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Patte dans la main : L214 et le combat pour les animaux

Patte dans la main : L214 et le combat pour les animaux

27min |17/07/2025
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Description

500 animaux sont tués chaque

seconde en France. Oui, chaque seconde.


C'est le sujet dont je parle aujourd'hui avec Pauline, de @association_|214

Vous connaissez mon amour pour les animaux, et à quel point ces sujets me tiennent à cœur : le végétarisme, la condition animale, et surtout la sensibilisation.


Un épisode à écouter avec bienveillance, curiosité, et peut-être même un peu d'introspection.

Si vous voulez en savoir plus sur ce qu'il se passe dans les abattoirs ou simplement mieux comprendre la réalité vécue par les animaux.

Merci infiniment à @jagis_pour_les_animaux_lyon pour votre temps et votre engagement.


J'attends vos retours avec impatience

Bisouillleeee


#podcast #meltingpod #|214


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, ici Justine, vous écoutez Melting Ball, le podcast où on parle de tous les sujets. Aujourd'hui, on se retrouve pour un nouvel épisode.

  • Speaker #1

    Laissez-vous.

  • Speaker #0

    Salut vous, ça va ? Aujourd'hui, on se retrouve pour un nouvel épisode de podcast et aujourd'hui, je reçois une nouvelle invitée, Pauline Laporte. Pauline, bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour Justine.

  • Speaker #0

    Comment tu vas aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Super bien.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on est là pour parler d'un sujet. Un sujet que certaines personnes peuvent trouver... tabou, que certaines personnes vont trouver un peu touchy. Aujourd'hui, tu es représentante pour E214. Oui. Est-ce que tu peux m'en dire plus déjà sur l'association pour commencer un peu à introduire le sujet ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, l'asso est née en 2008 par deux fondateurs et fondatrices, Brigitte Gauthier et Sébastien Arsac. Et en fait, il ne provenait pas du tout de milieux animalistes ou quoi à la base. Justement, la famille de Sébastien était seigneur, son père était seigneur d'animaux. Donc, il provient vraiment plutôt d'un environnement de boucher. Et du coup, ils ont commencé à se poser des questions sur les animaux suite à la lecture d'une BD. Rien à voir, mais il y a eu un déclic en fait. Et ce déclic les a amenés à devenir végétariens dans un premier temps, puis de continuer à s'interroger, commencer à écrire des choses sur l'animalisme, etc., rencontrer des personnes, et ça les a amenés à devenir véganes et à donc fonder d'abord Stop Gavage, puisqu'ils combattaient le gavage des canards pour le foie gras et contre la fourrure. Et après, c'est devenu L214, quand ils ont ouvert cette lutte à tous les animaux destinés à l'alimentation humaine. Donc en gros, les animaux qui sont exploités pour leur viande, mais aussi pour leurs œufs, pour le lait. Et du coup, cet assaut a commencé par combattre les œufs de poules en cage. Enfin, pas les poules forcément, on ne combat pas les poules, mais justement le fait d'avoir des poules en cage pour avoir des œufs. Et donc justement, grâce à cette campagne, on est passé de plus de 80% de poules en cage en France à 20% aujourd'hui. donc c'est pas encore tout à fait terminé mais on sait que les... les œufs de poules en cage commencent à disparaître petit à petit.

  • Speaker #0

    On le rappelle, il faut prendre des œufs de 0 et 1, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je ne conseillerais pas de prendre des œufs, mais en tout cas, effectivement, il faut savoir que les œufs 0 et 1, ce sont des poules qui sont en plein air ou au sol. Enfin, non, pardon, bio pour le 0 et en plein air et avec des accès plein air parfois et sinon au sol. Et du coup, effectivement, il y a moins de densité des poules, par exemple. Et il y a cet accès plein air qui est quand même positif. Il ne faut pas oublier quand même que les œufs, aujourd'hui, il y a encore beaucoup de dérogations pour broyer les poussins à la naissance quand c'est des mâles, parce que les mâles ne vont pas produire d'œufs. Et aussi, les poules sont envoyées à l'abattoir à 1 an parce que le rythme de ponte baisse. Et en fait, ce n'est plus assez productif pour les personnes qui vivent de ça. Donc en fait les poules sont envoyées à l'abattoir malheureusement. Et puis les densités sont quand même supérieures à ce qu'on peut trouver quand on a des poules au jardin. Donc il faut quand même en être conscient. Mais effectivement les conditions d'élevage des poules est moins pire on va dire pour les oeufs avec des chiffres inférieurs. Et les oeufs en cage c'est encore beaucoup de souffrance. Donc voilà, on a fait diminuer ce chiffre de pourcentage de poules en cage. Et puis du coup, on a commencé à faire d'autres campagnes, à mener d'autres campagnes. Donc pour les poulets de chair, il faut savoir que les poulets de chair qui sont destinés à faire de la viande, les poules pour les œufs, ce ne sont pas du tout les mêmes poulets. En fait, c'est sélectionné génétiquement pour produire différemment. Donc les œufs, les poulets, pardon. C'est encore une autre affaire. On a commencé beaucoup de campagnes là-dessus. On a fait beaucoup de victoires. Donc, on est vraiment content de ça. Et puis, on se bat aussi pour les cochons. On a fait des campagnes également. Là, en ce moment, du coup, l'actualité de l'association, c'est la sortie de notre rapport, notre premier rapport, mardi dernier, c'est tout récent, qui explique pourquoi il faut diminuer de moitié le nombre d'animaux tués d'ici 2030 pour la consommation en France. Et donc, ce rapport propose 20 mesures concrètes. pour les politiques et pour le secteur de l'agro-industrie, pour sortir de l'élevage intensif notamment, mais aussi donc diminuer ce nombre d'animaux tués. Donc voilà, l'ASSO a fait beaucoup de chemin depuis. On a plus de 50 000 membres qui nous soutiennent financièrement. On a plein de bénévoles aussi, on a plus de 1500 bénévoles. Donc voilà, l'ASSO maintenant, elle est solide et on est prêt à tout pour défendre les animaux jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Pourquoi L214 du coup ?

  • Speaker #1

    Oui, L214 du coup, c'est en fait en référence à la loi L214-1 qui est tirée du Code rural. Et qui dit tout simplement que les animaux sont des êtres sensibles et qu'ils doivent être maintenus par leur propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de leur espèce. C'est-à-dire qu'en fait, on doit respecter les animaux dans leurs besoins. Chaque animal a un besoin, en fait, ne serait-ce que du coup de vivre, pas coller les uns aux autres avec leurs congénères, pas avec des densités folles. Et en fait, d'avoir accès à la nourriture, à l'eau, etc. ce qui est souvent incompatible avec l'élevage intensif justement. Et donc en fait on se base sur cette loi pour défendre les animaux. Déjà le fait que les animaux sont des êtres sensibles, c'est la première fois que c'est inscrit dans une loi. En fait la France est la première à l'inscrire dans la loi. Donc c'est super déjà d'avoir ça inscrit et donc voilà, ça nous permet de mener notre combat.

  • Speaker #0

    L214 c'est assez connu on va dire sur les réseaux sociaux parce que vous diffusez aussi des images assez fortes. principalement dans les abattoirs, dans les élevages. Quel est votre objectif principal quand vous publiez ce genre d'images ?

  • Speaker #1

    Alors, effectivement, on partage des images des élevages et des abattoirs pour montrer la réalité. Alors, du coup, les personnes nous voient comme quelque chose d'un peu radical, un peu négatif, qui vient taper. Nous, en fait, on est vraiment juste le messager. Ces images, si les personnes ne les aiment pas, c'est qu'elles n'aiment pas la réalité de ce qui se passe dans les élevages et dans les abattoirs. Bon déjà c'est une première chose et ce qu'on veut du coup c'est de montrer aux personnes ce qui se passe parce que je pense qu'il ne faut pas invisibiliser les animaux, ce qu'ils vivent. C'est très grave ce qu'on montre dans les images, on y voit des animaux se faire frapper, on y voit des animaux qui sont découpés vivants des fois dans les abattoirs. Vraiment c'est des images terribles, j'en dis pas plus au cas où des personnes soient trop sensibles mais quand même. Je pense que c'est important, si on consomme des animaux, de voir ce qu'ils vivent en réalité, parce qu'on ne peut pas fermer les yeux sur la conséquence de ce qu'on achète. Donc, il faut quand même le savoir. Et puis, du coup, ce qu'on veut montrer, c'est la réalité et on veut faire changer les pratiques. Du coup, en général, toutes nos enquêtes sont accompagnées de demandes, que ce soit, des fois, à la préfecture, de fermer des abattoirs où on voit qu'il y a trop de souffrance, trop de maltraitance, par exemple. Ce qu'on veut, c'est aussi que les politiques se rendent compte que l'élevage intensif, ce n'est pas possible, qu'il faut faire changer les lois. On veut que les gens se rendent compte que les élevages, malgré le fait que des fois c'est labellisé, ça ne veut rien dire. On a montré des images qui proviennent d'enseignes labellisées ou même des fois, je me rappelle, pour une enquête sur le foie gras, on a montré des images qui étaient tournées dans une structure de formation, qui formait des élèves pour devenir après éleveurs. Et là, on voyait des images terribles de maltraitance. Donc, en fait, même là où on considère que c'est le top du top, en fait, on montre que pour les animaux, ce n'est pas du tout OK. Du coup, voilà, on veut faire changer les lois, faire changer les mentalités, faire changer les pratiques.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a eu des évolutions ? Il y a eu des centres qui ont fermé depuis ?

  • Speaker #1

    Oui, alors il y a des abattoirs qui ont été fermés, effectivement, soit partiellement, soit totalement, pour des durées en général. Le temps qu'ils fassent des travaux d'aménagement, le temps qu'ils forment, par exemple, des ouvriers, etc. Il y a peut-être des éleveurs qui ont décidé de tourner. Des éleveurs visés par les enquêtes ou non. Des fois, je pense qu'il y a des éleveurs où on a des belles histoires, des fois, des personnes qui se sont rendues compte, qui avaient une sensibilité, des fois, souvent installée aux animaux, qui liaient des vraies relations avec les animaux dont ils avaient la garde et qui se sont rendues compte qu'au bout d'un moment, c'était déjà trop dur pour eux de les amener en camion à l'abattoir et de voir ce qui allait se passer pour eux. ou qui s'éveillait un petit peu à... la sensibilité des animaux, au fait qu'ils aient une conscience, au fait qu'il leur donnait souvent des prénoms, des trucs comme ça. Et c'est vrai que quand on commence à se dire à un animal, OK, en fait, c'est comme mon chat, par exemple, il a une personnalité, on s'aime, il y a vraiment une relation qui s'installe. C'est de plus en plus dur, en fait, de vivre de l'exploitation des animaux. Et on a beaucoup de belles histoires d'éleveurs qui se sont détournées et qui sont reconverties sur l'agriculture végétale ou autre chose.

  • Speaker #0

    Et vous pensez quoi des gens qui disent que vous ne montrez que le pire ? Votre association, on en a parlé, ce n'est pas que ça ?

  • Speaker #1

    Eh bien, si on ne montre que le pire, alors pourquoi la filière ne montrerait pas le meilleur ? On attend toujours qu'ils filment des images où les animaux soient heureux d'aller dans les abattoirs, par exemple. Moi, je veux bien que la filière nous propose des images où un animal est abattu et que l'animal soit content d'y être, soit content d'être dans un abattoir. Pour l'instant, ça n'existe pas ces images. Donc, j'ai envie de dire, les images où ça se passe bien, quand un animal ne veut pas mourir, et c'est le cas de tous les animaux qui vont dans les abattoirs, En fait, ça se passe mal, malheureusement.

  • Speaker #0

    et ce que du coup vous avez pris Assez au sérieux par les politiques aujourd'hui ? Est-ce que par rapport à tous les dossiers que vous rendez, il y a un vrai suivi derrière ? Ou alors juste vous êtes ignorés et quoi que ce soit ?

  • Speaker #1

    Alors il y a plusieurs choses pour les politiques. Déjà on a un site qui s'appelle Politiques et animaux qui note les partis politiques et les personnalités politiques en fonction de leur position pour ou contre les animaux. Que ce soit à travers leur vote à l'Assemblée ou que ce soit par les aménagements en ville, peu importe leur position par rapport à la chasse, par rapport à plein de choses. et en fait... Du coup, on sait que les politiques sont très, très regardants sur leurs notes sur politique animaux. Ah ouais ? Ouais, énormément. À Lyon, par exemple, c'est vachement le cas parce qu'on a des personnes qui essayent de faire vraiment avancer les choses et sont vraiment à l'écoute des associations, nous invitent régulièrement pour nous entendre dans nos revendications, dans nos demandes et essayent de les appliquer avec des fois plus ou moins de succès, plus ou moins de rapidité. Mais en tout cas, on voit qu'il y a un public politique à l'écoute. Ça dépend les villes, des fois, ce n'est pas forcément. C'est peut-être moins le cas, mais en tout cas, ils savent qu'on fait beaucoup de bruit. On a une grosse communauté qui suit politiques et animaux. Et du coup, s'ils ont une mauvaise note, forcément, ça va empattir au niveau des scores aux élections, etc. Donc, ils sont vraiment à l'écoute. C'est plutôt dans les politiques locales. Dans les politiques nationales, peut-être, ils sont moins à l'écoute parce qu'ils savent que leur électorat va être moins regardant sur la note. Donc, je sais que c'est quand même un point d'attention. Après, du coup, on a des revendications qui se portent auprès de tous les partis politiques. Aujourd'hui, on voit qu'il y a un recul au niveau de l'Europe déjà, qui a mis de côté l'examen de la loi bien-être animal depuis 2018, je crois. Et donc, on leur demande de reprendre l'examen de cette loi. Notamment, on a fait une action à Strasbourg il y a quelques semaines. Et puis du coup, pour les politiques nationales, ça va vraiment être inégal en fonction des partis. Mais là, on rentre en mode campagne pour les élections, les prochaines élections, que ce soit les élections municipales ou les élections nationales qui vont arriver dans les prochains mois et prochaines années. Et du coup, on va porter nos demandes plus fort encore auprès des partis. Donc on verra, j'espère qu'ils seront à l'écoute.

  • Speaker #0

    Et au niveau des habitants, tu trouves que les Français sont assez à l'écoute de ce que vous dites ? Est-ce que c'est un sujet, le véganisme ou du moins les souffrances animales qui leur importent ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Alors oui, on a des sondages à l'appui qui montrent un petit peu ce qui se passe dans la tête des Françaises et des Français par rapport aux animaux. Donc on sait que par exemple, la demande que l'on porte là, dont j'ai parlé par rapport aux mesures pour sortir l'élevage intensif et pour réduire de moitié le nombre d'animaux tués d'ici 2030, c'est porté par plus de la moitié des Françaises et des Français. Donc c'est quand même super encourageant. On va essayer de faire en sorte qu'il y ait encore plus de monde qui soit derrière nous, notamment pour l'élevage intensif. Contre l'élevage intensif, c'est 9 Français sur 10 qui sont contre. Et paradoxalement, 8 animaux sur 10 qui sont dans l'élevage intensif, qui sont pris dans l'élevage intensif. Donc en fait, on voit que ce rapport est quasi inversé par rapport à ce que les personnes souhaiteraient. Et puis oui, il y a plus de la moitié qui souhaitent diminuer leur consommation et qui souhaitent qu'il y ait un environnement alimentaire qui les aide à changer leur consommation. Ça, c'est super important de le soutenir.

  • Speaker #0

    Mais est-ce que, moi c'est une question que je me pose, c'est genre, on demande aux gens s'ils sont contre. forcément, ils vont être contre parce que l'élevage intensif, ça serait horrible et tout. Mais quand on les met souvent un peu sur le fait accompli, et on leur parle d'augmenter le prix de la viande ou alors de diminuer sa consommation, généralement, on a aussi des personnes un peu plus réfractaires, je trouve aussi, quand même.

