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Method to scale

#61 - L'application qui souhaite réduire la solitude de la Génération Z - avec Sacha Lazimi, co-fondateur et CEO de Yubo

#61 - L'application qui souhaite réduire la solitude de la Génération Z - avec Sacha Lazimi, co-fondateur et CEO de Yubo

47min |17/02/2025|

291

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47min |17/02/2025|

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Description

Avant de construire une startup qui cartonne, il faut d'abord trouver un vrai besoin.

C’est l’un des enseignements clés de notre dernier épisode de Method to Scale avec Sacha Lazimi, co-fondateur et CEO de Yubo.

Avant Yubo, l’équipe avait testé plusieurs applications, sans succès. La leçon ? Ne plus partir d’une idée préconçue, mais identifier un problème réel et un besoin utilisateur clair.
C’est ainsi qu’est née Yubo, une plateforme de social discovery, différente des réseaux sociaux classiques et des apps de dating. Ici, pas de likes ni de contenu viral : tout repose sur les interactions humaines.

Dans cet épisode, Sacha partage les coulisses de cette success story :
✔ Lancer vite et tester avant d’investir massivement : ils ont d’abord observé les comportements des utilisateurs sur Snapchat avant même de développer l’app.
✔ Construire un modèle économique basé sur l’expérience utilisateur plutôt que la publicité, en s’inspirant du gaming.
✔ Apprendre à scaler, à recruter et à s’entourer des bonnes personnes en tant que CEO.
✔ Adapter constamment l’entreprise face aux crises et aux évolutions du marché.

Aujourd’hui, Yubo ne compte pas s’arrêter là : l’objectif est d’élargir son audience et d’innover pour rester leader du social discovery.

Un épisode riche en apprentissages pour tous les entrepreneurs et passionnés de tech !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on se rend compte qu'il y a une épidémie de solitude. À la fin du Covid, au moment où il y avait la crise économique, toutes les boîtes se sont rendues compte qu'il n'y avait plus d'argent à lever. Là, on s'est dit, OK, il va falloir qu'on change notre modèle. Sur Times Square, on avait une... Il m'affiche. Ça fait dix ans qu'on est sur cette mission de réduire la solitude dans le monde.

  • Speaker #1

    Bonsoir à toutes et à tous. Aujourd'hui, on a le plaisir de recevoir Sacha Lazimi, cofondateur et CEO de Yugo. Bienvenue.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    Salut,

  • Speaker #1

    Sacha. Bienvenue pour ton temps. Alors, on va parler aujourd'hui dans cet épisode de réseaux sociaux. Alors, avec le Cailloubo qui est très intéressant, qui s'adresse en fait à la Gen Z, donc la génération que Julien Masson ne comprend pas entièrement, même à la maison. Et avec un angle réseaux sociaux qui est intéressant parce que un des défis des réseaux sociaux, c'est justement toute cette attirance liée au like, liée au fait que ça nous renvoie beaucoup d'ego boost. Et du coup, l'angle qui a pris sa charge avec l'OCT et ses cofondateurs, vous étiez quatre à la création. c'est de se dire on va essayer d'atténuer ce truc là et de rassembler cette génération des 18-25 ans pour qu'ils vivent une expérience sociale qui est dépolluée de ça et c'est un vrai succès c'est une société qui fait 60 millions de chiffres d'affaires l'année dernière qui a 10 ans, qui est rentable et du coup on est ravi d'échanger avec toi sur ce sujet qui est très actuel, notamment en ce moment on en parle beaucoup avec les changements politiques de Facebook et Twitter et donc ça va être intéressant d'aborder ces sujets avec toi hum... Dans le podcast, on a trois parties. La première partie qui est le 0 to 1, que tu nous racontes un peu les tâtonnements avant de toucher probablement tes premiers clients et te dire que ça allait marcher. La partie 2 sur le scale, où Aymeric a deux points précis, saillants,

  • Speaker #3

    qu'on va essayer de creuser,

  • Speaker #1

    à détailler pour nos auditeurs. Et une dernière partie sur le next game, en fait, maintenant qu'on est là, c'est quoi la prochaine étape ? et puis quelques questions sur toi évidemment oui parce que tu es très intrusif et mric du coup tu vas tu vas creuser ça tu as fait des progrès sur la voie ça fait déjà un mois t j'étais bercer la première mais je ne sais pas le talent l'expérience truc il ya un effet de 25 et mieux en mieux oui voilà donc si on peut se replonger peut-être en 2015 ou avant si tu peux nous raconter comment on a cette idée en fait de réseaux sociaux pour la gen z ouais avec plaisir bah déjà nous on fait ça fait pas

  • Speaker #0

    plus longtemps que 2015, ça va faire bientôt 15 ans, qu'avec mes cofondateurs, on a toujours eu la même mission d'améliorer la façon dont les gens se connectent et interagissent dans le monde. Et en fait, avant Yubo, on a fait plusieurs applications qui n'ont pas du tout marché. Et donc la première, on l'a fait en 2010, à la fac. C'est là que j'ai rencontré mon premier cofondateur, Jérémy, avec qui on a fait une première application qui s'appelait Saloon, qui était des groupes de chat qui hyper géolocalisé, anonyme, dédié aux étudiants. Et le but, c'était de savoir qu'est-ce qui se passait à l'ABU, s'il y avait de la place, s'il y avait de l'ambiance à un endroit en particulier. Donc, c'était une idée vraiment super.

  • Speaker #2

    La marque stylée, Saloon. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça, c'était une bonne marque. Quand je demandais à mes potes, qu'est-ce que tu en penses ? Tout le monde me disait, c'est top, je vais l'utiliser. Et au final... personne ne l'utilisait. Et puis on avait 18 ans, on s'est dit, il faut quand même qu'on se concentre sur nos études, c'était un bon projet, on a arrêté ce projet, et on voulait faire les écoles d'ingénieurs. Donc on a fait les concours passerelles pour passer en école d'ingénieurs. C'est là que j'ai rencontré Arthur, le CTO, troisième cofondateur, avec qui on s'est dit qu'on allait faire une nouvelle application mobile, qui cette fois était encore une idée brillante. Mais qui était une bonne idée, c'était de chaque jour pouvoir rencontrer une personne. Et on avait 24 heures pour discuter avec cette personne.

  • Speaker #2

    Discuter, tu veux dire ?

  • Speaker #0

    Discuter, c'était un chat dans l'app. C'était une app de dating, effectivement.

  • Speaker #2

    Voilà, valait le dire, merci.

  • Speaker #0

    On avait une vision plus long terme de s'étendre sur d'autres verticales, que ce soit le sport, l'amitié, et pas seulement le dating. Et on s'était un peu basé sur les modèles... de WAN ou Coffee Meets Bagel à l'époque. Et donc là encore, c'était une superbe idée, mais il n'y avait pas d'usage quoi. Aucun usage, on avait des problèmes de conversion, on allait chercher nous-mêmes les utilisateurs sur Tinder pour leur présenter l'application.

  • Speaker #2

    Il y avait déjà Tinder à l'époque ?

  • Speaker #0

    Ouais, il y avait déjà Tinder à l'époque.

  • Speaker #1

    Tu te fous et tu te retrouves sur l'appli.

  • Speaker #0

    Tu swipes, tu matches avec un faux profil qui était managé par nous. D'ailleurs, c'est comme ça qu'on a rencontré Marc-Antoine qui nous écoute.

  • Speaker #2

    Salut Marc-Antoine.

  • Speaker #1

    Tu étais content du matching ?

  • Speaker #2

    Il croyait qu'il avait un super date, il arrive, bon bonjour, je vais t'embaucher, c'est pas mal.

  • Speaker #0

    Lui il avait compris tout de suite la supercherie, il m'avait contacté parce que l'application était à mon nom, il m'avait dit c'est cool ce que vous faites, comment vous faites ça. Et après il nous a conseillé parce qu'il avait sa boîte de son côté. Mais en fait le taux de conversion de Tinder à cette application était très très mauvais en allant chercher les utilisateurs. Et même une fois qu'on avait ramené les utilisateurs sur l'application, personne ne discutait. On avait pour ambition de faire du matching automatique avec des algorithmes de recommandation. même en le faisant à la main ça marchait pas donc le fond du problème c'était vraiment l'usagé c'était l'usagé l'usagé c'était l'usagé il n'y avait pas de il n'y avait pas d'usagé dans l'application il n'y avait pas de besoin et donc il n'y avait pas de pas de marché et le russe était mode barré voilà c'est ça on avait un constat aussi de base qui était que Tinder et les applications dating de ce type c'était trop dans la quantité c'était pas du tout de la qualité et qu'en fait ça marchait pas Alors qu'au final, ça marche très très bien.

  • Speaker #2

    Parce que c'est du Tinder, tu vois,

  • Speaker #0

    je pensais que c'était plus récent. Ouais, je crois que ça date de 2013 ou même un peu avant.

  • Speaker #3

    Et ça du coup, tu plies ? T'arrêtes les deux ?

  • Speaker #2

    Là, t'es toujours à la fac.

  • Speaker #0

    Là, on est toujours à la fac. On a passé deux ans sur cette application. On a atteint à peu près 30 000 utilisateurs. Inscription, donc c'est quand même pas mal. La première, on avait fait 10 000. Et la deuxième, on a fait 30 000. Mais au bout de deux ans, vraiment, on s'est dit, il faut qu'on passe à autre chose parce qu'il n'y a pas de futur possible. Et là, en fait, c'est le moment où on doit prendre notre année de césure. Et on se dit, il faut qu'on trouve un incubateur ou un endroit où on va pouvoir se poser à fond sur un nouveau projet et une nouvelle idée. Donc, on trouve nos premiers Business Angels qui sont basés à Londres. qui nous disent, nous on vous passe une table dans nos bureaux. Et on avait vendu l'idée de 12 à ces trois business angels qui sont d'ailleurs les frères Hayat qu'ont créé Ubik, Y-O-B-I-C. Et au final, on est arrivé en juillet, en août, ils sont tous partis en vacances et nous on est restés là-bas. Et en septembre, on leur a dit, on arrête. On arrête 12, on garde le nom de la société mais on va lancer un nouveau projet et ce nouveau projet c'est Yubo et on l'a lancé en octobre 2015.

  • Speaker #2

    Comment t'es arrivé à l'intuition de Yubo ?

  • Speaker #0

    Alors en fait déjà on a appris de nos erreurs, on s'est dit cette fois-ci on va pas partir d'une idée qu'on a, on va pas demander à nos potes si c'est une bonne idée ou pas, on va vraiment essayer de trouver un marché et un problème à résoudre. Donc ça paraît simple dit comme ça.

  • Speaker #2

    La méthode pour le faire n'est peut-être pas...

  • Speaker #3

    Mais tu aurais pu t'en apercevoir plus vite ? C'est quoi les leçons que tu en tires ? C'est qu'en fait, il n'y avait pas vraiment d'usage, mais tu aurais pu faire quelque chose de différent ? De toute façon, il fallait bien tester pour voir s'il y avait l'usage.

  • Speaker #0

    Ouais, il fallait tester pour voir s'il y avait l'usage, mais on aurait pu directement se dire qu'en fait, on n'avait pas forcément besoin de créer une app pour tester ce concept sur la précédente. On aurait pu directement se rendre compte en parlant aux utilisateurs sur Tinder que Tinder ça fonctionne très bien. Et on aurait pu passer moins que deux ans sur l'application quand même. Donc voilà, c'est ça qu'on a retenu vraiment de ces deux projets. Après on était vraiment jeunes, c'était entre nos 18 et 21, 22 ans. On faisait en parallèle de nos études.

  • Speaker #3

    Donc là vous avez fini votre école d'ingé après ?

  • Speaker #0

    Non, bah du coup on en a une de césure. Et à ce moment là, donc on est en début 2015. et on part, on se dit ok, il faut qu'on trouve vraiment un besoin avec un vrai marché, un nombre d'utilisateurs qui peut être atteint, qui est assez important. Et on s'est rendu compte qu'il y avait des millions de personnes qui partageaient publiquement leur pseudonyme, précisément sur Snapchat, pour trouver des nouveaux amis sur Snapchat. Parce que je ne savais pas. Et en fait, sur Snapchat encore aujourd'hui, il n'y a pas de discovery. et on peut pas trouver quelqu'un si on n'a pas son numéro de téléphone ou son pseudonyme et donc on est parti de ce constat là et on s'est dit ok on va répondre à ce besoin on va créer une application qui permet d'ajouter sa photo de créer un profil et on va ajouter derrière le profil les différents username qu'on a sur les réseaux sociaux et ensuite le même mécanisme que sur Tinder sauf que c'est pas pour se rencontrer en vrai c'est pas pour dater le but c'est de s'ajouter sur ces réseaux et ensuite voir les profils des gens discuter avec eux et donc on est parti de ce constat là on avait une cible un nombre assez important plusieurs millions d'utilisateurs à aller chercher parce qu'il y avait plein de tweets qui étaient faits tous les jours plein de groupes facebook à l'époque qui était créé autour de ça et en fait on ne savait pas si nos utilisateurs étaient là pour devenir des influenceurs, s'ils cherchaient du contenu à suivre, s'ils cherchaient à discuter avec des personnes, s'ils cherchaient à faire du dating. On avait plein d'hypothèses différentes. On ne savait pas non plus qui allait être notre cible parce qu'on avait juste des pseudos et des personnes à l'écoute. Ouais,

  • Speaker #2

    parce que tu n'avais pas plus d'infos.

  • Speaker #3

    Et tu n'as pas les infos en plus sur le pseudo, sur ce qu'il fait, ce qu'il aime, ce qu'il veut, tant que rien.

  • Speaker #0

    On avait rien. On avait vraiment juste le pseudonyme de la personne, parfois le Twitter de la personne, mais ça s'arrêtait là. Et cette fois-ci, on s'est dit, ok, on va développer une application en moins d'un mois, on va tester ça en moins de deux mois, et si en deux mois ça ne fonctionne pas, on passe à autre chose. Et avant ça, pendant l'été, on avait testé 2-3 autres projets, mais qui n'avaient justement pas abouti. Et en fait, on a testé du coup à la main, on a ajouté les gens petit à petit à la main.

  • Speaker #2

    Tu as allé les repérer sur les forums ?

  • Speaker #0

    Voilà, sur les forums, on avait des listes et on a ajouté toutes les listes à la main sur nos comptes personnels. Et on leur a parlé, on leur a dit pourquoi tu as ajouté ce compte-là, j'ai vu que tu voulais te faire des potes. Du coup, on a commencé à discuter avec ces gens et on s'est rendu compte qu'il y avait un vrai besoin. qui avait un taux de conversion assez énorme. On était à peu près à 50% des gens qu'on ajoutait, qui nous ajoutaient en retour, et à peu près 10% qui nous répondaient, qui discutaient avec nous. Et on était à la fin à 7% de personnes qui allaient télécharger l'application.

  • Speaker #1

    D'accord, donc le call to action, c'était télécharger l'appli et s'inscrire.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est ça.

  • Speaker #2

    Et donc en plus tu avais de la data hyper claire.

  • Speaker #0

    Ouais on avait de la data hyper claire, on avait vraiment créé une boucle, on avait des personnes qui partageaient leur pseudonyme sur les réseaux sociaux pour se faire ajouter sur leur propre réseau. Nous on a créé une app, du coup quand ils s'inscrivaient ils rentraient leur pseudonyme, donc on pouvait savoir exactement notre taux de conversion de gens qu'on allait chercher et qui s'inscrivaient. Et on pouvait savoir aussi le taux de personnes qui s'inscrivaient organiquement et dont on n'avait pas les pseudos. Et ensuite on avait l'application et on avait l'usage sur l'application. Et on a essayé de répondre petit à petit à nos questions. Est-ce qu'ils veulent devenir des influenceurs ? Donc là, la réponse a été rapidement faite parce qu'en fait, ils choisissaient précisément avec qui est-ce qu'ils voulaient être amis. Ensuite, on voulait savoir s'ils voulaient suivre du contenu. La réponse, c'était non parce que quand on les ajoutait, nous aussi, ils discutaient avec nous. Ensuite, on a ajouté un chat dans la plateforme. Et là, c'est là que ça a commencé à vraiment prendre parce qu'on a tout de suite eu 60% d'utilisateurs qui, tous les jours, utiliser le chat je pense que c'est d'ailleurs la fonctionnalité la plus importante chez nous encore aujourd'hui et en fait on est arrivé au constat que notre cible c'était la génération z que cette génération elle a un besoin très important de socialiser en ligne et que c'est aussi important que de socialiser dans le physique dans la vraie vie voilà et qu'il y avait aucun produit qui répondait à ça et d'ailleurs aujourd'hui on se rend compte que il y a une d'épidémies de solitude qui touchent le monde entier. Il y a plein d'études dans tous les pays, en France, aux États-Unis, qui sont faites par les ministères de la Santé, qui montrent qu'en fait, c'est plus dangereux de se sentir seul que de fumer 15 cigarettes par jour, de boire 6 verres d'alcool tous les jours.

  • Speaker #2

    Ça, c'est cool pour moi.

  • Speaker #0

    Et qu'en fait, il n'y avait pas en 2015 de solution et qu'aujourd'hui, il y a très peu de solutions. Et c'est pour ça qu'on est les leaders et qu'on ambitionne de continuer d'être les leaders.

  • Speaker #2

    Donc, il y a une vraie mission derrière ton app.

  • Speaker #0

    C'est ça. Notre mission, c'est de réduire cette épidémie de solitude et de faire en sorte que les gens se sentent moins seuls. Et on fait ça à travers le fait de... se connecter tous les jours avec des nouvelles personnes. Ouais,

  • Speaker #3

    et pour une fois, ils passent du temps sur les réseaux sociaux, mais quelque part, c'est pas juste pour voir du contenu, pour flipper, c'est pour discuter. Et tu voyais le taux de... C'était quoi le temps moyen qui passait ?

  • Speaker #0

    En moyenne, nos utilisateurs, ils passent 35 à 40 minutes, et en fait, nous, on se considère pas en compétition avec des réseaux sociaux. Ouais,

  • Speaker #2

    c'est ça que tu disais, c'est vrai qu'il est important de comprendre.

  • Speaker #0

    On se considère pas non plus comme un réseau social, en fait.

  • Speaker #2

    Comment tu te comptes ? Dans quelle catégorie tu as inventé ?

  • Speaker #0

    On considère qu'on a été les précurseurs de la social discovery. Et qu'en fait, ce n'est pas une app de messagerie classique avec qui on discute avec ses amis. Ce n'est pas une app de dating avec qui on va rencontrer des personnes vraiment pour dater. Ce n'est pas un réseau social où on va découvrir du contenu. C'est une plateforme où on se connecte avec le plus de personnes possible tous les jours. et où on socialise et on discute.

  • Speaker #1

    Et quelle est la différence avec un fil Twitter de gens que tu suivrais et qui te suivraient ?

  • Speaker #0

    Alors, il y en a plein. La première, c'est que tu...

  • Speaker #3

    Et par rapport à un club ? Et par rapport à un club à où il se situe, du coup ?

  • Speaker #0

    Déjà, si on prend un réseau social classique comme Twitter, c'est un feed. Le but, c'est de la performance. Et c'est un système de following. Et donc en fait tu vas voir des posts, poster des posts, suivre du contenu, liker, revoir, retweeter, etc. Donc tu vas t'informer et ton but c'est d'avoir le plus de tweets ou le plus de vues possible.

  • Speaker #2

    Oui c'est ça ton KPI.

  • Speaker #0

    Donc tu ne vas pas vraiment discuter avec des personnes. Et sur YouGo, l'important, notre métrique principale, c'est le nombre de connexions que tu vas faire sur la plateforme et le nombre de discussions que tu vas avoir avec les personnes. Donc tout est tourné autour des personnes et non pas de la performance. C'est principalement du temps réel, parce qu'on fait en sorte qu'en moins d'une minute, tu te connectes avec une personne ou un groupe de personnes et que tu discutes avec eux, soit en direct, avec de l'audio, de la vidéo. et donc du live soit en one one en texte et en fait en moyenne c'est des groupes de 4 à 5 personnes qui vont discuter pendant deux heures t'as pas moyen de revoir le contenu pas moyen de le partager T'as pas moyen de liker le contenu, tu peux juste discuter avec des personnes, leur envoyer des demandes d'amis, y'a pas de système de following.

  • Speaker #2

    C'est modéré ?

  • Speaker #0

    Tout est modéré. Tout est modéré, tout ce qui est textuel, visuel, tout est modéré. On fait de la vérification d'identité à l'inscription, pour faire des groupes d'âge, et tout est modéré.

  • Speaker #2

    Jeanne Zed, c'est quel âge ?

  • Speaker #0

    Nous, aujourd'hui, notre cible principale c'est les 18-25 ans. Donc c'est ceux qui sont nés en 1995 jusqu'à 2010.

  • Speaker #2

    Tu peux, avant qu'on passe sur les phases de scale, nous parler du business model ? Parce que là, ce que tu expliques, c'est que tu as réussi à créer une communauté, tu mets le doigt sur un pain point. Ce qui est cool, c'est que tu as une vision hyper forte de comment tuer un peu l'isolement. Alors, on ne croirait pas à l'ère des réseaux sociaux, donc moi, j'apprends quelque chose. Et du coup, c'est quoi, comment tu craques un business model autour d'un produit comme celui-là ?

  • Speaker #0

    En faisant tout l'inverse de ce que font les réseaux sociaux actuels.

  • Speaker #2

    Parce que tu prends le contre-pied de tout depuis tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, exactement. En fait, nous, on n'est pas un business de contenu. Donc, vu qu'on n'est pas un business de contenu, en fait, on n'est pas un business avec des pubs. Et en fait, nous, notre business est plus un business comme dans le gaming ou dans l'entertainment. En fait, tu payes et quand tu payes, on crée une réelle expérience pour nos utilisateurs qui va lui permettre d'avoir plus de connexions. Et... de vraiment discuter avec des personnes en temps réel et le plus rapidement possible.

  • Speaker #2

    C'est pas mime non plus quoi.

  • Speaker #1

    Tu crées une room, je sais pas moi, sur une marque, genre R5 Electric, c'est ça ? Non,

  • Speaker #2

    tu peux pas, y'a pas de marque.

  • Speaker #0

    T'as pas de marque, mais si tu peux créer une room, par exemple, tu peux créer une room parce que tu veux parler d'un jeu vidéo comme Fortnite, tu veux parler du match de Paris qui est en temps réel, donc tu crées ta room, tu mets un titre et... Tu as la liste de toutes les rooms et les autres personnes, par exemple, moi, je vais arriver, je vais me connecter et je vais voir la liste des rooms. J'ai envie de parler de Paris, du match. Tape Paris, je vois ton groupe, je le rejoins. Tu peux m'inviter à streamer avec toi dans la room et tu peux avoir jusqu'à 10 personnes qui mettent l'audio ou la vidéo en temps réel et les autres personnes qui regardent et qui commentent.

  • Speaker #1

    Ma question était plus en termes d'expérience.

  • Speaker #3

    Oui, mais justement, je pense que c'est un point qu'on peut...

  • Speaker #1

    Organiser des revenus pour le... C'était une question de revenus.

  • Speaker #3

    Oui, et du coup, c'était une question sur le scale qu'on avait. Donc c'est très bien, on n'a qu'à passer à cette partie-là. Tu as beaucoup itéré et tu as réfléchi 360, parce que justement, tout l'enjeu de ces apps, c'est de monétiser. Parce qu'à la fin, c'est bien d'avoir une app, c'est bien d'avoir des gens qui viennent, etc. Mais il faut monétiser. On avait échangé et tu m'avais dit que ça avait été un moment qui n'avait pas été facile, parce que beaucoup de gens ont beaucoup de parties prises. parce qu'il y a plein de choses qui se faisaient, on monétisait, tu as du freemium d'un côté, tu en as d'autres qui font payer, quand c'est premium, tu en as d'autres qui font payer, etc. Tu as plein de modèles différents. Et toi, tu as beaucoup itéré là-dessus, et tu as été même parfois, tu as pris des positions assez tranchées en disant, ce n'est pas parce que mes investisseurs, ce n'est pas parce que AX ou Y me disent qu'il faut faire ça. Tu peux revenir là-dessus ? Parce que finalement, c'est la partie qui est compliquée, comme le disait Julien, d'arriver à monétiser ses apps.

  • Speaker #0

    Oui, oui. C'est bien le cas. On a monétisé quand même au bout de quatre ans. On a mis quand même du temps à le faire et parce qu'on avait des idées reçues qui étaient qu'on ne monétise pas un réseau social. On s'est longtemps dit aussi qu'on allait être plus gros que Facebook ou Snapchat. Ça nous a pas mal induit en erreur. Un, parce qu'en fait, ce n'est pas notre business. On ne fait pas du tout ce business-là et donc on ne va jamais devenir aussi gros parce qu'on ne fait pas la même chose et on ne peut pas se comparer. Il ne faut pas se comparer. Et donc pendant longtemps on s'est dit bah en fait on est une plateforme sociale, une plateforme sociale ça se monétise pas ou ça commence à se monétiser uniquement quand tu as des millions, des centaines de millions voire des milliards d'utilisateurs actifs par jour et ça se monétise avec des pubs. Donc on a mis du temps avant de faire ce constat là.

  • Speaker #2

    Ouais et ça c'est ton apprentissage personnel.

  • Speaker #0

    Ouais ouais ouais. Qui a duré quatre ans. Qui a duré quatre ans ouais. Ouais c'est long c'est long. Et bravo pour l'achat. Merci, merci. Par contre, c'est notre force, c'est notre ADN, c'est qu'on est très véloce. Une fois qu'on a une idée en tête, on l'implémente le plus rapidement possible. Et on essaye de le faire de la manière la plus ingénieuse et la plus rapide. Et donc là, à partir de fin 2018, début 2019, on s'est dit qu'on allait monétiser la plateforme pour accélérer notre croissance. Vraiment, Youbo, il faut le voir comme une énorme soirée. Plus il y a de monde dans la soirée. Plus il y a de l'activité, plus les gens discutent. Et donc, forcément, il faut ramener les utilisateurs sur la plateforme, en plus de ceux qui sont actifs, pour que toujours, il y ait des nouvelles personnes à rencontrer. Et donc, on a décidé de tout tester. On a testé les pubs, et on a testé aussi les options payantes et les abonnements. Les pubs, ça n'a pas du tout marché.

  • Speaker #3

    Mais c'est un peu contre-intuitif que des jeunes soient prêts à payer pour parler.

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas contre-intuitif. C'est comme quand tu vas dans une soirée, quand tu vas dans un bar, tu vas payer pour justement passer une bonne soirée et avoir une expérience. Tu vas faire des activités, par exemple dans un karaoké, ce qu'on disait tout à l'heure, ou tu vas faire un laser game. Et donc tu vas payer pour avoir une activité et socialiser avec d'autres personnes. Donc là, c'est exactement ce qui se passe sur la plateforme. Même si tu prends le gaming, c'est un des endroits où justement tu payes en ligne. et où tu gagnes pas mal d'argent, comme les jeux aussi sur les apps. Et en fait, c'est sur ce modèle là où nous, on s'est accroché. On s'est dit OK, les pubs, ça ne fonctionne pas parce qu'on n'a pas de contenu et ce n'est pas notre business. Mais par contre, quand on permet à notre stadeur d'avoir une meilleure expérience, de rencontrer plus de monde, d'avoir plus de visibilité. Et donc, pour répondre à ta question, quand tu crées ta room, tu peux payer pour que ta room, ça soit la première de la liste et que quelqu'un... Donc c'est comme dans une boîte de nuit, tu vas être au milieu de la boîte de nuit parce que tu payes et tu auras plus de passages. Et quand tu as plus de passages, tu as plus d'interactions et donc tu discutes avec plus de personnes.

  • Speaker #2

    À cette étape-là de la discussion, c'est quoi les points durs que tu as eus qu'on ne voit pas là ? Les trucs que tu as dû résoudre ? C'était un défi technologique ? Un défi de monter une communauté ?

  • Speaker #0

    Ouais, il y a eu déjà les...

  • Speaker #2

    Les premiers quoi, tu vois.

  • Speaker #0

    Un des premiers défis technologiques qu'on a eu, c'est qu'on a eu une très forte croissance assez rapidement. Donc on a atteint 5 millions d'inscriptions en un an. Donc on a eu un scale très important côté serveur. Vraiment, ça pétait tous les soirs. C'est-à-dire que l'application ne fonctionnait pas tous les soirs. On avait des craintes tous les jours. Au moment où il y a eu le plus, ouais. Ouais. Et tous les jours ça ne marchait pas, même plusieurs fois par jour, donc ça a été très très dur pour Arthur, notre CTO, parce que c'était le seul qui pouvait régler ça, donc il a passé beaucoup beaucoup de nuit blanche, et ça a duré longtemps parce qu'on est resté une petite équipe, on est resté 5 pendant 3 ans, et on est passé à 25 en 2019, et on a commencé vraiment à scaler l'équipe entre 2020 et 2024, et aujourd'hui on est toujours plus ou moins petit parce qu'on n'est qu'une soixantaine. Donc le premier c'était le scale des serveurs. Ensuite, le deuxième, c'était la partie levée de fonds, parce qu'on a beaucoup galéré à lever des fonds. Et en fait, ça coûtait très cher d'avoir beaucoup d'utilisateurs sur sa plateforme. Et on a toujours été en galère pour lever des fonds.

  • Speaker #3

    Ouais, parce que du coup, pendant quatre ans, t'as pas de revenus. Ouais, c'est ça qu'il faut voir. Quatre ans, t'as pas de revenus, t'as développé là, t'as une belle communauté et t'as des vraies questions de marge, comment tu la monétises ? Donc là, et t'as mis combien de temps en testant, en partant là ? Au bout de tes quatre ans, entre le moment où tu testes les pubs, puis après que tu comprends que c'est plutôt les options et donc toutes les features que tu vas développer, C'est un peu un freemium en fait, les gens viennent au début c'est gratuit, puis après ils payent parce qu'ils veulent plus de meilleures expériences, etc. Combien de temps tu vois ça met pour prendre là-dessus ?

  • Speaker #0

    On n'a pas monétisé de 2015 à 2019. En 2019 on a commencé à monétiser, et là on a testé les pubs assez rapidement. Donc on a commencé à monétiser en octobre 2019 avec les pubs, ça n'a pas marché en octobre, et on a tout de suite en parallèle lancé des options payantes. Et le premier mois on a fait à peu près 50 000. Et trois mois plus tard, on était à 300 000 par mois.

  • Speaker #3

    Ouais, là t'as compris.

