undefined cover
undefined cover
Une histoire d'œil cover
Une histoire d'œil cover
Mes Sorties Culture

Une histoire d'œil

Une histoire d'œil

04min |12/07/2025
Play
undefined cover
undefined cover
Une histoire d'œil cover
Une histoire d'œil cover
Mes Sorties Culture

Une histoire d'œil

Une histoire d'œil

04min |12/07/2025
Play

Description

Aujourd’hui, je vais vous parler d'une histoire d'œil.

  

Crédit image : Francis Picabia, 1921, L'œil cacodylate. Domaine public

Texte : Sonia Zannad 

Voix : Odile Dussaucy 

Production, réalisation : MesSortiesCulture  

Le texte de cet épisode, avec son visuel est sur TartinesDeCulture, ici.

Abonnez-vous à nos podcasts, ici

  

A bientôt pour un nouvel épisode! 

  

Retrouvez nos #mardidevinette et #enigmeduvendredi sur Facebook et Instagram

Trouvez vos visites guidées sur MesSortiesCulture

Nourrissez votre curiosité avec TartinesDeCulture

Enchantez vos collaborateurs et vos clients avec MSCulture

Recevez votre Newsletter personnalisée.  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tim Tim, bois sec, yé cric, yé crac, est-ce que la cour dort ? Non, la cour ne dort pas. Yé, Misty Cric, yé, Misty Crac. Bonjour à tous et bienvenue sur le podcast Mes Sorties Culture. Savez-vous à qui appartient l'œil sur ce tableau ? Écoutez jusqu'à la fin pour le découvrir. Aujourd'hui, je vais vous parler d'une histoire d'œil. Vous pouvez retrouver le visuel sur internet, entre autres sur nos tartines du culture. Le lien vers l'article est dans la description. Voilà une toile étrange, recouverte de mots et de collages, avec tout de même un motif peint bien distinct, un œil brun. En haut, dans un cartouche, un titre inscrit en majuscule "l'œil cacodylate". Et enfin... La signature de Francis Picabia accolée à la mention « 1921 » . Ces trois éléments sont les seuls réalisés par l'artiste qui fut l'un des chefs du mouvement Dada. Au programme de ce courant artistique fondé par Tristan Tzara et dont Picabia était l'une des stars, Libération des arts, jeu et extravagance absolue. Vous allez le voir, "l'œil cacodylate" répond bien à ce programme. Cette œuvre témoigne d'un événement bien particulier : en 1921, Picabia souffre pendant un mois d'une infection à l'œil. La petite histoire dit qu'on lui prescrit du Cacodylate de Sodium, médicament qui lui inspire le titre de la toile. Un peu comme on ferait signer son plâtre, ou une carte pour souhaiter bonne convalescence à un ami, il laisse cette toile dans son salon et propose à ses amis et visiteurs d'y apposer leurs marques, dessins, signatures, petits mots... L'objet devient un témoignage unique en son genre de la sphère amicale de l'artiste, un peu comme un portrait de groupe. On imagine sans peine les fêtes extravagantes dans ces années folles qui rassemblent Cocteau, Tzara, Duchamp, Poulenc et bien d'autres encore. Les inscriptions sont parfois difficiles à déchiffrer, mais on distingue beaucoup de petites phrases absurdes ou drôles comme « écrire quelque chose, c'est bien !! se taire, c'est mieux !!» ou « Je n'ai rien fait et je signe » ou « C'est difficile d'être peintre » et autres « J'aime la salade » . Le tableau finira par être accroché dans le célèbre cabaret Le Boeuf sur le Toit, veillant sur d'innombrables soirées. Tim Tim, bois sec ! Est-ce que la cour dort ? Non, la cour ne dort pas. On pourrait n'y voir qu'un souvenir anecdotique, une blague de potache, un jeu sans importance. Mais le tableau est refusé au Salon des indépendants en 1921 : Le fait que Picabia encadre cette toile, l'accroche au mur, la présente au salon, relève d'une démarche totalement révolutionnaire d'un point de vue artistique. Non seulement par son caractère graphique et bavard, ce n'est que bien plus tard dans l'histoire de la peinture que les lettres et les inscriptions deviendront banales, mais aussi parce qu'il pose la question du statut de l'œuvre. Est-ce qu'une toile couverte de signatures peut rester l'œuvre d'une seule personne ? Ou la signature de Picabia qui fut à l'initiative de cette œuvre collaborative en fait-elle son œuvre ? Et par ailleurs, que peut-on qualifier d'œuvre picturale ? Suffit-il qu'une toile, même sans peinture ou presque, soit encadrée, signée d'un nom connu et accrochée pour qu'elle accède automatiquement au statut d'œuvre digne d'être regardée, exposée, voire d'entrer dans les collections d'un musée ? Cet œil sur la toile est l'œil interrogateur et perspicace de Picabia, qui nous pose toutes ces questions, c'est l'œil d'un visionnaire. Je vous remercie pour votre écoute. J'espère que cette découverte culturelle vous a plu. Je vous invite à aller sur la plateforme d'écoute de votre choix pour nous laisser 5 étoiles ou un avis. Nous nous retrouverons dans deux semaines pour un nouvel épisode. Abonnez-vous à notre podcast « Mes sorties culture » pour ne rater aucun épisode. D'ici là, vous pouvez aller sur le site web messorticulture.com pour trouver des visites guidées pour découvrir notre patrimoine culturel et aussi répondre à nos #mardidevinette et à nos #enigmeduvendredi toutes les semaines sur Instagram et Facebook. Tous les liens sont dans la description. A bientôt !

