undefined cover
undefined cover
#3- Etre mère et la traversée du cancer : La panique de l'IRM cover
#3- Etre mère et la traversée du cancer : La panique de l'IRM cover
Mama Libre

#3- Etre mère et la traversée du cancer : La panique de l'IRM

#3- Etre mère et la traversée du cancer : La panique de l'IRM

10min |03/06/2025
Play
undefined cover
undefined cover
#3- Etre mère et la traversée du cancer : La panique de l'IRM cover
#3- Etre mère et la traversée du cancer : La panique de l'IRM cover
Mama Libre

#3- Etre mère et la traversée du cancer : La panique de l'IRM

#3- Etre mère et la traversée du cancer : La panique de l'IRM

10min |03/06/2025
Play

Description

🎙️ Épisode 3 – Être mère et la traversée du cancer : La panique de l’IRM


Bienvenue dans Mama Libre, le podcast qui donne voix aux récits de mères, à leurs épreuves, à leur résilience.

Dans cette saison spéciale, nous explorons un thème bouleversant et profondément humain : le cancer en pleine maternité.


Dans cet épisode, Aline PIC-PARIS partage un moment-clé de son parcours de soin : l’après-IRM, lorsque l’annonce d’une nouvelle opération tombe, sans prévenir, comme une gifle.


Entre peur viscérale, panique, et besoin d’ancrage, elle met des mots sur ce chaos intérieur que traversent tant de malades : celui de ne pas avoir le temps de se préparer.

Comment rester debout face à l’imprévisible ? Comment garder une place de mère, de femme, dans l’effondrement ?


💬 En miroir, Florence KRESSMANN, sa co-autrice et amie, nous raconte ce moment suspendu où elle signe seule l’ouvrage qu’elles ont coécrit : “Être mère, un équilibre à inventer jour après jour” (Éditions Eyrolles), alors qu’Aline est en salle d’opération.


✨ Un épisode puissant sur la vulnérabilité, la solidarité féminine, et la force du lien en pleine tempête.



📚 Découvrir le livre Être mère : Lire ici

👕 Le sweat éthique “Être mère” : Disponible chez Sweat Home

🌿 Les accompagnements MamaLibre : www.anaisroynard-naturopathe.com


🙏 Merci à nos partenaires : Radio Grand Lac, Sweat Home, Brokn – la joaillerie qui casse les codes.

🎸 Musique originale à la guitare : Flo, notre musicienne préférée.


"Nous sommes là, ensemble pour éveiller notre conscience parentale et éducative"


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans cette nouvelle saison du podcast Mama Libre, un espace dédié à nos récits de mère, nos épreuves, à notre résilience. Aujourd'hui, nous abordons un sujet profondément humain et sensible, le cancer et la maternité. À travers ce voyage, nous souhaitons non seulement explorer les défis, les émotions qui accompagnent ces épreuves, mais aussi inspirer, vous inspirer, vous offrir des clés pour traverser ces moments difficiles. Dans les épisodes qui vont suivre, j'ai l'honneur d'accueillir deux femmes incroyables, Aline qui fait face au cancer avec un courage admirable, et Flo, son soutien indéfectible et lumineux dans cette traversée. Elles sont par ailleurs les autrices du livre « Être mère, un équilibre à inventer jour après jour » aux éditions Erol. Ensemble, elles partageront leur vécu, leur force, leur vulnérabilité, pour nourrir votre réflexion. apporter du réconfort et peut-être des pistes pour avancer. Merci d'être avec nous pour cette conversation riche de sincérité, d'émotion et d'espoir. Nous sommes là, avec vous, à vos côtés, dans cette traversée.

  • Speaker #1

    Je m'appelle Aline, j'ai 45 ans, je suis maman de trois enfants et je me bats pour la vie.

  • Speaker #2

    Je suis Flo, je suis maman solo de trois garçons. Et j'accompagne Aline, ma si précieuse allure, dans sa traversée du récit.

  • Speaker #0

    J'aimerais remercier nos partenaires Radio Grand Lac, Sweet Home, la marque de Sweet Ethic, ainsi que Broken, marque de Haute Joaillerie, cassant les codes. Épisode 3 La panique de l'IRM.

