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Mama Libre

#2-Le silence face aux enfants

#2-Le silence face aux enfants

10min |20/05/2025
Play
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Mama Libre

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Description

Bienvenue dans Mama Libre, le podcast qui donne voix aux récits de mères, à leurs épreuves, à leur résilience.

Dans cette nouvelle saison, nous abordons un sujet profondément humain et bouleversant : le cancer et la maternité.


Dans cette nouvelle saison du podcast Mama Libre, nous avons l’honneur d’accueillir Aline et Flo, deux femmes puissantes et lumineuses qui nous partageront leurs récits.


Aline traverse un cancer avec un courage admirable, accompagnée par Flo, son soutien indéfectible. Ensemble, elles ont coécrit “Être mère, un équilibre à inventer jour après jour”, publié aux éditions Eyrolles.


Épisode 2 : Le silence face aux enfants


Dans cet épisode profondément intime, Aline partage le bouleversement intérieur qu’elle traverse à la sortie d’un rendez-vous médical difficile. Elle évoque avec sincérité la puissance du cœur de mère confronté à l’incertitude, la nécessité de préserver un espace de sécurité pour ses enfants, et l’importance de poser les mots justes au bon moment.


Entre émotions enfouies, souvenirs d’enfance, gestion du silence et besoin de vérité, elle nous ouvre les portes de son quotidien, de sa voiture jusqu’à la maison, dans cet entre-deux où l’on retient son souffle.


Un témoignage bouleversant sur la parentalité, la communication, et l’ancrage dans le présent face à l’inconnu.


Un grand merci à nos partenaires : Radio Grand Lac, Sweat Home (la marque de Sweat éthique) et Brokn, marque de joaillerie qui casse les codes.


Les accompagnements MamaLibre :https://www.anaisroynard-naturopathe.com/

Famille Equilibre Annecy & Genève :https://annecy-geneve.familleequilibre.com/

Radio Grand Lac

Brokn

SweatHome



Pour découvrir le livre “Être mère, un équilibre à inventer jour après jour”, publié aux éditions Eyrolles c'est ici: https://annecy-geneve.familleequilibre.com/etre-mere/


Et si toi aussi tu souhaites porter le magnifique Sweat "être mère" c'est ici :https://www.sweat-home.com/produits/le-sweat-femme-etre-mere-a-manches-longues-froncees-ecru-3208


