- Speaker #0
C'est une vague Webflow.
- Speaker #1
Ouais, ils ont vraiment créé cette tendance no-code. C'est qu'on va utiliser l'LLM, donc ChatGPT par exemple, pour faire la première version de traduction, mais en le personnalisant à ton propre contexte. Alors on est à la semaine de 4 jours, on a un jour off par semaine pendant lequel on ne travaille pas, donc c'est aussi pratique pour avoir un...
- Speaker #0
Tu peux expliquer l'organisation des 4 jours, ça se passe comment ?
- Speaker #2
Je voudrais qu'on parle du fait que tu aies ouvert 150 pays à partir de la France.
- Speaker #3
Ça, c'est incroyable. Aujourd'hui, on reçoit Augustin Praud, co-fidélateur et CEO de Weglot, une solution SaaS qui simplifie radicalement la traduction et l'internationalisation des sites web. Fondée en 2016, Weglot est née d'un constat simple, traduire un site, c'est souvent une vraie galère. Entre la gestion des URL, le SEO multilingue, les boutons de langue, les systèmes de détection, aucune solution simple n'existait vraiment. C'est là que Weglot s'est imposée, avec une approche clé en main. accessible en quelques minutes et compatible aussi bien sur WordPress, Shopify que des sites 100% custom. Le cœur du produit, c'est une traduction automatique intelligente, enrichissable par des traducteurs professionnels via des API, une interface intuitive pour gérer des contenus multilangues et une intégration fluide dans toutes les stacks techniques. Le tout avec un modèle 100% SaaS, principalement en self-service, mais avec une offre entreprise pour répondre à des besoins plus complexes. En 2025, vous avez déjà 35 millions d'ARR, 65 personnes. et dans 150 pays, le tout en étant pourtant basé en France. On y reviendra. Donc si tu le veux bien, on va revenir sur trois moments clés du scale. Les débuts, donc un peu le 0 to 1. Pareil, tu pourras revenir un peu sur le business model, sur ton parcours éventuellement. Le scale et enfin un petit peu les prochains défis que tu vois. Bienvenue.
- Speaker #2
Salut Augustin.
- Speaker #1
Merci, merci, super intro. Il n'y a pas trop de choses à couvrir. Non, non, c'est parfait.
- Speaker #3
du coup on peut commencer par le début le 0 to 1 tu peux te présenter rapidement aussi au départ ton parcours aussi,
- Speaker #1
sympa carrément avec plaisir, moi je suis Augustin, Augustin Pro, je suis le co-fondateur et CEO de Weglot j'ai 38 ans, 3 enfants et l'aventure Weglot elle a démarré il y a 10 ans maintenant quand j'ai rencontré Rémi en 2015, enfin en tout cas pour moi parce que l'aventure Weglot elle avait commencé un petit peu avant, parce que l'idée elle vient de lui Merci. c'est lui le vrai génie de notre duo donc on le salue salut Rémi,
- Speaker #2
Berda c'est ça ?
- Speaker #0
Rémi c'est monsieur tech ouais exactement,
- Speaker #1
c'est un très bon sens business aussi Rémi Berda ouais exactement et peut-être pour comprendre ce qu'on fait, avant ça pardon sur mon parcours, j'ai commencé par la finance, rien à voir avec le web j'ai fait 3 ans conseil en fusion acquisition, j'ai appris beaucoup de choses mais au bout de 3 ans j'avais envie d'autre chose et c'est là que j'ai rencontré Rémi.
- Speaker #3
Ok, chouette.
- Speaker #1
Et les débuts ? Et donc, comment vous en êtes arrivés ? Les débuts,
- Speaker #3
vision de départ.
- Speaker #1
La vision de départ, elle vient d'un problème que Rémi a rencontré dans sa première expérience entrepreneuriale. Il avait monté une boîte qui s'appelait Spotters et qui était un peu un mix entre, il faut imaginer, Le Bon Coin et Google Maps. Le but, c'était de voir autour de soi qui est-ce qu'il y avait à vendre ou à acheter. Et quand il a fait ça, il s'occupait du dev. Et à chaque fois qu'il a rencontré un problème, il y avait toujours un peu une solution un peu magique. À l'époque, 2015, tu veux mettre du paiement, comment tu fais ? Est-ce que tu vas héberger les numéros de carte ? Non,
- Speaker #2
il y avait Stripe.
- Speaker #1
En une demi-journée, c'était fait, ça fonctionnait. Tu veux envoyer des textos, comment est-ce que tu fais pour brancher ça ? Twilio, pareil. Donc ça, c'était un peu magique. Et à un moment, ils se sont dit qu'ils voulaient mettre le site en plusieurs langues. Donc ils se sont dit, je vais chercher la solution qui fait ça.
- Speaker #0
La solution magique, et ils ne la trouvent pas.
- Speaker #1
Ils ne la trouvent pas. Et il passe beaucoup de temps, pas tellement sur la partie de traduction, parce que c'était assez simple comme mot et il parlait bien anglais, mais sur la partie technique. Comment je l'intègre, je referai mon code pour ça, etc. Donc quand ils ont arrêté cette première expérience, il a réfléchi au problème qu'il avait rencontré et il s'est dit, celui-là, il est vraiment trop pénible, il faut que je trouve une solution.
- Speaker #2
Mais c'est marrant d'ailleurs, parce qu'on n'a pas forcément, tu vois, quand on dit traduire des sites, on n'a pas en tête que ça peut être aussi complexe. C'est-à-dire qu'il y a autant de choses à faire quand tu traduis un site,
- Speaker #3
tout ce que tu nommais en tant que PM je sais
- Speaker #1
je me rends compte de la complexité mais c'est vrai que peut-être tu peux revenir au site ce que ça veut dire de traduire un site et si c'est pas anticipé et tout c'est une galère il faut que la façon dont tu construis ton code elle puisse accepter que tu variabilises ton contenu donc qu'il soit localisé dans des fichiers dédiés déportés qu'ensuite ces fichiers là soient IML ou XML peu importe c'est ça que tu vas partager avec les équipes qui sont en charge du contenu et c'est eux qui vont te les redonner pour que tu les temps de production. mais dès que tu as une nouvelle page, un changement, il faut réenclencher ce process et après il faut gérer comment est-ce que mon site va être visible pour les moteurs de recherche, aujourd'hui pour l'IA. SEO,
- Speaker #2
GEO,
- Speaker #1
du coup maintenant. Après tu vas demander aussi en termes d'accessibilité mon bouton de langue, comment il doit se comporter, comment la navigation doit avoir lieu. Finalement il y a plein de choses techniquement qui se font. C'est pas une chose,
- Speaker #0
c'est un petit détail, un deuxième, un troisième.
