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#11 - Le Tdpm : un témoignage en poésie cover
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Libérée, Délivrée du SPM & TDPM

#11 - Le Tdpm : un témoignage en poésie

#11 - Le Tdpm : un témoignage en poésie

39min |21/09/2025|

80

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#11 - Le Tdpm : un témoignage en poésie

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39min |21/09/2025|

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Description

Dans cet épisode exceptionnel, j’ai reçu Laura, qui nous a livré un témoignage de grande qualité et a mis en lumière des sujets très peu abordés autour du TDPM.
Je vous invite vivement à écouter son récit jusqu’au bout, et le gâteau sur la cerise : son poème, à la fois touchant et puissant, qui fait vibrer par son intensité.


Dites-nous ce que vous en pensez et laissez un commentaire sur Apple Podcasts.
Et surtout, si vous connaissez des personnes concernées par le TDPM, partagez-leur cette ressource : elle pourrait vraiment les aider à mieux comprendre.


Pour ne plus vous sentir seules et isolées, rejoignez les groupes privées :


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes, bonjour à tous. Aujourd'hui, je reçois pour ce nouvel épisode Laura, que j'ai rencontrée par hasard dans un groupe sur le TDPM. Donc, je te laisse te présenter Laura.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, moi c'est Laura. Effectivement, je viens d'un petit groupe sur le TDPM et puis j'ai rencontré... Lisa là-dessus, où on a commencé à échanger à ce sujet afin de développer justement un petit peu des connaissances ou des partages d'expériences sur ce qu'est le TDPM, parce que moi-même, je suis à tort de ce trouble-là.

  • Speaker #0

    Super. Alors, juste pour anecdote, quand j'ai échangé avec Laura, elle disait qu'en fait, elle a tellement souffert du TDPM au point d'écrire un poème.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Donc tu as écrit un poème et je t'ai demandé par curiosité est-ce que je peux le lire ? Et juste pour te dire Laura, merci infiniment pour ta générosité parce que quand je l'ai lu, j'ai eu la chair de poule, j'ai eu des larmes aux yeux, j'ai eu mon corps qui a vraiment vibré. J'ai vibré ta douleur parce que je me suis dit waouh, c'est tellement, déjà ça m'a rappelé moi-même comment j'ai souffert du TDPM. et aussi et je pensais aussi à toutes ces femmes qui en souffrent aujourd'hui il y en a beaucoup mais malheureusement c'est pas très connu et c'est la raison pour laquelle j'ai aussi lancé on va en parler tout à l'heure j'ai lancé un concours sur la créativité autour de cette maladie je vais en parler tout à l'heure parce que là j'ai envie qu'on se concentre sur ton histoire d'abord et puis on va parler de tout ça tout à l'heure

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Alors Laura, j'ai ma première question. Oui. Tu as identifié qu'il y a un problème par rapport à... Est-ce qu'il y a quelque chose qui t'a fait réagir en termes de symptômes ? Et tu t'es dit, là, il y a vraiment quelque chose qui ne va pas. Là,

  • Speaker #1

    à l'origine de moi, mon trouble, effectivement, ça vient... d'un parcours FIV où j'ai eu deux stimulations. Et alors au départ, j'associais mes problèmes, parce qu'elle avait des symptômes psychiques, à ces échecs-là, parce qu'effectivement, les FIV n'ont pas fonctionné pour mon organisme. C'était un petit peu trop résistant ou trop différent. Je ne saurais le qualifier parce qu'il y a eu une ovulation spontanée qu'on n'aurait jamais vu se développer, qui finalement... c'est quand même fait. Les médecins m'ont dit que ce n'était pas quelque chose de très habituel. Donc, en fait, on est sortis un petit peu du parcours traditionnel où on a eu une deuxième isolation qui était différente de la première, qui mettait en fait à l'origine mes ovaires au repos pour en plus, après vraiment stimuler très fort d'un coup derrière. Donc, automatiquement, le corps a une réaction un petit peu bizarre. Il y avait énormément de symptômes liés à tout ça. Et ensuite, une fois... que la fille était positionnée en échec, il y a eu effectivement des premiers signes qui sont apparus surtout sur les plans psychiques. Donc au début, c'était difficile pour moi d'identifier que c'était lié au TDPM parce que j'associais ça à l'échec. Donc forcément, quand il y avait des moments dépressifs ou des états un petit peu psychiques sous-jacents où ça laissait paraître de l'agressivité, de la fatigue, de la nervosité, de l'angoisse. Je mettais vraiment ça au départ sur l'échec des fives. Et puis finalement, c'est devenu cyclique. Donc, ça revenait toujours à la même période. Et c'est là où vraiment j'ai commencé à tenter, à me dire, il y a quelque chose qui ne va pas. Il y a quelque chose encore qui ne va pas. Ensuite, j'ai commencé à tenir un cahier, en fait. Et j'ai analysé tous mes symptômes.

  • Speaker #0

    Par toi-même, tu n'as même pas vu un médecin, tu n'as pas discuté avec quelqu'un. C'est par toi.

  • Speaker #1

    Disons que quand j'ai évoqué ces choses-là avec le centre FIV, on m'a un petit peu vraiment dit non, c'est pas le lit ou le FIV. En tout cas, il n'y a rien de concret dans tout ça. Donc, on m'a un petit peu envoyée balader. Donc, finalement, je n'avais pas ce côté empathique et soutien des médecins. Donc, je l'ai fait de moi-même où j'ai commencé un petit peu à regarder sur le net, à chercher des raisons, à me trouver des... Ben voilà, des... peut-être des pathologies ou des choses qui peuvent être associées à ce trouble, je suis vite tombée d'abord au départ sur le syndrome prémenstruel, et puis j'ai commencé à en parler effectivement dans… mon entourage et puis surtout par mon médecin normal de la cheval qui me suit toujours même après même après mes tentatives et ma grossesse et qui elle avait cette connaissance là pour le tdt donc

  • Speaker #0

    et c'est là que tu as compris que réellement voilà c'est une maladie et c'est ça existe en fait c'est pas dans ses tas c'est à dire qu'elle m'a expliqué que effectivement Il y a une errance médicale sur ce sujet-là.

  • Speaker #1

    Quand moi j'en ai parlé à mon médecin prétendant, mon médecin prétendant ne savait pas concrètement ce que c'était. Elle n'avait pas du tout d'idée à me conseiller. Donc même elle s'est mise en retrait. Elle m'a dit écoutez, je ne peux pas vous aider, je ne sais pas. Je n'ai pas de connaissances sur ça. On en parle et on ne sait pas. Donc je suis arrivée dans cette incompréhension-là à me dire mais c'est dingue parce que c'est quelque chose où je me suis rendue compte que ça touchait énormément de monde dans le monde entier. Il y a énormément d'études au Canada ou dans d'autres pays où je me suis dit, mais c'est dingue. Il y a eu des témoignages, il y a des choses qui se disent, il y a des études, et puis ça ne bouge pas. On n'est pas écouté, pas entendu. Et je me suis dit, c'est dingue. Il y a beaucoup de monde qui sont atteints par ce trouble-là et d'autres qui ne le savent pas. Donc oui, c'est vrai que j'avais quand même au moins ma sage-femme qui a pu m'aiguiller là-dessus. Et puis après, de là... Là, j'ai quand même trouvé pas mal de ressources pour découvrir mes symptômes et les comprendre surtout.

  • Speaker #0

    Super. Et du coup, par rapport à tes symptômes, comment ça se manifestait ? Je parlais du passé, donc maintenant, tu l'as dépassé, je pense, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Je commence seulement à expérimenter certaines choses. On pourra en discuter de mes petites solutions. Mais oui, au départ, c'était toujours très, très similaire. C'est-à-dire, j'avais énormément de migraines. Donc, dès que j'arrivais dans la phase du CA, je commençais à avoir beaucoup de migraines que j'associais à la fatigue, toutes ces choses-là. Parce qu'au départ, on pense vraiment que le TDPM, ce n'est que des troubles psychiques ou psychologiques. Mais en fait, il y a tout un petit schéma, en tout cas pour ma part, qui s'est mis autour de ça. Donc, effectivement, il y avait les migraines. J'avais des troubles digestifs aussi, les insomnies. Je faisais énormément de cauchemars aussi pendant cette période-là. Et puis, je passais par des phases d'agressivité, de colère, qui me submergeaient d'un coup, d'un seul. Donc oui, je disais qu'il y avait effectivement des moments où j'avais de l'agressivité, de la nervosité, qui survenaient de façon aléatoire, je dirais. Il n'y avait même pas d'élément déclencheur plus que ça. Et ouais, c'était des périodes très énergivores. qui me fatiguait et en plus c'était un peu vicieux parce que plus j'étais fatiguée plus j'avais de symptômes et vice versa et en termes de diagnostic,

  • Speaker #0

    une fois que t'as su que t'as des manifestations qui ne sont pas du tout normales et tout et tu l'as relié à la FIV et en plus comment t'as eu le diagnostic final, parce que là tu dis que c'est ta sage-femme Mais est-ce que tu t'es juste référé à son avis ou tu as cherché après un gynécologue ou un psychiatre ? Parce que c'est les deux là qui, en général, qui diagnostiquent le TDBL.

  • Speaker #1

    Alors ma sage-femme me l'a fait, elle m'a diagnostiqué à ce sujet-là par rapport à tous les symptômes que je pouvais avoir pendant ma phase utérale. Et puis l'origine effectivement où moi j'ai associé ça à la FIV, c'est que j'ai eu énormément d'autres problèmes. problème physique lié à la FIV, où on en revenait sur le problème hormonal qui était sous-jacent dans mon cas, et c'est là où j'ai fait le lien avec effectivement le syndrome que j'ai maintenant, les troubles que j'ai eu maintenant.

  • Speaker #0

    Et ça t'a pris combien de temps tout ça ? Ben,

  • Speaker #1

    disons que ouais, au moins une année, une bonne année déjà avant de comprendre tout ça. Et surtout, ce qui m'a aussi aidée, c'est les témoignages. C'est-à-dire que des personnes qui ont aussi fait des films ou qui ont développé justement un CDPM derrière, il y en a, choses auxquelles on disait, non, ce n'est pas possible, tous les médecins de l'Union, ce n'est pas lié. En fait, si, il y a quand même une corrélation derrière parce qu'il y a quand même des hormones dans tout ça. Et dans ce sport-là, effectivement, on parle aussi d'hormones.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup d'avoir signalé ça parce que c'est très important pour les femmes qui nous écoutent. Il y en a qui ne savent pas ou même ce qui est vraiment dommage, c'est que les professionnels de santé, on va dire, ils voient un peu la face quand même. toi tu le sais, tu sais que tu étais normale pendant très longtemps et c'est suite à la FIV qu'il y a eu des réactions de ton corps donc forcément il y a un lien ce qui est dommage c'est qu'on te dit ah non c'est pas relié à la FIV et donc pour les femmes qui nous écoutent probablement si vous avez des symptômes physiques, psychiques, émotionnels Et vous avez fait la file et il est fort probable que vous souffrez du TDPM. Donc à vérifier avec un gynécologue ou un psychiatre ou même une sage-femme. Merci en tout cas pour ça, c'est très important de le dire. Est-ce que dans ton parcours, il y a eu un moment particulièrement difficile ? ou cette traversée de désert avec le TDPM était vraiment insupportable ?

  • Speaker #1

    Disons que c'était compliqué déjà pour moi pour avoir des réponses, pour mon entourage, parce que nous, j'ai une vie de famille. C'est des choses où dans le couple, ça peut être compliqué, dans la vie de famille aussi, parce que c'est des choses qu'on ne peut pas maîtriser. C'est vraiment des émotions qui nous submergent. Tout à l'heure, on parlait justement du poème que j'ai rédigé moi. C'est un poème que j'ai rédigé quand j'étais vraiment dans une phase de crise, comme je peux appeler ça. Et c'est vrai que c'est des choses qui nous submergent. Nous, on n'a déjà pas la connaissance de tout. Donc oui, cette errance-là, elle était hyper compliquée parce que je naviguais entre les deux Ausha essayer de comprendre et essayer de me dire, tu n'es pas folle, tu n'es pas folle. Ce qu'il y a, c'est que voilà, il y a quelque chose. Oui, maintenant, il faut creuser sur quoi ? Et j'avais quand même l'appui de ma sage-femme. qui était énormément présente et à l'écoute là-dessus, où elle me disait « Vous n'êtes pas seule » . Et c'est vrai que cette phrase « Vous n'êtes pas seule » , c'est important de l'entendre. Et ça m'a fait beaucoup de bien à ce moment-là de l'entendre. Quand on me disait « Vous n'êtes pas seule » , c'était important. Et je le réitère pour les femmes, « Vous n'êtes pas seule » . Et donc d'avoir intégré des groupes après sur le TDTM m'a aussi beaucoup aidée.

  • Speaker #0

    Super, ouais. Et en fait, ce que tu viens de dire me rappelle pourquoi j'ai créé ce podcast. Justement pour que les femmes ne restent pas seules et pour que les histoires de chaque, enfin en tout cas des personnes qui témoignent, font écho à d'autres qui ne connaissent pas très bien cette maladie et qui n'ont pas des connaissances autour de cette maladie. Justement, il y a même des professionnels de santé qui viennent. parler de ce sujet. Super, super. Et maintenant, si je te demande, par rapport à ta vie professionnelle, comment le TDPM t'avait impacté ou t'a impacté ?

  • Speaker #1

    Oh oui, alors, effectivement, c'était des arrêts, c'était des temps d'absence parce que c'est des choses que je ne pouvais pas gérer, notamment, comme je l'ai expliqué, au-delà du degré psychique, c'est-à-dire qu'il y a aussi le physique qui prenait effectivement... de lourds symptômes pour moi accablants dans le sens où la fatigue était vraiment en présence l'épuisement je dirais même au-delà de la fatigue c'était vraiment un épuisement global physique et psychique alors des motivations de vie perte de concentration aussi donc c'est vrai que dans certaines filières ou dans certaines professions c'est peut-être plus compliqué que d'autres notamment la mienne où moi je suis seule en poste en fait Merci. Si on peut en parler, je suis secrétaire de mairie, donc c'est un métier qui prend beaucoup de temps. Ou comme je suis seule, il y a beaucoup de choses qui sont sur mes épaules et puis d'où les responsabilités sont un petit peu conséquentes. Et c'est vrai que ça a impacté énormément ma vie professionnelle aussi. Et donc, de la manière cyclique, puisqu'il y a des phases où ça va très bien et d'autres beaucoup moins. Donc oui, il y a eu réellement un impact sur ma vie professionnelle aussi.

  • Speaker #0

    Et ça dure combien de temps, le TDPM ?

  • Speaker #1

    Alors, pour ma part, moi, mon TDPM, il y a des moments qui sont plus déclencheurs que d'autres, mais c'est réellement, donc après l'ovulation, jusqu'à la phase des règles, mon pic le plus élevé, c'est trois jours avant mes règles. Trois, quatre jours avant mes règles.

  • Speaker #0

    Trois, quatre jours ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu as une anecdote à nous raconter par rapport à... à ta vie professionnelle ou le TDPM, il était bien présent.

  • Speaker #1

    Oui, j'en ai pas mal. Mon conjoint pourra le témoigner parce qu'on peut aussi en parler. C'est vrai que pour l'entourage, c'est aussi compliqué parce que même si nous, on a un nom, on a un trouble, on a quelque chose d'associé dessus. C'est vrai que pour l'entourage, c'est quand même quelque chose de nouveau, c'est quelque chose qu'on ne connaît pas, et forcément, ça peut rélever des inquiétudes. Je voyais, moi, mon conjoint, un démuni, en se demandant, mais qu'est-ce qui m'arrive ? Qu'est-ce qui m'arrive ? Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi, d'un coup d'un son, il n'y a plus rien qui va ? Voilà, c'était un schéma dont, moi, tous les mois, j'ai envie de faire mes valises. de Jean-Bébé, de Jean-Rébec, de tout plaquer et d'aller loin, loin de tout ça, de partir. Donc ça, c'est aussi une anecdote où chaque mois, maintenant mon conjoint en rigole parce qu'il y a une connaissance où on a énormément communiqué là-dessus, où j'invite vraiment les couples à en parler parce que forcément, pour les partenaires, ce n'est pas évident de comprendre et de déceler réellement que c'est un trouble ou que ce n'est pas quelque chose de contrôlé. Et donc forcément, tous les mois, on le sait, à partir de telle date, il y aura potentiellement une envie sous-jacente de partir loin et que je quitte et que je change de vie. Donc on en rit maintenant parce que c'est quelque chose de compris. Mais c'est vrai qu'au début, c'était très compliqué. Et au-delà de ça, j'ai une anecdote qui a fait le rôle. Alors maintenant, j'en ris. Sur le moment, pas du tout. Je me suis réveillée très énervée à 3h du matin et j'ai placé toutes les assiettes chez moi de ma cuisine. À 3h du matin, de colère, de frustration, d'énervement par rapport à des cauchemars, par rapport à la fatigue, à l'épuisement, comme on parlait. Alors, sur le moment, je me suis dit, ça peut aller loin quand même. Mais bon, maintenant, on en vit, c'est plutôt derrière moi.

  • Speaker #0

    C'est trop cool. Trop cool que ce soit derrière toi. Et tout ça, c'est vrai qu'on rigole, mais c'est vraiment une expression du corps de faire. Et c'est même plus fort que toi, en fait. Peut-être même que tu n'arrivais plus à te contrôler parce que…

  • Speaker #1

    Totalement, totalement. Alors, je n'aime pas quand on parle de ce mot-là, quand on parle d'hystérie, mais c'est réellement cette sensation-là de perdre le contrôle, d'être un peu hors contrôle complètement.

  • Speaker #0

    Et du coup, là, c'est par rapport à… on va dire, par rapport à ton conjoint. Et du coup, il était plutôt présent. Et ça, c'est cool. Et par rapport à ton entourage, ta famille, s'il y a possibilité de rentrer un peu dans...

  • Speaker #1

    Oui, pas de souci. Ben, disons que c'est des choses où, au départ, forcément, c'est des choses qu'on marque par rapport à l'entourage ou par rapport à des choses là où c'est vrai que j'avais tendance, quand on faisait des sorties entre amis, à me forcer à faire des choses. pendant ma phase utérale, où aujourd'hui je ne me force plus. C'est-à-dire que si je suis fatiguée, si je sens que ça peut me créer de l'anxiété, ou déjà en plus du fait d'avoir ce CDPL, j'ai aussi une hypersensibilité développée, donc je suis une éponge à ce que les gens expriment, à ce que les gens peuvent encore développer comme émotion. Donc j'éponge tout ça. C'est des choses qui sont énergivores aussi. Et maintenant, je me protège. C'est-à-dire que si je me sens plus fatiguée, et bien voilà Je me protège dans le sens où je sortirais moins, je ferais moins de choses et ce n'est pas grave. J'ai totalement accepté moi. C'est sûr que des fois, l'entourage ne me comprend pas. C'est dommage, on se voit moins. Oui, c'est sûr, c'est dommage, mais c'est important pour moi de me préserver. Et c'était aussi une source d'anxiété qui pouvait générer aussi d'autres symptômes. Donc, je me suis vraiment mise dans ma bulle. Du coup, si pendant ma phase luthéale, j'ai besoin de temps, je le prends.

