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Let's Trail Podcast

LTP#259 TFL (S.B.I.T) KINE CHARLES HENRI MOLLE

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1h03 |16/11/2024
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Description

Dans cet épisode #259 , je reçois Charles-Henri Mollé @‌charleshenri_molle, kiné à Salon de Provence (13).

Vous l’aviez peut-être découvert dans l'épisode #202 sur les douleurs d’origine fémoro-patellaire ?

Si non, c'était un format “Demande Conseil”, et il vous attend !

Je lui ai proposé de revenir pour évoquer cette fois le terrible, le diabolique, le malheureusement bien connu des coureurs, j’ai nommé : le syndrome de la bandelette (ilio-tibiale) ou TFL pour les intimes.

Et pour cause, c’est la 2ème pathologie observée chez cette population avec près de 10% d’incidence.

Mais de quoi parle-t’on exactement ? On commence par poser les bases sur ce que c’est, concrètement, avant d'évoquer les conseils pour éviter qu’il ne vous embête dans votre pratique.

L’occasion de découvrir (peut-être) que l’appellation “syndrome de l’essuie-glace” n’a plus forcément lieu d'être car il s’agirait d’avantage d’une compression que d’un frottement.

De quoi éclairer ceux qui se sentent concernés, et vous encourager à prendre en main (ou en jambe) la situation dès l’apparition des premiers symptômes auprès d’un professionnel de santé.

Mieux encore, à éviter d’en arriver là !

D’avance, je vous souhaite une bonne écoute !


--

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Transcription

  • Speaker #0

    Et salut, je suis extrêmement heureux de te retrouver pour un nouveau numéro du Let's Ride Podcast, le podcast 100% consacré à la pratique et à la communauté du trail running. Et aujourd'hui, c'est un épisode spécial Demande Conseil avec... un sujet et un invité que vous avez déjà entendu dans un épisode précédent et que je vais vous présenter juste après les remerciements aux fidèles Patreon, aux fidèles soutiens participatifs du podcast qui me soutiennent financièrement à partir de quelques euros par mois et qui soutiennent la création de contenu indépendante. Je les remercie toutes et tous pour ce geste qui compte énormément et qui crée aussi beaucoup d'amitié, beaucoup de... beaucoup de relations entre nous au sein de cette communauté. Et d'ailleurs, à la fin de cet épisode, je vais vous mettre un petit extrait justement de la vie des Patréons. Et c'est en l'occurrence un débriefing de course d'une des personnes, d'un des Patréons que j'accompagne sportivement. Et donc,

  • Speaker #1

    je vais vous partager le débriefing de sa course.

  • Speaker #0

    Et donc,

  • Speaker #1

    ça va me mener justement à la transition toute trouvée avec le prochain point que je voulais aborder.

  • Speaker #0

    Je souhaitais également vous annoncer,

  • Speaker #1

    puisque c'est un épisode un peu technique,

  • Speaker #0

    et puis on va parler de sport et de santé dans le sport, je souhaitais également vous annoncer et vous réalerter sur le fait que, vous savez, avec la structure dans laquelle je suis associé Expert Sport Coaching, nous avons lancé il y a quelques mois, il y a deux mois d'ailleurs, début septembre, le premier réseau de coachs certifiés. qualifiés professionnels qui détiennent une carte professionnelle et qui propose des accompagnements de des accompagnements à distance de trailer et de trailer ou de sportifs d'ailleurs que ce soit triathlon course à pied etc et donc dans ce réseau nous avons sélectionné des coachs de qualité qui ont été sélectionnés suite à une candidature et nous les avons sélectionnés avec soin et donc si vous rejoignez en tant que sportif la structure expertsport coaching et bien vous serez suivi par un coach de qualité et qui, comme je le disais juste auparavant, détient une carte professionnelle d'éducateur sportif. Et ça, ce n'est pas rien. Donc, si vous souhaitez nous rejoindre et être accompagné sportivement par des entraîneurs de qualité, rendez-vous sur expertsportcoaching.com. Allez, passons maintenant à la présentation du sujet et de l'invité de nouveau. Dans cet épisode, j'ai de nouveau fait appel à Charles-Henri Mollet, mon kinésithérapeute, qui me suit depuis un petit moment déjà. Et nous avions échangé à l'époque sur le syndrome fémoropathélaire. Dans l'épisode numéro 202, qui a été sorti en octobre 2023, ça fait un peu plus d'un mois, un peu plus d'un an d'ailleurs. Et donc, dans ce nouvel épisode avec mon kiné, qui est d'ailleurs formé notamment par la clinique du coureur, nous avons abordé le sujet... du syndrome de la bandelette iliotibiale, ou plus communément appelé le syndrome de l'essuie-glace, qui est une pathologie que l'on retrouve fréquemment dans le milieu de la course à pied et du trail. Et donc nous allons parler avec Charles-Henri de la prévention que nous pouvons faire pour éviter que ce syndrome nous parvienne, des raisons qui expliquent aussi parfois son apparition, et aussi nous allons évoquer les différents protocoles qui permettent de soigner ce syndrome. SBIT, du syndrome de la bandelette iliotibiale. Et donc, vous allez l'entendre, qui passe aussi et surtout par, en majorité, du renforcement musculaire très ciblé. Donc voilà. Après cette longue introduction, je vous laisse profiter de cette conversation avec Charles-Henri Mollet sur le syndrome de la bandelette iliotibiale. Bonne écoute ! Salut Charles-Henri, ça va ? Salut Nico !

  • Speaker #1

    Ça fait un petit moment qu'on ne s'était pas entretenu en podcast, mais on se voit régulièrement ces derniers temps. Qu'est-ce que tu racontes de beau,

  • Speaker #0

    Charles-Henri ?

  • Speaker #2

    Toujours au salon, toujours au cabinet, un petit peu moins de trail en ce moment parce que je me suis blessé assez violemment quand même il y a un mois et demi.

  • Speaker #1

    Belle entorse de fille.

  • Speaker #2

    Belle entorse de fille, ouais, avec quelques petites fractures en plus. Mais ça se concourt, on essaie de garder le cap. d'être fort mentalement et d'y aller progressivement.

  • Speaker #1

    En plus c'est bien parce que du coup tu peux t'appliquer à toi-même, à toi-même tes propres conseils. Est-ce que les cordonniers sont les plus mal chaussés du coup ?

  • Speaker #2

    Complètement. On se demande en question tout le temps, on se demande si on fait les bonnes choses, si les personnes qui s'occupent de soi sont vraiment bien etc. alors que c'est totalement le cas mais... Non non, c'est... ouais, on suit ça.

  • Speaker #1

    Donc fracture, entorse, goutte...

  • Speaker #2

    Fracture ligamentaire et puis un petit fracture talus qui peut poser problème mais assez mineur donc ça devrait le faire.

  • Speaker #1

    Donc là, tu as repris un petit peu la course tranquillement ?

  • Speaker #2

    Tranquillement, sans attel sur piste pour tester un peu les conditions à blanc, sans aide extérieure, en alternant un peu de course, un peu de marche et tout se déroule correctement. Donc, ça suit son cours. Très bien.

  • Speaker #1

    Comme je disais, on se voit quand même régulièrement parce que moi, j'ai des petits soucis liés au précédent épisode qu'on avait fait ensemble. Je ne sais même plus quand c'était, c'était il y a peut-être...

  • Speaker #2

    Quasiment un an. Oui,

  • Speaker #1

    presque un an. sur le syndrome d'origine fémoropathélaire, qui d'ailleurs est un syndrome qui m'embête, moi personnellement à titre de puma d'air. Donc tu essaies de m'accompagner sur ce sujet-là. Et donc du coup, on se voit assez régulièrement pour mettre en place le renforcement musculaire qui va bien, etc. Je te remercie pour tout ça. Et puis ça fait son effet, puisque aujourd'hui je suis dans une période plutôt positive de ce point de vue. En tout cas, c'est toujours un plaisir de te croiser. Et puis donc là, aujourd'hui, l'objectif, c'est de, par tes connaissances et par ton expérience, parler un petit peu du fameux... Alors, on va définir un petit peu son terme, sa désignation, syndrome de l'essuie-glace, syndrome de la bandelette inutile. Voilà, donc on va parler de ce sujet-là, qui est une pathologie, on va dire, qui est assez... courante dans la course à pied. Moi j'en ai eu une, je crois que c'était en 2016, après un travail de la Seine-Victoire assez roulant. Pourquoi ? Alors déjà, est-ce que tu peux décrire un petit peu ce qu'est le... Alors comment tu veux l'appeler le syndrome de la bande d'aile ?

  • Speaker #0

    Le tibial ?

  • Speaker #2

    Le syndrome de l'essuie-glace ? Il porte deux, trois appellations. On peut l'appeler syndrome de l'essuie-glace, on peut l'appeler syndrome de la bande d'aile. Communément, je l'appelle... SBIT entre nous, mais syndrome de la bandelette iliotibiale, on comprend à peu près tout quand on prend chaque partie du mot. Essuie-glace, j'utilise moins parce qu'on considère comme c'est un essuie-glace, du coup, quelque chose qui va frotter. Et en fait, on est parti aujourd'hui sur deux, trois hypothèses différentes, mais celles qui se rapprocheraient de la vérité, ce serait plus un problème de compression, en fait, entre cette fameuse bandelette et une partie du fémur, un endroit où il y a une petite bourse qui serait irritée. Moi, j'appelle plutôt syndrome de la bandelette hyotibiale ou syndrome de la bandelette. J'essaie d'éviter ce petit nom d'essuie-glace.

  • Speaker #1

    Justement, est-ce que tu peux expliquer pour ceux qui, comme moi, en anatomie, ont des connaissances relativement limitées, de manière assez simple, où se situe cette pathologie et par quels éléments anatomiques elle se met en évidence ?

  • Speaker #2

    Déjà, il faut la localiser au niveau du genou. C'est vrai que tout le monde ne le sait peut-être pas, mais c'est vraiment au niveau du genou, sur la face latérale du genou. Sur l'extérieur donc ? Exactement. Et en fait, c'est vraiment la partie basse du fémur, vraiment près du genou, sur l'extérieur. En fait, grosso modo, les gens peuvent suivre la couture du jean, souvent en extérieur. On n'est pas loin de la vérité sur cette bandelette.

  • Speaker #0

    Je précise,

  • Speaker #1

    le fémur, c'est l'os qui est dans la cuisse.

  • Speaker #2

    Entre le bassin et le genou. Exactement. Les articulations connues, normalement, de la hanche et du genou. Et on a ce phénomène justement de compression. Sur cette bourse vraiment juste au-dessus du genou, en latéral, donc sur l'extérieur du genou, qui comprime et qui fait cette inflammation justement de la petite bourse, comme une bursite, une inflammation de la bourse à ce moment-là, par cette compression en fait de cette bandelette iliotibiale sur cette bourse.

  • Speaker #1

    On a tendance à dire, et c'est d'ailleurs aussi je pense que vient le terme d'essuie-glace, que c'est un frottement répétitif, un peu à l'image d'un essuie-glace qui viendrait frotter sur un pare-brise. Est-ce que c'est réellement le cas ? Est-ce que c'est un peu ce qui se passe ?

  • Speaker #2

    Non, justement, c'est pour ça. En fait, c'était logique qu'on l'appelait comme ça à l'époque, puisqu'on pensait que c'était un frottement. Aujourd'hui, il y a pas mal d'études qui enlèveraient cette hypothèse. Et celle qui ressort le plus des trois hypothèses, on ne va pas rentrer dans le détail, mais celle qui ressort le plus serait cette fameuse compression. On ne parlerait plus de frottement au niveau de cette bourse et de ce tendon, cette sephacia, en fait, sephacia lata, cette bandelette, si on est idéal. Donc... On ne parle plus de frottement, on parle plus de compression. Mais ça reste la même pathologie qu'on décrit depuis des années, la douleur sur l'extérieur du genou quand on court, principalement en descente, mais on va en revenir juste après.

  • Speaker #1

    Donc on parle de cette fameuse bandelette. Est-ce que tu peux décrire de quoi est constituée cette bandelette ? On parle de fascia, mais qu'est-ce que c'est un fascia du coup ?

  • Speaker #2

    Pareil, pour rester un peu simple, on n'est pas sur du muscle, quelque chose qui est compressible parce qu'on peut la contracter et l'étirer. Cette bandelette iotibiale, ce n'est pas un muscle parce que du coup, on ne peut pas l'étirer. Déjà, je vais un peu chanter, mais quand on parle de rééducation de cette bandelette iotibiale, quelqu'un qui va vous faire un étirement de la bandelette, ce n'est pas possible. On ne peut pas étirer la bandelette. Donc, pas d'étirement possible. Ce n'est pas un muscle, ce n'est pas de l'os, évidemment. Ce n'est pas un ligament parce qu'il ne rejoint pas deux os pour former une articulation. Donc, cette catégorie que souvent on parle, c'est la catégorie des fascias. Les fascias, ce sont des enveloppes musculaires, mais ça peut être des jonctions entre deux groupes musculaires. Et là, en l'occurrence, cette bandelette hyossibiale sépare au niveau de la hanche. Donc en avant, on a le tenseur du fascia lata, le fameux TFL, et en arrière de la hanche, toujours sur le côté, on a le moyen et le grand fessier.

  • Speaker #1

    Donc le tenseur du fascia lata, c'est un muscle ?

  • Speaker #2

    C'est un muscle, exactement. D'accord. Exactement, et qui vient s'accrocher sur cette bandelette et qui descend la face latérale, la face extérieure du fémur jusqu'au genou. C'est ça.

  • Speaker #1

    D'accord. Je précise, il y a un super reportage que j'avais eu la chance de regarder sur Arte qui parle justement des fascias. Je mettrai le lien de ce reportage dans la description de l'épisode. Je vous le conseille vraiment, ça fait partie des éléments dont on parle de plus en plus. Pour simplifier, on peut constituer que c'est une espèce de deuxième structure. qui constituent après la structure osseuse notre...

  • Speaker #2

    Notre squelette, on va dire, de corps. En delà du côté osseux, c'est ce qui vient un peu harmoniser entre les muscles, les ligaments, quelque chose qui va faire une symbiose du corps sur une partie donnée, comme le facialata en l'occurrence, avec cette bandelette.

  • Speaker #1

    C'est une espèce de grande toile d'araignée. Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça, toile d'araignée, je parlais de squelette, mais c'est une toile d'araignée que je cherchais comme expression. C'est vraiment ça, cette association. Tout vient se mettre ensemble pour bien s'articuler.

  • Speaker #1

    Intéressant. Du coup, on a bien compris au niveau anatomique. Maintenant, j'aimerais te poser la question de savoir comment on sait, quels sont les signes qui prouvent que c'est un syndrome de la bandette iliotibiale, donc un SBIT.

  • Speaker #2

    C'est ça, exactement. Alors déjà, c'est une pathologie, tu l'as dit tout à l'heure, c'est une pathologie qu'on retrouve souvent en course à pied et en trail, évidemment. C'est la deuxième pathologie la plus fréquente, souvent après le syndrome fémoropathélaire. On verra qu'il y a des similitudes sur ces deux pathologies et il y a quelque chose qui... par contre on diffère assez largement c'est un syndrome qui est souvent plus fréquent chez les femmes que chez les hommes pas de beaucoup, on a des chiffres qui sortent mais grosso modo un peu plus chez les femmes que chez les hommes on verra aussi un peu pourquoi après il y a une relation avec la capacité musculaire et par contre l'incidence par rapport à ça c'est 5 à 10% d'apparition chez les coureurs réguliers etc c'est pour ça que c'est la deuxième pato la plus fréquente en course à pied ... donc voilà pour cette partie un peu statistique et apparition il y a plusieurs choses qui nous fait penser à ça, il y a des tests spécifiques généralement si on doit se ramener par rapport au trail c'est une pathologie qu'on a souvent en descente, par un mouvement répétitif parce qu'on a une grande cadence au niveau des jambes, on va vite au niveau des pieds et on encaisse des chocs au niveau des jambes qu'on doit amortir avec nos muscles et c'est cette faiblesse souvent un peu musculaire qui vient irriter en fait cette bourse avec cette compression de cette bandelette et au tibial en face latérale ... Pour donner l'exemple d'un patient qui est venu hier au cabinet pour une analyse de course à pied. La pathologie n'a pas été nommée. Je l'ai fait faire les tests classiques sur le tapis. Je l'ai revu sur table juste après. Et on a fait le test souvent qui permet de confirmer ce diagnostic, qui s'appelle le test de Noble, qui est un test qu'on fait en position allongée. Et en fait, on vient faire un espèce de flexion de genoux. On part de 30 degrés de flexion de genoux. On va de 0 jusqu'à 60. en ayant le pouce sur la zone douloureuse et généralement avec une petite compression au niveau de la zone. Généralement, la patiente dit « Ah, c'est exactement cette douleur que j'ai quand je cours. » Parce que c'est une pathologie qui ne tombe pas dès qu'on commence à courir. On est capable de faire un ou deux kilomètres sans douleur et au bout d'un certain temps, on a une douleur hyper forte qui arrive, comme un coup de poignard dans le genou, même si j'ai pas eu de chance de parler de coup de poignard. Mais grosso modo, tout le monde comprend un peu la violence, un peu de la douleur. Et quelque chose qui nous fait arrêter. Et ce qui est bizarre, c'est que dès qu'on s'arrête, on se dit « Je vais reprendre. » Donc on reprend et la douleur revient. Ça fait partie des traitements qu'on pourra mettre en place sur la reprise après la course à pied. Mais c'est surtout quelque chose qu'il faut vraiment analyser comme ça s'arrête, j'ai plus de douleur, je cours, j'ai mal. Quelque chose qui est assez marrant aussi, c'est que les patients vont souvent décrire qu'ils n'ont pas de douleur quand ils vont plus vite. Quand ils vont plus vite, ils ne vont pas jusqu'à la flexion complète au niveau du genou avec ce passage à 30 degrés. Et du coup, en fait, ils n'ont pas cette douleur. Donc quand ils vont aller plus vite, ils ne vont pas le sentir. L'autre donnée, c'est le type de terrain. Quelqu'un qui va faire une petite sortie trail avec des singles, il ne va pas le sentir. Parce que ça ne va faire que monter et descendre assez vite. Il va le sentir davantage sur les grandes descentes. Et pour les coureurs plus de route, piste pas trop, parce que même si elle est un petit peu incurvée, elle n'est pas tant que ça. Le classique, c'est les routes de campagne. En fait, le bitume est légèrement incurvé de chaque côté. Il suffit que tu sois du côté opposé à ce que tu dois avoir. Un exemple, j'ai mal à mon genou droit, je cours à droite de la route, je vais la voir parce que mon pied va partir un peu en extérieur.

  • Speaker #1

    Genre une légère pression, une légère compression.

  • Speaker #2

    C'est pour ça que généralement on dit variez vos terrains, ne courez pas que sur du plat et surtout ces fameuses routes de campagne. Ou alors en trail, ne prenez pas des grandes descentes, trouvez-vous un circuit où vous avez très peu de dénivelé négatif positif pour garder en fait, on en reparlera encore, de ce fameux stress mécanique qu'on doit mettre dans l'articulation, mais adapté pour ne pas provoquer de l'art. Donc ça c'est les différents signes qu'on peut avoir. Il y a aussi le côté où le patient, le coureur en l'occurrence, ne doit pas avoir mal. Je le redis encore une fois, mais c'est l'une des seules pathologies où ça doit être zéro douleur. Zéro douleur pendant la sortie, deux, trois heures après et le lendemain. Il peut très bien faire une sortie où il n'a pas de douleur, mais deux, trois heures après, il a une augmentation de douleur au niveau de ce genou, c'est qu'il a trop fait. On reviendra sur les types de traitements, même chose pour le lendemain. Voilà un peu les aspects de... Le diagnostic à poser, c'est ça, en fonction des signes que nous donnent nos coureurs, quand ça se déclenche, quels tests on peut mettre en place au cabinet pour confirmer ça. Alors moi,

  • Speaker #1

    je partage un peu mon expérience, parce que je l'ai eue. Tu parlais d'un coup de poignard, c'est complètement ça. C'est-à-dire que si on peut noter la douleur sur 10, alors bien évidemment, tout est relatif. Moi, je suis quelqu'un d'assez douillet, je vais bien l'avouer, mais c'est quelque chose d'insupportable. C'est-à-dire qu'on ne peut pas, avec cette pathologie-là, de mon point de vue, arriver à courir... ne serait-ce qu'arriver à faire quelques pas avec ce niveau d'intensité de douleur. On entend souvent dire, et moi je l'avais aussi dans mon imaginaire, c'est que cette pathologie était plutôt orientée, je pense que c'est un peu lié aussi à ce fameux, ce qu'on imagine être une pathologie liée à la répétition. plutôt tendance à croire que c'est une pathologie qui s'adresse aux coureurs sur route, tu l'as confirmé un petit peu, mais est-ce que toi, de ce que tu as constaté, ou peut-être des études qui le montrent, est-ce qu'on est plus sur une pathologie typée trail ou plutôt typée course sur route ?

  • Speaker #2

    Plus en trail, parce que généralement on a ces fameuses grosses descentes qui arrivent tôt ou tard sur des trails, alors souvent longs, les cours peuvent être un peu plus roulants, on n'a pas des grosses descentes, mais il y a quelques coureurs qui peuvent l'avoir sur de la course à pied route, sachant que très très très rarement, quasiment inexistant sur un 5 km, très rare sur un 10 km et à partir du semi, ça commence à être une pathologie qu'on voit plus souvent, toujours pareil, liée à cet environnement de terrain, toujours légèrement incurvé sur un côté de la route, par exemple, et puis ce phénomène de répétition qui intervient sur 20 km ou même sur un marathon, et après évidemment tout ce qui est trail, ultra-trail.

  • Speaker #1

    Intéressant, donc ça montre quand même que, je reviens encore et j'insiste sur la notion des suites glaces, on est en train de revenir un peu en arrière sur la compréhension qu'on a de cette pathologie, c'est hyper intéressant, ça serait plutôt... Une pathologie liée à la compression.

  • Speaker #2

    Avec ce mécanique de frottement, mais c'est cette compression qu'il y a entre cette bandelette et la bourse plus qu'un frottement. Certains utilisent un essuie-glace parce que c'est plus facilement visible pour le patient. Moi, je pars du principe que les patients sont aussi intelligents que n'importe qui. On peut complètement leur expliquer la patho. On dit syndrome de la bandelette et ça passe tout seul, mais le syndrome d'essuie-glace est encore validé là-dessus.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu fais du coup quand tu fais ce fameux diagnostic ? C'était le test 2 ?

  • Speaker #2

    Test de noble. Test de noble, on peut le retrouver assez facilement sur Internet. Il y avait un autre test qui était fait avant qui s'appelait le test de renne, mais celui-ci n'est pas suffisamment spécifique. Par exemple, s'il est positif, ça peut être un syndrome rotulien. On peut faire le test de renne avant pour être sûr de confirmer qu'on est bien sur un problème de genoux et que le problème est là. Et si ça, c'est positif et que le test de noble l'est aussi, le test de noble vient valider le diagnostic de syndrome de la vendette et au tibial.

  • Speaker #1

    Si tu fais ton test, tes différents tests, Tu t'aperçois qu'il y a des faisceaux de présomption qui laissent à penser que c'est un syndrome de la bande de l'hylotibial. Quelles sont tes premières actions ? Comment tu réagis toi en tant que praticien ?

  • Speaker #2

    Alors déjà, je commence à leur dire que ce n'est pas grave parce que c'est une pathologie qui se soigne. Déjà, c'est important à savoir. Ça met entre 4 à 8 semaines en moyenne pour récupérer intégralement. Encore une fois, si c'est pris, en temps et en heure. Si on attend, on met plus de temps à récupérer. C'est un syndrome qui est douloureux qu'à l'activité. Au repos, le patient, le coureur ne se perdra jamais par rapport à cette douleur-là. Une fois que le diagnostic est posé, il y a plusieurs choses à mettre en place. La première des choses, c'est de faire diminuer cette douleur, parce qu'elle intervient très rapidement dans la course à pied. C'est l'une des rares pathologies. on va dire musculosquelettiques, on va l'intégrer dans les fameux troubles musculosquelettiques, les fameux TMS, pour lesquels on peut appliquer un traitement anti-inflammatoire. C'est vraiment le seul sur lequel on peut y aller, par contre une semaine maximum. Certains préconiseront un traitement par voie orale, un médicament anti-inflammatoire, d'autres par un traitement local, par une pommade, en mode cataplasme et tout. Ça, ça a à voir avec votre médecin ou votre kiné. Ça, c'est la première des choses qui peut venir calmer la douleur assez rapidement. On essaie de garder le même rythme de course à pied qu'on a. Si ça passe, traitement terminé, c'est bon. Si ça, ça ne passe pas, il y a une deuxième étape médicale qui sera le traitement par infiltration. Infiltration, pareil, c'est la seule où on peut aller faire une infiltration. Mais celle-ci, on se garde ce traitement vraiment pour... Alors, certains diront les élites. Moi, je dis aussi les récréatifs qui ont des courses régulières et qui ont des objectifs récents. J'en ai encore eu il n'y a pas longtemps qui avait l'objectif de l'année. On s'était dit, on est à bonne distance, on peut se faire une infiltration. Ça limitera les dégâts pour la course. Il faut la faire. Mais par contre, après, on prend le temps de soigner. C'est ce qu'on a fait. Ça s'est plutôt bien passé.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas un risque, justement, de cacher un petit peu les signaux par les anti-inflammatoires et de forcer dessus ?

  • Speaker #2

    Ça, on est d'accord. Maintenant, il n'y a pas de dégradation possible parce qu'à partir du moment où la douleur revient, le coup de poignard est tellement violent que la personne arrêtera elle-même. C'est un accord à prendre, on va dire en tripartite avec le médecin, le kiné et le coureur. Mais ce n'est pas l'option première que je présente. Je reviens encore sur ce passant d'hier. C'est marrant. Il a tout accumulé, le pauvre. En fait, il avait déjà eu ça il y a quelques années. Ça a été diagnostiqué, mais pas spécialement bien traité, puisqu'on lui a fait l'infiltration. Malheureusement, lors de l'infiltration éco-guidée, le praticien a touché le nerf. Et là, en fait, ça lui a fait une décharge dans le genou. Il a eu très, très grandes douleurs qui sont restées. Et donc, directement avec lui, je savais qu'on ne partirait pas sur ce type de traitement en première intention. Donc là, lui, par exemple, il a son traitement anti-inflammatoire à faire pendant une semaine.

  • Speaker #0

    Plus le traitement de course à pied, on va en reparler juste après que je vous l'ai donné. Et normalement, ça doit suffire. Ça, c'est les premières choses à faire. Ensuite, il y a le traitement justement d'automassage qui peut être réalisé pour soulager. Alors, surtout pas sur la zone douloureuse. Pour faire simple, quand vous avez votre douleur au niveau du genou, vous mettez votre main sur la zone et vous commencez à masser au-dessus de votre poignet. D'accord ? Donc, toute la partie supérieure de la zone qui est douloureuse, entre la hanche et quasiment la mi-cuisse. Ok. Là, on a une partie de la bandade qui n'est pas douloureuse, mais le fait de la... d'étendre la masse, on peut essayer de diminuer cette compression au niveau du genou. Ça, c'est quelque chose qui est plutôt réalisable à la maison. On peut utiliser ce qu'on appelle les foam rollers ou les rouleaux de massage.

  • Speaker #1

    Les rouleaux de passagère, par exemple.

  • Speaker #0

    Dans n'importe quel type de magasin de sport, on peut en trouver assez facilement. Et le type de prescription qu'on peut donner, c'est déjà tous les jours. Et à partir du moment où on fait déjà 30 secondes à une minute par jour, c'est très bien. Si on peut le faire deux, trois fois par jour, c'est encore mieux. Mais il faut que ça reste, encore une fois, régulier. Si on commence à le faire, mais qu'on arrête, il n'y a pas d'intérêt. Ça, c'est pareil. Pour diminuer les douleurs, ça sera une gêne qu'on peut avoir. Alors qu'on n'a pas repos, encore une fois, mais si on garde le même type de sortie qu'on a l'habitude de faire, mais qui avant était douloureuse, et en faisant ça n'est pas douloureuse, si on fait anti-inflammatoire, par exemple, et le roue de massage, ça peut suffire parfait. C'est rarement le cas, parce que souvent les gens, ils attendent avant de venir se faire consulter, soigner et traiter, et du coup, ça, c'est pas suffisant. Et après, on bascule sur le côté, en fait, traitement, rééducation, à type de quantification du stress mécanique, sur la course à pied, que ce soit un trail ou en route. Quelqu'un qui court sur route, on lui proposera souvent d'aller faire des sorties en forêt, pour varier par rapport à ce bitume qui est un peu traumatisant au bout d'un instant, surtout ceux qui font du semi ou du marathon. Donc la quantification du stress mécanique pour les sorties course à pied et trail, et évidemment le traitement par la prescription d'exercice qui aura à faire en soins avec les kinés, et également chez lui en espèce de homework à faire.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a un lien entre ce syndrome ? Et un déficit musculaire quelconque.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Je reviens sur cette stat qui disait que souvent les femmes étaient plus touchées que les hommes. Généralement, elles sont un peu moins musclées que les hommes. Mais ce qui est marrant, c'est que souvent quand on donne les exercices à deux genres différents, à un homme et à une femme, la femme va récupérer son pluit parce qu'elle sera plus assidue dans ses exercices et elle est capable de reprendre la musculature suffisante qui lui permettrait justement de diminuer cette douleur au niveau du genou.

  • Speaker #1

    C'est quoi les muscles qui sont engagés dans cette... On m'avait dit, moi, pour faire un petit retour d'expérience, et après tu me diras ce que tu en penses à l'époque, on m'avait dit que c'était souvent lié à un alignement vertical, un déficit d'alignement vertical. Donc, on comprend bien que si le genou n'est pas forcément stable verticalement, il va avoir plus de tendance à se latéraliser, on va dire. Et donc, la pression va augmenter sur l'articulation. C'est un peu l'idée ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. En fait, pour expliquer aussi le plus simplement possible, on disait que les femmes touchaient plus souvent que les hommes. On parle de deux types de pathologies au niveau des genoux. On parle de genus valgum et varum. Valgum, on va dire les genoux en X. C'est-à-dire que quand vous collez vos deux pieds, vos pieds ne se touchent pas, mais vos genoux se touchent. Alors que les genus varum, plutôt masculins, quand on touche les pieds l'un à côté de l'autre, les genoux ne se touchent pas. Exactement. Et les fameux bretons sur les tonneaux, comme on nous disait à l'époque. Et donc ça, ça met en activité quoi ? Un manque de muscles latéral et postérieur. C'est un peu le même type de prescription d'exercice et de renforcement qu'on donnera à quelqu'un qui a un syndrome justement rotulien, fémuropatélaire. On a sur les analyses de course à pied, c'est assez net, on voit le genou à chaque fois que le pied touche le tapis, on a le genou qui se décale à l'intérieur, qui fait ce petit rebond interne-externe.

  • Speaker #1

    C'est les genoux qui se décalent vers l'intérieur qui sont plus favorables à l'apparition de ce syndrome ?

  • Speaker #0

    Oui, généralement, ou en tout cas, ça confirme.

  • Speaker #1

    On penserait l'inverse, je te coupe, on penserait l'inverse, c'est-à-dire que tu as les gens marqués. Tu as les genoux qui... C'est-à-dire que le genou va aller plus vers l'extérieur. Et on aurait tendance à se dire, vu que le syndrome se localise sur l'extérieur, on aurait tendance à se dire que c'est là que ça se passe. Mais en fait, c'est plutôt l'inverse.

  • Speaker #0

    Là, c'est compliqué de le faire à l'oral parce qu'il faudrait vraiment un schéma. Mais le fait d'emmener le genou, automatiquement, on rapproche aussi la bandelette de cette bourse. Et du coup, le manque de fessiers qui permettrait avec cette contraction d'imiter cette compression, solliciterait moins la bandelette. Donc, c'est pour ça que le fait d'avoir les genoux Un peu plus sur l'extérieur, il ne faut pas chercher à les écarter à fond, le travail de renforcement suffira, et surtout la quantification du stress mécanique, on en reparlera juste après, peut suffire déjà à limiter ces douleurs au niveau du genou.

  • Speaker #1

    Donc quel type d'exercice on peut faire ? Là on est plutôt sur du curatif ou on peut aussi le faire en préventif ? En tant que kiné, tu vas me dire les deux ?

  • Speaker #0

    Les deux, comme d'hab. Si on sait qu'on a des prédispositions avec les genoux un peu à l'intérieur, qu'on a déjà eu des petites alertes, des petites alertes de genoux. Ça se trouve, le fait de limiter la course à pied, on a moins de douleurs, c'est sûr. Si on ne fait rien, on n'a pas de douleurs. Si on sent qu'il y a des choses qui peuvent tourner en ce diagnostic-là, en cette pathologie, on peut faire du préventif, surtout curatif. Mais c'est sûr que quelqu'un qui aura son renforcement régulier, allez, bi-hebdomadaire, il va limiter automatiquement son risque de douleur. de pathologie articulaire et surtout musculo-squelettique.

  • Speaker #1

    Donc, on se focalise sur quoi comme type de renfort ? Sur les abducteurs ? Les ABD,

  • Speaker #0

    exactement. Le fameux moyen fessier, entre autres. Le grand fessier à base de squats et tout. J'ai plein d'exercices comme ça qui sont assez faciles à mettre en place. Le classique, c'est ce qu'on appelle le sidewalk ou le crab. C'est un exercice où on prend les loop bands, c'est des pistes élastiques qui ne sont pas très grandes, qu'on va mettre au-dessus du genou. ou en dessous d'ailleurs, si on peut mettre un peu moins de pression. On garde la même hauteur par rapport à la tête, on ne descend pas trop. Enfin, on descend, mais on ne remonte pas, c'est-à-dire qu'on reste vraiment sous tension au niveau des quadriceps. Et on se décale en fait, pas à pas, à droite. Comme un crâne. Exactement, et on revient de l'autre côté. Et le fait de faire ça, on va sentir que ça brûle un peu au niveau des fessiers. Ce renforcement des fessiers va permettre de diminuer cette douleur également au niveau du genou. Pour ce qui est du loop band, plutôt sous le genou, parce que du coup, on ira moins mettre la pression sur la partie douloureuse. Si on la met au-dessus, c'est vrai que si on... Je disais au-dessus, mais en dessous, on va mettre un peu trop de pression. Certains ne seront pas douloureux, donc ça, ça ira. Mais le mieux, c'est de commencer avec le loop band sous le genou pour faire ce fameux side walk, l'exercice du crab.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu vois d'autre comme exercice qui pourrait...

  • Speaker #0

    Même chose, en descendant l'élastique jusqu'au niveau des chevilles, et là on travaillera encore plus les fessiers, au-dessus des chevilles, pour un pareil renforcement de la même zone. Les fentes, pour travailler l'alignement du genou, quand on va poser son genou droit devant, son pied droit devant, quand on va descendre sur sa fente avant droite, de faire en sorte que son genou reste dans l'axe, mais qu'il ne parte pas à l'intérieur, souvent c'est le cas. Si on fait l'effort de garder le genou dans l'axe, ou de l'emmener un petit peu sur l'extérieur, Pareil, on recrutera davantage au niveau des fessiers pour limiter cette atteinte au niveau de la vandelette iliotibiale. On peut également rajouter ce qu'on appelle le single leg deadlift, donc un soulevé de terre deadlift, mais sur une seule jambe. On en appuie sur sa jambe droite, on prend soit rien dans sa main gauche, soit un poids dans sa main gauche, ça peut être une bouteille d'eau, ça peut être un kettlebell. Et en fait, on va descendre par l'intérieur de la hanche, c'est assez difficile à expliquer comme ça. Pareil, vous tapez sur internet single leg deadlift. Vous trouverez l'exercice. Le genou légèrement déverrouillé et on descend en alignant bien la côté gauche, si on travaille sur le genou droit, quand on va se pencher en avant. Donc le poids qu'on vient poser au sol et on revient. On descend en contrôlant la descente.

  • Speaker #1

    C'est une espèce de bascule quoi.

  • Speaker #0

    C'est ça. On contrôle avec son grand fessier et c'est la contraction du grand fessier qui nous fait remonter. Ça c'est un exercice qui est réalisable aussi. Et comme d'habitude les exercices, on commence souvent plus ou moins vide ou avec des résistances très légères. Et plus on est OK avec ça, moins il y a de douleur, plus on peut augmenter en charge. On peut également faire le squat, le classique squat, ça peut être un air squat, donc à vide, qu'on peut faire sans rien. Puis après, rajouter un fameux loop band en dessous des genoux, en écartant un tout petit peu les genoux pour recruter un peu plus les fessiers. On peut racheter du tempo à chaque fois qu'on fait cet exercice-là. Le tempo, c'est le temps qu'on va mettre sur un mouvement et un autre. Sur le squat, on va descendre lentement. On peut rester deux petites secondes en bas et on remonte assez rapidement pour trouver un peu de pliométrie, d'explosivité. Le pont fessier. qui doit être un peu connu aussi, le hip thrust, où on est complètement allongé sur le sol, on plie ses genoux, on pose ses pieds au sol, et on décolle le bassin le plus haut possible, pareil, à vide, on rajoute du poids pour augmenter l'efficacité de cet exercice. Les fameux box step, box step up, donc on prend une petite marche, ou une box de cross standing, de cross feet, toujours en contrôlant sa montée, toujours en contrôlant sa descente. On augmente l'amplitude aussi, là ça va rapprocher un peu plus pour le trailer. Parce que le trailer il va devoir...

  • Speaker #1

    Le trailer de la Réunion notamment ?

  • Speaker #0

    Ouais, avec des gros rochers juste avant, deux semaines maintenant de la diagonale là. Ça va être la folie ça aussi. Mais ouais, les montées et les descentes de boxe. Et après on peut remonter un petit peu parce que c'est hyper important, c'est le gainage. Le gainage parce que si on a ce qu'on appelle le corps, donc les abdos, le dos costauds, bah du coup on va maîtriser un peu plus la force de sa hanche, le contenu de sa hanche. et du coup on pourra automatiquement maîtriser les muscles de la hanche qui vont avec.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant, donc ça fait beaucoup d'informations, mais globalement je pense que si vous êtes suivi par un kiné formé, et qu'il sait de quoi il parle, en général c'est le type d'exercice de renfort qui vous fera faire. Ce qu'on comprend dans tout ça, c'est que c'est principalement ce que je disais au début, c'est-à-dire favoriser le fait d'éviter les décalages, faire en sorte qu'on soit le plus vertical possible. verticaliser possible.