  • Speaker #1

    Alors, justement, dans les mesures que l'on porte, du coup, pour faire diminuer le nombre d'animaux tués, il y a parmi elles le fait que, déjà, les subventions... qui sont accordés au secteur de la viande, c'est énorme. Il faut savoir que la viande est énormément subventionnée. Et pour les aides à l'installation ou à l'élevage, aux éleveurs, c'est un gouffre financier, il faut le savoir. Et aussi pour la promotion et la publicité, il faut savoir qu'il y a des fonds européens et nationaux qui sont accordés aux publicités pour la viande. Et vous le voyez d'ailleurs... Si vous regardez la télé, vous écoutez la radio, il y a 39% en plus de publicités de promotion qui sont dédiées aux produits d'origine animale plutôt qu'aux produits d'origine végétale. Donc en fait, déjà les dés sont pipés. Il faut savoir que déjà, on n'est pas libre, contrairement à ce qu'on pense, on n'est pas libre de ce qu'on mange. Parce que du coup, il y a énormément de subventions. En plus, il y a tout financièrement qui aide la filière de la viande, alors que ce n'est pas le cas côté végétal. Donc nous, on demande effectivement qu'il y ait une reorientation des subventions, mais aussi des promotions, que ce soit strictement encadré. publicité qui puisse être faite sur les produits d'origine animale. Déjà, pas les produits d'élevage intensif, surtout. Et ça, il faut savoir que du produit d'élevage intensif, il y en a partout. Je rappelle un petit peu vite fait les chiffres. 95% des cochons, 99% des lapins, 80% de manière générale des animaux qui sont élevés dans l'élevage intensif. Donc, c'est vraiment énorme. Donc, il faut savoir que quand on mange, par exemple, d'une En France, oui. Quand on mange par exemple des produits avec du cochon dedans, quand on mange des produits à base de poulet, à base de lapin fortiori, on peut être quasiment sûr que c'est de l'élevage intensif. Donc si les gens se rendaient compte de ça, peut-être qu'ils seraient un peu plus dégoûtés de manger ça et peut-être qu'ils se détourneraient. Il faut savoir que du coup, on demande aussi aux agro-industries et notamment aux distributeurs de valoriser davantage les alternatives à la viande. Donc par exemple, déjà dans les rayons, de leur donner davantage de visibilité. que ce soit au niveau des yeux, que ce soit dans les rayons de viande, et en fait que les gens se rendent compte, ah ben il y a un produit, c'est le même, mais c'est en version végétale, c'est même moins cher. Donc en fait, je vais me tourner là-dessus. Là, on veut aussi qu'il y ait au moins un produit qui soit plus accessible au niveau du prix par rapport au produit carnet d'origine.

  • Speaker #0

    C'est vraiment pas donné les produits aussi.

  • Speaker #1

    Voilà, en fait, vu qu'ils ne sont pas subventionnés et vu qu'ils ne sont pas mis en avant, forcément, les prix, ça peut ne pas être compétitif. Ça l'est des fois, mais ça peut ne pas l'être. Donc voilà, on demande à ce qu'il y ait un effort qui soit fait là-dessus. Donc voilà, je pense que déjà, avec ces différentes mesures, déjà, les personnes qui consomment se diront, c'est aussi cher, voire moins cher. C'est meilleur pour la planète, c'est meilleur pour les animaux. Pourquoi je n'essayerais pas l'alternative au lardon, l'alternative aux nuggets, par exemple ?

  • Speaker #0

    Et du coup, pour les personnes qui seraient vraiment réfractaires et qui voudraient continuer à manger de la viande, mais qui voudraient manger de manière plus respectable, est-ce que c'est possible aujourd'hui de manger de la viande de manière respectable ou pas ?

  • Speaker #1

    En fait, je dirais que comme on l'a montré parmi nos enquêtes, déjà la labellisation, ça ne veut rien dire. On a déjà épinglé la labellisation, on a déjà épinglé le bio, on a déjà épinglé un centre de formation du foie gras. Donc même quand la filière considère que c'est le meilleur du meilleur, en fait, on montre que pour les animaux, c'est le pire du pire, que c'est l'enfer. Donc je dirais que, voilà, essayez de... Je ne pourrais pas dire qu'il y a une marque, qu'il y a un label. Non, ce n'est pas possible parce qu'on voit qu'à chaque fois, il y a des problèmes. Je dirais que ces personnes, je leur encourage à essayer de réduire au maximum. On sait que souvent, les gens ne peuvent pas passer végétarien ou vegan du jour au lendemain et on ne va pas leur jeter la pierre, évidemment. Je les encourage au contraire à essayer déjà sur un repas de dire « Ok, je teste une alternative » . Sur un autre, je mange un truc qui est déjà végétarien de base. Il y a plein de trucs pour les végés qui existent déjà. Je dirais que par rapport aux carences, n'ayez pas peur parce que la carence en protéines en France, ça n'existe pas quand on mange à sa ciété, quand on mange à sa faim, ça n'existe pas. On peut essayer de manger plus protéiné si on fait une grosse pratique sportive. Mais il y a plein de produits qui aident aujourd'hui. Le tofu, c'est vachement plus protéiné par exemple que le bœuf. Il y a plein de trucs comme ça qu'on ne sait pas forcément. Il y a plein de protéines dans les rayons végétaux, donc allez-y, n'hésitez pas. Il y a simplement un truc à faire attention, c'est la vitamine B12. C'est la seule carence vraiment qui est possible. Même quand on commence à diminuer, il faut savoir que la B12, on n'est pas tous égaux par rapport à notre stock de B12. Il y a des personnes qui peuvent être carencées en quelques mois. Il y a des personnes qui peuvent des années ne pas manger d'apport en B12 et avoir toujours leur stock. En fait, comme on ne sait pas, C'est possible de se faire tester chez le médecin, de demander une prise de sang ou une analyse d'urine pour le savoir. Mais dans le doute, on ne peut pas manger trop de B12. Donc n'hésitez pas à vous complémenter. Ça ne coûte pas cher. C'est possible de trouver en pharmacie. Donc même si vous avez réduit juste un petit peu et que vous ne savez pas votre taux, n'hésitez pas à vous complémenter en B12. C'est toujours positif.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous travaillez avec certains agriculteurs ? On en a parlé un peu brièvement tout à l'heure. Mais est-ce que, ou alors au contraire, ils n'ont pas forcément un bon point de vue sur vous ?

  • Speaker #1

    Alors, ça va être très variable. Nous, du coup, il faut savoir qu'il y a des lanceurs et des lanceuses d'alerte qui nous contactent tous les jours dans leur métier parce qu'ils voient des choses horribles sur les animaux. Et ils disent, peut-être qu'il y aurait une enquête à faire parce que là, je vois des choses qui ne sont pas OK. Donc, en fait, souvent, c'est les personnes qui travaillent en tant qu'ouvrières, ouvriers, agriculteurs, agricultrices. qui travaillent dans ce secteur, qui nous appellent parce qu'ils voient des choses qui les choquent. Donc forcément, ces personnes, ça veut dire qu'ils ont trouvé un recours chez nous. Donc c'est quand même cool de leur venir en aide. Après, il y a des personnes qui crient à la grille bashing. Moi, je dirais que ces personnes, elles n'ont pas compris ce qu'était L214. En fait, nous, on cherche vraiment un changement de société. On ne cherche pas du tout à plomber les personnes qui travaillent dans l'agriculture. Au contraire, on demande du coup par les mesures. qu'on demande aux politiques de former les personnes, de réorienter les personnes. On ne cherche pas du tout à les laisser tomber. D'ailleurs, on a des contacts avec des assos qui aident les agriculteurs et les agricultrices qui souhaitent faire une transition, qui souhaitent quitter l'élevage, à se réorienter, à se former et à démarrer une nouvelle vie dans le VG, dans l'agriculture VG ou dans autre chose. Et il y a des agriculteurs qui sont passés par là et qui en sont ultra heureux. En fait, quand on n'a plus ce poids de porter ses animaux à l'abattoir, je pense que déjà, c'est plus facile d'être épanoui quand même dans la vie. Donc voilà, nous, on n'est pas du tout à pointer du doigt. Les personnes, on cherche vraiment à pointer du doigt les pratiques et c'est complètement différent. Vraiment, les personnes qui souhaitent en sortir, on veut leur tendre la main et on veut leur dire que c'est possible. Moi, j'ai des parents et des grands-parents agriculteurs, donc je sais qu'on n'est pas obligé de faire l'élevage déjà. Et en fait, des personnes peuvent être à l'écoute et comprendre vraiment le but de L214. On cherche à changer le modèle alimentaire parce que ce n'est pas normal qu'on... autant de viande. En France, on mange deux fois plus de viande que la moyenne mondiale. Donc c'est énorme, on n'en a pas du tout besoin.

  • Speaker #0

    Et dans le top des mangeurs de viande ?

  • Speaker #1

    Un certain top, en tout cas, oui, la moitié, enfin, deux fois plus, pardon, c'est énorme. Il y a des pays qui mangent un peu plus encore que nous, mais il n'y en a pas beaucoup. On est vraiment un pays qui nous basons beaucoup sur la consommation de viande et de poissons. Donc voilà, c'est énormément d'animaux tués. C'est quand même 3 millions d'animaux terrestres par jour. En comptant les poissons et les animaux terrestres, c'est 500 par seconde qui sont tués en France. Donc c'est vraiment énorme. On peut faire autrement. D'ailleurs, c'est bon pour la santé aussi parce que c'est un problème pour la santé de manger trop de viande. En France, on a un problème de santé publique, que ce soit pour le cancer. Il y a des produits qui sont cancérigènes, tout ce qui est à base de cochons, charcuterie, aforcierie et bœuf aussi. C'est probablement, voire assurément cancérigène classé par l'OMS. Il y a des problèmes de pollution aux métaux dans les poissons par exemple, parce que les océans sont pollués. Donc en fait, il y a plein de problèmes de santé publique qui sont amenés par la consommation de produits carnés. Alors que quand on mange végé, on diminue les problèmes cardiovasculaires, on diminue plein de choses, plein de problèmes de santé qui peuvent être liés à ça. On veut aussi libérer un petit peu des terres agricoles. pour faire autre chose parce qu'il faut savoir que les terres agricoles s'est accaparé à 75% par les animaux et leur alimentation à eux en fait alors qu'on pourrait les récupérer pour du coup nourrir tout simplement plus de personnes à plus bas prix si on redirigeait ses terres directement pour l'alimentation humaine et du coup on pourrait mieux rémunérer les agriculteurs et les agricultrices ça on le montre aussi dans notre rapport ok

  • Speaker #0

    vous intervenez aussi dans les écoles pour du coup je pense aussi la sensibilisation alors

  • Speaker #1

    on ne parle pas d'alimentation aux enfants nécessairement. Vous n'avez pas le droit parce que par rapport aux parents ? Le truc, c'est qu'en fait, les enfants, ils ne décident pas de ce qu'ils vont manger. C'est forcément imposé entre guillemets par les parents, que ce soit carné ou que ce soit végétarien. Forcément, c'est une alimentation du coup qui est donnée par la famille. Donc, c'est compliqué de parler de ça aux enfants étant donné qu'ils n'ont pas vraiment les rênes de leur alimentation. Donc voilà, on ne voudrait pas créer des frustrations ou des enfants qui seraient mal après se dire « je ne peux pas manger végé parce que la maison, ce n'est pas possible » . Donc en fait, on va plutôt leur parler des animaux, de leurs besoins, de leur conscience, de tout ce qui est prouvé scientifiquement sur les animaux. Ils ont besoin de quoi pour vivre épanouis et les animaux, en fait, ils ont une intelligence, ils sont conscients. voilà ça on se base vraiment sur tout ce qui est aujourd'hui sorti par la recherche par les chercheurs et les scientifiques pour pour dire qui sont vraiment les animaux. Donc les enfants, à partir du moment où ils savent qui sont les animaux, ils sont plus à même d'écouter, d'être à l'écoute sur qu'est-ce qu'on peut faire pour avoir une meilleure condition pour les animaux et peut-être quand ils seront adultes, de réfléchir à leur alimentation. En tout cas, on n'est pas à leur montrer des images chocs, évidemment. Et du coup, pour ce qui touche à l'alimentation, on attend plus tard. On intervient aussi dans les écoles... post-bac, on va dire, pour les jeunes adultes, pour leur apprendre à cuisiner VG, par exemple, les écoles d'hôtellerie, les écoles de cuisine, pour leur apprendre, pour les former, du coup, parce que c'est vraiment un enjeu de société. Je pense que dans le futur, tous les cuisinières et les cuisiniers professionnels seront amenés à cuisiner du VG, du vegan, du coup, autant qu'ils sachent comment faire, parce que souvent, quand on va au resto, ça peut être un petit peu décevant, parce que les gens ne sont pas formés.

  • Speaker #0

    Avec une salade verte, comme ça.

  • Speaker #1

    La salade verte, les frites et la salade de fruits en dessert, voilà, c'est le grand classique. Donc, on aimerait bien avoir autre chose qui soit équilibrée déjà, parce que manger des légumes et des fruits 100%, ce n'est pas équilibré. C'est super au niveau des fibres, on a notre apport, mais au niveau des protéines, c'est pauvre. Au niveau de ce qui va nourrir, ce qui va apporter de l'énergie, c'est assez pauvre. Du coup, il ne faut pas oublier les céréales, les légumineuses. Il y a plein de choses pour équilibrer une assiette que les gens ne savent pas forcément. Donc déjà, on va les apprendre aux professionnels pour que derrière, il y ait des choses qui fassent envie et qu'on ait plus envie de manger végé au resto ou chez soi.

  • Speaker #0

    Et du coup, sur le long terme, c'est quoi la vision de rêve de L214, de la société ?

  • Speaker #1

    Eh bien, la vision, l'idéal de L214, c'est un monde où les animaux ne seraient plus exploités pour l'alimentation, ou même tout court, en fait, puisque même si nous, on est spécialisés dans les animaux qui sont destinés à l'alimentation, en fait, on va soutenir évidemment les initiatives des autres associations qui vont lutter contre la chasse, contre les cercles avec animaux, animaux sauvages et animaux tout court, d'ailleurs, ou d'autres choses qui... du coup, concerne l'exploitation ou qui engendre de la souffrance animale. Donc, on aimerait bien qu'on puisse vivre juste avec les animaux main dans la main. Je ne dirais pas de dans la main, du coup. Ou par exemple, on aurait autant à cœur les intérêts des autres animaux qu'on a à cœur l'intérêt pour son chat, son chien. En fait, les animaux qui sont proches de nous, on les chouchoute. On a à cœur qu'ils soient bien et on aimerait que ce soit le cas pour tout le monde. Il y a des ouvrages un petit peu... idéalistes, mais j'aimerais bien que ce soit une réalité un jour, qui sont sortis même il y a plusieurs années déjà, où des philosophes, des écrivains se posent la question de qu'est-ce que serait un monde idéal avec les animaux. Par exemple, je peux citer Zoopolis. Du coup, si les personnes ont envie de le découvrir, c'est un chouette livre qui présente une société où les animaux ne sont plus exploités et du coup ne sont plus persécutés, en tout cas, n'ont plus de souffrance parce que juste ils sont des animaux non humains. Il faut savoir qu'on est Merci. tous et toutes des animaux et simplement on fait une différence parce qu'entre notre chat notre chien et le cochon et la vache parce que en fait c'est la culture, c'est notre culture qui nous a forcés à faire ça et parce que d'ailleurs ça me vient une chose que je me suis dite c'était que on ne mange pas les animaux parce qu'on considère qu'ils sont inférieurs à d'autres animaux, c'est qu'on considère qu'ils sont inférieurs et donc on les mange donc voilà en fait ce... il faut se requestionner sur la place des animaux que l'on consomme pour se dire qu'ils ont autant de besoins que nous, en tout cas, autant le droit à vivre. On ne demande pas le droit de poule, le droit de poule, on ne demande pas le droit de vote pour les poules, on demande simplement que les poules puissent avoir leurs besoins satisfaits.

  • Speaker #0

    Merci Pauline. Merci à toi. Merci d'avoir eu le temps de répondre à mes questions. J'espère que ça pourra en aider certains et peut-être ouvrir les yeux aussi peut-être à d'autres. J'espère que l'épisode vous a plu en tout cas. Nous, on se retrouve la semaine prochaine pour un prochain épisode.

