36. Fuir ou rester, La complexité du départ familial cover
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Melanin Next Level - Le Développement de la Femme Noire

36. Fuir ou rester, La complexité du départ familial

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38min |30/10/2024
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36. Fuir ou rester, La complexité du départ familial

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Description

Dans un contexte où les traditions et les attentes familiales sont souvent lourdes, comment trouver l'équilibre entre respect des valeurs parentales et besoin d'indépendance ? Nous abordons les pressions culturelles, le sentiment de culpabilité lié à l’idée de quitter le foyer, ainsi que les impacts psychologiques d’un climat familial toxique. Faut-il rester pour honorer ses parents et protéger ses frères et sœurs, ou partir pour préserver sa santé mentale et construire sa propre vie ? Cet épisode offre des conseils pratiques et des stratégies de communication pour celles qui hésitent entre fuir ou rester. Que vous soyez en quête d’autonomie ou tiraillée entre devoir et liberté, cet épisode est pour vous !


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Les nouveautés dans Melanin Next Level 🤩


Tu as maintenant la possibilité de :

  • Poser tes questions : Une question sur ta situation, une demande de conseil, un avis ( que je pourrais également partager à la communauté Instagram qui prendra ensuite le temps de voter ) auquel de je répondrai au sein des prochains épisodes

  • De laisser votre témoignage, d'expérience ou de vie, que je transformerai en storytelling dans une ambiance musicale afin de le partager ( anonymement bien sûr ‼️ ) sur le podcast


Pour se faire, il te suffit de m'envoyer un mail à l'adresse indiquée dans la description de cet épisode qui est hellolafrequence@gmail.com


