- Speaker #0
Bonjour à tous, ici Justine, vous écoutez Meltyn Pod, le podcast où on parle de tous les sujets. Aujourd'hui, on se retrouve pour un nouvel épisode. Let's go ! Salut vous ! Ça va ! Aujourd'hui, on se retrouve pour un nouvel épisode de podcast. Et aujourd'hui, je reçois Elsa ! Bonjour !
- Speaker #1
Comment ça va ? Ça va bien, merci. Merci de me recevoir.
- Speaker #0
Ben écoute, avec grand plaisir de te recevoir, je vais y arriver sur ce canapé.
- Speaker #1
Ben oui.
- Speaker #0
T'es toute bronzée, dis-moi !
- Speaker #1
Tu reviens de vacances, toi, dis-moi. Je reviens de six mois de vacances.
- Speaker #0
L'acting qu'on fait, là, quand même.
- Speaker #1
L'acting qu'on fait, c'est pas vrai. C'est pas vrai si l'école m'entend, c'est pas vrai.
- Speaker #0
Je suis ravie de te recevoir aujourd'hui pour parler d'un sujet sur le voyage,
- Speaker #1
sur l'école, sur tout ce que t'as appris.
- Speaker #0
Oui. Ce soir, ça va être compliqué. Vraiment, mon éloquation, je pense que je suis très fatiguée.
- Speaker #1
T'inquiète, je te comprends.
- Speaker #0
Donc voilà, vous allez comprendre. Donc prof, pour la faire court, tu as fait 6 mois au Danemark, 6 mois à Venise et 6 mois à Bali. Dans le cas de ton cursus scolaire.
- Speaker #1
Oui, exactement.
- Speaker #0
Et pour rappel, tu as 20 ans.
- Speaker #1
J'ai 20 ans. Je suis sur mes 21. Tu as dit 21 ans.
- Speaker #0
Ok, 20 ans. Donc voilà. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur le cursus scolaire que tu fais pour qu'on comprenne un peu pourquoi tu pars autant ?
- Speaker #1
Oui, bien sûr. Alors moi, je suis en commerce international à l'EM Lyon, en bachelor du coup, et j'ai choisi ce cursus. principalement pour partir. C'était ma seule et unique raison. Je savais que je voulais faire une école de commerce parce que du coup, en sortant du lycée, je ne savais pas ce que je voulais faire. Vraiment, j'étais perdue et mes parents ont fait une école de commerce. Et j'étais en mode, bon, c'est un peu la voie de la facilité finalement. J'assume que tout le monde le dit, c'est un peu vrai. Et au final, parce que si, j'avais très envie de partir étranger. Et c'était le cursus qui offrait le plus de périodes à l'étranger. En fait, il faut savoir qu'on a 4 ans qui sont divisés en 2 semestres chacun. Donc ça fait 8 semestres. Et sur 8 semestres, tu peux partir 5 fois à l'étranger. Donc c'est assez énorme. Ça laisse des possibilités. Du coup, j'ai fait 3 fois à l'étranger en un an et demi. Donc je suis hyper contente. Et c'était des super expériences.
- Speaker #0
Voilà. T'as déjà une appétence quand même pour le voyage, je pense. Oui. Quand t'as grandi, je pense, avec tes parents aussi, t'as déjà aimé ça, tu vois.
- Speaker #1
Ouais, j'ai eu la chance de grandir avec des parents qui aimaient beaucoup bouger. On a une voiture familiale qui nous a emmenés partout en France et en Europe. C'est vraiment bien. Et ouais, j'ai eu de la chance d'avoir des parents qui m'ont fait d'abord découvrir la France. On a fait énormément de cours en France et c'était vraiment super déjà de découvrir son pays. Ouais. Parce qu'on a des coins qu'on ne suppose pas vraiment. j'étais vraiment estomaquée par des paysages de fous. Et ensuite, on est partie un peu plus loin. On a fait l'Italie, l'Espagne, beaucoup. Parce que mon papa parle italien et ma maman parle espagnol. Voilà. C'est quand son pays. Et voilà. Et puis après, dès que j'ai eu 18 ans, j'ai commencé à voyager toute seule. Et à partir de là, ça s'ensuit la suite.
- Speaker #0
T'as commencé, toi, rapidement, tes premiers voyages solo.
- Speaker #1
J'ai eu 18 ans en septembre et le genre premier octobre je partais à Londres trois jours toute seule, voilà mon premier voyage à Londres, j'avais très envie d'aller à Londres et je me suis dit, non, jamais c'était la première fois et c'est quelque chose dont je parlais depuis genre mes 13 ans et en fait j'ai dit on y va et j'ai pris sur un coup de tête genre j'étais à Genève le week-end d'avant avec mon papa j'ai dit ah putain papa il y aura des billets pour Londres la semaine prochaine pas cher il m'a dit bah vas-y, donc j'y suis allée finalement J'avais un tour le coin brésil que j'ai fait sauter et je suis partie à Londres trois jours et c'était incroyable.
- Speaker #0
Incroyable. Et du coup, après, tu as enchaîné, on va dire, sur un peu plus long terme, parce qu'on est passé trois jours, on est sur six mois.
- Speaker #1
Six mois,
- Speaker #0
oui. Le Danemark.
- Speaker #1
Oui. Ça m'arrive, c'est un peu grâce à mon papa. Je cherchais des stages. Donc, pour ceux qui cherchent des stages, vous savez à quel point, enfin, je pense qu'on sait à quel point c'est galère. Et mon papa, mon super papa qui l'aime, a trouvé une annonce. Alors... pour vendre des cheminées. C'est pas très classe finalement, c'était pas ce que je voulais faire donc je partais un peu à reculons. C'était donc au Danemark sur l'annonce à Copenhague et au final quand j'ai postulé c'était dans une ville au nord du Danemark qui s'appelle Alborg.
- Speaker #0
Je connaissais pas du tout aussi au début.
- Speaker #1
Voilà. C'est imprononçable en fait. Et en fait je le prononce pas bien. Les Danemans pourraient me taper sur les doigts. Et au final, il s'avère que ça a été la meilleure expérience de ma vie. Donc comme quoi, ne vous fiez pas aux apparences et il faut y aller. Parce que c'est vraiment ce que j'en retiens.
- Speaker #0
Et qu'est-ce qui t'a marquée le plus au Danemark du coup ?
