Speaker #1Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast Manipura. Aujourd'hui, j'avais... cette semaine plutôt, j'avais deux épisodes que je voulais vous proposer et Instagram a voté pour... pour celui-ci que vous écoutez en ce moment. Ça va être encore un épisode où je vais dérouler ma pensée. Et on va aujourd'hui du coup parler de la foi. Il faut savoir que sur Instagram, parfois je partage, surtout là on quitte les célébrations de Navarratri qui sont neuf jours consacrés à célébrer neuf formes de la déesse Durga. Donc c'est la mère, neuf formes différentes de la mère divine. Et sur Instagram, j'ai partagé quelques petites vidéos des préparatifs de ces célébrations. Et de temps en temps, ça m'arrive de partager des mantras, de partager des récitations, des pratiques que je fais moi à titre personnel dans ce qu'on appelle le cadre du bhakti yoga. Le bhakti yoga, c'est le yoga dévotionnel à travers des chants, des kirtans, des pujas, des rituels, bref. Honnêtement, la forme n'est pas très importante. Mais aujourd'hui je voulais vous parler de la foi, quelle que soit la manière dont elle est retranscrite, et pourquoi on a tendance à ne pas la voir, pourquoi on a tendance à la perdre, pourquoi c'est important d'avoir la foi, que vous soyez dans un dogme particulier, dans une religion particulière, ou non. C'est-à-dire que même si vous vous raccrochez à aucune tradition particulière, le fait de croire en quelque chose, même si vous n'êtes pas trop sûr de... Qu'est-ce que c'est exactement ? Comment le définir ? Ça ramène dans la vie un élan qui aide indéniablement comparé à des gens qui n'ont pas la foi en quelque chose. C'est pas obligé qu'il y ait un objet à cette foi, qu'il y ait une forme, un personnage. Ça peut être simplement la foi que tout ira bien, ou la foi que les choses iront forcément vers une évolution. Ça c'est une forme de foi aussi. C'est juste pour vous dire que ça peut être aussi un concept, une croyance à laquelle vous vous rattachez pour avancer. Ça peut vraiment être déjà que ça la foi et c'est déjà énorme. Et comparé à des personnes qui n'ont pas de foi, je le vois parce que je reçois aussi des gens en thérapie. Les gens qui n'ont pas une forme de foi en quelque chose, c'est beaucoup plus dur pour eux de naviguer dans la vie. C'est pas impossible, c'est pas une tare, je dis pas qu'il faut forcément avoir une foi. Mais avoir la croyance que foncièrement on va vers quelque chose qui sera bon pour nous, même dans les moments les plus compliqués, les plus difficiles et justement où on a tendance à perdre la foi, ça aide énormément à avancer. On va parler de ça aujourd'hui. Je ne sais pas trop comment ça va prendre forme justement ce podcast, mais je vais essayer de dérouler ma pensée comme d'habitude. Avant qu'on commence, je vous lis un avis qui m'a été laissé par The Mortgage. Katie. J'ai fait appel à en bas pour une guidance complète et elle a vu juste à tout niveau. De plus, j'ai ressenti beaucoup de bienveillance de sa part. Merci beaucoup. Merci beaucoup. Merci infiniment. C'est très gentil. Et comme The Morgish, si vous voulez me laisser un avis, vous n'hésitez pas. Sur Instagram, vous pouvez venir me parler ou sur le podcast directement. Je vous remercie pour tous ceux qui le font déjà. Alors, au niveau de cette foi, Déjà il faut savoir que, je pense que ça c'est important de se dire que la foi, c'est pas obligatoirement quelque chose de fixe. Je prends un exemple, un bateau, moi j'ai grandi dans la religion catholique, clairement maintenant je me rapproche vachement de l'hindouisme. Mais j'ai gardé la foi dans l'archétype de la mère divine, l'énergie de la mère, une énergie qui prend soin de nous, qui nous protège, qui nous aime. indéfiniment. Ça c'est l'archétype de la mère et cet archétype de la mère peut prendre plusieurs formes, que ce soit Durga, que ce soit la Vierge Marie ou d'autres mères qu'importe la tradition. Ce que je veux dire, c'est que la foi, elle peut vraiment évoluer, changer, être modulée en fonction de vos avancements, de votre vie, des choses auxquelles vous vous rattachez. Et même si vous