A la guitare : Flo notre musicienne préférée.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il y avait cet objectif aussi de l'opération, huit jours après. Ce qui était très curieux, ce qui m'a beaucoup marquée, c'est que tous les matins, après cette annonce d'une tumeur potentiellement cancéreuse, je me réveillais en redécouvrant cette réalité. C'est-à-dire que toutes mes nuits... avait cet effet extraordinaire de me faire oublier. Et toutes les nuits, j'oubliais ce qui s'était passé. Et tous les matins, au réveil, je me reprenais la nouvelle en pleine figure. Et c'était tellement douloureux. Ça a fait énormément écho avec ce petit bébé que j'ai perdu, in utero, de façon totalement inattendue. Je ne saignais absolument pas, et c'est lors d'une échographie de contrôle à trois mois que ma gynécologue... m'a fait entendre ce silence, ce cœur qui ne battait plus. Et je me souviens qu'à l'époque, pendant plusieurs mois, tous les matins, je redécouvrais cette nouvelle, je me la reprenais en pleine figure. Et là, à nouveau, ce mot cancer, tumeur, bénin, tous ces mots revenaient en force et j'avais du mal à y croire. Je laissais souvent les larmes couler. C'était le moment de la journée où je m'autorisais à les accueillir. pouvoir repartir de plus belle dans nos sessions de travail avec Flo. Et puis, il y a eu cet IRM le vendredi matin. Alors moi, j'ai décidé depuis le début, quand il y a eu cette fameuse caméra dans la narine, j'ai décidé de me centrer sur le positif. Et je ne sais pas, j'avais une grande confiance en la vie. J'ai décidé de lui sourire. Et parmi tous les mots du médecin, j'ai décidé de me centrer sur un. C'était le mot bénin. Au moins jusqu'au moment du retour de la biopsie. Et au moment de l'IRM, c'est très curieux. Je n'ai absolument pas peur de passer des examens médicaux. En plus, depuis l'expérience de ma mère quand j'étais enfant, je suis très, très, très suivie médicalement. Et d'ailleurs, ce sujet-là me pose beaucoup de questions. Parce que je me suis dit, ce n'est pas possible. Encore dans cette année 2023-2024, j'ai fait énormément d'analyses de sang. Je suis très, très suivie. Je me suis dit comment tout ça peut arriver ? Ça me paraît impensable à cette époque-là. Je me dis que ce n'est pas possible. Je me centre sur le mot bénin tous ces jours-là. J'ai l'habitude de passer tous ces examens. Et là, à l'IRM, je panique. Pour la première fois, je panique au moment de passer un examen. Et puis, c'est la zone... La tumeur est dans le cavum. Donc, c'est vraiment au niveau du visage. Donc, on est complètement au milieu de la machine. Et moi qui ne suis pas du tout claustro d'habitude... Je sens un vent de panique. L'infirmier, enfin la personne qui assiste, me fait allonger sur la table. Et d'habitude, tout se déroule très tranquillement. Je me mets en espace, en temps méditatif. Je ferme les yeux et je me mets à l'intérieur de moi. Et là, impossible, je me mets à pleurer toutes les larmes de mon corps. Parce que l'enjeu est trop grand. On est en train d'aller me faire passer un IRM pour savoir quelle taille a la tumeur. Et quel peut être potentiellement un stade ? Alors là, je reçois énormément d'empathie, énormément de douceur. Il prend le temps. Il me ressort un petit peu de l'IRM et puis il pose ses mains contre les miennes. Parce qu'il m'a demandé de quoi avez-vous besoin, madame ? Et je lui dis, j'ai juste besoin d'un contact. Je n'ai pas besoin qu'on me parle, j'ai juste besoin qu'on pose sa main contre la mienne. Et là, il prend les deux, trois minutes nécessaires pour que je me recentre, que mon circuit du stress s'apaise. Et là, je me sens actrice parce que c'est moi qui lui dis « Ok, on peut y aller maintenant. » Parce que j'ai l'impression, depuis mardi, d'être en fait dans quelque chose qui ne m'appartient plus. Tout défile. Et j'ai l'impression de subir. Et là, pour la première fois, j'ai pu exprimer un besoin et j'ai pu me reconnecter. à une partie active à l'intérieur de moi. Alors bien sûr, l'une de mes ressources quand je vis des grands moments de stress, c'est de fermer les yeux et de recontacter mes guides, les dauphins sauvages, ceux qui sont dans l'atoll de Rangiroa en Polynésie, dans les Toa Motu. Ces dauphins que j'ai eu la chance de rencontrer à deux grandes périodes de ma vie. Et là, ils sont là avec moi. Il y en a toujours un qui arrive au début, qui vient jouer, qui vient mettre son rostre contre mon visage. Et puis après, c'est toute la tribu qui arrive. Et là, ils m'emmènent. Ils m'emmènent, je suis au milieu et je nage. Je nage avec eux. Et je pars loin. Et quand l'examen est terminé, je me souviendrai longtemps. On est dans un petit box, ils ferment les portes et puis le médecin arrive. Et là, il me donne le résultat et il me donne un stade potentiel, si c'est un cancer. Et alors là, j'ai mon cerveau qui se pose 10 000 questions. Alors déjà, qui se pose 10 000 questions à la minute, mais alors là, tout est décuplé et il n'a pas de réponse. Il me laisse avec une phrase de conclusion. Et là, je vois qu'il y a un stade qui est noté. Et à nouveau, je me dis, ce n'est pas possible. En fait, ça peut être un cancer. L'improbable, l'impensable, il y a encore quelques semaines, quelques jours, fait partie de ma réalité.

Description

Bienvenue dans Mama Libre, le podcast qui donne voix aux récits de mères, à leurs épreuves, à leur résilience.

Dans cette nouvelle saison, nous abordons un sujet profondément humain et bouleversant : le cancer et la maternité.


Dans cette nouvelle saison du podcast Mama Libre, nous avons l’honneur d’accueillir Aline et Flo, deux femmes puissantes et lumineuses qui nous partageront leurs récits.


Aline traverse un cancer avec un courage admirable, accompagnée par Flo, son soutien indéfectible. Ensemble, elles ont coécrit “Être mère, un équilibre à inventer jour après jour”, publié aux éditions Eyrolles.