- Speaker #3
C'est pas simplement changer le titre en anglais quoi.
- Speaker #1
Non.
- Speaker #0
On s'en est vécu Margot là.
- Speaker #2
Et alors du coup c'est lui qui avait lancé ça au début ?
- Speaker #1
Absolument, moi quand je l'ai rencontré, il avait déjà l'idée, il avait déjà un petit bout de code, un petit snippet JavaScript qu'il a fait tester à une personne, et on a pris un café tous les deux, et il m'a raconté un peu son parcours, on s'est raconté nos parcours, et il m'a raconté un peu le projet sur lequel il travaillait le plus, c'était celui-là. sa vision un peu des choses que le web probablement à l'avenir ce serait un assemblage de briques et qui fait la meilleure brique le la meilleure solution dans chaque briques et il voulait faire la brique traduction et j'avoue que j'étais assez hyper enthousiaste par à la fois la vision la façon dont il me raconte et je dis bon bah en fait beaucoup trop chaud quoi donc là tu gagnais bien ta vie tu étais chez le hasard non j'étais chez la salle mais j'avais démissionné et a été et donc du coup là bas on s'est dit bah commençons ensemble On n'a pas écrit de contrat ni rien, juste de manière très pragmatique et pratique. Moi, je ne suis pas dev, je n'ai pas de compétences tech à l'époque. Je n'en ai pas beaucoup non plus encore aujourd'hui, mais je peux comprendre des choses. Et comment est-ce que je peux aider ? Essayer de trouver des utilisateurs. Donc, de manière très concrète, qu'est-ce que j'ai fait ? Je suis allé dans des co-working. À l'époque, c'était le Nouma, je crois.
- Speaker #0
Le Nouma qui était à la mode au Sentier.
- Speaker #1
Exactement, oui. Et j'allais le matin taper sur l'épaule de chaque personne quasiment en leur demandant « Est-ce que tu as un site web ? » est-ce que tu veux pas essayer mon produit ? et pour voir comment est-ce qu'il réagissait, qu'est-ce qu'il aimait, qu'est-ce qu'il n'aimait pas. Et ça a vraiment été le début de trouver certains retours. Bon, il y en avait aussi notre réseau qu'on essayait d'activer, qui avait des sites, mais ça, ça nous a quand même permis de recueillir pas mal de feedback et de trouver cette première traction utilisateur commerciale avec les CMS.
- Speaker #2
D'accord, alors il faut que tu expliques.
- Speaker #1
je suis désolé pour les auditeurs mais c'est quand même finalement un truc où il y a besoin d'un peu d'explication CMS parce que c'est un mot qui va revenir souvent CMS ça veut dire Content Management System donc c'est un outil qui permet de créer et gérer un site web les plus connus aujourd'hui ça va être WordPress, Shopify si on veut créer une boutique en ligne ou Webflow et concrètement ça sert à quoi ? ça permet globalement à des gens qui n'ont pas forcément des compétences dev ou techniques de pouvoir créer un site, le gérer Merci. l'administrer et changer le contenu, être autonome.
- Speaker #0
En gros, ils ont simplifié la réalisation d'un site web.
- Speaker #2
Donc, en fait, un peu une alternative qui est soit tu codes, tu développes ton propre site, tu sais coder en javascript, etc. Soit tu passes par ça ou tu as des briques et en fait, tu vas mettre des briques et t'as pas forcément... C'est le no code de la version...
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
C'est la version accessible pour les nuls. C'est des livres jaunes à la Fnac.
- Speaker #1
Ouais, ouais, c'est ça. Et c'est... Et c'est un peu les débuts où nous, on découvre à ce moment-là WordPress, parce que beaucoup de gens nous disent, on ne connaissait pas, OK, c'est bien ton snippet JavaScript, mais est-ce que tu n'as pas un plugin pour le mettre dans mon site ? Je ne sais pas mettre un bout de code.
- Speaker #2
Tu as un bouton et hop, ça existe.
- Speaker #1
Plugin, il faut l'imaginer comme si tu étais sur ton téléphone et tu ajoutes une app et tu cliques sur ton app depuis ton téléphone. Là, tu rajoutes une sorte d'app à ton site qui te permet de faire une fonctionnalité. Donc par exemple, je veux avoir un... formulaire de contact, je vais prendre un plugin de formulaire de contact, je l'ajoute en un clic, j'ai un formulaire de contact, je n'ai pas besoin de le coder. Et tu vas enrichir ton site web grâce à ça.
- Speaker #0
De plein d'options.
- Speaker #1
Exactement, plein de briques finalement.
- Speaker #2
Et tout de suite, tu t'es dit, il faut qu'on passe par justement un WordPress.
- Speaker #1
On a eu tellement de demandes de personnes à qui on parlait. qui nous demandaient, qui nous réclamaient un plugin pour pouvoir utiliser notre produit, qu'on s'est dit bon bah peut-être c'est intéressant. Et en parallèle, on a commencé à regarder qu'est-ce qu'il fallait faire. Et on a vu que tu avais une marketplace, donc vraiment un app store, dans lequel tu pouvais lister tes plugins. Et quand tu listes ton plugin dessus, tu as tous les jours des gens qui ont un WordPress, qui cherchent des solutions pour essayer de faire une fonctionnalité sur leur site.
- Speaker #2
Donc là tu es dans l'upstore.
- Speaker #0
Déjà, il y a un truc, tu t'es mis dans la roue quand même de deux gros monstres du secteur, WordPress et Webflow, non ?
- Speaker #2
Ou plutôt Shopify. Oui,
- Speaker #1
nous on commence sur WordPress, on voit qu'on a un peu de traction avec ce premier plugin qu'on a publié, ça nous apporte un flux d'utilisateurs et un premier flux de clients régulier tous les jours. Là on se dit bon, on va peut-être passer dix ans ensemble, donc on crée la boîte officiellement. Là on est en février 2016, et là pendant six mois on se concentre juste sur ce flux d'utilisateurs.
- Speaker #2
Ouais parce que pour les auditeurs ce qu'il faut comprendre c'est que du coup ton démarchage client il existe pas vraiment, en fait t'es embedded dans la solution donc t'es intégré dans la solution, les gens ils ont besoin d'une traduction et ils vont dans le plugin et ils regardent, ils prennent la liste, hop ils voient Weglot, ils appuient.
- Speaker #0
Tu sais c'est l'histoire des vendeurs de pioches quoi, tu vends une pioche pour le truc.
- Speaker #1
Exactement, ouais ouais c'est ça. Et donc ils nous trouvent, ils nous ajoutent, on a tous les jours des nouveaux utilisateurs.
