38. L'impression de ne jamais guérir cover
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Melanin Next Level - Le Développement de la Femme Noire

38. L'impression de ne jamais guérir

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24min |23/01/2025
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Melanin Next Level - Le Développement de la Femme Noire

38. L'impression de ne jamais guérir

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24min |23/01/2025
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Description

As-tu parfois l’impression de ne jamais en finir avec tes souffrances, malgré des années de travail sur vous-même ? Tu te sens bloquée, comme si tes blessures du passé refusaient de disparaître totalement ? Tu n'es pas la seule 👊


Dans cet épisode, j'explore le sentiment universel de "ne jamais avancer dans sa guérison ", de penser que notre cheminement ne finira jamais - une étape que beaucoup rencontrent sur leur chemin de développement personnel ou de thérapie.


💡 Au programme :

  • Pourquoi avons-nous l’impression que certaines blessures ne se referment jamais complètement ?

  • La recherche de perfection émotionnelle

  • La vérité sur ce qu’est réellement la guérison

  • Des outils concrets pour retrouver espoir et avancer, même dans les moments de doute.


🎙️ Cet épisode est pour toi si :

  • Tu te demandes si il est "normal de ressentir encore de la douleur malgré vos progrès.

  • Tu cherches à mieux comprendre ton cheminement intérieur.

  • Tu veux des clés pratiques pour accepter et transformer tes blessures émotionnelles.


Tu peux retrouver également plus de TIPs et Conseils pratiques sur la page Instagram Ménel.

Je réponds à tes questions en DMS. 💌


💡 À écouter Quand tu te sens fatiguée, incomprise, de manière à déculpabiliser les ressentis et croyances que tu pourrais avoir !