Description

Aujourd’hui, je vais vous parler d'une histoire d'œil.

  

Crédit image : Francis Picabia, 1921, L'œil cacodylate. Domaine public

Texte : Sonia Zannad 

Voix : Odile Dussaucy 

Production, réalisation : MesSortiesCulture  

Le texte de cet épisode, avec son visuel est sur TartinesDeCulture, ici.

Abonnez-vous à nos podcasts, ici

  

A bientôt pour un nouvel épisode! 

  

Retrouvez nos #mardidevinette et #enigmeduvendredi sur Facebook et Instagram

Trouvez vos visites guidées sur MesSortiesCulture

Nourrissez votre curiosité avec TartinesDeCulture

Enchantez vos collaborateurs et vos clients avec MSCulture

Recevez votre Newsletter personnalisée.  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tim Tim, bois sec, yé cric, yé crac, est-ce que la cour dort ? Non, la cour ne dort pas. Yé, Misty Cric, yé, Misty Crac. Bonjour à tous et bienvenue sur le podcast Mes Sorties Culture. Savez-vous à qui appartient l'œil sur ce tableau ? Écoutez jusqu'à la fin pour le découvrir. Aujourd'hui, je vais vous parler d'une histoire d'œil. Vous pouvez retrouver le visuel sur internet, entre autres sur nos tartines du culture. Le lien vers l'article est dans la description. Voilà une toile étrange, recouverte de mots et de collages, avec tout de même un motif peint bien distinct, un œil brun. En haut, dans un cartouche, un titre inscrit en majuscule "l'œil cacodylate". Et enfin... La signature de Francis Picabia accolée à la mention « 1921 » . Ces trois éléments sont les seuls réalisés par l'artiste qui fut l'un des chefs du mouvement Dada. Au programme de ce courant artistique fondé par Tristan Tzara et dont Picabia était l'une des stars, Libération des arts, jeu et extravagance absolue. Vous allez le voir, "l'œil cacodylate" répond bien à ce programme. Cette œuvre témoigne d'un événement bien particulier : en 1921, Picabia souffre pendant un mois d'une infection à l'œil. La petite histoire dit qu'on lui prescrit du Cacodylate de Sodium, médicament qui lui inspire le titre de la toile. Un peu comme on ferait signer son plâtre, ou une carte pour souhaiter bonne convalescence à un ami, il laisse cette toile dans son salon et propose à ses amis et visiteurs d'y apposer leurs marques, dessins, signatures, petits mots... L'objet devient un témoignage unique en son genre de la sphère amicale de l'artiste, un peu comme un portrait de groupe. On imagine sans peine les fêtes extravagantes dans ces années folles qui rassemblent Cocteau, Tzara, Duchamp, Poulenc et bien d'autres encore. Les inscriptions sont parfois difficiles à déchiffrer, mais on distingue beaucoup de petites phrases absurdes