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Jay 🤎


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Transcription

  • Speaker #0

    mais qui ont pour seul objectif de vous éclairer sur vos situations, sur vos états d'être et sur les émotions que vous vivez et qui vous empêchent encore de trouver votre émancipation psychologique. Alors, installez-vous confortablement, car ça y est, nous partons vers le next level. Hello, sambaïsés, bon retour dans Mélanie Next Level, la fréquence la plus recherchée. J'espère que cet épisode vous trouve en bonne forme et que de là où vous êtes, bien, tout se passe approximativement pour le mieux. Alors aujourd'hui, je voudrais que l'on parle de la complexité liée au fait de devoir quitter le cocon familial. Et encore, je dis cocon, je mets vraiment de grands guillemets, je fais même le geste comme si vous étiez en train de me regarder, parce que tout est relatif, justement. Parce que pour certaines personnes, il ne s'agit pas forcément de quitter un cocon, mais bien de quitter un lieu dans lequel il y a un niveau d'anxiété très très très élevé. Mais, avant de commencer, comme chaque début d'épisode, je tiens à vous remercier de la fidélité que vous accordez à ce podcast. Vous remerciez pour vos retours, car ce sont ces derniers qui sont pour moi le salaire de cette œuvre, parce que je considère que Mélanie Next Level, ce podcast, c'est mon œuvre. C'est ma part de don de soi que je fais pour vous. C'est vraiment par là que, spirituellement, les choses se passent, à mon niveau, et je pense également à votre niveau, qui fait qu'à chaque fois que je publie un épisode, vous vous reconnaissez. Vous arrivez à changer, à transformer ou peut-être à mettre des mots sur ce que vous vivez, sur ce que vous traversez, des mots que vous ne parvenez pas encore à mettre auparavant. Et c'est cela qui fait la renommée de ce podcast, l'efficacité de ce podcast. C'est ça qui donne toujours vos retours aussi impactants, aussi forts. Et ces retours qui sont pour moi du coup vraiment mon salaire. Aujourd'hui, je vais lire un message d'une des auditrices qui s'appelle Delia, qui me dit Bonsoir Jay, j'espère que tu vas bien. J'ai 23 ans et je t'écris depuis le Congo-Brasaville. Je viens de découvrir ton podcast sur Spotify et je voudrais te remercier car grâce à toi, je me suis rendu compte que j'avais des traumatismes qui paralysaient toute ma vie, que ce soit sur le plan amical, familial et même dans ma relation avec moi. J'ai écouté l'épisode 20, donc l'épisode 20 c'est l'épisode papa. Où T'es, l'épisode sur l'absence du père, et j'ai fondu en larmes. Et suite à cela, j'ai décidé de faire un travail sur moi. Je te remercie d'être la voix que moi, femme noire, ai cherchée pendant des années, que le Seigneur te bénisse abondamment, et qu'il te donne la force de continuer à nous aider. Vous voyez, tout à l'heure, j'ai employé le mot salaire. Est-ce que du coup, vous comprenez comment je suis riche ? Est-ce que vous savez à quel point je suis riche ? Est-ce que vous comprenez ? Est-ce que vous voyez comment mon salaire est élevé à travers ce genre de retour ? Comme je l'ai expliqué, Mélanie Lexlevel, c'est du contenu gratuit. Je l'ai expliqué une fois en story en vous disant que Mélanie Lexlevel, c'est du contenu gratuit. Et pour l'instant, je n'ai pas de sponsor en fait. Je n'ai personne qui me rémunère pour ce travail. Donc ma rémunération, c'est vos retours. C'est ce genre de retour. Alors sans transition, rentrons dans le sujet du jour. J'ai décidé d'apprendre cette thématique parce que c'est souvent l'une des souffrances qui revient quand je fais des conférences ou des masterclass. Il arrive que certaines jeunes filles du même âge que Delia, par exemple, me partagent leur expérience familiale, c'est-à-dire ce qu'elles vivent au quotidien au sein de leur famille, et me demandent, Jay, comment faire quand je veux partir de chez moi mais que mes parents m'en empêchent ? Ou que faire quand mes parents veulent que je reste à la maison suite au respect des traditions, parfois pour le mariage, parfois pour d'autres raisons ? Ou encore, comment ne pas se sentir coupable ? de quitter la maison et de laisser derrière moi mes frères, mes soeurs, mes parents, qui sont peut-être un peu vieillissants, or que moi, à côté de cela, j'ai besoin de partir. Alors, comme vous pouvez l'entendre au travers de ces questions... Il existe un grand dilemme. Il est facile de noter que ces jeunes filles sont en proie à une forme de culpabilité à l'idée de partir parce que certaines sont ensevelies sous le poids des attentes familiales, sous le poids des attentes culturelles, parfois même sous le poids des respects des lois spirituelles, etc. Donc, ce que je vais essayer de faire dans cet épisode, c'est explorer ces questions sous plusieurs angles. En essayant d'approfondir l'aspect psychologique de tout cela, et je vous apporterai du coup mon avis à la fin, en essayant de vous donner un maximum de solutions, entre guillemets, pratico-pratiques, à celles qui se sentent coincées. Alors, je ne vous apprends rien, je ne pense pas, mais il est vrai que dans beaucoup de cultures, il existe souvent une pression qui force à rester au sein du foyer familial, surtout pour les filles. Les filles, bah, les filles sont très souvent... élevés dans l'idée qu'elles sont le pilier de la famille ou qu'elles doivent être présentes pour leurs parents, pour les plus jeunes, etc. On va dire à nos filles qu'elles sont vues comme les piliers de la famille, là où on dirait à nos fils, nos frères, qu'ils sont vus, eux, comme les héritiers. Donc déjà, ça en dit long. Que ce soit d'un point de vue psychologique, que ce soit d'un point de vue spirituel, que ce soit d'un point de vue social, que ce soit du point de vue que vous voulez. D'accord ? Pour en revenir aux filles, l'idée qu'elles soient vues comme des piliers de la famille, d'un point de vue psychologique, peut générer certains conflits internes. D'un côté, elles vont naturellement développer un besoin d'indépendance, c'est-à-dire un besoin d'affirmation de soi, un besoin de recherche de bien-être personnel. De l'autre côté, il y aura du coup cette culpabilité, cette peur de briser les attentes familiales et sociétales. Les filles peuvent ressentir une immense pression à, entre guillemets, ne pas abandonner leur famille. Même lorsque, du coup, la situation peut paraître nuisible à leur développement. De par les cultures, de par les traditions, les femmes sont souvent vues comme des figures de soutien, voire des figures de sacrifice, dans le sens où elles sont souvent éduquées pour être celles qui maintiennent l'unité et il arrive souvent que cela soit au prix de leur propre bien-être. D'accord ? Donc, face à cela, partir de la maison dans certaines familles, c'est perçu comme un acte d'égoïsme. Ça peut être vu comme une trahison, surtout si vous laissez derrière vous des parents qui sont un peu fatigués, qui sont un peu vieillissants, ou alors des petits frères ou des petites sœurs qui sont plus jeunes que vous. Donc forcément, quand vous voulez partir, mais que vous ne pouvez pas, cela crée une charge mentale. Et cette charge mentale, du coup, va alourdir, peut même bloquer, votre décision de quitter la maison familiale. Vous allez donc commencer à vous dire que oui, mais si je pars, on va m'indexer. on va me juger, mes parents vous coupaient le contact, etc. Là où votre entourage ne va pas penser à ça, si par exemple, c'est votre frère qui s'en va. Le pire, c'est que lui, au contraire, on va l'encourager au départ. Là où lui, il n'est pas prêt à partir. Parce qu'émotionnellement, il ne se sent pas encore prêt à prendre son indépendance. Et c'est là, en fait, que réside toute la magie de l'écart de maturité qui existe entre les hommes et les femmes. D'accord ? Mais ça, ce n'est pas le sujet. Ce n'est pas le débat du jour. Donc... Dans ce contexte, le problème qui se pose réside dans le poids de la culture et de l'éducation. Ici, il arrive que dans cela se mêle aussi l'aspect tradition, dans le fait qu'on vous empêche de quitter le nid familial en objectant que, tant que vous n'êtes pas marié, vous n'irez nulle part. Dans ce cas-là, la tradition peut également créer un conflit interne et familial si vous ne prenez pas part à cela, si vous n'êtes pas en accord avec cela. Alors généralement, parce que c'est vrai que j'ai déjà eu à discuter avec des tontons, parce que c'est des parents qui sont plus âgés que moi et qui élèvent du coup des jeunes filles qui ont entre 20 et entre 18, 20, 22 ans, donc qui peuvent avoir l'âge de mon frère cadet. Et observer du coup au travers de ces conversations que, en réalité, ce qui peut se cacher derrière ce refus, Au-delà du souhait du mariage, etc., ce qui peut se cacher derrière ce refus de laisser partir sa fille, c'est également la peur d'une forme de rupture avec ce qu'on peut appeler... Comment je pourrais dire ça ? C'est la peur de la rupture symbolique avec le contrôle parental. Et le fait que, là maintenant, si ma fille part, elle devient en fait la chef de sa propre vie. Donc en soi, le parent, dans ce cadre-là, il a peur en fait de... perdre l'identité, les valeurs qu'il a transmises à sa fille et que sa fille, du coup, se réinvente en dehors de la sphère familiale. Alors qu'elle se réinvente en mieux, c'est top. Mais quand elle se réinvente d'une manière qu'on ne comprend pas forcément, ça peut aussi créer un choc. Ça peut créer une frustration chez le parent. Et ça, ça peut s'entendre, surtout à notre ère, où tout va très vite, où les réseaux sociaux influencent tout le monde, où tout le monde communique sur tout et pour rien, tout le monde a son mot à dire, tout le monde revendique tout et n'importe quoi. D'un point de vue personnel, je n'ai pas d'enfant, mais j'ai des petits frères et j'ai un neveu et j'ai une nièce. J'ai surtout une nièce. Pour mettre en avant l'aspect féminin, pour mettre la fille en avant. Et à la rigueur, j'arrive un peu à comprendre que... Quand ton neuf mois, que tu as pris le temps d'élever pendant plus de 18 ans, décide de quitter ta maison, et que quand tu le retrouves au repas familial, quand tu le retrouves à Noël, tu ne sais pas réellement qui il y a en face de toi à la table, tellement la personne a changé, oui, la frustration, la peur, le choc que ça crée, je peux l'imaginer. D'accord ? Donc je peux aisément comprendre le sentiment d'une maman ou d'un papa. en qui ce genre de frustration va naître. Je peux ressentir du coup, je peux comprendre la peur qu'il existe effectivement dans cette fameuse rupture symbolique avec le contrôle parental. Je peux aussi entendre l'importance des traditions, etc. Mais à condition que les traditions ne deviennent pas une situation pathologique, un fait pathologique pour la jeune adulte, qui du coup est en fait toujours chez maman et papa à 27-30 ans, parce qu'elle n'est pas encore mariée. Quand j'emploie le mot pathologie, c'est que la situation ne doit pas en fait vous créer de l'anxiété, ne doit pas développer chez vous des symptômes qui vont par conséquent entraver votre bien-être. Ce qui est important dans ce cadre-là, c'est de comprendre ce que vous associez au fait que vous ne pouvez pas quitter le nid familial sans être marié. C'est-à-dire, comment est-ce que vous le prenez d'un point de vue personnel ? Comment est-ce que vous vous identifiez à cela ? Parce que si vous êtes en accord avec la tradition, mais c'est simplement le fait de devoir rester sous... L'autorité de vos parents qui vous grattent, là, en soi, il n'y a rien de pathologique. Il va de même pour l'éducation. Il y a plusieurs axes à observer pour dire si, oui ou non, votre éducation vous fait souffrir. Elle vous fait souffrir à quel niveau et de quelle manière ? Est-ce que c'est le fait de devoir respecter le cadre familial qui vous dérange, c'est-à-dire le fait de respecter les valeurs que vos parents jugent importantes pour le bien-être de la famille ? respecter les valeurs culturelles, respecter les valeurs religieuses ? Ou est-ce qu'il existe une forme de rigidité au sein d'une famille ? Est-ce qu'il y a de la discussion ? Est-ce qu'il y a de l'échange ? Ou bien est-ce que votre cadre est sans dialogue ? Est-ce qu'il n'y a pas lieu à la négociation ? Est-ce qu'il existe une forme de contrôle qui freine votre développement, sachant que vous êtes peut-être arrivé à un âge où vous êtes adulte ? C'est tout ça qu'il faut observer avant de parler de souffrance. D'accord ? Donc là, on a observé l'aspect culturel et éducationnel. Maintenant, rentrons dans l'aspect systémique, c'est-à-dire la manière dont la famille fonctionne. La famille est ce qu'on appelle en psychologie un système. Donc là, on va observer comment est-ce que ce système fonctionne, surtout lorsque le système fonctionne mal. Donc du coup, lorsque la famille est dysfonctionnelle. Donc quand le système familial est dysfonctionnel et qu'on va retrouver, par exemple, de la violence psychologique, de la violence intrafamiliale, de la manipulation émotionnelle, etc. Ce que j'ai dit en amont, à savoir que les filles sont vues comme des piliers de la famille et qu'elles peuvent ressentir une immense pression à ne pas abandonner leur famille, même lorsque cette situation est nuisible à leur propre développement, cette phrase rend tout son sens ici. Parce qu'être le pilier d'une famille, or que la famille, or que le système est défectueux, Ce n'est pas la même chose, ce n'est pas la même charge mentale, ce n'est pas la même observation et ça ne donne pas les mêmes conséquences. Ici, la notion de figure de soutien et de sacrifice prend tout un autre sens parce que la jeune fille peut ressentir en même temps de la loyauté envers ses parents, malgré la toxicité familiale qui existe, ce qui peut du coup les amener, vilets c'est les jeunes filles, ce qui peut du coup les amener à rester dans un cycle de violence et dans un cycle de maltraitance et à se développer. et à grandir et à évoluer psychologiquement, consciemment et inconsciemment dans ce cycle-là. Donc du coup, elles vont ressentir cette loyauté envers leurs parents, elles vont aussi ressentir cette nécessité de protection envers leurs frères et sœurs. Et c'est là que ça devient beaucoup plus compliqué. Je vais faire une petite ouverture sur l'impact de la toxicité familiale afin que vous puissiez mieux comprendre la suite. La toxicité familiale se crée du fait que certains parents n'ont pas forcément eu un environnement familial qui les a aidés à se développer sainement quand eux étaient enfants. Donc à cause de cela, ils peuvent paradoxalement se tourner vers vous, enfants, pour essayer de combler ce qu'ils n'ont jamais reçu eux-mêmes ou... pour rejeter ce qu'ils ont reçu et qui les a fait souffrir. Est-ce que vous me suivez jusque-là ? Donc quand les étapes de développement ne se passent pas bien et que les parents eux-mêmes ont des manques ou des blessures, les enfants doivent trouver un moyen de survivre psychologiquement à cette situation. Parce qu'ils n'ont pas le choix en fait. Le cerveau va leur dire, on est dedans, on doit se défendre. Donc à côté de cela, on va avoir des parents qui, parce qu'ils se sentent incomplets, vont vous garder trop proche d'eux. C'est-à-dire qu'ils vont soit vous surprotéger, soit vous étouffer, ou vous faire sentir que vous êtes indispensable pour ne pas se sentir seul ou pour ne pas se sentir déprimé. Il va y avoir d'autres parents qui peuvent également être incapables de s'occuper de vous pour diverses raisons. C'est-à-dire qu'ils vont avoir des problèmes de santé mentale, ils peuvent traverser des difficultés personnelles, il peut y avoir au sein de la maison de la violence conjugale, etc. Dans ces cas-là, l'enfant, lui, à l'inverse de ce que je viens de dire plus haut, va se sentir abandonné. abandonné comme s'il n'avait pas sa place. Et en troisième position, vous allez avoir ces parents qui vont naviguer entre les deux. C'est-à-dire qu'ils vont naviguer entre surprotection et négligence. Un jour, ils sont trop présents, ils sont trop contrôlants. Le lendemain, ils sont des parents absents et distants, etc. Du coup, vous êtes complètement perdus parce que vous ne savez pas vraiment ce qu'on attend de vous. Et donc, en réponse à cela, pour survivre à ces difficultés familiales, vous allez développer des stratégies psychologiques. pour essayer de vous adapter à ce contexte en mettant en place ce qu'on appelle des mécanismes de défense. Donc dans cela, certains d'entre vous finissent par chercher de l'instabilité partout, dans toutes les relations, mais cela sans s'en rendre compte. Pourquoi ? Parce qu'ils ont été élevés dans ça. Et qu'en résumé, c'est tout ce qu'ils connaissent. C'est tout ce que vous connaissez. Vous avez appris à vivre dans le chaos, du coup ce chaos devient pour vous une zone de confort. D'autres à côté de cela vont s'accrocher de manière excessive à leur famille, même si la famille devient étouffante ou toxique, mais cela par peur de perdre le peu de liens qu'ils ont. Il y aura aussi celles qui, au contraire, vont chercher à se détacher complètement, c'est-à-dire à fuir ou à créer de la distance pour ne plus ressentir cette pression familiale. Et il va également y avoir celles qui, comme leurs parents, vont osciller entre deux comportements, parfois très proches, parfois très distants, parce qu'elles ne savent pas comment gérer, du coup. Ce mélange de besoin de connexion et de peur. Mélange de besoin de proximité, mais mélange de peur de souffrir, vu que c'est dans ce cadre-là qu'elles ont grandi. Donc, voilà, c'était une petite fenêtre pour vous faire comprendre un peu ce qu'était la toxicité familiale et les conséquences que cela crée chez les enfants. Je ne rentre pas plus dans le détail parce que, dans mon planning d'épisode, il y a un épisode prévu sur les enfants victimes de foyers dysfonctionnels. Donc j'y reviendrai plus en profondeur à ce moment-là, mais je pense que vous avez déjà un bon aperçu du cadre qui vous permet du coup de comprendre ces dynamiques et qui vous permet aussi de saisir pourquoi certains enfants devenus adultes continuent du coup à chercher ce qu'ils n'ont pas reçu dans leur enfance et pourquoi ils ont du mal à établir des relations équilibrées. Donc pour en revenir à ce que je disais plus en amont par rapport aux jeunes filles qui grandissent dans des climats... familiaux dysfonctionnels, il y a donc soit une notion de loyauté envers les parents, soit une nécessité, soit, je dis soit, mais peut-être qu'il y a et ou, en fait, je vais même dire et ou. Donc il y a une notion de loyauté envers les parents et ou une nécessité de protection envers les frères et sœurs qui vient parfois, du coup, se heurter à leur instinct de survie qui serait en réalité de fuir. Donc dans ce contexte, la place de la culpabilité est... énorme, elle joue un rôle énorme parce qu'elle découle d'un attachement profond aux membres de la famille, même si cet attachement est ambivalent, c'est-à-dire que vous ressentez à la fois de l'amour et souvent une forme de dépendance émotionnelle, tout en étant confronté à la douleur et au stress que votre famille vous inflige. Et c'est cet attachement ambivalent qui va créer cette supposée loyauté en vous et qui fait que dans votre esprit, quittez le foyer peut être perçu comme un acte de trahison. C'est ça qui fait que vous vous sentez responsable du bien-être de vos proches, même si, paradoxalement, ces mêmes proches sont votre source de souffrance. D'accord ? Est-ce que vous comprenez cet aspect de la loyauté ? Est-ce que vous comprenez, du coup, l'impact qu'a la culpabilité ? Je dis loyauté, je me suis trompée. Est-ce que vous comprenez l'aspect de la culpabilité ? Pardon. Est-ce que vous comprenez, du coup, l'impact que la culpabilité a dans votre prise de décision. Ici, votre culpabilité est le signe de ce lien de loyauté. C'est-à-dire que si je pars, je les abandonne. Si je ne suis pas là, personne ne va les protéger. Si je ne suis pas là, personne ne va s'occuper d'eux. Et souvent, dans les familles dysfonctionnelles, il y a toujours un enfant qui endosse le rôle du sauveur. Soit c'est l'enfant qui a été mis à cette place par les parents, de manière consciente ou inconsciente, soit l'enfant s'y est placé par lui-même pour tenter de maintenir un semblant de paix et de stabilité au sein du foyer. Mais dans les deux cas, ce rôle de sauveur crée un poids énorme chez l'enfant, sur l'enfant. Dans la mesure où il va se sentir responsable de veiller sur ses frères et soeurs, responsable de soutenir maman, responsable d'aider papa, en ramenant de l'argent à la maison, là je vais plutôt m'adresser peut-être au garçon aussi. Je ne sais pas s'il y a des hommes qui m'écoutent, mais je crois que dans mes stats, j'ai vu qu'il y avait des hommes qui m'écoutaient. Mais responsable du fait que je dois aider papa à m'occuper des charges, ou comme papa ne le fait pas, c'est à moi de le faire. Vous voyez ou pas le poids ? La charge, donc du coup, quand la jeune fille envisage de fuir, la culpabilité s'est déjà installée, ce qui va du coup donner l'impression à cette jeune fille de fuir ses responsabilités. C'est comme si vous êtes en train de vous dire, si je pars, qui va veiller sur eux ? Si je pars, exactement ce que j'ai dit plus haut, si je pars, qui va les protéger ? Parfois, c'est aussi l'inverse. Ce sont les parents ou d'autres membres de la famille qui vont utiliser cette culpabilité-là comme moyen de contrôle. Ils vont vous faire ressentir que partir, serait un acte de déloyauté ou alors serait un acte d'abandon. Des phrases comme si tu pars, tu nous laisses tomber ou tu ne penses qu'à toi ou mais toi, t'es trop égoïste, mais toi, t'es trop tourné vers toi Ce genre de phrases typiquement manipulatrices. Donc tout cela, c'est tout cela qui crée le tiraillement. C'est ça qui fait que vous êtes coincé. Vous êtes coincé entre, d'un côté, le fait de vouloir partir pour se libérer de cet environnement qui vous fait souffrir, c'est-à-dire que vous savez que rester dans ce climat, c'est destructeur pour votre santé mentale, et que vous savez parfaitement que vous méritez mieux que ça. Mais de l'autre côté, le fait que vous vous sentez responsable de votre frère, que vous vous sentez responsable de votre petite sœur, ou même que vous vous sentiez responsable de l'un de vos parents, voire des deux, fait que, par conséquent, vous avez peur que votre départ rende la situation encore plus difficile. Et donc, cette peur... alimentent votre culpabilité en vous donnant l'impression de trahir ou d'abandonner votre entourage en les laissant seuls. Surtout que chez nous, quitter le foyer peut être très mal perçu. Surtout si cela implique de laisser derrière nous des proches, des personnes vulnérables, des gens qui ont encore besoin de nous, des gens qui sont plus petits que nous, etc. Moi je dis nous parce que je suis une femme, je suis une fille et que je me sens concernée. Donc en plus de cela, il y a la peur du jugement social. Et il y a la peur du jugement familial. Donc forcément, si vous partez, vous êtes à ça que l'on ne vous traite pas d'ingrate. Vous êtes à cela que l'on ne vous indexe pas d'insensible, d'écoïste et j'en passe. Ok ? Donc ça, c'est l'explication psychologique à vos questions. Pourquoi est-ce que vous ressentez le besoin de partir ? Pourquoi est-ce que vous vous sentez coupable à l'idée de partir ? Comment analyser si je suis quelque part où... On m'empêche réellement de partir ou c'est juste moi qui ne veux plus me plier aux règles de la maison, etc. Là, c'est la compréhension psychologique. Ok, maintenant, je vais essayer de répondre à la question, dois-je fuir ou dois-je rester ? Donc à la question comment faire quand je veux partir de chez moi, mais que mes parents m'en empêchent, moi, ce que je vous demanderais suite à cela, c'est pour quelle raison vous voulez partir ? Qu'est-ce qui vous pousse au départ ? Parce que je considère que les personnes, comme je l'ai dit tout à l'heure, les personnes qui m'écoutent sont entre 20 et 25 et 25 et 35. Donc là, je m'adresse principalement aux plus jeunes de cette tranche. Je parle là du principe que votre système familial est sain et que par protection, vos parents vous obligent à rester au sein d'une vie familiale. Dans l'ironie, je vous dirais que le premier critère à prendre en considération avant de partir... Et que la vie d'adulte, mes chéries, c'est difficile. D'accord ? Et là, c'est vraiment votre yaya de 36 ans qui vous parle. D'accord ? La vie d'adulte, c'est dire. C'est très dire. Quitter le nid familial signifie que votre cadre familial vous a permis de développer ce qu'on appelle une autonomie. D'accord ? Une individuation assez solide pour affronter la vie en dehors de ce cadre de protection. L'autonomie, c'est la capacité de penser par soi-même, c'est la capacité à prendre des décisions en fonction de ses propres valeurs et de ses besoins, c'est être capable de vivre ses émotions de manière indépendante, sans dépendance excessive aux figures parentales, c'est tout ça l'autonomie, l'individuation, c'est tout ça. Et cette autonomie-là se construit à l'intérieur. Elle se construit au sein du cocon familial, et cela bien avant le départ du foyer. Et il est tout à fait possible, c'est tout à fait possible d'apprendre à poser des limites émotionnelles, à exprimer ses besoins, à exprimer ses désirs, et cela sans se sentir coupable, à développer une vie émotionnelle indépendante tout en restant chez ses parents. Mais ça, je réitère que c'est quand vous êtes dans un... cadre de famille où c'est sain. Le fait que vous puissiez développer cette autonomie va résider dans la qualité des relations que vous allez avoir avec vos parents. D'accord ? C'est pour ça que j'insiste sur qu'il faut que le foyer soit sain. Rester chez ses parents, c'est aussi bénéficier d'un soutien émotionnel et affectif en continu, sans coupure, sans transition, sans rien. Je vous ai dit, dehors, c'est dur. Donc quand vous êtes dans des phases de transition, c'est-à-dire les études, la recherche d'emploi, etc., et que tout est sujet à l'anxiété, parce que cette vie est en elle-même la définition de l'anxiété, avoir un environnement stable et familier à côté de soi, non seulement ça apaise, mais ça offre une base sécurisante pour se lancer dans la vie d'adulte. Rester chez papa-maman, c'est aussi la sécurité financière et économique. Quand vous êtes encore en cours... ou quand vous êtes dans des débuts de carrière professionnelle, ça soulage d'avoir ses parents. Ça réduit la pression. Et ça permet aussi, du coup, d'économiser pour mieux se préparer à la vie indépendante. Rester chez ses parents, ça permet aussi de prendre le temps de mûrir. On peut ressentir le besoin de s'affirmer et de partir rapidement, mais rester peut également offrir un temps important et nécessaire pour mieux se comprendre, pour mieux grandir et pour mieux mûrir. Et ça, sans précipitation. C'est aussi une période pour apprendre, pour acquérir des compétences domestiques. Moi, je m'adresse aux filles. Ne soyez pas pressés de partir à l'extérieur et d'aller vivre le grand amour de Roméo et Juliette, parce que quand vous regardez nos Roméo, c'est la première chose qu'ils vont regarder chez vous. Moi, je vous mets dans la réalité de la vie. Le point important aussi dans les bénéfices de rester chez vos parents, c'est que vous apprenez à préserver la culture et les valeurs familiales également. Rester chez vos parents vous permet de maintenir un lien fort avec vos racines culturelles, avec vos valeurs et avec vos traditions familiales, de manière à ce que ces valeurs, ces traditions et cette culture ne se perdent pas. Et enfin, ça renforce. Rester chez les parents, ça renforce les liens familiaux. Ça permet de continuer à tisser des liens avec les membres de la famille, ce qui peut être particulièrement précieux quand vous avez des difficultés. Alors moi je sais, je sais déjà que quand je dis tout ça, certaines vont déjà souffler. Mais les filles, comme je vous l'ai dit, Moi, j'ai 36 ans. J'aime ma vie, mais j'aurais aimé avoir la possibilité de vivre tout ça avec ma famille. J'aurais aimé avoir la possibilité de bénéficier de tout cela au sein de ma famille. Et je vous dis ça aujourd'hui parce que j'ai travaillé et je travaille encore beaucoup sur moi, raison pour laquelle j'arrive à comprendre l'importance d'avoir ses proches autour de soi. L'importance de se nourrir au maximum de la présence de ses proches. Mais surtout, de pouvoir faire ça le plus tôt possible, et si possible, avant de partir de chez soi. Là, je vous dis ça, c'est l'expérience d'une femme qui a dû fuir de chez elle et qui lutte encore aujourd'hui avec la notion de famille. Maintenant, après tout cela, si vous vous considérez assez autonome et rempli pour partir, il s'agit maintenant d'une question d'affirmation. C'est une question de dialogue. Car il est bien évident que même avec tout cela, vous avez vos besoins individuels, vous avez vos besoins personnels à assouvir. Et c'est normal de ressentir ces besoins-là. La clé ici va se trouver dans un équilibre entre les attentes familiales et les aspirations personnelles. Équilibre que vous allez créer en communiquant avec vos proches. Parce que c'est cette communication qui va rendre la transition plus douce et moins conflictuelle tout en affirmant votre besoin d'indépendance. Ensuite, à la question Que faire quand mes parents veulent que je reste à la maison parce que c'est la tradition ? Donc ici, moi, tradition, c'est sous prétexte que je ne sois pas mariée. Donc la réponse à cette question rejoint un peu ce que je disais plus haut. Encore une fois, le désir de partir n'est pas égoïste ni déplacé. Et vouloir prendre son indépendance est une aspiration légitime et naturelle. D'accord ? Moi, je vais juste vous poser cette question. Qu'est-ce que vous espérez accomplir en prenant votre indépendance ? Quels sont les aspects de votre vie actuelle que vous aimeriez changer en quittant la maison ? Parce que là, il faut quand même déterminer si votre désir de partir est motivé par un besoin de liberté, un besoin de croissance personnelle, un besoin d'individuation, comme je l'ai dit plus haut, ou alors un moyen d'échapper à une dynamique familiale oppressante, ou encore autre chose. Parce que du coup, le fait de mettre ça en lumière... Et ce qui va vous aider à mieux exprimer vos besoins à vos parents, vu qu'il vous faudra forcément ouvrir le dialogue avec eux. Alors c'est plus délicat, effectivement, mais pour partir le mieux possible, quand dans cette situation vous voulez réellement partir, l'idée est de montrer que votre désir de partir, ce n'est pas un rejet de la famille, ou ce n'est pas un rejet des traditions, mais c'est pour vous une étape nécessaire dans votre propre développement. Il faudra aussi leur faire comprendre votre perception concernant cette tradition. S'affranchir de ce qui ne nous correspond pas, c'est aussi développer une forme d'autonomie. Alors c'est très difficile de rompre la tradition. C'est très difficile quand vous êtes celle qui veut briser les schémas, briser les traditions, briser la culture, etc. Et ça, s'imposer en tant que cette personne-là demande de la répétition. Demande, quand je dis de la répétition, c'est-à-dire que vous n'allez pas en discuter qu'une seule fois. Vous allez revenir à plusieurs reprises sur le terrain. avec votre revendication. Et enfin, à la question Comment ne pas me sentir coupable de quitter la maison ? Il est vraiment important de savoir que les dynamiques familiales dysfonctionnelles peuvent freiner le développement de l'autonomie psychologique. Donc, dans ces contextes, rester dans un foyer familial peut effectivement ralentir ou compliquer votre développement parce que la proximité physique renforcent souvent la proximité émotionnelle. Et par conséquent, cela crée un lien de dépendance. Quand vous êtes dans une foule, quand vous êtes à un concert, et que tout le monde est en train de kiffer le concert, il y a une hype. Il y a une hype émotionnelle qui se déploie dans le lieu du concert et qui vous contamine. C'est exactement la même chose dans un foyer. Et c'est exactement la même chose quand le foyer est sain que quand le foyer est malsain. et dysfonctionnel. Donc, dans les familles où règne la toxicité, la rupture devient souvent nécessaire pour échapper aux dynamiques destructives et permettre du coup le développement d'une identité pleinement autonome. Alors je sais, et cela en connaissance de cause de surcroît, qu'il existe cette loyauté. Cette culpabilité de partir et de laisser les autres derrière soi, elle est entière. D'accord ? Cependant, si je peux dire quelque chose par rapport à cela... Imaginez que vous êtes dans un avion et que tout d'un coup, il y a des turbulences dans l'avion. L'avion se met à secouer dans tous les sens, à perdre pied, à tel point que le commandant perd le contrôle de l'avion. Et ne pouvant plus redresser la situation, la pression de l'avion diminue, déclenche la situation d'urgence et libère les masques à oxygène. Là, dans cette situation, vous avez deux choix. Est-ce que vous décidez de mettre le masque à tous ceux qui sont autour de vous ? Et cela avant même de mettre votre propre masque pour pouvoir respirer. Ou alors est-ce que vous mettez votre propre masque de manière à pouvoir sauver un maximum de personnes ? Je dépose cette métaphore ici parce que c'est important de savoir que c'est le fait de pouvoir s'aider soi-même qui permet de pouvoir après aider les autres au mieux. Mais après, cette question, généralement, elle se travaille en thérapie. Parce que c'est compliqué de prendre la bonne décision dans ce genre de climat. La question est très profonde et implique trop de choses pour y répondre simplement comme ça. D'accord ? D'ailleurs, je fais une petite aparté, mais je vous rappelle que vous avez la possibilité de prendre des séances en consultation avec moi. Le lien des rendez-vous se trouve dans la bio de chaque épisode. Ou alors, vous pouvez également me faire un mail en ce sens, pour savoir si, effectivement, je peux vous aider dans la situation que vous traversez. Donc, pour finir, ce qui peut amener à fuir... Le nid familial, parce que plus haut j'ai listé tout ce qui peut amener à rester dans le nid familial. Ce qui peut amener à fuir le nid, c'est la nécessité de préserver sa santé mentale et physique. Car dans un environnement toxique ou violent, rester peut avoir des conséquences graves sur sa santé mentale et émotionnelle. Donc quitter le foyer permet de se protéger, de se reconstruire, permet d'éviter des dommages supplémentaires qui peuvent affecter durablement votre vie. Ce qui peut aussi amener à la fuite, c'est le besoin de se libérer de la manipulation émotionnelle et parfois du contrôle. Dans certaines familles, comme je l'ai expliqué plus haut, certains parents exercent un contrôle excessif ou manipulent émotionnellement leurs enfants. Donc, quitter ce genre d'environnement permet aux enfants de se libérer de cette emprise et de retrouver une autonomie émotionnelle, en apprenant du coup à prendre des décisions qui sont propres à eux, sans pression ni culpabilité. Ce qui peut également amener à fuir, c'est le besoin de rompre avec un cycle de violence et de maltraitance. Parce qu'il existe des environnements où règne en permanence la violence domestique, où règne la maltraitance et qui vont créer du coup des traumatismes profonds. Donc quitter le foyer peut être un acte de survie pour rompre avec un cycle de violence en se donnant l'opportunité de guérir et de vivre une vie plus sereine et plus sûre. Fuir le foyer peut... également vous permettre d'échapper à un climat d'oppression, peut vous aider à construire des relations plus saines et authentiques. Ça va vous aider également à favoriser la guérison et votre rétablissement personnel, dans la mesure où vivre dans un environnement toxique peut laisser, encore une fois, des blessures profondes. En fait, s'éloigner, c'est souvent le premier pas vers la guérison. Ça qui va vous permettre de créer un espace sécurisant pour entreprendre un travail sur vous. Et ça, sans être trop... constamment ramener à la source de votre douleur. Parce que si vous êtes toujours exposé, vous ne pouvez jamais commencer à guérir. Je dis ça pour les familles, je dis ça pour les couples, je dis ça pour le travail. Tant que vous êtes au sein de quelque chose qui est dysfonctionnel, vous ne pouvez pas guérir de ce qui vous fait souffrir parce que vous êtes, entre guillemets, dans le jus de ce qui vous fait du mal. Ça marche ? Voilà, sans bolice. J'espère que cet épisode vous a plu. J'espère qu'il a été assez complet. Là, je suis à une heure de rush. Tout ce que je déteste. C'est long. Mais c'est toujours un plaisir pour moi de les faire. C'est ici que je vous laisse. Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à me laisser un message en DM ou par mail à l'adresse indiquée dans la bio. N'oubliez pas que maintenant, vous avez la possibilité de laisser vos témoignages. J'ai deux témoignages à vous partager. Je crois que c'est deux témoignages ou deux questions, je ne sais plus. Vous pouvez maintenant laisser vos questions et vos témoignages que j'insère du coup maintenant dans les épisodes afin de sensibiliser d'autres personnes sur les circonstances que vous avez pu traverser. Cela peut également vous aider en fait à donner vie, donner sens à une expérience difficile que vous avez vécue mais que vous n'avez toujours pas osé raconter. N'oubliez pas que tout ce que vous demandez, tout ce que vous partagez est anonyme. Si vous avez aimé cet épisode, n'hésitez pas à me laisser 5 étoiles sur... Apple Podcasts et à me laisser des commentaires sur Spotify auxquels je réponds avec grand plaisir. On se retrouve très vite pour le prochain épisode. J'ai rendu le micro.