⭐️ Penses à laisser un avis et à partager cet épisode à quelqu’un qui en a besoin !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis Jadina. Hey le continent, vous avez atterri dans Melanie Next Level, la fréquence la plus recherchée, axée sur la compréhension du monde psychologique dans la communauté afro. Je suis Jé Ausha, psychopracticienne, spécialisée dans la compréhension et la gestion du traumatisme. Alors vous verrez, mes épisodes sont assez atypiques, du storytelling, mélangé à de la psychologie, le tout bien saucé de musiques entraînantes, mais qui ont pour seul objectif de vous éclairer sur vos situations. sur vos états d'être et sur les émotions que vous vivez et qui vous empêchent encore de trouver votre émancipation psychologique. Alors, installez-vous confortablement, car ça y est, nous partons vers le next level. Hello, somebody, et bon retour dans Melanie Next Level, la fréquence la plus recherchée. J'espère que vous allez bien et que vous êtes prêtes pour ce nouvel épisode. On est la première semaine de janvier quand j'écris cet épisode, d'accord ? Et en début de semaine, je relisais les notes de mes consultations. Il y a des personnes que je suis déjà depuis deux ans, qui sont avec moi depuis un certain temps. Il y a d'autres personnes qui sont là depuis un an, d'autres depuis quelques mois, etc. Et dans celles qui sont là depuis un certain temps, depuis même le plus longtemps, en relisant mes notes, j'ai observé qu'il y avait une phrase, une phrase qui revenait assez souvent et que, voilà, c'est une phrase qu'elles m'ont pratiquement toutes dites au moins une fois, qui est j'ai l'impression de ne pas avancer Alors au début, c'est dit grossièrement comme ça. Ensuite. je repose la question en leur demandant pourquoi est-ce qu'elles ont cette impression. Elles me décrivent généralement ce sentiment d'avoir encore une masse de choses à régler en elles et d'être seulement au début de leur parcours. Elles me disent si, effectivement, elles sont capables de se rationaliser en évoquant le fait qu'elles ont quand même observé chez elles des améliorations. Elles sont capables de me dire que oui, je ne suis plus comme si, je fais moins si, je fais moins ça, etc. Mais elles ont toujours cette impression qu'il y a encore tout un tas de choses à faire chez elles et qu'elles ne le guériront jamais vraiment. Donc généralement, elles ne repartent jamais de la séance comme ça, d'accord ? Elles ne repartent jamais avec cette croyance aussi vive dans leur esprit, je ne les laisse jamais repartir comme ça, sachant que je les vois au mieux une semaine sur deux, au pire une fois toutes les semaines, donc je fais quand même en sorte de les mettre face à leur progrès, d'accord ? Mais ce que je trouve intéressant, c'est... cette recherche, ce désir de guérison complète que nous recherchons absolument lorsque nous engageons un travail sur nous-mêmes. Je dis nous parce que leur ressenti, je l'ai déjà eu. Il m'arrive de l'avoir quand je suis confrontée encore à des situations où je réagis encore comme si j'avais encore les mêmes problèmes qu'hier. D'accord ? Histoire de vous dire que c'est un mal commun. Donc aujourd'hui, je voudrais qu'on parle de ça et qu'on déculpabilise un peu ce ressenti, mais surtout qu'on fasse un éclaircissement sur cette... perception de la guérison qui est bien souvent erronée dans l'esprit des gens. Alors, premièrement, il faut savoir que bon nombre de professionnels de la psychothérapie vous diront qu'on ne guérit jamais réellement d'une blessure psychologique. Le but de la psychothérapie est de soulager ou d'apaiser, voire de soigner. Alors, c'est vrai qu'on vous vend tout un tas d'informations, tout un tas de programmes d'accompagnement, des e-books, des livres qui commencent tous par... cinq manières de guérir de ceci ou comment guérir de cela, mais les vrais psys, les vrais professionnels du secteur, vous diront qu'en soi, guérir, c'est une forme d'illusion. Pourquoi ? Parce que la majeure partie des choses qui créent à l'heure actuelle vos souffrances sont en lien avec des événements passés. Et comme on ne peut pas effacer le passé, forcément, ça laisse des traces permanentes. Donc en soi, le but de la thérapie, c'est de vous apprendre à vivre avec ces traces du passé d'une manière... un peu plus fonctionnelle, c'est-à-dire de manière à ce que cela vous fasse le moins souffrir possible. Du coup, on vous apprend à modifier votre rapport à la douleur, à la comprendre, à comprendre ses déclencheurs, on vous apprend à apaiser les symptômes qui causent la douleur, on vous apprend à retrouver un sentiment d'autonomie, c'est-à-dire à reprendre le contrôle sur votre vie, même en présence des souvenirs douloureux. Voilà, on vous apprend plus ou moins cela. Mais en soi, si je prends par exemple les personnes qui ont été victimes d'abus sexuels, ces personnes ne pourront jamais guérir au sens propre du terme. Quand je dis guérir, c'est que vraiment vous avez une grippe, vous prenez un traitement, la grippe disparaît comme si elle n'avait jamais existé. C'est-à-dire qu'on ne pourra pas effacer, supprimer la blessure, supprimer le souvenir de la victime. Par contre... Et cela demande beaucoup de temps. L'objectif sera de faire en sorte que, dans vos connexions aux autres et à vous-même, vous vous sentiez plus sereine, vous vous sentiez plus en confiance. Que les sentiments d'alerte, l'anxiété, le sentiment de peur, l'inconfort que vous ressentez au quotidien, eh bien que l'intensité de ces ressentis se désactive progressivement. Et là, du coup, j'insiste en fait sur le mot intensité Idylliquement, il se peut que ce soit les ressentis en eux-mêmes qui se désactivent. Mais... Et objectivement, c'est plutôt l'intensité que l'on va vous apprendre à désactiver. Donc, en d'autres mots, vous allez toujours ressentir certaines choses. Il y aura en fait toujours le réveil de certains symptômes en fonction de certaines circonstances. Donc déjà, quand vous partez du principe que vous êtes en train de vous soigner et non de chercher à guérir, déjà, il y a un niveau de pression qui baisse dans l'esprit. Parce que guérir signifie que tôt ou tard, il y a... un objectif et que cet objectif-là sera atteint. Il y a en fait la notion de guérir, mais impose en fait dans le panorama une finalité à atteindre. Là où lorsque vous prenez le mot je me soigne la phrase je me soigne votre esprit et vous-même prenez en considération le fait que c'est un processus continu. Vous prenez en considération que c'est un temps que vous prenez pour prendre soin de vous et qu'il est fort probable que c'est un temps que vous allez prendre toute votre vie en fait. en fonction des circonstances que vous allez rencontrer. Donc déjà ça, c'est pour casser le mythe de, entre guillemets, je vais guérir de mes traumatismes. Je ne dis pas que vous ne pouvez pas guérir de vos traumas et blessures, mais lorsque vous essayez d'améliorer votre condition de vie, afin de ne plus ressentir en fait cette forme de souffrance, partez plus sur la notion de je me soigne. Parce qu'il y aura certaines blessures, certains ressentis, certaines émotions, qui même après des années et des années et des années de thérapie, des années de travail sur vous, des années d'introspection, tout ce que vous voulez, elles seront toujours là. Deuxièmement, ce qui peut également créer ce conflit, ce sentiment de stagnation, c'est le monde dans lequel on vit. Ce monde est toujours en recherche de la perfection. Donc forcément, quelque part, il y a une recherche de perfection émotionnelle. Donc dans votre esprit, surtout lorsque vous êtes dans cette étape, vous apprenez à vous comprendre. à vous soigner, etc., vous recherchez inconsciemment le besoin d'aller bien tout le temps. Et comme je l'ai expliqué plus haut, comme se soigner, c'est un processus continu, forcément, vous n'allez pas être bien tout le temps. Et le truc, c'est que dans cette recherche de perfection, lorsque vous rechutez, vous allez considérer votre rechute comme un échec. Et c'est cet échec et votre perception de la guérison, entre guillemets, qui va créer ce sentiment de stagnation. Je le dis parce que ça a été également difficile pour moi et ça l'est encore aujourd'hui par moment. C'est-à-dire que je vais prendre un certain temps pour lâcher prise sur la culpabilité face à une réaction que je vais avoir dans une circonstance X parce que je n'ai pas réussi à surmonter l'obstacle, obstacle qui est similaire à des obstacles du passé. Alors plus j'en affronte et plus le temps se raccourcit effectivement, mais ce sentiment est toujours là. Et il est là. parce que tout comme vous, j'ai ce fantasme de la guérison complète et qu'il faut un certain temps pour accepter que, voilà, c'est OK, je n'y arrive pas encore complètement. D'accord ? Ce qui peut aussi provoquer ce sentiment de stagnation, c'est forcément tous les déclencheurs externes qui vont réactiver vos anciennes douleurs. C'est également le fait que vos proches, votre entourage, n'a pas forcément l'impression que vous progressez et forcément, comme on a quand même besoin d'un minimum de validation extérieure pour valider, ça crée cette frustration en vous. Donc pour faire en sorte que ce processus soit bénéfique, soyez toujours attentifs à la manière dont vous interprétez vos erreurs, à la manière dont vous allez vous juger lorsque vous êtes confronté à une situation et que vous répétez la même erreur. Soyez attentifs au temps que vous allez mettre à culpabiliser d'avoir fait encore une fois cette erreur pour qu'à arriver à un moment donné, le but c'est que, progressivement, vous appreniez en fait à réduire ce laps de temps. Parce qu'encore une fois, je le répète, on avance progressivement. C'est progressif. Des fois, ça va marcher. Des fois, ça ne va pas marcher. Et c'est normal que ça ne marche pas. Troisièmement, et ça, il faut vraiment que vous l'appreniez, que vous vous le mettiez dans votre esprit, que vous vous colliez comme un post-it fluo qui va toujours vous rappeler cette information. Les blessures liées à l'environnement familial, à l'enfance. En gros, tout ce qui s'est passé dans votre enfance et qui réagit encore... aujourd'hui dans vos comportements prendront extrêmement de temps à guérir. Ou alors je vais plutôt employer à s'estomper, à se soigner. Il faut savoir que de votre naissance jusqu'à l'adolescence, votre cerveau est malléable. Alors, il est aussi malléable à l'âge adulte, mais il est encore plus de l'enfance jusqu'à l'adolescence. Pourquoi ? Parce qu'il est toujours en construction. Du coup, il est fragile et il est perméable. Ce qui veut dire que les expériences qui se sont répétées dans votre enfance, bonnes comme mauvaises, sont ancrées dans votre système nerveux. On va prendre un exemple pour que vous puissiez réellement comprendre comment ça se passe. Prenez une pâte à modeler. Prenez une pâte à modeler et considérez que cette pâte à modeler est bleue. Elle est bleue lorsque vous venez au monde, d'accord ? Elle est bleue à votre naissance. Et lorsque vous grandissez dans un environnement qui est assez sécure, vous allez quand même être confrontés de temps en temps à certaines frustrations. Mais l'environnement qui est plus ou moins apaisant et apaisé va renforcer en fait l'éclat de ce bleu en lui apportant peut-être des dégrades, des paillettes, des strass, mais le laisser bleu. Si on prend maintenant une expérience de rejet, cette expérience va venir rajouter une ou deux boules de pâte à modeler verte. Si on prend une expérience de violence par exemple, une expérience de peur, elle va venir mettre une ou deux boules de pâte à modeler rouges. Et elles vont les mettre, bien sûr, dans votre pâte à modeler bleue. Et ce sont du coup ces couleurs qui vont façonner votre perception. Ce sont elles qui vont créer vos croyances. Donc quand vous grandissez, votre pâte à modeler va afficher plusieurs couleurs. Ça va être un mélange un peu complexe dans lequel on va avoir du rouge, du vert. Ce sera un peu la fashion week, mais elles seront quand même moins dominantes que le bleu. Parce que dans la vie, personne n'est jamais confronté à une frustration, personne n'est jamais confronté à une expérience. qui va changer sa perception, qui va changer ses croyances, qui va changer son regard du monde. Non, personne n'est tout lisse, personne ne grandit dans un environnement totalement sécure où tout se passe bien et où il n'est jamais confronté à quelconque frustration, ce n'est pas vrai. On a tous un peu de bleu, un peu de vert, quel que soit le foyer le plus sécure dans lequel on grandit. Mais si maintenant, durant votre enfance, vous êtes constamment, et j'insiste en fait sur le mot constamment parce que là, il y a la notion de répétition. Et c'est la notion de répétition qui ancre les blessures dans l'esprit des gens. Donc si vous êtes constamment confronté à des expériences de rejet, si vous êtes constamment confronté à de la violence, si vous êtes constamment confronté à de la négligence émotionnelle, à de la peur, à de la colère et j'en passe, forcément, le vert et le rouge vont s'imposer dans votre pâte à modeler bleue. Et du coup, ça va créer un tout nouveau mélange. Là, on n'est plus sur une pâte à modeler qui s'est habillée avec du vert et du bleu comme sur... les défilés de la Fashion Week. Là, on est sur un tout nouveau mélange avec une couleur qu'on ne peut pas définir. Parce qu'à force de répétition, le vert et le rouge se sont tellement imprégnés dans le bleu qu'elles ont donné une nouvelle couleur. Vous me suivez jusque-là ? Et ce qui s'est ajouté à ce changement de couleur, à cause de la répétition des expériences de rejet, des expériences de violence, etc. À cause du fait qu'on met du vert et du rouge, et cela durant la période de l'enfant jusqu'à l'adolescence, sont maintenant devenues forcément des couleurs qui sont difficiles à camoufler, voire impossibles. Donc forcément, ce sont des comportements qui sont difficiles à changer ou à retirer, ou à estomper, ou à soulager. Parce qu'en grandissant, forcément, votre pâte à modeler, elle durcit. Et elle devient de plus en... Justement, elle devient de moins en moins remodelable. Vous pouvez de moins en moins la changer. Vous comprenez ou pas ? Ce qui signifie en fait que... Les expériences qui ont créé la répétition de la couleur rouge dans votre pâte à modeler ont également créé en vous les croyances qui sont maintenant devenues inconscientes à l'âge adulte. Et dans la mesure où le cerveau n'est plus aussi malléable que pendant l'enfance, il est donc de moins en moins facile de changer une croyance. Il est de moins en moins facile de transformer la perception de quelqu'un. Parce que comme votre cerveau est devenu adulte, mature, tout ce que vous avez vécu dans l'enfance, ça y est, lui, il l'a pris comme argent comptant. Il l'a pris et il en a fait sa matrice de fonctionnement. Je vous donne maintenant un exemple dans la vie concrète, pour ceux qui n'ont pas compris mon exemple de patabotelé. J'espère qu'il est clair, puisque c'est un exemple freestyle. J'espère qu'il est clair. Je vous donne un exemple plus concret. L'année dernière, j'ai eu en consultation une jeune fille qu'on va appeler Sacha. Sacha qui m'explique qu'elle a du mal en fait dans ses relations amoureuses. Elle me dit qu'elle vit des relations qui sont douloureuses, parfois violentes, etc. Il faut savoir que généralement, c'est souvent un problème relationnel. Les personnes qui viennent me voir, viennent me voir généralement parce qu'elles ont des difficultés relationnelles. D'accord ? Donc, elle et moi, on prend le temps au fur et à mesure des consultations, d'analyser ses relations et de voir les schémas qui se répètent parce que c'est ce qui permet en fait de voir où est le noyau à enlever, quoi. Où est le mauvais grain. D'accord ? Un jour, elle m'explique qu'elle a rencontré une nouvelle personne et que cette personne est assez différente de ce qu'elle a l'habitude de côtoyer parce que cette personne est de nature... assez calme. C'est une personne qui communique, c'est une personne qui a ça apaisé, qui n'est pas dans les wowa comme on dit chez moi. Et ça, ça la dérange. Et ça la dérange parce qu'en vrai, Monsieur ne rentre pas dans le schéma qu'elle connaît. C'est-à-dire un schéma de conflit. Parce qu'en fait, lorsqu'ils se disputaient, lui, il ne s'énervait pas. Il la laissait s'énerver sans pour autant s'énerver avec elle, et ça, ça la déstabilisait. Parce qu'au début, elle me traduisait ce comportement en me disant il ne m'aime pas Il ne m'aime pas parce qu'il ne se dispute pas avec moi. Donc il ne m'aime pas. Et quand à un moment donné, au cours de nos séances, je lui ai demandé Penses-tu qu'il est possible d'exprimer un désaccord sans se disputer ? Elle m'a répondu Oui, mais que pour elle, si on ne se dispute pas dans le désaccord, cela signifie que le désaccord n'est pas réellement important. Et là, je lui demande Mais du coup, c'est le désaccord qui n'est pas important ou c'est toi qui ne te sens pas importante dans le fait qu'il ne s'énerve pas avec toi ? Et c'est là qu'elle m'a expliqué que, effectivement, pour elle, le conflit est synonyme d'importance et donc synonyme d'amour. Pourquoi ? Parce que durant toute son enfance, elle a été exposée à des parents qui se disputaient sans cesse, au point d'en venir par moments à la violence, mais qui restaient ensemble. Donc dans son esprit, l'amour est forcément synonyme de conflit. Et cette équation veut dire que si mon partenaire ne se dispute pas avec moi, il ne m'aime pas. Et forcément, lorsque vous êtes dans une relation, le but c'est de vous sentir aimé, on est d'accord. Mais comme dans la matrice de Sacha, turbulence, violence égale amour pour elle, il faut que son esprit puisse se rassurer du fait que son partenaire l'aime vraiment. Du coup, qu'est-ce qu'elle va faire ? Elle va créer le conflit. Sans le voir comme ça dans un premier temps, elle va saboter la relation, simplement pour faire en sorte que ce qu'elle vit puisse être en concordance avec ce qu'elle a appris, qui va du coup rassurer et apaiser son esprit. Même si ce qu'elle a appris n'est pas bon. C'est ce que je vous disais en haut. Vous exposez le cerveau à quelque chose, que cela soit bon ou pas bon, il en fait sa matrice de fonctionnement, et dans votre vie d'adulte, il s'attend en fait à retrouver ce schéma. S'il ne retrouve pas ce schéma, quelque part, comme Sacha, il se sent déstabilisé. Donc il va faire en sorte de pouvoir recréer, par divers moyens, divers comportements, diverses situations, ce qu'il connaît initialement pour pouvoir abaisser sa tension. Voilà pourquoi elle, elle était autant déstabilisée dans la relation qu'elle avait avec ce jeune homme, qui lui, ne ressentait pas le besoin de se disputer tout le temps avec elle lorsqu'ils étaient en désaccord. Or que pourtant, lorsqu'on a poursuivi les consultations et qu'elle me décrivait sa manière d'être, comment il se comportait avec elle, on pouvait clairement ressentir que ce jeune homme l'aimait, qu'il était attaché à elle. Mais comme c'était manifesté au travers d'un schéma qui était totalement différent de celui dont elle a l'habitude, elle ne parvenait pas en fait à voir ça. Et ça, ça lui créait l'anxiété qui la poussait du coup à employer des méthodes, à employer des mécanismes qui allaient la ramener à ce qu'elle connaît. Est-ce que vous comprenez du coup, là où je veux en venir, est-ce que vous comprenez mieux l'impact que peut avoir l'environnement dans votre enfance à l'âge adulte et combien il est en réalité compliqué ? de déconstruire cette matrice pour en créer une nouvelle. C'est pour ça que je vous ai dit que les blessures relationnelles, lorsqu'elles sont créées depuis l'enfance, mettent extrêmement de temps à se déconstruire. Par conséquent, vous mettez extrêmement de temps à vous soigner, et si on veut adopter ce mot-là, à guérir de ce qui vous a blessé dans l'enfance et de ce qui vous blesse encore aujourd'hui dans le présent. mais comme la vie est bien faite, ce qui est important, ce qui est intéressant, on va plutôt employer le mot intéressant, ce qui est intéressant, c'est que les blessures relationnelles nécessitent une guérison relationnelle. Même si vous allez en thérapie, même si la thérapie vous aide à vous comprendre, à comprendre ce qui s'est passé, à désarmorcer certains schémas, à vous soulager de certains symptômes, de certaines blessures, la plupart du temps, les blessures liées aux relations nécessite souvent des expériences relationnelles réparatrices. Et ça, dans toutes les sphères de la vie. Si vous avez été victime d'un licenciement injuste, si vous avez été victime de discrimination au travail, si vous avez subi du harcèlement au travail et que vous avez développé une mauvaise perception de l'environnement professionnel, de l'environnement salarial, Même si vous partez en thérapie pour soigner tout ce que cet environnement a créé chez vous, il vous faudra du coup, en dernier lieu, un environnement salarial réparateur. Il vous faudra en fait retrouver un travail dans lequel vous allez parvenir à briser la croyance que vous avez en lien avec le salariat. Il va falloir en fait trouver un travail qui va, entre guillemets, réussir à mettre en opposition ce que vous pensez du milieu professionnel. Pour pouvoir en fait rétablir un équilibre. Pareil, si vous avez vécu dans un environnement de violence, dans un environnement incestuel, si vous avez vécu de la misère affective, il vous suffit d'un partenaire. Un partenaire qui soit assez safe, assez sécure pour vous apporter l'amour, le soutien, la compréhension pour que vous puissiez retravailler votre perception de la relation et que cette dernière soit maintenant plus apaisée et plus saine. Vous devez effectivement travailler sur vous, c'est important de savoir comment vous soigner, mais il faut à un moment donné que ce parcours se finalise. avec une relation qui va venir mettre en porte à faux tout ce que vous avez vécu dans le passé et qui vous a fait souffrir. Bon, j'ai développé beaucoup de points, mais c'était vraiment pour vous expliquer pourquoi est-ce que par moment, dans vos parcours, vous avez ce sentiment-là de je n'avance pas Retenez que la thérapie, le parcours de soins psychologiques, c'est un processus qui n'effacera jamais totalement vos blessures. Vous allez avancer, mais il est possible qu'à chaque nouvelle étape, pour certains nouveaux défis, certaines blessures se réactivent sous une autre forme. N'oubliez pas aussi que vous avez inconsciemment cette recherche de perfection émotionnelle. L'idée que normalement, telle et telle chose, vous avez déjà travaillé sur ça, donc vous ne devriez plus ressentir telle ou telle chose face à telle ou telle expérience. Inconsciemment, toutes les personnes blessées qui veulent travailler sur elles, qui essaient d'atteindre un nouveau moi, entre guillemets, ont cette croyance. Donc face à cela, n'oubliez pas que même si vous travaillez pendant 10 ans, Sur quelque chose, c'est normal que certaines émotions refassent surface de temps en temps. Et ça ne signifie pas pour autant que vous avez échoué dans le fait de ressentir ces émotions. C'est simplement une nouvelle opportunité de travailler sous une autre forme sur cette émotion. Et rappelez-vous qu'en dernier point, les schémas familiaux sont ceux qui prennent le plus de temps à déconstruire. Ce sont les plus longs. Ce sont les plus longs pourquoi ? Parce que ce sont ceux qui vont toucher vos valeurs fondamentales. Elles vont toucher vos croyances. qui se sont implantés dans votre cerveau depuis votre enfance. Donc c'est normal d'avoir ce sentiment de ne pas avancer, sachant que de 0 à 10, 15, 20 ans, vous avez été exposés aux mêmes expériences. Vous avez confronté les mêmes schémas, les mêmes schémas de vie, les mêmes expériences de vie. Il faut vraiment du temps, des soins et des relations réparatrices pour que vous puissiez progressivement arriver au bout. Ça marche ? Est-ce que c'est clair ? Franchement, si je ne suis pas claire... N'hésitez pas à me poser des questions dans les commentaires, moi je vous réponds. En plus, les questions me permettent du coup de trouver de nouvelles idées à développer pour vous, de mieux comprendre en fait quelles sont vos problématiques, etc. Donc n'hésitez surtout pas en fait à me poser toutes les questions que vous avez à la suite de vos écoutes des épisodes de podcast. Je répondrai sans aucun problème. Ça marche ? Si c'est clair pour vous, c'est super, parce que c'est ici que je vous laisse en balise. Si vous avez aimé cet épisode, n'hésitez pas à me laisser 5 étoiles sur Apple Podcast, à me laisser du coup des commentaires sur Spotify, auxquels je répondrai avec grand plaisir. Je vous retrouve très vite pour un nouvel épisode. J'ai rendu le micro. XOXO

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As-tu parfois l’impression de ne jamais en finir avec tes souffrances, malgré des années de travail sur vous-même ? Tu te sens bloquée, comme si tes blessures du passé refusaient de disparaître totalement ? Tu n'es pas la seule 👊


Dans cet épisode, j'explore le sentiment universel de "ne jamais avancer dans sa guérison ", de penser que notre cheminement ne finira jamais - une étape que beaucoup rencontrent sur leur chemin de développement personnel ou de thérapie.


