- Speaker #0
Tu peux faire un trial court pour préparer un trial de 40. Tu fais un trial de 20 à fond, c'est cohérent pour préparer un 40. Par contre, faire un 40 à fond dans le cadre d'un bloc pour préparer un ultra, ce n'est pas cohérent.
- Speaker #1
Elle n'est pas sur la spécificité.
- Speaker #0
Tu ne seras pas dans le bon pace.
- Speaker #1
Et salut, je te souhaite la bienvenue dans un nouveau numéro du Let's Ride Podcast, le podcast 100% consacré à la pratique et à la communauté du trail running. Et dans cet épisode, sous les formats Les Coaches en Cause, nous allons parler d'un sujet très très important en cette période post-estivale qui va, j'espère, nous l'espérons, vous permettre de planifier votre saison. Et je vais vous présenter un petit peu la teneur de cet épisode et les intervenants. Juste après les remerciements aux Patréons et aux Patréons qui nous ont rejoint ces derniers temps et je vais citer Stéphane Félé, Laurent Burtin, Damien Dahera et David Timoteo. Je vous remercie tous de nous avoir rejoint sur la plateforme Patreon, c'est la plateforme de soutien participatif qui permet de soutenir les créateurs de contenus indépendants. Et donc dans cette plateforme, vous allez pouvoir avoir accès à plusieurs contenus exclusifs. comme des épisodes d'actu. D'ailleurs, je vais vous mettre un petit extrait à la fin de cet épisode avec Alex Violle ou alors des épisodes sur la data du trial avec Joseph Mestralet, mais aussi partager votre passion avec d'autres trialers et sportifs. Et donc, c'est un véritable lieu où nous pouvons échanger en toute tranquillité, de manière très apaisée et où nous apprenons énormément, énormément entre nous. Donc voilà, si vous souhaitez soutenir le LTP financièrement, rendez-vous sur patreon.com slash let's try le podcast. Allez, passons maintenant à la présentation du sujet et des amitiés du jour. Et dans cet épisode, il était important d'aborder un sujet de saison, n'est-ce pas ? Puisqu'il s'agit de la planification de la saison, justement. Et on entend parler beaucoup de notions complexes, de méso-cycles, micro-cycles, macro-cycles. Eh bien, vous allez l'entendre dans cet échange. Nous allons plutôt parler avec des mots assez simples, avec des notions assez faciles à comprendre. Et puis, c'est un échange entre professionnels puisqu'il s'agit d'une discussion avec quatre des cinq associés de la structure Experts Sport Coaching et notamment Thomas Pigoua, Olivier Jean et Benjamin Bernardini qui n'étaient jamais intervenus dans le LTP. C'est un plaisir de l'avoir. Et nous allons parler donc de ce sujet ô combien important dans cette période. J'espère que vous allez apprécier cet échange et je vous laisse profiter de l'épisode. sur la planification de saison. Bonne écoute. Ça enregistre là-bas ou pas ?
- Speaker #2
Oui, depuis 10 minutes.
- Speaker #1
Depuis 10 minutes, c'est bon. On a vu Roman, on a vu tout le monde. Oui, avec Kinga. Bon, je pense qu'on va pouvoir démarrer, les gars. Buvez votre café, allez-y tranquille. Ça enregistre là, juste pour info. D'accord. Super. Ça va. On est à l'hôtel Ibis. On est à notre QG pour notre réunion hebdomadaire avec Expert Sport Coaching. Il y a Olivier Jean. Benjamin Bernardini et Thomas Pigas.
- Speaker #3
Thomas Pigas ?
- Speaker #2
Pigois,
- Speaker #1
c'est classique. Thomas Pigois, je ne sais pas pourquoi, j'ai ma langue affourchée. Comment ça va les gars ? Très bien. Merci d'être là. En fait, on est là tous les mardis, donc en même temps, ce n'est pas dur. On va parler de la planification de saison aujourd'hui. On est en octobre. Et donc, on m'a jugé important de parler de ce sujet-là. Mais avant de rentrer dans le détail du sujet, important pour nombre d'entre vous, comment tu vas Benjamin ? Tu n'es jamais intervenu au micro du LTP, est-ce que tu peux vite fait te faire une petite présentation ?
- Speaker #2
Oui, alors je vais très bien dans un premier temps et aussi très heureux de participer pour la première fois au LTP. C'est un grand honneur et c'est vraiment sincère, ça me fait vraiment plaisir.
- Speaker #1
Alors présente-toi un petit peu, quel âge as-tu, d'où viens-tu, comment tu pratiques le travail, etc.
- Speaker #2
Voilà, petite présentation, donc j'ai 32 ans, j'ai toujours été sportif, mais pas forcément dans l'endurance, plutôt des sports football, tennis, un peu classique étant jeune. Et je me suis mis sur la course à pied vers la fin de vingtaine, donc il y a 5-6 ans. Comme ça, juste pour le plaisir, juste faire des footings, courir. Et après, je me suis pris au jeu. Après, c'est un peu bifurqué sur la course nature, sur du trail, course en montagne. Et là, j'ai pris la décision à l'époque de m'inscrire dans un club. C'est un club de trail qui était en l'occurrence Ex-Aclé, section trail. Et c'est là où j'ai rencontré Thomas et Olivier, qui étaient les coachs déjà en place. Voilà, donc j'ai pris ma licence comme ça. Et à partir de ce moment-là, c'est là où tout a basculé, où j'ai fait une reconversion professionnelle. J'étais commerçant à l'époque et voilà, j'ai voulu me lancer dans le coaching. via Thomas et Olivier. Et c'est à ce moment-là où je t'ai rencontré aussi. Oui. Tu étais en formation comme moi également. Et donc, l'histoire est partie de là. C'est content qu'on travaille tous ensemble.
- Speaker #1
Au-delà d'être coach, tu es aussi un petit peu athlète, accessoirement, légèrement. Oui. Tu ne vas pas le dire toi-même parce que tu es très humble, mais je pense qu'on peut dire que... que tu fais des belles performances, que ce soit en trail court ou en ultra. Tu peux nous en dire quelques mots ?
- Speaker #2
Déjà, c'est gentil. Merci, Nico. Oui, alors, j'ai fait un peu de tout. J'ai même fait du 100 miles, des trails courts, très longs. C'est vrai qu'en ce moment, depuis un an ou deux, je suis plus vraiment sur le format 50-100. Là, je prends vraiment du plaisir parce que j'adore l'endurance, le long. Mais j'aime bien mettre un peu d'intensité aussi. Donc je me suis mis un peu sur ces formats-là pour l'instant. D'ailleurs, les temps pliaient dans 5 jours.
- Speaker #1
Ça arrive, ça arrive.
- Speaker #2
Le gros objectif de l'année après la 6000D. Et oui, j'ai fait quelques petites performances à mon niveau avec des bons résultats sur la 6000D, sur Marathon, avec un bon chrono.
- Speaker #1
On peut dire ça. En tout cas, bravo pour... Bravo pour ton... Merci pour ta présentation et puis un plaisir de t'avoir au micro. Alors, on va parler de la planification de la saison de manière un peu générale. Avant ça, je vais te laisser la parole, Thomas. Déjà, comment vas-tu ? Est-ce que tu peux nous annoncer quelque chose qui a été annoncé déjà à plusieurs reprises au micro du LTP ? Mais voilà, un projet qui me tient à cœur et qui a été lancé il y a quelques temps déjà.
- Speaker #0
Salut, Bipos. D'ailleurs, je vais très très bien, écoute, remis de ma petite promenade du week-end dernier. À Nice ? À Nice, ouais, c'était très sympa. Donc, ouais, on a annoncé, il y a au début de saison, en septembre, on a annoncé officiellement l'ouverture du réseau de coach ESC, qui est un réseau de coach diplômé certifié par nos petits soins. On veut vraiment mettre en avant la qualité de l'accompagnement, la proximité avec les athlètes, du coaching en grande partie à distance, avec des coachs qu'on sélectionne et avec qui on bosse tous les vendredis pour leur amener de la qualité dans l'accompagnement et surtout leur donner le maximum de confort au niveau administratif. au niveau de la création des séances, de l'accompagnement de leurs clients. Tout à fait.
- Speaker #1
Et on a eu la chance de proposer un événement qui était une table ronde avec notamment Fred Mousseau, François et Alexandre Donoglio, Romain de Runmotion Coach, Rémi de Prépa Sport. Je mettrai le descriptif de cette table ronde qui a pour sujet l'avenir et la professionnalisation du coaching à distance des sports d'endurance. Je mettrai le lien, pour ceux que ça intéresse, de la vidéo YouTube de cette table ronde. Merci en tout cas pour cette présentation. Puis si vous êtes intéressé par le coaching, que vous détenez une carte pro, n'hésitez pas à nous contacter à expertsportcoaching.gmail.com. Salut Olivier, comment ça va ?
- Speaker #3
Salut Nico, très bien, merci. Je t'ai surpris. J'étais en train de boire mon café là, un peu surpris effectivement.
- Speaker #1
On est après la pause déj, donc... Comment ça va ?
- Speaker #3
Bien, bien ma foi.
- Speaker #1
Et toi ? Ça faisait un moment que tu n'étais pas venu au micro.
- Speaker #3
Oui, quelques mois,
- Speaker #1
il me semble. Comment tu te portes ?
- Speaker #3
Bien. Bien, bien. On travaille activement avec Expertsport sur le développement du réseau.