n'êtes pas dans une tradition, vous pouvez avoir foi en une croyance. Par exemple, j'ai la croyance que rien ne changera, par exemple. Et vous pouvez shifter cette croyance en, j'ai la croyance que tout peut changer, tout peut être modulé, etc. Là, vous avez changé votre croyance. croyances et du coup votre foi aussi elle se déporte sur autre chose, vous voyez. Donc c'est juste pour dire que la foi c'est pas quelque chose qui est foncièrement fixe, si vous croyez en ça, ça ne peut plus jamais évoluer et du coup le jour où vous y croyez plus, il y a ce côté mince j'ai perdu la foi. Non c'est peut-être aussi qu'il y a eu une évolution et on est des êtres évolutifs donc c'est normal que notre foi, s'il y en a une, évolue avec nous. Aujourd'hui je voulais vous parler à quoi ça sert d'avoir une foi. Et aussi des moments où on la perd. Ok, je n'ai pas forcément pris de notes, mais c'est vraiment les axes que j'aimerais développer avec vous. Pourquoi c'est important d'avoir la foi ? Je pense que oui, c'est un élan qui est extrêmement précieux dans la vie, qui permet toujours d'avoir une forme de moteur qui tourne en arrière-plan, qui nous motive, qui nous donne une raison, qui nous donne une direction quand même nous on a du mal à définir cette direction. Le but n'est pas de suivre une direction aveuglement, et d'ailleurs l'idée d'avoir une foi aveugle, moi je ne suis pas fan, je vais peut-être vous dire pourquoi. Mais voilà, je pense qu'avoir la foi c'est comme un soutien constant, qu'on a un arrière-plan qui va être un des piliers de notre vie. On a plein de piliers dans notre vie, nos proches peut-être, ce qui nous met en sécurité etc. Et je pense que la foi fait partie d'un des piliers qui nous aide à nous mettre en sécurité. Pourquoi je ne crois pas à l'idée d'une foi aveugle ? Parce que pour moi une foi, une bonne foi, je ne sais pas comment décrire ça, c'est quelque chose qui peut et qui doit être mis en question. Avoir une foi aveugle, c'est le risque de suivre quelque chose qui ne fait pas sens, c'est le risque de perdre son libre arbitre et de perdre son esprit autocritique. Et c'est l'idée de ne plus jamais rien remettre en question. Et je trouve ça un peu triste parce que c'est grâce à la remise en question qu'on avance. Et c'est pour ça que c'est important, je pense, quand on a une foi, d'être capable de la remettre en question. Parce que c'est ça qui va nous permettre de la moduler et de la faire évoluer avec nous. C'est ce que je dis souvent aux élèves en énergétique, ce qu'on va recevoir comme information. Il faut toujours être capable de la remettre en question, même si on sent que ça vient des sphères les plus hautes, même si on a l'impression que c'est fulgurant de vérité, etc. Il faut toujours remettre en question parce que c'est fulgurant de vérité à l'instant T pour nous, mais peut-être pas pour le voisin, peut-être pas pour un autre moment. Donc c'est très important, quel que soit ce qu'on suit, d'être capable de remettre en question, de prendre du recul. Et là, vous allez me dire, oui, ce n'est pas la foi du coup. Si tu remets en question, si tu prends du recul, ce n'est pas l'idée d'avoir la foi. La foi, je pense que c'est juste l'élan qui permet d'avancer dans quelque chose qui fait sens pour nous et qui nous fait fondamentalement du bien et qui nous aide à avancer justement. Ce n'est pas quelque chose qui doit être rigide, restrictif, avec des règles qui ne permettent pas de naviguer avec... indépendance. C'est en ça je pense que quand on est dans une religion, dans les dogmes de manière générale, il y a vraiment un code de conduite très précis. Il peut y avoir cet aspect punitif avec la notion de mauvais karma ou de pécheur et ça, ça crée une foi à double tranchant où ceux qui n'ont pas assez la foi ou ceux qui ne sont pas assez dans leur foi ou ceux qui ne naviguent pas assez pour alimenter leur foi, vont être sur le mauvais chemin, vont être punis et ou vont s'alimenter d'un mauvais karma. Vous vous en doutez, moi c'est pas trop mon délire de penser comme ça. Et c'est là qu'on a la limite du dogme, c'est qu'on ne peut