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Mama Libre

Accoucher dans la Jungle -Témoignage Myriem

Accoucher dans la Jungle -Témoignage Myriem

49min |23/04/2024|

56

Play
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49min |23/04/2024|

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Description

Dans cet épisode captivant de MamaLibre, plongez au cœur de l’extraordinaire témoignage de Myriem, une femme audacieuse qui a vécu l'inimaginable : accoucher au cœur de la jungle luxuriante du Costa Rica.


Sans aucune assistance médicale, elle nous ouvre les portes de son expérience profondément initiatique, un voyage intime qui l'a reconnectée à la force brute et à la puissance inébranlable de son essence de femme.


Ce récit, à la fois authentique et émouvant, est une ode à la capacité de résilience et à la force intérieure qui réside en chacune de nous les femmes. Rejoignez-nous pour découvrir comment Myriem a transformé un moment de vulnérabilité extrême en une puissante leçon de vie, nous rappelant l'importance de se reconnecter à nos racines et à notre force innée.


Ne manquez pas cet épisode de MamaLibre, une histoire de courage, d'empowerment et de renaissance qui inspirera, émouvra et résonnera en chacun de vous.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Bienvenue sur Mama Libré, le podcast qui parle de conception, grossesse et postpartum sans tabou. Je m'appelle Anaïs Roinard, je suis naturopathe et je serai votre guide durant votre maternité afin de vivre une grossesse et un postpartum qui vous ressemblent. Interviews d'experts, témoignages de parents et conseils pratiques, retrouvez dans ce podcast toutes les informations dont vous avez besoin pour vivre au mieux cette période de transformation. Dans cet épisode, j'ai le grand plaisir de recevoir le témoignage de Myriam qui nous fait le grand honneur de déposer son témoignage pour la première fois ici dans le podcast Mama Libéré. un grand merci à elle pour sa confiance j'espère que vous serez tout aussi touchée que je l'ai été par ce témoignage ce témoignage d'un accouchement dans un lieu inédit, je vous souhaite une belle écoute, n'hésitez pas à partager vos ressentis et si vous aussi vous souhaitez transmettre partager votre témoignage d'accouchement vous êtes toutes les bienvenues dans Mama Libré bien bonjour Myriam et bienvenue dans le podcast Mama Libré merci,

  • #1

    merci de m'accueillir merci

  • #0

    Je suis ravie que tu sois derrière mon micro aujourd'hui pour témoigner de ton parcours de naissance qui est pour le moins, de mon point de vue, atypique parce que tu es la première femme que je rencontre qui a accouché en pleine nature et qui plus est dans la jungle au Costa Rica.

  • #1

    C'est vrai, je ne rencontre pas des masses ici.

  • #0

    Donc, quand je t'ai rencontrée... tu m'as dit ça donc j'ai dit ah non mais en fait il faut absolument que tu viennes témoigner dans mon podcast Mama Libre parce que comme je te l'ai partagé l'idée de ce podcast c'était vraiment de communiquer aux femmes cette puissance qui sommeille en elles et à laquelle on peut reconnecter lors d'un accouchement et qui parfois peut être atténuée, voire même assombrie quand on est dans la sur-médicalisation. Et toi, tu as vécu carrément la non-médicalisation totale et l'autonomie à 200%. Donc, j'aimerais que tu nous racontes déjà comment ça s'est amené à toi quand tu as su que tu étais enceinte, que tu vivais... déjà au Costa Rica, et comment t'as cheminé, toi en tant que personne, mais aussi j'imagine en tant que couple, parce que c'est pas rien, le partenaire, et parfois les hommes aussi, ils le vivent pas dans leur corps, donc eux c'est un peu extérieur, c'est pas toujours évident à sonder de est-ce qu'ils sont en confiance, voilà le côté sécurité, qui est hyper important pour nous les femmes, que les hommes se sentent dans leur sécurité, pour nous pouvoir vivre pleinement cette naissance.

  • #1

    Alors... Comment j'ai cheminé à ça ? Attends, laisse-moi me remettre dedans parce que du coup pour l'anecdote, c'est la première fois que je le raconte. Je ne l'ai même pas écrit. Je n'ai même pas encore écrit mon récit d'accouchement. Parce que je ne l'ai même pas encore, je pense, entièrement intégré, tu vois. Parce que là, tu vois, ma fille va avoir 3 ans. Donc je peux dire que je suis quasi presque sortie du post-partum.

  • #0

    Ouais, 3 ans c'est au moins ce qu'il faut.

  • #1

    Je suis d'accord avec toi.

  • #0

    Et du coup, là maintenant, tu vois le bout du...

  • #1

    tu ne l'échecs pas mais au fait il s'est passé quoi ton magie tu sais mais j'étais qui avant c'est marrant je suis en train de rassembler les pièces du puzzle parce que dès que j'ai accouché je me suis sentie fragmentée j'étais là, je pouvais pas bouger de mon lit parce que je me suis déplacée de sacrum mais c'est une autre histoire et du coup j'avais l'impression que j'étais défragmentée, complète et du coup il y avait plein de pièces de moi partout éparpillées que je devais rassembler mais je savais pas encore comment ni pourquoi, tu sais, c'était quoi l'image finale Et c'est marrant parce que là j'en reviens vachement à cette image parce que je suis en train de faire ce travail de ok, mais en fait il s'est passé quoi dans ma vie ? Et justement de revenir à cet accouchement c'est un peu symbolique parce que je suis vraiment dans une renaissance et du coup de me rappeler ce qui s'est passé à ce moment-là qui était le début de ma renaissance en fait parce que ça a été une vraie mort symbolique et une naissance symbolique de moi avant de faire naître ma fille quoi. Et comment j'en suis arrivée là ? Alors, effectivement j'ai Je vivais au Costa Rica. A l'époque, on a fait le choix de vivre là-bas pour monter un projet de vie communautaire, un projet d'éco-village. Et le Covid est arrivé, du coup, on est restés là-bas. On a fait le choix de ne pas prendre les charters retour en France et d'être parmi les expats qui se disent Non, on va rester dans la jungle et on va expérimenter ce qui se passe. Et à ce moment-là, on vivait notre best life, vraiment. D'ailleurs, ce qui est intéressant, c'est que j'ai guéri mon corps, mais vraiment à ce moment-là. J'avais vraiment la plus belle pureté. Je mangeais bien, j'avais fait des jeûnes. Tu vois, je faisais beaucoup de pratiques de... de soins, de guérison, de bien-être. Et du coup, j'en suis devenue très fertile. Donc au moment où on a conçu notre enfant et que je suis tombée enceinte, c'était un petit peu une évidence de rester là-bas. Parce qu'on commençait à être bien ancrés, donc on avait une bonne communauté, on avait des belles, belles, belles relations. Et parce que c'était le Covid, donc en fait, quand on regardait un petit peu la France de notre fenêtre... à vivre en nature, c'est vrai que ça ne donnait pas forcément envie de revenir et d'accoucher dans un hôpital où tu ne sais pas si ton mec est avec toi ou tu dois avoir un masque ça ne résonnait pas forcément après à l'époque moi je n'avais aucune injonction sur la naissance naturelle ou la naissance médicalisée zéro moi j'ai grandi dans Paris donc ça a toujours été plutôt naturel d'aller accoucher à un hôpital je ne m'étais jamais posé la question d'ailleurs mais bon, c'était un petit peu mon conditionnement de base Sauf qu'à partir du moment où je suis tombée enceinte, il y a beaucoup de personnes qui accouchaient naturellement qui sont venues à moi. et j'ai commencé à m'y intéresser à me dire tiens intéressant et puis là où je vivais du coup au Costa Rica il y a énormément d'expats qui viennent du monde entier parce que c'est un hub où les personnes elles accouchent naturellement là-bas et du coup t'as le système d'entraide t'as la culture, t'as les professionnels t'as les infrastructures t'as tout ce qu'il faut pour être accompagné vers cette direction là t'as tout un contexte qui le facilite comme au Mexique il y a même des cliniques privées et tout qui ont ouvert il y a vraiment tout un truc là Ouais c'est vraiment dans la culture Quand tu dis bah tiens je vais accoucher à la maison On dit bah ouais mais ça va être génial Mais t'es capable C'est soutenant C'est soutenant Du coup t'as un contexte qui t'encourage Donc c'était un petit peu le choix de base Comme ici c'est le choix de base c'est l'hôpital Là-bas c'était un peu le choix de base Moi je fais pas mes choix par défaut Donc je voulais comprendre Et du coup, je suis retournée un petit peu naturellement à mes racines, à faire des recherches, en fait. Parce que du coup, ma mère était kabine, donc berbère, à vivre dans les montagnes en Algérie. Et j'étais là, mais... Mais du coup, elle n'est pas née dans un hôpital, ma mère ? Tu vois ? Je ne m'étais jamais posé la question là, bien sûr. Et du coup, je fais des recherches. Ok, culture berbère, accouchement, voilà. Et là, je découvre que dans ma culture, c'est naturel d'accoucher à la maison, à même la terre, à même le sol, que tu es entourée de femmes. Et que du coup, après, pendant 40 jours, tu es à la maison entourée de femmes qui prennent soin de toi, qui t'accompagnent dans cette transition, qui te font les transmissions nécessaires, qui te guident, etc. et du coup je me suis dit ok bah en fait j'ai envie d'honorer ça je savais pas vraiment pourquoi peut-être que je commence à le comprendre aujourd'hui mais j'avais une espèce de besoin de reconnexion à ça surtout que ma mère est plus là je pouvais plus me retourner et dire alors maman du coup ça fait comme si toi t'as vécu comment donc j'ai pas hérité du guidage mais j'ai pas hérité des peurs non plus enfin en tout cas pas consciemment c'était cool et du coup à partir de là j'ai fait ok je pense que ça a exploré d'accoucher à la maison dans la terre en étant soutenue de femmes ça a commencé à émerger cette vision un petit peu idéaliste de mon accouchement et donc on s'est dit après j'en ai parlé à Miguel et si tu veux nous on vivait là-bas donc c'était un petit peu le choix par défaut et lui il était très pour sans savoir à quoi on s'attendait pour l'instant, c'était le début mais on était là, bah oui c'est notre vision idéale pourquoi pas mais on voulait quand même explorer puis après on a fait les rencontres professionnelles qu'il fallait pour nous accompagner, rencontrer les femmes qui accouchaient à la maison savoir,

  • #0

    s'entraider les témoignages d'autres femmes oui,

  • #1

    ce qui est très important Ce qui m'a surtout aidée, c'est que la coucheuse, celle qui me suivait, m'a dit clairement les questions à poser aux femmes.

  • #0

    Et c'est quoi les questions qui étaient à poser ? Je ne sais plus,

  • #1

    mais il y avait qu'est-ce que tu aurais fait pareil ? qu'est-ce que tu aurais fait différemment ? et peut-être d'autres mais voilà c'était pas genre alors non non parce que là tu rentres dans un truc sans fin c'était vraiment plus de saisir voilà c'est quoi l'expérience en fait de ces femmes et qu'est-ce qu'on en retire tu vois qu'est-ce que quel conseil finalement quel ajustement oui quelle

  • #0

    expertise quelque part t'en as retiré de ton ouais c'est quoi les erreurs que t'as fait est-ce que t'aurais fait pareil enfin voilà genre vraiment

  • #1

    très concret. Et du coup, ça nous a aidé à nous projeter. Puis rapidement, en fait, ce qu'on a compris, c'est que on prenait à 100% responsabilité de notre accouchement. Et ça, on ne l'a pas appris à l'école. On n'a pas appris à prendre responsabilité de notre santé, de notre façon dont on va amener notre enfant au monde. Et donc, ça a été une vraie prise de conscience avec mon conjoint, Miguel, de... Ok, est-ce qu'on veut prendre cette responsabilité ? C'est bien beau de dire oui, du coup on veut accoucher à la maison, dans la jungle, ça va être génial. Ouais d'accord, mais du coup, est-ce qu'on prend la responsabilité d'accoucher sans aide médicalisée, à deux heures d'un hôpital ? sachant qu'il y a très peu de chances qu'on arrive à temps si jamais il y a un problème avec des routes qui sont pas des routes des pistes je me souviens des pistes je sais pas si on peut nommer route en plus non c'est des chemins et donc à ce moment là il y a quelque chose qui prend une autre dimension t'es plus dans l'idéalisme d'eux L'innocence de je vais accoucher à la maison, ça va être trop beau.

  • #0

    Qu'on peut avoir, par exemple,

  • #1

    nous en France,

  • #0

    où on accouche à la maison. Et c'est incroyable parce qu'on maintient ce niveau de peur hyper élevé. Alors qu'aujourd'hui, l'accouchement à domicile, il n'est pas possible si tu es à plus de 30 minutes dans un hôpital.

  • #1

    Ah ok, tu vois, ça ne se fait pas.

  • #0

    Donc,

  • #1

    en vrai,

  • #0

    le risque que tu prends, il n'existe quasiment pas. Je veux dire, ça veut dire que dans la demi-heure, tu es en capacité d'être transférée.

  • #1

    Oui, c'est bien. Mais encore une fois, quand je reviens à mes racines, ma mère... qui est née, enfin du coup ma grand-mère qui a accouché de ma mère en montagne d'Algérie bah en fait très certainement elle était dans le même contexte donc je pense qu'il y avait une partie de moi qui était là bah si elles l'ont fait je peux le faire maintenant est-ce que j'ai envie de prendre cette responsabilité dans un contexte où on a le choix aujourd'hui qui a un luxe énorme bah du coup à deux on est plutôt aventureux aventureux et peut-être un petit peu fou beaucoup fou aussi non du coup on s'est lancé dans cette aventure et à partir de là quand on a su qu'on prenait responsabilité complète de notre accouchement c'est à dire que en cas de problème c'était nous les responsables que c'était pas la sage-femme que la sage-femme ne venait pas jusqu'à un hôpital ne pouvait pas rentrer dans l'hôpital que de toutes les façons j'étais à deux heures dans l'hôpital donc globalement si il se passe un truc pas bien c'est pendant l'accouchement est-ce qu'on t'avait nommé dans cette transmission dans cette formation la personne que tu nommes sage-femme est-ce qu'elle t'avait nommé c'était quoi les risques concrets qu'est-ce qui pouvait se passer de pire ouais clairement on a eu aussi ces histoires d'accouchement à la maison où ça s'est pas bien passé ou voilà ce qui s'est passé bon sur 96 accouchements il y a peut-être eu deux soucis tu vois et c'était quoi comme soucis qu'elle t'avait transmis il y avait je sais qu'il y avait un Ouais, une hémorragie, mais qu'ils avaient su gérer. Et puis l'autre, c'était un bébé qui était mort. Mais voilà, il y avait une explication aussi derrière. à la fois spirituelle et à la fois très concrète, c'est un apprentissage pour tout le monde ça c'était pas avec ma sage-femme à moi c'est avec l'autre sage-femme qui était dans le village je dis accoucheuse parce qu'en fait c'est pas des obstétriciennes donc je vais pas dire sage-femme mais c'est des accoucheuses c'est comme ça qu'on a ce métier là dans les villages des métiers de transmission donc non tu vois c'était même pas avec ma sage-femme en fait parce que elles aussi du coup elles ont la responsabilité de vraiment de savoir du coup c'est pas ils choisissent pas c'est pas parce que tu toques à sa porte qu'elle va faire ton accouchement il y a un vrai ressenti une vraie rencontre des deux côtés je le sens dans mon corps, dans mon âme dans mon esprit que c'est cette constellation là qui va se jouer et elle du coup elle doit le sentir de son côté aussi parce que c'est une prise de risque énorme des deux côtés en fait à tout niveau, même si c'est pas forcément légal, c'est pas émotionnel, etc. Donc oui, et du coup, oui, elle nous avait dit, vraiment, voilà, tout ce qui peut se passer, et ce qui est génial, c'est que par exemple, typiquement, pour les hémorragies, tu vois, les noix de coco jaunes, et ben, il faut que t'en aies une à ton accouchement, c'est dans la liste des choses que tu dois préparer, parce que t'as des devoirs, tu dois préparer un certain nombre, tu vois, de choses, dont cette noix de coco. Pourquoi ? Parce que la peau de la noix de coco jaune, en la faisant bouillir, Hier, ça fait un liquide noir qui arrête l'hémorragie. Que t'ingères. Donc si une femme, pendant un accouchement, a une hémorragie, c'est ça la médecine.

  • #0

    magique et dans les listes justement est-ce que tu te souviens de ce qu'on t'avait demandé de préparer, parce que moi j'ai la liste de moi en France dans un domicile tu vois avec un hôpital à 30 minutes mais toi du coup là-bas à quel matériel t'avais accès qu'est-ce qu'on attendait de toi que t'aies préparé et comment t'as fait pour te procurer ce

  • #1

    nécessaire c'était ça coco, après il y avait beaucoup de tissu pour mettre au sol des carrés de tissu aussi parce que pendant l'accouchement elles te mettent de l'eau chaude avec du gingembre sur la vulve qui aide à réchauffer la zone à dilater la zone etc qu'est-ce qu'il y avait d'autre ? les vêtements, les premiers vêtements pour ton bébé normal la couverture pour l'accueillir des vêtements chauds pour toi ? ouais même s'il fait très très chaud là-bas on a vraiment besoin en postpartum direct juste après on redessine vraiment beaucoup d'être réchauffée même pendant l'accouchement ça peut être vraiment différentes températures franchement je m'en souviens plus après

  • #0

    mais bon c'était est-ce que toi t'avais des appréhensions particulières vu que c'était ton premier aussi c'est pas rien c'est important de le notifier qu'est-ce qui était pour toi quels ont été les démons les plus importants que t'as dû traverser tu vois jusqu'au moment de la naissance j'ai

  • #1

    traversé ça jusqu'à l'accouchement Oui, c'était...

  • #0

    L'accouchement, je trouve que c'est encore une autre étape des démons qu'on peut traverser.

  • #1

    Non, clairement, je veux vraiment dire que quand j'ai fait ce choix-là, c'est pas le choix confortable que j'ai fait. C'est le choix que j'ai senti de bon pour moi, pour ma famille. C'est le choix que mon chéri a senti de bon pour lui, pour sa famille, pour moi. Mais c'est pas le choix qui était dans le confort. C'est pas le choix qui était simple, c'est pas le choix qui était conditionné. Je suis pas entourée de personnes qui accouchent à la maison, j'ai pas grandi là-dedans. C'était un choix qui était un choix d'âme, un choix de cœur, mais où derrière, il fallait assumer. Donc, clairement, j'avais pendant toute la grossesse, du coup, toute cette approche à ce toboggan. J'avais l'impression, tu sais, que j'arrivais,

  • #0

    que j'étais à la boulevard,

  • #1

    que je montais les marches du plus grand toboggan, tu sais, où il fait tout noir à l'intérieur, et où tu vois même pas de lumière.

  • #0

    Non. Tu sais même pas quand ça va arriver.

  • #1

    Et donc, tu dois y aller, quoi, et il y a la queue derrière toi, il y a la queue devant toi. c'était l'image que j'avais pendant toute la grossesse et plus je me rapprochais de l'accouchement plus j'avais l'impression de monter les marches tisser du toboggan tisser toute la pression que t'as la boule un peu au ventre tu vas, tu vas pas tu peux toujours redescendre et là tu te dis bon Ok, mais tu peux toujours redescendre en vrai.

  • #0

    Oui, parce que même toi, jusqu'au dernier moment, tu aurais pu faire le choix d'aller à l'hôpital.

  • #1

    Oui, carrément, j'étais vraiment au choix. Quand je dis que j'ai pris la responsabilité de cet accouchement, c'est que j'ai repris ma capacité à répondre à ce que je choisis, à ma souveraineté. Jusqu'au dernier moment, effectivement, c'était un choix. Et même pendant l'accouchement, plus je me rapprochais des heures de travail, moins ça devenait un choix parce que c'était... J'étais moins capable d'aller faire deux heures de voiture, mais oui c'était un choix. Et du coup mes démons c'est clairement, mais t'es pas capable. Tu vas pas y arriver, c'est pas le bon choix. Donc j'avais tout ça, j'observais tout ce scénario mental pendant toute ma grossesse. Alors pas au début parce que je suis très naïve, je suis gémeaux, je suis dans les airs, je suis très idéaliste et très naïve. Donc moi, je... Je comprends qu'il y ait un problème, Jo, il se présente, et encore, après peut-être, tu vois.

  • #0

    C'était vraiment un problème, oui,

  • #1

    je vois. C'est un mec qui m'avait écrit ça, cette carte, et me dit, toi c'est fascinant parce que tu te demandes si une chose est possible après que ce soit foiré, tu vois. C'est vrai.

  • #0

    Donc,

  • #1

    c'était ça aussi pour mon accouchement. Donc, tu vois, je n'avais pas non plus... Mais je me souviens que la nuit, par contre, je me réveillais et j'avais des montées d'angoisse et des idées, des schémas mentaux qui me disaient je ne suis pas capable, je ne vais pas y arriver, etc. À tel point que même mes mantras que j'utilisais pour transformer ça, pour essayer de me rééduquer cérébralement à un autre chemin de pensée, qui était je suis capable, etc. Mentalement, ça ne marchait plus. Donc, je me réveillais. Réveillée la nuit, je l'écrivais. J'avais un carnet. Et concrètement, mes paniques, je les calmais en écrivant. Comme à l'école. Dix fois. Je suis capable, je suis capable, je suis capable. Je suis capable de donner ma fille naturellement, enfin, donner naissance à ma fille naturellement à la maison. Je suis capable, je suis capable, je suis capable. Je crois en moi. Réellement, je n'ai fait que du renforcement positif parce que sinon, j'aurais vraiment paniqué.

  • #0

    Moi aussi, je me souviens même pour ma deuxième avoir fait ça. tu vois pourtant je l'avais déjà vécu une fois je savais que j'étais capable j'ai réussi une fois mais même la deuxième j'ai vraiment eu ce besoin là de m'auto-rassurer j'ai encore les papiers où j'écrivais toutes les phrases même de visualisation je suis puissante,

  • #1

    j'accouche aisément facilement j'ai mon bébé dans les bras pareil dès que j'avais quelque chose qui me venait en tête j'ai eu des problèmes directement pareil j'étais en choix est-ce que je veux écouter ça est-ce que je veux y mettre du poids ou est-ce que je veux participer au scénario que je choisis, que je veux en fait la vision que je veux et ça c'est fou parce que je l'applique maintenant dans tout sur mon entreprenariat et tout et ça ça s'est fait jusqu'à pendant l'accouchement c'était très puissant pendant l'accouchement je me battais avec ça en fait j'étais là mais qu'est-ce que tu fais ok T'es au Costa Rica, au milieu de la jungle, à deux heures d'un hôpital. T'as une nana qui joue du tambour, t'as une accoucheuse, mais qu'est-ce que tu fais en fait ? Pourquoi t'es à ce point-là pas responsable ? Vraiment. J'ai l'impression d'avoir ma maman qui m'engueule. Vraiment, j'étais là, mais qu'est-ce que je fais en fait ? Pourquoi je fais ça ? Sauf qu'à ce moment-là, il était trop tard pour faire autrement. Peut-être que j'aurais fait une demi-tour d'ailleurs. Honnêtement, je pense que j'aurais été à 30 minutes d'un hôpital. J'aurais choisi ce scénario-là. Mais parce que je m'étais piégée en étant à deux heures de mon hôpital, j'avais plus le choix. Il fallait que j'assume le choix consciemment que j'avais fait. Je vois clairement. Je n'avais pas le choix de l'assumer. au dernier moment je me disais mais pourquoi mais toi et tes rêves idéalistes parce que moi j'avais toute la vision je me suis louée une petite cabane j'ai tout décoré les bougies, les photos j'ai préparé ma petite maison d'accouchement j'avais une amie qui jouait du tambour je voulais faire un petit feu la vision de rêve le truc idéal je pense qu'on passe tout par là quand on pense à la

  • #0

    C'est ce qu'on nous invite à faire aussi quelque part dans cette illusion de l'accouchement non médicalement assisté. En fait non, la réalité c'est que tu dois plonger dans ton état sauvage et pour y accéder tu dois traverser toutes tes ombres.

  • #1

    Oui, c'est vraiment ça. Donc ouais jusqu'au bout après ça s'est transformé ça c'est une autre histoire mais ouais.

  • #0

    Et donc toi comment t'as su que c'était le moment comment vous étiez organisé donc t'avais loué un espace que t'avais aménagé tout ça c'était prêt et comment du coup la femme la coucheuse et ton amie ont su que c'était le moment on peut venir à tes côtés et comment ça s'est déroulé.

  • #1

    Bah tu vois c'est même pas moi consciemment qui ai loué un truc parce que moi je voulais le faire à la maison mais je sentais que c'était pas là que j'allais accoucher. C'est que je me suis suivie en kinésiologie pendant toute la grossesse et que deux semaines avant l'accouchement, dans ma session de kinésiologie, mon accoucheuse qui était ma kinésiologue dit En fait, ton bébé ne veut pas naître chez toi. c'est une autre maison je fais ok est-ce que c'est un hôpital ? non est-ce que c'est à la plage ? non c'est une autre maison c'est où ? c'est à tel endroit ? et donc elle donne l'endroit le plus touristique de Puerto Viejo là où il y a le moins de maisons à louer et en avril donc c'est Manasenta tu vois donc là où c'est pas un très petit endroit oublie oublie et donc là je suis là mais mais enfin c'est ça cet exigeant c'est l'impossible tu vois c'est hyper drôle parce qu'en fait à part la magie il n'y a rien qui pourra et pourtant je sentais que c'était vrai je sentais que c'était pas la maison que j'allais accoucher c'était pas là où je me sentais safe t'as un instinct un mois, quelques semaines avant d'accoucher un peu comme un animal tu sais où tu veux aller accoucher mais tu cherches cet endroit c'est quoi qui faisait que chez toi tu te sentais pas safe tu l'as identifié j'ai vivi en communauté donc j'étais avec plusieurs maisons autour et même si c'était perso C'est un film en fait. Moi je suis quelqu'un où j'ai vraiment besoin d'être reculée, j'ai un peu l'énergie un peu panthère, qui a besoin d'être dans son monde. Et donc il y avait ça, et puis après énergétiquement, c'était pas petit, c'était grand. J'avais besoin d'un endroit assez confiné. Donc voilà, cette histoire est très drôle, et du coup, bien sûr on met toute notre mental au service, on cherche, on cherche, on cherche, rien, rien, rien, et puis un jour il y a un truc magique qui fait... On rencontre une personne, ah mais d'ailleurs, il y a un tel qui a un lieu à Punta Uva, lieu qui est sorti de nulle part. On connaissait pas ce lieu, il est pas sur la map, il est pas sur la route, tu peux pas le trouver. On va sur le lieu, une femme qui s'appelle Izzy, c'est son mari. Et là en fait il nous dit ça, donc on lui explique l'histoire. Il dit bah voilà, apparemment il faut qu'on accouche à cet endroit, dans cette région, est-ce que vous avez un endroit ? Et il montre une cabane que j'avais vue en vision. Et là il me dit tiens c'est très drôle parce qu'on a eu quelqu'un qui a accouché ici. Et en fait, le mec s'est retrouvé après à avoir que des nanas qui venaient accoucher. Avoir une maison d'accouchement malgré lui, tu vois. Un vortex de naissance, en fait. Parce que oui, c'est énergétique.