  • Speaker #0

    Et donc là, on a compris que ça prenait, qu'il se passait quelque chose et que ça fonctionnait. Et en fait, à partir du moment où on a monétisé, on était en train de faire une levée de fonds. Et en fait, là, on s'est rendu compte qu'à ce moment-là, on commençait déjà à être rentable, puisqu'en fait, on ne faisait pas non plus de marketing. Et en gros, c'était que du BNF qu'on faisait. Organique, oui. Et ensuite, on s'est dit, OK, il faut qu'on réinvestisse tout ce qu'on gagne en marketing et en user acquisition. Et jusqu'à ce qu'on fasse encore une dernière levée de fonds en été 2020. Et après, à la fin du Covid, au moment où il y avait la crise économique et où toutes les boîtes se sont rendues compte qu'il n'y avait plus d'argent à lever et qu'il n'y avait plus de levée de fonds. Là, on s'est dit, OK, il va falloir qu'on change notre modèle et qu'on devienne vraiment une société rentable qui peut s'autofinancer et s'autodévelopper.

  • Speaker #1

    Ça, c'est justement un autre angle du scale.

  • Speaker #3

    Oui, exactement. C'est le deuxième point que je voulais creuser avec toi. C'est que finalement, vous avez eu un très, très beau parcours. Parce qu'on l'avait dit au début, mais on fait 60 millions de revenus récurrents. On a oublié que c'est du revenu récurrent. Donc, c'est forcément une très belle valeur. Pour en arriver là, ça a été compliqué. Et tu m'as dit que vous avez finalement toujours eu le parti pris de rester petit. Vous êtes resté petit pendant longtemps, voire très longtemps. pour garder une certaine forme de vélocité, etc. Et puis après, ça vous a permis de scaler. Mais pendant longtemps, vous avez fait beaucoup de choses seul. C'est comme ça ?

  • Speaker #0

    Ouais. Après, on peut aussi considérer qu'on est relativement petit encore aujourd'hui, parce qu'on est une soixantaine. Mais on est resté cinq pendant trois ans. Ensuite, on est passé de 5 à 25, je dirais, de 2018 à 2021. Et ensuite, de 2021... à 2023 on est monté jusqu'à de 25 à 90 et après on est un peu redescendu à 55 et là on a stabilisé entre 55 et 60 et on recommence à regrandir les FIP. Alors on revient sur cette phase,

  • Speaker #3

    pourquoi tu as été obligé d'accélérer ?

  • Speaker #2

    Et puis quel profil surtout c'est intéressant.

  • Speaker #0

    En fait justement à partir du moment où il y a eu on va dire la crise économique, le fait qu'on puisse plus lever des fonds, On s'est dit qu'il fallait vraiment qu'on arrête d'investir à perte. Donc on a réfléchi vraiment.

  • Speaker #3

    Donc gros travail sur...

  • Speaker #0

    Sur toutes les dépenses de la société. Donc effectivement, on a un peu réduit les équipes parce qu'on s'est rendu compte qu'il y avait potentiellement des équipes sur lesquelles on investissait et il n'y avait pas de retour sur investissement. Et ce n'était pas forcément les bonnes personnes à leur bonne place. On ne les avait pas forcément structurées de la bonne manière. Et en plus, on avait recruté tout le monde. quasiment pendant le Covid, en visio, on avait fait ça très vite, après avoir levé beaucoup d'argent. On avait levé 40 millions en été 2020. C'est une belle levée déjà. Donc c'était une belle levée et donc on a essayé d'accélérer, mais on a accéléré un peu trop vite, on s'est un peu précipité. Et ensuite, on a aussi fait des économies énormes sur nos coûts de serveurs, on a baissé nos investissements en marketing pour passer de plusieurs millions par mois à quasiment zéro. Donc on a fait des gros choix assez...

  • Speaker #2

    Juste une question Sacha, qui me...

  • Speaker #0

    tarod c'est sorti de mots quand tu lèves 40 millions d'euros comment tu fais les choix d'investissements qui sont prioritaires comment s'est organisé ça derrière j'en ai aucune idée au total on a levé 60 millions d'euros donc les 40 millions c'était notre quatrième levée de fonds et nos principaux nos principales dépenses c'était un le marketing et la user acquisition de l'acheter tu veux dire t'acheter concrètement des utilisateurs Ouais, on fait de la pub sur les réseaux sociaux pour amener des installs. On paye les installs. Même si on a toujours eu une très forte et très importante croissance organique, il y a quand même une partie qui vient du marketing. Et donc les dépenses, c'est le marketing, les coûts de serveurs, les coûts de modération, de safety, de support. et les équipes.

  • Speaker #3

    Mais du coup, avec un peu de recul, tu as 40 millions, donc tu te lâches. Et en fait, ce que ça t'oblige à faire derrière, c'est que le changement macro, économique et l'environnement t'obligent à devenir lean. Et là, tu prends tous les coups. Et finalement, la conclusion, c'est quoi ? C'est que finalement, on peut très bien faire, se mettre sous contrainte.

  • Speaker #1

    C'est lean au sens... éliminer le waste.

  • Speaker #3

    Éliminer le waste, oui, tout à fait. Mais finalement, se mettre sous contrainte, ça a été bénéfique. C'est-à-dire qu'OK, t'es passé de 80 personnes et t'es revenu à 55, mais j'imagine que finalement, t'as rendu ton organisation beaucoup plus structurée.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, on a rendu notre organisation beaucoup plus structurée, ça nous a permis de nous poser les bonnes questions à nous, on s'est rendu compte aussi qu'il y avait pas mal de choses qu'on faisait qui ne servaient à rien, qu'on dépensait et qui ne servaient à rien. Pourquoi,

  • Speaker #3

    par exemple ?

  • Speaker #0

    On avait fait des dépenses marketing, on avait fait des campagnes de brand à New York, Sydney, Londres. On avait sur Times Square une affiche.

  • Speaker #2

    Ah ouais, mais tu l'as fait !

  • Speaker #0

    Ouais, je ne sais pas s'il faut être fier ou pas parce qu'on l'a fait, c'est cool, mais vraiment.

  • Speaker #2

    J'espère que tu as fait le petit selfie quand même devant.

  • Speaker #0

    Non, j'y suis pas allé. On a la photo, on la met dans notre presse d'onboarding, et on dit aux gens que c'est pas une image de synthèse ou d'intelligence artificielle, c'est une vraie... C'est vraiment du liable.

  • Speaker #2

    Ouais,

  • Speaker #3

    ça a coûté cher, mais ok.

  • Speaker #0

    Et donc ça, typiquement, c'était vraiment une dépense où... Encore aujourd'hui, on ne sait pas le retour sur investissement que ça nous a...

  • Speaker #2

    Tu développais des outils pour mesurer le ROI de toutes les actions quand tu dois dépenser autant d'argent ? C'est que votre instinct qui parle à un moment donné.

  • Speaker #0

    Sur ça, pour le coup, c'était que de l'instinct. On n'avait pas moyen de savoir le retour sur investissement, si ce n'est que quand la pub est là, est-ce qu'il y a plus d'installs ou moins d'installs ? Mais bon, c'est quand même difficile de mesurer parce que tu as plusieurs milliers. dizaines de milliers d'installs par jour.

  • Speaker #2

    Mais qui kiffent d'avoir sa marque sur Times Square.

  • Speaker #3

    Et du coup, tu deviens plus lean, comme on le dit. C'est quoi l'impact sur les équipes ? Parce qu'en fait, quand tu es dans une dynamique, que tu recrutes, que tu passes d'une vingtaine à 80, tu es dans une super dynamique, tu recrutes, etc. Et puis quand tu annonces qu'il y a 25 gars ou plus qui doivent partir, comment tu refédères tout le monde ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Après, nous, ça a pris un peu de temps quand même. Je dirais qu'on a passé deux ans de consolidation et donc ça ne s'est pas fait d'un coup. Ça s'est fait sur deux années. Et ce qui était important, c'était déjà d'être hyper transparent sur le marché, sur nos chiffres, sur les raisons pour lesquelles on devait passer en mode consolidation. Et en fait, étant donné que toutes les équipes étaient dans la recherche d'optimisation des coûts, d'optimisation du retour sur investissement. en fait ça faisait sens de prendre ces décisions. Et ensuite on travaillait beaucoup sur la communication et sur notre culture pour faire en sorte que vraiment on arrive à expliquer les impacts que ça avait de prendre ces décisions. Après c'est sûr que c'était deux ans qui étaient assez durs parce que la croissance elle ralentit quand même un petit peu et donc faut arriver à l'expliquer. Mais je dirais que le plus important c'est d'avoir les explications et d'être transparent.

  • Speaker #2

    Parce que toi, tu as prononcé à devenir un CEO et qui passe de 5 à 20 à 50. Même toi, en termes de personnel, ça doit être une charge mentale qui n'est pas la même.

  • Speaker #0

    Oui, c'est encore une charge mentale assez importante pour moi qu'il faut qu'en tant que CEO, tout le temps, on doit se réinventer et tout le temps apprendre le métier parce que ce n'est pas du tout le même quand on est 5.

  • Speaker #3

    Mais c'est quand même un bon exercice en tant que CEO d'arriver à se dire, finalement, tu as eu la chance d'avoir pas mal de capital, mais d'arriver à te dire, OK, maintenant, c'est quoi l'organisation que je veux ? d'un point de vue des équipes, où tu dis, j'ai été Covid, j'ai recruté plein de monde, donc tu gardes les meilleurs, ceux que tu veux. C'est quand même un bon exercice. J'imagine qu'après, c'est très structurant pour passer à l'étape d'après.

  • Speaker #0

    Oui, c'est hyper structurant et je dirais qu'on est encore dans cette phase de... Là, on est en train de regrossir les équipes, mais on est encore dans cette phase de le faire de la bonne manière. Donc en gros, on essaye de bien structurer... les process, d'implémenter les bons process, de bien structurer les équipes, de recruter les bonnes personnes aux bonnes places, d'avoir vraiment des raisons claires de pourquoi est-ce qu'on crée ce pôle, qu'est-ce que va faire ce pôle, quel va être le retour sur investissement de ce pôle.

  • Speaker #2

    Comment tu t'es entouré d'ailleurs autour de toi, parce qu'il y a l'équipe cœur, je ne sais pas si tu en parles, je ne veux pas spoiler le truc, mais c'est quoi tes premiers choix tactiques en termes de...

  • Speaker #0

    rendu tout alors j'ai bien aimé le recrutement de marc-antoine à sa marque en tête c'est un recrutement clé qu'on a fait il ya huit ans et le premier employé le number one lui il a tout vu et on s'en en serait vraiment pas là si si était pas là et donc lui c'est un des piliers on considère comme un des cofondateurs donc il était là depuis depuis le début mais on s'entoure de personnes comme marc-antoine et on essaye aussi en dessous de nos profils un peu expérimenté voilà en dessous en dessous de nous on essaie d'avoir des profils hyper expérimentés qui sont déjà passés par les étapes dans lesquelles on voudrait passer qui ont déjà vécu ce type de scale qui ont déjà beau passé enfin eu des équipes qui sont passés de 60 à 150 à 200 et on cherche vraiment des profils qui ont cette expérience là et qui vont être meilleurs que nous et qui vont nous apporter l'expertise qu'en fait non on n'a pas oui il n'y a pas d'ego là dedans en vérité non non tu vois franchement aucun mois

  • Speaker #1

    c'est justement ce que cherche et des gens qui sont meilleurs que moi mais ça ça marche parce qu'il ya quand même beaucoup d'histoires de juste devant de fonds d'or qui ce qui prennent des très seniors en COMEX et puis la greffe, elle prend pas. Tu vois, c'est un bide. Mais peut être que toi, tu as trouvé la solution magique qui fait que dans l'intégration ou dans la façon dont tu les recrutes, ça marche.

  • Speaker #0

    On essaye, on essaye. Après, on s'est trompé parfois sur certaines personnes. Il y a des personnes qui sont arrivées chez nous tôt, qu'on a essayé de faire monter, et en fait, ils ne savaient pas cette expertise-là. Et donc, je pense que c'est encore une recherche assez continue de quelle est la bonne personne, quelle expérience, quel type d'expérience va correspondre à la nôtre, et en quoi ça va nous apporter de la valeur.

  • Speaker #2

    Il y a une notion de culture quand même qui doit être assez forte.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. On a une culture assez importante.

  • Speaker #3

    Et comment tu fais pour ne pas être englué dans les process ? Parce que du coup, tu vois, 60 millions de chines à faire sur une app récurrente, on a vu ta dernière levée, donc on imagine les valos, t'es rentré dans la partie des happy few qui ont réussi vraiment à exploser. Comment on rentre pas quand tu fais cette taille-là dans du process, de l'admin ? T'es obligé de structurer, tu le disais toi-même, mais comment t'arrives à garder cette vélocité ? Alors j'imagine que la taille doit aider parce que vous n'êtes finalement pas si nombreux que ça, mais comment on fait au jour le jour ? ...

  • Speaker #0

    Très honnêtement, pendant longtemps, on n'avait quasiment pas de process. Donc au moins ça permet de... Pas de rentabilité,

  • Speaker #2

    pas de process, ça va être la conclusion. Bon les gars, vous voulez faire une boîte ?

  • Speaker #0

    Mais bon, après au début on n'était que 25, donc en vrai il n'y a pas forcément besoin d'avoir beaucoup de process. Après c'est vrai que quand on est monté à 90 et qu'on s'est rendu compte qu'on n'était pas du tout structuré, qu'on n'avait pas de process, c'est pour ça que ça n'a pas fonctionné et qu'on s'est dit ok, on va redescendre et on va restructurer tout ça. Et là on est encore justement en train d'implémenter les bons process, de trouver le juste milieu entre implémenter les process et toujours rester véloce et... garder son ADN, faire en sorte de toujours tester des choses et de rester dans le business.

  • Speaker #3

    Et c'est toi qui regardes ça ou tu as une personne qui planche là-dessus ?

  • Speaker #0

    On regarde tout ça un petit peu dans chaque pôle, donc les quatre C-Levels, on regarde ça. On a recruté justement certains profils comme notre Head of People, qui elle va s'occuper par exemple des process People et elle va être focus que sur cette partie-là. Et on se fait aussi accompagner par du coaching et par aussi notre réseau. d'entrepreneurs dans le consumer sur qui on se repose pas mal aussi quoi.

  • Speaker #1

    T'as des réseaux que tu recommandes d'ailleurs aux auditeurs qui seraient dans ton cas ?

  • Speaker #0

    Ouais bah nous on a un réseau qui s'appelle Mafia Consumer.

  • Speaker #3

    C'est très clair.

  • Speaker #0

    Et en fait c'est un groupe d'entrepreneurs qui font des apps mobiles. slack ont fait des dîners et voilà c'est et apprend beaucoup le tuer voilà franchement on apprend beaucoup on a beaucoup de questions qui sont assez spécifiques sur comment regarder data par exemple ou comment structure les équipes ou les outils qu'on qu'on doit utiliser et ensuite après on discute aussi des expériences des nouvelles apps trop

  • Speaker #1

    bien Et je pense qu'on peut passer à la partie next game tranquillement. Comment on ne se grise pas maintenant et comment on retrouve du fuel pour aller craquer un autre problème ? Comment tu vois les choses maintenant ?

  • Speaker #0

    Nous, ça fait dix ans qu'on est sur cette mission de réduire la solitude dans le monde. C'est une vraie mission qui est hyper importante et il y a dix ans, personne ne nous comprenait. Il y a 5 ans, personne ne nous comprenait. Vraiment, on a beaucoup galéré à lever des fonds. Tout le monde disait, mais on ne fait pas des amis en ligne, ça n'existe pas, on ne socialise pas en ligne, c'est n'importe quoi. Il y a les apps de dating pour faire ça, mais sinon tout se passe dans la vraie vie. Et là, à partir de maintenant, je pense qu'on est vraiment sur le bon timing. Parce que les gens se rendent compte qu'en fait si on socialise en ligne, que c'est un besoin qui est primaire et qui est très important et qui touche toutes les générations et tout le monde, on a de plus en plus de concurrents en fait qui émergent comme par exemple les agents de dating on à bumbl qui vient de créer il n'y a pas longtemps bumbl bff que la version france quoi c'est ça c'est la version france donc les aides de dating qui sont en zone quoi on suppose que des petits malins mais du coup les aides de dating qui stagne parce que justement en fait les gens aujourd'hui ont besoin d'autres choses de pouvoir discuter de socialiser avec d'autres personnes en ligne s'orientent vers cette partie là qui est le fait de socialiser de manière générale. On a aussi des petits concurrents qui font exactement ce qu'on fait, mais potentiellement sur d'autres cibles différentes. Et donc là, on a un timing, où c'est le bon moment. Nous, on a les technos, on a le savoir-faire, on a la monétisation, et donc l'objectif, c'est comment est-ce qu'on fait pour rester des leaders. et toucher tous les groupes d'âge et le monde entier et des nouveaux marchés qu'on a encore. Oui,

  • Speaker #1

    tu peux vous particulariser.

  • Speaker #2

    Faire des potes, c'est mondial là pour le coup. Le marché, il est vaste.

  • Speaker #0

    C'est ça, faire des potes, c'est mondial. Et ensuite, après, tu peux aussi faire des potes autour de thématiques. Autour des thématiques. Donc nous, aujourd'hui, on est vraiment très généraliste.

  • Speaker #2

    C'est hyper mainstream.

  • Speaker #0

    Tu vois des profils ou tu vois des groupes de discussion. Mais est-ce que demain, si tu veux jouer aux échecs, tu veux jouer à un jeu vidéo, est-ce qu'on va être capable de trouver un groupe de personnes qui veulent se jouer à ce jeu vidéo ? à l'instant T.

  • Speaker #2

    Rien qu'autour du sport, tu vois. Tu fais un groupe, vive l'OM et j'aime pas le PSG, ça doit cartonner.

  • Speaker #1

    Mais dans l'autre sens,

  • Speaker #3

    c'est pas mal. Mais tu sens ce besoin, c'est-à-dire que tes utilisateurs, ils sont un peu partout, ou tu sens qu'en fait, t'as des gars qui viennent, ils discutent de sport, et tu vois les thématiques, tu vois comment tu vas pouvoir un peu faire des verticales au sein de l'app ?

  • Speaker #0

    Ouais, on voit les thématiques, on voit exactement comment... les centres d'intérêt qu'ils ont parce qu'en fait on leur demande quel film est ce que tu regardes quel jeu vidéo tu joues quel artiste t'écoutes donc on a ça on a dans les groupes de discussion bah ils disent le titre de la discussion donc par exemple le match de ce soir ils en discutent et ensuite avec tout ça on peut justement faire en sorte d'avoir l'intention de nos utilisateurs je viens pour jouer un jeu vidéo maintenant et faire en sorte de recommander les bonnes personnes au bon moment

  • Speaker #2

    Donc tu as une data sur la vie sociale des gens qui est juste dingue.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #2

    Et que par. Ça tu ne pourras jamais la monétiser.

  • Speaker #0

    Non et en plus ce n'est pas dans notre optique de la monétiser vu qu'on ne fait pas de pub. Mais c'est dans notre optique de l'utiliser pour améliorer l'expérience sociale.

  • Speaker #2

    Tu vois des évolutions sociales, des changements sociétaux comme ça dans les groupes qui peuvent...

  • Speaker #1

    C'est une question que j'avais. Est-ce que tu pourrais voir un mouvement type gilet jaune ?

  • Speaker #0

    en quelque part en en petit petit groupe qui se crée qui se multiplie et que tu dirais tiens c'est pas une tendance c'est peut-être tendance que tu pourrais valoriser étant donné que nous c'est vraiment des petits groupes qui se forment et qui discutent pendant deux heures et en fait on le contenu on leur partage pas on le revoit pas on n'a pas un peu ce système qui peut se créer de deux communautés énorme.

  • Speaker #1

    Tu pourrais voir, toi, 15 groupes qui se créent d'un coup sur un sujet.

  • Speaker #0

    Oui, ça, on l'a. Pendant les élections américaines, on avait beaucoup de groupes qui parlaient des élections américaines. Quand il y avait les Gilets jaunes, on avait beaucoup de discussions sur les Gilets jaunes. Donc, dès qu'il y a un thème hyper important dans un pays, on le voit.

  • Speaker #2

    Quand il arrive, tu ne le vois pas en avance de phase.

  • Speaker #3

    Et tu as un enjeu, quand même, à ce que ta génération Z, tu arrives à la garder ?

  • Speaker #0

    Tu vois, par rapport à est-ce qu'ils vont continuer à venir ? Ouais,

  • Speaker #1

    on a un enjeu.

  • Speaker #2

    Parce qu'après, ils vont plus être Z.

  • Speaker #1

    Ça fait 10 ans qu'on les a, et ça fait 10 ans qu'ils sont avec nous. Il y a 10 ans, on avait 99% de nos 17 heures qui avaient entre 13 et 17 ans. Et aujourd'hui, on a plus de 80% qui ont entre 18 et 25 ans.

  • Speaker #2

    Et tu renouvelles par le bas aussi, j'imagine.

  • Speaker #1

    Bah plus par le haut. Ouais, plus par le haut d'accord. Notre cible c'est vraiment là maintenant qu'on se concentre sur les 18+, et en fait on a de la croissance organique qui se fait chez les 35+, chez les 30+, qui de plus en plus télécharge organiquement l'application.

  • Speaker #2

    Sur Microsoft Minitel, et donc qui paye un abonnement, parce qu'on a beaucoup parlé du business model mais c'est ça la finalité.

  • Speaker #1

    Le business model c'est ça, c'est des options payantes à la carte et des abonnements, et à 70-80% c'est des abonnements.

  • Speaker #3

    Incroyable. Julien, peut-être que tu veux conclure avant qu'on passe à la partie un peu plus perso de comment tu gères ?

  • Speaker #2

    Dans ton modèle, les points que j'ai retenus qui sont intéressants et qu'on n'entend pas souvent, c'est que j'ai l'impression que tu as créé un océan bleu quand je t'entends parler. Tu sais, ce fameux bouquin-là. Il y a un bouquin d'ailleurs que j'invite à lire qui est bon en branding, ils appellent ça Play Bigger, c'est un livre, et ils appellent ça le catégorie design. C'est des nouvelles marques qui ont cette capacité de créer des nouveaux marchés, genre 360 Learning qui a inventé le Collaborative Learning. Et toi, j'ai l'impression que tu as créé quasiment une nouvelle catégorie qui n'existait pas, et tu as été le premier à t'engouffrer dedans et à créer et à structurer ce marché-là. Je ne sais plus, tu l'as nommé tout à l'heure...

  • Speaker #1

    La Social Discovery.

  • Speaker #2

    Social Discovery, c'était en anglais, j'ai galéré, mais voilà. Social Discovery. Mais c'est comme si tu avais créé ton propre univers, et que comme tu as tiré le premier, finalement, c'est toi le leader. Ça, c'est top. Et toute cette notion, on en parle souvent, ça pour le coup, mais d'itération ultra rapide, tu as parlé de vélocité, et tu n'as pas lâché d'ailleurs, mais d'itérer au maximum et de balancer les fonctionnalités. Même si ce n'était pas parfait, tu t'en fous, tu mesures, tu prends de la data et tu changes la vitesse de l'éclair jusqu'au moment où tu comprends le modèle. Et je pense aussi que la façon dont tu as trouvé le pain point est hyper intéressante. D'aller sniffer, ou je ne sais pas comment on appelle ça, sourcer comme ça des groupes, les faire venir un peu à la mano sans investir en techno et puis de leur parler, canon. Et c'est pragmatique, mais au moins ça fonctionne.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça, c'est bien résumé.

  • Speaker #2

    Je vais m'en mettre un résumeur.

  • Speaker #3

    Je rajouterais qu'il y a un truc aussi je pense inspirant pour les personnes qui voient dans la génération qui vont créer leur société dans un monde où il n'y a plus beaucoup de financement, que toi que tu es associé, vous avez toujours été dans le temps long en étant patient et quand l'argent n'était plus là, vous n'avez pas paniqué, vous avez reparti dans un temps long, deux ans pour réduire la voilure. Il y a plein de moments intéressants, tu te dis en fait on peut créer des boîtes dans le temps long en étant patient, en regardant les problèmes et je trouve que c'est chouette comme... Comme learning et d'écoute, pour ceux qui veulent se lancer en disant mais comment faire ? Oui,

  • Speaker #0

    c'est possible aussi, tu peux l'implémenter. Tu l'as dit, sur le modèle de revenu, tout le monde disait il faut faire ça, faire de la pub, etc. Ça marche comme ça.

  • Speaker #3

    Cherchez le problème, cherchez la valeur. Et du temps long, il est formidable. Et voilà, ça paye.

  • Speaker #2

    Question perso ?

  • Speaker #3

    Oui, question perso, mais c'est Aymeric qui les pose, parce que moi je suis moins lèse.

  • Speaker #0

    Les questions qu'on aime bien savoir, c'est comment tu progresses ? Est-ce que tu as des routines, des habitudes, du sport, autre chose, peu importe ? Comment tu continues à progresser ?

  • Speaker #1

    Dans mes routines, pour plus gérer le day-to-day, le stress, etc., je fais beaucoup de sport. J'essaie de faire 3-4 séances par semaine. Je vois beaucoup ma famille, mes amis, un peu comme tout le monde. Et j'essaie de couper aussi. le week-end au moins une journée, un minimum, pour avoir les idées fraîches. Ensuite, après, pour essayer d'évoluer intellectuellement, déjà on se fait beaucoup de challenges avec la boîte parce qu'il y a beaucoup de hauts et de bas. Et on se challenge aussi entre nous les 4-6 levels pour toujours faire mieux et toujours être au meilleur de nous-mêmes. Ensuite, on fait des coachings, c'est assez récent mais ça fait je pense plus de 2 ans qu'on a… Tu as un coach ? Ouais.

  • Speaker #0

    C'est les Shekelvote ou c'est les…

  • Speaker #1

    Là, moi j'ai le mien mais…

  • Speaker #3

    C'est pas juste non ? Tu veux faire la pub ou…

  • Speaker #1

    Ouais je peux faire la pub, il s'appelle Adrien, Adrien Falcon.

  • Speaker #2

    C'est bien ça le coaching, c'est très courant aux Etats-Unis, un peu moins en France.

  • Speaker #1

    Ouais et franchement moi j'ai commencé trop tard et j'aurais dû commencer beaucoup plus tôt à faire du coaching parce qu'on se pose beaucoup de questions, c'est beaucoup de remise en question. surtout, et beaucoup de moments où on ne sait plus trop quoi faire, on ne sait plus ce qu'on doit faire, et donc...

  • Speaker #0

    Comment ça se passe, vos interactions ?

  • Speaker #2

    C'est un sparring,

  • Speaker #1

    quoi. Ouais, on parle souvent, franchement, je parle quasiment... J'ai une heure par semaine de fixé avec lui, mais sinon, je parle quasiment tous les jours.

  • Speaker #2

    T'es ton sparring partner.

  • Speaker #1

    On échange en asynchrone, on a des documents de travail, on échange sur ces documents, il les commente, je les commente, et s'il y a besoin de se parler 5, 10 minutes, 15 minutes, on se parle 5, 10 minutes, 15 minutes dans la journée. Mais c'est pro,

  • Speaker #0

    perso ? C'est les questions que tu te poses, ça peut être pro ?

  • Speaker #1

    Non, c'est principalement pro, mais après il va quand même faire une overview du pro et du perso, pour savoir à peu près où est-ce que je me situe, dans quel état je suis, pour pouvoir justement m'accompagner au mieux.

  • Speaker #3

    Tu as pris un coach entrepreneur, dans les secrets de coaching.

  • Speaker #1

    C'est ça, un coach entrepreneur qui a déjà été CEO et qui est déjà passé par mes étapes. C'est pour ça que pour moi, c'est principalement un coach qui est par rapport à mon poste.

  • Speaker #2

    J'ai testé au mois de décembre, je trouve ça vraiment bien. C'est impartial.

  • Speaker #1

    Et ça, j'essaye de lire des livres, mais ça aussi, pareil, j'ai mis beaucoup de temps à m'y mettre, parce que je ne lisais pas du tout. Donc là, je commence à lire des livres et je me force à lire des livres.

  • Speaker #0

    Business ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Non, là pour l'instant, c'est que business.

  • Speaker #0

    Que business, ouais. C'est assez clivant, souvent on nous dit, c'est toujours les mêmes, t'as 400 pages, évidemment t'as 20 pages, et t'as d'autres qui disent non je suis drogué, et en fait tu comprends beaucoup de choses en lisant une bio, en lisant un bouquin sur l'efficacité, peu importe.

  • Speaker #1

    Ouais, après moi j'en ai pas lu encore énormément, je dirais que j'en ai lu 5-6, donc c'est pas non plus, j'en ai pas lu plus d'une dizaine, mais après c'est vrai que ça me permet de prendre du recul, de se dire j'avais réfléchi à ce truc, et là tu le relis dans le livre, et donc tu te dis ah ouais voilà, c'est comme ça qu'il faut voir les choses. Et après, je n'ai pas beaucoup de temps non plus dans ma journée. Donc, le seul moment pour le faire, c'est juste avant de dormir. Donc, je sais que ce n'est pas forcément le meilleur moment pour un petit Netflix qui doit traîner ou pour lire un livre business. Mais au moins, c'est un objectif que je me suis fixé et ça m'aide pas mal.

  • Speaker #3

    Et il y a un livre que tu recos particulièrement, récemment que tu as lu ?

  • Speaker #1

    Celui qui m'avait pas mal mis un déclic sur mon rôle de CEO, c'était The Great CEO Within. Et... qui était pas mal et enfin le dernier point c'est aussi le réseau d'entrepreneurs j'essaye d'entretenir de voir des personnes qui sont dans le même bateau que nous je t'inviterai sur le groupe Scalers très

  • Speaker #3

    bien et si tu dois te commettre sur un invité pour l'inviter dans ce podcast est-ce que tu as quelqu'un à nous recommander ?

  • Speaker #1

    je vous recommande Timothée et Richard de l'application Choose. Super application. Super marketplace que je vous invite tous à pitcher un peu derrière le modèle de Choose. Choose, c'est la première plateforme de brand discovery au monde.

  • Speaker #2

    Bravo !

  • Speaker #1

    C'est la plateforme en compte entre Etsy et Zalando.

  • Speaker #2

    Ils vont créer un groupe de discovery quelque chose.

  • Speaker #1

    Exactement. Super sympa,

  • Speaker #0

    écoute. Très très bien, très beau avec plusieurs.

