Description
Qu’ils soient adressés à Poséidon, à la Vierge, à Allah, qu’ils prennent la forme d’un cierge, d’une béquille en cire, d’un portrait, d’une inscription gravée dans le marbre, d’un bateau suspendu au plafond d’une église, l’« ex voto » n’est pas toujours figuratif ; sa charge « votive » tient au fait qu’il offert à la divinité pour avoir exaucé un vœu.
Et si le dogme chrétien a beau avoir proscrit toute forme de prière qui ressemblerait à un marchandage avec Dieu et à toute adoration des images, l’Eglise a tout de même maintenu une forme de dévotion d’origine païenne qui consiste à dédier au divin une image, un objet pour supplier sa protection ou le remercier de son intercession. Mais comme l’objet s’adresse autant au divin qu’à la communauté, comme l’ex-voto est autant un acte de dévotion intime qu’une forme de prosélytisme, le voilà installé dans le paysage iconographique, discuté par les historiens de l’art et pourquoi pas modèle pour des œuvres musicaux. Mais à quoi bon encore parler d’ex-voto quand il se joue en-dehors de tout contexte religieux. Pour entrer dans le jeu de l’ex-voto d’art, nous sommes installés dans l’espace musique de la Bibliothèque publique d’information au Centre Pompidou en compagnie du compositeur Mikel Urquiza et, à l’occasion de leur exposition « Ex-Voto » à la Galerie Duchamp d’Yvetot, du sculpteur Vincent Barré et du cinéaste Pierre Creton.
Une émission produite et réalisée par David Christoffel.
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