  • Speaker #1

    Ce qui était très curieux, ce qui m'a beaucoup marquée, c'est que tous les matins, après cette annonce d'une tumeur potentiellement cancéreuse, je me réveillais en redécouvrant cette réalité. C'est-à-dire que toutes mes nuits avaient cet effet extraordinaire de me faire oublier. Et toutes les nuits, j'oubliais ce qui s'était passé. Et tous les matins, au réveil, je me reprenais la nouvelle en pleine figure. Et c'était tellement douloureux. Ça a fait énormément écho avec ce petit bébé que j'ai perdu, in utero, de façon totalement inattendue. Je ne saignais absolument pas, et c'est lors d'une échographie de contrôle à trois mois que ma gynécologue... m'a fait entendre ce silence, ce cœur qui ne battait plus. Et je me souviens qu'à l'époque, pendant plusieurs mois, tous les matins, je redécouvrais cette nouvelle, je me la reprenais en pleine figure. Et là, à nouveau, ce mot cancer, tumeur, bénin, tous ces mots revenaient en force et j'avais du mal à y croire. Je laissais souvent les larmes couler. C'était le moment de la journée où je m'autorisais à les accueillir. pour pouvoir repartir de plus belle dans nos sessions de travail avec Flo. Et puis, il y a eu cet IRM le vendredi matin. Alors moi, j'ai décidé depuis le début, quand il y a eu cette fameuse caméra dans la narine, j'ai décidé de me centrer sur le positif. Et je ne sais pas, j'avais une grande confiance en la vie. J'ai décidé de lui sourire. Et parmi tous les mots du médecin, j'ai décidé de me centrer sur un. C'était le mot bénin. au moins jusqu'au moment du retour de la biopsie. Et au moment de l'IRM, c'est très curieux. Je n'ai absolument pas peur de passer des examens médicaux. En plus, depuis l'expérience de ma mère, quand j'étais enfant, je suis très, très, très suivie médicalement. Et d'ailleurs, ce sujet-là me pose beaucoup de questions parce que je me suis dit que ce n'était pas possible. Encore dans cette année 2023-2024, j'ai fait énormément d'analyses de sang. Je suis très, très suivie. Je me suis dit comment tout ça peut arriver, ça me paraît impensable à cette époque-là. Je me dis que ce n'est pas possible. Je me centre sur le mot bénin tous ces jours-là. J'ai l'habitude de passer tous ces examens et là à l'IRM, je panique. Pour la première fois, je panique au moment de passer un examen. Et puis c'est la zone, la tumeur est dans le cavum, donc c'est vraiment au niveau du visage. Donc on est complètement au milieu de la machine. Et moi qui ne suis pas du tout claustro d'habitude. Je sens un vent de panique. L'infirmier, enfin la personne qui assiste, me fait allonger sur la table. Et d'habitude, tout se déroule très tranquillement. Je me mets en espace, en temps méditatif. Je ferme les yeux et je me mets à l'intérieur de moi. Et là, impossible, je me mets à pleurer toutes les larmes de mon corps. Parce que l'enjeu est trop grand. On est en train d'aller me faire passer un IRM pour savoir quelle taille a la tumeur et quel peut être potentiellement un stade. Alors là, je reçois énormément d'empathie, énormément de douceur. Il prend le temps. Il me ressort un petit peu de l'IRM et puis il pose ses mains contre les miennes. Parce qu'il m'a demandé de quoi avez-vous besoin, madame ? Et je lui ai dit, j'ai juste besoin d'un contact. Je n'ai pas besoin qu'on me parle, j'ai juste besoin qu'on pose sa main contre la mienne. Et là, il prend les deux, trois minutes nécessaires pour que je me recentre, que mon circuit du stress s'apaise. Et là, je me sens actrice parce que c'est moi qui lui dis, OK, on peut y aller maintenant. Parce que j'ai l'impression, depuis mardi, d'être en fait dans quelque chose qui ne m'appartient plus. Tout défile. Et j'ai l'impression de subir. Et là, pour la première fois, j'ai pu exprimer un besoin et j'ai pu me reconnecter à une partie active à l'intérieur de moi. Alors bien sûr, l'une de mes ressources quand je vis des grands moments de stress, c'est de fermer les yeux et de recontacter mes guides, les dauphins sauvages, ceux qui sont dans l'atoll de Rangiroa en Polynésie, dans les Toa Motu. Ces dauphins que j'ai eu la chance de rencontrer à deux grandes périodes de ma vie. Et là, ils sont là avec moi. Il y en a toujours un qui arrive au début, qui vient jouer, qui vient mettre son rostre contre mon visage. Et puis après, c'est toute la tribu qui arrive. Et là, ils m'emmènent. Ils m'emmènent, je suis au milieu et je nage. Je nage avec eux. Et je pars loin. Et quand l'examen est terminé, je me souviendrai. longtemps. On est dans un petit box, il ferme les portes, et puis le médecin arrive. Et là, il me donne le résultat. Et il me donne un stade potentiel. Si c'est un cancer. Et alors là, j'ai mon cerveau qui se pose 10 000 questions. Alors déjà, qui se pose 10 000 questions à la minute. Mais alors là, tout est décuplé. Et il n'a pas de réponse. Il me laisse avec une phrase de conclusion. Et là, je vois qu'il y a un stade qui est noté. Et à nouveau, je me dis, ce n'est pas possible. En fait, ça peut être un cancer. L'improbable, l'impensable, il y a encore quelques semaines, quelques jours, fait partie de ma réalité.

  • Speaker #2

    Pendant ces quelques jours, on avait eu déjà certains mots posés sur ce qu'Aline vivait. comme une IRM, une biopsie, un stade, éventuellement une tumeur. Moi, c'est des mots qui ne font pas partie de mon vocabulaire quotidien. Et je n'ai jamais été confrontée à la maladie. Et j'ai une maman médecin-homéopathe. Et pour m'accompagner au mieux, pour comprendre et pour... pouvoir poser toutes les questions que j'ai dans ma tête et dans mon cœur. J'ai l'immense possibilité de téléphoner à ma maman ou de passer un moment avec elle. Et c'est ce que j'ai fait parce que j'ai eu vraiment besoin de comprendre. Voilà, on ne savait pas tout, mais elle a déjà pu m'expliquer certaines choses avec toute sa douceur et son calme. Et j'ai aussi eu besoin beaucoup de pleurer. Pour cela, j'ai pris contact avec mon chéri en lui demandant de... Il sait très bien le faire sans que je lui demande, mais je crois que je lui ai redemandé à ce moment-là d'accueillir mes larmes sans mots, juste me donner l'occasion de pouvoir pleurer. en toute confiance. J'ai énormément profité de cette complicité que j'ai avec lui pour pouvoir déposer mes larmes.