  • Speaker #0

    Beaucoup, super. Et du coup, ça, j'imagine que ça fait partie de tes stratégies pour... Oui. ...solutions pour dépasser le TDPM. Est-ce que tu peux nous rentrer un peu plus de détails pour nous expliquer quelles sont les solutions que tu avais mises en place ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai essayé beaucoup de choses. J'ai essayé des tisanes relaxantes à base de plantes, à base de CBD. J'ai essayé de faire du sport. qui, pour le coup, moi, n'a pas eu cet effet positif, en fait, dans le sens où, sur le moment, quand je faisais mon sport, ça se passait bien. Après le sport, je développais des endorphines ou toutes ces bonnes hormones. Et après, en fait, j'avais une chute hormonale. Et donc là, j'avais des moments de déprime, des moments de nervosité, mais assez impressionnantes. Donc, c'est vrai que le sport, il y a aussi un autre côté. C'est-à-dire que maintenant, j'ai fait de la marche. Je n'irais pas faire du sport intense comme j'ai pu le faire avant parce qu'en fait, la variation hormonale, du coup, avait aussi un impact négatif. Même si c'est des choses que j'entendais, il faut faire du sport, il faut faire des choses, du yoga, de la pression. C'est des choses que j'ai essayé de faire, de mettre en place qui n'ont pas forcément fonctionné pour moi. Mais encore une fois, attention, ce n'est pas parce que ça ne fonctionne pas pour moi que ça ne fonctionnera pas pour d'autres. Mais pour mon cas, effectivement, il y avait des choses où ça ne marchait pas, pour être honnête. Pour moi, pareil, j'avais testé les tisanes de CBD, les tisanes de lavande, de plantes. En tout cas, ces choses-là, pour le côté relaxant, ça n'a pas vraiment été efficace. Je ne pourrais même pas dire que ça allégeait un petit peu les symptômes. Ce n'était pas vraiment quelque chose où il y avait un réel potentiel. Mais par contre, moi, pour le coup, j'ai essayé, parce que j'étais à deux doigts, de prendre des antidépresseurs, chose qui m'effraie, qui me faisait peur. On m'a proposé aussi de prendre une pilule contraceptive, où j'ai refusé parce que je pense que la dose d'hormones dans mon corps était déjà assez élevée. Je ne voulais plus prendre d'hormones, plus rien. Donc, je me suis orientée vers le safran. Safran, d'accord. Oui, et du coup, je prends 60 mg minimum. c'est-à-dire ses minimums pendant ma phase de théâtre. Donc ça a aussi ce côté un petit peu sédatant qui peut être un peu dérangeant au départ, mais j'avoue que c'était ma grande solution pour moi, donc de la marge, du safran, et puis surtout du temps pour soi, sans culpabilité.

  • Speaker #0

    C'est vraiment top. Et là, ça fait longtemps que tu as commencé cette lutte ?

  • Speaker #1

    C'est le deuxième cycle sur lequel je le prends. où effectivement j'ai une atténuation énorme de mes symptômes sur le plan psychique. J'ai énormément de plaisir à me rassurer parce que c'est vrai qu'à force, ce côté cyclique où on sait qu'on va rentrer dans une phase pas bien, ça génère aussi de l'angoisse, où là je suis beaucoup plus sereine, où j'ai moins peur d'entrer dans cette phase parce que j'ai entre guillemets cette petite solution. Si peut-être elle marche, si peut-être elle n'est pas miraculeuse à chaque cycle. En tout cas, pour les deux cycles que j'ai pris là, c'est pour moi une grande révélation où je me sens bien.

  • Speaker #0

    Trop cool. C'est super que tu partages ça parce qu'effectivement, le safran, c'est comme un antidépresseur naturel. Et donc, le prendre. Et du coup, tu le prends uniquement pendant la phase luthéale ?

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est ça.

  • Speaker #0

    Super. Et les autres jours, les autres périodes ?

  • Speaker #1

    prenais rien dès que j'ai terminé mon cycle dès que j'arrive justement dans la phase des règles des menstruations je l'arrête et là forcément je retrouve un peu ce côté dynamique forcément vu que le safran aussi ce pouvoir un peu sédatant et puis non ça se passe très bien j'arrive à compléter les deux dans cette phase où en fait j'associe beaucoup les phases de notre corps à des saisons où effectivement la phase luthiale c'est pour moi un petit peu l'hiver où c'est froid, c'est un peu mort, et c'est une phase qui est assez compliquée à gérer, comme la saison, parce que c'est une saison que je n'aime pas. Donc du coup, j'ai associé ça à l'hiver, où j'entre dans mon hibernation, et puis je me protège.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça, le cycle menstruel, il est régi un petit peu de la même façon que la nature, les quatre saisons, et la phase luthéale, c'est la phase de l'automne. la phase de l'hibernation, on se rend un peu introspective, on préfère le coconine, le mot de coconine et tout, c'est exactement ça. Et du coup, ces améliorations, est-ce que ton entourage a pris conscience qu'il y a des changements ?

  • Speaker #1

    Oui, et c'est une libération sur beaucoup de points, parce que forcément le psychique va mieux, donc le physique va aussi mieux. Parce que souvent, quand on a tendance à être pas bien psychologiquement, on développe aussi d'autres symptômes physiques. Là, je n'ai plus des troubles digestifs, j'en ai aussi beaucoup moins. Et puis, c'est cette liberté de pouvoir enfin maîtriser son esprit, maîtriser son corps et de se sentir mieux. Depuis les fives, moi, je souffre d'avoir pris du poids, forcément, les injections, les hormones, ces choses-là. Aujourd'hui, c'est quelque chose que j'arrive à mieux maîtriser parce que j'ai moins ce côté envie sucrée. combler certaines choses dans la phase du théâtre, où la phase du théâtre était d'habitude une phase où j'avais un énorme besoin de compenser par le sucre, par l'alimentation, par ces choses-là, chose que je n'ai plus, donc c'est une grande liberté pour moi, où j'ai l'impression de reprendre le pouvoir sur moi, mon corps et mon esprit.

  • Speaker #0

    Trop cool, c'est exactement l'objectif de travailler sur le TDP, sortir de... de ce cercle vicieux, de ce tsunami. Et d'ailleurs, le titre de ce podcast, c'est « Libérée, délivrée » . Parce que c'est exactement ce que j'ai senti quand je suis sortie du TDPM. Je me suis sentie libérée, délivrée. Parce que le TDPM, on est un peu dans un monde à part, un monde… très sombre parfois, et c'est une délivrance de quitter ce monde et d'aller vers, voilà quoi, de sortir de ça. Maintenant, j'aimerais bien que tu nous parles un petit peu de ton poème. Comment l'écriture t'avait vraiment aidé à t'exprimer, à exprimer cette douleur ?

  • Speaker #1

    Ben, j'ai la fibre artistique, j'ai toujours aimé, disons, d'écrire ou de schématiser mes émotions, ce que je peux ressentir. De toute façon, il faut dans ces phases-là extérioriser énormément ce qu'on ressent pour ne pas garder les choses en soi. Et c'est vrai que ce soir-là, j'avais cet élan de désespoir où je me dis, c'est un torrent d'émotions qui me submerge. Il faut en faire quelque chose. Il faut faire quelque chose de ça. C'était important pour moi de couler sur le papier tous les mots, M-A-U-X. les ressentis de ce qu'on peut avoir dans le corps pour le mettre sur le papier. Parce que je me dis, il faut que les gens sachent les vagues, les sensations que ça peut être. Alors aujourd'hui, avec le recul, je ne vis plus le TDPM de la même manière, dans le sens où je l'ai accepté. Donc les émotions, même parfois difficiles, elles me semblent plus naturelles. Disons, c'est voilà, la nature reprend ses droits. comme la nature à l'extérieur, c'est-à-dire que la nature, on peut faire tout ce qu'on veut, les tsunamis existeront toujours, les ouragans aussi, et je pense que quand la nature se déchaîne, elle a besoin de se libérer, et voilà, c'est l'origine de l'écriture de mon poème, c'est-à-dire qu'il fallait que ça sorte, il fallait que les choses soient dites, écrites, telles que je les ressentais.

  • Speaker #0

    Super, franchement, c'est très touchant, ton message. Et du coup, est-ce qu'il y a un message ? que tu souhaites justement partager, pas que pour les femmes, même pour les hommes qui nous écoutent. Par contre, je ne te vois pas. Oui,

  • Speaker #1

    j'arrive.

  • Speaker #0

    Donc du coup, est-ce que tu aimerais partager un message pour les gens qui nous écoutent, que ce soit les femmes ou les hommes ou les couples ?

  • Speaker #1

    La première chose à faire, c'est effectivement moi ce que j'ai fait. Je conseille aux femmes de noter leurs symptômes. qui peuvent peut-être le réveiller par des soupçons. On parlait aussi, j'ai entendu une étude là-dessus, où le stérilet au cuivre provoquait justement des chocs un petit peu au niveau des hormones et qui pouvaient laisser supposer que le TDPM pouvait arriver à la suite d'une pause d'un stérilet. Donc moi, je me dis ou je le dis à mon entourage, dès que vous faites quelque chose sur votre corps, pour votre corps, s'il y a des réactions, les noter. vraiment de noter tous les symptômes que vous avez. Ça permet de repérer justement ce côté cyclique un petit peu du TDPM et puis discuter. Il faut en parler, il faut en parler autour de soi, il faut en parler dans son couple. Je sais qu'à un moment donné, il y a une culpabilité qui est présente. Pour mon cas, c'était le cas. J'avais une espèce de honte à être moi finalement parce que ça fait partie de moi. C'est un peu honteux de se sentir un petit peu fréquent. coups dingues, d'avoir des moments vraiment de perte de contrôle de son esprit et d'en parler justement sans crainte, d'être jugé, ça fait du bien parce que de toute façon quoi qu'on fasse on est jugé, c'est quelque chose qu'il faut se dire et de se dire que c'est vraiment un trouble, que c'est pas de notre ressort où on ne peut pas maîtriser cette chose là, c'était important de mettre des mots là-dessus et que l'entourage puisse comprendre justement ça donc c'est vrai que je je peux que me mettre à la place de mon conjoint parce que moi je ne suis pas de l'autre côté mais d'avoir pu me comprendre et m'écouter ça lui a permis vraiment de comprendre ce qu'était ce trouble et de dire bah voilà ce n'est pas sa faute en fait elle réagit comme ça mais c'est pas volontaire finalement c'est quelque chose où on apprend à vivre avec tous ensemble mon fils je l'ai aussi énormément mis en avant dans cette phase-là. C'est-à-dire qu'au début, je me cachais énormément par rapport à ça. Ou bien forcément, on n'a pas envie de...

  • Speaker #0

    Quand on est parent, on a toujours envie de montrer le meilleur de nous-mêmes à nos enfants. Et ce côté un petit peu de faiblesse, je dirais, c'est quelque chose que je voulais absolument cacher au départ, où maintenant je l'inclus dans tout ça. C'est-à-dire que Tom, mon fils s'appelle Tom, il est au courant, il sait ce que c'est un TDPM. Il sait qu'il y a des femmes, elles ont des phases, c'est cyclique. Les hommes ont une hormone qui joue principalement dans leur corps, les femmes en ont plein. Et il y a des moments où il y a des altérations dans le corps et puis ça fait des symptômes où des fois on est moins bien. Et c'est des choses que même mon fils analyse maintenant. Il voit, il arrive à déchiffrer maintenant quand j'entre dans ma phase du théâtre où il me préserve aussi. C'est-à-dire que même lui, il a ce recul de se dire « Maman, elle n'est pas bien. Ce n'est pas sa faute. On va faire attention à maman. » Donc, c'est des choses où vraiment ça me libère, moi, de mon côté, justement, culpabilité parce que c'est des choses qu'on n'a pas forcément envie de montrer ou de mettre en avant. mais c'est inévitable, et je l'ai vu de moi-même, de m'être énervée, de m'être fâchée, d'être en colère, triste, c'est des émotions qui vivent, qui existent, et c'est aussi des choses que notre entourage, nos enfants, peuvent constater et voir, et il vaut mieux en discuter, en parler, et puis avoir ce recul-là de se dire, voilà, c'est quelque chose, on ne maîtrise pas, mais on l'accepte et on vit avec ça. Trop bien,

  • Speaker #1

    merci beaucoup. Super inspirant, surtout par rapport au langage, en tout cas la façon de parler à ton fils. Et donc, du coup, les personnes qui nous écoutent, les femmes qui nous écoutent, ayez cette discussion avec vos enfants, en fait. Parce qu'ils peuvent aussi comprendre que maman, elle ne va pas bien et elle ne peut pas trop être présente à 100%. Et oui, je trouve que c'est super intéressant d'avoir ce retour. Et du coup, j'ai une autre question qui me paraît vraiment importante. Qu'est-ce que le TDPM t'a appris vraiment ? Quel est le message de TDPM pour toi ?

  • Speaker #0

    Finalement, souvent, on entend parler en ce moment de pas mal de coach de vie, de coach de destin de soi, de retour sur soi, aller chercher dans nos entrailles, dans nos profondeurs des choses qu'on a besoin de travailler. Finalement, le TDPM pour moi avait ce challenge et ce rôle-là. C'est un moment où je me suis recentrée sur moi, vraiment au plus profond de mes entrailles. Finalement, le TDPM m'a appris énormément de choses sur moi, sur la capacité justement à pouvoir perdre le contrôle, comme quelqu'un qui vit une addiction à de l'alcool ou à une dépendance quelconque, où je me suis dit que finalement, le corps humain le fait tout seul. C'est-à-dire que nous, les femmes, on a ce job-là, entre guillemets, d'avoir cette capacité à guérir, entre guillemets, tout seule. Donc, je trouve ça fou. Alors, quand je parle tout seule, c'est-à-dire bien entourée et avoir une bonne connaissance de ce que c'est un TDPM. Mais c'est vrai que c'est impressionnant, finalement, de se dire que le TDPM, ça peut être tout ça à la fois.

  • Speaker #1

    Du coup, pour toi, le message, c'est de prendre soin de soi, de se connaître et surtout prendre conscience qu'on peut s'auto-guérir, c'est ça ? Oui.

  • Speaker #0

    Ben, disons que de base, il ne faut pas avoir de culpabilité à ça, parce que moi, j'ai eu à un moment donné vraiment la culpabilité parce que, ben, on n'est pas compris par l'entourage, on a l'impression de vraiment avoir un problème si psychiatrique, d'aller à me dire, parce que je fasse des assiettes chez moi, il n'y a rien de normal à ça, d'avoir vraiment ce côté, du coup, du TDPM, où on se dit, ben... Oui, de base, c'est vraiment le PDPM. C'est ça, c'est enlever cette culpabilité, aller chercher en soi finalement des ressources que je n'aurais jamais pensé pouvoir trouver finalement. Moi, qui ai de nature pas avoir confiance en moi, pour le coup, j'ai trouvé des richesses incroyables de mon corps.

  • Speaker #1

    C'est trop cool. Super, super, super. Merci, Laura. Franchement, c'est hyper enrichissant. Ce que tu partages, c'est d'une valeur. Pour les personnes qui nous écoutent, je trouve que les personnes qui n'ont pas confiance, les personnes qui ne se connaissent pas beaucoup, pas assez en tout cas, il y a des choses à apprendre sur soi à travers le TDPM. Il n'y a pas que le côté négatif en gros. Et maintenant, est-ce que c'est possible de nous partager ton poème ?

  • Speaker #0

    Oui. Donc en fait, mon poème, il s'appelle le cycle mensuel. Donc selon moi, la tempête. La tempête. La tempête, c'est vraiment une tempête. C'est tirailler entre quitter le navire et naviguer dans les tempêtes, sans l'ombre d'un naufrage, d'un mirage. L'ouragan comme seul élan, frappé par ses tourrents. projeté par la puissance bruyante de la tempête que l'on ne peut pas contrôler, et terré au fond de soi. Noyé par le chagrin et le néant qui terrorisent jusque dans les entrailles, mais l'envie dévastée que tout s'arrête, que le néant habite l'âme, le souffle et le cœur, que tout se vide à tout jamais. Espérer que les nuages s'envolent au loin, demain, c'est long demain, inatteignable comme les beaux matins. On ne sait pas jusqu'où, jusqu'à quand, cette lueur sera là pour tenir la barque. C'est la raison peut-être qui se sert de nos souvenirs pour nous ramener à la surface, en expulsant les larmes, lavant notre fertilité et notre féminité. Un jour, elle s'enfuira, parce qu'on est prisonnière de cet océan qui gagne de plus en plus de terre, qui l'inonde de sanglots, jusqu'à ce que les flots s'installent monstruellement. Je crois qu'il n'y a aucun mot pour décrire la puissance de ces mots, les mots qui dégueulent l'utérus en sanglantier, que l'on entend pour retrouver la bouffée de vie instantanée. Wow,

  • Speaker #1

    magnifique. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    De rien. Très bien.

  • Speaker #1

    Et justement, à travers, quand j'ai lu ce poème, et je te remercie Laura, mais infiniment, parce que tu sais, j'ai eu une illumination. Je me dis, bon, je vais créer un concours. Un concours pour laisser les femmes s'exprimer à travers un poème, à travers une illustration, un dessin ou une chanson, un slam et je le partage sur les réseaux. Donc du coup les personnes qui nous écoutent, les femmes, les personnes monstruées qui souffrent du TDPM, n'hésitez pas à partager, à nous envoyer vos créations. Le concours c'est jusqu'au 30 septembre. J'espère vraiment recevoir vos illuminations aussi de votre côté. Et l'objectif, c'est vraiment de laisser libre cette créativité à travers l'art et surtout gagner parce qu'il y a des récompenses. Il y a trois récompenses. C'est en gros un enregistrement pour ce podcast. et aussi un accompagnement d'une valeur de 4500 euros. Donc, il y a trois catégories, dessin, dessin illustration, et dessin illustration, chanson ou slam, ou le poème. Donc, voilà, on arrive à la fin de cet enregistrement, de cet épisode, Laura. Est-ce que tu as un mot de la fin à nous dire ?

  • Speaker #0

    Vous n'êtes pas seule. Vous n'êtes pas seule. Et derrière chaque tempête, comme souvent on le dit, après la pluie, le beau temps, garder cette optimisme-là parce que c'est important de garder un petit peu de la joie dans ces moments où je sais que tout peut basculer, où tout peut être difficile. En tout cas, garder ce côté positif quand même.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Merci. Et moi aussi, je me rejoins à toi. Vous n'êtes pas seule. Ce podcast a été vraiment créé pour qu'aucune femme ne reste seule, même les hommes, parce qu'il y a quand même beaucoup d'hommes qui écoutent ce podcast. Et partagez, surtout abonnez-vous à ce podcast, parce qu'il y aura quand même pas mal de choses qui vont venir prochainement. Et surtout, écoutez l'épisode de Laura, franchement, c'est d'une valeur incroyable. Je trouve que c'est super intéressant, notamment par rapport à la famille, à ton fils, comment tu l'éduques pour comprendre le TDPM et surtout les femmes qui ont fait une five. il peut y avoir également un lien avec le TDPM.

