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Mama Libre

#5/21-Être mère et la traversée du cancer-Rester actrice

#5/21-Être mère et la traversée du cancer-Rester actrice

09min |01/07/2025
Play
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Mama Libre

#5/21-Être mère et la traversée du cancer-Rester actrice

#5/21-Être mère et la traversée du cancer-Rester actrice

09min |01/07/2025
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Description


🎙️ Épisode 5 – Être mère et traverser le cancer : 

Rester actrice



Quand le corps appelle à la douceur : préparer l’opération, vivre malgré tout.


Dans ce nouvel épisode de Mama Libre, Aline PIC-PARIS nous emmène dans les heures et les jours qui suivent l’annonce de sa nouvelle opération. Alors que son mari accueille ses amis pour un week-end festif, elle se retrouve partagée entre l’élan de vie, l’envie de rire, et la gravité de ce qu’elle vient de traverser. Deux mondes intérieurs cohabitent.


Face à la peur d’une nouvelle anesthésie — après une expérience traumatisante un mois plus tôt — elle décide de reprendre son pouvoir. Grâce à une séance d’EMDR avec son thérapeute, Aline transforme le moment redouté de l’endormissement en une image ancrée dans un souvenir heureux : le départ de son tour du monde. Un ancrage puissant qui vient réconcilier corps, esprit et inconnu.


Ce week-end devient alors un espace de reconnexion au présent, au rire, à l’eau, à l’amitié. Et dans cette traversée, Aline pose ses besoins : demander la présence de Flo à son réveil, s’entourer d’objets familiers et sensoriels comme son monoï ou son jean de voyage. Parce que parfois, les petites choses deviennent de grandes ressources.

Un épisode émouvant sur l’importance de se préparer, de faire appel à son village, et de ne pas s’oublier dans les tempêtes.




📚 Découvrir le livre “Être mère” (Éditions Eyrolles) :

👉 https://annecy-geneve.familleequilibre.com/etre-mere/


👕 Le sweat éthique “Être mère” de Sweat Home :

👉 https://www.sweat-home.com/produits/le-sweat-femme-etre-mere-a-manches-longues-froncees-ecru-3208


🌿 Les accompagnements Mama Libre :

👉 https://www.anaisroynard-naturopathe.com/


🙏 Merci à nos partenaires :

Radio Grand Lac – Sweat Home – Brokn, la joaillerie qui casse les codes.


🎸 Musique originale à la guitare : Flo, notre musicienne préférée.


"Nous sommes là, ensemble pour éveiller notre conscience parentale et éducative"


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans cette nouvelle saison du podcast Mama Libre, un espace dédié à nos récits de mère, nos épreuves, à notre résilience. Aujourd'hui, nous abordons un sujet profondément humain et sensible, le cancer et la maternité. À travers ce voyage, nous souhaitons non seulement explorer les défis, les émotions qui accompagnent ces épreuves, mais aussi inspirer, vous inspirer, vous offrir des clés pour traverser ces moments difficiles. Dans les épisodes qui vont suivre, j'ai l'honneur d'accueillir deux femmes incroyables. Aline qui fait face au cancer avec un courage admirable et Flo, son soutien indéfectible et lumineux dans cette traversée. Elles sont par ailleurs les autrices du livre « Être mère, un équilibre à inventer jour après jour » aux éditions Erol. Ensemble, elles partageront leur vécu, leur force, leur vulnérabilité pour nourrir votre réflexion. apporter du réconfort et peut-être des pistes pour avancer. Merci d'être avec nous pour cette conversation riche de sincérité, d'émotion et d'espoir. Nous sommes là, avec vous, à vos côtés, dans cette traversée.

  • Speaker #1

    Je m'appelle Aline, j'ai 45 ans, je suis maman de trois enfants et je me bats pour la vie.

  • Speaker #0

    Je suis Flo, je suis maman solo de trois garçons. Et j'accompagne Aline, ma si précieuse amie, dans sa traversée du coin. J'aimerais remercier nos partenaires Radio Grand Lac, Sweet Home, la marque de Sweet Ethic, ainsi que Broken, marque de Haute Joaillerie, cassant les cotes. Épisode 5. Restez actrice.