  • Speaker #0

    À ce moment-là, pour toi, qu'est-ce qui t'a rendu triste ?

  • Speaker #2

    J'ai eu tout de suite hyper peur de perdre Aline. C'est vraiment ce qui est venu tout de suite. C'était insupportable et à la fois c'était vraiment là et c'était pas possible en fait.

  • Speaker #3

    Donc une grande tristesse, un effondrement intérieur, une... s'imaginer de comment faire plus sans elle en fait. Et c'est tout ça que j'ai pu déposer avec mon chéri.

Description

🎙️ Épisode 3 – Être mère et la traversée du cancer : La panique de l’IRM


Bienvenue dans Mama Libre, le podcast qui donne voix aux récits de mères, à leurs épreuves, à leur résilience.

Dans cette saison spéciale, nous explorons un thème bouleversant et profondément humain : le cancer en pleine maternité.


Dans cet épisode, Aline PIC-PARIS partage un moment-clé de son parcours de soin : l’après-IRM, lorsque l’annonce d’une nouvelle opération tombe, sans prévenir, comme une gifle.


Entre peur viscérale, panique, et besoin d’ancrage, elle met des mots sur ce chaos intérieur que traversent tant de malades : celui de ne pas avoir le temps de se préparer.

Comment rester debout face à l’imprévisible ? Comment garder une place de mère, de femme, dans l’effondrement ?


💬 En miroir, Florence KRESSMANN, sa co-autrice et amie, nous raconte ce moment suspendu où elle signe seule l’ouvrage qu’elles ont coécrit : “Être mère, un équilibre à inventer jour après jour” (Éditions Eyrolles), alors qu’Aline est en salle d’opération.


✨ Un épisode puissant sur la vulnérabilité, la solidarité féminine, et la force du lien en pleine tempête.



📚 Découvrir le livre Être mère : Lire ici

👕 Le sweat éthique “Être mère” : Disponible chez Sweat Home

🌿 Les accompagnements MamaLibre : www.anaisroynard-naturopathe.com


🙏 Merci à nos partenaires : Radio Grand Lac, Sweat Home, Brokn – la joaillerie qui casse les codes.

🎸 Musique originale à la guitare : Flo, notre musicienne préférée.


"Nous sommes là, ensemble pour éveiller notre conscience parentale et éducative"


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans cette nouvelle saison du podcast Mama Libre, un espace dédié à nos récits de mère, nos épreuves, à notre résilience. Aujourd'hui, nous abordons un sujet profondément humain et sensible, le cancer et la maternité. À travers ce voyage, nous souhaitons non seulement explorer les défis, les émotions qui accompagnent ces épreuves, mais aussi inspirer, vous inspirer, vous offrir des clés pour traverser ces moments difficiles. Dans les épisodes qui vont suivre, j'ai l'honneur d'accueillir deux femmes incroyables, Aline qui fait face au cancer avec un courage admirable, et Flo, son soutien indéfectible et lumineux dans cette traversée. Elles sont par ailleurs les autrices du livre « Être mère, un équilibre à inventer jour après jour » aux éditions Erol. Ensemble, elles partageront leur vécu, leur force, leur vulnérabilité, pour nourrir votre réflexion. apporter du réconfort et peut-être des pistes pour avancer. Merci d'être avec nous pour cette conversation riche de sincérité, d'émotion et d'espoir. Nous sommes là, avec vous, à vos côtés, dans cette traversée.

  • Speaker #1

    Je m'appelle Aline, j'ai 45 ans, je suis maman de trois enfants et je me bats pour la vie.

  • Speaker #2

    Je suis Flo, je suis maman solo de trois garçons. Et j'accompagne Aline, ma si précieuse allure, dans sa traversée du récit.

  • Speaker #0

    J'aimerais remercier nos partenaires Radio Grand Lac, Sweet Home, la marque de Sweet Ethic, ainsi que Broken, marque de Haute Joaillerie, cassant les codes. Épisode 3 La panique de l'IRM.