  • Speaker #0

    Le stérilet.

  • Speaker #1

    Aussi, qui peut provoquer du TDPM. Donc, c'est d'une richesse au top, au top. Donc, merci, merci.

  • Speaker #0

    C'était un grand plaisir.

  • Speaker #1

    Et puis, à bientôt pour un prochain épisode. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    À bientôt. Merci beaucoup.

Description

Dans cet épisode exceptionnel, j’ai reçu Laura, qui nous a livré un témoignage de grande qualité et a mis en lumière des sujets très peu abordés autour du TDPM.
Je vous invite vivement à écouter son récit jusqu’au bout, et le gâteau sur la cerise : son poème, à la fois touchant et puissant, qui fait vibrer par son intensité.


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Et surtout, si vous connaissez des personnes concernées par le TDPM, partagez-leur cette ressource : elle pourrait vraiment les aider à mieux comprendre.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes, bonjour à tous. Aujourd'hui, je reçois pour ce nouvel épisode Laura, que j'ai rencontrée par hasard dans un groupe sur le TDPM. Donc, je te laisse te présenter Laura.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, moi c'est Laura. Effectivement, je viens d'un petit groupe sur le TDPM et puis j'ai rencontré... Lisa là-dessus, où on a commencé à échanger à ce sujet afin de développer justement un petit peu des connaissances ou des partages d'expériences sur ce qu'est le TDPM, parce que moi-même, je suis à tort de ce trouble-là.

  • Speaker #0

    Super. Alors, juste pour anecdote, quand j'ai échangé avec Laura, elle disait qu'en fait, elle a tellement souffert du TDPM au point d'écrire un poème.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Donc tu as écrit un poème et je t'ai demandé par curiosité est-ce que je peux le lire ? Et juste pour te dire Laura, merci infiniment pour ta générosité parce que quand je l'ai lu, j'ai eu la chair de poule, j'ai eu des larmes aux yeux, j'ai eu mon corps qui a vraiment vibré. J'ai vibré ta douleur parce que je me suis dit waouh, c'est tellement, déjà ça m'a rappelé moi-même comment j'ai souffert du TDPM. et aussi et je pensais aussi à toutes ces femmes qui en souffrent aujourd'hui il y en a beaucoup mais malheureusement c'est pas très connu et c'est la raison pour laquelle j'ai aussi lancé on va en parler tout à l'heure j'ai lancé un concours sur la créativité autour de cette maladie je vais en parler tout à l'heure parce que là j'ai envie qu'on se concentre sur ton histoire d'abord et puis on va parler de tout ça tout à l'heure

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Alors Laura, j'ai ma première question. Oui. Tu as identifié qu'il y a un problème par rapport à... Est-ce qu'il y a quelque chose qui t'a fait réagir en termes de symptômes ? Et tu t'es dit, là, il y a vraiment quelque chose qui ne va pas. Là,

  • Speaker #1

    à l'origine de moi, mon trouble, effectivement, ça vient... d'un parcours FIV où j'ai eu deux stimulations. Et alors au départ, j'associais mes problèmes, parce qu'elle avait des symptômes psychiques, à ces échecs-là, parce qu'effectivement, les FIV n'ont pas fonctionné pour mon organisme. C'était un petit peu trop résistant ou trop différent. Je ne saurais le qualifier parce qu'il y a eu une ovulation spontanée qu'on n'aurait jamais vu se développer, qui finalement... c'est quand même fait. Les médecins m'ont dit que ce n'était pas quelque chose de très habituel. Donc, en fait, on est sortis un petit peu du parcours traditionnel où on a eu une deuxième isolation qui était différente de la première, qui mettait en fait à l'origine mes ovaires au repos pour en plus, après vraiment stimuler très fort d'un coup derrière. Donc, automatiquement, le corps a une réaction un petit peu bizarre. Il y avait énormément de symptômes liés à tout ça. Et ensuite, une fois... que la fille était positionnée en échec, il y a eu effectivement des premiers signes qui sont apparus surtout sur les plans psychiques. Donc au début, c'était difficile pour moi d'identifier que c'était lié au TDPM parce que j'associais ça à l'échec. Donc forcément, quand il y avait des moments dépressifs ou des états un petit peu psychiques sous-jacents où ça laissait paraître de l'agressivité, de la fatigue, de la nervosité, de l'angoisse. Je mettais vraiment ça au départ sur l'échec des fives. Et puis finalement, c'est devenu cyclique. Donc, ça revenait toujours à la même période. Et c'est là où vraiment j'ai commencé à tenter, à me dire, il y a quelque chose qui ne va pas. Il y a quelque chose encore qui ne va pas. Ensuite, j'ai commencé à tenir un cahier, en fait. Et j'ai analysé tous mes symptômes.

  • Speaker #0

    Par toi-même, tu n'as même pas vu un médecin, tu n'as pas discuté avec quelqu'un. C'est par toi.

  • Speaker #1

    Disons que quand j'ai évoqué ces choses-là avec le centre FIV, on m'a un petit peu vraiment dit non, c'est pas le lit ou le FIV. En tout cas, il n'y a rien de concret dans tout ça. Donc, on m'a un petit peu envoyée balader. Donc, finalement, je n'avais pas ce côté empathique et soutien des médecins. Donc, je l'ai fait de moi-même où j'ai commencé un petit peu à regarder sur le net, à chercher des raisons, à me trouver des... Ben voilà, des... peut-être des pathologies ou des choses qui peuvent être associées à ce trouble, je suis vite tombée d'abord au départ sur le syndrome prémenstruel, et puis j'ai commencé à en parler effectivement dans… mon entourage et puis surtout par mon médecin normal de la cheval qui me suit toujours même après même après mes tentatives et ma grossesse et qui elle avait cette connaissance là pour le tdt donc

  • Speaker #0

    et c'est là que tu as compris que réellement voilà c'est une maladie et c'est ça existe en fait c'est pas dans ses tas c'est à dire qu'elle m'a expliqué que effectivement Il y a une errance médicale sur ce sujet-là.

  • Speaker #1

    Quand moi j'en ai parlé à mon médecin prétendant, mon médecin prétendant ne savait pas concrètement ce que c'était. Elle n'avait pas du tout d'idée à me conseiller. Donc même elle s'est mise en retrait. Elle m'a dit écoutez, je ne peux pas vous aider, je ne sais pas. Je n'ai pas de connaissances sur ça. On en parle et on ne sait pas. Donc je suis arrivée dans cette incompréhension-là à me dire mais c'est dingue parce que c'est quelque chose où je me suis rendue compte que ça touchait énormément de monde dans le monde entier. Il y a énormément d'études au Canada ou dans d'autres pays où je me suis dit, mais c'est dingue. Il y a eu des témoignages, il y a des choses qui se disent, il y a des études, et puis ça ne bouge pas. On n'est pas écouté, pas entendu. Et je me suis dit, c'est dingue. Il y a beaucoup de monde qui sont atteints par ce trouble-là et d'autres qui ne le savent pas. Donc oui, c'est vrai que j'avais quand même au moins ma sage-femme qui a pu m'aiguiller là-dessus. Et puis après, de là... Là, j'ai quand même trouvé pas mal de ressources pour découvrir mes symptômes et les comprendre surtout.

  • Speaker #0

    Super. Et du coup, par rapport à tes symptômes, comment ça se manifestait ? Je parlais du passé, donc maintenant, tu l'as dépassé, je pense, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Je commence seulement à expérimenter certaines choses. On pourra en discuter de mes petites solutions. Mais oui, au départ, c'était toujours très, très similaire. C'est-à-dire, j'avais énormément de migraines. Donc, dès que j'arrivais dans la phase du CA, je commençais à avoir beaucoup de migraines que j'associais à la fatigue, toutes ces choses-là. Parce qu'au départ, on pense vraiment que le TDPM, ce n'est que des troubles psychiques ou psychologiques. Mais en fait, il y a tout un petit schéma, en tout cas pour ma part, qui s'est mis autour de ça. Donc, effectivement, il y avait les migraines. J'avais des troubles digestifs aussi, les insomnies. Je faisais énormément de cauchemars aussi pendant cette période-là. Et puis, je passais par des phases d'agressivité, de colère, qui me submergeaient d'un coup, d'un seul. Donc oui, je disais qu'il y avait effectivement des moments où j'avais de l'agressivité, de la nervosité, qui survenaient de façon aléatoire, je dirais. Il n'y avait même pas d'élément déclencheur plus que ça. Et ouais, c'était des périodes très énergivores. qui me fatiguait et en plus c'était un peu vicieux parce que plus j'étais fatiguée plus j'avais de symptômes et vice versa et en termes de diagnostic,

  • Speaker #0

    une fois que t'as su que t'as des manifestations qui ne sont pas du tout normales et tout et tu l'as relié à la FIV et en plus comment t'as eu le diagnostic final, parce que là tu dis que c'est ta sage-femme Mais est-ce que tu t'es juste référé à son avis ou tu as cherché après un gynécologue ou un psychiatre ? Parce que c'est les deux là qui, en général, qui diagnostiquent le TDBL.

  • Speaker #1

    Alors ma sage-femme me l'a fait, elle m'a diagnostiqué à ce sujet-là par rapport à tous les symptômes que je pouvais avoir pendant ma phase utérale. Et puis l'origine effectivement où moi j'ai associé ça à la FIV, c'est que j'ai eu énormément d'autres problèmes. problème physique lié à la FIV, où on en revenait sur le problème hormonal qui était sous-jacent dans mon cas, et c'est là où j'ai fait le lien avec effectivement le syndrome que j'ai maintenant, les troubles que j'ai eu maintenant.

  • Speaker #0

    Et ça t'a pris combien de temps tout ça ? Ben,

  • Speaker #1

    disons que ouais, au moins une année, une bonne année déjà avant de comprendre tout ça. Et surtout, ce qui m'a aussi aidée, c'est les témoignages. C'est-à-dire que des personnes qui ont aussi fait des films ou qui ont développé justement un CDPM derrière, il y en a, choses auxquelles on disait, non, ce n'est pas possible, tous les médecins de l'Union, ce n'est pas lié. En fait, si, il y a quand même une corrélation derrière parce qu'il y a quand même des hormones dans tout ça. Et dans ce sport-là, effectivement, on parle aussi d'hormones.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup d'avoir signalé ça parce que c'est très important pour les femmes qui nous écoutent. Il y en a qui ne savent pas ou même ce qui est vraiment dommage, c'est que les professionnels de santé, on va dire, ils voient un peu la face quand même. toi tu le sais, tu sais que tu étais normale pendant très longtemps et c'est suite à la FIV qu'il y a eu des réactions de ton corps donc forcément il y a un lien ce qui est dommage c'est qu'on te dit ah non c'est pas relié à la FIV et donc pour les femmes qui nous écoutent probablement si vous avez des symptômes physiques, psychiques, émotionnels Et vous avez fait la file et il est fort probable que vous souffrez du TDPM. Donc à vérifier avec un gynécologue ou un psychiatre ou même une sage-femme. Merci en tout cas pour ça, c'est très important de le dire. Est-ce que dans ton parcours, il y a eu un moment particulièrement difficile ? ou cette traversée de désert avec le TDPM était vraiment insupportable ?

  • Speaker #1

    Disons que c'était compliqué déjà pour moi pour avoir des réponses, pour mon entourage, parce que nous, j'ai une vie de famille. C'est des choses où dans le couple, ça peut être compliqué, dans la vie de famille aussi, parce que c'est des choses qu'on ne peut pas maîtriser. C'est vraiment des émotions qui nous submergent. Tout à l'heure, on parlait justement du poème que j'ai rédigé moi. C'est un poème que j'ai rédigé quand j'étais vraiment dans une phase de crise, comme je peux appeler ça. Et c'est vrai que c'est des choses qui nous submergent. Nous, on n'a déjà pas la connaissance de tout. Donc oui, cette errance-là, elle était hyper compliquée parce que je naviguais entre les deux Ausha essayer de comprendre et essayer de me dire, tu n'es pas folle, tu n'es pas folle. Ce qu'il y a, c'est que voilà, il y a quelque chose. Oui, maintenant, il faut creuser sur quoi ? Et j'avais quand même l'appui de ma sage-femme. qui était énormément présente et à l'écoute là-dessus, où elle me disait « Vous n'êtes pas seule » . Et c'est vrai que cette phrase « Vous n'êtes pas seule » , c'est important de l'entendre. Et ça m'a fait beaucoup de bien à ce moment-là de l'entendre. Quand on me disait « Vous n'êtes pas seule » , c'était important. Et je le réitère pour les femmes, « Vous n'êtes pas seule » . Et donc d'avoir intégré des groupes après sur le TDTM m'a aussi beaucoup aidée.

  • Speaker #0

    Super, ouais. Et en fait, ce que tu viens de dire me rappelle pourquoi j'ai créé ce podcast. Justement pour que les femmes ne restent pas seules et pour que les histoires de chaque, enfin en tout cas des personnes qui témoignent, font écho à d'autres qui ne connaissent pas très bien cette maladie et qui n'ont pas des connaissances autour de cette maladie. Justement, il y a même des professionnels de santé qui viennent. parler de ce sujet. Super, super. Et maintenant, si je te demande, par rapport à ta vie professionnelle, comment le TDPM t'avait impacté ou t'a impacté ?

  • Speaker #1

    Oh oui, alors, effectivement, c'était des arrêts, c'était des temps d'absence parce que c'est des choses que je ne pouvais pas gérer, notamment, comme je l'ai expliqué, au-delà du degré psychique, c'est-à-dire qu'il y a aussi le physique qui prenait effectivement... de lourds symptômes pour moi accablants dans le sens où la fatigue était vraiment en présence l'épuisement je dirais même au-delà de la fatigue c'était vraiment un épuisement global physique et psychique alors des motivations de vie perte de concentration aussi donc c'est vrai que dans certaines filières ou dans certaines professions c'est peut-être plus compliqué que d'autres notamment la mienne où moi je suis seule en poste en fait Merci. Si on peut en parler, je suis secrétaire de mairie, donc c'est un métier qui prend beaucoup de temps. Ou comme je suis seule, il y a beaucoup de choses qui sont sur mes épaules et puis d'où les responsabilités sont un petit peu conséquentes. Et c'est vrai que ça a impacté énormément ma vie professionnelle aussi. Et donc, de la manière cyclique, puisqu'il y a des phases où ça va très bien et d'autres beaucoup moins. Donc oui, il y a eu réellement un impact sur ma vie professionnelle aussi.

  • Speaker #0

    Et ça dure combien de temps, le TDPM ?

  • Speaker #1

    Alors, pour ma part, moi, mon TDPM, il y a des moments qui sont plus déclencheurs que d'autres, mais c'est réellement, donc après l'ovulation, jusqu'à la phase des règles, mon pic le plus élevé, c'est trois jours avant mes règles. Trois, quatre jours avant mes règles.

  • Speaker #0

    Trois, quatre jours ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu as une anecdote à nous raconter par rapport à... à ta vie professionnelle ou le TDPM, il était bien présent.

  • Speaker #1

    Oui, j'en ai pas mal. Mon conjoint pourra le témoigner parce qu'on peut aussi en parler. C'est vrai que pour l'entourage, c'est aussi compliqué parce que même si nous, on a un nom, on a un trouble, on a quelque chose d'associé dessus. C'est vrai que pour l'entourage, c'est quand même quelque chose de nouveau, c'est quelque chose qu'on ne connaît pas, et forcément, ça peut rélever des inquiétudes. Je voyais, moi, mon conjoint, un démuni, en se demandant, mais qu'est-ce qui m'arrive ? Qu'est-ce qui m'arrive ? Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi, d'un coup d'un son, il n'y a plus rien qui va ? Voilà, c'était un schéma dont, moi, tous les mois, j'ai envie de faire mes valises. de Jean-Bébé, de Jean-Rébec, de tout plaquer et d'aller loin, loin de tout ça, de partir. Donc ça, c'est aussi une anecdote où chaque mois, maintenant mon conjoint en rigole parce qu'il y a une connaissance où on a énormément communiqué là-dessus, où j'invite vraiment les couples à en parler parce que forcément, pour les partenaires, ce n'est pas évident de comprendre et de déceler réellement que c'est un trouble ou que ce n'est pas quelque chose de contrôlé. Et donc forcément, tous les mois, on le sait, à partir de telle date, il y aura potentiellement une envie sous-jacente de partir loin et que je quitte et que je change de vie. Donc on en rit maintenant parce que c'est quelque chose de compris. Mais c'est vrai qu'au début, c'était très compliqué. Et au-delà de ça, j'ai une anecdote qui a fait le rôle. Alors maintenant, j'en ris. Sur le moment, pas du tout. Je me suis réveillée très énervée à 3h du matin et j'ai placé toutes les assiettes chez moi de ma cuisine. À 3h du matin, de colère, de frustration, d'énervement par rapport à des cauchemars, par rapport à la fatigue, à l'épuisement, comme on parlait. Alors, sur le moment, je me suis dit, ça peut aller loin quand même. Mais bon, maintenant, on en vit, c'est plutôt derrière moi.

  • Speaker #0

    C'est trop cool. Trop cool que ce soit derrière toi. Et tout ça, c'est vrai qu'on rigole, mais c'est vraiment une expression du corps de faire. Et c'est même plus fort que toi, en fait. Peut-être même que tu n'arrivais plus à te contrôler parce que…

  • Speaker #1

    Totalement, totalement. Alors, je n'aime pas quand on parle de ce mot-là, quand on parle d'hystérie, mais c'est réellement cette sensation-là de perdre le contrôle, d'être un peu hors contrôle complètement.

  • Speaker #0

    Et du coup, là, c'est par rapport à… on va dire, par rapport à ton conjoint. Et du coup, il était plutôt présent. Et ça, c'est cool. Et par rapport à ton entourage, ta famille, s'il y a possibilité de rentrer un peu dans...

  • Speaker #1

    Oui, pas de souci. Ben, disons que c'est des choses où, au départ, forcément, c'est des choses qu'on marque par rapport à l'entourage ou par rapport à des choses là où c'est vrai que j'avais tendance, quand on faisait des sorties entre amis, à me forcer à faire des choses. pendant ma phase utérale, où aujourd'hui je ne me force plus. C'est-à-dire que si je suis fatiguée, si je sens que ça peut me créer de l'anxiété, ou déjà en plus du fait d'avoir ce CDPL, j'ai aussi une hypersensibilité développée, donc je suis une éponge à ce que les gens expriment, à ce que les gens peuvent encore développer comme émotion. Donc j'éponge tout ça. C'est des choses qui sont énergivores aussi. Et maintenant, je me protège. C'est-à-dire que si je me sens plus fatiguée, et bien voilà Je me protège dans le sens où je sortirais moins, je ferais moins de choses et ce n'est pas grave. J'ai totalement accepté moi. C'est sûr que des fois, l'entourage ne me comprend pas. C'est dommage, on se voit moins. Oui, c'est sûr, c'est dommage, mais c'est important pour moi de me préserver. Et c'était aussi une source d'anxiété qui pouvait générer aussi d'autres symptômes. Donc, je me suis vraiment mise dans ma bulle. Du coup, si pendant ma phase luthéale, j'ai besoin de temps, je le prends.