Description

500 animaux sont tués chaque

seconde en France. Oui, chaque seconde.


C'est le sujet dont je parle aujourd'hui avec Pauline, de @association_|214

Vous connaissez mon amour pour les animaux, et à quel point ces sujets me tiennent à cœur : le végétarisme, la condition animale, et surtout la sensibilisation.


Un épisode à écouter avec bienveillance, curiosité, et peut-être même un peu d'introspection.

Si vous voulez en savoir plus sur ce qu'il se passe dans les abattoirs ou simplement mieux comprendre la réalité vécue par les animaux.

Merci infiniment à @jagis_pour_les_animaux_lyon pour votre temps et votre engagement.


J'attends vos retours avec impatience

Bisouillleeee


#podcast #meltingpod #|214


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, ici Justine, vous écoutez Melting Ball, le podcast où on parle de tous les sujets. Aujourd'hui, on se retrouve pour un nouvel épisode.

  • Speaker #1

    Laissez-vous.

  • Speaker #0

    Salut vous, ça va ? Aujourd'hui, on se retrouve pour un nouvel épisode de podcast et aujourd'hui, je reçois une nouvelle invitée, Pauline Laporte. Pauline, bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour Justine.

  • Speaker #0

    Comment tu vas aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Super bien.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on est là pour parler d'un sujet. Un sujet que certaines personnes peuvent trouver... tabou, que certaines personnes vont trouver un peu touchy. Aujourd'hui, tu es représentante pour E214. Oui. Est-ce que tu peux m'en dire plus déjà sur l'association pour commencer un peu à introduire le sujet ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, l'asso est née en 2008 par deux fondateurs et fondatrices, Brigitte Gauthier et Sébastien Arsac. Et en fait, il ne provenait pas du tout de milieux animalistes ou quoi à la base. Justement, la famille de Sébastien était seigneur, son père était seigneur d'animaux. Donc, il provient vraiment plutôt d'un environnement de boucher. Et du coup, ils ont commencé à se poser des questions sur les animaux suite à la lecture d'une BD. Rien à voir, mais il y a eu un déclic en fait. Et ce déclic les a amenés à devenir végétariens dans un premier temps, puis de continuer à s'interroger, commencer à écrire des choses sur l'animalisme, etc., rencontrer des personnes, et ça les a amenés à devenir véganes et à donc fonder d'abord Stop Gavage, puisqu'ils combattaient le gavage des canards pour le foie gras et contre la fourrure. Et après, c'est devenu L214, quand ils ont ouvert cette lutte à tous les animaux destinés à l'alimentation humaine. Donc en gros, les animaux qui sont exploités pour leur viande, mais aussi pour leurs œufs, pour le lait. Et du coup, cet assaut a commencé par combattre les œufs de poules en cage. Enfin, pas les poules forcément, on ne combat pas les poules, mais justement le fait d'avoir des poules en cage pour avoir des œufs. Et donc justement, grâce à cette campagne, on est passé de plus de 80% de poules en cage en France à 20% aujourd'hui. donc c'est pas encore tout à fait terminé mais on sait que les... les œufs de poules en cage commencent à disparaître petit à petit.

  • Speaker #0

    On le rappelle, il faut prendre des œufs de 0 et 1, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je ne conseillerais pas de prendre des œufs, mais en tout cas, effectivement, il faut savoir que les œufs 0 et 1, ce sont des poules qui sont en plein air ou au sol. Enfin, non, pardon, bio pour le 0 et en plein air et avec des accès plein air parfois et sinon au sol. Et du coup, effectivement, il y a moins de densité des poules, par exemple. Et il y a cet accès plein air qui est quand même positif. Il ne faut pas oublier quand même que les œufs, aujourd'hui, il y a encore beaucoup de dérogations pour broyer les poussins à la naissance quand c'est des mâles, parce que les mâles ne vont pas produire d'œufs. Et aussi, les poules sont envoyées à l'abattoir à 1 an parce que le rythme de ponte baisse. Et en fait, ce n'est plus assez productif pour les personnes qui vivent de ça. Donc en fait les poules sont envoyées à l'abattoir malheureusement. Et puis les densités sont quand même supérieures à ce qu'on peut trouver quand on a des poules au jardin. Donc il faut quand même en être conscient. Mais effectivement les conditions d'élevage des poules est moins pire on va dire pour les oeufs avec des chiffres inférieurs. Et les oeufs en cage c'est encore beaucoup de souffrance. Donc voilà, on a fait diminuer ce chiffre de pourcentage de poules en cage. Et puis du coup, on a commencé à faire d'autres campagnes, à mener d'autres campagnes. Donc pour les poulets de chair, il faut savoir que les poulets de chair qui sont destinés à faire de la viande, les poules pour les œufs, ce ne sont pas du tout les mêmes poulets. En fait, c'est sélectionné génétiquement pour produire différemment. Donc les œufs, les poulets, pardon. C'est encore une autre affaire. On a commencé beaucoup de campagnes là-dessus. On a fait beaucoup de victoires. Donc, on est vraiment content de ça. Et puis, on se bat aussi pour les cochons. On a fait des campagnes également. Là, en ce moment, du coup, l'actualité de l'association, c'est la sortie de notre rapport, notre premier rapport, mardi dernier, c'est tout récent, qui explique pourquoi il faut diminuer de moitié le nombre d'animaux tués d'ici 2030 pour la consommation en France. Et donc, ce rapport propose 20 mesures concrètes. pour les politiques et pour le secteur de l'agro-industrie, pour sortir de l'élevage intensif notamment, mais aussi donc diminuer ce nombre d'animaux tués. Donc voilà, l'ASSO a fait beaucoup de chemin depuis. On a plus de 50 000 membres qui nous soutiennent financièrement. On a plein de bénévoles aussi, on a plus de 1500 bénévoles. Donc voilà, l'ASSO maintenant, elle est solide et on est prêt à tout pour défendre les animaux jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Pourquoi L214 du coup ?

  • Speaker #1

    Oui, L214 du coup, c'est en fait en référence à la loi L214-1 qui est tirée du Code rural. Et qui dit tout simplement que les animaux sont des êtres sensibles et qu'ils doivent être maintenus par leur propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de leur espèce. C'est-à-dire qu'en fait, on doit respecter les animaux dans leurs besoins. Chaque animal a un besoin, en fait, ne serait-ce que du coup de vivre, pas coller les uns aux autres avec leurs congénères, pas avec des densités folles. Et en fait, d'avoir accès à la nourriture, à l'eau, etc. ce qui est souvent incompatible avec l'élevage intensif justement. Et donc en fait on se base sur cette loi pour défendre les animaux. Déjà le fait que les animaux sont des êtres sensibles, c'est la première fois que c'est inscrit dans une loi. En fait la France est la première à l'inscrire dans la loi. Donc c'est super déjà d'avoir ça inscrit et donc voilà, ça nous permet de mener notre combat.

  • Speaker #0

    L214 c'est assez connu on va dire sur les réseaux sociaux parce que vous diffusez aussi des images assez fortes. principalement dans les abattoirs, dans les élevages. Quel est votre objectif principal quand vous publiez ce genre d'images ?

  • Speaker #1

    Alors, effectivement, on partage des images des élevages et des abattoirs pour montrer la réalité. Alors, du coup, les personnes nous voient comme quelque chose d'un peu radical, un peu négatif, qui vient taper. Nous, en fait, on est vraiment juste le messager. Ces images, si les personnes ne les aiment pas, c'est qu'elles n'aiment pas la réalité de ce qui se passe dans les élevages et dans les abattoirs. Bon déjà c'est une première chose et ce qu'on veut du coup c'est de montrer aux personnes ce qui se passe parce que je pense qu'il ne faut pas invisibiliser les animaux, ce qu'ils vivent. C'est très grave ce qu'on montre dans les images, on y voit des animaux se faire frapper, on y voit des animaux qui sont découpés vivants des fois dans les abattoirs. Vraiment c'est des images terribles, j'en dis pas plus au cas où des personnes soient trop sensibles mais quand même. Je pense que c'est important, si on consomme des animaux, de voir ce qu'ils vivent en réalité, parce qu'on ne peut pas fermer les yeux sur la conséquence de ce qu'on achète. Donc, il faut quand même le savoir. Et puis, du coup, ce qu'on veut montrer, c'est la réalité et on veut faire changer les pratiques. Du coup, en général, toutes nos enquêtes sont accompagnées de demandes, que ce soit, des fois, à la préfecture, de fermer des abattoirs où on voit qu'il y a trop de souffrance, trop de maltraitance, par exemple. Ce qu'on veut, c'est aussi que les politiques se rendent compte que l'élevage intensif, ce n'est pas possible, qu'il faut faire changer les lois. On veut que les gens se rendent compte que les élevages, malgré le fait que des fois c'est labellisé, ça ne veut rien dire. On a montré des images qui proviennent d'enseignes labellisées ou même des fois, je me rappelle, pour une enquête sur le foie gras, on a montré des images qui étaient tournées dans une structure de formation, qui formait des élèves pour devenir après éleveurs. Et là, on voyait des images terribles de maltraitance. Donc, en fait, même là où on considère que c'est le top du top, en fait, on montre que pour les animaux, ce n'est pas du tout OK. Du coup, voilà, on veut faire changer les lois, faire changer les mentalités, faire changer les pratiques.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a eu des évolutions ? Il y a eu des centres qui ont fermé depuis ?

  • Speaker #1

    Oui, alors il y a des abattoirs qui ont été fermés, effectivement, soit partiellement, soit totalement, pour des durées en général. Le temps qu'ils fassent des travaux d'aménagement, le temps qu'ils forment, par exemple, des ouvriers, etc. Il y a peut-être des éleveurs qui ont décidé de tourner. Des éleveurs visés par les enquêtes ou non. Des fois, je pense qu'il y a des éleveurs où on a des belles histoires, des fois, des personnes qui se sont rendues compte, qui avaient une sensibilité, des fois, souvent installée aux animaux, qui liaient des vraies relations avec les animaux dont ils avaient la garde et qui se sont rendues compte qu'au bout d'un moment, c'était déjà trop dur pour eux de les amener en camion à l'abattoir et de voir ce qui allait se passer pour eux. ou qui s'éveillait un petit peu à... la sensibilité des animaux, au fait qu'ils aient une conscience, au fait qu'il leur donnait souvent des prénoms, des trucs comme ça. Et c'est vrai que quand on commence à se dire à un animal, OK, en fait, c'est comme mon chat, par exemple, il a une personnalité, on s'aime, il y a vraiment une relation qui s'installe. C'est de plus en plus dur, en fait, de vivre de l'exploitation des animaux. Et on a beaucoup de belles histoires d'éleveurs qui se sont détournées et qui sont reconverties sur l'agriculture végétale ou autre chose.

  • Speaker #0

    Et vous pensez quoi des gens qui disent que vous ne montrez que le pire ? Votre association, on en a parlé, ce n'est pas que ça ?

  • Speaker #1

    Eh bien, si on ne montre que le pire, alors pourquoi la filière ne montrerait pas le meilleur ? On attend toujours qu'ils filment des images où les animaux soient heureux d'aller dans les abattoirs, par exemple. Moi, je veux bien que la filière nous propose des images où un animal est abattu et que l'animal soit content d'y être, soit content d'être dans un abattoir. Pour l'instant, ça n'existe pas ces images. Donc, j'ai envie de dire, les images où ça se passe bien, quand un animal ne veut pas mourir, et c'est le cas de tous les animaux qui vont dans les abattoirs, En fait, ça se passe mal, malheureusement.

  • Speaker #0

    et ce que du coup vous avez pris Assez au sérieux par les politiques aujourd'hui ? Est-ce que par rapport à tous les dossiers que vous rendez, il y a un vrai suivi derrière ? Ou alors juste vous êtes ignorés et quoi que ce soit ?

  • Speaker #1

    Alors il y a plusieurs choses pour les politiques. Déjà on a un site qui s'appelle Politiques et animaux qui note les partis politiques et les personnalités politiques en fonction de leur position pour ou contre les animaux. Que ce soit à travers leur vote à l'Assemblée ou que ce soit par les aménagements en ville, peu importe leur position par rapport à la chasse, par rapport à plein de choses. et en fait... Du coup, on sait que les politiques sont très, très regardants sur leurs notes sur politique animaux. Ah ouais ? Ouais, énormément. À Lyon, par exemple, c'est vachement le cas parce qu'on a des personnes qui essayent de faire vraiment avancer les choses et sont vraiment à l'écoute des associations, nous invitent régulièrement pour nous entendre dans nos revendications, dans nos demandes et essayent de les appliquer avec des fois plus ou moins de succès, plus ou moins de rapidité. Mais en tout cas, on voit qu'il y a un public politique à l'écoute. Ça dépend les villes, des fois, ce n'est pas forcément. C'est peut-être moins le cas, mais en tout cas, ils savent qu'on fait beaucoup de bruit. On a une grosse communauté qui suit politiques et animaux. Et du coup, s'ils ont une mauvaise note, forcément, ça va empattir au niveau des scores aux élections, etc. Donc, ils sont vraiment à l'écoute. C'est plutôt dans les politiques locales. Dans les politiques nationales, peut-être, ils sont moins à l'écoute parce qu'ils savent que leur électorat va être moins regardant sur la note. Donc, je sais que c'est quand même un point d'attention. Après, du coup, on a des revendications qui se portent auprès de tous les partis politiques. Aujourd'hui, on voit qu'il y a un recul au niveau de l'Europe déjà, qui a mis de côté l'examen de la loi bien-être animal depuis 2018, je crois. Et donc, on leur demande de reprendre l'examen de cette loi. Notamment, on a fait une action à Strasbourg il y a quelques semaines. Et puis du coup, pour les politiques nationales, ça va vraiment être inégal en fonction des partis. Mais là, on rentre en mode campagne pour les élections, les prochaines élections, que ce soit les élections municipales ou les élections nationales qui vont arriver dans les prochains mois et prochaines années. Et du coup, on va porter nos demandes plus fort encore auprès des partis. Donc on verra, j'espère qu'ils seront à l'écoute.

  • Speaker #0

    Et au niveau des habitants, tu trouves que les Français sont assez à l'écoute de ce que vous dites ? Est-ce que c'est un sujet, le véganisme ou du moins les souffrances animales qui leur importent ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Alors oui, on a des sondages à l'appui qui montrent un petit peu ce qui se passe dans la tête des Françaises et des Français par rapport aux animaux. Donc on sait que par exemple, la demande que l'on porte là, dont j'ai parlé par rapport aux mesures pour sortir l'élevage intensif et pour réduire de moitié le nombre d'animaux tués d'ici 2030, c'est porté par plus de la moitié des Françaises et des Français. Donc c'est quand même super encourageant. On va essayer de faire en sorte qu'il y ait encore plus de monde qui soit derrière nous, notamment pour l'élevage intensif. Contre l'élevage intensif, c'est 9 Français sur 10 qui sont contre. Et paradoxalement, 8 animaux sur 10 qui sont dans l'élevage intensif, qui sont pris dans l'élevage intensif. Donc en fait, on voit que ce rapport est quasi inversé par rapport à ce que les personnes souhaiteraient. Et puis oui, il y a plus de la moitié qui souhaitent diminuer leur consommation et qui souhaitent qu'il y ait un environnement alimentaire qui les aide à changer leur consommation. Ça, c'est super important de le soutenir.

  • Speaker #0

    Mais est-ce que, moi c'est une question que je me pose, c'est genre, on demande aux gens s'ils sont contre. forcément, ils vont être contre parce que l'élevage intensif, ça serait horrible et tout. Mais quand on les met souvent un peu sur le fait accompli, et on leur parle d'augmenter le prix de la viande ou alors de diminuer sa consommation, généralement, on a aussi des personnes un peu plus réfractaires, je trouve aussi, quand même.