  • Speaker #1

    Ce qui était très curieux, ce qui m'a beaucoup marquée, c'est que tous les matins, après cette annonce d'une tumeur potentiellement cancéreuse, je me réveillais en redécouvrant cette réalité. C'est-à-dire que toutes mes nuits avaient cet effet extraordinaire de me faire oublier. Et toutes les nuits, j'oubliais ce qui s'était passé. Et tous les matins, au réveil, je me reprenais la nouvelle en pleine figure. Et c'était tellement douloureux. Ça a fait énormément écho avec ce petit bébé que j'ai perdu, in utero, de façon totalement inattendue. Je ne saignais absolument pas, et c'est lors d'une échographie de contrôle à trois mois que ma gynécologue... m'a fait entendre ce silence, ce cœur qui ne battait plus. Et je me souviens qu'à l'époque, pendant plusieurs mois, tous les matins, je redécouvrais cette nouvelle, je me la reprenais en pleine figure. Et là, à nouveau, ce mot cancer, tumeur, bénin, tous ces mots revenaient en force et j'avais du mal à y croire. Je laissais souvent les larmes couler. C'était le moment de la journée où je m'autorisais à les accueillir. pour pouvoir repartir de plus belle dans nos sessions de travail avec Flo. Et puis, il y a eu cet IRM le vendredi matin. Alors moi, j'ai décidé depuis le début, quand il y a eu cette fameuse caméra dans la narine, j'ai décidé de me centrer sur le positif. Et je ne sais pas, j'avais une grande confiance en la vie. J'ai décidé de lui sourire. Et parmi tous les mots du médecin, j'ai décidé de me centrer sur un. C'était le mot bénin. au moins jusqu'au moment du retour de la biopsie. Et au moment de l'IRM, c'est très curieux. Je n'ai absolument pas peur de passer des examens médicaux. En plus, depuis l'expérience de ma mère, quand j'étais enfant, je suis très, très, très suivie médicalement. Et d'ailleurs, ce sujet-là me pose beaucoup de questions parce que je me suis dit que ce n'était pas possible. Encore dans cette année 2023-2024, j'ai fait énormément d'analyses de sang. Je suis très, très suivie. Je me suis dit comment tout ça peut arriver, ça me paraît impensable à cette époque-là. Je me dis que ce n'est pas possible. Je me centre sur le mot bénin tous ces jours-là. J'ai l'habitude de passer tous ces examens et là à l'IRM, je panique. Pour la première fois, je panique au moment de passer un examen. Et puis c'est la zone, la tumeur est dans le cavum, donc c'est vraiment au niveau du visage. Donc on est complètement au milieu de la machine. Et moi qui ne suis pas du tout claustro d'habitude. Je sens un vent de panique. L'infirmier, enfin la personne qui assiste, me fait allonger sur la table. Et d'habitude, tout se déroule très tranquillement. Je me mets en espace, en temps méditatif. Je ferme les yeux et je me mets à l'intérieur de moi. Et là, impossible, je me mets à pleurer toutes les larmes de mon corps. Parce que l'enjeu est trop grand. On est en train d'aller me faire passer un IRM pour savoir quelle taille a la tumeur et quel peut être potentiellement un stade. Alors là, je reçois énormément d'empathie, énormément de douceur. Il prend le temps. Il me ressort un petit peu de l'IRM et puis il pose ses mains contre les miennes. Parce qu'il m'a demandé de quoi avez-vous besoin, madame ? Et je lui ai dit, j'ai juste besoin d'un contact. Je n'ai pas besoin qu'on me parle, j'ai juste besoin qu'on pose sa main contre la mienne. Et là, il prend les deux, trois minutes nécessaires pour que je me recentre, que mon circuit du stress s'apaise. Et là, je me sens actrice parce que c'est moi qui lui dis, OK, on peut y aller maintenant. Parce que j'ai l'impression, depuis mardi, d'être en fait dans quelque chose qui ne m'appartient plus. Tout défile. Et j'ai l'impression de subir. Et là, pour la première fois, j'ai pu exprimer un besoin et j'ai pu me reconnecter à une partie active à l'intérieur de moi. Alors bien sûr, l'une de mes ressources quand je vis des grands moments de stress, c'est de fermer les yeux et de recontacter mes guides, les dauphins sauvages, ceux qui sont dans l'atoll de Rangiroa en Polynésie, dans les Toa Motu. Ces dauphins que j'ai eu la chance de rencontrer à deux grandes périodes de ma vie. Et là, ils sont là avec moi. Il y en a toujours un qui arrive au début, qui vient jouer, qui vient mettre son rostre contre mon visage. Et puis après, c'est toute la tribu qui arrive. Et là, ils m'emmènent. Ils m'emmènent, je suis au milieu et je nage. Je nage avec eux. Et je pars loin. Et quand l'examen est terminé, je me souviendrai. longtemps. On est dans un petit box, il ferme les portes, et puis le médecin arrive. Et là, il me donne le résultat. Et il me donne un stade potentiel. Si c'est un cancer. Et alors là, j'ai mon cerveau qui se pose 10 000 questions. Alors déjà, qui se pose 10 000 questions à la minute. Mais alors là, tout est décuplé. Et il n'a pas de réponse. Il me laisse avec une phrase de conclusion. Et là, je vois qu'il y a un stade qui est noté. Et à nouveau, je me dis, ce n'est pas possible. En fait, ça peut être un cancer. L'improbable, l'impensable, il y a encore quelques semaines, quelques jours, fait partie de ma réalité.

  • Speaker #2

    Pendant ces quelques jours, on avait eu déjà certains mots posés sur ce qu'Aline vivait. comme une IRM, une biopsie, un stade, éventuellement une tumeur. Moi, c'est des mots qui ne font pas partie de mon vocabulaire quotidien. Et je n'ai jamais été confrontée à la maladie. Et j'ai une maman médecin-homéopathe. Et pour m'accompagner au mieux, pour comprendre et pour... pouvoir poser toutes les questions que j'ai dans ma tête et dans mon cœur. J'ai l'immense possibilité de téléphoner à ma maman ou de passer un moment avec elle. Et c'est ce que j'ai fait parce que j'ai eu vraiment besoin de comprendre. Voilà, on ne savait pas tout, mais elle a déjà pu m'expliquer certaines choses avec toute sa douceur et son calme. Et j'ai aussi eu besoin beaucoup de pleurer. Pour cela, j'ai pris contact avec mon chéri en lui demandant de... Il sait très bien le faire sans que je lui demande, mais je crois que je lui ai redemandé à ce moment-là d'accueillir mes larmes sans mots, juste me donner l'occasion de pouvoir pleurer. en toute confiance. J'ai énormément profité de cette complicité que j'ai avec lui pour pouvoir déposer mes larmes.

  • Speaker #0

    À ce moment-là, pour toi, qu'est-ce qui t'a rendu triste ?

