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#18 Mathilde : La fellation entre plaisir, limites et liberté cover
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Lumière sous la couette

#18 Mathilde : La fellation entre plaisir, limites et liberté

#18 Mathilde : La fellation entre plaisir, limites et liberté

22min |17/06/2025|

153

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Lumière sous la couette

#18 Mathilde : La fellation entre plaisir, limites et liberté

#18 Mathilde : La fellation entre plaisir, limites et liberté

22min |17/06/2025|

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Description

C'est la fin. La fin de la saison 1 de Lumière sous la couette !


Avant la pause estivale, je vous propose de découvrir la toute première interview qui a lancé ce podcast - avec ses quelques couacs et imperfections techniques en prime.


Dans cet épisode, je reçois Mathilde qui livre un témoignage sans filtre sur son rapport à la fellation. Elle revient sur les idées reçues, les moments gênants comme les plus intimes, et la place qu’occupe la fellation dans sa sexualité aujourd’hui. À travers son expérience de femme libre et à l'aise avec ce qu'elle est et ce qu'elle vit, elle veut remettre l'église au milieu du village, à savoir : le plaisir au coeur de tout, le respect et le consentement comme fondements du partage.


Pratique souvent fantasmée, rarement racontée aussi franchement, Mathilde bouscule les tabous par sa sincérité.


Je vous en souhaite une belle écoute !


On se retrouve à l'automne. D'ici là, bel été à vous - sous la couette ou ailleurs ☀️


Rappel important : la pratique de la fellation est susceptible de transmettre des IST, le port du préservatif et/ou des dépistages à jour sont recommandés.


---
Lumière sous la couette est un podcast où sont abordées différentes thématiques au contenu possiblement explicite : le sexe évidemment, le désir, le plaisir, la liberté sexuelle, la libido, l'érotisme, l'intime, les rencontres, la première fois, la jouissance, les orgasmes, l'épanouissement ainsi que les tabous, bref, tout ce qui pique notre curiosité et abreuve notre soif de découvertes de soi et des autres.


Lumière sous la couette est une émission diffusée un mardi sur deux, produite par Louise Bonte.
Prise de son et montage : Louise Bonte

Création musicale et mixage : Julien Boussage


Pour suivre toute l'actualité de Lumière sous la couette, rdv sur Insta : @lumiere_sous_la_couette

Et si vous avez une histoire à raconter ou une demande de témoignage, écrivez-moi à hello@lumieresouslacouette.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Lumière sous la couette, le podcast qui explore les sexualités. Je suis Louise Bonte et à mon micro vous entendrez des récits intimes mettant en lumière des personnes qui ont accepté de vous partager ce qu'on garde généralement secret. À travers leurs histoires, elles assument d'exposer cette partie de leur vie dans l'ombre qui en dit long sur soi, sur nous et notre époque. Parce que la sexualité nous concerne toutes et tous et que partager ce qui nous fait du bien, nos expériences et nos anecdotes les plus cocasses permet de donner une multitude de définitions à ce qui se cache derrière le mot sexe. Ouvrez bien grand vos oreilles, on va allumer la lumière sous la couette. Dans l'épisode d'aujourd'hui, je vous emmène en quelque sorte au commencement du podcast parce que cet épisode, c'est le tout premier que j'ai eu la chance d'enregistrer. J'y interview Mathilde qui aborde avec détermination le rapport qu'une femme hétéro peut avoir vis-à-vis de la fellation. Elle nous y parle de son expérience à elle, et plus largement aussi de ce que représente le sexe dans sa vie. Alors je vous l'avoue, j'ai longuement hésité avant de le diffuser cet épisode, c'est d'ailleurs pour ça qu'il est resté aussi longtemps en boîte, en attente. Je le trouvais techniquement pas à la hauteur, j'étais pas au point, on entend beaucoup de bruit parasite, de l'écho sur ma voix, et j'avais pas encore trouvé ma voix justement, mon positionnement, ce qu'on pourrait appeler la DA audio du podcast. Et puis, c'est finalement... en enregistrant le dernier épisode, celui où Charlie nous raconte son cheminement pour déconstruire l'impact que le porno a eu sur sa sexualité et pourquoi elle n'a pas voulu faire de fellation que je me suis rappelée à notre échange avec Mathilde. On finit donc la saison 1 de Lumière sous la couette de façon très symbolique, avec le tout premier épisode enregistré parce que oui, le podcast entre en crève estivale mais pas de panique, on se retrouve avec plaisir à l'automne. Allez, je m'arrête là et je vous en souhaite Une belle écoute aux côtés de Mathilde. Salut Mathilde.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Est-ce que pour commencer, tu peux te présenter, me dire qui tu es, ton prénom, ton âge, où tu vis et ce que tu aimes dans la vie ?

  • Speaker #1

    Alors moi je m'appelle Mathilde, j'ai 35 ans. Je viens en région parisienne, je suis infirmière. Et qu'est-ce que j'aime dans la vie ? Sortir moi de mes amis, ma famille. le vin rouge et le rugby.

  • Speaker #0

    Un beau programme.

  • Speaker #1

    Méga cool.

  • Speaker #0

    Bon Mathilde, si tu es à ce micro aujourd'hui, c'est parce qu'on va parler de sexualité.

  • Speaker #1

    Évidemment.

  • Speaker #0

    On va aller voir ce qui se passe sous ta couette. Et je voulais justement te demander est-ce qu'il y a quelque chose en particulier que tu souhaites aborder aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Il y a quelque chose qui me tient à cœur parce que je suis une femme et parce que je trouve que dans la liberté sexuelle, c'est un truc qu'on oublie, c'était les préliminaires, mais en particulier la fellation.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous parler peut-être de ta première fois ?

  • Speaker #1

    Eh bien, je ne m'en rappelle pas. Pour être très honnête, c'était il y a longtemps. Et je n'ai pas un souvenir, donc ça ne devait forcément pas être trop mal, parce que ce n'est pas un truc qui m'a dégoûtée. Et c'est quelque chose que j'ai toujours pris avec aisance, je dirais. On partage, t'aimes, je change. T'aimes pas, je veux dire, je change. Et puis on essaye de se corréler un peu à deux. C'est comme chaque relation sexuelle, c'est en fonction de l'autre. C'est très malléable, je pense.

  • Speaker #0

    Est-ce que pour toi, la fellation, c'est un acte premier, un préliminaire ? Ou est-ce que ça peut être un acte majeur en tant que tel aussi ?

  • Speaker #1

    Je pense que ça peut être complètement les deux. Littéralement, c'est du sexe, c'est faire du plaisir, prendre du plaisir. Et je pense que ça peut être effectivement le début, un préliminaire. Ou alors, ça peut être la seule chose qui se passe. Même sans moi rien recevoir, ça peut être quelque chose d'unique, effectivement.

  • Speaker #0

    Et toi, dans ta pratique, j'allais dire courante, c'est quelque chose qui se situe plutôt en mode préliminaire ?

  • Speaker #1

    Plutôt en mode préliminaire. Même si, effectivement, ça m'arrive de ne faire que ça. Mais ça, c'est plutôt, je ne l'ai pas dit, mais comme je ne suis pas en couple, c'est plutôt quelque chose que je ferais avec quelqu'un que je vois régulièrement. L'unique, c'est plutôt... Je sais que je rendrais un rendu de plaisir quelconque à un autre moment, mais c'est plutôt avec les gens que je vois souvent.

  • Speaker #0

    Donc un plan d'un soir, ça fera partie de ce que vous partagez, mais pas forcément ?

  • Speaker #1

    Oui, ça peut, pas forcément. C'est en fonction de comment ça vient. Si j'ai envie de le faire et que je sens qu'il a envie, j'y vais.

  • Speaker #0

    Et comment ça vient justement ?

  • Speaker #1

    C'est les regards, le comportement. On le voit avec le corps, on le voit un peu avec les envies. Je pense qu'on a une gestuelle qui est particulière quand on a envie d'arriver à une fellation ou un cunni pour nous.

  • Speaker #0

    Donc c'est plutôt de l'ordre du langage non-verbal ? Ou est-ce que parfois, il peut y avoir une réelle demande ? Est-ce que tu as déjà eu ?

  • Speaker #1

    Alors oui, mais en général, je l'ai compris avant qu'ils le demandent. Mais effectivement, ça arrive que j'entende, qu'ils le disent clairement, en mode j'aimerais ça. En général, c'est un peu plus vulgaire quand ils le disent eux, mais...

  • Speaker #0

    Et ils le disent comment,

  • Speaker #1

    du coup ? Ah bah j'ai envie que tu me suces, quoi. Mais bon, après, je trouve que c'est pas non plus dénigrant, donc...

  • Speaker #0

    La liberté,

  • Speaker #1

    quoi. Ouais. On fait ce qu'on a envie, on se donne envie, on prend du plaisir. Ici, les mutuelles, je pense qu'il n'y a pas de sujet.

  • Speaker #0

    La fellation, c'est avec ou sans préservatifs ?

  • Speaker #1

    En tant qu'infirmière qui fait quand même de la santé sexuelle, je devrais dire avec. Mais pour l'avoir essayé, moi je peux le dire, j'ai essayé. J'ai trouvé ça atroce. Si c'est un mot de plastique, c'est quand même quelque chose de très particulier.

  • Speaker #0

    Même avec un petit goût banane ou fraise ?

  • Speaker #1

    Alors ça, j'ai essayé aussi par la suite, juste pour voir si ça pouvait le faire. Et c'est quelque chose qui ne me convient pas. Donc moi, je le fais sans. Je pense qu'en vrai, les gens le font souvent sans.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a des moments qui se prêtent mieux à la fellation que d'autres pour toi ?

  • Speaker #1

    Non. si t'as une envie qui te traverse l'esprit pourquoi pas aller tenter de la faire parce que c'est une envie donc pendant le morning sex on peut y aller aussi on s'arrête, on y va, on fait ce qu'on veut matin, midi, soir si on veut ne pas le faire pendant une semaine si on veut et on n'a pas tous les mêmes envies au même moment donc il faut le tenter et accepter aussi qu'on nous dise non c'est quoi une bonne pipe ? Je pense qu'une bonne pipe, c'est du plaisir, l'un et l'autre. Et je ne pense pas qu'il y ait vraiment de technique. Il n'y aura pas de tuto YouTube pour te dire la bonne technique. Oui, mais je pense que ces tutos-là, ils servent à la base. Et pour le coup, dans ma vie personnelle, j'en ai regardé plus jeune, ça sert surtout à te raturer. Je pense que si l'homme arrive à être assez honnête avec lui-même et assez classe, il va pouvoir te montrer ce qu'il aime ou ce qu'il n'aime pas. Donc il n'y a pas de bonne ou de mauvaise technique. À partir du moment où tu ne fais pas mal à l'autre, et que tu arrives à prendre l'enclin, je pense que c'est assez... Alors je ne dirais pas que c'est simple, mais je dirais que ce n'est pas très compliqué. Et si on arrive surtout à se faire plaisir, et à pouvoir se dire, je le fais pour lui, mais je le fais aussi parce que ça me fait plaisir de lui faire plaisir. Et ça, ça reste essentiel, je pense.

  • Speaker #0

    On compare souvent, enfin en tout cas on met sur le même tableau fellation, cunnilingus, on est dans ces deux stimulations orales. Il y a forcément du donnant-donnant ?

  • Speaker #1

    On attend de recevoir du plaisir. On parle pas d'orgasme, on parle pas tout ça, mais effectivement moi je suis assez quand même partenaire du partage. Je fais une fellation, il me fait un cunni ou dans l'autre sens inverse, ça me plaît beaucoup.

  • Speaker #0

    Si dans l'acte, au moment où tu es dans un échange intime comme ça et que finalement la fellation ne l'a pas envie, mais qu'il y a une demande non verbale par exemple, comment est-ce que tu poses tes limites ?

  • Speaker #1

    Moi je l'ai dit très clairement. Si c'est non, ça serait clairement non et dit. Et très honnêtement, et puis normalement, très gentiment. Parce qu'il y a plein d'autres choses à faire, je pense, si on veut faire autre chose. Je sais que c'est du partage. Donc s'il y a un truc que tu n'as pas envie de faire, que ce soit l'homme ou la femme, je pense qu'on n'a pas à le faire. Et on n'a pas à se forcer. Donc moi, je ne me force jamais.

  • Speaker #0

    Est-ce que sur la pipe, il y a des no-go pour toi ? quelque chose qui ne passe vraiment pas.

  • Speaker #1

    Alors, il y a plusieurs trucs qui passent vraiment bas, mais un truc en particulier, c'est quand l'homme essaye de gérer l'intensité, la profondeur qui te tire la tête et qui clairement te baisse la bouche. On dit régulièrement, je ne suis pas une vaginette, donc je peux aller plus vite, plus doucement, plus profond si tu le veux, mais tu me l'indiques gentiment, sans force à le faire. Les mecs qui te prennent la tête et qui te forcent à faire ça plus profond, Je suis complètement contre et j'assimile ça même à un abus de confiance. Parce que le sexe est du partage et que dans le partage, il y a l'écoute de l'autre et la capacité de l'autre. On n'a pas toujours envie de la prendre très profond. Il y a des choses qu'on n'a pas forcément envie de faire. Si ça ne te plaît pas, on arrête, mais tu ne me forces à rien.

  • Speaker #0

    Ça, c'est quelque chose qui, dans ton expérience, est assez récurrent. Je trouve que c'est...

  • Speaker #1

    Tu l'as élevé plusieurs fois. Oui, c'est assez récurrent. Bizarrement, ça peut arriver sous l'excitation que l'homme essaye de gérer un peu. Bizarrement, on ne le prend jamais aussi mal que quand on sent que c'est vraiment voulu, qu'il a essayé de te gérer, la façon de faire.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui ne te plaît pas là-dedans ? C'est vraiment la main que tu vas sentir ? Qu'est-ce qui finalement va te bloquer ? Si je peux apparenter ça,

  • Speaker #1

    c'est du blocage. C'est exactement un blocage. En fait, quand l'autre te force à faire quelque chose, il se sent supérieur. J'estime qu'on n'a pas à dénigrer une femme parce qu'elle le fait ou qu'elle ne le fait pas. encore moins quand elle le fait, de son plein gré. Et je pense qu'effectivement, ce côté non-soumission de l'homme, la femme est soumise, l'homme ne le fera jamais, quoi qu'il arrive, c'est la femme la soumise. Que ce soit lui qui descende, c'est le héros, ou moi qui descende, c'est moi la soumise, ou la pute à faire ça, ça c'est hors de question.