  • Speaker #1

    Il est maintenant plus de 13h ou 13h30, je ne sais plus. On quitte la clinique avec mon mari et à 14h30, il y a ses copains qui arrivent de Paris puisqu'il était censé avoir un super week-end de potes avec ses amis de très longue date à Annecy à la maison. Tout le monde arrive, j'ai à peine le temps de vraiment comprendre et surtout intégrer ce que je viens de vivre le matin. que ces visages si familiers sont chez nous, donc il y a beaucoup de joie. À l'intérieur de moi, en vrai, il y a comme une espèce de deux parties. Cette partie inquiète, cette partie qui vient de vivre une matinée très particulière, cette partie qui va avoir cette opération à préparer le mardi suivant. Et puis, il y a cette partie de moi où c'est l'élan de vie qui a envie de... tout oublier, qui a envie de s'ancrer dans le présent, qui a envie de vivre, de vivre, vivre, vivre énormément. Alors je suis aussi en parallèle avec Flo qui donne le bon à Thierry. Donc c'est... Là, je reconnecte vraiment avec l'élan de vie, avec l'enthousiasme, avec de la joie intense, avec ce bonheur d'achever quelque chose. Même si on est loin l'une de l'autre, pas physiquement ensemble, il y a quand même cette joie intense de se dire... « Waouh, ça y est, on a donné notre bon à tirer » . Mon mari est d'une extrême attention, puisqu'en fait, il va revisiter son week-end. Et tous ces moments qu'il devait partager avec ses copains, finalement, il m'ouvre cet espace, parce qu'il sait que ce serait vraiment difficile pour moi d'être seule. Après ces quelques jours, la semaine que j'ai vécue, je lui demande s'il peut... faire évoluer son programme et si je peux faire partie de quelques moments, est-ce qu'il accepte avec grand plaisir ? Et puis, avant de pouvoir vivre ce week-end dans le moment présent, j'ai besoin d'anticiper cette opération qui arrive et qui est un énorme facteur de stress. Pourquoi ? Parce que le mois précédent, en mai, je me suis faite opérer de façon urgente et le réveil a été très délicat. C'était une opération totalement bénigne avec une anesthésie courte. Et quand je me suis réveillée, je ne pouvais plus bouger aucune partie de mon corps. Seuls mes yeux pouvaient bouger, même ma tête, je ne pouvais pas la bouger. Donc j'ai vécu un moment très très stressant. J'ai perdu aussi beaucoup de poids ces dernières semaines. Je pensais à l'époque que c'était lié à l'opération. Donc je suis avec un corps affaibli. Et là, on me dit, on vous réopère avec une anesthésie générale à nouveau. Donc, je prends le temps de sentir à l'intérieur ce stress. que me procure l'opération à venir, et je prends le temps de sentir à l'intérieur de moi quels sont mes besoins pour que cette expérience que la vie m'amène à vivre à nouveau puisse se passer d'une façon différente. Comment est-ce que je peux être un petit peu plus actrice dans ce processus ? Tout de suite me vient à l'idée, c'est le moment du réveil qui va être critique. Et aussi, comment je m'endors ? Parce qu'on sait que la façon dont on se réveille peut être liée aussi à la façon dont on se rendort. Donc là, depuis plusieurs mois, je fais des séances de MDR avec un thérapeute extraordinaire. Je l'appelle ce vendredi après-midi et il me dit, Aline, venez au cabinet demain matin, un samedi matin, pour qu'on prépare l'opération à venir. Je suis remplie de gratitude à nouveau parce que l'entourage est là, en fait, pour accueillir mon vécu dans l'instant présent. Je vais à cette séance le samedi matin et là, il me fait reconnecter à mon tour du monde. Parce que pendant la séance, je prends conscience que ce que je vais vivre au moment où il m'endorme, c'est cela peut être associé à un moment, non pas de stress intense qui va faire sécréter beaucoup de cortisol à mon corps, mais... Pourquoi ne pas l'associer à ce moment d'inconnu complet quand on a décollé pour partir en tour du monde, le moment où l'avion met les gaz ? Et là, je me dis, OK, dans trois jours, quand je vais me faire opérer, quand les infirmières vont me dire en salle d'opération, cette salle qui me stresse tant... Elles vont mettre le produit pour m'endormir, je vais me reconnecter à mes sensations corporelles de quand j'étais dans l'avion, au moment où émettent les gaz, pour partir en tour du monde. Et que cet inconnu de l'opération, je le relie à l'inconnu de ce voyage qui, moi, me mettait dans une joie extrême. Donc ça, ça a été un premier événement fort du week-end. Les autres événements forts, ça a été vraiment de reconnecter. On est parti faire du bateau, on est parti faire du wake. Moi, j'étais bien incapable de faire du wake, bien trop fatiguée, mais je suis montée sur le bateau avec mon mari et leurs copains. Mais j'étais dans cette joie de retrouver l'eau et d'entendre leur rire. Ils ont beaucoup rigolé pendant ce week-end-là et ça m'a fait un bien fou de me reconnecter dans le présent à cette joie et à ces rires. Et puis, ça a été, je savais que j'avais besoin de Flo au réveil, que c'était essentiel. Donc je l'ai appelée, je lui ai fait une demande. Alors une demande peut-être un petit peu, comment dire, qui ne laisse pas forcément le choix au niveau de la réponse, parce que normalement quand on fait une demande, la réponse peut être oui ou peut-être non, et on sait que ça fait partie du jeu de faire une demande. Elle a dû sentir que j'avais un besoin vraiment très très important qu'elle soit là. Je savais que si au réveil... J'avais cette certitude de voir son visage. Déjà, ça allait mieux se passer. Donc je lui ai demandé, je lui ai dit, Flo, j'ai besoin de toi, j'ai besoin que tu sois là au moment où je vais ouvrir les yeux, ou juste après. Que tu sois là avec ta voix chantée, que tu sois là pour me toucher, que tu sois là avec le monoeil. Moi qui aime tant la Polynésie, je savais que j'allais mettre mon monoeil dans mon sac et qu'elle pourrait me masser le bras. que j'allais avoir cette senteur, ces effluves qui vont pouvoir me reconnecter à des moments de vie de joie intense. Voilà, pour préparer mon opération, qui était un énorme facteur de stress pour moi, j'ai eu besoin de m'assurer que mon mari et que Flo seraient là et de mettre des petites choses dans mon sac qui allaient me rappeler des moments de vie. et de joie très intense. Donc j'y suis allée avec mon jean de tour du monde, qui est tout abîmé. J'y suis allée avec mon monoeil, ramené de Polynésie. Et déjà, juste avant d'y aller, pendant tout ce week-end et le lundi, mon corps, mon cœur et mon cerveau se sont apaisés. Parce que je m'étais suffisamment préparée, j'avais été suffisamment actrice et j'avais aussi médité en visualisant que les choses allaient bien se passer.

