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MA JUSTE VALEUR®: LE Podcast sur la négociation de rémunération

#68. Découvrir et s'approprier son pouvoir avec Kaouthar Trojette

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1h05 |24/09/2024
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MA JUSTE VALEUR®: LE Podcast sur la négociation de rémunération

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Description

Dévoilez votre pouvoir et votre leadership féminin avec Kaouthar Trojette ! 💪


Pour débuter cette 5ème saison, j'ai le plaisir d'accueillir à mon micro Kaouthar Trojette, une véritable pionnière dans le monde des neurosciences 🧠 et coach en leadership féminin 🔥


Diplômée de Centrale Supélec et riche d'une carrière à succès à l'international, Kaouthar nous éclaire sur la notion de pouvoir, la puissance et le leadership des femmes et nous partage ses clefs pour (re)découvrir et s'approprier son pouvoir personnel.


Specialiste des dynamiques de pouvoirs, elle nous partage ses secrets pour briser les plafonds de verre et embrasser pleinement notre leadership avec assurance et audace. 💥


Au programme :

  • Qu'est-ce que le pouvoir personnel et comment peut-il métamorphoser notre carrière ?

  • Comment les neurosciences peuvent-elles nous aider à comprendre et à développer nos capacités de leader ?

  • Comment surmonter les obstacles typiques rencontrés par les femmes en management ?

  • En quoi l'indépendance financière est-elle cruciale pour l'autonomie intellectuelle, émotionnelle et professionnelle des femmes?

  • Comment le coaching pour l’empowerment des femmes peut-il contribuer à un changement positif dans les entreprises et la société ?


Kaouthar nous plonge également dans les concepts d'énergie yin et yang et nous explique comment aligner nos actions avec nos valeurs fondamentales pour maximiser notre impact.

Elle nous partage également son expertise sur les liens entre indépendance financière et pouvoir personnel, et l'importance capitale de l'éducation financière des femmes pour renforcer leur leadership.


En résumé, préparez-vous à être inspirée et à repenser votre approche du pouvoir et du leadership. Cet épisode est chargé de conseils pratiques pour exceller dans votre vie professionnelle, et utiliser les neurosciences pour débloquer tout votre potentiel.


Écoutez cet épisode pour dynamiser votre carrière et pour prendre les rênes de votre vie avec assurance et confiance.



🎧 Épisodes recommandés :



🔗 Liens cités dans l’épisode :



💸 Dans cet épisode on va parler de :

Kaouthar Trojette, Club de pouvoirs, négociation de rémunération, empowerment financier, égalité salariale, techniques de négociation, neurosciences, coaching, pouvoir personnel, management, indépendance financière, femmes inspirantes, éducation financière, énergie yin, énergie yang, développement personnel, entrepreneuriat féminin, autonomie émotionnelle, coaching de femmes, leadership féminin.


🌟 Abonnez-vous pour ne rater aucun nouvel épisode.

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MA JUSTE VALEUR® est LE podcast sur la négociation de rémunération, l'argent des femmes au travail et l'égalité salariale.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Insaff El Hassini

    Bonjour et bienvenue dans Ma Juste Valeur, le podcast référent sur la négociation de rémunération qui vous apprend à négocier vos salaires, négocier vos tarifs, obtenir une augmentation et globalement la rémunération que vous méritez. Je suis Insaff El Hassini, experte et coach en négociation de rémunération, mais également juriste, autrice, conférencière et youtubeuse. féministe militante pour l'égalité salariale et créatrice de ce podcast. Tous les premiers lundis du mois, je vous livre des conseils pratiques, concrets et précis pour négocier et obtenir un salaire ou des tarifs à votre juste valeur. Je reçois également une fois par mois des invités de tout horizon avec lesquels j'explore la relation que les femmes entretiennent avec l'argent et dessine des solutions pour vous décomplexer sur le sujet et vous donner des ailes pour oser en gagner plus. Je suis convaincue que la liberté économique des femmes annonce et précède leur liberté politique. Et si vous écoutez ce podcast, c'est tout au fin hasard. Alors, en avant toutes mesdames et bienvenue dans Ma Juste Valeur. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir une femme qui aime le pouvoir et qui accompagne d'autres femmes qui souhaitent assumer le leur et le déployer à travers les neurosciences et le coaching, Madame Kouthar Trojette. Entre Kaouthar et le pouvoir, c'est une véritable histoire de découverte, d'amour et d'acceptation. Déjà à 18 ans, c'est mu par cette volonté de découvrir son propre pouvoir personnel qu'elle déménage de sa Tunisie natale pour intégrer d'abord une classe préparatoire, puis Centrale Supélec, la célèbre école d'ingénieurs parisienne. Diplômée, elle débute sa carrière dans trois pays différents. Son but ? Être indépendante pour encore et toujours gagner en pouvoir personnel. Cette expérience va la mener sur les champs pétroliers en pleine jungle en Colombie, puis au Royaume-Uni, ainsi qu'en Inde à divers postes de management. Et c'est justement en voulant accéder à son premier rôle de management qu'elle prend conscience des freins qui empêchent les femmes de découvrir puis déployer leur propre pouvoir. C'est cet épisode qui va l'encourager à se former aux neurosciences et à s'investir d'abord au sein du réseau féminin de l'entreprise dans laquelle elle travaille, puis dans le coaching, pour aider les femmes à grimper les échelons dans le monde de l'entreprise. Aujourd'hui, Kouthar est installée en France et elle poursuit cet objectif à travers une newsletter, un podcast, du coaching et un club de pouvoir qu'elle a cofondé et lancé au printemps 2024. Vous l'aurez compris, dans cet épisode, nous allons parler des femmes, du pouvoir et surtout comment découvrir notre propre pouvoir personnel, l'assumer, l'embrasser pleinement pour devenir les Powerful Ladies. que nous avons toujours rêvé d'être, toujours évidemment selon nos propres termes. Bonjour Kouthar !

  • Kaouthar Trojette

    Bonjour Insaff !

  • Insaff El Hassini

    Comment vas-tu ?

  • Kaouthar Trojette

    Très bien, je suis ravie d'être là, merci pour ton invitation.

  • Insaff El Hassini

    Écoute, je suis ravie de te recevoir, surtout que le sujet m'interpelle, m'intéresse et que tu es une experte sur ce sujet, donc je suis d'autant plus heureuse de t'avoir aujourd'hui. Alors Kouthar, comme on l'a entendu à la lecture de ta bio, tu es arrivée au coaching par le biais personnel. Qu'est-ce qui fait que, selon toi, l'indépendance et le pouvoir, c'est vraiment deux notions qui sont corrélées et qui vont l'une avec l'autre ?

  • Kaouthar Trojette

    Alors, c'est hyper intéressant comme question. Moi, de mon point de vue personnel et de mon vécu, c'est vraiment la même chose. Parce que quand je suis partie, j'ai étudié en Tunisie et j'ai vécu dans une société où les femmes n'avaient pas forcément une grande place. où quand j'étais dans l'espace public, dans la rue, dans le bus, dans le métro, je baissais la tête, je me faisais toute petite, parce qu'on me faisait bien sentir que l'espace public n'était pas pour moi et n'était pas pour les femmes. Et donc pour moi, quitter la Tunisie et aller ailleurs, c'était à la fois devenir indépendante, mais c'était vraiment être capable de déployer tout ce que j'avais envie d'être et que je ne savais même pas encore que je voulais être, et me libérer. du regard des autres d'une part mais aussi gagner en indépendance financière gagner en indépendance de penser être en mesure de faire mes choix d'assumer mes choix et pour moi c'était vraiment ça le pouvoir de décider où est ce que je veux habiter qu'est ce que je veux faire comme métier combien je vais gagner et de faire des choses qui en fait et particulièrement mon premier boulot aussi ou même les études que j'ai faites étaient vraiment Euh... des choix qu'on ne voyait pas chez des femmes, qui n'étaient pas acceptés pour des femmes. Moi, ma famille a eu des réflexions quand j'ai décidé d'aller étudier en France. Ce n'est pas pour les femmes. Faire de l'ingénierie, ce n'est pas pour les femmes. Attendre de te marier, machin chose, tu ne peux pas quitter ton pays, tu ne peux pas quitter la maison de tes parents. Donc, pour moi, il y a vraiment un lien entre gagner en indépendance, que ce soit émotionnel, financier, de décision, de choix, et prendre, déployer tout son pouvoir.

  • Insaff El Hassini

    C'est super intéressant ce que tu nous expliques, Kouthar, parce qu'effectivement, plus on étudie, et tu le sais, puisque toi, tu étais vraiment experte sur ce sujet de pouvoir-là, notamment de pouvoir chez les femmes, plus on creuse un peu le sujet, plus on s'aperçoit que les deux sont infiniment corrélés entre l'indépendance et le pouvoir à partir du moment où tu es indépendante financièrement, indépendante émotionnellement, que tu n'es pas dépendante émotionnellement auprès de tes parents, ta famille, des amis, un mec, une femme. que tu es aussi indépendante parce que tu as un esprit critique et intellectuellement tu as la capacité et cette liberté-là de faire tes propres choix, c'est un grand espace de liberté, c'est une énorme bouffée d'air quand tu es une femme, parce qu'effectivement, dans l'espace public, en tout cas la société, que ce soit dans l'espace public ou l'espace privé même, les femmes ont peu de place pour déployer qui elles sont. et leur personnalité, leurs envies, etc. Donc effectivement, moi, je trouve que c'est une grande liberté. Indépendance, liberté, évidemment, c'est synonyme. Mais être indépendante, c'est faire preuve d'une grande, premièrement, liberté et aussi d'un pouvoir personnel infini.

  • Kaouthar Trojette

    Tout à fait. Et c'est corrélé aussi dans le sens où on gagne un pouvoir, je pense, en se rapprochant de qui on est au fond. et c'est marrant parce que j'ai une amie qui est coach aussi claudia qui parle de dépouillement personnel au lieu de développement personnel et il y a cette notion vraiment de retirer les couches de ce que la société nous impose et pour moi c'est ça gagner en pouvoir et la façon dont je vois mon parcours c'est que si quand j'étais encore en tunisie à 18 ans on m'avait dit dans sept ans À 25 ans, tu seras en Colombie, au milieu de la nuit, entourée d'hommes de plus de 50 ans, et c'est toi qui dirigeras les opérations. Je leur aurais dit mais n'importe quoi, ça n'existe pas, ce n'est pas possible Et en fait, au fur et à mesure qu'on gagne en indépendance, on gagne cet espace pour pouvoir se poser des questions de qu'est-ce qui m'anime ? qu'est-ce que j'ai envie de faire ? Et au fur et à mesure qu'on fait ça, on peut retirer des couches, se rapprocher de soi-même. et donc se reconnecter à notre pouvoir intérieur. Et donc, c'est un cercle vertueux, si on veut. Et ça peut être aussi un cercle vicieux pour les personnes qui n'ont pas accès à cette indépendance et du coup, qui se déconnectent d'elles-mêmes et de leur propre pouvoir.

  • Insaff El Hassini

    Oui, c'est tellement vrai. Mais j'adore, moi, cette notion de dépouillement. C'est vrai qu'il faut retirer des couches un peu comme un oignon pour revenir à qui on est. Et en fait, c'est finalement, en vrai, on en revient toujours à la même chose, le vrai pouvoir, la vraie indépendance, c'est être qui tu veux selon tes propres termes. de l'assumer et finalement de ne pas accepter, de ne pas ployer le genou vers les injonctions de la société, de ta famille, en tout cas de ce que attendent les autres de toi. Être qui tu es, finalement, c'est le plus grand pouvoir au final.

  • Kaouthar Trojette

    Exactement. Moi, je suis persuadée de ça. Et là où c'est difficile, c'est qu'il y a tellement de couches sociales, familiales, éducatives, qu'il y a plein de trucs qu'on a même plus conscience qu'elles ne viennent pas de nous, qu'à un moment donné, on s'est mis à, par exemple, vouloir avoir des enfants, ou vouloir arrêter de travailler pour s'occuper de ses enfants. Ça, il y a plein de femmes qui, en fait, se dépouillent suffisamment pour réaliser non, en fait, moi, je ne veux pas arrêter de travailler, moi, c'est ça qui m'anime ou alors, en fait, avoir des enfants, c'est… Je ne sais pas d'où ça vient. J'ai toujours eu l'impression que je voulais des enfants, mais finalement, ce n'est pas mon désir à moi. Ce n'est pas mon kiff.

  • Insaff El Hassini

    Oui, carrément. Toujours voulu des enfants, toujours voulu avoir les cheveux longs, toujours voulu être mariée, toujours voulu avoir un mec ou une nana, toujours voulu être mince, toujours voulu être XY. Oui, c'est vrai. C'est hyper juste ce que tu dis. Ce que j'aime beaucoup, moi, dans ton travail, Kouthar, c'est que moi, avec ma juste valeur, les gens qui me connaissent un peu et qui me suivent savent que mes deux mots d'ordre, c'est factuel, rationnel. Donc, j'adore les maths, je suis juriste, mais pour moi, le droit, c'est comme une formule mathématique au final. Et j'ai construit la méthode Ma Juste Valeur et tout mon travail, je... Je pense qu'il est scientifique. En tout cas, il est basé sur des fondements scientifiques. Et ce que j'aime chez toi, c'est que déjà, un, tu es scientifique. Et du coup, ça transpire vraiment dans tout ton travail. Et tu ne t'es pas juste formé au coaching, tu t'es aussi formé aux neurosciences. Et tu t'appuies sur les neurosciences pour pouvoir exercer ta pratique du coaching. Donc ça, c'est la première chose. Et la deuxième chose que j'apprécie beaucoup aussi dans ton travail, c'est que l'esprit, le mental et le corps sont intimement liés. Pour le coup, tu ne les décorèles pas du tout. Et dans ton travail, dans tes prises de parole, que ce soit le podcast, la newsletter, les interviews que tu fais, à chaque fois, vraiment, tu fais référence au mental et au corps. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur ta formation ? Qu'est-ce qui t'a amené à vraiment te... à corréler les deux et vraiment allier le fait que l'un ne va pas sans l'autre et nous expliquer un peu plus en détail pour celles qui te découvrent ou qui ne te connaissent pas encore, comment tu appliques les neurosciences à ton travail ?

  • Kaouthar Trojette

    Oui, tout à fait. J'adore en parler en plus. Et je suis contente que ça transpire parce que pour moi, c'est essentiel. Et j'ai exactement la même approche que toi. C'est-à-dire que pour moi, je suis fascinée par comprendre pourquoi les choses marchent et comment ça marche. Et pendant des années, je vivais ma vie sans savoir comment mon cerveau fonctionnait. Jusqu'à ce que ça devienne un vrai problème au quotidien. C'est quand je suis devenue manager et que je vais travailler avec d'autres êtres humains. Et que je devais... influencer des décisions ou comprendre leurs besoins, comprendre ce qui les animait. Et j'avais l'impression de ne pas savoir comment faire, de ne pas avoir d'outils. Et je n'ai pas eu, au début, de formation de management non plus. Donc, je suis allée chercher ça dans ce que j'ai trouvé. Et comme j'ai un biais très scientifique, je suis allée chercher dans des bases solides de comment fonctionne notre cerveau. Donc, ça a été vraiment ça, ma porte d'entrée. C'était pratico-pratique. J'ai une équipe de dix personnes. Certains ont dix ans de plus que moi. Certains sont vachement plus avancés dans leur carrière que moi. Ils sont plus brillants techniquement que moi. J'ai zéro légitimité par rapport à eux pour leur dire quoi faire, comment faire. Je fais comment ? Et donc, de cette porte d'entrée, initialement, j'ai lu énormément de livres sur le fonctionnement du cerveau. Et je me suis formée, on va dire, via Internet. Et après, comme je suis geek, je suis allée au fond des choses. Et entre autres, j'ai découvert des notions comme ce qu'on appelle le modèle SCARF. S-C-A-R-F, c'est un modèle qui explique un peu avec les mains quels sont les besoins fondamentaux d'un cerveau humain, d'un être humain. Et ce sont des besoins psychologiques qui ont en fait la même valeur que les besoins... physiologique. Donc on apprend la fameuse pyramide des besoins de Maslow où tout en bas il y aurait des besoins physiologiques d'abri, de nourriture, de faim, de soif, de besoins primaires entre guillemets et une fois qu'on a rempli ces besoins là il y aurait les besoins sociaux, psychologiques parce que nous sommes des mammifères donc on a besoin d'entraide au sein d'un même groupe. En fait, pas du tout. Le cerveau ne fonctionne pas comme ça. Le cerveau, si on a survécu pendant des millénaires, c'est justement parce qu'on est des mammifères et parce qu'on travaille en groupe. Et donc, notre cerveau s'est fondamentalement construit sur cette idée-là et au même niveau que nos besoins physiologiques se trouvent un certain nombre de besoins psychologiques et donc, entre autres, la peur de l'ostracisation. ce qui correspond à un besoin de se sentir appartenir à un groupe, un besoin de justice, un besoin de statut. Et le statut, c'est ce qu'on choisit qu'il est. Ça peut être un statut social, un statut financier, etc., un statut familial. Mais il y a un besoin de statut, un besoin de certitude, un besoin d'autonomie et un besoin de justice. Donc ça, ça a été la première porte d'entrée. Et à partir de là, quand je me suis formée en coaching, j'ai fait une formation auprès d'une docteure en neurosciences au Canada. Et là, on est allé vraiment comprendre avec toutes les études de neurosciences appliquées au coaching qui existent depuis une trentaine d'années, puisque toutes ces recherches sont assez récentes, comprendre tout un tas de notions. de travail d'équipe ou de travail individuel et comment ça fonctionne au niveau du cerveau. La plupart des gens dans notre société actuelle pensent qu'on a un mental. d'un côté, et on a un corps d'un côté. Et que le mental dirige le corps. Que le mental choisit, guide, et le corps suit par derrière. Et lors de cette formation de quatre mois, je crois, un des premiers principes fondamentaux qu'on a vus, c'était que le cerveau était en fait une partie du corps. C'est comme si on avait une petite coopérative entre tous les organes du corps, et que la coopérative a décidé que le cerveau allait être le baf. le chef financier, et que le cerveau allait attribuer les ressources à toute la coopérative, à tous les autres organes. Mais ça ne fait pas de lui le chef, ça fait juste de lui le comptable. Et c'est très bien, là, tout le monde, c'est très bien d'avoir un comptable et d'avoir quelqu'un qui regarde aussi les projections financières. Est-ce qu'on va avoir assez d'énergie ? Est-ce qu'on va avoir assez de sucre pour aller faire du sport demain ? Ah non, on n'en a pas. Tac, alors on ferme tout et on envoie des signaux de fatigue. Et demain ? Quand Mme Insaff va se réveiller le matin et qu'elle voudra aller faire son yoga, elle aura une sacrée envie de retourner se coucher. Et nous, on garde nos stocks d'énergie qui ne sont pas suffisants pour permettre à Insaff d'aller faire son sport. Et nous, dans l'histoire, le cerveau, il joue le rôle de ce comptable et il joue le rôle aussi de raconter la petite histoire qui va faire qu'Insaff, elle ne va pas aller faire son sport. Mais à aucun moment, c'est le cerveau qui a décidé ou qui n'a pas décidé ou la volonté ou pas la volonté, ou la motivation ou pas la motivation. En fait, à la base, on est des êtres humains qui vivons dans un corps et c'est notre corps qui décide pour nous. Voilà, donc ça, c'est le lien entre le corps et l'esprit. Et puis, c'est très intéressant parce que moi, quand j'ai appris ces choses-là, je sortais d'un parcours difficile pour tomber enceinte. d'un parcours PMA, de FIV qui ont raté, etc. Je pense à un état de fatigue professionnel, c'était au travail à l'époque, un état de fatigue tel que ma fertilité en a payé le prix. Et donc, grosso modo, j'ai vécu dans mon corps ce que j'ai compris par la suite grâce aux neurosciences, qu'en fait, mon corps avait des carences. aussi bête que ça, carence de sommeil, carence de nutriments, et qu'il l'a répercuté sur mes états mentaux, sur mes états de forme, de fatigue, d'énergie, de me sentir capable ou pas capable, motivée ou pas motivée. Et puis, il l'a répercuté aussi sur ma santé, sur le fait que mon immunité était en berne, que je tombais malade tous les mois. Et bien sûr que je n'arrivais pas à tomber enceinte. Mais en même temps, si le corps n'a pas ce qu'il faut pour survivre, il ne va pas se mettre à tomber enceinte non plus.

  • Insaff El Hassini

    C'est hyper intéressant. C'est hyper intéressant parce qu'effectivement, tu vois, le corps, pour le coup, lui, il a des bons réflexes de survie. C'est-à-dire qu'il ne va pas se mettre en sur-régime pour accueillir une nouvelle vie si déjà il ne peut pas préserver celle dont il a la responsabilité à date.

  • Kaouthar Trojette

    Exactement.

  • Insaff El Hassini

    C'est hyper intéressant.

  • Kaouthar Trojette

    Exactement. Et le cerveau, lui, ne joue que le rôle de messager, si on veut. Enfin, de... celui qui contrôle les finances, mais aussi celui qui crée la petite histoire de pourquoi est-ce qu'on n'arrive pas à faire les choses. Parce que notre cerveau, son rôle, c'est aussi de nous protéger en analysant en permanence tout ce qui se passe dans notre environnement et essayer de comprendre le pourquoi des choses pour nous permettre de gérer la certitude, puisqu'on a un fort besoin de certitude.

  • Insaff El Hassini

    C'est hyper intéressant, c'est d'autant plus intéressant et je trouve aussi libérateur. tes explications et tout ce rationnel qu'à outard parce que tu vois par exemple moi j'ai plusieurs clientes que j'accompagne qui sont à des postes de management et qui sont mais bloquées par ce besoin de validation et des fois c'est un peu compliqué de comprendre d'où ça vient donc on travaille etc. mais sur le pourquoi ce besoin de validation etc. mais en fait ce besoin de validation si je comprends bien d'après tes propos il est fortement lié à cette peur là d'être ostracisé etc. Et en réalité, dès qu'on comprend ça, on ne se dit pas ça vient de moi, c'est de ma faute, j'ai des blessures internes, whatever Tu ne commences pas à te raconter une histoire, comme tu le dis si bien, et tu comprends assez rapidement quelle est la source, et tu peux l'adresser assez rapidement. Et ce besoin de validation, cette peur de stratification, on la retrouve beaucoup aussi dans les femmes qui veulent avoir accès au pouvoir, mais qui en ont peur. Parce qu'au final, et si on en vient à cette question de pouvoir, finalement cette question de pouvoir là, ce besoin de pouvoir ou cette envie de pouvoir ou cette peur du pouvoir vient du fait que c'est une notion, un terme qui est hyper lourd et très chargé émotionnellement, socialement, etc. D'où ça vient, à ton avis ? Et pourquoi est-ce que cette notion de pouvoir, elle est hyper dure pour les femmes, de manière générale, à l'accepter ? Ça, c'est une majorité, mais il y a aussi d'autres femmes qui adorent le pouvoir et qui l'acceptent, qui l'accueillent et qui n'ont aucun problème. Mais quand même, si on parle à la grande majorité, il y a quand même un peu, pas des réticences, mais pour donner une image, c'est comme si on te donne le pouvoir du feu. Et tu te dis, bon, OK, là, je vais jouer avec le feu. Donc, j'ai intérêt à être vraiment bien préparée. Et d'autres personnes vont dire, ah non, moi, je ne jouerai jamais avec le feu, je n'en veux pas. Non merci, j'ai trop peur d'être ostracisée, donc je le laisse aux autres, notamment aux hommes.

  • Kaouthar Trojette

    Oui, complètement. Alors le pouvoir, c'est un vrai tabou chez les femmes, on peut le dire, autant que l'argent. Tu le sais aussi bien que moi. Il y a trois trucs de toute façon. L'argent, le pouvoir et le sexe. Ça c'est trois tabous et trois tabous par rapport à l'image qu'on se fait des femmes, que notre société a construit des femmes et de la place des femmes. Ce qui est très intéressant, c'est que déjà c'est lié, et en particulier le pouvoir. Quand on repense à cette allégorie de création de l'humanité et d'Adam qui naît dans le jardin d'Éden et Ève qui sort de la côte d'Adam, à un moment donné, on s'est bien foutu de notre gueule parce que jamais une femme n'est sortie de la côte d'un homme. En revanche... Tous les hommes sont sortis du vagin d'une femme.

  • Insaff El Hassini

    Ils ont pu grandir au sein de leur côte.

  • Kaouthar Trojette

    Exactement. D'ailleurs, il y a une affiche célèbre du Manif, je crois en Espagne, où ce n'est pas Eve qui est sortie de la côte d'Adam, c'est tous les hommes qui sont sortis du vagin des femmes. C'est ça. Exactement. Et donc, il y a cette théorie, en tout cas, que parce que les femmes ont ce pouvoir créateur, créateur, je ne sais pas, mais en tout cas, d'être le passage de la vie, c'est un pouvoir qu'aucun homme n'a. Et c'était… C'est dérangeant dans la société dans laquelle on vit, et je ne parle pas d'aujourd'hui, je parle à partir du Moyen-Âge au moins, et peut-être même avant, c'était dérangeant que la femme ait ce tel pouvoir. Donc la société patriarcale s'est construite pour limiter le pouvoir des femmes. Comment est-ce qu'on fait ? On crée des archétypes de... quelle est la place d'une femme, quel est le rôle d'une femme, et quelle est la place de l'homme, et quel est le rôle de l'homme. C'est très intéressant parce que selon cet archétype, après, finalement, les femmes qui ne se conforment pas à cet archétype vont se retrouver ostracisées de tout le groupe, par les hommes et par les femmes, parce qu'elles décident de faire des choses qui ne sont pas acceptées, qui ne sont pas dans le code, on va dire, informelle de la place de la femme, du rôle de la femme dans notre société. Et c'est ça ce qui se passe. En fait, les rôles qui sont très genrés jusqu'à aujourd'hui, c'est quoi ? C'est que la place de la femme est à l'intérieur du foyer, est dans un rôle d'énerver du yin, entre guillemets, c'est comme ça qu'on appellerait ça, en tout cas que les courants orientaux et en particulier la tradition chinoise appellent ça. L'énergie du yin, c'est quoi ? C'est une énergie qui est centrée sur elle-même. Et l'énergie du yang, c'est une énergie qui est focalisée sur l'extérieur, sur le monde extérieur. Donc, dans une société qui valorise le yang, on va associer le masculin au yang et le féminin au yin. Et comme ça, ça nous permet de dire aux femmes, reviens dans ta cuisine. Et occupe-toi des enfants. Et moi, je m'occupe de sortir dehors, de prendre le pouvoir et de ramener l'argent. Et toi, tu as juste le droit de te taire. Et même pour accoucher, tu seras allongée sur un lit. Et c'est un homme qui va te dire quoi faire, quand respirer et quand pousser.

  • Insaff El Hassini

    Un homme qui n'a jamais accouché. C'est très intéressant. Et on va en revenir à cette énergie divine et du yant, parce que c'est quelque chose qui me... ces derniers mois, m'a beaucoup passionnée en tout cas cette année. Il y a beaucoup de choses que j'ai compris en découvrant ces concepts-là. Et je vais te demander de me les expliquer, s'il te plaît. Mais avant, j'aimerais revenir sur quelque chose que tu as dit que je trouve hyper juste. Le fait d'attribuer les tâches en fonction de... par silos, je dirais. Les femmes, vous êtes à la cuisine, vous occupez des enfants, les hommes, vous êtes dehors, vous allez chasser, vous ramenez à manger, et tout ce qui va avec, c'est-à-dire l'argent, etc. C'est très marqué dans notre société, mais en même temps, on observe que les femmes dont l'indépendance intellectuelle, émotionnelle, la liberté de choix a fait qu'elles veulent justement rester à la maison, qu'elles veulent s'occuper de leurs enfants, sont tout autant... mal vu et ostracisé. On n'a jamais autant jugé les femmes et les mères ouvriers. Alors que toute la société, toute la société se met d'accord, tout le contrat social est basé sur le fait que les femmes doivent être à la maison. À partir du moment où une femme décide de rester à la maison et de s'occuper de ses enfants, prendre un peu plus de temps pour son congé maternité, etc., tout de suite, elle est jugée, tout de suite, elle n'est pas mise au banc de la société, mais c'est presque, tu vois... Et c'est cette schizophrénie que je trouve assez incroyable. C'est qu'en fait, quand tu es une femme, tu ne gagnes jamais. Tu te fais toujours avoir. C'est toujours ta faute. Peu importe tes choix. Si tu veux rester à la maison, tu te fais avoir. Si tu veux avoir des enfants et t'occuper d'eux, parce que c'est un choix absolument louable. Et c'est vraiment le job le plus dur de la Terre, sincèrement, de rester à la maison et de s'occuper de ses enfants. Et vraiment de l'intendance et vraiment du fonctionnement de la famille. tu es jugé. Quand tu travailles et que tu délègues tout ça à quelqu'un d'autre, tu es jugé. Si tu décides d'exercer ton pouvoir en allant à l'extérieur et devenir chasseuse, tu es jugé. Et au final, on s'aperçoit que dans la société patriarcale, tu es tout le temps jugé. Mais voilà.

  • Kaouthar Trojette

    Parce qu'en fait, ce qui dérange, ce n'est pas tant que tu restes à la maison ou ce n'est pas tant que tu sortes, c'est que tu exerces ton pouvoir. C'est ça qui dérange en fait. C'est les gens qui sont mis face au fait qu'eux n'ont pas forcément exercé leur propre pouvoir et ne font pas ce qu'ils font par choix, mais par conformisme. C'est ça qui dérange finalement. C'est pour ça que les femmes qui choisissent X se font juger, les femmes qui choisissent Y ou le contraire de X se font aussi juger. Parce qu'il y a le choix, parce qu'elles ont exercé leur choix.

  • Insaff El Hassini

    C'est très juste. Si on reprend cette notion de pouvoir et qu'on essaye un peu de la creuser, il y a des concepts que tu as évoqués un peu plus tôt, qui sont, peu importe comment on les appelle, mais en ce moment, ils sont beaucoup appelés énergie féminine, énergie masculine, ou le yin et le yang. Alors, tu nous as un peu expliqué ce que c'était l'énergie yin, ou dite énergie féminine, et l'énergie yang, ou dite énergie masculine. Moi, ça m'a un peu choquée au départ quand j'ai découvert ces concepts-là, parce que j'ai découvert que... l'énergie young ou énergie masculine, c'était vraiment l'énergie d'action, de faire, d'aller à l'extérieur, to make shit done. Tu vois ce que je veux dire ? Et je me suis dit, mais qui ? C'est forcément un homme qui a donné ce nom-là, parce que moi, franchement, dans ma vie, les personnes qui get shit done, qui font les choses, c'est les femmes. En tout cas... De ce que je connais, il y a des hommes qui font des trucs. Je ne dis pas que les hommes ne font rien ou que c'est des incapables. Mais purée, franchement, quand je vois les femmes autour de moi, et quand je dis les femmes autour de moi, ce n'est pas que mon microcosme. Je parle des femmes de ma famille, je parle des femmes de l'école, de la femme qui partage ma nounou et qui est en cofamille, de ses amis, des amis de mon mari, des sœurs de mon mari, de la mère, de ma mère, des tantes, etc. Quand je regarde un peu autour de moi, je me dis, mais purée ! les femmes, dans leur essence, c'est d'aller faire des trucs. C'est elles qui... Et tu le vois bien, par exemple, pour moi, l'exemple le plus marquant, c'est que tu vas dans les populations dites du tiers-monde, je ne sais pas si on les appelle encore comme ça, mais en tout cas des BRICS, mais en tout cas, les populations, soit en Afrique,

  • Kaouthar Trojette

    soit en... En voie de développement.

  • Insaff El Hassini

    Oui, en voie de développement, soit en Asie, etc., qui sont... qui sont... pictures, je dirais, enfin, voilà, qu'on... que l'Occident image comme des pays pauvres, les femmes qui font tourner la société et l'économie, enfin, les personnes qui font tourner la société et l'économie, c'est les femmes à travers leurs toutes petites entreprises.

  • Kaouthar Trojette

    Complètement.

  • Insaff El Hassini

    En Afrique, les femmes, elles vont, c'est elles qui enfantent, c'est elles qui gèrent leur famille, c'est elles qui vont chercher à manger, c'est elles qui se démerdent, mais qui vont gratter la terre pour aller trouver... le centime ou la pièce de monnaie pour aller trouver à bouffer pour leurs gamins. Donc, pour moi, quand on m'a dit que l'énergie du faire, de faire en sorte que les choses aboutissent, etc., c'est l'énergie masculine, j'ai dit, mais il faut foutre de ma gueule, en fait. Il est très féminine. L'énergie du yang, c'est l'énergie un peu... En tout cas, d'après ce que j'ai découvert, c'est toi un peu la spécialiste. Donc, tu nous diras si mes recherches, en tout cas ce que je verbalise, est vrai ou faux ou peut être corrigé. Mais c'est plutôt l'énergie, la contemplation, de faire confiance à l'univers, de se dire, bon, je vais m'écouter, je vais écouter les signaux, etc. Mais encore une fois, guys, c'est une énergie. C'est les femmes qui font ça, tu vois ? J'ai l'impression qu'en tout cas, ces termes-là, énergie féminine et énergie masculine, ils ne sont pas bons. Et j'ai trouvé ça hyper culpabilisant parce que moi, si j'ai appliqué ça à moi-même, de fait, je suis vachement dans l'énergie dite masculine. Moi, il y a un truc, je suis une machine de guerre, je suis un rouleau compresseur. Quand j'ai un truc en tête, j'y vais et rien ne m'arrête. Et je me suis dit, mais c'est peut-être ça aussi qui fait que tu es peut-être trop masculine, Insaff, etc. Et en discutant avec d'autres amis... Et d'ailleurs, j'en avais discuté dans un épisode du podcast avec Aline, Bartholi, et en fait, c'est aussi hyper culpabilisant pour les femmes qui sont dans cette énergie d'aller chercher les choses, de s'assurer que leur rêve soit accompli, en tout cas de get shit done, comme on dit. On leur dit, tu fais peur aux mecs, tu es trop dans l'énergie masculine, etc. Donc, de fait, on les ostracise d'une certaine manière. Donc, voilà. Tout ça pour dire que je suis curieuse et j'ai beaucoup d'appétit pour avoir ton opinion là-dessus. Parce qu'en finalement, encore une fois, je trouve que c'est une construction sociale qui écarte les femmes de pouvoir en leur disant tu veux du pouvoir, fine, vas-y, mais par contre, tu devras s'y en subir les conséquences

  • Kaouthar Trojette

    Complètement. Et je suis complètement d'accord sur plein de points. Moi aussi, si on doit conceptualiser, je suis dans l'énergie du young. Et moi aussi, ça m'a vénère. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que je ne suis pas assez féminine ? Enfin, c'est bon, je suis qui je suis. Et ce n'est pas ça. Ce n'est pas ma façon de faire qui fait que je suis une femme ou un homme, ou plus féminine ou plus masculine. Bref, donc moi, tous ces trucs-là, pardonnez-moi.