  • Speaker #1

    Merci..........

Description

Dans un contexte où les traditions et les attentes familiales sont souvent lourdes, comment trouver l'équilibre entre respect des valeurs parentales et besoin d'indépendance ? Nous abordons les pressions culturelles, le sentiment de culpabilité lié à l’idée de quitter le foyer, ainsi que les impacts psychologiques d’un climat familial toxique. Faut-il rester pour honorer ses parents et protéger ses frères et sœurs, ou partir pour préserver sa santé mentale et construire sa propre vie ? Cet épisode offre des conseils pratiques et des stratégies de communication pour celles qui hésitent entre fuir ou rester. Que vous soyez en quête d’autonomie ou tiraillée entre devoir et liberté, cet épisode est pour vous !


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Les nouveautés dans Melanin Next Level 🤩


Tu as maintenant la possibilité de :

  • Poser tes questions : Une question sur ta situation, une demande de conseil, un avis ( que je pourrais également partager à la communauté Instagram qui prendra ensuite le temps de voter ) auquel de je répondrai au sein des prochains épisodes

  • De laisser votre témoignage, d'expérience ou de vie, que je transformerai en storytelling dans une ambiance musicale afin de le partager ( anonymement bien sûr ‼️ ) sur le podcast


Pour se faire, il te suffit de m'envoyer un mail à l'adresse indiquée dans la description de cet épisode qui est hellolafrequence@gmail.com