  • Speaker #3

    On l'interrogera dans ce podcast. Merci beaucoup, c'était très intéressant. A bientôt.

Description

Avant de construire une startup qui cartonne, il faut d'abord trouver un vrai besoin.

C’est l’un des enseignements clés de notre dernier épisode de Method to Scale avec Sacha Lazimi, co-fondateur et CEO de Yubo.

Avant Yubo, l’équipe avait testé plusieurs applications, sans succès. La leçon ? Ne plus partir d’une idée préconçue, mais identifier un problème réel et un besoin utilisateur clair.
C’est ainsi qu’est née Yubo, une plateforme de social discovery, différente des réseaux sociaux classiques et des apps de dating. Ici, pas de likes ni de contenu viral : tout repose sur les interactions humaines.

Dans cet épisode, Sacha partage les coulisses de cette success story :
✔ Lancer vite et tester avant d’investir massivement : ils ont d’abord observé les comportements des utilisateurs sur Snapchat avant même de développer l’app.
✔ Construire un modèle économique basé sur l’expérience utilisateur plutôt que la publicité, en s’inspirant du gaming.
✔ Apprendre à scaler, à recruter et à s’entourer des bonnes personnes en tant que CEO.
✔ Adapter constamment l’entreprise face aux crises et aux évolutions du marché.

Aujourd’hui, Yubo ne compte pas s’arrêter là : l’objectif est d’élargir son audience et d’innover pour rester leader du social discovery.

Un épisode riche en apprentissages pour tous les entrepreneurs et passionnés de tech !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on se rend compte qu'il y a une épidémie de solitude. À la fin du Covid, au moment où il y avait la crise économique, toutes les boîtes se sont rendues compte qu'il n'y avait plus d'argent à lever. Là, on s'est dit, OK, il va falloir qu'on change notre modèle. Sur Times Square, on avait une... Il m'affiche. Ça fait dix ans qu'on est sur cette mission de réduire la solitude dans le monde.

  • Speaker #1

    Bonsoir à toutes et à tous. Aujourd'hui, on a le plaisir de recevoir Sacha Lazimi, cofondateur et CEO de Yugo. Bienvenue.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    Salut,

  • Speaker #1

    Sacha. Bienvenue pour ton temps. Alors, on va parler aujourd'hui dans cet épisode de réseaux sociaux. Alors, avec le Cailloubo qui est très intéressant, qui s'adresse en fait à la Gen Z, donc la génération que Julien Masson ne comprend pas entièrement, même à la maison. Et avec un angle réseaux sociaux qui est intéressant parce que un des défis des réseaux sociaux, c'est justement toute cette attirance liée au like, liée au fait que ça nous renvoie beaucoup d'ego boost. Et du coup, l'angle qui a pris sa charge avec l'OCT et ses cofondateurs, vous étiez quatre à la création. c'est de se dire on va essayer d'atténuer ce truc là et de rassembler cette génération des 18-25 ans pour qu'ils vivent une expérience sociale qui est dépolluée de ça et c'est un vrai succès c'est une société qui fait 60 millions de chiffres d'affaires l'année dernière qui a 10 ans, qui est rentable et du coup on est ravi d'échanger avec toi sur ce sujet qui est très actuel, notamment en ce moment on en parle beaucoup avec les changements politiques de Facebook et Twitter et donc ça va être intéressant d'aborder ces sujets avec toi hum... Dans le podcast, on a trois parties. La première partie qui est le 0 to 1, que tu nous racontes un peu les tâtonnements avant de toucher probablement tes premiers clients et te dire que ça allait marcher. La partie 2 sur le scale, où Aymeric a deux points précis, saillants,

  • Speaker #3

    qu'on va essayer de creuser,

  • Speaker #1

    à détailler pour nos auditeurs. Et une dernière partie sur le next game, en fait, maintenant qu'on est là, c'est quoi la prochaine étape ? et puis quelques questions sur toi évidemment oui parce que tu es très intrusif et mric du coup tu vas tu vas creuser ça tu as fait des progrès sur la voie ça fait déjà un mois t j'étais bercer la première mais je ne sais pas le talent l'expérience truc il ya un effet de 25 et mieux en mieux oui voilà donc si on peut se replonger peut-être en 2015 ou avant si tu peux nous raconter comment on a cette idée en fait de réseaux sociaux pour la gen z ouais avec plaisir bah déjà nous on fait ça fait pas

  • Speaker #0

    plus longtemps que 2015, ça va faire bientôt 15 ans, qu'avec mes cofondateurs, on a toujours eu la même mission d'améliorer la façon dont les gens se connectent et interagissent dans le monde. Et en fait, avant Yubo, on a fait plusieurs applications qui n'ont pas du tout marché. Et donc la première, on l'a fait en 2010, à la fac. C'est là que j'ai rencontré mon premier cofondateur, Jérémy, avec qui on a fait une première application qui s'appelait Saloon, qui était des groupes de chat qui hyper géolocalisé, anonyme, dédié aux étudiants. Et le but, c'était de savoir qu'est-ce qui se passait à l'ABU, s'il y avait de la place, s'il y avait de l'ambiance à un endroit en particulier. Donc, c'était une idée vraiment super.

  • Speaker #2

    La marque stylée, Saloon. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça, c'était une bonne marque. Quand je demandais à mes potes, qu'est-ce que tu en penses ? Tout le monde me disait, c'est top, je vais l'utiliser. Et au final... personne ne l'utilisait. Et puis on avait 18 ans, on s'est dit, il faut quand même qu'on se concentre sur nos études, c'était un bon projet, on a arrêté ce projet, et on voulait faire les écoles d'ingénieurs. Donc on a fait les concours passerelles pour passer en école d'ingénieurs. C'est là que j'ai rencontré Arthur, le CTO, troisième cofondateur, avec qui on s'est dit qu'on allait faire une nouvelle application mobile, qui cette fois était encore une idée brillante. Mais qui était une bonne idée, c'était de chaque jour pouvoir rencontrer une personne. Et on avait 24 heures pour discuter avec cette personne.

  • Speaker #2

    Discuter, tu veux dire ?

  • Speaker #0

    Discuter, c'était un chat dans l'app. C'était une app de dating, effectivement.

  • Speaker #2

    Voilà, valait le dire, merci.

  • Speaker #0

    On avait une vision plus long terme de s'étendre sur d'autres verticales, que ce soit le sport, l'amitié, et pas seulement le dating. Et on s'était un peu basé sur les modèles... de WAN ou Coffee Meets Bagel à l'époque. Et donc là encore, c'était une superbe idée, mais il n'y avait pas d'usage quoi. Aucun usage, on avait des problèmes de conversion, on allait chercher nous-mêmes les utilisateurs sur Tinder pour leur présenter l'application.

  • Speaker #2

    Il y avait déjà Tinder à l'époque ?

  • Speaker #0

    Ouais, il y avait déjà Tinder à l'époque.

  • Speaker #1

    Tu te fous et tu te retrouves sur l'appli.

  • Speaker #0

    Tu swipes, tu matches avec un faux profil qui était managé par nous. D'ailleurs, c'est comme ça qu'on a rencontré Marc-Antoine qui nous écoute.

  • Speaker #2

    Salut Marc-Antoine.

  • Speaker #1

    Tu étais content du matching ?

  • Speaker #2

    Il croyait qu'il avait un super date, il arrive, bon bonjour, je vais t'embaucher, c'est pas mal.

  • Speaker #0

    Lui il avait compris tout de suite la supercherie, il m'avait contacté parce que l'application était à mon nom, il m'avait dit c'est cool ce que vous faites, comment vous faites ça. Et après il nous a conseillé parce qu'il avait sa boîte de son côté. Mais en fait le taux de conversion de Tinder à cette application était très très mauvais en allant chercher les utilisateurs. Et même une fois qu'on avait ramené les utilisateurs sur l'application, personne ne discutait. On avait pour ambition de faire du matching automatique avec des algorithmes de recommandation. même en le faisant à la main ça marchait pas donc le fond du problème c'était vraiment l'usagé c'était l'usagé l'usagé c'était l'usagé il n'y avait pas de il n'y avait pas d'usagé dans l'application il n'y avait pas de besoin et donc il n'y avait pas de pas de marché et le russe était mode barré voilà c'est ça on avait un constat aussi de base qui était que Tinder et les applications dating de ce type c'était trop dans la quantité c'était pas du tout de la qualité et qu'en fait ça marchait pas Alors qu'au final, ça marche très très bien.

  • Speaker #2

    Parce que c'est du Tinder, tu vois,

  • Speaker #0

    je pensais que c'était plus récent. Ouais, je crois que ça date de 2013 ou même un peu avant.

  • Speaker #3

    Et ça du coup, tu plies ? T'arrêtes les deux ?

  • Speaker #2

    Là, t'es toujours à la fac.

  • Speaker #0

    Là, on est toujours à la fac. On a passé deux ans sur cette application. On a atteint à peu près 30 000 utilisateurs. Inscription, donc c'est quand même pas mal. La première, on avait fait 10 000. Et la deuxième, on a fait 30 000. Mais au bout de deux ans, vraiment, on s'est dit, il faut qu'on passe à autre chose parce qu'il n'y a pas de futur possible. Et là, en fait, c'est le moment où on doit prendre notre année de césure. Et on se dit, il faut qu'on trouve un incubateur ou un endroit où on va pouvoir se poser à fond sur un nouveau projet et une nouvelle idée. Donc, on trouve nos premiers Business Angels qui sont basés à Londres. qui nous disent, nous on vous passe une table dans nos bureaux. Et on avait vendu l'idée de 12 à ces trois business angels qui sont d'ailleurs les frères Hayat qu'ont créé Ubik, Y-O-B-I-C. Et au final, on est arrivé en juillet, en août, ils sont tous partis en vacances et nous on est restés là-bas. Et en septembre, on leur a dit, on arrête. On arrête 12, on garde le nom de la société mais on va lancer un nouveau projet et ce nouveau projet c'est Yubo et on l'a lancé en octobre 2015.

  • Speaker #2

    Comment t'es arrivé à l'intuition de Yubo ?

  • Speaker #0

    Alors en fait déjà on a appris de nos erreurs, on s'est dit cette fois-ci on va pas partir d'une idée qu'on a, on va pas demander à nos potes si c'est une bonne idée ou pas, on va vraiment essayer de trouver un marché et un problème à résoudre. Donc ça paraît simple dit comme ça.

  • Speaker #2

    La méthode pour le faire n'est peut-être pas...

  • Speaker #3

    Mais tu aurais pu t'en apercevoir plus vite ? C'est quoi les leçons que tu en tires ? C'est qu'en fait, il n'y avait pas vraiment d'usage, mais tu aurais pu faire quelque chose de différent ? De toute façon, il fallait bien tester pour voir s'il y avait l'usage.

  • Speaker #0

    Ouais, il fallait tester pour voir s'il y avait l'usage, mais on aurait pu directement se dire qu'en fait, on n'avait pas forcément besoin de créer une app pour tester ce concept sur la précédente. On aurait pu directement se rendre compte en parlant aux utilisateurs sur Tinder que Tinder ça fonctionne très bien. Et on aurait pu passer moins que deux ans sur l'application quand même. Donc voilà, c'est ça qu'on a retenu vraiment de ces deux projets. Après on était vraiment jeunes, c'était entre nos 18 et 21, 22 ans. On faisait en parallèle de nos études.

  • Speaker #3

    Donc là vous avez fini votre école d'ingé après ?

  • Speaker #0

    Non, bah du coup on en a une de césure. Et à ce moment là, donc on est en début 2015. et on part, on se dit ok, il faut qu'on trouve vraiment un besoin avec un vrai marché, un nombre d'utilisateurs qui peut être atteint, qui est assez important. Et on s'est rendu compte qu'il y avait des millions de personnes qui partageaient publiquement leur pseudonyme, précisément sur Snapchat, pour trouver des nouveaux amis sur Snapchat. Parce que je ne savais pas. Et en fait, sur Snapchat encore aujourd'hui, il n'y a pas de discovery. et on peut pas trouver quelqu'un si on n'a pas son numéro de téléphone ou son pseudonyme et donc on est parti de ce constat là et on s'est dit ok on va répondre à ce besoin on va créer une application qui permet d'ajouter sa photo de créer un profil et on va ajouter derrière le profil les différents username qu'on a sur les réseaux sociaux et ensuite le même mécanisme que sur Tinder sauf que c'est pas pour se rencontrer en vrai c'est pas pour dater le but c'est de s'ajouter sur ces réseaux et ensuite voir les profils des gens discuter avec eux et donc on est parti de ce constat là on avait une cible un nombre assez important plusieurs millions d'utilisateurs à aller chercher parce qu'il y avait plein de tweets qui étaient faits tous les jours plein de groupes facebook à l'époque qui était créé autour de ça et en fait on ne savait pas si nos utilisateurs étaient là pour devenir des influenceurs, s'ils cherchaient du contenu à suivre, s'ils cherchaient à discuter avec des personnes, s'ils cherchaient à faire du dating. On avait plein d'hypothèses différentes. On ne savait pas non plus qui allait être notre cible parce qu'on avait juste des pseudos et des personnes à l'écoute. Ouais,

  • Speaker #2

    parce que tu n'avais pas plus d'infos.

  • Speaker #3

    Et tu n'as pas les infos en plus sur le pseudo, sur ce qu'il fait, ce qu'il aime, ce qu'il veut, tant que rien.

  • Speaker #0

    On avait rien. On avait vraiment juste le pseudonyme de la personne, parfois le Twitter de la personne, mais ça s'arrêtait là. Et cette fois-ci, on s'est dit, ok, on va développer une application en moins d'un mois, on va tester ça en moins de deux mois, et si en deux mois ça ne fonctionne pas, on passe à autre chose. Et avant ça, pendant l'été, on avait testé 2-3 autres projets, mais qui n'avaient justement pas abouti. Et en fait, on a testé du coup à la main, on a ajouté les gens petit à petit à la main.

  • Speaker #2

    Tu as allé les repérer sur les forums ?

  • Speaker #0

    Voilà, sur les forums, on avait des listes et on a ajouté toutes les listes à la main sur nos comptes personnels. Et on leur a parlé, on leur a dit pourquoi tu as ajouté ce compte-là, j'ai vu que tu voulais te faire des potes. Du coup, on a commencé à discuter avec ces gens et on s'est rendu compte qu'il y avait un vrai besoin. qui avait un taux de conversion assez énorme. On était à peu près à 50% des gens qu'on ajoutait, qui nous ajoutaient en retour, et à peu près 10% qui nous répondaient, qui discutaient avec nous. Et on était à la fin à 7% de personnes qui allaient télécharger l'application.

  • Speaker #1

    D'accord, donc le call to action, c'était télécharger l'appli et s'inscrire.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est ça.

  • Speaker #2

    Et donc en plus tu avais de la data hyper claire.

  • Speaker #0

    Ouais on avait de la data hyper claire, on avait vraiment créé une boucle, on avait des personnes qui partageaient leur pseudonyme sur les réseaux sociaux pour se faire ajouter sur leur propre réseau. Nous on a créé une app, du coup quand ils s'inscrivaient ils rentraient leur pseudonyme, donc on pouvait savoir exactement notre taux de conversion de gens qu'on allait chercher et qui s'inscrivaient. Et on pouvait savoir aussi le taux de personnes qui s'inscrivaient organiquement et dont on n'avait pas les pseudos. Et ensuite on avait l'application et on avait l'usage sur l'application. Et on a essayé de répondre petit à petit à nos questions. Est-ce qu'ils veulent devenir des influenceurs ? Donc là, la réponse a été rapidement faite parce qu'en fait, ils choisissaient précisément avec qui est-ce qu'ils voulaient être amis. Ensuite, on voulait savoir s'ils voulaient suivre du contenu. La réponse, c'était non parce que quand on les ajoutait, nous aussi, ils discutaient avec nous. Ensuite, on a ajouté un chat dans la plateforme. Et là, c'est là que ça a commencé à vraiment prendre parce qu'on a tout de suite eu 60% d'utilisateurs qui, tous les jours, utiliser le chat je pense que c'est d'ailleurs la fonctionnalité la plus importante chez nous encore aujourd'hui et en fait on est arrivé au constat que notre cible c'était la génération z que cette génération elle a un besoin très important de socialiser en ligne et que c'est aussi important que de socialiser dans le physique dans la vraie vie voilà et qu'il y avait aucun produit qui répondait à ça et d'ailleurs aujourd'hui on se rend compte que il y a une d'épidémies de solitude qui touchent le monde entier. Il y a plein d'études dans tous les pays, en France, aux États-Unis, qui sont faites par les ministères de la Santé, qui montrent qu'en fait, c'est plus dangereux de se sentir seul que de fumer 15 cigarettes par jour, de boire 6 verres d'alcool tous les jours.

  • Speaker #2

    Ça, c'est cool pour moi.

  • Speaker #0

    Et qu'en fait, il n'y avait pas en 2015 de solution et qu'aujourd'hui, il y a très peu de solutions. Et c'est pour ça qu'on est les leaders et qu'on ambitionne de continuer d'être les leaders.

  • Speaker #2

    Donc, il y a une vraie mission derrière ton app.

  • Speaker #0

    C'est ça. Notre mission, c'est de réduire cette épidémie de solitude et de faire en sorte que les gens se sentent moins seuls. Et on fait ça à travers le fait de... se connecter tous les jours avec des nouvelles personnes. Ouais,

  • Speaker #3

    et pour une fois, ils passent du temps sur les réseaux sociaux, mais quelque part, c'est pas juste pour voir du contenu, pour flipper, c'est pour discuter. Et tu voyais le taux de... C'était quoi le temps moyen qui passait ?

  • Speaker #0

    En moyenne, nos utilisateurs, ils passent 35 à 40 minutes, et en fait, nous, on se considère pas en compétition avec des réseaux sociaux. Ouais,

  • Speaker #2

    c'est ça que tu disais, c'est vrai qu'il est important de comprendre.

  • Speaker #0

    On se considère pas non plus comme un réseau social, en fait.

  • Speaker #2

    Comment tu te comptes ? Dans quelle catégorie tu as inventé ?

  • Speaker #0

    On considère qu'on a été les précurseurs de la social discovery. Et qu'en fait, ce n'est pas une app de messagerie classique avec qui on discute avec ses amis. Ce n'est pas une app de dating avec qui on va rencontrer des personnes vraiment pour dater. Ce n'est pas un réseau social où on va découvrir du contenu. C'est une plateforme où on se connecte avec le plus de personnes possible tous les jours. et où on socialise et on discute.

  • Speaker #1

    Et quelle est la différence avec un fil Twitter de gens que tu suivrais et qui te suivraient ?

  • Speaker #0

    Alors, il y en a plein. La première, c'est que tu...

  • Speaker #3

    Et par rapport à un club ? Et par rapport à un club à où il se situe, du coup ?

  • Speaker #0

    Déjà, si on prend un réseau social classique comme Twitter, c'est un feed. Le but, c'est de la performance. Et c'est un système de following. Et donc en fait tu vas voir des posts, poster des posts, suivre du contenu, liker, revoir, retweeter, etc. Donc tu vas t'informer et ton but c'est d'avoir le plus de tweets ou le plus de vues possible.

  • Speaker #2

    Oui c'est ça ton KPI.

  • Speaker #0

    Donc tu ne vas pas vraiment discuter avec des personnes. Et sur YouGo, l'important, notre métrique principale, c'est le nombre de connexions que tu vas faire sur la plateforme et le nombre de discussions que tu vas avoir avec les personnes. Donc tout est tourné autour des personnes et non pas de la performance. C'est principalement du temps réel, parce qu'on fait en sorte qu'en moins d'une minute, tu te connectes avec une personne ou un groupe de personnes et que tu discutes avec eux, soit en direct, avec de l'audio, de la vidéo. et donc du live soit en one one en texte et en fait en moyenne c'est des groupes de 4 à 5 personnes qui vont discuter pendant deux heures t'as pas moyen de revoir le contenu pas moyen de le partager T'as pas moyen de liker le contenu, tu peux juste discuter avec des personnes, leur envoyer des demandes d'amis, y'a pas de système de following.

  • Speaker #2

    C'est modéré ?

  • Speaker #0

    Tout est modéré. Tout est modéré, tout ce qui est textuel, visuel, tout est modéré. On fait de la vérification d'identité à l'inscription, pour faire des groupes d'âge, et tout est modéré.

  • Speaker #2

    Jeanne Zed, c'est quel âge ?

  • Speaker #0

    Nous, aujourd'hui, notre cible principale c'est les 18-25 ans. Donc c'est ceux qui sont nés en 1995 jusqu'à 2010.

  • Speaker #2

    Tu peux, avant qu'on passe sur les phases de scale, nous parler du business model ? Parce que là, ce que tu expliques, c'est que tu as réussi à créer une communauté, tu mets le doigt sur un pain point. Ce qui est cool, c'est que tu as une vision hyper forte de comment tuer un peu l'isolement. Alors, on ne croirait pas à l'ère des réseaux sociaux, donc moi, j'apprends quelque chose. Et du coup, c'est quoi, comment tu craques un business model autour d'un produit comme celui-là ?

  • Speaker #0

    En faisant tout l'inverse de ce que font les réseaux sociaux actuels.

  • Speaker #2

    Parce que tu prends le contre-pied de tout depuis tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, exactement. En fait, nous, on n'est pas un business de contenu. Donc, vu qu'on n'est pas un business de contenu, en fait, on n'est pas un business avec des pubs. Et en fait, nous, notre business est plus un business comme dans le gaming ou dans l'entertainment. En fait, tu payes et quand tu payes, on crée une réelle expérience pour nos utilisateurs qui va lui permettre d'avoir plus de connexions. Et... de vraiment discuter avec des personnes en temps réel et le plus rapidement possible.

  • Speaker #2

    C'est pas mime non plus quoi.

  • Speaker #1

    Tu crées une room, je sais pas moi, sur une marque, genre R5 Electric, c'est ça ? Non,

  • Speaker #2

    tu peux pas, y'a pas de marque.

  • Speaker #0

    T'as pas de marque, mais si tu peux créer une room, par exemple, tu peux créer une room parce que tu veux parler d'un jeu vidéo comme Fortnite, tu veux parler du match de Paris qui est en temps réel, donc tu crées ta room, tu mets un titre et... Tu as la liste de toutes les rooms et les autres personnes, par exemple, moi, je vais arriver, je vais me connecter et je vais voir la liste des rooms. J'ai envie de parler de Paris, du match. Tape Paris, je vois ton groupe, je le rejoins. Tu peux m'inviter à streamer avec toi dans la room et tu peux avoir jusqu'à 10 personnes qui mettent l'audio ou la vidéo en temps réel et les autres personnes qui regardent et qui commentent.

  • Speaker #1

    Ma question était plus en termes d'expérience.

  • Speaker #3

    Oui, mais justement, je pense que c'est un point qu'on peut...

  • Speaker #1

    Organiser des revenus pour le... C'était une question de revenus.

  • Speaker #3

    Oui, et du coup, c'était une question sur le scale qu'on avait. Donc c'est très bien, on n'a qu'à passer à cette partie-là. Tu as beaucoup itéré et tu as réfléchi 360, parce que justement, tout l'enjeu de ces apps, c'est de monétiser. Parce qu'à la fin, c'est bien d'avoir une app, c'est bien d'avoir des gens qui viennent, etc. Mais il faut monétiser. On avait échangé et tu m'avais dit que ça avait été un moment qui n'avait pas été facile, parce que beaucoup de gens ont beaucoup de parties prises. parce qu'il y a plein de choses qui se faisaient, on monétisait, tu as du freemium d'un côté, tu en as d'autres qui font payer, quand c'est premium, tu en as d'autres qui font payer, etc. Tu as plein de modèles différents. Et toi, tu as beaucoup itéré là-dessus, et tu as été même parfois, tu as pris des positions assez tranchées en disant, ce n'est pas parce que mes investisseurs, ce n'est pas parce que AX ou Y me disent qu'il faut faire ça. Tu peux revenir là-dessus ? Parce que finalement, c'est la partie qui est compliquée, comme le disait Julien, d'arriver à monétiser ses apps.

  • Speaker #0

    Oui, oui. C'est bien le cas. On a monétisé quand même au bout de quatre ans. On a mis quand même du temps à le faire et parce qu'on avait des idées reçues qui étaient qu'on ne monétise pas un réseau social. On s'est longtemps dit aussi qu'on allait être plus gros que Facebook ou Snapchat. Ça nous a pas mal induit en erreur. Un, parce qu'en fait, ce n'est pas notre business. On ne fait pas du tout ce business-là et donc on ne va jamais devenir aussi gros parce qu'on ne fait pas la même chose et on ne peut pas se comparer. Il ne faut pas se comparer. Et donc pendant longtemps on s'est dit bah en fait on est une plateforme sociale, une plateforme sociale ça se monétise pas ou ça commence à se monétiser uniquement quand tu as des millions, des centaines de millions voire des milliards d'utilisateurs actifs par jour et ça se monétise avec des pubs. Donc on a mis du temps avant de faire ce constat là.

  • Speaker #2

    Ouais et ça c'est ton apprentissage personnel.

  • Speaker #0

    Ouais ouais ouais. Qui a duré quatre ans. Qui a duré quatre ans ouais. Ouais c'est long c'est long. Et bravo pour l'achat. Merci, merci. Par contre, c'est notre force, c'est notre ADN, c'est qu'on est très véloce. Une fois qu'on a une idée en tête, on l'implémente le plus rapidement possible. Et on essaye de le faire de la manière la plus ingénieuse et la plus rapide. Et donc là, à partir de fin 2018, début 2019, on s'est dit qu'on allait monétiser la plateforme pour accélérer notre croissance. Vraiment, Youbo, il faut le voir comme une énorme soirée. Plus il y a de monde dans la soirée. Plus il y a de l'activité, plus les gens discutent. Et donc, forcément, il faut ramener les utilisateurs sur la plateforme, en plus de ceux qui sont actifs, pour que toujours, il y ait des nouvelles personnes à rencontrer. Et donc, on a décidé de tout tester. On a testé les pubs, et on a testé aussi les options payantes et les abonnements. Les pubs, ça n'a pas du tout marché.

  • Speaker #3

    Mais c'est un peu contre-intuitif que des jeunes soient prêts à payer pour parler.

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas contre-intuitif. C'est comme quand tu vas dans une soirée, quand tu vas dans un bar, tu vas payer pour justement passer une bonne soirée et avoir une expérience. Tu vas faire des activités, par exemple dans un karaoké, ce qu'on disait tout à l'heure, ou tu vas faire un laser game. Et donc tu vas payer pour avoir une activité et socialiser avec d'autres personnes. Donc là, c'est exactement ce qui se passe sur la plateforme. Même si tu prends le gaming, c'est un des endroits où justement tu payes en ligne. et où tu gagnes pas mal d'argent, comme les jeux aussi sur les apps. Et en fait, c'est sur ce modèle là où nous, on s'est accroché. On s'est dit OK, les pubs, ça ne fonctionne pas parce qu'on n'a pas de contenu et ce n'est pas notre business. Mais par contre, quand on permet à notre stadeur d'avoir une meilleure expérience, de rencontrer plus de monde, d'avoir plus de visibilité. Et donc, pour répondre à ta question, quand tu crées ta room, tu peux payer pour que ta room, ça soit la première de la liste et que quelqu'un... Donc c'est comme dans une boîte de nuit, tu vas être au milieu de la boîte de nuit parce que tu payes et tu auras plus de passages. Et quand tu as plus de passages, tu as plus d'interactions et donc tu discutes avec plus de personnes.

  • Speaker #2

    À cette étape-là de la discussion, c'est quoi les points durs que tu as eus qu'on ne voit pas là ? Les trucs que tu as dû résoudre ? C'était un défi technologique ? Un défi de monter une communauté ?

  • Speaker #0

    Ouais, il y a eu déjà les...

  • Speaker #2

    Les premiers quoi, tu vois.

  • Speaker #0

    Un des premiers défis technologiques qu'on a eu, c'est qu'on a eu une très forte croissance assez rapidement. Donc on a atteint 5 millions d'inscriptions en un an. Donc on a eu un scale très important côté serveur. Vraiment, ça pétait tous les soirs. C'est-à-dire que l'application ne fonctionnait pas tous les soirs. On avait des craintes tous les jours. Au moment où il y a eu le plus, ouais. Ouais. Et tous les jours ça ne marchait pas, même plusieurs fois par jour, donc ça a été très très dur pour Arthur, notre CTO, parce que c'était le seul qui pouvait régler ça, donc il a passé beaucoup beaucoup de nuit blanche, et ça a duré longtemps parce qu'on est resté une petite équipe, on est resté 5 pendant 3 ans, et on est passé à 25 en 2019, et on a commencé vraiment à scaler l'équipe entre 2020 et 2024, et aujourd'hui on est toujours plus ou moins petit parce qu'on n'est qu'une soixantaine. Donc le premier c'était le scale des serveurs. Ensuite, le deuxième, c'était la partie levée de fonds, parce qu'on a beaucoup galéré à lever des fonds. Et en fait, ça coûtait très cher d'avoir beaucoup d'utilisateurs sur sa plateforme. Et on a toujours été en galère pour lever des fonds.

  • Speaker #3

    Ouais, parce que du coup, pendant quatre ans, t'as pas de revenus. Ouais, c'est ça qu'il faut voir. Quatre ans, t'as pas de revenus, t'as développé là, t'as une belle communauté et t'as des vraies questions de marge, comment tu la monétises ? Donc là, et t'as mis combien de temps en testant, en partant là ? Au bout de tes quatre ans, entre le moment où tu testes les pubs, puis après que tu comprends que c'est plutôt les options et donc toutes les features que tu vas développer, C'est un peu un freemium en fait, les gens viennent au début c'est gratuit, puis après ils payent parce qu'ils veulent plus de meilleures expériences, etc. Combien de temps tu vois ça met pour prendre là-dessus ?

  • Speaker #0

    On n'a pas monétisé de 2015 à 2019. En 2019 on a commencé à monétiser, et là on a testé les pubs assez rapidement. Donc on a commencé à monétiser en octobre 2019 avec les pubs, ça n'a pas marché en octobre, et on a tout de suite en parallèle lancé des options payantes. Et le premier mois on a fait à peu près 50 000. Et trois mois plus tard, on était à 300 000 par mois.

  • Speaker #3

    Ouais, là t'as compris.