- Speaker #1
On va se jeter à bras le corps dans le sujet dont il est question aujourd'hui. C'est quelque chose qui nous parle beaucoup, surtout dans cette période un peu de transition en octobre. Les personnes qu'on suit nous demandent souvent comment je dois planifier ma saison. Quels objectifs je dois mettre en place ? Quelle est la logique de construction ? Nous, on est là pour les aiguiller, bien qu'on n'ait pas forcément parole d'évangile, mais on est quand même là pour leur donner notre expérience. Déjà, je vais faire appel à toi, Thomas. C'est quoi pour toi ? Comment tu définis une saison de ton point de vue ? Comment on peut définir temporellement une saison ?
- Speaker #0
Alors, de manière temporelle, je pense que le début va être annoncé par la fin de la précédente.
- Speaker #1
Oula,
- Speaker #0
ça se... Pas mal ça, hein ? Ça c'est de la phrase. Donc ça va commencer, je pense, par un petit break.
- Speaker #1
Une saison chasse l'autre.
- Speaker #0
Par un petit break déjà, je pense que c'est important.
- Speaker #1
Obligatoire.
- Speaker #0
Ouais, on le voit pas souvent. Ouais. Et selon les saisons, c'est quand même hyper important d'avoir un break d'une semaine, même on peut jusqu'à 15 jours, 3 semaines, selon les grosses saisons. Si on a enchaîné des ultras, des choses comme ça, ça fait vraiment du bien au corps, ça régénère. Donc je pense que c'est le premier truc qu'on peut mettre en avant. Et à la suite de ça, on va partir très souvent quand même des objectifs de la saison prochaine. pour ensuite revenir en arrière et répartir les charges de travail pendant l'année. C'est-à-dire qu'on ne va pas du tout fonctionner de la même manière avec quelqu'un qui va avoir un objectif final, la course de ses rêves qu'il veut finir, et il veut tout mettre là-dessus sur une saison, et quelqu'un qui veut faire une saison de trail court ou qui veut faire des crosses en hiver et après enchaîner avec des trails un peu plus longs. C'est de là que va partir la structure de la planification.
- Speaker #1
Donc première idée qu'on peut ressortir de cet épisode, c'est qu'en fait il n'y a pas réellement de saison chronologiquement établie, ça va vraiment dépendre des objectifs qui vont être choisis. On a quand même tendance à voir dans la généralité une typologie de saison qui s'apparente à des objectifs plutôt principaux sur la période été-fin d'été et puis la période hivernale qui est plutôt dédiée à des... de la préparation non spécifique, on y reviendra juste après. Toi Benjamin, c'est comme ça que tu planifies ta saison et comme ça que tu vois la planification des gens que tu accompagnes ?
- Speaker #2
Alors dans l'ensemble oui, même si on ne peut pas faire de généralité, chaque personne est différente et chaque personne choisit des courses différentes. Mais c'est vrai que la période hivernale oblige entre guillemets par le fait qu'il y ait beaucoup moins de courses. D'une, c'est le moment d'en profiter aussi pour peut-être faire une coupure ou faire autre chose que des courses, faire une préparation un peu différente pour faire des bases. Et c'est vrai que la période, on va dire avril jusqu'à octobre, c'est là où il y a vraiment toutes les courses intéressantes et que les gens veulent faire. Donc,
- Speaker #1
c'est vrai qu'il y a une grosse tendance à ce qu'avril, octobre se dégage comme là. La partie la plus centrale de la saison et donc la partie hivernale, la partie la moins spécifique, c'est un peu ton avis aussi, Olive ?
- Speaker #3
Oui, c'est ça. La saison, en fait, c'est rythmé un petit peu par les compétitions. Donc, si les compétitions sont organisées de avril à octobre, novembre, on peut dire que la saison compétition, en tout cas, ça va être pendant cette période-là. Maintenant, c'est clair qu'aujourd'hui, il y a de plus en plus de compétitions tout au long de l'année. On peut aller courir, si on ne court pas en France, et certains qui vont courir à l'étranger, dans l'autre hémisphère. Donc cette notion de saison, pour certains en tout cas, elle peut être un peu perdue. Par contre, ce qui me semble important, c'est quand même de comprendre que dans une saison, que ce soit à compétition ou autre, il y a différentes phases. Il y a la phase de compétition, et puis il y a la phase de préparation. Et comme disait Thomas tout à l'heure, il y a la phase d'intersaison. Et je pense que ces trois grandes phases sont importantes à conserver pour bien rythmer... Une préparation.
- Speaker #1
Absolument.
- Speaker #2
Je disais juste qu'on ne pouvait pas faire de généralité parce qu'il y a quand même certains événements assez importants qui ont lieu en hiver. Par exemple, je pense à la Sainte-Élion, qui peut être un objectif principal pour pas mal de gens. Cas particulier. Voilà. Ou des marathons. Marathon de Valence, pour les gens qui veulent faire de la route au milieu du trail.
- Speaker #1
Là, on parle de trailer. On est let's trail, on n'est pas let's marathon.
- Speaker #2
Je parlais bien des trailers qui veulent faire une coupure marathon.
- Speaker #1
ça existe de plus en plus absolument tu as fait raison et je te taquine mais tu as fait raison c'est ton cas et c'est le cas de pas mal de personnes que j'ai rencontrées absolument tout à fait on constate donc qu'il y a une temporalité qui se dégage bien qu'il y ait des cas particuliers nous ce qu'on constate quand même globalement et c'est lié à ce que tu disais Olive c'est à dire que la multiplicité du nombre d'objectifs dans l'année Le nombre de courses, la possibilité qu'on a aussi d'aller chercher des courses à droite à gauche à différentes périodes de l'année, fait qu'il y a une espèce de flou aujourd'hui. Et ce qu'on constate nous, après tu me diras ce que tu en penses Thomas, mais j'ai l'impression qu'on est dans le flou en ce qui concerne la délimitation des périodes de l'année. Et nous, ce sur quoi on insiste auprès des personnes qu'on accompagne, c'est vraiment d'essayer de structurer le mieux possible une saison. pour essayer d'y trouver une logique. Toi, qu'est-ce que tu peux en dire par rapport à ça ?
- Speaker #0
En plus, c'est vraiment un sujet d'actualité, je pense. On est vraiment dans les mois où les sportifs se sentent perdus parce que la saison est terminée. Ils viennent vers nous, soit ils ont passé leurs gros objectifs et ils disent bon, là, maintenant, franchement, je n'ai pas trop envie de suivre un programme Et en fait, à aucun moment, ils vont penser qu'il y a un moment dans l'année où tu peux arrêter d'avoir des objectifs et c'est là où vraiment tu vas progresser. Tu vas vraiment travailler sur tes points faibles, tu vas mettre en place quelque chose pour développer, tu vas faire du développement au lieu d'être tout le temps dans une préparation vers un objectif précis. Et en fait, on revient à ce qu'on met le plus en avant nous dans notre accompagnement, c'est-à-dire que plus tu vas être loin de l'objectif, moins tu vas être spécifique à l'objectif, et plus tu vas travailler quelque chose de général. du type maintenant on va conseiller en ce moment de travailler ta vitesse max, ta force max des choses comme ça qui sont complètement à l'opposé d'un ultra trailer mais au fil des années si tu ne travailles jamais tu ne fais que perdre ça et en plus plus que tu vieillis je suis bien placé pour le savoir et plus tu vas perdre ça et si tu ne le travailles plus tu ne peux plus progresser et ça on le propose de plus en plus j'ai plein de gens que j'accompagne qui sont dans ce cas là moi aussi et en fait ça leur fait plaisir d'avoir une proposition c'est vraiment une proposition qui est intéressante parce que mentalement ça va te changer de ton quotidien d'entraînement et tu vas aller vers des trucs complètement différents c'est assez simple ça permet la diversité nous
- Speaker #1
c'est ce qu'on essaie vraiment encore une fois de marteler comme message c'est à dire que la monotonie dans l'entraînement, la monotonie dans les types d'efforts, la monotonie dans les objectifs. Elle a cet écueil-là qui fait que d'une part, ça augmente les blessures. C'est pour ça que c'est d'autant plus important pour être un sportif complet d'aller chercher de la diversité dans les sollicitations par des cycles un peu variés. Toi, Olivier, de ton côté, c'est vraiment cette approche-là que tu mets en place ?
- Speaker #3
Oui, complètement. On peut même aller au-delà avec certains athlètes, par exemple des jeunes athlètes qui débutent dans le sport. Cette planification, on peut la pousser au-delà de juste la planification de la saison. Ça peut être une planification pluriannuelle, où on va amener avec progressivité l'athlète sur des distances plus longues, à partir du moment où c'est ce qu'il a envie de faire. Et donc, on va mettre en place année après année. un plan pour travailler les différents aspects physiologiques, forces, etc. pour le développer, pour atteindre ses objectifs finaux.
- Speaker #1
Moi, c'est vraiment quelque chose auquel je tiens. Je cite souvent l'exemple, on a souvent des athlètes qui nous demandent de faire des choses un peu improbables, incongrues. prépare-moi pour mon RP sur 10 km et deux semaines après je veux battre mon record sur la course format maratrain en Provence là clairement on est sur quelque chose de on est clairement sur, on n'est pas sur le même sport toi Benjamin quand on a des t'as des athlètes qui te sollicitent pour des trucs un peu improbables comme ça comment tu réagis ?