Description


🎙️ Épisode 5 – Être mère et traverser le cancer : 

Rester actrice



Quand le corps appelle à la douceur : préparer l’opération, vivre malgré tout.


Dans ce nouvel épisode de Mama Libre, Aline PIC-PARIS nous emmène dans les heures et les jours qui suivent l’annonce de sa nouvelle opération. Alors que son mari accueille ses amis pour un week-end festif, elle se retrouve partagée entre l’élan de vie, l’envie de rire, et la gravité de ce qu’elle vient de traverser. Deux mondes intérieurs cohabitent.


Face à la peur d’une nouvelle anesthésie — après une expérience traumatisante un mois plus tôt — elle décide de reprendre son pouvoir. Grâce à une séance d’EMDR avec son thérapeute, Aline transforme le moment redouté de l’endormissement en une image ancrée dans un souvenir heureux : le départ de son tour du monde. Un ancrage puissant qui vient réconcilier corps, esprit et inconnu.


Ce week-end devient alors un espace de reconnexion au présent, au rire, à l’eau, à l’amitié. Et dans cette traversée, Aline pose ses besoins : demander la présence de Flo à son réveil, s’entourer d’objets familiers et sensoriels comme son monoï ou son jean de voyage. Parce que parfois, les petites choses deviennent de grandes ressources.

Un épisode émouvant sur l’importance de se préparer, de faire appel à son village, et de ne pas s’oublier dans les tempêtes.




📚 Découvrir le livre “Être mère” (Éditions Eyrolles) :

👉 https://annecy-geneve.familleequilibre.com/etre-mere/


👕 Le sweat éthique “Être mère” de Sweat Home :

👉 https://www.sweat-home.com/produits/le-sweat-femme-etre-mere-a-manches-longues-froncees-ecru-3208


🌿 Les accompagnements Mama Libre :

👉 https://www.anaisroynard-naturopathe.com/


🙏 Merci à nos partenaires :

Radio Grand Lac – Sweat Home – Brokn, la joaillerie qui casse les codes.


🎸 Musique originale à la guitare : Flo, notre musicienne préférée.


"Nous sommes là, ensemble pour éveiller notre conscience parentale et éducative"


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans cette nouvelle saison du podcast Mama Libre, un espace dédié à nos récits de mère, nos épreuves, à notre résilience. Aujourd'hui, nous abordons un sujet profondément humain et sensible, le cancer et la maternité. À travers ce voyage, nous souhaitons non seulement explorer les défis, les émotions qui accompagnent ces épreuves, mais aussi inspirer, vous inspirer, vous offrir des clés pour traverser ces moments difficiles. Dans les épisodes qui vont suivre, j'ai l'honneur d'accueillir deux femmes incroyables. Aline qui fait face au cancer avec un courage admirable et Flo, son soutien indéfectible et lumineux dans cette traversée. Elles sont par ailleurs les autrices du livre « Être mère, un équilibre à inventer jour après jour » aux éditions Erol. Ensemble, elles partageront leur vécu, leur force, leur vulnérabilité pour nourrir votre réflexion. apporter du réconfort et peut-être des pistes pour avancer. Merci d'être avec nous pour cette conversation riche de sincérité, d'émotion et d'espoir. Nous sommes là, avec vous, à vos côtés, dans cette traversée.

  • Speaker #1

    Je m'appelle Aline, j'ai 45 ans, je suis maman de trois enfants et je me bats pour la vie.

  • Speaker #0

    Je suis Flo, je suis maman solo de trois garçons. Et j'accompagne Aline, ma si précieuse amie, dans sa traversée du coin. J'aimerais remercier nos partenaires Radio Grand Lac, Sweet Home, la marque de Sweet Ethic, ainsi que Broken, marque de Haute Joaillerie, cassant les cotes. Épisode 5. Restez actrice.