  • Speaker #0

    Sachant que là, c'est une grosse liste, tout n'est pas à faire tous les jours. Votre kiné, votre coach sportif qui a des notions de renforcement par rapport à cette pathologie. Souvent, ce que je dis aux passants, c'est par rapport à ce qu'on leur donne comme exercice déjà au cabinet, vous en gardez trois en tête et vous faites ces trois-là sur 3, 4, 5 tours. Ça vous prend 10, 20 minutes grand max. Toujours accès de progressivité sur la charge. Parce que si vous commencez à tous les faire, vous allez vous flinguer, courbature, et vous n'y aurez jamais retourné à les faire le lendemain. Par contre, une fois que vous avez en tête plein d'exercices, le mieux c'est de varier. Premier jour, vous faites du crab, du single deadlift et puis un pont fessier. Et puis le lendemain, vous faites des fentes, un box step-up et du gainage. Comme ça, vous variez un petit peu les exercices, toujours dans le but de protéger ce genou et cette stabilité.

  • Speaker #1

    Donc nous, c'est ce qu'on fait faire dans le cadre de nos... de nos séances notamment de renfaux un peu général c'est des montées de marche des single dead lift etc c'est des choses qu'on fait faire régulièrement on constate effectivement que ça a un impact notamment sur ce type de pathologie chez nos clients qui sont relativement rares c'est aussi pour ça le renfaux c'est pas je pense que souvent on a un peu tendance à croire que c'est à viser d'augmentation de performance Mais je pense que dans le cadre du trail, qui est un sport à fort impact et à fort contrainte mécanique, ce sont des habitudes qui permettent surtout de ne pas se blesser. Je pense qu'il faut le voir comme ça.

  • Speaker #0

    Oui et non. Oui, parce que je vais dire les deux comme d'habitude. Oui, parce que c'est sûr que sur le papier, ça paraît tellement simple de se dire on s'enforce, on va se protéger, on aura moins de pathos. Aujourd'hui, les études sont moins formelles. Et c'est bizarre parce qu'il y a un an, je crois que je me rappelle, sur ce podcast qu'on a fait sur le syndrome fémoropathélaire, j'avais dit que c'était un but préventif, ce qui était plus ou moins vrai à l'époque. Aujourd'hui, ce n'est pas qu'on revient en arrière, mais on sait que ça a plus une tendance à favoriser de se protéger et pas déclencher de douleur que de ne pas se protéger. Mais... Vaut mieux y aller sur le renforcement pour protéger davantage, puisqu'on sait qu'aujourd'hui, le traitement qu'on met sur ces pathologies, c'est le renforcement. Donc évidemment, si on fait le schéma inverse, on dit que si on ne fait pas le renfort, on aura plus de chances ou plus de risques de se blesser. Ça revient aussi sur l'intensité qu'on veut y mettre, ça dépend. Il y a le récréatif, il y a celui qui est élite, et entre les deux, celui qui veut augmenter ses performances ou pas. Et ça a toujours ce rapport avec la quantification du stress mécanique. Quelqu'un qui va faire ses trois séances par semaine, qui ne va pas changer son terrain de jeu, qui ne va pas changer sa vitesse et tout, Il ne se déclenchera quasiment jamais un syndrome de la bandelette parce que justement, il n'ira pas changer sa vitesse, il n'ira pas changer sa durée de sortie. Donc ça, il n'y aura pas de risque de faire ça. Et lui, j'ai envie de dire, s'il ne veut pas faire cet exercice, parce qu'il ne veut pas, si quelqu'un nous écoute, s'il n'a pas de douleur comme ça au genou, mais qu'il se dit je ne veux pas me faire la bandelette, il n'y a pas d'obligation à faire ça, puisqu'il ne va pas changer sa procédure d'entraînement. Donc ça, ce n'est vraiment pas une obligation, mais ça fait partie des conséquences où il faut absolument le faire si on est blessé. et cette quantification du stress mécanique.

  • Speaker #1

    La quantification du stress mécanique, on en a parlé avec Blaise il y a peut-être trois ans maintenant. On en avait reparlé lors du syndrome fémoropatéler dont on avait parlé ensemble. Et du coup, moi ce que j'avais entendu récemment, c'est que, je crois que c'était de la bouche de Blaise, qui disait qu'effectivement la majeure partie, et moi c'est ce que je constate aussi quand même malgré tout, à déjà titre perso. Et dans ce que je constate autour de moi, c'est que la majeure partie de ce type de blessure-là, alors on va d'abord élargir sur les blessures tendinopathies, les blessures du coureur à pied en général, on constate que c'est souvent lié à une augmentation trop importante du volume ou de la charge. Moi, c'est ce que j'ai constaté à de nombreuses reprises. Je pense quand même qu'il faut aussi essayer d'arrêter de chercher midi à 14h, c'est-à-dire que quand on se blesse, souvent, ça vient. d'une augmentation de charge trop importante.

  • Speaker #0

    Trop vite, trop fort, trop longtemps. Et les trois trop. Mais grosso modo, c'est ça. Parce que dans les types de traitements de course à pied qu'on met en place justement pour cette pathologie, quand on parle de QSM, on parle généralement sur ce protocole qu'on met en place de la clinique du coureur sur le fractionné 1 où on alterne de la marche et de la course. Après, il ne faut pas non plus être trop drastique. C'est-à-dire qu'il faut être capable aussi de sortir un petit peu du cadre un peu scolaire et formatif. Toujours pour reprendre l'exemple du patient d'hier soir, lui, je ne l'ai pas fait reprendre avec 5 minutes de marche, 3 fois 1 minute de course, 1 minute de marche, parce que ça faisait trop... Là, il est parti. Hier, il a fait une séance sur le tapis. Il a fait 5 fois 1 minute de course, 1 minute de marche. Je crois que demain, il doit faire 10. Puis après, 15, 20 et 25 blocs de 1 minute de course, 1 minute de marche. Le résultat, il est qu'hier soir, il a eu zéro douleur. Donc, avec le traitement anti-inflammatoire qu'il va faire pendant une semaine, sa quantification du stress mécanique sur ce protocole d'entraînement, il devrait arriver dans le moment où je ne le revois que dans une semaine. avec un traitement qui a été efficace, sans douleur, et qui permet de garder la même durée de course à pied qu'il faisait avant, mais fractionné avec de la marche. Et ça, c'est vraiment la chose à faire, c'est d'arriver à se dire « Ok, je suis blessé, je me soigne à 100% avant de revenir sur une course. » Sauf si les fameuses élites veulent faire l'infiltration avant une compétition, par exemple. Mais pour être sûr d'être dans un bon chemin de rééducation, de récupération à 100% et d'éviter l'aggravation au niveau de cette blessure.

  • Speaker #1

    Ce qui est particulier quand même avec le trail, c'est aussi que souvent on a un peu tendance à simplifier un petit peu tout ça, c'est-à-dire que quand on parle de quantification du stress mécanique en course à pied, notamment sur route, on va forcément se focaliser sur le nombre de kilomètres. En trail, on a cette particularité qui est aussi de dire que ce n'est pas que le volume kilométrique, c'est le volume horaire aussi. à la fois dans le volume horaire, ça peut être aussi différent en fonction du dénivelé. C'est pour ça qu'il faut faire très attention aussi, et c'est ce que nous on essaye de faire dans le cadre de nos accompagnements, c'est-à-dire faire attention au volume de course à pied au quai, faire attention au kilomètre, moins j'y suis en travail, mais aussi à la fois faire attention au nombre de dénivelés par semaine et la progression. C'est un tableau à plus de trois entrées le trail.

  • Speaker #0

    En fait, si on doit faire un ordre de priorité, tu l'as dit, je pense que le trailer, couper le volume, c'est assez compliqué. Et comme il a cette... chance on va dire de pouvoir continuer à courir malgré sa pathologie mais en alternant la course et la marche ça n'empêche pas de faire son volume l'intensité par contre va être modifié parce qu'il ne pourra pas continuer à courir sans stopper de temps en temps par rapport à cette douleur certains diront dans ce cas il court dès qu'il a mal et l'arrêté marche minute puis repart sauf qu'en fait comme il va aller à la douleur il va toujours irrité en fait cette bandelette il va peut-être avoir une rééducation qui soit plus longue donc la première des choses à faire c'est qu'on savait le volume d'alterner la course et la marche Et comme je disais tout à l'heure, quand on a commencé le podcast, c'est qu'il n'aura pas de douleur quand il va sprinter. Donc quand il va vouloir monter, il n'aura pas spécialement de douleur, il pourra courir un peu plus vite. Mais par contre, quand il va être en descente, il va devoir alterner un petit peu de course et de marche. Et c'est surtout cette troisième chose que je veux dire, c'est que le dénivelé négatif est à rajouter en dernière étape. Donc le côté forêt, vallon, etc., des petits singles, ça c'est OK. Mais dès qu'on commence à engager un peu plus dans la descente, ça va être délicat parce qu'en courant, il y aura des douleurs. Mais en marchant, il aura encore plus de douleur parce qu'il va devoir amortir encore plus son genou et c'est ça que ça va être douloureux. Donc le dénivelé en dernier, la première chose, on garde le volume, l'intensité, on l'adapte avec la course et la marche et le dénivelé négatif en dernier.

  • Speaker #1

    Ok, intéressant. Souvent parce que c'est vrai que c'est un syndrome qui se révèle quasiment tout le temps en descente, en travail particulièrement. On a des chiffres pour savoir un petit peu ? Je ne sais pas si c'est un terme scientifique, le taux de réapparition d'un symptôme. Est-ce que c'est quelque chose qui réapparaît régulièrement ? Est-ce que dans la littérature, est-ce qu'on sait un petit peu ce que ça représente ?

  • Speaker #0

    Alors, je n'ai pas les chiffres. Je ne vais pas les chercher non plus. Par contre, ce qui est sûr, c'est que si on se soigne de cette pathologie-là, elle aura toujours une tendance à revenir, si généralement on coupe un peu le renfaux, et qu'on vient rechercher à faire un volume plus important et plus d'intensité. vous avez fait votre objectif de l'année en juillet en août ou en septembre vous coupez parce que vous avez envie de couper vous reprenez avec vos sorties d'avant mais plus violemment avec un déficit musculaire parce que vous n'avez rien fait des vacances on a une prédisposition à refaire ce syndrome un peu plus un peu prononcé que quelqu'un qui garde en fait un peu de volume pour ça qu'on dit toujours ok après une compète tu vas parcourir le lendemain 10 km mais fait un peu de vélo fait un peu du yoga reprend tranquillement ça c'est hyper important parce que quelqu'un qui va garder en fait son activité de course à pied en coupant un peu de volume, en coupant l'intensité, plutôt que de tout couper, va diminuer l'apparition de pathologies autres. Et clairement, on pourrait être totalement honnête et parler un tout petit peu de moi. C'est ce qui m'est arrivé cet été. J'avais tout coupé après ma course mi-juillet, vacances, famille, etc. Et j'ai fait une sortie avec des copains et je suis descendu un peu trop vite sur une descente, la tête un petit peu à l'heure, et puis le pied est parti.

  • Speaker #1

    Intéressant. Donc, ça c'est... Tu parlais tout à l'heure des AINS, des anti-inflammatoires non stéroïdiens. On rappelle quand même encore une fois que, notamment dans le cadre des efforts d'ultra-endurance, il y a des risques hyper importants, notamment rénaux. Donc on vous renvoie à l'épisode avec le Dr Gergelet que j'avais fait il y a un petit moment. Mais encore une fois, j'aimerais bien que tu insistes sur l'aspect AINS, une semaine maximum sous l'accord d'un maître. Bien évidemment.

  • Speaker #0

    Oui, évidemment. L'INS, on en parle suffisamment dans le podcast pour dire qu'on va limiter justement les INS dans ce type de sport. Par contre, cette pathologie-là nécessitant un peu d'INS, du coup… On est à côté de l'aérodrome de salon. On est à côté de l'aérodrome de salon,

  • Speaker #1

    c'est normal.

  • Speaker #0

    Au soleil, dehors, mais du coup, il y a quelques avions qui passent. Pour revenir sur les DNS, c'est la seule pathologie pour laquelle on peut se dire que c'est un traitement qui est possible. Évidemment, ce n'est pas se traiter soi-même. Consultez votre médecin, c'est lui qui fera la prescription. Si votre médecin est en désaccord, ce qui est rare, mais ce qui est plutôt bien, c'est qu'il est à jour sur ces pathologies qu'on veut limiter, qu'il n'hésite pas à contacter votre kiné qui vous a préconisé d'en prendre pour qu'il y ait un échange entre professionnels et santé et que vous puissiez avoir cet anti-inflammatoire. mais une semaine maximum. Si on voit que ce n'est pas efficace, on arrête. Et si de toute façon c'est efficace, on arrête aussi. C'est vraiment qu'une semaine, après ça peut être délétère pour les tissus, donc ce n'est pas le but.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu voudrais dire à celles et ceux qui souffrent de cette pathologie, qui sont un peu désarmés face à ça ?

  • Speaker #0

    Vous n'êtes pas seul. Trouvez-vous un bon quiné ? Oui, je pense qu'aujourd'hui, autant il y a quelques années, on pouvait considérer qu'on était un peu isolé et qu'on était trop jeune par rapport à... aux vieux kinés qui ne se formaient pas ou qui n'avaient pas la chance d'être formés aussi comme nous on l'est actuellement. Quelqu'un qui se remet toujours en question, je pense que c'est un bon praticien. Et à partir du moment où vous avez ce rapport avec votre professeur de santé, que ça se passe bien, qu'il reste au goût du jour formé et qu'il se remet en question, qu'il dit « ah je ne comprends pas, ça ne marche pas » , normalement c'est plutôt une bonne nouvelle. Il lâchera la main à quelqu'un d'autre s'il voit qu'il n'y arrive pas. Parlez-en à votre médecin, parlez-en à votre kiné. Je pense qu'on est une communauté de trailer où on connaît tous quelqu'un qui a vu un kiné. Pour ne pas dire, on est 80% de la communauté du Lestré Podcast à avoir vu un kiné. Donc, vous connaissez autour de vous un kiné qui est formé. Alors évidemment, moi, je vais parler de la clinique du coureur parce que je suis formé chez eux. Mais il y a plein d'autres kinés qui sont formés sur des thérapies de course à pied et qui pourront vous aider et qui auront les mêmes préconisations que nous.

  • Speaker #1

    Ce qu'on peut conseiller déjà, c'est aussi... C'est intéressant et je pense que c'est quand même mieux d'avoir un praticien qui pratique. Justement. Parce qu'il sait de quoi il parle et il comprend un petit peu notre...

  • Speaker #0

    Qui met du sport, qui met du sport référencé à l'acquérisse du coureur ou spécialisé en course à pied et trailer. Et pratiquant, oui, encore plus. Parce que du coup, soit il l'a déjà vécu, soit il sait ce que c'est. Parce qu'il a eu pas mal de patients qui ont eu cette pathologie.

  • Speaker #1

    J'aimerais bien... Alors, je ne t'avais pas prévenu, mais je veux aller avec toi sur un sujet un peu... qui me perturbe un petit peu en ce moment, enfin pas qui me perturbe, mais je me pose quand même pas mal de questions sur ces notions, on en avait parlé dans le précédent épisode sur ces notions de fréquence de pas. Est-ce qu'il y a un intérêt dans le cadre du syndrome de la bande blesse iliotibiale à augmenter sa fréquence de pas ? Déjà je pense que ce qu'on peut dire, ce que tu l'as dit au tout début, c'est que s'il n'y a pas de problème, ne cherchez pas à vous en créer, restez comme vous êtes. Mais est-ce que dans le cadre d'une pathologie, d'un retour à la course à pied, est-ce qu'il y a un intérêt à revenir sur une fréquence de pas un peu plus élevée ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui, complètement. On diminue le temps d'impact au sol. On parle de 180, encore une fois, il faut prendre beaucoup de recul par rapport à ça. On considère que 155 pas par minute, c'est beaucoup trop lent, beaucoup trop faible. Et ça, souvent, on le voit sur les vidéos, c'est assez fréquent. Il n'a pas de chance, mais je vais revenir encore sur ce patient d'hier soir. Il avait une fréquence à 171. Donc en fait, je n'étais pas dans ce problème-là. Donc moi, je ne voulais même pas changer sa foulée. Il était à plus de 70, ce n'était pas gênant. Par contre, le fait d'avoir alterné course et marche, je me dis que j'ai eu zéro douleur. Alors que sur ces 10-15 minutes de tapis à vitesse d'allure, on va dire en endurance fondamentale, il a eu la douleur qui s'est déclenchée au bout de 3-4 minutes. Donc là, au moins, l'alternance course-marche, pas de douleur, à la même vitesse qu'il avait l'habitude de courir, avec le même type de course à pied, il était à 171 et il était médio d'un côté et à plat de l'autre. C'est assez surprenant. D'accord. Donc quelqu'un comme ça, on ne lui changera pas sa foulée, on ne lui changera pas sa cadence. Par contre, clairement, un patient, un coureur qui vient, qui a le test de nob positive, qui se plaint de douleurs latérales de genoux, qui coche toutes les cases d'un syndrome de la bande d'athéotibial, on le passe sur tapis, on voit qu'il a une fréquence qui est trop faible, tout de suite, on change ça. Et le fait de changer ça, on le repasse sur tapis avec la même vitesse, etc., le même temps, généralement, la douleur peut être déjà soit moins importante, Toi,

  • Speaker #1

    c'est ce que tu constates réellement, concrètement, en tant que praticien, c'est-à-dire des diminutions de la perception de la douleur liées à l'augmentation de la fréquence de poids.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Cette diminution d'impact, ce temps d'impact au sol, d'être un peu plus aérien, entre guillemets. De toute façon, c'est clair, quand on a une cadence qui est trop faible, alors je vais faire des généralités, mais il ne faudrait pas, mais souvent, on va dire, cadence faible, 150, on est à taque talonnière. Et donc, le type de pathologie qu'on va avoir, C'est toutes les pathologies articulaires. Donc ça va être la hanche, le genou, donc le syndrome fémoropathélaire, les lombaires, on ne parle pas suffisamment des lombaires aussi, et tant mieux à la limite parce que c'est une pathologie qui est beaucoup plus compliquée à soigner, le mal de dos des coureurs. Mais c'est les trois grosses pathologies qu'on va voir sous des cadences faibles. Et dès qu'on va voir une cadence un peu plus élevée, et des douleurs avec des pathologies qui arrivent, c'est plutôt des douleurs tendineuses et musculaires, les fameux TMS. Et là on va voir les aponeurosies plantaires, les maniopathies d'Achille. les déchirures et langations de mollets, les ischios, ce sont des grosses pathologies. Mais l'avantage, pareil, je ne parle pas de notre métier de kiné, mais l'avantage, c'est que ces pathologies sont beaucoup plus facilement soignables que les pathologies articulaires. Et donc, c'est aussi pour ça qu'on a une tendance à dire que cette cadence-là, c'est plus intéressant pour le coureur et qu'après, c'est souvent dû à sa quantification du stress mécanique. Et souvent, le fait de baisser un peu cette quantification, de courir plus longtemps, moins vite, ou de courir moins longtemps, plus vite, mais régulièrement en faisant des blocs comme on fait sur la minute de course et la minute de marche, ça permet de diminuer ces douleurs et cette pathologie tendineuse ou musculaire finit par partir d'elle-même, alors qu'une pathologie articulaire est souvent plus longue à récupérer Après,

  • Speaker #1

    est-ce que si on conseille une augmentation de la fréquence de pas est-ce qu'il y a aussi une notion de progressivité dans la consigne ?

  • Speaker #0

    Oui, ces fameux blocs on y va progressivement en augmentant cette durée de course à pied au fur et à mesure ... On parlera de chaussures minimalistes, oui et non, mais ce n'est pas la première chose qu'on changera. Souvent, l'exemple qu'on donne, c'est qu'on a un bocal et la première chose qu'on met, c'est d'abord les gros cailloux. Et les gros cailloux, c'est souvent la cadence. Et le petit sable à la fin qu'on met pour remplir notre bocal, c'est vraiment le chaussure. Si vraiment on constate que malgré tout ça, il y a encore des petites douleurs, c'est souvent parce que la chaussure n'est plus adaptée au type de course aptique qu'on met en place.

  • Speaker #1

    Intéressant. Tu avais écouté l'épisode avec Cyril Gendre sur les préférences motrices, c'est quelque chose qui te parle toi ça ?

  • Speaker #0

    Oui c'est Vaudelaine, j'avais écouté et en fait hyper intéressant, je ne suis pas fermé, je suis ouvert à tout et j'écoute tout ce qui se passe autour de la kiné du sport, de la course à pied, du trail et c'était hyper intéressant et en fait ce qui est dingue c'est qu'on a toujours opposé ces deux écoles alors qu'en fait c'est plutôt des écoles qui vont ensemble, ils utilisent des mots différents et d'ailleurs Cyril n'a jamais dit que la clinique c'était nul et inversement. Je pense qu'il faut prendre de tout. Il faut prendre les personnes avec qui vous vous sentez le mieux. Et honnêtement, vous trouverez une solution quoi qu'il arrive. Mais on va tous dans le même sens. On veut que les gens aillent mieux. On veut que les gens fassent du sport, qu'ils se bougent, qu'ils fassent l'activité qui leur plaise. Et ça passe par ça.

  • Speaker #1

    En tout cas, une chose est sûre, c'est que j'insiste sur cette notion de charge mécanique. Vraiment, à tous les coachs qui nous écoutent, tous les kinés, c'est vraiment la première des choses à... Sur laquelle il faut faire attention parce que c'est, de mon point de vue, et encore une fois, à titre perso, il y a un... Vu pour mon propre cas, je pense que c'est vraiment la chose qui génère le plus de blessures. C'est une augmentation trop importante, ou du volume kilométrique, ou du dénivelé positif et surtout négatif, ou du nombre d'heures de pratique, ou de l'intensité. Dans toute programmation d'entraînement, il faut mettre de la progressivité. Est-ce que tu veux rajouter quelque chose, Charles-Marie ? Je pense qu'on a fait quand même pas mal de tours.

  • Speaker #0

    On a pas mal balayé, c'est très bien. J'ai envie de prendre la casquette d'intervieweur et de poser la question justement. Est-ce que du coup, toi qui as vécu les deux pathologies, est-ce que tu peux confirmer que ton syndrome fémoropathélaire est plus long à guérir que ton syndrome de la bandelette ?

  • Speaker #1

    Largement.

  • Speaker #0

    Et voilà. Et ça confirme le problème articulaire plus difficile à récupérer qu'une pathologie musculotendineuse. Oui,

  • Speaker #1

    largement. C'est-à-dire que le syndrome de la bandelette, ça s'est guéri avec du renfaux.

  • Speaker #0

    L'intensité est plus importante.

  • Speaker #1

    L'intensité de douleur est plus importante, ça se guérit beaucoup plus rapidement. Depuis, j'ai été relativement tranquille sur ce sujet-là. L'intensité de douleur est atroce. Franchement, c'est insoutenable, je trouve. Par contre, effectivement, une fois qu'on se met un peu au repos, qu'on fait les exercices de recentrage liés aux moyens, aux fessiers, etc., aux tenseurs du facialata aussi. On arrive tout de suite à avoir des résultats assez rapides. Par contre, le syndrome fémoropathélaire, c'est quand même autre chose. C'est-à-dire que c'est quelque chose qui est plus présent, plus lancinant, qui revient une fois de temps en temps.

  • Speaker #0

    Et du coup, on se remet souvent question. On se dit, est-ce que je peux aller plus vite ? Est-ce que je peux forcer ? Ou alors, je vais me faire plus de douleur, plus mal, et donc du coup, j'ai du mal à récupérer. C'est des questions qui se posent. Mais voilà, vous n'êtes pas... pas seul il ya du monde autour de vous faites vous aider vos coachs vos kinés vos médecins et la chance justement qu'on a avec ce syndrome de la bandelette c'est que comme j'étais l'art c'est la deuxième pathologie la plus fréquente en course à pied et pour autant c'est celle qui serait éduque quasiment le mieux parce que du coup il suffit de gérer cette quantification du stress mécanique fait l'exercice adapté et ça finit par passer quoi et puis surtout surtout

  • Speaker #1

    éviter de trop attendre aussi si vous faut alors La particularité de ce syndrome, c'est que c'est très douloureux. Il faut vraiment être dur au mal pour pouvoir continuer à forcer sur un syndrome de la bandelite. Il y a tellement ça fait mal. Mais dans toute pathologie qu'il soit, que ce soit tendineuse, que ce soit ostéo-articulaire, je vais te poser la question, par exemple, à quel moment, pour une douleur,

  • Speaker #0

    on peut considérer que c'est inquiétant.

  • Speaker #1

    Moi, j'utilise toujours le VA, le classique entre 0 et 10, où je dis dès qu'on dépasse 3, 4, c'est inquiétant dans le sens où c'est une vraie douleur qu'on ne peut pas garder. Le 3, 4, il peut être intéressant, le 2, 3, on va dire, il peut être intéressant pour créer l'adaptation. Pareil, je reviens sur ces fameuses courbes, vous le trouverez sur Internet, vous tapez quantification stress mécanique la clinique du coureur, dans les images, vous allez voir cette fameuse courbe, et en fait, on voit que quand on dépasse un seuil au-delà de ce que notre corps est capable de faire, on crée des douleurs, des EDM, des rédéments matinales. Et ça, quand on dépasse, c'est qu'on est au-delà de ce 3-4 sur 10. Donc on a le droit d'avoir des douleurs à 1, à 2, à 3 sur 10, mais dès qu'on dépasse, c'est qu'il y a quelque chose à faire. Donc un traitement kiné, un traitement médical, si on doit commencer par un anti-inflammatoire pour ce temps-là de la bandelette. Mais c'est souvent cette limite qu'on ne veut pas dépasser, c'est le fameux 3-4 sur 10.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est peut-être aussi un moyen de le jauger ? C'est-à-dire ? À partir du moment où cette gêne ou cette douleur, on sent qu'on commence à peut-être un peu compenser, changer un peu notre foulée, c'est peut-être aussi un signe à ça ?

  • Speaker #1

    On peut avoir ça, et puis après les gens vont dire aussi « ouais mais on a du mal à estimer le fameux 3, 4 sur 10, comment on fait » .

  • Speaker #0

    C'est comme la perception de l'effort, ça c'est toujours pareil.

  • Speaker #1

    Ben voilà, tu vois au quotidien avec tes athlètes, et c'est ça qui est particulier. Moi le petit conseil que je donne aux gens, c'est bon, 0, tout le monde voit que c'est un 0 sur 10, 10 sur 10 c'est la douleur la plus forte que vous avez jamais eue toute votre vie. Et après, si vous considérez que c'est un 3 ou 4, posez-vous la question si 2-3 heures après, vous avez une augmentation de douleur ou pas. Et pareil pour le lendemain. Si les gens me disent, j'en ai eu une cette semaine qui m'a dit, j'ai eu mal, mais j'étais à 3 ou 4 sur 10. Et le lendemain, pareil. Du coup, ce n'était pas un 3, c'était au minimum un 4, un 5, voire même au-dessus. Donc, c'est comme ça qu'on arrive après à affiner. En fait, blessez-vous plus souvent, vous arriverez à analyser vraiment votre douleur. Mais grosso modo, c'est ça. Il faut vraiment voir si le retour à la normale se passe bien sans douleur ou si du coup le retour au calme se passe sans douleur ou s'il y a toujours cette petite douleur. Et après on affinera le fameux 3-4 heures disque.

  • Speaker #0

    C'est aussi pour ça que c'est compliqué comme métier kiné ou médecin du sport. Chacun a sa douleur. Chacun a sa douleur d'une part, effectivement, comme en perception de l'effort sur les entraînements. Mais chaque pathologie a son type de réaction. Comme on l'a dit au début... le syndrome de la bandelette chelotibiale, il cesse immédiatement au repos. Oui,

  • Speaker #1

    c'est pour ça. Les gens vont le dire. Mais je comprends pas. Par contre, comme j'ai pas mal quand je cours pas, est-ce que ce serait pas bien que j'arrête complètement et que je laisse au repos ? Et c'est ce que malheureusement, certains médecins préconisent à leurs patients qui viennent les voir en première intention. Et en fait, on leur dit, si vous avez mal en courant, vous arrêtez. Ils leur disent deux semaines, trois semaines, un mois. Et OK, pas de problème. C'est cool, j'ai pas de douleur au repos quand je vais me balader, etc. Mais dès qu'ils vont mettre de l'intensité, la douleur va revenir directe. C'est pour ça qu'il ne faut surtout pas arrêter de courir. Il faut adapter. Si vous vous adaptez correctement avec les bonnes personnes, vous devriez réussir à courir sans douleur. Parce que je le répète encore une fois, la bandelette, c'est 0 sur 10 à la course à pied. Que ce soit sur la période de course, que ce soit aussi sur la période de marche. Mais en théorie, la marche, il n'y en a pas. Mais c'est vraiment la seule pathologie auquel on ne veut pas dépasser la moindre douleur. On ne veut pas avoir la moindre douleur.

  • Speaker #0

    C'est binaire.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    C'est 0 ou 1.

  • Speaker #1

    Oui. Un rugbyman pourrait faire de la course à pied et Bandette, il arrêterait. Non, il continuerait. Pas que c'est un forcené.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant, en tout cas. Je pense qu'on a bien fait le tour. Merci pour tout ça. Merci pour ton partage d'expérience. Encore une fois, on précise, mais ce sont des épisodes un peu informatifs, mais conseils qui peuvent vous donner des idées. Mais n'hésitez surtout pas à aller voir des professionnels de santé formés. Ne faites pas... ces exercices sur la base de ce qu'on vient de vous dire à l'oral. Faites-vous accompagner, ne faites pas n'importe quoi, surtout dans le cadre de ces pathologies-là.

  • Speaker #1

    Oui, surtout qu'en plus, aujourd'hui, les médecins prescrivent beaucoup plus facilement les séances de kiné. Et les kinés, on est tous à déborder, on a du monde tout le temps. Donc, on arrivera à prendre en charge rapidement ces pathologies parce qu'on sait que si les choses sont bien mises en place rapidement, les gens vont se guérir rapidement et donc, du coup, vont repartir. Vous n'allez pas rester en soins. pendant 3-4 mois chez le kiné. Donc n'hésitez pas à consulter un médecin et kiné assez rapidement, comme ça vous serez traité rapidement et ça ira tout seul.

  • Speaker #0

    On m'a posé souvent la question, la dernière petite chose, pour savoir où trouver des bons kinés, souvent on est un peu désarmé. On a cette solution aussi, alors on va parler de la clinique du coureur, on n'est pas en partenariat du tout rémunéré avec la clinique, on s'allume l'aise quand même, mais il y a un annuaire. sur Internet de la clinique du coureur pour trouver les praticiens qui sont formés, comme toi ? Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. J'ai eu pas mal de formations. 2.0 au Canada, je devrais le faire l'année prochaine, 2025 ou 2026, en fonction des projets. Mais oui, il y a plusieurs modules dans la clinique. Mais pour revenir sur le référencement, vous allez sur le site de la clinique, trouver un service professionnel de santé et vous avez des podos, des kinés, des cliniques spécialisées. et vous trouvez la personne qui est proche de chez vous et ça passera tout seul. Qui n'est du sport, il n'y a pas vraiment de référencement, ou alors il ne fallait pas organisme de formation.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas si vos lots d'aleine font le même principe.

  • Speaker #1

    Je pense, à mon avis.

  • Speaker #0

    N'hésitez pas à nous faire un retour si vous êtes formé vos lots d'aleine et si vous savez s'il y a une allure qui permet de faire la même chose que la clinique. Donc ça permet d'aller cibler pour savoir si des gens sont déjà formés à la pratique de la course à pied.

  • Speaker #1

    C'est une méthode simple si vous êtes tout seul au fond de la forêt et que vous n'avez personne autour de vous. Après le mieux, quand vous êtes en club, vous parlez autour de vous avec les coureurs, vous allez trouver quelqu'un qui a eu cette pathologie ou alors qui a la bonne adresse du kiné, qui sait faire ça, qui traite bien, formé, etc. Mais je pense qu'on trouve assez facilement maintenant un kiné. Après c'est la disponibilité, c'est toujours pareil. privilégier les centres avec plusieurs kinés pour une prise en charge plus rapide. Je vois que nous à Salon on est 7 kinés, tous spécialisés dans le sport. On est deux à être spécialisés dans la course à pied. Donc déjà on draine pas mal de gens, mais autour de chez vous je suis sûr que vous trouverez un professionnel de santé sur qui vous pouvez compter pour traiter ces patos.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Merci pour tout. En tout cas, on ne l'a pas dit, mais j'ai eu le plaisir de t'accompagner sportivement récemment dans le cadre d'un trail que tu as fait. Tu peux nous faire vite un petit partage d'expérience ? Oui,

  • Speaker #1

    un grand merci encore une fois, même si je te l'ai déjà dit. Ça change la vie. Je n'ai jamais pris de coach pour de la course à pied, encore moins pour du trail. Ça change la vie parce que la charge mentale, il n'y en a plus. On laisse faire le coach. Il s'adapte à vous sur le plan familial, professionnel. J'ai eu les séances que ... que je voulais en termes de disponibilité et même la performance était au rendez-vous donc j'étais très content et je fais un peu de pub au passage pour ce trail parce qu'il est vraiment magnifique,

  • Speaker #0

    c'est le trail des passerelles à Monténard c'est le trail de Nicolas Martin ça fait, où il est pareil possible,

  • Speaker #1

    j'avoue que moi je choisis un peu les régions où j'ai envie d'aller visiter à Parrain il est exceptionnellement beau magnifique, la grande course qui fait 65 km je crois et c'était à C'est super, on passe par pas mal d'endroits, des mers de nuages, on est passé dans une mine, on est passé au sommet d'une montagne, on voyait le lac en contrebas où on arrive, c'est sublime. Encore un petit peu de... C'était une belle course.

  • Speaker #0

    Cool. En tout cas, je te souhaite tout le meilleur pour la suite. Que ta reprise de course à pied se passe pour le mieux. Merci pour ton partage d'expérience et à bientôt dans un prochain épisode, pourquoi pas sur les douleurs lombaires. Dites-nous en commentaire ou en message. C'est pas de logique,

  • Speaker #1

    vous voulez qu'on évoque.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Charles-Henri. Merci, Nico. À très vite.

  • Speaker #1

    Ciao.

  • Speaker #0

    Et voilà, cet épisode est à présent terminé. J'espère que vous avez apprécié cet échange avec Charles-Henri Mollet, que je remercie énormément pour le temps qu'il a accordé au Let's Try Podcast et pour nous avoir partagé toutes ses connaissances et toute son expérience. du domaine de la course à pied. Si tu souhaites nous rejoindre sur les réseaux sociaux, rien de plus simple, rendez-vous sur Facebook ou Instagram sur Let's Try Podcast. Tu peux également me suivre à titre personnel sur Facebook, Instagram, LinkedIn, ou Strava à Nicolas Guilleneuve, G-U-I-H-E-N-E-U-F. Et puis, si tu souhaites aider le LTP, n'hésite pas à te rendre sur les deux plateformes, celles que tu utilises, bien sûr, Apple Podcast ou Spotify, ce sont les deux seules plateformes sur lesquelles il est possible de monter le podcast. avec un petit rate, un petit 5 étoiles si possible, et un petit commentaire, ça fait toujours plaisir de voir que le LTP fait réagir. Et enfin, si tu veux vraiment faire en sorte de pousser et de soutenir la création de contenu indépendant, rendez-vous sur patreon.com. J'espère te retrouver pour un prochain numéro du LTP, et d'ici là, n'oublie pas, si tu penses que c'est impossible, fais-le pour te prouver que tu avais tort. Salut, salut ! Donc on est vraiment sur une gestion de course qui est mauvaise, c'est-à-dire qu'encore une fois, on a tendance à croire que c'est inévitable et qu'effectivement, ce genre d'intensité est logique. Mais en fait, ça s'explique, comme je le disais justement, par un déficit musculaire ou un déficit de préparation, de durabilité ou alors un problème avec l'alimentation qui fait qu'on se retrouve à des intensités qui sont… on part sur des allures qui sont cohérentes et puis on finit par randonner. Donc, c'est ce qu'on ne veut pas, en fait. C'est ce qu'on ne veut surtout pas faire. Et quand on regarde, du coup, la courbe de Yannick sur le cardio, on se rend compte que ce n'est pas donné à tout le monde d'avoir cette gestion-là. C'est un niveau d'engagement qu'il faut avoir tout au long d'une course, sur 20 heures de course. Et ce n'est pas donné à tout le monde. Toi, au niveau du ressenti ? on voit que le cardio a été cohérent sur toute la course. Est-ce que toi, tu as eu des différences de perception de ressenti d'effort sur toute la course ou pas ?

  • Speaker #2

    Oui, clairement. C'est-à-dire que dans les moments de donne notamment, où je n'avançais plus, j'avais l'impression d'être à fond, entre guillemets, en termes de RPE. J'étais dans le dur, mais je savais que je n'avançais pas. Après, c'était lié. pour une partie à la période de grosse chaleur dans l'après-midi. Et puis aussi, à un moment donné, une erreur de nutrition, d'alimentation, je pense, dont on parlera après. Donc, dans ce moment-là...

  • Speaker #0

    Les 30 down que tu as eus, c'est sur...

  • Speaker #2

    C'est ce que tu vois sur la courbe-là. C'est-à-dire que c'est les moments en gris, là. Donc, il y a eu le gros creux à la fin sur les... Voilà, ici, là. à kilomètres 91 à 95 96 à peu près ça c'est pas ravito c'est un moment de down ça c'est pas le ravito non en fait les ravito ils sont vraiment très rapide ça c'est un moment de donne ou en gros je suis en train de marcher je peux toujours

  • Speaker #0

    25 minutes de vent

  • Speaker #2

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et ça,

  • Speaker #2

    c'est une petite montée que je devrais normalement protiner. Et là, en fait, je suis vraiment dans le mal. Je marche.