  • #0

    Ben oui, c'est ça.

  • #1

    Donc, bref. Enfin, tu vois, la magie, tu vois. C'est comme on les aime. Et bref. Et donc, la seule date où on pouvait la louer, à la base, on voulait la louer quand même bien en avance pour prévoir. Non, non, on pouvait y aller trois jours avant la date du terme.

  • #0

    Ah.

  • #1

    Challenge. Donc, OK. Confiant. écoute à ce moment là t'es obligée de lâcher prise parce que t'as pas le choix de toute façon tu veux faire quoi tu vas pas te battre tu vas pas obliger le mec à t'ouvrir sa maison et donc on y a accédé et puis à partir de là on a fait que attendre tu vois ta date de terme qui arrive t'es là t'attends un jour je me souviens j'ai eu une contraction j'étais là genre Miguel ça y est non rien et au final un jour les contractions qui sont de plus en plus là, donc là moi j'appelle tout le monde... Bon... Ok. Massage femme, ça avec Jacques, je sais pas du tout. Enfin, mon accoucheuse. Voilà. Moi, je pensais... Mais bref. Et donc, pendant trois nuits... Enfin, en fait, j'ai commencé à avoir des contractions, donc je pensais vraiment que c'était prêt et tout. Trois nuits... Enfin, pendant une nuit. Ensuite, le matin, ça se ralentit. Puis la journée, plus rien. Le lendemain, pareil. La nuit. Le soir, tombé. Je commençais à avoir des contractions. La nuit, pareil. Et le lendemain, boum, ça s'arrête. Et la troisième nuit... Pareil, sauf que là, 5h du mat', je craque. Je craque, mais totale. Je suis là,

  • #0

    mais pourquoi je suis toute seule ?

  • #1

    Parce que le soir, mon mec dormait, j'étais seule au sol. Pareil, elle est face à moi. Et à ce moment-là, une des femmes qui était à mon accouchement, qui était là pour faire à manger, pour me masser, pour prendre soin de tout le monde, elle était là en discret sous la maison. Et elle m'a entendu. et à ce moment là elle dit ok l'accouchement il commence et là c'est elle qui a appelé, en fait c'est elle qui était le lien en fait pour appeler parce qu'elle elle savait donc c'est elle qui était censée dire où est-ce que ça en était etc et appeler l'équipe qui sont venues et toi de toute façon après t'as basculé, t'as pas trop vu après tu bascules, parce que t'accouches avant non, avant j'ai compté les contractions et les minutes,

  • #0

    comme j'avais appris mais d'ailleurs on le dit souvent tu vois quand t'accouches à domicile en France, c'est jamais toi qui appelles ta sage-femme. La sage-femme, elle dit à ton conjoint, à ton partenaire, qui que ce soit, la personne qui est là avec toi, à partir du moment où elle n'est plus en capacité de tenir une conversation, tu m'appelles. C'est que là, t'es rentrée dans... ça y est, t'es dans le travail.

  • #1

    Ouais, ça me met des frissons. C'est le moment où tu lâches, en fait.

  • #0

    Complètement. C'est le moment où t'es plus dans le rationnel. T'es complètement à l'intérieur,

  • #1

    dans toi,

  • #0

    tes sensations et ton...

  • #1

    un énorme craquage et pareil j'ai dû guérir des choses ce sentiment de solitude d'être seule et c'était un vrai craquage et c'est vrai qu'après tout s'est enchaîné donc ça a duré quand même 3 nuits après la

  • #0

    3ème nuit finalement t'es vraiment rentrée dans le travail c'est le matin et ta fille elle est à quelle heure ? 21h tu t'es fait une belle journée de...

  • #1

    long et j'avais pas dormi donc je suis allée en fait cet accouchement il est allé me chercher dans les ressources que je pensais pas avoir de toute façon c'est ça mais moi vraiment j'ai eu en fait j'ai appris l'endurance en fait avec ça tu vois aujourd'hui quand je crée des projets, quand je crée des lieux

  • #0

    j'ai cette endurance parce que je l'ai apprise grâce à ça avant je ne l'avais pas du tout je ne savais pas que j'étais mais tu ne savais pas que tu avais cette capacité c'est intéressant ce que tu dis parce que moi aussi j'ai vraiment eu cette notion de j'ai la force en moi pour mener à bout aussi il y a une notion d'aller jusqu'au bout d'être capable même si c'est long même si c'est inconfortable je suis en capacité de tenir pour aller là où j'ai envie d'aller ce qui est très drôle c'est qu'il y a une vraie porte tu sais au moment où t'accouches c'est genre ok est-ce qu'il y a ça c'est ça que tu veux transformer est-ce que t'es prête à y aller

  • #1

    Ça, c'était puissant. Je me souviens, on m'avait dit... Un des meilleurs conseils qu'on m'a dit, et que je répète aux femmes qui vont accoucher, c'est à partir du moment où tu penses que tu vas mourir, à partir du moment où tu penses que tu ne vas pas pouvoir le faire ou que c'est mort, tu ne peux pas, c'est que c'est bon. C'est le bébé est là, quoi.

  • #0

    C'est ce qu'on nomme la phase de désespérance.

  • #1

    Ouais, exact. Et ça, ça me donne des frissons. Et mon amie, qui était... Enfin, mon amie, elle, qui avait accouché, elle m'avait dit, moi, j'avais l'impression que j'allais mourir. moi j'ai pas du tout ça en fait ça prenait du temps ça prenait du temps et puis mon accouchée elle était là mais pourquoi en fait tu pousses en fait le bébé était là je pouvais pousser mais j'arrivais pas t'avais pas les contractions qui te donnaient envie de pousser ouais puis même j'arrivais pas même avec les contractions j'arrivais pas tu vois elle était là mais qu'est-ce qu'il se passe t'as peur tu veux pas y aller je dis là bah non j'ai pas peur c'est pas ça tu vois et là à ce moment là parce qu'ils étaient 5 à mon accouchement j'avais une bonne équipe j'ai fait sortir tout le monde et j'étais une lionne Et tu vois j'étais là genre mais Et là j'ai commencé à parler à mon enfant Et dire mais ça y est c'est bon tu viens maintenant Tu viens enfin tu vois vraiment A prendre la responsabilité à dire non je suis seule en fait Y'a personne d'autre qui peut m'aider Et ça quelque chose elle m'a dit Parce que je lui ai dit mais non j'ai besoin d'aller dans l'eau chaude j'ai trop mal au dos Elle était là non en fait This baby needs to go out

  • #0

    tu vois là non il n'y a plus de temps c'est maintenant il n'y a personne c'est toi c'est toi il n'y a que toi c'est vrai que c'est un moment comme tu dis on touche sa responsabilité et sa force de il n'y a personne qui peut t'aider il n'y a personne qui peut t'aider c'est la ressource en toi et tu vas chercher et connecter un truc de moi je me souviens pour ma fille Et ben, la sage-femme, elle s'est approchée de moi, elle m'a glissée, elle m'a dit Maintenant, elle est là, alors tu me sors ce bébé. Mais hyper panique ! Et ça m'a remis dans un truc de bah ouais, c'est bon, là, ça... Un truc de ouais, ça y est, on y va,

  • #1

    quoi. Peut-être te mettre face à ta... L'assertivité de la femme, en fait. Ça, on l'oublie aussi, on pense... Tu vois, le féminin, c'est doux... Non, non, à la base...

  • #0

    C'est un peu glissé,

  • #1

    mais non. Le féminin, c'est sharp ! C'est je sens ça, je pense ça, je vais là, et ça on l'oublie mais surtout le féminin maternel tu vois c'est un côté c'est pas que doux c'est aussi genre ok là en fait c'est non et qu'on apprend vachement je trouve c'est hyper intéressant ce que tu nommes là on le voit aussi après dans l'éducation c'est

  • #0

    ça qui s'éveille à ce moment là exactement ça s'éveille à ce moment là un peu de cette douceur mais en même temps tac c'est moi qui te mets la limite c'est hyper ferme et je trouve que quand tu connectes à ça ça te sert moi il y a des amis qui me l'ont dit avec les enfants, il y a un truc de t'arrives et en deux-deux t'as posé le cadre et tu vois qu'il n'y a personne qui bronche. Et je me suis dit, c'est marrant et ça je l'ai vraiment vu grâce à l'accouchement.

  • #1

    Je suis persuadée que si en tant que femme, si toutes les femmes de l'humanité se reconnectent à ça, on ne laisse pas passer ce qui se passe. Non. On prend la défense de la terre, de l'humain, de l'être, de l'amour. Et je pense que moi cet accouchement m'a vraiment permis de me connecter à ça. force là en fait qui s'exprime comme ça mine de rien c'est la défendeuse en fait c'est non en fait là c'est moi c'est comme quand j'ai sorti tout le monde dehors jamais j'aurais pu faire ça consciemment non mais en fait là vous sortez tous sortez tous je veux voir personne genre là la tension ok j'ai compris que c'est avec moi je suis une team tu vois moi je pensais que je comprends mais en même temps c'est un moment hyper intime et c'est un petit mais c'est toi c'est toi et tes démons tu vois et en effet en fait à ce moment là j'étais avec mes démons et tu vois je les connaissais pas mais mes démons c'était ok bah en fait si tu peux pas tu peux pas, accepte c'était ok mais en fait si si j'ai pas peur, si je veux y aller mais que mon corps veut pas s'ouvrir, c'est physique moi la résistance bah en fait j'assume mon choix je peux pas voilà Si je dois accoucher, qu'il se passe quelque chose de mauvais parce que je ne peux pas, encore une fois, je prends la responsabilité de ça. Je fais confiance que j'ai fait les bons choix, donc je fais confiance aussi que ce qui doit arriver, arrivera, et qu'on doit tous vivre cette expérience.

  • #0

    puis après il y a un espèce de truc plus puissant qui est venu en mode genre non c'est moi je suis fait je m'en fous ce bébé va vivre tu as vraiment fait la bonne phase toi ta désespérance c'était ça tu l'as pas accepté d'accepter la mort mais pourquoi

  • #1

    Parce que c'est dans mon histoire. Moi, j'ai perdu mes deux parents. J'ai perdu ma maman il y a huit ans et mon papa enceinte, tu vois. Donc, c'est genre, meuf, ouais, la mort est là, en fait. Et il faut avancer. C'est toi qui choisis, tu vois. T'es pas victime de... C'est toi qui choisis. T'as le choix, encore une fois, tu vois. T'es souveraine, t'as le choix. C'est en toi. Y a pas d'autre endroit. C'est en toi, tu vois. Et du coup, à ce moment-là, je pense que j'ai vraiment, vraiment guéri ça, quoi. Et ça, c'était hyper puissant parce que du coup, aujourd'hui, j'accepte la mort de ma mère. j'accepte la mort de mon père j'ai dû l'intégrer après, c'est pas facile je dis pas,

  • #0

    mais au moins je l'accepte donc je peux faire le travail cette notion de en même temps de la vie et de la mort on vit comme si la mort n'existait pas et c'est un peu, on le retrouve dans l'accouchement je trouve dans ce côté de on veut qu'à tout prix tout soit méga contrôlé par peur d'affronter ce moment où la mort et la vie c'est pareil,

  • #1

    c'est le même canal donc voilà tu vois ma pote c'est elle c'était sa mort à elle mais je trouve ça intéressant parce que tu vois aujourd'hui quand j'entends les récits de naissance en maternité justement à ce moment là c'est là où les nanas apprennent elles changent leur plan de naissance moi je juge pas la période durelle mais par contre si tu sais que tu le voulais pas et qu'à ce moment là tu le prends c'est parce que peut-être on nous a pas éduqué que c'est normal comme moi on m'avait dit tu vois les stages femmes ne sont pas toutes encore formées et peut-être n'osent pas aussi

  • #0

    dire, mais t'as raison, si les femmes seulement savaient qu'à un moment tu vas la vouloir la péridurale c'est obligé parce qu'il y a un moment, cette phase mais même nous qui avons fait ce choix, on s'est dit mais pourquoi moi je me souviens à ce moment là de m'être dit plus jamais je fais l'amour de ma vie moi je me suis dit mais c'est quoi ce truc on a mis tout ce confort,

  • #1

    il y a l'hôpital ça a évolué tu vois, pourquoi je vais faire ça à l'ancienne comme une teubée tu vois mais pourquoi Pourquoi tu choisis la misère,

  • #0

    la galère ? Parce que le cadeau derrière il est tellement immense.

  • #1

    Mais sur le moment je me disais mais meuf, pourquoi ? Mais n'importe quoi ! Donc effectivement, j'aurais été avec une péridurale à un hôpital, mais donnez-moi tout ce que vous voulez, je veux sortir ce bébé, parce que c'est trop beau, c'est notre rôle, c'est notre mission, on doit accoucher de ce bébé, donc tout est bon pour ça. Sauf que du coup, soit t'es dans un environnement où il y a l'extérieur qui peut t'aider et t'apporter des solutions, ce qui n'est pas mauvais, soit t'es dans un environnement où c'est à l'intérieur que tu vas devoir aller chercher. Et ça c'est super intéressant, parce que quand t'as toi et ta petite conscience et que t'es... un état de conscience on va dire plus présent et que tu fais tes choix c'est à ce moment là où et c'est là où l'homme c'est incroyable ce qu'il permet c'est là où c'est l'homme en fait le masculin un rôle hyper sacré tu penses que tu vas pas y arriver, c'est normal je le sais, si tu vas y arriver moi j'ai une photo je te la montrerai à l'occurrence où t'as Miguel qui me tient la tête mais c'est Trop bien ce que tu fais, mais t'es en train d'accoucher, tu y arrives, tu vois. Alors que toi, tu perds complètement la notion de...

  • #0

    Tu sais même plus où t'habites.

  • #1

    Tu te sors du trou que ça se passe pas jamais. Et du coup, l'homme, ce masculin sacré qui est vraiment en capacité de protéger tes désirs et du coup de faire confiance.

  • #0

    Et puis aussi, qui est important, je trouve, dans le maintien, peut-être tu l'as vécu aussi, en fonction du lieu où tu te trouves, dans la sécurité du territoire, de tu sais que tu vas pas être dérangée de l'extérieur. Parce que lui, il est là, un peu comme une protection, un gardien du lieu. du lieu sacré, de ce qui se passe de sacré à ce moment-là, et que tu peux compter sur lui, cette confiance qu'il y a dans l'unité du couple, de, en fait, toi, chacun son rôle, en fait. L'homme ne fait pas rien, il a un rôle majeur à ce moment-là. De remettre, en effet, même son côté masculin, de, en fait, on y va, et on arrête de se poser des questions maintenant, on y va, et ce côté très protecteur.

  • #1

    Oui, t'es capable, en fait, tu vois, vraiment de te rappeler de ta puissance, tu vois. Je trouve que ça, c'est un magnifique rôle qu'a l'homme, en tout cas l'homme dans sa puissance, c'est vraiment d'envoyer l'énergie sur la réceptivité de la femme et du coup de l'énergie qui est empouvoirante, qui reconnaît la femme pour sa puissance, pour sa vulnérabilité, pour sa capacité, pour tout ça. Et ça, nous, on l'avait parce qu'on s'est formés, parce que lui s'est formé autant que moi, alors que je suis dans la maison. donc il avait en tête ce rôle là aussi et on l'avait éduqué sur ça mais pareil c'est vrai qu'il y a beaucoup d'hommes qui ne sont pas éduqués qui ne savent pas qu'ils ont un vrai rôle pendant la parentalité, pendant le postpartum pendant la grossesse c'est pas l'intérieur de la femme c'est l'intérieur de la femme mais le rôle c'est comme une poupée russe t'as la femme, t'as l'homme,

  • #0

    t'as la communauté t'as la famille complètement et en effet ça c'est aujourd'hui Dommageable encore, il y a peu d'hommes qui participent justement à toute cette préparation et aussi dans les préparations aujourd'hui on inclut peu les hommes tu vois dans cette dimension de ok c'est quoi leur rôle et en effet dans le milieu hospitalier tel que c'est présenté aujourd'hui ils n'ont pas trop de place en fait quelque part limite on leur donne une chaise ils se mettent là et puis ça a été un peu... oui il y a cette notion de leur rôle il a été un peu pris aussi par le corps médical,

  • #1

    par la structure qui est sécurisante qui prend le rôle du masculin qui sait comment répondre, qui sait comment le protéger qui sait comment donc dans l'unité du couple oui

  • #0

    et qu'est-ce que tu donnerais justement toi comme conseil à ton tour s'il y a aux femmes qui nous écoutent et peut-être qui sont prêtes à accoucher ou qui ont ce projet de bébé et qui se posent la question de d'accoucher de cette manière physiologique sans intervention médicale

  • #1

    déjà pourquoi est-ce que c'est une image qui te motive ou est-ce que c'est un appel moi je pense pas qu'il y a l'un qui est mieux forcément que l'autre parce que moi j'ai accouché à la maison parce que j'ai vu mes parents mourir dans un hôpital en fait donc L'hôpital, il n'est pas lié à la vie pour moi, il est lié à la maladie, à la mort. Du coup, ce n'est pas un cadre qui est sécurisant. Alors que je connais des amis, c'est l'inverse. Et je pense que pour moi, le conseil principal, c'est toi en tant que femme, et encore une fois avec ta responsabilité et ta souveraineté, pas celle de ta copine, pas celle de ta grand-mère, pas celle de ta mère, c'est quoi qui te rend sécure en fait ?

  • #0

    Ça, c'est la première valeur que je te rejoins. Où est-ce que tu te sens en sécurité ?

  • #1

    Ouais. Où est-ce que tu te sens en sécurité, mais aussi qu'est-ce qui fait que t'es en sécurité, tu vois. Par exemple, moi, je sais que dès que j'ai des moments de panique ou que je suis pas bien, ce qui me ramène à mon centre, c'est la respiration, c'est les odeurs, c'est de regarder des photos. Tu vois, c'est aussi très visuel, c'est vraiment les sens, c'est la lumière, c'est la bougie, tu vois. Je peux être dans l'état le pire du monde si j'ai ça autour, ça va me calmer, ça va me remettre dans mon centre. Il y en a d'autres, c'est autre chose.

  • #0

    Ça peut être le toucher.

  • #1

    Ça peut être le toucher, ça peut être les sons, ça peut être quelqu'un, ça peut être un environnement. Du coup, c'est vraiment de se poser la question, quand tu es dans le plus mal de ton état, qu'est-ce qui te fait du bien ?

  • #0

    Carrément.

  • #1

    Qu'est-ce qui te fait du bien ? Et du coup, moi, j'avais même fait ramener de France par une copine des petits chocolats Lindt que je mangeais pendant mon accouchement parce que ça me rassurait.

  • #0

    Ouais, c'est un peu dodo,

  • #1

    quoi. Ouais, c'est un truc que je connais, bref. donc ça déjà, pourquoi c'est quoi le fondement de ça c'est pas mieux d'accoucher l'un ou l'autre ce qui est bien c'est que chacun soit en santé et que du coup la femme fasse les choix qui sont alignés c'est ça, c'est une question d'alignement et de faire des bons choix et après c'est l'environnement C'est le contexte. Moi, j'ai eu la chance d'avoir ce projet-là dans un contexte qui est soutenant et dans une énergie qui flot dans cette direction-là. Donc, c'était facile. Je n'avais pas à me battre contre d'autres pensées qui allaient confirmer ma pensée que je n'étais pas capable ou que c'était dangereux, par exemple. Parce que du coup, aussi, je n'avais pas mes parents. Donc, j'étais confrontée à personne qui devait me dire quoi que ce soit. Mais aussi parce que j'étais au Costa Rica et que là-bas, c'est la norme, un petit peu. Donc c'est de contrôler son environnement en fait. On croit qu'on ne peut pas le contrôler, mais si en fait, tu peux contrôler quelle chaîne t'allumes à la télé, tu peux contrôler ton feed Instagram, qu'est-ce que tu regardes, est-ce que tu as des récits de naissance, si tu veux le faire à la maison, quels sont les ressources qui sont là, donc en termes de personnes autour de toi, c'est le moment de se connecter avec les femmes qui l'ont fait, c'est le moment d'aller enchaîner des vraies discussions.

  • #0

    sur ce que tu aurais fait différemment et ce que tu ferais pareil comme ce qu'on m'a appris mais d'avoir des vraies discussions je suis d'accord avec toi de connecter avec d'autres femmes qui l'ont fait aussi c'est tellement moi je te rejoins ce truc là je l'ai connecté aux deux naissances mais il y a d'autres femmes qui l'ont fait comme si je me connectais à toutes ces femmes qui ont accouché en fait,

  • #1

    qui ont réussi à accoucher sans exception et que je connectais à cette force quoi qui est aussi en moi et si elles l'ont fait je peux le faire donc ouais avoir vraiment être entourée et puis voilà que ce soit la naissance à la maison ou à l'hôpital ou en maison de naissance genre de se faire entourer de personnes qui ont des récits positifs et qui peuvent donner les bons conseils pour éviter les erreurs que eux peut-être ont fait d'enlever des tabous et des barrières sociales et de poser des questions sharp d'avoir cette ok mais toi raconte qu'est-ce qui t'a aidé, qu'est-ce que t'aurais fait différemment parce qu'il n'y a aucun accouchement qui est parfait on aurait toutes fait des choses différemment Donc voilà, ça n'existe pas en fait. Ce rêve-là, c'est une vision utopiste. Même moi, j'ai eu l'accouchement parfait parce que c'était celui que je voulais. Mais en attendant, mon coccyx s'est déplacé parce que c'est pour ça que je n'arrivais pas à sortir mon bébé. Du coup, je suis restée alitée pendant un mois. j'ai eu des problèmes de dos longtemps c'est pas parfait j'ai eu un postpartum qui était hardcore si ça touche le toxisme c'est important j'ai vraiment eu très mal et puis après de se connaître c'est quoi ta réponse à la douleur c'est quoi ta réponse à l'inconnu c'est quoi ta réponse à je trouve aussi la notion de quelle est ta réponse même si on peut pas prédire mais est-ce que t'as déjà vécu

  • #0

    Des moments où c'était imprévu. et tu dois faire face comment tu réagis face à ça vers l'imprévisible est-ce que tu t'adaptes facilement est-ce que toi c'est insécurisant comment tu fonctionnes et je trouve que c'est comme un entraînement aussi on entraîne notre cerveau plus ou moins à ça via plein de méthodes la sophrologie, moi j'avais beaucoup aimé l'auto-hypnose par exemple ça m'a vachement aidée pour switcher d'un état de conscience à un autre me dire ok je suis capable de faire ça de je suis carrément dans ma carapace et tout et à un moment il se passe un truc on me dit une information importante et peut-être qu'il me demande un ajustement ou une intervention extérieure je suis en capacité de le faire

  • #1

    donc il y a plein d'outils aussi c'est ça qui est génial aujourd'hui c'est qu'en fait on peut rendre toute réalité possible il y en a les outils ce qui n'était pas du tout le cas de nos ancêtres que ce soit pour l'accouchement à l'hôpital ou à la maison ce qui n'était pas choisi forcément non plus il n'y avait pas tous ces outils là de conscience qui permettent de savoir comment arriver d'un point A à un point B de façon assez maîtrisée mine de rien en fait en plus vraiment tout faire on est capable en fait donc ouais je pense que la femme elle a besoin de reprendre sa responsabilité et sa souveraineté et sa confiance de reprendre sa place je sais faire, je sais ce qui est bon du coup il faut aller le trouver, il faut aller le chercher mais une fois qu'on l'a il faut l'asseoir c'est genre je sais que c'est ça que je veux tu vois pas oui peut-être j'aimerais bien que non en fait si t'as l'intuition si t'as le ressenti ok c'est ça tu vois et ça va c'est ça ok c'est ça c'est là on y va et puis comme ça l'homme il peut avoir confiance aussi en sa femme parce qu'elle est dans sa puissance c'est ça pour les hommes c'est vraiment fais confiance à ta femme, elle sait parce que c'est son corps qui accouche, c'est pas son mental c'est son corps, c'est plus grand mais voilà il y a vraiment un travail de place à reprendre aussi tant sous sa souveraineté personnelle et pas de placer sa responsabilité dans le médical, ou dans une sage-femme, ou une accoucheuse, ou peu importe. Qui que ce soit. Qui que ce soit, c'est soi. Donc déjà ça, et après, c'est cette constellation d'hommes-femmes, et puis de partenariats, de familles, qui est déjà, c'est l'initiation d'une famille, ce chemin-là. il y aurait plein de choses à dire merci Myriam pour tout ce que tu nous as partagé pour ce beau récit

  • #0

    et ouais il y aurait plein de choses à dire encore mais c'est déjà, tu nous as partagé plein de choses je te remercie du fond du coeur et je te dis à très bientôt merci Anaïs, à bientôt et puis j'espère qu'on continuera à avoir ces discussions qui sont hyper utiles et merci de porter ça au monde il y a besoin j'espère que cet épisode vous a plu si c'est le cas n'hésitez pas à mettre 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute et à le partager à vos amis qui en auraient besoin Pour encore plus de contenu, je vous invite à nous suivre sur Instagram et à découvrir nos programmes d'accompagnement sur notre site mamalibre.co A très bientôt !

