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L'INDISCRET

Retrouver la lumière : le témoignage de Katell entre douleurs chroniques et résilience

Retrouver la lumière : le témoignage de Katell entre douleurs chroniques et résilience

26min |07/12/2023
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L'INDISCRET

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26min |07/12/2023
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Description

Il arrive que la vie accumule les tempêtes, au point de faire vaciller même les plus solides. C’est l’histoire de Katell, mère et grand-mère, qui a traversé une succession de drames familiaux, de douleurs physiques et d’épreuves professionnelles avant de réussir à retrouver la lumière.


Dans cet épisode de L’Indiscret, Katell raconte son parcours marqué par :
– une première séparation douloureuse et la perte tragique d’un conjoint,
– l’incendie de sa maison et les difficultés liées à des cohabitations familiales complexes,
– la disparition de proches, dont son père, son frère et une amie, qui ont profondément fragilisé son équilibre,
– les douleurs chroniques liées à des troubles musculo-squelettiques (TMS) et plusieurs opérations,
– la fermeture brutale de son entreprise après 22 ans de loyauté, vécue comme un effondrement.


Ces chocs successifs ont mené Katell au burn-out, à la dépression et à une perte totale de repères. Mais son témoignage met en lumière la force de l’endurance et de l’accompagnement. Grâce à son réseau, aux thérapeutes, aux séances de sophrologie et à la solidarité de ses proches, elle a trouvé les ressources pour se reconstruire. Le chant, découvert comme une respiration nouvelle, a aussi été un moteur de renaissance.


Aujourd’hui, Katell témoigne de la possibilité de retrouver la lumière après un burn-out et de transformer les blessures en une nouvelle énergie. Elle a choisi une reconversion dans le secteur de la santé et du bien-être, en accord avec ses valeurs humaines. Elle rappelle combien l’importance de demander de l’aide, d’accepter sa vulnérabilité et de célébrer les petits pas est essentielle pour avancer.


👉 Un récit bouleversant et porteur d’espoir, qui montre que la résilience après burn-out et dépression n’est pas seulement possible, mais qu’elle peut ouvrir sur une nouvelle vie plus alignée avec soi.

🎙 Un témoignage à partager, à faire écouter autour de vous, et à garder en mémoire.
📲 Abonnez-vous à L’indiscret pour ne rien manquer des épisodes à venir.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je n'avais que mon travail, c'est ce qui me faisait tenir. Il fallait que j'anticipe, il fallait que je me raccroche à quelque chose pour ne pas sombrer.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans l'indiscret, le podcast intimiste de Prévia. Que se passe-t-il quand on soulève des tabous dans son milieu pro ? Comment avancer lorsque l'imprévu débarque dans sa vie ? Ou lorsque le quotidien est chamboulé ? Tous les mois, des femmes et des hommes se livrent au micro de l'indiscret. Il et elle nous racontent le moment clé où la frontière entre la vie professionnelle et personnelle a basculé. L'indiscret, ce n'est pas juste un récit. C'est l'envie de vous accompagner grâce aux témoignages de personnes qui ont croisé le chemin de Previa. Si je devais choisir un lieu pour faire découvrir la personne de cet épisode, sans hésitation, je prendrais le port. ce lieu d'ancrage résistant aux assauts des vagues, tout comme une personne peut être le pilier de sa vie, affrontant les tempêtes avec détermination. La capacité du port à rester solide malgré les intempéries reflète la force intérieure d'une personne face aux défis de la vie. Enfin, tout comme un port offre refuge aux navires, une personne peut être soutien et protection pour son entourage. Voici ce qu'il me vient à l'esprit quand je vous parle de Cattel. Aujourd'hui, nous vous invitons à plonger dans son univers inspirant. Cattel, c'est une battante, mère de deux enfants et grand-mère de deux petits-enfants. Sa vie est une toile complexe qui ne l'a pas épargnée, mais elle a toujours su se relever. Dans cet étrin délicat avec l'existence, Cattel a trouvé refuge dans son travail, une échappatoire qui l'a aidé à surpasser les épreuves qu'elle a traversées. Son histoire ouvre une fenêtre sur la capacité humaine à surmonter l'adversité. Elle a choisi de témoigner pour apporter inspiration et courage à ceux qui pourraient se reconnaître dans ce portrait de force et de rédemption. Même dans l'obscurité, son récit brille comme une étoile. Cette histoire empreinte d'espoir montre la puissance tranquille qui émane de la persévérance de Cattel.

