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18min |20/03/2025
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Description

Dans ce nouvel épisode, je reçois El Bobby, un talentueux rappeur lyonnais. 🎙️

Ensemble, nous explorons l'univers de la musique, ses inspirations, son tout premier concert, et sa perception du succès.

Parce que, après tout, on n'a pas tous la carrière d'un Ninho, mais le bonheur n'en est pas moins grand, peut-être même plus intense. 🎶

Je ne vous en dis pas plus et vous laisse découvrir notre échange.

Bonne écoute à tous !

Ju ☀️


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, ici Justine, vous écoutez MeltyMood, le podcast où on parle de tous les sujets. Aujourd'hui, on se retrouve pour un nouvel épisode. Let's go ! Salut vous ! Ça va ? Aujourd'hui, on reçoit un nouvel invité. Il est lyonnais, il est chanteur, il est l'interprète de Nuit Toilée, où ceci n'est pas un candidat. Vous le connaissez sûrement sous le nom de Elbobi. Elbobi, bonjour !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Merci d'avoir accepté de venir sur le podcast pour parler un peu de toi, pour parler un peu de ta musique.

  • Speaker #1

    Merci à toi, enfin merci à vous.

  • Speaker #0

    On va commencer cette interview par un peu parler de toi, de qui es-tu, d'où viens-tu ?

  • Speaker #1

    Moi je viens de Mornan, dans les monts du Lyonnais, de base, et après j'ai grandi un peu plus à Lyon pendant mon adolescence. Et voilà, je suis resté quoi.

  • Speaker #0

    Et le Bobby, pourquoi ce surnom ?

  • Speaker #1

    Alors de base c'était juste Bobby, parce que les gens dans mon village ils m'appellent comme ça, c'est une manière de... D'appeler un gars que tu connais pas, oh Pello, oh Bobby. Enfin à Lyon on dit Pello, donc Bobby c'est une autre manière de... C'est un monsieur tout le monde mais plus de la rue on va dire. Et le El Bobby en vrai c'était pour le référencement. Parce qu'il y a beaucoup de mecs qui s'appellent Bobby etc. Et puis je suis resté, ça fait un mélange culturel et linguistique.

  • Speaker #0

    Ton amour pour la musique du coup il vient d'où ?

  • Speaker #1

    Mon père il faisait de la musique, il jouait souvent de la guitare chez nous. Il y avait toujours de la musique qui tournait. Et après, moi, mon expérience personnelle avec la musique, elle vient plus à travers la radio, où je me suis fait ma vraie expérience personnelle. Souvent, t'es influencé par ce que te fait écouter tes parents, par les musiques de l'époque et tout. La radio, en tout cas les radios qui sont pas gérées par des gens qui mettent que des musiques populaires ou quoi que ce soit.

  • Speaker #0

    T'écoutais quoi comme radio ?

  • Speaker #1

    Radio Nova, essentiellement. Le radio aussi. Jazz radio, surtout Radio Nova. En vrai, c'est des chineurs de sons. Ils vont chiner des sons un peu partout. Donc, je me suis fait une autre expérience de musique que j'écoutais, que je n'avais jamais entendue.

  • Speaker #0

    Pas que la commerciale,

  • Speaker #1

    finalement. Oui, voilà. Je dis ça parce qu'il y a quand même des radios qui passent des musiques qu'on entend tous les jours, etc. Alors que là, Nova, ils vont chiner des sons que les gens ne connaissent pas forcément, des sons qui ne sont pas spécialement populaires. Et voilà, il y a aussi des mecs qui font des compiles, genre Guts, qui vont chercher des gens qui ne sont pas connus. Eux, c'est des personnes renommées, on va dire, et ils font des compiles de personnes qu'on ne connaît pas, nous, en Europe. Tu vois ce que je veux dire ? Que ce soit des musiques d'Amérique du Sud, des musiques africaines. Donc voilà, à travers la radio et à travers ces artistes-là, tu vois, qui te font...

  • Speaker #0

    Ouais, t'avais quand même une éducation musicale qui n'est pas forcément classique, au-delà juste du commercial, quoi.

  • Speaker #1

    Après non mais je dénigre pas du tout Ce que j'ai écouté quand j'étais petit Et je dénigre pas les musiques populaires Il y en a énormément que j'aime Et je veux dire j'adore la variété française Mon père il m'a fait écouter beaucoup de variété française J'adore ça aujourd'hui C'est juste que des fois il y a des musiques On te les a fait écouter Et tu sais pas si tu les aimes Ou si tu t'es habitué à les aimer Moi les premières fois que j'ai entendu certains artistes J'étais là ouais c'est pas ouf Puis au bout de la dixième fois je me suis dit en vrai c'est pas mal Et des fois c'est parce qu'on m'a beaucoup fait écouter et du coup je me suis habitué d'autres fois c'est parce que mon oreille elle s'est adaptée à cette musique là donc je veux dire il y a des musiques que m'ont fait écouter mes parents ou mes frères et sœurs que j'appréciais quand j'étais petit puis en grandissant je me suis dit en fait ça ne me ressemble pas trop et d'autres où c'est encore le cas aujourd'hui tu vois, j'adore vraiment après j'allais citer des artistes de variété française genre Charles Aznavour Georges Brassens ce... C'est pas spécialement des artistes que mon père m'a fait écouter. En vrai, il m'a plus fait écouter Jean-Jacques Goldman.

  • Speaker #0

    T'as quel âge ?

  • Speaker #1

    Benabar. Je suis obligé de le dire, ça aussi. J'ai 29 ans.

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Tu ne les fais pas du tout ?

  • Speaker #1

    C'est vrai, bah, magnifique. Ok. Ouais, j'ai 29 ans.

  • Speaker #0

    Parce que je voulais regarder un peu par rapport à la génération, voir ce que t'avais écouté. Ouais, ouais,

  • Speaker #1

    ouais. Bah ouais, par rapport à la génération, ça... Et après, là, je parlais de musique française, mais sinon... Manu Chao, Michael Jackson, pour des gros artistes et tout.

  • Speaker #0

    Et du coup, tes inspirations, toi, dans la musique ?

  • Speaker #1

    Franchement, aujourd'hui, il y a tellement de contenu que j'écoute plein de choses différentes. Je ne suis pas axé sur un artiste et tout. Là, je vais te citer des trucs que j'écoute en ce moment. Enfin, je ne sais pas, j'ai écouté ce que j'ai bien aimé récemment. J'ai bien aimé le dernier album de Riless. J'ai bien aimé Johnny Jane, que j'aime bien. Tout de suite, pop un peu française, pop rock un peu française. Mead, Miel de Montagne aussi. OK. Et il y en a que j'écoute en ce moment, qui va bientôt sortir son album. Même Ben Mazuet, que j'aime beaucoup. Ausha, que j'aime beaucoup aussi. Mira. Mira, j'adore. Ce n'est pas de la musique que je pourrais faire, mais c'est de la musique que j'aime beaucoup. Et après, plus au niveau rap, j'ai cité Riles, mais je me retrouve aussi dans certains artistes comme toute la new wave un peu de rap que j'écoute. Mais ça dépend. En fait, ça dépend des ambiances. La musique, je n'ai pas des artistes que je vais m'écouter tout le temps. Ça va dépendre de l'endroit où je me trouve et ce que je vais avoir envie d'écouter.

  • Speaker #0

    OK. Et du coup, tu as décidé de te lancer dans la musique professionnellement en parlant. Quand ?

  • Speaker #1

    On va dire il y a trois ans. OK. Enfin, il y a trois ans, je me suis dit, vas-y, je vais me lancer, je vais tenter des trucs.

  • Speaker #0

    Tu faisais toujours un peu des trucs avant ?

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais. Tu parles là et... Ça fait dix ans que j'écris. Je crois que j'ai sorti mon premier clip il y a peut-être sept, huit ans, tu vois. Donc, ça fait déjà un moment, en vrai. Mais après, il y a trois ans, je me suis dit, vas-y. Moi, de base, je faisais des saisons un peu à la montagne et tout. Et je suis rentré en France en me disant, bon, vas-y, je vais... me lancer dans la musique à Lyon parce qu'à chaque fois, je faisais ça pendant un mois, deux mois. Là, je me suis dit, je vais tenter. Je tente pendant une année, on verra ce qui se passe. Et il y a trois ans, je me suis lancé. Il s'est passé des choses, donc j'ai retenté et voilà.

  • Speaker #0

    Et comment tu as fait du coup pour te lancer ? Quand tu dis, vas-y, je prends la décision d'y aller, comment tu fais le premier pas ?

  • Speaker #1

    C'était délicat parce que je me suis dit, je vais faire de la musique tous les jours. Mais quand tu te mets à faire de la musique tous les jours, un peu tout seul, tu vois, je ne venais pas de la ville. Je ne connaissais pas énormément de personnes dans Lyon.

  • Speaker #0

    Et ça, les contacts, c'est quand même primordial dans ce milieu aussi.

  • Speaker #1

    Ouais, voilà, je ne savais pas vraiment. Enfin, je me suis vite découragé. Donc après, je me suis dit, je vais aller rencontrer des gens. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, avec les réseaux sociaux, tu peux rencontrer plein de gens trop rapidement. Donc, c'est ce que j'ai fait. J'ai contacté des personnes que j'aimais bien sur Lyon. Et de fil en aiguille, ça a créé un réseau, des contacts, une équipe.

  • Speaker #0

    T'avais peur un peu du regard des autres ou pas forcément quand tu t'es lancé ?

  • Speaker #1

    Non, parce que tu le fais un peu pour ça au départ, tu le fais un peu pour le regard des autres, tu vois, même si tu le dis pas, il y a un peu ce côté, je veux dire, qui ferait de la musique ou qui ferait du cinéma si personne ne le regarderait, donc forcément, je le faisais pour que les gens le regardent et tu vois, pour avoir, parce qu'il y avait aussi ce truc de mode au moment où j'ai commencé le rap, où il y en avait partout et du coup, j'avais envie de le, c'était pas qu'une question de, les gens le font, donc je veux le faire, c'était qu'aussi quand je voyais des personnes rapper, ça me donnait envie de rapper, donc voilà. Mais après, le regard des autres, non, ça n'a pas été un problème. Plus maintenant, le regard sur ce que j'ai fait avant, mais là, ça s'est tellement démocratisé, etc., que c'est normal de faire du contenu, limite.

  • Speaker #0

    Ton regard, du coup, par rapport à ce que tu as fait avant, il est comment ? Il est critique ? Il est bienveillant ?

  • Speaker #1

    Bon, il fallait passer par là, quoi. Je veux dire, pour rencontrer des gens, il fallait se lancer. Donc non, non, il est critique, je pense que... Dès qu'on ressortira des trucs à la fin de l'année, je mettrai en privé une grosse partie des trucs qu'on a fait il y a plusieurs années. Je pense que je mettrai le départ il y a trois ans justement.

  • Speaker #0

    Et ça ne te correspond plus aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Parce que j'avais moins la vie des autres. Là, on travaille en équipe. Donc, il y a trois ans, ce que j'ai commencé à sortir, ça s'est fait en équipe. Il y avait un raisonnement collectif. Alors que quand tu es en individuel, tu ne réfléchis pas trop. Tu as juste ta perception à toi. C'est ça. Donc voilà.

  • Speaker #0

    Je pense que tu évolues aussi, c'est comme un style vestimentaire aussi, tu évolues aussi avec le temps, tout ce que tu connais aussi. Le milieu de la musique, actuellement, t'en penses quoi ? C'est assez large comme question. Ouais,

  • Speaker #1

    grave. Le milieu de la musique, en ce moment, j'en pense quoi ? Je trouve ça incroyable, il y a plein de diversité, il y a plein de gens qui font plein de trucs différents, c'est ouvert de ouf. Il y a trop trop de choses. Il y a trop, limite. Il y a trop. C'est pour ça, là, quand tu me demandes de citer quelqu'un, il y a tellement de trucs que j'écoute, il y a tellement de personnes que je ne sais même plus qui te citer tellement, tu vois.