  • Insaff El Hassini

    Oui, et juste, excuse-moi, je t'interromps une seconde, et je trouve aussi que c'est hyper infantilisant pour les hommes, et c'est aussi les dévaloriser en leur faisant croire qu'en fait, un homme ne peut s'épanouir qu'avec une petite chose faible.

  • Kaouthar Trojette

    C'est pas vrai.

  • Insaff El Hassini

    Franchement, quel mec veut dans sa vie, quel vrai mec, quel mec qui veut avoir une belle vie, qui veut avoir un poids à son pied ? Ce n'est pas vrai. Les seuls mecs qui veulent un poids à leurs pieds ou qui ont besoin d'une petite chose faible, ce sont des mecs qui ne sont pas bien dans leur basket et qui ont besoin de voir moins bien qu'eux pour se dire que là où ils en sont, c'est suffisant. Tout à fait. Il a besoin d'une nana qui le pousse, qui l'emmène vers le niveau supérieur, etc. Donc, je trouve qu'aussi pour les mecs, c'est vachement dévalorisant de leur dire que le seul horizon qu'ils ont pour pouvoir être heureux, c'est d'avoir quelqu'un qui est faible et dont ils ont la charge.

  • Kaouthar Trojette

    Je suis d'accord avec toi et je pense qu'en fait, ces concepts ont été complètement instrumentalisés. Pareil, face à ce constat, je me suis dit qu'on va aller comprendre ce qui se passe derrière et revenir à la base, à cette histoire de yin et yang, et revenir même au-dessus du niveau du yin et du yang. Et en fait, quand on s'intéresse un petit peu au... concept de philosophie que ça soit chinoise ou bouddhiste orientale on va dire on s'aperçoit que c'est une façon de voir le monde qui est diamétralement opposé à la façon occidentale et tout commence de là en fait tout tout toutes les différences après de compréhension naissent d'une incompréhension de comment ces concepts là sont Une incompréhension de ces concepts là dans la philosophie chinoise ou bouddhiste. Donc, dans le monde occidental, on a une forte binarité, dualité. Tu vois, on va avoir pour chaque notion un spectre avec deux extrêmes qui s'opposent complètement. On va avoir le bien contre le mal, l'échec contre la réussite, l'homme contre la femme. Enfin, quelque chose, un truc genre où on a vraiment deux opposés comme si c'était des aimants et deux extrêmes qui sont… l'un polarisé positivement, l'autre négativement, qui n'ont rien à voir et qui s'opposent en tous points. Dans la philosophie orientale, type bouddhisme ou taoïsme, on n'est pas du tout dans ça. La façon dont on regarde le monde est complètement différente. Et chaque concept est vu comme un tout. Et les dualités, en fait, elles sont vues comme des complémentarités. Les deux faces d'une même pièce. Et ça veut dire que... Elles vont de pair et elles sont absolument indissociables. Par exemple, on ne peut pas avoir de notion de bien s'il n'y a pas de notion de mal. Et dans chaque bien, il y a du mal et dans chaque mal, il y a du bien. C'est cette idée qu'en fait, si tu vas vers un extrême de l'un, tu retournes à l'autre. Et que les deux choses vont ensemble, ils sont vraiment indissociables et complémentaires. Et déjà, il faut partir de ce point de vue-là pour comprendre après le yin et le yang. Dans ce contexte, le concept de vie est associé lui aussi à une complémentarité et une union entre ce qu'on appelle le yin et ce qu'on appelle le yang. et le yin ça fait référence à tout ce qui est matière, flot, on va dire qui s'adapte, enfin toute l'énergie on va dire, et le yang c'est, et le yin c'est aussi tout ce qui est le retour à soi. Et le yang ça va être ce qui l'entoure, ce qui structure, ce qui est l'énergie qui va vers l'extérieur, d'accord ? Et par exemple, dans tout concept de vie, on va retrouver du yin et du yang. Et ces deux choses, encore une fois, vont ensemble. Si on prend une rivière, le yin, ça va être le flot de l'eau. Et le yang, ça va être le lit de la rivière. Si on n'a pas de lit de rivière, on n'a pas de rivière parce que l'eau va s'éparpiller partout. Et si on n'a pas d'eau, on ne va pas avoir de rivière non plus parce que ce ne sera que de la terre. Et en fait, dans tout concept, par exemple l'être humain, il va respirer. Il va avoir un moment d'inspiration où il va revenir à lui, et le moment d'expiration où il relâche vers l'extérieur. Ça, c'est le yin et le yang. Il va y avoir la phase de sommeil et la phase d'éveil, le yin et le yang. Encore une fois, on ne peut pas avoir de vie si on n'a pas ces deux-là. On ne peut pas avoir de mouvement si on n'a pas des muscles qui se tendent et des muscles qui se relâchent. C'est ça le concept du yin et du yang. Ils sont fondamentalement indissociables. Maintenant, le problème, c'est que, par extension, cette notion a été instrumentalisée au cours de l'histoire pour dévaloriser le féminin. Ce qui s'est passé, c'est que dans l'histoire, il y a eu une de ces deux énergies qui a été valorisée et l'autre qui a été dévalorisée. Et à chaque fois... l'énergie qui a été dévalorisée a été associée au féminin. Par exemple, justement, les moines bouddhistes, il y avait ce côté très yin, où ils doivent être dans la contemplation, la méditation. Tout ça, c'est le repli vers soi, donc c'est du yin. À l'époque, c'était réservé aux hommes. Donc, les hommes étaient dits dans l'énergie du yin. Et le yang était mal vu. C'était aller faire les choses bassement matérielles, et c'était ramener aux femmes. et les femmes étaient dévalorisées parce qu'ils étaient ramenés au yang aujourd'hui c'est l'inverse aujourd'hui le yang est valorisé le faire est valorisé l'action extérieure etc et le yin l'empathie le repos la phase d'inspiration elle elle est dévalorisée et elle est rattachée à la femme mais en vrai si tu prends n'importe quel humain il a du yin il a du yang il ne peut pas vivre sinon Et là où les problèmes arrivent, d'une part c'est quand on fait cette instrumentalisation où on dit les hommes sont que cette énergie, les femmes sont que cette autre énergie, parce que d'une part, tu l'as dit, ça crée des injonctions sociales et de l'ostracisation si on ne se conforme pas à ces injonctions sociales, où une femme doit faire ceci et ne peut absolument pas faire cela, et vice-versa pour l'homme. Ça crée un sentiment d'inadéquation, qui est ce que toi et moi on a vécu. parce qu'on nous a mis dans l'autre équipe et on s'est dit, ça veut dire qu'on n'est pas assez féminine. Et pareil chez les hommes qui vont se dire, et c'est ce qui arrive aujourd'hui, les hommes qui sont plus dans l'art, dans ceci, dans cela, on va les catégoriser de femmlettes et rabaisser bien entendu ces conditions-là, rabaisser tout ce qui a trait au féminin et rabaisser les hommes qui ont ces traits-là. Parce que bien sûr, être une femme, c'est être au bas de l'échelle. Et en plus, ça laisse sur la touche toutes les personnes qui ne se reconnaissent pas dans un genre unique ou dans un genre spécifique, tous les non-binaires, les genderfluides. Donc vraiment, cette association, elle est à la fois inexacte, elle est déroutante, et en plus, elle est très toxique et culpabilisante. Donc pour moi, l'association masculin, young, féminin, yin... ou vice-versa, c'est du bullshit, c'est un piège, il faut en sortir. Ça ne veut pas dire que voir le monde… au travers du filtre du ying et du yin et du yang, ce n'est pas justement une façon de sortir des binarités qui peuvent exister dans la façon très occidentale de voir le monde. Moi j'adore voir ça comme ça. Et justement la notion du pouvoir, elle, elle est neutre, elle n'est pas liée au yin et au yang. Pareil, là aussi on nous fait croire que l'énergie du pouvoir serait le yang, serait dans le faire, alors que dans l'être il y a énormément de pouvoir. de pouvoir aussi de revenir à soi, d'être connecté à ses désirs, à ses besoins, et de pouvoir les communiquer en gardant cette notion-là comme un compas. Et quand on parle de management transformationnel, c'est le management qui justement part du jeu, part du jeu, la première personne du singulier, et part de je rêve de ceci, j'aspire à cela et je vois le monde ainsi Qui me rejoint pour construire cette vision-là ? Eh bien, ça, c'est l'énergie du YIM.

  • Insaff El Hassini

    Oui, absolument. Versus le management transactionnel où on est là pour une transaction et ça s'arrête là.

  • Kaouthar Trojette

    Exactement. Et c'est tu fais ci, tu fais ça. Et là, on est dans le faire et dans l'énergie vers l'extérieur. On dit aux gens quoi faire. Alors que dans l'autre cas, on se concentre sur soi-même, ses besoins, ses envies, ses rêves.

  • Insaff El Hassini

    Hyper intéressant. Hyper intéressant. Et aussi, c'est très explicatif. pour toutes les femmes qui nous écoutent, parce que j'ai beaucoup d'auditrices à chaque fois. Surtout cette année, j'ai beaucoup parlé de ces sujets-là, des femmes. J'ai réalisé que les femmes, et toi, je pense que si tu le réalises aussi avec toutes les femmes que tu accompagnes, les femmes qui sont tournées vers le pouvoir tel qu'il est considéré par notre société, ou en tout cas tel qu'il est défini ou étiqueté dans notre société actuelle, notamment en France, mais ailleurs aussi, on va dire occidentale. Beaucoup se retrouvent un peu piégés en se disant j'ai eu envie de me réaliser, et en voulant me réaliser, je me suis fait ostraciser par ma boîte, je n'ai pas obtenu ce que je voulais, et en plus aujourd'hui, je n'arrive pas à trouver quelqu'un avec qui construire une vie, etc. Et c'est vrai qu'il y a beaucoup de femmes qui se trouvent en souffrance et qui du coup ont identifié la racine de leurs problèmes comme étant le pouvoir. Et donc c'est bien, c'est intéressant aussi de dénouer toutes ces notions-là et de leur expliquer que... Tu n'es jamais malheureuse en étant qui tu es. Tu es malheureuse en étant qui les autres veuillent que tu deviennes. C'est plutôt ça qui apporte le malheur.

  • Kaouthar Trojette

    Et d'ailleurs, il y a la contraposée aussi. C'est les femmes qui, elles, suivent le chemin tout tracé pour elles, qui se réveillent à 30, 40, 50 ans, même après ou parfois avant, en se disant Tiens, moi, j'ai rempli ma part du contrat, j'ai fait ce qu'on m'a dit de faire, mais aujourd'hui… je ne suis pas épanouie, je ne sais pas qui je suis, je ne sais pas à quoi j'aspire. Je rencontre aussi énormément de clientes dans ce cas-là. Et en fait, que ce soit les unes ou les autres, ce qui fait toute la différence pour moi, c'est l'ancrage et l'ancrage, c'est le retour à cette énergie un peu du Yin finalement, parce que le problème, il vient toujours d'un déséquilibre entre ce Yin et ce Yang. qu'on parle d'un homme, qu'on parle d'une femme, qu'on parle de pouvoir ou pas de pouvoir, c'est quand on va trop dans une de ces énergies-là qu'on va se déconnecter de l'autre énergie. Et moi, je rencontre énormément de clientes qui sont plus dans le yang, dans le faire, dans l'agir, et qui se déconnectent de leur propre ressenti, de leur propre corps, de leurs envies, de leurs besoins, et qui sont incapables de dire à quoi elles aspirent. Je ne sais pas, en fait, je me suis perdue quelque part sur le chemin.

  • Insaff El Hassini

    Oui, c'est hyper intéressant. Ça me fait penser à une discussion que j'ai eue avec une grande tante, une grande tante qui est décédée maintenant, mais à l'époque, quand j'ai eu cette discussion avec elle, elle avait 80 ans. Donc, une de mes grandes tantes tunisiennes qui m'a dit texto, ma vie ne ressemble pas au deal qu'on a fait. Elle m'a dit, j'avais passé un deal. avec la vie et en fait je me suis aperçue que j'ai pas eu la contrepartie qui m'était qui m'était qui m'était promise quoi et où j'avais eu cette discussion il ya une dizaine d'années j'avais une toute petite trentaine d'années j'étais sur la fin de ma vingtaine et j'avais pas de j'étais pas marié j'avais pas d'enfants à l'époque etc et j'étais inquiète du fait que ça n'arrive jamais et elle m'avait dit mais ils savent tu sais tu es tu es une des premières femmes de toute une génération de femmes qui a la chance de pouvoir décider de la vie qu'elle veut avoir. Moi, je n'ai pas eu de chassé de chance là. On m'a dit, le contrat, c'est celui-ci. Remplis ta part du deal et tu auras, tu seras épanouie, tu auras ci, tu auras ça, etc. Et en fait, tout ce qu'on m'a promis, je ne l'ai pas reçu. Donc, de toute manière, quitte à ne jamais rien recevoir, fais ce que tu veux faire. Et j'ai trouvé ça, franchement, d'une sagesse incroyable. Et tu vois, ces paroles sont toujours restées gravées dans ma mémoire. Et c'est vrai qu'il y a beaucoup de femmes qui se réveillent à 70 ans, 60 ans ou 50 ans, une fois que les enfants sont partis. Là, aujourd'hui, on appelle le syndrome d'univide, mais où elles se disent, bon, OK, maintenant que je ne dois plus m'occuper de personne et que je dois m'occuper de moi, je n'ai jamais appris à faire ça. C'est quoi ce que moi, je veux ? Donc, c'est hyper intéressant ce que tu dis. Kauta, si on en revient à ta pratique de l'acceptation, la découverte et le fait d'embrasser son propre pouvoir personnel, est-ce que tu peux nous en dire plus ? Parce qu'on a vu que toi aussi, dans ton parcours, ça a vraiment été une aventure, en fait. C'est une quête, plutôt, de ton propre pouvoir, de ta propre liberté, de ta propre indépendance, de qui tu étais aussi, de ce que tu voulais. Tu l'as découvert et j'imagine que ça s'affine de jour en jour. Et aujourd'hui, tu as fait de ton métier l'accompagnement d'autres femmes qui veulent découvrir leur propre pouvoir personnel, l'assumer et le vivre et le déployer. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur ta pratique, comment ça fonctionne ? D'autant plus que tu as créé un club de pouvoir tout récemment. Je suis vraiment très curieuse d'en savoir un peu plus. Comment tu accompagnes les femmes dans ta pratique et comment est-ce qu'elles peuvent peut-être aussi rejoindre dans un second temps ton club de pouvoir et comment est-ce qu'elles peuvent gagner en pouvoir personnel ?

  • Kaouthar Trojette

    Carrément, avec grand plaisir. Dans ma pratique, on travaille énormément comment mettre en pratique justement ce qu'on sait en théorie mais qu'on n'arrive pas. J'ai beaucoup de clientes qui viennent me voir parce que... elles sont bloquées et elles ne savent pas forcément pourquoi, parce qu'elles veulent être capables de s'affirmer, être capables de demander une augmentation, être capables de briguer un poste, qui savent en théorie comment faire. Par exemple, même en négociation, généralement je les renvoie au livre qu'Éloïse et toi vous avez écrit, parce que pour moi, en termes de théorie, il y a tout dedans en fait, tout est déjà fait. Bravo, vous avez fait un travail remarquable.

  • Insaff El Hassini

    Bravo à moi, c'est moi la partie négo.

  • Kaouthar Trojette

    exactement tu as fait un travail remarquable je charrie et en fait elles ont beau être les meilleures négociatrices du monde pour leurs équipes, pour leurs projets pour leurs familles dès que ça va toucher leur vie personnelle leur propre valeur là, soudain elles se rétrécissent, elles redeviennent un petit enfant Et elles attendent peut-être qu'on leur donne la permission, qu'on les prenne par la main, qu'on leur apporte de la reconnaissance. Et donc, elles se trouvent bloquées à cette étape-là parce qu'il y a eu tout un tas, une éducation, des événements sociaux, une société qui nous dit ce qu'on a le droit de faire ou ce qu'on n'a pas le droit de faire, qu'elles ont bien intériorisé, bien compris que les femmes qui demandent, qui vont se faire couper la tête, c'est le syndrome du grand coquelicot rouge. rouge, je ne sais pas, une grande glico. Et donc, elles se retrouvent dans une situation, elles sont bloquées, où elles veulent des choses, mais soit elles ne les assument pas, soit elles ont peur des répercussions. Et ce qu'on travaille en coaching, aujourd'hui, ma pratique de coaching, c'est du coaching neurosomatique, neuro comme système nerveux, et somatique comme le corps. Et on utilise le corps pour apprendre à calmer le système nerveux. Et si on revient à la base, scientifique mais très vulgarisé du système nerveux. Notre système nerveux, il est en permanence, donc le système nerveux c'est le cerveau plus tous les nerfs, on est en permanence en train de se poser la question est-ce que je suis en sécurité ou pas ? Parce que comme on l'a vu, en tant qu'être humain, on a un besoin fort de sécurité pour maintenir notre survie. Et dès qu'on se sent en insécurité, on va activer ce qu'on appelle en anglais le fight or flight. Donc ça va être des réponses d'insécurité qui vont être le fight, le combat, le flight, la fuite, le freeze, l'immobilisation, parfois la sidération quand on nous dit des commentaires très déplacés par exemple, ou le faune qui est la suradaptation ou la soumission aux besoins des autres. Et ce qu'on travaille en coaching, c'est reconnaître ces états-là, première étape. Absendre à revenir à sa sécurité quand on est dans un de ces états-là, deuxième étape. Et la troisième étape, c'est en fait se rendre compte que tout ça, c'est des habitudes au niveau de notre cerveau, c'est des choses qu'on a mises en place de façon quasi automatique, parce qu'à une époque de notre vie, c'est ce qui nous permettait de nous sentir en sécurité. Et on va venir les remplacer par d'autres habitudes de confiance et de sécurité. Et quel est le rapport ? avec ce qu'on disait au tout début entre la pratique et la théorie, c'est qu'en fait, si tant de femmes... Bon, bon connaître toute la théorie, être les meilleurs en termes de théorie, elles n'arrivent pas à passer à la pratique. C'est parce qu'en fait, au moment de passer à la pratique, elles sont immobilisées par leur système nerveux qui leur envoie des signaux d'alarme de ton manager, il est en train de te regarder bizarrement et qui nous renvoie à l'intérieur de nous, à un moment où en fait, on devrait être à l'extérieur. Donc, qui nous renvoie à du yin, à un moment où ce dont on a besoin, c'est du yang, et la façon d'en sortir, ou vice-versa. Mais la façon d'en sortir, c'est d'apprendre à revenir à son état de sécurité. Et c'est ce qui nous permet d'avoir accès à toutes les capacités de notre cerveau les plus avancées, qui est l'avant du front, le cortex préfrontal, qui nous donne accès à nos capacités relationnelles, nos capacités de résolution de problèmes, de créativité, d'humour, et donc de pouvoir sortir de cette situation-là de la meilleure façon qui soit. Et moi, dans ma pratique, je ne donne pas les solutions. à ces femmes-là, parce que ce n'est pas mon rôle. Mon rôle, c'est de les aider à apprendre à retourner à leur essence même, à leur sécurité, là où elles ont toutes leurs réponses en elles-mêmes et les meilleures réponses qu'elles pourraient donner par rapport à la situation.

  • Insaff El Hassini

    J'adore ton travail, franchement, Kouthar, bravo, parce que je pense sincèrement que c'est d'une complémentarité indispensable au mien, justement. Mais vraiment, je suis hyper sincère quand je le dis et je pense qu'il est indispensable aussi. Parce qu'effectivement, et moi je le vois dans ma pratique tous les jours avec mes clientes, des fois je suis face à des clientes, elles savent quoi dire, elles savent comment le dire. On a mis en place la stratégie, le script, tout ça, on s'est entraîné, on est au taquet. Devant moi, elle me plie en deux minutes dans la négo. Mais au moment donné, à l'instant T où elle doit faire face à une personne en particulier, tout ça s'effondre et en fait... ça ne s'effondre pas parce qu'elles n'ont pas travaillé, ça ne s'effondre pas parce qu'elles n'ont pas fait leurs exercices, etc. Ça s'effondre parce qu'en fait, leur système nerveux est en panique.

  • Kaouthar Trojette

    Exactement.

  • Insaff El Hassini

    Je le vois. Et comme tu l'as dit, c'est hyper juste tout à l'heure, tu as parlé soit de suradaptation, soit de sidération, soit de colère. Et en fait, c'est vraiment ces trois choses que moi, je vois auprès de mes clientes quand elles me font un réture en me disant, une simple, je n'y suis pas arrivée. Je dis, mais qu'est-ce qui s'est passé ? Je me suis énervée, je lui ai dit ces quatre vérités, je suis devenue toute rouge. Du coup, je me suis tiré une balle dans le pied, parce que ce n'est pas comme ça que tu vas obtenir une augmente. Ou je ne sais pas quoi dire, je n'ai rien dit. Et du coup, je n'ai rien dit. Vraiment, la sidération. Ou trois, j'ai rigolé, j'ai fait et j'ai accès à tout ce qu'il m'a dit. Je me suis suradaptée et je suis même allée plus loin pour m'assurer que j'étais en sécurité. C'est en ça que moi, je trouve que ton travail, franchement, il est indispensable. Et pour moi, clairement, c'est vraiment le... C'est comme ça qu'on va craquer le code. Parce qu'en réalité... Une fois qu'on a appris à faire ça, une fois qu'on fait ce travail, à mon sens, on peut le répliquer partout. Parce que ton système nerveux, il se sent en insécurité. Évidemment, quand tu demandes une augmente, ça peut arriver à certaines personnes, pas à d'autres. Mais ça peut être aussi quand tu parles à des personnes de ta famille.

  • Kaouthar Trojette

    Complètement.

  • Insaff El Hassini

    Ça peut être quand tu as une discussion avec ton grand frère ou ta grande sœur. Ou tu te retrouves, tu as beau être la femme ou le mec le plus badass de la Terre, tout le monde ne oscille pas d'un sourcil devant toi. Mais face à cette personne... tu perds tous tes moyens.

  • Kaouthar Trojette

    Tout à fait.

  • Insaff El Hassini

    Ça peut être tes parents, ça peut être une situation en particulier. J'ai découvert aussi que ça peut être face à des sommes d'argent. Il y a des gens dont le système nerveux n'est pas habitué à des grosses sommes d'argent. Et on le voit dans les gagnants du loto. Et ils font tout pour tout liquider rapidement parce qu'en fait, leur système nerveux est habitué au fait de ne pas avoir de thunes. Et donc, la survie pour eux, c'est d'être constamment dans cette mouvance-là de survie. Vraiment, moi je trouve que ton travail en ça est indispensable et j'invite tout le monde vraiment à aller le voir parce que une fois que tu as une fois que tu as craqué ce code là, en fait tu peux le répliquer à toutes tes difficultés, enfin toutes les zones d'amélioration dans ta vie.

  • Kaouthar Trojette

    Tout à fait, il y a beaucoup de femmes justement qui viennent me voir et me disent je suis dans l'auto sabotage. Et l'auto sabotage c'est exactement ce que tu dis par rapport à l'argent. En fait c'est pas qu'elles s'auto sabotent, c'est qu'elles ne sont pas en sécurité. dans le niveau de réussite qu'elles ont ou qu'elles visent. Et donc, elles vont avoir des comportements inconscients et quasi automatiques où elles vont se fermer les portes pour revenir à un état de sécurité. Parce que retrouver la sécurité aura toujours la priorité sur tout le reste. Et donc, d'apprendre justement à calibrer son système nerveux sur le prochain niveau de réussite, le prochain niveau de salaire, le prochain niveau... de vie qu'on a envie d'avoir, c'est ce qui nous permet en tant que femmes, en tant qu'humains, d'accéder à ces niveaux. Et en tant que femmes, ça va plus loin parce qu'aujourd'hui, malheureusement, le monde est ce qu'il est. La société patriarcale est ce qu'elle est. Et apprendre à garder son ancrage dans un monde qui est ce qu'il est, c'est pour moi, je suis entièrement d'accord avec toi, la façon de craquer le code. Parce que de cet état-là, même si on est en colère, même si on est dans des états émotionnels, on va avoir des réactions qui viennent de notre centre, de notre cœur, et qui sont profondément ancrées. C'est-à-dire que même si on est en train de négocier, si la personne en face dit quelque chose qui ne nous plaît pas, on va répondre différemment. On ne va pas être en mode ouais, j'ai dit ces quatre vérités, machin, chose on va dire stop Là, on prend une pause, je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites pour XXXX Parce qu'on a ces réactions et ces émotions-là d'un état de sécurité. et pas d'un état d'insécurité où on est juste en train d'essayer de survivre et de bouger son énergie dans tous les sens, on va dire, de dissiper son énergie.

  • Insaff El Hassini

    C'est tellement vrai. Vas-y.

  • Kaouthar Trojette

    Et l'étape d'après, c'est que moi, dans ma pratique, je fais de l'accompagnement individuel et je suis convaincue que le collectif a un énorme rôle à jouer pour faire effondrer cette société patriarcale, pour que les femmes puissent avoir plus d'impact. pour une société plus égalitaire, plus juste, qu'il y ait des décisions qui soient prises, qui soient meilleures pour la société, pour la planète. Et donc, j'avais envie d'aller à l'étape d'après, d'avoir plus d'impact et de créer une communauté de femmes qui puissent apprendre ces outils et collaborer. Et c'est aussi ça le Club de pouvoir, c'est l'opportunité pour des femmes qui sont à certains niveaux de responsabilités dans leur travail qui vont être très isolées parce que plus on monte dans l'hierarchie moyen de femmes et plus elles sont ostracisées aussi parce qu'elles ne sont pas à sa place parce qu'elles sont des anomalies parce que elles sont transgressives juste dans leur existence et donc l'idée du club de pouvoir c'est de dire ces femmes là on va les mettre ensemble elles mêmes elles vont pouvoir s'apporter le soutien qu'elles n'ont pas autour d'elles, qu'elles n'ont pas dans leur famille parce qu'elles sont les seules parmi leurs cousins, cousines à faire ce qu'elles font, qu'elles n'ont pas au travail parce qu'elles sont vues comme des anomalies. On va leur donner ce soutien-là et en plus on va les former à trois piliers fondamentaux. On a déjà vu l'ancrage, donc l'ancrage c'est vraiment tout ce qui est régulation nerveuse. On va les former sur la stratégie. La stratégie c'est tout ce qui est créer une vision, savoir comment y aller et aux alliances. Les alliances, c'est tout ce qui va être faire pareil, trouver les personnes dans leur entreprise qui vont les sponsoriser, qui vont être avec elles, qui ont les mêmes objectifs qu'elles. Et c'est aussi, dans leur vie privée, trouver un réseau de soutien qui va leur apporter le soutien dont elles ont besoin, les racines, pour qu'elles puissent déployer leurs feuilles, leur feuillage et continuer. leur croissance professionnelle comme elles le souhaitent, comme elles ont de nous envie.

  • Insaff El Hassini

    Super, moi j'adore. Moi franchement, j'ai été hyper heureuse quand j'ai découvert que tu avais créé ce club de pouvoir parce qu'effectivement, c'est ce dont les femmes qui sont à des postes de direction ont besoin. Parce qu'en fait, quand tu es la première de ta génération, de ta famille, de ton entourage, de ton entreprise, de ton équipe, bref, quand tu es une pionnière, tu n'as pas vraiment de visibilité sur comment on fait les autres puisque tu es la première. Et donc... Et moi, je l'expérimente aussi dans mes groupes de coaching. Je vois que la force du collectif, en fait, quand tu vois le problème de quelqu'un d'autre, ça te donne des réponses à tes propres problèmes à toi. Et au-delà des problèmes, le fait d'avoir un groupe de soutien, c'est magique. Pour moi, franchement, c'est une super idée que tu as eue. Et vraiment, je trouve ça génial parce que c'était vraiment quelque chose dont on avait besoin. Donc, bravo. Cautard, du coup, comment on peut venir dans ton club de pouvoir ? Est-ce qu'on est obligé d'être une femme dirigeante du CAC 40 ? Ou est-ce que tu accueilles tout le monde ? Si moi, j'ai envie de venir, par exemple, comment ça se passe ? Est-ce qu'il y a une sélection ?

  • Kaouthar Trojette

    Oui, alors, il y a un site web, c'est www.leclubdepouvoirenunseulemot.com.

  • Insaff El Hassini

    Sur cette page, aujourd'hui, au moment où on enregistre, on est l'été, donc on est juillet-août. La façon de nous rejoindre, c'est de s'inscrire sur la liste d'attente, parce qu'on est aujourd'hui en pré-candidature. Le lancement officiel des candidatures pour la première adhésion, la deuxième, parce qu'on a une première adhésion, une première cohorte qui sera lancée en septembre, ça va être des adhésions annuelles. Et pour celles qui vont nous rejoindre en octobre... À l'heure où on se parle, on est en pré-candidature. Donc, les personnes qui vont pouvoir pré-candidater sont celles qui sont sur la liste d'attente. Et on a déjà quasiment une cohorte. Donc, on a déjà quasiment 10 femmes qui vont commencer en octobre aussi. Et on va lancer les candidatures officielles dès septembre. Donc, si vous nous écoutez, le meilleur point de ralliement, peu importe la date où vous nous écoutez, ce sera d'aller voir le site web leclubdepouvoir.com. Et sur ce site web, soit vous pourrez directement candidater, soit vous pourrez vous inscrire sur la liste d'attente. Et depuis la liste d'attente, vous serez les premiers informés pour la prochaine candidature qui aura lieu a priori tous les trimestres.

  • Kaouthar Trojette

    D'accord.

  • Insaff El Hassini

    Une fois que vous pré-candidatez ou candidatez, nous, on revoit votre profil. Donc, il y a plusieurs questions auxquelles répondre. Et selon votre profil et selon... le groupe qui va partir. On essaye aussi de faire les meilleurs matchs pour que les groupes de femmes soient complémentaires en termes d'années d'expérience, de qualifications, de domaines aussi d'expertise, pour créer des groupes où les femmes vont pouvoir s'apporter un soutien mutuel.

  • Kaouthar Trojette

    Oui, bien sûr qu'il y a une certaine cohérence, c'est normal. Donc voilà, si vous nous écoutez, peu importe au moment où vous nous écoutez, en principe, il y a trois, il y a quatre... Quatre fois dans l'année, vous pouvez intégrer le Club de pouvoir. N'hésitez pas, peu importe au moment de l'année où vous vous trouvez, à aller visiter le site www.leclubdepouvoir.com et à ce moment-là, vous aurez toutes les informations.

  • Insaff El Hassini

    Le Club de pouvoir. Ah,

  • Speaker #2

    pardon,

  • Kaouthar Trojette

    le Club de pouvoir. Attention, n'écoutez pas ce que je dis, écoutez ce que dit Kouthar. Kouthar, merci beaucoup. J'ai été ravie de discuter de cet échange avec toi. Merci pour ce que tu fais. Je trouve ça hyper important de démystifier cette notion-là de pouvoir, de montrer aux femmes qu'elle est à leur portée et que le pouvoir, finalement, ça a plusieurs définitions et tout le monde a sa propre définition et c'est OK. Donc voilà. Kouthar, je pense qu'on peut te retrouver aussi sur ton podcast qui s'appelle Toute Puissante. Tu portes de façon hebdomadaire ou mensuelle ?

  • Insaff El Hassini

    Deux fois par mois.

  • Kaouthar Trojette

    Voilà, donc bimensuelle. Et puis tu as Newsletter qui est génial, moi j'adore. D'ailleurs, si vous voulez aller plus loin, il y a la newsletter sur le pouvoir que Kouthar avait lancée il y a quelques semaines, que j'ai absolument adoré, et dans laquelle tu parles d'une autrice que j'adore aussi, qui a écrit le livre Unbound, et qui aborde ces questions-là de pouvoir à travers le BDSM. C'est hyper intéressant. Le travail de Kouthar est hyper riche, comme vous pouvez vous en rendre compte, hyper intéressant. Et voilà, je vous invite vraiment à aller regarder ce qu'elle fait, à rejoindre le Collab du Pouvoir si ça vous intéresse, et vous inscrire à la newsletter, parce que moi j'adore aussi ta newsletter, c'est toujours très intéressant. À chaque fois, tu sais, j'ai envie d'écrire, de faire un commentaire, et je ne sais pas pourquoi je suis bloquée, je n'arrive pas à publier mes commentaires, sinon tu aurais plein de commentaires d'Insa Pelletini. À chaque fois, super, c'est génial, j'adore.

  • Insaff El Hassini

    Oh, merci !

  • Kaouthar Trojette

    Voilà, je te le dis devant la France entière. Bravo pour ta newsletter, je la trouve superbe.

  • Insaff El Hassini

    Merci beaucoup, ça me touche beaucoup. Parce qu'en plus, j'adore écrire cette newsletter. Je suis contente qu'elle plaise.

  • Kaouthar Trojette

    C'est très bien, moi. J'aime pas beaucoup les newsletters, sincèrement. Je suis pas abonnée à beaucoup de newsletters, mais la tienne, je l'apprécie beaucoup.

  • Insaff El Hassini

    Merci.

  • Kaouthar Trojette

    Je l'aime beaucoup.

  • Insaff El Hassini

    Moi, je te remercie pour cette invitation. J'ai adoré notre échange, déjà, parce qu'on n'a pas... souvent l'opportunité de parler de femmes de pouvoir avec d'autres femmes de pouvoir qui s'assument et qui apprécient ce pouvoir. Je pense que c'est important que chaque femme comprenne que le pouvoir est déjà en elle. On n'est pas en train de rêver de quelque chose, il est là en nous. Et notre rôle, si on le souhaite, notre mission, si on l'accepte, c'est de dépouiller toutes les couches. Ils nous desservent pour retourner à notre pouvoir.

  • Speaker #2

    Voilà, ce sera le mot de la fin.

  • Kaouthar Trojette

    Merci beaucoup, Kouthar. Encore une fois, ça a été un plaisir. Je te dis à très bientôt et continuez à nous en pouvoir.

  • Speaker #2

    Si vous aimez le podcast Magiste Valeur, vous allez adorer notre programme et nos offres de coaching à la négociation de rémunération. Grâce à la méthodologie unique et pratique aux pratiques de ma juste valeur, vous allez apprendre enfin à vraiment gagner votre vie. Vous allez notamment apprendre comment découvrir votre juste salaire ou vos justes tarifs sur le machin du travail, à construire une stratégie de négociation alignée avec vos priorités de vie et vos objectifs de carrière, et enfin, à formuler des bons arguments face à votre hiérarchie ou vos clients pour obtenir la rémunération que vous méritez. Si vous écoutez ma juste valeur, c'est parce que vous êtes… convaincu que votre travail mérite d'être reconnu financièrement. Alors, laissez-moi vous aider à réaliser vos objectifs et rejoignez-moi dès aujourd'hui sur www.majustevaleur.com Enfin, si cet épisode vous a plu, vous pouvez le partager à vos proches, vous abonner, le noter 5 étoiles et mettre un commentaire sympa sur la plateforme de streaming que vous préférez. N'oubliez pas, sharing is caring. Alors, si vous pensez que ce podcast ou mon travail peut aider quelqu'un, s'il vous plaît, n'hésitez surtout pas à le partager.