- Speaker #1
Déjà, c'était la première fois que je partais seule aussi longtemps. J'ai commencé à habiter seule à Lyon dès mes 17 ans et demi. Enfin, à partir de septembre. Je suis de septembre, donc voilà. Bref. J'ai commencé à habiter à Lyon pendant un an et demi toute seule. J'avais mon propre appart. Mais ce n'était pas assez. Je voulais me challenger encore plus. Et donc là, j'allais habiter toute seule dans un autre pays, qui parle pas ma langue.
- Speaker #0
C'est un très très bon niveau d'anglais quand même.
- Speaker #1
Je parlais anglais tout le temps et il fallait s'intégrer dans un nouveau cadre, une nouvelle culture. Parce que mine de rien, la culture danoise est assez différente de celle de la France. Et voilà, c'était une... Ça m'a marquée parce que je ne m'attendais pas à en découvrir autant. Je ne m'attendais pas à aimer autant les gens, aimer autant vivre seule. Je pense que c'est hyper important de le dire. Moi, je suis quelqu'un qui suis mi-solitaire, mi-sociale. Et là, j'ai adoré faire six mois quasiment seule. Finalement, j'avais trois personnes que je connaissais. Autre part que mon pape. Mais c'était incroyable. Vraiment, c'était génial.
- Speaker #0
Pays coup de cœur, finalement. Oui,
- Speaker #1
pays coup de cœur. Et je vous le souhaite à tous. On en discutait avant toutes les deux. Et je disais à quel point j'ai beaucoup d'amis qui font le même cursus que moi. Et je souhaite à tout le monde de trouver son pays coup de cœur. Parce que du coup, là, je sais qu'au moins, on est plusieurs à l'avoir trouvé. Et je souhaite à tout le monde de trouver son pays coup de cœur.
- Speaker #0
Tu devrais vivre là-bas ?
- Speaker #1
Oui. C'est un projet à long terme d'y retourner. J'aimerais... Alors du coup, pour le moment, je me suis vraiment éclatée avant de décheminer. Donc pourquoi pas, je vais être dans la boîte. Mais oui, à terme, j'en parlais encore là à mes parents. Ce serait le but d'y retourner. Habiter peut-être pas à Alborg, mais... dans les deux autres grandes villes sans problème.
- Speaker #0
Oui, on en parlait juste avant, on se disait que vivre dans un pays à l'étranger, en Europe, je pense que c'est plus faisable sur du long terme que des pays, on peut vous dire, qu'on en parlera tout à l'heure, genre l'Indonésie, l'Amérique latine, parce que c'est des pays qui ont une culture qui est très très différente de la nôtre. Et je pense que sur le long terme, au final on revient tout le temps.
- Speaker #1
Oui, c'est comme je te disais, je pense que c'est des pays qui sont... peut-être transitoire, on en a peut-être besoin pendant 5, 10, 20 ans mais je pense qu'on revient toujours à son pays d'origine même son air d'origine, si c'est l'Europe, si c'est pas la France, c'est l'Europe mais je pense qu'on est fait pour si on est à un endroit c'est ma personnalité,
- Speaker #0
c'est ma pensée et puis t'as toujours l'appel du pain et du fromage et du vandron
- Speaker #1
Tu manges bien au Danemark ? Pas tant. Franchement, j'ai mangé des patates tous les midis pendant ce tournoi. Et non, pas tant, mais la guerre, ils ne sont pas connus pour leur gastronomie. Bon,
- Speaker #0
pardon alors.
- Speaker #1
Mais non, c'était gustativement intéressant, mais pas délicieux. Bonne transition, parce que du coup,
- Speaker #0
après, tu as enchaîné avec l'Italie, là où tu manges beaucoup mieux.
- Speaker #1
Oui, des patates et des patates.
- Speaker #0
Comment tu l'as vécu du coup à Venise ?
- Speaker #1
Du coup, je partais dans le cadre d'un Erasmus cette fois-ci. Donc, je partais cinq mois. Je partais avec des gens que je connaissais de mon école. C'est aussi un cadre différent parce que tu ne pars plus toute seule, mais accompagnée. Donc là, c'est quand même vraiment différent. Je connaissais bien l'Italie. J'étais déjà allée à Venise. Je connaissais pas mal d'Italie.
- Speaker #0
J'ai fait beaucoup d'Italie.
- Speaker #1
Et c'était très intéressant parce que pareil, au niveau de la façon de travailler à l'école, tu apprends d'autres choses. Ce n'est pas la première fois pour moi que j'allais à la fac.
- Speaker #0
Du coup. Oui.
- Speaker #1
donc les courants d'amphi tout ça je ne le connaissais pas donc c'était hyper intéressant et j'ai rencontré plein de gens incroyables dans les trucs des Erasmus on avait plein de nationalités différentes c'est le meilleur échange culturel avec des gens de ton âge en plus et j'ai rencontré plus de gens d'autres nationalités que d'italiens finalement mais j'imagine que c'est pareil quand tu viens en France en Erasmus donc voilà mais c'était très sympa
- Speaker #0
Après c'est différent quand t'es en Erasmus ou quand t'es en entreprise et que tu vis vraiment aussi là-bas, tu vois, c'est pas la même expérience je pense.
- Speaker #1
Après là j'avais de la chance, du coup je vivais avec une de mes meilleures copines qui s'appelle Lou et on vivait toutes les deux, on avait pas beaucoup de cours, genre on avait 3 jours par semaine de cours. Donc ça allait, on a pas mal voyagé toutes les deux, donc ça c'était super cool.
- Speaker #0
On a pas mal voyagé dans le pays aussi. Après ça va c'est en Italie, donc t'as d'autres opportunités de le faire. Voilà mais quand du coup par exemple à Bali après t'avais du time pour voyager, c'est ça qui est intéressant aussi.
- Speaker #1
Ouais, je pense qu'en Erasmus, c'est aussi fait pour ça. C'est aussi fait pour découvrir le pays, la culture, les gens, des paysages, tout ça. Au-delà du taf, je conçois qu'on est là pour les cours, mais je pense aussi que c'est une expérience aussi pour soi. C'est une première occasion de partir, en fait. Et je pense que ça devrait être... Enfin, je conçois qu'il y a des gens qui n'aient pas envie de la faire parce que c'est vraiment propre à chacun. Mais un conseil que je peux vous donner, c'est de partir en Erasmus. Ouais,
- Speaker #0
vraiment, je pense que c'est l'un des gros regrets. de licence que j'ai pas été prise en Erasmus. Il fallait avoir 12 de moyenne et j'étais à 11,90. Et mon école qui me refuse comme ça, j'étais un peu en mode... Non !
