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La voie de l'Entrepreneur

#16 - Lisa Picovschi : De Publicis à The Bract – Réinventer la Publicité avec une Agence Innovante et Engagée

#16 - Lisa Picovschi : De Publicis à The Bract – Réinventer la Publicité avec une Agence Innovante et Engagée

1h03 |08/01/2025
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1h03 |08/01/2025
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Description


🎧 Découvrez le parcours exceptionnel de Lisa Picovschi, fondatrice de The Bract, une agence qui fait la différence.

Après des expériences enrichissantes chez Publicis, Lisa a décidé de créer sa propre agence pour donner plus de sens à son travail.

Elle partage ses défis, ses succès et ses apprentissages entre Londres, Paris, Tel Aviv, et San Francisco, quatre villes qui ont marqué son parcours entrepreneurial.

Lisa parle de networking, d'agilité, et de discipline, en illustrant chaque point avec des exemples concrets et des anecdotes inspirantes.

Elle dévoile aussi des stratégies pratiques pour développer son réseau et rester motivé face aux obstacles.

Un épisode inspirant et rempli de conseils utiles pour tous les entrepreneurs en quête de réussite.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut à tous, salut, salut, soyez les bienvenus dans la voie de l'entrepreneur. Ça fait un bail. Je m'appelle toujours Gab, toujours accompagné de Raph évidemment. Salut Raph, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Bah écoute, ça va super, super. Mais quel type de revenir en fin de...

  • Speaker #0

    Ah ouais, franchement, ouais. C'est vraiment cool de se retrouver là, ça fait du bien. On vous a complètement délaissé, on est désolé. Et bah voilà, on va tout vous dire. Je me suis marié, voilà. Ça y est, c'est fait, ça fait trois mois. Donc bah voilà. Vous savez, après le mariage, l'emménagement, etc. On n'a pas eu trop le temps de continuer la voie de l'entrepreneur. Mais en tout cas, voilà, on est de retour. On a plein d'histoires à vous raconter, plein d'entrepreneurs à vous faire découvrir. Alors, ils vous racontent leur histoire. Et aujourd'hui, c'est une entrepreneuse qui vient nous parler de son super parcours. Elle a beaucoup à vous dire et à vous partager. On la découvre juste après le jingle. Salut à tous et bienvenue sur la voie de l'entrepreneur. Je m'appelle Gab.

  • Speaker #1

    Moi, c'est Raph. Notre seule mission. vous faire découvrir le monde de l'entrepreneuriat.

  • Speaker #0

    Retrouvez-nous un dimanche sur deux avec un nouvel invité pour un nouvel épisode.

  • Speaker #1

    On vous attend évidemment sur toutes les plateformes et les réseaux sociaux.

  • Speaker #0

    En attendant, c'est parti pour un nouvel épisode.

  • Speaker #1

    Ah putain, t'as pas enregistré ? Salut Lisa, comment ça va ?

  • Speaker #2

    Hello Raphaël, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Très bien, bienvenue sur la Voix de l'Entrepreneur. On est très heureux de te recevoir aujourd'hui. Merci beaucoup. Est-ce que tu veux te présenter en quelques mots, en quelques lignes pour nos éditeurs ? qui comprennent un peu d'où tu viens, qu'est-ce que tu as fait, ton parcours.

  • Speaker #2

    Avec plaisir. Et pour la petite anecdote, quand vous m'avez envoyé les questions, c'est une question qui ne m'a pas le même perturbée parce que figurez-vous qu'en fait, quand j'ai dû rentrer dans mon premier master, le test pour rentrer dans l'école, qui était une école de ouf, il fallait se présenter de la manière la plus créative en quatre minutes. Et cet exercice m'avait traumatisé parce que je trouvais ça hyper dur d'avoir à se présenter devant 500 personnes de la manière en plus la plus créative.

  • Speaker #0

    J'aime.

  • Speaker #2

    C'est hyper dur.

  • Speaker #0

    Tu as 30 secondes pour te présenter de manière un peu créative dans la voile d'entrepreneur, si tu arrives à le faire.

  • Speaker #2

    Écoutez, je m'appelle Lisa Pikowski. J'insiste sur mon nom de famille parce qu'en général, il est un peu indoprononçable. J'ai 30 ans aujourd'hui. Je suis entrepreneur depuis 5 ans. J'ai grandi à Paris, en région parisienne. La particularité, c'est que je suis partie de chez moi pour la première fois quand j'avais 15 ans. Et après, je ne me suis jamais arrêtée. J'ai beaucoup voyagé. J'ai grandi à Paris. Mais j'ai bougé à Londres une première fois, puis Tel Aviv, puis San Francisco, puis New York, puis Tel Aviv. Et j'ai appris beaucoup de choses, notamment dans l'entrepreneuriat où j'ai beaucoup travaillé. Et j'ai hâte du coup de vous en partager un peu plus.

  • Speaker #1

    Alors justement, en parlant d'études, tu veux nous dire un peu c'est quoi les différents diplômes que tu as faits ? Je sais que tu as pas mal voyagé, tu étais en France, en Angleterre, aux Etats-Unis. Un peu d'où tu viens, comment ça s'est passé et concrètement tes premiers boulots aussi.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr. Alors c'est une anecdote un peu rigolote mais moi depuis toute jeune en fait je suis passionnée de publicité c'est à dire que ce qui me distrait à la télévision c'est plutôt regarder les pubs que le cinéma et le format long quoi mais donc je savais vraiment que je voulais faire de la pub depuis toute jeune et d'ailleurs ça a fait un énorme contraste dans ma famille parce que le schéma de réussite c'était dans ma génération en tout cas c'était HEC ou Polytechnique tous mes cousins faisaient ça, mes frères, enfin ce genre de choses Et donc moi, j'étais très passionnée par ce que je faisais. Donc très rapidement, en fait, j'avais acheté tous les livres de Blosthème Blanchet, des plus grands publicitaires français. Et donc dès le bac, je pourrais vous en parler un peu, ce qui s'est passé avant aussi, c'est intéressant, mais dès le bac, en fait, je suis rentrée dans une école de pub et on avait la chance et l'opportunité de faire des stages. Et je me suis battue comme une enragée pour appeler Maurice Lévy, qui était le CEO de Publicis Group à l'époque. où j'ai fait tout Paris, j'ai contacté toutes les personnes sans aucun piston, j'ai réussi à remonter à lui. Et donc je suis rentrée chez Publicis comme ça assez jeune et j'ai découvert ce que c'était vraiment la pub.

  • Speaker #0

    Et alors ça t'a plu ou tu as été plutôt déçue ou c'était ce que tu imaginais ? C'était quoi tes premiers ressentis ?

  • Speaker #2

    Alors ce qui est très drôle c'est que mon équipe quand elles m'ont recrutée ne m'ont même pas dit sur quel budget j'allais travailler. Parce que Publicis, c'est vraiment un mastodonte. Moi, je travaillais sur les Champs-Élysées, donc il y avait au moins 500 personnes, quelque chose comme ça. Et en fait, c'est avéré que j'avais travaillé pour Renault, qui est le budget ancestral en plus de l'agence, qui est colossal. Je veux dire, il y a peut-être une centaine de personnes, j'arrondis, mais une centaine de personnes au quotidien qui bossent pour eux. Et donc, quand je me suis retrouvée là-bas, je me suis retrouvée dans une machine très hiérarchisée et très organisée finalement, où il n'y avait pas beaucoup de marge de manœuvre créative. D'ailleurs les directeurs artistiques s'en plaignaient beaucoup à l'époque où en fait même si c'est le plus gros budget publicitaire, en fait il y a... C'est très difficile de faire approuver des prises de position un peu plus créatives. Et donc finalement, je vous avouerai que ça m'a un peu déçue, parce que quand on voyait la pub en tout cas des années 80, ou quand on voyait les pubs de Ceguela ou tout ce genre de choses, le but justement c'était d'être créatif et de faire rire. Même Ardisson a relancé Culture Pub il n'y a pas longtemps à la télévision, mais je veux dire, c'était vraiment loufoque, c'était très rigolo. Et en fait, je vous parle de ça, c'était même avant le digital en plus. Donc, on faisait encore de la pub télé, on faisait encore du cinéma. Mais quand j'y suis arrivée, malheureusement, plus vraiment.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Et donc, tu restes combien de temps à peu près chez Publicis ? Et ensuite, c'est quoi l'étape d'après ?

  • Speaker #2

    Alors, je reste un peu, je reste moins d'un an, quelque chose comme ça autour de ça. Mais en fait, Publicis, pour moi, ça avait énormément de sens parce que... Très jeune, j'avais lu la biographie du fondateur. C'était un résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, qui était aviateur, qui avait fait des choses merveilleuses, qui avait fait le succès de tous les Juifs ashkénazes qui avaient survécu la Seconde Guerre mondiale en faisant de la publicité. C'est comme ça qu'il avait commencé. Pour moi, personnellement, ça avait énormément de sens. Et puis même autour de ça, je me disais que c'est la créativité capitaliste. C'est un peu un espèce de... de moyens d'arriver dans un système capitaliste et de faire faire voter des positions à des grands patrons complètement loufoques et en même temps de faire un truc qui apporte vraiment de la valeur ajoutée et en fait j'ai vachement déchanté parce que mon client à l'époque m'appelait et me disait enfin pas moi en l'occurrence mais appelé l'agence pour leur dire vous nous ferez une jolie photo du produit vous mettrez le logo et ça part en prod donc j'ai un peu pété un câble en termes de quête de sens parce que moi je bossais comme une dératée et en fait ça me plaisait pas du tout parce que je...

  • Speaker #0

    Tu avais déjà cette âme d'entrepreneur. Tu te disais à ce moment-là déjà, je crois que je préfère déjà bosser pour moi-même plutôt que d'être dans une boîte salariée.

  • Speaker #2

    C'est hyper intéressant ce que tu me dis parce qu'en fait, ce n'est même pas ça pour moi. Le sens final ou l'objectif final qui était véritablement de toucher la cible et d'apporter une valeur ajoutée, ce n'est pas tant ça. En fait, pour vous parler, pour vous remettre un peu dans le contexte, il m'est arrivé un truc un peu particulier quand j'avais 18 ans. Je prends le métro à Paris, tout le monde fait la tête. Et je trouve ça très contagieux. En fait, il y a une atmosphère à Paris où, en fait, dès que tu souris, on te prend pour un touriste ou quelqu'un de fou, quoi. C'est...

  • Speaker #1

    C'est parce qu'il fait toujours beau à Paris, c'est pour ça.

  • Speaker #2

    Exact. Ouais, c'est peut-être ça. C'est peut-être ça. C'est peut-être ça. Et je me souviens, vous voyez, prendre le métro un jour. Et en fait, à l'époque, on faisait encore de l'affichage. On prenait encore des grosses stations de métro comme Saint-Lazare. Et puis, on les recouvrait de fond en comble, en fait, avec de la pub. Et donc, je me souviens que je suis dans le métro. Donc tout le monde fait la tête et on passe d'une station à une autre. On arrive à cette fameuse station Saint-Lazare où il y a un énorme affichage publicitaire hyper drôle, hyper bien pensé. Et la rame de métro s'illumine. En fait, les gens regardent et il y a un sourire sur chaque visage. Et là, je me dis mais ce n'est pas possible, il y a un truc à faire.

  • Speaker #0

    C'est énorme.

  • Speaker #2

    Je me dis. Et puis en plus, je vois les petits sourires en coin, les gens qui sont un peu gênés, qui rigolent un peu pour leur manteau. Mais en fait, c'est un truc un peu général qui s'installe où c'était vraiment une très, très bonne pub, très, très drôle. En plus, qui était gigantesque. On était un peu immergés dans une espèce de nouvelle atmosphère comme ça. Et je me dis, mais ce n'est pas possible. Il faut rendre les gens heureux. En fait, c'est ça. Enfin, ça peut être aussi ça, la pub. Et donc, en fait, pour en revenir à ta question, est-ce que je voulais déjà être entrepreneur ? Non. Mais en tout cas, il y a un truc qui commence à germer en moi en me disant, je pense que l'objectif sera plus fort que tout. Et peu importe, en fait, où est-ce que je passerai, il faudra que j'arrive à mon objectif. Ce sera de rendre les gens heureux via ce média-là, on va dire.

  • Speaker #0

    OK. OK, génial.

  • Speaker #1

    Et donc, c'est à ce moment-là, dès que tu finis chez Publicis, c'est à ce moment-là que tu quittes la France ?

  • Speaker #2

    Exactement. Je pars à Londres pour ne pas apeurer ma mère juive et lui dire Maman, je ne pars qu'à deux heures de train, t'inquiète pas, ça va aller. C'est vrai, en plus. C'est vraiment ça, c'est un repas un vendredi soir où j'ai dit à mes parents Bon, en fait, l'année prochaine, je pars à Londres. Ils me disaient Ah, ok, cool. Et j'avais trouvé cette fameuse école où il fallait se présenter en quatre minutes devant 500 personnes. Mais c'était très dur de rentrer quand même parce qu'il y avait 20 000 ou 40 000, je ne me souviens plus, il y avait 40 000 personnes qui applyent chaque année et ils n'en prenaient que 40. Donc c'était vraiment très impressionnant. Et moi, j'avais passé le premier screening, donc la première étape pour être sélectionnée pour aller à Londres et donc pitcher en fait devant 500 personnes dans un cinéma. Bonjour, j'ai 22 ans, qui je suis ? Et en plus de la manière la plus créative possible.

  • Speaker #0

    Et alors, tu avais fait quoi ?

  • Speaker #2

    Je m'étais... taper la tête contre un mur, je me souviens déjà parce que j'avais un mois pour préparer ce truc-là et je me disais mais comment, comment, qui suis-je ? J'ai 22 ans, je n'ai rien fait de spécial, comment est-ce que je vais pouvoir me présenter moi ? Et en fait, je faisais beaucoup de photographies à l'époque, toujours d'ailleurs, je passionnais de photos et en fait, j'avais déjà une belle sélection, j'avais déjà une sélection que j'aimais beaucoup et j'avais retravaillé mes photos sur Photoshop pour qu'elles soient en 3D et j'avais acheté 500 paires de lunettes 3D, vous savez dans le cinéma, on nous donnait...

  • Speaker #0

    Ah ouais, elle est... Les trucs étaient bleu et rouge.

  • Speaker #2

    Exactement, j'avais acheté ça sur Aliexpress ou Alibaba, je me souviens plus, je m'étais retrouvée à partir à Londres avec ma boîte de 500 lunettes. Et en fait, dans mes photos, j'avais mis au premier plan et au deuxième plan des éléments qui sortaient un peu de l'univers. Et puis, c'était des photos, pas un peu trash, mais c'était des photos qui avaient un discours politique. C'était des mendiants à côté d'autres personnes très riches, prises aux quatre coins du monde.

  • Speaker #0

    Donc, il était plutôt engagé.

  • Speaker #2

    Très engagé. Et donc j'étais venue sur scène, j'avais montré toutes mes photos et je leur avais dit Bienvenue dans mon monde C'est moi, ça veut dire qu'il n'y a rien de plus intime pour moi que de vous montrer mes photos parce que c'est mon point de vue sur le monde. Et j'avais fait tout un déballé sur le rôle de la publicité dans le monde en disant qu'en fait ces photos-là, elles étaient aussi représentatives de la société de consommation qu'on entretenait en fait au travers des messages publicitaires qu'on véhiculait et que nous, jeunes publicitaires, on aurait une immense responsabilité. vu en fait toutes ces pubs qu'on nous matraque en permanence. Autant véhiculer un message positif.

  • Speaker #1

    Super intéressant.

  • Speaker #0

    Alors, tu fais cette école-là, ça dure combien de temps ? On fait un petit saut dans le temps. Merci. Ça dure combien de temps ? Tu pars ensuite à San Francisco. Pourquoi tu pars à San Francisco ? C'est quoi le but ? Où est-ce qu'on en arrive un peu à… à l'ISA de tes premiers pas d'entrepreneur ?

  • Speaker #2

    Je vais faire un accéléré parce qu'il se passe beaucoup de choses. Je reste à Londres et j'apprends tout sur la créativité anglaise. Il y a quelque chose de très fort, un peu à la James Bond, mais en même temps très sophistiqué et très créatif. Il y a les mouvements punk. Je prends un bain de créativité.

  • Speaker #0

    Dans quelle année à ce moment-là ?

  • Speaker #2

    Oh waouh, on est en 2015-2017 je crois.

  • Speaker #0

    D'accord, ok.

  • Speaker #2

    L'high tech commence un tout petit peu parce qu'on commence à avoir les CEOs de Snapchat à l'époque qui viennent nous donner des cours ou ce genre de choses. Bref, on peut y revenir parce que c'est une des périodes pour moi les plus intéressantes, mais je fais quand même un saut, j'avance. Je viens une première fois en Israël, je travaille pour des grosses entreprises comme Superpharm, Teva, ce genre de choses où je fais du branding pour la première fois véritablement. et je fais du branding médical en plus donc c'est assez touchy c'est des traitements pour du cancer faire du suivi de patients qui ont eu des cancers à la maison, enfin c'est un autre environnement mais je commence à voir un peu ce qu'il se passe en Israël et en fait il s'agit de faire mon deuxième master ou mon dernier master après et donc je candidate à l'ESCP à Paris j'ai les écrits et entre les écrits et l'oral moi j'avais toujours confiance en moi à l'oral jamais à l'écrit donc je me dis bon ok c'est bizarre et puis en fait... Je me projette un peu en faisant le SCP, je me dis bon est-ce que ça va m'amener ? Puis je passe un coup de fil à mon père et il me dit quels sont tes autres options ? Et je lui dis mon école à Londres elle a un partenariat avec Berkeley à San Francisco, qu'est-ce que tu en penses ? Et il me dit ma fille tu fonces aux Etats-Unis et tu fais tout ce que tu peux faire aux Etats-Unis. Et en fait j'avais l'impression de faire un soudain vide en allant à San Francisco, c'était à l'autre bout du monde pour moi, je veux dire 10 heures de décalage horaire ou 9. Et puis surtout une culture que je ne connais absolument pas. Et là-bas, je découvre vraiment l'entrepreneuriat, mais l'entrepreneuriat à la Silicon Valley, c'est-à-dire rien n'est laissé au hasard. On a des standards qui éclatent tous les plafonds. On parle de montants considérables.

  • Speaker #0

    Tout le monde se tire vers le haut. Il y a une sorte de mentalité aussi assez impressionnante.

  • Speaker #2

    Ah, c'est fou. C'est fou, fou, fou, fou. Parce qu'en plus, moi, je grandis dans un environnement parisien qui est ultra égocentrique, très individualiste. Maintenant, je me rends compte qu'il l'est par rapport à San Francisco. Tu vas dans n'importe quelle conférence, tu essayes de parler à des plus gros CEOs ou des plus gros investisseurs. En cinq minutes, je vous en supplie, donnez-moi votre meilleur livre ou le meilleur conseil que vous ayez à me donner. Sans savoir qui tu es, d'où tu viens, il va te le donner gratuitement.

  • Speaker #1

    C'est un règne complètement différent.

  • Speaker #2

    C'est vraiment extraordinaire. Ils appellent ça le paid forward entre guillemets. Tout ce qu'on peut donner à l'avance, tu vas le récupérer d'une manière ou d'une autre à un moment. Et en fait, ça fait un énorme cercle vertueux.

  • Speaker #0

    Donc, des belles années à San Francisco.

  • Speaker #2

    Des années extraordinaires où je suis ultra challengée parce que très rapidement, je retrouve des copains du lycée qui, par hasard, se sont retrouvés là-bas, qui ont fait Polytechnique, qui font leur échange à Berkeley ou à Stanford, qui sont en train de monter leur boîte. qui sont en train de faire YC, Y Combinator, par exemple. Et en fait, je me retrouve propulsée dans un groupe d'amis comme ça, où ils ont tous levé 40 millions d'euros. On a 25 ans. Ils se lèvent le matin, il y en a un qui se dit, je veux créer un bateau de shipment, d'un cargo, en fait, 100% autonome. Je vais faire des bateaux robots. Il y en a un autre qui se dit, j'ai trouvé que l'agriculture, en fait, je vais créer des robots. Il y avait beaucoup d'hardware à l'époque. Mais je vais faire des robots agriculteurs. Bref, traquer, enfin... plein de choses extraordinaires et puis les mecs ils lèvent vraiment 40-60 millions d'euros à 25 ans en arrivant là-bas donc c'est fou c'est fou et c'est vrai que du coup c'est difficile de pas perdre au pied parce que t'as l'impression que ton ambition elle est jamais assez grande vu que c'est sans limite ouais surtout j'imagine à San Francisco c'est vraiment ses rêves grands c'est les Etats-Unis en plus j'imagine l'université,

  • Speaker #1

    tous les gens, les conférences c'est pas uniquement tu montes une agence et les gens vraiment ils se permettent de penser vraiment à monter des trucs à l'Ilon Musk, il y a zéro limite et attendez du coup c'est Et c'était plus facile à cette période-là de lever des fonds justement pour justifier des idées comme ça ? Aujourd'hui, c'est pas...

  • Speaker #2

    J'ai l'impression qu'aujourd'hui, c'est beaucoup plus compliqué. Mais moi, je me souviendrai toujours d'une des premières balades. Je pose mes valises à San Francisco. Et je pose mes valides. C'est intéressant, le lapsus. Comme si j'étais validée d'arriver là-bas. Mais je pose mes valides. Et puis, j'appelle un copain de longue date qui lui-même est en train de monter sa boîte. Et il me dit, je t'explique ici. En fait, il essaye de me faire un cours. Lui, ça fait 3-4 ans qu'il est là-bas. Il me dit, je t'explique ici, tu ne seras jamais prise au sérieux si ton marché ne vaut pas au minimum un milliard. Je lui dis, pardon ? Il me dit, oui, quand on investit, l'ordre de grandeur, je crois, c'était quand on te donne un million à San Francisco, on te donne 10 000 euros à Paris, quelque chose comme ça. Wow. Et en fait, oui, il faut vraiment que ton idée, elle veuille changer le monde, mais de manière grandiose. Il y a quelque chose. Et par contre, en termes de... d'exécution derrière, c'est militaire. Ce n'est même pas militaire, c'est que tu n'as pas le droit à l'erreur une seule seconde.

  • Speaker #0

    Puis ça avance surtout, il n'y a personne qui te laisse tomber. Ça avance vraiment, j'imagine. Oui. Donc là, ça te donne envie quand tu vois tous tes amis qui commencent à monter des boîtes, à lever des fonds, etc. Toi, tu es juste parti à San Francisco pour faire ton master. Tu te dis à ce moment-là... Bon, allez, vas-y, moi aussi, j'ai le droit aussi d'avoir un peu ma part du gâteau, entre guillemets. Comment ça devient ? Sincèrement,

  • Speaker #2

    non, ça ne me donne pas envie. Ce n'est pas que ça ne me donne pas envie, je trouve ça admirable, je trouve ça génial, mais en fait, moi, je n'ai pas le moteur. En fait, l'une des premières choses que j'apprends, c'est qu'on ne crée jamais une boîte pour satisfaire un besoin personnel ou un besoin d'un groupe restreint. En fait, on va vraiment rechercher un problème de masse en général. ou un problème vraiment très profond, et essayer de créer la meilleure solution possible. Mais ça part toujours d'enfin.

  • Speaker #0

    Il faut que le marché, ça soit un milliard de personnes.

  • Speaker #2

    C'est ça, exactement. Alors que moi, par exemple, pour les entrepreneurs que je coache maintenant, ils ont développé une tech et ils vont chercher le problème qu'ils résolvent. Alors en fait, ils font les choses complètement à l'envers, et c'est casse-tête, et puis c'est casse-gueule aussi d'ailleurs. et en fait ça me donne pas envie à ce moment là parce que moi j'en prends déjà tellement plein les yeux, j'essaye d'engranger le plus de savoir, le plus de connaissances de m'imprégner déjà en fait de ce mindset avant de me dire je vais passer à ça et donc ouais et il y a une erreur que j'ai faite d'ailleurs c'est que quand j'étais là-bas on m'avait on m'avait proposé un job on m'avait proposé un job incroyable pour une marque pour une entreprise qui s'appelle Zero Motorcycle qui était l'équipe enfin qu'il est toujours, l'équivalent de Tesla dans la moto. C'est-à-dire que c'est vraiment du même niveau, c'est ultra bien léché, c'est ultra bien pensé, c'est colossal comme marque, maintenant ils sont vendus partout dans le monde. Et on m'avait proposé de faire mon stage de fin d'études là-bas. Et moi je me souviens, j'avais dit non à l'époque, parce que j'étais plus attirée par New York. Erreur de jeunesse, je n'avais pas envie d'aller à Saint-Raphaël, dans un hangar bossé, c'était le garage de la Silicon Valley, mais c'était ça quoi. C'est une grande, grande erreur parce que je pense que ma vie aurait pris un tournant différent, mais bon, ce n'est pas grave. Et donc, de là, je suis arrivée à New York. J'ai travaillé dans la mode pour une marque de mode, pour le coup, qui était microscopique au début et qui est devenue colossale en partie, sans me vanter, grâce à mes services et grâce à mon travail. C'est vrai parce que les deux coupes Fondati sont gardées pendant très longtemps, ce que je leur avais fourni. Et New York, en fait, c'était un énorme contraste entre San Francisco parce que je suis passée des entrepreneurs en t-shirt blanc et jean levis aux banquets de Goldman Sachs. Donc, le contraste était saisissant et c'était très dur à vivre.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, New York, ce n'est pas vraiment ce qui te fait rêver. À ce moment-là, tu as envie de rentrer, tu as envie de découvrir autre chose, tu as envie de démarrer. Qu'est-ce qui se passe après New York ?

  • Speaker #2

    Ben... Ce qui se passe vraiment à New York, c'est que je rencontre une bande de copains qui sont tous du Tertion et qui sont allés faire leur échange à Columbia. Et en même temps, j'ai toute une bande de copains qui travaillent à l'ONU pour la mission israélienne à l'ONU. Et donc, en fait, on commence à se faire un groupe de copains israéliens. Et puis, d'un certain niveau quand même, parce que c'est des têtes, ils sont adorables, ils sont brillants et ils sont surtout adorables. Et en fait, c'est un peu les premières années où à Columbia et à Berkeley, il commence à y avoir beaucoup d'antisémitisme. J'ai un copain, Rudi Rohrmann... qui s'appelle Rudy Israël d'ailleurs sur Instagram, qui avait commencé à devenir un peu connu à ce moment-là, parce qu'en fait il y avait énormément d'antisémitisme sur les campus, et je crois que collectivement en fait on s'est dit bon ça suffit maintenant, on rentre en Israël entre guillemets, et on va construire la base qu'on a à construire.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Ok,

  • Speaker #1

    et donc toi quand tu prends la décision justement de quitter New York pour revenir en Israël, toi direct en tête tu montes quelque chose ? Toujours pas. Alors c'est ça, à quel moment que ça arrive justement ta création de ton business ?

  • Speaker #2

    Je vous fais patienter, je vous fais patienter. Non en fait ce qui se passe c'est que je pense que j'ai pas mal enduré, enfin non c'est pas ça, c'est pas que j'ai enduré. C'est que dans toutes les boîtes dans lesquelles je suis passée, j'ai quand même été très déçue par, enfin ça manque tellement de modestie ce que je viens de vous dire, mais c'est vrai que moi j'étais tellement animée par le sens, la valeur ajoutée et tout ça. En fait ce qui s'est vraiment passé c'est que je suis rentrée dans une super agence israélienne. génial mais sans dire de mauvaises choses j'ai été quand même très très très très déçue par je sais pas je sais pas jusqu'à où je peux aller sans sens C'est vrai je peux y aller bon sincèrement c'est la vérité donc je pense que j'ai pas en fait je me voilà donc je rentre jeter le nom de l'agence même si ça se verra sur mon linkedin c'est pas très grave et en fait donc très rapidement ça se passe bien je suis embauché je la joue discrète même si en fait mon salaire en dollars redevient mon salaire en chèque-aile donc la dégradation elle est assez consistante ah non c'était vraiment le montant en dollars montant en chèque-aile c'est symbolique c'est bienvenue en Italie ah ouais c'était la petite tape derrière la nuque d'humilité mais c'est pas grave j'en démords j'en démords pas, je veux faire mes preuves et puis je sais que je vais monter, enfin j'ai confiance en ma capacité à monter les échelons donc j'y vais, je fais mon mieux et très rapidement en fait on me met sur un projet d'une boîte incroyable qui s'appelle MDClone qui crée en fait un algorithme pour créer de la data synthétique, c'est à dire en gros concrètement ce qu'ils faisaient et ce qu'ils font toujours je pense, c'est que ils allaient récupérer en fait auprès des laboratoires de... les laboratoires d'analyse ou les hôpitaux toutes les datas médicales en fait sur les patients et ils avaient créé un algorithme en créant de la data, en plus en enrichissant avec de la data, qui permettait de prédire si monsieur X avait eu un cancer à 50 ans quelles étaient ses chances d'en avoir un à 70 et en fait à très grande échelle ça avait une énorme valeur ajoutée pour tous les laboratoires de recherche, pour les patients pour le traitement de très grandes maladies et en fait du coup l'agence me met sur ce compte là et en fait on me fait bosser dessus... Je suis très heureuse de voir qu'à chaque fois que je travaille sur quelque chose, une partie du site internet, le branding, le client est ravi, il ne me demande aucune modification, ce qui est très rare dans ce milieu-là. Jusqu'au moment où ma boss n'est pas très contente, elle voit que je lui vole un peu la vedette. Et en réunion, à un dernier moment, elle change tout ce que j'ai fait. Sur l'une des dernières parties de mon travail, elle change sans m'en avertir. On se fait engueuler par le client. parce que le client n'est pas content avec du coup ce qu'elle, elle propose. Et moi, du coup, en fait, je me dis une fois de plus, le sens est tellement important, cette boîte, elle doit tellement cartonner parce qu'elle va tellement apporter de valeur ajoutée que j'interromps la réunion qui, d'ailleurs, il voulait faire en hébreu. Et moi, mon hébreu n'était pas très bon à l'époque. Il n'est pas toujours très bon non plus, mais en tout cas, ils avaient fait exprès de faire la réunion en hébreu pour que je ne comprenne rien. Donc, j'interromps la réunion et je lui dis, excusez-moi, excusez-moi, bonjour, je suis Lisa. On ne s'est pas présenté, mais en fait, c'est moi depuis le début qui travaille sur votre compte. Et si vous voulez, j'ai préparé autre chose. Je montre ce que j'ai préparé et pour x et y raisons, je sais qu'à tous les niveaux, ça va les aider à cartonner et exploser. Je rentrera dans le détail si vous voulez. Mais en fait, le client me dit, voilà, c'est ça que je voulais, c'est génial, merci beaucoup et ainsi de suite. On sort de la réunion, ma boss me regarde et elle m'engueule. Et en fait, je ne supporte pas qu'elle m'engueule à ce moment-là parce que je lui dis, mais on ne peut pas vendre quelque chose de dramatique au client. Et là, je me dis, ce n'est pas possible. Je suis censée être dans l'une des meilleures agences en Israël qui rafle en fait. tous les meilleurs comptes et ainsi de suite, alors qu'ils fournissent quelque chose qui va faire en sorte que le client se casse la gueule, c'est pas possible. Et c'est là que je pète un câble, et c'est le sens qui revient me titiller. Là, je me dis, ça suffit, les gars, maintenant, on se lance, quoi. On se lance, ça suffit.

  • Speaker #0

    Ok, donc là, tu ouvres The Bract, à ce moment-là, tu te dis, bon, ils ne veulent pas faire ce que moi, j'ai envie de faire, du coup, moi, je vais le faire, moi-même. Tu as peur de te lancer, tu es toute seule. c'est quoi t'es dans quelle mentalité à ce moment là t'as envie de tout rafler t'as envie de le faire pour ton ego t'as envie de le faire parce que t'as envie tout simplement c'est quoi un peu ta mentalité à ce moment là pour te lancer et avoir le courage de se lancer aussi

  • Speaker #2

    Déjà, je me souviens toujours de ce moment où je rentre chez moi, je me mets sur ma terrasse et je prends une feuille blanche et je fais la liste de toutes mes compétences. Et j'essaye de voir de manière très rationnelle si j'ai les tripes de le faire, si je fonce dans le mur ou pas. Et je me souviens appeler ma mère à ce moment-là. Ma mère est trader et elle avait accompagné tous les plus grands patrons. Donc, c'est vraiment la femme d'affaires, toujours en costard. Et je lui dis, maman, tu penses que j'ai de quoi faire ? Et elle me dit, écoute, moi, je pense que tu es largement qualifiée. Et puis au pire, tu apprendras. Il n'y a pas de secret. Et en fait, je me lance. Et je reprends tous mes cours d'entrepreneuriat de San Francisco. Et puis, j'essaye de faire les choses bien. Et puis, ça prend.

  • Speaker #1

    Et alors, tu débutes comment ? Tu débutes avec des sous de base ? Tu débutes seule ? Est-ce que tu as des...

  • Speaker #2

    C'est impréhensible. Alors, qu'est-ce que je fais concrètement ? Je rappelle tous mes potes que j'ai rencontrés à San Francisco, chez Publicis, dans d'autres boîtes. Et je leur dis, voilà. Et alors, la grande chance que j'avais, c'est que dans toutes ces boîtes où je suis passée, je me suis fait un groupe de copains géniaux et puis surtout ultra, ultra, ultra doués. Eux-mêmes avaient pété un câble au bout d'un moment. Ils s'étaient tous mis en freelance. Et puis en freelance, ils bossaient pour Dior, LVMH. Enfin, ils avaient vraiment fait des choses extraordinaires. Et je les appelle et je leur dis, voilà, je pense à monter mon agence. Est-ce que tu me suis ? Et ils me disent, grave, si tu as besoin de moi, tout de suite. Et donc déjà, ça me rassure parce que je sais que je suis entourée de tueurs. J'admire leur travail. Je l'admire encore aujourd'hui. C'est fou ce qu'ils font. Donc déjà, en fait, quand je vais parler à des prospects ou des potentiels clients, ça me rassure vachement de savoir que je suis bien entourée. Et en fait, est-ce que j'ai peur à ce moment-là ? Comment je fais pour me lancer ? Je suis les conseils de mes parents, en fait. Mes parents ont monté un cabinet d'avocats assez particulier, dans le sens où en fait ils ont un site internet qui est le premier site internet d'avocats dans les pays francophones. C'est-à-dire qu'à chaque fois qu'on google-lise quelque chose, c'est les premiers qui sortent. Ils n'ont jamais eu de démarchage à faire. Ils ont quelque chose comme 400 000 visiteurs par jour aujourd'hui, il y a eu 30 millions de personnes sur leur site internet. Et mon père, la première chose qu'il me dit, c'est tu montes ta boîte, c'est que tu montes ton site internet et tu bombardes en SEO Il n'y a que ça qui va vraiment te rapporter des clients.

  • Speaker #0

    C'est le référencement avec des mots-clés de manière organique, sans payer.

  • Speaker #2

    Search engine optimization, entre guillemets, comment on te trouve sur Google de manière gratos. Et donc, je bombarde et je me concentre vachement là-dessus. Et en fait, mon site internet, très rapidement en Israël, ça c'est ma première victoire, il passe en première page. par rapport à mes concurrents directs. Et alors, la petite victoire, d'ailleurs, cette semaine, je suis passée officiellement sur le mot-clé le plus dur devant l'agence dont je vous parlais juste avant, pour laquelle je travaillais. Donc,

  • Speaker #0

    c'est rigolo. C'est une petite vengeance.

  • Speaker #2

    Ouais, c'est cool. C'est une petite vengeance personnelle. Ils ne se sont pas mal comportés avec moi, bien sûr, mais bon, voilà. C'est rigolo. Mais non, en fait, je me base 100% là-dessus parce que, en fait, pour le coup, c'est... Je n'ai même pas réfléchi au fait de prospecter des clients. Je vois que ça a marché très bien pour mes parents. Je vois que je l'avais fait déjà pour d'autres clients avant en freelance ou même en passant par des agences. Et donc, en fait, comme ça, depuis cinq ans, concrètement, je n'ai jamais fait de démarchage.

  • Speaker #1

    Attends, donc si je comprends bien, ton premier client, c'était tes parents, entre guillemets ?

  • Speaker #2

    Ah non, non, pardon. Ce n'est pas mes parents, c'est eux qui me donnent. Mon premier client, c'est une entreprise israélienne. Alors, la marque de mode pour laquelle je travaillais à New York, on a continué ensemble dès que j'ai ouvert mon agence. Et puis après, mon premier client, c'était une entreprise israélienne qui faisait du medical device, qui vendait un laser pour faire une opération du glaucome tout bêtement. Et ça s'est super, super bien passé. On s'est hyper bien entendu. Donc, eux-mêmes, on référait à d'autres clients. Et voilà, on va dire ça comme ça.

  • Speaker #1

    Donc, ils sont venus en fait, enfin, ils t'ont trouvé sur Google. Ils sont venus comme ça. Tu n'as pas eu besoin d'investir dans des ads, dans des trucs comme ça.

  • Speaker #2

    Jamais, jamais.

  • Speaker #0

    Donc la mayonnaise, elle prend là, à ce moment-là, ça te donne envie de continuer. C'est quoi les services que tu proposes ? Comment est-ce que tu mets en place un peu tout ça ?