  • Speaker #2

    J'ai eu tout de suite hyper peur de perdre Aline. C'est vraiment ce qui est venu tout de suite. C'était insupportable et à la fois c'était vraiment là et c'était pas possible en fait.

  • Speaker #3

    Donc une grande tristesse, un effondrement intérieur, une... s'imaginer de comment faire plus sans elle en fait. Et c'est tout ça que j'ai pu déposer avec mon chéri.

Share

Embed

You may also like

Description

🎙️ Épisode 3 – Être mère et la traversée du cancer : La panique de l’IRM


Bienvenue dans Mama Libre, le podcast qui donne voix aux récits de mères, à leurs épreuves, à leur résilience.

Dans cette saison spéciale, nous explorons un thème bouleversant et profondément humain : le cancer en pleine maternité.


Dans cet épisode, Aline PIC-PARIS partage un moment-clé de son parcours de soin : l’après-IRM, lorsque l’annonce d’une nouvelle opération tombe, sans prévenir, comme une gifle.


Entre peur viscérale, panique, et besoin d’ancrage, elle met des mots sur ce chaos intérieur que traversent tant de malades : celui de ne pas avoir le temps de se préparer.

Comment rester debout face à l’imprévisible ? Comment garder une place de mère, de femme, dans l’effondrement ?


💬 En miroir, Florence KRESSMANN, sa co-autrice et amie, nous raconte ce moment suspendu où elle signe seule l’ouvrage qu’elles ont coécrit : “Être mère, un équilibre à inventer jour après jour” (Éditions Eyrolles), alors qu’Aline est en salle d’opération.


✨ Un épisode puissant sur la vulnérabilité, la solidarité féminine, et la force du lien en pleine tempête.



📚 Découvrir le livre Être mère : Lire ici

👕 Le sweat éthique “Être mère” : Disponible chez Sweat Home

🌿 Les accompagnements MamaLibre : www.anaisroynard-naturopathe.com


🙏 Merci à nos partenaires : Radio Grand Lac, Sweat Home, Brokn – la joaillerie qui casse les codes.

🎸 Musique originale à la guitare : Flo, notre musicienne préférée.


"Nous sommes là, ensemble pour éveiller notre conscience parentale et éducative"


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans cette nouvelle saison du podcast Mama Libre, un espace dédié à nos récits de mère, nos épreuves, à notre résilience. Aujourd'hui, nous abordons un sujet profondément humain et sensible, le cancer et la maternité. À travers ce voyage, nous souhaitons non seulement explorer les défis, les émotions qui accompagnent ces épreuves, mais aussi inspirer, vous inspirer, vous offrir des clés pour traverser ces moments difficiles. Dans les épisodes qui vont suivre, j'ai l'honneur d'accueillir deux femmes incroyables, Aline qui fait face au cancer avec un courage admirable, et Flo, son soutien indéfectible et lumineux dans cette traversée. Elles sont par ailleurs les autrices du livre « Être mère, un équilibre à inventer jour après jour » aux éditions Erol. Ensemble, elles partageront leur vécu, leur force, leur vulnérabilité, pour nourrir votre réflexion. apporter du réconfort et peut-être des pistes pour avancer. Merci d'être avec nous pour cette conversation riche de sincérité, d'émotion et d'espoir. Nous sommes là, avec vous, à vos côtés, dans cette traversée.

  • Speaker #1

    Je m'appelle Aline, j'ai 45 ans, je suis maman de trois enfants et je me bats pour la vie.

  • Speaker #2

    Je suis Flo, je suis maman solo de trois garçons. Et j'accompagne Aline, ma si précieuse allure, dans sa traversée du récit.

  • Speaker #0

    J'aimerais remercier nos partenaires Radio Grand Lac, Sweet Home, la marque de Sweet Ethic, ainsi que Broken, marque de Haute Joaillerie, cassant les codes. Épisode 3 La panique de l'IRM.