- Speaker #2
Ben dans un premier temps on essaye d'expliquer que c'était pas la bonne solution... pour arriver à ses fins, du moins trop rapidement. Après, il faut savoir s'adapter un petit peu. Mais si par contre, je considère que ce n'est pas réalisable, que c'est même dangereux, risque de blessure, c'est ton devoir de lui dire que ça peut devenir rédhibitoire. A refuser un coaching, peut-être pas, mais en tout cas, refuser cette proposition. Après, c'est toujours un échange. Moi, j'ai des personnes qui fonctionnent différemment. Il y en a, ils choisissent leur course, leur objectif. En me consultant, on regarde ensemble. Et moi, je valide si j'estime que c'est jouable et que ça s'intègre bien sur une année. Après, il y a des personnes qui sont un peu perdues, comme tu disais tout à l'heure, et qui vont me demander un peu à quel moment, quel format de course il faudrait mettre en place pour l'année prochaine. Et ça, après, on voit ensemble. Après, ils choisissent évidemment leurs courses, l'endroit où ils veulent aller, ça leur fait plaisir. Voilà, ça, c'est leur choix, évidemment. Moi, je les conseille. Au moins sur le format et sur les périodes de l'année. Pour bien espacer et toujours prévenir la blessure. C'est l'essentiel.
- Speaker #1
Tout à fait. On va le dire clairement, on est vraiment, nous, dans une optique professionnelle d'accompagnement sportif, envisée majoritairement de performance. Donc, effectivement, on est vraiment... certains vont nous entendre parler et vont dire Moi, j'ai envie de faire ce que j'ai envie de faire. J'ai envie de faire X courses par an et moi, je n'ai pas réellement de volonté de progression. Et ça s'entend. Par contre, nous, on n'est pas du tout dans cette logique-là. Nous, on est dans une logique qui est double, c'est-à-dire la préservation des capacités physiques, c'est-à-dire éviter les blessures et, si possible, progresser. Pourquoi, Thomas, y a-t-il un intérêt à réfléchir au type de course ? tout au long de l'année et pourquoi c'est important de ne pas tout mélanger, c'est-à-dire de ne pas essayer de faire un objectif principal court à la suite d'un ultra et est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi aussi les courses plus courtes peuvent servir à moyen ou à long terme à ce qu'on va retrouver sur un ultra ?
- Speaker #0
Oui, tout à fait. En fait, c'est ça que beaucoup de sportifs qu'on accompagne n'ont pas non plus. pas dans leur logique d'entraînement. Pour eux, pour performer sur un ultra à long terme, il faut courir beaucoup, souvent. Effectivement, on a des exemples comme ça où ça a marché, mais ce qu'ils ne regardent pas, c'est ce qui s'est passé avant. Comme disait Olivier, tu as des trailers comme ça qui ont fait beaucoup de kilomètres sur des années et qui ont performé. Mais par contre, si on regarde leurs années d'avant, peut-être qu'avant, c'était des champions de cross ou des champions de ski alpi ou peut-être... Voilà. Ils ont un moteur qui est énorme et après, quand on remet du volume là-dessus, forcément, ça marche. C'est ça qu'on essaie d'expliquer. Après, si on compacte ça sur une saison, ça serait logique, quand tu es très loin de ton ultra, d'aller retravailler ta vitesse max, de l'extrapoler ensuite sur un 20 bornes où tu vas essayer de tenir une vitesse un peu moins que ta vitesse max, mais quand même qui va être beaucoup plus haute qu'une vitesse ultra. C'est dans la logique. après quand tu vas aller faire tes sorties longues ta vitesse de base sur une sortie longue elle va être plus haute tu vas être beaucoup plus confortable donc c'est pas plus compliqué que ça en fait c'est de la logique en fait mais on est dans une espèce de spirale où il faut en faire de plus en plus après t'as des très mauvais exemples qui se mettent sur des réseaux et qui font des millions de kilomètres et pour eux ça marche donc c'est ok, mais le problème c'est que ça entraîne pas mal de sportifs à faire la même chose, et pas avec les mêmes résultats, malheureusement.
- Speaker #1
Parce qu'on le rappelle, peu importe le format, peu importe la distance, plus les formats s'allongent et moins c'est vrai, mais la VO2max, la taille du moteur, elle a quand même un rôle prépondérant, c'est-à-dire que plus on va partir avec une base de VO2max importante, avec une taille de moteur et donc une cylindrée importante, et plus tout ce qui va suivre, tout ce qui va être en dessous, donc les seuils ventilatoires, tout ça, qui vont permettre à une intensité équivalente d'être meilleure. Tout ça va servir, en fait, même à la pratique de l'ultra. Toi, Olive, c'est vraiment quelque chose que tu conseilles à tes athlètes. Là, Thomas vient de parler d'un semi. Est-ce que toi, tu conseilles, par exemple, en période hivernale, d'aller vraiment travailler la vitesse, la puissance sur des intensités courtes et après le retranscrire sur, pourquoi pas, un 5 ou un 10 bornes à plat ? Est-ce que c'est vraiment des choses que toi, tu penses qu'ils sont utiles ?
- Speaker #3
Oui, totalement. Alors après, quelqu'un qui va préparer une diagonale des fous, je ne vais peut-être pas lui faire faire des 5 kilomètres comme ça de façon régulière, parce que c'est peut-être encore assez éloigné de ce qu'il va faire plus tard. Mais malgré tout, travailler la vitesse, ça c'est clair. C'était un peu la surprise que pouvaient avoir certaines personnes quand je leur expliquais que même un ultra-trailer, il peut faire des séances, limite des séances de sprint. Ça paraît un petit peu complètement antinomique. Pourquoi travailler la vitesse pour quelqu'un qui va courir pendant 20 heures, 30 heures, 40 heures, 50 heures ? Il y a des raisons physiologiques à ça. On va travailler le neuromusculaire. On va travailler le recrutement des fibres. Enfin bon, il y a pas mal d'explications qui permettent d'expliquer ça. Et effectivement, c'est des choses à positionner dans une planification au bon moment. Alors clairement, pas la semaine précédant la course, ça ne sert pas à grand chose. Mais bien en amont, en début de préparation, ça peut être un des objectifs d'un cycle. Par exemple, travailler la vitesse, la VO2.
- Speaker #1
Toi, Benjamin, si on te sollicite pour te demander... Là, en ce moment, c'est la folie. Tous les athlètes qu'on suit nous sollicitent, et on est là pour ça aussi, pour nous demander des conseils sur la saison à venir. Qu'est-ce que tu réponds à un athlète qui demande des conseils sur les objectifs ? Imaginons qu'il a un objectif principal de travail long, travail moyen ou d'ultra. Comment tu le conseilles pour mettre en place des objectifs secondaires à intégrer dans cette saison ?
- Speaker #2
Alors, ça va dépendre de la date de son objectif principal, mais on va considérer que dans la moyenne, il va être plus ou moins dans l'été. Donc, si on part de janvier, ça nous laisse au moins six mois, voire un peu plus pour pouvoir travailler. Dans ce cas-là, je vais lui conseiller de mettre en place des courses préparatoires. Donc, évidemment, un peu plus courte que l'objectif. Et au bon timing, c'est-à-dire qu'il va être adapté par rapport à ce qu'on va mettre en place aux entraînements. C'est-à-dire par rapport à ce dont on parlait, un cycle de vitesse. Dans un premier temps, laisser travailler tranquillement, faire focus sur l'entraînement et mettre une première course préparatoire un peu plus tard, au bout de 3-4 mois, pour voir un peu les premières progressions et avoir assimilé un peu toute la charge de travail. Donc voilà, par exemple, une première course préparatoire mars-avril et une deuxième deux mois avant l'objectif, pour être sûr au niveau de la récup et pour pouvoir repartir un petit peu à l'entraînement et ne pas trop rapprocher de la course.
- Speaker #1
Tout à fait. Important, Thomas, de ton point de vue, cette notion de course préparatoire. Je pense que, avant de te laisser la parole, je pense que c'est important aussi de dire que la prendre en nos soirs. pour moi ça a du bon et un peu du moins bon aussi c'est à dire que ce qui est positif c'est que ça nous habitue et ça nous laisse dans cette ambiance de prise de dossard, de compétition gestion de l'adrénaline, gestion de la pression entre guillemets de mon point de vue ça a un impact hyper important pour l'objectif principal par contre de mon point de vue les objectifs secondaires ont un peu cet effet négatif qui est que... Si on intègre par exemple cette course dans le cadre d'un bloc, on en parlera juste après, ça peut avoir aussi un peu tendance à... Clairement, on a très peu de gens que l'on accompagne qui vont sur des courses secondaires sans avoir envie d'en découdre. Et donc, intégrer ces courses secondaires dans un bloc, par exemple, ça paraît très compliqué. Toi, quel est ton point de vue sur les courses secondaires, sur les objectifs secondaires ?
- Speaker #0
Oui, ça dépend beaucoup de l'objectif principal en fait. Effectivement, ça peut être dangereux si dans le cadre d'un bloc, pour comparer un ultra, tu vas placer un 40, là, effectivement, l'intensité ne va pas être adaptée. C'est ça qu'il faut regarder, en fait. C'est-à-dire que tu peux faire un trial court pour préparer un trial de 40. Tu fais un trial de 20 à fond, c'est cohérent pour préparer un 40. Par contre, faire un 40 à fond dans le cadre d'un bloc pour préparer un ultra, ce n'est pas cohérent.
- Speaker #1
On n'est pas sur la spécificité.
- Speaker #0
Tu ne seras pas dans le bon pace. Du coup, tu... tu vas le faire, tu vas rajouter de la fatigue et ça ne sera pas super bénéfique si tu ne vas pas optimiser ta prépa. Donc c'est là où il faut réfléchir. C'est juste une question d'intensité, je pense.