  • Speaker #0

    Beaucoup, super. Et du coup, ça, j'imagine que ça fait partie de tes stratégies pour... Oui. ...solutions pour dépasser le TDPM. Est-ce que tu peux nous rentrer un peu plus de détails pour nous expliquer quelles sont les solutions que tu avais mises en place ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai essayé beaucoup de choses. J'ai essayé des tisanes relaxantes à base de plantes, à base de CBD. J'ai essayé de faire du sport. qui, pour le coup, moi, n'a pas eu cet effet positif, en fait, dans le sens où, sur le moment, quand je faisais mon sport, ça se passait bien. Après le sport, je développais des endorphines ou toutes ces bonnes hormones. Et après, en fait, j'avais une chute hormonale. Et donc là, j'avais des moments de déprime, des moments de nervosité, mais assez impressionnantes. Donc, c'est vrai que le sport, il y a aussi un autre côté. C'est-à-dire que maintenant, j'ai fait de la marche. Je n'irais pas faire du sport intense comme j'ai pu le faire avant parce qu'en fait, la variation hormonale, du coup, avait aussi un impact négatif. Même si c'est des choses que j'entendais, il faut faire du sport, il faut faire des choses, du yoga, de la pression. C'est des choses que j'ai essayé de faire, de mettre en place qui n'ont pas forcément fonctionné pour moi. Mais encore une fois, attention, ce n'est pas parce que ça ne fonctionne pas pour moi que ça ne fonctionnera pas pour d'autres. Mais pour mon cas, effectivement, il y avait des choses où ça ne marchait pas, pour être honnête. Pour moi, pareil, j'avais testé les tisanes de CBD, les tisanes de lavande, de plantes. En tout cas, ces choses-là, pour le côté relaxant, ça n'a pas vraiment été efficace. Je ne pourrais même pas dire que ça allégeait un petit peu les symptômes. Ce n'était pas vraiment quelque chose où il y avait un réel potentiel. Mais par contre, moi, pour le coup, j'ai essayé, parce que j'étais à deux doigts, de prendre des antidépresseurs, chose qui m'effraie, qui me faisait peur. On m'a proposé aussi de prendre une pilule contraceptive, où j'ai refusé parce que je pense que la dose d'hormones dans mon corps était déjà assez élevée. Je ne voulais plus prendre d'hormones, plus rien. Donc, je me suis orientée vers le safran. Safran, d'accord. Oui, et du coup, je prends 60 mg minimum. c'est-à-dire ses minimums pendant ma phase de théâtre. Donc ça a aussi ce côté un petit peu sédatant qui peut être un peu dérangeant au départ, mais j'avoue que c'était ma grande solution pour moi, donc de la marge, du safran, et puis surtout du temps pour soi, sans culpabilité.

  • Speaker #0

    C'est vraiment top. Et là, ça fait longtemps que tu as commencé cette lutte ?

  • Speaker #1

    C'est le deuxième cycle sur lequel je le prends. où effectivement j'ai une atténuation énorme de mes symptômes sur le plan psychique. J'ai énormément de plaisir à me rassurer parce que c'est vrai qu'à force, ce côté cyclique où on sait qu'on va rentrer dans une phase pas bien, ça génère aussi de l'angoisse, où là je suis beaucoup plus sereine, où j'ai moins peur d'entrer dans cette phase parce que j'ai entre guillemets cette petite solution. Si peut-être elle marche, si peut-être elle n'est pas miraculeuse à chaque cycle. En tout cas, pour les deux cycles que j'ai pris là, c'est pour moi une grande révélation où je me sens bien.

  • Speaker #0

    Trop cool. C'est super que tu partages ça parce qu'effectivement, le safran, c'est comme un antidépresseur naturel. Et donc, le prendre. Et du coup, tu le prends uniquement pendant la phase luthéale ?

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est ça.

  • Speaker #0

    Super. Et les autres jours, les autres périodes ?

  • Speaker #1

    prenais rien dès que j'ai terminé mon cycle dès que j'arrive justement dans la phase des règles des menstruations je l'arrête et là forcément je retrouve un peu ce côté dynamique forcément vu que le safran aussi ce pouvoir un peu sédatant et puis non ça se passe très bien j'arrive à compléter les deux dans cette phase où en fait j'associe beaucoup les phases de notre corps à des saisons où effectivement la phase luthiale c'est pour moi un petit peu l'hiver où c'est froid, c'est un peu mort, et c'est une phase qui est assez compliquée à gérer, comme la saison, parce que c'est une saison que je n'aime pas. Donc du coup, j'ai associé ça à l'hiver, où j'entre dans mon hibernation, et puis je me protège.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça, le cycle menstruel, il est régi un petit peu de la même façon que la nature, les quatre saisons, et la phase luthéale, c'est la phase de l'automne. la phase de l'hibernation, on se rend un peu introspective, on préfère le coconine, le mot de coconine et tout, c'est exactement ça. Et du coup, ces améliorations, est-ce que ton entourage a pris conscience qu'il y a des changements ?

  • Speaker #1

    Oui, et c'est une libération sur beaucoup de points, parce que forcément le psychique va mieux, donc le physique va aussi mieux. Parce que souvent, quand on a tendance à être pas bien psychologiquement, on développe aussi d'autres symptômes physiques. Là, je n'ai plus des troubles digestifs, j'en ai aussi beaucoup moins. Et puis, c'est cette liberté de pouvoir enfin maîtriser son esprit, maîtriser son corps et de se sentir mieux. Depuis les fives, moi, je souffre d'avoir pris du poids, forcément, les injections, les hormones, ces choses-là. Aujourd'hui, c'est quelque chose que j'arrive à mieux maîtriser parce que j'ai moins ce côté envie sucrée. combler certaines choses dans la phase du théâtre, où la phase du théâtre était d'habitude une phase où j'avais un énorme besoin de compenser par le sucre, par l'alimentation, par ces choses-là, chose que je n'ai plus, donc c'est une grande liberté pour moi, où j'ai l'impression de reprendre le pouvoir sur moi, mon corps et mon esprit.

  • Speaker #0

    Trop cool, c'est exactement l'objectif de travailler sur le TDP, sortir de... de ce cercle vicieux, de ce tsunami. Et d'ailleurs, le titre de ce podcast, c'est « Libérée, délivrée » . Parce que c'est exactement ce que j'ai senti quand je suis sortie du TDPM. Je me suis sentie libérée, délivrée. Parce que le TDPM, on est un peu dans un monde à part, un monde… très sombre parfois, et c'est une délivrance de quitter ce monde et d'aller vers, voilà quoi, de sortir de ça. Maintenant, j'aimerais bien que tu nous parles un petit peu de ton poème. Comment l'écriture t'avait vraiment aidé à t'exprimer, à exprimer cette douleur ?

  • Speaker #1

    Ben, j'ai la fibre artistique, j'ai toujours aimé, disons, d'écrire ou de schématiser mes émotions, ce que je peux ressentir. De toute façon, il faut dans ces phases-là extérioriser énormément ce qu'on ressent pour ne pas garder les choses en soi. Et c'est vrai que ce soir-là, j'avais cet élan de désespoir où je me dis, c'est un torrent d'émotions qui me submerge. Il faut en faire quelque chose. Il faut faire quelque chose de ça. C'était important pour moi de couler sur le papier tous les mots, M-A-U-X. les ressentis de ce qu'on peut avoir dans le corps pour le mettre sur le papier. Parce que je me dis, il faut que les gens sachent les vagues, les sensations que ça peut être. Alors aujourd'hui, avec le recul, je ne vis plus le TDPM de la même manière, dans le sens où je l'ai accepté. Donc les émotions, même parfois difficiles, elles me semblent plus naturelles. Disons, c'est voilà, la nature reprend ses droits. comme la nature à l'extérieur, c'est-à-dire que la nature, on peut faire tout ce qu'on veut, les tsunamis existeront toujours, les ouragans aussi, et je pense que quand la nature se déchaîne, elle a besoin de se libérer, et voilà, c'est l'origine de l'écriture de mon poème, c'est-à-dire qu'il fallait que ça sorte, il fallait que les choses soient dites, écrites, telles que je les ressentais.

  • Speaker #0

    Super, franchement, c'est très touchant, ton message. Et du coup, est-ce qu'il y a un message ? que tu souhaites justement partager, pas que pour les femmes, même pour les hommes qui nous écoutent. Par contre, je ne te vois pas. Oui,

  • Speaker #1

    j'arrive.

  • Speaker #0

    Donc du coup, est-ce que tu aimerais partager un message pour les gens qui nous écoutent, que ce soit les femmes ou les hommes ou les couples ?

  • Speaker #1

    La première chose à faire, c'est effectivement moi ce que j'ai fait. Je conseille aux femmes de noter leurs symptômes. qui peuvent peut-être le réveiller par des soupçons. On parlait aussi, j'ai entendu une étude là-dessus, où le stérilet au cuivre provoquait justement des chocs un petit peu au niveau des hormones et qui pouvaient laisser supposer que le TDPM pouvait arriver à la suite d'une pause d'un stérilet. Donc moi, je me dis ou je le dis à mon entourage, dès que vous faites quelque chose sur votre corps, pour votre corps, s'il y a des réactions, les noter. vraiment de noter tous les symptômes que vous avez. Ça permet de repérer justement ce côté cyclique un petit peu du TDPM et puis discuter. Il faut en parler, il faut en parler autour de soi, il faut en parler dans son couple. Je sais qu'à un moment donné, il y a une culpabilité qui est présente. Pour mon cas, c'était le cas. J'avais une espèce de honte à être moi finalement parce que ça fait partie de moi. C'est un peu honteux de se sentir un petit peu fréquent. coups dingues, d'avoir des moments vraiment de perte de contrôle de son esprit et d'en parler justement sans crainte, d'être jugé, ça fait du bien parce que de toute façon quoi qu'on fasse on est jugé, c'est quelque chose qu'il faut se dire et de se dire que c'est vraiment un trouble, que c'est pas de notre ressort où on ne peut pas maîtriser cette chose là, c'était important de mettre des mots là-dessus et que l'entourage puisse comprendre justement ça donc c'est vrai que je je peux que me mettre à la place de mon conjoint parce que moi je ne suis pas de l'autre côté mais d'avoir pu me comprendre et m'écouter ça lui a permis vraiment de comprendre ce qu'était ce trouble et de dire bah voilà ce n'est pas sa faute en fait elle réagit comme ça mais c'est pas volontaire finalement c'est quelque chose où on apprend à vivre avec tous ensemble mon fils je l'ai aussi énormément mis en avant dans cette phase-là. C'est-à-dire qu'au début, je me cachais énormément par rapport à ça. Ou bien forcément, on n'a pas envie de...

  • Speaker #0

    Quand on est parent, on a toujours envie de montrer le meilleur de nous-mêmes à nos enfants. Et ce côté un petit peu de faiblesse, je dirais, c'est quelque chose que je voulais absolument cacher au départ, où maintenant je l'inclus dans tout ça. C'est-à-dire que Tom, mon fils s'appelle Tom, il est au courant, il sait ce que c'est un TDPM. Il sait qu'il y a des femmes, elles ont des phases, c'est cyclique. Les hommes ont une hormone qui joue principalement dans leur corps, les femmes en ont plein. Et il y a des moments où il y a des altérations dans le corps et puis ça fait des symptômes où des fois on est moins bien. Et c'est des choses que même mon fils analyse maintenant. Il voit, il arrive à déchiffrer maintenant quand j'entre dans ma phase du théâtre où il me préserve aussi. C'est-à-dire que même lui, il a ce recul de se dire « Maman, elle n'est pas bien. Ce n'est pas sa faute. On va faire attention à maman. » Donc, c'est des choses où vraiment ça me libère, moi, de mon côté, justement, culpabilité parce que c'est des choses qu'on n'a pas forcément envie de montrer ou de mettre en avant. mais c'est inévitable, et je l'ai vu de moi-même, de m'être énervée, de m'être fâchée, d'être en colère, triste, c'est des émotions qui vivent, qui existent, et c'est aussi des choses que notre entourage, nos enfants, peuvent constater et voir, et il vaut mieux en discuter, en parler, et puis avoir ce recul-là de se dire, voilà, c'est quelque chose, on ne maîtrise pas, mais on l'accepte et on vit avec ça. Trop bien,

  • Speaker #1

    merci beaucoup. Super inspirant, surtout par rapport au langage, en tout cas la façon de parler à ton fils. Et donc, du coup, les personnes qui nous écoutent, les femmes qui nous écoutent, ayez cette discussion avec vos enfants, en fait. Parce qu'ils peuvent aussi comprendre que maman, elle ne va pas bien et elle ne peut pas trop être présente à 100%. Et oui, je trouve que c'est super intéressant d'avoir ce retour. Et du coup, j'ai une autre question qui me paraît vraiment importante. Qu'est-ce que le TDPM t'a appris vraiment ? Quel est le message de TDPM pour toi ?

  • Speaker #0

    Finalement, souvent, on entend parler en ce moment de pas mal de coach de vie, de coach de destin de soi, de retour sur soi, aller chercher dans nos entrailles, dans nos profondeurs des choses qu'on a besoin de travailler. Finalement, le TDPM pour moi avait ce challenge et ce rôle-là. C'est un moment où je me suis recentrée sur moi, vraiment au plus profond de mes entrailles. Finalement, le TDPM m'a appris énormément de choses sur moi, sur la capacité justement à pouvoir perdre le contrôle, comme quelqu'un qui vit une addiction à de l'alcool ou à une dépendance quelconque, où je me suis dit que finalement, le corps humain le fait tout seul. C'est-à-dire que nous, les femmes, on a ce job-là, entre guillemets, d'avoir cette capacité à guérir, entre guillemets, tout seule. Donc, je trouve ça fou. Alors, quand je parle tout seule, c'est-à-dire bien entourée et avoir une bonne connaissance de ce que c'est un TDPM. Mais c'est vrai que c'est impressionnant, finalement, de se dire que le TDPM, ça peut être tout ça à la fois.

  • Speaker #1

    Du coup, pour toi, le message, c'est de prendre soin de soi, de se connaître et surtout prendre conscience qu'on peut s'auto-guérir, c'est ça ? Oui.

  • Speaker #0

    Ben, disons que de base, il ne faut pas avoir de culpabilité à ça, parce que moi, j'ai eu à un moment donné vraiment la culpabilité parce que, ben, on n'est pas compris par l'entourage, on a l'impression de vraiment avoir un problème si psychiatrique, d'aller à me dire, parce que je fasse des assiettes chez moi, il n'y a rien de normal à ça, d'avoir vraiment ce côté, du coup, du TDPM, où on se dit, ben... Oui, de base, c'est vraiment le PDPM. C'est ça, c'est enlever cette culpabilité, aller chercher en soi finalement des ressources que je n'aurais jamais pensé pouvoir trouver finalement. Moi, qui ai de nature pas avoir confiance en moi, pour le coup, j'ai trouvé des richesses incroyables de mon corps.

  • Speaker #1

    C'est trop cool. Super, super, super. Merci, Laura. Franchement, c'est hyper enrichissant. Ce que tu partages, c'est d'une valeur. Pour les personnes qui nous écoutent, je trouve que les personnes qui n'ont pas confiance, les personnes qui ne se connaissent pas beaucoup, pas assez en tout cas, il y a des choses à apprendre sur soi à travers le TDPM. Il n'y a pas que le côté négatif en gros. Et maintenant, est-ce que c'est possible de nous partager ton poème ?

  • Speaker #0

    Oui. Donc en fait, mon poème, il s'appelle le cycle mensuel. Donc selon moi, la tempête. La tempête. La tempête, c'est vraiment une tempête. C'est tirailler entre quitter le navire et naviguer dans les tempêtes, sans l'ombre d'un naufrage, d'un mirage. L'ouragan comme seul élan, frappé par ses tourrents. projeté par la puissance bruyante de la tempête que l'on ne peut pas contrôler, et terré au fond de soi. Noyé par le chagrin et le néant qui terrorisent jusque dans les entrailles, mais l'envie dévastée que tout s'arrête, que le néant habite l'âme, le souffle et le cœur, que tout se vide à tout jamais. Espérer que les nuages s'envolent au loin, demain, c'est long demain, inatteignable comme les beaux matins. On ne sait pas jusqu'où, jusqu'à quand, cette lueur sera là pour tenir la barque. C'est la raison peut-être qui se sert de nos souvenirs pour nous ramener à la surface, en expulsant les larmes, lavant notre fertilité et notre féminité. Un jour, elle s'enfuira, parce qu'on est prisonnière de cet océan qui gagne de plus en plus de terre, qui l'inonde de sanglots, jusqu'à ce que les flots s'installent monstruellement. Je crois qu'il n'y a aucun mot pour décrire la puissance de ces mots, les mots qui dégueulent l'utérus en sanglantier, que l'on entend pour retrouver la bouffée de vie instantanée. Wow,

  • Speaker #1

    magnifique. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    De rien. Très bien.

  • Speaker #1

    Et justement, à travers, quand j'ai lu ce poème, et je te remercie Laura, mais infiniment, parce que tu sais, j'ai eu une illumination. Je me dis, bon, je vais créer un concours. Un concours pour laisser les femmes s'exprimer à travers un poème, à travers une illustration, un dessin ou une chanson, un slam et je le partage sur les réseaux. Donc du coup les personnes qui nous écoutent, les femmes, les personnes monstruées qui souffrent du TDPM, n'hésitez pas à partager, à nous envoyer vos créations. Le concours c'est jusqu'au 30 septembre. J'espère vraiment recevoir vos illuminations aussi de votre côté. Et l'objectif, c'est vraiment de laisser libre cette créativité à travers l'art et surtout gagner parce qu'il y a des récompenses. Il y a trois récompenses. C'est en gros un enregistrement pour ce podcast. et aussi un accompagnement d'une valeur de 4500 euros. Donc, il y a trois catégories, dessin, dessin illustration, et dessin illustration, chanson ou slam, ou le poème. Donc, voilà, on arrive à la fin de cet enregistrement, de cet épisode, Laura. Est-ce que tu as un mot de la fin à nous dire ?

  • Speaker #0

    Vous n'êtes pas seule. Vous n'êtes pas seule. Et derrière chaque tempête, comme souvent on le dit, après la pluie, le beau temps, garder cette optimisme-là parce que c'est important de garder un petit peu de la joie dans ces moments où je sais que tout peut basculer, où tout peut être difficile. En tout cas, garder ce côté positif quand même.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Merci. Et moi aussi, je me rejoins à toi. Vous n'êtes pas seule. Ce podcast a été vraiment créé pour qu'aucune femme ne reste seule, même les hommes, parce qu'il y a quand même beaucoup d'hommes qui écoutent ce podcast. Et partagez, surtout abonnez-vous à ce podcast, parce qu'il y aura quand même pas mal de choses qui vont venir prochainement. Et surtout, écoutez l'épisode de Laura, franchement, c'est d'une valeur incroyable. Je trouve que c'est super intéressant, notamment par rapport à la famille, à ton fils, comment tu l'éduques pour comprendre le TDPM et surtout les femmes qui ont fait une five. il peut y avoir également un lien avec le TDPM.

  • Speaker #0

    Le stérilet.

  • Speaker #1

    Aussi, qui peut provoquer du TDPM. Donc, c'est d'une richesse au top, au top. Donc, merci, merci.