  • Speaker #1

    Alors, justement, dans les mesures que l'on porte, du coup, pour faire diminuer le nombre d'animaux tués, il y a parmi elles le fait que, déjà, les subventions... qui sont accordés au secteur de la viande, c'est énorme. Il faut savoir que la viande est énormément subventionnée. Et pour les aides à l'installation ou à l'élevage, aux éleveurs, c'est un gouffre financier, il faut le savoir. Et aussi pour la promotion et la publicité, il faut savoir qu'il y a des fonds européens et nationaux qui sont accordés aux publicités pour la viande. Et vous le voyez d'ailleurs... Si vous regardez la télé, vous écoutez la radio, il y a 39% en plus de publicités de promotion qui sont dédiées aux produits d'origine animale plutôt qu'aux produits d'origine végétale. Donc en fait, déjà les dés sont pipés. Il faut savoir que déjà, on n'est pas libre, contrairement à ce qu'on pense, on n'est pas libre de ce qu'on mange. Parce que du coup, il y a énormément de subventions. En plus, il y a tout financièrement qui aide la filière de la viande, alors que ce n'est pas le cas côté végétal. Donc nous, on demande effectivement qu'il y ait une reorientation des subventions, mais aussi des promotions, que ce soit strictement encadré. publicité qui puisse être faite sur les produits d'origine animale. Déjà, pas les produits d'élevage intensif, surtout. Et ça, il faut savoir que du produit d'élevage intensif, il y en a partout. Je rappelle un petit peu vite fait les chiffres. 95% des cochons, 99% des lapins, 80% de manière générale des animaux qui sont élevés dans l'élevage intensif. Donc, c'est vraiment énorme. Donc, il faut savoir que quand on mange, par exemple, d'une En France, oui. Quand on mange par exemple des produits avec du cochon dedans, quand on mange des produits à base de poulet, à base de lapin fortiori, on peut être quasiment sûr que c'est de l'élevage intensif. Donc si les gens se rendaient compte de ça, peut-être qu'ils seraient un peu plus dégoûtés de manger ça et peut-être qu'ils se détourneraient. Il faut savoir que du coup, on demande aussi aux agro-industries et notamment aux distributeurs de valoriser davantage les alternatives à la viande. Donc par exemple, déjà dans les rayons, de leur donner davantage de visibilité. que ce soit au niveau des yeux, que ce soit dans les rayons de viande, et en fait que les gens se rendent compte, ah ben il y a un produit, c'est le même, mais c'est en version végétale, c'est même moins cher. Donc en fait, je vais me tourner là-dessus. Là, on veut aussi qu'il y ait au moins un produit qui soit plus accessible au niveau du prix par rapport au produit carnet d'origine.

  • Speaker #0

    C'est vraiment pas donné les produits aussi.

  • Speaker #1

    Voilà, en fait, vu qu'ils ne sont pas subventionnés et vu qu'ils ne sont pas mis en avant, forcément, les prix, ça peut ne pas être compétitif. Ça l'est des fois, mais ça peut ne pas l'être. Donc voilà, on demande à ce qu'il y ait un effort qui soit fait là-dessus. Donc voilà, je pense que déjà, avec ces différentes mesures, déjà, les personnes qui consomment se diront, c'est aussi cher, voire moins cher. C'est meilleur pour la planète, c'est meilleur pour les animaux. Pourquoi je n'essayerais pas l'alternative au lardon, l'alternative aux nuggets, par exemple ?

  • Speaker #0

    Et du coup, pour les personnes qui seraient vraiment réfractaires et qui voudraient continuer à manger de la viande, mais qui voudraient manger de manière plus respectable, est-ce que c'est possible aujourd'hui de manger de la viande de manière respectable ou pas ?

  • Speaker #1

    En fait, je dirais que comme on l'a montré parmi nos enquêtes, déjà la labellisation, ça ne veut rien dire. On a déjà épinglé la labellisation, on a déjà épinglé le bio, on a déjà épinglé un centre de formation du foie gras. Donc même quand la filière considère que c'est le meilleur du meilleur, en fait, on montre que pour les animaux, c'est le pire du pire, que c'est l'enfer. Donc je dirais que, voilà, essayez de... Je ne pourrais pas dire qu'il y a une marque, qu'il y a un label. Non, ce n'est pas possible parce qu'on voit qu'à chaque fois, il y a des problèmes. Je dirais que ces personnes, je leur encourage à essayer de réduire au maximum. On sait que souvent, les gens ne peuvent pas passer végétarien ou vegan du jour au lendemain et on ne va pas leur jeter la pierre, évidemment. Je les encourage au contraire à essayer déjà sur un repas de dire « Ok, je teste une alternative » . Sur un autre, je mange un truc qui est déjà végétarien de base. Il y a plein de trucs pour les végés qui existent déjà. Je dirais que par rapport aux carences, n'ayez pas peur parce que la carence en protéines en France, ça n'existe pas quand on mange à sa ciété, quand on mange à sa faim, ça n'existe pas. On peut essayer de manger plus protéiné si on fait une grosse pratique sportive. Mais il y a plein de produits qui aident aujourd'hui. Le tofu, c'est vachement plus protéiné par exemple que le bœuf. Il y a plein de trucs comme ça qu'on ne sait pas forcément. Il y a plein de protéines dans les rayons végétaux, donc allez-y, n'hésitez pas. Il y a simplement un truc à faire attention, c'est la vitamine B12. C'est la seule carence vraiment qui est possible. Même quand on commence à diminuer, il faut savoir que la B12, on n'est pas tous égaux par rapport à notre stock de B12. Il y a des personnes qui peuvent être carencées en quelques mois. Il y a des personnes qui peuvent des années ne pas manger d'apport en B12 et avoir toujours leur stock. En fait, comme on ne sait pas, C'est possible de se faire tester chez le médecin, de demander une prise de sang ou une analyse d'urine pour le savoir. Mais dans le doute, on ne peut pas manger trop de B12. Donc n'hésitez pas à vous complémenter. Ça ne coûte pas cher. C'est possible de trouver en pharmacie. Donc même si vous avez réduit juste un petit peu et que vous ne savez pas votre taux, n'hésitez pas à vous complémenter en B12. C'est toujours positif.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous travaillez avec certains agriculteurs ? On en a parlé un peu brièvement tout à l'heure. Mais est-ce que, ou alors au contraire, ils n'ont pas forcément un bon point de vue sur vous ?

  • Speaker #1

    Alors, ça va être très variable. Nous, du coup, il faut savoir qu'il y a des lanceurs et des lanceuses d'alerte qui nous contactent tous les jours dans leur métier parce qu'ils voient des choses horribles sur les animaux. Et ils disent, peut-être qu'il y aurait une enquête à faire parce que là, je vois des choses qui ne sont pas OK. Donc, en fait, souvent, c'est les personnes qui travaillent en tant qu'ouvrières, ouvriers, agriculteurs, agricultrices. qui travaillent dans ce secteur, qui nous appellent parce qu'ils voient des choses qui les choquent. Donc forcément, ces personnes, ça veut dire qu'ils ont trouvé un recours chez nous. Donc c'est quand même cool de leur venir en aide. Après, il y a des personnes qui crient à la grille bashing. Moi, je dirais que ces personnes, elles n'ont pas compris ce qu'était L214. En fait, nous, on cherche vraiment un changement de société. On ne cherche pas du tout à plomber les personnes qui travaillent dans l'agriculture. Au contraire, on demande du coup par les mesures. qu'on demande aux politiques de former les personnes, de réorienter les personnes. On ne cherche pas du tout à les laisser tomber. D'ailleurs, on a des contacts avec des assos qui aident les agriculteurs et les agricultrices qui souhaitent faire une transition, qui souhaitent quitter l'élevage, à se réorienter, à se former et à démarrer une nouvelle vie dans le VG, dans l'agriculture VG ou dans autre chose. Et il y a des agriculteurs qui sont passés par là et qui en sont ultra heureux. En fait, quand on n'a plus ce poids de porter ses animaux à l'abattoir, je pense que déjà, c'est plus facile d'être épanoui quand même dans la vie. Donc voilà, nous, on n'est pas du tout à pointer du doigt. Les personnes, on cherche vraiment à pointer du doigt les pratiques et c'est complètement différent. Vraiment, les personnes qui souhaitent en sortir, on veut leur tendre la main et on veut leur dire que c'est possible. Moi, j'ai des parents et des grands-parents agriculteurs, donc je sais qu'on n'est pas obligé de faire l'élevage déjà. Et en fait, des personnes peuvent être à l'écoute et comprendre vraiment le but de L214. On cherche à changer le modèle alimentaire parce que ce n'est pas normal qu'on... autant de viande. En France, on mange deux fois plus de viande que la moyenne mondiale. Donc c'est énorme, on n'en a pas du tout besoin.

  • Speaker #0

    Et dans le top des mangeurs de viande ?

  • Speaker #1

    Un certain top, en tout cas, oui, la moitié, enfin, deux fois plus, pardon, c'est énorme. Il y a des pays qui mangent un peu plus encore que nous, mais il n'y en a pas beaucoup. On est vraiment un pays qui nous basons beaucoup sur la consommation de viande et de poissons. Donc voilà, c'est énormément d'animaux tués. C'est quand même 3 millions d'animaux terrestres par jour. En comptant les poissons et les animaux terrestres, c'est 500 par seconde qui sont tués en France. Donc c'est vraiment énorme. On peut faire autrement. D'ailleurs, c'est bon pour la santé aussi parce que c'est un problème pour la santé de manger trop de viande. En France, on a un problème de santé publique, que ce soit pour le cancer. Il y a des produits qui sont cancérigènes, tout ce qui est à base de cochons, charcuterie, aforcierie et bœuf aussi. C'est probablement, voire assurément cancérigène classé par l'OMS. Il y a des problèmes de pollution aux métaux dans les poissons par exemple, parce que les océans sont pollués. Donc en fait, il y a plein de problèmes de santé publique qui sont amenés par la consommation de produits carnés. Alors que quand on mange végé, on diminue les problèmes cardiovasculaires, on diminue plein de choses, plein de problèmes de santé qui peuvent être liés à ça. On veut aussi libérer un petit peu des terres agricoles. pour faire autre chose parce qu'il faut savoir que les terres agricoles s'est accaparé à 75% par les animaux et leur alimentation à eux en fait alors qu'on pourrait les récupérer pour du coup nourrir tout simplement plus de personnes à plus bas prix si on redirigeait ses terres directement pour l'alimentation humaine et du coup on pourrait mieux rémunérer les agriculteurs et les agricultrices ça on le montre aussi dans notre rapport ok

  • Speaker #0

    vous intervenez aussi dans les écoles pour du coup je pense aussi la sensibilisation alors

  • Speaker #1

    on ne parle pas d'alimentation aux enfants nécessairement. Vous n'avez pas le droit parce que par rapport aux parents ? Le truc, c'est qu'en fait, les enfants, ils ne décident pas de ce qu'ils vont manger. C'est forcément imposé entre guillemets par les parents, que ce soit carné ou que ce soit végétarien. Forcément, c'est une alimentation du coup qui est donnée par la famille. Donc, c'est compliqué de parler de ça aux enfants étant donné qu'ils n'ont pas vraiment les rênes de leur alimentation. Donc voilà, on ne voudrait pas créer des frustrations ou des enfants qui seraient mal après se dire « je ne peux pas manger végé parce que la maison, ce n'est pas possible » . Donc en fait, on va plutôt leur parler des animaux, de leurs besoins, de leur conscience, de tout ce qui est prouvé scientifiquement sur les animaux. Ils ont besoin de quoi pour vivre épanouis et les animaux, en fait, ils ont une intelligence, ils sont conscients. voilà ça on se base vraiment sur tout ce qui est aujourd'hui sorti par la recherche par les chercheurs et les scientifiques pour pour dire qui sont vraiment les animaux. Donc les enfants, à partir du moment où ils savent qui sont les animaux, ils sont plus à même d'écouter, d'être à l'écoute sur qu'est-ce qu'on peut faire pour avoir une meilleure condition pour les animaux et peut-être quand ils seront adultes, de réfléchir à leur alimentation. En tout cas, on n'est pas à leur montrer des images chocs, évidemment. Et du coup, pour ce qui touche à l'alimentation, on attend plus tard. On intervient aussi dans les écoles... post-bac, on va dire, pour les jeunes adultes, pour leur apprendre à cuisiner VG, par exemple, les écoles d'hôtellerie, les écoles de cuisine, pour leur apprendre, pour les former, du coup, parce que c'est vraiment un enjeu de société. Je pense que dans le futur, tous les cuisinières et les cuisiniers professionnels seront amenés à cuisiner du VG, du vegan, du coup, autant qu'ils sachent comment faire, parce que souvent, quand on va au resto, ça peut être un petit peu décevant, parce que les gens ne sont pas formés.

  • Speaker #0

    Avec une salade verte, comme ça.

  • Speaker #1

    La salade verte, les frites et la salade de fruits en dessert, voilà, c'est le grand classique. Donc, on aimerait bien avoir autre chose qui soit équilibrée déjà, parce que manger des légumes et des fruits 100%, ce n'est pas équilibré. C'est super au niveau des fibres, on a notre apport, mais au niveau des protéines, c'est pauvre. Au niveau de ce qui va nourrir, ce qui va apporter de l'énergie, c'est assez pauvre. Du coup, il ne faut pas oublier les céréales, les légumineuses. Il y a plein de choses pour équilibrer une assiette que les gens ne savent pas forcément. Donc déjà, on va les apprendre aux professionnels pour que derrière, il y ait des choses qui fassent envie et qu'on ait plus envie de manger végé au resto ou chez soi.

  • Speaker #0

    Et du coup, sur le long terme, c'est quoi la vision de rêve de L214, de la société ?

  • Speaker #1

    Eh bien, la vision, l'idéal de L214, c'est un monde où les animaux ne seraient plus exploités pour l'alimentation, ou même tout court, en fait, puisque même si nous, on est spécialisés dans les animaux qui sont destinés à l'alimentation, en fait, on va soutenir évidemment les initiatives des autres associations qui vont lutter contre la chasse, contre les cercles avec animaux, animaux sauvages et animaux tout court, d'ailleurs, ou d'autres choses qui... du coup, concerne l'exploitation ou qui engendre de la souffrance animale. Donc, on aimerait bien qu'on puisse vivre juste avec les animaux main dans la main. Je ne dirais pas de dans la main, du coup. Ou par exemple, on aurait autant à cœur les intérêts des autres animaux qu'on a à cœur l'intérêt pour son chat, son chien. En fait, les animaux qui sont proches de nous, on les chouchoute. On a à cœur qu'ils soient bien et on aimerait que ce soit le cas pour tout le monde. Il y a des ouvrages un petit peu... idéalistes, mais j'aimerais bien que ce soit une réalité un jour, qui sont sortis même il y a plusieurs années déjà, où des philosophes, des écrivains se posent la question de qu'est-ce que serait un monde idéal avec les animaux. Par exemple, je peux citer Zoopolis. Du coup, si les personnes ont envie de le découvrir, c'est un chouette livre qui présente une société où les animaux ne sont plus exploités et du coup ne sont plus persécutés, en tout cas, n'ont plus de souffrance parce que juste ils sont des animaux non humains. Il faut savoir qu'on est Merci. tous et toutes des animaux et simplement on fait une différence parce qu'entre notre chat notre chien et le cochon et la vache parce que en fait c'est la culture, c'est notre culture qui nous a forcés à faire ça et parce que d'ailleurs ça me vient une chose que je me suis dite c'était que on ne mange pas les animaux parce qu'on considère qu'ils sont inférieurs à d'autres animaux, c'est qu'on considère qu'ils sont inférieurs et donc on les mange donc voilà en fait ce... il faut se requestionner sur la place des animaux que l'on consomme pour se dire qu'ils ont autant de besoins que nous, en tout cas, autant le droit à vivre. On ne demande pas le droit de poule, le droit de poule, on ne demande pas le droit de vote pour les poules, on demande simplement que les poules puissent avoir leurs besoins satisfaits.

  • Speaker #0

    Merci Pauline. Merci à toi. Merci d'avoir eu le temps de répondre à mes questions. J'espère que ça pourra en aider certains et peut-être ouvrir les yeux aussi peut-être à d'autres. J'espère que l'épisode vous a plu en tout cas. Nous, on se retrouve la semaine prochaine pour un prochain épisode.

