- Speaker #0
Bonjour Colline !
- Speaker #1
Bonjour !
- Speaker #0
Merci d'être avec moi aujourd'hui. Alors je vais te demander de te présenter, nous dire qui tu es, où tu vis, quel âge tu as, qu'est ce que tu fais dans la vie... Je te laisse la parole.
- Speaker #1
Donc je suis Colline, j'ai 34 ans, 35 dans quelques mois. J'habite en région parisienne à Montreuil et je suis psychomotricienne. Je travaille dans un service petite enfance, dans des crèches.
- Speaker #0
D'accord, ok. Donc, tu as des enfants qui sont en bonne santé ou tu as aussi des enfants qui sont en grosse difficulté ?
- Speaker #1
La plupart sont en bonne santé, donc l'idée c'est plutôt de voir comment se passe leur développement. Mais on a aussi quelques enfants en situation de handicap.
- Speaker #0
Ok, d'accord. Ça fait combien de temps que tu exerces ?
- Speaker #1
En tant que psychomotricienne, ça fait 10 ans, 11 ans. Et sur ce poste, c'est ma cinquième année.
- Speaker #0
D'accord, ok. C'est passionnant. Je trouve que c'est vraiment passionnant. Des fois, je me dis, pourquoi j'ai fait infirmière ? Oui,
- Speaker #1
c'est des métiers... On s'entend bien,
- Speaker #0
je sais. Oui, oui, oui. Je trouve ça passionnant. C'est sur le développement de l'enfant. Et on a vu la psychologie aussi. C'est passionnant. Je trouve ça vraiment passionnant. Oui,
- Speaker #1
oui,
- Speaker #0
carrément. Peux-tu nous parler de ton cocon familial, de ta famille ? Comment elle était structurée au tout départ, quand tu étais petite ?
- Speaker #1
Alors, j'ai grandi... Enfin, je suis fille unique. je vais grandir avec vous mes deux parents. Voilà, et j'ai plutôt une petite famille, on va dire, mais on est assez proches. On voyait toutes les vacances, ma famille un peu avec mes oncles et toutes. Donc, on est assez proches. Et avec mes parents, on est très proches aussi en distance et en lien.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Un pas de contact. On se rendait service.
- Speaker #0
D'accord. Et ils habitent pas trop loin de chez toi ?
- Speaker #1
Oui, ils habitent à un quart d'heure, 20 minutes.
- Speaker #0
Ok. Ah, super !
- Speaker #1
Oui, c'est super.
- Speaker #0
D'accord. Ok, ok. Et ton adolescence, comment ça s'est goupillée avec ces premières relations affectives et amoureuses ?
- Speaker #1
J'étais plutôt, je pense, une adolescente timide. de s'en... Voilà, j'avais... Je crois que ma première relation, c'était à peu près au collège. Donc ça n'a pas duré très longtemps. Après, j'ai eu plutôt une vraie relation fin lycée, début des études. Donc voilà, c'était des petites histoires à chaque fois, comme ça durait quelques mois. Après, la vraie relation qui a duré le plus longtemps, c'était quand j'avais environ 22-23 ans. Donc là, elle a duré plusieurs années. Moi, je pense que je m'étais projetée vraiment au long terme. J'étais ensemble.
- Speaker #0
Oui, vous aviez vraiment projeté une vie de famille ?
- Speaker #1
C'est ça. Moi de mon côté j'avais plutôt une évolution vers une vie de famille mais je pense que d'ailleurs j'avais envie d'enfant alors que j'avais... Quand j'étais adolescente je faisais pas mal de babysitting et quand j'avais 15 ans je me disais plus tard j'aimerais connaître ça d'être maman. J'ai 15 ans je me disais déjà qu'un jour j'aimerais bien être enfant. Donc quand j'ai été avec ce garçon je me suis vraiment projetée. Et en fait, au bout de quelques années, de 5-6 ans de relation, ça s'est arrêté parce que je pense que lui, en fait, il ne voulait pas d'enfants et d'engagement plus fort. Voilà. Donc voilà, c'est pour ça que ça s'est arrêté. Et ensuite, mais d'ailleurs, à cette période-là, je disais souvent... Je ferai une période ma solo un jour.
- Speaker #0
Ah oui, déjà. Et pourtant, c'était il y a presque dix ans. C'est ça. Oui, oui, oui.