  • Speaker #0

    C'était un grand plaisir.

  • Speaker #1

    Et puis, à bientôt pour un prochain épisode. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    À bientôt. Merci beaucoup.

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Description

Dans cet épisode exceptionnel, j’ai reçu Laura, qui nous a livré un témoignage de grande qualité et a mis en lumière des sujets très peu abordés autour du TDPM.
Je vous invite vivement à écouter son récit jusqu’au bout, et le gâteau sur la cerise : son poème, à la fois touchant et puissant, qui fait vibrer par son intensité.


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Et surtout, si vous connaissez des personnes concernées par le TDPM, partagez-leur cette ressource : elle pourrait vraiment les aider à mieux comprendre.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes, bonjour à tous. Aujourd'hui, je reçois pour ce nouvel épisode Laura, que j'ai rencontrée par hasard dans un groupe sur le TDPM. Donc, je te laisse te présenter Laura.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, moi c'est Laura. Effectivement, je viens d'un petit groupe sur le TDPM et puis j'ai rencontré... Lisa là-dessus, où on a commencé à échanger à ce sujet afin de développer justement un petit peu des connaissances ou des partages d'expériences sur ce qu'est le TDPM, parce que moi-même, je suis à tort de ce trouble-là.

  • Speaker #0

    Super. Alors, juste pour anecdote, quand j'ai échangé avec Laura, elle disait qu'en fait, elle a tellement souffert du TDPM au point d'écrire un poème.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Donc tu as écrit un poème et je t'ai demandé par curiosité est-ce que je peux le lire ? Et juste pour te dire Laura, merci infiniment pour ta générosité parce que quand je l'ai lu, j'ai eu la chair de poule, j'ai eu des larmes aux yeux, j'ai eu mon corps qui a vraiment vibré. J'ai vibré ta douleur parce que je me suis dit waouh, c'est tellement, déjà ça m'a rappelé moi-même comment j'ai souffert du TDPM. et aussi et je pensais aussi à toutes ces femmes qui en souffrent aujourd'hui il y en a beaucoup mais malheureusement c'est pas très connu et c'est la raison pour laquelle j'ai aussi lancé on va en parler tout à l'heure j'ai lancé un concours sur la créativité autour de cette maladie je vais en parler tout à l'heure parce que là j'ai envie qu'on se concentre sur ton histoire d'abord et puis on va parler de tout ça tout à l'heure

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Alors Laura, j'ai ma première question. Oui. Tu as identifié qu'il y a un problème par rapport à... Est-ce qu'il y a quelque chose qui t'a fait réagir en termes de symptômes ? Et tu t'es dit, là, il y a vraiment quelque chose qui ne va pas. Là,

  • Speaker #1

    à l'origine de moi, mon trouble, effectivement, ça vient... d'un parcours FIV où j'ai eu deux stimulations. Et alors au départ, j'associais mes problèmes, parce qu'elle avait des symptômes psychiques, à ces échecs-là, parce qu'effectivement, les FIV n'ont pas fonctionné pour mon organisme. C'était un petit peu trop résistant ou trop différent. Je ne saurais le qualifier parce qu'il y a eu une ovulation spontanée qu'on n'aurait jamais vu se développer, qui finalement... c'est quand même fait. Les médecins m'ont dit que ce n'était pas quelque chose de très habituel. Donc, en fait, on est sortis un petit peu du parcours traditionnel où on a eu une deuxième isolation qui était différente de la première, qui mettait en fait à l'origine mes ovaires au repos pour en plus, après vraiment stimuler très fort d'un coup derrière. Donc, automatiquement, le corps a une réaction un petit peu bizarre. Il y avait énormément de symptômes liés à tout ça. Et ensuite, une fois... que la fille était positionnée en échec, il y a eu effectivement des premiers signes qui sont apparus surtout sur les plans psychiques. Donc au début, c'était difficile pour moi d'identifier que c'était lié au TDPM parce que j'associais ça à l'échec. Donc forcément, quand il y avait des moments dépressifs ou des états un petit peu psychiques sous-jacents où ça laissait paraître de l'agressivité, de la fatigue, de la nervosité, de l'angoisse. Je mettais vraiment ça au départ sur l'échec des fives. Et puis finalement, c'est devenu cyclique. Donc, ça revenait toujours à la même période. Et c'est là où vraiment j'ai commencé à tenter, à me dire, il y a quelque chose qui ne va pas. Il y a quelque chose encore qui ne va pas. Ensuite, j'ai commencé à tenir un cahier, en fait. Et j'ai analysé tous mes symptômes.

  • Speaker #0

    Par toi-même, tu n'as même pas vu un médecin, tu n'as pas discuté avec quelqu'un. C'est par toi.

  • Speaker #1

    Disons que quand j'ai évoqué ces choses-là avec le centre FIV, on m'a un petit peu vraiment dit non, c'est pas le lit ou le FIV. En tout cas, il n'y a rien de concret dans tout ça. Donc, on m'a un petit peu envoyée balader. Donc, finalement, je n'avais pas ce côté empathique et soutien des médecins. Donc, je l'ai fait de moi-même où j'ai commencé un petit peu à regarder sur le net, à chercher des raisons, à me trouver des... Ben voilà, des... peut-être des pathologies ou des choses qui peuvent être associées à ce trouble, je suis vite tombée d'abord au départ sur le syndrome prémenstruel, et puis j'ai commencé à en parler effectivement dans… mon entourage et puis surtout par mon médecin normal de la cheval qui me suit toujours même après même après mes tentatives et ma grossesse et qui elle avait cette connaissance là pour le tdt donc

  • Speaker #0

    et c'est là que tu as compris que réellement voilà c'est une maladie et c'est ça existe en fait c'est pas dans ses tas c'est à dire qu'elle m'a expliqué que effectivement Il y a une errance médicale sur ce sujet-là.

  • Speaker #1

    Quand moi j'en ai parlé à mon médecin prétendant, mon médecin prétendant ne savait pas concrètement ce que c'était. Elle n'avait pas du tout d'idée à me conseiller. Donc même elle s'est mise en retrait. Elle m'a dit écoutez, je ne peux pas vous aider, je ne sais pas. Je n'ai pas de connaissances sur ça. On en parle et on ne sait pas. Donc je suis arrivée dans cette incompréhension-là à me dire mais c'est dingue parce que c'est quelque chose où je me suis rendue compte que ça touchait énormément de monde dans le monde entier. Il y a énormément d'études au Canada ou dans d'autres pays où je me suis dit, mais c'est dingue. Il y a eu des témoignages, il y a des choses qui se disent, il y a des études, et puis ça ne bouge pas. On n'est pas écouté, pas entendu. Et je me suis dit, c'est dingue. Il y a beaucoup de monde qui sont atteints par ce trouble-là et d'autres qui ne le savent pas. Donc oui, c'est vrai que j'avais quand même au moins ma sage-femme qui a pu m'aiguiller là-dessus. Et puis après, de là... Là, j'ai quand même trouvé pas mal de ressources pour découvrir mes symptômes et les comprendre surtout.

  • Speaker #0

    Super. Et du coup, par rapport à tes symptômes, comment ça se manifestait ? Je parlais du passé, donc maintenant, tu l'as dépassé, je pense, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Je commence seulement à expérimenter certaines choses. On pourra en discuter de mes petites solutions. Mais oui, au départ, c'était toujours très, très similaire. C'est-à-dire, j'avais énormément de migraines. Donc, dès que j'arrivais dans la phase du CA, je commençais à avoir beaucoup de migraines que j'associais à la fatigue, toutes ces choses-là. Parce qu'au départ, on pense vraiment que le TDPM, ce n'est que des troubles psychiques ou psychologiques. Mais en fait, il y a tout un petit schéma, en tout cas pour ma part, qui s'est mis autour de ça. Donc, effectivement, il y avait les migraines. J'avais des troubles digestifs aussi, les insomnies. Je faisais énormément de cauchemars aussi pendant cette période-là. Et puis, je passais par des phases d'agressivité, de colère, qui me submergeaient d'un coup, d'un seul. Donc oui, je disais qu'il y avait effectivement des moments où j'avais de l'agressivité, de la nervosité, qui survenaient de façon aléatoire, je dirais. Il n'y avait même pas d'élément déclencheur plus que ça. Et ouais, c'était des périodes très énergivores. qui me fatiguait et en plus c'était un peu vicieux parce que plus j'étais fatiguée plus j'avais de symptômes et vice versa et en termes de diagnostic,

  • Speaker #0

    une fois que t'as su que t'as des manifestations qui ne sont pas du tout normales et tout et tu l'as relié à la FIV et en plus comment t'as eu le diagnostic final, parce que là tu dis que c'est ta sage-femme Mais est-ce que tu t'es juste référé à son avis ou tu as cherché après un gynécologue ou un psychiatre ? Parce que c'est les deux là qui, en général, qui diagnostiquent le TDBL.

  • Speaker #1

    Alors ma sage-femme me l'a fait, elle m'a diagnostiqué à ce sujet-là par rapport à tous les symptômes que je pouvais avoir pendant ma phase utérale. Et puis l'origine effectivement où moi j'ai associé ça à la FIV, c'est que j'ai eu énormément d'autres problèmes. problème physique lié à la FIV, où on en revenait sur le problème hormonal qui était sous-jacent dans mon cas, et c'est là où j'ai fait le lien avec effectivement le syndrome que j'ai maintenant, les troubles que j'ai eu maintenant.

  • Speaker #0

    Et ça t'a pris combien de temps tout ça ? Ben,

  • Speaker #1

    disons que ouais, au moins une année, une bonne année déjà avant de comprendre tout ça. Et surtout, ce qui m'a aussi aidée, c'est les témoignages. C'est-à-dire que des personnes qui ont aussi fait des films ou qui ont développé justement un CDPM derrière, il y en a, choses auxquelles on disait, non, ce n'est pas possible, tous les médecins de l'Union, ce n'est pas lié. En fait, si, il y a quand même une corrélation derrière parce qu'il y a quand même des hormones dans tout ça. Et dans ce sport-là, effectivement, on parle aussi d'hormones.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup d'avoir signalé ça parce que c'est très important pour les femmes qui nous écoutent. Il y en a qui ne savent pas ou même ce qui est vraiment dommage, c'est que les professionnels de santé, on va dire, ils voient un peu la face quand même. toi tu le sais, tu sais que tu étais normale pendant très longtemps et c'est suite à la FIV qu'il y a eu des réactions de ton corps donc forcément il y a un lien ce qui est dommage c'est qu'on te dit ah non c'est pas relié à la FIV et donc pour les femmes qui nous écoutent probablement si vous avez des symptômes physiques, psychiques, émotionnels Et vous avez fait la file et il est fort probable que vous souffrez du TDPM. Donc à vérifier avec un gynécologue ou un psychiatre ou même une sage-femme. Merci en tout cas pour ça, c'est très important de le dire. Est-ce que dans ton parcours, il y a eu un moment particulièrement difficile ? ou cette traversée de désert avec le TDPM était vraiment insupportable ?

  • Speaker #1

    Disons que c'était compliqué déjà pour moi pour avoir des réponses, pour mon entourage, parce que nous, j'ai une vie de famille. C'est des choses où dans le couple, ça peut être compliqué, dans la vie de famille aussi, parce que c'est des choses qu'on ne peut pas maîtriser. C'est vraiment des émotions qui nous submergent. Tout à l'heure, on parlait justement du poème que j'ai rédigé moi. C'est un poème que j'ai rédigé quand j'étais vraiment dans une phase de crise, comme je peux appeler ça. Et c'est vrai que c'est des choses qui nous submergent. Nous, on n'a déjà pas la connaissance de tout. Donc oui, cette errance-là, elle était hyper compliquée parce que je naviguais entre les deux Ausha essayer de comprendre et essayer de me dire, tu n'es pas folle, tu n'es pas folle. Ce qu'il y a, c'est que voilà, il y a quelque chose. Oui, maintenant, il faut creuser sur quoi ? Et j'avais quand même l'appui de ma sage-femme. qui était énormément présente et à l'écoute là-dessus, où elle me disait « Vous n'êtes pas seule » . Et c'est vrai que cette phrase « Vous n'êtes pas seule » , c'est important de l'entendre. Et ça m'a fait beaucoup de bien à ce moment-là de l'entendre. Quand on me disait « Vous n'êtes pas seule » , c'était important. Et je le réitère pour les femmes, « Vous n'êtes pas seule » . Et donc d'avoir intégré des groupes après sur le TDTM m'a aussi beaucoup aidée.

  • Speaker #0

    Super, ouais. Et en fait, ce que tu viens de dire me rappelle pourquoi j'ai créé ce podcast. Justement pour que les femmes ne restent pas seules et pour que les histoires de chaque, enfin en tout cas des personnes qui témoignent, font écho à d'autres qui ne connaissent pas très bien cette maladie et qui n'ont pas des connaissances autour de cette maladie. Justement, il y a même des professionnels de santé qui viennent. parler de ce sujet. Super, super. Et maintenant, si je te demande, par rapport à ta vie professionnelle, comment le TDPM t'avait impacté ou t'a impacté ?

  • Speaker #1

    Oh oui, alors, effectivement, c'était des arrêts, c'était des temps d'absence parce que c'est des choses que je ne pouvais pas gérer, notamment, comme je l'ai expliqué, au-delà du degré psychique, c'est-à-dire qu'il y a aussi le physique qui prenait effectivement... de lourds symptômes pour moi accablants dans le sens où la fatigue était vraiment en présence l'épuisement je dirais même au-delà de la fatigue c'était vraiment un épuisement global physique et psychique alors des motivations de vie perte de concentration aussi donc c'est vrai que dans certaines filières ou dans certaines professions c'est peut-être plus compliqué que d'autres notamment la mienne où moi je suis seule en poste en fait Merci. Si on peut en parler, je suis secrétaire de mairie, donc c'est un métier qui prend beaucoup de temps. Ou comme je suis seule, il y a beaucoup de choses qui sont sur mes épaules et puis d'où les responsabilités sont un petit peu conséquentes. Et c'est vrai que ça a impacté énormément ma vie professionnelle aussi. Et donc, de la manière cyclique, puisqu'il y a des phases où ça va très bien et d'autres beaucoup moins. Donc oui, il y a eu réellement un impact sur ma vie professionnelle aussi.

  • Speaker #0

    Et ça dure combien de temps, le TDPM ?

  • Speaker #1

    Alors, pour ma part, moi, mon TDPM, il y a des moments qui sont plus déclencheurs que d'autres, mais c'est réellement, donc après l'ovulation, jusqu'à la phase des règles, mon pic le plus élevé, c'est trois jours avant mes règles. Trois, quatre jours avant mes règles.

  • Speaker #0

    Trois, quatre jours ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu as une anecdote à nous raconter par rapport à... à ta vie professionnelle ou le TDPM, il était bien présent.

  • Speaker #1

    Oui, j'en ai pas mal. Mon conjoint pourra le témoigner parce qu'on peut aussi en parler. C'est vrai que pour l'entourage, c'est aussi compliqué parce que même si nous, on a un nom, on a un trouble, on a quelque chose d'associé dessus. C'est vrai que pour l'entourage, c'est quand même quelque chose de nouveau, c'est quelque chose qu'on ne connaît pas, et forcément, ça peut rélever des inquiétudes. Je voyais, moi, mon conjoint, un démuni, en se demandant, mais qu'est-ce qui m'arrive ? Qu'est-ce qui m'arrive ? Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi, d'un coup d'un son, il n'y a plus rien qui va ? Voilà, c'était un schéma dont, moi, tous les mois, j'ai envie de faire mes valises. de Jean-Bébé, de Jean-Rébec, de tout plaquer et d'aller loin, loin de tout ça, de partir. Donc ça, c'est aussi une anecdote où chaque mois, maintenant mon conjoint en rigole parce qu'il y a une connaissance où on a énormément communiqué là-dessus, où j'invite vraiment les couples à en parler parce que forcément, pour les partenaires, ce n'est pas évident de comprendre et de déceler réellement que c'est un trouble ou que ce n'est pas quelque chose de contrôlé. Et donc forcément, tous les mois, on le sait, à partir de telle date, il y aura potentiellement une envie sous-jacente de partir loin et que je quitte et que je change de vie. Donc on en rit maintenant parce que c'est quelque chose de compris. Mais c'est vrai qu'au début, c'était très compliqué. Et au-delà de ça, j'ai une anecdote qui a fait le rôle. Alors maintenant, j'en ris. Sur le moment, pas du tout. Je me suis réveillée très énervée à 3h du matin et j'ai placé toutes les assiettes chez moi de ma cuisine. À 3h du matin, de colère, de frustration, d'énervement par rapport à des cauchemars, par rapport à la fatigue, à l'épuisement, comme on parlait. Alors, sur le moment, je me suis dit, ça peut aller loin quand même. Mais bon, maintenant, on en vit, c'est plutôt derrière moi.

  • Speaker #0

    C'est trop cool. Trop cool que ce soit derrière toi. Et tout ça, c'est vrai qu'on rigole, mais c'est vraiment une expression du corps de faire. Et c'est même plus fort que toi, en fait. Peut-être même que tu n'arrivais plus à te contrôler parce que…

  • Speaker #1

    Totalement, totalement. Alors, je n'aime pas quand on parle de ce mot-là, quand on parle d'hystérie, mais c'est réellement cette sensation-là de perdre le contrôle, d'être un peu hors contrôle complètement.

  • Speaker #0

    Et du coup, là, c'est par rapport à… on va dire, par rapport à ton conjoint. Et du coup, il était plutôt présent. Et ça, c'est cool. Et par rapport à ton entourage, ta famille, s'il y a possibilité de rentrer un peu dans...

  • Speaker #1

    Oui, pas de souci. Ben, disons que c'est des choses où, au départ, forcément, c'est des choses qu'on marque par rapport à l'entourage ou par rapport à des choses là où c'est vrai que j'avais tendance, quand on faisait des sorties entre amis, à me forcer à faire des choses. pendant ma phase utérale, où aujourd'hui je ne me force plus. C'est-à-dire que si je suis fatiguée, si je sens que ça peut me créer de l'anxiété, ou déjà en plus du fait d'avoir ce CDPL, j'ai aussi une hypersensibilité développée, donc je suis une éponge à ce que les gens expriment, à ce que les gens peuvent encore développer comme émotion. Donc j'éponge tout ça. C'est des choses qui sont énergivores aussi. Et maintenant, je me protège. C'est-à-dire que si je me sens plus fatiguée, et bien voilà Je me protège dans le sens où je sortirais moins, je ferais moins de choses et ce n'est pas grave. J'ai totalement accepté moi. C'est sûr que des fois, l'entourage ne me comprend pas. C'est dommage, on se voit moins. Oui, c'est sûr, c'est dommage, mais c'est important pour moi de me préserver. Et c'était aussi une source d'anxiété qui pouvait générer aussi d'autres symptômes. Donc, je me suis vraiment mise dans ma bulle. Du coup, si pendant ma phase luthéale, j'ai besoin de temps, je le prends.