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Description

500 animaux sont tués chaque

seconde en France. Oui, chaque seconde.


C'est le sujet dont je parle aujourd'hui avec Pauline, de @association_|214

Vous connaissez mon amour pour les animaux, et à quel point ces sujets me tiennent à cœur : le végétarisme, la condition animale, et surtout la sensibilisation.


Un épisode à écouter avec bienveillance, curiosité, et peut-être même un peu d'introspection.

Si vous voulez en savoir plus sur ce qu'il se passe dans les abattoirs ou simplement mieux comprendre la réalité vécue par les animaux.

Merci infiniment à @jagis_pour_les_animaux_lyon pour votre temps et votre engagement.


J'attends vos retours avec impatience

Bisouillleeee


#podcast #meltingpod #|214


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, ici Justine, vous écoutez Melting Ball, le podcast où on parle de tous les sujets. Aujourd'hui, on se retrouve pour un nouvel épisode.

  • Speaker #1

    Laissez-vous.

  • Speaker #0

    Salut vous, ça va ? Aujourd'hui, on se retrouve pour un nouvel épisode de podcast et aujourd'hui, je reçois une nouvelle invitée, Pauline Laporte. Pauline, bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour Justine.

  • Speaker #0

    Comment tu vas aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Super bien.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on est là pour parler d'un sujet. Un sujet que certaines personnes peuvent trouver... tabou, que certaines personnes vont trouver un peu touchy. Aujourd'hui, tu es représentante pour E214. Oui. Est-ce que tu peux m'en dire plus déjà sur l'association pour commencer un peu à introduire le sujet ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, l'asso est née en 2008 par deux fondateurs et fondatrices, Brigitte Gauthier et Sébastien Arsac. Et en fait, il ne provenait pas du tout de milieux animalistes ou quoi à la base. Justement, la famille de Sébastien était seigneur, son père était seigneur d'animaux. Donc, il provient vraiment plutôt d'un environnement de boucher. Et du coup, ils ont commencé à se poser des questions sur les animaux suite à la lecture d'une BD. Rien à voir, mais il y a eu un déclic en fait. Et ce déclic les a amenés à devenir végétariens dans un premier temps, puis de continuer à s'interroger, commencer à écrire des choses sur l'animalisme, etc., rencontrer des personnes, et ça les a amenés à devenir véganes et à donc fonder d'abord Stop Gavage, puisqu'ils combattaient le gavage des canards pour le foie gras et contre la fourrure. Et après, c'est devenu L214, quand ils ont ouvert cette lutte à tous les animaux destinés à l'alimentation humaine. Donc en gros, les animaux qui sont exploités pour leur viande, mais aussi pour leurs œufs, pour le lait. Et du coup, cet assaut a commencé par combattre les œufs de poules en cage. Enfin, pas les poules forcément, on ne combat pas les poules, mais justement le fait d'avoir des poules en cage pour avoir des œufs. Et donc justement, grâce à cette campagne, on est passé de plus de 80% de poules en cage en France à 20% aujourd'hui. donc c'est pas encore tout à fait terminé mais on sait que les... les œufs de poules en cage commencent à disparaître petit à petit.

  • Speaker #0

    On le rappelle, il faut prendre des œufs de 0 et 1, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je ne conseillerais pas de prendre des œufs, mais en tout cas, effectivement, il faut savoir que les œufs 0 et 1, ce sont des poules qui sont en plein air ou au sol. Enfin, non, pardon, bio pour le 0 et en plein air et avec des accès plein air parfois et sinon au sol. Et du coup, effectivement, il y a moins de densité des poules, par exemple. Et il y a cet accès plein air qui est quand même positif. Il ne faut pas oublier quand même que les œufs, aujourd'hui, il y a encore beaucoup de dérogations pour broyer les poussins à la naissance quand c'est des mâles, parce que les mâles ne vont pas produire d'œufs. Et aussi, les poules sont envoyées à l'abattoir à 1 an parce que le rythme de ponte baisse. Et en fait, ce n'est plus assez productif pour les personnes qui vivent de ça. Donc en fait les poules sont envoyées à l'abattoir malheureusement. Et puis les densités sont quand même supérieures à ce qu'on peut trouver quand on a des poules au jardin. Donc il faut quand même en être conscient. Mais effectivement les conditions d'élevage des poules est moins pire on va dire pour les oeufs avec des chiffres inférieurs. Et les oeufs en cage c'est encore beaucoup de souffrance. Donc voilà, on a fait diminuer ce chiffre de pourcentage de poules en cage. Et puis du coup, on a commencé à faire d'autres campagnes, à mener d'autres campagnes. Donc pour les poulets de chair, il faut savoir que les poulets de chair qui sont destinés à faire de la viande, les poules pour les œufs, ce ne sont pas du tout les mêmes poulets. En fait, c'est sélectionné génétiquement pour produire différemment. Donc les œufs, les poulets, pardon. C'est encore une autre affaire. On a commencé beaucoup de campagnes là-dessus. On a fait beaucoup de victoires. Donc, on est vraiment content de ça. Et puis, on se bat aussi pour les cochons. On a fait des campagnes également. Là, en ce moment, du coup, l'actualité de l'association, c'est la sortie de notre rapport, notre premier rapport, mardi dernier, c'est tout récent, qui explique pourquoi il faut diminuer de moitié le nombre d'animaux tués d'ici 2030 pour la consommation en France. Et donc, ce rapport propose 20 mesures concrètes. pour les politiques et pour le secteur de l'agro-industrie, pour sortir de l'élevage intensif notamment, mais aussi donc diminuer ce nombre d'animaux tués. Donc voilà, l'ASSO a fait beaucoup de chemin depuis. On a plus de 50 000 membres qui nous soutiennent financièrement. On a plein de bénévoles aussi, on a plus de 1500 bénévoles. Donc voilà, l'ASSO maintenant, elle est solide et on est prêt à tout pour défendre les animaux jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Pourquoi L214 du coup ?

  • Speaker #1

    Oui, L214 du coup, c'est en fait en référence à la loi L214-1 qui est tirée du Code rural. Et qui dit tout simplement que les animaux sont des êtres sensibles et qu'ils doivent être maintenus par leur propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de leur espèce. C'est-à-dire qu'en fait, on doit respecter les animaux dans leurs besoins. Chaque animal a un besoin, en fait, ne serait-ce que du coup de vivre, pas coller les uns aux autres avec leurs congénères, pas avec des densités folles. Et en fait, d'avoir accès à la nourriture, à l'eau, etc. ce qui est souvent incompatible avec l'élevage intensif justement. Et donc en fait on se base sur cette loi pour défendre les animaux. Déjà le fait que les animaux sont des êtres sensibles, c'est la première fois que c'est inscrit dans une loi. En fait la France est la première à l'inscrire dans la loi. Donc c'est super déjà d'avoir ça inscrit et donc voilà, ça nous permet de mener notre combat.

  • Speaker #0

    L214 c'est assez connu on va dire sur les réseaux sociaux parce que vous diffusez aussi des images assez fortes. principalement dans les abattoirs, dans les élevages. Quel est votre objectif principal quand vous publiez ce genre d'images ?

  • Speaker #1

    Alors, effectivement, on partage des images des élevages et des abattoirs pour montrer la réalité. Alors, du coup, les personnes nous voient comme quelque chose d'un peu radical, un peu négatif, qui vient taper. Nous, en fait, on est vraiment juste le messager. Ces images, si les personnes ne les aiment pas, c'est qu'elles n'aiment pas la réalité de ce qui se passe dans les élevages et dans les abattoirs. Bon déjà c'est une première chose et ce qu'on veut du coup c'est de montrer aux personnes ce qui se passe parce que je pense qu'il ne faut pas invisibiliser les animaux, ce qu'ils vivent. C'est très grave ce qu'on montre dans les images, on y voit des animaux se faire frapper, on y voit des animaux qui sont découpés vivants des fois dans les abattoirs. Vraiment c'est des images terribles, j'en dis pas plus au cas où des personnes soient trop sensibles mais quand même. Je pense que c'est important, si on consomme des animaux, de voir ce qu'ils vivent en réalité, parce qu'on ne peut pas fermer les yeux sur la conséquence de ce qu'on achète. Donc, il faut quand même le savoir. Et puis, du coup, ce qu'on veut montrer, c'est la réalité et on veut faire changer les pratiques. Du coup, en général, toutes nos enquêtes sont accompagnées de demandes, que ce soit, des fois, à la préfecture, de fermer des abattoirs où on voit qu'il y a trop de souffrance, trop de maltraitance, par exemple. Ce qu'on veut, c'est aussi que les politiques se rendent compte que l'élevage intensif, ce n'est pas possible, qu'il faut faire changer les lois. On veut que les gens se rendent compte que les élevages, malgré le fait que des fois c'est labellisé, ça ne veut rien dire. On a montré des images qui proviennent d'enseignes labellisées ou même des fois, je me rappelle, pour une enquête sur le foie gras, on a montré des images qui étaient tournées dans une structure de formation, qui formait des élèves pour devenir après éleveurs. Et là, on voyait des images terribles de maltraitance. Donc, en fait, même là où on considère que c'est le top du top, en fait, on montre que pour les animaux, ce n'est pas du tout OK. Du coup, voilà, on veut faire changer les lois, faire changer les mentalités, faire changer les pratiques.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a eu des évolutions ? Il y a eu des centres qui ont fermé depuis ?

  • Speaker #1

    Oui, alors il y a des abattoirs qui ont été fermés, effectivement, soit partiellement, soit totalement, pour des durées en général. Le temps qu'ils fassent des travaux d'aménagement, le temps qu'ils forment, par exemple, des ouvriers, etc. Il y a peut-être des éleveurs qui ont décidé de tourner. Des éleveurs visés par les enquêtes ou non. Des fois, je pense qu'il y a des éleveurs où on a des belles histoires, des fois, des personnes qui se sont rendues compte, qui avaient une sensibilité, des fois, souvent installée aux animaux, qui liaient des vraies relations avec les animaux dont ils avaient la garde et qui se sont rendues compte qu'au bout d'un moment, c'était déjà trop dur pour eux de les amener en camion à l'abattoir et de voir ce qui allait se passer pour eux. ou qui s'éveillait un petit peu à... la sensibilité des animaux, au fait qu'ils aient une conscience, au fait qu'il leur donnait souvent des prénoms, des trucs comme ça. Et c'est vrai que quand on commence à se dire à un animal, OK, en fait, c'est comme mon chat, par exemple, il a une personnalité, on s'aime, il y a vraiment une relation qui s'installe. C'est de plus en plus dur, en fait, de vivre de l'exploitation des animaux. Et on a beaucoup de belles histoires d'éleveurs qui se sont détournées et qui sont reconverties sur l'agriculture végétale ou autre chose.

  • Speaker #0

    Et vous pensez quoi des gens qui disent que vous ne montrez que le pire ? Votre association, on en a parlé, ce n'est pas que ça ?

  • Speaker #1

    Eh bien, si on ne montre que le pire, alors pourquoi la filière ne montrerait pas le meilleur ? On attend toujours qu'ils filment des images où les animaux soient heureux d'aller dans les abattoirs, par exemple. Moi, je veux bien que la filière nous propose des images où un animal est abattu et que l'animal soit content d'y être, soit content d'être dans un abattoir. Pour l'instant, ça n'existe pas ces images. Donc, j'ai envie de dire, les images où ça se passe bien, quand un animal ne veut pas mourir, et c'est le cas de tous les animaux qui vont dans les abattoirs, En fait, ça se passe mal, malheureusement.

  • Speaker #0

    et ce que du coup vous avez pris Assez au sérieux par les politiques aujourd'hui ? Est-ce que par rapport à tous les dossiers que vous rendez, il y a un vrai suivi derrière ? Ou alors juste vous êtes ignorés et quoi que ce soit ?

  • Speaker #1

    Alors il y a plusieurs choses pour les politiques. Déjà on a un site qui s'appelle Politiques et animaux qui note les partis politiques et les personnalités politiques en fonction de leur position pour ou contre les animaux. Que ce soit à travers leur vote à l'Assemblée ou que ce soit par les aménagements en ville, peu importe leur position par rapport à la chasse, par rapport à plein de choses. et en fait... Du coup, on sait que les politiques sont très, très regardants sur leurs notes sur politique animaux. Ah ouais ? Ouais, énormément. À Lyon, par exemple, c'est vachement le cas parce qu'on a des personnes qui essayent de faire vraiment avancer les choses et sont vraiment à l'écoute des associations, nous invitent régulièrement pour nous entendre dans nos revendications, dans nos demandes et essayent de les appliquer avec des fois plus ou moins de succès, plus ou moins de rapidité. Mais en tout cas, on voit qu'il y a un public politique à l'écoute. Ça dépend les villes, des fois, ce n'est pas forcément. C'est peut-être moins le cas, mais en tout cas, ils savent qu'on fait beaucoup de bruit. On a une grosse communauté qui suit politiques et animaux. Et du coup, s'ils ont une mauvaise note, forcément, ça va empattir au niveau des scores aux élections, etc. Donc, ils sont vraiment à l'écoute. C'est plutôt dans les politiques locales. Dans les politiques nationales, peut-être, ils sont moins à l'écoute parce qu'ils savent que leur électorat va être moins regardant sur la note. Donc, je sais que c'est quand même un point d'attention. Après, du coup, on a des revendications qui se portent auprès de tous les partis politiques. Aujourd'hui, on voit qu'il y a un recul au niveau de l'Europe déjà, qui a mis de côté l'examen de la loi bien-être animal depuis 2018, je crois. Et donc, on leur demande de reprendre l'examen de cette loi. Notamment, on a fait une action à Strasbourg il y a quelques semaines. Et puis du coup, pour les politiques nationales, ça va vraiment être inégal en fonction des partis. Mais là, on rentre en mode campagne pour les élections, les prochaines élections, que ce soit les élections municipales ou les élections nationales qui vont arriver dans les prochains mois et prochaines années. Et du coup, on va porter nos demandes plus fort encore auprès des partis. Donc on verra, j'espère qu'ils seront à l'écoute.

  • Speaker #0

    Et au niveau des habitants, tu trouves que les Français sont assez à l'écoute de ce que vous dites ? Est-ce que c'est un sujet, le véganisme ou du moins les souffrances animales qui leur importent ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Alors oui, on a des sondages à l'appui qui montrent un petit peu ce qui se passe dans la tête des Françaises et des Français par rapport aux animaux. Donc on sait que par exemple, la demande que l'on porte là, dont j'ai parlé par rapport aux mesures pour sortir l'élevage intensif et pour réduire de moitié le nombre d'animaux tués d'ici 2030, c'est porté par plus de la moitié des Françaises et des Français. Donc c'est quand même super encourageant. On va essayer de faire en sorte qu'il y ait encore plus de monde qui soit derrière nous, notamment pour l'élevage intensif. Contre l'élevage intensif, c'est 9 Français sur 10 qui sont contre. Et paradoxalement, 8 animaux sur 10 qui sont dans l'élevage intensif, qui sont pris dans l'élevage intensif. Donc en fait, on voit que ce rapport est quasi inversé par rapport à ce que les personnes souhaiteraient. Et puis oui, il y a plus de la moitié qui souhaitent diminuer leur consommation et qui souhaitent qu'il y ait un environnement alimentaire qui les aide à changer leur consommation. Ça, c'est super important de le soutenir.

  • Speaker #0

    Mais est-ce que, moi c'est une question que je me pose, c'est genre, on demande aux gens s'ils sont contre. forcément, ils vont être contre parce que l'élevage intensif, ça serait horrible et tout. Mais quand on les met souvent un peu sur le fait accompli, et on leur parle d'augmenter le prix de la viande ou alors de diminuer sa consommation, généralement, on a aussi des personnes un peu plus réfractaires, je trouve aussi, quand même.