Description

Dans cet épisode captivant de MamaLibre, plongez au cœur de l’extraordinaire témoignage de Myriem, une femme audacieuse qui a vécu l'inimaginable : accoucher au cœur de la jungle luxuriante du Costa Rica.


Sans aucune assistance médicale, elle nous ouvre les portes de son expérience profondément initiatique, un voyage intime qui l'a reconnectée à la force brute et à la puissance inébranlable de son essence de femme.


Ce récit, à la fois authentique et émouvant, est une ode à la capacité de résilience et à la force intérieure qui réside en chacune de nous les femmes. Rejoignez-nous pour découvrir comment Myriem a transformé un moment de vulnérabilité extrême en une puissante leçon de vie, nous rappelant l'importance de se reconnecter à nos racines et à notre force innée.


Ne manquez pas cet épisode de MamaLibre, une histoire de courage, d'empowerment et de renaissance qui inspirera, émouvra et résonnera en chacun de vous.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Bienvenue sur Mama Libré, le podcast qui parle de conception, grossesse et postpartum sans tabou. Je m'appelle Anaïs Roinard, je suis naturopathe et je serai votre guide durant votre maternité afin de vivre une grossesse et un postpartum qui vous ressemblent. Interviews d'experts, témoignages de parents et conseils pratiques, retrouvez dans ce podcast toutes les informations dont vous avez besoin pour vivre au mieux cette période de transformation. Dans cet épisode, j'ai le grand plaisir de recevoir le témoignage de Myriam qui nous fait le grand honneur de déposer son témoignage pour la première fois ici dans le podcast Mama Libéré. un grand merci à elle pour sa confiance j'espère que vous serez tout aussi touchée que je l'ai été par ce témoignage ce témoignage d'un accouchement dans un lieu inédit, je vous souhaite une belle écoute, n'hésitez pas à partager vos ressentis et si vous aussi vous souhaitez transmettre partager votre témoignage d'accouchement vous êtes toutes les bienvenues dans Mama Libré bien bonjour Myriam et bienvenue dans le podcast Mama Libré merci,

  • #1

    merci de m'accueillir merci

  • #0

    Je suis ravie que tu sois derrière mon micro aujourd'hui pour témoigner de ton parcours de naissance qui est pour le moins, de mon point de vue, atypique parce que tu es la première femme que je rencontre qui a accouché en pleine nature et qui plus est dans la jungle au Costa Rica.

  • #1

    C'est vrai, je ne rencontre pas des masses ici.

  • #0

    Donc, quand je t'ai rencontrée... tu m'as dit ça donc j'ai dit ah non mais en fait il faut absolument que tu viennes témoigner dans mon podcast Mama Libre parce que comme je te l'ai partagé l'idée de ce podcast c'était vraiment de communiquer aux femmes cette puissance qui sommeille en elles et à laquelle on peut reconnecter lors d'un accouchement et qui parfois peut être atténuée, voire même assombrie quand on est dans la sur-médicalisation. Et toi, tu as vécu carrément la non-médicalisation totale et l'autonomie à 200%. Donc, j'aimerais que tu nous racontes déjà comment ça s'est amené à toi quand tu as su que tu étais enceinte, que tu vivais... déjà au Costa Rica, et comment t'as cheminé, toi en tant que personne, mais aussi j'imagine en tant que couple, parce que c'est pas rien, le partenaire, et parfois les hommes aussi, ils le vivent pas dans leur corps, donc eux c'est un peu extérieur, c'est pas toujours évident à sonder de est-ce qu'ils sont en confiance, voilà le côté sécurité, qui est hyper important pour nous les femmes, que les hommes se sentent dans leur sécurité, pour nous pouvoir vivre pleinement cette naissance.

  • #1

    Alors... Comment j'ai cheminé à ça ? Attends, laisse-moi me remettre dedans parce que du coup pour l'anecdote, c'est la première fois que je le raconte. Je ne l'ai même pas écrit. Je n'ai même pas encore écrit mon récit d'accouchement. Parce que je ne l'ai même pas encore, je pense, entièrement intégré, tu vois. Parce que là, tu vois, ma fille va avoir 3 ans. Donc je peux dire que je suis quasi presque sortie du post-partum.

  • #0

    Ouais, 3 ans c'est au moins ce qu'il faut.

  • #1

    Je suis d'accord avec toi.

  • #0

    Et du coup, là maintenant, tu vois le bout du...

  • #1

    tu ne l'échecs pas mais au fait il s'est passé quoi ton magie tu sais mais j'étais qui avant c'est marrant je suis en train de rassembler les pièces du puzzle parce que dès que j'ai accouché je me suis sentie fragmentée j'étais là, je pouvais pas bouger de mon lit parce que je me suis déplacée de sacrum mais c'est une autre histoire et du coup j'avais l'impression que j'étais défragmentée, complète et du coup il y avait plein de pièces de moi partout éparpillées que je devais rassembler mais je savais pas encore comment ni pourquoi, tu sais, c'était quoi l'image finale Et c'est marrant parce que là j'en reviens vachement à cette image parce que je suis en train de faire ce travail de ok, mais en fait il s'est passé quoi dans ma vie ? Et justement de revenir à cet accouchement c'est un peu symbolique parce que je suis vraiment dans une renaissance et du coup de me rappeler ce qui s'est passé à ce moment-là qui était le début de ma renaissance en fait parce que ça a été une vraie mort symbolique et une naissance symbolique de moi avant de faire naître ma fille quoi. Et comment j'en suis arrivée là ? Alors, effectivement j'ai Je vivais au Costa Rica. A l'époque, on a fait le choix de vivre là-bas pour monter un projet de vie communautaire, un projet d'éco-village. Et le Covid est arrivé, du coup, on est restés là-bas. On a fait le choix de ne pas prendre les charters retour en France et d'être parmi les expats qui se disent Non, on va rester dans la jungle et on va expérimenter ce qui se passe. Et à ce moment-là, on vivait notre best life, vraiment. D'ailleurs, ce qui est intéressant, c'est que j'ai guéri mon corps, mais vraiment à ce moment-là. J'avais vraiment la plus belle pureté. Je mangeais bien, j'avais fait des jeûnes. Tu vois, je faisais beaucoup de pratiques de... de soins, de guérison, de bien-être. Et du coup, j'en suis devenue très fertile. Donc au moment où on a conçu notre enfant et que je suis tombée enceinte, c'était un petit peu une évidence de rester là-bas. Parce qu'on commençait à être bien ancrés, donc on avait une bonne communauté, on avait des belles, belles, belles relations. Et parce que c'était le Covid, donc en fait, quand on regardait un petit peu la France de notre fenêtre... à vivre en nature, c'est vrai que ça ne donnait pas forcément envie de revenir et d'accoucher dans un hôpital où tu ne sais pas si ton mec est avec toi ou tu dois avoir un masque ça ne résonnait pas forcément après à l'époque moi je n'avais aucune injonction sur la naissance naturelle ou la naissance médicalisée zéro moi j'ai grandi dans Paris donc ça a toujours été plutôt naturel d'aller accoucher à un hôpital je ne m'étais jamais posé la question d'ailleurs mais bon, c'était un petit peu mon conditionnement de base Sauf qu'à partir du moment où je suis tombée enceinte, il y a beaucoup de personnes qui accouchaient naturellement qui sont venues à moi. et j'ai commencé à m'y intéresser à me dire tiens intéressant et puis là où je vivais du coup au Costa Rica il y a énormément d'expats qui viennent du monde entier parce que c'est un hub où les personnes elles accouchent naturellement là-bas et du coup t'as le système d'entraide t'as la culture, t'as les professionnels t'as les infrastructures t'as tout ce qu'il faut pour être accompagné vers cette direction là t'as tout un contexte qui le facilite comme au Mexique il y a même des cliniques privées et tout qui ont ouvert il y a vraiment tout un truc là Ouais c'est vraiment dans la culture Quand tu dis bah tiens je vais accoucher à la maison On dit bah ouais mais ça va être génial Mais t'es capable C'est soutenant C'est soutenant Du coup t'as un contexte qui t'encourage Donc c'était un petit peu le choix de base Comme ici c'est le choix de base c'est l'hôpital Là-bas c'était un peu le choix de base Moi je fais pas mes choix par défaut Donc je voulais comprendre Et du coup, je suis retournée un petit peu naturellement à mes racines, à faire des recherches, en fait. Parce que du coup, ma mère était kabine, donc berbère, à vivre dans les montagnes en Algérie. Et j'étais là, mais... Mais du coup, elle n'est pas née dans un hôpital, ma mère ? Tu vois ? Je ne m'étais jamais posé la question là, bien sûr. Et du coup, je fais des recherches. Ok, culture berbère, accouchement, voilà. Et là, je découvre que dans ma culture, c'est naturel d'accoucher à la maison, à même la terre, à même le sol, que tu es entourée de femmes. Et que du coup, après, pendant 40 jours, tu es à la maison entourée de femmes qui prennent soin de toi, qui t'accompagnent dans cette transition, qui te font les transmissions nécessaires, qui te guident, etc. et du coup je me suis dit ok bah en fait j'ai envie d'honorer ça je savais pas vraiment pourquoi peut-être que je commence à le comprendre aujourd'hui mais j'avais une espèce de besoin de reconnexion à ça surtout que ma mère est plus là je pouvais plus me retourner et dire alors maman du coup ça fait comme si toi t'as vécu comment donc j'ai pas hérité du guidage mais j'ai pas hérité des peurs non plus enfin en tout cas pas consciemment c'était cool et du coup à partir de là j'ai fait ok je pense que ça a exploré d'accoucher à la maison dans la terre en étant soutenue de femmes ça a commencé à émerger cette vision un petit peu idéaliste de mon accouchement et donc on s'est dit après j'en ai parlé à Miguel et si tu veux nous on vivait là-bas donc c'était un petit peu le choix par défaut et lui il était très pour sans savoir à quoi on s'attendait pour l'instant, c'était le début mais on était là, bah oui c'est notre vision idéale pourquoi pas mais on voulait quand même explorer puis après on a fait les rencontres professionnelles qu'il fallait pour nous accompagner, rencontrer les femmes qui accouchaient à la maison savoir,

  • #0

    s'entraider les témoignages d'autres femmes oui,

  • #1

    ce qui est très important Ce qui m'a surtout aidée, c'est que la coucheuse, celle qui me suivait, m'a dit clairement les questions à poser aux femmes.

  • #0

    Et c'est quoi les questions qui étaient à poser ? Je ne sais plus,

  • #1

    mais il y avait qu'est-ce que tu aurais fait pareil ? qu'est-ce que tu aurais fait différemment ? et peut-être d'autres mais voilà c'était pas genre alors non non parce que là tu rentres dans un truc sans fin c'était vraiment plus de saisir voilà c'est quoi l'expérience en fait de ces femmes et qu'est-ce qu'on en retire tu vois qu'est-ce que quel conseil finalement quel ajustement oui quelle

  • #0

    expertise quelque part t'en as retiré de ton ouais c'est quoi les erreurs que t'as fait est-ce que t'aurais fait pareil enfin voilà genre vraiment

  • #1

    très concret. Et du coup, ça nous a aidé à nous projeter. Puis rapidement, en fait, ce qu'on a compris, c'est que on prenait à 100% responsabilité de notre accouchement. Et ça, on ne l'a pas appris à l'école. On n'a pas appris à prendre responsabilité de notre santé, de notre façon dont on va amener notre enfant au monde. Et donc, ça a été une vraie prise de conscience avec mon conjoint, Miguel, de... Ok, est-ce qu'on veut prendre cette responsabilité ? C'est bien beau de dire oui, du coup on veut accoucher à la maison, dans la jungle, ça va être génial. Ouais d'accord, mais du coup, est-ce qu'on prend la responsabilité d'accoucher sans aide médicalisée, à deux heures d'un hôpital ? sachant qu'il y a très peu de chances qu'on arrive à temps si jamais il y a un problème avec des routes qui sont pas des routes des pistes je me souviens des pistes je sais pas si on peut nommer route en plus non c'est des chemins et donc à ce moment là il y a quelque chose qui prend une autre dimension t'es plus dans l'idéalisme d'eux L'innocence de je vais accoucher à la maison, ça va être trop beau.

  • #0

    Qu'on peut avoir, par exemple,

  • #1

    nous en France,

  • #0

    où on accouche à la maison. Et c'est incroyable parce qu'on maintient ce niveau de peur hyper élevé. Alors qu'aujourd'hui, l'accouchement à domicile, il n'est pas possible si tu es à plus de 30 minutes dans un hôpital.

  • #1

    Ah ok, tu vois, ça ne se fait pas.

  • #0

    Donc,

  • #1

    en vrai,

  • #0

    le risque que tu prends, il n'existe quasiment pas. Je veux dire, ça veut dire que dans la demi-heure, tu es en capacité d'être transférée.

  • #1

    Oui, c'est bien. Mais encore une fois, quand je reviens à mes racines, ma mère... qui est née, enfin du coup ma grand-mère qui a accouché de ma mère en montagne d'Algérie bah en fait très certainement elle était dans le même contexte donc je pense qu'il y avait une partie de moi qui était là bah si elles l'ont fait je peux le faire maintenant est-ce que j'ai envie de prendre cette responsabilité dans un contexte où on a le choix aujourd'hui qui a un luxe énorme bah du coup à deux on est plutôt aventureux aventureux et peut-être un petit peu fou beaucoup fou aussi non du coup on s'est lancé dans cette aventure et à partir de là quand on a su qu'on prenait responsabilité complète de notre accouchement c'est à dire que en cas de problème c'était nous les responsables que c'était pas la sage-femme que la sage-femme ne venait pas jusqu'à un hôpital ne pouvait pas rentrer dans l'hôpital que de toutes les façons j'étais à deux heures dans l'hôpital donc globalement si il se passe un truc pas bien c'est pendant l'accouchement est-ce qu'on t'avait nommé dans cette transmission dans cette formation la personne que tu nommes sage-femme est-ce qu'elle t'avait nommé c'était quoi les risques concrets qu'est-ce qui pouvait se passer de pire ouais clairement on a eu aussi ces histoires d'accouchement à la maison où ça s'est pas bien passé ou voilà ce qui s'est passé bon sur 96 accouchements il y a peut-être eu deux soucis tu vois et c'était quoi comme soucis qu'elle t'avait transmis il y avait je sais qu'il y avait un Ouais, une hémorragie, mais qu'ils avaient su gérer. Et puis l'autre, c'était un bébé qui était mort. Mais voilà, il y avait une explication aussi derrière. à la fois spirituelle et à la fois très concrète, c'est un apprentissage pour tout le monde ça c'était pas avec ma sage-femme à moi c'est avec l'autre sage-femme qui était dans le village je dis accoucheuse parce qu'en fait c'est pas des obstétriciennes donc je vais pas dire sage-femme mais c'est des accoucheuses c'est comme ça qu'on a ce métier là dans les villages des métiers de transmission donc non tu vois c'était même pas avec ma sage-femme en fait parce que elles aussi du coup elles ont la responsabilité de vraiment de savoir du coup c'est pas ils choisissent pas c'est pas parce que tu toques à sa porte qu'elle va faire ton accouchement il y a un vrai ressenti une vraie rencontre des deux côtés je le sens dans mon corps, dans mon âme dans mon esprit que c'est cette constellation là qui va se jouer et elle du coup elle doit le sentir de son côté aussi parce que c'est une prise de risque énorme des deux côtés en fait à tout niveau, même si c'est pas forcément légal, c'est pas émotionnel, etc. Donc oui, et du coup, oui, elle nous avait dit, vraiment, voilà, tout ce qui peut se passer, et ce qui est génial, c'est que par exemple, typiquement, pour les hémorragies, tu vois, les noix de coco jaunes, et ben, il faut que t'en aies une à ton accouchement, c'est dans la liste des choses que tu dois préparer, parce que t'as des devoirs, tu dois préparer un certain nombre, tu vois, de choses, dont cette noix de coco. Pourquoi ? Parce que la peau de la noix de coco jaune, en la faisant bouillir, Hier, ça fait un liquide noir qui arrête l'hémorragie. Que t'ingères. Donc si une femme, pendant un accouchement, a une hémorragie, c'est ça la médecine.

  • #0

    magique et dans les listes justement est-ce que tu te souviens de ce qu'on t'avait demandé de préparer, parce que moi j'ai la liste de moi en France dans un domicile tu vois avec un hôpital à 30 minutes mais toi du coup là-bas à quel matériel t'avais accès qu'est-ce qu'on attendait de toi que t'aies préparé et comment t'as fait pour te procurer ce

  • #1

    nécessaire c'était ça coco, après il y avait beaucoup de tissu pour mettre au sol des carrés de tissu aussi parce que pendant l'accouchement elles te mettent de l'eau chaude avec du gingembre sur la vulve qui aide à réchauffer la zone à dilater la zone etc qu'est-ce qu'il y avait d'autre ? les vêtements, les premiers vêtements pour ton bébé normal la couverture pour l'accueillir des vêtements chauds pour toi ? ouais même s'il fait très très chaud là-bas on a vraiment besoin en postpartum direct juste après on redessine vraiment beaucoup d'être réchauffée même pendant l'accouchement ça peut être vraiment différentes températures franchement je m'en souviens plus après

  • #0

    mais bon c'était est-ce que toi t'avais des appréhensions particulières vu que c'était ton premier aussi c'est pas rien c'est important de le notifier qu'est-ce qui était pour toi quels ont été les démons les plus importants que t'as dû traverser tu vois jusqu'au moment de la naissance j'ai

  • #1

    traversé ça jusqu'à l'accouchement Oui, c'était...

  • #0

    L'accouchement, je trouve que c'est encore une autre étape des démons qu'on peut traverser.

  • #1

    Non, clairement, je veux vraiment dire que quand j'ai fait ce choix-là, c'est pas le choix confortable que j'ai fait. C'est le choix que j'ai senti de bon pour moi, pour ma famille. C'est le choix que mon chéri a senti de bon pour lui, pour sa famille, pour moi. Mais c'est pas le choix qui était dans le confort. C'est pas le choix qui était simple, c'est pas le choix qui était conditionné. Je suis pas entourée de personnes qui accouchent à la maison, j'ai pas grandi là-dedans. C'était un choix qui était un choix d'âme, un choix de cœur, mais où derrière, il fallait assumer. Donc, clairement, j'avais pendant toute la grossesse, du coup, toute cette approche à ce toboggan. J'avais l'impression, tu sais, que j'arrivais,

  • #0

    que j'étais à la boulevard,

  • #1

    que je montais les marches du plus grand toboggan, tu sais, où il fait tout noir à l'intérieur, et où tu vois même pas de lumière.

  • #0

    Non. Tu sais même pas quand ça va arriver.

  • #1

    Et donc, tu dois y aller, quoi, et il y a la queue derrière toi, il y a la queue devant toi. c'était l'image que j'avais pendant toute la grossesse et plus je me rapprochais de l'accouchement plus j'avais l'impression de monter les marches tisser du toboggan tisser toute la pression que t'as la boule un peu au ventre tu vas, tu vas pas tu peux toujours redescendre et là tu te dis bon Ok, mais tu peux toujours redescendre en vrai.

  • #0

    Oui, parce que même toi, jusqu'au dernier moment, tu aurais pu faire le choix d'aller à l'hôpital.

  • #1

    Oui, carrément, j'étais vraiment au choix. Quand je dis que j'ai pris la responsabilité de cet accouchement, c'est que j'ai repris ma capacité à répondre à ce que je choisis, à ma souveraineté. Jusqu'au dernier moment, effectivement, c'était un choix. Et même pendant l'accouchement, plus je me rapprochais des heures de travail, moins ça devenait un choix parce que c'était... J'étais moins capable d'aller faire deux heures de voiture, mais oui c'était un choix. Et du coup mes démons c'est clairement, mais t'es pas capable. Tu vas pas y arriver, c'est pas le bon choix. Donc j'avais tout ça, j'observais tout ce scénario mental pendant toute ma grossesse. Alors pas au début parce que je suis très naïve, je suis gémeaux, je suis dans les airs, je suis très idéaliste et très naïve. Donc moi, je... Je comprends qu'il y ait un problème, Jo, il se présente, et encore, après peut-être, tu vois.

  • #0

    C'était vraiment un problème, oui,

  • #1

    je vois. C'est un mec qui m'avait écrit ça, cette carte, et me dit, toi c'est fascinant parce que tu te demandes si une chose est possible après que ce soit foiré, tu vois. C'est vrai.

  • #0

    Donc,

  • #1

    c'était ça aussi pour mon accouchement. Donc, tu vois, je n'avais pas non plus... Mais je me souviens que la nuit, par contre, je me réveillais et j'avais des montées d'angoisse et des idées, des schémas mentaux qui me disaient je ne suis pas capable, je ne vais pas y arriver, etc. À tel point que même mes mantras que j'utilisais pour transformer ça, pour essayer de me rééduquer cérébralement à un autre chemin de pensée, qui était je suis capable, etc. Mentalement, ça ne marchait plus. Donc, je me réveillais. Réveillée la nuit, je l'écrivais. J'avais un carnet. Et concrètement, mes paniques, je les calmais en écrivant. Comme à l'école. Dix fois. Je suis capable, je suis capable, je suis capable. Je suis capable de donner ma fille naturellement, enfin, donner naissance à ma fille naturellement à la maison. Je suis capable, je suis capable, je suis capable. Je crois en moi. Réellement, je n'ai fait que du renforcement positif parce que sinon, j'aurais vraiment paniqué.

  • #0

    Moi aussi, je me souviens même pour ma deuxième avoir fait ça. tu vois pourtant je l'avais déjà vécu une fois je savais que j'étais capable j'ai réussi une fois mais même la deuxième j'ai vraiment eu ce besoin là de m'auto-rassurer j'ai encore les papiers où j'écrivais toutes les phrases même de visualisation je suis puissante,

  • #1

    j'accouche aisément facilement j'ai mon bébé dans les bras pareil dès que j'avais quelque chose qui me venait en tête j'ai eu des problèmes directement pareil j'étais en choix est-ce que je veux écouter ça est-ce que je veux y mettre du poids ou est-ce que je veux participer au scénario que je choisis, que je veux en fait la vision que je veux et ça c'est fou parce que je l'applique maintenant dans tout sur mon entreprenariat et tout et ça ça s'est fait jusqu'à pendant l'accouchement c'était très puissant pendant l'accouchement je me battais avec ça en fait j'étais là mais qu'est-ce que tu fais ok T'es au Costa Rica, au milieu de la jungle, à deux heures d'un hôpital. T'as une nana qui joue du tambour, t'as une accoucheuse, mais qu'est-ce que tu fais en fait ? Pourquoi t'es à ce point-là pas responsable ? Vraiment. J'ai l'impression d'avoir ma maman qui m'engueule. Vraiment, j'étais là, mais qu'est-ce que je fais en fait ? Pourquoi je fais ça ? Sauf qu'à ce moment-là, il était trop tard pour faire autrement. Peut-être que j'aurais fait une demi-tour d'ailleurs. Honnêtement, je pense que j'aurais été à 30 minutes d'un hôpital. J'aurais choisi ce scénario-là. Mais parce que je m'étais piégée en étant à deux heures de mon hôpital, j'avais plus le choix. Il fallait que j'assume le choix consciemment que j'avais fait. Je vois clairement. Je n'avais pas le choix de l'assumer. au dernier moment je me disais mais pourquoi mais toi et tes rêves idéalistes parce que moi j'avais toute la vision je me suis louée une petite cabane j'ai tout décoré les bougies, les photos j'ai préparé ma petite maison d'accouchement j'avais une amie qui jouait du tambour je voulais faire un petit feu la vision de rêve le truc idéal je pense qu'on passe tout par là quand on pense à la

  • #0

    C'est ce qu'on nous invite à faire aussi quelque part dans cette illusion de l'accouchement non médicalement assisté. En fait non, la réalité c'est que tu dois plonger dans ton état sauvage et pour y accéder tu dois traverser toutes tes ombres.

  • #1

    Oui, c'est vraiment ça. Donc ouais jusqu'au bout après ça s'est transformé ça c'est une autre histoire mais ouais.

  • #0

    Et donc toi comment t'as su que c'était le moment comment vous étiez organisé donc t'avais loué un espace que t'avais aménagé tout ça c'était prêt et comment du coup la femme la coucheuse et ton amie ont su que c'était le moment on peut venir à tes côtés et comment ça s'est déroulé.

  • #1

    Bah tu vois c'est même pas moi consciemment qui ai loué un truc parce que moi je voulais le faire à la maison mais je sentais que c'était pas là que j'allais accoucher. C'est que je me suis suivie en kinésiologie pendant toute la grossesse et que deux semaines avant l'accouchement, dans ma session de kinésiologie, mon accoucheuse qui était ma kinésiologue dit En fait, ton bébé ne veut pas naître chez toi. c'est une autre maison je fais ok est-ce que c'est un hôpital ? non est-ce que c'est à la plage ? non c'est une autre maison c'est où ? c'est à tel endroit ? et donc elle donne l'endroit le plus touristique de Puerto Viejo là où il y a le moins de maisons à louer et en avril donc c'est Manasenta tu vois donc là où c'est pas un très petit endroit oublie oublie et donc là je suis là mais mais enfin c'est ça cet exigeant c'est l'impossible tu vois c'est hyper drôle parce qu'en fait à part la magie il n'y a rien qui pourra et pourtant je sentais que c'était vrai je sentais que c'était pas la maison que j'allais accoucher c'était pas là où je me sentais safe t'as un instinct un mois, quelques semaines avant d'accoucher un peu comme un animal tu sais où tu veux aller accoucher mais tu cherches cet endroit c'est quoi qui faisait que chez toi tu te sentais pas safe tu l'as identifié j'ai vivi en communauté donc j'étais avec plusieurs maisons autour et même si c'était perso C'est un film en fait. Moi je suis quelqu'un où j'ai vraiment besoin d'être reculée, j'ai un peu l'énergie un peu panthère, qui a besoin d'être dans son monde. Et donc il y avait ça, et puis après énergétiquement, c'était pas petit, c'était grand. J'avais besoin d'un endroit assez confiné. Donc voilà, cette histoire est très drôle, et du coup, bien sûr on met toute notre mental au service, on cherche, on cherche, on cherche, rien, rien, rien, et puis un jour il y a un truc magique qui fait... On rencontre une personne, ah mais d'ailleurs, il y a un tel qui a un lieu à Punta Uva, lieu qui est sorti de nulle part. On connaissait pas ce lieu, il est pas sur la map, il est pas sur la route, tu peux pas le trouver. On va sur le lieu, une femme qui s'appelle Izzy, c'est son mari. Et là en fait il nous dit ça, donc on lui explique l'histoire. Il dit bah voilà, apparemment il faut qu'on accouche à cet endroit, dans cette région, est-ce que vous avez un endroit ? Et il montre une cabane que j'avais vue en vision. Et là il me dit tiens c'est très drôle parce qu'on a eu quelqu'un qui a accouché ici. Et en fait, le mec s'est retrouvé après à avoir que des nanas qui venaient accoucher. Avoir une maison d'accouchement malgré lui, tu vois. Un vortex de naissance, en fait. Parce que oui, c'est énergétique.

