- Speaker #0
Bonjour, bonjour à tous, soyez les bienvenus dans ce nouvel épisode de La Voix de l'Entrepreneur. Le but de ce podcast ? Très simple, mettre en lumière les parcours inspirants et des idées innovatrices pour démocratiser évidemment l'entrepreneuriat et que tout le monde puisse comprendre et se lancer. Évidemment, mon acolyte de toujours, Raph, évidemment au micro. Ça va Raph, t'as pu te libérer entre deux biberons ?
- Speaker #1
Ouais, c'est vrai que je dors pas beaucoup en ce moment, mais ça va, tout va bien. Je suis toujours là pour La Voix de l'Entrepreneur.
- Speaker #0
Ouais, super, quel bonheur. Chers auditeurs... Aujourd'hui, on a le privilège d'accueillir un invité exceptionnel, entrepreneur en série, investisseur visionnaire et aussi désormais CEO de Zengo. Il a marqué l'écosystème tech et évidemment crypto avec ses projets audacieux et son approche centrée sur l'utilisateur. On vous le fait découvrir et il se présente juste après le jingle. Salut à tous et bienvenue sur la Voix de l'Entrepreneur. Je m'appelle Gab. Moi,
- Speaker #1
c'est Raph. Notre seule mission, vous faire découvrir le monde de l'entrepreneuriat.
- Speaker #0
Retrouvez-nous. un dimanche sur deux avec un nouvel invité pour un nouvel épisode.
- Speaker #1
On vous attend évidemment sur toutes les plateformes et les réseaux sociaux.
- Speaker #0
En attendant, c'est parti pour un nouvel épisode.
- Speaker #1
Ah putain, t'as pas enregistré ? Bonjour Auriel, comment tu vas ?
- Speaker #2
Super, et vous ? Merci de m'avoir accueilli.
- Speaker #1
Écoute, c'est avec grand plaisir. Je te le disais un peu en off, mais je suis quand même assez honoré de t'avoir pour plusieurs raisons. Déjà, comme je te l'ai dit, le sujet crypto est un sujet qui nous passionne à tous les deux. aussi voilà t'es quand même un entrepreneur qui est quand même ça fait quoi presque une vingtaine d'années que t'es quand même en Israël donc nous ça nous parle beaucoup on aimerait vraiment on sait qu'il y a beaucoup de licornes, beaucoup de choses qui se passent à Tel Aviv, en Israël pas qu'à Tel Aviv d'ailleurs, on aimerait bien en parler aussi et voilà on est très heureux de t'avoir et voilà pour commencer je pense le mieux c'est que tu te présentes et voilà après on pourra enchaîner sur les différents sujets bien sûr,
- Speaker #2
bah déjà merci de m'accueillir l'honneur est réciproque donc... Mon prénom c'est Auriel, j'habite à Tel Aviv depuis 20 ans mais je suis français. Ma vie n'a pas commencé quand je suis arrivé à Tel Aviv, je viens du sud de la France, j'ai étudié en France, j'ai fait des études de commerce, des diplômés d'HEC, j'ai fait mes études en Espagne. Ça fait plus de deux décennies que je travaille et ma carrière a été partagée entre construire des sociétés et investir dans des sociétés, donc entrepreneur comme on dit ou un capital risqueur. donc j'ai cofondé pas mal de sociétés, j'ai cofondé aussi un fonds d'investissement, on va peut-être en parler, et depuis 6-7 ans, je suis dédié à 100% à mon activité essentielle et unique, qui est celle de construire Zango, un porte-monnaie crypto sécurisé, et on en parlera avec la technologie derrière, pas mal de services. qui est un des principaux acteurs du marché dans le monde. On n'est pas focus sur un marché en particulier, on est un acteur global. Et on fait ça depuis Tel Aviv. Voilà, donc ça c'est pour le parti. Résumer en 360 degrés de qui je suis et ce que j'ai fait.
- Speaker #0
Ça promet. Ouais,
- Speaker #1
exactement. Et bien génial. Juste pour nos auditeurs, ne vous inquiétez pas. C'est vrai que c'est un sujet de crypto-monnaie et que c'est peut-être assez niche. Mais bon, on a déjà fait quand même d'autres épisodes de crypto-monnaie. On va essayer de simplifier au maximum. L'objectif, ce n'est pas vraiment de parler uniquement crypto, mais qu'on prend l'entrepreneuriat. Mais évidemment qu'on va expliquer tout ce qu'il faut. Il n'y aura pas de chinois, comme on dit. Voilà. Donc, juste avant de plonger dans Zengo, parce que c'est quand même notre sujet assez principal, on aimerait juste… On sait que tu as été cofondateur de TechCrunch France. On sait que TechCrunch, c'est assez connu aux États-Unis. Mais on aimerait bien savoir un peu le backstage de comment ça s'est passé. On sait que tu étais en Israël quand tu l'as fait en plus. Voilà, si tu peux nous raconter un peu pour tous les jeunes aussi qui ne connaissent pas trop, ce serait génial.
- Speaker #2
Alors, je venais d'arriver en Israël, ça faisait deux ans que j'étais à Tel Aviv et je travaillais en fait, c'était ma première expérience professionnelle en Israël, pas ma première expérience professionnelle, mais ma première en Israël, j'ai travaillé chez AOL. Et il y avait une société qui était une société emblématique de l'Internet qui s'appelait ICQ, qui avait été acquis par AOL, donc c'était la première messagerie instantanée dans le monde, avant Skype, avant WhatsApp, etc. Et donc, j'ai travaillé, j'ai rejoint cette équipe. Et j'ai travaillé là-bas pendant deux ans. Bon, je m'ennuyais parce que ça ne l'est pas assez vite. Et je sentais que l'Internet se développait à une vitesse beaucoup plus rapide que celle d'AOL. Et je commençais à m'intéresser un peu à ce qui se passait. C'était le début du Web 2. A l'époque, on parlait de Web 2.0. Maintenant, on parle de Web 3, même de Web 4. Mais à l'époque, c'était le début du Web 2. Il y avait des sociétés iconiques qui commençaient à se lancer comme Flickr, Delicious. iPad, c'était le début des blogs donc je m'intéressais aux blogs et puis comme toujours dès que je m'intéresse à quelque chose pour moi la meilleure manière d'apprendre c'est pas tellement de lire sur le sujet, c'est en fait de faire, d'utiliser des produits et d'essayer de comprendre un petit peu comment ça fonctionne de l'intérieur. Donc je me suis très vite intéressé au blog. C'est un ami à moi qui m'a fait découvrir en fait ça de l'intérieur, quelqu'un qui s'appelle Loïc Lemaire, qui co-dirigeait Taipat, X6 quelque chose, je ne me souviens plus le nom de la boîte, mais Taipat c'est la plateforme iconique de blog. Et ça m'avait fasciné, je trouvais ça, enfin c'était une révolution parce que c'était la première fois. Quelqu'un qui n'était pas un ingénieur comme moi, n'importe qui pouvait publier du contenu sur Internet très simplement, très facilement, à très haute fréquence. Et en commençant à publier mon propre blog personnel, j'ai commencé à en lire d'autres. Et j'ai commencé à évidemment lire les meilleurs blogs du marché. Il y en avait quelques-uns et l'un d'entre eux, c'était TechCrunch, qui était vraiment en rupture avec tout ce qui se publiait dans la technologie. Alors en France, il y avait le journal du Net, et puis aux États-Unis, il y avait CNET, etc. Et c'était la première fois que je lisais un blog. qui parlaient aussi bien des startups. Et donc très très vite, je me suis dit, tiens, ça serait bien si ce truc-là existait en français. Et moi, j'étais toujours chez OEL à l'époque. J'ai dit, comme j'ai un peu de temps et que je m'ennuie, je vais contacter le créateur de ce gars-là. Alors à l'époque, il n'y avait pas beaucoup de lecteurs, il devait y en avoir peut-être 10 000, 5 000, 10 000, je ne sais pas. Et il me répond donc, parce que quand tu as si peu de lecteurs, tu as du temps, il me répond, il me dit, tiens, pourquoi pas lancer le truc en français ? Why not ? Il a vu que j'étais pas un clown. Donc il a dit, allez, on va essayer de lui faire confiance à ce rigolo-là qui est même pas basé en France. Et donc, qu'est-ce que j'ai fait pendant un premier temps ? J'ai commencé à traduire certains articles. Puis en fait, bon, traduire, c'était intéressant, mais pas très intéressant. Donc j'ai commencé en fait à ajouter sur les propres traductions mes propres opinions, qui parfois d'ailleurs étaient en contradiction avec celles du fondateur. et puis de fur et à mesure j'ai commencé même à écrire dans techcrunch.com donc pas uniquement techcrunch en français techcrunch.com le gros bloc et puis voilà je suis devenu aussi actionnaire de TechCrunch jusqu'à qu'il soit vendu à AOL donc c'est marrant parce que j'étais chez AOL et c'est un partage chez AOL et donc voilà pour le background et la petite anecdote c'est qu'en fait en faisant ça ça m'a permis de trouver mon prochain travail parce que je me suis fait repérer par un fonds d'investissement israélien qui m'a débauché pour diriger un projet d'investisseur dans les boîtes internet donc voilà comment ça s'est passé de comment je me suis ennuyé de comment j'ai résolu le problème de l'ennui et en fait comment c'est devenu une opportunité et combien ça a duré cet épisode de TechCrunch ? alors j'ai géré ça pendant pendant deux ans pendant deux ans et puis après j'avais j'avais en fait une équipe donc j'avais une équipe qui a pris le relais et puis juste pour la petite anecdote c'est à un moment donné je ne sais pas si vous connaissez Station F en France mais c'est dirigé par Roxane Varza et Roxane Varza est l'une des personnes qui a pris mon relais. D'accord ? Donc Roxane, elle était comme moi en fait, nulle part, on est inconnus. Puis en fait, elle s'est mise sur la scène avec TechCrunch France et puis elle est devenue le parcours brillant qu'on lui connaît. Donc en fait, TechCrunch, c'est devenu une plateforme qui a lancé en fait pas mal de gens en France, même à l'étranger, notamment dans le domaine du capital risque. C'est intéressant, il y a des points communs entre journalisme et capital. Voilà pour la petite histoire.