  • Speaker #0

    Beaucoup, super. Et du coup, ça, j'imagine que ça fait partie de tes stratégies pour... Oui. ...solutions pour dépasser le TDPM. Est-ce que tu peux nous rentrer un peu plus de détails pour nous expliquer quelles sont les solutions que tu avais mises en place ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai essayé beaucoup de choses. J'ai essayé des tisanes relaxantes à base de plantes, à base de CBD. J'ai essayé de faire du sport. qui, pour le coup, moi, n'a pas eu cet effet positif, en fait, dans le sens où, sur le moment, quand je faisais mon sport, ça se passait bien. Après le sport, je développais des endorphines ou toutes ces bonnes hormones. Et après, en fait, j'avais une chute hormonale. Et donc là, j'avais des moments de déprime, des moments de nervosité, mais assez impressionnantes. Donc, c'est vrai que le sport, il y a aussi un autre côté. C'est-à-dire que maintenant, j'ai fait de la marche. Je n'irais pas faire du sport intense comme j'ai pu le faire avant parce qu'en fait, la variation hormonale, du coup, avait aussi un impact négatif. Même si c'est des choses que j'entendais, il faut faire du sport, il faut faire des choses, du yoga, de la pression. C'est des choses que j'ai essayé de faire, de mettre en place qui n'ont pas forcément fonctionné pour moi. Mais encore une fois, attention, ce n'est pas parce que ça ne fonctionne pas pour moi que ça ne fonctionnera pas pour d'autres. Mais pour mon cas, effectivement, il y avait des choses où ça ne marchait pas, pour être honnête. Pour moi, pareil, j'avais testé les tisanes de CBD, les tisanes de lavande, de plantes. En tout cas, ces choses-là, pour le côté relaxant, ça n'a pas vraiment été efficace. Je ne pourrais même pas dire que ça allégeait un petit peu les symptômes. Ce n'était pas vraiment quelque chose où il y avait un réel potentiel. Mais par contre, moi, pour le coup, j'ai essayé, parce que j'étais à deux doigts, de prendre des antidépresseurs, chose qui m'effraie, qui me faisait peur. On m'a proposé aussi de prendre une pilule contraceptive, où j'ai refusé parce que je pense que la dose d'hormones dans mon corps était déjà assez élevée. Je ne voulais plus prendre d'hormones, plus rien. Donc, je me suis orientée vers le safran. Safran, d'accord. Oui, et du coup, je prends 60 mg minimum. c'est-à-dire ses minimums pendant ma phase de théâtre. Donc ça a aussi ce côté un petit peu sédatant qui peut être un peu dérangeant au départ, mais j'avoue que c'était ma grande solution pour moi, donc de la marge, du safran, et puis surtout du temps pour soi, sans culpabilité.

  • Speaker #0

    C'est vraiment top. Et là, ça fait longtemps que tu as commencé cette lutte ?

  • Speaker #1

    C'est le deuxième cycle sur lequel je le prends. où effectivement j'ai une atténuation énorme de mes symptômes sur le plan psychique. J'ai énormément de plaisir à me rassurer parce que c'est vrai qu'à force, ce côté cyclique où on sait qu'on va rentrer dans une phase pas bien, ça génère aussi de l'angoisse, où là je suis beaucoup plus sereine, où j'ai moins peur d'entrer dans cette phase parce que j'ai entre guillemets cette petite solution. Si peut-être elle marche, si peut-être elle n'est pas miraculeuse à chaque cycle. En tout cas, pour les deux cycles que j'ai pris là, c'est pour moi une grande révélation où je me sens bien.

  • Speaker #0

    Trop cool. C'est super que tu partages ça parce qu'effectivement, le safran, c'est comme un antidépresseur naturel. Et donc, le prendre. Et du coup, tu le prends uniquement pendant la phase luthéale ?

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est ça.

  • Speaker #0

    Super. Et les autres jours, les autres périodes ?

  • Speaker #1

    prenais rien dès que j'ai terminé mon cycle dès que j'arrive justement dans la phase des règles des menstruations je l'arrête et là forcément je retrouve un peu ce côté dynamique forcément vu que le safran aussi ce pouvoir un peu sédatant et puis non ça se passe très bien j'arrive à compléter les deux dans cette phase où en fait j'associe beaucoup les phases de notre corps à des saisons où effectivement la phase luthiale c'est pour moi un petit peu l'hiver où c'est froid, c'est un peu mort, et c'est une phase qui est assez compliquée à gérer, comme la saison, parce que c'est une saison que je n'aime pas. Donc du coup, j'ai associé ça à l'hiver, où j'entre dans mon hibernation, et puis je me protège.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça, le cycle menstruel, il est régi un petit peu de la même façon que la nature, les quatre saisons, et la phase luthéale, c'est la phase de l'automne. la phase de l'hibernation, on se rend un peu introspective, on préfère le coconine, le mot de coconine et tout, c'est exactement ça. Et du coup, ces améliorations, est-ce que ton entourage a pris conscience qu'il y a des changements ?

  • Speaker #1

    Oui, et c'est une libération sur beaucoup de points, parce que forcément le psychique va mieux, donc le physique va aussi mieux. Parce que souvent, quand on a tendance à être pas bien psychologiquement, on développe aussi d'autres symptômes physiques. Là, je n'ai plus des troubles digestifs, j'en ai aussi beaucoup moins. Et puis, c'est cette liberté de pouvoir enfin maîtriser son esprit, maîtriser son corps et de se sentir mieux. Depuis les fives, moi, je souffre d'avoir pris du poids, forcément, les injections, les hormones, ces choses-là. Aujourd'hui, c'est quelque chose que j'arrive à mieux maîtriser parce que j'ai moins ce côté envie sucrée. combler certaines choses dans la phase du théâtre, où la phase du théâtre était d'habitude une phase où j'avais un énorme besoin de compenser par le sucre, par l'alimentation, par ces choses-là, chose que je n'ai plus, donc c'est une grande liberté pour moi, où j'ai l'impression de reprendre le pouvoir sur moi, mon corps et mon esprit.

  • Speaker #0

    Trop cool, c'est exactement l'objectif de travailler sur le TDP, sortir de... de ce cercle vicieux, de ce tsunami. Et d'ailleurs, le titre de ce podcast, c'est « Libérée, délivrée » . Parce que c'est exactement ce que j'ai senti quand je suis sortie du TDPM. Je me suis sentie libérée, délivrée. Parce que le TDPM, on est un peu dans un monde à part, un monde… très sombre parfois, et c'est une délivrance de quitter ce monde et d'aller vers, voilà quoi, de sortir de ça. Maintenant, j'aimerais bien que tu nous parles un petit peu de ton poème. Comment l'écriture t'avait vraiment aidé à t'exprimer, à exprimer cette douleur ?

  • Speaker #1

    Ben, j'ai la fibre artistique, j'ai toujours aimé, disons, d'écrire ou de schématiser mes émotions, ce que je peux ressentir. De toute façon, il faut dans ces phases-là extérioriser énormément ce qu'on ressent pour ne pas garder les choses en soi. Et c'est vrai que ce soir-là, j'avais cet élan de désespoir où je me dis, c'est un torrent d'émotions qui me submerge. Il faut en faire quelque chose. Il faut faire quelque chose de ça. C'était important pour moi de couler sur le papier tous les mots, M-A-U-X. les ressentis de ce qu'on peut avoir dans le corps pour le mettre sur le papier. Parce que je me dis, il faut que les gens sachent les vagues, les sensations que ça peut être. Alors aujourd'hui, avec le recul, je ne vis plus le TDPM de la même manière, dans le sens où je l'ai accepté. Donc les émotions, même parfois difficiles, elles me semblent plus naturelles. Disons, c'est voilà, la nature reprend ses droits. comme la nature à l'extérieur, c'est-à-dire que la nature, on peut faire tout ce qu'on veut, les tsunamis existeront toujours, les ouragans aussi, et je pense que quand la nature se déchaîne, elle a besoin de se libérer, et voilà, c'est l'origine de l'écriture de mon poème, c'est-à-dire qu'il fallait que ça sorte, il fallait que les choses soient dites, écrites, telles que je les ressentais.

  • Speaker #0

    Super, franchement, c'est très touchant, ton message. Et du coup, est-ce qu'il y a un message ? que tu souhaites justement partager, pas que pour les femmes, même pour les hommes qui nous écoutent. Par contre, je ne te vois pas. Oui,

  • Speaker #1

    j'arrive.

  • Speaker #0

    Donc du coup, est-ce que tu aimerais partager un message pour les gens qui nous écoutent, que ce soit les femmes ou les hommes ou les couples ?

  • Speaker #1

    La première chose à faire, c'est effectivement moi ce que j'ai fait. Je conseille aux femmes de noter leurs symptômes. qui peuvent peut-être le réveiller par des soupçons. On parlait aussi, j'ai entendu une étude là-dessus, où le stérilet au cuivre provoquait justement des chocs un petit peu au niveau des hormones et qui pouvaient laisser supposer que le TDPM pouvait arriver à la suite d'une pause d'un stérilet. Donc moi, je me dis ou je le dis à mon entourage, dès que vous faites quelque chose sur votre corps, pour votre corps, s'il y a des réactions, les noter. vraiment de noter tous les symptômes que vous avez. Ça permet de repérer justement ce côté cyclique un petit peu du TDPM et puis discuter. Il faut en parler, il faut en parler autour de soi, il faut en parler dans son couple. Je sais qu'à un moment donné, il y a une culpabilité qui est présente. Pour mon cas, c'était le cas. J'avais une espèce de honte à être moi finalement parce que ça fait partie de moi. C'est un peu honteux de se sentir un petit peu fréquent. coups dingues, d'avoir des moments vraiment de perte de contrôle de son esprit et d'en parler justement sans crainte, d'être jugé, ça fait du bien parce que de toute façon quoi qu'on fasse on est jugé, c'est quelque chose qu'il faut se dire et de se dire que c'est vraiment un trouble, que c'est pas de notre ressort où on ne peut pas maîtriser cette chose là, c'était important de mettre des mots là-dessus et que l'entourage puisse comprendre justement ça donc c'est vrai que je je peux que me mettre à la place de mon conjoint parce que moi je ne suis pas de l'autre côté mais d'avoir pu me comprendre et m'écouter ça lui a permis vraiment de comprendre ce qu'était ce trouble et de dire bah voilà ce n'est pas sa faute en fait elle réagit comme ça mais c'est pas volontaire finalement c'est quelque chose où on apprend à vivre avec tous ensemble mon fils je l'ai aussi énormément mis en avant dans cette phase-là. C'est-à-dire qu'au début, je me cachais énormément par rapport à ça. Ou bien forcément, on n'a pas envie de...

  • Speaker #0

    Quand on est parent, on a toujours envie de montrer le meilleur de nous-mêmes à nos enfants. Et ce côté un petit peu de faiblesse, je dirais, c'est quelque chose que je voulais absolument cacher au départ, où maintenant je l'inclus dans tout ça. C'est-à-dire que Tom, mon fils s'appelle Tom, il est au courant, il sait ce que c'est un TDPM. Il sait qu'il y a des femmes, elles ont des phases, c'est cyclique. Les hommes ont une hormone qui joue principalement dans leur corps, les femmes en ont plein. Et il y a des moments où il y a des altérations dans le corps et puis ça fait des symptômes où des fois on est moins bien. Et c'est des choses que même mon fils analyse maintenant. Il voit, il arrive à déchiffrer maintenant quand j'entre dans ma phase du théâtre où il me préserve aussi. C'est-à-dire que même lui, il a ce recul de se dire « Maman, elle n'est pas bien. Ce n'est pas sa faute. On va faire attention à maman. » Donc, c'est des choses où vraiment ça me libère, moi, de mon côté, justement, culpabilité parce que c'est des choses qu'on n'a pas forcément envie de montrer ou de mettre en avant. mais c'est inévitable, et je l'ai vu de moi-même, de m'être énervée, de m'être fâchée, d'être en colère, triste, c'est des émotions qui vivent, qui existent, et c'est aussi des choses que notre entourage, nos enfants, peuvent constater et voir, et il vaut mieux en discuter, en parler, et puis avoir ce recul-là de se dire, voilà, c'est quelque chose, on ne maîtrise pas, mais on l'accepte et on vit avec ça. Trop bien,

  • Speaker #1

    merci beaucoup. Super inspirant, surtout par rapport au langage, en tout cas la façon de parler à ton fils. Et donc, du coup, les personnes qui nous écoutent, les femmes qui nous écoutent, ayez cette discussion avec vos enfants, en fait. Parce qu'ils peuvent aussi comprendre que maman, elle ne va pas bien et elle ne peut pas trop être présente à 100%. Et oui, je trouve que c'est super intéressant d'avoir ce retour. Et du coup, j'ai une autre question qui me paraît vraiment importante. Qu'est-ce que le TDPM t'a appris vraiment ? Quel est le message de TDPM pour toi ?

  • Speaker #0

    Finalement, souvent, on entend parler en ce moment de pas mal de coach de vie, de coach de destin de soi, de retour sur soi, aller chercher dans nos entrailles, dans nos profondeurs des choses qu'on a besoin de travailler. Finalement, le TDPM pour moi avait ce challenge et ce rôle-là. C'est un moment où je me suis recentrée sur moi, vraiment au plus profond de mes entrailles. Finalement, le TDPM m'a appris énormément de choses sur moi, sur la capacité justement à pouvoir perdre le contrôle, comme quelqu'un qui vit une addiction à de l'alcool ou à une dépendance quelconque, où je me suis dit que finalement, le corps humain le fait tout seul. C'est-à-dire que nous, les femmes, on a ce job-là, entre guillemets, d'avoir cette capacité à guérir, entre guillemets, tout seule. Donc, je trouve ça fou. Alors, quand je parle tout seule, c'est-à-dire bien entourée et avoir une bonne connaissance de ce que c'est un TDPM. Mais c'est vrai que c'est impressionnant, finalement, de se dire que le TDPM, ça peut être tout ça à la fois.

  • Speaker #1

    Du coup, pour toi, le message, c'est de prendre soin de soi, de se connaître et surtout prendre conscience qu'on peut s'auto-guérir, c'est ça ? Oui.

  • Speaker #0

    Ben, disons que de base, il ne faut pas avoir de culpabilité à ça, parce que moi, j'ai eu à un moment donné vraiment la culpabilité parce que, ben, on n'est pas compris par l'entourage, on a l'impression de vraiment avoir un problème si psychiatrique, d'aller à me dire, parce que je fasse des assiettes chez moi, il n'y a rien de normal à ça, d'avoir vraiment ce côté, du coup, du TDPM, où on se dit, ben... Oui, de base, c'est vraiment le PDPM. C'est ça, c'est enlever cette culpabilité, aller chercher en soi finalement des ressources que je n'aurais jamais pensé pouvoir trouver finalement. Moi, qui ai de nature pas avoir confiance en moi, pour le coup, j'ai trouvé des richesses incroyables de mon corps.

  • Speaker #1

    C'est trop cool. Super, super, super. Merci, Laura. Franchement, c'est hyper enrichissant. Ce que tu partages, c'est d'une valeur. Pour les personnes qui nous écoutent, je trouve que les personnes qui n'ont pas confiance, les personnes qui ne se connaissent pas beaucoup, pas assez en tout cas, il y a des choses à apprendre sur soi à travers le TDPM. Il n'y a pas que le côté négatif en gros. Et maintenant, est-ce que c'est possible de nous partager ton poème ?

  • Speaker #0

    Oui. Donc en fait, mon poème, il s'appelle le cycle mensuel. Donc selon moi, la tempête. La tempête. La tempête, c'est vraiment une tempête. C'est tirailler entre quitter le navire et naviguer dans les tempêtes, sans l'ombre d'un naufrage, d'un mirage. L'ouragan comme seul élan, frappé par ses tourrents. projeté par la puissance bruyante de la tempête que l'on ne peut pas contrôler, et terré au fond de soi. Noyé par le chagrin et le néant qui terrorisent jusque dans les entrailles, mais l'envie dévastée que tout s'arrête, que le néant habite l'âme, le souffle et le cœur, que tout se vide à tout jamais. Espérer que les nuages s'envolent au loin, demain, c'est long demain, inatteignable comme les beaux matins. On ne sait pas jusqu'où, jusqu'à quand, cette lueur sera là pour tenir la barque. C'est la raison peut-être qui se sert de nos souvenirs pour nous ramener à la surface, en expulsant les larmes, lavant notre fertilité et notre féminité. Un jour, elle s'enfuira, parce qu'on est prisonnière de cet océan qui gagne de plus en plus de terre, qui l'inonde de sanglots, jusqu'à ce que les flots s'installent monstruellement. Je crois qu'il n'y a aucun mot pour décrire la puissance de ces mots, les mots qui dégueulent l'utérus en sanglantier, que l'on entend pour retrouver la bouffée de vie instantanée. Wow,

  • Speaker #1

    magnifique. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    De rien. Très bien.

  • Speaker #1

    Et justement, à travers, quand j'ai lu ce poème, et je te remercie Laura, mais infiniment, parce que tu sais, j'ai eu une illumination. Je me dis, bon, je vais créer un concours. Un concours pour laisser les femmes s'exprimer à travers un poème, à travers une illustration, un dessin ou une chanson, un slam et je le partage sur les réseaux. Donc du coup les personnes qui nous écoutent, les femmes, les personnes monstruées qui souffrent du TDPM, n'hésitez pas à partager, à nous envoyer vos créations. Le concours c'est jusqu'au 30 septembre. J'espère vraiment recevoir vos illuminations aussi de votre côté. Et l'objectif, c'est vraiment de laisser libre cette créativité à travers l'art et surtout gagner parce qu'il y a des récompenses. Il y a trois récompenses. C'est en gros un enregistrement pour ce podcast. et aussi un accompagnement d'une valeur de 4500 euros. Donc, il y a trois catégories, dessin, dessin illustration, et dessin illustration, chanson ou slam, ou le poème. Donc, voilà, on arrive à la fin de cet enregistrement, de cet épisode, Laura. Est-ce que tu as un mot de la fin à nous dire ?

  • Speaker #0

    Vous n'êtes pas seule. Vous n'êtes pas seule. Et derrière chaque tempête, comme souvent on le dit, après la pluie, le beau temps, garder cette optimisme-là parce que c'est important de garder un petit peu de la joie dans ces moments où je sais que tout peut basculer, où tout peut être difficile. En tout cas, garder ce côté positif quand même.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Merci. Et moi aussi, je me rejoins à toi. Vous n'êtes pas seule. Ce podcast a été vraiment créé pour qu'aucune femme ne reste seule, même les hommes, parce qu'il y a quand même beaucoup d'hommes qui écoutent ce podcast. Et partagez, surtout abonnez-vous à ce podcast, parce qu'il y aura quand même pas mal de choses qui vont venir prochainement. Et surtout, écoutez l'épisode de Laura, franchement, c'est d'une valeur incroyable. Je trouve que c'est super intéressant, notamment par rapport à la famille, à ton fils, comment tu l'éduques pour comprendre le TDPM et surtout les femmes qui ont fait une five. il peut y avoir également un lien avec le TDPM.

  • Speaker #0

    Le stérilet.

  • Speaker #1

    Aussi, qui peut provoquer du TDPM. Donc, c'est d'une richesse au top, au top. Donc, merci, merci.

  • Speaker #0

    C'était un grand plaisir.