  • Speaker #0

    Je m'appelle Cattel, je suis une personne sociable tout d'abord et à l'écoute. On me voit comme quelqu'un de communiquante, empathique, bienveillante et honnête. à qui l'on peut faire confiance et où se confier. Dans mon travail, j'aime rassembler, fédérer. Créer du lien ou faire le lien est très important pour moi. Je suis flexible et arrangeante. Le poste que j'occupe à l'accueil est central et me permet de me sentir utile au sein de mon équipe. J'aime prendre soin des gens parce que j'aime les gens, tout simplement. Pour comprendre ce qu'il m'est arrivé, je vais d'abord vous raconter un peu de ma vie. Je vais survoler les gros événements qui ont bouleversé ma vie depuis 30 ans et qui ont eu un impact sur mon corps et ma tête, bien évidemment. Je n'ai pas réussi à fonder la vie de famille que je m'étais imaginée. Au départ, ma vie affective et familiale a été semée d'embûches, de drames et de conflits. Le climat familial aura été toujours très chaotique. Je me suis d'abord séparée une première fois après 12 années de vie commune. Je ne vivais pas dans la région. J'ai été priée de quitter le département avec mes deux enfants avant la fin de l'année scolaire. Je suis donc revenue dans ma région natale. J'ai retrouvé un nouvel emploi. J'ai refait ma vie avec un homme qui décidera cinq ans plus tard de mettre fin à ces jours. Je vais laisser ce traumatisme me ronger pendant 17 années, les 17 années qui vont suivre, c'est-à-dire jusqu'à 2022. J'ai dû me relever vite, retrouver un nouveau logement et retrouver de nouveaux repères. Je recommençais à aller mieux, mais malheureusement, ma maison a brûlé. Encore de nouveaux repères à se recréer. Je referai ma vie avec un homme veuf qui avait trois enfants. J'emménagerai avec lui. Le climat familial aura des hauts et des bas pendant de nombreuses années. Il faudra gérer une cohabitation avec les enfants bien souvent tendus. Les enfants vont grandir et vont devenir des adolescents qui vont faire les 400 coups et tester leurs limites. Je serai plongée fréquemment dans des situations de stress et d'angoisse extrêmes et les conflits familiaux seront réguliers. Les deux dernières relations auront un impact psychologique énorme sur la personne que je suis devenue. C'est évident. Durant ces dix dernières années, je vais perdre aussi huit personnes très proches. Concentrée sur quatre ans, je vais perdre mon papa d'un cancer, mon frère dans un accident tragique, ma grand-mère et une de mes meilleures amies d'un cancer du sein. Le départ brutal de mon frère, mon ange gardien, ma moitié sera lourde conséquence. Nous le savons tous, à 50 ans, la période hormonale chez certaines femmes peut bouleverser une vie. Mon état de santé continuera de se fragiliser et de se dégrader. J'irai régulièrement aux urgences, où que je sois. Malgré tout cela, je vais tenir et je vais me raccrocher à mon travail. À suivre, je vais me retrouver sans logement. Je vous passe des étapes. Mes amis me trouveront dans l'urgence un petit logement, dans une commune proche. Je vais me retrouver malheureusement à habiter... Je suis habité au milieu d'un trafic de drogue, entouré de violences quotidiennes. Les nuits blanches vont être nombreuses et les intimidations aussi. Je vais vivre un enfer pendant un an et demi. À ce moment-là, le confinement reprend et c'est pire pour moi de travailler dans de telles conditions. Les soucis de travail s'accentuent et mon entreprise fermera ses portes quelques mois plus tard. Je n'avais que mon travail, c'est ce qui me faisait tenir. Il fallait que j'anticipe. Il fallait que je me raccroche à quelque chose pour ne pas sombrer. Alors l'espoir d'obtenir un droit de visite pour mes deux petits-enfants qui sont placés en famille d'accueil. Un combat de 4 ans, je me raccrochais à ça et ne rien lâchais. Parcours du combattant et j'y suis arrivée, je vais continuer à me battre pour eux. Mon travail a toujours été ma roue de secours. Mon corps a lâché à plusieurs reprises. J'ai été opérée du poignet droit d'abord et d'une épaule quelques années plus tard. Malgré les complications post-opératoires qui ont prolongé mon arrêt de travail, mes collègues ont toujours été d'un grand soutien. Nous formions une grande famille. Lorsque j'étais en arrêt, il y a toujours eu des appels téléphoniques pour ne pas perdre le lien. C'était primordial. Même si des fois, c'était compliqué. À la suite de ma première opération, je me suis replongée à fond dans mon travail. Lorsque j'ai repris, j'oubliais les à côté. Et mon travail me permettait de me sentir utile, de me sentir en vie, tout le temps. C'était ma soupape. J'étais la confidente des stagiaires, et j'aimais ça. J'y suis restée quand même 22 ans, dans cette entreprise. J'étais multitâche, le couteau suisse comme certains disaient, ou la maman pour d'autres. Et malgré tout, j'avais beaucoup de pression au travail de par la diversité du poste. La deuxième opération a été plus pénible à gérer au niveau post-opératoire et j'ai compris que je ne pourrais plus jamais travailler comme avant. La douleur allait devenir une compagnie quotidienne. Le retour au travail serait obligatoirement différent. Et je supportais mal l'idée. Une réorganisation de mon poste allait être obligatoire. Je me demandais déjà si mon employeur allait pouvoir me garder si je ne faisais plus mon travail comme avant. Et le travail, c'était mon épanouissement. On accompagnait les créateurs d'entreprises, qu'ils soient au début, en général, au stade de l'idée, jusqu'à la création et même après la création. J'ai gardé un lien très fort avec les créateurs. Quand je suis partie, quand l'entreprise a fermé, c'était ce qui m'importait le plus. Ne pas perdre contact avec toute cette toile que j'avais créée autour de moi depuis plus de 30 ans. Je continue à faire du réseau pour les créateurs, quels qu'ils soient, et surtout du local, bien sûr. Et voilà, j'aime les créateurs, je les aime, ils le savent. Alors, avec les deux opérations... La douleur, elle s'installe. La douleur, c'est vicieux. Ça s'incruste dans votre cerveau. Il faut apprendre à la dominer. Vivre avec les TMS, en fait, dont je souffre, n'est pas facile. Et après, je vais avoir des soucis de choc post-traumatique, des soucis de stress qui vont se rajouter à tout ça. Et il va falloir que je redouble d'efforts. pour pouvoir retourner au travail. Le combat avec soi est quotidien, pour surmonter et s'encourager tout le temps. J'arrive à retourner travailler enfin, et c'est ce qui me fait tenir, garder le cap, et se raccrocher à son travail coûte que coûte pour faire face aux coups durs de la vie. Malheureusement, je vais finir par m'effondrer un samedi matin de septembre 2020. Je vais être démunie de tout, de mes forces, de mes repères surtout, et je vais me retrouver sans logement. J'ai perdu 10 kilos, mon état de santé n'est pas brillant. Je vais emménager dans un studio que mes amis ont trouvé dans l'urgence et je vais me retrouver à vivre dans un endroit qui n'aide pas à se reconstruire. Je vais devoir travailler. Malgré tout, avec le confinement, dans ce petit espace, avec mes douleurs, tout le temps être mal positionnée et puis le chaos de la vie. On se dit, voilà, on se sent enfermée dans son étau, autant dans sa tête que c'est très très dur de se concentrer pour le travail. Mais il ne faut rien lâcher parce qu'on n'a plus que le travail en fait. Il faut absolument que la douleur passe. Après le boulot, ce n'est pas possible qu'elle prenne le dessus. Et malgré tout ça, je vais me mettre des défis pour ne pas sombrer. Il faut que le mental tienne le coup et je me raccroche à un but. Celui d'obtenir enfin le droit de visite pour retrouver mes petits-enfants, placés depuis plusieurs années, et leur faire savoir que je suis là, que je ne lâche rien. Mon obstination va finir. par porter ses fruits. Je me dis que ce n'est pas possible autrement. Je vais garder espoir et tout va s'arranger. Le confinement me met sous pression H24 et la situation de mon entreprise se dégrade. Donc là, je crains le pire. Le mental, du coup, va en prendre encore un coup et on se dit, si je perds mon travail, qu'est-ce qui va m'arriver ? Dans un état de santé dans lequel je suis, il n'y a plus que ça qui me tient. Qu'est-ce que je vais devenir sans mon boulot ? Je vais tenir jusqu'à reprendre malgré tout après le confinement. Je reprends sur site, sauf que là je vais finir toute seule à mon étage. Tout le monde est en arrêt. On va passer au tribunal un mercredi matin pour la liquidation. Et le jeudi, nous sommes priés de quitter nos bureaux sur le champ. Donc je ne voyais personne d'autre, après 22 années, passer à l'accueil et au standard, faire le répondeur de fin pour dire au revoir à tous ces gens, autant les partenaires que les créateurs. Je vais finir par faire ce fameux message sur le répondeur et puis là je vais m'effondrer dans les bras de la femme de ménage. qui était mon rayon de soleil de tous les matins. La seule personne que je voyais de bonheur en arrivant, et là c'est la chute. La dépression, le burn-out vont s'additionner, et ça va être la cata. Quand on a la tête polluée de trop de soucis, que ce soit familial, un décès. Un accident, la surcharge du travail, la douleur, le corps va nous donner des signaux d'alerte, mais on combat parce qu'il faut tenir le coup, coûte que coûte, on a été élevés comme ça, on a été formatés comme ça, il ne faut pas se plaindre, il ne faut pas dire qu'on a mal. Et puis les histoires de... de familles ou de drames familiaux ou de décès doivent rester à la porte de ton travail. Et en fait, le corps, il nous pourrit la vie. Quand on a des troubles musculaires comme ça et de fragilité, de stress, c'est un cercle vicieux. Et les douleurs, elles ne font qu'augmenter. Donc il faut trouver des alternatives, mais je pense que réellement, on n'en trouve que quand on s'écroule. C'est triste. Moi j'en ai trouvé aujourd'hui parce que je ne pouvais pas tomber plus bas. Et maintenant je connais mieux mon corps, je connais mes limites, je sais dire stop. Et j'interdis beaucoup de choses. Il faut d'abord bien connaître son corps, savoir le pourquoi le corps a lâché. Moi en tous les cas... Ma tête a lâché, mais mon corps avait lâché avant que... Voilà, ça a été successif, mon corps a lâché, ma tête a lâché après, mon corps a relâché, et ma tête a relâché. Et c'est une accumulation de drames qui ont fait que, du coup, on réapprend à connaître son corps pour pouvoir surmonter tout ça. La tête ne peut pas aller bien. Tant qu'on n'a pas compris les douleurs et le pourquoi, son corps a craqué à tel et tel endroit. Le jour, évidemment, où je me suis écroulée dans les bras de la femme de ménage, mais il a fallu rebondir. J'avais anticipé le fait qu'il pouvait y avoir une liquidation et que je perde mon travail du jour au lendemain. Donc je m'étais programmée une formation pour... Pour rester dans l'action, je m'étais programmée une formation en anglais. Je voulais retravailler mon anglais. Et pendant cette année-là, ça a démarré comme ça. Bien sûr, je vais être très très surveillée par plusieurs thérapeutes autour de moi, mon médecin, mon infirmière, mon masseur. Je vais mettre en place des choses, mais je vais rencontrer des personnes. D'abord, ma professeure d'anglais. Alexandra, exceptionnelle, qui a été d'une bienveillance et d'une patience à chaque cours, à chaque séance, qui a su me rassurer. J'ai senti que ça ne suffisait pas et j'étais trop isolée à faire cette formation à distance chez moi. Donc j'ai décidé de prendre un espace coworking pour me sentir entourée. Et là, j'ai pris un espace coworking dans ma commune, à côté. où j'ai retrouvé Périne, qui faisait partie de mon réseau professionnel, qui du coup m'a fait rebondir sur une autre personne, Magali, avec qui j'ai fait un atelier, l'Arbre de Vie Professionnel. Et là aussi, Magali, elle avait croisé mon chemin dans mon parcours professionnel quelques années avant. Et Magali va me faire rebondir encore sur une autre personne. Elle va me diriger vers une association locale qui aide les malades atteints de maladies chroniques. Et cette personne, c'est Nathalie. Et Nathalie, effectivement, quand on s'est rencontrées, on se connaissait déjà depuis dix ans et on s'était oubliées. Et là, ça m'a permis de me dire qu'il commençait à y avoir des bonnes ondes autour de moi. Je sentais que les choses bougeaient. Je sentais les bonnes ondes revenir et la roue commençait à se remettre dans le bon sens. Et là, j'ai commencé à refaire travailler mon cerveau. Je commençais à être plus occupée, à avoir des tâches. J'avais mon anglais, j'avais les ateliers de cette fameuse association qui m'a permis de rebondir réellement. J'avais peur, j'avais des trous de mémoire. Alors le cerveau fait bien les choses, mais il y a des périodes au moment du choc, du licenciement, que mon cerveau a gommé. Je ne me souviens pas, j'ai des trous de mémoire. Pour mes problèmes familiaux, c'est pareil, j'ai des trous. En fait, ce ne sont pas des trous de mémoire, c'est que le cerveau, il occulte, il se protège pour que vous, vous puissiez aller mieux après. Et là, après, il a fallu commencer à se dire « Oui, ce n'est pas le tout, mais il va falloir retourner travailler. » Parce que moi, sans le travail, je ne suis rien, en fait. J'ai besoin d'être utile et je me sens utile que quand je travaille. C'était toute ma raison de vivre. donc Là, avec Nathalie, on a commencé à se dire, à travailler. Sur le retour au travail, il allait falloir que je refasse la photo de mon profil. Et bon, 22 ans, tout le temps dans la même entreprise, on ne pense pas à refaire son CV. Et là, je n'avais plus le choix. Donc, il fallait se remettre dans l'action. Donc, je voulais trouver un photographe pour faire cette fameuse photo. J'avais aperçu dans mon réseau un monsieur. J'ai été provoqué cette rencontre. Parce que hormis le fait d'être pleine de volonté, il faut aussi des fois se bousculer. Pour connaître ce monsieur, il fallait que j'aille le chercher. Donc je suis allée le rencontrer sur une foire commerciale. Ça m'a obligée aussi à sortir, parce que je ne sortais plus, à retourner vers le monde, voir un petit peu plus de mouvements, on va dire, de public. Et là, ça a été la rencontre. qui m'a rassurée et confortée dans le sens où je me suis dit c'est que ce monsieur qui prendra ma photo de profil. Quelques semaines plus tard, le rendez-vous a été pris. J'ai été le rencontrer donc chez lui, Sud-Loire. Et ce monsieur, Jean-Yves, avec qui en fait je découvrirai plus tard qu'on a quand même beaucoup de points communs, comme quoi. Jean-Yves me dit, j'étais stressée, pour me détendre, qu'est-ce que tu aimes dans la vie ? Et je lui ai dit, chanter, parce que... Depuis un an, j'ai réappris à marcher, à respirer, à refaire travailler mon diaphragme. Et j'adore chanter. Et j'allais chanter dans le marais, toute seule avec mes chiens, pour pouvoir fermenter les décibels. Il me dit, mais bien chante alors. Et je me suis laissée porter la confiance. Je me suis mise à chanter. Et là, dans la minute qui a suivi, quelques secondes, il a pris la photo et ça a déclenché, ça a changé ma vie en fait, ce jour-là. Depuis, je ne m'arrête plus de chanter et plus jamais personne ne m'interdira de chanter. C'est la renaissance, quoi. Aujourd'hui, je suis fière du parcours parcouru en un an. J'ai réussi à arrêter de fumer. Évidemment, je suis toujours accompagnée pour ça. Je reste très entourée par mon clan de thérapeutes. J'ai retrouvé un travail. Dans la santé, le bien-être au travail, comme une évidence. Ceux qui me connaissent se diront effectivement... C'était évident qu'elle arrive à travailler dans ce domaine. Moi, je ne l'avais pas forcément vue au départ. Voilà, je suis épanouie, j'ai retrouvé une équipe formidable, un poste central à l'accueil où je me sens utile de nouveau pour une équipe. Et voilà, la roue tourne, j'ai retrouvé mes petits-enfants. D'autres visites ont eu lieu, le lien s'est créé. Et il n'y a pas plus beau que le sourire d'un enfant. Ce que je pourrais donner comme conseil, sans être prétentieuse, parce que chacun fait en fonction de son corps et de ses capacités, c'est de s'accrocher, de ne jamais rien lâcher. Je ne suis pas seule dans ce cas-là. Il y a plein de femmes qui vont se reconnaître dans ce parcours, ou d'hommes d'ailleurs, des drames de vie, des successions de chocs. qui s'empile comme ça, de ne jamais rien lâcher, de se dire que tout est possible, la roue va finir par tourner. Il faut prendre le temps, surtout, accepter que son corps est lâché, ne pas avoir honte de se faire entourer, c'est-à-dire de se faire accompagner. Moi, j'ai tout mis en place pour moi, parce que c'était vital, mais je suis aussi allée demander de l'aide. Il ne faut pas avoir honte de demander de l'aide, c'est hyper important. La culpabilité que l'on s'inflige, elle n'a pas lieu d'être en fait. Ça arrive à tout le monde et ça peut vous arriver demain, enfin je ne vous le souhaite pas, mais savoir se protéger aussi, accepter de mieux se connaître, d'être plus sympa avec soi-même en fait, d'arrêter de s'infliger des choses. Il faut prendre soin de soi. C'est que quand on touche le son, le fond qu'on se dit en fait, ouais là stop quoi, il va falloir trouver une solution sinon je vais pas y arriver. Réapprendre à respirer, faire de la cohérence cardiaque, tout ça, ça s'apprend. Reprendre confiance en soi, enfin oui, en soi, c'est petit pas par petit pas. Un jour ça va aller, le lendemain vous allez être, ça va être la cata. Et bien, accepter que le lendemain, ce soit la cata. Profiter d'un rayon de soleil. Juste se dire que dans la journée, vous avez aimé un rayon de soleil, aimé prendre un café avec une copine, ou aimé regarder une série à la télé, j'en sais rien. Se poser pour mieux rebondir. Voilà. Se poser pour mieux rebondir. Et après, oser. Le mot de la fin, pour moi, déjà... Je voudrais d'abord remercier toutes ces personnes que j'ai pu citer préalablement et qui ont permis depuis un an que je rebondisse comme ça, assez rapidement finalement. Et je terminerai avec deux phrases qui me font du bien au quotidien et que les gens qui me connaissent bien comprendront. La première phrase est une phrase de Mère Thérésa. « La vie est un défi à relever, un bonheur à mériter, une aventure à tenter. » Et la deuxième, une phrase de Gandhi qui dit « La différence entre le possible et l'impossible se trouve dans la détermination. »

  • Speaker #1

    Cette émission ne vivrait pas sans vos voix et vos mots. Nous avons tous connu un jour un déséquilibre dans nos vies venant bouleverser notre univers professionnel. Toutes les histoires sont uniques, mais elles ont un point commun, le pouvoir d'être racontées. Elles feront sûrement écho à ceux qui les écoutent. Si vous souhaitez vous confier à notre micro et partager votre histoire, n'hésitez pas à nous écrire. L'adresse se trouve dans la bio. On vous donne rendez-vous dans un mois pour découvrir un nouveau témoignage, peut-être le vôtre ? A très bientôt dans l'Indiscret.