  • #0

    Ben oui, c'est ça.

  • #1

    Donc, bref. Enfin, tu vois, la magie, tu vois. C'est comme on les aime. Et bref. Et donc, la seule date où on pouvait la louer, à la base, on voulait la louer quand même bien en avance pour prévoir. Non, non, on pouvait y aller trois jours avant la date du terme.

  • #0

    Ah.

  • #1

    Challenge. Donc, OK. Confiant. écoute à ce moment là t'es obligée de lâcher prise parce que t'as pas le choix de toute façon tu veux faire quoi tu vas pas te battre tu vas pas obliger le mec à t'ouvrir sa maison et donc on y a accédé et puis à partir de là on a fait que attendre tu vois ta date de terme qui arrive t'es là t'attends un jour je me souviens j'ai eu une contraction j'étais là genre Miguel ça y est non rien et au final un jour les contractions qui sont de plus en plus là, donc là moi j'appelle tout le monde... Bon... Ok. Massage femme, ça avec Jacques, je sais pas du tout. Enfin, mon accoucheuse. Voilà. Moi, je pensais... Mais bref. Et donc, pendant trois nuits... Enfin, en fait, j'ai commencé à avoir des contractions, donc je pensais vraiment que c'était prêt et tout. Trois nuits... Enfin, pendant une nuit. Ensuite, le matin, ça se ralentit. Puis la journée, plus rien. Le lendemain, pareil. La nuit. Le soir, tombé. Je commençais à avoir des contractions. La nuit, pareil. Et le lendemain, boum, ça s'arrête. Et la troisième nuit... Pareil, sauf que là, 5h du mat', je craque. Je craque, mais totale. Je suis là,

  • #0

    mais pourquoi je suis toute seule ?

  • #1

    Parce que le soir, mon mec dormait, j'étais seule au sol. Pareil, elle est face à moi. Et à ce moment-là, une des femmes qui était à mon accouchement, qui était là pour faire à manger, pour me masser, pour prendre soin de tout le monde, elle était là en discret sous la maison. Et elle m'a entendu. et à ce moment là elle dit ok l'accouchement il commence et là c'est elle qui a appelé, en fait c'est elle qui était le lien en fait pour appeler parce qu'elle elle savait donc c'est elle qui était censée dire où est-ce que ça en était etc et appeler l'équipe qui sont venues et toi de toute façon après t'as basculé, t'as pas trop vu après tu bascules, parce que t'accouches avant non, avant j'ai compté les contractions et les minutes,

  • #0

    comme j'avais appris mais d'ailleurs on le dit souvent tu vois quand t'accouches à domicile en France, c'est jamais toi qui appelles ta sage-femme. La sage-femme, elle dit à ton conjoint, à ton partenaire, qui que ce soit, la personne qui est là avec toi, à partir du moment où elle n'est plus en capacité de tenir une conversation, tu m'appelles. C'est que là, t'es rentrée dans... ça y est, t'es dans le travail.

  • #1

    Ouais, ça me met des frissons. C'est le moment où tu lâches, en fait.

  • #0

    Complètement. C'est le moment où t'es plus dans le rationnel. T'es complètement à l'intérieur,

  • #1

    dans toi,

  • #0

    tes sensations et ton...

  • #1

    un énorme craquage et pareil j'ai dû guérir des choses ce sentiment de solitude d'être seule et c'était un vrai craquage et c'est vrai qu'après tout s'est enchaîné donc ça a duré quand même 3 nuits après la

  • #0

    3ème nuit finalement t'es vraiment rentrée dans le travail c'est le matin et ta fille elle est à quelle heure ? 21h tu t'es fait une belle journée de...

  • #1

    long et j'avais pas dormi donc je suis allée en fait cet accouchement il est allé me chercher dans les ressources que je pensais pas avoir de toute façon c'est ça mais moi vraiment j'ai eu en fait j'ai appris l'endurance en fait avec ça tu vois aujourd'hui quand je crée des projets, quand je crée des lieux

  • #0

    j'ai cette endurance parce que je l'ai apprise grâce à ça avant je ne l'avais pas du tout je ne savais pas que j'étais mais tu ne savais pas que tu avais cette capacité c'est intéressant ce que tu dis parce que moi aussi j'ai vraiment eu cette notion de j'ai la force en moi pour mener à bout aussi il y a une notion d'aller jusqu'au bout d'être capable même si c'est long même si c'est inconfortable je suis en capacité de tenir pour aller là où j'ai envie d'aller ce qui est très drôle c'est qu'il y a une vraie porte tu sais au moment où t'accouches c'est genre ok est-ce qu'il y a ça c'est ça que tu veux transformer est-ce que t'es prête à y aller

  • #1

    Ça, c'était puissant. Je me souviens, on m'avait dit... Un des meilleurs conseils qu'on m'a dit, et que je répète aux femmes qui vont accoucher, c'est à partir du moment où tu penses que tu vas mourir, à partir du moment où tu penses que tu ne vas pas pouvoir le faire ou que c'est mort, tu ne peux pas, c'est que c'est bon. C'est le bébé est là, quoi.

  • #0

    C'est ce qu'on nomme la phase de désespérance.

  • #1

    Ouais, exact. Et ça, ça me donne des frissons. Et mon amie, qui était... Enfin, mon amie, elle, qui avait accouché, elle m'avait dit, moi, j'avais l'impression que j'allais mourir. moi j'ai pas du tout ça en fait ça prenait du temps ça prenait du temps et puis mon accouchée elle était là mais pourquoi en fait tu pousses en fait le bébé était là je pouvais pousser mais j'arrivais pas t'avais pas les contractions qui te donnaient envie de pousser ouais puis même j'arrivais pas même avec les contractions j'arrivais pas tu vois elle était là mais qu'est-ce qu'il se passe t'as peur tu veux pas y aller je dis là bah non j'ai pas peur c'est pas ça tu vois et là à ce moment là parce qu'ils étaient 5 à mon accouchement j'avais une bonne équipe j'ai fait sortir tout le monde et j'étais une lionne Et tu vois j'étais là genre mais Et là j'ai commencé à parler à mon enfant Et dire mais ça y est c'est bon tu viens maintenant Tu viens enfin tu vois vraiment A prendre la responsabilité à dire non je suis seule en fait Y'a personne d'autre qui peut m'aider Et ça quelque chose elle m'a dit Parce que je lui ai dit mais non j'ai besoin d'aller dans l'eau chaude j'ai trop mal au dos Elle était là non en fait This baby needs to go out

  • #0

    tu vois là non il n'y a plus de temps c'est maintenant il n'y a personne c'est toi c'est toi il n'y a que toi c'est vrai que c'est un moment comme tu dis on touche sa responsabilité et sa force de il n'y a personne qui peut t'aider il n'y a personne qui peut t'aider c'est la ressource en toi et tu vas chercher et connecter un truc de moi je me souviens pour ma fille Et ben, la sage-femme, elle s'est approchée de moi, elle m'a glissée, elle m'a dit Maintenant, elle est là, alors tu me sors ce bébé. Mais hyper panique ! Et ça m'a remis dans un truc de bah ouais, c'est bon, là, ça... Un truc de ouais, ça y est, on y va,

  • #1

    quoi. Peut-être te mettre face à ta... L'assertivité de la femme, en fait. Ça, on l'oublie aussi, on pense... Tu vois, le féminin, c'est doux... Non, non, à la base...

  • #0

    C'est un peu glissé,

  • #1

    mais non. Le féminin, c'est sharp ! C'est je sens ça, je pense ça, je vais là, et ça on l'oublie mais surtout le féminin maternel tu vois c'est un côté c'est pas que doux c'est aussi genre ok là en fait c'est non et qu'on apprend vachement je trouve c'est hyper intéressant ce que tu nommes là on le voit aussi après dans l'éducation c'est

  • #0

    ça qui s'éveille à ce moment là exactement ça s'éveille à ce moment là un peu de cette douceur mais en même temps tac c'est moi qui te mets la limite c'est hyper ferme et je trouve que quand tu connectes à ça ça te sert moi il y a des amis qui me l'ont dit avec les enfants, il y a un truc de t'arrives et en deux-deux t'as posé le cadre et tu vois qu'il n'y a personne qui bronche. Et je me suis dit, c'est marrant et ça je l'ai vraiment vu grâce à l'accouchement.

  • #1

    Je suis persuadée que si en tant que femme, si toutes les femmes de l'humanité se reconnectent à ça, on ne laisse pas passer ce qui se passe. Non. On prend la défense de la terre, de l'humain, de l'être, de l'amour. Et je pense que moi cet accouchement m'a vraiment permis de me connecter à ça. force là en fait qui s'exprime comme ça mine de rien c'est la défendeuse en fait c'est non en fait là c'est moi c'est comme quand j'ai sorti tout le monde dehors jamais j'aurais pu faire ça consciemment non mais en fait là vous sortez tous sortez tous je veux voir personne genre là la tension ok j'ai compris que c'est avec moi je suis une team tu vois moi je pensais que je comprends mais en même temps c'est un moment hyper intime et c'est un petit mais c'est toi c'est toi et tes démons tu vois et en effet en fait à ce moment là j'étais avec mes démons et tu vois je les connaissais pas mais mes démons c'était ok bah en fait si tu peux pas tu peux pas, accepte c'était ok mais en fait si si j'ai pas peur, si je veux y aller mais que mon corps veut pas s'ouvrir, c'est physique moi la résistance bah en fait j'assume mon choix je peux pas voilà Si je dois accoucher, qu'il se passe quelque chose de mauvais parce que je ne peux pas, encore une fois, je prends la responsabilité de ça. Je fais confiance que j'ai fait les bons choix, donc je fais confiance aussi que ce qui doit arriver, arrivera, et qu'on doit tous vivre cette expérience.

  • #0

    puis après il y a un espèce de truc plus puissant qui est venu en mode genre non c'est moi je suis fait je m'en fous ce bébé va vivre tu as vraiment fait la bonne phase toi ta désespérance c'était ça tu l'as pas accepté d'accepter la mort mais pourquoi

  • #1

    Parce que c'est dans mon histoire. Moi, j'ai perdu mes deux parents. J'ai perdu ma maman il y a huit ans et mon papa enceinte, tu vois. Donc, c'est genre, meuf, ouais, la mort est là, en fait. Et il faut avancer. C'est toi qui choisis, tu vois. T'es pas victime de... C'est toi qui choisis. T'as le choix, encore une fois, tu vois. T'es souveraine, t'as le choix. C'est en toi. Y a pas d'autre endroit. C'est en toi, tu vois. Et du coup, à ce moment-là, je pense que j'ai vraiment, vraiment guéri ça, quoi. Et ça, c'était hyper puissant parce que du coup, aujourd'hui, j'accepte la mort de ma mère. j'accepte la mort de mon père j'ai dû l'intégrer après, c'est pas facile je dis pas,

  • #0

    mais au moins je l'accepte donc je peux faire le travail cette notion de en même temps de la vie et de la mort on vit comme si la mort n'existait pas et c'est un peu, on le retrouve dans l'accouchement je trouve dans ce côté de on veut qu'à tout prix tout soit méga contrôlé par peur d'affronter ce moment où la mort et la vie c'est pareil,

  • #1

    c'est le même canal donc voilà tu vois ma pote c'est elle c'était sa mort à elle mais je trouve ça intéressant parce que tu vois aujourd'hui quand j'entends les récits de naissance en maternité justement à ce moment là c'est là où les nanas apprennent elles changent leur plan de naissance moi je juge pas la période durelle mais par contre si tu sais que tu le voulais pas et qu'à ce moment là tu le prends c'est parce que peut-être on nous a pas éduqué que c'est normal comme moi on m'avait dit tu vois les stages femmes ne sont pas toutes encore formées et peut-être n'osent pas aussi

  • #0

    dire, mais t'as raison, si les femmes seulement savaient qu'à un moment tu vas la vouloir la péridurale c'est obligé parce qu'il y a un moment, cette phase mais même nous qui avons fait ce choix, on s'est dit mais pourquoi moi je me souviens à ce moment là de m'être dit plus jamais je fais l'amour de ma vie moi je me suis dit mais c'est quoi ce truc on a mis tout ce confort,

  • #1

    il y a l'hôpital ça a évolué tu vois, pourquoi je vais faire ça à l'ancienne comme une teubée tu vois mais pourquoi Pourquoi tu choisis la misère,

  • #0

    la galère ? Parce que le cadeau derrière il est tellement immense.

  • #1

    Mais sur le moment je me disais mais meuf, pourquoi ? Mais n'importe quoi ! Donc effectivement, j'aurais été avec une péridurale à un hôpital, mais donnez-moi tout ce que vous voulez, je veux sortir ce bébé, parce que c'est trop beau, c'est notre rôle, c'est notre mission, on doit accoucher de ce bébé, donc tout est bon pour ça. Sauf que du coup, soit t'es dans un environnement où il y a l'extérieur qui peut t'aider et t'apporter des solutions, ce qui n'est pas mauvais, soit t'es dans un environnement où c'est à l'intérieur que tu vas devoir aller chercher. Et ça c'est super intéressant, parce que quand t'as toi et ta petite conscience et que t'es... un état de conscience on va dire plus présent et que tu fais tes choix c'est à ce moment là où et c'est là où l'homme c'est incroyable ce qu'il permet c'est là où c'est l'homme en fait le masculin un rôle hyper sacré tu penses que tu vas pas y arriver, c'est normal je le sais, si tu vas y arriver moi j'ai une photo je te la montrerai à l'occurrence où t'as Miguel qui me tient la tête mais c'est Trop bien ce que tu fais, mais t'es en train d'accoucher, tu y arrives, tu vois. Alors que toi, tu perds complètement la notion de...

  • #0

    Tu sais même plus où t'habites.

  • #1

    Tu te sors du trou que ça se passe pas jamais. Et du coup, l'homme, ce masculin sacré qui est vraiment en capacité de protéger tes désirs et du coup de faire confiance.

  • #0

    Et puis aussi, qui est important, je trouve, dans le maintien, peut-être tu l'as vécu aussi, en fonction du lieu où tu te trouves, dans la sécurité du territoire, de tu sais que tu vas pas être dérangée de l'extérieur. Parce que lui, il est là, un peu comme une protection, un gardien du lieu. du lieu sacré, de ce qui se passe de sacré à ce moment-là, et que tu peux compter sur lui, cette confiance qu'il y a dans l'unité du couple, de, en fait, toi, chacun son rôle, en fait. L'homme ne fait pas rien, il a un rôle majeur à ce moment-là. De remettre, en effet, même son côté masculin, de, en fait, on y va, et on arrête de se poser des questions maintenant, on y va, et ce côté très protecteur.

  • #1

    Oui, t'es capable, en fait, tu vois, vraiment de te rappeler de ta puissance, tu vois. Je trouve que ça, c'est un magnifique rôle qu'a l'homme, en tout cas l'homme dans sa puissance, c'est vraiment d'envoyer l'énergie sur la réceptivité de la femme et du coup de l'énergie qui est empouvoirante, qui reconnaît la femme pour sa puissance, pour sa vulnérabilité, pour sa capacité, pour tout ça. Et ça, nous, on l'avait parce qu'on s'est formés, parce que lui s'est formé autant que moi, alors que je suis dans la maison. donc il avait en tête ce rôle là aussi et on l'avait éduqué sur ça mais pareil c'est vrai qu'il y a beaucoup d'hommes qui ne sont pas éduqués qui ne savent pas qu'ils ont un vrai rôle pendant la parentalité, pendant le postpartum pendant la grossesse c'est pas l'intérieur de la femme c'est l'intérieur de la femme mais le rôle c'est comme une poupée russe t'as la femme, t'as l'homme,

  • #0

    t'as la communauté t'as la famille complètement et en effet ça c'est aujourd'hui Dommageable encore, il y a peu d'hommes qui participent justement à toute cette préparation et aussi dans les préparations aujourd'hui on inclut peu les hommes tu vois dans cette dimension de ok c'est quoi leur rôle et en effet dans le milieu hospitalier tel que c'est présenté aujourd'hui ils n'ont pas trop de place en fait quelque part limite on leur donne une chaise ils se mettent là et puis ça a été un peu... oui il y a cette notion de leur rôle il a été un peu pris aussi par le corps médical,

  • #1

    par la structure qui est sécurisante qui prend le rôle du masculin qui sait comment répondre, qui sait comment le protéger qui sait comment donc dans l'unité du couple oui

  • #0

    et qu'est-ce que tu donnerais justement toi comme conseil à ton tour s'il y a aux femmes qui nous écoutent et peut-être qui sont prêtes à accoucher ou qui ont ce projet de bébé et qui se posent la question de d'accoucher de cette manière physiologique sans intervention médicale

  • #1

    déjà pourquoi est-ce que c'est une image qui te motive ou est-ce que c'est un appel moi je pense pas qu'il y a l'un qui est mieux forcément que l'autre parce que moi j'ai accouché à la maison parce que j'ai vu mes parents mourir dans un hôpital en fait donc L'hôpital, il n'est pas lié à la vie pour moi, il est lié à la maladie, à la mort. Du coup, ce n'est pas un cadre qui est sécurisant. Alors que je connais des amis, c'est l'inverse. Et je pense que pour moi, le conseil principal, c'est toi en tant que femme, et encore une fois avec ta responsabilité et ta souveraineté, pas celle de ta copine, pas celle de ta grand-mère, pas celle de ta mère, c'est quoi qui te rend sécure en fait ?

  • #0

    Ça, c'est la première valeur que je te rejoins. Où est-ce que tu te sens en sécurité ?

  • #1

    Ouais. Où est-ce que tu te sens en sécurité, mais aussi qu'est-ce qui fait que t'es en sécurité, tu vois. Par exemple, moi, je sais que dès que j'ai des moments de panique ou que je suis pas bien, ce qui me ramène à mon centre, c'est la respiration, c'est les odeurs, c'est de regarder des photos. Tu vois, c'est aussi très visuel, c'est vraiment les sens, c'est la lumière, c'est la bougie, tu vois. Je peux être dans l'état le pire du monde si j'ai ça autour, ça va me calmer, ça va me remettre dans mon centre. Il y en a d'autres, c'est autre chose.

  • #0

    Ça peut être le toucher.

  • #1

    Ça peut être le toucher, ça peut être les sons, ça peut être quelqu'un, ça peut être un environnement. Du coup, c'est vraiment de se poser la question, quand tu es dans le plus mal de ton état, qu'est-ce qui te fait du bien ?

  • #0

    Carrément.

  • #1

    Qu'est-ce qui te fait du bien ? Et du coup, moi, j'avais même fait ramener de France par une copine des petits chocolats Lindt que je mangeais pendant mon accouchement parce que ça me rassurait.

  • #0

    Ouais, c'est un peu dodo,

  • #1

    quoi. Ouais, c'est un truc que je connais, bref. donc ça déjà, pourquoi c'est quoi le fondement de ça c'est pas mieux d'accoucher l'un ou l'autre ce qui est bien c'est que chacun soit en santé et que du coup la femme fasse les choix qui sont alignés c'est ça, c'est une question d'alignement et de faire des bons choix et après c'est l'environnement C'est le contexte. Moi, j'ai eu la chance d'avoir ce projet-là dans un contexte qui est soutenant et dans une énergie qui flot dans cette direction-là. Donc, c'était facile. Je n'avais pas à me battre contre d'autres pensées qui allaient confirmer ma pensée que je n'étais pas capable ou que c'était dangereux, par exemple. Parce que du coup, aussi, je n'avais pas mes parents. Donc, j'étais confrontée à personne qui devait me dire quoi que ce soit. Mais aussi parce que j'étais au Costa Rica et que là-bas, c'est la norme, un petit peu. Donc c'est de contrôler son environnement en fait. On croit qu'on ne peut pas le contrôler, mais si en fait, tu peux contrôler quelle chaîne t'allumes à la télé, tu peux contrôler ton feed Instagram, qu'est-ce que tu regardes, est-ce que tu as des récits de naissance, si tu veux le faire à la maison, quels sont les ressources qui sont là, donc en termes de personnes autour de toi, c'est le moment de se connecter avec les femmes qui l'ont fait, c'est le moment d'aller enchaîner des vraies discussions.

  • #0

    sur ce que tu aurais fait différemment et ce que tu ferais pareil comme ce qu'on m'a appris mais d'avoir des vraies discussions je suis d'accord avec toi de connecter avec d'autres femmes qui l'ont fait aussi c'est tellement moi je te rejoins ce truc là je l'ai connecté aux deux naissances mais il y a d'autres femmes qui l'ont fait comme si je me connectais à toutes ces femmes qui ont accouché en fait,

  • #1

    qui ont réussi à accoucher sans exception et que je connectais à cette force quoi qui est aussi en moi et si elles l'ont fait je peux le faire donc ouais avoir vraiment être entourée et puis voilà que ce soit la naissance à la maison ou à l'hôpital ou en maison de naissance genre de se faire entourer de personnes qui ont des récits positifs et qui peuvent donner les bons conseils pour éviter les erreurs que eux peut-être ont fait d'enlever des tabous et des barrières sociales et de poser des questions sharp d'avoir cette ok mais toi raconte qu'est-ce qui t'a aidé, qu'est-ce que t'aurais fait différemment parce qu'il n'y a aucun accouchement qui est parfait on aurait toutes fait des choses différemment Donc voilà, ça n'existe pas en fait. Ce rêve-là, c'est une vision utopiste. Même moi, j'ai eu l'accouchement parfait parce que c'était celui que je voulais. Mais en attendant, mon coccyx s'est déplacé parce que c'est pour ça que je n'arrivais pas à sortir mon bébé. Du coup, je suis restée alitée pendant un mois. j'ai eu des problèmes de dos longtemps c'est pas parfait j'ai eu un postpartum qui était hardcore si ça touche le toxisme c'est important j'ai vraiment eu très mal et puis après de se connaître c'est quoi ta réponse à la douleur c'est quoi ta réponse à l'inconnu c'est quoi ta réponse à je trouve aussi la notion de quelle est ta réponse même si on peut pas prédire mais est-ce que t'as déjà vécu

  • #0

    Des moments où c'était imprévu. et tu dois faire face comment tu réagis face à ça vers l'imprévisible est-ce que tu t'adaptes facilement est-ce que toi c'est insécurisant comment tu fonctionnes et je trouve que c'est comme un entraînement aussi on entraîne notre cerveau plus ou moins à ça via plein de méthodes la sophrologie, moi j'avais beaucoup aimé l'auto-hypnose par exemple ça m'a vachement aidée pour switcher d'un état de conscience à un autre me dire ok je suis capable de faire ça de je suis carrément dans ma carapace et tout et à un moment il se passe un truc on me dit une information importante et peut-être qu'il me demande un ajustement ou une intervention extérieure je suis en capacité de le faire

  • #1

    donc il y a plein d'outils aussi c'est ça qui est génial aujourd'hui c'est qu'en fait on peut rendre toute réalité possible il y en a les outils ce qui n'était pas du tout le cas de nos ancêtres que ce soit pour l'accouchement à l'hôpital ou à la maison ce qui n'était pas choisi forcément non plus il n'y avait pas tous ces outils là de conscience qui permettent de savoir comment arriver d'un point A à un point B de façon assez maîtrisée mine de rien en fait en plus vraiment tout faire on est capable en fait donc ouais je pense que la femme elle a besoin de reprendre sa responsabilité et sa souveraineté et sa confiance de reprendre sa place je sais faire, je sais ce qui est bon du coup il faut aller le trouver, il faut aller le chercher mais une fois qu'on l'a il faut l'asseoir c'est genre je sais que c'est ça que je veux tu vois pas oui peut-être j'aimerais bien que non en fait si t'as l'intuition si t'as le ressenti ok c'est ça tu vois et ça va c'est ça ok c'est ça c'est là on y va et puis comme ça l'homme il peut avoir confiance aussi en sa femme parce qu'elle est dans sa puissance c'est ça pour les hommes c'est vraiment fais confiance à ta femme, elle sait parce que c'est son corps qui accouche, c'est pas son mental c'est son corps, c'est plus grand mais voilà il y a vraiment un travail de place à reprendre aussi tant sous sa souveraineté personnelle et pas de placer sa responsabilité dans le médical, ou dans une sage-femme, ou une accoucheuse, ou peu importe. Qui que ce soit. Qui que ce soit, c'est soi. Donc déjà ça, et après, c'est cette constellation d'hommes-femmes, et puis de partenariats, de familles, qui est déjà, c'est l'initiation d'une famille, ce chemin-là. il y aurait plein de choses à dire merci Myriam pour tout ce que tu nous as partagé pour ce beau récit

  • #0

    et ouais il y aurait plein de choses à dire encore mais c'est déjà, tu nous as partagé plein de choses je te remercie du fond du coeur et je te dis à très bientôt merci Anaïs, à bientôt et puis j'espère qu'on continuera à avoir ces discussions qui sont hyper utiles et merci de porter ça au monde il y a besoin j'espère que cet épisode vous a plu si c'est le cas n'hésitez pas à mettre 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute et à le partager à vos amis qui en auraient besoin Pour encore plus de contenu, je vous invite à nous suivre sur Instagram et à découvrir nos programmes d'accompagnement sur notre site mamalibre.co A très bientôt !