- Speaker #1
C'est impressionnant. C'est parti d'une simple curiosité de ta part qui t'a amené à devenir actionnaire de TechCrunch et à trouver d'autres opportunités par la suite. On va nous souhaiter le même succès avec la voie de l'entrepreneur. On espère.
- Speaker #0
Pourquoi ?
- Speaker #2
Tout est possible.
- Speaker #0
Tu es raf avec la voie de l'entrepreneur ?
- Speaker #1
Non, je ne m'ennuie pas. Mais bon, si on peut. En vrai, on est déjà actionnaire.
- Speaker #2
Il y a quand même un apprentissage dans cette histoire, c'est qu'on peut transformer un ennui en une opportunité. La question, c'est de le faire comme toujours, avec passion, avec envie. Et puis généralement, ça débouche à quelque chose. Donc si on ne se force pas et si on fait quelque chose vraiment qui vous intéresse, généralement, ça amène à des bons résultats.
- Speaker #0
C'est génial, c'est une super opportunité. Et toi, tu ne t'es pas dit, une fois que ça a été racheté, que tu voulais rester dans tes crunchs pour garder encore un petit peu la main parce que ça te plaisait, tu voulais absolument partir ?
- Speaker #2
Oui, alors pour dire la vérité, c'était une super opportunité. Et si je devais le refaire, je referais tout exactement pareil. Mais c'était tellement intense. C'est difficile d'expliquer le degré d'intensité, mais il fallait publier 4-5 articles par jour. Et puis c'était toujours des breaking news. Et puis il y a toute la planète qui veut vous parler, qui vous invite à des événements. qui veut beaucoup tester leur site web, leurs gadgets, etc. Au bout d'un moment, toute cette attention-là était en fait un peu difficile à digérer. J'avais d'autres envies, j'avais envie de faire autre chose. Je m'ennuie assez vite en fait. Et même quand on était super exposition comme celle avec TechCrunch, c'était difficile de gérer toute cette attention-là. Donc en fait, il fallait que je prenne du recul. Et j'avais besoin de souffler. Donc, c'était vraiment infernal. Enfin, je ne sais pas comment font les gens qui arrivent à tenir aussi longtemps pendant des années, etc. Moi, il a fallu que je m'arrête.
- Speaker #0
Est-ce que ta manière à toi de souffler, c'est de créer une autre boîte où il y a Abspire qui arrive ? Ça arrive à peu près combien de temps après la fin de l'épisode TechCrunch ?
- Speaker #2
Non, bien après parce qu'en fait, ce qui s'est passé, c'est que j'ai fait TechCrunch et en parallèle, le TechCrunch, j'ai travaillé dans le capitalisme pendant trois ans. Ok. Et donc j'ai investi dans des sociétés, certaines qui ont très bien réussi, d'autres qui ont moins bien réussi, d'autres qui ont foiré. C'est comme ça dans le métier. Et c'est après le capital risque que je suis passé à AppsFire, c'était en fait le début de l'iPhone. L'iPhone commençait, c'était l'année 1 de l'iPhone. L'App Store venait à peine d'être lancée, il fallait inventer de nouvelles manières de promouvoir des applications, puisque les réseaux publicitaires ne fonctionnaient pas. Et je trouvais ça fascinant. C'était le futur de l'informatique à l'époque. Aujourd'hui, c'est devenu évident, mais à l'époque, c'était vraiment une révolution. Et donc, ce n'est qu'après ces trois années-là que je suis passé à AppsFire. OK. Et donc, est-ce que c'est en faisant autre chose qu'on se repose ? Non, il faut d'abord... Quand on a une perte aussi intense, quelle qu'elle soit, que ce soit une perte professionnelle ou même personnelle, il faut une pause. Donc, en fait... Ça va paraître dingue ce que je vais dire, mais en fait, en travaillant dans le capital risque, ça m'a permis de souffler. Alors que le capital risque aussi, c'est intense. Oui,
- Speaker #0
carrément.
- Speaker #2
Mais ça vous donne une idée du degré d'intensité. Enfin, c'était vraiment 24 heures sur 24. Jour, nuit, enfin,
- Speaker #0
c'était vraiment… Il n'y avait pas d'heure et c'était…
- Speaker #2
Non, c'était non-stop, non-stop. Et à nouveau, je ne regrette pas, mais à un moment donné, il fallait que je pause. Donc voilà, cette nouvelle opportunité professionnelle m'a permis de souffler. Et puis, ça m'a permis aussi de charger les batteries vers la prochaine expérience entrepreneuriale.
- Speaker #0
Ok, et du coup tu te lances dans le capital risque, en quelle année ?
- Speaker #2
C'était en 2009 et je ne me suis pas lancé, j'étais recruté, donc j'étais dans un fonds, un des plus gros fonds d'investissement israélien qui avait fait un partenariat avec un très gros fonds américain qui s'appelle Lightspeed et ils m'ont donné une enveloppe d'argent, plusieurs millions de dollars à investir dans des jeunes sociétés internet naissantes 2.0, on appelait ça le Lab Internet, Internet Lab. Donc j'ai fait une dizaine d'investissements. j'en avais d'ailleurs notamment fait un en france qui s'appelait à l'époque wikio qui est devenu pas e-buzzin le nom était racheté ça a changé parce qu'ils ont merger avec une autre boîte française qui devait le nom va me revenir et ça a été racheté par altice et donc et je vous d'ailleurs très marrante cette même boîte a fusionné il y a deux mois avec une boîte dans laquelle j'ai investi en Israël il y a 15 ans la boucle est bouclée et c'est pas de lui quand même l'histoire et le chemin de toutes ces boîtes dans lesquelles tu as investi il y a même 15-20 ans quand on investit dans une boîte c'est un peu comme si tu étais un peu un parent je sais pas si le papa parce que les papas et les parents c'est leurs entrepreneurs donc il faut être modeste par rapport à ça mais t'es un parent proche t'es un parent proche, t'accompagnes... Tu ne peux pas l'oublier, sauf si c'est passé vraiment quelque chose de dramatique. Tu n'oublies pas ta famille, comme dirait l'autre. Et donc, tu suis évidemment. Alors moi, j'étais en particulier très proche, toujours d'ailleurs, des fondateurs de Heartbrain. Et puis un jour, j'ouvre LinkedIn et je vois Fusion avec cette boîte. Le nom m'échappe, ça va me revenir. Et très connu en France, Pierre Chappaz, toute l'équipe. Et ils ont fusionné et ça m'a fait quelque chose de voir que deux boîtes... dans lequel je pensais vraiment qu'il allait y avoir des trajectoires complètement différentes. Une en France, une basée à Tel Aviv et à New York, dans des métiers un peu proches, mais vraiment avec des activités très différentes. Un jour, Fusion, c'était quelque chose de spécial.
- Speaker #0
J'imagine, j'imagine. Ça se passe comment en 2008-2009, du coup, le fonds d'investissement, avec la crise économique qu'on connaît ?
- Speaker #2
En fait, en Israël, pour mettre les choses dans le contexte, en 2008-2009... C'est déjà la startup nation. C'est un pays où l'activité économique tech est extrêmement forte, extrêmement développée, avec énormément d'activités capitalistiques, des introductions en bourse, des sorties, des exits, etc. Donc, bien qu'il y ait une vraie crise politique, ce qui serait un pays en crise politique quasi permanente depuis son existence, économiquement, il y a un développement qui est assez, d'ailleurs, irrationnel, difficile de comprendre. Comment un pays qui est en telle crise politique, souvent même en guerre, d'ailleurs c'est le cas aussi maintenant, on va en parler peut-être, peut avoir une telle trajectoire fulgurante économiquement. C'est un vrai miracle. Donc moi quand je suis arrivé dans le capital risque, Il y avait un petit peu une réinvention du capital risque. Pourquoi ? Parce que la première décision du capital risque était d'investir dans des infrastructures très lourdes, très très lourdes, télécommunications, cybersécurité, etc. Et tout le monde sentait la venue de l'Internet, on va dire un peu plus lightweight, basée sur du software, à destination directe des utilisateurs. Donc quelque chose sur lequel Israël n'était pas nécessairement très à l'aise. comme on l'a vu, il serait assez adapté et a donné naissance à des géants de l'Internet qui sont nés ici, que ce soit dans le domaine du gaming avec des boîtes comme Pletika, des applications comme Waze qui plus tard ont été rachetées par Google, etc. qui sont devenues d'ailleurs même des laboratoires pour ces grandes boîtes. Aujourd'hui, toutes les grandes boîtes de l'Internet ont leur centre de R&D en Israël, que ce soit Google, Facebook...