💡 Au programme :

  • Pourquoi avons-nous l’impression que certaines blessures ne se referment jamais complètement ?

  • La recherche de perfection émotionnelle

  • La vérité sur ce qu’est réellement la guérison

  • Des outils concrets pour retrouver espoir et avancer, même dans les moments de doute.


🎙️ Cet épisode est pour toi si :

  • Tu te demandes si il est "normal de ressentir encore de la douleur malgré vos progrès.

  • Tu cherches à mieux comprendre ton cheminement intérieur.

  • Tu veux des clés pratiques pour accepter et transformer tes blessures émotionnelles.


Tu peux retrouver également plus de TIPs et Conseils pratiques sur la page Instagram Ménel.

Je réponds à tes questions en DMS. 💌


💡 À écouter Quand tu te sens fatiguée, incomprise, de manière à déculpabiliser les ressentis et croyances que tu pourrais avoir !



⭐️ Penses à laisser un avis et à partager cet épisode à quelqu’un qui en a besoin !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis Jadina. Hey le continent, vous avez atterri dans Melanie Next Level, la fréquence la plus recherchée, axée sur la compréhension du monde psychologique dans la communauté afro. Je suis Jé Ausha, psychopracticienne, spécialisée dans la compréhension et la gestion du traumatisme. Alors vous verrez, mes épisodes sont assez atypiques, du storytelling, mélangé à de la psychologie, le tout bien saucé de musiques entraînantes, mais qui ont pour seul objectif de vous éclairer sur vos situations. sur vos états d'être et sur les émotions que vous vivez et qui vous empêchent encore de trouver votre émancipation psychologique. Alors, installez-vous confortablement, car ça y est, nous partons vers le next level. Hello, somebody, et bon retour dans Melanie Next Level, la fréquence la plus recherchée. J'espère que vous allez bien et que vous êtes prêtes pour ce nouvel épisode. On est la première semaine de janvier quand j'écris cet épisode, d'accord ? Et en début de semaine, je relisais les notes de mes consultations. Il y a des personnes que je suis déjà depuis deux ans, qui sont avec moi depuis un certain temps. Il y a d'autres personnes qui sont là depuis un an, d'autres depuis quelques mois, etc. Et dans celles qui sont là depuis un certain temps, depuis même le plus longtemps, en relisant mes notes, j'ai observé qu'il y avait une phrase, une phrase qui revenait assez souvent et que, voilà, c'est une phrase qu'elles m'ont pratiquement toutes dites au moins une fois, qui est j'ai l'impression de ne pas avancer Alors au début, c'est dit grossièrement comme ça. Ensuite. je repose la question en leur demandant pourquoi est-ce qu'elles ont cette impression. Elles me décrivent généralement ce sentiment d'avoir encore une masse de choses à régler en elles et d'être seulement au début de leur parcours. Elles me disent si, effectivement, elles sont capables de se rationaliser en évoquant le fait qu'elles ont quand même observé chez elles des améliorations. Elles sont capables de me dire que oui, je ne suis plus comme si, je fais moins si, je fais moins ça, etc. Mais elles ont toujours cette impression qu'il y a encore tout un tas de choses à faire chez elles et qu'elles ne le guériront jamais vraiment. Donc généralement, elles ne repartent jamais de la séance comme ça, d'accord ? Elles ne repartent jamais avec cette croyance aussi vive dans leur esprit, je ne les laisse jamais repartir comme ça, sachant que je les vois au mieux une semaine sur deux, au pire une fois toutes les semaines, donc je fais quand même en sorte de les mettre face à leur progrès, d'accord ? Mais ce que je trouve intéressant, c'est... cette recherche, ce désir de guérison complète que nous recherchons absolument lorsque nous engageons un travail sur nous-mêmes. Je dis nous parce que leur ressenti, je l'ai déjà eu. Il m'arrive de l'avoir quand je suis confrontée encore à des situations où je réagis encore comme si j'avais encore les mêmes problèmes qu'hier. D'accord ? Histoire de vous dire que c'est un mal commun. Donc aujourd'hui, je voudrais qu'on parle de ça et qu'on déculpabilise un peu ce ressenti, mais surtout qu'on fasse un éclaircissement sur cette... perception de la guérison qui est bien souvent erronée dans l'esprit des gens. Alors, premièrement, il faut savoir que bon nombre de professionnels de la psychothérapie vous diront qu'on ne guérit jamais réellement d'une blessure psychologique. Le but de la psychothérapie est de soulager ou d'apaiser, voire de soigner. Alors, c'est vrai qu'on vous vend tout un tas d'informations, tout un tas de programmes d'accompagnement, des e-books, des livres qui commencent tous par... cinq manières de guérir de ceci ou comment guérir de cela, mais les vrais psys, les vrais professionnels du secteur, vous diront qu'en soi, guérir, c'est une forme d'illusion. Pourquoi ? Parce que la majeure partie des choses qui créent à l'heure actuelle vos souffrances sont en lien avec des événements passés. Et comme on ne peut pas effacer le passé, forcément, ça laisse des traces permanentes. Donc en soi, le but de la thérapie, c'est de vous apprendre à vivre avec ces traces du passé d'une manière... un peu plus fonctionnelle, c'est-à-dire de manière à ce que cela vous fasse le moins souffrir possible. Du coup, on vous apprend à modifier votre rapport à la douleur, à la comprendre, à comprendre ses déclencheurs, on vous apprend à apaiser les symptômes qui causent la douleur, on vous apprend à retrouver un sentiment d'autonomie, c'est-à-dire à reprendre le contrôle sur votre vie, même en présence des souvenirs douloureux. Voilà, on vous apprend plus ou moins cela. Mais en soi, si je prends par exemple les personnes qui ont été victimes d'abus sexuels, ces personnes ne pourront jamais guérir au sens propre du terme. Quand je dis guérir, c'est que vraiment vous avez une grippe, vous prenez un traitement, la grippe disparaît comme si elle n'avait jamais existé. C'est-à-dire qu'on ne pourra pas effacer, supprimer la blessure, supprimer le souvenir de la victime. Par contre... Et cela demande beaucoup de temps. L'objectif sera de faire en sorte que, dans vos connexions aux autres et à vous-même, vous vous sentiez plus sereine, vous vous sentiez plus en confiance. Que les sentiments d'alerte, l'anxiété, le sentiment de peur, l'inconfort que vous ressentez au quotidien, eh bien que l'intensité de ces ressentis se désactive progressivement. Et là, du coup, j'insiste en fait sur le mot intensité Idylliquement, il se peut que ce soit les ressentis en eux-mêmes qui se désactivent. Mais... Et objectivement, c'est plutôt l'intensité que l'on va vous apprendre à désactiver. Donc, en d'autres mots, vous allez toujours ressentir certaines choses. Il y aura en fait toujours le réveil de certains symptômes en fonction de certaines circonstances. Donc déjà, quand vous partez du principe que vous êtes en train de vous soigner et non de chercher à guérir, déjà, il y a un niveau de pression qui baisse dans l'esprit. Parce que guérir signifie que tôt ou tard, il y a... un objectif et que cet objectif-là sera atteint. Il y a en fait la notion de guérir, mais impose en fait dans le panorama une finalité à atteindre. Là où lorsque vous prenez le mot je me soigne la phrase je me soigne votre esprit et vous-même prenez en considération le fait que c'est un processus continu. Vous prenez en considération que c'est un temps que vous prenez pour prendre soin de vous et qu'il est fort probable que c'est un temps que vous allez prendre toute votre vie en fait. en fonction des circonstances que vous allez rencontrer. Donc déjà ça, c'est pour casser le mythe de, entre guillemets, je vais guérir de mes traumatismes. Je ne dis pas que vous ne pouvez pas guérir de vos traumas et blessures, mais lorsque vous essayez d'améliorer votre condition de vie, afin de ne plus ressentir en fait cette forme de souffrance, partez plus sur la notion de je me soigne. Parce qu'il y aura certaines blessures, certains ressentis, certaines émotions, qui même après des années et des années et des années de thérapie, des années de travail sur vous, des années d'introspection, tout ce que vous voulez, elles seront toujours là. Deuxièmement, ce qui peut également créer ce conflit, ce sentiment de stagnation, c'est le monde dans lequel on vit. Ce monde est toujours en recherche de la perfection. Donc forcément, quelque part, il y a une recherche de perfection émotionnelle. Donc dans votre esprit, surtout lorsque vous êtes dans cette étape, vous apprenez à vous comprendre. à vous soigner, etc., vous recherchez inconsciemment le besoin d'aller bien tout le temps. Et comme je l'ai expliqué plus haut, comme se soigner, c'est un processus continu, forcément, vous n'allez pas être bien tout le temps. Et le truc, c'est que dans cette recherche de perfection, lorsque vous rechutez, vous allez considérer votre rechute comme un échec. Et c'est cet échec et votre perception de la guérison, entre guillemets, qui va créer ce sentiment de stagnation. Je le dis parce que ça a été également difficile pour moi et ça l'est encore aujourd'hui par moment. C'est-à-dire que je vais prendre un certain temps pour lâcher prise sur la culpabilité face à une réaction que je vais avoir dans une circonstance X parce que je n'ai pas réussi à surmonter l'obstacle, obstacle qui est similaire à des obstacles du passé. Alors plus j'en affronte et plus le temps se raccourcit effectivement, mais ce sentiment est toujours là. Et il est là. parce que tout comme vous, j'ai ce fantasme de la guérison complète et qu'il faut un certain temps pour accepter que, voilà, c'est OK, je n'y arrive pas encore complètement. D'accord ? Ce qui peut aussi provoquer ce sentiment de stagnation, c'est forcément tous les déclencheurs externes qui vont réactiver vos anciennes douleurs. C'est également le fait que vos proches, votre entourage, n'a pas forcément l'impression que vous progressez et forcément, comme on a quand même besoin d'un minimum de validation extérieure pour valider, ça crée cette frustration en vous. Donc pour faire en sorte que ce processus soit bénéfique, soyez toujours attentifs à la manière dont vous interprétez vos erreurs, à la manière dont vous allez vous juger lorsque vous êtes confronté à une situation et que vous répétez la même erreur. Soyez attentifs au temps que vous allez mettre à culpabiliser d'avoir fait encore une fois cette erreur pour qu'à arriver à un moment donné, le but c'est que, progressivement, vous appreniez en fait à réduire ce laps de temps. Parce qu'encore une fois, je le répète, on avance progressivement. C'est progressif. Des fois, ça va marcher. Des fois, ça ne va pas marcher. Et c'est normal que ça ne marche pas. Troisièmement, et ça, il faut vraiment que vous l'appreniez, que vous vous le mettiez dans votre esprit, que vous vous colliez comme un post-it fluo qui va toujours vous rappeler cette information. Les blessures liées à l'environnement familial, à l'enfance. En gros, tout ce qui s'est passé dans votre enfance et qui réagit encore... aujourd'hui dans vos comportements prendront extrêmement de temps à guérir. Ou alors je vais plutôt employer à s'estomper, à se soigner. Il faut savoir que de votre naissance jusqu'à l'adolescence, votre cerveau est malléable. Alors, il est aussi malléable à l'âge adulte, mais il est encore plus de l'enfance jusqu'à l'adolescence. Pourquoi ? Parce qu'il est toujours en construction. Du coup, il est fragile et il est perméable. Ce qui veut dire que les expériences qui se sont répétées dans votre enfance, bonnes comme mauvaises, sont ancrées dans votre système nerveux. On va prendre un exemple pour que vous puissiez réellement comprendre comment ça se passe. Prenez une pâte à modeler. Prenez une pâte à modeler et considérez que cette pâte à modeler est bleue. Elle est bleue lorsque vous venez au monde, d'accord ? Elle est bleue à votre naissance. Et lorsque vous grandissez dans un environnement qui est assez sécure, vous allez quand même être confrontés de temps en temps à certaines frustrations. Mais l'environnement qui est plus ou moins apaisant et apaisé va renforcer en fait l'éclat de ce bleu en lui apportant peut-être des dégrades, des paillettes, des strass, mais le laisser bleu. Si on prend maintenant une expérience de rejet, cette expérience va venir rajouter une ou deux boules de pâte à modeler verte. Si on prend une expérience de violence par exemple, une expérience de peur, elle va venir mettre une ou deux boules de pâte à modeler rouges. Et elles vont les mettre, bien sûr, dans votre pâte à modeler bleue. Et ce sont du coup ces couleurs qui vont façonner votre perception. Ce sont elles qui vont créer vos croyances. Donc quand vous grandissez, votre pâte à modeler va afficher plusieurs couleurs. Ça va être un mélange un peu complexe dans lequel on va avoir du rouge, du vert. Ce sera un peu la fashion week, mais elles seront quand même moins dominantes que le bleu. Parce que dans la vie, personne n'est jamais confronté à une frustration, personne n'est jamais confronté à une expérience. qui va changer sa perception, qui va changer ses croyances, qui