- Jérémy PAILLE - invité
Aujourd'hui, je ne peux pas entendre que quelqu'un n'a pas d'adresse mail. Ce n'est pas possible. Il faut que j'aille vite. Et dans ce cas-là, je peux te garantir que les résultats seront moins bons. Et ça, je l'ai déjà vu. Et je peux te dire qu'en termes d'image, pour le cabinet, ce n'est pas top. Si c'est pour faire du copier-coller et le mettre dans ta newsletter, je te dis non.
- Florian DUFOUR - Hôte
Et pourquoi ?
- Jérémy PAILLE - invité
Parce que du coup, tu n'apportes pas de valeur.
- Florian DUFOUR - Hôte
Bienvenue dans le marketing du cabinet comptable. Le rendez-vous incontournable de la profession du chiffre. Conseils concrets, stratégies de marketing et nouvelles technologies. En 30 minutes, passez de l'idée à l'action. Installez-vous, on commence tout de suite. Bonjour à tous, alors aujourd'hui on se retrouve avec Jérémy Paille, on va parler d'une thématique importante, la newsletter. Oui, la newsletter, on pourrait croire que c'est quelque chose qui est mort, mais en fait pas du tout, c'est quelque chose qui fonctionne au quotidien pour fidéliser nos clients et avoir un point d'interaction. Donc on va vous faire voir comment faire en 30 minutes là, avec Jérémy, c'est un petit peu son défi, comment vous allez pouvoir faire de zéro une newsletter qui va bombarder pour votre cabinet et vous amener plein de clients et les fidéliser. Bonjour Jérémy.
- Jérémy PAILLE - invité
Bonjour Florian, bonjour à tous, merci pour l'invitation.
- Florian DUFOUR - Hôte
Est-ce que tu peux te présenter rapidement ?
- Jérémy PAILLE - invité
Oui, avec plaisir. Je suis Jérémy Page, je suis le fondateur de l'agence Hexagon Stratégie que j'ai fondée en 2016. C'est une agence spécialisée dans l'accompagnement stratégique des cabinets sur trois axes. Le volet marketing digital, donc les newsletters, on va en parler. La partie développement commercial, qui est un sujet aussi dans les cabinets. Et de plus en plus, et ça va être aussi en lien avec notre sujet du jour, On accompagne des cabinets dans l'optimisation des process et notamment avec l'implémentation de solutions CRM.
- Florian DUFOUR - Hôte
Donc on va voir, c'est un petit lien. Donc on va aller directement dans le contexte sur la newsletter. Donc toi, pourquoi penses-tu que les newsletters sont un outil important pour fidéliser les clients dans le secteur de la profession ?
- Jérémy PAILLE - invité
Alors pour plusieurs raisons. Déjà, je dirais que la newsletter, tu l'as dit en introduction, c'est absolument pas mort. Aujourd'hui... certains diront on est saturé d'emails, moi je dirais, aujourd'hui on reçoit tous des emails, sans aucune exception. Donc c'est un canal où on est sûr de toucher sa cible. À la différence, tous nos clients ne sont pas sur les réseaux sociaux, ou en tout cas pas tous sur le même, tous ne viennent pas sur notre site, etc. Tandis que l'emailing, la newsletter, tout le monde peut la recevoir. Après on verra qu'il y a des bonnes et des mauvaises pratiques, mais... Déjà, c'est le premier point en termes de canal d'acquisition. On est sûr de toucher tout le monde. Aujourd'hui, je ne peux pas entendre que quelqu'un n'a pas d'adresse mail. Ce n'est pas possible. Ça, c'est la première raison. Ensuite, la deuxième raison, elle est forte, et notamment chez les cabinets d'expertise comptable, puisque je suis entrepreneur, des entrepreneurs nous écoutent. Quand notre expert comptable nous envoie un email, je peux te garantir que ce n'est pas l'email que je mets à la poubelle sans lire. Donc, je vais l'ouvrir déjà. Et donc, je vais avoir un minimum d'engagement que je n'aurais peut-être pas avec un fournisseur de logiciel, que je n'aurais peut-être pas avec un prestataire de service, etc. Donc, il y a une adhésion qui est aussi très forte de la part des clients des cabinets dès lors que leur cabinet, leur expert comptable leur envoie un email. Alors, on verra derrière que ça ne suffit pas à générer de l'engagement en tant que tel. Mais en tout cas, pour moi, c'est un argument qui est fort pour les cabinets de dire « Mais... » on a la confiance de nos clients et donc, ils vont ouvrir nos emails. Et quand je compare des campagnes, on en parlera après dans les résultats, mais quand je compare des campagnes de cabinet versus des campagnes d'autres secteurs d'activité, en termes de taux d'ouverture, c'est le jour et la nuit.
- Florian DUFOUR - Hôte
Donc, on a la confiance. Donc ça, c'est un point important. Et comme tu le dis, on a tous une adresse email. Donc du coup, on a déjà une base pour communiquer ce que l'on souhaite auprès, précisément nos clients dans un premier temps.
- Jérémy PAILLE - invité
autant s'appuyer sur ce que tu as déjà en effet, tes clients, parce que tu as forcément l'email de tes clients. Et ce qui peut aussi être intéressant, c'est que tu vas avoir l'email de tes clients qui est l'entreprise, mais derrière l'entreprise, tu as différents interlocuteurs. Donc tu auras davantage d'email que de dossiers aux clients. Et ça, ça peut être très fort, notamment pour développer des missions complémentaires et notamment pour toucher plus de monde. Et ensuite viendra le lancement de campagnes ciblées auprès des prospects, auprès de... partenaires, prescripteurs, etc. Mais déjà, commencer par ses clients, c'est la base.
- Florian DUFOUR - Hôte
Pour toi, quel est l'élément essentiel qu'il doit contenir une newsletter pour capter l'attention des personnes et de l'intérêt ?