pas le remettre en question. C'est comme ça, pas autrement, il y a des règles, il y a une structure précise, il y a une seule voie qu'il faut suivre. Ce qu'on a moins dans une spiritualité qui est rattachée à aucun dogme, dans l'idée que la spiritualité c'est on va écouter sa voix intérieure, créer un chemin, qui peut être multiple, qui peut être changée. En spiritualité, il n'y a pas de règle, il n'y a pas l'idée de quelque chose qu'on doit suivre aveuglement. On va toujours privilégier l'esprit critique. Mais attention, il y a des versions de la spiritualité qui ont été vachement aussi détournées, c'est-à-dire que vous avez ce que j'appelle la spiritualité à la carte, où les gens vont choper des choses de d'autres dogmes, de multiples traditions différentes pour en faire un espèce de tas là, où il y a à moitié du chamanisme, à moitié de l'hindouisme, à moitié du nordique, et ça fait un gloobie vulga. En soi... Et ça dénature beaucoup les pratiques d'où ça vient. Et je pense que ça, c'est une spiritualité qui a du mal à se reconnaître et qui a envie, du coup, d'avoir un sentiment d'appartenance sans avoir les contraintes. Parce que dans les religions, il y a ce sentiment d'appartenance qui est certain, mais il y a aussi des contraintes. C'est-à-dire qu'il faut faire tel rituel, il faut le faire comme ça, avec ce type de vie. Enfin voilà, en général, il y a quand même certaines règles à suivre dans le cadre de la religion. qu'on n'a pas en spiritualité. Donc souvent en spiritualité, les gens, parce qu'ils ont besoin d'un sentiment d'appartenance ou de compréhension, vont s'attacher à des dogmes, mais ils ne veulent pas à côté toute la structure qui accompagne souvent ces dogmes-là. C'est ce que moi j'ai beaucoup... ça a été très difficile pour moi en Inde ça. J'adhère pas à tout la culture hindoue, clairement pas, mais je suis allée en Inde pour me former en tant que mantra thérapeute. Clairement, si on vient prendre... Les savoirs faire et les connaissances millénaires d'une culture, il faut à minima se poser aussi dans cette culture-là pour la comprendre et pour en prendre les enseignements. Et souvent en Occident, on a un peu un côté colonialisme encore qui est là, de on prend ce qui nous arrange et on laisse le reste. C'est forcément quelque chose qui me dérange, mais le juste milieu est hyper difficile à trouver entre... Les gens qui justement vont puiser dans d'autres cultures pour s'approprier ce qu'ils veulent en mettant les règles de côté parce que ça ne les intéresse pas. Et en même temps, si on veut bien faire les choses, on va suivre quand même à minima la tradition dans laquelle on puise. Mais il y a des choses qui potentiellement ne font vraiment pas sens pour nous et qu'on a besoin aussi de remettre en question parce que ça ne fait juste pas sens. Donc l'exemple qui me vient là directement, c'est le fameux exemple des achoudis. C'est-à-dire qu'en Inde, quand vous êtes en période de règles, vous ne pouvez pas participer au rituel parce qu'énergétiquement, vous appelez l'énergie Apana, Apana Vayu, qui est une énergie qui va évacuer par le bas, alors que quand on va faire des pujas, des rituels, le but, c'est d'élever l'énergie. Donc la femme, dans ses menstruations, n'aide pas en fait à l'énergie au global qu'on essaye de véhiculer dans la puja, donc elles sont mises de côté dans les préparatifs. Et j'imagine que dans certaines régions de l'Inde, c'est encore plus. pire au niveau de la mise de côté. Donc ça, clairement, on n'y adhère pas. On n'y adhère pas. On comprend le pourquoi, mais souvent aussi le pourquoi, c'est une sorte de misogynie qui n'est pas dite non plus. Mais ça, c'est nos yeux d'occidentaux. C'est difficile. C'est difficile de trouver le juste milieu parfois. Et c'est aussi les deux faces d'une même pièce, de se dire que parfois, on va puiser dans les traditions. Et si on va un peu plus loin, on se rend compte que ça fait pas sens, ou que ça nous parle pas. Donc je trouve ça extrêmement important de déjà se renseigner sur qu'est-ce qu'on va chercher, en allant chercher dans d'autres cultures. Je pense que c'est pour