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LOVE ON THE MAT

#16 - Composer sa liberté : yoga, cirque et poésie du mouvement, avec Léa Kral

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1h30 |19/12/2024|

35

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#16 - Composer sa liberté : yoga, cirque et poésie du mouvement, avec Léa Kral

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Description

Bienvenue dans ce nouvel épisode de Love on the Mat. Aujourd’hui, je te présente Léa Kral, artiste circassienne aux multiples talents, spécialisée dans l’art de la suspension capillaire, et également professeure de yoga.

Entre sa passion pour cette discipline millénaire et son exploration des arts du cirque, Léa nous dévoile comment ces pratiques, loin de s’opposer, s’entrelacent pour nourrir l'âme, éveiller la créativité et sublimer le beau.


Avec authenticité, Léa partage son chemin d’évolution, marqué par le courage d’écouter sa voix intérieure, de composer avec la vie et d'embrasser sa vulnérabilité. Elle nous rappelle que le yoga, bien au-delà des postures, est un outil puissant pour se reconnecter à soi-même, se libérer des attentes extérieures et cultiver l'amour de soi.

Cet échange inspirant est une véritable ode à la beauté, au mouvement et à la liberté d’être pleinement soi.


Un episode inspirant, guidé par la douceur des mots de Léa et par son invitation à créer, évoluer et transformer votre pratique en une poésie vivante.


Si tu souhaite te faire accompagner par Léa tu peux le retrouver ici 👇🏽

https://www.instagram.com/lea.kral?igsh=cWw4Nzdkam02bTdm


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Transcription

  • Speaker #0

    et le à toi et bienvenue dans l'eau vendent mat un podcast dédié à la pratique du yoga et à l'amour de soi cet espace et pour celles et ceux qui cherchent plus de sérénité de confiance et d'amour dans leur vie je suis analysé aux notes dans cet espace et je suis enseignante de yoga sur paris par des conversations authentique avec des yogis modernes et des chercheurs de l'âme, je t'invite à explorer les différentes facettes de la pratique du yoga. Si toi aussi tu veux vivre une vie plus heureuse et faire grandir ta conscience de l'amour envers toi et les autres grâce à une pratique du yoga à 360 degrés, ce podcast est pour toi. Je te souhaite bonne écoute. Salut Léa !

  • Speaker #1

    Salut !

  • Speaker #0

    Ça va ?

  • Speaker #1

    Oui ça va bien et toi ?

  • Speaker #0

    Trop bien ! Super ! Moi ça fait trop plaisir ! Enfin on arrive à se poser et créer ce petit moment ensemble et voilà je suis contente d'avoir pris le temps parce que j'étais très occupée. Voilà du coup je sais que t'es très occupée en ce moment, tu es en train de passer, donc t'es passée à incroyable talent. Et hier, j'ai regardé ta performance fantastique dans laquelle tu es passée finalement à la finale qui aura lieu dans quelques jours, ce sera le 20 décembre. Et voilà, à part ça, donc t'es aussi dans plein de choses, tu fais des spectacles à côté, raconte-moi un petit peu. Voilà, je te laisse le temps de te présenter aussi de ton côté. Enfin, je peux t'introduire en disant que d'un point de vue, t'es une artiste fabuleuse. T'es une âme éclatique, t'es une super professeure de yoga et puis t'étais ouverte à des pratiques récemment comme le cirque. Moi ce qui m'étonne énormément c'est cette capacité que tu as de, je sais pas, de transformer des choses avec ton corps, je sais pas, de créer des atmosphères, des espaces et d'apprendre aussi avec une grande vitesse. Parce que le cirque c'est quelque chose de nouveau, c'est ça ? Ouais. Donc je te laisse raconter, voilà, quelque chose de plus exhaustif peut-être de ton côté.

  • Speaker #1

    Alors je m'appelle Léa, et puis maintenant j'ai 31 ans, et c'est vrai que j'ai une passionnée, je fonctionne par bloc, c'est-à-dire que quand je me prends d'une nouvelle passion, j'ai envie de tout apprendre dessus, et je vais étudier l'ensemble de la pratique. Donc quand on s'est rencontrés en Inde, j'avais commencé par apprendre la philosophie du yoga, puis après je me suis formée un peu plus en profondeur. sur la respiration, les pranayamas, puis les postures, etc. Et puis, je suis une bouffeuse de livres. J'adore en fait la connaissance et puis l'expérimenter dans mon corps et ensuite le transmettre aux gens. Et quand je vois les choses qui m'ont passionnée dans ma vie, et puis souvent les gens me disent Ah, mais tu vas vite, t'apprends plein de choses, et puis tu passes au suivant, etc. Et longtemps, ça a été un complexe que je me dis Il y a des gens toute leur vie qui font la même chose. Puis moi, peut-être que je ne suis pas capable de faire toute ma vie la même chose, parce que je m'ennuie. Mais je vois que maintenant, là, je ne sais pas si c'est avec l'âge ou je n'en sais rien, mais je vois qu'aujourd'hui, il y a un lien et un fil rouge entre tout ce que j'ai appris et tout ce que j'entreprends, ce qui a une vraie passion et un intérêt profond pour la tradition. Donc c'est les origines. Quand j'avais 20 ans, je suis partie en tour du monde, j'avais monté une association qui s'appelait Un Tour de Main avec une amie, et on était allées à la rencontre des artisans d'art. dans les communautés indigènes, au travers des pays en voie de développement. Et puis, on avait envie de les connecter avec des designers pour qu'ils puissent sortir, s'ils en avaient envie, bien sûr, c'était leur demande, de leur pratique traditionnelle à pouvoir l'étendre et puis le commercialiser un petit peu plus loin. Et on avait fait aussi des transmissions avec les enfants sur place et les écoles de la langue française. Donc ça, ça a toujours été une passion pour moi de voir comment le travail de la main, le travail traditionnel, le travail en fait qui a été établi pendant des années et des années, on peut ne pas le perdre parce qu'en fait il y a tellement, même en France, j'ai des amis là qui sont tapissières et qui ont passé des années à étudier les techniques traditionnelles, comment en fait ces méthodes-là et ces métiers-là sont en train de se perdre et comment nous on peut les aider aujourd'hui à retrouver un nouveau souffle. Et non pas en réinventant, parce que je ne pense pas qu'on ait besoin de toujours réinventer, mais réinventer c'est aussi sublimer ce qui est déjà là. Et c'est le regarder, tu vois, ce matin on se disait, c'est regarder un peu plus proche la petite feuille de l'arbre et puis réadopter un nouveau regard. Et donc c'est ça le fil rouge que j'ai sur, que ce soit l'artisanat, le yoga à un moment donné, et puis maintenant le cirque, ça a été toujours de pouvoir regarder le beau. Et c'est une attention et puis un vrai intérêt que j'ai dans ma vie pour la beauté. Parce que c'est très inspirant et moi ça me nourrit, et à la fois la beauté des humains que je rencontre, à toujours essayer de remettre mon attention sur c'est quoi la petite lumière, c'est quoi le truc qui fait que cette lumière-là en face de moi, elle est extraordinaire. Et à la fois, le beau dans les matières. Tu vois, quand là, je fais mes numéros sur Incroyable Talent, il y a une attention sur les matières, sur tous les petits détails qui font qu'il y a du sens derrière au global et que tout le monde a le même niveau. Moi, je suis une artiste sur scène maintenant, mais je suis une artiste qui, je crois et j'espère, et au même niveau que le mec de la lumière, et au même niveau que le scénographe, et au même niveau que le compositeur, etc. Et c'est toutes ces personnes-là et cette communauté-là qui fait qu'on arrive à produire un spectacle de qualité. Et l'attention pour la matière, où on voit que j'ai souvent des robes en soie, etc. Parce qu'il y a une histoire, et pourquoi la soie ? Pourquoi en fait on a cherché ça ? Pourquoi là c'est du coton, d'une certaine matière ? Comment on fait voler les robes ? Et tous ces petits détails-là, c'est cultiver en fait l'art du beau. et puis c'est ça qui nourrit je pense mon âme et qui me permet d'être équilibrée au quotidien mais ça se voit dans tes spectacles en tout cas dans tes performances ça dégage et les gens je vois autour l'autre jour je regardais tout

  • Speaker #0

    le monde est super fasciné il y a vraiment quelque chose qui se sent en tout cas ton intention est reçue je pense j'ai ressenti ça plusieurs fois C'est rigolo parce que quand je pensais à préparer l'épisode, j'ai pensé aussi au fil rouge. J'ai fait une question que je pose à beaucoup de personnes, parce que je me rends compte toujours qu'on fait plein de choses dans la vie. Et au final, ce qui importe peut-être, ce que je me suis fait l'idée de moi-même, c'est que ce n'est pas autant la chose que tu fais, mais cette Ausha où elle t'amène, la personne qu'elle te dévoile être en fait.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ce que tu deviens en fait à cause de ça, pas parce que tu fais une chose, et du coup tu deviens cette chose, je suis prof de yoga, je suis ça.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Quelle est la personne qui va devenir, suite à toutes ces activités, ces choses qui nourrissent l'âme ?

  • Speaker #1

    C'est ce qu'on se disait la dernière fois, parce qu'on est amies quand même, on peut le dire aux gens. Peut-être aussi,

  • Speaker #0

    tout à l'heure, faire un petit partage.

  • Speaker #1

    On se disait la dernière fois qu'on a un verbe créateur dans la vie. Et puis de reconnaître ce verbe, je crois que le mien c'est composé. Je suis capable de pouvoir composer une assiette chez des amis juste en regardant dans les placards, etc. Et puis ça m'amuse en fait de pouvoir produire quelque chose à travers juste ce qu'il y a. Et puis ça c'est ma force tous les jours dans tout ce que j'ai toujours fait. J'arrive à composer avec des gens, à composer des numéros, à composer avec un... un compositeur de musique à composer des vêtements à rassembler en fait à mettre et puis j'utilise cette visualisation et puis c'est comme si j'avais identifié que ça c'était quelque chose que je savais faire et que je pouvais appliquer à plein de métiers différents et à plein de choses et du coup ça me puisque longtemps moi j'entends ce que tu dis longtemps je me suis dit bah putain je suis pas capable de Me tenir à une seule chose et puis on a très envie de se mettre des étiquettes en disant moi je suis prof de yoga, je suis artiste de cirque, je suis et c'est ça ma mission. Et en fait peut-être que moi ma mission c'est de composer dans ce monde-là des choses et de créer et de produire en fait que ce soit de l'artistique ou non. de se rattacher plutôt à un verbe d'action, ça déculpabilise par rapport au fait qu'on est toujours en évolution et en mouvance et puis qu'on se transforme en fait. Parce que sinon, moi je me suis sentie mourir de l'intérieur plusieurs fois dans ma vie où j'essayais de, quand surtout avec le yoga, on prend des engagements forts envers une pratique, qu'on se dit... je vais pratiquer ça maintenant tous les matins, j'ai choisi, c'est ça qui me convient, et puis on a acté à un moment donné que c'était ça qui nous nourrissait, c'est un petit peu comme si à partir d'un moment, on s'était marié avec une pratique, et puis qu'à partir du moment où on a pris cette décision-là, en tout cas moi je me suis sentie un petit peu comme bloquée. Et ces pratiques-là qui, je crois, les personnes se sont intéressées pour une des raisons, c'est ça les conversations que j'ai souvent, c'est... Pourquoi on s'intéresse au yoga ? Parce qu'il y a une envie de se libérer de quelque chose à l'intérieur, où on se sent bloqué, où il y a une promesse de liberté. Et finalement, quand moi j'ai pris ces engagements forts envers des pratiques qui sont comme l'Ashtanga ou le Pranavashya, pratiquer vraiment, je me suis sentie tout sauf libérée. Et parce qu'en fait, la libération, il y a une fausse idée aussi, je crois, de ce que je comprends aujourd'hui, c'est que c'est le plaisir derrière la libération. Et que c'est comme une fin qui est joyeuse, alors que se libérer, c'est aussi prendre des engagements. Et du coup, c'était très intéressant pour moi. Et puis, que là, ce soit par une pratique de yoga ou une pratique de cirque, c'est des disciplines qui demandent une rigueur et puis une acceptation de la douleur. Donc là, les gens, ce qu'ils ne savent pas, enfin, je ne sais pas si ils le savent ou pas, c'est que moi, je me suspends par les cheveux.

  • Speaker #0

    En fait, après, on va faire aussi un petit...

  • Speaker #1

    Un petit récap de ce que je fais. À la suite du yoga, où j'étais très intéressée par la colonne vertébrale, cette pratique traditionnelle des cirques qui s'appelle la suspension capillaire, m'a fascinée. Déjà, on apprend à voler. C'est quand même extraordinaire. Pour un petit humain, on a les pieds et les mains libres. On peut jouer au théâtre. J'étais passionnée de théâtre dans mon enfance. Ça a été comme une révélation parce qu'il y avait... à la fois ça rassemblait tout, ça rassemblait l'artisanat où on avait une coiffure à faire pendant 45 minutes au début pour pouvoir tisser ses cheveux avec une corde, etc. avec un secret derrière un peu comme des tissages à l'ancienne. Il y avait aussi cette connaissance du corps accrue qui permettait de pouvoir relier à sa colonne vertébrale et puis un peu la suite du yoga de dire ok, une fois que tu es bien aligné, tu es comme capable de aussi pouvoir... analyser la douleur, la déconstruire et puis du coup l'accepter et à la fois voilà ces pratiques là de cirque ce sont des enseignants parce que elles nous guident sur notre chemin de connaissance de nous même et c'est pas tous les jours facile en fait il y a des jours où moi je vous jure je parlais de me supprimer par les cheveux en fait comme là on a des gens qui pratiquent le yoga tous les jours y compris des engagements ils ont pas envie de pratiquer le matin Et pourtant, quand tu n'as pas envie et que tu le fais quand même parce que tu as pris des engagements envers toi-même et que tu as envie de pouvoir te faire du bien sur du long terme, on se rend compte que ces pratiques-là sont des enseignants pour nous faire grandir et qu'il y a toujours des messages derrière si on les prend d'une manière douce. Ok, je n'ai pas envie aujourd'hui, mais je vais du coup être encore plus attentive à ce qui se passe. passe du coup quand là j'ai je suis dans un état d'être fermé et comment je peux m'accueillir dans aussi cet état d'être fermé et m'aimait toujours parce que le fil rouge c'est ça finalement c'est l'amour inconditionnel ça semble un peu bateau là moi quand je fais j'entends ça sur des podcasts je me dis ouais les nannas elles ont fumé trois joints et puis en fait la vérité c'est que tu te regardes dans la glace et que tu dis que tu es crevé ou que tu te balances pas forcément des fleurs Mais c'est ça, à partir du moment où on arrive à reprendre la racine des pratiques et des engagements que tu prends pour pouvoir grandir, il y a une promesse de bienveillance. Et on peut faire de la Ausha toute sa vie en étant très rigoureux et assidu, et jamais arriver à cet état de compréhension-là. C'est dans la manière. d'engager la pratique, où on décide un jour de switcher. Et aussi d'accepter qu'il y a des pratiques qui sont faites plus ou moins pour nous. Parce que souvent, je ne sais pas si tu parles dans ce podcast-là, c'est d'Ayurveda avec les profils, tu vois, type Pitta, Vata, de Kafa, de rien. Et voilà, souvent en fait, c'est les gens qui sont très Pitta. Donc très dans le feu, dans l'action, qui vont être pas mal mon profil quand même, qui vont vers des pratiques qui vont réenforcer et qui vont aller dans la direction de leur ascendant. Et donc ça ne va pas au lieu de les apaiser, ça va directement aller les booster encore plus et donc les refatiguer encore plus. C'est pour ça que dans une salle d'ashtanga aujourd'hui, que tu vois principalement des gens qui sont pita et qui cultivent encore du pita. parce que du coup c'est dans leur nature en fait d'aller faire genre boum boum boum boum boum donc là ce qui est je dis pas que c'est pas bien si tu es pita et de faire de la ch'tanga c'est comment du coup en étant pita tu fais de la ch'tanga mais en prenant une approche douce de te ramener de la douceur dans cette pratique-là. Et moi, c'est ça que j'ai trouvé avec Thailand Room, par exemple. C'était qu'il avait une approche extrêmement bienveillante, douce, particulière, etc. J'ai l'impression que je connais moins Krista, mais j'ai l'impression que c'est ça aussi qu'il y a là comme approche. Et voilà, ça ne veut pas dire que Tepita, tu dois faire du yoga Nidra ou du yin yoga tout le temps. Ça peut être complémentaire aussi. Mais voilà. Je fais un monologue.

  • Speaker #0

    ouais c'est intéressant c'est vrai que c'est des questions je me suis énormément posé et ça en fait j'ai commencé le yoga par exemple parce que je voulais me sentir libéré d'une certaine angoisse de vie en tuant une certaine fatigue mentale vraiment d'être constamment dans mes pensées je me disais mais non mais c'est pas possible de voir une manière de vivre plus heureuse plus alignée plus souvent dans la satisfaction et comme ça Mais en réalité, ces pratiques, pour moi, c'était devenu une manière pour tout me faire du mal. Parce que je faisais beaucoup de pratiques, mais je n'étais pas bien. Je sortais avec des pensées agitées. J'étais un peu dans la comparaison, dans le self-hatred, quand tu ne te sens pas assez. Parce que peut-être, on a tous nos corps, et puis, voilà, toutes certaines qualités physiques ou pas. Et c'est vrai que pour moi, c'était très difficile. Autant que, à un moment, j'ai petit à petit lâché prise, surtout quand je suis sortie un peu du monde de Mizer, et que j'ai passé ces trois ans à Bali, je me suis fait un tas de pratiques, et je me suis rendue compte que le corps aussi a besoin d'autres types de mouvements, et que du coup, effectivement, chaque personne, ses pratiques, et puis, par exemple, être à Paris, c'est un environnement assez young, des pratiques intenses. tous les jours, je trouve ça plus challengeant que quand j'étais à Bali, dans un environnement qui était plus apaisant, plus doux, d'avoir une pratique de yoga régulière, là c'était vraiment simple.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça, j'ai l'impression que les gens au global, ils vont aller faire des pratiques qui sont J'ai du mal à trouver mes mots. Ils vont trouver une bonne raison de s'occuper. Et s'occuper, c'est s'occuper l'esprit. En fait, globalement, les gens qui font du yoga, on se dit souvent j'ai organisé beaucoup de stages, de retraites, de formations, etc. pendant des années. Et puis quand j'ai organisé, c'est... Ces stages-là, dans différents lieux aussi, j'avais souvent ce retour-là, c'est... Oui, bon, les gens et les groupes de yoga qu'on reçoit, c'est des gens qui ne vont pas bien. Et ça m'a rendue curieuse. Je me suis dit, ah ouais, d'accord, ok, pourquoi ? Et il me dit, bah ouais, en fait, les groupes de randonneurs, ce sont des gens qui vont bien. C'est vrai ? C'est des gens qui vont bien, qui n'ont pas de problème, qui ne sont pas relous et machin. Quand tu accueilles un stage de retraite de yoga, c'est que des nanas qui vont te dire... Ah mais non, les trucs véganes ou machin, puis c'est relou, ces trucs et tout. Et je me suis dit Mais ouais, ils ont raison en fait. Parce qu'en fait, si tu veux, moi je suis revenue à un moment donné, et non pas que, moi j'ai toujours vu des élèves qui étaient extraordinaires, et oui, il y a toujours dans des groupes des gens qui ont besoin de plus d'attention, qui ne vont pas bien à ces périodes-là, et qui peuvent polluer un peu l'énergie d'un groupe, etc. Et puis, ça prend du temps. Ça prend de la personnalité et du challenge d'arriver à tenir ça. Et puis, tu sais, parfois, quand tu es prof de yoga aussi, tu as déjà tellement de missions à faire que d'être un bon éducateur ou leader de groupe, c'est encore un métier qui est différent. Puis, tu sais, c'est quand même beaucoup de charge, déjà, d'arriver à faire du marketing, de l'organisation, de la gestion de projet. Et puis, bien ton boulot en plus. Donc, tu vois, c'est un gros... Gros boulot, prof de yoga. Mais pour revenir à quelque chose qui me parlait par rapport à ce qu'on est en train d'échanger, je me perdais un peu dans des pratiques, etc., où je ne savais pas. À un moment donné, je me suis dit deux choses. Je me suis dit, j'avais développé une relation toxique avec le yoga, où c'était devenu mon taf. c'était devenu ma pratique, mon enseignant, même mes relations avec mes enseignants, etc. Et puis je me suis un peu noyée dans ce monde-là quand je suis revenue d'Inde, où c'est extrêmement compliqué à Paris parce que je ne me suis pas retrouvée pour moi dans les valeurs du yoga qu'on a connues en Inde, dans les lieux, avec les autres professeurs, etc. Et j'ai trouvé qu'il y avait de la compétition, j'ai trouvé que... Il n'y avait pas cette bienveillance et cet amour que tu vois on avait en fait connu ensemble. Du coup, je me suis trouvée très différente et un peu à devoir toujours expliquer moi ce qui m'avait passionnée. Ça m'a fatiguée, je me suis dit. Et puis, je n'ai surtout pas la tête de l'emploi en fait. C'est parce que je suis une petite nénette qui a fait de la gym à haut niveau et qui préfère s'asseoir et respirer ou méditer. Alors qu'en fait, les gens, ils ont envie de me voir faire des acrobaties. Parce que je sais faire des éclipses sur les mains et me contorsionner dans tous les sens. qui m'intéresse, donc je me suis dit à un moment donné, ok, c'est pas grave. Ce que t'as appris, ce que les gens t'ont donné, ce que t'as étudié en philosophie pendant des années et des années, tu le redonneras à un moment donné, ou pas, et puis ce sera pour toi, et ce sera jamais perdu. Et du coup j'ai été ok avec moi-même pour me dire, c'est pas maintenant, et puis tu vas pas forcer la vague, parce que tu sais, parfois dans la vie tu sens quand t'es en train de porter ton sac à dos, c'est pas fluide, t'es toujours en train de devoir enfoncer la porte et machin. Je me suis dit, en fait, ce n'est pas maintenant. Même si j'ai créé des stages de formation de un mois sur Pranavachia, où on avait réuni un kiné, un docteur en ayurveda pour pouvoir enseigner, et les gens allaient rendre autonome tous les matins de 6h à 8h avant leur travail. C'est à Paris, pendant un mois à chaque fois, avec des petits groupes de 12, et ça cartonnait, c'était super. Sauf que moi, je m'étais oubliée dans l'équation. J'étais une femme de 25 ans, je ne sais plus quelle j'avais à l'époque, peut-être 27 ans. Et puis je me levais tous les jours à 4h30 du matin, j'avais des doubles journées. Et puis je m'étais oubliée, parce que je voulais tout donner pour les gens, pour ce que j'avais ramené. Et puis du coup c'était ça où je me sentais en dehors du système d'une communauté, parce que je me sentais loin. Et puis à un moment donné j'ai dit, ok, burn-out de yoga, c'est pas grave, je le laisse partir. Et puis je n'ai même plus envie de pratiquer pour moi, et bien c'est pas grave, je laisse tout. Ça ne veut pas dire que je suis une mauvaise personne, mais ça reviendra naturellement. Puis c'est revenu naturellement. Au bout d'un an et demi, c'est revenu naturellement quand je me suis un peu blessée aux genoux. Et puis tu sais, j'ai réouvert une porte d'un studio à Montréal, où là, j'étais en train de continuer à me former au cirque. Et en fait, j'ai retrouvé une communauté de gens extraordinaires, super bienveillantes, avec des gens avec qui j'avais connecté avec taille, etc. Et la deuxième chose que je voulais te dire sur le fait de changer des pratiques, etc. C'est qu'à un moment donné, pourquoi moi je change et j'évolue aussi rapidement ? C'est que je me pose une question qui m'aide beaucoup, ou qui m'a beaucoup aidée à me déculpabiliser de pouvoir changer, évoluer, et voilà. C'est de m'observer, enfin c'est pas que je me pose une question, c'est que j'essaye de m'analyser, de m'observer. qu'est-ce qui te rend heureuse là ? Tu sais, genre, quand tu sors de ça là, est-ce que tu te sens vraiment bien ? Et puis en fait, quand... C'est vrai qu'à un moment donné, on va devoir faire un point sur mon parcours professionnel, parce que là, les gens,

  • Speaker #0

    ils doivent se dire...

  • Speaker #1

    Je termine ça, et après on discute. C'est que... Donc, je travaillais dans les médias à Paris, dans une start-up, machin. Et à un moment donné, j'étais, bon bah, je voyais que j'étais pas très heureuse, tu vois, dans ma vie. Et puis je faisais du yoga et du cirque à côté. Et puis il y a eu ces deux voies où je me suis dit, est-ce que je me lance à faire du cirque ou du yoga ? Puis le cerveau a un peu rationné les calculateurs, en fait, qu'on a par rapport aux calculateurs, dans le sens où, bah, il faut calculer pour pouvoir survivre, en fait, tu vois, à te dire, bon bah, est-ce qu'avec ça, je vais réussir à pouvoir payer un loyer, mes courses et les cafés cappuccino que j'aime bien prendre ? Et ben je suis allée vers le yoga parce que je me suis dit en fait dans le yoga j'ai moi je fais des longues études j'ai envie d'apprendre plus sur la philosophie puis je voyais qu'en france on connaissait pas trop ça du coup je me suis dit que je pourrais apporter ma pierre à l'édifice dans ce sens là et que ce serait plus rapide et plus simple alors que dans le monde de cirque bah plus compliqué tu as plus de travail j'étais carrément plus outsider et tout ça mais mon coeur me disait le cirque mais ma tête m'a dit le yoga je suis allée vers la tête c'est plus facile c'est notre culture Et voilà, et en fait, là je vois aujourd'hui où je me sens vraiment à ma place et bien. J'ai finalement, après ces années, tu vois, à avoir quand même enseigné, et puis que je ne regrette pas parce que ça fait la personne que je suis aujourd'hui, et puis j'ai appris tellement de choses, et je n'en serais pas là à avoir cette Ausha aussi, des pratiques de cirque que j'ai maintenant, sans avoir été aussi à travers toutes ces pratiques de yoga, etc., qui me restent dans le corps aussi et dans le cœur. En fait, on revient à l'essentiel, on revient à ce qui nous anime profondément et ce qui nous rend heureux. Et puis moi, depuis que je suis gamine, ce qui me rend profondément heureuse, c'est d'être sur scène, de jouer, de raconter des histoires, de les écrire. de performer avec mon corps. Et puis, ça prend du courage parce que c'est comme le métier d'artiste, c'est pas facile. Je peux vous dire que je ne prends plus de cappuccino. Mais je suis profondément heureuse. Puis je me sens remplie de l'intérieur plus que jamais parce qu'il y a des choses qui s'alignent naturellement. Et puis, je n'ai plus l'impression de pousser les portes. J'ai l'impression qu'on me les ouvre. Et donc, ça, ça fait du bien, en fait. De juste se sentir à l'intérieur, de se dire, ah ouais, là, je suis juste, en fait. Et puis les gens en fait, ils te reconnaissent du coup dans ton truc juste. Alors voilà, donc à tous ces profs de yoga qui ne sont pas excités d'aller enseigner leur premier cours et puis que ce n'est pas un truc extraordinaire pour eux. Parce que moi, je ne comprenais pas. J'ai des copines qui me disaient, c'est incroyable, j'ai donné mon premier cours. Et puis moi, j'étais là. J'ai déjà enseigné la gym pendant des années. Tu sais, j'ai renseigné. Je me suis dit, c'était facile pour moi, j'avais déjà fait, mais ce n'était pas mon rêve en fait. J'étais hyper heureuse de le faire. Et j'adore toujours enseigner. Je pense que je suis une bonne pédagogue. Ce n'était pas ce qui me remplissait de manière complète. Maintenant, je le fais avec grand plaisir en individuel. Parce que ça, ça me remplit.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Tu as renoncé les accompagnements.

  • Speaker #1

    Oui, les accompagnements individuels, ça, ça me... Parce que j'ai l'impression de vraiment aider les gens. Dans une salle avec 30 personnes à réciter une comptine, je n'ai pas l'impression d'aider les gens. Tu vois, j'ai l'impression... Et pourtant, c'est super utile de faire ça. C'est des métiers qui sont super utiles parce qu'en fait, t'aides les gens à aller vers eux-mêmes et puis que ce soit eux qui fassent le chemin. Mais du coup, peut-être que c'est mon égo qui a envie d'apporter plus ou j'en sais rien. Mais comme j'ai les capacités et qu'on m'a tellement transmis en cours individuel aussi, de faire du sur-mesure et du détail. j'ai envie de donner ça aux gens de faire de l'analyse de posture de pouvoir aussi un peu comprendre leur esprit qu'est-ce qui ne va pas bien dans leur vie ou qu'est-ce qui va justement bien et comment on peut aller renforcer ça comment éclaircir des pensées, des choses travailler des boucles donner des routines sur mesure ça je trouve ça super intéressant mais de faire du commercial entre guillemets je ne me sentais pas à l'aise, je ne me sentais pas juste et du coup Il y a une petite voix à l'intérieur qui te le rappelle. Et quand tu te regardes dans le miroir, tu le sais. Et je pense qu'en tout cas, il y a des personnes qui arrivent plus ou moins à se dire que c'est OK puisqu'elles ont d'autres choses à côté, etc. Moi, pour moi, c'était impossible. Je n'arrivais pas à continuer. C'était comme, ah, voilà. Donc c'est bon, j'ai perdu.

  • Speaker #0

    J'ai plein de questions. Alors déjà, si tu veux faire un petit, comment dire, historique, comme des pierres de gué, pour que les personnes qui écoutent puissent se réprimer un petit peu sur, par exemple, comment tu as commencé, quel est ton background, voilà, un petit peu, même tes voyages à Amman, un peu...

  • Speaker #1

    C'est pas si compliqué que ça, finalement. J'ai un truc assez classique. Moi, je suis née à La Rochelle. J'ai une maman qui travaillait dans le monde du spectacle dans une scène nationale à la Coursive. Je faisais la communication là-bas, donc j'ai grandi en étant nourrie dans l'imaginaire, tu vois, sur beaucoup de spectacles de théâtre, de danse, de cirque, etc. Donc j'en ai pris plein les yeux quand j'étais jeune, j'ai eu de la chance. Je faisais du théâtre pendant super longtemps aussi à côté quand j'étais petite. J'ai fait sport, études, gymnastique. Et puis j'ai eu une enfance super créative parce qu'en fait on avait des dépendances, puis on faisait de la peinture, de la mosaïque, des bijoux le soir. On a toujours créé avec nos mains en fait. Et du coup... Du coup, c'est ça, quoi. Fallait s'occuper les mains, créer, etc. C'était beau. Puis, de l'autre côté, j'avais mon père qui, lui, construisait des maisons. Moi, je passais mes week-ends chez Leroy Merlin à choisir des carrelages, regarder, faire la déco d'intérieur, machin. Mais c'est un métier assez dur, quand même. Tu vois, on a fait des hivers dans... Je viens pas d'une famille riche. Donc, on faisait des hivers un peu dans le froid, à chauffer, machin. Maintenant, ça va bien. Mais tu vois, c'est ça où il faut accepter de passer dans le creux de la vague pour pouvoir après remonter et aussi resavorer le fait que tu remontes. Si je ne suis pas, j'ai cinq frères, une soeur d'une famille un peu explosée. Je n'ai pas eu un démarrage facile. Mais du coup, j'apprécie d'autant plus quand c'est fluide un peu plus maintenant. Parce que ça développe des qualités de combattante. Et j'ai combattu pendant des années.

  • Speaker #0

    Et puis là, je me rends compte qu'il n'y a plus besoin de se battre, que finalement, il y a tout qui est là. Et puis, les autres humains, ils sont là pour t'aider. Donc, c'est ça. Donc ensuite, vu que j'avais entre guillemets un cerveau où je n'étais pas trop mauvaise à l'école, on m'a dit, non, non, tu ne vas pas travailler avec tes mains, mais tu vas travailler avec ta tête. Parce que c'était plus valorisé, la sécurité. Tu as le choix, donc choisis le bon. Tu vois ce que je veux dire ? Donc, j'ai fait des études. quoi faire. J'ai fait un diplôme de commerce, puis je suis allée à la fac, je fais communication, puis je suis retournée encore à la fac où j'ai fait un master en stratégie de communication. Voilà. Et puis, j'ai commencé à bosser dans les médias. Et puis, j'étais le petit cerveau créatif avec plein d'idées un peu farfelues, etc. dans l'entreprise dans laquelle j'étais à Paris. Et très vite, j'en suis sentie à côté de mes chaussures et pas du tout alignée avec les valeurs qui étaient dites de l'entreprise dans le concret, dont on ne citera pas le nom. Et voilà. Et donc du coup, j'ai pris cette décision de démissionner au bout d'un an et demi, deux ans, il me semble. Très rapide. J'avais déjà fait trois postes dans la boîte.

  • Speaker #1

    C'est cool.

  • Speaker #0

    Je suis quelqu'un qui apprend rapidement. Ça, c'est sûr. Je suis investie dans ce que je fais. Et puis là, j'ai décidé. C'était soit le cirque, soit le yoga. Comme on a dit tout à l'heure, ça a été le yoga. Ça faisait déjà quelques années que je pratiquais à côté. J'avais eu la chance de rencontrer Dipu. Et Laurence Schroeder à Paris aussi. Je pense qu'elle enseigne toujours à Paris. Laurence, vraiment, tu vois... j'ai plus de contact avec elle mais c'est vraiment quelqu'un que je remercie parce qu'elle a une approche du vinyasa un peu dansé, c'est une ancienne danseuse et puis c'est vraiment un choix ça te plairait d'aller à ses cours, elle a une vraie bienveillance puis c'est créatif ce qu'elle fait et tout ça et puis Deepu c'est un peu un indien dans la ville, il a une voix absolument merveilleuse, un écho aussi grand que le mont Merunanda dans Taïoga Fratupika Mais c'est quelqu'un qui rayonne de malade. Il a passé du temps avec moi à me guider. Et puis c'est grâce à lui aussi que je suis partie en Inde. Parce qu'il m'a dit, viens on y va ensemble. Il m'a fait la classique à l'indienne. T'es bon, démissionne, on y va ensemble, je t'emmène à Bihar. On voit la philosophie, je vais t'introduire et tout ça. Et puis moi comme on a compris, j'avais un amour de la tradition et du truc. Je ne vais surtout pas me retrouver à Rishikesh ou à Maïzer d'ailleurs. Parce que c'était pour moi le yoga pour touristes et c'était tout ce que je voulais éviter. J'avais vraiment envie de cette expérience authentique, loin des sentiers battus. Tu sais, moi, tu m'emmènes au Machu Picchu, je te dis, je reste en bas, tu y vas toute seule. Ça ne m'intéresse pas, en fait. Le truc qui a été un peu... Ça ne m'intéresse pas, les trucs touristiques. Donc voilà, du coup Dipou me dit, viens on va en Inde ensemble. Puis finalement, une semaine avant de partir, Dipou m'a dit, non, non, mais en fait tu vas toute seule maintenant que tu as fait... Donc finalement, en une semaine, j'ai dû me trouver un institut de philosophie et puis partir en Inde toute seule, alors que ce n'était pas du tout le plan, tu vois. Laisser mon amoureux ici avec mon appart, c'était quand même... C'était rocambolesque cette histoire. Donc voilà, je suis d'abord partie 4 mois dans cet institut de philosophie avec que des indiens à Mumbai sous un aéroport où il fallait méditer sur les avions qui passaient au-dessus de toi parce que c'était un apprentissage. C'était épique. C'était pas du tout inspirant comme lieu mais du coup voilà. Et j'ai beaucoup appris et puis ensuite j'étais dans cette recherche en fait je pense à cette époque-là de quelqu'un de fort. un mentor qui allait me guider sur des pratiques un peu secrètes. J'avais envie d'aller chercher des petites pratiques qui n'étaient pas dans les livres ou pas dans nos studios à nous, etc. Et puis en fait, j'ai commencé à prendre des cours particuliers avec un mec hyper jeune, mais sachant comme pas possible qu'il avait 22 ans à l'époque. Comment il s'appelle ? Je retrouverai, je te dirais, à Mumbai. Et puis lui, il m'a dit... Je lui ai posé des questions. Si toi, tu devais aller te former, tu irais vers qui ? Et c'est lui qui m'a dit... Il n'a pas dit, va voir ce monsieur-là. Il m'a dit, lis cet article-là et cette interview de Vinay Kumar. Et puis, si ça te parle, moi, si j'avais du temps, j'irais le voir.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et du coup, j'ai lu cet article deviné sur les pranayamas et je me suis dit, ah, c'est ça qui m'intéresse. L'approche sur le système nerveux, l'approche sur l'art de gérer sa respiration, ses pensées et tout ça. Parce qu'en fait, finalement, à l'époque, j'étais quoi ? J'étais une nana de 25 piges qui était à côté de ses pompes, qui n'avait pas fait les bons choix jusqu'à présent, avec des pensées obsessionnelles qui revenaient de dire que je n'étais pas heureuse et à mon plein potentiel. Et j'ai utilisé le yoga, comme la plupart des gens, pour pouvoir revenir à l'intérieur de moi-même et être alignée. Et du coup, chercher des méthodes qui me permettraient de pouvoir m'apaiser, en fait. Sauf que ce que je vois maintenant, avec un peu plus de recul sur tout ça, c'est que le yoga, c'est un support. À un moment donné, comme une espèce de béquille, quand ce n'est pas idéal dans ta vie. Mais ce n'est pas ça qui va te nourrir, c'est de revenir. Et c'est ça le yoga, c'est que ça va t'aider à revenir à ce qui est essentiel pour toi. Puis moi ce qui était essentiel et ce qui a été à un moment donné pointé par un de mes enseignants de yoga, c'est d'arriver à me dire, je me souviens très bien de ce jour, il y a peut-être 5 ans, on était assis sur une marche d'escalier avec Thaïlandro, on a discuté de tout et de rien. Et puis il m'a montré sa petite fille qui a 5-6 ans et il m'a dit mais... Je trouve qu'elle est pas bien. Je dis, comment ça qu'elle est pas bien ? Qu'elle est pas heureuse ? C'est pas une jolie petite fille ? Bah si, si, c'est une jolie petite fille, elle est géniale. Et puis il sait que je connectais beaucoup avec elle. Il me dit, mais tu penses qu'elle va faire quoi dans la vie ? Bah je sais pas, je pense qu'elle va être actrice ta fille. Il y a fort de possibilités que là, il y en ait un profil d'artiste. Il me dit, c'est pas bien d'être artiste ? Et je dis, bah si. Il me dit, ah, il faut que tu réfléchisses à ça. Ah,

  • Speaker #1

    trop drôle.

  • Speaker #0

    Et voilà, ça a ouvert la porte à peut-être que moi, je n'étais pas capable de pouvoir m'accorder ou que j'avais peut-être que je me jugeais en fait du fait que j'aimais être sur scène, que j'aimais en fait donner aux gens, de pouvoir performer, etc. Et que le yoga, ça a été une première porte pour moi, comme on se le disait la dernière fois, que c'est une petite scène, que c'est mettre en scène. Et c'est là où, en France, ou en Europe en tout cas, et pas mal aussi aux Etats-Unis, parce que j'ai eu l'occasion d'y aller et de traîner un peu, le vignassa et l'enseignement est vécu comme une petite scène de théâtre. Or, ce que nous on vit, enfin en tout cas ce que j'ai vécu en Inde, c'était pas ça en fait. Enseigner le yoga, c'est pas ça. C'est être une plateforme stable pour les gens, pour qu'ils puissent en fait, eux-mêmes, interagir avec eux-mêmes. Et du coup, si on a un besoin d'être sur scène, qu'on le prenne à côté, tu vois. Mais du coup, c'est ça où il y a pas mal de, je pense, d'artistes qui sont devenus profs de yoga parce que c'est une scène qui est facile. Mais finalement, moi, j'ai jamais autant apprécié un cours que quand juste le compte, il est régulier, il est clair et que ça me permet de rentrer à l'intérieur de moi parce que ça me remet pas dans de la distraction et dans de la fluctuation mentale de, ah bon, bah c'est juste déconnecté comme si j'étais regardée une série sur Netflix ou j'étais au cinéma, quoi. Parce que c'est pas, en fait... ça l'essence de ce qu'on nous enseigne mais c'est très appréciable et puis peut-être qu'aussi il y a des gens qui n'en sont pas au niveau de rentrer vraiment à un niveau ou quoi mais qui ne sont pas prêts et donc qui ont besoin juste d'aller plutôt que d'aller au cinéma, ils vont au cours de yoga pour pouvoir se distraire je pense que je vais me faire rassassiner par les commentaires des gens elles se prennent en qui ? je comprends beaucoup cette chose là et c'est ok parce qu'en fait peut-être qu'il vaut mieux aller à un cours de yoga parce qu'au moins tu te connectes avec d'autres gens mais encore une fois moi j'ai toujours des élèves vraiment extraordinaires qui étaient souvent même plus avancés que moi j'ai une amie là, Bertine qui était une de mes premières élèves de yoga quand je suis arrivée à Paris qui maintenant enseigne à Lyon et qui est une super enseignante d'Ashtanga Et puis je me suis toujours dit en fait elle est vachement plus avancée que moi quoi. Du jour 1 où je lui ai dit c'est ça la série de Pranavashya, c'est ça le polycopier et puis tu pratiqueras chez toi quand je serai pas là, bah elle l'a toujours fait. Tous les jours elle est hyper assidue, elle est carrée, etc. Je suis pas comme ça là. Je me suis jugée et autoflagellée pendant des années en me disant putain t'as vu, eux ils y arrivaient pas toi. Mais peut-être que c'était pas mon truc en fait. Moi mon truc c'était d'arriver à passer ça tu vois. et puis de le faire différemment et de recréer parce que moi mon rôle c'est de composer et du coup notre prof en commun qui est Vinay Kumar un jour m'a viré de son stage et où j'ai été assistante et il m'a dit mais toi t'as pas besoin de pouvoir enseigner les trucs des autres il faut que tu arrives à t'autoriser à créer ton propre truc you're a self made woman je peux te dire que là j'ai pris une grosse clique j'étais comme Attends, là, j'ai pas bien compris, là. Je suis venue à Las Palmas pour toi, pour assister à ton stage. Et puis là, tu sais, genre, je vais rester toute seule, aller à la playa tous les jours. Tu sais, ça a été comme... Tu sais, c'est merveilleux, hein, parce que j'ai eu de la chance que j'ai eu des projecteurs dans ma vie qui m'ont guidée là où j'en suis aujourd'hui et tout ça. Mais tout ça pour dire que, tu sais, quand les gens, là, ils voient l'autre, elle est contente, elle avance vite, etc., bah oui, sur les réseaux sociaux. Ouais. On a l'impression que ma vie, c'est un conte de fées, mais ce n'est pas un conte de fées, là. Je peux vous dire que les gens qui sont là à mes côtés, ils savent par quoi je traverse. Et puis, il y a des grosses vagues et des grosses tempêtes. Et bien sûr, sur les réseaux sociaux, tu montres que le ciel bleu, parce que, et encore, j'essaye de pouvoir partager le truc le plus honnête possible, mais pas non plus partager quand ça ne va pas vraiment. Voilà, c'est tout ça pour dire qu'il y a des périodes qui vont plus ou moins bien et que de traverser les tempêtes, c'est ça qui fait qu'on apprécie plus le ciel bleu derrière. Parce que si tu as vécu toute ta vie à Bali et que tu ne connais pas le crachin parisien, comment tu vas apprécier le soleil ? C'est une des raisons pour lesquelles je suis de nouveau ici. Mais de manière temporelle. Mais de manière temporelle. Avec des allers-retours.