- Speaker #0
C'est vrai qu'on a tendance à l'oublier, mais oui, absolument.
- Speaker #2
Elles sont toutes là. Apple aussi, évidemment. Le patron de la tech d'Apple est israélien, c'est un arabe israélien qui habite ici.
- Speaker #0
Je crois que le patron d'Instagram est israélien.
- Speaker #2
Je ne sais pas.
- Speaker #0
Il me semble que c'est un israélien.
- Speaker #2
Ça ne me surprendrait pas.
- Speaker #0
Le directeur général d'Instagram est israélien.
- Speaker #2
À 500 mètres de mon bureau, tu as le siège de Facebook qui occupe plusieurs étages d'un immeuble géant. et dans lequel il y a beaucoup d'activités. Enfin bref, tout ça pour dire qu'Israël a bien su se réinventer sur le cycle technologique sur lequel il fallait investir. Et moi, je suis arrivé en 2009 au début du 2.0. Donc, c'était un tout petit peu tôt, mais pas trop tard. Donc, on a pu bien prendre ce virage-là. Et puis, il y en a d'autres qui ont suivi après. Donc, ça a été passionnant. J'ai rencontré des centaines, peut-être même des milliers d'entrepreneurs. Ça m'a permis d'avoir… en une bonne compréhension de ce qui se passait sur le terrain et puis aussi au bout d'un moment ça m'a démangé,
- Speaker #1
ça m'a donné envie d'y revenir voilà alors voilà donc justement donc après ça il me semble que tu as co-fondé Absfire c'est ça ? oui, exact donc c'était juste après, donc moi j'aimerais bien si tu peux nous expliquer juste qu'est-ce que c'était en deux mots avant qu'on plonge dans Zango mais voilà parce que j'ai entendu quand même une super anecdote là-dessus, moi j'aimerais bien que tu la racontes
- Speaker #2
Alors App Store c'était le début de l'iPhone en fait et un peu plus tard d'Android, c'est-à-dire des smartphones avec des applications. Les App Store se lançaient, alors au début il n'y en avait pas beaucoup mais la vision c'était simple, c'est qu'en fait sur le mobile, les interfaces dominantes allaient être des applications mobiles. Et si c'était le cas, il fallait une plateforme qui permettait de les découvrir facilement puisque les App Store sont des catalogues un peu idiots dans lesquels il est difficile de s'y retrouver. sauf si on sait exactement ce qu'on veut, on ne peut pas trouver facilement la bonne application parmi des milliers, alors maintenant c'est des millions, et donc on ne s'était pas trompé sur la vision, donc on a créé un moteur de recommandation qui permettait de trouver de manière simple les meilleures applications du marché.
- Speaker #0
C'est sous forme d'une application.
- Speaker #2
Oui, c'est sous forme d'une application, et donc j'imagine que l'anecdote qu'on évoque, c'est que, donc on a développé ça, c'est bien développé. peut-être même un peu trop bien, puisque au bout d'un moment, Apple a changé les règles de l'App Store et interdit ce genre d'activité. Pourquoi ? Parce que ça faisait concurrence, d'une part, à ce qu'eux-mêmes faisaient, mais surtout parce qu'il y avait des abus. Il y avait pas mal d'acteurs qui faisaient un peu n'importe quoi, alors on ne faisait pas partie de ces acteurs-là, mais qui, en fait, manipulaient les rankings d'applications en vendant des campagnes à base de moteurs de téléchargement souvent automatisés. Et donc, Apple a simplement interdit toutes ces activités-là. Et donc, on est tombé dans cette phase-là qui n'était pas évidemment une bonne nouvelle. Et donc, pour ajouter à la mauvaise nouvelle, moi, je venais de partir aux États-Unis puisque le marché américain, c'était notre premier marché. Je venais d'arriver aux États-Unis. Je venais d'arriver. Je sortais littéralement de l'avion. Quelques jours, je reçois un appel d'Apple qui dit Voilà, on va vous sortir de l'App Store. Ah, waouh ! C'est game over et donc on a très vite compris qu'il n'y avait pas de plan B. Et donc là, il y avait deux alternatives.
- Speaker #0
Quand Apple vous dégage du jour au lendemain, il n'y a aucune autre solution.
- Speaker #2
D'ailleurs, c'est une des raisons qui m'a poussé à aller vers la crypto, mais on en parlera après, puisque quand tu es dans une plateforme, tu es dépendant de cette plateforme, il n'y a pas de plan B. Soit tu suis les règles, soit tu sors. Et quand tu sors, il n'y a pas d'autre point d'entrée. Alors tu peux toujours dire, bon je vais vivre Android, mais le marché de l'iPhone est tellement important que quand tu élimines 80% de ton business, tu élimines ta société. Donc là on a eu deux options, la première c'était de fermer. Et donc, je refais mes valises et je retourne à la maison alors qu'on venait d'arriver. Et la deuxième, c'était de pivoter. Donc, on avait réalisé qu'on avait en fait développé pas mal de technologies pour créer un réseau publicitaire distribué pour faire la même activité, la promotion d'applications. Donc, on a pivoté complètement vers cette activité-là. Ça a commencé à bien prendre. On a eu pas mal de partenaires, des boîtes assez grosses comme BlackBerry, etc. Et ça nous a permis de... relancer l'activité de la boîte et de mettre la société plutôt que de la fermer sur candidate pour être rachetée donc elle a été rachetée un an plus tard et ça a été un pivot qui je dirais pas un pivot réussi puisque la réussite ça aurait été d'avoir un super exit voilà mais ça nous a permis de sortir la boîte d'une situation impossible on aurait certainement dû la fermer et pour mettre toutes les choses dans le contexte avec une somme des réserves de cash qui était limitée et puis on commençait à être assez sous stress avec tout ce qui s'était passé donc on s'en est pas trop trop mal sorti ça aurait pu être bien pire mais ça aurait dû être aussi bien meilleur s'il n'y avait pas eu toutes ces mésaventures avec Apple alors comme vous voyez Avec mon background, je ne l'en reviens pas. Oui,
- Speaker #0
c'est bien ce que je me dis.
- Speaker #2
Je ne suis pas rancunier.
- Speaker #0
J'ai vu l'Apple Watch,
- Speaker #2
les AirPods. Voilà. Si tu regardes mon bureau, j'ai un budget Apple qui est assez insolent. Aujourd'hui, mon application Zango est sur Apple. Mais en revanche, j'ai appris avec cette expérience qu'il est très dangereux d'être dépendant d'une plateforme. C'est vrai pour les applications mobiles avec Apple et Google. C'est vrai pour les applications sociales avec Facebook, Twitter, TikTok et d'autres. Il y a toujours ce point de dépendance, ce point névralgique vis-à-vis d'une plateforme. Et tout l'Internet 1.0, 2.0 s'est développé autour du concept de la plateforme qui contrôle. Oui, bien sûr. Et je pense que l'une des raisons pour laquelle les technologies de blockchain, et d'ailleurs au passage, c'est marrant, je viens d'écrire, je ne sais pas si je l'ai fait inconsciemment. un post sur LinkedIn juste à ce sujet-là. L'une des raisons pour lesquelles les blockchains se développent, ce n'est pas parce que le Bitcoin, les prix montent, les prix descendent, c'est parce que c'est la première fois qu'il y a la possibilité de créer une technologie où les plateformes ne sont plus contrôlantes. Et donc, le développeur peut lui-même créer des applications qui ne peuvent pas être arrêtées, qui ne peuvent pas être stoppées. Et donc, je pense que c'est quelque chose qui est vraiment du côté du développeur, je parle pas tellement de l'utilisateur. mais du développeur c'est le côté attractif pour les technologies de la blockchain. Donc c'est ça que moi j'ai appris, et c'est aussi ça qui je pense inconsciemment m'a attiré vers le Web3, vers la crypto.
- Speaker #0
Et du coup vers Zango ?
- Speaker #2
Alors Zango c'est un problème dans le monde du Web3 qui m'a particulièrement intéressé, je trouve que c'est le problème le plus difficile à résoudre, et moi j'aime bien les problèmes difficiles, c'est le problème de la sécurité des portes-monnaies. On va en parler, mais c'est un problème qui est... On pense qu'il a été résolu, mais il est très, très, très, très loin d'être résolu. Il peut y avoir de crypto sans sécurité. C'est juste inconcevable que l'économie passe du système Web 2 au Web 3 sans qu'on ait la sécurité. S'il existe la possibilité que tu perdes ton argent et tes actifs, où va-t-on ? Ça ne sert même pas à imaginer quels sont les cas d'usage, etc. C'est vraiment la base. C'est la chose sine qua non. C'est comme si tu dis, voilà, je vais acheter une super bagnole. Mais je ne sais pas si je vais pouvoir la conduire sans crever. Est-ce qu'il va y avoir des freins ? Est-ce qu'il va y avoir un airbag ? Est-ce qu'il va y avoir des ceintures de sécurité ? Je ne sais pas. Conduis, puis on verra bien. C'est ça l'état des lieux. Et donc, moi, quand j'ai commencé ce projet-là et que je regardais tout ce qui se faisait sur le marché, je me disais, désolé, j'avance déjà sur le sujet.