  • Speaker #2

    Alors au début, c'est un peu... Déjà,

  • Speaker #0

    comment ça s'appelle l'agence que tu as ? L'agence, ça s'appelle The Bract. Alors, on en avait parlé la dernière fois, j'avais beaucoup, beaucoup de mal à trouver un nom et en fait, au bout d'un moment, j'en avais marre. Et puis, je vois Brands That Act, toujours avec le sens derrière dont je vous parle, qui agissent pour le bien. Je vois qu'il n'y a pas... Une fois de plus, je suis orientée SEO, je vois que ce nom d'agence n'existe pas dans le monde. Je me dis, cool, je vais pouvoir passer directement devant tout le monde comme ça aussi. Et puis, je fais une grille de services au début. Il y a de la strat, il y a du branding, du site Internet, du référencement naturel. Et au travers de mes premiers clients, je vois qu'en fait, très rapidement, j'ai une méthodologie de travail qui s'installe, qui est toujours la même et qui fonctionne quand ils m'écoutent. Je vois que très rapidement, ça va s'orienter vers de la strat, mais une strat ultra personnelle, ultra profonde où en fait... Très rapidement, je me retrouve en rendez-vous. Et d'ailleurs, c'est drôle parce que mon premier client avec lequel je fais ça, c'est un CEO israélien, un vrai de la dure, l'israélien avec un égo qu'on peut imaginer comme ça. Et puis moi, j'arrive en rendez-vous comme une fleur. C'est mon premier rendez-vous prospect en Israël. Je vais à Césarée en plus. C'est dans un écosystème comme ça d'entreprise et tout. Et puis, je le regarde droit dans les yeux. Et puis, je n'ai pas peur et je le regarde et je lui dis, mais pourquoi tu fais ça ? j'ai 25 ans je viens de créer ma boîte et je le regarde droit dans les yeux le mec a 50 ans c'est sa quatrième boîte et je me dis mais c'est quoi le sens derrière tout ça et en fait je le sèche sur place il voit que je veux bien faire il voit où je veux aller mais en fait il s'est jamais posé la question et je me souviendrai toujours de ce rendez-vous où il regarde son équipe il y avait 5 ou 6 personnes dans le bureau et en fait il demande à tout le monde de partir et en fait il me regarde et il me dit je vais te parler concrètement pourquoi je veux faire ça pourquoi j'ai monté cette boîte et pas une autre, et quel sens ça a pour moi, et ainsi de suite. Et en fait, j'arrive à retranscrire très rapidement, que ce soit dans le discours visuel de la marque ou même dans leur discours textuel finalement, le sens que ça a derrière tout ça. Et au moment où ils sont assez courageux, entre guillemets, de faire part de leur valeur humaine, mais de concrètement pourquoi c'est aussi important pour eux, à quel point c'est vital, la cible derrière, elle prend, elle mord à l'hameçon directement.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Ok, c'est cool. Donc, tu t'installes un petit peu dans le marché israélien, tu commences à avoir quelques clients, etc. Naturellement, est-ce que... En fait, je reprends ma question. Est-ce que tu as besoin de lever des fonds pour pouvoir continuer ou est-ce qu'avec les clients que tu as et que tu commences à avoir, ça suffit en termes de revenus pour continuer, pour pouvoir développer ? Est-ce que tu as l'idée de te dire, je vais peut-être commencer à avoir des associés ou peut-être des gens qui travaillent avec moi ? Comment est-ce que ça grandit petit à petit de Brakt ?

  • Speaker #0

    Ça grandit. En fait, le problème, c'est que moi, je vais une tour à Manhattan. Donc à partir de là, ça ne va jamais s'arrêter. Donc c'est compliqué. Je veux changer le monde.

  • Speaker #2

    Comme quoi, tu as toujours New York encore dans ta tête.

  • Speaker #0

    Ouais c'est un symbole, on dit en psychanalyse que rêver de New York c'est un symbole et que ça veut dire qu'on veut rêver d'une nouvelle vie d'ailleurs, donc je pense que c'est plus le symbole, mais ouais je veux m'arranger à New York et je l'aurai quoi. Mais en fait c'est déjà, alors on se tape, excusez-moi le terme, c'est vrai que c'est pas très joli, mais c'est vrai qu'il y a plusieurs événements quand même, moi quand je lance ma boîte il y a quand même le Covid ou c'est pas fameux, il y a ça et puis après il y a plusieurs événements un peu partout. pas qui ralentissent, mais qui rendent les choses un peu plus compliquées. Et en fait, c'est un jour au téléphone avec un ami entrepreneur de San Francisco où en fait, on débriefe. Moi, je veux dire ça, si j'ai un conseil à donner, c'est vraiment de s'entourer de personnes qu'on admire et qui ont trouvé pas mal de solutions aux problèmes qu'on a.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que je me fais à Ecraf, parce que je l'admire et qu'il a trouvé pas mal de solutions.

  • Speaker #0

    C'est magnifique, je suis très heureuse pour toi. Ça fait toute la différence, quoi. Ça fait vraiment toute la différence. Et donc moi, j'avais gardé comme ça en contact des amis de San Francisco. Et donc j'en appelle un à un moment et je lui explique ma situation. Je lui explique, bon, ben voilà, j'ai mes clients qui rentrent, j'ai mon équipe qui travaille, ça se passe bien. Mais je sens en interne que très rapidement, je me retrouve à faire la même chose. Et puis en fait, je me vois moi dans 30 ans faire la même chose dans le même bureau. Et là, j'ai un peu une crise d'angoisse parce qu'intellectuellement, ben merci, c'est pas comme ça que je vais évoluer.

  • Speaker #1

    Tu as été dans plein d'endroits, tu as beaucoup bougé ces dernières années, donc peut-être qu'arriver à un moment donné où tu te dis Ah putain, je suis dans le même endroit, à la ronde, à 5 km pendant longtemps. J'imagine que tu es quelqu'un qui a un peu la bougeotte et du coup, ça te frustre un petit peu d'être toujours dans le même endroit, n'est-ce pas ?

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Et puis, c'est surtout intellectuellement. J'ai écouté une interview il y a longtemps du PDG de vente privée qui explique qu'en fait, lui, ce qui le passionnait vraiment, par exemple, c'était d'avoir commencé dans des rues d'Aboukir à Paris, dans le sentier, de racheter des invendus et puis maintenant de faire de la logistique à l'échelle européenne. Et en fait, je me souviens en parler à… à ma mère d'ailleurs, je parle beaucoup à mes parents mais je lui dis tu vois c'est passionnant, c'est ça qui est génial c'est que la boîte grossisse et de telle manière tu règles des problèmes différents en permanence et que l'échelle soit de plus en plus grande et donc je parle de ma frustration à un ami entrepreneur à San Francisco et je lui dis moi j'ai un gros problème avec le business model de l'agence c'est que c'est difficilement scalable parce que je pense enfin développable... Du coup, je ne sais pas comment dire. C'est difficile d'en faire une multinationale, avant de faire un peu comme Publicis, de racheter des agences et d'en faire un groupe. Et en fait, ce qui est particulier d'ailleurs, c'est que je travaille que pour des entreprises que moi, je fais scaler. C'est ça qui est un peu particulier. Et donc, j'essaye de trouver un moyen, d'une manière ou d'une autre, de, comment dire, productize, excusez-moi, je perds le terme en français, mais de rendre en fait mon offre comme un produit, de manière à ce qu'en fait on puisse se développer de manière beaucoup plus large et beaucoup plus facilement. Donc on a lancé une nouvelle offre avec l'agence récemment, il y a quelques mois, pour justement avoir une vision à plus grande échelle et se balader un peu partout dans le monde plus facilement avec cette offre-là.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Trop, trop bien. Voilà, juste pour sortir un petit peu de The Break, de l'agence. Il y a un sujet auquel on avait discuté la dernière fois qu'on s'était vus. Tu m'avais dit que tu aimerais aussi en parler. Et c'est vrai que ça nous intéresse aussi tous. Comme on l'a compris, tu nous as dit que la plupart de ta famille, ils ont fait quand même les grandes écoles. Tes parents, ils ont quand même un camion d'avocat, ta mère traiteuse. Comment toi, tu l'as ressenti, le fait d'être entrepreneuse dans un milieu aisé ? Parce que c'est vrai qu'on a sur Instagram maintenant, entre tous les entrepreneurs qui étaient à la DAS quand ils étaient petits et qui nous disent que tout est possible, c'est vrai qu'après, quand il y en a un qui se lève un matin et qui vient d'une famille, qui habitait dans un quartier assez chic, on lui trouve direct des excuses. On lui dit direct, toi, de toute façon, ça va, tu n'as rien eu à perdre. Au pire, tu plantes ta boîte, tu as tes parents, tu as tes trucs. C'est ça. Comment est-ce que toi, tu l'as vécu concrètement, toi ?

  • Speaker #0

    Franchement, c'est trop cool que tu me donnes l'opportunité d'en parler parce que, pas que j'en souffre, ce serait terrible de dire ça, mais il y a un petit côté, ça m'est arrivé en rendez-vous d'ailleurs, ça m'est arrivé en rendez-vous où je venais peut-être un peu plus chic que certains autres entrepreneurs. Parce que culturellement, c'est vrai que je venais d'un milieu un peu différent. On m'a toujours dit, fais tes rendez-vous en chemise blanche, les ongles coupés d'une certaine manière, les cheveux coiffés d'une certaine manière, c'était un peu le code social. C'est pour ça que même sur ma photo LinkedIn, on prend plus pour une avocate qu'une publicitaire. C'est un truc un peu particulier parce que j'ai l'impression que les entrepreneurs, quand ils n'ont pas eu une expérience motrice, entre guillemets, très dure, très noire, où ils ont vraiment beaucoup souffert, en gros, est-ce que ce serait un entrepreneur, par exemple, qui serait sorti d'une banlieue ultra défavorisée ? Qui ? qui réussit par lui-même et tout, en fait, l'entrepreneur qui, lui, vient d'un milieu peut-être plus favorisé, entre guillemets, on lui donne des... C'est pas qu'on lui donne des excuses, c'est qu'on se dit bon, ben voilà, c'est un peu naturel, il a intérêt à réussir vu d'où il vient, quoi. Et en fait, je trouve ça hyper injuste parce que ça voudrait dire qu'en fait, le moteur derrière... En fait, quelqu'un qui vient d'un milieu social favorisé, c'est horrible, je déteste dire cet homme-là parce qu'en plus, moi, je... Enfin bref. Ce n'est pas nécessairement mon cas, absolument. Les fils Arnaud ne sont pas à plaindre non plus. Oui, bien sûr. Mais en fait, comme quoi, moi, je n'aurais pas le droit d'avoir la hargne et la dalle. Et puis, j'utilise volontairement ces mots-là parce que c'est un peu ce jargon-là qu'on entend très souvent et qu'on voit très souvent. Mais moi aussi, j'ai le droit d'avoir la hargne et d'être une super battante.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça le discours qu'on entend beaucoup en ce moment sur les réseaux. C'est ce qui fait le plus de vues. C'est ce qui fait le plus de clics, tu vois. d'avoir des entrepreneurs, parfois même des pseudo-entrepreneurs un peu, qui disent moi, à 13 ans, j'ai fugué, j'étais tout seul dans la rue pendant deux ans, et du coup, j'ai fait ci, j'ai fait ça, etc. C'est pour ça que j'ai aujourd'hui cette force de réussir, peut-être, certainement. mais j'ai l'impression qu'en fait c'est pas obligatoire et je pense que c'est important on en parlait même en off un petit peu avant le podcast là tu me disais mais en fait il faut pas forcément avoir connu la galère pour pouvoir réussir ensuite ce

  • Speaker #2

    n'est pas du tout corrélé et je pense que c'est important de passer ce message là voilà parce que je rajoute un truc parce que c'est le message de ces gens là justement qui viennent entre guillemets de la galère quand ils parle de l'entrepreneuriat c'est de a z c'était de la survie en fait c'était fallait que je fasse ça pour m'en sortir et c'est vrai que après c'est vrai qu'on vient d'un milieu où on est un peu plus aisés on allait on a les contacts on allait on a les ressources à toutes ces choses là c'est vrai qu'une personne quand elle va venir te dire voilà j'ai lancé tel truc j'ai lancé ma boîte ça qu'on entend souvent les gens et qui disent ouais mais de façon enfin en fait tu as tape Comment dire ? En fait, tu n'as pas cette même peur le soir avant de dormir parce que tu sais que si ta boîte, elle plante, si tu ne trouves pas de client au final, tu sais que tu auras toujours au rebondir.

  • Speaker #0

    Tu sais ce que tu me fais venir comme idée, c'est que je pense que l'échec d'un entrepreneur qui viendrait d'un milieu favorisé, c'est encore tellement plus dur parce que un, il ne l'a jamais connu et deux, il y a quand même une pression de réussir de malade. C'est-à-dire qu'on n'en prend pas, mais moi, mes parents, ils ont... Enfin, je veux dire, les critères de réussite, c'était, je me souviens avoir été une année dans mes études, troisième de ma promo, dire à mon père, papa, je suis troisième de promo. La vraie phrase, c'était pourquoi tu n'es pas la première ? C'était en permanence.

  • Speaker #2

    C'est une pression différente, oui.

  • Speaker #0

    C'était un truc de, enfin, on te donne, tu n'as aucun droit à l'erreur dans ces milieux-là. En fait, alors je me permets d'en parler. Je ne parle pas seulement de ma famille, je parle d'amis avec lesquels j'ai grandi, de tous milieux. D'ailleurs. Mais l'échec dans ce milieu-là, c'était la risée. Enfin, c'est hyper, hyper dur, hyper violent. Et puis d'ailleurs, il y a un truc, moi, dont j'aimerais bien parler, c'est qu'on a l'impression qu'en fait, pour être entrepreneur et pour réussir, entre guillemets, il faut avoir un moteur, mais quelque chose de vital. Mais en fait, parfois, c'est... Je me souviens avoir... un ami investisseur d'une cinquantaine d'années et je m'entraînais à pitcher devant lui en fait mes services, une boîte, ainsi de suite. Et je me souviens avoir vu la lumière dans ses yeux quand je lui ai dit mais c'est vital pour moi que ça marche Et en fait, il y a un truc où… En fait, comme quoi un entrepreneur, tant que le moteur, il n'est pas vital ou… Tu vas vraiment mourir si jamais ta boîte ne marche pas, qu'il n'y a que ça qui te permettrait de réussir.

  • Speaker #1

    C'est clairement ça ce que ça veut dire. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Moi, mon auteur ne vient pas de là. Ça veut dire que si je ne réussis pas ma boîte, tout ce que j'essaie de faire concrètement avec The Bragg, c'est de faire en sorte que dans la finalité de la finalité, les gens soient heureux. Je veux trouver un moyen de placarder des images partout dans le monde pour rendre les gens heureux. Mais ça veut dire que moi, le sens de ma vie, je n'ai plus de sens. C'est ça le sens de ma vie.

  • Speaker #1

    Oui, absolument.

  • Speaker #0

    Et à ce moment-là, ma vie, elle sert. plus à rien.

  • Speaker #1

    Et c'est ça mon moteur. Hyper personnel en fait. Le moteur de chacun est hyper personnel et personne n'a le même moteur que quelqu'un d'autre. Je veux dire, chacun peut avoir sa vision des choses. Il y en a, c'est pour pouvoir se nourrir, mais il y en a d'autres qui ont tout à fait les moyens de se nourrir normalement, mais il y a quelque chose d'autre qui est quand même vital. Et c'est pas parce qu'ils ont assez à manger et que le frigo est tout le temps plein qu'il n'y a rien d'autre qui est vital à côté. C'est surtout ça la manière dont j'interprète les choses là maintenant.

  • Speaker #0

    Et puis en plus, moi, pour avoir rencontré beaucoup d'entrepreneurs et les coacher du coup parfois, surtout dans leur strat et ainsi de suite, à chaque fois que je leur demande vraiment pourquoi ils ont créé cette boîte, en fait, c'est leur why, je veux dire leur... Enfin, bref, on comprend. À chaque fois, ils commencent toujours par me dire, je veux gagner de l'argent. Et je leur dis, oui, tu es bien mignon, mais gagner de l'argent, ça veut dire quelque chose de différent pour tout le monde en fait.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    c'est mettre tes parents à l'abri sauver le monde je veux dire enfin enrichir des associations et puis parfois ça peut être aussi purement je veux dire rouler en Bentley et puis qu'est-ce que ça représente de rouler en Bentley d'ailleurs est-ce que c'est pas pour prendre la vengeance de tes amis dans la cour d'école qui te traitaient de je ne sais quoi enfin tu vois si on creuse il y a toujours un moteur quelque part ultra profond, ultra humain et ultra personnel tellement

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    bien sûr.

  • Speaker #1

    C'est vraiment important. C'est un sujet auquel on n'entend pas souvent parler, mais c'est quand même assez important. Et c'est ça qui est cool de t'avoir aujourd'hui, Lisa, qu'on puisse parler de ça. Parce que nous, notre but aussi à LVDLE, c'est de transmettre des messages qu'on n'entend pas forcément de partout pareil, en prônant le risque. On sait comment les algos marchent sur les réseaux. Évidemment que si on met des extraits en disant oui, j'étais dans la galère, j'étais dans le truc ça marcherait mieux. Mais... Il faut quand même transmettre ce genre de messages qui est aussi important. Voilà, quelque chose de vital. Ça ne veut pas dire la même chose pour tout le monde. Et je pense qu'il faut vraiment pouvoir faire ce qu'on veut, ce qu'on a envie. Et je pense en étant heureux aussi. C'est un truc où on n'en a pas forcément parlé, mais je crois que ça va, tu es heureuse aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Je fais tout pour, on va dire ça comme ça. Je fais tout pour et je me rends compte que j'ai énormément de chance parce que j'ai quand même réussi à créer une boîte dans un pays que j'adore, faire ce que j'aime, rencontrer des gens extraordinaires et puis surtout voir la valeur ajoutée quand je reçois des mails à 23h, amazing job, it's fantastic. Tu fais un bon dodo après. Je suis vraiment trop contente. Cette tour à Manhattan, je ne sais pas ce qu'elle représente pour moi d'ailleurs, mais peut-être qu'un jour, je m'en passerai et que je serai très heureuse de cette manière-là. On verra, mais c'est le voyage. On est là de manière temporaire. J'essaie d'apporter le plus de valeur ajoutée à mon échelle et on verra ce que ça donne.

  • Speaker #1

    C'est trop bien.

  • Speaker #2

    C'est trop cool. Trop bien. Il y a un autre sujet auquel j'aimerais vraiment discuter avec toi parce que tu as quand même voyagé pas mal, tu as rencontré pas mal d'amis, de gens différents. Tu n'arrêtes pas de nous parler de tes rencontres. Même les gens qui sont venus te voir directement. Moi, j'aimerais savoir déjà qu'est-ce que le networking, le réseau, il représente pour toi. Et surtout, comment est-ce que par exemple un auditeur, quelqu'un qui nous écoute, comment est-ce qu'il pourrait construire un networking concrètement ? Même si c'est créer des rencontres et que je n'aime pas dire utiliser quelqu'un, mais en gros rencontrer des personnes, même s'ils ne te servent pas à quelque chose aujourd'hui, ils te serviront peut-être dans 10-15 ans. Comment est-ce qu'on bâtit concrètement un networking et qu'est-ce que ça représente pour toi ? Je me suis un peu perdu dans ma question, mais...

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #2

    mais j'ai très bien compris.

  • Speaker #1

    C'est la reprise.

  • Speaker #2

    Ouais, c'est la reprise.

  • Speaker #0

    Moi aussi, j'ai bafouillé 3-4 fois, c'est pas grave. De toute façon, moi, je raconte que des bêtises.

  • Speaker #2

    De toute façon, on est vraiment full naturel.

  • Speaker #0

    De toute façon, on devait faire ce podcast sur un canapé. On avait l'air qu'on a qu'à...

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #0

    Alors, le networking, déjà, j'aime pas ce terme. Mais je vois où tu veux en venir et je vois que c'est vrai qu'on a... Concrètement, on n'arrive à rien seul. Ça, c'est des grandes vérités, mais c'est vrai. Et c'est mieux comme ça, d'ailleurs, parce que ça veut dire qu'on a tous un rôle à jouer. Et j'ai l'impression d'être un peu professeur d'école quand je dis ça, mais c'est vrai. Moi, mon networking, en fait, je n'y ai jamais réfléchi. Et au final, maintenant, c'est vrai qu'objectivement, de manière purement objective, j'ai un réseau incroyable. Je me balade partout dans le monde. J'ai des potes partout qui cartonnent. Et en fait, j'ai jamais réfléchi à me faire du réseau pour me faire du réseau. Par exemple, il y a même des entrepreneurs, sincèrement, avec lesquels j'aurais aimé travailler. Et en fait, je vois que ça ne fit absolument pas, qu'on ne parle pas le même langage, même quand on parle français, on ne se comprend pas. Donc déjà, j'essaye de jamais vraiment forcer. Et en fait, j'essaye d'être 100% moi-même et déjà de réfléchir à la valeur ajoutée que je pourrais leur apporter. Déjà. C'est-à-dire que moi, je suis très mal à l'aise. C'est comme ça que j'ai construit mon réseau, mais j'ai commencé par me faire des amis. Et mon frère, un jour... J'aime bien parce que j'implique toutes les personnes de ma famille dans ce podcast sans le vouloir.

  • Speaker #2

    Ça va bien être. Ça va faire à nous écouter.

  • Speaker #0

    Mais ouais, ils ont intérêt. S'ils ne le font pas, je le prendrai personnellement. Je vais faire un petit jeu d'épaule. Je ne sais pas si je peux le faire. Et c'est mon frère, un jour, qui m'avait dit Si tu veux... si tu veux rentrer dans... si tu veux pouvoir parler à n'importe qui à n'importe quel moment, il faut que tu aies déjà toi la culture la plus vaste possible. Si demain tu rencontres un violoniste ou un très grand architecte, il faut que tu sois capable de lui parler des dix plus grands architectes, des courants artistiques dans ce milieu, un violoniste, comment on joue du violon, et ainsi de suite. J'avais trouvé ça hyper intéressant comme une insight de... commencer le travail par soi-même, en fait, pour attirer les gens à soi. Et finalement, quand on les rencontre et quand on a l'opportunité de les rencontrer, ça peut être aller à toutes les conférences, tous les meet-ups. Moi, à San Francisco, je ne suis pas allée une seule fois en boîte. J'ai fait tous les meet-ups de Google for Startup.

  • Speaker #1

    Ah, génial.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de secret, quoi. Je veux dire, il faut aller là où ils sont quand même.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Il faut aller les chercher. Ils ne vont pas venir à vous. Mais après, il faut faire un peu comme... Monsieur, monsieur, j'ai une question. J'ai un truc à vous demander. Et puis, aller avec beaucoup de naturel, beaucoup d'humilité et être très, très naturel. Très, très naturel.

  • Speaker #2

    Donc, si je résume un petit peu, premièrement, c'est pas se faire du networking pour se faire du networking. La démarche, déjà, elle n'est pas bonne. Donc vous avez entendu tous nos auditeurs, ne pensez pas ça. Et deuxièmement, aller à tous les événements, tous les events, toutes les choses possibles et essayer de se faire un petit peu remarquer, mais tout en restant naturel. C'est un peu ça l'idée.

  • Speaker #0

    C'est un peu ça l'idée. Ouais, ouais. Et puis surtout, moi, vous allez trouver ça drôle, mais je me suis retrouvée dans des événements un peu à droite à gauche au festival de week-end, ce genre de choses et tout. Et c'est un peu impressionnant. Moi, je ne fais pas du cinéma. Et en fait, très rapidement, j'ai réussi à aller parler à n'importe qui, n'importe comment. en leur disant quelque chose à propos d'eux. C'est comme ça que j'ai réussi à connecter très rapidement.

  • Speaker #1

    Tu leur donnais des slides 3D à ce moment-là ou pas ?

  • Speaker #0

    Pas mal, pas mal. Je ne sais même plus si je... Pas mal, pas mal, pas mal. Non, mais j'essayais d'apporter la valeur. Alors, ce n'est pas le... Je n'étais pas du tout dans la flatterie, mais j'essayais d'aller leur apporter de la valeur. Oui,

  • Speaker #1

    trop bien. Écoute, génial. je crois qu'on a un peu fait le tour de tous les points qu'on voulait aborder on a l'habitude avec la voix de l'entrepreneur de poser des petites questions qui sont un petit peu plus globales, un peu plus générales sur l'entrepreneur pour clôturer cet échange si t'es ok déjà notre première question comment est-ce que tu vois ton agence donc Debrakt dans 5 ans 6, 7 ans est-ce que t'as un Un avenir assez tracé ? Est-ce que tu sais où tu veux aller ? Comment est-ce que tu vois ton agence dans 5 ans ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question parce que...

  • Speaker #1

    Tu ne peux pas me dire une tour à Manhattan ?

  • Speaker #2

    Pourquoi pas ?

  • Speaker #0

    Est-ce que je peux te dire un floor dans une tour à Manhattan déjà ?

  • Speaker #1

    Là, ça me va. Oui,

  • Speaker #0

    ce serait trop cool. Ce serait trop cool. Après, ça peut être partout dans le monde. Enfin non, ça ne peut pas être partout dans le monde, mais dans des villes sympas, vous avez compris. et en fait j'aime bien me donner des objectifs ça c'est sûr parce que sinon je pense que c'est impossible d'avancer quoi mais j'ai remarqué aussi à déjà 30 ans que la vie est truffée de nouveaux événements très incertains qui viennent parfois vous rediriger un peu dans une direction auxquelles vous n'avez pas du tout pensé et donc je me laisse aussi surprendre c'est pour ça que la vie est belle merci

  • Speaker #2

    exactement je le trouve trop bien tu dirais quoi à quelqu'un qui aimerait se lancer mais qui a pas forcément d'idée lui il sait qu'il a envie de devenir entrepreneur il sait qu'il a envie de bosser à son compte mais il a pas une idée claire je

  • Speaker #0

    vais être très ashkenaz là pour le coup mais si c'est pour se lancer pour être entrepreneur pour le titre pour la potentielle liberté pour éventuellement gagner plus d'argent, c'est la pire idée du monde parce que c'est trop dur. Enfin, c'est trop dur quand il n'y a pas un moteur derrière. C'est vraiment un saut dans le vide. Il faut avoir les tripes hyper bien accrochées. Il faut avoir fait quand même un peu de travail sur soi ou être prêt à le faire en tout cas sur le chemin parce que c'est hyper dur. C'est du rejet. C'est une immense discipline. c'est même pas de la motivation parce que la motivation elle s'estompe assez rapidement aux premiers échecs mais la remise en question je veux dire l'humilité enfin disons que si c'est pas c'est pas s'il n'y a pas un vrai moteur derrière pour moi qui est de résoudre un vrai problème pointé et d'apporter avec la plus de créativité possible une solution géniale alors ça c'est dans l'idéal bien sûr toutes les entreprises du monde fonctionne et d'ailleurs le critère de réussite c'est pas forcément de faire une introduction en bourse je veux dire toutes les échelles de réussite sont possibles mais mais disons que je pense qu'il faut quand même être très franc avec soi même au début avant de se lancer et et et prendre un peu l'écho dur comme un boxeur mais avec beaucoup de souplesse moi je fais de la boxe en plus donc je veux dire faut pas avoir peur un peu de prendre maître un peu sa garde envoyer des bons coups droits quand on veut et puis surtout faire preuve d'agilité puisque c'est un combat de boxe mais il faut le prendre avec le sourire ok,

  • Speaker #1

    combat de boxe avec le sourire c'est intéressant trop bien du coup est-ce que quelles seraient pour toi les compétences, les skills qui seraient essentielles pour réussir en tant qu'entrepreneur, entrepreneuse à mise à part être fort en boxe

  • Speaker #0

    C'est très dangereux, moi j'ai commencé à faire du Krav Maga au même moment où j'ai monté mon agence, ça m'a pas, c'était pas ouf, ça a failli partir deux ou trois fois quoi. mais je me calme et puis j'ai un père avocat qui me dit attention quand même je peux pas être ton avocat donc fais gaffe ta question c'était excuse moi c'était les skills qu'il faut avoir les compétences qui peuvent être importantes quoi essentielles bah alors ça dépend des métiers bien sûr mais je pense que c'est déjà une très grande discipline parce que les motivations bah je me répète mais les motivations s'estompent assez rapidement donc énormément de discipline hum beaucoup de remise en question et beaucoup d'agilité. Beaucoup d'agilité parce que je pense qu'aujourd'hui, peu importe le marché sur lequel on se positionne, il va évoluer, il va changer très, très rapidement. Et donc, si on n'est pas capable d'être ultra réactif, donc le quatrième, je pense, c'est agile et réactif, en fait, on coule très rapidement. Parce qu'il y a en moyenne une centaine de personnes au même moment dans le monde qui veulent faire la même chose que vous. Je veux dire, à la même minute, il y a des gens qui créent de nouvelles boîtes. Donc être ultra réactif.

  • Speaker #1

    Plutôt réactif ou proactif, vu que ça va tellement vite ?

  • Speaker #0

    C'est intéressant que la distinction soit intéressante. Réactif, ça suffit, parce que je pense que ça va déjà tellement vite que d'être proactif, ça serait courir plus vite que le lièvre et la tortue. Après, un OpenAI est proactif, donc je n'en sais rien, mais peut-être qu'à mon échelle, je ne le vois pas. C'est là que j'essaye de faire preuve un peu d'humilité, peut-être qu'à mon échelle, je ne le vois pas. Mais A, ça m'amène à la troisième chose, c'est qu'il ne faut pas avoir peur d'avoir les idées les plus ambitieuses possibles, je pense.

  • Speaker #1

    Oui, rêver grand.

  • Speaker #0

    Oui, cette phrase un peu bateau, au pire, tu t'atterris dans les étoiles, mais c'est un peu cette idée. Oui, bien sûr.

  • Speaker #2

    Y a-t-il des entrepreneurs que tu souhaiterais voir participer à la Voix de l'Entrepreneur ? Elon Musk ? Elon Musk, ouais c'est une bonne réponse. Nous aussi on aimerait bien l'avoir mais je crois qu'il est assez occupé en ce moment.

  • Speaker #0

    Il est assez occupé ? Bah j'ai un contact si tu veux.

  • Speaker #1

    Oui, Elon Musk.

  • Speaker #0

    Je l'ai rencontré au Festival de Cannes l'année dernière si tu veux, j'ai son nom.

  • Speaker #2

    Elon Musk,

  • Speaker #0

    tu l'as vu au Festival de Cannes ? Non, par contre j'ai vu Tim Cook. Et pour moi c'était la plus grande star que je pouvais voir au Festival de Cannes quand même. J'étais là les gars arrêtez tout, il y a Tim Cook, c'est un truc de malade ! Mais il y avait accessoirement, attends. C'était deux Nero à côté de lui, Brad Pitt et tout, et tout le monde était focus sur eux. Moi, j'étais là, mais il y a Tim Cook !

  • Speaker #1

    Il est génial. Non, mais ouais, j'avoue, Elon Musk, ça serait bien. Tu lui poserais quoi comme question, d'ailleurs, si tu pouvais avoir Elon Musk en face de toi ?

  • Speaker #0

    Comment tu fais ? Mais est-ce que cette puce, tu t'es déjà implantée dans le cerveau depuis que tu es bébé ou comment ça marche ? Ouais, ouais. Non, je pense que c'est même pas un surement. Je pense que ça, tu vois, c'est un dernier truc que j'ai vu à San Francisco et je vais essayer d'être la plus courte possible. Mais il y a un truc vraiment ultra particulier là-bas, c'est qu'ils sont sans limite et surtout sans limite vis-à-vis d'eux. Alors, bien sûr, ça donne des déviances, des choses pas très cool. Mais globalement, en termes d'intellect, se penser un peu sans limite et capable de tout accomplir, déjà, c'est un bon postulat de base. c'est à dire que tu te limites pas toi même c'est pour ça que j'adore le film Limitless le mec qui prend une pilule et en fait c'est déjà en lui c'est ça qui est fou c'est le principe des drogues mais ouais et donc Elon Musk c'est ultra bateau il y en a plein que j'aimerais rencontrer il y en a plein plein plein mais c'est vrai que c'est celui dont on parle le plus et c'est celui en tout cas qui n'a pas de limite aujourd'hui clairement

  • Speaker #2

    Et moi j'en profite pour vous conseiller à tous Je viens de finir la biographie d'Elon Musk La nouvelle, je vous la conseille à tous Vous avez voulu dire ce gars n'est tout simplement pas humain Ouais c'est un avantage Toi ce qu'ils sont 25 Avec la même tête,

  • Speaker #0

    on n'a jamais pensé à ça La théorie S'il y avait 25 Elon Musk et qu'en fait il se relaie C'est possible ça aussi

  • Speaker #1

    Ça serait assez marrant d'ailleurs Et il s'appelle X Il y a un autre entrepreneur de ton choix qu'on connaît, qu'on connaît pas, que t'aimerais rencontrer ou à qui t'aimerais poser une question et quelles questions tu lui poserais ? Tu vois, un truc plus ou moins réel. Tu vois, on a parlé d'Elon Musk. Est-ce qu'il y a quelqu'un d'autre ?

  • Speaker #0

    Je n'ai pas fait mes devoirs parce qu'en plus, j'ai écouté vos autres podcasts et je me souviens que vous posez cette question et je n'ai pas eu le temps d'y réfléchir. Oh là là !

  • Speaker #1

    Je n'y arrive pas.

  • Speaker #0

    Oh là là, mince. Attends. J'allais dire Xavier Niel, mais non, peut-être pas.

  • Speaker #1

    pas même si c'est un entrepreneur tu vois je sais pas même si c'est un entrepreneur on nous a dit par exemple une fois

  • Speaker #0

    Zidane tu vois ouais c'est vrai que c'est un bon entrepreneur Zidane pour le coup Même une paire pas forcément d'entrepreneurs ? Ou alors tu vois une personne qui est un peu inaccessible et une question que tu aimerais vraiment lui poser ? Moi,

  • Speaker #1

    j'ai une passion pour Maurice Lévy parce que j'en reviens toujours à la pub. C'est un entrepreneur, mais j'ai une vraie passion pour Momo. On l'appelait comme ça quand on travaillait là-bas. C'était notre Momo. Et la question que je lui poserais, c'est... J'hésite entre Maurice Lévy et Ardisson. Mais bon, comme j'ai bossé pour Maurice Lévy, au final, je vais rester de son côté. Alors, disons, j'ai une passion pour Ardisson. Maurice Lévy, qu'est-ce que je lui poserais comme question ? Comment tu vois les nouvelles générations à venir ? Et qu'est-ce que tu leur... Ah, je suis un peu réac, moi. Donc, du coup, j'allais lui dire comment est-ce qu'on essaye de les remettre un peu sur le droit chemin. Et du coup, c'est à vous plutôt que de chat, j'ai pété, mais il faut vivre avec son temps. Mais ouais, comment tu vois l'avenir de nos futures générations ? Je lui poserais cette question.

  • Speaker #0

    Ouais. C'est intéressant, on a commencé cet échange avec Maurice Lévy et on finit aussi avec Maurice Lévy, toujours la pub.

  • Speaker #1

    Légèrement obsédé, je ne lâche pas mon truc.

  • Speaker #0

    C'est bien, vraiment merci beaucoup Lisa d'avoir été là, notre micro, tu nous as partagé ton histoire, tes expériences, puis ta bonne humeur aussi, ça faisait du bien, c'est cool. pour une HKL je ne sais pas si pointé que ça c'est cool c'est un peu ça parce que moi avec Raph toutes les journées c'est dur ouais c'est pas grave c'est pas grave non mais c'était ouais c'est ça c'était un super moment pour nous on espère qu'elle a été aussi merci à toi on espère que c'était un bon moment aussi pour nos auditeurs voilà de la voix de l'entrepreneur est-ce que t'aurais un petit mot de la fin que ce soit pour nos auditeurs tes auditeurs pour à peu près qui tu veux

  • Speaker #1

    Merci papa maman de m'avoir laissé la chance de le faire c'est déjà pas mal désolé c'est sorti tout seul j'avais l'impression d'être en psychanalyse c'est très drôle j'allais m'allonger en deux secondes mais franchement merci d'avoir cru en moi c'est cool et de me répéter t'es la plus forte ça marche franchement ça marche même si c'est faux on s'en fout c'est pas grave et moi j'aimerais aussi dire à beaucoup de personnes que tant qu'on travaille ça marche y'a pas de secret En fait, c'est surtout ça que je voudrais dire à toutes les personnes qui peuvent douter, qui ont envie d'arrêter, qui ont peur de se lancer. Tant qu'on bosse, ça marche. Je veux dire, il y a le timing, il y a tout ça et ainsi de suite, mais il n'y a pas de secret. Il faut beaucoup bosser et ça marchera beaucoup.

  • Speaker #0

    Absolument. Absolument, absolument. Écoute, merci beaucoup, Lisa. Merci, Raph. C'était très mignon et très cool d'avoir ces petits mots doux sur la fin. Merci à vous, chers auditeurs aussi. Voilà, on est de retour, n'oubliez pas. C'est un bonheur de partager avec vous chaque épisode des Nouvelles Histoires. Venez nous rejoindre sur les réseaux, que ce soit Instagram, LinkedIn, évidemment sur toutes les plateformes de streaming aussi, Spotify, Google Podcast, je ne les ai même pas tous en tête, on est vraiment sur toutes les plateformes. Mettez des avis, des commentaires.

  • Speaker #2

    Voilà, si vous voulez nous aider un tout petit peu, vous savez quoi faire. Vous savez comment l'algo fonctionne aujourd'hui, on n'a pas trop le choix. On espère évidemment que ça vous a plu. Et puis nous, on est de retour, on est reparti. Du coup, on se retrouve très vite pour un tout nouvel épisode, un tout nouvel invité et encore plein de belles histoires sur l'entrepreneuriat. À très vite, salut à tous !

Chapters

  • Introduction et retour de Gab et Raph

    00:09

  • Présentation de Lisa Picovschi et de son parcours

    01:02

  • Les débuts de Lisa dans la publicité et ses défis

    01:41

  • Expériences chez Publicis et ses premières déceptions

    03:41

  • Transition vers l'entrepreneuriat et déménagement à Londres

    05:44

  • Découverte de l'entrepreneuriat à San Francisco

    11:46

  • Retour en Israël et création de The Bract

    14:34

  • Les premiers clients et la stratégie de l'agence

    29:18

  • Développement de l'agence et nouveaux défis

    36:28

  • Vision pour l'avenir et conseils pour les futurs entrepreneurs

    51:17

  • Conclusion et messages de motivation pour les auditeurs

    01:02:10

Description


🎧 Découvrez le parcours exceptionnel de Lisa Picovschi, fondatrice de The Bract, une agence qui fait la différence.