  • Speaker #1

    Il est maintenant plus de 13h ou 13h30, je ne sais plus. On quitte la clinique avec mon mari et à 14h30, il y a ses copains qui arrivent de Paris puisqu'il était censé avoir un super week-end de potes avec ses amis de très longue date à Annecy à la maison. Tout le monde arrive, j'ai à peine le temps de vraiment comprendre et surtout intégrer ce que je viens de vivre le matin. que ces visages si familiers sont chez nous, donc il y a beaucoup de joie. À l'intérieur de moi, en vrai, il y a comme une espèce de deux parties. Cette partie inquiète, cette partie qui vient de vivre une matinée très particulière, cette partie qui va avoir cette opération à préparer le mardi suivant. Et puis, il y a cette partie de moi où c'est l'élan de vie qui a envie de... tout oublier, qui a envie de s'ancrer dans le présent, qui a envie de vivre, de vivre, vivre, vivre énormément. Alors je suis aussi en parallèle avec Flo qui donne le bon à Thierry. Donc c'est... Là, je reconnecte vraiment avec l'élan de vie, avec l'enthousiasme, avec de la joie intense, avec ce bonheur d'achever quelque chose. Même si on est loin l'une de l'autre, pas physiquement ensemble, il y a quand même cette joie intense de se dire... « Waouh, ça y est, on a donné notre bon à tirer » . Mon mari est d'une extrême attention, puisqu'en fait, il va revisiter son week-end. Et tous ces moments qu'il devait partager avec ses copains, finalement, il m'ouvre cet espace, parce qu'il sait que ce serait vraiment difficile pour moi d'être seule. Après ces quelques jours, la semaine que j'ai vécue, je lui demande s'il peut... faire évoluer son programme et si je peux faire partie de quelques moments, est-ce qu'il accepte avec grand plaisir ? Et puis, avant de pouvoir vivre ce week-end dans le moment présent, j'ai besoin d'anticiper cette opération qui arrive et qui est un énorme facteur de stress. Pourquoi ? Parce que le mois précédent, en mai, je me suis faite opérer de façon urgente et le réveil a été très délicat. C'était une opération totalement bénigne avec une anesthésie courte. Et quand je me suis réveillée, je ne pouvais plus bouger aucune partie de mon corps. Seuls mes yeux pouvaient bouger, même ma tête, je ne pouvais pas la bouger. Donc j'ai vécu un moment très très stressant. J'ai perdu aussi beaucoup de poids ces dernières semaines. Je pensais à l'époque que c'était lié à l'opération. Donc je suis avec un corps affaibli. Et là, on me dit, on vous réopère avec une anesthésie générale à nouveau. Donc, je prends le temps de sentir à l'intérieur ce stress. que me procure l'opération à venir, et je prends le temps de sentir à l'intérieur de moi quels sont mes besoins pour que cette expérience que la vie m'amène à vivre à nouveau puisse se passer d'une façon différente. Comment est-ce que je peux être un petit peu plus actrice dans ce processus ? Tout de suite me vient à l'idée, c'est le moment du réveil qui va être critique. Et aussi, comment je m'endors ? Parce qu'on sait que la façon dont on se réveille peut être liée aussi à la façon dont on se rendort. Donc là, depuis plusieurs mois, je fais des séances de MDR avec un thérapeute extraordinaire. Je l'appelle ce vendredi après-midi et il me dit, Aline, venez au cabinet demain matin, un samedi matin, pour qu'on prépare l'opération à venir. Je suis remplie de gratitude à nouveau parce que l'entourage est là, en fait, pour accueillir mon vécu dans l'instant présent. Je vais à cette séance le samedi matin et là, il me fait reconnecter à mon tour du monde. Parce que pendant la séance, je prends conscience que ce que je vais vivre au moment où il m'endorme, c'est cela peut être associé à un moment, non pas de stress intense qui va faire sécréter beaucoup de cortisol à mon corps, mais... Pourquoi ne pas l'associer à ce moment d'inconnu complet quand on a décollé pour partir en tour du monde, le moment où l'avion met les gaz ? Et là, je me dis, OK, dans trois jours, quand je vais me faire opérer, quand les infirmières vont me dire en salle d'opération, cette salle qui me stresse tant... Elles vont mettre le produit pour m'endormir, je vais me reconnecter à mes sensations corporelles de quand j'étais dans l'avion, au moment où émettent les gaz, pour partir en tour du monde. Et que cet inconnu de l'opération, je le relie à l'inconnu de ce voyage qui, moi, me mettait dans une joie extrême. Donc ça, ça a été un premier événement fort du week-end. Les autres événements forts, ça a été vraiment de reconnecter. On est parti faire du bateau, on est parti faire du wake. Moi, j'étais bien incapable de faire du wake, bien trop fatiguée, mais je suis montée sur le bateau avec mon mari et leurs copains. Mais j'étais dans cette joie de retrouver l'eau et d'entendre leur rire. Ils ont beaucoup rigolé pendant ce week-end-là et ça m'a fait un bien fou de me reconnecter dans le présent à cette joie et à ces rires. Et puis, ça a été, je savais que j'avais besoin de Flo au réveil, que c'était essentiel. Donc je l'ai appelée, je lui ai fait une demande. Alors une demande peut-être un petit peu, comment dire, qui ne laisse pas forcément le choix au niveau de la réponse, parce que normalement quand on fait une demande, la réponse peut être oui ou peut-être non, et on sait que ça fait partie du jeu de faire une demande. Elle a dû sentir que j'avais un besoin vraiment très très important qu'elle soit là. Je savais que si au réveil... J'avais cette certitude de voir son visage. Déjà, ça allait mieux se passer. Donc je lui ai demandé, je lui ai dit, Flo, j'ai besoin de toi, j'ai besoin que tu sois là au moment où je vais ouvrir les yeux, ou juste après. Que tu sois là avec ta voix chantée, que tu sois là pour me toucher, que tu sois là avec le monoeil. Moi qui aime tant la Polynésie, je savais que j'allais mettre mon monoeil dans mon sac et qu'elle pourrait me masser le bras. que j'allais avoir cette senteur, ces effluves qui vont pouvoir me reconnecter à des moments de vie de joie intense. Voilà, pour préparer mon opération, qui était un énorme facteur de stress pour moi, j'ai eu besoin de m'assurer que mon mari et que Flo seraient là et de mettre des petites choses dans mon sac qui allaient me rappeler des moments de vie. et de joie très intense. Donc j'y suis allée avec mon jean de tour du monde, qui est tout abîmé. J'y suis allée avec mon monoeil, ramené de Polynésie. Et déjà, juste avant d'y aller, pendant tout ce week-end et le lundi, mon corps, mon cœur et mon cerveau se sont apaisés. Parce que je m'étais suffisamment préparée, j'avais été suffisamment actrice et j'avais aussi médité en visualisant que les choses allaient bien se passer.