  • Speaker #1

    C'est super beau ce que tu racontes parce que, comme je disais, on en a parlé tout à l'heure, par exemple, j'ai appelé ce podcast Laurent Dematte parce que je voulais parler du yoga, mais au final, je me rends compte que je ne parle pas vraiment de pratique de yoga, mais c'est ce qui m'intéresse, c'est ce chemin de connaissance de soi. Et en fait, il y a toujours un parallèle qui m'a intéressée entre ces pratiques-là, la reconnaissance en soi et la capacité à devenir des êtres créatifs. créatif ça peut être aussi quand on sait exprimer avec des capacités artistiques mais créativité aussi au sens large la capacité de se réinventer et se recréer soi-même et savoir jouer avec les situations de la vie pour pouvoir composer tu vois sans rien avec ça et c'est vrai que c'est un concept qui me parle énormément et je ne sais pas encore comment peut-être pouvoir amener des élèves à se poser ces questions-là, peut-être par le yoga, ouvrir cette fenêtre chez eux, mais c'est une de mes intentions principales et je me rends compte que du coup, avec ce podcast, c'est un peu la même chose, l'idée de ramener par la porte du yoga un questionnement sur soi en fait, on s'en fout de la pratique, de parler d'alignement, asana, etc. Donc voilà, c'est intéressant, mais l'axe de ces épisodes et de ces interviews, c'est vraiment de pouvoir retracer des parcours uniques. qui sont pas forcément facile parce que comme tu dis le yoga c'est pas forcément plaisant tout le temps enfin tu as des phases c'est pour ça parfois je vois des élèves je m'en compte qu'ils sont impatients et cela le silence il se retrouve pas je dis fermez les yeux et de commencer par et donc sur la scie commence à patienter gauche en fait ils se rendent compte qu'il n'ya pas de l'intérêt tiens moi je vais pas de musique je vais pas de miniatur flou je suis bien de beurre et cinq respirations aller posture on prend le temps on ressent et on essaye de ressentir à la respiration et tout ça et c'est pas fun mais mais c'est beau c'est un test c'était moi je trouve c'est un travail qui est tellement beau mais quand tu te rassembles toutes ces choses là c'est des moments dans lesquels j'ai senti vraiment une grande joie quand j'arrive à être dans la pratique et que un moment je sens que je sais pas enfin T'as pris cet engagement et que t'y vas et que t'es fatiguée, mais à un moment, au bout d'un mois, tu sens que t'es complètement dedans. C'est des moments dans lesquels j'ai vraiment ressenti de la joie profonde. En fait, c'est ça la joie. Cette liberté dans le corps, c'est cette liberté dans le souffle. Et c'est beau, ouais.

  • Speaker #0

    Comme tu le dis, ce que je pense profondément, c'est que la joie, elle arrive d'un résultat, d'un effort, d'un engagement. Et c'est parce que t'as décidé de prendre cet engagement envers toi-même, de t'étudier, de te regarder, de pratiquer tous les jours, etc. qu'à un moment donné, tu te libères d'un poids, que ce soit le corps rouillé ou le poids de tes pensées, etc. Et c'est flippant, tu vois, les gens, la société, elle va tellement vite là. Moi, quand je reviens à Paris... de manière épisodique en ce moment, c'est sûr que tu te fais porter par un espèce de truc. Les gens marchent vite, beaucoup, dans le métro. Je suis fascinée. Ils sont à ton place, des guerriers. C'est une équipe de mutants, tous ensemble. Ils se sont réunis. Let's go, on y va. L'énergie, mais mon Dieu. Tu vois, les corps sont marqués. Mais d'un autre côté, bien sûr que c'est flippant parce qu'on est tout le temps... Si on a un petit moment de trou, hop, on sort une clope, ou hop, on va sur Instagram, ou hop, on allume la télé ou la radio, ou on va discuter des trucs et machins, etc. Et puis finalement, les moments de silence, les moments où tu te retrouves avec toi-même, les moments de solitude, ils sont difficiles. Moi, la première, j'ai du mal à être seule. La vie, elle est plus joyeuse quand t'es entourée, quand t'as des trucs à faire, quand tu peux servir à d'autres gens, etc. Sauf qu'il y a, encore une fois, Ce dont je me suis rendu compte, c'est que tu peux le faire avec une intention qui est différente. Soit tu le fais pour remplir, comme tu vois, tu peux voyager pour fuir, ou tu peux en fait servir parce que c'était vraiment à ta place et que t'as trouvé ta communauté et que t'as trouvé les gens avec qui t'as envie de donner. Mais tu vois, ce truc où t'es en train de prendre un verre avec des potes, tu sais, t'es un peu là dans ta tête en dehors, tu regardes un peu la situation et t'es là. T'es d'accord avec toi-même pour te dire que t'es allée sortir boire un verre parce que t'avais pas envie d'être solo. mais les gens ne sont pas forcément nourrissants. Il y a des gens, tu sens que tu les nourris plus, ou tu sens qu'au contraire, tu t'es plus nourrie par eux, mais qu'il n'y a pas une relation d'équilibre ou de réciprocité. Et du coup, de pouvoir accepter d'être seule, de faire face à cette solitude, que ce soit à travers une pratique de yoga, ou à travers la pratique au quotidien, ça prend du courage. Moi, j'ai fait ça cette année. J'ai décidé d'habiter seule. Je lui dis, c'est ton cadeau pour tes 30 ans d'accepter d'être... Après les lettres d'amour reçues après Un Crayon d'or, je reçois les lettres d'éloignement du podcast. Tu vas recevoir d'autres encore plus. Tu sais que c'est un truc de malade parce que les gens retrouvent mon numéro de téléphone. C'est flippant. En ce moment, je reçois des messages de présentation de garçons. Ils pensent qu'Un Crayon d'or, c'est l'amour est dans le pré. Bonjour, je suis ta-ta-ta, je me présente, machin. Et j'ai demandé à un moment donné, mais comment vous retrouvez mon numéro de téléphone ? Et en fait, quand j'avais ma page de prof de yoga sur Facebook, j'avais linké avec WhatsApp. Et du coup, c'est comme ça. Mais les gens, c'était malade. Bon bref, petite parenthèse, rigolote. Donc tout ça pour dire que cette année, vu que moi, je ne suis plus accompagnée dans ma vie, c'était pour ça que j'avais le chair au sein de moi. j'ai décidé d'habiter seule et dans un endroit où il n'y avait aucune raison que j'aille de manière concrète mais qui est un endroit où je me sens créative et où je me sens remplie pour des raisons en fait c'est un peu comme j'ai lu pas mal de choses j'aime beaucoup moi la poésie la philosophie et puis tu sais j'avais lu beaucoup de choses sur l'amour c'est quoi et puis à partir du moment où tu peux définir par exemple si je peux dis pourquoi tu es amoureuse de marius battu à me dire je sais pas d'ailleurs ce que tu as mis sur la réponse ouais je te laisse réfléchir non je connais la réponse je pense c'est parce

  • Speaker #1

    qu'on se porte mutuellement et on fait que grandir ensemble c'est juste penser qu'on a vraiment Chose en commun, chose c'est une rencontre pas commune. On est porté par des mêmes valeurs et après c'est qu'on grandit ensemble constamment en fait.

  • Speaker #0

    C'est pas parce qu'il est grand qu'il a une barbe et que... Tu vois c'est à partir du moment en fait...

  • Speaker #1

    On se porte vers le haut.

  • Speaker #0

    Ouais ça c'est des choses, c'est des qualités qui sont... Enfin c'est pas même pas des qualités c'est... C'est de l'humanité. Et en fait, à partir du moment que ce soit sur de l'amour ou sur un autre sujet, tu vois, comme le choix d'une discipline, etc., que tu peux identifier pourquoi tu aimes, de dire, en fait, non, j'aime cette personne parce qu'il est gentil, parce que... En fait, ça veut dire qu'il est remplaçable. Et donc, ça veut dire qu'il est matérialisable. Alors qu'en fait, l'amour, c'est de manière... Moi, je pense qu'il est inconditionnel. Et donc du coup, s'il y a un conditionnel, il est non explicable. Et donc moi, je ne peux pas t'expliquer pourquoi j'ai choisi le Pays Basque pour m'installer, mais juste mon cœur, il est rempli là-bas. Et du coup... Bah quand on est amoureux, il n'y a pas de raison en fait, c'est irrationnel. C'est bah voilà, je me sens juste remplie et complète quand je suis avec cette personne-là. Et c'est pas parce que bah évidemment on peut admirer des choses chez l'autre, machin etc. Mais à partir du moment où on peut définir et on peut se dire bah j'aime cette personne parce qu'il est riche ou parce qu'il me rapporte ta ou parce qu'il me sécurise ou parce que ta ta ta j'ai ça grâce à lui ou parce que... ou parce que moi je l'aide ou tout ça, c'est là où il faut se poser la question de pourquoi, etc. Et ça, je l'ai vraiment appris, parce que moi j'ai souvent eu aussi des relations amoureuses qui sont de l'échange transactionnel. Ça raccompagne Ausha. T'as envie de te faire rassurer, t'as pas envie d'être seule, etc. Et donc du coup, s'affronter dans, enfin s'affronter, je sais pas, mais en tout cas s'accueillir dans cette relation avec cette solitude-là, Ça a été mon choix cette année en écoutant un choix irrationnel de là où j'avais vraiment envie d'aller vivre. Et puis, tu sais, les choses, elles s'alignent. Franchement, je suis la dernière, tu sais, dans mes cours de yoga, quand les gens venaient, moi, j'ai toujours eu des élèves qui me rapportaient des trucs complètement irrationnels sur... On fait une petite dédicace à Naomi sur la lune, les pratiques ésotériques à souhait. Et puis moi, je dis, je ne comprends pas. pourquoi j'attire des gens qui me ramènent des trucs comme ça parce que moi j'avais une pratique d'enseignement très mécanique, tu vois, où je suis intéressée par l'anatomie, la précision, l'aspect scientifique en fait, des choses kiné quoi, avec des kinés, etc. Et du coup je comprenais pas pourquoi j'avais des gens comme ça et à la fois je me dis aujourd'hui je les comprends parce que sans les comprendre de cet intérêt, parce que c'est fascinant de dire que quand toi t'es à ta place, et que tu suis tes intuitions profondes qui sont irrationnelles, les choses, elles s'alignent. J'ai rencontré des gens sublimes, magnifiques. Et puis, il y a plein de choses qui se réalignent autour de moi. Quand tu arrêtes de pouvoir pousser la machine, que tu acceptes de te faire un peu porter par la vague, il se passe vraiment des belles choses. Je ne sais pas si ça aide les gens à avoir confiance en eux, mais c'est aussi se remettre. C'est ce qu'on disait au début, je pense, du podcast, c'est de se faire confiance et de s'accueillir dans cette écoute-là, de se dire, là, en fait, ce cours-là ou cette pratique-là, elle ne me nourrit pas, en fait. Je ne me sens pas bien et correcte. Il n'y a rien à aller chercher. Ce n'est pas parce qu'elle nourrit Germaine à côté de moi que moi, ça devrait me nourrir. C'est peut-être qu'elle n'est pas faite pour vous. Alors, il faut accepter de la laisser partir. puis de pouvoir se donner du temps pour pouvoir chercher ou trouver quelque chose d'autre. Et encore une fois, il y a l'économie du zap et de la zapette, de la télécommande, que c'est jamais assez bien. Moi, c'est ça où je me suis posé des questions. C'est de me dire, ok, tu fais de la consommation, c'est l'ère du consumérisme, de dire, c'est bon, j'ai appris assez ça, alors du coup, hop, je zap, qu'est-ce que je peux apprendre d'autre ? Et donc c'est arrivé à la ligne d'équilibre entre pas être dans cette boulimie d'informations et boulimie de pratiques, et toujours plus, toujours mieux, un nouveau professeur, dès que ça te saoule, etc. Et prendre des engagements qui sont quand même forts. Et voilà, donc c'est un équilibre entre les deux. Et pas non plus se sentir complètement vissé et engagé toute la vie, parce qu'en fait sinon il n'y a plus de... Et puis hier je parlais avec un ami, Mika, qui me disait... Je trouve ça super beau, parce que je trouve ça aussi beau d'avoir des hommes aujourd'hui en 2024 qui sont capables de ce niveau-là d'émotion, comme Marius, qui est extraordinaire. Et il me dit, moi je suis dans une relation depuis dix ans, je pense que ce serait la mort de me dire dans ma tête que je suis sûre qu'on va finir notre vie ensemble. Et tous les jours je me lève et je me dis, peut-être qu'elle peut tomber amoureuse de quelqu'un d'autre. et puis que moi je peux tomber amoureuse de quelqu'un d'autre aussi et c'est ça qui nous tient parce qu'en fait avoir une belle relation amoureuse c'est travailler tous les jours à la renourrir et c'est ça en fait l'engagement je trouve et la beauté pour créer de la joie sur du long terme si on a bouclé la boucle la boucle bouclée,

  • Speaker #1

    ouais ouais ouais c'est une super belle réflexion en tout cas

  • Speaker #0

    Parce que c'est trop facile en fait, c'est du boulot, c'est trop facile d'abandonner tu vois.

  • Speaker #1

    Et ça répond énormément à une problématique, j'ai l'impression qu'avec tous ces classes pass, ces applications qui permettent d'aller à beaucoup de cours de yoga, et qui sont faites aussi de manière à ce que tu ne puisses pas retourner tout le temps en même cours de yoga, je trouve qu'il y a un changement d'élèves constant dans les cours. Une fois je leur ai demandé, je lui ai dit Si vous avez envie d'apprendre et de progresser juste pour une petite période, fixez-vous avec un cours, une personne que vous aimez, la régularité. Et puis, vous êtes libre de changer un moment, mais juste donnez-vous cette opportunité de rester, de comprendre. Et puis, un jour, vous êtes libre de faire ce que vous voulez. Et c'est vrai que c'est un vrai problème.

  • Speaker #0

    C'est un problème de boucler avec... L'âge des racines, du jeu, etc. Donc, quand j'ai été appelée par Incroyable Talent, ils m'ont demandé de participer à cette émission qui, pour moi, qui ne regarde pas la télé, qui est quand même une hérésie. Je me suis dit, ah mon Dieu, mais qu'est-ce qu'ils vont faire de mon image ? Tu sais, plein de pertes qui arrivent de dire que tu n'es pas en contrôle. Puis je me suis dit, si il y a des peurs, ça veut dire que c'est intéressant parce qu'il y a des trucs à régler. Puis c'est aussi accepter que l'autre a un pouvoir, mais ça peut aussi ramener de la fluidité dans ta vie. Alors pourquoi pas ? Et puis je me suis dit, ok, c'est peut-être, fais-le à ta manière. Et puis du coup, je me suis dit, ok, il y a quatre étapes à cette émission. Il y a la première émission des auditions, les quarts de finale, les demi-finales et les finales. Et je me suis dit, ok, réfléchis à ce que tu as envie de créer pour ça. Et je me suis dit, en fait, quatre étapes, c'est un peu les quatre étapes que tu as vis-à-vis d'une relation amoureuse, de la découverte d'une pratique ou de ta manière d'évoluer dans la vie. Donc, je prends un exemple qui va être vis-à-vis du yoga. Quand tu découvres le yoga, du coup, tu as le premier âge que j'appelle souvent l'âge des racines, mais c'est une mauvaise traduction, je pense, de l'anglais. C'est plutôt l'âge de la terre, on va dire.

  • Speaker #1

    Comment dire l'anglais ?

  • Speaker #0

    C'est pour ça, c'est parce qu'en fait c'est là où tu crées tes racines, c'est dans la terre. Et donc pour créer des racines, et puis souvent on oublie ça. En tout cas moi, ça dépend des profils des gens, mais moi j'oublie souvent cette partie-là parce que je suis comme quelqu'un d'efficace qui veut aller droit au but. Et donc quand on est dans une tombe amoureuse ou on découvre une pratique, la première chose à faire c'est de pouvoir s'autoriser. à chercher, à complètement s'amuser et puis à découvrir plein de choses. Et donc du coup, de multiplier les cours de, ok, ça c'est du Hatha, d'accord, ça c'est de l'Ayanga, ça c'est de l'Ashtanga, ça c'est du Pranavashya, ok, ça c'est le Devenya, ça comme ça. Donc je comprends. Puis je vais voir plein de choses, donc c'est là, à ce moment-là, où Claspas est super pour, en fait, des débutants, des gens qui ont envie de comprendre et d'apprendre. Et au bout d'un moment, c'est s'autoriser à chercher un peu pour rien et juste à s'amuser. Et donc ça, c'est l'âge de l'enfance. C'est l'âge où je crée mes racines et puis je crée plein de petites choses dans la terre où je plante des graines. Et puis une fois que tu as envie d'évoluer et de grandir, il y a l'âge du feu. C'est, à un moment donné, j'ai compris que moi, l'âge tanga, ça me plaisait pour différentes raisons. Puis j'ai un coup de cœur pour ça. Donc du coup, je vais m'engager. arrêter de perdre mon temps à aller à ses cours d'ailleurs on garde machin etc et puis juste m'engager avec un professeur dans un chalet avec de l'ashtanga à apprendre la série par coeur et puis moi j'ai envie de montrer au monde que je suis capable de faire la 3ème série puis la 4ème etc puisque je suis spéciale et puis l'âge du feu c'est l'âge de l'adolescence où on a envie de prouver ou de se prouver à soi même qu'on est capable et qu'on va créer beaucoup d'efforts c'est l'âge de Pita etc Et puis ça en vient l'âge de l'eau. Une fois qu'on a bien utilisé toute son énergie du feu, depuis tout à l'heure, on a envie de s'ailler. On est sécurisé, on connaît la série 1, la série 2, la série 3 d'Achtanga, etc. Ça nous a créé une sécurité à l'intérieur de nous. Maintenant, on enseigne, ça fait 10 ans qu'on pratique. Et puis, on a envie de créer une famille à côté, tu vois, de pouvoir faire d'autres choses, de pouvoir se libérer un peu du temps. Donc, on va être dans une approche un peu d'essentialisme, tu vois, de fluidité. Donc, on veut juste peut-être aller dans les petits détails de la série. On veut revenir à la série 1 et puis, tu sais, repratiquer en se refocalisant toute la série sur juste, en fait, l'orientation de ses chevilles dans la série. Tu vois, on est capable, du coup, d'avoir un niveau d'attention qui est différent. On n'a plus besoin d'être dans la démonstration. mais juste dans la pratique et dans la fluidité, et de se connecter peut-être aussi. Donc ça, c'est l'âge de l'eau. Puis on a aussi envie de se laisser du temps, on ne va plus tout donner pour pouvoir repartir en Inde, enfin, tu sais, genre. Mais juste, c'est plus essentiel. Minimal. Et la dernière étape... Donc ça c'était plutôt l'âge de l'adulte en fait, qui prend ses responsabilités, qui se donne du temps aussi à soi-même pour grandir à côté, faire d'autres choses et tout ça. Et puis tu sais, il y a la sécurité que ça, ça partira jamais. Et puis la dernière étape c'est l'âge de l'air, du coup c'est ça sur la finale qu'on va voir. C'est qu'une fois qu'on a... Après, on est tombé amoureux de cette discipline, puis on l'a choisie, puis après on l'a cultivée, on l'a dans notre corps, etc. Qu'est-ce qu'on en fait ? C'est quoi ma mission dans le monde ? Pouvoir passer des messages. C'est quoi mon don avec ça ? C'est les gens que tu vois dans le parc qui se font du tai-chi, qu'on n'a plus besoin de pratiquer. En fait, ils ont canalisé un geste, et puis ils ont juste besoin de le faire, et puis ça va les nourrir. Il n'y a plus de notion d'effort, il n'y a plus besoin de... de transpirer sur son tapis ni rien. Mais peut-être que tu te rends compte que ta mission, c'est de pouvoir écrire un livre, de pouvoir connecter, faire des conférences, connecter avec d'autres gens, créer une fondation, redonner, tu vois, remercier. Et là, ce dernier numéro sur Incroyable Talent, pour moi, c'est une ode aux humains. C'est aujourd'hui, en fait, la première image de ce numéro-là. C'est une femme qui monte sur une robe de 10 mètres de haut, qui est supportée par plein d'humains qui la portent à grandir. Puis ça fait écho à ce moment-là où tu es en train de faire tes racines et que tu as tes parents, tes grands-parents, tes oncles, tes tantes, tes frères, tes soeurs qui t'aident à grandir. Si personne ne te montre comment marcher, comment manger, comment tu fais. Et c'est cette partie-là où on est vulnérable, mais du coup on accepte l'aide de l'autre. Et du coup, c'est un retour à cette période-là de notre vie, l'âge de l'air, où en fait, on revient dans une période vulnérable de notre vie parce qu'on est en train de vieillir, qu'on est en train de perdre nos capacités de corps et qu'on doit réouvrir ça, d'accepter de l'aide, d'accepter les mains tendues, d'accepter de pouvoir aider, mais aussi recevoir de l'aide. Parce que finalement, souvent on se dit qu'il y a un espèce de complexe en philosophie, de se dire que souvent on veut aider, mais de pouvoir... recevoir de l'aide c'est peut-être un petit peu plus compliqué parce qu'il faut donner de l'espace aux gens pour pouvoir accueillir ça. Donc c'est ça, du coup voilà c'est un c'est un numéro que j'ai construit avec qui fait écho à ces trois premiers âges là et qui est juste une belle ode à tous les humains qui fait qu'aujourd'hui j'en suis là parce que si j'ai réussi à grandir entre guillemets aussi vite et à me sortir de cette situation un peu familiale complexe dans laquelle j'ai grandi et être je pense aujourd'hui heureuse et accomplie c'est grâce à l'observation que j'ai cultivée, mais c'est surtout grâce à toutes ces super belles personnes que j'ai rencontrées dans ma vie. Parce que chaque personne, en fait, elle a une vision différente sur cette vie-là, une projection différente. Et dans la philosophie du yoga, il y a le tapis de Indra sur l'éléphant, où ils disent que c'est le net. Et le net, c'est comme un espèce de tapis, c'est un réseau. Et que quand tu le vois de loin, c'est un très beau tapis avec un très beau dessin, etc. qui représente comme la toile du monde. Et que quand tu t'approches de ce tapis-là, c'est comme si tu voyais que chaque petite intersection est une nœud. Tu voyais le monde d'une vision différente. Et pour pouvoir voir l'image globale, il faut non pas s'écarter seulement, mais aussi réunir. toutes les autres petites visions des autres humains. Et c'est ça qui te permet de toi-même prendre confiance de la beauté du monde. Parce que chaque personne, je pense, a une manière de voir le beau et de voir ce monde-là et de se réunir pour pouvoir voir l'image globale du monde ensemble. Ça, c'est magnifique.

  • Speaker #1

    C'est très beau comme image. Magnifique, super.

  • Speaker #0

    En tout cas, ça a servi la philosophie du yoga. Voilà.

  • Speaker #1

    La mythologie. Comment tu la ramènes aussi dans tes spectacles aujourd'hui, en fait ? Tu avais déjà travaillé ça, il me semble. Tu avais créé des spectacles à partir de certains ans.

  • Speaker #0

    Oui, le premier que j'ai présenté là, à un crabe talent, c'est un extrait d'un spectacle qui s'appelle Mille visages Et puis, ça reprend en fait une pièce de la mythologie qui est le mythe du paratage de lait. où on voit souvent dans les temples hindous, ou même on le voit au Cambodge, on voit dans plein de temples, en fait, cette image-là où c'est une espèce de volcan qui sort d'un lac entouré de montagnes, et puis c'est le mont Meru au centre, et puis, en fait, c'est l'idée que... C'est une grosse pièce-là de la mythologie, mais tu as les Asuras, et puis, donc, qui sont les démons, et puis les demi-dieux d'un côté et de l'autre, et en fait... C'est l'histoire de quand en fait on baratte le lait, donc c'est sur le dos de la tortue là, il utilise sa canne là pour pouvoir baratter l'océan de lait, et puis quand il baratte, il baratte, il touille, ben en fait finalement le monde commence à devenir chaos. Et puis les éléments, c'est des chaînes, et puis c'est comme la guerre, etc. Et du coup, c'est comment ces démons et ces dieux vont devoir s'unir pour pouvoir en fait utiliser le serpent, pour pouvoir en fait sortir le trésor de l'océan. Et comment ils vont devoir collaborer ensemble, tu vois, pour pouvoir en fait... faire que ce gros orage et puis ce monde qui est devenu tout gris d'un coup puisse redevenir bleu. Et finalement, la seule personne qui est capable de pouvoir vraiment nous aider à ce que l'océan puisse redonner tous ses trésors, c'est Shiva qui est capable de pouvoir avaler le poison de la vie. Et du coup, c'est Shiva dans cette fable de la mythologie qui est là pour pouvoir... C'est pour ça qu'il est bleu, on dit. Il avale le poison et puis en fait, le poison ne le tue pas et il garde ce poison-là au fond de sa gorge parce que c'est un peu, tu vois, cette image-là de... Quand tu es capable de pouvoir accepter que la vie, elle est parfois douloureuse ou que parfois, en fait, tu as un camion qui t'est passé dessus mais que tu restes quand même... Ok, je reste là, puis tu sais, il n'y a pas que tout qui est mauvais et puis je ne vais pas partir en dépression parce qu'il y a un petit truc qui ne va pas bien, tu vois. que le poison de la vie est nouvé, qu'il est là pour te faire grandir et que le ciel peut redevenir bleu à n'importe quel moment si tu changes ta vision. Et donc c'est ça, au final, dans cette fable de la mythologie, une fois que tu es capable de pouvoir accepter qu'à l'intérieur de toi, tu as des douleurs que tu ne comprends pas, et que juste tu les accueilles et qu'elles partiront quand elles auront envie, et que tu n'es pas aux manettes de tout. bat ton océan et ton ciel redevient bleu. Après, il y a plein de subtilités aussi. Et puis moi, cette fable-là de la mythologie, je l'ai étudiée avec Thaï. Ce qui fait un super... Je fais de la pub pour lui, pardon. Il fait un super programme de philosophie qui est vraiment bien. J'adore ce programme aussi. Je fais ça pendant deux ans où on se connecte avec plein d'autres profs de yoga en ligne. Puis on étudie, c'est un peu comme de la philo des religions qu'on parie, lui il a un PSJ, un doctorat en philosophie. Et du coup, on s'est connecté avec plein de profs de yoga à travers le monde entier. Puis la notion de communauté pour moi était hyper importante, puisque je ne me retrouvais pas en fait. Quand j'étais ici, j'avais l'impression d'être un poisson orange. Dans les poissons rouges, tu as des profs de yoga, je n'étais pas du tout intéressée par la même chose, et même sur les conversations, etc. Peut-être que je n'ai pas rencontré les bonnes personnes, je ne sais rien. Voilà, et du coup, on a étudié ça, et puis lui, il est super fort pour raconter ça, et du coup, il y a plein d'autres manières de raconter, et puis là, j'ai été très grossière dans la manière de la raconter, mais plein d'autres subtilités qui sont très belles, et plein d'autres messages aussi. Et puis voilà, encore une fois, c'est comme les fables de La Fontaine, ou Le Petit Prince, ou etc., c'est qu'à chaque moment de sa vie, je pense qu'on est capable de pouvoir relire un poème, ou de relire une fable, ou de relire une pièce de la mythologie. Et vis-à-vis de ce qu'on est en train de vivre en ce moment, on le regarde d'un nouvel œil. Et c'est ça qui est magnifique avec ça. C'est pour ça que j'adore la philosophie. Au-delà de la philosophie, la poésie. Parce qu'elle est éternelle. C'est comme la mer quand tu la regardes. Elle est là tous les jours, mais elle est différente. Tu ne peux pas l'attraper là. Et à partir du moment, dans tous les cas, où on veut figer les choses, C'est ça que je comprends vraiment. C'est que quand tu veux attraper le beau, ça c'est le deuxième numéro que j'ai fait sur Un Crabe Talent. Je commence ce numéro-là où je veux attraper la lumière. Et puis quand je veux refermer ma main pour attraper la lumière, je me fais balancer à 17 mètres en arrière. Et que la vie, elle te rattrape quand tu as envie de figer, d'attraper le beau. Donc c'est ça, c'est des messages forts qui résonnent pour moi dans ma vie de tous les jours. que j'essaye de mettre en scène dans mes spectacles. Et peu importe si les gens comprennent ou pas ce que j'ai voulu raconter à ce moment-là, mais juste qu'il soit... Moi, j'ouvre une porte et puis chacun est là pour pouvoir comprendre ce qu'il a envie de comprendre ou à toucher ou pas toucher. Et puis, si les gens ne sont pas touchés, ce n'est pas grave. parce que moi je suis là à partager un truc qui moi m'a touchée et puis j'ai l'impression que ça touche d'autres personnes quand même donc je suis pas une gourou du spectacle

  • Speaker #1

    Non mais en tout cas on sort la poésie, je pense que ta rêve sera inscrite dans ce univers politique avec toutes ses inspirations

  • Speaker #0

    C'est des petites compositions de plein d'inspirations, tu vois donc c'est ça

  • Speaker #1

    Est-ce que tu es prête pour la finale ?

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on dit la vérité ou pas ? Je ne sais pas. Non, c'est un chemin intéressant. Il y a beaucoup de remises en question. Je suis quelqu'un qui essaye de pouvoir écouter et travailler en équipe. de pouvoir m'adapter aux challenges et voir et avancer toujours en disant ok bon bah ça c'est possible c'est pas possible et c'est un mais on a eu des gros challenge sur la scénographie sur l'a en ce moment la musique et même sur les entraînements parce que c'est une pratique est vraiment difficile pour trouver le contexte facile d'entraînement et d'ailleurs c'est pour ça que ce serait merveilleux de pouvoir gagner cette émission pour pouvoir être plus libre sur e Déjà, un, je galère financièrement et puis deux, de pouvoir acheter un moteur. Donc un moteur pour expliquer aux gens, c'est en fait la manière de pouvoir m'envoyer très rapidement dans les airs, etc. Et du coup, ça nécessite comme un moteur pour pouvoir actionner une grue ou quelque chose comme ça. C'est ce qui me permet de pouvoir créer des numéros et pouvoir me déplacer, pouvoir les... les proposer demain sur un lieu de patrimoine auquel je rêverais de faire des numéros pour réenchanter des lieux de patrimoine sublimes ou dans des grands cabarets en Allemagne, peu importe. Mais ce serait une forme de liberté, tu vois. Et puis surtout de pouvoir réunir tous mes amis et tous les gens que j'aime dans une maison pour pouvoir faire une fête de l'amour.

  • Speaker #1

    Ah oui !

  • Speaker #0

    je me marie avec tout le monde c'est la fête de l'amour comme ce numéro qui est nos doses humaines ce serait vraiment beau donc voilà il y aurait tellement de choses à continuer

  • Speaker #1

    à discuter avec toi, c'est trop passionnant déjà on n'a pas trop parlé de la suspension capillaire le moteur ça veut dire que tu as besoin tout le temps de quelqu'un qui travaille avec toi ça c'est une pratique qui te rend aussi vulnérable parce que hum

  • Speaker #0

    Quand tu es attachée par les cheveux, tu dois demander oui, tu peux me passer de l'eau ? parce qu'on a besoin de s'arroser comme des petites plantes vertes pour garder les cheveux mouillés, pour toujours avoir de l'élasticité et ne pas avoir de douleur et ne pas casser le cheveu. Du coup, tu es attachée par une corde et tu es comme tu peux me passer de l'eau ? En fait, tu es obligée de demander de l'aide. Et puis moi, dans mon chemin, quand je disais les pratiques du cirque, elles t'apprennent des choses de ça moi, demander de l'aide et demander en fait… me rendre vulnérable pour pouvoir en fait dire bah là je peux pas et est-ce que quelqu'un peut m'aider ? Ça c'est difficile pour moi parce que j'ai toujours été quelqu'un qui se construisait seule, qui est partie chez ses parents très tôt, qui a voulu du coup grandir sur son propre modèle avec l'inspiration de d'autres que dans ma propre famille. Et du coup ça, ça m'apprend énormément. Ça m'apprend énormément cette pratique-là dans ce sens-là où t'es... vulnérable et incapable de le faire seul. Parce que tout seul, on va plus vite, mais ensemble, on va plus loin.

  • Speaker #1

    C'est vraiment vrai.

  • Speaker #0

    Là, c'est en pratique.

  • Speaker #1

    C'est en pratique. En tout cas, quand on dit se libérer de nos souffrances tout seul dans notre coin, ce serait trop simple. C'est simple parce qu'on n'a personne autour de nous. On fait le chemin avec les autres. C'est ce qui nous rend vraiment libres. Si on apprend à être avec les autres, c'est qu'on apprend à se confronter avec nos peurs, avec nos voiles. Une chose que j'ai appris, c'est qu'au final, quand j'ai peur à l'extérieur, il y a une phrase que je me répète, je me dis mais je n'ai pas besoin d'avoir peur parce qu'en fait c'est moi. Je ne sais pas si ça se comprend, mais il y a le sens que... Il n'y a rien qui peut me toucher à la réalité au fond, à le profond, parce qu'en réalité, c'est moi en fait. C'est moi, c'est cette présence que je connais, familière.

  • Speaker #0

    Oui, mais il y a des gens qui développent des peurs d'eux-mêmes. Je suis la première pour en parler. On a parlé de plein de gens qui sont des amis Ausha moi aujourd'hui. Tiffany, c'est une de mes meilleures amies qui me suit avec courage depuis des années. Et puis un jour, on était en Nouvelle-Zélande en train de conduire sur une route sans fin ensemble. Et puis, Tiffany, c'est pas quelqu'un qui parle beaucoup là. Puis tu sais, elle me dit, mais en fait...

  • Speaker #1

    Elle dit ça. Ouais.

  • Speaker #0

    Elle pique au bon endroit, là. Tu sais, genre, je pense que je lui ai redit deux, trois fois que quand elle m'avait vraiment, genre, fait réfléchir qu'elle me disait ça, elle me disait mais en fait, du coup, Léa, t'es ta meilleure ennemie, en fait.

  • Speaker #1

    On est tous ça, nos meilleures ennemies.

  • Speaker #0

    Et puis là, là, quand elle m'a dit ça, là, il s'en est suivi un silence de quatre heures et demie en train de conduire sur la route. Tu sais, je me suis dit, putain, elle a raison, en fait. Je suis en train de me faire la guerre à l'intérieur. Puis je m'aime pas, je me trouve pas belle, et puis je me trouve pas assez, pas suffisante, je me compare, je me dégrade, machin et tout ça. Puis mon boulot, avec toutes ces dernières années que j'ai fait, et qui est pas évident, tu vois, c'est pas du jour au lendemain où tu dis Ok, je signe, je chante, je suis ma meilleure pote. Mais j'ai l'impression qu'aujourd'hui, je suis un peu plus ma meilleure amie. Tu vois ? Et qu'honnêtement, je pense que je suis de plus en plus capable de pouvoir savoir ce qui me fait du bien et de le faire aussi. Pas évident. Pas évident.

  • Speaker #1

    Du courage, quoi. De savoir s'écouter.

  • Speaker #0

    Ouais. Mais c'est des thèmes. Il y a des gens, ils disent Ah non, j'ai des potes. Ah non, moi, ce soir, petit bain, petite crème sur le visage, coucouning et tout. Mais moi je suis pas élevée comme ça, tu sais. Non, non, là ce soir tu vas taffer, non, non, non, non, là c'est restriction, tu dois être bien pour... En fait, j'ai pas été élevée dans... J'ai pas eu une maman qui m'a montré ça. Tu vois, de la bienveillance envers toi, etc. Il fallait être capable, se battre, machin, etc. Et du coup, c'est bien parce que j'ai plein de gens autour de moi qui m'ont montré aussi, tu vois, que c'était ok là, tu sais, genre.

  • Speaker #1

    t'es fatigué là bah aujourd'hui tu vas te faire un massif puis c'est correct ça veut pas dire que t'es une merde non ça veut dire que t'es comme capable de t'écouter puis ça ça prend du courage voilà magnifique merci sur ça je pense qu'on va on pourrait faire un épisode de deux ans mais je pense qu'après quand on sera plus libre même en janvier quand on aura fini toutes les

  • Speaker #0

    choses ça se peut qu'on pourrait faire un deuxième épisode continuer à discuter sur des choses si les gens ont aimé ça ouais peut-être

  • Speaker #1

    super est-ce que tu as un dernier mot à dire par exemple j'aimerais bien te demander si on a envie de travailler avec toi tu fais les accompagnements privés comment on peut te trouver est-ce qu'on te contacte sur Instagram voilà je

  • Speaker #0

    pense qu'actuellement la meilleure manière de me contacter en étant sûre que je réponde c'est par mail parce que sur Instagram j'ai l'impression que je reçois pas mal de messages qui sont perdus merci Du coup peut-être que tu peux mettre mon mail dans la bio. Et puis ouais je propose, je prends maximum, avant je prenais 5 mais maintenant j'ai un peu moins de temps du coup je prends 3 personnes on va dire.

  • Speaker #1

    Ouais c'est ça, si tu peux expliquer un peu, quel type d'accompagnement tu fais ?

  • Speaker #0

    Je prends 3 personnes et puis en fait l'idée c'est, il y a deux manières de rentrer dans l'accompagnement, c'est soit tu arrives avec une problématique concrète plutôt de type physique. de dire, attends, moi, j'ai hyper envie d'apprendre les équilibres sur les mains, j'en suis à l'art, j'ai hyper envie d'apprendre la contorsion ou la suspension capillaire. Et puis, c'est soit en présentiel, soit en distanciel, si on est dans la même ville ou quoi. Et du coup, c'est sur trois mois. On se donne trois mois pour se donner un objectif clair d'accomplissement en fonction d'un état des lieux qui a été effectué. Donc, il y a une séance de bilan. Et après, c'est une séance par semaine. Et chaque semaine, tu reçois un programme à faire, comme des devoirs. Moi, je ne suis pas là pour pouvoir fliquer les gens, etc. Je suis là pour pouvoir les accompagner et donner un point de référence. Donc ça, c'est la première option. Et puis au bout de trois mois, on est content ou pas de savoir qu'est-ce qui s'est passé, ça a été quoi les voies d'évolution, les choses qui ont été difficiles, et puis faire un bilan à la fin. Et puis moi, l'idée, ce n'est pas de... de devenir tous les mois pendant trois mois on se revoit et puis c'est un truc qu'on s'engage moi je suis la petite personne qui va te permettre de pouvoir être autonome c'est toujours comme ça s'il ya des gens qui ont étudié avec moi un an donné bah tu sais moi j'ai jamais été la nana qui te promettait d'être là tous les matins parce que c'est pas ça je sais pas ma mission moi je suis là pour pouvoir te montrer que tu es capable d être autonome parce que je l'étais pour moi même et donc là l'autre manière de rentrer dans l'accompagnement c'est tu arrives avec une situation plutôt d'un déséquilibre qui a été identifié que tu es capable de mettre des mots dessus en disant bah voilà moi je suis juste J'ai un déséquilibre dans ma vie émotionnelle. Tu vois, je sais pas, j'ai mon système nerveux sympathique ou parasympathique qui est dysfonctionnel, ou je vis une rupture amoureuse hyper intense, ou j'ai des pensées obsessionnelles, ou voilà, il y a un truc, il y a un déséquilibre qui est acté. Donc nous on part et on se fait un rendez-vous d'une heure pour pouvoir dire c'est quoi le déséquilibre et c'est quoi en fait, sur quoi t'as envie de travailler. Et puis moi je vais venir... t'aider pendant 3 mois de la même manière avec chaque semaine je vais venir t'apprendre une nouvelle routine donc soit une routine de méditation, une routine de respiration, une routine de pratique corporelle etc et puis pendant 3 mois notre but ensemble ça va être de voir et de faire du test and learn de qu'est-ce qui fonctionne pour toi donc on va essayer une première routine de méditation de voir et puis pendant une semaine tu te donnes la chance de la pratiquer Et puis on en discute le lundi d'après, de voir qu'est-ce qui s'est passé, c'est quoi tes feedbacks, est-ce que ça, ça te convient, ça te convient pas, pourquoi, comment, comment réjouis ton esprit, etc. Et on essaye de lui donner la chance de pouvoir voir et de te donner des outils et des clés pour prendre soin de toi dans les moments où ça va ou si ça va pas. Et je t'explique en fait le système nerveux, comment ça fonctionne, comment ça fonctionne pas. Et en fait c'est des trucs qui nous semblent super instinctifs pour nous parce que... On a été formés, on a été curieuses sur plein de choses dans nos vies. Et puis, de pouvoir, je me suis rendue compte, redonner un peu d'attention aux gens et leur donner des outils pour prendre soin d'eux et les rendre autonomes. Parce que sinon, tu es au crochet toute ta vie de profs de yoga, de pratiques thérapeutiques, etc. Mais à un moment donné, si on ne donne pas les clés, tu ne peux pas ouvrir les portes. Donc voilà, ça c'est deux manières d'approcher et de travailler ensemble. Et souvent... Ce qui est marrant, c'est que les gens qui viennent avec une problématique très... qui sont capables de décrire mentalement ce qu'ils ont, tu vois, machin, etc., on les envoie dans du corporel, parce que c'est des personnes qui ont besoin de redescendre au corporel, au cœur. Et les personnes qui arrivent avec une problématique très corporelle ont besoin de remonter dans d'autres choses et de le relier avec du... Je ne sais pas si on dirait spirituel, mais en tout cas du cérébral. Du cérébral ou du cœur. Et du coup, je m'amuse avec ça, avec eux. Et puis, on en discute, on voit comment on redonne du sens au mouvement. Est-ce que tu avais envie de... Donc voilà, c'est des rencontres. C'est des bouts de chemin qu'on crée ensemble et qu'on fait ensemble. Et puis, la dernière option de pouvoir travailler ensemble, c'est plutôt adresser aux profs de yoga ou aux studios ou aux gens qui ont des projets en initiative. Et j'ai créé un stage sur les week-ends où je vais à la rencontre qui s'appelle Connexion. où je vais à la rencontre des gens, où il y a cinq workshops sur deux jours. Et donc il y a une journée où on commence plus par le matin, on fait clairement du renforcement musculaire, on s'amuse et on voit comment on peut renforcer nos corps et puis les échauffer et puis se réapproprier sans se dire qu'on fait du crossfit ou machin. Juste, en fait, c'est le fun de pouvoir ressentir en créant de la contraction musculaire. Et en fait, on a une journée sur l'art des équilibres et comment tu crées une séquence qui est adaptée à toi. Donc à chaque fois, j'essaie de... Moi, ce que j'aime avec les gens, c'est de leur créer des routines, de faire du particulier. On a bien compris ça. Et puis du coup, c'est ce qu'on vient chercher dans ces workshops-là. C'est le petit détail qui va faire... que pourquoi tu es bien aligné là ou non et puis de prendre en exemple pour que tout le monde puisse comprendre ça et à la fois tu repars avec ta routine de qu'est-ce que je peux faire pour pouvoir progresser en équilibre et tout ça puis la deuxième journée de la même manière mais plus sur la flexibilité donc le matin on se met à danser en fait en étant inspiré plutôt des pratiques de danse libre, de gaga danse tout ça pour délier le corps et ça c'est pareil, c'est des choses que tu peux remporter chez toi et puis après du coup on... On fait toute une pratique qui est liée avec des pratiques de la contorsion, de backbend qu'on a apprises en Inde, etc. Avec des mélanges que j'ai faits. Et après, on se focus et tu viens avec une posture. Moi, j'ai super envie de juste savoir faire un pont, tomber en pont ou même un truc qui n'est pas du tout impressionnant. Juste de me plier un tout petit peu en arrière et d'ouvrir un peu le cœur, etc. Peu importe, on s'en fiche que ce n'est pas Instagramable. En fait, juste on a envie de se faire du bien. et de trouver les clés pour pouvoir arriver à ça. Donc voilà, et puis chacun des élèves qui arrive avec sa posture et sa demande, c'est inspirant pour les autres, parce que du coup on voit encore, on voit, c'est comme une espèce de petit topo, on voit ensemble quelles sont les manières d'arriver à ouvrir ça, pourquoi en fait juste... Faire un backbend, c'est pas se plier en arrière, mais c'est s'ouvrir vers l'avant. Et puis on essaye de le relier avec ce que ça veut dire dans la vie de tous les jours, de pourquoi t'as les épaules en avant, pourquoi t'as envie de te protéger, tout ça. Et du coup, de tout connecter. C'est ça que je veux dire quand moi j'ai reçu le don, je pense, de la composition, c'est que j'ai été cherchée dans plein de choses différentes et puis qu'aujourd'hui c'est facile pour moi de faire des liens et des ponts dans tout ça et d'être créatif et c'est ça qui m'amuse quand je fais un workshop, c'est de voir qui j'ai en face de moi et puis d'être complètement, je me rends dans un état de vulnérabilité complet parce que je ne sais pas, je m'amuse à chaque fois que je vais donner un workshop, je ne sais pas qui est ce qu'on va me demander. Et puis c'est ça qui est super intéressant. C'est de l'impro vis-à-vis d'eux et que moi j'ai juste des connaissances qui sont là et puis à redonner et puis ça se construit ensemble. C'est du spectacle vivant, tu vois. Comme on dit, on fait du spectacle vivant, ben là c'est un cours vivant. Et c'est pas un cours mort où moi j'arrive avec mon truc, ah ben non, on va faire le truc sur les hanches et puis ça sera comme ça, on va passer la routine et machin. Ben non, sinon c'est remplaçable, tu vois. ce que j'ai à apporter c'est que j'ai été voyager rencontrer des profs russes qui m'ont donné des méthodes d'équilibre particulières d'autres titres réelliers et machin et que du coup j'ai combiné tout ça et qu'aujourd'hui je suis comme capable de pouvoir aider les gens à rentrer à l'intérieur de leur corps un peu plus voilà

  • Speaker #1

    disons j'ai beaucoup parlé c'était intéressant merci en tout cas merci à toi je pense que cet épisode c'est un oeil dans la créativité c'est vrai et à trouver son parcours unique et à écouter sa voix et trouver sa propre voix trouver sa voix mais peut-être trouver son verbe trouver son verbe d'action que chacun puisse réfléchir à ça c'est vraiment une belle chance merci je te dis merci pour question de temps je pense qu'on va arrêter Non, il faut continuer encore l'infini. Je te dis merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Et à une prochaine.