Après des expériences enrichissantes chez Publicis, Lisa a décidé de créer sa propre agence pour donner plus de sens à son travail.

Elle partage ses défis, ses succès et ses apprentissages entre Londres, Paris, Tel Aviv, et San Francisco, quatre villes qui ont marqué son parcours entrepreneurial.

Lisa parle de networking, d'agilité, et de discipline, en illustrant chaque point avec des exemples concrets et des anecdotes inspirantes.

Elle dévoile aussi des stratégies pratiques pour développer son réseau et rester motivé face aux obstacles.

Un épisode inspirant et rempli de conseils utiles pour tous les entrepreneurs en quête de réussite.

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Transcription

  • Speaker #0

    Salut à tous, salut, salut, soyez les bienvenus dans la voie de l'entrepreneur. Ça fait un bail. Je m'appelle toujours Gab, toujours accompagné de Raph évidemment. Salut Raph, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Bah écoute, ça va super, super. Mais quel type de revenir en fin de...

  • Speaker #0

    Ah ouais, franchement, ouais. C'est vraiment cool de se retrouver là, ça fait du bien. On vous a complètement délaissé, on est désolé. Et bah voilà, on va tout vous dire. Je me suis marié, voilà. Ça y est, c'est fait, ça fait trois mois. Donc bah voilà. Vous savez, après le mariage, l'emménagement, etc. On n'a pas eu trop le temps de continuer la voie de l'entrepreneur. Mais en tout cas, voilà, on est de retour. On a plein d'histoires à vous raconter, plein d'entrepreneurs à vous faire découvrir. Alors, ils vous racontent leur histoire. Et aujourd'hui, c'est une entrepreneuse qui vient nous parler de son super parcours. Elle a beaucoup à vous dire et à vous partager. On la découvre juste après le jingle. Salut à tous et bienvenue sur la voie de l'entrepreneur. Je m'appelle Gab.

  • Speaker #1

    Moi, c'est Raph. Notre seule mission. vous faire découvrir le monde de l'entrepreneuriat.

  • Speaker #0

    Retrouvez-nous un dimanche sur deux avec un nouvel invité pour un nouvel épisode.

  • Speaker #1

    On vous attend évidemment sur toutes les plateformes et les réseaux sociaux.

  • Speaker #0

    En attendant, c'est parti pour un nouvel épisode.

  • Speaker #1

    Ah putain, t'as pas enregistré ? Salut Lisa, comment ça va ?

  • Speaker #2

    Hello Raphaël, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Très bien, bienvenue sur la Voix de l'Entrepreneur. On est très heureux de te recevoir aujourd'hui. Merci beaucoup. Est-ce que tu veux te présenter en quelques mots, en quelques lignes pour nos éditeurs ? qui comprennent un peu d'où tu viens, qu'est-ce que tu as fait, ton parcours.

  • Speaker #2

    Avec plaisir. Et pour la petite anecdote, quand vous m'avez envoyé les questions, c'est une question qui ne m'a pas le même perturbée parce que figurez-vous qu'en fait, quand j'ai dû rentrer dans mon premier master, le test pour rentrer dans l'école, qui était une école de ouf, il fallait se présenter de la manière la plus créative en quatre minutes. Et cet exercice m'avait traumatisé parce que je trouvais ça hyper dur d'avoir à se présenter devant 500 personnes de la manière en plus la plus créative.

  • Speaker #0

    J'aime.

  • Speaker #2

    C'est hyper dur.

  • Speaker #0

    Tu as 30 secondes pour te présenter de manière un peu créative dans la voile d'entrepreneur, si tu arrives à le faire.

  • Speaker #2

    Écoutez, je m'appelle Lisa Pikowski. J'insiste sur mon nom de famille parce qu'en général, il est un peu indoprononçable. J'ai 30 ans aujourd'hui. Je suis entrepreneur depuis 5 ans. J'ai grandi à Paris, en région parisienne. La particularité, c'est que je suis partie de chez moi pour la première fois quand j'avais 15 ans. Et après, je ne me suis jamais arrêtée. J'ai beaucoup voyagé. J'ai grandi à Paris. Mais j'ai bougé à Londres une première fois, puis Tel Aviv, puis San Francisco, puis New York, puis Tel Aviv. Et j'ai appris beaucoup de choses, notamment dans l'entrepreneuriat où j'ai beaucoup travaillé. Et j'ai hâte du coup de vous en partager un peu plus.

  • Speaker #1

    Alors justement, en parlant d'études, tu veux nous dire un peu c'est quoi les différents diplômes que tu as faits ? Je sais que tu as pas mal voyagé, tu étais en France, en Angleterre, aux Etats-Unis. Un peu d'où tu viens, comment ça s'est passé et concrètement tes premiers boulots aussi.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr. Alors c'est une anecdote un peu rigolote mais moi depuis toute jeune en fait je suis passionnée de publicité c'est à dire que ce qui me distrait à la télévision c'est plutôt regarder les pubs que le cinéma et le format long quoi mais donc je savais vraiment que je voulais faire de la pub depuis toute jeune et d'ailleurs ça a fait un énorme contraste dans ma famille parce que le schéma de réussite c'était dans ma génération en tout cas c'était HEC ou Polytechnique tous mes cousins faisaient ça, mes frères, enfin ce genre de choses Et donc moi, j'étais très passionnée par ce que je faisais. Donc très rapidement, en fait, j'avais acheté tous les livres de Blosthème Blanchet, des plus grands publicitaires français. Et donc dès le bac, je pourrais vous en parler un peu, ce qui s'est passé avant aussi, c'est intéressant, mais dès le bac, en fait, je suis rentrée dans une école de pub et on avait la chance et l'opportunité de faire des stages. Et je me suis battue comme une enragée pour appeler Maurice Lévy, qui était le CEO de Publicis Group à l'époque. où j'ai fait tout Paris, j'ai contacté toutes les personnes sans aucun piston, j'ai réussi à remonter à lui. Et donc je suis rentrée chez Publicis comme ça assez jeune et j'ai découvert ce que c'était vraiment la pub.

  • Speaker #0

    Et alors ça t'a plu ou tu as été plutôt déçue ou c'était ce que tu imaginais ? C'était quoi tes premiers ressentis ?

  • Speaker #2

    Alors ce qui est très drôle c'est que mon équipe quand elles m'ont recrutée ne m'ont même pas dit sur quel budget j'allais travailler. Parce que Publicis, c'est vraiment un mastodonte. Moi, je travaillais sur les Champs-Élysées, donc il y avait au moins 500 personnes, quelque chose comme ça. Et en fait, c'est avéré que j'avais travaillé pour Renault, qui est le budget ancestral en plus de l'agence, qui est colossal. Je veux dire, il y a peut-être une centaine de personnes, j'arrondis, mais une centaine de personnes au quotidien qui bossent pour eux. Et donc, quand je me suis retrouvée là-bas, je me suis retrouvée dans une machine très hiérarchisée et très organisée finalement, où il n'y avait pas beaucoup de marge de manœuvre créative. D'ailleurs les directeurs artistiques s'en plaignaient beaucoup à l'époque où en fait même si c'est le plus gros budget publicitaire, en fait il y a... C'est très difficile de faire approuver des prises de position un peu plus créatives. Et donc finalement, je vous avouerai que ça m'a un peu déçue, parce que quand on voyait la pub en tout cas des années 80, ou quand on voyait les pubs de Ceguela ou tout ce genre de choses, le but justement c'était d'être créatif et de faire rire. Même Ardisson a relancé Culture Pub il n'y a pas longtemps à la télévision, mais je veux dire, c'était vraiment loufoque, c'était très rigolo. Et en fait, je vous parle de ça, c'était même avant le digital en plus. Donc, on faisait encore de la pub télé, on faisait encore du cinéma. Mais quand j'y suis arrivée, malheureusement, plus vraiment.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Et donc, tu restes combien de temps à peu près chez Publicis ? Et ensuite, c'est quoi l'étape d'après ?

  • Speaker #2

    Alors, je reste un peu, je reste moins d'un an, quelque chose comme ça autour de ça. Mais en fait, Publicis, pour moi, ça avait énormément de sens parce que... Très jeune, j'avais lu la biographie du fondateur. C'était un résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, qui était aviateur, qui avait fait des choses merveilleuses, qui avait fait le succès de tous les Juifs ashkénazes qui avaient survécu la Seconde Guerre mondiale en faisant de la publicité. C'est comme ça qu'il avait commencé. Pour moi, personnellement, ça avait énormément de sens. Et puis même autour de ça, je me disais que c'est la créativité capitaliste. C'est un peu un espèce de... de moyens d'arriver dans un système capitaliste et de faire faire voter des positions à des grands patrons complètement loufoques et en même temps de faire un truc qui apporte vraiment de la valeur ajoutée et en fait j'ai vachement déchanté parce que mon client à l'époque m'appelait et me disait enfin pas moi en l'occurrence mais appelé l'agence pour leur dire vous nous ferez une jolie photo du produit vous mettrez le logo et ça part en prod donc j'ai un peu pété un câble en termes de quête de sens parce que moi je bossais comme une dératée et en fait ça me plaisait pas du tout parce que je...

  • Speaker #0

    Tu avais déjà cette âme d'entrepreneur. Tu te disais à ce moment-là déjà, je crois que je préfère déjà bosser pour moi-même plutôt que d'être dans une boîte salariée.

  • Speaker #2

    C'est hyper intéressant ce que tu me dis parce qu'en fait, ce n'est même pas ça pour moi. Le sens final ou l'objectif final qui était véritablement de toucher la cible et d'apporter une valeur ajoutée, ce n'est pas tant ça. En fait, pour vous parler, pour vous remettre un peu dans le contexte, il m'est arrivé un truc un peu particulier quand j'avais 18 ans. Je prends le métro à Paris, tout le monde fait la tête. Et je trouve ça très contagieux. En fait, il y a une atmosphère à Paris où, en fait, dès que tu souris, on te prend pour un touriste ou quelqu'un de fou, quoi. C'est...

  • Speaker #1

    C'est parce qu'il fait toujours beau à Paris, c'est pour ça.

  • Speaker #2

    Exact. Ouais, c'est peut-être ça. C'est peut-être ça. C'est peut-être ça. Et je me souviens, vous voyez, prendre le métro un jour. Et en fait, à l'époque, on faisait encore de l'affichage. On prenait encore des grosses stations de métro comme Saint-Lazare. Et puis, on les recouvrait de fond en comble, en fait, avec de la pub. Et donc, je me souviens que je suis dans le métro. Donc tout le monde fait la tête et on passe d'une station à une autre. On arrive à cette fameuse station Saint-Lazare où il y a un énorme affichage publicitaire hyper drôle, hyper bien pensé. Et la rame de métro s'illumine. En fait, les gens regardent et il y a un sourire sur chaque visage. Et là, je me dis mais ce n'est pas possible, il y a un truc à faire.

  • Speaker #0

    C'est énorme.

  • Speaker #2

    Je me dis. Et puis en plus, je vois les petits sourires en coin, les gens qui sont un peu gênés, qui rigolent un peu pour leur manteau. Mais en fait, c'est un truc un peu général qui s'installe où c'était vraiment une très, très bonne pub, très, très drôle. En plus, qui était gigantesque. On était un peu immergés dans une espèce de nouvelle atmosphère comme ça. Et je me dis, mais ce n'est pas possible. Il faut rendre les gens heureux. En fait, c'est ça. Enfin, ça peut être aussi ça, la pub. Et donc, en fait, pour en revenir à ta question, est-ce que je voulais déjà être entrepreneur ? Non. Mais en tout cas, il y a un truc qui commence à germer en moi en me disant, je pense que l'objectif sera plus fort que tout. Et peu importe, en fait, où est-ce que je passerai, il faudra que j'arrive à mon objectif. Ce sera de rendre les gens heureux via ce média-là, on va dire.

  • Speaker #0

    OK. OK, génial.

  • Speaker #1

    Et donc, c'est à ce moment-là, dès que tu finis chez Publicis, c'est à ce moment-là que tu quittes la France ?

  • Speaker #2

    Exactement. Je pars à Londres pour ne pas apeurer ma mère juive et lui dire Maman, je ne pars qu'à deux heures de train, t'inquiète pas, ça va aller. C'est vrai, en plus. C'est vraiment ça, c'est un repas un vendredi soir où j'ai dit à mes parents Bon, en fait, l'année prochaine, je pars à Londres. Ils me disaient Ah, ok, cool. Et j'avais trouvé cette fameuse école où il fallait se présenter en quatre minutes devant 500 personnes. Mais c'était très dur de rentrer quand même parce qu'il y avait 20 000 ou 40 000, je ne me souviens plus, il y avait 40 000 personnes qui applyent chaque année et ils n'en prenaient que 40. Donc c'était vraiment très impressionnant. Et moi, j'avais passé le premier screening, donc la première étape pour être sélectionnée pour aller à Londres et donc pitcher en fait devant 500 personnes dans un cinéma. Bonjour, j'ai 22 ans, qui je suis ? Et en plus de la manière la plus créative possible.

  • Speaker #0

    Et alors, tu avais fait quoi ?

  • Speaker #2

    Je m'étais... taper la tête contre un mur, je me souviens déjà parce que j'avais un mois pour préparer ce truc-là et je me disais mais comment, comment, qui suis-je ? J'ai 22 ans, je n'ai rien fait de spécial, comment est-ce que je vais pouvoir me présenter moi ? Et en fait, je faisais beaucoup de photographies à l'époque, toujours d'ailleurs, je passionnais de photos et en fait, j'avais déjà une belle sélection, j'avais déjà une sélection que j'aimais beaucoup et j'avais retravaillé mes photos sur Photoshop pour qu'elles soient en 3D et j'avais acheté 500 paires de lunettes 3D, vous savez dans le cinéma, on nous donnait...

  • Speaker #0

    Ah ouais, elle est... Les trucs étaient bleu et rouge.

  • Speaker #2

    Exactement, j'avais acheté ça sur Aliexpress ou Alibaba, je me souviens plus, je m'étais retrouvée à partir à Londres avec ma boîte de 500 lunettes. Et en fait, dans mes photos, j'avais mis au premier plan et au deuxième plan des éléments qui sortaient un peu de l'univers. Et puis, c'était des photos, pas un peu trash, mais c'était des photos qui avaient un discours politique. C'était des mendiants à côté d'autres personnes très riches, prises aux quatre coins du monde.

  • Speaker #0

    Donc, il était plutôt engagé.

  • Speaker #2

    Très engagé. Et donc j'étais venue sur scène, j'avais montré toutes mes photos et je leur avais dit Bienvenue dans mon monde C'est moi, ça veut dire qu'il n'y a rien de plus intime pour moi que de vous montrer mes photos parce que c'est mon point de vue sur le monde. Et j'avais fait tout un déballé sur le rôle de la publicité dans le monde en disant qu'en fait ces photos-là, elles étaient aussi représentatives de la société de consommation qu'on entretenait en fait au travers des messages publicitaires qu'on véhiculait et que nous, jeunes publicitaires, on aurait une immense responsabilité. vu en fait toutes ces pubs qu'on nous matraque en permanence. Autant véhiculer un message positif.

  • Speaker #1

    Super intéressant.

  • Speaker #0

    Alors, tu fais cette école-là, ça dure combien de temps ? On fait un petit saut dans le temps. Merci. Ça dure combien de temps ? Tu pars ensuite à San Francisco. Pourquoi tu pars à San Francisco ? C'est quoi le but ? Où est-ce qu'on en arrive un peu à… à l'ISA de tes premiers pas d'entrepreneur ?

  • Speaker #2

    Je vais faire un accéléré parce qu'il se passe beaucoup de choses. Je reste à Londres et j'apprends tout sur la créativité anglaise. Il y a quelque chose de très fort, un peu à la James Bond, mais en même temps très sophistiqué et très créatif. Il y a les mouvements punk. Je prends un bain de créativité.

  • Speaker #0

    Dans quelle année à ce moment-là ?

  • Speaker #2

    Oh waouh, on est en 2015-2017 je crois.

  • Speaker #0

    D'accord, ok.

  • Speaker #2

    L'high tech commence un tout petit peu parce qu'on commence à avoir les CEOs de Snapchat à l'époque qui viennent nous donner des cours ou ce genre de choses. Bref, on peut y revenir parce que c'est une des périodes pour moi les plus intéressantes, mais je fais quand même un saut, j'avance. Je viens une première fois en Israël, je travaille pour des grosses entreprises comme Superpharm, Teva, ce genre de choses où je fais du branding pour la première fois véritablement. et je fais du branding médical en plus donc c'est assez touchy c'est des traitements pour du cancer faire du suivi de patients qui ont eu des cancers à la maison, enfin c'est un autre environnement mais je commence à voir un peu ce qu'il se passe en Israël et en fait il s'agit de faire mon deuxième master ou mon dernier master après et donc je candidate à l'ESCP à Paris j'ai les écrits et entre les écrits et l'oral moi j'avais toujours confiance en moi à l'oral jamais à l'écrit donc je me dis bon ok c'est bizarre et puis en fait... Je me projette un peu en faisant le SCP, je me dis bon est-ce que ça va m'amener ? Puis je passe un coup de fil à mon père et il me dit quels sont tes autres options ? Et je lui dis mon école à Londres elle a un partenariat avec Berkeley à San Francisco, qu'est-ce que tu en penses ? Et il me dit ma fille tu fonces aux Etats-Unis et tu fais tout ce que tu peux faire aux Etats-Unis. Et en fait j'avais l'impression de faire un soudain vide en allant à San Francisco, c'était à l'autre bout du monde pour moi, je veux dire 10 heures de décalage horaire ou 9. Et puis surtout une culture que je ne connais absolument pas. Et là-bas, je découvre vraiment l'entrepreneuriat, mais l'entrepreneuriat à la Silicon Valley, c'est-à-dire rien n'est laissé au hasard. On a des standards qui éclatent tous les plafonds. On parle de montants considérables.

  • Speaker #0

    Tout le monde se tire vers le haut. Il y a une sorte de mentalité aussi assez impressionnante.

  • Speaker #2

    Ah, c'est fou. C'est fou, fou, fou, fou. Parce qu'en plus, moi, je grandis dans un environnement parisien qui est ultra égocentrique, très individualiste. Maintenant, je me rends compte qu'il l'est par rapport à San Francisco. Tu vas dans n'importe quelle conférence, tu essayes de parler à des plus gros CEOs ou des plus gros investisseurs. En cinq minutes, je vous en supplie, donnez-moi votre meilleur livre ou le meilleur conseil que vous ayez à me donner. Sans savoir qui tu es, d'où tu viens, il va te le donner gratuitement.

  • Speaker #1

    C'est un règne complètement différent.

  • Speaker #2

    C'est vraiment extraordinaire. Ils appellent ça le paid forward entre guillemets. Tout ce qu'on peut donner à l'avance, tu vas le récupérer d'une manière ou d'une autre à un moment. Et en fait, ça fait un énorme cercle vertueux.

  • Speaker #0

    Donc, des belles années à San Francisco.

  • Speaker #2

    Des années extraordinaires où je suis ultra challengée parce que très rapidement, je retrouve des copains du lycée qui, par hasard, se sont retrouvés là-bas, qui ont fait Polytechnique, qui font leur échange à Berkeley ou à Stanford, qui sont en train de monter leur boîte. qui sont en train de faire YC, Y Combinator, par exemple. Et en fait, je me retrouve propulsée dans un groupe d'amis comme ça, où ils ont tous levé 40 millions d'euros. On a 25 ans. Ils se lèvent le matin, il y en a un qui se dit, je veux créer un bateau de shipment, d'un cargo, en fait, 100% autonome. Je vais faire des bateaux robots. Il y en a un autre qui se dit, j'ai trouvé que l'agriculture, en fait, je vais créer des robots. Il y avait beaucoup d'hardware à l'époque. Mais je vais faire des robots agriculteurs. Bref, traquer, enfin... plein de choses extraordinaires et puis les mecs ils lèvent vraiment 40-60 millions d'euros à 25 ans en arrivant là-bas donc c'est fou c'est fou et c'est vrai que du coup c'est difficile de pas perdre au pied parce que t'as l'impression que ton ambition elle est jamais assez grande vu que c'est sans limite ouais surtout j'imagine à San Francisco c'est vraiment ses rêves grands c'est les Etats-Unis en plus j'imagine l'université,

  • Speaker #1

    tous les gens, les conférences c'est pas uniquement tu montes une agence et les gens vraiment ils se permettent de penser vraiment à monter des trucs à l'Ilon Musk, il y a zéro limite et attendez du coup c'est Et c'était plus facile à cette période-là de lever des fonds justement pour justifier des idées comme ça ? Aujourd'hui, c'est pas...

  • Speaker #2

    J'ai l'impression qu'aujourd'hui, c'est beaucoup plus compliqué. Mais moi, je me souviendrai toujours d'une des premières balades. Je pose mes valises à San Francisco. Et je pose mes valides. C'est intéressant, le lapsus. Comme si j'étais validée d'arriver là-bas. Mais je pose mes valides. Et puis, j'appelle un copain de longue date qui lui-même est en train de monter sa boîte. Et il me dit, je t'explique ici. En fait, il essaye de me faire un cours. Lui, ça fait 3-4 ans qu'il est là-bas. Il me dit, je t'explique ici, tu ne seras jamais prise au sérieux si ton marché ne vaut pas au minimum un milliard. Je lui dis, pardon ? Il me dit, oui, quand on investit, l'ordre de grandeur, je crois, c'était quand on te donne un million à San Francisco, on te donne 10 000 euros à Paris, quelque chose comme ça. Wow. Et en fait, oui, il faut vraiment que ton idée, elle veuille changer le monde, mais de manière grandiose. Il y a quelque chose. Et par contre, en termes de... d'exécution derrière, c'est militaire. Ce n'est même pas militaire, c'est que tu n'as pas le droit à l'erreur une seule seconde.

  • Speaker #0

    Puis ça avance surtout, il n'y a personne qui te laisse tomber. Ça avance vraiment, j'imagine. Oui. Donc là, ça te donne envie quand tu vois tous tes amis qui commencent à monter des boîtes, à lever des fonds, etc. Toi, tu es juste parti à San Francisco pour faire ton master. Tu te dis à ce moment-là... Bon, allez, vas-y, moi aussi, j'ai le droit aussi d'avoir un peu ma part du gâteau, entre guillemets. Comment ça devient ? Sincèrement,

  • Speaker #2

    non, ça ne me donne pas envie. Ce n'est pas que ça ne me donne pas envie, je trouve ça admirable, je trouve ça génial, mais en fait, moi, je n'ai pas le moteur. En fait, l'une des premières choses que j'apprends, c'est qu'on ne crée jamais une boîte pour satisfaire un besoin personnel ou un besoin d'un groupe restreint. En fait, on va vraiment rechercher un problème de masse en général. ou un problème vraiment très profond, et essayer de créer la meilleure solution possible. Mais ça part toujours d'enfin.

  • Speaker #0

    Il faut que le marché, ça soit un milliard de personnes.

  • Speaker #2

    C'est ça, exactement. Alors que moi, par exemple, pour les entrepreneurs que je coache maintenant, ils ont développé une tech et ils vont chercher le problème qu'ils résolvent. Alors en fait, ils font les choses complètement à l'envers, et c'est casse-tête, et puis c'est casse-gueule aussi d'ailleurs. et en fait ça me donne pas envie à ce moment là parce que moi j'en prends déjà tellement plein les yeux, j'essaye d'engranger le plus de savoir, le plus de connaissances de m'imprégner déjà en fait de ce mindset avant de me dire je vais passer à ça et donc ouais et il y a une erreur que j'ai faite d'ailleurs c'est que quand j'étais là-bas on m'avait on m'avait proposé un job on m'avait proposé un job incroyable pour une marque pour une entreprise qui s'appelle Zero Motorcycle qui était l'équipe enfin qu'il est toujours, l'équivalent de Tesla dans la moto. C'est-à-dire que c'est vraiment du même niveau, c'est ultra bien léché, c'est ultra bien pensé, c'est colossal comme marque, maintenant ils sont vendus partout dans le monde. Et on m'avait proposé de faire mon stage de fin d'études là-bas. Et moi je me souviens, j'avais dit non à l'époque, parce que j'étais plus attirée par New York. Erreur de jeunesse, je n'avais pas envie d'aller à Saint-Raphaël, dans un hangar bossé, c'était le garage de la Silicon Valley, mais c'était ça quoi. C'est une grande, grande erreur parce que je pense que ma vie aurait pris un tournant différent, mais bon, ce n'est pas grave. Et donc, de là, je suis arrivée à New York. J'ai travaillé dans la mode pour une marque de mode, pour le coup, qui était microscopique au début et qui est devenue colossale en partie, sans me vanter, grâce à mes services et grâce à mon travail. C'est vrai parce que les deux coupes Fondati sont gardées pendant très longtemps, ce que je leur avais fourni. Et New York, en fait, c'était un énorme contraste entre San Francisco parce que je suis passée des entrepreneurs en t-shirt blanc et jean levis aux banquets de Goldman Sachs. Donc, le contraste était saisissant et c'était très dur à vivre.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, New York, ce n'est pas vraiment ce qui te fait rêver. À ce moment-là, tu as envie de rentrer, tu as envie de découvrir autre chose, tu as envie de démarrer. Qu'est-ce qui se passe après New York ?

  • Speaker #2

    Ben... Ce qui se passe vraiment à New York, c'est que je rencontre une bande de copains qui sont tous du Tertion et qui sont allés faire leur échange à Columbia. Et en même temps, j'ai toute une bande de copains qui travaillent à l'ONU pour la mission israélienne à l'ONU. Et donc, en fait, on commence à se faire un groupe de copains israéliens. Et puis, d'un certain niveau quand même, parce que c'est des têtes, ils sont adorables, ils sont brillants et ils sont surtout adorables. Et en fait, c'est un peu les premières années où à Columbia et à Berkeley, il commence à y avoir beaucoup d'antisémitisme. J'ai un copain, Rudi Rohrmann... qui s'appelle Rudy Israël d'ailleurs sur Instagram, qui avait commencé à devenir un peu connu à ce moment-là, parce qu'en fait il y avait énormément d'antisémitisme sur les campus, et je crois que collectivement en fait on s'est dit bon ça suffit maintenant, on rentre en Israël entre guillemets, et on va construire la base qu'on a à construire.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Ok,

  • Speaker #1

    et donc toi quand tu prends la décision justement de quitter New York pour revenir en Israël, toi direct en tête tu montes quelque chose ? Toujours pas. Alors c'est ça, à quel moment que ça arrive justement ta création de ton business ?

  • Speaker #2

    Je vous fais patienter, je vous fais patienter. Non en fait ce qui se passe c'est que je pense que j'ai pas mal enduré, enfin non c'est pas ça, c'est pas que j'ai enduré. C'est que dans toutes les boîtes dans lesquelles je suis passée, j'ai quand même été très déçue par, enfin ça manque tellement de modestie ce que je viens de vous dire, mais c'est vrai que moi j'étais tellement animée par le sens, la valeur ajoutée et tout ça. En fait ce qui s'est vraiment passé c'est que je suis rentrée dans une super agence israélienne. génial mais sans dire de mauvaises choses j'ai été quand même très très très très déçue par je sais pas je sais pas jusqu'à où je peux aller sans sens C'est vrai je peux y aller bon sincèrement c'est la vérité donc je pense que j'ai pas en fait je me voilà donc je rentre jeter le nom de l'agence même si ça se verra sur mon linkedin c'est pas très grave et en fait donc très rapidement ça se passe bien je suis embauché je la joue discrète même si en fait mon salaire en dollars redevient mon salaire en chèque-aile donc la dégradation elle est assez consistante ah non c'était vraiment le montant en dollars montant en chèque-aile c'est symbolique c'est bienvenue en Italie ah ouais c'était la petite tape derrière la nuque d'humilité mais c'est pas grave j'en démords j'en démords pas, je veux faire mes preuves et puis je sais que je vais monter, enfin j'ai confiance en ma capacité à monter les échelons donc j'y vais, je fais mon mieux et très rapidement en fait on me met sur un projet d'une boîte incroyable qui s'appelle MDClone qui crée en fait un algorithme pour créer de la data synthétique, c'est à dire en gros concrètement ce qu'ils faisaient et ce qu'ils font toujours je pense, c'est que ils allaient récupérer en fait auprès des laboratoires de... les laboratoires d'analyse ou les hôpitaux toutes les datas médicales en fait sur les patients et ils avaient créé un algorithme en créant de la data, en plus en enrichissant avec de la data, qui permettait de prédire si monsieur X avait eu un cancer à 50 ans quelles étaient ses chances d'en avoir un à 70 et en fait à très grande échelle ça avait une énorme valeur ajoutée pour tous les laboratoires de recherche, pour les patients pour le traitement de très grandes maladies et en fait du coup l'agence me met sur ce compte là et en fait on me fait bosser dessus... Je suis très heureuse de voir qu'à chaque fois que je travaille sur quelque chose, une partie du site internet, le branding, le client est ravi, il ne me demande aucune modification, ce qui est très rare dans ce milieu-là. Jusqu'au moment où ma boss n'est pas très contente, elle voit que je lui vole un peu la vedette. Et en réunion, à un dernier moment, elle change tout ce que j'ai fait. Sur l'une des dernières parties de mon travail, elle change sans m'en avertir. On se fait engueuler par le client. parce que le client n'est pas content avec du coup ce qu'elle, elle propose. Et moi, du coup, en fait, je me dis une fois de plus, le sens est tellement important, cette boîte, elle doit tellement cartonner parce qu'elle va tellement apporter de valeur ajoutée que j'interromps la réunion qui, d'ailleurs, il voulait faire en hébreu. Et moi, mon hébreu n'était pas très bon à l'époque. Il n'est pas toujours très bon non plus, mais en tout cas, ils avaient fait exprès de faire la réunion en hébreu pour que je ne comprenne rien. Donc, j'interromps la réunion et je lui dis, excusez-moi, excusez-moi, bonjour, je suis Lisa. On ne s'est pas présenté, mais en fait, c'est moi depuis le début qui travaille sur votre compte. Et si vous voulez, j'ai préparé autre chose. Je montre ce que j'ai préparé et pour x et y raisons, je sais qu'à tous les niveaux, ça va les aider à cartonner et exploser. Je rentrera dans le détail si vous voulez. Mais en fait, le client me dit, voilà, c'est ça que je voulais, c'est génial, merci beaucoup et ainsi de suite. On sort de la réunion, ma boss me regarde et elle m'engueule. Et en fait, je ne supporte pas qu'elle m'engueule à ce moment-là parce que je lui dis, mais on ne peut pas vendre quelque chose de dramatique au client. Et là, je me dis, ce n'est pas possible. Je suis censée être dans l'une des meilleures agences en Israël qui rafle en fait. tous les meilleurs comptes et ainsi de suite, alors qu'ils fournissent quelque chose qui va faire en sorte que le client se casse la gueule, c'est pas possible. Et c'est là que je pète un câble, et c'est le sens qui revient me titiller. Là, je me dis, ça suffit, les gars, maintenant, on se lance, quoi. On se lance, ça suffit.

  • Speaker #0

    Ok, donc là, tu ouvres The Bract, à ce moment-là, tu te dis, bon, ils ne veulent pas faire ce que moi, j'ai envie de faire, du coup, moi, je vais le faire, moi-même. Tu as peur de te lancer, tu es toute seule. c'est quoi t'es dans quelle mentalité à ce moment là t'as envie de tout rafler t'as envie de le faire pour ton ego t'as envie de le faire parce que t'as envie tout simplement c'est quoi un peu ta mentalité à ce moment là pour te lancer et avoir le courage de se lancer aussi

  • Speaker #2

    Déjà, je me souviens toujours de ce moment où je rentre chez moi, je me mets sur ma terrasse et je prends une feuille blanche et je fais la liste de toutes mes compétences. Et j'essaye de voir de manière très rationnelle si j'ai les tripes de le faire, si je fonce dans le mur ou pas. Et je me souviens appeler ma mère à ce moment-là. Ma mère est trader et elle avait accompagné tous les plus grands patrons. Donc, c'est vraiment la femme d'affaires, toujours en costard. Et je lui dis, maman, tu penses que j'ai de quoi faire ? Et elle me dit, écoute, moi, je pense que tu es largement qualifiée. Et puis au pire, tu apprendras. Il n'y a pas de secret. Et en fait, je me lance. Et je reprends tous mes cours d'entrepreneuriat de San Francisco. Et puis, j'essaye de faire les choses bien. Et puis, ça prend.

  • Speaker #1

    Et alors, tu débutes comment ? Tu débutes avec des sous de base ? Tu débutes seule ? Est-ce que tu as des...

  • Speaker #2

    C'est impréhensible. Alors, qu'est-ce que je fais concrètement ? Je rappelle tous mes potes que j'ai rencontrés à San Francisco, chez Publicis, dans d'autres boîtes. Et je leur dis, voilà. Et alors, la grande chance que j'avais, c'est que dans toutes ces boîtes où je suis passée, je me suis fait un groupe de copains géniaux et puis surtout ultra, ultra, ultra doués. Eux-mêmes avaient pété un câble au bout d'un moment. Ils s'étaient tous mis en freelance. Et puis en freelance, ils bossaient pour Dior, LVMH. Enfin, ils avaient vraiment fait des choses extraordinaires. Et je les appelle et je leur dis, voilà, je pense à monter mon agence. Est-ce que tu me suis ? Et ils me disent, grave, si tu as besoin de moi, tout de suite. Et donc déjà, ça me rassure parce que je sais que je suis entourée de tueurs. J'admire leur travail. Je l'admire encore aujourd'hui. C'est fou ce qu'ils font. Donc déjà, en fait, quand je vais parler à des prospects ou des potentiels clients, ça me rassure vachement de savoir que je suis bien entourée. Et en fait, est-ce que j'ai peur à ce moment-là ? Comment je fais pour me lancer ? Je suis les conseils de mes parents, en fait. Mes parents ont monté un cabinet d'avocats assez particulier, dans le sens où en fait ils ont un site internet qui est le premier site internet d'avocats dans les pays francophones. C'est-à-dire qu'à chaque fois qu'on google-lise quelque chose, c'est les premiers qui sortent. Ils n'ont jamais eu de démarchage à faire. Ils ont quelque chose comme 400 000 visiteurs par jour aujourd'hui, il y a eu 30 millions de personnes sur leur site internet. Et mon père, la première chose qu'il me dit, c'est tu montes ta boîte, c'est que tu montes ton site internet et tu bombardes en SEO Il n'y a que ça qui va vraiment te rapporter des clients.

  • Speaker #0

    C'est le référencement avec des mots-clés de manière organique, sans payer.

  • Speaker #2

    Search engine optimization, entre guillemets, comment on te trouve sur Google de manière gratos. Et donc, je bombarde et je me concentre vachement là-dessus. Et en fait, mon site internet, très rapidement en Israël, ça c'est ma première victoire, il passe en première page. par rapport à mes concurrents directs. Et alors, la petite victoire, d'ailleurs, cette semaine, je suis passée officiellement sur le mot-clé le plus dur devant l'agence dont je vous parlais juste avant, pour laquelle je travaillais. Donc,

  • Speaker #0

    c'est rigolo. C'est une petite vengeance.

  • Speaker #2

    Ouais, c'est cool. C'est une petite vengeance personnelle. Ils ne se sont pas mal comportés avec moi, bien sûr, mais bon, voilà. C'est rigolo. Mais non, en fait, je me base 100% là-dessus parce que, en fait, pour le coup, c'est... Je n'ai même pas réfléchi au fait de prospecter des clients. Je vois que ça a marché très bien pour mes parents. Je vois que je l'avais fait déjà pour d'autres clients avant en freelance ou même en passant par des agences. Et donc, en fait, comme ça, depuis cinq ans, concrètement, je n'ai jamais fait de démarchage.

  • Speaker #1

    Attends, donc si je comprends bien, ton premier client, c'était tes parents, entre guillemets ?

  • Speaker #2

    Ah non, non, pardon. Ce n'est pas mes parents, c'est eux qui me donnent. Mon premier client, c'est une entreprise israélienne. Alors, la marque de mode pour laquelle je travaillais à New York, on a continué ensemble dès que j'ai ouvert mon agence. Et puis après, mon premier client, c'était une entreprise israélienne qui faisait du medical device, qui vendait un laser pour faire une opération du glaucome tout bêtement. Et ça s'est super, super bien passé. On s'est hyper bien entendu. Donc, eux-mêmes, on référait à d'autres clients. Et voilà, on va dire ça comme ça.

  • Speaker #1

    Donc, ils sont venus en fait, enfin, ils t'ont trouvé sur Google. Ils sont venus comme ça. Tu n'as pas eu besoin d'investir dans des ads, dans des trucs comme ça.

  • Speaker #2

    Jamais, jamais.

  • Speaker #0

    Donc la mayonnaise, elle prend là, à ce moment-là, ça te donne envie de continuer. C'est quoi les services que tu proposes ? Comment est-ce que tu mets en place un peu tout ça ?