  • Speaker #0

    Il y a de la place pour tout le monde.

  • Speaker #1

    Donc ça se perd. Ouais, il y a de la place pour tout le monde, mais il y a quand même des gens qui sont installés et qui font perdurer le truc normal, quoi. Mais ce que j'en pense, c'est que non, non, ça, c'est ouvert. Ça permet à des gens comme moi, qui n'ont pas spécialement de connaissances dans la musique, pour se lancer, etc. Tu vois, ouais, c'est ouvert à tous pour se lancer. Et ouais, en tant qu'auditeur, je trouve qu'il y a une diversité de fous où tout le monde peut s'y retrouver si tu chines un peu. C'est sûr que si tu écoutes ce qui sort en radio à certains moments, enfin en radio, sur certaines playlists ou quoi, tu peux ne pas te retrouver, mais si tu chines des sons, tu vas trouver vraiment la musique qui te correspond, j'ai l'impression.

  • Speaker #0

    Ton style de musique, du coup, tu le qualifierais comment ?

  • Speaker #1

    C'est un mélange de slam, rap et variété française. En tout cas, ce qui va sortir. Ce que j'ai fait avant, c'est hybride, c'était de l'expérimentation. Et là, ça se rapproche plus à un mélange de slam rap et variété française.

  • Speaker #0

    Et tes inspirations, c'est toi qui écris ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Tes inspirations pour ce que tu écris, c'est quoi ?

  • Speaker #1

    C'est la vie de tous les jours. Après, ce que je suis en train d'écrire en ce moment, c'est qu'on a pris une thématique bien précise. Et du coup, on développe cette thématique-là. Donc, je tourne autour d'une thématique sur un personnage, etc. Et je parle de tout ça. Donc voilà, ça parle de la vie d'aujourd'hui et de tout.

  • Speaker #0

    Tu te rappelles de ta première scène ?

  • Speaker #1

    Ouais, je me rappelle de ma première scène. Enfin, je me rappelle la première fois que je suis monté sur scène. C'était il y a un moment. C'était à Clermont-Ferrand. Mais un truc genre un open mic de rap et tout. Mais j'étais vraiment jeune. Je pense que je devais avoir 16-17 ans ou un truc comme ça. Et après, mon premier concert, c'était au Toy Toy. Mais à l'époque, pareil, je pense à 7-8 ans, tu vois. Et ouais, je m'en rappelle. Je m'en rappelle peut-être parce qu'il y a des vidéos, mais non, je m'en rappelle de plein de choses, en vrai, de ce premier concert. Ça débloque tellement de trucs, la scène chez toi, tu vois, intérieurement, ça te...

  • Speaker #0

    T'avais quoi comme sentiment ce jour-là ? stressé,

  • Speaker #1

    excité. Oui, plein d'adrénaline. Mais bon, c'était vraiment pas ouf. Moi, j'étais monté sur scène alors que je manquais d'expérience. Même mes musiques, elles n'étaient pas très approfondies. J'étais monté parce qu'il y avait l'opportunité. Mais je ne regrette pas. Comme tu me demandes tout à l'heure ce que je pense de ce que j'ai fait au début, je n'en suis pas très fier, mais ça permet de faire ce que j'ai fait aujourd'hui. C'était plein d'adrénaline et plein de rencontres. rend le truc concret. À l'époque, la scène dont je me rappelle plus, la première que j'ai faite, c'était en 2021. La première que j'ai faite en tant qu'El Bobby, en mode un peu plus sûr de la musique que je proposais, même si c'était encore toujours à la recherche de quelque chose d'autre. C'est pareil, tu te cherches. La scène, ça met du concret dans ce que tu es en train de faire. Moi, ça m'a créé. Parce que, je veux dire, quand tu fais de la musique en studio, moi, j'ai plus fait de la musique sur scène, limite, là maintenant, que de la musique en studio.

  • Speaker #0

    Tu peux faire quoi ?

  • Speaker #1

    C'est deux trucs différents, mais je pense que je préfère la scène. C'est plus vivant. Enfin non, c'est pas que c'est incomparable, mais c'est deux trucs complètement différents. Mais en tout cas, c'est la scène qui m'a donné envie de rester dans la musique et de perdurer dans le truc. S'il n'y avait que du studio, j'aurais arrêté au bout d'un moment. Je pense que la scène, il y a quelque chose de concret.

  • Speaker #0

    C'est quoi la sensation ? Moi, j'ai fait de la danse avec de la scène, donc c'est différent. moins cette interaction du coup avec le public c'est quoi ce sentiment que t'as vraiment parce que tout le monde parait les artistes, ils parlent tous de la scène ils disent que c'est incroyable,

  • Speaker #1

    enfin je pense que c'est même indescriptible j'aurais à dire non bah déjà je veux dire aujourd'hui on a beaucoup de mal à avoir de l'attention tu vois donc quand t'es sur scène t'as des centaines de personnes qui te regardent qui t'écoutent et donc c'est une chance tu vois déjà de te retrouver là de pouvoir avoir toute cette attention Et du coup, ça donne une sensation stressante, mais c'est un bon stress. Tu te lances, tu fais des trucs qui ne sont pas du quotidien. Donc non, c'est agréable. Après, moi, je suis quelqu'un qui se pose beaucoup de questions. Donc ça veut dire que quand je rentre sur scène et à la sortie, j'ai du mal à juste me détendre, à me dire allez, vas-y, je vais prendre mon kiff. Je me pose plein de questions dans ce qu'on est en train de faire. Est-ce que vraiment c'est bien, etc. Donc là, j'arrive de plus en plus à prendre du plaisir. Mais non, les sensations, elles sont trop agréables quand ça se passe bien. Parce qu'il y a des concerts... Les images des concerts qu'on voit, souvent, c'est des concerts incroyables. Les concerts pas ouf, on ne les filme pas. Donc moi, j'ai fait des concerts pas ouf. Mais c'est bien aussi, ça te forge. Moi, je trouve que ça m'a forgé. Il y a des concerts qu'on a faits dans des bars, il y avait 30 personnes. On a fait un concert en prison dans un gymnase, il y avait 10 détenus. Mais ce ne sont pas les concerts stylés. Ce ne sont pas les concerts que tu vas filmer et que tu vas mettre sur Instagram, mais ce sont des concerts qui te forgent pour après. Parce que la vie, c'est ça en fait. La vie, ce n'est pas du cinéma. Il y a des moments un peu gênants, il y a des moments de blanc et tout. Et ces concerts-là représentent plus la vraie vie, je trouve. Mais je ne dénigre pas du tout parce que mes concerts préférés, je pense que c'est les concerts où il y avait le plus d'ambiance, où on avait rempli la salle et tout. Mais je ne regrette pas d'avoir fait ces concerts un peu particuliers. Parce qu'ils font partie de la vie et que...

  • Speaker #0

    C'est comme ça que tu apprends finalement.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais. Et puis qu'ils sont trop importants. Parce que typiquement, le concert qu'on avait fait en prison, tous les mecs qui étaient dans le gymnase, c'était le premier concert de leur vie. Alors qu'il y a des gens qui avaient plus de 30 ans, même... En tout cas, ce genre de concert, là, particulièrement la prison, tu rentres dans... Tu te mélanges à un cercle qui n'est pas le tien, tu vois.

  • Speaker #0

    Ouais, t'es ça qui t'apporte vraiment dans... plaisir aux gens parce qu'ils ne sont pas du tout habitués et que c'est quelque chose de nouveau pour eux.

  • Speaker #1

    Oui, c'est une autre satisfaction. Ça rend le côté plus humain, tu vois. C'est la réalité, en fait. Je veux dire, c'est comme les personnes qui travaillent dans ces milieux-là. Ce n'est pas spécialement stylé, tu vois. Mais ça a du sens et tu vois, c'est pas...

  • Speaker #0

    C'est un milieu compliqué, le milieu de la musique.

  • Speaker #1

    Ça dépend comment tu le prends. Oui, c'est un milieu compliqué.

  • Speaker #0

    Tu vois, par exemple, pour percer, pour être aussi à l'aise financièrement, tu vois, tout ce milieu quand même artistique, et je pense un milieu quand même complexe.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    C'est dur, du coup, d'en vivre et de vivre de sa passion ?

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, c'est compliqué. Mais après, je sais pas, ça fait, enfin, tu vois, je veux dire, ça fait trois ans, même on va dire deux ans que je me suis lancé concrètement. Ouais. En étant un peu logique dans mes choix et en me disant, OK, vaut mieux agir comme ça, tu sais. pas agir juste spontanément ou artistiquement. Et du coup, c'est déjà bien. Tu vois, en deux ans, là, j'arrive à en vivre. Donc, je me dis, en fait, il faut juste se lancer et prendre un peu de recul sur ce que tu fais, pas être juste, je vais faire la meilleure musique du monde et ça va marcher. C'est sûr que si tu as cette perception-là, il n'y a pas beaucoup de chances que ça marche, je pense. Enfin, ce que je veux dire, c'est que si tu te lances un peu concrètement, tu t'entoures bien. Je pense que non, enfin... Il n'y a aucun milieu qui est simple. Après, tu peux arriver à certains niveaux et ne pas prendre spécialement de plaisir ou quoi que ce soit. Mais non, oui, c'est un milieu qui peut paraître fermé. C'est sûr que si ton objectif, c'est d'avoir la carrière de nignot, c'est sûr que c'est compliqué. Si ton objectif, c'est d'avoir... Si tu vises ce genre de choses, oui, c'est compliqué, tu vois. Normal, quoi. C'est comme si tu ouvres un resto et que tu as l'ambition d'avoir un 3 étoiles dans ton restaurant. C'est compliqué. Après, ouvrir un restaurant, en vivre, être bien, que les gens apprécient ce que tu fais modestement, ce n'est pas si compliqué que ça. Donc ça dépend. En fait, je pense qu'il y a des gens qui visent des trucs très haut. Et au final, c'est difficile à atteindre et ils ont le sentiment que c'est compliqué. Mais si déjà, tu vises un peu moins haut, tu dis, moi, mon but, c'est d'en vivre modestement, mais juste d'en vivre pendant... quelques années, je pense que c'est accessible à tout le monde.

  • Speaker #0

    C'est quoi tes souhaits pour l'avenir ?

  • Speaker #1

    Mes souhaits pour l'avenir ? Pour l'instant, j'ai eu le statut d'intermittent. Déjà, c'était un premier souhait. Je suis très content de l'avoir réalisé. Et maintenant, le deuxième souhait, c'est déjà étape par étape. Je n'essaie pas d'avoir des ambitions sur l'ampleur que ça va prendre, etc. J'essaie juste déjà de faire le meilleur projet que je puisse faire, dans un premier temps. Enfin, qu'on puisse faire parce que je suis loin d'être tout seul et donc du coup, de faire un projet, d'aller le plus loin qu'on peut aller, même avant de le sortir ou de penser à ce que vont en penser les gens et tout. C'est déjà nous de donner le meilleur de nous-mêmes. Donc là, mon premier souhait, c'est déjà d'arriver à l'accomplissement de ce projet-là qu'on est en train de créer.

  • Speaker #0

    Et niveau musique, t'as des trucs en 2025 ?

  • Speaker #1

    Je sais pas, peut-être à la fin de l'année. Ok. Mais pour l'instant, non. Je suis en pleine création, donc...

  • Speaker #0

    Tu te laisses le temps.

  • Speaker #1

    Ouais, voilà, je sais pas.

  • Speaker #0

    Merci, Elbobi.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    Ce fut un plaisir.

  • Speaker #1

    Bah, moi aussi, plaisir partagé.

  • Speaker #0

    Nous, on se retrouve la semaine prochaine pour un prochain épisode. Sur ce, bye !