va changer son regard du monde. Non, personne n'est tout lisse, personne ne grandit dans un environnement totalement sécure où tout se passe bien et où il n'est jamais confronté à quelconque frustration, ce n'est pas vrai. On a tous un peu de bleu, un peu de vert, quel que soit le foyer le plus sécure dans lequel on grandit. Mais si maintenant, durant votre enfance, vous êtes constamment, et j'insiste en fait sur le mot constamment parce que là, il y a la notion de répétition. Et c'est la notion de répétition qui ancre les blessures dans l'esprit des gens. Donc si vous êtes constamment confronté à des expériences de rejet, si vous êtes constamment confronté à de la violence, si vous êtes constamment confronté à de la négligence émotionnelle, à de la peur, à de la colère et j'en passe, forcément, le vert et le rouge vont s'imposer dans votre pâte à modeler bleue. Et du coup, ça va créer un tout nouveau mélange. Là, on n'est plus sur une pâte à modeler qui s'est habillée avec du vert et du bleu comme sur... les défilés de la Fashion Week. Là, on est sur un tout nouveau mélange avec une couleur qu'on ne peut pas définir. Parce qu'à force de répétition, le vert et le rouge se sont tellement imprégnés dans le bleu qu'elles ont donné une nouvelle couleur. Vous me suivez jusque-là ? Et ce qui s'est ajouté à ce changement de couleur, à cause de la répétition des expériences de rejet, des expériences de violence, etc. À cause du fait qu'on met du vert et du rouge, et cela durant la période de l'enfant jusqu'à l'adolescence, sont maintenant devenues forcément des couleurs qui sont difficiles à camoufler, voire impossibles. Donc forcément, ce sont des comportements qui sont difficiles à changer ou à retirer, ou à estomper, ou à soulager. Parce qu'en grandissant, forcément, votre pâte à modeler, elle durcit. Et elle devient de plus en... Justement, elle devient de moins en moins remodelable. Vous pouvez de moins en moins la changer. Vous comprenez ou pas ? Ce qui signifie en fait que... Les expériences qui ont créé la répétition de la couleur rouge dans votre pâte à modeler ont également créé en vous les croyances qui sont maintenant devenues inconscientes à l'âge adulte. Et dans la mesure où le cerveau n'est plus aussi malléable que pendant l'enfance, il est donc de moins en moins facile de changer une croyance. Il est de moins en moins facile de transformer la perception de quelqu'un. Parce que comme votre cerveau est devenu adulte, mature, tout ce que vous avez vécu dans l'enfance, ça y est, lui, il l'a pris comme argent comptant. Il l'a pris et il en a fait sa matrice de fonctionnement. Je vous donne maintenant un exemple dans la vie concrète, pour ceux qui n'ont pas compris mon exemple de patabotelé. J'espère qu'il est clair, puisque c'est un exemple freestyle. J'espère qu'il est clair. Je vous donne un exemple plus concret. L'année dernière, j'ai eu en consultation une jeune fille qu'on va appeler Sacha. Sacha qui m'explique qu'elle a du mal en fait dans ses relations amoureuses. Elle me dit qu'elle vit des relations qui sont douloureuses, parfois violentes, etc. Il faut savoir que généralement, c'est souvent un problème relationnel. Les personnes qui viennent me voir, viennent me voir généralement parce qu'elles ont des difficultés relationnelles. D'accord ? Donc, elle et moi, on prend le temps au fur et à mesure des consultations, d'analyser ses relations et de voir les schémas qui se répètent parce que c'est ce qui permet en fait de voir où est le noyau à enlever, quoi. Où est le mauvais grain. D'accord ? Un jour, elle m'explique qu'elle a rencontré une nouvelle personne et que cette personne est assez différente de ce qu'elle a l'habitude de côtoyer parce que cette personne est de nature... assez calme. C'est une personne qui communique, c'est une personne qui a ça apaisé, qui n'est pas dans les wowa comme on dit chez moi. Et ça, ça la dérange. Et ça la dérange parce qu'en vrai, Monsieur ne rentre pas dans le schéma qu'elle connaît. C'est-à-dire un schéma de conflit. Parce qu'en fait, lorsqu'ils se disputaient, lui, il ne s'énervait pas. Il la laissait s'énerver sans pour autant s'énerver avec elle, et ça, ça la déstabilisait. Parce qu'au début, elle me traduisait ce comportement en me disant il ne m'aime pas Il ne m'aime pas parce qu'il ne se dispute pas avec moi. Donc il ne m'aime pas. Et quand à un moment donné, au cours de nos séances, je lui ai demandé Penses-tu qu'il est possible d'exprimer un désaccord sans se disputer ? Elle m'a répondu Oui, mais que pour elle, si on ne se dispute pas dans le désaccord, cela signifie que le désaccord n'est pas réellement important. Et là, je lui demande Mais du coup, c'est le désaccord qui n'est pas important ou c'est toi qui ne te sens pas importante dans le fait qu'il ne s'énerve pas avec toi ? Et c'est là qu'elle m'a expliqué que, effectivement, pour elle, le conflit est synonyme d'importance et donc synonyme d'amour. Pourquoi ? Parce que durant toute son enfance, elle a été exposée à des parents qui se disputaient sans cesse, au point d'en venir par moments à la violence, mais qui restaient ensemble. Donc dans son esprit, l'amour est forcément synonyme de conflit. Et cette équation veut dire que si mon partenaire ne se dispute pas avec moi, il ne m'aime pas. Et forcément, lorsque vous êtes dans une relation, le but c'est de vous sentir aimé, on est d'accord. Mais comme dans la matrice de Sacha, turbulence, violence égale amour pour elle, il faut que son esprit puisse se rassurer du fait que son partenaire l'aime vraiment. Du coup, qu'est-ce qu'elle va faire ? Elle va créer le conflit. Sans le voir comme ça dans un premier temps, elle va saboter la relation, simplement pour faire en sorte que ce qu'elle vit puisse être en concordance avec ce qu'elle a appris, qui va du coup rassurer et apaiser son esprit. Même si ce qu'elle a appris n'est pas bon. C'est ce que je vous disais en haut. Vous exposez le cerveau à quelque chose, que cela soit bon ou pas bon, il en fait sa matrice de fonctionnement, et dans votre vie d'adulte, il s'attend en fait à retrouver ce schéma. S'il ne retrouve pas ce schéma, quelque part, comme Sacha, il se sent déstabilisé. Donc il va faire en sorte de pouvoir recréer, par divers moyens, divers comportements, diverses situations, ce qu'il connaît initialement pour pouvoir abaisser sa tension. Voilà pourquoi elle, elle était autant déstabilisée dans la relation qu'elle avait avec ce jeune homme, qui lui, ne ressentait pas le besoin de se disputer tout le temps avec elle lorsqu'ils étaient en désaccord. Or que pourtant, lorsqu'on a poursuivi les consultations et qu'elle me décrivait sa manière d'être, comment il se comportait avec elle, on pouvait clairement ressentir que ce jeune homme l'aimait, qu'il était attaché à elle. Mais comme c'était manifesté au travers d'un schéma qui était totalement différent de celui dont elle a l'habitude, elle ne parvenait pas en fait à voir ça. Et ça, ça lui créait l'anxiété qui la poussait du coup à employer des méthodes, à employer des mécanismes qui allaient la ramener à ce qu'elle connaît. Est-ce que vous comprenez du coup, là où je veux en venir, est-ce que vous comprenez mieux l'impact que peut avoir l'environnement dans votre enfance à l'âge adulte et combien il est en réalité compliqué ? de déconstruire cette matrice pour en créer une nouvelle. C'est pour ça que je vous ai dit que les blessures relationnelles, lorsqu'elles sont créées depuis l'enfance, mettent extrêmement de temps à se déconstruire. Par conséquent, vous mettez extrêmement de temps à vous soigner, et si on veut adopter ce mot-là, à guérir de ce qui vous a blessé dans l'enfance et de ce qui vous blesse encore aujourd'hui dans le présent. mais comme la vie est bien faite, ce qui est important, ce qui est intéressant, on va plutôt employer le mot intéressant, ce qui est intéressant, c'est que les blessures relationnelles nécessitent une guérison relationnelle. Même si vous allez en thérapie, même si la thérapie vous aide à vous comprendre, à comprendre ce qui s'est passé, à désarmorcer certains schémas, à vous soulager de certains symptômes, de certaines blessures, la plupart du temps, les blessures liées aux relations nécessite souvent des expériences relationnelles réparatrices. Et ça, dans toutes les sphères de la vie. Si vous avez été victime d'un licenciement injuste, si vous avez été victime de discrimination au travail, si vous avez subi du harcèlement au travail et que vous avez développé une mauvaise perception de l'environnement professionnel, de l'environnement salarial, Même si vous partez en thérapie pour soigner tout ce que cet environnement a créé chez vous, il vous faudra du coup, en dernier lieu, un environnement salarial réparateur. Il vous faudra en fait retrouver un travail dans lequel vous allez parvenir à briser la croyance que vous avez en lien avec le salariat. Il va falloir en fait trouver un travail qui va, entre guillemets, réussir à mettre en opposition ce que vous pensez du milieu professionnel. Pour pouvoir en fait rétablir un équilibre. Pareil, si vous avez vécu dans un environnement de violence, dans un environnement incestuel, si vous avez vécu de la misère affective, il vous suffit d'un partenaire. Un partenaire qui soit assez safe, assez sécure pour vous apporter l'amour, le soutien, la compréhension pour que vous puissiez retravailler votre perception de la relation et que cette dernière soit maintenant plus apaisée et plus saine. Vous devez effectivement travailler sur vous, c'est important de savoir comment vous soigner, mais il faut à un moment donné que ce parcours se finalise. avec une relation qui va venir mettre en porte à faux tout ce que vous avez vécu dans le passé et qui vous a fait souffrir. Bon, j'ai développé beaucoup de points, mais c'était vraiment pour vous expliquer pourquoi est-ce que par moment, dans vos parcours, vous avez ce sentiment-là de je n'avance pas Retenez que la thérapie, le parcours de soins psychologiques, c'est un processus qui n'effacera jamais totalement vos blessures. Vous allez avancer, mais il est possible qu'à chaque nouvelle étape, pour certains nouveaux défis, certaines blessures se réactivent sous une autre forme. N'oubliez pas aussi que vous avez inconsciemment cette recherche de perfection émotionnelle. L'idée que normalement, telle et telle chose, vous avez déjà travaillé sur ça, donc vous ne devriez plus ressentir telle ou telle chose face à telle ou telle expérience. Inconsciemment, toutes les personnes blessées qui veulent travailler sur elles, qui essaient d'atteindre un nouveau moi, entre guillemets, ont cette croyance. Donc face à cela, n'oubliez pas que même si vous travaillez pendant 10 ans, Sur quelque chose, c'est normal que certaines émotions refassent surface de temps en temps. Et ça ne signifie pas pour autant que vous avez échoué dans le fait de ressentir ces émotions. C'est simplement une nouvelle opportunité de travailler sous une autre forme sur cette émotion. Et rappelez-vous qu'en dernier point, les schémas familiaux sont ceux qui prennent le plus de temps à déconstruire. Ce sont les plus longs. Ce sont les plus longs pourquoi ? Parce que ce sont ceux qui vont toucher vos valeurs fondamentales. Elles vont toucher vos croyances. qui se sont implantés dans votre cerveau depuis votre enfance. Donc c'est normal d'avoir ce sentiment de ne pas avancer, sachant que de 0 à 10, 15, 20 ans, vous avez été exposés aux mêmes expériences. Vous avez confronté les mêmes schémas, les mêmes schémas de vie, les mêmes expériences de vie. Il faut vraiment du temps, des soins et des relations réparatrices pour que vous puissiez progressivement arriver au bout. Ça marche ? Est-ce que c'est clair ? Franchement, si je ne suis pas claire... N'hésitez pas à me poser des questions dans les commentaires, moi je vous réponds. En plus, les questions me permettent du coup de trouver de nouvelles idées à développer pour vous, de mieux comprendre en fait quelles sont vos problématiques, etc. Donc n'hésitez surtout pas en fait à me poser toutes les questions que vous avez à la suite de vos écoutes des épisodes de podcast. Je répondrai sans aucun problème. Ça marche ? Si c'est clair pour vous, c'est super, parce que c'est ici que je vous laisse en balise. Si vous avez aimé cet épisode, n'hésitez pas à me laisser 5 étoiles sur Apple Podcast, à me laisser du coup des commentaires sur Spotify, auxquels je répondrai avec grand plaisir. Je vous retrouve très vite pour un nouvel épisode. J'ai rendu le micro. XOXO

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Description

As-tu parfois l’impression de ne jamais en finir avec tes souffrances, malgré des années de travail sur vous-même ? Tu te sens bloquée, comme si tes blessures du passé refusaient de disparaître totalement ? Tu n'es pas la seule 👊


Dans cet épisode, j'explore le sentiment universel de "ne jamais avancer dans sa guérison ", de penser que notre cheminement ne finira jamais - une étape que beaucoup rencontrent sur leur chemin de développement personnel ou de thérapie.