- Speaker #1
Je trouve ça un peu dégueu de faire ça sur la moyenne parce que justement, tu devrais... En fait, c'est une expérience qui devrait être donnée à tout le monde et pas sur une moyenne.
- Speaker #0
C'est ça, les français on est connus aussi pour avoir des... Un niveau en langue qui est éclaté donc c'est aussi l'opportunité de t'améliorer. de rencontrer des gens. Là-bas, j'aurais eu peut-être des cours aussi qui auraient peut-être plus me plaire ici.
- Speaker #1
C'est arrivé.
- Speaker #0
Et donc, ouais. Non, franchement, c'est un gros regret.
- Speaker #1
Mais après, ça ne veut pas dire que tu ne penseras pas dans d'autres contextes. C'est ça.
- Speaker #0
Du coup, on va dans d'autres contextes. Tu vas voyager, tu vas rencontrer des gens de ton âge. Donc, c'est différent. mais après c'est sûr que tu n'auras pas le moment en cours à les songer.
- Speaker #1
Ouais bah c'est... Après bon c'est... Enfin pour certaines personnes c'est pas nécessaire et même si toi c'est un regret je pense que ce sera aussi... Tu vivras d'une autre façon, ça veut dire que t'es obligée de le vivre d'une autre façon tu vois ?
- Speaker #0
Je vais me forcer du coup, enfin c'est pas... Elle va pas me forcer mais je vais aller voyager pour aussi vivre du coup de cette expérience aussi autrement quoi.
- Speaker #1
Ouais bah c'est ça bah c'est... Parce qu'après c'est cool l'Erasmus mais je trouve que... Enfin tu... Généralement tu parles avec des gens que tu connais déjà parce que tu parles avec des gens de ton école, tu retrouves là-bas beaucoup de français. C'est pas comme passer tout seul. Voilà. C'est ça. Après, souvent, quand tu pars à l'étranger, tu trouves un petit groupe de Français. On va pas se les cacher, mais c'est quand même plus simple pour découvrir notre nationalité. C'était pas avec déjà des Français.
- Speaker #0
Fun fact, quand je suis partie en Crète, j'étais avec une pote. Je me suis barrée 10 minutes avec ma pote. J'ai rencontré une Américaine. On a sympathisé en 2 secondes. On s'est fait des photos Insta pour l'une et pour l'autre. Et après ciao, c'était une super rencontre et je me suis dit mais vraiment, t'es toute seule en voyage, tu rencontres des gens incroyables en deux secondes. Et une fois je faisais une interview et la meuf elle me disait mais quand t'es tout seule t'es vraiment un aimant à rencontre.
- Speaker #1
Et ça c'est vraiment vrai.
- Speaker #0
Parce que quand t'es toute seule les gens je pense ils se sentent plus accessibles et ils ont envie de venir te voir.
- Speaker #1
Ouais c'est tellement vrai, je suis que la fille qui t'a dit ça a tellement raison, c'est vraiment l'expression. En tout cas les photos que t'as faites c'est très bien.
- Speaker #0
Merci, merci.
- Speaker #1
Allez voir son Insta, ça fait le détour. Mais non, c'est vrai que je trouve que vraiment l'opportunité de rencontrer des gens, elle est folle. C'est trop génial.
- Speaker #0
Et à Bali, du coup, tu en as rencontré des gens ? Et à Bali,
- Speaker #1
j'en ai rencontré plein des gens. Je pense qu'elles vont écouter ce podcast. Mais j'ai rencontré ma petite famille de là-bas. J'en ai été six filles. Et puis après, il y en a deux autres qui se sont rajoutées. Mais du coup, j'ai rencontré d'abord Lucille qui a été là-bas. Mon premier repère. On se parlait déjà avant. Et quand je suis arrivée là-bas, elle est venue me chercher le premier jour. On a mangé. donc c'était trop trop chaud, elle m'a aidée à chercher un appart, une chambre, etc. Donc, je vous avoue que c'est toujours bien, déjà, de, je trouve, connaître quelqu'un dans le pays.
- Speaker #0
C'est important, d'avoir un repère.
- Speaker #1
Ouais, parce qu'en fait, quand tu pars si loin, Bali, c'est pas le Danemark, c'est pas l'Italie, c'est... Tu pars à 24 heures d'avion chez toi, tu pars toute seule, tu connais pas la culture, tu sais pas comment ça marche, et c'est... T'es pas là à appeler papa,
- Speaker #0
maman, en mode j'ai besoin d'aide.
- Speaker #1
Ouais, c'est ça. Donc, avoir ce petit repère qui était Lucille, c'était génial. Et après, du coup, elle nous a un peu toutes fait nous rencontrer. Donc après, j'ai rencontré Elisa, qui est devenue mon binôme là-bas aussi. On s'est hyper entendues dès le départ. On s'est rencontrées trois jours après, on partait dans le Nord. Elle a dû décaler la date de son stage pour partir avec moi. Mais c'était génial. On a fait des voyages du fou. On est parties à Komodo ensemble. C'était... Voilà. Il y avait sa coloc, Margot, qui est un petit amour. De toute façon, tu les as toutes rencontrées. Tu les connais déjà toutes. Mais... Peace ! Mais voilà, il y avait Emma et Loanne qui sont mes amours aussi. On s'est rencontré et on s'est dit que ça allait matcher pendant le premier week-end qu'on a fait. Et après, il y a eu Manon qui est arrivée un peu plus tard, mais que j'adore. Il y a eu Alexandra aussi qui était trop chou. Et voilà, j'en oublie sûrement. Mais vraiment, tous les gens que j'ai rencontrés là-bas, c'était des amours. Vraiment, les six filles, on était un petit groupe de six. C'était ma famille là-bas. Vraiment, des charmants du cœur de les voir partir et de les voir partir après.
- Speaker #0
T'es restée combien de temps en tout à Bali ?
- Speaker #1
Je suis restée 6 mois. De janvier à fin juin. Parce que c'était un visa de 6 mois et un stage de 6 mois. Du coup,
- Speaker #0
t'étais en stage.