  • Speaker #1

    Alors, justement, dans les mesures que l'on porte, du coup, pour faire diminuer le nombre d'animaux tués, il y a parmi elles le fait que, déjà, les subventions... qui sont accordés au secteur de la viande, c'est énorme. Il faut savoir que la viande est énormément subventionnée. Et pour les aides à l'installation ou à l'élevage, aux éleveurs, c'est un gouffre financier, il faut le savoir. Et aussi pour la promotion et la publicité, il faut savoir qu'il y a des fonds européens et nationaux qui sont accordés aux publicités pour la viande. Et vous le voyez d'ailleurs... Si vous regardez la télé, vous écoutez la radio, il y a 39% en plus de publicités de promotion qui sont dédiées aux produits d'origine animale plutôt qu'aux produits d'origine végétale. Donc en fait, déjà les dés sont pipés. Il faut savoir que déjà, on n'est pas libre, contrairement à ce qu'on pense, on n'est pas libre de ce qu'on mange. Parce que du coup, il y a énormément de subventions. En plus, il y a tout financièrement qui aide la filière de la viande, alors que ce n'est pas le cas côté végétal. Donc nous, on demande effectivement qu'il y ait une reorientation des subventions, mais aussi des promotions, que ce soit strictement encadré. publicité qui puisse être faite sur les produits d'origine animale. Déjà, pas les produits d'élevage intensif, surtout. Et ça, il faut savoir que du produit d'élevage intensif, il y en a partout. Je rappelle un petit peu vite fait les chiffres. 95% des cochons, 99% des lapins, 80% de manière générale des animaux qui sont élevés dans l'élevage intensif. Donc, c'est vraiment énorme. Donc, il faut savoir que quand on mange, par exemple, d'une En France, oui. Quand on mange par exemple des produits avec du cochon dedans, quand on mange des produits à base de poulet, à base de lapin fortiori, on peut être quasiment sûr que c'est de l'élevage intensif. Donc si les gens se rendaient compte de ça, peut-être qu'ils seraient un peu plus dégoûtés de manger ça et peut-être qu'ils se détourneraient. Il faut savoir que du coup, on demande aussi aux agro-industries et notamment aux distributeurs de valoriser davantage les alternatives à la viande. Donc par exemple, déjà dans les rayons, de leur donner davantage de visibilité. que ce soit au niveau des yeux, que ce soit dans les rayons de viande, et en fait que les gens se rendent compte, ah ben il y a un produit, c'est le même, mais c'est en version végétale, c'est même moins cher. Donc en fait, je vais me tourner là-dessus. Là, on veut aussi qu'il y ait au moins un produit qui soit plus accessible au niveau du prix par rapport au produit carnet d'origine.

  • Speaker #0

    C'est vraiment pas donné les produits aussi.

  • Speaker #1

    Voilà, en fait, vu qu'ils ne sont pas subventionnés et vu qu'ils ne sont pas mis en avant, forcément, les prix, ça peut ne pas être compétitif. Ça l'est des fois, mais ça peut ne pas l'être. Donc voilà, on demande à ce qu'il y ait un effort qui soit fait là-dessus. Donc voilà, je pense que déjà, avec ces différentes mesures, déjà, les personnes qui consomment se diront, c'est aussi cher, voire moins cher. C'est meilleur pour la planète, c'est meilleur pour les animaux. Pourquoi je n'essayerais pas l'alternative au lardon, l'alternative aux nuggets, par exemple ?

  • Speaker #0

    Et du coup, pour les personnes qui seraient vraiment réfractaires et qui voudraient continuer à manger de la viande, mais qui voudraient manger de manière plus respectable, est-ce que c'est possible aujourd'hui de manger de la viande de manière respectable ou pas ?

  • Speaker #1

    En fait, je dirais que comme on l'a montré parmi nos enquêtes, déjà la labellisation, ça ne veut rien dire. On a déjà épinglé la labellisation, on a déjà épinglé le bio, on a déjà épinglé un centre de formation du foie gras. Donc même quand la filière considère que c'est le meilleur du meilleur, en fait, on montre que pour les animaux, c'est le pire du pire, que c'est l'enfer. Donc je dirais que, voilà, essayez de... Je ne pourrais pas dire qu'il y a une marque, qu'il y a un label. Non, ce n'est pas possible parce qu'on voit qu'à chaque fois, il y a des problèmes. Je dirais que ces personnes, je leur encourage à essayer de réduire au maximum. On sait que souvent, les gens ne peuvent pas passer végétarien ou vegan du jour au lendemain et on ne va pas leur jeter la pierre, évidemment. Je les encourage au contraire à essayer déjà sur un repas de dire « Ok, je teste une alternative » . Sur un autre, je mange un truc qui est déjà végétarien de base. Il y a plein de trucs pour les végés qui existent déjà. Je dirais que par rapport aux carences, n'ayez pas peur parce que la carence en protéines en France, ça n'existe pas quand on mange à sa ciété, quand on mange à sa faim, ça n'existe pas. On peut essayer de manger plus protéiné si on fait une grosse pratique sportive. Mais il y a plein de produits qui aident aujourd'hui. Le tofu, c'est vachement plus protéiné par exemple que le bœuf. Il y a plein de trucs comme ça qu'on ne sait pas forcément. Il y a plein de protéines dans les rayons végétaux, donc allez-y, n'hésitez pas. Il y a simplement un truc à faire attention, c'est la vitamine B12. C'est la seule carence vraiment qui est possible. Même quand on commence à diminuer, il faut savoir que la B12, on n'est pas tous égaux par rapport à notre stock de B12. Il y a des personnes qui peuvent être carencées en quelques mois. Il y a des personnes qui peuvent des années ne pas manger d'apport en B12 et avoir toujours leur stock. En fait, comme on ne sait pas, C'est possible de se faire tester chez le médecin, de demander une prise de sang ou une analyse d'urine pour le savoir. Mais dans le doute, on ne peut pas manger trop de B12. Donc n'hésitez pas à vous complémenter. Ça ne coûte pas cher. C'est possible de trouver en pharmacie. Donc même si vous avez réduit juste un petit peu et que vous ne savez pas votre taux, n'hésitez pas à vous complémenter en B12. C'est toujours positif.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous travaillez avec certains agriculteurs ? On en a parlé un peu brièvement tout à l'heure. Mais est-ce que, ou alors au contraire, ils n'ont pas forcément un bon point de vue sur vous ?

  • Speaker #1

    Alors, ça va être très variable. Nous, du coup, il faut savoir qu'il y a des lanceurs et des lanceuses d'alerte qui nous contactent tous les jours dans leur métier parce qu'ils voient des choses horribles sur les animaux. Et ils disent, peut-être qu'il y aurait une enquête à faire parce que là, je vois des choses qui ne sont pas OK. Donc, en fait, souvent, c'est les personnes qui travaillent en tant qu'ouvrières, ouvriers, agriculteurs, agricultrices. qui travaillent dans ce secteur, qui nous appellent parce qu'ils voient des choses qui les choquent. Donc forcément, ces personnes, ça veut dire qu'ils ont trouvé un recours chez nous. Donc c'est quand même cool de leur venir en aide. Après, il y a des personnes qui crient à la grille bashing. Moi, je dirais que ces personnes, elles n'ont pas compris ce qu'était L214. En fait, nous, on cherche vraiment un changement de société. On ne cherche pas du tout à plomber les personnes qui travaillent dans l'agriculture. Au contraire, on demande du coup par les mesures. qu'on demande aux politiques de former les personnes, de réorienter les personnes. On ne cherche pas du tout à les laisser tomber. D'ailleurs, on a des contacts avec des assos qui aident les agriculteurs et les agricultrices qui souhaitent faire une transition, qui souhaitent quitter l'élevage, à se réorienter, à se former et à démarrer une nouvelle vie dans le VG, dans l'agriculture VG ou dans autre chose. Et il y a des agriculteurs qui sont passés par là et qui en sont ultra heureux. En fait, quand on n'a plus ce poids de porter ses animaux à l'abattoir, je pense que déjà, c'est plus facile d'être épanoui quand même dans la vie. Donc voilà, nous, on n'est pas du tout à pointer du doigt. Les personnes, on cherche vraiment à pointer du doigt les pratiques et c'est complètement différent. Vraiment, les personnes qui souhaitent en sortir, on veut leur tendre la main et on veut leur dire que c'est possible. Moi, j'ai des parents et des grands-parents agriculteurs, donc je sais qu'on n'est pas obligé de faire l'élevage déjà. Et en fait, des personnes peuvent être à l'écoute et comprendre vraiment le but de L214. On cherche à changer le modèle alimentaire parce que ce n'est pas normal qu'on... autant de viande. En France, on mange deux fois plus de viande que la moyenne mondiale. Donc c'est énorme, on n'en a pas du tout besoin.

  • Speaker #0

    Et dans le top des mangeurs de viande ?

  • Speaker #1

    Un certain top, en tout cas, oui, la moitié, enfin, deux fois plus, pardon, c'est énorme. Il y a des pays qui mangent un peu plus encore que nous, mais il n'y en a pas beaucoup. On est vraiment un pays qui nous basons beaucoup sur la consommation de viande et de poissons. Donc voilà, c'est énormément d'animaux tués. C'est quand même 3 millions d'animaux terrestres par jour. En comptant les poissons et les animaux terrestres, c'est 500 par seconde qui sont tués en France. Donc c'est vraiment énorme. On peut faire autrement. D'ailleurs, c'est bon pour la santé aussi parce que c'est un problème pour la santé de manger trop de viande. En France, on a un problème de santé publique, que ce soit pour le cancer. Il y a des produits qui sont cancérigènes, tout ce qui est à base de cochons, charcuterie, aforcierie et bœuf aussi. C'est probablement, voire assurément cancérigène classé par l'OMS. Il y a des problèmes de pollution aux métaux dans les poissons par exemple, parce que les océans sont pollués. Donc en fait, il y a plein de problèmes de santé publique qui sont amenés par la consommation de produits carnés. Alors que quand on mange végé, on diminue les problèmes cardiovasculaires, on diminue plein de choses, plein de problèmes de santé qui peuvent être liés à ça. On veut aussi libérer un petit peu des terres agricoles. pour faire autre chose parce qu'il faut savoir que les terres agricoles s'est accaparé à 75% par les animaux et leur alimentation à eux en fait alors qu'on pourrait les récupérer pour du coup nourrir tout simplement plus de personnes à plus bas prix si on redirigeait ses terres directement pour l'alimentation humaine et du coup on pourrait mieux rémunérer les agriculteurs et les agricultrices ça on le montre aussi dans notre rapport ok

  • Speaker #0

    vous intervenez aussi dans les écoles pour du coup je pense aussi la sensibilisation alors

  • Speaker #1

    on ne parle pas d'alimentation aux enfants nécessairement. Vous n'avez pas le droit parce que par rapport aux parents ? Le truc, c'est qu'en fait, les enfants, ils ne décident pas de ce qu'ils vont manger. C'est forcément imposé entre guillemets par les parents, que ce soit carné ou que ce soit végétarien. Forcément, c'est une alimentation du coup qui est donnée par la famille. Donc, c'est compliqué de parler de ça aux enfants étant donné qu'ils n'ont pas vraiment les rênes de leur alimentation. Donc voilà, on ne voudrait pas créer des frustrations ou des enfants qui seraient mal après se dire « je ne peux pas manger végé parce que la maison, ce n'est pas possible » . Donc en fait, on va plutôt leur parler des animaux, de leurs besoins, de leur conscience, de tout ce qui est prouvé scientifiquement sur les animaux. Ils ont besoin de quoi pour vivre épanouis et les animaux, en fait, ils ont une intelligence, ils sont conscients. voilà ça on se base vraiment sur tout ce qui est aujourd'hui sorti par la recherche par les chercheurs et les scientifiques pour pour dire qui sont vraiment les animaux. Donc les enfants, à partir du moment où ils savent qui sont les animaux, ils sont plus à même d'écouter, d'être à l'écoute sur qu'est-ce qu'on peut faire pour avoir une meilleure condition pour les animaux et peut-être quand ils seront adultes, de réfléchir à leur alimentation. En tout cas, on n'est pas à leur montrer des images chocs, évidemment. Et du coup, pour ce qui touche à l'alimentation, on attend plus tard. On intervient aussi dans les écoles... post-bac, on va dire, pour les jeunes adultes, pour leur apprendre à cuisiner VG, par exemple, les écoles d'hôtellerie, les écoles de cuisine, pour leur apprendre, pour les former, du coup, parce que c'est vraiment un enjeu de société. Je pense que dans le futur, tous les cuisinières et les cuisiniers professionnels seront amenés à cuisiner du VG, du vegan, du coup, autant qu'ils sachent comment faire, parce que souvent, quand on va au resto, ça peut être un petit peu décevant, parce que les gens ne sont pas formés.

  • Speaker #0

    Avec une salade verte, comme ça.

  • Speaker #1

    La salade verte, les frites et la salade de fruits en dessert, voilà, c'est le grand classique. Donc, on aimerait bien avoir autre chose qui soit équilibrée déjà, parce que manger des légumes et des fruits 100%, ce n'est pas équilibré. C'est super au niveau des fibres, on a notre apport, mais au niveau des protéines, c'est pauvre. Au niveau de ce qui va nourrir, ce qui va apporter de l'énergie, c'est assez pauvre. Du coup, il ne faut pas oublier les céréales, les légumineuses. Il y a plein de choses pour équilibrer une assiette que les gens ne savent pas forcément. Donc déjà, on va les apprendre aux professionnels pour que derrière, il y ait des choses qui fassent envie et qu'on ait plus envie de manger végé au resto ou chez soi.

  • Speaker #0

    Et du coup, sur le long terme, c'est quoi la vision de rêve de L214, de la société ?

  • Speaker #1

    Eh bien, la vision, l'idéal de L214, c'est un monde où les animaux ne seraient plus exploités pour l'alimentation, ou même tout court, en fait, puisque même si nous, on est spécialisés dans les animaux qui sont destinés à l'alimentation, en fait, on va soutenir évidemment les initiatives des autres associations qui vont lutter contre la chasse, contre les cercles avec animaux, animaux sauvages et animaux tout court, d'ailleurs, ou d'autres choses qui... du coup, concerne l'exploitation ou qui engendre de la souffrance animale. Donc, on aimerait bien qu'on puisse vivre juste avec les animaux main dans la main. Je ne dirais pas de dans la main, du coup. Ou par exemple, on aurait autant à cœur les intérêts des autres animaux qu'on a à cœur l'intérêt pour son chat, son chien. En fait, les animaux qui sont proches de nous, on les chouchoute. On a à cœur qu'ils soient bien et on aimerait que ce soit le cas pour tout le monde. Il y a des ouvrages un petit peu... idéalistes, mais j'aimerais bien que ce soit une réalité un jour, qui sont sortis même il y a plusieurs années déjà, où des philosophes, des écrivains se posent la question de qu'est-ce que serait un monde idéal avec les animaux. Par exemple, je peux citer Zoopolis. Du coup, si les personnes ont envie de le découvrir, c'est un chouette livre qui présente une société où les animaux ne sont plus exploités et du coup ne sont plus persécutés, en tout cas, n'ont plus de souffrance parce que juste ils sont des animaux non humains. Il faut savoir qu'on est Merci. tous et toutes des animaux et simplement on fait une différence parce qu'entre notre chat notre chien et le cochon et la vache parce que en fait c'est la culture, c'est notre culture qui nous a forcés à faire ça et parce que d'ailleurs ça me vient une chose que je me suis dite c'était que on ne mange pas les animaux parce qu'on considère qu'ils sont inférieurs à d'autres animaux, c'est qu'on considère qu'ils sont inférieurs et donc on les mange donc voilà en fait ce... il faut se requestionner sur la place des animaux que l'on consomme pour se dire qu'ils ont autant de besoins que nous, en tout cas, autant le droit à vivre. On ne demande pas le droit de poule, le droit de poule, on ne demande pas le droit de vote pour les poules, on demande simplement que les poules puissent avoir leurs besoins satisfaits.

  • Speaker #0

    Merci Pauline. Merci à toi. Merci d'avoir eu le temps de répondre à mes questions. J'espère que ça pourra en aider certains et peut-être ouvrir les yeux aussi peut-être à d'autres. J'espère que l'épisode vous a plu en tout cas. Nous, on se retrouve la semaine prochaine pour un prochain épisode.

Description

500 animaux sont tués chaque

seconde en France. Oui, chaque seconde.