Description

Dans cet épisode #259 , je reçois Charles-Henri Mollé @‌charleshenri_molle, kiné à Salon de Provence (13).

Vous l’aviez peut-être découvert dans l'épisode #202 sur les douleurs d’origine fémoro-patellaire ?

Si non, c'était un format “Demande Conseil”, et il vous attend !

Je lui ai proposé de revenir pour évoquer cette fois le terrible, le diabolique, le malheureusement bien connu des coureurs, j’ai nommé : le syndrome de la bandelette (ilio-tibiale) ou TFL pour les intimes.

Et pour cause, c’est la 2ème pathologie observée chez cette population avec près de 10% d’incidence.

Mais de quoi parle-t’on exactement ? On commence par poser les bases sur ce que c’est, concrètement, avant d'évoquer les conseils pour éviter qu’il ne vous embête dans votre pratique.

L’occasion de découvrir (peut-être) que l’appellation “syndrome de l’essuie-glace” n’a plus forcément lieu d'être car il s’agirait d’avantage d’une compression que d’un frottement.

De quoi éclairer ceux qui se sentent concernés, et vous encourager à prendre en main (ou en jambe) la situation dès l’apparition des premiers symptômes auprès d’un professionnel de santé.

Mieux encore, à éviter d’en arriver là !

D’avance, je vous souhaite une bonne écoute !


--

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Transcription

  • Speaker #0

    Et salut, je suis extrêmement heureux de te retrouver pour un nouveau numéro du Let's Ride Podcast, le podcast 100% consacré à la pratique et à la communauté du trail running. Et aujourd'hui, c'est un épisode spécial Demande Conseil avec... un sujet et un invité que vous avez déjà entendu dans un épisode précédent et que je vais vous présenter juste après les remerciements aux fidèles Patreon, aux fidèles soutiens participatifs du podcast qui me soutiennent financièrement à partir de quelques euros par mois et qui soutiennent la création de contenu indépendante. Je les remercie toutes et tous pour ce geste qui compte énormément et qui crée aussi beaucoup d'amitié, beaucoup de... beaucoup de relations entre nous au sein de cette communauté. Et d'ailleurs, à la fin de cet épisode, je vais vous mettre un petit extrait justement de la vie des Patréons. Et c'est en l'occurrence un débriefing de course d'une des personnes, d'un des Patréons que j'accompagne sportivement. Et donc,

  • Speaker #1

    je vais vous partager le débriefing de sa course.

  • Speaker #0

    Et donc,

  • Speaker #1

    ça va me mener justement à la transition toute trouvée avec le prochain point que je voulais aborder.

  • Speaker #0

    Je souhaitais également vous annoncer,

  • Speaker #1

    puisque c'est un épisode un peu technique,

  • Speaker #0

    et puis on va parler de sport et de santé dans le sport, je souhaitais également vous annoncer et vous réalerter sur le fait que, vous savez, avec la structure dans laquelle je suis associé Expert Sport Coaching, nous avons lancé il y a quelques mois, il y a deux mois d'ailleurs, début septembre, le premier réseau de coachs certifiés. qualifiés professionnels qui détiennent une carte professionnelle et qui propose des accompagnements de des accompagnements à distance de trailer et de trailer ou de sportifs d'ailleurs que ce soit triathlon course à pied etc et donc dans ce réseau nous avons sélectionné des coachs de qualité qui ont été sélectionnés suite à une candidature et nous les avons sélectionnés avec soin et donc si vous rejoignez en tant que sportif la structure expertsport coaching et bien vous serez suivi par un coach de qualité et qui, comme je le disais juste auparavant, détient une carte professionnelle d'éducateur sportif. Et ça, ce n'est pas rien. Donc, si vous souhaitez nous rejoindre et être accompagné sportivement par des entraîneurs de qualité, rendez-vous sur expertsportcoaching.com. Allez, passons maintenant à la présentation du sujet et de l'invité de nouveau. Dans cet épisode, j'ai de nouveau fait appel à Charles-Henri Mollet, mon kinésithérapeute, qui me suit depuis un petit moment déjà. Et nous avions échangé à l'époque sur le syndrome fémoropathélaire. Dans l'épisode numéro 202, qui a été sorti en octobre 2023, ça fait un peu plus d'un mois, un peu plus d'un an d'ailleurs. Et donc, dans ce nouvel épisode avec mon kiné, qui est d'ailleurs formé notamment par la clinique du coureur, nous avons abordé le sujet... du syndrome de la bandelette iliotibiale, ou plus communément appelé le syndrome de l'essuie-glace, qui est une pathologie que l'on retrouve fréquemment dans le milieu de la course à pied et du trail. Et donc nous allons parler avec Charles-Henri de la prévention que nous pouvons faire pour éviter que ce syndrome nous parvienne, des raisons qui expliquent aussi parfois son apparition, et aussi nous allons évoquer les différents protocoles qui permettent de soigner ce syndrome. SBIT, du syndrome de la bandelette iliotibiale. Et donc, vous allez l'entendre, qui passe aussi et surtout par, en majorité, du renforcement musculaire très ciblé. Donc voilà. Après cette longue introduction, je vous laisse profiter de cette conversation avec Charles-Henri Mollet sur le syndrome de la bandelette iliotibiale. Bonne écoute ! Salut Charles-Henri, ça va ? Salut Nico !

  • Speaker #1

    Ça fait un petit moment qu'on ne s'était pas entretenu en podcast, mais on se voit régulièrement ces derniers temps. Qu'est-ce que tu racontes de beau,

  • Speaker #0

    Charles-Henri ?

  • Speaker #2

    Toujours au salon, toujours au cabinet, un petit peu moins de trail en ce moment parce que je me suis blessé assez violemment quand même il y a un mois et demi.

  • Speaker #1

    Belle entorse de fille.

  • Speaker #2

    Belle entorse de fille, ouais, avec quelques petites fractures en plus. Mais ça se concourt, on essaie de garder le cap. d'être fort mentalement et d'y aller progressivement.

  • Speaker #1

    En plus c'est bien parce que du coup tu peux t'appliquer à toi-même, à toi-même tes propres conseils. Est-ce que les cordonniers sont les plus mal chaussés du coup ?

  • Speaker #2

    Complètement. On se demande en question tout le temps, on se demande si on fait les bonnes choses, si les personnes qui s'occupent de soi sont vraiment bien etc. alors que c'est totalement le cas mais... Non non, c'est... ouais, on suit ça.

  • Speaker #1

    Donc fracture, entorse, goutte...

  • Speaker #2

    Fracture ligamentaire et puis un petit fracture talus qui peut poser problème mais assez mineur donc ça devrait le faire.

  • Speaker #1

    Donc là, tu as repris un petit peu la course tranquillement ?

  • Speaker #2

    Tranquillement, sans attel sur piste pour tester un peu les conditions à blanc, sans aide extérieure, en alternant un peu de course, un peu de marche et tout se déroule correctement. Donc, ça suit son cours. Très bien.

  • Speaker #1

    Comme je disais, on se voit quand même régulièrement parce que moi, j'ai des petits soucis liés au précédent épisode qu'on avait fait ensemble. Je ne sais même plus quand c'était, c'était il y a peut-être...

  • Speaker #2

    Quasiment un an. Oui,

  • Speaker #1

    presque un an. sur le syndrome d'origine fémoropathélaire, qui d'ailleurs est un syndrome qui m'embête, moi personnellement à titre de puma d'air. Donc tu essaies de m'accompagner sur ce sujet-là. Et donc du coup, on se voit assez régulièrement pour mettre en place le renforcement musculaire qui va bien, etc. Je te remercie pour tout ça. Et puis ça fait son effet, puisque aujourd'hui je suis dans une période plutôt positive de ce point de vue. En tout cas, c'est toujours un plaisir de te croiser. Et puis donc là, aujourd'hui, l'objectif, c'est de, par tes connaissances et par ton expérience, parler un petit peu du fameux... Alors, on va définir un petit peu son terme, sa désignation, syndrome de l'essuie-glace, syndrome de la bandelette inutile. Voilà, donc on va parler de ce sujet-là, qui est une pathologie, on va dire, qui est assez... courante dans la course à pied. Moi j'en ai eu une, je crois que c'était en 2016, après un travail de la Seine-Victoire assez roulant. Pourquoi ? Alors déjà, est-ce que tu peux décrire un petit peu ce qu'est le... Alors comment tu veux l'appeler le syndrome de la bande d'aile ?

  • Speaker #0

    Le tibial ?

  • Speaker #2

    Le syndrome de l'essuie-glace ? Il porte deux, trois appellations. On peut l'appeler syndrome de l'essuie-glace, on peut l'appeler syndrome de la bande d'aile. Communément, je l'appelle... SBIT entre nous, mais syndrome de la bandelette iliotibiale, on comprend à peu près tout quand on prend chaque partie du mot. Essuie-glace, j'utilise moins parce qu'on considère comme c'est un essuie-glace, du coup, quelque chose qui va frotter. Et en fait, on est parti aujourd'hui sur deux, trois hypothèses différentes, mais celles qui se rapprocheraient de la vérité, ce serait plus un problème de compression, en fait, entre cette fameuse bandelette et une partie du fémur, un endroit où il y a une petite bourse qui serait irritée. Moi, j'appelle plutôt syndrome de la bandelette hyotibiale ou syndrome de la bandelette. J'essaie d'éviter ce petit nom d'essuie-glace.

  • Speaker #1

    Justement, est-ce que tu peux expliquer pour ceux qui, comme moi, en anatomie, ont des connaissances relativement limitées, de manière assez simple, où se situe cette pathologie et par quels éléments anatomiques elle se met en évidence ?

  • Speaker #2

    Déjà, il faut la localiser au niveau du genou. C'est vrai que tout le monde ne le sait peut-être pas, mais c'est vraiment au niveau du genou, sur la face latérale du genou. Sur l'extérieur donc ? Exactement. Et en fait, c'est vraiment la partie basse du fémur, vraiment près du genou, sur l'extérieur. En fait, grosso modo, les gens peuvent suivre la couture du jean, souvent en extérieur. On n'est pas loin de la vérité sur cette bandelette.

  • Speaker #0

    Je précise,

  • Speaker #1

    le fémur, c'est l'os qui est dans la cuisse.

  • Speaker #2

    Entre le bassin et le genou. Exactement. Les articulations connues, normalement, de la hanche et du genou. Et on a ce phénomène justement de compression. Sur cette bourse vraiment juste au-dessus du genou, en latéral, donc sur l'extérieur du genou, qui comprime et qui fait cette inflammation justement de la petite bourse, comme une bursite, une inflammation de la bourse à ce moment-là, par cette compression en fait de cette bandelette iliotibiale sur cette bourse.

  • Speaker #1

    On a tendance à dire, et c'est d'ailleurs aussi je pense que vient le terme d'essuie-glace, que c'est un frottement répétitif, un peu à l'image d'un essuie-glace qui viendrait frotter sur un pare-brise. Est-ce que c'est réellement le cas ? Est-ce que c'est un peu ce qui se passe ?

  • Speaker #2

    Non, justement, c'est pour ça. En fait, c'était logique qu'on l'appelait comme ça à l'époque, puisqu'on pensait que c'était un frottement. Aujourd'hui, il y a pas mal d'études qui enlèveraient cette hypothèse. Et celle qui ressort le plus des trois hypothèses, on ne va pas rentrer dans le détail, mais celle qui ressort le plus serait cette fameuse compression. On ne parlerait plus de frottement au niveau de cette bourse et de ce tendon, cette sephacia, en fait, sephacia lata, cette bandelette, si on est idéal. Donc... On ne parle plus de frottement, on parle plus de compression. Mais ça reste la même pathologie qu'on décrit depuis des années, la douleur sur l'extérieur du genou quand on court, principalement en descente, mais on va en revenir juste après.

  • Speaker #1

    Donc on parle de cette fameuse bandelette. Est-ce que tu peux décrire de quoi est constituée cette bandelette ? On parle de fascia, mais qu'est-ce que c'est un fascia du coup ?

  • Speaker #2

    Pareil, pour rester un peu simple, on n'est pas sur du muscle, quelque chose qui est compressible parce qu'on peut la contracter et l'étirer. Cette bandelette iotibiale, ce n'est pas un muscle parce que du coup, on ne peut pas l'étirer. Déjà, je vais un peu chanter, mais quand on parle de rééducation de cette bandelette iotibiale, quelqu'un qui va vous faire un étirement de la bandelette, ce n'est pas possible. On ne peut pas étirer la bandelette. Donc, pas d'étirement possible. Ce n'est pas un muscle, ce n'est pas de l'os, évidemment. Ce n'est pas un ligament parce qu'il ne rejoint pas deux os pour former une articulation. Donc, cette catégorie que souvent on parle, c'est la catégorie des fascias. Les fascias, ce sont des enveloppes musculaires, mais ça peut être des jonctions entre deux groupes musculaires. Et là, en l'occurrence, cette bandelette hyossibiale sépare au niveau de la hanche. Donc en avant, on a le tenseur du fascia lata, le fameux TFL, et en arrière de la hanche, toujours sur le côté, on a le moyen et le grand fessier.

  • Speaker #1

    Donc le tenseur du fascia lata, c'est un muscle ?

  • Speaker #2

    C'est un muscle, exactement. D'accord. Exactement, et qui vient s'accrocher sur cette bandelette et qui descend la face latérale, la face extérieure du fémur jusqu'au genou. C'est ça.

  • Speaker #1

    D'accord. Je précise, il y a un super reportage que j'avais eu la chance de regarder sur Arte qui parle justement des fascias. Je mettrai le lien de ce reportage dans la description de l'épisode. Je vous le conseille vraiment, ça fait partie des éléments dont on parle de plus en plus. Pour simplifier, on peut constituer que c'est une espèce de deuxième structure. qui constituent après la structure osseuse notre...

  • Speaker #2

    Notre squelette, on va dire, de corps. En delà du côté osseux, c'est ce qui vient un peu harmoniser entre les muscles, les ligaments, quelque chose qui va faire une symbiose du corps sur une partie donnée, comme le facialata en l'occurrence, avec cette bandelette.

  • Speaker #1

    C'est une espèce de grande toile d'araignée. Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça, toile d'araignée, je parlais de squelette, mais c'est une toile d'araignée que je cherchais comme expression. C'est vraiment ça, cette association. Tout vient se mettre ensemble pour bien s'articuler.

  • Speaker #1

    Intéressant. Du coup, on a bien compris au niveau anatomique. Maintenant, j'aimerais te poser la question de savoir comment on sait, quels sont les signes qui prouvent que c'est un syndrome de la bandette iliotibiale, donc un SBIT.

  • Speaker #2

    C'est ça, exactement. Alors déjà, c'est une pathologie, tu l'as dit tout à l'heure, c'est une pathologie qu'on retrouve souvent en course à pied et en trail, évidemment. C'est la deuxième pathologie la plus fréquente, souvent après le syndrome fémoropathélaire. On verra qu'il y a des similitudes sur ces deux pathologies et il y a quelque chose qui... par contre on diffère assez largement c'est un syndrome qui est souvent plus fréquent chez les femmes que chez les hommes pas de beaucoup, on a des chiffres qui sortent mais grosso modo un peu plus chez les femmes que chez les hommes on verra aussi un peu pourquoi après il y a une relation avec la capacité musculaire et par contre l'incidence par rapport à ça c'est 5 à 10% d'apparition chez les coureurs réguliers etc c'est pour ça que c'est la deuxième pato la plus fréquente en course à pied ... donc voilà pour cette partie un peu statistique et apparition il y a plusieurs choses qui nous fait penser à ça, il y a des tests spécifiques généralement si on doit se ramener par rapport au trail c'est une pathologie qu'on a souvent en descente, par un mouvement répétitif parce qu'on a une grande cadence au niveau des jambes, on va vite au niveau des pieds et on encaisse des chocs au niveau des jambes qu'on doit amortir avec nos muscles et c'est cette faiblesse souvent un peu musculaire qui vient irriter en fait cette bourse avec cette compression de cette bandelette et au tibial en face latérale ... Pour donner l'exemple d'un patient qui est venu hier au cabinet pour une analyse de course à pied. La pathologie n'a pas été nommée. Je l'ai fait faire les tests classiques sur le tapis. Je l'ai revu sur table juste après. Et on a fait le test souvent qui permet de confirmer ce diagnostic, qui s'appelle le test de Noble, qui est un test qu'on fait en position allongée. Et en fait, on vient faire un espèce de flexion de genoux. On part de 30 degrés de flexion de genoux. On va de 0 jusqu'à 60. en ayant le pouce sur la zone douloureuse et généralement avec une petite compression au niveau de la zone. Généralement, la patiente dit « Ah, c'est exactement cette douleur que j'ai quand je cours. » Parce que c'est une pathologie qui ne tombe pas dès qu'on commence à courir. On est capable de faire un ou deux kilomètres sans douleur et au bout d'un certain temps, on a une douleur hyper forte qui arrive, comme un coup de poignard dans le genou, même si j'ai pas eu de chance de parler de coup de poignard. Mais grosso modo, tout le monde comprend un peu la violence, un peu de la douleur. Et quelque chose qui nous fait arrêter. Et ce qui est bizarre, c'est que dès qu'on s'arrête, on se dit « Je vais reprendre. » Donc on reprend et la douleur revient. Ça fait partie des traitements qu'on pourra mettre en place sur la reprise après la course à pied. Mais c'est surtout quelque chose qu'il faut vraiment analyser comme ça s'arrête, j'ai plus de douleur, je cours, j'ai mal. Quelque chose qui est assez marrant aussi, c'est que les patients vont souvent décrire qu'ils n'ont pas de douleur quand ils vont plus vite. Quand ils vont plus vite, ils ne vont pas jusqu'à la flexion complète au niveau du genou avec ce passage à 30 degrés. Et du coup, en fait, ils n'ont pas cette douleur. Donc quand ils vont aller plus vite, ils ne vont pas le sentir. L'autre donnée, c'est le type de terrain. Quelqu'un qui va faire une petite sortie trail avec des singles, il ne va pas le sentir. Parce que ça ne va faire que monter et descendre assez vite. Il va le sentir davantage sur les grandes descentes. Et pour les coureurs plus de route, piste pas trop, parce que même si elle est un petit peu incurvée, elle n'est pas tant que ça. Le classique, c'est les routes de campagne. En fait, le bitume est légèrement incurvé de chaque côté. Il suffit que tu sois du côté opposé à ce que tu dois avoir. Un exemple, j'ai mal à mon genou droit, je cours à droite de la route, je vais la voir parce que mon pied va partir un peu en extérieur.

  • Speaker #1

    Genre une légère pression, une légère compression.

  • Speaker #2

    C'est pour ça que généralement on dit variez vos terrains, ne courez pas que sur du plat et surtout ces fameuses routes de campagne. Ou alors en trail, ne prenez pas des grandes descentes, trouvez-vous un circuit où vous avez très peu de dénivelé négatif positif pour garder en fait, on en reparlera encore, de ce fameux stress mécanique qu'on doit mettre dans l'articulation, mais adapté pour ne pas provoquer de l'art. Donc ça c'est les différents signes qu'on peut avoir. Il y a aussi le côté où le patient, le coureur en l'occurrence, ne doit pas avoir mal. Je le redis encore une fois, mais c'est l'une des seules pathologies où ça doit être zéro douleur. Zéro douleur pendant la sortie, deux, trois heures après et le lendemain. Il peut très bien faire une sortie où il n'a pas de douleur, mais deux, trois heures après, il a une augmentation de douleur au niveau de ce genou, c'est qu'il a trop fait. On reviendra sur les types de traitements, même chose pour le lendemain. Voilà un peu les aspects de... Le diagnostic à poser, c'est ça, en fonction des signes que nous donnent nos coureurs, quand ça se déclenche, quels tests on peut mettre en place au cabinet pour confirmer ça. Alors moi,

  • Speaker #1

    je partage un peu mon expérience, parce que je l'ai eue. Tu parlais d'un coup de poignard, c'est complètement ça. C'est-à-dire que si on peut noter la douleur sur 10, alors bien évidemment, tout est relatif. Moi, je suis quelqu'un d'assez douillet, je vais bien l'avouer, mais c'est quelque chose d'insupportable. C'est-à-dire qu'on ne peut pas, avec cette pathologie-là, de mon point de vue, arriver à courir... ne serait-ce qu'arriver à faire quelques pas avec ce niveau d'intensité de douleur. On entend souvent dire, et moi je l'avais aussi dans mon imaginaire, c'est que cette pathologie était plutôt orientée, je pense que c'est un peu lié aussi à ce fameux, ce qu'on imagine être une pathologie liée à la répétition. plutôt tendance à croire que c'est une pathologie qui s'adresse aux coureurs sur route, tu l'as confirmé un petit peu, mais est-ce que toi, de ce que tu as constaté, ou peut-être des études qui le montrent, est-ce qu'on est plus sur une pathologie typée trail ou plutôt typée course sur route ?

  • Speaker #2

    Plus en trail, parce que généralement on a ces fameuses grosses descentes qui arrivent tôt ou tard sur des trails, alors souvent longs, les cours peuvent être un peu plus roulants, on n'a pas des grosses descentes, mais il y a quelques coureurs qui peuvent l'avoir sur de la course à pied route, sachant que très très très rarement, quasiment inexistant sur un 5 km, très rare sur un 10 km et à partir du semi, ça commence à être une pathologie qu'on voit plus souvent, toujours pareil, liée à cet environnement de terrain, toujours légèrement incurvé sur un côté de la route, par exemple, et puis ce phénomène de répétition qui intervient sur 20 km ou même sur un marathon, et après évidemment tout ce qui est trail, ultra-trail.

  • Speaker #1

    Intéressant, donc ça montre quand même que, je reviens encore et j'insiste sur la notion des suites glaces, on est en train de revenir un peu en arrière sur la compréhension qu'on a de cette pathologie, c'est hyper intéressant, ça serait plutôt... Une pathologie liée à la compression.

  • Speaker #2

    Avec ce mécanique de frottement, mais c'est cette compression qu'il y a entre cette bandelette et la bourse plus qu'un frottement. Certains utilisent un essuie-glace parce que c'est plus facilement visible pour le patient. Moi, je pars du principe que les patients sont aussi intelligents que n'importe qui. On peut complètement leur expliquer la patho. On dit syndrome de la bandelette et ça passe tout seul, mais le syndrome d'essuie-glace est encore validé là-dessus.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu fais du coup quand tu fais ce fameux diagnostic ? C'était le test 2 ?

  • Speaker #2

    Test de noble. Test de noble, on peut le retrouver assez facilement sur Internet. Il y avait un autre test qui était fait avant qui s'appelait le test de renne, mais celui-ci n'est pas suffisamment spécifique. Par exemple, s'il est positif, ça peut être un syndrome rotulien. On peut faire le test de renne avant pour être sûr de confirmer qu'on est bien sur un problème de genoux et que le problème est là. Et si ça, c'est positif et que le test de noble l'est aussi, le test de noble vient valider le diagnostic de syndrome de la vendette et au tibial.

  • Speaker #1

    Si tu fais ton test, tes différents tests, Tu t'aperçois qu'il y a des faisceaux de présomption qui laissent à penser que c'est un syndrome de la bande de l'hylotibial. Quelles sont tes premières actions ? Comment tu réagis toi en tant que praticien ?

  • Speaker #2

    Alors déjà, je commence à leur dire que ce n'est pas grave parce que c'est une pathologie qui se soigne. Déjà, c'est important à savoir. Ça met entre 4 à 8 semaines en moyenne pour récupérer intégralement. Encore une fois, si c'est pris, en temps et en heure. Si on attend, on met plus de temps à récupérer. C'est un syndrome qui est douloureux qu'à l'activité. Au repos, le patient, le coureur ne se perdra jamais par rapport à cette douleur-là. Une fois que le diagnostic est posé, il y a plusieurs choses à mettre en place. La première des choses, c'est de faire diminuer cette douleur, parce qu'elle intervient très rapidement dans la course à pied. C'est l'une des rares pathologies. on va dire musculosquelettiques, on va l'intégrer dans les fameux troubles musculosquelettiques, les fameux TMS, pour lesquels on peut appliquer un traitement anti-inflammatoire. C'est vraiment le seul sur lequel on peut y aller, par contre une semaine maximum. Certains préconiseront un traitement par voie orale, un médicament anti-inflammatoire, d'autres par un traitement local, par une pommade, en mode cataplasme et tout. Ça, ça a à voir avec votre médecin ou votre kiné. Ça, c'est la première des choses qui peut venir calmer la douleur assez rapidement. On essaie de garder le même rythme de course à pied qu'on a. Si ça passe, traitement terminé, c'est bon. Si ça, ça ne passe pas, il y a une deuxième étape médicale qui sera le traitement par infiltration. Infiltration, pareil, c'est la seule où on peut aller faire une infiltration. Mais celle-ci, on se garde ce traitement vraiment pour... Alors, certains diront les élites. Moi, je dis aussi les récréatifs qui ont des courses régulières et qui ont des objectifs récents. J'en ai encore eu il n'y a pas longtemps qui avait l'objectif de l'année. On s'était dit, on est à bonne distance, on peut se faire une infiltration. Ça limitera les dégâts pour la course. Il faut la faire. Mais par contre, après, on prend le temps de soigner. C'est ce qu'on a fait. Ça s'est plutôt bien passé.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas un risque, justement, de cacher un petit peu les signaux par les anti-inflammatoires et de forcer dessus ?

  • Speaker #2

    Ça, on est d'accord. Maintenant, il n'y a pas de dégradation possible parce qu'à partir du moment où la douleur revient, le coup de poignard est tellement violent que la personne arrêtera elle-même. C'est un accord à prendre, on va dire en tripartite avec le médecin, le kiné et le coureur. Mais ce n'est pas l'option première que je présente. Je reviens encore sur ce passant d'hier. C'est marrant. Il a tout accumulé, le pauvre. En fait, il avait déjà eu ça il y a quelques années. Ça a été diagnostiqué, mais pas spécialement bien traité, puisqu'on lui a fait l'infiltration. Malheureusement, lors de l'infiltration éco-guidée, le praticien a touché le nerf. Et là, en fait, ça lui a fait une décharge dans le genou. Il a eu très, très grandes douleurs qui sont restées. Et donc, directement avec lui, je savais qu'on ne partirait pas sur ce type de traitement en première intention. Donc là, lui, par exemple, il a son traitement anti-inflammatoire à faire pendant une semaine.

  • Speaker #0

    Plus le traitement de course à pied, on va en reparler juste après que je vous l'ai donné. Et normalement, ça doit suffire. Ça, c'est les premières choses à faire. Ensuite, il y a le traitement justement d'automassage qui peut être réalisé pour soulager. Alors, surtout pas sur la zone douloureuse. Pour faire simple, quand vous avez votre douleur au niveau du genou, vous mettez votre main sur la zone et vous commencez à masser au-dessus de votre poignet. D'accord ? Donc, toute la partie supérieure de la zone qui est douloureuse, entre la hanche et quasiment la mi-cuisse. Ok. Là, on a une partie de la bandade qui n'est pas douloureuse, mais le fait de la... d'étendre la masse, on peut essayer de diminuer cette compression au niveau du genou. Ça, c'est quelque chose qui est plutôt réalisable à la maison. On peut utiliser ce qu'on appelle les foam rollers ou les rouleaux de massage.

  • Speaker #1

    Les rouleaux de passagère, par exemple.

  • Speaker #0

    Dans n'importe quel type de magasin de sport, on peut en trouver assez facilement. Et le type de prescription qu'on peut donner, c'est déjà tous les jours. Et à partir du moment où on fait déjà 30 secondes à une minute par jour, c'est très bien. Si on peut le faire deux, trois fois par jour, c'est encore mieux. Mais il faut que ça reste, encore une fois, régulier. Si on commence à le faire, mais qu'on arrête, il n'y a pas d'intérêt. Ça, c'est pareil. Pour diminuer les douleurs, ça sera une gêne qu'on peut avoir. Alors qu'on n'a pas repos, encore une fois, mais si on garde le même type de sortie qu'on a l'habitude de faire, mais qui avant était douloureuse, et en faisant ça n'est pas douloureuse, si on fait anti-inflammatoire, par exemple, et le roue de massage, ça peut suffire parfait. C'est rarement le cas, parce que souvent les gens, ils attendent avant de venir se faire consulter, soigner et traiter, et du coup, ça, c'est pas suffisant. Et après, on bascule sur le côté, en fait, traitement, rééducation, à type de quantification du stress mécanique, sur la course à pied, que ce soit un trail ou en route. Quelqu'un qui court sur route, on lui proposera souvent d'aller faire des sorties en forêt, pour varier par rapport à ce bitume qui est un peu traumatisant au bout d'un instant, surtout ceux qui font du semi ou du marathon. Donc la quantification du stress mécanique pour les sorties course à pied et trail, et évidemment le traitement par la prescription d'exercice qui aura à faire en soins avec les kinés, et également chez lui en espèce de homework à faire.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a un lien entre ce syndrome ? Et un déficit musculaire quelconque.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Je reviens sur cette stat qui disait que souvent les femmes étaient plus touchées que les hommes. Généralement, elles sont un peu moins musclées que les hommes. Mais ce qui est marrant, c'est que souvent quand on donne les exercices à deux genres différents, à un homme et à une femme, la femme va récupérer son pluit parce qu'elle sera plus assidue dans ses exercices et elle est capable de reprendre la musculature suffisante qui lui permettrait justement de diminuer cette douleur au niveau du genou.

  • Speaker #1

    C'est quoi les muscles qui sont engagés dans cette... On m'avait dit, moi, pour faire un petit retour d'expérience, et après tu me diras ce que tu en penses à l'époque, on m'avait dit que c'était souvent lié à un alignement vertical, un déficit d'alignement vertical. Donc, on comprend bien que si le genou n'est pas forcément stable verticalement, il va avoir plus de tendance à se latéraliser, on va dire. Et donc, la pression va augmenter sur l'articulation. C'est un peu l'idée ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. En fait, pour expliquer aussi le plus simplement possible, on disait que les femmes touchaient plus souvent que les hommes. On parle de deux types de pathologies au niveau des genoux. On parle de genus valgum et varum. Valgum, on va dire les genoux en X. C'est-à-dire que quand vous collez vos deux pieds, vos pieds ne se touchent pas, mais vos genoux se touchent. Alors que les genus varum, plutôt masculins, quand on touche les pieds l'un à côté de l'autre, les genoux ne se touchent pas. Exactement. Et les fameux bretons sur les tonneaux, comme on nous disait à l'époque. Et donc ça, ça met en activité quoi ? Un manque de muscles latéral et postérieur. C'est un peu le même type de prescription d'exercice et de renforcement qu'on donnera à quelqu'un qui a un syndrome justement rotulien, fémuropatélaire. On a sur les analyses de course à pied, c'est assez net, on voit le genou à chaque fois que le pied touche le tapis, on a le genou qui se décale à l'intérieur, qui fait ce petit rebond interne-externe.

  • Speaker #1

    C'est les genoux qui se décalent vers l'intérieur qui sont plus favorables à l'apparition de ce syndrome ?

  • Speaker #0

    Oui, généralement, ou en tout cas, ça confirme.

  • Speaker #1

    On penserait l'inverse, je te coupe, on penserait l'inverse, c'est-à-dire que tu as les gens marqués. Tu as les genoux qui... C'est-à-dire que le genou va aller plus vers l'extérieur. Et on aurait tendance à se dire, vu que le syndrome se localise sur l'extérieur, on aurait tendance à se dire que c'est là que ça se passe. Mais en fait, c'est plutôt l'inverse.

  • Speaker #0

    Là, c'est compliqué de le faire à l'oral parce qu'il faudrait vraiment un schéma. Mais le fait d'emmener le genou, automatiquement, on rapproche aussi la bandelette de cette bourse. Et du coup, le manque de fessiers qui permettrait avec cette contraction d'imiter cette compression, solliciterait moins la bandelette. Donc, c'est pour ça que le fait d'avoir les genoux Un peu plus sur l'extérieur, il ne faut pas chercher à les écarter à fond, le travail de renforcement suffira, et surtout la quantification du stress mécanique, on en reparlera juste après, peut suffire déjà à limiter ces douleurs au niveau du genou.

  • Speaker #1

    Donc quel type d'exercice on peut faire ? Là on est plutôt sur du curatif ou on peut aussi le faire en préventif ? En tant que kiné, tu vas me dire les deux ?

  • Speaker #0

    Les deux, comme d'hab. Si on sait qu'on a des prédispositions avec les genoux un peu à l'intérieur, qu'on a déjà eu des petites alertes, des petites alertes de genoux. Ça se trouve, le fait de limiter la course à pied, on a moins de douleurs, c'est sûr. Si on ne fait rien, on n'a pas de douleurs. Si on sent qu'il y a des choses qui peuvent tourner en ce diagnostic-là, en cette pathologie, on peut faire du préventif, surtout curatif. Mais c'est sûr que quelqu'un qui aura son renforcement régulier, allez, bi-hebdomadaire, il va limiter automatiquement son risque de douleur. de pathologie articulaire et surtout musculo-squelettique.

  • Speaker #1

    Donc, on se focalise sur quoi comme type de renfort ? Sur les abducteurs ? Les ABD,

  • Speaker #0

    exactement. Le fameux moyen fessier, entre autres. Le grand fessier à base de squats et tout. J'ai plein d'exercices comme ça qui sont assez faciles à mettre en place. Le classique, c'est ce qu'on appelle le sidewalk ou le crab. C'est un exercice où on prend les loop bands, c'est des pistes élastiques qui ne sont pas très grandes, qu'on va mettre au-dessus du genou. ou en dessous d'ailleurs, si on peut mettre un peu moins de pression. On garde la même hauteur par rapport à la tête, on ne descend pas trop. Enfin, on descend, mais on ne remonte pas, c'est-à-dire qu'on reste vraiment sous tension au niveau des quadriceps. Et on se décale en fait, pas à pas, à droite. Comme un crâne. Exactement, et on revient de l'autre côté. Et le fait de faire ça, on va sentir que ça brûle un peu au niveau des fessiers. Ce renforcement des fessiers va permettre de diminuer cette douleur également au niveau du genou. Pour ce qui est du loop band, plutôt sous le genou, parce que du coup, on ira moins mettre la pression sur la partie douloureuse. Si on la met au-dessus, c'est vrai que si on... Je disais au-dessus, mais en dessous, on va mettre un peu trop de pression. Certains ne seront pas douloureux, donc ça, ça ira. Mais le mieux, c'est de commencer avec le loop band sous le genou pour faire ce fameux side walk, l'exercice du crab.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu vois d'autre comme exercice qui pourrait...

  • Speaker #0

    Même chose, en descendant l'élastique jusqu'au niveau des chevilles, et là on travaillera encore plus les fessiers, au-dessus des chevilles, pour un pareil renforcement de la même zone. Les fentes, pour travailler l'alignement du genou, quand on va poser son genou droit devant, son pied droit devant, quand on va descendre sur sa fente avant droite, de faire en sorte que son genou reste dans l'axe, mais qu'il ne parte pas à l'intérieur, souvent c'est le cas. Si on fait l'effort de garder le genou dans l'axe, ou de l'emmener un petit peu sur l'extérieur, Pareil, on recrutera davantage au niveau des fessiers pour limiter cette atteinte au niveau de la vandelette iliotibiale. On peut également rajouter ce qu'on appelle le single leg deadlift, donc un soulevé de terre deadlift, mais sur une seule jambe. On en appuie sur sa jambe droite, on prend soit rien dans sa main gauche, soit un poids dans sa main gauche, ça peut être une bouteille d'eau, ça peut être un kettlebell. Et en fait, on va descendre par l'intérieur de la hanche, c'est assez difficile à expliquer comme ça. Pareil, vous tapez sur internet single leg deadlift. Vous trouverez l'exercice. Le genou légèrement déverrouillé et on descend en alignant bien la côté gauche, si on travaille sur le genou droit, quand on va se pencher en avant. Donc le poids qu'on vient poser au sol et on revient. On descend en contrôlant la descente.

  • Speaker #1

    C'est une espèce de bascule quoi.

  • Speaker #0

    C'est ça. On contrôle avec son grand fessier et c'est la contraction du grand fessier qui nous fait remonter. Ça c'est un exercice qui est réalisable aussi. Et comme d'habitude les exercices, on commence souvent plus ou moins vide ou avec des résistances très légères. Et plus on est OK avec ça, moins il y a de douleur, plus on peut augmenter en charge. On peut également faire le squat, le classique squat, ça peut être un air squat, donc à vide, qu'on peut faire sans rien. Puis après, rajouter un fameux loop band en dessous des genoux, en écartant un tout petit peu les genoux pour recruter un peu plus les fessiers. On peut racheter du tempo à chaque fois qu'on fait cet exercice-là. Le tempo, c'est le temps qu'on va mettre sur un mouvement et un autre. Sur le squat, on va descendre lentement. On peut rester deux petites secondes en bas et on remonte assez rapidement pour trouver un peu de pliométrie, d'explosivité. Le pont fessier. qui doit être un peu connu aussi, le hip thrust, où on est complètement allongé sur le sol, on plie ses genoux, on pose ses pieds au sol, et on décolle le bassin le plus haut possible, pareil, à vide, on rajoute du poids pour augmenter l'efficacité de cet exercice. Les fameux box step, box step up, donc on prend une petite marche, ou une box de cross standing, de cross feet, toujours en contrôlant sa montée, toujours en contrôlant sa descente. On augmente l'amplitude aussi, là ça va rapprocher un peu plus pour le trailer. Parce que le trailer il va devoir...

  • Speaker #1

    Le trailer de la Réunion notamment ?

  • Speaker #0

    Ouais, avec des gros rochers juste avant, deux semaines maintenant de la diagonale là. Ça va être la folie ça aussi. Mais ouais, les montées et les descentes de boxe. Et après on peut remonter un petit peu parce que c'est hyper important, c'est le gainage. Le gainage parce que si on a ce qu'on appelle le corps, donc les abdos, le dos costauds, bah du coup on va maîtriser un peu plus la force de sa hanche, le contenu de sa hanche. et du coup on pourra automatiquement maîtriser les muscles de la hanche qui vont avec.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant, donc ça fait beaucoup d'informations, mais globalement je pense que si vous êtes suivi par un kiné formé, et qu'il sait de quoi il parle, en général c'est le type d'exercice de renfort qui vous fera faire. Ce qu'on comprend dans tout ça, c'est que c'est principalement ce que je disais au début, c'est-à-dire favoriser le fait d'éviter les décalages, faire en sorte qu'on soit le plus vertical possible. verticaliser possible.