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Description

Dans cet épisode captivant de MamaLibre, plongez au cœur de l’extraordinaire témoignage de Myriem, une femme audacieuse qui a vécu l'inimaginable : accoucher au cœur de la jungle luxuriante du Costa Rica.


Sans aucune assistance médicale, elle nous ouvre les portes de son expérience profondément initiatique, un voyage intime qui l'a reconnectée à la force brute et à la puissance inébranlable de son essence de femme.


Ce récit, à la fois authentique et émouvant, est une ode à la capacité de résilience et à la force intérieure qui réside en chacune de nous les femmes. Rejoignez-nous pour découvrir comment Myriem a transformé un moment de vulnérabilité extrême en une puissante leçon de vie, nous rappelant l'importance de se reconnecter à nos racines et à notre force innée.


Ne manquez pas cet épisode de MamaLibre, une histoire de courage, d'empowerment et de renaissance qui inspirera, émouvra et résonnera en chacun de vous.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Bienvenue sur Mama Libré, le podcast qui parle de conception, grossesse et postpartum sans tabou. Je m'appelle Anaïs Roinard, je suis naturopathe et je serai votre guide durant votre maternité afin de vivre une grossesse et un postpartum qui vous ressemblent. Interviews d'experts, témoignages de parents et conseils pratiques, retrouvez dans ce podcast toutes les informations dont vous avez besoin pour vivre au mieux cette période de transformation. Dans cet épisode, j'ai le grand plaisir de recevoir le témoignage de Myriam qui nous fait le grand honneur de déposer son témoignage pour la première fois ici dans le podcast Mama Libéré. un grand merci à elle pour sa confiance j'espère que vous serez tout aussi touchée que je l'ai été par ce témoignage ce témoignage d'un accouchement dans un lieu inédit, je vous souhaite une belle écoute, n'hésitez pas à partager vos ressentis et si vous aussi vous souhaitez transmettre partager votre témoignage d'accouchement vous êtes toutes les bienvenues dans Mama Libré bien bonjour Myriam et bienvenue dans le podcast Mama Libré merci,

  • #1

    merci de m'accueillir merci

  • #0

    Je suis ravie que tu sois derrière mon micro aujourd'hui pour témoigner de ton parcours de naissance qui est pour le moins, de mon point de vue, atypique parce que tu es la première femme que je rencontre qui a accouché en pleine nature et qui plus est dans la jungle au Costa Rica.

  • #1

    C'est vrai, je ne rencontre pas des masses ici.

  • #0

    Donc, quand je t'ai rencontrée... tu m'as dit ça donc j'ai dit ah non mais en fait il faut absolument que tu viennes témoigner dans mon podcast Mama Libre parce que comme je te l'ai partagé l'idée de ce podcast c'était vraiment de communiquer aux femmes cette puissance qui sommeille en elles et à laquelle on peut reconnecter lors d'un accouchement et qui parfois peut être atténuée, voire même assombrie quand on est dans la sur-médicalisation. Et toi, tu as vécu carrément la non-médicalisation totale et l'autonomie à 200%. Donc, j'aimerais que tu nous racontes déjà comment ça s'est amené à toi quand tu as su que tu étais enceinte, que tu vivais... déjà au Costa Rica, et comment t'as cheminé, toi en tant que personne, mais aussi j'imagine en tant que couple, parce que c'est pas rien, le partenaire, et parfois les hommes aussi, ils le vivent pas dans leur corps, donc eux c'est un peu extérieur, c'est pas toujours évident à sonder de est-ce qu'ils sont en confiance, voilà le côté sécurité, qui est hyper important pour nous les femmes, que les hommes se sentent dans leur sécurité, pour nous pouvoir vivre pleinement cette naissance.

  • #1

    Alors... Comment j'ai cheminé à ça ? Attends, laisse-moi me remettre dedans parce que du coup pour l'anecdote, c'est la première fois que je le raconte. Je ne l'ai même pas écrit. Je n'ai même pas encore écrit mon récit d'accouchement. Parce que je ne l'ai même pas encore, je pense, entièrement intégré, tu vois. Parce que là, tu vois, ma fille va avoir 3 ans. Donc je peux dire que je suis quasi presque sortie du post-partum.

  • #0

    Ouais, 3 ans c'est au moins ce qu'il faut.

  • #1

    Je suis d'accord avec toi.

  • #0

    Et du coup, là maintenant, tu vois le bout du...

  • #1

    tu ne l'échecs pas mais au fait il s'est passé quoi ton magie tu sais mais j'étais qui avant c'est marrant je suis en train de rassembler les pièces du puzzle parce que dès que j'ai accouché je me suis sentie fragmentée j'étais là, je pouvais pas bouger de mon lit parce que je me suis déplacée de sacrum mais c'est une autre histoire et du coup j'avais l'impression que j'étais défragmentée, complète et du coup il y avait plein de pièces de moi partout éparpillées que je devais rassembler mais je savais pas encore comment ni pourquoi, tu sais, c'était quoi l'image finale Et c'est marrant parce que là j'en reviens vachement à cette image parce que je suis en train de faire ce travail de ok, mais en fait il s'est passé quoi dans ma vie ? Et justement de revenir à cet accouchement c'est un peu symbolique parce que je suis vraiment dans une renaissance et du coup de me rappeler ce qui s'est passé à ce moment-là qui était le début de ma renaissance en fait parce que ça a été une vraie mort symbolique et une naissance symbolique de moi avant de faire naître ma fille quoi. Et comment j'en suis arrivée là ? Alors, effectivement j'ai Je vivais au Costa Rica. A l'époque, on a fait le choix de vivre là-bas pour monter un projet de vie communautaire, un projet d'éco-village. Et le Covid est arrivé, du coup, on est restés là-bas. On a fait le choix de ne pas prendre les charters retour en France et d'être parmi les expats qui se disent Non, on va rester dans la jungle et on va expérimenter ce qui se passe. Et à ce moment-là, on vivait notre best life, vraiment. D'ailleurs, ce qui est intéressant, c'est que j'ai guéri mon corps, mais vraiment à ce moment-là. J'avais vraiment la plus belle pureté. Je mangeais bien, j'avais fait des jeûnes. Tu vois, je faisais beaucoup de pratiques de... de soins, de guérison, de bien-être. Et du coup, j'en suis devenue très fertile. Donc au moment où on a conçu notre enfant et que je suis tombée enceinte, c'était un petit peu une évidence de rester là-bas. Parce qu'on commençait à être bien ancrés, donc on avait une bonne communauté, on avait des belles, belles, belles relations. Et parce que c'était le Covid, donc en fait, quand on regardait un petit peu la France de notre fenêtre... à vivre en nature, c'est vrai que ça ne donnait pas forcément envie de revenir et d'accoucher dans un hôpital où tu ne sais pas si ton mec est avec toi ou tu dois avoir un masque ça ne résonnait pas forcément après à l'époque moi je n'avais aucune injonction sur la naissance naturelle ou la naissance médicalisée zéro moi j'ai grandi dans Paris donc ça a toujours été plutôt naturel d'aller accoucher à un hôpital je ne m'étais jamais posé la question d'ailleurs mais bon, c'était un petit peu mon conditionnement de base Sauf qu'à partir du moment où je suis tombée enceinte, il y a beaucoup de personnes qui accouchaient naturellement qui sont venues à moi. et j'ai commencé à m'y intéresser à me dire tiens intéressant et puis là où je vivais du coup au Costa Rica il y a énormément d'expats qui viennent du monde entier parce que c'est un hub où les personnes elles accouchent naturellement là-bas et du coup t'as le système d'entraide t'as la culture, t'as les professionnels t'as les infrastructures t'as tout ce qu'il faut pour être accompagné vers cette direction là t'as tout un contexte qui le facilite comme au Mexique il y a même des cliniques privées et tout qui ont ouvert il y a vraiment tout un truc là Ouais c'est vraiment dans la culture Quand tu dis bah tiens je vais accoucher à la maison On dit bah ouais mais ça va être génial Mais t'es capable C'est soutenant C'est soutenant Du coup t'as un contexte qui t'encourage Donc c'était un petit peu le choix de base Comme ici c'est le choix de base c'est l'hôpital Là-bas c'était un peu le choix de base Moi je fais pas mes choix par défaut Donc je voulais comprendre Et du coup, je suis retournée un petit peu naturellement à mes racines, à faire des recherches, en fait. Parce que du coup, ma mère était kabine, donc berbère, à vivre dans les montagnes en Algérie. Et j'étais là, mais... Mais du coup, elle n'est pas née dans un hôpital, ma mère ? Tu vois ? Je ne m'étais jamais posé la question là, bien sûr. Et du coup, je fais des recherches. Ok, culture berbère, accouchement, voilà. Et là, je découvre que dans ma culture, c'est naturel d'accoucher à la maison, à même la terre, à même le sol, que tu es entourée de femmes. Et que du coup, après, pendant 40 jours, tu es à la maison entourée de femmes qui prennent soin de toi, qui t'accompagnent dans cette transition, qui te font les transmissions nécessaires, qui te guident, etc. et du coup je me suis dit ok bah en fait j'ai envie d'honorer ça je savais pas vraiment pourquoi peut-être que je commence à le comprendre aujourd'hui mais j'avais une espèce de besoin de reconnexion à ça surtout que ma mère est plus là je pouvais plus me retourner et dire alors maman du coup ça fait comme si toi t'as vécu comment donc j'ai pas hérité du guidage mais j'ai pas hérité des peurs non plus enfin en tout cas pas consciemment c'était cool et du coup à partir de là j'ai fait ok je pense que ça a exploré d'accoucher à la maison dans la terre en étant soutenue de femmes ça a commencé à émerger cette vision un petit peu idéaliste de mon accouchement et donc on s'est dit après j'en ai parlé à Miguel et si tu veux nous on vivait là-bas donc c'était un petit peu le choix par défaut et lui il était très pour sans savoir à quoi on s'attendait pour l'instant, c'était le début mais on était là, bah oui c'est notre vision idéale pourquoi pas mais on voulait quand même explorer puis après on a fait les rencontres professionnelles qu'il fallait pour nous accompagner, rencontrer les femmes qui accouchaient à la maison savoir,

  • #0

    s'entraider les témoignages d'autres femmes oui,

  • #1

    ce qui est très important Ce qui m'a surtout aidée, c'est que la coucheuse, celle qui me suivait, m'a dit clairement les questions à poser aux femmes.

  • #0

    Et c'est quoi les questions qui étaient à poser ? Je ne sais plus,

  • #1

    mais il y avait qu'est-ce que tu aurais fait pareil ? qu'est-ce que tu aurais fait différemment ? et peut-être d'autres mais voilà c'était pas genre alors non non parce que là tu rentres dans un truc sans fin c'était vraiment plus de saisir voilà c'est quoi l'expérience en fait de ces femmes et qu'est-ce qu'on en retire tu vois qu'est-ce que quel conseil finalement quel ajustement oui quelle

  • #0

    expertise quelque part t'en as retiré de ton ouais c'est quoi les erreurs que t'as fait est-ce que t'aurais fait pareil enfin voilà genre vraiment

  • #1

    très concret. Et du coup, ça nous a aidé à nous projeter. Puis rapidement, en fait, ce qu'on a compris, c'est que on prenait à 100% responsabilité de notre accouchement. Et ça, on ne l'a pas appris à l'école. On n'a pas appris à prendre responsabilité de notre santé, de notre façon dont on va amener notre enfant au monde. Et donc, ça a été une vraie prise de conscience avec mon conjoint, Miguel, de... Ok, est-ce qu'on veut prendre cette responsabilité ? C'est bien beau de dire oui, du coup on veut accoucher à la maison, dans la jungle, ça va être génial. Ouais d'accord, mais du coup, est-ce qu'on prend la responsabilité d'accoucher sans aide médicalisée, à deux heures d'un hôpital ? sachant qu'il y a très peu de chances qu'on arrive à temps si jamais il y a un problème avec des routes qui sont pas des routes des pistes je me souviens des pistes je sais pas si on peut nommer route en plus non c'est des chemins et donc à ce moment là il y a quelque chose qui prend une autre dimension t'es plus dans l'idéalisme d'eux L'innocence de je vais accoucher à la maison, ça va être trop beau.

  • #0

    Qu'on peut avoir, par exemple,

  • #1

    nous en France,

  • #0

    où on accouche à la maison. Et c'est incroyable parce qu'on maintient ce niveau de peur hyper élevé. Alors qu'aujourd'hui, l'accouchement à domicile, il n'est pas possible si tu es à plus de 30 minutes dans un hôpital.

  • #1

    Ah ok, tu vois, ça ne se fait pas.

  • #0

    Donc,

  • #1

    en vrai,

  • #0

    le risque que tu prends, il n'existe quasiment pas. Je veux dire, ça veut dire que dans la demi-heure, tu es en capacité d'être transférée.

  • #1

    Oui, c'est bien. Mais encore une fois, quand je reviens à mes racines, ma mère... qui est née, enfin du coup ma grand-mère qui a accouché de ma mère en montagne d'Algérie bah en fait très certainement elle était dans le même contexte donc je pense qu'il y avait une partie de moi qui était là bah si elles l'ont fait je peux le faire maintenant est-ce que j'ai envie de prendre cette responsabilité dans un contexte où on a le choix aujourd'hui qui a un luxe énorme bah du coup à deux on est plutôt aventureux aventureux et peut-être un petit peu fou beaucoup fou aussi non du coup on s'est lancé dans cette aventure et à partir de là quand on a su qu'on prenait responsabilité complète de notre accouchement c'est à dire que en cas de problème c'était nous les responsables que c'était pas la sage-femme que la sage-femme ne venait pas jusqu'à un hôpital ne pouvait pas rentrer dans l'hôpital que de toutes les façons j'étais à deux heures dans l'hôpital donc globalement si il se passe un truc pas bien c'est pendant l'accouchement est-ce qu'on t'avait nommé dans cette transmission dans cette formation la personne que tu nommes sage-femme est-ce qu'elle t'avait nommé c'était quoi les risques concrets qu'est-ce qui pouvait se passer de pire ouais clairement on a eu aussi ces histoires d'accouchement à la maison où ça s'est pas bien passé ou voilà ce qui s'est passé bon sur 96 accouchements il y a peut-être eu deux soucis tu vois et c'était quoi comme soucis qu'elle t'avait transmis il y avait je sais qu'il y avait un Ouais, une hémorragie, mais qu'ils avaient su gérer. Et puis l'autre, c'était un bébé qui était mort. Mais voilà, il y avait une explication aussi derrière. à la fois spirituelle et à la fois très concrète, c'est un apprentissage pour tout le monde ça c'était pas avec ma sage-femme à moi c'est avec l'autre sage-femme qui était dans le village je dis accoucheuse parce qu'en fait c'est pas des obstétriciennes donc je vais pas dire sage-femme mais c'est des accoucheuses c'est comme ça qu'on a ce métier là dans les villages des métiers de transmission donc non tu vois c'était même pas avec ma sage-femme en fait parce que elles aussi du coup elles ont la responsabilité de vraiment de savoir du coup c'est pas ils choisissent pas c'est pas parce que tu toques à sa porte qu'elle va faire ton accouchement il y a un vrai ressenti une vraie rencontre des deux côtés je le sens dans mon corps, dans mon âme dans mon esprit que c'est cette constellation là qui va se jouer et elle du coup elle doit le sentir de son côté aussi parce que c'est une prise de risque énorme des deux côtés en fait à tout niveau, même si c'est pas forcément légal, c'est pas émotionnel, etc. Donc oui, et du coup, oui, elle nous avait dit, vraiment, voilà, tout ce qui peut se passer, et ce qui est génial, c'est que par exemple, typiquement, pour les hémorragies, tu vois, les noix de coco jaunes, et ben, il faut que t'en aies une à ton accouchement, c'est dans la liste des choses que tu dois préparer, parce que t'as des devoirs, tu dois préparer un certain nombre, tu vois, de choses, dont cette noix de coco. Pourquoi ? Parce que la peau de la noix de coco jaune, en la faisant bouillir, Hier, ça fait un liquide noir qui arrête l'hémorragie. Que t'ingères. Donc si une femme, pendant un accouchement, a une hémorragie, c'est ça la médecine.

  • #0

    magique et dans les listes justement est-ce que tu te souviens de ce qu'on t'avait demandé de préparer, parce que moi j'ai la liste de moi en France dans un domicile tu vois avec un hôpital à 30 minutes mais toi du coup là-bas à quel matériel t'avais accès qu'est-ce qu'on attendait de toi que t'aies préparé et comment t'as fait pour te procurer ce

  • #1

    nécessaire c'était ça coco, après il y avait beaucoup de tissu pour mettre au sol des carrés de tissu aussi parce que pendant l'accouchement elles te mettent de l'eau chaude avec du gingembre sur la vulve qui aide à réchauffer la zone à dilater la zone etc qu'est-ce qu'il y avait d'autre ? les vêtements, les premiers vêtements pour ton bébé normal la couverture pour l'accueillir des vêtements chauds pour toi ? ouais même s'il fait très très chaud là-bas on a vraiment besoin en postpartum direct juste après on redessine vraiment beaucoup d'être réchauffée même pendant l'accouchement ça peut être vraiment différentes températures franchement je m'en souviens plus après

  • #0

    mais bon c'était est-ce que toi t'avais des appréhensions particulières vu que c'était ton premier aussi c'est pas rien c'est important de le notifier qu'est-ce qui était pour toi quels ont été les démons les plus importants que t'as dû traverser tu vois jusqu'au moment de la naissance j'ai

  • #1

    traversé ça jusqu'à l'accouchement Oui, c'était...

  • #0

    L'accouchement, je trouve que c'est encore une autre étape des démons qu'on peut traverser.

  • #1

    Non, clairement, je veux vraiment dire que quand j'ai fait ce choix-là, c'est pas le choix confortable que j'ai fait. C'est le choix que j'ai senti de bon pour moi, pour ma famille. C'est le choix que mon chéri a senti de bon pour lui, pour sa famille, pour moi. Mais c'est pas le choix qui était dans le confort. C'est pas le choix qui était simple, c'est pas le choix qui était conditionné. Je suis pas entourée de personnes qui accouchent à la maison, j'ai pas grandi là-dedans. C'était un choix qui était un choix d'âme, un choix de cœur, mais où derrière, il fallait assumer. Donc, clairement, j'avais pendant toute la grossesse, du coup, toute cette approche à ce toboggan. J'avais l'impression, tu sais, que j'arrivais,

  • #0

    que j'étais à la boulevard,

  • #1

    que je montais les marches du plus grand toboggan, tu sais, où il fait tout noir à l'intérieur, et où tu vois même pas de lumière.

  • #0

    Non. Tu sais même pas quand ça va arriver.

  • #1

    Et donc, tu dois y aller, quoi, et il y a la queue derrière toi, il y a la queue devant toi. c'était l'image que j'avais pendant toute la grossesse et plus je me rapprochais de l'accouchement plus j'avais l'impression de monter les marches tisser du toboggan tisser toute la pression que t'as la boule un peu au ventre tu vas, tu vas pas tu peux toujours redescendre et là tu te dis bon Ok, mais tu peux toujours redescendre en vrai.

  • #0

    Oui, parce que même toi, jusqu'au dernier moment, tu aurais pu faire le choix d'aller à l'hôpital.

  • #1

    Oui, carrément, j'étais vraiment au choix. Quand je dis que j'ai pris la responsabilité de cet accouchement, c'est que j'ai repris ma capacité à répondre à ce que je choisis, à ma souveraineté. Jusqu'au dernier moment, effectivement, c'était un choix. Et même pendant l'accouchement, plus je me rapprochais des heures de travail, moins ça devenait un choix parce que c'était... J'étais moins capable d'aller faire deux heures de voiture, mais oui c'était un choix. Et du coup mes démons c'est clairement, mais t'es pas capable. Tu vas pas y arriver, c'est pas le bon choix. Donc j'avais tout ça, j'observais tout ce scénario mental pendant toute ma grossesse. Alors pas au début parce que je suis très naïve, je suis gémeaux, je suis dans les airs, je suis très idéaliste et très naïve. Donc moi, je... Je comprends qu'il y ait un problème, Jo, il se présente, et encore, après peut-être, tu vois.

  • #0

    C'était vraiment un problème, oui,

  • #1

    je vois. C'est un mec qui m'avait écrit ça, cette carte, et me dit, toi c'est fascinant parce que tu te demandes si une chose est possible après que ce soit foiré, tu vois. C'est vrai.

  • #0

    Donc,

  • #1

    c'était ça aussi pour mon accouchement. Donc, tu vois, je n'avais pas non plus... Mais je me souviens que la nuit, par contre, je me réveillais et j'avais des montées d'angoisse et des idées, des schémas mentaux qui me disaient je ne suis pas capable, je ne vais pas y arriver, etc. À tel point que même mes mantras que j'utilisais pour transformer ça, pour essayer de me rééduquer cérébralement à un autre chemin de pensée, qui était je suis capable, etc. Mentalement, ça ne marchait plus. Donc, je me réveillais. Réveillée la nuit, je l'écrivais. J'avais un carnet. Et concrètement, mes paniques, je les calmais en écrivant. Comme à l'école. Dix fois. Je suis capable, je suis capable, je suis capable. Je suis capable de donner ma fille naturellement, enfin, donner naissance à ma fille naturellement à la maison. Je suis capable, je suis capable, je suis capable. Je crois en moi. Réellement, je n'ai fait que du renforcement positif parce que sinon, j'aurais vraiment paniqué.

  • #0

    Moi aussi, je me souviens même pour ma deuxième avoir fait ça. tu vois pourtant je l'avais déjà vécu une fois je savais que j'étais capable j'ai réussi une fois mais même la deuxième j'ai vraiment eu ce besoin là de m'auto-rassurer j'ai encore les papiers où j'écrivais toutes les phrases même de visualisation je suis puissante,

  • #1

    j'accouche aisément facilement j'ai mon bébé dans les bras pareil dès que j'avais quelque chose qui me venait en tête j'ai eu des problèmes directement pareil j'étais en choix est-ce que je veux écouter ça est-ce que je veux y mettre du poids ou est-ce que je veux participer au scénario que je choisis, que je veux en fait la vision que je veux et ça c'est fou parce que je l'applique maintenant dans tout sur mon entreprenariat et tout et ça ça s'est fait jusqu'à pendant l'accouchement c'était très puissant pendant l'accouchement je me battais avec ça en fait j'étais là mais qu'est-ce que tu fais ok T'es au Costa Rica, au milieu de la jungle, à deux heures d'un hôpital. T'as une nana qui joue du tambour, t'as une accoucheuse, mais qu'est-ce que tu fais en fait ? Pourquoi t'es à ce point-là pas responsable ? Vraiment. J'ai l'impression d'avoir ma maman qui m'engueule. Vraiment, j'étais là, mais qu'est-ce que je fais en fait ? Pourquoi je fais ça ? Sauf qu'à ce moment-là, il était trop tard pour faire autrement. Peut-être que j'aurais fait une demi-tour d'ailleurs. Honnêtement, je pense que j'aurais été à 30 minutes d'un hôpital. J'aurais choisi ce scénario-là. Mais parce que je m'étais piégée en étant à deux heures de mon hôpital, j'avais plus le choix. Il fallait que j'assume le choix consciemment que j'avais fait. Je vois clairement. Je n'avais pas le choix de l'assumer. au dernier moment je me disais mais pourquoi mais toi et tes rêves idéalistes parce que moi j'avais toute la vision je me suis louée une petite cabane j'ai tout décoré les bougies, les photos j'ai préparé ma petite maison d'accouchement j'avais une amie qui jouait du tambour je voulais faire un petit feu la vision de rêve le truc idéal je pense qu'on passe tout par là quand on pense à la

  • #0

    C'est ce qu'on nous invite à faire aussi quelque part dans cette illusion de l'accouchement non médicalement assisté. En fait non, la réalité c'est que tu dois plonger dans ton état sauvage et pour y accéder tu dois traverser toutes tes ombres.

  • #1

    Oui, c'est vraiment ça. Donc ouais jusqu'au bout après ça s'est transformé ça c'est une autre histoire mais ouais.

  • #0

    Et donc toi comment t'as su que c'était le moment comment vous étiez organisé donc t'avais loué un espace que t'avais aménagé tout ça c'était prêt et comment du coup la femme la coucheuse et ton amie ont su que c'était le moment on peut venir à tes côtés et comment ça s'est déroulé.

  • #1

    Bah tu vois c'est même pas moi consciemment qui ai loué un truc parce que moi je voulais le faire à la maison mais je sentais que c'était pas là que j'allais accoucher. C'est que je me suis suivie en kinésiologie pendant toute la grossesse et que deux semaines avant l'accouchement, dans ma session de kinésiologie, mon accoucheuse qui était ma kinésiologue dit En fait, ton bébé ne veut pas naître chez toi. c'est une autre maison je fais ok est-ce que c'est un hôpital ? non est-ce que c'est à la plage ? non c'est une autre maison c'est où ? c'est à tel endroit ? et donc elle donne l'endroit le plus touristique de Puerto Viejo là où il y a le moins de maisons à louer et en avril donc c'est Manasenta tu vois donc là où c'est pas un très petit endroit oublie oublie et donc là je suis là mais mais enfin c'est ça cet exigeant c'est l'impossible tu vois c'est hyper drôle parce qu'en fait à part la magie il n'y a rien qui pourra et pourtant je sentais que c'était vrai je sentais que c'était pas la maison que j'allais accoucher c'était pas là où je me sentais safe t'as un instinct un mois, quelques semaines avant d'accoucher un peu comme un animal tu sais où tu veux aller accoucher mais tu cherches cet endroit c'est quoi qui faisait que chez toi tu te sentais pas safe tu l'as identifié j'ai vivi en communauté donc j'étais avec plusieurs maisons autour et même si c'était perso C'est un film en fait. Moi je suis quelqu'un où j'ai vraiment besoin d'être reculée, j'ai un peu l'énergie un peu panthère, qui a besoin d'être dans son monde. Et donc il y avait ça, et puis après énergétiquement, c'était pas petit, c'était grand. J'avais besoin d'un endroit assez confiné. Donc voilà, cette histoire est très drôle, et du coup, bien sûr on met toute notre mental au service, on cherche, on cherche, on cherche, rien, rien, rien, et puis un jour il y a un truc magique qui fait... On rencontre une personne, ah mais d'ailleurs, il y a un tel qui a un lieu à Punta Uva, lieu qui est sorti de nulle part. On connaissait pas ce lieu, il est pas sur la map, il est pas sur la route, tu peux pas le trouver. On va sur le lieu, une femme qui s'appelle Izzy, c'est son mari. Et là en fait il nous dit ça, donc on lui explique l'histoire. Il dit bah voilà, apparemment il faut qu'on accouche à cet endroit, dans cette région, est-ce que vous avez un endroit ? Et il montre une cabane que j'avais vue en vision. Et là il me dit tiens c'est très drôle parce qu'on a eu quelqu'un qui a accouché ici. Et en fait, le mec s'est retrouvé après à avoir que des nanas qui venaient accoucher. Avoir une maison d'accouchement malgré lui, tu vois. Un vortex de naissance, en fait. Parce que oui, c'est énergétique.