ou drôles comme « écrire quelque chose, c'est bien !! se taire, c'est mieux !!» ou « Je n'ai rien fait et je signe » ou « C'est difficile d'être peintre » et autres « J'aime la salade » . Le tableau finira par être accroché dans le célèbre cabaret Le Boeuf sur le Toit, veillant sur d'innombrables soirées. Tim Tim, bois sec ! Est-ce que la cour dort ? Non, la cour ne dort pas. On pourrait n'y voir qu'un souvenir anecdotique, une blague de potache, un jeu sans importance. Mais le tableau est refusé au Salon des indépendants en 1921 : Le fait que Picabia encadre cette toile, l'accroche au mur, la présente au salon, relève d'une démarche totalement révolutionnaire d'un point de vue artistique. Non seulement par son caractère graphique et bavard, ce n'est que bien plus tard dans l'histoire de la peinture que les lettres et les inscriptions deviendront banales, mais aussi parce qu'il pose la question du statut de l'œuvre. Est-ce qu'une toile couverte de signatures peut rester l'œuvre d'une seule personne ? Ou la signature de Picabia qui fut à l'initiative de cette œuvre collaborative en fait-elle son œuvre ? Et par ailleurs, que peut-on qualifier d'œuvre picturale ? Suffit-il qu'une toile, même sans peinture ou presque, soit encadrée, signée d'un nom connu et accrochée pour qu'elle accède automatiquement au statut d'œuvre digne d'être regardée, exposée, voire d'entrer dans les collections d'un musée ? Cet œil sur la toile est l'œil interrogateur et perspicace de Picabia, qui nous pose toutes ces questions, c'est l'œil d'un visionnaire. Je vous remercie pour votre écoute. J'espère que cette découverte culturelle vous a plu. Je vous invite à aller sur la plateforme d'écoute de votre choix pour nous laisser 5 étoiles ou un avis. Nous nous retrouverons dans deux semaines pour un nouvel épisode. Abonnez-vous à notre podcast « Mes sorties culture » pour ne rater aucun épisode. D'ici là, vous pouvez aller sur le site web messorticulture.com pour trouver des visites guidées pour découvrir notre patrimoine culturel et aussi répondre à nos #mardidevinette et à nos #enigmeduvendredi toutes les semaines sur Instagram et Facebook. Tous les liens sont dans la description. A bientôt !

Share

Embed

You may also like

Description

Aujourd’hui, je vais vous parler d'une histoire d'œil.

  

Crédit image : Francis Picabia, 1921, L'œil cacodylate. Domaine public

Texte : Sonia Zannad 

Voix : Odile Dussaucy 

Production, réalisation : MesSortiesCulture  

Le texte de cet épisode, avec son visuel est sur TartinesDeCulture, ici.

Abonnez-vous à nos podcasts, ici

  

A bientôt pour un nouvel épisode! 

  