- Jérémy PAILLE - invité
La personnalisation. Il faut que ton email soit personnalisé. Alors, qu'est-ce que ça veut dire la personnalisation d'un email ? Ça veut tout simplement dire que le destinataire doit recevoir un mail qui lui est destiné. Ça paraît évident, dit comme ça. mais il n'y a rien de pire que d'envoyer un email « Bonjour Madame, Monsieur ou cher client » . Moi, quand je reçois ça… ça me donne l'impression que la personne ne me considère pas, ça veut dire que je suis dans une base de données, dans une liste, et je suis perdu au milieu de tout ça. Et au final, le contenu, peut-être qu'il va m'être utile, peut-être qu'il m'est réellement destiné, mais en fait, j'en suis pas sûr. Et puis je me dis, mais en fait, encore plus quand on est face à un cabinet, si le cabinet fait ça, ça veut dire qu'il me connaît pas, il est même pas capable de reprendre mon prénom, mon nom, ou des éléments un peu différenciants. Donc je trouve que c'est dommage. Tandis que quand tu reçois un email du type... Bonjour Jérémy, bonjour Monsieur Paille, etc. Puis on verra d'autres éléments de personnalisation. Déjà, ça fait la différence et déjà, ça retient mon attention et ça me donne envie d'aller plus loin.
- Florian DUFOUR - Hôte
On va compléter ça. Pour remplir ta newsletter, ce qu'on peut comprendre aussi, c'est que ça, on peut l'automatiser. Le fait de rajouter un prénom, un nom, c'est un petit peu comme on avait appris il y a très longtemps, le publipostage en fait. Oui,
- Jérémy PAILLE - invité
c'est ça, tout à fait. Et heureusement, il ne faut pas le faire à la main, contact par contact, parce que sinon, je comprends que personne n'ait envie de le faire. Mais aujourd'hui, il y a des outils, on va parler, je vais t'en donner, des outils tout à l'heure. Mais évidemment, c'est automatisé, mais ça sous-entend en amont qu'on a une base de données propre et qualifiée. Cette base de données, au-delà du CRM qu'il pourrait y avoir derrière, un fichier Excel pour commencer, ça peut suffire. Je ne vais pas vous apprendre à créer une base de données, les cabinets savent le faire, mais une cellule, une information. C'est-à-dire qu'on ne met pas dans la même cellule Excel, Madame Christine Dupuis. Non, c'est soit Madame, soit Christine, soit Dupuis. Si j'ai trois informations, j'ai trois cellules. Et c'est trois éléments que je vais ensuite venir appeler dans le masque de ma newsletter. Et c'est comme ça que je vais pouvoir la personnaliser. Et le fait d'avoir une base de données qui est déjà propre au départ, c'est aussi ce qui va te permettre de pouvoir, comme tu le disais, automatiser et générer de manière massive ton envoi d'email.
- Florian DUFOUR - Hôte
Au niveau de la fréquence, toi, est-ce qu'il faut en envoyer ? Toutes les semaines, tous les mois, toutes les deux semaines. Qu'est-ce que tu conseillerais pour quelqu'un ? Alors, je te prends un exemple tout simple. On va prendre un cabinet. J'ai 10 collabs, je suis un petit cabinet avec un portefeuille de TPE, PME. Et là, je suis en période fiscale, je n'ai pas trop le temps. Je veux commencer de zéro.
- Jérémy PAILLE - invité
Classique. Alors déjà, tu as bien fait de le rappeler, en période fiscale. Moi, ce que je veux dire, c'est qu'en période fiscale, on continue de communiquer. C'est super important. Votre client, il s'en fiche que vous soyez en période fiscale. Lui, il a besoin d'informations tout au long de l'année. Il ne veut pas être coupé de la relation avec vous et avec votre cabinet pendant six mois. Donc déjà, on communique tout au long de l'année. Ensuite, je vais te répondre en deux temps. Je vais te dire réponse 1, un monde parfait. Il faut communiquer de manière régulière et tu peux communiquer toutes les semaines. Je nuance, tu vas communiquer toutes les semaines, mais de manière segmentée. C'est-à-dire que tu ne vas peut-être pas envoyer ta newsletter ou ton email à toute ta base toutes les semaines, parce que ça peut être lourd. Par contre... tu me prenais ton exemple de TPE-BMM, tu vas avoir la semaine du 1er avril, j'ai dit une bêtise, une communication ciblée pour les commerçants. La deuxième semaine, ce sera plutôt pour les artisans du BTP. La troisième semaine, ce sera plutôt pour, je ne sais pas moi, les professions libérales, etc. Ce qui fait que tu vas cadencer aussi l'envoi de tes emails avec du contenu beaucoup plus adapté, forcément. Et donc, tu auras des communications qui partiront un petit peu tout le temps. Ça, c'est l'option idéale. Maintenant, tu as dit cabinet de 10 personnes, pas forcément quelqu'un en interne qui est dédié à ça. Donc, il va y avoir des contraintes de temps. Parce que ce que je viens de dire, c'est top, mais ça prend du temps. Si tu as des contraintes de temps, que tu sois au début de ton cab ou même avec une petite équipe, déjà avoir une fréquence d'une newsletter par mois, si on part de zéro, c'est déjà une très bonne base. Ça permet de commencer à créer une certaine récurrence. ça te permet aussi d'avoir une relation régulière avec tes clients. À la limite, si tu veux, tu peux sauter celle du mois d'août. Ça ne serait pas gênant. Ça te fait en gros une dizaine, onze newsletters par an. Je pense que c'est largement jouable pour n'importe quel cabinet aujourd'hui.
- Florian DUFOUR - Hôte
En plus, on peut les automatiser, enfin, les programmes. On les programme, limite, là, pendant la période fiscale, on s'en fait deux, trois. On se prend une seule journée, au moins, c'est réglé pour trois mois.
- Jérémy PAILLE - invité
C'est exactement ça, parce que évidemment, c'est pas je me lève le lundi matin, oulala, faut que j'envoie ma newsletter, faut qu'elle parte à midi, donc je la fais maintenant, dans l'urgence, ça sera pas quali, etc. Non, non. Une newsletter, ça se prépare, ça s'anticipe, ça se programme, comme tu le disais. Et aujourd'hui, avec les outils qui sont à la disposition de tout un chacun, ça permet de le faire très facilement. Tu peux même, si tu le souhaites, c'est pas ce que je recommande, mais tu pourrais éventuellement programmer toute ton année à l'avance.
- Florian DUFOUR - Hôte
C'est vrai. Là, déjà, c'est de l'organisation. Et je voudrais que tu mettes du coup sur la ligne éditoriale pour l'audience. Comment je peux faire ? Donne-moi deux, trois petits tips pour m'aider à faire cette petite ligne éditoriale. Et qu'est-ce que ça veut dire en gros, ligne éditoriale ?