- Speaker #1
Du coup, j'étais en stage là-bas.
- Speaker #0
Comment tu l'as vécu la vie là-bas ?
- Speaker #1
Je vais pas vous mentir, au départ, j'ai appelé ma mère le premier soir en pleurs. Tellement j'étais déboussolée, perdue. J'ai dit, je veux rentrer à la maison.
- Speaker #0
En janvier, quand tu nous as envoyé les scraps, en mode vraiment, je pense que je vais rentrer, j'en peux plus. Ouais,
- Speaker #1
en fait, je ne me faisais pas du tout au pays. Je ne sais pas, en plus, c'est pendant la saison des pluies, donc on a eu la pire période.
- Speaker #0
Pas forcément la pire période.
- Speaker #1
Voilà, donc c'était super. Mon stage n'était pas très intéressant non plus. Voilà, ça ne s'est pas très, très bien passé.
- Speaker #0
Il y a ça aussi, quand tu prends un stage à l'étranger, tu ne connais pas forcément les personnes. Tu ne sais pas sur quoi tu vas tomber. Exactement. Et tu n'es pas comme en France. tu peux changer de stage, tu vois, t'étais à des milliers de kilomètres, t'as aussi de l'achat et aussi de l'argent, tu vois. Ouais, c'est ça. Parce que financièrement, c'est aussi quelque chose. Donc tu te dis pas, bah, je vais couper ça pour changer de stage, ou alors changer de stage à la Bélice, c'est aussi compliqué, tu vois.
- Speaker #1
Et puis c'était pas dans ma nature d'abandonner. Genre, je pense que les gens autour de moi savent que je n'abandonne absolument pas et jamais. Et du coup, je me dis, je vais le faire, je vais le faire et tout. Et puis bon, il m'est arrivé quelques-unes de mes aventures, je sais pas si on les abordera, mais enfin voilà. et ouais au départ c'était très compliqué j'ai eu la chance d'avoir ma marine qui m'a rejoint donc là ça m'a un peu reboostée à ce moment là et après du coup j'ai rencontré très vite les filles et là ça a été vraiment 3 mois de pur bonheur jusqu'à ce que du coup Justine et mes deux autres copines arrivent et elles sont venues passer un mois avec moi donc ça c'était trop cool aussi c'était génial et après il y a eu 4 jours et après on est rentrés tu trouves que c'est passé vite 6 mois ?
- Speaker #0
ouais Avec le recul, ouais. Ouais,
- Speaker #1
avec le recul. En fait, les deux premiers mois sont passés lentement. Et les quatre derniers mois sont passés à une allure. Mais folle. Genre, quand je regarde les photos, je suis en mode, on a eu le temps de faire tout ça. C'est vraiment fou.
- Speaker #0
Et vraiment, allez voir son Instagram. Parce qu'elle fait des photos, des pépites. Ça donne envie.
- Speaker #1
Vraiment. Je donne tout crédit à Elisa qui a été ma photographe pendant vraiment six mois. J'adore. Mais oui, non, c'était... Mais c'est vraiment une culture genre... Je ne sais pas si... En fait, s'adapter à cette haute culture qu'on parlait, qui n'est pas européenne, c'était la première fois que je partais en dehors de l'Europe, du coup, pour moi. Et j'avoue que partir six mois, si loin, seule, ça a été vraiment compliqué pendant certains moments. Et j'ai songé deux fois à abandonner. Et je ne l'ai pas fait. Je suis rentrée en fin juin avec mon stage réussi. Et je suis restée là-bas. Donc, je ne suis pas peu usère.
- Speaker #0
C'est la culture qui t'alloue. plus... Enfin, je vais pas dire manqué, mais genre c'était plus compliqué pour toi d'être face à ça ou pas ? Ouais,
- Speaker #1
bah en fait, Bali, ça te change tous tes repères. Déjà, t'es plus sur le même fuseau horaire.
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
C'est une vie complètement différente là-bas, on va pas se mentir. Je... Enfin, les gens... T'es beaucoup plus entourée par la pauvreté. Hum. T'as un pouvoir d'achat qui est juste énorme.
- Speaker #0
Et... Tu dépenses beaucoup plus à Bali. Oui. Qu'en France.
- Speaker #1
C'est vrai. Je ne sais plus qui a fait des calculs. Je crois que c'est Lucie qui m'avait dit ça et que tu dépenses beaucoup plus dans un mois à Bali que dans un mois à Lyon.
- Speaker #0
C'est pas cher. Tu achètes beaucoup plus. Des trucs que tu n'as pas forcément besoin. Par exemple, on faisait la réfection, on est au bord de la piscine et qu'on n'invite pas de fruits. Tu vas commander des fruits, on va t'amener des fruits. Certes, c'est pas cher sur le moment, mais c'est des dépenses en plus par jour que tu accumules. En plus, les grab, les scooters taxis qui nous emmènent toute la journée. C'est des frais qui sont assez conséquents. Même moi, quand j'ai fait les calculs après le voyage, je me suis dit « Ah ouais,
- Speaker #1
je ne pensais pas autant ! » Ça fait beaucoup. En fait, c'est beaucoup de choses qui changent d'un coup. Et avec la fatigue et tout, quand tu arrives, ça te paraît énorme, mais tu as l'impression que tu ne vas pas y arriver. Et au final, ça se fait.
- Speaker #0
Mais voilà. Tu ne m'ignores rien, je trouve que c'est un rythme de vie. Encore une fois, tout dépend aussi des villes où on va à Bali. Mais à Canggu, c'est un peu... Vraiment, je vais grossir les traits. La vie est un peu influenceur. Ça bouge tout le temps. Que ce soit du matin au soir, il y a des scouts toute la journée, les gens sortent. Le matin, ça sort aussitôt pour aller faire du sport. Ça bouge beaucoup. Je trouve que c'est un rythme qui est fatigant. Même toi, je pense que tu t'obliges naturellement à faire des choses tout le temps. Tu fatigues vite. Après, c'est sûr que quand tu vas dans le Nord où il n'y a vraiment pas grand monde, où c'est vachement plus posé, vachement plus préservé encore.