💡 Au programme :

  • Pourquoi avons-nous l’impression que certaines blessures ne se referment jamais complètement ?

  • La recherche de perfection émotionnelle

  • La vérité sur ce qu’est réellement la guérison

  • Des outils concrets pour retrouver espoir et avancer, même dans les moments de doute.


🎙️ Cet épisode est pour toi si :

  • Tu te demandes si il est "normal de ressentir encore de la douleur malgré vos progrès.

  • Tu cherches à mieux comprendre ton cheminement intérieur.

  • Tu veux des clés pratiques pour accepter et transformer tes blessures émotionnelles.


Tu peux retrouver également plus de TIPs et Conseils pratiques sur la page Instagram Ménel.

Je réponds à tes questions en DMS. 💌


💡 À écouter Quand tu te sens fatiguée, incomprise, de manière à déculpabiliser les ressentis et croyances que tu pourrais avoir !



⭐️ Penses à laisser un avis et à partager cet épisode à quelqu’un qui en a besoin !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis Jadina. Hey le continent, vous avez atterri dans Melanie Next Level, la fréquence la plus recherchée, axée sur la compréhension du monde psychologique dans la communauté afro. Je suis Jé Ausha, psychopracticienne, spécialisée dans la compréhension et la gestion du traumatisme. Alors vous verrez, mes épisodes sont assez atypiques, du storytelling, mélangé à de la psychologie, le tout bien saucé de musiques entraînantes, mais qui ont pour seul objectif de vous éclairer sur vos situations. sur vos états d'être et sur les émotions que vous vivez et qui vous empêchent encore de trouver votre émancipation psychologique. Alors, installez-vous confortablement, car ça y est, nous partons vers le next level. Hello, somebody, et bon retour dans Melanie Next Level, la fréquence la plus recherchée. J'espère que vous allez bien et que vous êtes prêtes pour ce nouvel épisode. On est la première semaine de janvier quand j'écris cet épisode, d'accord ? Et en début de semaine, je relisais les notes de mes consultations. Il y a des personnes que je suis déjà depuis deux ans, qui sont avec moi depuis un certain temps. Il y a d'autres personnes qui sont là depuis un an, d'autres depuis quelques mois, etc. Et dans celles qui sont là depuis un certain temps, depuis même le plus longtemps, en relisant mes notes, j'ai observé qu'il y avait une phrase, une phrase qui revenait assez souvent et que, voilà, c'est une phrase qu'elles m'ont pratiquement toutes dites au moins une fois, qui est j'ai l'impression de ne pas avancer Alors au début, c'est dit grossièrement comme ça. Ensuite. je repose la question en leur demandant pourquoi est-ce qu'elles ont cette impression. Elles me décrivent généralement ce sentiment d'avoir encore une masse de choses à régler en elles et d'être seulement au début de leur parcours. Elles me disent si, effectivement, elles sont capables de se rationaliser en évoquant le fait qu'elles ont quand même observé chez elles des améliorations. Elles sont capables de me dire que oui, je ne suis plus comme si, je fais moins si, je fais moins ça, etc. Mais elles ont toujours cette impression qu'il y a encore tout un tas de choses à faire chez elles et qu'elles ne le guériront jamais vraiment. Donc généralement, elles ne repartent jamais de la séance comme ça, d'accord ? Elles ne repartent jamais avec cette croyance aussi vive dans leur esprit, je ne les laisse jamais repartir comme ça, sachant que je les vois au mieux une semaine sur deux, au pire une fois toutes les semaines, donc je fais quand même en sorte de les mettre face à leur progrès, d'accord ? Mais ce que je trouve intéressant, c'est... cette recherche, ce désir de guérison complète que nous recherchons absolument lorsque nous engageons un travail sur nous-mêmes. Je dis nous parce que leur ressenti, je l'ai déjà eu. Il m'arrive de l'avoir quand je suis confrontée encore à des situations où je réagis encore comme si j'avais encore les mêmes problèmes qu'hier. D'accord ? Histoire de vous dire que c'est un mal commun. Donc aujourd'hui, je voudrais qu'on parle de ça et qu'on déculpabilise un peu ce ressenti, mais surtout qu'on fasse un éclaircissement sur cette... perception de la guérison qui est bien souvent erronée dans l'esprit des gens. Alors, premièrement, il faut savoir que bon nombre de professionnels de la psychothérapie vous diront qu'on ne guérit jamais réellement d'une blessure psychologique. Le but de la psychothérapie est de soulager ou d'apaiser, voire de soigner. Alors, c'est vrai qu'on vous vend tout un tas d'informations, tout un tas de programmes d'accompagnement, des e-books, des livres qui commencent tous par... cinq manières de guérir de ceci ou comment guérir de cela, mais les vrais psys, les vrais professionnels du secteur, vous diront qu'en soi, guérir, c'est une forme d'illusion. Pourquoi ? Parce que la majeure partie des choses qui créent à l'heure actuelle vos souffrances sont en lien avec des événements passés. Et comme on ne peut pas effacer le passé, forcément, ça laisse des traces permanentes. Donc en soi, le but de la thérapie, c'est de vous apprendre à vivre avec ces traces du passé d'une manière... un peu plus fonctionnelle, c'est-à-dire de manière à ce que cela vous fasse le moins souffrir possible. Du coup, on vous apprend à modifier votre rapport à la douleur, à la comprendre, à comprendre ses déclencheurs, on vous apprend à apaiser les symptômes qui causent la douleur, on vous apprend à retrouver un sentiment d'autonomie, c'est-à-dire à reprendre le contrôle sur votre vie, même en présence des souvenirs douloureux. Voilà, on vous apprend plus ou moins cela. Mais en soi, si je prends par exemple les personnes qui ont été victimes d'abus sexuels, ces personnes ne pourront jamais guérir au sens propre du terme. Quand je dis guérir, c'est que vraiment vous avez une grippe, vous prenez un traitement, la grippe disparaît comme si elle n'avait jamais existé. C'est-à-dire qu'on ne pourra pas effacer, supprimer la blessure, supprimer le souvenir de la victime. Par contre... Et cela demande beaucoup de temps. L'objectif sera de faire en sorte que, dans vos connexions aux autres et à vous-même, vous vous sentiez plus sereine, vous vous sentiez plus en confiance. Que les sentiments d'alerte, l'anxiété, le sentiment de peur, l'inconfort que vous ressentez au quotidien, eh bien que l'intensité de ces ressentis se désactive progressivement. Et là, du coup, j'insiste en fait sur le mot intensité Idylliquement, il se peut que ce soit les ressentis en eux-mêmes qui se désactivent. Mais... Et objectivement, c'est plutôt l'intensité que l'on va vous apprendre à désactiver. Donc, en d'autres mots, vous allez toujours ressentir certaines choses. Il y aura en fait toujours le réveil de certains symptômes en fonction de certaines circonstances. Donc déjà, quand vous partez du principe que vous êtes en train de vous soigner et non de chercher à guérir, déjà, il y a un niveau de pression qui baisse dans l'esprit. Parce que guérir signifie que tôt ou tard, il y a... un objectif et que cet objectif-là sera atteint. Il y a en fait la notion de guérir, mais impose en fait dans le panorama une finalité à atteindre. Là où lorsque vous prenez le mot je me soigne la phrase je me soigne votre esprit et vous-même prenez en considération le fait que c'est un processus continu. Vous prenez en considération que c'est un temps que vous prenez pour prendre soin de vous et qu'il est fort probable que c'est un temps que vous allez prendre toute votre vie en fait. en fonction des circonstances que vous allez rencontrer. Donc déjà ça, c'est pour casser le mythe de, entre guillemets, je vais guérir de mes traumatismes. Je ne dis pas que vous ne pouvez pas guérir de vos traumas et blessures, mais lorsque vous essayez d'améliorer votre condition de vie, afin de ne plus ressentir en fait cette forme de souffrance, partez plus sur la notion de je me soigne. Parce qu'il y aura certaines blessures, certains ressentis, certaines émotions, qui même après des années et des années et des années de thérapie, des années de travail sur vous, des années d'introspection, tout ce que vous voulez, elles seront toujours là. Deuxièmement, ce qui peut également créer ce conflit, ce sentiment de stagnation, c'est le monde dans lequel on vit. Ce monde est toujours en recherche de la perfection. Donc forcément, quelque part, il y a une recherche de perfection émotionnelle. Donc dans votre esprit, surtout lorsque vous êtes dans cette étape, vous apprenez à vous comprendre. à vous soigner, etc., vous recherchez inconsciemment le besoin d'aller bien tout le temps. Et comme je l'ai expliqué plus haut, comme se soigner, c'est un processus continu, forcément, vous n'allez pas être bien tout le temps. Et le truc, c'est que dans cette recherche de perfection, lorsque vous rechutez, vous allez considérer votre rechute comme un échec. Et c'est cet échec et votre perception de la guérison, entre guillemets, qui va créer ce sentiment de stagnation. Je le dis parce que ça a été également difficile pour moi et ça l'est encore aujourd'hui par moment. C'est-à-dire que je vais prendre un certain temps pour lâcher prise sur la culpabilité face à une réaction que je vais avoir dans une circonstance X parce que je n'ai pas réussi à surmonter l'obstacle, obstacle qui est similaire à des obstacles du passé. Alors plus j'en affronte et plus le temps se raccourcit effectivement, mais ce sentiment est toujours là. Et il est là. parce que tout comme vous, j'ai ce fantasme de la guérison complète et qu'il faut un certain temps pour accepter que, voilà, c'est OK, je n'y arrive pas encore complètement. D'accord ? Ce qui peut aussi provoquer ce sentiment de stagnation, c'est forcément tous les déclencheurs externes qui vont réactiver vos anciennes douleurs. C'est également le fait que vos proches, votre entourage, n'a pas forcément l'impression que vous progressez et forcément, comme on a quand même besoin d'un minimum de validation extérieure pour valider, ça crée cette frustration en vous. Donc pour faire en sorte que ce processus soit bénéfique, soyez toujours attentifs à la manière dont vous interprétez vos erreurs, à la manière dont vous allez vous juger lorsque vous êtes confronté à une situation et que vous répétez la même erreur. Soyez attentifs au temps que vous allez mettre à culpabiliser d'avoir fait encore une fois cette erreur pour qu'à arriver à un moment donné, le but c'est que, progressivement, vous appreniez en fait à réduire ce laps de temps. Parce qu'encore une fois, je le répète, on avance progressivement. C'est progressif. Des fois, ça va marcher. Des fois, ça ne va pas marcher. Et c'est normal que ça ne marche pas. Troisièmement, et ça, il faut vraiment que vous l'appreniez, que vous vous le mettiez dans votre esprit, que vous vous colliez comme un post-it fluo qui va toujours vous rappeler cette information. Les blessures liées à l'environnement familial, à l'enfance. En gros, tout ce qui s'est passé dans votre enfance et qui réagit encore... aujourd'hui dans vos comportements prendront extrêmement de temps à guérir. Ou alors je vais plutôt employer à s'estomper, à se soigner. Il faut savoir que de votre naissance jusqu'à l'adolescence, votre cerveau est malléable. Alors, il est aussi malléable à l'âge adulte, mais il est encore plus de l'enfance jusqu'à l'adolescence. Pourquoi ? Parce qu'il est toujours en construction. Du coup, il est fragile et il est perméable. Ce qui veut dire que les expériences qui se sont répétées dans votre enfance, bonnes comme mauvaises, sont ancrées dans votre système nerveux. On va prendre un exemple pour que vous puissiez réellement comprendre comment ça se passe. Prenez une pâte à modeler. Prenez une pâte à modeler et considérez que cette pâte à modeler est bleue. Elle est bleue lorsque vous venez au monde, d'accord ? Elle est bleue à votre naissance. Et lorsque vous grandissez dans un environnement qui est assez sécure, vous allez quand même être confrontés de temps en temps à certaines frustrations. Mais l'environnement qui est plus ou moins apaisant et apaisé va renforcer en fait l'éclat de ce bleu en lui apportant peut-être des dégrades, des paillettes, des strass, mais le laisser bleu. Si on prend maintenant une expérience de rejet, cette expérience va venir rajouter une ou deux boules de pâte à modeler verte. Si on prend une expérience de violence par exemple, une expérience de peur, elle va venir mettre une ou deux boules de pâte à modeler rouges. Et elles vont les mettre, bien sûr, dans votre pâte à modeler bleue. Et ce sont du coup ces couleurs qui vont façonner votre perception. Ce sont elles qui vont créer vos croyances. Donc quand vous grandissez, votre pâte à modeler va afficher plusieurs couleurs. Ça va être un mélange un peu complexe dans lequel on va avoir du rouge, du vert. Ce sera un peu la fashion week, mais elles seront quand même moins dominantes que le bleu. Parce que dans la vie, personne n'est jamais confronté à une frustration, personne n'est jamais confronté à une expérience. qui va changer sa perception, qui