  • Speaker #1

    Ce qui était très curieux, ce qui m'a beaucoup marquée, c'est que tous les matins, après cette annonce d'une tumeur potentiellement cancéreuse, je me réveillais en redécouvrant cette réalité. C'est-à-dire que toutes mes nuits avaient cet effet extraordinaire de me faire oublier. Et toutes les nuits, j'oubliais ce qui s'était passé. Et tous les matins, au réveil, je me reprenais la nouvelle en pleine figure. Et c'était tellement douloureux. Ça a fait énormément écho avec ce petit bébé que j'ai perdu, in utero, de façon totalement inattendue. Je ne saignais absolument pas, et c'est lors d'une échographie de contrôle à trois mois que ma gynécologue... m'a fait entendre ce silence, ce cœur qui ne battait plus. Et je me souviens qu'à l'époque, pendant plusieurs mois, tous les matins, je redécouvrais cette nouvelle, je me la reprenais en pleine figure. Et là, à nouveau, ce mot cancer, tumeur, bénin, tous ces mots revenaient en force et j'avais du mal à y croire. Je laissais souvent les larmes couler. C'était le moment de la journée où je m'autorisais à les accueillir. pour pouvoir repartir de plus belle dans nos sessions de travail avec Flo. Et puis, il y a eu cet IRM le vendredi matin. Alors moi, j'ai décidé depuis le début, quand il y a eu cette fameuse caméra dans la narine, j'ai décidé de me centrer sur le positif. Et je ne sais pas, j'avais une grande confiance en la vie. J'ai décidé de lui sourire. Et parmi tous les mots du médecin, j'ai décidé de me centrer sur un. C'était le mot bénin. au moins jusqu'au moment du retour de la biopsie. Et au moment de l'IRM, c'est très curieux. Je n'ai absolument pas peur de passer des examens médicaux. En plus, depuis l'expérience de ma mère, quand j'étais enfant, je suis très, très, très suivie médicalement. Et d'ailleurs, ce sujet-là me pose beaucoup de questions parce que je me suis dit que ce n'était pas possible. Encore dans cette année 2023-2024, j'ai fait énormément d'analyses de sang. Je suis très, très suivie. Je me suis dit comment tout ça peut arriver, ça me paraît impensable à cette époque-là. Je me dis que ce n'est pas possible. Je me centre sur le mot bénin tous ces jours-là. J'ai l'habitude de passer tous ces examens et là à l'IRM, je panique. Pour la première fois, je panique au moment de passer un examen. Et puis c'est la zone, la tumeur est dans le cavum, donc c'est vraiment au niveau du visage. Donc on est complètement au milieu de la machine. Et moi qui ne suis pas du tout claustro d'habitude. Je sens un vent de panique. L'infirmier, enfin la personne qui assiste, me fait allonger sur la table. Et d'habitude, tout se déroule très tranquillement. Je me mets en espace, en temps méditatif. Je ferme les yeux et je me mets à l'intérieur de moi. Et là, impossible, je me mets à pleurer toutes les larmes de mon corps. Parce que l'enjeu est trop grand. On est en train d'aller me faire passer un IRM pour savoir quelle taille a la tumeur et quel peut être potentiellement un stade. Alors là, je reçois énormément d'empathie, énormément de douceur. Il prend le temps. Il me ressort un petit peu de l'IRM et puis il pose ses mains contre les miennes. Parce qu'il m'a demandé de quoi avez-vous besoin, madame ? Et je lui ai dit, j'ai juste besoin d'un contact. Je n'ai pas besoin qu'on me parle, j'ai juste besoin qu'on pose sa main contre la mienne. Et là, il prend les deux, trois minutes nécessaires pour que je me recentre, que mon circuit du stress s'apaise. Et là, je me sens actrice parce que c'est moi qui lui dis, OK, on peut y aller maintenant. Parce que j'ai l'impression, depuis mardi, d'être en fait dans quelque chose qui ne m'appartient plus. Tout défile. Et j'ai l'impression de subir. Et là, pour la première fois, j'ai pu exprimer un besoin et j'ai pu me reconnecter à une partie active à l'intérieur de moi. Alors bien sûr, l'une de mes ressources quand je vis des grands moments de stress, c'est de fermer les yeux et de recontacter mes guides, les dauphins sauvages, ceux qui sont dans l'atoll de Rangiroa en Polynésie, dans les Toa Motu. Ces dauphins que j'ai eu la chance de rencontrer à deux grandes périodes de ma vie. Et là, ils sont là avec moi. Il y en a toujours un qui arrive au début, qui vient jouer, qui vient mettre son rostre contre mon visage. Et puis après, c'est toute la tribu qui arrive. Et là, ils m'emmènent. Ils m'emmènent, je suis au milieu et je nage. Je nage avec eux. Et je pars loin. Et quand l'examen est terminé, je me souviendrai. longtemps. On est dans un petit box, il ferme les portes, et puis le médecin arrive. Et là, il me donne le résultat. Et il me donne un stade potentiel. Si c'est un cancer. Et alors là, j'ai mon cerveau qui se pose 10 000 questions. Alors déjà, qui se pose 10 000 questions à la minute. Mais alors là, tout est décuplé. Et il n'a pas de réponse. Il me laisse avec une phrase de conclusion. Et là, je vois qu'il y a un stade qui est noté. Et à nouveau, je me dis, ce n'est pas possible. En fait, ça peut être un cancer. L'improbable, l'impensable, il y a encore quelques semaines, quelques jours, fait partie de ma réalité.

  • Speaker #2

    Pendant ces quelques jours, on avait eu déjà certains mots posés sur ce qu'Aline vivait. comme une IRM, une biopsie, un stade, éventuellement une tumeur. Moi, c'est des mots qui ne font pas partie de mon vocabulaire quotidien. Et je n'ai jamais été confrontée à la maladie. Et j'ai une maman médecin-homéopathe. Et pour m'accompagner au mieux, pour comprendre et pour... pouvoir poser toutes les questions que j'ai dans ma tête et dans mon cœur. J'ai l'immense possibilité de téléphoner à ma maman ou de passer un moment avec elle. Et c'est ce que j'ai fait parce que j'ai eu vraiment besoin de comprendre. Voilà, on ne savait pas tout, mais elle a déjà pu m'expliquer certaines choses avec toute sa douceur et son calme. Et j'ai aussi eu besoin beaucoup de pleurer. Pour cela, j'ai pris contact avec mon chéri en lui demandant de... Il sait très bien le faire sans que je lui demande, mais je crois que je lui ai redemandé à ce moment-là d'accueillir mes larmes sans mots, juste me donner l'occasion de pouvoir pleurer. en toute confiance. J'ai énormément profité de cette complicité que j'ai avec lui pour pouvoir déposer mes larmes.

  • Speaker #0

    À ce moment-là, pour toi, qu'est-ce qui t'a rendu triste ?

  • Speaker #2

    J'ai eu tout de suite hyper peur de perdre Aline. C'est vraiment ce qui est venu tout de suite. C'était insupportable et à la fois c'était vraiment là et c'était pas possible en fait.