  • Speaker #0

    Oui, parce que finalement, dans la pratique de la pipe, il y a quand même souvent encore cette idée du slut-shaming, du fait de dénigrer une femme qui, parce qu'elle... pratique la fédation serait considérée comme une allumeuse. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Et il y a toujours des hommes qui pensent que, bah, d'un sens, c'est bon, elle m'a sucé, c'est tranquille. Non, non, c'est pas tranquille, mec. Je suis censée le faire pour te faire plaisir et me faire plaisir. C'est hors de question que tu penses que ça soit normal ou dans ta normalité, si tu veux, pas forcément dans la mienne. On peut le faire, ne pas le faire. Une femme qui va descendre ne sera jamais une pute. Je pense que c'est quelque chose qu'on devrait surtout se dire. Mais qui a pris du plaisir dans l'histoire ? Si la réponse, c'est les deux, c'est parti, on a réussi ce qu'on voulait faire. Si c'est que lui, bon, c'est peut-être que la femme, elle ne sait pas encore bien où est-ce qu'elle veut aller, si elle arrive vraiment à prendre son plaisir, à faire plaisir à l'autre. Mais ça, je pense que ça s'apprend. Il faut aussi qu'on nous déculpabilise, si c'est d'aimer ou pas ça. Parce que je pense que la culpabilité de le faire, il est trop ressorti.

  • Speaker #0

    Tu l'as déjà ressenti, toi ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai déjà... Une fois que c'était fini, je me suis dit « Ah mince, je l'ai fait alors que... » Peut-être que ce n'est pas exactement ce que je voulais à l'instant T. J'étais beaucoup plus jeune. Je n'avais pas du tout ces notions de la liberté du sexe et la liberté... Le sexe, c'est la liberté. Donc, c'est de faire ou de ne pas faire. Si tu as envie de le faire, je pense qu'il faut y aller. Il ne faut pas se poser de questions. Tu ne passeras pas pour une pute. Si tu n'as pas envie de le faire, essaye de ne pas y aller et de ne pas te forcer.

  • Speaker #0

    Ce que tu dis, c'est hyper intéressant parce que finalement, on se retrouve avec cette difficulté, notamment pour les jeunes filles. Tu parlais de l'âge. Je pense que quand on découvre sa vie sexuelle et du coup qu'on est exposé aux yeux d'une partenaire, il y a toujours cette notion de je ne sais pas comment faire exactement. Il est attendu que... Finalement, on voit là l'empreinte du porno mainstream. quand tu dis, pour moi, le no-go, c'est... la main qui pousse sur ma tête pour impulser une pression plus ou moins grande, finalement, moi, j'y vois là la gorge profonde qui a été hyper démocratisée avec le porno mainstream, qui est hyper accessible aujourd'hui.

  • Speaker #1

    La gorge profonde, je ne suis pas très très sûre que le mec adore ça pendant longtemps, parce que déjà, nous, ça ne nous plaît pas, que ce n'est pas très agréable pour nous.

  • Speaker #0

    Il faut pouvoir respirer, on est d'accord.

  • Speaker #1

    Il faut pouvoir respirer. Il y a un moment où je pense que c'est quelque chose que tu peux tenter de faire et je pense que ça évitera autant que tu y arrives ou pas, donc pas besoin de te forcer à le faire. Je pense qu'il ne faut pas forcément commencer sa vie sexuelle en se disant, il faut absolument que je suce quelqu'un. C'est quelque chose qui est attendu, mais je pense qu'effectivement, si une jeune fille n'a pas envie de tenter, parce que ça la dégoûte ou que ce n'est pas encore rentré complètement dans ses mœurs sexuelles, il ne faut pas y aller.

  • Speaker #0

    C'est quand même quelque chose de très fantasmé, la pipe.

  • Speaker #1

    C'est quelque chose de fantasmé, de dénigré. Il y a plein d'hommes qui, je pense, ont regardé beaucoup de porno et qui pensent qu'on va agir d'une certaine façon, qui n'est pas le cas, parce que ce n'est pas notre façon de faire, simplement pas notre façon d'aimer à le faire. Et souvent, par expérience, quand ils te laissent faire toi ce que tu veux faire, ils ne râlent pas, en fait, parce qu'ils voient que toi, tu prends du plaisir, qu'au final, ils en prennent. Et ils se sont... monter un peu la tête avec une espèce d'expérience qu'ils devraient avoir, qu'ils ont vu dans ces pornos. Et au final, quand ils vivent vraiment le truc, ils disent « Bon, en fait, le porno, on s'en fiche, c'est comment moi je l'ai vécu et comment je le ressens. »

  • Speaker #0

    Toi, tu as vécu une évolution, parce que quelque part, avec l'expérience, on va davantage savoir ce qu'on aime, ce qu'on n'aime pas. peut-être devenir un petit peu plus expérimentée sur la façon de faire aussi. Est-ce que toi, tu as ressenti une évolution dans ta sexualité ?

  • Speaker #1

    Je ne suis pas sûre que ce soit forcément plus douée, mais par contre plus à l'aise avec la chose. C'est-à-dire que, non moins dénigrée, quand tu es un petit peu plus jeune, tu te dis, il faut que je le fasse, ou est-ce qu'il va aimer ? Et je pense que ça, ça change avec l'âge. Avec un peu l'expérience, avec l'âge, on s'oublie moins. C'est-à-dire qu'on se fait un peu plus confiance, et ce n'est pas forcément... qu'on devient plus doué. Je ne pense pas que quelqu'un soit bon ou mauvais. Je pense que des fois, quand la personne en face est mauvaise, il faut de temps en temps se remettre en question, parce que peut-être qu'on n'est pas non plus à son goût, entre guillemets, ou qu'il y a des choses qui ne sont pas partagées ou pas dites, ou en tout cas pas partagées. Mais en fonction de la personne que l'on a en face de soi, dans son lit, sous sa couette, je pense que il faut être assez humble et se dire qu'en fonction de la personne en face, ça va être plus ou moins apprécié, et nous, on va plus ou moins apprécier.

  • Speaker #0

    Donc, le mauvais coup n'existe pas.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas très sûre que... Alors, ici, il y a quand même des choses où on est bien d'accord, et de base, on n'aimera pas. Le mauvais coup, oui, on va dire, une fois que ça arrive, tu dis que tu n'aimes pas, tu y retournes en disant que, bon, si ce n'est toujours pas à ton goût, je pense qu'il ne faut pas chercher.

  • Speaker #0

    On arrête là.

  • Speaker #1

    Oui, on arrête là, et je ne dis pas qu'on passe au suivant, parce que ce n'est pas ce que je disais, mais en tout cas, ce n'est pas cette façon de faire qui te convient.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que tu décrirais ta sexualité telle qu'elle est aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Ma sexualité, elle est plutôt libre. Je ne dis pas que je fais ce que je veux quand je veux, mais je ne me pose pas beaucoup de questions, en tout cas pas dans le sens négatif. Je suis assez ouverte d'esprit sur le pourquoi pas essayer d'autres choses. Je me sens plutôt bien, mais en même temps j'ai 35 ans, avec ce que je fais maintenant, avec l'expérience, avec le... De voir plusieurs personnes, d'être assez libre par rapport à ça. Et moi, je suis plutôt à l'aise avec moi-même.

  • Speaker #0

    Le cul, c'est essentiel ?

  • Speaker #1

    Alors, je dirais que oui. Après, je pense que si j'en ai pas, je n'irais pas aller chercher quelqu'un que pour ça. Parce que comme je couche avec des gens que je connais, c'est beaucoup plus facile aussi à dire, voilà, on vient dormir à la maison ce soir. C'est plutôt comme ça qu'on se le dit. on se dit pas tu vas me baiser ce soir c'est bien, on passe la soirée ensemble ce soir et c'est beaucoup plus facile beaucoup plus facile que de faire un petit Netflix and chill et puis on commence à évoluer ou même aller prendre un verre avec les copains et on sait qu'on va finir la nuit ensemble oui, oui, non donc je suis assez C'est apaisé avec ça. J'ai pas peur que ça me manque. Ça m'arrive pas souvent de rester démoin sans rien faire. Mais ça pourrait arriver et c'est pas dramatique. Ça reste essentiel dans une vie, je pense. Une vie de célibataire ou une vie de couple. la fréquence je pense qu'il ne faut pas la compter je le pensais avant et j'ai beaucoup changé d'avis avec l'expérience,

  • Speaker #0

    je pense qu'il faut arrêter de se comparer aux autres c'est à dire qu'avant tu te disais au moins x fois par semaine,

  • Speaker #1

    mois avant je pensais qu'il fallait je pensais que j'avais envie de le faire tant de fois par semaine minimum on se retrouve célibataire pendant 7 ans il y a juste qu'on voit différemment pendant 2 mois il n'y a rien pendant une semaine il y a non-stop et puis il n'y a plus rien parce que ce mec là Tu vois plus ? puis au final t'acceptes d'en voir régulièrement d'eux, donc ta sexualité elle change, la fréquence je pense qu'au final c'est plus une question si importante c'est si ça te manque vas-y si ça te manque pas, te force pas C'est pas des chiffres que... Il y a quelques années, je te réélis le contraire, et maintenant, je suis plutôt partisane de fais comme tu veux, fais comme tu peux.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qui a fait que ça a évolué ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est le fait d'être célibataire depuis très longtemps, essentiellement par choix, parce qu'en fait, il y a des moments où t'as pas forcément envie, des moments où t'as envie, où t'as pas forcément la bonne personne. Et je pense qu'il ne faut mieux rien faire que d'aller avec la mauvaise personne.

  • Speaker #0

    Donc une vie sans sexe, quelque part, ce n'est pas envisageable non plus. Il faut suivre ses envies, mais l'envie reste là.

  • Speaker #1

    Je pense qu'une vie sans sexe, je pense que techniquement, c'est quand même peu probable. Ça fait partie des envies, ça fait partie aussi du plaisir de la vie. Je pense que couple ou pas couple, s'il n'y a pas du tout de sexe, je trouve ça dommage dans le sens où c'est vraiment un truc de partage, et surtout en couple. Ça ne veut pas dire le faire très souvent, c'est le faire. de faire par plaisir et en partageant. Et je pense que ça apporte beaucoup de bonne humeur aux gens. Et l'expression de « il ou elle est mal baisé » , effectivement, je pense que ça rentre un peu dans les mœurs parce que quelqu'un qui a pris son pied, qui a pris, sans forcément parler d'orgasme, je parle juste de plaisir, quelqu'un qui a pris son... son pied la veille ou l'avant-veille, pendant quelques jours, il a quand même la bonne humeur. Et je pense que c'est quand même essentiel dans la vie.

  • Speaker #0

    Toi, ça te fait quoi ? Ça allume quoi chez toi ?

  • Speaker #1

    Moi, ça me donne envie de... Je ne sais pas, ça me fait vraiment heureux, en fait. C'est une petite étincelle dans la vie. C'est le petit côté joie. C'est le côté un peu cool, fun. C'est quelque chose de... Le sexe est essentiel dans une vie, à mon goût. Je pense que je ne vivrais pas une vie sans sexe.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as une dernière anecdote, j'ai envie de te dire, anecdote très cocasse à nous partager pour clôturer cet entretien ?

  • Speaker #1

    J'ai une anecdote un peu cocasse, effectivement, on n'a pas parlé dans l'affilation, mais je suis chez mon mec et il me dit ça va venir. Et j'ai voulu lui dire, enlever la bite de ma bouche et dire maintenant, et paf c'est parti, j'ai tout pris en pleine figure et il s'est excusé pendant. Des minutes entières et j'étais là. C'est pas grave, de toute façon, ça peut arriver. Il y a des choses dans la vie qui peuvent arriver. Pas forcément contre... Enfin, c'était pas voulu. C'était pas intentionnel. Il y a des choses, de temps en temps, il faut laisser passer la vie. Et on se dit, bon, on évitera la prochaine fois. Quand il te dit que c'est maintenant, lui, c'est maintenant.

  • Speaker #0

    Tu as une expérience de plus, quoi.

  • Speaker #1

    Oui, c'était pas voulu, mais c'était surprenant. C'était la toute première fois, en plus, que ça m'arrivait. Donc, c'était surprenant, mais je pense qu'il faut se laisser surprendre. C'est la vie.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a eu un petit moment gênant ou au contraire, ça a suivi en on passe à autre chose ou grosse rigolade ?

  • Speaker #1

    On n'a pas du tout rigolé sur le coup, ni lui, ni moi. Il a été très désemparé, il s'est excusé. Je me suis naïve du visage en me disant c'est pas grave, je m'y attendais pas. Et après, on a pu en rire une fois que je m'étais nettoyée en me disant, t'avais voulu le faire, je ne sais pas si t'aurais réussi. J'aurais peut-être pas dit oui, surtout. Et en fait, ça s'est passé comme ça s'est passé et ça a été une petite anecdote entre nous pendant des années.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Mathilde.

  • Speaker #1

    Qu'un souci avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    C'est la fin de cet épisode et c'est la fin de cette première saison. Une pause estivale s'impose pour profiter, évidemment, et trouver de nouvelles idées, de nouvelles histoires à raconter pour qu'elles résonnent à vos oreilles, vous questionnent et je l'espère vous décomplexent vis-à-vis de la sexualité. Merci à vous. pour vos écoutes, vos messages, vos recommandations. Continuez à laisser 5 étoiles et des commentaires sur votre plateforme d'écoute préférée et surtout partagez les épisodes que vous avez aimés autour de vous. Merci aussi à Julien Boussage pour le mix et la composition musicale de tous les épisodes. Sans lui, votre expérience auditive ne serait clairement pas la même, je vous le garantis. On se retrouve à l'automne pour de nouveaux épisodes et d'ici là, si vous voulez vous aussi témoigner, contactez-moi via Hello Merci. arrobase-lumière-sous-la-couette.com ou en DM sur les pages d'Instagram du podcast. Je vous souhaite un bel été, prenez soin de vous et surtout, kiffez !