va changer ses croyances, qui va changer son regard du monde. Non, personne n'est tout lisse, personne ne grandit dans un environnement totalement sécure où tout se passe bien et où il n'est jamais confronté à quelconque frustration, ce n'est pas vrai. On a tous un peu de bleu, un peu de vert, quel que soit le foyer le plus sécure dans lequel on grandit. Mais si maintenant, durant votre enfance, vous êtes constamment, et j'insiste en fait sur le mot constamment parce que là, il y a la notion de répétition. Et c'est la notion de répétition qui ancre les blessures dans l'esprit des gens. Donc si vous êtes constamment confronté à des expériences de rejet, si vous êtes constamment confronté à de la violence, si vous êtes constamment confronté à de la négligence émotionnelle, à de la peur, à de la colère et j'en passe, forcément, le vert et le rouge vont s'imposer dans votre pâte à modeler bleue. Et du coup, ça va créer un tout nouveau mélange. Là, on n'est plus sur une pâte à modeler qui s'est habillée avec du vert et du bleu comme sur... les défilés de la Fashion Week. Là, on est sur un tout nouveau mélange avec une couleur qu'on ne peut pas définir. Parce qu'à force de répétition, le vert et le rouge se sont tellement imprégnés dans le bleu qu'elles ont donné une nouvelle couleur. Vous me suivez jusque-là ? Et ce qui s'est ajouté à ce changement de couleur, à cause de la répétition des expériences de rejet, des expériences de violence, etc. À cause du fait qu'on met du vert et du rouge, et cela durant la période de l'enfant jusqu'à l'adolescence, sont maintenant devenues forcément des couleurs qui sont difficiles à camoufler, voire impossibles. Donc forcément, ce sont des comportements qui sont difficiles à changer ou à retirer, ou à estomper, ou à soulager. Parce qu'en grandissant, forcément, votre pâte à modeler, elle durcit. Et elle devient de plus en... Justement, elle devient de moins en moins remodelable. Vous pouvez de moins en moins la changer. Vous comprenez ou pas ? Ce qui signifie en fait que... Les expériences qui ont créé la répétition de la couleur rouge dans votre pâte à modeler ont également créé en vous les croyances qui sont maintenant devenues inconscientes à l'âge adulte. Et dans la mesure où le cerveau n'est plus aussi malléable que pendant l'enfance, il est donc de moins en moins facile de changer une croyance. Il est de moins en moins facile de transformer la perception de quelqu'un. Parce que comme votre cerveau est devenu adulte, mature, tout ce que vous avez vécu dans l'enfance, ça y est, lui, il l'a pris comme argent comptant. Il l'a pris et il en a fait sa matrice de fonctionnement. Je vous donne maintenant un exemple dans la vie concrète, pour ceux qui n'ont pas compris mon exemple de patabotelé. J'espère qu'il est clair, puisque c'est un exemple freestyle. J'espère qu'il est clair. Je vous donne un exemple plus concret. L'année dernière, j'ai eu en consultation une jeune fille qu'on va appeler Sacha. Sacha qui m'explique qu'elle a du mal en fait dans ses relations amoureuses. Elle me dit qu'elle vit des relations qui sont douloureuses, parfois violentes, etc. Il faut savoir que généralement, c'est souvent un problème relationnel. Les personnes qui viennent me voir, viennent me voir généralement parce qu'elles ont des difficultés relationnelles. D'accord ? Donc, elle et moi, on prend le temps au fur et à mesure des consultations, d'analyser ses relations et de voir les schémas qui se répètent parce que c'est ce qui permet en fait de voir où est le noyau à enlever, quoi. Où est le mauvais grain. D'accord ? Un jour, elle m'explique qu'elle a rencontré une nouvelle personne et que cette personne est assez différente de ce qu'elle a l'habitude de côtoyer parce que cette personne est de nature... assez calme. C'est une personne qui communique, c'est une personne qui a ça apaisé, qui n'est pas dans les wowa comme on dit chez moi. Et ça, ça la dérange. Et ça la dérange parce qu'en vrai, Monsieur ne rentre pas dans le schéma qu'elle connaît. C'est-à-dire un schéma de conflit. Parce qu'en fait, lorsqu'ils se disputaient, lui, il ne s'énervait pas. Il la laissait s'énerver sans pour autant s'énerver avec elle, et ça, ça la déstabilisait. Parce qu'au début, elle me traduisait ce comportement en me disant il ne m'aime pas Il ne m'aime pas parce qu'il ne se dispute pas avec moi. Donc il ne m'aime pas. Et quand à un moment donné, au cours de nos séances, je lui ai demandé Penses-tu qu'il est possible d'exprimer un désaccord sans se disputer ? Elle m'a répondu Oui, mais que pour elle, si on ne se dispute pas dans le désaccord, cela signifie que le désaccord n'est pas réellement important. Et là, je lui demande Mais du coup, c'est le désaccord qui n'est pas important ou c'est toi qui ne te sens pas importante dans le fait qu'il ne s'énerve pas avec toi ? Et c'est là qu'elle m'a expliqué que, effectivement, pour elle, le conflit est synonyme d'importance et donc synonyme d'amour. Pourquoi ? Parce que durant toute son enfance, elle a été exposée à des parents qui se disputaient sans cesse, au point d'en venir par moments à la violence, mais qui restaient ensemble. Donc dans son esprit, l'amour est forcément synonyme de conflit. Et cette équation veut dire que si mon partenaire ne se dispute pas avec moi, il ne m'aime pas. Et forcément, lorsque vous êtes dans une relation, le but c'est de vous sentir aimé, on est d'accord. Mais comme dans la matrice de Sacha, turbulence, violence égale amour pour elle, il faut que son esprit puisse se rassurer du fait que son partenaire l'aime vraiment. Du coup, qu'est-ce qu'elle va faire ? Elle va créer le conflit. Sans le voir comme ça dans un premier temps, elle va saboter la relation, simplement pour faire en sorte que ce qu'elle vit puisse être en concordance avec ce qu'elle a appris, qui va du coup rassurer et apaiser son esprit. Même si ce qu'elle a appris n'est pas bon. C'est ce que je vous disais en haut. Vous exposez le cerveau à quelque chose, que cela soit bon ou pas bon, il en fait sa matrice de fonctionnement, et dans votre vie d'adulte, il s'attend en fait à retrouver ce schéma. S'il ne retrouve pas ce schéma, quelque part, comme Sacha, il se sent déstabilisé. Donc il va faire en sorte de pouvoir recréer, par divers moyens, divers comportements, diverses situations, ce qu'il connaît initialement pour pouvoir abaisser sa tension. Voilà pourquoi elle, elle était autant déstabilisée dans la relation qu'elle avait avec ce jeune homme, qui lui, ne ressentait pas le besoin de se disputer tout le temps avec elle lorsqu'ils étaient en désaccord. Or que pourtant, lorsqu'on a poursuivi les consultations et qu'elle me décrivait sa manière d'être, comment il se comportait avec elle, on pouvait clairement ressentir que ce jeune homme l'aimait, qu'il était attaché à elle. Mais comme c'était manifesté au travers d'un schéma qui était totalement différent de celui dont elle a l'habitude, elle ne parvenait pas en fait à voir ça. Et ça, ça lui créait l'anxiété qui la poussait du coup à employer des méthodes, à employer des mécanismes qui allaient la ramener à ce qu'elle connaît. Est-ce que vous comprenez du coup, là où je veux en venir, est-ce que vous comprenez mieux l'impact que peut avoir l'environnement dans votre enfance à l'âge adulte et combien il est en réalité compliqué ? de déconstruire cette matrice pour en créer une nouvelle. C'est pour ça que je vous ai dit que les blessures relationnelles, lorsqu'elles sont créées depuis l'enfance, mettent extrêmement de temps à se déconstruire. Par conséquent, vous mettez extrêmement de temps à vous soigner, et si on veut adopter ce mot-là, à guérir de ce qui vous a blessé dans l'enfance et de ce qui vous blesse encore aujourd'hui dans le présent. mais comme la vie est bien faite, ce qui est important, ce qui est intéressant, on va plutôt employer le mot intéressant, ce qui est intéressant, c'est que les blessures relationnelles nécessitent une guérison relationnelle. Même si vous allez en thérapie, même si la thérapie vous aide à vous comprendre, à comprendre ce qui s'est passé, à désarmorcer certains schémas, à vous soulager de certains symptômes, de certaines blessures, la plupart du temps, les blessures liées aux relations nécessite souvent des expériences relationnelles réparatrices. Et ça, dans toutes les sphères de la vie. Si vous avez été victime d'un licenciement injuste, si vous avez été victime de discrimination au travail, si vous avez subi du harcèlement au travail et que vous avez développé une mauvaise perception de l'environnement professionnel, de l'environnement salarial, Même si vous partez en thérapie pour soigner tout ce que cet environnement a créé chez vous, il vous faudra du coup, en dernier lieu, un environnement salarial réparateur. Il vous faudra en fait retrouver un travail dans lequel vous allez parvenir à briser la croyance que vous avez en lien avec le salariat. Il va falloir en fait trouver un travail qui va, entre guillemets, réussir à mettre en opposition ce que vous pensez du milieu professionnel. Pour pouvoir en fait rétablir un équilibre. Pareil, si vous avez vécu dans un environnement de violence, dans un environnement incestuel, si vous avez vécu de la misère affective, il vous suffit d'un partenaire. Un partenaire qui soit assez safe, assez sécure pour vous apporter l'amour, le soutien, la compréhension pour que vous puissiez retravailler votre perception de la relation et que cette dernière soit maintenant plus apaisée et plus saine. Vous devez effectivement travailler sur vous, c'est important de savoir comment vous soigner, mais il faut à un moment donné que ce parcours se finalise. avec une relation qui va venir mettre en porte à faux tout ce que vous avez vécu dans le passé et qui vous a fait souffrir. Bon, j'ai développé beaucoup de points, mais c'était vraiment pour vous expliquer pourquoi est-ce que par moment, dans vos parcours, vous avez ce sentiment-là de je n'avance pas Retenez que la thérapie, le parcours de soins psychologiques, c'est un processus qui n'effacera jamais totalement vos blessures. Vous allez avancer, mais il est possible qu'à chaque nouvelle étape, pour certains nouveaux défis, certaines blessures se réactivent sous une autre forme. N'oubliez pas aussi que vous avez inconsciemment cette recherche de perfection émotionnelle. L'idée que normalement, telle et telle chose, vous avez déjà travaillé sur ça, donc vous ne devriez plus ressentir telle ou telle chose face à telle ou telle expérience. Inconsciemment, toutes les personnes blessées qui veulent travailler sur elles, qui essaient d'atteindre un nouveau moi, entre guillemets, ont cette croyance. Donc face à cela, n'oubliez pas que même si vous travaillez pendant 10 ans, Sur quelque chose, c'est normal que certaines émotions refassent surface de temps en temps. Et ça ne signifie pas pour autant que vous avez échoué dans le fait de ressentir ces émotions. C'est simplement une nouvelle opportunité de travailler sous une autre forme sur cette émotion. Et rappelez-vous qu'en dernier point, les schémas familiaux sont ceux qui prennent le plus de temps à déconstruire. Ce sont les plus longs. Ce sont les plus longs pourquoi ? Parce que ce sont ceux qui vont toucher vos valeurs fondamentales. Elles vont toucher vos croyances. qui se sont implantés dans votre cerveau depuis votre enfance. Donc c'est normal d'avoir ce sentiment de ne pas avancer, sachant que de 0 à 10, 15, 20 ans, vous avez été exposés aux mêmes expériences. Vous avez confronté les mêmes schémas, les mêmes schémas de vie, les mêmes expériences de vie. Il faut vraiment du temps, des soins et des relations réparatrices pour que vous puissiez progressivement arriver au bout. Ça marche ? Est-ce que c'est clair ? Franchement, si je ne suis pas claire... N'hésitez pas à me poser des questions dans les commentaires, moi je vous réponds. En plus, les questions me permettent du coup de trouver de nouvelles idées à développer pour vous, de mieux comprendre en fait quelles sont vos problématiques, etc. Donc n'hésitez surtout pas en fait à me poser toutes les questions que vous avez à la suite de vos écoutes des épisodes de podcast. Je répondrai sans aucun problème. Ça marche ? Si c'est clair pour vous, c'est super, parce que c'est ici que je vous laisse en balise. Si vous avez aimé cet épisode, n'hésitez pas à me laisser 5 étoiles sur Apple Podcast, à me laisser du coup des commentaires sur Spotify, auxquels je répondrai avec grand plaisir. Je vous retrouve très vite pour un nouvel épisode. J'ai rendu le micro. XOXO

Description

As-tu parfois l’impression de ne jamais en finir avec tes souffrances, malgré des années de travail sur vous-même ? Tu te sens bloquée, comme si tes blessures du passé refusaient de disparaître totalement ? Tu n'es pas la seule 👊


Dans cet épisode, j'explore le sentiment universel de "ne jamais avancer dans sa guérison ", de penser que notre cheminement ne finira jamais - une étape que beaucoup rencontrent sur leur chemin de développement personnel ou de thérapie.