  • Speaker #0

    Et donc là, on a compris que ça prenait, qu'il se passait quelque chose et que ça fonctionnait. Et en fait, à partir du moment où on a monétisé, on était en train de faire une levée de fonds. Et en fait, là, on s'est rendu compte qu'à ce moment-là, on commençait déjà à être rentable, puisqu'en fait, on ne faisait pas non plus de marketing. Et en gros, c'était que du BNF qu'on faisait. Organique, oui. Et ensuite, on s'est dit, OK, il faut qu'on réinvestisse tout ce qu'on gagne en marketing et en user acquisition. Et jusqu'à ce qu'on fasse encore une dernière levée de fonds en été 2020. Et après, à la fin du Covid, au moment où il y avait la crise économique et où toutes les boîtes se sont rendues compte qu'il n'y avait plus d'argent à lever et qu'il n'y avait plus de levée de fonds. Là, on s'est dit, OK, il va falloir qu'on change notre modèle et qu'on devienne vraiment une société rentable qui peut s'autofinancer et s'autodévelopper.

  • Speaker #1

    Ça, c'est justement un autre angle du scale.

  • Speaker #3

    Oui, exactement. C'est le deuxième point que je voulais creuser avec toi. C'est que finalement, vous avez eu un très, très beau parcours. Parce qu'on l'avait dit au début, mais on fait 60 millions de revenus récurrents. On a oublié que c'est du revenu récurrent. Donc, c'est forcément une très belle valeur. Pour en arriver là, ça a été compliqué. Et tu m'as dit que vous avez finalement toujours eu le parti pris de rester petit. Vous êtes resté petit pendant longtemps, voire très longtemps. pour garder une certaine forme de vélocité, etc. Et puis après, ça vous a permis de scaler. Mais pendant longtemps, vous avez fait beaucoup de choses seul. C'est comme ça ?

  • Speaker #0

    Ouais. Après, on peut aussi considérer qu'on est relativement petit encore aujourd'hui, parce qu'on est une soixantaine. Mais on est resté cinq pendant trois ans. Ensuite, on est passé de 5 à 25, je dirais, de 2018 à 2021. Et ensuite, de 2021... à 2023 on est monté jusqu'à de 25 à 90 et après on est un peu redescendu à 55 et là on a stabilisé entre 55 et 60 et on recommence à regrandir les FIP. Alors on revient sur cette phase,

  • Speaker #3

    pourquoi tu as été obligé d'accélérer ?

  • Speaker #2

    Et puis quel profil surtout c'est intéressant.

  • Speaker #0

    En fait justement à partir du moment où il y a eu on va dire la crise économique, le fait qu'on puisse plus lever des fonds, On s'est dit qu'il fallait vraiment qu'on arrête d'investir à perte. Donc on a réfléchi vraiment.

  • Speaker #3

    Donc gros travail sur...

  • Speaker #0

    Sur toutes les dépenses de la société. Donc effectivement, on a un peu réduit les équipes parce qu'on s'est rendu compte qu'il y avait potentiellement des équipes sur lesquelles on investissait et il n'y avait pas de retour sur investissement. Et ce n'était pas forcément les bonnes personnes à leur bonne place. On ne les avait pas forcément structurées de la bonne manière. Et en plus, on avait recruté tout le monde. quasiment pendant le Covid, en visio, on avait fait ça très vite, après avoir levé beaucoup d'argent. On avait levé 40 millions en été 2020. C'est une belle levée déjà. Donc c'était une belle levée et donc on a essayé d'accélérer, mais on a accéléré un peu trop vite, on s'est un peu précipité. Et ensuite, on a aussi fait des économies énormes sur nos coûts de serveurs, on a baissé nos investissements en marketing pour passer de plusieurs millions par mois à quasiment zéro. Donc on a fait des gros choix assez...

  • Speaker #2

    Juste une question Sacha, qui me...

  • Speaker #0

    tarod c'est sorti de mots quand tu lèves 40 millions d'euros comment tu fais les choix d'investissements qui sont prioritaires comment s'est organisé ça derrière j'en ai aucune idée au total on a levé 60 millions d'euros donc les 40 millions c'était notre quatrième levée de fonds et nos principaux nos principales dépenses c'était un le marketing et la user acquisition de l'acheter tu veux dire t'acheter concrètement des utilisateurs Ouais, on fait de la pub sur les réseaux sociaux pour amener des installs. On paye les installs. Même si on a toujours eu une très forte et très importante croissance organique, il y a quand même une partie qui vient du marketing. Et donc les dépenses, c'est le marketing, les coûts de serveurs, les coûts de modération, de safety, de support. et les équipes.

  • Speaker #3

    Mais du coup, avec un peu de recul, tu as 40 millions, donc tu te lâches. Et en fait, ce que ça t'oblige à faire derrière, c'est que le changement macro, économique et l'environnement t'obligent à devenir lean. Et là, tu prends tous les coups. Et finalement, la conclusion, c'est quoi ? C'est que finalement, on peut très bien faire, se mettre sous contrainte.

  • Speaker #1

    C'est lean au sens... éliminer le waste.

  • Speaker #3

    Éliminer le waste, oui, tout à fait. Mais finalement, se mettre sous contrainte, ça a été bénéfique. C'est-à-dire qu'OK, t'es passé de 80 personnes et t'es revenu à 55, mais j'imagine que finalement, t'as rendu ton organisation beaucoup plus structurée.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, on a rendu notre organisation beaucoup plus structurée, ça nous a permis de nous poser les bonnes questions à nous, on s'est rendu compte aussi qu'il y avait pas mal de choses qu'on faisait qui ne servaient à rien, qu'on dépensait et qui ne servaient à rien. Pourquoi,

  • Speaker #3

    par exemple ?

  • Speaker #0

    On avait fait des dépenses marketing, on avait fait des campagnes de brand à New York, Sydney, Londres. On avait sur Times Square une affiche.

  • Speaker #2

    Ah ouais, mais tu l'as fait !

  • Speaker #0

    Ouais, je ne sais pas s'il faut être fier ou pas parce qu'on l'a fait, c'est cool, mais vraiment.

  • Speaker #2

    J'espère que tu as fait le petit selfie quand même devant.

  • Speaker #0

    Non, j'y suis pas allé. On a la photo, on la met dans notre presse d'onboarding, et on dit aux gens que c'est pas une image de synthèse ou d'intelligence artificielle, c'est une vraie... C'est vraiment du liable.

  • Speaker #2

    Ouais,

  • Speaker #3

    ça a coûté cher, mais ok.

  • Speaker #0

    Et donc ça, typiquement, c'était vraiment une dépense où... Encore aujourd'hui, on ne sait pas le retour sur investissement que ça nous a...

  • Speaker #2

    Tu développais des outils pour mesurer le ROI de toutes les actions quand tu dois dépenser autant d'argent ? C'est que votre instinct qui parle à un moment donné.

  • Speaker #0

    Sur ça, pour le coup, c'était que de l'instinct. On n'avait pas moyen de savoir le retour sur investissement, si ce n'est que quand la pub est là, est-ce qu'il y a plus d'installs ou moins d'installs ? Mais bon, c'est quand même difficile de mesurer parce que tu as plusieurs milliers. dizaines de milliers d'installs par jour.

  • Speaker #2

    Mais qui kiffent d'avoir sa marque sur Times Square.

  • Speaker #3

    Et du coup, tu deviens plus lean, comme on le dit. C'est quoi l'impact sur les équipes ? Parce qu'en fait, quand tu es dans une dynamique, que tu recrutes, que tu passes d'une vingtaine à 80, tu es dans une super dynamique, tu recrutes, etc. Et puis quand tu annonces qu'il y a 25 gars ou plus qui doivent partir, comment tu refédères tout le monde ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Après, nous, ça a pris un peu de temps quand même. Je dirais qu'on a passé deux ans de consolidation et donc ça ne s'est pas fait d'un coup. Ça s'est fait sur deux années. Et ce qui était important, c'était déjà d'être hyper transparent sur le marché, sur nos chiffres, sur les raisons pour lesquelles on devait passer en mode consolidation. Et en fait, étant donné que toutes les équipes étaient dans la recherche d'optimisation des coûts, d'optimisation du retour sur investissement. en fait ça faisait sens de prendre ces décisions. Et ensuite on travaillait beaucoup sur la communication et sur notre culture pour faire en sorte que vraiment on arrive à expliquer les impacts que ça avait de prendre ces décisions. Après c'est sûr que c'était deux ans qui étaient assez durs parce que la croissance elle ralentit quand même un petit peu et donc faut arriver à l'expliquer. Mais je dirais que le plus important c'est d'avoir les explications et d'être transparent.

  • Speaker #2

    Parce que toi, tu as prononcé à devenir un CEO et qui passe de 5 à 20 à 50. Même toi, en termes de personnel, ça doit être une charge mentale qui n'est pas la même.

  • Speaker #0

    Oui, c'est encore une charge mentale assez importante pour moi qu'il faut qu'en tant que CEO, tout le temps, on doit se réinventer et tout le temps apprendre le métier parce que ce n'est pas du tout le même quand on est 5.

  • Speaker #3

    Mais c'est quand même un bon exercice en tant que CEO d'arriver à se dire, finalement, tu as eu la chance d'avoir pas mal de capital, mais d'arriver à te dire, OK, maintenant, c'est quoi l'organisation que je veux ? d'un point de vue des équipes, où tu dis, j'ai été Covid, j'ai recruté plein de monde, donc tu gardes les meilleurs, ceux que tu veux. C'est quand même un bon exercice. J'imagine qu'après, c'est très structurant pour passer à l'étape d'après.

  • Speaker #0

    Oui, c'est hyper structurant et je dirais qu'on est encore dans cette phase de... Là, on est en train de regrossir les équipes, mais on est encore dans cette phase de le faire de la bonne manière. Donc en gros, on essaye de bien structurer... les process, d'implémenter les bons process, de bien structurer les équipes, de recruter les bonnes personnes aux bonnes places, d'avoir vraiment des raisons claires de pourquoi est-ce qu'on crée ce pôle, qu'est-ce que va faire ce pôle, quel va être le retour sur investissement de ce pôle.

  • Speaker #2

    Comment tu t'es entouré d'ailleurs autour de toi, parce qu'il y a l'équipe cœur, je ne sais pas si tu en parles, je ne veux pas spoiler le truc, mais c'est quoi tes premiers choix tactiques en termes de...

  • Speaker #0

    rendu tout alors j'ai bien aimé le recrutement de marc-antoine à sa marque en tête c'est un recrutement clé qu'on a fait il ya huit ans et le premier employé le number one lui il a tout vu et on s'en en serait vraiment pas là si si était pas là et donc lui c'est un des piliers on considère comme un des cofondateurs donc il était là depuis depuis le début mais on s'entoure de personnes comme marc-antoine et on essaye aussi en dessous de nos profils un peu expérimenté voilà en dessous en dessous de nous on essaie d'avoir des profils hyper expérimentés qui sont déjà passés par les étapes dans lesquelles on voudrait passer qui ont déjà vécu ce type de scale qui ont déjà beau passé enfin eu des équipes qui sont passés de 60 à 150 à 200 et on cherche vraiment des profils qui ont cette expérience là et qui vont être meilleurs que nous et qui vont nous apporter l'expertise qu'en fait non on n'a pas oui il n'y a pas d'ego là dedans en vérité non non tu vois franchement aucun mois

  • Speaker #1

    c'est justement ce que cherche et des gens qui sont meilleurs que moi mais ça ça marche parce qu'il ya quand même beaucoup d'histoires de juste devant de fonds d'or qui ce qui prennent des très seniors en COMEX et puis la greffe, elle prend pas. Tu vois, c'est un bide. Mais peut être que toi, tu as trouvé la solution magique qui fait que dans l'intégration ou dans la façon dont tu les recrutes, ça marche.

  • Speaker #0

    On essaye, on essaye. Après, on s'est trompé parfois sur certaines personnes. Il y a des personnes qui sont arrivées chez nous tôt, qu'on a essayé de faire monter, et en fait, ils ne savaient pas cette expertise-là. Et donc, je pense que c'est encore une recherche assez continue de quelle est la bonne personne, quelle expérience, quel type d'expérience va correspondre à la nôtre, et en quoi ça va nous apporter de la valeur.

  • Speaker #2

    Il y a une notion de culture quand même qui doit être assez forte.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. On a une culture assez importante.

  • Speaker #3

    Et comment tu fais pour ne pas être englué dans les process ? Parce que du coup, tu vois, 60 millions de chines à faire sur une app récurrente, on a vu ta dernière levée, donc on imagine les valos, t'es rentré dans la partie des happy few qui ont réussi vraiment à exploser. Comment on rentre pas quand tu fais cette taille-là dans du process, de l'admin ? T'es obligé de structurer, tu le disais toi-même, mais comment t'arrives à garder cette vélocité ? Alors j'imagine que la taille doit aider parce que vous n'êtes finalement pas si nombreux que ça, mais comment on fait au jour le jour ? ...

  • Speaker #0

    Très honnêtement, pendant longtemps, on n'avait quasiment pas de process. Donc au moins ça permet de... Pas de rentabilité,

  • Speaker #2

    pas de process, ça va être la conclusion. Bon les gars, vous voulez faire une boîte ?

  • Speaker #0

    Mais bon, après au début on n'était que 25, donc en vrai il n'y a pas forcément besoin d'avoir beaucoup de process. Après c'est vrai que quand on est monté à 90 et qu'on s'est rendu compte qu'on n'était pas du tout structuré, qu'on n'avait pas de process, c'est pour ça que ça n'a pas fonctionné et qu'on s'est dit ok, on va redescendre et on va restructurer tout ça. Et là on est encore justement en train d'implémenter les bons process, de trouver le juste milieu entre implémenter les process et toujours rester véloce et... garder son ADN, faire en sorte de toujours tester des choses et de rester dans le business.

  • Speaker #3

    Et c'est toi qui regardes ça ou tu as une personne qui planche là-dessus ?

  • Speaker #0

    On regarde tout ça un petit peu dans chaque pôle, donc les quatre C-Levels, on regarde ça. On a recruté justement certains profils comme notre Head of People, qui elle va s'occuper par exemple des process People et elle va être focus que sur cette partie-là. Et on se fait aussi accompagner par du coaching et par aussi notre réseau. d'entrepreneurs dans le consumer sur qui on se repose pas mal aussi quoi.

  • Speaker #1

    T'as des réseaux que tu recommandes d'ailleurs aux auditeurs qui seraient dans ton cas ?

  • Speaker #0

    Ouais bah nous on a un réseau qui s'appelle Mafia Consumer.

  • Speaker #3

    C'est très clair.

  • Speaker #0

    Et en fait c'est un groupe d'entrepreneurs qui font des apps mobiles. slack ont fait des dîners et voilà c'est et apprend beaucoup le tuer voilà franchement on apprend beaucoup on a beaucoup de questions qui sont assez spécifiques sur comment regarder data par exemple ou comment structure les équipes ou les outils qu'on qu'on doit utiliser et ensuite après on discute aussi des expériences des nouvelles apps trop

  • Speaker #1

    bien Et je pense qu'on peut passer à la partie next game tranquillement. Comment on ne se grise pas maintenant et comment on retrouve du fuel pour aller craquer un autre problème ? Comment tu vois les choses maintenant ?

  • Speaker #0

    Nous, ça fait dix ans qu'on est sur cette mission de réduire la solitude dans le monde. C'est une vraie mission qui est hyper importante et il y a dix ans, personne ne nous comprenait. Il y a 5 ans, personne ne nous comprenait. Vraiment, on a beaucoup galéré à lever des fonds. Tout le monde disait, mais on ne fait pas des amis en ligne, ça n'existe pas, on ne socialise pas en ligne, c'est n'importe quoi. Il y a les apps de dating pour faire ça, mais sinon tout se passe dans la vraie vie. Et là, à partir de maintenant, je pense qu'on est vraiment sur le bon timing. Parce que les gens se rendent compte qu'en fait si on socialise en ligne, que c'est un besoin qui est primaire et qui est très important et qui touche toutes les générations et tout le monde, on a de plus en plus de concurrents en fait qui émergent comme par exemple les agents de dating on à bumbl qui vient de créer il n'y a pas longtemps bumbl bff que la version france quoi c'est ça c'est la version france donc les aides de dating qui sont en zone quoi on suppose que des petits malins mais du coup les aides de dating qui stagne parce que justement en fait les gens aujourd'hui ont besoin d'autres choses de pouvoir discuter de socialiser avec d'autres personnes en ligne s'orientent vers cette partie là qui est le fait de socialiser de manière générale. On a aussi des petits concurrents qui font exactement ce qu'on fait, mais potentiellement sur d'autres cibles différentes. Et donc là, on a un timing, où c'est le bon moment. Nous, on a les technos, on a le savoir-faire, on a la monétisation, et donc l'objectif, c'est comment est-ce qu'on fait pour rester des leaders. et toucher tous les groupes d'âge et le monde entier et des nouveaux marchés qu'on a encore. Oui,

  • Speaker #1

    tu peux vous particulariser.

  • Speaker #2

    Faire des potes, c'est mondial là pour le coup. Le marché, il est vaste.

  • Speaker #0

    C'est ça, faire des potes, c'est mondial. Et ensuite, après, tu peux aussi faire des potes autour de thématiques. Autour des thématiques. Donc nous, aujourd'hui, on est vraiment très généraliste.

  • Speaker #2

    C'est hyper mainstream.

  • Speaker #0

    Tu vois des profils ou tu vois des groupes de discussion. Mais est-ce que demain, si tu veux jouer aux échecs, tu veux jouer à un jeu vidéo, est-ce qu'on va être capable de trouver un groupe de personnes qui veulent se jouer à ce jeu vidéo ? à l'instant T.

  • Speaker #2

    Rien qu'autour du sport, tu vois. Tu fais un groupe, vive l'OM et j'aime pas le PSG, ça doit cartonner.

  • Speaker #1

    Mais dans l'autre sens,

  • Speaker #3

    c'est pas mal. Mais tu sens ce besoin, c'est-à-dire que tes utilisateurs, ils sont un peu partout, ou tu sens qu'en fait, t'as des gars qui viennent, ils discutent de sport, et tu vois les thématiques, tu vois comment tu vas pouvoir un peu faire des verticales au sein de l'app ?

  • Speaker #0

    Ouais, on voit les thématiques, on voit exactement comment... les centres d'intérêt qu'ils ont parce qu'en fait on leur demande quel film est ce que tu regardes quel jeu vidéo tu joues quel artiste t'écoutes donc on a ça on a dans les groupes de discussion bah ils disent le titre de la discussion donc par exemple le match de ce soir ils en discutent et ensuite avec tout ça on peut justement faire en sorte d'avoir l'intention de nos utilisateurs je viens pour jouer un jeu vidéo maintenant et faire en sorte de recommander les bonnes personnes au bon moment

  • Speaker #2

    Donc tu as une data sur la vie sociale des gens qui est juste dingue.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #2

    Et que par. Ça tu ne pourras jamais la monétiser.

  • Speaker #0

    Non et en plus ce n'est pas dans notre optique de la monétiser vu qu'on ne fait pas de pub. Mais c'est dans notre optique de l'utiliser pour améliorer l'expérience sociale.

  • Speaker #2

    Tu vois des évolutions sociales, des changements sociétaux comme ça dans les groupes qui peuvent...

  • Speaker #1

    C'est une question que j'avais. Est-ce que tu pourrais voir un mouvement type gilet jaune ?

  • Speaker #0

    en quelque part en en petit petit groupe qui se crée qui se multiplie et que tu dirais tiens c'est pas une tendance c'est peut-être tendance que tu pourrais valoriser étant donné que nous c'est vraiment des petits groupes qui se forment et qui discutent pendant deux heures et en fait on le contenu on leur partage pas on le revoit pas on n'a pas un peu ce système qui peut se créer de deux communautés énorme.

  • Speaker #1

    Tu pourrais voir, toi, 15 groupes qui se créent d'un coup sur un sujet.

  • Speaker #0

    Oui, ça, on l'a. Pendant les élections américaines, on avait beaucoup de groupes qui parlaient des élections américaines. Quand il y avait les Gilets jaunes, on avait beaucoup de discussions sur les Gilets jaunes. Donc, dès qu'il y a un thème hyper important dans un pays, on le voit.

  • Speaker #2

    Quand il arrive, tu ne le vois pas en avance de phase.

  • Speaker #3

    Et tu as un enjeu, quand même, à ce que ta génération Z, tu arrives à la garder ?

  • Speaker #0

    Tu vois, par rapport à est-ce qu'ils vont continuer à venir ? Ouais,

  • Speaker #1

    on a un enjeu.

  • Speaker #2

    Parce qu'après, ils vont plus être Z.

  • Speaker #1

    Ça fait 10 ans qu'on les a, et ça fait 10 ans qu'ils sont avec nous. Il y a 10 ans, on avait 99% de nos 17 heures qui avaient entre 13 et 17 ans. Et aujourd'hui, on a plus de 80% qui ont entre 18 et 25 ans.

  • Speaker #2

    Et tu renouvelles par le bas aussi, j'imagine.

  • Speaker #1

    Bah plus par le haut. Ouais, plus par le haut d'accord. Notre cible c'est vraiment là maintenant qu'on se concentre sur les 18+, et en fait on a de la croissance organique qui se fait chez les 35+, chez les 30+, qui de plus en plus télécharge organiquement l'application.

  • Speaker #2

    Sur Microsoft Minitel, et donc qui paye un abonnement, parce qu'on a beaucoup parlé du business model mais c'est ça la finalité.

  • Speaker #1

    Le business model c'est ça, c'est des options payantes à la carte et des abonnements, et à 70-80% c'est des abonnements.

  • Speaker #3

    Incroyable. Julien, peut-être que tu veux conclure avant qu'on passe à la partie un peu plus perso de comment tu gères ?

  • Speaker #2

    Dans ton modèle, les points que j'ai retenus qui sont intéressants et qu'on n'entend pas souvent, c'est que j'ai l'impression que tu as créé un océan bleu quand je t'entends parler. Tu sais, ce fameux bouquin-là. Il y a un bouquin d'ailleurs que j'invite à lire qui est bon en branding, ils appellent ça Play Bigger, c'est un livre, et ils appellent ça le catégorie design. C'est des nouvelles marques qui ont cette capacité de créer des nouveaux marchés, genre 360 Learning qui a inventé le Collaborative Learning. Et toi, j'ai l'impression que tu as créé quasiment une nouvelle catégorie qui n'existait pas, et tu as été le premier à t'engouffrer dedans et à créer et à structurer ce marché-là. Je ne sais plus, tu l'as nommé tout à l'heure...

  • Speaker #1

    La Social Discovery.

  • Speaker #2

    Social Discovery, c'était en anglais, j'ai galéré, mais voilà. Social Discovery. Mais c'est comme si tu avais créé ton propre univers, et que comme tu as tiré le premier, finalement, c'est toi le leader. Ça, c'est top. Et toute cette notion, on en parle souvent, ça pour le coup, mais d'itération ultra rapide, tu as parlé de vélocité, et tu n'as pas lâché d'ailleurs, mais d'itérer au maximum et de balancer les fonctionnalités. Même si ce n'était pas parfait, tu t'en fous, tu mesures, tu prends de la data et tu changes la vitesse de l'éclair jusqu'au moment où tu comprends le modèle. Et je pense aussi que la façon dont tu as trouvé le pain point est hyper intéressante. D'aller sniffer, ou je ne sais pas comment on appelle ça, sourcer comme ça des groupes, les faire venir un peu à la mano sans investir en techno et puis de leur parler, canon. Et c'est pragmatique, mais au moins ça fonctionne.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça, c'est bien résumé.

  • Speaker #2

    Je vais m'en mettre un résumeur.

  • Speaker #3

    Je rajouterais qu'il y a un truc aussi je pense inspirant pour les personnes qui voient dans la génération qui vont créer leur société dans un monde où il n'y a plus beaucoup de financement, que toi que tu es associé, vous avez toujours été dans le temps long en étant patient et quand l'argent n'était plus là, vous n'avez pas paniqué, vous avez reparti dans un temps long, deux ans pour réduire la voilure. Il y a plein de moments intéressants, tu te dis en fait on peut créer des boîtes dans le temps long en étant patient, en regardant les problèmes et je trouve que c'est chouette comme... Comme learning et d'écoute, pour ceux qui veulent se lancer en disant mais comment faire ? Oui,

  • Speaker #0

    c'est possible aussi, tu peux l'implémenter. Tu l'as dit, sur le modèle de revenu, tout le monde disait il faut faire ça, faire de la pub, etc. Ça marche comme ça.

  • Speaker #3

    Cherchez le problème, cherchez la valeur. Et du temps long, il est formidable. Et voilà, ça paye.

  • Speaker #2

    Question perso ?

  • Speaker #3

    Oui, question perso, mais c'est Aymeric qui les pose, parce que moi je suis moins lèse.

  • Speaker #0

    Les questions qu'on aime bien savoir, c'est comment tu progresses ? Est-ce que tu as des routines, des habitudes, du sport, autre chose, peu importe ? Comment tu continues à progresser ?

  • Speaker #1

    Dans mes routines, pour plus gérer le day-to-day, le stress, etc., je fais beaucoup de sport. J'essaie de faire 3-4 séances par semaine. Je vois beaucoup ma famille, mes amis, un peu comme tout le monde. Et j'essaie de couper aussi. le week-end au moins une journée, un minimum, pour avoir les idées fraîches. Ensuite, après, pour essayer d'évoluer intellectuellement, déjà on se fait beaucoup de challenges avec la boîte parce qu'il y a beaucoup de hauts et de bas. Et on se challenge aussi entre nous les 4-6 levels pour toujours faire mieux et toujours être au meilleur de nous-mêmes. Ensuite, on fait des coachings, c'est assez récent mais ça fait je pense plus de 2 ans qu'on a… Tu as un coach ? Ouais.

  • Speaker #0

    C'est les Shekelvote ou c'est les…

  • Speaker #1

    Là, moi j'ai le mien mais…

  • Speaker #3

    C'est pas juste non ? Tu veux faire la pub ou…

  • Speaker #1

    Ouais je peux faire la pub, il s'appelle Adrien, Adrien Falcon.

  • Speaker #2

    C'est bien ça le coaching, c'est très courant aux Etats-Unis, un peu moins en France.

  • Speaker #1

    Ouais et franchement moi j'ai commencé trop tard et j'aurais dû commencer beaucoup plus tôt à faire du coaching parce qu'on se pose beaucoup de questions, c'est beaucoup de remise en question. surtout, et beaucoup de moments où on ne sait plus trop quoi faire, on ne sait plus ce qu'on doit faire, et donc...

  • Speaker #0

    Comment ça se passe, vos interactions ?

  • Speaker #2

    C'est un sparring,

  • Speaker #1

    quoi. Ouais, on parle souvent, franchement, je parle quasiment... J'ai une heure par semaine de fixé avec lui, mais sinon, je parle quasiment tous les jours.

  • Speaker #2

    T'es ton sparring partner.

  • Speaker #1

    On échange en asynchrone, on a des documents de travail, on échange sur ces documents, il les commente, je les commente, et s'il y a besoin de se parler 5, 10 minutes, 15 minutes, on se parle 5, 10 minutes, 15 minutes dans la journée. Mais c'est pro,

  • Speaker #0

    perso ? C'est les questions que tu te poses, ça peut être pro ?

  • Speaker #1

    Non, c'est principalement pro, mais après il va quand même faire une overview du pro et du perso, pour savoir à peu près où est-ce que je me situe, dans quel état je suis, pour pouvoir justement m'accompagner au mieux.

  • Speaker #3

    Tu as pris un coach entrepreneur, dans les secrets de coaching.

  • Speaker #1

    C'est ça, un coach entrepreneur qui a déjà été CEO et qui est déjà passé par mes étapes. C'est pour ça que pour moi, c'est principalement un coach qui est par rapport à mon poste.

  • Speaker #2

    J'ai testé au mois de décembre, je trouve ça vraiment bien. C'est impartial.

  • Speaker #1

    Et ça, j'essaye de lire des livres, mais ça aussi, pareil, j'ai mis beaucoup de temps à m'y mettre, parce que je ne lisais pas du tout. Donc là, je commence à lire des livres et je me force à lire des livres.

  • Speaker #0

    Business ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Non, là pour l'instant, c'est que business.

  • Speaker #0

    Que business, ouais. C'est assez clivant, souvent on nous dit, c'est toujours les mêmes, t'as 400 pages, évidemment t'as 20 pages, et t'as d'autres qui disent non je suis drogué, et en fait tu comprends beaucoup de choses en lisant une bio, en lisant un bouquin sur l'efficacité, peu importe.

  • Speaker #1

    Ouais, après moi j'en ai pas lu encore énormément, je dirais que j'en ai lu 5-6, donc c'est pas non plus, j'en ai pas lu plus d'une dizaine, mais après c'est vrai que ça me permet de prendre du recul, de se dire j'avais réfléchi à ce truc, et là tu le relis dans le livre, et donc tu te dis ah ouais voilà, c'est comme ça qu'il faut voir les choses. Et après, je n'ai pas beaucoup de temps non plus dans ma journée. Donc, le seul moment pour le faire, c'est juste avant de dormir. Donc, je sais que ce n'est pas forcément le meilleur moment pour un petit Netflix qui doit traîner ou pour lire un livre business. Mais au moins, c'est un objectif que je me suis fixé et ça m'aide pas mal.

  • Speaker #3

    Et il y a un livre que tu recos particulièrement, récemment que tu as lu ?

  • Speaker #1

    Celui qui m'avait pas mal mis un déclic sur mon rôle de CEO, c'était The Great CEO Within. Et... qui était pas mal et enfin le dernier point c'est aussi le réseau d'entrepreneurs j'essaye d'entretenir de voir des personnes qui sont dans le même bateau que nous je t'inviterai sur le groupe Scalers très

  • Speaker #3

    bien et si tu dois te commettre sur un invité pour l'inviter dans ce podcast est-ce que tu as quelqu'un à nous recommander ?

  • Speaker #1

    je vous recommande Timothée et Richard de l'application Choose. Super application. Super marketplace que je vous invite tous à pitcher un peu derrière le modèle de Choose. Choose, c'est la première plateforme de brand discovery au monde.

  • Speaker #2

    Bravo !

  • Speaker #1

    C'est la plateforme en compte entre Etsy et Zalando.

  • Speaker #2

    Ils vont créer un groupe de discovery quelque chose.

  • Speaker #1

    Exactement. Super sympa,

  • Speaker #0

    écoute. Très très bien, très beau avec plusieurs.

  • Speaker #3

    On l'interrogera dans ce podcast. Merci beaucoup, c'était très intéressant. A bientôt.