- Speaker #1
Toi, Olivier, ton côté, vas-y, je te laisse.
- Speaker #3
Oui, Thomas a raison. Et moi, je rajouterais aussi que ça dépend du profil du coureur que tu as. Parce que t'en as, tu sais qu'il ne va pas pouvoir, même s'il a des consignes de le faire tranquillement. Comme tu disais, avec l'adrénaline de la course et tout, son 40, il va le faire au taquet. Il ne va pas réussir à se contrôler là-dessus. Donc, une personne comme ça, tu ne vas pas pouvoir l'intégrer de cette façon-là. Par contre, tu peux avoir des coureurs qui sont...
- Speaker #0
Ils sont rares, ouais. Moi, j'en ai au moins une. Elle s'appelle Valérie.
- Speaker #1
C'est une, c'est pour ça.
- Speaker #0
Ouais, peut-être. Qui, elle, niveau consigne, en tout cas là-dessus, elle est capable d'intégrer ça. Et je ne me prive pas de lui mettre des courses de préparation qui pourraient ressembler à ça. Parce qu'elle peut le faire.
- Speaker #1
Parce qu'elle peut le faire. Et en plus, il y a quelque chose qui te parle, je pense, aussi beaucoup, c'est la course préparatoire, l'objectif secondaire, il peut aussi servir de répétition. Alors... en ce qui concerne le matériel, la nutrition, c'est les choses que toi tu utilises aussi ?
- Speaker #0
Ça c'est capital parce que on a beau... Il y a un facteur qui est important aussi, même si la course secondaire, on ne va pas être spécialement stressé, une course secondaire, il y a quand même l'adrénaline. Quoi qu'on en dise, il y a toujours un petit peu d'adrénaline. Et être capable de faire des tests, notamment en nutrition, j'allais dire sous-adrénaline, ça a quand même son intérêt. En tout cas, en mode course. Parce qu'il n'y a rien qui remplace le mode course qu'une course, tout simplement. On a beau s'entraîner, faire son gut training en sortie longue du dimanche, ce n'est pas exactement pareil. Avec la course secondaire, course de préparation, on s'en rapproche un peu. Alors certes, ce n'est pas la même intensité qu'une course principale, ou ça peut l'être, mais bon. En tout cas, on s'en rapproche et ça peut être intéressant de venir faire ces tests là aussi. C'est sûr.
- Speaker #2
Sur le côté logistique aussi, ça rapproche dans le sens où, même s'il n'y a pas la pression de la course principale, il va falloir se lever peut-être dans la nuit parce que c'est un départ à 4h du matin. Et voilà, l'adrénaline du départ d'avant-course, l'échauffement et les ravitaux, ça c'est tous des aspects qu'on ne peut pas avoir quand on va faire une sortie longue ou un bloc. Donc c'est quand même intéressant sur ce point-là.
- Speaker #1
Absolument, absolument. Moi je suis assez... partager, je n'ai pas réellement d'opinion sur ce sujet, j'aurais plutôt tendance à penser que sur des ultras on ne va pas se limiter aujourd'hui, la discussion ne se limite pas à l'ultra mais dans le cadre d'une préparation ultra, j'aurais quand même tendance à penser que le bloc off avec toutes les précautions qui s'imposent, notamment en sécurité, est plus efficace dans le cadre de la préparation et plus on va aller sur des formats courts, type Tempied dont tu parlais Benja par exemple, et là où effectivement il y aura un... plus un intérêt à faire, par exemple, pourquoi pas, si on prépare les Templiers, peut-être un mois et demi ou deux mois avant la course, un format Mara Trail qui s'éloigne relativement, on va dire, du pace et du rythme de la course, mais moi, de mon point de vue, plus j'allonge, plus l'objectif est long et plus j'aurai tendance à prescrire, entre guillemets, des blocs plutôt off, pour vraiment avoir le temps de... de s'organiser, passer du temps dehors, parce que malgré tout, on va y venir à la spécificité. Mais l'objectif de tout ça, c'est clairement, notamment quand on fait du trail ou de l'ultra, c'est d'aller vers de la spécificité. Et la spécificité de l'ultra, c'est passer du temps dehors en montagne.
- Speaker #3
Tout à fait. Après, moi, ce que je vois par expérience chez les sportifs, c'est que la course de prépa dans le cadre d'un bloc, c'est beaucoup plus facile, en fait. parce que t'as pas besoin d'avoir quelqu'un qui te suit, quelqu'un qui te ravitaille t'es pas obligé de faire une boucle, tout est organisé donc ça rajoute quand même beaucoup de facilité pour faire le truc et c'est souvent pour ça qu'ils choisissent en fait et après comme disait Olivier, il y a des sportifs quand même qui arrivent à se contenir et qui savent qu'on les met en garde et qui savent qu'il faut pas qu'ils se crament sur une course Donc voilà, après, c'est sûr qu'il y en a certains qui sont incapables de faire ça et il vaut mieux qu'ils fassent du off. Mais c'est plus compliqué quand même à mettre en place.
- Speaker #1
On entend souvent parler de phase de cycle, de cycle d'entraînement. Je vous renvoie à tout un tas d'articles ou de documents qui font en effet de ces aspects-là, des macro-cycles, des mesocycles, des phases de micro-cycles, de phases de surcompensation, etc. Toi, Olivier, quel est ton point de vue par rapport à cette approche de planification sous forme de cycle ? Est-ce que c'est quelque chose que tu mets en place ou tu n'es pas trop dans cette approche-là ?
- Speaker #0
Si, c'est ce que j'utilise. Il faut savoir qu'il n'y a pas que cette approche-là, il y a plein d'autres. Il y a quelques autres approches qui existent. Maintenant, je dois dire que j'ai été formé avec cette approche-là, je l'ai expérimenté moi-même et puis je trouve que ça ne marche pas trop mal. Donc oui, je l'utilise. Moi, après, avec un principe qui est assez simple, le cycle a une dominante. Il y a une dominante, développement de la VO2, développement de la vitesse, temps de soutien, etc. Et on va aller du plus général au plus spécifique, comme ça a été dit tout à l'heure.
- Speaker #1
Dans l'enchaînement de ces cycles, on va aller du plus général au plus spécifique.
- Speaker #0
Voilà, dans l'enchaînement de ces cycles. Je grossis un petit peu, parce que bien entendu qu'il peut y avoir au sein d'une saison des rappels. des petits cycles qui vont faire un rappel de VO2 par exemple ou des choses comme ça mais le principe de base c'est vraiment enfin il y a deux principes c'est la progressivité et puis du plus général au plus spécifique voilà donc après à nous d'organiser ça au mieux par rapport aux objectifs des athlètes après si on peut juste rajouter parce que tout à l'heure on dit général vers le spécifique
- Speaker #3
On pourrait dire aussi du plus éloigné en termes de développement physio, de l'objectif de la course. C'est comme si on disait pour préparer un 100 mètres, le plus général, le plus éloigné, ça va être de l'endurance. Et pour préparer un ultra, le plus éloigné, ça va être le 100 mètres.
- Speaker #0
Thomas, tu ne crois pas si bien dire. Venant du 100 mètres, je peux en témoigner. La saison, ça a commencé avec de l'endurance.
- Speaker #3
C'est logique.
- Speaker #0
Une grosse souffrance pour les sprinters.
- Speaker #1
Mais les deux,
- Speaker #0
trois premiers mois, on se faisait de l'endurance.
- Speaker #1
Donc voilà, c'est hyper important de rappeler ce sujet. Dans le cadre de la notion de spécificité, va par opposition à la notion de généralité. Mais il ne faut pas le prendre d'un seul côté du coin. C'est-à-dire que ça marche dans tous les cas. C'est-à-dire dans n'importe quel système d'entraînement ou d'objectif. En fait, c'est l'opposé de la spécificité de l'épreuve. Et justement, puisqu'on parle de la spécificité, chez nous, ça nous paraît logique. Mais je pense que ce n'est pas beaucoup mis en avant, cette notion de spécificité. Nous, c'est quelque chose qu'on veut vraiment marteler, c'est-à-dire qu'on veut faire en sorte que la préparation soit du plus général au plus spécifique, mais la spécificité ne se limite pas qu'à la physiologie. Elle va aussi se porter... autant que possible. Et dans le travail, c'est souvent compliqué parce qu'on a des personnes qui sont parfois en plaine, parfois dans des environnements qui ne sont pas du tout adéquats. Et inversement, il y a des gens qui habitent à Montagne ou à La Réunion et qui doivent faire l'ultramarin, par exemple. On n'est pas du tout dans la bonne spécificité de terrain. Mais nous, effectivement, on fait en sorte d'essayer, autant que possible, de faire en sorte que cette spécificité soit respectée aussi. dans le cadre du relief et de la technicité du terrain. Tu peux en dire un mot ?