Description

Dévoilez votre pouvoir et votre leadership féminin avec Kaouthar Trojette ! 💪


Pour débuter cette 5ème saison, j'ai le plaisir d'accueillir à mon micro Kaouthar Trojette, une véritable pionnière dans le monde des neurosciences 🧠 et coach en leadership féminin 🔥


Diplômée de Centrale Supélec et riche d'une carrière à succès à l'international, Kaouthar nous éclaire sur la notion de pouvoir, la puissance et le leadership des femmes et nous partage ses clefs pour (re)découvrir et s'approprier son pouvoir personnel.


Specialiste des dynamiques de pouvoirs, elle nous partage ses secrets pour briser les plafonds de verre et embrasser pleinement notre leadership avec assurance et audace. 💥


Au programme :

  • Qu'est-ce que le pouvoir personnel et comment peut-il métamorphoser notre carrière ?

  • Comment les neurosciences peuvent-elles nous aider à comprendre et à développer nos capacités de leader ?

  • Comment surmonter les obstacles typiques rencontrés par les femmes en management ?

  • En quoi l'indépendance financière est-elle cruciale pour l'autonomie intellectuelle, émotionnelle et professionnelle des femmes?

  • Comment le coaching pour l’empowerment des femmes peut-il contribuer à un changement positif dans les entreprises et la société ?


Kaouthar nous plonge également dans les concepts d'énergie yin et yang et nous explique comment aligner nos actions avec nos valeurs fondamentales pour maximiser notre impact.

Elle nous partage également son expertise sur les liens entre indépendance financière et pouvoir personnel, et l'importance capitale de l'éducation financière des femmes pour renforcer leur leadership.


En résumé, préparez-vous à être inspirée et à repenser votre approche du pouvoir et du leadership. Cet épisode est chargé de conseils pratiques pour exceller dans votre vie professionnelle, et utiliser les neurosciences pour débloquer tout votre potentiel.


Écoutez cet épisode pour dynamiser votre carrière et pour prendre les rênes de votre vie avec assurance et confiance.



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💸 Dans cet épisode on va parler de :

Kaouthar Trojette, Club de pouvoirs, négociation de rémunération, empowerment financier, égalité salariale, techniques de négociation, neurosciences, coaching, pouvoir personnel, management, indépendance financière, femmes inspirantes, éducation financière, énergie yin, énergie yang, développement personnel, entrepreneuriat féminin, autonomie émotionnelle, coaching de femmes, leadership féminin.


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MA JUSTE VALEUR® est LE podcast sur la négociation de rémunération, l'argent des femmes au travail et l'égalité salariale.


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Transcription

  • Insaff El Hassini

    Bonjour et bienvenue dans Ma Juste Valeur, le podcast référent sur la négociation de rémunération qui vous apprend à négocier vos salaires, négocier vos tarifs, obtenir une augmentation et globalement la rémunération que vous méritez. Je suis Insaff El Hassini, experte et coach en négociation de rémunération, mais également juriste, autrice, conférencière et youtubeuse. féministe militante pour l'égalité salariale et créatrice de ce podcast. Tous les premiers lundis du mois, je vous livre des conseils pratiques, concrets et précis pour négocier et obtenir un salaire ou des tarifs à votre juste valeur. Je reçois également une fois par mois des invités de tout horizon avec lesquels j'explore la relation que les femmes entretiennent avec l'argent et dessine des solutions pour vous décomplexer sur le sujet et vous donner des ailes pour oser en gagner plus. Je suis convaincue que la liberté économique des femmes annonce et précède leur liberté politique. Et si vous écoutez ce podcast, c'est tout au fin hasard. Alors, en avant toutes mesdames et bienvenue dans Ma Juste Valeur. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir une femme qui aime le pouvoir et qui accompagne d'autres femmes qui souhaitent assumer le leur et le déployer à travers les neurosciences et le coaching, Madame Kouthar Trojette. Entre Kaouthar et le pouvoir, c'est une véritable histoire de découverte, d'amour et d'acceptation. Déjà à 18 ans, c'est mu par cette volonté de découvrir son propre pouvoir personnel qu'elle déménage de sa Tunisie natale pour intégrer d'abord une classe préparatoire, puis Centrale Supélec, la célèbre école d'ingénieurs parisienne. Diplômée, elle débute sa carrière dans trois pays différents. Son but ? Être indépendante pour encore et toujours gagner en pouvoir personnel. Cette expérience va la mener sur les champs pétroliers en pleine jungle en Colombie, puis au Royaume-Uni, ainsi qu'en Inde à divers postes de management. Et c'est justement en voulant accéder à son premier rôle de management qu'elle prend conscience des freins qui empêchent les femmes de découvrir puis déployer leur propre pouvoir. C'est cet épisode qui va l'encourager à se former aux neurosciences et à s'investir d'abord au sein du réseau féminin de l'entreprise dans laquelle elle travaille, puis dans le coaching, pour aider les femmes à grimper les échelons dans le monde de l'entreprise. Aujourd'hui, Kouthar est installée en France et elle poursuit cet objectif à travers une newsletter, un podcast, du coaching et un club de pouvoir qu'elle a cofondé et lancé au printemps 2024. Vous l'aurez compris, dans cet épisode, nous allons parler des femmes, du pouvoir et surtout comment découvrir notre propre pouvoir personnel, l'assumer, l'embrasser pleinement pour devenir les Powerful Ladies. que nous avons toujours rêvé d'être, toujours évidemment selon nos propres termes. Bonjour Kouthar !

  • Kaouthar Trojette

    Bonjour Insaff !

  • Insaff El Hassini

    Comment vas-tu ?

  • Kaouthar Trojette

    Très bien, je suis ravie d'être là, merci pour ton invitation.

  • Insaff El Hassini

    Écoute, je suis ravie de te recevoir, surtout que le sujet m'interpelle, m'intéresse et que tu es une experte sur ce sujet, donc je suis d'autant plus heureuse de t'avoir aujourd'hui. Alors Kouthar, comme on l'a entendu à la lecture de ta bio, tu es arrivée au coaching par le biais personnel. Qu'est-ce qui fait que, selon toi, l'indépendance et le pouvoir, c'est vraiment deux notions qui sont corrélées et qui vont l'une avec l'autre ?

  • Kaouthar Trojette

    Alors, c'est hyper intéressant comme question. Moi, de mon point de vue personnel et de mon vécu, c'est vraiment la même chose. Parce que quand je suis partie, j'ai étudié en Tunisie et j'ai vécu dans une société où les femmes n'avaient pas forcément une grande place. où quand j'étais dans l'espace public, dans la rue, dans le bus, dans le métro, je baissais la tête, je me faisais toute petite, parce qu'on me faisait bien sentir que l'espace public n'était pas pour moi et n'était pas pour les femmes. Et donc pour moi, quitter la Tunisie et aller ailleurs, c'était à la fois devenir indépendante, mais c'était vraiment être capable de déployer tout ce que j'avais envie d'être et que je ne savais même pas encore que je voulais être, et me libérer. du regard des autres d'une part mais aussi gagner en indépendance financière gagner en indépendance de penser être en mesure de faire mes choix d'assumer mes choix et pour moi c'était vraiment ça le pouvoir de décider où est ce que je veux habiter qu'est ce que je veux faire comme métier combien je vais gagner et de faire des choses qui en fait et particulièrement mon premier boulot aussi ou même les études que j'ai faites étaient vraiment Euh... des choix qu'on ne voyait pas chez des femmes, qui n'étaient pas acceptés pour des femmes. Moi, ma famille a eu des réflexions quand j'ai décidé d'aller étudier en France. Ce n'est pas pour les femmes. Faire de l'ingénierie, ce n'est pas pour les femmes. Attendre de te marier, machin chose, tu ne peux pas quitter ton pays, tu ne peux pas quitter la maison de tes parents. Donc, pour moi, il y a vraiment un lien entre gagner en indépendance, que ce soit émotionnel, financier, de décision, de choix, et prendre, déployer tout son pouvoir.

  • Insaff El Hassini

    C'est super intéressant ce que tu nous expliques, Kouthar, parce qu'effectivement, plus on étudie, et tu le sais, puisque toi, tu étais vraiment experte sur ce sujet de pouvoir-là, notamment de pouvoir chez les femmes, plus on creuse un peu le sujet, plus on s'aperçoit que les deux sont infiniment corrélés entre l'indépendance et le pouvoir à partir du moment où tu es indépendante financièrement, indépendante émotionnellement, que tu n'es pas dépendante émotionnellement auprès de tes parents, ta famille, des amis, un mec, une femme. que tu es aussi indépendante parce que tu as un esprit critique et intellectuellement tu as la capacité et cette liberté-là de faire tes propres choix, c'est un grand espace de liberté, c'est une énorme bouffée d'air quand tu es une femme, parce qu'effectivement, dans l'espace public, en tout cas la société, que ce soit dans l'espace public ou l'espace privé même, les femmes ont peu de place pour déployer qui elles sont. et leur personnalité, leurs envies, etc. Donc effectivement, moi, je trouve que c'est une grande liberté. Indépendance, liberté, évidemment, c'est synonyme. Mais être indépendante, c'est faire preuve d'une grande, premièrement, liberté et aussi d'un pouvoir personnel infini.

  • Kaouthar Trojette

    Tout à fait. Et c'est corrélé aussi dans le sens où on gagne un pouvoir, je pense, en se rapprochant de qui on est au fond. et c'est marrant parce que j'ai une amie qui est coach aussi claudia qui parle de dépouillement personnel au lieu de développement personnel et il y a cette notion vraiment de retirer les couches de ce que la société nous impose et pour moi c'est ça gagner en pouvoir et la façon dont je vois mon parcours c'est que si quand j'étais encore en tunisie à 18 ans on m'avait dit dans sept ans À 25 ans, tu seras en Colombie, au milieu de la nuit, entourée d'hommes de plus de 50 ans, et c'est toi qui dirigeras les opérations. Je leur aurais dit mais n'importe quoi, ça n'existe pas, ce n'est pas possible Et en fait, au fur et à mesure qu'on gagne en indépendance, on gagne cet espace pour pouvoir se poser des questions de qu'est-ce qui m'anime ? qu'est-ce que j'ai envie de faire ? Et au fur et à mesure qu'on fait ça, on peut retirer des couches, se rapprocher de soi-même. et donc se reconnecter à notre pouvoir intérieur. Et donc, c'est un cercle vertueux, si on veut. Et ça peut être aussi un cercle vicieux pour les personnes qui n'ont pas accès à cette indépendance et du coup, qui se déconnectent d'elles-mêmes et de leur propre pouvoir.

  • Insaff El Hassini

    Oui, c'est tellement vrai. Mais j'adore, moi, cette notion de dépouillement. C'est vrai qu'il faut retirer des couches un peu comme un oignon pour revenir à qui on est. Et en fait, c'est finalement, en vrai, on en revient toujours à la même chose, le vrai pouvoir, la vraie indépendance, c'est être qui tu veux selon tes propres termes. de l'assumer et finalement de ne pas accepter, de ne pas ployer le genou vers les injonctions de la société, de ta famille, en tout cas de ce que attendent les autres de toi. Être qui tu es, finalement, c'est le plus grand pouvoir au final.

  • Kaouthar Trojette

    Exactement. Moi, je suis persuadée de ça. Et là où c'est difficile, c'est qu'il y a tellement de couches sociales, familiales, éducatives, qu'il y a plein de trucs qu'on a même plus conscience qu'elles ne viennent pas de nous, qu'à un moment donné, on s'est mis à, par exemple, vouloir avoir des enfants, ou vouloir arrêter de travailler pour s'occuper de ses enfants. Ça, il y a plein de femmes qui, en fait, se dépouillent suffisamment pour réaliser non, en fait, moi, je ne veux pas arrêter de travailler, moi, c'est ça qui m'anime ou alors, en fait, avoir des enfants, c'est… Je ne sais pas d'où ça vient. J'ai toujours eu l'impression que je voulais des enfants, mais finalement, ce n'est pas mon désir à moi. Ce n'est pas mon kiff.

  • Insaff El Hassini

    Oui, carrément. Toujours voulu des enfants, toujours voulu avoir les cheveux longs, toujours voulu être mariée, toujours voulu avoir un mec ou une nana, toujours voulu être mince, toujours voulu être XY. Oui, c'est vrai. C'est hyper juste ce que tu dis. Ce que j'aime beaucoup, moi, dans ton travail, Kouthar, c'est que moi, avec ma juste valeur, les gens qui me connaissent un peu et qui me suivent savent que mes deux mots d'ordre, c'est factuel, rationnel. Donc, j'adore les maths, je suis juriste, mais pour moi, le droit, c'est comme une formule mathématique au final. Et j'ai construit la méthode Ma Juste Valeur et tout mon travail, je... Je pense qu'il est scientifique. En tout cas, il est basé sur des fondements scientifiques. Et ce que j'aime chez toi, c'est que déjà, un, tu es scientifique. Et du coup, ça transpire vraiment dans tout ton travail. Et tu ne t'es pas juste formé au coaching, tu t'es aussi formé aux neurosciences. Et tu t'appuies sur les neurosciences pour pouvoir exercer ta pratique du coaching. Donc ça, c'est la première chose. Et la deuxième chose que j'apprécie beaucoup aussi dans ton travail, c'est que l'esprit, le mental et le corps sont intimement liés. Pour le coup, tu ne les décorèles pas du tout. Et dans ton travail, dans tes prises de parole, que ce soit le podcast, la newsletter, les interviews que tu fais, à chaque fois, vraiment, tu fais référence au mental et au corps. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur ta formation ? Qu'est-ce qui t'a amené à vraiment te... à corréler les deux et vraiment allier le fait que l'un ne va pas sans l'autre et nous expliquer un peu plus en détail pour celles qui te découvrent ou qui ne te connaissent pas encore, comment tu appliques les neurosciences à ton travail ?

  • Kaouthar Trojette

    Oui, tout à fait. J'adore en parler en plus. Et je suis contente que ça transpire parce que pour moi, c'est essentiel. Et j'ai exactement la même approche que toi. C'est-à-dire que pour moi, je suis fascinée par comprendre pourquoi les choses marchent et comment ça marche. Et pendant des années, je vivais ma vie sans savoir comment mon cerveau fonctionnait. Jusqu'à ce que ça devienne un vrai problème au quotidien. C'est quand je suis devenue manager et que je vais travailler avec d'autres êtres humains. Et que je devais... influencer des décisions ou comprendre leurs besoins, comprendre ce qui les animait. Et j'avais l'impression de ne pas savoir comment faire, de ne pas avoir d'outils. Et je n'ai pas eu, au début, de formation de management non plus. Donc, je suis allée chercher ça dans ce que j'ai trouvé. Et comme j'ai un biais très scientifique, je suis allée chercher dans des bases solides de comment fonctionne notre cerveau. Donc, ça a été vraiment ça, ma porte d'entrée. C'était pratico-pratique. J'ai une équipe de dix personnes. Certains ont dix ans de plus que moi. Certains sont vachement plus avancés dans leur carrière que moi. Ils sont plus brillants techniquement que moi. J'ai zéro légitimité par rapport à eux pour leur dire quoi faire, comment faire. Je fais comment ? Et donc, de cette porte d'entrée, initialement, j'ai lu énormément de livres sur le fonctionnement du cerveau. Et je me suis formée, on va dire, via Internet. Et après, comme je suis geek, je suis allée au fond des choses. Et entre autres, j'ai découvert des notions comme ce qu'on appelle le modèle SCARF. S-C-A-R-F, c'est un modèle qui explique un peu avec les mains quels sont les besoins fondamentaux d'un cerveau humain, d'un être humain. Et ce sont des besoins psychologiques qui ont en fait la même valeur que les besoins... physiologique. Donc on apprend la fameuse pyramide des besoins de Maslow où tout en bas il y aurait des besoins physiologiques d'abri, de nourriture, de faim, de soif, de besoins primaires entre guillemets et une fois qu'on a rempli ces besoins là il y aurait les besoins sociaux, psychologiques parce que nous sommes des mammifères donc on a besoin d'entraide au sein d'un même groupe. En fait, pas du tout. Le cerveau ne fonctionne pas comme ça. Le cerveau, si on a survécu pendant des millénaires, c'est justement parce qu'on est des mammifères et parce qu'on travaille en groupe. Et donc, notre cerveau s'est fondamentalement construit sur cette idée-là et au même niveau que nos besoins physiologiques se trouvent un certain nombre de besoins psychologiques et donc, entre autres, la peur de l'ostracisation. ce qui correspond à un besoin de se sentir appartenir à un groupe, un besoin de justice, un besoin de statut. Et le statut, c'est ce qu'on choisit qu'il est. Ça peut être un statut social, un statut financier, etc., un statut familial. Mais il y a un besoin de statut, un besoin de certitude, un besoin d'autonomie et un besoin de justice. Donc ça, ça a été la première porte d'entrée. Et à partir de là, quand je me suis formée en coaching, j'ai fait une formation auprès d'une docteure en neurosciences au Canada. Et là, on est allé vraiment comprendre avec toutes les études de neurosciences appliquées au coaching qui existent depuis une trentaine d'années, puisque toutes ces recherches sont assez récentes, comprendre tout un tas de notions. de travail d'équipe ou de travail individuel et comment ça fonctionne au niveau du cerveau. La plupart des gens dans notre société actuelle pensent qu'on a un mental. d'un côté, et on a un corps d'un côté. Et que le mental dirige le corps. Que le mental choisit, guide, et le corps suit par derrière. Et lors de cette formation de quatre mois, je crois, un des premiers principes fondamentaux qu'on a vus, c'était que le cerveau était en fait une partie du corps. C'est comme si on avait une petite coopérative entre tous les organes du corps, et que la coopérative a décidé que le cerveau allait être le baf. le chef financier, et que le cerveau allait attribuer les ressources à toute la coopérative, à tous les autres organes. Mais ça ne fait pas de lui le chef, ça fait juste de lui le comptable. Et c'est très bien, là, tout le monde, c'est très bien d'avoir un comptable et d'avoir quelqu'un qui regarde aussi les projections financières. Est-ce qu'on va avoir assez d'énergie ? Est-ce qu'on va avoir assez de sucre pour aller faire du sport demain ? Ah non, on n'en a pas. Tac, alors on ferme tout et on envoie des signaux de fatigue. Et demain ? Quand Mme Insaff va se réveiller le matin et qu'elle voudra aller faire son yoga, elle aura une sacrée envie de retourner se coucher. Et nous, on garde nos stocks d'énergie qui ne sont pas suffisants pour permettre à Insaff d'aller faire son sport. Et nous, dans l'histoire, le cerveau, il joue le rôle de ce comptable et il joue le rôle aussi de raconter la petite histoire qui va faire qu'Insaff, elle ne va pas aller faire son sport. Mais à aucun moment, c'est le cerveau qui a décidé ou qui n'a pas décidé ou la volonté ou pas la volonté, ou la motivation ou pas la motivation. En fait, à la base, on est des êtres humains qui vivons dans un corps et c'est notre corps qui décide pour nous. Voilà, donc ça, c'est le lien entre le corps et l'esprit. Et puis, c'est très intéressant parce que moi, quand j'ai appris ces choses-là, je sortais d'un parcours difficile pour tomber enceinte. d'un parcours PMA, de FIV qui ont raté, etc. Je pense à un état de fatigue professionnel, c'était au travail à l'époque, un état de fatigue tel que ma fertilité en a payé le prix. Et donc, grosso modo, j'ai vécu dans mon corps ce que j'ai compris par la suite grâce aux neurosciences, qu'en fait, mon corps avait des carences. aussi bête que ça, carence de sommeil, carence de nutriments, et qu'il l'a répercuté sur mes états mentaux, sur mes états de forme, de fatigue, d'énergie, de me sentir capable ou pas capable, motivée ou pas motivée. Et puis, il l'a répercuté aussi sur ma santé, sur le fait que mon immunité était en berne, que je tombais malade tous les mois. Et bien sûr que je n'arrivais pas à tomber enceinte. Mais en même temps, si le corps n'a pas ce qu'il faut pour survivre, il ne va pas se mettre à tomber enceinte non plus.

  • Insaff El Hassini

    C'est hyper intéressant. C'est hyper intéressant parce qu'effectivement, tu vois, le corps, pour le coup, lui, il a des bons réflexes de survie. C'est-à-dire qu'il ne va pas se mettre en sur-régime pour accueillir une nouvelle vie si déjà il ne peut pas préserver celle dont il a la responsabilité à date.

  • Kaouthar Trojette

    Exactement.

  • Insaff El Hassini

    C'est hyper intéressant.

  • Kaouthar Trojette

    Exactement. Et le cerveau, lui, ne joue que le rôle de messager, si on veut. Enfin, de... celui qui contrôle les finances, mais aussi celui qui crée la petite histoire de pourquoi est-ce qu'on n'arrive pas à faire les choses. Parce que notre cerveau, son rôle, c'est aussi de nous protéger en analysant en permanence tout ce qui se passe dans notre environnement et essayer de comprendre le pourquoi des choses pour nous permettre de gérer la certitude, puisqu'on a un fort besoin de certitude.

  • Insaff El Hassini

    C'est hyper intéressant, c'est d'autant plus intéressant et je trouve aussi libérateur. tes explications et tout ce rationnel qu'à outard parce que tu vois par exemple moi j'ai plusieurs clientes que j'accompagne qui sont à des postes de management et qui sont mais bloquées par ce besoin de validation et des fois c'est un peu compliqué de comprendre d'où ça vient donc on travaille etc. mais sur le pourquoi ce besoin de validation etc. mais en fait ce besoin de validation si je comprends bien d'après tes propos il est fortement lié à cette peur là d'être ostracisé etc. Et en réalité, dès qu'on comprend ça, on ne se dit pas ça vient de moi, c'est de ma faute, j'ai des blessures internes, whatever Tu ne commences pas à te raconter une histoire, comme tu le dis si bien, et tu comprends assez rapidement quelle est la source, et tu peux l'adresser assez rapidement. Et ce besoin de validation, cette peur de stratification, on la retrouve beaucoup aussi dans les femmes qui veulent avoir accès au pouvoir, mais qui en ont peur. Parce qu'au final, et si on en vient à cette question de pouvoir, finalement cette question de pouvoir là, ce besoin de pouvoir ou cette envie de pouvoir ou cette peur du pouvoir vient du fait que c'est une notion, un terme qui est hyper lourd et très chargé émotionnellement, socialement, etc. D'où ça vient, à ton avis ? Et pourquoi est-ce que cette notion de pouvoir, elle est hyper dure pour les femmes, de manière générale, à l'accepter ? Ça, c'est une majorité, mais il y a aussi d'autres femmes qui adorent le pouvoir et qui l'acceptent, qui l'accueillent et qui n'ont aucun problème. Mais quand même, si on parle à la grande majorité, il y a quand même un peu, pas des réticences, mais pour donner une image, c'est comme si on te donne le pouvoir du feu. Et tu te dis, bon, OK, là, je vais jouer avec le feu. Donc, j'ai intérêt à être vraiment bien préparée. Et d'autres personnes vont dire, ah non, moi, je ne jouerai jamais avec le feu, je n'en veux pas. Non merci, j'ai trop peur d'être ostracisée, donc je le laisse aux autres, notamment aux hommes.

  • Kaouthar Trojette

    Oui, complètement. Alors le pouvoir, c'est un vrai tabou chez les femmes, on peut le dire, autant que l'argent. Tu le sais aussi bien que moi. Il y a trois trucs de toute façon. L'argent, le pouvoir et le sexe. Ça c'est trois tabous et trois tabous par rapport à l'image qu'on se fait des femmes, que notre société a construit des femmes et de la place des femmes. Ce qui est très intéressant, c'est que déjà c'est lié, et en particulier le pouvoir. Quand on repense à cette allégorie de création de l'humanité et d'Adam qui naît dans le jardin d'Éden et Ève qui sort de la côte d'Adam, à un moment donné, on s'est bien foutu de notre gueule parce que jamais une femme n'est sortie de la côte d'un homme. En revanche... Tous les hommes sont sortis du vagin d'une femme.

  • Insaff El Hassini

    Ils ont pu grandir au sein de leur côte.

  • Kaouthar Trojette

    Exactement. D'ailleurs, il y a une affiche célèbre du Manif, je crois en Espagne, où ce n'est pas Eve qui est sortie de la côte d'Adam, c'est tous les hommes qui sont sortis du vagin des femmes. C'est ça. Exactement. Et donc, il y a cette théorie, en tout cas, que parce que les femmes ont ce pouvoir créateur, créateur, je ne sais pas, mais en tout cas, d'être le passage de la vie, c'est un pouvoir qu'aucun homme n'a. Et c'était… C'est dérangeant dans la société dans laquelle on vit, et je ne parle pas d'aujourd'hui, je parle à partir du Moyen-Âge au moins, et peut-être même avant, c'était dérangeant que la femme ait ce tel pouvoir. Donc la société patriarcale s'est construite pour limiter le pouvoir des femmes. Comment est-ce qu'on fait ? On crée des archétypes de... quelle est la place d'une femme, quel est le rôle d'une femme, et quelle est la place de l'homme, et quel est le rôle de l'homme. C'est très intéressant parce que selon cet archétype, après, finalement, les femmes qui ne se conforment pas à cet archétype vont se retrouver ostracisées de tout le groupe, par les hommes et par les femmes, parce qu'elles décident de faire des choses qui ne sont pas acceptées, qui ne sont pas dans le code, on va dire, informelle de la place de la femme, du rôle de la femme dans notre société. Et c'est ça ce qui se passe. En fait, les rôles qui sont très genrés jusqu'à aujourd'hui, c'est quoi ? C'est que la place de la femme est à l'intérieur du foyer, est dans un rôle d'énerver du yin, entre guillemets, c'est comme ça qu'on appellerait ça, en tout cas que les courants orientaux et en particulier la tradition chinoise appellent ça. L'énergie du yin, c'est quoi ? C'est une énergie qui est centrée sur elle-même. Et l'énergie du yang, c'est une énergie qui est focalisée sur l'extérieur, sur le monde extérieur. Donc, dans une société qui valorise le yang, on va associer le masculin au yang et le féminin au yin. Et comme ça, ça nous permet de dire aux femmes, reviens dans ta cuisine. Et occupe-toi des enfants. Et moi, je m'occupe de sortir dehors, de prendre le pouvoir et de ramener l'argent. Et toi, tu as juste le droit de te taire. Et même pour accoucher, tu seras allongée sur un lit. Et c'est un homme qui va te dire quoi faire, quand respirer et quand pousser.

  • Insaff El Hassini

    Un homme qui n'a jamais accouché. C'est très intéressant. Et on va en revenir à cette énergie divine et du yant, parce que c'est quelque chose qui me... ces derniers mois, m'a beaucoup passionnée en tout cas cette année. Il y a beaucoup de choses que j'ai compris en découvrant ces concepts-là. Et je vais te demander de me les expliquer, s'il te plaît. Mais avant, j'aimerais revenir sur quelque chose que tu as dit que je trouve hyper juste. Le fait d'attribuer les tâches en fonction de... par silos, je dirais. Les femmes, vous êtes à la cuisine, vous occupez des enfants, les hommes, vous êtes dehors, vous allez chasser, vous ramenez à manger, et tout ce qui va avec, c'est-à-dire l'argent, etc. C'est très marqué dans notre société, mais en même temps, on observe que les femmes dont l'indépendance intellectuelle, émotionnelle, la liberté de choix a fait qu'elles veulent justement rester à la maison, qu'elles veulent s'occuper de leurs enfants, sont tout autant... mal vu et ostracisé. On n'a jamais autant jugé les femmes et les mères ouvriers. Alors que toute la société, toute la société se met d'accord, tout le contrat social est basé sur le fait que les femmes doivent être à la maison. À partir du moment où une femme décide de rester à la maison et de s'occuper de ses enfants, prendre un peu plus de temps pour son congé maternité, etc., tout de suite, elle est jugée, tout de suite, elle n'est pas mise au banc de la société, mais c'est presque, tu vois... Et c'est cette schizophrénie que je trouve assez incroyable. C'est qu'en fait, quand tu es une femme, tu ne gagnes jamais. Tu te fais toujours avoir. C'est toujours ta faute. Peu importe tes choix. Si tu veux rester à la maison, tu te fais avoir. Si tu veux avoir des enfants et t'occuper d'eux, parce que c'est un choix absolument louable. Et c'est vraiment le job le plus dur de la Terre, sincèrement, de rester à la maison et de s'occuper de ses enfants. Et vraiment de l'intendance et vraiment du fonctionnement de la famille. tu es jugé. Quand tu travailles et que tu délègues tout ça à quelqu'un d'autre, tu es jugé. Si tu décides d'exercer ton pouvoir en allant à l'extérieur et devenir chasseuse, tu es jugé. Et au final, on s'aperçoit que dans la société patriarcale, tu es tout le temps jugé. Mais voilà.

  • Kaouthar Trojette

    Parce qu'en fait, ce qui dérange, ce n'est pas tant que tu restes à la maison ou ce n'est pas tant que tu sortes, c'est que tu exerces ton pouvoir. C'est ça qui dérange en fait. C'est les gens qui sont mis face au fait qu'eux n'ont pas forcément exercé leur propre pouvoir et ne font pas ce qu'ils font par choix, mais par conformisme. C'est ça qui dérange finalement. C'est pour ça que les femmes qui choisissent X se font juger, les femmes qui choisissent Y ou le contraire de X se font aussi juger. Parce qu'il y a le choix, parce qu'elles ont exercé leur choix.

  • Insaff El Hassini

    C'est très juste. Si on reprend cette notion de pouvoir et qu'on essaye un peu de la creuser, il y a des concepts que tu as évoqués un peu plus tôt, qui sont, peu importe comment on les appelle, mais en ce moment, ils sont beaucoup appelés énergie féminine, énergie masculine, ou le yin et le yang. Alors, tu nous as un peu expliqué ce que c'était l'énergie yin, ou dite énergie féminine, et l'énergie yang, ou dite énergie masculine. Moi, ça m'a un peu choquée au départ quand j'ai découvert ces concepts-là, parce que j'ai découvert que... l'énergie young ou énergie masculine, c'était vraiment l'énergie d'action, de faire, d'aller à l'extérieur, to make shit done. Tu vois ce que je veux dire ? Et je me suis dit, mais qui ? C'est forcément un homme qui a donné ce nom-là, parce que moi, franchement, dans ma vie, les personnes qui get shit done, qui font les choses, c'est les femmes. En tout cas... De ce que je connais, il y a des hommes qui font des trucs. Je ne dis pas que les hommes ne font rien ou que c'est des incapables. Mais purée, franchement, quand je vois les femmes autour de moi, et quand je dis les femmes autour de moi, ce n'est pas que mon microcosme. Je parle des femmes de ma famille, je parle des femmes de l'école, de la femme qui partage ma nounou et qui est en cofamille, de ses amis, des amis de mon mari, des sœurs de mon mari, de la mère, de ma mère, des tantes, etc. Quand je regarde un peu autour de moi, je me dis, mais purée ! les femmes, dans leur essence, c'est d'aller faire des trucs. C'est elles qui... Et tu le vois bien, par exemple, pour moi, l'exemple le plus marquant, c'est que tu vas dans les populations dites du tiers-monde, je ne sais pas si on les appelle encore comme ça, mais en tout cas des BRICS, mais en tout cas, les populations, soit en Afrique,

  • Kaouthar Trojette

    soit en... En voie de développement.

  • Insaff El Hassini

    Oui, en voie de développement, soit en Asie, etc., qui sont... qui sont... pictures, je dirais, enfin, voilà, qu'on... que l'Occident image comme des pays pauvres, les femmes qui font tourner la société et l'économie, enfin, les personnes qui font tourner la société et l'économie, c'est les femmes à travers leurs toutes petites entreprises.

  • Kaouthar Trojette

    Complètement.

  • Insaff El Hassini

    En Afrique, les femmes, elles vont, c'est elles qui enfantent, c'est elles qui gèrent leur famille, c'est elles qui vont chercher à manger, c'est elles qui se démerdent, mais qui vont gratter la terre pour aller trouver... le centime ou la pièce de monnaie pour aller trouver à bouffer pour leurs gamins. Donc, pour moi, quand on m'a dit que l'énergie du faire, de faire en sorte que les choses aboutissent, etc., c'est l'énergie masculine, j'ai dit, mais il faut foutre de ma gueule, en fait. Il est très féminine. L'énergie du yang, c'est l'énergie un peu... En tout cas, d'après ce que j'ai découvert, c'est toi un peu la spécialiste. Donc, tu nous diras si mes recherches, en tout cas ce que je verbalise, est vrai ou faux ou peut être corrigé. Mais c'est plutôt l'énergie, la contemplation, de faire confiance à l'univers, de se dire, bon, je vais m'écouter, je vais écouter les signaux, etc. Mais encore une fois, guys, c'est une énergie. C'est les femmes qui font ça, tu vois ? J'ai l'impression qu'en tout cas, ces termes-là, énergie féminine et énergie masculine, ils ne sont pas bons. Et j'ai trouvé ça hyper culpabilisant parce que moi, si j'ai appliqué ça à moi-même, de fait, je suis vachement dans l'énergie dite masculine. Moi, il y a un truc, je suis une machine de guerre, je suis un rouleau compresseur. Quand j'ai un truc en tête, j'y vais et rien ne m'arrête. Et je me suis dit, mais c'est peut-être ça aussi qui fait que tu es peut-être trop masculine, Insaff, etc. Et en discutant avec d'autres amis... Et d'ailleurs, j'en avais discuté dans un épisode du podcast avec Aline, Bartholi, et en fait, c'est aussi hyper culpabilisant pour les femmes qui sont dans cette énergie d'aller chercher les choses, de s'assurer que leur rêve soit accompli, en tout cas de get shit done, comme on dit. On leur dit, tu fais peur aux mecs, tu es trop dans l'énergie masculine, etc. Donc, de fait, on les ostracise d'une certaine manière. Donc, voilà. Tout ça pour dire que je suis curieuse et j'ai beaucoup d'appétit pour avoir ton opinion là-dessus. Parce qu'en finalement, encore une fois, je trouve que c'est une construction sociale qui écarte les femmes de pouvoir en leur disant tu veux du pouvoir, fine, vas-y, mais par contre, tu devras s'y en subir les conséquences

  • Kaouthar Trojette

    Complètement. Et je suis complètement d'accord sur plein de points. Moi aussi, si on doit conceptualiser, je suis dans l'énergie du young. Et moi aussi, ça m'a vénère. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que je ne suis pas assez féminine ? Enfin, c'est bon, je suis qui je suis. Et ce n'est pas ça. Ce n'est pas ma façon de faire qui fait que je suis une femme ou un homme, ou plus féminine ou plus masculine. Bref, donc moi, tous ces trucs-là, pardonnez-moi.