Description

Dans ce nouvel épisode, je reçois El Bobby, un talentueux rappeur lyonnais. 🎙️

Ensemble, nous explorons l'univers de la musique, ses inspirations, son tout premier concert, et sa perception du succès.

Parce que, après tout, on n'a pas tous la carrière d'un Ninho, mais le bonheur n'en est pas moins grand, peut-être même plus intense. 🎶

Je ne vous en dis pas plus et vous laisse découvrir notre échange.

Bonne écoute à tous !

Ju ☀️


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, ici Justine, vous écoutez MeltyMood, le podcast où on parle de tous les sujets. Aujourd'hui, on se retrouve pour un nouvel épisode. Let's go ! Salut vous ! Ça va ? Aujourd'hui, on reçoit un nouvel invité. Il est lyonnais, il est chanteur, il est l'interprète de Nuit Toilée, où ceci n'est pas un candidat. Vous le connaissez sûrement sous le nom de Elbobi. Elbobi, bonjour !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Merci d'avoir accepté de venir sur le podcast pour parler un peu de toi, pour parler un peu de ta musique.

  • Speaker #1

    Merci à toi, enfin merci à vous.

  • Speaker #0

    On va commencer cette interview par un peu parler de toi, de qui es-tu, d'où viens-tu ?

  • Speaker #1

    Moi je viens de Mornan, dans les monts du Lyonnais, de base, et après j'ai grandi un peu plus à Lyon pendant mon adolescence. Et voilà, je suis resté quoi.

  • Speaker #0

    Et le Bobby, pourquoi ce surnom ?

  • Speaker #1

    Alors de base c'était juste Bobby, parce que les gens dans mon village ils m'appellent comme ça, c'est une manière de... D'appeler un gars que tu connais pas, oh Pello, oh Bobby. Enfin à Lyon on dit Pello, donc Bobby c'est une autre manière de... C'est un monsieur tout le monde mais plus de la rue on va dire. Et le El Bobby en vrai c'était pour le référencement. Parce qu'il y a beaucoup de mecs qui s'appellent Bobby etc. Et puis je suis resté, ça fait un mélange culturel et linguistique.

  • Speaker #0

    Ton amour pour la musique du coup il vient d'où ?

  • Speaker #1

    Mon père il faisait de la musique, il jouait souvent de la guitare chez nous. Il y avait toujours de la musique qui tournait. Et après, moi, mon expérience personnelle avec la musique, elle vient plus à travers la radio, où je me suis fait ma vraie expérience personnelle. Souvent, t'es influencé par ce que te fait écouter tes parents, par les musiques de l'époque et tout. La radio, en tout cas les radios qui sont pas gérées par des gens qui mettent que des musiques populaires ou quoi que ce soit.

  • Speaker #0

    T'écoutais quoi comme radio ?

  • Speaker #1

    Radio Nova, essentiellement. Le radio aussi. Jazz radio, surtout Radio Nova. En vrai, c'est des chineurs de sons. Ils vont chiner des sons un peu partout. Donc, je me suis fait une autre expérience de musique que j'écoutais, que je n'avais jamais entendue.

  • Speaker #0

    Pas que la commerciale,

  • Speaker #1

    finalement. Oui, voilà. Je dis ça parce qu'il y a quand même des radios qui passent des musiques qu'on entend tous les jours, etc. Alors que là, Nova, ils vont chiner des sons que les gens ne connaissent pas forcément, des sons qui ne sont pas spécialement populaires. Et voilà, il y a aussi des mecs qui font des compiles, genre Guts, qui vont chercher des gens qui ne sont pas connus. Eux, c'est des personnes renommées, on va dire, et ils font des compiles de personnes qu'on ne connaît pas, nous, en Europe. Tu vois ce que je veux dire ? Que ce soit des musiques d'Amérique du Sud, des musiques africaines. Donc voilà, à travers la radio et à travers ces artistes-là, tu vois, qui te font...

  • Speaker #0

    Ouais, t'avais quand même une éducation musicale qui n'est pas forcément classique, au-delà juste du commercial, quoi.

  • Speaker #1

    Après non mais je dénigre pas du tout Ce que j'ai écouté quand j'étais petit Et je dénigre pas les musiques populaires Il y en a énormément que j'aime Et je veux dire j'adore la variété française Mon père il m'a fait écouter beaucoup de variété française J'adore ça aujourd'hui C'est juste que des fois il y a des musiques On te les a fait écouter Et tu sais pas si tu les aimes Ou si tu t'es habitué à les aimer Moi les premières fois que j'ai entendu certains artistes J'étais là ouais c'est pas ouf Puis au bout de la dixième fois je me suis dit en vrai c'est pas mal Et des fois c'est parce qu'on m'a beaucoup fait écouter et du coup je me suis habitué d'autres fois c'est parce que mon oreille elle s'est adaptée à cette musique là donc je veux dire il y a des musiques que m'ont fait écouter mes parents ou mes frères et sœurs que j'appréciais quand j'étais petit puis en grandissant je me suis dit en fait ça ne me ressemble pas trop et d'autres où c'est encore le cas aujourd'hui tu vois, j'adore vraiment après j'allais citer des artistes de variété française genre Charles Aznavour Georges Brassens ce... C'est pas spécialement des artistes que mon père m'a fait écouter. En vrai, il m'a plus fait écouter Jean-Jacques Goldman.

  • Speaker #0

    T'as quel âge ?

  • Speaker #1

    Benabar. Je suis obligé de le dire, ça aussi. J'ai 29 ans.

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Tu ne les fais pas du tout ?

  • Speaker #1

    C'est vrai, bah, magnifique. Ok. Ouais, j'ai 29 ans.

  • Speaker #0

    Parce que je voulais regarder un peu par rapport à la génération, voir ce que t'avais écouté. Ouais, ouais,

  • Speaker #1

    ouais. Bah ouais, par rapport à la génération, ça... Et après, là, je parlais de musique française, mais sinon... Manu Chao, Michael Jackson, pour des gros artistes et tout.

  • Speaker #0

    Et du coup, tes inspirations, toi, dans la musique ?

  • Speaker #1

    Franchement, aujourd'hui, il y a tellement de contenu que j'écoute plein de choses différentes. Je ne suis pas axé sur un artiste et tout. Là, je vais te citer des trucs que j'écoute en ce moment. Enfin, je ne sais pas, j'ai écouté ce que j'ai bien aimé récemment. J'ai bien aimé le dernier album de Riless. J'ai bien aimé Johnny Jane, que j'aime bien. Tout de suite, pop un peu française, pop rock un peu française. Mead, Miel de Montagne aussi. OK. Et il y en a que j'écoute en ce moment, qui va bientôt sortir son album. Même Ben Mazuet, que j'aime beaucoup. Ausha, que j'aime beaucoup aussi. Mira. Mira, j'adore. Ce n'est pas de la musique que je pourrais faire, mais c'est de la musique que j'aime beaucoup. Et après, plus au niveau rap, j'ai cité Riles, mais je me retrouve aussi dans certains artistes comme toute la new wave un peu de rap que j'écoute. Mais ça dépend. En fait, ça dépend des ambiances. La musique, je n'ai pas des artistes que je vais m'écouter tout le temps. Ça va dépendre de l'endroit où je me trouve et ce que je vais avoir envie d'écouter.

  • Speaker #0

    OK. Et du coup, tu as décidé de te lancer dans la musique professionnellement en parlant. Quand ?

  • Speaker #1

    On va dire il y a trois ans. OK. Enfin, il y a trois ans, je me suis dit, vas-y, je vais me lancer, je vais tenter des trucs.

  • Speaker #0

    Tu faisais toujours un peu des trucs avant ?

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais. Tu parles là et... Ça fait dix ans que j'écris. Je crois que j'ai sorti mon premier clip il y a peut-être sept, huit ans, tu vois. Donc, ça fait déjà un moment, en vrai. Mais après, il y a trois ans, je me suis dit, vas-y. Moi, de base, je faisais des saisons un peu à la montagne et tout. Et je suis rentré en France en me disant, bon, vas-y, je vais... me lancer dans la musique à Lyon parce qu'à chaque fois, je faisais ça pendant un mois, deux mois. Là, je me suis dit, je vais tenter. Je tente pendant une année, on verra ce qui se passe. Et il y a trois ans, je me suis lancé. Il s'est passé des choses, donc j'ai retenté et voilà.

  • Speaker #0

    Et comment tu as fait du coup pour te lancer ? Quand tu dis, vas-y, je prends la décision d'y aller, comment tu fais le premier pas ?

  • Speaker #1

    C'était délicat parce que je me suis dit, je vais faire de la musique tous les jours. Mais quand tu te mets à faire de la musique tous les jours, un peu tout seul, tu vois, je ne venais pas de la ville. Je ne connaissais pas énormément de personnes dans Lyon.

  • Speaker #0

    Et ça, les contacts, c'est quand même primordial dans ce milieu aussi.

  • Speaker #1

    Ouais, voilà, je ne savais pas vraiment. Enfin, je me suis vite découragé. Donc après, je me suis dit, je vais aller rencontrer des gens. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, avec les réseaux sociaux, tu peux rencontrer plein de gens trop rapidement. Donc, c'est ce que j'ai fait. J'ai contacté des personnes que j'aimais bien sur Lyon. Et de fil en aiguille, ça a créé un réseau, des contacts, une équipe.

  • Speaker #0

    T'avais peur un peu du regard des autres ou pas forcément quand tu t'es lancé ?

  • Speaker #1

    Non, parce que tu le fais un peu pour ça au départ, tu le fais un peu pour le regard des autres, tu vois, même si tu le dis pas, il y a un peu ce côté, je veux dire, qui ferait de la musique ou qui ferait du cinéma si personne ne le regarderait, donc forcément, je le faisais pour que les gens le regardent et tu vois, pour avoir, parce qu'il y avait aussi ce truc de mode au moment où j'ai commencé le rap, où il y en avait partout et du coup, j'avais envie de le, c'était pas qu'une question de, les gens le font, donc je veux le faire, c'était qu'aussi quand je voyais des personnes rapper, ça me donnait envie de rapper, donc voilà. Mais après, le regard des autres, non, ça n'a pas été un problème. Plus maintenant, le regard sur ce que j'ai fait avant, mais là, ça s'est tellement démocratisé, etc., que c'est normal de faire du contenu, limite.

  • Speaker #0

    Ton regard, du coup, par rapport à ce que tu as fait avant, il est comment ? Il est critique ? Il est bienveillant ?

  • Speaker #1

    Bon, il fallait passer par là, quoi. Je veux dire, pour rencontrer des gens, il fallait se lancer. Donc non, non, il est critique, je pense que... Dès qu'on ressortira des trucs à la fin de l'année, je mettrai en privé une grosse partie des trucs qu'on a fait il y a plusieurs années. Je pense que je mettrai le départ il y a trois ans justement.

  • Speaker #0

    Et ça ne te correspond plus aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Parce que j'avais moins la vie des autres. Là, on travaille en équipe. Donc, il y a trois ans, ce que j'ai commencé à sortir, ça s'est fait en équipe. Il y avait un raisonnement collectif. Alors que quand tu es en individuel, tu ne réfléchis pas trop. Tu as juste ta perception à toi. C'est ça. Donc voilà.

  • Speaker #0

    Je pense que tu évolues aussi, c'est comme un style vestimentaire aussi, tu évolues aussi avec le temps, tout ce que tu connais aussi. Le milieu de la musique, actuellement, t'en penses quoi ? C'est assez large comme question. Ouais,

  • Speaker #1

    grave. Le milieu de la musique, en ce moment, j'en pense quoi ? Je trouve ça incroyable, il y a plein de diversité, il y a plein de gens qui font plein de trucs différents, c'est ouvert de ouf. Il y a trop trop de choses. Il y a trop, limite. Il y a trop. C'est pour ça, là, quand tu me demandes de citer quelqu'un, il y a tellement de trucs que j'écoute, il y a tellement de personnes que je ne sais même plus qui te citer tellement, tu vois.