  • Speaker #0

    Oui, à très vite.

Description

Bienvenue dans ce nouvel épisode de Love on the Mat. Aujourd’hui, je te présente Léa Kral, artiste circassienne aux multiples talents, spécialisée dans l’art de la suspension capillaire, et également professeure de yoga.

Entre sa passion pour cette discipline millénaire et son exploration des arts du cirque, Léa nous dévoile comment ces pratiques, loin de s’opposer, s’entrelacent pour nourrir l'âme, éveiller la créativité et sublimer le beau.


Avec authenticité, Léa partage son chemin d’évolution, marqué par le courage d’écouter sa voix intérieure, de composer avec la vie et d'embrasser sa vulnérabilité. Elle nous rappelle que le yoga, bien au-delà des postures, est un outil puissant pour se reconnecter à soi-même, se libérer des attentes extérieures et cultiver l'amour de soi.

Cet échange inspirant est une véritable ode à la beauté, au mouvement et à la liberté d’être pleinement soi.


Un episode inspirant, guidé par la douceur des mots de Léa et par son invitation à créer, évoluer et transformer votre pratique en une poésie vivante.


Si tu souhaite te faire accompagner par Léa tu peux le retrouver ici 👇🏽

https://www.instagram.com/lea.kral?igsh=cWw4Nzdkam02bTdm


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Transcription

  • Speaker #0

    et le à toi et bienvenue dans l'eau vendent mat un podcast dédié à la pratique du yoga et à l'amour de soi cet espace et pour celles et ceux qui cherchent plus de sérénité de confiance et d'amour dans leur vie je suis analysé aux notes dans cet espace et je suis enseignante de yoga sur paris par des conversations authentique avec des yogis modernes et des chercheurs de l'âme, je t'invite à explorer les différentes facettes de la pratique du yoga. Si toi aussi tu veux vivre une vie plus heureuse et faire grandir ta conscience de l'amour envers toi et les autres grâce à une pratique du yoga à 360 degrés, ce podcast est pour toi. Je te souhaite bonne écoute. Salut Léa !

  • Speaker #1

    Salut !

  • Speaker #0

    Ça va ?

  • Speaker #1

    Oui ça va bien et toi ?

  • Speaker #0

    Trop bien ! Super ! Moi ça fait trop plaisir ! Enfin on arrive à se poser et créer ce petit moment ensemble et voilà je suis contente d'avoir pris le temps parce que j'étais très occupée. Voilà du coup je sais que t'es très occupée en ce moment, tu es en train de passer, donc t'es passée à incroyable talent. Et hier, j'ai regardé ta performance fantastique dans laquelle tu es passée finalement à la finale qui aura lieu dans quelques jours, ce sera le 20 décembre. Et voilà, à part ça, donc t'es aussi dans plein de choses, tu fais des spectacles à côté, raconte-moi un petit peu. Voilà, je te laisse le temps de te présenter aussi de ton côté. Enfin, je peux t'introduire en disant que d'un point de vue, t'es une artiste fabuleuse. T'es une âme éclatique, t'es une super professeure de yoga et puis t'étais ouverte à des pratiques récemment comme le cirque. Moi ce qui m'étonne énormément c'est cette capacité que tu as de, je sais pas, de transformer des choses avec ton corps, je sais pas, de créer des atmosphères, des espaces et d'apprendre aussi avec une grande vitesse. Parce que le cirque c'est quelque chose de nouveau, c'est ça ? Ouais. Donc je te laisse raconter, voilà, quelque chose de plus exhaustif peut-être de ton côté.

  • Speaker #1

    Alors je m'appelle Léa, et puis maintenant j'ai 31 ans, et c'est vrai que j'ai une passionnée, je fonctionne par bloc, c'est-à-dire que quand je me prends d'une nouvelle passion, j'ai envie de tout apprendre dessus, et je vais étudier l'ensemble de la pratique. Donc quand on s'est rencontrés en Inde, j'avais commencé par apprendre la philosophie du yoga, puis après je me suis formée un peu plus en profondeur. sur la respiration, les pranayamas, puis les postures, etc. Et puis, je suis une bouffeuse de livres. J'adore en fait la connaissance et puis l'expérimenter dans mon corps et ensuite le transmettre aux gens. Et quand je vois les choses qui m'ont passionnée dans ma vie, et puis souvent les gens me disent Ah, mais tu vas vite, t'apprends plein de choses, et puis tu passes au suivant, etc. Et longtemps, ça a été un complexe que je me dis Il y a des gens toute leur vie qui font la même chose. Puis moi, peut-être que je ne suis pas capable de faire toute ma vie la même chose, parce que je m'ennuie. Mais je vois que maintenant, là, je ne sais pas si c'est avec l'âge ou je n'en sais rien, mais je vois qu'aujourd'hui, il y a un lien et un fil rouge entre tout ce que j'ai appris et tout ce que j'entreprends, ce qui a une vraie passion et un intérêt profond pour la tradition. Donc c'est les origines. Quand j'avais 20 ans, je suis partie en tour du monde, j'avais monté une association qui s'appelait Un Tour de Main avec une amie, et on était allées à la rencontre des artisans d'art. dans les communautés indigènes, au travers des pays en voie de développement. Et puis, on avait envie de les connecter avec des designers pour qu'ils puissent sortir, s'ils en avaient envie, bien sûr, c'était leur demande, de leur pratique traditionnelle à pouvoir l'étendre et puis le commercialiser un petit peu plus loin. Et on avait fait aussi des transmissions avec les enfants sur place et les écoles de la langue française. Donc ça, ça a toujours été une passion pour moi de voir comment le travail de la main, le travail traditionnel, le travail en fait qui a été établi pendant des années et des années, on peut ne pas le perdre parce qu'en fait il y a tellement, même en France, j'ai des amis là qui sont tapissières et qui ont passé des années à étudier les techniques traditionnelles, comment en fait ces méthodes-là et ces métiers-là sont en train de se perdre et comment nous on peut les aider aujourd'hui à retrouver un nouveau souffle. Et non pas en réinventant, parce que je ne pense pas qu'on ait besoin de toujours réinventer, mais réinventer c'est aussi sublimer ce qui est déjà là. Et c'est le regarder, tu vois, ce matin on se disait, c'est regarder un peu plus proche la petite feuille de l'arbre et puis réadopter un nouveau regard. Et donc c'est ça le fil rouge que j'ai sur, que ce soit l'artisanat, le yoga à un moment donné, et puis maintenant le cirque, ça a été toujours de pouvoir regarder le beau. Et c'est une attention et puis un vrai intérêt que j'ai dans ma vie pour la beauté. Parce que c'est très inspirant et moi ça me nourrit, et à la fois la beauté des humains que je rencontre, à toujours essayer de remettre mon attention sur c'est quoi la petite lumière, c'est quoi le truc qui fait que cette lumière-là en face de moi, elle est extraordinaire. Et à la fois, le beau dans les matières. Tu vois, quand là, je fais mes numéros sur Incroyable Talent, il y a une attention sur les matières, sur tous les petits détails qui font qu'il y a du sens derrière au global et que tout le monde a le même niveau. Moi, je suis une artiste sur scène maintenant, mais je suis une artiste qui, je crois et j'espère, et au même niveau que le mec de la lumière, et au même niveau que le scénographe, et au même niveau que le compositeur, etc. Et c'est toutes ces personnes-là et cette communauté-là qui fait qu'on arrive à produire un spectacle de qualité. Et l'attention pour la matière, où on voit que j'ai souvent des robes en soie, etc. Parce qu'il y a une histoire, et pourquoi la soie ? Pourquoi en fait on a cherché ça ? Pourquoi là c'est du coton, d'une certaine matière ? Comment on fait voler les robes ? Et tous ces petits détails-là, c'est cultiver en fait l'art du beau. et puis c'est ça qui nourrit je pense mon âme et qui me permet d'être équilibrée au quotidien mais ça se voit dans tes spectacles en tout cas dans tes performances ça dégage et les gens je vois autour l'autre jour je regardais tout

  • Speaker #0

    le monde est super fasciné il y a vraiment quelque chose qui se sent en tout cas ton intention est reçue je pense j'ai ressenti ça plusieurs fois C'est rigolo parce que quand je pensais à préparer l'épisode, j'ai pensé aussi au fil rouge. J'ai fait une question que je pose à beaucoup de personnes, parce que je me rends compte toujours qu'on fait plein de choses dans la vie. Et au final, ce qui importe peut-être, ce que je me suis fait l'idée de moi-même, c'est que ce n'est pas autant la chose que tu fais, mais cette Ausha où elle t'amène, la personne qu'elle te dévoile être en fait.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ce que tu deviens en fait à cause de ça, pas parce que tu fais une chose, et du coup tu deviens cette chose, je suis prof de yoga, je suis ça.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Quelle est la personne qui va devenir, suite à toutes ces activités, ces choses qui nourrissent l'âme ?

  • Speaker #1

    C'est ce qu'on se disait la dernière fois, parce qu'on est amies quand même, on peut le dire aux gens. Peut-être aussi,

  • Speaker #0

    tout à l'heure, faire un petit partage.

  • Speaker #1

    On se disait la dernière fois qu'on a un verbe créateur dans la vie. Et puis de reconnaître ce verbe, je crois que le mien c'est composé. Je suis capable de pouvoir composer une assiette chez des amis juste en regardant dans les placards, etc. Et puis ça m'amuse en fait de pouvoir produire quelque chose à travers juste ce qu'il y a. Et puis ça c'est ma force tous les jours dans tout ce que j'ai toujours fait. J'arrive à composer avec des gens, à composer des numéros, à composer avec un... un compositeur de musique à composer des vêtements à rassembler en fait à mettre et puis j'utilise cette visualisation et puis c'est comme si j'avais identifié que ça c'était quelque chose que je savais faire et que je pouvais appliquer à plein de métiers différents et à plein de choses et du coup ça me puisque longtemps moi j'entends ce que tu dis longtemps je me suis dit bah putain je suis pas capable de Me tenir à une seule chose et puis on a très envie de se mettre des étiquettes en disant moi je suis prof de yoga, je suis artiste de cirque, je suis et c'est ça ma mission. Et en fait peut-être que moi ma mission c'est de composer dans ce monde-là des choses et de créer et de produire en fait que ce soit de l'artistique ou non. de se rattacher plutôt à un verbe d'action, ça déculpabilise par rapport au fait qu'on est toujours en évolution et en mouvance et puis qu'on se transforme en fait. Parce que sinon, moi je me suis sentie mourir de l'intérieur plusieurs fois dans ma vie où j'essayais de, quand surtout avec le yoga, on prend des engagements forts envers une pratique, qu'on se dit... je vais pratiquer ça maintenant tous les matins, j'ai choisi, c'est ça qui me convient, et puis on a acté à un moment donné que c'était ça qui nous nourrissait, c'est un petit peu comme si à partir d'un moment, on s'était marié avec une pratique, et puis qu'à partir du moment où on a pris cette décision-là, en tout cas moi je me suis sentie un petit peu comme bloquée. Et ces pratiques-là qui, je crois, les personnes se sont intéressées pour une des raisons, c'est ça les conversations que j'ai souvent, c'est... Pourquoi on s'intéresse au yoga ? Parce qu'il y a une envie de se libérer de quelque chose à l'intérieur, où on se sent bloqué, où il y a une promesse de liberté. Et finalement, quand moi j'ai pris ces engagements forts envers des pratiques qui sont comme l'Ashtanga ou le Pranavashya, pratiquer vraiment, je me suis sentie tout sauf libérée. Et parce qu'en fait, la libération, il y a une fausse idée aussi, je crois, de ce que je comprends aujourd'hui, c'est que c'est le plaisir derrière la libération. Et que c'est comme une fin qui est joyeuse, alors que se libérer, c'est aussi prendre des engagements. Et du coup, c'était très intéressant pour moi. Et puis, que là, ce soit par une pratique de yoga ou une pratique de cirque, c'est des disciplines qui demandent une rigueur et puis une acceptation de la douleur. Donc là, les gens, ce qu'ils ne savent pas, enfin, je ne sais pas si ils le savent ou pas, c'est que moi, je me suspends par les cheveux.

  • Speaker #0

    En fait, après, on va faire aussi un petit...

  • Speaker #1

    Un petit récap de ce que je fais. À la suite du yoga, où j'étais très intéressée par la colonne vertébrale, cette pratique traditionnelle des cirques qui s'appelle la suspension capillaire, m'a fascinée. Déjà, on apprend à voler. C'est quand même extraordinaire. Pour un petit humain, on a les pieds et les mains libres. On peut jouer au théâtre. J'étais passionnée de théâtre dans mon enfance. Ça a été comme une révélation parce qu'il y avait... à la fois ça rassemblait tout, ça rassemblait l'artisanat où on avait une coiffure à faire pendant 45 minutes au début pour pouvoir tisser ses cheveux avec une corde, etc. avec un secret derrière un peu comme des tissages à l'ancienne. Il y avait aussi cette connaissance du corps accrue qui permettait de pouvoir relier à sa colonne vertébrale et puis un peu la suite du yoga de dire ok, une fois que tu es bien aligné, tu es comme capable de aussi pouvoir... analyser la douleur, la déconstruire et puis du coup l'accepter et à la fois voilà ces pratiques là de cirque ce sont des enseignants parce que elles nous guident sur notre chemin de connaissance de nous même et c'est pas tous les jours facile en fait il y a des jours où moi je vous jure je parlais de me supprimer par les cheveux en fait comme là on a des gens qui pratiquent le yoga tous les jours y compris des engagements ils ont pas envie de pratiquer le matin Et pourtant, quand tu n'as pas envie et que tu le fais quand même parce que tu as pris des engagements envers toi-même et que tu as envie de pouvoir te faire du bien sur du long terme, on se rend compte que ces pratiques-là sont des enseignants pour nous faire grandir et qu'il y a toujours des messages derrière si on les prend d'une manière douce. Ok, je n'ai pas envie aujourd'hui, mais je vais du coup être encore plus attentive à ce qui se passe. passe du coup quand là j'ai je suis dans un état d'être fermé et comment je peux m'accueillir dans aussi cet état d'être fermé et m'aimait toujours parce que le fil rouge c'est ça finalement c'est l'amour inconditionnel ça semble un peu bateau là moi quand je fais j'entends ça sur des podcasts je me dis ouais les nannas elles ont fumé trois joints et puis en fait la vérité c'est que tu te regardes dans la glace et que tu dis que tu es crevé ou que tu te balances pas forcément des fleurs Mais c'est ça, à partir du moment où on arrive à reprendre la racine des pratiques et des engagements que tu prends pour pouvoir grandir, il y a une promesse de bienveillance. Et on peut faire de la Ausha toute sa vie en étant très rigoureux et assidu, et jamais arriver à cet état de compréhension-là. C'est dans la manière. d'engager la pratique, où on décide un jour de switcher. Et aussi d'accepter qu'il y a des pratiques qui sont faites plus ou moins pour nous. Parce que souvent, je ne sais pas si tu parles dans ce podcast-là, c'est d'Ayurveda avec les profils, tu vois, type Pitta, Vata, de Kafa, de rien. Et voilà, souvent en fait, c'est les gens qui sont très Pitta. Donc très dans le feu, dans l'action, qui vont être pas mal mon profil quand même, qui vont vers des pratiques qui vont réenforcer et qui vont aller dans la direction de leur ascendant. Et donc ça ne va pas au lieu de les apaiser, ça va directement aller les booster encore plus et donc les refatiguer encore plus. C'est pour ça que dans une salle d'ashtanga aujourd'hui, que tu vois principalement des gens qui sont pita et qui cultivent encore du pita. parce que du coup c'est dans leur nature en fait d'aller faire genre boum boum boum boum boum donc là ce qui est je dis pas que c'est pas bien si tu es pita et de faire de la ch'tanga c'est comment du coup en étant pita tu fais de la ch'tanga mais en prenant une approche douce de te ramener de la douceur dans cette pratique-là. Et moi, c'est ça que j'ai trouvé avec Thailand Room, par exemple. C'était qu'il avait une approche extrêmement bienveillante, douce, particulière, etc. J'ai l'impression que je connais moins Krista, mais j'ai l'impression que c'est ça aussi qu'il y a là comme approche. Et voilà, ça ne veut pas dire que Tepita, tu dois faire du yoga Nidra ou du yin yoga tout le temps. Ça peut être complémentaire aussi. Mais voilà. Je fais un monologue.

  • Speaker #0

    ouais c'est intéressant c'est vrai que c'est des questions je me suis énormément posé et ça en fait j'ai commencé le yoga par exemple parce que je voulais me sentir libéré d'une certaine angoisse de vie en tuant une certaine fatigue mentale vraiment d'être constamment dans mes pensées je me disais mais non mais c'est pas possible de voir une manière de vivre plus heureuse plus alignée plus souvent dans la satisfaction et comme ça Mais en réalité, ces pratiques, pour moi, c'était devenu une manière pour tout me faire du mal. Parce que je faisais beaucoup de pratiques, mais je n'étais pas bien. Je sortais avec des pensées agitées. J'étais un peu dans la comparaison, dans le self-hatred, quand tu ne te sens pas assez. Parce que peut-être, on a tous nos corps, et puis, voilà, toutes certaines qualités physiques ou pas. Et c'est vrai que pour moi, c'était très difficile. Autant que, à un moment, j'ai petit à petit lâché prise, surtout quand je suis sortie un peu du monde de Mizer, et que j'ai passé ces trois ans à Bali, je me suis fait un tas de pratiques, et je me suis rendue compte que le corps aussi a besoin d'autres types de mouvements, et que du coup, effectivement, chaque personne, ses pratiques, et puis, par exemple, être à Paris, c'est un environnement assez young, des pratiques intenses. tous les jours, je trouve ça plus challengeant que quand j'étais à Bali, dans un environnement qui était plus apaisant, plus doux, d'avoir une pratique de yoga régulière, là c'était vraiment simple.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça, j'ai l'impression que les gens au global, ils vont aller faire des pratiques qui sont J'ai du mal à trouver mes mots. Ils vont trouver une bonne raison de s'occuper. Et s'occuper, c'est s'occuper l'esprit. En fait, globalement, les gens qui font du yoga, on se dit souvent j'ai organisé beaucoup de stages, de retraites, de formations, etc. pendant des années. Et puis quand j'ai organisé, c'est... Ces stages-là, dans différents lieux aussi, j'avais souvent ce retour-là, c'est... Oui, bon, les gens et les groupes de yoga qu'on reçoit, c'est des gens qui ne vont pas bien. Et ça m'a rendue curieuse. Je me suis dit, ah ouais, d'accord, ok, pourquoi ? Et il me dit, bah ouais, en fait, les groupes de randonneurs, ce sont des gens qui vont bien. C'est vrai ? C'est des gens qui vont bien, qui n'ont pas de problème, qui ne sont pas relous et machin. Quand tu accueilles un stage de retraite de yoga, c'est que des nanas qui vont te dire... Ah mais non, les trucs véganes ou machin, puis c'est relou, ces trucs et tout. Et je me suis dit Mais ouais, ils ont raison en fait. Parce qu'en fait, si tu veux, moi je suis revenue à un moment donné, et non pas que, moi j'ai toujours vu des élèves qui étaient extraordinaires, et oui, il y a toujours dans des groupes des gens qui ont besoin de plus d'attention, qui ne vont pas bien à ces périodes-là, et qui peuvent polluer un peu l'énergie d'un groupe, etc. Et puis, ça prend du temps. Ça prend de la personnalité et du challenge d'arriver à tenir ça. Et puis, tu sais, parfois, quand tu es prof de yoga aussi, tu as déjà tellement de missions à faire que d'être un bon éducateur ou leader de groupe, c'est encore un métier qui est différent. Puis, tu sais, c'est quand même beaucoup de charge, déjà, d'arriver à faire du marketing, de l'organisation, de la gestion de projet. Et puis, bien ton boulot en plus. Donc, tu vois, c'est un gros... Gros boulot, prof de yoga. Mais pour revenir à quelque chose qui me parlait par rapport à ce qu'on est en train d'échanger, je me perdais un peu dans des pratiques, etc., où je ne savais pas. À un moment donné, je me suis dit deux choses. Je me suis dit, j'avais développé une relation toxique avec le yoga, où c'était devenu mon taf. c'était devenu ma pratique, mon enseignant, même mes relations avec mes enseignants, etc. Et puis je me suis un peu noyée dans ce monde-là quand je suis revenue d'Inde, où c'est extrêmement compliqué à Paris parce que je ne me suis pas retrouvée pour moi dans les valeurs du yoga qu'on a connues en Inde, dans les lieux, avec les autres professeurs, etc. Et j'ai trouvé qu'il y avait de la compétition, j'ai trouvé que... Il n'y avait pas cette bienveillance et cet amour que tu vois on avait en fait connu ensemble. Du coup, je me suis trouvée très différente et un peu à devoir toujours expliquer moi ce qui m'avait passionnée. Ça m'a fatiguée, je me suis dit. Et puis, je n'ai surtout pas la tête de l'emploi en fait. C'est parce que je suis une petite nénette qui a fait de la gym à haut niveau et qui préfère s'asseoir et respirer ou méditer. Alors qu'en fait, les gens, ils ont envie de me voir faire des acrobaties. Parce que je sais faire des éclipses sur les mains et me contorsionner dans tous les sens. qui m'intéresse, donc je me suis dit à un moment donné, ok, c'est pas grave. Ce que t'as appris, ce que les gens t'ont donné, ce que t'as étudié en philosophie pendant des années et des années, tu le redonneras à un moment donné, ou pas, et puis ce sera pour toi, et ce sera jamais perdu. Et du coup j'ai été ok avec moi-même pour me dire, c'est pas maintenant, et puis tu vas pas forcer la vague, parce que tu sais, parfois dans la vie tu sens quand t'es en train de porter ton sac à dos, c'est pas fluide, t'es toujours en train de devoir enfoncer la porte et machin. Je me suis dit, en fait, ce n'est pas maintenant. Même si j'ai créé des stages de formation de un mois sur Pranavachia, où on avait réuni un kiné, un docteur en ayurveda pour pouvoir enseigner, et les gens allaient rendre autonome tous les matins de 6h à 8h avant leur travail. C'est à Paris, pendant un mois à chaque fois, avec des petits groupes de 12, et ça cartonnait, c'était super. Sauf que moi, je m'étais oubliée dans l'équation. J'étais une femme de 25 ans, je ne sais plus quelle j'avais à l'époque, peut-être 27 ans. Et puis je me levais tous les jours à 4h30 du matin, j'avais des doubles journées. Et puis je m'étais oubliée, parce que je voulais tout donner pour les gens, pour ce que j'avais ramené. Et puis du coup c'était ça où je me sentais en dehors du système d'une communauté, parce que je me sentais loin. Et puis à un moment donné j'ai dit, ok, burn-out de yoga, c'est pas grave, je le laisse partir. Et puis je n'ai même plus envie de pratiquer pour moi, et bien c'est pas grave, je laisse tout. Ça ne veut pas dire que je suis une mauvaise personne, mais ça reviendra naturellement. Puis c'est revenu naturellement. Au bout d'un an et demi, c'est revenu naturellement quand je me suis un peu blessée aux genoux. Et puis tu sais, j'ai réouvert une porte d'un studio à Montréal, où là, j'étais en train de continuer à me former au cirque. Et en fait, j'ai retrouvé une communauté de gens extraordinaires, super bienveillantes, avec des gens avec qui j'avais connecté avec taille, etc. Et la deuxième chose que je voulais te dire sur le fait de changer des pratiques, etc. C'est qu'à un moment donné, pourquoi moi je change et j'évolue aussi rapidement ? C'est que je me pose une question qui m'aide beaucoup, ou qui m'a beaucoup aidée à me déculpabiliser de pouvoir changer, évoluer, et voilà. C'est de m'observer, enfin c'est pas que je me pose une question, c'est que j'essaye de m'analyser, de m'observer. qu'est-ce qui te rend heureuse là ? Tu sais, genre, quand tu sors de ça là, est-ce que tu te sens vraiment bien ? Et puis en fait, quand... C'est vrai qu'à un moment donné, on va devoir faire un point sur mon parcours professionnel, parce que là, les gens,

  • Speaker #0

    ils doivent se dire...

  • Speaker #1

    Je termine ça, et après on discute. C'est que... Donc, je travaillais dans les médias à Paris, dans une start-up, machin. Et à un moment donné, j'étais, bon bah, je voyais que j'étais pas très heureuse, tu vois, dans ma vie. Et puis je faisais du yoga et du cirque à côté. Et puis il y a eu ces deux voies où je me suis dit, est-ce que je me lance à faire du cirque ou du yoga ? Puis le cerveau a un peu rationné les calculateurs, en fait, qu'on a par rapport aux calculateurs, dans le sens où, bah, il faut calculer pour pouvoir survivre, en fait, tu vois, à te dire, bon bah, est-ce qu'avec ça, je vais réussir à pouvoir payer un loyer, mes courses et les cafés cappuccino que j'aime bien prendre ? Et ben je suis allée vers le yoga parce que je me suis dit en fait dans le yoga j'ai moi je fais des longues études j'ai envie d'apprendre plus sur la philosophie puis je voyais qu'en france on connaissait pas trop ça du coup je me suis dit que je pourrais apporter ma pierre à l'édifice dans ce sens là et que ce serait plus rapide et plus simple alors que dans le monde de cirque bah plus compliqué tu as plus de travail j'étais carrément plus outsider et tout ça mais mon coeur me disait le cirque mais ma tête m'a dit le yoga je suis allée vers la tête c'est plus facile c'est notre culture Et voilà, et en fait, là je vois aujourd'hui où je me sens vraiment à ma place et bien. J'ai finalement, après ces années, tu vois, à avoir quand même enseigné, et puis que je ne regrette pas parce que ça fait la personne que je suis aujourd'hui, et puis j'ai appris tellement de choses, et je n'en serais pas là à avoir cette Ausha aussi, des pratiques de cirque que j'ai maintenant, sans avoir été aussi à travers toutes ces pratiques de yoga, etc., qui me restent dans le corps aussi et dans le cœur. En fait, on revient à l'essentiel, on revient à ce qui nous anime profondément et ce qui nous rend heureux. Et puis moi, depuis que je suis gamine, ce qui me rend profondément heureuse, c'est d'être sur scène, de jouer, de raconter des histoires, de les écrire. de performer avec mon corps. Et puis, ça prend du courage parce que c'est comme le métier d'artiste, c'est pas facile. Je peux vous dire que je ne prends plus de cappuccino. Mais je suis profondément heureuse. Puis je me sens remplie de l'intérieur plus que jamais parce qu'il y a des choses qui s'alignent naturellement. Et puis, je n'ai plus l'impression de pousser les portes. J'ai l'impression qu'on me les ouvre. Et donc, ça, ça fait du bien, en fait. De juste se sentir à l'intérieur, de se dire, ah ouais, là, je suis juste, en fait. Et puis les gens en fait, ils te reconnaissent du coup dans ton truc juste. Alors voilà, donc à tous ces profs de yoga qui ne sont pas excités d'aller enseigner leur premier cours et puis que ce n'est pas un truc extraordinaire pour eux. Parce que moi, je ne comprenais pas. J'ai des copines qui me disaient, c'est incroyable, j'ai donné mon premier cours. Et puis moi, j'étais là. J'ai déjà enseigné la gym pendant des années. Tu sais, j'ai renseigné. Je me suis dit, c'était facile pour moi, j'avais déjà fait, mais ce n'était pas mon rêve en fait. J'étais hyper heureuse de le faire. Et j'adore toujours enseigner. Je pense que je suis une bonne pédagogue. Ce n'était pas ce qui me remplissait de manière complète. Maintenant, je le fais avec grand plaisir en individuel. Parce que ça, ça me remplit.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Tu as renoncé les accompagnements.

  • Speaker #1

    Oui, les accompagnements individuels, ça, ça me... Parce que j'ai l'impression de vraiment aider les gens. Dans une salle avec 30 personnes à réciter une comptine, je n'ai pas l'impression d'aider les gens. Tu vois, j'ai l'impression... Et pourtant, c'est super utile de faire ça. C'est des métiers qui sont super utiles parce qu'en fait, t'aides les gens à aller vers eux-mêmes et puis que ce soit eux qui fassent le chemin. Mais du coup, peut-être que c'est mon égo qui a envie d'apporter plus ou j'en sais rien. Mais comme j'ai les capacités et qu'on m'a tellement transmis en cours individuel aussi, de faire du sur-mesure et du détail. j'ai envie de donner ça aux gens de faire de l'analyse de posture de pouvoir aussi un peu comprendre leur esprit qu'est-ce qui ne va pas bien dans leur vie ou qu'est-ce qui va justement bien et comment on peut aller renforcer ça comment éclaircir des pensées, des choses travailler des boucles donner des routines sur mesure ça je trouve ça super intéressant mais de faire du commercial entre guillemets je ne me sentais pas à l'aise, je ne me sentais pas juste et du coup Il y a une petite voix à l'intérieur qui te le rappelle. Et quand tu te regardes dans le miroir, tu le sais. Et je pense qu'en tout cas, il y a des personnes qui arrivent plus ou moins à se dire que c'est OK puisqu'elles ont d'autres choses à côté, etc. Moi, pour moi, c'était impossible. Je n'arrivais pas à continuer. C'était comme, ah, voilà. Donc c'est bon, j'ai perdu.

  • Speaker #0

    J'ai plein de questions. Alors déjà, si tu veux faire un petit, comment dire, historique, comme des pierres de gué, pour que les personnes qui écoutent puissent se réprimer un petit peu sur, par exemple, comment tu as commencé, quel est ton background, voilà, un petit peu, même tes voyages à Amman, un peu...

  • Speaker #1

    C'est pas si compliqué que ça, finalement. J'ai un truc assez classique. Moi, je suis née à La Rochelle. J'ai une maman qui travaillait dans le monde du spectacle dans une scène nationale à la Coursive. Je faisais la communication là-bas, donc j'ai grandi en étant nourrie dans l'imaginaire, tu vois, sur beaucoup de spectacles de théâtre, de danse, de cirque, etc. Donc j'en ai pris plein les yeux quand j'étais jeune, j'ai eu de la chance. Je faisais du théâtre pendant super longtemps aussi à côté quand j'étais petite. J'ai fait sport, études, gymnastique. Et puis j'ai eu une enfance super créative parce qu'en fait on avait des dépendances, puis on faisait de la peinture, de la mosaïque, des bijoux le soir. On a toujours créé avec nos mains en fait. Et du coup... Du coup, c'est ça, quoi. Fallait s'occuper les mains, créer, etc. C'était beau. Puis, de l'autre côté, j'avais mon père qui, lui, construisait des maisons. Moi, je passais mes week-ends chez Leroy Merlin à choisir des carrelages, regarder, faire la déco d'intérieur, machin. Mais c'est un métier assez dur, quand même. Tu vois, on a fait des hivers dans... Je viens pas d'une famille riche. Donc, on faisait des hivers un peu dans le froid, à chauffer, machin. Maintenant, ça va bien. Mais tu vois, c'est ça où il faut accepter de passer dans le creux de la vague pour pouvoir après remonter et aussi resavorer le fait que tu remontes. Si je ne suis pas, j'ai cinq frères, une soeur d'une famille un peu explosée. Je n'ai pas eu un démarrage facile. Mais du coup, j'apprécie d'autant plus quand c'est fluide un peu plus maintenant. Parce que ça développe des qualités de combattante. Et j'ai combattu pendant des années.

  • Speaker #0

    Et puis là, je me rends compte qu'il n'y a plus besoin de se battre, que finalement, il y a tout qui est là. Et puis, les autres humains, ils sont là pour t'aider. Donc, c'est ça. Donc ensuite, vu que j'avais entre guillemets un cerveau où je n'étais pas trop mauvaise à l'école, on m'a dit, non, non, tu ne vas pas travailler avec tes mains, mais tu vas travailler avec ta tête. Parce que c'était plus valorisé, la sécurité. Tu as le choix, donc choisis le bon. Tu vois ce que je veux dire ? Donc, j'ai fait des études. quoi faire. J'ai fait un diplôme de commerce, puis je suis allée à la fac, je fais communication, puis je suis retournée encore à la fac où j'ai fait un master en stratégie de communication. Voilà. Et puis, j'ai commencé à bosser dans les médias. Et puis, j'étais le petit cerveau créatif avec plein d'idées un peu farfelues, etc. dans l'entreprise dans laquelle j'étais à Paris. Et très vite, j'en suis sentie à côté de mes chaussures et pas du tout alignée avec les valeurs qui étaient dites de l'entreprise dans le concret, dont on ne citera pas le nom. Et voilà. Et donc du coup, j'ai pris cette décision de démissionner au bout d'un an et demi, deux ans, il me semble. Très rapide. J'avais déjà fait trois postes dans la boîte.

  • Speaker #1

    C'est cool.

  • Speaker #0

    Je suis quelqu'un qui apprend rapidement. Ça, c'est sûr. Je suis investie dans ce que je fais. Et puis là, j'ai décidé. C'était soit le cirque, soit le yoga. Comme on a dit tout à l'heure, ça a été le yoga. Ça faisait déjà quelques années que je pratiquais à côté. J'avais eu la chance de rencontrer Dipu. Et Laurence Schroeder à Paris aussi. Je pense qu'elle enseigne toujours à Paris. Laurence, vraiment, tu vois... j'ai plus de contact avec elle mais c'est vraiment quelqu'un que je remercie parce qu'elle a une approche du vinyasa un peu dansé, c'est une ancienne danseuse et puis c'est vraiment un choix ça te plairait d'aller à ses cours, elle a une vraie bienveillance puis c'est créatif ce qu'elle fait et tout ça et puis Deepu c'est un peu un indien dans la ville, il a une voix absolument merveilleuse, un écho aussi grand que le mont Merunanda dans Taïoga Fratupika Mais c'est quelqu'un qui rayonne de malade. Il a passé du temps avec moi à me guider. Et puis c'est grâce à lui aussi que je suis partie en Inde. Parce qu'il m'a dit, viens on y va ensemble. Il m'a fait la classique à l'indienne. T'es bon, démissionne, on y va ensemble, je t'emmène à Bihar. On voit la philosophie, je vais t'introduire et tout ça. Et puis moi comme on a compris, j'avais un amour de la tradition et du truc. Je ne vais surtout pas me retrouver à Rishikesh ou à Maïzer d'ailleurs. Parce que c'était pour moi le yoga pour touristes et c'était tout ce que je voulais éviter. J'avais vraiment envie de cette expérience authentique, loin des sentiers battus. Tu sais, moi, tu m'emmènes au Machu Picchu, je te dis, je reste en bas, tu y vas toute seule. Ça ne m'intéresse pas, en fait. Le truc qui a été un peu... Ça ne m'intéresse pas, les trucs touristiques. Donc voilà, du coup Dipou me dit, viens on va en Inde ensemble. Puis finalement, une semaine avant de partir, Dipou m'a dit, non, non, mais en fait tu vas toute seule maintenant que tu as fait... Donc finalement, en une semaine, j'ai dû me trouver un institut de philosophie et puis partir en Inde toute seule, alors que ce n'était pas du tout le plan, tu vois. Laisser mon amoureux ici avec mon appart, c'était quand même... C'était rocambolesque cette histoire. Donc voilà, je suis d'abord partie 4 mois dans cet institut de philosophie avec que des indiens à Mumbai sous un aéroport où il fallait méditer sur les avions qui passaient au-dessus de toi parce que c'était un apprentissage. C'était épique. C'était pas du tout inspirant comme lieu mais du coup voilà. Et j'ai beaucoup appris et puis ensuite j'étais dans cette recherche en fait je pense à cette époque-là de quelqu'un de fort. un mentor qui allait me guider sur des pratiques un peu secrètes. J'avais envie d'aller chercher des petites pratiques qui n'étaient pas dans les livres ou pas dans nos studios à nous, etc. Et puis en fait, j'ai commencé à prendre des cours particuliers avec un mec hyper jeune, mais sachant comme pas possible qu'il avait 22 ans à l'époque. Comment il s'appelle ? Je retrouverai, je te dirais, à Mumbai. Et puis lui, il m'a dit... Je lui ai posé des questions. Si toi, tu devais aller te former, tu irais vers qui ? Et c'est lui qui m'a dit... Il n'a pas dit, va voir ce monsieur-là. Il m'a dit, lis cet article-là et cette interview de Vinay Kumar. Et puis, si ça te parle, moi, si j'avais du temps, j'irais le voir.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et du coup, j'ai lu cet article deviné sur les pranayamas et je me suis dit, ah, c'est ça qui m'intéresse. L'approche sur le système nerveux, l'approche sur l'art de gérer sa respiration, ses pensées et tout ça. Parce qu'en fait, finalement, à l'époque, j'étais quoi ? J'étais une nana de 25 piges qui était à côté de ses pompes, qui n'avait pas fait les bons choix jusqu'à présent, avec des pensées obsessionnelles qui revenaient de dire que je n'étais pas heureuse et à mon plein potentiel. Et j'ai utilisé le yoga, comme la plupart des gens, pour pouvoir revenir à l'intérieur de moi-même et être alignée. Et du coup, chercher des méthodes qui me permettraient de pouvoir m'apaiser, en fait. Sauf que ce que je vois maintenant, avec un peu plus de recul sur tout ça, c'est que le yoga, c'est un support. À un moment donné, comme une espèce de béquille, quand ce n'est pas idéal dans ta vie. Mais ce n'est pas ça qui va te nourrir, c'est de revenir. Et c'est ça le yoga, c'est que ça va t'aider à revenir à ce qui est essentiel pour toi. Puis moi ce qui était essentiel et ce qui a été à un moment donné pointé par un de mes enseignants de yoga, c'est d'arriver à me dire, je me souviens très bien de ce jour, il y a peut-être 5 ans, on était assis sur une marche d'escalier avec Thaïlandro, on a discuté de tout et de rien. Et puis il m'a montré sa petite fille qui a 5-6 ans et il m'a dit mais... Je trouve qu'elle est pas bien. Je dis, comment ça qu'elle est pas bien ? Qu'elle est pas heureuse ? C'est pas une jolie petite fille ? Bah si, si, c'est une jolie petite fille, elle est géniale. Et puis il sait que je connectais beaucoup avec elle. Il me dit, mais tu penses qu'elle va faire quoi dans la vie ? Bah je sais pas, je pense qu'elle va être actrice ta fille. Il y a fort de possibilités que là, il y en ait un profil d'artiste. Il me dit, c'est pas bien d'être artiste ? Et je dis, bah si. Il me dit, ah, il faut que tu réfléchisses à ça. Ah,

  • Speaker #1

    trop drôle.

  • Speaker #0

    Et voilà, ça a ouvert la porte à peut-être que moi, je n'étais pas capable de pouvoir m'accorder ou que j'avais peut-être que je me jugeais en fait du fait que j'aimais être sur scène, que j'aimais en fait donner aux gens, de pouvoir performer, etc. Et que le yoga, ça a été une première porte pour moi, comme on se le disait la dernière fois, que c'est une petite scène, que c'est mettre en scène. Et c'est là où, en France, ou en Europe en tout cas, et pas mal aussi aux Etats-Unis, parce que j'ai eu l'occasion d'y aller et de traîner un peu, le vignassa et l'enseignement est vécu comme une petite scène de théâtre. Or, ce que nous on vit, enfin en tout cas ce que j'ai vécu en Inde, c'était pas ça en fait. Enseigner le yoga, c'est pas ça. C'est être une plateforme stable pour les gens, pour qu'ils puissent en fait, eux-mêmes, interagir avec eux-mêmes. Et du coup, si on a un besoin d'être sur scène, qu'on le prenne à côté, tu vois. Mais du coup, c'est ça où il y a pas mal de, je pense, d'artistes qui sont devenus profs de yoga parce que c'est une scène qui est facile. Mais finalement, moi, j'ai jamais autant apprécié un cours que quand juste le compte, il est régulier, il est clair et que ça me permet de rentrer à l'intérieur de moi parce que ça me remet pas dans de la distraction et dans de la fluctuation mentale de, ah bon, bah c'est juste déconnecté comme si j'étais regardée une série sur Netflix ou j'étais au cinéma, quoi. Parce que c'est pas, en fait... ça l'essence de ce qu'on nous enseigne mais c'est très appréciable et puis peut-être qu'aussi il y a des gens qui n'en sont pas au niveau de rentrer vraiment à un niveau ou quoi mais qui ne sont pas prêts et donc qui ont besoin juste d'aller plutôt que d'aller au cinéma, ils vont au cours de yoga pour pouvoir se distraire je pense que je vais me faire rassassiner par les commentaires des gens elles se prennent en qui ? je comprends beaucoup cette chose là et c'est ok parce qu'en fait peut-être qu'il vaut mieux aller à un cours de yoga parce qu'au moins tu te connectes avec d'autres gens mais encore une fois moi j'ai toujours des élèves vraiment extraordinaires qui étaient souvent même plus avancés que moi j'ai une amie là, Bertine qui était une de mes premières élèves de yoga quand je suis arrivée à Paris qui maintenant enseigne à Lyon et qui est une super enseignante d'Ashtanga Et puis je me suis toujours dit en fait elle est vachement plus avancée que moi quoi. Du jour 1 où je lui ai dit c'est ça la série de Pranavashya, c'est ça le polycopier et puis tu pratiqueras chez toi quand je serai pas là, bah elle l'a toujours fait. Tous les jours elle est hyper assidue, elle est carrée, etc. Je suis pas comme ça là. Je me suis jugée et autoflagellée pendant des années en me disant putain t'as vu, eux ils y arrivaient pas toi. Mais peut-être que c'était pas mon truc en fait. Moi mon truc c'était d'arriver à passer ça tu vois. et puis de le faire différemment et de recréer parce que moi mon rôle c'est de composer et du coup notre prof en commun qui est Vinay Kumar un jour m'a viré de son stage et où j'ai été assistante et il m'a dit mais toi t'as pas besoin de pouvoir enseigner les trucs des autres il faut que tu arrives à t'autoriser à créer ton propre truc you're a self made woman je peux te dire que là j'ai pris une grosse clique j'étais comme Attends, là, j'ai pas bien compris, là. Je suis venue à Las Palmas pour toi, pour assister à ton stage. Et puis là, tu sais, genre, je vais rester toute seule, aller à la playa tous les jours. Tu sais, ça a été comme... Tu sais, c'est merveilleux, hein, parce que j'ai eu de la chance que j'ai eu des projecteurs dans ma vie qui m'ont guidée là où j'en suis aujourd'hui et tout ça. Mais tout ça pour dire que, tu sais, quand les gens, là, ils voient l'autre, elle est contente, elle avance vite, etc., bah oui, sur les réseaux sociaux. Ouais. On a l'impression que ma vie, c'est un conte de fées, mais ce n'est pas un conte de fées, là. Je peux vous dire que les gens qui sont là à mes côtés, ils savent par quoi je traverse. Et puis, il y a des grosses vagues et des grosses tempêtes. Et bien sûr, sur les réseaux sociaux, tu montres que le ciel bleu, parce que, et encore, j'essaye de pouvoir partager le truc le plus honnête possible, mais pas non plus partager quand ça ne va pas vraiment. Voilà, c'est tout ça pour dire qu'il y a des périodes qui vont plus ou moins bien et que de traverser les tempêtes, c'est ça qui fait qu'on apprécie plus le ciel bleu derrière. Parce que si tu as vécu toute ta vie à Bali et que tu ne connais pas le crachin parisien, comment tu vas apprécier le soleil ? C'est une des raisons pour lesquelles je suis de nouveau ici. Mais de manière temporelle. Mais de manière temporelle. Avec des allers-retours.

  • Speaker #1

    C'est super beau ce que tu racontes parce que, comme je disais, on en a parlé tout à l'heure, par exemple, j'ai appelé ce podcast Laurent Dematte parce que je voulais parler du yoga, mais au final, je me rends compte que je ne parle pas vraiment de pratique de yoga, mais c'est ce qui m'intéresse, c'est ce chemin de connaissance de soi. Et en fait, il y a toujours un parallèle qui m'a intéressée entre ces pratiques-là, la reconnaissance en soi et la capacité à devenir des êtres créatifs. créatif ça peut être aussi quand on sait exprimer avec des capacités artistiques mais créativité aussi au sens large la capacité de se réinventer et se recréer soi-même et savoir jouer avec les situations de la vie pour pouvoir composer tu vois sans rien avec ça et c'est vrai que c'est un concept qui me parle énormément et je ne sais pas encore comment peut-être pouvoir amener des élèves à se poser ces questions-là, peut-être par le yoga, ouvrir cette fenêtre chez eux, mais c'est une de mes intentions principales et je me rends compte que du coup, avec ce podcast, c'est un peu la même chose, l'idée de ramener par la porte du yoga un questionnement sur soi en fait, on s'en fout de la pratique, de parler d'alignement, asana, etc. Donc voilà, c'est intéressant, mais l'axe de ces épisodes et de ces interviews, c'est vraiment de pouvoir retracer des parcours uniques. qui sont pas forcément facile parce que comme tu dis le yoga c'est pas forcément plaisant tout le temps enfin tu as des phases c'est pour ça parfois je vois des élèves je m'en compte qu'ils sont impatients et cela le silence il se retrouve pas je dis fermez les yeux et de commencer par et donc sur la scie commence à patienter gauche en fait ils se rendent compte qu'il n'ya pas de l'intérêt tiens moi je vais pas de musique je vais pas de miniatur flou je suis bien de beurre et cinq respirations aller posture on prend le temps on ressent et on essaye de ressentir à la respiration et tout ça et c'est pas fun mais mais c'est beau c'est un test c'était moi je trouve c'est un travail qui est tellement beau mais quand tu te rassembles toutes ces choses là c'est des moments dans lesquels j'ai senti vraiment une grande joie quand j'arrive à être dans la pratique et que un moment je sens que je sais pas enfin T'as pris cet engagement et que t'y vas et que t'es fatiguée, mais à un moment, au bout d'un mois, tu sens que t'es complètement dedans. C'est des moments dans lesquels j'ai vraiment ressenti de la joie profonde. En fait, c'est ça la joie. Cette liberté dans le corps, c'est cette liberté dans le souffle. Et c'est beau, ouais.