  • Speaker #1

    Et puis, à bientôt pour un prochain épisode. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    À bientôt. Merci beaucoup.

Description

Dans cet épisode exceptionnel, j’ai reçu Laura, qui nous a livré un témoignage de grande qualité et a mis en lumière des sujets très peu abordés autour du TDPM.
Je vous invite vivement à écouter son récit jusqu’au bout, et le gâteau sur la cerise : son poème, à la fois touchant et puissant, qui fait vibrer par son intensité.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à toutes, bonjour à tous. Aujourd'hui, je reçois pour ce nouvel épisode Laura, que j'ai rencontrée par hasard dans un groupe sur le TDPM. Donc, je te laisse te présenter Laura.

  • Speaker #1

    Bonjour à tous, moi c'est Laura. Effectivement, je viens d'un petit groupe sur le TDPM et puis j'ai rencontré... Lisa là-dessus, où on a commencé à échanger à ce sujet afin de développer justement un petit peu des connaissances ou des partages d'expériences sur ce qu'est le TDPM, parce que moi-même, je suis à tort de ce trouble-là.

  • Speaker #0

    Super. Alors, juste pour anecdote, quand j'ai échangé avec Laura, elle disait qu'en fait, elle a tellement souffert du TDPM au point d'écrire un poème.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Donc tu as écrit un poème et je t'ai demandé par curiosité est-ce que je peux le lire ? Et juste pour te dire Laura, merci infiniment pour ta générosité parce que quand je l'ai lu, j'ai eu la chair de poule, j'ai eu des larmes aux yeux, j'ai eu mon corps qui a vraiment vibré. J'ai vibré ta douleur parce que je me suis dit waouh, c'est tellement, déjà ça m'a rappelé moi-même comment j'ai souffert du TDPM. et aussi et je pensais aussi à toutes ces femmes qui en souffrent aujourd'hui il y en a beaucoup mais malheureusement c'est pas très connu et c'est la raison pour laquelle j'ai aussi lancé on va en parler tout à l'heure j'ai lancé un concours sur la créativité autour de cette maladie je vais en parler tout à l'heure parce que là j'ai envie qu'on se concentre sur ton histoire d'abord et puis on va parler de tout ça tout à l'heure

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Alors Laura, j'ai ma première question. Oui. Tu as identifié qu'il y a un problème par rapport à... Est-ce qu'il y a quelque chose qui t'a fait réagir en termes de symptômes ? Et tu t'es dit, là, il y a vraiment quelque chose qui ne va pas. Là,

  • Speaker #1

    à l'origine de moi, mon trouble, effectivement, ça vient... d'un parcours FIV où j'ai eu deux stimulations. Et alors au départ, j'associais mes problèmes, parce qu'elle avait des symptômes psychiques, à ces échecs-là, parce qu'effectivement, les FIV n'ont pas fonctionné pour mon organisme. C'était un petit peu trop résistant ou trop différent. Je ne saurais le qualifier parce qu'il y a eu une ovulation spontanée qu'on n'aurait jamais vu se développer, qui finalement... c'est quand même fait. Les médecins m'ont dit que ce n'était pas quelque chose de très habituel. Donc, en fait, on est sortis un petit peu du parcours traditionnel où on a eu une deuxième isolation qui était différente de la première, qui mettait en fait à l'origine mes ovaires au repos pour en plus, après vraiment stimuler très fort d'un coup derrière. Donc, automatiquement, le corps a une réaction un petit peu bizarre. Il y avait énormément de symptômes liés à tout ça. Et ensuite, une fois... que la fille était positionnée en échec, il y a eu effectivement des premiers signes qui sont apparus surtout sur les plans psychiques. Donc au début, c'était difficile pour moi d'identifier que c'était lié au TDPM parce que j'associais ça à l'échec. Donc forcément, quand il y avait des moments dépressifs ou des états un petit peu psychiques sous-jacents où ça laissait paraître de l'agressivité, de la fatigue, de la nervosité, de l'angoisse. Je mettais vraiment ça au départ sur l'échec des fives. Et puis finalement, c'est devenu cyclique. Donc, ça revenait toujours à la même période. Et c'est là où vraiment j'ai commencé à tenter, à me dire, il y a quelque chose qui ne va pas. Il y a quelque chose encore qui ne va pas. Ensuite, j'ai commencé à tenir un cahier, en fait. Et j'ai analysé tous mes symptômes.

  • Speaker #0

    Par toi-même, tu n'as même pas vu un médecin, tu n'as pas discuté avec quelqu'un. C'est par toi.

  • Speaker #1

    Disons que quand j'ai évoqué ces choses-là avec le centre FIV, on m'a un petit peu vraiment dit non, c'est pas le lit ou le FIV. En tout cas, il n'y a rien de concret dans tout ça. Donc, on m'a un petit peu envoyée balader. Donc, finalement, je n'avais pas ce côté empathique et soutien des médecins. Donc, je l'ai fait de moi-même où j'ai commencé un petit peu à regarder sur le net, à chercher des raisons, à me trouver des... Ben voilà, des... peut-être des pathologies ou des choses qui peuvent être associées à ce trouble, je suis vite tombée d'abord au départ sur le syndrome prémenstruel, et puis j'ai commencé à en parler effectivement dans… mon entourage et puis surtout par mon médecin normal de la cheval qui me suit toujours même après même après mes tentatives et ma grossesse et qui elle avait cette connaissance là pour le tdt donc

  • Speaker #0

    et c'est là que tu as compris que réellement voilà c'est une maladie et c'est ça existe en fait c'est pas dans ses tas c'est à dire qu'elle m'a expliqué que effectivement Il y a une errance médicale sur ce sujet-là.

  • Speaker #1

    Quand moi j'en ai parlé à mon médecin prétendant, mon médecin prétendant ne savait pas concrètement ce que c'était. Elle n'avait pas du tout d'idée à me conseiller. Donc même elle s'est mise en retrait. Elle m'a dit écoutez, je ne peux pas vous aider, je ne sais pas. Je n'ai pas de connaissances sur ça. On en parle et on ne sait pas. Donc je suis arrivée dans cette incompréhension-là à me dire mais c'est dingue parce que c'est quelque chose où je me suis rendue compte que ça touchait énormément de monde dans le monde entier. Il y a énormément d'études au Canada ou dans d'autres pays où je me suis dit, mais c'est dingue. Il y a eu des témoignages, il y a des choses qui se disent, il y a des études, et puis ça ne bouge pas. On n'est pas écouté, pas entendu. Et je me suis dit, c'est dingue. Il y a beaucoup de monde qui sont atteints par ce trouble-là et d'autres qui ne le savent pas. Donc oui, c'est vrai que j'avais quand même au moins ma sage-femme qui a pu m'aiguiller là-dessus. Et puis après, de là... Là, j'ai quand même trouvé pas mal de ressources pour découvrir mes symptômes et les comprendre surtout.

  • Speaker #0

    Super. Et du coup, par rapport à tes symptômes, comment ça se manifestait ? Je parlais du passé, donc maintenant, tu l'as dépassé, je pense, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Je commence seulement à expérimenter certaines choses. On pourra en discuter de mes petites solutions. Mais oui, au départ, c'était toujours très, très similaire. C'est-à-dire, j'avais énormément de migraines. Donc, dès que j'arrivais dans la phase du CA, je commençais à avoir beaucoup de migraines que j'associais à la fatigue, toutes ces choses-là. Parce qu'au départ, on pense vraiment que le TDPM, ce n'est que des troubles psychiques ou psychologiques. Mais en fait, il y a tout un petit schéma, en tout cas pour ma part, qui s'est mis autour de ça. Donc, effectivement, il y avait les migraines. J'avais des troubles digestifs aussi, les insomnies. Je faisais énormément de cauchemars aussi pendant cette période-là. Et puis, je passais par des phases d'agressivité, de colère, qui me submergeaient d'un coup, d'un seul. Donc oui, je disais qu'il y avait effectivement des moments où j'avais de l'agressivité, de la nervosité, qui survenaient de façon aléatoire, je dirais. Il n'y avait même pas d'élément déclencheur plus que ça. Et ouais, c'était des périodes très énergivores. qui me fatiguait et en plus c'était un peu vicieux parce que plus j'étais fatiguée plus j'avais de symptômes et vice versa et en termes de diagnostic,

  • Speaker #0

    une fois que t'as su que t'as des manifestations qui ne sont pas du tout normales et tout et tu l'as relié à la FIV et en plus comment t'as eu le diagnostic final, parce que là tu dis que c'est ta sage-femme Mais est-ce que tu t'es juste référé à son avis ou tu as cherché après un gynécologue ou un psychiatre ? Parce que c'est les deux là qui, en général, qui diagnostiquent le TDBL.

  • Speaker #1

    Alors ma sage-femme me l'a fait, elle m'a diagnostiqué à ce sujet-là par rapport à tous les symptômes que je pouvais avoir pendant ma phase utérale. Et puis l'origine effectivement où moi j'ai associé ça à la FIV, c'est que j'ai eu énormément d'autres problèmes. problème physique lié à la FIV, où on en revenait sur le problème hormonal qui était sous-jacent dans mon cas, et c'est là où j'ai fait le lien avec effectivement le syndrome que j'ai maintenant, les troubles que j'ai eu maintenant.

  • Speaker #0

    Et ça t'a pris combien de temps tout ça ? Ben,

  • Speaker #1

    disons que ouais, au moins une année, une bonne année déjà avant de comprendre tout ça. Et surtout, ce qui m'a aussi aidée, c'est les témoignages. C'est-à-dire que des personnes qui ont aussi fait des films ou qui ont développé justement un CDPM derrière, il y en a, choses auxquelles on disait, non, ce n'est pas possible, tous les médecins de l'Union, ce n'est pas lié. En fait, si, il y a quand même une corrélation derrière parce qu'il y a quand même des hormones dans tout ça. Et dans ce sport-là, effectivement, on parle aussi d'hormones.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup d'avoir signalé ça parce que c'est très important pour les femmes qui nous écoutent. Il y en a qui ne savent pas ou même ce qui est vraiment dommage, c'est que les professionnels de santé, on va dire, ils voient un peu la face quand même. toi tu le sais, tu sais que tu étais normale pendant très longtemps et c'est suite à la FIV qu'il y a eu des réactions de ton corps donc forcément il y a un lien ce qui est dommage c'est qu'on te dit ah non c'est pas relié à la FIV et donc pour les femmes qui nous écoutent probablement si vous avez des symptômes physiques, psychiques, émotionnels Et vous avez fait la file et il est fort probable que vous souffrez du TDPM. Donc à vérifier avec un gynécologue ou un psychiatre ou même une sage-femme. Merci en tout cas pour ça, c'est très important de le dire. Est-ce que dans ton parcours, il y a eu un moment particulièrement difficile ? ou cette traversée de désert avec le TDPM était vraiment insupportable ?

  • Speaker #1

    Disons que c'était compliqué déjà pour moi pour avoir des réponses, pour mon entourage, parce que nous, j'ai une vie de famille. C'est des choses où dans le couple, ça peut être compliqué, dans la vie de famille aussi, parce que c'est des choses qu'on ne peut pas maîtriser. C'est vraiment des émotions qui nous submergent. Tout à l'heure, on parlait justement du poème que j'ai rédigé moi. C'est un poème que j'ai rédigé quand j'étais vraiment dans une phase de crise, comme je peux appeler ça. Et c'est vrai que c'est des choses qui nous submergent. Nous, on n'a déjà pas la connaissance de tout. Donc oui, cette errance-là, elle était hyper compliquée parce que je naviguais entre les deux Ausha essayer de comprendre et essayer de me dire, tu n'es pas folle, tu n'es pas folle. Ce qu'il y a, c'est que voilà, il y a quelque chose. Oui, maintenant, il faut creuser sur quoi ? Et j'avais quand même l'appui de ma sage-femme. qui était énormément présente et à l'écoute là-dessus, où elle me disait « Vous n'êtes pas seule » . Et c'est vrai que cette phrase « Vous n'êtes pas seule » , c'est important de l'entendre. Et ça m'a fait beaucoup de bien à ce moment-là de l'entendre. Quand on me disait « Vous n'êtes pas seule » , c'était important. Et je le réitère pour les femmes, « Vous n'êtes pas seule » . Et donc d'avoir intégré des groupes après sur le TDTM m'a aussi beaucoup aidée.

  • Speaker #0

    Super, ouais. Et en fait, ce que tu viens de dire me rappelle pourquoi j'ai créé ce podcast. Justement pour que les femmes ne restent pas seules et pour que les histoires de chaque, enfin en tout cas des personnes qui témoignent, font écho à d'autres qui ne connaissent pas très bien cette maladie et qui n'ont pas des connaissances autour de cette maladie. Justement, il y a même des professionnels de santé qui viennent. parler de ce sujet. Super, super. Et maintenant, si je te demande, par rapport à ta vie professionnelle, comment le TDPM t'avait impacté ou t'a impacté ?

  • Speaker #1

    Oh oui, alors, effectivement, c'était des arrêts, c'était des temps d'absence parce que c'est des choses que je ne pouvais pas gérer, notamment, comme je l'ai expliqué, au-delà du degré psychique, c'est-à-dire qu'il y a aussi le physique qui prenait effectivement... de lourds symptômes pour moi accablants dans le sens où la fatigue était vraiment en présence l'épuisement je dirais même au-delà de la fatigue c'était vraiment un épuisement global physique et psychique alors des motivations de vie perte de concentration aussi donc c'est vrai que dans certaines filières ou dans certaines professions c'est peut-être plus compliqué que d'autres notamment la mienne où moi je suis seule en poste en fait Merci. Si on peut en parler, je suis secrétaire de mairie, donc c'est un métier qui prend beaucoup de temps. Ou comme je suis seule, il y a beaucoup de choses qui sont sur mes épaules et puis d'où les responsabilités sont un petit peu conséquentes. Et c'est vrai que ça a impacté énormément ma vie professionnelle aussi. Et donc, de la manière cyclique, puisqu'il y a des phases où ça va très bien et d'autres beaucoup moins. Donc oui, il y a eu réellement un impact sur ma vie professionnelle aussi.

  • Speaker #0

    Et ça dure combien de temps, le TDPM ?

  • Speaker #1

    Alors, pour ma part, moi, mon TDPM, il y a des moments qui sont plus déclencheurs que d'autres, mais c'est réellement, donc après l'ovulation, jusqu'à la phase des règles, mon pic le plus élevé, c'est trois jours avant mes règles. Trois, quatre jours avant mes règles.

  • Speaker #0

    Trois, quatre jours ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Et est-ce que tu as une anecdote à nous raconter par rapport à... à ta vie professionnelle ou le TDPM, il était bien présent.

  • Speaker #1

    Oui, j'en ai pas mal. Mon conjoint pourra le témoigner parce qu'on peut aussi en parler. C'est vrai que pour l'entourage, c'est aussi compliqué parce que même si nous, on a un nom, on a un trouble, on a quelque chose d'associé dessus. C'est vrai que pour l'entourage, c'est quand même quelque chose de nouveau, c'est quelque chose qu'on ne connaît pas, et forcément, ça peut rélever des inquiétudes. Je voyais, moi, mon conjoint, un démuni, en se demandant, mais qu'est-ce qui m'arrive ? Qu'est-ce qui m'arrive ? Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi, d'un coup d'un son, il n'y a plus rien qui va ? Voilà, c'était un schéma dont, moi, tous les mois, j'ai envie de faire mes valises. de Jean-Bébé, de Jean-Rébec, de tout plaquer et d'aller loin, loin de tout ça, de partir. Donc ça, c'est aussi une anecdote où chaque mois, maintenant mon conjoint en rigole parce qu'il y a une connaissance où on a énormément communiqué là-dessus, où j'invite vraiment les couples à en parler parce que forcément, pour les partenaires, ce n'est pas évident de comprendre et de déceler réellement que c'est un trouble ou que ce n'est pas quelque chose de contrôlé. Et donc forcément, tous les mois, on le sait, à partir de telle date, il y aura potentiellement une envie sous-jacente de partir loin et que je quitte et que je change de vie. Donc on en rit maintenant parce que c'est quelque chose de compris. Mais c'est vrai qu'au début, c'était très compliqué. Et au-delà de ça, j'ai une anecdote qui a fait le rôle. Alors maintenant, j'en ris. Sur le moment, pas du tout. Je me suis réveillée très énervée à 3h du matin et j'ai placé toutes les assiettes chez moi de ma cuisine. À 3h du matin, de colère, de frustration, d'énervement par rapport à des cauchemars, par rapport à la fatigue, à l'épuisement, comme on parlait. Alors, sur le moment, je me suis dit, ça peut aller loin quand même. Mais bon, maintenant, on en vit, c'est plutôt derrière moi.

  • Speaker #0

    C'est trop cool. Trop cool que ce soit derrière toi. Et tout ça, c'est vrai qu'on rigole, mais c'est vraiment une expression du corps de faire. Et c'est même plus fort que toi, en fait. Peut-être même que tu n'arrivais plus à te contrôler parce que…

  • Speaker #1

    Totalement, totalement. Alors, je n'aime pas quand on parle de ce mot-là, quand on parle d'hystérie, mais c'est réellement cette sensation-là de perdre le contrôle, d'être un peu hors contrôle complètement.

  • Speaker #0

    Et du coup, là, c'est par rapport à… on va dire, par rapport à ton conjoint. Et du coup, il était plutôt présent. Et ça, c'est cool. Et par rapport à ton entourage, ta famille, s'il y a possibilité de rentrer un peu dans...

  • Speaker #1

    Oui, pas de souci. Ben, disons que c'est des choses où, au départ, forcément, c'est des choses qu'on marque par rapport à l'entourage ou par rapport à des choses là où c'est vrai que j'avais tendance, quand on faisait des sorties entre amis, à me forcer à faire des choses. pendant ma phase utérale, où aujourd'hui je ne me force plus. C'est-à-dire que si je suis fatiguée, si je sens que ça peut me créer de l'anxiété, ou déjà en plus du fait d'avoir ce CDPL, j'ai aussi une hypersensibilité développée, donc je suis une éponge à ce que les gens expriment, à ce que les gens peuvent encore développer comme émotion. Donc j'éponge tout ça. C'est des choses qui sont énergivores aussi. Et maintenant, je me protège. C'est-à-dire que si je me sens plus fatiguée, et bien voilà Je me protège dans le sens où je sortirais moins, je ferais moins de choses et ce n'est pas grave. J'ai totalement accepté moi. C'est sûr que des fois, l'entourage ne me comprend pas. C'est dommage, on se voit moins. Oui, c'est sûr, c'est dommage, mais c'est important pour moi de me préserver. Et c'était aussi une source d'anxiété qui pouvait générer aussi d'autres symptômes. Donc, je me suis vraiment mise dans ma bulle. Du coup, si pendant ma phase luthéale, j'ai besoin de temps, je le prends.

  • Speaker #0

    Beaucoup, super. Et du coup, ça, j'imagine que ça fait partie de tes stratégies pour... Oui. ...solutions pour dépasser le TDPM. Est-ce que tu peux nous rentrer un peu plus de détails pour nous expliquer quelles sont les solutions que tu avais mises en place ?