- Speaker #1
c'est pas du tout la même culture aussi la même mentalité ouais mais je suis complètement d'accord avec toi en fait Bali ne s'arrête jamais genre vous typiquement pour vous donner un exemple vous avez des soirées du lundi au dimanche dans différentes boîtes de changu donc après oui effectivement donc du coup je vivais à changu parce que pour mon stage il a été basé là bas par contre j'ai beaucoup voyagé au delà je suis allé au delà du superficiel de changu etc mais c'est vrai qu'à changu la vie ne s'arrête pas jamais. Vous n'avez jamais de silence, vous n'avez jamais de juste rien sur les routes. Vraiment, c'est vraiment choquant. Moi, j'ai besoin de calme. J'en avais pas tant. Donc,
- Speaker #0
bon. En vrai, c'est fatigant. Je trouve que c'est épuisant.
- Speaker #1
C'est vraiment un rythme qui est... En fait, ça vous paraît très chill parce que le matin, vous allez faire votre sport, vous allez chercher un matcha, vous travaillez dans un coffee et puis après...
- Speaker #0
Très superficiel, finalement. Oui, très superficiel, mais en fait,
- Speaker #1
au fond, c'est fatigant, redondant. Et ouais, je...
- Speaker #0
T'en penses quoi du coup de tout ce qu'on dit un peu là où Bali c'est un peu devenu le... Je vais pas dire le nouveau Dubaï, mais genre où tout le monde y va un petit peu. C'était vraiment le nombre de personnes qui sont allées à Bali et que je connaissais. Mais moi, du coup, j'y suis déjà allée il y a 5 ans. Ouais, il y a 5 ans. Du coup, j'ai un peu plus de recul sur l'avant et déjà, même par rapport à 5 ans, il y a une autre pote qui était allée avant. Il y avait déjà eu un petit hop, tu vois. Et donc, je vois comment ça... vraiment évolué déjà en 5 ans et du coup ça t'a mis le nombre de personnes qui y sont allées genre toi t'en penses quoi genre ce gros boom bah après je fais partie des gens qui y sont allées donc je peux m'incliner dedans mais tu peux avoir aussi un recul là j'ai peur pour l'avenir de Bali honnêtement parce
- Speaker #1
que aujourd'hui Bali je pense que toi tu le sais vu que t'étais déjà venue avant mais c'est plus que c'était avant et Et j'ai peur de la suite. En fait, j'ai peur que les Indonésiens ne se raisonnent pas et qu'ils fassent tout pour le tourisme. Et qu'un jour, le tourisme ne soit plus autant affluent que maintenant. Et qu'ils se retrouvent avec des montagnes de villas construites, d'hôtels, de choses qu'ils ont détruites. Tout ça pour qu'au final, il n'y ait plus de retour du demandeur, qui sont nous, les touristes. Et j'ai peur que les Européens détruisent un peu le Bali. Et les Européens, les Australiens, beaucoup. Il y a beaucoup de gens des États-Unis, du Canada, tout ça. Mais on va dire que les gens avec un pouvoir d'achat plus élevé, aujourd'hui, j'ai peur de ce qu'ils peuvent faire sur Bali. Vraiment, de ce que j'observe et je travaille dans une agence immobilière et le nombre de constructions de villas qu'on nous demande, des choses comme ça, alors qu'il y a tellement de villas qui sont déjà construites, ça fait mal au cœur parce que c'est des habitations qu'on détruit.
- Speaker #0
des terrains et des réserves qu'on détruit donc du travail pour les gens qu'on détruit et même si eux ça leur fait de l'argent sur le moment ça leur permettra pas de tenir sur long terme donc carrément de toute façon on peut le voir aussi nous ça peut nida donc l'île qui est juste à côté où la grande baie que tout le monde voit et là on est en train d'installer un ascenseur pour pouvoir descendre ça c'est ce qu'on disait tout à l'heure c'est en fin c'est aussi horrible parce que le nombre de personnes qui vont aller sur la plage la diversité que ça va avoir des gros problèmes derrière
- Speaker #1
Et puis c'est plus l'exclusivité en fait. Quand tu vas à Bali, tu cherches des endroits aussi exclusifs, des endroits que peu de gens voient. Et en plus, nous, à Binita, c'est vraiment une île où tu as tous les paysages fameux que tu vois de Bali. Et l'exclusivité qui restait, c'était de descendre sur cette plage. Et au final, je trouve ça hyper dommage qu'aujourd'hui...
- Speaker #0
Moi, je trouve ça juste dommage, pareil, sous prétexte qu'on a de l'argent. Tu vois, on a tous les droits et on se dit, ben moi j'ai le droit de détruire un peu ça parce que j'ai envie d'avoir une maison comme ça j'ai envie d'avoir aussi je dis pas il y en a qui viennent vraiment s'expat et qui construisent leurs petites maisons et ça il n'y a pas de soucis ils ne sont pas là mais quand c'est du tourisme de masse qui viennent détruire des petites villas des petits trucs comme ça pour juste construire des resorts et surtout comme tu me disais il y a 60% d'occupation des villas déjà présentes c'est déjà largement assez la place et enfin Je trouve ça trop dommage que vraiment, en plus, Bali, les gens sont adorables. L'île, elle est quand même magnifique. Il y a quand même un écosystème de base qui est quand même aussi incroyable. Il y a une énergie qui est folle. Et j'ai trop peur que du coup, tout ce qui est tourisme et tout, ça devienne juste détruire l'énergie qu'il y a à présent.
- Speaker #1
Ouais, je pense qu'on est encore allé au moment un peu... Enfin, où c'est encore à peu près préservé. Et je pense que l'année prochaine ou dans deux ans, ça aura tellement changé que... Enfin, voilà, je... Enfin... Je suis d'ailleurs reconnaissante d'y être allée maintenant, mais j'imagine que ceux qui y sont allés maintenant... Du coup, je te pose la question parce qu'on en est là, mais... Du coup, toi, entre les... Quand t'y es allée il y a 7 ans et maintenant, c'est quoi ton ressenti ? C'est comment tu l'as...
- Speaker #0
Déjà, moi, il y a 5 ans, il n'y avait pas de grab. Oui.
- Speaker #1
Donc, en taxi privé...
- Speaker #0
Je faisais tout le temps en taxi privé et on n'avait pas autant de scoot, la circulation. Je trouve que c'est horrible. Oui. En fait, tu galères à passer toutes les 3 secondes. C'est genre surpeuplé. Quand on allait voir les sunsets à Changu, c'était horrible.
- Speaker #1
Tu me mets en temps fou.