- Speaker #1
Non, non, on y est.
- Speaker #2
Mais je me disais, mais ça ne peut pas être ça le avenir de l'économie digitale. On dit à tout le monde, venez sur la blockchain, vous allez voir, c'est super. Mais attention, quand vous allez conduire, vous allez peut-être rencontrer un mur et puis si vous crachez, c'est de votre faute. C'est juste pas possible. En fait, quand j'ai vu ça, je me suis dit c'est un problème qui est grave, c'est un problème qui est critique et qui est important. C'est un problème qui est intéressant de résoudre.
- Speaker #0
Mais je n'ai pas l'impression qu'il y ait tant de monde qui s'en soit rendu compte. Il y a tellement une grosse tendance et une grosse hype sur les crypto-monnaies que... J'ai l'impression que tout le monde sautait un peu dessus sans savoir réellement les risques. Ou alors, est-ce que je me trompe ?
- Speaker #2
Non, tu ne te trompes pas. Tu ne te trompes pas parce que toujours la paix du gain et le hype, comme tu dis, sont des instincts qui sont plus forts que l'instinct de survie.
- Speaker #0
Absolument.
- Speaker #2
C'est en tout cas l'instinct de survie digitale. Et donc, tu vois, c'est un peu comme quand tu planifies un projet, tu ne planifies pas pour les choses qui vont mal, tu planifies pour les choses qui vont bien d'abord. Donc, si tu investis dans un projet, tu investis avec l'hypothèse que les choses vont bien se passer. Et tu ne passes pas ton temps à être obsédé de ce qui ne peut pas aller. Mais la réalité, c'est que... Dans la crypto, comme d'ailleurs dans les autres sujets, quand tu investis dans quelque chose, il faut aussi penser à ce qui ne peut pas aller. Et instinctivement, tu vas d'abord prioriser ce qui peut aller et ce qui ne peut pas aller.
- Speaker #0
Surtout dans un monde en plus où ça va très vite avec les réseaux sociaux et où il suffit d'ouvrir une vidéo TikTok ou Instagram pour tomber sur un gars qui nous dit Investissez sur tel site, dans un mois, vous avez des rendements de 250 Ah oui ? Dans une...
- Speaker #2
population et une audience plus en plus jeune les risques sont en fait énorme c'est simple la plupart des gens n'ont pas idée de ce qu'ils font ils comprennent pas il ya deux jours j'ai un de mes amis Ausha donné son nom quelqu'un qui est très loin d'être idiot qui me dit tiens est ce que tu au courant du nouveau projet de crypto de helen musk fait de quoi tu parles déjà quand ça déjà quand il ya l'homme est dans le projet faut se méfier Oui, mais ceci dit, il parle des fois de Dogecoin, il parle des fois de... Oui, c'est ça. Tu dis, bon, why not ? Et je lui dis, de quoi parles-tu ? Il me fait, j'ai vu une nouvelle coin avec un nombre un peu bizarre, où tu mets ton argent et le lendemain, tu as x2. Je lui dis, mais tu as vu ça où ? J'ai vu ça sur YouTube. Et c'était en live. J'ai fait, écoute, arrête-toi tout de suite, c'est un scam, c'est un deepfake. Quelqu'un qui a pris une vidéo d'Elon Musk, qui a remplacé sa voix aujourd'hui, c'est tout à fait faisable. Et je suis sûr que le lien qui était sur ce truc-là, c'était un lien de scam. Et donc, aujourd'hui, c'est tellement facile de tomber dans les pièges. Même quand tu es alerté, même quand tu es intelligent, même quand tu es informé. C'est très, très, très facile. Les technologies de tromperie, pour faire tomber les gens dans des scams, dans des phishing, dans des arnaques, le coût est devenu très, très bas. Très, très bas. Donc, on peut facilement tomber. Et donc, ça touche le monde.
- Speaker #1
Ça me fait penser à plein, plein, plein, plein, plein d'autres questions, plein de sujets que j'aurais vraiment, vraiment voulu en parler. Mais on est quand même assez court sur le temps. Donc on va quand même la foncer directement sur Zengo. Donc toi, tu as fait un certain constat après un certain moment où tu étais dans cet univers du Web3. Je sais que tu n'es pas le seul fondateur. Je sais que j'ai vu que tu avais d'autres cofondateurs. Est-ce que tu peux nous dire un peu la jeunesse, comment ça s'est passé ? C'est toi qui as eu l'idée ? Est-ce qu'il y a d'autres gens qui avaient eu l'idée de vous être rencontrés comme ça ? Comment est-ce que vous avez créé une team de fondateurs et vous avez lancé Zengo vraiment au tout début ?
- Speaker #2
Alors, c'était moi le point de départ. j'avais déjà décidé que la blockchain c'était fascinant, passionnant moi-même j'avais un peu comme avec les blogs décidé de commencer à utiliser des projets, investir dans des projets écrire sur des projets, je parlais même dans des conférences alors que j'avais encore rien commencé et j'avais décidé que ma carrière allait être dans la blockchain et au bout d'un moment il fallait que je décide quelle était l'idée et en évaluant plusieurs problèmes, j'étais fasciné par celui de la sécurité des porte-monnaies et... Après avoir testé plusieurs produits, je me suis fait une conviction que le moment E-pod des porte-monnaies n'était pas arrivé. Même s'il y avait déjà des géants et des boîtes très établies, je me suis dit non, ce n'est pas trop tard. Tout le monde disait que c'était trop tard. Je parle de ça, c'est 2018. Aujourd'hui, j'ai l'air d'un génie en disant que j'ai commencé en 2018. A l'époque, ce n'était pas le cas. Tout le monde me disait que c'était trop tard, laisse tomber. Il y a déjà Coinbase, il y a déjà Ledger, il y a déjà tout le monde, etc. Bref. Donc je décide de me lancer et donc le problème que j'avais c'est que je connais mes limites, je ne suis pas du tout technologique, je sais parler avec des ingénieurs mais je ne suis pas un ingénieur, je ne suis pas un cryptographe et pas un expert en sécurité. Donc j'ai commencé à chercher des gens qui pouvaient m'accompagner dans ce projet, ça a été le premier point, le premier sujet sur lequel je me suis affairé, c'est au passage d'ailleurs quand on commence un projet, je pense que c'est l'aspect d'un projet le plus difficile, de constituer la bonne équipe pour le bon projet. et pas simplement d'avoir la bonne idée. Donc, j'ai commencé à chercher, ça m'a pris des mois, et pendant pratiquement un an, j'étais en ping-pong entre trouver les bonnes personnes, comment s'attraper avec ces personnes, constituer l'équipe, la consolider, avant même qu'on ait même créé une boîte. Et donc, on a aussi créé un prototype qui était horrible, mais qui fonctionnait, qui permettait de créer un porte-monnaie sans clé privée, d'accord ? Sans mot de passe, pour faire simple, pour votre audience. un porte-monnaie sans mot de passe qui est une petite révolution, d'ailleurs au passage pas que dans la crypto
- Speaker #0
petite révolution tout court. Et à partir du moment où j'ai vu que l'équipe était en place et qu'on avait un prototype, là, on a décidé de créer une boîte. Donc ce process-là, que j'ai résumé en deux minutes, a duré pratiquement un an. Et donc c'est à ce moment-là qu'on a créé une boîte et qu'on a levé de l'argent. On a fait un premier tour d'investissement. Et ça, c'était en 2018. Donc entre 2017 et 2018, il y a eu une année de gestation. Il n'a pas été silencieux, il n'a pas travaillé au ralenti, au contraire. C'était assez intense, mais ce qui nous a permis d'arriver au point de démarrage.