- Speaker #2
Et ça ça prend bien.
- Speaker #1
Ça prend bien et on se donne 6 mois pour... peaufiner à la fois le parcours d'activation, d'installation et le produit avec les demandes qu'on commence à recevoir et on a plutôt une problématique de prioriser les demandes que de trouver des users. Bon, ça c'est génial.
- Speaker #3
C'est un problème de riche, c'est bien.
- Speaker #1
Ouais, c'est parfait. Mais depuis le départ, ce qu'on a en tête c'est quand même de faire un produit universel. Donc on se dit, bon, ça on l'a fait sur un. Est-ce qu'on peut le faire sur d'autres ? Donc on regarde un peu ce qu'il y a à l'époque, on se dit bon, ce serait bien d'avoir un autre CMS.
- Speaker #0
Donc un gros Shopify.
- Speaker #1
Un gros. Un, idéalement, qui a un App Store ou une Marketplace pour retrouver ce go-to-market inbound très fort.
- Speaker #0
Ouais, c'est ton canal de distribution.
- Speaker #1
Exactement. Et trois, ce serait mieux d'en avoir un où les gens payent. Parce que WordPress, tu as une base gratuite open source, donc tu peux avoir un peu plus de réticence, même s'il y a aussi beaucoup de premiums qui sont dessus. On s'est dit tant qu'à faire, essayons d'avoir un autre type de personnage. Comme ça, ça nous permet aussi de potentiellement voir d'autres choses. À cette époque, il y a Shopify, qui n'est pas aussi connu qu'aujourd'hui, mais qui a déjà un App Store. Et ça n'existe pas comme fonctionnalité. Donc, c'était vraiment parfait.
- Speaker #0
Bingo.
- Speaker #2
Et tu peux revenir sur le business model, du coup, parce qu'on comprend l'intégration qui, du coup, devient natif. Grâce, tu dis un natif dans ces CMS. Comment tu fais pour facturer et comment la facturation se fait ? Parce que tu as des sites qui sont... plus ou moins complexes, j'imagine quand t'es dans plein de pays, plein de trucs.
- Speaker #0
T'as pas la maîtrise de ton canal de distribution, c'est quelqu'un d'autre.
- Speaker #1
Alors, nous, les gens créent leur compte chez nous, sur notre nom de domaine, sur notre application, ils récupèrent une clé API qu'ils peuvent ajouter dans leur plugin et qui permettent d'activer la solution. Mais à la fin...
- Speaker #2
C'est chez toi qu'il a traité.
- Speaker #1
Exactement. Et ensuite, s'il veut prendre un plan chez nous, on a un plan gratuit pour des tout petits sites, et ensuite s'il veut un plan payant, il l'achète chez nous.
- Speaker #2
Donc freemium ?
- Speaker #1
Oui, freemium plus free trial.
- Speaker #2
Plus free trial.
- Speaker #1
Exactement. Et la façon dont ça fonctionne, nous dès le départ on s'est mis sur un positionnement SaaS et c'est aussi parce qu'à la fin la page traduite c'est nous qui la délivrons. Ça veut dire que si tu es visiteur d'un site qui utilise Weglot, tu changes de français à espagnol. La version espagnole c'est nous qui allons la servir. C'est transparent pour le visiteur, mais c'est nous qui allons la servir. Donc si ton contenu ne change pas du tout pendant un an, tu te dis bon je vais arrêter de prendre Weglot. Si tu nous débranches... Comme on a aussi la partie infrastructure et traduction, les pages traduites ne sont plus disponibles. Tu peux récupérer tes traductions, elles sont à toi, mais tu dois reconstruire dans ton CMS ou dans ton application web l'infrastructure et les pages qui te permettent de la délivrer.
- Speaker #2
Et comment tu itères ? Parce que, comme on disait, une traduction, ce n'est pas juste, je vais sur JGPT, je vais faire une traduction, c'est qu'en fait, il faut redonner l'esprit métier, la problématique métier, dans un contexte local. En Espagne, tu ne fais pas la même chose qu'en Italie, etc. Donc j'imagine que tu as besoin des équipes métiers pour pour valider la traduction. Donc, comment ça se passe ? Tu proposes, tu génères toi-même une propre traduction et après, ils peuvent la modifier. Oui,
- Speaker #3
parce que c'est vous qui faites les traductions.
- Speaker #1
Non.
- Speaker #2
Alors, il faut qu'on comprenne.
- Speaker #1
Oui, bien sûr. En fait, nous, on met à disposition une suite d'outils qui permet à l'utilisateur de gérer ses traductions. Et dans cette suite d'outils, il y a un de la traduction automatique, les premières générations d'IA. Donc, c'était Bing Translate, à l'époque même Yandex. Donc, ça, c'est le premier volet. Ensuite l'utilisateur peut dans l'outil Weglot En temps réel, il change. Donc par exemple, si à l'époque on avait mis Home, c'était maison en français, il va dire, bah non, c'est plutôt accueil sur mon site. Il le change, c'est directement changé. Soit il peut dire, bon bah, j'ai pas la connaissance ou j'ai pas le temps, je préfère passer par un traducteur professionnel. Et nous, on le passe par exemple par TextMaster, où on fait une commande auprès d'eux, et c'est eux qui vont venir faire les traductions professionnelles. Donc à la fin, il peut choisir s'il fait 100% automatique, hybride, 100% manuel, 100% professionnel.
- Speaker #2
Et tout est géré dans ton SaaS ?
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #2
Mais du coup, tu fais intervenir des gens extérieurs, un traducteur, potentiellement si besoin.
- Speaker #1
Potentiellement, mais c'est l'utilisateur qui le fait intervenir et qui va faire une commande. Nous, on ne va pas faire intervenir nous-mêmes quelqu'un dans son compte.
- Speaker #2
Ok. Et du coup, en termes de facturation, il paye, j'imagine, ce n'est pas ce qu'on voit au token aujourd'hui, mais il paye à l'utilisateur ?
- Speaker #1
Il paye au nombre de mots traduits.
- Speaker #2
D'accord,
- Speaker #1
c'est vraiment une espèce de token. Ouais, c'est le... principal, il y a d'autres critères qui peuvent rentrer en compte, mais le principal critère, c'est le nombre total de mots traduits.
- Speaker #2
Et c'est pas la complexité, t'as 25 pays versus 2 pays ?
- Speaker #1
Non, c'est vraiment le nombre total de mots traduits. Mais le nombre total de mots traduits, c'est un produit du nombre total de mots que t'as dans ta langue originale, fois le nombre de langues que tu rajoutes.
- Speaker #0
Ok. C'est bien, c'est original, je trouve, comme un système de calcul.