  • Insaff El Hassini

    Oui, et juste, excuse-moi, je t'interromps une seconde, et je trouve aussi que c'est hyper infantilisant pour les hommes, et c'est aussi les dévaloriser en leur faisant croire qu'en fait, un homme ne peut s'épanouir qu'avec une petite chose faible.

  • Kaouthar Trojette

    C'est pas vrai.

  • Insaff El Hassini

    Franchement, quel mec veut dans sa vie, quel vrai mec, quel mec qui veut avoir une belle vie, qui veut avoir un poids à son pied ? Ce n'est pas vrai. Les seuls mecs qui veulent un poids à leurs pieds ou qui ont besoin d'une petite chose faible, ce sont des mecs qui ne sont pas bien dans leur basket et qui ont besoin de voir moins bien qu'eux pour se dire que là où ils en sont, c'est suffisant. Tout à fait. Il a besoin d'une nana qui le pousse, qui l'emmène vers le niveau supérieur, etc. Donc, je trouve qu'aussi pour les mecs, c'est vachement dévalorisant de leur dire que le seul horizon qu'ils ont pour pouvoir être heureux, c'est d'avoir quelqu'un qui est faible et dont ils ont la charge.

  • Kaouthar Trojette

    Je suis d'accord avec toi et je pense qu'en fait, ces concepts ont été complètement instrumentalisés. Pareil, face à ce constat, je me suis dit qu'on va aller comprendre ce qui se passe derrière et revenir à la base, à cette histoire de yin et yang, et revenir même au-dessus du niveau du yin et du yang. Et en fait, quand on s'intéresse un petit peu au... concept de philosophie que ça soit chinoise ou bouddhiste orientale on va dire on s'aperçoit que c'est une façon de voir le monde qui est diamétralement opposé à la façon occidentale et tout commence de là en fait tout tout toutes les différences après de compréhension naissent d'une incompréhension de comment ces concepts là sont Une incompréhension de ces concepts là dans la philosophie chinoise ou bouddhiste. Donc, dans le monde occidental, on a une forte binarité, dualité. Tu vois, on va avoir pour chaque notion un spectre avec deux extrêmes qui s'opposent complètement. On va avoir le bien contre le mal, l'échec contre la réussite, l'homme contre la femme. Enfin, quelque chose, un truc genre où on a vraiment deux opposés comme si c'était des aimants et deux extrêmes qui sont… l'un polarisé positivement, l'autre négativement, qui n'ont rien à voir et qui s'opposent en tous points. Dans la philosophie orientale, type bouddhisme ou taoïsme, on n'est pas du tout dans ça. La façon dont on regarde le monde est complètement différente. Et chaque concept est vu comme un tout. Et les dualités, en fait, elles sont vues comme des complémentarités. Les deux faces d'une même pièce. Et ça veut dire que... Elles vont de pair et elles sont absolument indissociables. Par exemple, on ne peut pas avoir de notion de bien s'il n'y a pas de notion de mal. Et dans chaque bien, il y a du mal et dans chaque mal, il y a du bien. C'est cette idée qu'en fait, si tu vas vers un extrême de l'un, tu retournes à l'autre. Et que les deux choses vont ensemble, ils sont vraiment indissociables et complémentaires. Et déjà, il faut partir de ce point de vue-là pour comprendre après le yin et le yang. Dans ce contexte, le concept de vie est associé lui aussi à une complémentarité et une union entre ce qu'on appelle le yin et ce qu'on appelle le yang. et le yin ça fait référence à tout ce qui est matière, flot, on va dire qui s'adapte, enfin toute l'énergie on va dire, et le yang c'est, et le yin c'est aussi tout ce qui est le retour à soi. Et le yang ça va être ce qui l'entoure, ce qui structure, ce qui est l'énergie qui va vers l'extérieur, d'accord ? Et par exemple, dans tout concept de vie, on va retrouver du yin et du yang. Et ces deux choses, encore une fois, vont ensemble. Si on prend une rivière, le yin, ça va être le flot de l'eau. Et le yang, ça va être le lit de la rivière. Si on n'a pas de lit de rivière, on n'a pas de rivière parce que l'eau va s'éparpiller partout. Et si on n'a pas d'eau, on ne va pas avoir de rivière non plus parce que ce ne sera que de la terre. Et en fait, dans tout concept, par exemple l'être humain, il va respirer. Il va avoir un moment d'inspiration où il va revenir à lui, et le moment d'expiration où il relâche vers l'extérieur. Ça, c'est le yin et le yang. Il va y avoir la phase de sommeil et la phase d'éveil, le yin et le yang. Encore une fois, on ne peut pas avoir de vie si on n'a pas ces deux-là. On ne peut pas avoir de mouvement si on n'a pas des muscles qui se tendent et des muscles qui se relâchent. C'est ça le concept du yin et du yang. Ils sont fondamentalement indissociables. Maintenant, le problème, c'est que, par extension, cette notion a été instrumentalisée au cours de l'histoire pour dévaloriser le féminin. Ce qui s'est passé, c'est que dans l'histoire, il y a eu une de ces deux énergies qui a été valorisée et l'autre qui a été dévalorisée. Et à chaque fois... l'énergie qui a été dévalorisée a été associée au féminin. Par exemple, justement, les moines bouddhistes, il y avait ce côté très yin, où ils doivent être dans la contemplation, la méditation. Tout ça, c'est le repli vers soi, donc c'est du yin. À l'époque, c'était réservé aux hommes. Donc, les hommes étaient dits dans l'énergie du yin. Et le yang était mal vu. C'était aller faire les choses bassement matérielles, et c'était ramener aux femmes. et les femmes étaient dévalorisées parce qu'ils étaient ramenés au yang aujourd'hui c'est l'inverse aujourd'hui le yang est valorisé le faire est valorisé l'action extérieure etc et le yin l'empathie le repos la phase d'inspiration elle elle est dévalorisée et elle est rattachée à la femme mais en vrai si tu prends n'importe quel humain il a du yin il a du yang il ne peut pas vivre sinon Et là où les problèmes arrivent, d'une part c'est quand on fait cette instrumentalisation où on dit les hommes sont que cette énergie, les femmes sont que cette autre énergie, parce que d'une part, tu l'as dit, ça crée des injonctions sociales et de l'ostracisation si on ne se conforme pas à ces injonctions sociales, où une femme doit faire ceci et ne peut absolument pas faire cela, et vice-versa pour l'homme. Ça crée un sentiment d'inadéquation, qui est ce que toi et moi on a vécu. parce qu'on nous a mis dans l'autre équipe et on s'est dit, ça veut dire qu'on n'est pas assez féminine. Et pareil chez les hommes qui vont se dire, et c'est ce qui arrive aujourd'hui, les hommes qui sont plus dans l'art, dans ceci, dans cela, on va les catégoriser de femmlettes et rabaisser bien entendu ces conditions-là, rabaisser tout ce qui a trait au féminin et rabaisser les hommes qui ont ces traits-là. Parce que bien sûr, être une femme, c'est être au bas de l'échelle. Et en plus, ça laisse sur la touche toutes les personnes qui ne se reconnaissent pas dans un genre unique ou dans un genre spécifique, tous les non-binaires, les genderfluides. Donc vraiment, cette association, elle est à la fois inexacte, elle est déroutante, et en plus, elle est très toxique et culpabilisante. Donc pour moi, l'association masculin, young, féminin, yin... ou vice-versa, c'est du bullshit, c'est un piège, il faut en sortir. Ça ne veut pas dire que voir le monde… au travers du filtre du ying et du yin et du yang, ce n'est pas justement une façon de sortir des binarités qui peuvent exister dans la façon très occidentale de voir le monde. Moi j'adore voir ça comme ça. Et justement la notion du pouvoir, elle, elle est neutre, elle n'est pas liée au yin et au yang. Pareil, là aussi on nous fait croire que l'énergie du pouvoir serait le yang, serait dans le faire, alors que dans l'être il y a énormément de pouvoir. de pouvoir aussi de revenir à soi, d'être connecté à ses désirs, à ses besoins, et de pouvoir les communiquer en gardant cette notion-là comme un compas. Et quand on parle de management transformationnel, c'est le management qui justement part du jeu, part du jeu, la première personne du singulier, et part de je rêve de ceci, j'aspire à cela et je vois le monde ainsi Qui me rejoint pour construire cette vision-là ? Eh bien, ça, c'est l'énergie du YIM.

  • Insaff El Hassini

    Oui, absolument. Versus le management transactionnel où on est là pour une transaction et ça s'arrête là.

  • Kaouthar Trojette

    Exactement. Et c'est tu fais ci, tu fais ça. Et là, on est dans le faire et dans l'énergie vers l'extérieur. On dit aux gens quoi faire. Alors que dans l'autre cas, on se concentre sur soi-même, ses besoins, ses envies, ses rêves.

  • Insaff El Hassini

    Hyper intéressant. Hyper intéressant. Et aussi, c'est très explicatif. pour toutes les femmes qui nous écoutent, parce que j'ai beaucoup d'auditrices à chaque fois. Surtout cette année, j'ai beaucoup parlé de ces sujets-là, des femmes. J'ai réalisé que les femmes, et toi, je pense que si tu le réalises aussi avec toutes les femmes que tu accompagnes, les femmes qui sont tournées vers le pouvoir tel qu'il est considéré par notre société, ou en tout cas tel qu'il est défini ou étiqueté dans notre société actuelle, notamment en France, mais ailleurs aussi, on va dire occidentale. Beaucoup se retrouvent un peu piégés en se disant j'ai eu envie de me réaliser, et en voulant me réaliser, je me suis fait ostraciser par ma boîte, je n'ai pas obtenu ce que je voulais, et en plus aujourd'hui, je n'arrive pas à trouver quelqu'un avec qui construire une vie, etc. Et c'est vrai qu'il y a beaucoup de femmes qui se trouvent en souffrance et qui du coup ont identifié la racine de leurs problèmes comme étant le pouvoir. Et donc c'est bien, c'est intéressant aussi de dénouer toutes ces notions-là et de leur expliquer que... Tu n'es jamais malheureuse en étant qui tu es. Tu es malheureuse en étant qui les autres veuillent que tu deviennes. C'est plutôt ça qui apporte le malheur.

  • Kaouthar Trojette

    Et d'ailleurs, il y a la contraposée aussi. C'est les femmes qui, elles, suivent le chemin tout tracé pour elles, qui se réveillent à 30, 40, 50 ans, même après ou parfois avant, en se disant Tiens, moi, j'ai rempli ma part du contrat, j'ai fait ce qu'on m'a dit de faire, mais aujourd'hui… je ne suis pas épanouie, je ne sais pas qui je suis, je ne sais pas à quoi j'aspire. Je rencontre aussi énormément de clientes dans ce cas-là. Et en fait, que ce soit les unes ou les autres, ce qui fait toute la différence pour moi, c'est l'ancrage et l'ancrage, c'est le retour à cette énergie un peu du Yin finalement, parce que le problème, il vient toujours d'un déséquilibre entre ce Yin et ce Yang. qu'on parle d'un homme, qu'on parle d'une femme, qu'on parle de pouvoir ou pas de pouvoir, c'est quand on va trop dans une de ces énergies-là qu'on va se déconnecter de l'autre énergie. Et moi, je rencontre énormément de clientes qui sont plus dans le yang, dans le faire, dans l'agir, et qui se déconnectent de leur propre ressenti, de leur propre corps, de leurs envies, de leurs besoins, et qui sont incapables de dire à quoi elles aspirent. Je ne sais pas, en fait, je me suis perdue quelque part sur le chemin.

  • Insaff El Hassini

    Oui, c'est hyper intéressant. Ça me fait penser à une discussion que j'ai eue avec une grande tante, une grande tante qui est décédée maintenant, mais à l'époque, quand j'ai eu cette discussion avec elle, elle avait 80 ans. Donc, une de mes grandes tantes tunisiennes qui m'a dit texto, ma vie ne ressemble pas au deal qu'on a fait. Elle m'a dit, j'avais passé un deal. avec la vie et en fait je me suis aperçue que j'ai pas eu la contrepartie qui m'était qui m'était qui m'était promise quoi et où j'avais eu cette discussion il ya une dizaine d'années j'avais une toute petite trentaine d'années j'étais sur la fin de ma vingtaine et j'avais pas de j'étais pas marié j'avais pas d'enfants à l'époque etc et j'étais inquiète du fait que ça n'arrive jamais et elle m'avait dit mais ils savent tu sais tu es tu es une des premières femmes de toute une génération de femmes qui a la chance de pouvoir décider de la vie qu'elle veut avoir. Moi, je n'ai pas eu de chassé de chance là. On m'a dit, le contrat, c'est celui-ci. Remplis ta part du deal et tu auras, tu seras épanouie, tu auras ci, tu auras ça, etc. Et en fait, tout ce qu'on m'a promis, je ne l'ai pas reçu. Donc, de toute manière, quitte à ne jamais rien recevoir, fais ce que tu veux faire. Et j'ai trouvé ça, franchement, d'une sagesse incroyable. Et tu vois, ces paroles sont toujours restées gravées dans ma mémoire. Et c'est vrai qu'il y a beaucoup de femmes qui se réveillent à 70 ans, 60 ans ou 50 ans, une fois que les enfants sont partis. Là, aujourd'hui, on appelle le syndrome d'univide, mais où elles se disent, bon, OK, maintenant que je ne dois plus m'occuper de personne et que je dois m'occuper de moi, je n'ai jamais appris à faire ça. C'est quoi ce que moi, je veux ? Donc, c'est hyper intéressant ce que tu dis. Kauta, si on en revient à ta pratique de l'acceptation, la découverte et le fait d'embrasser son propre pouvoir personnel, est-ce que tu peux nous en dire plus ? Parce qu'on a vu que toi aussi, dans ton parcours, ça a vraiment été une aventure, en fait. C'est une quête, plutôt, de ton propre pouvoir, de ta propre liberté, de ta propre indépendance, de qui tu étais aussi, de ce que tu voulais. Tu l'as découvert et j'imagine que ça s'affine de jour en jour. Et aujourd'hui, tu as fait de ton métier l'accompagnement d'autres femmes qui veulent découvrir leur propre pouvoir personnel, l'assumer et le vivre et le déployer. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur ta pratique, comment ça fonctionne ? D'autant plus que tu as créé un club de pouvoir tout récemment. Je suis vraiment très curieuse d'en savoir un peu plus. Comment tu accompagnes les femmes dans ta pratique et comment est-ce qu'elles peuvent peut-être aussi rejoindre dans un second temps ton club de pouvoir et comment est-ce qu'elles peuvent gagner en pouvoir personnel ?

  • Kaouthar Trojette

    Carrément, avec grand plaisir. Dans ma pratique, on travaille énormément comment mettre en pratique justement ce qu'on sait en théorie mais qu'on n'arrive pas. J'ai beaucoup de clientes qui viennent me voir parce que... elles sont bloquées et elles ne savent pas forcément pourquoi, parce qu'elles veulent être capables de s'affirmer, être capables de demander une augmentation, être capables de briguer un poste, qui savent en théorie comment faire. Par exemple, même en négociation, généralement je les renvoie au livre qu'Éloïse et toi vous avez écrit, parce que pour moi, en termes de théorie, il y a tout dedans en fait, tout est déjà fait. Bravo, vous avez fait un travail remarquable.

  • Insaff El Hassini

    Bravo à moi, c'est moi la partie négo.

  • Kaouthar Trojette

    exactement tu as fait un travail remarquable je charrie et en fait elles ont beau être les meilleures négociatrices du monde pour leurs équipes, pour leurs projets pour leurs familles dès que ça va toucher leur vie personnelle leur propre valeur là, soudain elles se rétrécissent, elles redeviennent un petit enfant Et elles attendent peut-être qu'on leur donne la permission, qu'on les prenne par la main, qu'on leur apporte de la reconnaissance. Et donc, elles se trouvent bloquées à cette étape-là parce qu'il y a eu tout un tas, une éducation, des événements sociaux, une société qui nous dit ce qu'on a le droit de faire ou ce qu'on n'a pas le droit de faire, qu'elles ont bien intériorisé, bien compris que les femmes qui demandent, qui vont se faire couper la tête, c'est le syndrome du grand coquelicot rouge. rouge, je ne sais pas, une grande glico. Et donc, elles se retrouvent dans une situation, elles sont bloquées, où elles veulent des choses, mais soit elles ne les assument pas, soit elles ont peur des répercussions. Et ce qu'on travaille en coaching, aujourd'hui, ma pratique de coaching, c'est du coaching neurosomatique, neuro comme système nerveux, et somatique comme le corps. Et on utilise le corps pour apprendre à calmer le système nerveux. Et si on revient à la base, scientifique mais très vulgarisé du système nerveux. Notre système nerveux, il est en permanence, donc le système nerveux c'est le cerveau plus tous les nerfs, on est en permanence en train de se poser la question est-ce que je suis en sécurité ou pas ? Parce que comme on l'a vu, en tant qu'être humain, on a un besoin fort de sécurité pour maintenir notre survie. Et dès qu'on se sent en insécurité, on va activer ce qu'on appelle en anglais le fight or flight. Donc ça va être des réponses d'insécurité qui vont être le fight, le combat, le flight, la fuite, le freeze, l'immobilisation, parfois la sidération quand on nous dit des commentaires très déplacés par exemple, ou le faune qui est la suradaptation ou la soumission aux besoins des autres. Et ce qu'on travaille en coaching, c'est reconnaître ces états-là, première étape. Absendre à revenir à sa sécurité quand on est dans un de ces états-là, deuxième étape. Et la troisième étape, c'est en fait se rendre compte que tout ça, c'est des habitudes au niveau de notre cerveau, c'est des choses qu'on a mises en place de façon quasi automatique, parce qu'à une époque de notre vie, c'est ce qui nous permettait de nous sentir en sécurité. Et on va venir les remplacer par d'autres habitudes de confiance et de sécurité. Et quel est le rapport ? avec ce qu'on disait au tout début entre la pratique et la théorie, c'est qu'en fait, si tant de femmes... Bon, bon connaître toute la théorie, être les meilleurs en termes de théorie, elles n'arrivent pas à passer à la pratique. C'est parce qu'en fait, au moment de passer à la pratique, elles sont immobilisées par leur système nerveux qui leur envoie des signaux d'alarme de ton manager, il est en train de te regarder bizarrement et qui nous renvoie à l'intérieur de nous, à un moment où en fait, on devrait être à l'extérieur. Donc, qui nous renvoie à du yin, à un moment où ce dont on a besoin, c'est du yang, et la façon d'en sortir, ou vice-versa. Mais la façon d'en sortir, c'est d'apprendre à revenir à son état de sécurité. Et c'est ce qui nous permet d'avoir accès à toutes les capacités de notre cerveau les plus avancées, qui est l'avant du front, le cortex préfrontal, qui nous donne accès à nos capacités relationnelles, nos capacités de résolution de problèmes, de créativité, d'humour, et donc de pouvoir sortir de cette situation-là de la meilleure façon qui soit. Et moi, dans ma pratique, je ne donne pas les solutions. à ces femmes-là, parce que ce n'est pas mon rôle. Mon rôle, c'est de les aider à apprendre à retourner à leur essence même, à leur sécurité, là où elles ont toutes leurs réponses en elles-mêmes et les meilleures réponses qu'elles pourraient donner par rapport à la situation.

  • Insaff El Hassini

    J'adore ton travail, franchement, Kouthar, bravo, parce que je pense sincèrement que c'est d'une complémentarité indispensable au mien, justement. Mais vraiment, je suis hyper sincère quand je le dis et je pense qu'il est indispensable aussi. Parce qu'effectivement, et moi je le vois dans ma pratique tous les jours avec mes clientes, des fois je suis face à des clientes, elles savent quoi dire, elles savent comment le dire. On a mis en place la stratégie, le script, tout ça, on s'est entraîné, on est au taquet. Devant moi, elle me plie en deux minutes dans la négo. Mais au moment donné, à l'instant T où elle doit faire face à une personne en particulier, tout ça s'effondre et en fait... ça ne s'effondre pas parce qu'elles n'ont pas travaillé, ça ne s'effondre pas parce qu'elles n'ont pas fait leurs exercices, etc. Ça s'effondre parce qu'en fait, leur système nerveux est en panique.

  • Kaouthar Trojette

    Exactement.

  • Insaff El Hassini

    Je le vois. Et comme tu l'as dit, c'est hyper juste tout à l'heure, tu as parlé soit de suradaptation, soit de sidération, soit de colère. Et en fait, c'est vraiment ces trois choses que moi, je vois auprès de mes clientes quand elles me font un réture en me disant, une simple, je n'y suis pas arrivée. Je dis, mais qu'est-ce qui s'est passé ? Je me suis énervée, je lui ai dit ces quatre vérités, je suis devenue toute rouge. Du coup, je me suis tiré une balle dans le pied, parce que ce n'est pas comme ça que tu vas obtenir une augmente. Ou je ne sais pas quoi dire, je n'ai rien dit. Et du coup, je n'ai rien dit. Vraiment, la sidération. Ou trois, j'ai rigolé, j'ai fait et j'ai accès à tout ce qu'il m'a dit. Je me suis suradaptée et je suis même allée plus loin pour m'assurer que j'étais en sécurité. C'est en ça que moi, je trouve que ton travail, franchement, il est indispensable. Et pour moi, clairement, c'est vraiment le... C'est comme ça qu'on va craquer le code. Parce qu'en réalité... Une fois qu'on a appris à faire ça, une fois qu'on fait ce travail, à mon sens, on peut le répliquer partout. Parce que ton système nerveux, il se sent en insécurité. Évidemment, quand tu demandes une augmente, ça peut arriver à certaines personnes, pas à d'autres. Mais ça peut être aussi quand tu parles à des personnes de ta famille.

  • Kaouthar Trojette

    Complètement.

  • Insaff El Hassini

    Ça peut être quand tu as une discussion avec ton grand frère ou ta grande sœur. Ou tu te retrouves, tu as beau être la femme ou le mec le plus badass de la Terre, tout le monde ne oscille pas d'un sourcil devant toi. Mais face à cette personne... tu perds tous tes moyens.

  • Kaouthar Trojette

    Tout à fait.

  • Insaff El Hassini

    Ça peut être tes parents, ça peut être une situation en particulier. J'ai découvert aussi que ça peut être face à des sommes d'argent. Il y a des gens dont le système nerveux n'est pas habitué à des grosses sommes d'argent. Et on le voit dans les gagnants du loto. Et ils font tout pour tout liquider rapidement parce qu'en fait, leur système nerveux est habitué au fait de ne pas avoir de thunes. Et donc, la survie pour eux, c'est d'être constamment dans cette mouvance-là de survie. Vraiment, moi je trouve que ton travail en ça est indispensable et j'invite tout le monde vraiment à aller le voir parce que une fois que tu as une fois que tu as craqué ce code là, en fait tu peux le répliquer à toutes tes difficultés, enfin toutes les zones d'amélioration dans ta vie.

  • Kaouthar Trojette

    Tout à fait, il y a beaucoup de femmes justement qui viennent me voir et me disent je suis dans l'auto sabotage. Et l'auto sabotage c'est exactement ce que tu dis par rapport à l'argent. En fait c'est pas qu'elles s'auto sabotent, c'est qu'elles ne sont pas en sécurité. dans le niveau de réussite qu'elles ont ou qu'elles visent. Et donc, elles vont avoir des comportements inconscients et quasi automatiques où elles vont se fermer les portes pour revenir à un état de sécurité. Parce que retrouver la sécurité aura toujours la priorité sur tout le reste. Et donc, d'apprendre justement à calibrer son système nerveux sur le prochain niveau de réussite, le prochain niveau de salaire, le prochain niveau... de vie qu'on a envie d'avoir, c'est ce qui nous permet en tant que femmes, en tant qu'humains, d'accéder à ces niveaux. Et en tant que femmes, ça va plus loin parce qu'aujourd'hui, malheureusement, le monde est ce qu'il est. La société patriarcale est ce qu'elle est. Et apprendre à garder son ancrage dans un monde qui est ce qu'il est, c'est pour moi, je suis entièrement d'accord avec toi, la façon de craquer le code. Parce que de cet état-là, même si on est en colère, même si on est dans des états émotionnels, on va avoir des réactions qui viennent de notre centre, de notre cœur, et qui sont profondément ancrées. C'est-à-dire que même si on est en train de négocier, si la personne en face dit quelque chose qui ne nous plaît pas, on va répondre différemment. On ne va pas être en mode ouais, j'ai dit ces quatre vérités, machin, chose on va dire stop Là, on prend une pause, je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites pour XXXX Parce qu'on a ces réactions et ces émotions-là d'un état de sécurité. et pas d'un état d'insécurité où on est juste en train d'essayer de survivre et de bouger son énergie dans tous les sens, on va dire, de dissiper son énergie.

  • Insaff El Hassini

    C'est tellement vrai. Vas-y.

  • Kaouthar Trojette

    Et l'étape d'après, c'est que moi, dans ma pratique, je fais de l'accompagnement individuel et je suis convaincue que le collectif a un énorme rôle à jouer pour faire effondrer cette société patriarcale, pour que les femmes puissent avoir plus d'impact. pour une société plus égalitaire, plus juste, qu'il y ait des décisions qui soient prises, qui soient meilleures pour la société, pour la planète. Et donc, j'avais envie d'aller à l'étape d'après, d'avoir plus d'impact et de créer une communauté de femmes qui puissent apprendre ces outils et collaborer. Et c'est aussi ça le Club de pouvoir, c'est l'opportunité pour des femmes qui sont à certains niveaux de responsabilités dans leur travail qui vont être très isolées parce que plus on monte dans l'hierarchie moyen de femmes et plus elles sont ostracisées aussi parce qu'elles ne sont pas à sa place parce qu'elles sont des anomalies parce que elles sont transgressives juste dans leur existence et donc l'idée du club de pouvoir c'est de dire ces femmes là on va les mettre ensemble elles mêmes elles vont pouvoir s'apporter le soutien qu'elles n'ont pas autour d'elles, qu'elles n'ont pas dans leur famille parce qu'elles sont les seules parmi leurs cousins, cousines à faire ce qu'elles font, qu'elles n'ont pas au travail parce qu'elles sont vues comme des anomalies. On va leur donner ce soutien-là et en plus on va les former à trois piliers fondamentaux. On a déjà vu l'ancrage, donc l'ancrage c'est vraiment tout ce qui est régulation nerveuse. On va les former sur la stratégie. La stratégie c'est tout ce qui est créer une vision, savoir comment y aller et aux alliances. Les alliances, c'est tout ce qui va être faire pareil, trouver les personnes dans leur entreprise qui vont les sponsoriser, qui vont être avec elles, qui ont les mêmes objectifs qu'elles. Et c'est aussi, dans leur vie privée, trouver un réseau de soutien qui va leur apporter le soutien dont elles ont besoin, les racines, pour qu'elles puissent déployer leurs feuilles, leur feuillage et continuer. leur croissance professionnelle comme elles le souhaitent, comme elles ont de nous envie.

  • Insaff El Hassini

    Super, moi j'adore. Moi franchement, j'ai été hyper heureuse quand j'ai découvert que tu avais créé ce club de pouvoir parce qu'effectivement, c'est ce dont les femmes qui sont à des postes de direction ont besoin. Parce qu'en fait, quand tu es la première de ta génération, de ta famille, de ton entourage, de ton entreprise, de ton équipe, bref, quand tu es une pionnière, tu n'as pas vraiment de visibilité sur comment on fait les autres puisque tu es la première. Et donc... Et moi, je l'expérimente aussi dans mes groupes de coaching. Je vois que la force du collectif, en fait, quand tu vois le problème de quelqu'un d'autre, ça te donne des réponses à tes propres problèmes à toi. Et au-delà des problèmes, le fait d'avoir un groupe de soutien, c'est magique. Pour moi, franchement, c'est une super idée que tu as eue. Et vraiment, je trouve ça génial parce que c'était vraiment quelque chose dont on avait besoin. Donc, bravo. Cautard, du coup, comment on peut venir dans ton club de pouvoir ? Est-ce qu'on est obligé d'être une femme dirigeante du CAC 40 ? Ou est-ce que tu accueilles tout le monde ? Si moi, j'ai envie de venir, par exemple, comment ça se passe ? Est-ce qu'il y a une sélection ?

  • Kaouthar Trojette

    Oui, alors, il y a un site web, c'est www.leclubdepouvoirenunseulemot.com.

  • Insaff El Hassini

    Sur cette page, aujourd'hui, au moment où on enregistre, on est l'été, donc on est juillet-août. La façon de nous rejoindre, c'est de s'inscrire sur la liste d'attente, parce qu'on est aujourd'hui en pré-candidature. Le lancement officiel des candidatures pour la première adhésion, la deuxième, parce qu'on a une première adhésion, une première cohorte qui sera lancée en septembre, ça va être des adhésions annuelles. Et pour celles qui vont nous rejoindre en octobre... À l'heure où on se parle, on est en pré-candidature. Donc, les personnes qui vont pouvoir pré-candidater sont celles qui sont sur la liste d'attente. Et on a déjà quasiment une cohorte. Donc, on a déjà quasiment 10 femmes qui vont commencer en octobre aussi. Et on va lancer les candidatures officielles dès septembre. Donc, si vous nous écoutez, le meilleur point de ralliement, peu importe la date où vous nous écoutez, ce sera d'aller voir le site web leclubdepouvoir.com. Et sur ce site web, soit vous pourrez directement candidater, soit vous pourrez vous inscrire sur la liste d'attente. Et depuis la liste d'attente, vous serez les premiers informés pour la prochaine candidature qui aura lieu a priori tous les trimestres.

  • Kaouthar Trojette

    D'accord.

  • Insaff El Hassini

    Une fois que vous pré-candidatez ou candidatez, nous, on revoit votre profil. Donc, il y a plusieurs questions auxquelles répondre. Et selon votre profil et selon... le groupe qui va partir. On essaye aussi de faire les meilleurs matchs pour que les groupes de femmes soient complémentaires en termes d'années d'expérience, de qualifications, de domaines aussi d'expertise, pour créer des groupes où les femmes vont pouvoir s'apporter un soutien mutuel.

  • Kaouthar Trojette

    Oui, bien sûr qu'il y a une certaine cohérence, c'est normal. Donc voilà, si vous nous écoutez, peu importe au moment où vous nous écoutez, en principe, il y a trois, il y a quatre... Quatre fois dans l'année, vous pouvez intégrer le Club de pouvoir. N'hésitez pas, peu importe au moment de l'année où vous vous trouvez, à aller visiter le site www.leclubdepouvoir.com et à ce moment-là, vous aurez toutes les informations.

  • Insaff El Hassini

    Le Club de pouvoir. Ah,

  • Speaker #2

    pardon,

  • Kaouthar Trojette

    le Club de pouvoir. Attention, n'écoutez pas ce que je dis, écoutez ce que dit Kouthar. Kouthar, merci beaucoup. J'ai été ravie de discuter de cet échange avec toi. Merci pour ce que tu fais. Je trouve ça hyper important de démystifier cette notion-là de pouvoir, de montrer aux femmes qu'elle est à leur portée et que le pouvoir, finalement, ça a plusieurs définitions et tout le monde a sa propre définition et c'est OK. Donc voilà. Kouthar, je pense qu'on peut te retrouver aussi sur ton podcast qui s'appelle Toute Puissante. Tu portes de façon hebdomadaire ou mensuelle ?

  • Insaff El Hassini

    Deux fois par mois.

  • Kaouthar Trojette

    Voilà, donc bimensuelle. Et puis tu as Newsletter qui est génial, moi j'adore. D'ailleurs, si vous voulez aller plus loin, il y a la newsletter sur le pouvoir que Kouthar avait lancée il y a quelques semaines, que j'ai absolument adoré, et dans laquelle tu parles d'une autrice que j'adore aussi, qui a écrit le livre Unbound, et qui aborde ces questions-là de pouvoir à travers le BDSM. C'est hyper intéressant. Le travail de Kouthar est hyper riche, comme vous pouvez vous en rendre compte, hyper intéressant. Et voilà, je vous invite vraiment à aller regarder ce qu'elle fait, à rejoindre le Collab du Pouvoir si ça vous intéresse, et vous inscrire à la newsletter, parce que moi j'adore aussi ta newsletter, c'est toujours très intéressant. À chaque fois, tu sais, j'ai envie d'écrire, de faire un commentaire, et je ne sais pas pourquoi je suis bloquée, je n'arrive pas à publier mes commentaires, sinon tu aurais plein de commentaires d'Insa Pelletini. À chaque fois, super, c'est génial, j'adore.

  • Insaff El Hassini

    Oh, merci !

  • Kaouthar Trojette

    Voilà, je te le dis devant la France entière. Bravo pour ta newsletter, je la trouve superbe.

  • Insaff El Hassini

    Merci beaucoup, ça me touche beaucoup. Parce qu'en plus, j'adore écrire cette newsletter. Je suis contente qu'elle plaise.

  • Kaouthar Trojette

    C'est très bien, moi. J'aime pas beaucoup les newsletters, sincèrement. Je suis pas abonnée à beaucoup de newsletters, mais la tienne, je l'apprécie beaucoup.

  • Insaff El Hassini

    Merci.

  • Kaouthar Trojette

    Je l'aime beaucoup.

  • Insaff El Hassini

    Moi, je te remercie pour cette invitation. J'ai adoré notre échange, déjà, parce qu'on n'a pas... souvent l'opportunité de parler de femmes de pouvoir avec d'autres femmes de pouvoir qui s'assument et qui apprécient ce pouvoir. Je pense que c'est important que chaque femme comprenne que le pouvoir est déjà en elle. On n'est pas en train de rêver de quelque chose, il est là en nous. Et notre rôle, si on le souhaite, notre mission, si on l'accepte, c'est de dépouiller toutes les couches. Ils nous desservent pour retourner à notre pouvoir.

  • Speaker #2

    Voilà, ce sera le mot de la fin.

  • Kaouthar Trojette

    Merci beaucoup, Kouthar. Encore une fois, ça a été un plaisir. Je te dis à très bientôt et continuez à nous en pouvoir.

  • Speaker #2

    Si vous aimez le podcast Magiste Valeur, vous allez adorer notre programme et nos offres de coaching à la négociation de rémunération. Grâce à la méthodologie unique et pratique aux pratiques de ma juste valeur, vous allez apprendre enfin à vraiment gagner votre vie. Vous allez notamment apprendre comment découvrir votre juste salaire ou vos justes tarifs sur le machin du travail, à construire une stratégie de négociation alignée avec vos priorités de vie et vos objectifs de carrière, et enfin, à formuler des bons arguments face à votre hiérarchie ou vos clients pour obtenir la rémunération que vous méritez. Si vous écoutez ma juste valeur, c'est parce que vous êtes… convaincu que votre travail mérite d'être reconnu financièrement. Alors, laissez-moi vous aider à réaliser vos objectifs et rejoignez-moi dès aujourd'hui sur www.majustevaleur.com Enfin, si cet épisode vous a plu, vous pouvez le partager à vos proches, vous abonner, le noter 5 étoiles et mettre un commentaire sympa sur la plateforme de streaming que vous préférez. N'oubliez pas, sharing is caring. Alors, si vous pensez que ce podcast ou mon travail peut aider quelqu'un, s'il vous plaît, n'hésitez surtout pas à le partager.