ça aussi que beaucoup de gens préfèrent vivre une spiritualité sans forcément suivre un dogme, c'est parce que la spiritualité est très actuelle, elle suit au final la génération dans laquelle elle s'ancre. Elle suit les mouvements sociaux, elle suit... Vous avez par exemple le féminin sacré, alors je ne me suis pas renseignée, mais ce serait intéressant de voir à quel moment ça a réellement explosé cette dénomination de féminin sacré. Je ne sais pas encore, là je dis peut-être des bêtises, mais je ne pense pas qu'avant c'était un terme qui était tant utilisé. Ça a pu, j'imagine, participer et ou être en parallèle avec la libération de la parole des femmes, l'empowerment. le fait que les femmes aient à travailler aussi, qu'elles prennent leur place dans la société en dehors que simplement d'être mère de famille. Enfin, je pense qu'il y a une corrélation entre les croyances qu'on va suivre spirituellement et l'avancée générationnelle, je pense. Mais bon, ça c'est un autre débat et ce serait intéressant de débunker tout ça. Ce n'est pas quelque chose que j'ai fait, donc je mets encore une fois des guillemets là-dessus. Je ne suis pas du tout sûre de ce que j'avance. Je reviens un petit peu en arrière, je vous disais que pour moi la foi c'était cette énergie de moteur, de pure croyance que fondamentalement on va aller vers une évolution qui soit bénéfique pour nous, malgré les difficultés et malgré les aléas. Quand on regarde la définition de la foi sur Google ou sur des plateformes, Ça relie la foi à une promesse, au fait de croire fondamentalement à ce que l'on nous a promis. Et je pense que c'est là qu'on peut différencier la foi aveugle d'une foi consciente. C'est qu'une fois aveugle, on va suivre cette promesse sans la questionner déjà, mais aussi en se disant que ça nous est forcément dû, sans action de notre part, juste celle de se sacrifier à cette idée. Alors qu'une foi consciente, pour moi, c'est se promettre. d'aller vers ça. Et c'est ce qui différencie encore une fois la spiritualité d'une religion. En général, en général, dans les religions, pas toutes, mais il y a ce côté où on attend d'un dieu de ce qu'il va nous donner. Alors qu'en spiritualité, il y a ce côté, je vais me donner ça. Et c'est pas le jeu de l'ego, c'est le jeu de, je suis aussi cette déité, je suis aussi ce produit de la création. Donc en ce sens, J'ai ce pouvoir universel à l'intérieur de moi pour manifester à partir de mon microcosme cette promesse, cette chose vers laquelle j'ai envie d'aller. Et c'est pas encore une fois le jeu de l'ego ici, c'est vraiment plus au niveau de l'âme, comme l'âme c'est vraiment un fragment de l'univers, un fragment de Dieu, un fragment de la création, qu'importe le nom que vous mettez là-dessus. Donc il y a cette définition autour de la promesse, et il y a aussi l'idée, là je regarde ce qu'il y a dit, adhésion totale de l'homme à un idéal qui le dépasse. Je suis assez d'accord avec ça, l'idée d'un idéal qui nous dépasse. Je pense que c'est important d'avoir une projection de ce mieux vers lequel on veut aller, parce que la définition dit un idéal qui le dépasse, mais c'est surtout un idéal qui nous aide à nous dépasser aussi, qui nous aide à aller de l'avant. Ça relie aussi à ce qu'est la foi, c'est... effectivement quelque chose qui est plus grand que nous. Donc on peut pas forcément le toucher, on peut pas forcément l'appréhender sous toutes ses coutures, mais on y croit quand même fondamentalement, même si on n'a pas toutes les données. C'est justement ça de se dire, ok, j'y crois, même si j'ai pas toutes les raisons pour. Et ça c'est important dans la foi, parce que si on attend d'avoir toutes les raisons pour, ou si on attend d'avoir toutes les vérités, ou si on attend d'avoir toutes les confirmations, Ce que beaucoup de gens recherchent en spiritualité, c'est de la confirmation. Eh ben, on ne va pas souvent avoir la foi, parce que la vraie confirmation, c'est celle qu'on se donne à nous-mêmes, celle qui nous dit, ok, si j'ai envie de suivre ça, même si ça ne fait pas encore sens à 100%, je crois fondamentalement que ça me fait