  • Speaker #0

    Il y a de la place pour tout le monde.

  • Speaker #1

    Donc ça se perd. Ouais, il y a de la place pour tout le monde, mais il y a quand même des gens qui sont installés et qui font perdurer le truc normal, quoi. Mais ce que j'en pense, c'est que non, non, ça, c'est ouvert. Ça permet à des gens comme moi, qui n'ont pas spécialement de connaissances dans la musique, pour se lancer, etc. Tu vois, ouais, c'est ouvert à tous pour se lancer. Et ouais, en tant qu'auditeur, je trouve qu'il y a une diversité de fous où tout le monde peut s'y retrouver si tu chines un peu. C'est sûr que si tu écoutes ce qui sort en radio à certains moments, enfin en radio, sur certaines playlists ou quoi, tu peux ne pas te retrouver, mais si tu chines des sons, tu vas trouver vraiment la musique qui te correspond, j'ai l'impression.

  • Speaker #0

    Ton style de musique, du coup, tu le qualifierais comment ?

  • Speaker #1

    C'est un mélange de slam, rap et variété française. En tout cas, ce qui va sortir. Ce que j'ai fait avant, c'est hybride, c'était de l'expérimentation. Et là, ça se rapproche plus à un mélange de slam rap et variété française.

  • Speaker #0

    Et tes inspirations, c'est toi qui écris ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Tes inspirations pour ce que tu écris, c'est quoi ?

  • Speaker #1

    C'est la vie de tous les jours. Après, ce que je suis en train d'écrire en ce moment, c'est qu'on a pris une thématique bien précise. Et du coup, on développe cette thématique-là. Donc, je tourne autour d'une thématique sur un personnage, etc. Et je parle de tout ça. Donc voilà, ça parle de la vie d'aujourd'hui et de tout.

  • Speaker #0

    Tu te rappelles de ta première scène ?

  • Speaker #1

    Ouais, je me rappelle de ma première scène. Enfin, je me rappelle la première fois que je suis monté sur scène. C'était il y a un moment. C'était à Clermont-Ferrand. Mais un truc genre un open mic de rap et tout. Mais j'étais vraiment jeune. Je pense que je devais avoir 16-17 ans ou un truc comme ça. Et après, mon premier concert, c'était au Toy Toy. Mais à l'époque, pareil, je pense à 7-8 ans, tu vois. Et ouais, je m'en rappelle. Je m'en rappelle peut-être parce qu'il y a des vidéos, mais non, je m'en rappelle de plein de choses, en vrai, de ce premier concert. Ça débloque tellement de trucs, la scène chez toi, tu vois, intérieurement, ça te...

  • Speaker #0

    T'avais quoi comme sentiment ce jour-là ? stressé,

  • Speaker #1

    excité. Oui, plein d'adrénaline. Mais bon, c'était vraiment pas ouf. Moi, j'étais monté sur scène alors que je manquais d'expérience. Même mes musiques, elles n'étaient pas très approfondies. J'étais monté parce qu'il y avait l'opportunité. Mais je ne regrette pas. Comme tu me demandes tout à l'heure ce que je pense de ce que j'ai fait au début, je n'en suis pas très fier, mais ça permet de faire ce que j'ai fait aujourd'hui. C'était plein d'adrénaline et plein de rencontres. rend le truc concret. À l'époque, la scène dont je me rappelle plus, la première que j'ai faite, c'était en 2021. La première que j'ai faite en tant qu'El Bobby, en mode un peu plus sûr de la musique que je proposais, même si c'était encore toujours à la recherche de quelque chose d'autre. C'est pareil, tu te cherches. La scène, ça met du concret dans ce que tu es en train de faire. Moi, ça m'a créé. Parce que, je veux dire, quand tu fais de la musique en studio, moi, j'ai plus fait de la musique sur scène, limite, là maintenant, que de la musique en studio.

  • Speaker #0

    Tu peux faire quoi ?

  • Speaker #1

    C'est deux trucs différents, mais je pense que je préfère la scène. C'est plus vivant. Enfin non, c'est pas que c'est incomparable, mais c'est deux trucs complètement différents. Mais en tout cas, c'est la scène qui m'a donné envie de rester dans la musique et de perdurer dans le truc. S'il n'y avait que du studio, j'aurais arrêté au bout d'un moment. Je pense que la scène, il y a quelque chose de concret.

  • Speaker #0

    C'est quoi la sensation ? Moi, j'ai fait de la danse avec de la scène, donc c'est différent. moins cette interaction du coup avec le public c'est quoi ce sentiment que t'as vraiment parce que tout le monde parait les artistes, ils parlent tous de la scène ils disent que c'est incroyable,

  • Speaker #1

    enfin je pense que c'est même indescriptible j'aurais à dire non bah déjà je veux dire aujourd'hui on a beaucoup de mal à avoir de l'attention tu vois donc quand t'es sur scène t'as des centaines de personnes qui te regardent qui t'écoutent et donc c'est une chance tu vois déjà de te retrouver là de pouvoir avoir toute cette attention Et du coup, ça donne une sensation stressante, mais c'est un bon stress. Tu te lances, tu fais des trucs qui ne sont pas du quotidien. Donc non, c'est agréable. Après, moi, je suis quelqu'un qui se pose beaucoup de questions. Donc ça veut dire que quand je rentre sur scène et à la sortie, j'ai du mal à juste me détendre, à me dire allez, vas-y, je vais prendre mon kiff. Je me pose plein de questions dans ce qu'on est en train de faire. Est-ce que vraiment c'est bien, etc. Donc là, j'arrive de plus en plus à prendre du plaisir. Mais non, les sensations, elles sont trop agréables quand ça se passe bien. Parce qu'il y a des concerts... Les images des concerts qu'on voit, souvent, c'est des concerts incroyables. Les concerts pas ouf, on ne les filme pas. Donc moi, j'ai fait des concerts pas ouf. Mais c'est bien aussi, ça te forge. Moi, je trouve que ça m'a forgé. Il y a des concerts qu'on a faits dans des bars, il y avait 30 personnes. On a fait un concert en prison dans un gymnase, il y avait 10 détenus. Mais ce ne sont pas les concerts stylés. Ce ne sont pas les concerts que tu vas filmer et que tu vas mettre sur Instagram, mais ce sont des concerts qui te forgent pour après. Parce que la vie, c'est ça en fait. La vie, ce n'est pas du cinéma. Il y a des moments un peu gênants, il y a des moments de blanc et tout. Et ces concerts-là représentent plus la vraie vie, je trouve. Mais je ne dénigre pas du tout parce que mes concerts préférés, je pense que c'est les concerts où il y avait le plus d'ambiance, où on avait rempli la salle et tout. Mais je ne regrette pas d'avoir fait ces concerts un peu particuliers. Parce qu'ils font partie de la vie et que...

  • Speaker #0

    C'est comme ça que tu apprends finalement.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais. Et puis qu'ils sont trop importants. Parce que typiquement, le concert qu'on avait fait en prison, tous les mecs qui étaient dans le gymnase, c'était le premier concert de leur vie. Alors qu'il y a des gens qui avaient plus de 30 ans, même... En tout cas, ce genre de concert, là, particulièrement la prison, tu rentres dans... Tu te mélanges à un cercle qui n'est pas le tien, tu vois.

  • Speaker #0

    Ouais, t'es ça qui t'apporte vraiment dans... plaisir aux gens parce qu'ils ne sont pas du tout habitués et que c'est quelque chose de nouveau pour eux.

  • Speaker #1

    Oui, c'est une autre satisfaction. Ça rend le côté plus humain, tu vois. C'est la réalité, en fait. Je veux dire, c'est comme les personnes qui travaillent dans ces milieux-là. Ce n'est pas spécialement stylé, tu vois. Mais ça a du sens et tu vois, c'est pas...

  • Speaker #0

    C'est un milieu compliqué, le milieu de la musique.

  • Speaker #1

    Ça dépend comment tu le prends. Oui, c'est un milieu compliqué.

  • Speaker #0

    Tu vois, par exemple, pour percer, pour être aussi à l'aise financièrement, tu vois, tout ce milieu quand même artistique, et je pense un milieu quand même complexe.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    C'est dur, du coup, d'en vivre et de vivre de sa passion ?

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, c'est compliqué. Mais après, je sais pas, ça fait, enfin, tu vois, je veux dire, ça fait trois ans, même on va dire deux ans que je me suis lancé concrètement. Ouais. En étant un peu logique dans mes choix et en me disant, OK, vaut mieux agir comme ça, tu sais. pas agir juste spontanément ou artistiquement. Et du coup, c'est déjà bien. Tu vois, en deux ans, là, j'arrive à en vivre. Donc, je me dis, en fait, il faut juste se lancer et prendre un peu de recul sur ce que tu fais, pas être juste, je vais faire la meilleure musique du monde et ça va marcher. C'est sûr que si tu as cette perception-là, il n'y a pas beaucoup de chances que ça marche, je pense. Enfin, ce que je veux dire, c'est que si tu te lances un peu concrètement, tu t'entoures bien. Je pense que non, enfin... Il n'y a aucun milieu qui est simple. Après, tu peux arriver à certains niveaux et ne pas prendre spécialement de plaisir ou quoi que ce soit. Mais non, oui, c'est un milieu qui peut paraître fermé. C'est sûr que si ton objectif, c'est d'avoir la carrière de nignot, c'est sûr que c'est compliqué. Si ton objectif, c'est d'avoir... Si tu vises ce genre de choses, oui, c'est compliqué, tu vois. Normal, quoi. C'est comme si tu ouvres un resto et que tu as l'ambition d'avoir un 3 étoiles dans ton restaurant. C'est compliqué. Après, ouvrir un restaurant, en vivre, être bien, que les gens apprécient ce que tu fais modestement, ce n'est pas si compliqué que ça. Donc ça dépend. En fait, je pense qu'il y a des gens qui visent des trucs très haut. Et au final, c'est difficile à atteindre et ils ont le sentiment que c'est compliqué. Mais si déjà, tu vises un peu moins haut, tu dis, moi, mon but, c'est d'en vivre modestement, mais juste d'en vivre pendant... quelques années, je pense que c'est accessible à tout le monde.

  • Speaker #0

    C'est quoi tes souhaits pour l'avenir ?

  • Speaker #1

    Mes souhaits pour l'avenir ? Pour l'instant, j'ai eu le statut d'intermittent. Déjà, c'était un premier souhait. Je suis très content de l'avoir réalisé. Et maintenant, le deuxième souhait, c'est déjà étape par étape. Je n'essaie pas d'avoir des ambitions sur l'ampleur que ça va prendre, etc. J'essaie juste déjà de faire le meilleur projet que je puisse faire, dans un premier temps. Enfin, qu'on puisse faire parce que je suis loin d'être tout seul et donc du coup, de faire un projet, d'aller le plus loin qu'on peut aller, même avant de le sortir ou de penser à ce que vont en penser les gens et tout. C'est déjà nous de donner le meilleur de nous-mêmes. Donc là, mon premier souhait, c'est déjà d'arriver à l'accomplissement de ce projet-là qu'on est en train de créer.

  • Speaker #0

    Et niveau musique, t'as des trucs en 2025 ?

  • Speaker #1

    Je sais pas, peut-être à la fin de l'année. Ok. Mais pour l'instant, non. Je suis en pleine création, donc...

  • Speaker #0

    Tu te laisses le temps.

  • Speaker #1

    Ouais, voilà, je sais pas.

  • Speaker #0

    Merci, Elbobi.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    Ce fut un plaisir.

  • Speaker #1

    Bah, moi aussi, plaisir partagé.

  • Speaker #0

    Nous, on se retrouve la semaine prochaine pour un prochain épisode. Sur ce, bye !