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Description

Avant de construire une startup qui cartonne, il faut d'abord trouver un vrai besoin.

C’est l’un des enseignements clés de notre dernier épisode de Method to Scale avec Sacha Lazimi, co-fondateur et CEO de Yubo.

Avant Yubo, l’équipe avait testé plusieurs applications, sans succès. La leçon ? Ne plus partir d’une idée préconçue, mais identifier un problème réel et un besoin utilisateur clair.
C’est ainsi qu’est née Yubo, une plateforme de social discovery, différente des réseaux sociaux classiques et des apps de dating. Ici, pas de likes ni de contenu viral : tout repose sur les interactions humaines.

Dans cet épisode, Sacha partage les coulisses de cette success story :
✔ Lancer vite et tester avant d’investir massivement : ils ont d’abord observé les comportements des utilisateurs sur Snapchat avant même de développer l’app.
✔ Construire un modèle économique basé sur l’expérience utilisateur plutôt que la publicité, en s’inspirant du gaming.
✔ Apprendre à scaler, à recruter et à s’entourer des bonnes personnes en tant que CEO.
✔ Adapter constamment l’entreprise face aux crises et aux évolutions du marché.

Aujourd’hui, Yubo ne compte pas s’arrêter là : l’objectif est d’élargir son audience et d’innover pour rester leader du social discovery.

Un épisode riche en apprentissages pour tous les entrepreneurs et passionnés de tech !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on se rend compte qu'il y a une épidémie de solitude. À la fin du Covid, au moment où il y avait la crise économique, toutes les boîtes se sont rendues compte qu'il n'y avait plus d'argent à lever. Là, on s'est dit, OK, il va falloir qu'on change notre modèle. Sur Times Square, on avait une... Il m'affiche. Ça fait dix ans qu'on est sur cette mission de réduire la solitude dans le monde.

  • Speaker #1

    Bonsoir à toutes et à tous. Aujourd'hui, on a le plaisir de recevoir Sacha Lazimi, cofondateur et CEO de Yugo. Bienvenue.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    Salut,

  • Speaker #1

    Sacha. Bienvenue pour ton temps. Alors, on va parler aujourd'hui dans cet épisode de réseaux sociaux. Alors, avec le Cailloubo qui est très intéressant, qui s'adresse en fait à la Gen Z, donc la génération que Julien Masson ne comprend pas entièrement, même à la maison. Et avec un angle réseaux sociaux qui est intéressant parce que un des défis des réseaux sociaux, c'est justement toute cette attirance liée au like, liée au fait que ça nous renvoie beaucoup d'ego boost. Et du coup, l'angle qui a pris sa charge avec l'OCT et ses cofondateurs, vous étiez quatre à la création. c'est de se dire on va essayer d'atténuer ce truc là et de rassembler cette génération des 18-25 ans pour qu'ils vivent une expérience sociale qui est dépolluée de ça et c'est un vrai succès c'est une société qui fait 60 millions de chiffres d'affaires l'année dernière qui a 10 ans, qui est rentable et du coup on est ravi d'échanger avec toi sur ce sujet qui est très actuel, notamment en ce moment on en parle beaucoup avec les changements politiques de Facebook et Twitter et donc ça va être intéressant d'aborder ces sujets avec toi hum... Dans le podcast, on a trois parties. La première partie qui est le 0 to 1, que tu nous racontes un peu les tâtonnements avant de toucher probablement tes premiers clients et te dire que ça allait marcher. La partie 2 sur le scale, où Aymeric a deux points précis, saillants,

  • Speaker #3

    qu'on va essayer de creuser,

  • Speaker #1

    à détailler pour nos auditeurs. Et une dernière partie sur le next game, en fait, maintenant qu'on est là, c'est quoi la prochaine étape ? et puis quelques questions sur toi évidemment oui parce que tu es très intrusif et mric du coup tu vas tu vas creuser ça tu as fait des progrès sur la voie ça fait déjà un mois t j'étais bercer la première mais je ne sais pas le talent l'expérience truc il ya un effet de 25 et mieux en mieux oui voilà donc si on peut se replonger peut-être en 2015 ou avant si tu peux nous raconter comment on a cette idée en fait de réseaux sociaux pour la gen z ouais avec plaisir bah déjà nous on fait ça fait pas

  • Speaker #0

    plus longtemps que 2015, ça va faire bientôt 15 ans, qu'avec mes cofondateurs, on a toujours eu la même mission d'améliorer la façon dont les gens se connectent et interagissent dans le monde. Et en fait, avant Yubo, on a fait plusieurs applications qui n'ont pas du tout marché. Et donc la première, on l'a fait en 2010, à la fac. C'est là que j'ai rencontré mon premier cofondateur, Jérémy, avec qui on a fait une première application qui s'appelait Saloon, qui était des groupes de chat qui hyper géolocalisé, anonyme, dédié aux étudiants. Et le but, c'était de savoir qu'est-ce qui se passait à l'ABU, s'il y avait de la place, s'il y avait de l'ambiance à un endroit en particulier. Donc, c'était une idée vraiment super.

  • Speaker #2

    La marque stylée, Saloon. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça, c'était une bonne marque. Quand je demandais à mes potes, qu'est-ce que tu en penses ? Tout le monde me disait, c'est top, je vais l'utiliser. Et au final... personne ne l'utilisait. Et puis on avait 18 ans, on s'est dit, il faut quand même qu'on se concentre sur nos études, c'était un bon projet, on a arrêté ce projet, et on voulait faire les écoles d'ingénieurs. Donc on a fait les concours passerelles pour passer en école d'ingénieurs. C'est là que j'ai rencontré Arthur, le CTO, troisième cofondateur, avec qui on s'est dit qu'on allait faire une nouvelle application mobile, qui cette fois était encore une idée brillante. Mais qui était une bonne idée, c'était de chaque jour pouvoir rencontrer une personne. Et on avait 24 heures pour discuter avec cette personne.

  • Speaker #2

    Discuter, tu veux dire ?

  • Speaker #0

    Discuter, c'était un chat dans l'app. C'était une app de dating, effectivement.

  • Speaker #2

    Voilà, valait le dire, merci.

  • Speaker #0

    On avait une vision plus long terme de s'étendre sur d'autres verticales, que ce soit le sport, l'amitié, et pas seulement le dating. Et on s'était un peu basé sur les modèles... de WAN ou Coffee Meets Bagel à l'époque. Et donc là encore, c'était une superbe idée, mais il n'y avait pas d'usage quoi. Aucun usage, on avait des problèmes de conversion, on allait chercher nous-mêmes les utilisateurs sur Tinder pour leur présenter l'application.

  • Speaker #2

    Il y avait déjà Tinder à l'époque ?

  • Speaker #0

    Ouais, il y avait déjà Tinder à l'époque.

  • Speaker #1

    Tu te fous et tu te retrouves sur l'appli.

  • Speaker #0

    Tu swipes, tu matches avec un faux profil qui était managé par nous. D'ailleurs, c'est comme ça qu'on a rencontré Marc-Antoine qui nous écoute.

  • Speaker #2

    Salut Marc-Antoine.

  • Speaker #1

    Tu étais content du matching ?

  • Speaker #2

    Il croyait qu'il avait un super date, il arrive, bon bonjour, je vais t'embaucher, c'est pas mal.

  • Speaker #0

    Lui il avait compris tout de suite la supercherie, il m'avait contacté parce que l'application était à mon nom, il m'avait dit c'est cool ce que vous faites, comment vous faites ça. Et après il nous a conseillé parce qu'il avait sa boîte de son côté. Mais en fait le taux de conversion de Tinder à cette application était très très mauvais en allant chercher les utilisateurs. Et même une fois qu'on avait ramené les utilisateurs sur l'application, personne ne discutait. On avait pour ambition de faire du matching automatique avec des algorithmes de recommandation. même en le faisant à la main ça marchait pas donc le fond du problème c'était vraiment l'usagé c'était l'usagé l'usagé c'était l'usagé il n'y avait pas de il n'y avait pas d'usagé dans l'application il n'y avait pas de besoin et donc il n'y avait pas de pas de marché et le russe était mode barré voilà c'est ça on avait un constat aussi de base qui était que Tinder et les applications dating de ce type c'était trop dans la quantité c'était pas du tout de la qualité et qu'en fait ça marchait pas Alors qu'au final, ça marche très très bien.

  • Speaker #2

    Parce que c'est du Tinder, tu vois,

  • Speaker #0

    je pensais que c'était plus récent. Ouais, je crois que ça date de 2013 ou même un peu avant.

  • Speaker #3

    Et ça du coup, tu plies ? T'arrêtes les deux ?

  • Speaker #2

    Là, t'es toujours à la fac.

  • Speaker #0

    Là, on est toujours à la fac. On a passé deux ans sur cette application. On a atteint à peu près 30 000 utilisateurs. Inscription, donc c'est quand même pas mal. La première, on avait fait 10 000. Et la deuxième, on a fait 30 000. Mais au bout de deux ans, vraiment, on s'est dit, il faut qu'on passe à autre chose parce qu'il n'y a pas de futur possible. Et là, en fait, c'est le moment où on doit prendre notre année de césure. Et on se dit, il faut qu'on trouve un incubateur ou un endroit où on va pouvoir se poser à fond sur un nouveau projet et une nouvelle idée. Donc, on trouve nos premiers Business Angels qui sont basés à Londres. qui nous disent, nous on vous passe une table dans nos bureaux. Et on avait vendu l'idée de 12 à ces trois business angels qui sont d'ailleurs les frères Hayat qu'ont créé Ubik, Y-O-B-I-C. Et au final, on est arrivé en juillet, en août, ils sont tous partis en vacances et nous on est restés là-bas. Et en septembre, on leur a dit, on arrête. On arrête 12, on garde le nom de la société mais on va lancer un nouveau projet et ce nouveau projet c'est Yubo et on l'a lancé en octobre 2015.

  • Speaker #2

    Comment t'es arrivé à l'intuition de Yubo ?

  • Speaker #0

    Alors en fait déjà on a appris de nos erreurs, on s'est dit cette fois-ci on va pas partir d'une idée qu'on a, on va pas demander à nos potes si c'est une bonne idée ou pas, on va vraiment essayer de trouver un marché et un problème à résoudre. Donc ça paraît simple dit comme ça.

  • Speaker #2

    La méthode pour le faire n'est peut-être pas...

  • Speaker #3

    Mais tu aurais pu t'en apercevoir plus vite ? C'est quoi les leçons que tu en tires ? C'est qu'en fait, il n'y avait pas vraiment d'usage, mais tu aurais pu faire quelque chose de différent ? De toute façon, il fallait bien tester pour voir s'il y avait l'usage.

  • Speaker #0

    Ouais, il fallait tester pour voir s'il y avait l'usage, mais on aurait pu directement se dire qu'en fait, on n'avait pas forcément besoin de créer une app pour tester ce concept sur la précédente. On aurait pu directement se rendre compte en parlant aux utilisateurs sur Tinder que Tinder ça fonctionne très bien. Et on aurait pu passer moins que deux ans sur l'application quand même. Donc voilà, c'est ça qu'on a retenu vraiment de ces deux projets. Après on était vraiment jeunes, c'était entre nos 18 et 21, 22 ans. On faisait en parallèle de nos études.

  • Speaker #3

    Donc là vous avez fini votre école d'ingé après ?

  • Speaker #0

    Non, bah du coup on en a une de césure. Et à ce moment là, donc on est en début 2015. et on part, on se dit ok, il faut qu'on trouve vraiment un besoin avec un vrai marché, un nombre d'utilisateurs qui peut être atteint, qui est assez important. Et on s'est rendu compte qu'il y avait des millions de personnes qui partageaient publiquement leur pseudonyme, précisément sur Snapchat, pour trouver des nouveaux amis sur Snapchat. Parce que je ne savais pas. Et en fait, sur Snapchat encore aujourd'hui, il n'y a pas de discovery. et on peut pas trouver quelqu'un si on n'a pas son numéro de téléphone ou son pseudonyme et donc on est parti de ce constat là et on s'est dit ok on va répondre à ce besoin on va créer une application qui permet d'ajouter sa photo de créer un profil et on va ajouter derrière le profil les différents username qu'on a sur les réseaux sociaux et ensuite le même mécanisme que sur Tinder sauf que c'est pas pour se rencontrer en vrai c'est pas pour dater le but c'est de s'ajouter sur ces réseaux et ensuite voir les profils des gens discuter avec eux et donc on est parti de ce constat là on avait une cible un nombre assez important plusieurs millions d'utilisateurs à aller chercher parce qu'il y avait plein de tweets qui étaient faits tous les jours plein de groupes facebook à l'époque qui était créé autour de ça et en fait on ne savait pas si nos utilisateurs étaient là pour devenir des influenceurs, s'ils cherchaient du contenu à suivre, s'ils cherchaient à discuter avec des personnes, s'ils cherchaient à faire du dating. On avait plein d'hypothèses différentes. On ne savait pas non plus qui allait être notre cible parce qu'on avait juste des pseudos et des personnes à l'écoute. Ouais,

  • Speaker #2

    parce que tu n'avais pas plus d'infos.

  • Speaker #3

    Et tu n'as pas les infos en plus sur le pseudo, sur ce qu'il fait, ce qu'il aime, ce qu'il veut, tant que rien.

  • Speaker #0

    On avait rien. On avait vraiment juste le pseudonyme de la personne, parfois le Twitter de la personne, mais ça s'arrêtait là. Et cette fois-ci, on s'est dit, ok, on va développer une application en moins d'un mois, on va tester ça en moins de deux mois, et si en deux mois ça ne fonctionne pas, on passe à autre chose. Et avant ça, pendant l'été, on avait testé 2-3 autres projets, mais qui n'avaient justement pas abouti. Et en fait, on a testé du coup à la main, on a ajouté les gens petit à petit à la main.

  • Speaker #2

    Tu as allé les repérer sur les forums ?

  • Speaker #0

    Voilà, sur les forums, on avait des listes et on a ajouté toutes les listes à la main sur nos comptes personnels. Et on leur a parlé, on leur a dit pourquoi tu as ajouté ce compte-là, j'ai vu que tu voulais te faire des potes. Du coup, on a commencé à discuter avec ces gens et on s'est rendu compte qu'il y avait un vrai besoin. qui avait un taux de conversion assez énorme. On était à peu près à 50% des gens qu'on ajoutait, qui nous ajoutaient en retour, et à peu près 10% qui nous répondaient, qui discutaient avec nous. Et on était à la fin à 7% de personnes qui allaient télécharger l'application.

  • Speaker #1

    D'accord, donc le call to action, c'était télécharger l'appli et s'inscrire.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est ça.

  • Speaker #2

    Et donc en plus tu avais de la data hyper claire.

  • Speaker #0

    Ouais on avait de la data hyper claire, on avait vraiment créé une boucle, on avait des personnes qui partageaient leur pseudonyme sur les réseaux sociaux pour se faire ajouter sur leur propre réseau. Nous on a créé une app, du coup quand ils s'inscrivaient ils rentraient leur pseudonyme, donc on pouvait savoir exactement notre taux de conversion de gens qu'on allait chercher et qui s'inscrivaient. Et on pouvait savoir aussi le taux de personnes qui s'inscrivaient organiquement et dont on n'avait pas les pseudos. Et ensuite on avait l'application et on avait l'usage sur l'application. Et on a essayé de répondre petit à petit à nos questions. Est-ce qu'ils veulent devenir des influenceurs ? Donc là, la réponse a été rapidement faite parce qu'en fait, ils choisissaient précisément avec qui est-ce qu'ils voulaient être amis. Ensuite, on voulait savoir s'ils voulaient suivre du contenu. La réponse, c'était non parce que quand on les ajoutait, nous aussi, ils discutaient avec nous. Ensuite, on a ajouté un chat dans la plateforme. Et là, c'est là que ça a commencé à vraiment prendre parce qu'on a tout de suite eu 60% d'utilisateurs qui, tous les jours, utiliser le chat je pense que c'est d'ailleurs la fonctionnalité la plus importante chez nous encore aujourd'hui et en fait on est arrivé au constat que notre cible c'était la génération z que cette génération elle a un besoin très important de socialiser en ligne et que c'est aussi important que de socialiser dans le physique dans la vraie vie voilà et qu'il y avait aucun produit qui répondait à ça et d'ailleurs aujourd'hui on se rend compte que il y a une d'épidémies de solitude qui touchent le monde entier. Il y a plein d'études dans tous les pays, en France, aux États-Unis, qui sont faites par les ministères de la Santé, qui montrent qu'en fait, c'est plus dangereux de se sentir seul que de fumer 15 cigarettes par jour, de boire 6 verres d'alcool tous les jours.

  • Speaker #2

    Ça, c'est cool pour moi.

  • Speaker #0

    Et qu'en fait, il n'y avait pas en 2015 de solution et qu'aujourd'hui, il y a très peu de solutions. Et c'est pour ça qu'on est les leaders et qu'on ambitionne de continuer d'être les leaders.

  • Speaker #2

    Donc, il y a une vraie mission derrière ton app.

  • Speaker #0

    C'est ça. Notre mission, c'est de réduire cette épidémie de solitude et de faire en sorte que les gens se sentent moins seuls. Et on fait ça à travers le fait de... se connecter tous les jours avec des nouvelles personnes. Ouais,

  • Speaker #3

    et pour une fois, ils passent du temps sur les réseaux sociaux, mais quelque part, c'est pas juste pour voir du contenu, pour flipper, c'est pour discuter. Et tu voyais le taux de... C'était quoi le temps moyen qui passait ?

  • Speaker #0

    En moyenne, nos utilisateurs, ils passent 35 à 40 minutes, et en fait, nous, on se considère pas en compétition avec des réseaux sociaux. Ouais,

  • Speaker #2

    c'est ça que tu disais, c'est vrai qu'il est important de comprendre.

  • Speaker #0

    On se considère pas non plus comme un réseau social, en fait.

  • Speaker #2

    Comment tu te comptes ? Dans quelle catégorie tu as inventé ?

  • Speaker #0

    On considère qu'on a été les précurseurs de la social discovery. Et qu'en fait, ce n'est pas une app de messagerie classique avec qui on discute avec ses amis. Ce n'est pas une app de dating avec qui on va rencontrer des personnes vraiment pour dater. Ce n'est pas un réseau social où on va découvrir du contenu. C'est une plateforme où on se connecte avec le plus de personnes possible tous les jours. et où on socialise et on discute.

  • Speaker #1

    Et quelle est la différence avec un fil Twitter de gens que tu suivrais et qui te suivraient ?

  • Speaker #0

    Alors, il y en a plein. La première, c'est que tu...

  • Speaker #3

    Et par rapport à un club ? Et par rapport à un club à où il se situe, du coup ?

  • Speaker #0

    Déjà, si on prend un réseau social classique comme Twitter, c'est un feed. Le but, c'est de la performance. Et c'est un système de following. Et donc en fait tu vas voir des posts, poster des posts, suivre du contenu, liker, revoir, retweeter, etc. Donc tu vas t'informer et ton but c'est d'avoir le plus de tweets ou le plus de vues possible.

  • Speaker #2

    Oui c'est ça ton KPI.

  • Speaker #0

    Donc tu ne vas pas vraiment discuter avec des personnes. Et sur YouGo, l'important, notre métrique principale, c'est le nombre de connexions que tu vas faire sur la plateforme et le nombre de discussions que tu vas avoir avec les personnes. Donc tout est tourné autour des personnes et non pas de la performance. C'est principalement du temps réel, parce qu'on fait en sorte qu'en moins d'une minute, tu te connectes avec une personne ou un groupe de personnes et que tu discutes avec eux, soit en direct, avec de l'audio, de la vidéo. et donc du live soit en one one en texte et en fait en moyenne c'est des groupes de 4 à 5 personnes qui vont discuter pendant deux heures t'as pas moyen de revoir le contenu pas moyen de le partager T'as pas moyen de liker le contenu, tu peux juste discuter avec des personnes, leur envoyer des demandes d'amis, y'a pas de système de following.

  • Speaker #2

    C'est modéré ?

  • Speaker #0

    Tout est modéré. Tout est modéré, tout ce qui est textuel, visuel, tout est modéré. On fait de la vérification d'identité à l'inscription, pour faire des groupes d'âge, et tout est modéré.

  • Speaker #2

    Jeanne Zed, c'est quel âge ?

  • Speaker #0

    Nous, aujourd'hui, notre cible principale c'est les 18-25 ans. Donc c'est ceux qui sont nés en 1995 jusqu'à 2010.

  • Speaker #2

    Tu peux, avant qu'on passe sur les phases de scale, nous parler du business model ? Parce que là, ce que tu expliques, c'est que tu as réussi à créer une communauté, tu mets le doigt sur un pain point. Ce qui est cool, c'est que tu as une vision hyper forte de comment tuer un peu l'isolement. Alors, on ne croirait pas à l'ère des réseaux sociaux, donc moi, j'apprends quelque chose. Et du coup, c'est quoi, comment tu craques un business model autour d'un produit comme celui-là ?

  • Speaker #0

    En faisant tout l'inverse de ce que font les réseaux sociaux actuels.

  • Speaker #2

    Parce que tu prends le contre-pied de tout depuis tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, exactement. En fait, nous, on n'est pas un business de contenu. Donc, vu qu'on n'est pas un business de contenu, en fait, on n'est pas un business avec des pubs. Et en fait, nous, notre business est plus un business comme dans le gaming ou dans l'entertainment. En fait, tu payes et quand tu payes, on crée une réelle expérience pour nos utilisateurs qui va lui permettre d'avoir plus de connexions. Et... de vraiment discuter avec des personnes en temps réel et le plus rapidement possible.

  • Speaker #2

    C'est pas mime non plus quoi.

  • Speaker #1

    Tu crées une room, je sais pas moi, sur une marque, genre R5 Electric, c'est ça ? Non,

  • Speaker #2

    tu peux pas, y'a pas de marque.

  • Speaker #0

    T'as pas de marque, mais si tu peux créer une room, par exemple, tu peux créer une room parce que tu veux parler d'un jeu vidéo comme Fortnite, tu veux parler du match de Paris qui est en temps réel, donc tu crées ta room, tu mets un titre et... Tu as la liste de toutes les rooms et les autres personnes, par exemple, moi, je vais arriver, je vais me connecter et je vais voir la liste des rooms. J'ai envie de parler de Paris, du match. Tape Paris, je vois ton groupe, je le rejoins. Tu peux m'inviter à streamer avec toi dans la room et tu peux avoir jusqu'à 10 personnes qui mettent l'audio ou la vidéo en temps réel et les autres personnes qui regardent et qui commentent.

  • Speaker #1

    Ma question était plus en termes d'expérience.

  • Speaker #3

    Oui, mais justement, je pense que c'est un point qu'on peut...

  • Speaker #1

    Organiser des revenus pour le... C'était une question de revenus.

  • Speaker #3

    Oui, et du coup, c'était une question sur le scale qu'on avait. Donc c'est très bien, on n'a qu'à passer à cette partie-là. Tu as beaucoup itéré et tu as réfléchi 360, parce que justement, tout l'enjeu de ces apps, c'est de monétiser. Parce qu'à la fin, c'est bien d'avoir une app, c'est bien d'avoir des gens qui viennent, etc. Mais il faut monétiser. On avait échangé et tu m'avais dit que ça avait été un moment qui n'avait pas été facile, parce que beaucoup de gens ont beaucoup de parties prises. parce qu'il y a plein de choses qui se faisaient, on monétisait, tu as du freemium d'un côté, tu en as d'autres qui font payer, quand c'est premium, tu en as d'autres qui font payer, etc. Tu as plein de modèles différents. Et toi, tu as beaucoup itéré là-dessus, et tu as été même parfois, tu as pris des positions assez tranchées en disant, ce n'est pas parce que mes investisseurs, ce n'est pas parce que AX ou Y me disent qu'il faut faire ça. Tu peux revenir là-dessus ? Parce que finalement, c'est la partie qui est compliquée, comme le disait Julien, d'arriver à monétiser ses apps.

  • Speaker #0

    Oui, oui. C'est bien le cas. On a monétisé quand même au bout de quatre ans. On a mis quand même du temps à le faire et parce qu'on avait des idées reçues qui étaient qu'on ne monétise pas un réseau social. On s'est longtemps dit aussi qu'on allait être plus gros que Facebook ou Snapchat. Ça nous a pas mal induit en erreur. Un, parce qu'en fait, ce n'est pas notre business. On ne fait pas du tout ce business-là et donc on ne va jamais devenir aussi gros parce qu'on ne fait pas la même chose et on ne peut pas se comparer. Il ne faut pas se comparer. Et donc pendant longtemps on s'est dit bah en fait on est une plateforme sociale, une plateforme sociale ça se monétise pas ou ça commence à se monétiser uniquement quand tu as des millions, des centaines de millions voire des milliards d'utilisateurs actifs par jour et ça se monétise avec des pubs. Donc on a mis du temps avant de faire ce constat là.

  • Speaker #2

    Ouais et ça c'est ton apprentissage personnel.

  • Speaker #0

    Ouais ouais ouais. Qui a duré quatre ans. Qui a duré quatre ans ouais. Ouais c'est long c'est long. Et bravo pour l'achat. Merci, merci. Par contre, c'est notre force, c'est notre ADN, c'est qu'on est très véloce. Une fois qu'on a une idée en tête, on l'implémente le plus rapidement possible. Et on essaye de le faire de la manière la plus ingénieuse et la plus rapide. Et donc là, à partir de fin 2018, début 2019, on s'est dit qu'on allait monétiser la plateforme pour accélérer notre croissance. Vraiment, Youbo, il faut le voir comme une énorme soirée. Plus il y a de monde dans la soirée. Plus il y a de l'activité, plus les gens discutent. Et donc, forcément, il faut ramener les utilisateurs sur la plateforme, en plus de ceux qui sont actifs, pour que toujours, il y ait des nouvelles personnes à rencontrer. Et donc, on a décidé de tout tester. On a testé les pubs, et on a testé aussi les options payantes et les abonnements. Les pubs, ça n'a pas du tout marché.

  • Speaker #3

    Mais c'est un peu contre-intuitif que des jeunes soient prêts à payer pour parler.

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas contre-intuitif. C'est comme quand tu vas dans une soirée, quand tu vas dans un bar, tu vas payer pour justement passer une bonne soirée et avoir une expérience. Tu vas faire des activités, par exemple dans un karaoké, ce qu'on disait tout à l'heure, ou tu vas faire un laser game. Et donc tu vas payer pour avoir une activité et socialiser avec d'autres personnes. Donc là, c'est exactement ce qui se passe sur la plateforme. Même si tu prends le gaming, c'est un des endroits où justement tu payes en ligne. et où tu gagnes pas mal d'argent, comme les jeux aussi sur les apps. Et en fait, c'est sur ce modèle là où nous, on s'est accroché. On s'est dit OK, les pubs, ça ne fonctionne pas parce qu'on n'a pas de contenu et ce n'est pas notre business. Mais par contre, quand on permet à notre stadeur d'avoir une meilleure expérience, de rencontrer plus de monde, d'avoir plus de visibilité. Et donc, pour répondre à ta question, quand tu crées ta room, tu peux payer pour que ta room, ça soit la première de la liste et que quelqu'un... Donc c'est comme dans une boîte de nuit, tu vas être au milieu de la boîte de nuit parce que tu payes et tu auras plus de passages. Et quand tu as plus de passages, tu as plus d'interactions et donc tu discutes avec plus de personnes.

  • Speaker #2

    À cette étape-là de la discussion, c'est quoi les points durs que tu as eus qu'on ne voit pas là ? Les trucs que tu as dû résoudre ? C'était un défi technologique ? Un défi de monter une communauté ?

  • Speaker #0

    Ouais, il y a eu déjà les...

  • Speaker #2

    Les premiers quoi, tu vois.

  • Speaker #0

    Un des premiers défis technologiques qu'on a eu, c'est qu'on a eu une très forte croissance assez rapidement. Donc on a atteint 5 millions d'inscriptions en un an. Donc on a eu un scale très important côté serveur. Vraiment, ça pétait tous les soirs. C'est-à-dire que l'application ne fonctionnait pas tous les soirs. On avait des craintes tous les jours. Au moment où il y a eu le plus, ouais. Ouais. Et tous les jours ça ne marchait pas, même plusieurs fois par jour, donc ça a été très très dur pour Arthur, notre CTO, parce que c'était le seul qui pouvait régler ça, donc il a passé beaucoup beaucoup de nuit blanche, et ça a duré longtemps parce qu'on est resté une petite équipe, on est resté 5 pendant 3 ans, et on est passé à 25 en 2019, et on a commencé vraiment à scaler l'équipe entre 2020 et 2024, et aujourd'hui on est toujours plus ou moins petit parce qu'on n'est qu'une soixantaine. Donc le premier c'était le scale des serveurs. Ensuite, le deuxième, c'était la partie levée de fonds, parce qu'on a beaucoup galéré à lever des fonds. Et en fait, ça coûtait très cher d'avoir beaucoup d'utilisateurs sur sa plateforme. Et on a toujours été en galère pour lever des fonds.

  • Speaker #3

    Ouais, parce que du coup, pendant quatre ans, t'as pas de revenus. Ouais, c'est ça qu'il faut voir. Quatre ans, t'as pas de revenus, t'as développé là, t'as une belle communauté et t'as des vraies questions de marge, comment tu la monétises ? Donc là, et t'as mis combien de temps en testant, en partant là ? Au bout de tes quatre ans, entre le moment où tu testes les pubs, puis après que tu comprends que c'est plutôt les options et donc toutes les features que tu vas développer, C'est un peu un freemium en fait, les gens viennent au début c'est gratuit, puis après ils payent parce qu'ils veulent plus de meilleures expériences, etc. Combien de temps tu vois ça met pour prendre là-dessus ?

  • Speaker #0

    On n'a pas monétisé de 2015 à 2019. En 2019 on a commencé à monétiser, et là on a testé les pubs assez rapidement. Donc on a commencé à monétiser en octobre 2019 avec les pubs, ça n'a pas marché en octobre, et on a tout de suite en parallèle lancé des options payantes. Et le premier mois on a fait à peu près 50 000. Et trois mois plus tard, on était à 300 000 par mois.

  • Speaker #3

    Ouais, là t'as compris.