- Jérémy PAILLE - invité
Déjà, on disait de commencer par ça. La ligne éditoriale, c'est... la manière dont vous allez vous adresser à votre audience, donc à vos destinataires, en fonction de tout un tas d'éléments. La fréquence de publication, le style de rédaction, les formats de contenu, le timing, etc. Là aussi, ce que je te dirais, c'est qu'il faut que tu segmentes ta base de données. C'est-à-dire que dans ton portefeuille client, que tu aies 50 dossiers, 500 ou 5000, pour moi, tout le monde ne doit pas recevoir. la même information. Ou en tout cas, pas de la même manière. Le BNC, il n'attend pas les mêmes infos que le LMNP, qui n'attend pas les mêmes infos que ton artisan, qui n'attend pas les mêmes informations que ta société industrielle. Évidemment. Celui qui n'a pas de salarié, il s'en fiche d'avoir une information sociale concernant le seuil effectif de plus de 20 salariés. C'est logique, dit comme ça, mais ça veut dire qu'en amont, tu as déjà préparé ta base de données. Et donc ? tu prépares ta segmentation. Ensuite, sur ta ligne éditoriale, sur le ton notamment que tu vas employer, là aussi, ça va dépendre de ta cible et de ta segmentation. Parce que peut-être, avec certains segments, certaines personnes, tu auras potentiellement, et aussi en fonction de ton cabinet, une approche beaucoup plus de proximité, où tu vas peut-être tutoyer ton destinataire. À l'inverse, pour d'autres cibles, là, tu vas plutôt les vouvoyer. Peut-être que d'un côté, tu seras dans du contenu technique parce que tu sais que ta cible, elle attend du contenu technique. Exemple, tu t'adresses à des PME, mais tu envoies ta newsletter au DAF, au RAF ou au comptable en interne. Eux, ils attendent plus de technicité. À l'inverse, ton client pour qui tu fais que la déclaration d'impôt, lui, il n'a pas besoin d'avoir tout ce niveau de détail et de technicité. Donc, ton approche, ton style éditorial ne sera pas le même. là non plus.
- Florian DUFOUR - Hôte
Faites ce qu'il faut, de toute façon, c'est obligé de découper parce que sinon, tu ne vas pas répondre à tout le monde, ça va complètement être vague. Il y en a un qui va dire « Ah, il me tutoie, mais là, il est trop technique. » Donc, il vaut mieux faire un petit groupe déjà pour tester, sectoriel, avant de vouloir faire pour tous les groupes, peut-être.
- Jérémy PAILLE - invité
Ouais, tu as tout à fait raison. Et je rajouterais aussi un point qui est essentiel et c'est un peu lié à ce qu'on est en train de se dire, c'est l'expéditeur de ta newsletter. L'expéditeur, alors s'il vous plaît... On n'en voit pas depuis sa boîte contact ou info, Ausha, cabinet. Non, ça, ça ne va pas. Ça ne va pas pour plusieurs raisons. Un, ce n'est pas humanisant. Deux, ce n'est pas terrible en termes de délivrabilité. Vous risquez de passer dans les spams. Et trois, ça revient sur le point un, en fait. Ça manque de proximité entre l'intérêt locuteur du quotidien de votre client et votre cabinet. Aujourd'hui, les outils que vous avez à votre disposition, ils vous permettent de segmenter. aussi l'expéditeur. C'est-à-dire qu'il peut y avoir, admettons, un email dédié aux artisans, je reste sur mon exemple des artisans, mais qui va être envoyé depuis plusieurs boîtes mail du cabinet, avec à chaque fois le responsable du dossier qui envoie la newsletter depuis sa boîte mail. Je vous rassure, le responsable du dossier, en réalité, il ne fait rien. C'est juste dans les paramétrages de votre newsletter que vous dites, tel segment, c'est tel expéditeur, tel segment, c'est tel expéditeur, etc. Ça, ça permet aussi d'augmenter la délivrabilité. Point très bête, mais qu'on oublie parfois. Aujourd'hui, on a de plus en plus de personnes qui ont des anti-spam, mail in black, etc.
- Florian DUFOUR - Hôte
Mais tu fais comment ?
- Jérémy PAILLE - invité
Justement, si c'est le collaborateur du quotidien, il a forcément déjà passé le pare-feu parce qu'il échange des emails au quotidien. Donc, si ta newsletter part depuis cette même boîte mail, elle arrivera. Tandis que si tu le fais partir depuis une boîte... marketing, depuis une boîte contact, tu n'es pas sûr que ça arrive.
- Florian DUFOUR - Hôte
Pour aller dans le concret, complètement, en gros, moi, je voudrais un sujet le plus pertinent pour commencer, pour que ça fonctionne. Pour toi, la première chose à faire, c'est parler d'un fiscal, social, le compta, avec ton expérience.
- Jérémy PAILLE - invité
Le plus important, c'est de parler de ce que vos clients attendent.
- Florian DUFOUR - Hôte
Tu m'as fait une réponse.
- Jérémy PAILLE - invité
Je suis obligé de te faire une réponse marketing, mais c'est vrai. Je ne sais pas, je ne connais pas tous les cabinets, je ne peux pas dire... Parce que... Ça dépend aussi de ce que tu fais de mieux, de là où tu te positionnes. Tu ne vas pas parler de social si tu n'as pas de social en interne. Si c'est pour passer des messages, oui, mais ce n'est peut-être pas la priorité. Moi, je pense que le point de départ, c'est de bien connaître sa cible. Qu'est-ce que tes destinataires attendent en fonction de leur secteur, en fonction de leur niveau de maturité, en fonction de leurs objectifs à eux. Et en fonction de ça, tu vas aussi pouvoir coupler la saisonnalité. Tu vois ? Tu as des sujets qui se répètent d'une année à l'autre. Au mois de juin, c'est les déclarations d'impôts. tu ne fais pas ta communication sur « notre cabinet peut vous aider à faire votre déclaration d'impôt en plein mois d'août » . C'est trop tard, donc tu anticipes. Si le cabinet propose, soit avec des partenaires, soit en interne, de faire un peu de gestion de patrimoine, septembre, octobre, c'est le bon moment pour faire de la promotion, pour dire « au fait, vous, monsieur, madame, dirigeant d'entreprise TNS, c'est peut-être le bon moment pour ouvrir un PER, c'est peut-être le bon moment pour faire des versements complémentaires » . Tu le fais peut-être pas en janvier, tu vois, c'est trop tôt. Tu t'adaptes aussi aux échéances fiscales et donc à la saisonnalité et surtout en fonction de ce que ta cible attend.