- Speaker #1
C'était... C'était en 2018 qu'on s'est séparés. Mais c'était un peu sur le pont de la blague quand même. Mais c'était déjà un grand...
- Speaker #0
Je me plantais dans les rêves quand même.
- Speaker #1
Oui. Pas chez moi.
- Speaker #0
Comment on réagit autour de moi si je lance par la blague ?
- Speaker #1
Voilà, c'est ça. Je pense qu'à l'époque, je n'y croyais pas tant que ça. C'était juste un projet au long terme. Et j'ai cherché à avoir une relation, à rencontrer un amoureux pendant plusieurs années. Mais je n'arrivais pas. Alors, j'ai beaucoup travaillé sur moi, en thérapie, sur beaucoup de choses. À une période, vraiment, je vivais très mal la solitude et le célibat. Le regard de la société aussi. Je trouvais que ce n'était pas facile d'être une femme célibataire dans la troupe.
- Speaker #0
Et ça ne l'est toujours pas pour beaucoup. Oui, ce n'est pas facile. C'est très compliqué. Et donc, à ce moment-là, tu as décidé d'aller voir une psychologue, une hypno ?
- Speaker #1
Oui, une psychologue. J'ai fait une thérapie. Et depuis... Parce qu'en fait, je suis très bien entourée par ma famille, mais aussi par des amis. en fait maintenant je suis je suis très sociable, j'ai beaucoup d'amis et donc ça marchait pas mes rencontres. Je veux dire, je ne rencontrais pas quelqu'un avec qui avoir une histoire qui dure et fourmait une famille. Mais je pense que j'ai quand même souvent dissocié le couple de la maternité. Parce que, enfin, je ne sais pas depuis quand ça vient, mais j'ai l'impression que c'était même avant d'être dans une relation un peu longue.
- Speaker #0
Oui, puisque tu parlais déjà de PMA solo.
- Speaker #1
Ben oui, voilà.
- Speaker #0
Ben oui, oui, oui.
- Speaker #1
Voilà. Et en fait, autour de moi, les gens commencent à avoir des enfants et ça me donnait vraiment du temps.
- Speaker #0
Ça, c'est difficile aussi quand on voit les autres qui deviennent parents.
- Speaker #1
Oui, ce n'est pas facile. En plus, ça change notre rythme à nous pour voir nos amis. Je trouvais qu'on était un peu quand même impactés par leur choix de vie. Parce que du coup, on ne peut pas les voir au même moment. On ne peut pas les voir aussi longtemps. On ne peut pas les voir de la même manière. Enfin, voilà, quand même, ça nous impacte aussi. Voilà, mais depuis, vraiment... Je dirais deux ans, ça va vraiment mieux. Je vis bien le fait d'être célibataire. J'apprécie même les moments... Oui, j'ai travaillé aussi sur ça, sur le fait d'apprécier les moments seuls chez moi. Je vis seule dans un appartement que j'ai acheté. Voilà. Enfin, je vais devoir aller dégager, mais... Voilà. Donc, je... J'apprécie maintenant les moments seuls. Je pense qu'il y a des gens, c'est beaucoup plus inné chez eux. Moi, j'ai dû un petit peu travailler la vie.
- Speaker #0
Oui, ça s'apprend. Et tu l'as appris et maintenant, tu sais comment le gérer. Oui,
- Speaker #1
c'est ça. Et puis voilà, j'apprécie les moments seuls. Et aussi, j'ai fait des week-ends tout seul, des vacances tout seul. Donc ça, c'était un gros projet de vie aussi. Et voilà, en fait, c'était en avançant et en me rendant compte que je... rencontrer pas la bonne personne et je pense que c'est pas seulement une solution de la seconde chance un petit peu comme j'aime l'appeler parce que en fait j'y crois à ce nouveau modèle et aussi je trouve que c'est comme un peu un acte militant où je trouve que bon voilà pas misandre mais je trouve que c'est plus simple aussi sur plusieurs choses parce qu'en fait il y a plein de choses que je sais que je veux pour l'éducation de mon enfant en fait donc je suis quand même assez déterminée sur des choses bon il y a des choses je pense que ça va être flottant mais il y a des choses sur lesquelles tu sais comment tu souhaites l'élever il y a des choses sur lesquelles on revient,
- Speaker #0
il y a des choses qu'on n'imaginait pas. Mais les principes de base que toi tu te donnes, tu sais que ça, tu ne peux pas y déligner. C'est comme ça que tu te sois éduquée.