  • #0

    Ben oui, c'est ça.

  • #1

    Donc, bref. Enfin, tu vois, la magie, tu vois. C'est comme on les aime. Et bref. Et donc, la seule date où on pouvait la louer, à la base, on voulait la louer quand même bien en avance pour prévoir. Non, non, on pouvait y aller trois jours avant la date du terme.

  • #0

    Ah.

  • #1

    Challenge. Donc, OK. Confiant. écoute à ce moment là t'es obligée de lâcher prise parce que t'as pas le choix de toute façon tu veux faire quoi tu vas pas te battre tu vas pas obliger le mec à t'ouvrir sa maison et donc on y a accédé et puis à partir de là on a fait que attendre tu vois ta date de terme qui arrive t'es là t'attends un jour je me souviens j'ai eu une contraction j'étais là genre Miguel ça y est non rien et au final un jour les contractions qui sont de plus en plus là, donc là moi j'appelle tout le monde... Bon... Ok. Massage femme, ça avec Jacques, je sais pas du tout. Enfin, mon accoucheuse. Voilà. Moi, je pensais... Mais bref. Et donc, pendant trois nuits... Enfin, en fait, j'ai commencé à avoir des contractions, donc je pensais vraiment que c'était prêt et tout. Trois nuits... Enfin, pendant une nuit. Ensuite, le matin, ça se ralentit. Puis la journée, plus rien. Le lendemain, pareil. La nuit. Le soir, tombé. Je commençais à avoir des contractions. La nuit, pareil. Et le lendemain, boum, ça s'arrête. Et la troisième nuit... Pareil, sauf que là, 5h du mat', je craque. Je craque, mais totale. Je suis là,

  • #0

    mais pourquoi je suis toute seule ?

  • #1

    Parce que le soir, mon mec dormait, j'étais seule au sol. Pareil, elle est face à moi. Et à ce moment-là, une des femmes qui était à mon accouchement, qui était là pour faire à manger, pour me masser, pour prendre soin de tout le monde, elle était là en discret sous la maison. Et elle m'a entendu. et à ce moment là elle dit ok l'accouchement il commence et là c'est elle qui a appelé, en fait c'est elle qui était le lien en fait pour appeler parce qu'elle elle savait donc c'est elle qui était censée dire où est-ce que ça en était etc et appeler l'équipe qui sont venues et toi de toute façon après t'as basculé, t'as pas trop vu après tu bascules, parce que t'accouches avant non, avant j'ai compté les contractions et les minutes,

  • #0

    comme j'avais appris mais d'ailleurs on le dit souvent tu vois quand t'accouches à domicile en France, c'est jamais toi qui appelles ta sage-femme. La sage-femme, elle dit à ton conjoint, à ton partenaire, qui que ce soit, la personne qui est là avec toi, à partir du moment où elle n'est plus en capacité de tenir une conversation, tu m'appelles. C'est que là, t'es rentrée dans... ça y est, t'es dans le travail.

  • #1

    Ouais, ça me met des frissons. C'est le moment où tu lâches, en fait.

  • #0

    Complètement. C'est le moment où t'es plus dans le rationnel. T'es complètement à l'intérieur,

  • #1

    dans toi,

  • #0

    tes sensations et ton...

  • #1

    un énorme craquage et pareil j'ai dû guérir des choses ce sentiment de solitude d'être seule et c'était un vrai craquage et c'est vrai qu'après tout s'est enchaîné donc ça a duré quand même 3 nuits après la

  • #0

    3ème nuit finalement t'es vraiment rentrée dans le travail c'est le matin et ta fille elle est à quelle heure ? 21h tu t'es fait une belle journée de...

  • #1

    long et j'avais pas dormi donc je suis allée en fait cet accouchement il est allé me chercher dans les ressources que je pensais pas avoir de toute façon c'est ça mais moi vraiment j'ai eu en fait j'ai appris l'endurance en fait avec ça tu vois aujourd'hui quand je crée des projets, quand je crée des lieux

  • #0

    j'ai cette endurance parce que je l'ai apprise grâce à ça avant je ne l'avais pas du tout je ne savais pas que j'étais mais tu ne savais pas que tu avais cette capacité c'est intéressant ce que tu dis parce que moi aussi j'ai vraiment eu cette notion de j'ai la force en moi pour mener à bout aussi il y a une notion d'aller jusqu'au bout d'être capable même si c'est long même si c'est inconfortable je suis en capacité de tenir pour aller là où j'ai envie d'aller ce qui est très drôle c'est qu'il y a une vraie porte tu sais au moment où t'accouches c'est genre ok est-ce qu'il y a ça c'est ça que tu veux transformer est-ce que t'es prête à y aller

  • #1

    Ça, c'était puissant. Je me souviens, on m'avait dit... Un des meilleurs conseils qu'on m'a dit, et que je répète aux femmes qui vont accoucher, c'est à partir du moment où tu penses que tu vas mourir, à partir du moment où tu penses que tu ne vas pas pouvoir le faire ou que c'est mort, tu ne peux pas, c'est que c'est bon. C'est le bébé est là, quoi.

  • #0

    C'est ce qu'on nomme la phase de désespérance.

  • #1

    Ouais, exact. Et ça, ça me donne des frissons. Et mon amie, qui était... Enfin, mon amie, elle, qui avait accouché, elle m'avait dit, moi, j'avais l'impression que j'allais mourir. moi j'ai pas du tout ça en fait ça prenait du temps ça prenait du temps et puis mon accouchée elle était là mais pourquoi en fait tu pousses en fait le bébé était là je pouvais pousser mais j'arrivais pas t'avais pas les contractions qui te donnaient envie de pousser ouais puis même j'arrivais pas même avec les contractions j'arrivais pas tu vois elle était là mais qu'est-ce qu'il se passe t'as peur tu veux pas y aller je dis là bah non j'ai pas peur c'est pas ça tu vois et là à ce moment là parce qu'ils étaient 5 à mon accouchement j'avais une bonne équipe j'ai fait sortir tout le monde et j'étais une lionne Et tu vois j'étais là genre mais Et là j'ai commencé à parler à mon enfant Et dire mais ça y est c'est bon tu viens maintenant Tu viens enfin tu vois vraiment A prendre la responsabilité à dire non je suis seule en fait Y'a personne d'autre qui peut m'aider Et ça quelque chose elle m'a dit Parce que je lui ai dit mais non j'ai besoin d'aller dans l'eau chaude j'ai trop mal au dos Elle était là non en fait This baby needs to go out

  • #0

    tu vois là non il n'y a plus de temps c'est maintenant il n'y a personne c'est toi c'est toi il n'y a que toi c'est vrai que c'est un moment comme tu dis on touche sa responsabilité et sa force de il n'y a personne qui peut t'aider il n'y a personne qui peut t'aider c'est la ressource en toi et tu vas chercher et connecter un truc de moi je me souviens pour ma fille Et ben, la sage-femme, elle s'est approchée de moi, elle m'a glissée, elle m'a dit Maintenant, elle est là, alors tu me sors ce bébé. Mais hyper panique ! Et ça m'a remis dans un truc de bah ouais, c'est bon, là, ça... Un truc de ouais, ça y est, on y va,

  • #1

    quoi. Peut-être te mettre face à ta... L'assertivité de la femme, en fait. Ça, on l'oublie aussi, on pense... Tu vois, le féminin, c'est doux... Non, non, à la base...

  • #0

    C'est un peu glissé,

  • #1

    mais non. Le féminin, c'est sharp ! C'est je sens ça, je pense ça, je vais là, et ça on l'oublie mais surtout le féminin maternel tu vois c'est un côté c'est pas que doux c'est aussi genre ok là en fait c'est non et qu'on apprend vachement je trouve c'est hyper intéressant ce que tu nommes là on le voit aussi après dans l'éducation c'est

  • #0

    ça qui s'éveille à ce moment là exactement ça s'éveille à ce moment là un peu de cette douceur mais en même temps tac c'est moi qui te mets la limite c'est hyper ferme et je trouve que quand tu connectes à ça ça te sert moi il y a des amis qui me l'ont dit avec les enfants, il y a un truc de t'arrives et en deux-deux t'as posé le cadre et tu vois qu'il n'y a personne qui bronche. Et je me suis dit, c'est marrant et ça je l'ai vraiment vu grâce à l'accouchement.

  • #1

    Je suis persuadée que si en tant que femme, si toutes les femmes de l'humanité se reconnectent à ça, on ne laisse pas passer ce qui se passe. Non. On prend la défense de la terre, de l'humain, de l'être, de l'amour. Et je pense que moi cet accouchement m'a vraiment permis de me connecter à ça. force là en fait qui s'exprime comme ça mine de rien c'est la défendeuse en fait c'est non en fait là c'est moi c'est comme quand j'ai sorti tout le monde dehors jamais j'aurais pu faire ça consciemment non mais en fait là vous sortez tous sortez tous je veux voir personne genre là la tension ok j'ai compris que c'est avec moi je suis une team tu vois moi je pensais que je comprends mais en même temps c'est un moment hyper intime et c'est un petit mais c'est toi c'est toi et tes démons tu vois et en effet en fait à ce moment là j'étais avec mes démons et tu vois je les connaissais pas mais mes démons c'était ok bah en fait si tu peux pas tu peux pas, accepte c'était ok mais en fait si si j'ai pas peur, si je veux y aller mais que mon corps veut pas s'ouvrir, c'est physique moi la résistance bah en fait j'assume mon choix je peux pas voilà Si je dois accoucher, qu'il se passe quelque chose de mauvais parce que je ne peux pas, encore une fois, je prends la responsabilité de ça. Je fais confiance que j'ai fait les bons choix, donc je fais confiance aussi que ce qui doit arriver, arrivera, et qu'on doit tous vivre cette expérience.

  • #0

    puis après il y a un espèce de truc plus puissant qui est venu en mode genre non c'est moi je suis fait je m'en fous ce bébé va vivre tu as vraiment fait la bonne phase toi ta désespérance c'était ça tu l'as pas accepté d'accepter la mort mais pourquoi

  • #1

    Parce que c'est dans mon histoire. Moi, j'ai perdu mes deux parents. J'ai perdu ma maman il y a huit ans et mon papa enceinte, tu vois. Donc, c'est genre, meuf, ouais, la mort est là, en fait. Et il faut avancer. C'est toi qui choisis, tu vois. T'es pas victime de... C'est toi qui choisis. T'as le choix, encore une fois, tu vois. T'es souveraine, t'as le choix. C'est en toi. Y a pas d'autre endroit. C'est en toi, tu vois. Et du coup, à ce moment-là, je pense que j'ai vraiment, vraiment guéri ça, quoi. Et ça, c'était hyper puissant parce que du coup, aujourd'hui, j'accepte la mort de ma mère. j'accepte la mort de mon père j'ai dû l'intégrer après, c'est pas facile je dis pas,

  • #0

    mais au moins je l'accepte donc je peux faire le travail cette notion de en même temps de la vie et de la mort on vit comme si la mort n'existait pas et c'est un peu, on le retrouve dans l'accouchement je trouve dans ce côté de on veut qu'à tout prix tout soit méga contrôlé par peur d'affronter ce moment où la mort et la vie c'est pareil,

  • #1

    c'est le même canal donc voilà tu vois ma pote c'est elle c'était sa mort à elle mais je trouve ça intéressant parce que tu vois aujourd'hui quand j'entends les récits de naissance en maternité justement à ce moment là c'est là où les nanas apprennent elles changent leur plan de naissance moi je juge pas la période durelle mais par contre si tu sais que tu le voulais pas et qu'à ce moment là tu le prends c'est parce que peut-être on nous a pas éduqué que c'est normal comme moi on m'avait dit tu vois les stages femmes ne sont pas toutes encore formées et peut-être n'osent pas aussi

  • #0

    dire, mais t'as raison, si les femmes seulement savaient qu'à un moment tu vas la vouloir la péridurale c'est obligé parce qu'il y a un moment, cette phase mais même nous qui avons fait ce choix, on s'est dit mais pourquoi moi je me souviens à ce moment là de m'être dit plus jamais je fais l'amour de ma vie moi je me suis dit mais c'est quoi ce truc on a mis tout ce confort,

  • #1

    il y a l'hôpital ça a évolué tu vois, pourquoi je vais faire ça à l'ancienne comme une teubée tu vois mais pourquoi Pourquoi tu choisis la misère,

  • #0

    la galère ? Parce que le cadeau derrière il est tellement immense.

  • #1

    Mais sur le moment je me disais mais meuf, pourquoi ? Mais n'importe quoi ! Donc effectivement, j'aurais été avec une péridurale à un hôpital, mais donnez-moi tout ce que vous voulez, je veux sortir ce bébé, parce que c'est trop beau, c'est notre rôle, c'est notre mission, on doit accoucher de ce bébé, donc tout est bon pour ça. Sauf que du coup, soit t'es dans un environnement où il y a l'extérieur qui peut t'aider et t'apporter des solutions, ce qui n'est pas mauvais, soit t'es dans un environnement où c'est à l'intérieur que tu vas devoir aller chercher. Et ça c'est super intéressant, parce que quand t'as toi et ta petite conscience et que t'es... un état de conscience on va dire plus présent et que tu fais tes choix c'est à ce moment là où et c'est là où l'homme c'est incroyable ce qu'il permet c'est là où c'est l'homme en fait le masculin un rôle hyper sacré tu penses que tu vas pas y arriver, c'est normal je le sais, si tu vas y arriver moi j'ai une photo je te la montrerai à l'occurrence où t'as Miguel qui me tient la tête mais c'est Trop bien ce que tu fais, mais t'es en train d'accoucher, tu y arrives, tu vois. Alors que toi, tu perds complètement la notion de...

  • #0

    Tu sais même plus où t'habites.

  • #1

    Tu te sors du trou que ça se passe pas jamais. Et du coup, l'homme, ce masculin sacré qui est vraiment en capacité de protéger tes désirs et du coup de faire confiance.

  • #0

    Et puis aussi, qui est important, je trouve, dans le maintien, peut-être tu l'as vécu aussi, en fonction du lieu où tu te trouves, dans la sécurité du territoire, de tu sais que tu vas pas être dérangée de l'extérieur. Parce que lui, il est là, un peu comme une protection, un gardien du lieu. du lieu sacré, de ce qui se passe de sacré à ce moment-là, et que tu peux compter sur lui, cette confiance qu'il y a dans l'unité du couple, de, en fait, toi, chacun son rôle, en fait. L'homme ne fait pas rien, il a un rôle majeur à ce moment-là. De remettre, en effet, même son côté masculin, de, en fait, on y va, et on arrête de se poser des questions maintenant, on y va, et ce côté très protecteur.

  • #1

    Oui, t'es capable, en fait, tu vois, vraiment de te rappeler de ta puissance, tu vois. Je trouve que ça, c'est un magnifique rôle qu'a l'homme, en tout cas l'homme dans sa puissance, c'est vraiment d'envoyer l'énergie sur la réceptivité de la femme et du coup de l'énergie qui est empouvoirante, qui reconnaît la femme pour sa puissance, pour sa vulnérabilité, pour sa capacité, pour tout ça. Et ça, nous, on l'avait parce qu'on s'est formés, parce que lui s'est formé autant que moi, alors que je suis dans la maison. donc il avait en tête ce rôle là aussi et on l'avait éduqué sur ça mais pareil c'est vrai qu'il y a beaucoup d'hommes qui ne sont pas éduqués qui ne savent pas qu'ils ont un vrai rôle pendant la parentalité, pendant le postpartum pendant la grossesse c'est pas l'intérieur de la femme c'est l'intérieur de la femme mais le rôle c'est comme une poupée russe t'as la femme, t'as l'homme,

  • #0

    t'as la communauté t'as la famille complètement et en effet ça c'est aujourd'hui Dommageable encore, il y a peu d'hommes qui participent justement à toute cette préparation et aussi dans les préparations aujourd'hui on inclut peu les hommes tu vois dans cette dimension de ok c'est quoi leur rôle et en effet dans le milieu hospitalier tel que c'est présenté aujourd'hui ils n'ont pas trop de place en fait quelque part limite on leur donne une chaise ils se mettent là et puis ça a été un peu... oui il y a cette notion de leur rôle il a été un peu pris aussi par le corps médical,

  • #1

    par la structure qui est sécurisante qui prend le rôle du masculin qui sait comment répondre, qui sait comment le protéger qui sait comment donc dans l'unité du couple oui

  • #0

    et qu'est-ce que tu donnerais justement toi comme conseil à ton tour s'il y a aux femmes qui nous écoutent et peut-être qui sont prêtes à accoucher ou qui ont ce projet de bébé et qui se posent la question de d'accoucher de cette manière physiologique sans intervention médicale

  • #1

    déjà pourquoi est-ce que c'est une image qui te motive ou est-ce que c'est un appel moi je pense pas qu'il y a l'un qui est mieux forcément que l'autre parce que moi j'ai accouché à la maison parce que j'ai vu mes parents mourir dans un hôpital en fait donc L'hôpital, il n'est pas lié à la vie pour moi, il est lié à la maladie, à la mort. Du coup, ce n'est pas un cadre qui est sécurisant. Alors que je connais des amis, c'est l'inverse. Et je pense que pour moi, le conseil principal, c'est toi en tant que femme, et encore une fois avec ta responsabilité et ta souveraineté, pas celle de ta copine, pas celle de ta grand-mère, pas celle de ta mère, c'est quoi qui te rend sécure en fait ?

  • #0

    Ça, c'est la première valeur que je te rejoins. Où est-ce que tu te sens en sécurité ?

  • #1

    Ouais. Où est-ce que tu te sens en sécurité, mais aussi qu'est-ce qui fait que t'es en sécurité, tu vois. Par exemple, moi, je sais que dès que j'ai des moments de panique ou que je suis pas bien, ce qui me ramène à mon centre, c'est la respiration, c'est les odeurs, c'est de regarder des photos. Tu vois, c'est aussi très visuel, c'est vraiment les sens, c'est la lumière, c'est la bougie, tu vois. Je peux être dans l'état le pire du monde si j'ai ça autour, ça va me calmer, ça va me remettre dans mon centre. Il y en a d'autres, c'est autre chose.

  • #0

    Ça peut être le toucher.

  • #1

    Ça peut être le toucher, ça peut être les sons, ça peut être quelqu'un, ça peut être un environnement. Du coup, c'est vraiment de se poser la question, quand tu es dans le plus mal de ton état, qu'est-ce qui te fait du bien ?

  • #0

    Carrément.

  • #1

    Qu'est-ce qui te fait du bien ? Et du coup, moi, j'avais même fait ramener de France par une copine des petits chocolats Lindt que je mangeais pendant mon accouchement parce que ça me rassurait.

  • #0

    Ouais, c'est un peu dodo,

  • #1

    quoi. Ouais, c'est un truc que je connais, bref. donc ça déjà, pourquoi c'est quoi le fondement de ça c'est pas mieux d'accoucher l'un ou l'autre ce qui est bien c'est que chacun soit en santé et que du coup la femme fasse les choix qui sont alignés c'est ça, c'est une question d'alignement et de faire des bons choix et après c'est l'environnement C'est le contexte. Moi, j'ai eu la chance d'avoir ce projet-là dans un contexte qui est soutenant et dans une énergie qui flot dans cette direction-là. Donc, c'était facile. Je n'avais pas à me battre contre d'autres pensées qui allaient confirmer ma pensée que je n'étais pas capable ou que c'était dangereux, par exemple. Parce que du coup, aussi, je n'avais pas mes parents. Donc, j'étais confrontée à personne qui devait me dire quoi que ce soit. Mais aussi parce que j'étais au Costa Rica et que là-bas, c'est la norme, un petit peu. Donc c'est de contrôler son environnement en fait. On croit qu'on ne peut pas le contrôler, mais si en fait, tu peux contrôler quelle chaîne t'allumes à la télé, tu peux contrôler ton feed Instagram, qu'est-ce que tu regardes, est-ce que tu as des récits de naissance, si tu veux le faire à la maison, quels sont les ressources qui sont là, donc en termes de personnes autour de toi, c'est le moment de se connecter avec les femmes qui l'ont fait, c'est le moment d'aller enchaîner des vraies discussions.

  • #0

    sur ce que tu aurais fait différemment et ce que tu ferais pareil comme ce qu'on m'a appris mais d'avoir des vraies discussions je suis d'accord avec toi de connecter avec d'autres femmes qui l'ont fait aussi c'est tellement moi je te rejoins ce truc là je l'ai connecté aux deux naissances mais il y a d'autres femmes qui l'ont fait comme si je me connectais à toutes ces femmes qui ont accouché en fait,

  • #1

    qui ont réussi à accoucher sans exception et que je connectais à cette force quoi qui est aussi en moi et si elles l'ont fait je peux le faire donc ouais avoir vraiment être entourée et puis voilà que ce soit la naissance à la maison ou à l'hôpital ou en maison de naissance genre de se faire entourer de personnes qui ont des récits positifs et qui peuvent donner les bons conseils pour éviter les erreurs que eux peut-être ont fait d'enlever des tabous et des barrières sociales et de poser des questions sharp d'avoir cette ok mais toi raconte qu'est-ce qui t'a aidé, qu'est-ce que t'aurais fait différemment parce qu'il n'y a aucun accouchement qui est parfait on aurait toutes fait des choses différemment Donc voilà, ça n'existe pas en fait. Ce rêve-là, c'est une vision utopiste. Même moi, j'ai eu l'accouchement parfait parce que c'était celui que je voulais. Mais en attendant, mon coccyx s'est déplacé parce que c'est pour ça que je n'arrivais pas à sortir mon bébé. Du coup, je suis restée alitée pendant un mois. j'ai eu des problèmes de dos longtemps c'est pas parfait j'ai eu un postpartum qui était hardcore si ça touche le toxisme c'est important j'ai vraiment eu très mal et puis après de se connaître c'est quoi ta réponse à la douleur c'est quoi ta réponse à l'inconnu c'est quoi ta réponse à je trouve aussi la notion de quelle est ta réponse même si on peut pas prédire mais est-ce que t'as déjà vécu

  • #0

    Des moments où c'était imprévu. et tu dois faire face comment tu réagis face à ça vers l'imprévisible est-ce que tu t'adaptes facilement est-ce que toi c'est insécurisant comment tu fonctionnes et je trouve que c'est comme un entraînement aussi on entraîne notre cerveau plus ou moins à ça via plein de méthodes la sophrologie, moi j'avais beaucoup aimé l'auto-hypnose par exemple ça m'a vachement aidée pour switcher d'un état de conscience à un autre me dire ok je suis capable de faire ça de je suis carrément dans ma carapace et tout et à un moment il se passe un truc on me dit une information importante et peut-être qu'il me demande un ajustement ou une intervention extérieure je suis en capacité de le faire

  • #1

    donc il y a plein d'outils aussi c'est ça qui est génial aujourd'hui c'est qu'en fait on peut rendre toute réalité possible il y en a les outils ce qui n'était pas du tout le cas de nos ancêtres que ce soit pour l'accouchement à l'hôpital ou à la maison ce qui n'était pas choisi forcément non plus il n'y avait pas tous ces outils là de conscience qui permettent de savoir comment arriver d'un point A à un point B de façon assez maîtrisée mine de rien en fait en plus vraiment tout faire on est capable en fait donc ouais je pense que la femme elle a besoin de reprendre sa responsabilité et sa souveraineté et sa confiance de reprendre sa place je sais faire, je sais ce qui est bon du coup il faut aller le trouver, il faut aller le chercher mais une fois qu'on l'a il faut l'asseoir c'est genre je sais que c'est ça que je veux tu vois pas oui peut-être j'aimerais bien que non en fait si t'as l'intuition si t'as le ressenti ok c'est ça tu vois et ça va c'est ça ok c'est ça c'est là on y va et puis comme ça l'homme il peut avoir confiance aussi en sa femme parce qu'elle est dans sa puissance c'est ça pour les hommes c'est vraiment fais confiance à ta femme, elle sait parce que c'est son corps qui accouche, c'est pas son mental c'est son corps, c'est plus grand mais voilà il y a vraiment un travail de place à reprendre aussi tant sous sa souveraineté personnelle et pas de placer sa responsabilité dans le médical, ou dans une sage-femme, ou une accoucheuse, ou peu importe. Qui que ce soit. Qui que ce soit, c'est soi. Donc déjà ça, et après, c'est cette constellation d'hommes-femmes, et puis de partenariats, de familles, qui est déjà, c'est l'initiation d'une famille, ce chemin-là. il y aurait plein de choses à dire merci Myriam pour tout ce que tu nous as partagé pour ce beau récit

  • #0

    et ouais il y aurait plein de choses à dire encore mais c'est déjà, tu nous as partagé plein de choses je te remercie du fond du coeur et je te dis à très bientôt merci Anaïs, à bientôt et puis j'espère qu'on continuera à avoir ces discussions qui sont hyper utiles et merci de porter ça au monde il y a besoin j'espère que cet épisode vous a plu si c'est le cas n'hésitez pas à mettre 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute et à le partager à vos amis qui en auraient besoin Pour encore plus de contenu, je vous invite à nous suivre sur Instagram et à découvrir nos programmes d'accompagnement sur notre site mamalibre.co A très bientôt !