  • Speaker #3

    Donc une grande tristesse, un effondrement intérieur, une... s'imaginer de comment faire plus sans elle en fait. Et c'est tout ça que j'ai pu déposer avec mon chéri.

Description

🎙️ Épisode 3 – Être mère et la traversée du cancer : La panique de l’IRM


Bienvenue dans Mama Libre, le podcast qui donne voix aux récits de mères, à leurs épreuves, à leur résilience.

Dans cette saison spéciale, nous explorons un thème bouleversant et profondément humain : le cancer en pleine maternité.


Dans cet épisode, Aline PIC-PARIS partage un moment-clé de son parcours de soin : l’après-IRM, lorsque l’annonce d’une nouvelle opération tombe, sans prévenir, comme une gifle.


Entre peur viscérale, panique, et besoin d’ancrage, elle met des mots sur ce chaos intérieur que traversent tant de malades : celui de ne pas avoir le temps de se préparer.

Comment rester debout face à l’imprévisible ? Comment garder une place de mère, de femme, dans l’effondrement ?


💬 En miroir, Florence KRESSMANN, sa co-autrice et amie, nous raconte ce moment suspendu où elle signe seule l’ouvrage qu’elles ont coécrit : “Être mère, un équilibre à inventer jour après jour” (Éditions Eyrolles), alors qu’Aline est en salle d’opération.


✨ Un épisode puissant sur la vulnérabilité, la solidarité féminine, et la force du lien en pleine tempête.



📚 Découvrir le livre Être mère : Lire ici

👕 Le sweat éthique “Être mère” : Disponible chez Sweat Home

🌿 Les accompagnements MamaLibre : www.anaisroynard-naturopathe.com


🙏 Merci à nos partenaires : Radio Grand Lac, Sweat Home, Brokn – la joaillerie qui casse les codes.

🎸 Musique originale à la guitare : Flo, notre musicienne préférée.


"Nous sommes là, ensemble pour éveiller notre conscience parentale et éducative"


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans cette nouvelle saison du podcast Mama Libre, un espace dédié à nos récits de mère, nos épreuves, à notre résilience. Aujourd'hui, nous abordons un sujet profondément humain et sensible, le cancer et la maternité. À travers ce voyage, nous souhaitons non seulement explorer les défis, les émotions qui accompagnent ces épreuves, mais aussi inspirer, vous inspirer, vous offrir des clés pour traverser ces moments difficiles. Dans les épisodes qui vont suivre, j'ai l'honneur d'accueillir deux femmes incroyables, Aline qui fait face au cancer avec un courage admirable, et Flo, son soutien indéfectible et lumineux dans cette traversée. Elles sont par ailleurs les autrices du livre « Être mère, un équilibre à inventer jour après jour » aux éditions Erol. Ensemble, elles partageront leur vécu, leur force, leur vulnérabilité, pour nourrir votre réflexion. apporter du réconfort et peut-être des pistes pour avancer. Merci d'être avec nous pour cette conversation riche de sincérité, d'émotion et d'espoir. Nous sommes là, avec vous, à vos côtés, dans cette traversée.

  • Speaker #1

    Je m'appelle Aline, j'ai 45 ans, je suis maman de trois enfants et je me bats pour la vie.

  • Speaker #2

    Je suis Flo, je suis maman solo de trois garçons. Et j'accompagne Aline, ma si précieuse allure, dans sa traversée du récit.

  • Speaker #0

    J'aimerais remercier nos partenaires Radio Grand Lac, Sweet Home, la marque de Sweet Ethic, ainsi que Broken, marque de Haute Joaillerie, cassant les codes. Épisode 3 La panique de l'IRM.