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Description

Dans ce nouvel épisode, je reçois El Bobby, un talentueux rappeur lyonnais. 🎙️

Ensemble, nous explorons l'univers de la musique, ses inspirations, son tout premier concert, et sa perception du succès.

Parce que, après tout, on n'a pas tous la carrière d'un Ninho, mais le bonheur n'en est pas moins grand, peut-être même plus intense. 🎶

Je ne vous en dis pas plus et vous laisse découvrir notre échange.

Bonne écoute à tous !

Ju ☀️


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, ici Justine, vous écoutez MeltyMood, le podcast où on parle de tous les sujets. Aujourd'hui, on se retrouve pour un nouvel épisode. Let's go ! Salut vous ! Ça va ? Aujourd'hui, on reçoit un nouvel invité. Il est lyonnais, il est chanteur, il est l'interprète de Nuit Toilée, où ceci n'est pas un candidat. Vous le connaissez sûrement sous le nom de Elbobi. Elbobi, bonjour !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Merci d'avoir accepté de venir sur le podcast pour parler un peu de toi, pour parler un peu de ta musique.

  • Speaker #1

    Merci à toi, enfin merci à vous.

  • Speaker #0

    On va commencer cette interview par un peu parler de toi, de qui es-tu, d'où viens-tu ?

  • Speaker #1

    Moi je viens de Mornan, dans les monts du Lyonnais, de base, et après j'ai grandi un peu plus à Lyon pendant mon adolescence. Et voilà, je suis resté quoi.

  • Speaker #0

    Et le Bobby, pourquoi ce surnom ?

  • Speaker #1

    Alors de base c'était juste Bobby, parce que les gens dans mon village ils m'appellent comme ça, c'est une manière de... D'appeler un gars que tu connais pas, oh Pello, oh Bobby. Enfin à Lyon on dit Pello, donc Bobby c'est une autre manière de... C'est un monsieur tout le monde mais plus de la rue on va dire. Et le El Bobby en vrai c'était pour le référencement. Parce qu'il y a beaucoup de mecs qui s'appellent Bobby etc. Et puis je suis resté, ça fait un mélange culturel et linguistique.

  • Speaker #0

    Ton amour pour la musique du coup il vient d'où ?

  • Speaker #1

    Mon père il faisait de la musique, il jouait souvent de la guitare chez nous. Il y avait toujours de la musique qui tournait. Et après, moi, mon expérience personnelle avec la musique, elle vient plus à travers la radio, où je me suis fait ma vraie expérience personnelle. Souvent, t'es influencé par ce que te fait écouter tes parents, par les musiques de l'époque et tout. La radio, en tout cas les radios qui sont pas gérées par des gens qui mettent que des musiques populaires ou quoi que ce soit.

  • Speaker #0

    T'écoutais quoi comme radio ?

  • Speaker #1

    Radio Nova, essentiellement. Le radio aussi. Jazz radio, surtout Radio Nova. En vrai, c'est des chineurs de sons. Ils vont chiner des sons un peu partout. Donc, je me suis fait une autre expérience de musique que j'écoutais, que je n'avais jamais entendue.

  • Speaker #0

    Pas que la commerciale,

  • Speaker #1

    finalement. Oui, voilà. Je dis ça parce qu'il y a quand même des radios qui passent des musiques qu'on entend tous les jours, etc. Alors que là, Nova, ils vont chiner des sons que les gens ne connaissent pas forcément, des sons qui ne sont pas spécialement populaires. Et voilà, il y a aussi des mecs qui font des compiles, genre Guts, qui vont chercher des gens qui ne sont pas connus. Eux, c'est des personnes renommées, on va dire, et ils font des compiles de personnes qu'on ne connaît pas, nous, en Europe. Tu vois ce que je veux dire ? Que ce soit des musiques d'Amérique du Sud, des musiques africaines. Donc voilà, à travers la radio et à travers ces artistes-là, tu vois, qui te font...

  • Speaker #0

    Ouais, t'avais quand même une éducation musicale qui n'est pas forcément classique, au-delà juste du commercial, quoi.

  • Speaker #1

    Après non mais je dénigre pas du tout Ce que j'ai écouté quand j'étais petit Et je dénigre pas les musiques populaires Il y en a énormément que j'aime Et je veux dire j'adore la variété française Mon père il m'a fait écouter beaucoup de variété française J'adore ça aujourd'hui C'est juste que des fois il y a des musiques On te les a fait écouter Et tu sais pas si tu les aimes Ou si tu t'es habitué à les aimer Moi les premières fois que j'ai entendu certains artistes J'étais là ouais c'est pas ouf Puis au bout de la dixième fois je me suis dit en vrai c'est pas mal Et des fois c'est parce qu'on m'a beaucoup fait écouter et du coup je me suis habitué d'autres fois c'est parce que mon oreille elle s'est adaptée à cette musique là donc je veux dire il y a des musiques que m'ont fait écouter mes parents ou mes frères et sœurs que j'appréciais quand j'étais petit puis en grandissant je me suis dit en fait ça ne me ressemble pas trop et d'autres où c'est encore le cas aujourd'hui tu vois, j'adore vraiment après j'allais citer des artistes de variété française genre Charles Aznavour Georges Brassens ce... C'est pas spécialement des artistes que mon père m'a fait écouter. En vrai, il m'a plus fait écouter Jean-Jacques Goldman.

  • Speaker #0

    T'as quel âge ?

  • Speaker #1

    Benabar. Je suis obligé de le dire, ça aussi. J'ai 29 ans.

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Tu ne les fais pas du tout ?

  • Speaker #1

    C'est vrai, bah, magnifique. Ok. Ouais, j'ai 29 ans.

  • Speaker #0

    Parce que je voulais regarder un peu par rapport à la génération, voir ce que t'avais écouté. Ouais, ouais,

  • Speaker #1

    ouais. Bah ouais, par rapport à la génération, ça... Et après, là, je parlais de musique française, mais sinon... Manu Chao, Michael Jackson, pour des gros artistes et tout.

  • Speaker #0

    Et du coup, tes inspirations, toi, dans la musique ?

  • Speaker #1

    Franchement, aujourd'hui, il y a tellement de contenu que j'écoute plein de choses différentes. Je ne suis pas axé sur un artiste et tout. Là, je vais te citer des trucs que j'écoute en ce moment. Enfin, je ne sais pas, j'ai écouté ce que j'ai bien aimé récemment. J'ai bien aimé le dernier album de Riless. J'ai bien aimé Johnny Jane, que j'aime bien. Tout de suite, pop un peu française, pop rock un peu française. Mead, Miel de Montagne aussi. OK. Et il y en a que j'écoute en ce moment, qui va bientôt sortir son album. Même Ben Mazuet, que j'aime beaucoup. Ausha, que j'aime beaucoup aussi. Mira. Mira, j'adore. Ce n'est pas de la musique que je pourrais faire, mais c'est de la musique que j'aime beaucoup. Et après, plus au niveau rap, j'ai cité Riles, mais je me retrouve aussi dans certains artistes comme toute la new wave un peu de rap que j'écoute. Mais ça dépend. En fait, ça dépend des ambiances. La musique, je n'ai pas des artistes que je vais m'écouter tout le temps. Ça va dépendre de l'endroit où je me trouve et ce que je vais avoir envie d'écouter.

  • Speaker #0

    OK. Et du coup, tu as décidé de te lancer dans la musique professionnellement en parlant. Quand ?

  • Speaker #1

    On va dire il y a trois ans. OK. Enfin, il y a trois ans, je me suis dit, vas-y, je vais me lancer, je vais tenter des trucs.

  • Speaker #0

    Tu faisais toujours un peu des trucs avant ?

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais. Tu parles là et... Ça fait dix ans que j'écris. Je crois que j'ai sorti mon premier clip il y a peut-être sept, huit ans, tu vois. Donc, ça fait déjà un moment, en vrai. Mais après, il y a trois ans, je me suis dit, vas-y. Moi, de base, je faisais des saisons un peu à la montagne et tout. Et je suis rentré en France en me disant, bon, vas-y, je vais... me lancer dans la musique à Lyon parce qu'à chaque fois, je faisais ça pendant un mois, deux mois. Là, je me suis dit, je vais tenter. Je tente pendant une année, on verra ce qui se passe. Et il y a trois ans, je me suis lancé. Il s'est passé des choses, donc j'ai retenté et voilà.

  • Speaker #0

    Et comment tu as fait du coup pour te lancer ? Quand tu dis, vas-y, je prends la décision d'y aller, comment tu fais le premier pas ?

  • Speaker #1

    C'était délicat parce que je me suis dit, je vais faire de la musique tous les jours. Mais quand tu te mets à faire de la musique tous les jours, un peu tout seul, tu vois, je ne venais pas de la ville. Je ne connaissais pas énormément de personnes dans Lyon.

  • Speaker #0

    Et ça, les contacts, c'est quand même primordial dans ce milieu aussi.

  • Speaker #1

    Ouais, voilà, je ne savais pas vraiment. Enfin, je me suis vite découragé. Donc après, je me suis dit, je vais aller rencontrer des gens. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, avec les réseaux sociaux, tu peux rencontrer plein de gens trop rapidement. Donc, c'est ce que j'ai fait. J'ai contacté des personnes que j'aimais bien sur Lyon. Et de fil en aiguille, ça a créé un réseau, des contacts, une équipe.

  • Speaker #0

    T'avais peur un peu du regard des autres ou pas forcément quand tu t'es lancé ?

  • Speaker #1

    Non, parce que tu le fais un peu pour ça au départ, tu le fais un peu pour le regard des autres, tu vois, même si tu le dis pas, il y a un peu ce côté, je veux dire, qui ferait de la musique ou qui ferait du cinéma si personne ne le regarderait, donc forcément, je le faisais pour que les gens le regardent et tu vois, pour avoir, parce qu'il y avait aussi ce truc de mode au moment où j'ai commencé le rap, où il y en avait partout et du coup, j'avais envie de le, c'était pas qu'une question de, les gens le font, donc je veux le faire, c'était qu'aussi quand je voyais des personnes rapper, ça me donnait envie de rapper, donc voilà. Mais après, le regard des autres, non, ça n'a pas été un problème. Plus maintenant, le regard sur ce que j'ai fait avant, mais là, ça s'est tellement démocratisé, etc., que c'est normal de faire du contenu, limite.

  • Speaker #0

    Ton regard, du coup, par rapport à ce que tu as fait avant, il est comment ? Il est critique ? Il est bienveillant ?

  • Speaker #1

    Bon, il fallait passer par là, quoi. Je veux dire, pour rencontrer des gens, il fallait se lancer. Donc non, non, il est critique, je pense que... Dès qu'on ressortira des trucs à la fin de l'année, je mettrai en privé une grosse partie des trucs qu'on a fait il y a plusieurs années. Je pense que je mettrai le départ il y a trois ans justement.

  • Speaker #0

    Et ça ne te correspond plus aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Parce que j'avais moins la vie des autres. Là, on travaille en équipe. Donc, il y a trois ans, ce que j'ai commencé à sortir, ça s'est fait en équipe. Il y avait un raisonnement collectif. Alors que quand tu es en individuel, tu ne réfléchis pas trop. Tu as juste ta perception à toi. C'est ça. Donc voilà.

  • Speaker #0

    Je pense que tu évolues aussi, c'est comme un style vestimentaire aussi, tu évolues aussi avec le temps, tout ce que tu connais aussi. Le milieu de la musique, actuellement, t'en penses quoi ? C'est assez large comme question. Ouais,

  • Speaker #1

    grave. Le milieu de la musique, en ce moment, j'en pense quoi ? Je trouve ça incroyable, il y a plein de diversité, il y a plein de gens qui font plein de trucs différents, c'est ouvert de ouf. Il y a trop trop de choses. Il y a trop, limite. Il y a trop. C'est pour ça, là, quand tu me demandes de citer quelqu'un, il y a tellement de trucs que j'écoute, il y a tellement de personnes que je ne sais même plus qui te citer tellement, tu vois.