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🎙️ Épisode 5 – Être mère et traverser le cancer : 

Rester actrice



Quand le corps appelle à la douceur : préparer l’opération, vivre malgré tout.


Dans ce nouvel épisode de Mama Libre, Aline PIC-PARIS nous emmène dans les heures et les jours qui suivent l’annonce de sa nouvelle opération. Alors que son mari accueille ses amis pour un week-end festif, elle se retrouve partagée entre l’élan de vie, l’envie de rire, et la gravité de ce qu’elle vient de traverser. Deux mondes intérieurs cohabitent.


Face à la peur d’une nouvelle anesthésie — après une expérience traumatisante un mois plus tôt — elle décide de reprendre son pouvoir. Grâce à une séance d’EMDR avec son thérapeute, Aline transforme le moment redouté de l’endormissement en une image ancrée dans un souvenir heureux : le départ de son tour du monde. Un ancrage puissant qui vient réconcilier corps, esprit et inconnu.


Ce week-end devient alors un espace de reconnexion au présent, au rire, à l’eau, à l’amitié. Et dans cette traversée, Aline pose ses besoins : demander la présence de Flo à son réveil, s’entourer d’objets familiers et sensoriels comme son monoï ou son jean de voyage. Parce que parfois, les petites choses deviennent de grandes ressources.

Un épisode émouvant sur l’importance de se préparer, de faire appel à son village, et de ne pas s’oublier dans les tempêtes.




📚 Découvrir le livre “Être mère” (Éditions Eyrolles) :

👉 https://annecy-geneve.familleequilibre.com/etre-mere/


👕 Le sweat éthique “Être mère” de Sweat Home :

👉 https://www.sweat-home.com/produits/le-sweat-femme-etre-mere-a-manches-longues-froncees-ecru-3208


🌿 Les accompagnements Mama Libre :

👉 https://www.anaisroynard-naturopathe.com/


🙏 Merci à nos partenaires :

Radio Grand Lac – Sweat Home – Brokn, la joaillerie qui casse les codes.


🎸 Musique originale à la guitare : Flo, notre musicienne préférée.


"Nous sommes là, ensemble pour éveiller notre conscience parentale et éducative"


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans cette nouvelle saison du podcast Mama Libre, un espace dédié à nos récits de mère, nos épreuves, à notre résilience. Aujourd'hui, nous abordons un sujet profondément humain et sensible, le cancer et la maternité. À travers ce voyage, nous souhaitons non seulement explorer les défis, les émotions qui accompagnent ces épreuves, mais aussi inspirer, vous inspirer, vous offrir des clés pour traverser ces moments difficiles. Dans les épisodes qui vont suivre, j'ai l'honneur d'accueillir deux femmes incroyables. Aline qui fait face au cancer avec un courage admirable et Flo, son soutien indéfectible et lumineux dans cette traversée. Elles sont par ailleurs les autrices du livre « Être mère, un équilibre à inventer jour après jour » aux éditions Erol. Ensemble, elles partageront leur vécu, leur force, leur vulnérabilité pour nourrir votre réflexion. apporter du réconfort et peut-être des pistes pour avancer. Merci d'être avec nous pour cette conversation riche de sincérité, d'émotion et d'espoir. Nous sommes là, avec vous, à vos côtés, dans cette traversée.

  • Speaker #1

    Je m'appelle Aline, j'ai 45 ans, je suis maman de trois enfants et je me bats pour la vie.

  • Speaker #0

    Je suis Flo, je suis maman solo de trois garçons. Et j'accompagne Aline, ma si précieuse amie, dans sa traversée du coin. J'aimerais remercier nos partenaires Radio Grand Lac, Sweet Home, la marque de Sweet Ethic, ainsi que Broken, marque de Haute Joaillerie, cassant les cotes. Épisode 5. Restez actrice.