- Speaker #1
C'est ça. Et donc voilà, depuis, on va dire que ça va mieux, que j'ai un peu travaillé sur moi. J'avais pris la décision de commencer le parcours, enfin d'entamer le dossier déjà de TMA Solo.
- Speaker #0
Et puis de faire le deuil du couple aussi et de cette recherche de partenaire. Il y a aussi tout ça et ce n'est pas être misande ou être anti-homme. Non, ça n'a rien à voir. C'est un autre choix. Et comme tu disais, tu as séparé la maternité du couple.
- Speaker #1
Oui, ça, je pense que j'ai dû faire ça, mais je pense que vraiment, j'avais d'emblée séparé le fait d'être une femme et d'être la petite copine de quelqu'un, d'être une mère. Oui,
- Speaker #0
oui.
- Speaker #1
Voilà, je crois que c'est une séparation qui s'est faite assez... tôt dans ma tête. Mais effectivement, il faut faire le deuil du couple, quoi, et d'avoir un enfant avec quelqu'un qui sera pensé par deux personnes.
- Speaker #0
Oui, complètement. Et puis,
- Speaker #1
il y a peu de modèles, finalement, on peut...
- Speaker #0
Se référencer ? Mais oui, puisque là, c'est nouveau aussi, parce que la loi est passée en France il n'y a pas si longtemps, donc c'est nouveau. Donc oui, comme tu dis, il n'y a finalement pas beaucoup de références et de modèles, exactement. Nous, l'idée du podcast, c'est ce que je fais actuellement. Oui, oui, tout à fait.
- Speaker #1
Voilà, donc j'ai commencé le parcours, j'ai envoyé mon dossier en octobre 2023. J'ai eu mon premier rendez-vous en Cosecos en mars 2024 et j'ai fait la première tentative en janvier 2025. Donc ça a été assez rapide finalement.
- Speaker #0
Ok, oui.
- Speaker #1
Ça a marché au bout de la deuxième tentative.
- Speaker #0
Donc en IAD ?
- Speaker #1
Oui, en insémination.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Juste avant que les donneurs soient identifiables.
- Speaker #0
Exactement. Et oui, et oui.
- Speaker #1
Ça aussi, ça a été un petit travail quand même que j'ai dû faire. parce qu'en fait au tout début j'aurais préféré un donneur anonyme et je me suis quand même préparé à ce que ce soit un donneur non anonyme. J'ai lu des témoignages, j'en ai parlé notamment à une amie à moi qui a beaucoup fait avancer ma réflexion parce qu'elle n'a pas connu son père. et il y a une petite équipe il n'y avait pas de rivalité à avoir. Elle avait juste besoin d'avoir eu son nom et une photo. Elle ne l'avait jamais contactée. Elle n'avait jamais eu besoin de le contacter. Ce n'est pas un père dans la tête des gens.
- Speaker #0
Oui, oui, oui. Et la loi, elle va dans ce sens-là. Oui, oui,
- Speaker #1
oui.
- Speaker #0
On peut faire un appel aux dons, mais... Oui,
- Speaker #1
c'est ça.
- Speaker #0
Chers hommes et chères femmes aussi.
- Speaker #1
J'avais une préférence pour les donneurs anonymes à la base. pour cette raison, mais au fond de moi, j'avais un peu peur quand même d'une éventuelle rivalité. Mais finalement, j'étais plutôt partante pour un donneur non anonyme. Mais je me suis dit que je ne décalerais pas pour cette raison, parce que déjà, on ne savait pas si ça allait être... acté là, parce que ça datait quand même un petit peu, la réflexion datait depuis quelques années déjà et puis moi je ne savais pas si ça allait marcher rapidement donc voilà et puis j'avais tellement envie d'un bébé le plus rapidement possible que voilà j'ai préféré ne pas attendre et je suis très contente comme ça. Et donc voilà ce sera un bonheur, enfin c'est un bonheur. anonyme, c'est les derniers les derniers ok,
- Speaker #0
les dernières paillettes qui étaient anonymes et finalement tu t'es mise dans cette réalité là et c'est ok pour toi dans l'histoire que tu raconteras à ton enfant oui oui oui je lui transmettrai c'est ok pour moi c'est
- Speaker #1
le plus important j'avais peur des délais aussi Si j'attendais le passage au donneur non anonyme... J'avais peur que ce ne soit pas possible tout de suite parce qu'il y avait peut-être plein de femmes qui attendaient.