- Speaker #0
Alors que de base, un scooter, c'est quand même pour aller plus vite. Déjà, je pense aussi qu'il y a ça. Je ne me rendais pas compte qu'il y avait autant de monde. Après, je n'étais pas allée à Changu même. Donc peut-être qu'à Changu, il y avait déjà du monde. Je pense que c'était déjà le cas. Mais je trouve qu'il n'y avait pas vraiment autant de monde que ça. Oui, il y avait moins de monde. Et je trouve qu'il y avait plus ce côté plus apaisé, en mode on a plus de time. Et moi, ce côté aussi, même sur les réseaux sociaux, trop influenceur. Les guides faisaient déjà leurs petites photos et tout, comme ils savent le faire. Ils sont trop forts à ça. Donc ça, ils le faisaient déjà. Mais il y avait moins ce côté, je trouve, superficiel de l'île, qui de base n'est pas du tout comme ça. Comme je disais, c'est une ville, une île vraiment à énergie. Et du coup, je trouve ça limite dommage.
- Speaker #1
Ouais, bah moi, je suis complètement d'accord. En fait, tout ça pour du paraître, c'est pas...
- Speaker #0
Jusqu'à ce que les gens trouvent un autre endroit à aller. De toute façon,
- Speaker #1
c'est ce qu'on me disait. On a bien vu ce que ça a fait avec Dubaï aujourd'hui. Je ne sais pas lesquels d'entre vous entendent encore parler de Dubaï. Mais moi, je n'entends pas tant parler.
- Speaker #0
À part la tablette de chocolat de Dubaï.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. Je la trouve encore dans les aéroports français. Donc finalement, on est allé jusqu'à Dubaï. Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, le nombre d'influenceurs français qui sont rentrés en France ou qui ont déménagé à Bali directement. C'est quoi la prochaine destination ?
- Speaker #0
Partir six mois. Loin de chez toi, ça a été dur ? Oui.
- Speaker #1
En fait, la première fois, le Danemark, c'était pas dur parce que j'étais à côté, qu'au bout de quatre mois, je suis rentrée. Et puis, tu as toujours cette notion de en deux heures, mes parents sont là. En deux heures, je suis rentrée en France. Je peux être rapatriée par voie terrestre. S'il arrive un truc. Bali, c'est mes parents dorment à l'heure où moi, je suis éveillée. Moi, je vais dormir pendant qu'ils finissent leur journée.
- Speaker #0
situé à peu près, c'était 6h je crois.
- Speaker #1
6h en ordre d'été et 7h en ordre d'hiver.
- Speaker #0
Nous vers midi, les gens commençaient à se réveiller vers 6h en France. Du coup, on va dire que je peux vraiment bien parler avec les gens en France vers
- Speaker #1
16h. 16h, j'avais tout le monde. Mais oui, ça a été dur. Pour moi, c'était trop loin, je pense. J'en ai rediscuté avec ma maman et pour moi, c'était trop loin et trop long. Après, les circonstances de mon accident, etc., n'ont pas aidé.
- Speaker #0
Oui, il t'arrive aussi quelques merdes qui font que ça t'a mis un coup de stress aussi. Ça, on n'en a pas parlé, mais je pense aussi, assurance, rapatriement, santé, qui sont aussi très différentes dans des pays comme l'Indonésie. Tu n'as pas les mêmes frais qui doivent avancer aussi. tout ça et Je pense que c'est aussi un stress supplémentaire.
- Speaker #1
Oui, bien sûr. Et puis, en fait, tu te rends compte que tu n'es rien face à la médecine. Je veux dire, quand tu es arrivé de merde, tu auras beau avoir de l'argent et beau avoir tout ce que tu veux, c'est ta santé en jeu. Et du coup, tu n'es plus personne, en fait. Et c'est vraiment... Et en fait, le pire, c'est quand tu es seule. Parce que du coup, moi, par exemple, j'ai 20 ans. Donc, je suis encore jeune. Le petit baby de mes copines, visiblement. et J'avais l'habitude d'être toujours entourée par ma maman, même si, évidemment, j'allais à mes rendez-vous médicaux seule. Et voilà, mais je veux dire, il y a toujours ma maman derrière pour gérer, pour prendre des nouvelles.
- Speaker #0
Enfin, voilà. Je répète tout le temps, tu as que 20 ans.
- Speaker #1
Je n'ai que 20 ans. Et là, en fait, du coup, pour vous raconter rapidement, j'ai fait une chute de 2,50 m sur la tête, en arrière. Et donc, j'ai perdu le connaissance. J'ai dû finir à l'hôpital pour avoir des scanners. Parce que quand ça touche la tête, on ne rigole pas. Et voilà, c'était un gros accident très traumatisant. J'ai eu du mal à m'en remettre. Et du coup, j'étais toute seule. Mes parents ne sont pas venus parce que là-bas, il y avait ma marraine. Donc, j'ai eu la chance d'avoir ma marraine, la bonne fée, avec moi, qui a pris soin de moi pendant une semaine. J'ai eu tellement de la chance qu'elle soit là à ce moment-là parce que finalement, sinon, j'étais toute seule. Et voilà, mes parents ne sont pas venus. Et c'est à ce moment-là que tu te rends compte que tu as la chance d'avoir ta famille qui prend soin de toi en France.
- Speaker #0
D'être entourée.
- Speaker #1
D'être entourée. Parce qu'en fait, l'entourage dans ton rétablissement, ça fait tout. Là, j'avais mes parents au téléphone tout le temps. Ils dormaient à peine la nuit pour rester au téléphone avec moi ou en message, etc. Je pouvais les appeler à toute heure. Mais c'est vrai que c'est tellement un stress que tu es toute seule. Et t'as fait chier de ces mamans qui vont faire le compte-rendu. Et puis là, il y a toujours la barrière de la langue. Du coup, il faut comprendre ce que t'as en anglais. J'ai beau avoir un bon anglais, j'avais pas tous les termes médicaux. Heureusement, j'ai mon cousin qui est médecin à Paris, donc ils ont suivi mon dossier là-bas aussi. J'ai eu vraiment de la chance d'aimer. La famille, c'est tellement important. J'ai de la chance d'avoir un cousin médecin. Quand bien même il n'était pas là, j'avais quand même ma famille qui me soutenait, mais elle n'était pas avec moi. Ça peut paraître petite filiaté, mais je te jure que quand vous êtes en état de détresse physique, le mental, c'est tout ce qui vous reste.