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  • Speaker #0

    mais qui ont pour seul objectif de vous éclairer sur vos situations, sur vos états d'être et sur les émotions que vous vivez et qui vous empêchent encore de trouver votre émancipation psychologique. Alors, installez-vous confortablement, car ça y est, nous partons vers le next level. Hello, sambaïsés, bon retour dans Mélanie Next Level, la fréquence la plus recherchée. J'espère que cet épisode vous trouve en bonne forme et que de là où vous êtes, bien, tout se passe approximativement pour le mieux. Alors aujourd'hui, je voudrais que l'on parle de la complexité liée au fait de devoir quitter le cocon familial. Et encore, je dis cocon, je mets vraiment de grands guillemets, je fais même le geste comme si vous étiez en train de me regarder, parce que tout est relatif, justement. Parce que pour certaines personnes, il ne s'agit pas forcément de quitter un cocon, mais bien de quitter un lieu dans lequel il y a un niveau d'anxiété très très très élevé. Mais, avant de commencer, comme chaque début d'épisode, je tiens à vous remercier de la fidélité que vous accordez à ce podcast. Vous remerciez pour vos retours, car ce sont ces derniers qui sont pour moi le salaire de cette œuvre, parce que je considère que Mélanie Next Level, ce podcast, c'est mon œuvre. C'est ma part de don de soi que je fais pour vous. C'est vraiment par là que, spirituellement, les choses se passent, à mon niveau, et je pense également à votre niveau, qui fait qu'à chaque fois que je publie un épisode, vous vous reconnaissez. Vous arrivez à changer, à transformer ou peut-être à mettre des mots sur ce que vous vivez, sur ce que vous traversez, des mots que vous ne parvenez pas encore à mettre auparavant. Et c'est cela qui fait la renommée de ce podcast, l'efficacité de ce podcast. C'est ça qui donne toujours vos retours aussi impactants, aussi forts. Et ces retours qui sont pour moi du coup vraiment mon salaire. Aujourd'hui, je vais lire un message d'une des auditrices qui s'appelle Delia, qui me dit Bonsoir Jay, j'espère que tu vas bien. J'ai 23 ans et je t'écris depuis le Congo-Brasaville. Je viens de découvrir ton podcast sur Spotify et je voudrais te remercier car grâce à toi, je me suis rendu compte que j'avais des traumatismes qui paralysaient toute ma vie, que ce soit sur le plan amical, familial et même dans ma relation avec moi. J'ai écouté l'épisode 20, donc l'épisode 20 c'est l'épisode papa. Où T'es, l'épisode sur l'absence du père, et j'ai fondu en larmes. Et suite à cela, j'ai décidé de faire un travail sur moi. Je te remercie d'être la voix que moi, femme noire, ai cherchée pendant des années, que le Seigneur te bénisse abondamment, et qu'il te donne la force de continuer à nous aider. Vous voyez, tout à l'heure, j'ai employé le mot salaire. Est-ce que du coup, vous comprenez comment je suis riche ? Est-ce que vous savez à quel point je suis riche ? Est-ce que vous comprenez ? Est-ce que vous voyez comment mon salaire est élevé à travers ce genre de retour ? Comme je l'ai expliqué, Mélanie Lexlevel, c'est du contenu gratuit. Je l'ai expliqué une fois en story en vous disant que Mélanie Lexlevel, c'est du contenu gratuit. Et pour l'instant, je n'ai pas de sponsor en fait. Je n'ai personne qui me rémunère pour ce travail. Donc ma rémunération, c'est vos retours. C'est ce genre de retour. Alors sans transition, rentrons dans le sujet du jour. J'ai décidé d'apprendre cette thématique parce que c'est souvent l'une des souffrances qui revient quand je fais des conférences ou des masterclass. Il arrive que certaines jeunes filles du même âge que Delia, par exemple, me partagent leur expérience familiale, c'est-à-dire ce qu'elles vivent au quotidien au sein de leur famille, et me demandent, Jay, comment faire quand je veux partir de chez moi mais que mes parents m'en empêchent ? Ou que faire quand mes parents veulent que je reste à la maison suite au respect des traditions, parfois pour le mariage, parfois pour d'autres raisons ? Ou encore, comment ne pas se sentir coupable ? de quitter la maison et de laisser derrière moi mes frères, mes soeurs, mes parents, qui sont peut-être un peu vieillissants, or que moi, à côté de cela, j'ai besoin de partir. Alors, comme vous pouvez l'entendre au travers de ces questions... Il existe un grand dilemme. Il est facile de noter que ces jeunes filles sont en proie à une forme de culpabilité à l'idée de partir parce que certaines sont ensevelies sous le poids des attentes familiales, sous le poids des attentes culturelles, parfois même sous le poids des respects des lois spirituelles, etc. Donc, ce que je vais essayer de faire dans cet épisode, c'est explorer ces questions sous plusieurs angles. En essayant d'approfondir l'aspect psychologique de tout cela, et je vous apporterai du coup mon avis à la fin, en essayant de vous donner un maximum de solutions, entre guillemets, pratico-pratiques, à celles qui se sentent coincées. Alors, je ne vous apprends rien, je ne pense pas, mais il est vrai que dans beaucoup de cultures, il existe souvent une pression qui force à rester au sein du foyer familial, surtout pour les filles. Les filles, bah, les filles sont très souvent... élevés dans l'idée qu'elles sont le pilier de la famille ou qu'elles doivent être présentes pour leurs parents, pour les plus jeunes, etc. On va dire à nos filles qu'elles sont vues comme les piliers de la famille, là où on dirait à nos fils, nos frères, qu'ils sont vus, eux, comme les héritiers. Donc déjà, ça en dit long. Que ce soit d'un point de vue psychologique, que ce soit d'un point de vue spirituel, que ce soit d'un point de vue social, que ce soit du point de vue que vous voulez. D'accord ? Pour en revenir aux filles, l'idée qu'elles soient vues comme des piliers de la famille, d'un point de vue psychologique, peut générer certains conflits internes. D'un côté, elles vont naturellement développer un besoin d'indépendance, c'est-à-dire un besoin d'affirmation de soi, un besoin de recherche de bien-être personnel. De l'autre côté, il y aura du coup cette culpabilité, cette peur de briser les attentes familiales et sociétales. Les filles peuvent ressentir une immense pression à, entre guillemets, ne pas abandonner leur famille. Même lorsque, du coup, la situation peut paraître nuisible à leur développement. De par les cultures, de par les traditions, les femmes sont souvent vues comme des figures de soutien, voire des figures de sacrifice, dans le sens où elles sont souvent éduquées pour être celles qui maintiennent l'unité et il arrive souvent que cela soit au prix de leur propre bien-être. D'accord ? Donc, face à cela, partir de la maison dans certaines familles, c'est perçu comme un acte d'égoïsme. Ça peut être vu comme une trahison, surtout si vous laissez derrière vous des parents qui sont un peu fatigués, qui sont un peu vieillissants, ou alors des petits frères ou des petites sœurs qui sont plus jeunes que vous. Donc forcément, quand vous voulez partir, mais que vous ne pouvez pas, cela crée une charge mentale. Et cette charge mentale, du coup, va alourdir, peut même bloquer, votre décision de quitter la maison familiale. Vous allez donc commencer à vous dire que oui, mais si je pars, on va m'indexer. on va me juger, mes parents vous coupaient le contact, etc. Là où votre entourage ne va pas penser à ça, si par exemple, c'est votre frère qui s'en va. Le pire, c'est que lui, au contraire, on va l'encourager au départ. Là où lui, il n'est pas prêt à partir. Parce qu'émotionnellement, il ne se sent pas encore prêt à prendre son indépendance. Et c'est là, en fait, que réside toute la magie de l'écart de maturité qui existe entre les hommes et les femmes. D'accord ? Mais ça, ce n'est pas le sujet. Ce n'est pas le débat du jour. Donc... Dans ce contexte, le problème qui se pose réside dans le poids de la culture et de l'éducation. Ici, il arrive que dans cela se mêle aussi l'aspect tradition, dans le fait qu'on vous empêche de quitter le nid familial en objectant que, tant que vous n'êtes pas marié, vous n'irez nulle part. Dans ce cas-là, la tradition peut également créer un conflit interne et familial si vous ne prenez pas part à cela, si vous n'êtes pas en accord avec cela. Alors généralement, parce que c'est vrai que j'ai déjà eu à discuter avec des tontons, parce que c'est des parents qui sont plus âgés que moi et qui élèvent du coup des jeunes filles qui ont entre 20 et entre 18, 20, 22 ans, donc qui peuvent avoir l'âge de mon frère cadet. Et observer du coup au travers de ces conversations que, en réalité, ce qui peut se cacher derrière ce refus, Au-delà du souhait du mariage, etc., ce qui peut se cacher derrière ce refus de laisser partir sa fille, c'est également la peur d'une forme de rupture avec ce qu'on peut appeler... Comment je pourrais dire ça ? C'est la peur de la rupture symbolique avec le contrôle parental. Et le fait que, là maintenant, si ma fille part, elle devient en fait la chef de sa propre vie. Donc en soi, le parent, dans ce cadre-là, il a peur en fait de... perdre l'identité, les valeurs qu'il a transmises à sa fille et que sa fille, du coup, se réinvente en dehors de la sphère familiale. Alors qu'elle se réinvente en mieux, c'est top. Mais quand elle se réinvente d'une manière qu'on ne comprend pas forcément, ça peut aussi créer un choc. Ça peut créer une frustration chez le parent. Et ça, ça peut s'entendre, surtout à notre ère, où tout va très vite, où les réseaux sociaux influencent tout le monde, où tout le monde communique sur tout et pour rien, tout le monde a son mot à dire, tout le monde revendique tout et n'importe quoi. D'un point de vue personnel, je n'ai pas d'enfant, mais j'ai des petits frères et j'ai un neveu et j'ai une nièce. J'ai surtout une nièce. Pour mettre en avant l'aspect féminin, pour mettre la fille en avant. Et à la rigueur, j'arrive un peu à comprendre que... Quand ton neuf mois, que tu as pris le temps d'élever pendant plus de 18 ans, décide de quitter ta maison, et que quand tu le retrouves au repas familial, quand tu le retrouves à Noël, tu ne sais pas réellement qui il y a en face de toi à la table, tellement la personne a changé, oui, la frustration, la peur, le choc que ça crée, je peux l'imaginer. D'accord ? Donc je peux aisément comprendre le sentiment d'une maman ou d'un papa. en qui ce genre de frustration va naître. Je peux ressentir du coup, je peux comprendre la peur qu'il existe effectivement dans cette fameuse rupture symbolique avec le contrôle parental. Je peux aussi entendre l'importance des traditions, etc. Mais à condition que les traditions ne deviennent pas une situation pathologique, un fait pathologique pour la jeune adulte, qui du coup est en fait toujours chez maman et papa à 27-30 ans, parce qu'elle n'est pas encore mariée. Quand j'emploie le mot pathologie, c'est que la situation ne doit pas en fait vous créer de l'anxiété, ne doit pas développer chez vous des symptômes qui vont par conséquent entraver votre bien-être. Ce qui est important dans ce cadre-là, c'est de comprendre ce que vous associez au fait que vous ne pouvez pas quitter le nid familial sans être marié. C'est-à-dire, comment est-ce que vous le prenez d'un point de vue personnel ? Comment est-ce que vous vous identifiez à cela ? Parce que si vous êtes en accord avec la tradition, mais c'est simplement le fait de devoir rester sous... L'autorité de vos parents qui vous grattent, là, en soi, il n'y a rien de pathologique. Il va de même pour l'éducation. Il y a plusieurs axes à observer pour dire si, oui ou non, votre éducation vous fait souffrir. Elle vous fait souffrir à quel niveau et de quelle manière ? Est-ce que c'est le fait de devoir respecter le cadre familial qui vous dérange, c'est-à-dire le fait de respecter les valeurs que vos parents jugent importantes pour le bien-être de la famille ? respecter les valeurs culturelles, respecter les valeurs religieuses ? Ou est-ce qu'il existe une forme de rigidité au sein d'une famille ? Est-ce qu'il y a de la discussion ? Est-ce qu'il y a de l'échange ? Ou bien est-ce que votre cadre est sans dialogue ? Est-ce qu'il n'y a pas lieu à la négociation ? Est-ce qu'il existe une forme de contrôle qui freine votre développement, sachant que vous êtes peut-être arrivé à un âge où vous êtes adulte ? C'est tout ça qu'il faut observer avant de parler de souffrance. D'accord ? Donc là, on a observé l'aspect culturel et éducationnel. Maintenant, rentrons dans l'aspect systémique, c'est-à-dire la manière dont la famille fonctionne. La famille est ce qu'on appelle en psychologie un système. Donc là, on va observer comment est-ce que ce système fonctionne, surtout lorsque le système fonctionne mal. Donc du coup, lorsque la famille est dysfonctionnelle. Donc quand le système familial est dysfonctionnel et qu'on va retrouver, par exemple, de la violence psychologique, de la violence intrafamiliale, de la manipulation émotionnelle, etc. Ce que j'ai dit en amont, à savoir que les filles sont vues comme des piliers de la famille et qu'elles peuvent ressentir une immense pression à ne pas abandonner leur famille, même lorsque cette situation est nuisible à leur propre développement, cette phrase rend tout son sens ici. Parce qu'être le pilier d'une famille, or que la famille, or que le système est défectueux, Ce n'est pas la même chose, ce n'est pas la même charge mentale, ce n'est pas la même observation et ça ne donne pas les mêmes conséquences. Ici, la notion de figure de soutien et de sacrifice prend tout un autre sens parce que la jeune fille peut ressentir en même temps de la loyauté envers ses parents, malgré la toxicité familiale qui existe, ce qui peut du coup les amener, vilets c'est les jeunes filles, ce qui peut du coup les amener à rester dans un cycle de violence et dans un cycle de maltraitance et à se développer. et à grandir et à évoluer psychologiquement, consciemment et inconsciemment dans ce cycle-là. Donc du coup, elles vont ressentir cette loyauté envers leurs parents, elles vont aussi ressentir cette nécessité de protection envers leurs frères et sœurs. Et c'est là que ça devient beaucoup plus compliqué. Je vais faire une petite ouverture sur l'impact de la toxicité familiale afin que vous puissiez mieux comprendre la suite. La toxicité familiale se crée du fait que certains parents n'ont pas forcément eu un environnement familial qui les a aidés à se développer sainement quand eux étaient enfants. Donc à cause de cela, ils peuvent paradoxalement se tourner vers vous, enfants, pour essayer de combler ce qu'ils n'ont jamais reçu eux-mêmes ou... pour rejeter ce qu'ils ont reçu et qui les a fait souffrir. Est-ce que vous me suivez jusque-là ? Donc quand les étapes de développement ne se passent pas bien et que les parents eux-mêmes ont des manques ou des blessures, les enfants doivent trouver un moyen de survivre psychologiquement à cette situation. Parce qu'ils n'ont pas le choix en fait. Le cerveau va leur dire, on est dedans, on doit se défendre. Donc à côté de cela, on va avoir des parents qui, parce qu'ils se sentent incomplets, vont vous garder trop proche d'eux. C'est-à-dire qu'ils vont soit vous surprotéger, soit vous étouffer, ou vous faire sentir que vous êtes indispensable pour ne pas se sentir seul ou pour ne pas se sentir déprimé. Il va y avoir d'autres parents qui peuvent également être incapables de s'occuper de vous pour diverses raisons. C'est-à-dire qu'ils vont avoir des problèmes de santé mentale, ils peuvent traverser des difficultés personnelles, il peut y avoir au sein de la maison de la violence conjugale, etc. Dans ces cas-là, l'enfant, lui, à l'inverse de ce que je viens de dire plus haut, va se sentir abandonné. abandonné comme s'il n'avait pas sa place. Et en troisième position, vous allez avoir ces parents qui vont naviguer entre les deux. C'est-à-dire qu'ils vont naviguer entre surprotection et négligence. Un jour, ils sont trop présents, ils sont trop contrôlants. Le lendemain, ils sont des parents absents et distants, etc. Du coup, vous êtes complètement perdus parce que vous ne savez pas vraiment ce qu'on attend de vous. Et donc, en réponse à cela, pour survivre à ces difficultés familiales, vous allez développer des stratégies psychologiques. pour essayer de vous adapter à ce contexte en mettant en place ce qu'on appelle des mécanismes de défense. Donc dans cela, certains d'entre vous finissent par chercher de l'instabilité partout, dans toutes les relations, mais cela sans s'en rendre compte. Pourquoi ? Parce qu'ils ont été élevés dans ça. Et qu'en résumé, c'est tout ce qu'ils connaissent. C'est tout ce que vous connaissez. Vous avez appris à vivre dans le chaos, du coup ce chaos devient pour vous une zone de confort. D'autres à côté de cela vont s'accrocher de manière excessive à leur famille, même si la famille devient étouffante ou toxique, mais cela par peur de perdre le peu de liens qu'ils ont. Il y aura aussi celles qui, au contraire, vont chercher à se détacher complètement, c'est-à-dire à fuir ou à créer de la distance pour ne plus ressentir cette pression familiale. Et il va également y avoir celles qui, comme leurs parents, vont osciller entre deux comportements, parfois très proches, parfois très distants, parce qu'elles ne savent pas comment gérer, du coup. Ce mélange de besoin de connexion et de peur. Mélange de besoin de proximité, mais mélange de peur de souffrir, vu que c'est dans ce cadre-là qu'elles ont grandi. Donc, voilà, c'était une petite fenêtre pour vous faire comprendre un peu ce qu'était la toxicité familiale et les conséquences que cela crée chez les enfants. Je ne rentre pas plus dans le détail parce que, dans mon planning d'épisode, il y a un épisode prévu sur les enfants victimes de foyers dysfonctionnels. Donc j'y reviendrai plus en profondeur à ce moment-là, mais je pense que vous avez déjà un bon aperçu du cadre qui vous permet du coup de comprendre ces dynamiques et qui vous permet aussi de saisir pourquoi certains enfants devenus adultes continuent du coup à chercher ce qu'ils n'ont pas reçu dans leur enfance et pourquoi ils ont du mal à établir des relations équilibrées. Donc pour en revenir à ce que je disais plus en amont par rapport aux jeunes filles qui grandissent dans des climats... familiaux dysfonctionnels, il y a donc soit une notion de loyauté envers les parents, soit une nécessité, soit, je dis soit, mais peut-être qu'il y a et ou, en fait, je vais même dire et ou. Donc il y a une notion de loyauté envers les parents et ou une nécessité de protection envers les frères et sœurs qui vient parfois, du coup, se heurter à leur instinct de survie qui serait en réalité de fuir. Donc dans ce contexte, la place de la culpabilité est... énorme, elle joue un rôle énorme parce qu'elle découle d'un attachement profond aux membres de la famille, même si cet attachement est ambivalent, c'est-à-dire que vous ressentez à la fois de l'amour et souvent une forme de dépendance émotionnelle, tout en étant confronté à la douleur et au stress que votre famille vous inflige. Et c'est cet attachement ambivalent qui va créer cette supposée loyauté en vous et qui fait que dans votre esprit, quittez le foyer peut être perçu comme un acte de trahison. C'est ça qui fait que vous vous sentez responsable du bien-être de vos proches, même si, paradoxalement, ces mêmes proches sont votre source de souffrance. D'accord ? Est-ce que vous comprenez cet aspect de la loyauté ? Est-ce que vous comprenez, du coup, l'impact qu'a la culpabilité ? Je dis loyauté, je me suis trompée. Est-ce que vous comprenez l'aspect de la culpabilité ? Pardon. Est-ce que vous comprenez, du coup, l'impact que la culpabilité a dans votre prise de décision. Ici, votre culpabilité est le signe de ce lien de loyauté. C'est-à-dire que si je pars, je les abandonne. Si je ne suis pas là, personne ne va les protéger. Si je ne suis pas là, personne ne va s'occuper d'eux. Et souvent, dans les familles dysfonctionnelles, il y a toujours un enfant qui endosse le rôle du sauveur. Soit c'est l'enfant qui a été mis à cette place par les parents, de manière consciente ou inconsciente, soit l'enfant s'y est placé par lui-même pour tenter de maintenir un semblant de paix et de stabilité au sein du foyer. Mais dans les deux cas, ce rôle de sauveur crée un poids énorme chez l'enfant, sur l'enfant. Dans la mesure où il va se sentir responsable de veiller sur ses frères et soeurs, responsable de soutenir maman, responsable d'aider papa, en ramenant de l'argent à la maison, là je vais plutôt m'adresser peut-être au garçon aussi. Je ne sais pas s'il y a des hommes qui m'écoutent, mais je crois que dans mes stats, j'ai vu qu'il y avait des hommes qui m'écoutaient. Mais responsable du fait que je dois aider papa à m'occuper des charges, ou comme papa ne le fait pas, c'est à moi de le faire. Vous voyez ou pas le poids ? La charge, donc du coup, quand la jeune fille envisage de fuir, la culpabilité s'est déjà installée, ce qui va du coup donner l'impression à cette jeune fille de fuir ses responsabilités. C'est comme si vous êtes en train de vous dire, si je pars, qui va veiller sur eux ? Si je pars, exactement ce que j'ai dit plus haut, si je pars, qui va les protéger ? Parfois, c'est aussi l'inverse. Ce sont les parents ou d'autres membres de la famille qui vont utiliser cette culpabilité-là comme moyen de contrôle. Ils vont vous faire ressentir que partir, serait un acte de déloyauté ou alors serait un acte d'abandon. Des phrases comme si tu pars, tu nous laisses tomber ou tu ne penses qu'à toi ou mais toi, t'es trop égoïste, mais toi, t'es trop tourné vers toi Ce genre de phrases typiquement manipulatrices. Donc tout cela, c'est tout cela qui crée le tiraillement. C'est ça qui fait que vous êtes coincé. Vous êtes coincé entre, d'un côté, le fait de vouloir partir pour se libérer de cet environnement qui vous fait souffrir, c'est-à-dire que vous savez que rester dans ce climat, c'est destructeur pour votre santé mentale, et que vous savez parfaitement que vous méritez mieux que ça. Mais de l'autre côté, le fait que vous vous sentez responsable de votre frère, que vous vous sentez responsable de votre petite sœur, ou même que vous vous sentiez responsable de l'un de vos parents, voire des deux, fait que, par conséquent, vous avez peur que votre départ rende la situation encore plus difficile. Et donc, cette peur... alimentent votre culpabilité en vous donnant l'impression de trahir ou d'abandonner votre entourage en les laissant seuls. Surtout que chez nous, quitter le foyer peut être très mal perçu. Surtout si cela implique de laisser derrière nous des proches, des personnes vulnérables, des gens qui ont encore besoin de nous, des gens qui sont plus petits que nous, etc. Moi je dis nous parce que je suis une femme, je suis une fille et que je me sens concernée. Donc en plus de cela, il y a la peur du jugement social. Et il y a la peur du jugement familial. Donc forcément, si vous partez, vous êtes à ça que l'on ne vous traite pas d'ingrate. Vous êtes à cela que l'on ne vous indexe pas d'insensible, d'écoïste et j'en passe. Ok ? Donc ça, c'est l'explication psychologique à vos questions. Pourquoi est-ce que vous ressentez le besoin de partir ? Pourquoi est-ce que vous vous sentez coupable à l'idée de partir ? Comment analyser si je suis quelque part où... On m'empêche réellement de partir ou c'est juste moi qui ne veux plus me plier aux règles de la maison, etc. Là, c'est la compréhension psychologique. Ok, maintenant, je vais essayer de répondre à la question, dois-je fuir ou dois-je rester ? Donc à la question comment faire quand je veux partir de chez moi, mais que mes parents m'en empêchent, moi, ce que je vous demanderais suite à cela, c'est pour quelle raison vous voulez partir ? Qu'est-ce qui vous pousse au départ ? Parce que je considère que les personnes, comme je l'ai dit tout à l'heure, les personnes qui m'écoutent sont entre 20 et 25 et 25 et 35. Donc là, je m'adresse principalement aux plus jeunes de cette tranche. Je parle là du principe que votre système familial est sain et que par protection, vos parents vous obligent à rester au sein d'une vie familiale. Dans l'ironie, je vous dirais que le premier critère à prendre en considération avant de partir... Et que la vie d'adulte, mes chéries, c'est difficile. D'accord ? Et là, c'est vraiment votre yaya de 36 ans qui vous parle. D'accord ? La vie d'adulte, c'est dire. C'est très dire. Quitter le nid familial signifie que votre cadre familial vous a permis de développer ce qu'on appelle une autonomie. D'accord ? Une individuation assez solide pour affronter la vie en dehors de ce cadre de protection. L'autonomie, c'est la capacité de penser par soi-même, c'est la capacité à prendre des décisions en fonction de ses propres valeurs et de ses besoins, c'est être capable de vivre ses émotions de manière indépendante, sans dépendance excessive aux figures parentales, c'est tout ça l'autonomie, l'individuation, c'est tout ça. Et cette autonomie-là se construit à l'intérieur. Elle se construit au sein du cocon familial, et cela bien avant le départ du foyer. Et il est tout à fait possible, c'est tout à fait possible d'apprendre à poser des limites émotionnelles, à exprimer ses besoins, à exprimer ses désirs, et cela sans se sentir coupable, à développer une vie émotionnelle indépendante tout en restant chez ses parents. Mais ça, je réitère que c'est quand vous êtes dans un... cadre de famille où c'est sain. Le fait que vous puissiez développer cette autonomie va résider dans la qualité des relations que vous allez avoir avec vos parents. D'accord ? C'est pour ça que j'insiste sur qu'il faut que le foyer soit sain. Rester chez ses parents, c'est aussi bénéficier d'un soutien émotionnel et affectif en continu, sans coupure, sans transition, sans rien. Je vous ai dit, dehors, c'est dur. Donc quand vous êtes dans des phases de transition, c'est-à-dire les études, la recherche d'emploi, etc., et que tout est sujet à l'anxiété, parce que cette vie est en elle-même la définition de l'anxiété, avoir un environnement stable et familier à côté de soi, non seulement ça apaise, mais ça offre une base sécurisante pour se lancer dans la vie d'adulte. Rester chez papa-maman, c'est aussi la sécurité financière et économique. Quand vous êtes encore en cours... ou quand vous êtes dans des débuts de carrière professionnelle, ça soulage d'avoir ses parents. Ça réduit la pression. Et ça permet aussi, du coup, d'économiser pour mieux se préparer à la vie indépendante. Rester chez ses parents, ça permet aussi de prendre le temps de mûrir. On peut ressentir le besoin de s'affirmer et de partir rapidement, mais rester peut également offrir un temps important et nécessaire pour mieux se comprendre, pour mieux grandir et pour mieux mûrir. Et ça, sans précipitation. C'est aussi une période pour apprendre, pour acquérir des compétences domestiques. Moi, je m'adresse aux filles. Ne soyez pas pressés de partir à l'extérieur et d'aller vivre le grand amour de Roméo et Juliette, parce que quand vous regardez nos Roméo, c'est la première chose qu'ils vont regarder chez vous. Moi, je vous mets dans la réalité de la vie. Le point important aussi dans les bénéfices de rester chez vos parents, c'est que vous apprenez à préserver la culture et les valeurs familiales également. Rester chez vos parents vous permet de maintenir un lien fort avec vos racines culturelles, avec vos valeurs et avec vos traditions familiales, de manière à ce que ces valeurs, ces traditions et cette culture ne se perdent pas. Et enfin, ça renforce. Rester chez les parents, ça renforce les liens familiaux. Ça permet de continuer à tisser des liens avec les membres de la famille, ce qui peut être particulièrement précieux quand vous avez des difficultés. Alors moi je sais, je sais déjà que quand je dis tout ça, certaines vont déjà souffler. Mais les filles, comme je vous l'ai dit, Moi, j'ai 36 ans. J'aime ma vie, mais j'aurais aimé avoir la possibilité de vivre tout ça avec ma famille. J'aurais aimé avoir la possibilité de bénéficier de tout cela au sein de ma famille. Et je vous dis ça aujourd'hui parce que j'ai travaillé et je travaille encore beaucoup sur moi, raison pour laquelle j'arrive à comprendre l'importance d'avoir ses proches autour de soi. L'importance de se nourrir au maximum de la présence de ses proches. Mais surtout, de pouvoir faire ça le plus tôt possible, et si possible, avant de partir de chez soi. Là, je vous dis ça, c'est l'expérience d'une femme qui a dû fuir de chez elle et qui lutte encore aujourd'hui avec la notion de famille. Maintenant, après tout cela, si vous vous considérez assez autonome et rempli pour partir, il s'agit maintenant d'une question d'affirmation. C'est une question de dialogue. Car il est bien évident que même avec tout cela, vous avez vos besoins individuels, vous avez vos besoins personnels à assouvir. Et c'est normal de ressentir ces besoins-là. La clé ici va se trouver dans un équilibre entre les attentes familiales et les aspirations personnelles. Équilibre que vous allez créer en communiquant avec vos proches. Parce que c'est cette communication qui va rendre la transition plus douce et moins conflictuelle tout en affirmant votre besoin d'indépendance. Ensuite, à la question Que faire quand mes parents veulent que je reste à la maison parce que c'est la tradition ? Donc ici, moi, tradition, c'est sous prétexte que je ne sois pas mariée. Donc la réponse à cette question rejoint un peu ce que je disais plus haut. Encore une fois, le désir de partir n'est pas égoïste ni déplacé. Et vouloir prendre son indépendance est une aspiration légitime et naturelle. D'accord ? Moi, je vais juste vous poser cette question. Qu'est-ce que vous espérez accomplir en prenant votre indépendance ? Quels sont les aspects de votre vie actuelle que vous aimeriez changer en quittant la maison ? Parce que là, il faut quand même déterminer si votre désir de partir est motivé par un besoin de liberté, un besoin de croissance personnelle, un besoin d'individuation, comme je l'ai dit plus haut, ou alors un moyen d'échapper à une dynamique familiale oppressante, ou encore autre chose. Parce que du coup, le fait de mettre ça en lumière... Et ce qui va vous aider à mieux exprimer vos besoins à vos parents, vu qu'il vous faudra forcément ouvrir le dialogue avec eux. Alors c'est plus délicat, effectivement, mais pour partir le mieux possible, quand dans cette situation vous voulez réellement partir, l'idée est de montrer que votre désir de partir, ce n'est pas un rejet de la famille, ou ce n'est pas un rejet des traditions, mais c'est pour vous une étape nécessaire dans votre propre développement. Il faudra aussi leur faire comprendre votre perception concernant cette tradition. S'affranchir de ce qui ne nous correspond pas, c'est aussi développer une forme d'autonomie. Alors c'est très difficile de rompre la tradition. C'est très difficile quand vous êtes celle qui veut briser les schémas, briser les traditions, briser la culture, etc. Et ça, s'imposer en tant que cette personne-là demande de la répétition. Demande, quand je dis de la répétition, c'est-à-dire que vous n'allez pas en discuter qu'une seule fois. Vous allez revenir à plusieurs reprises sur le terrain. avec votre revendication. Et enfin, à la question Comment ne pas me sentir coupable de quitter la maison ? Il est vraiment important de savoir que les dynamiques familiales dysfonctionnelles peuvent freiner le développement de l'autonomie psychologique. Donc, dans ces contextes, rester dans un foyer familial peut effectivement ralentir ou compliquer votre développement parce que la proximité physique renforcent souvent la proximité émotionnelle. Et par conséquent, cela crée un lien de dépendance. Quand vous êtes dans une foule, quand vous êtes à un concert, et que tout le monde est en train de kiffer le concert, il y a une hype. Il y a une hype émotionnelle qui se déploie dans le lieu du concert et qui vous contamine. C'est exactement la même chose dans un foyer. Et c'est exactement la même chose quand le foyer est sain que quand le foyer est malsain. et dysfonctionnel. Donc, dans les familles où règne la toxicité, la rupture devient souvent nécessaire pour échapper aux dynamiques destructives et permettre du coup le développement d'une identité pleinement autonome. Alors je sais, et cela en connaissance de cause de surcroît, qu'il existe cette loyauté. Cette culpabilité de partir et de laisser les autres derrière soi, elle est entière. D'accord ? Cependant, si je peux dire quelque chose par rapport à cela... Imaginez que vous êtes dans un avion et que tout d'un coup, il y a des turbulences dans l'avion. L'avion se met à secouer dans tous les sens, à perdre pied, à tel point que le commandant perd le contrôle de l'avion. Et ne pouvant plus redresser la situation, la pression de l'avion diminue, déclenche la situation d'urgence et libère les masques à oxygène. Là, dans cette situation, vous avez deux choix. Est-ce que vous décidez de mettre le masque à tous ceux qui sont autour de vous ? Et cela avant même de mettre votre propre masque pour pouvoir respirer. Ou alors est-ce que vous mettez votre propre masque de manière à pouvoir sauver un maximum de personnes ? Je dépose cette métaphore ici parce que c'est important de savoir que c'est le fait de pouvoir s'aider soi-même qui permet de pouvoir après aider les autres au mieux. Mais après, cette question, généralement, elle se travaille en thérapie. Parce que c'est compliqué de prendre la bonne décision dans ce genre de climat. La question est très profonde et implique trop de choses pour y répondre simplement comme ça. D'accord ? D'ailleurs, je fais une petite aparté, mais je vous rappelle que vous avez la possibilité de prendre des séances en consultation avec moi. Le lien des rendez-vous se trouve dans la bio de chaque épisode. Ou alors, vous pouvez également me faire un mail en ce sens, pour savoir si, effectivement, je peux vous aider dans la situation que vous traversez. Donc, pour finir, ce qui peut amener à fuir... Le nid familial, parce que plus haut j'ai listé tout ce qui peut amener à rester dans le nid familial. Ce qui peut amener à fuir le nid, c'est la nécessité de préserver sa santé mentale et physique. Car dans un environnement toxique ou violent, rester peut avoir des conséquences graves sur sa santé mentale et émotionnelle. Donc quitter le foyer permet de se protéger, de se reconstruire, permet d'éviter des dommages supplémentaires qui peuvent affecter durablement votre vie. Ce qui peut aussi amener à la fuite, c'est le besoin de se libérer de la manipulation émotionnelle et parfois du contrôle. Dans certaines familles, comme je l'ai expliqué plus haut, certains parents exercent un contrôle excessif ou manipulent émotionnellement leurs enfants. Donc, quitter ce genre d'environnement permet aux enfants de se libérer de cette emprise et de retrouver une autonomie émotionnelle, en apprenant du coup à prendre des décisions qui sont propres à eux, sans pression ni culpabilité. Ce qui peut également amener à fuir, c'est le besoin de rompre avec un cycle de violence et de maltraitance. Parce qu'il existe des environnements où règne en permanence la violence domestique, où règne la maltraitance et qui vont créer du coup des traumatismes profonds. Donc quitter le foyer peut être un acte de survie pour rompre avec un cycle de violence en se donnant l'opportunité de guérir et de vivre une vie plus sereine et plus sûre. Fuir le foyer peut... également vous permettre d'échapper à un climat d'oppression, peut vous aider à construire des relations plus saines et authentiques. Ça va vous aider également à favoriser la guérison et votre rétablissement personnel, dans la mesure où vivre dans un environnement toxique peut laisser, encore une fois, des blessures profondes. En fait, s'éloigner, c'est souvent le premier pas vers la guérison. Ça qui va vous permettre de créer un espace sécurisant pour entreprendre un travail sur vous. Et ça, sans être trop... constamment ramener à la source de votre douleur. Parce que si vous êtes toujours exposé, vous ne pouvez jamais commencer à guérir. Je dis ça pour les familles, je dis ça pour les couples, je dis ça pour le travail. Tant que vous êtes au sein de quelque chose qui est dysfonctionnel, vous ne pouvez pas guérir de ce qui vous fait souffrir parce que vous êtes, entre guillemets, dans le jus de ce qui vous fait du mal. Ça marche ? Voilà, sans bolice. J'espère que cet épisode vous a plu. J'espère qu'il a été assez complet. Là, je suis à une heure de rush. Tout ce que je déteste. C'est long. Mais c'est toujours un plaisir pour moi de les faire. C'est ici que je vous laisse. Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à me laisser un message en DM ou par mail à l'adresse indiquée dans la bio. N'oubliez pas que maintenant, vous avez la possibilité de laisser vos témoignages. J'ai deux témoignages à vous partager. Je crois que c'est deux témoignages ou deux questions, je ne sais plus. Vous pouvez maintenant laisser vos questions et vos témoignages que j'insère du coup maintenant dans les épisodes afin de sensibiliser d'autres personnes sur les circonstances que vous avez pu traverser. Cela peut également vous aider en fait à donner vie, donner sens à une expérience difficile que vous avez vécue mais que vous n'avez toujours pas osé raconter. N'oubliez pas que tout ce que vous demandez, tout ce que vous partagez est anonyme. Si vous avez aimé cet épisode, n'hésitez pas à me laisser 5 étoiles sur... Apple Podcasts et à me laisser des commentaires sur Spotify auxquels je réponds avec grand plaisir. On se retrouve très vite pour le prochain épisode. J'ai rendu le micro.