  • Speaker #0

    Sachant que là, c'est une grosse liste, tout n'est pas à faire tous les jours. Votre kiné, votre coach sportif qui a des notions de renforcement par rapport à cette pathologie. Souvent, ce que je dis aux passants, c'est par rapport à ce qu'on leur donne comme exercice déjà au cabinet, vous en gardez trois en tête et vous faites ces trois-là sur 3, 4, 5 tours. Ça vous prend 10, 20 minutes grand max. Toujours accès de progressivité sur la charge. Parce que si vous commencez à tous les faire, vous allez vous flinguer, courbature, et vous n'y aurez jamais retourné à les faire le lendemain. Par contre, une fois que vous avez en tête plein d'exercices, le mieux c'est de varier. Premier jour, vous faites du crab, du single deadlift et puis un pont fessier. Et puis le lendemain, vous faites des fentes, un box step-up et du gainage. Comme ça, vous variez un petit peu les exercices, toujours dans le but de protéger ce genou et cette stabilité.

  • Speaker #1

    Donc nous, c'est ce qu'on fait faire dans le cadre de nos... de nos séances notamment de renfaux un peu général c'est des montées de marche des single dead lift etc c'est des choses qu'on fait faire régulièrement on constate effectivement que ça a un impact notamment sur ce type de pathologie chez nos clients qui sont relativement rares c'est aussi pour ça le renfaux c'est pas je pense que souvent on a un peu tendance à croire que c'est à viser d'augmentation de performance Mais je pense que dans le cadre du trail, qui est un sport à fort impact et à fort contrainte mécanique, ce sont des habitudes qui permettent surtout de ne pas se blesser. Je pense qu'il faut le voir comme ça.

  • Speaker #0

    Oui et non. Oui, parce que je vais dire les deux comme d'habitude. Oui, parce que c'est sûr que sur le papier, ça paraît tellement simple de se dire on s'enforce, on va se protéger, on aura moins de pathos. Aujourd'hui, les études sont moins formelles. Et c'est bizarre parce qu'il y a un an, je crois que je me rappelle, sur ce podcast qu'on a fait sur le syndrome fémoropathélaire, j'avais dit que c'était un but préventif, ce qui était plus ou moins vrai à l'époque. Aujourd'hui, ce n'est pas qu'on revient en arrière, mais on sait que ça a plus une tendance à favoriser de se protéger et pas déclencher de douleur que de ne pas se protéger. Mais... Vaut mieux y aller sur le renforcement pour protéger davantage, puisqu'on sait qu'aujourd'hui, le traitement qu'on met sur ces pathologies, c'est le renforcement. Donc évidemment, si on fait le schéma inverse, on dit que si on ne fait pas le renfort, on aura plus de chances ou plus de risques de se blesser. Ça revient aussi sur l'intensité qu'on veut y mettre, ça dépend. Il y a le récréatif, il y a celui qui est élite, et entre les deux, celui qui veut augmenter ses performances ou pas. Et ça a toujours ce rapport avec la quantification du stress mécanique. Quelqu'un qui va faire ses trois séances par semaine, qui ne va pas changer son terrain de jeu, qui ne va pas changer sa vitesse et tout, Il ne se déclenchera quasiment jamais un syndrome de la bandelette parce que justement, il n'ira pas changer sa vitesse, il n'ira pas changer sa durée de sortie. Donc ça, il n'y aura pas de risque de faire ça. Et lui, j'ai envie de dire, s'il ne veut pas faire cet exercice, parce qu'il ne veut pas, si quelqu'un nous écoute, s'il n'a pas de douleur comme ça au genou, mais qu'il se dit je ne veux pas me faire la bandelette, il n'y a pas d'obligation à faire ça, puisqu'il ne va pas changer sa procédure d'entraînement. Donc ça, ce n'est vraiment pas une obligation, mais ça fait partie des conséquences où il faut absolument le faire si on est blessé. et cette quantification du stress mécanique.

  • Speaker #1

    La quantification du stress mécanique, on en a parlé avec Blaise il y a peut-être trois ans maintenant. On en avait reparlé lors du syndrome fémoropatéler dont on avait parlé ensemble. Et du coup, moi ce que j'avais entendu récemment, c'est que, je crois que c'était de la bouche de Blaise, qui disait qu'effectivement la majeure partie, et moi c'est ce que je constate aussi quand même malgré tout, à déjà titre perso. Et dans ce que je constate autour de moi, c'est que la majeure partie de ce type de blessure-là, alors on va d'abord élargir sur les blessures tendinopathies, les blessures du coureur à pied en général, on constate que c'est souvent lié à une augmentation trop importante du volume ou de la charge. Moi, c'est ce que j'ai constaté à de nombreuses reprises. Je pense quand même qu'il faut aussi essayer d'arrêter de chercher midi à 14h, c'est-à-dire que quand on se blesse, souvent, ça vient. d'une augmentation de charge trop importante.

  • Speaker #0

    Trop vite, trop fort, trop longtemps. Et les trois trop. Mais grosso modo, c'est ça. Parce que dans les types de traitements de course à pied qu'on met en place justement pour cette pathologie, quand on parle de QSM, on parle généralement sur ce protocole qu'on met en place de la clinique du coureur sur le fractionné 1 où on alterne de la marche et de la course. Après, il ne faut pas non plus être trop drastique. C'est-à-dire qu'il faut être capable aussi de sortir un petit peu du cadre un peu scolaire et formatif. Toujours pour reprendre l'exemple du patient d'hier soir, lui, je ne l'ai pas fait reprendre avec 5 minutes de marche, 3 fois 1 minute de course, 1 minute de marche, parce que ça faisait trop... Là, il est parti. Hier, il a fait une séance sur le tapis. Il a fait 5 fois 1 minute de course, 1 minute de marche. Je crois que demain, il doit faire 10. Puis après, 15, 20 et 25 blocs de 1 minute de course, 1 minute de marche. Le résultat, il est qu'hier soir, il a eu zéro douleur. Donc, avec le traitement anti-inflammatoire qu'il va faire pendant une semaine, sa quantification du stress mécanique sur ce protocole d'entraînement, il devrait arriver dans le moment où je ne le revois que dans une semaine. avec un traitement qui a été efficace, sans douleur, et qui permet de garder la même durée de course à pied qu'il faisait avant, mais fractionné avec de la marche. Et ça, c'est vraiment la chose à faire, c'est d'arriver à se dire « Ok, je suis blessé, je me soigne à 100% avant de revenir sur une course. » Sauf si les fameuses élites veulent faire l'infiltration avant une compétition, par exemple. Mais pour être sûr d'être dans un bon chemin de rééducation, de récupération à 100% et d'éviter l'aggravation au niveau de cette blessure.

  • Speaker #1

    Ce qui est particulier quand même avec le trail, c'est aussi que souvent on a un peu tendance à simplifier un petit peu tout ça, c'est-à-dire que quand on parle de quantification du stress mécanique en course à pied, notamment sur route, on va forcément se focaliser sur le nombre de kilomètres. En trail, on a cette particularité qui est aussi de dire que ce n'est pas que le volume kilométrique, c'est le volume horaire aussi. à la fois dans le volume horaire, ça peut être aussi différent en fonction du dénivelé. C'est pour ça qu'il faut faire très attention aussi, et c'est ce que nous on essaye de faire dans le cadre de nos accompagnements, c'est-à-dire faire attention au volume de course à pied au quai, faire attention au kilomètre, moins j'y suis en travail, mais aussi à la fois faire attention au nombre de dénivelés par semaine et la progression. C'est un tableau à plus de trois entrées le trail.

  • Speaker #0

    En fait, si on doit faire un ordre de priorité, tu l'as dit, je pense que le trailer, couper le volume, c'est assez compliqué. Et comme il a cette... chance on va dire de pouvoir continuer à courir malgré sa pathologie mais en alternant la course et la marche ça n'empêche pas de faire son volume l'intensité par contre va être modifié parce qu'il ne pourra pas continuer à courir sans stopper de temps en temps par rapport à cette douleur certains diront dans ce cas il court dès qu'il a mal et l'arrêté marche minute puis repart sauf qu'en fait comme il va aller à la douleur il va toujours irrité en fait cette bandelette il va peut-être avoir une rééducation qui soit plus longue donc la première des choses à faire c'est qu'on savait le volume d'alterner la course et la marche Et comme je disais tout à l'heure, quand on a commencé le podcast, c'est qu'il n'aura pas de douleur quand il va sprinter. Donc quand il va vouloir monter, il n'aura pas spécialement de douleur, il pourra courir un peu plus vite. Mais par contre, quand il va être en descente, il va devoir alterner un petit peu de course et de marche. Et c'est surtout cette troisième chose que je veux dire, c'est que le dénivelé négatif est à rajouter en dernière étape. Donc le côté forêt, vallon, etc., des petits singles, ça c'est OK. Mais dès qu'on commence à engager un peu plus dans la descente, ça va être délicat parce qu'en courant, il y aura des douleurs. Mais en marchant, il aura encore plus de douleur parce qu'il va devoir amortir encore plus son genou et c'est ça que ça va être douloureux. Donc le dénivelé en dernier, la première chose, on garde le volume, l'intensité, on l'adapte avec la course et la marche et le dénivelé négatif en dernier.

  • Speaker #1

    Ok, intéressant. Souvent parce que c'est vrai que c'est un syndrome qui se révèle quasiment tout le temps en descente, en travail particulièrement. On a des chiffres pour savoir un petit peu ? Je ne sais pas si c'est un terme scientifique, le taux de réapparition d'un symptôme. Est-ce que c'est quelque chose qui réapparaît régulièrement ? Est-ce que dans la littérature, est-ce qu'on sait un petit peu ce que ça représente ?

  • Speaker #0

    Alors, je n'ai pas les chiffres. Je ne vais pas les chercher non plus. Par contre, ce qui est sûr, c'est que si on se soigne de cette pathologie-là, elle aura toujours une tendance à revenir, si généralement on coupe un peu le renfaux, et qu'on vient rechercher à faire un volume plus important et plus d'intensité. vous avez fait votre objectif de l'année en juillet en août ou en septembre vous coupez parce que vous avez envie de couper vous reprenez avec vos sorties d'avant mais plus violemment avec un déficit musculaire parce que vous n'avez rien fait des vacances on a une prédisposition à refaire ce syndrome un peu plus un peu prononcé que quelqu'un qui garde en fait un peu de volume pour ça qu'on dit toujours ok après une compète tu vas parcourir le lendemain 10 km mais fait un peu de vélo fait un peu du yoga reprend tranquillement ça c'est hyper important parce que quelqu'un qui va garder en fait son activité de course à pied en coupant un peu de volume, en coupant l'intensité, plutôt que de tout couper, va diminuer l'apparition de pathologies autres. Et clairement, on pourrait être totalement honnête et parler un tout petit peu de moi. C'est ce qui m'est arrivé cet été. J'avais tout coupé après ma course mi-juillet, vacances, famille, etc. Et j'ai fait une sortie avec des copains et je suis descendu un peu trop vite sur une descente, la tête un petit peu à l'heure, et puis le pied est parti.

  • Speaker #1

    Intéressant. Donc, ça c'est... Tu parlais tout à l'heure des AINS, des anti-inflammatoires non stéroïdiens. On rappelle quand même encore une fois que, notamment dans le cadre des efforts d'ultra-endurance, il y a des risques hyper importants, notamment rénaux. Donc on vous renvoie à l'épisode avec le Dr Gergelet que j'avais fait il y a un petit moment. Mais encore une fois, j'aimerais bien que tu insistes sur l'aspect AINS, une semaine maximum sous l'accord d'un maître. Bien évidemment.

  • Speaker #0

    Oui, évidemment. L'INS, on en parle suffisamment dans le podcast pour dire qu'on va limiter justement les INS dans ce type de sport. Par contre, cette pathologie-là nécessitant un peu d'INS, du coup… On est à côté de l'aérodrome de salon. On est à côté de l'aérodrome de salon,

  • Speaker #1

    c'est normal.

  • Speaker #0

    Au soleil, dehors, mais du coup, il y a quelques avions qui passent. Pour revenir sur les DNS, c'est la seule pathologie pour laquelle on peut se dire que c'est un traitement qui est possible. Évidemment, ce n'est pas se traiter soi-même. Consultez votre médecin, c'est lui qui fera la prescription. Si votre médecin est en désaccord, ce qui est rare, mais ce qui est plutôt bien, c'est qu'il est à jour sur ces pathologies qu'on veut limiter, qu'il n'hésite pas à contacter votre kiné qui vous a préconisé d'en prendre pour qu'il y ait un échange entre professionnels et santé et que vous puissiez avoir cet anti-inflammatoire. mais une semaine maximum. Si on voit que ce n'est pas efficace, on arrête. Et si de toute façon c'est efficace, on arrête aussi. C'est vraiment qu'une semaine, après ça peut être délétère pour les tissus, donc ce n'est pas le but.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu voudrais dire à celles et ceux qui souffrent de cette pathologie, qui sont un peu désarmés face à ça ?

  • Speaker #0

    Vous n'êtes pas seul. Trouvez-vous un bon quiné ? Oui, je pense qu'aujourd'hui, autant il y a quelques années, on pouvait considérer qu'on était un peu isolé et qu'on était trop jeune par rapport à... aux vieux kinés qui ne se formaient pas ou qui n'avaient pas la chance d'être formés aussi comme nous on l'est actuellement. Quelqu'un qui se remet toujours en question, je pense que c'est un bon praticien. Et à partir du moment où vous avez ce rapport avec votre professeur de santé, que ça se passe bien, qu'il reste au goût du jour formé et qu'il se remet en question, qu'il dit « ah je ne comprends pas, ça ne marche pas » , normalement c'est plutôt une bonne nouvelle. Il lâchera la main à quelqu'un d'autre s'il voit qu'il n'y arrive pas. Parlez-en à votre médecin, parlez-en à votre kiné. Je pense qu'on est une communauté de trailer où on connaît tous quelqu'un qui a vu un kiné. Pour ne pas dire, on est 80% de la communauté du Lestré Podcast à avoir vu un kiné. Donc, vous connaissez autour de vous un kiné qui est formé. Alors évidemment, moi, je vais parler de la clinique du coureur parce que je suis formé chez eux. Mais il y a plein d'autres kinés qui sont formés sur des thérapies de course à pied et qui pourront vous aider et qui auront les mêmes préconisations que nous.

  • Speaker #1

    Ce qu'on peut conseiller déjà, c'est aussi... C'est intéressant et je pense que c'est quand même mieux d'avoir un praticien qui pratique. Justement. Parce qu'il sait de quoi il parle et il comprend un petit peu notre...

  • Speaker #0

    Qui met du sport, qui met du sport référencé à l'acquérisse du coureur ou spécialisé en course à pied et trailer. Et pratiquant, oui, encore plus. Parce que du coup, soit il l'a déjà vécu, soit il sait ce que c'est. Parce qu'il a eu pas mal de patients qui ont eu cette pathologie.

  • Speaker #1

    J'aimerais bien... Alors, je ne t'avais pas prévenu, mais je veux aller avec toi sur un sujet un peu... qui me perturbe un petit peu en ce moment, enfin pas qui me perturbe, mais je me pose quand même pas mal de questions sur ces notions, on en avait parlé dans le précédent épisode sur ces notions de fréquence de pas. Est-ce qu'il y a un intérêt dans le cadre du syndrome de la bande blesse iliotibiale à augmenter sa fréquence de pas ? Déjà je pense que ce qu'on peut dire, ce que tu l'as dit au tout début, c'est que s'il n'y a pas de problème, ne cherchez pas à vous en créer, restez comme vous êtes. Mais est-ce que dans le cadre d'une pathologie, d'un retour à la course à pied, est-ce qu'il y a un intérêt à revenir sur une fréquence de pas un peu plus élevée ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui, complètement. On diminue le temps d'impact au sol. On parle de 180, encore une fois, il faut prendre beaucoup de recul par rapport à ça. On considère que 155 pas par minute, c'est beaucoup trop lent, beaucoup trop faible. Et ça, souvent, on le voit sur les vidéos, c'est assez fréquent. Il n'a pas de chance, mais je vais revenir encore sur ce patient d'hier soir. Il avait une fréquence à 171. Donc en fait, je n'étais pas dans ce problème-là. Donc moi, je ne voulais même pas changer sa foulée. Il était à plus de 70, ce n'était pas gênant. Par contre, le fait d'avoir alterné course et marche, je me dis que j'ai eu zéro douleur. Alors que sur ces 10-15 minutes de tapis à vitesse d'allure, on va dire en endurance fondamentale, il a eu la douleur qui s'est déclenchée au bout de 3-4 minutes. Donc là, au moins, l'alternance course-marche, pas de douleur, à la même vitesse qu'il avait l'habitude de courir, avec le même type de course à pied, il était à 171 et il était médio d'un côté et à plat de l'autre. C'est assez surprenant. D'accord. Donc quelqu'un comme ça, on ne lui changera pas sa foulée, on ne lui changera pas sa cadence. Par contre, clairement, un patient, un coureur qui vient, qui a le test de nob positive, qui se plaint de douleurs latérales de genoux, qui coche toutes les cases d'un syndrome de la bande d'athéotibial, on le passe sur tapis, on voit qu'il a une fréquence qui est trop faible, tout de suite, on change ça. Et le fait de changer ça, on le repasse sur tapis avec la même vitesse, etc., le même temps, généralement, la douleur peut être déjà soit moins importante, Toi,

  • Speaker #1

    c'est ce que tu constates réellement, concrètement, en tant que praticien, c'est-à-dire des diminutions de la perception de la douleur liées à l'augmentation de la fréquence de poids.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Cette diminution d'impact, ce temps d'impact au sol, d'être un peu plus aérien, entre guillemets. De toute façon, c'est clair, quand on a une cadence qui est trop faible, alors je vais faire des généralités, mais il ne faudrait pas, mais souvent, on va dire, cadence faible, 150, on est à taque talonnière. Et donc, le type de pathologie qu'on va avoir, C'est toutes les pathologies articulaires. Donc ça va être la hanche, le genou, donc le syndrome fémoropathélaire, les lombaires, on ne parle pas suffisamment des lombaires aussi, et tant mieux à la limite parce que c'est une pathologie qui est beaucoup plus compliquée à soigner, le mal de dos des coureurs. Mais c'est les trois grosses pathologies qu'on va voir sous des cadences faibles. Et dès qu'on va voir une cadence un peu plus élevée, et des douleurs avec des pathologies qui arrivent, c'est plutôt des douleurs tendineuses et musculaires, les fameux TMS. Et là on va voir les aponeurosies plantaires, les maniopathies d'Achille. les déchirures et langations de mollets, les ischios, ce sont des grosses pathologies. Mais l'avantage, pareil, je ne parle pas de notre métier de kiné, mais l'avantage, c'est que ces pathologies sont beaucoup plus facilement soignables que les pathologies articulaires. Et donc, c'est aussi pour ça qu'on a une tendance à dire que cette cadence-là, c'est plus intéressant pour le coureur et qu'après, c'est souvent dû à sa quantification du stress mécanique. Et souvent, le fait de baisser un peu cette quantification, de courir plus longtemps, moins vite, ou de courir moins longtemps, plus vite, mais régulièrement en faisant des blocs comme on fait sur la minute de course et la minute de marche, ça permet de diminuer ces douleurs et cette pathologie tendineuse ou musculaire finit par partir d'elle-même, alors qu'une pathologie articulaire est souvent plus longue à récupérer Après,

  • Speaker #1

    est-ce que si on conseille une augmentation de la fréquence de pas est-ce qu'il y a aussi une notion de progressivité dans la consigne ?

  • Speaker #0

    Oui, ces fameux blocs on y va progressivement en augmentant cette durée de course à pied au fur et à mesure ... On parlera de chaussures minimalistes, oui et non, mais ce n'est pas la première chose qu'on changera. Souvent, l'exemple qu'on donne, c'est qu'on a un bocal et la première chose qu'on met, c'est d'abord les gros cailloux. Et les gros cailloux, c'est souvent la cadence. Et le petit sable à la fin qu'on met pour remplir notre bocal, c'est vraiment le chaussure. Si vraiment on constate que malgré tout ça, il y a encore des petites douleurs, c'est souvent parce que la chaussure n'est plus adaptée au type de course aptique qu'on met en place.

  • Speaker #1

    Intéressant. Tu avais écouté l'épisode avec Cyril Gendre sur les préférences motrices, c'est quelque chose qui te parle toi ça ?

  • Speaker #0

    Oui c'est Vaudelaine, j'avais écouté et en fait hyper intéressant, je ne suis pas fermé, je suis ouvert à tout et j'écoute tout ce qui se passe autour de la kiné du sport, de la course à pied, du trail et c'était hyper intéressant et en fait ce qui est dingue c'est qu'on a toujours opposé ces deux écoles alors qu'en fait c'est plutôt des écoles qui vont ensemble, ils utilisent des mots différents et d'ailleurs Cyril n'a jamais dit que la clinique c'était nul et inversement. Je pense qu'il faut prendre de tout. Il faut prendre les personnes avec qui vous vous sentez le mieux. Et honnêtement, vous trouverez une solution quoi qu'il arrive. Mais on va tous dans le même sens. On veut que les gens aillent mieux. On veut que les gens fassent du sport, qu'ils se bougent, qu'ils fassent l'activité qui leur plaise. Et ça passe par ça.

  • Speaker #1

    En tout cas, une chose est sûre, c'est que j'insiste sur cette notion de charge mécanique. Vraiment, à tous les coachs qui nous écoutent, tous les kinés, c'est vraiment la première des choses à... Sur laquelle il faut faire attention parce que c'est, de mon point de vue, et encore une fois, à titre perso, il y a un... Vu pour mon propre cas, je pense que c'est vraiment la chose qui génère le plus de blessures. C'est une augmentation trop importante, ou du volume kilométrique, ou du dénivelé positif et surtout négatif, ou du nombre d'heures de pratique, ou de l'intensité. Dans toute programmation d'entraînement, il faut mettre de la progressivité. Est-ce que tu veux rajouter quelque chose, Charles-Marie ? Je pense qu'on a fait quand même pas mal de tours.

  • Speaker #0

    On a pas mal balayé, c'est très bien. J'ai envie de prendre la casquette d'intervieweur et de poser la question justement. Est-ce que du coup, toi qui as vécu les deux pathologies, est-ce que tu peux confirmer que ton syndrome fémoropathélaire est plus long à guérir que ton syndrome de la bandelette ?

  • Speaker #1

    Largement.

  • Speaker #0

    Et voilà. Et ça confirme le problème articulaire plus difficile à récupérer qu'une pathologie musculotendineuse. Oui,

  • Speaker #1

    largement. C'est-à-dire que le syndrome de la bandelette, ça s'est guéri avec du renfaux.

  • Speaker #0

    L'intensité est plus importante.

  • Speaker #1

    L'intensité de douleur est plus importante, ça se guérit beaucoup plus rapidement. Depuis, j'ai été relativement tranquille sur ce sujet-là. L'intensité de douleur est atroce. Franchement, c'est insoutenable, je trouve. Par contre, effectivement, une fois qu'on se met un peu au repos, qu'on fait les exercices de recentrage liés aux moyens, aux fessiers, etc., aux tenseurs du facialata aussi. On arrive tout de suite à avoir des résultats assez rapides. Par contre, le syndrome fémoropathélaire, c'est quand même autre chose. C'est-à-dire que c'est quelque chose qui est plus présent, plus lancinant, qui revient une fois de temps en temps.

  • Speaker #0

    Et du coup, on se remet souvent question. On se dit, est-ce que je peux aller plus vite ? Est-ce que je peux forcer ? Ou alors, je vais me faire plus de douleur, plus mal, et donc du coup, j'ai du mal à récupérer. C'est des questions qui se posent. Mais voilà, vous n'êtes pas... pas seul il ya du monde autour de vous faites vous aider vos coachs vos kinés vos médecins et la chance justement qu'on a avec ce syndrome de la bandelette c'est que comme j'étais l'art c'est la deuxième pathologie la plus fréquente en course à pied et pour autant c'est celle qui serait éduque quasiment le mieux parce que du coup il suffit de gérer cette quantification du stress mécanique fait l'exercice adapté et ça finit par passer quoi et puis surtout surtout

  • Speaker #1

    éviter de trop attendre aussi si vous faut alors La particularité de ce syndrome, c'est que c'est très douloureux. Il faut vraiment être dur au mal pour pouvoir continuer à forcer sur un syndrome de la bandelite. Il y a tellement ça fait mal. Mais dans toute pathologie qu'il soit, que ce soit tendineuse, que ce soit ostéo-articulaire, je vais te poser la question, par exemple, à quel moment, pour une douleur,

  • Speaker #0

    on peut considérer que c'est inquiétant.

  • Speaker #1

    Moi, j'utilise toujours le VA, le classique entre 0 et 10, où je dis dès qu'on dépasse 3, 4, c'est inquiétant dans le sens où c'est une vraie douleur qu'on ne peut pas garder. Le 3, 4, il peut être intéressant, le 2, 3, on va dire, il peut être intéressant pour créer l'adaptation. Pareil, je reviens sur ces fameuses courbes, vous le trouverez sur Internet, vous tapez quantification stress mécanique la clinique du coureur, dans les images, vous allez voir cette fameuse courbe, et en fait, on voit que quand on dépasse un seuil au-delà de ce que notre corps est capable de faire, on crée des douleurs, des EDM, des rédéments matinales. Et ça, quand on dépasse, c'est qu'on est au-delà de ce 3-4 sur 10. Donc on a le droit d'avoir des douleurs à 1, à 2, à 3 sur 10, mais dès qu'on dépasse, c'est qu'il y a quelque chose à faire. Donc un traitement kiné, un traitement médical, si on doit commencer par un anti-inflammatoire pour ce temps-là de la bandelette. Mais c'est souvent cette limite qu'on ne veut pas dépasser, c'est le fameux 3-4 sur 10.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est peut-être aussi un moyen de le jauger ? C'est-à-dire ? À partir du moment où cette gêne ou cette douleur, on sent qu'on commence à peut-être un peu compenser, changer un peu notre foulée, c'est peut-être aussi un signe à ça ?

  • Speaker #1

    On peut avoir ça, et puis après les gens vont dire aussi « ouais mais on a du mal à estimer le fameux 3, 4 sur 10, comment on fait » .

  • Speaker #0

    C'est comme la perception de l'effort, ça c'est toujours pareil.

  • Speaker #1

    Ben voilà, tu vois au quotidien avec tes athlètes, et c'est ça qui est particulier. Moi le petit conseil que je donne aux gens, c'est bon, 0, tout le monde voit que c'est un 0 sur 10, 10 sur 10 c'est la douleur la plus forte que vous avez jamais eue toute votre vie. Et après, si vous considérez que c'est un 3 ou 4, posez-vous la question si 2-3 heures après, vous avez une augmentation de douleur ou pas. Et pareil pour le lendemain. Si les gens me disent, j'en ai eu une cette semaine qui m'a dit, j'ai eu mal, mais j'étais à 3 ou 4 sur 10. Et le lendemain, pareil. Du coup, ce n'était pas un 3, c'était au minimum un 4, un 5, voire même au-dessus. Donc, c'est comme ça qu'on arrive après à affiner. En fait, blessez-vous plus souvent, vous arriverez à analyser vraiment votre douleur. Mais grosso modo, c'est ça. Il faut vraiment voir si le retour à la normale se passe bien sans douleur ou si du coup le retour au calme se passe sans douleur ou s'il y a toujours cette petite douleur. Et après on affinera le fameux 3-4 heures disque.

  • Speaker #0

    C'est aussi pour ça que c'est compliqué comme métier kiné ou médecin du sport. Chacun a sa douleur. Chacun a sa douleur d'une part, effectivement, comme en perception de l'effort sur les entraînements. Mais chaque pathologie a son type de réaction. Comme on l'a dit au début... le syndrome de la bandelette chelotibiale, il cesse immédiatement au repos. Oui,

  • Speaker #1

    c'est pour ça. Les gens vont le dire. Mais je comprends pas. Par contre, comme j'ai pas mal quand je cours pas, est-ce que ce serait pas bien que j'arrête complètement et que je laisse au repos ? Et c'est ce que malheureusement, certains médecins préconisent à leurs patients qui viennent les voir en première intention. Et en fait, on leur dit, si vous avez mal en courant, vous arrêtez. Ils leur disent deux semaines, trois semaines, un mois. Et OK, pas de problème. C'est cool, j'ai pas de douleur au repos quand je vais me balader, etc. Mais dès qu'ils vont mettre de l'intensité, la douleur va revenir directe. C'est pour ça qu'il ne faut surtout pas arrêter de courir. Il faut adapter. Si vous vous adaptez correctement avec les bonnes personnes, vous devriez réussir à courir sans douleur. Parce que je le répète encore une fois, la bandelette, c'est 0 sur 10 à la course à pied. Que ce soit sur la période de course, que ce soit aussi sur la période de marche. Mais en théorie, la marche, il n'y en a pas. Mais c'est vraiment la seule pathologie auquel on ne veut pas dépasser la moindre douleur. On ne veut pas avoir la moindre douleur.

  • Speaker #0

    C'est binaire.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    C'est 0 ou 1.

  • Speaker #1

    Oui. Un rugbyman pourrait faire de la course à pied et Bandette, il arrêterait. Non, il continuerait. Pas que c'est un forcené.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant, en tout cas. Je pense qu'on a bien fait le tour. Merci pour tout ça. Merci pour ton partage d'expérience. Encore une fois, on précise, mais ce sont des épisodes un peu informatifs, mais conseils qui peuvent vous donner des idées. Mais n'hésitez surtout pas à aller voir des professionnels de santé formés. Ne faites pas... ces exercices sur la base de ce qu'on vient de vous dire à l'oral. Faites-vous accompagner, ne faites pas n'importe quoi, surtout dans le cadre de ces pathologies-là.

  • Speaker #1

    Oui, surtout qu'en plus, aujourd'hui, les médecins prescrivent beaucoup plus facilement les séances de kiné. Et les kinés, on est tous à déborder, on a du monde tout le temps. Donc, on arrivera à prendre en charge rapidement ces pathologies parce qu'on sait que si les choses sont bien mises en place rapidement, les gens vont se guérir rapidement et donc, du coup, vont repartir. Vous n'allez pas rester en soins. pendant 3-4 mois chez le kiné. Donc n'hésitez pas à consulter un médecin et kiné assez rapidement, comme ça vous serez traité rapidement et ça ira tout seul.

  • Speaker #0

    On m'a posé souvent la question, la dernière petite chose, pour savoir où trouver des bons kinés, souvent on est un peu désarmé. On a cette solution aussi, alors on va parler de la clinique du coureur, on n'est pas en partenariat du tout rémunéré avec la clinique, on s'allume l'aise quand même, mais il y a un annuaire. sur Internet de la clinique du coureur pour trouver les praticiens qui sont formés, comme toi ? Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. J'ai eu pas mal de formations. 2.0 au Canada, je devrais le faire l'année prochaine, 2025 ou 2026, en fonction des projets. Mais oui, il y a plusieurs modules dans la clinique. Mais pour revenir sur le référencement, vous allez sur le site de la clinique, trouver un service professionnel de santé et vous avez des podos, des kinés, des cliniques spécialisées. et vous trouvez la personne qui est proche de chez vous et ça passera tout seul. Qui n'est du sport, il n'y a pas vraiment de référencement, ou alors il ne fallait pas organisme de formation.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas si vos lots d'aleine font le même principe.

  • Speaker #1

    Je pense, à mon avis.

  • Speaker #0

    N'hésitez pas à nous faire un retour si vous êtes formé vos lots d'aleine et si vous savez s'il y a une allure qui permet de faire la même chose que la clinique. Donc ça permet d'aller cibler pour savoir si des gens sont déjà formés à la pratique de la course à pied.

  • Speaker #1

    C'est une méthode simple si vous êtes tout seul au fond de la forêt et que vous n'avez personne autour de vous. Après le mieux, quand vous êtes en club, vous parlez autour de vous avec les coureurs, vous allez trouver quelqu'un qui a eu cette pathologie ou alors qui a la bonne adresse du kiné, qui sait faire ça, qui traite bien, formé, etc. Mais je pense qu'on trouve assez facilement maintenant un kiné. Après c'est la disponibilité, c'est toujours pareil. privilégier les centres avec plusieurs kinés pour une prise en charge plus rapide. Je vois que nous à Salon on est 7 kinés, tous spécialisés dans le sport. On est deux à être spécialisés dans la course à pied. Donc déjà on draine pas mal de gens, mais autour de chez vous je suis sûr que vous trouverez un professionnel de santé sur qui vous pouvez compter pour traiter ces patos.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Merci pour tout. En tout cas, on ne l'a pas dit, mais j'ai eu le plaisir de t'accompagner sportivement récemment dans le cadre d'un trail que tu as fait. Tu peux nous faire vite un petit partage d'expérience ? Oui,

  • Speaker #1

    un grand merci encore une fois, même si je te l'ai déjà dit. Ça change la vie. Je n'ai jamais pris de coach pour de la course à pied, encore moins pour du trail. Ça change la vie parce que la charge mentale, il n'y en a plus. On laisse faire le coach. Il s'adapte à vous sur le plan familial, professionnel. J'ai eu les séances que ... que je voulais en termes de disponibilité et même la performance était au rendez-vous donc j'étais très content et je fais un peu de pub au passage pour ce trail parce qu'il est vraiment magnifique,

  • Speaker #0

    c'est le trail des passerelles à Monténard c'est le trail de Nicolas Martin ça fait, où il est pareil possible,

  • Speaker #1

    j'avoue que moi je choisis un peu les régions où j'ai envie d'aller visiter à Parrain il est exceptionnellement beau magnifique, la grande course qui fait 65 km je crois et c'était à C'est super, on passe par pas mal d'endroits, des mers de nuages, on est passé dans une mine, on est passé au sommet d'une montagne, on voyait le lac en contrebas où on arrive, c'est sublime. Encore un petit peu de... C'était une belle course.

  • Speaker #0

    Cool. En tout cas, je te souhaite tout le meilleur pour la suite. Que ta reprise de course à pied se passe pour le mieux. Merci pour ton partage d'expérience et à bientôt dans un prochain épisode, pourquoi pas sur les douleurs lombaires. Dites-nous en commentaire ou en message. C'est pas de logique,

  • Speaker #1

    vous voulez qu'on évoque.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Charles-Henri. Merci, Nico. À très vite.

  • Speaker #1

    Ciao.

  • Speaker #0

    Et voilà, cet épisode est à présent terminé. J'espère que vous avez apprécié cet échange avec Charles-Henri Mollet, que je remercie énormément pour le temps qu'il a accordé au Let's Try Podcast et pour nous avoir partagé toutes ses connaissances et toute son expérience. du domaine de la course à pied. Si tu souhaites nous rejoindre sur les réseaux sociaux, rien de plus simple, rendez-vous sur Facebook ou Instagram sur Let's Try Podcast. Tu peux également me suivre à titre personnel sur Facebook, Instagram, LinkedIn, ou Strava à Nicolas Guilleneuve, G-U-I-H-E-N-E-U-F. Et puis, si tu souhaites aider le LTP, n'hésite pas à te rendre sur les deux plateformes, celles que tu utilises, bien sûr, Apple Podcast ou Spotify, ce sont les deux seules plateformes sur lesquelles il est possible de monter le podcast. avec un petit rate, un petit 5 étoiles si possible, et un petit commentaire, ça fait toujours plaisir de voir que le LTP fait réagir. Et enfin, si tu veux vraiment faire en sorte de pousser et de soutenir la création de contenu indépendant, rendez-vous sur patreon.com. J'espère te retrouver pour un prochain numéro du LTP, et d'ici là, n'oublie pas, si tu penses que c'est impossible, fais-le pour te prouver que tu avais tort. Salut, salut ! Donc on est vraiment sur une gestion de course qui est mauvaise, c'est-à-dire qu'encore une fois, on a tendance à croire que c'est inévitable et qu'effectivement, ce genre d'intensité est logique. Mais en fait, ça s'explique, comme je le disais justement, par un déficit musculaire ou un déficit de préparation, de durabilité ou alors un problème avec l'alimentation qui fait qu'on se retrouve à des intensités qui sont… on part sur des allures qui sont cohérentes et puis on finit par randonner. Donc, c'est ce qu'on ne veut pas, en fait. C'est ce qu'on ne veut surtout pas faire. Et quand on regarde, du coup, la courbe de Yannick sur le cardio, on se rend compte que ce n'est pas donné à tout le monde d'avoir cette gestion-là. C'est un niveau d'engagement qu'il faut avoir tout au long d'une course, sur 20 heures de course. Et ce n'est pas donné à tout le monde. Toi, au niveau du ressenti ? on voit que le cardio a été cohérent sur toute la course. Est-ce que toi, tu as eu des différences de perception de ressenti d'effort sur toute la course ou pas ?

  • Speaker #2

    Oui, clairement. C'est-à-dire que dans les moments de donne notamment, où je n'avançais plus, j'avais l'impression d'être à fond, entre guillemets, en termes de RPE. J'étais dans le dur, mais je savais que je n'avançais pas. Après, c'était lié. pour une partie à la période de grosse chaleur dans l'après-midi. Et puis aussi, à un moment donné, une erreur de nutrition, d'alimentation, je pense, dont on parlera après. Donc, dans ce moment-là...

  • Speaker #0

    Les 30 down que tu as eus, c'est sur...

  • Speaker #2

    C'est ce que tu vois sur la courbe-là. C'est-à-dire que c'est les moments en gris, là. Donc, il y a eu le gros creux à la fin sur les... Voilà, ici, là. à kilomètres 91 à 95 96 à peu près ça c'est pas ravito c'est un moment de down ça c'est pas le ravito non en fait les ravito ils sont vraiment très rapide ça c'est un moment de donne ou en gros je suis en train de marcher je peux toujours

  • Speaker #0

    25 minutes de vent

  • Speaker #2

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et ça,

  • Speaker #2

    c'est une petite montée que je devrais normalement protiner. Et là, en fait, je suis vraiment dans le mal. Je marche.

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Description

Dans cet épisode #259 , je reçois Charles-Henri Mollé @‌charleshenri_molle, kiné à Salon de Provence (13).