Description

C'est la fin. La fin de la saison 1 de Lumière sous la couette !


Avant la pause estivale, je vous propose de découvrir la toute première interview qui a lancé ce podcast - avec ses quelques couacs et imperfections techniques en prime.


Dans cet épisode, je reçois Mathilde qui livre un témoignage sans filtre sur son rapport à la fellation. Elle revient sur les idées reçues, les moments gênants comme les plus intimes, et la place qu’occupe la fellation dans sa sexualité aujourd’hui. À travers son expérience de femme libre et à l'aise avec ce qu'elle est et ce qu'elle vit, elle veut remettre l'église au milieu du village, à savoir : le plaisir au coeur de tout, le respect et le consentement comme fondements du partage.


Pratique souvent fantasmée, rarement racontée aussi franchement, Mathilde bouscule les tabous par sa sincérité.


Je vous en souhaite une belle écoute !


On se retrouve à l'automne. D'ici là, bel été à vous - sous la couette ou ailleurs ☀️


Rappel important : la pratique de la fellation est susceptible de transmettre des IST, le port du préservatif et/ou des dépistages à jour sont recommandés.


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Lumière sous la couette est un podcast où sont abordées différentes thématiques au contenu possiblement explicite : le sexe évidemment, le désir, le plaisir, la liberté sexuelle, la libido, l'érotisme, l'intime, les rencontres, la première fois, la jouissance, les orgasmes, l'épanouissement ainsi que les tabous, bref, tout ce qui pique notre curiosité et abreuve notre soif de découvertes de soi et des autres.


Lumière sous la couette est une émission diffusée un mardi sur deux, produite par Louise Bonte.
Prise de son et montage : Louise Bonte

Création musicale et mixage : Julien Boussage


Pour suivre toute l'actualité de Lumière sous la couette, rdv sur Insta : @lumiere_sous_la_couette

Et si vous avez une histoire à raconter ou une demande de témoignage, écrivez-moi à hello@lumieresouslacouette.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Lumière sous la couette, le podcast qui explore les sexualités. Je suis Louise Bonte et à mon micro vous entendrez des récits intimes mettant en lumière des personnes qui ont accepté de vous partager ce qu'on garde généralement secret. À travers leurs histoires, elles assument d'exposer cette partie de leur vie dans l'ombre qui en dit long sur soi, sur nous et notre époque. Parce que la sexualité nous concerne toutes et tous et que partager ce qui nous fait du bien, nos expériences et nos anecdotes les plus cocasses permet de donner une multitude de définitions à ce qui se cache derrière le mot sexe. Ouvrez bien grand vos oreilles, on va allumer la lumière sous la couette. Dans l'épisode d'aujourd'hui, je vous emmène en quelque sorte au commencement du podcast parce que cet épisode, c'est le tout premier que j'ai eu la chance d'enregistrer. J'y interview Mathilde qui aborde avec détermination le rapport qu'une femme hétéro peut avoir vis-à-vis de la fellation. Elle nous y parle de son expérience à elle, et plus largement aussi de ce que représente le sexe dans sa vie. Alors je vous l'avoue, j'ai longuement hésité avant de le diffuser cet épisode, c'est d'ailleurs pour ça qu'il est resté aussi longtemps en boîte, en attente. Je le trouvais techniquement pas à la hauteur, j'étais pas au point, on entend beaucoup de bruit parasite, de l'écho sur ma voix, et j'avais pas encore trouvé ma voix justement, mon positionnement, ce qu'on pourrait appeler la DA audio du podcast. Et puis, c'est finalement... en enregistrant le dernier épisode, celui où Charlie nous raconte son cheminement pour déconstruire l'impact que le porno a eu sur sa sexualité et pourquoi elle n'a pas voulu faire de fellation que je me suis rappelée à notre échange avec Mathilde. On finit donc la saison 1 de Lumière sous la couette de façon très symbolique, avec le tout premier épisode enregistré parce que oui, le podcast entre en crève estivale mais pas de panique, on se retrouve avec plaisir à l'automne. Allez, je m'arrête là et je vous en souhaite Une belle écoute aux côtés de Mathilde. Salut Mathilde.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Est-ce que pour commencer, tu peux te présenter, me dire qui tu es, ton prénom, ton âge, où tu vis et ce que tu aimes dans la vie ?

  • Speaker #1

    Alors moi je m'appelle Mathilde, j'ai 35 ans. Je viens en région parisienne, je suis infirmière. Et qu'est-ce que j'aime dans la vie ? Sortir moi de mes amis, ma famille. le vin rouge et le rugby.

  • Speaker #0

    Un beau programme.

  • Speaker #1

    Méga cool.

  • Speaker #0

    Bon Mathilde, si tu es à ce micro aujourd'hui, c'est parce qu'on va parler de sexualité.

  • Speaker #1

    Évidemment.

  • Speaker #0

    On va aller voir ce qui se passe sous ta couette. Et je voulais justement te demander est-ce qu'il y a quelque chose en particulier que tu souhaites aborder aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Il y a quelque chose qui me tient à cœur parce que je suis une femme et parce que je trouve que dans la liberté sexuelle, c'est un truc qu'on oublie, c'était les préliminaires, mais en particulier la fellation.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous parler peut-être de ta première fois ?

  • Speaker #1

    Eh bien, je ne m'en rappelle pas. Pour être très honnête, c'était il y a longtemps. Et je n'ai pas un souvenir, donc ça ne devait forcément pas être trop mal, parce que ce n'est pas un truc qui m'a dégoûtée. Et c'est quelque chose que j'ai toujours pris avec aisance, je dirais. On partage, t'aimes, je change. T'aimes pas, je veux dire, je change. Et puis on essaye de se corréler un peu à deux. C'est comme chaque relation sexuelle, c'est en fonction de l'autre. C'est très malléable, je pense.

  • Speaker #0

    Est-ce que pour toi, la fellation, c'est un acte premier, un préliminaire ? Ou est-ce que ça peut être un acte majeur en tant que tel aussi ?

  • Speaker #1

    Je pense que ça peut être complètement les deux. Littéralement, c'est du sexe, c'est faire du plaisir, prendre du plaisir. Et je pense que ça peut être effectivement le début, un préliminaire. Ou alors, ça peut être la seule chose qui se passe. Même sans moi rien recevoir, ça peut être quelque chose d'unique, effectivement.

  • Speaker #0

    Et toi, dans ta pratique, j'allais dire courante, c'est quelque chose qui se situe plutôt en mode préliminaire ?

  • Speaker #1

    Plutôt en mode préliminaire. Même si, effectivement, ça m'arrive de ne faire que ça. Mais ça, c'est plutôt, je ne l'ai pas dit, mais comme je ne suis pas en couple, c'est plutôt quelque chose que je ferais avec quelqu'un que je vois régulièrement. L'unique, c'est plutôt... Je sais que je rendrais un rendu de plaisir quelconque à un autre moment, mais c'est plutôt avec les gens que je vois souvent.

  • Speaker #0

    Donc un plan d'un soir, ça fera partie de ce que vous partagez, mais pas forcément ?

  • Speaker #1

    Oui, ça peut, pas forcément. C'est en fonction de comment ça vient. Si j'ai envie de le faire et que je sens qu'il a envie, j'y vais.

  • Speaker #0

    Et comment ça vient justement ?

  • Speaker #1

    C'est les regards, le comportement. On le voit avec le corps, on le voit un peu avec les envies. Je pense qu'on a une gestuelle qui est particulière quand on a envie d'arriver à une fellation ou un cunni pour nous.

  • Speaker #0

    Donc c'est plutôt de l'ordre du langage non-verbal ? Ou est-ce que parfois, il peut y avoir une réelle demande ? Est-ce que tu as déjà eu ?

  • Speaker #1

    Alors oui, mais en général, je l'ai compris avant qu'ils le demandent. Mais effectivement, ça arrive que j'entende, qu'ils le disent clairement, en mode j'aimerais ça. En général, c'est un peu plus vulgaire quand ils le disent eux, mais...

  • Speaker #0

    Et ils le disent comment,

  • Speaker #1

    du coup ? Ah bah j'ai envie que tu me suces, quoi. Mais bon, après, je trouve que c'est pas non plus dénigrant, donc...

  • Speaker #0

    La liberté,

  • Speaker #1

    quoi. Ouais. On fait ce qu'on a envie, on se donne envie, on prend du plaisir. Ici, les mutuelles, je pense qu'il n'y a pas de sujet.

  • Speaker #0

    La fellation, c'est avec ou sans préservatifs ?

  • Speaker #1

    En tant qu'infirmière qui fait quand même de la santé sexuelle, je devrais dire avec. Mais pour l'avoir essayé, moi je peux le dire, j'ai essayé. J'ai trouvé ça atroce. Si c'est un mot de plastique, c'est quand même quelque chose de très particulier.

  • Speaker #0

    Même avec un petit goût banane ou fraise ?

  • Speaker #1

    Alors ça, j'ai essayé aussi par la suite, juste pour voir si ça pouvait le faire. Et c'est quelque chose qui ne me convient pas. Donc moi, je le fais sans. Je pense qu'en vrai, les gens le font souvent sans.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a des moments qui se prêtent mieux à la fellation que d'autres pour toi ?

  • Speaker #1

    Non. si t'as une envie qui te traverse l'esprit pourquoi pas aller tenter de la faire parce que c'est une envie donc pendant le morning sex on peut y aller aussi on s'arrête, on y va, on fait ce qu'on veut matin, midi, soir si on veut ne pas le faire pendant une semaine si on veut et on n'a pas tous les mêmes envies au même moment donc il faut le tenter et accepter aussi qu'on nous dise non c'est quoi une bonne pipe ? Je pense qu'une bonne pipe, c'est du plaisir, l'un et l'autre. Et je ne pense pas qu'il y ait vraiment de technique. Il n'y aura pas de tuto YouTube pour te dire la bonne technique. Oui, mais je pense que ces tutos-là, ils servent à la base. Et pour le coup, dans ma vie personnelle, j'en ai regardé plus jeune, ça sert surtout à te raturer. Je pense que si l'homme arrive à être assez honnête avec lui-même et assez classe, il va pouvoir te montrer ce qu'il aime ou ce qu'il n'aime pas. Donc il n'y a pas de bonne ou de mauvaise technique. À partir du moment où tu ne fais pas mal à l'autre, et que tu arrives à prendre l'enclin, je pense que c'est assez... Alors je ne dirais pas que c'est simple, mais je dirais que ce n'est pas très compliqué. Et si on arrive surtout à se faire plaisir, et à pouvoir se dire, je le fais pour lui, mais je le fais aussi parce que ça me fait plaisir de lui faire plaisir. Et ça, ça reste essentiel, je pense.

  • Speaker #0

    On compare souvent, enfin en tout cas on met sur le même tableau fellation, cunnilingus, on est dans ces deux stimulations orales. Il y a forcément du donnant-donnant ?

  • Speaker #1

    On attend de recevoir du plaisir. On parle pas d'orgasme, on parle pas tout ça, mais effectivement moi je suis assez quand même partenaire du partage. Je fais une fellation, il me fait un cunni ou dans l'autre sens inverse, ça me plaît beaucoup.

  • Speaker #0

    Si dans l'acte, au moment où tu es dans un échange intime comme ça et que finalement la fellation ne l'a pas envie, mais qu'il y a une demande non verbale par exemple, comment est-ce que tu poses tes limites ?

  • Speaker #1

    Moi je l'ai dit très clairement. Si c'est non, ça serait clairement non et dit. Et très honnêtement, et puis normalement, très gentiment. Parce qu'il y a plein d'autres choses à faire, je pense, si on veut faire autre chose. Je sais que c'est du partage. Donc s'il y a un truc que tu n'as pas envie de faire, que ce soit l'homme ou la femme, je pense qu'on n'a pas à le faire. Et on n'a pas à se forcer. Donc moi, je ne me force jamais.

  • Speaker #0

    Est-ce que sur la pipe, il y a des no-go pour toi ? quelque chose qui ne passe vraiment pas.

  • Speaker #1

    Alors, il y a plusieurs trucs qui passent vraiment bas, mais un truc en particulier, c'est quand l'homme essaye de gérer l'intensité, la profondeur qui te tire la tête et qui clairement te baisse la bouche. On dit régulièrement, je ne suis pas une vaginette, donc je peux aller plus vite, plus doucement, plus profond si tu le veux, mais tu me l'indiques gentiment, sans force à le faire. Les mecs qui te prennent la tête et qui te forcent à faire ça plus profond, Je suis complètement contre et j'assimile ça même à un abus de confiance. Parce que le sexe est du partage et que dans le partage, il y a l'écoute de l'autre et la capacité de l'autre. On n'a pas toujours envie de la prendre très profond. Il y a des choses qu'on n'a pas forcément envie de faire. Si ça ne te plaît pas, on arrête, mais tu ne me forces à rien.

  • Speaker #0

    Ça, c'est quelque chose qui, dans ton expérience, est assez récurrent. Je trouve que c'est...

  • Speaker #1

    Tu l'as élevé plusieurs fois. Oui, c'est assez récurrent. Bizarrement, ça peut arriver sous l'excitation que l'homme essaye de gérer un peu. Bizarrement, on ne le prend jamais aussi mal que quand on sent que c'est vraiment voulu, qu'il a essayé de te gérer, la façon de faire.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui ne te plaît pas là-dedans ? C'est vraiment la main que tu vas sentir ? Qu'est-ce qui finalement va te bloquer ? Si je peux apparenter ça,

  • Speaker #1

    c'est du blocage. C'est exactement un blocage. En fait, quand l'autre te force à faire quelque chose, il se sent supérieur. J'estime qu'on n'a pas à dénigrer une femme parce qu'elle le fait ou qu'elle ne le fait pas. encore moins quand elle le fait, de son plein gré. Et je pense qu'effectivement, ce côté non-soumission de l'homme, la femme est soumise, l'homme ne le fera jamais, quoi qu'il arrive, c'est la femme la soumise. Que ce soit lui qui descende, c'est le héros, ou moi qui descende, c'est moi la soumise, ou la pute à faire ça, ça c'est hors de question.