  • Speaker #1

    Merci..........

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Dans un contexte où les traditions et les attentes familiales sont souvent lourdes, comment trouver l'équilibre entre respect des valeurs parentales et besoin d'indépendance ? Nous abordons les pressions culturelles, le sentiment de culpabilité lié à l’idée de quitter le foyer, ainsi que les impacts psychologiques d’un climat familial toxique. Faut-il rester pour honorer ses parents et protéger ses frères et sœurs, ou partir pour préserver sa santé mentale et construire sa propre vie ? Cet épisode offre des conseils pratiques et des stratégies de communication pour celles qui hésitent entre fuir ou rester. Que vous soyez en quête d’autonomie ou tiraillée entre devoir et liberté, cet épisode est pour vous !


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    mais qui ont pour seul objectif de vous éclairer sur vos situations, sur vos états d'être et sur les émotions que vous vivez et qui vous empêchent encore de trouver votre émancipation psychologique. Alors, installez-vous confortablement, car ça y est, nous partons vers le next level. Hello, sambaïsés, bon retour dans Mélanie Next Level, la fréquence la plus recherchée. J'espère que cet épisode vous trouve en bonne forme et que de là où vous êtes, bien, tout se passe approximativement pour le mieux. Alors aujourd'hui, je voudrais que l'on parle de la complexité liée au fait de devoir quitter le cocon familial. Et encore, je dis cocon, je mets vraiment de grands guillemets, je fais même le geste comme si vous étiez en train de me regarder, parce que tout est relatif, justement. Parce que pour certaines personnes, il ne s'agit pas forcément de quitter un cocon, mais bien de quitter un lieu dans lequel il y a un niveau d'anxiété très très très élevé. Mais, avant de commencer, comme chaque début d'épisode, je tiens à vous remercier de la fidélité que vous accordez à ce podcast. Vous remerciez pour vos retours, car ce sont ces derniers qui sont pour moi le salaire de cette œuvre, parce que je considère que Mélanie Next Level, ce podcast, c'est mon œuvre. C'est ma part de don de soi que je fais pour vous. C'est vraiment par là que, spirituellement, les choses se passent, à mon niveau, et je pense également à votre niveau, qui fait qu'à chaque fois que je publie un épisode, vous vous reconnaissez. Vous arrivez à changer, à transformer ou peut-être à mettre des mots sur ce que vous vivez, sur ce que vous traversez, des mots que vous ne parvenez pas encore à mettre auparavant. Et c'est cela qui fait la renommée de ce podcast, l'efficacité de ce podcast. C'est ça qui donne toujours vos retours aussi impactants, aussi forts. Et ces retours qui sont pour moi du coup vraiment mon salaire. Aujourd'hui, je vais lire un message d'une des auditrices qui s'appelle Delia, qui me dit Bonsoir Jay, j'espère que tu vas bien. J'ai 23 ans et je t'écris depuis le Congo-Brasaville. Je viens de découvrir ton podcast sur Spotify et je voudrais te remercier car grâce à toi, je me suis rendu compte que j'avais des traumatismes qui paralysaient toute ma vie, que ce soit sur le plan amical, familial et même dans ma relation avec moi. J'ai écouté l'épisode 20, donc l'épisode 20 c'est l'épisode papa. Où T'es, l'épisode sur l'absence du père, et j'ai fondu en larmes. Et suite à cela, j'ai décidé de faire un travail sur moi. Je te remercie d'être la voix que moi, femme noire, ai cherchée pendant des années, que le Seigneur te bénisse abondamment, et qu'il te donne la force de continuer à nous aider. Vous voyez, tout à l'heure, j'ai employé le mot salaire. Est-ce que du coup, vous comprenez comment je suis riche ? Est-ce que vous savez à quel point je suis riche ? Est-ce que vous comprenez ? Est-ce que vous voyez comment mon salaire est élevé à travers ce genre de retour ? Comme je l'ai expliqué, Mélanie Lexlevel, c'est du contenu gratuit. Je l'ai expliqué une fois en story en vous disant que Mélanie Lexlevel, c'est du contenu gratuit. Et pour l'instant, je n'ai pas de sponsor en fait. Je n'ai personne qui me rémunère pour ce travail. Donc ma rémunération, c'est vos retours. C'est ce genre de retour. Alors sans transition, rentrons dans le sujet du jour. J'ai décidé d'apprendre cette thématique parce que c'est souvent l'une des souffrances qui revient quand je fais des conférences ou des masterclass. Il arrive que certaines jeunes filles du même âge que Delia, par exemple, me partagent leur expérience familiale, c'est-à-dire ce qu'elles vivent au quotidien au sein de leur famille, et me demandent, Jay, comment faire quand je veux partir de chez moi mais que mes parents m'en empêchent ? Ou que faire quand mes parents veulent que je reste à la maison suite au respect des traditions, parfois pour le mariage, parfois pour d'autres raisons ? Ou encore, comment ne pas se sentir coupable ? de quitter la maison et de laisser derrière moi mes frères, mes soeurs, mes parents, qui sont peut-être un peu vieillissants, or que moi, à côté de cela, j'ai besoin de partir. Alors, comme vous pouvez l'entendre au travers de ces questions... Il existe un grand dilemme. Il est facile de noter que ces jeunes filles sont en proie à une forme de culpabilité à l'idée de partir parce que certaines sont ensevelies sous le poids des attentes familiales, sous le poids des attentes culturelles, parfois même sous le poids des respects des lois spirituelles, etc. Donc, ce que je vais essayer de faire dans cet épisode, c'est explorer ces questions sous plusieurs angles. En essayant d'approfondir l'aspect psychologique de tout cela, et je vous apporterai du coup mon avis à la fin, en essayant de vous donner un maximum de solutions, entre guillemets, pratico-pratiques, à celles qui se sentent coincées. Alors, je ne vous apprends rien, je ne pense pas, mais il est vrai que dans beaucoup de cultures, il existe souvent une pression qui force à rester au sein du foyer familial, surtout pour les filles. Les filles, bah, les filles sont très souvent... élevés dans l'idée qu'elles sont le pilier de la famille ou qu'elles doivent être présentes pour leurs parents, pour les plus jeunes, etc. On va dire à nos filles qu'elles sont vues comme les piliers de la famille, là où on dirait à nos fils, nos frères, qu'ils sont vus, eux, comme les héritiers. Donc déjà, ça en dit long. Que ce soit d'un point de vue psychologique, que ce soit d'un point de vue spirituel, que ce soit d'un point de vue social, que ce soit du point de vue que vous voulez. D'accord ? Pour en revenir aux filles, l'idée qu'elles soient vues comme des piliers de la famille, d'un point de vue psychologique, peut générer certains conflits internes. D'un côté, elles vont naturellement développer un besoin d'indépendance, c'est-à-dire un besoin d'affirmation de soi, un besoin de recherche de bien-être personnel. De l'autre côté, il y aura du coup cette culpabilité, cette peur de briser les attentes familiales et sociétales. Les filles peuvent ressentir une immense pression à, entre guillemets, ne pas abandonner leur famille. Même lorsque, du coup, la situation peut paraître nuisible à leur développement. De par les cultures, de par les traditions, les femmes sont souvent vues comme des figures de soutien, voire des figures de sacrifice, dans le sens où elles sont souvent éduquées pour être celles qui maintiennent l'unité et il arrive souvent que cela soit au prix de leur propre bien-être. D'accord ? Donc, face à cela, partir de la maison dans certaines familles, c'est perçu comme un acte d'égoïsme. Ça peut être vu comme une trahison, surtout si vous laissez derrière vous des parents qui sont un peu fatigués, qui sont un peu vieillissants, ou alors des petits frères ou des petites sœurs qui sont plus jeunes que vous. Donc forcément, quand vous voulez partir, mais que vous ne pouvez pas, cela crée une charge mentale. Et cette charge mentale, du coup, va alourdir, peut même bloquer, votre décision de quitter la maison familiale. Vous allez donc commencer à vous dire que oui, mais si je pars, on va m'indexer. on va me juger, mes parents vous coupaient le contact, etc. Là où votre entourage ne va pas penser à ça, si par exemple, c'est votre frère qui s'en va. Le pire, c'est que lui, au contraire, on va l'encourager au départ. Là où lui, il n'est pas prêt à partir. Parce qu'émotionnellement, il ne se sent pas encore prêt à prendre son indépendance. Et c'est là, en fait, que réside toute la magie de l'écart de maturité qui existe entre les hommes et les femmes. D'accord ? Mais ça, ce n'est pas le sujet. Ce n'est pas le débat du jour. Donc... Dans ce contexte, le problème qui se pose réside dans le poids de la culture et de l'éducation. Ici, il arrive que dans cela se mêle aussi l'aspect tradition, dans le fait qu'on vous empêche de quitter le nid familial en objectant que, tant que vous n'êtes pas marié, vous n'irez nulle part. Dans ce cas-là, la tradition peut également créer un conflit interne et familial si vous ne prenez pas part à cela, si vous n'êtes pas en accord avec cela. Alors généralement, parce que c'est vrai que j'ai déjà eu à discuter avec des tontons, parce que c'est des parents qui sont plus âgés que moi et qui élèvent du coup des jeunes filles qui ont entre 20 et entre 18, 20, 22 ans, donc qui peuvent avoir l'âge de mon frère cadet. Et observer du coup au travers de ces conversations que, en réalité, ce qui peut se cacher derrière ce refus, Au-delà du souhait du mariage, etc., ce qui peut se cacher derrière ce refus de laisser partir sa fille, c'est également la peur d'une forme de rupture avec ce qu'on peut appeler... Comment je pourrais dire ça ? C'est la peur de la rupture symbolique avec le contrôle parental. Et le fait que, là maintenant, si ma fille part, elle devient en fait la chef de sa propre vie. Donc en soi, le parent, dans ce cadre-là, il a peur en fait de... perdre l'identité, les valeurs qu'il a transmises à sa fille et que sa fille, du coup, se réinvente en dehors de la sphère familiale. Alors qu'elle se réinvente en mieux, c'est top. Mais quand elle se réinvente d'une manière qu'on ne comprend pas forcément, ça peut aussi créer un choc. Ça peut créer une frustration chez le parent. Et ça, ça peut s'entendre, surtout à notre ère, où tout va très vite, où les réseaux sociaux influencent tout le monde, où tout le monde communique sur tout et pour rien, tout le monde a son mot à dire, tout le monde revendique tout et n'importe quoi. D'un point de vue personnel, je n'ai pas d'enfant, mais j'ai des petits frères et j'ai un neveu et j'ai une nièce. J'ai surtout une nièce. Pour mettre en avant l'aspect féminin, pour mettre la fille en avant. Et à la rigueur, j'arrive un peu à comprendre que... Quand ton neuf mois, que tu as pris le temps d'élever pendant plus de 18 ans, décide de quitter ta maison, et que quand tu le retrouves au repas familial, quand tu le retrouves à Noël, tu ne sais pas réellement qui il y a en face de toi à la table, tellement la personne a changé, oui, la frustration, la peur, le choc que ça crée, je peux l'imaginer. D'accord ? Donc je peux aisément comprendre le sentiment d'une maman ou d'un papa. en qui ce genre de frustration va naître. Je peux ressentir du coup, je peux comprendre la peur qu'il existe effectivement dans cette fameuse rupture symbolique avec le contrôle parental. Je peux aussi entendre l'importance des traditions, etc. Mais à condition que les traditions ne deviennent pas une situation pathologique, un fait pathologique pour la jeune adulte, qui du coup est en fait toujours chez maman et papa à 27-30 ans, parce qu'elle n'est pas encore mariée. Quand j'emploie le mot pathologie, c'est que la situation ne doit pas en fait vous créer de l'anxiété, ne doit pas développer chez vous des symptômes qui vont par conséquent entraver votre bien-être. Ce qui est important dans ce cadre-là, c'est de comprendre ce que vous associez au fait que vous ne pouvez pas quitter le nid familial sans être marié. C'est-à-dire, comment est-ce que vous le prenez d'un point de vue personnel ? Comment est-ce que vous vous identifiez à cela ? Parce que si vous êtes en accord avec la tradition, mais c'est simplement le fait de devoir rester sous... L'autorité de vos parents qui vous grattent, là, en soi, il n'y a rien de pathologique. Il va de même pour l'éducation. Il y a plusieurs axes à observer pour dire si, oui ou non, votre éducation vous fait souffrir. Elle vous fait souffrir à quel niveau et de quelle manière ? Est-ce que c'est le fait de devoir respecter le cadre familial qui vous dérange, c'est-à-dire le fait de respecter les valeurs que vos parents jugent importantes pour le bien-être de la famille ? respecter les valeurs culturelles, respecter les valeurs religieuses ? Ou est-ce qu'il existe une forme de rigidité au sein d'une famille ? Est-ce qu'il y a de la discussion ? Est-ce qu'il y a de l'échange ? Ou bien est-ce que votre cadre est sans dialogue ? Est-ce qu'il n'y a pas lieu à la négociation ? Est-ce qu'il existe une forme de contrôle qui freine votre développement, sachant que vous êtes peut-être arrivé à un âge où vous êtes adulte ? C'est tout ça qu'il faut observer avant de parler de souffrance. D'accord ? Donc là, on a observé l'aspect culturel et éducationnel. Maintenant, rentrons dans l'aspect systémique, c'est-à-dire la manière dont la famille fonctionne. La famille est ce qu'on appelle en psychologie un système. Donc là, on va observer comment est-ce que ce système fonctionne, surtout lorsque le système fonctionne mal. Donc du coup, lorsque la famille est dysfonctionnelle. Donc quand le système familial est dysfonctionnel et qu'on va retrouver, par exemple, de la violence psychologique, de la violence intrafamiliale, de la manipulation émotionnelle, etc. Ce que j'ai dit en amont, à savoir que les filles sont vues comme des piliers de la famille et qu'elles peuvent ressentir une immense pression à ne pas abandonner leur famille, même lorsque cette situation est nuisible à leur propre développement, cette phrase rend tout son sens ici. Parce qu'être le pilier d'une famille, or que la famille, or que le système est défectueux, Ce n'est pas la même chose, ce n'est pas la même charge mentale, ce n'est pas la même observation et ça ne donne pas les mêmes conséquences. Ici, la notion de figure de soutien et de sacrifice prend tout un autre sens parce que la jeune fille peut ressentir en même temps de la loyauté envers ses parents, malgré la toxicité familiale qui existe, ce qui peut du coup les amener, vilets c'est les jeunes filles, ce qui peut du coup les amener à rester dans un cycle de violence et dans un cycle de maltraitance et à se développer. et à grandir et à évoluer psychologiquement, consciemment et inconsciemment dans ce cycle-là. Donc du coup, elles vont ressentir cette loyauté envers leurs parents, elles vont aussi ressentir cette nécessité de protection envers leurs frères et sœurs. Et c'est là que ça devient beaucoup plus compliqué. Je vais faire une petite ouverture sur l'impact de la toxicité familiale afin que vous puissiez mieux comprendre la suite. La toxicité familiale se crée du fait que certains parents n'ont pas forcément eu un environnement familial qui les a aidés à se développer sainement quand eux étaient enfants. Donc à cause de cela, ils peuvent paradoxalement se tourner vers vous, enfants, pour essayer de combler ce qu'ils n'ont jamais reçu eux-mêmes ou... pour rejeter ce qu'ils ont reçu et qui les a fait souffrir. Est-ce que vous me suivez jusque-là ? Donc quand les étapes de développement ne se passent pas bien et que les parents eux-mêmes ont des manques ou des blessures, les enfants doivent trouver un moyen de survivre psychologiquement à cette situation. Parce qu'ils n'ont pas le choix en fait. Le cerveau va leur dire, on est dedans, on doit se défendre. Donc à côté de cela, on va avoir des parents qui, parce qu'ils se sentent incomplets, vont vous garder trop proche d'eux. C'est-à-dire qu'ils vont soit vous surprotéger, soit vous étouffer, ou vous faire sentir que vous êtes indispensable pour ne pas se sentir seul ou pour ne pas se sentir déprimé. Il va y avoir d'autres parents qui peuvent également être incapables de s'occuper de vous pour diverses raisons. C'est-à-dire qu'ils vont avoir des problèmes de santé mentale, ils peuvent traverser des difficultés personnelles, il peut y avoir au sein de la maison de la violence conjugale, etc. Dans ces cas-là, l'enfant, lui, à l'inverse de ce que je viens de dire plus haut, va se sentir abandonné. abandonné comme s'il n'avait pas sa place. Et en troisième position, vous allez avoir ces parents qui vont naviguer entre les deux. C'est-à-dire qu'ils vont naviguer entre surprotection et négligence. Un jour, ils sont trop présents, ils sont trop contrôlants. Le lendemain, ils sont des parents absents et distants, etc. Du coup, vous êtes complètement perdus parce que vous ne savez pas vraiment ce qu'on attend de vous. Et donc, en réponse à cela, pour survivre à ces difficultés familiales, vous allez développer des stratégies psychologiques. pour essayer de vous adapter à ce contexte en mettant en place ce qu'on appelle des mécanismes de défense. Donc dans cela, certains d'entre vous finissent par chercher de l'instabilité partout, dans toutes les relations, mais cela sans s'en rendre compte. Pourquoi ? Parce qu'ils ont été élevés dans ça. Et qu'en résumé, c'est tout ce qu'ils connaissent. C'est tout ce que vous connaissez. Vous avez appris à vivre dans le chaos, du coup ce chaos devient pour vous une zone de confort. D'autres à côté de cela vont s'accrocher de manière excessive à leur famille, même si la famille devient étouffante ou toxique, mais cela par peur de perdre le peu de liens qu'ils ont. Il y aura aussi celles qui, au contraire, vont chercher à se détacher complètement, c'est-à-dire à fuir ou à créer de la distance pour ne plus ressentir cette pression familiale. Et il va également y avoir celles qui, comme leurs parents, vont osciller entre deux comportements, parfois très proches, parfois très distants, parce qu'elles ne savent pas comment gérer, du coup. Ce mélange de besoin de connexion et de peur. Mélange de besoin de proximité, mais mélange de peur de souffrir, vu que c'est dans ce cadre-là qu'elles ont grandi. Donc, voilà, c'était une petite fenêtre pour vous faire comprendre un peu ce qu'était la toxicité familiale et les conséquences que cela crée chez les enfants. Je ne rentre pas plus dans le détail parce que, dans mon planning d'épisode, il y a un épisode prévu sur les enfants victimes de foyers dysfonctionnels. Donc j'y reviendrai plus en profondeur à ce moment-là, mais je pense que vous avez déjà un bon aperçu du cadre qui vous permet du coup de comprendre ces dynamiques et qui vous permet aussi de saisir pourquoi certains enfants devenus adultes continuent du coup à chercher ce qu'ils n'ont pas reçu dans leur enfance et pourquoi ils ont du mal à établir des relations équilibrées. Donc pour en revenir à ce que je disais plus en amont par rapport aux jeunes filles qui grandissent dans des climats... familiaux dysfonctionnels, il y a donc soit une notion de loyauté envers les parents, soit une nécessité, soit, je dis soit, mais peut-être qu'il y a et ou, en fait, je vais même dire et ou. Donc il y a