- Speaker #3
Après, oui, c'est certain. Après, ça peut se compenser. On essaie de mettre du renfort pour compenser un manque de dénivelé, par exemple. On peut aussi travailler beaucoup sur la technique. C'est ça que je voulais rajouter tout à l'heure. C'est qu'en fait, on parle beaucoup dans les cycles, justement, très éloignés. On parle beaucoup du développement de la VO2max ou de caractéristiques physio, mais on n'est pas que sur de la physio, on est aussi sur de la technique. Du nerveux aussi. Oui, du recrutement musculaire, comme l'a dit Olivier. Mais au-delà de ça, sur de la coordination, sur vraiment des aspects que la plupart des trailers n'ont jamais travaillés, parce qu'il y en a beaucoup qui ne viennent pas de l'athlétisme et qui ne sont pas capables de faire un éducatif de foulée ou des choses comme ça. Et c'est quelque chose qu'on peut faire maintenant. parce qu'on est très loin des objectifs et qui va faire énormément progresser parce que ça va améliorer la foulée donc on va améliorer l'économie de foulée on va quand même développer le musculaire à travers ça puisqu'on va quand même agir sur des trucs qu'on ne fait jamais et ceux qui font qui croient que courir longtemps tous les jours ça va faire progresser, ça va faire progresser dans un premier temps mais il va y avoir une limite et la limite ça va être ça c'est à dire qu'il y a un moment où à force de courir doucement je ne sais plus courir Et nous, on le voit dans tous les clubs. C'est-à-dire que la plupart des trailers, en fait, n'ont jamais vraiment appris à courir. Et en reprenant ces bases-là, on a vraiment des super résultats, je trouve.
- Speaker #1
Toi, Benjamin, tu peux en parler plus que d'autres, parce qu'effectivement, c'est quelque chose que tu mets en pratique, toi, vraiment découper ta saison sur des, tu l'as dit tout à l'heure, des marathons, etc. Est-ce que tu as la sensation, d'un point de vue perso, de pratiquant, que ces cycles un peu... très spécifique à une pratique qui semble hors d'un ultra. Là, on a vu que tu as fait des marathons, après tu as fait la 6000D, et ensuite tu vas faire les Templiers. Je ne sais pas si tu as un ultra prévu cette année. Non, tu n'as pas d'ultra prévu. Mais est-ce que tu penses que sur les précédentes saisons, ces cycles vraiment spécifiques routes t'ont aidé dans l'approche de l'ultra notamment ?
- Speaker #2
Alors oui, bien évidemment, ça m'a permis de m'améliorer au niveau de la course à pied pure, comme disait Thomas tout à l'heure, de mieux courir, notamment à plat, sur les parties roulantes, on prend une technique de course et de la vitesse, parce qu'un marathon, même si on n'est pas à vitesse maximum, on court quand même à des intensités, des allures plus rapides qu'en trail, sur les parties roulantes, donc c'est quand même de la vitesse par rapport au trail. Et ça, j'ai senti la plus-value, évidemment, puisque j'ai fait un marathon et l'année d'après, j'ai fait un deuxième. Donc, ce n'est pas pour rien. C'est que j'ai senti vraiment les bénéfices. Et après, ce qu'il faut prendre en considération, c'est qu'il faut que ça soit quand même cohérent avec ses objectifs trail. Dans le sens où si l'objectif principal, c'est la Restonica ou l'échappée belle dans l'été, faire un marathon, je vois beaucoup moins d'intérêt.
- Speaker #1
Ou alors très loin.
- Speaker #2
Ou alors très, très loin. Ou alors vraiment sur ce qu'il disait tout à l'heure Olivier, sur quelque chose, pas forcément à l'année, sur deux, trois ans, pour faire quelque chose d'hybride. Mais c'est une planification sur l'année. Il faut que l'objectif traille. Il y a quand même matière à pouvoir courir un peu, du roulant, mais pas forcément à la distance. L'UTMB, même si c'est très long et il y a 10 000 de dénivelé, il y a quand même des parties roulantes où un marathon en début de saison peut... vachement servir. Donc voilà, il faut prendre tout ça en considération et pour dire juste un petit mot sur le spécifique, comme on disait tout à l'heure, au-delà de travailler l'intensité qui va se rapprocher de la course, c'est essayer de travailler par rapport au terrain qu'on va avoir en face de soi et on ne prépare pas une Restonica comme on préparait une UTMB ou un Templier. Ce n'est pas le même type de terrain et ce n'est pas les mêmes allures, notamment en descente par rapport à la technicité.
- Speaker #1
D'où, on y reviendra juste après, euh... D'où l'intérêt aussi de notre point de vue dans le cadre des objectifs longs, de la mise en place des blocs de préparation. Et j'aimerais juste avant ça, Olive, si tu veux bien, on le répète à longueur de nos entraînements, notamment avec Sattelet et vous aussi les gars au Tri-Club de Provence, qu'on salue, à Auriol et à Gréas aussi, on répète surtout dans cette période un peu hivernale, là, pas hivernale, début d'hiver. Après post-saison, on va dire, où on a eu des vacances d'été, où on a un peu relâché, etc. où on a parfois eu des coupures de course à pied, etc. Dans le cadre de cette période-là, on fait en sorte et on rappelle lors des entraînements de l'importance du renfaut. On dit souvent, c'est notre leitmotiv, le renfaut et l'enfaut. Est-ce que tu veux en dire quelques mots ?
- Speaker #0
Oui, le renfaut et l'enfaut, évidemment. Évidemment, surtout en course à pied en général. peut-être en trail en particulier ou encore plus. Alors, deux raisons à ça. La première, c'est éviter les blessures, tout simplement, parce qu'il y a encore trop d'athlètes qui se blessent. Ils en font trop, tout simplement, et ils ne sont pas assez préparés pour ça, peut-être par des manques de progressivité aussi dans leur entraînement. Mais donc, oui, le renfort, c'est absolument capital. pour éviter les blessures. Et puis, la deuxième chose, c'est pour la performance, tout simplement. Donc, si on a un athlète qui n'est pas trop à l'écoute par rapport aux blessures, si on lui parle de performance, peut-être que là, il sera plus à l'écoute. Et effectivement, être suffisamment armé, avoir de la force suffisante pour pouvoir être confronté à un ultra-trail. C'est capital dans la performance. Toutes les études le montrent aujourd'hui. Il faut avoir un capital force au départ d'un trail qui soit suffisant pour pouvoir tenir sur la durée. Donc oui, le renfaux, il en faut.
- Speaker #2
J'ai envie de rajouter, même sur du cours, pouvoir descendre vite sur des parties sans se blesser, sur des parties pas très techniques où vraiment on est axé focus musculaire, le renfaux, il en faut.
- Speaker #3
souvent en fait on constate que la progression n'est pas limitée par le cardio des sportifs mais elle est limitée par le musculaire des sportifs très très souvent avec des FC max qui sont pas très pas très hautes et en fait des intensités qui sont pas tenables mais pas parce que le
- Speaker #1
cardio tient pas c'est juste parce que musculairement ils sont pas équipés et bien justement transition tout trouvé puisque c'est le sujet que je voulais aborder juste maintenant dans le cadre de la planification d'une saison, on entend de plus en plus parler de cycles force orienté force de cycles orienté vitesse parfois de cycles orienté force vitesse qu'est-ce que tu peux nous en dire toi si on reste d'un point de vue d'abord sur l'aspect renforcement musculaire est-ce que déjà tu peux rappeler la différence entre force et endurance de force et de ton point de vue pourquoi c'est intéressant d'avoir un cycle dédié à la force pure
- Speaker #3
Oui, tout à fait. Tout simplement, la force, c'est la force maximale. C'est-à-dire que c'est la force qu'il va vous falloir pour lever le carton qui est trop lourd. C'est vraiment la force maxi que vous pouvez développer. Ça, c'est quelque chose dans les sports d'endurance qu'on a mis de côté, qu'on ne travaille plus trop. Et on constate qu'au fil des années, elle descend. si on ne la travaille jamais, il y a un moment où on est limité musculairement, tout simplement. Et on a des très très bons résultats en remettant cette phase dans l'année où on va vraiment... Alors, il faut faire attention, c'est quand même quelque chose qui est très sollicitant. Donc, il faut y aller très progressivement.
- Speaker #1
Il y a un risque de blessure qui est quand même élevé.
- Speaker #3
Oui, parce qu'on va demander un effort max.
- Speaker #1
Pour simplifier, on est sur un nombre de répétitions faibles avec des cargues élevées. et donc la technique de réalisation est hyper importante, c'est pour ça qu'il faut essayer de se faire accompagner le plus possible
- Speaker #3
Oui, et puis on n'est pas obligé comme on entend, de faire une répétition max pour pouvoir faire un cycle comme ça, parce que c'est là où on prend vraiment des risques c'est vouloir absolument se tester sur ce qu'on appelle le 1RM la 1 répétition maxi on n'est pas obligé de connaître ça, on peut très bien y aller progressivement en augmentant le poids un petit peu...
- Speaker #1
Il y a des protocoles de tests de RM aussi par le biais de répétition.
- Speaker #3
Oui, on peut déduire le 1RM. Ça suffit largement au niveau d'un sportif d'endurance. On n'a pas besoin d'aller plus loin que ça.
- Speaker #1
En règle générale, les sportifs d'endurance partent de tellement loin sur la force qu'en faire un peu, c'est déjà pas mal.
- Speaker #3
Oui, ne serait-ce qu'arriver à faire un squat avec son poids de corps sur les épaules. Ce qui paraît ridicule pour quelqu'un qui fait de la force. Ce qui paraît infaisable pour quelqu'un qui fait du sport d'endurance. Alors qu'on devrait en être capable. C'est un problème. Moi, tous mes élites, j'aurais fait faire le test et ils lèvent largement leur poids sur les épaules en force max, en squat. Et pourtant, ils n'ont pas des cuisses démesurées ni quoi que ce soit. C'est juste une question de recrutement, comme disait Olive. Et voilà, de force maximale.
- Speaker #1
Quel lien, Olive, on peut faire entre la force max et par exemple la VO de max ? Est-ce que c'est un peu la même logique ? C'est-à-dire... La force max, c'est ma base de départ, ma base de réflexion, mon potentiel musculaire, on va dire. Et la VO2 max, c'est mon potentiel cardio-respiratoire. Est-ce qu'on peut faire une relation de ce type ?