  • Speaker #0

    Oui, parce que finalement, dans la pratique de la pipe, il y a quand même souvent encore cette idée du slut-shaming, du fait de dénigrer une femme qui, parce qu'elle... pratique la fédation serait considérée comme une allumeuse. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Et il y a toujours des hommes qui pensent que, bah, d'un sens, c'est bon, elle m'a sucé, c'est tranquille. Non, non, c'est pas tranquille, mec. Je suis censée le faire pour te faire plaisir et me faire plaisir. C'est hors de question que tu penses que ça soit normal ou dans ta normalité, si tu veux, pas forcément dans la mienne. On peut le faire, ne pas le faire. Une femme qui va descendre ne sera jamais une pute. Je pense que c'est quelque chose qu'on devrait surtout se dire. Mais qui a pris du plaisir dans l'histoire ? Si la réponse, c'est les deux, c'est parti, on a réussi ce qu'on voulait faire. Si c'est que lui, bon, c'est peut-être que la femme, elle ne sait pas encore bien où est-ce qu'elle veut aller, si elle arrive vraiment à prendre son plaisir, à faire plaisir à l'autre. Mais ça, je pense que ça s'apprend. Il faut aussi qu'on nous déculpabilise, si c'est d'aimer ou pas ça. Parce que je pense que la culpabilité de le faire, il est trop ressorti.

  • Speaker #0

    Tu l'as déjà ressenti, toi ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai déjà... Une fois que c'était fini, je me suis dit « Ah mince, je l'ai fait alors que... » Peut-être que ce n'est pas exactement ce que je voulais à l'instant T. J'étais beaucoup plus jeune. Je n'avais pas du tout ces notions de la liberté du sexe et la liberté... Le sexe, c'est la liberté. Donc, c'est de faire ou de ne pas faire. Si tu as envie de le faire, je pense qu'il faut y aller. Il ne faut pas se poser de questions. Tu ne passeras pas pour une pute. Si tu n'as pas envie de le faire, essaye de ne pas y aller et de ne pas te forcer.

  • Speaker #0

    Ce que tu dis, c'est hyper intéressant parce que finalement, on se retrouve avec cette difficulté, notamment pour les jeunes filles. Tu parlais de l'âge. Je pense que quand on découvre sa vie sexuelle et du coup qu'on est exposé aux yeux d'une partenaire, il y a toujours cette notion de je ne sais pas comment faire exactement. Il est attendu que... Finalement, on voit là l'empreinte du porno mainstream. quand tu dis, pour moi, le no-go, c'est... la main qui pousse sur ma tête pour impulser une pression plus ou moins grande, finalement, moi, j'y vois là la gorge profonde qui a été hyper démocratisée avec le porno mainstream, qui est hyper accessible aujourd'hui.

  • Speaker #1

    La gorge profonde, je ne suis pas très très sûre que le mec adore ça pendant longtemps, parce que déjà, nous, ça ne nous plaît pas, que ce n'est pas très agréable pour nous.

  • Speaker #0

    Il faut pouvoir respirer, on est d'accord.

  • Speaker #1

    Il faut pouvoir respirer. Il y a un moment où je pense que c'est quelque chose que tu peux tenter de faire et je pense que ça évitera autant que tu y arrives ou pas, donc pas besoin de te forcer à le faire. Je pense qu'il ne faut pas forcément commencer sa vie sexuelle en se disant, il faut absolument que je suce quelqu'un. C'est quelque chose qui est attendu, mais je pense qu'effectivement, si une jeune fille n'a pas envie de tenter, parce que ça la dégoûte ou que ce n'est pas encore rentré complètement dans ses mœurs sexuelles, il ne faut pas y aller.

  • Speaker #0

    C'est quand même quelque chose de très fantasmé, la pipe.

  • Speaker #1

    C'est quelque chose de fantasmé, de dénigré. Il y a plein d'hommes qui, je pense, ont regardé beaucoup de porno et qui pensent qu'on va agir d'une certaine façon, qui n'est pas le cas, parce que ce n'est pas notre façon de faire, simplement pas notre façon d'aimer à le faire. Et souvent, par expérience, quand ils te laissent faire toi ce que tu veux faire, ils ne râlent pas, en fait, parce qu'ils voient que toi, tu prends du plaisir, qu'au final, ils en prennent. Et ils se sont... monter un peu la tête avec une espèce d'expérience qu'ils devraient avoir, qu'ils ont vu dans ces pornos. Et au final, quand ils vivent vraiment le truc, ils disent « Bon, en fait, le porno, on s'en fiche, c'est comment moi je l'ai vécu et comment je le ressens. »

  • Speaker #0

    Toi, tu as vécu une évolution, parce que quelque part, avec l'expérience, on va davantage savoir ce qu'on aime, ce qu'on n'aime pas. peut-être devenir un petit peu plus expérimentée sur la façon de faire aussi. Est-ce que toi, tu as ressenti une évolution dans ta sexualité ?

  • Speaker #1

    Je ne suis pas sûre que ce soit forcément plus douée, mais par contre plus à l'aise avec la chose. C'est-à-dire que, non moins dénigrée, quand tu es un petit peu plus jeune, tu te dis, il faut que je le fasse, ou est-ce qu'il va aimer ? Et je pense que ça, ça change avec l'âge. Avec un peu l'expérience, avec l'âge, on s'oublie moins. C'est-à-dire qu'on se fait un peu plus confiance, et ce n'est pas forcément... qu'on devient plus doué. Je ne pense pas que quelqu'un soit bon ou mauvais. Je pense que des fois, quand la personne en face est mauvaise, il faut de temps en temps se remettre en question, parce que peut-être qu'on n'est pas non plus à son goût, entre guillemets, ou qu'il y a des choses qui ne sont pas partagées ou pas dites, ou en tout cas pas partagées. Mais en fonction de la personne que l'on a en face de soi, dans son lit, sous sa couette, je pense que il faut être assez humble et se dire qu'en fonction de la personne en face, ça va être plus ou moins apprécié, et nous, on va plus ou moins apprécier.

  • Speaker #0

    Donc, le mauvais coup n'existe pas.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas très sûre que... Alors, ici, il y a quand même des choses où on est bien d'accord, et de base, on n'aimera pas. Le mauvais coup, oui, on va dire, une fois que ça arrive, tu dis que tu n'aimes pas, tu y retournes en disant que, bon, si ce n'est toujours pas à ton goût, je pense qu'il ne faut pas chercher.

  • Speaker #0

    On arrête là.

  • Speaker #1

    Oui, on arrête là, et je ne dis pas qu'on passe au suivant, parce que ce n'est pas ce que je disais, mais en tout cas, ce n'est pas cette façon de faire qui te convient.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que tu décrirais ta sexualité telle qu'elle est aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Ma sexualité, elle est plutôt libre. Je ne dis pas que je fais ce que je veux quand je veux, mais je ne me pose pas beaucoup de questions, en tout cas pas dans le sens négatif. Je suis assez ouverte d'esprit sur le pourquoi pas essayer d'autres choses. Je me sens plutôt bien, mais en même temps j'ai 35 ans, avec ce que je fais maintenant, avec l'expérience, avec le... De voir plusieurs personnes, d'être assez libre par rapport à ça. Et moi, je suis plutôt à l'aise avec moi-même.

  • Speaker #0

    Le cul, c'est essentiel ?

  • Speaker #1

    Alors, je dirais que oui. Après, je pense que si j'en ai pas, je n'irais pas aller chercher quelqu'un que pour ça. Parce que comme je couche avec des gens que je connais, c'est beaucoup plus facile aussi à dire, voilà, on vient dormir à la maison ce soir. C'est plutôt comme ça qu'on se le dit. on se dit pas tu vas me baiser ce soir c'est bien, on passe la soirée ensemble ce soir et c'est beaucoup plus facile beaucoup plus facile que de faire un petit Netflix and chill et puis on commence à évoluer ou même aller prendre un verre avec les copains et on sait qu'on va finir la nuit ensemble oui, oui, non donc je suis assez C'est apaisé avec ça. J'ai pas peur que ça me manque. Ça m'arrive pas souvent de rester démoin sans rien faire. Mais ça pourrait arriver et c'est pas dramatique. Ça reste essentiel dans une vie, je pense. Une vie de célibataire ou une vie de couple. la fréquence je pense qu'il ne faut pas la compter je le pensais avant et j'ai beaucoup changé d'avis avec l'expérience,

  • Speaker #0

    je pense qu'il faut arrêter de se comparer aux autres c'est à dire qu'avant tu te disais au moins x fois par semaine,

  • Speaker #1

    mois avant je pensais qu'il fallait je pensais que j'avais envie de le faire tant de fois par semaine minimum on se retrouve célibataire pendant 7 ans il y a juste qu'on voit différemment pendant 2 mois il n'y a rien pendant une semaine il y a non-stop et puis il n'y a plus rien parce que ce mec là Tu vois plus ? puis au final t'acceptes d'en voir régulièrement d'eux, donc ta sexualité elle change, la fréquence je pense qu'au final c'est plus une question si importante c'est si ça te manque vas-y si ça te manque pas, te force pas C'est pas des chiffres que... Il y a quelques années, je te réélis le contraire, et maintenant, je suis plutôt partisane de fais comme tu veux, fais comme tu peux.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qui a fait que ça a évolué ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est le fait d'être célibataire depuis très longtemps, essentiellement par choix, parce qu'en fait, il y a des moments où t'as pas forcément envie, des moments où t'as envie, où t'as pas forcément la bonne personne. Et je pense qu'il ne faut mieux rien faire que d'aller avec la mauvaise personne.

  • Speaker #0

    Donc une vie sans sexe, quelque part, ce n'est pas envisageable non plus. Il faut suivre ses envies, mais l'envie reste là.

  • Speaker #1

    Je pense qu'une vie sans sexe, je pense que techniquement, c'est quand même peu probable. Ça fait partie des envies, ça fait partie aussi du plaisir de la vie. Je pense que couple ou pas couple, s'il n'y a pas du tout de sexe, je trouve ça dommage dans le sens où c'est vraiment un truc de partage, et surtout en couple. Ça ne veut pas dire le faire très souvent, c'est le faire. de faire par plaisir et en partageant. Et je pense que ça apporte beaucoup de bonne humeur aux gens. Et l'expression de « il ou elle est mal baisé » , effectivement, je pense que ça rentre un peu dans les mœurs parce que quelqu'un qui a pris son pied, qui a pris, sans forcément parler d'orgasme, je parle juste de plaisir, quelqu'un qui a pris son... son pied la veille ou l'avant-veille, pendant quelques jours, il a quand même la bonne humeur. Et je pense que c'est quand même essentiel dans la vie.

  • Speaker #0

    Toi, ça te fait quoi ? Ça allume quoi chez toi ?

  • Speaker #1

    Moi, ça me donne envie de... Je ne sais pas, ça me fait vraiment heureux, en fait. C'est une petite étincelle dans la vie. C'est le petit côté joie. C'est le côté un peu cool, fun. C'est quelque chose de... Le sexe est essentiel dans une vie, à mon goût. Je pense que je ne vivrais pas une vie sans sexe.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as une dernière anecdote, j'ai envie de te dire, anecdote très cocasse à nous partager pour clôturer cet entretien ?

  • Speaker #1

    J'ai une anecdote un peu cocasse, effectivement, on n'a pas parlé dans l'affilation, mais je suis chez mon mec et il me dit ça va venir. Et j'ai voulu lui dire, enlever la bite de ma bouche et dire maintenant, et paf c'est parti, j'ai tout pris en pleine figure et il s'est excusé pendant. Des minutes entières et j'étais là. C'est pas grave, de toute façon, ça peut arriver. Il y a des choses dans la vie qui peuvent arriver. Pas forcément contre... Enfin, c'était pas voulu. C'était pas intentionnel. Il y a des choses, de temps en temps, il faut laisser passer la vie. Et on se dit, bon, on évitera la prochaine fois. Quand il te dit que c'est maintenant, lui, c'est maintenant.

  • Speaker #0

    Tu as une expérience de plus, quoi.

  • Speaker #1

    Oui, c'était pas voulu, mais c'était surprenant. C'était la toute première fois, en plus, que ça m'arrivait. Donc, c'était surprenant, mais je pense qu'il faut se laisser surprendre. C'est la vie.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a eu un petit moment gênant ou au contraire, ça a suivi en on passe à autre chose ou grosse rigolade ?

  • Speaker #1

    On n'a pas du tout rigolé sur le coup, ni lui, ni moi. Il a été très désemparé, il s'est excusé. Je me suis naïve du visage en me disant c'est pas grave, je m'y attendais pas. Et après, on a pu en rire une fois que je m'étais nettoyée en me disant, t'avais voulu le faire, je ne sais pas si t'aurais réussi. J'aurais peut-être pas dit oui, surtout. Et en fait, ça s'est passé comme ça s'est passé et ça a été une petite anecdote entre nous pendant des années.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Mathilde.

  • Speaker #1

    Qu'un souci avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    C'est la fin de cet épisode et c'est la fin de cette première saison. Une pause estivale s'impose pour profiter, évidemment, et trouver de nouvelles idées, de nouvelles histoires à raconter pour qu'elles résonnent à vos oreilles, vous questionnent et je l'espère vous décomplexent vis-à-vis de la sexualité. Merci à vous. pour vos écoutes, vos messages, vos recommandations. Continuez à laisser 5 étoiles et des commentaires sur votre plateforme d'écoute préférée et surtout partagez les épisodes que vous avez aimés autour de vous. Merci aussi à Julien Boussage pour le mix et la composition musicale de tous les épisodes. Sans lui, votre expérience auditive ne serait clairement pas la même, je vous le garantis. On se retrouve à l'automne pour de nouveaux épisodes et d'ici là, si vous voulez vous aussi témoigner, contactez-moi via Hello Merci. arrobase-lumière-sous-la-couette.com ou en DM sur les pages d'Instagram du podcast. Je vous souhaite un bel été, prenez soin de vous et surtout, kiffez !