  • Speaker #1

    Il est maintenant plus de 13h ou 13h30, je ne sais plus. On quitte la clinique avec mon mari et à 14h30, il y a ses copains qui arrivent de Paris puisqu'il était censé avoir un super week-end de potes avec ses amis de très longue date à Annecy à la maison. Tout le monde arrive, j'ai à peine le temps de vraiment comprendre et surtout intégrer ce que je viens de vivre le matin. que ces visages si familiers sont chez nous, donc il y a beaucoup de joie. À l'intérieur de moi, en vrai, il y a comme une espèce de deux parties. Cette partie inquiète, cette partie qui vient de vivre une matinée très particulière, cette partie qui va avoir cette opération à préparer le mardi suivant. Et puis, il y a cette partie de moi où c'est l'élan de vie qui a envie de... tout oublier, qui a envie de s'ancrer dans le présent, qui a envie de vivre, de vivre, vivre, vivre énormément. Alors je suis aussi en parallèle avec Flo qui donne le bon à Thierry. Donc c'est... Là, je reconnecte vraiment avec l'élan de vie, avec l'enthousiasme, avec de la joie intense, avec ce bonheur d'achever quelque chose. Même si on est loin l'une de l'autre, pas physiquement ensemble, il y a quand même cette joie intense de se dire... « Waouh, ça y est, on a donné notre bon à tirer » . Mon mari est d'une extrême attention, puisqu'en fait, il va revisiter son week-end. Et tous ces moments qu'il devait partager avec ses copains, finalement, il m'ouvre cet espace, parce qu'il sait que ce serait vraiment difficile pour moi d'être seule. Après ces quelques jours, la semaine que j'ai vécue, je lui demande s'il peut... faire évoluer son programme et si je peux faire partie de quelques moments, est-ce qu'il accepte avec grand plaisir ? Et puis, avant de pouvoir vivre ce week-end dans le moment présent, j'ai besoin d'anticiper cette opération qui arrive et qui est un énorme facteur de stress. Pourquoi ? Parce que le mois précédent, en mai, je me suis faite opérer de façon urgente et le réveil a été très délicat. C'était une opération totalement bénigne avec une anesthésie courte. Et quand je me suis réveillée, je ne pouvais plus bouger aucune partie de mon corps. Seuls mes yeux pouvaient bouger, même ma tête, je ne pouvais pas la bouger. Donc j'ai vécu un moment très très stressant. J'ai perdu aussi beaucoup de poids ces dernières semaines. Je pensais à l'époque que c'était lié à l'opération. Donc je suis avec un corps affaibli. Et là, on me dit, on vous réopère avec une anesthésie générale à nouveau. Donc, je prends le temps de sentir à l'intérieur ce stress. que me procure l'opération à venir, et je prends le temps de sentir à l'intérieur de moi quels sont mes besoins pour que cette expérience que la vie m'amène à vivre à nouveau puisse se passer d'une façon différente. Comment est-ce que je peux être un petit peu plus actrice dans ce processus ? Tout de suite me vient à l'idée, c'est le moment du réveil qui va être critique. Et aussi, comment je m'endors ? Parce qu'on sait que la façon dont on se réveille peut être liée aussi à la façon dont on se rendort. Donc là, depuis plusieurs mois, je fais des séances de MDR avec un thérapeute extraordinaire. Je l'appelle ce vendredi après-midi et il me dit, Aline, venez au cabinet demain matin, un samedi matin, pour qu'on prépare l'opération à venir. Je suis remplie de gratitude à nouveau parce que l'entourage est là, en fait, pour accueillir mon vécu dans l'instant présent. Je vais à cette séance le samedi matin et là, il me fait reconnecter à mon tour du monde. Parce que pendant la séance, je prends conscience que ce que je vais vivre au moment où il m'endorme, c'est cela peut être associé à un moment, non pas de stress intense qui va faire sécréter beaucoup de cortisol à mon corps, mais... Pourquoi ne pas l'associer à ce moment d'inconnu complet quand on a décollé pour partir en tour du monde, le moment où l'avion met les gaz ? Et là, je me dis, OK, dans trois jours, quand je vais me faire opérer, quand les infirmières vont me dire en salle d'opération, cette salle qui me stresse tant... Elles vont mettre le produit pour m'endormir, je vais me reconnecter à mes sensations corporelles de quand j'étais dans l'avion, au moment où émettent les gaz, pour partir en tour du monde. Et que cet inconnu de l'opération, je le relie à l'inconnu de ce voyage qui, moi, me mettait dans une joie extrême. Donc ça, ça a été un premier événement fort du week-end. Les autres événements forts, ça a été vraiment de reconnecter. On est parti faire du bateau, on est parti faire du wake. Moi, j'étais bien incapable de faire du wake, bien trop fatiguée, mais je suis montée sur le bateau avec mon mari et leurs copains. Mais j'étais dans cette joie de retrouver l'eau et d'entendre leur rire. Ils ont beaucoup rigolé pendant ce week-end-là et ça m'a fait un bien fou de me reconnecter dans le présent à cette joie et à ces rires. Et puis, ça a été, je savais que j'avais besoin de Flo au réveil, que c'était essentiel. Donc je l'ai appelée, je lui ai fait une demande. Alors une demande peut-être un petit peu, comment dire, qui ne laisse pas forcément le choix au niveau de la réponse, parce que normalement quand on fait une demande, la réponse peut être oui ou peut-être non, et on sait que ça fait partie du jeu de faire une demande. Elle a dû sentir que j'avais un besoin vraiment très très important qu'elle soit là. Je savais que si au réveil... J'avais cette certitude de voir son visage. Déjà, ça allait mieux se passer. Donc je lui ai demandé, je lui ai dit, Flo, j'ai besoin de toi, j'ai besoin que tu sois là au moment où je vais ouvrir les yeux, ou juste après. Que tu sois là avec ta voix chantée, que tu sois là pour me toucher, que tu sois là avec le monoeil. Moi qui aime tant la Polynésie, je savais que j'allais mettre mon monoeil dans mon sac et qu'elle pourrait me masser le bras. que j'allais avoir cette senteur, ces effluves qui vont pouvoir me reconnecter à des moments de vie de joie intense. Voilà, pour préparer mon opération, qui était un énorme facteur de stress pour moi, j'ai eu besoin de m'assurer que mon mari et que Flo seraient là et de mettre des petites choses dans mon sac qui allaient me rappeler des moments de vie. et de joie très intense. Donc j'y suis allée avec mon jean de tour du monde, qui est tout abîmé. J'y suis allée avec mon monoeil, ramené de Polynésie. Et déjà, juste avant d'y aller, pendant tout ce week-end et le lundi, mon corps, mon cœur et mon cerveau se sont apaisés. Parce que je m'étais suffisamment préparée, j'avais été suffisamment actrice et j'avais aussi médité en visualisant que les choses allaient bien se passer.