Retrouvez nos #mardidevinette et #enigmeduvendredi sur Facebook et Instagram

Trouvez vos visites guidées sur MesSortiesCulture

Nourrissez votre curiosité avec TartinesDeCulture

Enchantez vos collaborateurs et vos clients avec MSCulture

Recevez votre Newsletter personnalisée.  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tim Tim, bois sec, yé cric, yé crac, est-ce que la cour dort ? Non, la cour ne dort pas. Yé, Misty Cric, yé, Misty Crac. Bonjour à tous et bienvenue sur le podcast Mes Sorties Culture. Savez-vous à qui appartient l'œil sur ce tableau ? Écoutez jusqu'à la fin pour le découvrir. Aujourd'hui, je vais vous parler d'une histoire d'œil. Vous pouvez retrouver le visuel sur internet, entre autres sur nos tartines du culture. Le lien vers l'article est dans la description. Voilà une toile étrange, recouverte de mots et de collages, avec tout de même un motif peint bien distinct, un œil brun. En haut, dans un cartouche, un titre inscrit en majuscule "l'œil cacodylate". Et enfin... La signature de Francis Picabia accolée à la mention « 1921 » . Ces trois éléments sont les seuls réalisés par l'artiste qui fut l'un des chefs du mouvement Dada. Au programme de ce courant artistique fondé par Tristan Tzara et dont Picabia était l'une des stars, Libération des arts, jeu et extravagance absolue. Vous allez le voir, "l'œil cacodylate" répond bien à ce programme. Cette œuvre témoigne d'un événement bien particulier : en 1921, Picabia souffre pendant un mois d'une infection à l'œil. La petite histoire dit qu'on lui prescrit du Cacodylate de Sodium, médicament qui lui inspire le titre de la toile. Un peu comme on ferait signer son plâtre, ou une carte pour souhaiter bonne convalescence à un ami, il laisse cette toile dans son salon et propose à ses amis et visiteurs d'y apposer leurs marques, dessins, signatures, petits mots... L'objet devient un témoignage unique en son genre de la sphère amicale de l'artiste, un peu comme un portrait de groupe. On imagine sans peine les fêtes extravagantes dans ces années folles qui rassemblent Cocteau, Tzara, Duchamp, Poulenc et bien d'autres encore. Les inscriptions sont parfois difficiles à déchiffrer, mais on distingue beaucoup de petites phrases absurdes ou drôles comme « écrire quelque chose, c'est bien !! se taire, c'est mieux !!» ou « Je n'ai rien fait et je signe » ou « C'est difficile d'être peintre » et autres « J'aime la salade » . Le tableau finira par être accroché dans le célèbre cabaret Le Boeuf sur le Toit, veillant sur d'innombrables soirées. Tim Tim, bois sec ! Est-ce que la cour dort ? Non, la cour ne dort pas. On pourrait n'y voir qu'un souvenir anecdotique, une blague de potache, un jeu sans importance. Mais le tableau est refusé au Salon des indépendants en 1921 : Le fait que Picabia encadre cette toile, l'accroche au mur, la présente au salon, relève d'une démarche totalement révolutionnaire d'un point de vue artistique. Non seulement par son caractère graphique et bavard, ce n'est que bien plus tard dans l'histoire de la peinture que les lettres et les inscriptions deviendront banales, mais aussi parce qu'il pose la question du statut de l'œuvre. Est-ce qu'une toile couverte de signatures peut rester l'œuvre d'une seule personne ? Ou la signature de Picabia qui fut à l'initiative de cette œuvre collaborative en fait-elle son œuvre ? Et par ailleurs, que peut-on qualifier d'œuvre picturale ? Suffit-il qu'une toile, même sans peinture ou presque, soit encadrée, signée d'un nom connu et accrochée pour qu'elle accède automatiquement au statut d'œuvre digne d'être regardée, exposée, voire d'entrer dans les collections d'un musée ? Cet œil sur la toile est l'œil interrogateur et perspicace de Picabia, qui nous pose toutes ces questions, c'est l'œil d'un visionnaire. Je vous remercie pour votre écoute. J'espère que cette découverte culturelle vous a plu. Je vous invite à aller sur la plateforme d'écoute de votre choix pour nous laisser 5 étoiles ou un avis. Nous nous retrouverons dans deux semaines pour un nouvel épisode. Abonnez-vous à notre podcast « Mes sorties culture » pour ne rater aucun épisode. D'ici là, vous pouvez aller sur le site web messorticulture.com pour trouver des visites guidées pour découvrir notre patrimoine culturel et aussi répondre à nos #mardidevinette et à nos #enigmeduvendredi toutes les semaines sur Instagram et Facebook. Tous les liens sont dans la description. A bientôt !

Description

Aujourd’hui, je vais vous parler d'une histoire d'œil.

  

Crédit image : Francis Picabia, 1921, L'œil cacodylate. Domaine public

Texte : Sonia Zannad 

Voix : Odile Dussaucy 

Production, réalisation : MesSortiesCulture  

Le texte de cet épisode, avec son visuel est sur TartinesDeCulture, ici.

Abonnez-vous à nos podcasts, ici

  

A bientôt pour un nouvel épisode! 