Description

Il arrive que la vie accumule les tempêtes, au point de faire vaciller même les plus solides. C’est l’histoire de Katell, mère et grand-mère, qui a traversé une succession de drames familiaux, de douleurs physiques et d’épreuves professionnelles avant de réussir à retrouver la lumière.


Dans cet épisode de L’Indiscret, Katell raconte son parcours marqué par :
– une première séparation douloureuse et la perte tragique d’un conjoint,
– l’incendie de sa maison et les difficultés liées à des cohabitations familiales complexes,
– la disparition de proches, dont son père, son frère et une amie, qui ont profondément fragilisé son équilibre,
– les douleurs chroniques liées à des troubles musculo-squelettiques (TMS) et plusieurs opérations,
– la fermeture brutale de son entreprise après 22 ans de loyauté, vécue comme un effondrement.


Ces chocs successifs ont mené Katell au burn-out, à la dépression et à une perte totale de repères. Mais son témoignage met en lumière la force de l’endurance et de l’accompagnement. Grâce à son réseau, aux thérapeutes, aux séances de sophrologie et à la solidarité de ses proches, elle a trouvé les ressources pour se reconstruire. Le chant, découvert comme une respiration nouvelle, a aussi été un moteur de renaissance.


Aujourd’hui, Katell témoigne de la possibilité de retrouver la lumière après un burn-out et de transformer les blessures en une nouvelle énergie. Elle a choisi une reconversion dans le secteur de la santé et du bien-être, en accord avec ses valeurs humaines. Elle rappelle combien l’importance de demander de l’aide, d’accepter sa vulnérabilité et de célébrer les petits pas est essentielle pour avancer.


👉 Un récit bouleversant et porteur d’espoir, qui montre que la résilience après burn-out et dépression n’est pas seulement possible, mais qu’elle peut ouvrir sur une nouvelle vie plus alignée avec soi.

🎙 Un témoignage à partager, à faire écouter autour de vous, et à garder en mémoire.
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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je n'avais que mon travail, c'est ce qui me faisait tenir. Il fallait que j'anticipe, il fallait que je me raccroche à quelque chose pour ne pas sombrer.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans l'indiscret, le podcast intimiste de Prévia. Que se passe-t-il quand on soulève des tabous dans son milieu pro ? Comment avancer lorsque l'imprévu débarque dans sa vie ? Ou lorsque le quotidien est chamboulé ? Tous les mois, des femmes et des hommes se livrent au micro de l'indiscret. Il et elle nous racontent le moment clé où la frontière entre la vie professionnelle et personnelle a basculé. L'indiscret, ce n'est pas juste un récit. C'est l'envie de vous accompagner grâce aux témoignages de personnes qui ont croisé le chemin de Previa. Si je devais choisir un lieu pour faire découvrir la personne de cet épisode, sans hésitation, je prendrais le port. ce lieu d'ancrage résistant aux assauts des vagues, tout comme une personne peut être le pilier de sa vie, affrontant les tempêtes avec détermination. La capacité du port à rester solide malgré les intempéries reflète la force intérieure d'une personne face aux défis de la vie. Enfin, tout comme un port offre refuge aux navires, une personne peut être soutien et protection pour son entourage. Voici ce qu'il me vient à l'esprit quand je vous parle de Cattel. Aujourd'hui, nous vous invitons à plonger dans son univers inspirant. Cattel, c'est une battante, mère de deux enfants et grand-mère de deux petits-enfants. Sa vie est une toile complexe qui ne l'a pas épargnée, mais elle a toujours su se relever. Dans cet étrin délicat avec l'existence, Cattel a trouvé refuge dans son travail, une échappatoire qui l'a aidé à surpasser les épreuves qu'elle a traversées. Son histoire ouvre une fenêtre sur la capacité humaine à surmonter l'adversité. Elle a choisi de témoigner pour apporter inspiration et courage à ceux qui pourraient se reconnaître dans ce portrait de force et de rédemption. Même dans l'obscurité, son récit brille comme une étoile. Cette histoire empreinte d'espoir montre la puissance tranquille qui émane de la persévérance de Cattel.