Vous l’aviez peut-être découvert dans l'épisode #202 sur les douleurs d’origine fémoro-patellaire ?

Si non, c'était un format “Demande Conseil”, et il vous attend !

Je lui ai proposé de revenir pour évoquer cette fois le terrible, le diabolique, le malheureusement bien connu des coureurs, j’ai nommé : le syndrome de la bandelette (ilio-tibiale) ou TFL pour les intimes.

Et pour cause, c’est la 2ème pathologie observée chez cette population avec près de 10% d’incidence.

Mais de quoi parle-t’on exactement ? On commence par poser les bases sur ce que c’est, concrètement, avant d'évoquer les conseils pour éviter qu’il ne vous embête dans votre pratique.

L’occasion de découvrir (peut-être) que l’appellation “syndrome de l’essuie-glace” n’a plus forcément lieu d'être car il s’agirait d’avantage d’une compression que d’un frottement.

De quoi éclairer ceux qui se sentent concernés, et vous encourager à prendre en main (ou en jambe) la situation dès l’apparition des premiers symptômes auprès d’un professionnel de santé.

Mieux encore, à éviter d’en arriver là !

D’avance, je vous souhaite une bonne écoute !


--

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Et salut, je suis extrêmement heureux de te retrouver pour un nouveau numéro du Let's Ride Podcast, le podcast 100% consacré à la pratique et à la communauté du trail running. Et aujourd'hui, c'est un épisode spécial Demande Conseil avec... un sujet et un invité que vous avez déjà entendu dans un épisode précédent et que je vais vous présenter juste après les remerciements aux fidèles Patreon, aux fidèles soutiens participatifs du podcast qui me soutiennent financièrement à partir de quelques euros par mois et qui soutiennent la création de contenu indépendante. Je les remercie toutes et tous pour ce geste qui compte énormément et qui crée aussi beaucoup d'amitié, beaucoup de... beaucoup de relations entre nous au sein de cette communauté. Et d'ailleurs, à la fin de cet épisode, je vais vous mettre un petit extrait justement de la vie des Patréons. Et c'est en l'occurrence un débriefing de course d'une des personnes, d'un des Patréons que j'accompagne sportivement. Et donc,

  • Speaker #1

    je vais vous partager le débriefing de sa course.

  • Speaker #0

    Et donc,

  • Speaker #1

    ça va me mener justement à la transition toute trouvée avec le prochain point que je voulais aborder.

  • Speaker #0

    Je souhaitais également vous annoncer,

  • Speaker #1

    puisque c'est un épisode un peu technique,

  • Speaker #0

    et puis on va parler de sport et de santé dans le sport, je souhaitais également vous annoncer et vous réalerter sur le fait que, vous savez, avec la structure dans laquelle je suis associé Expert Sport Coaching, nous avons lancé il y a quelques mois, il y a deux mois d'ailleurs, début septembre, le premier réseau de coachs certifiés. qualifiés professionnels qui détiennent une carte professionnelle et qui propose des accompagnements de des accompagnements à distance de trailer et de trailer ou de sportifs d'ailleurs que ce soit triathlon course à pied etc et donc dans ce réseau nous avons sélectionné des coachs de qualité qui ont été sélectionnés suite à une candidature et nous les avons sélectionnés avec soin et donc si vous rejoignez en tant que sportif la structure expertsport coaching et bien vous serez suivi par un coach de qualité et qui, comme je le disais juste auparavant, détient une carte professionnelle d'éducateur sportif. Et ça, ce n'est pas rien. Donc, si vous souhaitez nous rejoindre et être accompagné sportivement par des entraîneurs de qualité, rendez-vous sur expertsportcoaching.com. Allez, passons maintenant à la présentation du sujet et de l'invité de nouveau. Dans cet épisode, j'ai de nouveau fait appel à Charles-Henri Mollet, mon kinésithérapeute, qui me suit depuis un petit moment déjà. Et nous avions échangé à l'époque sur le syndrome fémoropathélaire. Dans l'épisode numéro 202, qui a été sorti en octobre 2023, ça fait un peu plus d'un mois, un peu plus d'un an d'ailleurs. Et donc, dans ce nouvel épisode avec mon kiné, qui est d'ailleurs formé notamment par la clinique du coureur, nous avons abordé le sujet... du syndrome de la bandelette iliotibiale, ou plus communément appelé le syndrome de l'essuie-glace, qui est une pathologie que l'on retrouve fréquemment dans le milieu de la course à pied et du trail. Et donc nous allons parler avec Charles-Henri de la prévention que nous pouvons faire pour éviter que ce syndrome nous parvienne, des raisons qui expliquent aussi parfois son apparition, et aussi nous allons évoquer les différents protocoles qui permettent de soigner ce syndrome. SBIT, du syndrome de la bandelette iliotibiale. Et donc, vous allez l'entendre, qui passe aussi et surtout par, en majorité, du renforcement musculaire très ciblé. Donc voilà. Après cette longue introduction, je vous laisse profiter de cette conversation avec Charles-Henri Mollet sur le syndrome de la bandelette iliotibiale. Bonne écoute ! Salut Charles-Henri, ça va ? Salut Nico !

  • Speaker #1

    Ça fait un petit moment qu'on ne s'était pas entretenu en podcast, mais on se voit régulièrement ces derniers temps. Qu'est-ce que tu racontes de beau,

  • Speaker #0

    Charles-Henri ?

  • Speaker #2

    Toujours au salon, toujours au cabinet, un petit peu moins de trail en ce moment parce que je me suis blessé assez violemment quand même il y a un mois et demi.

  • Speaker #1

    Belle entorse de fille.

  • Speaker #2

    Belle entorse de fille, ouais, avec quelques petites fractures en plus. Mais ça se concourt, on essaie de garder le cap. d'être fort mentalement et d'y aller progressivement.

  • Speaker #1

    En plus c'est bien parce que du coup tu peux t'appliquer à toi-même, à toi-même tes propres conseils. Est-ce que les cordonniers sont les plus mal chaussés du coup ?

  • Speaker #2

    Complètement. On se demande en question tout le temps, on se demande si on fait les bonnes choses, si les personnes qui s'occupent de soi sont vraiment bien etc. alors que c'est totalement le cas mais... Non non, c'est... ouais, on suit ça.

  • Speaker #1

    Donc fracture, entorse, goutte...

  • Speaker #2

    Fracture ligamentaire et puis un petit fracture talus qui peut poser problème mais assez mineur donc ça devrait le faire.

  • Speaker #1

    Donc là, tu as repris un petit peu la course tranquillement ?

  • Speaker #2

    Tranquillement, sans attel sur piste pour tester un peu les conditions à blanc, sans aide extérieure, en alternant un peu de course, un peu de marche et tout se déroule correctement. Donc, ça suit son cours. Très bien.

  • Speaker #1

    Comme je disais, on se voit quand même régulièrement parce que moi, j'ai des petits soucis liés au précédent épisode qu'on avait fait ensemble. Je ne sais même plus quand c'était, c'était il y a peut-être...

  • Speaker #2

    Quasiment un an. Oui,

  • Speaker #1

    presque un an. sur le syndrome d'origine fémoropathélaire, qui d'ailleurs est un syndrome qui m'embête, moi personnellement à titre de puma d'air. Donc tu essaies de m'accompagner sur ce sujet-là. Et donc du coup, on se voit assez régulièrement pour mettre en place le renforcement musculaire qui va bien, etc. Je te remercie pour tout ça. Et puis ça fait son effet, puisque aujourd'hui je suis dans une période plutôt positive de ce point de vue. En tout cas, c'est toujours un plaisir de te croiser. Et puis donc là, aujourd'hui, l'objectif, c'est de, par tes connaissances et par ton expérience, parler un petit peu du fameux... Alors, on va définir un petit peu son terme, sa désignation, syndrome de l'essuie-glace, syndrome de la bandelette inutile. Voilà, donc on va parler de ce sujet-là, qui est une pathologie, on va dire, qui est assez... courante dans la course à pied. Moi j'en ai eu une, je crois que c'était en 2016, après un travail de la Seine-Victoire assez roulant. Pourquoi ? Alors déjà, est-ce que tu peux décrire un petit peu ce qu'est le... Alors comment tu veux l'appeler le syndrome de la bande d'aile ?

  • Speaker #0

    Le tibial ?

  • Speaker #2

    Le syndrome de l'essuie-glace ? Il porte deux, trois appellations. On peut l'appeler syndrome de l'essuie-glace, on peut l'appeler syndrome de la bande d'aile. Communément, je l'appelle... SBIT entre nous, mais syndrome de la bandelette iliotibiale, on comprend à peu près tout quand on prend chaque partie du mot. Essuie-glace, j'utilise moins parce qu'on considère comme c'est un essuie-glace, du coup, quelque chose qui va frotter. Et en fait, on est parti aujourd'hui sur deux, trois hypothèses différentes, mais celles qui se rapprocheraient de la vérité, ce serait plus un problème de compression, en fait, entre cette fameuse bandelette et une partie du fémur, un endroit où il y a une petite bourse qui serait irritée. Moi, j'appelle plutôt syndrome de la bandelette hyotibiale ou syndrome de la bandelette. J'essaie d'éviter ce petit nom d'essuie-glace.

  • Speaker #1

    Justement, est-ce que tu peux expliquer pour ceux qui, comme moi, en anatomie, ont des connaissances relativement limitées, de manière assez simple, où se situe cette pathologie et par quels éléments anatomiques elle se met en évidence ?

  • Speaker #2

    Déjà, il faut la localiser au niveau du genou. C'est vrai que tout le monde ne le sait peut-être pas, mais c'est vraiment au niveau du genou, sur la face latérale du genou. Sur l'extérieur donc ? Exactement. Et en fait, c'est vraiment la partie basse du fémur, vraiment près du genou, sur l'extérieur. En fait, grosso modo, les gens peuvent suivre la couture du jean, souvent en extérieur. On n'est pas loin de la vérité sur cette bandelette.

  • Speaker #0

    Je précise,

  • Speaker #1

    le fémur, c'est l'os qui est dans la cuisse.

  • Speaker #2

    Entre le bassin et le genou. Exactement. Les articulations connues, normalement, de la hanche et du genou. Et on a ce phénomène justement de compression. Sur cette bourse vraiment juste au-dessus du genou, en latéral, donc sur l'extérieur du genou, qui comprime et qui fait cette inflammation justement de la petite bourse, comme une bursite, une inflammation de la bourse à ce moment-là, par cette compression en fait de cette bandelette iliotibiale sur cette bourse.

  • Speaker #1

    On a tendance à dire, et c'est d'ailleurs aussi je pense que vient le terme d'essuie-glace, que c'est un frottement répétitif, un peu à l'image d'un essuie-glace qui viendrait frotter sur un pare-brise. Est-ce que c'est réellement le cas ? Est-ce que c'est un peu ce qui se passe ?

  • Speaker #2

    Non, justement, c'est pour ça. En fait, c'était logique qu'on l'appelait comme ça à l'époque, puisqu'on pensait que c'était un frottement. Aujourd'hui, il y a pas mal d'études qui enlèveraient cette hypothèse. Et celle qui ressort le plus des trois hypothèses, on ne va pas rentrer dans le détail, mais celle qui ressort le plus serait cette fameuse compression. On ne parlerait plus de frottement au niveau de cette bourse et de ce tendon, cette sephacia, en fait, sephacia lata, cette bandelette, si on est idéal. Donc... On ne parle plus de frottement, on parle plus de compression. Mais ça reste la même pathologie qu'on décrit depuis des années, la douleur sur l'extérieur du genou quand on court, principalement en descente, mais on va en revenir juste après.

  • Speaker #1

    Donc on parle de cette fameuse bandelette. Est-ce que tu peux décrire de quoi est constituée cette bandelette ? On parle de fascia, mais qu'est-ce que c'est un fascia du coup ?

  • Speaker #2

    Pareil, pour rester un peu simple, on n'est pas sur du muscle, quelque chose qui est compressible parce qu'on peut la contracter et l'étirer. Cette bandelette iotibiale, ce n'est pas un muscle parce que du coup, on ne peut pas l'étirer. Déjà, je vais un peu chanter, mais quand on parle de rééducation de cette bandelette iotibiale, quelqu'un qui va vous faire un étirement de la bandelette, ce n'est pas possible. On ne peut pas étirer la bandelette. Donc, pas d'étirement possible. Ce n'est pas un muscle, ce n'est pas de l'os, évidemment. Ce n'est pas un ligament parce qu'il ne rejoint pas deux os pour former une articulation. Donc, cette catégorie que souvent on parle, c'est la catégorie des fascias. Les fascias, ce sont des enveloppes musculaires, mais ça peut être des jonctions entre deux groupes musculaires. Et là, en l'occurrence, cette bandelette hyossibiale sépare au niveau de la hanche. Donc en avant, on a le tenseur du fascia lata, le fameux TFL, et en arrière de la hanche, toujours sur le côté, on a le moyen et le grand fessier.

  • Speaker #1

    Donc le tenseur du fascia lata, c'est un muscle ?

  • Speaker #2

    C'est un muscle, exactement. D'accord. Exactement, et qui vient s'accrocher sur cette bandelette et qui descend la face latérale, la face extérieure du fémur jusqu'au genou. C'est ça.

  • Speaker #1

    D'accord. Je précise, il y a un super reportage que j'avais eu la chance de regarder sur Arte qui parle justement des fascias. Je mettrai le lien de ce reportage dans la description de l'épisode. Je vous le conseille vraiment, ça fait partie des éléments dont on parle de plus en plus. Pour simplifier, on peut constituer que c'est une espèce de deuxième structure. qui constituent après la structure osseuse notre...

  • Speaker #2

    Notre squelette, on va dire, de corps. En delà du côté osseux, c'est ce qui vient un peu harmoniser entre les muscles, les ligaments, quelque chose qui va faire une symbiose du corps sur une partie donnée, comme le facialata en l'occurrence, avec cette bandelette.

  • Speaker #1

    C'est une espèce de grande toile d'araignée. Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça, toile d'araignée, je parlais de squelette, mais c'est une toile d'araignée que je cherchais comme expression. C'est vraiment ça, cette association. Tout vient se mettre ensemble pour bien s'articuler.

  • Speaker #1

    Intéressant. Du coup, on a bien compris au niveau anatomique. Maintenant, j'aimerais te poser la question de savoir comment on sait, quels sont les signes qui prouvent que c'est un syndrome de la bandette iliotibiale, donc un SBIT.

  • Speaker #2

    C'est ça, exactement. Alors déjà, c'est une pathologie, tu l'as dit tout à l'heure, c'est une pathologie qu'on retrouve souvent en course à pied et en trail, évidemment. C'est la deuxième pathologie la plus fréquente, souvent après le syndrome fémoropathélaire. On verra qu'il y a des similitudes sur ces deux pathologies et il y a quelque chose qui... par contre on diffère assez largement c'est un syndrome qui est souvent plus fréquent chez les femmes que chez les hommes pas de beaucoup, on a des chiffres qui sortent mais grosso modo un peu plus chez les femmes que chez les hommes on verra aussi un peu pourquoi après il y a une relation avec la capacité musculaire et par contre l'incidence par rapport à ça c'est 5 à 10% d'apparition chez les coureurs réguliers etc c'est pour ça que c'est la deuxième pato la plus fréquente en course à pied ... donc voilà pour cette partie un peu statistique et apparition il y a plusieurs choses qui nous fait penser à ça, il y a des tests spécifiques généralement si on doit se ramener par rapport au trail c'est une pathologie qu'on a souvent en descente, par un mouvement répétitif parce qu'on a une grande cadence au niveau des jambes, on va vite au niveau des pieds et on encaisse des chocs au niveau des jambes qu'on doit amortir avec nos muscles et c'est cette faiblesse souvent un peu musculaire qui vient irriter en fait cette bourse avec cette compression de cette bandelette et au tibial en face latérale ... Pour donner l'exemple d'un patient qui est venu hier au cabinet pour une analyse de course à pied. La pathologie n'a pas été nommée. Je l'ai fait faire les tests classiques sur le tapis. Je l'ai revu sur table juste après. Et on a fait le test souvent qui permet de confirmer ce diagnostic, qui s'appelle le test de Noble, qui est un test qu'on fait en position allongée. Et en fait, on vient faire un espèce de flexion de genoux. On part de 30 degrés de flexion de genoux. On va de 0 jusqu'à 60. en ayant le pouce sur la zone douloureuse et généralement avec une petite compression au niveau de la zone. Généralement, la patiente dit « Ah, c'est exactement cette douleur que j'ai quand je cours. » Parce que c'est une pathologie qui ne tombe pas dès qu'on commence à courir. On est capable de faire un ou deux kilomètres sans douleur et au bout d'un certain temps, on a une douleur hyper forte qui arrive, comme un coup de poignard dans le genou, même si j'ai pas eu de chance de parler de coup de poignard. Mais grosso modo, tout le monde comprend un peu la violence, un peu de la douleur. Et quelque chose qui nous fait arrêter. Et ce qui est bizarre, c'est que dès qu'on s'arrête, on se dit « Je vais reprendre. » Donc on reprend et la douleur revient. Ça fait partie des traitements qu'on pourra mettre en place sur la reprise après la course à pied. Mais c'est surtout quelque chose qu'il faut vraiment analyser comme ça s'arrête, j'ai plus de douleur, je cours, j'ai mal. Quelque chose qui est assez marrant aussi, c'est que les patients vont souvent décrire qu'ils n'ont pas de douleur quand ils vont plus vite. Quand ils vont plus vite, ils ne vont pas jusqu'à la flexion complète au niveau du genou avec ce passage à 30 degrés. Et du coup, en fait, ils n'ont pas cette douleur. Donc quand ils vont aller plus vite, ils ne vont pas le sentir. L'autre donnée, c'est le type de terrain. Quelqu'un qui va faire une petite sortie trail avec des singles, il ne va pas le sentir. Parce que ça ne va faire que monter et descendre assez vite. Il va le sentir davantage sur les grandes descentes. Et pour les coureurs plus de route, piste pas trop, parce que même si elle est un petit peu incurvée, elle n'est pas tant que ça. Le classique, c'est les routes de campagne. En fait, le bitume est légèrement incurvé de chaque côté. Il suffit que tu sois du côté opposé à ce que tu dois avoir. Un exemple, j'ai mal à mon genou droit, je cours à droite de la route, je vais la voir parce que mon pied va partir un peu en extérieur.

  • Speaker #1

    Genre une légère pression, une légère compression.

  • Speaker #2

    C'est pour ça que généralement on dit variez vos terrains, ne courez pas que sur du plat et surtout ces fameuses routes de campagne. Ou alors en trail, ne prenez pas des grandes descentes, trouvez-vous un circuit où vous avez très peu de dénivelé négatif positif pour garder en fait, on en reparlera encore, de ce fameux stress mécanique qu'on doit mettre dans l'articulation, mais adapté pour ne pas provoquer de l'art. Donc ça c'est les différents signes qu'on peut avoir. Il y a aussi le côté où le patient, le coureur en l'occurrence, ne doit pas avoir mal. Je le redis encore une fois, mais c'est l'une des seules pathologies où ça doit être zéro douleur. Zéro douleur pendant la sortie, deux, trois heures après et le lendemain. Il peut très bien faire une sortie où il n'a pas de douleur, mais deux, trois heures après, il a une augmentation de douleur au niveau de ce genou, c'est qu'il a trop fait. On reviendra sur les types de traitements, même chose pour le lendemain. Voilà un peu les aspects de... Le diagnostic à poser, c'est ça, en fonction des signes que nous donnent nos coureurs, quand ça se déclenche, quels tests on peut mettre en place au cabinet pour confirmer ça. Alors moi,

  • Speaker #1

    je partage un peu mon expérience, parce que je l'ai eue. Tu parlais d'un coup de poignard, c'est complètement ça. C'est-à-dire que si on peut noter la douleur sur 10, alors bien évidemment, tout est relatif. Moi, je suis quelqu'un d'assez douillet, je vais bien l'avouer, mais c'est quelque chose d'insupportable. C'est-à-dire qu'on ne peut pas, avec cette pathologie-là, de mon point de vue, arriver à courir... ne serait-ce qu'arriver à faire quelques pas avec ce niveau d'intensité de douleur. On entend souvent dire, et moi je l'avais aussi dans mon imaginaire, c'est que cette pathologie était plutôt orientée, je pense que c'est un peu lié aussi à ce fameux, ce qu'on imagine être une pathologie liée à la répétition. plutôt tendance à croire que c'est une pathologie qui s'adresse aux coureurs sur route, tu l'as confirmé un petit peu, mais est-ce que toi, de ce que tu as constaté, ou peut-être des études qui le montrent, est-ce qu'on est plus sur une pathologie typée trail ou plutôt typée course sur route ?

  • Speaker #2

    Plus en trail, parce que généralement on a ces fameuses grosses descentes qui arrivent tôt ou tard sur des trails, alors souvent longs, les cours peuvent être un peu plus roulants, on n'a pas des grosses descentes, mais il y a quelques coureurs qui peuvent l'avoir sur de la course à pied route, sachant que très très très rarement, quasiment inexistant sur un 5 km, très rare sur un 10 km et à partir du semi, ça commence à être une pathologie qu'on voit plus souvent, toujours pareil, liée à cet environnement de terrain, toujours légèrement incurvé sur un côté de la route, par exemple, et puis ce phénomène de répétition qui intervient sur 20 km ou même sur un marathon, et après évidemment tout ce qui est trail, ultra-trail.

  • Speaker #1

    Intéressant, donc ça montre quand même que, je reviens encore et j'insiste sur la notion des suites glaces, on est en train de revenir un peu en arrière sur la compréhension qu'on a de cette pathologie, c'est hyper intéressant, ça serait plutôt... Une pathologie liée à la compression.

  • Speaker #2

    Avec ce mécanique de frottement, mais c'est cette compression qu'il y a entre cette bandelette et la bourse plus qu'un frottement. Certains utilisent un essuie-glace parce que c'est plus facilement visible pour le patient. Moi, je pars du principe que les patients sont aussi intelligents que n'importe qui. On peut complètement leur expliquer la patho. On dit syndrome de la bandelette et ça passe tout seul, mais le syndrome d'essuie-glace est encore validé là-dessus.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu fais du coup quand tu fais ce fameux diagnostic ? C'était le test 2 ?

  • Speaker #2

    Test de noble. Test de noble, on peut le retrouver assez facilement sur Internet. Il y avait un autre test qui était fait avant qui s'appelait le test de renne, mais celui-ci n'est pas suffisamment spécifique. Par exemple, s'il est positif, ça peut être un syndrome rotulien. On peut faire le test de renne avant pour être sûr de confirmer qu'on est bien sur un problème de genoux et que le problème est là. Et si ça, c'est positif et que le test de noble l'est aussi, le test de noble vient valider le diagnostic de syndrome de la vendette et au tibial.

  • Speaker #1

    Si tu fais ton test, tes différents tests, Tu t'aperçois qu'il y a des faisceaux de présomption qui laissent à penser que c'est un syndrome de la bande de l'hylotibial. Quelles sont tes premières actions ? Comment tu réagis toi en tant que praticien ?

  • Speaker #2

    Alors déjà, je commence à leur dire que ce n'est pas grave parce que c'est une pathologie qui se soigne. Déjà, c'est important à savoir. Ça met entre 4 à 8 semaines en moyenne pour récupérer intégralement. Encore une fois, si c'est pris, en temps et en heure. Si on attend, on met plus de temps à récupérer. C'est un syndrome qui est douloureux qu'à l'activité. Au repos, le patient, le coureur ne se perdra jamais par rapport à cette douleur-là. Une fois que le diagnostic est posé, il y a plusieurs choses à mettre en place. La première des choses, c'est de faire diminuer cette douleur, parce qu'elle intervient très rapidement dans la course à pied. C'est l'une des rares pathologies. on va dire musculosquelettiques, on va l'intégrer dans les fameux troubles musculosquelettiques, les fameux TMS, pour lesquels on peut appliquer un traitement anti-inflammatoire. C'est vraiment le seul sur lequel on peut y aller, par contre une semaine maximum. Certains préconiseront un traitement par voie orale, un médicament anti-inflammatoire, d'autres par un traitement local, par une pommade, en mode cataplasme et tout. Ça, ça a à voir avec votre médecin ou votre kiné. Ça, c'est la première des choses qui peut venir calmer la douleur assez rapidement. On essaie de garder le même rythme de course à pied qu'on a. Si ça passe, traitement terminé, c'est bon. Si ça, ça ne passe pas, il y a une deuxième étape médicale qui sera le traitement par infiltration. Infiltration, pareil, c'est la seule où on peut aller faire une infiltration. Mais celle-ci, on se garde ce traitement vraiment pour... Alors, certains diront les élites. Moi, je dis aussi les récréatifs qui ont des courses régulières et qui ont des objectifs récents. J'en ai encore eu il n'y a pas longtemps qui avait l'objectif de l'année. On s'était dit, on est à bonne distance, on peut se faire une infiltration. Ça limitera les dégâts pour la course. Il faut la faire. Mais par contre, après, on prend le temps de soigner. C'est ce qu'on a fait. Ça s'est plutôt bien passé.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas un risque, justement, de cacher un petit peu les signaux par les anti-inflammatoires et de forcer dessus ?

  • Speaker #2

    Ça, on est d'accord. Maintenant, il n'y a pas de dégradation possible parce qu'à partir du moment où la douleur revient, le coup de poignard est tellement violent que la personne arrêtera elle-même. C'est un accord à prendre, on va dire en tripartite avec le médecin, le kiné et le coureur. Mais ce n'est pas l'option première que je présente. Je reviens encore sur ce passant d'hier. C'est marrant. Il a tout accumulé, le pauvre. En fait, il avait déjà eu ça il y a quelques années. Ça a été diagnostiqué, mais pas spécialement bien traité, puisqu'on lui a fait l'infiltration. Malheureusement, lors de l'infiltration éco-guidée, le praticien a touché le nerf. Et là, en fait, ça lui a fait une décharge dans le genou. Il a eu très, très grandes douleurs qui sont restées. Et donc, directement avec lui, je savais qu'on ne partirait pas sur ce type de traitement en première intention. Donc là, lui, par exemple, il a son traitement anti-inflammatoire à faire pendant une semaine.

  • Speaker #0

    Plus le traitement de course à pied, on va en reparler juste après que je vous l'ai donné. Et normalement, ça doit suffire. Ça, c'est les premières choses à faire. Ensuite, il y a le traitement justement d'automassage qui peut être réalisé pour soulager. Alors, surtout pas sur la zone douloureuse. Pour faire simple, quand vous avez votre douleur au niveau du genou, vous mettez votre main sur la zone et vous commencez à masser au-dessus de votre poignet. D'accord ? Donc, toute la partie supérieure de la zone qui est douloureuse, entre la hanche et quasiment la mi-cuisse. Ok. Là, on a une partie de la bandade qui n'est pas douloureuse, mais le fait de la... d'étendre la masse, on peut essayer de diminuer cette compression au niveau du genou. Ça, c'est quelque chose qui est plutôt réalisable à la maison. On peut utiliser ce qu'on appelle les foam rollers ou les rouleaux de massage.

  • Speaker #1

    Les rouleaux de passagère, par exemple.

  • Speaker #0

    Dans n'importe quel type de magasin de sport, on peut en trouver assez facilement. Et le type de prescription qu'on peut donner, c'est déjà tous les jours. Et à partir du moment où on fait déjà 30 secondes à une minute par jour, c'est très bien. Si on peut le faire deux, trois fois par jour, c'est encore mieux. Mais il faut que ça reste, encore une fois, régulier. Si on commence à le faire, mais qu'on arrête, il n'y a pas d'intérêt. Ça, c'est pareil. Pour diminuer les douleurs, ça sera une gêne qu'on peut avoir. Alors qu'on n'a pas repos, encore une fois, mais si on garde le même type de sortie qu'on a l'habitude de faire, mais qui avant était douloureuse, et en faisant ça n'est pas douloureuse, si on fait anti-inflammatoire, par exemple, et le roue de massage, ça peut suffire parfait. C'est rarement le cas, parce que souvent les gens, ils attendent avant de venir se faire consulter, soigner et traiter, et du coup, ça, c'est pas suffisant. Et après, on bascule sur le côté, en fait, traitement, rééducation, à type de quantification du stress mécanique, sur la course à pied, que ce soit un trail ou en route. Quelqu'un qui court sur route, on lui proposera souvent d'aller faire des sorties en forêt, pour varier par rapport à ce bitume qui est un peu traumatisant au bout d'un instant, surtout ceux qui font du semi ou du marathon. Donc la quantification du stress mécanique pour les sorties course à pied et trail, et évidemment le traitement par la prescription d'exercice qui aura à faire en soins avec les kinés, et également chez lui en espèce de homework à faire.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a un lien entre ce syndrome ? Et un déficit musculaire quelconque.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Je reviens sur cette stat qui disait que souvent les femmes étaient plus touchées que les hommes. Généralement, elles sont un peu moins musclées que les hommes. Mais ce qui est marrant, c'est que souvent quand on donne les exercices à deux genres différents, à un homme et à une femme, la femme va récupérer son pluit parce qu'elle sera plus assidue dans ses exercices et elle est capable de reprendre la musculature suffisante qui lui permettrait justement de diminuer cette douleur au niveau du genou.

  • Speaker #1

    C'est quoi les muscles qui sont engagés dans cette... On m'avait dit, moi, pour faire un petit retour d'expérience, et après tu me diras ce que tu en penses à l'époque, on m'avait dit que c'était souvent lié à un alignement vertical, un déficit d'alignement vertical. Donc, on comprend bien que si le genou n'est pas forcément stable verticalement, il va avoir plus de tendance à se latéraliser, on va dire. Et donc, la pression va augmenter sur l'articulation. C'est un peu l'idée ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. En fait, pour expliquer aussi le plus simplement possible, on disait que les femmes touchaient plus souvent que les hommes. On parle de deux types de pathologies au niveau des genoux. On parle de genus valgum et varum. Valgum, on va dire les genoux en X. C'est-à-dire que quand vous collez vos deux pieds, vos pieds ne se touchent pas, mais vos genoux se touchent. Alors que les genus varum, plutôt masculins, quand on touche les pieds l'un à côté de l'autre, les genoux ne se touchent pas. Exactement. Et les fameux bretons sur les tonneaux, comme on nous disait à l'époque. Et donc ça, ça met en activité quoi ? Un manque de muscles latéral et postérieur. C'est un peu le même type de prescription d'exercice et de renforcement qu'on donnera à quelqu'un qui a un syndrome justement rotulien, fémuropatélaire. On a sur les analyses de course à pied, c'est assez net, on voit le genou à chaque fois que le pied touche le tapis, on a le genou qui se décale à l'intérieur, qui fait ce petit rebond interne-externe.

  • Speaker #1

    C'est les genoux qui se décalent vers l'intérieur qui sont plus favorables à l'apparition de ce syndrome ?

  • Speaker #0

    Oui, généralement, ou en tout cas, ça confirme.

  • Speaker #1

    On penserait l'inverse, je te coupe, on penserait l'inverse, c'est-à-dire que tu as les gens marqués. Tu as les genoux qui... C'est-à-dire que le genou va aller plus vers l'extérieur. Et on aurait tendance à se dire, vu que le syndrome se localise sur l'extérieur, on aurait tendance à se dire que c'est là que ça se passe. Mais en fait, c'est plutôt l'inverse.

  • Speaker #0

    Là, c'est compliqué de le faire à l'oral parce qu'il faudrait vraiment un schéma. Mais le fait d'emmener le genou, automatiquement, on rapproche aussi la bandelette de cette bourse. Et du coup, le manque de fessiers qui permettrait avec cette contraction d'imiter cette compression, solliciterait moins la bandelette. Donc, c'est pour ça que le fait d'avoir les genoux Un peu plus sur l'extérieur, il ne faut pas chercher à les écarter à fond, le travail de renforcement suffira, et surtout la quantification du stress mécanique, on en reparlera juste après, peut suffire déjà à limiter ces douleurs au niveau du genou.

  • Speaker #1

    Donc quel type d'exercice on peut faire ? Là on est plutôt sur du curatif ou on peut aussi le faire en préventif ? En tant que kiné, tu vas me dire les deux ?

  • Speaker #0

    Les deux, comme d'hab. Si on sait qu'on a des prédispositions avec les genoux un peu à l'intérieur, qu'on a déjà eu des petites alertes, des petites alertes de genoux. Ça se trouve, le fait de limiter la course à pied, on a moins de douleurs, c'est sûr. Si on ne fait rien, on n'a pas de douleurs. Si on sent qu'il y a des choses qui peuvent tourner en ce diagnostic-là, en cette pathologie, on peut faire du préventif, surtout curatif. Mais c'est sûr que quelqu'un qui aura son renforcement régulier, allez, bi-hebdomadaire, il va limiter automatiquement son risque de douleur. de pathologie articulaire et surtout musculo-squelettique.

  • Speaker #1

    Donc, on se focalise sur quoi comme type de renfort ? Sur les abducteurs ? Les ABD,

  • Speaker #0

    exactement. Le fameux moyen fessier, entre autres. Le grand fessier à base de squats et tout. J'ai plein d'exercices comme ça qui sont assez faciles à mettre en place. Le classique, c'est ce qu'on appelle le sidewalk ou le crab. C'est un exercice où on prend les loop bands, c'est des pistes élastiques qui ne sont pas très grandes, qu'on va mettre au-dessus du genou. ou en dessous d'ailleurs, si on peut mettre un peu moins de pression. On garde la même hauteur par rapport à la tête, on ne descend pas trop. Enfin, on descend, mais on ne remonte pas, c'est-à-dire qu'on reste vraiment sous tension au niveau des quadriceps. Et on se décale en fait, pas à pas, à droite. Comme un crâne. Exactement, et on revient de l'autre côté. Et le fait de faire ça, on va sentir que ça brûle un peu au niveau des fessiers. Ce renforcement des fessiers va permettre de diminuer cette douleur également au niveau du genou. Pour ce qui est du loop band, plutôt sous le genou, parce que du coup, on ira moins mettre la pression sur la partie douloureuse. Si on la met au-dessus, c'est vrai que si on... Je disais au-dessus, mais en dessous, on va mettre un peu trop de pression. Certains ne seront pas douloureux, donc ça, ça ira. Mais le mieux, c'est de commencer avec le loop band sous le genou pour faire ce fameux side walk, l'exercice du crab.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu vois d'autre comme exercice qui pourrait...

  • Speaker #0

    Même chose, en descendant l'élastique jusqu'au niveau des chevilles, et là on travaillera encore plus les fessiers, au-dessus des chevilles, pour un pareil renforcement de la même zone. Les fentes, pour travailler l'alignement du genou, quand on va poser son genou droit devant, son pied droit devant, quand on va descendre sur sa fente avant droite, de faire en sorte que son genou reste dans l'axe, mais qu'il ne parte pas à l'intérieur, souvent c'est le cas. Si on fait l'effort de garder le genou dans l'axe, ou de l'emmener un petit peu sur l'extérieur, Pareil, on recrutera davantage au niveau des fessiers pour limiter cette atteinte au niveau de la vandelette iliotibiale. On peut également rajouter ce qu'on appelle le single leg deadlift, donc un soulevé de terre deadlift, mais sur une seule jambe. On en appuie sur sa jambe droite, on prend soit rien dans sa main gauche, soit un poids dans sa main gauche, ça peut être une bouteille d'eau, ça peut être un kettlebell. Et en fait, on va descendre par l'intérieur de la hanche, c'est assez difficile à expliquer comme ça. Pareil, vous tapez sur internet single leg deadlift. Vous trouverez l'exercice. Le genou légèrement déverrouillé et on descend en alignant bien la côté gauche, si on travaille sur le genou droit, quand on va se pencher en avant. Donc le poids qu'on vient poser au sol et on revient. On descend en contrôlant la descente.

  • Speaker #1

    C'est une espèce de bascule quoi.

  • Speaker #0

    C'est ça. On contrôle avec son grand fessier et c'est la contraction du grand fessier qui nous fait remonter. Ça c'est un exercice qui est réalisable aussi. Et comme d'habitude les exercices, on commence souvent plus ou moins vide ou avec des résistances très légères. Et plus on est OK avec ça, moins il y a de douleur, plus on peut augmenter en charge. On peut également faire le squat, le classique squat, ça peut être un air squat, donc à vide, qu'on peut faire sans rien. Puis après, rajouter un fameux loop band en dessous des genoux, en écartant un tout petit peu les genoux pour recruter un peu plus les fessiers. On peut racheter du tempo à chaque fois qu'on fait cet exercice-là. Le tempo, c'est le temps qu'on va mettre sur un mouvement et un autre. Sur le squat, on va descendre lentement. On peut rester deux petites secondes en bas et on remonte assez rapidement pour trouver un peu de pliométrie, d'explosivité. Le pont fessier. qui doit être un peu connu aussi, le hip thrust, où on est complètement allongé sur le sol, on plie ses genoux, on pose ses pieds au sol, et on décolle le bassin le plus haut possible, pareil, à vide, on rajoute du poids pour augmenter l'efficacité de cet exercice. Les fameux box step, box step up, donc on prend une petite marche, ou une box de cross standing, de cross feet, toujours en contrôlant sa montée, toujours en contrôlant sa descente. On augmente l'amplitude aussi, là ça va rapprocher un peu plus pour le trailer. Parce que le trailer il va devoir...

  • Speaker #1

    Le trailer de la Réunion notamment ?

  • Speaker #0

    Ouais, avec des gros rochers juste avant, deux semaines maintenant de la diagonale là. Ça va être la folie ça aussi. Mais ouais, les montées et les descentes de boxe. Et après on peut remonter un petit peu parce que c'est hyper important, c'est le gainage. Le gainage parce que si on a ce qu'on appelle le corps, donc les abdos, le dos costauds, bah du coup on va maîtriser un peu plus la force de sa hanche, le contenu de sa hanche. et du coup on pourra automatiquement maîtriser les muscles de la hanche qui vont avec.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant, donc ça fait beaucoup d'informations, mais globalement je pense que si vous êtes suivi par un kiné formé, et qu'il sait de quoi il parle, en général c'est le type d'exercice de renfort qui vous fera faire. Ce qu'on comprend dans tout ça, c'est que c'est principalement ce que je disais au début, c'est-à-dire favoriser le fait d'éviter les décalages, faire en sorte qu'on soit le plus vertical possible. verticaliser possible.