une notion de loyauté envers les parents et ou une nécessité de protection envers les frères et sœurs qui vient parfois, du coup, se heurter à leur instinct de survie qui serait en réalité de fuir. Donc dans ce contexte, la place de la culpabilité est... énorme, elle joue un rôle énorme parce qu'elle découle d'un attachement profond aux membres de la famille, même si cet attachement est ambivalent, c'est-à-dire que vous ressentez à la fois de l'amour et souvent une forme de dépendance émotionnelle, tout en étant confronté à la douleur et au stress que votre famille vous inflige. Et c'est cet attachement ambivalent qui va créer cette supposée loyauté en vous et qui fait que dans votre esprit, quittez le foyer peut être perçu comme un acte de trahison. C'est ça qui fait que vous vous sentez responsable du bien-être de vos proches, même si, paradoxalement, ces mêmes proches sont votre source de souffrance. D'accord ? Est-ce que vous comprenez cet aspect de la loyauté ? Est-ce que vous comprenez, du coup, l'impact qu'a la culpabilité ? Je dis loyauté, je me suis trompée. Est-ce que vous comprenez l'aspect de la culpabilité ? Pardon. Est-ce que vous comprenez, du coup, l'impact que la culpabilité a dans votre prise de décision. Ici, votre culpabilité est le signe de ce lien de loyauté. C'est-à-dire que si je pars, je les abandonne. Si je ne suis pas là, personne ne va les protéger. Si je ne suis pas là, personne ne va s'occuper d'eux. Et souvent, dans les familles dysfonctionnelles, il y a toujours un enfant qui endosse le rôle du sauveur. Soit c'est l'enfant qui a été mis à cette place par les parents, de manière consciente ou inconsciente, soit l'enfant s'y est placé par lui-même pour tenter de maintenir un semblant de paix et de stabilité au sein du foyer. Mais dans les deux cas, ce rôle de sauveur crée un poids énorme chez l'enfant, sur l'enfant. Dans la mesure où il va se sentir responsable de veiller sur ses frères et soeurs, responsable de soutenir maman, responsable d'aider papa, en ramenant de l'argent à la maison, là je vais plutôt m'adresser peut-être au garçon aussi. Je ne sais pas s'il y a des hommes qui m'écoutent, mais je crois que dans mes stats, j'ai vu qu'il y avait des hommes qui m'écoutaient. Mais responsable du fait que je dois aider papa à m'occuper des charges, ou comme papa ne le fait pas, c'est à moi de le faire. Vous voyez ou pas le poids ? La charge, donc du coup, quand la jeune fille envisage de fuir, la culpabilité s'est déjà installée, ce qui va du coup donner l'impression à cette jeune fille de fuir ses responsabilités. C'est comme si vous êtes en train de vous dire, si je pars, qui va veiller sur eux ? Si je pars, exactement ce que j'ai dit plus haut, si je pars, qui va les protéger ? Parfois, c'est aussi l'inverse. Ce sont les parents ou d'autres membres de la famille qui vont utiliser cette culpabilité-là comme moyen de contrôle. Ils vont vous faire ressentir que partir, serait un acte de déloyauté ou alors serait un acte d'abandon. Des phrases comme si tu pars, tu nous laisses tomber ou tu ne penses qu'à toi ou mais toi, t'es trop égoïste, mais toi, t'es trop tourné vers toi Ce genre de phrases typiquement manipulatrices. Donc tout cela, c'est tout cela qui crée le tiraillement. C'est ça qui fait que vous êtes coincé. Vous êtes coincé entre, d'un côté, le fait de vouloir partir pour se libérer de cet environnement qui vous fait souffrir, c'est-à-dire que vous savez que rester dans ce climat, c'est destructeur pour votre santé mentale, et que vous savez parfaitement que vous méritez mieux que ça. Mais de l'autre côté, le fait que vous vous sentez responsable de votre frère, que vous vous sentez responsable de votre petite sœur, ou même que vous vous sentiez responsable de l'un de vos parents, voire des deux, fait que, par conséquent, vous avez peur que votre départ rende la situation encore plus difficile. Et donc, cette peur... alimentent votre culpabilité en vous donnant l'impression de trahir ou d'abandonner votre entourage en les laissant seuls. Surtout que chez nous, quitter le foyer peut être très mal perçu. Surtout si cela implique de laisser derrière nous des proches, des personnes vulnérables, des gens qui ont encore besoin de nous, des gens qui sont plus petits que nous, etc. Moi je dis nous parce que je suis une femme, je suis une fille et que je me sens concernée. Donc en plus de cela, il y a la peur du jugement social. Et il y a la peur du jugement familial. Donc forcément, si vous partez, vous êtes à ça que l'on ne vous traite pas d'ingrate. Vous êtes à cela que l'on ne vous indexe pas d'insensible, d'écoïste et j'en passe. Ok ? Donc ça, c'est l'explication psychologique à vos questions. Pourquoi est-ce que vous ressentez le besoin de partir ? Pourquoi est-ce que vous vous sentez coupable à l'idée de partir ? Comment analyser si je suis quelque part où... On m'empêche réellement de partir ou c'est juste moi qui ne veux plus me plier aux règles de la maison, etc. Là, c'est la compréhension psychologique. Ok, maintenant, je vais essayer de répondre à la question, dois-je fuir ou dois-je rester ? Donc à la question comment faire quand je veux partir de chez moi, mais que mes parents m'en empêchent, moi, ce que je vous demanderais suite à cela, c'est pour quelle raison vous voulez partir ? Qu'est-ce qui vous pousse au départ ? Parce que je considère que les personnes, comme je l'ai dit tout à l'heure, les personnes qui m'écoutent sont entre 20 et 25 et 25 et 35. Donc là, je m'adresse principalement aux plus jeunes de cette tranche. Je parle là du principe que votre système familial est sain et que par protection, vos parents vous obligent à rester au sein d'une vie familiale. Dans l'ironie, je vous dirais que le premier critère à prendre en considération avant de partir... Et que la vie d'adulte, mes chéries, c'est difficile. D'accord ? Et là, c'est vraiment votre yaya de 36 ans qui vous parle. D'accord ? La vie d'adulte, c'est dire. C'est très dire. Quitter le nid familial signifie que votre cadre familial vous a permis de développer ce qu'on appelle une autonomie. D'accord ? Une individuation assez solide pour affronter la vie en dehors de ce cadre de protection. L'autonomie, c'est la capacité de penser par soi-même, c'est la capacité à prendre des décisions en fonction de ses propres valeurs et de ses besoins, c'est être capable de vivre ses émotions de manière indépendante, sans dépendance excessive aux figures parentales, c'est tout ça l'autonomie, l'individuation, c'est tout ça. Et cette autonomie-là se construit à l'intérieur. Elle se construit au sein du cocon familial, et cela bien avant le départ du foyer. Et il est tout à fait possible, c'est tout à fait possible d'apprendre à poser des limites émotionnelles, à exprimer ses besoins, à exprimer ses désirs, et cela sans se sentir coupable, à développer une vie émotionnelle indépendante tout en restant chez ses parents. Mais ça, je réitère que c'est quand vous êtes dans un... cadre de famille où c'est sain. Le fait que vous puissiez développer cette autonomie va résider dans la qualité des relations que vous allez avoir avec vos parents. D'accord ? C'est pour ça que j'insiste sur qu'il faut que le foyer soit sain. Rester chez ses parents, c'est aussi bénéficier d'un soutien émotionnel et affectif en continu, sans coupure, sans transition, sans rien. Je vous ai dit, dehors, c'est dur. Donc quand vous êtes dans des phases de transition, c'est-à-dire les études, la recherche d'emploi, etc., et que tout est sujet à l'anxiété, parce que cette vie est en elle-même la définition de l'anxiété, avoir un environnement stable et familier à côté de soi, non seulement ça apaise, mais ça offre une base sécurisante pour se lancer dans la vie d'adulte. Rester chez papa-maman, c'est aussi la sécurité financière et économique. Quand vous êtes encore en cours... ou quand vous êtes dans des débuts de carrière professionnelle, ça soulage d'avoir ses parents. Ça réduit la pression. Et ça permet aussi, du coup, d'économiser pour mieux se préparer à la vie indépendante. Rester chez ses parents, ça permet aussi de prendre le temps de mûrir. On peut ressentir le besoin de s'affirmer et de partir rapidement, mais rester peut également offrir un temps important et nécessaire pour mieux se comprendre, pour mieux grandir et pour mieux mûrir. Et ça, sans précipitation. C'est aussi une période pour apprendre, pour acquérir des compétences domestiques. Moi, je m'adresse aux filles. Ne soyez pas pressés de partir à l'extérieur et d'aller vivre le grand amour de Roméo et Juliette, parce que quand vous regardez nos Roméo, c'est la première chose qu'ils vont regarder chez vous. Moi, je vous mets dans la réalité de la vie. Le point important aussi dans les bénéfices de rester chez vos parents, c'est que vous apprenez à préserver la culture et les valeurs familiales également. Rester chez vos parents vous permet de maintenir un lien fort avec vos racines culturelles, avec vos valeurs et avec vos traditions familiales, de manière à ce que ces valeurs, ces traditions et cette culture ne se perdent pas. Et enfin, ça renforce. Rester chez les parents, ça renforce les liens familiaux. Ça permet de continuer à tisser des liens avec les membres de la famille, ce qui peut être particulièrement précieux quand vous avez des difficultés. Alors moi je sais, je sais déjà que quand je dis tout ça, certaines vont déjà souffler. Mais les filles, comme je vous l'ai dit, Moi, j'ai 36 ans. J'aime ma vie, mais j'aurais aimé avoir la possibilité de vivre tout ça avec ma famille. J'aurais aimé avoir la possibilité de bénéficier de tout cela au sein de ma famille. Et je vous dis ça aujourd'hui parce que j'ai travaillé et je travaille encore beaucoup sur moi, raison pour laquelle j'arrive à comprendre l'importance d'avoir ses proches autour de soi. L'importance de se nourrir au maximum de la présence de ses proches. Mais surtout, de pouvoir faire ça le plus tôt possible, et si possible, avant de partir de chez soi. Là, je vous dis ça, c'est l'expérience d'une femme qui a dû fuir de chez elle et qui lutte encore aujourd'hui avec la notion de famille. Maintenant, après tout cela, si vous vous considérez assez autonome et rempli pour partir, il s'agit maintenant d'une question d'affirmation. C'est une question de dialogue. Car il est bien évident que même avec tout cela, vous avez vos besoins individuels, vous avez vos besoins personnels à assouvir. Et c'est normal de ressentir ces besoins-là. La clé ici va se trouver dans un équilibre entre les attentes familiales et les aspirations personnelles. Équilibre que vous allez créer en communiquant avec vos proches. Parce que c'est cette communication qui va rendre la transition plus douce et moins conflictuelle tout en affirmant votre besoin d'indépendance. Ensuite, à la question Que faire quand mes parents veulent que je reste à la maison parce que c'est la tradition ? Donc ici, moi, tradition, c'est sous prétexte que je ne sois pas mariée. Donc la réponse à cette question rejoint un peu ce que je disais plus haut. Encore une fois, le désir de partir n'est pas égoïste ni déplacé. Et vouloir prendre son indépendance est une aspiration légitime et naturelle. D'accord ? Moi, je vais juste vous poser cette question. Qu'est-ce que vous espérez accomplir en prenant votre indépendance ? Quels sont les aspects de votre vie actuelle que vous aimeriez changer en quittant la maison ? Parce que là, il faut quand même déterminer si votre désir de partir est motivé par un besoin de liberté, un besoin de croissance personnelle, un besoin d'individuation, comme je l'ai dit plus haut, ou alors un moyen d'échapper à une dynamique familiale oppressante, ou encore autre chose. Parce que du coup, le fait de mettre ça en lumière... Et ce qui va vous aider à mieux exprimer vos besoins à vos parents, vu qu'il vous faudra forcément ouvrir le dialogue avec eux. Alors c'est plus délicat, effectivement, mais pour partir le mieux possible, quand dans cette situation vous voulez réellement partir, l'idée est de montrer que votre désir de partir, ce n'est pas un rejet de la famille, ou ce n'est pas un rejet des traditions, mais c'est pour vous une étape nécessaire dans votre propre développement. Il faudra aussi leur faire comprendre votre perception concernant cette tradition. S'affranchir de ce qui ne nous correspond pas, c'est aussi développer une forme d'autonomie. Alors c'est très difficile de rompre la tradition. C'est très difficile quand vous êtes celle qui veut briser les schémas, briser les traditions, briser la culture, etc. Et ça, s'imposer en tant que cette personne-là demande de la répétition. Demande, quand je dis de la répétition, c'est-à-dire que vous n'allez pas en discuter qu'une seule fois. Vous allez revenir à plusieurs reprises sur le terrain. avec votre revendication. Et enfin, à la question Comment ne pas me sentir coupable de quitter la maison ? Il est vraiment important de savoir que les dynamiques familiales dysfonctionnelles peuvent freiner le développement de l'autonomie psychologique. Donc, dans ces contextes, rester dans un foyer familial peut effectivement ralentir ou compliquer votre développement parce que la proximité physique renforcent souvent la proximité émotionnelle. Et par conséquent, cela crée un lien de dépendance. Quand vous êtes dans une foule, quand vous êtes à un concert, et que tout le monde est en train de kiffer le concert, il y a une hype. Il y a une hype émotionnelle qui se déploie dans le lieu du concert et qui vous contamine. C'est exactement la même chose dans un foyer. Et c'est exactement la même chose quand le foyer est sain que quand le foyer est malsain. et dysfonctionnel. Donc, dans les familles où règne la toxicité, la rupture devient souvent nécessaire pour échapper aux dynamiques destructives et permettre du coup le développement d'une identité pleinement autonome. Alors je sais, et cela en connaissance de cause de surcroît, qu'il existe cette loyauté. Cette culpabilité de partir et de laisser les autres derrière soi, elle est entière. D'accord ? Cependant, si je peux dire quelque chose par rapport à cela... Imaginez que vous êtes dans un avion et que tout d'un coup, il y a des turbulences dans l'avion. L'avion se met à secouer dans tous les sens, à perdre pied, à tel point que le commandant perd le contrôle de l'avion. Et ne pouvant plus redresser la situation, la pression de l'avion diminue, déclenche la situation d'urgence et libère les masques à oxygène. Là, dans cette situation, vous avez deux choix. Est-ce que vous décidez de mettre le masque à tous ceux qui sont autour de vous ? Et cela avant même de mettre votre propre masque pour pouvoir respirer. Ou alors est-ce que vous mettez votre propre masque de manière à pouvoir sauver un maximum de personnes ? Je dépose cette métaphore ici parce que c'est important de savoir que c'est le fait de pouvoir s'aider soi-même qui permet de pouvoir après aider les autres au mieux. Mais après, cette question, généralement, elle se travaille en thérapie. Parce que c'est compliqué de prendre la bonne décision dans ce genre de climat. La question est très profonde et implique trop de choses pour y répondre simplement comme ça. D'accord ? D'ailleurs, je fais une petite aparté, mais je vous rappelle que vous avez la possibilité de prendre des séances en consultation avec moi. Le lien des rendez-vous se trouve dans la bio de chaque épisode. Ou alors, vous pouvez également me faire un mail en ce sens, pour savoir si, effectivement, je peux vous aider dans la situation que vous traversez. Donc, pour finir, ce qui peut amener à fuir... Le nid familial, parce que plus haut j'ai listé tout ce qui peut amener à rester dans le nid familial. Ce qui peut amener à fuir le nid, c'est la nécessité de préserver sa santé mentale et physique. Car dans un environnement toxique ou violent, rester peut avoir des conséquences graves sur sa santé mentale et émotionnelle. Donc quitter le foyer permet de se protéger, de se reconstruire, permet d'éviter des dommages supplémentaires qui peuvent affecter durablement votre vie. Ce qui peut aussi amener à la fuite, c'est le besoin de se libérer de la manipulation émotionnelle et parfois du contrôle. Dans certaines familles, comme je l'ai expliqué plus haut, certains parents exercent un contrôle excessif ou manipulent émotionnellement leurs enfants. Donc, quitter ce genre d'environnement permet aux enfants de se libérer de cette emprise et de retrouver une autonomie émotionnelle, en apprenant du coup à prendre des décisions qui sont propres à eux, sans pression ni culpabilité. Ce qui peut également amener à fuir, c'est le besoin de rompre avec un cycle de violence et de maltraitance. Parce qu'il existe des environnements où règne en permanence la violence domestique, où règne la maltraitance et qui vont créer du coup des traumatismes profonds. Donc quitter le foyer peut être un acte de survie pour rompre avec un cycle de violence en se donnant l'opportunité de guérir et de vivre une vie plus sereine et plus sûre. Fuir le foyer peut... également vous permettre d'échapper à un climat d'oppression, peut vous aider à construire des relations plus saines et authentiques. Ça va vous aider également à favoriser la guérison et votre rétablissement personnel, dans la mesure où vivre dans un environnement toxique peut laisser, encore une fois, des blessures profondes. En fait, s'éloigner, c'est souvent le premier pas vers la guérison. Ça qui va vous permettre de créer un espace sécurisant pour entreprendre un travail sur vous. Et ça, sans être trop... constamment ramener à la source de votre douleur. Parce que si vous êtes toujours exposé, vous ne pouvez jamais commencer à guérir. Je dis ça pour les familles, je dis ça pour les couples, je dis ça pour le travail. Tant que vous êtes au sein de quelque chose qui est dysfonctionnel, vous ne pouvez pas guérir de ce qui vous fait souffrir parce que vous êtes, entre guillemets, dans le jus de ce qui vous fait du mal. Ça marche ? Voilà, sans bolice. J'espère que cet épisode vous a plu. J'espère qu'il a été assez complet. Là, je suis à une heure de rush. Tout ce que je déteste. C'est long. Mais c'est toujours un plaisir pour moi de les faire. C'est ici que je vous laisse. Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à me laisser un message en DM ou par mail à l'adresse indiquée dans la bio. N'oubliez pas que maintenant, vous avez la possibilité de laisser vos témoignages. J'ai deux témoignages à vous partager. Je crois que c'est deux témoignages ou deux questions, je ne sais plus. Vous pouvez maintenant laisser vos questions et vos témoignages que j'insère du coup maintenant dans les épisodes afin de sensibiliser d'autres personnes sur les circonstances que vous avez pu traverser. Cela peut également vous aider en fait à donner vie, donner sens à une expérience difficile que vous avez vécue mais que vous n'avez toujours pas osé raconter. N'oubliez pas que tout ce que vous demandez, tout ce que vous partagez est anonyme. Si vous avez aimé cet épisode, n'hésitez pas à me laisser 5 étoiles sur... Apple Podcasts et à me laisser des commentaires sur Spotify auxquels je réponds avec grand plaisir. On se retrouve très vite pour le prochain épisode. J'ai rendu le micro.