  • Speaker #0

    Je m'appelle Cattel, je suis une personne sociable tout d'abord et à l'écoute. On me voit comme quelqu'un de communiquante, empathique, bienveillante et honnête. à qui l'on peut faire confiance et où se confier. Dans mon travail, j'aime rassembler, fédérer. Créer du lien ou faire le lien est très important pour moi. Je suis flexible et arrangeante. Le poste que j'occupe à l'accueil est central et me permet de me sentir utile au sein de mon équipe. J'aime prendre soin des gens parce que j'aime les gens, tout simplement. Pour comprendre ce qu'il m'est arrivé, je vais d'abord vous raconter un peu de ma vie. Je vais survoler les gros événements qui ont bouleversé ma vie depuis 30 ans et qui ont eu un impact sur mon corps et ma tête, bien évidemment. Je n'ai pas réussi à fonder la vie de famille que je m'étais imaginée. Au départ, ma vie affective et familiale a été semée d'embûches, de drames et de conflits. Le climat familial aura été toujours très chaotique. Je me suis d'abord séparée une première fois après 12 années de vie commune. Je ne vivais pas dans la région. J'ai été priée de quitter le département avec mes deux enfants avant la fin de l'année scolaire. Je suis donc revenue dans ma région natale. J'ai retrouvé un nouvel emploi. J'ai refait ma vie avec un homme qui décidera cinq ans plus tard de mettre fin à ces jours. Je vais laisser ce traumatisme me ronger pendant 17 années, les 17 années qui vont suivre, c'est-à-dire jusqu'à 2022. J'ai dû me relever vite, retrouver un nouveau logement et retrouver de nouveaux repères. Je recommençais à aller mieux, mais malheureusement, ma maison a brûlé. Encore de nouveaux repères à se recréer. Je referai ma vie avec un homme veuf qui avait trois enfants. J'emménagerai avec lui. Le climat familial aura des hauts et des bas pendant de nombreuses années. Il faudra gérer une cohabitation avec les enfants bien souvent tendus. Les enfants vont grandir et vont devenir des adolescents qui vont faire les 400 coups et tester leurs limites. Je serai plongée fréquemment dans des situations de stress et d'angoisse extrêmes et les conflits familiaux seront réguliers. Les deux dernières relations auront un impact psychologique énorme sur la personne que je suis devenue. C'est évident. Durant ces dix dernières années, je vais perdre aussi huit personnes très proches. Concentrée sur quatre ans, je vais perdre mon papa d'un cancer, mon frère dans un accident tragique, ma grand-mère et une de mes meilleures amies d'un cancer du sein. Le départ brutal de mon frère, mon ange gardien, ma moitié sera lourde conséquence. Nous le savons tous, à 50 ans, la période hormonale chez certaines femmes peut bouleverser une vie. Mon état de santé continuera de se fragiliser et de se dégrader. J'irai régulièrement aux urgences, où que je sois. Malgré tout cela, je vais tenir et je vais me raccrocher à mon travail. À suivre, je vais me retrouver sans logement. Je vous passe des étapes. Mes amis me trouveront dans l'urgence un petit logement, dans une commune proche. Je vais me retrouver malheureusement à habiter... Je suis habité au milieu d'un trafic de drogue, entouré de violences quotidiennes. Les nuits blanches vont être nombreuses et les intimidations aussi. Je vais vivre un enfer pendant un an et demi. À ce moment-là, le confinement reprend et c'est pire pour moi de travailler dans de telles conditions. Les soucis de travail s'accentuent et mon entreprise fermera ses portes quelques mois plus tard. Je n'avais que mon travail, c'est ce qui me faisait tenir. Il fallait que j'anticipe. Il fallait que je me raccroche à quelque chose pour ne pas sombrer. Alors l'espoir d'obtenir un droit de visite pour mes deux petits-enfants qui sont placés en famille d'accueil. Un combat de 4 ans, je me raccrochais à ça et ne rien lâchais. Parcours du combattant et j'y suis arrivée, je vais continuer à me battre pour eux. Mon travail a toujours été ma roue de secours. Mon corps a lâché à plusieurs reprises. J'ai été opérée du poignet droit d'abord et d'une épaule quelques années plus tard. Malgré les complications post-opératoires qui ont prolongé mon arrêt de travail, mes collègues ont toujours été d'un grand soutien. Nous formions une grande famille. Lorsque j'étais en arrêt, il y a toujours eu des appels téléphoniques pour ne pas perdre le lien. C'était primordial. Même si des fois, c'était compliqué. À la suite de ma première opération, je me suis replongée à fond dans mon travail. Lorsque j'ai repris, j'oubliais les à côté. Et mon travail me permettait de me sentir utile, de me sentir en vie, tout le temps. C'était ma soupape. J'étais la confidente des stagiaires, et j'aimais ça. J'y suis restée quand même 22 ans, dans cette entreprise. J'étais multitâche, le couteau suisse comme certains disaient, ou la maman pour d'autres. Et malgré tout, j'avais beaucoup de pression au travail de par la diversité du poste. La deuxième opération a été plus pénible à gérer au niveau post-opératoire et j'ai compris que je ne pourrais plus jamais travailler comme avant. La douleur allait devenir une compagnie quotidienne. Le retour au travail serait obligatoirement différent. Et je supportais mal l'idée. Une réorganisation de mon poste allait être obligatoire. Je me demandais déjà si mon employeur allait pouvoir me garder si je ne faisais plus mon travail comme avant. Et le travail, c'était mon épanouissement. On accompagnait les créateurs d'entreprises, qu'ils soient au début, en général, au stade de l'idée, jusqu'à la création et même après la création. J'ai gardé un lien très fort avec les créateurs. Quand je suis partie, quand l'entreprise a fermé, c'était ce qui m'importait le plus. Ne pas perdre contact avec toute cette toile que j'avais créée autour de moi depuis plus de 30 ans. Je continue à faire du réseau pour les créateurs, quels qu'ils soient, et surtout du local, bien sûr. Et voilà, j'aime les créateurs, je les aime, ils le savent. Alors, avec les deux opérations... La douleur, elle s'installe. La douleur, c'est vicieux. Ça s'incruste dans votre cerveau. Il faut apprendre à la dominer. Vivre avec les TMS, en fait, dont je souffre, n'est pas facile. Et après, je vais avoir des soucis de choc post-traumatique, des soucis de stress qui vont se rajouter à tout ça. Et il va falloir que je redouble d'efforts. pour pouvoir retourner au travail. Le combat avec soi est quotidien, pour surmonter et s'encourager tout le temps. J'arrive à retourner travailler enfin, et c'est ce qui me fait tenir, garder le cap, et se raccrocher à son travail coûte que coûte pour faire face aux coups durs de la vie. Malheureusement, je vais finir par m'effondrer un samedi matin de septembre 2020. Je vais être démunie de tout, de mes forces, de mes repères surtout, et je vais me retrouver sans logement. J'ai perdu 10 kilos, mon état de santé n'est pas brillant. Je vais emménager dans un studio que mes amis ont trouvé dans l'urgence et je vais me retrouver à vivre dans un endroit qui n'aide pas à se reconstruire. Je vais devoir travailler. Malgré tout, avec le confinement, dans ce petit espace, avec mes douleurs, tout le temps être mal positionnée et puis le chaos de la vie. On se dit, voilà, on se sent enfermée dans son étau, autant dans sa tête que c'est très très dur de se concentrer pour le travail. Mais il ne faut rien lâcher parce qu'on n'a plus que le travail en fait. Il faut absolument que la douleur passe. Après le boulot, ce n'est pas possible qu'elle prenne le dessus. Et malgré tout ça, je vais me mettre des défis pour ne pas sombrer. Il faut que le mental tienne le coup et je me raccroche à un but. Celui d'obtenir enfin le droit de visite pour retrouver mes petits-enfants, placés depuis plusieurs années, et leur faire savoir que je suis là, que je ne lâche rien. Mon obstination va finir. par porter ses fruits. Je me dis que ce n'est pas possible autrement. Je vais garder espoir et tout va s'arranger. Le confinement me met sous pression H24 et la situation de mon entreprise se dégrade. Donc là, je crains le pire. Le mental, du coup, va en prendre encore un coup et on se dit, si je perds mon travail, qu'est-ce qui va m'arriver ? Dans un état de santé dans lequel je suis, il n'y a plus que ça qui me tient. Qu'est-ce que je vais devenir sans mon boulot ? Je vais tenir jusqu'à reprendre malgré tout après le confinement. Je reprends sur site, sauf que là je vais finir toute seule à mon étage. Tout le monde est en arrêt. On va passer au tribunal un mercredi matin pour la liquidation. Et le jeudi, nous sommes priés de quitter nos bureaux sur le champ. Donc je ne voyais personne d'autre, après 22 années, passer à l'accueil et au standard, faire le répondeur de fin pour dire au revoir à tous ces gens, autant les partenaires que les créateurs. Je vais finir par faire ce fameux message sur le répondeur et puis là je vais m'effondrer dans les bras de la femme de ménage. qui était mon rayon de soleil de tous les matins. La seule personne que je voyais de bonheur en arrivant, et là c'est la chute. La dépression, le burn-out vont s'additionner, et ça va être la cata. Quand on a la tête polluée de trop de soucis, que ce soit familial, un décès. Un accident, la surcharge du travail, la douleur, le corps va nous donner des signaux d'alerte, mais on combat parce qu'il faut tenir le coup, coûte que coûte, on a été élevés comme ça, on a été formatés comme ça, il ne faut pas se plaindre, il ne faut pas dire qu'on a mal. Et puis les histoires de... de familles ou de drames familiaux ou de décès doivent rester à la porte de ton travail. Et en fait, le corps, il nous pourrit la vie. Quand on a des troubles musculaires comme ça et de fragilité, de stress, c'est un cercle vicieux. Et les douleurs, elles ne font qu'augmenter. Donc il faut trouver des alternatives, mais je pense que réellement, on n'en trouve que quand on s'écroule. C'est triste. Moi j'en ai trouvé aujourd'hui parce que je ne pouvais pas tomber plus bas. Et maintenant je connais mieux mon corps, je connais mes limites, je sais dire stop. Et j'interdis beaucoup de choses. Il faut d'abord bien connaître son corps, savoir le pourquoi le corps a lâché. Moi en tous les cas... Ma tête a lâché, mais mon corps avait lâché avant que... Voilà, ça a été successif, mon corps a lâché, ma tête a lâché après, mon corps a relâché, et ma tête a relâché. Et c'est une accumulation de drames qui ont fait que, du coup, on réapprend à connaître son corps pour pouvoir surmonter tout ça. La tête ne peut pas aller bien. Tant qu'on n'a pas compris les douleurs et le pourquoi, son corps a craqué à tel et tel endroit. Le jour, évidemment, où je me suis écroulée dans les bras de la femme de ménage, mais il a fallu rebondir. J'avais anticipé le fait qu'il pouvait y avoir une liquidation et que je perde mon travail du jour au lendemain. Donc je m'étais programmée une formation pour... Pour rester dans l'action, je m'étais programmée une formation en anglais. Je voulais retravailler mon anglais. Et pendant cette année-là, ça a démarré comme ça. Bien sûr, je vais être très très surveillée par plusieurs thérapeutes autour de moi, mon médecin, mon infirmière, mon masseur. Je vais mettre en place des choses, mais je vais rencontrer des personnes. D'abord, ma professeure d'anglais. Alexandra, exceptionnelle, qui a été d'une bienveillance et d'une patience à chaque cours, à chaque séance, qui a su me rassurer. J'ai senti que ça ne suffisait pas et j'étais trop isolée à faire cette formation à distance chez moi. Donc j'ai décidé de prendre un espace coworking pour me sentir entourée. Et là, j'ai pris un espace coworking dans ma commune, à côté. où j'ai retrouvé Périne, qui faisait partie de mon réseau professionnel, qui du coup m'a fait rebondir sur une autre personne, Magali, avec qui j'ai fait un atelier, l'Arbre de Vie Professionnel. Et là aussi, Magali, elle avait croisé mon chemin dans mon parcours professionnel quelques années avant. Et Magali va me faire rebondir encore sur une autre personne. Elle va me diriger vers une association locale qui aide les malades atteints de maladies chroniques. Et cette personne, c'est Nathalie. Et Nathalie, effectivement, quand on s'est rencontrées, on se connaissait déjà depuis dix ans et on s'était oubliées. Et là, ça m'a permis de me dire qu'il commençait à y avoir des bonnes ondes autour de moi. Je sentais que les choses bougeaient. Je sentais les bonnes ondes revenir et la roue commençait à se remettre dans le bon sens. Et là, j'ai commencé à refaire travailler mon cerveau. Je commençais à être plus occupée, à avoir des tâches. J'avais mon anglais, j'avais les ateliers de cette fameuse association qui m'a permis de rebondir réellement. J'avais peur, j'avais des trous de mémoire. Alors le cerveau fait bien les choses, mais il y a des périodes au moment du choc, du licenciement, que mon cerveau a gommé. Je ne me souviens pas, j'ai des trous de mémoire. Pour mes problèmes familiaux, c'est pareil, j'ai des trous. En fait, ce ne sont pas des trous de mémoire, c'est que le cerveau, il occulte, il se protège pour que vous, vous puissiez aller mieux après. Et là, après, il a fallu commencer à se dire « Oui, ce n'est pas le tout, mais il va falloir retourner travailler. » Parce que moi, sans le travail, je ne suis rien, en fait. J'ai besoin d'être utile et je me sens utile que quand je travaille. C'était toute ma raison de vivre. donc Là, avec Nathalie, on a commencé à se dire, à travailler. Sur le retour au travail, il allait falloir que je refasse la photo de mon profil. Et bon, 22 ans, tout le temps dans la même entreprise, on ne pense pas à refaire son CV. Et là, je n'avais plus le choix. Donc, il fallait se remettre dans l'action. Donc, je voulais trouver un photographe pour faire cette fameuse photo. J'avais aperçu dans mon réseau un monsieur. J'ai été provoqué cette rencontre. Parce que hormis le fait d'être pleine de volonté, il faut aussi des fois se bousculer. Pour connaître ce monsieur, il fallait que j'aille le chercher. Donc je suis allée le rencontrer sur une foire commerciale. Ça m'a obligée aussi à sortir, parce que je ne sortais plus, à retourner vers le monde, voir un petit peu plus de mouvements, on va dire, de public. Et là, ça a été la rencontre. qui m'a rassurée et confortée dans le sens où je me suis dit c'est que ce monsieur qui prendra ma photo de profil. Quelques semaines plus tard, le rendez-vous a été pris. J'ai été le rencontrer donc chez lui, Sud-Loire. Et ce monsieur, Jean-Yves, avec qui en fait je découvrirai plus tard qu'on a quand même beaucoup de points communs, comme quoi. Jean-Yves me dit, j'étais stressée, pour me détendre, qu'est-ce que tu aimes dans la vie ? Et je lui ai dit, chanter, parce que... Depuis un an, j'ai réappris à marcher, à respirer, à refaire travailler mon diaphragme. Et j'adore chanter. Et j'allais chanter dans le marais, toute seule avec mes chiens, pour pouvoir fermenter les décibels. Il me dit, mais bien chante alors. Et je me suis laissée porter la confiance. Je me suis mise à chanter. Et là, dans la minute qui a suivi, quelques secondes, il a pris la photo et ça a déclenché, ça a changé ma vie en fait, ce jour-là. Depuis, je ne m'arrête plus de chanter et plus jamais personne ne m'interdira de chanter. C'est la renaissance, quoi. Aujourd'hui, je suis fière du parcours parcouru en un an. J'ai réussi à arrêter de fumer. Évidemment, je suis toujours accompagnée pour ça. Je reste très entourée par mon clan de thérapeutes. J'ai retrouvé un travail. Dans la santé, le bien-être au travail, comme une évidence. Ceux qui me connaissent se diront effectivement... C'était évident qu'elle arrive à travailler dans ce domaine. Moi, je ne l'avais pas forcément vue au départ. Voilà, je suis épanouie, j'ai retrouvé une équipe formidable, un poste central à l'accueil où je me sens utile de nouveau pour une équipe. Et voilà, la roue tourne, j'ai retrouvé mes petits-enfants. D'autres visites ont eu lieu, le lien s'est créé. Et il n'y a pas plus beau que le sourire d'un enfant. Ce que je pourrais donner comme conseil, sans être prétentieuse, parce que chacun fait en fonction de son corps et de ses capacités, c'est de s'accrocher, de ne jamais rien lâcher. Je ne suis pas seule dans ce cas-là. Il y a plein de femmes qui vont se reconnaître dans ce parcours, ou d'hommes d'ailleurs, des drames de vie, des successions de chocs. qui s'empile comme ça, de ne jamais rien lâcher, de se dire que tout est possible, la roue va finir par tourner. Il faut prendre le temps, surtout, accepter que son corps est lâché, ne pas avoir honte de se faire entourer, c'est-à-dire de se faire accompagner. Moi, j'ai tout mis en place pour moi, parce que c'était vital, mais je suis aussi allée demander de l'aide. Il ne faut pas avoir honte de demander de l'aide, c'est hyper important. La culpabilité que l'on s'inflige, elle n'a pas lieu d'être en fait. Ça arrive à tout le monde et ça peut vous arriver demain, enfin je ne vous le souhaite pas, mais savoir se protéger aussi, accepter de mieux se connaître, d'être plus sympa avec soi-même en fait, d'arrêter de s'infliger des choses. Il faut prendre soin de soi. C'est que quand on touche le son, le fond qu'on se dit en fait, ouais là stop quoi, il va falloir trouver une solution sinon je vais pas y arriver. Réapprendre à respirer, faire de la cohérence cardiaque, tout ça, ça s'apprend. Reprendre confiance en soi, enfin oui, en soi, c'est petit pas par petit pas. Un jour ça va aller, le lendemain vous allez être, ça va être la cata. Et bien, accepter que le lendemain, ce soit la cata. Profiter d'un rayon de soleil. Juste se dire que dans la journée, vous avez aimé un rayon de soleil, aimé prendre un café avec une copine, ou aimé regarder une série à la télé, j'en sais rien. Se poser pour mieux rebondir. Voilà. Se poser pour mieux rebondir. Et après, oser. Le mot de la fin, pour moi, déjà... Je voudrais d'abord remercier toutes ces personnes que j'ai pu citer préalablement et qui ont permis depuis un an que je rebondisse comme ça, assez rapidement finalement. Et je terminerai avec deux phrases qui me font du bien au quotidien et que les gens qui me connaissent bien comprendront. La première phrase est une phrase de Mère Thérésa. « La vie est un défi à relever, un bonheur à mériter, une aventure à tenter. » Et la deuxième, une phrase de Gandhi qui dit « La différence entre le possible et l'impossible se trouve dans la détermination. »

  • Speaker #1

    Cette émission ne vivrait pas sans vos voix et vos mots. Nous avons tous connu un jour un déséquilibre dans nos vies venant bouleverser notre univers professionnel. Toutes les histoires sont uniques, mais elles ont un point commun, le pouvoir d'être racontées. Elles feront sûrement écho à ceux qui les écoutent. Si vous souhaitez vous confier à notre micro et partager votre histoire, n'hésitez pas à nous écrire. L'adresse se trouve dans la bio. On vous donne rendez-vous dans un mois pour découvrir un nouveau témoignage, peut-être le vôtre ? A très bientôt dans l'Indiscret.