C'est le sujet dont je parle aujourd'hui avec Pauline, de @association_|214

Vous connaissez mon amour pour les animaux, et à quel point ces sujets me tiennent à cœur : le végétarisme, la condition animale, et surtout la sensibilisation.


Un épisode à écouter avec bienveillance, curiosité, et peut-être même un peu d'introspection.

Si vous voulez en savoir plus sur ce qu'il se passe dans les abattoirs ou simplement mieux comprendre la réalité vécue par les animaux.

Merci infiniment à @jagis_pour_les_animaux_lyon pour votre temps et votre engagement.


J'attends vos retours avec impatience

Bisouillleeee


#podcast #meltingpod #|214


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, ici Justine, vous écoutez Melting Ball, le podcast où on parle de tous les sujets. Aujourd'hui, on se retrouve pour un nouvel épisode.

  • Speaker #1

    Laissez-vous.

  • Speaker #0

    Salut vous, ça va ? Aujourd'hui, on se retrouve pour un nouvel épisode de podcast et aujourd'hui, je reçois une nouvelle invitée, Pauline Laporte. Pauline, bonjour.

  • Speaker #1

    Bonjour Justine.

  • Speaker #0

    Comment tu vas aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Super bien.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on est là pour parler d'un sujet. Un sujet que certaines personnes peuvent trouver... tabou, que certaines personnes vont trouver un peu touchy. Aujourd'hui, tu es représentante pour E214. Oui. Est-ce que tu peux m'en dire plus déjà sur l'association pour commencer un peu à introduire le sujet ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors, l'asso est née en 2008 par deux fondateurs et fondatrices, Brigitte Gauthier et Sébastien Arsac. Et en fait, il ne provenait pas du tout de milieux animalistes ou quoi à la base. Justement, la famille de Sébastien était seigneur, son père était seigneur d'animaux. Donc, il provient vraiment plutôt d'un environnement de boucher. Et du coup, ils ont commencé à se poser des questions sur les animaux suite à la lecture d'une BD. Rien à voir, mais il y a eu un déclic en fait. Et ce déclic les a amenés à devenir végétariens dans un premier temps, puis de continuer à s'interroger, commencer à écrire des choses sur l'animalisme, etc., rencontrer des personnes, et ça les a amenés à devenir véganes et à donc fonder d'abord Stop Gavage, puisqu'ils combattaient le gavage des canards pour le foie gras et contre la fourrure. Et après, c'est devenu L214, quand ils ont ouvert cette lutte à tous les animaux destinés à l'alimentation humaine. Donc en gros, les animaux qui sont exploités pour leur viande, mais aussi pour leurs œufs, pour le lait. Et du coup, cet assaut a commencé par combattre les œufs de poules en cage. Enfin, pas les poules forcément, on ne combat pas les poules, mais justement le fait d'avoir des poules en cage pour avoir des œufs. Et donc justement, grâce à cette campagne, on est passé de plus de 80% de poules en cage en France à 20% aujourd'hui. donc c'est pas encore tout à fait terminé mais on sait que les... les œufs de poules en cage commencent à disparaître petit à petit.

  • Speaker #0

    On le rappelle, il faut prendre des œufs de 0 et 1, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, je ne conseillerais pas de prendre des œufs, mais en tout cas, effectivement, il faut savoir que les œufs 0 et 1, ce sont des poules qui sont en plein air ou au sol. Enfin, non, pardon, bio pour le 0 et en plein air et avec des accès plein air parfois et sinon au sol. Et du coup, effectivement, il y a moins de densité des poules, par exemple. Et il y a cet accès plein air qui est quand même positif. Il ne faut pas oublier quand même que les œufs, aujourd'hui, il y a encore beaucoup de dérogations pour broyer les poussins à la naissance quand c'est des mâles, parce que les mâles ne vont pas produire d'œufs. Et aussi, les poules sont envoyées à l'abattoir à 1 an parce que le rythme de ponte baisse. Et en fait, ce n'est plus assez productif pour les personnes qui vivent de ça. Donc en fait les poules sont envoyées à l'abattoir malheureusement. Et puis les densités sont quand même supérieures à ce qu'on peut trouver quand on a des poules au jardin. Donc il faut quand même en être conscient. Mais effectivement les conditions d'élevage des poules est moins pire on va dire pour les oeufs avec des chiffres inférieurs. Et les oeufs en cage c'est encore beaucoup de souffrance. Donc voilà, on a fait diminuer ce chiffre de pourcentage de poules en cage. Et puis du coup, on a commencé à faire d'autres campagnes, à mener d'autres campagnes. Donc pour les poulets de chair, il faut savoir que les poulets de chair qui sont destinés à faire de la viande, les poules pour les œufs, ce ne sont pas du tout les mêmes poulets. En fait, c'est sélectionné génétiquement pour produire différemment. Donc les œufs, les poulets, pardon. C'est encore une autre affaire. On a commencé beaucoup de campagnes là-dessus. On a fait beaucoup de victoires. Donc, on est vraiment content de ça. Et puis, on se bat aussi pour les cochons. On a fait des campagnes également. Là, en ce moment, du coup, l'actualité de l'association, c'est la sortie de notre rapport, notre premier rapport, mardi dernier, c'est tout récent, qui explique pourquoi il faut diminuer de moitié le nombre d'animaux tués d'ici 2030 pour la consommation en France. Et donc, ce rapport propose 20 mesures concrètes. pour les politiques et pour le secteur de l'agro-industrie, pour sortir de l'élevage intensif notamment, mais aussi donc diminuer ce nombre d'animaux tués. Donc voilà, l'ASSO a fait beaucoup de chemin depuis. On a plus de 50 000 membres qui nous soutiennent financièrement. On a plein de bénévoles aussi, on a plus de 1500 bénévoles. Donc voilà, l'ASSO maintenant, elle est solide et on est prêt à tout pour défendre les animaux jusqu'au bout.

  • Speaker #0

    Pourquoi L214 du coup ?

  • Speaker #1

    Oui, L214 du coup, c'est en fait en référence à la loi L214-1 qui est tirée du Code rural. Et qui dit tout simplement que les animaux sont des êtres sensibles et qu'ils doivent être maintenus par leur propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de leur espèce. C'est-à-dire qu'en fait, on doit respecter les animaux dans leurs besoins. Chaque animal a un besoin, en fait, ne serait-ce que du coup de vivre, pas coller les uns aux autres avec leurs congénères, pas avec des densités folles. Et en fait, d'avoir accès à la nourriture, à l'eau, etc. ce qui est souvent incompatible avec l'élevage intensif justement. Et donc en fait on se base sur cette loi pour défendre les animaux. Déjà le fait que les animaux sont des êtres sensibles, c'est la première fois que c'est inscrit dans une loi. En fait la France est la première à l'inscrire dans la loi. Donc c'est super déjà d'avoir ça inscrit et donc voilà, ça nous permet de mener notre combat.

  • Speaker #0

    L214 c'est assez connu on va dire sur les réseaux sociaux parce que vous diffusez aussi des images assez fortes. principalement dans les abattoirs, dans les élevages. Quel est votre objectif principal quand vous publiez ce genre d'images ?

  • Speaker #1

    Alors, effectivement, on partage des images des élevages et des abattoirs pour montrer la réalité. Alors, du coup, les personnes nous voient comme quelque chose d'un peu radical, un peu négatif, qui vient taper. Nous, en fait, on est vraiment juste le messager. Ces images, si les personnes ne les aiment pas, c'est qu'elles n'aiment pas la réalité de ce qui se passe dans les élevages et dans les abattoirs. Bon déjà c'est une première chose et ce qu'on veut du coup c'est de montrer aux personnes ce qui se passe parce que je pense qu'il ne faut pas invisibiliser les animaux, ce qu'ils vivent. C'est très grave ce qu'on montre dans les images, on y voit des animaux se faire frapper, on y voit des animaux qui sont découpés vivants des fois dans les abattoirs. Vraiment c'est des images terribles, j'en dis pas plus au cas où des personnes soient trop sensibles mais quand même. Je pense que c'est important, si on consomme des animaux, de voir ce qu'ils vivent en réalité, parce qu'on ne peut pas fermer les yeux sur la conséquence de ce qu'on achète. Donc, il faut quand même le savoir. Et puis, du coup, ce qu'on veut montrer, c'est la réalité et on veut faire changer les pratiques. Du coup, en général, toutes nos enquêtes sont accompagnées de demandes, que ce soit, des fois, à la préfecture, de fermer des abattoirs où on voit qu'il y a trop de souffrance, trop de maltraitance, par exemple. Ce qu'on veut, c'est aussi que les politiques se rendent compte que l'élevage intensif, ce n'est pas possible, qu'il faut faire changer les lois. On veut que les gens se rendent compte que les élevages, malgré le fait que des fois c'est labellisé, ça ne veut rien dire. On a montré des images qui proviennent d'enseignes labellisées ou même des fois, je me rappelle, pour une enquête sur le foie gras, on a montré des images qui étaient tournées dans une structure de formation, qui formait des élèves pour devenir après éleveurs. Et là, on voyait des images terribles de maltraitance. Donc, en fait, même là où on considère que c'est le top du top, en fait, on montre que pour les animaux, ce n'est pas du tout OK. Du coup, voilà, on veut faire changer les lois, faire changer les mentalités, faire changer les pratiques.

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a eu des évolutions ? Il y a eu des centres qui ont fermé depuis ?

  • Speaker #1

    Oui, alors il y a des abattoirs qui ont été fermés, effectivement, soit partiellement, soit totalement, pour des durées en général. Le temps qu'ils fassent des travaux d'aménagement, le temps qu'ils forment, par exemple, des ouvriers, etc. Il y a peut-être des éleveurs qui ont décidé de tourner. Des éleveurs visés par les enquêtes ou non. Des fois, je pense qu'il y a des éleveurs où on a des belles histoires, des fois, des personnes qui se sont rendues compte, qui avaient une sensibilité, des fois, souvent installée aux animaux, qui liaient des vraies relations avec les animaux dont ils avaient la garde et qui se sont rendues compte qu'au bout d'un moment, c'était déjà trop dur pour eux de les amener en camion à l'abattoir et de voir ce qui allait se passer pour eux. ou qui s'éveillait un petit peu à... la sensibilité des animaux, au fait qu'ils aient une conscience, au fait qu'il leur donnait souvent des prénoms, des trucs comme ça. Et c'est vrai que quand on commence à se dire à un animal, OK, en fait, c'est comme mon chat, par exemple, il a une personnalité, on s'aime, il y a vraiment une relation qui s'installe. C'est de plus en plus dur, en fait, de vivre de l'exploitation des animaux. Et on a beaucoup de belles histoires d'éleveurs qui se sont détournées et qui sont reconverties sur l'agriculture végétale ou autre chose.

  • Speaker #0

    Et vous pensez quoi des gens qui disent que vous ne montrez que le pire ? Votre association, on en a parlé, ce n'est pas que ça ?

  • Speaker #1

    Eh bien, si on ne montre que le pire, alors pourquoi la filière ne montrerait pas le meilleur ? On attend toujours qu'ils filment des images où les animaux soient heureux d'aller dans les abattoirs, par exemple. Moi, je veux bien que la filière nous propose des images où un animal est abattu et que l'animal soit content d'y être, soit content d'être dans un abattoir. Pour l'instant, ça n'existe pas ces images. Donc, j'ai envie de dire, les images où ça se passe bien, quand un animal ne veut pas mourir, et c'est le cas de tous les animaux qui vont dans les abattoirs, En fait, ça se passe mal, malheureusement.

  • Speaker #0

    et ce que du coup vous avez pris Assez au sérieux par les politiques aujourd'hui ? Est-ce que par rapport à tous les dossiers que vous rendez, il y a un vrai suivi derrière ? Ou alors juste vous êtes ignorés et quoi que ce soit ?

  • Speaker #1

    Alors il y a plusieurs choses pour les politiques. Déjà on a un site qui s'appelle Politiques et animaux qui note les partis politiques et les personnalités politiques en fonction de leur position pour ou contre les animaux. Que ce soit à travers leur vote à l'Assemblée ou que ce soit par les aménagements en ville, peu importe leur position par rapport à la chasse, par rapport à plein de choses. et en fait... Du coup, on sait que les politiques sont très, très regardants sur leurs notes sur politique animaux. Ah ouais ? Ouais, énormément. À Lyon, par exemple, c'est vachement le cas parce qu'on a des personnes qui essayent de faire vraiment avancer les choses et sont vraiment à l'écoute des associations, nous invitent régulièrement pour nous entendre dans nos revendications, dans nos demandes et essayent de les appliquer avec des fois plus ou moins de succès, plus ou moins de rapidité. Mais en tout cas, on voit qu'il y a un public politique à l'écoute. Ça dépend les villes, des fois, ce n'est pas forcément. C'est peut-être moins le cas, mais en tout cas, ils savent qu'on fait beaucoup de bruit. On a une grosse communauté qui suit politiques et animaux. Et du coup, s'ils ont une mauvaise note, forcément, ça va empattir au niveau des scores aux élections, etc. Donc, ils sont vraiment à l'écoute. C'est plutôt dans les politiques locales. Dans les politiques nationales, peut-être, ils sont moins à l'écoute parce qu'ils savent que leur électorat va être moins regardant sur la note. Donc, je sais que c'est quand même un point d'attention. Après, du coup, on a des revendications qui se portent auprès de tous les partis politiques. Aujourd'hui, on voit qu'il y a un recul au niveau de l'Europe déjà, qui a mis de côté l'examen de la loi bien-être animal depuis 2018, je crois. Et donc, on leur demande de reprendre l'examen de cette loi. Notamment, on a fait une action à Strasbourg il y a quelques semaines. Et puis du coup, pour les politiques nationales, ça va vraiment être inégal en fonction des partis. Mais là, on rentre en mode campagne pour les élections, les prochaines élections, que ce soit les élections municipales ou les élections nationales qui vont arriver dans les prochains mois et prochaines années. Et du coup, on va porter nos demandes plus fort encore auprès des partis. Donc on verra, j'espère qu'ils seront à l'écoute.

  • Speaker #0

    Et au niveau des habitants, tu trouves que les Français sont assez à l'écoute de ce que vous dites ? Est-ce que c'est un sujet, le véganisme ou du moins les souffrances animales qui leur importent ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Alors oui, on a des sondages à l'appui qui montrent un petit peu ce qui se passe dans la tête des Françaises et des Français par rapport aux animaux. Donc on sait que par exemple, la demande que l'on porte là, dont j'ai parlé par rapport aux mesures pour sortir l'élevage intensif et pour réduire de moitié le nombre d'animaux tués d'ici 2030, c'est porté par plus de la moitié des Françaises et des Français. Donc c'est quand même super encourageant. On va essayer de faire en sorte qu'il y ait encore plus de monde qui soit derrière nous, notamment pour l'élevage intensif. Contre l'élevage intensif, c'est 9 Français sur 10 qui sont contre. Et paradoxalement, 8 animaux sur 10 qui sont dans l'élevage intensif, qui sont pris dans l'élevage intensif. Donc en fait, on voit que ce rapport est quasi inversé par rapport à ce que les personnes souhaiteraient. Et puis oui, il y a plus de la moitié qui souhaitent diminuer leur consommation et qui souhaitent qu'il y ait un environnement alimentaire qui les aide à changer leur consommation. Ça, c'est super important de le soutenir.

  • Speaker #0

    Mais est-ce que, moi c'est une question que je me pose, c'est genre, on demande aux gens s'ils sont contre. forcément, ils vont être contre parce que l'élevage intensif, ça serait horrible et tout. Mais quand on les met souvent un peu sur le fait accompli, et on leur parle d'augmenter le prix de la viande ou alors de diminuer sa consommation, généralement, on a aussi des personnes un peu plus réfractaires, je trouve aussi, quand même.