  • Speaker #0

    Et donc là, on a compris que ça prenait, qu'il se passait quelque chose et que ça fonctionnait. Et en fait, à partir du moment où on a monétisé, on était en train de faire une levée de fonds. Et en fait, là, on s'est rendu compte qu'à ce moment-là, on commençait déjà à être rentable, puisqu'en fait, on ne faisait pas non plus de marketing. Et en gros, c'était que du BNF qu'on faisait. Organique, oui. Et ensuite, on s'est dit, OK, il faut qu'on réinvestisse tout ce qu'on gagne en marketing et en user acquisition. Et jusqu'à ce qu'on fasse encore une dernière levée de fonds en été 2020. Et après, à la fin du Covid, au moment où il y avait la crise économique et où toutes les boîtes se sont rendues compte qu'il n'y avait plus d'argent à lever et qu'il n'y avait plus de levée de fonds. Là, on s'est dit, OK, il va falloir qu'on change notre modèle et qu'on devienne vraiment une société rentable qui peut s'autofinancer et s'autodévelopper.

  • Speaker #1

    Ça, c'est justement un autre angle du scale.

  • Speaker #3

    Oui, exactement. C'est le deuxième point que je voulais creuser avec toi. C'est que finalement, vous avez eu un très, très beau parcours. Parce qu'on l'avait dit au début, mais on fait 60 millions de revenus récurrents. On a oublié que c'est du revenu récurrent. Donc, c'est forcément une très belle valeur. Pour en arriver là, ça a été compliqué. Et tu m'as dit que vous avez finalement toujours eu le parti pris de rester petit. Vous êtes resté petit pendant longtemps, voire très longtemps. pour garder une certaine forme de vélocité, etc. Et puis après, ça vous a permis de scaler. Mais pendant longtemps, vous avez fait beaucoup de choses seul. C'est comme ça ?

  • Speaker #0

    Ouais. Après, on peut aussi considérer qu'on est relativement petit encore aujourd'hui, parce qu'on est une soixantaine. Mais on est resté cinq pendant trois ans. Ensuite, on est passé de 5 à 25, je dirais, de 2018 à 2021. Et ensuite, de 2021... à 2023 on est monté jusqu'à de 25 à 90 et après on est un peu redescendu à 55 et là on a stabilisé entre 55 et 60 et on recommence à regrandir les FIP. Alors on revient sur cette phase,

  • Speaker #3

    pourquoi tu as été obligé d'accélérer ?

  • Speaker #2

    Et puis quel profil surtout c'est intéressant.

  • Speaker #0

    En fait justement à partir du moment où il y a eu on va dire la crise économique, le fait qu'on puisse plus lever des fonds, On s'est dit qu'il fallait vraiment qu'on arrête d'investir à perte. Donc on a réfléchi vraiment.

  • Speaker #3

    Donc gros travail sur...

  • Speaker #0

    Sur toutes les dépenses de la société. Donc effectivement, on a un peu réduit les équipes parce qu'on s'est rendu compte qu'il y avait potentiellement des équipes sur lesquelles on investissait et il n'y avait pas de retour sur investissement. Et ce n'était pas forcément les bonnes personnes à leur bonne place. On ne les avait pas forcément structurées de la bonne manière. Et en plus, on avait recruté tout le monde. quasiment pendant le Covid, en visio, on avait fait ça très vite, après avoir levé beaucoup d'argent. On avait levé 40 millions en été 2020. C'est une belle levée déjà. Donc c'était une belle levée et donc on a essayé d'accélérer, mais on a accéléré un peu trop vite, on s'est un peu précipité. Et ensuite, on a aussi fait des économies énormes sur nos coûts de serveurs, on a baissé nos investissements en marketing pour passer de plusieurs millions par mois à quasiment zéro. Donc on a fait des gros choix assez...

  • Speaker #2

    Juste une question Sacha, qui me...

  • Speaker #0

    tarod c'est sorti de mots quand tu lèves 40 millions d'euros comment tu fais les choix d'investissements qui sont prioritaires comment s'est organisé ça derrière j'en ai aucune idée au total on a levé 60 millions d'euros donc les 40 millions c'était notre quatrième levée de fonds et nos principaux nos principales dépenses c'était un le marketing et la user acquisition de l'acheter tu veux dire t'acheter concrètement des utilisateurs Ouais, on fait de la pub sur les réseaux sociaux pour amener des installs. On paye les installs. Même si on a toujours eu une très forte et très importante croissance organique, il y a quand même une partie qui vient du marketing. Et donc les dépenses, c'est le marketing, les coûts de serveurs, les coûts de modération, de safety, de support. et les équipes.

  • Speaker #3

    Mais du coup, avec un peu de recul, tu as 40 millions, donc tu te lâches. Et en fait, ce que ça t'oblige à faire derrière, c'est que le changement macro, économique et l'environnement t'obligent à devenir lean. Et là, tu prends tous les coups. Et finalement, la conclusion, c'est quoi ? C'est que finalement, on peut très bien faire, se mettre sous contrainte.

  • Speaker #1

    C'est lean au sens... éliminer le waste.

  • Speaker #3

    Éliminer le waste, oui, tout à fait. Mais finalement, se mettre sous contrainte, ça a été bénéfique. C'est-à-dire qu'OK, t'es passé de 80 personnes et t'es revenu à 55, mais j'imagine que finalement, t'as rendu ton organisation beaucoup plus structurée.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, on a rendu notre organisation beaucoup plus structurée, ça nous a permis de nous poser les bonnes questions à nous, on s'est rendu compte aussi qu'il y avait pas mal de choses qu'on faisait qui ne servaient à rien, qu'on dépensait et qui ne servaient à rien. Pourquoi,

  • Speaker #3

    par exemple ?

  • Speaker #0

    On avait fait des dépenses marketing, on avait fait des campagnes de brand à New York, Sydney, Londres. On avait sur Times Square une affiche.

  • Speaker #2

    Ah ouais, mais tu l'as fait !

  • Speaker #0

    Ouais, je ne sais pas s'il faut être fier ou pas parce qu'on l'a fait, c'est cool, mais vraiment.

  • Speaker #2

    J'espère que tu as fait le petit selfie quand même devant.

  • Speaker #0

    Non, j'y suis pas allé. On a la photo, on la met dans notre presse d'onboarding, et on dit aux gens que c'est pas une image de synthèse ou d'intelligence artificielle, c'est une vraie... C'est vraiment du liable.

  • Speaker #2

    Ouais,

  • Speaker #3

    ça a coûté cher, mais ok.

  • Speaker #0

    Et donc ça, typiquement, c'était vraiment une dépense où... Encore aujourd'hui, on ne sait pas le retour sur investissement que ça nous a...

  • Speaker #2

    Tu développais des outils pour mesurer le ROI de toutes les actions quand tu dois dépenser autant d'argent ? C'est que votre instinct qui parle à un moment donné.

  • Speaker #0

    Sur ça, pour le coup, c'était que de l'instinct. On n'avait pas moyen de savoir le retour sur investissement, si ce n'est que quand la pub est là, est-ce qu'il y a plus d'installs ou moins d'installs ? Mais bon, c'est quand même difficile de mesurer parce que tu as plusieurs milliers. dizaines de milliers d'installs par jour.

  • Speaker #2

    Mais qui kiffent d'avoir sa marque sur Times Square.

  • Speaker #3

    Et du coup, tu deviens plus lean, comme on le dit. C'est quoi l'impact sur les équipes ? Parce qu'en fait, quand tu es dans une dynamique, que tu recrutes, que tu passes d'une vingtaine à 80, tu es dans une super dynamique, tu recrutes, etc. Et puis quand tu annonces qu'il y a 25 gars ou plus qui doivent partir, comment tu refédères tout le monde ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Après, nous, ça a pris un peu de temps quand même. Je dirais qu'on a passé deux ans de consolidation et donc ça ne s'est pas fait d'un coup. Ça s'est fait sur deux années. Et ce qui était important, c'était déjà d'être hyper transparent sur le marché, sur nos chiffres, sur les raisons pour lesquelles on devait passer en mode consolidation. Et en fait, étant donné que toutes les équipes étaient dans la recherche d'optimisation des coûts, d'optimisation du retour sur investissement. en fait ça faisait sens de prendre ces décisions. Et ensuite on travaillait beaucoup sur la communication et sur notre culture pour faire en sorte que vraiment on arrive à expliquer les impacts que ça avait de prendre ces décisions. Après c'est sûr que c'était deux ans qui étaient assez durs parce que la croissance elle ralentit quand même un petit peu et donc faut arriver à l'expliquer. Mais je dirais que le plus important c'est d'avoir les explications et d'être transparent.

  • Speaker #2

    Parce que toi, tu as prononcé à devenir un CEO et qui passe de 5 à 20 à 50. Même toi, en termes de personnel, ça doit être une charge mentale qui n'est pas la même.

  • Speaker #0

    Oui, c'est encore une charge mentale assez importante pour moi qu'il faut qu'en tant que CEO, tout le temps, on doit se réinventer et tout le temps apprendre le métier parce que ce n'est pas du tout le même quand on est 5.

  • Speaker #3

    Mais c'est quand même un bon exercice en tant que CEO d'arriver à se dire, finalement, tu as eu la chance d'avoir pas mal de capital, mais d'arriver à te dire, OK, maintenant, c'est quoi l'organisation que je veux ? d'un point de vue des équipes, où tu dis, j'ai été Covid, j'ai recruté plein de monde, donc tu gardes les meilleurs, ceux que tu veux. C'est quand même un bon exercice. J'imagine qu'après, c'est très structurant pour passer à l'étape d'après.

  • Speaker #0

    Oui, c'est hyper structurant et je dirais qu'on est encore dans cette phase de... Là, on est en train de regrossir les équipes, mais on est encore dans cette phase de le faire de la bonne manière. Donc en gros, on essaye de bien structurer... les process, d'implémenter les bons process, de bien structurer les équipes, de recruter les bonnes personnes aux bonnes places, d'avoir vraiment des raisons claires de pourquoi est-ce qu'on crée ce pôle, qu'est-ce que va faire ce pôle, quel va être le retour sur investissement de ce pôle.

  • Speaker #2

    Comment tu t'es entouré d'ailleurs autour de toi, parce qu'il y a l'équipe cœur, je ne sais pas si tu en parles, je ne veux pas spoiler le truc, mais c'est quoi tes premiers choix tactiques en termes de...

  • Speaker #0

    rendu tout alors j'ai bien aimé le recrutement de marc-antoine à sa marque en tête c'est un recrutement clé qu'on a fait il ya huit ans et le premier employé le number one lui il a tout vu et on s'en en serait vraiment pas là si si était pas là et donc lui c'est un des piliers on considère comme un des cofondateurs donc il était là depuis depuis le début mais on s'entoure de personnes comme marc-antoine et on essaye aussi en dessous de nos profils un peu expérimenté voilà en dessous en dessous de nous on essaie d'avoir des profils hyper expérimentés qui sont déjà passés par les étapes dans lesquelles on voudrait passer qui ont déjà vécu ce type de scale qui ont déjà beau passé enfin eu des équipes qui sont passés de 60 à 150 à 200 et on cherche vraiment des profils qui ont cette expérience là et qui vont être meilleurs que nous et qui vont nous apporter l'expertise qu'en fait non on n'a pas oui il n'y a pas d'ego là dedans en vérité non non tu vois franchement aucun mois

  • Speaker #1

    c'est justement ce que cherche et des gens qui sont meilleurs que moi mais ça ça marche parce qu'il ya quand même beaucoup d'histoires de juste devant de fonds d'or qui ce qui prennent des très seniors en COMEX et puis la greffe, elle prend pas. Tu vois, c'est un bide. Mais peut être que toi, tu as trouvé la solution magique qui fait que dans l'intégration ou dans la façon dont tu les recrutes, ça marche.

  • Speaker #0

    On essaye, on essaye. Après, on s'est trompé parfois sur certaines personnes. Il y a des personnes qui sont arrivées chez nous tôt, qu'on a essayé de faire monter, et en fait, ils ne savaient pas cette expertise-là. Et donc, je pense que c'est encore une recherche assez continue de quelle est la bonne personne, quelle expérience, quel type d'expérience va correspondre à la nôtre, et en quoi ça va nous apporter de la valeur.

  • Speaker #2

    Il y a une notion de culture quand même qui doit être assez forte.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. On a une culture assez importante.

  • Speaker #3

    Et comment tu fais pour ne pas être englué dans les process ? Parce que du coup, tu vois, 60 millions de chines à faire sur une app récurrente, on a vu ta dernière levée, donc on imagine les valos, t'es rentré dans la partie des happy few qui ont réussi vraiment à exploser. Comment on rentre pas quand tu fais cette taille-là dans du process, de l'admin ? T'es obligé de structurer, tu le disais toi-même, mais comment t'arrives à garder cette vélocité ? Alors j'imagine que la taille doit aider parce que vous n'êtes finalement pas si nombreux que ça, mais comment on fait au jour le jour ? ...

  • Speaker #0

    Très honnêtement, pendant longtemps, on n'avait quasiment pas de process. Donc au moins ça permet de... Pas de rentabilité,

  • Speaker #2

    pas de process, ça va être la conclusion. Bon les gars, vous voulez faire une boîte ?

  • Speaker #0

    Mais bon, après au début on n'était que 25, donc en vrai il n'y a pas forcément besoin d'avoir beaucoup de process. Après c'est vrai que quand on est monté à 90 et qu'on s'est rendu compte qu'on n'était pas du tout structuré, qu'on n'avait pas de process, c'est pour ça que ça n'a pas fonctionné et qu'on s'est dit ok, on va redescendre et on va restructurer tout ça. Et là on est encore justement en train d'implémenter les bons process, de trouver le juste milieu entre implémenter les process et toujours rester véloce et... garder son ADN, faire en sorte de toujours tester des choses et de rester dans le business.

  • Speaker #3

    Et c'est toi qui regardes ça ou tu as une personne qui planche là-dessus ?

  • Speaker #0

    On regarde tout ça un petit peu dans chaque pôle, donc les quatre C-Levels, on regarde ça. On a recruté justement certains profils comme notre Head of People, qui elle va s'occuper par exemple des process People et elle va être focus que sur cette partie-là. Et on se fait aussi accompagner par du coaching et par aussi notre réseau. d'entrepreneurs dans le consumer sur qui on se repose pas mal aussi quoi.

  • Speaker #1

    T'as des réseaux que tu recommandes d'ailleurs aux auditeurs qui seraient dans ton cas ?

  • Speaker #0

    Ouais bah nous on a un réseau qui s'appelle Mafia Consumer.

  • Speaker #3

    C'est très clair.

  • Speaker #0

    Et en fait c'est un groupe d'entrepreneurs qui font des apps mobiles. slack ont fait des dîners et voilà c'est et apprend beaucoup le tuer voilà franchement on apprend beaucoup on a beaucoup de questions qui sont assez spécifiques sur comment regarder data par exemple ou comment structure les équipes ou les outils qu'on qu'on doit utiliser et ensuite après on discute aussi des expériences des nouvelles apps trop

  • Speaker #1

    bien Et je pense qu'on peut passer à la partie next game tranquillement. Comment on ne se grise pas maintenant et comment on retrouve du fuel pour aller craquer un autre problème ? Comment tu vois les choses maintenant ?

  • Speaker #0

    Nous, ça fait dix ans qu'on est sur cette mission de réduire la solitude dans le monde. C'est une vraie mission qui est hyper importante et il y a dix ans, personne ne nous comprenait. Il y a 5 ans, personne ne nous comprenait. Vraiment, on a beaucoup galéré à lever des fonds. Tout le monde disait, mais on ne fait pas des amis en ligne, ça n'existe pas, on ne socialise pas en ligne, c'est n'importe quoi. Il y a les apps de dating pour faire ça, mais sinon tout se passe dans la vraie vie. Et là, à partir de maintenant, je pense qu'on est vraiment sur le bon timing. Parce que les gens se rendent compte qu'en fait si on socialise en ligne, que c'est un besoin qui est primaire et qui est très important et qui touche toutes les générations et tout le monde, on a de plus en plus de concurrents en fait qui émergent comme par exemple les agents de dating on à bumbl qui vient de créer il n'y a pas longtemps bumbl bff que la version france quoi c'est ça c'est la version france donc les aides de dating qui sont en zone quoi on suppose que des petits malins mais du coup les aides de dating qui stagne parce que justement en fait les gens aujourd'hui ont besoin d'autres choses de pouvoir discuter de socialiser avec d'autres personnes en ligne s'orientent vers cette partie là qui est le fait de socialiser de manière générale. On a aussi des petits concurrents qui font exactement ce qu'on fait, mais potentiellement sur d'autres cibles différentes. Et donc là, on a un timing, où c'est le bon moment. Nous, on a les technos, on a le savoir-faire, on a la monétisation, et donc l'objectif, c'est comment est-ce qu'on fait pour rester des leaders. et toucher tous les groupes d'âge et le monde entier et des nouveaux marchés qu'on a encore. Oui,

  • Speaker #1

    tu peux vous particulariser.

  • Speaker #2

    Faire des potes, c'est mondial là pour le coup. Le marché, il est vaste.

  • Speaker #0

    C'est ça, faire des potes, c'est mondial. Et ensuite, après, tu peux aussi faire des potes autour de thématiques. Autour des thématiques. Donc nous, aujourd'hui, on est vraiment très généraliste.

  • Speaker #2

    C'est hyper mainstream.

  • Speaker #0

    Tu vois des profils ou tu vois des groupes de discussion. Mais est-ce que demain, si tu veux jouer aux échecs, tu veux jouer à un jeu vidéo, est-ce qu'on va être capable de trouver un groupe de personnes qui veulent se jouer à ce jeu vidéo ? à l'instant T.

  • Speaker #2

    Rien qu'autour du sport, tu vois. Tu fais un groupe, vive l'OM et j'aime pas le PSG, ça doit cartonner.

  • Speaker #1

    Mais dans l'autre sens,

  • Speaker #3

    c'est pas mal. Mais tu sens ce besoin, c'est-à-dire que tes utilisateurs, ils sont un peu partout, ou tu sens qu'en fait, t'as des gars qui viennent, ils discutent de sport, et tu vois les thématiques, tu vois comment tu vas pouvoir un peu faire des verticales au sein de l'app ?

  • Speaker #0

    Ouais, on voit les thématiques, on voit exactement comment... les centres d'intérêt qu'ils ont parce qu'en fait on leur demande quel film est ce que tu regardes quel jeu vidéo tu joues quel artiste t'écoutes donc on a ça on a dans les groupes de discussion bah ils disent le titre de la discussion donc par exemple le match de ce soir ils en discutent et ensuite avec tout ça on peut justement faire en sorte d'avoir l'intention de nos utilisateurs je viens pour jouer un jeu vidéo maintenant et faire en sorte de recommander les bonnes personnes au bon moment

  • Speaker #2

    Donc tu as une data sur la vie sociale des gens qui est juste dingue.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #2

    Et que par. Ça tu ne pourras jamais la monétiser.

  • Speaker #0

    Non et en plus ce n'est pas dans notre optique de la monétiser vu qu'on ne fait pas de pub. Mais c'est dans notre optique de l'utiliser pour améliorer l'expérience sociale.

  • Speaker #2

    Tu vois des évolutions sociales, des changements sociétaux comme ça dans les groupes qui peuvent...

  • Speaker #1

    C'est une question que j'avais. Est-ce que tu pourrais voir un mouvement type gilet jaune ?

  • Speaker #0

    en quelque part en en petit petit groupe qui se crée qui se multiplie et que tu dirais tiens c'est pas une tendance c'est peut-être tendance que tu pourrais valoriser étant donné que nous c'est vraiment des petits groupes qui se forment et qui discutent pendant deux heures et en fait on le contenu on leur partage pas on le revoit pas on n'a pas un peu ce système qui peut se créer de deux communautés énorme.

  • Speaker #1

    Tu pourrais voir, toi, 15 groupes qui se créent d'un coup sur un sujet.

  • Speaker #0

    Oui, ça, on l'a. Pendant les élections américaines, on avait beaucoup de groupes qui parlaient des élections américaines. Quand il y avait les Gilets jaunes, on avait beaucoup de discussions sur les Gilets jaunes. Donc, dès qu'il y a un thème hyper important dans un pays, on le voit.

  • Speaker #2

    Quand il arrive, tu ne le vois pas en avance de phase.

  • Speaker #3

    Et tu as un enjeu, quand même, à ce que ta génération Z, tu arrives à la garder ?

  • Speaker #0

    Tu vois, par rapport à est-ce qu'ils vont continuer à venir ? Ouais,

  • Speaker #1

    on a un enjeu.

  • Speaker #2

    Parce qu'après, ils vont plus être Z.

  • Speaker #1

    Ça fait 10 ans qu'on les a, et ça fait 10 ans qu'ils sont avec nous. Il y a 10 ans, on avait 99% de nos 17 heures qui avaient entre 13 et 17 ans. Et aujourd'hui, on a plus de 80% qui ont entre 18 et 25 ans.

  • Speaker #2

    Et tu renouvelles par le bas aussi, j'imagine.

  • Speaker #1

    Bah plus par le haut. Ouais, plus par le haut d'accord. Notre cible c'est vraiment là maintenant qu'on se concentre sur les 18+, et en fait on a de la croissance organique qui se fait chez les 35+, chez les 30+, qui de plus en plus télécharge organiquement l'application.

  • Speaker #2

    Sur Microsoft Minitel, et donc qui paye un abonnement, parce qu'on a beaucoup parlé du business model mais c'est ça la finalité.

  • Speaker #1

    Le business model c'est ça, c'est des options payantes à la carte et des abonnements, et à 70-80% c'est des abonnements.

  • Speaker #3

    Incroyable. Julien, peut-être que tu veux conclure avant qu'on passe à la partie un peu plus perso de comment tu gères ?

  • Speaker #2

    Dans ton modèle, les points que j'ai retenus qui sont intéressants et qu'on n'entend pas souvent, c'est que j'ai l'impression que tu as créé un océan bleu quand je t'entends parler. Tu sais, ce fameux bouquin-là. Il y a un bouquin d'ailleurs que j'invite à lire qui est bon en branding, ils appellent ça Play Bigger, c'est un livre, et ils appellent ça le catégorie design. C'est des nouvelles marques qui ont cette capacité de créer des nouveaux marchés, genre 360 Learning qui a inventé le Collaborative Learning. Et toi, j'ai l'impression que tu as créé quasiment une nouvelle catégorie qui n'existait pas, et tu as été le premier à t'engouffrer dedans et à créer et à structurer ce marché-là. Je ne sais plus, tu l'as nommé tout à l'heure...

  • Speaker #1

    La Social Discovery.

  • Speaker #2

    Social Discovery, c'était en anglais, j'ai galéré, mais voilà. Social Discovery. Mais c'est comme si tu avais créé ton propre univers, et que comme tu as tiré le premier, finalement, c'est toi le leader. Ça, c'est top. Et toute cette notion, on en parle souvent, ça pour le coup, mais d'itération ultra rapide, tu as parlé de vélocité, et tu n'as pas lâché d'ailleurs, mais d'itérer au maximum et de balancer les fonctionnalités. Même si ce n'était pas parfait, tu t'en fous, tu mesures, tu prends de la data et tu changes la vitesse de l'éclair jusqu'au moment où tu comprends le modèle. Et je pense aussi que la façon dont tu as trouvé le pain point est hyper intéressante. D'aller sniffer, ou je ne sais pas comment on appelle ça, sourcer comme ça des groupes, les faire venir un peu à la mano sans investir en techno et puis de leur parler, canon. Et c'est pragmatique, mais au moins ça fonctionne.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça, c'est bien résumé.

  • Speaker #2

    Je vais m'en mettre un résumeur.

  • Speaker #3

    Je rajouterais qu'il y a un truc aussi je pense inspirant pour les personnes qui voient dans la génération qui vont créer leur société dans un monde où il n'y a plus beaucoup de financement, que toi que tu es associé, vous avez toujours été dans le temps long en étant patient et quand l'argent n'était plus là, vous n'avez pas paniqué, vous avez reparti dans un temps long, deux ans pour réduire la voilure. Il y a plein de moments intéressants, tu te dis en fait on peut créer des boîtes dans le temps long en étant patient, en regardant les problèmes et je trouve que c'est chouette comme... Comme learning et d'écoute, pour ceux qui veulent se lancer en disant mais comment faire ? Oui,

  • Speaker #0

    c'est possible aussi, tu peux l'implémenter. Tu l'as dit, sur le modèle de revenu, tout le monde disait il faut faire ça, faire de la pub, etc. Ça marche comme ça.

  • Speaker #3

    Cherchez le problème, cherchez la valeur. Et du temps long, il est formidable. Et voilà, ça paye.

  • Speaker #2

    Question perso ?

  • Speaker #3

    Oui, question perso, mais c'est Aymeric qui les pose, parce que moi je suis moins lèse.

  • Speaker #0

    Les questions qu'on aime bien savoir, c'est comment tu progresses ? Est-ce que tu as des routines, des habitudes, du sport, autre chose, peu importe ? Comment tu continues à progresser ?

  • Speaker #1

    Dans mes routines, pour plus gérer le day-to-day, le stress, etc., je fais beaucoup de sport. J'essaie de faire 3-4 séances par semaine. Je vois beaucoup ma famille, mes amis, un peu comme tout le monde. Et j'essaie de couper aussi. le week-end au moins une journée, un minimum, pour avoir les idées fraîches. Ensuite, après, pour essayer d'évoluer intellectuellement, déjà on se fait beaucoup de challenges avec la boîte parce qu'il y a beaucoup de hauts et de bas. Et on se challenge aussi entre nous les 4-6 levels pour toujours faire mieux et toujours être au meilleur de nous-mêmes. Ensuite, on fait des coachings, c'est assez récent mais ça fait je pense plus de 2 ans qu'on a… Tu as un coach ? Ouais.

  • Speaker #0

    C'est les Shekelvote ou c'est les…

  • Speaker #1

    Là, moi j'ai le mien mais…

  • Speaker #3

    C'est pas juste non ? Tu veux faire la pub ou…

  • Speaker #1

    Ouais je peux faire la pub, il s'appelle Adrien, Adrien Falcon.

  • Speaker #2

    C'est bien ça le coaching, c'est très courant aux Etats-Unis, un peu moins en France.

  • Speaker #1

    Ouais et franchement moi j'ai commencé trop tard et j'aurais dû commencer beaucoup plus tôt à faire du coaching parce qu'on se pose beaucoup de questions, c'est beaucoup de remise en question. surtout, et beaucoup de moments où on ne sait plus trop quoi faire, on ne sait plus ce qu'on doit faire, et donc...

  • Speaker #0

    Comment ça se passe, vos interactions ?

  • Speaker #2

    C'est un sparring,

  • Speaker #1

    quoi. Ouais, on parle souvent, franchement, je parle quasiment... J'ai une heure par semaine de fixé avec lui, mais sinon, je parle quasiment tous les jours.

  • Speaker #2

    T'es ton sparring partner.

  • Speaker #1

    On échange en asynchrone, on a des documents de travail, on échange sur ces documents, il les commente, je les commente, et s'il y a besoin de se parler 5, 10 minutes, 15 minutes, on se parle 5, 10 minutes, 15 minutes dans la journée. Mais c'est pro,

  • Speaker #0

    perso ? C'est les questions que tu te poses, ça peut être pro ?

  • Speaker #1

    Non, c'est principalement pro, mais après il va quand même faire une overview du pro et du perso, pour savoir à peu près où est-ce que je me situe, dans quel état je suis, pour pouvoir justement m'accompagner au mieux.

  • Speaker #3

    Tu as pris un coach entrepreneur, dans les secrets de coaching.

  • Speaker #1

    C'est ça, un coach entrepreneur qui a déjà été CEO et qui est déjà passé par mes étapes. C'est pour ça que pour moi, c'est principalement un coach qui est par rapport à mon poste.

  • Speaker #2

    J'ai testé au mois de décembre, je trouve ça vraiment bien. C'est impartial.

  • Speaker #1

    Et ça, j'essaye de lire des livres, mais ça aussi, pareil, j'ai mis beaucoup de temps à m'y mettre, parce que je ne lisais pas du tout. Donc là, je commence à lire des livres et je me force à lire des livres.

  • Speaker #0

    Business ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Non, là pour l'instant, c'est que business.

  • Speaker #0

    Que business, ouais. C'est assez clivant, souvent on nous dit, c'est toujours les mêmes, t'as 400 pages, évidemment t'as 20 pages, et t'as d'autres qui disent non je suis drogué, et en fait tu comprends beaucoup de choses en lisant une bio, en lisant un bouquin sur l'efficacité, peu importe.

  • Speaker #1

    Ouais, après moi j'en ai pas lu encore énormément, je dirais que j'en ai lu 5-6, donc c'est pas non plus, j'en ai pas lu plus d'une dizaine, mais après c'est vrai que ça me permet de prendre du recul, de se dire j'avais réfléchi à ce truc, et là tu le relis dans le livre, et donc tu te dis ah ouais voilà, c'est comme ça qu'il faut voir les choses. Et après, je n'ai pas beaucoup de temps non plus dans ma journée. Donc, le seul moment pour le faire, c'est juste avant de dormir. Donc, je sais que ce n'est pas forcément le meilleur moment pour un petit Netflix qui doit traîner ou pour lire un livre business. Mais au moins, c'est un objectif que je me suis fixé et ça m'aide pas mal.

  • Speaker #3

    Et il y a un livre que tu recos particulièrement, récemment que tu as lu ?

  • Speaker #1

    Celui qui m'avait pas mal mis un déclic sur mon rôle de CEO, c'était The Great CEO Within. Et... qui était pas mal et enfin le dernier point c'est aussi le réseau d'entrepreneurs j'essaye d'entretenir de voir des personnes qui sont dans le même bateau que nous je t'inviterai sur le groupe Scalers très

  • Speaker #3

    bien et si tu dois te commettre sur un invité pour l'inviter dans ce podcast est-ce que tu as quelqu'un à nous recommander ?

  • Speaker #1

    je vous recommande Timothée et Richard de l'application Choose. Super application. Super marketplace que je vous invite tous à pitcher un peu derrière le modèle de Choose. Choose, c'est la première plateforme de brand discovery au monde.

  • Speaker #2

    Bravo !

  • Speaker #1

    C'est la plateforme en compte entre Etsy et Zalando.

  • Speaker #2

    Ils vont créer un groupe de discovery quelque chose.

  • Speaker #1

    Exactement. Super sympa,

  • Speaker #0

    écoute. Très très bien, très beau avec plusieurs.

  • Speaker #3

    On l'interrogera dans ce podcast. Merci beaucoup, c'était très intéressant. A bientôt.

Description

Avant de construire une startup qui cartonne, il faut d'abord trouver un vrai besoin.

C’est l’un des enseignements clés de notre dernier épisode de Method to Scale avec Sacha Lazimi, co-fondateur et CEO de Yubo.