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Description

Il arrive que la vie accumule les tempêtes, au point de faire vaciller même les plus solides. C’est l’histoire de Katell, mère et grand-mère, qui a traversé une succession de drames familiaux, de douleurs physiques et d’épreuves professionnelles avant de réussir à retrouver la lumière.


Dans cet épisode de L’Indiscret, Katell raconte son parcours marqué par :
– une première séparation douloureuse et la perte tragique d’un conjoint,
– l’incendie de sa maison et les difficultés liées à des cohabitations familiales complexes,
– la disparition de proches, dont son père, son frère et une amie, qui ont profondément fragilisé son équilibre,
– les douleurs chroniques liées à des troubles musculo-squelettiques (TMS) et plusieurs opérations,
– la fermeture brutale de son entreprise après 22 ans de loyauté, vécue comme un effondrement.


Ces chocs successifs ont mené Katell au burn-out, à la dépression et à une perte totale de repères. Mais son témoignage met en lumière la force de l’endurance et de l’accompagnement. Grâce à son réseau, aux thérapeutes, aux séances de sophrologie et à la solidarité de ses proches, elle a trouvé les ressources pour se reconstruire. Le chant, découvert comme une respiration nouvelle, a aussi été un moteur de renaissance.


Aujourd’hui, Katell témoigne de la possibilité de retrouver la lumière après un burn-out et de transformer les blessures en une nouvelle énergie. Elle a choisi une reconversion dans le secteur de la santé et du bien-être, en accord avec ses valeurs humaines. Elle rappelle combien l’importance de demander de l’aide, d’accepter sa vulnérabilité et de célébrer les petits pas est essentielle pour avancer.


👉 Un récit bouleversant et porteur d’espoir, qui montre que la résilience après burn-out et dépression n’est pas seulement possible, mais qu’elle peut ouvrir sur une nouvelle vie plus alignée avec soi.

🎙 Un témoignage à partager, à faire écouter autour de vous, et à garder en mémoire.
📲 Abonnez-vous à L’indiscret pour ne rien manquer des épisodes à venir.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je n'avais que mon travail, c'est ce qui me faisait tenir. Il fallait que j'anticipe, il fallait que je me raccroche à quelque chose pour ne pas sombrer.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans l'indiscret, le podcast intimiste de Prévia. Que se passe-t-il quand on soulève des tabous dans son milieu pro ? Comment avancer lorsque l'imprévu débarque dans sa vie ? Ou lorsque le quotidien est chamboulé ? Tous les mois, des femmes et des hommes se livrent au micro de l'indiscret. Il et elle nous racontent le moment clé où la frontière entre la vie professionnelle et personnelle a basculé. L'indiscret, ce n'est pas juste un récit. C'est l'envie de vous accompagner grâce aux témoignages de personnes qui ont croisé le chemin de Previa. Si je devais choisir un lieu pour faire découvrir la personne de cet épisode, sans hésitation, je prendrais le port. ce lieu d'ancrage résistant aux assauts des vagues, tout comme une personne peut être le pilier de sa vie, affrontant les tempêtes avec détermination. La capacité du port à rester solide malgré les intempéries reflète la force intérieure d'une personne face aux défis de la vie. Enfin, tout comme un port offre refuge aux navires, une personne peut être soutien et protection pour son entourage. Voici ce qu'il me vient à l'esprit quand je vous parle de Cattel. Aujourd'hui, nous vous invitons à plonger dans son univers inspirant. Cattel, c'est une battante, mère de deux enfants et grand-mère de deux petits-enfants. Sa vie est une toile complexe qui ne l'a pas épargnée, mais elle a toujours su se relever. Dans cet étrin délicat avec l'existence, Cattel a trouvé refuge dans son travail, une échappatoire qui l'a aidé à surpasser les épreuves qu'elle a traversées. Son histoire ouvre une fenêtre sur la capacité humaine à surmonter l'adversité. Elle a choisi de témoigner pour apporter inspiration et courage à ceux qui pourraient se reconnaître dans ce portrait de force et de rédemption. Même dans l'obscurité, son récit brille comme une étoile. Cette histoire empreinte d'espoir montre la puissance tranquille qui émane de la persévérance de Cattel.