- Speaker #3
Je dirais plutôt la vitesse max, si on veut comparer à une vitesse.
- Speaker #0
Oui, mais après, on va travailler aussi. Là où on peut faire un parallèle, c'est qu'on peut travailler aussi en pourcentage de ce 1RM, par exemple. Il y a différentes méthodes, il y a plein de méthodes de musculation là-dessus où on va dire on va travailler à 80%, on va faire 5 répétitions à 80%, 3 répétitions à 90%, etc. Donc là-dessus, on pourrait faire un parallèle avec des séances de fractionnés où on va prendre la VMA ou la fréquence cardiaque max et puis on va travailler en répétition par rapport à cette fréquence max ou cette VMA max.
- Speaker #1
donc là oui on peut faire un parallèle et toi ton point de vue il me semble pas mal fait de renfort musculaire de cycle de force dans le cadre de ta pratique du sprint parce qu'on rappelle que tu avais un niveau national ou international en 100 mètres ne rugis pas c'est vrai tu peux en dire quoi sur cette notion de force max et cycle orienté force ce que je disais tout à l'heure c'est que c'est si
- Speaker #0
Pour moi, c'est un facteur de progression super important pour les trailers. Voilà, parce que c'est quelque chose qui est négligé. Il y a souvent une espèce d'imagerie qui se fait où on voit dans une salle de muscu avec les gros bras et les mecs nous disent non, mais moi, jamais j'irai dans des endroits comme ça. Ça ne sert à rien. Ce n'est pas mon monde. Ce n'est pas le même sport. Non, ce n'est pas le même sport, mais il faut juste savoir ce qu'on veut. Si on veut à un moment progresser, il faut mettre toutes les chances de son côté. Et ça, c'est un facteur de la performance parmi d'autres. C'est un des facteurs de la performance. Donc, il ne faut pas le négliger.
- Speaker #1
Toi, Benjamin, tu le prescris, tu le conseilles, tu le fais toi-même, ce genre de cycle de renforcement musculaire ? Oui,
- Speaker #2
pour mes athlètes, évidemment, le renfort de manière progressive, c'est... une obligation, mais presque, à part des cas particuliers. Donc, bien identifier les forces et les faiblesses à la base, les antécédents, ce qui a été fait, si on part de zéro, si on part de choses pour intégrer des cycles, par exemple, de plio, pour faire les choses de la bonne façon. Après, sur le côté perso, c'est vrai que là, moi, j'en ai fait pas mal à une certaine époque. Donc, voilà, ça rejoint ce que je disais juste avant. Donc là, je me suis permis d'en faire un peu moins, voire très peu sur la dernière année. parce qu'il y avait d'autres choses et j'ai plus voulu prioriser la course à pied dans ma prépa marathon et travailler un peu différemment avec un peu plus peut-être de séances de descente qui vont un peu compenser dans ma prépa 6000D ou ma prépa Templier et mettre un peu de côté le renfort. Donc c'est possible aussi et c'est vraiment au cas par cas. C'est au cas par cas, mais dans la majorité des cas, 90% voire plus des gens que j'ai en coaching, Il y a du renfort une fois par semaine, en moyenne au minimum. Donc ça, c'est clair et net.
- Speaker #1
Dans le cadre de la planification, on en a parlé tout à l'heure, je pense que dans la base, c'est pour ça que c'est aussi important d'avoir suivi une formation initiale d'éducateur sportif, mais dans toute séance, dans tout cycle, dans toute logique de programmation, il faut qu'il y ait un objectif, un intérêt, le contextualiser. Il faut qu'il y ait un sens à ce qu'on donne comme consigne. Mais justement, on a parlé de cette notion de progressivité dans les objectifs, avec des objectifs qui sont de plus en plus spécifiques et qui vont s'approcher de l'objectif principal. Mais est-ce qu'il y a aussi, de ton point de vue, Thomas, c'est à toi que je pose la question, est-ce qu'il y a, de ton point de vue, un intérêt aussi à faire des tests réguliers sur différentes typologies de terrain, différentes typologies d'efforts, pour savoir quelles sont les forces, les faiblesses, Comment t'arrives, toi, quand t'accompagnes quelqu'un, à savoir où sont les forces et les faiblesses de la personne ?
- Speaker #3
Ouais, c'est une super question. En fait, c'est quelque chose qui nous fait vraiment gagner du temps en tant que coach, parce qu'on peut partir dans des directions complètement fausses. Les tests permettent de gagner beaucoup de temps. Test physio, hein ? Oui, test physio, test de terrain ou test labo, peu importe le test. Après... Moi d'abord, dans un premier temps, je vais le faire par le questionnement. C'est-à-dire que l'athlète se connaît quand même pas mal et il va te raconter, lui, dans ses courses, quel est le facteur limitant. Quel est le facteur limitant ? S'il se fait doubler dans toutes les montées et dans les descentes, il descend comme une balle, c'est déjà une piste, c'est déjà une piste de réflexion. S'il te dit dans les montées raides, c'est hyper dur, par contre dans les montées où je peux courir, c'est plutôt facile. C'est aussi une piste de réflexion et ça va te montrer que c'est peut-être un problème de force, par exemple. Donc ça va partir de ça, ça va partir du questionnement pour ensuite peut-être mettre en place, comme tu disais, des tests tout bêtes. Des tests parfois, des tests 30 minutes à fond sur des terrains trail ou des tests encore plus courts pour voir si c'est plutôt un problème de force ou si c'est plutôt un problème de temps de soutien. Voilà, donc par différents tests qu'on a mis en place, qu'on a répertoriés, qu'on peut reproduire, on va arriver petit à petit à cerner les facteurs limitants et à faire progresser les sportifs.
- Speaker #1
Il y a un truc sur lequel je m'attarde beaucoup en ce moment, c'est effectivement cette notion de test répétitif. On dit souvent que pour faire un test, il faut que ce soit reproductible, donc il faut qu'il ait à peu près les mêmes conditions météo. C'est sûr que si on fait un test à 35 degrés ou un test à 20 degrés de température ambiante, on n'aura pas du tout les mêmes résultats que ce soit en cardio, en allure, etc. Donc il faut bien prendre garde à avoir les conditions environnementales les plus similaires possibles. Mais moi, ce que je trouve intéressant, je ne sais pas ce que tu en penses, c'est lors des séances, que ce soit des séances à tempo. Alors là, on parle bien évidemment de trail, des séances à tempo. Je trouve de plus en plus intéressant de... de mettre une notion de répétabilité dans la séance, notamment sur des montées, par exemple sur du 3x5 minutes au seuil ou 3x10 minutes en tempo, et de voir en comparant les passages sur les mêmes chemins, de voir au fur et à mesure de la séance comment évolue la personne. C'est quelque chose que je mets de plus en plus en place pour vérifier notamment la notion de durabilité. Toi, comment tu t'y prends pour vérifier un peu au travers de l'analyse des entraînements ? l'évolution et comment évolue la personne que tu accompagnes ?
- Speaker #0
Finalement, ça ressemble un petit peu à ce que tu décris, à savoir que j'essaye de prendre l'historique de la personne. Et il y a des séances, alors ça ne va peut-être pas être exactement les mêmes séances, mais ça va être le même type de séance. Et j'essaye de regarder un petit peu... Au niveau du cardio, comment ça se comporte, sur la dérive, sur des paramètres comme ça que j'ai en tête. Et puis aussi, je m'appuie pas mal sur le RPE aussi, comme indicateur sur une séance, pour essayer de comparer, grosso modo, une séance qui... pour moi, doit avoir le même RPE ? Est-ce que l'athlète l'a vécu de la même façon à trois mois de différence ou pas ? Donc oui, un petit peu finalement en comparaison. Mais c'est vrai qu'en fait, le principe que tu décris, c'est d'avoir comme des espèces de mini-tests, des séances références.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
que tu reproduis de temps à autre pour voir une évolution potentielle. Oui, mais c'est une très bonne idée.
- Speaker #1
C'est intéressant de voir qu'on peut tester. On n'est pas obligé de passer par les labos pour vérifier l'évolution des personnes qu'on accompagne et que des tests tout simples, c'est des choses que tu mets en place, toi, Benjamin, des petits tests comme ça.
- Speaker #2
Oui, comme Olive et Tom. Non, non, c'est sûr que c'est intéressant de faire régulièrement des tests. Si on considère que c'est le moment et que ça va servir, notamment pour planifier la suite des cycles, des entraînements ou pour une course. Savoir sur ce qu'il faut partir en termes d'intensité. Donc, évidemment, regarder le cardio, ce que ça donne suivant l'évolution des tests. Moi, j'utilise beaucoup le ressenti aussi. Parce que comme tu disais tout à l'heure, le cardio peut être variable, même si on essaye de... de faire les choses bien, jamais exactement les mêmes conditions. Une erreur cardio peut toujours marcher. Ce qui fait foi, je trouve, le plus, c'est vraiment aussi le ressenti. Alors évidemment, après, il faut que ça soit adapté avec le cardio. Donc le ressenti, c'est beaucoup d'échanges avec la personne après le test, au-delà des chiffres qu'on va retrouver sur la séance. Voilà, lui demander un peu des infos. Si c'est un test de une heure ou une demi-heure, combien de temps tu pouvais tenir à cette intensité-là de plus ? Donc, ça donne des indications parce qu'il y a des personnes qui pensent être dans le vrai. Mais au final, on va chercher un peu plus loin. Et il pouvait tenir un quart d'heure, vingt-une de plus. Alors que sur un test d'une heure qui était censé être en tempo, il était censé tenir au moins le double.