- Florian DUFOUR - Hôte
Oui, on peut séquencer déjà dans cette première partie. Allons maintenant ensemble sur la partie, si tu veux bien, qui est l'organisation et la mise en œuvre. Alors moi, ce que j'aimerais, c'est que tu m'aides en fait à me dire, tu ne vas pas me le dire, mais bon, on va quand même essayer. Combien de temps faut pour créer une newsletter ? En gros, je pars de zéro. « Ça y est, j'ai mon petit outil de début. » J'appuie sur le bouton « Servi chez client » . Combien tu pourrais estimer ? Une chose très simple.
- Jérémy PAILLE - invité
Promis, je te donne un chiffre. Je ne te dis pas que ça dépend, même si en réalité, ça dépend. Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'est-ce qu'il y a dans ta newsletter. Si tout le contenu, tout le message est dans la newsletter, ça va plus vite que si ta newsletter n'est qu'un reflet de ce que tu vas pouvoir retrouver, par exemple, sur ton site. Je m'explique. Souvent, la newsletter permet de relayer des articles de ton site Internet. Donc, ça sous-entend qu'en amont, tu as rédigé l'article sur ton site Internet. Ça aussi, c'est long. D'accord ? Donc, je vais prendre, pour te donner un chiffre, l'hypothèse où tout le contenu est dans ton email, dans ta newsletter. Ce qui fait que ta newsletter sera un peu dense, sera un peu longue. C'est un format spécifique, mais ça marche très bien. En quelque sorte, c'est comme si ton article, au lieu de le mettre sur ton site, tu le mettais sur ta newsletter. Entre le moment où tu vas réfléchir à l'idée, entre le moment où tu vas créer le contenu, entre le moment où tu vas segmenter ta base, que tu vas faire tes paramétrages, si tu pars de zéro, si tu n'es pas un expert en la matière, je dirais, mais que tu as quand même envie de te lancer, ça va te prendre entre une demi-journée et une journée pour faire ta newsletter. Après, avec le temps, forcément, tu vas aller plus vite, forcément, tu vas pouvoir réutiliser des modèles, notamment sur la structure, notamment sur les segments à qui tu vas diffuser ta newsletter. Donc, tu vas gagner un peu de temps. Après, tu peux aussi faire de manière progressive, c'est-à-dire que tu peux faire une newsletter avec, un peu comme le font certains journalistes, des brèves. C'est-à-dire que tu vas pousser certaines informations sans forcément aller très, très loin dans le détail, mais faire passer le message le plus important. et après inciter ton client, vu que c'est de ça dont on parle, à reprendre contact avec toi si ce sujet l'intéresse, s'il veut aller plus loin. Ce qui fait que tu vas lui partager et tu vas vulgariser un petit peu de l'information technique, réglementaire, légale. Toi, c'est ton quotidien. De toute façon, tu en as besoin dans ton quotidien pour te tenir à jour. Donc, tu as l'information, tu la synthétises, tu la vulgarises, ça c'est très important. Donc, tu peux aller plus vite.
- Florian DUFOUR - Hôte
Sur la typologie un petit peu, qu'on pourrait donner. Donc, tu as une partie, comme tu dis, c'est des brèves, un petit peu d'actualité pour donner plein de petites infos et il vient vers nous. Tu en as un autre peut-être sur un newsletter où on peut avoir un seul sujet, mais qui est vraiment très important. Exemple type facture électronique, ça va les toucher et tu fais toute une explication simple, en vulgarisant. Ou tu disais, par exemple, le troisième, par contre, c'est je vais parler de plein de sujets et ils cliquent sur mes boutons de ma newsletter pour aller lire les articles.
- Jérémy PAILLE - invité
C'est ça. En fait... Là, je ne peux pas te dire quel est le meilleur format, puisque ça va dépendre de ton audience. Ça va dépendre de tes contenus, évidemment, mais de ton audience surtout, parce que certains préfèrent des contenus très courts. Ils disent, ok, ça, ça ne m'intéresse pas, je passe, je passe, je passe. Ah, celui-là, par contre, il m'intéresse, donc je te recontacte. Dans ce cas-là, on est dans ton premier exemple, où tu as des brèves, tu vas avoir 4, 5 brèves peut-être dans ta newsletter. Il y en a peut-être qu'une qui va m'intéresser. Mais au moins... tu m'as touché.
- Florian DUFOUR - Hôte
Peut-être la mieux pour commencer, vu que tu fais juste une petite brève. Pour l'écriture, c'est ce qu'il y a de moins long, peut-être.
- Jérémy PAILLE - invité
Pour l'écriture, c'est ce qu'il y a de moins long. Après, l'inconvénient que j'y vois, c'est que certaines personnes ne vont pas prendre le temps de reprendre contact avec toi parce que ces personnes sont elles-mêmes débordées, parce qu'elles ne vont pas oser, parce que... Plein de raisons. Ce qui fait que ça va être un peu comme un goût de... de quelque chose qui n'est pas terminé, quoi. Et donc, ben... Mon cabinet m'a dit quelque chose, mais en fait, je n'ai pas plus d'infos. Bon, attention à ça. Après, tu as un format que moi, j'apprécie, mais là, c'est plutôt à titre perso. C'est lorsque tu reçois un email qui traite complètement d'un sujet. D'accord ? C'est-à-dire que dans ma boîte mail, je reçois tout le contenu. Je n'ai pas besoin de cliquer, je n'ai pas besoin d'être redirigé, j'ai tout ici. Alors, ça veut dire que par contre, dans ce type de newsletter, il y a certains contenus qui ne vont pas m'intéresser. Donc avec certaines newsletters, je ne vais pas être engagé. Mais moi, c'est un contenu que j'apprécie de manière générale. Et après, c'est le marketer qui va parler. Le troisième format, là où tu rediriges vers ton site, que ce soit vers des articles, vers des téléchargements de livres blancs, etc. Ça, c'est un format que j'apprécie d'un point de vue marketer parce que c'est un format que tu vas pouvoir mesurer et qui va te permettre d'avoir véritablement le héroïde de tes actions. Pour savoir, OK, toutes les personnes à qui j'ai envoyé l'email, derrière, il y en a tant qui sont venues sur mon site, tant qui ont téléchargé mon livre blanc. Et donc, ça permet de voir davantage l'engagement.