  • Speaker #0

    Je m'appelle Cattel, je suis une personne sociable tout d'abord et à l'écoute. On me voit comme quelqu'un de communiquante, empathique, bienveillante et honnête. à qui l'on peut faire confiance et où se confier. Dans mon travail, j'aime rassembler, fédérer. Créer du lien ou faire le lien est très important pour moi. Je suis flexible et arrangeante. Le poste que j'occupe à l'accueil est central et me permet de me sentir utile au sein de mon équipe. J'aime prendre soin des gens parce que j'aime les gens, tout simplement. Pour comprendre ce qu'il m'est arrivé, je vais d'abord vous raconter un peu de ma vie. Je vais survoler les gros événements qui ont bouleversé ma vie depuis 30 ans et qui ont eu un impact sur mon corps et ma tête, bien évidemment. Je n'ai pas réussi à fonder la vie de famille que je m'étais imaginée. Au départ, ma vie affective et familiale a été semée d'embûches, de drames et de conflits. Le climat familial aura été toujours très chaotique. Je me suis d'abord séparée une première fois après 12 années de vie commune. Je ne vivais pas dans la région. J'ai été priée de quitter le département avec mes deux enfants avant la fin de l'année scolaire. Je suis donc revenue dans ma région natale. J'ai retrouvé un nouvel emploi. J'ai refait ma vie avec un homme qui décidera cinq ans plus tard de mettre fin à ces jours. Je vais laisser ce traumatisme me ronger pendant 17 années, les 17 années qui vont suivre, c'est-à-dire jusqu'à 2022. J'ai dû me relever vite, retrouver un nouveau logement et retrouver de nouveaux repères. Je recommençais à aller mieux, mais malheureusement, ma maison a brûlé. Encore de nouveaux repères à se recréer. Je referai ma vie avec un homme veuf qui avait trois enfants. J'emménagerai avec lui. Le climat familial aura des hauts et des bas pendant de nombreuses années. Il faudra gérer une cohabitation avec les enfants bien souvent tendus. Les enfants vont grandir et vont devenir des adolescents qui vont faire les 400 coups et tester leurs limites. Je serai plongée fréquemment dans des situations de stress et d'angoisse extrêmes et les conflits familiaux seront réguliers. Les deux dernières relations auront un impact psychologique énorme sur la personne que je suis devenue. C'est évident. Durant ces dix dernières années, je vais perdre aussi huit personnes très proches. Concentrée sur quatre ans, je vais perdre mon papa d'un cancer, mon frère dans un accident tragique, ma grand-mère et une de mes meilleures amies d'un cancer du sein. Le départ brutal de mon frère, mon ange gardien, ma moitié sera lourde conséquence. Nous le savons tous, à 50 ans, la période hormonale chez certaines femmes peut bouleverser une vie. Mon état de santé continuera de se fragiliser et de se dégrader. J'irai régulièrement aux urgences, où que je sois. Malgré tout cela, je vais tenir et je vais me raccrocher à mon travail. À suivre, je vais me retrouver sans logement. Je vous passe des étapes. Mes amis me trouveront dans l'urgence un petit logement, dans une commune proche. Je vais me retrouver malheureusement à habiter... Je suis habité au milieu d'un trafic de drogue, entouré de violences quotidiennes. Les nuits blanches vont être nombreuses et les intimidations aussi. Je vais vivre un enfer pendant un an et demi. À ce moment-là, le confinement reprend et c'est pire pour moi de travailler dans de telles conditions. Les soucis de travail s'accentuent et mon entreprise fermera ses portes quelques mois plus tard. Je n'avais que mon travail, c'est ce qui me faisait tenir. Il fallait que j'anticipe. Il fallait que je me raccroche à quelque chose pour ne pas sombrer. Alors l'espoir d'obtenir un droit de visite pour mes deux petits-enfants qui sont placés en famille d'accueil. Un combat de 4 ans, je me raccrochais à ça et ne rien lâchais. Parcours du combattant et j'y suis arrivée, je vais continuer à me battre pour eux. Mon travail a toujours été ma roue de secours. Mon corps a lâché à plusieurs reprises. J'ai été opérée du poignet droit d'abord et d'une épaule quelques années plus tard. Malgré les complications post-opératoires qui ont prolongé mon arrêt de travail, mes collègues ont toujours été d'un grand soutien. Nous formions une grande famille. Lorsque j'étais en arrêt, il y a toujours eu des appels téléphoniques pour ne pas perdre le lien. C'était primordial. Même si des fois, c'était compliqué. À la suite de ma première opération, je me suis replongée à fond dans mon travail. Lorsque j'ai repris, j'oubliais les à côté. Et mon travail me permettait de me sentir utile, de me sentir en vie, tout le temps. C'était ma soupape. J'étais la confidente des stagiaires, et j'aimais ça. J'y suis restée quand même 22 ans, dans cette entreprise. J'étais multitâche, le couteau suisse comme certains disaient, ou la maman pour d'autres. Et malgré tout, j'avais beaucoup de pression au travail de par la diversité du poste. La deuxième opération a été plus pénible à gérer au niveau post-opératoire et j'ai compris que je ne pourrais plus jamais travailler comme avant. La douleur allait devenir une compagnie quotidienne. Le retour au travail serait obligatoirement différent. Et je supportais mal l'idée. Une réorganisation de mon poste allait être obligatoire. Je me demandais déjà si mon employeur allait pouvoir me garder si je ne faisais plus mon travail comme avant. Et le travail, c'était mon épanouissement. On accompagnait les créateurs d'entreprises, qu'ils soient au début, en général, au stade de l'idée, jusqu'à la création et même après la création. J'ai gardé un lien très fort avec les créateurs. Quand je suis partie, quand l'entreprise a fermé, c'était ce qui m'importait le plus. Ne pas perdre contact avec toute cette toile que j'avais créée autour de moi depuis plus de 30 ans. Je continue à faire du réseau pour les créateurs, quels qu'ils soient, et surtout du local, bien sûr. Et voilà, j'aime les créateurs, je les aime, ils le savent. Alors, avec les deux opérations... La douleur, elle s'installe. La douleur, c'est vicieux. Ça s'incruste dans votre cerveau. Il faut apprendre à la dominer. Vivre avec les TMS, en fait, dont je souffre, n'est pas facile. Et après, je vais avoir des soucis de choc post-traumatique, des soucis de stress qui vont se rajouter à tout ça. Et il va falloir que je redouble d'efforts. pour pouvoir retourner au travail. Le combat avec soi est quotidien, pour surmonter et s'encourager tout le temps. J'arrive à retourner travailler enfin, et c'est ce qui me fait tenir, garder le cap, et se raccrocher à son travail coûte que coûte pour faire face aux coups durs de la vie. Malheureusement, je vais finir par m'effondrer un samedi matin de septembre 2020. Je vais être démunie de tout, de mes forces, de mes repères surtout, et je vais me retrouver sans logement. J'ai perdu 10 kilos, mon état de santé n'est pas brillant. Je vais emménager dans un studio que mes amis ont trouvé dans l'urgence et je vais me retrouver à vivre dans un endroit qui n'aide pas à se reconstruire. Je vais devoir travailler. Malgré tout, avec le confinement, dans ce petit espace, avec mes douleurs, tout le temps être mal positionnée et puis le chaos de la vie. On se dit, voilà, on se sent enfermée dans son étau, autant dans sa tête que c'est très très dur de se concentrer pour le travail. Mais il ne faut rien lâcher parce qu'on n'a plus que le travail en fait. Il faut absolument que la douleur passe. Après le boulot, ce n'est pas possible qu'elle prenne le dessus. Et malgré tout ça, je vais me mettre des défis pour ne pas sombrer. Il faut que le mental tienne le coup et je me raccroche à un but. Celui d'obtenir enfin le droit de visite pour retrouver mes petits-enfants, placés depuis plusieurs années, et leur faire savoir que je suis là, que je ne lâche rien. Mon obstination va finir. par porter ses fruits. Je me dis que ce n'est pas possible autrement. Je vais garder espoir et tout va s'arranger. Le confinement me met sous pression H24 et la situation de mon entreprise se dégrade. Donc là, je crains le pire. Le mental, du coup, va en prendre encore un coup et on se dit, si je perds mon travail, qu'est-ce qui va m'arriver ? Dans un état de santé dans lequel je suis, il n'y a plus que ça qui me tient. Qu'est-ce que je vais devenir sans mon boulot ? Je vais tenir jusqu'à reprendre malgré tout après le confinement. Je reprends sur site, sauf que là je vais finir toute seule à mon étage. Tout le monde est en arrêt. On va passer au tribunal un mercredi matin pour la liquidation. Et le jeudi, nous sommes priés de quitter nos bureaux sur le champ. Donc je ne voyais personne d'autre, après 22 années, passer à l'accueil et au standard, faire le répondeur de fin pour dire au revoir à tous ces gens, autant les partenaires que les créateurs. Je vais finir par faire ce fameux message sur le répondeur et puis là je vais m'effondrer dans les bras de la femme de ménage. qui était mon rayon de soleil de tous les matins. La seule personne que je voyais de bonheur en arrivant, et là c'est la chute. La dépression, le burn-out vont s'additionner, et ça va être la cata. Quand on a la tête polluée de trop de soucis, que ce soit familial, un décès. Un accident, la surcharge du travail, la douleur, le corps va nous donner des signaux d'alerte, mais on combat parce qu'il faut tenir le coup, coûte que coûte, on a été élevés comme ça, on a été formatés comme ça, il ne faut pas se plaindre, il ne faut pas dire qu'on a mal. Et puis les histoires de... de familles ou de drames familiaux ou de décès doivent rester à la porte de ton travail. Et en fait, le corps, il nous pourrit la vie. Quand on a des troubles musculaires comme ça et de fragilité, de stress, c'est un cercle vicieux. Et les douleurs, elles ne font qu'augmenter. Donc il faut trouver des alternatives, mais je pense que réellement, on n'en trouve que quand on s'écroule. C'est triste. Moi j'en ai trouvé aujourd'hui parce que je ne pouvais pas tomber plus bas. Et maintenant je connais mieux mon corps, je connais mes limites, je sais dire stop. Et j'interdis beaucoup de choses. Il faut d'abord bien connaître son corps, savoir le pourquoi le corps a lâché. Moi en tous les cas... Ma tête a lâché, mais mon corps avait lâché avant que... Voilà, ça a été successif, mon corps a lâché, ma tête a lâché après, mon corps a relâché, et ma tête a relâché. Et c'est une accumulation de drames qui ont fait que, du coup, on réapprend à connaître son corps pour pouvoir surmonter tout ça. La tête ne peut pas aller bien. Tant qu'on n'a pas compris les douleurs et le pourquoi, son corps a craqué à tel et tel endroit. Le jour, évidemment, où je me suis écroulée dans les bras de la femme de ménage, mais il a fallu rebondir. J'avais anticipé le fait qu'il pouvait y avoir une liquidation et que je perde mon travail du jour au lendemain. Donc je m'étais programmée une formation pour... Pour rester dans l'action, je m'étais programmée une formation en anglais. Je voulais retravailler mon anglais. Et pendant cette année-là, ça a démarré comme ça. Bien sûr, je vais être très très surveillée par plusieurs thérapeutes autour de moi, mon médecin, mon infirmière, mon masseur. Je vais mettre en place des choses, mais je vais rencontrer des personnes. D'abord, ma professeure d'anglais. Alexandra, exceptionnelle, qui a été d'une bienveillance et d'une patience à chaque cours, à chaque séance, qui a su me rassurer. J'ai senti que ça ne suffisait pas et j'étais trop isolée à faire cette formation à distance chez moi. Donc j'ai décidé de prendre un espace coworking pour me sentir entourée. Et là, j'ai pris un espace coworking dans ma commune, à côté. où j'ai retrouvé Périne, qui faisait partie de mon réseau professionnel, qui du coup m'a fait rebondir sur une autre personne, Magali, avec qui j'ai fait un atelier, l'Arbre de Vie Professionnel. Et là aussi, Magali, elle avait croisé mon chemin dans mon parcours professionnel quelques années avant. Et Magali va me faire rebondir encore sur une autre personne. Elle va me diriger vers une association locale qui aide les malades atteints de maladies chroniques. Et cette personne, c'est Nathalie. Et Nathalie, effectivement, quand on s'est rencontrées, on se connaissait déjà depuis dix ans et on s'était oubliées. Et là, ça m'a permis de me dire qu'il commençait à y avoir des bonnes ondes autour de moi. Je sentais que les choses bougeaient. Je sentais les bonnes ondes revenir et la roue commençait à se remettre dans le bon sens. Et là, j'ai commencé à refaire travailler mon cerveau. Je commençais à être plus occupée, à avoir des tâches. J'avais mon anglais, j'avais les ateliers de cette fameuse association qui m'a permis de rebondir réellement. J'avais peur, j'avais des trous de mémoire. Alors le cerveau fait bien les choses, mais il y a des périodes au moment du choc, du licenciement, que mon cerveau a gommé. Je ne me souviens pas, j'ai des trous de mémoire. Pour mes problèmes familiaux, c'est pareil, j'ai des trous. En fait, ce ne sont pas des trous de mémoire, c'est que le cerveau, il occulte, il se protège pour que vous, vous puissiez aller mieux après. Et là, après, il a fallu commencer à se dire « Oui, ce n'est pas le tout, mais il va falloir retourner travailler. » Parce que moi, sans le travail, je ne suis rien, en fait. J'ai besoin d'être utile et je me sens utile que quand je travaille. C'était toute ma raison de vivre. donc Là, avec Nathalie, on a commencé à se dire, à travailler. Sur le retour au travail, il allait falloir que je refasse la photo de mon profil. Et bon, 22 ans, tout le temps dans la même entreprise, on ne pense pas à refaire son CV. Et là, je n'avais plus le choix. Donc, il fallait se remettre dans l'action. Donc, je voulais trouver un photographe pour faire cette fameuse photo. J'avais aperçu dans mon réseau un monsieur. J'ai été provoqué cette rencontre. Parce que hormis le fait d'être pleine de volonté, il faut aussi des fois se bousculer. Pour connaître ce monsieur, il fallait que j'aille le chercher. Donc je suis allée le rencontrer sur une foire commerciale. Ça m'a obligée aussi à sortir, parce que je ne sortais plus, à retourner vers le monde, voir un petit peu plus de mouvements, on va dire, de public. Et là, ça a été la rencontre. qui m'a rassurée et confortée dans le sens où je me suis dit c'est que ce monsieur qui prendra ma photo de profil. Quelques semaines plus tard, le rendez-vous a été pris. J'ai été le rencontrer donc chez lui, Sud-Loire. Et ce monsieur, Jean-Yves, avec qui en fait je découvrirai plus tard qu'on a quand même beaucoup de points communs, comme quoi. Jean-Yves me dit, j'étais stressée, pour me détendre, qu'est-ce que tu aimes dans la vie ? Et je lui ai dit, chanter, parce que... Depuis un an, j'ai réappris à marcher, à respirer, à refaire travailler mon diaphragme. Et j'adore chanter. Et j'allais chanter dans le marais, toute seule avec mes chiens, pour pouvoir fermenter les décibels. Il me dit, mais bien chante alors. Et je me suis laissée porter la confiance. Je me suis mise à chanter. Et là, dans la minute qui a suivi, quelques secondes, il a pris la photo et ça a déclenché, ça a changé ma vie en fait, ce jour-là. Depuis, je ne m'arrête plus de chanter et plus jamais personne ne m'interdira de chanter. C'est la renaissance, quoi. Aujourd'hui, je suis fière du parcours parcouru en un an. J'ai réussi à arrêter de fumer. Évidemment, je suis toujours accompagnée pour ça. Je reste très entourée par mon clan de thérapeutes. J'ai retrouvé un travail. Dans la santé, le bien-être au travail, comme une évidence. Ceux qui me connaissent se diront effectivement... C'était évident qu'elle arrive à travailler dans ce domaine. Moi, je ne l'avais pas forcément vue au départ. Voilà, je suis épanouie, j'ai retrouvé une équipe formidable, un poste central à l'accueil où je me sens utile de nouveau pour une équipe. Et voilà, la roue tourne, j'ai retrouvé mes petits-enfants. D'autres visites ont eu lieu, le lien s'est créé. Et il n'y a pas plus beau que le sourire d'un enfant. Ce que je pourrais donner comme conseil, sans être prétentieuse, parce que chacun fait en fonction de son corps et de ses capacités, c'est de s'accrocher, de ne jamais rien lâcher. Je ne suis pas seule dans ce cas-là. Il y a plein de femmes qui vont se reconnaître dans ce parcours, ou d'hommes d'ailleurs, des drames de vie, des successions de chocs. qui s'empile comme ça, de ne jamais rien lâcher, de se dire que tout est possible, la roue va finir par tourner. Il faut prendre le temps, surtout, accepter que son corps est lâché, ne pas avoir honte de se faire entourer, c'est-à-dire de se faire accompagner. Moi, j'ai tout mis en place pour moi, parce que c'était vital, mais je suis aussi allée demander de l'aide. Il ne faut pas avoir honte de demander de l'aide, c'est hyper important. La culpabilité que l'on s'inflige, elle n'a pas lieu d'être en fait. Ça arrive à tout le monde et ça peut vous arriver demain, enfin je ne vous le souhaite pas, mais savoir se protéger aussi, accepter de mieux se connaître, d'être plus sympa avec soi-même en fait, d'arrêter de s'infliger des choses. Il faut prendre soin de soi. C'est que quand on touche le son, le fond qu'on se dit en fait, ouais là stop quoi, il va falloir trouver une solution sinon je vais pas y arriver. Réapprendre à respirer, faire de la cohérence cardiaque, tout ça, ça s'apprend. Reprendre confiance en soi, enfin oui, en soi, c'est petit pas par petit pas. Un jour ça va aller, le lendemain vous allez être, ça va être la cata. Et bien, accepter que le lendemain, ce soit la cata. Profiter d'un rayon de soleil. Juste se dire que dans la journée, vous avez aimé un rayon de soleil, aimé prendre un café avec une copine, ou aimé regarder une série à la télé, j'en sais rien. Se poser pour mieux rebondir. Voilà. Se poser pour mieux rebondir. Et après, oser. Le mot de la fin, pour moi, déjà... Je voudrais d'abord remercier toutes ces personnes que j'ai pu citer préalablement et qui ont permis depuis un an que je rebondisse comme ça, assez rapidement finalement. Et je terminerai avec deux phrases qui me font du bien au quotidien et que les gens qui me connaissent bien comprendront. La première phrase est une phrase de Mère Thérésa. « La vie est un défi à relever, un bonheur à mériter, une aventure à tenter. » Et la deuxième, une phrase de Gandhi qui dit « La différence entre le possible et l'impossible se trouve dans la détermination. »

  • Speaker #1

    Cette émission ne vivrait pas sans vos voix et vos mots. Nous avons tous connu un jour un déséquilibre dans nos vies venant bouleverser notre univers professionnel. Toutes les histoires sont uniques, mais elles ont un point commun, le pouvoir d'être racontées. Elles feront sûrement écho à ceux qui les écoutent. Si vous souhaitez vous confier à notre micro et partager votre histoire, n'hésitez pas à nous écrire. L'adresse se trouve dans la bio. On vous donne rendez-vous dans un mois pour découvrir un nouveau témoignage, peut-être le vôtre ? A très bientôt dans l'Indiscret.