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Description

C'est la fin. La fin de la saison 1 de Lumière sous la couette !


Avant la pause estivale, je vous propose de découvrir la toute première interview qui a lancé ce podcast - avec ses quelques couacs et imperfections techniques en prime.


Dans cet épisode, je reçois Mathilde qui livre un témoignage sans filtre sur son rapport à la fellation. Elle revient sur les idées reçues, les moments gênants comme les plus intimes, et la place qu’occupe la fellation dans sa sexualité aujourd’hui. À travers son expérience de femme libre et à l'aise avec ce qu'elle est et ce qu'elle vit, elle veut remettre l'église au milieu du village, à savoir : le plaisir au coeur de tout, le respect et le consentement comme fondements du partage.


Pratique souvent fantasmée, rarement racontée aussi franchement, Mathilde bouscule les tabous par sa sincérité.


Je vous en souhaite une belle écoute !


On se retrouve à l'automne. D'ici là, bel été à vous - sous la couette ou ailleurs ☀️


Rappel important : la pratique de la fellation est susceptible de transmettre des IST, le port du préservatif et/ou des dépistages à jour sont recommandés.


---
Lumière sous la couette est un podcast où sont abordées différentes thématiques au contenu possiblement explicite : le sexe évidemment, le désir, le plaisir, la liberté sexuelle, la libido, l'érotisme, l'intime, les rencontres, la première fois, la jouissance, les orgasmes, l'épanouissement ainsi que les tabous, bref, tout ce qui pique notre curiosité et abreuve notre soif de découvertes de soi et des autres.


Lumière sous la couette est une émission diffusée un mardi sur deux, produite par Louise Bonte.
Prise de son et montage : Louise Bonte

Création musicale et mixage : Julien Boussage


Pour suivre toute l'actualité de Lumière sous la couette, rdv sur Insta : @lumiere_sous_la_couette

Et si vous avez une histoire à raconter ou une demande de témoignage, écrivez-moi à hello@lumieresouslacouette.com


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Lumière sous la couette, le podcast qui explore les sexualités. Je suis Louise Bonte et à mon micro vous entendrez des récits intimes mettant en lumière des personnes qui ont accepté de vous partager ce qu'on garde généralement secret. À travers leurs histoires, elles assument d'exposer cette partie de leur vie dans l'ombre qui en dit long sur soi, sur nous et notre époque. Parce que la sexualité nous concerne toutes et tous et que partager ce qui nous fait du bien, nos expériences et nos anecdotes les plus cocasses permet de donner une multitude de définitions à ce qui se cache derrière le mot sexe. Ouvrez bien grand vos oreilles, on va allumer la lumière sous la couette. Dans l'épisode d'aujourd'hui, je vous emmène en quelque sorte au commencement du podcast parce que cet épisode, c'est le tout premier que j'ai eu la chance d'enregistrer. J'y interview Mathilde qui aborde avec détermination le rapport qu'une femme hétéro peut avoir vis-à-vis de la fellation. Elle nous y parle de son expérience à elle, et plus largement aussi de ce que représente le sexe dans sa vie. Alors je vous l'avoue, j'ai longuement hésité avant de le diffuser cet épisode, c'est d'ailleurs pour ça qu'il est resté aussi longtemps en boîte, en attente. Je le trouvais techniquement pas à la hauteur, j'étais pas au point, on entend beaucoup de bruit parasite, de l'écho sur ma voix, et j'avais pas encore trouvé ma voix justement, mon positionnement, ce qu'on pourrait appeler la DA audio du podcast. Et puis, c'est finalement... en enregistrant le dernier épisode, celui où Charlie nous raconte son cheminement pour déconstruire l'impact que le porno a eu sur sa sexualité et pourquoi elle n'a pas voulu faire de fellation que je me suis rappelée à notre échange avec Mathilde. On finit donc la saison 1 de Lumière sous la couette de façon très symbolique, avec le tout premier épisode enregistré parce que oui, le podcast entre en crève estivale mais pas de panique, on se retrouve avec plaisir à l'automne. Allez, je m'arrête là et je vous en souhaite Une belle écoute aux côtés de Mathilde. Salut Mathilde.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Est-ce que pour commencer, tu peux te présenter, me dire qui tu es, ton prénom, ton âge, où tu vis et ce que tu aimes dans la vie ?

  • Speaker #1

    Alors moi je m'appelle Mathilde, j'ai 35 ans. Je viens en région parisienne, je suis infirmière. Et qu'est-ce que j'aime dans la vie ? Sortir moi de mes amis, ma famille. le vin rouge et le rugby.

  • Speaker #0

    Un beau programme.

  • Speaker #1

    Méga cool.

  • Speaker #0

    Bon Mathilde, si tu es à ce micro aujourd'hui, c'est parce qu'on va parler de sexualité.

  • Speaker #1

    Évidemment.

  • Speaker #0

    On va aller voir ce qui se passe sous ta couette. Et je voulais justement te demander est-ce qu'il y a quelque chose en particulier que tu souhaites aborder aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Il y a quelque chose qui me tient à cœur parce que je suis une femme et parce que je trouve que dans la liberté sexuelle, c'est un truc qu'on oublie, c'était les préliminaires, mais en particulier la fellation.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous parler peut-être de ta première fois ?

  • Speaker #1

    Eh bien, je ne m'en rappelle pas. Pour être très honnête, c'était il y a longtemps. Et je n'ai pas un souvenir, donc ça ne devait forcément pas être trop mal, parce que ce n'est pas un truc qui m'a dégoûtée. Et c'est quelque chose que j'ai toujours pris avec aisance, je dirais. On partage, t'aimes, je change. T'aimes pas, je veux dire, je change. Et puis on essaye de se corréler un peu à deux. C'est comme chaque relation sexuelle, c'est en fonction de l'autre. C'est très malléable, je pense.

  • Speaker #0

    Est-ce que pour toi, la fellation, c'est un acte premier, un préliminaire ? Ou est-ce que ça peut être un acte majeur en tant que tel aussi ?

  • Speaker #1

    Je pense que ça peut être complètement les deux. Littéralement, c'est du sexe, c'est faire du plaisir, prendre du plaisir. Et je pense que ça peut être effectivement le début, un préliminaire. Ou alors, ça peut être la seule chose qui se passe. Même sans moi rien recevoir, ça peut être quelque chose d'unique, effectivement.

  • Speaker #0

    Et toi, dans ta pratique, j'allais dire courante, c'est quelque chose qui se situe plutôt en mode préliminaire ?

  • Speaker #1

    Plutôt en mode préliminaire. Même si, effectivement, ça m'arrive de ne faire que ça. Mais ça, c'est plutôt, je ne l'ai pas dit, mais comme je ne suis pas en couple, c'est plutôt quelque chose que je ferais avec quelqu'un que je vois régulièrement. L'unique, c'est plutôt... Je sais que je rendrais un rendu de plaisir quelconque à un autre moment, mais c'est plutôt avec les gens que je vois souvent.

  • Speaker #0

    Donc un plan d'un soir, ça fera partie de ce que vous partagez, mais pas forcément ?

  • Speaker #1

    Oui, ça peut, pas forcément. C'est en fonction de comment ça vient. Si j'ai envie de le faire et que je sens qu'il a envie, j'y vais.

  • Speaker #0

    Et comment ça vient justement ?

  • Speaker #1

    C'est les regards, le comportement. On le voit avec le corps, on le voit un peu avec les envies. Je pense qu'on a une gestuelle qui est particulière quand on a envie d'arriver à une fellation ou un cunni pour nous.

  • Speaker #0

    Donc c'est plutôt de l'ordre du langage non-verbal ? Ou est-ce que parfois, il peut y avoir une réelle demande ? Est-ce que tu as déjà eu ?

  • Speaker #1

    Alors oui, mais en général, je l'ai compris avant qu'ils le demandent. Mais effectivement, ça arrive que j'entende, qu'ils le disent clairement, en mode j'aimerais ça. En général, c'est un peu plus vulgaire quand ils le disent eux, mais...

  • Speaker #0

    Et ils le disent comment,

  • Speaker #1

    du coup ? Ah bah j'ai envie que tu me suces, quoi. Mais bon, après, je trouve que c'est pas non plus dénigrant, donc...

  • Speaker #0

    La liberté,

  • Speaker #1

    quoi. Ouais. On fait ce qu'on a envie, on se donne envie, on prend du plaisir. Ici, les mutuelles, je pense qu'il n'y a pas de sujet.

  • Speaker #0

    La fellation, c'est avec ou sans préservatifs ?

  • Speaker #1

    En tant qu'infirmière qui fait quand même de la santé sexuelle, je devrais dire avec. Mais pour l'avoir essayé, moi je peux le dire, j'ai essayé. J'ai trouvé ça atroce. Si c'est un mot de plastique, c'est quand même quelque chose de très particulier.

  • Speaker #0

    Même avec un petit goût banane ou fraise ?

  • Speaker #1

    Alors ça, j'ai essayé aussi par la suite, juste pour voir si ça pouvait le faire. Et c'est quelque chose qui ne me convient pas. Donc moi, je le fais sans. Je pense qu'en vrai, les gens le font souvent sans.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a des moments qui se prêtent mieux à la fellation que d'autres pour toi ?

  • Speaker #1

    Non. si t'as une envie qui te traverse l'esprit pourquoi pas aller tenter de la faire parce que c'est une envie donc pendant le morning sex on peut y aller aussi on s'arrête, on y va, on fait ce qu'on veut matin, midi, soir si on veut ne pas le faire pendant une semaine si on veut et on n'a pas tous les mêmes envies au même moment donc il faut le tenter et accepter aussi qu'on nous dise non c'est quoi une bonne pipe ? Je pense qu'une bonne pipe, c'est du plaisir, l'un et l'autre. Et je ne pense pas qu'il y ait vraiment de technique. Il n'y aura pas de tuto YouTube pour te dire la bonne technique. Oui, mais je pense que ces tutos-là, ils servent à la base. Et pour le coup, dans ma vie personnelle, j'en ai regardé plus jeune, ça sert surtout à te raturer. Je pense que si l'homme arrive à être assez honnête avec lui-même et assez classe, il va pouvoir te montrer ce qu'il aime ou ce qu'il n'aime pas. Donc il n'y a pas de bonne ou de mauvaise technique. À partir du moment où tu ne fais pas mal à l'autre, et que tu arrives à prendre l'enclin, je pense que c'est assez... Alors je ne dirais pas que c'est simple, mais je dirais que ce n'est pas très compliqué. Et si on arrive surtout à se faire plaisir, et à pouvoir se dire, je le fais pour lui, mais je le fais aussi parce que ça me fait plaisir de lui faire plaisir. Et ça, ça reste essentiel, je pense.

  • Speaker #0

    On compare souvent, enfin en tout cas on met sur le même tableau fellation, cunnilingus, on est dans ces deux stimulations orales. Il y a forcément du donnant-donnant ?

  • Speaker #1

    On attend de recevoir du plaisir. On parle pas d'orgasme, on parle pas tout ça, mais effectivement moi je suis assez quand même partenaire du partage. Je fais une fellation, il me fait un cunni ou dans l'autre sens inverse, ça me plaît beaucoup.

  • Speaker #0

    Si dans l'acte, au moment où tu es dans un échange intime comme ça et que finalement la fellation ne l'a pas envie, mais qu'il y a une demande non verbale par exemple, comment est-ce que tu poses tes limites ?

  • Speaker #1

    Moi je l'ai dit très clairement. Si c'est non, ça serait clairement non et dit. Et très honnêtement, et puis normalement, très gentiment. Parce qu'il y a plein d'autres choses à faire, je pense, si on veut faire autre chose. Je sais que c'est du partage. Donc s'il y a un truc que tu n'as pas envie de faire, que ce soit l'homme ou la femme, je pense qu'on n'a pas à le faire. Et on n'a pas à se forcer. Donc moi, je ne me force jamais.

  • Speaker #0

    Est-ce que sur la pipe, il y a des no-go pour toi ? quelque chose qui ne passe vraiment pas.

  • Speaker #1

    Alors, il y a plusieurs trucs qui passent vraiment bas, mais un truc en particulier, c'est quand l'homme essaye de gérer l'intensité, la profondeur qui te tire la tête et qui clairement te baisse la bouche. On dit régulièrement, je ne suis pas une vaginette, donc je peux aller plus vite, plus doucement, plus profond si tu le veux, mais tu me l'indiques gentiment, sans force à le faire. Les mecs qui te prennent la tête et qui te forcent à faire ça plus profond, Je suis complètement contre et j'assimile ça même à un abus de confiance. Parce que le sexe est du partage et que dans le partage, il y a l'écoute de l'autre et la capacité de l'autre. On n'a pas toujours envie de la prendre très profond. Il y a des choses qu'on n'a pas forcément envie de faire. Si ça ne te plaît pas, on arrête, mais tu ne me forces à rien.

  • Speaker #0

    Ça, c'est quelque chose qui, dans ton expérience, est assez récurrent. Je trouve que c'est...

  • Speaker #1

    Tu l'as élevé plusieurs fois. Oui, c'est assez récurrent. Bizarrement, ça peut arriver sous l'excitation que l'homme essaye de gérer un peu. Bizarrement, on ne le prend jamais aussi mal que quand on sent que c'est vraiment voulu, qu'il a essayé de te gérer, la façon de faire.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui ne te plaît pas là-dedans ? C'est vraiment la main que tu vas sentir ? Qu'est-ce qui finalement va te bloquer ? Si je peux apparenter ça,

  • Speaker #1

    c'est du blocage. C'est exactement un blocage. En fait, quand l'autre te force à faire quelque chose, il se sent supérieur. J'estime qu'on n'a pas à dénigrer une femme parce qu'elle le fait ou qu'elle ne le fait pas. encore moins quand elle le fait, de son plein gré. Et je pense qu'effectivement, ce côté non-soumission de l'homme, la femme est soumise, l'homme ne le fera jamais, quoi qu'il arrive, c'est la femme la soumise. Que ce soit lui qui descende, c'est le héros, ou moi qui descende, c'est moi la soumise, ou la pute à faire ça, ça c'est hors de question.