- Speaker #1
Ouais, ouais, c'est... Au début on a un peu itéré.
- Speaker #2
T'as un peu itéré j'imagine, on va pouvoir arriver à trouver un truc où les gens sont pas payés.
- Speaker #1
On avait commencé avec un truc, c'est qu'on faisait les Translated Page Views ou Translated Page Views API Request. Et ça, pour les gens à qui on s'adressait, c'était pas du tout un appel API, c'était pas forcément très clair. Donc assez vite, on a dit ce critère-là, on peut pas l'utiliser, en plus ça fonctionne pas très bien. Donc on a changé et on a itéré un petit peu. peu, mais justement pour se caler sur le nombre de mots traduits, plutôt que de parler d'appel à nos...
- Speaker #0
Tu comprends bien l'unité de mesure.
- Speaker #2
Si on passe sur le scale, le point que j'avais envie de creuser avec toi, le premier point, c'est un point un peu technique, mais je voudrais qu'à partir de ce point qui t'est spécifique, on essaie de tirer des leçons. Tu nous as dit que tu avais été dans les plugins WordPress et après Shopify, ce qui du coup avait simplifié Merci. l'accès pour tes clients, puisque du coup, tu as un App Store et ils déroulent, ils prennent Weglot et hop, ils ont un moyen de traduire. Alors, je crois que c'est quand tu as été aux US, tu es passé par Webflow. Enfin, tu avais identifié Webflow comme étant potentiellement un SMS très connu, mais... Pas d'App Store, si j'ai bien compris. Donc du coup, finalement, tout ce qui a fait le succès, la rapidité et facilité d'un Go-To-Market, là, en l'occurrence, ça n'existe pas. Et ce sur quoi j'aurais qu'on essaie de réfléchir et que tu nous expliques, c'est que tu ne vas pas changer ton Go-To-Market. C'est intéressant de passer par un CMS, tu l'as identifié, tu ne vas pas aller vers ceux qui développent les sites, tu veux passer par ces mécanismes-là, mais tu es bloqué. Et du coup, stratégie de contournement, tu es obligé d'identifier Qu'est-ce qui ferait un succès ? pour quand même bosser avec ces gars-là, même si c'est plus compliqué. Et je trouve que c'est pas mal, parce qu'on a souvent une problématique technique, où là, c'est indépendant de ta volonté, c'est pas toi qui va décider que Webflow crée un App Store, donc tu peux faire tout ce que tu veux, c'est comme ça. Par contre, tu peux essayer de t'adapter et de réfléchir à comment t'adapter. Tu peux revenir déjà un peu, si j'ai bien expliqué. Tu peux leur faire simplement la question. Et peut-être... Faut répéter la question. Je t'avais dit que c'était un peu compliqué.
- Speaker #1
Non, non, pour moi c'est super clair, mais c'est normal.
- Speaker #0
Alors tu reformules.
- Speaker #1
Je vais essayer de reformuler. Non, mais effectivement, nous, au début, ce qui a très bien fonctionné, c'était d'associer notre solution, qui est de traduire un site, avec une façon et un outil pour créer un site. En fait, on avait une solution, une intégration, qui était très faite pour les WordPress, ça fonctionnait super bien. On a fait la même chose sur Shopify, ça fonctionnait super bien. Donc après, on s'est dit, bon, faisons-le dans tous les CMS qui existent.
- Speaker #0
Et la fête était finie.
- Speaker #1
Non. Après, on a regardé aussi un petit peu les demandes qu'on pouvait recevoir. Ça nous donnait des bons signaux et des indices sur où investir. Et on a vu qu'effectivement, comme tu le disais, il y avait un autre CMS qui arrivait, qui commençait à grossir, qui s'appelle Webflow. Donc pareil, ça donne vraiment la possibilité à des gens qui ne sont pas techniques de faire des très jolies choses, très abouties, de bien gérer leur contenu. Oui,
- Speaker #0
et puis c'était une vague, Webflow.
- Speaker #1
Oui. Franchement, ils ont vraiment créé cette tendance no code. Ils ont...
- Speaker #0
Ouais, pardon, ils ont défoncé WordPress même.
- Speaker #1
Ouais, alors si tu regardes les parts de marché encore, ça reste quand même encore beau. Ah oui, c'est sûr. Mais non, mais effectivement, ils ont pris des belles parts de marché, c'est un beau produit.
- Speaker #0
C'est américain, Webflow.
- Speaker #1
Oui. Et donc, on a vu ça et on s'est dit, bon, en fait, comme tu l'as dit, ça nous intéresse, on a des utilisateurs qui nous le demandent, on voit qu'il peut y avoir de la compatibilité technique. Comment est-ce qu'on peut essayer de répliquer ce go-to-market qu'on a connu sur WordPress, sur Shopify, sur Webflow ? Et en fait, il n'y a pas d'App Store. On se dit, bon, en fait, s'il n'y a pas d'App Store, peut-être que c'est une super opportunité. Ça veut dire qu'il faut faire comme si on avait une app et on fait le même go-to-market et on essaie de se créer une position comme si on était une app Webflow. Et on a dit, OK, comment est-ce qu'on va faire ça ? On va essayer de voir la communauté Webflow, en quoi ça consiste, quels sont les ambassadeurs, est-ce qu'il y a des agences, est-ce qu'il y a des freelancers ? On commence à parler un peu avec eux. On essaie de voir s'il n'y a pas des projets Je crois qu'ils existent encore. Ils ont un système où tu peux lister les meilleurs sites Webflow ou autres que tu peux cloner. Tu clones la... Le template. Exactement, ouais. Donc tu peux le réutiliser après pour toi, etc. Et tu pouvais upvoter sur les... Et on s'est dit, bah ça c'est super, ça ressemble un peu à un App Store, on pourrait peut-être s'en servir. Et donc là, on s'est dit, bon, prenons une des meilleures agences Webflow du marché, aux US, et faisons un projet de dingue avec eux, où le but c'est de faire un truc qui soit très visible et qui montre où ils lotent, comment ça fonctionne. Attends,
- Speaker #0
tu vois, tu peux revenir...
- Speaker #2
Utiliser la notoriété. d'une agence en plus parce que finalement dans l'App Store aussi t'as quand même tout un système de ranking et donc tu vois en fait tu remontes parce que t'as fait du bon boulot donc là tu te dis j'ai un besoin de crédibilité les agences dans le pays elles vont m'offrir un peu cette crédibilité si je travaille avec les meilleurs si on travaille avec les meilleurs a priori en plus elles ont les connexions ça nous rendra crédibles et
- Speaker #1
on va être listé sur un dans les forums et tout ouais exactement et ça combiné au même go to market qui était ensuite d'avoir euh On fait pas mal de contenu sur expliquer comment est-ce que tu peux ajouter ton site sur Webflow. Enfin, on décline toute notre stratégie SEO, Ads, en combinant traduction, enfin Translate et Webflow.