  • Speaker #0

    Sachant que là, c'est une grosse liste, tout n'est pas à faire tous les jours. Votre kiné, votre coach sportif qui a des notions de renforcement par rapport à cette pathologie. Souvent, ce que je dis aux passants, c'est par rapport à ce qu'on leur donne comme exercice déjà au cabinet, vous en gardez trois en tête et vous faites ces trois-là sur 3, 4, 5 tours. Ça vous prend 10, 20 minutes grand max. Toujours accès de progressivité sur la charge. Parce que si vous commencez à tous les faire, vous allez vous flinguer, courbature, et vous n'y aurez jamais retourné à les faire le lendemain. Par contre, une fois que vous avez en tête plein d'exercices, le mieux c'est de varier. Premier jour, vous faites du crab, du single deadlift et puis un pont fessier. Et puis le lendemain, vous faites des fentes, un box step-up et du gainage. Comme ça, vous variez un petit peu les exercices, toujours dans le but de protéger ce genou et cette stabilité.

  • Speaker #1

    Donc nous, c'est ce qu'on fait faire dans le cadre de nos... de nos séances notamment de renfaux un peu général c'est des montées de marche des single dead lift etc c'est des choses qu'on fait faire régulièrement on constate effectivement que ça a un impact notamment sur ce type de pathologie chez nos clients qui sont relativement rares c'est aussi pour ça le renfaux c'est pas je pense que souvent on a un peu tendance à croire que c'est à viser d'augmentation de performance Mais je pense que dans le cadre du trail, qui est un sport à fort impact et à fort contrainte mécanique, ce sont des habitudes qui permettent surtout de ne pas se blesser. Je pense qu'il faut le voir comme ça.

  • Speaker #0

    Oui et non. Oui, parce que je vais dire les deux comme d'habitude. Oui, parce que c'est sûr que sur le papier, ça paraît tellement simple de se dire on s'enforce, on va se protéger, on aura moins de pathos. Aujourd'hui, les études sont moins formelles. Et c'est bizarre parce qu'il y a un an, je crois que je me rappelle, sur ce podcast qu'on a fait sur le syndrome fémoropathélaire, j'avais dit que c'était un but préventif, ce qui était plus ou moins vrai à l'époque. Aujourd'hui, ce n'est pas qu'on revient en arrière, mais on sait que ça a plus une tendance à favoriser de se protéger et pas déclencher de douleur que de ne pas se protéger. Mais... Vaut mieux y aller sur le renforcement pour protéger davantage, puisqu'on sait qu'aujourd'hui, le traitement qu'on met sur ces pathologies, c'est le renforcement. Donc évidemment, si on fait le schéma inverse, on dit que si on ne fait pas le renfort, on aura plus de chances ou plus de risques de se blesser. Ça revient aussi sur l'intensité qu'on veut y mettre, ça dépend. Il y a le récréatif, il y a celui qui est élite, et entre les deux, celui qui veut augmenter ses performances ou pas. Et ça a toujours ce rapport avec la quantification du stress mécanique. Quelqu'un qui va faire ses trois séances par semaine, qui ne va pas changer son terrain de jeu, qui ne va pas changer sa vitesse et tout, Il ne se déclenchera quasiment jamais un syndrome de la bandelette parce que justement, il n'ira pas changer sa vitesse, il n'ira pas changer sa durée de sortie. Donc ça, il n'y aura pas de risque de faire ça. Et lui, j'ai envie de dire, s'il ne veut pas faire cet exercice, parce qu'il ne veut pas, si quelqu'un nous écoute, s'il n'a pas de douleur comme ça au genou, mais qu'il se dit je ne veux pas me faire la bandelette, il n'y a pas d'obligation à faire ça, puisqu'il ne va pas changer sa procédure d'entraînement. Donc ça, ce n'est vraiment pas une obligation, mais ça fait partie des conséquences où il faut absolument le faire si on est blessé. et cette quantification du stress mécanique.

  • Speaker #1

    La quantification du stress mécanique, on en a parlé avec Blaise il y a peut-être trois ans maintenant. On en avait reparlé lors du syndrome fémoropatéler dont on avait parlé ensemble. Et du coup, moi ce que j'avais entendu récemment, c'est que, je crois que c'était de la bouche de Blaise, qui disait qu'effectivement la majeure partie, et moi c'est ce que je constate aussi quand même malgré tout, à déjà titre perso. Et dans ce que je constate autour de moi, c'est que la majeure partie de ce type de blessure-là, alors on va d'abord élargir sur les blessures tendinopathies, les blessures du coureur à pied en général, on constate que c'est souvent lié à une augmentation trop importante du volume ou de la charge. Moi, c'est ce que j'ai constaté à de nombreuses reprises. Je pense quand même qu'il faut aussi essayer d'arrêter de chercher midi à 14h, c'est-à-dire que quand on se blesse, souvent, ça vient. d'une augmentation de charge trop importante.

  • Speaker #0

    Trop vite, trop fort, trop longtemps. Et les trois trop. Mais grosso modo, c'est ça. Parce que dans les types de traitements de course à pied qu'on met en place justement pour cette pathologie, quand on parle de QSM, on parle généralement sur ce protocole qu'on met en place de la clinique du coureur sur le fractionné 1 où on alterne de la marche et de la course. Après, il ne faut pas non plus être trop drastique. C'est-à-dire qu'il faut être capable aussi de sortir un petit peu du cadre un peu scolaire et formatif. Toujours pour reprendre l'exemple du patient d'hier soir, lui, je ne l'ai pas fait reprendre avec 5 minutes de marche, 3 fois 1 minute de course, 1 minute de marche, parce que ça faisait trop... Là, il est parti. Hier, il a fait une séance sur le tapis. Il a fait 5 fois 1 minute de course, 1 minute de marche. Je crois que demain, il doit faire 10. Puis après, 15, 20 et 25 blocs de 1 minute de course, 1 minute de marche. Le résultat, il est qu'hier soir, il a eu zéro douleur. Donc, avec le traitement anti-inflammatoire qu'il va faire pendant une semaine, sa quantification du stress mécanique sur ce protocole d'entraînement, il devrait arriver dans le moment où je ne le revois que dans une semaine. avec un traitement qui a été efficace, sans douleur, et qui permet de garder la même durée de course à pied qu'il faisait avant, mais fractionné avec de la marche. Et ça, c'est vraiment la chose à faire, c'est d'arriver à se dire « Ok, je suis blessé, je me soigne à 100% avant de revenir sur une course. » Sauf si les fameuses élites veulent faire l'infiltration avant une compétition, par exemple. Mais pour être sûr d'être dans un bon chemin de rééducation, de récupération à 100% et d'éviter l'aggravation au niveau de cette blessure.

  • Speaker #1

    Ce qui est particulier quand même avec le trail, c'est aussi que souvent on a un peu tendance à simplifier un petit peu tout ça, c'est-à-dire que quand on parle de quantification du stress mécanique en course à pied, notamment sur route, on va forcément se focaliser sur le nombre de kilomètres. En trail, on a cette particularité qui est aussi de dire que ce n'est pas que le volume kilométrique, c'est le volume horaire aussi. à la fois dans le volume horaire, ça peut être aussi différent en fonction du dénivelé. C'est pour ça qu'il faut faire très attention aussi, et c'est ce que nous on essaye de faire dans le cadre de nos accompagnements, c'est-à-dire faire attention au volume de course à pied au quai, faire attention au kilomètre, moins j'y suis en travail, mais aussi à la fois faire attention au nombre de dénivelés par semaine et la progression. C'est un tableau à plus de trois entrées le trail.

  • Speaker #0

    En fait, si on doit faire un ordre de priorité, tu l'as dit, je pense que le trailer, couper le volume, c'est assez compliqué. Et comme il a cette... chance on va dire de pouvoir continuer à courir malgré sa pathologie mais en alternant la course et la marche ça n'empêche pas de faire son volume l'intensité par contre va être modifié parce qu'il ne pourra pas continuer à courir sans stopper de temps en temps par rapport à cette douleur certains diront dans ce cas il court dès qu'il a mal et l'arrêté marche minute puis repart sauf qu'en fait comme il va aller à la douleur il va toujours irrité en fait cette bandelette il va peut-être avoir une rééducation qui soit plus longue donc la première des choses à faire c'est qu'on savait le volume d'alterner la course et la marche Et comme je disais tout à l'heure, quand on a commencé le podcast, c'est qu'il n'aura pas de douleur quand il va sprinter. Donc quand il va vouloir monter, il n'aura pas spécialement de douleur, il pourra courir un peu plus vite. Mais par contre, quand il va être en descente, il va devoir alterner un petit peu de course et de marche. Et c'est surtout cette troisième chose que je veux dire, c'est que le dénivelé négatif est à rajouter en dernière étape. Donc le côté forêt, vallon, etc., des petits singles, ça c'est OK. Mais dès qu'on commence à engager un peu plus dans la descente, ça va être délicat parce qu'en courant, il y aura des douleurs. Mais en marchant, il aura encore plus de douleur parce qu'il va devoir amortir encore plus son genou et c'est ça que ça va être douloureux. Donc le dénivelé en dernier, la première chose, on garde le volume, l'intensité, on l'adapte avec la course et la marche et le dénivelé négatif en dernier.

  • Speaker #1

    Ok, intéressant. Souvent parce que c'est vrai que c'est un syndrome qui se révèle quasiment tout le temps en descente, en travail particulièrement. On a des chiffres pour savoir un petit peu ? Je ne sais pas si c'est un terme scientifique, le taux de réapparition d'un symptôme. Est-ce que c'est quelque chose qui réapparaît régulièrement ? Est-ce que dans la littérature, est-ce qu'on sait un petit peu ce que ça représente ?

  • Speaker #0

    Alors, je n'ai pas les chiffres. Je ne vais pas les chercher non plus. Par contre, ce qui est sûr, c'est que si on se soigne de cette pathologie-là, elle aura toujours une tendance à revenir, si généralement on coupe un peu le renfaux, et qu'on vient rechercher à faire un volume plus important et plus d'intensité. vous avez fait votre objectif de l'année en juillet en août ou en septembre vous coupez parce que vous avez envie de couper vous reprenez avec vos sorties d'avant mais plus violemment avec un déficit musculaire parce que vous n'avez rien fait des vacances on a une prédisposition à refaire ce syndrome un peu plus un peu prononcé que quelqu'un qui garde en fait un peu de volume pour ça qu'on dit toujours ok après une compète tu vas parcourir le lendemain 10 km mais fait un peu de vélo fait un peu du yoga reprend tranquillement ça c'est hyper important parce que quelqu'un qui va garder en fait son activité de course à pied en coupant un peu de volume, en coupant l'intensité, plutôt que de tout couper, va diminuer l'apparition de pathologies autres. Et clairement, on pourrait être totalement honnête et parler un tout petit peu de moi. C'est ce qui m'est arrivé cet été. J'avais tout coupé après ma course mi-juillet, vacances, famille, etc. Et j'ai fait une sortie avec des copains et je suis descendu un peu trop vite sur une descente, la tête un petit peu à l'heure, et puis le pied est parti.

  • Speaker #1

    Intéressant. Donc, ça c'est... Tu parlais tout à l'heure des AINS, des anti-inflammatoires non stéroïdiens. On rappelle quand même encore une fois que, notamment dans le cadre des efforts d'ultra-endurance, il y a des risques hyper importants, notamment rénaux. Donc on vous renvoie à l'épisode avec le Dr Gergelet que j'avais fait il y a un petit moment. Mais encore une fois, j'aimerais bien que tu insistes sur l'aspect AINS, une semaine maximum sous l'accord d'un maître. Bien évidemment.

  • Speaker #0

    Oui, évidemment. L'INS, on en parle suffisamment dans le podcast pour dire qu'on va limiter justement les INS dans ce type de sport. Par contre, cette pathologie-là nécessitant un peu d'INS, du coup… On est à côté de l'aérodrome de salon. On est à côté de l'aérodrome de salon,

  • Speaker #1

    c'est normal.

  • Speaker #0

    Au soleil, dehors, mais du coup, il y a quelques avions qui passent. Pour revenir sur les DNS, c'est la seule pathologie pour laquelle on peut se dire que c'est un traitement qui est possible. Évidemment, ce n'est pas se traiter soi-même. Consultez votre médecin, c'est lui qui fera la prescription. Si votre médecin est en désaccord, ce qui est rare, mais ce qui est plutôt bien, c'est qu'il est à jour sur ces pathologies qu'on veut limiter, qu'il n'hésite pas à contacter votre kiné qui vous a préconisé d'en prendre pour qu'il y ait un échange entre professionnels et santé et que vous puissiez avoir cet anti-inflammatoire. mais une semaine maximum. Si on voit que ce n'est pas efficace, on arrête. Et si de toute façon c'est efficace, on arrête aussi. C'est vraiment qu'une semaine, après ça peut être délétère pour les tissus, donc ce n'est pas le but.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu voudrais dire à celles et ceux qui souffrent de cette pathologie, qui sont un peu désarmés face à ça ?

  • Speaker #0

    Vous n'êtes pas seul. Trouvez-vous un bon quiné ? Oui, je pense qu'aujourd'hui, autant il y a quelques années, on pouvait considérer qu'on était un peu isolé et qu'on était trop jeune par rapport à... aux vieux kinés qui ne se formaient pas ou qui n'avaient pas la chance d'être formés aussi comme nous on l'est actuellement. Quelqu'un qui se remet toujours en question, je pense que c'est un bon praticien. Et à partir du moment où vous avez ce rapport avec votre professeur de santé, que ça se passe bien, qu'il reste au goût du jour formé et qu'il se remet en question, qu'il dit « ah je ne comprends pas, ça ne marche pas » , normalement c'est plutôt une bonne nouvelle. Il lâchera la main à quelqu'un d'autre s'il voit qu'il n'y arrive pas. Parlez-en à votre médecin, parlez-en à votre kiné. Je pense qu'on est une communauté de trailer où on connaît tous quelqu'un qui a vu un kiné. Pour ne pas dire, on est 80% de la communauté du Lestré Podcast à avoir vu un kiné. Donc, vous connaissez autour de vous un kiné qui est formé. Alors évidemment, moi, je vais parler de la clinique du coureur parce que je suis formé chez eux. Mais il y a plein d'autres kinés qui sont formés sur des thérapies de course à pied et qui pourront vous aider et qui auront les mêmes préconisations que nous.

  • Speaker #1

    Ce qu'on peut conseiller déjà, c'est aussi... C'est intéressant et je pense que c'est quand même mieux d'avoir un praticien qui pratique. Justement. Parce qu'il sait de quoi il parle et il comprend un petit peu notre...

  • Speaker #0

    Qui met du sport, qui met du sport référencé à l'acquérisse du coureur ou spécialisé en course à pied et trailer. Et pratiquant, oui, encore plus. Parce que du coup, soit il l'a déjà vécu, soit il sait ce que c'est. Parce qu'il a eu pas mal de patients qui ont eu cette pathologie.

  • Speaker #1

    J'aimerais bien... Alors, je ne t'avais pas prévenu, mais je veux aller avec toi sur un sujet un peu... qui me perturbe un petit peu en ce moment, enfin pas qui me perturbe, mais je me pose quand même pas mal de questions sur ces notions, on en avait parlé dans le précédent épisode sur ces notions de fréquence de pas. Est-ce qu'il y a un intérêt dans le cadre du syndrome de la bande blesse iliotibiale à augmenter sa fréquence de pas ? Déjà je pense que ce qu'on peut dire, ce que tu l'as dit au tout début, c'est que s'il n'y a pas de problème, ne cherchez pas à vous en créer, restez comme vous êtes. Mais est-ce que dans le cadre d'une pathologie, d'un retour à la course à pied, est-ce qu'il y a un intérêt à revenir sur une fréquence de pas un peu plus élevée ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui, complètement. On diminue le temps d'impact au sol. On parle de 180, encore une fois, il faut prendre beaucoup de recul par rapport à ça. On considère que 155 pas par minute, c'est beaucoup trop lent, beaucoup trop faible. Et ça, souvent, on le voit sur les vidéos, c'est assez fréquent. Il n'a pas de chance, mais je vais revenir encore sur ce patient d'hier soir. Il avait une fréquence à 171. Donc en fait, je n'étais pas dans ce problème-là. Donc moi, je ne voulais même pas changer sa foulée. Il était à plus de 70, ce n'était pas gênant. Par contre, le fait d'avoir alterné course et marche, je me dis que j'ai eu zéro douleur. Alors que sur ces 10-15 minutes de tapis à vitesse d'allure, on va dire en endurance fondamentale, il a eu la douleur qui s'est déclenchée au bout de 3-4 minutes. Donc là, au moins, l'alternance course-marche, pas de douleur, à la même vitesse qu'il avait l'habitude de courir, avec le même type de course à pied, il était à 171 et il était médio d'un côté et à plat de l'autre. C'est assez surprenant. D'accord. Donc quelqu'un comme ça, on ne lui changera pas sa foulée, on ne lui changera pas sa cadence. Par contre, clairement, un patient, un coureur qui vient, qui a le test de nob positive, qui se plaint de douleurs latérales de genoux, qui coche toutes les cases d'un syndrome de la bande d'athéotibial, on le passe sur tapis, on voit qu'il a une fréquence qui est trop faible, tout de suite, on change ça. Et le fait de changer ça, on le repasse sur tapis avec la même vitesse, etc., le même temps, généralement, la douleur peut être déjà soit moins importante, Toi,

  • Speaker #1

    c'est ce que tu constates réellement, concrètement, en tant que praticien, c'est-à-dire des diminutions de la perception de la douleur liées à l'augmentation de la fréquence de poids.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Cette diminution d'impact, ce temps d'impact au sol, d'être un peu plus aérien, entre guillemets. De toute façon, c'est clair, quand on a une cadence qui est trop faible, alors je vais faire des généralités, mais il ne faudrait pas, mais souvent, on va dire, cadence faible, 150, on est à taque talonnière. Et donc, le type de pathologie qu'on va avoir, C'est toutes les pathologies articulaires. Donc ça va être la hanche, le genou, donc le syndrome fémoropathélaire, les lombaires, on ne parle pas suffisamment des lombaires aussi, et tant mieux à la limite parce que c'est une pathologie qui est beaucoup plus compliquée à soigner, le mal de dos des coureurs. Mais c'est les trois grosses pathologies qu'on va voir sous des cadences faibles. Et dès qu'on va voir une cadence un peu plus élevée, et des douleurs avec des pathologies qui arrivent, c'est plutôt des douleurs tendineuses et musculaires, les fameux TMS. Et là on va voir les aponeurosies plantaires, les maniopathies d'Achille. les déchirures et langations de mollets, les ischios, ce sont des grosses pathologies. Mais l'avantage, pareil, je ne parle pas de notre métier de kiné, mais l'avantage, c'est que ces pathologies sont beaucoup plus facilement soignables que les pathologies articulaires. Et donc, c'est aussi pour ça qu'on a une tendance à dire que cette cadence-là, c'est plus intéressant pour le coureur et qu'après, c'est souvent dû à sa quantification du stress mécanique. Et souvent, le fait de baisser un peu cette quantification, de courir plus longtemps, moins vite, ou de courir moins longtemps, plus vite, mais régulièrement en faisant des blocs comme on fait sur la minute de course et la minute de marche, ça permet de diminuer ces douleurs et cette pathologie tendineuse ou musculaire finit par partir d'elle-même, alors qu'une pathologie articulaire est souvent plus longue à récupérer Après,

  • Speaker #1

    est-ce que si on conseille une augmentation de la fréquence de pas est-ce qu'il y a aussi une notion de progressivité dans la consigne ?

  • Speaker #0

    Oui, ces fameux blocs on y va progressivement en augmentant cette durée de course à pied au fur et à mesure ... On parlera de chaussures minimalistes, oui et non, mais ce n'est pas la première chose qu'on changera. Souvent, l'exemple qu'on donne, c'est qu'on a un bocal et la première chose qu'on met, c'est d'abord les gros cailloux. Et les gros cailloux, c'est souvent la cadence. Et le petit sable à la fin qu'on met pour remplir notre bocal, c'est vraiment le chaussure. Si vraiment on constate que malgré tout ça, il y a encore des petites douleurs, c'est souvent parce que la chaussure n'est plus adaptée au type de course aptique qu'on met en place.

  • Speaker #1

    Intéressant. Tu avais écouté l'épisode avec Cyril Gendre sur les préférences motrices, c'est quelque chose qui te parle toi ça ?

  • Speaker #0

    Oui c'est Vaudelaine, j'avais écouté et en fait hyper intéressant, je ne suis pas fermé, je suis ouvert à tout et j'écoute tout ce qui se passe autour de la kiné du sport, de la course à pied, du trail et c'était hyper intéressant et en fait ce qui est dingue c'est qu'on a toujours opposé ces deux écoles alors qu'en fait c'est plutôt des écoles qui vont ensemble, ils utilisent des mots différents et d'ailleurs Cyril n'a jamais dit que la clinique c'était nul et inversement. Je pense qu'il faut prendre de tout. Il faut prendre les personnes avec qui vous vous sentez le mieux. Et honnêtement, vous trouverez une solution quoi qu'il arrive. Mais on va tous dans le même sens. On veut que les gens aillent mieux. On veut que les gens fassent du sport, qu'ils se bougent, qu'ils fassent l'activité qui leur plaise. Et ça passe par ça.

  • Speaker #1

    En tout cas, une chose est sûre, c'est que j'insiste sur cette notion de charge mécanique. Vraiment, à tous les coachs qui nous écoutent, tous les kinés, c'est vraiment la première des choses à... Sur laquelle il faut faire attention parce que c'est, de mon point de vue, et encore une fois, à titre perso, il y a un... Vu pour mon propre cas, je pense que c'est vraiment la chose qui génère le plus de blessures. C'est une augmentation trop importante, ou du volume kilométrique, ou du dénivelé positif et surtout négatif, ou du nombre d'heures de pratique, ou de l'intensité. Dans toute programmation d'entraînement, il faut mettre de la progressivité. Est-ce que tu veux rajouter quelque chose, Charles-Marie ? Je pense qu'on a fait quand même pas mal de tours.

  • Speaker #0

    On a pas mal balayé, c'est très bien. J'ai envie de prendre la casquette d'intervieweur et de poser la question justement. Est-ce que du coup, toi qui as vécu les deux pathologies, est-ce que tu peux confirmer que ton syndrome fémoropathélaire est plus long à guérir que ton syndrome de la bandelette ?

  • Speaker #1

    Largement.

  • Speaker #0

    Et voilà. Et ça confirme le problème articulaire plus difficile à récupérer qu'une pathologie musculotendineuse. Oui,

  • Speaker #1

    largement. C'est-à-dire que le syndrome de la bandelette, ça s'est guéri avec du renfaux.

  • Speaker #0

    L'intensité est plus importante.

  • Speaker #1

    L'intensité de douleur est plus importante, ça se guérit beaucoup plus rapidement. Depuis, j'ai été relativement tranquille sur ce sujet-là. L'intensité de douleur est atroce. Franchement, c'est insoutenable, je trouve. Par contre, effectivement, une fois qu'on se met un peu au repos, qu'on fait les exercices de recentrage liés aux moyens, aux fessiers, etc., aux tenseurs du facialata aussi. On arrive tout de suite à avoir des résultats assez rapides. Par contre, le syndrome fémoropathélaire, c'est quand même autre chose. C'est-à-dire que c'est quelque chose qui est plus présent, plus lancinant, qui revient une fois de temps en temps.

  • Speaker #0

    Et du coup, on se remet souvent question. On se dit, est-ce que je peux aller plus vite ? Est-ce que je peux forcer ? Ou alors, je vais me faire plus de douleur, plus mal, et donc du coup, j'ai du mal à récupérer. C'est des questions qui se posent. Mais voilà, vous n'êtes pas... pas seul il ya du monde autour de vous faites vous aider vos coachs vos kinés vos médecins et la chance justement qu'on a avec ce syndrome de la bandelette c'est que comme j'étais l'art c'est la deuxième pathologie la plus fréquente en course à pied et pour autant c'est celle qui serait éduque quasiment le mieux parce que du coup il suffit de gérer cette quantification du stress mécanique fait l'exercice adapté et ça finit par passer quoi et puis surtout surtout

  • Speaker #1

    éviter de trop attendre aussi si vous faut alors La particularité de ce syndrome, c'est que c'est très douloureux. Il faut vraiment être dur au mal pour pouvoir continuer à forcer sur un syndrome de la bandelite. Il y a tellement ça fait mal. Mais dans toute pathologie qu'il soit, que ce soit tendineuse, que ce soit ostéo-articulaire, je vais te poser la question, par exemple, à quel moment, pour une douleur,

  • Speaker #0

    on peut considérer que c'est inquiétant.

  • Speaker #1

    Moi, j'utilise toujours le VA, le classique entre 0 et 10, où je dis dès qu'on dépasse 3, 4, c'est inquiétant dans le sens où c'est une vraie douleur qu'on ne peut pas garder. Le 3, 4, il peut être intéressant, le 2, 3, on va dire, il peut être intéressant pour créer l'adaptation. Pareil, je reviens sur ces fameuses courbes, vous le trouverez sur Internet, vous tapez quantification stress mécanique la clinique du coureur, dans les images, vous allez voir cette fameuse courbe, et en fait, on voit que quand on dépasse un seuil au-delà de ce que notre corps est capable de faire, on crée des douleurs, des EDM, des rédéments matinales. Et ça, quand on dépasse, c'est qu'on est au-delà de ce 3-4 sur 10. Donc on a le droit d'avoir des douleurs à 1, à 2, à 3 sur 10, mais dès qu'on dépasse, c'est qu'il y a quelque chose à faire. Donc un traitement kiné, un traitement médical, si on doit commencer par un anti-inflammatoire pour ce temps-là de la bandelette. Mais c'est souvent cette limite qu'on ne veut pas dépasser, c'est le fameux 3-4 sur 10.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est peut-être aussi un moyen de le jauger ? C'est-à-dire ? À partir du moment où cette gêne ou cette douleur, on sent qu'on commence à peut-être un peu compenser, changer un peu notre foulée, c'est peut-être aussi un signe à ça ?

  • Speaker #1

    On peut avoir ça, et puis après les gens vont dire aussi « ouais mais on a du mal à estimer le fameux 3, 4 sur 10, comment on fait » .

  • Speaker #0

    C'est comme la perception de l'effort, ça c'est toujours pareil.

  • Speaker #1

    Ben voilà, tu vois au quotidien avec tes athlètes, et c'est ça qui est particulier. Moi le petit conseil que je donne aux gens, c'est bon, 0, tout le monde voit que c'est un 0 sur 10, 10 sur 10 c'est la douleur la plus forte que vous avez jamais eue toute votre vie. Et après, si vous considérez que c'est un 3 ou 4, posez-vous la question si 2-3 heures après, vous avez une augmentation de douleur ou pas. Et pareil pour le lendemain. Si les gens me disent, j'en ai eu une cette semaine qui m'a dit, j'ai eu mal, mais j'étais à 3 ou 4 sur 10. Et le lendemain, pareil. Du coup, ce n'était pas un 3, c'était au minimum un 4, un 5, voire même au-dessus. Donc, c'est comme ça qu'on arrive après à affiner. En fait, blessez-vous plus souvent, vous arriverez à analyser vraiment votre douleur. Mais grosso modo, c'est ça. Il faut vraiment voir si le retour à la normale se passe bien sans douleur ou si du coup le retour au calme se passe sans douleur ou s'il y a toujours cette petite douleur. Et après on affinera le fameux 3-4 heures disque.

  • Speaker #0

    C'est aussi pour ça que c'est compliqué comme métier kiné ou médecin du sport. Chacun a sa douleur. Chacun a sa douleur d'une part, effectivement, comme en perception de l'effort sur les entraînements. Mais chaque pathologie a son type de réaction. Comme on l'a dit au début... le syndrome de la bandelette chelotibiale, il cesse immédiatement au repos. Oui,

  • Speaker #1

    c'est pour ça. Les gens vont le dire. Mais je comprends pas. Par contre, comme j'ai pas mal quand je cours pas, est-ce que ce serait pas bien que j'arrête complètement et que je laisse au repos ? Et c'est ce que malheureusement, certains médecins préconisent à leurs patients qui viennent les voir en première intention. Et en fait, on leur dit, si vous avez mal en courant, vous arrêtez. Ils leur disent deux semaines, trois semaines, un mois. Et OK, pas de problème. C'est cool, j'ai pas de douleur au repos quand je vais me balader, etc. Mais dès qu'ils vont mettre de l'intensité, la douleur va revenir directe. C'est pour ça qu'il ne faut surtout pas arrêter de courir. Il faut adapter. Si vous vous adaptez correctement avec les bonnes personnes, vous devriez réussir à courir sans douleur. Parce que je le répète encore une fois, la bandelette, c'est 0 sur 10 à la course à pied. Que ce soit sur la période de course, que ce soit aussi sur la période de marche. Mais en théorie, la marche, il n'y en a pas. Mais c'est vraiment la seule pathologie auquel on ne veut pas dépasser la moindre douleur. On ne veut pas avoir la moindre douleur.

  • Speaker #0

    C'est binaire.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    C'est 0 ou 1.

  • Speaker #1

    Oui. Un rugbyman pourrait faire de la course à pied et Bandette, il arrêterait. Non, il continuerait. Pas que c'est un forcené.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant, en tout cas. Je pense qu'on a bien fait le tour. Merci pour tout ça. Merci pour ton partage d'expérience. Encore une fois, on précise, mais ce sont des épisodes un peu informatifs, mais conseils qui peuvent vous donner des idées. Mais n'hésitez surtout pas à aller voir des professionnels de santé formés. Ne faites pas... ces exercices sur la base de ce qu'on vient de vous dire à l'oral. Faites-vous accompagner, ne faites pas n'importe quoi, surtout dans le cadre de ces pathologies-là.

  • Speaker #1

    Oui, surtout qu'en plus, aujourd'hui, les médecins prescrivent beaucoup plus facilement les séances de kiné. Et les kinés, on est tous à déborder, on a du monde tout le temps. Donc, on arrivera à prendre en charge rapidement ces pathologies parce qu'on sait que si les choses sont bien mises en place rapidement, les gens vont se guérir rapidement et donc, du coup, vont repartir. Vous n'allez pas rester en soins. pendant 3-4 mois chez le kiné. Donc n'hésitez pas à consulter un médecin et kiné assez rapidement, comme ça vous serez traité rapidement et ça ira tout seul.

  • Speaker #0

    On m'a posé souvent la question, la dernière petite chose, pour savoir où trouver des bons kinés, souvent on est un peu désarmé. On a cette solution aussi, alors on va parler de la clinique du coureur, on n'est pas en partenariat du tout rémunéré avec la clinique, on s'allume l'aise quand même, mais il y a un annuaire. sur Internet de la clinique du coureur pour trouver les praticiens qui sont formés, comme toi ? Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. J'ai eu pas mal de formations. 2.0 au Canada, je devrais le faire l'année prochaine, 2025 ou 2026, en fonction des projets. Mais oui, il y a plusieurs modules dans la clinique. Mais pour revenir sur le référencement, vous allez sur le site de la clinique, trouver un service professionnel de santé et vous avez des podos, des kinés, des cliniques spécialisées. et vous trouvez la personne qui est proche de chez vous et ça passera tout seul. Qui n'est du sport, il n'y a pas vraiment de référencement, ou alors il ne fallait pas organisme de formation.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas si vos lots d'aleine font le même principe.

  • Speaker #1

    Je pense, à mon avis.

  • Speaker #0

    N'hésitez pas à nous faire un retour si vous êtes formé vos lots d'aleine et si vous savez s'il y a une allure qui permet de faire la même chose que la clinique. Donc ça permet d'aller cibler pour savoir si des gens sont déjà formés à la pratique de la course à pied.

  • Speaker #1

    C'est une méthode simple si vous êtes tout seul au fond de la forêt et que vous n'avez personne autour de vous. Après le mieux, quand vous êtes en club, vous parlez autour de vous avec les coureurs, vous allez trouver quelqu'un qui a eu cette pathologie ou alors qui a la bonne adresse du kiné, qui sait faire ça, qui traite bien, formé, etc. Mais je pense qu'on trouve assez facilement maintenant un kiné. Après c'est la disponibilité, c'est toujours pareil. privilégier les centres avec plusieurs kinés pour une prise en charge plus rapide. Je vois que nous à Salon on est 7 kinés, tous spécialisés dans le sport. On est deux à être spécialisés dans la course à pied. Donc déjà on draine pas mal de gens, mais autour de chez vous je suis sûr que vous trouverez un professionnel de santé sur qui vous pouvez compter pour traiter ces patos.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Merci pour tout. En tout cas, on ne l'a pas dit, mais j'ai eu le plaisir de t'accompagner sportivement récemment dans le cadre d'un trail que tu as fait. Tu peux nous faire vite un petit partage d'expérience ? Oui,

  • Speaker #1

    un grand merci encore une fois, même si je te l'ai déjà dit. Ça change la vie. Je n'ai jamais pris de coach pour de la course à pied, encore moins pour du trail. Ça change la vie parce que la charge mentale, il n'y en a plus. On laisse faire le coach. Il s'adapte à vous sur le plan familial, professionnel. J'ai eu les séances que ... que je voulais en termes de disponibilité et même la performance était au rendez-vous donc j'étais très content et je fais un peu de pub au passage pour ce trail parce qu'il est vraiment magnifique,

  • Speaker #0

    c'est le trail des passerelles à Monténard c'est le trail de Nicolas Martin ça fait, où il est pareil possible,

  • Speaker #1

    j'avoue que moi je choisis un peu les régions où j'ai envie d'aller visiter à Parrain il est exceptionnellement beau magnifique, la grande course qui fait 65 km je crois et c'était à C'est super, on passe par pas mal d'endroits, des mers de nuages, on est passé dans une mine, on est passé au sommet d'une montagne, on voyait le lac en contrebas où on arrive, c'est sublime. Encore un petit peu de... C'était une belle course.

  • Speaker #0

    Cool. En tout cas, je te souhaite tout le meilleur pour la suite. Que ta reprise de course à pied se passe pour le mieux. Merci pour ton partage d'expérience et à bientôt dans un prochain épisode, pourquoi pas sur les douleurs lombaires. Dites-nous en commentaire ou en message. C'est pas de logique,

  • Speaker #1

    vous voulez qu'on évoque.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Charles-Henri. Merci, Nico. À très vite.

  • Speaker #1

    Ciao.

  • Speaker #0

    Et voilà, cet épisode est à présent terminé. J'espère que vous avez apprécié cet échange avec Charles-Henri Mollet, que je remercie énormément pour le temps qu'il a accordé au Let's Try Podcast et pour nous avoir partagé toutes ses connaissances et toute son expérience. du domaine de la course à pied. Si tu souhaites nous rejoindre sur les réseaux sociaux, rien de plus simple, rendez-vous sur Facebook ou Instagram sur Let's Try Podcast. Tu peux également me suivre à titre personnel sur Facebook, Instagram, LinkedIn, ou Strava à Nicolas Guilleneuve, G-U-I-H-E-N-E-U-F. Et puis, si tu souhaites aider le LTP, n'hésite pas à te rendre sur les deux plateformes, celles que tu utilises, bien sûr, Apple Podcast ou Spotify, ce sont les deux seules plateformes sur lesquelles il est possible de monter le podcast. avec un petit rate, un petit 5 étoiles si possible, et un petit commentaire, ça fait toujours plaisir de voir que le LTP fait réagir. Et enfin, si tu veux vraiment faire en sorte de pousser et de soutenir la création de contenu indépendant, rendez-vous sur patreon.com. J'espère te retrouver pour un prochain numéro du LTP, et d'ici là, n'oublie pas, si tu penses que c'est impossible, fais-le pour te prouver que tu avais tort. Salut, salut ! Donc on est vraiment sur une gestion de course qui est mauvaise, c'est-à-dire qu'encore une fois, on a tendance à croire que c'est inévitable et qu'effectivement, ce genre d'intensité est logique. Mais en fait, ça s'explique, comme je le disais justement, par un déficit musculaire ou un déficit de préparation, de durabilité ou alors un problème avec l'alimentation qui fait qu'on se retrouve à des intensités qui sont… on part sur des allures qui sont cohérentes et puis on finit par randonner. Donc, c'est ce qu'on ne veut pas, en fait. C'est ce qu'on ne veut surtout pas faire. Et quand on regarde, du coup, la courbe de Yannick sur le cardio, on se rend compte que ce n'est pas donné à tout le monde d'avoir cette gestion-là. C'est un niveau d'engagement qu'il faut avoir tout au long d'une course, sur 20 heures de course. Et ce n'est pas donné à tout le monde. Toi, au niveau du ressenti ? on voit que le cardio a été cohérent sur toute la course. Est-ce que toi, tu as eu des différences de perception de ressenti d'effort sur toute la course ou pas ?

  • Speaker #2

    Oui, clairement. C'est-à-dire que dans les moments de donne notamment, où je n'avançais plus, j'avais l'impression d'être à fond, entre guillemets, en termes de RPE. J'étais dans le dur, mais je savais que je n'avançais pas. Après, c'était lié. pour une partie à la période de grosse chaleur dans l'après-midi. Et puis aussi, à un moment donné, une erreur de nutrition, d'alimentation, je pense, dont on parlera après. Donc, dans ce moment-là...

  • Speaker #0

    Les 30 down que tu as eus, c'est sur...

  • Speaker #2

    C'est ce que tu vois sur la courbe-là. C'est-à-dire que c'est les moments en gris, là. Donc, il y a eu le gros creux à la fin sur les... Voilà, ici, là. à kilomètres 91 à 95 96 à peu près ça c'est pas ravito c'est un moment de down ça c'est pas le ravito non en fait les ravito ils sont vraiment très rapide ça c'est un moment de donne ou en gros je suis en train de marcher je peux toujours

  • Speaker #0

    25 minutes de vent

  • Speaker #2

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et ça,

  • Speaker #2

    c'est une petite montée que je devrais normalement protiner. Et là, en fait, je suis vraiment dans le mal. Je marche.

Description

Dans cet épisode #259 , je reçois Charles-Henri Mollé @‌charleshenri_molle, kiné à Salon de Provence (13).

Vous l’aviez peut-être découvert dans l'épisode #202 sur les douleurs d’origine fémoro-patellaire ?