  • Speaker #0

    Oui, parce que finalement, dans la pratique de la pipe, il y a quand même souvent encore cette idée du slut-shaming, du fait de dénigrer une femme qui, parce qu'elle... pratique la fédation serait considérée comme une allumeuse. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Et il y a toujours des hommes qui pensent que, bah, d'un sens, c'est bon, elle m'a sucé, c'est tranquille. Non, non, c'est pas tranquille, mec. Je suis censée le faire pour te faire plaisir et me faire plaisir. C'est hors de question que tu penses que ça soit normal ou dans ta normalité, si tu veux, pas forcément dans la mienne. On peut le faire, ne pas le faire. Une femme qui va descendre ne sera jamais une pute. Je pense que c'est quelque chose qu'on devrait surtout se dire. Mais qui a pris du plaisir dans l'histoire ? Si la réponse, c'est les deux, c'est parti, on a réussi ce qu'on voulait faire. Si c'est que lui, bon, c'est peut-être que la femme, elle ne sait pas encore bien où est-ce qu'elle veut aller, si elle arrive vraiment à prendre son plaisir, à faire plaisir à l'autre. Mais ça, je pense que ça s'apprend. Il faut aussi qu'on nous déculpabilise, si c'est d'aimer ou pas ça. Parce que je pense que la culpabilité de le faire, il est trop ressorti.

  • Speaker #0

    Tu l'as déjà ressenti, toi ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai déjà... Une fois que c'était fini, je me suis dit « Ah mince, je l'ai fait alors que... » Peut-être que ce n'est pas exactement ce que je voulais à l'instant T. J'étais beaucoup plus jeune. Je n'avais pas du tout ces notions de la liberté du sexe et la liberté... Le sexe, c'est la liberté. Donc, c'est de faire ou de ne pas faire. Si tu as envie de le faire, je pense qu'il faut y aller. Il ne faut pas se poser de questions. Tu ne passeras pas pour une pute. Si tu n'as pas envie de le faire, essaye de ne pas y aller et de ne pas te forcer.

  • Speaker #0

    Ce que tu dis, c'est hyper intéressant parce que finalement, on se retrouve avec cette difficulté, notamment pour les jeunes filles. Tu parlais de l'âge. Je pense que quand on découvre sa vie sexuelle et du coup qu'on est exposé aux yeux d'une partenaire, il y a toujours cette notion de je ne sais pas comment faire exactement. Il est attendu que... Finalement, on voit là l'empreinte du porno mainstream. quand tu dis, pour moi, le no-go, c'est... la main qui pousse sur ma tête pour impulser une pression plus ou moins grande, finalement, moi, j'y vois là la gorge profonde qui a été hyper démocratisée avec le porno mainstream, qui est hyper accessible aujourd'hui.

  • Speaker #1

    La gorge profonde, je ne suis pas très très sûre que le mec adore ça pendant longtemps, parce que déjà, nous, ça ne nous plaît pas, que ce n'est pas très agréable pour nous.

  • Speaker #0

    Il faut pouvoir respirer, on est d'accord.

  • Speaker #1

    Il faut pouvoir respirer. Il y a un moment où je pense que c'est quelque chose que tu peux tenter de faire et je pense que ça évitera autant que tu y arrives ou pas, donc pas besoin de te forcer à le faire. Je pense qu'il ne faut pas forcément commencer sa vie sexuelle en se disant, il faut absolument que je suce quelqu'un. C'est quelque chose qui est attendu, mais je pense qu'effectivement, si une jeune fille n'a pas envie de tenter, parce que ça la dégoûte ou que ce n'est pas encore rentré complètement dans ses mœurs sexuelles, il ne faut pas y aller.

  • Speaker #0

    C'est quand même quelque chose de très fantasmé, la pipe.

  • Speaker #1

    C'est quelque chose de fantasmé, de dénigré. Il y a plein d'hommes qui, je pense, ont regardé beaucoup de porno et qui pensent qu'on va agir d'une certaine façon, qui n'est pas le cas, parce que ce n'est pas notre façon de faire, simplement pas notre façon d'aimer à le faire. Et souvent, par expérience, quand ils te laissent faire toi ce que tu veux faire, ils ne râlent pas, en fait, parce qu'ils voient que toi, tu prends du plaisir, qu'au final, ils en prennent. Et ils se sont... monter un peu la tête avec une espèce d'expérience qu'ils devraient avoir, qu'ils ont vu dans ces pornos. Et au final, quand ils vivent vraiment le truc, ils disent « Bon, en fait, le porno, on s'en fiche, c'est comment moi je l'ai vécu et comment je le ressens. »

  • Speaker #0

    Toi, tu as vécu une évolution, parce que quelque part, avec l'expérience, on va davantage savoir ce qu'on aime, ce qu'on n'aime pas. peut-être devenir un petit peu plus expérimentée sur la façon de faire aussi. Est-ce que toi, tu as ressenti une évolution dans ta sexualité ?

  • Speaker #1

    Je ne suis pas sûre que ce soit forcément plus douée, mais par contre plus à l'aise avec la chose. C'est-à-dire que, non moins dénigrée, quand tu es un petit peu plus jeune, tu te dis, il faut que je le fasse, ou est-ce qu'il va aimer ? Et je pense que ça, ça change avec l'âge. Avec un peu l'expérience, avec l'âge, on s'oublie moins. C'est-à-dire qu'on se fait un peu plus confiance, et ce n'est pas forcément... qu'on devient plus doué. Je ne pense pas que quelqu'un soit bon ou mauvais. Je pense que des fois, quand la personne en face est mauvaise, il faut de temps en temps se remettre en question, parce que peut-être qu'on n'est pas non plus à son goût, entre guillemets, ou qu'il y a des choses qui ne sont pas partagées ou pas dites, ou en tout cas pas partagées. Mais en fonction de la personne que l'on a en face de soi, dans son lit, sous sa couette, je pense que il faut être assez humble et se dire qu'en fonction de la personne en face, ça va être plus ou moins apprécié, et nous, on va plus ou moins apprécier.

  • Speaker #0

    Donc, le mauvais coup n'existe pas.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas très sûre que... Alors, ici, il y a quand même des choses où on est bien d'accord, et de base, on n'aimera pas. Le mauvais coup, oui, on va dire, une fois que ça arrive, tu dis que tu n'aimes pas, tu y retournes en disant que, bon, si ce n'est toujours pas à ton goût, je pense qu'il ne faut pas chercher.

  • Speaker #0

    On arrête là.

  • Speaker #1

    Oui, on arrête là, et je ne dis pas qu'on passe au suivant, parce que ce n'est pas ce que je disais, mais en tout cas, ce n'est pas cette façon de faire qui te convient.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que tu décrirais ta sexualité telle qu'elle est aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Ma sexualité, elle est plutôt libre. Je ne dis pas que je fais ce que je veux quand je veux, mais je ne me pose pas beaucoup de questions, en tout cas pas dans le sens négatif. Je suis assez ouverte d'esprit sur le pourquoi pas essayer d'autres choses. Je me sens plutôt bien, mais en même temps j'ai 35 ans, avec ce que je fais maintenant, avec l'expérience, avec le... De voir plusieurs personnes, d'être assez libre par rapport à ça. Et moi, je suis plutôt à l'aise avec moi-même.

  • Speaker #0

    Le cul, c'est essentiel ?

  • Speaker #1

    Alors, je dirais que oui. Après, je pense que si j'en ai pas, je n'irais pas aller chercher quelqu'un que pour ça. Parce que comme je couche avec des gens que je connais, c'est beaucoup plus facile aussi à dire, voilà, on vient dormir à la maison ce soir. C'est plutôt comme ça qu'on se le dit. on se dit pas tu vas me baiser ce soir c'est bien, on passe la soirée ensemble ce soir et c'est beaucoup plus facile beaucoup plus facile que de faire un petit Netflix and chill et puis on commence à évoluer ou même aller prendre un verre avec les copains et on sait qu'on va finir la nuit ensemble oui, oui, non donc je suis assez C'est apaisé avec ça. J'ai pas peur que ça me manque. Ça m'arrive pas souvent de rester démoin sans rien faire. Mais ça pourrait arriver et c'est pas dramatique. Ça reste essentiel dans une vie, je pense. Une vie de célibataire ou une vie de couple. la fréquence je pense qu'il ne faut pas la compter je le pensais avant et j'ai beaucoup changé d'avis avec l'expérience,

  • Speaker #0

    je pense qu'il faut arrêter de se comparer aux autres c'est à dire qu'avant tu te disais au moins x fois par semaine,

  • Speaker #1

    mois avant je pensais qu'il fallait je pensais que j'avais envie de le faire tant de fois par semaine minimum on se retrouve célibataire pendant 7 ans il y a juste qu'on voit différemment pendant 2 mois il n'y a rien pendant une semaine il y a non-stop et puis il n'y a plus rien parce que ce mec là Tu vois plus ? puis au final t'acceptes d'en voir régulièrement d'eux, donc ta sexualité elle change, la fréquence je pense qu'au final c'est plus une question si importante c'est si ça te manque vas-y si ça te manque pas, te force pas C'est pas des chiffres que... Il y a quelques années, je te réélis le contraire, et maintenant, je suis plutôt partisane de fais comme tu veux, fais comme tu peux.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qui a fait que ça a évolué ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est le fait d'être célibataire depuis très longtemps, essentiellement par choix, parce qu'en fait, il y a des moments où t'as pas forcément envie, des moments où t'as envie, où t'as pas forcément la bonne personne. Et je pense qu'il ne faut mieux rien faire que d'aller avec la mauvaise personne.

  • Speaker #0

    Donc une vie sans sexe, quelque part, ce n'est pas envisageable non plus. Il faut suivre ses envies, mais l'envie reste là.

  • Speaker #1

    Je pense qu'une vie sans sexe, je pense que techniquement, c'est quand même peu probable. Ça fait partie des envies, ça fait partie aussi du plaisir de la vie. Je pense que couple ou pas couple, s'il n'y a pas du tout de sexe, je trouve ça dommage dans le sens où c'est vraiment un truc de partage, et surtout en couple. Ça ne veut pas dire le faire très souvent, c'est le faire. de faire par plaisir et en partageant. Et je pense que ça apporte beaucoup de bonne humeur aux gens. Et l'expression de « il ou elle est mal baisé » , effectivement, je pense que ça rentre un peu dans les mœurs parce que quelqu'un qui a pris son pied, qui a pris, sans forcément parler d'orgasme, je parle juste de plaisir, quelqu'un qui a pris son... son pied la veille ou l'avant-veille, pendant quelques jours, il a quand même la bonne humeur. Et je pense que c'est quand même essentiel dans la vie.

  • Speaker #0

    Toi, ça te fait quoi ? Ça allume quoi chez toi ?

  • Speaker #1

    Moi, ça me donne envie de... Je ne sais pas, ça me fait vraiment heureux, en fait. C'est une petite étincelle dans la vie. C'est le petit côté joie. C'est le côté un peu cool, fun. C'est quelque chose de... Le sexe est essentiel dans une vie, à mon goût. Je pense que je ne vivrais pas une vie sans sexe.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as une dernière anecdote, j'ai envie de te dire, anecdote très cocasse à nous partager pour clôturer cet entretien ?

  • Speaker #1

    J'ai une anecdote un peu cocasse, effectivement, on n'a pas parlé dans l'affilation, mais je suis chez mon mec et il me dit ça va venir. Et j'ai voulu lui dire, enlever la bite de ma bouche et dire maintenant, et paf c'est parti, j'ai tout pris en pleine figure et il s'est excusé pendant. Des minutes entières et j'étais là. C'est pas grave, de toute façon, ça peut arriver. Il y a des choses dans la vie qui peuvent arriver. Pas forcément contre... Enfin, c'était pas voulu. C'était pas intentionnel. Il y a des choses, de temps en temps, il faut laisser passer la vie. Et on se dit, bon, on évitera la prochaine fois. Quand il te dit que c'est maintenant, lui, c'est maintenant.

  • Speaker #0

    Tu as une expérience de plus, quoi.

  • Speaker #1

    Oui, c'était pas voulu, mais c'était surprenant. C'était la toute première fois, en plus, que ça m'arrivait. Donc, c'était surprenant, mais je pense qu'il faut se laisser surprendre. C'est la vie.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a eu un petit moment gênant ou au contraire, ça a suivi en on passe à autre chose ou grosse rigolade ?

  • Speaker #1

    On n'a pas du tout rigolé sur le coup, ni lui, ni moi. Il a été très désemparé, il s'est excusé. Je me suis naïve du visage en me disant c'est pas grave, je m'y attendais pas. Et après, on a pu en rire une fois que je m'étais nettoyée en me disant, t'avais voulu le faire, je ne sais pas si t'aurais réussi. J'aurais peut-être pas dit oui, surtout. Et en fait, ça s'est passé comme ça s'est passé et ça a été une petite anecdote entre nous pendant des années.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Mathilde.

  • Speaker #1

    Qu'un souci avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    C'est la fin de cet épisode et c'est la fin de cette première saison. Une pause estivale s'impose pour profiter, évidemment, et trouver de nouvelles idées, de nouvelles histoires à raconter pour qu'elles résonnent à vos oreilles, vous questionnent et je l'espère vous décomplexent vis-à-vis de la sexualité. Merci à vous. pour vos écoutes, vos messages, vos recommandations. Continuez à laisser 5 étoiles et des commentaires sur votre plateforme d'écoute préférée et surtout partagez les épisodes que vous avez aimés autour de vous. Merci aussi à Julien Boussage pour le mix et la composition musicale de tous les épisodes. Sans lui, votre expérience auditive ne serait clairement pas la même, je vous le garantis. On se retrouve à l'automne pour de nouveaux épisodes et d'ici là, si vous voulez vous aussi témoigner, contactez-moi via Hello Merci. arrobase-lumière-sous-la-couette.com ou en DM sur les pages d'Instagram du podcast. Je vous souhaite un bel été, prenez soin de vous et surtout, kiffez !

Description

C'est la fin. La fin de la saison 1 de Lumière sous la couette !


Avant la pause estivale, je vous propose de découvrir la toute première interview qui a lancé ce podcast - avec ses quelques couacs et imperfections techniques en prime.