  • Speaker #0

    Il y a de la place pour tout le monde.

  • Speaker #1

    Donc ça se perd. Ouais, il y a de la place pour tout le monde, mais il y a quand même des gens qui sont installés et qui font perdurer le truc normal, quoi. Mais ce que j'en pense, c'est que non, non, ça, c'est ouvert. Ça permet à des gens comme moi, qui n'ont pas spécialement de connaissances dans la musique, pour se lancer, etc. Tu vois, ouais, c'est ouvert à tous pour se lancer. Et ouais, en tant qu'auditeur, je trouve qu'il y a une diversité de fous où tout le monde peut s'y retrouver si tu chines un peu. C'est sûr que si tu écoutes ce qui sort en radio à certains moments, enfin en radio, sur certaines playlists ou quoi, tu peux ne pas te retrouver, mais si tu chines des sons, tu vas trouver vraiment la musique qui te correspond, j'ai l'impression.

  • Speaker #0

    Ton style de musique, du coup, tu le qualifierais comment ?

  • Speaker #1

    C'est un mélange de slam, rap et variété française. En tout cas, ce qui va sortir. Ce que j'ai fait avant, c'est hybride, c'était de l'expérimentation. Et là, ça se rapproche plus à un mélange de slam rap et variété française.

  • Speaker #0

    Et tes inspirations, c'est toi qui écris ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Tes inspirations pour ce que tu écris, c'est quoi ?

  • Speaker #1

    C'est la vie de tous les jours. Après, ce que je suis en train d'écrire en ce moment, c'est qu'on a pris une thématique bien précise. Et du coup, on développe cette thématique-là. Donc, je tourne autour d'une thématique sur un personnage, etc. Et je parle de tout ça. Donc voilà, ça parle de la vie d'aujourd'hui et de tout.

  • Speaker #0

    Tu te rappelles de ta première scène ?

  • Speaker #1

    Ouais, je me rappelle de ma première scène. Enfin, je me rappelle la première fois que je suis monté sur scène. C'était il y a un moment. C'était à Clermont-Ferrand. Mais un truc genre un open mic de rap et tout. Mais j'étais vraiment jeune. Je pense que je devais avoir 16-17 ans ou un truc comme ça. Et après, mon premier concert, c'était au Toy Toy. Mais à l'époque, pareil, je pense à 7-8 ans, tu vois. Et ouais, je m'en rappelle. Je m'en rappelle peut-être parce qu'il y a des vidéos, mais non, je m'en rappelle de plein de choses, en vrai, de ce premier concert. Ça débloque tellement de trucs, la scène chez toi, tu vois, intérieurement, ça te...

  • Speaker #0

    T'avais quoi comme sentiment ce jour-là ? stressé,

  • Speaker #1

    excité. Oui, plein d'adrénaline. Mais bon, c'était vraiment pas ouf. Moi, j'étais monté sur scène alors que je manquais d'expérience. Même mes musiques, elles n'étaient pas très approfondies. J'étais monté parce qu'il y avait l'opportunité. Mais je ne regrette pas. Comme tu me demandes tout à l'heure ce que je pense de ce que j'ai fait au début, je n'en suis pas très fier, mais ça permet de faire ce que j'ai fait aujourd'hui. C'était plein d'adrénaline et plein de rencontres. rend le truc concret. À l'époque, la scène dont je me rappelle plus, la première que j'ai faite, c'était en 2021. La première que j'ai faite en tant qu'El Bobby, en mode un peu plus sûr de la musique que je proposais, même si c'était encore toujours à la recherche de quelque chose d'autre. C'est pareil, tu te cherches. La scène, ça met du concret dans ce que tu es en train de faire. Moi, ça m'a créé. Parce que, je veux dire, quand tu fais de la musique en studio, moi, j'ai plus fait de la musique sur scène, limite, là maintenant, que de la musique en studio.

  • Speaker #0

    Tu peux faire quoi ?

  • Speaker #1

    C'est deux trucs différents, mais je pense que je préfère la scène. C'est plus vivant. Enfin non, c'est pas que c'est incomparable, mais c'est deux trucs complètement différents. Mais en tout cas, c'est la scène qui m'a donné envie de rester dans la musique et de perdurer dans le truc. S'il n'y avait que du studio, j'aurais arrêté au bout d'un moment. Je pense que la scène, il y a quelque chose de concret.

  • Speaker #0

    C'est quoi la sensation ? Moi, j'ai fait de la danse avec de la scène, donc c'est différent. moins cette interaction du coup avec le public c'est quoi ce sentiment que t'as vraiment parce que tout le monde parait les artistes, ils parlent tous de la scène ils disent que c'est incroyable,

  • Speaker #1

    enfin je pense que c'est même indescriptible j'aurais à dire non bah déjà je veux dire aujourd'hui on a beaucoup de mal à avoir de l'attention tu vois donc quand t'es sur scène t'as des centaines de personnes qui te regardent qui t'écoutent et donc c'est une chance tu vois déjà de te retrouver là de pouvoir avoir toute cette attention Et du coup, ça donne une sensation stressante, mais c'est un bon stress. Tu te lances, tu fais des trucs qui ne sont pas du quotidien. Donc non, c'est agréable. Après, moi, je suis quelqu'un qui se pose beaucoup de questions. Donc ça veut dire que quand je rentre sur scène et à la sortie, j'ai du mal à juste me détendre, à me dire allez, vas-y, je vais prendre mon kiff. Je me pose plein de questions dans ce qu'on est en train de faire. Est-ce que vraiment c'est bien, etc. Donc là, j'arrive de plus en plus à prendre du plaisir. Mais non, les sensations, elles sont trop agréables quand ça se passe bien. Parce qu'il y a des concerts... Les images des concerts qu'on voit, souvent, c'est des concerts incroyables. Les concerts pas ouf, on ne les filme pas. Donc moi, j'ai fait des concerts pas ouf. Mais c'est bien aussi, ça te forge. Moi, je trouve que ça m'a forgé. Il y a des concerts qu'on a faits dans des bars, il y avait 30 personnes. On a fait un concert en prison dans un gymnase, il y avait 10 détenus. Mais ce ne sont pas les concerts stylés. Ce ne sont pas les concerts que tu vas filmer et que tu vas mettre sur Instagram, mais ce sont des concerts qui te forgent pour après. Parce que la vie, c'est ça en fait. La vie, ce n'est pas du cinéma. Il y a des moments un peu gênants, il y a des moments de blanc et tout. Et ces concerts-là représentent plus la vraie vie, je trouve. Mais je ne dénigre pas du tout parce que mes concerts préférés, je pense que c'est les concerts où il y avait le plus d'ambiance, où on avait rempli la salle et tout. Mais je ne regrette pas d'avoir fait ces concerts un peu particuliers. Parce qu'ils font partie de la vie et que...

  • Speaker #0

    C'est comme ça que tu apprends finalement.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais. Et puis qu'ils sont trop importants. Parce que typiquement, le concert qu'on avait fait en prison, tous les mecs qui étaient dans le gymnase, c'était le premier concert de leur vie. Alors qu'il y a des gens qui avaient plus de 30 ans, même... En tout cas, ce genre de concert, là, particulièrement la prison, tu rentres dans... Tu te mélanges à un cercle qui n'est pas le tien, tu vois.

  • Speaker #0

    Ouais, t'es ça qui t'apporte vraiment dans... plaisir aux gens parce qu'ils ne sont pas du tout habitués et que c'est quelque chose de nouveau pour eux.

  • Speaker #1

    Oui, c'est une autre satisfaction. Ça rend le côté plus humain, tu vois. C'est la réalité, en fait. Je veux dire, c'est comme les personnes qui travaillent dans ces milieux-là. Ce n'est pas spécialement stylé, tu vois. Mais ça a du sens et tu vois, c'est pas...

  • Speaker #0

    C'est un milieu compliqué, le milieu de la musique.

  • Speaker #1

    Ça dépend comment tu le prends. Oui, c'est un milieu compliqué.

  • Speaker #0

    Tu vois, par exemple, pour percer, pour être aussi à l'aise financièrement, tu vois, tout ce milieu quand même artistique, et je pense un milieu quand même complexe.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    C'est dur, du coup, d'en vivre et de vivre de sa passion ?

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, c'est compliqué. Mais après, je sais pas, ça fait, enfin, tu vois, je veux dire, ça fait trois ans, même on va dire deux ans que je me suis lancé concrètement. Ouais. En étant un peu logique dans mes choix et en me disant, OK, vaut mieux agir comme ça, tu sais. pas agir juste spontanément ou artistiquement. Et du coup, c'est déjà bien. Tu vois, en deux ans, là, j'arrive à en vivre. Donc, je me dis, en fait, il faut juste se lancer et prendre un peu de recul sur ce que tu fais, pas être juste, je vais faire la meilleure musique du monde et ça va marcher. C'est sûr que si tu as cette perception-là, il n'y a pas beaucoup de chances que ça marche, je pense. Enfin, ce que je veux dire, c'est que si tu te lances un peu concrètement, tu t'entoures bien. Je pense que non, enfin... Il n'y a aucun milieu qui est simple. Après, tu peux arriver à certains niveaux et ne pas prendre spécialement de plaisir ou quoi que ce soit. Mais non, oui, c'est un milieu qui peut paraître fermé. C'est sûr que si ton objectif, c'est d'avoir la carrière de nignot, c'est sûr que c'est compliqué. Si ton objectif, c'est d'avoir... Si tu vises ce genre de choses, oui, c'est compliqué, tu vois. Normal, quoi. C'est comme si tu ouvres un resto et que tu as l'ambition d'avoir un 3 étoiles dans ton restaurant. C'est compliqué. Après, ouvrir un restaurant, en vivre, être bien, que les gens apprécient ce que tu fais modestement, ce n'est pas si compliqué que ça. Donc ça dépend. En fait, je pense qu'il y a des gens qui visent des trucs très haut. Et au final, c'est difficile à atteindre et ils ont le sentiment que c'est compliqué. Mais si déjà, tu vises un peu moins haut, tu dis, moi, mon but, c'est d'en vivre modestement, mais juste d'en vivre pendant... quelques années, je pense que c'est accessible à tout le monde.

  • Speaker #0

    C'est quoi tes souhaits pour l'avenir ?

  • Speaker #1

    Mes souhaits pour l'avenir ? Pour l'instant, j'ai eu le statut d'intermittent. Déjà, c'était un premier souhait. Je suis très content de l'avoir réalisé. Et maintenant, le deuxième souhait, c'est déjà étape par étape. Je n'essaie pas d'avoir des ambitions sur l'ampleur que ça va prendre, etc. J'essaie juste déjà de faire le meilleur projet que je puisse faire, dans un premier temps. Enfin, qu'on puisse faire parce que je suis loin d'être tout seul et donc du coup, de faire un projet, d'aller le plus loin qu'on peut aller, même avant de le sortir ou de penser à ce que vont en penser les gens et tout. C'est déjà nous de donner le meilleur de nous-mêmes. Donc là, mon premier souhait, c'est déjà d'arriver à l'accomplissement de ce projet-là qu'on est en train de créer.

  • Speaker #0

    Et niveau musique, t'as des trucs en 2025 ?

  • Speaker #1

    Je sais pas, peut-être à la fin de l'année. Ok. Mais pour l'instant, non. Je suis en pleine création, donc...

  • Speaker #0

    Tu te laisses le temps.

  • Speaker #1

    Ouais, voilà, je sais pas.

  • Speaker #0

    Merci, Elbobi.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    Ce fut un plaisir.

  • Speaker #1

    Bah, moi aussi, plaisir partagé.

  • Speaker #0

    Nous, on se retrouve la semaine prochaine pour un prochain épisode. Sur ce, bye !

Description

Dans ce nouvel épisode, je reçois El Bobby, un talentueux rappeur lyonnais. 🎙️

Ensemble, nous explorons l'univers de la musique, ses inspirations, son tout premier concert, et sa perception du succès.