  • Speaker #2

    Alors au début, c'est un peu... Déjà,

  • Speaker #0

    comment ça s'appelle l'agence que tu as ? L'agence, ça s'appelle The Bract. Alors, on en avait parlé la dernière fois, j'avais beaucoup, beaucoup de mal à trouver un nom et en fait, au bout d'un moment, j'en avais marre. Et puis, je vois Brands That Act, toujours avec le sens derrière dont je vous parle, qui agissent pour le bien. Je vois qu'il n'y a pas... Une fois de plus, je suis orientée SEO, je vois que ce nom d'agence n'existe pas dans le monde. Je me dis, cool, je vais pouvoir passer directement devant tout le monde comme ça aussi. Et puis, je fais une grille de services au début. Il y a de la strat, il y a du branding, du site Internet, du référencement naturel. Et au travers de mes premiers clients, je vois qu'en fait, très rapidement, j'ai une méthodologie de travail qui s'installe, qui est toujours la même et qui fonctionne quand ils m'écoutent. Je vois que très rapidement, ça va s'orienter vers de la strat, mais une strat ultra personnelle, ultra profonde où en fait... Très rapidement, je me retrouve en rendez-vous. Et d'ailleurs, c'est drôle parce que mon premier client avec lequel je fais ça, c'est un CEO israélien, un vrai de la dure, l'israélien avec un égo qu'on peut imaginer comme ça. Et puis moi, j'arrive en rendez-vous comme une fleur. C'est mon premier rendez-vous prospect en Israël. Je vais à Césarée en plus. C'est dans un écosystème comme ça d'entreprise et tout. Et puis, je le regarde droit dans les yeux. Et puis, je n'ai pas peur et je le regarde et je lui dis, mais pourquoi tu fais ça ? j'ai 25 ans je viens de créer ma boîte et je le regarde droit dans les yeux le mec a 50 ans c'est sa quatrième boîte et je me dis mais c'est quoi le sens derrière tout ça et en fait je le sèche sur place il voit que je veux bien faire il voit où je veux aller mais en fait il s'est jamais posé la question et je me souviendrai toujours de ce rendez-vous où il regarde son équipe il y avait 5 ou 6 personnes dans le bureau et en fait il demande à tout le monde de partir et en fait il me regarde et il me dit je vais te parler concrètement pourquoi je veux faire ça pourquoi j'ai monté cette boîte et pas une autre, et quel sens ça a pour moi, et ainsi de suite. Et en fait, j'arrive à retranscrire très rapidement, que ce soit dans le discours visuel de la marque ou même dans leur discours textuel finalement, le sens que ça a derrière tout ça. Et au moment où ils sont assez courageux, entre guillemets, de faire part de leur valeur humaine, mais de concrètement pourquoi c'est aussi important pour eux, à quel point c'est vital, la cible derrière, elle prend, elle mord à l'hameçon directement.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Ok, c'est cool. Donc, tu t'installes un petit peu dans le marché israélien, tu commences à avoir quelques clients, etc. Naturellement, est-ce que... En fait, je reprends ma question. Est-ce que tu as besoin de lever des fonds pour pouvoir continuer ou est-ce qu'avec les clients que tu as et que tu commences à avoir, ça suffit en termes de revenus pour continuer, pour pouvoir développer ? Est-ce que tu as l'idée de te dire, je vais peut-être commencer à avoir des associés ou peut-être des gens qui travaillent avec moi ? Comment est-ce que ça grandit petit à petit de Brakt ?

  • Speaker #0

    Ça grandit. En fait, le problème, c'est que moi, je vais une tour à Manhattan. Donc à partir de là, ça ne va jamais s'arrêter. Donc c'est compliqué. Je veux changer le monde.

  • Speaker #2

    Comme quoi, tu as toujours New York encore dans ta tête.

  • Speaker #0

    Ouais c'est un symbole, on dit en psychanalyse que rêver de New York c'est un symbole et que ça veut dire qu'on veut rêver d'une nouvelle vie d'ailleurs, donc je pense que c'est plus le symbole, mais ouais je veux m'arranger à New York et je l'aurai quoi. Mais en fait c'est déjà, alors on se tape, excusez-moi le terme, c'est vrai que c'est pas très joli, mais c'est vrai qu'il y a plusieurs événements quand même, moi quand je lance ma boîte il y a quand même le Covid ou c'est pas fameux, il y a ça et puis après il y a plusieurs événements un peu partout. pas qui ralentissent, mais qui rendent les choses un peu plus compliquées. Et en fait, c'est un jour au téléphone avec un ami entrepreneur de San Francisco où en fait, on débriefe. Moi, je veux dire ça, si j'ai un conseil à donner, c'est vraiment de s'entourer de personnes qu'on admire et qui ont trouvé pas mal de solutions aux problèmes qu'on a.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que je me fais à Ecraf, parce que je l'admire et qu'il a trouvé pas mal de solutions.

  • Speaker #0

    C'est magnifique, je suis très heureuse pour toi. Ça fait toute la différence, quoi. Ça fait vraiment toute la différence. Et donc moi, j'avais gardé comme ça en contact des amis de San Francisco. Et donc j'en appelle un à un moment et je lui explique ma situation. Je lui explique, bon, ben voilà, j'ai mes clients qui rentrent, j'ai mon équipe qui travaille, ça se passe bien. Mais je sens en interne que très rapidement, je me retrouve à faire la même chose. Et puis en fait, je me vois moi dans 30 ans faire la même chose dans le même bureau. Et là, j'ai un peu une crise d'angoisse parce qu'intellectuellement, ben merci, c'est pas comme ça que je vais évoluer.

  • Speaker #1

    Tu as été dans plein d'endroits, tu as beaucoup bougé ces dernières années, donc peut-être qu'arriver à un moment donné où tu te dis Ah putain, je suis dans le même endroit, à la ronde, à 5 km pendant longtemps. J'imagine que tu es quelqu'un qui a un peu la bougeotte et du coup, ça te frustre un petit peu d'être toujours dans le même endroit, n'est-ce pas ?

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Et puis, c'est surtout intellectuellement. J'ai écouté une interview il y a longtemps du PDG de vente privée qui explique qu'en fait, lui, ce qui le passionnait vraiment, par exemple, c'était d'avoir commencé dans des rues d'Aboukir à Paris, dans le sentier, de racheter des invendus et puis maintenant de faire de la logistique à l'échelle européenne. Et en fait, je me souviens en parler à… à ma mère d'ailleurs, je parle beaucoup à mes parents mais je lui dis tu vois c'est passionnant, c'est ça qui est génial c'est que la boîte grossisse et de telle manière tu règles des problèmes différents en permanence et que l'échelle soit de plus en plus grande et donc je parle de ma frustration à un ami entrepreneur à San Francisco et je lui dis moi j'ai un gros problème avec le business model de l'agence c'est que c'est difficilement scalable parce que je pense enfin développable... Du coup, je ne sais pas comment dire. C'est difficile d'en faire une multinationale, avant de faire un peu comme Publicis, de racheter des agences et d'en faire un groupe. Et en fait, ce qui est particulier d'ailleurs, c'est que je travaille que pour des entreprises que moi, je fais scaler. C'est ça qui est un peu particulier. Et donc, j'essaye de trouver un moyen, d'une manière ou d'une autre, de, comment dire, productize, excusez-moi, je perds le terme en français, mais de rendre en fait mon offre comme un produit, de manière à ce qu'en fait on puisse se développer de manière beaucoup plus large et beaucoup plus facilement. Donc on a lancé une nouvelle offre avec l'agence récemment, il y a quelques mois, pour justement avoir une vision à plus grande échelle et se balader un peu partout dans le monde plus facilement avec cette offre-là.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Trop, trop bien. Voilà, juste pour sortir un petit peu de The Break, de l'agence. Il y a un sujet auquel on avait discuté la dernière fois qu'on s'était vus. Tu m'avais dit que tu aimerais aussi en parler. Et c'est vrai que ça nous intéresse aussi tous. Comme on l'a compris, tu nous as dit que la plupart de ta famille, ils ont fait quand même les grandes écoles. Tes parents, ils ont quand même un camion d'avocat, ta mère traiteuse. Comment toi, tu l'as ressenti, le fait d'être entrepreneuse dans un milieu aisé ? Parce que c'est vrai qu'on a sur Instagram maintenant, entre tous les entrepreneurs qui étaient à la DAS quand ils étaient petits et qui nous disent que tout est possible, c'est vrai qu'après, quand il y en a un qui se lève un matin et qui vient d'une famille, qui habitait dans un quartier assez chic, on lui trouve direct des excuses. On lui dit direct, toi, de toute façon, ça va, tu n'as rien eu à perdre. Au pire, tu plantes ta boîte, tu as tes parents, tu as tes trucs. C'est ça. Comment est-ce que toi, tu l'as vécu concrètement, toi ?

  • Speaker #0

    Franchement, c'est trop cool que tu me donnes l'opportunité d'en parler parce que, pas que j'en souffre, ce serait terrible de dire ça, mais il y a un petit côté, ça m'est arrivé en rendez-vous d'ailleurs, ça m'est arrivé en rendez-vous où je venais peut-être un peu plus chic que certains autres entrepreneurs. Parce que culturellement, c'est vrai que je venais d'un milieu un peu différent. On m'a toujours dit, fais tes rendez-vous en chemise blanche, les ongles coupés d'une certaine manière, les cheveux coiffés d'une certaine manière, c'était un peu le code social. C'est pour ça que même sur ma photo LinkedIn, on prend plus pour une avocate qu'une publicitaire. C'est un truc un peu particulier parce que j'ai l'impression que les entrepreneurs, quand ils n'ont pas eu une expérience motrice, entre guillemets, très dure, très noire, où ils ont vraiment beaucoup souffert, en gros, est-ce que ce serait un entrepreneur, par exemple, qui serait sorti d'une banlieue ultra défavorisée ? Qui ? qui réussit par lui-même et tout, en fait, l'entrepreneur qui, lui, vient d'un milieu peut-être plus favorisé, entre guillemets, on lui donne des... C'est pas qu'on lui donne des excuses, c'est qu'on se dit bon, ben voilà, c'est un peu naturel, il a intérêt à réussir vu d'où il vient, quoi. Et en fait, je trouve ça hyper injuste parce que ça voudrait dire qu'en fait, le moteur derrière... En fait, quelqu'un qui vient d'un milieu social favorisé, c'est horrible, je déteste dire cet homme-là parce qu'en plus, moi, je... Enfin bref. Ce n'est pas nécessairement mon cas, absolument. Les fils Arnaud ne sont pas à plaindre non plus. Oui, bien sûr. Mais en fait, comme quoi, moi, je n'aurais pas le droit d'avoir la hargne et la dalle. Et puis, j'utilise volontairement ces mots-là parce que c'est un peu ce jargon-là qu'on entend très souvent et qu'on voit très souvent. Mais moi aussi, j'ai le droit d'avoir la hargne et d'être une super battante.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça le discours qu'on entend beaucoup en ce moment sur les réseaux. C'est ce qui fait le plus de vues. C'est ce qui fait le plus de clics, tu vois. d'avoir des entrepreneurs, parfois même des pseudo-entrepreneurs un peu, qui disent moi, à 13 ans, j'ai fugué, j'étais tout seul dans la rue pendant deux ans, et du coup, j'ai fait ci, j'ai fait ça, etc. C'est pour ça que j'ai aujourd'hui cette force de réussir, peut-être, certainement. mais j'ai l'impression qu'en fait c'est pas obligatoire et je pense que c'est important on en parlait même en off un petit peu avant le podcast là tu me disais mais en fait il faut pas forcément avoir connu la galère pour pouvoir réussir ensuite ce

  • Speaker #2

    n'est pas du tout corrélé et je pense que c'est important de passer ce message là voilà parce que je rajoute un truc parce que c'est le message de ces gens là justement qui viennent entre guillemets de la galère quand ils parle de l'entrepreneuriat c'est de a z c'était de la survie en fait c'était fallait que je fasse ça pour m'en sortir et c'est vrai que après c'est vrai qu'on vient d'un milieu où on est un peu plus aisés on allait on a les contacts on allait on a les ressources à toutes ces choses là c'est vrai qu'une personne quand elle va venir te dire voilà j'ai lancé tel truc j'ai lancé ma boîte ça qu'on entend souvent les gens et qui disent ouais mais de façon enfin en fait tu as tape Comment dire ? En fait, tu n'as pas cette même peur le soir avant de dormir parce que tu sais que si ta boîte, elle plante, si tu ne trouves pas de client au final, tu sais que tu auras toujours au rebondir.

  • Speaker #0

    Tu sais ce que tu me fais venir comme idée, c'est que je pense que l'échec d'un entrepreneur qui viendrait d'un milieu favorisé, c'est encore tellement plus dur parce que un, il ne l'a jamais connu et deux, il y a quand même une pression de réussir de malade. C'est-à-dire qu'on n'en prend pas, mais moi, mes parents, ils ont... Enfin, je veux dire, les critères de réussite, c'était, je me souviens avoir été une année dans mes études, troisième de ma promo, dire à mon père, papa, je suis troisième de promo. La vraie phrase, c'était pourquoi tu n'es pas la première ? C'était en permanence.

  • Speaker #2

    C'est une pression différente, oui.

  • Speaker #0

    C'était un truc de, enfin, on te donne, tu n'as aucun droit à l'erreur dans ces milieux-là. En fait, alors je me permets d'en parler. Je ne parle pas seulement de ma famille, je parle d'amis avec lesquels j'ai grandi, de tous milieux. D'ailleurs. Mais l'échec dans ce milieu-là, c'était la risée. Enfin, c'est hyper, hyper dur, hyper violent. Et puis d'ailleurs, il y a un truc, moi, dont j'aimerais bien parler, c'est qu'on a l'impression qu'en fait, pour être entrepreneur et pour réussir, entre guillemets, il faut avoir un moteur, mais quelque chose de vital. Mais en fait, parfois, c'est... Je me souviens avoir... un ami investisseur d'une cinquantaine d'années et je m'entraînais à pitcher devant lui en fait mes services, une boîte, ainsi de suite. Et je me souviens avoir vu la lumière dans ses yeux quand je lui ai dit mais c'est vital pour moi que ça marche Et en fait, il y a un truc où… En fait, comme quoi un entrepreneur, tant que le moteur, il n'est pas vital ou… Tu vas vraiment mourir si jamais ta boîte ne marche pas, qu'il n'y a que ça qui te permettrait de réussir.

  • Speaker #1

    C'est clairement ça ce que ça veut dire. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Moi, mon auteur ne vient pas de là. Ça veut dire que si je ne réussis pas ma boîte, tout ce que j'essaie de faire concrètement avec The Bragg, c'est de faire en sorte que dans la finalité de la finalité, les gens soient heureux. Je veux trouver un moyen de placarder des images partout dans le monde pour rendre les gens heureux. Mais ça veut dire que moi, le sens de ma vie, je n'ai plus de sens. C'est ça le sens de ma vie.

  • Speaker #1

    Oui, absolument.

  • Speaker #0

    Et à ce moment-là, ma vie, elle sert. plus à rien.

  • Speaker #1

    Et c'est ça mon moteur. Hyper personnel en fait. Le moteur de chacun est hyper personnel et personne n'a le même moteur que quelqu'un d'autre. Je veux dire, chacun peut avoir sa vision des choses. Il y en a, c'est pour pouvoir se nourrir, mais il y en a d'autres qui ont tout à fait les moyens de se nourrir normalement, mais il y a quelque chose d'autre qui est quand même vital. Et c'est pas parce qu'ils ont assez à manger et que le frigo est tout le temps plein qu'il n'y a rien d'autre qui est vital à côté. C'est surtout ça la manière dont j'interprète les choses là maintenant.

  • Speaker #0

    Et puis en plus, moi, pour avoir rencontré beaucoup d'entrepreneurs et les coacher du coup parfois, surtout dans leur strat et ainsi de suite, à chaque fois que je leur demande vraiment pourquoi ils ont créé cette boîte, en fait, c'est leur why, je veux dire leur... Enfin, bref, on comprend. À chaque fois, ils commencent toujours par me dire, je veux gagner de l'argent. Et je leur dis, oui, tu es bien mignon, mais gagner de l'argent, ça veut dire quelque chose de différent pour tout le monde en fait.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    c'est mettre tes parents à l'abri sauver le monde je veux dire enfin enrichir des associations et puis parfois ça peut être aussi purement je veux dire rouler en Bentley et puis qu'est-ce que ça représente de rouler en Bentley d'ailleurs est-ce que c'est pas pour prendre la vengeance de tes amis dans la cour d'école qui te traitaient de je ne sais quoi enfin tu vois si on creuse il y a toujours un moteur quelque part ultra profond, ultra humain et ultra personnel tellement

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    bien sûr.

  • Speaker #1

    C'est vraiment important. C'est un sujet auquel on n'entend pas souvent parler, mais c'est quand même assez important. Et c'est ça qui est cool de t'avoir aujourd'hui, Lisa, qu'on puisse parler de ça. Parce que nous, notre but aussi à LVDLE, c'est de transmettre des messages qu'on n'entend pas forcément de partout pareil, en prônant le risque. On sait comment les algos marchent sur les réseaux. Évidemment que si on met des extraits en disant oui, j'étais dans la galère, j'étais dans le truc ça marcherait mieux. Mais... Il faut quand même transmettre ce genre de messages qui est aussi important. Voilà, quelque chose de vital. Ça ne veut pas dire la même chose pour tout le monde. Et je pense qu'il faut vraiment pouvoir faire ce qu'on veut, ce qu'on a envie. Et je pense en étant heureux aussi. C'est un truc où on n'en a pas forcément parlé, mais je crois que ça va, tu es heureuse aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Je fais tout pour, on va dire ça comme ça. Je fais tout pour et je me rends compte que j'ai énormément de chance parce que j'ai quand même réussi à créer une boîte dans un pays que j'adore, faire ce que j'aime, rencontrer des gens extraordinaires et puis surtout voir la valeur ajoutée quand je reçois des mails à 23h, amazing job, it's fantastic. Tu fais un bon dodo après. Je suis vraiment trop contente. Cette tour à Manhattan, je ne sais pas ce qu'elle représente pour moi d'ailleurs, mais peut-être qu'un jour, je m'en passerai et que je serai très heureuse de cette manière-là. On verra, mais c'est le voyage. On est là de manière temporaire. J'essaie d'apporter le plus de valeur ajoutée à mon échelle et on verra ce que ça donne.

  • Speaker #1

    C'est trop bien.

  • Speaker #2

    C'est trop cool. Trop bien. Il y a un autre sujet auquel j'aimerais vraiment discuter avec toi parce que tu as quand même voyagé pas mal, tu as rencontré pas mal d'amis, de gens différents. Tu n'arrêtes pas de nous parler de tes rencontres. Même les gens qui sont venus te voir directement. Moi, j'aimerais savoir déjà qu'est-ce que le networking, le réseau, il représente pour toi. Et surtout, comment est-ce que par exemple un auditeur, quelqu'un qui nous écoute, comment est-ce qu'il pourrait construire un networking concrètement ? Même si c'est créer des rencontres et que je n'aime pas dire utiliser quelqu'un, mais en gros rencontrer des personnes, même s'ils ne te servent pas à quelque chose aujourd'hui, ils te serviront peut-être dans 10-15 ans. Comment est-ce qu'on bâtit concrètement un networking et qu'est-ce que ça représente pour toi ? Je me suis un peu perdu dans ma question, mais...

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #2

    mais j'ai très bien compris.

  • Speaker #1

    C'est la reprise.

  • Speaker #2

    Ouais, c'est la reprise.

  • Speaker #0

    Moi aussi, j'ai bafouillé 3-4 fois, c'est pas grave. De toute façon, moi, je raconte que des bêtises.

  • Speaker #2

    De toute façon, on est vraiment full naturel.

  • Speaker #0

    De toute façon, on devait faire ce podcast sur un canapé. On avait l'air qu'on a qu'à...

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #0

    Alors, le networking, déjà, j'aime pas ce terme. Mais je vois où tu veux en venir et je vois que c'est vrai qu'on a... Concrètement, on n'arrive à rien seul. Ça, c'est des grandes vérités, mais c'est vrai. Et c'est mieux comme ça, d'ailleurs, parce que ça veut dire qu'on a tous un rôle à jouer. Et j'ai l'impression d'être un peu professeur d'école quand je dis ça, mais c'est vrai. Moi, mon networking, en fait, je n'y ai jamais réfléchi. Et au final, maintenant, c'est vrai qu'objectivement, de manière purement objective, j'ai un réseau incroyable. Je me balade partout dans le monde. J'ai des potes partout qui cartonnent. Et en fait, j'ai jamais réfléchi à me faire du réseau pour me faire du réseau. Par exemple, il y a même des entrepreneurs, sincèrement, avec lesquels j'aurais aimé travailler. Et en fait, je vois que ça ne fit absolument pas, qu'on ne parle pas le même langage, même quand on parle français, on ne se comprend pas. Donc déjà, j'essaye de jamais vraiment forcer. Et en fait, j'essaye d'être 100% moi-même et déjà de réfléchir à la valeur ajoutée que je pourrais leur apporter. Déjà. C'est-à-dire que moi, je suis très mal à l'aise. C'est comme ça que j'ai construit mon réseau, mais j'ai commencé par me faire des amis. Et mon frère, un jour... J'aime bien parce que j'implique toutes les personnes de ma famille dans ce podcast sans le vouloir.

  • Speaker #2

    Ça va bien être. Ça va faire à nous écouter.

  • Speaker #0

    Mais ouais, ils ont intérêt. S'ils ne le font pas, je le prendrai personnellement. Je vais faire un petit jeu d'épaule. Je ne sais pas si je peux le faire. Et c'est mon frère, un jour, qui m'avait dit Si tu veux... si tu veux rentrer dans... si tu veux pouvoir parler à n'importe qui à n'importe quel moment, il faut que tu aies déjà toi la culture la plus vaste possible. Si demain tu rencontres un violoniste ou un très grand architecte, il faut que tu sois capable de lui parler des dix plus grands architectes, des courants artistiques dans ce milieu, un violoniste, comment on joue du violon, et ainsi de suite. J'avais trouvé ça hyper intéressant comme une insight de... commencer le travail par soi-même, en fait, pour attirer les gens à soi. Et finalement, quand on les rencontre et quand on a l'opportunité de les rencontrer, ça peut être aller à toutes les conférences, tous les meet-ups. Moi, à San Francisco, je ne suis pas allée une seule fois en boîte. J'ai fait tous les meet-ups de Google for Startup.

  • Speaker #1

    Ah, génial.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de secret, quoi. Je veux dire, il faut aller là où ils sont quand même.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Il faut aller les chercher. Ils ne vont pas venir à vous. Mais après, il faut faire un peu comme... Monsieur, monsieur, j'ai une question. J'ai un truc à vous demander. Et puis, aller avec beaucoup de naturel, beaucoup d'humilité et être très, très naturel. Très, très naturel.

  • Speaker #2

    Donc, si je résume un petit peu, premièrement, c'est pas se faire du networking pour se faire du networking. La démarche, déjà, elle n'est pas bonne. Donc vous avez entendu tous nos auditeurs, ne pensez pas ça. Et deuxièmement, aller à tous les événements, tous les events, toutes les choses possibles et essayer de se faire un petit peu remarquer, mais tout en restant naturel. C'est un peu ça l'idée.

  • Speaker #0

    C'est un peu ça l'idée. Ouais, ouais. Et puis surtout, moi, vous allez trouver ça drôle, mais je me suis retrouvée dans des événements un peu à droite à gauche au festival de week-end, ce genre de choses et tout. Et c'est un peu impressionnant. Moi, je ne fais pas du cinéma. Et en fait, très rapidement, j'ai réussi à aller parler à n'importe qui, n'importe comment. en leur disant quelque chose à propos d'eux. C'est comme ça que j'ai réussi à connecter très rapidement.

  • Speaker #1

    Tu leur donnais des slides 3D à ce moment-là ou pas ?

  • Speaker #0

    Pas mal, pas mal. Je ne sais même plus si je... Pas mal, pas mal, pas mal. Non, mais j'essayais d'apporter la valeur. Alors, ce n'est pas le... Je n'étais pas du tout dans la flatterie, mais j'essayais d'aller leur apporter de la valeur. Oui,

  • Speaker #1

    trop bien. Écoute, génial. je crois qu'on a un peu fait le tour de tous les points qu'on voulait aborder on a l'habitude avec la voix de l'entrepreneur de poser des petites questions qui sont un petit peu plus globales, un peu plus générales sur l'entrepreneur pour clôturer cet échange si t'es ok déjà notre première question comment est-ce que tu vois ton agence donc Debrakt dans 5 ans 6, 7 ans est-ce que t'as un Un avenir assez tracé ? Est-ce que tu sais où tu veux aller ? Comment est-ce que tu vois ton agence dans 5 ans ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question parce que...

  • Speaker #1

    Tu ne peux pas me dire une tour à Manhattan ?

  • Speaker #2

    Pourquoi pas ?

  • Speaker #0

    Est-ce que je peux te dire un floor dans une tour à Manhattan déjà ?

  • Speaker #1

    Là, ça me va. Oui,

  • Speaker #0

    ce serait trop cool. Ce serait trop cool. Après, ça peut être partout dans le monde. Enfin non, ça ne peut pas être partout dans le monde, mais dans des villes sympas, vous avez compris. et en fait j'aime bien me donner des objectifs ça c'est sûr parce que sinon je pense que c'est impossible d'avancer quoi mais j'ai remarqué aussi à déjà 30 ans que la vie est truffée de nouveaux événements très incertains qui viennent parfois vous rediriger un peu dans une direction auxquelles vous n'avez pas du tout pensé et donc je me laisse aussi surprendre c'est pour ça que la vie est belle merci

  • Speaker #2

    exactement je le trouve trop bien tu dirais quoi à quelqu'un qui aimerait se lancer mais qui a pas forcément d'idée lui il sait qu'il a envie de devenir entrepreneur il sait qu'il a envie de bosser à son compte mais il a pas une idée claire je

  • Speaker #0

    vais être très ashkenaz là pour le coup mais si c'est pour se lancer pour être entrepreneur pour le titre pour la potentielle liberté pour éventuellement gagner plus d'argent, c'est la pire idée du monde parce que c'est trop dur. Enfin, c'est trop dur quand il n'y a pas un moteur derrière. C'est vraiment un saut dans le vide. Il faut avoir les tripes hyper bien accrochées. Il faut avoir fait quand même un peu de travail sur soi ou être prêt à le faire en tout cas sur le chemin parce que c'est hyper dur. C'est du rejet. C'est une immense discipline. c'est même pas de la motivation parce que la motivation elle s'estompe assez rapidement aux premiers échecs mais la remise en question je veux dire l'humilité enfin disons que si c'est pas c'est pas s'il n'y a pas un vrai moteur derrière pour moi qui est de résoudre un vrai problème pointé et d'apporter avec la plus de créativité possible une solution géniale alors ça c'est dans l'idéal bien sûr toutes les entreprises du monde fonctionne et d'ailleurs le critère de réussite c'est pas forcément de faire une introduction en bourse je veux dire toutes les échelles de réussite sont possibles mais mais disons que je pense qu'il faut quand même être très franc avec soi même au début avant de se lancer et et et prendre un peu l'écho dur comme un boxeur mais avec beaucoup de souplesse moi je fais de la boxe en plus donc je veux dire faut pas avoir peur un peu de prendre maître un peu sa garde envoyer des bons coups droits quand on veut et puis surtout faire preuve d'agilité puisque c'est un combat de boxe mais il faut le prendre avec le sourire ok,

  • Speaker #1

    combat de boxe avec le sourire c'est intéressant trop bien du coup est-ce que quelles seraient pour toi les compétences, les skills qui seraient essentielles pour réussir en tant qu'entrepreneur, entrepreneuse à mise à part être fort en boxe

  • Speaker #0

    C'est très dangereux, moi j'ai commencé à faire du Krav Maga au même moment où j'ai monté mon agence, ça m'a pas, c'était pas ouf, ça a failli partir deux ou trois fois quoi. mais je me calme et puis j'ai un père avocat qui me dit attention quand même je peux pas être ton avocat donc fais gaffe ta question c'était excuse moi c'était les skills qu'il faut avoir les compétences qui peuvent être importantes quoi essentielles bah alors ça dépend des métiers bien sûr mais je pense que c'est déjà une très grande discipline parce que les motivations bah je me répète mais les motivations s'estompent assez rapidement donc énormément de discipline hum beaucoup de remise en question et beaucoup d'agilité. Beaucoup d'agilité parce que je pense qu'aujourd'hui, peu importe le marché sur lequel on se positionne, il va évoluer, il va changer très, très rapidement. Et donc, si on n'est pas capable d'être ultra réactif, donc le quatrième, je pense, c'est agile et réactif, en fait, on coule très rapidement. Parce qu'il y a en moyenne une centaine de personnes au même moment dans le monde qui veulent faire la même chose que vous. Je veux dire, à la même minute, il y a des gens qui créent de nouvelles boîtes. Donc être ultra réactif.

  • Speaker #1

    Plutôt réactif ou proactif, vu que ça va tellement vite ?

  • Speaker #0

    C'est intéressant que la distinction soit intéressante. Réactif, ça suffit, parce que je pense que ça va déjà tellement vite que d'être proactif, ça serait courir plus vite que le lièvre et la tortue. Après, un OpenAI est proactif, donc je n'en sais rien, mais peut-être qu'à mon échelle, je ne le vois pas. C'est là que j'essaye de faire preuve un peu d'humilité, peut-être qu'à mon échelle, je ne le vois pas. Mais A, ça m'amène à la troisième chose, c'est qu'il ne faut pas avoir peur d'avoir les idées les plus ambitieuses possibles, je pense.

  • Speaker #1

    Oui, rêver grand.

  • Speaker #0

    Oui, cette phrase un peu bateau, au pire, tu t'atterris dans les étoiles, mais c'est un peu cette idée. Oui, bien sûr.

  • Speaker #2

    Y a-t-il des entrepreneurs que tu souhaiterais voir participer à la Voix de l'Entrepreneur ? Elon Musk ? Elon Musk, ouais c'est une bonne réponse. Nous aussi on aimerait bien l'avoir mais je crois qu'il est assez occupé en ce moment.

  • Speaker #0

    Il est assez occupé ? Bah j'ai un contact si tu veux.

  • Speaker #1

    Oui, Elon Musk.

  • Speaker #0

    Je l'ai rencontré au Festival de Cannes l'année dernière si tu veux, j'ai son nom.

  • Speaker #2

    Elon Musk,

  • Speaker #0

    tu l'as vu au Festival de Cannes ? Non, par contre j'ai vu Tim Cook. Et pour moi c'était la plus grande star que je pouvais voir au Festival de Cannes quand même. J'étais là les gars arrêtez tout, il y a Tim Cook, c'est un truc de malade ! Mais il y avait accessoirement, attends. C'était deux Nero à côté de lui, Brad Pitt et tout, et tout le monde était focus sur eux. Moi, j'étais là, mais il y a Tim Cook !

  • Speaker #1

    Il est génial. Non, mais ouais, j'avoue, Elon Musk, ça serait bien. Tu lui poserais quoi comme question, d'ailleurs, si tu pouvais avoir Elon Musk en face de toi ?

  • Speaker #0

    Comment tu fais ? Mais est-ce que cette puce, tu t'es déjà implantée dans le cerveau depuis que tu es bébé ou comment ça marche ? Ouais, ouais. Non, je pense que c'est même pas un surement. Je pense que ça, tu vois, c'est un dernier truc que j'ai vu à San Francisco et je vais essayer d'être la plus courte possible. Mais il y a un truc vraiment ultra particulier là-bas, c'est qu'ils sont sans limite et surtout sans limite vis-à-vis d'eux. Alors, bien sûr, ça donne des déviances, des choses pas très cool. Mais globalement, en termes d'intellect, se penser un peu sans limite et capable de tout accomplir, déjà, c'est un bon postulat de base. c'est à dire que tu te limites pas toi même c'est pour ça que j'adore le film Limitless le mec qui prend une pilule et en fait c'est déjà en lui c'est ça qui est fou c'est le principe des drogues mais ouais et donc Elon Musk c'est ultra bateau il y en a plein que j'aimerais rencontrer il y en a plein plein plein mais c'est vrai que c'est celui dont on parle le plus et c'est celui en tout cas qui n'a pas de limite aujourd'hui clairement

  • Speaker #2

    Et moi j'en profite pour vous conseiller à tous Je viens de finir la biographie d'Elon Musk La nouvelle, je vous la conseille à tous Vous avez voulu dire ce gars n'est tout simplement pas humain Ouais c'est un avantage Toi ce qu'ils sont 25 Avec la même tête,

  • Speaker #0

    on n'a jamais pensé à ça La théorie S'il y avait 25 Elon Musk et qu'en fait il se relaie C'est possible ça aussi

  • Speaker #1

    Ça serait assez marrant d'ailleurs Et il s'appelle X Il y a un autre entrepreneur de ton choix qu'on connaît, qu'on connaît pas, que t'aimerais rencontrer ou à qui t'aimerais poser une question et quelles questions tu lui poserais ? Tu vois, un truc plus ou moins réel. Tu vois, on a parlé d'Elon Musk. Est-ce qu'il y a quelqu'un d'autre ?

  • Speaker #0

    Je n'ai pas fait mes devoirs parce qu'en plus, j'ai écouté vos autres podcasts et je me souviens que vous posez cette question et je n'ai pas eu le temps d'y réfléchir. Oh là là !

  • Speaker #1

    Je n'y arrive pas.

  • Speaker #0

    Oh là là, mince. Attends. J'allais dire Xavier Niel, mais non, peut-être pas.

  • Speaker #1

    pas même si c'est un entrepreneur tu vois je sais pas même si c'est un entrepreneur on nous a dit par exemple une fois

  • Speaker #0

    Zidane tu vois ouais c'est vrai que c'est un bon entrepreneur Zidane pour le coup Même une paire pas forcément d'entrepreneurs ? Ou alors tu vois une personne qui est un peu inaccessible et une question que tu aimerais vraiment lui poser ? Moi,

  • Speaker #1

    j'ai une passion pour Maurice Lévy parce que j'en reviens toujours à la pub. C'est un entrepreneur, mais j'ai une vraie passion pour Momo. On l'appelait comme ça quand on travaillait là-bas. C'était notre Momo. Et la question que je lui poserais, c'est... J'hésite entre Maurice Lévy et Ardisson. Mais bon, comme j'ai bossé pour Maurice Lévy, au final, je vais rester de son côté. Alors, disons, j'ai une passion pour Ardisson. Maurice Lévy, qu'est-ce que je lui poserais comme question ? Comment tu vois les nouvelles générations à venir ? Et qu'est-ce que tu leur... Ah, je suis un peu réac, moi. Donc, du coup, j'allais lui dire comment est-ce qu'on essaye de les remettre un peu sur le droit chemin. Et du coup, c'est à vous plutôt que de chat, j'ai pété, mais il faut vivre avec son temps. Mais ouais, comment tu vois l'avenir de nos futures générations ? Je lui poserais cette question.

  • Speaker #0

    Ouais. C'est intéressant, on a commencé cet échange avec Maurice Lévy et on finit aussi avec Maurice Lévy, toujours la pub.

  • Speaker #1

    Légèrement obsédé, je ne lâche pas mon truc.

  • Speaker #0

    C'est bien, vraiment merci beaucoup Lisa d'avoir été là, notre micro, tu nous as partagé ton histoire, tes expériences, puis ta bonne humeur aussi, ça faisait du bien, c'est cool. pour une HKL je ne sais pas si pointé que ça c'est cool c'est un peu ça parce que moi avec Raph toutes les journées c'est dur ouais c'est pas grave c'est pas grave non mais c'était ouais c'est ça c'était un super moment pour nous on espère qu'elle a été aussi merci à toi on espère que c'était un bon moment aussi pour nos auditeurs voilà de la voix de l'entrepreneur est-ce que t'aurais un petit mot de la fin que ce soit pour nos auditeurs tes auditeurs pour à peu près qui tu veux

  • Speaker #1

    Merci papa maman de m'avoir laissé la chance de le faire c'est déjà pas mal désolé c'est sorti tout seul j'avais l'impression d'être en psychanalyse c'est très drôle j'allais m'allonger en deux secondes mais franchement merci d'avoir cru en moi c'est cool et de me répéter t'es la plus forte ça marche franchement ça marche même si c'est faux on s'en fout c'est pas grave et moi j'aimerais aussi dire à beaucoup de personnes que tant qu'on travaille ça marche y'a pas de secret En fait, c'est surtout ça que je voudrais dire à toutes les personnes qui peuvent douter, qui ont envie d'arrêter, qui ont peur de se lancer. Tant qu'on bosse, ça marche. Je veux dire, il y a le timing, il y a tout ça et ainsi de suite, mais il n'y a pas de secret. Il faut beaucoup bosser et ça marchera beaucoup.

  • Speaker #0

    Absolument. Absolument, absolument. Écoute, merci beaucoup, Lisa. Merci, Raph. C'était très mignon et très cool d'avoir ces petits mots doux sur la fin. Merci à vous, chers auditeurs aussi. Voilà, on est de retour, n'oubliez pas. C'est un bonheur de partager avec vous chaque épisode des Nouvelles Histoires. Venez nous rejoindre sur les réseaux, que ce soit Instagram, LinkedIn, évidemment sur toutes les plateformes de streaming aussi, Spotify, Google Podcast, je ne les ai même pas tous en tête, on est vraiment sur toutes les plateformes. Mettez des avis, des commentaires.

  • Speaker #2

    Voilà, si vous voulez nous aider un tout petit peu, vous savez quoi faire. Vous savez comment l'algo fonctionne aujourd'hui, on n'a pas trop le choix. On espère évidemment que ça vous a plu. Et puis nous, on est de retour, on est reparti. Du coup, on se retrouve très vite pour un tout nouvel épisode, un tout nouvel invité et encore plein de belles histoires sur l'entrepreneuriat. À très vite, salut à tous !

Chapters

  • Introduction et retour de Gab et Raph

    00:09

  • Présentation de Lisa Picovschi et de son parcours

    01:02

  • Les débuts de Lisa dans la publicité et ses défis

    01:41

  • Expériences chez Publicis et ses premières déceptions

    03:41

  • Transition vers l'entrepreneuriat et déménagement à Londres

    05:44

  • Découverte de l'entrepreneuriat à San Francisco

    11:46

  • Retour en Israël et création de The Bract

    14:34

  • Les premiers clients et la stratégie de l'agence

    29:18

  • Développement de l'agence et nouveaux défis

    36:28

  • Vision pour l'avenir et conseils pour les futurs entrepreneurs

    51:17

  • Conclusion et messages de motivation pour les auditeurs

    01:02:10

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Description


🎧 Découvrez le parcours exceptionnel de Lisa Picovschi, fondatrice de The Bract, une agence qui fait la différence.