Épisode 2 : Le silence face aux enfants


Dans cet épisode profondément intime, Aline partage le bouleversement intérieur qu’elle traverse à la sortie d’un rendez-vous médical difficile. Elle évoque avec sincérité la puissance du cœur de mère confronté à l’incertitude, la nécessité de préserver un espace de sécurité pour ses enfants, et l’importance de poser les mots justes au bon moment.


Entre émotions enfouies, souvenirs d’enfance, gestion du silence et besoin de vérité, elle nous ouvre les portes de son quotidien, de sa voiture jusqu’à la maison, dans cet entre-deux où l’on retient son souffle.


Un témoignage bouleversant sur la parentalité, la communication, et l’ancrage dans le présent face à l’inconnu.


Un grand merci à nos partenaires : Radio Grand Lac, Sweat Home (la marque de Sweat éthique) et Brokn, marque de joaillerie qui casse les codes.


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Et si toi aussi tu souhaites porter le magnifique Sweat "être mère" c'est ici :https://www.sweat-home.com/produits/le-sweat-femme-etre-mere-a-manches-longues-froncees-ecru-3208


A la guitare : Flo notre musicienne préférée.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il y avait cet objectif aussi de l'opération, huit jours après. Ce qui était très curieux, ce qui m'a beaucoup marquée, c'est que tous les matins, après cette annonce d'une tumeur potentiellement cancéreuse, je me réveillais en redécouvrant cette réalité. C'est-à-dire que toutes mes nuits... avait cet effet extraordinaire de me faire oublier. Et toutes les nuits, j'oubliais ce qui s'était passé. Et tous les matins, au réveil, je me reprenais la nouvelle en pleine figure. Et c'était tellement douloureux. Ça a fait énormément écho avec ce petit bébé que j'ai perdu, in utero, de façon totalement inattendue. Je ne saignais absolument pas, et c'est lors d'une échographie de contrôle à trois mois que ma gynécologue... m'a fait entendre ce silence, ce cœur qui ne battait plus. Et je me souviens qu'à l'époque, pendant plusieurs mois, tous les matins, je redécouvrais cette nouvelle, je me la reprenais en pleine figure. Et là, à nouveau, ce mot cancer, tumeur, bénin, tous ces mots revenaient en force et j'avais du mal à y croire. Je laissais souvent les larmes couler. C'était le moment de la journée où je m'autorisais à les accueillir. pouvoir repartir de plus belle dans nos sessions de travail avec Flo. Et puis, il y a eu cet IRM le vendredi matin. Alors moi, j'ai décidé depuis le début, quand il y a eu cette fameuse caméra dans la narine, j'ai décidé de me centrer sur le positif. Et je ne sais pas, j'avais une grande confiance en la vie. J'ai décidé de lui sourire. Et parmi tous les mots du médecin, j'ai décidé de me centrer sur un. C'était le mot bénin. Au moins jusqu'au moment du retour de la biopsie. Et au moment de l'IRM, c'est très curieux. Je n'ai absolument pas peur de passer des examens médicaux. En plus, depuis l'expérience de ma mère quand j'étais enfant, je suis très, très, très suivie médicalement. Et d'ailleurs, ce sujet-là me pose beaucoup de questions. Parce que je me suis dit, ce n'est pas possible. Encore dans cette année 2023-2024, j'ai fait énormément d'analyses de sang. Je suis très, très suivie. Je me suis dit comment tout ça peut arriver ? Ça me paraît impensable à cette époque-là. Je me dis que ce n'est pas possible. Je me centre sur le mot bénin tous ces jours-là. J'ai l'habitude de passer tous ces examens. Et là, à l'IRM, je panique. Pour la première fois, je panique au moment de passer un examen. Et puis, c'est la zone... La tumeur est dans le cavum. Donc, c'est vraiment au niveau du visage. Donc, on est complètement au milieu de la machine. Et moi qui ne suis pas du tout claustro d'habitude... Je sens un vent de panique. L'infirmier, enfin la personne qui assiste, me fait allonger sur la table. Et d'habitude, tout se déroule très tranquillement. Je me mets en espace, en temps méditatif. Je ferme les yeux et je me mets à l'intérieur de moi. Et là, impossible, je me mets à pleurer toutes les larmes de mon corps. Parce que l'enjeu est trop grand. On est en train d'aller me faire passer un IRM pour savoir quelle taille a la tumeur. Et quel peut être potentiellement un stade ? Alors là, je reçois énormément d'empathie, énormément de douceur. Il prend le temps. Il me ressort un petit peu de l'IRM et puis il pose ses mains contre les miennes. Parce qu'il m'a demandé de quoi avez-vous besoin, madame ? Et je lui dis, j'ai juste besoin d'un contact. Je n'ai pas besoin qu'on me parle, j'ai juste besoin qu'on pose sa main contre la mienne. Et là, il prend les deux, trois minutes nécessaires pour que je me recentre, que mon circuit du stress s'apaise. Et là, je me sens actrice parce que c'est moi qui lui dis « Ok, on peut y aller maintenant. » Parce que j'ai l'impression, depuis mardi, d'être en fait dans quelque chose qui ne m'appartient plus. Tout défile. Et j'ai l'impression de subir. Et là, pour la première fois, j'ai pu exprimer un besoin et j'ai pu me reconnecter. à une partie active à l'intérieur de moi. Alors bien sûr, l'une de mes ressources quand je vis des grands moments de stress, c'est de fermer les yeux et de recontacter mes guides, les dauphins sauvages, ceux qui sont dans l'atoll de Rangiroa en Polynésie, dans les Toa Motu. Ces dauphins que j'ai eu la chance de rencontrer à deux grandes périodes de ma vie. Et là, ils sont là avec moi. Il y en a toujours un qui arrive au début, qui vient jouer, qui vient mettre son rostre contre mon visage. Et puis après, c'est toute la tribu qui arrive. Et là, ils m'emmènent. Ils m'emmènent, je suis au milieu et je nage. Je nage avec eux. Et je pars loin. Et quand l'examen est terminé, je me souviendrai longtemps. On est dans un petit box, ils ferment les portes et puis le médecin arrive. Et là, il me donne le résultat et il me donne un stade potentiel, si c'est un cancer. Et alors là, j'ai mon cerveau qui se pose 10 000 questions. Alors déjà, qui se pose 10 000 questions à la minute, mais alors là, tout est décuplé et il n'a pas de réponse. Il me laisse avec une phrase de conclusion. Et là, je vois qu'il y a un stade qui est noté. Et à nouveau, je me dis, ce n'est pas possible. En fait, ça peut être un cancer. L'improbable, l'impensable, il y a encore quelques semaines, quelques jours, fait partie de ma réalité.