Description

Dans cet épisode captivant de MamaLibre, plongez au cœur de l’extraordinaire témoignage de Myriem, une femme audacieuse qui a vécu l'inimaginable : accoucher au cœur de la jungle luxuriante du Costa Rica.


Sans aucune assistance médicale, elle nous ouvre les portes de son expérience profondément initiatique, un voyage intime qui l'a reconnectée à la force brute et à la puissance inébranlable de son essence de femme.


Ce récit, à la fois authentique et émouvant, est une ode à la capacité de résilience et à la force intérieure qui réside en chacune de nous les femmes. Rejoignez-nous pour découvrir comment Myriem a transformé un moment de vulnérabilité extrême en une puissante leçon de vie, nous rappelant l'importance de se reconnecter à nos racines et à notre force innée.


Ne manquez pas cet épisode de MamaLibre, une histoire de courage, d'empowerment et de renaissance qui inspirera, émouvra et résonnera en chacun de vous.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • #0

    Bienvenue sur Mama Libré, le podcast qui parle de conception, grossesse et postpartum sans tabou. Je m'appelle Anaïs Roinard, je suis naturopathe et je serai votre guide durant votre maternité afin de vivre une grossesse et un postpartum qui vous ressemblent. Interviews d'experts, témoignages de parents et conseils pratiques, retrouvez dans ce podcast toutes les informations dont vous avez besoin pour vivre au mieux cette période de transformation. Dans cet épisode, j'ai le grand plaisir de recevoir le témoignage de Myriam qui nous fait le grand honneur de déposer son témoignage pour la première fois ici dans le podcast Mama Libéré. un grand merci à elle pour sa confiance j'espère que vous serez tout aussi touchée que je l'ai été par ce témoignage ce témoignage d'un accouchement dans un lieu inédit, je vous souhaite une belle écoute, n'hésitez pas à partager vos ressentis et si vous aussi vous souhaitez transmettre partager votre témoignage d'accouchement vous êtes toutes les bienvenues dans Mama Libré bien bonjour Myriam et bienvenue dans le podcast Mama Libré merci,

  • #1

    merci de m'accueillir merci

  • #0

    Je suis ravie que tu sois derrière mon micro aujourd'hui pour témoigner de ton parcours de naissance qui est pour le moins, de mon point de vue, atypique parce que tu es la première femme que je rencontre qui a accouché en pleine nature et qui plus est dans la jungle au Costa Rica.

  • #1

    C'est vrai, je ne rencontre pas des masses ici.

  • #0

    Donc, quand je t'ai rencontrée... tu m'as dit ça donc j'ai dit ah non mais en fait il faut absolument que tu viennes témoigner dans mon podcast Mama Libre parce que comme je te l'ai partagé l'idée de ce podcast c'était vraiment de communiquer aux femmes cette puissance qui sommeille en elles et à laquelle on peut reconnecter lors d'un accouchement et qui parfois peut être atténuée, voire même assombrie quand on est dans la sur-médicalisation. Et toi, tu as vécu carrément la non-médicalisation totale et l'autonomie à 200%. Donc, j'aimerais que tu nous racontes déjà comment ça s'est amené à toi quand tu as su que tu étais enceinte, que tu vivais... déjà au Costa Rica, et comment t'as cheminé, toi en tant que personne, mais aussi j'imagine en tant que couple, parce que c'est pas rien, le partenaire, et parfois les hommes aussi, ils le vivent pas dans leur corps, donc eux c'est un peu extérieur, c'est pas toujours évident à sonder de est-ce qu'ils sont en confiance, voilà le côté sécurité, qui est hyper important pour nous les femmes, que les hommes se sentent dans leur sécurité, pour nous pouvoir vivre pleinement cette naissance.

  • #1

    Alors... Comment j'ai cheminé à ça ? Attends, laisse-moi me remettre dedans parce que du coup pour l'anecdote, c'est la première fois que je le raconte. Je ne l'ai même pas écrit. Je n'ai même pas encore écrit mon récit d'accouchement. Parce que je ne l'ai même pas encore, je pense, entièrement intégré, tu vois. Parce que là, tu vois, ma fille va avoir 3 ans. Donc je peux dire que je suis quasi presque sortie du post-partum.

  • #0

    Ouais, 3 ans c'est au moins ce qu'il faut.

  • #1

    Je suis d'accord avec toi.

  • #0

    Et du coup, là maintenant, tu vois le bout du...

  • #1

    tu ne l'échecs pas mais au fait il s'est passé quoi ton magie tu sais mais j'étais qui avant c'est marrant je suis en train de rassembler les pièces du puzzle parce que dès que j'ai accouché je me suis sentie fragmentée j'étais là, je pouvais pas bouger de mon lit parce que je me suis déplacée de sacrum mais c'est une autre histoire et du coup j'avais l'impression que j'étais défragmentée, complète et du coup il y avait plein de pièces de moi partout éparpillées que je devais rassembler mais je savais pas encore comment ni pourquoi, tu sais, c'était quoi l'image finale Et c'est marrant parce que là j'en reviens vachement à cette image parce que je suis en train de faire ce travail de ok, mais en fait il s'est passé quoi dans ma vie ? Et justement de revenir à cet accouchement c'est un peu symbolique parce que je suis vraiment dans une renaissance et du coup de me rappeler ce qui s'est passé à ce moment-là qui était le début de ma renaissance en fait parce que ça a été une vraie mort symbolique et une naissance symbolique de moi avant de faire naître ma fille quoi. Et comment j'en suis arrivée là ? Alors, effectivement j'ai Je vivais au Costa Rica. A l'époque, on a fait le choix de vivre là-bas pour monter un projet de vie communautaire, un projet d'éco-village. Et le Covid est arrivé, du coup, on est restés là-bas. On a fait le choix de ne pas prendre les charters retour en France et d'être parmi les expats qui se disent Non, on va rester dans la jungle et on va expérimenter ce qui se passe. Et à ce moment-là, on vivait notre best life, vraiment. D'ailleurs, ce qui est intéressant, c'est que j'ai guéri mon corps, mais vraiment à ce moment-là. J'avais vraiment la plus belle pureté. Je mangeais bien, j'avais fait des jeûnes. Tu vois, je faisais beaucoup de pratiques de... de soins, de guérison, de bien-être. Et du coup, j'en suis devenue très fertile. Donc au moment où on a conçu notre enfant et que je suis tombée enceinte, c'était un petit peu une évidence de rester là-bas. Parce qu'on commençait à être bien ancrés, donc on avait une bonne communauté, on avait des belles, belles, belles relations. Et parce que c'était le Covid, donc en fait, quand on regardait un petit peu la France de notre fenêtre... à vivre en nature, c'est vrai que ça ne donnait pas forcément envie de revenir et d'accoucher dans un hôpital où tu ne sais pas si ton mec est avec toi ou tu dois avoir un masque ça ne résonnait pas forcément après à l'époque moi je n'avais aucune injonction sur la naissance naturelle ou la naissance médicalisée zéro moi j'ai grandi dans Paris donc ça a toujours été plutôt naturel d'aller accoucher à un hôpital je ne m'étais jamais posé la question d'ailleurs mais bon, c'était un petit peu mon conditionnement de base Sauf qu'à partir du moment où je suis tombée enceinte, il y a beaucoup de personnes qui accouchaient naturellement qui sont venues à moi. et j'ai commencé à m'y intéresser à me dire tiens intéressant et puis là où je vivais du coup au Costa Rica il y a énormément d'expats qui viennent du monde entier parce que c'est un hub où les personnes elles accouchent naturellement là-bas et du coup t'as le système d'entraide t'as la culture, t'as les professionnels t'as les infrastructures t'as tout ce qu'il faut pour être accompagné vers cette direction là t'as tout un contexte qui le facilite comme au Mexique il y a même des cliniques privées et tout qui ont ouvert il y a vraiment tout un truc là Ouais c'est vraiment dans la culture Quand tu dis bah tiens je vais accoucher à la maison On dit bah ouais mais ça va être génial Mais t'es capable C'est soutenant C'est soutenant Du coup t'as un contexte qui t'encourage Donc c'était un petit peu le choix de base Comme ici c'est le choix de base c'est l'hôpital Là-bas c'était un peu le choix de base Moi je fais pas mes choix par défaut Donc je voulais comprendre Et du coup, je suis retournée un petit peu naturellement à mes racines, à faire des recherches, en fait. Parce que du coup, ma mère était kabine, donc berbère, à vivre dans les montagnes en Algérie. Et j'étais là, mais... Mais du coup, elle n'est pas née dans un hôpital, ma mère ? Tu vois ? Je ne m'étais jamais posé la question là, bien sûr. Et du coup, je fais des recherches. Ok, culture berbère, accouchement, voilà. Et là, je découvre que dans ma culture, c'est naturel d'accoucher à la maison, à même la terre, à même le sol, que tu es entourée de femmes. Et que du coup, après, pendant 40 jours, tu es à la maison entourée de femmes qui prennent soin de toi, qui t'accompagnent dans cette transition, qui te font les transmissions nécessaires, qui te guident, etc. et du coup je me suis dit ok bah en fait j'ai envie d'honorer ça je savais pas vraiment pourquoi peut-être que je commence à le comprendre aujourd'hui mais j'avais une espèce de besoin de reconnexion à ça surtout que ma mère est plus là je pouvais plus me retourner et dire alors maman du coup ça fait comme si toi t'as vécu comment donc j'ai pas hérité du guidage mais j'ai pas hérité des peurs non plus enfin en tout cas pas consciemment c'était cool et du coup à partir de là j'ai fait ok je pense que ça a exploré d'accoucher à la maison dans la terre en étant soutenue de femmes ça a commencé à émerger cette vision un petit peu idéaliste de mon accouchement et donc on s'est dit après j'en ai parlé à Miguel et si tu veux nous on vivait là-bas donc c'était un petit peu le choix par défaut et lui il était très pour sans savoir à quoi on s'attendait pour l'instant, c'était le début mais on était là, bah oui c'est notre vision idéale pourquoi pas mais on voulait quand même explorer puis après on a fait les rencontres professionnelles qu'il fallait pour nous accompagner, rencontrer les femmes qui accouchaient à la maison savoir,

  • #0

    s'entraider les témoignages d'autres femmes oui,

  • #1

    ce qui est très important Ce qui m'a surtout aidée, c'est que la coucheuse, celle qui me suivait, m'a dit clairement les questions à poser aux femmes.

  • #0

    Et c'est quoi les questions qui étaient à poser ? Je ne sais plus,

  • #1

    mais il y avait qu'est-ce que tu aurais fait pareil ? qu'est-ce que tu aurais fait différemment ? et peut-être d'autres mais voilà c'était pas genre alors non non parce que là tu rentres dans un truc sans fin c'était vraiment plus de saisir voilà c'est quoi l'expérience en fait de ces femmes et qu'est-ce qu'on en retire tu vois qu'est-ce que quel conseil finalement quel ajustement oui quelle

  • #0

    expertise quelque part t'en as retiré de ton ouais c'est quoi les erreurs que t'as fait est-ce que t'aurais fait pareil enfin voilà genre vraiment

  • #1

    très concret. Et du coup, ça nous a aidé à nous projeter. Puis rapidement, en fait, ce qu'on a compris, c'est que on prenait à 100% responsabilité de notre accouchement. Et ça, on ne l'a pas appris à l'école. On n'a pas appris à prendre responsabilité de notre santé, de notre façon dont on va amener notre enfant au monde. Et donc, ça a été une vraie prise de conscience avec mon conjoint, Miguel, de... Ok, est-ce qu'on veut prendre cette responsabilité ? C'est bien beau de dire oui, du coup on veut accoucher à la maison, dans la jungle, ça va être génial. Ouais d'accord, mais du coup, est-ce qu'on prend la responsabilité d'accoucher sans aide médicalisée, à deux heures d'un hôpital ? sachant qu'il y a très peu de chances qu'on arrive à temps si jamais il y a un problème avec des routes qui sont pas des routes des pistes je me souviens des pistes je sais pas si on peut nommer route en plus non c'est des chemins et donc à ce moment là il y a quelque chose qui prend une autre dimension t'es plus dans l'idéalisme d'eux L'innocence de je vais accoucher à la maison, ça va être trop beau.

  • #0

    Qu'on peut avoir, par exemple,

  • #1

    nous en France,

  • #0

    où on accouche à la maison. Et c'est incroyable parce qu'on maintient ce niveau de peur hyper élevé. Alors qu'aujourd'hui, l'accouchement à domicile, il n'est pas possible si tu es à plus de 30 minutes dans un hôpital.

  • #1

    Ah ok, tu vois, ça ne se fait pas.

  • #0

    Donc,

  • #1

    en vrai,

  • #0

    le risque que tu prends, il n'existe quasiment pas. Je veux dire, ça veut dire que dans la demi-heure, tu es en capacité d'être transférée.

  • #1

    Oui, c'est bien. Mais encore une fois, quand je reviens à mes racines, ma mère... qui est née, enfin du coup ma grand-mère qui a accouché de ma mère en montagne d'Algérie bah en fait très certainement elle était dans le même contexte donc je pense qu'il y avait une partie de moi qui était là bah si elles l'ont fait je peux le faire maintenant est-ce que j'ai envie de prendre cette responsabilité dans un contexte où on a le choix aujourd'hui qui a un luxe énorme bah du coup à deux on est plutôt aventureux aventureux et peut-être un petit peu fou beaucoup fou aussi non du coup on s'est lancé dans cette aventure et à partir de là quand on a su qu'on prenait responsabilité complète de notre accouchement c'est à dire que en cas de problème c'était nous les responsables que c'était pas la sage-femme que la sage-femme ne venait pas jusqu'à un hôpital ne pouvait pas rentrer dans l'hôpital que de toutes les façons j'étais à deux heures dans l'hôpital donc globalement si il se passe un truc pas bien c'est pendant l'accouchement est-ce qu'on t'avait nommé dans cette transmission dans cette formation la personne que tu nommes sage-femme est-ce qu'elle t'avait nommé c'était quoi les risques concrets qu'est-ce qui pouvait se passer de pire ouais clairement on a eu aussi ces histoires d'accouchement à la maison où ça s'est pas bien passé ou voilà ce qui s'est passé bon sur 96 accouchements il y a peut-être eu deux soucis tu vois et c'était quoi comme soucis qu'elle t'avait transmis il y avait je sais qu'il y avait un Ouais, une hémorragie, mais qu'ils avaient su gérer. Et puis l'autre, c'était un bébé qui était mort. Mais voilà, il y avait une explication aussi derrière. à la fois spirituelle et à la fois très concrète, c'est un apprentissage pour tout le monde ça c'était pas avec ma sage-femme à moi c'est avec l'autre sage-femme qui était dans le village je dis accoucheuse parce qu'en fait c'est pas des obstétriciennes donc je vais pas dire sage-femme mais c'est des accoucheuses c'est comme ça qu'on a ce métier là dans les villages des métiers de transmission donc non tu vois c'était même pas avec ma sage-femme en fait parce que elles aussi du coup elles ont la responsabilité de vraiment de savoir du coup c'est pas ils choisissent pas c'est pas parce que tu toques à sa porte qu'elle va faire ton accouchement il y a un vrai ressenti une vraie rencontre des deux côtés je le sens dans mon corps, dans mon âme dans mon esprit que c'est cette constellation là qui va se jouer et elle du coup elle doit le sentir de son côté aussi parce que c'est une prise de risque énorme des deux côtés en fait à tout niveau, même si c'est pas forcément légal, c'est pas émotionnel, etc. Donc oui, et du coup, oui, elle nous avait dit, vraiment, voilà, tout ce qui peut se passer, et ce qui est génial, c'est que par exemple, typiquement, pour les hémorragies, tu vois, les noix de coco jaunes, et ben, il faut que t'en aies une à ton accouchement, c'est dans la liste des choses que tu dois préparer, parce que t'as des devoirs, tu dois préparer un certain nombre, tu vois, de choses, dont cette noix de coco. Pourquoi ? Parce que la peau de la noix de coco jaune, en la faisant bouillir, Hier, ça fait un liquide noir qui arrête l'hémorragie. Que t'ingères. Donc si une femme, pendant un accouchement, a une hémorragie, c'est ça la médecine.

  • #0

    magique et dans les listes justement est-ce que tu te souviens de ce qu'on t'avait demandé de préparer, parce que moi j'ai la liste de moi en France dans un domicile tu vois avec un hôpital à 30 minutes mais toi du coup là-bas à quel matériel t'avais accès qu'est-ce qu'on attendait de toi que t'aies préparé et comment t'as fait pour te procurer ce

  • #1

    nécessaire c'était ça coco, après il y avait beaucoup de tissu pour mettre au sol des carrés de tissu aussi parce que pendant l'accouchement elles te mettent de l'eau chaude avec du gingembre sur la vulve qui aide à réchauffer la zone à dilater la zone etc qu'est-ce qu'il y avait d'autre ? les vêtements, les premiers vêtements pour ton bébé normal la couverture pour l'accueillir des vêtements chauds pour toi ? ouais même s'il fait très très chaud là-bas on a vraiment besoin en postpartum direct juste après on redessine vraiment beaucoup d'être réchauffée même pendant l'accouchement ça peut être vraiment différentes températures franchement je m'en souviens plus après

  • #0

    mais bon c'était est-ce que toi t'avais des appréhensions particulières vu que c'était ton premier aussi c'est pas rien c'est important de le notifier qu'est-ce qui était pour toi quels ont été les démons les plus importants que t'as dû traverser tu vois jusqu'au moment de la naissance j'ai

  • #1

    traversé ça jusqu'à l'accouchement Oui, c'était...

  • #0

    L'accouchement, je trouve que c'est encore une autre étape des démons qu'on peut traverser.

  • #1

    Non, clairement, je veux vraiment dire que quand j'ai fait ce choix-là, c'est pas le choix confortable que j'ai fait. C'est le choix que j'ai senti de bon pour moi, pour ma famille. C'est le choix que mon chéri a senti de bon pour lui, pour sa famille, pour moi. Mais c'est pas le choix qui était dans le confort. C'est pas le choix qui était simple, c'est pas le choix qui était conditionné. Je suis pas entourée de personnes qui accouchent à la maison, j'ai pas grandi là-dedans. C'était un choix qui était un choix d'âme, un choix de cœur, mais où derrière, il fallait assumer. Donc, clairement, j'avais pendant toute la grossesse, du coup, toute cette approche à ce toboggan. J'avais l'impression, tu sais, que j'arrivais,

  • #0

    que j'étais à la boulevard,

  • #1

    que je montais les marches du plus grand toboggan, tu sais, où il fait tout noir à l'intérieur, et où tu vois même pas de lumière.

  • #0

    Non. Tu sais même pas quand ça va arriver.

  • #1

    Et donc, tu dois y aller, quoi, et il y a la queue derrière toi, il y a la queue devant toi. c'était l'image que j'avais pendant toute la grossesse et plus je me rapprochais de l'accouchement plus j'avais l'impression de monter les marches tisser du toboggan tisser toute la pression que t'as la boule un peu au ventre tu vas, tu vas pas tu peux toujours redescendre et là tu te dis bon Ok, mais tu peux toujours redescendre en vrai.

  • #0

    Oui, parce que même toi, jusqu'au dernier moment, tu aurais pu faire le choix d'aller à l'hôpital.

  • #1

    Oui, carrément, j'étais vraiment au choix. Quand je dis que j'ai pris la responsabilité de cet accouchement, c'est que j'ai repris ma capacité à répondre à ce que je choisis, à ma souveraineté. Jusqu'au dernier moment, effectivement, c'était un choix. Et même pendant l'accouchement, plus je me rapprochais des heures de travail, moins ça devenait un choix parce que c'était... J'étais moins capable d'aller faire deux heures de voiture, mais oui c'était un choix. Et du coup mes démons c'est clairement, mais t'es pas capable. Tu vas pas y arriver, c'est pas le bon choix. Donc j'avais tout ça, j'observais tout ce scénario mental pendant toute ma grossesse. Alors pas au début parce que je suis très naïve, je suis gémeaux, je suis dans les airs, je suis très idéaliste et très naïve. Donc moi, je... Je comprends qu'il y ait un problème, Jo, il se présente, et encore, après peut-être, tu vois.

  • #0

    C'était vraiment un problème, oui,

  • #1

    je vois. C'est un mec qui m'avait écrit ça, cette carte, et me dit, toi c'est fascinant parce que tu te demandes si une chose est possible après que ce soit foiré, tu vois. C'est vrai.

  • #0

    Donc,

  • #1

    c'était ça aussi pour mon accouchement. Donc, tu vois, je n'avais pas non plus... Mais je me souviens que la nuit, par contre, je me réveillais et j'avais des montées d'angoisse et des idées, des schémas mentaux qui me disaient je ne suis pas capable, je ne vais pas y arriver, etc. À tel point que même mes mantras que j'utilisais pour transformer ça, pour essayer de me rééduquer cérébralement à un autre chemin de pensée, qui était je suis capable, etc. Mentalement, ça ne marchait plus. Donc, je me réveillais. Réveillée la nuit, je l'écrivais. J'avais un carnet. Et concrètement, mes paniques, je les calmais en écrivant. Comme à l'école. Dix fois. Je suis capable, je suis capable, je suis capable. Je suis capable de donner ma fille naturellement, enfin, donner naissance à ma fille naturellement à la maison. Je suis capable, je suis capable, je suis capable. Je crois en moi. Réellement, je n'ai fait que du renforcement positif parce que sinon, j'aurais vraiment paniqué.

  • #0

    Moi aussi, je me souviens même pour ma deuxième avoir fait ça. tu vois pourtant je l'avais déjà vécu une fois je savais que j'étais capable j'ai réussi une fois mais même la deuxième j'ai vraiment eu ce besoin là de m'auto-rassurer j'ai encore les papiers où j'écrivais toutes les phrases même de visualisation je suis puissante,

  • #1

    j'accouche aisément facilement j'ai mon bébé dans les bras pareil dès que j'avais quelque chose qui me venait en tête j'ai eu des problèmes directement pareil j'étais en choix est-ce que je veux écouter ça est-ce que je veux y mettre du poids ou est-ce que je veux participer au scénario que je choisis, que je veux en fait la vision que je veux et ça c'est fou parce que je l'applique maintenant dans tout sur mon entreprenariat et tout et ça ça s'est fait jusqu'à pendant l'accouchement c'était très puissant pendant l'accouchement je me battais avec ça en fait j'étais là mais qu'est-ce que tu fais ok T'es au Costa Rica, au milieu de la jungle, à deux heures d'un hôpital. T'as une nana qui joue du tambour, t'as une accoucheuse, mais qu'est-ce que tu fais en fait ? Pourquoi t'es à ce point-là pas responsable ? Vraiment. J'ai l'impression d'avoir ma maman qui m'engueule. Vraiment, j'étais là, mais qu'est-ce que je fais en fait ? Pourquoi je fais ça ? Sauf qu'à ce moment-là, il était trop tard pour faire autrement. Peut-être que j'aurais fait une demi-tour d'ailleurs. Honnêtement, je pense que j'aurais été à 30 minutes d'un hôpital. J'aurais choisi ce scénario-là. Mais parce que je m'étais piégée en étant à deux heures de mon hôpital, j'avais plus le choix. Il fallait que j'assume le choix consciemment que j'avais fait. Je vois clairement. Je n'avais pas le choix de l'assumer. au dernier moment je me disais mais pourquoi mais toi et tes rêves idéalistes parce que moi j'avais toute la vision je me suis louée une petite cabane j'ai tout décoré les bougies, les photos j'ai préparé ma petite maison d'accouchement j'avais une amie qui jouait du tambour je voulais faire un petit feu la vision de rêve le truc idéal je pense qu'on passe tout par là quand on pense à la

  • #0

    C'est ce qu'on nous invite à faire aussi quelque part dans cette illusion de l'accouchement non médicalement assisté. En fait non, la réalité c'est que tu dois plonger dans ton état sauvage et pour y accéder tu dois traverser toutes tes ombres.

  • #1

    Oui, c'est vraiment ça. Donc ouais jusqu'au bout après ça s'est transformé ça c'est une autre histoire mais ouais.

  • #0

    Et donc toi comment t'as su que c'était le moment comment vous étiez organisé donc t'avais loué un espace que t'avais aménagé tout ça c'était prêt et comment du coup la femme la coucheuse et ton amie ont su que c'était le moment on peut venir à tes côtés et comment ça s'est déroulé.

  • #1

    Bah tu vois c'est même pas moi consciemment qui ai loué un truc parce que moi je voulais le faire à la maison mais je sentais que c'était pas là que j'allais accoucher. C'est que je me suis suivie en kinésiologie pendant toute la grossesse et que deux semaines avant l'accouchement, dans ma session de kinésiologie, mon accoucheuse qui était ma kinésiologue dit En fait, ton bébé ne veut pas naître chez toi. c'est une autre maison je fais ok est-ce que c'est un hôpital ? non est-ce que c'est à la plage ? non c'est une autre maison c'est où ? c'est à tel endroit ? et donc elle donne l'endroit le plus touristique de Puerto Viejo là où il y a le moins de maisons à louer et en avril donc c'est Manasenta tu vois donc là où c'est pas un très petit endroit oublie oublie et donc là je suis là mais mais enfin c'est ça cet exigeant c'est l'impossible tu vois c'est hyper drôle parce qu'en fait à part la magie il n'y a rien qui pourra et pourtant je sentais que c'était vrai je sentais que c'était pas la maison que j'allais accoucher c'était pas là où je me sentais safe t'as un instinct un mois, quelques semaines avant d'accoucher un peu comme un animal tu sais où tu veux aller accoucher mais tu cherches cet endroit c'est quoi qui faisait que chez toi tu te sentais pas safe tu l'as identifié j'ai vivi en communauté donc j'étais avec plusieurs maisons autour et même si c'était perso C'est un film en fait. Moi je suis quelqu'un où j'ai vraiment besoin d'être reculée, j'ai un peu l'énergie un peu panthère, qui a besoin d'être dans son monde. Et donc il y avait ça, et puis après énergétiquement, c'était pas petit, c'était grand. J'avais besoin d'un endroit assez confiné. Donc voilà, cette histoire est très drôle, et du coup, bien sûr on met toute notre mental au service, on cherche, on cherche, on cherche, rien, rien, rien, et puis un jour il y a un truc magique qui fait... On rencontre une personne, ah mais d'ailleurs, il y a un tel qui a un lieu à Punta Uva, lieu qui est sorti de nulle part. On connaissait pas ce lieu, il est pas sur la map, il est pas sur la route, tu peux pas le trouver. On va sur le lieu, une femme qui s'appelle Izzy, c'est son mari. Et là en fait il nous dit ça, donc on lui explique l'histoire. Il dit bah voilà, apparemment il faut qu'on accouche à cet endroit, dans cette région, est-ce que vous avez un endroit ? Et il montre une cabane que j'avais vue en vision. Et là il me dit tiens c'est très drôle parce qu'on a eu quelqu'un qui a accouché ici. Et en fait, le mec s'est retrouvé après à avoir que des nanas qui venaient accoucher. Avoir une maison d'accouchement malgré lui, tu vois. Un vortex de naissance, en fait. Parce que oui, c'est énergétique.