- Florian DUFOUR - Hôte
Mais donc, on appareille toujours un peu plus de temps.
- Jérémy PAILLE - invité
Oui, parce que ça veut dire qu'il faut créer des articles, il faut créer des livres blancs, etc. Il faut faire le lien avec ton site. C'est un peu plus technique, un peu plus complet, mais d'un point de vue marketing, c'est ce qu'il y a de mieux.
- Florian DUFOUR - Hôte
Maintenant, j'ai besoin de toi pour que tu me donnes des outils pour faire ce travail-là. Qu'est-ce qu'on peut utiliser pour pouvoir faire de A à Z ?
- Jérémy PAILLE - invité
Alors déjà, comme tu le dis, il y a des outils. On n'envoie pas sa newsletter depuis Outlook, avec tout le monde en copie, enfin copie cachée, et on évite surtout copie tout court. Et crois-moi, je l'ai déjà vu. Donc ça, non, ça, ce n'est pas possible. D'accord ? On utilise des outils qui sont à votre disposition. Alors, il y en a des centaines. Je vais te lister ce que je vois régulièrement. Tu as MailChimp. L'inconvénient de MailChimp, c'est qu'il est en anglais. Par contre, très simple d'utilisation.
- Florian DUFOUR - Hôte
Et c'est une version gratuite en plus.
- Jérémy PAILLE - invité
Oui, jusqu'à 1000 ou 2000 contacts.
- Florian DUFOUR - Hôte
Je crois,
- Jérémy PAILLE - invité
c'est déjà pas mal. Donc, ça laisse quand même de quoi voir venir. Tu as d'autres outils. Tu as un outil français qui s'appelle SendingBlue. Oui,
- Florian DUFOUR - Hôte
Brevo maintenant, nouvel nom.
- Jérémy PAILLE - invité
brevaux pardon mais j'ai du mal à me faire ils ont changé de nom exactement brevaux là aussi très simple c'est du drag and drop c'est à dire que tu prends ton bloc tiens tu es une image sur la droite tu la glisse elle est sur la droite tu veux un titre à gauche tu m'as un petit tu mets du texte c'est très simple en termes de conception il ya des modèles aussi qui sont qui sont proposés là aussi on a une version gratuite qui est limité en termes d'envoi mensuel je crois j'ai pas le chiffre exact si l'on a nous dit qu'on utilise nous en interne mais aussi pour nos clients c'est HubSpot qui est un CRM pour ceux qui connaissent mais qui est couplé à l'outil d'emailing donc c'est encore plus puissant ça nous permet de faire beaucoup plus de choses c'est rattaché au réseau au site etc etc HubSpot a une version gratuite aussi donc ça peut être l'occasion de la tester mais quand on rentre dans les versions payantes HubSpot ne doit pas servir que à faire de la newsletter sinon c'est beaucoup trop cher et sur les deux premiers MailChimp ou Brevo si on passe dans des plans payants, parce qu'au bout d'un moment, quand vous allez vouloir segmenter, quand vous allez voir faire de l'envoi récurrent, etc., il va falloir passer dans des plans payants, mais pas de panique parce que c'est que quelques dizaines d'euros par mois. Ça dépend du volume, ça dépend du nombre d'utilisateurs et tout ça, mais c'est quelques dizaines d'euros par mois pour l'abonnement.
- Florian DUFOUR - Hôte
C'est raisonnable. Et puis, comme tu dis, c'est assez simple d'utilisation. On peut rapidement monter en compétence en envoyant des choses et surtout, c'est spécialisé. Ça améliore la délivrabilité. C'est assez simple, je trouve, intuitif pour un néophyte.
- Jérémy PAILLE - invité
C'est très simple, il n'y a pas besoin de compétences techniques, il n'y a pas de code. L'email va s'afficher aussi bien sur un ordinateur que sur une tablette que sur un smartphone sans que vous ayez de choses particulières à faire. Tu l'as dit, la délivrabilité, elle est optimisée par ces outils-là, par ces plateformes. Vous pouvez tout personnaliser. Évidemment, vous pouvez vous faire un test avant l'envoi officiel. On peut mettre tout au logo. mettre le logo du cabinet, mettre des ressources mettre des liens vers vos réseaux sociaux, vers votre site c'est très simple d'utilisation et aussi je parlerai d'un point mais je crois qu'on va en parler après c'est que ces outils vous permettent derrière d'analyser les résultats de votre campagne et ça c'est très très important.
- Florian DUFOUR - Hôte
Justement là, on allait partir là-dessus, sur la partie mesure et impact donc pour toi, est-ce que c'est important de suivre ça, la délivrabilité les performances, comment tu le fais toi ?
- Jérémy PAILLE - invité
Ce n'est pas que c'est important, c'est indispensable. Parce que sinon, ça veut dire que tu mènes des actions sans voir s'il se passe quelque chose, si ça marche, si ça ne marche pas. C'est essentiel de suivre les performances. Tu as un certain nombre d'indicateurs. On va citer les principaux, mais tu l'as dit, taux de délivrabilité. J'ai envoyé mon email à 100 personnes. Combien l'ont effectivement reçu ? S'il n'y en a que 95, ça veut dire qu'il y en a 5 qui ne l'ont pas reçu. Mais on va essayer de comprendre pourquoi. Est-ce que l'adresse mail est fausse ? Est-ce qu'elle n'existe plus ? Est-ce que la boîte mail est pleine ? C'est des informations que ces outils vont te donner. Donc ça te permet de faire le nécessaire derrière. Il faut savoir que si ton taux de délivrabilité est trop faible, tu risques d'être pénalisé pour tes prochains envois. Donc c'est très important de faire les corrections au fur et à mesure. Ensuite, tu vas regarder ton taux d'ouverture. Sur mes 100 envois, combien ont ouvert mon email ? Tu peux aller plus loin en regardant combien de fois en moyenne ils l'ont ouvert. Quelqu'un qui ouvre 15 fois ta newsletter. vraisemblablement c'est que c'est un sujet qui l'intéresse. Ensuite, si tu as fait des liens vers ton site, vers un article, vers quoi que ce soit, tu vas pouvoir mesurer le taux de clic, combien de personnes ont cliqué sur le lien. Évidemment, à chaque fois, tu peux rentrer dans la granularité et savoir qui, quand, etc. Ça, c'est super important. Et puis, si tu prends un peu plus de recul et que tu vois plus loin, tu vas aussi t'intéresser à ce qu'on disait tout à l'heure. Ok, j'ai envoyé ma newsletter. combien derrière sont venus sur mon site, combien ont regardé telle page, combien ont téléchargé tel contenu, combien ont pris rendez-vous avec moi, etc.