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Bienvenue dans Mama Libre, le podcast qui donne voix aux récits de mères, à leurs épreuves, à leur résilience.

Dans cette nouvelle saison, nous abordons un sujet profondément humain et bouleversant : le cancer et la maternité.


Dans cette nouvelle saison du podcast Mama Libre, nous avons l’honneur d’accueillir Aline et Flo, deux femmes puissantes et lumineuses qui nous partageront leurs récits.


Aline traverse un cancer avec un courage admirable, accompagnée par Flo, son soutien indéfectible. Ensemble, elles ont coécrit “Être mère, un équilibre à inventer jour après jour”, publié aux éditions Eyrolles.


Épisode 2 : Le silence face aux enfants


Dans cet épisode profondément intime, Aline partage le bouleversement intérieur qu’elle traverse à la sortie d’un rendez-vous médical difficile. Elle évoque avec sincérité la puissance du cœur de mère confronté à l’incertitude, la nécessité de préserver un espace de sécurité pour ses enfants, et l’importance de poser les mots justes au bon moment.


Entre émotions enfouies, souvenirs d’enfance, gestion du silence et besoin de vérité, elle nous ouvre les portes de son quotidien, de sa voiture jusqu’à la maison, dans cet entre-deux où l’on retient son souffle.


Un témoignage bouleversant sur la parentalité, la communication, et l’ancrage dans le présent face à l’inconnu.


Un grand merci à nos partenaires : Radio Grand Lac, Sweat Home (la marque de Sweat éthique) et Brokn, marque de joaillerie qui casse les codes.