Après des expériences enrichissantes chez Publicis, Lisa a décidé de créer sa propre agence pour donner plus de sens à son travail.

Elle partage ses défis, ses succès et ses apprentissages entre Londres, Paris, Tel Aviv, et San Francisco, quatre villes qui ont marqué son parcours entrepreneurial.

Lisa parle de networking, d'agilité, et de discipline, en illustrant chaque point avec des exemples concrets et des anecdotes inspirantes.

Elle dévoile aussi des stratégies pratiques pour développer son réseau et rester motivé face aux obstacles.

Un épisode inspirant et rempli de conseils utiles pour tous les entrepreneurs en quête de réussite.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut à tous, salut, salut, soyez les bienvenus dans la voie de l'entrepreneur. Ça fait un bail. Je m'appelle toujours Gab, toujours accompagné de Raph évidemment. Salut Raph, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Bah écoute, ça va super, super. Mais quel type de revenir en fin de...

  • Speaker #0

    Ah ouais, franchement, ouais. C'est vraiment cool de se retrouver là, ça fait du bien. On vous a complètement délaissé, on est désolé. Et bah voilà, on va tout vous dire. Je me suis marié, voilà. Ça y est, c'est fait, ça fait trois mois. Donc bah voilà. Vous savez, après le mariage, l'emménagement, etc. On n'a pas eu trop le temps de continuer la voie de l'entrepreneur. Mais en tout cas, voilà, on est de retour. On a plein d'histoires à vous raconter, plein d'entrepreneurs à vous faire découvrir. Alors, ils vous racontent leur histoire. Et aujourd'hui, c'est une entrepreneuse qui vient nous parler de son super parcours. Elle a beaucoup à vous dire et à vous partager. On la découvre juste après le jingle. Salut à tous et bienvenue sur la voie de l'entrepreneur. Je m'appelle Gab.

  • Speaker #1

    Moi, c'est Raph. Notre seule mission. vous faire découvrir le monde de l'entrepreneuriat.

  • Speaker #0

    Retrouvez-nous un dimanche sur deux avec un nouvel invité pour un nouvel épisode.

  • Speaker #1

    On vous attend évidemment sur toutes les plateformes et les réseaux sociaux.

  • Speaker #0

    En attendant, c'est parti pour un nouvel épisode.

  • Speaker #1

    Ah putain, t'as pas enregistré ? Salut Lisa, comment ça va ?

  • Speaker #2

    Hello Raphaël, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Très bien, bienvenue sur la Voix de l'Entrepreneur. On est très heureux de te recevoir aujourd'hui. Merci beaucoup. Est-ce que tu veux te présenter en quelques mots, en quelques lignes pour nos éditeurs ? qui comprennent un peu d'où tu viens, qu'est-ce que tu as fait, ton parcours.

  • Speaker #2

    Avec plaisir. Et pour la petite anecdote, quand vous m'avez envoyé les questions, c'est une question qui ne m'a pas le même perturbée parce que figurez-vous qu'en fait, quand j'ai dû rentrer dans mon premier master, le test pour rentrer dans l'école, qui était une école de ouf, il fallait se présenter de la manière la plus créative en quatre minutes. Et cet exercice m'avait traumatisé parce que je trouvais ça hyper dur d'avoir à se présenter devant 500 personnes de la manière en plus la plus créative.

  • Speaker #0

    J'aime.

  • Speaker #2

    C'est hyper dur.

  • Speaker #0

    Tu as 30 secondes pour te présenter de manière un peu créative dans la voile d'entrepreneur, si tu arrives à le faire.

  • Speaker #2

    Écoutez, je m'appelle Lisa Pikowski. J'insiste sur mon nom de famille parce qu'en général, il est un peu indoprononçable. J'ai 30 ans aujourd'hui. Je suis entrepreneur depuis 5 ans. J'ai grandi à Paris, en région parisienne. La particularité, c'est que je suis partie de chez moi pour la première fois quand j'avais 15 ans. Et après, je ne me suis jamais arrêtée. J'ai beaucoup voyagé. J'ai grandi à Paris. Mais j'ai bougé à Londres une première fois, puis Tel Aviv, puis San Francisco, puis New York, puis Tel Aviv. Et j'ai appris beaucoup de choses, notamment dans l'entrepreneuriat où j'ai beaucoup travaillé. Et j'ai hâte du coup de vous en partager un peu plus.

  • Speaker #1

    Alors justement, en parlant d'études, tu veux nous dire un peu c'est quoi les différents diplômes que tu as faits ? Je sais que tu as pas mal voyagé, tu étais en France, en Angleterre, aux Etats-Unis. Un peu d'où tu viens, comment ça s'est passé et concrètement tes premiers boulots aussi.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr. Alors c'est une anecdote un peu rigolote mais moi depuis toute jeune en fait je suis passionnée de publicité c'est à dire que ce qui me distrait à la télévision c'est plutôt regarder les pubs que le cinéma et le format long quoi mais donc je savais vraiment que je voulais faire de la pub depuis toute jeune et d'ailleurs ça a fait un énorme contraste dans ma famille parce que le schéma de réussite c'était dans ma génération en tout cas c'était HEC ou Polytechnique tous mes cousins faisaient ça, mes frères, enfin ce genre de choses Et donc moi, j'étais très passionnée par ce que je faisais. Donc très rapidement, en fait, j'avais acheté tous les livres de Blosthème Blanchet, des plus grands publicitaires français. Et donc dès le bac, je pourrais vous en parler un peu, ce qui s'est passé avant aussi, c'est intéressant, mais dès le bac, en fait, je suis rentrée dans une école de pub et on avait la chance et l'opportunité de faire des stages. Et je me suis battue comme une enragée pour appeler Maurice Lévy, qui était le CEO de Publicis Group à l'époque. où j'ai fait tout Paris, j'ai contacté toutes les personnes sans aucun piston, j'ai réussi à remonter à lui. Et donc je suis rentrée chez Publicis comme ça assez jeune et j'ai découvert ce que c'était vraiment la pub.

  • Speaker #0

    Et alors ça t'a plu ou tu as été plutôt déçue ou c'était ce que tu imaginais ? C'était quoi tes premiers ressentis ?

  • Speaker #2

    Alors ce qui est très drôle c'est que mon équipe quand elles m'ont recrutée ne m'ont même pas dit sur quel budget j'allais travailler. Parce que Publicis, c'est vraiment un mastodonte. Moi, je travaillais sur les Champs-Élysées, donc il y avait au moins 500 personnes, quelque chose comme ça. Et en fait, c'est avéré que j'avais travaillé pour Renault, qui est le budget ancestral en plus de l'agence, qui est colossal. Je veux dire, il y a peut-être une centaine de personnes, j'arrondis, mais une centaine de personnes au quotidien qui bossent pour eux. Et donc, quand je me suis retrouvée là-bas, je me suis retrouvée dans une machine très hiérarchisée et très organisée finalement, où il n'y avait pas beaucoup de marge de manœuvre créative. D'ailleurs les directeurs artistiques s'en plaignaient beaucoup à l'époque où en fait même si c'est le plus gros budget publicitaire, en fait il y a... C'est très difficile de faire approuver des prises de position un peu plus créatives. Et donc finalement, je vous avouerai que ça m'a un peu déçue, parce que quand on voyait la pub en tout cas des années 80, ou quand on voyait les pubs de Ceguela ou tout ce genre de choses, le but justement c'était d'être créatif et de faire rire. Même Ardisson a relancé Culture Pub il n'y a pas longtemps à la télévision, mais je veux dire, c'était vraiment loufoque, c'était très rigolo. Et en fait, je vous parle de ça, c'était même avant le digital en plus. Donc, on faisait encore de la pub télé, on faisait encore du cinéma. Mais quand j'y suis arrivée, malheureusement, plus vraiment.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Et donc, tu restes combien de temps à peu près chez Publicis ? Et ensuite, c'est quoi l'étape d'après ?

  • Speaker #2

    Alors, je reste un peu, je reste moins d'un an, quelque chose comme ça autour de ça. Mais en fait, Publicis, pour moi, ça avait énormément de sens parce que... Très jeune, j'avais lu la biographie du fondateur. C'était un résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, qui était aviateur, qui avait fait des choses merveilleuses, qui avait fait le succès de tous les Juifs ashkénazes qui avaient survécu la Seconde Guerre mondiale en faisant de la publicité. C'est comme ça qu'il avait commencé. Pour moi, personnellement, ça avait énormément de sens. Et puis même autour de ça, je me disais que c'est la créativité capitaliste. C'est un peu un espèce de... de moyens d'arriver dans un système capitaliste et de faire faire voter des positions à des grands patrons complètement loufoques et en même temps de faire un truc qui apporte vraiment de la valeur ajoutée et en fait j'ai vachement déchanté parce que mon client à l'époque m'appelait et me disait enfin pas moi en l'occurrence mais appelé l'agence pour leur dire vous nous ferez une jolie photo du produit vous mettrez le logo et ça part en prod donc j'ai un peu pété un câble en termes de quête de sens parce que moi je bossais comme une dératée et en fait ça me plaisait pas du tout parce que je...

  • Speaker #0

    Tu avais déjà cette âme d'entrepreneur. Tu te disais à ce moment-là déjà, je crois que je préfère déjà bosser pour moi-même plutôt que d'être dans une boîte salariée.

  • Speaker #2

    C'est hyper intéressant ce que tu me dis parce qu'en fait, ce n'est même pas ça pour moi. Le sens final ou l'objectif final qui était véritablement de toucher la cible et d'apporter une valeur ajoutée, ce n'est pas tant ça. En fait, pour vous parler, pour vous remettre un peu dans le contexte, il m'est arrivé un truc un peu particulier quand j'avais 18 ans. Je prends le métro à Paris, tout le monde fait la tête. Et je trouve ça très contagieux. En fait, il y a une atmosphère à Paris où, en fait, dès que tu souris, on te prend pour un touriste ou quelqu'un de fou, quoi. C'est...

  • Speaker #1

    C'est parce qu'il fait toujours beau à Paris, c'est pour ça.

  • Speaker #2

    Exact. Ouais, c'est peut-être ça. C'est peut-être ça. C'est peut-être ça. Et je me souviens, vous voyez, prendre le métro un jour. Et en fait, à l'époque, on faisait encore de l'affichage. On prenait encore des grosses stations de métro comme Saint-Lazare. Et puis, on les recouvrait de fond en comble, en fait, avec de la pub. Et donc, je me souviens que je suis dans le métro. Donc tout le monde fait la tête et on passe d'une station à une autre. On arrive à cette fameuse station Saint-Lazare où il y a un énorme affichage publicitaire hyper drôle, hyper bien pensé. Et la rame de métro s'illumine. En fait, les gens regardent et il y a un sourire sur chaque visage. Et là, je me dis mais ce n'est pas possible, il y a un truc à faire.

  • Speaker #0

    C'est énorme.

  • Speaker #2

    Je me dis. Et puis en plus, je vois les petits sourires en coin, les gens qui sont un peu gênés, qui rigolent un peu pour leur manteau. Mais en fait, c'est un truc un peu général qui s'installe où c'était vraiment une très, très bonne pub, très, très drôle. En plus, qui était gigantesque. On était un peu immergés dans une espèce de nouvelle atmosphère comme ça. Et je me dis, mais ce n'est pas possible. Il faut rendre les gens heureux. En fait, c'est ça. Enfin, ça peut être aussi ça, la pub. Et donc, en fait, pour en revenir à ta question, est-ce que je voulais déjà être entrepreneur ? Non. Mais en tout cas, il y a un truc qui commence à germer en moi en me disant, je pense que l'objectif sera plus fort que tout. Et peu importe, en fait, où est-ce que je passerai, il faudra que j'arrive à mon objectif. Ce sera de rendre les gens heureux via ce média-là, on va dire.

  • Speaker #0

    OK. OK, génial.

  • Speaker #1

    Et donc, c'est à ce moment-là, dès que tu finis chez Publicis, c'est à ce moment-là que tu quittes la France ?

  • Speaker #2

    Exactement. Je pars à Londres pour ne pas apeurer ma mère juive et lui dire Maman, je ne pars qu'à deux heures de train, t'inquiète pas, ça va aller. C'est vrai, en plus. C'est vraiment ça, c'est un repas un vendredi soir où j'ai dit à mes parents Bon, en fait, l'année prochaine, je pars à Londres. Ils me disaient Ah, ok, cool. Et j'avais trouvé cette fameuse école où il fallait se présenter en quatre minutes devant 500 personnes. Mais c'était très dur de rentrer quand même parce qu'il y avait 20 000 ou 40 000, je ne me souviens plus, il y avait 40 000 personnes qui applyent chaque année et ils n'en prenaient que 40. Donc c'était vraiment très impressionnant. Et moi, j'avais passé le premier screening, donc la première étape pour être sélectionnée pour aller à Londres et donc pitcher en fait devant 500 personnes dans un cinéma. Bonjour, j'ai 22 ans, qui je suis ? Et en plus de la manière la plus créative possible.

  • Speaker #0

    Et alors, tu avais fait quoi ?

  • Speaker #2

    Je m'étais... taper la tête contre un mur, je me souviens déjà parce que j'avais un mois pour préparer ce truc-là et je me disais mais comment, comment, qui suis-je ? J'ai 22 ans, je n'ai rien fait de spécial, comment est-ce que je vais pouvoir me présenter moi ? Et en fait, je faisais beaucoup de photographies à l'époque, toujours d'ailleurs, je passionnais de photos et en fait, j'avais déjà une belle sélection, j'avais déjà une sélection que j'aimais beaucoup et j'avais retravaillé mes photos sur Photoshop pour qu'elles soient en 3D et j'avais acheté 500 paires de lunettes 3D, vous savez dans le cinéma, on nous donnait...

  • Speaker #0

    Ah ouais, elle est... Les trucs étaient bleu et rouge.

  • Speaker #2

    Exactement, j'avais acheté ça sur Aliexpress ou Alibaba, je me souviens plus, je m'étais retrouvée à partir à Londres avec ma boîte de 500 lunettes. Et en fait, dans mes photos, j'avais mis au premier plan et au deuxième plan des éléments qui sortaient un peu de l'univers. Et puis, c'était des photos, pas un peu trash, mais c'était des photos qui avaient un discours politique. C'était des mendiants à côté d'autres personnes très riches, prises aux quatre coins du monde.

  • Speaker #0

    Donc, il était plutôt engagé.

  • Speaker #2

    Très engagé. Et donc j'étais venue sur scène, j'avais montré toutes mes photos et je leur avais dit Bienvenue dans mon monde C'est moi, ça veut dire qu'il n'y a rien de plus intime pour moi que de vous montrer mes photos parce que c'est mon point de vue sur le monde. Et j'avais fait tout un déballé sur le rôle de la publicité dans le monde en disant qu'en fait ces photos-là, elles étaient aussi représentatives de la société de consommation qu'on entretenait en fait au travers des messages publicitaires qu'on véhiculait et que nous, jeunes publicitaires, on aurait une immense responsabilité. vu en fait toutes ces pubs qu'on nous matraque en permanence. Autant véhiculer un message positif.

  • Speaker #1

    Super intéressant.

  • Speaker #0

    Alors, tu fais cette école-là, ça dure combien de temps ? On fait un petit saut dans le temps. Merci. Ça dure combien de temps ? Tu pars ensuite à San Francisco. Pourquoi tu pars à San Francisco ? C'est quoi le but ? Où est-ce qu'on en arrive un peu à… à l'ISA de tes premiers pas d'entrepreneur ?

  • Speaker #2

    Je vais faire un accéléré parce qu'il se passe beaucoup de choses. Je reste à Londres et j'apprends tout sur la créativité anglaise. Il y a quelque chose de très fort, un peu à la James Bond, mais en même temps très sophistiqué et très créatif. Il y a les mouvements punk. Je prends un bain de créativité.

  • Speaker #0

    Dans quelle année à ce moment-là ?

  • Speaker #2

    Oh waouh, on est en 2015-2017 je crois.

  • Speaker #0

    D'accord, ok.

  • Speaker #2

    L'high tech commence un tout petit peu parce qu'on commence à avoir les CEOs de Snapchat à l'époque qui viennent nous donner des cours ou ce genre de choses. Bref, on peut y revenir parce que c'est une des périodes pour moi les plus intéressantes, mais je fais quand même un saut, j'avance. Je viens une première fois en Israël, je travaille pour des grosses entreprises comme Superpharm, Teva, ce genre de choses où je fais du branding pour la première fois véritablement. et je fais du branding médical en plus donc c'est assez touchy c'est des traitements pour du cancer faire du suivi de patients qui ont eu des cancers à la maison, enfin c'est un autre environnement mais je commence à voir un peu ce qu'il se passe en Israël et en fait il s'agit de faire mon deuxième master ou mon dernier master après et donc je candidate à l'ESCP à Paris j'ai les écrits et entre les écrits et l'oral moi j'avais toujours confiance en moi à l'oral jamais à l'écrit donc je me dis bon ok c'est bizarre et puis en fait... Je me projette un peu en faisant le SCP, je me dis bon est-ce que ça va m'amener ? Puis je passe un coup de fil à mon père et il me dit quels sont tes autres options ? Et je lui dis mon école à Londres elle a un partenariat avec Berkeley à San Francisco, qu'est-ce que tu en penses ? Et il me dit ma fille tu fonces aux Etats-Unis et tu fais tout ce que tu peux faire aux Etats-Unis. Et en fait j'avais l'impression de faire un soudain vide en allant à San Francisco, c'était à l'autre bout du monde pour moi, je veux dire 10 heures de décalage horaire ou 9. Et puis surtout une culture que je ne connais absolument pas. Et là-bas, je découvre vraiment l'entrepreneuriat, mais l'entrepreneuriat à la Silicon Valley, c'est-à-dire rien n'est laissé au hasard. On a des standards qui éclatent tous les plafonds. On parle de montants considérables.

  • Speaker #0

    Tout le monde se tire vers le haut. Il y a une sorte de mentalité aussi assez impressionnante.

  • Speaker #2

    Ah, c'est fou. C'est fou, fou, fou, fou. Parce qu'en plus, moi, je grandis dans un environnement parisien qui est ultra égocentrique, très individualiste. Maintenant, je me rends compte qu'il l'est par rapport à San Francisco. Tu vas dans n'importe quelle conférence, tu essayes de parler à des plus gros CEOs ou des plus gros investisseurs. En cinq minutes, je vous en supplie, donnez-moi votre meilleur livre ou le meilleur conseil que vous ayez à me donner. Sans savoir qui tu es, d'où tu viens, il va te le donner gratuitement.

  • Speaker #1

    C'est un règne complètement différent.

  • Speaker #2

    C'est vraiment extraordinaire. Ils appellent ça le paid forward entre guillemets. Tout ce qu'on peut donner à l'avance, tu vas le récupérer d'une manière ou d'une autre à un moment. Et en fait, ça fait un énorme cercle vertueux.

  • Speaker #0

    Donc, des belles années à San Francisco.

  • Speaker #2

    Des années extraordinaires où je suis ultra challengée parce que très rapidement, je retrouve des copains du lycée qui, par hasard, se sont retrouvés là-bas, qui ont fait Polytechnique, qui font leur échange à Berkeley ou à Stanford, qui sont en train de monter leur boîte. qui sont en train de faire YC, Y Combinator, par exemple. Et en fait, je me retrouve propulsée dans un groupe d'amis comme ça, où ils ont tous levé 40 millions d'euros. On a 25 ans. Ils se lèvent le matin, il y en a un qui se dit, je veux créer un bateau de shipment, d'un cargo, en fait, 100% autonome. Je vais faire des bateaux robots. Il y en a un autre qui se dit, j'ai trouvé que l'agriculture, en fait, je vais créer des robots. Il y avait beaucoup d'hardware à l'époque. Mais je vais faire des robots agriculteurs. Bref, traquer, enfin... plein de choses extraordinaires et puis les mecs ils lèvent vraiment 40-60 millions d'euros à 25 ans en arrivant là-bas donc c'est fou c'est fou et c'est vrai que du coup c'est difficile de pas perdre au pied parce que t'as l'impression que ton ambition elle est jamais assez grande vu que c'est sans limite ouais surtout j'imagine à San Francisco c'est vraiment ses rêves grands c'est les Etats-Unis en plus j'imagine l'université,

  • Speaker #1

    tous les gens, les conférences c'est pas uniquement tu montes une agence et les gens vraiment ils se permettent de penser vraiment à monter des trucs à l'Ilon Musk, il y a zéro limite et attendez du coup c'est Et c'était plus facile à cette période-là de lever des fonds justement pour justifier des idées comme ça ? Aujourd'hui, c'est pas...

  • Speaker #2

    J'ai l'impression qu'aujourd'hui, c'est beaucoup plus compliqué. Mais moi, je me souviendrai toujours d'une des premières balades. Je pose mes valises à San Francisco. Et je pose mes valides. C'est intéressant, le lapsus. Comme si j'étais validée d'arriver là-bas. Mais je pose mes valides. Et puis, j'appelle un copain de longue date qui lui-même est en train de monter sa boîte. Et il me dit, je t'explique ici. En fait, il essaye de me faire un cours. Lui, ça fait 3-4 ans qu'il est là-bas. Il me dit, je t'explique ici, tu ne seras jamais prise au sérieux si ton marché ne vaut pas au minimum un milliard. Je lui dis, pardon ? Il me dit, oui, quand on investit, l'ordre de grandeur, je crois, c'était quand on te donne un million à San Francisco, on te donne 10 000 euros à Paris, quelque chose comme ça. Wow. Et en fait, oui, il faut vraiment que ton idée, elle veuille changer le monde, mais de manière grandiose. Il y a quelque chose. Et par contre, en termes de... d'exécution derrière, c'est militaire. Ce n'est même pas militaire, c'est que tu n'as pas le droit à l'erreur une seule seconde.

  • Speaker #0

    Puis ça avance surtout, il n'y a personne qui te laisse tomber. Ça avance vraiment, j'imagine. Oui. Donc là, ça te donne envie quand tu vois tous tes amis qui commencent à monter des boîtes, à lever des fonds, etc. Toi, tu es juste parti à San Francisco pour faire ton master. Tu te dis à ce moment-là... Bon, allez, vas-y, moi aussi, j'ai le droit aussi d'avoir un peu ma part du gâteau, entre guillemets. Comment ça devient ? Sincèrement,

  • Speaker #2

    non, ça ne me donne pas envie. Ce n'est pas que ça ne me donne pas envie, je trouve ça admirable, je trouve ça génial, mais en fait, moi, je n'ai pas le moteur. En fait, l'une des premières choses que j'apprends, c'est qu'on ne crée jamais une boîte pour satisfaire un besoin personnel ou un besoin d'un groupe restreint. En fait, on va vraiment rechercher un problème de masse en général. ou un problème vraiment très profond, et essayer de créer la meilleure solution possible. Mais ça part toujours d'enfin.

  • Speaker #0

    Il faut que le marché, ça soit un milliard de personnes.

  • Speaker #2

    C'est ça, exactement. Alors que moi, par exemple, pour les entrepreneurs que je coache maintenant, ils ont développé une tech et ils vont chercher le problème qu'ils résolvent. Alors en fait, ils font les choses complètement à l'envers, et c'est casse-tête, et puis c'est casse-gueule aussi d'ailleurs. et en fait ça me donne pas envie à ce moment là parce que moi j'en prends déjà tellement plein les yeux, j'essaye d'engranger le plus de savoir, le plus de connaissances de m'imprégner déjà en fait de ce mindset avant de me dire je vais passer à ça et donc ouais et il y a une erreur que j'ai faite d'ailleurs c'est que quand j'étais là-bas on m'avait on m'avait proposé un job on m'avait proposé un job incroyable pour une marque pour une entreprise qui s'appelle Zero Motorcycle qui était l'équipe enfin qu'il est toujours, l'équivalent de Tesla dans la moto. C'est-à-dire que c'est vraiment du même niveau, c'est ultra bien léché, c'est ultra bien pensé, c'est colossal comme marque, maintenant ils sont vendus partout dans le monde. Et on m'avait proposé de faire mon stage de fin d'études là-bas. Et moi je me souviens, j'avais dit non à l'époque, parce que j'étais plus attirée par New York. Erreur de jeunesse, je n'avais pas envie d'aller à Saint-Raphaël, dans un hangar bossé, c'était le garage de la Silicon Valley, mais c'était ça quoi. C'est une grande, grande erreur parce que je pense que ma vie aurait pris un tournant différent, mais bon, ce n'est pas grave. Et donc, de là, je suis arrivée à New York. J'ai travaillé dans la mode pour une marque de mode, pour le coup, qui était microscopique au début et qui est devenue colossale en partie, sans me vanter, grâce à mes services et grâce à mon travail. C'est vrai parce que les deux coupes Fondati sont gardées pendant très longtemps, ce que je leur avais fourni. Et New York, en fait, c'était un énorme contraste entre San Francisco parce que je suis passée des entrepreneurs en t-shirt blanc et jean levis aux banquets de Goldman Sachs. Donc, le contraste était saisissant et c'était très dur à vivre.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, New York, ce n'est pas vraiment ce qui te fait rêver. À ce moment-là, tu as envie de rentrer, tu as envie de découvrir autre chose, tu as envie de démarrer. Qu'est-ce qui se passe après New York ?

  • Speaker #2

    Ben... Ce qui se passe vraiment à New York, c'est que je rencontre une bande de copains qui sont tous du Tertion et qui sont allés faire leur échange à Columbia. Et en même temps, j'ai toute une bande de copains qui travaillent à l'ONU pour la mission israélienne à l'ONU. Et donc, en fait, on commence à se faire un groupe de copains israéliens. Et puis, d'un certain niveau quand même, parce que c'est des têtes, ils sont adorables, ils sont brillants et ils sont surtout adorables. Et en fait, c'est un peu les premières années où à Columbia et à Berkeley, il commence à y avoir beaucoup d'antisémitisme. J'ai un copain, Rudi Rohrmann... qui s'appelle Rudy Israël d'ailleurs sur Instagram, qui avait commencé à devenir un peu connu à ce moment-là, parce qu'en fait il y avait énormément d'antisémitisme sur les campus, et je crois que collectivement en fait on s'est dit bon ça suffit maintenant, on rentre en Israël entre guillemets, et on va construire la base qu'on a à construire.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Ok,

  • Speaker #1

    et donc toi quand tu prends la décision justement de quitter New York pour revenir en Israël, toi direct en tête tu montes quelque chose ? Toujours pas. Alors c'est ça, à quel moment que ça arrive justement ta création de ton business ?

  • Speaker #2

    Je vous fais patienter, je vous fais patienter. Non en fait ce qui se passe c'est que je pense que j'ai pas mal enduré, enfin non c'est pas ça, c'est pas que j'ai enduré. C'est que dans toutes les boîtes dans lesquelles je suis passée, j'ai quand même été très déçue par, enfin ça manque tellement de modestie ce que je viens de vous dire, mais c'est vrai que moi j'étais tellement animée par le sens, la valeur ajoutée et tout ça. En fait ce qui s'est vraiment passé c'est que je suis rentrée dans une super agence israélienne. génial mais sans dire de mauvaises choses j'ai été quand même très très très très déçue par je sais pas je sais pas jusqu'à où je peux aller sans sens C'est vrai je peux y aller bon sincèrement c'est la vérité donc je pense que j'ai pas en fait je me voilà donc je rentre jeter le nom de l'agence même si ça se verra sur mon linkedin c'est pas très grave et en fait donc très rapidement ça se passe bien je suis embauché je la joue discrète même si en fait mon salaire en dollars redevient mon salaire en chèque-aile donc la dégradation elle est assez consistante ah non c'était vraiment le montant en dollars montant en chèque-aile c'est symbolique c'est bienvenue en Italie ah ouais c'était la petite tape derrière la nuque d'humilité mais c'est pas grave j'en démords j'en démords pas, je veux faire mes preuves et puis je sais que je vais monter, enfin j'ai confiance en ma capacité à monter les échelons donc j'y vais, je fais mon mieux et très rapidement en fait on me met sur un projet d'une boîte incroyable qui s'appelle MDClone qui crée en fait un algorithme pour créer de la data synthétique, c'est à dire en gros concrètement ce qu'ils faisaient et ce qu'ils font toujours je pense, c'est que ils allaient récupérer en fait auprès des laboratoires de... les laboratoires d'analyse ou les hôpitaux toutes les datas médicales en fait sur les patients et ils avaient créé un algorithme en créant de la data, en plus en enrichissant avec de la data, qui permettait de prédire si monsieur X avait eu un cancer à 50 ans quelles étaient ses chances d'en avoir un à 70 et en fait à très grande échelle ça avait une énorme valeur ajoutée pour tous les laboratoires de recherche, pour les patients pour le traitement de très grandes maladies et en fait du coup l'agence me met sur ce compte là et en fait on me fait bosser dessus... Je suis très heureuse de voir qu'à chaque fois que je travaille sur quelque chose, une partie du site internet, le branding, le client est ravi, il ne me demande aucune modification, ce qui est très rare dans ce milieu-là. Jusqu'au moment où ma boss n'est pas très contente, elle voit que je lui vole un peu la vedette. Et en réunion, à un dernier moment, elle change tout ce que j'ai fait. Sur l'une des dernières parties de mon travail, elle change sans m'en avertir. On se fait engueuler par le client. parce que le client n'est pas content avec du coup ce qu'elle, elle propose. Et moi, du coup, en fait, je me dis une fois de plus, le sens est tellement important, cette boîte, elle doit tellement cartonner parce qu'elle va tellement apporter de valeur ajoutée que j'interromps la réunion qui, d'ailleurs, il voulait faire en hébreu. Et moi, mon hébreu n'était pas très bon à l'époque. Il n'est pas toujours très bon non plus, mais en tout cas, ils avaient fait exprès de faire la réunion en hébreu pour que je ne comprenne rien. Donc, j'interromps la réunion et je lui dis, excusez-moi, excusez-moi, bonjour, je suis Lisa. On ne s'est pas présenté, mais en fait, c'est moi depuis le début qui travaille sur votre compte. Et si vous voulez, j'ai préparé autre chose. Je montre ce que j'ai préparé et pour x et y raisons, je sais qu'à tous les niveaux, ça va les aider à cartonner et exploser. Je rentrera dans le détail si vous voulez. Mais en fait, le client me dit, voilà, c'est ça que je voulais, c'est génial, merci beaucoup et ainsi de suite. On sort de la réunion, ma boss me regarde et elle m'engueule. Et en fait, je ne supporte pas qu'elle m'engueule à ce moment-là parce que je lui dis, mais on ne peut pas vendre quelque chose de dramatique au client. Et là, je me dis, ce n'est pas possible. Je suis censée être dans l'une des meilleures agences en Israël qui rafle en fait. tous les meilleurs comptes et ainsi de suite, alors qu'ils fournissent quelque chose qui va faire en sorte que le client se casse la gueule, c'est pas possible. Et c'est là que je pète un câble, et c'est le sens qui revient me titiller. Là, je me dis, ça suffit, les gars, maintenant, on se lance, quoi. On se lance, ça suffit.

  • Speaker #0

    Ok, donc là, tu ouvres The Bract, à ce moment-là, tu te dis, bon, ils ne veulent pas faire ce que moi, j'ai envie de faire, du coup, moi, je vais le faire, moi-même. Tu as peur de te lancer, tu es toute seule. c'est quoi t'es dans quelle mentalité à ce moment là t'as envie de tout rafler t'as envie de le faire pour ton ego t'as envie de le faire parce que t'as envie tout simplement c'est quoi un peu ta mentalité à ce moment là pour te lancer et avoir le courage de se lancer aussi

  • Speaker #2

    Déjà, je me souviens toujours de ce moment où je rentre chez moi, je me mets sur ma terrasse et je prends une feuille blanche et je fais la liste de toutes mes compétences. Et j'essaye de voir de manière très rationnelle si j'ai les tripes de le faire, si je fonce dans le mur ou pas. Et je me souviens appeler ma mère à ce moment-là. Ma mère est trader et elle avait accompagné tous les plus grands patrons. Donc, c'est vraiment la femme d'affaires, toujours en costard. Et je lui dis, maman, tu penses que j'ai de quoi faire ? Et elle me dit, écoute, moi, je pense que tu es largement qualifiée. Et puis au pire, tu apprendras. Il n'y a pas de secret. Et en fait, je me lance. Et je reprends tous mes cours d'entrepreneuriat de San Francisco. Et puis, j'essaye de faire les choses bien. Et puis, ça prend.

  • Speaker #1

    Et alors, tu débutes comment ? Tu débutes avec des sous de base ? Tu débutes seule ? Est-ce que tu as des...

  • Speaker #2

    C'est impréhensible. Alors, qu'est-ce que je fais concrètement ? Je rappelle tous mes potes que j'ai rencontrés à San Francisco, chez Publicis, dans d'autres boîtes. Et je leur dis, voilà. Et alors, la grande chance que j'avais, c'est que dans toutes ces boîtes où je suis passée, je me suis fait un groupe de copains géniaux et puis surtout ultra, ultra, ultra doués. Eux-mêmes avaient pété un câble au bout d'un moment. Ils s'étaient tous mis en freelance. Et puis en freelance, ils bossaient pour Dior, LVMH. Enfin, ils avaient vraiment fait des choses extraordinaires. Et je les appelle et je leur dis, voilà, je pense à monter mon agence. Est-ce que tu me suis ? Et ils me disent, grave, si tu as besoin de moi, tout de suite. Et donc déjà, ça me rassure parce que je sais que je suis entourée de tueurs. J'admire leur travail. Je l'admire encore aujourd'hui. C'est fou ce qu'ils font. Donc déjà, en fait, quand je vais parler à des prospects ou des potentiels clients, ça me rassure vachement de savoir que je suis bien entourée. Et en fait, est-ce que j'ai peur à ce moment-là ? Comment je fais pour me lancer ? Je suis les conseils de mes parents, en fait. Mes parents ont monté un cabinet d'avocats assez particulier, dans le sens où en fait ils ont un site internet qui est le premier site internet d'avocats dans les pays francophones. C'est-à-dire qu'à chaque fois qu'on google-lise quelque chose, c'est les premiers qui sortent. Ils n'ont jamais eu de démarchage à faire. Ils ont quelque chose comme 400 000 visiteurs par jour aujourd'hui, il y a eu 30 millions de personnes sur leur site internet. Et mon père, la première chose qu'il me dit, c'est tu montes ta boîte, c'est que tu montes ton site internet et tu bombardes en SEO Il n'y a que ça qui va vraiment te rapporter des clients.

  • Speaker #0

    C'est le référencement avec des mots-clés de manière organique, sans payer.

  • Speaker #2

    Search engine optimization, entre guillemets, comment on te trouve sur Google de manière gratos. Et donc, je bombarde et je me concentre vachement là-dessus. Et en fait, mon site internet, très rapidement en Israël, ça c'est ma première victoire, il passe en première page. par rapport à mes concurrents directs. Et alors, la petite victoire, d'ailleurs, cette semaine, je suis passée officiellement sur le mot-clé le plus dur devant l'agence dont je vous parlais juste avant, pour laquelle je travaillais. Donc,

  • Speaker #0

    c'est rigolo. C'est une petite vengeance.

  • Speaker #2

    Ouais, c'est cool. C'est une petite vengeance personnelle. Ils ne se sont pas mal comportés avec moi, bien sûr, mais bon, voilà. C'est rigolo. Mais non, en fait, je me base 100% là-dessus parce que, en fait, pour le coup, c'est... Je n'ai même pas réfléchi au fait de prospecter des clients. Je vois que ça a marché très bien pour mes parents. Je vois que je l'avais fait déjà pour d'autres clients avant en freelance ou même en passant par des agences. Et donc, en fait, comme ça, depuis cinq ans, concrètement, je n'ai jamais fait de démarchage.

  • Speaker #1

    Attends, donc si je comprends bien, ton premier client, c'était tes parents, entre guillemets ?

  • Speaker #2

    Ah non, non, pardon. Ce n'est pas mes parents, c'est eux qui me donnent. Mon premier client, c'est une entreprise israélienne. Alors, la marque de mode pour laquelle je travaillais à New York, on a continué ensemble dès que j'ai ouvert mon agence. Et puis après, mon premier client, c'était une entreprise israélienne qui faisait du medical device, qui vendait un laser pour faire une opération du glaucome tout bêtement. Et ça s'est super, super bien passé. On s'est hyper bien entendu. Donc, eux-mêmes, on référait à d'autres clients. Et voilà, on va dire ça comme ça.

  • Speaker #1

    Donc, ils sont venus en fait, enfin, ils t'ont trouvé sur Google. Ils sont venus comme ça. Tu n'as pas eu besoin d'investir dans des ads, dans des trucs comme ça.

  • Speaker #2

    Jamais, jamais.

  • Speaker #0

    Donc la mayonnaise, elle prend là, à ce moment-là, ça te donne envie de continuer. C'est quoi les services que tu proposes ? Comment est-ce que tu mets en place un peu tout ça ?