- Speaker #1
Mais ça veut dire qu'il n'y a pas de mot de passe, mais il y a quand même une sécurité ? Oui,
- Speaker #0
évidemment. Alors non seulement il n'y a pas de mot de passe, mais c'est le porte-monnaie, même je dirais même, c'est l'application la plus sûre du marché tout court. Ce n'est pas simplement le porte-monnaie la plus sûre du marché. Il se trouve que c'est une application importante, puisque c'est une application dans laquelle il y a de l'argent. Donc, il faut être sécurisé un peu mieux qu'une banque. Aujourd'hui, Zango, c'est une application qui gère des milliards de dollars de transactions. Donc, tu as l'intérêt à être sécurisé, sinon c'est une catastrophe. Mais l'innovation, c'était de créer en fait pas tellement un wallet sans mot de passe, mais c'était un wallet que tu ne peux pas perdre, que tu ne peux pas perdre et qu'on ne peut pas te voler. Comme ça, c'est facile à dire. Ça paraît évident. Mais en fait, c'est très difficile. Pourquoi ? Parce qu'à partir du moment où il existe un mot de passe, quelle que soit sa forme, quelle que soit la manière dont il est sécurisé, même avec un hardware séparé, coupé de l'Internet, à partir du moment où il existe un secret, il peut être perdu ou il peut être volé. Et il y a plein de manières, que ce soit par le biais de hacks ou d'erreurs humaines, de le perdre ou de se le faire dérover. Et donc, le concept de sécurité de Zyngo, c'est s'il n'y a pas de mot de passe à voler, il n'y a pas de mot de passe à perdre et puis il n'y a pas de mot de passe à voler. Du coup, c'est quoi la sécurité ? Le principe sécuritaire qu'on a utilisé, on ne l'a pas inventé, mais on l'a rendu utilisable, c'est ce qu'on appelle le MPC, le Multi-Party Computation. C'est-à-dire, au lieu de créer un système à base d'un seul secret, d'un secret unique qui compromet tout le système quand il est dérobé, c'est de créer un système à base de plusieurs secrets qui ne sont jamais au même endroit. Et du coup, s'il y a un... un vol de l'un de ces secrets qui ne compromet pas l'entièreté du système. Donc, dans le cas de Zango, tu as un secret qui est dans le téléphone, tu as un secret qui est chez Zango. Aucun des deux secrets n'est suffisant en lui-même. Si on se fait hacker, il ne se passe rien. Si le téléphone se fait hacker, il ne se passe rien. Il faut avoir le contrôle des deux. Et par des opérations mathématiques et des opérations de ce qu'on appelle du zéro-neige en cryptographie, ces deux secrets indépendants qui ont été générés de manière indépendante, qui ne se rencontrent jamais, sont capables de... faire ensemble le travail d'un wallet traditionnel, c'est-à-dire de signer des transactions et donc de faire des opérations sur une blockchain. Donc ça, c'est à très haut niveau, le concept de sécurité, c'est beaucoup plus complexe que ça, et derrière Zango, il y a six brevets, pour ne pas entrer dans les détails, et puis après, il y a plusieurs innovations qu'on a construites au-dessus de ça. Comment on s'authentifie sans un mot de passe à une application ? Donc on a littéralement inventé comment... aujourd'hui maintenant il y a les fameuses pass keys qu'on voit dans les iPhones dans Google mais en fait on a inventé le prédécesseur de ça où sans mot de passe tu peux t'authentifier à une application sans exposer un mot de passe donc s'authentifier en passwordless qu'on appelle et puis on a développé autour de Zango des protections qui te permettent de couvrir tout type de risque du moment où ton porte-monnaie est créée jusqu'au moment où tu meurs d'accord ? Donc tu peux être protégé... contre les attaques physiques. Si quelqu'un te menace avec un pistolet, tu peux être protégé en cas de décès avec un plan d'héritage que tu peux créer très facilement depuis l'application. Tu peux être créé si quelqu'un te dérobe ton téléphone physique et connaît ton pin code, il peut faire des transactions pour toi. Aujourd'hui, c'est tout à fait possible de faire ça avec un Paypal ou même avec une banque. Avec Zango, tu ne peux pas. Donc, on a développé tous ces services de protection qui en font l'application la plus sécurisée pour gérer tes crypto-monnaies de très très loin. C'est comme ça qu'on a...
- Speaker #2
Juste avant que je rebondisse juste ça, je veux juste donner un tout petit peu plus de contexte pour ceux qui sont un peu moins arlés avec les crypto-monnaies. Avant Zengo, je ne sais pas si vous êtes les seuls à le faire, mais pour sécuriser ces crypto-monnaies, vous comprenez que c'est un besoin. On est obligé de les sécuriser. Donc tous les wallets, tous les portefeuilles digitales qui existaient aujourd'hui, quand on les arrivait pour le setup, pour le configurer, on avait besoin de mettre une chaîne par exemple de 24 mots ou je ne sais plus, 24 caractères. Ce qui était du coup très très sensible parce que si on oubliait, c'est très possible, je suis le premier à réinitialiser mes mots de passe à chaque fois, à dire mon password et je l'ai oublié. On perdait vraiment nos fonds, donc c'était un vrai vrai problème. Et voilà, là du côté utilisateur, je peux même en témoigner, moi je suis aujourd'hui... user côté utilisateur c'est vraiment si on l'ouvre avec un face id donc c'est vraiment une révolution en tout cas dans ce domaine voilà c'était juste pour donner un tout petit peu plus de contexte moi juste la question que je me pose ça veut dire que vous aujourd'hui zengo demain il se passe un problème je sais pas vous mettez les clés sur la porte il se passe quoi au final parce que tu nous as expliqué que vous avez par exemple une certaine clé que vous vous possédez une certaine clé que nous on possède il se passe quoi concrètement à ce moment là alors il se passe
- Speaker #0
il se passe rien, c'est la version courte la version longue c'est que dès le premier jour on a créé un système qui prend le relais de Zango si on disparaît et ce relais est indépendant de Zango juste pour comme ça le décrire très rapidement il y a des sociétés indépendantes qui sont pas liées à Zango, qui sont pas dans le capital de Zango pas de relation avec elle qui ont des capacités technologiques qui si Zango arrête d'exister que ça soit arrête d'exister technologiquement... ou légalement, peuvent prendre le relais en déclenchant un code sur GitHub qui permet à l'utilisateur de bouger ses fonds de Zango sans Zango. Donc c'est quelque chose qui est vraiment programmé dès le premier jour. On appelle ça le Guaranteed Access, l'accès garanti, pour que l'utilisateur ne soit pas bloqué si Zango était amené à disparaître de manière... Alors attention, il faut qu'on... On parle des cas extrêmes pour disparaître.
- Speaker #1
Oui, bien sûr.
- Speaker #0
Tu disparais pas du jour au lendemain. Généralement, il y a un minimum de temps, tu donnes une annonce, etc. Mais tout peut arriver. Donc, on a prévu le worst case. OK. Et voilà. Donc, ça aussi, ça a été considéré dès le premier jour.
- Speaker #1
Moi, je me pose la question, est-ce que vous êtes les seuls propriétaires de cette technologie ou est-ce que vous la revendez à d'autres boîtes ou est-ce que le but, c'est que vous la gardiez pour vous ? Comment est-ce que vous voyez un petit peu ?
- Speaker #0
peu le moyen et long terme sur cette technologie là que vous alors on n'a pas inventé le mpc le mpc existe depuis 30 exister depuis trente ans en fait un et eu des papiers de recherche et cryptographes etc c'était même utilisé dans certaines banques pour sécuriser des systèmes etc nous on a simplement mis ça au goût du jour pour les crypto monnaie et on a développé notre propre stack mpc pour rendre utilisable par le plus grand nombre alors on a été les premiers à le faire On était la première boîte à le faire quand on a commencé. On a cherché si on pouvait le prendre chez quelqu'un. On n'a pas trouvé de solution qui était utilisable. On a décidé de créer notre propre. Depuis, on a fait le bon pari puisque maintenant, tu as des dizaines de sociétés qui font du MPC. On est certainement une des plus grandes, peut-être même la plus grande dans le secteur. Mais aujourd'hui, tu as plein de sociétés qui font du MPC. C'est un peu comme si tu disais, je ne sais pas combien de boîtes qui utilisaient du Java au début, puis après, voilà, etc. Donc, c'est devenu un protocole de sécurité qui est... qui est devenue très populaire en crypto. Aujourd'hui, la majorité des cryptos dans le monde sont sécurisés à base de MPC. Donc, ce n'est pas une technologie qui est propriétaire. En revanche, la manière dont nous l'utilisons est propriétaire. Donc, on a plusieurs brevets dessus. On est certainement la boîte qui utilise le MPC de manière la plus avancée au monde en termes des services qui sont construits dessus et de protection. Et en tant que porte-monnaie à destination des utilisateurs particuliers, on est certainement la boîte... la plus grosse dans le monde alors après t'as des boîtes qui sont à destination d'institutions des banques, des assureurs, des family office et qui elles ont aussi des solutions à base de MPC mais c'est pas le marché auquel on s'adresse et t'as aussi des vendeurs de solutions MPC donc t'as aujourd'hui pas mal de si quelqu'un veut développer son propre Zango tu peux aller acheter ça à droite à gauche il n'y a pas de différenciation aujourd'hui sur le MPC il y a une différenciation sur la manière dont tu l'utilises sur ta stratégie marketing, sur ta stratégie commerciale et sur les services qui sont construits autour.
- Speaker #1
D'accord. Alors, on a parlé un petit peu de ce que c'est réellement, comment ça fonctionne. Tu viens de parler justement de stratégie marketing. Il y a un truc assez intéressant qu'on a vu avec Raph, c'est que vous utilisez le support client de Zengo pour faire du service 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. ce qui est assez intéressant déjà partout dans le monde. Mais surtout, vous utilisez aussi ce support client pour faire du recrutement. Et on a même entendu, je crois que toi aussi, tu fais du support client une à deux heures par jour. Comment ça marche ? Pourquoi avoir eu cette idée-là ? Et comment ça fonctionne du coup aujourd'hui ?