- Speaker #0
Enfin, je reviens juste sur ce que tu étais en train de faire. C'est qu'en fait, tu étais en train d'essayer de hacker un peu le système.
- Speaker #1
Je sais pas si c'est hacker le système.
- Speaker #0
Mais tu voulais en tout cas te donner une illusion que c'était un site. Ouais, absolument. C'est malin, enfin je trouve. On réplique, c'est un store.
- Speaker #1
Ouais on s'est dit en fait...
- Speaker #0
Sans dire que c'est officiel pour officiel. Non, non, non,
- Speaker #1
on s'est juste dit en fait, on a essayé de dire, on pense qu'il y a une vraie place à prendre et comment est-ce qu'on peut tirer profit de tout ce qu'ils ont déjà fait, ce qui existe pour être visible.
- Speaker #0
Non mais c'est intéressant, c'est que tu as utilisé ce que les autres ont fait pour essayer de recréer un même environnement quoi, par rapport à le reproduire.
- Speaker #2
C'est les facteurs clés de succès de l'App Store que tu as analysé un par un et tu t'es dit...
- Speaker #0
On dirait du thé comme le mimétisme. Tu prends un truc qui marche ailleurs et tu le crées toi-même.
- Speaker #2
Est-ce qu'il y avait des grosses communautés ? Parce que j'imagine que du coup, la contrepartie de ne pas avoir d'App Store, c'est que tu as une communauté qui se traite, tu avais des freelancers, tu avais des gens qui étaient référents, tu vois, qui pouvaient aussi un peu te... Enfin, j'imagine que si toi, tu te mets bien avec des freelancers, des gens qui ont l'habitude de développer dans cet écosystème, ça t'aide.
- Speaker #1
Ouais, absolument. Alors en fait, nous, le produit répondait quand même aussi à un vrai besoin. et l'avantage c'est que Webflow est une partie de Go to market, ça a été aussi d'associer les freelances et les agences pour arriver à créer une communauté autour de cette technologie qui permette à des gens de créer des sites et à des gens de gagner leur vie en créant des sites pour les autres. Donc il y avait quand même une communauté assez bien mappée de gens qui étaient, on va dire, entre guillemets, affiliés Webflow. Ils ne sont pas vraiment affiliés Webflow, mais qui sont associés à cette technologie. D'ailleurs,
- Speaker #0
ils sont super forts à monter des communautés, ces marques-là. C'est comme Notion, tu vois, ils ont fait pareil.
- Speaker #1
Mais ça existait déjà, dans WordPress on avait déjà ça, dans Shopify aussi, donc en fait on savait un peu qu'il y avait ces... Quand il y a une technologie forte, on a vu qu'il y avait des communautés en ligne fortes et qu'elles étaient identifiables, assez accueillantes en plus en général. Donc si t'arrives avec une démarche bienveillante, même si c'est commercial, tu peux trouver un, je pense, un terrain d'entente pour que ça fonctionne.
- Speaker #2
Et t'as un enjeu, comment tu fais pour te faire connaître quand même dans toute cette communauté, etc. Alors tu m'as dit 1, les agences, ok. T'as un enjeu de... D'avoir un sponsor, d'avoir un ambassadeur, d'avoir quelqu'un qui peut... Comment tu te fais connaître, en fait, dans toute cette communauté ? Il y a, j'imagine, un peu de marketing à faire, mais comment on fait ça ?
- Speaker #1
Ouais, alors, quand on a commencé sur WordPress, il y a des salons qui sont dédiés à cette techno. Donc, tu as des WordCamp, par exemple. Donc, on est allé physiquement dans les WordCamp, sponsoriser, rencontrer les gens, essayer de comprendre qui faisait quoi. Et ça, c'était un bon outil, parce qu'on l'a répliqué aussi sur Shopify, dans cette manière qu'ils organisent par exemple une conférence chaque année Webflow aussi en fait après t'as les meetups Webflow en France ou autre donc on a essayé de participer ou se faire représenter localement par des gens à ces événements je reviens juste sur comment t'as contourné le problème donc
- Speaker #0
tu travailles avec cette agence américaine c'était quoi le projet parce que t'as pas fini de développer ouais bien sûr,
- Speaker #1
donc cette agence américaine qui est très forte qui s'appelle Finsuite je vais faire une petite pub au passage qui existe toujours absolument On a fait un projet avec eux et on leur a dit que notre projet, Transpar, on veut être vu comme l'app de référence pour faire la traduction sur les sites Webflow. Et on a besoin d'un projet hyper marquant qui puisse avoir une grosse notoriété. Est-ce que vous êtes partant ? Et voilà le plan qu'on a, c'est le plan pour la créa, vous pouvez venir avec quelque chose d'autre. Et ensuite c'est le plan qu'on a sur la distribution. Et en fait ils étaient hyper partants, hyper emballés par le projet, ils aimaient bien le produit. Donc ça a vraiment fonctionné directement.
- Speaker #2
Alors sur le deuxième point de scale, on va faire des envies. Je préviens tout de suite nos auditeurs qui vont... Je voudrais qu'on parle du fait que tu aies ouvert 150 pays à partir de la France. Ça c'est incroyable. Tout le monde se galère et qu'il faut ouvrir Allos US. On a fait un nombre d'épisodes sur Allos US. On avait Guy de Guardia, on a fait Arnaud de Lacoste. Tous les problèmes pour Allos US et pour se développer Allos US. Mais en général, on te dit que c'est galère, t'embauches des mecs. en plus T'as la moitié ou 60% des gars qui se barrent, tu les as payés cher. Bref.
- Speaker #3
Il faut être sur place.
- Speaker #2
Reward qu'on a fait, effectivement. Voilà. Toi, si on a bien compris, t'as ouvert 150 pays à partir de la France. On peut revenir là-dessus ?
- Speaker #1
Avec plaisir.
- Speaker #0
De quel arrondissement ? Vas-y, on va aller chercher.