Description


🎙️ Épisode 5 – Être mère et traverser le cancer : 

Rester actrice



Quand le corps appelle à la douceur : préparer l’opération, vivre malgré tout.


Dans ce nouvel épisode de Mama Libre, Aline PIC-PARIS nous emmène dans les heures et les jours qui suivent l’annonce de sa nouvelle opération. Alors que son mari accueille ses amis pour un week-end festif, elle se retrouve partagée entre l’élan de vie, l’envie de rire, et la gravité de ce qu’elle vient de traverser. Deux mondes intérieurs cohabitent.


Face à la peur d’une nouvelle anesthésie — après une expérience traumatisante un mois plus tôt — elle décide de reprendre son pouvoir. Grâce à une séance d’EMDR avec son thérapeute, Aline transforme le moment redouté de l’endormissement en une image ancrée dans un souvenir heureux : le départ de son tour du monde. Un ancrage puissant qui vient réconcilier corps, esprit et inconnu.


Ce week-end devient alors un espace de reconnexion au présent, au rire, à l’eau, à l’amitié. Et dans cette traversée, Aline pose ses besoins : demander la présence de Flo à son réveil, s’entourer d’objets familiers et sensoriels comme son monoï ou son jean de voyage. Parce que parfois, les petites choses deviennent de grandes ressources.

Un épisode émouvant sur l’importance de se préparer, de faire appel à son village, et de ne pas s’oublier dans les tempêtes.




📚 Découvrir le livre “Être mère” (Éditions Eyrolles) :

👉 https://annecy-geneve.familleequilibre.com/etre-mere/


👕 Le sweat éthique “Être mère” de Sweat Home :

👉 https://www.sweat-home.com/produits/le-sweat-femme-etre-mere-a-manches-longues-froncees-ecru-3208


🌿 Les accompagnements Mama Libre :

👉 https://www.anaisroynard-naturopathe.com/


🙏 Merci à nos partenaires :

Radio Grand Lac – Sweat Home – Brokn, la joaillerie qui casse les codes.


🎸 Musique originale à la guitare : Flo, notre musicienne préférée.


"Nous sommes là, ensemble pour éveiller notre conscience parentale et éducative"


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans cette nouvelle saison du podcast Mama Libre, un espace dédié à nos récits de mère, nos épreuves, à notre résilience. Aujourd'hui, nous abordons un sujet profondément humain et sensible, le cancer et la maternité. À travers ce voyage, nous souhaitons non seulement explorer les défis, les émotions qui accompagnent ces épreuves, mais aussi inspirer, vous inspirer, vous offrir des clés pour traverser ces moments difficiles. Dans les épisodes qui vont suivre, j'ai l'honneur d'accueillir deux femmes incroyables. Aline qui fait face au cancer avec un courage admirable et Flo, son soutien indéfectible et lumineux dans cette traversée. Elles sont par ailleurs les autrices du livre « Être mère, un équilibre à inventer jour après jour » aux éditions Erol. Ensemble, elles partageront leur vécu, leur force, leur vulnérabilité pour nourrir votre réflexion. apporter du réconfort et peut-être des pistes pour avancer. Merci d'être avec nous pour cette conversation riche de sincérité, d'émotion et d'espoir. Nous sommes là, avec vous, à vos côtés, dans cette traversée.

  • Speaker #1

    Je m'appelle Aline, j'ai 45 ans, je suis maman de trois enfants et je me bats pour la vie.

  • Speaker #0

    Je suis Flo, je suis maman solo de trois garçons. Et j'accompagne Aline, ma si précieuse amie, dans sa traversée du coin. J'aimerais remercier nos partenaires Radio Grand Lac, Sweet Home, la marque de Sweet Ethic, ainsi que Broken, marque de Haute Joaillerie, cassant les cotes. Épisode 5. Restez actrice.