- Speaker #0
Et les attentes sont déjà longues. Et puis,
- Speaker #1
voilà. De toute façon, je compte expliquer l'histoire.
- Speaker #0
Et tu as dit que tu pouvais... échangé sur ce sujet-là avec une amie et avec la psychologue du centre dans lequel tu es suivie. Est-ce que tu as pu lui en parler ?
- Speaker #1
Oui, justement, on en a parlé de l'anonymat avec cette psychologue. Mais je pense que ma réflexion était déjà faite. Elle m'avait posé la question de reporter éventuellement, mais non, je pense que j'étais impatiente et déterminée. Et puis surtout, on ne s'est jamais dit... Je n'avais pas envie que si ça ne marche pas du premier coup, ou du deuxième coup, ou que ça ne marche pas tout de suite, je regrette d'avoir encore un petit peu attendu. Je pense que si on raconte avec des mots d'enfant à l'enfant, il comprend et je pense que ça ne fait pas une différence.
- Speaker #0
Et puis, ça fait partie de son histoire, finalement. Et puis, là, comme tu peux en parler ouvertement, et qu'il est déjà là, il est déjà présent, mais en fait, c'est quelque chose qui s'imprègne déjà, dès maintenant, avant la grossesse, durant la grossesse, le fait de pouvoir juste en parler facilement, ça s'imprègne déjà, quelque part. Et puis après, il va naître, il va grandir, et l'histoire, elle se répète, et tu la répètes, et elle s'intègre en fait en lui, de manière fluide, et c'est quelque chose qui est normal. Ce n'est pas un tabou, tu vois. C'est un tabou, c'est un sujet sur lequel on n'est pas du tout à l'aise, mais là, ce n'est pas le cas. Donc, ça fait partie de son histoire, c'est le choix de maman, et puis c'est OK. Oui, oui,
- Speaker #1
mais de toute façon, j'accepte la situation. Pour moi, c'est presque un détail, en fait.
- Speaker #0
C'est un détail sur lequel tu as réfléchi, et voilà, le dossier, il est clos, quelque part. donc là tu es enceinte de combien ? c'est le début milieu du troisième mois entre les mois et entre les semaines d'aménorrhée oui c'est ça après la date des dernières règles des fois on s'y perd un petit peu oui c'est ça Et tes proches, est-ce qu'ils t'ont accompagné durant toute cette démarche-là ? Est-ce que tu viens de leur annoncer comment ça s'est déroulé ?
- Speaker #1
Alors moi, j'avais fait le choix de plutôt en parler à mes amis, ma famille. Je ne voulais pas que cet enfant, pour eux, il arrive comme un cheveu sur la soupe. Enfin voilà, je voulais que tout le monde connaisse mon désir et mon parcours. Et puis ça m'a permis de l'expliquer tout au long du... Et en fait, là, en étant enceinte, je préfère parce que je trouve que c'est plus le moment, là au début, en plus, pendant les trois premiers mois, on ne sait pas trop si on peut le dire, tout ça. Je trouve que c'est plus le moment d'expliquer les raisons et de, en tout cas pour moi, en ce moment, je ne me sens plus du tout d'en parler à des nouvelles personnes.
- Speaker #0
Oui, d'expliquer ton parcours et ton choix, ta décision.
- Speaker #1
Finalement, heureusement que j'ai bien expliqué avant, dès le début, et que je trouve que c'est plus facile. Ils sont contents pour moi, mais en plus, ils savent le parcours qu'il y a derrière.
- Speaker #0
Ils t'ont suivi, ils t'ont accompagné, ils t'ont suivi.
- Speaker #1
Je trouve que c'est un acte militant aussi de raconter comment ça se passe. Parce qu'en fait, les gens ne sont pas forcément au courant de toute la PMA. Déjà que c'est autorisé, comment ça se passe en PMA. Donc, je trouve que c'est même sociétal d'en parler et de raconter comment ça se passe, les rendez-vous, etc.