  • Speaker #0

    Comme tu le dis, ce que je pense profondément, c'est que la joie, elle arrive d'un résultat, d'un effort, d'un engagement. Et c'est parce que t'as décidé de prendre cet engagement envers toi-même, de t'étudier, de te regarder, de pratiquer tous les jours, etc. qu'à un moment donné, tu te libères d'un poids, que ce soit le corps rouillé ou le poids de tes pensées, etc. Et c'est flippant, tu vois, les gens, la société, elle va tellement vite là. Moi, quand je reviens à Paris... de manière épisodique en ce moment, c'est sûr que tu te fais porter par un espèce de truc. Les gens marchent vite, beaucoup, dans le métro. Je suis fascinée. Ils sont à ton place, des guerriers. C'est une équipe de mutants, tous ensemble. Ils se sont réunis. Let's go, on y va. L'énergie, mais mon Dieu. Tu vois, les corps sont marqués. Mais d'un autre côté, bien sûr que c'est flippant parce qu'on est tout le temps... Si on a un petit moment de trou, hop, on sort une clope, ou hop, on va sur Instagram, ou hop, on allume la télé ou la radio, ou on va discuter des trucs et machins, etc. Et puis finalement, les moments de silence, les moments où tu te retrouves avec toi-même, les moments de solitude, ils sont difficiles. Moi, la première, j'ai du mal à être seule. La vie, elle est plus joyeuse quand t'es entourée, quand t'as des trucs à faire, quand tu peux servir à d'autres gens, etc. Sauf qu'il y a, encore une fois, Ce dont je me suis rendu compte, c'est que tu peux le faire avec une intention qui est différente. Soit tu le fais pour remplir, comme tu vois, tu peux voyager pour fuir, ou tu peux en fait servir parce que c'était vraiment à ta place et que t'as trouvé ta communauté et que t'as trouvé les gens avec qui t'as envie de donner. Mais tu vois, ce truc où t'es en train de prendre un verre avec des potes, tu sais, t'es un peu là dans ta tête en dehors, tu regardes un peu la situation et t'es là. T'es d'accord avec toi-même pour te dire que t'es allée sortir boire un verre parce que t'avais pas envie d'être solo. mais les gens ne sont pas forcément nourrissants. Il y a des gens, tu sens que tu les nourris plus, ou tu sens qu'au contraire, tu t'es plus nourrie par eux, mais qu'il n'y a pas une relation d'équilibre ou de réciprocité. Et du coup, de pouvoir accepter d'être seule, de faire face à cette solitude, que ce soit à travers une pratique de yoga, ou à travers la pratique au quotidien, ça prend du courage. Moi, j'ai fait ça cette année. J'ai décidé d'habiter seule. Je lui dis, c'est ton cadeau pour tes 30 ans d'accepter d'être... Après les lettres d'amour reçues après Un Crayon d'or, je reçois les lettres d'éloignement du podcast. Tu vas recevoir d'autres encore plus. Tu sais que c'est un truc de malade parce que les gens retrouvent mon numéro de téléphone. C'est flippant. En ce moment, je reçois des messages de présentation de garçons. Ils pensent qu'Un Crayon d'or, c'est l'amour est dans le pré. Bonjour, je suis ta-ta-ta, je me présente, machin. Et j'ai demandé à un moment donné, mais comment vous retrouvez mon numéro de téléphone ? Et en fait, quand j'avais ma page de prof de yoga sur Facebook, j'avais linké avec WhatsApp. Et du coup, c'est comme ça. Mais les gens, c'était malade. Bon bref, petite parenthèse, rigolote. Donc tout ça pour dire que cette année, vu que moi, je ne suis plus accompagnée dans ma vie, c'était pour ça que j'avais le chair au sein de moi. j'ai décidé d'habiter seule et dans un endroit où il n'y avait aucune raison que j'aille de manière concrète mais qui est un endroit où je me sens créative et où je me sens remplie pour des raisons en fait c'est un peu comme j'ai lu pas mal de choses j'aime beaucoup moi la poésie la philosophie et puis tu sais j'avais lu beaucoup de choses sur l'amour c'est quoi et puis à partir du moment où tu peux définir par exemple si je peux dis pourquoi tu es amoureuse de marius battu à me dire je sais pas d'ailleurs ce que tu as mis sur la réponse ouais je te laisse réfléchir non je connais la réponse je pense c'est parce

  • Speaker #1

    qu'on se porte mutuellement et on fait que grandir ensemble c'est juste penser qu'on a vraiment Chose en commun, chose c'est une rencontre pas commune. On est porté par des mêmes valeurs et après c'est qu'on grandit ensemble constamment en fait.

  • Speaker #0

    C'est pas parce qu'il est grand qu'il a une barbe et que... Tu vois c'est à partir du moment en fait...

  • Speaker #1

    On se porte vers le haut.

  • Speaker #0

    Ouais ça c'est des choses, c'est des qualités qui sont... Enfin c'est pas même pas des qualités c'est... C'est de l'humanité. Et en fait, à partir du moment que ce soit sur de l'amour ou sur un autre sujet, tu vois, comme le choix d'une discipline, etc., que tu peux identifier pourquoi tu aimes, de dire, en fait, non, j'aime cette personne parce qu'il est gentil, parce que... En fait, ça veut dire qu'il est remplaçable. Et donc, ça veut dire qu'il est matérialisable. Alors qu'en fait, l'amour, c'est de manière... Moi, je pense qu'il est inconditionnel. Et donc du coup, s'il y a un conditionnel, il est non explicable. Et donc moi, je ne peux pas t'expliquer pourquoi j'ai choisi le Pays Basque pour m'installer, mais juste mon cœur, il est rempli là-bas. Et du coup... Bah quand on est amoureux, il n'y a pas de raison en fait, c'est irrationnel. C'est bah voilà, je me sens juste remplie et complète quand je suis avec cette personne-là. Et c'est pas parce que bah évidemment on peut admirer des choses chez l'autre, machin etc. Mais à partir du moment où on peut définir et on peut se dire bah j'aime cette personne parce qu'il est riche ou parce qu'il me rapporte ta ou parce qu'il me sécurise ou parce que ta ta ta j'ai ça grâce à lui ou parce que... ou parce que moi je l'aide ou tout ça, c'est là où il faut se poser la question de pourquoi, etc. Et ça, je l'ai vraiment appris, parce que moi j'ai souvent eu aussi des relations amoureuses qui sont de l'échange transactionnel. Ça raccompagne Ausha. T'as envie de te faire rassurer, t'as pas envie d'être seule, etc. Et donc du coup, s'affronter dans, enfin s'affronter, je sais pas, mais en tout cas s'accueillir dans cette relation avec cette solitude-là, Ça a été mon choix cette année en écoutant un choix irrationnel de là où j'avais vraiment envie d'aller vivre. Et puis, tu sais, les choses, elles s'alignent. Franchement, je suis la dernière, tu sais, dans mes cours de yoga, quand les gens venaient, moi, j'ai toujours eu des élèves qui me rapportaient des trucs complètement irrationnels sur... On fait une petite dédicace à Naomi sur la lune, les pratiques ésotériques à souhait. Et puis moi, je dis, je ne comprends pas. pourquoi j'attire des gens qui me ramènent des trucs comme ça parce que moi j'avais une pratique d'enseignement très mécanique, tu vois, où je suis intéressée par l'anatomie, la précision, l'aspect scientifique en fait, des choses kiné quoi, avec des kinés, etc. Et du coup je comprenais pas pourquoi j'avais des gens comme ça et à la fois je me dis aujourd'hui je les comprends parce que sans les comprendre de cet intérêt, parce que c'est fascinant de dire que quand toi t'es à ta place, et que tu suis tes intuitions profondes qui sont irrationnelles, les choses, elles s'alignent. J'ai rencontré des gens sublimes, magnifiques. Et puis, il y a plein de choses qui se réalignent autour de moi. Quand tu arrêtes de pouvoir pousser la machine, que tu acceptes de te faire un peu porter par la vague, il se passe vraiment des belles choses. Je ne sais pas si ça aide les gens à avoir confiance en eux, mais c'est aussi se remettre. C'est ce qu'on disait au début, je pense, du podcast, c'est de se faire confiance et de s'accueillir dans cette écoute-là, de se dire, là, en fait, ce cours-là ou cette pratique-là, elle ne me nourrit pas, en fait. Je ne me sens pas bien et correcte. Il n'y a rien à aller chercher. Ce n'est pas parce qu'elle nourrit Germaine à côté de moi que moi, ça devrait me nourrir. C'est peut-être qu'elle n'est pas faite pour vous. Alors, il faut accepter de la laisser partir. puis de pouvoir se donner du temps pour pouvoir chercher ou trouver quelque chose d'autre. Et encore une fois, il y a l'économie du zap et de la zapette, de la télécommande, que c'est jamais assez bien. Moi, c'est ça où je me suis posé des questions. C'est de me dire, ok, tu fais de la consommation, c'est l'ère du consumérisme, de dire, c'est bon, j'ai appris assez ça, alors du coup, hop, je zap, qu'est-ce que je peux apprendre d'autre ? Et donc c'est arrivé à la ligne d'équilibre entre pas être dans cette boulimie d'informations et boulimie de pratiques, et toujours plus, toujours mieux, un nouveau professeur, dès que ça te saoule, etc. Et prendre des engagements qui sont quand même forts. Et voilà, donc c'est un équilibre entre les deux. Et pas non plus se sentir complètement vissé et engagé toute la vie, parce qu'en fait sinon il n'y a plus de... Et puis hier je parlais avec un ami, Mika, qui me disait... Je trouve ça super beau, parce que je trouve ça aussi beau d'avoir des hommes aujourd'hui en 2024 qui sont capables de ce niveau-là d'émotion, comme Marius, qui est extraordinaire. Et il me dit, moi je suis dans une relation depuis dix ans, je pense que ce serait la mort de me dire dans ma tête que je suis sûre qu'on va finir notre vie ensemble. Et tous les jours je me lève et je me dis, peut-être qu'elle peut tomber amoureuse de quelqu'un d'autre. et puis que moi je peux tomber amoureuse de quelqu'un d'autre aussi et c'est ça qui nous tient parce qu'en fait avoir une belle relation amoureuse c'est travailler tous les jours à la renourrir et c'est ça en fait l'engagement je trouve et la beauté pour créer de la joie sur du long terme si on a bouclé la boucle la boucle bouclée,

  • Speaker #1

    ouais ouais ouais c'est une super belle réflexion en tout cas

  • Speaker #0

    Parce que c'est trop facile en fait, c'est du boulot, c'est trop facile d'abandonner tu vois.

  • Speaker #1

    Et ça répond énormément à une problématique, j'ai l'impression qu'avec tous ces classes pass, ces applications qui permettent d'aller à beaucoup de cours de yoga, et qui sont faites aussi de manière à ce que tu ne puisses pas retourner tout le temps en même cours de yoga, je trouve qu'il y a un changement d'élèves constant dans les cours. Une fois je leur ai demandé, je lui ai dit Si vous avez envie d'apprendre et de progresser juste pour une petite période, fixez-vous avec un cours, une personne que vous aimez, la régularité. Et puis, vous êtes libre de changer un moment, mais juste donnez-vous cette opportunité de rester, de comprendre. Et puis, un jour, vous êtes libre de faire ce que vous voulez. Et c'est vrai que c'est un vrai problème.

  • Speaker #0

    C'est un problème de boucler avec... L'âge des racines, du jeu, etc. Donc, quand j'ai été appelée par Incroyable Talent, ils m'ont demandé de participer à cette émission qui, pour moi, qui ne regarde pas la télé, qui est quand même une hérésie. Je me suis dit, ah mon Dieu, mais qu'est-ce qu'ils vont faire de mon image ? Tu sais, plein de pertes qui arrivent de dire que tu n'es pas en contrôle. Puis je me suis dit, si il y a des peurs, ça veut dire que c'est intéressant parce qu'il y a des trucs à régler. Puis c'est aussi accepter que l'autre a un pouvoir, mais ça peut aussi ramener de la fluidité dans ta vie. Alors pourquoi pas ? Et puis je me suis dit, ok, c'est peut-être, fais-le à ta manière. Et puis du coup, je me suis dit, ok, il y a quatre étapes à cette émission. Il y a la première émission des auditions, les quarts de finale, les demi-finales et les finales. Et je me suis dit, ok, réfléchis à ce que tu as envie de créer pour ça. Et je me suis dit, en fait, quatre étapes, c'est un peu les quatre étapes que tu as vis-à-vis d'une relation amoureuse, de la découverte d'une pratique ou de ta manière d'évoluer dans la vie. Donc, je prends un exemple qui va être vis-à-vis du yoga. Quand tu découvres le yoga, du coup, tu as le premier âge que j'appelle souvent l'âge des racines, mais c'est une mauvaise traduction, je pense, de l'anglais. C'est plutôt l'âge de la terre, on va dire.

  • Speaker #1

    Comment dire l'anglais ?

  • Speaker #0

    C'est pour ça, c'est parce qu'en fait c'est là où tu crées tes racines, c'est dans la terre. Et donc pour créer des racines, et puis souvent on oublie ça. En tout cas moi, ça dépend des profils des gens, mais moi j'oublie souvent cette partie-là parce que je suis comme quelqu'un d'efficace qui veut aller droit au but. Et donc quand on est dans une tombe amoureuse ou on découvre une pratique, la première chose à faire c'est de pouvoir s'autoriser. à chercher, à complètement s'amuser et puis à découvrir plein de choses. Et donc du coup, de multiplier les cours de, ok, ça c'est du Hatha, d'accord, ça c'est de l'Ayanga, ça c'est de l'Ashtanga, ça c'est du Pranavashya, ok, ça c'est le Devenya, ça comme ça. Donc je comprends. Puis je vais voir plein de choses, donc c'est là, à ce moment-là, où Claspas est super pour, en fait, des débutants, des gens qui ont envie de comprendre et d'apprendre. Et au bout d'un moment, c'est s'autoriser à chercher un peu pour rien et juste à s'amuser. Et donc ça, c'est l'âge de l'enfance. C'est l'âge où je crée mes racines et puis je crée plein de petites choses dans la terre où je plante des graines. Et puis une fois que tu as envie d'évoluer et de grandir, il y a l'âge du feu. C'est, à un moment donné, j'ai compris que moi, l'âge tanga, ça me plaisait pour différentes raisons. Puis j'ai un coup de cœur pour ça. Donc du coup, je vais m'engager. arrêter de perdre mon temps à aller à ses cours d'ailleurs on garde machin etc et puis juste m'engager avec un professeur dans un chalet avec de l'ashtanga à apprendre la série par coeur et puis moi j'ai envie de montrer au monde que je suis capable de faire la 3ème série puis la 4ème etc puisque je suis spéciale et puis l'âge du feu c'est l'âge de l'adolescence où on a envie de prouver ou de se prouver à soi même qu'on est capable et qu'on va créer beaucoup d'efforts c'est l'âge de Pita etc Et puis ça en vient l'âge de l'eau. Une fois qu'on a bien utilisé toute son énergie du feu, depuis tout à l'heure, on a envie de s'ailler. On est sécurisé, on connaît la série 1, la série 2, la série 3 d'Achtanga, etc. Ça nous a créé une sécurité à l'intérieur de nous. Maintenant, on enseigne, ça fait 10 ans qu'on pratique. Et puis, on a envie de créer une famille à côté, tu vois, de pouvoir faire d'autres choses, de pouvoir se libérer un peu du temps. Donc, on va être dans une approche un peu d'essentialisme, tu vois, de fluidité. Donc, on veut juste peut-être aller dans les petits détails de la série. On veut revenir à la série 1 et puis, tu sais, repratiquer en se refocalisant toute la série sur juste, en fait, l'orientation de ses chevilles dans la série. Tu vois, on est capable, du coup, d'avoir un niveau d'attention qui est différent. On n'a plus besoin d'être dans la démonstration. mais juste dans la pratique et dans la fluidité, et de se connecter peut-être aussi. Donc ça, c'est l'âge de l'eau. Puis on a aussi envie de se laisser du temps, on ne va plus tout donner pour pouvoir repartir en Inde, enfin, tu sais, genre. Mais juste, c'est plus essentiel. Minimal. Et la dernière étape... Donc ça c'était plutôt l'âge de l'adulte en fait, qui prend ses responsabilités, qui se donne du temps aussi à soi-même pour grandir à côté, faire d'autres choses et tout ça. Et puis tu sais, il y a la sécurité que ça, ça partira jamais. Et puis la dernière étape c'est l'âge de l'air, du coup c'est ça sur la finale qu'on va voir. C'est qu'une fois qu'on a... Après, on est tombé amoureux de cette discipline, puis on l'a choisie, puis après on l'a cultivée, on l'a dans notre corps, etc. Qu'est-ce qu'on en fait ? C'est quoi ma mission dans le monde ? Pouvoir passer des messages. C'est quoi mon don avec ça ? C'est les gens que tu vois dans le parc qui se font du tai-chi, qu'on n'a plus besoin de pratiquer. En fait, ils ont canalisé un geste, et puis ils ont juste besoin de le faire, et puis ça va les nourrir. Il n'y a plus de notion d'effort, il n'y a plus besoin de... de transpirer sur son tapis ni rien. Mais peut-être que tu te rends compte que ta mission, c'est de pouvoir écrire un livre, de pouvoir connecter, faire des conférences, connecter avec d'autres gens, créer une fondation, redonner, tu vois, remercier. Et là, ce dernier numéro sur Incroyable Talent, pour moi, c'est une ode aux humains. C'est aujourd'hui, en fait, la première image de ce numéro-là. C'est une femme qui monte sur une robe de 10 mètres de haut, qui est supportée par plein d'humains qui la portent à grandir. Puis ça fait écho à ce moment-là où tu es en train de faire tes racines et que tu as tes parents, tes grands-parents, tes oncles, tes tantes, tes frères, tes soeurs qui t'aident à grandir. Si personne ne te montre comment marcher, comment manger, comment tu fais. Et c'est cette partie-là où on est vulnérable, mais du coup on accepte l'aide de l'autre. Et du coup, c'est un retour à cette période-là de notre vie, l'âge de l'air, où en fait, on revient dans une période vulnérable de notre vie parce qu'on est en train de vieillir, qu'on est en train de perdre nos capacités de corps et qu'on doit réouvrir ça, d'accepter de l'aide, d'accepter les mains tendues, d'accepter de pouvoir aider, mais aussi recevoir de l'aide. Parce que finalement, souvent on se dit qu'il y a un espèce de complexe en philosophie, de se dire que souvent on veut aider, mais de pouvoir... recevoir de l'aide c'est peut-être un petit peu plus compliqué parce qu'il faut donner de l'espace aux gens pour pouvoir accueillir ça. Donc c'est ça, du coup voilà c'est un c'est un numéro que j'ai construit avec qui fait écho à ces trois premiers âges là et qui est juste une belle ode à tous les humains qui fait qu'aujourd'hui j'en suis là parce que si j'ai réussi à grandir entre guillemets aussi vite et à me sortir de cette situation un peu familiale complexe dans laquelle j'ai grandi et être je pense aujourd'hui heureuse et accomplie c'est grâce à l'observation que j'ai cultivée, mais c'est surtout grâce à toutes ces super belles personnes que j'ai rencontrées dans ma vie. Parce que chaque personne, en fait, elle a une vision différente sur cette vie-là, une projection différente. Et dans la philosophie du yoga, il y a le tapis de Indra sur l'éléphant, où ils disent que c'est le net. Et le net, c'est comme un espèce de tapis, c'est un réseau. Et que quand tu le vois de loin, c'est un très beau tapis avec un très beau dessin, etc. qui représente comme la toile du monde. Et que quand tu t'approches de ce tapis-là, c'est comme si tu voyais que chaque petite intersection est une nœud. Tu voyais le monde d'une vision différente. Et pour pouvoir voir l'image globale, il faut non pas s'écarter seulement, mais aussi réunir. toutes les autres petites visions des autres humains. Et c'est ça qui te permet de toi-même prendre confiance de la beauté du monde. Parce que chaque personne, je pense, a une manière de voir le beau et de voir ce monde-là et de se réunir pour pouvoir voir l'image globale du monde ensemble. Ça, c'est magnifique.

  • Speaker #1

    C'est très beau comme image. Magnifique, super.

  • Speaker #0

    En tout cas, ça a servi la philosophie du yoga. Voilà.

  • Speaker #1

    La mythologie. Comment tu la ramènes aussi dans tes spectacles aujourd'hui, en fait ? Tu avais déjà travaillé ça, il me semble. Tu avais créé des spectacles à partir de certains ans.

  • Speaker #0

    Oui, le premier que j'ai présenté là, à un crabe talent, c'est un extrait d'un spectacle qui s'appelle Mille visages Et puis, ça reprend en fait une pièce de la mythologie qui est le mythe du paratage de lait. où on voit souvent dans les temples hindous, ou même on le voit au Cambodge, on voit dans plein de temples, en fait, cette image-là où c'est une espèce de volcan qui sort d'un lac entouré de montagnes, et puis c'est le mont Meru au centre, et puis, en fait, c'est l'idée que... C'est une grosse pièce-là de la mythologie, mais tu as les Asuras, et puis, donc, qui sont les démons, et puis les demi-dieux d'un côté et de l'autre, et en fait... C'est l'histoire de quand en fait on baratte le lait, donc c'est sur le dos de la tortue là, il utilise sa canne là pour pouvoir baratter l'océan de lait, et puis quand il baratte, il baratte, il touille, ben en fait finalement le monde commence à devenir chaos. Et puis les éléments, c'est des chaînes, et puis c'est comme la guerre, etc. Et du coup, c'est comment ces démons et ces dieux vont devoir s'unir pour pouvoir en fait utiliser le serpent, pour pouvoir en fait sortir le trésor de l'océan. Et comment ils vont devoir collaborer ensemble, tu vois, pour pouvoir en fait... faire que ce gros orage et puis ce monde qui est devenu tout gris d'un coup puisse redevenir bleu. Et finalement, la seule personne qui est capable de pouvoir vraiment nous aider à ce que l'océan puisse redonner tous ses trésors, c'est Shiva qui est capable de pouvoir avaler le poison de la vie. Et du coup, c'est Shiva dans cette fable de la mythologie qui est là pour pouvoir... C'est pour ça qu'il est bleu, on dit. Il avale le poison et puis en fait, le poison ne le tue pas et il garde ce poison-là au fond de sa gorge parce que c'est un peu, tu vois, cette image-là de... Quand tu es capable de pouvoir accepter que la vie, elle est parfois douloureuse ou que parfois, en fait, tu as un camion qui t'est passé dessus mais que tu restes quand même... Ok, je reste là, puis tu sais, il n'y a pas que tout qui est mauvais et puis je ne vais pas partir en dépression parce qu'il y a un petit truc qui ne va pas bien, tu vois. que le poison de la vie est nouvé, qu'il est là pour te faire grandir et que le ciel peut redevenir bleu à n'importe quel moment si tu changes ta vision. Et donc c'est ça, au final, dans cette fable de la mythologie, une fois que tu es capable de pouvoir accepter qu'à l'intérieur de toi, tu as des douleurs que tu ne comprends pas, et que juste tu les accueilles et qu'elles partiront quand elles auront envie, et que tu n'es pas aux manettes de tout. bat ton océan et ton ciel redevient bleu. Après, il y a plein de subtilités aussi. Et puis moi, cette fable-là de la mythologie, je l'ai étudiée avec Thaï. Ce qui fait un super... Je fais de la pub pour lui, pardon. Il fait un super programme de philosophie qui est vraiment bien. J'adore ce programme aussi. Je fais ça pendant deux ans où on se connecte avec plein d'autres profs de yoga en ligne. Puis on étudie, c'est un peu comme de la philo des religions qu'on parie, lui il a un PSJ, un doctorat en philosophie. Et du coup, on s'est connecté avec plein de profs de yoga à travers le monde entier. Puis la notion de communauté pour moi était hyper importante, puisque je ne me retrouvais pas en fait. Quand j'étais ici, j'avais l'impression d'être un poisson orange. Dans les poissons rouges, tu as des profs de yoga, je n'étais pas du tout intéressée par la même chose, et même sur les conversations, etc. Peut-être que je n'ai pas rencontré les bonnes personnes, je ne sais rien. Voilà, et du coup, on a étudié ça, et puis lui, il est super fort pour raconter ça, et du coup, il y a plein d'autres manières de raconter, et puis là, j'ai été très grossière dans la manière de la raconter, mais plein d'autres subtilités qui sont très belles, et plein d'autres messages aussi. Et puis voilà, encore une fois, c'est comme les fables de La Fontaine, ou Le Petit Prince, ou etc., c'est qu'à chaque moment de sa vie, je pense qu'on est capable de pouvoir relire un poème, ou de relire une fable, ou de relire une pièce de la mythologie. Et vis-à-vis de ce qu'on est en train de vivre en ce moment, on le regarde d'un nouvel œil. Et c'est ça qui est magnifique avec ça. C'est pour ça que j'adore la philosophie. Au-delà de la philosophie, la poésie. Parce qu'elle est éternelle. C'est comme la mer quand tu la regardes. Elle est là tous les jours, mais elle est différente. Tu ne peux pas l'attraper là. Et à partir du moment, dans tous les cas, où on veut figer les choses, C'est ça que je comprends vraiment. C'est que quand tu veux attraper le beau, ça c'est le deuxième numéro que j'ai fait sur Un Crabe Talent. Je commence ce numéro-là où je veux attraper la lumière. Et puis quand je veux refermer ma main pour attraper la lumière, je me fais balancer à 17 mètres en arrière. Et que la vie, elle te rattrape quand tu as envie de figer, d'attraper le beau. Donc c'est ça, c'est des messages forts qui résonnent pour moi dans ma vie de tous les jours. que j'essaye de mettre en scène dans mes spectacles. Et peu importe si les gens comprennent ou pas ce que j'ai voulu raconter à ce moment-là, mais juste qu'il soit... Moi, j'ouvre une porte et puis chacun est là pour pouvoir comprendre ce qu'il a envie de comprendre ou à toucher ou pas toucher. Et puis, si les gens ne sont pas touchés, ce n'est pas grave. parce que moi je suis là à partager un truc qui moi m'a touchée et puis j'ai l'impression que ça touche d'autres personnes quand même donc je suis pas une gourou du spectacle

  • Speaker #1

    Non mais en tout cas on sort la poésie, je pense que ta rêve sera inscrite dans ce univers politique avec toutes ses inspirations

  • Speaker #0

    C'est des petites compositions de plein d'inspirations, tu vois donc c'est ça

  • Speaker #1

    Est-ce que tu es prête pour la finale ?

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on dit la vérité ou pas ? Je ne sais pas. Non, c'est un chemin intéressant. Il y a beaucoup de remises en question. Je suis quelqu'un qui essaye de pouvoir écouter et travailler en équipe. de pouvoir m'adapter aux challenges et voir et avancer toujours en disant ok bon bah ça c'est possible c'est pas possible et c'est un mais on a eu des gros challenge sur la scénographie sur l'a en ce moment la musique et même sur les entraînements parce que c'est une pratique est vraiment difficile pour trouver le contexte facile d'entraînement et d'ailleurs c'est pour ça que ce serait merveilleux de pouvoir gagner cette émission pour pouvoir être plus libre sur e Déjà, un, je galère financièrement et puis deux, de pouvoir acheter un moteur. Donc un moteur pour expliquer aux gens, c'est en fait la manière de pouvoir m'envoyer très rapidement dans les airs, etc. Et du coup, ça nécessite comme un moteur pour pouvoir actionner une grue ou quelque chose comme ça. C'est ce qui me permet de pouvoir créer des numéros et pouvoir me déplacer, pouvoir les... les proposer demain sur un lieu de patrimoine auquel je rêverais de faire des numéros pour réenchanter des lieux de patrimoine sublimes ou dans des grands cabarets en Allemagne, peu importe. Mais ce serait une forme de liberté, tu vois. Et puis surtout de pouvoir réunir tous mes amis et tous les gens que j'aime dans une maison pour pouvoir faire une fête de l'amour.

  • Speaker #1

    Ah oui !

  • Speaker #0

    je me marie avec tout le monde c'est la fête de l'amour comme ce numéro qui est nos doses humaines ce serait vraiment beau donc voilà il y aurait tellement de choses à continuer

  • Speaker #1

    à discuter avec toi, c'est trop passionnant déjà on n'a pas trop parlé de la suspension capillaire le moteur ça veut dire que tu as besoin tout le temps de quelqu'un qui travaille avec toi ça c'est une pratique qui te rend aussi vulnérable parce que hum

  • Speaker #0

    Quand tu es attachée par les cheveux, tu dois demander oui, tu peux me passer de l'eau ? parce qu'on a besoin de s'arroser comme des petites plantes vertes pour garder les cheveux mouillés, pour toujours avoir de l'élasticité et ne pas avoir de douleur et ne pas casser le cheveu. Du coup, tu es attachée par une corde et tu es comme tu peux me passer de l'eau ? En fait, tu es obligée de demander de l'aide. Et puis moi, dans mon chemin, quand je disais les pratiques du cirque, elles t'apprennent des choses de ça moi, demander de l'aide et demander en fait… me rendre vulnérable pour pouvoir en fait dire bah là je peux pas et est-ce que quelqu'un peut m'aider ? Ça c'est difficile pour moi parce que j'ai toujours été quelqu'un qui se construisait seule, qui est partie chez ses parents très tôt, qui a voulu du coup grandir sur son propre modèle avec l'inspiration de d'autres que dans ma propre famille. Et du coup ça, ça m'apprend énormément. Ça m'apprend énormément cette pratique-là dans ce sens-là où t'es... vulnérable et incapable de le faire seul. Parce que tout seul, on va plus vite, mais ensemble, on va plus loin.

  • Speaker #1

    C'est vraiment vrai.

  • Speaker #0

    Là, c'est en pratique.

  • Speaker #1

    C'est en pratique. En tout cas, quand on dit se libérer de nos souffrances tout seul dans notre coin, ce serait trop simple. C'est simple parce qu'on n'a personne autour de nous. On fait le chemin avec les autres. C'est ce qui nous rend vraiment libres. Si on apprend à être avec les autres, c'est qu'on apprend à se confronter avec nos peurs, avec nos voiles. Une chose que j'ai appris, c'est qu'au final, quand j'ai peur à l'extérieur, il y a une phrase que je me répète, je me dis mais je n'ai pas besoin d'avoir peur parce qu'en fait c'est moi. Je ne sais pas si ça se comprend, mais il y a le sens que... Il n'y a rien qui peut me toucher à la réalité au fond, à le profond, parce qu'en réalité, c'est moi en fait. C'est moi, c'est cette présence que je connais, familière.

  • Speaker #0

    Oui, mais il y a des gens qui développent des peurs d'eux-mêmes. Je suis la première pour en parler. On a parlé de plein de gens qui sont des amis Ausha moi aujourd'hui. Tiffany, c'est une de mes meilleures amies qui me suit avec courage depuis des années. Et puis un jour, on était en Nouvelle-Zélande en train de conduire sur une route sans fin ensemble. Et puis, Tiffany, c'est pas quelqu'un qui parle beaucoup là. Puis tu sais, elle me dit, mais en fait...

  • Speaker #1

    Elle dit ça. Ouais.

  • Speaker #0

    Elle pique au bon endroit, là. Tu sais, genre, je pense que je lui ai redit deux, trois fois que quand elle m'avait vraiment, genre, fait réfléchir qu'elle me disait ça, elle me disait mais en fait, du coup, Léa, t'es ta meilleure ennemie, en fait.

  • Speaker #1

    On est tous ça, nos meilleures ennemies.

  • Speaker #0

    Et puis là, là, quand elle m'a dit ça, là, il s'en est suivi un silence de quatre heures et demie en train de conduire sur la route. Tu sais, je me suis dit, putain, elle a raison, en fait. Je suis en train de me faire la guerre à l'intérieur. Puis je m'aime pas, je me trouve pas belle, et puis je me trouve pas assez, pas suffisante, je me compare, je me dégrade, machin et tout ça. Puis mon boulot, avec toutes ces dernières années que j'ai fait, et qui est pas évident, tu vois, c'est pas du jour au lendemain où tu dis Ok, je signe, je chante, je suis ma meilleure pote. Mais j'ai l'impression qu'aujourd'hui, je suis un peu plus ma meilleure amie. Tu vois ? Et qu'honnêtement, je pense que je suis de plus en plus capable de pouvoir savoir ce qui me fait du bien et de le faire aussi. Pas évident. Pas évident.

  • Speaker #1

    Du courage, quoi. De savoir s'écouter.

  • Speaker #0

    Ouais. Mais c'est des thèmes. Il y a des gens, ils disent Ah non, j'ai des potes. Ah non, moi, ce soir, petit bain, petite crème sur le visage, coucouning et tout. Mais moi je suis pas élevée comme ça, tu sais. Non, non, là ce soir tu vas taffer, non, non, non, non, là c'est restriction, tu dois être bien pour... En fait, j'ai pas été élevée dans... J'ai pas eu une maman qui m'a montré ça. Tu vois, de la bienveillance envers toi, etc. Il fallait être capable, se battre, machin, etc. Et du coup, c'est bien parce que j'ai plein de gens autour de moi qui m'ont montré aussi, tu vois, que c'était ok là, tu sais, genre.

  • Speaker #1

    t'es fatigué là bah aujourd'hui tu vas te faire un massif puis c'est correct ça veut pas dire que t'es une merde non ça veut dire que t'es comme capable de t'écouter puis ça ça prend du courage voilà magnifique merci sur ça je pense qu'on va on pourrait faire un épisode de deux ans mais je pense qu'après quand on sera plus libre même en janvier quand on aura fini toutes les

  • Speaker #0

    choses ça se peut qu'on pourrait faire un deuxième épisode continuer à discuter sur des choses si les gens ont aimé ça ouais peut-être

  • Speaker #1

    super est-ce que tu as un dernier mot à dire par exemple j'aimerais bien te demander si on a envie de travailler avec toi tu fais les accompagnements privés comment on peut te trouver est-ce qu'on te contacte sur Instagram voilà je

  • Speaker #0

    pense qu'actuellement la meilleure manière de me contacter en étant sûre que je réponde c'est par mail parce que sur Instagram j'ai l'impression que je reçois pas mal de messages qui sont perdus merci Du coup peut-être que tu peux mettre mon mail dans la bio. Et puis ouais je propose, je prends maximum, avant je prenais 5 mais maintenant j'ai un peu moins de temps du coup je prends 3 personnes on va dire.

  • Speaker #1

    Ouais c'est ça, si tu peux expliquer un peu, quel type d'accompagnement tu fais ?

  • Speaker #0

    Je prends 3 personnes et puis en fait l'idée c'est, il y a deux manières de rentrer dans l'accompagnement, c'est soit tu arrives avec une problématique concrète plutôt de type physique. de dire, attends, moi, j'ai hyper envie d'apprendre les équilibres sur les mains, j'en suis à l'art, j'ai hyper envie d'apprendre la contorsion ou la suspension capillaire. Et puis, c'est soit en présentiel, soit en distanciel, si on est dans la même ville ou quoi. Et du coup, c'est sur trois mois. On se donne trois mois pour se donner un objectif clair d'accomplissement en fonction d'un état des lieux qui a été effectué. Donc, il y a une séance de bilan. Et après, c'est une séance par semaine. Et chaque semaine, tu reçois un programme à faire, comme des devoirs. Moi, je ne suis pas là pour pouvoir fliquer les gens, etc. Je suis là pour pouvoir les accompagner et donner un point de référence. Donc ça, c'est la première option. Et puis au bout de trois mois, on est content ou pas de savoir qu'est-ce qui s'est passé, ça a été quoi les voies d'évolution, les choses qui ont été difficiles, et puis faire un bilan à la fin. Et puis moi, l'idée, ce n'est pas de... de devenir tous les mois pendant trois mois on se revoit et puis c'est un truc qu'on s'engage moi je suis la petite personne qui va te permettre de pouvoir être autonome c'est toujours comme ça s'il ya des gens qui ont étudié avec moi un an donné bah tu sais moi j'ai jamais été la nana qui te promettait d'être là tous les matins parce que c'est pas ça je sais pas ma mission moi je suis là pour pouvoir te montrer que tu es capable d être autonome parce que je l'étais pour moi même et donc là l'autre manière de rentrer dans l'accompagnement c'est tu arrives avec une situation plutôt d'un déséquilibre qui a été identifié que tu es capable de mettre des mots dessus en disant bah voilà moi je suis juste J'ai un déséquilibre dans ma vie émotionnelle. Tu vois, je sais pas, j'ai mon système nerveux sympathique ou parasympathique qui est dysfonctionnel, ou je vis une rupture amoureuse hyper intense, ou j'ai des pensées obsessionnelles, ou voilà, il y a un truc, il y a un déséquilibre qui est acté. Donc nous on part et on se fait un rendez-vous d'une heure pour pouvoir dire c'est quoi le déséquilibre et c'est quoi en fait, sur quoi t'as envie de travailler. Et puis moi je vais venir... t'aider pendant 3 mois de la même manière avec chaque semaine je vais venir t'apprendre une nouvelle routine donc soit une routine de méditation, une routine de respiration, une routine de pratique corporelle etc et puis pendant 3 mois notre but ensemble ça va être de voir et de faire du test and learn de qu'est-ce qui fonctionne pour toi donc on va essayer une première routine de méditation de voir et puis pendant une semaine tu te donnes la chance de la pratiquer Et puis on en discute le lundi d'après, de voir qu'est-ce qui s'est passé, c'est quoi tes feedbacks, est-ce que ça, ça te convient, ça te convient pas, pourquoi, comment, comment réjouis ton esprit, etc. Et on essaye de lui donner la chance de pouvoir voir et de te donner des outils et des clés pour prendre soin de toi dans les moments où ça va ou si ça va pas. Et je t'explique en fait le système nerveux, comment ça fonctionne, comment ça fonctionne pas. Et en fait c'est des trucs qui nous semblent super instinctifs pour nous parce que... On a été formés, on a été curieuses sur plein de choses dans nos vies. Et puis, de pouvoir, je me suis rendue compte, redonner un peu d'attention aux gens et leur donner des outils pour prendre soin d'eux et les rendre autonomes. Parce que sinon, tu es au crochet toute ta vie de profs de yoga, de pratiques thérapeutiques, etc. Mais à un moment donné, si on ne donne pas les clés, tu ne peux pas ouvrir les portes. Donc voilà, ça c'est deux manières d'approcher et de travailler ensemble. Et souvent... Ce qui est marrant, c'est que les gens qui viennent avec une problématique très... qui sont capables de décrire mentalement ce qu'ils ont, tu vois, machin, etc., on les envoie dans du corporel, parce que c'est des personnes qui ont besoin de redescendre au corporel, au cœur. Et les personnes qui arrivent avec une problématique très corporelle ont besoin de remonter dans d'autres choses et de le relier avec du... Je ne sais pas si on dirait spirituel, mais en tout cas du cérébral. Du cérébral ou du cœur. Et du coup, je m'amuse avec ça, avec eux. Et puis, on en discute, on voit comment on redonne du sens au mouvement. Est-ce que tu avais envie de... Donc voilà, c'est des rencontres. C'est des bouts de chemin qu'on crée ensemble et qu'on fait ensemble. Et puis, la dernière option de pouvoir travailler ensemble, c'est plutôt adresser aux profs de yoga ou aux studios ou aux gens qui ont des projets en initiative. Et j'ai créé un stage sur les week-ends où je vais à la rencontre qui s'appelle Connexion. où je vais à la rencontre des gens, où il y a cinq workshops sur deux jours. Et donc il y a une journée où on commence plus par le matin, on fait clairement du renforcement musculaire, on s'amuse et on voit comment on peut renforcer nos corps et puis les échauffer et puis se réapproprier sans se dire qu'on fait du crossfit ou machin. Juste, en fait, c'est le fun de pouvoir ressentir en créant de la contraction musculaire. Et en fait, on a une journée sur l'art des équilibres et comment tu crées une séquence qui est adaptée à toi. Donc à chaque fois, j'essaie de... Moi, ce que j'aime avec les gens, c'est de leur créer des routines, de faire du particulier. On a bien compris ça. Et puis du coup, c'est ce qu'on vient chercher dans ces workshops-là. C'est le petit détail qui va faire... que pourquoi tu es bien aligné là ou non et puis de prendre en exemple pour que tout le monde puisse comprendre ça et à la fois tu repars avec ta routine de qu'est-ce que je peux faire pour pouvoir progresser en équilibre et tout ça puis la deuxième journée de la même manière mais plus sur la flexibilité donc le matin on se met à danser en fait en étant inspiré plutôt des pratiques de danse libre, de gaga danse tout ça pour délier le corps et ça c'est pareil, c'est des choses que tu peux remporter chez toi et puis après du coup on... On fait toute une pratique qui est liée avec des pratiques de la contorsion, de backbend qu'on a apprises en Inde, etc. Avec des mélanges que j'ai faits. Et après, on se focus et tu viens avec une posture. Moi, j'ai super envie de juste savoir faire un pont, tomber en pont ou même un truc qui n'est pas du tout impressionnant. Juste de me plier un tout petit peu en arrière et d'ouvrir un peu le cœur, etc. Peu importe, on s'en fiche que ce n'est pas Instagramable. En fait, juste on a envie de se faire du bien. et de trouver les clés pour pouvoir arriver à ça. Donc voilà, et puis chacun des élèves qui arrive avec sa posture et sa demande, c'est inspirant pour les autres, parce que du coup on voit encore, on voit, c'est comme une espèce de petit topo, on voit ensemble quelles sont les manières d'arriver à ouvrir ça, pourquoi en fait juste... Faire un backbend, c'est pas se plier en arrière, mais c'est s'ouvrir vers l'avant. Et puis on essaye de le relier avec ce que ça veut dire dans la vie de tous les jours, de pourquoi t'as les épaules en avant, pourquoi t'as envie de te protéger, tout ça. Et du coup, de tout connecter. C'est ça que je veux dire quand moi j'ai reçu le don, je pense, de la composition, c'est que j'ai été cherchée dans plein de choses différentes et puis qu'aujourd'hui c'est facile pour moi de faire des liens et des ponts dans tout ça et d'être créatif et c'est ça qui m'amuse quand je fais un workshop, c'est de voir qui j'ai en face de moi et puis d'être complètement, je me rends dans un état de vulnérabilité complet parce que je ne sais pas, je m'amuse à chaque fois que je vais donner un workshop, je ne sais pas qui est ce qu'on va me demander. Et puis c'est ça qui est super intéressant. C'est de l'impro vis-à-vis d'eux et que moi j'ai juste des connaissances qui sont là et puis à redonner et puis ça se construit ensemble. C'est du spectacle vivant, tu vois. Comme on dit, on fait du spectacle vivant, ben là c'est un cours vivant. Et c'est pas un cours mort où moi j'arrive avec mon truc, ah ben non, on va faire le truc sur les hanches et puis ça sera comme ça, on va passer la routine et machin. Ben non, sinon c'est remplaçable, tu vois. ce que j'ai à apporter c'est que j'ai été voyager rencontrer des profs russes qui m'ont donné des méthodes d'équilibre particulières d'autres titres réelliers et machin et que du coup j'ai combiné tout ça et qu'aujourd'hui je suis comme capable de pouvoir aider les gens à rentrer à l'intérieur de leur corps un peu plus voilà

  • Speaker #1

    disons j'ai beaucoup parlé c'était intéressant merci en tout cas merci à toi je pense que cet épisode c'est un oeil dans la créativité c'est vrai et à trouver son parcours unique et à écouter sa voix et trouver sa propre voix trouver sa voix mais peut-être trouver son verbe trouver son verbe d'action que chacun puisse réfléchir à ça c'est vraiment une belle chance merci je te dis merci pour question de temps je pense qu'on va arrêter Non, il faut continuer encore l'infini. Je te dis merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Et à une prochaine.