Parce que, après tout, on n'a pas tous la carrière d'un Ninho, mais le bonheur n'en est pas moins grand, peut-être même plus intense. 🎶

Je ne vous en dis pas plus et vous laisse découvrir notre échange.

Bonne écoute à tous !

Ju ☀️


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, ici Justine, vous écoutez MeltyMood, le podcast où on parle de tous les sujets. Aujourd'hui, on se retrouve pour un nouvel épisode. Let's go ! Salut vous ! Ça va ? Aujourd'hui, on reçoit un nouvel invité. Il est lyonnais, il est chanteur, il est l'interprète de Nuit Toilée, où ceci n'est pas un candidat. Vous le connaissez sûrement sous le nom de Elbobi. Elbobi, bonjour !

  • Speaker #1

    Bonjour !

  • Speaker #0

    Merci d'avoir accepté de venir sur le podcast pour parler un peu de toi, pour parler un peu de ta musique.

  • Speaker #1

    Merci à toi, enfin merci à vous.

  • Speaker #0

    On va commencer cette interview par un peu parler de toi, de qui es-tu, d'où viens-tu ?

  • Speaker #1

    Moi je viens de Mornan, dans les monts du Lyonnais, de base, et après j'ai grandi un peu plus à Lyon pendant mon adolescence. Et voilà, je suis resté quoi.

  • Speaker #0

    Et le Bobby, pourquoi ce surnom ?

  • Speaker #1

    Alors de base c'était juste Bobby, parce que les gens dans mon village ils m'appellent comme ça, c'est une manière de... D'appeler un gars que tu connais pas, oh Pello, oh Bobby. Enfin à Lyon on dit Pello, donc Bobby c'est une autre manière de... C'est un monsieur tout le monde mais plus de la rue on va dire. Et le El Bobby en vrai c'était pour le référencement. Parce qu'il y a beaucoup de mecs qui s'appellent Bobby etc. Et puis je suis resté, ça fait un mélange culturel et linguistique.

  • Speaker #0

    Ton amour pour la musique du coup il vient d'où ?

  • Speaker #1

    Mon père il faisait de la musique, il jouait souvent de la guitare chez nous. Il y avait toujours de la musique qui tournait. Et après, moi, mon expérience personnelle avec la musique, elle vient plus à travers la radio, où je me suis fait ma vraie expérience personnelle. Souvent, t'es influencé par ce que te fait écouter tes parents, par les musiques de l'époque et tout. La radio, en tout cas les radios qui sont pas gérées par des gens qui mettent que des musiques populaires ou quoi que ce soit.

  • Speaker #0

    T'écoutais quoi comme radio ?

  • Speaker #1

    Radio Nova, essentiellement. Le radio aussi. Jazz radio, surtout Radio Nova. En vrai, c'est des chineurs de sons. Ils vont chiner des sons un peu partout. Donc, je me suis fait une autre expérience de musique que j'écoutais, que je n'avais jamais entendue.

  • Speaker #0

    Pas que la commerciale,

  • Speaker #1

    finalement. Oui, voilà. Je dis ça parce qu'il y a quand même des radios qui passent des musiques qu'on entend tous les jours, etc. Alors que là, Nova, ils vont chiner des sons que les gens ne connaissent pas forcément, des sons qui ne sont pas spécialement populaires. Et voilà, il y a aussi des mecs qui font des compiles, genre Guts, qui vont chercher des gens qui ne sont pas connus. Eux, c'est des personnes renommées, on va dire, et ils font des compiles de personnes qu'on ne connaît pas, nous, en Europe. Tu vois ce que je veux dire ? Que ce soit des musiques d'Amérique du Sud, des musiques africaines. Donc voilà, à travers la radio et à travers ces artistes-là, tu vois, qui te font...

  • Speaker #0

    Ouais, t'avais quand même une éducation musicale qui n'est pas forcément classique, au-delà juste du commercial, quoi.

  • Speaker #1

    Après non mais je dénigre pas du tout Ce que j'ai écouté quand j'étais petit Et je dénigre pas les musiques populaires Il y en a énormément que j'aime Et je veux dire j'adore la variété française Mon père il m'a fait écouter beaucoup de variété française J'adore ça aujourd'hui C'est juste que des fois il y a des musiques On te les a fait écouter Et tu sais pas si tu les aimes Ou si tu t'es habitué à les aimer Moi les premières fois que j'ai entendu certains artistes J'étais là ouais c'est pas ouf Puis au bout de la dixième fois je me suis dit en vrai c'est pas mal Et des fois c'est parce qu'on m'a beaucoup fait écouter et du coup je me suis habitué d'autres fois c'est parce que mon oreille elle s'est adaptée à cette musique là donc je veux dire il y a des musiques que m'ont fait écouter mes parents ou mes frères et sœurs que j'appréciais quand j'étais petit puis en grandissant je me suis dit en fait ça ne me ressemble pas trop et d'autres où c'est encore le cas aujourd'hui tu vois, j'adore vraiment après j'allais citer des artistes de variété française genre Charles Aznavour Georges Brassens ce... C'est pas spécialement des artistes que mon père m'a fait écouter. En vrai, il m'a plus fait écouter Jean-Jacques Goldman.

  • Speaker #0

    T'as quel âge ?

  • Speaker #1

    Benabar. Je suis obligé de le dire, ça aussi. J'ai 29 ans.

  • Speaker #0

    Ah ouais ?

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Tu ne les fais pas du tout ?

  • Speaker #1

    C'est vrai, bah, magnifique. Ok. Ouais, j'ai 29 ans.

  • Speaker #0

    Parce que je voulais regarder un peu par rapport à la génération, voir ce que t'avais écouté. Ouais, ouais,

  • Speaker #1

    ouais. Bah ouais, par rapport à la génération, ça... Et après, là, je parlais de musique française, mais sinon... Manu Chao, Michael Jackson, pour des gros artistes et tout.

  • Speaker #0

    Et du coup, tes inspirations, toi, dans la musique ?

  • Speaker #1

    Franchement, aujourd'hui, il y a tellement de contenu que j'écoute plein de choses différentes. Je ne suis pas axé sur un artiste et tout. Là, je vais te citer des trucs que j'écoute en ce moment. Enfin, je ne sais pas, j'ai écouté ce que j'ai bien aimé récemment. J'ai bien aimé le dernier album de Riless. J'ai bien aimé Johnny Jane, que j'aime bien. Tout de suite, pop un peu française, pop rock un peu française. Mead, Miel de Montagne aussi. OK. Et il y en a que j'écoute en ce moment, qui va bientôt sortir son album. Même Ben Mazuet, que j'aime beaucoup. Ausha, que j'aime beaucoup aussi. Mira. Mira, j'adore. Ce n'est pas de la musique que je pourrais faire, mais c'est de la musique que j'aime beaucoup. Et après, plus au niveau rap, j'ai cité Riles, mais je me retrouve aussi dans certains artistes comme toute la new wave un peu de rap que j'écoute. Mais ça dépend. En fait, ça dépend des ambiances. La musique, je n'ai pas des artistes que je vais m'écouter tout le temps. Ça va dépendre de l'endroit où je me trouve et ce que je vais avoir envie d'écouter.

  • Speaker #0

    OK. Et du coup, tu as décidé de te lancer dans la musique professionnellement en parlant. Quand ?

  • Speaker #1

    On va dire il y a trois ans. OK. Enfin, il y a trois ans, je me suis dit, vas-y, je vais me lancer, je vais tenter des trucs.

  • Speaker #0

    Tu faisais toujours un peu des trucs avant ?

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais. Tu parles là et... Ça fait dix ans que j'écris. Je crois que j'ai sorti mon premier clip il y a peut-être sept, huit ans, tu vois. Donc, ça fait déjà un moment, en vrai. Mais après, il y a trois ans, je me suis dit, vas-y. Moi, de base, je faisais des saisons un peu à la montagne et tout. Et je suis rentré en France en me disant, bon, vas-y, je vais... me lancer dans la musique à Lyon parce qu'à chaque fois, je faisais ça pendant un mois, deux mois. Là, je me suis dit, je vais tenter. Je tente pendant une année, on verra ce qui se passe. Et il y a trois ans, je me suis lancé. Il s'est passé des choses, donc j'ai retenté et voilà.

  • Speaker #0

    Et comment tu as fait du coup pour te lancer ? Quand tu dis, vas-y, je prends la décision d'y aller, comment tu fais le premier pas ?

  • Speaker #1

    C'était délicat parce que je me suis dit, je vais faire de la musique tous les jours. Mais quand tu te mets à faire de la musique tous les jours, un peu tout seul, tu vois, je ne venais pas de la ville. Je ne connaissais pas énormément de personnes dans Lyon.

  • Speaker #0

    Et ça, les contacts, c'est quand même primordial dans ce milieu aussi.

  • Speaker #1

    Ouais, voilà, je ne savais pas vraiment. Enfin, je me suis vite découragé. Donc après, je me suis dit, je vais aller rencontrer des gens. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, avec les réseaux sociaux, tu peux rencontrer plein de gens trop rapidement. Donc, c'est ce que j'ai fait. J'ai contacté des personnes que j'aimais bien sur Lyon. Et de fil en aiguille, ça a créé un réseau, des contacts, une équipe.

  • Speaker #0

    T'avais peur un peu du regard des autres ou pas forcément quand tu t'es lancé ?

  • Speaker #1

    Non, parce que tu le fais un peu pour ça au départ, tu le fais un peu pour le regard des autres, tu vois, même si tu le dis pas, il y a un peu ce côté, je veux dire, qui ferait de la musique ou qui ferait du cinéma si personne ne le regarderait, donc forcément, je le faisais pour que les gens le regardent et tu vois, pour avoir, parce qu'il y avait aussi ce truc de mode au moment où j'ai commencé le rap, où il y en avait partout et du coup, j'avais envie de le, c'était pas qu'une question de, les gens le font, donc je veux le faire, c'était qu'aussi quand je voyais des personnes rapper, ça me donnait envie de rapper, donc voilà. Mais après, le regard des autres, non, ça n'a pas été un problème. Plus maintenant, le regard sur ce que j'ai fait avant, mais là, ça s'est tellement démocratisé, etc., que c'est normal de faire du contenu, limite.

  • Speaker #0

    Ton regard, du coup, par rapport à ce que tu as fait avant, il est comment ? Il est critique ? Il est bienveillant ?

  • Speaker #1

    Bon, il fallait passer par là, quoi. Je veux dire, pour rencontrer des gens, il fallait se lancer. Donc non, non, il est critique, je pense que... Dès qu'on ressortira des trucs à la fin de l'année, je mettrai en privé une grosse partie des trucs qu'on a fait il y a plusieurs années. Je pense que je mettrai le départ il y a trois ans justement.

  • Speaker #0

    Et ça ne te correspond plus aujourd'hui ?

  • Speaker #1

    Parce que j'avais moins la vie des autres. Là, on travaille en équipe. Donc, il y a trois ans, ce que j'ai commencé à sortir, ça s'est fait en équipe. Il y avait un raisonnement collectif. Alors que quand tu es en individuel, tu ne réfléchis pas trop. Tu as juste ta perception à toi. C'est ça. Donc voilà.

  • Speaker #0

    Je pense que tu évolues aussi, c'est comme un style vestimentaire aussi, tu évolues aussi avec le temps, tout ce que tu connais aussi. Le milieu de la musique, actuellement, t'en penses quoi ? C'est assez large comme question. Ouais,

  • Speaker #1

    grave. Le milieu de la musique, en ce moment, j'en pense quoi ? Je trouve ça incroyable, il y a plein de diversité, il y a plein de gens qui font plein de trucs différents, c'est ouvert de ouf. Il y a trop trop de choses. Il y a trop, limite. Il y a trop. C'est pour ça, là, quand tu me demandes de citer quelqu'un, il y a tellement de trucs que j'écoute, il y a tellement de personnes que je ne sais même plus qui te citer tellement, tu vois.