  • Speaker #2

    Alors au début, c'est un peu... Déjà,

  • Speaker #0

    comment ça s'appelle l'agence que tu as ? L'agence, ça s'appelle The Bract. Alors, on en avait parlé la dernière fois, j'avais beaucoup, beaucoup de mal à trouver un nom et en fait, au bout d'un moment, j'en avais marre. Et puis, je vois Brands That Act, toujours avec le sens derrière dont je vous parle, qui agissent pour le bien. Je vois qu'il n'y a pas... Une fois de plus, je suis orientée SEO, je vois que ce nom d'agence n'existe pas dans le monde. Je me dis, cool, je vais pouvoir passer directement devant tout le monde comme ça aussi. Et puis, je fais une grille de services au début. Il y a de la strat, il y a du branding, du site Internet, du référencement naturel. Et au travers de mes premiers clients, je vois qu'en fait, très rapidement, j'ai une méthodologie de travail qui s'installe, qui est toujours la même et qui fonctionne quand ils m'écoutent. Je vois que très rapidement, ça va s'orienter vers de la strat, mais une strat ultra personnelle, ultra profonde où en fait... Très rapidement, je me retrouve en rendez-vous. Et d'ailleurs, c'est drôle parce que mon premier client avec lequel je fais ça, c'est un CEO israélien, un vrai de la dure, l'israélien avec un égo qu'on peut imaginer comme ça. Et puis moi, j'arrive en rendez-vous comme une fleur. C'est mon premier rendez-vous prospect en Israël. Je vais à Césarée en plus. C'est dans un écosystème comme ça d'entreprise et tout. Et puis, je le regarde droit dans les yeux. Et puis, je n'ai pas peur et je le regarde et je lui dis, mais pourquoi tu fais ça ? j'ai 25 ans je viens de créer ma boîte et je le regarde droit dans les yeux le mec a 50 ans c'est sa quatrième boîte et je me dis mais c'est quoi le sens derrière tout ça et en fait je le sèche sur place il voit que je veux bien faire il voit où je veux aller mais en fait il s'est jamais posé la question et je me souviendrai toujours de ce rendez-vous où il regarde son équipe il y avait 5 ou 6 personnes dans le bureau et en fait il demande à tout le monde de partir et en fait il me regarde et il me dit je vais te parler concrètement pourquoi je veux faire ça pourquoi j'ai monté cette boîte et pas une autre, et quel sens ça a pour moi, et ainsi de suite. Et en fait, j'arrive à retranscrire très rapidement, que ce soit dans le discours visuel de la marque ou même dans leur discours textuel finalement, le sens que ça a derrière tout ça. Et au moment où ils sont assez courageux, entre guillemets, de faire part de leur valeur humaine, mais de concrètement pourquoi c'est aussi important pour eux, à quel point c'est vital, la cible derrière, elle prend, elle mord à l'hameçon directement.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Ok, c'est cool. Donc, tu t'installes un petit peu dans le marché israélien, tu commences à avoir quelques clients, etc. Naturellement, est-ce que... En fait, je reprends ma question. Est-ce que tu as besoin de lever des fonds pour pouvoir continuer ou est-ce qu'avec les clients que tu as et que tu commences à avoir, ça suffit en termes de revenus pour continuer, pour pouvoir développer ? Est-ce que tu as l'idée de te dire, je vais peut-être commencer à avoir des associés ou peut-être des gens qui travaillent avec moi ? Comment est-ce que ça grandit petit à petit de Brakt ?

  • Speaker #0

    Ça grandit. En fait, le problème, c'est que moi, je vais une tour à Manhattan. Donc à partir de là, ça ne va jamais s'arrêter. Donc c'est compliqué. Je veux changer le monde.

  • Speaker #2

    Comme quoi, tu as toujours New York encore dans ta tête.

  • Speaker #0

    Ouais c'est un symbole, on dit en psychanalyse que rêver de New York c'est un symbole et que ça veut dire qu'on veut rêver d'une nouvelle vie d'ailleurs, donc je pense que c'est plus le symbole, mais ouais je veux m'arranger à New York et je l'aurai quoi. Mais en fait c'est déjà, alors on se tape, excusez-moi le terme, c'est vrai que c'est pas très joli, mais c'est vrai qu'il y a plusieurs événements quand même, moi quand je lance ma boîte il y a quand même le Covid ou c'est pas fameux, il y a ça et puis après il y a plusieurs événements un peu partout. pas qui ralentissent, mais qui rendent les choses un peu plus compliquées. Et en fait, c'est un jour au téléphone avec un ami entrepreneur de San Francisco où en fait, on débriefe. Moi, je veux dire ça, si j'ai un conseil à donner, c'est vraiment de s'entourer de personnes qu'on admire et qui ont trouvé pas mal de solutions aux problèmes qu'on a.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que je me fais à Ecraf, parce que je l'admire et qu'il a trouvé pas mal de solutions.

  • Speaker #0

    C'est magnifique, je suis très heureuse pour toi. Ça fait toute la différence, quoi. Ça fait vraiment toute la différence. Et donc moi, j'avais gardé comme ça en contact des amis de San Francisco. Et donc j'en appelle un à un moment et je lui explique ma situation. Je lui explique, bon, ben voilà, j'ai mes clients qui rentrent, j'ai mon équipe qui travaille, ça se passe bien. Mais je sens en interne que très rapidement, je me retrouve à faire la même chose. Et puis en fait, je me vois moi dans 30 ans faire la même chose dans le même bureau. Et là, j'ai un peu une crise d'angoisse parce qu'intellectuellement, ben merci, c'est pas comme ça que je vais évoluer.

  • Speaker #1

    Tu as été dans plein d'endroits, tu as beaucoup bougé ces dernières années, donc peut-être qu'arriver à un moment donné où tu te dis Ah putain, je suis dans le même endroit, à la ronde, à 5 km pendant longtemps. J'imagine que tu es quelqu'un qui a un peu la bougeotte et du coup, ça te frustre un petit peu d'être toujours dans le même endroit, n'est-ce pas ?

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Et puis, c'est surtout intellectuellement. J'ai écouté une interview il y a longtemps du PDG de vente privée qui explique qu'en fait, lui, ce qui le passionnait vraiment, par exemple, c'était d'avoir commencé dans des rues d'Aboukir à Paris, dans le sentier, de racheter des invendus et puis maintenant de faire de la logistique à l'échelle européenne. Et en fait, je me souviens en parler à… à ma mère d'ailleurs, je parle beaucoup à mes parents mais je lui dis tu vois c'est passionnant, c'est ça qui est génial c'est que la boîte grossisse et de telle manière tu règles des problèmes différents en permanence et que l'échelle soit de plus en plus grande et donc je parle de ma frustration à un ami entrepreneur à San Francisco et je lui dis moi j'ai un gros problème avec le business model de l'agence c'est que c'est difficilement scalable parce que je pense enfin développable... Du coup, je ne sais pas comment dire. C'est difficile d'en faire une multinationale, avant de faire un peu comme Publicis, de racheter des agences et d'en faire un groupe. Et en fait, ce qui est particulier d'ailleurs, c'est que je travaille que pour des entreprises que moi, je fais scaler. C'est ça qui est un peu particulier. Et donc, j'essaye de trouver un moyen, d'une manière ou d'une autre, de, comment dire, productize, excusez-moi, je perds le terme en français, mais de rendre en fait mon offre comme un produit, de manière à ce qu'en fait on puisse se développer de manière beaucoup plus large et beaucoup plus facilement. Donc on a lancé une nouvelle offre avec l'agence récemment, il y a quelques mois, pour justement avoir une vision à plus grande échelle et se balader un peu partout dans le monde plus facilement avec cette offre-là.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Trop, trop bien. Voilà, juste pour sortir un petit peu de The Break, de l'agence. Il y a un sujet auquel on avait discuté la dernière fois qu'on s'était vus. Tu m'avais dit que tu aimerais aussi en parler. Et c'est vrai que ça nous intéresse aussi tous. Comme on l'a compris, tu nous as dit que la plupart de ta famille, ils ont fait quand même les grandes écoles. Tes parents, ils ont quand même un camion d'avocat, ta mère traiteuse. Comment toi, tu l'as ressenti, le fait d'être entrepreneuse dans un milieu aisé ? Parce que c'est vrai qu'on a sur Instagram maintenant, entre tous les entrepreneurs qui étaient à la DAS quand ils étaient petits et qui nous disent que tout est possible, c'est vrai qu'après, quand il y en a un qui se lève un matin et qui vient d'une famille, qui habitait dans un quartier assez chic, on lui trouve direct des excuses. On lui dit direct, toi, de toute façon, ça va, tu n'as rien eu à perdre. Au pire, tu plantes ta boîte, tu as tes parents, tu as tes trucs. C'est ça. Comment est-ce que toi, tu l'as vécu concrètement, toi ?

  • Speaker #0

    Franchement, c'est trop cool que tu me donnes l'opportunité d'en parler parce que, pas que j'en souffre, ce serait terrible de dire ça, mais il y a un petit côté, ça m'est arrivé en rendez-vous d'ailleurs, ça m'est arrivé en rendez-vous où je venais peut-être un peu plus chic que certains autres entrepreneurs. Parce que culturellement, c'est vrai que je venais d'un milieu un peu différent. On m'a toujours dit, fais tes rendez-vous en chemise blanche, les ongles coupés d'une certaine manière, les cheveux coiffés d'une certaine manière, c'était un peu le code social. C'est pour ça que même sur ma photo LinkedIn, on prend plus pour une avocate qu'une publicitaire. C'est un truc un peu particulier parce que j'ai l'impression que les entrepreneurs, quand ils n'ont pas eu une expérience motrice, entre guillemets, très dure, très noire, où ils ont vraiment beaucoup souffert, en gros, est-ce que ce serait un entrepreneur, par exemple, qui serait sorti d'une banlieue ultra défavorisée ? Qui ? qui réussit par lui-même et tout, en fait, l'entrepreneur qui, lui, vient d'un milieu peut-être plus favorisé, entre guillemets, on lui donne des... C'est pas qu'on lui donne des excuses, c'est qu'on se dit bon, ben voilà, c'est un peu naturel, il a intérêt à réussir vu d'où il vient, quoi. Et en fait, je trouve ça hyper injuste parce que ça voudrait dire qu'en fait, le moteur derrière... En fait, quelqu'un qui vient d'un milieu social favorisé, c'est horrible, je déteste dire cet homme-là parce qu'en plus, moi, je... Enfin bref. Ce n'est pas nécessairement mon cas, absolument. Les fils Arnaud ne sont pas à plaindre non plus. Oui, bien sûr. Mais en fait, comme quoi, moi, je n'aurais pas le droit d'avoir la hargne et la dalle. Et puis, j'utilise volontairement ces mots-là parce que c'est un peu ce jargon-là qu'on entend très souvent et qu'on voit très souvent. Mais moi aussi, j'ai le droit d'avoir la hargne et d'être une super battante.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça le discours qu'on entend beaucoup en ce moment sur les réseaux. C'est ce qui fait le plus de vues. C'est ce qui fait le plus de clics, tu vois. d'avoir des entrepreneurs, parfois même des pseudo-entrepreneurs un peu, qui disent moi, à 13 ans, j'ai fugué, j'étais tout seul dans la rue pendant deux ans, et du coup, j'ai fait ci, j'ai fait ça, etc. C'est pour ça que j'ai aujourd'hui cette force de réussir, peut-être, certainement. mais j'ai l'impression qu'en fait c'est pas obligatoire et je pense que c'est important on en parlait même en off un petit peu avant le podcast là tu me disais mais en fait il faut pas forcément avoir connu la galère pour pouvoir réussir ensuite ce

  • Speaker #2

    n'est pas du tout corrélé et je pense que c'est important de passer ce message là voilà parce que je rajoute un truc parce que c'est le message de ces gens là justement qui viennent entre guillemets de la galère quand ils parle de l'entrepreneuriat c'est de a z c'était de la survie en fait c'était fallait que je fasse ça pour m'en sortir et c'est vrai que après c'est vrai qu'on vient d'un milieu où on est un peu plus aisés on allait on a les contacts on allait on a les ressources à toutes ces choses là c'est vrai qu'une personne quand elle va venir te dire voilà j'ai lancé tel truc j'ai lancé ma boîte ça qu'on entend souvent les gens et qui disent ouais mais de façon enfin en fait tu as tape Comment dire ? En fait, tu n'as pas cette même peur le soir avant de dormir parce que tu sais que si ta boîte, elle plante, si tu ne trouves pas de client au final, tu sais que tu auras toujours au rebondir.

  • Speaker #0

    Tu sais ce que tu me fais venir comme idée, c'est que je pense que l'échec d'un entrepreneur qui viendrait d'un milieu favorisé, c'est encore tellement plus dur parce que un, il ne l'a jamais connu et deux, il y a quand même une pression de réussir de malade. C'est-à-dire qu'on n'en prend pas, mais moi, mes parents, ils ont... Enfin, je veux dire, les critères de réussite, c'était, je me souviens avoir été une année dans mes études, troisième de ma promo, dire à mon père, papa, je suis troisième de promo. La vraie phrase, c'était pourquoi tu n'es pas la première ? C'était en permanence.

  • Speaker #2

    C'est une pression différente, oui.

  • Speaker #0

    C'était un truc de, enfin, on te donne, tu n'as aucun droit à l'erreur dans ces milieux-là. En fait, alors je me permets d'en parler. Je ne parle pas seulement de ma famille, je parle d'amis avec lesquels j'ai grandi, de tous milieux. D'ailleurs. Mais l'échec dans ce milieu-là, c'était la risée. Enfin, c'est hyper, hyper dur, hyper violent. Et puis d'ailleurs, il y a un truc, moi, dont j'aimerais bien parler, c'est qu'on a l'impression qu'en fait, pour être entrepreneur et pour réussir, entre guillemets, il faut avoir un moteur, mais quelque chose de vital. Mais en fait, parfois, c'est... Je me souviens avoir... un ami investisseur d'une cinquantaine d'années et je m'entraînais à pitcher devant lui en fait mes services, une boîte, ainsi de suite. Et je me souviens avoir vu la lumière dans ses yeux quand je lui ai dit mais c'est vital pour moi que ça marche Et en fait, il y a un truc où… En fait, comme quoi un entrepreneur, tant que le moteur, il n'est pas vital ou… Tu vas vraiment mourir si jamais ta boîte ne marche pas, qu'il n'y a que ça qui te permettrait de réussir.

  • Speaker #1

    C'est clairement ça ce que ça veut dire. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Moi, mon auteur ne vient pas de là. Ça veut dire que si je ne réussis pas ma boîte, tout ce que j'essaie de faire concrètement avec The Bragg, c'est de faire en sorte que dans la finalité de la finalité, les gens soient heureux. Je veux trouver un moyen de placarder des images partout dans le monde pour rendre les gens heureux. Mais ça veut dire que moi, le sens de ma vie, je n'ai plus de sens. C'est ça le sens de ma vie.

  • Speaker #1

    Oui, absolument.

  • Speaker #0

    Et à ce moment-là, ma vie, elle sert. plus à rien.

  • Speaker #1

    Et c'est ça mon moteur. Hyper personnel en fait. Le moteur de chacun est hyper personnel et personne n'a le même moteur que quelqu'un d'autre. Je veux dire, chacun peut avoir sa vision des choses. Il y en a, c'est pour pouvoir se nourrir, mais il y en a d'autres qui ont tout à fait les moyens de se nourrir normalement, mais il y a quelque chose d'autre qui est quand même vital. Et c'est pas parce qu'ils ont assez à manger et que le frigo est tout le temps plein qu'il n'y a rien d'autre qui est vital à côté. C'est surtout ça la manière dont j'interprète les choses là maintenant.

  • Speaker #0

    Et puis en plus, moi, pour avoir rencontré beaucoup d'entrepreneurs et les coacher du coup parfois, surtout dans leur strat et ainsi de suite, à chaque fois que je leur demande vraiment pourquoi ils ont créé cette boîte, en fait, c'est leur why, je veux dire leur... Enfin, bref, on comprend. À chaque fois, ils commencent toujours par me dire, je veux gagner de l'argent. Et je leur dis, oui, tu es bien mignon, mais gagner de l'argent, ça veut dire quelque chose de différent pour tout le monde en fait.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    c'est mettre tes parents à l'abri sauver le monde je veux dire enfin enrichir des associations et puis parfois ça peut être aussi purement je veux dire rouler en Bentley et puis qu'est-ce que ça représente de rouler en Bentley d'ailleurs est-ce que c'est pas pour prendre la vengeance de tes amis dans la cour d'école qui te traitaient de je ne sais quoi enfin tu vois si on creuse il y a toujours un moteur quelque part ultra profond, ultra humain et ultra personnel tellement

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    bien sûr.

  • Speaker #1

    C'est vraiment important. C'est un sujet auquel on n'entend pas souvent parler, mais c'est quand même assez important. Et c'est ça qui est cool de t'avoir aujourd'hui, Lisa, qu'on puisse parler de ça. Parce que nous, notre but aussi à LVDLE, c'est de transmettre des messages qu'on n'entend pas forcément de partout pareil, en prônant le risque. On sait comment les algos marchent sur les réseaux. Évidemment que si on met des extraits en disant oui, j'étais dans la galère, j'étais dans le truc ça marcherait mieux. Mais... Il faut quand même transmettre ce genre de messages qui est aussi important. Voilà, quelque chose de vital. Ça ne veut pas dire la même chose pour tout le monde. Et je pense qu'il faut vraiment pouvoir faire ce qu'on veut, ce qu'on a envie. Et je pense en étant heureux aussi. C'est un truc où on n'en a pas forcément parlé, mais je crois que ça va, tu es heureuse aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Je fais tout pour, on va dire ça comme ça. Je fais tout pour et je me rends compte que j'ai énormément de chance parce que j'ai quand même réussi à créer une boîte dans un pays que j'adore, faire ce que j'aime, rencontrer des gens extraordinaires et puis surtout voir la valeur ajoutée quand je reçois des mails à 23h, amazing job, it's fantastic. Tu fais un bon dodo après. Je suis vraiment trop contente. Cette tour à Manhattan, je ne sais pas ce qu'elle représente pour moi d'ailleurs, mais peut-être qu'un jour, je m'en passerai et que je serai très heureuse de cette manière-là. On verra, mais c'est le voyage. On est là de manière temporaire. J'essaie d'apporter le plus de valeur ajoutée à mon échelle et on verra ce que ça donne.

  • Speaker #1

    C'est trop bien.

  • Speaker #2

    C'est trop cool. Trop bien. Il y a un autre sujet auquel j'aimerais vraiment discuter avec toi parce que tu as quand même voyagé pas mal, tu as rencontré pas mal d'amis, de gens différents. Tu n'arrêtes pas de nous parler de tes rencontres. Même les gens qui sont venus te voir directement. Moi, j'aimerais savoir déjà qu'est-ce que le networking, le réseau, il représente pour toi. Et surtout, comment est-ce que par exemple un auditeur, quelqu'un qui nous écoute, comment est-ce qu'il pourrait construire un networking concrètement ? Même si c'est créer des rencontres et que je n'aime pas dire utiliser quelqu'un, mais en gros rencontrer des personnes, même s'ils ne te servent pas à quelque chose aujourd'hui, ils te serviront peut-être dans 10-15 ans. Comment est-ce qu'on bâtit concrètement un networking et qu'est-ce que ça représente pour toi ? Je me suis un peu perdu dans ma question, mais...

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #2

    mais j'ai très bien compris.

  • Speaker #1

    C'est la reprise.

  • Speaker #2

    Ouais, c'est la reprise.

  • Speaker #0

    Moi aussi, j'ai bafouillé 3-4 fois, c'est pas grave. De toute façon, moi, je raconte que des bêtises.

  • Speaker #2

    De toute façon, on est vraiment full naturel.

  • Speaker #0

    De toute façon, on devait faire ce podcast sur un canapé. On avait l'air qu'on a qu'à...

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #0

    Alors, le networking, déjà, j'aime pas ce terme. Mais je vois où tu veux en venir et je vois que c'est vrai qu'on a... Concrètement, on n'arrive à rien seul. Ça, c'est des grandes vérités, mais c'est vrai. Et c'est mieux comme ça, d'ailleurs, parce que ça veut dire qu'on a tous un rôle à jouer. Et j'ai l'impression d'être un peu professeur d'école quand je dis ça, mais c'est vrai. Moi, mon networking, en fait, je n'y ai jamais réfléchi. Et au final, maintenant, c'est vrai qu'objectivement, de manière purement objective, j'ai un réseau incroyable. Je me balade partout dans le monde. J'ai des potes partout qui cartonnent. Et en fait, j'ai jamais réfléchi à me faire du réseau pour me faire du réseau. Par exemple, il y a même des entrepreneurs, sincèrement, avec lesquels j'aurais aimé travailler. Et en fait, je vois que ça ne fit absolument pas, qu'on ne parle pas le même langage, même quand on parle français, on ne se comprend pas. Donc déjà, j'essaye de jamais vraiment forcer. Et en fait, j'essaye d'être 100% moi-même et déjà de réfléchir à la valeur ajoutée que je pourrais leur apporter. Déjà. C'est-à-dire que moi, je suis très mal à l'aise. C'est comme ça que j'ai construit mon réseau, mais j'ai commencé par me faire des amis. Et mon frère, un jour... J'aime bien parce que j'implique toutes les personnes de ma famille dans ce podcast sans le vouloir.

  • Speaker #2

    Ça va bien être. Ça va faire à nous écouter.

  • Speaker #0

    Mais ouais, ils ont intérêt. S'ils ne le font pas, je le prendrai personnellement. Je vais faire un petit jeu d'épaule. Je ne sais pas si je peux le faire. Et c'est mon frère, un jour, qui m'avait dit Si tu veux... si tu veux rentrer dans... si tu veux pouvoir parler à n'importe qui à n'importe quel moment, il faut que tu aies déjà toi la culture la plus vaste possible. Si demain tu rencontres un violoniste ou un très grand architecte, il faut que tu sois capable de lui parler des dix plus grands architectes, des courants artistiques dans ce milieu, un violoniste, comment on joue du violon, et ainsi de suite. J'avais trouvé ça hyper intéressant comme une insight de... commencer le travail par soi-même, en fait, pour attirer les gens à soi. Et finalement, quand on les rencontre et quand on a l'opportunité de les rencontrer, ça peut être aller à toutes les conférences, tous les meet-ups. Moi, à San Francisco, je ne suis pas allée une seule fois en boîte. J'ai fait tous les meet-ups de Google for Startup.

  • Speaker #1

    Ah, génial.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de secret, quoi. Je veux dire, il faut aller là où ils sont quand même.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Il faut aller les chercher. Ils ne vont pas venir à vous. Mais après, il faut faire un peu comme... Monsieur, monsieur, j'ai une question. J'ai un truc à vous demander. Et puis, aller avec beaucoup de naturel, beaucoup d'humilité et être très, très naturel. Très, très naturel.

  • Speaker #2

    Donc, si je résume un petit peu, premièrement, c'est pas se faire du networking pour se faire du networking. La démarche, déjà, elle n'est pas bonne. Donc vous avez entendu tous nos auditeurs, ne pensez pas ça. Et deuxièmement, aller à tous les événements, tous les events, toutes les choses possibles et essayer de se faire un petit peu remarquer, mais tout en restant naturel. C'est un peu ça l'idée.

  • Speaker #0

    C'est un peu ça l'idée. Ouais, ouais. Et puis surtout, moi, vous allez trouver ça drôle, mais je me suis retrouvée dans des événements un peu à droite à gauche au festival de week-end, ce genre de choses et tout. Et c'est un peu impressionnant. Moi, je ne fais pas du cinéma. Et en fait, très rapidement, j'ai réussi à aller parler à n'importe qui, n'importe comment. en leur disant quelque chose à propos d'eux. C'est comme ça que j'ai réussi à connecter très rapidement.

  • Speaker #1

    Tu leur donnais des slides 3D à ce moment-là ou pas ?

  • Speaker #0

    Pas mal, pas mal. Je ne sais même plus si je... Pas mal, pas mal, pas mal. Non, mais j'essayais d'apporter la valeur. Alors, ce n'est pas le... Je n'étais pas du tout dans la flatterie, mais j'essayais d'aller leur apporter de la valeur. Oui,

  • Speaker #1

    trop bien. Écoute, génial. je crois qu'on a un peu fait le tour de tous les points qu'on voulait aborder on a l'habitude avec la voix de l'entrepreneur de poser des petites questions qui sont un petit peu plus globales, un peu plus générales sur l'entrepreneur pour clôturer cet échange si t'es ok déjà notre première question comment est-ce que tu vois ton agence donc Debrakt dans 5 ans 6, 7 ans est-ce que t'as un Un avenir assez tracé ? Est-ce que tu sais où tu veux aller ? Comment est-ce que tu vois ton agence dans 5 ans ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question parce que...

  • Speaker #1

    Tu ne peux pas me dire une tour à Manhattan ?

  • Speaker #2

    Pourquoi pas ?

  • Speaker #0

    Est-ce que je peux te dire un floor dans une tour à Manhattan déjà ?

  • Speaker #1

    Là, ça me va. Oui,

  • Speaker #0

    ce serait trop cool. Ce serait trop cool. Après, ça peut être partout dans le monde. Enfin non, ça ne peut pas être partout dans le monde, mais dans des villes sympas, vous avez compris. et en fait j'aime bien me donner des objectifs ça c'est sûr parce que sinon je pense que c'est impossible d'avancer quoi mais j'ai remarqué aussi à déjà 30 ans que la vie est truffée de nouveaux événements très incertains qui viennent parfois vous rediriger un peu dans une direction auxquelles vous n'avez pas du tout pensé et donc je me laisse aussi surprendre c'est pour ça que la vie est belle merci

  • Speaker #2

    exactement je le trouve trop bien tu dirais quoi à quelqu'un qui aimerait se lancer mais qui a pas forcément d'idée lui il sait qu'il a envie de devenir entrepreneur il sait qu'il a envie de bosser à son compte mais il a pas une idée claire je

  • Speaker #0

    vais être très ashkenaz là pour le coup mais si c'est pour se lancer pour être entrepreneur pour le titre pour la potentielle liberté pour éventuellement gagner plus d'argent, c'est la pire idée du monde parce que c'est trop dur. Enfin, c'est trop dur quand il n'y a pas un moteur derrière. C'est vraiment un saut dans le vide. Il faut avoir les tripes hyper bien accrochées. Il faut avoir fait quand même un peu de travail sur soi ou être prêt à le faire en tout cas sur le chemin parce que c'est hyper dur. C'est du rejet. C'est une immense discipline. c'est même pas de la motivation parce que la motivation elle s'estompe assez rapidement aux premiers échecs mais la remise en question je veux dire l'humilité enfin disons que si c'est pas c'est pas s'il n'y a pas un vrai moteur derrière pour moi qui est de résoudre un vrai problème pointé et d'apporter avec la plus de créativité possible une solution géniale alors ça c'est dans l'idéal bien sûr toutes les entreprises du monde fonctionne et d'ailleurs le critère de réussite c'est pas forcément de faire une introduction en bourse je veux dire toutes les échelles de réussite sont possibles mais mais disons que je pense qu'il faut quand même être très franc avec soi même au début avant de se lancer et et et prendre un peu l'écho dur comme un boxeur mais avec beaucoup de souplesse moi je fais de la boxe en plus donc je veux dire faut pas avoir peur un peu de prendre maître un peu sa garde envoyer des bons coups droits quand on veut et puis surtout faire preuve d'agilité puisque c'est un combat de boxe mais il faut le prendre avec le sourire ok,

  • Speaker #1

    combat de boxe avec le sourire c'est intéressant trop bien du coup est-ce que quelles seraient pour toi les compétences, les skills qui seraient essentielles pour réussir en tant qu'entrepreneur, entrepreneuse à mise à part être fort en boxe

  • Speaker #0

    C'est très dangereux, moi j'ai commencé à faire du Krav Maga au même moment où j'ai monté mon agence, ça m'a pas, c'était pas ouf, ça a failli partir deux ou trois fois quoi. mais je me calme et puis j'ai un père avocat qui me dit attention quand même je peux pas être ton avocat donc fais gaffe ta question c'était excuse moi c'était les skills qu'il faut avoir les compétences qui peuvent être importantes quoi essentielles bah alors ça dépend des métiers bien sûr mais je pense que c'est déjà une très grande discipline parce que les motivations bah je me répète mais les motivations s'estompent assez rapidement donc énormément de discipline hum beaucoup de remise en question et beaucoup d'agilité. Beaucoup d'agilité parce que je pense qu'aujourd'hui, peu importe le marché sur lequel on se positionne, il va évoluer, il va changer très, très rapidement. Et donc, si on n'est pas capable d'être ultra réactif, donc le quatrième, je pense, c'est agile et réactif, en fait, on coule très rapidement. Parce qu'il y a en moyenne une centaine de personnes au même moment dans le monde qui veulent faire la même chose que vous. Je veux dire, à la même minute, il y a des gens qui créent de nouvelles boîtes. Donc être ultra réactif.

  • Speaker #1

    Plutôt réactif ou proactif, vu que ça va tellement vite ?

  • Speaker #0

    C'est intéressant que la distinction soit intéressante. Réactif, ça suffit, parce que je pense que ça va déjà tellement vite que d'être proactif, ça serait courir plus vite que le lièvre et la tortue. Après, un OpenAI est proactif, donc je n'en sais rien, mais peut-être qu'à mon échelle, je ne le vois pas. C'est là que j'essaye de faire preuve un peu d'humilité, peut-être qu'à mon échelle, je ne le vois pas. Mais A, ça m'amène à la troisième chose, c'est qu'il ne faut pas avoir peur d'avoir les idées les plus ambitieuses possibles, je pense.

  • Speaker #1

    Oui, rêver grand.

  • Speaker #0

    Oui, cette phrase un peu bateau, au pire, tu t'atterris dans les étoiles, mais c'est un peu cette idée. Oui, bien sûr.

  • Speaker #2

    Y a-t-il des entrepreneurs que tu souhaiterais voir participer à la Voix de l'Entrepreneur ? Elon Musk ? Elon Musk, ouais c'est une bonne réponse. Nous aussi on aimerait bien l'avoir mais je crois qu'il est assez occupé en ce moment.

  • Speaker #0

    Il est assez occupé ? Bah j'ai un contact si tu veux.

  • Speaker #1

    Oui, Elon Musk.

  • Speaker #0

    Je l'ai rencontré au Festival de Cannes l'année dernière si tu veux, j'ai son nom.

  • Speaker #2

    Elon Musk,

  • Speaker #0

    tu l'as vu au Festival de Cannes ? Non, par contre j'ai vu Tim Cook. Et pour moi c'était la plus grande star que je pouvais voir au Festival de Cannes quand même. J'étais là les gars arrêtez tout, il y a Tim Cook, c'est un truc de malade ! Mais il y avait accessoirement, attends. C'était deux Nero à côté de lui, Brad Pitt et tout, et tout le monde était focus sur eux. Moi, j'étais là, mais il y a Tim Cook !

  • Speaker #1

    Il est génial. Non, mais ouais, j'avoue, Elon Musk, ça serait bien. Tu lui poserais quoi comme question, d'ailleurs, si tu pouvais avoir Elon Musk en face de toi ?

  • Speaker #0

    Comment tu fais ? Mais est-ce que cette puce, tu t'es déjà implantée dans le cerveau depuis que tu es bébé ou comment ça marche ? Ouais, ouais. Non, je pense que c'est même pas un surement. Je pense que ça, tu vois, c'est un dernier truc que j'ai vu à San Francisco et je vais essayer d'être la plus courte possible. Mais il y a un truc vraiment ultra particulier là-bas, c'est qu'ils sont sans limite et surtout sans limite vis-à-vis d'eux. Alors, bien sûr, ça donne des déviances, des choses pas très cool. Mais globalement, en termes d'intellect, se penser un peu sans limite et capable de tout accomplir, déjà, c'est un bon postulat de base. c'est à dire que tu te limites pas toi même c'est pour ça que j'adore le film Limitless le mec qui prend une pilule et en fait c'est déjà en lui c'est ça qui est fou c'est le principe des drogues mais ouais et donc Elon Musk c'est ultra bateau il y en a plein que j'aimerais rencontrer il y en a plein plein plein mais c'est vrai que c'est celui dont on parle le plus et c'est celui en tout cas qui n'a pas de limite aujourd'hui clairement

  • Speaker #2

    Et moi j'en profite pour vous conseiller à tous Je viens de finir la biographie d'Elon Musk La nouvelle, je vous la conseille à tous Vous avez voulu dire ce gars n'est tout simplement pas humain Ouais c'est un avantage Toi ce qu'ils sont 25 Avec la même tête,

  • Speaker #0

    on n'a jamais pensé à ça La théorie S'il y avait 25 Elon Musk et qu'en fait il se relaie C'est possible ça aussi

  • Speaker #1

    Ça serait assez marrant d'ailleurs Et il s'appelle X Il y a un autre entrepreneur de ton choix qu'on connaît, qu'on connaît pas, que t'aimerais rencontrer ou à qui t'aimerais poser une question et quelles questions tu lui poserais ? Tu vois, un truc plus ou moins réel. Tu vois, on a parlé d'Elon Musk. Est-ce qu'il y a quelqu'un d'autre ?

  • Speaker #0

    Je n'ai pas fait mes devoirs parce qu'en plus, j'ai écouté vos autres podcasts et je me souviens que vous posez cette question et je n'ai pas eu le temps d'y réfléchir. Oh là là !

  • Speaker #1

    Je n'y arrive pas.

  • Speaker #0

    Oh là là, mince. Attends. J'allais dire Xavier Niel, mais non, peut-être pas.

  • Speaker #1

    pas même si c'est un entrepreneur tu vois je sais pas même si c'est un entrepreneur on nous a dit par exemple une fois

  • Speaker #0

    Zidane tu vois ouais c'est vrai que c'est un bon entrepreneur Zidane pour le coup Même une paire pas forcément d'entrepreneurs ? Ou alors tu vois une personne qui est un peu inaccessible et une question que tu aimerais vraiment lui poser ? Moi,

  • Speaker #1

    j'ai une passion pour Maurice Lévy parce que j'en reviens toujours à la pub. C'est un entrepreneur, mais j'ai une vraie passion pour Momo. On l'appelait comme ça quand on travaillait là-bas. C'était notre Momo. Et la question que je lui poserais, c'est... J'hésite entre Maurice Lévy et Ardisson. Mais bon, comme j'ai bossé pour Maurice Lévy, au final, je vais rester de son côté. Alors, disons, j'ai une passion pour Ardisson. Maurice Lévy, qu'est-ce que je lui poserais comme question ? Comment tu vois les nouvelles générations à venir ? Et qu'est-ce que tu leur... Ah, je suis un peu réac, moi. Donc, du coup, j'allais lui dire comment est-ce qu'on essaye de les remettre un peu sur le droit chemin. Et du coup, c'est à vous plutôt que de chat, j'ai pété, mais il faut vivre avec son temps. Mais ouais, comment tu vois l'avenir de nos futures générations ? Je lui poserais cette question.

  • Speaker #0

    Ouais. C'est intéressant, on a commencé cet échange avec Maurice Lévy et on finit aussi avec Maurice Lévy, toujours la pub.

  • Speaker #1

    Légèrement obsédé, je ne lâche pas mon truc.

  • Speaker #0

    C'est bien, vraiment merci beaucoup Lisa d'avoir été là, notre micro, tu nous as partagé ton histoire, tes expériences, puis ta bonne humeur aussi, ça faisait du bien, c'est cool. pour une HKL je ne sais pas si pointé que ça c'est cool c'est un peu ça parce que moi avec Raph toutes les journées c'est dur ouais c'est pas grave c'est pas grave non mais c'était ouais c'est ça c'était un super moment pour nous on espère qu'elle a été aussi merci à toi on espère que c'était un bon moment aussi pour nos auditeurs voilà de la voix de l'entrepreneur est-ce que t'aurais un petit mot de la fin que ce soit pour nos auditeurs tes auditeurs pour à peu près qui tu veux

  • Speaker #1

    Merci papa maman de m'avoir laissé la chance de le faire c'est déjà pas mal désolé c'est sorti tout seul j'avais l'impression d'être en psychanalyse c'est très drôle j'allais m'allonger en deux secondes mais franchement merci d'avoir cru en moi c'est cool et de me répéter t'es la plus forte ça marche franchement ça marche même si c'est faux on s'en fout c'est pas grave et moi j'aimerais aussi dire à beaucoup de personnes que tant qu'on travaille ça marche y'a pas de secret En fait, c'est surtout ça que je voudrais dire à toutes les personnes qui peuvent douter, qui ont envie d'arrêter, qui ont peur de se lancer. Tant qu'on bosse, ça marche. Je veux dire, il y a le timing, il y a tout ça et ainsi de suite, mais il n'y a pas de secret. Il faut beaucoup bosser et ça marchera beaucoup.

  • Speaker #0

    Absolument. Absolument, absolument. Écoute, merci beaucoup, Lisa. Merci, Raph. C'était très mignon et très cool d'avoir ces petits mots doux sur la fin. Merci à vous, chers auditeurs aussi. Voilà, on est de retour, n'oubliez pas. C'est un bonheur de partager avec vous chaque épisode des Nouvelles Histoires. Venez nous rejoindre sur les réseaux, que ce soit Instagram, LinkedIn, évidemment sur toutes les plateformes de streaming aussi, Spotify, Google Podcast, je ne les ai même pas tous en tête, on est vraiment sur toutes les plateformes. Mettez des avis, des commentaires.

  • Speaker #2

    Voilà, si vous voulez nous aider un tout petit peu, vous savez quoi faire. Vous savez comment l'algo fonctionne aujourd'hui, on n'a pas trop le choix. On espère évidemment que ça vous a plu. Et puis nous, on est de retour, on est reparti. Du coup, on se retrouve très vite pour un tout nouvel épisode, un tout nouvel invité et encore plein de belles histoires sur l'entrepreneuriat. À très vite, salut à tous !

Chapters

  • Introduction et retour de Gab et Raph

    00:09

  • Présentation de Lisa Picovschi et de son parcours

    01:02

  • Les débuts de Lisa dans la publicité et ses défis

    01:41

  • Expériences chez Publicis et ses premières déceptions

    03:41

  • Transition vers l'entrepreneuriat et déménagement à Londres

    05:44

  • Découverte de l'entrepreneuriat à San Francisco

    11:46

  • Retour en Israël et création de The Bract

    14:34

  • Les premiers clients et la stratégie de l'agence

    29:18

  • Développement de l'agence et nouveaux défis

    36:28

  • Vision pour l'avenir et conseils pour les futurs entrepreneurs

    51:17

  • Conclusion et messages de motivation pour les auditeurs

    01:02:10

Description


🎧 Découvrez le parcours exceptionnel de Lisa Picovschi, fondatrice de The Bract, une agence qui fait la différence.

Après des expériences enrichissantes chez Publicis, Lisa a décidé de créer sa propre agence pour donner plus de sens à son travail.