  • Speaker #0

    Oui, à très vite.

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Bienvenue dans ce nouvel épisode de Love on the Mat. Aujourd’hui, je te présente Léa Kral, artiste circassienne aux multiples talents, spécialisée dans l’art de la suspension capillaire, et également professeure de yoga.

Entre sa passion pour cette discipline millénaire et son exploration des arts du cirque, Léa nous dévoile comment ces pratiques, loin de s’opposer, s’entrelacent pour nourrir l'âme, éveiller la créativité et sublimer le beau.


Avec authenticité, Léa partage son chemin d’évolution, marqué par le courage d’écouter sa voix intérieure, de composer avec la vie et d'embrasser sa vulnérabilité. Elle nous rappelle que le yoga, bien au-delà des postures, est un outil puissant pour se reconnecter à soi-même, se libérer des attentes extérieures et cultiver l'amour de soi.

Cet échange inspirant est une véritable ode à la beauté, au mouvement et à la liberté d’être pleinement soi.


Un episode inspirant, guidé par la douceur des mots de Léa et par son invitation à créer, évoluer et transformer votre pratique en une poésie vivante.


Si tu souhaite te faire accompagner par Léa tu peux le retrouver ici 👇🏽

https://www.instagram.com/lea.kral?igsh=cWw4Nzdkam02bTdm


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Transcription

  • Speaker #0

    et le à toi et bienvenue dans l'eau vendent mat un podcast dédié à la pratique du yoga et à l'amour de soi cet espace et pour celles et ceux qui cherchent plus de sérénité de confiance et d'amour dans leur vie je suis analysé aux notes dans cet espace et je suis enseignante de yoga sur paris par des conversations authentique avec des yogis modernes et des chercheurs de l'âme, je t'invite à explorer les différentes facettes de la pratique du yoga. Si toi aussi tu veux vivre une vie plus heureuse et faire grandir ta conscience de l'amour envers toi et les autres grâce à une pratique du yoga à 360 degrés, ce podcast est pour toi. Je te souhaite bonne écoute. Salut Léa !

  • Speaker #1

    Salut !

  • Speaker #0

    Ça va ?

  • Speaker #1

    Oui ça va bien et toi ?

  • Speaker #0

    Trop bien ! Super ! Moi ça fait trop plaisir ! Enfin on arrive à se poser et créer ce petit moment ensemble et voilà je suis contente d'avoir pris le temps parce que j'étais très occupée. Voilà du coup je sais que t'es très occupée en ce moment, tu es en train de passer, donc t'es passée à incroyable talent. Et hier, j'ai regardé ta performance fantastique dans laquelle tu es passée finalement à la finale qui aura lieu dans quelques jours, ce sera le 20 décembre. Et voilà, à part ça, donc t'es aussi dans plein de choses, tu fais des spectacles à côté, raconte-moi un petit peu. Voilà, je te laisse le temps de te présenter aussi de ton côté. Enfin, je peux t'introduire en disant que d'un point de vue, t'es une artiste fabuleuse. T'es une âme éclatique, t'es une super professeure de yoga et puis t'étais ouverte à des pratiques récemment comme le cirque. Moi ce qui m'étonne énormément c'est cette capacité que tu as de, je sais pas, de transformer des choses avec ton corps, je sais pas, de créer des atmosphères, des espaces et d'apprendre aussi avec une grande vitesse. Parce que le cirque c'est quelque chose de nouveau, c'est ça ? Ouais. Donc je te laisse raconter, voilà, quelque chose de plus exhaustif peut-être de ton côté.

  • Speaker #1

    Alors je m'appelle Léa, et puis maintenant j'ai 31 ans, et c'est vrai que j'ai une passionnée, je fonctionne par bloc, c'est-à-dire que quand je me prends d'une nouvelle passion, j'ai envie de tout apprendre dessus, et je vais étudier l'ensemble de la pratique. Donc quand on s'est rencontrés en Inde, j'avais commencé par apprendre la philosophie du yoga, puis après je me suis formée un peu plus en profondeur. sur la respiration, les pranayamas, puis les postures, etc. Et puis, je suis une bouffeuse de livres. J'adore en fait la connaissance et puis l'expérimenter dans mon corps et ensuite le transmettre aux gens. Et quand je vois les choses qui m'ont passionnée dans ma vie, et puis souvent les gens me disent Ah, mais tu vas vite, t'apprends plein de choses, et puis tu passes au suivant, etc. Et longtemps, ça a été un complexe que je me dis Il y a des gens toute leur vie qui font la même chose. Puis moi, peut-être que je ne suis pas capable de faire toute ma vie la même chose, parce que je m'ennuie. Mais je vois que maintenant, là, je ne sais pas si c'est avec l'âge ou je n'en sais rien, mais je vois qu'aujourd'hui, il y a un lien et un fil rouge entre tout ce que j'ai appris et tout ce que j'entreprends, ce qui a une vraie passion et un intérêt profond pour la tradition. Donc c'est les origines. Quand j'avais 20 ans, je suis partie en tour du monde, j'avais monté une association qui s'appelait Un Tour de Main avec une amie, et on était allées à la rencontre des artisans d'art. dans les communautés indigènes, au travers des pays en voie de développement. Et puis, on avait envie de les connecter avec des designers pour qu'ils puissent sortir, s'ils en avaient envie, bien sûr, c'était leur demande, de leur pratique traditionnelle à pouvoir l'étendre et puis le commercialiser un petit peu plus loin. Et on avait fait aussi des transmissions avec les enfants sur place et les écoles de la langue française. Donc ça, ça a toujours été une passion pour moi de voir comment le travail de la main, le travail traditionnel, le travail en fait qui a été établi pendant des années et des années, on peut ne pas le perdre parce qu'en fait il y a tellement, même en France, j'ai des amis là qui sont tapissières et qui ont passé des années à étudier les techniques traditionnelles, comment en fait ces méthodes-là et ces métiers-là sont en train de se perdre et comment nous on peut les aider aujourd'hui à retrouver un nouveau souffle. Et non pas en réinventant, parce que je ne pense pas qu'on ait besoin de toujours réinventer, mais réinventer c'est aussi sublimer ce qui est déjà là. Et c'est le regarder, tu vois, ce matin on se disait, c'est regarder un peu plus proche la petite feuille de l'arbre et puis réadopter un nouveau regard. Et donc c'est ça le fil rouge que j'ai sur, que ce soit l'artisanat, le yoga à un moment donné, et puis maintenant le cirque, ça a été toujours de pouvoir regarder le beau. Et c'est une attention et puis un vrai intérêt que j'ai dans ma vie pour la beauté. Parce que c'est très inspirant et moi ça me nourrit, et à la fois la beauté des humains que je rencontre, à toujours essayer de remettre mon attention sur c'est quoi la petite lumière, c'est quoi le truc qui fait que cette lumière-là en face de moi, elle est extraordinaire. Et à la fois, le beau dans les matières. Tu vois, quand là, je fais mes numéros sur Incroyable Talent, il y a une attention sur les matières, sur tous les petits détails qui font qu'il y a du sens derrière au global et que tout le monde a le même niveau. Moi, je suis une artiste sur scène maintenant, mais je suis une artiste qui, je crois et j'espère, et au même niveau que le mec de la lumière, et au même niveau que le scénographe, et au même niveau que le compositeur, etc. Et c'est toutes ces personnes-là et cette communauté-là qui fait qu'on arrive à produire un spectacle de qualité. Et l'attention pour la matière, où on voit que j'ai souvent des robes en soie, etc. Parce qu'il y a une histoire, et pourquoi la soie ? Pourquoi en fait on a cherché ça ? Pourquoi là c'est du coton, d'une certaine matière ? Comment on fait voler les robes ? Et tous ces petits détails-là, c'est cultiver en fait l'art du beau. et puis c'est ça qui nourrit je pense mon âme et qui me permet d'être équilibrée au quotidien mais ça se voit dans tes spectacles en tout cas dans tes performances ça dégage et les gens je vois autour l'autre jour je regardais tout

  • Speaker #0

    le monde est super fasciné il y a vraiment quelque chose qui se sent en tout cas ton intention est reçue je pense j'ai ressenti ça plusieurs fois C'est rigolo parce que quand je pensais à préparer l'épisode, j'ai pensé aussi au fil rouge. J'ai fait une question que je pose à beaucoup de personnes, parce que je me rends compte toujours qu'on fait plein de choses dans la vie. Et au final, ce qui importe peut-être, ce que je me suis fait l'idée de moi-même, c'est que ce n'est pas autant la chose que tu fais, mais cette Ausha où elle t'amène, la personne qu'elle te dévoile être en fait.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ce que tu deviens en fait à cause de ça, pas parce que tu fais une chose, et du coup tu deviens cette chose, je suis prof de yoga, je suis ça.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Quelle est la personne qui va devenir, suite à toutes ces activités, ces choses qui nourrissent l'âme ?

  • Speaker #1

    C'est ce qu'on se disait la dernière fois, parce qu'on est amies quand même, on peut le dire aux gens. Peut-être aussi,

  • Speaker #0

    tout à l'heure, faire un petit partage.

  • Speaker #1

    On se disait la dernière fois qu'on a un verbe créateur dans la vie. Et puis de reconnaître ce verbe, je crois que le mien c'est composé. Je suis capable de pouvoir composer une assiette chez des amis juste en regardant dans les placards, etc. Et puis ça m'amuse en fait de pouvoir produire quelque chose à travers juste ce qu'il y a. Et puis ça c'est ma force tous les jours dans tout ce que j'ai toujours fait. J'arrive à composer avec des gens, à composer des numéros, à composer avec un... un compositeur de musique à composer des vêtements à rassembler en fait à mettre et puis j'utilise cette visualisation et puis c'est comme si j'avais identifié que ça c'était quelque chose que je savais faire et que je pouvais appliquer à plein de métiers différents et à plein de choses et du coup ça me puisque longtemps moi j'entends ce que tu dis longtemps je me suis dit bah putain je suis pas capable de Me tenir à une seule chose et puis on a très envie de se mettre des étiquettes en disant moi je suis prof de yoga, je suis artiste de cirque, je suis et c'est ça ma mission. Et en fait peut-être que moi ma mission c'est de composer dans ce monde-là des choses et de créer et de produire en fait que ce soit de l'artistique ou non. de se rattacher plutôt à un verbe d'action, ça déculpabilise par rapport au fait qu'on est toujours en évolution et en mouvance et puis qu'on se transforme en fait. Parce que sinon, moi je me suis sentie mourir de l'intérieur plusieurs fois dans ma vie où j'essayais de, quand surtout avec le yoga, on prend des engagements forts envers une pratique, qu'on se dit... je vais pratiquer ça maintenant tous les matins, j'ai choisi, c'est ça qui me convient, et puis on a acté à un moment donné que c'était ça qui nous nourrissait, c'est un petit peu comme si à partir d'un moment, on s'était marié avec une pratique, et puis qu'à partir du moment où on a pris cette décision-là, en tout cas moi je me suis sentie un petit peu comme bloquée. Et ces pratiques-là qui, je crois, les personnes se sont intéressées pour une des raisons, c'est ça les conversations que j'ai souvent, c'est... Pourquoi on s'intéresse au yoga ? Parce qu'il y a une envie de se libérer de quelque chose à l'intérieur, où on se sent bloqué, où il y a une promesse de liberté. Et finalement, quand moi j'ai pris ces engagements forts envers des pratiques qui sont comme l'Ashtanga ou le Pranavashya, pratiquer vraiment, je me suis sentie tout sauf libérée. Et parce qu'en fait, la libération, il y a une fausse idée aussi, je crois, de ce que je comprends aujourd'hui, c'est que c'est le plaisir derrière la libération. Et que c'est comme une fin qui est joyeuse, alors que se libérer, c'est aussi prendre des engagements. Et du coup, c'était très intéressant pour moi. Et puis, que là, ce soit par une pratique de yoga ou une pratique de cirque, c'est des disciplines qui demandent une rigueur et puis une acceptation de la douleur. Donc là, les gens, ce qu'ils ne savent pas, enfin, je ne sais pas si ils le savent ou pas, c'est que moi, je me suspends par les cheveux.

  • Speaker #0

    En fait, après, on va faire aussi un petit...

  • Speaker #1

    Un petit récap de ce que je fais. À la suite du yoga, où j'étais très intéressée par la colonne vertébrale, cette pratique traditionnelle des cirques qui s'appelle la suspension capillaire, m'a fascinée. Déjà, on apprend à voler. C'est quand même extraordinaire. Pour un petit humain, on a les pieds et les mains libres. On peut jouer au théâtre. J'étais passionnée de théâtre dans mon enfance. Ça a été comme une révélation parce qu'il y avait... à la fois ça rassemblait tout, ça rassemblait l'artisanat où on avait une coiffure à faire pendant 45 minutes au début pour pouvoir tisser ses cheveux avec une corde, etc. avec un secret derrière un peu comme des tissages à l'ancienne. Il y avait aussi cette connaissance du corps accrue qui permettait de pouvoir relier à sa colonne vertébrale et puis un peu la suite du yoga de dire ok, une fois que tu es bien aligné, tu es comme capable de aussi pouvoir... analyser la douleur, la déconstruire et puis du coup l'accepter et à la fois voilà ces pratiques là de cirque ce sont des enseignants parce que elles nous guident sur notre chemin de connaissance de nous même et c'est pas tous les jours facile en fait il y a des jours où moi je vous jure je parlais de me supprimer par les cheveux en fait comme là on a des gens qui pratiquent le yoga tous les jours y compris des engagements ils ont pas envie de pratiquer le matin Et pourtant, quand tu n'as pas envie et que tu le fais quand même parce que tu as pris des engagements envers toi-même et que tu as envie de pouvoir te faire du bien sur du long terme, on se rend compte que ces pratiques-là sont des enseignants pour nous faire grandir et qu'il y a toujours des messages derrière si on les prend d'une manière douce. Ok, je n'ai pas envie aujourd'hui, mais je vais du coup être encore plus attentive à ce qui se passe. passe du coup quand là j'ai je suis dans un état d'être fermé et comment je peux m'accueillir dans aussi cet état d'être fermé et m'aimait toujours parce que le fil rouge c'est ça finalement c'est l'amour inconditionnel ça semble un peu bateau là moi quand je fais j'entends ça sur des podcasts je me dis ouais les nannas elles ont fumé trois joints et puis en fait la vérité c'est que tu te regardes dans la glace et que tu dis que tu es crevé ou que tu te balances pas forcément des fleurs Mais c'est ça, à partir du moment où on arrive à reprendre la racine des pratiques et des engagements que tu prends pour pouvoir grandir, il y a une promesse de bienveillance. Et on peut faire de la Ausha toute sa vie en étant très rigoureux et assidu, et jamais arriver à cet état de compréhension-là. C'est dans la manière. d'engager la pratique, où on décide un jour de switcher. Et aussi d'accepter qu'il y a des pratiques qui sont faites plus ou moins pour nous. Parce que souvent, je ne sais pas si tu parles dans ce podcast-là, c'est d'Ayurveda avec les profils, tu vois, type Pitta, Vata, de Kafa, de rien. Et voilà, souvent en fait, c'est les gens qui sont très Pitta. Donc très dans le feu, dans l'action, qui vont être pas mal mon profil quand même, qui vont vers des pratiques qui vont réenforcer et qui vont aller dans la direction de leur ascendant. Et donc ça ne va pas au lieu de les apaiser, ça va directement aller les booster encore plus et donc les refatiguer encore plus. C'est pour ça que dans une salle d'ashtanga aujourd'hui, que tu vois principalement des gens qui sont pita et qui cultivent encore du pita. parce que du coup c'est dans leur nature en fait d'aller faire genre boum boum boum boum boum donc là ce qui est je dis pas que c'est pas bien si tu es pita et de faire de la ch'tanga c'est comment du coup en étant pita tu fais de la ch'tanga mais en prenant une approche douce de te ramener de la douceur dans cette pratique-là. Et moi, c'est ça que j'ai trouvé avec Thailand Room, par exemple. C'était qu'il avait une approche extrêmement bienveillante, douce, particulière, etc. J'ai l'impression que je connais moins Krista, mais j'ai l'impression que c'est ça aussi qu'il y a là comme approche. Et voilà, ça ne veut pas dire que Tepita, tu dois faire du yoga Nidra ou du yin yoga tout le temps. Ça peut être complémentaire aussi. Mais voilà. Je fais un monologue.

  • Speaker #0

    ouais c'est intéressant c'est vrai que c'est des questions je me suis énormément posé et ça en fait j'ai commencé le yoga par exemple parce que je voulais me sentir libéré d'une certaine angoisse de vie en tuant une certaine fatigue mentale vraiment d'être constamment dans mes pensées je me disais mais non mais c'est pas possible de voir une manière de vivre plus heureuse plus alignée plus souvent dans la satisfaction et comme ça Mais en réalité, ces pratiques, pour moi, c'était devenu une manière pour tout me faire du mal. Parce que je faisais beaucoup de pratiques, mais je n'étais pas bien. Je sortais avec des pensées agitées. J'étais un peu dans la comparaison, dans le self-hatred, quand tu ne te sens pas assez. Parce que peut-être, on a tous nos corps, et puis, voilà, toutes certaines qualités physiques ou pas. Et c'est vrai que pour moi, c'était très difficile. Autant que, à un moment, j'ai petit à petit lâché prise, surtout quand je suis sortie un peu du monde de Mizer, et que j'ai passé ces trois ans à Bali, je me suis fait un tas de pratiques, et je me suis rendue compte que le corps aussi a besoin d'autres types de mouvements, et que du coup, effectivement, chaque personne, ses pratiques, et puis, par exemple, être à Paris, c'est un environnement assez young, des pratiques intenses. tous les jours, je trouve ça plus challengeant que quand j'étais à Bali, dans un environnement qui était plus apaisant, plus doux, d'avoir une pratique de yoga régulière, là c'était vraiment simple.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça, j'ai l'impression que les gens au global, ils vont aller faire des pratiques qui sont J'ai du mal à trouver mes mots. Ils vont trouver une bonne raison de s'occuper. Et s'occuper, c'est s'occuper l'esprit. En fait, globalement, les gens qui font du yoga, on se dit souvent j'ai organisé beaucoup de stages, de retraites, de formations, etc. pendant des années. Et puis quand j'ai organisé, c'est... Ces stages-là, dans différents lieux aussi, j'avais souvent ce retour-là, c'est... Oui, bon, les gens et les groupes de yoga qu'on reçoit, c'est des gens qui ne vont pas bien. Et ça m'a rendue curieuse. Je me suis dit, ah ouais, d'accord, ok, pourquoi ? Et il me dit, bah ouais, en fait, les groupes de randonneurs, ce sont des gens qui vont bien. C'est vrai ? C'est des gens qui vont bien, qui n'ont pas de problème, qui ne sont pas relous et machin. Quand tu accueilles un stage de retraite de yoga, c'est que des nanas qui vont te dire... Ah mais non, les trucs véganes ou machin, puis c'est relou, ces trucs et tout. Et je me suis dit Mais ouais, ils ont raison en fait. Parce qu'en fait, si tu veux, moi je suis revenue à un moment donné, et non pas que, moi j'ai toujours vu des élèves qui étaient extraordinaires, et oui, il y a toujours dans des groupes des gens qui ont besoin de plus d'attention, qui ne vont pas bien à ces périodes-là, et qui peuvent polluer un peu l'énergie d'un groupe, etc. Et puis, ça prend du temps. Ça prend de la personnalité et du challenge d'arriver à tenir ça. Et puis, tu sais, parfois, quand tu es prof de yoga aussi, tu as déjà tellement de missions à faire que d'être un bon éducateur ou leader de groupe, c'est encore un métier qui est différent. Puis, tu sais, c'est quand même beaucoup de charge, déjà, d'arriver à faire du marketing, de l'organisation, de la gestion de projet. Et puis, bien ton boulot en plus. Donc, tu vois, c'est un gros... Gros boulot, prof de yoga. Mais pour revenir à quelque chose qui me parlait par rapport à ce qu'on est en train d'échanger, je me perdais un peu dans des pratiques, etc., où je ne savais pas. À un moment donné, je me suis dit deux choses. Je me suis dit, j'avais développé une relation toxique avec le yoga, où c'était devenu mon taf. c'était devenu ma pratique, mon enseignant, même mes relations avec mes enseignants, etc. Et puis je me suis un peu noyée dans ce monde-là quand je suis revenue d'Inde, où c'est extrêmement compliqué à Paris parce que je ne me suis pas retrouvée pour moi dans les valeurs du yoga qu'on a connues en Inde, dans les lieux, avec les autres professeurs, etc. Et j'ai trouvé qu'il y avait de la compétition, j'ai trouvé que... Il n'y avait pas cette bienveillance et cet amour que tu vois on avait en fait connu ensemble. Du coup, je me suis trouvée très différente et un peu à devoir toujours expliquer moi ce qui m'avait passionnée. Ça m'a fatiguée, je me suis dit. Et puis, je n'ai surtout pas la tête de l'emploi en fait. C'est parce que je suis une petite nénette qui a fait de la gym à haut niveau et qui préfère s'asseoir et respirer ou méditer. Alors qu'en fait, les gens, ils ont envie de me voir faire des acrobaties. Parce que je sais faire des éclipses sur les mains et me contorsionner dans tous les sens. qui m'intéresse, donc je me suis dit à un moment donné, ok, c'est pas grave. Ce que t'as appris, ce que les gens t'ont donné, ce que t'as étudié en philosophie pendant des années et des années, tu le redonneras à un moment donné, ou pas, et puis ce sera pour toi, et ce sera jamais perdu. Et du coup j'ai été ok avec moi-même pour me dire, c'est pas maintenant, et puis tu vas pas forcer la vague, parce que tu sais, parfois dans la vie tu sens quand t'es en train de porter ton sac à dos, c'est pas fluide, t'es toujours en train de devoir enfoncer la porte et machin. Je me suis dit, en fait, ce n'est pas maintenant. Même si j'ai créé des stages de formation de un mois sur Pranavachia, où on avait réuni un kiné, un docteur en ayurveda pour pouvoir enseigner, et les gens allaient rendre autonome tous les matins de 6h à 8h avant leur travail. C'est à Paris, pendant un mois à chaque fois, avec des petits groupes de 12, et ça cartonnait, c'était super. Sauf que moi, je m'étais oubliée dans l'équation. J'étais une femme de 25 ans, je ne sais plus quelle j'avais à l'époque, peut-être 27 ans. Et puis je me levais tous les jours à 4h30 du matin, j'avais des doubles journées. Et puis je m'étais oubliée, parce que je voulais tout donner pour les gens, pour ce que j'avais ramené. Et puis du coup c'était ça où je me sentais en dehors du système d'une communauté, parce que je me sentais loin. Et puis à un moment donné j'ai dit, ok, burn-out de yoga, c'est pas grave, je le laisse partir. Et puis je n'ai même plus envie de pratiquer pour moi, et bien c'est pas grave, je laisse tout. Ça ne veut pas dire que je suis une mauvaise personne, mais ça reviendra naturellement. Puis c'est revenu naturellement. Au bout d'un an et demi, c'est revenu naturellement quand je me suis un peu blessée aux genoux. Et puis tu sais, j'ai réouvert une porte d'un studio à Montréal, où là, j'étais en train de continuer à me former au cirque. Et en fait, j'ai retrouvé une communauté de gens extraordinaires, super bienveillantes, avec des gens avec qui j'avais connecté avec taille, etc. Et la deuxième chose que je voulais te dire sur le fait de changer des pratiques, etc. C'est qu'à un moment donné, pourquoi moi je change et j'évolue aussi rapidement ? C'est que je me pose une question qui m'aide beaucoup, ou qui m'a beaucoup aidée à me déculpabiliser de pouvoir changer, évoluer, et voilà. C'est de m'observer, enfin c'est pas que je me pose une question, c'est que j'essaye de m'analyser, de m'observer. qu'est-ce qui te rend heureuse là ? Tu sais, genre, quand tu sors de ça là, est-ce que tu te sens vraiment bien ? Et puis en fait, quand... C'est vrai qu'à un moment donné, on va devoir faire un point sur mon parcours professionnel, parce que là, les gens,

  • Speaker #0

    ils doivent se dire...

  • Speaker #1

    Je termine ça, et après on discute. C'est que... Donc, je travaillais dans les médias à Paris, dans une start-up, machin. Et à un moment donné, j'étais, bon bah, je voyais que j'étais pas très heureuse, tu vois, dans ma vie. Et puis je faisais du yoga et du cirque à côté. Et puis il y a eu ces deux voies où je me suis dit, est-ce que je me lance à faire du cirque ou du yoga ? Puis le cerveau a un peu rationné les calculateurs, en fait, qu'on a par rapport aux calculateurs, dans le sens où, bah, il faut calculer pour pouvoir survivre, en fait, tu vois, à te dire, bon bah, est-ce qu'avec ça, je vais réussir à pouvoir payer un loyer, mes courses et les cafés cappuccino que j'aime bien prendre ? Et ben je suis allée vers le yoga parce que je me suis dit en fait dans le yoga j'ai moi je fais des longues études j'ai envie d'apprendre plus sur la philosophie puis je voyais qu'en france on connaissait pas trop ça du coup je me suis dit que je pourrais apporter ma pierre à l'édifice dans ce sens là et que ce serait plus rapide et plus simple alors que dans le monde de cirque bah plus compliqué tu as plus de travail j'étais carrément plus outsider et tout ça mais mon coeur me disait le cirque mais ma tête m'a dit le yoga je suis allée vers la tête c'est plus facile c'est notre culture Et voilà, et en fait, là je vois aujourd'hui où je me sens vraiment à ma place et bien. J'ai finalement, après ces années, tu vois, à avoir quand même enseigné, et puis que je ne regrette pas parce que ça fait la personne que je suis aujourd'hui, et puis j'ai appris tellement de choses, et je n'en serais pas là à avoir cette Ausha aussi, des pratiques de cirque que j'ai maintenant, sans avoir été aussi à travers toutes ces pratiques de yoga, etc., qui me restent dans le corps aussi et dans le cœur. En fait, on revient à l'essentiel, on revient à ce qui nous anime profondément et ce qui nous rend heureux. Et puis moi, depuis que je suis gamine, ce qui me rend profondément heureuse, c'est d'être sur scène, de jouer, de raconter des histoires, de les écrire. de performer avec mon corps. Et puis, ça prend du courage parce que c'est comme le métier d'artiste, c'est pas facile. Je peux vous dire que je ne prends plus de cappuccino. Mais je suis profondément heureuse. Puis je me sens remplie de l'intérieur plus que jamais parce qu'il y a des choses qui s'alignent naturellement. Et puis, je n'ai plus l'impression de pousser les portes. J'ai l'impression qu'on me les ouvre. Et donc, ça, ça fait du bien, en fait. De juste se sentir à l'intérieur, de se dire, ah ouais, là, je suis juste, en fait. Et puis les gens en fait, ils te reconnaissent du coup dans ton truc juste. Alors voilà, donc à tous ces profs de yoga qui ne sont pas excités d'aller enseigner leur premier cours et puis que ce n'est pas un truc extraordinaire pour eux. Parce que moi, je ne comprenais pas. J'ai des copines qui me disaient, c'est incroyable, j'ai donné mon premier cours. Et puis moi, j'étais là. J'ai déjà enseigné la gym pendant des années. Tu sais, j'ai renseigné. Je me suis dit, c'était facile pour moi, j'avais déjà fait, mais ce n'était pas mon rêve en fait. J'étais hyper heureuse de le faire. Et j'adore toujours enseigner. Je pense que je suis une bonne pédagogue. Ce n'était pas ce qui me remplissait de manière complète. Maintenant, je le fais avec grand plaisir en individuel. Parce que ça, ça me remplit.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Tu as renoncé les accompagnements.

  • Speaker #1

    Oui, les accompagnements individuels, ça, ça me... Parce que j'ai l'impression de vraiment aider les gens. Dans une salle avec 30 personnes à réciter une comptine, je n'ai pas l'impression d'aider les gens. Tu vois, j'ai l'impression... Et pourtant, c'est super utile de faire ça. C'est des métiers qui sont super utiles parce qu'en fait, t'aides les gens à aller vers eux-mêmes et puis que ce soit eux qui fassent le chemin. Mais du coup, peut-être que c'est mon égo qui a envie d'apporter plus ou j'en sais rien. Mais comme j'ai les capacités et qu'on m'a tellement transmis en cours individuel aussi, de faire du sur-mesure et du détail. j'ai envie de donner ça aux gens de faire de l'analyse de posture de pouvoir aussi un peu comprendre leur esprit qu'est-ce qui ne va pas bien dans leur vie ou qu'est-ce qui va justement bien et comment on peut aller renforcer ça comment éclaircir des pensées, des choses travailler des boucles donner des routines sur mesure ça je trouve ça super intéressant mais de faire du commercial entre guillemets je ne me sentais pas à l'aise, je ne me sentais pas juste et du coup Il y a une petite voix à l'intérieur qui te le rappelle. Et quand tu te regardes dans le miroir, tu le sais. Et je pense qu'en tout cas, il y a des personnes qui arrivent plus ou moins à se dire que c'est OK puisqu'elles ont d'autres choses à côté, etc. Moi, pour moi, c'était impossible. Je n'arrivais pas à continuer. C'était comme, ah, voilà. Donc c'est bon, j'ai perdu.

  • Speaker #0

    J'ai plein de questions. Alors déjà, si tu veux faire un petit, comment dire, historique, comme des pierres de gué, pour que les personnes qui écoutent puissent se réprimer un petit peu sur, par exemple, comment tu as commencé, quel est ton background, voilà, un petit peu, même tes voyages à Amman, un peu...

  • Speaker #1

    C'est pas si compliqué que ça, finalement. J'ai un truc assez classique. Moi, je suis née à La Rochelle. J'ai une maman qui travaillait dans le monde du spectacle dans une scène nationale à la Coursive. Je faisais la communication là-bas, donc j'ai grandi en étant nourrie dans l'imaginaire, tu vois, sur beaucoup de spectacles de théâtre, de danse, de cirque, etc. Donc j'en ai pris plein les yeux quand j'étais jeune, j'ai eu de la chance. Je faisais du théâtre pendant super longtemps aussi à côté quand j'étais petite. J'ai fait sport, études, gymnastique. Et puis j'ai eu une enfance super créative parce qu'en fait on avait des dépendances, puis on faisait de la peinture, de la mosaïque, des bijoux le soir. On a toujours créé avec nos mains en fait. Et du coup... Du coup, c'est ça, quoi. Fallait s'occuper les mains, créer, etc. C'était beau. Puis, de l'autre côté, j'avais mon père qui, lui, construisait des maisons. Moi, je passais mes week-ends chez Leroy Merlin à choisir des carrelages, regarder, faire la déco d'intérieur, machin. Mais c'est un métier assez dur, quand même. Tu vois, on a fait des hivers dans... Je viens pas d'une famille riche. Donc, on faisait des hivers un peu dans le froid, à chauffer, machin. Maintenant, ça va bien. Mais tu vois, c'est ça où il faut accepter de passer dans le creux de la vague pour pouvoir après remonter et aussi resavorer le fait que tu remontes. Si je ne suis pas, j'ai cinq frères, une soeur d'une famille un peu explosée. Je n'ai pas eu un démarrage facile. Mais du coup, j'apprécie d'autant plus quand c'est fluide un peu plus maintenant. Parce que ça développe des qualités de combattante. Et j'ai combattu pendant des années.

  • Speaker #0

    Et puis là, je me rends compte qu'il n'y a plus besoin de se battre, que finalement, il y a tout qui est là. Et puis, les autres humains, ils sont là pour t'aider. Donc, c'est ça. Donc ensuite, vu que j'avais entre guillemets un cerveau où je n'étais pas trop mauvaise à l'école, on m'a dit, non, non, tu ne vas pas travailler avec tes mains, mais tu vas travailler avec ta tête. Parce que c'était plus valorisé, la sécurité. Tu as le choix, donc choisis le bon. Tu vois ce que je veux dire ? Donc, j'ai fait des études. quoi faire. J'ai fait un diplôme de commerce, puis je suis allée à la fac, je fais communication, puis je suis retournée encore à la fac où j'ai fait un master en stratégie de communication. Voilà. Et puis, j'ai commencé à bosser dans les médias. Et puis, j'étais le petit cerveau créatif avec plein d'idées un peu farfelues, etc. dans l'entreprise dans laquelle j'étais à Paris. Et très vite, j'en suis sentie à côté de mes chaussures et pas du tout alignée avec les valeurs qui étaient dites de l'entreprise dans le concret, dont on ne citera pas le nom. Et voilà. Et donc du coup, j'ai pris cette décision de démissionner au bout d'un an et demi, deux ans, il me semble. Très rapide. J'avais déjà fait trois postes dans la boîte.

  • Speaker #1

    C'est cool.

  • Speaker #0

    Je suis quelqu'un qui apprend rapidement. Ça, c'est sûr. Je suis investie dans ce que je fais. Et puis là, j'ai décidé. C'était soit le cirque, soit le yoga. Comme on a dit tout à l'heure, ça a été le yoga. Ça faisait déjà quelques années que je pratiquais à côté. J'avais eu la chance de rencontrer Dipu. Et Laurence Schroeder à Paris aussi. Je pense qu'elle enseigne toujours à Paris. Laurence, vraiment, tu vois... j'ai plus de contact avec elle mais c'est vraiment quelqu'un que je remercie parce qu'elle a une approche du vinyasa un peu dansé, c'est une ancienne danseuse et puis c'est vraiment un choix ça te plairait d'aller à ses cours, elle a une vraie bienveillance puis c'est créatif ce qu'elle fait et tout ça et puis Deepu c'est un peu un indien dans la ville, il a une voix absolument merveilleuse, un écho aussi grand que le mont Merunanda dans Taïoga Fratupika Mais c'est quelqu'un qui rayonne de malade. Il a passé du temps avec moi à me guider. Et puis c'est grâce à lui aussi que je suis partie en Inde. Parce qu'il m'a dit, viens on y va ensemble. Il m'a fait la classique à l'indienne. T'es bon, démissionne, on y va ensemble, je t'emmène à Bihar. On voit la philosophie, je vais t'introduire et tout ça. Et puis moi comme on a compris, j'avais un amour de la tradition et du truc. Je ne vais surtout pas me retrouver à Rishikesh ou à Maïzer d'ailleurs. Parce que c'était pour moi le yoga pour touristes et c'était tout ce que je voulais éviter. J'avais vraiment envie de cette expérience authentique, loin des sentiers battus. Tu sais, moi, tu m'emmènes au Machu Picchu, je te dis, je reste en bas, tu y vas toute seule. Ça ne m'intéresse pas, en fait. Le truc qui a été un peu... Ça ne m'intéresse pas, les trucs touristiques. Donc voilà, du coup Dipou me dit, viens on va en Inde ensemble. Puis finalement, une semaine avant de partir, Dipou m'a dit, non, non, mais en fait tu vas toute seule maintenant que tu as fait... Donc finalement, en une semaine, j'ai dû me trouver un institut de philosophie et puis partir en Inde toute seule, alors que ce n'était pas du tout le plan, tu vois. Laisser mon amoureux ici avec mon appart, c'était quand même... C'était rocambolesque cette histoire. Donc voilà, je suis d'abord partie 4 mois dans cet institut de philosophie avec que des indiens à Mumbai sous un aéroport où il fallait méditer sur les avions qui passaient au-dessus de toi parce que c'était un apprentissage. C'était épique. C'était pas du tout inspirant comme lieu mais du coup voilà. Et j'ai beaucoup appris et puis ensuite j'étais dans cette recherche en fait je pense à cette époque-là de quelqu'un de fort. un mentor qui allait me guider sur des pratiques un peu secrètes. J'avais envie d'aller chercher des petites pratiques qui n'étaient pas dans les livres ou pas dans nos studios à nous, etc. Et puis en fait, j'ai commencé à prendre des cours particuliers avec un mec hyper jeune, mais sachant comme pas possible qu'il avait 22 ans à l'époque. Comment il s'appelle ? Je retrouverai, je te dirais, à Mumbai. Et puis lui, il m'a dit... Je lui ai posé des questions. Si toi, tu devais aller te former, tu irais vers qui ? Et c'est lui qui m'a dit... Il n'a pas dit, va voir ce monsieur-là. Il m'a dit, lis cet article-là et cette interview de Vinay Kumar. Et puis, si ça te parle, moi, si j'avais du temps, j'irais le voir.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et du coup, j'ai lu cet article deviné sur les pranayamas et je me suis dit, ah, c'est ça qui m'intéresse. L'approche sur le système nerveux, l'approche sur l'art de gérer sa respiration, ses pensées et tout ça. Parce qu'en fait, finalement, à l'époque, j'étais quoi ? J'étais une nana de 25 piges qui était à côté de ses pompes, qui n'avait pas fait les bons choix jusqu'à présent, avec des pensées obsessionnelles qui revenaient de dire que je n'étais pas heureuse et à mon plein potentiel. Et j'ai utilisé le yoga, comme la plupart des gens, pour pouvoir revenir à l'intérieur de moi-même et être alignée. Et du coup, chercher des méthodes qui me permettraient de pouvoir m'apaiser, en fait. Sauf que ce que je vois maintenant, avec un peu plus de recul sur tout ça, c'est que le yoga, c'est un support. À un moment donné, comme une espèce de béquille, quand ce n'est pas idéal dans ta vie. Mais ce n'est pas ça qui va te nourrir, c'est de revenir. Et c'est ça le yoga, c'est que ça va t'aider à revenir à ce qui est essentiel pour toi. Puis moi ce qui était essentiel et ce qui a été à un moment donné pointé par un de mes enseignants de yoga, c'est d'arriver à me dire, je me souviens très bien de ce jour, il y a peut-être 5 ans, on était assis sur une marche d'escalier avec Thaïlandro, on a discuté de tout et de rien. Et puis il m'a montré sa petite fille qui a 5-6 ans et il m'a dit mais... Je trouve qu'elle est pas bien. Je dis, comment ça qu'elle est pas bien ? Qu'elle est pas heureuse ? C'est pas une jolie petite fille ? Bah si, si, c'est une jolie petite fille, elle est géniale. Et puis il sait que je connectais beaucoup avec elle. Il me dit, mais tu penses qu'elle va faire quoi dans la vie ? Bah je sais pas, je pense qu'elle va être actrice ta fille. Il y a fort de possibilités que là, il y en ait un profil d'artiste. Il me dit, c'est pas bien d'être artiste ? Et je dis, bah si. Il me dit, ah, il faut que tu réfléchisses à ça. Ah,

  • Speaker #1

    trop drôle.

  • Speaker #0

    Et voilà, ça a ouvert la porte à peut-être que moi, je n'étais pas capable de pouvoir m'accorder ou que j'avais peut-être que je me jugeais en fait du fait que j'aimais être sur scène, que j'aimais en fait donner aux gens, de pouvoir performer, etc. Et que le yoga, ça a été une première porte pour moi, comme on se le disait la dernière fois, que c'est une petite scène, que c'est mettre en scène. Et c'est là où, en France, ou en Europe en tout cas, et pas mal aussi aux Etats-Unis, parce que j'ai eu l'occasion d'y aller et de traîner un peu, le vignassa et l'enseignement est vécu comme une petite scène de théâtre. Or, ce que nous on vit, enfin en tout cas ce que j'ai vécu en Inde, c'était pas ça en fait. Enseigner le yoga, c'est pas ça. C'est être une plateforme stable pour les gens, pour qu'ils puissent en fait, eux-mêmes, interagir avec eux-mêmes. Et du coup, si on a un besoin d'être sur scène, qu'on le prenne à côté, tu vois. Mais du coup, c'est ça où il y a pas mal de, je pense, d'artistes qui sont devenus profs de yoga parce que c'est une scène qui est facile. Mais finalement, moi, j'ai jamais autant apprécié un cours que quand juste le compte, il est régulier, il est clair et que ça me permet de rentrer à l'intérieur de moi parce que ça me remet pas dans de la distraction et dans de la fluctuation mentale de, ah bon, bah c'est juste déconnecté comme si j'étais regardée une série sur Netflix ou j'étais au cinéma, quoi. Parce que c'est pas, en fait... ça l'essence de ce qu'on nous enseigne mais c'est très appréciable et puis peut-être qu'aussi il y a des gens qui n'en sont pas au niveau de rentrer vraiment à un niveau ou quoi mais qui ne sont pas prêts et donc qui ont besoin juste d'aller plutôt que d'aller au cinéma, ils vont au cours de yoga pour pouvoir se distraire je pense que je vais me faire rassassiner par les commentaires des gens elles se prennent en qui ? je comprends beaucoup cette chose là et c'est ok parce qu'en fait peut-être qu'il vaut mieux aller à un cours de yoga parce qu'au moins tu te connectes avec d'autres gens mais encore une fois moi j'ai toujours des élèves vraiment extraordinaires qui étaient souvent même plus avancés que moi j'ai une amie là, Bertine qui était une de mes premières élèves de yoga quand je suis arrivée à Paris qui maintenant enseigne à Lyon et qui est une super enseignante d'Ashtanga Et puis je me suis toujours dit en fait elle est vachement plus avancée que moi quoi. Du jour 1 où je lui ai dit c'est ça la série de Pranavashya, c'est ça le polycopier et puis tu pratiqueras chez toi quand je serai pas là, bah elle l'a toujours fait. Tous les jours elle est hyper assidue, elle est carrée, etc. Je suis pas comme ça là. Je me suis jugée et autoflagellée pendant des années en me disant putain t'as vu, eux ils y arrivaient pas toi. Mais peut-être que c'était pas mon truc en fait. Moi mon truc c'était d'arriver à passer ça tu vois. et puis de le faire différemment et de recréer parce que moi mon rôle c'est de composer et du coup notre prof en commun qui est Vinay Kumar un jour m'a viré de son stage et où j'ai été assistante et il m'a dit mais toi t'as pas besoin de pouvoir enseigner les trucs des autres il faut que tu arrives à t'autoriser à créer ton propre truc you're a self made woman je peux te dire que là j'ai pris une grosse clique j'étais comme Attends, là, j'ai pas bien compris, là. Je suis venue à Las Palmas pour toi, pour assister à ton stage. Et puis là, tu sais, genre, je vais rester toute seule, aller à la playa tous les jours. Tu sais, ça a été comme... Tu sais, c'est merveilleux, hein, parce que j'ai eu de la chance que j'ai eu des projecteurs dans ma vie qui m'ont guidée là où j'en suis aujourd'hui et tout ça. Mais tout ça pour dire que, tu sais, quand les gens, là, ils voient l'autre, elle est contente, elle avance vite, etc., bah oui, sur les réseaux sociaux. Ouais. On a l'impression que ma vie, c'est un conte de fées, mais ce n'est pas un conte de fées, là. Je peux vous dire que les gens qui sont là à mes côtés, ils savent par quoi je traverse. Et puis, il y a des grosses vagues et des grosses tempêtes. Et bien sûr, sur les réseaux sociaux, tu montres que le ciel bleu, parce que, et encore, j'essaye de pouvoir partager le truc le plus honnête possible, mais pas non plus partager quand ça ne va pas vraiment. Voilà, c'est tout ça pour dire qu'il y a des périodes qui vont plus ou moins bien et que de traverser les tempêtes, c'est ça qui fait qu'on apprécie plus le ciel bleu derrière. Parce que si tu as vécu toute ta vie à Bali et que tu ne connais pas le crachin parisien, comment tu vas apprécier le soleil ? C'est une des raisons pour lesquelles je suis de nouveau ici. Mais de manière temporelle. Mais de manière temporelle. Avec des allers-retours.

  • Speaker #1

    C'est super beau ce que tu racontes parce que, comme je disais, on en a parlé tout à l'heure, par exemple, j'ai appelé ce podcast Laurent Dematte parce que je voulais parler du yoga, mais au final, je me rends compte que je ne parle pas vraiment de pratique de yoga, mais c'est ce qui m'intéresse, c'est ce chemin de connaissance de soi. Et en fait, il y a toujours un parallèle qui m'a intéressée entre ces pratiques-là, la reconnaissance en soi et la capacité à devenir des êtres créatifs. créatif ça peut être aussi quand on sait exprimer avec des capacités artistiques mais créativité aussi au sens large la capacité de se réinventer et se recréer soi-même et savoir jouer avec les situations de la vie pour pouvoir composer tu vois sans rien avec ça et c'est vrai que c'est un concept qui me parle énormément et je ne sais pas encore comment peut-être pouvoir amener des élèves à se poser ces questions-là, peut-être par le yoga, ouvrir cette fenêtre chez eux, mais c'est une de mes intentions principales et je me rends compte que du coup, avec ce podcast, c'est un peu la même chose, l'idée de ramener par la porte du yoga un questionnement sur soi en fait, on s'en fout de la pratique, de parler d'alignement, asana, etc. Donc voilà, c'est intéressant, mais l'axe de ces épisodes et de ces interviews, c'est vraiment de pouvoir retracer des parcours uniques. qui sont pas forcément facile parce que comme tu dis le yoga c'est pas forcément plaisant tout le temps enfin tu as des phases c'est pour ça parfois je vois des élèves je m'en compte qu'ils sont impatients et cela le silence il se retrouve pas je dis fermez les yeux et de commencer par et donc sur la scie commence à patienter gauche en fait ils se rendent compte qu'il n'ya pas de l'intérêt tiens moi je vais pas de musique je vais pas de miniatur flou je suis bien de beurre et cinq respirations aller posture on prend le temps on ressent et on essaye de ressentir à la respiration et tout ça et c'est pas fun mais mais c'est beau c'est un test c'était moi je trouve c'est un travail qui est tellement beau mais quand tu te rassembles toutes ces choses là c'est des moments dans lesquels j'ai senti vraiment une grande joie quand j'arrive à être dans la pratique et que un moment je sens que je sais pas enfin T'as pris cet engagement et que t'y vas et que t'es fatiguée, mais à un moment, au bout d'un mois, tu sens que t'es complètement dedans. C'est des moments dans lesquels j'ai vraiment ressenti de la joie profonde. En fait, c'est ça la joie. Cette liberté dans le corps, c'est cette liberté dans le souffle. Et c'est beau, ouais.