- Speaker #0
Alors, il faut partir du problème que tu essaies de résoudre. On ne fait pas du service client parce que c'est sympa, c'est joli, ça fait faire poser des bonnes questions dans le podcast. Il faut partir du problème utilisateur. Quand tu es un utilisateur en crypto, et donc on revient au problème de base, c'est de l'argent, tu viens avec un maximum de stress. Si tu as essayé un jour d'acheter de la crypto, de faire des transactions, c'est angoissant parce que contrairement à l'argent traditionnel, tu sais que tu as une banque, tu appelles, tu peux annuler une transaction, tu peux corriger des erreurs, ils peuvent te rembourser s'il y a une fraude, etc. Dans la crypto, ce n'est pas du tout comme ça. Et tu sais que ce risque-là existe et donc c'est très, très angoissant. Et puis même, c'est un langage qui est un peu nouveau, il y a des mots qui sont un peu bizarres, des concepts que tu n'as jamais vus avant, etc. Donc, quand tu arrives... dans la crypto, même si tu es motivé, tu arrives avec un paquet d'angoisse. Et donc, le métier d'un wallet, en tout cas, c'est notre conception, c'était ma conception dès le début, ce n'est pas simplement de fournir une solution qui sécurise, mais aussi une solution qui rassure. Et ça, tu ne peux pas le faire uniquement avec des mots et des jolies maquettes, etc. Tu peux le faire qu'avec des relations humaines. Donc pour moi, le service client, ça fait partie des fonctions d'un wallet crypto. c'est pas quelque chose qui est en plus d'eux c'est aussi important que la sécurité c'est aussi important que les fonctionnalités du wallet c'est pas très différent et on a on a dès le début et moi personnellement mis une priorité sur développer probablement un des meilleurs services clients crypto d'ailleurs un des meilleurs services clients tout court évidemment l'inspiration c'est amazon je sais pas si vous avez déjà eu et c'est absolument service client d'amazon répondent vite la solution est tout de suite toujours un wow effect avec amazon Moi je voulais arriver au même niveau, donc pour ça il fallait qu'on ait un service qui soit semi-automatisé, qu'on n'ait pas à écrire 50 fois les mêmes choses, qu'on puisse traiter les choses à grande échelle 24h sur 24, tous les jours de l'année, dans la langue native de l'utilisateur sans lui forcer à parler anglais, parce qu'il y a plein de gens qui ne sont pas à l'aise avec l'anglais, et puis avec un langage qui est compréhensif par tous. Donc on a utilisé une solution de chat, comme tout le monde utilise une solution de chat, mais on l'a développée. avec un système d'information qui me permettait de répondre très rapidement. Juste pour donner un exemple, quand quelqu'un nous contacte, avant même qu'il pose la question, on sait déjà plus ou moins quel est le problème qu'il a, et on sait déjà plus ou moins quelle est la solution. Avant même qu'il ait tapé une première lettre dans son chat. Et donc, ça nous permet très vite de résoudre les problèmes. Là, je suis en train de voir mes compteurs, parce que là, en même temps que je vous vois, vous, j'ai mon service client, c'est pour vous dire à quel point c'est important. Et donc, on a à peu près 700 000 tickets. qu'on a traité depuis que la société existe.
- Speaker #2
C'est beau.
- Speaker #0
J'ai 700 000 tickets. D'ailleurs, au passage, ça vous montre à quel point les gens posent des questions. Ils ont besoin de savoir ça. Et l'autre point intéressant à noter, c'est que si vous utilisez n'importe quel autre service en crypto, notamment dans les web, essayez de poser une question. Vous allez attendre généralement plusieurs jours, parfois semaines, pour avoir une réponse. Et donc, on savait que ça allait être aussi un point différenciant pour convaincre des gens. La plupart... du temps, les gens me posent des questions avant même de commencer à utiliser le wallet, donc effectivement c'est un outil de recrutement puisque tu commences un peu à tester le service pour savoir si c'est vraiment sérieux, s'il existe si c'est pas une arnaque derrière etc donc le fait de répondre et donc on l'a même transformé maintenant en source de monétisation puisque on a lancé le Amazon Prime l'aspiration d'Amazon mais le Amazon Prime de la crypto qui s'appelle Zango Pro dans lequel tu as un tout un paquet de services qui sont inclus pour un prix qui est ridicule, un peu comme Amazon Prime. Et tu as notamment dedans le service client en temps réel. C'est-à-dire qu'on te répond instantanément. Tu n'as pas de temps d'attente. Si tu ne fais pas Zengopro, tu vas peut-être attendre quelques heures, mais là, c'est vraiment instantané. Et on va te répondre dans ta langue, avec un être humain, et la plupart du temps avec une solution. Donc, c'est devenu même un outil de monétisation et de rétention.
- Speaker #2
Hyper, hyper intéressant. Vraiment. ça prouve à quel point vraiment le en tout cas surtout dans ce domaine parce que c'est vrai que tout le monde est soucieux quand on rentre dans ce secteur là mais c'est vrai qu'en fait au final le sable service après vent fin le support tout court et hyper hyper hyper important et critique voilà très critique donc solution zen go aujourd'hui elle répond à 100% à ce besoin ça veut dire parce qu'on a tendance à comprendre quand les gens ils rentrent sur ce dans ce cet univers là ils vont acheter leurs premiers crypto sur un ex chien sur binan sur sur tous les autres. Et après, à une certaine étape, ils vont dire qu'ils vont faire un peu, c'est un peu un vrai livre, une vraie bible. Je vais acheter mon Ledger, je vais sécuriser mes trucs. C'est un peu ce que tout le monde fait. Mais là, Zengo, aujourd'hui, remplace complètement les hardware wallets,
- Speaker #0
au final. Mais pas que, même en partie les exchanges, puisqu'aujourd'hui, tu peux acheter directement sur Zengo. Bientôt, alors je ne peux pas dire exactement quand, mais ce sera cette année, tu pourras même l'acheter dans des conditions qui sont plus compétitives que celles d'un exchange. Et tu peux aussi... faire les échanges de monnaie à monnaie directement dans Zango, avec des tarifs qui sont cités à clients Zango Pro extrêmement compétitifs. Et puis, avec l'avantage qu'en plus des exchanges, tu peux utiliser Zango avec toutes les applications qui sont construites sur la blockchain, ce que tu ne peux pas faire avec un exchange. Donc, tu es directement connecté. Les exchanges, c'est un peu la version d'AOL. par rapport à l'internet. C'est ce qu'ils te disent que tu peux utiliser. AOL Météo, AOL Email, etc. C'est la même chose avec les exchanges. Alors qu'avec un wallet, tu peux utiliser toutes les applications qui sont développées directement en te connectant avec ton wallet sur ces applications-là. Donc, tu as beaucoup plus de possibilités. Et si tu me poses la question, et d'ailleurs, les données en ligne le confirment, la tendance, c'est que tout bouge de plus en plus vers de l'on-chain versus de l'off-chain, c'est-à-dire du monde traditionnel des exchanges vers le monde. prometteur des wallets et des porte-monnaies. L'avenir sera vers les porte-monnaies. Il n'y aura plus de différence en expérience utilisateur, plus de différence en commission, plus d'expérience en rapidité. Il n'y aura même que des avantages puisque tu seras en contrôle et que tu auras tout le bénéfice des services que tu es en droit d'attendre dans une économie moderne. Je pense que directionnellement, c'est ça l'avenir. Et on commence, nous, à le voir parce qu'il y a une forte croissance et l'industrie se développe bien.
- Speaker #1
Ok. Je crois qu'on a un peu fait le tour de Zengo, qui a l'air d'être une belle aventure, une belle app. Et franchement, bravo. Bravo à vous. Donc, c'est dispo sur Apple Store.
- Speaker #0
Apple Store, Google Play. Et puis même sur le web, on a lancé une version web. Maintenant, tu peux l'utiliser directement sur ton ordinateur avec web.zengo.com.
- Speaker #1
Génial. Zengo, c'est la solution crypto aujourd'hui. Je crois que vous êtes dans le top 10 des acteurs. Oui.
- Speaker #0
Et ça dépend comment tu saucissons le marché. Parfois, même top 5. Mais si tu mets les exchanges, ça sera dans les top 10. Et dans les WET, on sera dans les top 5-6.
- Speaker #1
Bravo, en tout cas. Bravo, bravo. C'est une belle aventure. Il y a un dernier gros point, enfin un dernier point sur lequel on voulait discuter avec toi. C'est les... tes activités, même les activités en général sur les réseaux sociaux. Alors, on sait que tu utilises beaucoup X, notamment pour défendre des causes qui te tiennent à cœur, notamment la guerre en Israël. Et en parallèle, comment est-ce que toi, tu vois l'avenir d'un entrepreneur ou en tout cas ce que c'est être un entrepreneur quand on est à Tel Aviv qui est dans... Israël, donc Startup Nation, etc. Ou plutôt ce que ça voudrait être d'être un entrepreneur autre part dans le monde ? Quels sont les gros avantages d'être entrepreneur à Tel Aviv alors que c'est quand même un pays en guerre depuis pas mal d'années ?