  • Speaker #1

    Alors, j'ai essayé beaucoup de choses. J'ai essayé des tisanes relaxantes à base de plantes, à base de CBD. J'ai essayé de faire du sport. qui, pour le coup, moi, n'a pas eu cet effet positif, en fait, dans le sens où, sur le moment, quand je faisais mon sport, ça se passait bien. Après le sport, je développais des endorphines ou toutes ces bonnes hormones. Et après, en fait, j'avais une chute hormonale. Et donc là, j'avais des moments de déprime, des moments de nervosité, mais assez impressionnantes. Donc, c'est vrai que le sport, il y a aussi un autre côté. C'est-à-dire que maintenant, j'ai fait de la marche. Je n'irais pas faire du sport intense comme j'ai pu le faire avant parce qu'en fait, la variation hormonale, du coup, avait aussi un impact négatif. Même si c'est des choses que j'entendais, il faut faire du sport, il faut faire des choses, du yoga, de la pression. C'est des choses que j'ai essayé de faire, de mettre en place qui n'ont pas forcément fonctionné pour moi. Mais encore une fois, attention, ce n'est pas parce que ça ne fonctionne pas pour moi que ça ne fonctionnera pas pour d'autres. Mais pour mon cas, effectivement, il y avait des choses où ça ne marchait pas, pour être honnête. Pour moi, pareil, j'avais testé les tisanes de CBD, les tisanes de lavande, de plantes. En tout cas, ces choses-là, pour le côté relaxant, ça n'a pas vraiment été efficace. Je ne pourrais même pas dire que ça allégeait un petit peu les symptômes. Ce n'était pas vraiment quelque chose où il y avait un réel potentiel. Mais par contre, moi, pour le coup, j'ai essayé, parce que j'étais à deux doigts, de prendre des antidépresseurs, chose qui m'effraie, qui me faisait peur. On m'a proposé aussi de prendre une pilule contraceptive, où j'ai refusé parce que je pense que la dose d'hormones dans mon corps était déjà assez élevée. Je ne voulais plus prendre d'hormones, plus rien. Donc, je me suis orientée vers le safran. Safran, d'accord. Oui, et du coup, je prends 60 mg minimum. c'est-à-dire ses minimums pendant ma phase de théâtre. Donc ça a aussi ce côté un petit peu sédatant qui peut être un peu dérangeant au départ, mais j'avoue que c'était ma grande solution pour moi, donc de la marge, du safran, et puis surtout du temps pour soi, sans culpabilité.

  • Speaker #0

    C'est vraiment top. Et là, ça fait longtemps que tu as commencé cette lutte ?

  • Speaker #1

    C'est le deuxième cycle sur lequel je le prends. où effectivement j'ai une atténuation énorme de mes symptômes sur le plan psychique. J'ai énormément de plaisir à me rassurer parce que c'est vrai qu'à force, ce côté cyclique où on sait qu'on va rentrer dans une phase pas bien, ça génère aussi de l'angoisse, où là je suis beaucoup plus sereine, où j'ai moins peur d'entrer dans cette phase parce que j'ai entre guillemets cette petite solution. Si peut-être elle marche, si peut-être elle n'est pas miraculeuse à chaque cycle. En tout cas, pour les deux cycles que j'ai pris là, c'est pour moi une grande révélation où je me sens bien.

  • Speaker #0

    Trop cool. C'est super que tu partages ça parce qu'effectivement, le safran, c'est comme un antidépresseur naturel. Et donc, le prendre. Et du coup, tu le prends uniquement pendant la phase luthéale ?

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est ça.

  • Speaker #0

    Super. Et les autres jours, les autres périodes ?

  • Speaker #1

    prenais rien dès que j'ai terminé mon cycle dès que j'arrive justement dans la phase des règles des menstruations je l'arrête et là forcément je retrouve un peu ce côté dynamique forcément vu que le safran aussi ce pouvoir un peu sédatant et puis non ça se passe très bien j'arrive à compléter les deux dans cette phase où en fait j'associe beaucoup les phases de notre corps à des saisons où effectivement la phase luthiale c'est pour moi un petit peu l'hiver où c'est froid, c'est un peu mort, et c'est une phase qui est assez compliquée à gérer, comme la saison, parce que c'est une saison que je n'aime pas. Donc du coup, j'ai associé ça à l'hiver, où j'entre dans mon hibernation, et puis je me protège.

  • Speaker #0

    C'est exactement ça, le cycle menstruel, il est régi un petit peu de la même façon que la nature, les quatre saisons, et la phase luthéale, c'est la phase de l'automne. la phase de l'hibernation, on se rend un peu introspective, on préfère le coconine, le mot de coconine et tout, c'est exactement ça. Et du coup, ces améliorations, est-ce que ton entourage a pris conscience qu'il y a des changements ?

  • Speaker #1

    Oui, et c'est une libération sur beaucoup de points, parce que forcément le psychique va mieux, donc le physique va aussi mieux. Parce que souvent, quand on a tendance à être pas bien psychologiquement, on développe aussi d'autres symptômes physiques. Là, je n'ai plus des troubles digestifs, j'en ai aussi beaucoup moins. Et puis, c'est cette liberté de pouvoir enfin maîtriser son esprit, maîtriser son corps et de se sentir mieux. Depuis les fives, moi, je souffre d'avoir pris du poids, forcément, les injections, les hormones, ces choses-là. Aujourd'hui, c'est quelque chose que j'arrive à mieux maîtriser parce que j'ai moins ce côté envie sucrée. combler certaines choses dans la phase du théâtre, où la phase du théâtre était d'habitude une phase où j'avais un énorme besoin de compenser par le sucre, par l'alimentation, par ces choses-là, chose que je n'ai plus, donc c'est une grande liberté pour moi, où j'ai l'impression de reprendre le pouvoir sur moi, mon corps et mon esprit.

  • Speaker #0

    Trop cool, c'est exactement l'objectif de travailler sur le TDP, sortir de... de ce cercle vicieux, de ce tsunami. Et d'ailleurs, le titre de ce podcast, c'est « Libérée, délivrée » . Parce que c'est exactement ce que j'ai senti quand je suis sortie du TDPM. Je me suis sentie libérée, délivrée. Parce que le TDPM, on est un peu dans un monde à part, un monde… très sombre parfois, et c'est une délivrance de quitter ce monde et d'aller vers, voilà quoi, de sortir de ça. Maintenant, j'aimerais bien que tu nous parles un petit peu de ton poème. Comment l'écriture t'avait vraiment aidé à t'exprimer, à exprimer cette douleur ?

  • Speaker #1

    Ben, j'ai la fibre artistique, j'ai toujours aimé, disons, d'écrire ou de schématiser mes émotions, ce que je peux ressentir. De toute façon, il faut dans ces phases-là extérioriser énormément ce qu'on ressent pour ne pas garder les choses en soi. Et c'est vrai que ce soir-là, j'avais cet élan de désespoir où je me dis, c'est un torrent d'émotions qui me submerge. Il faut en faire quelque chose. Il faut faire quelque chose de ça. C'était important pour moi de couler sur le papier tous les mots, M-A-U-X. les ressentis de ce qu'on peut avoir dans le corps pour le mettre sur le papier. Parce que je me dis, il faut que les gens sachent les vagues, les sensations que ça peut être. Alors aujourd'hui, avec le recul, je ne vis plus le TDPM de la même manière, dans le sens où je l'ai accepté. Donc les émotions, même parfois difficiles, elles me semblent plus naturelles. Disons, c'est voilà, la nature reprend ses droits. comme la nature à l'extérieur, c'est-à-dire que la nature, on peut faire tout ce qu'on veut, les tsunamis existeront toujours, les ouragans aussi, et je pense que quand la nature se déchaîne, elle a besoin de se libérer, et voilà, c'est l'origine de l'écriture de mon poème, c'est-à-dire qu'il fallait que ça sorte, il fallait que les choses soient dites, écrites, telles que je les ressentais.

  • Speaker #0

    Super, franchement, c'est très touchant, ton message. Et du coup, est-ce qu'il y a un message ? que tu souhaites justement partager, pas que pour les femmes, même pour les hommes qui nous écoutent. Par contre, je ne te vois pas. Oui,

  • Speaker #1

    j'arrive.

  • Speaker #0

    Donc du coup, est-ce que tu aimerais partager un message pour les gens qui nous écoutent, que ce soit les femmes ou les hommes ou les couples ?

  • Speaker #1

    La première chose à faire, c'est effectivement moi ce que j'ai fait. Je conseille aux femmes de noter leurs symptômes. qui peuvent peut-être le réveiller par des soupçons. On parlait aussi, j'ai entendu une étude là-dessus, où le stérilet au cuivre provoquait justement des chocs un petit peu au niveau des hormones et qui pouvaient laisser supposer que le TDPM pouvait arriver à la suite d'une pause d'un stérilet. Donc moi, je me dis ou je le dis à mon entourage, dès que vous faites quelque chose sur votre corps, pour votre corps, s'il y a des réactions, les noter. vraiment de noter tous les symptômes que vous avez. Ça permet de repérer justement ce côté cyclique un petit peu du TDPM et puis discuter. Il faut en parler, il faut en parler autour de soi, il faut en parler dans son couple. Je sais qu'à un moment donné, il y a une culpabilité qui est présente. Pour mon cas, c'était le cas. J'avais une espèce de honte à être moi finalement parce que ça fait partie de moi. C'est un peu honteux de se sentir un petit peu fréquent. coups dingues, d'avoir des moments vraiment de perte de contrôle de son esprit et d'en parler justement sans crainte, d'être jugé, ça fait du bien parce que de toute façon quoi qu'on fasse on est jugé, c'est quelque chose qu'il faut se dire et de se dire que c'est vraiment un trouble, que c'est pas de notre ressort où on ne peut pas maîtriser cette chose là, c'était important de mettre des mots là-dessus et que l'entourage puisse comprendre justement ça donc c'est vrai que je je peux que me mettre à la place de mon conjoint parce que moi je ne suis pas de l'autre côté mais d'avoir pu me comprendre et m'écouter ça lui a permis vraiment de comprendre ce qu'était ce trouble et de dire bah voilà ce n'est pas sa faute en fait elle réagit comme ça mais c'est pas volontaire finalement c'est quelque chose où on apprend à vivre avec tous ensemble mon fils je l'ai aussi énormément mis en avant dans cette phase-là. C'est-à-dire qu'au début, je me cachais énormément par rapport à ça. Ou bien forcément, on n'a pas envie de...

  • Speaker #0

    Quand on est parent, on a toujours envie de montrer le meilleur de nous-mêmes à nos enfants. Et ce côté un petit peu de faiblesse, je dirais, c'est quelque chose que je voulais absolument cacher au départ, où maintenant je l'inclus dans tout ça. C'est-à-dire que Tom, mon fils s'appelle Tom, il est au courant, il sait ce que c'est un TDPM. Il sait qu'il y a des femmes, elles ont des phases, c'est cyclique. Les hommes ont une hormone qui joue principalement dans leur corps, les femmes en ont plein. Et il y a des moments où il y a des altérations dans le corps et puis ça fait des symptômes où des fois on est moins bien. Et c'est des choses que même mon fils analyse maintenant. Il voit, il arrive à déchiffrer maintenant quand j'entre dans ma phase du théâtre où il me préserve aussi. C'est-à-dire que même lui, il a ce recul de se dire « Maman, elle n'est pas bien. Ce n'est pas sa faute. On va faire attention à maman. » Donc, c'est des choses où vraiment ça me libère, moi, de mon côté, justement, culpabilité parce que c'est des choses qu'on n'a pas forcément envie de montrer ou de mettre en avant. mais c'est inévitable, et je l'ai vu de moi-même, de m'être énervée, de m'être fâchée, d'être en colère, triste, c'est des émotions qui vivent, qui existent, et c'est aussi des choses que notre entourage, nos enfants, peuvent constater et voir, et il vaut mieux en discuter, en parler, et puis avoir ce recul-là de se dire, voilà, c'est quelque chose, on ne maîtrise pas, mais on l'accepte et on vit avec ça. Trop bien,

  • Speaker #1

    merci beaucoup. Super inspirant, surtout par rapport au langage, en tout cas la façon de parler à ton fils. Et donc, du coup, les personnes qui nous écoutent, les femmes qui nous écoutent, ayez cette discussion avec vos enfants, en fait. Parce qu'ils peuvent aussi comprendre que maman, elle ne va pas bien et elle ne peut pas trop être présente à 100%. Et oui, je trouve que c'est super intéressant d'avoir ce retour. Et du coup, j'ai une autre question qui me paraît vraiment importante. Qu'est-ce que le TDPM t'a appris vraiment ? Quel est le message de TDPM pour toi ?

  • Speaker #0

    Finalement, souvent, on entend parler en ce moment de pas mal de coach de vie, de coach de destin de soi, de retour sur soi, aller chercher dans nos entrailles, dans nos profondeurs des choses qu'on a besoin de travailler. Finalement, le TDPM pour moi avait ce challenge et ce rôle-là. C'est un moment où je me suis recentrée sur moi, vraiment au plus profond de mes entrailles. Finalement, le TDPM m'a appris énormément de choses sur moi, sur la capacité justement à pouvoir perdre le contrôle, comme quelqu'un qui vit une addiction à de l'alcool ou à une dépendance quelconque, où je me suis dit que finalement, le corps humain le fait tout seul. C'est-à-dire que nous, les femmes, on a ce job-là, entre guillemets, d'avoir cette capacité à guérir, entre guillemets, tout seule. Donc, je trouve ça fou. Alors, quand je parle tout seule, c'est-à-dire bien entourée et avoir une bonne connaissance de ce que c'est un TDPM. Mais c'est vrai que c'est impressionnant, finalement, de se dire que le TDPM, ça peut être tout ça à la fois.

  • Speaker #1

    Du coup, pour toi, le message, c'est de prendre soin de soi, de se connaître et surtout prendre conscience qu'on peut s'auto-guérir, c'est ça ? Oui.

  • Speaker #0

    Ben, disons que de base, il ne faut pas avoir de culpabilité à ça, parce que moi, j'ai eu à un moment donné vraiment la culpabilité parce que, ben, on n'est pas compris par l'entourage, on a l'impression de vraiment avoir un problème si psychiatrique, d'aller à me dire, parce que je fasse des assiettes chez moi, il n'y a rien de normal à ça, d'avoir vraiment ce côté, du coup, du TDPM, où on se dit, ben... Oui, de base, c'est vraiment le PDPM. C'est ça, c'est enlever cette culpabilité, aller chercher en soi finalement des ressources que je n'aurais jamais pensé pouvoir trouver finalement. Moi, qui ai de nature pas avoir confiance en moi, pour le coup, j'ai trouvé des richesses incroyables de mon corps.

  • Speaker #1

    C'est trop cool. Super, super, super. Merci, Laura. Franchement, c'est hyper enrichissant. Ce que tu partages, c'est d'une valeur. Pour les personnes qui nous écoutent, je trouve que les personnes qui n'ont pas confiance, les personnes qui ne se connaissent pas beaucoup, pas assez en tout cas, il y a des choses à apprendre sur soi à travers le TDPM. Il n'y a pas que le côté négatif en gros. Et maintenant, est-ce que c'est possible de nous partager ton poème ?

  • Speaker #0

    Oui. Donc en fait, mon poème, il s'appelle le cycle mensuel. Donc selon moi, la tempête. La tempête. La tempête, c'est vraiment une tempête. C'est tirailler entre quitter le navire et naviguer dans les tempêtes, sans l'ombre d'un naufrage, d'un mirage. L'ouragan comme seul élan, frappé par ses tourrents. projeté par la puissance bruyante de la tempête que l'on ne peut pas contrôler, et terré au fond de soi. Noyé par le chagrin et le néant qui terrorisent jusque dans les entrailles, mais l'envie dévastée que tout s'arrête, que le néant habite l'âme, le souffle et le cœur, que tout se vide à tout jamais. Espérer que les nuages s'envolent au loin, demain, c'est long demain, inatteignable comme les beaux matins. On ne sait pas jusqu'où, jusqu'à quand, cette lueur sera là pour tenir la barque. C'est la raison peut-être qui se sert de nos souvenirs pour nous ramener à la surface, en expulsant les larmes, lavant notre fertilité et notre féminité. Un jour, elle s'enfuira, parce qu'on est prisonnière de cet océan qui gagne de plus en plus de terre, qui l'inonde de sanglots, jusqu'à ce que les flots s'installent monstruellement. Je crois qu'il n'y a aucun mot pour décrire la puissance de ces mots, les mots qui dégueulent l'utérus en sanglantier, que l'on entend pour retrouver la bouffée de vie instantanée. Wow,

  • Speaker #1

    magnifique. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    De rien. Très bien.

  • Speaker #1

    Et justement, à travers, quand j'ai lu ce poème, et je te remercie Laura, mais infiniment, parce que tu sais, j'ai eu une illumination. Je me dis, bon, je vais créer un concours. Un concours pour laisser les femmes s'exprimer à travers un poème, à travers une illustration, un dessin ou une chanson, un slam et je le partage sur les réseaux. Donc du coup les personnes qui nous écoutent, les femmes, les personnes monstruées qui souffrent du TDPM, n'hésitez pas à partager, à nous envoyer vos créations. Le concours c'est jusqu'au 30 septembre. J'espère vraiment recevoir vos illuminations aussi de votre côté. Et l'objectif, c'est vraiment de laisser libre cette créativité à travers l'art et surtout gagner parce qu'il y a des récompenses. Il y a trois récompenses. C'est en gros un enregistrement pour ce podcast. et aussi un accompagnement d'une valeur de 4500 euros. Donc, il y a trois catégories, dessin, dessin illustration, et dessin illustration, chanson ou slam, ou le poème. Donc, voilà, on arrive à la fin de cet enregistrement, de cet épisode, Laura. Est-ce que tu as un mot de la fin à nous dire ?

  • Speaker #0

    Vous n'êtes pas seule. Vous n'êtes pas seule. Et derrière chaque tempête, comme souvent on le dit, après la pluie, le beau temps, garder cette optimisme-là parce que c'est important de garder un petit peu de la joie dans ces moments où je sais que tout peut basculer, où tout peut être difficile. En tout cas, garder ce côté positif quand même.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup. Merci. Et moi aussi, je me rejoins à toi. Vous n'êtes pas seule. Ce podcast a été vraiment créé pour qu'aucune femme ne reste seule, même les hommes, parce qu'il y a quand même beaucoup d'hommes qui écoutent ce podcast. Et partagez, surtout abonnez-vous à ce podcast, parce qu'il y aura quand même pas mal de choses qui vont venir prochainement. Et surtout, écoutez l'épisode de Laura, franchement, c'est d'une valeur incroyable. Je trouve que c'est super intéressant, notamment par rapport à la famille, à ton fils, comment tu l'éduques pour comprendre le TDPM et surtout les femmes qui ont fait une five. il peut y avoir également un lien avec le TDPM.

  • Speaker #0

    Le stérilet.

  • Speaker #1

    Aussi, qui peut provoquer du TDPM. Donc, c'est d'une richesse au top, au top. Donc, merci, merci.

  • Speaker #0

    C'était un grand plaisir.

  • Speaker #1

    Et puis, à bientôt pour un prochain épisode. Merci beaucoup.

  • Speaker #0

    À bientôt. Merci beaucoup.

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