Elle partage ses défis, ses succès et ses apprentissages entre Londres, Paris, Tel Aviv, et San Francisco, quatre villes qui ont marqué son parcours entrepreneurial.

Lisa parle de networking, d'agilité, et de discipline, en illustrant chaque point avec des exemples concrets et des anecdotes inspirantes.

Elle dévoile aussi des stratégies pratiques pour développer son réseau et rester motivé face aux obstacles.

Un épisode inspirant et rempli de conseils utiles pour tous les entrepreneurs en quête de réussite.

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut à tous, salut, salut, soyez les bienvenus dans la voie de l'entrepreneur. Ça fait un bail. Je m'appelle toujours Gab, toujours accompagné de Raph évidemment. Salut Raph, comment ça va ?

  • Speaker #1

    Bah écoute, ça va super, super. Mais quel type de revenir en fin de...

  • Speaker #0

    Ah ouais, franchement, ouais. C'est vraiment cool de se retrouver là, ça fait du bien. On vous a complètement délaissé, on est désolé. Et bah voilà, on va tout vous dire. Je me suis marié, voilà. Ça y est, c'est fait, ça fait trois mois. Donc bah voilà. Vous savez, après le mariage, l'emménagement, etc. On n'a pas eu trop le temps de continuer la voie de l'entrepreneur. Mais en tout cas, voilà, on est de retour. On a plein d'histoires à vous raconter, plein d'entrepreneurs à vous faire découvrir. Alors, ils vous racontent leur histoire. Et aujourd'hui, c'est une entrepreneuse qui vient nous parler de son super parcours. Elle a beaucoup à vous dire et à vous partager. On la découvre juste après le jingle. Salut à tous et bienvenue sur la voie de l'entrepreneur. Je m'appelle Gab.

  • Speaker #1

    Moi, c'est Raph. Notre seule mission. vous faire découvrir le monde de l'entrepreneuriat.

  • Speaker #0

    Retrouvez-nous un dimanche sur deux avec un nouvel invité pour un nouvel épisode.

  • Speaker #1

    On vous attend évidemment sur toutes les plateformes et les réseaux sociaux.

  • Speaker #0

    En attendant, c'est parti pour un nouvel épisode.

  • Speaker #1

    Ah putain, t'as pas enregistré ? Salut Lisa, comment ça va ?

  • Speaker #2

    Hello Raphaël, comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Très bien, bienvenue sur la Voix de l'Entrepreneur. On est très heureux de te recevoir aujourd'hui. Merci beaucoup. Est-ce que tu veux te présenter en quelques mots, en quelques lignes pour nos éditeurs ? qui comprennent un peu d'où tu viens, qu'est-ce que tu as fait, ton parcours.

  • Speaker #2

    Avec plaisir. Et pour la petite anecdote, quand vous m'avez envoyé les questions, c'est une question qui ne m'a pas le même perturbée parce que figurez-vous qu'en fait, quand j'ai dû rentrer dans mon premier master, le test pour rentrer dans l'école, qui était une école de ouf, il fallait se présenter de la manière la plus créative en quatre minutes. Et cet exercice m'avait traumatisé parce que je trouvais ça hyper dur d'avoir à se présenter devant 500 personnes de la manière en plus la plus créative.

  • Speaker #0

    J'aime.

  • Speaker #2

    C'est hyper dur.

  • Speaker #0

    Tu as 30 secondes pour te présenter de manière un peu créative dans la voile d'entrepreneur, si tu arrives à le faire.

  • Speaker #2

    Écoutez, je m'appelle Lisa Pikowski. J'insiste sur mon nom de famille parce qu'en général, il est un peu indoprononçable. J'ai 30 ans aujourd'hui. Je suis entrepreneur depuis 5 ans. J'ai grandi à Paris, en région parisienne. La particularité, c'est que je suis partie de chez moi pour la première fois quand j'avais 15 ans. Et après, je ne me suis jamais arrêtée. J'ai beaucoup voyagé. J'ai grandi à Paris. Mais j'ai bougé à Londres une première fois, puis Tel Aviv, puis San Francisco, puis New York, puis Tel Aviv. Et j'ai appris beaucoup de choses, notamment dans l'entrepreneuriat où j'ai beaucoup travaillé. Et j'ai hâte du coup de vous en partager un peu plus.

  • Speaker #1

    Alors justement, en parlant d'études, tu veux nous dire un peu c'est quoi les différents diplômes que tu as faits ? Je sais que tu as pas mal voyagé, tu étais en France, en Angleterre, aux Etats-Unis. Un peu d'où tu viens, comment ça s'est passé et concrètement tes premiers boulots aussi.

  • Speaker #2

    Oui, bien sûr. Alors c'est une anecdote un peu rigolote mais moi depuis toute jeune en fait je suis passionnée de publicité c'est à dire que ce qui me distrait à la télévision c'est plutôt regarder les pubs que le cinéma et le format long quoi mais donc je savais vraiment que je voulais faire de la pub depuis toute jeune et d'ailleurs ça a fait un énorme contraste dans ma famille parce que le schéma de réussite c'était dans ma génération en tout cas c'était HEC ou Polytechnique tous mes cousins faisaient ça, mes frères, enfin ce genre de choses Et donc moi, j'étais très passionnée par ce que je faisais. Donc très rapidement, en fait, j'avais acheté tous les livres de Blosthème Blanchet, des plus grands publicitaires français. Et donc dès le bac, je pourrais vous en parler un peu, ce qui s'est passé avant aussi, c'est intéressant, mais dès le bac, en fait, je suis rentrée dans une école de pub et on avait la chance et l'opportunité de faire des stages. Et je me suis battue comme une enragée pour appeler Maurice Lévy, qui était le CEO de Publicis Group à l'époque. où j'ai fait tout Paris, j'ai contacté toutes les personnes sans aucun piston, j'ai réussi à remonter à lui. Et donc je suis rentrée chez Publicis comme ça assez jeune et j'ai découvert ce que c'était vraiment la pub.

  • Speaker #0

    Et alors ça t'a plu ou tu as été plutôt déçue ou c'était ce que tu imaginais ? C'était quoi tes premiers ressentis ?

  • Speaker #2

    Alors ce qui est très drôle c'est que mon équipe quand elles m'ont recrutée ne m'ont même pas dit sur quel budget j'allais travailler. Parce que Publicis, c'est vraiment un mastodonte. Moi, je travaillais sur les Champs-Élysées, donc il y avait au moins 500 personnes, quelque chose comme ça. Et en fait, c'est avéré que j'avais travaillé pour Renault, qui est le budget ancestral en plus de l'agence, qui est colossal. Je veux dire, il y a peut-être une centaine de personnes, j'arrondis, mais une centaine de personnes au quotidien qui bossent pour eux. Et donc, quand je me suis retrouvée là-bas, je me suis retrouvée dans une machine très hiérarchisée et très organisée finalement, où il n'y avait pas beaucoup de marge de manœuvre créative. D'ailleurs les directeurs artistiques s'en plaignaient beaucoup à l'époque où en fait même si c'est le plus gros budget publicitaire, en fait il y a... C'est très difficile de faire approuver des prises de position un peu plus créatives. Et donc finalement, je vous avouerai que ça m'a un peu déçue, parce que quand on voyait la pub en tout cas des années 80, ou quand on voyait les pubs de Ceguela ou tout ce genre de choses, le but justement c'était d'être créatif et de faire rire. Même Ardisson a relancé Culture Pub il n'y a pas longtemps à la télévision, mais je veux dire, c'était vraiment loufoque, c'était très rigolo. Et en fait, je vous parle de ça, c'était même avant le digital en plus. Donc, on faisait encore de la pub télé, on faisait encore du cinéma. Mais quand j'y suis arrivée, malheureusement, plus vraiment.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Et donc, tu restes combien de temps à peu près chez Publicis ? Et ensuite, c'est quoi l'étape d'après ?

  • Speaker #2

    Alors, je reste un peu, je reste moins d'un an, quelque chose comme ça autour de ça. Mais en fait, Publicis, pour moi, ça avait énormément de sens parce que... Très jeune, j'avais lu la biographie du fondateur. C'était un résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, qui était aviateur, qui avait fait des choses merveilleuses, qui avait fait le succès de tous les Juifs ashkénazes qui avaient survécu la Seconde Guerre mondiale en faisant de la publicité. C'est comme ça qu'il avait commencé. Pour moi, personnellement, ça avait énormément de sens. Et puis même autour de ça, je me disais que c'est la créativité capitaliste. C'est un peu un espèce de... de moyens d'arriver dans un système capitaliste et de faire faire voter des positions à des grands patrons complètement loufoques et en même temps de faire un truc qui apporte vraiment de la valeur ajoutée et en fait j'ai vachement déchanté parce que mon client à l'époque m'appelait et me disait enfin pas moi en l'occurrence mais appelé l'agence pour leur dire vous nous ferez une jolie photo du produit vous mettrez le logo et ça part en prod donc j'ai un peu pété un câble en termes de quête de sens parce que moi je bossais comme une dératée et en fait ça me plaisait pas du tout parce que je...

  • Speaker #0

    Tu avais déjà cette âme d'entrepreneur. Tu te disais à ce moment-là déjà, je crois que je préfère déjà bosser pour moi-même plutôt que d'être dans une boîte salariée.

  • Speaker #2

    C'est hyper intéressant ce que tu me dis parce qu'en fait, ce n'est même pas ça pour moi. Le sens final ou l'objectif final qui était véritablement de toucher la cible et d'apporter une valeur ajoutée, ce n'est pas tant ça. En fait, pour vous parler, pour vous remettre un peu dans le contexte, il m'est arrivé un truc un peu particulier quand j'avais 18 ans. Je prends le métro à Paris, tout le monde fait la tête. Et je trouve ça très contagieux. En fait, il y a une atmosphère à Paris où, en fait, dès que tu souris, on te prend pour un touriste ou quelqu'un de fou, quoi. C'est...

  • Speaker #1

    C'est parce qu'il fait toujours beau à Paris, c'est pour ça.

  • Speaker #2

    Exact. Ouais, c'est peut-être ça. C'est peut-être ça. C'est peut-être ça. Et je me souviens, vous voyez, prendre le métro un jour. Et en fait, à l'époque, on faisait encore de l'affichage. On prenait encore des grosses stations de métro comme Saint-Lazare. Et puis, on les recouvrait de fond en comble, en fait, avec de la pub. Et donc, je me souviens que je suis dans le métro. Donc tout le monde fait la tête et on passe d'une station à une autre. On arrive à cette fameuse station Saint-Lazare où il y a un énorme affichage publicitaire hyper drôle, hyper bien pensé. Et la rame de métro s'illumine. En fait, les gens regardent et il y a un sourire sur chaque visage. Et là, je me dis mais ce n'est pas possible, il y a un truc à faire.

  • Speaker #0

    C'est énorme.

  • Speaker #2

    Je me dis. Et puis en plus, je vois les petits sourires en coin, les gens qui sont un peu gênés, qui rigolent un peu pour leur manteau. Mais en fait, c'est un truc un peu général qui s'installe où c'était vraiment une très, très bonne pub, très, très drôle. En plus, qui était gigantesque. On était un peu immergés dans une espèce de nouvelle atmosphère comme ça. Et je me dis, mais ce n'est pas possible. Il faut rendre les gens heureux. En fait, c'est ça. Enfin, ça peut être aussi ça, la pub. Et donc, en fait, pour en revenir à ta question, est-ce que je voulais déjà être entrepreneur ? Non. Mais en tout cas, il y a un truc qui commence à germer en moi en me disant, je pense que l'objectif sera plus fort que tout. Et peu importe, en fait, où est-ce que je passerai, il faudra que j'arrive à mon objectif. Ce sera de rendre les gens heureux via ce média-là, on va dire.

  • Speaker #0

    OK. OK, génial.

  • Speaker #1

    Et donc, c'est à ce moment-là, dès que tu finis chez Publicis, c'est à ce moment-là que tu quittes la France ?

  • Speaker #2

    Exactement. Je pars à Londres pour ne pas apeurer ma mère juive et lui dire Maman, je ne pars qu'à deux heures de train, t'inquiète pas, ça va aller. C'est vrai, en plus. C'est vraiment ça, c'est un repas un vendredi soir où j'ai dit à mes parents Bon, en fait, l'année prochaine, je pars à Londres. Ils me disaient Ah, ok, cool. Et j'avais trouvé cette fameuse école où il fallait se présenter en quatre minutes devant 500 personnes. Mais c'était très dur de rentrer quand même parce qu'il y avait 20 000 ou 40 000, je ne me souviens plus, il y avait 40 000 personnes qui applyent chaque année et ils n'en prenaient que 40. Donc c'était vraiment très impressionnant. Et moi, j'avais passé le premier screening, donc la première étape pour être sélectionnée pour aller à Londres et donc pitcher en fait devant 500 personnes dans un cinéma. Bonjour, j'ai 22 ans, qui je suis ? Et en plus de la manière la plus créative possible.

  • Speaker #0

    Et alors, tu avais fait quoi ?

  • Speaker #2

    Je m'étais... taper la tête contre un mur, je me souviens déjà parce que j'avais un mois pour préparer ce truc-là et je me disais mais comment, comment, qui suis-je ? J'ai 22 ans, je n'ai rien fait de spécial, comment est-ce que je vais pouvoir me présenter moi ? Et en fait, je faisais beaucoup de photographies à l'époque, toujours d'ailleurs, je passionnais de photos et en fait, j'avais déjà une belle sélection, j'avais déjà une sélection que j'aimais beaucoup et j'avais retravaillé mes photos sur Photoshop pour qu'elles soient en 3D et j'avais acheté 500 paires de lunettes 3D, vous savez dans le cinéma, on nous donnait...

  • Speaker #0

    Ah ouais, elle est... Les trucs étaient bleu et rouge.

  • Speaker #2

    Exactement, j'avais acheté ça sur Aliexpress ou Alibaba, je me souviens plus, je m'étais retrouvée à partir à Londres avec ma boîte de 500 lunettes. Et en fait, dans mes photos, j'avais mis au premier plan et au deuxième plan des éléments qui sortaient un peu de l'univers. Et puis, c'était des photos, pas un peu trash, mais c'était des photos qui avaient un discours politique. C'était des mendiants à côté d'autres personnes très riches, prises aux quatre coins du monde.

  • Speaker #0

    Donc, il était plutôt engagé.

  • Speaker #2

    Très engagé. Et donc j'étais venue sur scène, j'avais montré toutes mes photos et je leur avais dit Bienvenue dans mon monde C'est moi, ça veut dire qu'il n'y a rien de plus intime pour moi que de vous montrer mes photos parce que c'est mon point de vue sur le monde. Et j'avais fait tout un déballé sur le rôle de la publicité dans le monde en disant qu'en fait ces photos-là, elles étaient aussi représentatives de la société de consommation qu'on entretenait en fait au travers des messages publicitaires qu'on véhiculait et que nous, jeunes publicitaires, on aurait une immense responsabilité. vu en fait toutes ces pubs qu'on nous matraque en permanence. Autant véhiculer un message positif.

  • Speaker #1

    Super intéressant.

  • Speaker #0

    Alors, tu fais cette école-là, ça dure combien de temps ? On fait un petit saut dans le temps. Merci. Ça dure combien de temps ? Tu pars ensuite à San Francisco. Pourquoi tu pars à San Francisco ? C'est quoi le but ? Où est-ce qu'on en arrive un peu à… à l'ISA de tes premiers pas d'entrepreneur ?

  • Speaker #2

    Je vais faire un accéléré parce qu'il se passe beaucoup de choses. Je reste à Londres et j'apprends tout sur la créativité anglaise. Il y a quelque chose de très fort, un peu à la James Bond, mais en même temps très sophistiqué et très créatif. Il y a les mouvements punk. Je prends un bain de créativité.

  • Speaker #0

    Dans quelle année à ce moment-là ?

  • Speaker #2

    Oh waouh, on est en 2015-2017 je crois.

  • Speaker #0

    D'accord, ok.

  • Speaker #2

    L'high tech commence un tout petit peu parce qu'on commence à avoir les CEOs de Snapchat à l'époque qui viennent nous donner des cours ou ce genre de choses. Bref, on peut y revenir parce que c'est une des périodes pour moi les plus intéressantes, mais je fais quand même un saut, j'avance. Je viens une première fois en Israël, je travaille pour des grosses entreprises comme Superpharm, Teva, ce genre de choses où je fais du branding pour la première fois véritablement. et je fais du branding médical en plus donc c'est assez touchy c'est des traitements pour du cancer faire du suivi de patients qui ont eu des cancers à la maison, enfin c'est un autre environnement mais je commence à voir un peu ce qu'il se passe en Israël et en fait il s'agit de faire mon deuxième master ou mon dernier master après et donc je candidate à l'ESCP à Paris j'ai les écrits et entre les écrits et l'oral moi j'avais toujours confiance en moi à l'oral jamais à l'écrit donc je me dis bon ok c'est bizarre et puis en fait... Je me projette un peu en faisant le SCP, je me dis bon est-ce que ça va m'amener ? Puis je passe un coup de fil à mon père et il me dit quels sont tes autres options ? Et je lui dis mon école à Londres elle a un partenariat avec Berkeley à San Francisco, qu'est-ce que tu en penses ? Et il me dit ma fille tu fonces aux Etats-Unis et tu fais tout ce que tu peux faire aux Etats-Unis. Et en fait j'avais l'impression de faire un soudain vide en allant à San Francisco, c'était à l'autre bout du monde pour moi, je veux dire 10 heures de décalage horaire ou 9. Et puis surtout une culture que je ne connais absolument pas. Et là-bas, je découvre vraiment l'entrepreneuriat, mais l'entrepreneuriat à la Silicon Valley, c'est-à-dire rien n'est laissé au hasard. On a des standards qui éclatent tous les plafonds. On parle de montants considérables.

  • Speaker #0

    Tout le monde se tire vers le haut. Il y a une sorte de mentalité aussi assez impressionnante.

  • Speaker #2

    Ah, c'est fou. C'est fou, fou, fou, fou. Parce qu'en plus, moi, je grandis dans un environnement parisien qui est ultra égocentrique, très individualiste. Maintenant, je me rends compte qu'il l'est par rapport à San Francisco. Tu vas dans n'importe quelle conférence, tu essayes de parler à des plus gros CEOs ou des plus gros investisseurs. En cinq minutes, je vous en supplie, donnez-moi votre meilleur livre ou le meilleur conseil que vous ayez à me donner. Sans savoir qui tu es, d'où tu viens, il va te le donner gratuitement.

  • Speaker #1

    C'est un règne complètement différent.

  • Speaker #2

    C'est vraiment extraordinaire. Ils appellent ça le paid forward entre guillemets. Tout ce qu'on peut donner à l'avance, tu vas le récupérer d'une manière ou d'une autre à un moment. Et en fait, ça fait un énorme cercle vertueux.

  • Speaker #0

    Donc, des belles années à San Francisco.

  • Speaker #2

    Des années extraordinaires où je suis ultra challengée parce que très rapidement, je retrouve des copains du lycée qui, par hasard, se sont retrouvés là-bas, qui ont fait Polytechnique, qui font leur échange à Berkeley ou à Stanford, qui sont en train de monter leur boîte. qui sont en train de faire YC, Y Combinator, par exemple. Et en fait, je me retrouve propulsée dans un groupe d'amis comme ça, où ils ont tous levé 40 millions d'euros. On a 25 ans. Ils se lèvent le matin, il y en a un qui se dit, je veux créer un bateau de shipment, d'un cargo, en fait, 100% autonome. Je vais faire des bateaux robots. Il y en a un autre qui se dit, j'ai trouvé que l'agriculture, en fait, je vais créer des robots. Il y avait beaucoup d'hardware à l'époque. Mais je vais faire des robots agriculteurs. Bref, traquer, enfin... plein de choses extraordinaires et puis les mecs ils lèvent vraiment 40-60 millions d'euros à 25 ans en arrivant là-bas donc c'est fou c'est fou et c'est vrai que du coup c'est difficile de pas perdre au pied parce que t'as l'impression que ton ambition elle est jamais assez grande vu que c'est sans limite ouais surtout j'imagine à San Francisco c'est vraiment ses rêves grands c'est les Etats-Unis en plus j'imagine l'université,

  • Speaker #1

    tous les gens, les conférences c'est pas uniquement tu montes une agence et les gens vraiment ils se permettent de penser vraiment à monter des trucs à l'Ilon Musk, il y a zéro limite et attendez du coup c'est Et c'était plus facile à cette période-là de lever des fonds justement pour justifier des idées comme ça ? Aujourd'hui, c'est pas...

  • Speaker #2

    J'ai l'impression qu'aujourd'hui, c'est beaucoup plus compliqué. Mais moi, je me souviendrai toujours d'une des premières balades. Je pose mes valises à San Francisco. Et je pose mes valides. C'est intéressant, le lapsus. Comme si j'étais validée d'arriver là-bas. Mais je pose mes valides. Et puis, j'appelle un copain de longue date qui lui-même est en train de monter sa boîte. Et il me dit, je t'explique ici. En fait, il essaye de me faire un cours. Lui, ça fait 3-4 ans qu'il est là-bas. Il me dit, je t'explique ici, tu ne seras jamais prise au sérieux si ton marché ne vaut pas au minimum un milliard. Je lui dis, pardon ? Il me dit, oui, quand on investit, l'ordre de grandeur, je crois, c'était quand on te donne un million à San Francisco, on te donne 10 000 euros à Paris, quelque chose comme ça. Wow. Et en fait, oui, il faut vraiment que ton idée, elle veuille changer le monde, mais de manière grandiose. Il y a quelque chose. Et par contre, en termes de... d'exécution derrière, c'est militaire. Ce n'est même pas militaire, c'est que tu n'as pas le droit à l'erreur une seule seconde.

  • Speaker #0

    Puis ça avance surtout, il n'y a personne qui te laisse tomber. Ça avance vraiment, j'imagine. Oui. Donc là, ça te donne envie quand tu vois tous tes amis qui commencent à monter des boîtes, à lever des fonds, etc. Toi, tu es juste parti à San Francisco pour faire ton master. Tu te dis à ce moment-là... Bon, allez, vas-y, moi aussi, j'ai le droit aussi d'avoir un peu ma part du gâteau, entre guillemets. Comment ça devient ? Sincèrement,

  • Speaker #2

    non, ça ne me donne pas envie. Ce n'est pas que ça ne me donne pas envie, je trouve ça admirable, je trouve ça génial, mais en fait, moi, je n'ai pas le moteur. En fait, l'une des premières choses que j'apprends, c'est qu'on ne crée jamais une boîte pour satisfaire un besoin personnel ou un besoin d'un groupe restreint. En fait, on va vraiment rechercher un problème de masse en général. ou un problème vraiment très profond, et essayer de créer la meilleure solution possible. Mais ça part toujours d'enfin.

  • Speaker #0

    Il faut que le marché, ça soit un milliard de personnes.

  • Speaker #2

    C'est ça, exactement. Alors que moi, par exemple, pour les entrepreneurs que je coache maintenant, ils ont développé une tech et ils vont chercher le problème qu'ils résolvent. Alors en fait, ils font les choses complètement à l'envers, et c'est casse-tête, et puis c'est casse-gueule aussi d'ailleurs. et en fait ça me donne pas envie à ce moment là parce que moi j'en prends déjà tellement plein les yeux, j'essaye d'engranger le plus de savoir, le plus de connaissances de m'imprégner déjà en fait de ce mindset avant de me dire je vais passer à ça et donc ouais et il y a une erreur que j'ai faite d'ailleurs c'est que quand j'étais là-bas on m'avait on m'avait proposé un job on m'avait proposé un job incroyable pour une marque pour une entreprise qui s'appelle Zero Motorcycle qui était l'équipe enfin qu'il est toujours, l'équivalent de Tesla dans la moto. C'est-à-dire que c'est vraiment du même niveau, c'est ultra bien léché, c'est ultra bien pensé, c'est colossal comme marque, maintenant ils sont vendus partout dans le monde. Et on m'avait proposé de faire mon stage de fin d'études là-bas. Et moi je me souviens, j'avais dit non à l'époque, parce que j'étais plus attirée par New York. Erreur de jeunesse, je n'avais pas envie d'aller à Saint-Raphaël, dans un hangar bossé, c'était le garage de la Silicon Valley, mais c'était ça quoi. C'est une grande, grande erreur parce que je pense que ma vie aurait pris un tournant différent, mais bon, ce n'est pas grave. Et donc, de là, je suis arrivée à New York. J'ai travaillé dans la mode pour une marque de mode, pour le coup, qui était microscopique au début et qui est devenue colossale en partie, sans me vanter, grâce à mes services et grâce à mon travail. C'est vrai parce que les deux coupes Fondati sont gardées pendant très longtemps, ce que je leur avais fourni. Et New York, en fait, c'était un énorme contraste entre San Francisco parce que je suis passée des entrepreneurs en t-shirt blanc et jean levis aux banquets de Goldman Sachs. Donc, le contraste était saisissant et c'était très dur à vivre.

  • Speaker #0

    Ok. Donc, New York, ce n'est pas vraiment ce qui te fait rêver. À ce moment-là, tu as envie de rentrer, tu as envie de découvrir autre chose, tu as envie de démarrer. Qu'est-ce qui se passe après New York ?

  • Speaker #2

    Ben... Ce qui se passe vraiment à New York, c'est que je rencontre une bande de copains qui sont tous du Tertion et qui sont allés faire leur échange à Columbia. Et en même temps, j'ai toute une bande de copains qui travaillent à l'ONU pour la mission israélienne à l'ONU. Et donc, en fait, on commence à se faire un groupe de copains israéliens. Et puis, d'un certain niveau quand même, parce que c'est des têtes, ils sont adorables, ils sont brillants et ils sont surtout adorables. Et en fait, c'est un peu les premières années où à Columbia et à Berkeley, il commence à y avoir beaucoup d'antisémitisme. J'ai un copain, Rudi Rohrmann... qui s'appelle Rudy Israël d'ailleurs sur Instagram, qui avait commencé à devenir un peu connu à ce moment-là, parce qu'en fait il y avait énormément d'antisémitisme sur les campus, et je crois que collectivement en fait on s'est dit bon ça suffit maintenant, on rentre en Israël entre guillemets, et on va construire la base qu'on a à construire.

  • Speaker #0

    Ok, trop bien. Ok,

  • Speaker #1

    et donc toi quand tu prends la décision justement de quitter New York pour revenir en Israël, toi direct en tête tu montes quelque chose ? Toujours pas. Alors c'est ça, à quel moment que ça arrive justement ta création de ton business ?

  • Speaker #2

    Je vous fais patienter, je vous fais patienter. Non en fait ce qui se passe c'est que je pense que j'ai pas mal enduré, enfin non c'est pas ça, c'est pas que j'ai enduré. C'est que dans toutes les boîtes dans lesquelles je suis passée, j'ai quand même été très déçue par, enfin ça manque tellement de modestie ce que je viens de vous dire, mais c'est vrai que moi j'étais tellement animée par le sens, la valeur ajoutée et tout ça. En fait ce qui s'est vraiment passé c'est que je suis rentrée dans une super agence israélienne. génial mais sans dire de mauvaises choses j'ai été quand même très très très très déçue par je sais pas je sais pas jusqu'à où je peux aller sans sens C'est vrai je peux y aller bon sincèrement c'est la vérité donc je pense que j'ai pas en fait je me voilà donc je rentre jeter le nom de l'agence même si ça se verra sur mon linkedin c'est pas très grave et en fait donc très rapidement ça se passe bien je suis embauché je la joue discrète même si en fait mon salaire en dollars redevient mon salaire en chèque-aile donc la dégradation elle est assez consistante ah non c'était vraiment le montant en dollars montant en chèque-aile c'est symbolique c'est bienvenue en Italie ah ouais c'était la petite tape derrière la nuque d'humilité mais c'est pas grave j'en démords j'en démords pas, je veux faire mes preuves et puis je sais que je vais monter, enfin j'ai confiance en ma capacité à monter les échelons donc j'y vais, je fais mon mieux et très rapidement en fait on me met sur un projet d'une boîte incroyable qui s'appelle MDClone qui crée en fait un algorithme pour créer de la data synthétique, c'est à dire en gros concrètement ce qu'ils faisaient et ce qu'ils font toujours je pense, c'est que ils allaient récupérer en fait auprès des laboratoires de... les laboratoires d'analyse ou les hôpitaux toutes les datas médicales en fait sur les patients et ils avaient créé un algorithme en créant de la data, en plus en enrichissant avec de la data, qui permettait de prédire si monsieur X avait eu un cancer à 50 ans quelles étaient ses chances d'en avoir un à 70 et en fait à très grande échelle ça avait une énorme valeur ajoutée pour tous les laboratoires de recherche, pour les patients pour le traitement de très grandes maladies et en fait du coup l'agence me met sur ce compte là et en fait on me fait bosser dessus... Je suis très heureuse de voir qu'à chaque fois que je travaille sur quelque chose, une partie du site internet, le branding, le client est ravi, il ne me demande aucune modification, ce qui est très rare dans ce milieu-là. Jusqu'au moment où ma boss n'est pas très contente, elle voit que je lui vole un peu la vedette. Et en réunion, à un dernier moment, elle change tout ce que j'ai fait. Sur l'une des dernières parties de mon travail, elle change sans m'en avertir. On se fait engueuler par le client. parce que le client n'est pas content avec du coup ce qu'elle, elle propose. Et moi, du coup, en fait, je me dis une fois de plus, le sens est tellement important, cette boîte, elle doit tellement cartonner parce qu'elle va tellement apporter de valeur ajoutée que j'interromps la réunion qui, d'ailleurs, il voulait faire en hébreu. Et moi, mon hébreu n'était pas très bon à l'époque. Il n'est pas toujours très bon non plus, mais en tout cas, ils avaient fait exprès de faire la réunion en hébreu pour que je ne comprenne rien. Donc, j'interromps la réunion et je lui dis, excusez-moi, excusez-moi, bonjour, je suis Lisa. On ne s'est pas présenté, mais en fait, c'est moi depuis le début qui travaille sur votre compte. Et si vous voulez, j'ai préparé autre chose. Je montre ce que j'ai préparé et pour x et y raisons, je sais qu'à tous les niveaux, ça va les aider à cartonner et exploser. Je rentrera dans le détail si vous voulez. Mais en fait, le client me dit, voilà, c'est ça que je voulais, c'est génial, merci beaucoup et ainsi de suite. On sort de la réunion, ma boss me regarde et elle m'engueule. Et en fait, je ne supporte pas qu'elle m'engueule à ce moment-là parce que je lui dis, mais on ne peut pas vendre quelque chose de dramatique au client. Et là, je me dis, ce n'est pas possible. Je suis censée être dans l'une des meilleures agences en Israël qui rafle en fait. tous les meilleurs comptes et ainsi de suite, alors qu'ils fournissent quelque chose qui va faire en sorte que le client se casse la gueule, c'est pas possible. Et c'est là que je pète un câble, et c'est le sens qui revient me titiller. Là, je me dis, ça suffit, les gars, maintenant, on se lance, quoi. On se lance, ça suffit.

  • Speaker #0

    Ok, donc là, tu ouvres The Bract, à ce moment-là, tu te dis, bon, ils ne veulent pas faire ce que moi, j'ai envie de faire, du coup, moi, je vais le faire, moi-même. Tu as peur de te lancer, tu es toute seule. c'est quoi t'es dans quelle mentalité à ce moment là t'as envie de tout rafler t'as envie de le faire pour ton ego t'as envie de le faire parce que t'as envie tout simplement c'est quoi un peu ta mentalité à ce moment là pour te lancer et avoir le courage de se lancer aussi

  • Speaker #2

    Déjà, je me souviens toujours de ce moment où je rentre chez moi, je me mets sur ma terrasse et je prends une feuille blanche et je fais la liste de toutes mes compétences. Et j'essaye de voir de manière très rationnelle si j'ai les tripes de le faire, si je fonce dans le mur ou pas. Et je me souviens appeler ma mère à ce moment-là. Ma mère est trader et elle avait accompagné tous les plus grands patrons. Donc, c'est vraiment la femme d'affaires, toujours en costard. Et je lui dis, maman, tu penses que j'ai de quoi faire ? Et elle me dit, écoute, moi, je pense que tu es largement qualifiée. Et puis au pire, tu apprendras. Il n'y a pas de secret. Et en fait, je me lance. Et je reprends tous mes cours d'entrepreneuriat de San Francisco. Et puis, j'essaye de faire les choses bien. Et puis, ça prend.

  • Speaker #1

    Et alors, tu débutes comment ? Tu débutes avec des sous de base ? Tu débutes seule ? Est-ce que tu as des...

  • Speaker #2

    C'est impréhensible. Alors, qu'est-ce que je fais concrètement ? Je rappelle tous mes potes que j'ai rencontrés à San Francisco, chez Publicis, dans d'autres boîtes. Et je leur dis, voilà. Et alors, la grande chance que j'avais, c'est que dans toutes ces boîtes où je suis passée, je me suis fait un groupe de copains géniaux et puis surtout ultra, ultra, ultra doués. Eux-mêmes avaient pété un câble au bout d'un moment. Ils s'étaient tous mis en freelance. Et puis en freelance, ils bossaient pour Dior, LVMH. Enfin, ils avaient vraiment fait des choses extraordinaires. Et je les appelle et je leur dis, voilà, je pense à monter mon agence. Est-ce que tu me suis ? Et ils me disent, grave, si tu as besoin de moi, tout de suite. Et donc déjà, ça me rassure parce que je sais que je suis entourée de tueurs. J'admire leur travail. Je l'admire encore aujourd'hui. C'est fou ce qu'ils font. Donc déjà, en fait, quand je vais parler à des prospects ou des potentiels clients, ça me rassure vachement de savoir que je suis bien entourée. Et en fait, est-ce que j'ai peur à ce moment-là ? Comment je fais pour me lancer ? Je suis les conseils de mes parents, en fait. Mes parents ont monté un cabinet d'avocats assez particulier, dans le sens où en fait ils ont un site internet qui est le premier site internet d'avocats dans les pays francophones. C'est-à-dire qu'à chaque fois qu'on google-lise quelque chose, c'est les premiers qui sortent. Ils n'ont jamais eu de démarchage à faire. Ils ont quelque chose comme 400 000 visiteurs par jour aujourd'hui, il y a eu 30 millions de personnes sur leur site internet. Et mon père, la première chose qu'il me dit, c'est tu montes ta boîte, c'est que tu montes ton site internet et tu bombardes en SEO Il n'y a que ça qui va vraiment te rapporter des clients.

  • Speaker #0

    C'est le référencement avec des mots-clés de manière organique, sans payer.

  • Speaker #2

    Search engine optimization, entre guillemets, comment on te trouve sur Google de manière gratos. Et donc, je bombarde et je me concentre vachement là-dessus. Et en fait, mon site internet, très rapidement en Israël, ça c'est ma première victoire, il passe en première page. par rapport à mes concurrents directs. Et alors, la petite victoire, d'ailleurs, cette semaine, je suis passée officiellement sur le mot-clé le plus dur devant l'agence dont je vous parlais juste avant, pour laquelle je travaillais. Donc,

  • Speaker #0

    c'est rigolo. C'est une petite vengeance.

  • Speaker #2

    Ouais, c'est cool. C'est une petite vengeance personnelle. Ils ne se sont pas mal comportés avec moi, bien sûr, mais bon, voilà. C'est rigolo. Mais non, en fait, je me base 100% là-dessus parce que, en fait, pour le coup, c'est... Je n'ai même pas réfléchi au fait de prospecter des clients. Je vois que ça a marché très bien pour mes parents. Je vois que je l'avais fait déjà pour d'autres clients avant en freelance ou même en passant par des agences. Et donc, en fait, comme ça, depuis cinq ans, concrètement, je n'ai jamais fait de démarchage.

  • Speaker #1

    Attends, donc si je comprends bien, ton premier client, c'était tes parents, entre guillemets ?

  • Speaker #2

    Ah non, non, pardon. Ce n'est pas mes parents, c'est eux qui me donnent. Mon premier client, c'est une entreprise israélienne. Alors, la marque de mode pour laquelle je travaillais à New York, on a continué ensemble dès que j'ai ouvert mon agence. Et puis après, mon premier client, c'était une entreprise israélienne qui faisait du medical device, qui vendait un laser pour faire une opération du glaucome tout bêtement. Et ça s'est super, super bien passé. On s'est hyper bien entendu. Donc, eux-mêmes, on référait à d'autres clients. Et voilà, on va dire ça comme ça.

  • Speaker #1

    Donc, ils sont venus en fait, enfin, ils t'ont trouvé sur Google. Ils sont venus comme ça. Tu n'as pas eu besoin d'investir dans des ads, dans des trucs comme ça.

  • Speaker #2

    Jamais, jamais.

  • Speaker #0

    Donc la mayonnaise, elle prend là, à ce moment-là, ça te donne envie de continuer. C'est quoi les services que tu proposes ? Comment est-ce que tu mets en place un peu tout ça ?