  • Speaker #1

    Il est maintenant plus de 13h ou 13h30, je ne sais plus. On quitte la clinique avec mon mari et à 14h30, il y a ses copains qui arrivent de Paris puisqu'il était censé avoir un super week-end de potes avec ses amis de très longue date à Annecy à la maison. Tout le monde arrive, j'ai à peine le temps de vraiment comprendre et surtout intégrer ce que je viens de vivre le matin. que ces visages si familiers sont chez nous, donc il y a beaucoup de joie. À l'intérieur de moi, en vrai, il y a comme une espèce de deux parties. Cette partie inquiète, cette partie qui vient de vivre une matinée très particulière, cette partie qui va avoir cette opération à préparer le mardi suivant. Et puis, il y a cette partie de moi où c'est l'élan de vie qui a envie de... tout oublier, qui a envie de s'ancrer dans le présent, qui a envie de vivre, de vivre, vivre, vivre énormément. Alors je suis aussi en parallèle avec Flo qui donne le bon à Thierry. Donc c'est... Là, je reconnecte vraiment avec l'élan de vie, avec l'enthousiasme, avec de la joie intense, avec ce bonheur d'achever quelque chose. Même si on est loin l'une de l'autre, pas physiquement ensemble, il y a quand même cette joie intense de se dire... « Waouh, ça y est, on a donné notre bon à tirer » . Mon mari est d'une extrême attention, puisqu'en fait, il va revisiter son week-end. Et tous ces moments qu'il devait partager avec ses copains, finalement, il m'ouvre cet espace, parce qu'il sait que ce serait vraiment difficile pour moi d'être seule. Après ces quelques jours, la semaine que j'ai vécue, je lui demande s'il peut... faire évoluer son programme et si je peux faire partie de quelques moments, est-ce qu'il accepte avec grand plaisir ? Et puis, avant de pouvoir vivre ce week-end dans le moment présent, j'ai besoin d'anticiper cette opération qui arrive et qui est un énorme facteur de stress. Pourquoi ? Parce que le mois précédent, en mai, je me suis faite opérer de façon urgente et le réveil a été très délicat. C'était une opération totalement bénigne avec une anesthésie courte. Et quand je me suis réveillée, je ne pouvais plus bouger aucune partie de mon corps. Seuls mes yeux pouvaient bouger, même ma tête, je ne pouvais pas la bouger. Donc j'ai vécu un moment très très stressant. J'ai perdu aussi beaucoup de poids ces dernières semaines. Je pensais à l'époque que c'était lié à l'opération. Donc je suis avec un corps affaibli. Et là, on me dit, on vous réopère avec une anesthésie générale à nouveau. Donc, je prends le temps de sentir à l'intérieur ce stress. que me procure l'opération à venir, et je prends le temps de sentir à l'intérieur de moi quels sont mes besoins pour que cette expérience que la vie m'amène à vivre à nouveau puisse se passer d'une façon différente. Comment est-ce que je peux être un petit peu plus actrice dans ce processus ? Tout de suite me vient à l'idée, c'est le moment du réveil qui va être critique. Et aussi, comment je m'endors ? Parce qu'on sait que la façon dont on se réveille peut être liée aussi à la façon dont on se rendort. Donc là, depuis plusieurs mois, je fais des séances de MDR avec un thérapeute extraordinaire. Je l'appelle ce vendredi après-midi et il me dit, Aline, venez au cabinet demain matin, un samedi matin, pour qu'on prépare l'opération à venir. Je suis remplie de gratitude à nouveau parce que l'entourage est là, en fait, pour accueillir mon vécu dans l'instant présent. Je vais à cette séance le samedi matin et là, il me fait reconnecter à mon tour du monde. Parce que pendant la séance, je prends conscience que ce que je vais vivre au moment où il m'endorme, c'est cela peut être associé à un moment, non pas de stress intense qui va faire sécréter beaucoup de cortisol à mon corps, mais... Pourquoi ne pas l'associer à ce moment d'inconnu complet quand on a décollé pour partir en tour du monde, le moment où l'avion met les gaz ? Et là, je me dis, OK, dans trois jours, quand je vais me faire opérer, quand les infirmières vont me dire en salle d'opération, cette salle qui me stresse tant... Elles vont mettre le produit pour m'endormir, je vais me reconnecter à mes sensations corporelles de quand j'étais dans l'avion, au moment où émettent les gaz, pour partir en tour du monde. Et que cet inconnu de l'opération, je le relie à l'inconnu de ce voyage qui, moi, me mettait dans une joie extrême. Donc ça, ça a été un premier événement fort du week-end. Les autres événements forts, ça a été vraiment de reconnecter. On est parti faire du bateau, on est parti faire du wake. Moi, j'étais bien incapable de faire du wake, bien trop fatiguée, mais je suis montée sur le bateau avec mon mari et leurs copains. Mais j'étais dans cette joie de retrouver l'eau et d'entendre leur rire. Ils ont beaucoup rigolé pendant ce week-end-là et ça m'a fait un bien fou de me reconnecter dans le présent à cette joie et à ces rires. Et puis, ça a été, je savais que j'avais besoin de Flo au réveil, que c'était essentiel. Donc je l'ai appelée, je lui ai fait une demande. Alors une demande peut-être un petit peu, comment dire, qui ne laisse pas forcément le choix au niveau de la réponse, parce que normalement quand on fait une demande, la réponse peut être oui ou peut-être non, et on sait que ça fait partie du jeu de faire une demande. Elle a dû sentir que j'avais un besoin vraiment très très important qu'elle soit là. Je savais que si au réveil... J'avais cette certitude de voir son visage. Déjà, ça allait mieux se passer. Donc je lui ai demandé, je lui ai dit, Flo, j'ai besoin de toi, j'ai besoin que tu sois là au moment où je vais ouvrir les yeux, ou juste après. Que tu sois là avec ta voix chantée, que tu sois là pour me toucher, que tu sois là avec le monoeil. Moi qui aime tant la Polynésie, je savais que j'allais mettre mon monoeil dans mon sac et qu'elle pourrait me masser le bras. que j'allais avoir cette senteur, ces effluves qui vont pouvoir me reconnecter à des moments de vie de joie intense. Voilà, pour préparer mon opération, qui était un énorme facteur de stress pour moi, j'ai eu besoin de m'assurer que mon mari et que Flo seraient là et de mettre des petites choses dans mon sac qui allaient me rappeler des moments de vie. et de joie très intense. Donc j'y suis allée avec mon jean de tour du monde, qui est tout abîmé. J'y suis allée avec mon monoeil, ramené de Polynésie. Et déjà, juste avant d'y aller, pendant tout ce week-end et le lundi, mon corps, mon cœur et mon cerveau se sont apaisés. Parce que je m'étais suffisamment préparée, j'avais été suffisamment actrice et j'avais aussi médité en visualisant que les choses allaient bien se passer.

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