Avant Yubo, l’équipe avait testé plusieurs applications, sans succès. La leçon ? Ne plus partir d’une idée préconçue, mais identifier un problème réel et un besoin utilisateur clair.
C’est ainsi qu’est née Yubo, une plateforme de social discovery, différente des réseaux sociaux classiques et des apps de dating. Ici, pas de likes ni de contenu viral : tout repose sur les interactions humaines.

Dans cet épisode, Sacha partage les coulisses de cette success story :
✔ Lancer vite et tester avant d’investir massivement : ils ont d’abord observé les comportements des utilisateurs sur Snapchat avant même de développer l’app.
✔ Construire un modèle économique basé sur l’expérience utilisateur plutôt que la publicité, en s’inspirant du gaming.
✔ Apprendre à scaler, à recruter et à s’entourer des bonnes personnes en tant que CEO.
✔ Adapter constamment l’entreprise face aux crises et aux évolutions du marché.

Aujourd’hui, Yubo ne compte pas s’arrêter là : l’objectif est d’élargir son audience et d’innover pour rester leader du social discovery.

Un épisode riche en apprentissages pour tous les entrepreneurs et passionnés de tech !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Aujourd'hui, on se rend compte qu'il y a une épidémie de solitude. À la fin du Covid, au moment où il y avait la crise économique, toutes les boîtes se sont rendues compte qu'il n'y avait plus d'argent à lever. Là, on s'est dit, OK, il va falloir qu'on change notre modèle. Sur Times Square, on avait une... Il m'affiche. Ça fait dix ans qu'on est sur cette mission de réduire la solitude dans le monde.

  • Speaker #1

    Bonsoir à toutes et à tous. Aujourd'hui, on a le plaisir de recevoir Sacha Lazimi, cofondateur et CEO de Yugo. Bienvenue.

  • Speaker #0

    Merci.

  • Speaker #2

    Salut,

  • Speaker #1

    Sacha. Bienvenue pour ton temps. Alors, on va parler aujourd'hui dans cet épisode de réseaux sociaux. Alors, avec le Cailloubo qui est très intéressant, qui s'adresse en fait à la Gen Z, donc la génération que Julien Masson ne comprend pas entièrement, même à la maison. Et avec un angle réseaux sociaux qui est intéressant parce que un des défis des réseaux sociaux, c'est justement toute cette attirance liée au like, liée au fait que ça nous renvoie beaucoup d'ego boost. Et du coup, l'angle qui a pris sa charge avec l'OCT et ses cofondateurs, vous étiez quatre à la création. c'est de se dire on va essayer d'atténuer ce truc là et de rassembler cette génération des 18-25 ans pour qu'ils vivent une expérience sociale qui est dépolluée de ça et c'est un vrai succès c'est une société qui fait 60 millions de chiffres d'affaires l'année dernière qui a 10 ans, qui est rentable et du coup on est ravi d'échanger avec toi sur ce sujet qui est très actuel, notamment en ce moment on en parle beaucoup avec les changements politiques de Facebook et Twitter et donc ça va être intéressant d'aborder ces sujets avec toi hum... Dans le podcast, on a trois parties. La première partie qui est le 0 to 1, que tu nous racontes un peu les tâtonnements avant de toucher probablement tes premiers clients et te dire que ça allait marcher. La partie 2 sur le scale, où Aymeric a deux points précis, saillants,

  • Speaker #3

    qu'on va essayer de creuser,

  • Speaker #1

    à détailler pour nos auditeurs. Et une dernière partie sur le next game, en fait, maintenant qu'on est là, c'est quoi la prochaine étape ? et puis quelques questions sur toi évidemment oui parce que tu es très intrusif et mric du coup tu vas tu vas creuser ça tu as fait des progrès sur la voie ça fait déjà un mois t j'étais bercer la première mais je ne sais pas le talent l'expérience truc il ya un effet de 25 et mieux en mieux oui voilà donc si on peut se replonger peut-être en 2015 ou avant si tu peux nous raconter comment on a cette idée en fait de réseaux sociaux pour la gen z ouais avec plaisir bah déjà nous on fait ça fait pas

  • Speaker #0

    plus longtemps que 2015, ça va faire bientôt 15 ans, qu'avec mes cofondateurs, on a toujours eu la même mission d'améliorer la façon dont les gens se connectent et interagissent dans le monde. Et en fait, avant Yubo, on a fait plusieurs applications qui n'ont pas du tout marché. Et donc la première, on l'a fait en 2010, à la fac. C'est là que j'ai rencontré mon premier cofondateur, Jérémy, avec qui on a fait une première application qui s'appelait Saloon, qui était des groupes de chat qui hyper géolocalisé, anonyme, dédié aux étudiants. Et le but, c'était de savoir qu'est-ce qui se passait à l'ABU, s'il y avait de la place, s'il y avait de l'ambiance à un endroit en particulier. Donc, c'était une idée vraiment super.

  • Speaker #2

    La marque stylée, Saloon. Oui,

  • Speaker #0

    c'est ça, c'était une bonne marque. Quand je demandais à mes potes, qu'est-ce que tu en penses ? Tout le monde me disait, c'est top, je vais l'utiliser. Et au final... personne ne l'utilisait. Et puis on avait 18 ans, on s'est dit, il faut quand même qu'on se concentre sur nos études, c'était un bon projet, on a arrêté ce projet, et on voulait faire les écoles d'ingénieurs. Donc on a fait les concours passerelles pour passer en école d'ingénieurs. C'est là que j'ai rencontré Arthur, le CTO, troisième cofondateur, avec qui on s'est dit qu'on allait faire une nouvelle application mobile, qui cette fois était encore une idée brillante. Mais qui était une bonne idée, c'était de chaque jour pouvoir rencontrer une personne. Et on avait 24 heures pour discuter avec cette personne.

  • Speaker #2

    Discuter, tu veux dire ?

  • Speaker #0

    Discuter, c'était un chat dans l'app. C'était une app de dating, effectivement.

  • Speaker #2

    Voilà, valait le dire, merci.

  • Speaker #0

    On avait une vision plus long terme de s'étendre sur d'autres verticales, que ce soit le sport, l'amitié, et pas seulement le dating. Et on s'était un peu basé sur les modèles... de WAN ou Coffee Meets Bagel à l'époque. Et donc là encore, c'était une superbe idée, mais il n'y avait pas d'usage quoi. Aucun usage, on avait des problèmes de conversion, on allait chercher nous-mêmes les utilisateurs sur Tinder pour leur présenter l'application.

  • Speaker #2

    Il y avait déjà Tinder à l'époque ?

  • Speaker #0

    Ouais, il y avait déjà Tinder à l'époque.

  • Speaker #1

    Tu te fous et tu te retrouves sur l'appli.

  • Speaker #0

    Tu swipes, tu matches avec un faux profil qui était managé par nous. D'ailleurs, c'est comme ça qu'on a rencontré Marc-Antoine qui nous écoute.

  • Speaker #2

    Salut Marc-Antoine.

  • Speaker #1

    Tu étais content du matching ?

  • Speaker #2

    Il croyait qu'il avait un super date, il arrive, bon bonjour, je vais t'embaucher, c'est pas mal.

  • Speaker #0

    Lui il avait compris tout de suite la supercherie, il m'avait contacté parce que l'application était à mon nom, il m'avait dit c'est cool ce que vous faites, comment vous faites ça. Et après il nous a conseillé parce qu'il avait sa boîte de son côté. Mais en fait le taux de conversion de Tinder à cette application était très très mauvais en allant chercher les utilisateurs. Et même une fois qu'on avait ramené les utilisateurs sur l'application, personne ne discutait. On avait pour ambition de faire du matching automatique avec des algorithmes de recommandation. même en le faisant à la main ça marchait pas donc le fond du problème c'était vraiment l'usagé c'était l'usagé l'usagé c'était l'usagé il n'y avait pas de il n'y avait pas d'usagé dans l'application il n'y avait pas de besoin et donc il n'y avait pas de pas de marché et le russe était mode barré voilà c'est ça on avait un constat aussi de base qui était que Tinder et les applications dating de ce type c'était trop dans la quantité c'était pas du tout de la qualité et qu'en fait ça marchait pas Alors qu'au final, ça marche très très bien.

  • Speaker #2

    Parce que c'est du Tinder, tu vois,

  • Speaker #0

    je pensais que c'était plus récent. Ouais, je crois que ça date de 2013 ou même un peu avant.

  • Speaker #3

    Et ça du coup, tu plies ? T'arrêtes les deux ?

  • Speaker #2

    Là, t'es toujours à la fac.

  • Speaker #0

    Là, on est toujours à la fac. On a passé deux ans sur cette application. On a atteint à peu près 30 000 utilisateurs. Inscription, donc c'est quand même pas mal. La première, on avait fait 10 000. Et la deuxième, on a fait 30 000. Mais au bout de deux ans, vraiment, on s'est dit, il faut qu'on passe à autre chose parce qu'il n'y a pas de futur possible. Et là, en fait, c'est le moment où on doit prendre notre année de césure. Et on se dit, il faut qu'on trouve un incubateur ou un endroit où on va pouvoir se poser à fond sur un nouveau projet et une nouvelle idée. Donc, on trouve nos premiers Business Angels qui sont basés à Londres. qui nous disent, nous on vous passe une table dans nos bureaux. Et on avait vendu l'idée de 12 à ces trois business angels qui sont d'ailleurs les frères Hayat qu'ont créé Ubik, Y-O-B-I-C. Et au final, on est arrivé en juillet, en août, ils sont tous partis en vacances et nous on est restés là-bas. Et en septembre, on leur a dit, on arrête. On arrête 12, on garde le nom de la société mais on va lancer un nouveau projet et ce nouveau projet c'est Yubo et on l'a lancé en octobre 2015.

  • Speaker #2

    Comment t'es arrivé à l'intuition de Yubo ?

  • Speaker #0

    Alors en fait déjà on a appris de nos erreurs, on s'est dit cette fois-ci on va pas partir d'une idée qu'on a, on va pas demander à nos potes si c'est une bonne idée ou pas, on va vraiment essayer de trouver un marché et un problème à résoudre. Donc ça paraît simple dit comme ça.

  • Speaker #2

    La méthode pour le faire n'est peut-être pas...

  • Speaker #3

    Mais tu aurais pu t'en apercevoir plus vite ? C'est quoi les leçons que tu en tires ? C'est qu'en fait, il n'y avait pas vraiment d'usage, mais tu aurais pu faire quelque chose de différent ? De toute façon, il fallait bien tester pour voir s'il y avait l'usage.

  • Speaker #0

    Ouais, il fallait tester pour voir s'il y avait l'usage, mais on aurait pu directement se dire qu'en fait, on n'avait pas forcément besoin de créer une app pour tester ce concept sur la précédente. On aurait pu directement se rendre compte en parlant aux utilisateurs sur Tinder que Tinder ça fonctionne très bien. Et on aurait pu passer moins que deux ans sur l'application quand même. Donc voilà, c'est ça qu'on a retenu vraiment de ces deux projets. Après on était vraiment jeunes, c'était entre nos 18 et 21, 22 ans. On faisait en parallèle de nos études.

  • Speaker #3

    Donc là vous avez fini votre école d'ingé après ?

  • Speaker #0

    Non, bah du coup on en a une de césure. Et à ce moment là, donc on est en début 2015. et on part, on se dit ok, il faut qu'on trouve vraiment un besoin avec un vrai marché, un nombre d'utilisateurs qui peut être atteint, qui est assez important. Et on s'est rendu compte qu'il y avait des millions de personnes qui partageaient publiquement leur pseudonyme, précisément sur Snapchat, pour trouver des nouveaux amis sur Snapchat. Parce que je ne savais pas. Et en fait, sur Snapchat encore aujourd'hui, il n'y a pas de discovery. et on peut pas trouver quelqu'un si on n'a pas son numéro de téléphone ou son pseudonyme et donc on est parti de ce constat là et on s'est dit ok on va répondre à ce besoin on va créer une application qui permet d'ajouter sa photo de créer un profil et on va ajouter derrière le profil les différents username qu'on a sur les réseaux sociaux et ensuite le même mécanisme que sur Tinder sauf que c'est pas pour se rencontrer en vrai c'est pas pour dater le but c'est de s'ajouter sur ces réseaux et ensuite voir les profils des gens discuter avec eux et donc on est parti de ce constat là on avait une cible un nombre assez important plusieurs millions d'utilisateurs à aller chercher parce qu'il y avait plein de tweets qui étaient faits tous les jours plein de groupes facebook à l'époque qui était créé autour de ça et en fait on ne savait pas si nos utilisateurs étaient là pour devenir des influenceurs, s'ils cherchaient du contenu à suivre, s'ils cherchaient à discuter avec des personnes, s'ils cherchaient à faire du dating. On avait plein d'hypothèses différentes. On ne savait pas non plus qui allait être notre cible parce qu'on avait juste des pseudos et des personnes à l'écoute. Ouais,

  • Speaker #2

    parce que tu n'avais pas plus d'infos.

  • Speaker #3

    Et tu n'as pas les infos en plus sur le pseudo, sur ce qu'il fait, ce qu'il aime, ce qu'il veut, tant que rien.

  • Speaker #0

    On avait rien. On avait vraiment juste le pseudonyme de la personne, parfois le Twitter de la personne, mais ça s'arrêtait là. Et cette fois-ci, on s'est dit, ok, on va développer une application en moins d'un mois, on va tester ça en moins de deux mois, et si en deux mois ça ne fonctionne pas, on passe à autre chose. Et avant ça, pendant l'été, on avait testé 2-3 autres projets, mais qui n'avaient justement pas abouti. Et en fait, on a testé du coup à la main, on a ajouté les gens petit à petit à la main.

  • Speaker #2

    Tu as allé les repérer sur les forums ?

  • Speaker #0

    Voilà, sur les forums, on avait des listes et on a ajouté toutes les listes à la main sur nos comptes personnels. Et on leur a parlé, on leur a dit pourquoi tu as ajouté ce compte-là, j'ai vu que tu voulais te faire des potes. Du coup, on a commencé à discuter avec ces gens et on s'est rendu compte qu'il y avait un vrai besoin. qui avait un taux de conversion assez énorme. On était à peu près à 50% des gens qu'on ajoutait, qui nous ajoutaient en retour, et à peu près 10% qui nous répondaient, qui discutaient avec nous. Et on était à la fin à 7% de personnes qui allaient télécharger l'application.

  • Speaker #1

    D'accord, donc le call to action, c'était télécharger l'appli et s'inscrire.

  • Speaker #0

    C'est ça, c'est ça.

  • Speaker #2

    Et donc en plus tu avais de la data hyper claire.

  • Speaker #0

    Ouais on avait de la data hyper claire, on avait vraiment créé une boucle, on avait des personnes qui partageaient leur pseudonyme sur les réseaux sociaux pour se faire ajouter sur leur propre réseau. Nous on a créé une app, du coup quand ils s'inscrivaient ils rentraient leur pseudonyme, donc on pouvait savoir exactement notre taux de conversion de gens qu'on allait chercher et qui s'inscrivaient. Et on pouvait savoir aussi le taux de personnes qui s'inscrivaient organiquement et dont on n'avait pas les pseudos. Et ensuite on avait l'application et on avait l'usage sur l'application. Et on a essayé de répondre petit à petit à nos questions. Est-ce qu'ils veulent devenir des influenceurs ? Donc là, la réponse a été rapidement faite parce qu'en fait, ils choisissaient précisément avec qui est-ce qu'ils voulaient être amis. Ensuite, on voulait savoir s'ils voulaient suivre du contenu. La réponse, c'était non parce que quand on les ajoutait, nous aussi, ils discutaient avec nous. Ensuite, on a ajouté un chat dans la plateforme. Et là, c'est là que ça a commencé à vraiment prendre parce qu'on a tout de suite eu 60% d'utilisateurs qui, tous les jours, utiliser le chat je pense que c'est d'ailleurs la fonctionnalité la plus importante chez nous encore aujourd'hui et en fait on est arrivé au constat que notre cible c'était la génération z que cette génération elle a un besoin très important de socialiser en ligne et que c'est aussi important que de socialiser dans le physique dans la vraie vie voilà et qu'il y avait aucun produit qui répondait à ça et d'ailleurs aujourd'hui on se rend compte que il y a une d'épidémies de solitude qui touchent le monde entier. Il y a plein d'études dans tous les pays, en France, aux États-Unis, qui sont faites par les ministères de la Santé, qui montrent qu'en fait, c'est plus dangereux de se sentir seul que de fumer 15 cigarettes par jour, de boire 6 verres d'alcool tous les jours.

  • Speaker #2

    Ça, c'est cool pour moi.

  • Speaker #0

    Et qu'en fait, il n'y avait pas en 2015 de solution et qu'aujourd'hui, il y a très peu de solutions. Et c'est pour ça qu'on est les leaders et qu'on ambitionne de continuer d'être les leaders.

  • Speaker #2

    Donc, il y a une vraie mission derrière ton app.

  • Speaker #0

    C'est ça. Notre mission, c'est de réduire cette épidémie de solitude et de faire en sorte que les gens se sentent moins seuls. Et on fait ça à travers le fait de... se connecter tous les jours avec des nouvelles personnes. Ouais,

  • Speaker #3

    et pour une fois, ils passent du temps sur les réseaux sociaux, mais quelque part, c'est pas juste pour voir du contenu, pour flipper, c'est pour discuter. Et tu voyais le taux de... C'était quoi le temps moyen qui passait ?

  • Speaker #0

    En moyenne, nos utilisateurs, ils passent 35 à 40 minutes, et en fait, nous, on se considère pas en compétition avec des réseaux sociaux. Ouais,

  • Speaker #2

    c'est ça que tu disais, c'est vrai qu'il est important de comprendre.

  • Speaker #0

    On se considère pas non plus comme un réseau social, en fait.

  • Speaker #2

    Comment tu te comptes ? Dans quelle catégorie tu as inventé ?

  • Speaker #0

    On considère qu'on a été les précurseurs de la social discovery. Et qu'en fait, ce n'est pas une app de messagerie classique avec qui on discute avec ses amis. Ce n'est pas une app de dating avec qui on va rencontrer des personnes vraiment pour dater. Ce n'est pas un réseau social où on va découvrir du contenu. C'est une plateforme où on se connecte avec le plus de personnes possible tous les jours. et où on socialise et on discute.

  • Speaker #1

    Et quelle est la différence avec un fil Twitter de gens que tu suivrais et qui te suivraient ?

  • Speaker #0

    Alors, il y en a plein. La première, c'est que tu...

  • Speaker #3

    Et par rapport à un club ? Et par rapport à un club à où il se situe, du coup ?

  • Speaker #0

    Déjà, si on prend un réseau social classique comme Twitter, c'est un feed. Le but, c'est de la performance. Et c'est un système de following. Et donc en fait tu vas voir des posts, poster des posts, suivre du contenu, liker, revoir, retweeter, etc. Donc tu vas t'informer et ton but c'est d'avoir le plus de tweets ou le plus de vues possible.

  • Speaker #2

    Oui c'est ça ton KPI.

  • Speaker #0

    Donc tu ne vas pas vraiment discuter avec des personnes. Et sur YouGo, l'important, notre métrique principale, c'est le nombre de connexions que tu vas faire sur la plateforme et le nombre de discussions que tu vas avoir avec les personnes. Donc tout est tourné autour des personnes et non pas de la performance. C'est principalement du temps réel, parce qu'on fait en sorte qu'en moins d'une minute, tu te connectes avec une personne ou un groupe de personnes et que tu discutes avec eux, soit en direct, avec de l'audio, de la vidéo. et donc du live soit en one one en texte et en fait en moyenne c'est des groupes de 4 à 5 personnes qui vont discuter pendant deux heures t'as pas moyen de revoir le contenu pas moyen de le partager T'as pas moyen de liker le contenu, tu peux juste discuter avec des personnes, leur envoyer des demandes d'amis, y'a pas de système de following.

  • Speaker #2

    C'est modéré ?

  • Speaker #0

    Tout est modéré. Tout est modéré, tout ce qui est textuel, visuel, tout est modéré. On fait de la vérification d'identité à l'inscription, pour faire des groupes d'âge, et tout est modéré.

  • Speaker #2

    Jeanne Zed, c'est quel âge ?

  • Speaker #0

    Nous, aujourd'hui, notre cible principale c'est les 18-25 ans. Donc c'est ceux qui sont nés en 1995 jusqu'à 2010.

  • Speaker #2

    Tu peux, avant qu'on passe sur les phases de scale, nous parler du business model ? Parce que là, ce que tu expliques, c'est que tu as réussi à créer une communauté, tu mets le doigt sur un pain point. Ce qui est cool, c'est que tu as une vision hyper forte de comment tuer un peu l'isolement. Alors, on ne croirait pas à l'ère des réseaux sociaux, donc moi, j'apprends quelque chose. Et du coup, c'est quoi, comment tu craques un business model autour d'un produit comme celui-là ?

  • Speaker #0

    En faisant tout l'inverse de ce que font les réseaux sociaux actuels.

  • Speaker #2

    Parce que tu prends le contre-pied de tout depuis tout à l'heure.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça, exactement. En fait, nous, on n'est pas un business de contenu. Donc, vu qu'on n'est pas un business de contenu, en fait, on n'est pas un business avec des pubs. Et en fait, nous, notre business est plus un business comme dans le gaming ou dans l'entertainment. En fait, tu payes et quand tu payes, on crée une réelle expérience pour nos utilisateurs qui va lui permettre d'avoir plus de connexions. Et... de vraiment discuter avec des personnes en temps réel et le plus rapidement possible.

  • Speaker #2

    C'est pas mime non plus quoi.

  • Speaker #1

    Tu crées une room, je sais pas moi, sur une marque, genre R5 Electric, c'est ça ? Non,

  • Speaker #2

    tu peux pas, y'a pas de marque.

  • Speaker #0

    T'as pas de marque, mais si tu peux créer une room, par exemple, tu peux créer une room parce que tu veux parler d'un jeu vidéo comme Fortnite, tu veux parler du match de Paris qui est en temps réel, donc tu crées ta room, tu mets un titre et... Tu as la liste de toutes les rooms et les autres personnes, par exemple, moi, je vais arriver, je vais me connecter et je vais voir la liste des rooms. J'ai envie de parler de Paris, du match. Tape Paris, je vois ton groupe, je le rejoins. Tu peux m'inviter à streamer avec toi dans la room et tu peux avoir jusqu'à 10 personnes qui mettent l'audio ou la vidéo en temps réel et les autres personnes qui regardent et qui commentent.

  • Speaker #1

    Ma question était plus en termes d'expérience.

  • Speaker #3

    Oui, mais justement, je pense que c'est un point qu'on peut...

  • Speaker #1

    Organiser des revenus pour le... C'était une question de revenus.

  • Speaker #3

    Oui, et du coup, c'était une question sur le scale qu'on avait. Donc c'est très bien, on n'a qu'à passer à cette partie-là. Tu as beaucoup itéré et tu as réfléchi 360, parce que justement, tout l'enjeu de ces apps, c'est de monétiser. Parce qu'à la fin, c'est bien d'avoir une app, c'est bien d'avoir des gens qui viennent, etc. Mais il faut monétiser. On avait échangé et tu m'avais dit que ça avait été un moment qui n'avait pas été facile, parce que beaucoup de gens ont beaucoup de parties prises. parce qu'il y a plein de choses qui se faisaient, on monétisait, tu as du freemium d'un côté, tu en as d'autres qui font payer, quand c'est premium, tu en as d'autres qui font payer, etc. Tu as plein de modèles différents. Et toi, tu as beaucoup itéré là-dessus, et tu as été même parfois, tu as pris des positions assez tranchées en disant, ce n'est pas parce que mes investisseurs, ce n'est pas parce que AX ou Y me disent qu'il faut faire ça. Tu peux revenir là-dessus ? Parce que finalement, c'est la partie qui est compliquée, comme le disait Julien, d'arriver à monétiser ses apps.

  • Speaker #0

    Oui, oui. C'est bien le cas. On a monétisé quand même au bout de quatre ans. On a mis quand même du temps à le faire et parce qu'on avait des idées reçues qui étaient qu'on ne monétise pas un réseau social. On s'est longtemps dit aussi qu'on allait être plus gros que Facebook ou Snapchat. Ça nous a pas mal induit en erreur. Un, parce qu'en fait, ce n'est pas notre business. On ne fait pas du tout ce business-là et donc on ne va jamais devenir aussi gros parce qu'on ne fait pas la même chose et on ne peut pas se comparer. Il ne faut pas se comparer. Et donc pendant longtemps on s'est dit bah en fait on est une plateforme sociale, une plateforme sociale ça se monétise pas ou ça commence à se monétiser uniquement quand tu as des millions, des centaines de millions voire des milliards d'utilisateurs actifs par jour et ça se monétise avec des pubs. Donc on a mis du temps avant de faire ce constat là.

  • Speaker #2

    Ouais et ça c'est ton apprentissage personnel.

  • Speaker #0

    Ouais ouais ouais. Qui a duré quatre ans. Qui a duré quatre ans ouais. Ouais c'est long c'est long. Et bravo pour l'achat. Merci, merci. Par contre, c'est notre force, c'est notre ADN, c'est qu'on est très véloce. Une fois qu'on a une idée en tête, on l'implémente le plus rapidement possible. Et on essaye de le faire de la manière la plus ingénieuse et la plus rapide. Et donc là, à partir de fin 2018, début 2019, on s'est dit qu'on allait monétiser la plateforme pour accélérer notre croissance. Vraiment, Youbo, il faut le voir comme une énorme soirée. Plus il y a de monde dans la soirée. Plus il y a de l'activité, plus les gens discutent. Et donc, forcément, il faut ramener les utilisateurs sur la plateforme, en plus de ceux qui sont actifs, pour que toujours, il y ait des nouvelles personnes à rencontrer. Et donc, on a décidé de tout tester. On a testé les pubs, et on a testé aussi les options payantes et les abonnements. Les pubs, ça n'a pas du tout marché.

  • Speaker #3

    Mais c'est un peu contre-intuitif que des jeunes soient prêts à payer pour parler.

  • Speaker #0

    Non, ce n'est pas contre-intuitif. C'est comme quand tu vas dans une soirée, quand tu vas dans un bar, tu vas payer pour justement passer une bonne soirée et avoir une expérience. Tu vas faire des activités, par exemple dans un karaoké, ce qu'on disait tout à l'heure, ou tu vas faire un laser game. Et donc tu vas payer pour avoir une activité et socialiser avec d'autres personnes. Donc là, c'est exactement ce qui se passe sur la plateforme. Même si tu prends le gaming, c'est un des endroits où justement tu payes en ligne. et où tu gagnes pas mal d'argent, comme les jeux aussi sur les apps. Et en fait, c'est sur ce modèle là où nous, on s'est accroché. On s'est dit OK, les pubs, ça ne fonctionne pas parce qu'on n'a pas de contenu et ce n'est pas notre business. Mais par contre, quand on permet à notre stadeur d'avoir une meilleure expérience, de rencontrer plus de monde, d'avoir plus de visibilité. Et donc, pour répondre à ta question, quand tu crées ta room, tu peux payer pour que ta room, ça soit la première de la liste et que quelqu'un... Donc c'est comme dans une boîte de nuit, tu vas être au milieu de la boîte de nuit parce que tu payes et tu auras plus de passages. Et quand tu as plus de passages, tu as plus d'interactions et donc tu discutes avec plus de personnes.

  • Speaker #2

    À cette étape-là de la discussion, c'est quoi les points durs que tu as eus qu'on ne voit pas là ? Les trucs que tu as dû résoudre ? C'était un défi technologique ? Un défi de monter une communauté ?

  • Speaker #0

    Ouais, il y a eu déjà les...

  • Speaker #2

    Les premiers quoi, tu vois.

  • Speaker #0

    Un des premiers défis technologiques qu'on a eu, c'est qu'on a eu une très forte croissance assez rapidement. Donc on a atteint 5 millions d'inscriptions en un an. Donc on a eu un scale très important côté serveur. Vraiment, ça pétait tous les soirs. C'est-à-dire que l'application ne fonctionnait pas tous les soirs. On avait des craintes tous les jours. Au moment où il y a eu le plus, ouais. Ouais. Et tous les jours ça ne marchait pas, même plusieurs fois par jour, donc ça a été très très dur pour Arthur, notre CTO, parce que c'était le seul qui pouvait régler ça, donc il a passé beaucoup beaucoup de nuit blanche, et ça a duré longtemps parce qu'on est resté une petite équipe, on est resté 5 pendant 3 ans, et on est passé à 25 en 2019, et on a commencé vraiment à scaler l'équipe entre 2020 et 2024, et aujourd'hui on est toujours plus ou moins petit parce qu'on n'est qu'une soixantaine. Donc le premier c'était le scale des serveurs. Ensuite, le deuxième, c'était la partie levée de fonds, parce qu'on a beaucoup galéré à lever des fonds. Et en fait, ça coûtait très cher d'avoir beaucoup d'utilisateurs sur sa plateforme. Et on a toujours été en galère pour lever des fonds.

  • Speaker #3

    Ouais, parce que du coup, pendant quatre ans, t'as pas de revenus. Ouais, c'est ça qu'il faut voir. Quatre ans, t'as pas de revenus, t'as développé là, t'as une belle communauté et t'as des vraies questions de marge, comment tu la monétises ? Donc là, et t'as mis combien de temps en testant, en partant là ? Au bout de tes quatre ans, entre le moment où tu testes les pubs, puis après que tu comprends que c'est plutôt les options et donc toutes les features que tu vas développer, C'est un peu un freemium en fait, les gens viennent au début c'est gratuit, puis après ils payent parce qu'ils veulent plus de meilleures expériences, etc. Combien de temps tu vois ça met pour prendre là-dessus ?

  • Speaker #0

    On n'a pas monétisé de 2015 à 2019. En 2019 on a commencé à monétiser, et là on a testé les pubs assez rapidement. Donc on a commencé à monétiser en octobre 2019 avec les pubs, ça n'a pas marché en octobre, et on a tout de suite en parallèle lancé des options payantes. Et le premier mois on a fait à peu près 50 000. Et trois mois plus tard, on était à 300 000 par mois.

  • Speaker #3

    Ouais, là t'as compris.