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Description

Dévoilez votre pouvoir et votre leadership féminin avec Kaouthar Trojette ! 💪


Pour débuter cette 5ème saison, j'ai le plaisir d'accueillir à mon micro Kaouthar Trojette, une véritable pionnière dans le monde des neurosciences 🧠 et coach en leadership féminin 🔥


Diplômée de Centrale Supélec et riche d'une carrière à succès à l'international, Kaouthar nous éclaire sur la notion de pouvoir, la puissance et le leadership des femmes et nous partage ses clefs pour (re)découvrir et s'approprier son pouvoir personnel.


Specialiste des dynamiques de pouvoirs, elle nous partage ses secrets pour briser les plafonds de verre et embrasser pleinement notre leadership avec assurance et audace. 💥


Au programme :

  • Qu'est-ce que le pouvoir personnel et comment peut-il métamorphoser notre carrière ?

  • Comment les neurosciences peuvent-elles nous aider à comprendre et à développer nos capacités de leader ?

  • Comment surmonter les obstacles typiques rencontrés par les femmes en management ?

  • En quoi l'indépendance financière est-elle cruciale pour l'autonomie intellectuelle, émotionnelle et professionnelle des femmes?

  • Comment le coaching pour l’empowerment des femmes peut-il contribuer à un changement positif dans les entreprises et la société ?


Kaouthar nous plonge également dans les concepts d'énergie yin et yang et nous explique comment aligner nos actions avec nos valeurs fondamentales pour maximiser notre impact.

Elle nous partage également son expertise sur les liens entre indépendance financière et pouvoir personnel, et l'importance capitale de l'éducation financière des femmes pour renforcer leur leadership.


En résumé, préparez-vous à être inspirée et à repenser votre approche du pouvoir et du leadership. Cet épisode est chargé de conseils pratiques pour exceller dans votre vie professionnelle, et utiliser les neurosciences pour débloquer tout votre potentiel.


Écoutez cet épisode pour dynamiser votre carrière et pour prendre les rênes de votre vie avec assurance et confiance.



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Kaouthar Trojette, Club de pouvoirs, négociation de rémunération, empowerment financier, égalité salariale, techniques de négociation, neurosciences, coaching, pouvoir personnel, management, indépendance financière, femmes inspirantes, éducation financière, énergie yin, énergie yang, développement personnel, entrepreneuriat féminin, autonomie émotionnelle, coaching de femmes, leadership féminin.


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Transcription

  • Insaff El Hassini

    Bonjour et bienvenue dans Ma Juste Valeur, le podcast référent sur la négociation de rémunération qui vous apprend à négocier vos salaires, négocier vos tarifs, obtenir une augmentation et globalement la rémunération que vous méritez. Je suis Insaff El Hassini, experte et coach en négociation de rémunération, mais également juriste, autrice, conférencière et youtubeuse. féministe militante pour l'égalité salariale et créatrice de ce podcast. Tous les premiers lundis du mois, je vous livre des conseils pratiques, concrets et précis pour négocier et obtenir un salaire ou des tarifs à votre juste valeur. Je reçois également une fois par mois des invités de tout horizon avec lesquels j'explore la relation que les femmes entretiennent avec l'argent et dessine des solutions pour vous décomplexer sur le sujet et vous donner des ailes pour oser en gagner plus. Je suis convaincue que la liberté économique des femmes annonce et précède leur liberté politique. Et si vous écoutez ce podcast, c'est tout au fin hasard. Alors, en avant toutes mesdames et bienvenue dans Ma Juste Valeur. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir une femme qui aime le pouvoir et qui accompagne d'autres femmes qui souhaitent assumer le leur et le déployer à travers les neurosciences et le coaching, Madame Kouthar Trojette. Entre Kaouthar et le pouvoir, c'est une véritable histoire de découverte, d'amour et d'acceptation. Déjà à 18 ans, c'est mu par cette volonté de découvrir son propre pouvoir personnel qu'elle déménage de sa Tunisie natale pour intégrer d'abord une classe préparatoire, puis Centrale Supélec, la célèbre école d'ingénieurs parisienne. Diplômée, elle débute sa carrière dans trois pays différents. Son but ? Être indépendante pour encore et toujours gagner en pouvoir personnel. Cette expérience va la mener sur les champs pétroliers en pleine jungle en Colombie, puis au Royaume-Uni, ainsi qu'en Inde à divers postes de management. Et c'est justement en voulant accéder à son premier rôle de management qu'elle prend conscience des freins qui empêchent les femmes de découvrir puis déployer leur propre pouvoir. C'est cet épisode qui va l'encourager à se former aux neurosciences et à s'investir d'abord au sein du réseau féminin de l'entreprise dans laquelle elle travaille, puis dans le coaching, pour aider les femmes à grimper les échelons dans le monde de l'entreprise. Aujourd'hui, Kouthar est installée en France et elle poursuit cet objectif à travers une newsletter, un podcast, du coaching et un club de pouvoir qu'elle a cofondé et lancé au printemps 2024. Vous l'aurez compris, dans cet épisode, nous allons parler des femmes, du pouvoir et surtout comment découvrir notre propre pouvoir personnel, l'assumer, l'embrasser pleinement pour devenir les Powerful Ladies. que nous avons toujours rêvé d'être, toujours évidemment selon nos propres termes. Bonjour Kouthar !

  • Kaouthar Trojette

    Bonjour Insaff !

  • Insaff El Hassini

    Comment vas-tu ?

  • Kaouthar Trojette

    Très bien, je suis ravie d'être là, merci pour ton invitation.

  • Insaff El Hassini

    Écoute, je suis ravie de te recevoir, surtout que le sujet m'interpelle, m'intéresse et que tu es une experte sur ce sujet, donc je suis d'autant plus heureuse de t'avoir aujourd'hui. Alors Kouthar, comme on l'a entendu à la lecture de ta bio, tu es arrivée au coaching par le biais personnel. Qu'est-ce qui fait que, selon toi, l'indépendance et le pouvoir, c'est vraiment deux notions qui sont corrélées et qui vont l'une avec l'autre ?

  • Kaouthar Trojette

    Alors, c'est hyper intéressant comme question. Moi, de mon point de vue personnel et de mon vécu, c'est vraiment la même chose. Parce que quand je suis partie, j'ai étudié en Tunisie et j'ai vécu dans une société où les femmes n'avaient pas forcément une grande place. où quand j'étais dans l'espace public, dans la rue, dans le bus, dans le métro, je baissais la tête, je me faisais toute petite, parce qu'on me faisait bien sentir que l'espace public n'était pas pour moi et n'était pas pour les femmes. Et donc pour moi, quitter la Tunisie et aller ailleurs, c'était à la fois devenir indépendante, mais c'était vraiment être capable de déployer tout ce que j'avais envie d'être et que je ne savais même pas encore que je voulais être, et me libérer. du regard des autres d'une part mais aussi gagner en indépendance financière gagner en indépendance de penser être en mesure de faire mes choix d'assumer mes choix et pour moi c'était vraiment ça le pouvoir de décider où est ce que je veux habiter qu'est ce que je veux faire comme métier combien je vais gagner et de faire des choses qui en fait et particulièrement mon premier boulot aussi ou même les études que j'ai faites étaient vraiment Euh... des choix qu'on ne voyait pas chez des femmes, qui n'étaient pas acceptés pour des femmes. Moi, ma famille a eu des réflexions quand j'ai décidé d'aller étudier en France. Ce n'est pas pour les femmes. Faire de l'ingénierie, ce n'est pas pour les femmes. Attendre de te marier, machin chose, tu ne peux pas quitter ton pays, tu ne peux pas quitter la maison de tes parents. Donc, pour moi, il y a vraiment un lien entre gagner en indépendance, que ce soit émotionnel, financier, de décision, de choix, et prendre, déployer tout son pouvoir.

  • Insaff El Hassini

    C'est super intéressant ce que tu nous expliques, Kouthar, parce qu'effectivement, plus on étudie, et tu le sais, puisque toi, tu étais vraiment experte sur ce sujet de pouvoir-là, notamment de pouvoir chez les femmes, plus on creuse un peu le sujet, plus on s'aperçoit que les deux sont infiniment corrélés entre l'indépendance et le pouvoir à partir du moment où tu es indépendante financièrement, indépendante émotionnellement, que tu n'es pas dépendante émotionnellement auprès de tes parents, ta famille, des amis, un mec, une femme. que tu es aussi indépendante parce que tu as un esprit critique et intellectuellement tu as la capacité et cette liberté-là de faire tes propres choix, c'est un grand espace de liberté, c'est une énorme bouffée d'air quand tu es une femme, parce qu'effectivement, dans l'espace public, en tout cas la société, que ce soit dans l'espace public ou l'espace privé même, les femmes ont peu de place pour déployer qui elles sont. et leur personnalité, leurs envies, etc. Donc effectivement, moi, je trouve que c'est une grande liberté. Indépendance, liberté, évidemment, c'est synonyme. Mais être indépendante, c'est faire preuve d'une grande, premièrement, liberté et aussi d'un pouvoir personnel infini.

  • Kaouthar Trojette

    Tout à fait. Et c'est corrélé aussi dans le sens où on gagne un pouvoir, je pense, en se rapprochant de qui on est au fond. et c'est marrant parce que j'ai une amie qui est coach aussi claudia qui parle de dépouillement personnel au lieu de développement personnel et il y a cette notion vraiment de retirer les couches de ce que la société nous impose et pour moi c'est ça gagner en pouvoir et la façon dont je vois mon parcours c'est que si quand j'étais encore en tunisie à 18 ans on m'avait dit dans sept ans À 25 ans, tu seras en Colombie, au milieu de la nuit, entourée d'hommes de plus de 50 ans, et c'est toi qui dirigeras les opérations. Je leur aurais dit mais n'importe quoi, ça n'existe pas, ce n'est pas possible Et en fait, au fur et à mesure qu'on gagne en indépendance, on gagne cet espace pour pouvoir se poser des questions de qu'est-ce qui m'anime ? qu'est-ce que j'ai envie de faire ? Et au fur et à mesure qu'on fait ça, on peut retirer des couches, se rapprocher de soi-même. et donc se reconnecter à notre pouvoir intérieur. Et donc, c'est un cercle vertueux, si on veut. Et ça peut être aussi un cercle vicieux pour les personnes qui n'ont pas accès à cette indépendance et du coup, qui se déconnectent d'elles-mêmes et de leur propre pouvoir.

  • Insaff El Hassini

    Oui, c'est tellement vrai. Mais j'adore, moi, cette notion de dépouillement. C'est vrai qu'il faut retirer des couches un peu comme un oignon pour revenir à qui on est. Et en fait, c'est finalement, en vrai, on en revient toujours à la même chose, le vrai pouvoir, la vraie indépendance, c'est être qui tu veux selon tes propres termes. de l'assumer et finalement de ne pas accepter, de ne pas ployer le genou vers les injonctions de la société, de ta famille, en tout cas de ce que attendent les autres de toi. Être qui tu es, finalement, c'est le plus grand pouvoir au final.

  • Kaouthar Trojette

    Exactement. Moi, je suis persuadée de ça. Et là où c'est difficile, c'est qu'il y a tellement de couches sociales, familiales, éducatives, qu'il y a plein de trucs qu'on a même plus conscience qu'elles ne viennent pas de nous, qu'à un moment donné, on s'est mis à, par exemple, vouloir avoir des enfants, ou vouloir arrêter de travailler pour s'occuper de ses enfants. Ça, il y a plein de femmes qui, en fait, se dépouillent suffisamment pour réaliser non, en fait, moi, je ne veux pas arrêter de travailler, moi, c'est ça qui m'anime ou alors, en fait, avoir des enfants, c'est… Je ne sais pas d'où ça vient. J'ai toujours eu l'impression que je voulais des enfants, mais finalement, ce n'est pas mon désir à moi. Ce n'est pas mon kiff.

  • Insaff El Hassini

    Oui, carrément. Toujours voulu des enfants, toujours voulu avoir les cheveux longs, toujours voulu être mariée, toujours voulu avoir un mec ou une nana, toujours voulu être mince, toujours voulu être XY. Oui, c'est vrai. C'est hyper juste ce que tu dis. Ce que j'aime beaucoup, moi, dans ton travail, Kouthar, c'est que moi, avec ma juste valeur, les gens qui me connaissent un peu et qui me suivent savent que mes deux mots d'ordre, c'est factuel, rationnel. Donc, j'adore les maths, je suis juriste, mais pour moi, le droit, c'est comme une formule mathématique au final. Et j'ai construit la méthode Ma Juste Valeur et tout mon travail, je... Je pense qu'il est scientifique. En tout cas, il est basé sur des fondements scientifiques. Et ce que j'aime chez toi, c'est que déjà, un, tu es scientifique. Et du coup, ça transpire vraiment dans tout ton travail. Et tu ne t'es pas juste formé au coaching, tu t'es aussi formé aux neurosciences. Et tu t'appuies sur les neurosciences pour pouvoir exercer ta pratique du coaching. Donc ça, c'est la première chose. Et la deuxième chose que j'apprécie beaucoup aussi dans ton travail, c'est que l'esprit, le mental et le corps sont intimement liés. Pour le coup, tu ne les décorèles pas du tout. Et dans ton travail, dans tes prises de parole, que ce soit le podcast, la newsletter, les interviews que tu fais, à chaque fois, vraiment, tu fais référence au mental et au corps. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur ta formation ? Qu'est-ce qui t'a amené à vraiment te... à corréler les deux et vraiment allier le fait que l'un ne va pas sans l'autre et nous expliquer un peu plus en détail pour celles qui te découvrent ou qui ne te connaissent pas encore, comment tu appliques les neurosciences à ton travail ?

  • Kaouthar Trojette

    Oui, tout à fait. J'adore en parler en plus. Et je suis contente que ça transpire parce que pour moi, c'est essentiel. Et j'ai exactement la même approche que toi. C'est-à-dire que pour moi, je suis fascinée par comprendre pourquoi les choses marchent et comment ça marche. Et pendant des années, je vivais ma vie sans savoir comment mon cerveau fonctionnait. Jusqu'à ce que ça devienne un vrai problème au quotidien. C'est quand je suis devenue manager et que je vais travailler avec d'autres êtres humains. Et que je devais... influencer des décisions ou comprendre leurs besoins, comprendre ce qui les animait. Et j'avais l'impression de ne pas savoir comment faire, de ne pas avoir d'outils. Et je n'ai pas eu, au début, de formation de management non plus. Donc, je suis allée chercher ça dans ce que j'ai trouvé. Et comme j'ai un biais très scientifique, je suis allée chercher dans des bases solides de comment fonctionne notre cerveau. Donc, ça a été vraiment ça, ma porte d'entrée. C'était pratico-pratique. J'ai une équipe de dix personnes. Certains ont dix ans de plus que moi. Certains sont vachement plus avancés dans leur carrière que moi. Ils sont plus brillants techniquement que moi. J'ai zéro légitimité par rapport à eux pour leur dire quoi faire, comment faire. Je fais comment ? Et donc, de cette porte d'entrée, initialement, j'ai lu énormément de livres sur le fonctionnement du cerveau. Et je me suis formée, on va dire, via Internet. Et après, comme je suis geek, je suis allée au fond des choses. Et entre autres, j'ai découvert des notions comme ce qu'on appelle le modèle SCARF. S-C-A-R-F, c'est un modèle qui explique un peu avec les mains quels sont les besoins fondamentaux d'un cerveau humain, d'un être humain. Et ce sont des besoins psychologiques qui ont en fait la même valeur que les besoins... physiologique. Donc on apprend la fameuse pyramide des besoins de Maslow où tout en bas il y aurait des besoins physiologiques d'abri, de nourriture, de faim, de soif, de besoins primaires entre guillemets et une fois qu'on a rempli ces besoins là il y aurait les besoins sociaux, psychologiques parce que nous sommes des mammifères donc on a besoin d'entraide au sein d'un même groupe. En fait, pas du tout. Le cerveau ne fonctionne pas comme ça. Le cerveau, si on a survécu pendant des millénaires, c'est justement parce qu'on est des mammifères et parce qu'on travaille en groupe. Et donc, notre cerveau s'est fondamentalement construit sur cette idée-là et au même niveau que nos besoins physiologiques se trouvent un certain nombre de besoins psychologiques et donc, entre autres, la peur de l'ostracisation. ce qui correspond à un besoin de se sentir appartenir à un groupe, un besoin de justice, un besoin de statut. Et le statut, c'est ce qu'on choisit qu'il est. Ça peut être un statut social, un statut financier, etc., un statut familial. Mais il y a un besoin de statut, un besoin de certitude, un besoin d'autonomie et un besoin de justice. Donc ça, ça a été la première porte d'entrée. Et à partir de là, quand je me suis formée en coaching, j'ai fait une formation auprès d'une docteure en neurosciences au Canada. Et là, on est allé vraiment comprendre avec toutes les études de neurosciences appliquées au coaching qui existent depuis une trentaine d'années, puisque toutes ces recherches sont assez récentes, comprendre tout un tas de notions. de travail d'équipe ou de travail individuel et comment ça fonctionne au niveau du cerveau. La plupart des gens dans notre société actuelle pensent qu'on a un mental. d'un côté, et on a un corps d'un côté. Et que le mental dirige le corps. Que le mental choisit, guide, et le corps suit par derrière. Et lors de cette formation de quatre mois, je crois, un des premiers principes fondamentaux qu'on a vus, c'était que le cerveau était en fait une partie du corps. C'est comme si on avait une petite coopérative entre tous les organes du corps, et que la coopérative a décidé que le cerveau allait être le baf. le chef financier, et que le cerveau allait attribuer les ressources à toute la coopérative, à tous les autres organes. Mais ça ne fait pas de lui le chef, ça fait juste de lui le comptable. Et c'est très bien, là, tout le monde, c'est très bien d'avoir un comptable et d'avoir quelqu'un qui regarde aussi les projections financières. Est-ce qu'on va avoir assez d'énergie ? Est-ce qu'on va avoir assez de sucre pour aller faire du sport demain ? Ah non, on n'en a pas. Tac, alors on ferme tout et on envoie des signaux de fatigue. Et demain ? Quand Mme Insaff va se réveiller le matin et qu'elle voudra aller faire son yoga, elle aura une sacrée envie de retourner se coucher. Et nous, on garde nos stocks d'énergie qui ne sont pas suffisants pour permettre à Insaff d'aller faire son sport. Et nous, dans l'histoire, le cerveau, il joue le rôle de ce comptable et il joue le rôle aussi de raconter la petite histoire qui va faire qu'Insaff, elle ne va pas aller faire son sport. Mais à aucun moment, c'est le cerveau qui a décidé ou qui n'a pas décidé ou la volonté ou pas la volonté, ou la motivation ou pas la motivation. En fait, à la base, on est des êtres humains qui vivons dans un corps et c'est notre corps qui décide pour nous. Voilà, donc ça, c'est le lien entre le corps et l'esprit. Et puis, c'est très intéressant parce que moi, quand j'ai appris ces choses-là, je sortais d'un parcours difficile pour tomber enceinte. d'un parcours PMA, de FIV qui ont raté, etc. Je pense à un état de fatigue professionnel, c'était au travail à l'époque, un état de fatigue tel que ma fertilité en a payé le prix. Et donc, grosso modo, j'ai vécu dans mon corps ce que j'ai compris par la suite grâce aux neurosciences, qu'en fait, mon corps avait des carences. aussi bête que ça, carence de sommeil, carence de nutriments, et qu'il l'a répercuté sur mes états mentaux, sur mes états de forme, de fatigue, d'énergie, de me sentir capable ou pas capable, motivée ou pas motivée. Et puis, il l'a répercuté aussi sur ma santé, sur le fait que mon immunité était en berne, que je tombais malade tous les mois. Et bien sûr que je n'arrivais pas à tomber enceinte. Mais en même temps, si le corps n'a pas ce qu'il faut pour survivre, il ne va pas se mettre à tomber enceinte non plus.

  • Insaff El Hassini

    C'est hyper intéressant. C'est hyper intéressant parce qu'effectivement, tu vois, le corps, pour le coup, lui, il a des bons réflexes de survie. C'est-à-dire qu'il ne va pas se mettre en sur-régime pour accueillir une nouvelle vie si déjà il ne peut pas préserver celle dont il a la responsabilité à date.

  • Kaouthar Trojette

    Exactement.

  • Insaff El Hassini

    C'est hyper intéressant.

  • Kaouthar Trojette

    Exactement. Et le cerveau, lui, ne joue que le rôle de messager, si on veut. Enfin, de... celui qui contrôle les finances, mais aussi celui qui crée la petite histoire de pourquoi est-ce qu'on n'arrive pas à faire les choses. Parce que notre cerveau, son rôle, c'est aussi de nous protéger en analysant en permanence tout ce qui se passe dans notre environnement et essayer de comprendre le pourquoi des choses pour nous permettre de gérer la certitude, puisqu'on a un fort besoin de certitude.

  • Insaff El Hassini

    C'est hyper intéressant, c'est d'autant plus intéressant et je trouve aussi libérateur. tes explications et tout ce rationnel qu'à outard parce que tu vois par exemple moi j'ai plusieurs clientes que j'accompagne qui sont à des postes de management et qui sont mais bloquées par ce besoin de validation et des fois c'est un peu compliqué de comprendre d'où ça vient donc on travaille etc. mais sur le pourquoi ce besoin de validation etc. mais en fait ce besoin de validation si je comprends bien d'après tes propos il est fortement lié à cette peur là d'être ostracisé etc. Et en réalité, dès qu'on comprend ça, on ne se dit pas ça vient de moi, c'est de ma faute, j'ai des blessures internes, whatever Tu ne commences pas à te raconter une histoire, comme tu le dis si bien, et tu comprends assez rapidement quelle est la source, et tu peux l'adresser assez rapidement. Et ce besoin de validation, cette peur de stratification, on la retrouve beaucoup aussi dans les femmes qui veulent avoir accès au pouvoir, mais qui en ont peur. Parce qu'au final, et si on en vient à cette question de pouvoir, finalement cette question de pouvoir là, ce besoin de pouvoir ou cette envie de pouvoir ou cette peur du pouvoir vient du fait que c'est une notion, un terme qui est hyper lourd et très chargé émotionnellement, socialement, etc. D'où ça vient, à ton avis ? Et pourquoi est-ce que cette notion de pouvoir, elle est hyper dure pour les femmes, de manière générale, à l'accepter ? Ça, c'est une majorité, mais il y a aussi d'autres femmes qui adorent le pouvoir et qui l'acceptent, qui l'accueillent et qui n'ont aucun problème. Mais quand même, si on parle à la grande majorité, il y a quand même un peu, pas des réticences, mais pour donner une image, c'est comme si on te donne le pouvoir du feu. Et tu te dis, bon, OK, là, je vais jouer avec le feu. Donc, j'ai intérêt à être vraiment bien préparée. Et d'autres personnes vont dire, ah non, moi, je ne jouerai jamais avec le feu, je n'en veux pas. Non merci, j'ai trop peur d'être ostracisée, donc je le laisse aux autres, notamment aux hommes.

  • Kaouthar Trojette

    Oui, complètement. Alors le pouvoir, c'est un vrai tabou chez les femmes, on peut le dire, autant que l'argent. Tu le sais aussi bien que moi. Il y a trois trucs de toute façon. L'argent, le pouvoir et le sexe. Ça c'est trois tabous et trois tabous par rapport à l'image qu'on se fait des femmes, que notre société a construit des femmes et de la place des femmes. Ce qui est très intéressant, c'est que déjà c'est lié, et en particulier le pouvoir. Quand on repense à cette allégorie de création de l'humanité et d'Adam qui naît dans le jardin d'Éden et Ève qui sort de la côte d'Adam, à un moment donné, on s'est bien foutu de notre gueule parce que jamais une femme n'est sortie de la côte d'un homme. En revanche... Tous les hommes sont sortis du vagin d'une femme.

  • Insaff El Hassini

    Ils ont pu grandir au sein de leur côte.

  • Kaouthar Trojette

    Exactement. D'ailleurs, il y a une affiche célèbre du Manif, je crois en Espagne, où ce n'est pas Eve qui est sortie de la côte d'Adam, c'est tous les hommes qui sont sortis du vagin des femmes. C'est ça. Exactement. Et donc, il y a cette théorie, en tout cas, que parce que les femmes ont ce pouvoir créateur, créateur, je ne sais pas, mais en tout cas, d'être le passage de la vie, c'est un pouvoir qu'aucun homme n'a. Et c'était… C'est dérangeant dans la société dans laquelle on vit, et je ne parle pas d'aujourd'hui, je parle à partir du Moyen-Âge au moins, et peut-être même avant, c'était dérangeant que la femme ait ce tel pouvoir. Donc la société patriarcale s'est construite pour limiter le pouvoir des femmes. Comment est-ce qu'on fait ? On crée des archétypes de... quelle est la place d'une femme, quel est le rôle d'une femme, et quelle est la place de l'homme, et quel est le rôle de l'homme. C'est très intéressant parce que selon cet archétype, après, finalement, les femmes qui ne se conforment pas à cet archétype vont se retrouver ostracisées de tout le groupe, par les hommes et par les femmes, parce qu'elles décident de faire des choses qui ne sont pas acceptées, qui ne sont pas dans le code, on va dire, informelle de la place de la femme, du rôle de la femme dans notre société. Et c'est ça ce qui se passe. En fait, les rôles qui sont très genrés jusqu'à aujourd'hui, c'est quoi ? C'est que la place de la femme est à l'intérieur du foyer, est dans un rôle d'énerver du yin, entre guillemets, c'est comme ça qu'on appellerait ça, en tout cas que les courants orientaux et en particulier la tradition chinoise appellent ça. L'énergie du yin, c'est quoi ? C'est une énergie qui est centrée sur elle-même. Et l'énergie du yang, c'est une énergie qui est focalisée sur l'extérieur, sur le monde extérieur. Donc, dans une société qui valorise le yang, on va associer le masculin au yang et le féminin au yin. Et comme ça, ça nous permet de dire aux femmes, reviens dans ta cuisine. Et occupe-toi des enfants. Et moi, je m'occupe de sortir dehors, de prendre le pouvoir et de ramener l'argent. Et toi, tu as juste le droit de te taire. Et même pour accoucher, tu seras allongée sur un lit. Et c'est un homme qui va te dire quoi faire, quand respirer et quand pousser.

  • Insaff El Hassini

    Un homme qui n'a jamais accouché. C'est très intéressant. Et on va en revenir à cette énergie divine et du yant, parce que c'est quelque chose qui me... ces derniers mois, m'a beaucoup passionnée en tout cas cette année. Il y a beaucoup de choses que j'ai compris en découvrant ces concepts-là. Et je vais te demander de me les expliquer, s'il te plaît. Mais avant, j'aimerais revenir sur quelque chose que tu as dit que je trouve hyper juste. Le fait d'attribuer les tâches en fonction de... par silos, je dirais. Les femmes, vous êtes à la cuisine, vous occupez des enfants, les hommes, vous êtes dehors, vous allez chasser, vous ramenez à manger, et tout ce qui va avec, c'est-à-dire l'argent, etc. C'est très marqué dans notre société, mais en même temps, on observe que les femmes dont l'indépendance intellectuelle, émotionnelle, la liberté de choix a fait qu'elles veulent justement rester à la maison, qu'elles veulent s'occuper de leurs enfants, sont tout autant... mal vu et ostracisé. On n'a jamais autant jugé les femmes et les mères ouvriers. Alors que toute la société, toute la société se met d'accord, tout le contrat social est basé sur le fait que les femmes doivent être à la maison. À partir du moment où une femme décide de rester à la maison et de s'occuper de ses enfants, prendre un peu plus de temps pour son congé maternité, etc., tout de suite, elle est jugée, tout de suite, elle n'est pas mise au banc de la société, mais c'est presque, tu vois... Et c'est cette schizophrénie que je trouve assez incroyable. C'est qu'en fait, quand tu es une femme, tu ne gagnes jamais. Tu te fais toujours avoir. C'est toujours ta faute. Peu importe tes choix. Si tu veux rester à la maison, tu te fais avoir. Si tu veux avoir des enfants et t'occuper d'eux, parce que c'est un choix absolument louable. Et c'est vraiment le job le plus dur de la Terre, sincèrement, de rester à la maison et de s'occuper de ses enfants. Et vraiment de l'intendance et vraiment du fonctionnement de la famille. tu es jugé. Quand tu travailles et que tu délègues tout ça à quelqu'un d'autre, tu es jugé. Si tu décides d'exercer ton pouvoir en allant à l'extérieur et devenir chasseuse, tu es jugé. Et au final, on s'aperçoit que dans la société patriarcale, tu es tout le temps jugé. Mais voilà.

  • Kaouthar Trojette

    Parce qu'en fait, ce qui dérange, ce n'est pas tant que tu restes à la maison ou ce n'est pas tant que tu sortes, c'est que tu exerces ton pouvoir. C'est ça qui dérange en fait. C'est les gens qui sont mis face au fait qu'eux n'ont pas forcément exercé leur propre pouvoir et ne font pas ce qu'ils font par choix, mais par conformisme. C'est ça qui dérange finalement. C'est pour ça que les femmes qui choisissent X se font juger, les femmes qui choisissent Y ou le contraire de X se font aussi juger. Parce qu'il y a le choix, parce qu'elles ont exercé leur choix.

  • Insaff El Hassini

    C'est très juste. Si on reprend cette notion de pouvoir et qu'on essaye un peu de la creuser, il y a des concepts que tu as évoqués un peu plus tôt, qui sont, peu importe comment on les appelle, mais en ce moment, ils sont beaucoup appelés énergie féminine, énergie masculine, ou le yin et le yang. Alors, tu nous as un peu expliqué ce que c'était l'énergie yin, ou dite énergie féminine, et l'énergie yang, ou dite énergie masculine. Moi, ça m'a un peu choquée au départ quand j'ai découvert ces concepts-là, parce que j'ai découvert que... l'énergie young ou énergie masculine, c'était vraiment l'énergie d'action, de faire, d'aller à l'extérieur, to make shit done. Tu vois ce que je veux dire ? Et je me suis dit, mais qui ? C'est forcément un homme qui a donné ce nom-là, parce que moi, franchement, dans ma vie, les personnes qui get shit done, qui font les choses, c'est les femmes. En tout cas... De ce que je connais, il y a des hommes qui font des trucs. Je ne dis pas que les hommes ne font rien ou que c'est des incapables. Mais purée, franchement, quand je vois les femmes autour de moi, et quand je dis les femmes autour de moi, ce n'est pas que mon microcosme. Je parle des femmes de ma famille, je parle des femmes de l'école, de la femme qui partage ma nounou et qui est en cofamille, de ses amis, des amis de mon mari, des sœurs de mon mari, de la mère, de ma mère, des tantes, etc. Quand je regarde un peu autour de moi, je me dis, mais purée ! les femmes, dans leur essence, c'est d'aller faire des trucs. C'est elles qui... Et tu le vois bien, par exemple, pour moi, l'exemple le plus marquant, c'est que tu vas dans les populations dites du tiers-monde, je ne sais pas si on les appelle encore comme ça, mais en tout cas des BRICS, mais en tout cas, les populations, soit en Afrique,

  • Kaouthar Trojette

    soit en... En voie de développement.

  • Insaff El Hassini

    Oui, en voie de développement, soit en Asie, etc., qui sont... qui sont... pictures, je dirais, enfin, voilà, qu'on... que l'Occident image comme des pays pauvres, les femmes qui font tourner la société et l'économie, enfin, les personnes qui font tourner la société et l'économie, c'est les femmes à travers leurs toutes petites entreprises.

  • Kaouthar Trojette

    Complètement.

  • Insaff El Hassini

    En Afrique, les femmes, elles vont, c'est elles qui enfantent, c'est elles qui gèrent leur famille, c'est elles qui vont chercher à manger, c'est elles qui se démerdent, mais qui vont gratter la terre pour aller trouver... le centime ou la pièce de monnaie pour aller trouver à bouffer pour leurs gamins. Donc, pour moi, quand on m'a dit que l'énergie du faire, de faire en sorte que les choses aboutissent, etc., c'est l'énergie masculine, j'ai dit, mais il faut foutre de ma gueule, en fait. Il est très féminine. L'énergie du yang, c'est l'énergie un peu... En tout cas, d'après ce que j'ai découvert, c'est toi un peu la spécialiste. Donc, tu nous diras si mes recherches, en tout cas ce que je verbalise, est vrai ou faux ou peut être corrigé. Mais c'est plutôt l'énergie, la contemplation, de faire confiance à l'univers, de se dire, bon, je vais m'écouter, je vais écouter les signaux, etc. Mais encore une fois, guys, c'est une énergie. C'est les femmes qui font ça, tu vois ? J'ai l'impression qu'en tout cas, ces termes-là, énergie féminine et énergie masculine, ils ne sont pas bons. Et j'ai trouvé ça hyper culpabilisant parce que moi, si j'ai appliqué ça à moi-même, de fait, je suis vachement dans l'énergie dite masculine. Moi, il y a un truc, je suis une machine de guerre, je suis un rouleau compresseur. Quand j'ai un truc en tête, j'y vais et rien ne m'arrête. Et je me suis dit, mais c'est peut-être ça aussi qui fait que tu es peut-être trop masculine, Insaff, etc. Et en discutant avec d'autres amis... Et d'ailleurs, j'en avais discuté dans un épisode du podcast avec Aline, Bartholi, et en fait, c'est aussi hyper culpabilisant pour les femmes qui sont dans cette énergie d'aller chercher les choses, de s'assurer que leur rêve soit accompli, en tout cas de get shit done, comme on dit. On leur dit, tu fais peur aux mecs, tu es trop dans l'énergie masculine, etc. Donc, de fait, on les ostracise d'une certaine manière. Donc, voilà. Tout ça pour dire que je suis curieuse et j'ai beaucoup d'appétit pour avoir ton opinion là-dessus. Parce qu'en finalement, encore une fois, je trouve que c'est une construction sociale qui écarte les femmes de pouvoir en leur disant tu veux du pouvoir, fine, vas-y, mais par contre, tu devras s'y en subir les conséquences

  • Kaouthar Trojette

    Complètement. Et je suis complètement d'accord sur plein de points. Moi aussi, si on doit conceptualiser, je suis dans l'énergie du young. Et moi aussi, ça m'a vénère. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que je ne suis pas assez féminine ? Enfin, c'est bon, je suis qui je suis. Et ce n'est pas ça. Ce n'est pas ma façon de faire qui fait que je suis une femme ou un homme, ou plus féminine ou plus masculine. Bref, donc moi, tous ces trucs-là, pardonnez-moi.

  • Insaff El Hassini

    Oui, et juste, excuse-moi, je t'interromps une seconde, et je trouve aussi que c'est hyper infantilisant pour les hommes, et c'est aussi les dévaloriser en leur faisant croire qu'en fait, un homme ne peut s'épanouir qu'avec une petite chose faible.