💡 Au programme :

  • Pourquoi avons-nous l’impression que certaines blessures ne se referment jamais complètement ?

  • La recherche de perfection émotionnelle

  • La vérité sur ce qu’est réellement la guérison

  • Des outils concrets pour retrouver espoir et avancer, même dans les moments de doute.


🎙️ Cet épisode est pour toi si :

  • Tu te demandes si il est "normal de ressentir encore de la douleur malgré vos progrès.

  • Tu cherches à mieux comprendre ton cheminement intérieur.

  • Tu veux des clés pratiques pour accepter et transformer tes blessures émotionnelles.


Tu peux retrouver également plus de TIPs et Conseils pratiques sur la page Instagram Ménel.

Je réponds à tes questions en DMS. 💌


💡 À écouter Quand tu te sens fatiguée, incomprise, de manière à déculpabiliser les ressentis et croyances que tu pourrais avoir !



⭐️ Penses à laisser un avis et à partager cet épisode à quelqu’un qui en a besoin !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Je suis Jadina. Hey le continent, vous avez atterri dans Melanie Next Level, la fréquence la plus recherchée, axée sur la compréhension du monde psychologique dans la communauté afro. Je suis Jé Ausha, psychopracticienne, spécialisée dans la compréhension et la gestion du traumatisme. Alors vous verrez, mes épisodes sont assez atypiques, du storytelling, mélangé à de la psychologie, le tout bien saucé de musiques entraînantes, mais qui ont pour seul objectif de vous éclairer sur vos situations. sur vos états d'être et sur les émotions que vous vivez et qui vous empêchent encore de trouver votre émancipation psychologique. Alors, installez-vous confortablement, car ça y est, nous partons vers le next level. Hello, somebody, et bon retour dans Melanie Next Level, la fréquence la plus recherchée. J'espère que vous allez bien et que vous êtes prêtes pour ce nouvel épisode. On est la première semaine de janvier quand j'écris cet épisode, d'accord ? Et en début de semaine, je relisais les notes de mes consultations. Il y a des personnes que je suis déjà depuis deux ans, qui sont avec moi depuis un certain temps. Il y a d'autres personnes qui sont là depuis un an, d'autres depuis quelques mois, etc. Et dans celles qui sont là depuis un certain temps, depuis même le plus longtemps, en relisant mes notes, j'ai observé qu'il y avait une phrase, une phrase qui revenait assez souvent et que, voilà, c'est une phrase qu'elles m'ont pratiquement toutes dites au moins une fois, qui est j'ai l'impression de ne pas avancer Alors au début, c'est dit grossièrement comme ça. Ensuite. je repose la question en leur demandant pourquoi est-ce qu'elles ont cette impression. Elles me décrivent généralement ce sentiment d'avoir encore une masse de choses à régler en elles et d'être seulement au début de leur parcours. Elles me disent si, effectivement, elles sont capables de se rationaliser en évoquant le fait qu'elles ont quand même observé chez elles des améliorations. Elles sont capables de me dire que oui, je ne suis plus comme si, je fais moins si, je fais moins ça, etc. Mais elles ont toujours cette impression qu'il y a encore tout un tas de choses à faire chez elles et qu'elles ne le guériront jamais vraiment. Donc généralement, elles ne repartent jamais de la séance comme ça, d'accord ? Elles ne repartent jamais avec cette croyance aussi vive dans leur esprit, je ne les laisse jamais repartir comme ça, sachant que je les vois au mieux une semaine sur deux, au pire une fois toutes les semaines, donc je fais quand même en sorte de les mettre face à leur progrès, d'accord ? Mais ce que je trouve intéressant, c'est... cette recherche, ce désir de guérison complète que nous recherchons absolument lorsque nous engageons un travail sur nous-mêmes. Je dis nous parce que leur ressenti, je l'ai déjà eu. Il m'arrive de l'avoir quand je suis confrontée encore à des situations où je réagis encore comme si j'avais encore les mêmes problèmes qu'hier. D'accord ? Histoire de vous dire que c'est un mal commun. Donc aujourd'hui, je voudrais qu'on parle de ça et qu'on déculpabilise un peu ce ressenti, mais surtout qu'on fasse un éclaircissement sur cette... perception de la guérison qui est bien souvent erronée dans l'esprit des gens. Alors, premièrement, il faut savoir que bon nombre de professionnels de la psychothérapie vous diront qu'on ne guérit jamais réellement d'une blessure psychologique. Le but de la psychothérapie est de soulager ou d'apaiser, voire de soigner. Alors, c'est vrai qu'on vous vend tout un tas d'informations, tout un tas de programmes d'accompagnement, des e-books, des livres qui commencent tous par... cinq manières de guérir de ceci ou comment guérir de cela, mais les vrais psys, les vrais professionnels du secteur, vous diront qu'en soi, guérir, c'est une forme d'illusion. Pourquoi ? Parce que la majeure partie des choses qui créent à l'heure actuelle vos souffrances sont en lien avec des événements passés. Et comme on ne peut pas effacer le passé, forcément, ça laisse des traces permanentes. Donc en soi, le but de la thérapie, c'est de vous apprendre à vivre avec ces traces du passé d'une manière... un peu plus fonctionnelle, c'est-à-dire de manière à ce que cela vous fasse le moins souffrir possible. Du coup, on vous apprend à modifier votre rapport à la douleur, à la comprendre, à comprendre ses déclencheurs, on vous apprend à apaiser les symptômes qui causent la douleur, on vous apprend à retrouver un sentiment d'autonomie, c'est-à-dire à reprendre le contrôle sur votre vie, même en présence des souvenirs douloureux. Voilà, on vous apprend plus ou moins cela. Mais en soi, si je prends par exemple les personnes qui ont été victimes d'abus sexuels, ces personnes ne pourront jamais guérir au sens propre du terme. Quand je dis guérir, c'est que vraiment vous avez une grippe, vous prenez un traitement, la grippe disparaît comme si elle n'avait jamais existé. C'est-à-dire qu'on ne pourra pas effacer, supprimer la blessure, supprimer le souvenir de la victime. Par contre... Et cela demande beaucoup de temps. L'objectif sera de faire en sorte que, dans vos connexions aux autres et à vous-même, vous vous sentiez plus sereine, vous vous sentiez plus en confiance. Que les sentiments d'alerte, l'anxiété, le sentiment de peur, l'inconfort que vous ressentez au quotidien, eh bien que l'intensité de ces ressentis se désactive progressivement. Et là, du coup, j'insiste en fait sur le mot intensité Idylliquement, il se peut que ce soit les ressentis en eux-mêmes qui se désactivent. Mais... Et objectivement, c'est plutôt l'intensité que l'on va vous apprendre à désactiver. Donc, en d'autres mots, vous allez toujours ressentir certaines choses. Il y aura en fait toujours le réveil de certains symptômes en fonction de certaines circonstances. Donc déjà, quand vous partez du principe que vous êtes en train de vous soigner et non de chercher à guérir, déjà, il y a un niveau de pression qui baisse dans l'esprit. Parce que guérir signifie que tôt ou tard, il y a... un objectif et que cet objectif-là sera atteint. Il y a en fait la notion de guérir, mais impose en fait dans le panorama une finalité à atteindre. Là où lorsque vous prenez le mot je me soigne la phrase je me soigne votre esprit et vous-même prenez en considération le fait que c'est un processus continu. Vous prenez en considération que c'est un temps que vous prenez pour prendre soin de vous et qu'il est fort probable que c'est un temps que vous allez prendre toute votre vie en fait. en fonction des circonstances que vous allez rencontrer. Donc déjà ça, c'est pour casser le mythe de, entre guillemets, je vais guérir de mes traumatismes. Je ne dis pas que vous ne pouvez pas guérir de vos traumas et blessures, mais lorsque vous essayez d'améliorer votre condition de vie, afin de ne plus ressentir en fait cette forme de souffrance, partez plus sur la notion de je me soigne. Parce qu'il y aura certaines blessures, certains ressentis, certaines émotions, qui même après des années et des années et des années de thérapie, des années de travail sur vous, des années d'introspection, tout ce que vous voulez, elles seront toujours là. Deuxièmement, ce qui peut également créer ce conflit, ce sentiment de stagnation, c'est le monde dans lequel on vit. Ce monde est toujours en recherche de la perfection. Donc forcément, quelque part, il y a une recherche de perfection émotionnelle. Donc dans votre esprit, surtout lorsque vous êtes dans cette étape, vous apprenez à vous comprendre. à vous soigner, etc., vous recherchez inconsciemment le besoin d'aller bien tout le temps. Et comme je l'ai expliqué plus haut, comme se soigner, c'est un processus continu, forcément, vous n'allez pas être bien tout le temps. Et le truc, c'est que dans cette recherche de perfection, lorsque vous rechutez, vous allez considérer votre rechute comme un échec. Et c'est cet échec et votre perception de la guérison, entre guillemets, qui va créer ce sentiment de stagnation. Je le dis parce que ça a été également difficile pour moi et ça l'est encore aujourd'hui par moment. C'est-à-dire que je vais prendre un certain temps pour lâcher prise sur la culpabilité face à une réaction que je vais avoir dans une circonstance X parce que je n'ai pas réussi à surmonter l'obstacle, obstacle qui est similaire à des obstacles du passé. Alors plus j'en affronte et plus le temps se raccourcit effectivement, mais ce sentiment est toujours là. Et il est là. parce que tout comme vous, j'ai ce fantasme de la guérison complète et qu'il faut un certain temps pour accepter que, voilà, c'est OK, je n'y arrive pas encore complètement. D'accord ? Ce qui peut aussi provoquer ce sentiment de stagnation, c'est forcément tous les déclencheurs externes qui vont réactiver vos anciennes douleurs. C'est également le fait que vos proches, votre entourage, n'a pas forcément l'impression que vous progressez et forcément, comme on a quand même besoin d'un minimum de validation extérieure pour valider, ça crée cette frustration en vous. Donc pour faire en sorte que ce processus soit bénéfique, soyez toujours attentifs à la manière dont vous interprétez vos erreurs, à la manière dont vous allez vous juger lorsque vous êtes confronté à une situation et que vous répétez la même erreur. Soyez attentifs au temps que vous allez mettre à culpabiliser d'avoir fait encore une fois cette erreur pour qu'à arriver à un moment donné, le but c'est que, progressivement, vous appreniez en fait à réduire ce laps de temps. Parce qu'encore une fois, je le répète, on avance progressivement. C'est progressif. Des fois, ça va marcher. Des fois, ça ne va pas marcher. Et c'est normal que ça ne marche pas. Troisièmement, et ça, il faut vraiment que vous l'appreniez, que vous vous le mettiez dans votre esprit, que vous vous colliez comme un post-it fluo qui va toujours vous rappeler cette information. Les blessures liées à l'environnement familial, à l'enfance. En gros, tout ce qui s'est passé dans votre enfance et qui réagit encore... aujourd'hui dans vos comportements prendront extrêmement de temps à guérir. Ou alors je vais plutôt employer à s'estomper, à se soigner. Il faut savoir que de votre naissance jusqu'à l'adolescence, votre cerveau est malléable. Alors, il est aussi malléable à l'âge adulte, mais il est encore plus de l'enfance jusqu'à l'adolescence. Pourquoi ? Parce qu'il est toujours en construction. Du coup, il est fragile et il est perméable. Ce qui veut dire que les expériences qui se sont répétées dans votre enfance, bonnes comme mauvaises, sont ancrées dans votre système nerveux. On va prendre un exemple pour que vous puissiez réellement comprendre comment ça se passe. Prenez une pâte à modeler. Prenez une pâte à modeler et considérez que cette pâte à modeler est bleue. Elle est bleue lorsque vous venez au monde, d'accord ? Elle est bleue à votre naissance. Et lorsque vous grandissez dans un environnement qui est assez sécure, vous allez quand même être confrontés de temps en temps à certaines frustrations. Mais l'environnement qui est plus ou moins apaisant et apaisé va renforcer en fait l'éclat de ce bleu en lui apportant peut-être des dégrades, des paillettes, des strass, mais le laisser bleu. Si on prend maintenant une expérience de rejet, cette expérience va venir rajouter une ou deux boules de pâte à modeler verte. Si on prend une expérience de violence par exemple, une expérience de peur, elle va venir mettre une ou deux boules de pâte à modeler rouges. Et elles vont les mettre, bien sûr, dans votre pâte à modeler bleue. Et ce sont du coup ces couleurs qui vont façonner votre perception. Ce sont elles qui vont créer vos croyances. Donc quand vous grandissez, votre pâte à modeler va afficher plusieurs couleurs. Ça va être un mélange un peu complexe dans lequel on va avoir du rouge, du vert. Ce sera un peu la fashion