- Speaker #0
Alors Israël, c'est certainement traditionnellement, guerre ou pas, un des meilleurs endroits dans le monde pour créer une société. D'abord, Israël est un pays récent, donc c'est un pays de constructeurs. C'est un pays de bâtisseurs et c'est un pays d'innovateurs. Israël est né dans des conditions extrêmement hostiles dès son démarrage et qui s'est forcé à être extrêmement résilient face à l'adversité et aussi innovant, créatif par rapport à des problèmes qui sont impossibles à résoudre. C'est quelque chose qui se transmet de génération en génération d'entrepreneurs. Et quand on est ici, on est bercé dans cette énergie-là. On est bercé dans cette énergie-là. Pour moi, d'ailleurs, ce qui m'avait choqué quand j'étais venu en Israël, c'est que je venais de la France, où j'avais étudié dans une bonne école de commerce, où j'avais commencé à travailler dans des très grosses sociétés. Et puis le parcours traditionnel d'un gars qui a fait HEC, c'est travailler dans des grosses boîtes, des banques, etc. Et être entrepreneur, c'était un peu bizarre. Mais quand je suis arrivé ici, c'était au début pour des vacances. Être entrepreneur, c'est normal. C'est normal, tout le monde quelque part est un peu entrepreneur. Et donc, j'étais attiré par ce côté-là, d'être dans un écosystème, dans un aquarium, où être entrepreneur, c'est naturel. C'est naturel parce que c'est dans l'ADN de la société, c'est valorisé par la société, et c'est pas nécessairement un handicap. On étire vers le haut. Deuxièmement, le niveau est extrêmement élevé. Je pense que ça rivalise avec la Silicon Valley en termes de qualité des cerveaux. des compétences, puis même dans certains domaines, Israël est une leader dans le monde très pointu, dans la sécurité, la cybersécurité, et puis même maintenant dans l'intelligence artificielle, ce n'est pas encore évident, mais ceux qui vivent ici le savent, il y a un énorme savoir dans ce domaine-là, et aussi notamment en cryptographie, il y a pas mal des concepts clés de cryptographie, les zéronowledge, le MPC, etc., qui ont été inventés en Israël, littéralement inventés ici, qui sont d'ailleurs notamment... par le fait que dans à l'armée il ya des unités de recherche de r&d qui débouchent sur des applications qui deviennent un moment donné les applications civiles pas une application militaire
- Speaker #1
L'armée qui est d'ailleurs obligatoire pour tout le monde de 18 à 21 ans.
- Speaker #0
Et puis quand on pense l'armée, tout le monde a des images, des stades d'âge. Mais en fait, l'armée, c'est une énorme machine dans laquelle il y a toutes les professions.
- Speaker #1
C'est une école.
- Speaker #0
C'est une grande école. D'ailleurs, il n'y a pas de grande école en Italie.
- Speaker #2
Il n'y a pas d'études qui font que l'armée,
- Speaker #0
c'est ça. Tu as des unités d'élite à l'armée, comme l'unité 8200, l'unité 81, même RAM. Tel Piyot, etc., qui sont des unités extrêmement prestigieuses dans lesquelles tu es formé, à avoir des responsabilités très très tôt à gérer des budgets, et qui te forment parfaitement à être entrepreneur, à être résilient dans des conditions hostiles, etc. Donc moi je dirais que créer une boîte et gérer une boîte en Israël, c'est un avantage énorme, notamment dans les conditions de guerre.
- Speaker #2
Mais si je peux me permettre, j'ai vraiment l'impression en étant ici en Israël, peut-être je me trompe, c'est possible. Mais j'ai l'impression que la plupart des startups, la plupart des boîtes d'entrepreneurs, c'est des gens qui ont fait tel truc à l'armée. C'est surtout ça en fait. C'est vrai. Pour quelqu'un banal qui n'a pas fait telle unité à l'armée, je n'ai pas spécialement l'impression de vivre cette startup nation et d'avoir cette facilité de monter des boîtes.
- Speaker #0
Moi d'ailleurs, j'ai eu ce handicap-là puisque je n'avais pas fait l'armée. Je suis arrivé, c'était trop tard. J'étais déjà entre guillemets trop vieux quand je suis arrivé. Et j'ai toujours senti ce handicap. D'ailleurs, c'est ce qui m'amène à être, pour répondre à ta question, très actif sur X. Parce que j'ai toujours senti cette frustration de ne pas pouvoir aider naturellement mon pays, comme le font tous les autres, en ayant contribué, chacun avec ses capacités, ses moyens, à défendre son pays, que ce soit sur le terrain ou avec son cerveau. Mais c'est vrai qu'avoir fait l'armée, c'est un moule social, c'est un moule d'entrepreneurs. extraordinaire et donc en israël on est très dans un pays qui est qui attaquait de toutes parts en permanence et durant cette guerre c'est assez brutale israël parle souvent de la guerre contre gaz à ses passes pas gaga contre gaz à sa guerre contre israël avec sept fronts qui sont arrivés dans tous les sens depuis depuis gaz à l'iran le liban la syrie à l'iraq même le yémen un grand c'est on le voit encore donc israël est attaqué attaqué en permanence attaqué aussi digitalement une guerre de l'information et c'est Quelque part, cette guerre, qui est tragique évidemment, est aussi stimulante, puisqu'elle réveille le sens de survie, l'instinct de survie le plus extrême. Et il n'y a rien de plus magique que d'avoir à faire face à un danger de mort ultime, pour trouver des solutions qui sont innovantes, créatrices, dans des situations qui sont impossibles.
- Speaker #1
Et de manière toute et rapide.
- Speaker #0
Oui, parce qu'il n'y a pas de plan B.
- Speaker #2
Les gens qui habitent ici ne peuvent pas comprendre, juste pour l'anecdote, ce qu'on a vécu avec l'attaque de l'Iran, on reçoit les notifications en live, la direct, c'est un peu compréhensible.
- Speaker #0
On ne peut pas comprendre. Il faut se mettre dans l'état d'esprit où il n'y a pas de plan B, c'est-à-dire que c'est soit la survie, soit la mort. Une fois qu'on a compris ça, ça développe un certain nombre de réflexes, d'instincts et de modus operandi qui sont spécifiques à cet environnement-là, qui est vraiment unique. environnement de survie et l'entrepreneur se bat en permanence contre un ennemi. C'est quoi cet ennemi ? C'est le temps. Un entrepreneur se bat contre le temps. Tu n'as pas le temps contre tes concurrents, tu n'as pas le temps contre l'argent qui s'évanouit dans ton compte en banque, tu n'as pas le temps par rapport à l'innovation permanente qui a lieu dans ces secteurs. Tu te bats en permanence contre le temps, tu es en situation d'hostilité permanente contre le temps. Et donc, rien de mieux que d'être dans une situation naturelle. où non seulement toi, mais aussi les gens autour de toi vivent ce même sentiment-là, et donc t'amènent à développer les bons réflexes, les bons instincts. Alors souvent, tu te plantes aussi, mais c'est comme ça que tu apprends. Et donc, in fine, à trouver une voie vers un possible succès.
- Speaker #1
Bien sûr. C'est vachement intéressant. Donc, être dans un pays en guerre, ça peut sembler paradoxal, mais au final, ça... Ça aide énormément d'entrepreneurs. Auriel, on voudrait clôturer cet entretien qui est passionnant et on pourrait en discuter avec toi encore quelques heures, je crois. Mais on a juste l'habitude de faire quelques petites questions de fin. Le but, c'est qu'elles sont assez courtes et que tu répondes de manière assez rapide et vraiment très concise. Ça roule. Comment est-ce que tu vois Zengo dans cinq ans, horizon 2030 ?
- Speaker #0
Je le vois beaucoup plus loin que 2030. L'horizon, j'espère que ce sera ma dernière activité professionnelle et pour très longtemps. La vision est très simple. Je pense que c'est d'ailleurs le blog que j'ai écrit sur LinkedIn aujourd'hui. Je pense que toutes les rails de la société, tous les points de confiance de la société vont migrer vers des technologies de blockchain. Si c'est le cas, ça veut dire que... tout le monde aura un porte-monnaie. Tu auras un porte-monnaie non pas simplement pour des besoins financiers, mais pour gérer tous les actifs, toutes les relations qu'on a avec une société, que ce soit pour gérer ses diplômes, ses documents officiels, ses pièces d'identité, envoyer de l'argent, etc. Et donc, ça veut dire que ça va devenir une des applications les plus importantes que les gens auront sur leur téléphone. Donc, la vision, c'est que Zango soit sur tous les téléphones. et que ce soit un des acteurs, je pense qu'il n'y aura pas un seul acteur, un peu comme dans le domaine des banques évidemment, il n'y aura pas un seul acteur qui dominera tout, mais qu'on sera un des principaux acteurs du marché global, un acteur de confiance, sans qu'il y ait des gens en confiance, qui sera un instinct naturel quand on posera la question qu'est-ce qu'il faut utiliser pour faire de la blockchain, il dira il faut Zango. On donnera peut-être deux, trois autres noms, mais on sera là. On te le souhaite. C'est la vision.
- Speaker #1
On te le souhaite.
- Speaker #2
Ça a l'air d'être vraiment la suite logique en tout cas au projet. Tu dirais quoi à quelqu'un qui aimerait se lancer mais qui n'a pas d'idée ?