Description

Il arrive que la vie accumule les tempêtes, au point de faire vaciller même les plus solides. C’est l’histoire de Katell, mère et grand-mère, qui a traversé une succession de drames familiaux, de douleurs physiques et d’épreuves professionnelles avant de réussir à retrouver la lumière.


Dans cet épisode de L’Indiscret, Katell raconte son parcours marqué par :
– une première séparation douloureuse et la perte tragique d’un conjoint,
– l’incendie de sa maison et les difficultés liées à des cohabitations familiales complexes,
– la disparition de proches, dont son père, son frère et une amie, qui ont profondément fragilisé son équilibre,
– les douleurs chroniques liées à des troubles musculo-squelettiques (TMS) et plusieurs opérations,
– la fermeture brutale de son entreprise après 22 ans de loyauté, vécue comme un effondrement.


Ces chocs successifs ont mené Katell au burn-out, à la dépression et à une perte totale de repères. Mais son témoignage met en lumière la force de l’endurance et de l’accompagnement. Grâce à son réseau, aux thérapeutes, aux séances de sophrologie et à la solidarité de ses proches, elle a trouvé les ressources pour se reconstruire. Le chant, découvert comme une respiration nouvelle, a aussi été un moteur de renaissance.


Aujourd’hui, Katell témoigne de la possibilité de retrouver la lumière après un burn-out et de transformer les blessures en une nouvelle énergie. Elle a choisi une reconversion dans le secteur de la santé et du bien-être, en accord avec ses valeurs humaines. Elle rappelle combien l’importance de demander de l’aide, d’accepter sa vulnérabilité et de célébrer les petits pas est essentielle pour avancer.


👉 Un récit bouleversant et porteur d’espoir, qui montre que la résilience après burn-out et dépression n’est pas seulement possible, mais qu’elle peut ouvrir sur une nouvelle vie plus alignée avec soi.

🎙 Un témoignage à partager, à faire écouter autour de vous, et à garder en mémoire.
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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je n'avais que mon travail, c'est ce qui me faisait tenir. Il fallait que j'anticipe, il fallait que je me raccroche à quelque chose pour ne pas sombrer.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans l'indiscret, le podcast intimiste de Prévia. Que se passe-t-il quand on soulève des tabous dans son milieu pro ? Comment avancer lorsque l'imprévu débarque dans sa vie ? Ou lorsque le quotidien est chamboulé ? Tous les mois, des femmes et des hommes se livrent au micro de l'indiscret. Il et elle nous racontent le moment clé où la frontière entre la vie professionnelle et personnelle a basculé. L'indiscret, ce n'est pas juste un récit. C'est l'envie de vous accompagner grâce aux témoignages de personnes qui ont croisé le chemin de Previa. Si je devais choisir un lieu pour faire découvrir la personne de cet épisode, sans hésitation, je prendrais le port. ce lieu d'ancrage résistant aux assauts des vagues, tout comme une personne peut être le pilier de sa vie, affrontant les tempêtes avec détermination. La capacité du port à rester solide malgré les intempéries reflète la force intérieure d'une personne face aux défis de la vie. Enfin, tout comme un port offre refuge aux navires, une personne peut être soutien et protection pour son entourage. Voici ce qu'il me vient à l'esprit quand je vous parle de Cattel. Aujourd'hui, nous vous invitons à plonger dans son univers inspirant. Cattel, c'est une battante, mère de deux enfants et grand-mère de deux petits-enfants. Sa vie est une toile complexe qui ne l'a pas épargnée, mais elle a toujours su se relever. Dans cet étrin délicat avec l'existence, Cattel a trouvé refuge dans son travail, une échappatoire qui l'a aidé à surpasser les épreuves qu'elle a traversées. Son histoire ouvre une fenêtre sur la capacité humaine à surmonter l'adversité. Elle a choisi de témoigner pour apporter inspiration et courage à ceux qui pourraient se reconnaître dans ce portrait de force et de rédemption. Même dans l'obscurité, son récit brille comme une étoile. Cette histoire empreinte d'espoir montre la puissance tranquille qui émane de la persévérance de Cattel.