Dans cet épisode, je reçois Mathilde qui livre un témoignage sans filtre sur son rapport à la fellation. Elle revient sur les idées reçues, les moments gênants comme les plus intimes, et la place qu’occupe la fellation dans sa sexualité aujourd’hui. À travers son expérience de femme libre et à l'aise avec ce qu'elle est et ce qu'elle vit, elle veut remettre l'église au milieu du village, à savoir : le plaisir au coeur de tout, le respect et le consentement comme fondements du partage.


Pratique souvent fantasmée, rarement racontée aussi franchement, Mathilde bouscule les tabous par sa sincérité.


Je vous en souhaite une belle écoute !


On se retrouve à l'automne. D'ici là, bel été à vous - sous la couette ou ailleurs ☀️


Rappel important : la pratique de la fellation est susceptible de transmettre des IST, le port du préservatif et/ou des dépistages à jour sont recommandés.


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Lumière sous la couette est un podcast où sont abordées différentes thématiques au contenu possiblement explicite : le sexe évidemment, le désir, le plaisir, la liberté sexuelle, la libido, l'érotisme, l'intime, les rencontres, la première fois, la jouissance, les orgasmes, l'épanouissement ainsi que les tabous, bref, tout ce qui pique notre curiosité et abreuve notre soif de découvertes de soi et des autres.


Lumière sous la couette est une émission diffusée un mardi sur deux, produite par Louise Bonte.
Prise de son et montage : Louise Bonte

Création musicale et mixage : Julien Boussage


Pour suivre toute l'actualité de Lumière sous la couette, rdv sur Insta : @lumiere_sous_la_couette

Et si vous avez une histoire à raconter ou une demande de témoignage, écrivez-moi à hello@lumieresouslacouette.com


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Lumière sous la couette, le podcast qui explore les sexualités. Je suis Louise Bonte et à mon micro vous entendrez des récits intimes mettant en lumière des personnes qui ont accepté de vous partager ce qu'on garde généralement secret. À travers leurs histoires, elles assument d'exposer cette partie de leur vie dans l'ombre qui en dit long sur soi, sur nous et notre époque. Parce que la sexualité nous concerne toutes et tous et que partager ce qui nous fait du bien, nos expériences et nos anecdotes les plus cocasses permet de donner une multitude de définitions à ce qui se cache derrière le mot sexe. Ouvrez bien grand vos oreilles, on va allumer la lumière sous la couette. Dans l'épisode d'aujourd'hui, je vous emmène en quelque sorte au commencement du podcast parce que cet épisode, c'est le tout premier que j'ai eu la chance d'enregistrer. J'y interview Mathilde qui aborde avec détermination le rapport qu'une femme hétéro peut avoir vis-à-vis de la fellation. Elle nous y parle de son expérience à elle, et plus largement aussi de ce que représente le sexe dans sa vie. Alors je vous l'avoue, j'ai longuement hésité avant de le diffuser cet épisode, c'est d'ailleurs pour ça qu'il est resté aussi longtemps en boîte, en attente. Je le trouvais techniquement pas à la hauteur, j'étais pas au point, on entend beaucoup de bruit parasite, de l'écho sur ma voix, et j'avais pas encore trouvé ma voix justement, mon positionnement, ce qu'on pourrait appeler la DA audio du podcast. Et puis, c'est finalement... en enregistrant le dernier épisode, celui où Charlie nous raconte son cheminement pour déconstruire l'impact que le porno a eu sur sa sexualité et pourquoi elle n'a pas voulu faire de fellation que je me suis rappelée à notre échange avec Mathilde. On finit donc la saison 1 de Lumière sous la couette de façon très symbolique, avec le tout premier épisode enregistré parce que oui, le podcast entre en crève estivale mais pas de panique, on se retrouve avec plaisir à l'automne. Allez, je m'arrête là et je vous en souhaite Une belle écoute aux côtés de Mathilde. Salut Mathilde.

  • Speaker #1

    Bonjour.

  • Speaker #0

    Est-ce que pour commencer, tu peux te présenter, me dire qui tu es, ton prénom, ton âge, où tu vis et ce que tu aimes dans la vie ?

  • Speaker #1

    Alors moi je m'appelle Mathilde, j'ai 35 ans. Je viens en région parisienne, je suis infirmière. Et qu'est-ce que j'aime dans la vie ? Sortir moi de mes amis, ma famille. le vin rouge et le rugby.

  • Speaker #0

    Un beau programme.

  • Speaker #1

    Méga cool.

  • Speaker #0

    Bon Mathilde, si tu es à ce micro aujourd'hui, c'est parce qu'on va parler de sexualité.

  • Speaker #1

    Évidemment.

  • Speaker #0

    On va aller voir ce qui se passe sous ta couette. Et je voulais justement te demander est-ce qu'il y a quelque chose en particulier que tu souhaites aborder aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Il y a quelque chose qui me tient à cœur parce que je suis une femme et parce que je trouve que dans la liberté sexuelle, c'est un truc qu'on oublie, c'était les préliminaires, mais en particulier la fellation.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux nous parler peut-être de ta première fois ?

  • Speaker #1

    Eh bien, je ne m'en rappelle pas. Pour être très honnête, c'était il y a longtemps. Et je n'ai pas un souvenir, donc ça ne devait forcément pas être trop mal, parce que ce n'est pas un truc qui m'a dégoûtée. Et c'est quelque chose que j'ai toujours pris avec aisance, je dirais. On partage, t'aimes, je change. T'aimes pas, je veux dire, je change. Et puis on essaye de se corréler un peu à deux. C'est comme chaque relation sexuelle, c'est en fonction de l'autre. C'est très malléable, je pense.

  • Speaker #0

    Est-ce que pour toi, la fellation, c'est un acte premier, un préliminaire ? Ou est-ce que ça peut être un acte majeur en tant que tel aussi ?

  • Speaker #1

    Je pense que ça peut être complètement les deux. Littéralement, c'est du sexe, c'est faire du plaisir, prendre du plaisir. Et je pense que ça peut être effectivement le début, un préliminaire. Ou alors, ça peut être la seule chose qui se passe. Même sans moi rien recevoir, ça peut être quelque chose d'unique, effectivement.

  • Speaker #0

    Et toi, dans ta pratique, j'allais dire courante, c'est quelque chose qui se situe plutôt en mode préliminaire ?

  • Speaker #1

    Plutôt en mode préliminaire. Même si, effectivement, ça m'arrive de ne faire que ça. Mais ça, c'est plutôt, je ne l'ai pas dit, mais comme je ne suis pas en couple, c'est plutôt quelque chose que je ferais avec quelqu'un que je vois régulièrement. L'unique, c'est plutôt... Je sais que je rendrais un rendu de plaisir quelconque à un autre moment, mais c'est plutôt avec les gens que je vois souvent.

  • Speaker #0

    Donc un plan d'un soir, ça fera partie de ce que vous partagez, mais pas forcément ?

  • Speaker #1

    Oui, ça peut, pas forcément. C'est en fonction de comment ça vient. Si j'ai envie de le faire et que je sens qu'il a envie, j'y vais.

  • Speaker #0

    Et comment ça vient justement ?

  • Speaker #1

    C'est les regards, le comportement. On le voit avec le corps, on le voit un peu avec les envies. Je pense qu'on a une gestuelle qui est particulière quand on a envie d'arriver à une fellation ou un cunni pour nous.

  • Speaker #0

    Donc c'est plutôt de l'ordre du langage non-verbal ? Ou est-ce que parfois, il peut y avoir une réelle demande ? Est-ce que tu as déjà eu ?

  • Speaker #1

    Alors oui, mais en général, je l'ai compris avant qu'ils le demandent. Mais effectivement, ça arrive que j'entende, qu'ils le disent clairement, en mode j'aimerais ça. En général, c'est un peu plus vulgaire quand ils le disent eux, mais...

  • Speaker #0

    Et ils le disent comment,

  • Speaker #1

    du coup ? Ah bah j'ai envie que tu me suces, quoi. Mais bon, après, je trouve que c'est pas non plus dénigrant, donc...

  • Speaker #0

    La liberté,

  • Speaker #1

    quoi. Ouais. On fait ce qu'on a envie, on se donne envie, on prend du plaisir. Ici, les mutuelles, je pense qu'il n'y a pas de sujet.

  • Speaker #0

    La fellation, c'est avec ou sans préservatifs ?

  • Speaker #1

    En tant qu'infirmière qui fait quand même de la santé sexuelle, je devrais dire avec. Mais pour l'avoir essayé, moi je peux le dire, j'ai essayé. J'ai trouvé ça atroce. Si c'est un mot de plastique, c'est quand même quelque chose de très particulier.

  • Speaker #0

    Même avec un petit goût banane ou fraise ?

  • Speaker #1

    Alors ça, j'ai essayé aussi par la suite, juste pour voir si ça pouvait le faire. Et c'est quelque chose qui ne me convient pas. Donc moi, je le fais sans. Je pense qu'en vrai, les gens le font souvent sans.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a des moments qui se prêtent mieux à la fellation que d'autres pour toi ?

  • Speaker #1

    Non. si t'as une envie qui te traverse l'esprit pourquoi pas aller tenter de la faire parce que c'est une envie donc pendant le morning sex on peut y aller aussi on s'arrête, on y va, on fait ce qu'on veut matin, midi, soir si on veut ne pas le faire pendant une semaine si on veut et on n'a pas tous les mêmes envies au même moment donc il faut le tenter et accepter aussi qu'on nous dise non c'est quoi une bonne pipe ? Je pense qu'une bonne pipe, c'est du plaisir, l'un et l'autre. Et je ne pense pas qu'il y ait vraiment de technique. Il n'y aura pas de tuto YouTube pour te dire la bonne technique. Oui, mais je pense que ces tutos-là, ils servent à la base. Et pour le coup, dans ma vie personnelle, j'en ai regardé plus jeune, ça sert surtout à te raturer. Je pense que si l'homme arrive à être assez honnête avec lui-même et assez classe, il va pouvoir te montrer ce qu'il aime ou ce qu'il n'aime pas. Donc il n'y a pas de bonne ou de mauvaise technique. À partir du moment où tu ne fais pas mal à l'autre, et que tu arrives à prendre l'enclin, je pense que c'est assez... Alors je ne dirais pas que c'est simple, mais je dirais que ce n'est pas très compliqué. Et si on arrive surtout à se faire plaisir, et à pouvoir se dire, je le fais pour lui, mais je le fais aussi parce que ça me fait plaisir de lui faire plaisir. Et ça, ça reste essentiel, je pense.

  • Speaker #0

    On compare souvent, enfin en tout cas on met sur le même tableau fellation, cunnilingus, on est dans ces deux stimulations orales. Il y a forcément du donnant-donnant ?

  • Speaker #1

    On attend de recevoir du plaisir. On parle pas d'orgasme, on parle pas tout ça, mais effectivement moi je suis assez quand même partenaire du partage. Je fais une fellation, il me fait un cunni ou dans l'autre sens inverse, ça me plaît beaucoup.

  • Speaker #0

    Si dans l'acte, au moment où tu es dans un échange intime comme ça et que finalement la fellation ne l'a pas envie, mais qu'il y a une demande non verbale par exemple, comment est-ce que tu poses tes limites ?

  • Speaker #1

    Moi je l'ai dit très clairement. Si c'est non, ça serait clairement non et dit. Et très honnêtement, et puis normalement, très gentiment. Parce qu'il y a plein d'autres choses à faire, je pense, si on veut faire autre chose. Je sais que c'est du partage. Donc s'il y a un truc que tu n'as pas envie de faire, que ce soit l'homme ou la femme, je pense qu'on n'a pas à le faire. Et on n'a pas à se forcer. Donc moi, je ne me force jamais.

  • Speaker #0

    Est-ce que sur la pipe, il y a des no-go pour toi ? quelque chose qui ne passe vraiment pas.

  • Speaker #1

    Alors, il y a plusieurs trucs qui passent vraiment bas, mais un truc en particulier, c'est quand l'homme essaye de gérer l'intensité, la profondeur qui te tire la tête et qui clairement te baisse la bouche. On dit régulièrement, je ne suis pas une vaginette, donc je peux aller plus vite, plus doucement, plus profond si tu le veux, mais tu me l'indiques gentiment, sans force à le faire. Les mecs qui te prennent la tête et qui te forcent à faire ça plus profond, Je suis complètement contre et j'assimile ça même à un abus de confiance. Parce que le sexe est du partage et que dans le partage, il y a l'écoute de l'autre et la capacité de l'autre. On n'a pas toujours envie de la prendre très profond. Il y a des choses qu'on n'a pas forcément envie de faire. Si ça ne te plaît pas, on arrête, mais tu ne me forces à rien.

  • Speaker #0

    Ça, c'est quelque chose qui, dans ton expérience, est assez récurrent. Je trouve que c'est...

  • Speaker #1

    Tu l'as élevé plusieurs fois. Oui, c'est assez récurrent. Bizarrement, ça peut arriver sous l'excitation que l'homme essaye de gérer un peu. Bizarrement, on ne le prend jamais aussi mal que quand on sent que c'est vraiment voulu, qu'il a essayé de te gérer, la façon de faire.

  • Speaker #0

    Qu'est-ce qui ne te plaît pas là-dedans ? C'est vraiment la main que tu vas sentir ? Qu'est-ce qui finalement va te bloquer ? Si je peux apparenter ça,

  • Speaker #1

    c'est du blocage. C'est exactement un blocage. En fait, quand l'autre te force à faire quelque chose, il se sent supérieur. J'estime qu'on n'a pas à dénigrer une femme parce qu'elle le fait ou qu'elle ne le fait pas. encore moins quand elle le fait, de son plein gré. Et je pense qu'effectivement, ce côté non-soumission de l'homme, la femme est soumise, l'homme ne le fera jamais, quoi qu'il arrive, c'est la femme la soumise. Que ce soit lui qui descende, c'est le héros, ou moi qui descende, c'est moi la soumise, ou la pute à faire ça, ça c'est hors de question.