- Speaker #3
donc on voit que peut-être c'est des choses qu'après il faut réajuster et réadapter je pense qu'il y a quelque chose qu'on peut rajouter dans la spécificité du trail, c'est que on est dans un sport où c'est difficile de se jauger justement, c'est difficile d'apprécier sa progression et c'est quand même quelque chose qui est hyper intéressant pour garder la motivation des sportifs d'abord un test référence que tu peux faire de temps en temps sur un parcours type Et qui va te permettre d'apprécier ta progression tout simplement sans aller mettre un dossard qui va créer de la fatigue pour rien. C'est un truc qui va être vite fait et que tu pourras débriefer et tu pourras voir que tu progresses et ça, ça n'a pas de...
- Speaker #1
Sachant que les courses avec des parcours identiques, hormis la Skyrun, feu la Skyrun, on ne pourra plus y aller. Donc on a très très peu de chances d'avoir des parcours quasiment similaires d'une année sur l'autre. Donc c'est toujours délicat et je pense qu'effectivement ces tests annuels où... ou biannuelles ont un vrai intérêt. Je reste sur toi Thomas, imagine que tu détectes lors de cette phase de test un peu intermédiaire que la personne a un déficit de puissance ou de force à monter. Qu'est-ce que tu mets en place toi dans la période hivernale comme cycle et comment tu t'y prends pour faire progresser la personne que tu suis d'un point de vue puissance à monter par exemple ?
- Speaker #3
Si c'est quelqu'un qui ne fait pas de renfaux, déjà, on va commencer un cycle de renfaux. Dans un premier temps, on ne peut pas faire de la force max si elle ne fait pas de renfaux. Donc, on va commencer par une endurance de force pour apprendre les mouvements, pour ne pas se faire mal. Et après, dès qu'elle se sent prête, on peut mettre en place quelque chose où on va commencer à lever un peu de poids pour prendre vraiment de la force. Et couplé à ça, on peut faire des...
- Speaker #0
des séances de force, c'est-à-dire des fractionnés en montée, mais très courts. Et la grosse différence avec un cycle, les cycles les plus employés de VMA ou de PMA, c'est qu'on va vraiment allonger le repos, le temps de repos, pour pouvoir reproduire vraiment cette force max, cette vitesse max. Donc le truc tout bête, au lieu de faire des 30-30, qui est la séance la plus connue, je pense, dans le monde, dans les sports d'endurance, on va faire 30 secondes à fond. mais on va prendre au moins une minute de récup ce qui va permettre de reproduire ensuite et de ne pas dégrader et de continuer à travailler sur le musculaire alors que dans un 30-30 je ne vais pas avoir le temps de récupérer et petit à petit je vais dériver vers un travail plutôt cardio donc logiquement dans un travail de force il y a très peu de dérive cardiaque et le cardio redescend à chaque fois et ce qui doit limiter dans ce type de séance c'est vraiment le musculaire et ça on va le reproduire en sur le plat, en montée, on peut même le faire en descente. C'est vraiment la base du travail de force ou de vitesse.
- Speaker #1
Intéressant. On parle de cycles, on parle de phases, etc. Olive, est-ce que tu peux nous donner, dans les grandes lignes, encore une fois, tout est adaptable et tout est individualisable aussi, mais des exemples de planification de cycles que tu pourrais, toi, mettre en place ?
- Speaker #2
Oui, ben... Des types de cycles, tu veux dire ?
- Speaker #1
Les temps de cycles, par exemple, de développement, de... Oui,
- Speaker #2
alors généralement, déjà un cycle, la durée d'un cycle, ça peut être une première question. Donc il faut suffisamment de temps quand même pour développer, suffisamment de temps et donc de séances pour développer les qualités requises. Donc un cycle, généralement, ça va pouvoir durer entre... Entre 6 et 8 semaines, on peut dire qu'autour de deux mois pour développer une capacité. Et puis ensuite, on va enchaîner différents cycles pendant la saison. Et quand je dis pendant la saison, c'est à la fois pendant la saison de préparation et puis bien sûr la saison de course. Parce que ce n'est pas parce qu'on arrive en saison de course que l'entraînement s'arrête. Sauf peut-être pour les gens qui, malheureusement, vont enchaîner les courses toutes les semaines. Ou eux, pour le coup, il n'y a plus d'entraînement. On fait sa course, on se repose la semaine suivante, puis on enchaîne, puis on se repose, puis on enchaîne, et en fait on se désentraîne.
- Speaker #1
On s'entraîne à être moins bon que ce qu'on aurait pu être.
- Speaker #2
Oui, alors ça peut fonctionner un petit peu au début. Puis petit à petit, on va perdre en capacité et puis on sera moins bon. Mais sinon, de façon classique, même pendant ces périodes de compétition, on va continuer. Alors les cycles vont être un petit peu différents parce que là, on va parler de cycle d'affûtage, par exemple. Donc suivant le type de course, on va avoir un cycle d'affûtage qui va être plus ou moins court, plus ou moins long. Donc une... trail court, ça sera un petit affûtage de quelques jours. Un ultra trail ou un ultra ultra trail, on peut aller jusqu'à des cycles de trois semaines. Pendant trois semaines, on va faire décroître le volume. On va garder de l'intensité un petit peu, mais on va faire surtout décroître le volume. Voilà, donc les cycles, c'est tout au long de l'année. Et puis donc, sur les différents cycles, alors là, Dans la littérature, il y a différents noms. Il y a les sites de développement, les sites de pics de forme, les préparations spécifiques. Là, on peut trouver dans le vocabulaire différentes façons de les nommer. Mais à chaque fois, il faut bien comprendre qu'il y a une dominante, quelque chose qu'on veut travailler de façon spécifique. Mais on ne fait pas que ça. C'est un pourcentage des séances qu'on va faire qui concerne cet objectif de développement.
- Speaker #3
Si je pouvais juste rebondir sur ce qu'il disait Olivier, évidemment quand on fait par exemple un cycle typé seuil, on ne va pas faire que du seuil pendant six semaines, ça va être la dominante. Et aussi je voulais bien mettre en avant le fait de... de bien respecter les semaines de récup. C'est-à-dire, dans tous ces cycles-là, moi, j'essaie toutes les 4-5 semaines. Après, c'est en échange avec la personne, évidemment, mais d'avoir quelque chose de régulier, de 4-5 semaines, une semaine sans intensité. Une semaine d'endurance qu'on appelle d'assimilation, pour justement pouvoir assimiler tous ces cycles et repartir à chaque fois sur un nouveau cycle, pas complètement cramé et avoir récupéré. Donc voilà, une semaine d'endurance, d'assimilation régulière, c'est obligatoire pour avoir une progressivité.
- Speaker #1
Et justement, on va terminer par ce sujet-là, le sujet de la récupération, qui est intégré dans le cadre des planifications. La récupération, ça fait partie de l'entraînement. Il n'y a pas de progression sans récupération. Thomas, tu peux en dire un mot sur ce sujet-là ? Quand c'est que tu places, Benjamin et Olivier en ont un peu parlé avant, mais comment doit-on placer cette récupération ? Est-elle si importante que ça ?
- Speaker #0
Je pense que dans la récupération, il y a deux trucs. Il y a... Le jour de repos qui est indispensable. Souvent, en fait, les athlètes ne veulent pas de jour de repos, mais c'est compliqué de progresser sans un jour de repos. Alors un jour de repos, quand on est athlète professionnel, ça peut être aller faire du vélo à la coule 40 minutes ou aller nager un peu. Mais quand on a une vie perso chargée, qu'on travaille, qu'on a une charge quand même mentale assez importante, un jour de repos, c'est un jour où je ne fais pas de sport. Donc voilà, ça, c'est déjà le premier truc hyper important, je pense. Et après, bien sûr... Après des grosses sollicitations, la période de repos va être obligatoire pour récupérer, pour surcompenser, pour aller chercher même, on pourrait dire, après un bloc, par exemple. La période de repos est aussi obligatoire pour permettre au corps de repondir et de devenir plus fort que ce qu'il était auparavant. C'est quand même le but de l'entraînement, il faut le rappeler, c'est de créer de la fatigue pour que le corps devienne plus fort que ce qu'il était avant. Ça, il y en a beaucoup qui l'oublient. Et en fait, il pense que plus je me fatigue, plus je vais être fort. Mais le problème, c'est que si ça ne remonte pas, tu passes en ce qu'on appelle le surentraînement, tout simplement. Le corps n'arrive plus à revenir plus haut que ce qu'il était au départ. Donc, cette période de récup après les gros événements, en fait, elle va être totalement en cohérence avec la difficulté de l'événement. C'est-à-dire que si je fais un deborn, la période de récup, ça va être... Il y en a certains... dans la période de compète, ils vont enchaîner les libornes d'une semaine à l'autre, et ça peut marcher sur 3-4 semaines, par contre si je fais un trail court déjà en trail la notion de temps est beaucoup plus longue donc si je fais un trail court c'est 2 à 3 heures d'effort déjà donc là je vais au moins avoir 3-4 jours sans courir pour limiter les impacts, pour récupérer pour cicatriser, et ensuite permettre au corps d'être plus fort et voilà on... Nous, on aime bien dire qu'on va prendre un jour de repos sans course à pied pour 10 km de trail couru. C'est-à-dire que je fais un 40 bornes en trail, au moins pendant 4 jours, je ne vais pas courir. Alors, je peux aller faire un peu de vélo si vraiment j'ai besoin de faire du sport. Ce n'est même pas obligatoire. Et si je fais un 100 bornes, pendant une semaine après, je vais essayer de ne pas courir parce que mon corps mérite au moins une semaine de repos pour limiter les impacts et pour cicatriser. C'est vraiment dans cette période-là qu'on va progresser.