- Speaker #1
Non, non, avec plaisir. Écoute, ça tient aussi un peu à la nature de nos premiers canaux d'acquisition, finalement. En fait, notre premier canal d'acquisition... un peu, on va dire, avec un certain volume, c'est le Lab Store de WordPress. Lab Store de WordPress, tous les jours, tu as plein de gens du monde entier qui vont dessus. Donc en fait, dès le premier jour où on a un peu compris, enfin, où on réussit à utiliser ce canal d'acquisition, on a tout de suite eu des clients de différentes régions du monde. Donc ça, ça a commencé comme ça. Et ensuite, ça tient aussi à notre produit où, dès le début, on avait une approche... c'est le service ça veut dire que pendant quatre ans de 2006 à 2020 il n'y a pas de celle
- Speaker #2
100% des clients ne passe pas par une démo ne parle pas un set donc il achète tout seul vers tous ceux qui ont écouté c'est vraiment produit claude ouais c'est vrai c'est le produit qui se vend mais ceci étant dit tu as quand même des adaptations produits à faire dans les différents pays non
- Speaker #1
t'as pas de customisation non on fait vraiment c'est le même produit dans les pays et je vais même te dire on a la même devise partout ça veut dire qu'on on a jamais mis aujourd'hui peut-être ça changera un jour mais on vend en euros aux US
- Speaker #2
Ah ouais. Et les mecs, ils se ploient, ils payent.
- Speaker #1
Après, ils peuvent voir l'équivalent de dollars sur le site, mais c'est à un prix euro.
- Speaker #3
Vous avez bénéficié du go-to-market des CMS sur lesquels vous étiez branché pour, du coup...
- Speaker #2
Mais si tu n'as pas de force commerciale locale, qu'est-ce que tu es obligé de l'adapter en local ? Il y a quand même des choses qui se font en local.
- Speaker #3
Peut-être le customer success ?
- Speaker #0
Non, la langue éventuellement.
- Speaker #1
Ou à la langue éventuellement, tu vois on a le site en 8, 9 langues, mais l'app elle est toujours, alors ça c'est vraiment les coordonnées les plus mal chaussées. La partie app est en anglais aujourd'hui, ça va changer dans la nouvelle version qu'on va sortir. Mais effectivement, ce qu'on a pu adopter un petit peu en local, c'est peut-être notre go-to-market marketing, ça veut dire qu'on essayait d'avoir une présence locale. ambassadeur recruter des gens pour nous accompagner dans des pays pour mieux comprendre les communautés pour mieux comprendre comment c'est structuré quel média il fallait où est-ce qu'il fallait être référencé interviewé etc mais c'est plutôt cette partie là et là t'as un travail préalable de mapping parce que j'imagine que pour trouver les ambassadeurs il
- Speaker #2
faut trouver les bons tu t'as développé un peu un playbook pour se dire bon alors en fait il va falloir que je me fasse connaître dans les communautés locales etc etc. Il faut que je screene, comment tu détermines qui est actif, qui n'est pas actif, qui va être un bon ambassadeur. Il y a quand même tout un aspect communautaire par ville ou par pays, j'imagine.
- Speaker #1
Oui, il y a trois choses qui sont là à notre disposition sans avoir à faire un travail de recherche et de mapping. Mais sans faire ça, on a des agences avec qui on travaille. Donc il y a beaucoup d'agences qui utilisent Weglot et qui le mêlent sur des clients. et on a des agences dans le monde entier. Et donc ça, c'est un bon point de départ de communication pour savoir comment un pays fonctionne. Ensuite, les communautés dont j'ai parlé, WordPress, tu as des communautés par pays. Donc pareil, deuxième point sur lequel tu peux, pour mieux comprendre ou recruter des gens dedans, c'est possible aussi. Et troisième point, là, tu as raison, non, il y a un troisième point, c'est les affiliés. On a aussi un certain nombre d'affiliations, par exemple des médias locaux ou autres. Pareil, on va lui demander en Allemagne, qu'est-ce qu'il vaut mieux faire, etc. Et le dernier point...
- Speaker #0
C'est quoi que tu appelles les affiliés ?
- Speaker #1
Affilier, c'est par exemple... Si tu as un site qui va lister des solutions et qui va en recommander certaines ou faire des évaluations, lui prend une commission sur chaque lead qui vient des clics sur son site.
- Speaker #2
Et en général, c'est assez spécialisé en plus, donc ça marche plutôt pas mal.
- Speaker #1
Et après, on fait des screenings et dans ce cas-là, on va poster des offres d'emploi sur des équivalents du nomade digital, mais en Allemagne, par ville. On va essayer d'aller physiquement aux events pour rencontrer des gens spécifiques. Et une fois qu'on trouve quelqu'un, on va essayer de travailler avec lui pendant 6 à 12 mois.
- Speaker #0
C'est plus du lobbying et de l'influence que de la vente. On peut peut-être passer au troisième point. Il y en a un qu'on a vraiment envie de savoir.
- Speaker #1
Oui, donc du coup, le troisième point, c'est quels vont être les prochains défis de Weglot. Là, on entre dans une ère IA. Il y en a de plus en plus, évidemment, qui sont confrontés à nos CEOs, à comment se réinventer. Est-ce que, voilà, comment tu vois l'avenir pour Weglot dans ce monde ?
- Speaker #2
Pardon, c'est une très bonne question d'actualité pour nous. Effectivement, l'IA, c'est la nouvelle technologie Une génération d'IA, c'est une rupture technologique assez importante. Une rupture d'usage. Oui. Et donc nous, on s'est naturellement demandé comment on allait réagir ou s'adapter. Et en fait, pour faire cet exercice-là, c'est mon associé qui, à la fin de l'année dernière, s'est dit « Mais demain, si je suis dans un garage tout seul et que je devais disrupter Weglot, comment je ferais ? » Il s'est dit probablement que je reconstruirais Weglot avec les LLM, donc ChatGPT, etc. Et je verrais si la qualité de la traduction allait meilleure, si je peux proposer une expérience un peu différente, avec peut-être un modèle de traduction plus personnalisé, etc. Et donc il s'est dit, ok, bon, il faut tester. Donc en un mois, il a monté un MVP. Au bout d'un mois, on a commencé à le faire tester à des utilisateurs en prod. Il y en a qui ont essayé, il y en a qui ont payé pour le produit. Et les retours étaient vraiment très positifs sur la qualité de la traduction. et comment est-ce qu'il l'a utilisé, c'est quoi la différence par rapport au Weglot d'aujourd'hui ? C'est qu'on va utiliser les LLM, donc le chat GPT par exemple, pour faire la première version de traduction, mais en le personnalisant à ton propre contexte. En donnant le contexte métier. Exactement. Ton site, par exemple, tu vends des chaussures à des adolescents. Ton audience, elle doit être jeune, le ton doit être informel. Et après, tu peux passer les instructions libres que tu veux. Et on va prendre en compte aussi n'importe quelle traduction manuelle que tu ferais. Donc l'idée, c'est qu'à la fin, il y ait une qualité de traduction qui soit bien meilleure, personnalisée. et dans laquelle tu as plus confiance que même si toi ou ton équipe pourrait passer dessus une à une. Donc, les retours étaient vraiment très positifs. Et là, on s'est dit, il y a un peu deux voies possibles. Il y a une voie, c'est on l'ajoute au produit actuel et ça peut fonctionner. Et une autre voie, on reconstruit le produit.