  • Speaker #0

    Et donc là, on a compris que ça prenait, qu'il se passait quelque chose et que ça fonctionnait. Et en fait, à partir du moment où on a monétisé, on était en train de faire une levée de fonds. Et en fait, là, on s'est rendu compte qu'à ce moment-là, on commençait déjà à être rentable, puisqu'en fait, on ne faisait pas non plus de marketing. Et en gros, c'était que du BNF qu'on faisait. Organique, oui. Et ensuite, on s'est dit, OK, il faut qu'on réinvestisse tout ce qu'on gagne en marketing et en user acquisition. Et jusqu'à ce qu'on fasse encore une dernière levée de fonds en été 2020. Et après, à la fin du Covid, au moment où il y avait la crise économique et où toutes les boîtes se sont rendues compte qu'il n'y avait plus d'argent à lever et qu'il n'y avait plus de levée de fonds. Là, on s'est dit, OK, il va falloir qu'on change notre modèle et qu'on devienne vraiment une société rentable qui peut s'autofinancer et s'autodévelopper.

  • Speaker #1

    Ça, c'est justement un autre angle du scale.

  • Speaker #3

    Oui, exactement. C'est le deuxième point que je voulais creuser avec toi. C'est que finalement, vous avez eu un très, très beau parcours. Parce qu'on l'avait dit au début, mais on fait 60 millions de revenus récurrents. On a oublié que c'est du revenu récurrent. Donc, c'est forcément une très belle valeur. Pour en arriver là, ça a été compliqué. Et tu m'as dit que vous avez finalement toujours eu le parti pris de rester petit. Vous êtes resté petit pendant longtemps, voire très longtemps. pour garder une certaine forme de vélocité, etc. Et puis après, ça vous a permis de scaler. Mais pendant longtemps, vous avez fait beaucoup de choses seul. C'est comme ça ?

  • Speaker #0

    Ouais. Après, on peut aussi considérer qu'on est relativement petit encore aujourd'hui, parce qu'on est une soixantaine. Mais on est resté cinq pendant trois ans. Ensuite, on est passé de 5 à 25, je dirais, de 2018 à 2021. Et ensuite, de 2021... à 2023 on est monté jusqu'à de 25 à 90 et après on est un peu redescendu à 55 et là on a stabilisé entre 55 et 60 et on recommence à regrandir les FIP. Alors on revient sur cette phase,

  • Speaker #3

    pourquoi tu as été obligé d'accélérer ?

  • Speaker #2

    Et puis quel profil surtout c'est intéressant.

  • Speaker #0

    En fait justement à partir du moment où il y a eu on va dire la crise économique, le fait qu'on puisse plus lever des fonds, On s'est dit qu'il fallait vraiment qu'on arrête d'investir à perte. Donc on a réfléchi vraiment.

  • Speaker #3

    Donc gros travail sur...

  • Speaker #0

    Sur toutes les dépenses de la société. Donc effectivement, on a un peu réduit les équipes parce qu'on s'est rendu compte qu'il y avait potentiellement des équipes sur lesquelles on investissait et il n'y avait pas de retour sur investissement. Et ce n'était pas forcément les bonnes personnes à leur bonne place. On ne les avait pas forcément structurées de la bonne manière. Et en plus, on avait recruté tout le monde. quasiment pendant le Covid, en visio, on avait fait ça très vite, après avoir levé beaucoup d'argent. On avait levé 40 millions en été 2020. C'est une belle levée déjà. Donc c'était une belle levée et donc on a essayé d'accélérer, mais on a accéléré un peu trop vite, on s'est un peu précipité. Et ensuite, on a aussi fait des économies énormes sur nos coûts de serveurs, on a baissé nos investissements en marketing pour passer de plusieurs millions par mois à quasiment zéro. Donc on a fait des gros choix assez...

  • Speaker #2

    Juste une question Sacha, qui me...

  • Speaker #0

    tarod c'est sorti de mots quand tu lèves 40 millions d'euros comment tu fais les choix d'investissements qui sont prioritaires comment s'est organisé ça derrière j'en ai aucune idée au total on a levé 60 millions d'euros donc les 40 millions c'était notre quatrième levée de fonds et nos principaux nos principales dépenses c'était un le marketing et la user acquisition de l'acheter tu veux dire t'acheter concrètement des utilisateurs Ouais, on fait de la pub sur les réseaux sociaux pour amener des installs. On paye les installs. Même si on a toujours eu une très forte et très importante croissance organique, il y a quand même une partie qui vient du marketing. Et donc les dépenses, c'est le marketing, les coûts de serveurs, les coûts de modération, de safety, de support. et les équipes.

  • Speaker #3

    Mais du coup, avec un peu de recul, tu as 40 millions, donc tu te lâches. Et en fait, ce que ça t'oblige à faire derrière, c'est que le changement macro, économique et l'environnement t'obligent à devenir lean. Et là, tu prends tous les coups. Et finalement, la conclusion, c'est quoi ? C'est que finalement, on peut très bien faire, se mettre sous contrainte.

  • Speaker #1

    C'est lean au sens... éliminer le waste.

  • Speaker #3

    Éliminer le waste, oui, tout à fait. Mais finalement, se mettre sous contrainte, ça a été bénéfique. C'est-à-dire qu'OK, t'es passé de 80 personnes et t'es revenu à 55, mais j'imagine que finalement, t'as rendu ton organisation beaucoup plus structurée.

  • Speaker #0

    Ouais, ouais, on a rendu notre organisation beaucoup plus structurée, ça nous a permis de nous poser les bonnes questions à nous, on s'est rendu compte aussi qu'il y avait pas mal de choses qu'on faisait qui ne servaient à rien, qu'on dépensait et qui ne servaient à rien. Pourquoi,

  • Speaker #3

    par exemple ?

  • Speaker #0

    On avait fait des dépenses marketing, on avait fait des campagnes de brand à New York, Sydney, Londres. On avait sur Times Square une affiche.

  • Speaker #2

    Ah ouais, mais tu l'as fait !

  • Speaker #0

    Ouais, je ne sais pas s'il faut être fier ou pas parce qu'on l'a fait, c'est cool, mais vraiment.

  • Speaker #2

    J'espère que tu as fait le petit selfie quand même devant.

  • Speaker #0

    Non, j'y suis pas allé. On a la photo, on la met dans notre presse d'onboarding, et on dit aux gens que c'est pas une image de synthèse ou d'intelligence artificielle, c'est une vraie... C'est vraiment du liable.

  • Speaker #2

    Ouais,

  • Speaker #3

    ça a coûté cher, mais ok.

  • Speaker #0

    Et donc ça, typiquement, c'était vraiment une dépense où... Encore aujourd'hui, on ne sait pas le retour sur investissement que ça nous a...

  • Speaker #2

    Tu développais des outils pour mesurer le ROI de toutes les actions quand tu dois dépenser autant d'argent ? C'est que votre instinct qui parle à un moment donné.

  • Speaker #0

    Sur ça, pour le coup, c'était que de l'instinct. On n'avait pas moyen de savoir le retour sur investissement, si ce n'est que quand la pub est là, est-ce qu'il y a plus d'installs ou moins d'installs ? Mais bon, c'est quand même difficile de mesurer parce que tu as plusieurs milliers. dizaines de milliers d'installs par jour.

  • Speaker #2

    Mais qui kiffent d'avoir sa marque sur Times Square.

  • Speaker #3

    Et du coup, tu deviens plus lean, comme on le dit. C'est quoi l'impact sur les équipes ? Parce qu'en fait, quand tu es dans une dynamique, que tu recrutes, que tu passes d'une vingtaine à 80, tu es dans une super dynamique, tu recrutes, etc. Et puis quand tu annonces qu'il y a 25 gars ou plus qui doivent partir, comment tu refédères tout le monde ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Après, nous, ça a pris un peu de temps quand même. Je dirais qu'on a passé deux ans de consolidation et donc ça ne s'est pas fait d'un coup. Ça s'est fait sur deux années. Et ce qui était important, c'était déjà d'être hyper transparent sur le marché, sur nos chiffres, sur les raisons pour lesquelles on devait passer en mode consolidation. Et en fait, étant donné que toutes les équipes étaient dans la recherche d'optimisation des coûts, d'optimisation du retour sur investissement. en fait ça faisait sens de prendre ces décisions. Et ensuite on travaillait beaucoup sur la communication et sur notre culture pour faire en sorte que vraiment on arrive à expliquer les impacts que ça avait de prendre ces décisions. Après c'est sûr que c'était deux ans qui étaient assez durs parce que la croissance elle ralentit quand même un petit peu et donc faut arriver à l'expliquer. Mais je dirais que le plus important c'est d'avoir les explications et d'être transparent.

  • Speaker #2

    Parce que toi, tu as prononcé à devenir un CEO et qui passe de 5 à 20 à 50. Même toi, en termes de personnel, ça doit être une charge mentale qui n'est pas la même.

  • Speaker #0

    Oui, c'est encore une charge mentale assez importante pour moi qu'il faut qu'en tant que CEO, tout le temps, on doit se réinventer et tout le temps apprendre le métier parce que ce n'est pas du tout le même quand on est 5.

  • Speaker #3

    Mais c'est quand même un bon exercice en tant que CEO d'arriver à se dire, finalement, tu as eu la chance d'avoir pas mal de capital, mais d'arriver à te dire, OK, maintenant, c'est quoi l'organisation que je veux ? d'un point de vue des équipes, où tu dis, j'ai été Covid, j'ai recruté plein de monde, donc tu gardes les meilleurs, ceux que tu veux. C'est quand même un bon exercice. J'imagine qu'après, c'est très structurant pour passer à l'étape d'après.

  • Speaker #0

    Oui, c'est hyper structurant et je dirais qu'on est encore dans cette phase de... Là, on est en train de regrossir les équipes, mais on est encore dans cette phase de le faire de la bonne manière. Donc en gros, on essaye de bien structurer... les process, d'implémenter les bons process, de bien structurer les équipes, de recruter les bonnes personnes aux bonnes places, d'avoir vraiment des raisons claires de pourquoi est-ce qu'on crée ce pôle, qu'est-ce que va faire ce pôle, quel va être le retour sur investissement de ce pôle.

  • Speaker #2

    Comment tu t'es entouré d'ailleurs autour de toi, parce qu'il y a l'équipe cœur, je ne sais pas si tu en parles, je ne veux pas spoiler le truc, mais c'est quoi tes premiers choix tactiques en termes de...

  • Speaker #0

    rendu tout alors j'ai bien aimé le recrutement de marc-antoine à sa marque en tête c'est un recrutement clé qu'on a fait il ya huit ans et le premier employé le number one lui il a tout vu et on s'en en serait vraiment pas là si si était pas là et donc lui c'est un des piliers on considère comme un des cofondateurs donc il était là depuis depuis le début mais on s'entoure de personnes comme marc-antoine et on essaye aussi en dessous de nos profils un peu expérimenté voilà en dessous en dessous de nous on essaie d'avoir des profils hyper expérimentés qui sont déjà passés par les étapes dans lesquelles on voudrait passer qui ont déjà vécu ce type de scale qui ont déjà beau passé enfin eu des équipes qui sont passés de 60 à 150 à 200 et on cherche vraiment des profils qui ont cette expérience là et qui vont être meilleurs que nous et qui vont nous apporter l'expertise qu'en fait non on n'a pas oui il n'y a pas d'ego là dedans en vérité non non tu vois franchement aucun mois

  • Speaker #1

    c'est justement ce que cherche et des gens qui sont meilleurs que moi mais ça ça marche parce qu'il ya quand même beaucoup d'histoires de juste devant de fonds d'or qui ce qui prennent des très seniors en COMEX et puis la greffe, elle prend pas. Tu vois, c'est un bide. Mais peut être que toi, tu as trouvé la solution magique qui fait que dans l'intégration ou dans la façon dont tu les recrutes, ça marche.

  • Speaker #0

    On essaye, on essaye. Après, on s'est trompé parfois sur certaines personnes. Il y a des personnes qui sont arrivées chez nous tôt, qu'on a essayé de faire monter, et en fait, ils ne savaient pas cette expertise-là. Et donc, je pense que c'est encore une recherche assez continue de quelle est la bonne personne, quelle expérience, quel type d'expérience va correspondre à la nôtre, et en quoi ça va nous apporter de la valeur.

  • Speaker #2

    Il y a une notion de culture quand même qui doit être assez forte.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. On a une culture assez importante.

  • Speaker #3

    Et comment tu fais pour ne pas être englué dans les process ? Parce que du coup, tu vois, 60 millions de chines à faire sur une app récurrente, on a vu ta dernière levée, donc on imagine les valos, t'es rentré dans la partie des happy few qui ont réussi vraiment à exploser. Comment on rentre pas quand tu fais cette taille-là dans du process, de l'admin ? T'es obligé de structurer, tu le disais toi-même, mais comment t'arrives à garder cette vélocité ? Alors j'imagine que la taille doit aider parce que vous n'êtes finalement pas si nombreux que ça, mais comment on fait au jour le jour ? ...

  • Speaker #0

    Très honnêtement, pendant longtemps, on n'avait quasiment pas de process. Donc au moins ça permet de... Pas de rentabilité,

  • Speaker #2

    pas de process, ça va être la conclusion. Bon les gars, vous voulez faire une boîte ?

  • Speaker #0

    Mais bon, après au début on n'était que 25, donc en vrai il n'y a pas forcément besoin d'avoir beaucoup de process. Après c'est vrai que quand on est monté à 90 et qu'on s'est rendu compte qu'on n'était pas du tout structuré, qu'on n'avait pas de process, c'est pour ça que ça n'a pas fonctionné et qu'on s'est dit ok, on va redescendre et on va restructurer tout ça. Et là on est encore justement en train d'implémenter les bons process, de trouver le juste milieu entre implémenter les process et toujours rester véloce et... garder son ADN, faire en sorte de toujours tester des choses et de rester dans le business.

  • Speaker #3

    Et c'est toi qui regardes ça ou tu as une personne qui planche là-dessus ?

  • Speaker #0

    On regarde tout ça un petit peu dans chaque pôle, donc les quatre C-Levels, on regarde ça. On a recruté justement certains profils comme notre Head of People, qui elle va s'occuper par exemple des process People et elle va être focus que sur cette partie-là. Et on se fait aussi accompagner par du coaching et par aussi notre réseau. d'entrepreneurs dans le consumer sur qui on se repose pas mal aussi quoi.

  • Speaker #1

    T'as des réseaux que tu recommandes d'ailleurs aux auditeurs qui seraient dans ton cas ?

  • Speaker #0

    Ouais bah nous on a un réseau qui s'appelle Mafia Consumer.

  • Speaker #3

    C'est très clair.

  • Speaker #0

    Et en fait c'est un groupe d'entrepreneurs qui font des apps mobiles. slack ont fait des dîners et voilà c'est et apprend beaucoup le tuer voilà franchement on apprend beaucoup on a beaucoup de questions qui sont assez spécifiques sur comment regarder data par exemple ou comment structure les équipes ou les outils qu'on qu'on doit utiliser et ensuite après on discute aussi des expériences des nouvelles apps trop

  • Speaker #1

    bien Et je pense qu'on peut passer à la partie next game tranquillement. Comment on ne se grise pas maintenant et comment on retrouve du fuel pour aller craquer un autre problème ? Comment tu vois les choses maintenant ?

  • Speaker #0

    Nous, ça fait dix ans qu'on est sur cette mission de réduire la solitude dans le monde. C'est une vraie mission qui est hyper importante et il y a dix ans, personne ne nous comprenait. Il y a 5 ans, personne ne nous comprenait. Vraiment, on a beaucoup galéré à lever des fonds. Tout le monde disait, mais on ne fait pas des amis en ligne, ça n'existe pas, on ne socialise pas en ligne, c'est n'importe quoi. Il y a les apps de dating pour faire ça, mais sinon tout se passe dans la vraie vie. Et là, à partir de maintenant, je pense qu'on est vraiment sur le bon timing. Parce que les gens se rendent compte qu'en fait si on socialise en ligne, que c'est un besoin qui est primaire et qui est très important et qui touche toutes les générations et tout le monde, on a de plus en plus de concurrents en fait qui émergent comme par exemple les agents de dating on à bumbl qui vient de créer il n'y a pas longtemps bumbl bff que la version france quoi c'est ça c'est la version france donc les aides de dating qui sont en zone quoi on suppose que des petits malins mais du coup les aides de dating qui stagne parce que justement en fait les gens aujourd'hui ont besoin d'autres choses de pouvoir discuter de socialiser avec d'autres personnes en ligne s'orientent vers cette partie là qui est le fait de socialiser de manière générale. On a aussi des petits concurrents qui font exactement ce qu'on fait, mais potentiellement sur d'autres cibles différentes. Et donc là, on a un timing, où c'est le bon moment. Nous, on a les technos, on a le savoir-faire, on a la monétisation, et donc l'objectif, c'est comment est-ce qu'on fait pour rester des leaders. et toucher tous les groupes d'âge et le monde entier et des nouveaux marchés qu'on a encore. Oui,

  • Speaker #1

    tu peux vous particulariser.

  • Speaker #2

    Faire des potes, c'est mondial là pour le coup. Le marché, il est vaste.

  • Speaker #0

    C'est ça, faire des potes, c'est mondial. Et ensuite, après, tu peux aussi faire des potes autour de thématiques. Autour des thématiques. Donc nous, aujourd'hui, on est vraiment très généraliste.

  • Speaker #2

    C'est hyper mainstream.

  • Speaker #0

    Tu vois des profils ou tu vois des groupes de discussion. Mais est-ce que demain, si tu veux jouer aux échecs, tu veux jouer à un jeu vidéo, est-ce qu'on va être capable de trouver un groupe de personnes qui veulent se jouer à ce jeu vidéo ? à l'instant T.

  • Speaker #2

    Rien qu'autour du sport, tu vois. Tu fais un groupe, vive l'OM et j'aime pas le PSG, ça doit cartonner.

  • Speaker #1

    Mais dans l'autre sens,

  • Speaker #3

    c'est pas mal. Mais tu sens ce besoin, c'est-à-dire que tes utilisateurs, ils sont un peu partout, ou tu sens qu'en fait, t'as des gars qui viennent, ils discutent de sport, et tu vois les thématiques, tu vois comment tu vas pouvoir un peu faire des verticales au sein de l'app ?

  • Speaker #0

    Ouais, on voit les thématiques, on voit exactement comment... les centres d'intérêt qu'ils ont parce qu'en fait on leur demande quel film est ce que tu regardes quel jeu vidéo tu joues quel artiste t'écoutes donc on a ça on a dans les groupes de discussion bah ils disent le titre de la discussion donc par exemple le match de ce soir ils en discutent et ensuite avec tout ça on peut justement faire en sorte d'avoir l'intention de nos utilisateurs je viens pour jouer un jeu vidéo maintenant et faire en sorte de recommander les bonnes personnes au bon moment

  • Speaker #2

    Donc tu as une data sur la vie sociale des gens qui est juste dingue.

  • Speaker #0

    C'est ça.

  • Speaker #2

    Et que par. Ça tu ne pourras jamais la monétiser.

  • Speaker #0

    Non et en plus ce n'est pas dans notre optique de la monétiser vu qu'on ne fait pas de pub. Mais c'est dans notre optique de l'utiliser pour améliorer l'expérience sociale.

  • Speaker #2

    Tu vois des évolutions sociales, des changements sociétaux comme ça dans les groupes qui peuvent...

  • Speaker #1

    C'est une question que j'avais. Est-ce que tu pourrais voir un mouvement type gilet jaune ?

  • Speaker #0

    en quelque part en en petit petit groupe qui se crée qui se multiplie et que tu dirais tiens c'est pas une tendance c'est peut-être tendance que tu pourrais valoriser étant donné que nous c'est vraiment des petits groupes qui se forment et qui discutent pendant deux heures et en fait on le contenu on leur partage pas on le revoit pas on n'a pas un peu ce système qui peut se créer de deux communautés énorme.

  • Speaker #1

    Tu pourrais voir, toi, 15 groupes qui se créent d'un coup sur un sujet.

  • Speaker #0

    Oui, ça, on l'a. Pendant les élections américaines, on avait beaucoup de groupes qui parlaient des élections américaines. Quand il y avait les Gilets jaunes, on avait beaucoup de discussions sur les Gilets jaunes. Donc, dès qu'il y a un thème hyper important dans un pays, on le voit.

  • Speaker #2

    Quand il arrive, tu ne le vois pas en avance de phase.

  • Speaker #3

    Et tu as un enjeu, quand même, à ce que ta génération Z, tu arrives à la garder ?

  • Speaker #0

    Tu vois, par rapport à est-ce qu'ils vont continuer à venir ? Ouais,

  • Speaker #1

    on a un enjeu.

  • Speaker #2

    Parce qu'après, ils vont plus être Z.

  • Speaker #1

    Ça fait 10 ans qu'on les a, et ça fait 10 ans qu'ils sont avec nous. Il y a 10 ans, on avait 99% de nos 17 heures qui avaient entre 13 et 17 ans. Et aujourd'hui, on a plus de 80% qui ont entre 18 et 25 ans.

  • Speaker #2

    Et tu renouvelles par le bas aussi, j'imagine.

  • Speaker #1

    Bah plus par le haut. Ouais, plus par le haut d'accord. Notre cible c'est vraiment là maintenant qu'on se concentre sur les 18+, et en fait on a de la croissance organique qui se fait chez les 35+, chez les 30+, qui de plus en plus télécharge organiquement l'application.

  • Speaker #2

    Sur Microsoft Minitel, et donc qui paye un abonnement, parce qu'on a beaucoup parlé du business model mais c'est ça la finalité.

  • Speaker #1

    Le business model c'est ça, c'est des options payantes à la carte et des abonnements, et à 70-80% c'est des abonnements.

  • Speaker #3

    Incroyable. Julien, peut-être que tu veux conclure avant qu'on passe à la partie un peu plus perso de comment tu gères ?

  • Speaker #2

    Dans ton modèle, les points que j'ai retenus qui sont intéressants et qu'on n'entend pas souvent, c'est que j'ai l'impression que tu as créé un océan bleu quand je t'entends parler. Tu sais, ce fameux bouquin-là. Il y a un bouquin d'ailleurs que j'invite à lire qui est bon en branding, ils appellent ça Play Bigger, c'est un livre, et ils appellent ça le catégorie design. C'est des nouvelles marques qui ont cette capacité de créer des nouveaux marchés, genre 360 Learning qui a inventé le Collaborative Learning. Et toi, j'ai l'impression que tu as créé quasiment une nouvelle catégorie qui n'existait pas, et tu as été le premier à t'engouffrer dedans et à créer et à structurer ce marché-là. Je ne sais plus, tu l'as nommé tout à l'heure...

  • Speaker #1

    La Social Discovery.

  • Speaker #2

    Social Discovery, c'était en anglais, j'ai galéré, mais voilà. Social Discovery. Mais c'est comme si tu avais créé ton propre univers, et que comme tu as tiré le premier, finalement, c'est toi le leader. Ça, c'est top. Et toute cette notion, on en parle souvent, ça pour le coup, mais d'itération ultra rapide, tu as parlé de vélocité, et tu n'as pas lâché d'ailleurs, mais d'itérer au maximum et de balancer les fonctionnalités. Même si ce n'était pas parfait, tu t'en fous, tu mesures, tu prends de la data et tu changes la vitesse de l'éclair jusqu'au moment où tu comprends le modèle. Et je pense aussi que la façon dont tu as trouvé le pain point est hyper intéressante. D'aller sniffer, ou je ne sais pas comment on appelle ça, sourcer comme ça des groupes, les faire venir un peu à la mano sans investir en techno et puis de leur parler, canon. Et c'est pragmatique, mais au moins ça fonctionne.

  • Speaker #1

    C'est exactement ça, c'est bien résumé.

  • Speaker #2

    Je vais m'en mettre un résumeur.

  • Speaker #3

    Je rajouterais qu'il y a un truc aussi je pense inspirant pour les personnes qui voient dans la génération qui vont créer leur société dans un monde où il n'y a plus beaucoup de financement, que toi que tu es associé, vous avez toujours été dans le temps long en étant patient et quand l'argent n'était plus là, vous n'avez pas paniqué, vous avez reparti dans un temps long, deux ans pour réduire la voilure. Il y a plein de moments intéressants, tu te dis en fait on peut créer des boîtes dans le temps long en étant patient, en regardant les problèmes et je trouve que c'est chouette comme... Comme learning et d'écoute, pour ceux qui veulent se lancer en disant mais comment faire ? Oui,

  • Speaker #0

    c'est possible aussi, tu peux l'implémenter. Tu l'as dit, sur le modèle de revenu, tout le monde disait il faut faire ça, faire de la pub, etc. Ça marche comme ça.

  • Speaker #3

    Cherchez le problème, cherchez la valeur. Et du temps long, il est formidable. Et voilà, ça paye.

  • Speaker #2

    Question perso ?

  • Speaker #3

    Oui, question perso, mais c'est Aymeric qui les pose, parce que moi je suis moins lèse.

  • Speaker #0

    Les questions qu'on aime bien savoir, c'est comment tu progresses ? Est-ce que tu as des routines, des habitudes, du sport, autre chose, peu importe ? Comment tu continues à progresser ?

  • Speaker #1

    Dans mes routines, pour plus gérer le day-to-day, le stress, etc., je fais beaucoup de sport. J'essaie de faire 3-4 séances par semaine. Je vois beaucoup ma famille, mes amis, un peu comme tout le monde. Et j'essaie de couper aussi. le week-end au moins une journée, un minimum, pour avoir les idées fraîches. Ensuite, après, pour essayer d'évoluer intellectuellement, déjà on se fait beaucoup de challenges avec la boîte parce qu'il y a beaucoup de hauts et de bas. Et on se challenge aussi entre nous les 4-6 levels pour toujours faire mieux et toujours être au meilleur de nous-mêmes. Ensuite, on fait des coachings, c'est assez récent mais ça fait je pense plus de 2 ans qu'on a… Tu as un coach ? Ouais.

  • Speaker #0

    C'est les Shekelvote ou c'est les…

  • Speaker #1

    Là, moi j'ai le mien mais…

  • Speaker #3

    C'est pas juste non ? Tu veux faire la pub ou…

  • Speaker #1

    Ouais je peux faire la pub, il s'appelle Adrien, Adrien Falcon.

  • Speaker #2

    C'est bien ça le coaching, c'est très courant aux Etats-Unis, un peu moins en France.

  • Speaker #1

    Ouais et franchement moi j'ai commencé trop tard et j'aurais dû commencer beaucoup plus tôt à faire du coaching parce qu'on se pose beaucoup de questions, c'est beaucoup de remise en question. surtout, et beaucoup de moments où on ne sait plus trop quoi faire, on ne sait plus ce qu'on doit faire, et donc...

  • Speaker #0

    Comment ça se passe, vos interactions ?

  • Speaker #2

    C'est un sparring,

  • Speaker #1

    quoi. Ouais, on parle souvent, franchement, je parle quasiment... J'ai une heure par semaine de fixé avec lui, mais sinon, je parle quasiment tous les jours.

  • Speaker #2

    T'es ton sparring partner.

  • Speaker #1

    On échange en asynchrone, on a des documents de travail, on échange sur ces documents, il les commente, je les commente, et s'il y a besoin de se parler 5, 10 minutes, 15 minutes, on se parle 5, 10 minutes, 15 minutes dans la journée. Mais c'est pro,

  • Speaker #0

    perso ? C'est les questions que tu te poses, ça peut être pro ?

  • Speaker #1

    Non, c'est principalement pro, mais après il va quand même faire une overview du pro et du perso, pour savoir à peu près où est-ce que je me situe, dans quel état je suis, pour pouvoir justement m'accompagner au mieux.

  • Speaker #3

    Tu as pris un coach entrepreneur, dans les secrets de coaching.

  • Speaker #1

    C'est ça, un coach entrepreneur qui a déjà été CEO et qui est déjà passé par mes étapes. C'est pour ça que pour moi, c'est principalement un coach qui est par rapport à mon poste.

  • Speaker #2

    J'ai testé au mois de décembre, je trouve ça vraiment bien. C'est impartial.

  • Speaker #1

    Et ça, j'essaye de lire des livres, mais ça aussi, pareil, j'ai mis beaucoup de temps à m'y mettre, parce que je ne lisais pas du tout. Donc là, je commence à lire des livres et je me force à lire des livres.

  • Speaker #0

    Business ou pas du tout ?

  • Speaker #1

    Non, là pour l'instant, c'est que business.

  • Speaker #0

    Que business, ouais. C'est assez clivant, souvent on nous dit, c'est toujours les mêmes, t'as 400 pages, évidemment t'as 20 pages, et t'as d'autres qui disent non je suis drogué, et en fait tu comprends beaucoup de choses en lisant une bio, en lisant un bouquin sur l'efficacité, peu importe.

  • Speaker #1

    Ouais, après moi j'en ai pas lu encore énormément, je dirais que j'en ai lu 5-6, donc c'est pas non plus, j'en ai pas lu plus d'une dizaine, mais après c'est vrai que ça me permet de prendre du recul, de se dire j'avais réfléchi à ce truc, et là tu le relis dans le livre, et donc tu te dis ah ouais voilà, c'est comme ça qu'il faut voir les choses. Et après, je n'ai pas beaucoup de temps non plus dans ma journée. Donc, le seul moment pour le faire, c'est juste avant de dormir. Donc, je sais que ce n'est pas forcément le meilleur moment pour un petit Netflix qui doit traîner ou pour lire un livre business. Mais au moins, c'est un objectif que je me suis fixé et ça m'aide pas mal.

  • Speaker #3

    Et il y a un livre que tu recos particulièrement, récemment que tu as lu ?

  • Speaker #1

    Celui qui m'avait pas mal mis un déclic sur mon rôle de CEO, c'était The Great CEO Within. Et... qui était pas mal et enfin le dernier point c'est aussi le réseau d'entrepreneurs j'essaye d'entretenir de voir des personnes qui sont dans le même bateau que nous je t'inviterai sur le groupe Scalers très

  • Speaker #3

    bien et si tu dois te commettre sur un invité pour l'inviter dans ce podcast est-ce que tu as quelqu'un à nous recommander ?

  • Speaker #1

    je vous recommande Timothée et Richard de l'application Choose. Super application. Super marketplace que je vous invite tous à pitcher un peu derrière le modèle de Choose. Choose, c'est la première plateforme de brand discovery au monde.

  • Speaker #2

    Bravo !

  • Speaker #1

    C'est la plateforme en compte entre Etsy et Zalando.

  • Speaker #2

    Ils vont créer un groupe de discovery quelque chose.

  • Speaker #1

    Exactement. Super sympa,

  • Speaker #0

    écoute. Très très bien, très beau avec plusieurs.

  • Speaker #3

    On l'interrogera dans ce podcast. Merci beaucoup, c'était très intéressant. A bientôt.

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