  • Speaker #0

    Oui, parce que finalement, dans la pratique de la pipe, il y a quand même souvent encore cette idée du slut-shaming, du fait de dénigrer une femme qui, parce qu'elle... pratique la fédation serait considérée comme une allumeuse. Oui, c'est ça.

  • Speaker #1

    Et il y a toujours des hommes qui pensent que, bah, d'un sens, c'est bon, elle m'a sucé, c'est tranquille. Non, non, c'est pas tranquille, mec. Je suis censée le faire pour te faire plaisir et me faire plaisir. C'est hors de question que tu penses que ça soit normal ou dans ta normalité, si tu veux, pas forcément dans la mienne. On peut le faire, ne pas le faire. Une femme qui va descendre ne sera jamais une pute. Je pense que c'est quelque chose qu'on devrait surtout se dire. Mais qui a pris du plaisir dans l'histoire ? Si la réponse, c'est les deux, c'est parti, on a réussi ce qu'on voulait faire. Si c'est que lui, bon, c'est peut-être que la femme, elle ne sait pas encore bien où est-ce qu'elle veut aller, si elle arrive vraiment à prendre son plaisir, à faire plaisir à l'autre. Mais ça, je pense que ça s'apprend. Il faut aussi qu'on nous déculpabilise, si c'est d'aimer ou pas ça. Parce que je pense que la culpabilité de le faire, il est trop ressorti.

  • Speaker #0

    Tu l'as déjà ressenti, toi ?

  • Speaker #1

    Moi, j'ai déjà... Une fois que c'était fini, je me suis dit « Ah mince, je l'ai fait alors que... » Peut-être que ce n'est pas exactement ce que je voulais à l'instant T. J'étais beaucoup plus jeune. Je n'avais pas du tout ces notions de la liberté du sexe et la liberté... Le sexe, c'est la liberté. Donc, c'est de faire ou de ne pas faire. Si tu as envie de le faire, je pense qu'il faut y aller. Il ne faut pas se poser de questions. Tu ne passeras pas pour une pute. Si tu n'as pas envie de le faire, essaye de ne pas y aller et de ne pas te forcer.

  • Speaker #0

    Ce que tu dis, c'est hyper intéressant parce que finalement, on se retrouve avec cette difficulté, notamment pour les jeunes filles. Tu parlais de l'âge. Je pense que quand on découvre sa vie sexuelle et du coup qu'on est exposé aux yeux d'une partenaire, il y a toujours cette notion de je ne sais pas comment faire exactement. Il est attendu que... Finalement, on voit là l'empreinte du porno mainstream. quand tu dis, pour moi, le no-go, c'est... la main qui pousse sur ma tête pour impulser une pression plus ou moins grande, finalement, moi, j'y vois là la gorge profonde qui a été hyper démocratisée avec le porno mainstream, qui est hyper accessible aujourd'hui.

  • Speaker #1

    La gorge profonde, je ne suis pas très très sûre que le mec adore ça pendant longtemps, parce que déjà, nous, ça ne nous plaît pas, que ce n'est pas très agréable pour nous.

  • Speaker #0

    Il faut pouvoir respirer, on est d'accord.

  • Speaker #1

    Il faut pouvoir respirer. Il y a un moment où je pense que c'est quelque chose que tu peux tenter de faire et je pense que ça évitera autant que tu y arrives ou pas, donc pas besoin de te forcer à le faire. Je pense qu'il ne faut pas forcément commencer sa vie sexuelle en se disant, il faut absolument que je suce quelqu'un. C'est quelque chose qui est attendu, mais je pense qu'effectivement, si une jeune fille n'a pas envie de tenter, parce que ça la dégoûte ou que ce n'est pas encore rentré complètement dans ses mœurs sexuelles, il ne faut pas y aller.

  • Speaker #0

    C'est quand même quelque chose de très fantasmé, la pipe.

  • Speaker #1

    C'est quelque chose de fantasmé, de dénigré. Il y a plein d'hommes qui, je pense, ont regardé beaucoup de porno et qui pensent qu'on va agir d'une certaine façon, qui n'est pas le cas, parce que ce n'est pas notre façon de faire, simplement pas notre façon d'aimer à le faire. Et souvent, par expérience, quand ils te laissent faire toi ce que tu veux faire, ils ne râlent pas, en fait, parce qu'ils voient que toi, tu prends du plaisir, qu'au final, ils en prennent. Et ils se sont... monter un peu la tête avec une espèce d'expérience qu'ils devraient avoir, qu'ils ont vu dans ces pornos. Et au final, quand ils vivent vraiment le truc, ils disent « Bon, en fait, le porno, on s'en fiche, c'est comment moi je l'ai vécu et comment je le ressens. »

  • Speaker #0

    Toi, tu as vécu une évolution, parce que quelque part, avec l'expérience, on va davantage savoir ce qu'on aime, ce qu'on n'aime pas. peut-être devenir un petit peu plus expérimentée sur la façon de faire aussi. Est-ce que toi, tu as ressenti une évolution dans ta sexualité ?

  • Speaker #1

    Je ne suis pas sûre que ce soit forcément plus douée, mais par contre plus à l'aise avec la chose. C'est-à-dire que, non moins dénigrée, quand tu es un petit peu plus jeune, tu te dis, il faut que je le fasse, ou est-ce qu'il va aimer ? Et je pense que ça, ça change avec l'âge. Avec un peu l'expérience, avec l'âge, on s'oublie moins. C'est-à-dire qu'on se fait un peu plus confiance, et ce n'est pas forcément... qu'on devient plus doué. Je ne pense pas que quelqu'un soit bon ou mauvais. Je pense que des fois, quand la personne en face est mauvaise, il faut de temps en temps se remettre en question, parce que peut-être qu'on n'est pas non plus à son goût, entre guillemets, ou qu'il y a des choses qui ne sont pas partagées ou pas dites, ou en tout cas pas partagées. Mais en fonction de la personne que l'on a en face de soi, dans son lit, sous sa couette, je pense que il faut être assez humble et se dire qu'en fonction de la personne en face, ça va être plus ou moins apprécié, et nous, on va plus ou moins apprécier.

  • Speaker #0

    Donc, le mauvais coup n'existe pas.

  • Speaker #1

    Je ne suis pas très sûre que... Alors, ici, il y a quand même des choses où on est bien d'accord, et de base, on n'aimera pas. Le mauvais coup, oui, on va dire, une fois que ça arrive, tu dis que tu n'aimes pas, tu y retournes en disant que, bon, si ce n'est toujours pas à ton goût, je pense qu'il ne faut pas chercher.

  • Speaker #0

    On arrête là.

  • Speaker #1

    Oui, on arrête là, et je ne dis pas qu'on passe au suivant, parce que ce n'est pas ce que je disais, mais en tout cas, ce n'est pas cette façon de faire qui te convient.

  • Speaker #0

    Comment est-ce que tu décrirais ta sexualité telle qu'elle est aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Ma sexualité, elle est plutôt libre. Je ne dis pas que je fais ce que je veux quand je veux, mais je ne me pose pas beaucoup de questions, en tout cas pas dans le sens négatif. Je suis assez ouverte d'esprit sur le pourquoi pas essayer d'autres choses. Je me sens plutôt bien, mais en même temps j'ai 35 ans, avec ce que je fais maintenant, avec l'expérience, avec le... De voir plusieurs personnes, d'être assez libre par rapport à ça. Et moi, je suis plutôt à l'aise avec moi-même.

  • Speaker #0

    Le cul, c'est essentiel ?

  • Speaker #1

    Alors, je dirais que oui. Après, je pense que si j'en ai pas, je n'irais pas aller chercher quelqu'un que pour ça. Parce que comme je couche avec des gens que je connais, c'est beaucoup plus facile aussi à dire, voilà, on vient dormir à la maison ce soir. C'est plutôt comme ça qu'on se le dit. on se dit pas tu vas me baiser ce soir c'est bien, on passe la soirée ensemble ce soir et c'est beaucoup plus facile beaucoup plus facile que de faire un petit Netflix and chill et puis on commence à évoluer ou même aller prendre un verre avec les copains et on sait qu'on va finir la nuit ensemble oui, oui, non donc je suis assez C'est apaisé avec ça. J'ai pas peur que ça me manque. Ça m'arrive pas souvent de rester démoin sans rien faire. Mais ça pourrait arriver et c'est pas dramatique. Ça reste essentiel dans une vie, je pense. Une vie de célibataire ou une vie de couple. la fréquence je pense qu'il ne faut pas la compter je le pensais avant et j'ai beaucoup changé d'avis avec l'expérience,

  • Speaker #0

    je pense qu'il faut arrêter de se comparer aux autres c'est à dire qu'avant tu te disais au moins x fois par semaine,

  • Speaker #1

    mois avant je pensais qu'il fallait je pensais que j'avais envie de le faire tant de fois par semaine minimum on se retrouve célibataire pendant 7 ans il y a juste qu'on voit différemment pendant 2 mois il n'y a rien pendant une semaine il y a non-stop et puis il n'y a plus rien parce que ce mec là Tu vois plus ? puis au final t'acceptes d'en voir régulièrement d'eux, donc ta sexualité elle change, la fréquence je pense qu'au final c'est plus une question si importante c'est si ça te manque vas-y si ça te manque pas, te force pas C'est pas des chiffres que... Il y a quelques années, je te réélis le contraire, et maintenant, je suis plutôt partisane de fais comme tu veux, fais comme tu peux.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qui a fait que ça a évolué ?

  • Speaker #1

    Je pense que c'est le fait d'être célibataire depuis très longtemps, essentiellement par choix, parce qu'en fait, il y a des moments où t'as pas forcément envie, des moments où t'as envie, où t'as pas forcément la bonne personne. Et je pense qu'il ne faut mieux rien faire que d'aller avec la mauvaise personne.

  • Speaker #0

    Donc une vie sans sexe, quelque part, ce n'est pas envisageable non plus. Il faut suivre ses envies, mais l'envie reste là.

  • Speaker #1

    Je pense qu'une vie sans sexe, je pense que techniquement, c'est quand même peu probable. Ça fait partie des envies, ça fait partie aussi du plaisir de la vie. Je pense que couple ou pas couple, s'il n'y a pas du tout de sexe, je trouve ça dommage dans le sens où c'est vraiment un truc de partage, et surtout en couple. Ça ne veut pas dire le faire très souvent, c'est le faire. de faire par plaisir et en partageant. Et je pense que ça apporte beaucoup de bonne humeur aux gens. Et l'expression de « il ou elle est mal baisé » , effectivement, je pense que ça rentre un peu dans les mœurs parce que quelqu'un qui a pris son pied, qui a pris, sans forcément parler d'orgasme, je parle juste de plaisir, quelqu'un qui a pris son... son pied la veille ou l'avant-veille, pendant quelques jours, il a quand même la bonne humeur. Et je pense que c'est quand même essentiel dans la vie.

  • Speaker #0

    Toi, ça te fait quoi ? Ça allume quoi chez toi ?

  • Speaker #1

    Moi, ça me donne envie de... Je ne sais pas, ça me fait vraiment heureux, en fait. C'est une petite étincelle dans la vie. C'est le petit côté joie. C'est le côté un peu cool, fun. C'est quelque chose de... Le sexe est essentiel dans une vie, à mon goût. Je pense que je ne vivrais pas une vie sans sexe.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu as une dernière anecdote, j'ai envie de te dire, anecdote très cocasse à nous partager pour clôturer cet entretien ?

  • Speaker #1

    J'ai une anecdote un peu cocasse, effectivement, on n'a pas parlé dans l'affilation, mais je suis chez mon mec et il me dit ça va venir. Et j'ai voulu lui dire, enlever la bite de ma bouche et dire maintenant, et paf c'est parti, j'ai tout pris en pleine figure et il s'est excusé pendant. Des minutes entières et j'étais là. C'est pas grave, de toute façon, ça peut arriver. Il y a des choses dans la vie qui peuvent arriver. Pas forcément contre... Enfin, c'était pas voulu. C'était pas intentionnel. Il y a des choses, de temps en temps, il faut laisser passer la vie. Et on se dit, bon, on évitera la prochaine fois. Quand il te dit que c'est maintenant, lui, c'est maintenant.

  • Speaker #0

    Tu as une expérience de plus, quoi.

  • Speaker #1

    Oui, c'était pas voulu, mais c'était surprenant. C'était la toute première fois, en plus, que ça m'arrivait. Donc, c'était surprenant, mais je pense qu'il faut se laisser surprendre. C'est la vie.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a eu un petit moment gênant ou au contraire, ça a suivi en on passe à autre chose ou grosse rigolade ?

  • Speaker #1

    On n'a pas du tout rigolé sur le coup, ni lui, ni moi. Il a été très désemparé, il s'est excusé. Je me suis naïve du visage en me disant c'est pas grave, je m'y attendais pas. Et après, on a pu en rire une fois que je m'étais nettoyée en me disant, t'avais voulu le faire, je ne sais pas si t'aurais réussi. J'aurais peut-être pas dit oui, surtout. Et en fait, ça s'est passé comme ça s'est passé et ça a été une petite anecdote entre nous pendant des années.

  • Speaker #0

    Merci beaucoup Mathilde.

  • Speaker #1

    Qu'un souci avec grand plaisir.

  • Speaker #0

    C'est la fin de cet épisode et c'est la fin de cette première saison. Une pause estivale s'impose pour profiter, évidemment, et trouver de nouvelles idées, de nouvelles histoires à raconter pour qu'elles résonnent à vos oreilles, vous questionnent et je l'espère vous décomplexent vis-à-vis de la sexualité. Merci à vous. pour vos écoutes, vos messages, vos recommandations. Continuez à laisser 5 étoiles et des commentaires sur votre plateforme d'écoute préférée et surtout partagez les épisodes que vous avez aimés autour de vous. Merci aussi à Julien Boussage pour le mix et la composition musicale de tous les épisodes. Sans lui, votre expérience auditive ne serait clairement pas la même, je vous le garantis. On se retrouve à l'automne pour de nouveaux épisodes et d'ici là, si vous voulez vous aussi témoigner, contactez-moi via Hello Merci. arrobase-lumière-sous-la-couette.com ou en DM sur les pages d'Instagram du podcast. Je vous souhaite un bel été, prenez soin de vous et surtout, kiffez !

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