- Speaker #0
Oui, complètement.
- Speaker #1
Puis, je pense que... Moi, autour de moi, j'ai... J'ai pas cette impression, mais peut-être que ça fait un peu changer les mentalités quand même d'en parler.
- Speaker #0
Ça bouge, ça bouge les lignes de toute manière. Oui, oui, complètement. Oui, ok. Donc, t'es proche, t'accompagnes. Oui,
- Speaker #1
oui, oui. Oui, alors... Ils me demandent de donner des nouvelles, ils me soutiennent. Ma mère particulièrement m'accompagne même au rendez-vous.
- Speaker #0
D'accord, ok. Pour les différentes échographies, elle te suit. Oui. Tac. Super.
- Speaker #1
Oui, j'ai de la chance.
- Speaker #0
Et donc là, tu disais que tu allais devoir déménager ? Ton appartement, il est trop petit pour... Ciao !
- Speaker #1
Il est un peu petit, c'est un grand studio, on va dire, avec un coin nu, mais un jardin. Donc voilà, je cherche à changer. Et puis si je ne trouve pas d'ici, pour être dans l'appartement en septembre-octobre, j'accueillerai le bébé dans cet appartement.
- Speaker #0
Oui, c'est faisable.
- Speaker #1
On verra plus tard. Là, c'est le moment quand même pour faire un petit peu de déménagement. Oui,
- Speaker #0
oui, oui. Oui, oui, c'est tout à fait possible. D'accord. Et au niveau de ton travail, tu l'as annoncé aussi ?
- Speaker #1
Je l'ai annoncé à ma responsable assez rapidement dans le processus. OK.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Et puis sinon, à des collègues proches. Donc oui, je suis aussi bien soutenue.
- Speaker #0
De ce côté-là aussi, oui.
- Speaker #1
Je n'ai pas encore fait l'annonce de la T1,
- Speaker #0
donc ça attendra quelques semaines. Et comment tu imagines maintenant une relation amoureuse dans le futur ?
- Speaker #1
Je ne sais pas, je me dis que peut-être... Déjà, je m'imagine quand même avec... dans une relation amoureuse dans quelques temps, même quand le bébé sera là. Après, la question de vivre ensemble, il faut vraiment... Je pense que j'adhère vraiment à comment ça se passe entre mon amoureux et le...
- Speaker #0
Et l'enfant, eh bien oui.
- Speaker #1
Mais sinon, j'envisage de ne pas vivre avec mon amoureux. Je pense que ça peut très bien fonctionner aussi. C'est surtout vu que j'aurai un bébé. Je pense que dans quelques années, j'aimerais avoir d'autres relations.
- Speaker #0
Ouvrir cette porte. Est-ce que tu imagines avoir, toi, d'autres enfants ?
- Speaker #1
Oui, c'est aussi pour ça que je n'ai pas essayé trop tarder à...
- Speaker #0
À faire le parcours et à prendre cette décision maintenant.
- Speaker #1
Voilà. Dans l'idéal, j'aimerais bien en avoir plus qu'un. Surtout que j'ai été fille unique. Alors, j'ai été très proche de ma cousine. Je suis toujours très proche de ma cousine. On a une relation très forte. Elle aussi, elle est fille unique. Avec des amis aussi, j'ai des relations très proches. Mais c'est vrai que ça m'a manqué de... On peut avoir de frères et sœurs, je pense. Voilà. Donc, j'aimerais bien que mon enfant ait des frères et sœurs.
- Speaker #0
Oui, oui. Et c'est vrai que ça, même si on ne le met pas en mots, quand on se met dans le parcours, c'est quelque chose que, toi comme toi, tu y avais quand même réfléchi. J'ai intérêt plutôt de m'y prendre maintenant, plutôt que d'attendre encore, disons, 3 ans, 4 ans, 5 ans, 6 ans. D'ailleurs, le temps passe très vite et si tu es une fratrie, effectivement, là, soit tu les précipites tous les uns après les autres, tu te fais des jumeaux, des triplés, mais c'est faisable aussi. Oui,
- Speaker #1
c'est faisable.