  • Speaker #1

    Ce qui était très curieux, ce qui m'a beaucoup marquée, c'est que tous les matins, après cette annonce d'une tumeur potentiellement cancéreuse, je me réveillais en redécouvrant cette réalité. C'est-à-dire que toutes mes nuits avaient cet effet extraordinaire de me faire oublier. Et toutes les nuits, j'oubliais ce qui s'était passé. Et tous les matins, au réveil, je me reprenais la nouvelle en pleine figure. Et c'était tellement douloureux. Ça a fait énormément écho avec ce petit bébé que j'ai perdu, in utero, de façon totalement inattendue. Je ne saignais absolument pas, et c'est lors d'une échographie de contrôle à trois mois que ma gynécologue... m'a fait entendre ce silence, ce cœur qui ne battait plus. Et je me souviens qu'à l'époque, pendant plusieurs mois, tous les matins, je redécouvrais cette nouvelle, je me la reprenais en pleine figure. Et là, à nouveau, ce mot cancer, tumeur, bénin, tous ces mots revenaient en force et j'avais du mal à y croire. Je laissais souvent les larmes couler. C'était le moment de la journée où je m'autorisais à les accueillir. pour pouvoir repartir de plus belle dans nos sessions de travail avec Flo. Et puis, il y a eu cet IRM le vendredi matin. Alors moi, j'ai décidé depuis le début, quand il y a eu cette fameuse caméra dans la narine, j'ai décidé de me centrer sur le positif. Et je ne sais pas, j'avais une grande confiance en la vie. J'ai décidé de lui sourire. Et parmi tous les mots du médecin, j'ai décidé de me centrer sur un. C'était le mot bénin. au moins jusqu'au moment du retour de la biopsie. Et au moment de l'IRM, c'est très curieux. Je n'ai absolument pas peur de passer des examens médicaux. En plus, depuis l'expérience de ma mère, quand j'étais enfant, je suis très, très, très suivie médicalement. Et d'ailleurs, ce sujet-là me pose beaucoup de questions parce que je me suis dit que ce n'était pas possible. Encore dans cette année 2023-2024, j'ai fait énormément d'analyses de sang. Je suis très, très suivie. Je me suis dit comment tout ça peut arriver, ça me paraît impensable à cette époque-là. Je me dis que ce n'est pas possible. Je me centre sur le mot bénin tous ces jours-là. J'ai l'habitude de passer tous ces examens et là à l'IRM, je panique. Pour la première fois, je panique au moment de passer un examen. Et puis c'est la zone, la tumeur est dans le cavum, donc c'est vraiment au niveau du visage. Donc on est complètement au milieu de la machine. Et moi qui ne suis pas du tout claustro d'habitude. Je sens un vent de panique. L'infirmier, enfin la personne qui assiste, me fait allonger sur la table. Et d'habitude, tout se déroule très tranquillement. Je me mets en espace, en temps méditatif. Je ferme les yeux et je me mets à l'intérieur de moi. Et là, impossible, je me mets à pleurer toutes les larmes de mon corps. Parce que l'enjeu est trop grand. On est en train d'aller me faire passer un IRM pour savoir quelle taille a la tumeur et quel peut être potentiellement un stade. Alors là, je reçois énormément d'empathie, énormément de douceur. Il prend le temps. Il me ressort un petit peu de l'IRM et puis il pose ses mains contre les miennes. Parce qu'il m'a demandé de quoi avez-vous besoin, madame ? Et je lui ai dit, j'ai juste besoin d'un contact. Je n'ai pas besoin qu'on me parle, j'ai juste besoin qu'on pose sa main contre la mienne. Et là, il prend les deux, trois minutes nécessaires pour que je me recentre, que mon circuit du stress s'apaise. Et là, je me sens actrice parce que c'est moi qui lui dis, OK, on peut y aller maintenant. Parce que j'ai l'impression, depuis mardi, d'être en fait dans quelque chose qui ne m'appartient plus. Tout défile. Et j'ai l'impression de subir. Et là, pour la première fois, j'ai pu exprimer un besoin et j'ai pu me reconnecter à une partie active à l'intérieur de moi. Alors bien sûr, l'une de mes ressources quand je vis des grands moments de stress, c'est de fermer les yeux et de recontacter mes guides, les dauphins sauvages, ceux qui sont dans l'atoll de Rangiroa en Polynésie, dans les Toa Motu. Ces dauphins que j'ai eu la chance de rencontrer à deux grandes périodes de ma vie. Et là, ils sont là avec moi. Il y en a toujours un qui arrive au début, qui vient jouer, qui vient mettre son rostre contre mon visage. Et puis après, c'est toute la tribu qui arrive. Et là, ils m'emmènent. Ils m'emmènent, je suis au milieu et je nage. Je nage avec eux. Et je pars loin. Et quand l'examen est terminé, je me souviendrai. longtemps. On est dans un petit box, il ferme les portes, et puis le médecin arrive. Et là, il me donne le résultat. Et il me donne un stade potentiel. Si c'est un cancer. Et alors là, j'ai mon cerveau qui se pose 10 000 questions. Alors déjà, qui se pose 10 000 questions à la minute. Mais alors là, tout est décuplé. Et il n'a pas de réponse. Il me laisse avec une phrase de conclusion. Et là, je vois qu'il y a un stade qui est noté. Et à nouveau, je me dis, ce n'est pas possible. En fait, ça peut être un cancer. L'improbable, l'impensable, il y a encore quelques semaines, quelques jours, fait partie de ma réalité.

  • Speaker #2

    Pendant ces quelques jours, on avait eu déjà certains mots posés sur ce qu'Aline vivait. comme une IRM, une biopsie, un stade, éventuellement une tumeur. Moi, c'est des mots qui ne font pas partie de mon vocabulaire quotidien. Et je n'ai jamais été confrontée à la maladie. Et j'ai une maman médecin-homéopathe. Et pour m'accompagner au mieux, pour comprendre et pour... pouvoir poser toutes les questions que j'ai dans ma tête et dans mon cœur. J'ai l'immense possibilité de téléphoner à ma maman ou de passer un moment avec elle. Et c'est ce que j'ai fait parce que j'ai eu vraiment besoin de comprendre. Voilà, on ne savait pas tout, mais elle a déjà pu m'expliquer certaines choses avec toute sa douceur et son calme. Et j'ai aussi eu besoin beaucoup de pleurer. Pour cela, j'ai pris contact avec mon chéri en lui demandant de... Il sait très bien le faire sans que je lui demande, mais je crois que je lui ai redemandé à ce moment-là d'accueillir mes larmes sans mots, juste me donner l'occasion de pouvoir pleurer. en toute confiance. J'ai énormément profité de cette complicité que j'ai avec lui pour pouvoir déposer mes larmes.

  • Speaker #0

    À ce moment-là, pour toi, qu'est-ce qui t'a rendu triste ?

  • Speaker #2

    J'ai eu tout de suite hyper peur de perdre Aline. C'est vraiment ce qui est venu tout de suite. C'était insupportable et à la fois c'était vraiment là et c'était pas possible en fait.

  • Speaker #3

    Donc une grande tristesse, un effondrement intérieur, une... s'imaginer de comment faire plus sans elle en fait. Et c'est tout ça que j'ai pu déposer avec mon chéri.

Share

Embed

You may also like