du bien. Et j'en viens à la réalisation que j'ai faite pour moi, qui est, je pense, au centre de cette envie de ce podcast, c'est que pour moi, la foi... C'est pas une conviction, c'est un choix. La conviction c'est être sûr d'eux, et le choix c'est choisir d'eux, choisir de porter sa croyance là-dessus. Pour moi la vraie foi c'est celle où on choisit de la suivre, même si on n'est pas sûr, même si on hésite, même si on n'a pas la confirmation, même s'il y a des moments où on sent qu'on la perd un peu cette foi. Mais on choisit quand même de la suivre, on choisit quand même d'y croire. Et ça pour moi c'est la foi inébranlable. La foi inébranlable c'est pas être convaincu, c'est y aller quand même, même si on n'est pas sûr. Wow. Retrouvez-moi sur mon TED Talk. Je suis contente d'avoir réussi à développer ça, parce que je trouve que c'est vraiment, vraiment une pierre angulaire pour comprendre ce qu'est la foi, et surtout comprendre les moments où on la perd. Il y a plein de fois où je perds la foi. Ok, bon. Peut-être pas plein, ok, mais ça m'arrive. Et j'ai envie de vous dire, mais heureusement que ça m'arrive, parce que ça me permet de remettre en question, ça en a développé, mais ça me permet aussi de me jauger autrement, de me positionner autrement, d'être ouverte. Parce qu'une foi qui ne se remet pas en question, c'est une foi qui est très fermée au final. Alors que quand on est ok pour parfois que ça soit fébrile, qu'on soit pas... qu'on ne soit pas sûr, même qu'on perde un peu la foi, et bien ça veut dire qu'on s'ouvre à d'autres possibilités. Pas forcément qu'on choisit de les suivre, mais qu'on sait qu'il y a d'autres possibilités. Je peux choisir de ne pas y croire. Je peux choisir de me dire que finalement, c'est pas ça. Mais est-ce que j'ai envie de choisir ça ? Et vous allez peut-être me dire, oui, mais si tu choisis de croire en quelque chose, peut-être que tu te mets aussi un voile devant les yeux, que tu te mets plein d'illusions. Tu regardes les arcs-en-ciel et les paillettes au lieu de regarder le reste. Je réponds à ça que fondamentalement je préfère croire à la lumière qu'à l'ombre, mais c'est mon choix. L'ombre existe, les entités basses existent. selon vos croyances. La souffrance existe, mais l'amour existe aussi, la lumière existe aussi, l'espoir existe aussi, l'entraide existe aussi. Et quitte à choisir, je préfère croire en cette deuxième partie. Et ce n'est pas être naïf, c'est au contraire savoir ce qu'il y a dans le monde, le prendre entièrement, choisir ce qu'on veut suivre, sans forcément ignorer le reste. Parce que cette... omission, elle n'est pas bonne non plus. Mais c'est parce que vous gardez la foi dans la lumière que vous pouvez mieux vivre les choses qui ne le sont pas. C'est pas pour les ignorer, pas pour les éviter, mais pour les prendre en conscience, tout en gardant une vibration qui est assez haute pour pouvoir les dépasser ou les digérer, faire avec ces parties plus sombres. Pour conclure là-dessus, je dirais que la foi, c'est un pouvoir que l'on se donne, le pouvoir de diriger notre intention et de calibrer cette intention vers ce vers quoi on va avancer, ce qui nous semble important, ce qu'on a envie de suivre. Ce n'est pas de la naïveté envers les choses les plus lourdes, c'est le courage nécessaire qu'on se donne pour avancer. Ce n'est pas l'idée qu'on offre de soi à quelque chose, c'est l'idée qu'on s'offre à soi surtout. Un cadeau, celui de ne, j'allais dire de ne pas douter, mais au final il y a toujours des doutes, mais de naviguer. à travers les doutes, avec confiance, avec toujours dans un coin de sa tête l'idée que de toute façon on va aller vers un mieux, ou en tout cas on va prier en ce sens. Je dis prier, mais ça peut prendre plein de manières différentes. Pour moi, l'acte dévotionnel, l'acte de prier, quelle que soit la figure, si il y a une figure qui est la projection de votre prière, la prière c'est vraiment un moment que vous dédiez à donner de la puissance à vos croyances, et donner de l'énergie, de la volonté. de l'attention aussi à ce qui se passe en vous, autour de vous, à comment