  • Speaker #1

    Merci..........

Description

Dans un contexte où les traditions et les attentes familiales sont souvent lourdes, comment trouver l'équilibre entre respect des valeurs parentales et besoin d'indépendance ? Nous abordons les pressions culturelles, le sentiment de culpabilité lié à l’idée de quitter le foyer, ainsi que les impacts psychologiques d’un climat familial toxique. Faut-il rester pour honorer ses parents et protéger ses frères et sœurs, ou partir pour préserver sa santé mentale et construire sa propre vie ? Cet épisode offre des conseils pratiques et des stratégies de communication pour celles qui hésitent entre fuir ou rester. Que vous soyez en quête d’autonomie ou tiraillée entre devoir et liberté, cet épisode est pour vous !


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Tu as maintenant la possibilité de :

  • Poser tes questions : Une question sur ta situation, une demande de conseil, un avis ( que je pourrais également partager à la communauté Instagram qui prendra ensuite le temps de voter ) auquel de je répondrai au sein des prochains épisodes

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Pour se faire, il te suffit de m'envoyer un mail à l'adresse indiquée dans la description de cet épisode qui est hellolafrequence@gmail.com


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    mais qui ont pour seul objectif de vous éclairer sur vos situations, sur vos états d'être et sur les émotions que vous vivez et qui vous empêchent encore de trouver votre émancipation psychologique. Alors, installez-vous confortablement, car ça y est, nous partons vers le next level. Hello, sambaïsés, bon retour dans Mélanie Next Level, la fréquence la plus recherchée. J'espère que cet épisode vous trouve en bonne forme et que de là où vous êtes, bien, tout se passe approximativement pour le mieux. Alors aujourd'hui, je voudrais que l'on parle de la complexité liée au fait de devoir quitter le cocon familial. Et encore, je dis cocon, je mets vraiment de grands guillemets, je fais même le geste comme si vous étiez en train de me regarder, parce que tout est relatif, justement. Parce que pour certaines personnes, il ne s'agit pas forcément de quitter un cocon, mais bien de quitter un lieu dans lequel il y a un niveau d'anxiété très très très élevé. Mais, avant de commencer, comme chaque début d'épisode, je tiens à vous remercier de la fidélité que vous accordez à ce podcast. Vous remerciez pour vos retours, car ce sont ces derniers qui sont pour moi le salaire de cette œuvre, parce que je considère que Mélanie Next Level, ce podcast, c'est mon œuvre. C'est ma part de don de soi que je fais pour vous. C'est vraiment par là que, spirituellement, les choses se passent, à mon niveau, et je pense également à votre niveau, qui fait qu'à chaque fois que je publie un épisode, vous vous reconnaissez. Vous arrivez à changer, à transformer ou peut-être à mettre des mots sur ce que vous vivez, sur ce que vous traversez, des mots que vous ne parvenez pas encore à mettre auparavant. Et c'est cela qui fait la renommée de ce podcast, l'efficacité de ce podcast. C'est ça qui donne toujours vos retours aussi impactants, aussi forts. Et ces retours qui sont pour moi du coup vraiment mon salaire. Aujourd'hui, je vais lire un message d'une des auditrices qui s'appelle Delia, qui me dit Bonsoir Jay, j'espère que tu vas bien. J'ai 23 ans et je t'écris depuis le Congo-Brasaville. Je viens de découvrir ton podcast sur Spotify et je voudrais te remercier car grâce à toi, je me suis rendu compte que j'avais des traumatismes qui paralysaient toute ma vie, que ce soit sur le plan amical, familial et même dans ma relation avec moi. J'ai écouté l'épisode 20, donc l'épisode 20 c'est l'épisode papa. Où T'es, l'épisode sur l'absence du père, et j'ai fondu en larmes. Et suite à cela, j'ai décidé de faire un travail sur moi. Je te remercie d'être la voix que moi, femme noire, ai cherchée pendant des années, que le Seigneur te bénisse abondamment, et qu'il te donne la force de continuer à nous aider. Vous voyez, tout à l'heure, j'ai employé le mot salaire. Est-ce que du coup, vous comprenez comment je suis riche ? Est-ce que vous savez à quel point je suis riche ? Est-ce que vous comprenez ? Est-ce que vous voyez comment mon salaire est élevé à travers ce genre de retour ? Comme je l'ai expliqué, Mélanie Lexlevel, c'est du contenu gratuit. Je l'ai expliqué une fois en story en vous disant que Mélanie Lexlevel, c'est du contenu gratuit. Et pour l'instant, je n'ai pas de sponsor en fait. Je n'ai personne qui me rémunère pour ce travail. Donc ma rémunération, c'est vos retours. C'est ce genre de retour. Alors sans transition, rentrons dans le sujet du jour. J'ai décidé d'apprendre cette thématique parce que c'est souvent l'une des souffrances qui revient quand je fais des conférences ou des masterclass. Il arrive que certaines jeunes filles du même âge que Delia, par exemple, me partagent leur expérience familiale, c'est-à-dire ce qu'elles vivent au quotidien au sein de leur famille, et me demandent, Jay, comment faire quand je veux partir de chez moi mais que mes parents m'en empêchent ? Ou que faire quand mes parents veulent que je reste à la maison suite au respect des traditions, parfois pour le mariage, parfois pour d'autres raisons ? Ou encore, comment ne pas se sentir coupable ? de quitter la maison et de laisser derrière moi mes frères, mes soeurs, mes parents, qui sont peut-être un peu vieillissants, or que moi, à côté de cela, j'ai besoin de partir. Alors, comme vous pouvez l'entendre au travers de ces questions... Il existe un grand dilemme. Il est facile de noter que ces jeunes filles sont en proie à une forme de culpabilité à l'idée de partir parce que certaines sont ensevelies sous le poids des attentes familiales, sous le poids des attentes culturelles, parfois même sous le poids des respects des lois spirituelles, etc. Donc, ce que je vais essayer de faire dans cet épisode, c'est explorer ces questions sous plusieurs angles. En essayant d'approfondir l'aspect psychologique de tout cela, et je vous apporterai du coup mon avis à la fin, en essayant de vous donner un maximum de solutions, entre guillemets, pratico-pratiques, à celles qui se sentent coincées. Alors, je ne vous apprends rien, je ne pense pas, mais il est vrai que dans beaucoup de cultures, il existe souvent une pression qui force à rester au sein du foyer familial, surtout pour les filles. Les filles, bah, les filles sont très souvent... élevés dans l'idée qu'elles sont le pilier de la famille ou qu'elles doivent être présentes pour leurs parents, pour les plus jeunes, etc. On va dire à nos filles qu'elles sont vues comme les piliers de la famille, là où on dirait à nos fils, nos frères, qu'ils sont vus, eux, comme les héritiers. Donc déjà, ça en dit long. Que ce soit d'un point de vue psychologique, que ce soit d'un point de vue spirituel, que ce soit d'un point de vue social, que ce soit du point de vue que vous voulez. D'accord ? Pour en revenir aux filles, l'idée qu'elles soient vues comme des piliers de la famille, d'un point de vue psychologique, peut générer certains conflits internes. D'un côté, elles vont naturellement développer un besoin d'indépendance, c'est-à-dire un besoin d'affirmation de soi, un besoin de recherche de bien-être personnel. De l'autre côté, il y aura du coup cette culpabilité, cette peur de briser les attentes familiales et sociétales. Les filles peuvent ressentir une immense pression à, entre guillemets, ne pas abandonner leur famille. Même lorsque, du coup, la situation peut paraître nuisible à leur développement. De par les cultures, de par les traditions, les femmes sont souvent vues comme des figures de soutien, voire des figures de sacrifice, dans le sens où elles sont souvent éduquées pour être celles qui maintiennent l'unité et il arrive souvent que cela soit au prix de leur propre bien-être. D'accord ? Donc, face à cela, partir de la maison dans certaines familles, c'est perçu comme un acte d'égoïsme. Ça peut être vu comme une trahison, surtout si vous laissez derrière vous des parents qui sont un peu fatigués, qui sont un peu vieillissants, ou alors des petits frères ou des petites sœurs qui sont plus jeunes que vous. Donc forcément, quand vous voulez partir, mais que vous ne pouvez pas, cela crée une charge mentale. Et cette charge mentale, du coup, va alourdir, peut même bloquer, votre décision de quitter la maison familiale. Vous allez donc commencer à vous dire que oui, mais si je pars, on va m'indexer. on va me juger, mes parents vous coupaient le contact, etc. Là où votre entourage ne va pas penser à ça, si par exemple, c'est votre frère qui s'en va. Le pire, c'est que lui, au contraire, on va l'encourager au départ. Là où lui, il n'est pas prêt à partir. Parce qu'émotionnellement, il ne se sent pas encore prêt à prendre son indépendance. Et c'est là, en fait, que réside toute la magie de l'écart de maturité qui existe entre les hommes et les femmes. D'accord ? Mais ça, ce n'est pas le sujet. Ce n'est pas le débat du jour. Donc... Dans ce contexte, le problème qui se pose réside dans le poids de la culture et de l'éducation. Ici, il arrive que dans cela se mêle aussi l'aspect tradition, dans le fait qu'on vous empêche de quitter le nid familial en objectant que, tant que vous n'êtes pas marié, vous n'irez nulle part. Dans ce cas-là, la tradition peut également créer un conflit interne et familial si vous ne prenez pas part à cela, si vous n'êtes pas en accord avec cela. Alors généralement, parce que c'est vrai que j'ai déjà eu à discuter avec des tontons, parce que c'est des parents qui sont plus âgés que moi et qui élèvent du coup des jeunes filles qui ont entre 20 et entre 18, 20, 22 ans, donc qui peuvent avoir l'âge de mon frère cadet. Et observer du coup au travers de ces conversations que, en réalité, ce qui peut se cacher derrière ce refus, Au-delà du souhait du mariage, etc., ce qui peut se cacher derrière ce refus de laisser partir sa fille, c'est également la peur d'une forme de rupture avec ce qu'on peut appeler... Comment je pourrais dire ça ? C'est la peur de la rupture symbolique avec le contrôle parental. Et le fait que, là maintenant, si ma fille part, elle devient en fait la chef de sa propre vie. Donc en soi, le parent, dans ce cadre-là, il a peur en fait de... perdre l'identité, les valeurs qu'il a transmises à sa fille et que sa fille, du coup, se réinvente en dehors de la sphère familiale. Alors qu'elle se réinvente en mieux, c'est top. Mais quand elle se réinvente d'une manière qu'on ne comprend pas forcément, ça peut aussi créer un choc. Ça peut créer une frustration chez le parent. Et ça, ça peut s'entendre, surtout à notre ère, où tout va très vite, où les réseaux sociaux influencent tout le monde, où tout le monde communique sur tout et pour rien, tout le monde a son mot à dire, tout le monde revendique tout et n'importe quoi. D'un point de vue personnel, je n'ai pas d'enfant, mais j'ai des petits frères et j'ai un neveu et j'ai une nièce. J'ai surtout une nièce. Pour mettre en avant l'aspect féminin, pour mettre la fille en avant. Et à la rigueur, j'arrive un peu à comprendre que... Quand ton neuf mois, que tu as pris le temps d'élever pendant plus de 18 ans, décide de quitter ta maison, et que quand tu le retrouves au repas familial, quand tu le retrouves à Noël, tu ne sais pas réellement qui il y a en face de toi à la table, tellement la personne a changé, oui, la frustration, la peur, le choc que ça crée, je peux l'imaginer. D'accord ? Donc je peux aisément comprendre le sentiment d'une maman ou d'un papa. en qui ce genre de frustration va naître. Je peux ressentir du coup, je peux comprendre la peur qu'il existe effectivement dans cette fameuse rupture symbolique avec le contrôle parental. Je peux aussi entendre l'importance des traditions, etc. Mais à condition que les traditions ne deviennent pas une situation pathologique, un fait pathologique pour la jeune adulte, qui du coup est en fait toujours chez maman et papa à 27-30 ans, parce qu'elle n'est pas encore mariée. Quand j'emploie le mot pathologie, c'est que la situation ne doit pas en fait vous créer de l'anxiété, ne doit pas développer chez vous des symptômes qui vont par conséquent entraver votre bien-être. Ce qui est important dans ce cadre-là, c'est de comprendre ce que vous associez au fait que vous ne pouvez pas quitter le nid familial sans être marié. C'est-à-dire, comment est-ce que vous le prenez d'un point de vue personnel ? Comment est-ce que vous vous identifiez à cela ? Parce que si vous êtes en accord avec la tradition, mais c'est simplement le fait de devoir rester sous... L'autorité de vos parents qui vous grattent, là, en soi, il n'y a rien de pathologique. Il va de même pour l'éducation. Il y a plusieurs axes à observer pour dire si, oui ou non, votre éducation vous fait souffrir. Elle vous fait souffrir à quel niveau et de quelle manière ? Est-ce que c'est le fait de devoir respecter le cadre familial qui vous dérange, c'est-à-dire le fait de respecter les valeurs que vos parents jugent importantes pour le bien-être de la famille ? respecter les valeurs culturelles, respecter les valeurs religieuses ? Ou est-ce qu'il existe une forme de rigidité au sein d'une famille ? Est-ce qu'il y a de la discussion ? Est-ce qu'il y a de l'échange ? Ou bien est-ce que votre cadre est sans dialogue ? Est-ce qu'il n'y a pas lieu à la négociation ? Est-ce qu'il existe une forme de contrôle qui freine votre développement, sachant que vous êtes peut-être arrivé à un âge où vous êtes adulte ? C'est tout ça qu'il faut observer avant de parler de souffrance. D'accord ? Donc là, on a observé l'aspect culturel et éducationnel. Maintenant, rentrons dans l'aspect systémique, c'est-à-dire la manière dont la famille fonctionne. La famille est ce qu'on appelle en psychologie un système. Donc là, on va observer comment est-ce que ce système fonctionne, surtout lorsque le système fonctionne mal. Donc du coup, lorsque la famille est dysfonctionnelle. Donc quand le système familial est dysfonctionnel et qu'on va retrouver, par exemple, de la violence psychologique, de la violence intrafamiliale, de la manipulation émotionnelle, etc. Ce que j'ai dit en amont, à savoir que les filles sont vues comme des piliers de la famille et qu'elles peuvent ressentir une immense pression à ne pas abandonner leur famille, même lorsque cette situation est nuisible à leur propre développement, cette phrase rend tout son sens ici. Parce qu'être le pilier d'une famille, or que la famille, or que le système est défectueux, Ce n'est pas la même chose, ce n'est pas la même charge mentale, ce n'est pas la même observation et ça ne donne pas les mêmes conséquences. Ici, la notion de figure de soutien et de sacrifice prend tout un autre sens parce que la jeune fille peut ressentir en même temps de la loyauté envers ses parents, malgré la toxicité familiale qui existe, ce qui peut du coup les amener, vilets c'est les jeunes filles, ce qui peut du coup les amener à rester dans un cycle de violence et dans un cycle de maltraitance et à se développer. et à grandir et à évoluer psychologiquement, consciemment et inconsciemment dans ce cycle-là. Donc du coup, elles vont ressentir cette loyauté envers leurs parents, elles vont aussi ressentir cette nécessité de protection envers leurs frères et sœurs. Et c'est là que ça devient beaucoup plus compliqué. Je vais faire une petite ouverture sur l'impact de la toxicité familiale afin que vous puissiez mieux comprendre la suite. La toxicité familiale se crée du fait que certains parents n'ont pas forcément eu un environnement familial qui les a aidés à se développer sainement quand eux étaient enfants. Donc à cause de cela, ils peuvent paradoxalement se tourner vers vous, enfants, pour essayer de combler ce qu'ils n'ont jamais reçu eux-mêmes ou... pour rejeter ce qu'ils ont reçu et qui les a fait souffrir. Est-ce que vous me suivez jusque-là ? Donc quand les étapes de développement ne se passent pas bien et que les parents eux-mêmes ont des manques ou des blessures, les enfants doivent trouver un moyen de survivre psychologiquement à cette situation. Parce qu'ils n'ont pas le choix en fait. Le cerveau va leur dire, on est dedans, on doit se défendre. Donc à côté de cela, on va avoir des parents qui, parce qu'ils se sentent incomplets, vont vous garder trop proche d'eux. C'est-à-dire qu'ils vont soit vous surprotéger, soit vous étouffer, ou vous faire sentir que vous êtes indispensable pour ne pas se sentir seul ou pour ne pas se sentir déprimé. Il va y avoir d'autres parents qui peuvent également être incapables de s'occuper de vous pour diverses raisons. C'est-à-dire qu'ils vont avoir des problèmes de santé mentale, ils peuvent traverser des difficultés personnelles, il peut y avoir au sein de la maison de la violence conjugale, etc. Dans ces cas-là, l'enfant, lui, à l'inverse de ce que je viens de dire plus haut, va se sentir abandonné. abandonné comme s'il n'avait pas sa place. Et en troisième position, vous allez avoir ces parents qui vont naviguer entre les deux. C'est-à-dire qu'ils vont naviguer entre surprotection et négligence. Un jour, ils sont trop présents, ils sont trop contrôlants. Le lendemain, ils sont des parents absents et distants, etc. Du coup, vous êtes complètement perdus parce que vous ne savez pas vraiment ce qu'on attend de vous. Et donc, en réponse à cela, pour survivre à ces difficultés familiales, vous allez développer des stratégies psychologiques. pour essayer de vous adapter à ce contexte en mettant en place ce qu'on appelle des mécanismes de défense. Donc dans cela, certains d'entre vous finissent par chercher de l'instabilité partout, dans toutes les relations, mais cela sans s'en rendre compte. Pourquoi ? Parce qu'ils ont été élevés dans ça. Et qu'en résumé, c'est tout ce qu'ils connaissent. C'est tout ce que vous connaissez. Vous avez appris à vivre dans le chaos, du coup ce chaos devient pour vous une zone de confort. D'autres à côté de cela vont s'accrocher de manière excessive à leur famille, même si la famille devient étouffante ou toxique, mais cela par peur de perdre le peu de liens qu'ils ont. Il y aura aussi celles qui, au contraire, vont chercher à se détacher complètement, c'est-à-dire à fuir ou à créer de la distance pour ne plus ressentir cette pression familiale. Et il va également y avoir celles qui, comme leurs parents, vont osciller entre deux comportements, parfois très proches, parfois très distants, parce qu'elles ne savent pas comment gérer, du coup. Ce mélange de besoin de connexion et de peur. Mélange de besoin de proximité, mais mélange de peur de souffrir, vu que c'est dans ce cadre-là qu'elles ont grandi. Donc, voilà, c'était une petite fenêtre pour vous faire comprendre un peu ce qu'était la toxicité familiale et les conséquences que cela crée chez les enfants. Je ne rentre pas plus dans le détail parce que, dans mon planning d'épisode, il y a un épisode prévu sur les enfants victimes de foyers dysfonctionnels. Donc j'y reviendrai plus en profondeur à ce moment-là, mais je pense que vous avez déjà un bon aperçu du cadre qui vous permet du coup de comprendre ces dynamiques et qui vous permet aussi de saisir pourquoi certains enfants devenus adultes continuent du coup à chercher ce qu'ils n'ont pas reçu dans leur enfance et pourquoi ils ont du mal à établir des relations équilibrées. Donc pour en revenir à ce que je disais plus en amont par rapport aux jeunes filles qui grandissent dans des