  • Speaker #0

    Je m'appelle Cattel, je suis une personne sociable tout d'abord et à l'écoute. On me voit comme quelqu'un de communiquante, empathique, bienveillante et honnête. à qui l'on peut faire confiance et où se confier. Dans mon travail, j'aime rassembler, fédérer. Créer du lien ou faire le lien est très important pour moi. Je suis flexible et arrangeante. Le poste que j'occupe à l'accueil est central et me permet de me sentir utile au sein de mon équipe. J'aime prendre soin des gens parce que j'aime les gens, tout simplement. Pour comprendre ce qu'il m'est arrivé, je vais d'abord vous raconter un peu de ma vie. Je vais survoler les gros événements qui ont bouleversé ma vie depuis 30 ans et qui ont eu un impact sur mon corps et ma tête, bien évidemment. Je n'ai pas réussi à fonder la vie de famille que je m'étais imaginée. Au départ, ma vie affective et familiale a été semée d'embûches, de drames et de conflits. Le climat familial aura été toujours très chaotique. Je me suis d'abord séparée une première fois après 12 années de vie commune. Je ne vivais pas dans la région. J'ai été priée de quitter le département avec mes deux enfants avant la fin de l'année scolaire. Je suis donc revenue dans ma région natale. J'ai retrouvé un nouvel emploi. J'ai refait ma vie avec un homme qui décidera cinq ans plus tard de mettre fin à ces jours. Je vais laisser ce traumatisme me ronger pendant 17 années, les 17 années qui vont suivre, c'est-à-dire jusqu'à 2022. J'ai dû me relever vite, retrouver un nouveau logement et retrouver de nouveaux repères. Je recommençais à aller mieux, mais malheureusement, ma maison a brûlé. Encore de nouveaux repères à se recréer. Je referai ma vie avec un homme veuf qui avait trois enfants. J'emménagerai avec lui. Le climat familial aura des hauts et des bas pendant de nombreuses années. Il faudra gérer une cohabitation avec les enfants bien souvent tendus. Les enfants vont grandir et vont devenir des adolescents qui vont faire les 400 coups et tester leurs limites. Je serai plongée fréquemment dans des situations de stress et d'angoisse extrêmes et les conflits familiaux seront réguliers. Les deux dernières relations auront un impact psychologique énorme sur la personne que je suis devenue. C'est évident. Durant ces dix dernières années, je vais perdre aussi huit personnes très proches. Concentrée sur quatre ans, je vais perdre mon papa d'un cancer, mon frère dans un accident tragique, ma grand-mère et une de mes meilleures amies d'un cancer du sein. Le départ brutal de mon frère, mon ange gardien, ma moitié sera lourde conséquence. Nous le savons tous, à 50 ans, la période hormonale chez certaines femmes peut bouleverser une vie. Mon état de santé continuera de se fragiliser et de se dégrader. J'irai régulièrement aux urgences, où que je sois. Malgré tout cela, je vais tenir et je vais me raccrocher à mon travail. À suivre, je vais me retrouver sans logement. Je vous passe des étapes. Mes amis me trouveront dans l'urgence un petit logement, dans une commune proche. Je vais me retrouver malheureusement à habiter... Je suis habité au milieu d'un trafic de drogue, entouré de violences quotidiennes. Les nuits blanches vont être nombreuses et les intimidations aussi. Je vais vivre un enfer pendant un an et demi. À ce moment-là, le confinement reprend et c'est pire pour moi de travailler dans de telles conditions. Les soucis de travail s'accentuent et mon entreprise fermera ses portes quelques mois plus tard. Je n'avais que mon travail, c'est ce qui me faisait tenir. Il fallait que j'anticipe. Il fallait que je me raccroche à quelque chose pour ne pas sombrer. Alors l'espoir d'obtenir un droit de visite pour mes deux petits-enfants qui sont placés en famille d'accueil. Un combat de 4 ans, je me raccrochais à ça et ne rien lâchais. Parcours du combattant et j'y suis arrivée, je vais continuer à me battre pour eux. Mon travail a toujours été ma roue de secours. Mon corps a lâché à plusieurs reprises. J'ai été opérée du poignet droit d'abord et d'une épaule quelques années plus tard. Malgré les complications post-opératoires qui ont prolongé mon arrêt de travail, mes collègues ont toujours été d'un grand soutien. Nous formions une grande famille. Lorsque j'étais en arrêt, il y a toujours eu des appels téléphoniques pour ne pas perdre le lien. C'était primordial. Même si des fois, c'était compliqué. À la suite de ma première opération, je me suis replongée à fond dans mon travail. Lorsque j'ai repris, j'oubliais les à côté. Et mon travail me permettait de me sentir utile, de me sentir en vie, tout le temps. C'était ma soupape. J'étais la confidente des stagiaires, et j'aimais ça. J'y suis restée quand même 22 ans, dans cette entreprise. J'étais multitâche, le couteau suisse comme certains disaient, ou la maman pour d'autres. Et malgré tout, j'avais beaucoup de pression au travail de par la diversité du poste. La deuxième opération a été plus pénible à gérer au niveau post-opératoire et j'ai compris que je ne pourrais plus jamais travailler comme avant. La douleur allait devenir une compagnie quotidienne. Le retour au travail serait obligatoirement différent. Et je supportais mal l'idée. Une réorganisation de mon poste allait être obligatoire. Je me demandais déjà si mon employeur allait pouvoir me garder si je ne faisais plus mon travail comme avant. Et le travail, c'était mon épanouissement. On accompagnait les créateurs d'entreprises, qu'ils soient au début, en général, au stade de l'idée, jusqu'à la création et même après la création. J'ai gardé un lien très fort avec les créateurs. Quand je suis partie, quand l'entreprise a fermé, c'était ce qui m'importait le plus. Ne pas perdre contact avec toute cette toile que j'avais créée autour de moi depuis plus de 30 ans. Je continue à faire du réseau pour les créateurs, quels qu'ils soient, et surtout du local, bien sûr. Et voilà, j'aime les créateurs, je les aime, ils le savent. Alors, avec les deux opérations... La douleur, elle s'installe. La douleur, c'est vicieux. Ça s'incruste dans votre cerveau. Il faut apprendre à la dominer. Vivre avec les TMS, en fait, dont je souffre, n'est pas facile. Et après, je vais avoir des soucis de choc post-traumatique, des soucis de stress qui vont se rajouter à tout ça. Et il va falloir que je redouble d'efforts. pour pouvoir retourner au travail. Le combat avec soi est quotidien, pour surmonter et s'encourager tout le temps. J'arrive à retourner travailler enfin, et c'est ce qui me fait tenir, garder le cap, et se raccrocher à son travail coûte que coûte pour faire face aux coups durs de la vie. Malheureusement, je vais finir par m'effondrer un samedi matin de septembre 2020. Je vais être démunie de tout, de mes forces, de mes repères surtout, et je vais me retrouver sans logement. J'ai perdu 10 kilos, mon état de santé n'est pas brillant. Je vais emménager dans un studio que mes amis ont trouvé dans l'urgence et je vais me retrouver à vivre dans un endroit qui n'aide pas à se reconstruire. Je vais devoir travailler. Malgré tout, avec le confinement, dans ce petit espace, avec mes douleurs, tout le temps être mal positionnée et puis le chaos de la vie. On se dit, voilà, on se sent enfermée dans son étau, autant dans sa tête que c'est très très dur de se concentrer pour le travail. Mais il ne faut rien lâcher parce qu'on n'a plus que le travail en fait. Il faut absolument que la douleur passe. Après le boulot, ce n'est pas possible qu'elle prenne le dessus. Et malgré tout ça, je vais me mettre des défis pour ne pas sombrer. Il faut que le mental tienne le coup et je me raccroche à un but. Celui d'obtenir enfin le droit de visite pour retrouver mes petits-enfants, placés depuis plusieurs années, et leur faire savoir que je suis là, que je ne lâche rien. Mon obstination va finir. par porter ses fruits. Je me dis que ce n'est pas possible autrement. Je vais garder espoir et tout va s'arranger. Le confinement me met sous pression H24 et la situation de mon entreprise se dégrade. Donc là, je crains le pire. Le mental, du coup, va en prendre encore un coup et on se dit, si je perds mon travail, qu'est-ce qui va m'arriver ? Dans un état de santé dans lequel je suis, il n'y a plus que ça qui me tient. Qu'est-ce que je vais devenir sans mon boulot ? Je vais tenir jusqu'à reprendre malgré tout après le confinement. Je reprends sur site, sauf que là je vais finir toute seule à mon étage. Tout le monde est en arrêt. On va passer au tribunal un mercredi matin pour la liquidation. Et le jeudi, nous sommes priés de quitter nos bureaux sur le champ. Donc je ne voyais personne d'autre, après 22 années, passer à l'accueil et au standard, faire le répondeur de fin pour dire au revoir à tous ces gens, autant les partenaires que les créateurs. Je vais finir par faire ce fameux message sur le répondeur et puis là je vais m'effondrer dans les bras de la femme de ménage. qui était mon rayon de soleil de tous les matins. La seule personne que je voyais de bonheur en arrivant, et là c'est la chute. La dépression, le burn-out vont s'additionner, et ça va être la cata. Quand on a la tête polluée de trop de soucis, que ce soit familial, un décès. Un accident, la surcharge du travail, la douleur, le corps va nous donner des signaux d'alerte, mais on combat parce qu'il faut tenir le coup, coûte que coûte, on a été élevés comme ça, on a été formatés comme ça, il ne faut pas se plaindre, il ne faut pas dire qu'on a mal. Et puis les histoires de... de familles ou de drames familiaux ou de décès doivent rester à la porte de ton travail. Et en fait, le corps, il nous pourrit la vie. Quand on a des troubles musculaires comme ça et de fragilité, de stress, c'est un cercle vicieux. Et les douleurs, elles ne font qu'augmenter. Donc il faut trouver des alternatives, mais je pense que réellement, on n'en trouve que quand on s'écroule. C'est triste. Moi j'en ai trouvé aujourd'hui parce que je ne pouvais pas tomber plus bas. Et maintenant je connais mieux mon corps, je connais mes limites, je sais dire stop. Et j'interdis beaucoup de choses. Il faut d'abord bien connaître son corps, savoir le pourquoi le corps a lâché. Moi en tous les cas... Ma tête a lâché, mais mon corps avait lâché avant que... Voilà, ça a été successif, mon corps a lâché, ma tête a lâché après, mon corps a relâché, et ma tête a relâché. Et c'est une accumulation de drames qui ont fait que, du coup, on réapprend à connaître son corps pour pouvoir surmonter tout ça. La tête ne peut pas aller bien. Tant qu'on n'a pas compris les douleurs et le pourquoi, son corps a craqué à tel et tel endroit. Le jour, évidemment, où je me suis écroulée dans les bras de la femme de ménage, mais il a fallu rebondir. J'avais anticipé le fait qu'il pouvait y avoir une liquidation et que je perde mon travail du jour au lendemain. Donc je m'étais programmée une formation pour... Pour rester dans l'action, je m'étais programmée une formation en anglais. Je voulais retravailler mon anglais. Et pendant cette année-là, ça a démarré comme ça. Bien sûr, je vais être très très surveillée par plusieurs thérapeutes autour de moi, mon médecin, mon infirmière, mon masseur. Je vais mettre en place des choses, mais je vais rencontrer des personnes. D'abord, ma professeure d'anglais. Alexandra, exceptionnelle, qui a été d'une bienveillance et d'une patience à chaque cours, à chaque séance, qui a su me rassurer. J'ai senti que ça ne suffisait pas et j'étais trop isolée à faire cette formation à distance chez moi. Donc j'ai décidé de prendre un espace coworking pour me sentir entourée. Et là, j'ai pris un espace coworking dans ma commune, à côté. où j'ai retrouvé Périne, qui faisait partie de mon réseau professionnel, qui du coup m'a fait rebondir sur une autre personne, Magali, avec qui j'ai fait un atelier, l'Arbre de Vie Professionnel. Et là aussi, Magali, elle avait croisé mon chemin dans mon parcours professionnel quelques années avant. Et Magali va me faire rebondir encore sur une autre personne. Elle va me diriger vers une association locale qui aide les malades atteints de maladies chroniques. Et cette personne, c'est Nathalie. Et Nathalie, effectivement, quand on s'est rencontrées, on se connaissait déjà depuis dix ans et on s'était oubliées. Et là, ça m'a permis de me dire qu'il commençait à y avoir des bonnes ondes autour de moi. Je sentais que les choses bougeaient. Je sentais les bonnes ondes revenir et la roue commençait à se remettre dans le bon sens. Et là, j'ai commencé à refaire travailler mon cerveau. Je commençais à être plus occupée, à avoir des tâches. J'avais mon anglais, j'avais les ateliers de cette fameuse association qui m'a permis de rebondir réellement. J'avais peur, j'avais des trous de mémoire. Alors le cerveau fait bien les choses, mais il y a des périodes au moment du choc, du licenciement, que mon cerveau a gommé. Je ne me souviens pas, j'ai des trous de mémoire. Pour mes problèmes familiaux, c'est pareil, j'ai des trous. En fait, ce ne sont pas des trous de mémoire, c'est que le cerveau, il occulte, il se protège pour que vous, vous puissiez aller mieux après. Et là, après, il a fallu commencer à se dire « Oui, ce n'est pas le tout, mais il va falloir retourner travailler. » Parce que moi, sans le travail, je ne suis rien, en fait. J'ai besoin d'être utile et je me sens utile que quand je travaille. C'était toute ma raison de vivre. donc Là, avec Nathalie, on a commencé à se dire, à travailler. Sur le retour au travail, il allait falloir que je refasse la photo de mon profil. Et bon, 22 ans, tout le temps dans la même entreprise, on ne pense pas à refaire son CV. Et là, je n'avais plus le choix. Donc, il fallait se remettre dans l'action. Donc, je voulais trouver un photographe pour faire cette fameuse photo. J'avais aperçu dans mon réseau un monsieur. J'ai été provoqué cette rencontre. Parce que hormis le fait d'être pleine de volonté, il faut aussi des fois se bousculer. Pour connaître ce monsieur, il fallait que j'aille le chercher. Donc je suis allée le rencontrer sur une foire commerciale. Ça m'a obligée aussi à sortir, parce que je ne sortais plus, à retourner vers le monde, voir un petit peu plus de mouvements, on va dire, de public. Et là, ça a été la rencontre. qui m'a rassurée et confortée dans le sens où je me suis dit c'est que ce monsieur qui prendra ma photo de profil. Quelques semaines plus tard, le rendez-vous a été pris. J'ai été le rencontrer donc chez lui, Sud-Loire. Et ce monsieur, Jean-Yves, avec qui en fait je découvrirai plus tard qu'on a quand même beaucoup de points communs, comme quoi. Jean-Yves me dit, j'étais stressée, pour me détendre, qu'est-ce que tu aimes dans la vie ? Et je lui ai dit, chanter, parce que... Depuis un an, j'ai réappris à marcher, à respirer, à refaire travailler mon diaphragme. Et j'adore chanter. Et j'allais chanter dans le marais, toute seule avec mes chiens, pour pouvoir fermenter les décibels. Il me dit, mais bien chante alors. Et je me suis laissée porter la confiance. Je me suis mise à chanter. Et là, dans la minute qui a suivi, quelques secondes, il a pris la photo et ça a déclenché, ça a changé ma vie en fait, ce jour-là. Depuis, je ne m'arrête plus de chanter et plus jamais personne ne m'interdira de chanter. C'est la renaissance, quoi. Aujourd'hui, je suis fière du parcours parcouru en un an. J'ai réussi à arrêter de fumer. Évidemment, je suis toujours accompagnée pour ça. Je reste très entourée par mon clan de thérapeutes. J'ai retrouvé un travail. Dans la santé, le bien-être au travail, comme une évidence. Ceux qui me connaissent se diront effectivement... C'était évident qu'elle arrive à travailler dans ce domaine. Moi, je ne l'avais pas forcément vue au départ. Voilà, je suis épanouie, j'ai retrouvé une équipe formidable, un poste central à l'accueil où je me sens utile de nouveau pour une équipe. Et voilà, la roue tourne, j'ai retrouvé mes petits-enfants. D'autres visites ont eu lieu, le lien s'est créé. Et il n'y a pas plus beau que le sourire d'un enfant. Ce que je pourrais donner comme conseil, sans être prétentieuse, parce que chacun fait en fonction de son corps et de ses capacités, c'est de s'accrocher, de ne jamais rien lâcher. Je ne suis pas seule dans ce cas-là. Il y a plein de femmes qui vont se reconnaître dans ce parcours, ou d'hommes d'ailleurs, des drames de vie, des successions de chocs. qui s'empile comme ça, de ne jamais rien lâcher, de se dire que tout est possible, la roue va finir par tourner. Il faut prendre le temps, surtout, accepter que son corps est lâché, ne pas avoir honte de se faire entourer, c'est-à-dire de se faire accompagner. Moi, j'ai tout mis en place pour moi, parce que c'était vital, mais je suis aussi allée demander de l'aide. Il ne faut pas avoir honte de demander de l'aide, c'est hyper important. La culpabilité que l'on s'inflige, elle n'a pas lieu d'être en fait. Ça arrive à tout le monde et ça peut vous arriver demain, enfin je ne vous le souhaite pas, mais savoir se protéger aussi, accepter de mieux se connaître, d'être plus sympa avec soi-même en fait, d'arrêter de s'infliger des choses. Il faut prendre soin de soi. C'est que quand on touche le son, le fond qu'on se dit en fait, ouais là stop quoi, il va falloir trouver une solution sinon je vais pas y arriver. Réapprendre à respirer, faire de la cohérence cardiaque, tout ça, ça s'apprend. Reprendre confiance en soi, enfin oui, en soi, c'est petit pas par petit pas. Un jour ça va aller, le lendemain vous allez être, ça va être la cata. Et bien, accepter que le lendemain, ce soit la cata. Profiter d'un rayon de soleil. Juste se dire que dans la journée, vous avez aimé un rayon de soleil, aimé prendre un café avec une copine, ou aimé regarder une série à la télé, j'en sais rien. Se poser pour mieux rebondir. Voilà. Se poser pour mieux rebondir. Et après, oser. Le mot de la fin, pour moi, déjà... Je voudrais d'abord remercier toutes ces personnes que j'ai pu citer préalablement et qui ont permis depuis un an que je rebondisse comme ça, assez rapidement finalement. Et je terminerai avec deux phrases qui me font du bien au quotidien et que les gens qui me connaissent bien comprendront. La première phrase est une phrase de Mère Thérésa. « La vie est un défi à relever, un bonheur à mériter, une aventure à tenter. » Et la deuxième, une phrase de Gandhi qui dit « La différence entre le possible et l'impossible se trouve dans la détermination. »

  • Speaker #1

    Cette émission ne vivrait pas sans vos voix et vos mots. Nous avons tous connu un jour un déséquilibre dans nos vies venant bouleverser notre univers professionnel. Toutes les histoires sont uniques, mais elles ont un point commun, le pouvoir d'être racontées. Elles feront sûrement écho à ceux qui les écoutent. Si vous souhaitez vous confier à notre micro et partager votre histoire, n'hésitez pas à nous écrire. L'adresse se trouve dans la bio. On vous donne rendez-vous dans un mois pour découvrir un nouveau témoignage, peut-être le vôtre ? A très bientôt dans l'Indiscret.

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