- Speaker #0
Ce n'est pas la même dynamique. Et puis, ça peut être aussi soit par le biais de la PMA, soit parce que tu rencontres un amoureux et que vous avez envie de créer une vie de famille ensemble. Oui, c'est vrai. configuration, bah oui ça peut être quelqu'un qui a déjà des enfants et qui n'en veut pas d'autres toute configuration est aussi possible mais effectivement oui je me vois maman solo mais quand même avec une relation avec mon fils c'est tout ce qu'on peut te souhaiter ok et donc là ton terme il est prévu pour quand ?
- Speaker #1
c'est le
- Speaker #0
fin novembre fin novembre ok d'accord vous serez un bébé d'hiver oui c'est ça vous prenez encore plus le monde intérieur exactement Oui, oui, oui. Et là, le début de la grossesse, comment tu l'as vécu ? Comment tu vis ? Comment tu l'as vécu ?
- Speaker #1
Oui, à part les symptômes de grossesse, ça va bien. Je trouve que ça fait réaliser aussi un petit peu. En plus, je pense qu'étant solo, je me suis imaginée que si j'avais été en couple, j'aurais peut-être... plus réaliser parce qu'on en parle peut-être à deux voilà et là je pense que les symptômes me permettent d'un peu plus réaliser que je suis enceinte voilà à part les nausées et la fatigue, non globalement ça va voilà j'ai hâte c'est quand même une période entre deux parce qu'en fait tout le monde n'est pas forcément au courant mais c'est le plus de on a pas mal de symptômes alors des fois pour cacher un peu fin surtout une période qui est compliqué à vivre ouais ouais ouais ce c'est tellement c'est compliqué oui oui j'ai hâte ce soit un peu plus réel oui voilà mais c'est des étapes qui permettent de réaliser aussi
- Speaker #0
Oui, complètement. Et puis finalement, parce que les neuf mois passent à une allure très, très vite. Même si souvent, le dernier mois, les femmes n'en peuvent plus. C'est quand qu'il arrive ? C'est lourd à porter. Et puis, il y a des femmes qui ne réalisent vraiment qu'au bout de quatre mois, cinq mois. Du coup, le temps, il se raccourcit. C'est aussi le cheminement psychique entre le tout début et la fin de la grossesse.
- Speaker #1
Oui, oui, ben oui.
- Speaker #0
Oui, et ces trois premiers mois sont un peu, excuse-moi l'expression, bâtards. Je le dis, je ne le dis pas, il y a un risque de fausse couche. Donc, c'est juste horrible de se dire ça. Je risque de le perdre, donc je ne le dis pas. Et pour celles qui ont déjà perdu un enfant, de pouvoir se mettre dedans. C'est vraiment complexe comme période.
- Speaker #1
Oui, et puis c'est la période où aussi on... On doit faire gaffe, par exemple, j'ai quand même beaucoup de nausées, donc en fait, j'évite de trop me baisser, ou il y a des choses qui me compliquent. Et en fait, je ne peux pas dire...
- Speaker #0
Surtout en travaillant en crèche avec les tout-petits.
- Speaker #1
Il y a des odeurs qui sont difficiles. Voilà. Mais c'est vrai que... Je ne le dis pas à tout le monde, mais je le dis quand même à pas mal de personnes et je trouve que c'est mieux quand les gens le sachent.
- Speaker #0
Après, c'est plus facile. Oui, c'est mieux. Ok. Pourquoi est-ce que tu as accepté de répondre à cette demande de témoignage ?
- Speaker #1
Parce que je trouve que c'est toujours intéressant pour moi de poser les mots avec quelqu'un aussi d'extérieur. qui partagent quand même quelque chose je trouve que c'est intéressant pour moi en termes de développement personnel on va dire toujours de réfléchir à ce parcours et aussi parce que toujours j'ai envie je trouve que ce genre de podcast est très intéressant pour en parler aux grand public, aux gens qui ne sont pas directement concernés. C'est important que les gens sachent comment ça se passe et pourquoi on le fait. C'est important qu'il y ait beaucoup plus d'avis et de témoignages qui se multiplient pour qu'on puisse agrandir cette société aussi.
- Speaker #0
Et cette réflexion. Parce que ça va continuer, ça va vraiment se poursuivre de plus en plus, c'est sûr. ok écoute Coline merci beaucoup pour ton témoignage merci à toi et puis je te retrouve dans quelques mois on attendra que tout soit posé avec bébé et puis on refera le point sur l'après très bien d'accord merci beaucoup à bientôt merci à bientôt