- Florian DUFOUR - Hôte
Il y a un point qu'on n'avait pas évoqué, je voulais te demander, est-ce qu'il faut mettre plein d'images ou plein de vidéos pour que ça rende ta newsletter super attractif ?
- Jérémy PAILLE - invité
Déjà, la vidéo, ce n'est pas possible. Tu ne peux pas mettre de vidéos. Au mieux, tu peux mettre des GIFs, c'est-à-dire une vidéo animée de quelques secondes. qui te donne l'impression que c'est une vidéo, mais il faut quand même cliquer dessus pour ensuite être dirigé vers YouTube, par exemple. Est-ce qu'il faut mettre beaucoup de médias, donc photos, GIF, qui laissent à penser une vidéo ? La réponse est non. Il faut en mettre, oui, mais il faut mettre les bons et aux bons endroits. Si tu en mets trop, tu vas avoir un ratio d'images versus textes qui va être trop fort, et donc les boîtes de réception risquent de te mettre automatiquement en spam. Si tu as trop d'images, tu risques de passer en spam. Comme si tu mettais des termes un petit peu qui sont un peu rejetés aujourd'hui par les boîtes de réception. Donc, il faut des images pour illustrer, oui, mais il faut que ça reste cohérent avec ton texte.
- Florian DUFOUR - Hôte
Maintenant, quels conseils tu pourrais me donner pour personnaliser une newsletter avec ma clientèle ?
- Jérémy PAILLE - invité
Maintenant que tu sais à qui tu veux t'adresser, que tu as fait le travail de segmentation de ta base de données, derrière, tu vas reprendre les informations que tu as déjà. mais les informations basiques comme la civilité, le nom, le prénom, le nom de l'entreprise, ça aussi c'est important. Tu peux dans ton introduction à ta newsletter dire « Bonjour Martine, aujourd'hui on est super content de vous partager cet article sur la facture électronique qui devrait aider votre entreprise, blablabla. » Et ce blablabla, ce Martine, en fait, tu ne vas pas le changer à chaque fois. C'est l'outil qui va venir piocher dans ton fichier Excel ou dans ton CRM. la bonne information pour que ça vienne remplacer ce trou. Alors, je te rassure, avant que tu poses la question, c'est si jamais je n'ai pas l'information, déjà, c'est qu'il y a un problème, si tu n'as pas le nom de la boîte de ton client, mais si jamais dans ton fichier Excel, il ne te manque qu'une info, tu n'auras pas un trou. Tu as toujours la possibilité d'avoir un texte de remplacement au moment de ton paramétrage. Donc, au lieu de mettre pour blabla, tu mets pour votre entreprise. Et tous ceux qui ont un trou, ça viendra mettre votre entreprise. par exemple. Donc, c'est ce genre d'informations-là. Et puis après, en fonction du contenu que tu vas partager, tu vas pouvoir personnaliser. Si tu partages du contenu autour du social, tu peux reprendre une information sur le nombre de salariés de l'entreprise. Si tu partages une information sur le bilan ou la fin de l'exercice du client, tu peux mettre l'information sur son mois de clôture, etc. Et ça, c'est toutes les informations que les cabinets ont déjà, puisque c'est ce qui est utile.
- Florian DUFOUR - Hôte
Je vais t'embêter, mais je vais te dire, mais toutes ces infos aussi, il va falloir paramétrer, ça va prendre trop de temps et ça risque de ne pas m'en sortir. J'ai peur que ça fasse trop lourd pour moi.
- Jérémy PAILLE - invité
Je comprends, je comprends la crainte au départ. Maintenant, je vais te répondre en te disant, est-ce que tu veux passer peut-être un peu plus de temps au départ, mais avoir de meilleurs résultats, ou faire vite dès le début et avoir des moins beaux résultats tout au long ? Je pense qu'il faut peut-être passer un peu plus de temps au début pour avoir une base de données qui est propre, qui est qualifiée, pour que tu puisses derrière utiliser ces variables personnalisées, plutôt que de vouloir dire non, non, il faut que j'aille vite. Et dans ce cas-là, je peux te garantir que les résultats seront moins bons.
- Florian DUFOUR - Hôte
Et du coup, moi, ça me fait rebondir. Comment on peut maintenir cet engagement des lecteurs à long terme ? Tu n'as pas peur qu'ils s'épuisent, que ce soit bien redondant ?
- Jérémy PAILLE - invité
D'où l'importance d'analyser tes résultats. Si tu te rends compte qu'au fur et à mesure, ton taux d'ouverture diminue, ton taux d'engagement de clics diminue. Peut-être qu'il est temps de faire quelque chose de différent. Peut-être que la fréquence n'est pas bonne. Peut-être que c'est lié à des contenus. C'est pour ça qu'il ne faut pas le prendre dès le premier email où il y a une baisse. Parce que ça peut être le contenu en lui-même qui n'est pas bon. Mais si c'est quelque chose qui tend à se reproduire, tu vas peut-être t'adapter, tu vas peut-être modifier ta fréquence, tu vas peut-être modifier ton expéditeur, tu vas peut-être modifier... la structure de ta newsletter, le format de contenu que tu vas pousser à l'intérieur. Tu vas devoir t'adapter.
- Florian DUFOUR - Hôte
Après, il ne faut pas dire que dès le premier envoi, je n'ai pas de bon taux d'ouverture, il faut t'arrêter, c'est nul. C'est que ça peut être des petites choses qui viennent se générer.