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Transcription

  • Speaker #0

    Il y avait cet objectif aussi de l'opération, huit jours après. Ce qui était très curieux, ce qui m'a beaucoup marquée, c'est que tous les matins, après cette annonce d'une tumeur potentiellement cancéreuse, je me réveillais en redécouvrant cette réalité. C'est-à-dire que toutes mes nuits... avait cet effet extraordinaire de me faire oublier. Et toutes les nuits, j'oubliais ce qui s'était passé. Et tous les matins, au réveil, je me reprenais la nouvelle en pleine figure. Et c'était tellement douloureux. Ça a fait énormément écho avec ce petit bébé que j'ai perdu, in utero, de façon totalement inattendue. Je ne saignais absolument pas, et c'est lors d'une échographie de contrôle à trois mois que ma gynécologue... m'a fait entendre ce silence, ce cœur qui ne battait plus. Et je me souviens qu'à l'époque, pendant plusieurs mois, tous les matins, je redécouvrais cette nouvelle, je me la reprenais en pleine figure. Et là, à nouveau, ce mot cancer, tumeur, bénin, tous ces mots revenaient en force et j'avais du mal à y croire. Je laissais souvent les larmes couler. C'était le moment de la journée où je m'autorisais à les accueillir. pouvoir repartir de plus belle dans nos sessions de travail avec Flo. Et puis, il y a eu cet IRM le vendredi matin. Alors moi, j'ai décidé depuis le début, quand il y a eu cette fameuse caméra dans la narine, j'ai décidé de me centrer sur le positif. Et je ne sais pas, j'avais une grande confiance en la vie. J'ai décidé de lui sourire. Et parmi tous les mots du médecin, j'ai décidé de me centrer sur un. C'était le mot bénin. Au moins jusqu'au moment du retour de la biopsie. Et au moment de l'IRM, c'est très curieux. Je n'ai absolument pas peur de passer des examens médicaux. En plus, depuis l'expérience de ma mère quand j'étais enfant, je suis très, très, très suivie médicalement. Et d'ailleurs, ce sujet-là me pose beaucoup de questions. Parce que je me suis dit, ce n'est pas possible. Encore dans cette année 2023-2024, j'ai fait énormément d'analyses de sang. Je suis très, très suivie. Je me suis dit comment tout ça peut arriver ? Ça me paraît impensable à cette époque-là. Je me dis que ce n'est pas possible. Je me centre sur le mot bénin tous ces jours-là. J'ai l'habitude de passer tous ces examens. Et là, à l'IRM, je panique. Pour la première fois, je panique au moment de passer un examen. Et puis, c'est la zone... La tumeur est dans le cavum. Donc, c'est vraiment au niveau du visage. Donc, on est complètement au milieu de la machine. Et moi qui ne suis pas du tout claustro d'habitude... Je sens un vent de panique. L'infirmier, enfin la personne qui assiste, me fait allonger sur la table. Et d'habitude, tout se déroule très tranquillement. Je me mets en espace, en temps méditatif. Je ferme les yeux et je me mets à l'intérieur de moi. Et là, impossible, je me mets à pleurer toutes les larmes de mon corps. Parce que l'enjeu est trop grand. On est en train d'aller me faire passer un IRM pour savoir quelle taille a la tumeur. Et quel peut être potentiellement un stade ? Alors là, je reçois énormément d'empathie, énormément de douceur. Il prend le temps. Il me ressort un petit peu de l'IRM et puis il pose ses mains contre les miennes. Parce qu'il m'a demandé de quoi avez-vous besoin, madame ? Et je lui dis, j'ai juste besoin d'un contact. Je n'ai pas besoin qu'on me parle, j'ai juste besoin qu'on pose sa main contre la mienne. Et là, il prend les deux, trois minutes nécessaires pour que je me recentre, que mon circuit du stress s'apaise. Et là, je me sens actrice parce que c'est moi qui lui dis « Ok, on peut y aller maintenant. » Parce que j'ai l'impression, depuis mardi, d'être en fait dans quelque chose qui ne m'appartient plus. Tout défile. Et j'ai l'impression de subir. Et là, pour la première fois, j'ai pu exprimer un besoin et j'ai pu me reconnecter. à une partie active à l'intérieur de moi. Alors bien sûr, l'une de mes ressources quand je vis des grands moments de stress, c'est de fermer les yeux et de recontacter mes guides, les dauphins sauvages, ceux qui sont dans l'atoll de Rangiroa en Polynésie, dans les Toa Motu. Ces dauphins que j'ai eu la chance de rencontrer à deux grandes périodes de ma vie. Et là, ils sont là avec moi. Il y en a toujours un qui arrive au début, qui vient jouer, qui vient mettre son rostre contre mon visage. Et puis après, c'est toute la tribu qui arrive. Et là, ils m'emmènent. Ils m'emmènent, je suis au milieu et je nage. Je nage avec eux. Et je pars loin. Et quand l'examen est terminé, je me souviendrai longtemps. On est dans un petit box, ils ferment les portes et puis le médecin arrive. Et là, il me donne le résultat et il me donne un stade potentiel, si c'est un cancer. Et alors là, j'ai mon cerveau qui se pose 10 000 questions. Alors déjà, qui se pose 10 000 questions à la minute, mais alors là, tout est décuplé et il n'a pas de réponse. Il me laisse avec une phrase de conclusion. Et là, je vois qu'il y a un stade qui est noté. Et à nouveau, je me dis, ce n'est pas possible. En fait, ça peut être un cancer. L'improbable, l'impensable, il y a encore quelques semaines, quelques jours, fait partie de ma réalité.