  • Kaouthar Trojette

    C'est pas vrai.

  • Insaff El Hassini

    Franchement, quel mec veut dans sa vie, quel vrai mec, quel mec qui veut avoir une belle vie, qui veut avoir un poids à son pied ? Ce n'est pas vrai. Les seuls mecs qui veulent un poids à leurs pieds ou qui ont besoin d'une petite chose faible, ce sont des mecs qui ne sont pas bien dans leur basket et qui ont besoin de voir moins bien qu'eux pour se dire que là où ils en sont, c'est suffisant. Tout à fait. Il a besoin d'une nana qui le pousse, qui l'emmène vers le niveau supérieur, etc. Donc, je trouve qu'aussi pour les mecs, c'est vachement dévalorisant de leur dire que le seul horizon qu'ils ont pour pouvoir être heureux, c'est d'avoir quelqu'un qui est faible et dont ils ont la charge.

  • Kaouthar Trojette

    Je suis d'accord avec toi et je pense qu'en fait, ces concepts ont été complètement instrumentalisés. Pareil, face à ce constat, je me suis dit qu'on va aller comprendre ce qui se passe derrière et revenir à la base, à cette histoire de yin et yang, et revenir même au-dessus du niveau du yin et du yang. Et en fait, quand on s'intéresse un petit peu au... concept de philosophie que ça soit chinoise ou bouddhiste orientale on va dire on s'aperçoit que c'est une façon de voir le monde qui est diamétralement opposé à la façon occidentale et tout commence de là en fait tout tout toutes les différences après de compréhension naissent d'une incompréhension de comment ces concepts là sont Une incompréhension de ces concepts là dans la philosophie chinoise ou bouddhiste. Donc, dans le monde occidental, on a une forte binarité, dualité. Tu vois, on va avoir pour chaque notion un spectre avec deux extrêmes qui s'opposent complètement. On va avoir le bien contre le mal, l'échec contre la réussite, l'homme contre la femme. Enfin, quelque chose, un truc genre où on a vraiment deux opposés comme si c'était des aimants et deux extrêmes qui sont… l'un polarisé positivement, l'autre négativement, qui n'ont rien à voir et qui s'opposent en tous points. Dans la philosophie orientale, type bouddhisme ou taoïsme, on n'est pas du tout dans ça. La façon dont on regarde le monde est complètement différente. Et chaque concept est vu comme un tout. Et les dualités, en fait, elles sont vues comme des complémentarités. Les deux faces d'une même pièce. Et ça veut dire que... Elles vont de pair et elles sont absolument indissociables. Par exemple, on ne peut pas avoir de notion de bien s'il n'y a pas de notion de mal. Et dans chaque bien, il y a du mal et dans chaque mal, il y a du bien. C'est cette idée qu'en fait, si tu vas vers un extrême de l'un, tu retournes à l'autre. Et que les deux choses vont ensemble, ils sont vraiment indissociables et complémentaires. Et déjà, il faut partir de ce point de vue-là pour comprendre après le yin et le yang. Dans ce contexte, le concept de vie est associé lui aussi à une complémentarité et une union entre ce qu'on appelle le yin et ce qu'on appelle le yang. et le yin ça fait référence à tout ce qui est matière, flot, on va dire qui s'adapte, enfin toute l'énergie on va dire, et le yang c'est, et le yin c'est aussi tout ce qui est le retour à soi. Et le yang ça va être ce qui l'entoure, ce qui structure, ce qui est l'énergie qui va vers l'extérieur, d'accord ? Et par exemple, dans tout concept de vie, on va retrouver du yin et du yang. Et ces deux choses, encore une fois, vont ensemble. Si on prend une rivière, le yin, ça va être le flot de l'eau. Et le yang, ça va être le lit de la rivière. Si on n'a pas de lit de rivière, on n'a pas de rivière parce que l'eau va s'éparpiller partout. Et si on n'a pas d'eau, on ne va pas avoir de rivière non plus parce que ce ne sera que de la terre. Et en fait, dans tout concept, par exemple l'être humain, il va respirer. Il va avoir un moment d'inspiration où il va revenir à lui, et le moment d'expiration où il relâche vers l'extérieur. Ça, c'est le yin et le yang. Il va y avoir la phase de sommeil et la phase d'éveil, le yin et le yang. Encore une fois, on ne peut pas avoir de vie si on n'a pas ces deux-là. On ne peut pas avoir de mouvement si on n'a pas des muscles qui se tendent et des muscles qui se relâchent. C'est ça le concept du yin et du yang. Ils sont fondamentalement indissociables. Maintenant, le problème, c'est que, par extension, cette notion a été instrumentalisée au cours de l'histoire pour dévaloriser le féminin. Ce qui s'est passé, c'est que dans l'histoire, il y a eu une de ces deux énergies qui a été valorisée et l'autre qui a été dévalorisée. Et à chaque fois... l'énergie qui a été dévalorisée a été associée au féminin. Par exemple, justement, les moines bouddhistes, il y avait ce côté très yin, où ils doivent être dans la contemplation, la méditation. Tout ça, c'est le repli vers soi, donc c'est du yin. À l'époque, c'était réservé aux hommes. Donc, les hommes étaient dits dans l'énergie du yin. Et le yang était mal vu. C'était aller faire les choses bassement matérielles, et c'était ramener aux femmes. et les femmes étaient dévalorisées parce qu'ils étaient ramenés au yang aujourd'hui c'est l'inverse aujourd'hui le yang est valorisé le faire est valorisé l'action extérieure etc et le yin l'empathie le repos la phase d'inspiration elle elle est dévalorisée et elle est rattachée à la femme mais en vrai si tu prends n'importe quel humain il a du yin il a du yang il ne peut pas vivre sinon Et là où les problèmes arrivent, d'une part c'est quand on fait cette instrumentalisation où on dit les hommes sont que cette énergie, les femmes sont que cette autre énergie, parce que d'une part, tu l'as dit, ça crée des injonctions sociales et de l'ostracisation si on ne se conforme pas à ces injonctions sociales, où une femme doit faire ceci et ne peut absolument pas faire cela, et vice-versa pour l'homme. Ça crée un sentiment d'inadéquation, qui est ce que toi et moi on a vécu. parce qu'on nous a mis dans l'autre équipe et on s'est dit, ça veut dire qu'on n'est pas assez féminine. Et pareil chez les hommes qui vont se dire, et c'est ce qui arrive aujourd'hui, les hommes qui sont plus dans l'art, dans ceci, dans cela, on va les catégoriser de femmlettes et rabaisser bien entendu ces conditions-là, rabaisser tout ce qui a trait au féminin et rabaisser les hommes qui ont ces traits-là. Parce que bien sûr, être une femme, c'est être au bas de l'échelle. Et en plus, ça laisse sur la touche toutes les personnes qui ne se reconnaissent pas dans un genre unique ou dans un genre spécifique, tous les non-binaires, les genderfluides. Donc vraiment, cette association, elle est à la fois inexacte, elle est déroutante, et en plus, elle est très toxique et culpabilisante. Donc pour moi, l'association masculin, young, féminin, yin... ou vice-versa, c'est du bullshit, c'est un piège, il faut en sortir. Ça ne veut pas dire que voir le monde… au travers du filtre du ying et du yin et du yang, ce n'est pas justement une façon de sortir des binarités qui peuvent exister dans la façon très occidentale de voir le monde. Moi j'adore voir ça comme ça. Et justement la notion du pouvoir, elle, elle est neutre, elle n'est pas liée au yin et au yang. Pareil, là aussi on nous fait croire que l'énergie du pouvoir serait le yang, serait dans le faire, alors que dans l'être il y a énormément de pouvoir. de pouvoir aussi de revenir à soi, d'être connecté à ses désirs, à ses besoins, et de pouvoir les communiquer en gardant cette notion-là comme un compas. Et quand on parle de management transformationnel, c'est le management qui justement part du jeu, part du jeu, la première personne du singulier, et part de je rêve de ceci, j'aspire à cela et je vois le monde ainsi Qui me rejoint pour construire cette vision-là ? Eh bien, ça, c'est l'énergie du YIM.

  • Insaff El Hassini

    Oui, absolument. Versus le management transactionnel où on est là pour une transaction et ça s'arrête là.

  • Kaouthar Trojette

    Exactement. Et c'est tu fais ci, tu fais ça. Et là, on est dans le faire et dans l'énergie vers l'extérieur. On dit aux gens quoi faire. Alors que dans l'autre cas, on se concentre sur soi-même, ses besoins, ses envies, ses rêves.

  • Insaff El Hassini

    Hyper intéressant. Hyper intéressant. Et aussi, c'est très explicatif. pour toutes les femmes qui nous écoutent, parce que j'ai beaucoup d'auditrices à chaque fois. Surtout cette année, j'ai beaucoup parlé de ces sujets-là, des femmes. J'ai réalisé que les femmes, et toi, je pense que si tu le réalises aussi avec toutes les femmes que tu accompagnes, les femmes qui sont tournées vers le pouvoir tel qu'il est considéré par notre société, ou en tout cas tel qu'il est défini ou étiqueté dans notre société actuelle, notamment en France, mais ailleurs aussi, on va dire occidentale. Beaucoup se retrouvent un peu piégés en se disant j'ai eu envie de me réaliser, et en voulant me réaliser, je me suis fait ostraciser par ma boîte, je n'ai pas obtenu ce que je voulais, et en plus aujourd'hui, je n'arrive pas à trouver quelqu'un avec qui construire une vie, etc. Et c'est vrai qu'il y a beaucoup de femmes qui se trouvent en souffrance et qui du coup ont identifié la racine de leurs problèmes comme étant le pouvoir. Et donc c'est bien, c'est intéressant aussi de dénouer toutes ces notions-là et de leur expliquer que... Tu n'es jamais malheureuse en étant qui tu es. Tu es malheureuse en étant qui les autres veuillent que tu deviennes. C'est plutôt ça qui apporte le malheur.

  • Kaouthar Trojette

    Et d'ailleurs, il y a la contraposée aussi. C'est les femmes qui, elles, suivent le chemin tout tracé pour elles, qui se réveillent à 30, 40, 50 ans, même après ou parfois avant, en se disant Tiens, moi, j'ai rempli ma part du contrat, j'ai fait ce qu'on m'a dit de faire, mais aujourd'hui… je ne suis pas épanouie, je ne sais pas qui je suis, je ne sais pas à quoi j'aspire. Je rencontre aussi énormément de clientes dans ce cas-là. Et en fait, que ce soit les unes ou les autres, ce qui fait toute la différence pour moi, c'est l'ancrage et l'ancrage, c'est le retour à cette énergie un peu du Yin finalement, parce que le problème, il vient toujours d'un déséquilibre entre ce Yin et ce Yang. qu'on parle d'un homme, qu'on parle d'une femme, qu'on parle de pouvoir ou pas de pouvoir, c'est quand on va trop dans une de ces énergies-là qu'on va se déconnecter de l'autre énergie. Et moi, je rencontre énormément de clientes qui sont plus dans le yang, dans le faire, dans l'agir, et qui se déconnectent de leur propre ressenti, de leur propre corps, de leurs envies, de leurs besoins, et qui sont incapables de dire à quoi elles aspirent. Je ne sais pas, en fait, je me suis perdue quelque part sur le chemin.

  • Insaff El Hassini

    Oui, c'est hyper intéressant. Ça me fait penser à une discussion que j'ai eue avec une grande tante, une grande tante qui est décédée maintenant, mais à l'époque, quand j'ai eu cette discussion avec elle, elle avait 80 ans. Donc, une de mes grandes tantes tunisiennes qui m'a dit texto, ma vie ne ressemble pas au deal qu'on a fait. Elle m'a dit, j'avais passé un deal. avec la vie et en fait je me suis aperçue que j'ai pas eu la contrepartie qui m'était qui m'était qui m'était promise quoi et où j'avais eu cette discussion il ya une dizaine d'années j'avais une toute petite trentaine d'années j'étais sur la fin de ma vingtaine et j'avais pas de j'étais pas marié j'avais pas d'enfants à l'époque etc et j'étais inquiète du fait que ça n'arrive jamais et elle m'avait dit mais ils savent tu sais tu es tu es une des premières femmes de toute une génération de femmes qui a la chance de pouvoir décider de la vie qu'elle veut avoir. Moi, je n'ai pas eu de chassé de chance là. On m'a dit, le contrat, c'est celui-ci. Remplis ta part du deal et tu auras, tu seras épanouie, tu auras ci, tu auras ça, etc. Et en fait, tout ce qu'on m'a promis, je ne l'ai pas reçu. Donc, de toute manière, quitte à ne jamais rien recevoir, fais ce que tu veux faire. Et j'ai trouvé ça, franchement, d'une sagesse incroyable. Et tu vois, ces paroles sont toujours restées gravées dans ma mémoire. Et c'est vrai qu'il y a beaucoup de femmes qui se réveillent à 70 ans, 60 ans ou 50 ans, une fois que les enfants sont partis. Là, aujourd'hui, on appelle le syndrome d'univide, mais où elles se disent, bon, OK, maintenant que je ne dois plus m'occuper de personne et que je dois m'occuper de moi, je n'ai jamais appris à faire ça. C'est quoi ce que moi, je veux ? Donc, c'est hyper intéressant ce que tu dis. Kauta, si on en revient à ta pratique de l'acceptation, la découverte et le fait d'embrasser son propre pouvoir personnel, est-ce que tu peux nous en dire plus ? Parce qu'on a vu que toi aussi, dans ton parcours, ça a vraiment été une aventure, en fait. C'est une quête, plutôt, de ton propre pouvoir, de ta propre liberté, de ta propre indépendance, de qui tu étais aussi, de ce que tu voulais. Tu l'as découvert et j'imagine que ça s'affine de jour en jour. Et aujourd'hui, tu as fait de ton métier l'accompagnement d'autres femmes qui veulent découvrir leur propre pouvoir personnel, l'assumer et le vivre et le déployer. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur ta pratique, comment ça fonctionne ? D'autant plus que tu as créé un club de pouvoir tout récemment. Je suis vraiment très curieuse d'en savoir un peu plus. Comment tu accompagnes les femmes dans ta pratique et comment est-ce qu'elles peuvent peut-être aussi rejoindre dans un second temps ton club de pouvoir et comment est-ce qu'elles peuvent gagner en pouvoir personnel ?

  • Kaouthar Trojette

    Carrément, avec grand plaisir. Dans ma pratique, on travaille énormément comment mettre en pratique justement ce qu'on sait en théorie mais qu'on n'arrive pas. J'ai beaucoup de clientes qui viennent me voir parce que... elles sont bloquées et elles ne savent pas forcément pourquoi, parce qu'elles veulent être capables de s'affirmer, être capables de demander une augmentation, être capables de briguer un poste, qui savent en théorie comment faire. Par exemple, même en négociation, généralement je les renvoie au livre qu'Éloïse et toi vous avez écrit, parce que pour moi, en termes de théorie, il y a tout dedans en fait, tout est déjà fait. Bravo, vous avez fait un travail remarquable.

  • Insaff El Hassini

    Bravo à moi, c'est moi la partie négo.

  • Kaouthar Trojette

    exactement tu as fait un travail remarquable je charrie et en fait elles ont beau être les meilleures négociatrices du monde pour leurs équipes, pour leurs projets pour leurs familles dès que ça va toucher leur vie personnelle leur propre valeur là, soudain elles se rétrécissent, elles redeviennent un petit enfant Et elles attendent peut-être qu'on leur donne la permission, qu'on les prenne par la main, qu'on leur apporte de la reconnaissance. Et donc, elles se trouvent bloquées à cette étape-là parce qu'il y a eu tout un tas, une éducation, des événements sociaux, une société qui nous dit ce qu'on a le droit de faire ou ce qu'on n'a pas le droit de faire, qu'elles ont bien intériorisé, bien compris que les femmes qui demandent, qui vont se faire couper la tête, c'est le syndrome du grand coquelicot rouge. rouge, je ne sais pas, une grande glico. Et donc, elles se retrouvent dans une situation, elles sont bloquées, où elles veulent des choses, mais soit elles ne les assument pas, soit elles ont peur des répercussions. Et ce qu'on travaille en coaching, aujourd'hui, ma pratique de coaching, c'est du coaching neurosomatique, neuro comme système nerveux, et somatique comme le corps. Et on utilise le corps pour apprendre à calmer le système nerveux. Et si on revient à la base, scientifique mais très vulgarisé du système nerveux. Notre système nerveux, il est en permanence, donc le système nerveux c'est le cerveau plus tous les nerfs, on est en permanence en train de se poser la question est-ce que je suis en sécurité ou pas ? Parce que comme on l'a vu, en tant qu'être humain, on a un besoin fort de sécurité pour maintenir notre survie. Et dès qu'on se sent en insécurité, on va activer ce qu'on appelle en anglais le fight or flight. Donc ça va être des réponses d'insécurité qui vont être le fight, le combat, le flight, la fuite, le freeze, l'immobilisation, parfois la sidération quand on nous dit des commentaires très déplacés par exemple, ou le faune qui est la suradaptation ou la soumission aux besoins des autres. Et ce qu'on travaille en coaching, c'est reconnaître ces états-là, première étape. Absendre à revenir à sa sécurité quand on est dans un de ces états-là, deuxième étape. Et la troisième étape, c'est en fait se rendre compte que tout ça, c'est des habitudes au niveau de notre cerveau, c'est des choses qu'on a mises en place de façon quasi automatique, parce qu'à une époque de notre vie, c'est ce qui nous permettait de nous sentir en sécurité. Et on va venir les remplacer par d'autres habitudes de confiance et de sécurité. Et quel est le rapport ? avec ce qu'on disait au tout début entre la pratique et la théorie, c'est qu'en fait, si tant de femmes... Bon, bon connaître toute la théorie, être les meilleurs en termes de théorie, elles n'arrivent pas à passer à la pratique. C'est parce qu'en fait, au moment de passer à la pratique, elles sont immobilisées par leur système nerveux qui leur envoie des signaux d'alarme de ton manager, il est en train de te regarder bizarrement et qui nous renvoie à l'intérieur de nous, à un moment où en fait, on devrait être à l'extérieur. Donc, qui nous renvoie à du yin, à un moment où ce dont on a besoin, c'est du yang, et la façon d'en sortir, ou vice-versa. Mais la façon d'en sortir, c'est d'apprendre à revenir à son état de sécurité. Et c'est ce qui nous permet d'avoir accès à toutes les capacités de notre cerveau les plus avancées, qui est l'avant du front, le cortex préfrontal, qui nous donne accès à nos capacités relationnelles, nos capacités de résolution de problèmes, de créativité, d'humour, et donc de pouvoir sortir de cette situation-là de la meilleure façon qui soit. Et moi, dans ma pratique, je ne donne pas les solutions. à ces femmes-là, parce que ce n'est pas mon rôle. Mon rôle, c'est de les aider à apprendre à retourner à leur essence même, à leur sécurité, là où elles ont toutes leurs réponses en elles-mêmes et les meilleures réponses qu'elles pourraient donner par rapport à la situation.

  • Insaff El Hassini

    J'adore ton travail, franchement, Kouthar, bravo, parce que je pense sincèrement que c'est d'une complémentarité indispensable au mien, justement. Mais vraiment, je suis hyper sincère quand je le dis et je pense qu'il est indispensable aussi. Parce qu'effectivement, et moi je le vois dans ma pratique tous les jours avec mes clientes, des fois je suis face à des clientes, elles savent quoi dire, elles savent comment le dire. On a mis en place la stratégie, le script, tout ça, on s'est entraîné, on est au taquet. Devant moi, elle me plie en deux minutes dans la négo. Mais au moment donné, à l'instant T où elle doit faire face à une personne en particulier, tout ça s'effondre et en fait... ça ne s'effondre pas parce qu'elles n'ont pas travaillé, ça ne s'effondre pas parce qu'elles n'ont pas fait leurs exercices, etc. Ça s'effondre parce qu'en fait, leur système nerveux est en panique.

  • Kaouthar Trojette

    Exactement.

  • Insaff El Hassini

    Je le vois. Et comme tu l'as dit, c'est hyper juste tout à l'heure, tu as parlé soit de suradaptation, soit de sidération, soit de colère. Et en fait, c'est vraiment ces trois choses que moi, je vois auprès de mes clientes quand elles me font un réture en me disant, une simple, je n'y suis pas arrivée. Je dis, mais qu'est-ce qui s'est passé ? Je me suis énervée, je lui ai dit ces quatre vérités, je suis devenue toute rouge. Du coup, je me suis tiré une balle dans le pied, parce que ce n'est pas comme ça que tu vas obtenir une augmente. Ou je ne sais pas quoi dire, je n'ai rien dit. Et du coup, je n'ai rien dit. Vraiment, la sidération. Ou trois, j'ai rigolé, j'ai fait et j'ai accès à tout ce qu'il m'a dit. Je me suis suradaptée et je suis même allée plus loin pour m'assurer que j'étais en sécurité. C'est en ça que moi, je trouve que ton travail, franchement, il est indispensable. Et pour moi, clairement, c'est vraiment le... C'est comme ça qu'on va craquer le code. Parce qu'en réalité... Une fois qu'on a appris à faire ça, une fois qu'on fait ce travail, à mon sens, on peut le répliquer partout. Parce que ton système nerveux, il se sent en insécurité. Évidemment, quand tu demandes une augmente, ça peut arriver à certaines personnes, pas à d'autres. Mais ça peut être aussi quand tu parles à des personnes de ta famille.

  • Kaouthar Trojette

    Complètement.

  • Insaff El Hassini

    Ça peut être quand tu as une discussion avec ton grand frère ou ta grande sœur. Ou tu te retrouves, tu as beau être la femme ou le mec le plus badass de la Terre, tout le monde ne oscille pas d'un sourcil devant toi. Mais face à cette personne... tu perds tous tes moyens.

  • Kaouthar Trojette

    Tout à fait.

  • Insaff El Hassini

    Ça peut être tes parents, ça peut être une situation en particulier. J'ai découvert aussi que ça peut être face à des sommes d'argent. Il y a des gens dont le système nerveux n'est pas habitué à des grosses sommes d'argent. Et on le voit dans les gagnants du loto. Et ils font tout pour tout liquider rapidement parce qu'en fait, leur système nerveux est habitué au fait de ne pas avoir de thunes. Et donc, la survie pour eux, c'est d'être constamment dans cette mouvance-là de survie. Vraiment, moi je trouve que ton travail en ça est indispensable et j'invite tout le monde vraiment à aller le voir parce que une fois que tu as une fois que tu as craqué ce code là, en fait tu peux le répliquer à toutes tes difficultés, enfin toutes les zones d'amélioration dans ta vie.

  • Kaouthar Trojette

    Tout à fait, il y a beaucoup de femmes justement qui viennent me voir et me disent je suis dans l'auto sabotage. Et l'auto sabotage c'est exactement ce que tu dis par rapport à l'argent. En fait c'est pas qu'elles s'auto sabotent, c'est qu'elles ne sont pas en sécurité. dans le niveau de réussite qu'elles ont ou qu'elles visent. Et donc, elles vont avoir des comportements inconscients et quasi automatiques où elles vont se fermer les portes pour revenir à un état de sécurité. Parce que retrouver la sécurité aura toujours la priorité sur tout le reste. Et donc, d'apprendre justement à calibrer son système nerveux sur le prochain niveau de réussite, le prochain niveau de salaire, le prochain niveau... de vie qu'on a envie d'avoir, c'est ce qui nous permet en tant que femmes, en tant qu'humains, d'accéder à ces niveaux. Et en tant que femmes, ça va plus loin parce qu'aujourd'hui, malheureusement, le monde est ce qu'il est. La société patriarcale est ce qu'elle est. Et apprendre à garder son ancrage dans un monde qui est ce qu'il est, c'est pour moi, je suis entièrement d'accord avec toi, la façon de craquer le code. Parce que de cet état-là, même si on est en colère, même si on est dans des états émotionnels, on va avoir des réactions qui viennent de notre centre, de notre cœur, et qui sont profondément ancrées. C'est-à-dire que même si on est en train de négocier, si la personne en face dit quelque chose qui ne nous plaît pas, on va répondre différemment. On ne va pas être en mode ouais, j'ai dit ces quatre vérités, machin, chose on va dire stop Là, on prend une pause, je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites pour XXXX Parce qu'on a ces réactions et ces émotions-là d'un état de sécurité. et pas d'un état d'insécurité où on est juste en train d'essayer de survivre et de bouger son énergie dans tous les sens, on va dire, de dissiper son énergie.

  • Insaff El Hassini

    C'est tellement vrai. Vas-y.

  • Kaouthar Trojette

    Et l'étape d'après, c'est que moi, dans ma pratique, je fais de l'accompagnement individuel et je suis convaincue que le collectif a un énorme rôle à jouer pour faire effondrer cette société patriarcale, pour que les femmes puissent avoir plus d'impact. pour une société plus égalitaire, plus juste, qu'il y ait des décisions qui soient prises, qui soient meilleures pour la société, pour la planète. Et donc, j'avais envie d'aller à l'étape d'après, d'avoir plus d'impact et de créer une communauté de femmes qui puissent apprendre ces outils et collaborer. Et c'est aussi ça le Club de pouvoir, c'est l'opportunité pour des femmes qui sont à certains niveaux de responsabilités dans leur travail qui vont être très isolées parce que plus on monte dans l'hierarchie moyen de femmes et plus elles sont ostracisées aussi parce qu'elles ne sont pas à sa place parce qu'elles sont des anomalies parce que elles sont transgressives juste dans leur existence et donc l'idée du club de pouvoir c'est de dire ces femmes là on va les mettre ensemble elles mêmes elles vont pouvoir s'apporter le soutien qu'elles n'ont pas autour d'elles, qu'elles n'ont pas dans leur famille parce qu'elles sont les seules parmi leurs cousins, cousines à faire ce qu'elles font, qu'elles n'ont pas au travail parce qu'elles sont vues comme des anomalies. On va leur donner ce soutien-là et en plus on va les former à trois piliers fondamentaux. On a déjà vu l'ancrage, donc l'ancrage c'est vraiment tout ce qui est régulation nerveuse. On va les former sur la stratégie. La stratégie c'est tout ce qui est créer une vision, savoir comment y aller et aux alliances. Les alliances, c'est tout ce qui va être faire pareil, trouver les personnes dans leur entreprise qui vont les sponsoriser, qui vont être avec elles, qui ont les mêmes objectifs qu'elles. Et c'est aussi, dans leur vie privée, trouver un réseau de soutien qui va leur apporter le soutien dont elles ont besoin, les racines, pour qu'elles puissent déployer leurs feuilles, leur feuillage et continuer. leur croissance professionnelle comme elles le souhaitent, comme elles ont de nous envie.

  • Insaff El Hassini

    Super, moi j'adore. Moi franchement, j'ai été hyper heureuse quand j'ai découvert que tu avais créé ce club de pouvoir parce qu'effectivement, c'est ce dont les femmes qui sont à des postes de direction ont besoin. Parce qu'en fait, quand tu es la première de ta génération, de ta famille, de ton entourage, de ton entreprise, de ton équipe, bref, quand tu es une pionnière, tu n'as pas vraiment de visibilité sur comment on fait les autres puisque tu es la première. Et donc... Et moi, je l'expérimente aussi dans mes groupes de coaching. Je vois que la force du collectif, en fait, quand tu vois le problème de quelqu'un d'autre, ça te donne des réponses à tes propres problèmes à toi. Et au-delà des problèmes, le fait d'avoir un groupe de soutien, c'est magique. Pour moi, franchement, c'est une super idée que tu as eue. Et vraiment, je trouve ça génial parce que c'était vraiment quelque chose dont on avait besoin. Donc, bravo. Cautard, du coup, comment on peut venir dans ton club de pouvoir ? Est-ce qu'on est obligé d'être une femme dirigeante du CAC 40 ? Ou est-ce que tu accueilles tout le monde ? Si moi, j'ai envie de venir, par exemple, comment ça se passe ? Est-ce qu'il y a une sélection ?

  • Kaouthar Trojette

    Oui, alors, il y a un site web, c'est www.leclubdepouvoirenunseulemot.com.

  • Insaff El Hassini

    Sur cette page, aujourd'hui, au moment où on enregistre, on est l'été, donc on est juillet-août. La façon de nous rejoindre, c'est de s'inscrire sur la liste d'attente, parce qu'on est aujourd'hui en pré-candidature. Le lancement officiel des candidatures pour la première adhésion, la deuxième, parce qu'on a une première adhésion, une première cohorte qui sera lancée en septembre, ça va être des adhésions annuelles. Et pour celles qui vont nous rejoindre en octobre... À l'heure où on se parle, on est en pré-candidature. Donc, les personnes qui vont pouvoir pré-candidater sont celles qui sont sur la liste d'attente. Et on a déjà quasiment une cohorte. Donc, on a déjà quasiment 10 femmes qui vont commencer en octobre aussi. Et on va lancer les candidatures officielles dès septembre. Donc, si vous nous écoutez, le meilleur point de ralliement, peu importe la date où vous nous écoutez, ce sera d'aller voir le site web leclubdepouvoir.com. Et sur ce site web, soit vous pourrez directement candidater, soit vous pourrez vous inscrire sur la liste d'attente. Et depuis la liste d'attente, vous serez les premiers informés pour la prochaine candidature qui aura lieu a priori tous les trimestres.

  • Kaouthar Trojette

    D'accord.

  • Insaff El Hassini

    Une fois que vous pré-candidatez ou candidatez, nous, on revoit votre profil. Donc, il y a plusieurs questions auxquelles répondre. Et selon votre profil et selon... le groupe qui va partir. On essaye aussi de faire les meilleurs matchs pour que les groupes de femmes soient complémentaires en termes d'années d'expérience, de qualifications, de domaines aussi d'expertise, pour créer des groupes où les femmes vont pouvoir s'apporter un soutien mutuel.

  • Kaouthar Trojette

    Oui, bien sûr qu'il y a une certaine cohérence, c'est normal. Donc voilà, si vous nous écoutez, peu importe au moment où vous nous écoutez, en principe, il y a trois, il y a quatre... Quatre fois dans l'année, vous pouvez intégrer le Club de pouvoir. N'hésitez pas, peu importe au moment de l'année où vous vous trouvez, à aller visiter le site www.leclubdepouvoir.com et à ce moment-là, vous aurez toutes les informations.

  • Insaff El Hassini

    Le Club de pouvoir. Ah,

  • Speaker #2

    pardon,

  • Kaouthar Trojette

    le Club de pouvoir. Attention, n'écoutez pas ce que je dis, écoutez ce que dit Kouthar. Kouthar, merci beaucoup. J'ai été ravie de discuter de cet échange avec toi. Merci pour ce que tu fais. Je trouve ça hyper important de démystifier cette notion-là de pouvoir, de montrer aux femmes qu'elle est à leur portée et que le pouvoir, finalement, ça a plusieurs définitions et tout le monde a sa propre définition et c'est OK. Donc voilà. Kouthar, je pense qu'on peut te retrouver aussi sur ton podcast qui s'appelle Toute Puissante. Tu portes de façon hebdomadaire ou mensuelle ?

  • Insaff El Hassini

    Deux fois par mois.

  • Kaouthar Trojette

    Voilà, donc bimensuelle. Et puis tu as Newsletter qui est génial, moi j'adore. D'ailleurs, si vous voulez aller plus loin, il y a la newsletter sur le pouvoir que Kouthar avait lancée il y a quelques semaines, que j'ai absolument adoré, et dans laquelle tu parles d'une autrice que j'adore aussi, qui a écrit le livre Unbound, et qui aborde ces questions-là de pouvoir à travers le BDSM. C'est hyper intéressant. Le travail de Kouthar est hyper riche, comme vous pouvez vous en rendre compte, hyper intéressant. Et voilà, je vous invite vraiment à aller regarder ce qu'elle fait, à rejoindre le Collab du Pouvoir si ça vous intéresse, et vous inscrire à la newsletter, parce que moi j'adore aussi ta newsletter, c'est toujours très intéressant. À chaque fois, tu sais, j'ai envie d'écrire, de faire un commentaire, et je ne sais pas pourquoi je suis bloquée, je n'arrive pas à publier mes commentaires, sinon tu aurais plein de commentaires d'Insa Pelletini. À chaque fois, super, c'est génial, j'adore.

  • Insaff El Hassini

    Oh, merci !

  • Kaouthar Trojette

    Voilà, je te le dis devant la France entière. Bravo pour ta newsletter, je la trouve superbe.

  • Insaff El Hassini

    Merci beaucoup, ça me touche beaucoup. Parce qu'en plus, j'adore écrire cette newsletter. Je suis contente qu'elle plaise.

  • Kaouthar Trojette

    C'est très bien, moi. J'aime pas beaucoup les newsletters, sincèrement. Je suis pas abonnée à beaucoup de newsletters, mais la tienne, je l'apprécie beaucoup.

  • Insaff El Hassini

    Merci.

  • Kaouthar Trojette

    Je l'aime beaucoup.

  • Insaff El Hassini

    Moi, je te remercie pour cette invitation. J'ai adoré notre échange, déjà, parce qu'on n'a pas... souvent l'opportunité de parler de femmes de pouvoir avec d'autres femmes de pouvoir qui s'assument et qui apprécient ce pouvoir. Je pense que c'est important que chaque femme comprenne que le pouvoir est déjà en elle. On n'est pas en train de rêver de quelque chose, il est là en nous. Et notre rôle, si on le souhaite, notre mission, si on l'accepte, c'est de dépouiller toutes les couches. Ils nous desservent pour retourner à notre pouvoir.

  • Speaker #2

    Voilà, ce sera le mot de la fin.

  • Kaouthar Trojette

    Merci beaucoup, Kouthar. Encore une fois, ça a été un plaisir. Je te dis à très bientôt et continuez à nous en pouvoir.

  • Speaker #2

    Si vous aimez le podcast Magiste Valeur, vous allez adorer notre programme et nos offres de coaching à la négociation de rémunération. Grâce à la méthodologie unique et pratique aux pratiques de ma juste valeur, vous allez apprendre enfin à vraiment gagner votre vie. Vous allez notamment apprendre comment découvrir votre juste salaire ou vos justes tarifs sur le machin du travail, à construire une stratégie de négociation alignée avec vos priorités de vie et vos objectifs de carrière, et enfin, à formuler des bons arguments face à votre hiérarchie ou vos clients pour obtenir la rémunération que vous méritez. Si vous écoutez ma juste valeur, c'est parce que vous êtes… convaincu que votre travail mérite d'être reconnu financièrement. Alors, laissez-moi vous aider à réaliser vos objectifs et rejoignez-moi dès aujourd'hui sur www.majustevaleur.com Enfin, si cet épisode vous a plu, vous pouvez le partager à vos proches, vous abonner, le noter 5 étoiles et mettre un commentaire sympa sur la plateforme de streaming que vous préférez. N'oubliez pas, sharing is caring. Alors, si vous pensez que ce podcast ou mon travail peut aider quelqu'un, s'il vous plaît, n'hésitez surtout pas à le partager.