  • #0

    Ben oui, c'est ça.

  • #1

    Donc, bref. Enfin, tu vois, la magie, tu vois. C'est comme on les aime. Et bref. Et donc, la seule date où on pouvait la louer, à la base, on voulait la louer quand même bien en avance pour prévoir. Non, non, on pouvait y aller trois jours avant la date du terme.

  • #0

    Ah.

  • #1

    Challenge. Donc, OK. Confiant. écoute à ce moment là t'es obligée de lâcher prise parce que t'as pas le choix de toute façon tu veux faire quoi tu vas pas te battre tu vas pas obliger le mec à t'ouvrir sa maison et donc on y a accédé et puis à partir de là on a fait que attendre tu vois ta date de terme qui arrive t'es là t'attends un jour je me souviens j'ai eu une contraction j'étais là genre Miguel ça y est non rien et au final un jour les contractions qui sont de plus en plus là, donc là moi j'appelle tout le monde... Bon... Ok. Massage femme, ça avec Jacques, je sais pas du tout. Enfin, mon accoucheuse. Voilà. Moi, je pensais... Mais bref. Et donc, pendant trois nuits... Enfin, en fait, j'ai commencé à avoir des contractions, donc je pensais vraiment que c'était prêt et tout. Trois nuits... Enfin, pendant une nuit. Ensuite, le matin, ça se ralentit. Puis la journée, plus rien. Le lendemain, pareil. La nuit. Le soir, tombé. Je commençais à avoir des contractions. La nuit, pareil. Et le lendemain, boum, ça s'arrête. Et la troisième nuit... Pareil, sauf que là, 5h du mat', je craque. Je craque, mais totale. Je suis là,

  • #0

    mais pourquoi je suis toute seule ?

  • #1

    Parce que le soir, mon mec dormait, j'étais seule au sol. Pareil, elle est face à moi. Et à ce moment-là, une des femmes qui était à mon accouchement, qui était là pour faire à manger, pour me masser, pour prendre soin de tout le monde, elle était là en discret sous la maison. Et elle m'a entendu. et à ce moment là elle dit ok l'accouchement il commence et là c'est elle qui a appelé, en fait c'est elle qui était le lien en fait pour appeler parce qu'elle elle savait donc c'est elle qui était censée dire où est-ce que ça en était etc et appeler l'équipe qui sont venues et toi de toute façon après t'as basculé, t'as pas trop vu après tu bascules, parce que t'accouches avant non, avant j'ai compté les contractions et les minutes,

  • #0

    comme j'avais appris mais d'ailleurs on le dit souvent tu vois quand t'accouches à domicile en France, c'est jamais toi qui appelles ta sage-femme. La sage-femme, elle dit à ton conjoint, à ton partenaire, qui que ce soit, la personne qui est là avec toi, à partir du moment où elle n'est plus en capacité de tenir une conversation, tu m'appelles. C'est que là, t'es rentrée dans... ça y est, t'es dans le travail.

  • #1

    Ouais, ça me met des frissons. C'est le moment où tu lâches, en fait.

  • #0

    Complètement. C'est le moment où t'es plus dans le rationnel. T'es complètement à l'intérieur,

  • #1

    dans toi,

  • #0

    tes sensations et ton...

  • #1

    un énorme craquage et pareil j'ai dû guérir des choses ce sentiment de solitude d'être seule et c'était un vrai craquage et c'est vrai qu'après tout s'est enchaîné donc ça a duré quand même 3 nuits après la

  • #0

    3ème nuit finalement t'es vraiment rentrée dans le travail c'est le matin et ta fille elle est à quelle heure ? 21h tu t'es fait une belle journée de...

  • #1

    long et j'avais pas dormi donc je suis allée en fait cet accouchement il est allé me chercher dans les ressources que je pensais pas avoir de toute façon c'est ça mais moi vraiment j'ai eu en fait j'ai appris l'endurance en fait avec ça tu vois aujourd'hui quand je crée des projets, quand je crée des lieux

  • #0

    j'ai cette endurance parce que je l'ai apprise grâce à ça avant je ne l'avais pas du tout je ne savais pas que j'étais mais tu ne savais pas que tu avais cette capacité c'est intéressant ce que tu dis parce que moi aussi j'ai vraiment eu cette notion de j'ai la force en moi pour mener à bout aussi il y a une notion d'aller jusqu'au bout d'être capable même si c'est long même si c'est inconfortable je suis en capacité de tenir pour aller là où j'ai envie d'aller ce qui est très drôle c'est qu'il y a une vraie porte tu sais au moment où t'accouches c'est genre ok est-ce qu'il y a ça c'est ça que tu veux transformer est-ce que t'es prête à y aller

  • #1

    Ça, c'était puissant. Je me souviens, on m'avait dit... Un des meilleurs conseils qu'on m'a dit, et que je répète aux femmes qui vont accoucher, c'est à partir du moment où tu penses que tu vas mourir, à partir du moment où tu penses que tu ne vas pas pouvoir le faire ou que c'est mort, tu ne peux pas, c'est que c'est bon. C'est le bébé est là, quoi.

  • #0

    C'est ce qu'on nomme la phase de désespérance.

  • #1

    Ouais, exact. Et ça, ça me donne des frissons. Et mon amie, qui était... Enfin, mon amie, elle, qui avait accouché, elle m'avait dit, moi, j'avais l'impression que j'allais mourir. moi j'ai pas du tout ça en fait ça prenait du temps ça prenait du temps et puis mon accouchée elle était là mais pourquoi en fait tu pousses en fait le bébé était là je pouvais pousser mais j'arrivais pas t'avais pas les contractions qui te donnaient envie de pousser ouais puis même j'arrivais pas même avec les contractions j'arrivais pas tu vois elle était là mais qu'est-ce qu'il se passe t'as peur tu veux pas y aller je dis là bah non j'ai pas peur c'est pas ça tu vois et là à ce moment là parce qu'ils étaient 5 à mon accouchement j'avais une bonne équipe j'ai fait sortir tout le monde et j'étais une lionne Et tu vois j'étais là genre mais Et là j'ai commencé à parler à mon enfant Et dire mais ça y est c'est bon tu viens maintenant Tu viens enfin tu vois vraiment A prendre la responsabilité à dire non je suis seule en fait Y'a personne d'autre qui peut m'aider Et ça quelque chose elle m'a dit Parce que je lui ai dit mais non j'ai besoin d'aller dans l'eau chaude j'ai trop mal au dos Elle était là non en fait This baby needs to go out

  • #0

    tu vois là non il n'y a plus de temps c'est maintenant il n'y a personne c'est toi c'est toi il n'y a que toi c'est vrai que c'est un moment comme tu dis on touche sa responsabilité et sa force de il n'y a personne qui peut t'aider il n'y a personne qui peut t'aider c'est la ressource en toi et tu vas chercher et connecter un truc de moi je me souviens pour ma fille Et ben, la sage-femme, elle s'est approchée de moi, elle m'a glissée, elle m'a dit Maintenant, elle est là, alors tu me sors ce bébé. Mais hyper panique ! Et ça m'a remis dans un truc de bah ouais, c'est bon, là, ça... Un truc de ouais, ça y est, on y va,

  • #1

    quoi. Peut-être te mettre face à ta... L'assertivité de la femme, en fait. Ça, on l'oublie aussi, on pense... Tu vois, le féminin, c'est doux... Non, non, à la base...

  • #0

    C'est un peu glissé,

  • #1

    mais non. Le féminin, c'est sharp ! C'est je sens ça, je pense ça, je vais là, et ça on l'oublie mais surtout le féminin maternel tu vois c'est un côté c'est pas que doux c'est aussi genre ok là en fait c'est non et qu'on apprend vachement je trouve c'est hyper intéressant ce que tu nommes là on le voit aussi après dans l'éducation c'est

  • #0

    ça qui s'éveille à ce moment là exactement ça s'éveille à ce moment là un peu de cette douceur mais en même temps tac c'est moi qui te mets la limite c'est hyper ferme et je trouve que quand tu connectes à ça ça te sert moi il y a des amis qui me l'ont dit avec les enfants, il y a un truc de t'arrives et en deux-deux t'as posé le cadre et tu vois qu'il n'y a personne qui bronche. Et je me suis dit, c'est marrant et ça je l'ai vraiment vu grâce à l'accouchement.

  • #1

    Je suis persuadée que si en tant que femme, si toutes les femmes de l'humanité se reconnectent à ça, on ne laisse pas passer ce qui se passe. Non. On prend la défense de la terre, de l'humain, de l'être, de l'amour. Et je pense que moi cet accouchement m'a vraiment permis de me connecter à ça. force là en fait qui s'exprime comme ça mine de rien c'est la défendeuse en fait c'est non en fait là c'est moi c'est comme quand j'ai sorti tout le monde dehors jamais j'aurais pu faire ça consciemment non mais en fait là vous sortez tous sortez tous je veux voir personne genre là la tension ok j'ai compris que c'est avec moi je suis une team tu vois moi je pensais que je comprends mais en même temps c'est un moment hyper intime et c'est un petit mais c'est toi c'est toi et tes démons tu vois et en effet en fait à ce moment là j'étais avec mes démons et tu vois je les connaissais pas mais mes démons c'était ok bah en fait si tu peux pas tu peux pas, accepte c'était ok mais en fait si si j'ai pas peur, si je veux y aller mais que mon corps veut pas s'ouvrir, c'est physique moi la résistance bah en fait j'assume mon choix je peux pas voilà Si je dois accoucher, qu'il se passe quelque chose de mauvais parce que je ne peux pas, encore une fois, je prends la responsabilité de ça. Je fais confiance que j'ai fait les bons choix, donc je fais confiance aussi que ce qui doit arriver, arrivera, et qu'on doit tous vivre cette expérience.

  • #0

    puis après il y a un espèce de truc plus puissant qui est venu en mode genre non c'est moi je suis fait je m'en fous ce bébé va vivre tu as vraiment fait la bonne phase toi ta désespérance c'était ça tu l'as pas accepté d'accepter la mort mais pourquoi

  • #1

    Parce que c'est dans mon histoire. Moi, j'ai perdu mes deux parents. J'ai perdu ma maman il y a huit ans et mon papa enceinte, tu vois. Donc, c'est genre, meuf, ouais, la mort est là, en fait. Et il faut avancer. C'est toi qui choisis, tu vois. T'es pas victime de... C'est toi qui choisis. T'as le choix, encore une fois, tu vois. T'es souveraine, t'as le choix. C'est en toi. Y a pas d'autre endroit. C'est en toi, tu vois. Et du coup, à ce moment-là, je pense que j'ai vraiment, vraiment guéri ça, quoi. Et ça, c'était hyper puissant parce que du coup, aujourd'hui, j'accepte la mort de ma mère. j'accepte la mort de mon père j'ai dû l'intégrer après, c'est pas facile je dis pas,

  • #0

    mais au moins je l'accepte donc je peux faire le travail cette notion de en même temps de la vie et de la mort on vit comme si la mort n'existait pas et c'est un peu, on le retrouve dans l'accouchement je trouve dans ce côté de on veut qu'à tout prix tout soit méga contrôlé par peur d'affronter ce moment où la mort et la vie c'est pareil,

  • #1

    c'est le même canal donc voilà tu vois ma pote c'est elle c'était sa mort à elle mais je trouve ça intéressant parce que tu vois aujourd'hui quand j'entends les récits de naissance en maternité justement à ce moment là c'est là où les nanas apprennent elles changent leur plan de naissance moi je juge pas la période durelle mais par contre si tu sais que tu le voulais pas et qu'à ce moment là tu le prends c'est parce que peut-être on nous a pas éduqué que c'est normal comme moi on m'avait dit tu vois les stages femmes ne sont pas toutes encore formées et peut-être n'osent pas aussi

  • #0

    dire, mais t'as raison, si les femmes seulement savaient qu'à un moment tu vas la vouloir la péridurale c'est obligé parce qu'il y a un moment, cette phase mais même nous qui avons fait ce choix, on s'est dit mais pourquoi moi je me souviens à ce moment là de m'être dit plus jamais je fais l'amour de ma vie moi je me suis dit mais c'est quoi ce truc on a mis tout ce confort,

  • #1

    il y a l'hôpital ça a évolué tu vois, pourquoi je vais faire ça à l'ancienne comme une teubée tu vois mais pourquoi Pourquoi tu choisis la misère,

  • #0

    la galère ? Parce que le cadeau derrière il est tellement immense.

  • #1

    Mais sur le moment je me disais mais meuf, pourquoi ? Mais n'importe quoi ! Donc effectivement, j'aurais été avec une péridurale à un hôpital, mais donnez-moi tout ce que vous voulez, je veux sortir ce bébé, parce que c'est trop beau, c'est notre rôle, c'est notre mission, on doit accoucher de ce bébé, donc tout est bon pour ça. Sauf que du coup, soit t'es dans un environnement où il y a l'extérieur qui peut t'aider et t'apporter des solutions, ce qui n'est pas mauvais, soit t'es dans un environnement où c'est à l'intérieur que tu vas devoir aller chercher. Et ça c'est super intéressant, parce que quand t'as toi et ta petite conscience et que t'es... un état de conscience on va dire plus présent et que tu fais tes choix c'est à ce moment là où et c'est là où l'homme c'est incroyable ce qu'il permet c'est là où c'est l'homme en fait le masculin un rôle hyper sacré tu penses que tu vas pas y arriver, c'est normal je le sais, si tu vas y arriver moi j'ai une photo je te la montrerai à l'occurrence où t'as Miguel qui me tient la tête mais c'est Trop bien ce que tu fais, mais t'es en train d'accoucher, tu y arrives, tu vois. Alors que toi, tu perds complètement la notion de...

  • #0

    Tu sais même plus où t'habites.

  • #1

    Tu te sors du trou que ça se passe pas jamais. Et du coup, l'homme, ce masculin sacré qui est vraiment en capacité de protéger tes désirs et du coup de faire confiance.

  • #0

    Et puis aussi, qui est important, je trouve, dans le maintien, peut-être tu l'as vécu aussi, en fonction du lieu où tu te trouves, dans la sécurité du territoire, de tu sais que tu vas pas être dérangée de l'extérieur. Parce que lui, il est là, un peu comme une protection, un gardien du lieu. du lieu sacré, de ce qui se passe de sacré à ce moment-là, et que tu peux compter sur lui, cette confiance qu'il y a dans l'unité du couple, de, en fait, toi, chacun son rôle, en fait. L'homme ne fait pas rien, il a un rôle majeur à ce moment-là. De remettre, en effet, même son côté masculin, de, en fait, on y va, et on arrête de se poser des questions maintenant, on y va, et ce côté très protecteur.

  • #1

    Oui, t'es capable, en fait, tu vois, vraiment de te rappeler de ta puissance, tu vois. Je trouve que ça, c'est un magnifique rôle qu'a l'homme, en tout cas l'homme dans sa puissance, c'est vraiment d'envoyer l'énergie sur la réceptivité de la femme et du coup de l'énergie qui est empouvoirante, qui reconnaît la femme pour sa puissance, pour sa vulnérabilité, pour sa capacité, pour tout ça. Et ça, nous, on l'avait parce qu'on s'est formés, parce que lui s'est formé autant que moi, alors que je suis dans la maison. donc il avait en tête ce rôle là aussi et on l'avait éduqué sur ça mais pareil c'est vrai qu'il y a beaucoup d'hommes qui ne sont pas éduqués qui ne savent pas qu'ils ont un vrai rôle pendant la parentalité, pendant le postpartum pendant la grossesse c'est pas l'intérieur de la femme c'est l'intérieur de la femme mais le rôle c'est comme une poupée russe t'as la femme, t'as l'homme,

  • #0

    t'as la communauté t'as la famille complètement et en effet ça c'est aujourd'hui Dommageable encore, il y a peu d'hommes qui participent justement à toute cette préparation et aussi dans les préparations aujourd'hui on inclut peu les hommes tu vois dans cette dimension de ok c'est quoi leur rôle et en effet dans le milieu hospitalier tel que c'est présenté aujourd'hui ils n'ont pas trop de place en fait quelque part limite on leur donne une chaise ils se mettent là et puis ça a été un peu... oui il y a cette notion de leur rôle il a été un peu pris aussi par le corps médical,

  • #1

    par la structure qui est sécurisante qui prend le rôle du masculin qui sait comment répondre, qui sait comment le protéger qui sait comment donc dans l'unité du couple oui

  • #0

    et qu'est-ce que tu donnerais justement toi comme conseil à ton tour s'il y a aux femmes qui nous écoutent et peut-être qui sont prêtes à accoucher ou qui ont ce projet de bébé et qui se posent la question de d'accoucher de cette manière physiologique sans intervention médicale

  • #1

    déjà pourquoi est-ce que c'est une image qui te motive ou est-ce que c'est un appel moi je pense pas qu'il y a l'un qui est mieux forcément que l'autre parce que moi j'ai accouché à la maison parce que j'ai vu mes parents mourir dans un hôpital en fait donc L'hôpital, il n'est pas lié à la vie pour moi, il est lié à la maladie, à la mort. Du coup, ce n'est pas un cadre qui est sécurisant. Alors que je connais des amis, c'est l'inverse. Et je pense que pour moi, le conseil principal, c'est toi en tant que femme, et encore une fois avec ta responsabilité et ta souveraineté, pas celle de ta copine, pas celle de ta grand-mère, pas celle de ta mère, c'est quoi qui te rend sécure en fait ?

  • #0

    Ça, c'est la première valeur que je te rejoins. Où est-ce que tu te sens en sécurité ?

  • #1

    Ouais. Où est-ce que tu te sens en sécurité, mais aussi qu'est-ce qui fait que t'es en sécurité, tu vois. Par exemple, moi, je sais que dès que j'ai des moments de panique ou que je suis pas bien, ce qui me ramène à mon centre, c'est la respiration, c'est les odeurs, c'est de regarder des photos. Tu vois, c'est aussi très visuel, c'est vraiment les sens, c'est la lumière, c'est la bougie, tu vois. Je peux être dans l'état le pire du monde si j'ai ça autour, ça va me calmer, ça va me remettre dans mon centre. Il y en a d'autres, c'est autre chose.

  • #0

    Ça peut être le toucher.

  • #1

    Ça peut être le toucher, ça peut être les sons, ça peut être quelqu'un, ça peut être un environnement. Du coup, c'est vraiment de se poser la question, quand tu es dans le plus mal de ton état, qu'est-ce qui te fait du bien ?

  • #0

    Carrément.

  • #1

    Qu'est-ce qui te fait du bien ? Et du coup, moi, j'avais même fait ramener de France par une copine des petits chocolats Lindt que je mangeais pendant mon accouchement parce que ça me rassurait.

  • #0

    Ouais, c'est un peu dodo,

  • #1

    quoi. Ouais, c'est un truc que je connais, bref. donc ça déjà, pourquoi c'est quoi le fondement de ça c'est pas mieux d'accoucher l'un ou l'autre ce qui est bien c'est que chacun soit en santé et que du coup la femme fasse les choix qui sont alignés c'est ça, c'est une question d'alignement et de faire des bons choix et après c'est l'environnement C'est le contexte. Moi, j'ai eu la chance d'avoir ce projet-là dans un contexte qui est soutenant et dans une énergie qui flot dans cette direction-là. Donc, c'était facile. Je n'avais pas à me battre contre d'autres pensées qui allaient confirmer ma pensée que je n'étais pas capable ou que c'était dangereux, par exemple. Parce que du coup, aussi, je n'avais pas mes parents. Donc, j'étais confrontée à personne qui devait me dire quoi que ce soit. Mais aussi parce que j'étais au Costa Rica et que là-bas, c'est la norme, un petit peu. Donc c'est de contrôler son environnement en fait. On croit qu'on ne peut pas le contrôler, mais si en fait, tu peux contrôler quelle chaîne t'allumes à la télé, tu peux contrôler ton feed Instagram, qu'est-ce que tu regardes, est-ce que tu as des récits de naissance, si tu veux le faire à la maison, quels sont les ressources qui sont là, donc en termes de personnes autour de toi, c'est le moment de se connecter avec les femmes qui l'ont fait, c'est le moment d'aller enchaîner des vraies discussions.

  • #0

    sur ce que tu aurais fait différemment et ce que tu ferais pareil comme ce qu'on m'a appris mais d'avoir des vraies discussions je suis d'accord avec toi de connecter avec d'autres femmes qui l'ont fait aussi c'est tellement moi je te rejoins ce truc là je l'ai connecté aux deux naissances mais il y a d'autres femmes qui l'ont fait comme si je me connectais à toutes ces femmes qui ont accouché en fait,

  • #1

    qui ont réussi à accoucher sans exception et que je connectais à cette force quoi qui est aussi en moi et si elles l'ont fait je peux le faire donc ouais avoir vraiment être entourée et puis voilà que ce soit la naissance à la maison ou à l'hôpital ou en maison de naissance genre de se faire entourer de personnes qui ont des récits positifs et qui peuvent donner les bons conseils pour éviter les erreurs que eux peut-être ont fait d'enlever des tabous et des barrières sociales et de poser des questions sharp d'avoir cette ok mais toi raconte qu'est-ce qui t'a aidé, qu'est-ce que t'aurais fait différemment parce qu'il n'y a aucun accouchement qui est parfait on aurait toutes fait des choses différemment Donc voilà, ça n'existe pas en fait. Ce rêve-là, c'est une vision utopiste. Même moi, j'ai eu l'accouchement parfait parce que c'était celui que je voulais. Mais en attendant, mon coccyx s'est déplacé parce que c'est pour ça que je n'arrivais pas à sortir mon bébé. Du coup, je suis restée alitée pendant un mois. j'ai eu des problèmes de dos longtemps c'est pas parfait j'ai eu un postpartum qui était hardcore si ça touche le toxisme c'est important j'ai vraiment eu très mal et puis après de se connaître c'est quoi ta réponse à la douleur c'est quoi ta réponse à l'inconnu c'est quoi ta réponse à je trouve aussi la notion de quelle est ta réponse même si on peut pas prédire mais est-ce que t'as déjà vécu

  • #0

    Des moments où c'était imprévu. et tu dois faire face comment tu réagis face à ça vers l'imprévisible est-ce que tu t'adaptes facilement est-ce que toi c'est insécurisant comment tu fonctionnes et je trouve que c'est comme un entraînement aussi on entraîne notre cerveau plus ou moins à ça via plein de méthodes la sophrologie, moi j'avais beaucoup aimé l'auto-hypnose par exemple ça m'a vachement aidée pour switcher d'un état de conscience à un autre me dire ok je suis capable de faire ça de je suis carrément dans ma carapace et tout et à un moment il se passe un truc on me dit une information importante et peut-être qu'il me demande un ajustement ou une intervention extérieure je suis en capacité de le faire

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    donc il y a plein d'outils aussi c'est ça qui est génial aujourd'hui c'est qu'en fait on peut rendre toute réalité possible il y en a les outils ce qui n'était pas du tout le cas de nos ancêtres que ce soit pour l'accouchement à l'hôpital ou à la maison ce qui n'était pas choisi forcément non plus il n'y avait pas tous ces outils là de conscience qui permettent de savoir comment arriver d'un point A à un point B de façon assez maîtrisée mine de rien en fait en plus vraiment tout faire on est capable en fait donc ouais je pense que la femme elle a besoin de reprendre sa responsabilité et sa souveraineté et sa confiance de reprendre sa place je sais faire, je sais ce qui est bon du coup il faut aller le trouver, il faut aller le chercher mais une fois qu'on l'a il faut l'asseoir c'est genre je sais que c'est ça que je veux tu vois pas oui peut-être j'aimerais bien que non en fait si t'as l'intuition si t'as le ressenti ok c'est ça tu vois et ça va c'est ça ok c'est ça c'est là on y va et puis comme ça l'homme il peut avoir confiance aussi en sa femme parce qu'elle est dans sa puissance c'est ça pour les hommes c'est vraiment fais confiance à ta femme, elle sait parce que c'est son corps qui accouche, c'est pas son mental c'est son corps, c'est plus grand mais voilà il y a vraiment un travail de place à reprendre aussi tant sous sa souveraineté personnelle et pas de placer sa responsabilité dans le médical, ou dans une sage-femme, ou une accoucheuse, ou peu importe. Qui que ce soit. Qui que ce soit, c'est soi. Donc déjà ça, et après, c'est cette constellation d'hommes-femmes, et puis de partenariats, de familles, qui est déjà, c'est l'initiation d'une famille, ce chemin-là. il y aurait plein de choses à dire merci Myriam pour tout ce que tu nous as partagé pour ce beau récit

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    et ouais il y aurait plein de choses à dire encore mais c'est déjà, tu nous as partagé plein de choses je te remercie du fond du coeur et je te dis à très bientôt merci Anaïs, à bientôt et puis j'espère qu'on continuera à avoir ces discussions qui sont hyper utiles et merci de porter ça au monde il y a besoin j'espère que cet épisode vous a plu si c'est le cas n'hésitez pas à mettre 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute et à le partager à vos amis qui en auraient besoin Pour encore plus de contenu, je vous invite à nous suivre sur Instagram et à découvrir nos programmes d'accompagnement sur notre site mamalibre.co A très bientôt !

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