Périne Faivre : "Je ne désespère pas de jouer notre procès à Montpellier"

"Héroïne", procès théâtralisé pour l'espace public, a beaucoup tourné dans la France entière, mais il n'a jamais été donné à Montpellier où son idée est pourtant née. "Dans le domaine des arts de la rue, il y a très peu de choses à Montpellier", déplore Périne Faivre, fondatrice de la compagnie des Arts Oseurs, installée à Octon depuis 20 ans. Pour concrétiser leur rêve de théâtre de tréteaux, un collectif de femmes venues de PACA, avait alors choisi l'Hérault par un tirage au sort...

Des études de sociologie à Marseille ont orienté le travail de Périne Faivre vers une méthode sociologique basée sur un gros travail de terrain et de collecte de témoignages : "des outils qui permettent de s'immerger dans le réel, et mieux le comprendre" explique cette disciple de Bourdieu.

Un tribunal à ciel ouvert

Un tribunal à ciel ouvert dans cette Agora, qui est "le miroir de nos humanités" : "Héroïne" est une pièce majeure de la compagnie. Elle a été inspirée par une collaboration avec l'avocate montpelliéraine, Laure Dilly-Pillet, qui a guidé Périne Faivre dans le monde judiciaire pendant quatorze mois.

Le spectacle installe, durant 4 heures, un procès au coeur d'une place et en montre aussi les coulisses. Il réunit dix artistes dont des danseurs de Krump. Et invite à "regarder une société en train de se dépatouiller d'elle-même".

Plusieurs représentations des pièces évoquées dans ce podcast sont annoncées dans la région, à Clermont-L'Hérault, Perpignan, Mende, Alès, à voir ici.

Le livre "Héroïne", inspiré du procès théâtralisé des Arts Oseurs, a été édité par les éditions Deuxième époque, ici.

Interview Valérie Hernandez. Une co-production LOKKO et radio FM Plus.

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