Description

Dévoilez votre pouvoir et votre leadership féminin avec Kaouthar Trojette ! 💪


Pour débuter cette 5ème saison, j'ai le plaisir d'accueillir à mon micro Kaouthar Trojette, une véritable pionnière dans le monde des neurosciences 🧠 et coach en leadership féminin 🔥


Diplômée de Centrale Supélec et riche d'une carrière à succès à l'international, Kaouthar nous éclaire sur la notion de pouvoir, la puissance et le leadership des femmes et nous partage ses clefs pour (re)découvrir et s'approprier son pouvoir personnel.


Specialiste des dynamiques de pouvoirs, elle nous partage ses secrets pour briser les plafonds de verre et embrasser pleinement notre leadership avec assurance et audace. 💥


Au programme :

  • Qu'est-ce que le pouvoir personnel et comment peut-il métamorphoser notre carrière ?

  • Comment les neurosciences peuvent-elles nous aider à comprendre et à développer nos capacités de leader ?

  • Comment surmonter les obstacles typiques rencontrés par les femmes en management ?

  • En quoi l'indépendance financière est-elle cruciale pour l'autonomie intellectuelle, émotionnelle et professionnelle des femmes?

  • Comment le coaching pour l’empowerment des femmes peut-il contribuer à un changement positif dans les entreprises et la société ?


Kaouthar nous plonge également dans les concepts d'énergie yin et yang et nous explique comment aligner nos actions avec nos valeurs fondamentales pour maximiser notre impact.

Elle nous partage également son expertise sur les liens entre indépendance financière et pouvoir personnel, et l'importance capitale de l'éducation financière des femmes pour renforcer leur leadership.


En résumé, préparez-vous à être inspirée et à repenser votre approche du pouvoir et du leadership. Cet épisode est chargé de conseils pratiques pour exceller dans votre vie professionnelle, et utiliser les neurosciences pour débloquer tout votre potentiel.


Écoutez cet épisode pour dynamiser votre carrière et pour prendre les rênes de votre vie avec assurance et confiance.



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💸 Dans cet épisode on va parler de :

Kaouthar Trojette, Club de pouvoirs, négociation de rémunération, empowerment financier, égalité salariale, techniques de négociation, neurosciences, coaching, pouvoir personnel, management, indépendance financière, femmes inspirantes, éducation financière, énergie yin, énergie yang, développement personnel, entrepreneuriat féminin, autonomie émotionnelle, coaching de femmes, leadership féminin.


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MA JUSTE VALEUR® est LE podcast sur la négociation de rémunération, l'argent des femmes au travail et l'égalité salariale.


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Transcription

  • Insaff El Hassini

    Bonjour et bienvenue dans Ma Juste Valeur, le podcast référent sur la négociation de rémunération qui vous apprend à négocier vos salaires, négocier vos tarifs, obtenir une augmentation et globalement la rémunération que vous méritez. Je suis Insaff El Hassini, experte et coach en négociation de rémunération, mais également juriste, autrice, conférencière et youtubeuse. féministe militante pour l'égalité salariale et créatrice de ce podcast. Tous les premiers lundis du mois, je vous livre des conseils pratiques, concrets et précis pour négocier et obtenir un salaire ou des tarifs à votre juste valeur. Je reçois également une fois par mois des invités de tout horizon avec lesquels j'explore la relation que les femmes entretiennent avec l'argent et dessine des solutions pour vous décomplexer sur le sujet et vous donner des ailes pour oser en gagner plus. Je suis convaincue que la liberté économique des femmes annonce et précède leur liberté politique. Et si vous écoutez ce podcast, c'est tout au fin hasard. Alors, en avant toutes mesdames et bienvenue dans Ma Juste Valeur. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir une femme qui aime le pouvoir et qui accompagne d'autres femmes qui souhaitent assumer le leur et le déployer à travers les neurosciences et le coaching, Madame Kouthar Trojette. Entre Kaouthar et le pouvoir, c'est une véritable histoire de découverte, d'amour et d'acceptation. Déjà à 18 ans, c'est mu par cette volonté de découvrir son propre pouvoir personnel qu'elle déménage de sa Tunisie natale pour intégrer d'abord une classe préparatoire, puis Centrale Supélec, la célèbre école d'ingénieurs parisienne. Diplômée, elle débute sa carrière dans trois pays différents. Son but ? Être indépendante pour encore et toujours gagner en pouvoir personnel. Cette expérience va la mener sur les champs pétroliers en pleine jungle en Colombie, puis au Royaume-Uni, ainsi qu'en Inde à divers postes de management. Et c'est justement en voulant accéder à son premier rôle de management qu'elle prend conscience des freins qui empêchent les femmes de découvrir puis déployer leur propre pouvoir. C'est cet épisode qui va l'encourager à se former aux neurosciences et à s'investir d'abord au sein du réseau féminin de l'entreprise dans laquelle elle travaille, puis dans le coaching, pour aider les femmes à grimper les échelons dans le monde de l'entreprise. Aujourd'hui, Kouthar est installée en France et elle poursuit cet objectif à travers une newsletter, un podcast, du coaching et un club de pouvoir qu'elle a cofondé et lancé au printemps 2024. Vous l'aurez compris, dans cet épisode, nous allons parler des femmes, du pouvoir et surtout comment découvrir notre propre pouvoir personnel, l'assumer, l'embrasser pleinement pour devenir les Powerful Ladies. que nous avons toujours rêvé d'être, toujours évidemment selon nos propres termes. Bonjour Kouthar !

  • Kaouthar Trojette

    Bonjour Insaff !

  • Insaff El Hassini

    Comment vas-tu ?

  • Kaouthar Trojette

    Très bien, je suis ravie d'être là, merci pour ton invitation.

  • Insaff El Hassini

    Écoute, je suis ravie de te recevoir, surtout que le sujet m'interpelle, m'intéresse et que tu es une experte sur ce sujet, donc je suis d'autant plus heureuse de t'avoir aujourd'hui. Alors Kouthar, comme on l'a entendu à la lecture de ta bio, tu es arrivée au coaching par le biais personnel. Qu'est-ce qui fait que, selon toi, l'indépendance et le pouvoir, c'est vraiment deux notions qui sont corrélées et qui vont l'une avec l'autre ?

  • Kaouthar Trojette

    Alors, c'est hyper intéressant comme question. Moi, de mon point de vue personnel et de mon vécu, c'est vraiment la même chose. Parce que quand je suis partie, j'ai étudié en Tunisie et j'ai vécu dans une société où les femmes n'avaient pas forcément une grande place. où quand j'étais dans l'espace public, dans la rue, dans le bus, dans le métro, je baissais la tête, je me faisais toute petite, parce qu'on me faisait bien sentir que l'espace public n'était pas pour moi et n'était pas pour les femmes. Et donc pour moi, quitter la Tunisie et aller ailleurs, c'était à la fois devenir indépendante, mais c'était vraiment être capable de déployer tout ce que j'avais envie d'être et que je ne savais même pas encore que je voulais être, et me libérer. du regard des autres d'une part mais aussi gagner en indépendance financière gagner en indépendance de penser être en mesure de faire mes choix d'assumer mes choix et pour moi c'était vraiment ça le pouvoir de décider où est ce que je veux habiter qu'est ce que je veux faire comme métier combien je vais gagner et de faire des choses qui en fait et particulièrement mon premier boulot aussi ou même les études que j'ai faites étaient vraiment Euh... des choix qu'on ne voyait pas chez des femmes, qui n'étaient pas acceptés pour des femmes. Moi, ma famille a eu des réflexions quand j'ai décidé d'aller étudier en France. Ce n'est pas pour les femmes. Faire de l'ingénierie, ce n'est pas pour les femmes. Attendre de te marier, machin chose, tu ne peux pas quitter ton pays, tu ne peux pas quitter la maison de tes parents. Donc, pour moi, il y a vraiment un lien entre gagner en indépendance, que ce soit émotionnel, financier, de décision, de choix, et prendre, déployer tout son pouvoir.

  • Insaff El Hassini

    C'est super intéressant ce que tu nous expliques, Kouthar, parce qu'effectivement, plus on étudie, et tu le sais, puisque toi, tu étais vraiment experte sur ce sujet de pouvoir-là, notamment de pouvoir chez les femmes, plus on creuse un peu le sujet, plus on s'aperçoit que les deux sont infiniment corrélés entre l'indépendance et le pouvoir à partir du moment où tu es indépendante financièrement, indépendante émotionnellement, que tu n'es pas dépendante émotionnellement auprès de tes parents, ta famille, des amis, un mec, une femme. que tu es aussi indépendante parce que tu as un esprit critique et intellectuellement tu as la capacité et cette liberté-là de faire tes propres choix, c'est un grand espace de liberté, c'est une énorme bouffée d'air quand tu es une femme, parce qu'effectivement, dans l'espace public, en tout cas la société, que ce soit dans l'espace public ou l'espace privé même, les femmes ont peu de place pour déployer qui elles sont. et leur personnalité, leurs envies, etc. Donc effectivement, moi, je trouve que c'est une grande liberté. Indépendance, liberté, évidemment, c'est synonyme. Mais être indépendante, c'est faire preuve d'une grande, premièrement, liberté et aussi d'un pouvoir personnel infini.

  • Kaouthar Trojette

    Tout à fait. Et c'est corrélé aussi dans le sens où on gagne un pouvoir, je pense, en se rapprochant de qui on est au fond. et c'est marrant parce que j'ai une amie qui est coach aussi claudia qui parle de dépouillement personnel au lieu de développement personnel et il y a cette notion vraiment de retirer les couches de ce que la société nous impose et pour moi c'est ça gagner en pouvoir et la façon dont je vois mon parcours c'est que si quand j'étais encore en tunisie à 18 ans on m'avait dit dans sept ans À 25 ans, tu seras en Colombie, au milieu de la nuit, entourée d'hommes de plus de 50 ans, et c'est toi qui dirigeras les opérations. Je leur aurais dit mais n'importe quoi, ça n'existe pas, ce n'est pas possible Et en fait, au fur et à mesure qu'on gagne en indépendance, on gagne cet espace pour pouvoir se poser des questions de qu'est-ce qui m'anime ? qu'est-ce que j'ai envie de faire ? Et au fur et à mesure qu'on fait ça, on peut retirer des couches, se rapprocher de soi-même. et donc se reconnecter à notre pouvoir intérieur. Et donc, c'est un cercle vertueux, si on veut. Et ça peut être aussi un cercle vicieux pour les personnes qui n'ont pas accès à cette indépendance et du coup, qui se déconnectent d'elles-mêmes et de leur propre pouvoir.

  • Insaff El Hassini

    Oui, c'est tellement vrai. Mais j'adore, moi, cette notion de dépouillement. C'est vrai qu'il faut retirer des couches un peu comme un oignon pour revenir à qui on est. Et en fait, c'est finalement, en vrai, on en revient toujours à la même chose, le vrai pouvoir, la vraie indépendance, c'est être qui tu veux selon tes propres termes. de l'assumer et finalement de ne pas accepter, de ne pas ployer le genou vers les injonctions de la société, de ta famille, en tout cas de ce que attendent les autres de toi. Être qui tu es, finalement, c'est le plus grand pouvoir au final.

  • Kaouthar Trojette

    Exactement. Moi, je suis persuadée de ça. Et là où c'est difficile, c'est qu'il y a tellement de couches sociales, familiales, éducatives, qu'il y a plein de trucs qu'on a même plus conscience qu'elles ne viennent pas de nous, qu'à un moment donné, on s'est mis à, par exemple, vouloir avoir des enfants, ou vouloir arrêter de travailler pour s'occuper de ses enfants. Ça, il y a plein de femmes qui, en fait, se dépouillent suffisamment pour réaliser non, en fait, moi, je ne veux pas arrêter de travailler, moi, c'est ça qui m'anime ou alors, en fait, avoir des enfants, c'est… Je ne sais pas d'où ça vient. J'ai toujours eu l'impression que je voulais des enfants, mais finalement, ce n'est pas mon désir à moi. Ce n'est pas mon kiff.

  • Insaff El Hassini

    Oui, carrément. Toujours voulu des enfants, toujours voulu avoir les cheveux longs, toujours voulu être mariée, toujours voulu avoir un mec ou une nana, toujours voulu être mince, toujours voulu être XY. Oui, c'est vrai. C'est hyper juste ce que tu dis. Ce que j'aime beaucoup, moi, dans ton travail, Kouthar, c'est que moi, avec ma juste valeur, les gens qui me connaissent un peu et qui me suivent savent que mes deux mots d'ordre, c'est factuel, rationnel. Donc, j'adore les maths, je suis juriste, mais pour moi, le droit, c'est comme une formule mathématique au final. Et j'ai construit la méthode Ma Juste Valeur et tout mon travail, je... Je pense qu'il est scientifique. En tout cas, il est basé sur des fondements scientifiques. Et ce que j'aime chez toi, c'est que déjà, un, tu es scientifique. Et du coup, ça transpire vraiment dans tout ton travail. Et tu ne t'es pas juste formé au coaching, tu t'es aussi formé aux neurosciences. Et tu t'appuies sur les neurosciences pour pouvoir exercer ta pratique du coaching. Donc ça, c'est la première chose. Et la deuxième chose que j'apprécie beaucoup aussi dans ton travail, c'est que l'esprit, le mental et le corps sont intimement liés. Pour le coup, tu ne les décorèles pas du tout. Et dans ton travail, dans tes prises de parole, que ce soit le podcast, la newsletter, les interviews que tu fais, à chaque fois, vraiment, tu fais référence au mental et au corps. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur ta formation ? Qu'est-ce qui t'a amené à vraiment te... à corréler les deux et vraiment allier le fait que l'un ne va pas sans l'autre et nous expliquer un peu plus en détail pour celles qui te découvrent ou qui ne te connaissent pas encore, comment tu appliques les neurosciences à ton travail ?

  • Kaouthar Trojette

    Oui, tout à fait. J'adore en parler en plus. Et je suis contente que ça transpire parce que pour moi, c'est essentiel. Et j'ai exactement la même approche que toi. C'est-à-dire que pour moi, je suis fascinée par comprendre pourquoi les choses marchent et comment ça marche. Et pendant des années, je vivais ma vie sans savoir comment mon cerveau fonctionnait. Jusqu'à ce que ça devienne un vrai problème au quotidien. C'est quand je suis devenue manager et que je vais travailler avec d'autres êtres humains. Et que je devais... influencer des décisions ou comprendre leurs besoins, comprendre ce qui les animait. Et j'avais l'impression de ne pas savoir comment faire, de ne pas avoir d'outils. Et je n'ai pas eu, au début, de formation de management non plus. Donc, je suis allée chercher ça dans ce que j'ai trouvé. Et comme j'ai un biais très scientifique, je suis allée chercher dans des bases solides de comment fonctionne notre cerveau. Donc, ça a été vraiment ça, ma porte d'entrée. C'était pratico-pratique. J'ai une équipe de dix personnes. Certains ont dix ans de plus que moi. Certains sont vachement plus avancés dans leur carrière que moi. Ils sont plus brillants techniquement que moi. J'ai zéro légitimité par rapport à eux pour leur dire quoi faire, comment faire. Je fais comment ? Et donc, de cette porte d'entrée, initialement, j'ai lu énormément de livres sur le fonctionnement du cerveau. Et je me suis formée, on va dire, via Internet. Et après, comme je suis geek, je suis allée au fond des choses. Et entre autres, j'ai découvert des notions comme ce qu'on appelle le modèle SCARF. S-C-A-R-F, c'est un modèle qui explique un peu avec les mains quels sont les besoins fondamentaux d'un cerveau humain, d'un être humain. Et ce sont des besoins psychologiques qui ont en fait la même valeur que les besoins... physiologique. Donc on apprend la fameuse pyramide des besoins de Maslow où tout en bas il y aurait des besoins physiologiques d'abri, de nourriture, de faim, de soif, de besoins primaires entre guillemets et une fois qu'on a rempli ces besoins là il y aurait les besoins sociaux, psychologiques parce que nous sommes des mammifères donc on a besoin d'entraide au sein d'un même groupe. En fait, pas du tout. Le cerveau ne fonctionne pas comme ça. Le cerveau, si on a survécu pendant des millénaires, c'est justement parce qu'on est des mammifères et parce qu'on travaille en groupe. Et donc, notre cerveau s'est fondamentalement construit sur cette idée-là et au même niveau que nos besoins physiologiques se trouvent un certain nombre de besoins psychologiques et donc, entre autres, la peur de l'ostracisation. ce qui correspond à un besoin de se sentir appartenir à un groupe, un besoin de justice, un besoin de statut. Et le statut, c'est ce qu'on choisit qu'il est. Ça peut être un statut social, un statut financier, etc., un statut familial. Mais il y a un besoin de statut, un besoin de certitude, un besoin d'autonomie et un besoin de justice. Donc ça, ça a été la première porte d'entrée. Et à partir de là, quand je me suis formée en coaching, j'ai fait une formation auprès d'une docteure en neurosciences au Canada. Et là, on est allé vraiment comprendre avec toutes les études de neurosciences appliquées au coaching qui existent depuis une trentaine d'années, puisque toutes ces recherches sont assez récentes, comprendre tout un tas de notions. de travail d'équipe ou de travail individuel et comment ça fonctionne au niveau du cerveau. La plupart des gens dans notre société actuelle pensent qu'on a un mental. d'un côté, et on a un corps d'un côté. Et que le mental dirige le corps. Que le mental choisit, guide, et le corps suit par derrière. Et lors de cette formation de quatre mois, je crois, un des premiers principes fondamentaux qu'on a vus, c'était que le cerveau était en fait une partie du corps. C'est comme si on avait une petite coopérative entre tous les organes du corps, et que la coopérative a décidé que le cerveau allait être le baf. le chef financier, et que le cerveau allait attribuer les ressources à toute la coopérative, à tous les autres organes. Mais ça ne fait pas de lui le chef, ça fait juste de lui le comptable. Et c'est très bien, là, tout le monde, c'est très bien d'avoir un comptable et d'avoir quelqu'un qui regarde aussi les projections financières. Est-ce qu'on va avoir assez d'énergie ? Est-ce qu'on va avoir assez de sucre pour aller faire du sport demain ? Ah non, on n'en a pas. Tac, alors on ferme tout et on envoie des signaux de fatigue. Et demain ? Quand Mme Insaff va se réveiller le matin et qu'elle voudra aller faire son yoga, elle aura une sacrée envie de retourner se coucher. Et nous, on garde nos stocks d'énergie qui ne sont pas suffisants pour permettre à Insaff d'aller faire son sport. Et nous, dans l'histoire, le cerveau, il joue le rôle de ce comptable et il joue le rôle aussi de raconter la petite histoire qui va faire qu'Insaff, elle ne va pas aller faire son sport. Mais à aucun moment, c'est le cerveau qui a décidé ou qui n'a pas décidé ou la volonté ou pas la volonté, ou la motivation ou pas la motivation. En fait, à la base, on est des êtres humains qui vivons dans un corps et c'est notre corps qui décide pour nous. Voilà, donc ça, c'est le lien entre le corps et l'esprit. Et puis, c'est très intéressant parce que moi, quand j'ai appris ces choses-là, je sortais d'un parcours difficile pour tomber enceinte. d'un parcours PMA, de FIV qui ont raté, etc. Je pense à un état de fatigue professionnel, c'était au travail à l'époque, un état de fatigue tel que ma fertilité en a payé le prix. Et donc, grosso modo, j'ai vécu dans mon corps ce que j'ai compris par la suite grâce aux neurosciences, qu'en fait, mon corps avait des carences. aussi bête que ça, carence de sommeil, carence de nutriments, et qu'il l'a répercuté sur mes états mentaux, sur mes états de forme, de fatigue, d'énergie, de me sentir capable ou pas capable, motivée ou pas motivée. Et puis, il l'a répercuté aussi sur ma santé, sur le fait que mon immunité était en berne, que je tombais malade tous les mois. Et bien sûr que je n'arrivais pas à tomber enceinte. Mais en même temps, si le corps n'a pas ce qu'il faut pour survivre, il ne va pas se mettre à tomber enceinte non plus.

  • Insaff El Hassini

    C'est hyper intéressant. C'est hyper intéressant parce qu'effectivement, tu vois, le corps, pour le coup, lui, il a des bons réflexes de survie. C'est-à-dire qu'il ne va pas se mettre en sur-régime pour accueillir une nouvelle vie si déjà il ne peut pas préserver celle dont il a la responsabilité à date.

  • Kaouthar Trojette

    Exactement.

  • Insaff El Hassini

    C'est hyper intéressant.

  • Kaouthar Trojette

    Exactement. Et le cerveau, lui, ne joue que le rôle de messager, si on veut. Enfin, de... celui qui contrôle les finances, mais aussi celui qui crée la petite histoire de pourquoi est-ce qu'on n'arrive pas à faire les choses. Parce que notre cerveau, son rôle, c'est aussi de nous protéger en analysant en permanence tout ce qui se passe dans notre environnement et essayer de comprendre le pourquoi des choses pour nous permettre de gérer la certitude, puisqu'on a un fort besoin de certitude.

  • Insaff El Hassini

    C'est hyper intéressant, c'est d'autant plus intéressant et je trouve aussi libérateur. tes explications et tout ce rationnel qu'à outard parce que tu vois par exemple moi j'ai plusieurs clientes que j'accompagne qui sont à des postes de management et qui sont mais bloquées par ce besoin de validation et des fois c'est un peu compliqué de comprendre d'où ça vient donc on travaille etc. mais sur le pourquoi ce besoin de validation etc. mais en fait ce besoin de validation si je comprends bien d'après tes propos il est fortement lié à cette peur là d'être ostracisé etc. Et en réalité, dès qu'on comprend ça, on ne se dit pas ça vient de moi, c'est de ma faute, j'ai des blessures internes, whatever Tu ne commences pas à te raconter une histoire, comme tu le dis si bien, et tu comprends assez rapidement quelle est la source, et tu peux l'adresser assez rapidement. Et ce besoin de validation, cette peur de stratification, on la retrouve beaucoup aussi dans les femmes qui veulent avoir accès au pouvoir, mais qui en ont peur. Parce qu'au final, et si on en vient à cette question de pouvoir, finalement cette question de pouvoir là, ce besoin de pouvoir ou cette envie de pouvoir ou cette peur du pouvoir vient du fait que c'est une notion, un terme qui est hyper lourd et très chargé émotionnellement, socialement, etc. D'où ça vient, à ton avis ? Et pourquoi est-ce que cette notion de pouvoir, elle est hyper dure pour les femmes, de manière générale, à l'accepter ? Ça, c'est une majorité, mais il y a aussi d'autres femmes qui adorent le pouvoir et qui l'acceptent, qui l'accueillent et qui n'ont aucun problème. Mais quand même, si on parle à la grande majorité, il y a quand même un peu, pas des réticences, mais pour donner une image, c'est comme si on te donne le pouvoir du feu. Et tu te dis, bon, OK, là, je vais jouer avec le feu. Donc, j'ai intérêt à être vraiment bien préparée. Et d'autres personnes vont dire, ah non, moi, je ne jouerai jamais avec le feu, je n'en veux pas. Non merci, j'ai trop peur d'être ostracisée, donc je le laisse aux autres, notamment aux hommes.

  • Kaouthar Trojette

    Oui, complètement. Alors le pouvoir, c'est un vrai tabou chez les femmes, on peut le dire, autant que l'argent. Tu le sais aussi bien que moi. Il y a trois trucs de toute façon. L'argent, le pouvoir et le sexe. Ça c'est trois tabous et trois tabous par rapport à l'image qu'on se fait des femmes, que notre société a construit des femmes et de la place des femmes. Ce qui est très intéressant, c'est que déjà c'est lié, et en particulier le pouvoir. Quand on repense à cette allégorie de création de l'humanité et d'Adam qui naît dans le jardin d'Éden et Ève qui sort de la côte d'Adam, à un moment donné, on s'est bien foutu de notre gueule parce que jamais une femme n'est sortie de la côte d'un homme. En revanche... Tous les hommes sont sortis du vagin d'une femme.

  • Insaff El Hassini

    Ils ont pu grandir au sein de leur côte.

  • Kaouthar Trojette

    Exactement. D'ailleurs, il y a une affiche célèbre du Manif, je crois en Espagne, où ce n'est pas Eve qui est sortie de la côte d'Adam, c'est tous les hommes qui sont sortis du vagin des femmes. C'est ça. Exactement. Et donc, il y a cette théorie, en tout cas, que parce que les femmes ont ce pouvoir créateur, créateur, je ne sais pas, mais en tout cas, d'être le passage de la vie, c'est un pouvoir qu'aucun homme n'a. Et c'était… C'est dérangeant dans la société dans laquelle on vit, et je ne parle pas d'aujourd'hui, je parle à partir du Moyen-Âge au moins, et peut-être même avant, c'était dérangeant que la femme ait ce tel pouvoir. Donc la société patriarcale s'est construite pour limiter le pouvoir des femmes. Comment est-ce qu'on fait ? On crée des archétypes de... quelle est la place d'une femme, quel est le rôle d'une femme, et quelle est la place de l'homme, et quel est le rôle de l'homme. C'est très intéressant parce que selon cet archétype, après, finalement, les femmes qui ne se conforment pas à cet archétype vont se retrouver ostracisées de tout le groupe, par les hommes et par les femmes, parce qu'elles décident de faire des choses qui ne sont pas acceptées, qui ne sont pas dans le code, on va dire, informelle de la place de la femme, du rôle de la femme dans notre société. Et c'est ça ce qui se passe. En fait, les rôles qui sont très genrés jusqu'à aujourd'hui, c'est quoi ? C'est que la place de la femme est à l'intérieur du foyer, est dans un rôle d'énerver du yin, entre guillemets, c'est comme ça qu'on appellerait ça, en tout cas que les courants orientaux et en particulier la tradition chinoise appellent ça. L'énergie du yin, c'est quoi ? C'est une énergie qui est centrée sur elle-même. Et l'énergie du yang, c'est une énergie qui est focalisée sur l'extérieur, sur le monde extérieur. Donc, dans une société qui valorise le yang, on va associer le masculin au yang et le féminin au yin. Et comme ça, ça nous permet de dire aux femmes, reviens dans ta cuisine. Et occupe-toi des enfants. Et moi, je m'occupe de sortir dehors, de prendre le pouvoir et de ramener l'argent. Et toi, tu as juste le droit de te taire. Et même pour accoucher, tu seras allongée sur un lit. Et c'est un homme qui va te dire quoi faire, quand respirer et quand pousser.

  • Insaff El Hassini

    Un homme qui n'a jamais accouché. C'est très intéressant. Et on va en revenir à cette énergie divine et du yant, parce que c'est quelque chose qui me... ces derniers mois, m'a beaucoup passionnée en tout cas cette année. Il y a beaucoup de choses que j'ai compris en découvrant ces concepts-là. Et je vais te demander de me les expliquer, s'il te plaît. Mais avant, j'aimerais revenir sur quelque chose que tu as dit que je trouve hyper juste. Le fait d'attribuer les tâches en fonction de... par silos, je dirais. Les femmes, vous êtes à la cuisine, vous occupez des enfants, les hommes, vous êtes dehors, vous allez chasser, vous ramenez à manger, et tout ce qui va avec, c'est-à-dire l'argent, etc. C'est très marqué dans notre société, mais en même temps, on observe que les femmes dont l'indépendance intellectuelle, émotionnelle, la liberté de choix a fait qu'elles veulent justement rester à la maison, qu'elles veulent s'occuper de leurs enfants, sont tout autant... mal vu et ostracisé. On n'a jamais autant jugé les femmes et les mères ouvriers. Alors que toute la société, toute la société se met d'accord, tout le contrat social est basé sur le fait que les femmes doivent être à la maison. À partir du moment où une femme décide de rester à la maison et de s'occuper de ses enfants, prendre un peu plus de temps pour son congé maternité, etc., tout de suite, elle est jugée, tout de suite, elle n'est pas mise au banc de la société, mais c'est presque, tu vois... Et c'est cette schizophrénie que je trouve assez incroyable. C'est qu'en fait, quand tu es une femme, tu ne gagnes jamais. Tu te fais toujours avoir. C'est toujours ta faute. Peu importe tes choix. Si tu veux rester à la maison, tu te fais avoir. Si tu veux avoir des enfants et t'occuper d'eux, parce que c'est un choix absolument louable. Et c'est vraiment le job le plus dur de la Terre, sincèrement, de rester à la maison et de s'occuper de ses enfants. Et vraiment de l'intendance et vraiment du fonctionnement de la famille. tu es jugé. Quand tu travailles et que tu délègues tout ça à quelqu'un d'autre, tu es jugé. Si tu décides d'exercer ton pouvoir en allant à l'extérieur et devenir chasseuse, tu es jugé. Et au final, on s'aperçoit que dans la société patriarcale, tu es tout le temps jugé. Mais voilà.

  • Kaouthar Trojette

    Parce qu'en fait, ce qui dérange, ce n'est pas tant que tu restes à la maison ou ce n'est pas tant que tu sortes, c'est que tu exerces ton pouvoir. C'est ça qui dérange en fait. C'est les gens qui sont mis face au fait qu'eux n'ont pas forcément exercé leur propre pouvoir et ne font pas ce qu'ils font par choix, mais par conformisme. C'est ça qui dérange finalement. C'est pour ça que les femmes qui choisissent X se font juger, les femmes qui choisissent Y ou le contraire de X se font aussi juger. Parce qu'il y a le choix, parce qu'elles ont exercé leur choix.

  • Insaff El Hassini

    C'est très juste. Si on reprend cette notion de pouvoir et qu'on essaye un peu de la creuser, il y a des concepts que tu as évoqués un peu plus tôt, qui sont, peu importe comment on les appelle, mais en ce moment, ils sont beaucoup appelés énergie féminine, énergie masculine, ou le yin et le yang. Alors, tu nous as un peu expliqué ce que c'était l'énergie yin, ou dite énergie féminine, et l'énergie yang, ou dite énergie masculine. Moi, ça m'a un peu choquée au départ quand j'ai découvert ces concepts-là, parce que j'ai découvert que... l'énergie young ou énergie masculine, c'était vraiment l'énergie d'action, de faire, d'aller à l'extérieur, to make shit done. Tu vois ce que je veux dire ? Et je me suis dit, mais qui ? C'est forcément un homme qui a donné ce nom-là, parce que moi, franchement, dans ma vie, les personnes qui get shit done, qui font les choses, c'est les femmes. En tout cas... De ce que je connais, il y a des hommes qui font des trucs. Je ne dis pas que les hommes ne font rien ou que c'est des incapables. Mais purée, franchement, quand je vois les femmes autour de moi, et quand je dis les femmes autour de moi, ce n'est pas que mon microcosme. Je parle des femmes de ma famille, je parle des femmes de l'école, de la femme qui partage ma nounou et qui est en cofamille, de ses amis, des amis de mon mari, des sœurs de mon mari, de la mère, de ma mère, des tantes, etc. Quand je regarde un peu autour de moi, je me dis, mais purée ! les femmes, dans leur essence, c'est d'aller faire des trucs. C'est elles qui... Et tu le vois bien, par exemple, pour moi, l'exemple le plus marquant, c'est que tu vas dans les populations dites du tiers-monde, je ne sais pas si on les appelle encore comme ça, mais en tout cas des BRICS, mais en tout cas, les populations, soit en Afrique,

  • Kaouthar Trojette

    soit en... En voie de développement.

  • Insaff El Hassini

    Oui, en voie de développement, soit en Asie, etc., qui sont... qui sont... pictures, je dirais, enfin, voilà, qu'on... que l'Occident image comme des pays pauvres, les femmes qui font tourner la société et l'économie, enfin, les personnes qui font tourner la société et l'économie, c'est les femmes à travers leurs toutes petites entreprises.

  • Kaouthar Trojette

    Complètement.

  • Insaff El Hassini

    En Afrique, les femmes, elles vont, c'est elles qui enfantent, c'est elles qui gèrent leur famille, c'est elles qui vont chercher à manger, c'est elles qui se démerdent, mais qui vont gratter la terre pour aller trouver... le centime ou la pièce de monnaie pour aller trouver à bouffer pour leurs gamins. Donc, pour moi, quand on m'a dit que l'énergie du faire, de faire en sorte que les choses aboutissent, etc., c'est l'énergie masculine, j'ai dit, mais il faut foutre de ma gueule, en fait. Il est très féminine. L'énergie du yang, c'est l'énergie un peu... En tout cas, d'après ce que j'ai découvert, c'est toi un peu la spécialiste. Donc, tu nous diras si mes recherches, en tout cas ce que je verbalise, est vrai ou faux ou peut être corrigé. Mais c'est plutôt l'énergie, la contemplation, de faire confiance à l'univers, de se dire, bon, je vais m'écouter, je vais écouter les signaux, etc. Mais encore une fois, guys, c'est une énergie. C'est les femmes qui font ça, tu vois ? J'ai l'impression qu'en tout cas, ces termes-là, énergie féminine et énergie masculine, ils ne sont pas bons. Et j'ai trouvé ça hyper culpabilisant parce que moi, si j'ai appliqué ça à moi-même, de fait, je suis vachement dans l'énergie dite masculine. Moi, il y a un truc, je suis une machine de guerre, je suis un rouleau compresseur. Quand j'ai un truc en tête, j'y vais et rien ne m'arrête. Et je me suis dit, mais c'est peut-être ça aussi qui fait que tu es peut-être trop masculine, Insaff, etc. Et en discutant avec d'autres amis... Et d'ailleurs, j'en avais discuté dans un épisode du podcast avec Aline, Bartholi, et en fait, c'est aussi hyper culpabilisant pour les femmes qui sont dans cette énergie d'aller chercher les choses, de s'assurer que leur rêve soit accompli, en tout cas de get shit done, comme on dit. On leur dit, tu fais peur aux mecs, tu es trop dans l'énergie masculine, etc. Donc, de fait, on les ostracise d'une certaine manière. Donc, voilà. Tout ça pour dire que je suis curieuse et j'ai beaucoup d'appétit pour avoir ton opinion là-dessus. Parce qu'en finalement, encore une fois, je trouve que c'est une construction sociale qui écarte les femmes de pouvoir en leur disant tu veux du pouvoir, fine, vas-y, mais par contre, tu devras s'y en subir les conséquences

  • Kaouthar Trojette

    Complètement. Et je suis complètement d'accord sur plein de points. Moi aussi, si on doit conceptualiser, je suis dans l'énergie du young. Et moi aussi, ça m'a vénère. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que je ne suis pas assez féminine ? Enfin, c'est bon, je suis qui je suis. Et ce n'est pas ça. Ce n'est pas ma façon de faire qui fait que je suis une femme ou un homme, ou plus féminine ou plus masculine. Bref, donc moi, tous ces trucs-là, pardonnez-moi.

  • Insaff El Hassini

    Oui, et juste, excuse-moi, je t'interromps une seconde, et je trouve aussi que c'est hyper infantilisant pour les hommes, et c'est aussi les dévaloriser en leur faisant croire qu'en fait, un homme ne peut s'épanouir qu'avec une petite chose faible.