- Jérémy PAILLE - invité
Oui, et dites-vous aussi que vos clients, si vous n'en faites pas aujourd'hui de newsletter, n'en ont jamais reçu. Donc, ils n'ont pas l'habitude de recevoir ce type d'email. Par contre, si vous commencez à créer cette récurrence, ils vont se dire, ah ouais, c'est vrai, tous les premiers lundis du mois, mon cabinet m'envoie un récap de ce qui s'est passé dans l'actu fiscale, comptable, juridique du mois dernier. C'est super intéressant. Ça va devenir ma routine. Mais c'est avec le temps. Après, juste peut-être, je reviens sur les indicateurs parce qu'on est sur le sujet et peut-être que tout le monde n'en a pas conscience. Ne vous attendez pas à avoir 100% d'ouverture. Même si ça devrait être la norme, ce n'est pas du tout le cas. Il faut savoir qu'en B2B, un taux d'ouverture moyen d'une newsletter, c'est 30%. C'est-à-dire qu'il y a 70% de votre base qui ne va pas ouvrir votre email. Pour un cabinet, c'est un peu différent. Pour un cabinet, on arrive assez facilement à avoir 50-60% de taux d'ouverture, mais difficilement plus, sauf si on fait des envois ultra spécifiques, ultra ciblés. En termes de taux de clic, vous allez être aux alentours de 5 à 10%. Donc, ça reste des chiffres qui sont faibles, dit comme ça. Donc, ça prouve aussi qu'il faut de la régularité. dans vos communications.
- Florian DUFOUR - Hôte
Au niveau des erreurs et conseils, quelles sont les erreurs courantes qu'il faut éviter lors de la création ou la gestion de la newsletter ? Est-ce que tu pourrais nous en partager ?
- Jérémy PAILLE - invité
On vient de le dire, en réalité, c'est de vouloir aller trop vite. De vouloir aller trop vite, de dire « Oh tiens, il faut que je shoot ma newsletter ce matin. Oh là là, il est 11h30, il me reste une demi-heure, je veux que ça arrive avant midi, regarde alors PauseDéj. » Tu vas bâcler, tu vas faire des fautes, le contenu ne sera pas quali. Deuxième erreur que je constate, c'est un problème de qualification de la base de données. Et ça, je l'ai déjà vu et je peux te dire qu'en termes d'image, pour le cabinet, ce n'est pas top. Quand tu envoies un email « Bonjour Madame Dupuis » , alors que c'est Monsieur Dupont, pas terrible. Quand tu te trompes dans les noms d'entreprise, que « Au fait, j'ai ce contenu qui va vous intéresser pour vos salariés » , et tu te dis « Mais j'ai un LMNP, je ne vois pas… » Quand ta base de données n'est pas qualifiée… que tout est mélangé, là, c'est catastrophique. Autre erreur que je vois, c'est, et ça, c'est un défaut que je pourrais reprocher aux experts comptables, de vouloir trop montrer leur expertise. Je ne remets pas en question vos compétences. Vous restez parfois trop technique. Moi, entrepreneur, je n'ai pas votre connaissance. Si je fais appel à vous, c'est pour ça, notamment. Donc, si vous rentrez trop dans la technique, alors, tout dépend de la cible, encore une fois, mais si vous êtes trop technique, vous risquez de me perdre et donc je me désengage.
- Florian DUFOUR - Hôte
Il vaut mieux expliquer un petit peu le résultat ou l'impact. Par contre, le calcul en lui-même, tout ça, de peut-être pas rentrer dans…
- Jérémy PAILLE - invité
Le calcul, je m'en fiche. Par contre, moi, dans mon cas, qu'est-ce que ça va avoir comme incidence pour moi, entrepreneur, pour mon business ? En fait, ce qu'il faut, c'est vraiment que le cabinet, que l'expert comptable se mette à la place de son client.
- Florian DUFOUR - Hôte
En restant, voilà, vulgarisant un petit peu l'info sur quel est l'impact, ainsi de suite.
- Jérémy PAILLE - invité
On se doute bien que vous savez faire le calcul, c'est votre job. Mais qu'est-ce que moi, ça va avoir comme incidence ?
- Florian DUFOUR - Hôte
Si quelqu'un veut se lancer, quels seraient pour toi les trois conseils clés pour commencer de manière efficace ? Tu l'as dit, prendre le temps. Peut-être commencer là tout de suite, on est en période fiscale. Peut-être là, plutôt réfléchir, faire une belle base et l'attaquer à la fin période, si on veut faire vraiment correctement.
- Jérémy PAILLE - invité
Alors, tous les cabinets vont fonctionner différemment, y compris pendant la période fiscale. Moi, j'aurais tendance à te dire, ne pas repousser sans cesse. Ça ne veut pas dire se précipiter. C'est deux choses différentes. Il faut prendre le temps de bien faire. Par contre, tu n'as pas besoin de te dire, OK, bon, ça sera notre projet de septembre. Parce qu'en septembre, ça sera ton projet de janvier. Puis en janvier, tu vas analyser l'histoire. Donc, il faut arrêter de repousser. Il ne faut pas attendre le contenu parfait. Parce que par avance, même si tu as bien travaillé, bien réfléchi, tu vas encore découvrir des choses avec les résultats. Et puis, n'hésitez pas... à poser des questions à vos clients. Mais vous le faites en réalité déjà aujourd'hui de manière indirecte, pendant le rendez-vous bilan ou au quotidien quand vous les avez au téléphone. Ils vous parlent de leurs problématiques, ils vous parlent de leurs sujets. reprenez ça, mettez-les dans la newsletter. Parce que quand vous avez deux clients qui vous ont posé la même question, je vous assure qu'il y en a 50 autres derrière qui se posent la même question mais qui ne vous l'ont pas posée. Et si ils ne vous la posent pas, ils vont aller sur Google, ils vont aller sur ChatGPT, et derrière, ça peut avoir des incidences qui ne sont pas parfaites.
- Florian DUFOUR - Hôte
Parlons un petit peu de l'avenir maintenant. Tu vois qu'on est quand même dans un monde saturé, tu viens de le dire, les réseaux sociaux, maintenant avec les IA, on va chercher des infos, les mails, on en reçoit tout le temps. Comment, je demande, nos newsletters ne vont pas venir dans cette infobésité ?
- Jérémy PAILLE - invité
Vos contenus vont rester pertinents et consultés et engageants à partir du moment où vous apportez de la qualité. Il n'y a pas de secret. Ce n'est pas la quantité qui va faire le succès, c'est la qualité. Et la régularité, évidemment. Mais si tout au long de l'année, vous partagez une newsletter avec des contenus qualitatifs pour votre cible, je vous assure que derrière, il n'y a pas de raison. à aller voir ailleurs. Donc, c'est vraiment la qualité des contenus qui fera la différence.