  • Speaker #1

    Alors, justement, dans les mesures que l'on porte, du coup, pour faire diminuer le nombre d'animaux tués, il y a parmi elles le fait que, déjà, les subventions... qui sont accordés au secteur de la viande, c'est énorme. Il faut savoir que la viande est énormément subventionnée. Et pour les aides à l'installation ou à l'élevage, aux éleveurs, c'est un gouffre financier, il faut le savoir. Et aussi pour la promotion et la publicité, il faut savoir qu'il y a des fonds européens et nationaux qui sont accordés aux publicités pour la viande. Et vous le voyez d'ailleurs... Si vous regardez la télé, vous écoutez la radio, il y a 39% en plus de publicités de promotion qui sont dédiées aux produits d'origine animale plutôt qu'aux produits d'origine végétale. Donc en fait, déjà les dés sont pipés. Il faut savoir que déjà, on n'est pas libre, contrairement à ce qu'on pense, on n'est pas libre de ce qu'on mange. Parce que du coup, il y a énormément de subventions. En plus, il y a tout financièrement qui aide la filière de la viande, alors que ce n'est pas le cas côté végétal. Donc nous, on demande effectivement qu'il y ait une reorientation des subventions, mais aussi des promotions, que ce soit strictement encadré. publicité qui puisse être faite sur les produits d'origine animale. Déjà, pas les produits d'élevage intensif, surtout. Et ça, il faut savoir que du produit d'élevage intensif, il y en a partout. Je rappelle un petit peu vite fait les chiffres. 95% des cochons, 99% des lapins, 80% de manière générale des animaux qui sont élevés dans l'élevage intensif. Donc, c'est vraiment énorme. Donc, il faut savoir que quand on mange, par exemple, d'une En France, oui. Quand on mange par exemple des produits avec du cochon dedans, quand on mange des produits à base de poulet, à base de lapin fortiori, on peut être quasiment sûr que c'est de l'élevage intensif. Donc si les gens se rendaient compte de ça, peut-être qu'ils seraient un peu plus dégoûtés de manger ça et peut-être qu'ils se détourneraient. Il faut savoir que du coup, on demande aussi aux agro-industries et notamment aux distributeurs de valoriser davantage les alternatives à la viande. Donc par exemple, déjà dans les rayons, de leur donner davantage de visibilité. que ce soit au niveau des yeux, que ce soit dans les rayons de viande, et en fait que les gens se rendent compte, ah ben il y a un produit, c'est le même, mais c'est en version végétale, c'est même moins cher. Donc en fait, je vais me tourner là-dessus. Là, on veut aussi qu'il y ait au moins un produit qui soit plus accessible au niveau du prix par rapport au produit carnet d'origine.

  • Speaker #0

    C'est vraiment pas donné les produits aussi.

  • Speaker #1

    Voilà, en fait, vu qu'ils ne sont pas subventionnés et vu qu'ils ne sont pas mis en avant, forcément, les prix, ça peut ne pas être compétitif. Ça l'est des fois, mais ça peut ne pas l'être. Donc voilà, on demande à ce qu'il y ait un effort qui soit fait là-dessus. Donc voilà, je pense que déjà, avec ces différentes mesures, déjà, les personnes qui consomment se diront, c'est aussi cher, voire moins cher. C'est meilleur pour la planète, c'est meilleur pour les animaux. Pourquoi je n'essayerais pas l'alternative au lardon, l'alternative aux nuggets, par exemple ?

  • Speaker #0

    Et du coup, pour les personnes qui seraient vraiment réfractaires et qui voudraient continuer à manger de la viande, mais qui voudraient manger de manière plus respectable, est-ce que c'est possible aujourd'hui de manger de la viande de manière respectable ou pas ?

  • Speaker #1

    En fait, je dirais que comme on l'a montré parmi nos enquêtes, déjà la labellisation, ça ne veut rien dire. On a déjà épinglé la labellisation, on a déjà épinglé le bio, on a déjà épinglé un centre de formation du foie gras. Donc même quand la filière considère que c'est le meilleur du meilleur, en fait, on montre que pour les animaux, c'est le pire du pire, que c'est l'enfer. Donc je dirais que, voilà, essayez de... Je ne pourrais pas dire qu'il y a une marque, qu'il y a un label. Non, ce n'est pas possible parce qu'on voit qu'à chaque fois, il y a des problèmes. Je dirais que ces personnes, je leur encourage à essayer de réduire au maximum. On sait que souvent, les gens ne peuvent pas passer végétarien ou vegan du jour au lendemain et on ne va pas leur jeter la pierre, évidemment. Je les encourage au contraire à essayer déjà sur un repas de dire « Ok, je teste une alternative » . Sur un autre, je mange un truc qui est déjà végétarien de base. Il y a plein de trucs pour les végés qui existent déjà. Je dirais que par rapport aux carences, n'ayez pas peur parce que la carence en protéines en France, ça n'existe pas quand on mange à sa ciété, quand on mange à sa faim, ça n'existe pas. On peut essayer de manger plus protéiné si on fait une grosse pratique sportive. Mais il y a plein de produits qui aident aujourd'hui. Le tofu, c'est vachement plus protéiné par exemple que le bœuf. Il y a plein de trucs comme ça qu'on ne sait pas forcément. Il y a plein de protéines dans les rayons végétaux, donc allez-y, n'hésitez pas. Il y a simplement un truc à faire attention, c'est la vitamine B12. C'est la seule carence vraiment qui est possible. Même quand on commence à diminuer, il faut savoir que la B12, on n'est pas tous égaux par rapport à notre stock de B12. Il y a des personnes qui peuvent être carencées en quelques mois. Il y a des personnes qui peuvent des années ne pas manger d'apport en B12 et avoir toujours leur stock. En fait, comme on ne sait pas, C'est possible de se faire tester chez le médecin, de demander une prise de sang ou une analyse d'urine pour le savoir. Mais dans le doute, on ne peut pas manger trop de B12. Donc n'hésitez pas à vous complémenter. Ça ne coûte pas cher. C'est possible de trouver en pharmacie. Donc même si vous avez réduit juste un petit peu et que vous ne savez pas votre taux, n'hésitez pas à vous complémenter en B12. C'est toujours positif.

  • Speaker #0

    Est-ce que vous travaillez avec certains agriculteurs ? On en a parlé un peu brièvement tout à l'heure. Mais est-ce que, ou alors au contraire, ils n'ont pas forcément un bon point de vue sur vous ?

  • Speaker #1

    Alors, ça va être très variable. Nous, du coup, il faut savoir qu'il y a des lanceurs et des lanceuses d'alerte qui nous contactent tous les jours dans leur métier parce qu'ils voient des choses horribles sur les animaux. Et ils disent, peut-être qu'il y aurait une enquête à faire parce que là, je vois des choses qui ne sont pas OK. Donc, en fait, souvent, c'est les personnes qui travaillent en tant qu'ouvrières, ouvriers, agriculteurs, agricultrices. qui travaillent dans ce secteur, qui nous appellent parce qu'ils voient des choses qui les choquent. Donc forcément, ces personnes, ça veut dire qu'ils ont trouvé un recours chez nous. Donc c'est quand même cool de leur venir en aide. Après, il y a des personnes qui crient à la grille bashing. Moi, je dirais que ces personnes, elles n'ont pas compris ce qu'était L214. En fait, nous, on cherche vraiment un changement de société. On ne cherche pas du tout à plomber les personnes qui travaillent dans l'agriculture. Au contraire, on demande du coup par les mesures. qu'on demande aux politiques de former les personnes, de réorienter les personnes. On ne cherche pas du tout à les laisser tomber. D'ailleurs, on a des contacts avec des assos qui aident les agriculteurs et les agricultrices qui souhaitent faire une transition, qui souhaitent quitter l'élevage, à se réorienter, à se former et à démarrer une nouvelle vie dans le VG, dans l'agriculture VG ou dans autre chose. Et il y a des agriculteurs qui sont passés par là et qui en sont ultra heureux. En fait, quand on n'a plus ce poids de porter ses animaux à l'abattoir, je pense que déjà, c'est plus facile d'être épanoui quand même dans la vie. Donc voilà, nous, on n'est pas du tout à pointer du doigt. Les personnes, on cherche vraiment à pointer du doigt les pratiques et c'est complètement différent. Vraiment, les personnes qui souhaitent en sortir, on veut leur tendre la main et on veut leur dire que c'est possible. Moi, j'ai des parents et des grands-parents agriculteurs, donc je sais qu'on n'est pas obligé de faire l'élevage déjà. Et en fait, des personnes peuvent être à l'écoute et comprendre vraiment le but de L214. On cherche à changer le modèle alimentaire parce que ce n'est pas normal qu'on... autant de viande. En France, on mange deux fois plus de viande que la moyenne mondiale. Donc c'est énorme, on n'en a pas du tout besoin.

  • Speaker #0

    Et dans le top des mangeurs de viande ?

  • Speaker #1

    Un certain top, en tout cas, oui, la moitié, enfin, deux fois plus, pardon, c'est énorme. Il y a des pays qui mangent un peu plus encore que nous, mais il n'y en a pas beaucoup. On est vraiment un pays qui nous basons beaucoup sur la consommation de viande et de poissons. Donc voilà, c'est énormément d'animaux tués. C'est quand même 3 millions d'animaux terrestres par jour. En comptant les poissons et les animaux terrestres, c'est 500 par seconde qui sont tués en France. Donc c'est vraiment énorme. On peut faire autrement. D'ailleurs, c'est bon pour la santé aussi parce que c'est un problème pour la santé de manger trop de viande. En France, on a un problème de santé publique, que ce soit pour le cancer. Il y a des produits qui sont cancérigènes, tout ce qui est à base de cochons, charcuterie, aforcierie et bœuf aussi. C'est probablement, voire assurément cancérigène classé par l'OMS. Il y a des problèmes de pollution aux métaux dans les poissons par exemple, parce que les océans sont pollués. Donc en fait, il y a plein de problèmes de santé publique qui sont amenés par la consommation de produits carnés. Alors que quand on mange végé, on diminue les problèmes cardiovasculaires, on diminue plein de choses, plein de problèmes de santé qui peuvent être liés à ça. On veut aussi libérer un petit peu des terres agricoles. pour faire autre chose parce qu'il faut savoir que les terres agricoles s'est accaparé à 75% par les animaux et leur alimentation à eux en fait alors qu'on pourrait les récupérer pour du coup nourrir tout simplement plus de personnes à plus bas prix si on redirigeait ses terres directement pour l'alimentation humaine et du coup on pourrait mieux rémunérer les agriculteurs et les agricultrices ça on le montre aussi dans notre rapport ok

  • Speaker #0

    vous intervenez aussi dans les écoles pour du coup je pense aussi la sensibilisation alors

  • Speaker #1

    on ne parle pas d'alimentation aux enfants nécessairement. Vous n'avez pas le droit parce que par rapport aux parents ? Le truc, c'est qu'en fait, les enfants, ils ne décident pas de ce qu'ils vont manger. C'est forcément imposé entre guillemets par les parents, que ce soit carné ou que ce soit végétarien. Forcément, c'est une alimentation du coup qui est donnée par la famille. Donc, c'est compliqué de parler de ça aux enfants étant donné qu'ils n'ont pas vraiment les rênes de leur alimentation. Donc voilà, on ne voudrait pas créer des frustrations ou des enfants qui seraient mal après se dire « je ne peux pas manger végé parce que la maison, ce n'est pas possible » . Donc en fait, on va plutôt leur parler des animaux, de leurs besoins, de leur conscience, de tout ce qui est prouvé scientifiquement sur les animaux. Ils ont besoin de quoi pour vivre épanouis et les animaux, en fait, ils ont une intelligence, ils sont conscients. voilà ça on se base vraiment sur tout ce qui est aujourd'hui sorti par la recherche par les chercheurs et les scientifiques pour pour dire qui sont vraiment les animaux. Donc les enfants, à partir du moment où ils savent qui sont les animaux, ils sont plus à même d'écouter, d'être à l'écoute sur qu'est-ce qu'on peut faire pour avoir une meilleure condition pour les animaux et peut-être quand ils seront adultes, de réfléchir à leur alimentation. En tout cas, on n'est pas à leur montrer des images chocs, évidemment. Et du coup, pour ce qui touche à l'alimentation, on attend plus tard. On intervient aussi dans les écoles... post-bac, on va dire, pour les jeunes adultes, pour leur apprendre à cuisiner VG, par exemple, les écoles d'hôtellerie, les écoles de cuisine, pour leur apprendre, pour les former, du coup, parce que c'est vraiment un enjeu de société. Je pense que dans le futur, tous les cuisinières et les cuisiniers professionnels seront amenés à cuisiner du VG, du vegan, du coup, autant qu'ils sachent comment faire, parce que souvent, quand on va au resto, ça peut être un petit peu décevant, parce que les gens ne sont pas formés.

  • Speaker #0

    Avec une salade verte, comme ça.

  • Speaker #1

    La salade verte, les frites et la salade de fruits en dessert, voilà, c'est le grand classique. Donc, on aimerait bien avoir autre chose qui soit équilibrée déjà, parce que manger des légumes et des fruits 100%, ce n'est pas équilibré. C'est super au niveau des fibres, on a notre apport, mais au niveau des protéines, c'est pauvre. Au niveau de ce qui va nourrir, ce qui va apporter de l'énergie, c'est assez pauvre. Du coup, il ne faut pas oublier les céréales, les légumineuses. Il y a plein de choses pour équilibrer une assiette que les gens ne savent pas forcément. Donc déjà, on va les apprendre aux professionnels pour que derrière, il y ait des choses qui fassent envie et qu'on ait plus envie de manger végé au resto ou chez soi.

  • Speaker #0

    Et du coup, sur le long terme, c'est quoi la vision de rêve de L214, de la société ?

  • Speaker #1

    Eh bien, la vision, l'idéal de L214, c'est un monde où les animaux ne seraient plus exploités pour l'alimentation, ou même tout court, en fait, puisque même si nous, on est spécialisés dans les animaux qui sont destinés à l'alimentation, en fait, on va soutenir évidemment les initiatives des autres associations qui vont lutter contre la chasse, contre les cercles avec animaux, animaux sauvages et animaux tout court, d'ailleurs, ou d'autres choses qui... du coup, concerne l'exploitation ou qui engendre de la souffrance animale. Donc, on aimerait bien qu'on puisse vivre juste avec les animaux main dans la main. Je ne dirais pas de dans la main, du coup. Ou par exemple, on aurait autant à cœur les intérêts des autres animaux qu'on a à cœur l'intérêt pour son chat, son chien. En fait, les animaux qui sont proches de nous, on les chouchoute. On a à cœur qu'ils soient bien et on aimerait que ce soit le cas pour tout le monde. Il y a des ouvrages un petit peu... idéalistes, mais j'aimerais bien que ce soit une réalité un jour, qui sont sortis même il y a plusieurs années déjà, où des philosophes, des écrivains se posent la question de qu'est-ce que serait un monde idéal avec les animaux. Par exemple, je peux citer Zoopolis. Du coup, si les personnes ont envie de le découvrir, c'est un chouette livre qui présente une société où les animaux ne sont plus exploités et du coup ne sont plus persécutés, en tout cas, n'ont plus de souffrance parce que juste ils sont des animaux non humains. Il faut savoir qu'on est Merci. tous et toutes des animaux et simplement on fait une différence parce qu'entre notre chat notre chien et le cochon et la vache parce que en fait c'est la culture, c'est notre culture qui nous a forcés à faire ça et parce que d'ailleurs ça me vient une chose que je me suis dite c'était que on ne mange pas les animaux parce qu'on considère qu'ils sont inférieurs à d'autres animaux, c'est qu'on considère qu'ils sont inférieurs et donc on les mange donc voilà en fait ce... il faut se requestionner sur la place des animaux que l'on consomme pour se dire qu'ils ont autant de besoins que nous, en tout cas, autant le droit à vivre. On ne demande pas le droit de poule, le droit de poule, on ne demande pas le droit de vote pour les poules, on demande simplement que les poules puissent avoir leurs besoins satisfaits.

  • Speaker #0

    Merci Pauline. Merci à toi. Merci d'avoir eu le temps de répondre à mes questions. J'espère que ça pourra en aider certains et peut-être ouvrir les yeux aussi peut-être à d'autres. J'espère que l'épisode vous a plu en tout cas. Nous, on se retrouve la semaine prochaine pour un prochain épisode.

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