vous voulez rendre le monde meilleur, à comment vous voulez vous rendre meilleur, à donner aussi de votre énergie, autant que vous en recevez. Pour moi la prière c'est vraiment un acte d'échange, on va déposer les choses, on va échanger de l'énergie, créer un moment privilégié avec soi et avec notre lien avec l'environnement. C'est comme ça que je le vois en tout cas. Pour moi les meilleures avancées ont été non pas les moments où je faisais les choses machinalement, et ça aussi c'est important de le préciser, c'est-à-dire que Souvent quand on a un rituel, des pratiques autour de la foi, que ce soit des prières, des récitations, de mantras, etc., il peut y avoir le risque, on va dire le penchant de faire ça de manière assez automatique. Parce que quand vous le faites tous les matins, vous avez une forme de routine, ce qui est bien, mais parfois on le fait de manière assez automatique. Et pourtant, évidemment, c'est vraiment les moments où personnellement j'y mets beaucoup de cœur et je sors de cet aspect automatisme que j'ai... Les meilleurs résultats, même si c'est pas le but de chercher un meilleur résultat, mais c'est les moments de pleine présence où j'étais vraiment impliquée dans le truc, où j'y mettais vraiment du cœur, que forcément j'avais les plus belles ouvertures et non pas les moments où je faisais juste ça machinalement parce que, entre guillemets, il faut le faire. La discipline dans l'acte de foi, c'est pour créer un réel moment justement consacré à ça, si en tout cas c'est quelque chose que vous voulez avoir comme partie intégrante de votre vie. Donc la discipline sert à ça, c'est un cadeau que vous faites à vous-même, la discipline c'est pas du tout quelque chose de limitant, souvent quand on a le mot discipline on voit quelque chose de très dur, forcément maintenir une discipline c'est pas facile, mais on a une vision assez négative de la discipline, quelque chose de très autoritaire, etc. Pour moi, et ça je l'ai dit dans une newsletter, la discipline c'est une des plus grandes formes d'amour de soi, parce que quand je... fais ma séance de yoga, quand je fais mes prières, quand je fais une des tâches que j'ai envie de suivre, que je sais me fait du bien, mais qui est difficile à mettre en place, quand je suis dans ces actes de discipline, je me dis, waouh, je me laisse pas de côté, je suis avec moi, je me donne cet amour-là. Et évidemment, l'amour de soi et une bonne discipline passent aussi par le fait de pas ignorer les instants de repos nécessaires, les instants où on a besoin de se ressourcer. Une bonne discipline inclut des phases de récupération, de régénération, de repos. Bref, je pars un petit peu loin. Cet aspect de discipline, il va quand même être important justement dans les moments où vous avez un peu plus du mal à être dans cette foi. C'est-à-dire que souvent, dans les moments les plus difficiles, les moments où justement il faudrait garder la foi, c'est souvent là qu'on la perd parce qu'on se dit, il m'arrive telle merde, tel truc, c'est pas juste ou c'est pas normal. Pourquoi je fais tout ça en fait ? Pourquoi je suis dans cette dévotion-là ? Il m'arrive tout ça et du coup on perd la foi parce qu'on se dit que ça ne sert à rien. Mais qu'importe l'objet de votre foi, qu'importe sa direction, si vous vous accordez ce moment de dévotion à vous-même et à l'énergie qui vous traverse, ce sera toujours bénéfique. Donc les moments où on perd la foi, c'est les moments où il faut garder cette discipline justement que vous avez instaurée, ce qui est difficile, je l'entends, mais c'est comme un fil rouge. qui nous aide vraiment à naviguer à travers la tempête des choses qui nous arrivent. Ça m'arrive de perdre la foi, ça m'arrive de la questionner, ça m'arrive de me demander mais pourquoi je fais tout ça, ça m'arrive de me demander et si au final je ne suis pas complètement tarée. Et puis je me reconnecte à nouveau aux synchronicités qui m'arrivent au quotidien, je me reconnecte à nouveau aux merveilleux messages que je reçois. Je me connecte à nouveau au ciel que je vois devant moi, je me reconnecte à nouveau à la