  • Speaker #0

    Comme tu le dis, ce que je pense profondément, c'est que la joie, elle arrive d'un résultat, d'un effort, d'un engagement. Et c'est parce que t'as décidé de prendre cet engagement envers toi-même, de t'étudier, de te regarder, de pratiquer tous les jours, etc. qu'à un moment donné, tu te libères d'un poids, que ce soit le corps rouillé ou le poids de tes pensées, etc. Et c'est flippant, tu vois, les gens, la société, elle va tellement vite là. Moi, quand je reviens à Paris... de manière épisodique en ce moment, c'est sûr que tu te fais porter par un espèce de truc. Les gens marchent vite, beaucoup, dans le métro. Je suis fascinée. Ils sont à ton place, des guerriers. C'est une équipe de mutants, tous ensemble. Ils se sont réunis. Let's go, on y va. L'énergie, mais mon Dieu. Tu vois, les corps sont marqués. Mais d'un autre côté, bien sûr que c'est flippant parce qu'on est tout le temps... Si on a un petit moment de trou, hop, on sort une clope, ou hop, on va sur Instagram, ou hop, on allume la télé ou la radio, ou on va discuter des trucs et machins, etc. Et puis finalement, les moments de silence, les moments où tu te retrouves avec toi-même, les moments de solitude, ils sont difficiles. Moi, la première, j'ai du mal à être seule. La vie, elle est plus joyeuse quand t'es entourée, quand t'as des trucs à faire, quand tu peux servir à d'autres gens, etc. Sauf qu'il y a, encore une fois, Ce dont je me suis rendu compte, c'est que tu peux le faire avec une intention qui est différente. Soit tu le fais pour remplir, comme tu vois, tu peux voyager pour fuir, ou tu peux en fait servir parce que c'était vraiment à ta place et que t'as trouvé ta communauté et que t'as trouvé les gens avec qui t'as envie de donner. Mais tu vois, ce truc où t'es en train de prendre un verre avec des potes, tu sais, t'es un peu là dans ta tête en dehors, tu regardes un peu la situation et t'es là. T'es d'accord avec toi-même pour te dire que t'es allée sortir boire un verre parce que t'avais pas envie d'être solo. mais les gens ne sont pas forcément nourrissants. Il y a des gens, tu sens que tu les nourris plus, ou tu sens qu'au contraire, tu t'es plus nourrie par eux, mais qu'il n'y a pas une relation d'équilibre ou de réciprocité. Et du coup, de pouvoir accepter d'être seule, de faire face à cette solitude, que ce soit à travers une pratique de yoga, ou à travers la pratique au quotidien, ça prend du courage. Moi, j'ai fait ça cette année. J'ai décidé d'habiter seule. Je lui dis, c'est ton cadeau pour tes 30 ans d'accepter d'être... Après les lettres d'amour reçues après Un Crayon d'or, je reçois les lettres d'éloignement du podcast. Tu vas recevoir d'autres encore plus. Tu sais que c'est un truc de malade parce que les gens retrouvent mon numéro de téléphone. C'est flippant. En ce moment, je reçois des messages de présentation de garçons. Ils pensent qu'Un Crayon d'or, c'est l'amour est dans le pré. Bonjour, je suis ta-ta-ta, je me présente, machin. Et j'ai demandé à un moment donné, mais comment vous retrouvez mon numéro de téléphone ? Et en fait, quand j'avais ma page de prof de yoga sur Facebook, j'avais linké avec WhatsApp. Et du coup, c'est comme ça. Mais les gens, c'était malade. Bon bref, petite parenthèse, rigolote. Donc tout ça pour dire que cette année, vu que moi, je ne suis plus accompagnée dans ma vie, c'était pour ça que j'avais le chair au sein de moi. j'ai décidé d'habiter seule et dans un endroit où il n'y avait aucune raison que j'aille de manière concrète mais qui est un endroit où je me sens créative et où je me sens remplie pour des raisons en fait c'est un peu comme j'ai lu pas mal de choses j'aime beaucoup moi la poésie la philosophie et puis tu sais j'avais lu beaucoup de choses sur l'amour c'est quoi et puis à partir du moment où tu peux définir par exemple si je peux dis pourquoi tu es amoureuse de marius battu à me dire je sais pas d'ailleurs ce que tu as mis sur la réponse ouais je te laisse réfléchir non je connais la réponse je pense c'est parce

  • Speaker #1

    qu'on se porte mutuellement et on fait que grandir ensemble c'est juste penser qu'on a vraiment Chose en commun, chose c'est une rencontre pas commune. On est porté par des mêmes valeurs et après c'est qu'on grandit ensemble constamment en fait.

  • Speaker #0

    C'est pas parce qu'il est grand qu'il a une barbe et que... Tu vois c'est à partir du moment en fait...

  • Speaker #1

    On se porte vers le haut.

  • Speaker #0

    Ouais ça c'est des choses, c'est des qualités qui sont... Enfin c'est pas même pas des qualités c'est... C'est de l'humanité. Et en fait, à partir du moment que ce soit sur de l'amour ou sur un autre sujet, tu vois, comme le choix d'une discipline, etc., que tu peux identifier pourquoi tu aimes, de dire, en fait, non, j'aime cette personne parce qu'il est gentil, parce que... En fait, ça veut dire qu'il est remplaçable. Et donc, ça veut dire qu'il est matérialisable. Alors qu'en fait, l'amour, c'est de manière... Moi, je pense qu'il est inconditionnel. Et donc du coup, s'il y a un conditionnel, il est non explicable. Et donc moi, je ne peux pas t'expliquer pourquoi j'ai choisi le Pays Basque pour m'installer, mais juste mon cœur, il est rempli là-bas. Et du coup... Bah quand on est amoureux, il n'y a pas de raison en fait, c'est irrationnel. C'est bah voilà, je me sens juste remplie et complète quand je suis avec cette personne-là. Et c'est pas parce que bah évidemment on peut admirer des choses chez l'autre, machin etc. Mais à partir du moment où on peut définir et on peut se dire bah j'aime cette personne parce qu'il est riche ou parce qu'il me rapporte ta ou parce qu'il me sécurise ou parce que ta ta ta j'ai ça grâce à lui ou parce que... ou parce que moi je l'aide ou tout ça, c'est là où il faut se poser la question de pourquoi, etc. Et ça, je l'ai vraiment appris, parce que moi j'ai souvent eu aussi des relations amoureuses qui sont de l'échange transactionnel. Ça raccompagne Ausha. T'as envie de te faire rassurer, t'as pas envie d'être seule, etc. Et donc du coup, s'affronter dans, enfin s'affronter, je sais pas, mais en tout cas s'accueillir dans cette relation avec cette solitude-là, Ça a été mon choix cette année en écoutant un choix irrationnel de là où j'avais vraiment envie d'aller vivre. Et puis, tu sais, les choses, elles s'alignent. Franchement, je suis la dernière, tu sais, dans mes cours de yoga, quand les gens venaient, moi, j'ai toujours eu des élèves qui me rapportaient des trucs complètement irrationnels sur... On fait une petite dédicace à Naomi sur la lune, les pratiques ésotériques à souhait. Et puis moi, je dis, je ne comprends pas. pourquoi j'attire des gens qui me ramènent des trucs comme ça parce que moi j'avais une pratique d'enseignement très mécanique, tu vois, où je suis intéressée par l'anatomie, la précision, l'aspect scientifique en fait, des choses kiné quoi, avec des kinés, etc. Et du coup je comprenais pas pourquoi j'avais des gens comme ça et à la fois je me dis aujourd'hui je les comprends parce que sans les comprendre de cet intérêt, parce que c'est fascinant de dire que quand toi t'es à ta place, et que tu suis tes intuitions profondes qui sont irrationnelles, les choses, elles s'alignent. J'ai rencontré des gens sublimes, magnifiques. Et puis, il y a plein de choses qui se réalignent autour de moi. Quand tu arrêtes de pouvoir pousser la machine, que tu acceptes de te faire un peu porter par la vague, il se passe vraiment des belles choses. Je ne sais pas si ça aide les gens à avoir confiance en eux, mais c'est aussi se remettre. C'est ce qu'on disait au début, je pense, du podcast, c'est de se faire confiance et de s'accueillir dans cette écoute-là, de se dire, là, en fait, ce cours-là ou cette pratique-là, elle ne me nourrit pas, en fait. Je ne me sens pas bien et correcte. Il n'y a rien à aller chercher. Ce n'est pas parce qu'elle nourrit Germaine à côté de moi que moi, ça devrait me nourrir. C'est peut-être qu'elle n'est pas faite pour vous. Alors, il faut accepter de la laisser partir. puis de pouvoir se donner du temps pour pouvoir chercher ou trouver quelque chose d'autre. Et encore une fois, il y a l'économie du zap et de la zapette, de la télécommande, que c'est jamais assez bien. Moi, c'est ça où je me suis posé des questions. C'est de me dire, ok, tu fais de la consommation, c'est l'ère du consumérisme, de dire, c'est bon, j'ai appris assez ça, alors du coup, hop, je zap, qu'est-ce que je peux apprendre d'autre ? Et donc c'est arrivé à la ligne d'équilibre entre pas être dans cette boulimie d'informations et boulimie de pratiques, et toujours plus, toujours mieux, un nouveau professeur, dès que ça te saoule, etc. Et prendre des engagements qui sont quand même forts. Et voilà, donc c'est un équilibre entre les deux. Et pas non plus se sentir complètement vissé et engagé toute la vie, parce qu'en fait sinon il n'y a plus de... Et puis hier je parlais avec un ami, Mika, qui me disait... Je trouve ça super beau, parce que je trouve ça aussi beau d'avoir des hommes aujourd'hui en 2024 qui sont capables de ce niveau-là d'émotion, comme Marius, qui est extraordinaire. Et il me dit, moi je suis dans une relation depuis dix ans, je pense que ce serait la mort de me dire dans ma tête que je suis sûre qu'on va finir notre vie ensemble. Et tous les jours je me lève et je me dis, peut-être qu'elle peut tomber amoureuse de quelqu'un d'autre. et puis que moi je peux tomber amoureuse de quelqu'un d'autre aussi et c'est ça qui nous tient parce qu'en fait avoir une belle relation amoureuse c'est travailler tous les jours à la renourrir et c'est ça en fait l'engagement je trouve et la beauté pour créer de la joie sur du long terme si on a bouclé la boucle la boucle bouclée,

  • Speaker #1

    ouais ouais ouais c'est une super belle réflexion en tout cas

  • Speaker #0

    Parce que c'est trop facile en fait, c'est du boulot, c'est trop facile d'abandonner tu vois.

  • Speaker #1

    Et ça répond énormément à une problématique, j'ai l'impression qu'avec tous ces classes pass, ces applications qui permettent d'aller à beaucoup de cours de yoga, et qui sont faites aussi de manière à ce que tu ne puisses pas retourner tout le temps en même cours de yoga, je trouve qu'il y a un changement d'élèves constant dans les cours. Une fois je leur ai demandé, je lui ai dit Si vous avez envie d'apprendre et de progresser juste pour une petite période, fixez-vous avec un cours, une personne que vous aimez, la régularité. Et puis, vous êtes libre de changer un moment, mais juste donnez-vous cette opportunité de rester, de comprendre. Et puis, un jour, vous êtes libre de faire ce que vous voulez. Et c'est vrai que c'est un vrai problème.

  • Speaker #0

    C'est un problème de boucler avec... L'âge des racines, du jeu, etc. Donc, quand j'ai été appelée par Incroyable Talent, ils m'ont demandé de participer à cette émission qui, pour moi, qui ne regarde pas la télé, qui est quand même une hérésie. Je me suis dit, ah mon Dieu, mais qu'est-ce qu'ils vont faire de mon image ? Tu sais, plein de pertes qui arrivent de dire que tu n'es pas en contrôle. Puis je me suis dit, si il y a des peurs, ça veut dire que c'est intéressant parce qu'il y a des trucs à régler. Puis c'est aussi accepter que l'autre a un pouvoir, mais ça peut aussi ramener de la fluidité dans ta vie. Alors pourquoi pas ? Et puis je me suis dit, ok, c'est peut-être, fais-le à ta manière. Et puis du coup, je me suis dit, ok, il y a quatre étapes à cette émission. Il y a la première émission des auditions, les quarts de finale, les demi-finales et les finales. Et je me suis dit, ok, réfléchis à ce que tu as envie de créer pour ça. Et je me suis dit, en fait, quatre étapes, c'est un peu les quatre étapes que tu as vis-à-vis d'une relation amoureuse, de la découverte d'une pratique ou de ta manière d'évoluer dans la vie. Donc, je prends un exemple qui va être vis-à-vis du yoga. Quand tu découvres le yoga, du coup, tu as le premier âge que j'appelle souvent l'âge des racines, mais c'est une mauvaise traduction, je pense, de l'anglais. C'est plutôt l'âge de la terre, on va dire.

  • Speaker #1

    Comment dire l'anglais ?

  • Speaker #0

    C'est pour ça, c'est parce qu'en fait c'est là où tu crées tes racines, c'est dans la terre. Et donc pour créer des racines, et puis souvent on oublie ça. En tout cas moi, ça dépend des profils des gens, mais moi j'oublie souvent cette partie-là parce que je suis comme quelqu'un d'efficace qui veut aller droit au but. Et donc quand on est dans une tombe amoureuse ou on découvre une pratique, la première chose à faire c'est de pouvoir s'autoriser. à chercher, à complètement s'amuser et puis à découvrir plein de choses. Et donc du coup, de multiplier les cours de, ok, ça c'est du Hatha, d'accord, ça c'est de l'Ayanga, ça c'est de l'Ashtanga, ça c'est du Pranavashya, ok, ça c'est le Devenya, ça comme ça. Donc je comprends. Puis je vais voir plein de choses, donc c'est là, à ce moment-là, où Claspas est super pour, en fait, des débutants, des gens qui ont envie de comprendre et d'apprendre. Et au bout d'un moment, c'est s'autoriser à chercher un peu pour rien et juste à s'amuser. Et donc ça, c'est l'âge de l'enfance. C'est l'âge où je crée mes racines et puis je crée plein de petites choses dans la terre où je plante des graines. Et puis une fois que tu as envie d'évoluer et de grandir, il y a l'âge du feu. C'est, à un moment donné, j'ai compris que moi, l'âge tanga, ça me plaisait pour différentes raisons. Puis j'ai un coup de cœur pour ça. Donc du coup, je vais m'engager. arrêter de perdre mon temps à aller à ses cours d'ailleurs on garde machin etc et puis juste m'engager avec un professeur dans un chalet avec de l'ashtanga à apprendre la série par coeur et puis moi j'ai envie de montrer au monde que je suis capable de faire la 3ème série puis la 4ème etc puisque je suis spéciale et puis l'âge du feu c'est l'âge de l'adolescence où on a envie de prouver ou de se prouver à soi même qu'on est capable et qu'on va créer beaucoup d'efforts c'est l'âge de Pita etc Et puis ça en vient l'âge de l'eau. Une fois qu'on a bien utilisé toute son énergie du feu, depuis tout à l'heure, on a envie de s'ailler. On est sécurisé, on connaît la série 1, la série 2, la série 3 d'Achtanga, etc. Ça nous a créé une sécurité à l'intérieur de nous. Maintenant, on enseigne, ça fait 10 ans qu'on pratique. Et puis, on a envie de créer une famille à côté, tu vois, de pouvoir faire d'autres choses, de pouvoir se libérer un peu du temps. Donc, on va être dans une approche un peu d'essentialisme, tu vois, de fluidité. Donc, on veut juste peut-être aller dans les petits détails de la série. On veut revenir à la série 1 et puis, tu sais, repratiquer en se refocalisant toute la série sur juste, en fait, l'orientation de ses chevilles dans la série. Tu vois, on est capable, du coup, d'avoir un niveau d'attention qui est différent. On n'a plus besoin d'être dans la démonstration. mais juste dans la pratique et dans la fluidité, et de se connecter peut-être aussi. Donc ça, c'est l'âge de l'eau. Puis on a aussi envie de se laisser du temps, on ne va plus tout donner pour pouvoir repartir en Inde, enfin, tu sais, genre. Mais juste, c'est plus essentiel. Minimal. Et la dernière étape... Donc ça c'était plutôt l'âge de l'adulte en fait, qui prend ses responsabilités, qui se donne du temps aussi à soi-même pour grandir à côté, faire d'autres choses et tout ça. Et puis tu sais, il y a la sécurité que ça, ça partira jamais. Et puis la dernière étape c'est l'âge de l'air, du coup c'est ça sur la finale qu'on va voir. C'est qu'une fois qu'on a... Après, on est tombé amoureux de cette discipline, puis on l'a choisie, puis après on l'a cultivée, on l'a dans notre corps, etc. Qu'est-ce qu'on en fait ? C'est quoi ma mission dans le monde ? Pouvoir passer des messages. C'est quoi mon don avec ça ? C'est les gens que tu vois dans le parc qui se font du tai-chi, qu'on n'a plus besoin de pratiquer. En fait, ils ont canalisé un geste, et puis ils ont juste besoin de le faire, et puis ça va les nourrir. Il n'y a plus de notion d'effort, il n'y a plus besoin de... de transpirer sur son tapis ni rien. Mais peut-être que tu te rends compte que ta mission, c'est de pouvoir écrire un livre, de pouvoir connecter, faire des conférences, connecter avec d'autres gens, créer une fondation, redonner, tu vois, remercier. Et là, ce dernier numéro sur Incroyable Talent, pour moi, c'est une ode aux humains. C'est aujourd'hui, en fait, la première image de ce numéro-là. C'est une femme qui monte sur une robe de 10 mètres de haut, qui est supportée par plein d'humains qui la portent à grandir. Puis ça fait écho à ce moment-là où tu es en train de faire tes racines et que tu as tes parents, tes grands-parents, tes oncles, tes tantes, tes frères, tes soeurs qui t'aident à grandir. Si personne ne te montre comment marcher, comment manger, comment tu fais. Et c'est cette partie-là où on est vulnérable, mais du coup on accepte l'aide de l'autre. Et du coup, c'est un retour à cette période-là de notre vie, l'âge de l'air, où en fait, on revient dans une période vulnérable de notre vie parce qu'on est en train de vieillir, qu'on est en train de perdre nos capacités de corps et qu'on doit réouvrir ça, d'accepter de l'aide, d'accepter les mains tendues, d'accepter de pouvoir aider, mais aussi recevoir de l'aide. Parce que finalement, souvent on se dit qu'il y a un espèce de complexe en philosophie, de se dire que souvent on veut aider, mais de pouvoir... recevoir de l'aide c'est peut-être un petit peu plus compliqué parce qu'il faut donner de l'espace aux gens pour pouvoir accueillir ça. Donc c'est ça, du coup voilà c'est un c'est un numéro que j'ai construit avec qui fait écho à ces trois premiers âges là et qui est juste une belle ode à tous les humains qui fait qu'aujourd'hui j'en suis là parce que si j'ai réussi à grandir entre guillemets aussi vite et à me sortir de cette situation un peu familiale complexe dans laquelle j'ai grandi et être je pense aujourd'hui heureuse et accomplie c'est grâce à l'observation que j'ai cultivée, mais c'est surtout grâce à toutes ces super belles personnes que j'ai rencontrées dans ma vie. Parce que chaque personne, en fait, elle a une vision différente sur cette vie-là, une projection différente. Et dans la philosophie du yoga, il y a le tapis de Indra sur l'éléphant, où ils disent que c'est le net. Et le net, c'est comme un espèce de tapis, c'est un réseau. Et que quand tu le vois de loin, c'est un très beau tapis avec un très beau dessin, etc. qui représente comme la toile du monde. Et que quand tu t'approches de ce tapis-là, c'est comme si tu voyais que chaque petite intersection est une nœud. Tu voyais le monde d'une vision différente. Et pour pouvoir voir l'image globale, il faut non pas s'écarter seulement, mais aussi réunir. toutes les autres petites visions des autres humains. Et c'est ça qui te permet de toi-même prendre confiance de la beauté du monde. Parce que chaque personne, je pense, a une manière de voir le beau et de voir ce monde-là et de se réunir pour pouvoir voir l'image globale du monde ensemble. Ça, c'est magnifique.

  • Speaker #1

    C'est très beau comme image. Magnifique, super.

  • Speaker #0

    En tout cas, ça a servi la philosophie du yoga. Voilà.

  • Speaker #1

    La mythologie. Comment tu la ramènes aussi dans tes spectacles aujourd'hui, en fait ? Tu avais déjà travaillé ça, il me semble. Tu avais créé des spectacles à partir de certains ans.

  • Speaker #0

    Oui, le premier que j'ai présenté là, à un crabe talent, c'est un extrait d'un spectacle qui s'appelle Mille visages Et puis, ça reprend en fait une pièce de la mythologie qui est le mythe du paratage de lait. où on voit souvent dans les temples hindous, ou même on le voit au Cambodge, on voit dans plein de temples, en fait, cette image-là où c'est une espèce de volcan qui sort d'un lac entouré de montagnes, et puis c'est le mont Meru au centre, et puis, en fait, c'est l'idée que... C'est une grosse pièce-là de la mythologie, mais tu as les Asuras, et puis, donc, qui sont les démons, et puis les demi-dieux d'un côté et de l'autre, et en fait... C'est l'histoire de quand en fait on baratte le lait, donc c'est sur le dos de la tortue là, il utilise sa canne là pour pouvoir baratter l'océan de lait, et puis quand il baratte, il baratte, il touille, ben en fait finalement le monde commence à devenir chaos. Et puis les éléments, c'est des chaînes, et puis c'est comme la guerre, etc. Et du coup, c'est comment ces démons et ces dieux vont devoir s'unir pour pouvoir en fait utiliser le serpent, pour pouvoir en fait sortir le trésor de l'océan. Et comment ils vont devoir collaborer ensemble, tu vois, pour pouvoir en fait... faire que ce gros orage et puis ce monde qui est devenu tout gris d'un coup puisse redevenir bleu. Et finalement, la seule personne qui est capable de pouvoir vraiment nous aider à ce que l'océan puisse redonner tous ses trésors, c'est Shiva qui est capable de pouvoir avaler le poison de la vie. Et du coup, c'est Shiva dans cette fable de la mythologie qui est là pour pouvoir... C'est pour ça qu'il est bleu, on dit. Il avale le poison et puis en fait, le poison ne le tue pas et il garde ce poison-là au fond de sa gorge parce que c'est un peu, tu vois, cette image-là de... Quand tu es capable de pouvoir accepter que la vie, elle est parfois douloureuse ou que parfois, en fait, tu as un camion qui t'est passé dessus mais que tu restes quand même... Ok, je reste là, puis tu sais, il n'y a pas que tout qui est mauvais et puis je ne vais pas partir en dépression parce qu'il y a un petit truc qui ne va pas bien, tu vois. que le poison de la vie est nouvé, qu'il est là pour te faire grandir et que le ciel peut redevenir bleu à n'importe quel moment si tu changes ta vision. Et donc c'est ça, au final, dans cette fable de la mythologie, une fois que tu es capable de pouvoir accepter qu'à l'intérieur de toi, tu as des douleurs que tu ne comprends pas, et que juste tu les accueilles et qu'elles partiront quand elles auront envie, et que tu n'es pas aux manettes de tout. bat ton océan et ton ciel redevient bleu. Après, il y a plein de subtilités aussi. Et puis moi, cette fable-là de la mythologie, je l'ai étudiée avec Thaï. Ce qui fait un super... Je fais de la pub pour lui, pardon. Il fait un super programme de philosophie qui est vraiment bien. J'adore ce programme aussi. Je fais ça pendant deux ans où on se connecte avec plein d'autres profs de yoga en ligne. Puis on étudie, c'est un peu comme de la philo des religions qu'on parie, lui il a un PSJ, un doctorat en philosophie. Et du coup, on s'est connecté avec plein de profs de yoga à travers le monde entier. Puis la notion de communauté pour moi était hyper importante, puisque je ne me retrouvais pas en fait. Quand j'étais ici, j'avais l'impression d'être un poisson orange. Dans les poissons rouges, tu as des profs de yoga, je n'étais pas du tout intéressée par la même chose, et même sur les conversations, etc. Peut-être que je n'ai pas rencontré les bonnes personnes, je ne sais rien. Voilà, et du coup, on a étudié ça, et puis lui, il est super fort pour raconter ça, et du coup, il y a plein d'autres manières de raconter, et puis là, j'ai été très grossière dans la manière de la raconter, mais plein d'autres subtilités qui sont très belles, et plein d'autres messages aussi. Et puis voilà, encore une fois, c'est comme les fables de La Fontaine, ou Le Petit Prince, ou etc., c'est qu'à chaque moment de sa vie, je pense qu'on est capable de pouvoir relire un poème, ou de relire une fable, ou de relire une pièce de la mythologie. Et vis-à-vis de ce qu'on est en train de vivre en ce moment, on le regarde d'un nouvel œil. Et c'est ça qui est magnifique avec ça. C'est pour ça que j'adore la philosophie. Au-delà de la philosophie, la poésie. Parce qu'elle est éternelle. C'est comme la mer quand tu la regardes. Elle est là tous les jours, mais elle est différente. Tu ne peux pas l'attraper là. Et à partir du moment, dans tous les cas, où on veut figer les choses, C'est ça que je comprends vraiment. C'est que quand tu veux attraper le beau, ça c'est le deuxième numéro que j'ai fait sur Un Crabe Talent. Je commence ce numéro-là où je veux attraper la lumière. Et puis quand je veux refermer ma main pour attraper la lumière, je me fais balancer à 17 mètres en arrière. Et que la vie, elle te rattrape quand tu as envie de figer, d'attraper le beau. Donc c'est ça, c'est des messages forts qui résonnent pour moi dans ma vie de tous les jours. que j'essaye de mettre en scène dans mes spectacles. Et peu importe si les gens comprennent ou pas ce que j'ai voulu raconter à ce moment-là, mais juste qu'il soit... Moi, j'ouvre une porte et puis chacun est là pour pouvoir comprendre ce qu'il a envie de comprendre ou à toucher ou pas toucher. Et puis, si les gens ne sont pas touchés, ce n'est pas grave. parce que moi je suis là à partager un truc qui moi m'a touchée et puis j'ai l'impression que ça touche d'autres personnes quand même donc je suis pas une gourou du spectacle

  • Speaker #1

    Non mais en tout cas on sort la poésie, je pense que ta rêve sera inscrite dans ce univers politique avec toutes ses inspirations

  • Speaker #0

    C'est des petites compositions de plein d'inspirations, tu vois donc c'est ça

  • Speaker #1

    Est-ce que tu es prête pour la finale ?

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on dit la vérité ou pas ? Je ne sais pas. Non, c'est un chemin intéressant. Il y a beaucoup de remises en question. Je suis quelqu'un qui essaye de pouvoir écouter et travailler en équipe. de pouvoir m'adapter aux challenges et voir et avancer toujours en disant ok bon bah ça c'est possible c'est pas possible et c'est un mais on a eu des gros challenge sur la scénographie sur l'a en ce moment la musique et même sur les entraînements parce que c'est une pratique est vraiment difficile pour trouver le contexte facile d'entraînement et d'ailleurs c'est pour ça que ce serait merveilleux de pouvoir gagner cette émission pour pouvoir être plus libre sur e Déjà, un, je galère financièrement et puis deux, de pouvoir acheter un moteur. Donc un moteur pour expliquer aux gens, c'est en fait la manière de pouvoir m'envoyer très rapidement dans les airs, etc. Et du coup, ça nécessite comme un moteur pour pouvoir actionner une grue ou quelque chose comme ça. C'est ce qui me permet de pouvoir créer des numéros et pouvoir me déplacer, pouvoir les... les proposer demain sur un lieu de patrimoine auquel je rêverais de faire des numéros pour réenchanter des lieux de patrimoine sublimes ou dans des grands cabarets en Allemagne, peu importe. Mais ce serait une forme de liberté, tu vois. Et puis surtout de pouvoir réunir tous mes amis et tous les gens que j'aime dans une maison pour pouvoir faire une fête de l'amour.

  • Speaker #1

    Ah oui !

  • Speaker #0

    je me marie avec tout le monde c'est la fête de l'amour comme ce numéro qui est nos doses humaines ce serait vraiment beau donc voilà il y aurait tellement de choses à continuer

  • Speaker #1

    à discuter avec toi, c'est trop passionnant déjà on n'a pas trop parlé de la suspension capillaire le moteur ça veut dire que tu as besoin tout le temps de quelqu'un qui travaille avec toi ça c'est une pratique qui te rend aussi vulnérable parce que hum

  • Speaker #0

    Quand tu es attachée par les cheveux, tu dois demander oui, tu peux me passer de l'eau ? parce qu'on a besoin de s'arroser comme des petites plantes vertes pour garder les cheveux mouillés, pour toujours avoir de l'élasticité et ne pas avoir de douleur et ne pas casser le cheveu. Du coup, tu es attachée par une corde et tu es comme tu peux me passer de l'eau ? En fait, tu es obligée de demander de l'aide. Et puis moi, dans mon chemin, quand je disais les pratiques du cirque, elles t'apprennent des choses de ça moi, demander de l'aide et demander en fait… me rendre vulnérable pour pouvoir en fait dire bah là je peux pas et est-ce que quelqu'un peut m'aider ? Ça c'est difficile pour moi parce que j'ai toujours été quelqu'un qui se construisait seule, qui est partie chez ses parents très tôt, qui a voulu du coup grandir sur son propre modèle avec l'inspiration de d'autres que dans ma propre famille. Et du coup ça, ça m'apprend énormément. Ça m'apprend énormément cette pratique-là dans ce sens-là où t'es... vulnérable et incapable de le faire seul. Parce que tout seul, on va plus vite, mais ensemble, on va plus loin.

  • Speaker #1

    C'est vraiment vrai.

  • Speaker #0

    Là, c'est en pratique.

  • Speaker #1

    C'est en pratique. En tout cas, quand on dit se libérer de nos souffrances tout seul dans notre coin, ce serait trop simple. C'est simple parce qu'on n'a personne autour de nous. On fait le chemin avec les autres. C'est ce qui nous rend vraiment libres. Si on apprend à être avec les autres, c'est qu'on apprend à se confronter avec nos peurs, avec nos voiles. Une chose que j'ai appris, c'est qu'au final, quand j'ai peur à l'extérieur, il y a une phrase que je me répète, je me dis mais je n'ai pas besoin d'avoir peur parce qu'en fait c'est moi. Je ne sais pas si ça se comprend, mais il y a le sens que... Il n'y a rien qui peut me toucher à la réalité au fond, à le profond, parce qu'en réalité, c'est moi en fait. C'est moi, c'est cette présence que je connais, familière.

  • Speaker #0

    Oui, mais il y a des gens qui développent des peurs d'eux-mêmes. Je suis la première pour en parler. On a parlé de plein de gens qui sont des amis Ausha moi aujourd'hui. Tiffany, c'est une de mes meilleures amies qui me suit avec courage depuis des années. Et puis un jour, on était en Nouvelle-Zélande en train de conduire sur une route sans fin ensemble. Et puis, Tiffany, c'est pas quelqu'un qui parle beaucoup là. Puis tu sais, elle me dit, mais en fait...

  • Speaker #1

    Elle dit ça. Ouais.

  • Speaker #0

    Elle pique au bon endroit, là. Tu sais, genre, je pense que je lui ai redit deux, trois fois que quand elle m'avait vraiment, genre, fait réfléchir qu'elle me disait ça, elle me disait mais en fait, du coup, Léa, t'es ta meilleure ennemie, en fait.

  • Speaker #1

    On est tous ça, nos meilleures ennemies.

  • Speaker #0

    Et puis là, là, quand elle m'a dit ça, là, il s'en est suivi un silence de quatre heures et demie en train de conduire sur la route. Tu sais, je me suis dit, putain, elle a raison, en fait. Je suis en train de me faire la guerre à l'intérieur. Puis je m'aime pas, je me trouve pas belle, et puis je me trouve pas assez, pas suffisante, je me compare, je me dégrade, machin et tout ça. Puis mon boulot, avec toutes ces dernières années que j'ai fait, et qui est pas évident, tu vois, c'est pas du jour au lendemain où tu dis Ok, je signe, je chante, je suis ma meilleure pote. Mais j'ai l'impression qu'aujourd'hui, je suis un peu plus ma meilleure amie. Tu vois ? Et qu'honnêtement, je pense que je suis de plus en plus capable de pouvoir savoir ce qui me fait du bien et de le faire aussi. Pas évident. Pas évident.

  • Speaker #1

    Du courage, quoi. De savoir s'écouter.

  • Speaker #0

    Ouais. Mais c'est des thèmes. Il y a des gens, ils disent Ah non, j'ai des potes. Ah non, moi, ce soir, petit bain, petite crème sur le visage, coucouning et tout. Mais moi je suis pas élevée comme ça, tu sais. Non, non, là ce soir tu vas taffer, non, non, non, non, là c'est restriction, tu dois être bien pour... En fait, j'ai pas été élevée dans... J'ai pas eu une maman qui m'a montré ça. Tu vois, de la bienveillance envers toi, etc. Il fallait être capable, se battre, machin, etc. Et du coup, c'est bien parce que j'ai plein de gens autour de moi qui m'ont montré aussi, tu vois, que c'était ok là, tu sais, genre.

  • Speaker #1

    t'es fatigué là bah aujourd'hui tu vas te faire un massif puis c'est correct ça veut pas dire que t'es une merde non ça veut dire que t'es comme capable de t'écouter puis ça ça prend du courage voilà magnifique merci sur ça je pense qu'on va on pourrait faire un épisode de deux ans mais je pense qu'après quand on sera plus libre même en janvier quand on aura fini toutes les

  • Speaker #0

    choses ça se peut qu'on pourrait faire un deuxième épisode continuer à discuter sur des choses si les gens ont aimé ça ouais peut-être

  • Speaker #1

    super est-ce que tu as un dernier mot à dire par exemple j'aimerais bien te demander si on a envie de travailler avec toi tu fais les accompagnements privés comment on peut te trouver est-ce qu'on te contacte sur Instagram voilà je

  • Speaker #0

    pense qu'actuellement la meilleure manière de me contacter en étant sûre que je réponde c'est par mail parce que sur Instagram j'ai l'impression que je reçois pas mal de messages qui sont perdus merci Du coup peut-être que tu peux mettre mon mail dans la bio. Et puis ouais je propose, je prends maximum, avant je prenais 5 mais maintenant j'ai un peu moins de temps du coup je prends 3 personnes on va dire.

  • Speaker #1

    Ouais c'est ça, si tu peux expliquer un peu, quel type d'accompagnement tu fais ?

  • Speaker #0

    Je prends 3 personnes et puis en fait l'idée c'est, il y a deux manières de rentrer dans l'accompagnement, c'est soit tu arrives avec une problématique concrète plutôt de type physique. de dire, attends, moi, j'ai hyper envie d'apprendre les équilibres sur les mains, j'en suis à l'art, j'ai hyper envie d'apprendre la contorsion ou la suspension capillaire. Et puis, c'est soit en présentiel, soit en distanciel, si on est dans la même ville ou quoi. Et du coup, c'est sur trois mois. On se donne trois mois pour se donner un objectif clair d'accomplissement en fonction d'un état des lieux qui a été effectué. Donc, il y a une séance de bilan. Et après, c'est une séance par semaine. Et chaque semaine, tu reçois un programme à faire, comme des devoirs. Moi, je ne suis pas là pour pouvoir fliquer les gens, etc. Je suis là pour pouvoir les accompagner et donner un point de référence. Donc ça, c'est la première option. Et puis au bout de trois mois, on est content ou pas de savoir qu'est-ce qui s'est passé, ça a été quoi les voies d'évolution, les choses qui ont été difficiles, et puis faire un bilan à la fin. Et puis moi, l'idée, ce n'est pas de... de devenir tous les mois pendant trois mois on se revoit et puis c'est un truc qu'on s'engage moi je suis la petite personne qui va te permettre de pouvoir être autonome c'est toujours comme ça s'il ya des gens qui ont étudié avec moi un an donné bah tu sais moi j'ai jamais été la nana qui te promettait d'être là tous les matins parce que c'est pas ça je sais pas ma mission moi je suis là pour pouvoir te montrer que tu es capable d être autonome parce que je l'étais pour moi même et donc là l'autre manière de rentrer dans l'accompagnement c'est tu arrives avec une situation plutôt d'un déséquilibre qui a été identifié que tu es capable de mettre des mots dessus en disant bah voilà moi je suis juste J'ai un déséquilibre dans ma vie émotionnelle. Tu vois, je sais pas, j'ai mon système nerveux sympathique ou parasympathique qui est dysfonctionnel, ou je vis une rupture amoureuse hyper intense, ou j'ai des pensées obsessionnelles, ou voilà, il y a un truc, il y a un déséquilibre qui est acté. Donc nous on part et on se fait un rendez-vous d'une heure pour pouvoir dire c'est quoi le déséquilibre et c'est quoi en fait, sur quoi t'as envie de travailler. Et puis moi je vais venir... t'aider pendant 3 mois de la même manière avec chaque semaine je vais venir t'apprendre une nouvelle routine donc soit une routine de méditation, une routine de respiration, une routine de pratique corporelle etc et puis pendant 3 mois notre but ensemble ça va être de voir et de faire du test and learn de qu'est-ce qui fonctionne pour toi donc on va essayer une première routine de méditation de voir et puis pendant une semaine tu te donnes la chance de la pratiquer Et puis on en discute le lundi d'après, de voir qu'est-ce qui s'est passé, c'est quoi tes feedbacks, est-ce que ça, ça te convient, ça te convient pas, pourquoi, comment, comment réjouis ton esprit, etc. Et on essaye de lui donner la chance de pouvoir voir et de te donner des outils et des clés pour prendre soin de toi dans les moments où ça va ou si ça va pas. Et je t'explique en fait le système nerveux, comment ça fonctionne, comment ça fonctionne pas. Et en fait c'est des trucs qui nous semblent super instinctifs pour nous parce que... On a été formés, on a été curieuses sur plein de choses dans nos vies. Et puis, de pouvoir, je me suis rendue compte, redonner un peu d'attention aux gens et leur donner des outils pour prendre soin d'eux et les rendre autonomes. Parce que sinon, tu es au crochet toute ta vie de profs de yoga, de pratiques thérapeutiques, etc. Mais à un moment donné, si on ne donne pas les clés, tu ne peux pas ouvrir les portes. Donc voilà, ça c'est deux manières d'approcher et de travailler ensemble. Et souvent... Ce qui est marrant, c'est que les gens qui viennent avec une problématique très... qui sont capables de décrire mentalement ce qu'ils ont, tu vois, machin, etc., on les envoie dans du corporel, parce que c'est des personnes qui ont besoin de redescendre au corporel, au cœur. Et les personnes qui arrivent avec une problématique très corporelle ont besoin de remonter dans d'autres choses et de le relier avec du... Je ne sais pas si on dirait spirituel, mais en tout cas du cérébral. Du cérébral ou du cœur. Et du coup, je m'amuse avec ça, avec eux. Et puis, on en discute, on voit comment on redonne du sens au mouvement. Est-ce que tu avais envie de... Donc voilà, c'est des rencontres. C'est des bouts de chemin qu'on crée ensemble et qu'on fait ensemble. Et puis, la dernière option de pouvoir travailler ensemble, c'est plutôt adresser aux profs de yoga ou aux studios ou aux gens qui ont des projets en initiative. Et j'ai créé un stage sur les week-ends où je vais à la rencontre qui s'appelle Connexion. où je vais à la rencontre des gens, où il y a cinq workshops sur deux jours. Et donc il y a une journée où on commence plus par le matin, on fait clairement du renforcement musculaire, on s'amuse et on voit comment on peut renforcer nos corps et puis les échauffer et puis se réapproprier sans se dire qu'on fait du crossfit ou machin. Juste, en fait, c'est le fun de pouvoir ressentir en créant de la contraction musculaire. Et en fait, on a une journée sur l'art des équilibres et comment tu crées une séquence qui est adaptée à toi. Donc à chaque fois, j'essaie de... Moi, ce que j'aime avec les gens, c'est de leur créer des routines, de faire du particulier. On a bien compris ça. Et puis du coup, c'est ce qu'on vient chercher dans ces workshops-là. C'est le petit détail qui va faire... que pourquoi tu es bien aligné là ou non et puis de prendre en exemple pour que tout le monde puisse comprendre ça et à la fois tu repars avec ta routine de qu'est-ce que je peux faire pour pouvoir progresser en équilibre et tout ça puis la deuxième journée de la même manière mais plus sur la flexibilité donc le matin on se met à danser en fait en étant inspiré plutôt des pratiques de danse libre, de gaga danse tout ça pour délier le corps et ça c'est pareil, c'est des choses que tu peux remporter chez toi et puis après du coup on... On fait toute une pratique qui est liée avec des pratiques de la contorsion, de backbend qu'on a apprises en Inde, etc. Avec des mélanges que j'ai faits. Et après, on se focus et tu viens avec une posture. Moi, j'ai super envie de juste savoir faire un pont, tomber en pont ou même un truc qui n'est pas du tout impressionnant. Juste de me plier un tout petit peu en arrière et d'ouvrir un peu le cœur, etc. Peu importe, on s'en fiche que ce n'est pas Instagramable. En fait, juste on a envie de se faire du bien. et de trouver les clés pour pouvoir arriver à ça. Donc voilà, et puis chacun des élèves qui arrive avec sa posture et sa demande, c'est inspirant pour les autres, parce que du coup on voit encore, on voit, c'est comme une espèce de petit topo, on voit ensemble quelles sont les manières d'arriver à ouvrir ça, pourquoi en fait juste... Faire un backbend, c'est pas se plier en arrière, mais c'est s'ouvrir vers l'avant. Et puis on essaye de le relier avec ce que ça veut dire dans la vie de tous les jours, de pourquoi t'as les épaules en avant, pourquoi t'as envie de te protéger, tout ça. Et du coup, de tout connecter. C'est ça que je veux dire quand moi j'ai reçu le don, je pense, de la composition, c'est que j'ai été cherchée dans plein de choses différentes et puis qu'aujourd'hui c'est facile pour moi de faire des liens et des ponts dans tout ça et d'être créatif et c'est ça qui m'amuse quand je fais un workshop, c'est de voir qui j'ai en face de moi et puis d'être complètement, je me rends dans un état de vulnérabilité complet parce que je ne sais pas, je m'amuse à chaque fois que je vais donner un workshop, je ne sais pas qui est ce qu'on va me demander. Et puis c'est ça qui est super intéressant. C'est de l'impro vis-à-vis d'eux et que moi j'ai juste des connaissances qui sont là et puis à redonner et puis ça se construit ensemble. C'est du spectacle vivant, tu vois. Comme on dit, on fait du spectacle vivant, ben là c'est un cours vivant. Et c'est pas un cours mort où moi j'arrive avec mon truc, ah ben non, on va faire le truc sur les hanches et puis ça sera comme ça, on va passer la routine et machin. Ben non, sinon c'est remplaçable, tu vois. ce que j'ai à apporter c'est que j'ai été voyager rencontrer des profs russes qui m'ont donné des méthodes d'équilibre particulières d'autres titres réelliers et machin et que du coup j'ai combiné tout ça et qu'aujourd'hui je suis comme capable de pouvoir aider les gens à rentrer à l'intérieur de leur corps un peu plus voilà

  • Speaker #1

    disons j'ai beaucoup parlé c'était intéressant merci en tout cas merci à toi je pense que cet épisode c'est un oeil dans la créativité c'est vrai et à trouver son parcours unique et à écouter sa voix et trouver sa propre voix trouver sa voix mais peut-être trouver son verbe trouver son verbe d'action que chacun puisse réfléchir à ça c'est vraiment une belle chance merci je te dis merci pour question de temps je pense qu'on va arrêter Non, il faut continuer encore l'infini. Je te dis merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Et à une prochaine.

  • Speaker #0

    Oui, à très vite.