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Bienvenue dans Mama Libre, le podcast qui donne voix aux récits de mères, à leurs épreuves, à leur résilience.

Dans cette nouvelle saison, nous abordons un sujet profondément humain et bouleversant : le cancer et la maternité.


Dans cette nouvelle saison du podcast Mama Libre, nous avons l’honneur d’accueillir Aline et Flo, deux femmes puissantes et lumineuses qui nous partageront leurs récits.


Aline traverse un cancer avec un courage admirable, accompagnée par Flo, son soutien indéfectible. Ensemble, elles ont coécrit “Être mère, un équilibre à inventer jour après jour”, publié aux éditions Eyrolles.


Épisode 2 : Le silence face aux enfants


Dans cet épisode profondément intime, Aline partage le bouleversement intérieur qu’elle traverse à la sortie d’un rendez-vous médical difficile. Elle évoque avec sincérité la puissance du cœur de mère confronté à l’incertitude, la nécessité de préserver un espace de sécurité pour ses enfants, et l’importance de poser les mots justes au bon moment.


Entre émotions enfouies, souvenirs d’enfance, gestion du silence et besoin de vérité, elle nous ouvre les portes de son quotidien, de sa voiture jusqu’à la maison, dans cet entre-deux où l’on retient son souffle.


Un témoignage bouleversant sur la parentalité, la communication, et l’ancrage dans le présent face à l’inconnu.


Un grand merci à nos partenaires : Radio Grand Lac, Sweat Home (la marque de Sweat éthique) et Brokn, marque de joaillerie qui casse les codes.


Les accompagnements MamaLibre :https://www.anaisroynard-naturopathe.com/

Famille Equilibre Annecy & Genève :https://annecy-geneve.familleequilibre.com/

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Brokn

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Pour découvrir le livre “Être mère, un équilibre à inventer jour après jour”, publié aux éditions Eyrolles c'est ici: https://annecy-geneve.familleequilibre.com/etre-mere/


Et si toi aussi tu souhaites porter le magnifique Sweat "être mère" c'est ici :https://www.sweat-home.com/produits/le-sweat-femme-etre-mere-a-manches-longues-froncees-ecru-3208