magie des échanges avec les gens et je me dis la lumière elle est là, elle existe, elle prend différentes formes. Parfois j'ai l'impression de moins la voir parce que je suis obscurcie par mes propres difficultés mais je ne peux pas nier qui a cette lumière qui est là dans le monde. Rien qu'en parler ça m'ouvre le cœur, je ne peux pas nier ça. Je ne peux pas inventer ça, je ne peux pas nier cette sensation quand il y a le cœur qui s'ouvre là, quand je le sens, c'est réel. Et même si c'est une sensation que j'ai créée par le fait d'y penser, rien que cette magie de corrélation entre la pensée et la vibration que je vais créer et la sensation qui s'ouvre dans le corps, même si on peut expliquer ça par un phénomène de résonance, un phénomène d'intention, de la pensée qui crée des sensations, bref. Pour moi, rien que le corps humain, même s'il y a cet aspect biologique, c'est de la magie. C'est cet enchevêtrement de création, la manière dont les choses se développent, la manière dont les choses interagissent les unes avec les autres. Il y a du négatif évidemment, mais il y a aussi des choses qui sont trop belles pour être reniées, pour être inventées par mon petit cerveau et mon voile de l'illusion. Et je fais le choix d'y croire. Je fais le choix d'y croire tout simplement. Donc les moments où on a le moins la foi, c'est les moments où il faut l'entretenir le plus. Et pour ça, s'entourer de personnes qui ont la foi, ça nous aide à élever notre vibration à des moments où nous-mêmes, on a un petit peu plus de mal à élever la nôtre ou en tout cas à la stabiliser. Et je le répète, questionner sa foi, ça ne veut pas dire qu'on n'y croit plus. C'est même une forme d'intelligence, je pense, de ne pas suivre bêtement des convictions. mais d'avoir la confiance, le pouvoir de les remettre en question pour les faire évoluer avec nous. C'est en cela qu'on va enrichir notre cheminement spirituel. Pour finir ce podcast, je voulais faire un tout petit point, et je ne pense pas l'avoir assez étayé pour qu'il soit efficace, mais je vais quand même développer ma pensée là-dessus, à savoir sur un point de vue plus global, vu l'état du monde, comment on peut garder la foi. Je ne pense pas avoir toutes les réponses complètes à vous apporter, mais je dirais que souvent, on se sent dépassé parce qu'on essaye de se mettre à l'échelle de quelque chose qui est plus grand que nous. On a un certain pouvoir à notre échelle, mais il peut être immense et on peut changer plein de choses à notre échelle. Mais sur le domaine du global, ça demande plus d'énergie, plus de personnes impliquées. Et souvent... on perd la foi quand on se sent démuni face à l'ampleur des choses. Et c'est pour ça, je pense qu'il faut juste revenir à notre échelle, à ce qu'on peut faire nous, à notre niveau, pour ne pas se sentir dépassé de ce qui est plus grand que nous et qui peut être surmonté en unissant nos forces à tous. Et je comprends qu'on est tenté de perdre la foi, mais encore une fois, je pense qu'il faut désilluminer pour croire en la lumière, pour lui donner une place. Il y a besoin de cette place-là. Et c'est pour ça que... Je pense que je ne me lasserai jamais, jamais dire jamais, mais je ne pense pas me lasser de former des personnes à l'énergie éthique parce que j'aime à penser que je forme des personnes à se reconnecter à leur lumière et à leur tour, ils vont aider des personnes à le faire. On fait une petite chaîne comme ça de personnes qui sont de plus en plus conscientes d'elles-mêmes, non pas pour s'autocentrer, mais pour aider aussi à partager au monde cette lumière-là. Et il faut vous dire aussi qu'à l'échelle des médias, à l'échelle du monde... La plupart, et ça je ne vous apprends rien, des informations qui sont véhiculées sont des informations de peur, de manipulation, des choses horribles qui se passent dans le monde et qui doivent être dites, qui doivent être véhiculées, qui doivent être exprimées parce que c'est important qu'on ait conscience de certaines choses qui se passent à l'autre bout du monde et qu'on s'y implique à notre échelle encore une fois avec ce qu'on peut faire.