- Speaker #0
Et ménager cette distance aussi, je pense que c'est vraiment quelque chose qui est stressant, ce que tu te dis. S'il y a une merde, oui, je suis vraiment hyper loin. En fait, il y a ce truc où quand tu es en voyage hyper loin, tu es trop bien, tu es content d'être dans ton voyage et tout. Et il y a un moment où tu percutes, je pense aussi, tu te rappelles et tu dis, waouh, là, je suis seule. S'il m'arrive un truc...
- Speaker #1
Et à ton travail, s'il arrive quelque chose chez toi, par exemple, moi, j'ai des grands-parents, et il y a plusieurs fois, j'étais en mode, si j'en perds maintenant, la culpabilité de fou de me dire que moi, je suis partie pendant que... eux et j'ai pas pu leur dire au revoir et il y a eu que des choses comme ça rien que mes parents s'il leur arrive un truc ma petite soeur, toute ma famille j'étais en mode mais s'il arrive un truc là-bas je suis pas là, j'ai mes
- Speaker #0
24h à rentrer ça pose la question est-ce que je rentre est-ce que ça vaut le coup de rentrer parce qu'encore une fois il y a aussi le financement qui est là quoi du coup pour ceux qui veulent faire un stage à Bali sachez que si vous avez un visa stagiaire vous ne pouvez pas sortir du pays pendant les 6 mois sinon vous repayez le visa stagiaire qui est de 500€ Merci.
- Speaker #1
quelque chose comme ça, en fonction des agences avec qui vous le faisiez.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Mais... Même même. Ouais. Donc du coup, pendant ce mois, même là, quand j'ai eu mon accident, j'étais en mode bah je ne peux pas partir parce que si je reviens et que je dois remettre 500 euros, ce sera de ma poche. Ouais. Donc je ne peux pas me permettre de mettre 500 euros. Donc voilà. Mais oui, ça te fait prendre conscience que ton entourage est très, très important. Et bah ouais, que...
- Speaker #0
T'as beau être heureux, t'es pas à l'abri. En fait, c'est ça qu'il faut aussi. En fait, quand tu voyages, c'est pas tout beau, tout rose. Et il y a des risques qui sont très présents. Et parfois, on a grave de la chance et tout se passe bien. Et c'est le cas de la plupart des gens qui vont à Bali, finalement. À part le Bali Baby. Voilà. Je connais. Certains ici ont eu. Et il y a eu nous deux, finalement. Mais... À part ça, qui n'est pas énorme, mais la sécurité aussi, quand tu vas dans ce genre de pays-là, c'est très relatif. Et ce n'est pas la sécurité que tu connais ici. Donc, c'est aussi important de le savoir. Et ça te remet un peu aussi en cause tes idées pour plus tard,
- Speaker #1
je trouve. C'est ça. Parce qu'on idéalise aussi, je pense, beaucoup certains voyages. Et finalement, quand tu réalises que vivre aussi dans certains pays loin de l'Europe, c'est très différent. Il y a vivre et voyager. Je pense que c'est deux choses différentes.
- Speaker #0
Je ne sais pas toi, si tu as fait des pays qui t'ont fait ce sentiment-là d'insécurité.
- Speaker #1
Je pense que c'est surtout Bali, parce que c'est le plus loin que j'ai fait. Après, j'ai fait de la Martinique, la République Dominicaine, qui sont des pays très différents, mais j'étais vachement plus petite aussi, donc je n'ai pas le même rapport à ça. Et après, c'est plus de l'Europe. Après, j'ai fait du Maroc. Mais Maroc, ça reste encore différent, parce que tu n'es déjà pas si loin. de la France. Même si t'as de l'avion et tout, c'est pas si loin. Et ça reste aussi très touristique. Et en plus, je suis pas restée très longtemps donc j'ai pas même plus de sentiments d'insécurité. Pour l'instant, j'ai de la chance dans aucun pays que j'ai fait. Je me suis sentie en insécurité ou mal. OK. Limite le pays où je me suis sentie le plus mal, c'était Amsterdam quand j'ai fait les quartiers rouges. Ça, ils m'ont rigolé parce que vraiment, je pense qu'ils m'ont traumatisée à m'emmener dans les quartiers rouges Enfin vraiment, en plus on a juste tracé et tout, mais moi ça m'a trop motivée, j'avais 10 ans, voilà, ça y est.
- Speaker #0
Finalement c'est un incontournable d'un stardom. Je pense aussi. Mais bon, pas 10 ans,
- Speaker #1
ça m'a trop motivée.
- Speaker #0
Ouais, pas 10 ans, bah.
- Speaker #1
Mais bref, mais sinon non, j'ai de la chance, peut-être à l'avenir, enfin j'espère pas, mais j'aimerais aussi voyager dans d'autres pays, peut-être un peu plus à risque entre guillemets, parce que le métier aussi, potentiellement, le demande. mais Pour l'instant, j'ai de la chance de ne pas me mettre en tchèque.
- Speaker #0
Et puis encore une fois, je trouve que les pays à risque dont on parle, c'est vraiment ton expérience, comment tu en fais. C'est ça. Par exemple, le Brésil, c'est le seul exemple où tout le monde va. J'ai plein de parents qui sont partis au Brésil et ça s'est très bien passé. Pourtant, malgré tout ce qu'on dit, moi, mes parents ne me disent jamais d'avis. Je ne sais pas.
- Speaker #1
Je n'ai pas pu partir en Égypte. J'ai plein de gens qui me disent qu'ils ont des retours sur l'Égypte qui sont incroyables. Et pour autant, mes parents ne veulent pas forcément y aller parce qu'ils disent qu'ils craignent. Mais moi, ça ne le faisait jamais. Ça dépend juste comment tu tombes et est-ce que tu as vécu là-dessus.
- Speaker #0
C'est marrant parce que du coup, à l'école, on est tous partis un peu à droite, à gauche. J'ai une copine, une très bonne copine d'école qui est partie en Égypte pour son Erasmus. Donc autant te dire qu'elle est partie cinq mois en Égypte. Et elle a kiffé. Je n'en ai pas revu depuis. de ce qu'elle me disait, elle kiffait trop, elle s'est fait plein de potes, elle a pu faire des voyages.
- Speaker #1
Surtout en tant que femme aussi, je pense que ça pose certaines questions.