climats... familiaux dysfonctionnels, il y a donc soit une notion de loyauté envers les parents, soit une nécessité, soit, je dis soit, mais peut-être qu'il y a et ou, en fait, je vais même dire et ou. Donc il y a une notion de loyauté envers les parents et ou une nécessité de protection envers les frères et sœurs qui vient parfois, du coup, se heurter à leur instinct de survie qui serait en réalité de fuir. Donc dans ce contexte, la place de la culpabilité est... énorme, elle joue un rôle énorme parce qu'elle découle d'un attachement profond aux membres de la famille, même si cet attachement est ambivalent, c'est-à-dire que vous ressentez à la fois de l'amour et souvent une forme de dépendance émotionnelle, tout en étant confronté à la douleur et au stress que votre famille vous inflige. Et c'est cet attachement ambivalent qui va créer cette supposée loyauté en vous et qui fait que dans votre esprit, quittez le foyer peut être perçu comme un acte de trahison. C'est ça qui fait que vous vous sentez responsable du bien-être de vos proches, même si, paradoxalement, ces mêmes proches sont votre source de souffrance. D'accord ? Est-ce que vous comprenez cet aspect de la loyauté ? Est-ce que vous comprenez, du coup, l'impact qu'a la culpabilité ? Je dis loyauté, je me suis trompée. Est-ce que vous comprenez l'aspect de la culpabilité ? Pardon. Est-ce que vous comprenez, du coup, l'impact que la culpabilité a dans votre prise de décision. Ici, votre culpabilité est le signe de ce lien de loyauté. C'est-à-dire que si je pars, je les abandonne. Si je ne suis pas là, personne ne va les protéger. Si je ne suis pas là, personne ne va s'occuper d'eux. Et souvent, dans les familles dysfonctionnelles, il y a toujours un enfant qui endosse le rôle du sauveur. Soit c'est l'enfant qui a été mis à cette place par les parents, de manière consciente ou inconsciente, soit l'enfant s'y est placé par lui-même pour tenter de maintenir un semblant de paix et de stabilité au sein du foyer. Mais dans les deux cas, ce rôle de sauveur crée un poids énorme chez l'enfant, sur l'enfant. Dans la mesure où il va se sentir responsable de veiller sur ses frères et soeurs, responsable de soutenir maman, responsable d'aider papa, en ramenant de l'argent à la maison, là je vais plutôt m'adresser peut-être au garçon aussi. Je ne sais pas s'il y a des hommes qui m'écoutent, mais je crois que dans mes stats, j'ai vu qu'il y avait des hommes qui m'écoutaient. Mais responsable du fait que je dois aider papa à m'occuper des charges, ou comme papa ne le fait pas, c'est à moi de le faire. Vous voyez ou pas le poids ? La charge, donc du coup, quand la jeune fille envisage de fuir, la culpabilité s'est déjà installée, ce qui va du coup donner l'impression à cette jeune fille de fuir ses responsabilités. C'est comme si vous êtes en train de vous dire, si je pars, qui va veiller sur eux ? Si je pars, exactement ce que j'ai dit plus haut, si je pars, qui va les protéger ? Parfois, c'est aussi l'inverse. Ce sont les parents ou d'autres membres de la famille qui vont utiliser cette culpabilité-là comme moyen de contrôle. Ils vont vous faire ressentir que partir, serait un acte de déloyauté ou alors serait un acte d'abandon. Des phrases comme si tu pars, tu nous laisses tomber ou tu ne penses qu'à toi ou mais toi, t'es trop égoïste, mais toi, t'es trop tourné vers toi Ce genre de phrases typiquement manipulatrices. Donc tout cela, c'est tout cela qui crée le tiraillement. C'est ça qui fait que vous êtes coincé. Vous êtes coincé entre, d'un côté, le fait de vouloir partir pour se libérer de cet environnement qui vous fait souffrir, c'est-à-dire que vous savez que rester dans ce climat, c'est destructeur pour votre santé mentale, et que vous savez parfaitement que vous méritez mieux que ça. Mais de l'autre côté, le fait que vous vous sentez responsable de votre frère, que vous vous sentez responsable de votre petite sœur, ou même que vous vous sentiez responsable de l'un de vos parents, voire des deux, fait que, par conséquent, vous avez peur que votre départ rende la situation encore plus difficile. Et donc, cette peur... alimentent votre culpabilité en vous donnant l'impression de trahir ou d'abandonner votre entourage en les laissant seuls. Surtout que chez nous, quitter le foyer peut être très mal perçu. Surtout si cela implique de laisser derrière nous des proches, des personnes vulnérables, des gens qui ont encore besoin de nous, des gens qui sont plus petits que nous, etc. Moi je dis nous parce que je suis une femme, je suis une fille et que je me sens concernée. Donc en plus de cela, il y a la peur du jugement social. Et il y a la peur du jugement familial. Donc forcément, si vous partez, vous êtes à ça que l'on ne vous traite pas d'ingrate. Vous êtes à cela que l'on ne vous indexe pas d'insensible, d'écoïste et j'en passe. Ok ? Donc ça, c'est l'explication psychologique à vos questions. Pourquoi est-ce que vous ressentez le besoin de partir ? Pourquoi est-ce que vous vous sentez coupable à l'idée de partir ? Comment analyser si je suis quelque part où... On m'empêche réellement de partir ou c'est juste moi qui ne veux plus me plier aux règles de la maison, etc. Là, c'est la compréhension psychologique. Ok, maintenant, je vais essayer de répondre à la question, dois-je fuir ou dois-je rester ? Donc à la question comment faire quand je veux partir de chez moi, mais que mes parents m'en empêchent, moi, ce que je vous demanderais suite à cela, c'est pour quelle raison vous voulez partir ? Qu'est-ce qui vous pousse au départ ? Parce que je considère que les personnes, comme je l'ai dit tout à l'heure, les personnes qui m'écoutent sont entre 20 et 25 et 25 et 35. Donc là, je m'adresse principalement aux plus jeunes de cette tranche. Je parle là du principe que votre système familial est sain et que par protection, vos parents vous obligent à rester au sein d'une vie familiale. Dans l'ironie, je vous dirais que le premier critère à prendre en considération avant de partir... Et que la vie d'adulte, mes chéries, c'est difficile. D'accord ? Et là, c'est vraiment votre yaya de 36 ans qui vous parle. D'accord ? La vie d'adulte, c'est dire. C'est très dire. Quitter le nid familial signifie que votre cadre familial vous a permis de développer ce qu'on appelle une autonomie. D'accord ? Une individuation assez solide pour affronter la vie en dehors de ce cadre de protection. L'autonomie, c'est la capacité de penser par soi-même, c'est la capacité à prendre des décisions en fonction de ses propres valeurs et de ses besoins, c'est être capable de vivre ses émotions de manière indépendante, sans dépendance excessive aux figures parentales, c'est tout ça l'autonomie, l'individuation, c'est tout ça. Et cette autonomie-là se construit à l'intérieur. Elle se construit au sein du cocon familial, et cela bien avant le départ du foyer. Et il est tout à fait possible, c'est tout à fait possible d'apprendre à poser des limites émotionnelles, à exprimer ses besoins, à exprimer ses désirs, et cela sans se sentir coupable, à développer une vie émotionnelle indépendante tout en restant chez ses parents. Mais ça, je réitère que c'est quand vous êtes dans un... cadre de famille où c'est sain. Le fait que vous puissiez développer cette autonomie va résider dans la qualité des relations que vous allez avoir avec vos parents. D'accord ? C'est pour ça que j'insiste sur qu'il faut que le foyer soit sain. Rester chez ses parents, c'est aussi bénéficier d'un soutien émotionnel et affectif en continu, sans coupure, sans transition, sans rien. Je vous ai dit, dehors, c'est dur. Donc quand vous êtes dans des phases de transition, c'est-à-dire les études, la recherche d'emploi, etc., et que tout est sujet à l'anxiété, parce que cette vie est en elle-même la définition de l'anxiété, avoir un environnement stable et familier à côté de soi, non seulement ça apaise, mais ça offre une base sécurisante pour se lancer dans la vie d'adulte. Rester chez papa-maman, c'est aussi la sécurité financière et économique. Quand vous êtes encore en cours... ou quand vous êtes dans des débuts de carrière professionnelle, ça soulage d'avoir ses parents. Ça réduit la pression. Et ça permet aussi, du coup, d'économiser pour mieux se préparer à la vie indépendante. Rester chez ses parents, ça permet aussi de prendre le temps de mûrir. On peut ressentir le besoin de s'affirmer et de partir rapidement, mais rester peut également offrir un temps important et nécessaire pour mieux se comprendre, pour mieux grandir et pour mieux mûrir. Et ça, sans précipitation. C'est aussi une période pour apprendre, pour acquérir des compétences domestiques. Moi, je m'adresse aux filles. Ne soyez pas pressés de partir à l'extérieur et d'aller vivre le grand amour de Roméo et Juliette, parce que quand vous regardez nos Roméo, c'est la première chose qu'ils vont regarder chez vous. Moi, je vous mets dans la réalité de la vie. Le point important aussi dans les bénéfices de rester chez vos parents, c'est que vous apprenez à préserver la culture et les valeurs familiales également. Rester chez vos parents vous permet de maintenir un lien fort avec vos racines culturelles, avec vos valeurs et avec vos traditions familiales, de manière à ce que ces valeurs, ces traditions et cette culture ne se perdent pas. Et enfin, ça renforce. Rester chez les parents, ça renforce les liens familiaux. Ça permet de continuer à tisser des liens avec les membres de la famille, ce qui peut être particulièrement précieux quand vous avez des difficultés. Alors moi je sais, je sais déjà que quand je dis tout ça, certaines vont déjà souffler. Mais les filles, comme je vous l'ai dit, Moi, j'ai 36 ans. J'aime ma vie, mais j'aurais aimé avoir la possibilité de vivre tout ça avec ma famille. J'aurais aimé avoir la possibilité de bénéficier de tout cela au sein de ma famille. Et je vous dis ça aujourd'hui parce que j'ai travaillé et je travaille encore beaucoup sur moi, raison pour laquelle j'arrive à comprendre l'importance d'avoir ses proches autour de soi. L'importance de se nourrir au maximum de la présence de ses proches. Mais surtout, de pouvoir faire ça le plus tôt possible, et si possible, avant de partir de chez soi. Là, je vous dis ça, c'est l'expérience d'une femme qui a dû fuir de chez elle et qui lutte encore aujourd'hui avec la notion de famille. Maintenant, après tout cela, si vous vous considérez assez autonome et rempli pour partir, il s'agit maintenant d'une question d'affirmation. C'est une question de dialogue. Car il est bien évident que même avec tout cela, vous avez vos besoins individuels, vous avez vos besoins personnels à assouvir. Et c'est normal de ressentir ces besoins-là. La clé ici va se trouver dans un équilibre entre les attentes familiales et les aspirations personnelles. Équilibre que vous allez créer en communiquant avec vos proches. Parce que c'est cette communication qui va rendre la transition plus douce et moins conflictuelle tout en affirmant votre besoin d'indépendance. Ensuite, à la question Que faire quand mes parents veulent que je reste à la maison parce que c'est la tradition ? Donc ici, moi, tradition, c'est sous prétexte que je ne sois pas mariée. Donc la réponse à cette question rejoint un peu ce que je disais plus haut. Encore une fois, le désir de partir n'est pas égoïste ni déplacé. Et vouloir prendre son indépendance est une aspiration légitime et naturelle. D'accord ? Moi, je vais juste vous poser cette question. Qu'est-ce que vous espérez accomplir en prenant votre indépendance ? Quels sont les aspects de votre vie actuelle que vous aimeriez changer en quittant la maison ? Parce que là, il faut quand même déterminer si votre désir de partir est motivé par un besoin de liberté, un besoin de croissance personnelle, un besoin d'individuation, comme je l'ai dit plus haut, ou alors un moyen d'échapper à une dynamique familiale oppressante, ou encore autre chose. Parce que du coup, le fait de mettre ça en lumière... Et ce qui va vous aider à mieux exprimer vos besoins à vos parents, vu qu'il vous faudra forcément ouvrir le dialogue avec eux. Alors c'est plus délicat, effectivement, mais pour partir le mieux possible, quand dans cette situation vous voulez réellement partir, l'idée est de montrer que votre désir de partir, ce n'est pas un rejet de la famille, ou ce n'est pas un rejet des traditions, mais c'est pour vous une étape nécessaire dans votre propre développement. Il faudra aussi leur faire comprendre votre perception concernant cette tradition. S'affranchir de ce qui ne nous correspond pas, c'est aussi développer une forme d'autonomie. Alors c'est très difficile de rompre la tradition. C'est très difficile quand vous êtes celle qui veut briser les schémas, briser les traditions, briser la culture, etc. Et ça, s'imposer en tant que cette personne-là demande de la répétition. Demande, quand je dis de la répétition, c'est-à-dire que vous n'allez pas en discuter qu'une seule fois. Vous allez revenir à plusieurs reprises sur le terrain. avec votre revendication. Et enfin, à la question Comment ne pas me sentir coupable de quitter la maison ? Il est vraiment important de savoir que les dynamiques familiales dysfonctionnelles peuvent freiner le développement de l'autonomie psychologique. Donc, dans ces contextes, rester dans un foyer familial peut effectivement ralentir ou compliquer votre développement parce que la proximité physique renforcent souvent la proximité émotionnelle. Et par conséquent, cela crée un lien de dépendance. Quand vous êtes dans une foule, quand vous êtes à un concert, et que tout le monde est en train de kiffer le concert, il y a une hype. Il y a une hype émotionnelle qui se déploie dans le lieu du concert et qui vous contamine. C'est exactement la même chose dans un foyer. Et c'est exactement la même chose quand le foyer est sain que quand le foyer est malsain. et dysfonctionnel. Donc, dans les familles où règne la toxicité, la rupture devient souvent nécessaire pour échapper aux dynamiques destructives et permettre du coup le développement d'une identité pleinement autonome. Alors je sais, et cela en connaissance de cause de surcroît, qu'il existe cette loyauté. Cette culpabilité de partir et de laisser les autres derrière soi, elle est entière. D'accord ? Cependant, si je peux dire quelque chose par rapport à cela... Imaginez que vous êtes dans un avion et que tout d'un coup, il y a des turbulences dans l'avion. L'avion se met à secouer dans tous les sens, à perdre pied, à tel point que le commandant perd le contrôle de l'avion. Et ne pouvant plus redresser la situation, la pression de l'avion diminue, déclenche la situation d'urgence et libère les masques à oxygène. Là, dans cette situation, vous avez deux choix. Est-ce que vous décidez de mettre le masque à tous ceux qui sont autour de vous ? Et cela avant même de mettre votre propre masque pour pouvoir respirer. Ou alors est-ce que vous mettez votre propre masque de manière à pouvoir sauver un maximum de personnes ? Je dépose cette métaphore ici parce que c'est important de savoir que c'est le fait de pouvoir s'aider soi-même qui permet de pouvoir après aider les autres au mieux. Mais après, cette question, généralement, elle se travaille en thérapie. Parce que c'est compliqué de prendre la bonne décision dans ce genre de climat. La question est très profonde et implique trop de choses pour y répondre simplement comme ça. D'accord ? D'ailleurs, je fais une petite aparté, mais je vous rappelle que vous avez la possibilité de prendre des séances en consultation avec moi. Le lien des rendez-vous se trouve dans la bio de chaque épisode. Ou alors, vous pouvez également me faire un mail en ce sens, pour savoir si, effectivement, je peux vous aider dans la situation que vous traversez. Donc, pour finir, ce qui peut amener à fuir... Le nid familial, parce que plus haut j'ai listé tout ce qui peut amener à rester dans le nid familial. Ce qui peut amener à fuir le nid, c'est la nécessité de préserver sa santé mentale et physique. Car dans un environnement toxique ou violent, rester peut avoir des conséquences graves sur sa santé mentale et émotionnelle. Donc quitter le foyer permet de se protéger, de se reconstruire, permet d'éviter des dommages supplémentaires qui peuvent affecter durablement votre vie. Ce qui peut aussi amener à la fuite, c'est le besoin de se libérer de la manipulation émotionnelle et parfois du contrôle. Dans certaines familles, comme je l'ai expliqué plus haut, certains parents exercent un contrôle excessif ou manipulent émotionnellement leurs enfants. Donc, quitter ce genre d'environnement permet aux enfants de se libérer de cette emprise et de retrouver une autonomie émotionnelle, en apprenant du coup à prendre des décisions qui sont propres à eux, sans pression ni culpabilité. Ce qui peut également amener à fuir, c'est le besoin de rompre avec un cycle de violence et de maltraitance. Parce qu'il existe des environnements où règne en permanence la violence domestique, où règne la maltraitance et qui vont créer du coup des traumatismes profonds. Donc quitter le foyer peut être un acte de survie pour rompre avec un cycle de violence en se donnant l'opportunité de guérir et de vivre une vie plus sereine et plus sûre. Fuir le foyer peut... également vous permettre d'échapper à un climat d'oppression, peut vous aider à construire des relations plus saines et authentiques. Ça va vous aider également à favoriser la guérison et votre rétablissement personnel, dans la mesure où vivre dans un environnement toxique peut laisser, encore une fois, des blessures profondes. En fait, s'éloigner, c'est souvent le premier pas vers la guérison. Ça qui va vous permettre de créer un espace sécurisant pour entreprendre un travail sur vous. Et ça, sans être trop... constamment ramener à la source de votre douleur. Parce que si vous êtes toujours exposé, vous ne pouvez jamais commencer à guérir. Je dis ça pour les familles, je dis ça pour les couples, je dis ça pour le travail. Tant que vous êtes au sein de quelque chose qui est dysfonctionnel, vous ne pouvez pas guérir de ce qui vous fait souffrir parce que vous êtes, entre guillemets, dans le jus de ce qui vous fait du mal. Ça marche ? Voilà, sans bolice. J'espère que cet épisode vous a plu. J'espère qu'il a été assez complet. Là, je suis à une heure de rush. Tout ce que je déteste. C'est long. Mais c'est toujours un plaisir pour moi de les faire. C'est ici que je vous laisse. Si vous avez la moindre question, n'hésitez pas à me laisser un message en DM ou par mail à l'adresse indiquée dans la bio. N'oubliez pas que maintenant, vous avez la possibilité de laisser vos témoignages. J'ai deux témoignages à vous partager. Je crois que c'est deux témoignages ou deux questions, je ne sais plus. Vous pouvez maintenant laisser vos questions et vos témoignages que j'insère du coup maintenant dans les épisodes afin de sensibiliser d'autres personnes sur les circonstances que vous avez pu traverser. Cela peut également vous aider en fait à donner vie, donner sens à une expérience difficile que vous avez vécue mais que vous n'avez toujours pas osé raconter. N'oubliez pas que tout ce que vous demandez, tout ce que vous partagez est anonyme. Si vous avez aimé cet épisode, n'hésitez pas à me laisser 5 étoiles sur... Apple Podcasts et à me laisser des commentaires sur Spotify auxquels je réponds avec grand plaisir. On se retrouve très vite pour le prochain épisode. J'ai rendu le micro.

  • Speaker #1

    Merci..........

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