- Speaker #3
Elle est audacieuse, celle-là.
- Speaker #1
Carrément.
- Speaker #2
Donc, on a pris la voie audacieuse. Donc, on a dit, on reconstruit le produit. On sort quand même une petite version dans le produit actuel pour commencer à prendre de l'usage et aussi montrer à nos utilisateurs qu'on n'est pas non plus... Itéré aussi, en effet, ouais. Et en attendant, on a reconstruit vraiment le produit. C'est un projet qui est en cours et qui va sortir progressivement à la fin de ce trimestre et au début du trimestre. Ça,
- Speaker #3
je parie, ça.
- Speaker #2
Ouais, mais en fait, je pense que c'est dans la continuité de notre savoir-faire. Nous, notre savoir-faire, c'est aussi d'embarquer l'IA depuis le début. Il y avait les générations... Oui,
- Speaker #3
ce que tu disais tout à l'heure avec les...
- Speaker #2
Après, tu as DeepL qui est arrivé, qui était quand même un peu meilleur. C'était une autre façon de faire des réseaux de neurones. Et là, on a une nouvelle version qui donne encore plus de possibilités. Je pense que notre savoir-faire, c'est comme on arrive à bien l'embarquer et en tirer le plus de valides...
- Speaker #3
Tu es obligé de repenser l'UX et tu dis, on repart de neuf et blanche.
- Speaker #2
Exactement. Donc ça, c'est vraiment la grosse façon dont on doit s'adapter.
- Speaker #0
Et comment après, tu bascules de l'un vers l'autre ? Parce qu'autant je trouve ça très audacieux de reconstruire. Et puis je pense que c'est toujours le problème de la tech, c'est que c'est des flasks finissants. C'est-à-dire que le lendemain, tu construis moins cher que la veille. Tu repenses tout et comment à la fin, tu bascules ? Parce qu'il y a quand même toute une expérience des clients qui sont embarqués sur ta solution historique.
- Speaker #2
On a un plan pour le moment et on verra dans les faits. Fais-moi revenir ou fais-moi revenir les amis. Non, le plan, c'est de le faire de manière progressive. Alors, on a un peu reparti à nos racines. Ça veut dire qu'on a préféré réduire le périmètre. et s'assurer d'avoir quelque chose qui sort pour quand même itérer. Donc on va commencer sur WordPress.
- Speaker #0
Allez, on ne change pas de recette.
- Speaker #2
Exactement. Et on va progressivement le tester sur un échantillon d'utilisateurs existants. Puis si on arrive au même niveau d'activation ou plus, des nouveaux utilisateurs. Et après on va tirer un peu de flux de tous les flux des nouveaux. Et à partir du moment où on est satisfait sur WordPress en termes d'activation et d'impact business, On va commencer à le déployer sur tout l'Ouest. Et le but, c'est progressivement ensuite faire monter tous les nouveaux dessus. Et après, proposer un plan de migration à l'existant. Mais on ne va pas arrêter la version existante du jour au lendemain.
- Speaker #1
Et par curiosité, ça prend combien de temps, un plan comme ça de déploiement ? Vous imaginez une migration sur un an ?
- Speaker #2
La migration des... Elle a pu y avoir le temps. La migration des utilisateurs existants ?
- Speaker #1
Non, la totalité, le déploiement de la nouvelle version. Et donc, avec la migration, l'intégralité du plan.
- Speaker #2
Là, en l'occurrence, l'équipe a commencé à travailler dessus quasiment... On va dire que ça a commencé au milieu du Q2. Et là, au Q3, 95% du temps de l'équipe, c'était vraiment sur cette nouvelle version. Là, on commence une migration progressive interne, une release progressive. interne là au Q4. Le but c'est que ce soit disponible dans un monde idéal, mais on va probablement itérer beaucoup. Fin du premier trimestre, on a une bonne partie des nouveaux utilisateurs qui sont dessus, et donc après il y aura un plan de migration à mettre en place. Mais peut-être que ce sera fin du Q2 et pas du Q1, c'est possible aussi.
- Speaker #3
Petite synthèse, et puis après on passera aux habits. Déjà, moi je suis assez fan du genre de business model où j'ai l'image des chercheurs d'or et des vendeurs de pioches. Et t'as beaucoup de business models comme ça, hyper puissants, où ils se sont greffés dans la roue de trucs qui étaient ceux qu'on trouvait l'heure. C'est comme ça faisait penser aux conciergeries, quand ils avaient fait le Airbnb, il y en a plein qui ont revendu la boîte derrière, donc super smart. Sur les trois points de scale que j'ai retenus, moi, j'ai bien aimé la notion de self-service, qui est hyper forte, où tu t'es dit, finalement, je vais m'appuyer sur des réseaux de distribution qui sont déjà existants, et je vais balancer la techno là-dedans sans forcément avoir tout un... process de vente complexe et on le voit sur les autres podcasts qu'on a où à chaque fois tu as besoin de toute une équipe, le mode de vente est assez lourd. Ensuite j'ai bien aimé la façon dont tu as hacké, enfin excuse-moi c'est pas le bon terme, dont tu as recréé un environnement sur Webflow qui a toujours un monstre du secteur et que tu as contourné quelque part le système pour reproduire finalement ce qui faisait le succès chez tes autres réseaux de distribution et j'aime bien, c'est un truc qu'on ne parle pas assez je trouve au podcast, c'est le travail des communautés. Et c'est vrai que quand tu regardes les marques les plus puissantes dans le monde, Notion ou Webflow ou d'autres, elles ont des communautés extrêmement fortes derrière. Et toi, tu les travailles bien pour extrêmement bien les comprendre. Tu les maps, tu es présent dedans, tu discutes avec eux. Et je pense que c'est une source hyper importante de data. Génial. Super.
- Speaker #0
Je fais toujours ces trois points.
- Speaker #3
Tu vois, je viens pour ça à Paris.
- Speaker #1
Et du coup, on a un peu des petites dernières questions. En tant qu'entrepreneur, on s'intéresse à... Savoir comment tu trouves ton équilibre, comment tu réussis à progresser encore tous les jours. Comment, voilà, un peu tes healthy habits.
- Speaker #4
Yeah, I am. J'ai l'odeur. J'ai l'odeur. J'ai l'odeur. On traduit pour toi.