  • Speaker #0

    Il y a de la place pour tout le monde.

  • Speaker #1

    Donc ça se perd. Ouais, il y a de la place pour tout le monde, mais il y a quand même des gens qui sont installés et qui font perdurer le truc normal, quoi. Mais ce que j'en pense, c'est que non, non, ça, c'est ouvert. Ça permet à des gens comme moi, qui n'ont pas spécialement de connaissances dans la musique, pour se lancer, etc. Tu vois, ouais, c'est ouvert à tous pour se lancer. Et ouais, en tant qu'auditeur, je trouve qu'il y a une diversité de fous où tout le monde peut s'y retrouver si tu chines un peu. C'est sûr que si tu écoutes ce qui sort en radio à certains moments, enfin en radio, sur certaines playlists ou quoi, tu peux ne pas te retrouver, mais si tu chines des sons, tu vas trouver vraiment la musique qui te correspond, j'ai l'impression.

  • Speaker #0

    Ton style de musique, du coup, tu le qualifierais comment ?

  • Speaker #1

    C'est un mélange de slam, rap et variété française. En tout cas, ce qui va sortir. Ce que j'ai fait avant, c'est hybride, c'était de l'expérimentation. Et là, ça se rapproche plus à un mélange de slam rap et variété française.

  • Speaker #0

    Et tes inspirations, c'est toi qui écris ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Tes inspirations pour ce que tu écris, c'est quoi ?

  • Speaker #1

    C'est la vie de tous les jours. Après, ce que je suis en train d'écrire en ce moment, c'est qu'on a pris une thématique bien précise. Et du coup, on développe cette thématique-là. Donc, je tourne autour d'une thématique sur un personnage, etc. Et je parle de tout ça. Donc voilà, ça parle de la vie d'aujourd'hui et de tout.

  • Speaker #0

    Tu te rappelles de ta première scène ?

  • Speaker #1

    Ouais, je me rappelle de ma première scène. Enfin, je me rappelle la première fois que je suis monté sur scène. C'était il y a un moment. C'était à Clermont-Ferrand. Mais un truc genre un open mic de rap et tout. Mais j'étais vraiment jeune. Je pense que je devais avoir 16-17 ans ou un truc comme ça. Et après, mon premier concert, c'était au Toy Toy. Mais à l'époque, pareil, je pense à 7-8 ans, tu vois. Et ouais, je m'en rappelle. Je m'en rappelle peut-être parce qu'il y a des vidéos, mais non, je m'en rappelle de plein de choses, en vrai, de ce premier concert. Ça débloque tellement de trucs, la scène chez toi, tu vois, intérieurement, ça te...

  • Speaker #0

    T'avais quoi comme sentiment ce jour-là ? stressé,

  • Speaker #1

    excité. Oui, plein d'adrénaline. Mais bon, c'était vraiment pas ouf. Moi, j'étais monté sur scène alors que je manquais d'expérience. Même mes musiques, elles n'étaient pas très approfondies. J'étais monté parce qu'il y avait l'opportunité. Mais je ne regrette pas. Comme tu me demandes tout à l'heure ce que je pense de ce que j'ai fait au début, je n'en suis pas très fier, mais ça permet de faire ce que j'ai fait aujourd'hui. C'était plein d'adrénaline et plein de rencontres. rend le truc concret. À l'époque, la scène dont je me rappelle plus, la première que j'ai faite, c'était en 2021. La première que j'ai faite en tant qu'El Bobby, en mode un peu plus sûr de la musique que je proposais, même si c'était encore toujours à la recherche de quelque chose d'autre. C'est pareil, tu te cherches. La scène, ça met du concret dans ce que tu es en train de faire. Moi, ça m'a créé. Parce que, je veux dire, quand tu fais de la musique en studio, moi, j'ai plus fait de la musique sur scène, limite, là maintenant, que de la musique en studio.

  • Speaker #0

    Tu peux faire quoi ?

  • Speaker #1

    C'est deux trucs différents, mais je pense que je préfère la scène. C'est plus vivant. Enfin non, c'est pas que c'est incomparable, mais c'est deux trucs complètement différents. Mais en tout cas, c'est la scène qui m'a donné envie de rester dans la musique et de perdurer dans le truc. S'il n'y avait que du studio, j'aurais arrêté au bout d'un moment. Je pense que la scène, il y a quelque chose de concret.

  • Speaker #0

    C'est quoi la sensation ? Moi, j'ai fait de la danse avec de la scène, donc c'est différent. moins cette interaction du coup avec le public c'est quoi ce sentiment que t'as vraiment parce que tout le monde parait les artistes, ils parlent tous de la scène ils disent que c'est incroyable,

  • Speaker #1

    enfin je pense que c'est même indescriptible j'aurais à dire non bah déjà je veux dire aujourd'hui on a beaucoup de mal à avoir de l'attention tu vois donc quand t'es sur scène t'as des centaines de personnes qui te regardent qui t'écoutent et donc c'est une chance tu vois déjà de te retrouver là de pouvoir avoir toute cette attention Et du coup, ça donne une sensation stressante, mais c'est un bon stress. Tu te lances, tu fais des trucs qui ne sont pas du quotidien. Donc non, c'est agréable. Après, moi, je suis quelqu'un qui se pose beaucoup de questions. Donc ça veut dire que quand je rentre sur scène et à la sortie, j'ai du mal à juste me détendre, à me dire allez, vas-y, je vais prendre mon kiff. Je me pose plein de questions dans ce qu'on est en train de faire. Est-ce que vraiment c'est bien, etc. Donc là, j'arrive de plus en plus à prendre du plaisir. Mais non, les sensations, elles sont trop agréables quand ça se passe bien. Parce qu'il y a des concerts... Les images des concerts qu'on voit, souvent, c'est des concerts incroyables. Les concerts pas ouf, on ne les filme pas. Donc moi, j'ai fait des concerts pas ouf. Mais c'est bien aussi, ça te forge. Moi, je trouve que ça m'a forgé. Il y a des concerts qu'on a faits dans des bars, il y avait 30 personnes. On a fait un concert en prison dans un gymnase, il y avait 10 détenus. Mais ce ne sont pas les concerts stylés. Ce ne sont pas les concerts que tu vas filmer et que tu vas mettre sur Instagram, mais ce sont des concerts qui te forgent pour après. Parce que la vie, c'est ça en fait. La vie, ce n'est pas du cinéma. Il y a des moments un peu gênants, il y a des moments de blanc et tout. Et ces concerts-là représentent plus la vraie vie, je trouve. Mais je ne dénigre pas du tout parce que mes concerts préférés, je pense que c'est les concerts où il y avait le plus d'ambiance, où on avait rempli la salle et tout. Mais je ne regrette pas d'avoir fait ces concerts un peu particuliers. Parce qu'ils font partie de la vie et que...

  • Speaker #0

    C'est comme ça que tu apprends finalement.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, ouais. Et puis qu'ils sont trop importants. Parce que typiquement, le concert qu'on avait fait en prison, tous les mecs qui étaient dans le gymnase, c'était le premier concert de leur vie. Alors qu'il y a des gens qui avaient plus de 30 ans, même... En tout cas, ce genre de concert, là, particulièrement la prison, tu rentres dans... Tu te mélanges à un cercle qui n'est pas le tien, tu vois.

  • Speaker #0

    Ouais, t'es ça qui t'apporte vraiment dans... plaisir aux gens parce qu'ils ne sont pas du tout habitués et que c'est quelque chose de nouveau pour eux.

  • Speaker #1

    Oui, c'est une autre satisfaction. Ça rend le côté plus humain, tu vois. C'est la réalité, en fait. Je veux dire, c'est comme les personnes qui travaillent dans ces milieux-là. Ce n'est pas spécialement stylé, tu vois. Mais ça a du sens et tu vois, c'est pas...

  • Speaker #0

    C'est un milieu compliqué, le milieu de la musique.

  • Speaker #1

    Ça dépend comment tu le prends. Oui, c'est un milieu compliqué.

  • Speaker #0

    Tu vois, par exemple, pour percer, pour être aussi à l'aise financièrement, tu vois, tout ce milieu quand même artistique, et je pense un milieu quand même complexe.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    C'est dur, du coup, d'en vivre et de vivre de sa passion ?

  • Speaker #1

    Ouais, ouais, c'est compliqué. Mais après, je sais pas, ça fait, enfin, tu vois, je veux dire, ça fait trois ans, même on va dire deux ans que je me suis lancé concrètement. Ouais. En étant un peu logique dans mes choix et en me disant, OK, vaut mieux agir comme ça, tu sais. pas agir juste spontanément ou artistiquement. Et du coup, c'est déjà bien. Tu vois, en deux ans, là, j'arrive à en vivre. Donc, je me dis, en fait, il faut juste se lancer et prendre un peu de recul sur ce que tu fais, pas être juste, je vais faire la meilleure musique du monde et ça va marcher. C'est sûr que si tu as cette perception-là, il n'y a pas beaucoup de chances que ça marche, je pense. Enfin, ce que je veux dire, c'est que si tu te lances un peu concrètement, tu t'entoures bien. Je pense que non, enfin... Il n'y a aucun milieu qui est simple. Après, tu peux arriver à certains niveaux et ne pas prendre spécialement de plaisir ou quoi que ce soit. Mais non, oui, c'est un milieu qui peut paraître fermé. C'est sûr que si ton objectif, c'est d'avoir la carrière de nignot, c'est sûr que c'est compliqué. Si ton objectif, c'est d'avoir... Si tu vises ce genre de choses, oui, c'est compliqué, tu vois. Normal, quoi. C'est comme si tu ouvres un resto et que tu as l'ambition d'avoir un 3 étoiles dans ton restaurant. C'est compliqué. Après, ouvrir un restaurant, en vivre, être bien, que les gens apprécient ce que tu fais modestement, ce n'est pas si compliqué que ça. Donc ça dépend. En fait, je pense qu'il y a des gens qui visent des trucs très haut. Et au final, c'est difficile à atteindre et ils ont le sentiment que c'est compliqué. Mais si déjà, tu vises un peu moins haut, tu dis, moi, mon but, c'est d'en vivre modestement, mais juste d'en vivre pendant... quelques années, je pense que c'est accessible à tout le monde.

  • Speaker #0

    C'est quoi tes souhaits pour l'avenir ?

  • Speaker #1

    Mes souhaits pour l'avenir ? Pour l'instant, j'ai eu le statut d'intermittent. Déjà, c'était un premier souhait. Je suis très content de l'avoir réalisé. Et maintenant, le deuxième souhait, c'est déjà étape par étape. Je n'essaie pas d'avoir des ambitions sur l'ampleur que ça va prendre, etc. J'essaie juste déjà de faire le meilleur projet que je puisse faire, dans un premier temps. Enfin, qu'on puisse faire parce que je suis loin d'être tout seul et donc du coup, de faire un projet, d'aller le plus loin qu'on peut aller, même avant de le sortir ou de penser à ce que vont en penser les gens et tout. C'est déjà nous de donner le meilleur de nous-mêmes. Donc là, mon premier souhait, c'est déjà d'arriver à l'accomplissement de ce projet-là qu'on est en train de créer.

  • Speaker #0

    Et niveau musique, t'as des trucs en 2025 ?

  • Speaker #1

    Je sais pas, peut-être à la fin de l'année. Ok. Mais pour l'instant, non. Je suis en pleine création, donc...

  • Speaker #0

    Tu te laisses le temps.

  • Speaker #1

    Ouais, voilà, je sais pas.

  • Speaker #0

    Merci, Elbobi.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    Ce fut un plaisir.

  • Speaker #1

    Bah, moi aussi, plaisir partagé.

  • Speaker #0

    Nous, on se retrouve la semaine prochaine pour un prochain épisode. Sur ce, bye !

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