- Speaker #0
Je pense que oui, il y a aussi ce rapport au fait qu'on n'est pas des hommes. Donc ça rajoute un truc en plus comparé à vous, messieurs. Mais oui, comme tu dis, il y a aussi ce fait qu'on est des femmes et que du coup...
- Speaker #1
Bien se renseigner sur la religion du pays, sur la condition de la femme, sur le truc politique aussi, statut politique, comment ça se passe, le climat aussi, pareil. La langue ? Je suis en train de sortir mon cours sur le journaliste, de qu'est-ce qu'il doit faire aussi. Mais en vrai, je pense que limite, nous, en tant que journalistes, on doit faire ça avant d'aller dans un pays, mais au final, même toutes les personnes devraient le faire. Parce que... Bien sûr, c'est hyper intéressant d'avoir combien il y a de choses qui se passent dans un pays.
- Speaker #0
Rien que pour la culture. Je veux dire, à Bali, j'ai appris tellement de choses que je ne savais pas en arrivant. C'est ça.
- Speaker #1
Du coup, au niveau religion, là-bas, ils sont assez...
- Speaker #0
Ils sont très respectueux. Après, ils ont beaucoup de fêtes, qui font beaucoup de bruit. Voilà, mais ils sont très respectueux.
- Speaker #1
Je pense que c'est l'un des pays où les gens sont le plus gentils et le plus respectueux de tout. Ouais,
- Speaker #0
vraiment. Ils sont toujours là pour t'aider. Là, j'ai eu aucun problème avec les balinés en eux-mêmes. Au contraire, ils étaient tellement chauds. Un peu lent, parfois, mais tellement chauds.
- Speaker #1
C'est le pays qui fait.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. Mais ça m'a appris à être plus douce et plus tranquille. Donc, ça va.
- Speaker #1
T'as appris quoi sur toi, au final, dans tous ces voyages ?
- Speaker #0
J'ai appris que c'était possible d'être bien seule. Ouais. que j'avais... J'ai enfin retrouvé la paix avec moi-même. J'ai vécu beaucoup de choses pour quelqu'un de 20 ans et j'avais besoin de me retrouver seule. Et c'est important d'apprendre à s'aimer seule. Encore une fois, c'est ce que je vous dis toujours, de toute façon, on est en conversation interne avec les filles. Mais je trouve que c'est primordial de s'aimer seule. J'ai toujours vu ma mère partir seule en week-end. ou en vacances pendant une semaine parce qu'elle avait besoin de se retrouver seule, malgré qu'elle est mon père de tout effort et de tout son cœur, et qu'elle nous aime aussi, mais je trouve que c'est... toujours bien de partir seule en fait. C'est très important pour ton équilibre personnel. Quand t'es bien seule, t'es bien avec tout le monde. Et quand t'es bien avec tout le monde, t'es pas forcément bien seule. C'est aussi important. Et après, ça m'a appris à être forte et à être plus déterminée à finir les choses, pas à abandonner. J'avais déjà ce caractère-là avant. Franchement, j'abandonnais pas facilement, je me laissais pas faire. Mais là, ça m'a d'autant plus appris à ne pas abandonner. Et en vrai, le dernier truc, c'est m'apprendre à être reconnaissante encore plus. Je disais, je serais reconnaissante. Enfin, je me remercie. J'ai tellement confiance dans la chance que j'ai. Mais là, encore plus. Genre vraiment, quand tu vis des émotions comme ça, t'es en mode, wow. Genre, quelle chance j'ai, à 20 ans, d'avoir vécu dans trois pays différents, en un an et demi, d'avoir rencontré ce nombre de gens incontournables. Et juste, genre, d'avoir fait toutes ces expériences. Enfin, je suis trop reconnaissante, en fait. Genre, c'est trop chou.
- Speaker #1
Et si tu as une leçon retenue ?
- Speaker #0
Une leçon retenue ? Ne jamais se laisser guider par ses peurs. Je pense qu'il faut toujours aller au-delà. C'est compliqué comme ça, je sais que c'est facile à dire, mais je vous jure que si vous vous laissez guider par vos peurs, je pense que vous pouvez laisser passer des choses vraiment importantes. Voilà, c'est vraiment... et qui peut après dépoler sur des choses incroyables ouais voilà c'est vraiment en fait il y a une peur qu'il faut vous amener tellement de bonheur après si vous la dépassez qu'au final ça vaut vraiment le coup et ouais je trouve que c'est vraiment la première leçon que j'ai apprise et la seule que je voudrais que tout le monde entende et partez si vous pouvez donc si c'était à faire à refaire tu referais ouais ouais mais si je veux habiter au Danemark donc je pense que vous me trouverez au Danemark en fait ça m'en souvient mais mais Merci.
- Speaker #1
Et prochainement, une nouvelle destination, ça se passe comment ?
- Speaker #0
Pas pour l'instant, du coup, je vais rester un peu en fente. Là, je vais un peu poser mes valises, parce que c'est vrai qu'il y a ça aussi, faire ses valises tous les six mois, c'est un peu prenant mentalement.
- Speaker #1
C'est pétillant, ouais.
- Speaker #0
Mais du coup, je vais aller m'installer un petit peu à la capitale, parce que je vais encore travailler.
- Speaker #1
Ça va, c'est deux heures en train.
- Speaker #0
Ouais, c'est ça, c'est deux heures en train. J'ai juste une petite fois à me voir et les verrer. Donc ça va être trop chouette, et ça va me faire du bien de retrouver un peu de vrai travail, de stimulation. voilà un peu de pression ça fait pas de mal et non ça va me faire du bien d'être proche de ma famille pouvoir profiter de tout ça ça va être cool incroyable merci Elsa bah merci à toi c'était trop bien on a bien papoté là ça
- Speaker #1
va être long je pense que tu reviendras parce que je pense qu'on a encore d'autres sujets à aborder ou alors peut-être que tu lanceras enfin ton podcast je ne sais pas peut-être en tout cas allez la suivre sur insta parce qu'elle fait les photos incroyable et je pense qu'à Paris elle va encore nous gâter et à très vite Elsa,
- Speaker #0
bah oui merci merci Justine et merci tout le monde pour votre écoute avec grand plaisir c'était trop chouette,
- Speaker #1
j'espère que l'épisode vous a plu nous on se retrouve dans deux semaines pour un prochain épisode, sur ce Bye !