- Speaker #0
Ce n'est pas nécessaire non plus d'être un entrepreneur. Il n'y a pas d'obligation dans cette vie ni dans d'autres d'être un entrepreneur pour être heureux. En revanche, si l'entrepreneuriat est fait pour vous, il faut trouver votre voie et il faut se forcer un petit peu la main parce que c'est un chemin qui est très difficile. Donc, je dirais qu'il faut essayer, mais il ne faut pas non plus essayer à tout prix. Il faut essayer si ça vous correspond en termes de personnalité. Être entrepreneur, c'est quelque chose qui est extrêmement difficile, extrêmement pénible, c'est beaucoup de torture. Il faut être résilient à la douleur. J'allais presque dire, il faut aimer la douleur. Et ce n'est pas le chemin le plus facile. Il y a plein d'autres manières d'être heureux dans la vie. Mais si ça vous correspond, si vous avez cette passion, et pour moi, le test, c'est de trouver l'idée qui vous correspond. Et pour trouver l'idée qui vous correspond, il faut être extrêmement curieux. Et il faut passer à l'action avant de trouver les bons ingrédients. Souvent, on se dit, non, il faut d'abord que j'ai l'équipe, puis il faut que j'ai l'argent, puis il faut que j'ai les bureaux. Non, si il y a une idée qui vous obsède, il y a toujours un moyen de commencer. Il y a toujours, surtout maintenant en 2025, avec les ordinateurs et l'IA et les chat GPT, etc. Il y a toujours un moyen de commencer très simplement avec une version qui ne sera certainement pas la Rolls-Royce de votre idée, mais qui va permettre de tester. Si cette idée, elle est pour vous. Et comment on sait si une idée, elle est pour vous ? Si vous y travaillez pendant suffisamment de temps, ça ne vous ennuie pas. Au contraire, ça vous motive, ça vous booste pour passer à l'étape suivante, ça veut dire que c'est la bonne idée. Donc, il faut se pousser. Il ne faut pas attendre que les ingrédients parfaits soient là pour monter le Lego. Et il faut se lancer, mais il faut se lancer de manière prudente. Prudente, ça veut dire qu'il faut être conscient de ce qu'il faut pour être... Pour avoir du succès, il faut une bonne idée, évidemment. Il faut de la résilience. Il faut une bonne équipe. C'est vraiment les trois éléments. Et généralement, le reste vient après. On trouve son chemin. On trouve les bons investisseurs. On trouve la voie pour trouver ses utilisateurs, etc.
- Speaker #1
Tu viens d'inciter une de compétences. J'allais te demander, c'était la prochaine question, la résilience. C'est quoi les compétences que tu considérais comme essentielles pour justement réussir en tant qu'entrepreneur ?
- Speaker #0
Il faut de la passion. Il faut savoir vivre dans un monde où l'écrasante majorité des gens sera contre vous. Vous diront non, essaieront de vous démotiver. Mais quelque part, c'est là que la résilience intervient. Et il faut savoir, en tout cas au début, faire beaucoup de choses seul. Y compris dans des territoires qui ne sont pas naturels pour vous. Par exemple, moi je ne suis pas ingénieur, mais... j'ai su monter une maquette très moche du produit que je voulais créer suffisamment pour aller convaincre les premiers ingénieurs. Et donc, si j'avais attendu qu'un ingénieur qui vienne pour m'aider à faire ça, la rose, le truc ne serait jamais commencé. Et donc, il faut être prêt à des sacrifices et à sortir de sa zone de confort naturelle dès le début. Voilà, donc je pense que c'est les trois ingrédients qui sont importants. Et résilience, ça vient avec tout. persévérance. Il ne faut jamais lâcher le morceau. En anglais, je dis tout le temps, c'est d'ailleurs une des signatures de la société, c'est Never let go D'accord ? Tant que ce n'est pas fini, ce n'est pas terminé. Voilà, on ne lâche pas l'affaire. Si quelqu'un nous dit non, ça ne veut pas dire non. On revient plus tard avec un meilleur projet, avec un meilleur pitch, avec une meilleure idée. Et on finit par convaincre. Si un investisseur vous dit non, ça ne veut pas dire qu'il dit non. Il dit non maintenant, ça ne veut pas dire qu'il dit non pour toujours. Il ne faut jamais lâcher. Et en revanche, vous aurez en face de vous beaucoup de gens qui vous diront qu'il faut lâcher. D'accord ? Et c'est là qu'il ne faut pas abandonner. Voilà.
- Speaker #1
Trop bien. Si tu pouvais poser une question à un entrepreneur de ton choix, n'importe lequel, ce serait qui ? Et qu'est-ce que tu lui poserais comme question ?
- Speaker #0
Un entrepreneur connu, tu veux dire ?
- Speaker #1
Pas forcément. Quelqu'un de peut-être pas forcément accessible pour toi, en tout cas. Sinon, j'imagine que tu lui aurais posé la question.
- Speaker #2
On a eu Elon Musk, Zidane, parfois.
- Speaker #0
Quand je rencontre des gens qui ont beaucoup de succès, j'ai tendance à ne pas parler de business. Et j'essaie d'avoir des conversations sur des sujets qui sont... qui ont complètement rien à voir avec le business. Et ça m'est arrivé de rencontrer des gens qui ont des parcours fulgurants. Mais en revanche, ce que j'essaye de faire, c'est avant de les rencontrer, de m'intéresser un petit peu à eux suffisamment pour trouver un angle qui, moi, m'intéresse. Donc si, par exemple, je dis n'importe quoi, je trouve un entrepreneur et je sais qu'il s'intéresse à la musique, je vais lui demander spécifiquement pourquoi tu aimes cet artiste-là. D'accord ? Qu'est-ce qui t'attriste ? Et en fait, en démarrant sur quelque chose qui l'accroche, généralement, ça débouche vers des conversations qui sont hyper intéressantes parce qu'il y a un point de passion. Et en fait, de poser une question à un entrepreneur, mais par le moment de ton business, c'est un peu comme si tu étais un journaliste et que tu lui posais des questions. Il a assez toute la journée, le gars. Tu vois, c'est un peu ennuyant. Moi, j'aime bien essayer de trouver des angles. Et donc, évidemment, cet angle change complètement de personne à personne. Pour quelqu'un, ça va être… La chemise, je me souviens, la première fois que j'avais rencontré PKM, qui est devenu mon associé chez Isaïe, et qui était déjà super connu, super successful, etc. La première question que je lui pose, j'ai fait, dis donc, tu as toujours des super chemises, tu les achètes où ? Et je suis sûr que ce n'est pas une question qu'on lui pose tout le temps. Il s'attendait à, dis-moi, mais comment tu as créé Price Minister, etc. Il faut absolument que tu me racontes l'histoire de ta chemise. Et c'est comme ça qu'on a commencé à discuter.
- Speaker #2
et en fait c'est devenu hyper intéressant après on a discuté plein d'autres trucs voilà et enfin est-ce qu'il y a des entrepreneurs que tu aimerais voir participer à ce podcast à la voile d'entrepreneur oh
- Speaker #0
my god plein des entrepreneurs en France j'imagine pour vous francophone peu importe francophone ouais il y en a plein enfin Je sais pas par où commencer.
- Speaker #1
Le premier qui te vient en tête ?
- Speaker #0
Évidemment, Xavier Niel. Xavier.
- Speaker #1
Déjà. On a essayé, on l'a toujours fait. Mais il paraît qu'il répond très vite, par contre.
- Speaker #0
Il répond en mail et généralement, il répond très vite. Et généralement, ses réponses, ça commence par un coucou. Donc, il répond super vite. Voilà. Mais évidemment, c'est ça.
- Speaker #2
on aimerait bien bien sûr merci infiniment Auriel pour cet échange tellement riche et inspirant comme je l'ai dit on aurait pu discuter avec toi encore pas mal de temps merci à vous ton parcours et ta vision je crois sont une véritable source d'inspiration et puis tous les conseils que tu as donné pour tous ceux qui souhaitent entreprendre que ce soit dans la tech ou ailleurs on l'a vu Évidemment, pour ceux qui veulent en savoir plus sur Zengo, on vous l'a dit, c'est disponible sur toutes les stores, sur l'App Store, Google Play et aussi évidemment sur Internet, donc Zengo. Et puis sur les réseaux sociaux, j'imagine aussi que vous êtes aussi sur X, LinkedIn.
- Speaker #0
Surtout sur X, c'est là qu'on est très actif. Super.
- Speaker #2
Génial.
- Speaker #0
Zengo.
- Speaker #2
Zengo, impeccable. Pour notre part, LVDLE, c'est reparti pour une année. pleine d'histoires inspirantes, d'apprentissages, de découvertes sur ce fameux monde qu'est l'entrepreneuriat. Vous aurez et on aura la chance évidemment d'avoir à notre micro beaucoup encore d'entrepreneurs qui partageront leur succès aujourd'hui comme Montréal, mais aussi les moments un peu plus challengeants. C'est aussi intéressant d'avoir cette partie-là. Voilà, en attendant, si cet épisode vous a plu, dites-le-nous en commentaire, vous savez à quel point c'est important. Et puis faites-nous savoir si vous souhaitez vous lancer aussi, peut-être que... Peut-être qu'on peut vous mettre en relation avec des gens qui pourraient évidemment vous aider. On vous embrasse. On vous retrouve très bientôt pour un nouvel épisode de La Voix de l'Entrepreneur. Salut à tous. Ciao, ciao.