Si non, c'était un format “Demande Conseil”, et il vous attend !

Je lui ai proposé de revenir pour évoquer cette fois le terrible, le diabolique, le malheureusement bien connu des coureurs, j’ai nommé : le syndrome de la bandelette (ilio-tibiale) ou TFL pour les intimes.

Et pour cause, c’est la 2ème pathologie observée chez cette population avec près de 10% d’incidence.

Mais de quoi parle-t’on exactement ? On commence par poser les bases sur ce que c’est, concrètement, avant d'évoquer les conseils pour éviter qu’il ne vous embête dans votre pratique.

L’occasion de découvrir (peut-être) que l’appellation “syndrome de l’essuie-glace” n’a plus forcément lieu d'être car il s’agirait d’avantage d’une compression que d’un frottement.

De quoi éclairer ceux qui se sentent concernés, et vous encourager à prendre en main (ou en jambe) la situation dès l’apparition des premiers symptômes auprès d’un professionnel de santé.

Mieux encore, à éviter d’en arriver là !

D’avance, je vous souhaite une bonne écoute !


--

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Transcription

  • Speaker #0

    Et salut, je suis extrêmement heureux de te retrouver pour un nouveau numéro du Let's Ride Podcast, le podcast 100% consacré à la pratique et à la communauté du trail running. Et aujourd'hui, c'est un épisode spécial Demande Conseil avec... un sujet et un invité que vous avez déjà entendu dans un épisode précédent et que je vais vous présenter juste après les remerciements aux fidèles Patreon, aux fidèles soutiens participatifs du podcast qui me soutiennent financièrement à partir de quelques euros par mois et qui soutiennent la création de contenu indépendante. Je les remercie toutes et tous pour ce geste qui compte énormément et qui crée aussi beaucoup d'amitié, beaucoup de... beaucoup de relations entre nous au sein de cette communauté. Et d'ailleurs, à la fin de cet épisode, je vais vous mettre un petit extrait justement de la vie des Patréons. Et c'est en l'occurrence un débriefing de course d'une des personnes, d'un des Patréons que j'accompagne sportivement. Et donc,

  • Speaker #1

    je vais vous partager le débriefing de sa course.

  • Speaker #0

    Et donc,

  • Speaker #1

    ça va me mener justement à la transition toute trouvée avec le prochain point que je voulais aborder.

  • Speaker #0

    Je souhaitais également vous annoncer,

  • Speaker #1

    puisque c'est un épisode un peu technique,

  • Speaker #0

    et puis on va parler de sport et de santé dans le sport, je souhaitais également vous annoncer et vous réalerter sur le fait que, vous savez, avec la structure dans laquelle je suis associé Expert Sport Coaching, nous avons lancé il y a quelques mois, il y a deux mois d'ailleurs, début septembre, le premier réseau de coachs certifiés. qualifiés professionnels qui détiennent une carte professionnelle et qui propose des accompagnements de des accompagnements à distance de trailer et de trailer ou de sportifs d'ailleurs que ce soit triathlon course à pied etc et donc dans ce réseau nous avons sélectionné des coachs de qualité qui ont été sélectionnés suite à une candidature et nous les avons sélectionnés avec soin et donc si vous rejoignez en tant que sportif la structure expertsport coaching et bien vous serez suivi par un coach de qualité et qui, comme je le disais juste auparavant, détient une carte professionnelle d'éducateur sportif. Et ça, ce n'est pas rien. Donc, si vous souhaitez nous rejoindre et être accompagné sportivement par des entraîneurs de qualité, rendez-vous sur expertsportcoaching.com. Allez, passons maintenant à la présentation du sujet et de l'invité de nouveau. Dans cet épisode, j'ai de nouveau fait appel à Charles-Henri Mollet, mon kinésithérapeute, qui me suit depuis un petit moment déjà. Et nous avions échangé à l'époque sur le syndrome fémoropathélaire. Dans l'épisode numéro 202, qui a été sorti en octobre 2023, ça fait un peu plus d'un mois, un peu plus d'un an d'ailleurs. Et donc, dans ce nouvel épisode avec mon kiné, qui est d'ailleurs formé notamment par la clinique du coureur, nous avons abordé le sujet... du syndrome de la bandelette iliotibiale, ou plus communément appelé le syndrome de l'essuie-glace, qui est une pathologie que l'on retrouve fréquemment dans le milieu de la course à pied et du trail. Et donc nous allons parler avec Charles-Henri de la prévention que nous pouvons faire pour éviter que ce syndrome nous parvienne, des raisons qui expliquent aussi parfois son apparition, et aussi nous allons évoquer les différents protocoles qui permettent de soigner ce syndrome. SBIT, du syndrome de la bandelette iliotibiale. Et donc, vous allez l'entendre, qui passe aussi et surtout par, en majorité, du renforcement musculaire très ciblé. Donc voilà. Après cette longue introduction, je vous laisse profiter de cette conversation avec Charles-Henri Mollet sur le syndrome de la bandelette iliotibiale. Bonne écoute ! Salut Charles-Henri, ça va ? Salut Nico !

  • Speaker #1

    Ça fait un petit moment qu'on ne s'était pas entretenu en podcast, mais on se voit régulièrement ces derniers temps. Qu'est-ce que tu racontes de beau,

  • Speaker #0

    Charles-Henri ?

  • Speaker #2

    Toujours au salon, toujours au cabinet, un petit peu moins de trail en ce moment parce que je me suis blessé assez violemment quand même il y a un mois et demi.

  • Speaker #1

    Belle entorse de fille.

  • Speaker #2

    Belle entorse de fille, ouais, avec quelques petites fractures en plus. Mais ça se concourt, on essaie de garder le cap. d'être fort mentalement et d'y aller progressivement.

  • Speaker #1

    En plus c'est bien parce que du coup tu peux t'appliquer à toi-même, à toi-même tes propres conseils. Est-ce que les cordonniers sont les plus mal chaussés du coup ?

  • Speaker #2

    Complètement. On se demande en question tout le temps, on se demande si on fait les bonnes choses, si les personnes qui s'occupent de soi sont vraiment bien etc. alors que c'est totalement le cas mais... Non non, c'est... ouais, on suit ça.

  • Speaker #1

    Donc fracture, entorse, goutte...

  • Speaker #2

    Fracture ligamentaire et puis un petit fracture talus qui peut poser problème mais assez mineur donc ça devrait le faire.

  • Speaker #1

    Donc là, tu as repris un petit peu la course tranquillement ?

  • Speaker #2

    Tranquillement, sans attel sur piste pour tester un peu les conditions à blanc, sans aide extérieure, en alternant un peu de course, un peu de marche et tout se déroule correctement. Donc, ça suit son cours. Très bien.

  • Speaker #1

    Comme je disais, on se voit quand même régulièrement parce que moi, j'ai des petits soucis liés au précédent épisode qu'on avait fait ensemble. Je ne sais même plus quand c'était, c'était il y a peut-être...

  • Speaker #2

    Quasiment un an. Oui,

  • Speaker #1

    presque un an. sur le syndrome d'origine fémoropathélaire, qui d'ailleurs est un syndrome qui m'embête, moi personnellement à titre de puma d'air. Donc tu essaies de m'accompagner sur ce sujet-là. Et donc du coup, on se voit assez régulièrement pour mettre en place le renforcement musculaire qui va bien, etc. Je te remercie pour tout ça. Et puis ça fait son effet, puisque aujourd'hui je suis dans une période plutôt positive de ce point de vue. En tout cas, c'est toujours un plaisir de te croiser. Et puis donc là, aujourd'hui, l'objectif, c'est de, par tes connaissances et par ton expérience, parler un petit peu du fameux... Alors, on va définir un petit peu son terme, sa désignation, syndrome de l'essuie-glace, syndrome de la bandelette inutile. Voilà, donc on va parler de ce sujet-là, qui est une pathologie, on va dire, qui est assez... courante dans la course à pied. Moi j'en ai eu une, je crois que c'était en 2016, après un travail de la Seine-Victoire assez roulant. Pourquoi ? Alors déjà, est-ce que tu peux décrire un petit peu ce qu'est le... Alors comment tu veux l'appeler le syndrome de la bande d'aile ?

  • Speaker #0

    Le tibial ?

  • Speaker #2

    Le syndrome de l'essuie-glace ? Il porte deux, trois appellations. On peut l'appeler syndrome de l'essuie-glace, on peut l'appeler syndrome de la bande d'aile. Communément, je l'appelle... SBIT entre nous, mais syndrome de la bandelette iliotibiale, on comprend à peu près tout quand on prend chaque partie du mot. Essuie-glace, j'utilise moins parce qu'on considère comme c'est un essuie-glace, du coup, quelque chose qui va frotter. Et en fait, on est parti aujourd'hui sur deux, trois hypothèses différentes, mais celles qui se rapprocheraient de la vérité, ce serait plus un problème de compression, en fait, entre cette fameuse bandelette et une partie du fémur, un endroit où il y a une petite bourse qui serait irritée. Moi, j'appelle plutôt syndrome de la bandelette hyotibiale ou syndrome de la bandelette. J'essaie d'éviter ce petit nom d'essuie-glace.

  • Speaker #1

    Justement, est-ce que tu peux expliquer pour ceux qui, comme moi, en anatomie, ont des connaissances relativement limitées, de manière assez simple, où se situe cette pathologie et par quels éléments anatomiques elle se met en évidence ?

  • Speaker #2

    Déjà, il faut la localiser au niveau du genou. C'est vrai que tout le monde ne le sait peut-être pas, mais c'est vraiment au niveau du genou, sur la face latérale du genou. Sur l'extérieur donc ? Exactement. Et en fait, c'est vraiment la partie basse du fémur, vraiment près du genou, sur l'extérieur. En fait, grosso modo, les gens peuvent suivre la couture du jean, souvent en extérieur. On n'est pas loin de la vérité sur cette bandelette.

  • Speaker #0

    Je précise,

  • Speaker #1

    le fémur, c'est l'os qui est dans la cuisse.

  • Speaker #2

    Entre le bassin et le genou. Exactement. Les articulations connues, normalement, de la hanche et du genou. Et on a ce phénomène justement de compression. Sur cette bourse vraiment juste au-dessus du genou, en latéral, donc sur l'extérieur du genou, qui comprime et qui fait cette inflammation justement de la petite bourse, comme une bursite, une inflammation de la bourse à ce moment-là, par cette compression en fait de cette bandelette iliotibiale sur cette bourse.

  • Speaker #1

    On a tendance à dire, et c'est d'ailleurs aussi je pense que vient le terme d'essuie-glace, que c'est un frottement répétitif, un peu à l'image d'un essuie-glace qui viendrait frotter sur un pare-brise. Est-ce que c'est réellement le cas ? Est-ce que c'est un peu ce qui se passe ?

  • Speaker #2

    Non, justement, c'est pour ça. En fait, c'était logique qu'on l'appelait comme ça à l'époque, puisqu'on pensait que c'était un frottement. Aujourd'hui, il y a pas mal d'études qui enlèveraient cette hypothèse. Et celle qui ressort le plus des trois hypothèses, on ne va pas rentrer dans le détail, mais celle qui ressort le plus serait cette fameuse compression. On ne parlerait plus de frottement au niveau de cette bourse et de ce tendon, cette sephacia, en fait, sephacia lata, cette bandelette, si on est idéal. Donc... On ne parle plus de frottement, on parle plus de compression. Mais ça reste la même pathologie qu'on décrit depuis des années, la douleur sur l'extérieur du genou quand on court, principalement en descente, mais on va en revenir juste après.

  • Speaker #1

    Donc on parle de cette fameuse bandelette. Est-ce que tu peux décrire de quoi est constituée cette bandelette ? On parle de fascia, mais qu'est-ce que c'est un fascia du coup ?

  • Speaker #2

    Pareil, pour rester un peu simple, on n'est pas sur du muscle, quelque chose qui est compressible parce qu'on peut la contracter et l'étirer. Cette bandelette iotibiale, ce n'est pas un muscle parce que du coup, on ne peut pas l'étirer. Déjà, je vais un peu chanter, mais quand on parle de rééducation de cette bandelette iotibiale, quelqu'un qui va vous faire un étirement de la bandelette, ce n'est pas possible. On ne peut pas étirer la bandelette. Donc, pas d'étirement possible. Ce n'est pas un muscle, ce n'est pas de l'os, évidemment. Ce n'est pas un ligament parce qu'il ne rejoint pas deux os pour former une articulation. Donc, cette catégorie que souvent on parle, c'est la catégorie des fascias. Les fascias, ce sont des enveloppes musculaires, mais ça peut être des jonctions entre deux groupes musculaires. Et là, en l'occurrence, cette bandelette hyossibiale sépare au niveau de la hanche. Donc en avant, on a le tenseur du fascia lata, le fameux TFL, et en arrière de la hanche, toujours sur le côté, on a le moyen et le grand fessier.

  • Speaker #1

    Donc le tenseur du fascia lata, c'est un muscle ?

  • Speaker #2

    C'est un muscle, exactement. D'accord. Exactement, et qui vient s'accrocher sur cette bandelette et qui descend la face latérale, la face extérieure du fémur jusqu'au genou. C'est ça.

  • Speaker #1

    D'accord. Je précise, il y a un super reportage que j'avais eu la chance de regarder sur Arte qui parle justement des fascias. Je mettrai le lien de ce reportage dans la description de l'épisode. Je vous le conseille vraiment, ça fait partie des éléments dont on parle de plus en plus. Pour simplifier, on peut constituer que c'est une espèce de deuxième structure. qui constituent après la structure osseuse notre...

  • Speaker #2

    Notre squelette, on va dire, de corps. En delà du côté osseux, c'est ce qui vient un peu harmoniser entre les muscles, les ligaments, quelque chose qui va faire une symbiose du corps sur une partie donnée, comme le facialata en l'occurrence, avec cette bandelette.

  • Speaker #1

    C'est une espèce de grande toile d'araignée. Oui,

  • Speaker #2

    c'est ça, toile d'araignée, je parlais de squelette, mais c'est une toile d'araignée que je cherchais comme expression. C'est vraiment ça, cette association. Tout vient se mettre ensemble pour bien s'articuler.

  • Speaker #1

    Intéressant. Du coup, on a bien compris au niveau anatomique. Maintenant, j'aimerais te poser la question de savoir comment on sait, quels sont les signes qui prouvent que c'est un syndrome de la bandette iliotibiale, donc un SBIT.

  • Speaker #2

    C'est ça, exactement. Alors déjà, c'est une pathologie, tu l'as dit tout à l'heure, c'est une pathologie qu'on retrouve souvent en course à pied et en trail, évidemment. C'est la deuxième pathologie la plus fréquente, souvent après le syndrome fémoropathélaire. On verra qu'il y a des similitudes sur ces deux pathologies et il y a quelque chose qui... par contre on diffère assez largement c'est un syndrome qui est souvent plus fréquent chez les femmes que chez les hommes pas de beaucoup, on a des chiffres qui sortent mais grosso modo un peu plus chez les femmes que chez les hommes on verra aussi un peu pourquoi après il y a une relation avec la capacité musculaire et par contre l'incidence par rapport à ça c'est 5 à 10% d'apparition chez les coureurs réguliers etc c'est pour ça que c'est la deuxième pato la plus fréquente en course à pied ... donc voilà pour cette partie un peu statistique et apparition il y a plusieurs choses qui nous fait penser à ça, il y a des tests spécifiques généralement si on doit se ramener par rapport au trail c'est une pathologie qu'on a souvent en descente, par un mouvement répétitif parce qu'on a une grande cadence au niveau des jambes, on va vite au niveau des pieds et on encaisse des chocs au niveau des jambes qu'on doit amortir avec nos muscles et c'est cette faiblesse souvent un peu musculaire qui vient irriter en fait cette bourse avec cette compression de cette bandelette et au tibial en face latérale ... Pour donner l'exemple d'un patient qui est venu hier au cabinet pour une analyse de course à pied. La pathologie n'a pas été nommée. Je l'ai fait faire les tests classiques sur le tapis. Je l'ai revu sur table juste après. Et on a fait le test souvent qui permet de confirmer ce diagnostic, qui s'appelle le test de Noble, qui est un test qu'on fait en position allongée. Et en fait, on vient faire un espèce de flexion de genoux. On part de 30 degrés de flexion de genoux. On va de 0 jusqu'à 60. en ayant le pouce sur la zone douloureuse et généralement avec une petite compression au niveau de la zone. Généralement, la patiente dit « Ah, c'est exactement cette douleur que j'ai quand je cours. » Parce que c'est une pathologie qui ne tombe pas dès qu'on commence à courir. On est capable de faire un ou deux kilomètres sans douleur et au bout d'un certain temps, on a une douleur hyper forte qui arrive, comme un coup de poignard dans le genou, même si j'ai pas eu de chance de parler de coup de poignard. Mais grosso modo, tout le monde comprend un peu la violence, un peu de la douleur. Et quelque chose qui nous fait arrêter. Et ce qui est bizarre, c'est que dès qu'on s'arrête, on se dit « Je vais reprendre. » Donc on reprend et la douleur revient. Ça fait partie des traitements qu'on pourra mettre en place sur la reprise après la course à pied. Mais c'est surtout quelque chose qu'il faut vraiment analyser comme ça s'arrête, j'ai plus de douleur, je cours, j'ai mal. Quelque chose qui est assez marrant aussi, c'est que les patients vont souvent décrire qu'ils n'ont pas de douleur quand ils vont plus vite. Quand ils vont plus vite, ils ne vont pas jusqu'à la flexion complète au niveau du genou avec ce passage à 30 degrés. Et du coup, en fait, ils n'ont pas cette douleur. Donc quand ils vont aller plus vite, ils ne vont pas le sentir. L'autre donnée, c'est le type de terrain. Quelqu'un qui va faire une petite sortie trail avec des singles, il ne va pas le sentir. Parce que ça ne va faire que monter et descendre assez vite. Il va le sentir davantage sur les grandes descentes. Et pour les coureurs plus de route, piste pas trop, parce que même si elle est un petit peu incurvée, elle n'est pas tant que ça. Le classique, c'est les routes de campagne. En fait, le bitume est légèrement incurvé de chaque côté. Il suffit que tu sois du côté opposé à ce que tu dois avoir. Un exemple, j'ai mal à mon genou droit, je cours à droite de la route, je vais la voir parce que mon pied va partir un peu en extérieur.

  • Speaker #1

    Genre une légère pression, une légère compression.

  • Speaker #2

    C'est pour ça que généralement on dit variez vos terrains, ne courez pas que sur du plat et surtout ces fameuses routes de campagne. Ou alors en trail, ne prenez pas des grandes descentes, trouvez-vous un circuit où vous avez très peu de dénivelé négatif positif pour garder en fait, on en reparlera encore, de ce fameux stress mécanique qu'on doit mettre dans l'articulation, mais adapté pour ne pas provoquer de l'art. Donc ça c'est les différents signes qu'on peut avoir. Il y a aussi le côté où le patient, le coureur en l'occurrence, ne doit pas avoir mal. Je le redis encore une fois, mais c'est l'une des seules pathologies où ça doit être zéro douleur. Zéro douleur pendant la sortie, deux, trois heures après et le lendemain. Il peut très bien faire une sortie où il n'a pas de douleur, mais deux, trois heures après, il a une augmentation de douleur au niveau de ce genou, c'est qu'il a trop fait. On reviendra sur les types de traitements, même chose pour le lendemain. Voilà un peu les aspects de... Le diagnostic à poser, c'est ça, en fonction des signes que nous donnent nos coureurs, quand ça se déclenche, quels tests on peut mettre en place au cabinet pour confirmer ça. Alors moi,

  • Speaker #1

    je partage un peu mon expérience, parce que je l'ai eue. Tu parlais d'un coup de poignard, c'est complètement ça. C'est-à-dire que si on peut noter la douleur sur 10, alors bien évidemment, tout est relatif. Moi, je suis quelqu'un d'assez douillet, je vais bien l'avouer, mais c'est quelque chose d'insupportable. C'est-à-dire qu'on ne peut pas, avec cette pathologie-là, de mon point de vue, arriver à courir... ne serait-ce qu'arriver à faire quelques pas avec ce niveau d'intensité de douleur. On entend souvent dire, et moi je l'avais aussi dans mon imaginaire, c'est que cette pathologie était plutôt orientée, je pense que c'est un peu lié aussi à ce fameux, ce qu'on imagine être une pathologie liée à la répétition. plutôt tendance à croire que c'est une pathologie qui s'adresse aux coureurs sur route, tu l'as confirmé un petit peu, mais est-ce que toi, de ce que tu as constaté, ou peut-être des études qui le montrent, est-ce qu'on est plus sur une pathologie typée trail ou plutôt typée course sur route ?

  • Speaker #2

    Plus en trail, parce que généralement on a ces fameuses grosses descentes qui arrivent tôt ou tard sur des trails, alors souvent longs, les cours peuvent être un peu plus roulants, on n'a pas des grosses descentes, mais il y a quelques coureurs qui peuvent l'avoir sur de la course à pied route, sachant que très très très rarement, quasiment inexistant sur un 5 km, très rare sur un 10 km et à partir du semi, ça commence à être une pathologie qu'on voit plus souvent, toujours pareil, liée à cet environnement de terrain, toujours légèrement incurvé sur un côté de la route, par exemple, et puis ce phénomène de répétition qui intervient sur 20 km ou même sur un marathon, et après évidemment tout ce qui est trail, ultra-trail.

  • Speaker #1

    Intéressant, donc ça montre quand même que, je reviens encore et j'insiste sur la notion des suites glaces, on est en train de revenir un peu en arrière sur la compréhension qu'on a de cette pathologie, c'est hyper intéressant, ça serait plutôt... Une pathologie liée à la compression.

  • Speaker #2

    Avec ce mécanique de frottement, mais c'est cette compression qu'il y a entre cette bandelette et la bourse plus qu'un frottement. Certains utilisent un essuie-glace parce que c'est plus facilement visible pour le patient. Moi, je pars du principe que les patients sont aussi intelligents que n'importe qui. On peut complètement leur expliquer la patho. On dit syndrome de la bandelette et ça passe tout seul, mais le syndrome d'essuie-glace est encore validé là-dessus.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu fais du coup quand tu fais ce fameux diagnostic ? C'était le test 2 ?

  • Speaker #2

    Test de noble. Test de noble, on peut le retrouver assez facilement sur Internet. Il y avait un autre test qui était fait avant qui s'appelait le test de renne, mais celui-ci n'est pas suffisamment spécifique. Par exemple, s'il est positif, ça peut être un syndrome rotulien. On peut faire le test de renne avant pour être sûr de confirmer qu'on est bien sur un problème de genoux et que le problème est là. Et si ça, c'est positif et que le test de noble l'est aussi, le test de noble vient valider le diagnostic de syndrome de la vendette et au tibial.

  • Speaker #1

    Si tu fais ton test, tes différents tests, Tu t'aperçois qu'il y a des faisceaux de présomption qui laissent à penser que c'est un syndrome de la bande de l'hylotibial. Quelles sont tes premières actions ? Comment tu réagis toi en tant que praticien ?

  • Speaker #2

    Alors déjà, je commence à leur dire que ce n'est pas grave parce que c'est une pathologie qui se soigne. Déjà, c'est important à savoir. Ça met entre 4 à 8 semaines en moyenne pour récupérer intégralement. Encore une fois, si c'est pris, en temps et en heure. Si on attend, on met plus de temps à récupérer. C'est un syndrome qui est douloureux qu'à l'activité. Au repos, le patient, le coureur ne se perdra jamais par rapport à cette douleur-là. Une fois que le diagnostic est posé, il y a plusieurs choses à mettre en place. La première des choses, c'est de faire diminuer cette douleur, parce qu'elle intervient très rapidement dans la course à pied. C'est l'une des rares pathologies. on va dire musculosquelettiques, on va l'intégrer dans les fameux troubles musculosquelettiques, les fameux TMS, pour lesquels on peut appliquer un traitement anti-inflammatoire. C'est vraiment le seul sur lequel on peut y aller, par contre une semaine maximum. Certains préconiseront un traitement par voie orale, un médicament anti-inflammatoire, d'autres par un traitement local, par une pommade, en mode cataplasme et tout. Ça, ça a à voir avec votre médecin ou votre kiné. Ça, c'est la première des choses qui peut venir calmer la douleur assez rapidement. On essaie de garder le même rythme de course à pied qu'on a. Si ça passe, traitement terminé, c'est bon. Si ça, ça ne passe pas, il y a une deuxième étape médicale qui sera le traitement par infiltration. Infiltration, pareil, c'est la seule où on peut aller faire une infiltration. Mais celle-ci, on se garde ce traitement vraiment pour... Alors, certains diront les élites. Moi, je dis aussi les récréatifs qui ont des courses régulières et qui ont des objectifs récents. J'en ai encore eu il n'y a pas longtemps qui avait l'objectif de l'année. On s'était dit, on est à bonne distance, on peut se faire une infiltration. Ça limitera les dégâts pour la course. Il faut la faire. Mais par contre, après, on prend le temps de soigner. C'est ce qu'on a fait. Ça s'est plutôt bien passé.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas un risque, justement, de cacher un petit peu les signaux par les anti-inflammatoires et de forcer dessus ?

  • Speaker #2

    Ça, on est d'accord. Maintenant, il n'y a pas de dégradation possible parce qu'à partir du moment où la douleur revient, le coup de poignard est tellement violent que la personne arrêtera elle-même. C'est un accord à prendre, on va dire en tripartite avec le médecin, le kiné et le coureur. Mais ce n'est pas l'option première que je présente. Je reviens encore sur ce passant d'hier. C'est marrant. Il a tout accumulé, le pauvre. En fait, il avait déjà eu ça il y a quelques années. Ça a été diagnostiqué, mais pas spécialement bien traité, puisqu'on lui a fait l'infiltration. Malheureusement, lors de l'infiltration éco-guidée, le praticien a touché le nerf. Et là, en fait, ça lui a fait une décharge dans le genou. Il a eu très, très grandes douleurs qui sont restées. Et donc, directement avec lui, je savais qu'on ne partirait pas sur ce type de traitement en première intention. Donc là, lui, par exemple, il a son traitement anti-inflammatoire à faire pendant une semaine.

  • Speaker #0

    Plus le traitement de course à pied, on va en reparler juste après que je vous l'ai donné. Et normalement, ça doit suffire. Ça, c'est les premières choses à faire. Ensuite, il y a le traitement justement d'automassage qui peut être réalisé pour soulager. Alors, surtout pas sur la zone douloureuse. Pour faire simple, quand vous avez votre douleur au niveau du genou, vous mettez votre main sur la zone et vous commencez à masser au-dessus de votre poignet. D'accord ? Donc, toute la partie supérieure de la zone qui est douloureuse, entre la hanche et quasiment la mi-cuisse. Ok. Là, on a une partie de la bandade qui n'est pas douloureuse, mais le fait de la... d'étendre la masse, on peut essayer de diminuer cette compression au niveau du genou. Ça, c'est quelque chose qui est plutôt réalisable à la maison. On peut utiliser ce qu'on appelle les foam rollers ou les rouleaux de massage.

  • Speaker #1

    Les rouleaux de passagère, par exemple.

  • Speaker #0

    Dans n'importe quel type de magasin de sport, on peut en trouver assez facilement. Et le type de prescription qu'on peut donner, c'est déjà tous les jours. Et à partir du moment où on fait déjà 30 secondes à une minute par jour, c'est très bien. Si on peut le faire deux, trois fois par jour, c'est encore mieux. Mais il faut que ça reste, encore une fois, régulier. Si on commence à le faire, mais qu'on arrête, il n'y a pas d'intérêt. Ça, c'est pareil. Pour diminuer les douleurs, ça sera une gêne qu'on peut avoir. Alors qu'on n'a pas repos, encore une fois, mais si on garde le même type de sortie qu'on a l'habitude de faire, mais qui avant était douloureuse, et en faisant ça n'est pas douloureuse, si on fait anti-inflammatoire, par exemple, et le roue de massage, ça peut suffire parfait. C'est rarement le cas, parce que souvent les gens, ils attendent avant de venir se faire consulter, soigner et traiter, et du coup, ça, c'est pas suffisant. Et après, on bascule sur le côté, en fait, traitement, rééducation, à type de quantification du stress mécanique, sur la course à pied, que ce soit un trail ou en route. Quelqu'un qui court sur route, on lui proposera souvent d'aller faire des sorties en forêt, pour varier par rapport à ce bitume qui est un peu traumatisant au bout d'un instant, surtout ceux qui font du semi ou du marathon. Donc la quantification du stress mécanique pour les sorties course à pied et trail, et évidemment le traitement par la prescription d'exercice qui aura à faire en soins avec les kinés, et également chez lui en espèce de homework à faire.

  • Speaker #1

    Est-ce qu'il y a un lien entre ce syndrome ? Et un déficit musculaire quelconque.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Je reviens sur cette stat qui disait que souvent les femmes étaient plus touchées que les hommes. Généralement, elles sont un peu moins musclées que les hommes. Mais ce qui est marrant, c'est que souvent quand on donne les exercices à deux genres différents, à un homme et à une femme, la femme va récupérer son pluit parce qu'elle sera plus assidue dans ses exercices et elle est capable de reprendre la musculature suffisante qui lui permettrait justement de diminuer cette douleur au niveau du genou.

  • Speaker #1

    C'est quoi les muscles qui sont engagés dans cette... On m'avait dit, moi, pour faire un petit retour d'expérience, et après tu me diras ce que tu en penses à l'époque, on m'avait dit que c'était souvent lié à un alignement vertical, un déficit d'alignement vertical. Donc, on comprend bien que si le genou n'est pas forcément stable verticalement, il va avoir plus de tendance à se latéraliser, on va dire. Et donc, la pression va augmenter sur l'articulation. C'est un peu l'idée ?

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. En fait, pour expliquer aussi le plus simplement possible, on disait que les femmes touchaient plus souvent que les hommes. On parle de deux types de pathologies au niveau des genoux. On parle de genus valgum et varum. Valgum, on va dire les genoux en X. C'est-à-dire que quand vous collez vos deux pieds, vos pieds ne se touchent pas, mais vos genoux se touchent. Alors que les genus varum, plutôt masculins, quand on touche les pieds l'un à côté de l'autre, les genoux ne se touchent pas. Exactement. Et les fameux bretons sur les tonneaux, comme on nous disait à l'époque. Et donc ça, ça met en activité quoi ? Un manque de muscles latéral et postérieur. C'est un peu le même type de prescription d'exercice et de renforcement qu'on donnera à quelqu'un qui a un syndrome justement rotulien, fémuropatélaire. On a sur les analyses de course à pied, c'est assez net, on voit le genou à chaque fois que le pied touche le tapis, on a le genou qui se décale à l'intérieur, qui fait ce petit rebond interne-externe.

  • Speaker #1

    C'est les genoux qui se décalent vers l'intérieur qui sont plus favorables à l'apparition de ce syndrome ?

  • Speaker #0

    Oui, généralement, ou en tout cas, ça confirme.

  • Speaker #1

    On penserait l'inverse, je te coupe, on penserait l'inverse, c'est-à-dire que tu as les gens marqués. Tu as les genoux qui... C'est-à-dire que le genou va aller plus vers l'extérieur. Et on aurait tendance à se dire, vu que le syndrome se localise sur l'extérieur, on aurait tendance à se dire que c'est là que ça se passe. Mais en fait, c'est plutôt l'inverse.

  • Speaker #0

    Là, c'est compliqué de le faire à l'oral parce qu'il faudrait vraiment un schéma. Mais le fait d'emmener le genou, automatiquement, on rapproche aussi la bandelette de cette bourse. Et du coup, le manque de fessiers qui permettrait avec cette contraction d'imiter cette compression, solliciterait moins la bandelette. Donc, c'est pour ça que le fait d'avoir les genoux Un peu plus sur l'extérieur, il ne faut pas chercher à les écarter à fond, le travail de renforcement suffira, et surtout la quantification du stress mécanique, on en reparlera juste après, peut suffire déjà à limiter ces douleurs au niveau du genou.

  • Speaker #1

    Donc quel type d'exercice on peut faire ? Là on est plutôt sur du curatif ou on peut aussi le faire en préventif ? En tant que kiné, tu vas me dire les deux ?

  • Speaker #0

    Les deux, comme d'hab. Si on sait qu'on a des prédispositions avec les genoux un peu à l'intérieur, qu'on a déjà eu des petites alertes, des petites alertes de genoux. Ça se trouve, le fait de limiter la course à pied, on a moins de douleurs, c'est sûr. Si on ne fait rien, on n'a pas de douleurs. Si on sent qu'il y a des choses qui peuvent tourner en ce diagnostic-là, en cette pathologie, on peut faire du préventif, surtout curatif. Mais c'est sûr que quelqu'un qui aura son renforcement régulier, allez, bi-hebdomadaire, il va limiter automatiquement son risque de douleur. de pathologie articulaire et surtout musculo-squelettique.

  • Speaker #1

    Donc, on se focalise sur quoi comme type de renfort ? Sur les abducteurs ? Les ABD,

  • Speaker #0

    exactement. Le fameux moyen fessier, entre autres. Le grand fessier à base de squats et tout. J'ai plein d'exercices comme ça qui sont assez faciles à mettre en place. Le classique, c'est ce qu'on appelle le sidewalk ou le crab. C'est un exercice où on prend les loop bands, c'est des pistes élastiques qui ne sont pas très grandes, qu'on va mettre au-dessus du genou. ou en dessous d'ailleurs, si on peut mettre un peu moins de pression. On garde la même hauteur par rapport à la tête, on ne descend pas trop. Enfin, on descend, mais on ne remonte pas, c'est-à-dire qu'on reste vraiment sous tension au niveau des quadriceps. Et on se décale en fait, pas à pas, à droite. Comme un crâne. Exactement, et on revient de l'autre côté. Et le fait de faire ça, on va sentir que ça brûle un peu au niveau des fessiers. Ce renforcement des fessiers va permettre de diminuer cette douleur également au niveau du genou. Pour ce qui est du loop band, plutôt sous le genou, parce que du coup, on ira moins mettre la pression sur la partie douloureuse. Si on la met au-dessus, c'est vrai que si on... Je disais au-dessus, mais en dessous, on va mettre un peu trop de pression. Certains ne seront pas douloureux, donc ça, ça ira. Mais le mieux, c'est de commencer avec le loop band sous le genou pour faire ce fameux side walk, l'exercice du crab.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu vois d'autre comme exercice qui pourrait...

  • Speaker #0

    Même chose, en descendant l'élastique jusqu'au niveau des chevilles, et là on travaillera encore plus les fessiers, au-dessus des chevilles, pour un pareil renforcement de la même zone. Les fentes, pour travailler l'alignement du genou, quand on va poser son genou droit devant, son pied droit devant, quand on va descendre sur sa fente avant droite, de faire en sorte que son genou reste dans l'axe, mais qu'il ne parte pas à l'intérieur, souvent c'est le cas. Si on fait l'effort de garder le genou dans l'axe, ou de l'emmener un petit peu sur l'extérieur, Pareil, on recrutera davantage au niveau des fessiers pour limiter cette atteinte au niveau de la vandelette iliotibiale. On peut également rajouter ce qu'on appelle le single leg deadlift, donc un soulevé de terre deadlift, mais sur une seule jambe. On en appuie sur sa jambe droite, on prend soit rien dans sa main gauche, soit un poids dans sa main gauche, ça peut être une bouteille d'eau, ça peut être un kettlebell. Et en fait, on va descendre par l'intérieur de la hanche, c'est assez difficile à expliquer comme ça. Pareil, vous tapez sur internet single leg deadlift. Vous trouverez l'exercice. Le genou légèrement déverrouillé et on descend en alignant bien la côté gauche, si on travaille sur le genou droit, quand on va se pencher en avant. Donc le poids qu'on vient poser au sol et on revient. On descend en contrôlant la descente.

  • Speaker #1

    C'est une espèce de bascule quoi.

  • Speaker #0

    C'est ça. On contrôle avec son grand fessier et c'est la contraction du grand fessier qui nous fait remonter. Ça c'est un exercice qui est réalisable aussi. Et comme d'habitude les exercices, on commence souvent plus ou moins vide ou avec des résistances très légères. Et plus on est OK avec ça, moins il y a de douleur, plus on peut augmenter en charge. On peut également faire le squat, le classique squat, ça peut être un air squat, donc à vide, qu'on peut faire sans rien. Puis après, rajouter un fameux loop band en dessous des genoux, en écartant un tout petit peu les genoux pour recruter un peu plus les fessiers. On peut racheter du tempo à chaque fois qu'on fait cet exercice-là. Le tempo, c'est le temps qu'on va mettre sur un mouvement et un autre. Sur le squat, on va descendre lentement. On peut rester deux petites secondes en bas et on remonte assez rapidement pour trouver un peu de pliométrie, d'explosivité. Le pont fessier. qui doit être un peu connu aussi, le hip thrust, où on est complètement allongé sur le sol, on plie ses genoux, on pose ses pieds au sol, et on décolle le bassin le plus haut possible, pareil, à vide, on rajoute du poids pour augmenter l'efficacité de cet exercice. Les fameux box step, box step up, donc on prend une petite marche, ou une box de cross standing, de cross feet, toujours en contrôlant sa montée, toujours en contrôlant sa descente. On augmente l'amplitude aussi, là ça va rapprocher un peu plus pour le trailer. Parce que le trailer il va devoir...

  • Speaker #1

    Le trailer de la Réunion notamment ?

  • Speaker #0

    Ouais, avec des gros rochers juste avant, deux semaines maintenant de la diagonale là. Ça va être la folie ça aussi. Mais ouais, les montées et les descentes de boxe. Et après on peut remonter un petit peu parce que c'est hyper important, c'est le gainage. Le gainage parce que si on a ce qu'on appelle le corps, donc les abdos, le dos costauds, bah du coup on va maîtriser un peu plus la force de sa hanche, le contenu de sa hanche. et du coup on pourra automatiquement maîtriser les muscles de la hanche qui vont avec.

  • Speaker #1

    C'est hyper intéressant, donc ça fait beaucoup d'informations, mais globalement je pense que si vous êtes suivi par un kiné formé, et qu'il sait de quoi il parle, en général c'est le type d'exercice de renfort qui vous fera faire. Ce qu'on comprend dans tout ça, c'est que c'est principalement ce que je disais au début, c'est-à-dire favoriser le fait d'éviter les décalages, faire en sorte qu'on soit le plus vertical possible. verticaliser possible.