  • Speaker #2

    Alors au début, c'est un peu... Déjà,

  • Speaker #0

    comment ça s'appelle l'agence que tu as ? L'agence, ça s'appelle The Bract. Alors, on en avait parlé la dernière fois, j'avais beaucoup, beaucoup de mal à trouver un nom et en fait, au bout d'un moment, j'en avais marre. Et puis, je vois Brands That Act, toujours avec le sens derrière dont je vous parle, qui agissent pour le bien. Je vois qu'il n'y a pas... Une fois de plus, je suis orientée SEO, je vois que ce nom d'agence n'existe pas dans le monde. Je me dis, cool, je vais pouvoir passer directement devant tout le monde comme ça aussi. Et puis, je fais une grille de services au début. Il y a de la strat, il y a du branding, du site Internet, du référencement naturel. Et au travers de mes premiers clients, je vois qu'en fait, très rapidement, j'ai une méthodologie de travail qui s'installe, qui est toujours la même et qui fonctionne quand ils m'écoutent. Je vois que très rapidement, ça va s'orienter vers de la strat, mais une strat ultra personnelle, ultra profonde où en fait... Très rapidement, je me retrouve en rendez-vous. Et d'ailleurs, c'est drôle parce que mon premier client avec lequel je fais ça, c'est un CEO israélien, un vrai de la dure, l'israélien avec un égo qu'on peut imaginer comme ça. Et puis moi, j'arrive en rendez-vous comme une fleur. C'est mon premier rendez-vous prospect en Israël. Je vais à Césarée en plus. C'est dans un écosystème comme ça d'entreprise et tout. Et puis, je le regarde droit dans les yeux. Et puis, je n'ai pas peur et je le regarde et je lui dis, mais pourquoi tu fais ça ? j'ai 25 ans je viens de créer ma boîte et je le regarde droit dans les yeux le mec a 50 ans c'est sa quatrième boîte et je me dis mais c'est quoi le sens derrière tout ça et en fait je le sèche sur place il voit que je veux bien faire il voit où je veux aller mais en fait il s'est jamais posé la question et je me souviendrai toujours de ce rendez-vous où il regarde son équipe il y avait 5 ou 6 personnes dans le bureau et en fait il demande à tout le monde de partir et en fait il me regarde et il me dit je vais te parler concrètement pourquoi je veux faire ça pourquoi j'ai monté cette boîte et pas une autre, et quel sens ça a pour moi, et ainsi de suite. Et en fait, j'arrive à retranscrire très rapidement, que ce soit dans le discours visuel de la marque ou même dans leur discours textuel finalement, le sens que ça a derrière tout ça. Et au moment où ils sont assez courageux, entre guillemets, de faire part de leur valeur humaine, mais de concrètement pourquoi c'est aussi important pour eux, à quel point c'est vital, la cible derrière, elle prend, elle mord à l'hameçon directement.

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Ok, c'est cool. Donc, tu t'installes un petit peu dans le marché israélien, tu commences à avoir quelques clients, etc. Naturellement, est-ce que... En fait, je reprends ma question. Est-ce que tu as besoin de lever des fonds pour pouvoir continuer ou est-ce qu'avec les clients que tu as et que tu commences à avoir, ça suffit en termes de revenus pour continuer, pour pouvoir développer ? Est-ce que tu as l'idée de te dire, je vais peut-être commencer à avoir des associés ou peut-être des gens qui travaillent avec moi ? Comment est-ce que ça grandit petit à petit de Brakt ?

  • Speaker #0

    Ça grandit. En fait, le problème, c'est que moi, je vais une tour à Manhattan. Donc à partir de là, ça ne va jamais s'arrêter. Donc c'est compliqué. Je veux changer le monde.

  • Speaker #2

    Comme quoi, tu as toujours New York encore dans ta tête.

  • Speaker #0

    Ouais c'est un symbole, on dit en psychanalyse que rêver de New York c'est un symbole et que ça veut dire qu'on veut rêver d'une nouvelle vie d'ailleurs, donc je pense que c'est plus le symbole, mais ouais je veux m'arranger à New York et je l'aurai quoi. Mais en fait c'est déjà, alors on se tape, excusez-moi le terme, c'est vrai que c'est pas très joli, mais c'est vrai qu'il y a plusieurs événements quand même, moi quand je lance ma boîte il y a quand même le Covid ou c'est pas fameux, il y a ça et puis après il y a plusieurs événements un peu partout. pas qui ralentissent, mais qui rendent les choses un peu plus compliquées. Et en fait, c'est un jour au téléphone avec un ami entrepreneur de San Francisco où en fait, on débriefe. Moi, je veux dire ça, si j'ai un conseil à donner, c'est vraiment de s'entourer de personnes qu'on admire et qui ont trouvé pas mal de solutions aux problèmes qu'on a.

  • Speaker #1

    C'est pour ça que je me fais à Ecraf, parce que je l'admire et qu'il a trouvé pas mal de solutions.

  • Speaker #0

    C'est magnifique, je suis très heureuse pour toi. Ça fait toute la différence, quoi. Ça fait vraiment toute la différence. Et donc moi, j'avais gardé comme ça en contact des amis de San Francisco. Et donc j'en appelle un à un moment et je lui explique ma situation. Je lui explique, bon, ben voilà, j'ai mes clients qui rentrent, j'ai mon équipe qui travaille, ça se passe bien. Mais je sens en interne que très rapidement, je me retrouve à faire la même chose. Et puis en fait, je me vois moi dans 30 ans faire la même chose dans le même bureau. Et là, j'ai un peu une crise d'angoisse parce qu'intellectuellement, ben merci, c'est pas comme ça que je vais évoluer.

  • Speaker #1

    Tu as été dans plein d'endroits, tu as beaucoup bougé ces dernières années, donc peut-être qu'arriver à un moment donné où tu te dis Ah putain, je suis dans le même endroit, à la ronde, à 5 km pendant longtemps. J'imagine que tu es quelqu'un qui a un peu la bougeotte et du coup, ça te frustre un petit peu d'être toujours dans le même endroit, n'est-ce pas ?

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Et puis, c'est surtout intellectuellement. J'ai écouté une interview il y a longtemps du PDG de vente privée qui explique qu'en fait, lui, ce qui le passionnait vraiment, par exemple, c'était d'avoir commencé dans des rues d'Aboukir à Paris, dans le sentier, de racheter des invendus et puis maintenant de faire de la logistique à l'échelle européenne. Et en fait, je me souviens en parler à… à ma mère d'ailleurs, je parle beaucoup à mes parents mais je lui dis tu vois c'est passionnant, c'est ça qui est génial c'est que la boîte grossisse et de telle manière tu règles des problèmes différents en permanence et que l'échelle soit de plus en plus grande et donc je parle de ma frustration à un ami entrepreneur à San Francisco et je lui dis moi j'ai un gros problème avec le business model de l'agence c'est que c'est difficilement scalable parce que je pense enfin développable... Du coup, je ne sais pas comment dire. C'est difficile d'en faire une multinationale, avant de faire un peu comme Publicis, de racheter des agences et d'en faire un groupe. Et en fait, ce qui est particulier d'ailleurs, c'est que je travaille que pour des entreprises que moi, je fais scaler. C'est ça qui est un peu particulier. Et donc, j'essaye de trouver un moyen, d'une manière ou d'une autre, de, comment dire, productize, excusez-moi, je perds le terme en français, mais de rendre en fait mon offre comme un produit, de manière à ce qu'en fait on puisse se développer de manière beaucoup plus large et beaucoup plus facilement. Donc on a lancé une nouvelle offre avec l'agence récemment, il y a quelques mois, pour justement avoir une vision à plus grande échelle et se balader un peu partout dans le monde plus facilement avec cette offre-là.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #2

    Trop, trop bien. Voilà, juste pour sortir un petit peu de The Break, de l'agence. Il y a un sujet auquel on avait discuté la dernière fois qu'on s'était vus. Tu m'avais dit que tu aimerais aussi en parler. Et c'est vrai que ça nous intéresse aussi tous. Comme on l'a compris, tu nous as dit que la plupart de ta famille, ils ont fait quand même les grandes écoles. Tes parents, ils ont quand même un camion d'avocat, ta mère traiteuse. Comment toi, tu l'as ressenti, le fait d'être entrepreneuse dans un milieu aisé ? Parce que c'est vrai qu'on a sur Instagram maintenant, entre tous les entrepreneurs qui étaient à la DAS quand ils étaient petits et qui nous disent que tout est possible, c'est vrai qu'après, quand il y en a un qui se lève un matin et qui vient d'une famille, qui habitait dans un quartier assez chic, on lui trouve direct des excuses. On lui dit direct, toi, de toute façon, ça va, tu n'as rien eu à perdre. Au pire, tu plantes ta boîte, tu as tes parents, tu as tes trucs. C'est ça. Comment est-ce que toi, tu l'as vécu concrètement, toi ?

  • Speaker #0

    Franchement, c'est trop cool que tu me donnes l'opportunité d'en parler parce que, pas que j'en souffre, ce serait terrible de dire ça, mais il y a un petit côté, ça m'est arrivé en rendez-vous d'ailleurs, ça m'est arrivé en rendez-vous où je venais peut-être un peu plus chic que certains autres entrepreneurs. Parce que culturellement, c'est vrai que je venais d'un milieu un peu différent. On m'a toujours dit, fais tes rendez-vous en chemise blanche, les ongles coupés d'une certaine manière, les cheveux coiffés d'une certaine manière, c'était un peu le code social. C'est pour ça que même sur ma photo LinkedIn, on prend plus pour une avocate qu'une publicitaire. C'est un truc un peu particulier parce que j'ai l'impression que les entrepreneurs, quand ils n'ont pas eu une expérience motrice, entre guillemets, très dure, très noire, où ils ont vraiment beaucoup souffert, en gros, est-ce que ce serait un entrepreneur, par exemple, qui serait sorti d'une banlieue ultra défavorisée ? Qui ? qui réussit par lui-même et tout, en fait, l'entrepreneur qui, lui, vient d'un milieu peut-être plus favorisé, entre guillemets, on lui donne des... C'est pas qu'on lui donne des excuses, c'est qu'on se dit bon, ben voilà, c'est un peu naturel, il a intérêt à réussir vu d'où il vient, quoi. Et en fait, je trouve ça hyper injuste parce que ça voudrait dire qu'en fait, le moteur derrière... En fait, quelqu'un qui vient d'un milieu social favorisé, c'est horrible, je déteste dire cet homme-là parce qu'en plus, moi, je... Enfin bref. Ce n'est pas nécessairement mon cas, absolument. Les fils Arnaud ne sont pas à plaindre non plus. Oui, bien sûr. Mais en fait, comme quoi, moi, je n'aurais pas le droit d'avoir la hargne et la dalle. Et puis, j'utilise volontairement ces mots-là parce que c'est un peu ce jargon-là qu'on entend très souvent et qu'on voit très souvent. Mais moi aussi, j'ai le droit d'avoir la hargne et d'être une super battante.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça le discours qu'on entend beaucoup en ce moment sur les réseaux. C'est ce qui fait le plus de vues. C'est ce qui fait le plus de clics, tu vois. d'avoir des entrepreneurs, parfois même des pseudo-entrepreneurs un peu, qui disent moi, à 13 ans, j'ai fugué, j'étais tout seul dans la rue pendant deux ans, et du coup, j'ai fait ci, j'ai fait ça, etc. C'est pour ça que j'ai aujourd'hui cette force de réussir, peut-être, certainement. mais j'ai l'impression qu'en fait c'est pas obligatoire et je pense que c'est important on en parlait même en off un petit peu avant le podcast là tu me disais mais en fait il faut pas forcément avoir connu la galère pour pouvoir réussir ensuite ce

  • Speaker #2

    n'est pas du tout corrélé et je pense que c'est important de passer ce message là voilà parce que je rajoute un truc parce que c'est le message de ces gens là justement qui viennent entre guillemets de la galère quand ils parle de l'entrepreneuriat c'est de a z c'était de la survie en fait c'était fallait que je fasse ça pour m'en sortir et c'est vrai que après c'est vrai qu'on vient d'un milieu où on est un peu plus aisés on allait on a les contacts on allait on a les ressources à toutes ces choses là c'est vrai qu'une personne quand elle va venir te dire voilà j'ai lancé tel truc j'ai lancé ma boîte ça qu'on entend souvent les gens et qui disent ouais mais de façon enfin en fait tu as tape Comment dire ? En fait, tu n'as pas cette même peur le soir avant de dormir parce que tu sais que si ta boîte, elle plante, si tu ne trouves pas de client au final, tu sais que tu auras toujours au rebondir.

  • Speaker #0

    Tu sais ce que tu me fais venir comme idée, c'est que je pense que l'échec d'un entrepreneur qui viendrait d'un milieu favorisé, c'est encore tellement plus dur parce que un, il ne l'a jamais connu et deux, il y a quand même une pression de réussir de malade. C'est-à-dire qu'on n'en prend pas, mais moi, mes parents, ils ont... Enfin, je veux dire, les critères de réussite, c'était, je me souviens avoir été une année dans mes études, troisième de ma promo, dire à mon père, papa, je suis troisième de promo. La vraie phrase, c'était pourquoi tu n'es pas la première ? C'était en permanence.

  • Speaker #2

    C'est une pression différente, oui.

  • Speaker #0

    C'était un truc de, enfin, on te donne, tu n'as aucun droit à l'erreur dans ces milieux-là. En fait, alors je me permets d'en parler. Je ne parle pas seulement de ma famille, je parle d'amis avec lesquels j'ai grandi, de tous milieux. D'ailleurs. Mais l'échec dans ce milieu-là, c'était la risée. Enfin, c'est hyper, hyper dur, hyper violent. Et puis d'ailleurs, il y a un truc, moi, dont j'aimerais bien parler, c'est qu'on a l'impression qu'en fait, pour être entrepreneur et pour réussir, entre guillemets, il faut avoir un moteur, mais quelque chose de vital. Mais en fait, parfois, c'est... Je me souviens avoir... un ami investisseur d'une cinquantaine d'années et je m'entraînais à pitcher devant lui en fait mes services, une boîte, ainsi de suite. Et je me souviens avoir vu la lumière dans ses yeux quand je lui ai dit mais c'est vital pour moi que ça marche Et en fait, il y a un truc où… En fait, comme quoi un entrepreneur, tant que le moteur, il n'est pas vital ou… Tu vas vraiment mourir si jamais ta boîte ne marche pas, qu'il n'y a que ça qui te permettrait de réussir.

  • Speaker #1

    C'est clairement ça ce que ça veut dire. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça. Moi, mon auteur ne vient pas de là. Ça veut dire que si je ne réussis pas ma boîte, tout ce que j'essaie de faire concrètement avec The Bragg, c'est de faire en sorte que dans la finalité de la finalité, les gens soient heureux. Je veux trouver un moyen de placarder des images partout dans le monde pour rendre les gens heureux. Mais ça veut dire que moi, le sens de ma vie, je n'ai plus de sens. C'est ça le sens de ma vie.

  • Speaker #1

    Oui, absolument.

  • Speaker #0

    Et à ce moment-là, ma vie, elle sert. plus à rien.

  • Speaker #1

    Et c'est ça mon moteur. Hyper personnel en fait. Le moteur de chacun est hyper personnel et personne n'a le même moteur que quelqu'un d'autre. Je veux dire, chacun peut avoir sa vision des choses. Il y en a, c'est pour pouvoir se nourrir, mais il y en a d'autres qui ont tout à fait les moyens de se nourrir normalement, mais il y a quelque chose d'autre qui est quand même vital. Et c'est pas parce qu'ils ont assez à manger et que le frigo est tout le temps plein qu'il n'y a rien d'autre qui est vital à côté. C'est surtout ça la manière dont j'interprète les choses là maintenant.

  • Speaker #0

    Et puis en plus, moi, pour avoir rencontré beaucoup d'entrepreneurs et les coacher du coup parfois, surtout dans leur strat et ainsi de suite, à chaque fois que je leur demande vraiment pourquoi ils ont créé cette boîte, en fait, c'est leur why, je veux dire leur... Enfin, bref, on comprend. À chaque fois, ils commencent toujours par me dire, je veux gagner de l'argent. Et je leur dis, oui, tu es bien mignon, mais gagner de l'argent, ça veut dire quelque chose de différent pour tout le monde en fait.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    c'est mettre tes parents à l'abri sauver le monde je veux dire enfin enrichir des associations et puis parfois ça peut être aussi purement je veux dire rouler en Bentley et puis qu'est-ce que ça représente de rouler en Bentley d'ailleurs est-ce que c'est pas pour prendre la vengeance de tes amis dans la cour d'école qui te traitaient de je ne sais quoi enfin tu vois si on creuse il y a toujours un moteur quelque part ultra profond, ultra humain et ultra personnel tellement

  • Speaker #1

    Oui,

  • Speaker #2

    bien sûr.

  • Speaker #1

    C'est vraiment important. C'est un sujet auquel on n'entend pas souvent parler, mais c'est quand même assez important. Et c'est ça qui est cool de t'avoir aujourd'hui, Lisa, qu'on puisse parler de ça. Parce que nous, notre but aussi à LVDLE, c'est de transmettre des messages qu'on n'entend pas forcément de partout pareil, en prônant le risque. On sait comment les algos marchent sur les réseaux. Évidemment que si on met des extraits en disant oui, j'étais dans la galère, j'étais dans le truc ça marcherait mieux. Mais... Il faut quand même transmettre ce genre de messages qui est aussi important. Voilà, quelque chose de vital. Ça ne veut pas dire la même chose pour tout le monde. Et je pense qu'il faut vraiment pouvoir faire ce qu'on veut, ce qu'on a envie. Et je pense en étant heureux aussi. C'est un truc où on n'en a pas forcément parlé, mais je crois que ça va, tu es heureuse aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Je fais tout pour, on va dire ça comme ça. Je fais tout pour et je me rends compte que j'ai énormément de chance parce que j'ai quand même réussi à créer une boîte dans un pays que j'adore, faire ce que j'aime, rencontrer des gens extraordinaires et puis surtout voir la valeur ajoutée quand je reçois des mails à 23h, amazing job, it's fantastic. Tu fais un bon dodo après. Je suis vraiment trop contente. Cette tour à Manhattan, je ne sais pas ce qu'elle représente pour moi d'ailleurs, mais peut-être qu'un jour, je m'en passerai et que je serai très heureuse de cette manière-là. On verra, mais c'est le voyage. On est là de manière temporaire. J'essaie d'apporter le plus de valeur ajoutée à mon échelle et on verra ce que ça donne.

  • Speaker #1

    C'est trop bien.

  • Speaker #2

    C'est trop cool. Trop bien. Il y a un autre sujet auquel j'aimerais vraiment discuter avec toi parce que tu as quand même voyagé pas mal, tu as rencontré pas mal d'amis, de gens différents. Tu n'arrêtes pas de nous parler de tes rencontres. Même les gens qui sont venus te voir directement. Moi, j'aimerais savoir déjà qu'est-ce que le networking, le réseau, il représente pour toi. Et surtout, comment est-ce que par exemple un auditeur, quelqu'un qui nous écoute, comment est-ce qu'il pourrait construire un networking concrètement ? Même si c'est créer des rencontres et que je n'aime pas dire utiliser quelqu'un, mais en gros rencontrer des personnes, même s'ils ne te servent pas à quelque chose aujourd'hui, ils te serviront peut-être dans 10-15 ans. Comment est-ce qu'on bâtit concrètement un networking et qu'est-ce que ça représente pour toi ? Je me suis un peu perdu dans ma question, mais...

  • Speaker #0

    Non,

  • Speaker #2

    mais j'ai très bien compris.

  • Speaker #1

    C'est la reprise.

  • Speaker #2

    Ouais, c'est la reprise.

  • Speaker #0

    Moi aussi, j'ai bafouillé 3-4 fois, c'est pas grave. De toute façon, moi, je raconte que des bêtises.

  • Speaker #2

    De toute façon, on est vraiment full naturel.

  • Speaker #0

    De toute façon, on devait faire ce podcast sur un canapé. On avait l'air qu'on a qu'à...

  • Speaker #2

    Exactement.

  • Speaker #0

    Alors, le networking, déjà, j'aime pas ce terme. Mais je vois où tu veux en venir et je vois que c'est vrai qu'on a... Concrètement, on n'arrive à rien seul. Ça, c'est des grandes vérités, mais c'est vrai. Et c'est mieux comme ça, d'ailleurs, parce que ça veut dire qu'on a tous un rôle à jouer. Et j'ai l'impression d'être un peu professeur d'école quand je dis ça, mais c'est vrai. Moi, mon networking, en fait, je n'y ai jamais réfléchi. Et au final, maintenant, c'est vrai qu'objectivement, de manière purement objective, j'ai un réseau incroyable. Je me balade partout dans le monde. J'ai des potes partout qui cartonnent. Et en fait, j'ai jamais réfléchi à me faire du réseau pour me faire du réseau. Par exemple, il y a même des entrepreneurs, sincèrement, avec lesquels j'aurais aimé travailler. Et en fait, je vois que ça ne fit absolument pas, qu'on ne parle pas le même langage, même quand on parle français, on ne se comprend pas. Donc déjà, j'essaye de jamais vraiment forcer. Et en fait, j'essaye d'être 100% moi-même et déjà de réfléchir à la valeur ajoutée que je pourrais leur apporter. Déjà. C'est-à-dire que moi, je suis très mal à l'aise. C'est comme ça que j'ai construit mon réseau, mais j'ai commencé par me faire des amis. Et mon frère, un jour... J'aime bien parce que j'implique toutes les personnes de ma famille dans ce podcast sans le vouloir.

  • Speaker #2

    Ça va bien être. Ça va faire à nous écouter.

  • Speaker #0

    Mais ouais, ils ont intérêt. S'ils ne le font pas, je le prendrai personnellement. Je vais faire un petit jeu d'épaule. Je ne sais pas si je peux le faire. Et c'est mon frère, un jour, qui m'avait dit Si tu veux... si tu veux rentrer dans... si tu veux pouvoir parler à n'importe qui à n'importe quel moment, il faut que tu aies déjà toi la culture la plus vaste possible. Si demain tu rencontres un violoniste ou un très grand architecte, il faut que tu sois capable de lui parler des dix plus grands architectes, des courants artistiques dans ce milieu, un violoniste, comment on joue du violon, et ainsi de suite. J'avais trouvé ça hyper intéressant comme une insight de... commencer le travail par soi-même, en fait, pour attirer les gens à soi. Et finalement, quand on les rencontre et quand on a l'opportunité de les rencontrer, ça peut être aller à toutes les conférences, tous les meet-ups. Moi, à San Francisco, je ne suis pas allée une seule fois en boîte. J'ai fait tous les meet-ups de Google for Startup.

  • Speaker #1

    Ah, génial.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de secret, quoi. Je veux dire, il faut aller là où ils sont quand même.

  • Speaker #1

    Bien sûr.

  • Speaker #0

    Il faut aller les chercher. Ils ne vont pas venir à vous. Mais après, il faut faire un peu comme... Monsieur, monsieur, j'ai une question. J'ai un truc à vous demander. Et puis, aller avec beaucoup de naturel, beaucoup d'humilité et être très, très naturel. Très, très naturel.

  • Speaker #2

    Donc, si je résume un petit peu, premièrement, c'est pas se faire du networking pour se faire du networking. La démarche, déjà, elle n'est pas bonne. Donc vous avez entendu tous nos auditeurs, ne pensez pas ça. Et deuxièmement, aller à tous les événements, tous les events, toutes les choses possibles et essayer de se faire un petit peu remarquer, mais tout en restant naturel. C'est un peu ça l'idée.

  • Speaker #0

    C'est un peu ça l'idée. Ouais, ouais. Et puis surtout, moi, vous allez trouver ça drôle, mais je me suis retrouvée dans des événements un peu à droite à gauche au festival de week-end, ce genre de choses et tout. Et c'est un peu impressionnant. Moi, je ne fais pas du cinéma. Et en fait, très rapidement, j'ai réussi à aller parler à n'importe qui, n'importe comment. en leur disant quelque chose à propos d'eux. C'est comme ça que j'ai réussi à connecter très rapidement.

  • Speaker #1

    Tu leur donnais des slides 3D à ce moment-là ou pas ?

  • Speaker #0

    Pas mal, pas mal. Je ne sais même plus si je... Pas mal, pas mal, pas mal. Non, mais j'essayais d'apporter la valeur. Alors, ce n'est pas le... Je n'étais pas du tout dans la flatterie, mais j'essayais d'aller leur apporter de la valeur. Oui,

  • Speaker #1

    trop bien. Écoute, génial. je crois qu'on a un peu fait le tour de tous les points qu'on voulait aborder on a l'habitude avec la voix de l'entrepreneur de poser des petites questions qui sont un petit peu plus globales, un peu plus générales sur l'entrepreneur pour clôturer cet échange si t'es ok déjà notre première question comment est-ce que tu vois ton agence donc Debrakt dans 5 ans 6, 7 ans est-ce que t'as un Un avenir assez tracé ? Est-ce que tu sais où tu veux aller ? Comment est-ce que tu vois ton agence dans 5 ans ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question parce que...

  • Speaker #1

    Tu ne peux pas me dire une tour à Manhattan ?

  • Speaker #2

    Pourquoi pas ?

  • Speaker #0

    Est-ce que je peux te dire un floor dans une tour à Manhattan déjà ?

  • Speaker #1

    Là, ça me va. Oui,

  • Speaker #0

    ce serait trop cool. Ce serait trop cool. Après, ça peut être partout dans le monde. Enfin non, ça ne peut pas être partout dans le monde, mais dans des villes sympas, vous avez compris. et en fait j'aime bien me donner des objectifs ça c'est sûr parce que sinon je pense que c'est impossible d'avancer quoi mais j'ai remarqué aussi à déjà 30 ans que la vie est truffée de nouveaux événements très incertains qui viennent parfois vous rediriger un peu dans une direction auxquelles vous n'avez pas du tout pensé et donc je me laisse aussi surprendre c'est pour ça que la vie est belle merci

  • Speaker #2

    exactement je le trouve trop bien tu dirais quoi à quelqu'un qui aimerait se lancer mais qui a pas forcément d'idée lui il sait qu'il a envie de devenir entrepreneur il sait qu'il a envie de bosser à son compte mais il a pas une idée claire je

  • Speaker #0

    vais être très ashkenaz là pour le coup mais si c'est pour se lancer pour être entrepreneur pour le titre pour la potentielle liberté pour éventuellement gagner plus d'argent, c'est la pire idée du monde parce que c'est trop dur. Enfin, c'est trop dur quand il n'y a pas un moteur derrière. C'est vraiment un saut dans le vide. Il faut avoir les tripes hyper bien accrochées. Il faut avoir fait quand même un peu de travail sur soi ou être prêt à le faire en tout cas sur le chemin parce que c'est hyper dur. C'est du rejet. C'est une immense discipline. c'est même pas de la motivation parce que la motivation elle s'estompe assez rapidement aux premiers échecs mais la remise en question je veux dire l'humilité enfin disons que si c'est pas c'est pas s'il n'y a pas un vrai moteur derrière pour moi qui est de résoudre un vrai problème pointé et d'apporter avec la plus de créativité possible une solution géniale alors ça c'est dans l'idéal bien sûr toutes les entreprises du monde fonctionne et d'ailleurs le critère de réussite c'est pas forcément de faire une introduction en bourse je veux dire toutes les échelles de réussite sont possibles mais mais disons que je pense qu'il faut quand même être très franc avec soi même au début avant de se lancer et et et prendre un peu l'écho dur comme un boxeur mais avec beaucoup de souplesse moi je fais de la boxe en plus donc je veux dire faut pas avoir peur un peu de prendre maître un peu sa garde envoyer des bons coups droits quand on veut et puis surtout faire preuve d'agilité puisque c'est un combat de boxe mais il faut le prendre avec le sourire ok,

  • Speaker #1

    combat de boxe avec le sourire c'est intéressant trop bien du coup est-ce que quelles seraient pour toi les compétences, les skills qui seraient essentielles pour réussir en tant qu'entrepreneur, entrepreneuse à mise à part être fort en boxe

  • Speaker #0

    C'est très dangereux, moi j'ai commencé à faire du Krav Maga au même moment où j'ai monté mon agence, ça m'a pas, c'était pas ouf, ça a failli partir deux ou trois fois quoi. mais je me calme et puis j'ai un père avocat qui me dit attention quand même je peux pas être ton avocat donc fais gaffe ta question c'était excuse moi c'était les skills qu'il faut avoir les compétences qui peuvent être importantes quoi essentielles bah alors ça dépend des métiers bien sûr mais je pense que c'est déjà une très grande discipline parce que les motivations bah je me répète mais les motivations s'estompent assez rapidement donc énormément de discipline hum beaucoup de remise en question et beaucoup d'agilité. Beaucoup d'agilité parce que je pense qu'aujourd'hui, peu importe le marché sur lequel on se positionne, il va évoluer, il va changer très, très rapidement. Et donc, si on n'est pas capable d'être ultra réactif, donc le quatrième, je pense, c'est agile et réactif, en fait, on coule très rapidement. Parce qu'il y a en moyenne une centaine de personnes au même moment dans le monde qui veulent faire la même chose que vous. Je veux dire, à la même minute, il y a des gens qui créent de nouvelles boîtes. Donc être ultra réactif.

  • Speaker #1

    Plutôt réactif ou proactif, vu que ça va tellement vite ?

  • Speaker #0

    C'est intéressant que la distinction soit intéressante. Réactif, ça suffit, parce que je pense que ça va déjà tellement vite que d'être proactif, ça serait courir plus vite que le lièvre et la tortue. Après, un OpenAI est proactif, donc je n'en sais rien, mais peut-être qu'à mon échelle, je ne le vois pas. C'est là que j'essaye de faire preuve un peu d'humilité, peut-être qu'à mon échelle, je ne le vois pas. Mais A, ça m'amène à la troisième chose, c'est qu'il ne faut pas avoir peur d'avoir les idées les plus ambitieuses possibles, je pense.

  • Speaker #1

    Oui, rêver grand.

  • Speaker #0

    Oui, cette phrase un peu bateau, au pire, tu t'atterris dans les étoiles, mais c'est un peu cette idée. Oui, bien sûr.

  • Speaker #2

    Y a-t-il des entrepreneurs que tu souhaiterais voir participer à la Voix de l'Entrepreneur ? Elon Musk ? Elon Musk, ouais c'est une bonne réponse. Nous aussi on aimerait bien l'avoir mais je crois qu'il est assez occupé en ce moment.

  • Speaker #0

    Il est assez occupé ? Bah j'ai un contact si tu veux.

  • Speaker #1

    Oui, Elon Musk.

  • Speaker #0

    Je l'ai rencontré au Festival de Cannes l'année dernière si tu veux, j'ai son nom.

  • Speaker #2

    Elon Musk,

  • Speaker #0

    tu l'as vu au Festival de Cannes ? Non, par contre j'ai vu Tim Cook. Et pour moi c'était la plus grande star que je pouvais voir au Festival de Cannes quand même. J'étais là les gars arrêtez tout, il y a Tim Cook, c'est un truc de malade ! Mais il y avait accessoirement, attends. C'était deux Nero à côté de lui, Brad Pitt et tout, et tout le monde était focus sur eux. Moi, j'étais là, mais il y a Tim Cook !

  • Speaker #1

    Il est génial. Non, mais ouais, j'avoue, Elon Musk, ça serait bien. Tu lui poserais quoi comme question, d'ailleurs, si tu pouvais avoir Elon Musk en face de toi ?

  • Speaker #0

    Comment tu fais ? Mais est-ce que cette puce, tu t'es déjà implantée dans le cerveau depuis que tu es bébé ou comment ça marche ? Ouais, ouais. Non, je pense que c'est même pas un surement. Je pense que ça, tu vois, c'est un dernier truc que j'ai vu à San Francisco et je vais essayer d'être la plus courte possible. Mais il y a un truc vraiment ultra particulier là-bas, c'est qu'ils sont sans limite et surtout sans limite vis-à-vis d'eux. Alors, bien sûr, ça donne des déviances, des choses pas très cool. Mais globalement, en termes d'intellect, se penser un peu sans limite et capable de tout accomplir, déjà, c'est un bon postulat de base. c'est à dire que tu te limites pas toi même c'est pour ça que j'adore le film Limitless le mec qui prend une pilule et en fait c'est déjà en lui c'est ça qui est fou c'est le principe des drogues mais ouais et donc Elon Musk c'est ultra bateau il y en a plein que j'aimerais rencontrer il y en a plein plein plein mais c'est vrai que c'est celui dont on parle le plus et c'est celui en tout cas qui n'a pas de limite aujourd'hui clairement

  • Speaker #2

    Et moi j'en profite pour vous conseiller à tous Je viens de finir la biographie d'Elon Musk La nouvelle, je vous la conseille à tous Vous avez voulu dire ce gars n'est tout simplement pas humain Ouais c'est un avantage Toi ce qu'ils sont 25 Avec la même tête,

  • Speaker #0

    on n'a jamais pensé à ça La théorie S'il y avait 25 Elon Musk et qu'en fait il se relaie C'est possible ça aussi

  • Speaker #1

    Ça serait assez marrant d'ailleurs Et il s'appelle X Il y a un autre entrepreneur de ton choix qu'on connaît, qu'on connaît pas, que t'aimerais rencontrer ou à qui t'aimerais poser une question et quelles questions tu lui poserais ? Tu vois, un truc plus ou moins réel. Tu vois, on a parlé d'Elon Musk. Est-ce qu'il y a quelqu'un d'autre ?

  • Speaker #0

    Je n'ai pas fait mes devoirs parce qu'en plus, j'ai écouté vos autres podcasts et je me souviens que vous posez cette question et je n'ai pas eu le temps d'y réfléchir. Oh là là !

  • Speaker #1

    Je n'y arrive pas.

  • Speaker #0

    Oh là là, mince. Attends. J'allais dire Xavier Niel, mais non, peut-être pas.

  • Speaker #1

    pas même si c'est un entrepreneur tu vois je sais pas même si c'est un entrepreneur on nous a dit par exemple une fois

  • Speaker #0

    Zidane tu vois ouais c'est vrai que c'est un bon entrepreneur Zidane pour le coup Même une paire pas forcément d'entrepreneurs ? Ou alors tu vois une personne qui est un peu inaccessible et une question que tu aimerais vraiment lui poser ? Moi,

  • Speaker #1

    j'ai une passion pour Maurice Lévy parce que j'en reviens toujours à la pub. C'est un entrepreneur, mais j'ai une vraie passion pour Momo. On l'appelait comme ça quand on travaillait là-bas. C'était notre Momo. Et la question que je lui poserais, c'est... J'hésite entre Maurice Lévy et Ardisson. Mais bon, comme j'ai bossé pour Maurice Lévy, au final, je vais rester de son côté. Alors, disons, j'ai une passion pour Ardisson. Maurice Lévy, qu'est-ce que je lui poserais comme question ? Comment tu vois les nouvelles générations à venir ? Et qu'est-ce que tu leur... Ah, je suis un peu réac, moi. Donc, du coup, j'allais lui dire comment est-ce qu'on essaye de les remettre un peu sur le droit chemin. Et du coup, c'est à vous plutôt que de chat, j'ai pété, mais il faut vivre avec son temps. Mais ouais, comment tu vois l'avenir de nos futures générations ? Je lui poserais cette question.

  • Speaker #0

    Ouais. C'est intéressant, on a commencé cet échange avec Maurice Lévy et on finit aussi avec Maurice Lévy, toujours la pub.

  • Speaker #1

    Légèrement obsédé, je ne lâche pas mon truc.

  • Speaker #0

    C'est bien, vraiment merci beaucoup Lisa d'avoir été là, notre micro, tu nous as partagé ton histoire, tes expériences, puis ta bonne humeur aussi, ça faisait du bien, c'est cool. pour une HKL je ne sais pas si pointé que ça c'est cool c'est un peu ça parce que moi avec Raph toutes les journées c'est dur ouais c'est pas grave c'est pas grave non mais c'était ouais c'est ça c'était un super moment pour nous on espère qu'elle a été aussi merci à toi on espère que c'était un bon moment aussi pour nos auditeurs voilà de la voix de l'entrepreneur est-ce que t'aurais un petit mot de la fin que ce soit pour nos auditeurs tes auditeurs pour à peu près qui tu veux

  • Speaker #1

    Merci papa maman de m'avoir laissé la chance de le faire c'est déjà pas mal désolé c'est sorti tout seul j'avais l'impression d'être en psychanalyse c'est très drôle j'allais m'allonger en deux secondes mais franchement merci d'avoir cru en moi c'est cool et de me répéter t'es la plus forte ça marche franchement ça marche même si c'est faux on s'en fout c'est pas grave et moi j'aimerais aussi dire à beaucoup de personnes que tant qu'on travaille ça marche y'a pas de secret En fait, c'est surtout ça que je voudrais dire à toutes les personnes qui peuvent douter, qui ont envie d'arrêter, qui ont peur de se lancer. Tant qu'on bosse, ça marche. Je veux dire, il y a le timing, il y a tout ça et ainsi de suite, mais il n'y a pas de secret. Il faut beaucoup bosser et ça marchera beaucoup.

  • Speaker #0

    Absolument. Absolument, absolument. Écoute, merci beaucoup, Lisa. Merci, Raph. C'était très mignon et très cool d'avoir ces petits mots doux sur la fin. Merci à vous, chers auditeurs aussi. Voilà, on est de retour, n'oubliez pas. C'est un bonheur de partager avec vous chaque épisode des Nouvelles Histoires. Venez nous rejoindre sur les réseaux, que ce soit Instagram, LinkedIn, évidemment sur toutes les plateformes de streaming aussi, Spotify, Google Podcast, je ne les ai même pas tous en tête, on est vraiment sur toutes les plateformes. Mettez des avis, des commentaires.

  • Speaker #2

    Voilà, si vous voulez nous aider un tout petit peu, vous savez quoi faire. Vous savez comment l'algo fonctionne aujourd'hui, on n'a pas trop le choix. On espère évidemment que ça vous a plu. Et puis nous, on est de retour, on est reparti. Du coup, on se retrouve très vite pour un tout nouvel épisode, un tout nouvel invité et encore plein de belles histoires sur l'entrepreneuriat. À très vite, salut à tous !

Chapters

  • Introduction et retour de Gab et Raph

    00:09

  • Présentation de Lisa Picovschi et de son parcours

    01:02

  • Les débuts de Lisa dans la publicité et ses défis

    01:41

  • Expériences chez Publicis et ses premières déceptions

    03:41

  • Transition vers l'entrepreneuriat et déménagement à Londres

    05:44

  • Découverte de l'entrepreneuriat à San Francisco

    11:46

  • Retour en Israël et création de The Bract

    14:34

  • Les premiers clients et la stratégie de l'agence

    29:18

  • Développement de l'agence et nouveaux défis

    36:28

  • Vision pour l'avenir et conseils pour les futurs entrepreneurs

    51:17

  • Conclusion et messages de motivation pour les auditeurs

    01:02:10

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