week, mais elles seront quand même moins dominantes que le bleu. Parce que dans la vie, personne n'est jamais confronté à une frustration, personne n'est jamais confronté à une expérience. qui va changer sa perception, qui va changer ses croyances, qui va changer son regard du monde. Non, personne n'est tout lisse, personne ne grandit dans un environnement totalement sécure où tout se passe bien et où il n'est jamais confronté à quelconque frustration, ce n'est pas vrai. On a tous un peu de bleu, un peu de vert, quel que soit le foyer le plus sécure dans lequel on grandit. Mais si maintenant, durant votre enfance, vous êtes constamment, et j'insiste en fait sur le mot constamment parce que là, il y a la notion de répétition. Et c'est la notion de répétition qui ancre les blessures dans l'esprit des gens. Donc si vous êtes constamment confronté à des expériences de rejet, si vous êtes constamment confronté à de la violence, si vous êtes constamment confronté à de la négligence émotionnelle, à de la peur, à de la colère et j'en passe, forcément, le vert et le rouge vont s'imposer dans votre pâte à modeler bleue. Et du coup, ça va créer un tout nouveau mélange. Là, on n'est plus sur une pâte à modeler qui s'est habillée avec du vert et du bleu comme sur... les défilés de la Fashion Week. Là, on est sur un tout nouveau mélange avec une couleur qu'on ne peut pas définir. Parce qu'à force de répétition, le vert et le rouge se sont tellement imprégnés dans le bleu qu'elles ont donné une nouvelle couleur. Vous me suivez jusque-là ? Et ce qui s'est ajouté à ce changement de couleur, à cause de la répétition des expériences de rejet, des expériences de violence, etc. À cause du fait qu'on met du vert et du rouge, et cela durant la période de l'enfant jusqu'à l'adolescence, sont maintenant devenues forcément des couleurs qui sont difficiles à camoufler, voire impossibles. Donc forcément, ce sont des comportements qui sont difficiles à changer ou à retirer, ou à estomper, ou à soulager. Parce qu'en grandissant, forcément, votre pâte à modeler, elle durcit. Et elle devient de plus en... Justement, elle devient de moins en moins remodelable. Vous pouvez de moins en moins la changer. Vous comprenez ou pas ? Ce qui signifie en fait que... Les expériences qui ont créé la répétition de la couleur rouge dans votre pâte à modeler ont également créé en vous les croyances qui sont maintenant devenues inconscientes à l'âge adulte. Et dans la mesure où le cerveau n'est plus aussi malléable que pendant l'enfance, il est donc de moins en moins facile de changer une croyance. Il est de moins en moins facile de transformer la perception de quelqu'un. Parce que comme votre cerveau est devenu adulte, mature, tout ce que vous avez vécu dans l'enfance, ça y est, lui, il l'a pris comme argent comptant. Il l'a pris et il en a fait sa matrice de fonctionnement. Je vous donne maintenant un exemple dans la vie concrète, pour ceux qui n'ont pas compris mon exemple de patabotelé. J'espère qu'il est clair, puisque c'est un exemple freestyle. J'espère qu'il est clair. Je vous donne un exemple plus concret. L'année dernière, j'ai eu en consultation une jeune fille qu'on va appeler Sacha. Sacha qui m'explique qu'elle a du mal en fait dans ses relations amoureuses. Elle me dit qu'elle vit des relations qui sont douloureuses, parfois violentes, etc. Il faut savoir que généralement, c'est souvent un problème relationnel. Les personnes qui viennent me voir, viennent me voir généralement parce qu'elles ont des difficultés relationnelles. D'accord ? Donc, elle et moi, on prend le temps au fur et à mesure des consultations, d'analyser ses relations et de voir les schémas qui se répètent parce que c'est ce qui permet en fait de voir où est le noyau à enlever, quoi. Où est le mauvais grain. D'accord ? Un jour, elle m'explique qu'elle a rencontré une nouvelle personne et que cette personne est assez différente de ce qu'elle a l'habitude de côtoyer parce que cette personne est de nature... assez calme. C'est une personne qui communique, c'est une personne qui a ça apaisé, qui n'est pas dans les wowa comme on dit chez moi. Et ça, ça la dérange. Et ça la dérange parce qu'en vrai, Monsieur ne rentre pas dans le schéma qu'elle connaît. C'est-à-dire un schéma de conflit. Parce qu'en fait, lorsqu'ils se disputaient, lui, il ne s'énervait pas. Il la laissait s'énerver sans pour autant s'énerver avec elle, et ça, ça la déstabilisait. Parce qu'au début, elle me traduisait ce comportement en me disant il ne m'aime pas Il ne m'aime pas parce qu'il ne se dispute pas avec moi. Donc il ne m'aime pas. Et quand à un moment donné, au cours de nos séances, je lui ai demandé Penses-tu qu'il est possible d'exprimer un désaccord sans se disputer ? Elle m'a répondu Oui, mais que pour elle, si on ne se dispute pas dans le désaccord, cela signifie que le désaccord n'est pas réellement important. Et là, je lui demande Mais du coup, c'est le désaccord qui n'est pas important ou c'est toi qui ne te sens pas importante dans le fait qu'il ne s'énerve pas avec toi ? Et c'est là qu'elle m'a expliqué que, effectivement, pour elle, le conflit est synonyme d'importance et donc synonyme d'amour. Pourquoi ? Parce que durant toute son enfance, elle a été exposée à des parents qui se disputaient sans cesse, au point d'en venir par moments à la violence, mais qui restaient ensemble. Donc dans son esprit, l'amour est forcément synonyme de conflit. Et cette équation veut dire que si mon partenaire ne se dispute pas avec moi, il ne m'aime pas. Et forcément, lorsque vous êtes dans une relation, le but c'est de vous sentir aimé, on est d'accord. Mais comme dans la matrice de Sacha, turbulence, violence égale amour pour elle, il faut que son esprit puisse se rassurer du fait que son partenaire l'aime vraiment. Du coup, qu'est-ce qu'elle va faire ? Elle va créer le conflit. Sans le voir comme ça dans un premier temps, elle va saboter la relation, simplement pour faire en sorte que ce qu'elle vit puisse être en concordance avec ce qu'elle a appris, qui va du coup rassurer et apaiser son esprit. Même si ce qu'elle a appris n'est pas bon. C'est ce que je vous disais en haut. Vous exposez le cerveau à quelque chose, que cela soit bon ou pas bon, il en fait sa matrice de fonctionnement, et dans votre vie d'adulte, il s'attend en fait à retrouver ce schéma. S'il ne retrouve pas ce schéma, quelque part, comme Sacha, il se sent déstabilisé. Donc il va faire en sorte de pouvoir recréer, par divers moyens, divers comportements, diverses situations, ce qu'il connaît initialement pour pouvoir abaisser sa tension. Voilà pourquoi elle, elle était autant déstabilisée dans la relation qu'elle avait avec ce jeune homme, qui lui, ne ressentait pas le besoin de se disputer tout le temps avec elle lorsqu'ils étaient en désaccord. Or que pourtant, lorsqu'on a poursuivi les consultations et qu'elle me décrivait sa manière d'être, comment il se comportait avec elle, on pouvait clairement ressentir que ce jeune homme l'aimait, qu'il était attaché à elle. Mais comme c'était manifesté au travers d'un schéma qui était totalement différent de celui dont elle a l'habitude, elle ne parvenait pas en fait à voir ça. Et ça, ça lui créait l'anxiété qui la poussait du coup à employer des méthodes, à employer des mécanismes qui allaient la ramener à ce qu'elle connaît. Est-ce que vous comprenez du coup, là où je veux en venir, est-ce que vous comprenez mieux l'impact que peut avoir l'environnement dans votre enfance à l'âge adulte et combien il est en réalité compliqué ? de déconstruire cette matrice pour en créer une nouvelle. C'est pour ça que je vous ai dit que les blessures relationnelles, lorsqu'elles sont créées depuis l'enfance, mettent extrêmement de temps à se déconstruire. Par conséquent, vous mettez extrêmement de temps à vous soigner, et si on veut adopter ce mot-là, à guérir de ce qui vous a blessé dans l'enfance et de ce qui vous blesse encore aujourd'hui dans le présent. mais comme la vie est bien faite, ce qui est important, ce qui est intéressant, on va plutôt employer le mot intéressant, ce qui est intéressant, c'est que les blessures relationnelles nécessitent une guérison relationnelle. Même si vous allez en thérapie, même si la thérapie vous aide à vous comprendre, à comprendre ce qui s'est passé, à désarmorcer certains schémas, à vous soulager de certains symptômes, de certaines blessures, la plupart du temps, les blessures liées aux relations nécessite souvent des expériences relationnelles réparatrices. Et ça, dans toutes les sphères de la vie. Si vous avez été victime d'un licenciement injuste, si vous avez été victime de discrimination au travail, si vous avez subi du harcèlement au travail et que vous avez développé une mauvaise perception de l'environnement professionnel, de l'environnement salarial, Même si vous partez en thérapie pour soigner tout ce que cet environnement a créé chez vous, il vous faudra du coup, en dernier lieu, un environnement salarial réparateur. Il vous faudra en fait retrouver un travail dans lequel vous allez parvenir à briser la croyance que vous avez en lien avec le salariat. Il va falloir en fait trouver un travail qui va, entre guillemets, réussir à mettre en opposition ce que vous pensez du milieu professionnel. Pour pouvoir en fait rétablir un équilibre. Pareil, si vous avez vécu dans un environnement de violence, dans un environnement incestuel, si vous avez vécu de la misère affective, il vous suffit d'un partenaire. Un partenaire qui soit assez safe, assez sécure pour vous apporter l'amour, le soutien, la compréhension pour que vous puissiez retravailler votre perception de la relation et que cette dernière soit maintenant plus apaisée et plus saine. Vous devez effectivement travailler sur vous, c'est important de savoir comment vous soigner, mais il faut à un moment donné que ce parcours se finalise. avec une relation qui va venir mettre en porte à faux tout ce que vous avez vécu dans le passé et qui vous a fait souffrir. Bon, j'ai développé beaucoup de points, mais c'était vraiment pour vous expliquer pourquoi est-ce que par moment, dans vos parcours, vous avez ce sentiment-là de je n'avance pas Retenez que la thérapie, le parcours de soins psychologiques, c'est un processus qui n'effacera jamais totalement vos blessures. Vous allez avancer, mais il est possible qu'à chaque nouvelle étape, pour certains nouveaux défis, certaines blessures se réactivent sous une autre forme. N'oubliez pas aussi que vous avez inconsciemment cette recherche de perfection émotionnelle. L'idée que normalement, telle et telle chose, vous avez déjà travaillé sur ça, donc vous ne devriez plus ressentir telle ou telle chose face à telle ou telle expérience. Inconsciemment, toutes les personnes blessées qui veulent travailler sur elles, qui essaient d'atteindre un nouveau moi, entre guillemets, ont cette croyance. Donc face à cela, n'oubliez pas que même si vous travaillez pendant 10 ans, Sur quelque chose, c'est normal que certaines émotions refassent surface de temps en temps. Et ça ne signifie pas pour autant que vous avez échoué dans le fait de ressentir ces émotions. C'est simplement une nouvelle opportunité de travailler sous une autre forme sur cette émotion. Et rappelez-vous qu'en dernier point, les schémas familiaux sont ceux qui prennent le plus de temps à déconstruire. Ce sont les plus longs. Ce sont les plus longs pourquoi ? Parce que ce sont ceux qui vont toucher vos valeurs fondamentales. Elles vont toucher vos croyances. qui se sont implantés dans votre cerveau depuis votre enfance. Donc c'est normal d'avoir ce sentiment de ne pas avancer, sachant que de 0 à 10, 15, 20 ans, vous avez été exposés aux mêmes expériences. Vous avez confronté les mêmes schémas, les mêmes schémas de vie, les mêmes expériences de vie. Il faut vraiment du temps, des soins et des relations réparatrices pour que vous puissiez progressivement arriver au bout. Ça marche ? Est-ce que c'est clair ? Franchement, si je ne suis pas claire... N'hésitez pas à me poser des questions dans les commentaires, moi je vous réponds. En plus, les questions me permettent du coup de trouver de nouvelles idées à développer pour vous, de mieux comprendre en fait quelles sont vos problématiques, etc. Donc n'hésitez surtout pas en fait à me poser toutes les questions que vous avez à la suite de vos écoutes des épisodes de podcast. Je répondrai sans aucun problème. Ça marche ? Si c'est clair pour vous, c'est super, parce que c'est ici que je vous laisse en balise. Si vous avez aimé cet épisode, n'hésitez pas à me laisser 5 étoiles sur Apple Podcast, à me laisser du coup des commentaires sur Spotify, auxquels je répondrai avec grand plaisir. Je vous retrouve très vite pour un nouvel épisode. J'ai rendu le micro. XOXO

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