  • Speaker #0

    Sachant que là, c'est une grosse liste, tout n'est pas à faire tous les jours. Votre kiné, votre coach sportif qui a des notions de renforcement par rapport à cette pathologie. Souvent, ce que je dis aux passants, c'est par rapport à ce qu'on leur donne comme exercice déjà au cabinet, vous en gardez trois en tête et vous faites ces trois-là sur 3, 4, 5 tours. Ça vous prend 10, 20 minutes grand max. Toujours accès de progressivité sur la charge. Parce que si vous commencez à tous les faire, vous allez vous flinguer, courbature, et vous n'y aurez jamais retourné à les faire le lendemain. Par contre, une fois que vous avez en tête plein d'exercices, le mieux c'est de varier. Premier jour, vous faites du crab, du single deadlift et puis un pont fessier. Et puis le lendemain, vous faites des fentes, un box step-up et du gainage. Comme ça, vous variez un petit peu les exercices, toujours dans le but de protéger ce genou et cette stabilité.

  • Speaker #1

    Donc nous, c'est ce qu'on fait faire dans le cadre de nos... de nos séances notamment de renfaux un peu général c'est des montées de marche des single dead lift etc c'est des choses qu'on fait faire régulièrement on constate effectivement que ça a un impact notamment sur ce type de pathologie chez nos clients qui sont relativement rares c'est aussi pour ça le renfaux c'est pas je pense que souvent on a un peu tendance à croire que c'est à viser d'augmentation de performance Mais je pense que dans le cadre du trail, qui est un sport à fort impact et à fort contrainte mécanique, ce sont des habitudes qui permettent surtout de ne pas se blesser. Je pense qu'il faut le voir comme ça.

  • Speaker #0

    Oui et non. Oui, parce que je vais dire les deux comme d'habitude. Oui, parce que c'est sûr que sur le papier, ça paraît tellement simple de se dire on s'enforce, on va se protéger, on aura moins de pathos. Aujourd'hui, les études sont moins formelles. Et c'est bizarre parce qu'il y a un an, je crois que je me rappelle, sur ce podcast qu'on a fait sur le syndrome fémoropathélaire, j'avais dit que c'était un but préventif, ce qui était plus ou moins vrai à l'époque. Aujourd'hui, ce n'est pas qu'on revient en arrière, mais on sait que ça a plus une tendance à favoriser de se protéger et pas déclencher de douleur que de ne pas se protéger. Mais... Vaut mieux y aller sur le renforcement pour protéger davantage, puisqu'on sait qu'aujourd'hui, le traitement qu'on met sur ces pathologies, c'est le renforcement. Donc évidemment, si on fait le schéma inverse, on dit que si on ne fait pas le renfort, on aura plus de chances ou plus de risques de se blesser. Ça revient aussi sur l'intensité qu'on veut y mettre, ça dépend. Il y a le récréatif, il y a celui qui est élite, et entre les deux, celui qui veut augmenter ses performances ou pas. Et ça a toujours ce rapport avec la quantification du stress mécanique. Quelqu'un qui va faire ses trois séances par semaine, qui ne va pas changer son terrain de jeu, qui ne va pas changer sa vitesse et tout, Il ne se déclenchera quasiment jamais un syndrome de la bandelette parce que justement, il n'ira pas changer sa vitesse, il n'ira pas changer sa durée de sortie. Donc ça, il n'y aura pas de risque de faire ça. Et lui, j'ai envie de dire, s'il ne veut pas faire cet exercice, parce qu'il ne veut pas, si quelqu'un nous écoute, s'il n'a pas de douleur comme ça au genou, mais qu'il se dit je ne veux pas me faire la bandelette, il n'y a pas d'obligation à faire ça, puisqu'il ne va pas changer sa procédure d'entraînement. Donc ça, ce n'est vraiment pas une obligation, mais ça fait partie des conséquences où il faut absolument le faire si on est blessé. et cette quantification du stress mécanique.

  • Speaker #1

    La quantification du stress mécanique, on en a parlé avec Blaise il y a peut-être trois ans maintenant. On en avait reparlé lors du syndrome fémoropatéler dont on avait parlé ensemble. Et du coup, moi ce que j'avais entendu récemment, c'est que, je crois que c'était de la bouche de Blaise, qui disait qu'effectivement la majeure partie, et moi c'est ce que je constate aussi quand même malgré tout, à déjà titre perso. Et dans ce que je constate autour de moi, c'est que la majeure partie de ce type de blessure-là, alors on va d'abord élargir sur les blessures tendinopathies, les blessures du coureur à pied en général, on constate que c'est souvent lié à une augmentation trop importante du volume ou de la charge. Moi, c'est ce que j'ai constaté à de nombreuses reprises. Je pense quand même qu'il faut aussi essayer d'arrêter de chercher midi à 14h, c'est-à-dire que quand on se blesse, souvent, ça vient. d'une augmentation de charge trop importante.

  • Speaker #0

    Trop vite, trop fort, trop longtemps. Et les trois trop. Mais grosso modo, c'est ça. Parce que dans les types de traitements de course à pied qu'on met en place justement pour cette pathologie, quand on parle de QSM, on parle généralement sur ce protocole qu'on met en place de la clinique du coureur sur le fractionné 1 où on alterne de la marche et de la course. Après, il ne faut pas non plus être trop drastique. C'est-à-dire qu'il faut être capable aussi de sortir un petit peu du cadre un peu scolaire et formatif. Toujours pour reprendre l'exemple du patient d'hier soir, lui, je ne l'ai pas fait reprendre avec 5 minutes de marche, 3 fois 1 minute de course, 1 minute de marche, parce que ça faisait trop... Là, il est parti. Hier, il a fait une séance sur le tapis. Il a fait 5 fois 1 minute de course, 1 minute de marche. Je crois que demain, il doit faire 10. Puis après, 15, 20 et 25 blocs de 1 minute de course, 1 minute de marche. Le résultat, il est qu'hier soir, il a eu zéro douleur. Donc, avec le traitement anti-inflammatoire qu'il va faire pendant une semaine, sa quantification du stress mécanique sur ce protocole d'entraînement, il devrait arriver dans le moment où je ne le revois que dans une semaine. avec un traitement qui a été efficace, sans douleur, et qui permet de garder la même durée de course à pied qu'il faisait avant, mais fractionné avec de la marche. Et ça, c'est vraiment la chose à faire, c'est d'arriver à se dire « Ok, je suis blessé, je me soigne à 100% avant de revenir sur une course. » Sauf si les fameuses élites veulent faire l'infiltration avant une compétition, par exemple. Mais pour être sûr d'être dans un bon chemin de rééducation, de récupération à 100% et d'éviter l'aggravation au niveau de cette blessure.

  • Speaker #1

    Ce qui est particulier quand même avec le trail, c'est aussi que souvent on a un peu tendance à simplifier un petit peu tout ça, c'est-à-dire que quand on parle de quantification du stress mécanique en course à pied, notamment sur route, on va forcément se focaliser sur le nombre de kilomètres. En trail, on a cette particularité qui est aussi de dire que ce n'est pas que le volume kilométrique, c'est le volume horaire aussi. à la fois dans le volume horaire, ça peut être aussi différent en fonction du dénivelé. C'est pour ça qu'il faut faire très attention aussi, et c'est ce que nous on essaye de faire dans le cadre de nos accompagnements, c'est-à-dire faire attention au volume de course à pied au quai, faire attention au kilomètre, moins j'y suis en travail, mais aussi à la fois faire attention au nombre de dénivelés par semaine et la progression. C'est un tableau à plus de trois entrées le trail.

  • Speaker #0

    En fait, si on doit faire un ordre de priorité, tu l'as dit, je pense que le trailer, couper le volume, c'est assez compliqué. Et comme il a cette... chance on va dire de pouvoir continuer à courir malgré sa pathologie mais en alternant la course et la marche ça n'empêche pas de faire son volume l'intensité par contre va être modifié parce qu'il ne pourra pas continuer à courir sans stopper de temps en temps par rapport à cette douleur certains diront dans ce cas il court dès qu'il a mal et l'arrêté marche minute puis repart sauf qu'en fait comme il va aller à la douleur il va toujours irrité en fait cette bandelette il va peut-être avoir une rééducation qui soit plus longue donc la première des choses à faire c'est qu'on savait le volume d'alterner la course et la marche Et comme je disais tout à l'heure, quand on a commencé le podcast, c'est qu'il n'aura pas de douleur quand il va sprinter. Donc quand il va vouloir monter, il n'aura pas spécialement de douleur, il pourra courir un peu plus vite. Mais par contre, quand il va être en descente, il va devoir alterner un petit peu de course et de marche. Et c'est surtout cette troisième chose que je veux dire, c'est que le dénivelé négatif est à rajouter en dernière étape. Donc le côté forêt, vallon, etc., des petits singles, ça c'est OK. Mais dès qu'on commence à engager un peu plus dans la descente, ça va être délicat parce qu'en courant, il y aura des douleurs. Mais en marchant, il aura encore plus de douleur parce qu'il va devoir amortir encore plus son genou et c'est ça que ça va être douloureux. Donc le dénivelé en dernier, la première chose, on garde le volume, l'intensité, on l'adapte avec la course et la marche et le dénivelé négatif en dernier.

  • Speaker #1

    Ok, intéressant. Souvent parce que c'est vrai que c'est un syndrome qui se révèle quasiment tout le temps en descente, en travail particulièrement. On a des chiffres pour savoir un petit peu ? Je ne sais pas si c'est un terme scientifique, le taux de réapparition d'un symptôme. Est-ce que c'est quelque chose qui réapparaît régulièrement ? Est-ce que dans la littérature, est-ce qu'on sait un petit peu ce que ça représente ?

  • Speaker #0

    Alors, je n'ai pas les chiffres. Je ne vais pas les chercher non plus. Par contre, ce qui est sûr, c'est que si on se soigne de cette pathologie-là, elle aura toujours une tendance à revenir, si généralement on coupe un peu le renfaux, et qu'on vient rechercher à faire un volume plus important et plus d'intensité. vous avez fait votre objectif de l'année en juillet en août ou en septembre vous coupez parce que vous avez envie de couper vous reprenez avec vos sorties d'avant mais plus violemment avec un déficit musculaire parce que vous n'avez rien fait des vacances on a une prédisposition à refaire ce syndrome un peu plus un peu prononcé que quelqu'un qui garde en fait un peu de volume pour ça qu'on dit toujours ok après une compète tu vas parcourir le lendemain 10 km mais fait un peu de vélo fait un peu du yoga reprend tranquillement ça c'est hyper important parce que quelqu'un qui va garder en fait son activité de course à pied en coupant un peu de volume, en coupant l'intensité, plutôt que de tout couper, va diminuer l'apparition de pathologies autres. Et clairement, on pourrait être totalement honnête et parler un tout petit peu de moi. C'est ce qui m'est arrivé cet été. J'avais tout coupé après ma course mi-juillet, vacances, famille, etc. Et j'ai fait une sortie avec des copains et je suis descendu un peu trop vite sur une descente, la tête un petit peu à l'heure, et puis le pied est parti.

  • Speaker #1

    Intéressant. Donc, ça c'est... Tu parlais tout à l'heure des AINS, des anti-inflammatoires non stéroïdiens. On rappelle quand même encore une fois que, notamment dans le cadre des efforts d'ultra-endurance, il y a des risques hyper importants, notamment rénaux. Donc on vous renvoie à l'épisode avec le Dr Gergelet que j'avais fait il y a un petit moment. Mais encore une fois, j'aimerais bien que tu insistes sur l'aspect AINS, une semaine maximum sous l'accord d'un maître. Bien évidemment.

  • Speaker #0

    Oui, évidemment. L'INS, on en parle suffisamment dans le podcast pour dire qu'on va limiter justement les INS dans ce type de sport. Par contre, cette pathologie-là nécessitant un peu d'INS, du coup… On est à côté de l'aérodrome de salon. On est à côté de l'aérodrome de salon,

  • Speaker #1

    c'est normal.

  • Speaker #0

    Au soleil, dehors, mais du coup, il y a quelques avions qui passent. Pour revenir sur les DNS, c'est la seule pathologie pour laquelle on peut se dire que c'est un traitement qui est possible. Évidemment, ce n'est pas se traiter soi-même. Consultez votre médecin, c'est lui qui fera la prescription. Si votre médecin est en désaccord, ce qui est rare, mais ce qui est plutôt bien, c'est qu'il est à jour sur ces pathologies qu'on veut limiter, qu'il n'hésite pas à contacter votre kiné qui vous a préconisé d'en prendre pour qu'il y ait un échange entre professionnels et santé et que vous puissiez avoir cet anti-inflammatoire. mais une semaine maximum. Si on voit que ce n'est pas efficace, on arrête. Et si de toute façon c'est efficace, on arrête aussi. C'est vraiment qu'une semaine, après ça peut être délétère pour les tissus, donc ce n'est pas le but.

  • Speaker #1

    Qu'est-ce que tu voudrais dire à celles et ceux qui souffrent de cette pathologie, qui sont un peu désarmés face à ça ?

  • Speaker #0

    Vous n'êtes pas seul. Trouvez-vous un bon quiné ? Oui, je pense qu'aujourd'hui, autant il y a quelques années, on pouvait considérer qu'on était un peu isolé et qu'on était trop jeune par rapport à... aux vieux kinés qui ne se formaient pas ou qui n'avaient pas la chance d'être formés aussi comme nous on l'est actuellement. Quelqu'un qui se remet toujours en question, je pense que c'est un bon praticien. Et à partir du moment où vous avez ce rapport avec votre professeur de santé, que ça se passe bien, qu'il reste au goût du jour formé et qu'il se remet en question, qu'il dit « ah je ne comprends pas, ça ne marche pas » , normalement c'est plutôt une bonne nouvelle. Il lâchera la main à quelqu'un d'autre s'il voit qu'il n'y arrive pas. Parlez-en à votre médecin, parlez-en à votre kiné. Je pense qu'on est une communauté de trailer où on connaît tous quelqu'un qui a vu un kiné. Pour ne pas dire, on est 80% de la communauté du Lestré Podcast à avoir vu un kiné. Donc, vous connaissez autour de vous un kiné qui est formé. Alors évidemment, moi, je vais parler de la clinique du coureur parce que je suis formé chez eux. Mais il y a plein d'autres kinés qui sont formés sur des thérapies de course à pied et qui pourront vous aider et qui auront les mêmes préconisations que nous.

  • Speaker #1

    Ce qu'on peut conseiller déjà, c'est aussi... C'est intéressant et je pense que c'est quand même mieux d'avoir un praticien qui pratique. Justement. Parce qu'il sait de quoi il parle et il comprend un petit peu notre...

  • Speaker #0

    Qui met du sport, qui met du sport référencé à l'acquérisse du coureur ou spécialisé en course à pied et trailer. Et pratiquant, oui, encore plus. Parce que du coup, soit il l'a déjà vécu, soit il sait ce que c'est. Parce qu'il a eu pas mal de patients qui ont eu cette pathologie.

  • Speaker #1

    J'aimerais bien... Alors, je ne t'avais pas prévenu, mais je veux aller avec toi sur un sujet un peu... qui me perturbe un petit peu en ce moment, enfin pas qui me perturbe, mais je me pose quand même pas mal de questions sur ces notions, on en avait parlé dans le précédent épisode sur ces notions de fréquence de pas. Est-ce qu'il y a un intérêt dans le cadre du syndrome de la bande blesse iliotibiale à augmenter sa fréquence de pas ? Déjà je pense que ce qu'on peut dire, ce que tu l'as dit au tout début, c'est que s'il n'y a pas de problème, ne cherchez pas à vous en créer, restez comme vous êtes. Mais est-ce que dans le cadre d'une pathologie, d'un retour à la course à pied, est-ce qu'il y a un intérêt à revenir sur une fréquence de pas un peu plus élevée ou pas ?

  • Speaker #0

    Oui, complètement. On diminue le temps d'impact au sol. On parle de 180, encore une fois, il faut prendre beaucoup de recul par rapport à ça. On considère que 155 pas par minute, c'est beaucoup trop lent, beaucoup trop faible. Et ça, souvent, on le voit sur les vidéos, c'est assez fréquent. Il n'a pas de chance, mais je vais revenir encore sur ce patient d'hier soir. Il avait une fréquence à 171. Donc en fait, je n'étais pas dans ce problème-là. Donc moi, je ne voulais même pas changer sa foulée. Il était à plus de 70, ce n'était pas gênant. Par contre, le fait d'avoir alterné course et marche, je me dis que j'ai eu zéro douleur. Alors que sur ces 10-15 minutes de tapis à vitesse d'allure, on va dire en endurance fondamentale, il a eu la douleur qui s'est déclenchée au bout de 3-4 minutes. Donc là, au moins, l'alternance course-marche, pas de douleur, à la même vitesse qu'il avait l'habitude de courir, avec le même type de course à pied, il était à 171 et il était médio d'un côté et à plat de l'autre. C'est assez surprenant. D'accord. Donc quelqu'un comme ça, on ne lui changera pas sa foulée, on ne lui changera pas sa cadence. Par contre, clairement, un patient, un coureur qui vient, qui a le test de nob positive, qui se plaint de douleurs latérales de genoux, qui coche toutes les cases d'un syndrome de la bande d'athéotibial, on le passe sur tapis, on voit qu'il a une fréquence qui est trop faible, tout de suite, on change ça. Et le fait de changer ça, on le repasse sur tapis avec la même vitesse, etc., le même temps, généralement, la douleur peut être déjà soit moins importante, Toi,

  • Speaker #1

    c'est ce que tu constates réellement, concrètement, en tant que praticien, c'est-à-dire des diminutions de la perception de la douleur liées à l'augmentation de la fréquence de poids.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Cette diminution d'impact, ce temps d'impact au sol, d'être un peu plus aérien, entre guillemets. De toute façon, c'est clair, quand on a une cadence qui est trop faible, alors je vais faire des généralités, mais il ne faudrait pas, mais souvent, on va dire, cadence faible, 150, on est à taque talonnière. Et donc, le type de pathologie qu'on va avoir, C'est toutes les pathologies articulaires. Donc ça va être la hanche, le genou, donc le syndrome fémoropathélaire, les lombaires, on ne parle pas suffisamment des lombaires aussi, et tant mieux à la limite parce que c'est une pathologie qui est beaucoup plus compliquée à soigner, le mal de dos des coureurs. Mais c'est les trois grosses pathologies qu'on va voir sous des cadences faibles. Et dès qu'on va voir une cadence un peu plus élevée, et des douleurs avec des pathologies qui arrivent, c'est plutôt des douleurs tendineuses et musculaires, les fameux TMS. Et là on va voir les aponeurosies plantaires, les maniopathies d'Achille. les déchirures et langations de mollets, les ischios, ce sont des grosses pathologies. Mais l'avantage, pareil, je ne parle pas de notre métier de kiné, mais l'avantage, c'est que ces pathologies sont beaucoup plus facilement soignables que les pathologies articulaires. Et donc, c'est aussi pour ça qu'on a une tendance à dire que cette cadence-là, c'est plus intéressant pour le coureur et qu'après, c'est souvent dû à sa quantification du stress mécanique. Et souvent, le fait de baisser un peu cette quantification, de courir plus longtemps, moins vite, ou de courir moins longtemps, plus vite, mais régulièrement en faisant des blocs comme on fait sur la minute de course et la minute de marche, ça permet de diminuer ces douleurs et cette pathologie tendineuse ou musculaire finit par partir d'elle-même, alors qu'une pathologie articulaire est souvent plus longue à récupérer Après,

  • Speaker #1

    est-ce que si on conseille une augmentation de la fréquence de pas est-ce qu'il y a aussi une notion de progressivité dans la consigne ?

  • Speaker #0

    Oui, ces fameux blocs on y va progressivement en augmentant cette durée de course à pied au fur et à mesure ... On parlera de chaussures minimalistes, oui et non, mais ce n'est pas la première chose qu'on changera. Souvent, l'exemple qu'on donne, c'est qu'on a un bocal et la première chose qu'on met, c'est d'abord les gros cailloux. Et les gros cailloux, c'est souvent la cadence. Et le petit sable à la fin qu'on met pour remplir notre bocal, c'est vraiment le chaussure. Si vraiment on constate que malgré tout ça, il y a encore des petites douleurs, c'est souvent parce que la chaussure n'est plus adaptée au type de course aptique qu'on met en place.

  • Speaker #1

    Intéressant. Tu avais écouté l'épisode avec Cyril Gendre sur les préférences motrices, c'est quelque chose qui te parle toi ça ?

  • Speaker #0

    Oui c'est Vaudelaine, j'avais écouté et en fait hyper intéressant, je ne suis pas fermé, je suis ouvert à tout et j'écoute tout ce qui se passe autour de la kiné du sport, de la course à pied, du trail et c'était hyper intéressant et en fait ce qui est dingue c'est qu'on a toujours opposé ces deux écoles alors qu'en fait c'est plutôt des écoles qui vont ensemble, ils utilisent des mots différents et d'ailleurs Cyril n'a jamais dit que la clinique c'était nul et inversement. Je pense qu'il faut prendre de tout. Il faut prendre les personnes avec qui vous vous sentez le mieux. Et honnêtement, vous trouverez une solution quoi qu'il arrive. Mais on va tous dans le même sens. On veut que les gens aillent mieux. On veut que les gens fassent du sport, qu'ils se bougent, qu'ils fassent l'activité qui leur plaise. Et ça passe par ça.

  • Speaker #1

    En tout cas, une chose est sûre, c'est que j'insiste sur cette notion de charge mécanique. Vraiment, à tous les coachs qui nous écoutent, tous les kinés, c'est vraiment la première des choses à... Sur laquelle il faut faire attention parce que c'est, de mon point de vue, et encore une fois, à titre perso, il y a un... Vu pour mon propre cas, je pense que c'est vraiment la chose qui génère le plus de blessures. C'est une augmentation trop importante, ou du volume kilométrique, ou du dénivelé positif et surtout négatif, ou du nombre d'heures de pratique, ou de l'intensité. Dans toute programmation d'entraînement, il faut mettre de la progressivité. Est-ce que tu veux rajouter quelque chose, Charles-Marie ? Je pense qu'on a fait quand même pas mal de tours.

  • Speaker #0

    On a pas mal balayé, c'est très bien. J'ai envie de prendre la casquette d'intervieweur et de poser la question justement. Est-ce que du coup, toi qui as vécu les deux pathologies, est-ce que tu peux confirmer que ton syndrome fémoropathélaire est plus long à guérir que ton syndrome de la bandelette ?

  • Speaker #1

    Largement.

  • Speaker #0

    Et voilà. Et ça confirme le problème articulaire plus difficile à récupérer qu'une pathologie musculotendineuse. Oui,

  • Speaker #1

    largement. C'est-à-dire que le syndrome de la bandelette, ça s'est guéri avec du renfaux.

  • Speaker #0

    L'intensité est plus importante.

  • Speaker #1

    L'intensité de douleur est plus importante, ça se guérit beaucoup plus rapidement. Depuis, j'ai été relativement tranquille sur ce sujet-là. L'intensité de douleur est atroce. Franchement, c'est insoutenable, je trouve. Par contre, effectivement, une fois qu'on se met un peu au repos, qu'on fait les exercices de recentrage liés aux moyens, aux fessiers, etc., aux tenseurs du facialata aussi. On arrive tout de suite à avoir des résultats assez rapides. Par contre, le syndrome fémoropathélaire, c'est quand même autre chose. C'est-à-dire que c'est quelque chose qui est plus présent, plus lancinant, qui revient une fois de temps en temps.

  • Speaker #0

    Et du coup, on se remet souvent question. On se dit, est-ce que je peux aller plus vite ? Est-ce que je peux forcer ? Ou alors, je vais me faire plus de douleur, plus mal, et donc du coup, j'ai du mal à récupérer. C'est des questions qui se posent. Mais voilà, vous n'êtes pas... pas seul il ya du monde autour de vous faites vous aider vos coachs vos kinés vos médecins et la chance justement qu'on a avec ce syndrome de la bandelette c'est que comme j'étais l'art c'est la deuxième pathologie la plus fréquente en course à pied et pour autant c'est celle qui serait éduque quasiment le mieux parce que du coup il suffit de gérer cette quantification du stress mécanique fait l'exercice adapté et ça finit par passer quoi et puis surtout surtout

  • Speaker #1

    éviter de trop attendre aussi si vous faut alors La particularité de ce syndrome, c'est que c'est très douloureux. Il faut vraiment être dur au mal pour pouvoir continuer à forcer sur un syndrome de la bandelite. Il y a tellement ça fait mal. Mais dans toute pathologie qu'il soit, que ce soit tendineuse, que ce soit ostéo-articulaire, je vais te poser la question, par exemple, à quel moment, pour une douleur,

  • Speaker #0

    on peut considérer que c'est inquiétant.

  • Speaker #1

    Moi, j'utilise toujours le VA, le classique entre 0 et 10, où je dis dès qu'on dépasse 3, 4, c'est inquiétant dans le sens où c'est une vraie douleur qu'on ne peut pas garder. Le 3, 4, il peut être intéressant, le 2, 3, on va dire, il peut être intéressant pour créer l'adaptation. Pareil, je reviens sur ces fameuses courbes, vous le trouverez sur Internet, vous tapez quantification stress mécanique la clinique du coureur, dans les images, vous allez voir cette fameuse courbe, et en fait, on voit que quand on dépasse un seuil au-delà de ce que notre corps est capable de faire, on crée des douleurs, des EDM, des rédéments matinales. Et ça, quand on dépasse, c'est qu'on est au-delà de ce 3-4 sur 10. Donc on a le droit d'avoir des douleurs à 1, à 2, à 3 sur 10, mais dès qu'on dépasse, c'est qu'il y a quelque chose à faire. Donc un traitement kiné, un traitement médical, si on doit commencer par un anti-inflammatoire pour ce temps-là de la bandelette. Mais c'est souvent cette limite qu'on ne veut pas dépasser, c'est le fameux 3-4 sur 10.

  • Speaker #0

    Est-ce que c'est peut-être aussi un moyen de le jauger ? C'est-à-dire ? À partir du moment où cette gêne ou cette douleur, on sent qu'on commence à peut-être un peu compenser, changer un peu notre foulée, c'est peut-être aussi un signe à ça ?

  • Speaker #1

    On peut avoir ça, et puis après les gens vont dire aussi « ouais mais on a du mal à estimer le fameux 3, 4 sur 10, comment on fait » .

  • Speaker #0

    C'est comme la perception de l'effort, ça c'est toujours pareil.

  • Speaker #1

    Ben voilà, tu vois au quotidien avec tes athlètes, et c'est ça qui est particulier. Moi le petit conseil que je donne aux gens, c'est bon, 0, tout le monde voit que c'est un 0 sur 10, 10 sur 10 c'est la douleur la plus forte que vous avez jamais eue toute votre vie. Et après, si vous considérez que c'est un 3 ou 4, posez-vous la question si 2-3 heures après, vous avez une augmentation de douleur ou pas. Et pareil pour le lendemain. Si les gens me disent, j'en ai eu une cette semaine qui m'a dit, j'ai eu mal, mais j'étais à 3 ou 4 sur 10. Et le lendemain, pareil. Du coup, ce n'était pas un 3, c'était au minimum un 4, un 5, voire même au-dessus. Donc, c'est comme ça qu'on arrive après à affiner. En fait, blessez-vous plus souvent, vous arriverez à analyser vraiment votre douleur. Mais grosso modo, c'est ça. Il faut vraiment voir si le retour à la normale se passe bien sans douleur ou si du coup le retour au calme se passe sans douleur ou s'il y a toujours cette petite douleur. Et après on affinera le fameux 3-4 heures disque.

  • Speaker #0

    C'est aussi pour ça que c'est compliqué comme métier kiné ou médecin du sport. Chacun a sa douleur. Chacun a sa douleur d'une part, effectivement, comme en perception de l'effort sur les entraînements. Mais chaque pathologie a son type de réaction. Comme on l'a dit au début... le syndrome de la bandelette chelotibiale, il cesse immédiatement au repos. Oui,

  • Speaker #1

    c'est pour ça. Les gens vont le dire. Mais je comprends pas. Par contre, comme j'ai pas mal quand je cours pas, est-ce que ce serait pas bien que j'arrête complètement et que je laisse au repos ? Et c'est ce que malheureusement, certains médecins préconisent à leurs patients qui viennent les voir en première intention. Et en fait, on leur dit, si vous avez mal en courant, vous arrêtez. Ils leur disent deux semaines, trois semaines, un mois. Et OK, pas de problème. C'est cool, j'ai pas de douleur au repos quand je vais me balader, etc. Mais dès qu'ils vont mettre de l'intensité, la douleur va revenir directe. C'est pour ça qu'il ne faut surtout pas arrêter de courir. Il faut adapter. Si vous vous adaptez correctement avec les bonnes personnes, vous devriez réussir à courir sans douleur. Parce que je le répète encore une fois, la bandelette, c'est 0 sur 10 à la course à pied. Que ce soit sur la période de course, que ce soit aussi sur la période de marche. Mais en théorie, la marche, il n'y en a pas. Mais c'est vraiment la seule pathologie auquel on ne veut pas dépasser la moindre douleur. On ne veut pas avoir la moindre douleur.

  • Speaker #0

    C'est binaire.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    C'est 0 ou 1.

  • Speaker #1

    Oui. Un rugbyman pourrait faire de la course à pied et Bandette, il arrêterait. Non, il continuerait. Pas que c'est un forcené.

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant, en tout cas. Je pense qu'on a bien fait le tour. Merci pour tout ça. Merci pour ton partage d'expérience. Encore une fois, on précise, mais ce sont des épisodes un peu informatifs, mais conseils qui peuvent vous donner des idées. Mais n'hésitez surtout pas à aller voir des professionnels de santé formés. Ne faites pas... ces exercices sur la base de ce qu'on vient de vous dire à l'oral. Faites-vous accompagner, ne faites pas n'importe quoi, surtout dans le cadre de ces pathologies-là.

  • Speaker #1

    Oui, surtout qu'en plus, aujourd'hui, les médecins prescrivent beaucoup plus facilement les séances de kiné. Et les kinés, on est tous à déborder, on a du monde tout le temps. Donc, on arrivera à prendre en charge rapidement ces pathologies parce qu'on sait que si les choses sont bien mises en place rapidement, les gens vont se guérir rapidement et donc, du coup, vont repartir. Vous n'allez pas rester en soins. pendant 3-4 mois chez le kiné. Donc n'hésitez pas à consulter un médecin et kiné assez rapidement, comme ça vous serez traité rapidement et ça ira tout seul.

  • Speaker #0

    On m'a posé souvent la question, la dernière petite chose, pour savoir où trouver des bons kinés, souvent on est un peu désarmé. On a cette solution aussi, alors on va parler de la clinique du coureur, on n'est pas en partenariat du tout rémunéré avec la clinique, on s'allume l'aise quand même, mais il y a un annuaire. sur Internet de la clinique du coureur pour trouver les praticiens qui sont formés, comme toi ? Oui,

  • Speaker #1

    c'est ça. J'ai eu pas mal de formations. 2.0 au Canada, je devrais le faire l'année prochaine, 2025 ou 2026, en fonction des projets. Mais oui, il y a plusieurs modules dans la clinique. Mais pour revenir sur le référencement, vous allez sur le site de la clinique, trouver un service professionnel de santé et vous avez des podos, des kinés, des cliniques spécialisées. et vous trouvez la personne qui est proche de chez vous et ça passera tout seul. Qui n'est du sport, il n'y a pas vraiment de référencement, ou alors il ne fallait pas organisme de formation.

  • Speaker #0

    Je ne sais pas si vos lots d'aleine font le même principe.

  • Speaker #1

    Je pense, à mon avis.

  • Speaker #0

    N'hésitez pas à nous faire un retour si vous êtes formé vos lots d'aleine et si vous savez s'il y a une allure qui permet de faire la même chose que la clinique. Donc ça permet d'aller cibler pour savoir si des gens sont déjà formés à la pratique de la course à pied.

  • Speaker #1

    C'est une méthode simple si vous êtes tout seul au fond de la forêt et que vous n'avez personne autour de vous. Après le mieux, quand vous êtes en club, vous parlez autour de vous avec les coureurs, vous allez trouver quelqu'un qui a eu cette pathologie ou alors qui a la bonne adresse du kiné, qui sait faire ça, qui traite bien, formé, etc. Mais je pense qu'on trouve assez facilement maintenant un kiné. Après c'est la disponibilité, c'est toujours pareil. privilégier les centres avec plusieurs kinés pour une prise en charge plus rapide. Je vois que nous à Salon on est 7 kinés, tous spécialisés dans le sport. On est deux à être spécialisés dans la course à pied. Donc déjà on draine pas mal de gens, mais autour de chez vous je suis sûr que vous trouverez un professionnel de santé sur qui vous pouvez compter pour traiter ces patos.

  • Speaker #0

    Tout à fait. Merci pour tout. En tout cas, on ne l'a pas dit, mais j'ai eu le plaisir de t'accompagner sportivement récemment dans le cadre d'un trail que tu as fait. Tu peux nous faire vite un petit partage d'expérience ? Oui,

  • Speaker #1

    un grand merci encore une fois, même si je te l'ai déjà dit. Ça change la vie. Je n'ai jamais pris de coach pour de la course à pied, encore moins pour du trail. Ça change la vie parce que la charge mentale, il n'y en a plus. On laisse faire le coach. Il s'adapte à vous sur le plan familial, professionnel. J'ai eu les séances que ... que je voulais en termes de disponibilité et même la performance était au rendez-vous donc j'étais très content et je fais un peu de pub au passage pour ce trail parce qu'il est vraiment magnifique,

  • Speaker #0

    c'est le trail des passerelles à Monténard c'est le trail de Nicolas Martin ça fait, où il est pareil possible,

  • Speaker #1

    j'avoue que moi je choisis un peu les régions où j'ai envie d'aller visiter à Parrain il est exceptionnellement beau magnifique, la grande course qui fait 65 km je crois et c'était à C'est super, on passe par pas mal d'endroits, des mers de nuages, on est passé dans une mine, on est passé au sommet d'une montagne, on voyait le lac en contrebas où on arrive, c'est sublime. Encore un petit peu de... C'était une belle course.

  • Speaker #0

    Cool. En tout cas, je te souhaite tout le meilleur pour la suite. Que ta reprise de course à pied se passe pour le mieux. Merci pour ton partage d'expérience et à bientôt dans un prochain épisode, pourquoi pas sur les douleurs lombaires. Dites-nous en commentaire ou en message. C'est pas de logique,

  • Speaker #1

    vous voulez qu'on évoque.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Charles-Henri. Merci, Nico. À très vite.

  • Speaker #1

    Ciao.

  • Speaker #0

    Et voilà, cet épisode est à présent terminé. J'espère que vous avez apprécié cet échange avec Charles-Henri Mollet, que je remercie énormément pour le temps qu'il a accordé au Let's Try Podcast et pour nous avoir partagé toutes ses connaissances et toute son expérience. du domaine de la course à pied. Si tu souhaites nous rejoindre sur les réseaux sociaux, rien de plus simple, rendez-vous sur Facebook ou Instagram sur Let's Try Podcast. Tu peux également me suivre à titre personnel sur Facebook, Instagram, LinkedIn, ou Strava à Nicolas Guilleneuve, G-U-I-H-E-N-E-U-F. Et puis, si tu souhaites aider le LTP, n'hésite pas à te rendre sur les deux plateformes, celles que tu utilises, bien sûr, Apple Podcast ou Spotify, ce sont les deux seules plateformes sur lesquelles il est possible de monter le podcast. avec un petit rate, un petit 5 étoiles si possible, et un petit commentaire, ça fait toujours plaisir de voir que le LTP fait réagir. Et enfin, si tu veux vraiment faire en sorte de pousser et de soutenir la création de contenu indépendant, rendez-vous sur patreon.com. J'espère te retrouver pour un prochain numéro du LTP, et d'ici là, n'oublie pas, si tu penses que c'est impossible, fais-le pour te prouver que tu avais tort. Salut, salut ! Donc on est vraiment sur une gestion de course qui est mauvaise, c'est-à-dire qu'encore une fois, on a tendance à croire que c'est inévitable et qu'effectivement, ce genre d'intensité est logique. Mais en fait, ça s'explique, comme je le disais justement, par un déficit musculaire ou un déficit de préparation, de durabilité ou alors un problème avec l'alimentation qui fait qu'on se retrouve à des intensités qui sont… on part sur des allures qui sont cohérentes et puis on finit par randonner. Donc, c'est ce qu'on ne veut pas, en fait. C'est ce qu'on ne veut surtout pas faire. Et quand on regarde, du coup, la courbe de Yannick sur le cardio, on se rend compte que ce n'est pas donné à tout le monde d'avoir cette gestion-là. C'est un niveau d'engagement qu'il faut avoir tout au long d'une course, sur 20 heures de course. Et ce n'est pas donné à tout le monde. Toi, au niveau du ressenti ? on voit que le cardio a été cohérent sur toute la course. Est-ce que toi, tu as eu des différences de perception de ressenti d'effort sur toute la course ou pas ?

  • Speaker #2

    Oui, clairement. C'est-à-dire que dans les moments de donne notamment, où je n'avançais plus, j'avais l'impression d'être à fond, entre guillemets, en termes de RPE. J'étais dans le dur, mais je savais que je n'avançais pas. Après, c'était lié. pour une partie à la période de grosse chaleur dans l'après-midi. Et puis aussi, à un moment donné, une erreur de nutrition, d'alimentation, je pense, dont on parlera après. Donc, dans ce moment-là...

  • Speaker #0

    Les 30 down que tu as eus, c'est sur...

  • Speaker #2

    C'est ce que tu vois sur la courbe-là. C'est-à-dire que c'est les moments en gris, là. Donc, il y a eu le gros creux à la fin sur les... Voilà, ici, là. à kilomètres 91 à 95 96 à peu près ça c'est pas ravito c'est un moment de down ça c'est pas le ravito non en fait les ravito ils sont vraiment très rapide ça c'est un moment de donne ou en gros je suis en train de marcher je peux toujours

  • Speaker #0

    25 minutes de vent

  • Speaker #2

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et ça,

  • Speaker #2

    c'est une petite montée que je devrais normalement protiner. Et là, en fait, je suis vraiment dans le mal. Je marche.

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