- Florian DUFOUR - Hôte
Maintenant, moi, je ne suis pas bon pour écrire, ainsi de suite, je n'ai pas d'idées. Est-ce que je peux utiliser un petit peu les intelligences artificielles comme ChatGPT pour me donner des idées pour faire des newsletters ? Qu'est-ce que tu en penses, toi ?
- Jérémy PAILLE - invité
Si c'est pour donner des idées, oui. Si c'est pour faire du copier-coller et le mettre dans ta newsletter, je te dis non. Je te dis clairement non parce que du coup, tu n'apportes pas de valeur. Ce que va pouvoir apporter davantage l'expert comptable qui s'est aidé de ChatGPT, c'est un cas client, c'est une anecdote, c'est son vécu. Et ça, ChatGPT ne sait pas le faire. Et ChatGPT ne connaît pas les clients de son cabinet. Il ne connaît pas les clients de votre cabinet. Par contre, si tu me dis, j'ai plusieurs articles qui ont été rédigés, on a passé du temps, c'est sur notre site, j'ai des livres blancs, etc. Tu peux, à ce moment-là, t'aider des intelligences artificielles pour leur dire, OK, sur la base de ces contenus-là, est-ce que tu pourrais me rédiger une newsletter ? Voilà le ton que j'aimerais employer, voilà la cible, etc. Ça, oui. Parce qu'en fait, ça va venir compiler tes propres contenus. Donc, la qualité, tu l'as déjà apportée. Lui, il va te faire une synthèse. Il va te rédiger ce que tu n'aimes pas faire ou ce que tu as des difficultés à faire. Dans ce cas-là, oui. Après, il faut... Il faut que ça soit subtil et encore une fois, pas du copier-coller. Parce que ça se voit et parce que les gens vont se désengager très, très vite.
- Florian DUFOUR - Hôte
On voit un petit peu, ça peut être un début pour le brainstorming et après pour la reformulation de nos données pour ceux qui ont un peu de mal à le faire.
- Jérémy PAILLE - invité
Exactement, tout à fait. Au début et à la fin.
- Florian DUFOUR - Hôte
Bon, maintenant, ce que j'aimerais, moi, c'est pour finir l'interview, est-ce que tu aurais un dernier mot à me dire là-dessus sur la newsletter ?
- Jérémy PAILLE - invité
Eh bien, allez-y, parce que vous allez voir que derrière... des campagnes de newsletters, vous allez pouvoir fidéliser vos clients, vous allez pouvoir développer des missions complémentaires et donc augmenter le panier moyen avec de l'upsell et du cross-sell. Donc c'est un véritable levier de croissance pour votre cabinet qui est mesurable avec des euros derrière. Donc allez-y.
- Florian DUFOUR - Hôte
Je rajouterais juste le petit mot que ça reste quand même accessible comme outil en version gratuite en plus et c'est vraiment simple. Donc il ne faut pas se priver. Il faut essayer et puis voilà. Il y a souvent des bons retours. Jérémy, je te remercie d'être passé. Par contre, j'aimerais qu'on fasse un petit jeu avant que tu partes. C'est le jeu ceci et cela pour qu'on apprenne à mieux te connaître quand même, pour savoir qui es-tu derrière. Alors, est-ce que tu es plutôt Instagram ou LinkedIn, toi ?
- Jérémy PAILLE - invité
LinkedIn pro, Instagram perso.
- Florian DUFOUR - Hôte
Tu es plutôt mer ou montagne ?
- Jérémy PAILLE - invité
Montagne.
- Florian DUFOUR - Hôte
Montagne, le ski ?
- Jérémy PAILLE - invité
Le ski.
- Florian DUFOUR - Hôte
Plutôt vin ou bière, toi ? 20. Tu peux donner un nom de 20 ?
- Jérémy PAILLE - invité
Je peux t'en donner beaucoup. Je n'ai pas de préjugés sur aucune région. J'ai la chance d'habiter à Lyon, donc on est très bien fournis. Que ce soit plus haut en Bourgogne, que ce soit plus bas la vallée du Rhône, les Côtes-Roties. Mais je suis un grand fan aussi de Bordeaux.
- Florian DUFOUR - Hôte
Tu es plutôt chien ou chat, toi ?
- Jérémy PAILLE - invité
Chien. On a un chien au bureau.
- Florian DUFOUR - Hôte
Top ça ! Et la dernière, tu es plutôt FC Sochaux ou L'OL ?
- Jérémy PAILLE - invité
Football Club Sochaux Montbéliard.
- Florian DUFOUR - Hôte
Peux-tu nous rappeler un petit peu pourquoi Sochaux et pas L'OL, sachant que tu es de Lyon ?
- Jérémy PAILLE - invité
Je suis de Lyon d'adoption en effet depuis un peu plus de 10 ans, mais j'ai grandi en Franche-Comté à Sochaux, et mon histoire personnelle et familiale fait que j'ai des attaches très fortes avec ce club, et plus récemment j'ai... co-contribuer au sauvetage du club avec une association qui s'appelle Socio Show où on a sauvé le dépôt de bilan du club. Club historique et pionnier du football professionnel français.
- Florian DUFOUR - Hôte
Et ça, c'est une très belle... Tout à ton honneur, de voir Zafonis Sonados aider, à ton niveau bien sûr, un super club. En tout cas, on te remercie d'être passé. On peut te retrouver de toute façon sur LinkedIn ou Instagram, sur tes différents comptes. Et puis, maintenant, il n'y a plus qu'à se mettre à la newsletter. C'est parti.
- Jérémy PAILLE - invité
C'est ça. J'attends de recevoir la newsletter des cabinets qui nous auront écoutés. Merci à toi, Florian, et merci à tous pour votre écoute.
- Florian DUFOUR - Hôte
Merci à tous. À bientôt. C'est tout pour aujourd'hui sur Marketing Cabinet Comptable. Si cet épisode vous a été utile, pensez à liker, partager ou vous abonner. Un grand merci à mes partenaires qui rendent ce podcast possible. Et surtout, appliquez ce qui vous parle le plus dans votre cabinet. A bientôt pour un nouvel épisode.