  

Retrouvez nos #mardidevinette et #enigmeduvendredi sur Facebook et Instagram

Trouvez vos visites guidées sur MesSortiesCulture

Nourrissez votre curiosité avec TartinesDeCulture

Enchantez vos collaborateurs et vos clients avec MSCulture

Recevez votre Newsletter personnalisée.  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Tim Tim, bois sec, yé cric, yé crac, est-ce que la cour dort ? Non, la cour ne dort pas. Yé, Misty Cric, yé, Misty Crac. Bonjour à tous et bienvenue sur le podcast Mes Sorties Culture. Savez-vous à qui appartient l'œil sur ce tableau ? Écoutez jusqu'à la fin pour le découvrir. Aujourd'hui, je vais vous parler d'une histoire d'œil. Vous pouvez retrouver le visuel sur internet, entre autres sur nos tartines du culture. Le lien vers l'article est dans la description. Voilà une toile étrange, recouverte de mots et de collages, avec tout de même un motif peint bien distinct, un œil brun. En haut, dans un cartouche, un titre inscrit en majuscule "l'œil cacodylate". Et enfin... La signature de Francis Picabia accolée à la mention « 1921 » . Ces trois éléments sont les seuls réalisés par l'artiste qui fut l'un des chefs du mouvement Dada. Au programme de ce courant artistique fondé par Tristan Tzara et dont Picabia était l'une des stars, Libération des arts, jeu et extravagance absolue. Vous allez le voir, "l'œil cacodylate" répond bien à ce programme. Cette œuvre témoigne d'un événement bien particulier : en 1921, Picabia souffre pendant un mois d'une infection à l'œil. La petite histoire dit qu'on lui prescrit du Cacodylate de Sodium, médicament qui lui inspire le titre de la toile. Un peu comme on ferait signer son plâtre, ou une carte pour souhaiter bonne convalescence à un ami, il laisse cette toile dans son salon et propose à ses amis et visiteurs d'y apposer leurs marques, dessins, signatures, petits mots... L'objet devient un témoignage unique en son genre de la sphère amicale de l'artiste, un peu comme un portrait de groupe. On imagine sans peine les fêtes extravagantes dans ces années folles qui rassemblent Cocteau, Tzara, Duchamp, Poulenc et bien d'autres encore. Les inscriptions sont parfois difficiles à déchiffrer, mais on distingue beaucoup de petites phrases absurdes ou drôles comme « écrire quelque chose, c'est bien !! se taire, c'est mieux !!» ou « Je n'ai rien fait et je signe » ou « C'est difficile d'être peintre » et autres « J'aime la salade » . Le tableau finira par être accroché dans le célèbre cabaret Le Boeuf sur le Toit, veillant sur d'innombrables soirées. Tim Tim, bois sec ! Est-ce que la cour dort ? Non, la cour ne dort pas. On pourrait n'y voir qu'un souvenir anecdotique, une blague de potache, un jeu sans importance. Mais le tableau est refusé au Salon des indépendants en 1921 : Le fait que Picabia encadre cette toile, l'accroche au mur, la présente au salon, relève d'une démarche totalement révolutionnaire d'un point de vue artistique. Non seulement par son caractère graphique et bavard, ce n'est que bien plus tard dans l'histoire de la peinture que les lettres et les inscriptions deviendront banales, mais aussi parce qu'il pose la question du statut de l'œuvre. Est-ce qu'une toile couverte de signatures peut rester l'œuvre d'une seule personne ? Ou la signature de Picabia qui fut à l'initiative de cette œuvre collaborative en fait-elle son œuvre ? Et par ailleurs, que peut-on qualifier d'œuvre picturale ? Suffit-il qu'une toile, même sans peinture ou presque, soit encadrée, signée d'un nom connu et accrochée pour qu'elle accède automatiquement au statut d'œuvre digne d'être regardée, exposée, voire d'entrer dans les collections d'un musée ? Cet œil sur la toile est l'œil interrogateur et perspicace de Picabia, qui nous pose toutes ces questions, c'est l'œil d'un visionnaire. Je vous remercie pour votre écoute. J'espère que cette découverte culturelle vous a plu. Je vous invite à aller sur la plateforme d'écoute de votre choix pour nous laisser 5 étoiles ou un avis. Nous nous retrouverons dans deux semaines pour un nouvel épisode. Abonnez-vous à notre podcast « Mes sorties culture » pour ne rater aucun épisode. D'ici là, vous pouvez aller sur le site web messorticulture.com pour trouver des visites guidées pour découvrir notre patrimoine culturel et aussi répondre à nos #mardidevinette et à nos #enigmeduvendredi toutes les semaines sur Instagram et Facebook. Tous les liens sont dans la description. A bientôt !

Share

Embed

You may also like