A la guitare : Flo notre musicienne préférée.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il y avait cet objectif aussi de l'opération, huit jours après. Ce qui était très curieux, ce qui m'a beaucoup marquée, c'est que tous les matins, après cette annonce d'une tumeur potentiellement cancéreuse, je me réveillais en redécouvrant cette réalité. C'est-à-dire que toutes mes nuits... avait cet effet extraordinaire de me faire oublier. Et toutes les nuits, j'oubliais ce qui s'était passé. Et tous les matins, au réveil, je me reprenais la nouvelle en pleine figure. Et c'était tellement douloureux. Ça a fait énormément écho avec ce petit bébé que j'ai perdu, in utero, de façon totalement inattendue. Je ne saignais absolument pas, et c'est lors d'une échographie de contrôle à trois mois que ma gynécologue... m'a fait entendre ce silence, ce cœur qui ne battait plus. Et je me souviens qu'à l'époque, pendant plusieurs mois, tous les matins, je redécouvrais cette nouvelle, je me la reprenais en pleine figure. Et là, à nouveau, ce mot cancer, tumeur, bénin, tous ces mots revenaient en force et j'avais du mal à y croire. Je laissais souvent les larmes couler. C'était le moment de la journée où je m'autorisais à les accueillir. pouvoir repartir de plus belle dans nos sessions de travail avec Flo. Et puis, il y a eu cet IRM le vendredi matin. Alors moi, j'ai décidé depuis le début, quand il y a eu cette fameuse caméra dans la narine, j'ai décidé de me centrer sur le positif. Et je ne sais pas, j'avais une grande confiance en la vie. J'ai décidé de lui sourire. Et parmi tous les mots du médecin, j'ai décidé de me centrer sur un. C'était le mot bénin. Au moins jusqu'au moment du retour de la biopsie. Et au moment de l'IRM, c'est très curieux. Je n'ai absolument pas peur de passer des examens médicaux. En plus, depuis l'expérience de ma mère quand j'étais enfant, je suis très, très, très suivie médicalement. Et d'ailleurs, ce sujet-là me pose beaucoup de questions. Parce que je me suis dit, ce n'est pas possible. Encore dans cette année 2023-2024, j'ai fait énormément d'analyses de sang. Je suis très, très suivie. Je me suis dit comment tout ça peut arriver ? Ça me paraît impensable à cette époque-là. Je me dis que ce n'est pas possible. Je me centre sur le mot bénin tous ces jours-là. J'ai l'habitude de passer tous ces examens. Et là, à l'IRM, je panique. Pour la première fois, je panique au moment de passer un examen. Et puis, c'est la zone... La tumeur est dans le cavum. Donc, c'est vraiment au niveau du visage. Donc, on est complètement au milieu de la machine. Et moi qui ne suis pas du tout claustro d'habitude... Je sens un vent de panique. L'infirmier, enfin la personne qui assiste, me fait allonger sur la table. Et d'habitude, tout se déroule très tranquillement. Je me mets en espace, en temps méditatif. Je ferme les yeux et je me mets à l'intérieur de moi. Et là, impossible, je me mets à pleurer toutes les larmes de mon corps. Parce que l'enjeu est trop grand. On est en train d'aller me faire passer un IRM pour savoir quelle taille a la tumeur. Et quel peut être potentiellement un stade ? Alors là, je reçois énormément d'empathie, énormément de douceur. Il prend le temps. Il me ressort un petit peu de l'IRM et puis il pose ses mains contre les miennes. Parce qu'il m'a demandé de quoi avez-vous besoin, madame ? Et je lui dis, j'ai juste besoin d'un contact. Je n'ai pas besoin qu'on me parle, j'ai juste besoin qu'on pose sa main contre la mienne. Et là, il prend les deux, trois minutes nécessaires pour que je me recentre, que mon circuit du stress s'apaise. Et là, je me sens actrice parce que c'est moi qui lui dis « Ok, on peut y aller maintenant. » Parce que j'ai l'impression, depuis mardi, d'être en fait dans quelque chose qui ne m'appartient plus. Tout défile. Et j'ai l'impression de subir. Et là, pour la première fois, j'ai pu exprimer un besoin et j'ai pu me reconnecter. à une partie active à l'intérieur de moi. Alors bien sûr, l'une de mes ressources quand je vis des grands moments de stress, c'est de fermer les yeux et de recontacter mes guides, les dauphins sauvages, ceux qui sont dans l'atoll de Rangiroa en Polynésie, dans les Toa Motu. Ces dauphins que j'ai eu la chance de rencontrer à deux grandes périodes de ma vie. Et là, ils sont là avec moi. Il y en a toujours un qui arrive au début, qui vient jouer, qui vient mettre son rostre contre mon visage. Et puis après, c'est toute la tribu qui arrive. Et là, ils m'emmènent. Ils m'emmènent, je suis au milieu et je nage. Je nage avec eux. Et je pars loin. Et quand l'examen est terminé, je me souviendrai longtemps. On est dans un petit box, ils ferment les portes et puis le médecin arrive. Et là, il me donne le résultat et il me donne un stade potentiel, si c'est un cancer. Et alors là, j'ai mon cerveau qui se pose 10 000 questions. Alors déjà, qui se pose 10 000 questions à la minute, mais alors là, tout est décuplé et il n'a pas de réponse. Il me laisse avec une phrase de conclusion. Et là, je vois qu'il y a un stade qui est noté. Et à nouveau, je me dis, ce n'est pas possible. En fait, ça peut être un cancer. L'improbable, l'impensable, il y a encore quelques semaines, quelques jours, fait partie de ma réalité.

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