Description

Bienvenue dans ce nouvel épisode de Love on the Mat. Aujourd’hui, je te présente Léa Kral, artiste circassienne aux multiples talents, spécialisée dans l’art de la suspension capillaire, et également professeure de yoga.

Entre sa passion pour cette discipline millénaire et son exploration des arts du cirque, Léa nous dévoile comment ces pratiques, loin de s’opposer, s’entrelacent pour nourrir l'âme, éveiller la créativité et sublimer le beau.


Avec authenticité, Léa partage son chemin d’évolution, marqué par le courage d’écouter sa voix intérieure, de composer avec la vie et d'embrasser sa vulnérabilité. Elle nous rappelle que le yoga, bien au-delà des postures, est un outil puissant pour se reconnecter à soi-même, se libérer des attentes extérieures et cultiver l'amour de soi.

Cet échange inspirant est une véritable ode à la beauté, au mouvement et à la liberté d’être pleinement soi.


Un episode inspirant, guidé par la douceur des mots de Léa et par son invitation à créer, évoluer et transformer votre pratique en une poésie vivante.


Si tu souhaite te faire accompagner par Léa tu peux le retrouver ici 👇🏽

https://www.instagram.com/lea.kral?igsh=cWw4Nzdkam02bTdm


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Transcription

  • Speaker #0

    et le à toi et bienvenue dans l'eau vendent mat un podcast dédié à la pratique du yoga et à l'amour de soi cet espace et pour celles et ceux qui cherchent plus de sérénité de confiance et d'amour dans leur vie je suis analysé aux notes dans cet espace et je suis enseignante de yoga sur paris par des conversations authentique avec des yogis modernes et des chercheurs de l'âme, je t'invite à explorer les différentes facettes de la pratique du yoga. Si toi aussi tu veux vivre une vie plus heureuse et faire grandir ta conscience de l'amour envers toi et les autres grâce à une pratique du yoga à 360 degrés, ce podcast est pour toi. Je te souhaite bonne écoute. Salut Léa !

  • Speaker #1

    Salut !

  • Speaker #0

    Ça va ?

  • Speaker #1

    Oui ça va bien et toi ?

  • Speaker #0

    Trop bien ! Super ! Moi ça fait trop plaisir ! Enfin on arrive à se poser et créer ce petit moment ensemble et voilà je suis contente d'avoir pris le temps parce que j'étais très occupée. Voilà du coup je sais que t'es très occupée en ce moment, tu es en train de passer, donc t'es passée à incroyable talent. Et hier, j'ai regardé ta performance fantastique dans laquelle tu es passée finalement à la finale qui aura lieu dans quelques jours, ce sera le 20 décembre. Et voilà, à part ça, donc t'es aussi dans plein de choses, tu fais des spectacles à côté, raconte-moi un petit peu. Voilà, je te laisse le temps de te présenter aussi de ton côté. Enfin, je peux t'introduire en disant que d'un point de vue, t'es une artiste fabuleuse. T'es une âme éclatique, t'es une super professeure de yoga et puis t'étais ouverte à des pratiques récemment comme le cirque. Moi ce qui m'étonne énormément c'est cette capacité que tu as de, je sais pas, de transformer des choses avec ton corps, je sais pas, de créer des atmosphères, des espaces et d'apprendre aussi avec une grande vitesse. Parce que le cirque c'est quelque chose de nouveau, c'est ça ? Ouais. Donc je te laisse raconter, voilà, quelque chose de plus exhaustif peut-être de ton côté.

  • Speaker #1

    Alors je m'appelle Léa, et puis maintenant j'ai 31 ans, et c'est vrai que j'ai une passionnée, je fonctionne par bloc, c'est-à-dire que quand je me prends d'une nouvelle passion, j'ai envie de tout apprendre dessus, et je vais étudier l'ensemble de la pratique. Donc quand on s'est rencontrés en Inde, j'avais commencé par apprendre la philosophie du yoga, puis après je me suis formée un peu plus en profondeur. sur la respiration, les pranayamas, puis les postures, etc. Et puis, je suis une bouffeuse de livres. J'adore en fait la connaissance et puis l'expérimenter dans mon corps et ensuite le transmettre aux gens. Et quand je vois les choses qui m'ont passionnée dans ma vie, et puis souvent les gens me disent Ah, mais tu vas vite, t'apprends plein de choses, et puis tu passes au suivant, etc. Et longtemps, ça a été un complexe que je me dis Il y a des gens toute leur vie qui font la même chose. Puis moi, peut-être que je ne suis pas capable de faire toute ma vie la même chose, parce que je m'ennuie. Mais je vois que maintenant, là, je ne sais pas si c'est avec l'âge ou je n'en sais rien, mais je vois qu'aujourd'hui, il y a un lien et un fil rouge entre tout ce que j'ai appris et tout ce que j'entreprends, ce qui a une vraie passion et un intérêt profond pour la tradition. Donc c'est les origines. Quand j'avais 20 ans, je suis partie en tour du monde, j'avais monté une association qui s'appelait Un Tour de Main avec une amie, et on était allées à la rencontre des artisans d'art. dans les communautés indigènes, au travers des pays en voie de développement. Et puis, on avait envie de les connecter avec des designers pour qu'ils puissent sortir, s'ils en avaient envie, bien sûr, c'était leur demande, de leur pratique traditionnelle à pouvoir l'étendre et puis le commercialiser un petit peu plus loin. Et on avait fait aussi des transmissions avec les enfants sur place et les écoles de la langue française. Donc ça, ça a toujours été une passion pour moi de voir comment le travail de la main, le travail traditionnel, le travail en fait qui a été établi pendant des années et des années, on peut ne pas le perdre parce qu'en fait il y a tellement, même en France, j'ai des amis là qui sont tapissières et qui ont passé des années à étudier les techniques traditionnelles, comment en fait ces méthodes-là et ces métiers-là sont en train de se perdre et comment nous on peut les aider aujourd'hui à retrouver un nouveau souffle. Et non pas en réinventant, parce que je ne pense pas qu'on ait besoin de toujours réinventer, mais réinventer c'est aussi sublimer ce qui est déjà là. Et c'est le regarder, tu vois, ce matin on se disait, c'est regarder un peu plus proche la petite feuille de l'arbre et puis réadopter un nouveau regard. Et donc c'est ça le fil rouge que j'ai sur, que ce soit l'artisanat, le yoga à un moment donné, et puis maintenant le cirque, ça a été toujours de pouvoir regarder le beau. Et c'est une attention et puis un vrai intérêt que j'ai dans ma vie pour la beauté. Parce que c'est très inspirant et moi ça me nourrit, et à la fois la beauté des humains que je rencontre, à toujours essayer de remettre mon attention sur c'est quoi la petite lumière, c'est quoi le truc qui fait que cette lumière-là en face de moi, elle est extraordinaire. Et à la fois, le beau dans les matières. Tu vois, quand là, je fais mes numéros sur Incroyable Talent, il y a une attention sur les matières, sur tous les petits détails qui font qu'il y a du sens derrière au global et que tout le monde a le même niveau. Moi, je suis une artiste sur scène maintenant, mais je suis une artiste qui, je crois et j'espère, et au même niveau que le mec de la lumière, et au même niveau que le scénographe, et au même niveau que le compositeur, etc. Et c'est toutes ces personnes-là et cette communauté-là qui fait qu'on arrive à produire un spectacle de qualité. Et l'attention pour la matière, où on voit que j'ai souvent des robes en soie, etc. Parce qu'il y a une histoire, et pourquoi la soie ? Pourquoi en fait on a cherché ça ? Pourquoi là c'est du coton, d'une certaine matière ? Comment on fait voler les robes ? Et tous ces petits détails-là, c'est cultiver en fait l'art du beau. et puis c'est ça qui nourrit je pense mon âme et qui me permet d'être équilibrée au quotidien mais ça se voit dans tes spectacles en tout cas dans tes performances ça dégage et les gens je vois autour l'autre jour je regardais tout

  • Speaker #0

    le monde est super fasciné il y a vraiment quelque chose qui se sent en tout cas ton intention est reçue je pense j'ai ressenti ça plusieurs fois C'est rigolo parce que quand je pensais à préparer l'épisode, j'ai pensé aussi au fil rouge. J'ai fait une question que je pose à beaucoup de personnes, parce que je me rends compte toujours qu'on fait plein de choses dans la vie. Et au final, ce qui importe peut-être, ce que je me suis fait l'idée de moi-même, c'est que ce n'est pas autant la chose que tu fais, mais cette Ausha où elle t'amène, la personne qu'elle te dévoile être en fait.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Ce que tu deviens en fait à cause de ça, pas parce que tu fais une chose, et du coup tu deviens cette chose, je suis prof de yoga, je suis ça.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Quelle est la personne qui va devenir, suite à toutes ces activités, ces choses qui nourrissent l'âme ?

  • Speaker #1

    C'est ce qu'on se disait la dernière fois, parce qu'on est amies quand même, on peut le dire aux gens. Peut-être aussi,

  • Speaker #0

    tout à l'heure, faire un petit partage.

  • Speaker #1

    On se disait la dernière fois qu'on a un verbe créateur dans la vie. Et puis de reconnaître ce verbe, je crois que le mien c'est composé. Je suis capable de pouvoir composer une assiette chez des amis juste en regardant dans les placards, etc. Et puis ça m'amuse en fait de pouvoir produire quelque chose à travers juste ce qu'il y a. Et puis ça c'est ma force tous les jours dans tout ce que j'ai toujours fait. J'arrive à composer avec des gens, à composer des numéros, à composer avec un... un compositeur de musique à composer des vêtements à rassembler en fait à mettre et puis j'utilise cette visualisation et puis c'est comme si j'avais identifié que ça c'était quelque chose que je savais faire et que je pouvais appliquer à plein de métiers différents et à plein de choses et du coup ça me puisque longtemps moi j'entends ce que tu dis longtemps je me suis dit bah putain je suis pas capable de Me tenir à une seule chose et puis on a très envie de se mettre des étiquettes en disant moi je suis prof de yoga, je suis artiste de cirque, je suis et c'est ça ma mission. Et en fait peut-être que moi ma mission c'est de composer dans ce monde-là des choses et de créer et de produire en fait que ce soit de l'artistique ou non. de se rattacher plutôt à un verbe d'action, ça déculpabilise par rapport au fait qu'on est toujours en évolution et en mouvance et puis qu'on se transforme en fait. Parce que sinon, moi je me suis sentie mourir de l'intérieur plusieurs fois dans ma vie où j'essayais de, quand surtout avec le yoga, on prend des engagements forts envers une pratique, qu'on se dit... je vais pratiquer ça maintenant tous les matins, j'ai choisi, c'est ça qui me convient, et puis on a acté à un moment donné que c'était ça qui nous nourrissait, c'est un petit peu comme si à partir d'un moment, on s'était marié avec une pratique, et puis qu'à partir du moment où on a pris cette décision-là, en tout cas moi je me suis sentie un petit peu comme bloquée. Et ces pratiques-là qui, je crois, les personnes se sont intéressées pour une des raisons, c'est ça les conversations que j'ai souvent, c'est... Pourquoi on s'intéresse au yoga ? Parce qu'il y a une envie de se libérer de quelque chose à l'intérieur, où on se sent bloqué, où il y a une promesse de liberté. Et finalement, quand moi j'ai pris ces engagements forts envers des pratiques qui sont comme l'Ashtanga ou le Pranavashya, pratiquer vraiment, je me suis sentie tout sauf libérée. Et parce qu'en fait, la libération, il y a une fausse idée aussi, je crois, de ce que je comprends aujourd'hui, c'est que c'est le plaisir derrière la libération. Et que c'est comme une fin qui est joyeuse, alors que se libérer, c'est aussi prendre des engagements. Et du coup, c'était très intéressant pour moi. Et puis, que là, ce soit par une pratique de yoga ou une pratique de cirque, c'est des disciplines qui demandent une rigueur et puis une acceptation de la douleur. Donc là, les gens, ce qu'ils ne savent pas, enfin, je ne sais pas si ils le savent ou pas, c'est que moi, je me suspends par les cheveux.

  • Speaker #0

    En fait, après, on va faire aussi un petit...

  • Speaker #1

    Un petit récap de ce que je fais. À la suite du yoga, où j'étais très intéressée par la colonne vertébrale, cette pratique traditionnelle des cirques qui s'appelle la suspension capillaire, m'a fascinée. Déjà, on apprend à voler. C'est quand même extraordinaire. Pour un petit humain, on a les pieds et les mains libres. On peut jouer au théâtre. J'étais passionnée de théâtre dans mon enfance. Ça a été comme une révélation parce qu'il y avait... à la fois ça rassemblait tout, ça rassemblait l'artisanat où on avait une coiffure à faire pendant 45 minutes au début pour pouvoir tisser ses cheveux avec une corde, etc. avec un secret derrière un peu comme des tissages à l'ancienne. Il y avait aussi cette connaissance du corps accrue qui permettait de pouvoir relier à sa colonne vertébrale et puis un peu la suite du yoga de dire ok, une fois que tu es bien aligné, tu es comme capable de aussi pouvoir... analyser la douleur, la déconstruire et puis du coup l'accepter et à la fois voilà ces pratiques là de cirque ce sont des enseignants parce que elles nous guident sur notre chemin de connaissance de nous même et c'est pas tous les jours facile en fait il y a des jours où moi je vous jure je parlais de me supprimer par les cheveux en fait comme là on a des gens qui pratiquent le yoga tous les jours y compris des engagements ils ont pas envie de pratiquer le matin Et pourtant, quand tu n'as pas envie et que tu le fais quand même parce que tu as pris des engagements envers toi-même et que tu as envie de pouvoir te faire du bien sur du long terme, on se rend compte que ces pratiques-là sont des enseignants pour nous faire grandir et qu'il y a toujours des messages derrière si on les prend d'une manière douce. Ok, je n'ai pas envie aujourd'hui, mais je vais du coup être encore plus attentive à ce qui se passe. passe du coup quand là j'ai je suis dans un état d'être fermé et comment je peux m'accueillir dans aussi cet état d'être fermé et m'aimait toujours parce que le fil rouge c'est ça finalement c'est l'amour inconditionnel ça semble un peu bateau là moi quand je fais j'entends ça sur des podcasts je me dis ouais les nannas elles ont fumé trois joints et puis en fait la vérité c'est que tu te regardes dans la glace et que tu dis que tu es crevé ou que tu te balances pas forcément des fleurs Mais c'est ça, à partir du moment où on arrive à reprendre la racine des pratiques et des engagements que tu prends pour pouvoir grandir, il y a une promesse de bienveillance. Et on peut faire de la Ausha toute sa vie en étant très rigoureux et assidu, et jamais arriver à cet état de compréhension-là. C'est dans la manière. d'engager la pratique, où on décide un jour de switcher. Et aussi d'accepter qu'il y a des pratiques qui sont faites plus ou moins pour nous. Parce que souvent, je ne sais pas si tu parles dans ce podcast-là, c'est d'Ayurveda avec les profils, tu vois, type Pitta, Vata, de Kafa, de rien. Et voilà, souvent en fait, c'est les gens qui sont très Pitta. Donc très dans le feu, dans l'action, qui vont être pas mal mon profil quand même, qui vont vers des pratiques qui vont réenforcer et qui vont aller dans la direction de leur ascendant. Et donc ça ne va pas au lieu de les apaiser, ça va directement aller les booster encore plus et donc les refatiguer encore plus. C'est pour ça que dans une salle d'ashtanga aujourd'hui, que tu vois principalement des gens qui sont pita et qui cultivent encore du pita. parce que du coup c'est dans leur nature en fait d'aller faire genre boum boum boum boum boum donc là ce qui est je dis pas que c'est pas bien si tu es pita et de faire de la ch'tanga c'est comment du coup en étant pita tu fais de la ch'tanga mais en prenant une approche douce de te ramener de la douceur dans cette pratique-là. Et moi, c'est ça que j'ai trouvé avec Thailand Room, par exemple. C'était qu'il avait une approche extrêmement bienveillante, douce, particulière, etc. J'ai l'impression que je connais moins Krista, mais j'ai l'impression que c'est ça aussi qu'il y a là comme approche. Et voilà, ça ne veut pas dire que Tepita, tu dois faire du yoga Nidra ou du yin yoga tout le temps. Ça peut être complémentaire aussi. Mais voilà. Je fais un monologue.

  • Speaker #0

    ouais c'est intéressant c'est vrai que c'est des questions je me suis énormément posé et ça en fait j'ai commencé le yoga par exemple parce que je voulais me sentir libéré d'une certaine angoisse de vie en tuant une certaine fatigue mentale vraiment d'être constamment dans mes pensées je me disais mais non mais c'est pas possible de voir une manière de vivre plus heureuse plus alignée plus souvent dans la satisfaction et comme ça Mais en réalité, ces pratiques, pour moi, c'était devenu une manière pour tout me faire du mal. Parce que je faisais beaucoup de pratiques, mais je n'étais pas bien. Je sortais avec des pensées agitées. J'étais un peu dans la comparaison, dans le self-hatred, quand tu ne te sens pas assez. Parce que peut-être, on a tous nos corps, et puis, voilà, toutes certaines qualités physiques ou pas. Et c'est vrai que pour moi, c'était très difficile. Autant que, à un moment, j'ai petit à petit lâché prise, surtout quand je suis sortie un peu du monde de Mizer, et que j'ai passé ces trois ans à Bali, je me suis fait un tas de pratiques, et je me suis rendue compte que le corps aussi a besoin d'autres types de mouvements, et que du coup, effectivement, chaque personne, ses pratiques, et puis, par exemple, être à Paris, c'est un environnement assez young, des pratiques intenses. tous les jours, je trouve ça plus challengeant que quand j'étais à Bali, dans un environnement qui était plus apaisant, plus doux, d'avoir une pratique de yoga régulière, là c'était vraiment simple.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça, j'ai l'impression que les gens au global, ils vont aller faire des pratiques qui sont J'ai du mal à trouver mes mots. Ils vont trouver une bonne raison de s'occuper. Et s'occuper, c'est s'occuper l'esprit. En fait, globalement, les gens qui font du yoga, on se dit souvent j'ai organisé beaucoup de stages, de retraites, de formations, etc. pendant des années. Et puis quand j'ai organisé, c'est... Ces stages-là, dans différents lieux aussi, j'avais souvent ce retour-là, c'est... Oui, bon, les gens et les groupes de yoga qu'on reçoit, c'est des gens qui ne vont pas bien. Et ça m'a rendue curieuse. Je me suis dit, ah ouais, d'accord, ok, pourquoi ? Et il me dit, bah ouais, en fait, les groupes de randonneurs, ce sont des gens qui vont bien. C'est vrai ? C'est des gens qui vont bien, qui n'ont pas de problème, qui ne sont pas relous et machin. Quand tu accueilles un stage de retraite de yoga, c'est que des nanas qui vont te dire... Ah mais non, les trucs véganes ou machin, puis c'est relou, ces trucs et tout. Et je me suis dit Mais ouais, ils ont raison en fait. Parce qu'en fait, si tu veux, moi je suis revenue à un moment donné, et non pas que, moi j'ai toujours vu des élèves qui étaient extraordinaires, et oui, il y a toujours dans des groupes des gens qui ont besoin de plus d'attention, qui ne vont pas bien à ces périodes-là, et qui peuvent polluer un peu l'énergie d'un groupe, etc. Et puis, ça prend du temps. Ça prend de la personnalité et du challenge d'arriver à tenir ça. Et puis, tu sais, parfois, quand tu es prof de yoga aussi, tu as déjà tellement de missions à faire que d'être un bon éducateur ou leader de groupe, c'est encore un métier qui est différent. Puis, tu sais, c'est quand même beaucoup de charge, déjà, d'arriver à faire du marketing, de l'organisation, de la gestion de projet. Et puis, bien ton boulot en plus. Donc, tu vois, c'est un gros... Gros boulot, prof de yoga. Mais pour revenir à quelque chose qui me parlait par rapport à ce qu'on est en train d'échanger, je me perdais un peu dans des pratiques, etc., où je ne savais pas. À un moment donné, je me suis dit deux choses. Je me suis dit, j'avais développé une relation toxique avec le yoga, où c'était devenu mon taf. c'était devenu ma pratique, mon enseignant, même mes relations avec mes enseignants, etc. Et puis je me suis un peu noyée dans ce monde-là quand je suis revenue d'Inde, où c'est extrêmement compliqué à Paris parce que je ne me suis pas retrouvée pour moi dans les valeurs du yoga qu'on a connues en Inde, dans les lieux, avec les autres professeurs, etc. Et j'ai trouvé qu'il y avait de la compétition, j'ai trouvé que... Il n'y avait pas cette bienveillance et cet amour que tu vois on avait en fait connu ensemble. Du coup, je me suis trouvée très différente et un peu à devoir toujours expliquer moi ce qui m'avait passionnée. Ça m'a fatiguée, je me suis dit. Et puis, je n'ai surtout pas la tête de l'emploi en fait. C'est parce que je suis une petite nénette qui a fait de la gym à haut niveau et qui préfère s'asseoir et respirer ou méditer. Alors qu'en fait, les gens, ils ont envie de me voir faire des acrobaties. Parce que je sais faire des éclipses sur les mains et me contorsionner dans tous les sens. qui m'intéresse, donc je me suis dit à un moment donné, ok, c'est pas grave. Ce que t'as appris, ce que les gens t'ont donné, ce que t'as étudié en philosophie pendant des années et des années, tu le redonneras à un moment donné, ou pas, et puis ce sera pour toi, et ce sera jamais perdu. Et du coup j'ai été ok avec moi-même pour me dire, c'est pas maintenant, et puis tu vas pas forcer la vague, parce que tu sais, parfois dans la vie tu sens quand t'es en train de porter ton sac à dos, c'est pas fluide, t'es toujours en train de devoir enfoncer la porte et machin. Je me suis dit, en fait, ce n'est pas maintenant. Même si j'ai créé des stages de formation de un mois sur Pranavachia, où on avait réuni un kiné, un docteur en ayurveda pour pouvoir enseigner, et les gens allaient rendre autonome tous les matins de 6h à 8h avant leur travail. C'est à Paris, pendant un mois à chaque fois, avec des petits groupes de 12, et ça cartonnait, c'était super. Sauf que moi, je m'étais oubliée dans l'équation. J'étais une femme de 25 ans, je ne sais plus quelle j'avais à l'époque, peut-être 27 ans. Et puis je me levais tous les jours à 4h30 du matin, j'avais des doubles journées. Et puis je m'étais oubliée, parce que je voulais tout donner pour les gens, pour ce que j'avais ramené. Et puis du coup c'était ça où je me sentais en dehors du système d'une communauté, parce que je me sentais loin. Et puis à un moment donné j'ai dit, ok, burn-out de yoga, c'est pas grave, je le laisse partir. Et puis je n'ai même plus envie de pratiquer pour moi, et bien c'est pas grave, je laisse tout. Ça ne veut pas dire que je suis une mauvaise personne, mais ça reviendra naturellement. Puis c'est revenu naturellement. Au bout d'un an et demi, c'est revenu naturellement quand je me suis un peu blessée aux genoux. Et puis tu sais, j'ai réouvert une porte d'un studio à Montréal, où là, j'étais en train de continuer à me former au cirque. Et en fait, j'ai retrouvé une communauté de gens extraordinaires, super bienveillantes, avec des gens avec qui j'avais connecté avec taille, etc. Et la deuxième chose que je voulais te dire sur le fait de changer des pratiques, etc. C'est qu'à un moment donné, pourquoi moi je change et j'évolue aussi rapidement ? C'est que je me pose une question qui m'aide beaucoup, ou qui m'a beaucoup aidée à me déculpabiliser de pouvoir changer, évoluer, et voilà. C'est de m'observer, enfin c'est pas que je me pose une question, c'est que j'essaye de m'analyser, de m'observer. qu'est-ce qui te rend heureuse là ? Tu sais, genre, quand tu sors de ça là, est-ce que tu te sens vraiment bien ? Et puis en fait, quand... C'est vrai qu'à un moment donné, on va devoir faire un point sur mon parcours professionnel, parce que là, les gens,

  • Speaker #0

    ils doivent se dire...

  • Speaker #1

    Je termine ça, et après on discute. C'est que... Donc, je travaillais dans les médias à Paris, dans une start-up, machin. Et à un moment donné, j'étais, bon bah, je voyais que j'étais pas très heureuse, tu vois, dans ma vie. Et puis je faisais du yoga et du cirque à côté. Et puis il y a eu ces deux voies où je me suis dit, est-ce que je me lance à faire du cirque ou du yoga ? Puis le cerveau a un peu rationné les calculateurs, en fait, qu'on a par rapport aux calculateurs, dans le sens où, bah, il faut calculer pour pouvoir survivre, en fait, tu vois, à te dire, bon bah, est-ce qu'avec ça, je vais réussir à pouvoir payer un loyer, mes courses et les cafés cappuccino que j'aime bien prendre ? Et ben je suis allée vers le yoga parce que je me suis dit en fait dans le yoga j'ai moi je fais des longues études j'ai envie d'apprendre plus sur la philosophie puis je voyais qu'en france on connaissait pas trop ça du coup je me suis dit que je pourrais apporter ma pierre à l'édifice dans ce sens là et que ce serait plus rapide et plus simple alors que dans le monde de cirque bah plus compliqué tu as plus de travail j'étais carrément plus outsider et tout ça mais mon coeur me disait le cirque mais ma tête m'a dit le yoga je suis allée vers la tête c'est plus facile c'est notre culture Et voilà, et en fait, là je vois aujourd'hui où je me sens vraiment à ma place et bien. J'ai finalement, après ces années, tu vois, à avoir quand même enseigné, et puis que je ne regrette pas parce que ça fait la personne que je suis aujourd'hui, et puis j'ai appris tellement de choses, et je n'en serais pas là à avoir cette Ausha aussi, des pratiques de cirque que j'ai maintenant, sans avoir été aussi à travers toutes ces pratiques de yoga, etc., qui me restent dans le corps aussi et dans le cœur. En fait, on revient à l'essentiel, on revient à ce qui nous anime profondément et ce qui nous rend heureux. Et puis moi, depuis que je suis gamine, ce qui me rend profondément heureuse, c'est d'être sur scène, de jouer, de raconter des histoires, de les écrire. de performer avec mon corps. Et puis, ça prend du courage parce que c'est comme le métier d'artiste, c'est pas facile. Je peux vous dire que je ne prends plus de cappuccino. Mais je suis profondément heureuse. Puis je me sens remplie de l'intérieur plus que jamais parce qu'il y a des choses qui s'alignent naturellement. Et puis, je n'ai plus l'impression de pousser les portes. J'ai l'impression qu'on me les ouvre. Et donc, ça, ça fait du bien, en fait. De juste se sentir à l'intérieur, de se dire, ah ouais, là, je suis juste, en fait. Et puis les gens en fait, ils te reconnaissent du coup dans ton truc juste. Alors voilà, donc à tous ces profs de yoga qui ne sont pas excités d'aller enseigner leur premier cours et puis que ce n'est pas un truc extraordinaire pour eux. Parce que moi, je ne comprenais pas. J'ai des copines qui me disaient, c'est incroyable, j'ai donné mon premier cours. Et puis moi, j'étais là. J'ai déjà enseigné la gym pendant des années. Tu sais, j'ai renseigné. Je me suis dit, c'était facile pour moi, j'avais déjà fait, mais ce n'était pas mon rêve en fait. J'étais hyper heureuse de le faire. Et j'adore toujours enseigner. Je pense que je suis une bonne pédagogue. Ce n'était pas ce qui me remplissait de manière complète. Maintenant, je le fais avec grand plaisir en individuel. Parce que ça, ça me remplit.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Tu as renoncé les accompagnements.

  • Speaker #1

    Oui, les accompagnements individuels, ça, ça me... Parce que j'ai l'impression de vraiment aider les gens. Dans une salle avec 30 personnes à réciter une comptine, je n'ai pas l'impression d'aider les gens. Tu vois, j'ai l'impression... Et pourtant, c'est super utile de faire ça. C'est des métiers qui sont super utiles parce qu'en fait, t'aides les gens à aller vers eux-mêmes et puis que ce soit eux qui fassent le chemin. Mais du coup, peut-être que c'est mon égo qui a envie d'apporter plus ou j'en sais rien. Mais comme j'ai les capacités et qu'on m'a tellement transmis en cours individuel aussi, de faire du sur-mesure et du détail. j'ai envie de donner ça aux gens de faire de l'analyse de posture de pouvoir aussi un peu comprendre leur esprit qu'est-ce qui ne va pas bien dans leur vie ou qu'est-ce qui va justement bien et comment on peut aller renforcer ça comment éclaircir des pensées, des choses travailler des boucles donner des routines sur mesure ça je trouve ça super intéressant mais de faire du commercial entre guillemets je ne me sentais pas à l'aise, je ne me sentais pas juste et du coup Il y a une petite voix à l'intérieur qui te le rappelle. Et quand tu te regardes dans le miroir, tu le sais. Et je pense qu'en tout cas, il y a des personnes qui arrivent plus ou moins à se dire que c'est OK puisqu'elles ont d'autres choses à côté, etc. Moi, pour moi, c'était impossible. Je n'arrivais pas à continuer. C'était comme, ah, voilà. Donc c'est bon, j'ai perdu.

  • Speaker #0

    J'ai plein de questions. Alors déjà, si tu veux faire un petit, comment dire, historique, comme des pierres de gué, pour que les personnes qui écoutent puissent se réprimer un petit peu sur, par exemple, comment tu as commencé, quel est ton background, voilà, un petit peu, même tes voyages à Amman, un peu...

  • Speaker #1

    C'est pas si compliqué que ça, finalement. J'ai un truc assez classique. Moi, je suis née à La Rochelle. J'ai une maman qui travaillait dans le monde du spectacle dans une scène nationale à la Coursive. Je faisais la communication là-bas, donc j'ai grandi en étant nourrie dans l'imaginaire, tu vois, sur beaucoup de spectacles de théâtre, de danse, de cirque, etc. Donc j'en ai pris plein les yeux quand j'étais jeune, j'ai eu de la chance. Je faisais du théâtre pendant super longtemps aussi à côté quand j'étais petite. J'ai fait sport, études, gymnastique. Et puis j'ai eu une enfance super créative parce qu'en fait on avait des dépendances, puis on faisait de la peinture, de la mosaïque, des bijoux le soir. On a toujours créé avec nos mains en fait. Et du coup... Du coup, c'est ça, quoi. Fallait s'occuper les mains, créer, etc. C'était beau. Puis, de l'autre côté, j'avais mon père qui, lui, construisait des maisons. Moi, je passais mes week-ends chez Leroy Merlin à choisir des carrelages, regarder, faire la déco d'intérieur, machin. Mais c'est un métier assez dur, quand même. Tu vois, on a fait des hivers dans... Je viens pas d'une famille riche. Donc, on faisait des hivers un peu dans le froid, à chauffer, machin. Maintenant, ça va bien. Mais tu vois, c'est ça où il faut accepter de passer dans le creux de la vague pour pouvoir après remonter et aussi resavorer le fait que tu remontes. Si je ne suis pas, j'ai cinq frères, une soeur d'une famille un peu explosée. Je n'ai pas eu un démarrage facile. Mais du coup, j'apprécie d'autant plus quand c'est fluide un peu plus maintenant. Parce que ça développe des qualités de combattante. Et j'ai combattu pendant des années.

  • Speaker #0

    Et puis là, je me rends compte qu'il n'y a plus besoin de se battre, que finalement, il y a tout qui est là. Et puis, les autres humains, ils sont là pour t'aider. Donc, c'est ça. Donc ensuite, vu que j'avais entre guillemets un cerveau où je n'étais pas trop mauvaise à l'école, on m'a dit, non, non, tu ne vas pas travailler avec tes mains, mais tu vas travailler avec ta tête. Parce que c'était plus valorisé, la sécurité. Tu as le choix, donc choisis le bon. Tu vois ce que je veux dire ? Donc, j'ai fait des études. quoi faire. J'ai fait un diplôme de commerce, puis je suis allée à la fac, je fais communication, puis je suis retournée encore à la fac où j'ai fait un master en stratégie de communication. Voilà. Et puis, j'ai commencé à bosser dans les médias. Et puis, j'étais le petit cerveau créatif avec plein d'idées un peu farfelues, etc. dans l'entreprise dans laquelle j'étais à Paris. Et très vite, j'en suis sentie à côté de mes chaussures et pas du tout alignée avec les valeurs qui étaient dites de l'entreprise dans le concret, dont on ne citera pas le nom. Et voilà. Et donc du coup, j'ai pris cette décision de démissionner au bout d'un an et demi, deux ans, il me semble. Très rapide. J'avais déjà fait trois postes dans la boîte.

  • Speaker #1

    C'est cool.

  • Speaker #0

    Je suis quelqu'un qui apprend rapidement. Ça, c'est sûr. Je suis investie dans ce que je fais. Et puis là, j'ai décidé. C'était soit le cirque, soit le yoga. Comme on a dit tout à l'heure, ça a été le yoga. Ça faisait déjà quelques années que je pratiquais à côté. J'avais eu la chance de rencontrer Dipu. Et Laurence Schroeder à Paris aussi. Je pense qu'elle enseigne toujours à Paris. Laurence, vraiment, tu vois... j'ai plus de contact avec elle mais c'est vraiment quelqu'un que je remercie parce qu'elle a une approche du vinyasa un peu dansé, c'est une ancienne danseuse et puis c'est vraiment un choix ça te plairait d'aller à ses cours, elle a une vraie bienveillance puis c'est créatif ce qu'elle fait et tout ça et puis Deepu c'est un peu un indien dans la ville, il a une voix absolument merveilleuse, un écho aussi grand que le mont Merunanda dans Taïoga Fratupika Mais c'est quelqu'un qui rayonne de malade. Il a passé du temps avec moi à me guider. Et puis c'est grâce à lui aussi que je suis partie en Inde. Parce qu'il m'a dit, viens on y va ensemble. Il m'a fait la classique à l'indienne. T'es bon, démissionne, on y va ensemble, je t'emmène à Bihar. On voit la philosophie, je vais t'introduire et tout ça. Et puis moi comme on a compris, j'avais un amour de la tradition et du truc. Je ne vais surtout pas me retrouver à Rishikesh ou à Maïzer d'ailleurs. Parce que c'était pour moi le yoga pour touristes et c'était tout ce que je voulais éviter. J'avais vraiment envie de cette expérience authentique, loin des sentiers battus. Tu sais, moi, tu m'emmènes au Machu Picchu, je te dis, je reste en bas, tu y vas toute seule. Ça ne m'intéresse pas, en fait. Le truc qui a été un peu... Ça ne m'intéresse pas, les trucs touristiques. Donc voilà, du coup Dipou me dit, viens on va en Inde ensemble. Puis finalement, une semaine avant de partir, Dipou m'a dit, non, non, mais en fait tu vas toute seule maintenant que tu as fait... Donc finalement, en une semaine, j'ai dû me trouver un institut de philosophie et puis partir en Inde toute seule, alors que ce n'était pas du tout le plan, tu vois. Laisser mon amoureux ici avec mon appart, c'était quand même... C'était rocambolesque cette histoire. Donc voilà, je suis d'abord partie 4 mois dans cet institut de philosophie avec que des indiens à Mumbai sous un aéroport où il fallait méditer sur les avions qui passaient au-dessus de toi parce que c'était un apprentissage. C'était épique. C'était pas du tout inspirant comme lieu mais du coup voilà. Et j'ai beaucoup appris et puis ensuite j'étais dans cette recherche en fait je pense à cette époque-là de quelqu'un de fort. un mentor qui allait me guider sur des pratiques un peu secrètes. J'avais envie d'aller chercher des petites pratiques qui n'étaient pas dans les livres ou pas dans nos studios à nous, etc. Et puis en fait, j'ai commencé à prendre des cours particuliers avec un mec hyper jeune, mais sachant comme pas possible qu'il avait 22 ans à l'époque. Comment il s'appelle ? Je retrouverai, je te dirais, à Mumbai. Et puis lui, il m'a dit... Je lui ai posé des questions. Si toi, tu devais aller te former, tu irais vers qui ? Et c'est lui qui m'a dit... Il n'a pas dit, va voir ce monsieur-là. Il m'a dit, lis cet article-là et cette interview de Vinay Kumar. Et puis, si ça te parle, moi, si j'avais du temps, j'irais le voir.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Et du coup, j'ai lu cet article deviné sur les pranayamas et je me suis dit, ah, c'est ça qui m'intéresse. L'approche sur le système nerveux, l'approche sur l'art de gérer sa respiration, ses pensées et tout ça. Parce qu'en fait, finalement, à l'époque, j'étais quoi ? J'étais une nana de 25 piges qui était à côté de ses pompes, qui n'avait pas fait les bons choix jusqu'à présent, avec des pensées obsessionnelles qui revenaient de dire que je n'étais pas heureuse et à mon plein potentiel. Et j'ai utilisé le yoga, comme la plupart des gens, pour pouvoir revenir à l'intérieur de moi-même et être alignée. Et du coup, chercher des méthodes qui me permettraient de pouvoir m'apaiser, en fait. Sauf que ce que je vois maintenant, avec un peu plus de recul sur tout ça, c'est que le yoga, c'est un support. À un moment donné, comme une espèce de béquille, quand ce n'est pas idéal dans ta vie. Mais ce n'est pas ça qui va te nourrir, c'est de revenir. Et c'est ça le yoga, c'est que ça va t'aider à revenir à ce qui est essentiel pour toi. Puis moi ce qui était essentiel et ce qui a été à un moment donné pointé par un de mes enseignants de yoga, c'est d'arriver à me dire, je me souviens très bien de ce jour, il y a peut-être 5 ans, on était assis sur une marche d'escalier avec Thaïlandro, on a discuté de tout et de rien. Et puis il m'a montré sa petite fille qui a 5-6 ans et il m'a dit mais... Je trouve qu'elle est pas bien. Je dis, comment ça qu'elle est pas bien ? Qu'elle est pas heureuse ? C'est pas une jolie petite fille ? Bah si, si, c'est une jolie petite fille, elle est géniale. Et puis il sait que je connectais beaucoup avec elle. Il me dit, mais tu penses qu'elle va faire quoi dans la vie ? Bah je sais pas, je pense qu'elle va être actrice ta fille. Il y a fort de possibilités que là, il y en ait un profil d'artiste. Il me dit, c'est pas bien d'être artiste ? Et je dis, bah si. Il me dit, ah, il faut que tu réfléchisses à ça. Ah,

  • Speaker #1

    trop drôle.

  • Speaker #0

    Et voilà, ça a ouvert la porte à peut-être que moi, je n'étais pas capable de pouvoir m'accorder ou que j'avais peut-être que je me jugeais en fait du fait que j'aimais être sur scène, que j'aimais en fait donner aux gens, de pouvoir performer, etc. Et que le yoga, ça a été une première porte pour moi, comme on se le disait la dernière fois, que c'est une petite scène, que c'est mettre en scène. Et c'est là où, en France, ou en Europe en tout cas, et pas mal aussi aux Etats-Unis, parce que j'ai eu l'occasion d'y aller et de traîner un peu, le vignassa et l'enseignement est vécu comme une petite scène de théâtre. Or, ce que nous on vit, enfin en tout cas ce que j'ai vécu en Inde, c'était pas ça en fait. Enseigner le yoga, c'est pas ça. C'est être une plateforme stable pour les gens, pour qu'ils puissent en fait, eux-mêmes, interagir avec eux-mêmes. Et du coup, si on a un besoin d'être sur scène, qu'on le prenne à côté, tu vois. Mais du coup, c'est ça où il y a pas mal de, je pense, d'artistes qui sont devenus profs de yoga parce que c'est une scène qui est facile. Mais finalement, moi, j'ai jamais autant apprécié un cours que quand juste le compte, il est régulier, il est clair et que ça me permet de rentrer à l'intérieur de moi parce que ça me remet pas dans de la distraction et dans de la fluctuation mentale de, ah bon, bah c'est juste déconnecté comme si j'étais regardée une série sur Netflix ou j'étais au cinéma, quoi. Parce que c'est pas, en fait... ça l'essence de ce qu'on nous enseigne mais c'est très appréciable et puis peut-être qu'aussi il y a des gens qui n'en sont pas au niveau de rentrer vraiment à un niveau ou quoi mais qui ne sont pas prêts et donc qui ont besoin juste d'aller plutôt que d'aller au cinéma, ils vont au cours de yoga pour pouvoir se distraire je pense que je vais me faire rassassiner par les commentaires des gens elles se prennent en qui ? je comprends beaucoup cette chose là et c'est ok parce qu'en fait peut-être qu'il vaut mieux aller à un cours de yoga parce qu'au moins tu te connectes avec d'autres gens mais encore une fois moi j'ai toujours des élèves vraiment extraordinaires qui étaient souvent même plus avancés que moi j'ai une amie là, Bertine qui était une de mes premières élèves de yoga quand je suis arrivée à Paris qui maintenant enseigne à Lyon et qui est une super enseignante d'Ashtanga Et puis je me suis toujours dit en fait elle est vachement plus avancée que moi quoi. Du jour 1 où je lui ai dit c'est ça la série de Pranavashya, c'est ça le polycopier et puis tu pratiqueras chez toi quand je serai pas là, bah elle l'a toujours fait. Tous les jours elle est hyper assidue, elle est carrée, etc. Je suis pas comme ça là. Je me suis jugée et autoflagellée pendant des années en me disant putain t'as vu, eux ils y arrivaient pas toi. Mais peut-être que c'était pas mon truc en fait. Moi mon truc c'était d'arriver à passer ça tu vois. et puis de le faire différemment et de recréer parce que moi mon rôle c'est de composer et du coup notre prof en commun qui est Vinay Kumar un jour m'a viré de son stage et où j'ai été assistante et il m'a dit mais toi t'as pas besoin de pouvoir enseigner les trucs des autres il faut que tu arrives à t'autoriser à créer ton propre truc you're a self made woman je peux te dire que là j'ai pris une grosse clique j'étais comme Attends, là, j'ai pas bien compris, là. Je suis venue à Las Palmas pour toi, pour assister à ton stage. Et puis là, tu sais, genre, je vais rester toute seule, aller à la playa tous les jours. Tu sais, ça a été comme... Tu sais, c'est merveilleux, hein, parce que j'ai eu de la chance que j'ai eu des projecteurs dans ma vie qui m'ont guidée là où j'en suis aujourd'hui et tout ça. Mais tout ça pour dire que, tu sais, quand les gens, là, ils voient l'autre, elle est contente, elle avance vite, etc., bah oui, sur les réseaux sociaux. Ouais. On a l'impression que ma vie, c'est un conte de fées, mais ce n'est pas un conte de fées, là. Je peux vous dire que les gens qui sont là à mes côtés, ils savent par quoi je traverse. Et puis, il y a des grosses vagues et des grosses tempêtes. Et bien sûr, sur les réseaux sociaux, tu montres que le ciel bleu, parce que, et encore, j'essaye de pouvoir partager le truc le plus honnête possible, mais pas non plus partager quand ça ne va pas vraiment. Voilà, c'est tout ça pour dire qu'il y a des périodes qui vont plus ou moins bien et que de traverser les tempêtes, c'est ça qui fait qu'on apprécie plus le ciel bleu derrière. Parce que si tu as vécu toute ta vie à Bali et que tu ne connais pas le crachin parisien, comment tu vas apprécier le soleil ? C'est une des raisons pour lesquelles je suis de nouveau ici. Mais de manière temporelle. Mais de manière temporelle. Avec des allers-retours.

  • Speaker #1

    C'est super beau ce que tu racontes parce que, comme je disais, on en a parlé tout à l'heure, par exemple, j'ai appelé ce podcast Laurent Dematte parce que je voulais parler du yoga, mais au final, je me rends compte que je ne parle pas vraiment de pratique de yoga, mais c'est ce qui m'intéresse, c'est ce chemin de connaissance de soi. Et en fait, il y a toujours un parallèle qui m'a intéressée entre ces pratiques-là, la reconnaissance en soi et la capacité à devenir des êtres créatifs. créatif ça peut être aussi quand on sait exprimer avec des capacités artistiques mais créativité aussi au sens large la capacité de se réinventer et se recréer soi-même et savoir jouer avec les situations de la vie pour pouvoir composer tu vois sans rien avec ça et c'est vrai que c'est un concept qui me parle énormément et je ne sais pas encore comment peut-être pouvoir amener des élèves à se poser ces questions-là, peut-être par le yoga, ouvrir cette fenêtre chez eux, mais c'est une de mes intentions principales et je me rends compte que du coup, avec ce podcast, c'est un peu la même chose, l'idée de ramener par la porte du yoga un questionnement sur soi en fait, on s'en fout de la pratique, de parler d'alignement, asana, etc. Donc voilà, c'est intéressant, mais l'axe de ces épisodes et de ces interviews, c'est vraiment de pouvoir retracer des parcours uniques. qui sont pas forcément facile parce que comme tu dis le yoga c'est pas forcément plaisant tout le temps enfin tu as des phases c'est pour ça parfois je vois des élèves je m'en compte qu'ils sont impatients et cela le silence il se retrouve pas je dis fermez les yeux et de commencer par et donc sur la scie commence à patienter gauche en fait ils se rendent compte qu'il n'ya pas de l'intérêt tiens moi je vais pas de musique je vais pas de miniatur flou je suis bien de beurre et cinq respirations aller posture on prend le temps on ressent et on essaye de ressentir à la respiration et tout ça et c'est pas fun mais mais c'est beau c'est un test c'était moi je trouve c'est un travail qui est tellement beau mais quand tu te rassembles toutes ces choses là c'est des moments dans lesquels j'ai senti vraiment une grande joie quand j'arrive à être dans la pratique et que un moment je sens que je sais pas enfin T'as pris cet engagement et que t'y vas et que t'es fatiguée, mais à un moment, au bout d'un mois, tu sens que t'es complètement dedans. C'est des moments dans lesquels j'ai vraiment ressenti de la joie profonde. En fait, c'est ça la joie. Cette liberté dans le corps, c'est cette liberté dans le souffle. Et c'est beau, ouais.