  • Kaouthar Trojette

    C'est pas vrai.

  • Insaff El Hassini

    Franchement, quel mec veut dans sa vie, quel vrai mec, quel mec qui veut avoir une belle vie, qui veut avoir un poids à son pied ? Ce n'est pas vrai. Les seuls mecs qui veulent un poids à leurs pieds ou qui ont besoin d'une petite chose faible, ce sont des mecs qui ne sont pas bien dans leur basket et qui ont besoin de voir moins bien qu'eux pour se dire que là où ils en sont, c'est suffisant. Tout à fait. Il a besoin d'une nana qui le pousse, qui l'emmène vers le niveau supérieur, etc. Donc, je trouve qu'aussi pour les mecs, c'est vachement dévalorisant de leur dire que le seul horizon qu'ils ont pour pouvoir être heureux, c'est d'avoir quelqu'un qui est faible et dont ils ont la charge.

  • Kaouthar Trojette

    Je suis d'accord avec toi et je pense qu'en fait, ces concepts ont été complètement instrumentalisés. Pareil, face à ce constat, je me suis dit qu'on va aller comprendre ce qui se passe derrière et revenir à la base, à cette histoire de yin et yang, et revenir même au-dessus du niveau du yin et du yang. Et en fait, quand on s'intéresse un petit peu au... concept de philosophie que ça soit chinoise ou bouddhiste orientale on va dire on s'aperçoit que c'est une façon de voir le monde qui est diamétralement opposé à la façon occidentale et tout commence de là en fait tout tout toutes les différences après de compréhension naissent d'une incompréhension de comment ces concepts là sont Une incompréhension de ces concepts là dans la philosophie chinoise ou bouddhiste. Donc, dans le monde occidental, on a une forte binarité, dualité. Tu vois, on va avoir pour chaque notion un spectre avec deux extrêmes qui s'opposent complètement. On va avoir le bien contre le mal, l'échec contre la réussite, l'homme contre la femme. Enfin, quelque chose, un truc genre où on a vraiment deux opposés comme si c'était des aimants et deux extrêmes qui sont… l'un polarisé positivement, l'autre négativement, qui n'ont rien à voir et qui s'opposent en tous points. Dans la philosophie orientale, type bouddhisme ou taoïsme, on n'est pas du tout dans ça. La façon dont on regarde le monde est complètement différente. Et chaque concept est vu comme un tout. Et les dualités, en fait, elles sont vues comme des complémentarités. Les deux faces d'une même pièce. Et ça veut dire que... Elles vont de pair et elles sont absolument indissociables. Par exemple, on ne peut pas avoir de notion de bien s'il n'y a pas de notion de mal. Et dans chaque bien, il y a du mal et dans chaque mal, il y a du bien. C'est cette idée qu'en fait, si tu vas vers un extrême de l'un, tu retournes à l'autre. Et que les deux choses vont ensemble, ils sont vraiment indissociables et complémentaires. Et déjà, il faut partir de ce point de vue-là pour comprendre après le yin et le yang. Dans ce contexte, le concept de vie est associé lui aussi à une complémentarité et une union entre ce qu'on appelle le yin et ce qu'on appelle le yang. et le yin ça fait référence à tout ce qui est matière, flot, on va dire qui s'adapte, enfin toute l'énergie on va dire, et le yang c'est, et le yin c'est aussi tout ce qui est le retour à soi. Et le yang ça va être ce qui l'entoure, ce qui structure, ce qui est l'énergie qui va vers l'extérieur, d'accord ? Et par exemple, dans tout concept de vie, on va retrouver du yin et du yang. Et ces deux choses, encore une fois, vont ensemble. Si on prend une rivière, le yin, ça va être le flot de l'eau. Et le yang, ça va être le lit de la rivière. Si on n'a pas de lit de rivière, on n'a pas de rivière parce que l'eau va s'éparpiller partout. Et si on n'a pas d'eau, on ne va pas avoir de rivière non plus parce que ce ne sera que de la terre. Et en fait, dans tout concept, par exemple l'être humain, il va respirer. Il va avoir un moment d'inspiration où il va revenir à lui, et le moment d'expiration où il relâche vers l'extérieur. Ça, c'est le yin et le yang. Il va y avoir la phase de sommeil et la phase d'éveil, le yin et le yang. Encore une fois, on ne peut pas avoir de vie si on n'a pas ces deux-là. On ne peut pas avoir de mouvement si on n'a pas des muscles qui se tendent et des muscles qui se relâchent. C'est ça le concept du yin et du yang. Ils sont fondamentalement indissociables. Maintenant, le problème, c'est que, par extension, cette notion a été instrumentalisée au cours de l'histoire pour dévaloriser le féminin. Ce qui s'est passé, c'est que dans l'histoire, il y a eu une de ces deux énergies qui a été valorisée et l'autre qui a été dévalorisée. Et à chaque fois... l'énergie qui a été dévalorisée a été associée au féminin. Par exemple, justement, les moines bouddhistes, il y avait ce côté très yin, où ils doivent être dans la contemplation, la méditation. Tout ça, c'est le repli vers soi, donc c'est du yin. À l'époque, c'était réservé aux hommes. Donc, les hommes étaient dits dans l'énergie du yin. Et le yang était mal vu. C'était aller faire les choses bassement matérielles, et c'était ramener aux femmes. et les femmes étaient dévalorisées parce qu'ils étaient ramenés au yang aujourd'hui c'est l'inverse aujourd'hui le yang est valorisé le faire est valorisé l'action extérieure etc et le yin l'empathie le repos la phase d'inspiration elle elle est dévalorisée et elle est rattachée à la femme mais en vrai si tu prends n'importe quel humain il a du yin il a du yang il ne peut pas vivre sinon Et là où les problèmes arrivent, d'une part c'est quand on fait cette instrumentalisation où on dit les hommes sont que cette énergie, les femmes sont que cette autre énergie, parce que d'une part, tu l'as dit, ça crée des injonctions sociales et de l'ostracisation si on ne se conforme pas à ces injonctions sociales, où une femme doit faire ceci et ne peut absolument pas faire cela, et vice-versa pour l'homme. Ça crée un sentiment d'inadéquation, qui est ce que toi et moi on a vécu. parce qu'on nous a mis dans l'autre équipe et on s'est dit, ça veut dire qu'on n'est pas assez féminine. Et pareil chez les hommes qui vont se dire, et c'est ce qui arrive aujourd'hui, les hommes qui sont plus dans l'art, dans ceci, dans cela, on va les catégoriser de femmlettes et rabaisser bien entendu ces conditions-là, rabaisser tout ce qui a trait au féminin et rabaisser les hommes qui ont ces traits-là. Parce que bien sûr, être une femme, c'est être au bas de l'échelle. Et en plus, ça laisse sur la touche toutes les personnes qui ne se reconnaissent pas dans un genre unique ou dans un genre spécifique, tous les non-binaires, les genderfluides. Donc vraiment, cette association, elle est à la fois inexacte, elle est déroutante, et en plus, elle est très toxique et culpabilisante. Donc pour moi, l'association masculin, young, féminin, yin... ou vice-versa, c'est du bullshit, c'est un piège, il faut en sortir. Ça ne veut pas dire que voir le monde… au travers du filtre du ying et du yin et du yang, ce n'est pas justement une façon de sortir des binarités qui peuvent exister dans la façon très occidentale de voir le monde. Moi j'adore voir ça comme ça. Et justement la notion du pouvoir, elle, elle est neutre, elle n'est pas liée au yin et au yang. Pareil, là aussi on nous fait croire que l'énergie du pouvoir serait le yang, serait dans le faire, alors que dans l'être il y a énormément de pouvoir. de pouvoir aussi de revenir à soi, d'être connecté à ses désirs, à ses besoins, et de pouvoir les communiquer en gardant cette notion-là comme un compas. Et quand on parle de management transformationnel, c'est le management qui justement part du jeu, part du jeu, la première personne du singulier, et part de je rêve de ceci, j'aspire à cela et je vois le monde ainsi Qui me rejoint pour construire cette vision-là ? Eh bien, ça, c'est l'énergie du YIM.

  • Insaff El Hassini

    Oui, absolument. Versus le management transactionnel où on est là pour une transaction et ça s'arrête là.

  • Kaouthar Trojette

    Exactement. Et c'est tu fais ci, tu fais ça. Et là, on est dans le faire et dans l'énergie vers l'extérieur. On dit aux gens quoi faire. Alors que dans l'autre cas, on se concentre sur soi-même, ses besoins, ses envies, ses rêves.

  • Insaff El Hassini

    Hyper intéressant. Hyper intéressant. Et aussi, c'est très explicatif. pour toutes les femmes qui nous écoutent, parce que j'ai beaucoup d'auditrices à chaque fois. Surtout cette année, j'ai beaucoup parlé de ces sujets-là, des femmes. J'ai réalisé que les femmes, et toi, je pense que si tu le réalises aussi avec toutes les femmes que tu accompagnes, les femmes qui sont tournées vers le pouvoir tel qu'il est considéré par notre société, ou en tout cas tel qu'il est défini ou étiqueté dans notre société actuelle, notamment en France, mais ailleurs aussi, on va dire occidentale. Beaucoup se retrouvent un peu piégés en se disant j'ai eu envie de me réaliser, et en voulant me réaliser, je me suis fait ostraciser par ma boîte, je n'ai pas obtenu ce que je voulais, et en plus aujourd'hui, je n'arrive pas à trouver quelqu'un avec qui construire une vie, etc. Et c'est vrai qu'il y a beaucoup de femmes qui se trouvent en souffrance et qui du coup ont identifié la racine de leurs problèmes comme étant le pouvoir. Et donc c'est bien, c'est intéressant aussi de dénouer toutes ces notions-là et de leur expliquer que... Tu n'es jamais malheureuse en étant qui tu es. Tu es malheureuse en étant qui les autres veuillent que tu deviennes. C'est plutôt ça qui apporte le malheur.

  • Kaouthar Trojette

    Et d'ailleurs, il y a la contraposée aussi. C'est les femmes qui, elles, suivent le chemin tout tracé pour elles, qui se réveillent à 30, 40, 50 ans, même après ou parfois avant, en se disant Tiens, moi, j'ai rempli ma part du contrat, j'ai fait ce qu'on m'a dit de faire, mais aujourd'hui… je ne suis pas épanouie, je ne sais pas qui je suis, je ne sais pas à quoi j'aspire. Je rencontre aussi énormément de clientes dans ce cas-là. Et en fait, que ce soit les unes ou les autres, ce qui fait toute la différence pour moi, c'est l'ancrage et l'ancrage, c'est le retour à cette énergie un peu du Yin finalement, parce que le problème, il vient toujours d'un déséquilibre entre ce Yin et ce Yang. qu'on parle d'un homme, qu'on parle d'une femme, qu'on parle de pouvoir ou pas de pouvoir, c'est quand on va trop dans une de ces énergies-là qu'on va se déconnecter de l'autre énergie. Et moi, je rencontre énormément de clientes qui sont plus dans le yang, dans le faire, dans l'agir, et qui se déconnectent de leur propre ressenti, de leur propre corps, de leurs envies, de leurs besoins, et qui sont incapables de dire à quoi elles aspirent. Je ne sais pas, en fait, je me suis perdue quelque part sur le chemin.

  • Insaff El Hassini

    Oui, c'est hyper intéressant. Ça me fait penser à une discussion que j'ai eue avec une grande tante, une grande tante qui est décédée maintenant, mais à l'époque, quand j'ai eu cette discussion avec elle, elle avait 80 ans. Donc, une de mes grandes tantes tunisiennes qui m'a dit texto, ma vie ne ressemble pas au deal qu'on a fait. Elle m'a dit, j'avais passé un deal. avec la vie et en fait je me suis aperçue que j'ai pas eu la contrepartie qui m'était qui m'était qui m'était promise quoi et où j'avais eu cette discussion il ya une dizaine d'années j'avais une toute petite trentaine d'années j'étais sur la fin de ma vingtaine et j'avais pas de j'étais pas marié j'avais pas d'enfants à l'époque etc et j'étais inquiète du fait que ça n'arrive jamais et elle m'avait dit mais ils savent tu sais tu es tu es une des premières femmes de toute une génération de femmes qui a la chance de pouvoir décider de la vie qu'elle veut avoir. Moi, je n'ai pas eu de chassé de chance là. On m'a dit, le contrat, c'est celui-ci. Remplis ta part du deal et tu auras, tu seras épanouie, tu auras ci, tu auras ça, etc. Et en fait, tout ce qu'on m'a promis, je ne l'ai pas reçu. Donc, de toute manière, quitte à ne jamais rien recevoir, fais ce que tu veux faire. Et j'ai trouvé ça, franchement, d'une sagesse incroyable. Et tu vois, ces paroles sont toujours restées gravées dans ma mémoire. Et c'est vrai qu'il y a beaucoup de femmes qui se réveillent à 70 ans, 60 ans ou 50 ans, une fois que les enfants sont partis. Là, aujourd'hui, on appelle le syndrome d'univide, mais où elles se disent, bon, OK, maintenant que je ne dois plus m'occuper de personne et que je dois m'occuper de moi, je n'ai jamais appris à faire ça. C'est quoi ce que moi, je veux ? Donc, c'est hyper intéressant ce que tu dis. Kauta, si on en revient à ta pratique de l'acceptation, la découverte et le fait d'embrasser son propre pouvoir personnel, est-ce que tu peux nous en dire plus ? Parce qu'on a vu que toi aussi, dans ton parcours, ça a vraiment été une aventure, en fait. C'est une quête, plutôt, de ton propre pouvoir, de ta propre liberté, de ta propre indépendance, de qui tu étais aussi, de ce que tu voulais. Tu l'as découvert et j'imagine que ça s'affine de jour en jour. Et aujourd'hui, tu as fait de ton métier l'accompagnement d'autres femmes qui veulent découvrir leur propre pouvoir personnel, l'assumer et le vivre et le déployer. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur ta pratique, comment ça fonctionne ? D'autant plus que tu as créé un club de pouvoir tout récemment. Je suis vraiment très curieuse d'en savoir un peu plus. Comment tu accompagnes les femmes dans ta pratique et comment est-ce qu'elles peuvent peut-être aussi rejoindre dans un second temps ton club de pouvoir et comment est-ce qu'elles peuvent gagner en pouvoir personnel ?

  • Kaouthar Trojette

    Carrément, avec grand plaisir. Dans ma pratique, on travaille énormément comment mettre en pratique justement ce qu'on sait en théorie mais qu'on n'arrive pas. J'ai beaucoup de clientes qui viennent me voir parce que... elles sont bloquées et elles ne savent pas forcément pourquoi, parce qu'elles veulent être capables de s'affirmer, être capables de demander une augmentation, être capables de briguer un poste, qui savent en théorie comment faire. Par exemple, même en négociation, généralement je les renvoie au livre qu'Éloïse et toi vous avez écrit, parce que pour moi, en termes de théorie, il y a tout dedans en fait, tout est déjà fait. Bravo, vous avez fait un travail remarquable.

  • Insaff El Hassini

    Bravo à moi, c'est moi la partie négo.

  • Kaouthar Trojette

    exactement tu as fait un travail remarquable je charrie et en fait elles ont beau être les meilleures négociatrices du monde pour leurs équipes, pour leurs projets pour leurs familles dès que ça va toucher leur vie personnelle leur propre valeur là, soudain elles se rétrécissent, elles redeviennent un petit enfant Et elles attendent peut-être qu'on leur donne la permission, qu'on les prenne par la main, qu'on leur apporte de la reconnaissance. Et donc, elles se trouvent bloquées à cette étape-là parce qu'il y a eu tout un tas, une éducation, des événements sociaux, une société qui nous dit ce qu'on a le droit de faire ou ce qu'on n'a pas le droit de faire, qu'elles ont bien intériorisé, bien compris que les femmes qui demandent, qui vont se faire couper la tête, c'est le syndrome du grand coquelicot rouge. rouge, je ne sais pas, une grande glico. Et donc, elles se retrouvent dans une situation, elles sont bloquées, où elles veulent des choses, mais soit elles ne les assument pas, soit elles ont peur des répercussions. Et ce qu'on travaille en coaching, aujourd'hui, ma pratique de coaching, c'est du coaching neurosomatique, neuro comme système nerveux, et somatique comme le corps. Et on utilise le corps pour apprendre à calmer le système nerveux. Et si on revient à la base, scientifique mais très vulgarisé du système nerveux. Notre système nerveux, il est en permanence, donc le système nerveux c'est le cerveau plus tous les nerfs, on est en permanence en train de se poser la question est-ce que je suis en sécurité ou pas ? Parce que comme on l'a vu, en tant qu'être humain, on a un besoin fort de sécurité pour maintenir notre survie. Et dès qu'on se sent en insécurité, on va activer ce qu'on appelle en anglais le fight or flight. Donc ça va être des réponses d'insécurité qui vont être le fight, le combat, le flight, la fuite, le freeze, l'immobilisation, parfois la sidération quand on nous dit des commentaires très déplacés par exemple, ou le faune qui est la suradaptation ou la soumission aux besoins des autres. Et ce qu'on travaille en coaching, c'est reconnaître ces états-là, première étape. Absendre à revenir à sa sécurité quand on est dans un de ces états-là, deuxième étape. Et la troisième étape, c'est en fait se rendre compte que tout ça, c'est des habitudes au niveau de notre cerveau, c'est des choses qu'on a mises en place de façon quasi automatique, parce qu'à une époque de notre vie, c'est ce qui nous permettait de nous sentir en sécurité. Et on va venir les remplacer par d'autres habitudes de confiance et de sécurité. Et quel est le rapport ? avec ce qu'on disait au tout début entre la pratique et la théorie, c'est qu'en fait, si tant de femmes... Bon, bon connaître toute la théorie, être les meilleurs en termes de théorie, elles n'arrivent pas à passer à la pratique. C'est parce qu'en fait, au moment de passer à la pratique, elles sont immobilisées par leur système nerveux qui leur envoie des signaux d'alarme de ton manager, il est en train de te regarder bizarrement et qui nous renvoie à l'intérieur de nous, à un moment où en fait, on devrait être à l'extérieur. Donc, qui nous renvoie à du yin, à un moment où ce dont on a besoin, c'est du yang, et la façon d'en sortir, ou vice-versa. Mais la façon d'en sortir, c'est d'apprendre à revenir à son état de sécurité. Et c'est ce qui nous permet d'avoir accès à toutes les capacités de notre cerveau les plus avancées, qui est l'avant du front, le cortex préfrontal, qui nous donne accès à nos capacités relationnelles, nos capacités de résolution de problèmes, de créativité, d'humour, et donc de pouvoir sortir de cette situation-là de la meilleure façon qui soit. Et moi, dans ma pratique, je ne donne pas les solutions. à ces femmes-là, parce que ce n'est pas mon rôle. Mon rôle, c'est de les aider à apprendre à retourner à leur essence même, à leur sécurité, là où elles ont toutes leurs réponses en elles-mêmes et les meilleures réponses qu'elles pourraient donner par rapport à la situation.

  • Insaff El Hassini

    J'adore ton travail, franchement, Kouthar, bravo, parce que je pense sincèrement que c'est d'une complémentarité indispensable au mien, justement. Mais vraiment, je suis hyper sincère quand je le dis et je pense qu'il est indispensable aussi. Parce qu'effectivement, et moi je le vois dans ma pratique tous les jours avec mes clientes, des fois je suis face à des clientes, elles savent quoi dire, elles savent comment le dire. On a mis en place la stratégie, le script, tout ça, on s'est entraîné, on est au taquet. Devant moi, elle me plie en deux minutes dans la négo. Mais au moment donné, à l'instant T où elle doit faire face à une personne en particulier, tout ça s'effondre et en fait... ça ne s'effondre pas parce qu'elles n'ont pas travaillé, ça ne s'effondre pas parce qu'elles n'ont pas fait leurs exercices, etc. Ça s'effondre parce qu'en fait, leur système nerveux est en panique.

  • Kaouthar Trojette

    Exactement.

  • Insaff El Hassini

    Je le vois. Et comme tu l'as dit, c'est hyper juste tout à l'heure, tu as parlé soit de suradaptation, soit de sidération, soit de colère. Et en fait, c'est vraiment ces trois choses que moi, je vois auprès de mes clientes quand elles me font un réture en me disant, une simple, je n'y suis pas arrivée. Je dis, mais qu'est-ce qui s'est passé ? Je me suis énervée, je lui ai dit ces quatre vérités, je suis devenue toute rouge. Du coup, je me suis tiré une balle dans le pied, parce que ce n'est pas comme ça que tu vas obtenir une augmente. Ou je ne sais pas quoi dire, je n'ai rien dit. Et du coup, je n'ai rien dit. Vraiment, la sidération. Ou trois, j'ai rigolé, j'ai fait et j'ai accès à tout ce qu'il m'a dit. Je me suis suradaptée et je suis même allée plus loin pour m'assurer que j'étais en sécurité. C'est en ça que moi, je trouve que ton travail, franchement, il est indispensable. Et pour moi, clairement, c'est vraiment le... C'est comme ça qu'on va craquer le code. Parce qu'en réalité... Une fois qu'on a appris à faire ça, une fois qu'on fait ce travail, à mon sens, on peut le répliquer partout. Parce que ton système nerveux, il se sent en insécurité. Évidemment, quand tu demandes une augmente, ça peut arriver à certaines personnes, pas à d'autres. Mais ça peut être aussi quand tu parles à des personnes de ta famille.

  • Kaouthar Trojette

    Complètement.

  • Insaff El Hassini

    Ça peut être quand tu as une discussion avec ton grand frère ou ta grande sœur. Ou tu te retrouves, tu as beau être la femme ou le mec le plus badass de la Terre, tout le monde ne oscille pas d'un sourcil devant toi. Mais face à cette personne... tu perds tous tes moyens.

  • Kaouthar Trojette

    Tout à fait.

  • Insaff El Hassini

    Ça peut être tes parents, ça peut être une situation en particulier. J'ai découvert aussi que ça peut être face à des sommes d'argent. Il y a des gens dont le système nerveux n'est pas habitué à des grosses sommes d'argent. Et on le voit dans les gagnants du loto. Et ils font tout pour tout liquider rapidement parce qu'en fait, leur système nerveux est habitué au fait de ne pas avoir de thunes. Et donc, la survie pour eux, c'est d'être constamment dans cette mouvance-là de survie. Vraiment, moi je trouve que ton travail en ça est indispensable et j'invite tout le monde vraiment à aller le voir parce que une fois que tu as une fois que tu as craqué ce code là, en fait tu peux le répliquer à toutes tes difficultés, enfin toutes les zones d'amélioration dans ta vie.

  • Kaouthar Trojette

    Tout à fait, il y a beaucoup de femmes justement qui viennent me voir et me disent je suis dans l'auto sabotage. Et l'auto sabotage c'est exactement ce que tu dis par rapport à l'argent. En fait c'est pas qu'elles s'auto sabotent, c'est qu'elles ne sont pas en sécurité. dans le niveau de réussite qu'elles ont ou qu'elles visent. Et donc, elles vont avoir des comportements inconscients et quasi automatiques où elles vont se fermer les portes pour revenir à un état de sécurité. Parce que retrouver la sécurité aura toujours la priorité sur tout le reste. Et donc, d'apprendre justement à calibrer son système nerveux sur le prochain niveau de réussite, le prochain niveau de salaire, le prochain niveau... de vie qu'on a envie d'avoir, c'est ce qui nous permet en tant que femmes, en tant qu'humains, d'accéder à ces niveaux. Et en tant que femmes, ça va plus loin parce qu'aujourd'hui, malheureusement, le monde est ce qu'il est. La société patriarcale est ce qu'elle est. Et apprendre à garder son ancrage dans un monde qui est ce qu'il est, c'est pour moi, je suis entièrement d'accord avec toi, la façon de craquer le code. Parce que de cet état-là, même si on est en colère, même si on est dans des états émotionnels, on va avoir des réactions qui viennent de notre centre, de notre cœur, et qui sont profondément ancrées. C'est-à-dire que même si on est en train de négocier, si la personne en face dit quelque chose qui ne nous plaît pas, on va répondre différemment. On ne va pas être en mode ouais, j'ai dit ces quatre vérités, machin, chose on va dire stop Là, on prend une pause, je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites pour XXXX Parce qu'on a ces réactions et ces émotions-là d'un état de sécurité. et pas d'un état d'insécurité où on est juste en train d'essayer de survivre et de bouger son énergie dans tous les sens, on va dire, de dissiper son énergie.

  • Insaff El Hassini

    C'est tellement vrai. Vas-y.

  • Kaouthar Trojette

    Et l'étape d'après, c'est que moi, dans ma pratique, je fais de l'accompagnement individuel et je suis convaincue que le collectif a un énorme rôle à jouer pour faire effondrer cette société patriarcale, pour que les femmes puissent avoir plus d'impact. pour une société plus égalitaire, plus juste, qu'il y ait des décisions qui soient prises, qui soient meilleures pour la société, pour la planète. Et donc, j'avais envie d'aller à l'étape d'après, d'avoir plus d'impact et de créer une communauté de femmes qui puissent apprendre ces outils et collaborer. Et c'est aussi ça le Club de pouvoir, c'est l'opportunité pour des femmes qui sont à certains niveaux de responsabilités dans leur travail qui vont être très isolées parce que plus on monte dans l'hierarchie moyen de femmes et plus elles sont ostracisées aussi parce qu'elles ne sont pas à sa place parce qu'elles sont des anomalies parce que elles sont transgressives juste dans leur existence et donc l'idée du club de pouvoir c'est de dire ces femmes là on va les mettre ensemble elles mêmes elles vont pouvoir s'apporter le soutien qu'elles n'ont pas autour d'elles, qu'elles n'ont pas dans leur famille parce qu'elles sont les seules parmi leurs cousins, cousines à faire ce qu'elles font, qu'elles n'ont pas au travail parce qu'elles sont vues comme des anomalies. On va leur donner ce soutien-là et en plus on va les former à trois piliers fondamentaux. On a déjà vu l'ancrage, donc l'ancrage c'est vraiment tout ce qui est régulation nerveuse. On va les former sur la stratégie. La stratégie c'est tout ce qui est créer une vision, savoir comment y aller et aux alliances. Les alliances, c'est tout ce qui va être faire pareil, trouver les personnes dans leur entreprise qui vont les sponsoriser, qui vont être avec elles, qui ont les mêmes objectifs qu'elles. Et c'est aussi, dans leur vie privée, trouver un réseau de soutien qui va leur apporter le soutien dont elles ont besoin, les racines, pour qu'elles puissent déployer leurs feuilles, leur feuillage et continuer. leur croissance professionnelle comme elles le souhaitent, comme elles ont de nous envie.

  • Insaff El Hassini

    Super, moi j'adore. Moi franchement, j'ai été hyper heureuse quand j'ai découvert que tu avais créé ce club de pouvoir parce qu'effectivement, c'est ce dont les femmes qui sont à des postes de direction ont besoin. Parce qu'en fait, quand tu es la première de ta génération, de ta famille, de ton entourage, de ton entreprise, de ton équipe, bref, quand tu es une pionnière, tu n'as pas vraiment de visibilité sur comment on fait les autres puisque tu es la première. Et donc... Et moi, je l'expérimente aussi dans mes groupes de coaching. Je vois que la force du collectif, en fait, quand tu vois le problème de quelqu'un d'autre, ça te donne des réponses à tes propres problèmes à toi. Et au-delà des problèmes, le fait d'avoir un groupe de soutien, c'est magique. Pour moi, franchement, c'est une super idée que tu as eue. Et vraiment, je trouve ça génial parce que c'était vraiment quelque chose dont on avait besoin. Donc, bravo. Cautard, du coup, comment on peut venir dans ton club de pouvoir ? Est-ce qu'on est obligé d'être une femme dirigeante du CAC 40 ? Ou est-ce que tu accueilles tout le monde ? Si moi, j'ai envie de venir, par exemple, comment ça se passe ? Est-ce qu'il y a une sélection ?

  • Kaouthar Trojette

    Oui, alors, il y a un site web, c'est www.leclubdepouvoirenunseulemot.com.

  • Insaff El Hassini

    Sur cette page, aujourd'hui, au moment où on enregistre, on est l'été, donc on est juillet-août. La façon de nous rejoindre, c'est de s'inscrire sur la liste d'attente, parce qu'on est aujourd'hui en pré-candidature. Le lancement officiel des candidatures pour la première adhésion, la deuxième, parce qu'on a une première adhésion, une première cohorte qui sera lancée en septembre, ça va être des adhésions annuelles. Et pour celles qui vont nous rejoindre en octobre... À l'heure où on se parle, on est en pré-candidature. Donc, les personnes qui vont pouvoir pré-candidater sont celles qui sont sur la liste d'attente. Et on a déjà quasiment une cohorte. Donc, on a déjà quasiment 10 femmes qui vont commencer en octobre aussi. Et on va lancer les candidatures officielles dès septembre. Donc, si vous nous écoutez, le meilleur point de ralliement, peu importe la date où vous nous écoutez, ce sera d'aller voir le site web leclubdepouvoir.com. Et sur ce site web, soit vous pourrez directement candidater, soit vous pourrez vous inscrire sur la liste d'attente. Et depuis la liste d'attente, vous serez les premiers informés pour la prochaine candidature qui aura lieu a priori tous les trimestres.

  • Kaouthar Trojette

    D'accord.

  • Insaff El Hassini

    Une fois que vous pré-candidatez ou candidatez, nous, on revoit votre profil. Donc, il y a plusieurs questions auxquelles répondre. Et selon votre profil et selon... le groupe qui va partir. On essaye aussi de faire les meilleurs matchs pour que les groupes de femmes soient complémentaires en termes d'années d'expérience, de qualifications, de domaines aussi d'expertise, pour créer des groupes où les femmes vont pouvoir s'apporter un soutien mutuel.

  • Kaouthar Trojette

    Oui, bien sûr qu'il y a une certaine cohérence, c'est normal. Donc voilà, si vous nous écoutez, peu importe au moment où vous nous écoutez, en principe, il y a trois, il y a quatre... Quatre fois dans l'année, vous pouvez intégrer le Club de pouvoir. N'hésitez pas, peu importe au moment de l'année où vous vous trouvez, à aller visiter le site www.leclubdepouvoir.com et à ce moment-là, vous aurez toutes les informations.

  • Insaff El Hassini

    Le Club de pouvoir. Ah,

  • Speaker #2

    pardon,

  • Kaouthar Trojette

    le Club de pouvoir. Attention, n'écoutez pas ce que je dis, écoutez ce que dit Kouthar. Kouthar, merci beaucoup. J'ai été ravie de discuter de cet échange avec toi. Merci pour ce que tu fais. Je trouve ça hyper important de démystifier cette notion-là de pouvoir, de montrer aux femmes qu'elle est à leur portée et que le pouvoir, finalement, ça a plusieurs définitions et tout le monde a sa propre définition et c'est OK. Donc voilà. Kouthar, je pense qu'on peut te retrouver aussi sur ton podcast qui s'appelle Toute Puissante. Tu portes de façon hebdomadaire ou mensuelle ?

  • Insaff El Hassini

    Deux fois par mois.

  • Kaouthar Trojette

    Voilà, donc bimensuelle. Et puis tu as Newsletter qui est génial, moi j'adore. D'ailleurs, si vous voulez aller plus loin, il y a la newsletter sur le pouvoir que Kouthar avait lancée il y a quelques semaines, que j'ai absolument adoré, et dans laquelle tu parles d'une autrice que j'adore aussi, qui a écrit le livre Unbound, et qui aborde ces questions-là de pouvoir à travers le BDSM. C'est hyper intéressant. Le travail de Kouthar est hyper riche, comme vous pouvez vous en rendre compte, hyper intéressant. Et voilà, je vous invite vraiment à aller regarder ce qu'elle fait, à rejoindre le Collab du Pouvoir si ça vous intéresse, et vous inscrire à la newsletter, parce que moi j'adore aussi ta newsletter, c'est toujours très intéressant. À chaque fois, tu sais, j'ai envie d'écrire, de faire un commentaire, et je ne sais pas pourquoi je suis bloquée, je n'arrive pas à publier mes commentaires, sinon tu aurais plein de commentaires d'Insa Pelletini. À chaque fois, super, c'est génial, j'adore.

  • Insaff El Hassini

    Oh, merci !

  • Kaouthar Trojette

    Voilà, je te le dis devant la France entière. Bravo pour ta newsletter, je la trouve superbe.

  • Insaff El Hassini

    Merci beaucoup, ça me touche beaucoup. Parce qu'en plus, j'adore écrire cette newsletter. Je suis contente qu'elle plaise.

  • Kaouthar Trojette

    C'est très bien, moi. J'aime pas beaucoup les newsletters, sincèrement. Je suis pas abonnée à beaucoup de newsletters, mais la tienne, je l'apprécie beaucoup.

  • Insaff El Hassini

    Merci.

  • Kaouthar Trojette

    Je l'aime beaucoup.

  • Insaff El Hassini

    Moi, je te remercie pour cette invitation. J'ai adoré notre échange, déjà, parce qu'on n'a pas... souvent l'opportunité de parler de femmes de pouvoir avec d'autres femmes de pouvoir qui s'assument et qui apprécient ce pouvoir. Je pense que c'est important que chaque femme comprenne que le pouvoir est déjà en elle. On n'est pas en train de rêver de quelque chose, il est là en nous. Et notre rôle, si on le souhaite, notre mission, si on l'accepte, c'est de dépouiller toutes les couches. Ils nous desservent pour retourner à notre pouvoir.

  • Speaker #2

    Voilà, ce sera le mot de la fin.

  • Kaouthar Trojette

    Merci beaucoup, Kouthar. Encore une fois, ça a été un plaisir. Je te dis à très bientôt et continuez à nous en pouvoir.

  • Speaker #2

    Si vous aimez le podcast Magiste Valeur, vous allez adorer notre programme et nos offres de coaching à la négociation de rémunération. Grâce à la méthodologie unique et pratique aux pratiques de ma juste valeur, vous allez apprendre enfin à vraiment gagner votre vie. Vous allez notamment apprendre comment découvrir votre juste salaire ou vos justes tarifs sur le machin du travail, à construire une stratégie de négociation alignée avec vos priorités de vie et vos objectifs de carrière, et enfin, à formuler des bons arguments face à votre hiérarchie ou vos clients pour obtenir la rémunération que vous méritez. Si vous écoutez ma juste valeur, c'est parce que vous êtes… convaincu que votre travail mérite d'être reconnu financièrement. Alors, laissez-moi vous aider à réaliser vos objectifs et rejoignez-moi dès aujourd'hui sur www.majustevaleur.com Enfin, si cet épisode vous a plu, vous pouvez le partager à vos proches, vous abonner, le noter 5 étoiles et mettre un commentaire sympa sur la plateforme de streaming que vous préférez. N'oubliez pas, sharing is caring. Alors, si vous pensez que ce podcast ou mon travail peut aider quelqu'un, s'il vous plaît, n'hésitez surtout pas à le partager.

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