- Speaker #1
On va capitaliser sur ce qui a été fait avant.
- Speaker #0
C'est ça, exactement. Hyper important. Exactement, très très important.
- Speaker #1
Hyper important.
- Speaker #2
Et si je peux me permettre, c'est important aussi de l'expliquer aux athlètes, parce que bien souvent, après une course, deux ou trois jours après, ils n'ont plus mal aux jambes. S'ils trottinent, ils ont l'impression que c'est complètement nickel, et ils peuvent avoir tendance à vouloir repartir direct. Mais sans savoir que les process de cicatrisation, etc. Alors, tu n'as pas que le musculaire. Parce que le musculaire, oui, ça va assez vite. C'est vrai, la génération, ça va assez vite.
- Speaker #3
Surtout si on est bien préparé.
- Speaker #2
Exactement. Mais par contre, les tendons, les ligaments, les articulations, la partie articulaire, ça, ça prend plus de temps. Et c'est un petit peu insidieux parce qu'on se dit, on est nickel. Allez, c'est bon, je repars sur un bon petit fractionné des familles.
- Speaker #1
et c'est là qu'on peut se blesser en tout cas qu'on bénéficie pas de l'effet de l'Espéromont d'assimilation intéressant très bien je pense qu'on a fait pas mal le tour on va pas s'étaler plus loin sur le sujet je pense qu'on a bien évoqué les différents aspects clés bien planifié sa saison avec une logique de planification des objectifs si on veut mettre des objectifs secondaires Moi j'insiste toujours et c'est quelque chose qui me tient vraiment à coeur c'est que un cross et un ultra c'est pas le même sport, c'est pas du tout le même sport donc on peut pas tout être à la fois, n'est pas qu'il y a une journée de qui veut donc voilà ça c'est vraiment une notion que nous on veut vraiment mettre en avant et que effectivement on a un peu tendance à avoir en creux dans notre imaginaire que le trail, c'est un sport romantique où on a la liberté de faire ce qu'on veut. Mais il y a quand même une notion de physiologie, d'entraînement, de préparation. Et que, effectivement, si vous souhaitez être le... meilleur et progressé, il faut mettre en place quand même de la structuration qui va permettre d'avoir une certaine logique d'entraînement. Donc pour nous, ça c'est hyper important. Après, encore une fois, bien évidemment, libre à chacun de pratiquer le travail comme il a envie, avec une course par semaine, mais ce n'est pas notre façon de voir les choses. Benjamin, je te laisse clôturer. Qu'est-ce que tu veux rajouter sur le sujet de la planification et de manière un peu générale avant qu'on se... On ne sait pas.
- Speaker #3
On va revenir un peu sur ce qu'on disait à la fin, au niveau du repos, de la récup. Bien identifier les deux facteurs de repos, c'est-à-dire le repos pendant la période d'entraînement, qui permet justement d'assimiler, de surcompenser, de progresser. Et celui-là, il peut être discuté avec l'athlète, ajustable dans un sens ou dans l'autre, c'est-à-dire... on a prévu une semaine d'assimilation à telle date mais la personne ressent de la surfatigue il ne faut surtout pas hésiter à anticiper, décharger un petit peu avant, rajouter du repos ou voilà il y a matière à ajuster après il y a un repos obligatoire pour moi il faut être intransigeant C'est après les courses. Après les courses objectives, même préparatoires. Comme disait Thomas, ça peut être un jour de repos pour 10 kilomètres. Et ça, si on veut durer sur le long terme, prévenir les blessures, pouvoir récupérer complètement, là, c'est vraiment important de respecter ça. Et c'est pas qu'on ne donne pas le choix à l'athlète, mais vraiment, vraiment respecter au moins un temps sans course à pied. pas de sport on essaye de trouver des moyens du vélo de la natation pour reprendre un peu plus vite à la rigueur mais éviter les chocs par rapport au temps de course qu'il y a eu et ça c'est vraiment important
- Speaker #1
Olive je te laisse dire un dernier mot si tu le souhaites sur le sujet de la planification qu'est-ce qui te semble important je trouve que la planification ça permet de se poser les bonnes questions en fait et ça
- Speaker #2
permet également d'apporter de la structuration à l'entraînement et à sa pratique. Donc rien que pour ces deux bénéfices, ça me paraît intéressant de se poser une fois par an et puis de réfléchir un petit peu à ce qu'on a envie de faire.
- Speaker #1
Et puis aussi, rappelons-le, la planification ça engendre aussi souvent des objectifs compliqués au niveau organisationnel à mettre en place et on n'est pas tout seul souvent. donc ça aussi ça permet à moyen et à long terme en y réfléchissant à l'avance d'intégrer toute la petite famille tous les gens qui sont autour de nous pour les intégrer dans le process ça pourrait faire l'objet d'un thème vous n'êtes pas tout seul
- Speaker #0
Thomas qu'est-ce que tu voulais dire pour terminer sur la planification non je pense qu'on a fait le tour on pourrait en parler 3 heures comme d'habitude je pense qu'on a abordé les sujets les plus essentiels et les plus essentiels Mais voilà, c'est important d'être réfléchi dans ses choix pour essayer d'avoir la meilleure version de ce qu'on peut faire.
- Speaker #1
Réfléchi, et puis aussi, je pense aussi à cet argument-là qui est indéniable, c'est-à-dire que le fait de structurer sa saison de manière, comme le disait Olive, très claire, ça permet aussi de donner des micro-objectifs tout au long de la saison. Là, je vais améliorer telle ou telle qualité. Ça nous met systématiquement aussi dans un cadre de progression vers un objectif intermédiaire, par exemple.
- Speaker #0
Oui, au mental. Au mental. C'est très important pour conserver de la motivation.
- Speaker #1
Je crois qu'on a fait le tour. Merci à tous les trois. C'était excellent. J'espère que ça vous aura apporté des enseignements pour votre planification de l'année prochaine. À très bientôt. Et puis, on essaie de replanifier un épisode très prochainement. Salut les gars.
- Speaker #0
Merci.
- Speaker #1
Salut. Et voilà, cet épisode est à présent terminé. J'espère que vous avez apprécié la compagnie de Benjamin, Olivier, Thomas pour parler de la planification de saison. Et j'espère que ça vous apportera quelques éléments dans le cadre de ce sujet au combien complexe. Si tu souhaites nous rejoindre sur les réseaux sociaux, rien de plus simple, rendez-vous sur Facebook ou Instagram à Let's Try Podcast. Tu peux également me suivre à titre perso à Nicolas Guilleneuve sur Facebook, Instagram, LinkedIn ou Strava. Si tu souhaites aider le LTP, n'hésite pas à te rendre sur les deux plateformes sur lesquelles il est possible de noter le podcast. Si tu les utilises, bien évidemment, pour écouter, ce sont les plateformes Apple Podcast et Spotify. Et donc, ça fait toujours plaisir de voir que le LTP fait réagir au travers d'un petit commentaire de 5 étoiles. Donc, merci à toi. Vraiment, ce qui permet d'agrandir la communauté des auditeurs et des auditrices du LTP, c'est le fait que tu en parles autour de toi. Donc, n'hésite pas à propager la bonne parole. Et enfin, si tu veux intégrer cette magnifique communauté de partage et de soutien du podcast, n'hésite pas à te rendre sur patreon.com. J'espère te retrouver pour un prochain numéro du Let's Try Podcast. Et d'ici là, n'oublie pas, si tu penses que c'est impossible, fais-le avec une bonne planification. pour te prouver que tu avais tort. Salut, salut ! On va parler un petit peu du niveau général des hommes dans un premier temps. On en a parlé juste après l'arrivée. Je te disais que moi, j'avais la sensation que globalement, le plateau était encore plus dense que la dernière. Toi, tu avais une lecture un peu différente. Tu me disais malgré tout que le record de Jeanne-Marguerite était à 4 minutes, que Sylvain... je pense pouvait faire peut-être mieux et il avait quand même un peu de marge, donc je pense qu'il n'a pas tout donné non plus. Qu'est-ce que tu peux me dire sur le plateau général des hommes d'un point de vue élite ?
- Speaker #4
Globalement, c'est vrai qu'il y avait une densité qui était très intéressante, qui était énorme sur le papier au niveau de la liste des inscrits. Au final, il y a quand même pas mal de monde qui n'est pas venu, qui s'explique par plein de choses, le déplacement. le fait que souvent à fin de l'été les athlètes sont quand même un peu fatigués que c'est plutôt une course de fin de saison une course bonus donc s'ils sont encore fatigués ils ne viennent pas et après les chronos ça s'explique aussi par la chaleur l'humidité qui était très forte Gilles Sylvain me disait qu'il avait quand même vraiment subi ça même si de base c'est quelqu'un qui n'est pas très habitué à ça... Et puis aussi le fait que les résultats, ça s'explique aussi peut-être par que l'économie soit moins bonne, par le fait que peut-être beaucoup d'athlètes ne l'aient pas préparé ou en tout cas misé sur cette course comme un objectif. Je sais que Sylvain, ce n'était pas du tout un objectif. Il est venu là pour profiter, pour vivre la dernière édition, mais ce n'est pas une course qu'il a mise en objectif principal. Donc forcément, il ne devait pas être à son pic de forme.