  • Speaker #0

    Comme tu le dis, ce que je pense profondément, c'est que la joie, elle arrive d'un résultat, d'un effort, d'un engagement. Et c'est parce que t'as décidé de prendre cet engagement envers toi-même, de t'étudier, de te regarder, de pratiquer tous les jours, etc. qu'à un moment donné, tu te libères d'un poids, que ce soit le corps rouillé ou le poids de tes pensées, etc. Et c'est flippant, tu vois, les gens, la société, elle va tellement vite là. Moi, quand je reviens à Paris... de manière épisodique en ce moment, c'est sûr que tu te fais porter par un espèce de truc. Les gens marchent vite, beaucoup, dans le métro. Je suis fascinée. Ils sont à ton place, des guerriers. C'est une équipe de mutants, tous ensemble. Ils se sont réunis. Let's go, on y va. L'énergie, mais mon Dieu. Tu vois, les corps sont marqués. Mais d'un autre côté, bien sûr que c'est flippant parce qu'on est tout le temps... Si on a un petit moment de trou, hop, on sort une clope, ou hop, on va sur Instagram, ou hop, on allume la télé ou la radio, ou on va discuter des trucs et machins, etc. Et puis finalement, les moments de silence, les moments où tu te retrouves avec toi-même, les moments de solitude, ils sont difficiles. Moi, la première, j'ai du mal à être seule. La vie, elle est plus joyeuse quand t'es entourée, quand t'as des trucs à faire, quand tu peux servir à d'autres gens, etc. Sauf qu'il y a, encore une fois, Ce dont je me suis rendu compte, c'est que tu peux le faire avec une intention qui est différente. Soit tu le fais pour remplir, comme tu vois, tu peux voyager pour fuir, ou tu peux en fait servir parce que c'était vraiment à ta place et que t'as trouvé ta communauté et que t'as trouvé les gens avec qui t'as envie de donner. Mais tu vois, ce truc où t'es en train de prendre un verre avec des potes, tu sais, t'es un peu là dans ta tête en dehors, tu regardes un peu la situation et t'es là. T'es d'accord avec toi-même pour te dire que t'es allée sortir boire un verre parce que t'avais pas envie d'être solo. mais les gens ne sont pas forcément nourrissants. Il y a des gens, tu sens que tu les nourris plus, ou tu sens qu'au contraire, tu t'es plus nourrie par eux, mais qu'il n'y a pas une relation d'équilibre ou de réciprocité. Et du coup, de pouvoir accepter d'être seule, de faire face à cette solitude, que ce soit à travers une pratique de yoga, ou à travers la pratique au quotidien, ça prend du courage. Moi, j'ai fait ça cette année. J'ai décidé d'habiter seule. Je lui dis, c'est ton cadeau pour tes 30 ans d'accepter d'être... Après les lettres d'amour reçues après Un Crayon d'or, je reçois les lettres d'éloignement du podcast. Tu vas recevoir d'autres encore plus. Tu sais que c'est un truc de malade parce que les gens retrouvent mon numéro de téléphone. C'est flippant. En ce moment, je reçois des messages de présentation de garçons. Ils pensent qu'Un Crayon d'or, c'est l'amour est dans le pré. Bonjour, je suis ta-ta-ta, je me présente, machin. Et j'ai demandé à un moment donné, mais comment vous retrouvez mon numéro de téléphone ? Et en fait, quand j'avais ma page de prof de yoga sur Facebook, j'avais linké avec WhatsApp. Et du coup, c'est comme ça. Mais les gens, c'était malade. Bon bref, petite parenthèse, rigolote. Donc tout ça pour dire que cette année, vu que moi, je ne suis plus accompagnée dans ma vie, c'était pour ça que j'avais le chair au sein de moi. j'ai décidé d'habiter seule et dans un endroit où il n'y avait aucune raison que j'aille de manière concrète mais qui est un endroit où je me sens créative et où je me sens remplie pour des raisons en fait c'est un peu comme j'ai lu pas mal de choses j'aime beaucoup moi la poésie la philosophie et puis tu sais j'avais lu beaucoup de choses sur l'amour c'est quoi et puis à partir du moment où tu peux définir par exemple si je peux dis pourquoi tu es amoureuse de marius battu à me dire je sais pas d'ailleurs ce que tu as mis sur la réponse ouais je te laisse réfléchir non je connais la réponse je pense c'est parce

  • Speaker #1

    qu'on se porte mutuellement et on fait que grandir ensemble c'est juste penser qu'on a vraiment Chose en commun, chose c'est une rencontre pas commune. On est porté par des mêmes valeurs et après c'est qu'on grandit ensemble constamment en fait.

  • Speaker #0

    C'est pas parce qu'il est grand qu'il a une barbe et que... Tu vois c'est à partir du moment en fait...

  • Speaker #1

    On se porte vers le haut.

  • Speaker #0

    Ouais ça c'est des choses, c'est des qualités qui sont... Enfin c'est pas même pas des qualités c'est... C'est de l'humanité. Et en fait, à partir du moment que ce soit sur de l'amour ou sur un autre sujet, tu vois, comme le choix d'une discipline, etc., que tu peux identifier pourquoi tu aimes, de dire, en fait, non, j'aime cette personne parce qu'il est gentil, parce que... En fait, ça veut dire qu'il est remplaçable. Et donc, ça veut dire qu'il est matérialisable. Alors qu'en fait, l'amour, c'est de manière... Moi, je pense qu'il est inconditionnel. Et donc du coup, s'il y a un conditionnel, il est non explicable. Et donc moi, je ne peux pas t'expliquer pourquoi j'ai choisi le Pays Basque pour m'installer, mais juste mon cœur, il est rempli là-bas. Et du coup... Bah quand on est amoureux, il n'y a pas de raison en fait, c'est irrationnel. C'est bah voilà, je me sens juste remplie et complète quand je suis avec cette personne-là. Et c'est pas parce que bah évidemment on peut admirer des choses chez l'autre, machin etc. Mais à partir du moment où on peut définir et on peut se dire bah j'aime cette personne parce qu'il est riche ou parce qu'il me rapporte ta ou parce qu'il me sécurise ou parce que ta ta ta j'ai ça grâce à lui ou parce que... ou parce que moi je l'aide ou tout ça, c'est là où il faut se poser la question de pourquoi, etc. Et ça, je l'ai vraiment appris, parce que moi j'ai souvent eu aussi des relations amoureuses qui sont de l'échange transactionnel. Ça raccompagne Ausha. T'as envie de te faire rassurer, t'as pas envie d'être seule, etc. Et donc du coup, s'affronter dans, enfin s'affronter, je sais pas, mais en tout cas s'accueillir dans cette relation avec cette solitude-là, Ça a été mon choix cette année en écoutant un choix irrationnel de là où j'avais vraiment envie d'aller vivre. Et puis, tu sais, les choses, elles s'alignent. Franchement, je suis la dernière, tu sais, dans mes cours de yoga, quand les gens venaient, moi, j'ai toujours eu des élèves qui me rapportaient des trucs complètement irrationnels sur... On fait une petite dédicace à Naomi sur la lune, les pratiques ésotériques à souhait. Et puis moi, je dis, je ne comprends pas. pourquoi j'attire des gens qui me ramènent des trucs comme ça parce que moi j'avais une pratique d'enseignement très mécanique, tu vois, où je suis intéressée par l'anatomie, la précision, l'aspect scientifique en fait, des choses kiné quoi, avec des kinés, etc. Et du coup je comprenais pas pourquoi j'avais des gens comme ça et à la fois je me dis aujourd'hui je les comprends parce que sans les comprendre de cet intérêt, parce que c'est fascinant de dire que quand toi t'es à ta place, et que tu suis tes intuitions profondes qui sont irrationnelles, les choses, elles s'alignent. J'ai rencontré des gens sublimes, magnifiques. Et puis, il y a plein de choses qui se réalignent autour de moi. Quand tu arrêtes de pouvoir pousser la machine, que tu acceptes de te faire un peu porter par la vague, il se passe vraiment des belles choses. Je ne sais pas si ça aide les gens à avoir confiance en eux, mais c'est aussi se remettre. C'est ce qu'on disait au début, je pense, du podcast, c'est de se faire confiance et de s'accueillir dans cette écoute-là, de se dire, là, en fait, ce cours-là ou cette pratique-là, elle ne me nourrit pas, en fait. Je ne me sens pas bien et correcte. Il n'y a rien à aller chercher. Ce n'est pas parce qu'elle nourrit Germaine à côté de moi que moi, ça devrait me nourrir. C'est peut-être qu'elle n'est pas faite pour vous. Alors, il faut accepter de la laisser partir. puis de pouvoir se donner du temps pour pouvoir chercher ou trouver quelque chose d'autre. Et encore une fois, il y a l'économie du zap et de la zapette, de la télécommande, que c'est jamais assez bien. Moi, c'est ça où je me suis posé des questions. C'est de me dire, ok, tu fais de la consommation, c'est l'ère du consumérisme, de dire, c'est bon, j'ai appris assez ça, alors du coup, hop, je zap, qu'est-ce que je peux apprendre d'autre ? Et donc c'est arrivé à la ligne d'équilibre entre pas être dans cette boulimie d'informations et boulimie de pratiques, et toujours plus, toujours mieux, un nouveau professeur, dès que ça te saoule, etc. Et prendre des engagements qui sont quand même forts. Et voilà, donc c'est un équilibre entre les deux. Et pas non plus se sentir complètement vissé et engagé toute la vie, parce qu'en fait sinon il n'y a plus de... Et puis hier je parlais avec un ami, Mika, qui me disait... Je trouve ça super beau, parce que je trouve ça aussi beau d'avoir des hommes aujourd'hui en 2024 qui sont capables de ce niveau-là d'émotion, comme Marius, qui est extraordinaire. Et il me dit, moi je suis dans une relation depuis dix ans, je pense que ce serait la mort de me dire dans ma tête que je suis sûre qu'on va finir notre vie ensemble. Et tous les jours je me lève et je me dis, peut-être qu'elle peut tomber amoureuse de quelqu'un d'autre. et puis que moi je peux tomber amoureuse de quelqu'un d'autre aussi et c'est ça qui nous tient parce qu'en fait avoir une belle relation amoureuse c'est travailler tous les jours à la renourrir et c'est ça en fait l'engagement je trouve et la beauté pour créer de la joie sur du long terme si on a bouclé la boucle la boucle bouclée,

  • Speaker #1

    ouais ouais ouais c'est une super belle réflexion en tout cas

  • Speaker #0

    Parce que c'est trop facile en fait, c'est du boulot, c'est trop facile d'abandonner tu vois.

  • Speaker #1

    Et ça répond énormément à une problématique, j'ai l'impression qu'avec tous ces classes pass, ces applications qui permettent d'aller à beaucoup de cours de yoga, et qui sont faites aussi de manière à ce que tu ne puisses pas retourner tout le temps en même cours de yoga, je trouve qu'il y a un changement d'élèves constant dans les cours. Une fois je leur ai demandé, je lui ai dit Si vous avez envie d'apprendre et de progresser juste pour une petite période, fixez-vous avec un cours, une personne que vous aimez, la régularité. Et puis, vous êtes libre de changer un moment, mais juste donnez-vous cette opportunité de rester, de comprendre. Et puis, un jour, vous êtes libre de faire ce que vous voulez. Et c'est vrai que c'est un vrai problème.

  • Speaker #0

    C'est un problème de boucler avec... L'âge des racines, du jeu, etc. Donc, quand j'ai été appelée par Incroyable Talent, ils m'ont demandé de participer à cette émission qui, pour moi, qui ne regarde pas la télé, qui est quand même une hérésie. Je me suis dit, ah mon Dieu, mais qu'est-ce qu'ils vont faire de mon image ? Tu sais, plein de pertes qui arrivent de dire que tu n'es pas en contrôle. Puis je me suis dit, si il y a des peurs, ça veut dire que c'est intéressant parce qu'il y a des trucs à régler. Puis c'est aussi accepter que l'autre a un pouvoir, mais ça peut aussi ramener de la fluidité dans ta vie. Alors pourquoi pas ? Et puis je me suis dit, ok, c'est peut-être, fais-le à ta manière. Et puis du coup, je me suis dit, ok, il y a quatre étapes à cette émission. Il y a la première émission des auditions, les quarts de finale, les demi-finales et les finales. Et je me suis dit, ok, réfléchis à ce que tu as envie de créer pour ça. Et je me suis dit, en fait, quatre étapes, c'est un peu les quatre étapes que tu as vis-à-vis d'une relation amoureuse, de la découverte d'une pratique ou de ta manière d'évoluer dans la vie. Donc, je prends un exemple qui va être vis-à-vis du yoga. Quand tu découvres le yoga, du coup, tu as le premier âge que j'appelle souvent l'âge des racines, mais c'est une mauvaise traduction, je pense, de l'anglais. C'est plutôt l'âge de la terre, on va dire.

  • Speaker #1

    Comment dire l'anglais ?

  • Speaker #0

    C'est pour ça, c'est parce qu'en fait c'est là où tu crées tes racines, c'est dans la terre. Et donc pour créer des racines, et puis souvent on oublie ça. En tout cas moi, ça dépend des profils des gens, mais moi j'oublie souvent cette partie-là parce que je suis comme quelqu'un d'efficace qui veut aller droit au but. Et donc quand on est dans une tombe amoureuse ou on découvre une pratique, la première chose à faire c'est de pouvoir s'autoriser. à chercher, à complètement s'amuser et puis à découvrir plein de choses. Et donc du coup, de multiplier les cours de, ok, ça c'est du Hatha, d'accord, ça c'est de l'Ayanga, ça c'est de l'Ashtanga, ça c'est du Pranavashya, ok, ça c'est le Devenya, ça comme ça. Donc je comprends. Puis je vais voir plein de choses, donc c'est là, à ce moment-là, où Claspas est super pour, en fait, des débutants, des gens qui ont envie de comprendre et d'apprendre. Et au bout d'un moment, c'est s'autoriser à chercher un peu pour rien et juste à s'amuser. Et donc ça, c'est l'âge de l'enfance. C'est l'âge où je crée mes racines et puis je crée plein de petites choses dans la terre où je plante des graines. Et puis une fois que tu as envie d'évoluer et de grandir, il y a l'âge du feu. C'est, à un moment donné, j'ai compris que moi, l'âge tanga, ça me plaisait pour différentes raisons. Puis j'ai un coup de cœur pour ça. Donc du coup, je vais m'engager. arrêter de perdre mon temps à aller à ses cours d'ailleurs on garde machin etc et puis juste m'engager avec un professeur dans un chalet avec de l'ashtanga à apprendre la série par coeur et puis moi j'ai envie de montrer au monde que je suis capable de faire la 3ème série puis la 4ème etc puisque je suis spéciale et puis l'âge du feu c'est l'âge de l'adolescence où on a envie de prouver ou de se prouver à soi même qu'on est capable et qu'on va créer beaucoup d'efforts c'est l'âge de Pita etc Et puis ça en vient l'âge de l'eau. Une fois qu'on a bien utilisé toute son énergie du feu, depuis tout à l'heure, on a envie de s'ailler. On est sécurisé, on connaît la série 1, la série 2, la série 3 d'Achtanga, etc. Ça nous a créé une sécurité à l'intérieur de nous. Maintenant, on enseigne, ça fait 10 ans qu'on pratique. Et puis, on a envie de créer une famille à côté, tu vois, de pouvoir faire d'autres choses, de pouvoir se libérer un peu du temps. Donc, on va être dans une approche un peu d'essentialisme, tu vois, de fluidité. Donc, on veut juste peut-être aller dans les petits détails de la série. On veut revenir à la série 1 et puis, tu sais, repratiquer en se refocalisant toute la série sur juste, en fait, l'orientation de ses chevilles dans la série. Tu vois, on est capable, du coup, d'avoir un niveau d'attention qui est différent. On n'a plus besoin d'être dans la démonstration. mais juste dans la pratique et dans la fluidité, et de se connecter peut-être aussi. Donc ça, c'est l'âge de l'eau. Puis on a aussi envie de se laisser du temps, on ne va plus tout donner pour pouvoir repartir en Inde, enfin, tu sais, genre. Mais juste, c'est plus essentiel. Minimal. Et la dernière étape... Donc ça c'était plutôt l'âge de l'adulte en fait, qui prend ses responsabilités, qui se donne du temps aussi à soi-même pour grandir à côté, faire d'autres choses et tout ça. Et puis tu sais, il y a la sécurité que ça, ça partira jamais. Et puis la dernière étape c'est l'âge de l'air, du coup c'est ça sur la finale qu'on va voir. C'est qu'une fois qu'on a... Après, on est tombé amoureux de cette discipline, puis on l'a choisie, puis après on l'a cultivée, on l'a dans notre corps, etc. Qu'est-ce qu'on en fait ? C'est quoi ma mission dans le monde ? Pouvoir passer des messages. C'est quoi mon don avec ça ? C'est les gens que tu vois dans le parc qui se font du tai-chi, qu'on n'a plus besoin de pratiquer. En fait, ils ont canalisé un geste, et puis ils ont juste besoin de le faire, et puis ça va les nourrir. Il n'y a plus de notion d'effort, il n'y a plus besoin de... de transpirer sur son tapis ni rien. Mais peut-être que tu te rends compte que ta mission, c'est de pouvoir écrire un livre, de pouvoir connecter, faire des conférences, connecter avec d'autres gens, créer une fondation, redonner, tu vois, remercier. Et là, ce dernier numéro sur Incroyable Talent, pour moi, c'est une ode aux humains. C'est aujourd'hui, en fait, la première image de ce numéro-là. C'est une femme qui monte sur une robe de 10 mètres de haut, qui est supportée par plein d'humains qui la portent à grandir. Puis ça fait écho à ce moment-là où tu es en train de faire tes racines et que tu as tes parents, tes grands-parents, tes oncles, tes tantes, tes frères, tes soeurs qui t'aident à grandir. Si personne ne te montre comment marcher, comment manger, comment tu fais. Et c'est cette partie-là où on est vulnérable, mais du coup on accepte l'aide de l'autre. Et du coup, c'est un retour à cette période-là de notre vie, l'âge de l'air, où en fait, on revient dans une période vulnérable de notre vie parce qu'on est en train de vieillir, qu'on est en train de perdre nos capacités de corps et qu'on doit réouvrir ça, d'accepter de l'aide, d'accepter les mains tendues, d'accepter de pouvoir aider, mais aussi recevoir de l'aide. Parce que finalement, souvent on se dit qu'il y a un espèce de complexe en philosophie, de se dire que souvent on veut aider, mais de pouvoir... recevoir de l'aide c'est peut-être un petit peu plus compliqué parce qu'il faut donner de l'espace aux gens pour pouvoir accueillir ça. Donc c'est ça, du coup voilà c'est un c'est un numéro que j'ai construit avec qui fait écho à ces trois premiers âges là et qui est juste une belle ode à tous les humains qui fait qu'aujourd'hui j'en suis là parce que si j'ai réussi à grandir entre guillemets aussi vite et à me sortir de cette situation un peu familiale complexe dans laquelle j'ai grandi et être je pense aujourd'hui heureuse et accomplie c'est grâce à l'observation que j'ai cultivée, mais c'est surtout grâce à toutes ces super belles personnes que j'ai rencontrées dans ma vie. Parce que chaque personne, en fait, elle a une vision différente sur cette vie-là, une projection différente. Et dans la philosophie du yoga, il y a le tapis de Indra sur l'éléphant, où ils disent que c'est le net. Et le net, c'est comme un espèce de tapis, c'est un réseau. Et que quand tu le vois de loin, c'est un très beau tapis avec un très beau dessin, etc. qui représente comme la toile du monde. Et que quand tu t'approches de ce tapis-là, c'est comme si tu voyais que chaque petite intersection est une nœud. Tu voyais le monde d'une vision différente. Et pour pouvoir voir l'image globale, il faut non pas s'écarter seulement, mais aussi réunir. toutes les autres petites visions des autres humains. Et c'est ça qui te permet de toi-même prendre confiance de la beauté du monde. Parce que chaque personne, je pense, a une manière de voir le beau et de voir ce monde-là et de se réunir pour pouvoir voir l'image globale du monde ensemble. Ça, c'est magnifique.

  • Speaker #1

    C'est très beau comme image. Magnifique, super.

  • Speaker #0

    En tout cas, ça a servi la philosophie du yoga. Voilà.

  • Speaker #1

    La mythologie. Comment tu la ramènes aussi dans tes spectacles aujourd'hui, en fait ? Tu avais déjà travaillé ça, il me semble. Tu avais créé des spectacles à partir de certains ans.

  • Speaker #0

    Oui, le premier que j'ai présenté là, à un crabe talent, c'est un extrait d'un spectacle qui s'appelle Mille visages Et puis, ça reprend en fait une pièce de la mythologie qui est le mythe du paratage de lait. où on voit souvent dans les temples hindous, ou même on le voit au Cambodge, on voit dans plein de temples, en fait, cette image-là où c'est une espèce de volcan qui sort d'un lac entouré de montagnes, et puis c'est le mont Meru au centre, et puis, en fait, c'est l'idée que... C'est une grosse pièce-là de la mythologie, mais tu as les Asuras, et puis, donc, qui sont les démons, et puis les demi-dieux d'un côté et de l'autre, et en fait... C'est l'histoire de quand en fait on baratte le lait, donc c'est sur le dos de la tortue là, il utilise sa canne là pour pouvoir baratter l'océan de lait, et puis quand il baratte, il baratte, il touille, ben en fait finalement le monde commence à devenir chaos. Et puis les éléments, c'est des chaînes, et puis c'est comme la guerre, etc. Et du coup, c'est comment ces démons et ces dieux vont devoir s'unir pour pouvoir en fait utiliser le serpent, pour pouvoir en fait sortir le trésor de l'océan. Et comment ils vont devoir collaborer ensemble, tu vois, pour pouvoir en fait... faire que ce gros orage et puis ce monde qui est devenu tout gris d'un coup puisse redevenir bleu. Et finalement, la seule personne qui est capable de pouvoir vraiment nous aider à ce que l'océan puisse redonner tous ses trésors, c'est Shiva qui est capable de pouvoir avaler le poison de la vie. Et du coup, c'est Shiva dans cette fable de la mythologie qui est là pour pouvoir... C'est pour ça qu'il est bleu, on dit. Il avale le poison et puis en fait, le poison ne le tue pas et il garde ce poison-là au fond de sa gorge parce que c'est un peu, tu vois, cette image-là de... Quand tu es capable de pouvoir accepter que la vie, elle est parfois douloureuse ou que parfois, en fait, tu as un camion qui t'est passé dessus mais que tu restes quand même... Ok, je reste là, puis tu sais, il n'y a pas que tout qui est mauvais et puis je ne vais pas partir en dépression parce qu'il y a un petit truc qui ne va pas bien, tu vois. que le poison de la vie est nouvé, qu'il est là pour te faire grandir et que le ciel peut redevenir bleu à n'importe quel moment si tu changes ta vision. Et donc c'est ça, au final, dans cette fable de la mythologie, une fois que tu es capable de pouvoir accepter qu'à l'intérieur de toi, tu as des douleurs que tu ne comprends pas, et que juste tu les accueilles et qu'elles partiront quand elles auront envie, et que tu n'es pas aux manettes de tout. bat ton océan et ton ciel redevient bleu. Après, il y a plein de subtilités aussi. Et puis moi, cette fable-là de la mythologie, je l'ai étudiée avec Thaï. Ce qui fait un super... Je fais de la pub pour lui, pardon. Il fait un super programme de philosophie qui est vraiment bien. J'adore ce programme aussi. Je fais ça pendant deux ans où on se connecte avec plein d'autres profs de yoga en ligne. Puis on étudie, c'est un peu comme de la philo des religions qu'on parie, lui il a un PSJ, un doctorat en philosophie. Et du coup, on s'est connecté avec plein de profs de yoga à travers le monde entier. Puis la notion de communauté pour moi était hyper importante, puisque je ne me retrouvais pas en fait. Quand j'étais ici, j'avais l'impression d'être un poisson orange. Dans les poissons rouges, tu as des profs de yoga, je n'étais pas du tout intéressée par la même chose, et même sur les conversations, etc. Peut-être que je n'ai pas rencontré les bonnes personnes, je ne sais rien. Voilà, et du coup, on a étudié ça, et puis lui, il est super fort pour raconter ça, et du coup, il y a plein d'autres manières de raconter, et puis là, j'ai été très grossière dans la manière de la raconter, mais plein d'autres subtilités qui sont très belles, et plein d'autres messages aussi. Et puis voilà, encore une fois, c'est comme les fables de La Fontaine, ou Le Petit Prince, ou etc., c'est qu'à chaque moment de sa vie, je pense qu'on est capable de pouvoir relire un poème, ou de relire une fable, ou de relire une pièce de la mythologie. Et vis-à-vis de ce qu'on est en train de vivre en ce moment, on le regarde d'un nouvel œil. Et c'est ça qui est magnifique avec ça. C'est pour ça que j'adore la philosophie. Au-delà de la philosophie, la poésie. Parce qu'elle est éternelle. C'est comme la mer quand tu la regardes. Elle est là tous les jours, mais elle est différente. Tu ne peux pas l'attraper là. Et à partir du moment, dans tous les cas, où on veut figer les choses, C'est ça que je comprends vraiment. C'est que quand tu veux attraper le beau, ça c'est le deuxième numéro que j'ai fait sur Un Crabe Talent. Je commence ce numéro-là où je veux attraper la lumière. Et puis quand je veux refermer ma main pour attraper la lumière, je me fais balancer à 17 mètres en arrière. Et que la vie, elle te rattrape quand tu as envie de figer, d'attraper le beau. Donc c'est ça, c'est des messages forts qui résonnent pour moi dans ma vie de tous les jours. que j'essaye de mettre en scène dans mes spectacles. Et peu importe si les gens comprennent ou pas ce que j'ai voulu raconter à ce moment-là, mais juste qu'il soit... Moi, j'ouvre une porte et puis chacun est là pour pouvoir comprendre ce qu'il a envie de comprendre ou à toucher ou pas toucher. Et puis, si les gens ne sont pas touchés, ce n'est pas grave. parce que moi je suis là à partager un truc qui moi m'a touchée et puis j'ai l'impression que ça touche d'autres personnes quand même donc je suis pas une gourou du spectacle

  • Speaker #1

    Non mais en tout cas on sort la poésie, je pense que ta rêve sera inscrite dans ce univers politique avec toutes ses inspirations

  • Speaker #0

    C'est des petites compositions de plein d'inspirations, tu vois donc c'est ça

  • Speaker #1

    Est-ce que tu es prête pour la finale ?

  • Speaker #0

    Est-ce qu'on dit la vérité ou pas ? Je ne sais pas. Non, c'est un chemin intéressant. Il y a beaucoup de remises en question. Je suis quelqu'un qui essaye de pouvoir écouter et travailler en équipe. de pouvoir m'adapter aux challenges et voir et avancer toujours en disant ok bon bah ça c'est possible c'est pas possible et c'est un mais on a eu des gros challenge sur la scénographie sur l'a en ce moment la musique et même sur les entraînements parce que c'est une pratique est vraiment difficile pour trouver le contexte facile d'entraînement et d'ailleurs c'est pour ça que ce serait merveilleux de pouvoir gagner cette émission pour pouvoir être plus libre sur e Déjà, un, je galère financièrement et puis deux, de pouvoir acheter un moteur. Donc un moteur pour expliquer aux gens, c'est en fait la manière de pouvoir m'envoyer très rapidement dans les airs, etc. Et du coup, ça nécessite comme un moteur pour pouvoir actionner une grue ou quelque chose comme ça. C'est ce qui me permet de pouvoir créer des numéros et pouvoir me déplacer, pouvoir les... les proposer demain sur un lieu de patrimoine auquel je rêverais de faire des numéros pour réenchanter des lieux de patrimoine sublimes ou dans des grands cabarets en Allemagne, peu importe. Mais ce serait une forme de liberté, tu vois. Et puis surtout de pouvoir réunir tous mes amis et tous les gens que j'aime dans une maison pour pouvoir faire une fête de l'amour.

  • Speaker #1

    Ah oui !

  • Speaker #0

    je me marie avec tout le monde c'est la fête de l'amour comme ce numéro qui est nos doses humaines ce serait vraiment beau donc voilà il y aurait tellement de choses à continuer

  • Speaker #1

    à discuter avec toi, c'est trop passionnant déjà on n'a pas trop parlé de la suspension capillaire le moteur ça veut dire que tu as besoin tout le temps de quelqu'un qui travaille avec toi ça c'est une pratique qui te rend aussi vulnérable parce que hum

  • Speaker #0

    Quand tu es attachée par les cheveux, tu dois demander oui, tu peux me passer de l'eau ? parce qu'on a besoin de s'arroser comme des petites plantes vertes pour garder les cheveux mouillés, pour toujours avoir de l'élasticité et ne pas avoir de douleur et ne pas casser le cheveu. Du coup, tu es attachée par une corde et tu es comme tu peux me passer de l'eau ? En fait, tu es obligée de demander de l'aide. Et puis moi, dans mon chemin, quand je disais les pratiques du cirque, elles t'apprennent des choses de ça moi, demander de l'aide et demander en fait… me rendre vulnérable pour pouvoir en fait dire bah là je peux pas et est-ce que quelqu'un peut m'aider ? Ça c'est difficile pour moi parce que j'ai toujours été quelqu'un qui se construisait seule, qui est partie chez ses parents très tôt, qui a voulu du coup grandir sur son propre modèle avec l'inspiration de d'autres que dans ma propre famille. Et du coup ça, ça m'apprend énormément. Ça m'apprend énormément cette pratique-là dans ce sens-là où t'es... vulnérable et incapable de le faire seul. Parce que tout seul, on va plus vite, mais ensemble, on va plus loin.

  • Speaker #1

    C'est vraiment vrai.

  • Speaker #0

    Là, c'est en pratique.

  • Speaker #1

    C'est en pratique. En tout cas, quand on dit se libérer de nos souffrances tout seul dans notre coin, ce serait trop simple. C'est simple parce qu'on n'a personne autour de nous. On fait le chemin avec les autres. C'est ce qui nous rend vraiment libres. Si on apprend à être avec les autres, c'est qu'on apprend à se confronter avec nos peurs, avec nos voiles. Une chose que j'ai appris, c'est qu'au final, quand j'ai peur à l'extérieur, il y a une phrase que je me répète, je me dis mais je n'ai pas besoin d'avoir peur parce qu'en fait c'est moi. Je ne sais pas si ça se comprend, mais il y a le sens que... Il n'y a rien qui peut me toucher à la réalité au fond, à le profond, parce qu'en réalité, c'est moi en fait. C'est moi, c'est cette présence que je connais, familière.

  • Speaker #0

    Oui, mais il y a des gens qui développent des peurs d'eux-mêmes. Je suis la première pour en parler. On a parlé de plein de gens qui sont des amis Ausha moi aujourd'hui. Tiffany, c'est une de mes meilleures amies qui me suit avec courage depuis des années. Et puis un jour, on était en Nouvelle-Zélande en train de conduire sur une route sans fin ensemble. Et puis, Tiffany, c'est pas quelqu'un qui parle beaucoup là. Puis tu sais, elle me dit, mais en fait...

  • Speaker #1

    Elle dit ça. Ouais.

  • Speaker #0

    Elle pique au bon endroit, là. Tu sais, genre, je pense que je lui ai redit deux, trois fois que quand elle m'avait vraiment, genre, fait réfléchir qu'elle me disait ça, elle me disait mais en fait, du coup, Léa, t'es ta meilleure ennemie, en fait.

  • Speaker #1

    On est tous ça, nos meilleures ennemies.

  • Speaker #0

    Et puis là, là, quand elle m'a dit ça, là, il s'en est suivi un silence de quatre heures et demie en train de conduire sur la route. Tu sais, je me suis dit, putain, elle a raison, en fait. Je suis en train de me faire la guerre à l'intérieur. Puis je m'aime pas, je me trouve pas belle, et puis je me trouve pas assez, pas suffisante, je me compare, je me dégrade, machin et tout ça. Puis mon boulot, avec toutes ces dernières années que j'ai fait, et qui est pas évident, tu vois, c'est pas du jour au lendemain où tu dis Ok, je signe, je chante, je suis ma meilleure pote. Mais j'ai l'impression qu'aujourd'hui, je suis un peu plus ma meilleure amie. Tu vois ? Et qu'honnêtement, je pense que je suis de plus en plus capable de pouvoir savoir ce qui me fait du bien et de le faire aussi. Pas évident. Pas évident.

  • Speaker #1

    Du courage, quoi. De savoir s'écouter.

  • Speaker #0

    Ouais. Mais c'est des thèmes. Il y a des gens, ils disent Ah non, j'ai des potes. Ah non, moi, ce soir, petit bain, petite crème sur le visage, coucouning et tout. Mais moi je suis pas élevée comme ça, tu sais. Non, non, là ce soir tu vas taffer, non, non, non, non, là c'est restriction, tu dois être bien pour... En fait, j'ai pas été élevée dans... J'ai pas eu une maman qui m'a montré ça. Tu vois, de la bienveillance envers toi, etc. Il fallait être capable, se battre, machin, etc. Et du coup, c'est bien parce que j'ai plein de gens autour de moi qui m'ont montré aussi, tu vois, que c'était ok là, tu sais, genre.

  • Speaker #1

    t'es fatigué là bah aujourd'hui tu vas te faire un massif puis c'est correct ça veut pas dire que t'es une merde non ça veut dire que t'es comme capable de t'écouter puis ça ça prend du courage voilà magnifique merci sur ça je pense qu'on va on pourrait faire un épisode de deux ans mais je pense qu'après quand on sera plus libre même en janvier quand on aura fini toutes les

  • Speaker #0

    choses ça se peut qu'on pourrait faire un deuxième épisode continuer à discuter sur des choses si les gens ont aimé ça ouais peut-être

  • Speaker #1

    super est-ce que tu as un dernier mot à dire par exemple j'aimerais bien te demander si on a envie de travailler avec toi tu fais les accompagnements privés comment on peut te trouver est-ce qu'on te contacte sur Instagram voilà je

  • Speaker #0

    pense qu'actuellement la meilleure manière de me contacter en étant sûre que je réponde c'est par mail parce que sur Instagram j'ai l'impression que je reçois pas mal de messages qui sont perdus merci Du coup peut-être que tu peux mettre mon mail dans la bio. Et puis ouais je propose, je prends maximum, avant je prenais 5 mais maintenant j'ai un peu moins de temps du coup je prends 3 personnes on va dire.

  • Speaker #1

    Ouais c'est ça, si tu peux expliquer un peu, quel type d'accompagnement tu fais ?

  • Speaker #0

    Je prends 3 personnes et puis en fait l'idée c'est, il y a deux manières de rentrer dans l'accompagnement, c'est soit tu arrives avec une problématique concrète plutôt de type physique. de dire, attends, moi, j'ai hyper envie d'apprendre les équilibres sur les mains, j'en suis à l'art, j'ai hyper envie d'apprendre la contorsion ou la suspension capillaire. Et puis, c'est soit en présentiel, soit en distanciel, si on est dans la même ville ou quoi. Et du coup, c'est sur trois mois. On se donne trois mois pour se donner un objectif clair d'accomplissement en fonction d'un état des lieux qui a été effectué. Donc, il y a une séance de bilan. Et après, c'est une séance par semaine. Et chaque semaine, tu reçois un programme à faire, comme des devoirs. Moi, je ne suis pas là pour pouvoir fliquer les gens, etc. Je suis là pour pouvoir les accompagner et donner un point de référence. Donc ça, c'est la première option. Et puis au bout de trois mois, on est content ou pas de savoir qu'est-ce qui s'est passé, ça a été quoi les voies d'évolution, les choses qui ont été difficiles, et puis faire un bilan à la fin. Et puis moi, l'idée, ce n'est pas de... de devenir tous les mois pendant trois mois on se revoit et puis c'est un truc qu'on s'engage moi je suis la petite personne qui va te permettre de pouvoir être autonome c'est toujours comme ça s'il ya des gens qui ont étudié avec moi un an donné bah tu sais moi j'ai jamais été la nana qui te promettait d'être là tous les matins parce que c'est pas ça je sais pas ma mission moi je suis là pour pouvoir te montrer que tu es capable d être autonome parce que je l'étais pour moi même et donc là l'autre manière de rentrer dans l'accompagnement c'est tu arrives avec une situation plutôt d'un déséquilibre qui a été identifié que tu es capable de mettre des mots dessus en disant bah voilà moi je suis juste J'ai un déséquilibre dans ma vie émotionnelle. Tu vois, je sais pas, j'ai mon système nerveux sympathique ou parasympathique qui est dysfonctionnel, ou je vis une rupture amoureuse hyper intense, ou j'ai des pensées obsessionnelles, ou voilà, il y a un truc, il y a un déséquilibre qui est acté. Donc nous on part et on se fait un rendez-vous d'une heure pour pouvoir dire c'est quoi le déséquilibre et c'est quoi en fait, sur quoi t'as envie de travailler. Et puis moi je vais venir... t'aider pendant 3 mois de la même manière avec chaque semaine je vais venir t'apprendre une nouvelle routine donc soit une routine de méditation, une routine de respiration, une routine de pratique corporelle etc et puis pendant 3 mois notre but ensemble ça va être de voir et de faire du test and learn de qu'est-ce qui fonctionne pour toi donc on va essayer une première routine de méditation de voir et puis pendant une semaine tu te donnes la chance de la pratiquer Et puis on en discute le lundi d'après, de voir qu'est-ce qui s'est passé, c'est quoi tes feedbacks, est-ce que ça, ça te convient, ça te convient pas, pourquoi, comment, comment réjouis ton esprit, etc. Et on essaye de lui donner la chance de pouvoir voir et de te donner des outils et des clés pour prendre soin de toi dans les moments où ça va ou si ça va pas. Et je t'explique en fait le système nerveux, comment ça fonctionne, comment ça fonctionne pas. Et en fait c'est des trucs qui nous semblent super instinctifs pour nous parce que... On a été formés, on a été curieuses sur plein de choses dans nos vies. Et puis, de pouvoir, je me suis rendue compte, redonner un peu d'attention aux gens et leur donner des outils pour prendre soin d'eux et les rendre autonomes. Parce que sinon, tu es au crochet toute ta vie de profs de yoga, de pratiques thérapeutiques, etc. Mais à un moment donné, si on ne donne pas les clés, tu ne peux pas ouvrir les portes. Donc voilà, ça c'est deux manières d'approcher et de travailler ensemble. Et souvent... Ce qui est marrant, c'est que les gens qui viennent avec une problématique très... qui sont capables de décrire mentalement ce qu'ils ont, tu vois, machin, etc., on les envoie dans du corporel, parce que c'est des personnes qui ont besoin de redescendre au corporel, au cœur. Et les personnes qui arrivent avec une problématique très corporelle ont besoin de remonter dans d'autres choses et de le relier avec du... Je ne sais pas si on dirait spirituel, mais en tout cas du cérébral. Du cérébral ou du cœur. Et du coup, je m'amuse avec ça, avec eux. Et puis, on en discute, on voit comment on redonne du sens au mouvement. Est-ce que tu avais envie de... Donc voilà, c'est des rencontres. C'est des bouts de chemin qu'on crée ensemble et qu'on fait ensemble. Et puis, la dernière option de pouvoir travailler ensemble, c'est plutôt adresser aux profs de yoga ou aux studios ou aux gens qui ont des projets en initiative. Et j'ai créé un stage sur les week-ends où je vais à la rencontre qui s'appelle Connexion. où je vais à la rencontre des gens, où il y a cinq workshops sur deux jours. Et donc il y a une journée où on commence plus par le matin, on fait clairement du renforcement musculaire, on s'amuse et on voit comment on peut renforcer nos corps et puis les échauffer et puis se réapproprier sans se dire qu'on fait du crossfit ou machin. Juste, en fait, c'est le fun de pouvoir ressentir en créant de la contraction musculaire. Et en fait, on a une journée sur l'art des équilibres et comment tu crées une séquence qui est adaptée à toi. Donc à chaque fois, j'essaie de... Moi, ce que j'aime avec les gens, c'est de leur créer des routines, de faire du particulier. On a bien compris ça. Et puis du coup, c'est ce qu'on vient chercher dans ces workshops-là. C'est le petit détail qui va faire... que pourquoi tu es bien aligné là ou non et puis de prendre en exemple pour que tout le monde puisse comprendre ça et à la fois tu repars avec ta routine de qu'est-ce que je peux faire pour pouvoir progresser en équilibre et tout ça puis la deuxième journée de la même manière mais plus sur la flexibilité donc le matin on se met à danser en fait en étant inspiré plutôt des pratiques de danse libre, de gaga danse tout ça pour délier le corps et ça c'est pareil, c'est des choses que tu peux remporter chez toi et puis après du coup on... On fait toute une pratique qui est liée avec des pratiques de la contorsion, de backbend qu'on a apprises en Inde, etc. Avec des mélanges que j'ai faits. Et après, on se focus et tu viens avec une posture. Moi, j'ai super envie de juste savoir faire un pont, tomber en pont ou même un truc qui n'est pas du tout impressionnant. Juste de me plier un tout petit peu en arrière et d'ouvrir un peu le cœur, etc. Peu importe, on s'en fiche que ce n'est pas Instagramable. En fait, juste on a envie de se faire du bien. et de trouver les clés pour pouvoir arriver à ça. Donc voilà, et puis chacun des élèves qui arrive avec sa posture et sa demande, c'est inspirant pour les autres, parce que du coup on voit encore, on voit, c'est comme une espèce de petit topo, on voit ensemble quelles sont les manières d'arriver à ouvrir ça, pourquoi en fait juste... Faire un backbend, c'est pas se plier en arrière, mais c'est s'ouvrir vers l'avant. Et puis on essaye de le relier avec ce que ça veut dire dans la vie de tous les jours, de pourquoi t'as les épaules en avant, pourquoi t'as envie de te protéger, tout ça. Et du coup, de tout connecter. C'est ça que je veux dire quand moi j'ai reçu le don, je pense, de la composition, c'est que j'ai été cherchée dans plein de choses différentes et puis qu'aujourd'hui c'est facile pour moi de faire des liens et des ponts dans tout ça et d'être créatif et c'est ça qui m'amuse quand je fais un workshop, c'est de voir qui j'ai en face de moi et puis d'être complètement, je me rends dans un état de vulnérabilité complet parce que je ne sais pas, je m'amuse à chaque fois que je vais donner un workshop, je ne sais pas qui est ce qu'on va me demander. Et puis c'est ça qui est super intéressant. C'est de l'impro vis-à-vis d'eux et que moi j'ai juste des connaissances qui sont là et puis à redonner et puis ça se construit ensemble. C'est du spectacle vivant, tu vois. Comme on dit, on fait du spectacle vivant, ben là c'est un cours vivant. Et c'est pas un cours mort où moi j'arrive avec mon truc, ah ben non, on va faire le truc sur les hanches et puis ça sera comme ça, on va passer la routine et machin. Ben non, sinon c'est remplaçable, tu vois. ce que j'ai à apporter c'est que j'ai été voyager rencontrer des profs russes qui m'ont donné des méthodes d'équilibre particulières d'autres titres réelliers et machin et que du coup j'ai combiné tout ça et qu'aujourd'hui je suis comme capable de pouvoir aider les gens à rentrer à l'intérieur de leur corps un peu plus voilà

  • Speaker #1

    disons j'ai beaucoup parlé c'était intéressant merci en tout cas merci à toi je pense que cet épisode c'est un oeil dans la créativité c'est vrai et à trouver son parcours unique et à écouter sa voix et trouver sa propre voix trouver sa voix mais peut-être trouver son verbe trouver son verbe d'action que chacun puisse réfléchir à ça c'est vraiment une belle chance merci je te dis merci pour question de temps je pense qu'on va arrêter Non, il faut continuer encore l'infini. Je te dis merci.

  • Speaker #0

    Merci à toi.

  • Speaker #1

    Et à une prochaine.

  • Speaker #0

    Oui, à très vite.

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