- Speaker #2
Du coup, je commence par quoi ?
- Speaker #1
Ce que tu veux. Comment, voilà, ton équilibre pro-perso.
- Speaker #0
T'arrives à avoir tes trois enfants ?
- Speaker #2
Absolument. J'arrive à avoir mes trois enfants. J'essaie de... C'est pas toujours 100% évident, mais quand même de couper un maximum quand j'ai du temps de famille et du temps pro. Alors on est à la semaine de 4 jours, donc on a un jour off par semaine pendant lequel on ne travaille pas, donc c'est aussi pratique pour avoir un équilibre.
- Speaker #1
Pour toute la boîte.
- Speaker #3
Tu peux expliquer l'organisation des 4 jours, ça se passe comment ?
- Speaker #2
Ouais absolument, donc c'est quelque chose qu'on a initié il y a 2 ans. C'est génial. On est là, on est en octobre 2025, et on a commencé les tests il y a 2 ans, et en gros chaque trimestre tu peux choisir entre le mercredi ou le vendredi. Et donc l'idée c'est que la boîte reste ouverte pour les prestats ou pour les clients, mais que dans chaque équipe, on s'organise pour qu'il y ait une partie de l'équipe qui soit off le mercredi, et une partie qui soit off le vendredi.
- Speaker #3
C'est-à-dire que tu as des journées sur quatre jours plus longues ?
- Speaker #2
Non, c'est la même taille de journée. On n'a pas augmenté les horaires par journée, on a juste retiré un jour.
- Speaker #0
Donc tu as perdu une journée de productivité ?
- Speaker #2
On a perdu une journée de productivité. Après il y avait quand même...
- Speaker #3
Je trouve qu'en argument marque-employeur...
- Speaker #2
Et puis je pense qu'il y a pas mal d'effets indirects qu'on n'avait pas anticipé. Par exemple, tu as deux jours dans lesquels tu n'as pas ou peu de réunion. Mercredi, vendredi, quand tu travailles, tu n'es vraiment pas dérangé.
- Speaker #1
Finalement,
- Speaker #2
tu focus. Chacun était un peu obligé aussi de repenser, réauditer un peu l'utilisation de son temps dans les réunions. Sinon, ça ne fonctionne pas très bien. Et dans les faits, c'est très difficile d'avoir... On n'a pas un tracker de KPI, de productivité par personne. Je pense que ça ne marche pas très bien. En revanche, on peut regarder un truc qui, intuitivement, pourrait être assez... fonction du temps passé c'est par exemple les sales parce qu'on a quand même une dynamique sales qui vient au dessus de pas à la place d'eux mais au dessus du sales service et en fait les perfs de nos meilleurs sales elles ont jamais été aussi bonnes que depuis qu'on est là à la semaine et quatre jours après l'environnement et le périmètre n'est pas le même avant après donc c'est pas 100% comparable mais c'est quand même un bon indicateur et du coup tu as moins de télétravail ou pas forcément non pas forcément
- Speaker #1
Ok, ouais, donc c'est un bon équilibre.
- Speaker #2
Donc ça, ça permet de nourrir un bon équilibre.
- Speaker #0
Mais si c'est ton lit, toi, quand t'es off le vendredi, tu prends du temps pour réfléchir. C'est peut-être un autre temps, mais t'es pas off-off. Et
- Speaker #1
Marie-Ki sait pas être off-off,
- Speaker #0
elle ne comprend pas. Moi, ça me paraît, mais alors je vais te dire, moi, je suis à désagréer. Il est pas bien, là, regarde-moi. Déjà, je comprends pas comment on peut pas bosser le samedi.
- Speaker #2
Non, mais attends, après, chacun a ses propres équilibres. Moi, perso, ça me permet de faire du sport sans culpabiliser. ça me permet d'aller chercher mes enfants et ça dépend parfois il y a des moments où je vais pas travailler parfois il y en a où je vais travailler une partie parfois ça va me permettre de réfléchir un peu en arrière plan non mais ça en fait je pense que c'est un des vrais côtés c'est qu'on est tout le temps le hamster dans la roue et donc ça te permet quand même d'avoir au moins cette journée là pour ne pas être en week-end et on l'a pas fait au le hamster dans la roue il l'a placé quand même et on l'a pas fait au détriment de notre ambition le but c'est quand même d'être une boîte ambitieuse et leader de sa catégorie Merci.
- Speaker #3
Et ça marche. Bravo.
- Speaker #1
Génial. Et enfin, est-ce que tu aurais quelqu'un à nous recommander pour venir sur le podcast ?
- Speaker #3
Plutôt une entrepreneur.
- Speaker #1
Si jamais tu as une femme, c'est encore mieux.
- Speaker #2
C'est pas mal, c'est un bon piège. Je ne l'avais pas prévu, mais ça me permet de caler un truc. On a lancé récemment un programme d'accélération à l'international qui s'appelle Go Global de Willot, où le but c'est d'accompagner des TPE, PME françaises sur comment s'internationaliser, comment est-ce qu'on les aide concrètement à vraiment avoir plus de chiffres d'affaires ou des leads à l'international. On est nos sept premiers lauréats de cette première saison. dans la semaine de juin. J'espère.
- Speaker #0
Il y a une taille, des critères pour entrer dans ce batch ?
- Speaker #2
Le but c'est d'avoir une certaine mixité, donc pas que des SaaS, pas que des business en ligne. On a un
- Speaker #3
TPE classique.
- Speaker #2
Ça peut être ça, il faut qu'il y ait un vrai projet, quelques signaux positifs déjà de traction internationale. Et donc on a 7 lauréats parmi 200 candidatures et dans ces 7 lauréats, on a Vibre Paris. qui est une marque de cosmétiques et qui a une bonne traction aux US. Donc potentiellement, ça peut être intéressant pour vous. Mais c'est peut-être un peu early. Non,
- Speaker #0
mais il y a tout à apprendre, surtout aux US en ce moment.
- Speaker #2
Et sinon, en masculin, il y a David Zetton de Submagic. Ah oui, très bien. David Zetton.
- Speaker #3
Tu peux... Sub ?
- Speaker #2
Submagic, c'est une app qui permet de... créer des captions, des short vidéos, toutes ces formats-là, et qui te permettent de vraiment accompagner tes efforts en marketing. Ça va te plaire. Quand tu es un créateur de contenu de... Submagic. Ouais, très fort. Très très fort. Super traction.
- Speaker #0
Avec grand plaisir.
- Speaker #1
Génial.
- Speaker #0
Eh ben, merci beaucoup.
- Speaker #2
Merci, c'était top. Merci à vous. Merci beaucoup, c'était top.