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Mille et Une Coureuses

#34 Retour du Kenya : Nouvelle foulée, nouveau coach, point prépa, anecdotes... 1/3

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41min |14/04/2024
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Description

Tout juste revenue du Kenya le 1er avril, je vous propose d'entrer dans les premières coulisses de mon voyage au cœur du pays de la couse à pied.

Vous retrouverez des informations autour :

  • de l'attaque médio-pied et avant-pied

  • de l'importance de la position des bras

  • de la vision kenyane de la course à pied

  • de la fragilisation des ligaments en période de règles

  • etc


Mille mercis !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Mine et une coureuse, le podcast qui traite de course à pied d'un point de vue féminin, dans une ambiance intimiste qui je l'espère vous fera sentir comme à la maison. Nous parlerons de forme d'entraînement, de nutrition, une grosse part du travail qui est la récupération et de mes dossards préférés. J'aborderai mes hauts, mes bas et mes diverses lectures qui traitent de ce merveilleux sport. Vous êtes prêts ? Alors c'est parti ! Hello, bonjour à toutes et à tous, j'espère que vous allez bien. De mon côté, ça va super bien, je suis contente de vous retrouver aujourd'hui, de pouvoir reprendre de l'activité et pouvoir poster chaque semaine comme c'était le cas jusqu'à il y a trois semaines et demie maintenant. Pour tout vous dire, aujourd'hui ce sera un épisode multithématique, comme j'ai déjà pu le dire ce matin dans une story sur Instagram. parce qu'il y a beaucoup trop de choses qui se sont passées dans ma vie de coureuse depuis trois semaines et demie, depuis un mois. Depuis, vous vous en doutez, pour ceux qui le savent, mon voyage au Kenya, qui a été une expérience incroyable, et une expérience qui laissera des traces longtemps. Alors, positivement, bien évidemment, normalement on emploie cette expression, laisser des traces plutôt négativement, mais là, ce n'est pas le cas, ça va au contraire ancrer en moi. des choses qui vont me permettre de progresser, je pense, parce que, sans rentrer dans le détail tout de suite, au niveau... motivation et au niveau goût de l'effort, il y a quelque chose qui s'est débloqué de par ce voyage, de par les rencontres que j'ai faites là-bas. Donc ce sera une partie du sujet d'aujourd'hui. Et sinon, j'aimerais aussi vous parler de pas mal de choses dans ce que je suis en train de faire en ce moment, dans l'évolution de mon entraînement, parce que comme je vous l'explique depuis janvier, j'ai repris très progressivement suite à mon gros trail en décembre. Et en fait, là, ça fait bien un mois et demi que je suis passée dans le concret, dans la phase foncière, la phase générale, où le volume a fortement augmenté petit à petit. Mais là, on est vraiment dans du bon volume. Donc, je vais vous raconter tout ça, comment ça s'est fait, comment je l'ai vécu, est-ce que j'ai eu des petits déboires ou pas. Je vous raconterai également comment j'ai... J'ai vécu mon kilométrage hebdo au Kenya, puisque c'est là-bas qu'il a notamment explosé. Je n'avais pas forcément prévu qu'il soit si grand ce kilométrage, mais pour diverses raisons, j'ai pu me permettre et j'ai choisi de faire autant de kilomètres. Donc voilà, je vais vous détailler tout ça. Et comme là, je sors d'une course ce matin qui m'a permis d'élaborer mon nouvel RP sur 5 km, je vais vous en parler un petit peu. Surtout que ce n'est pas du tout une discipline dans laquelle j'ai l'habitude de courir. De manière générale, dans mes entraînements, 5 km c'est extrêmement rare, c'est souvent des séances de récup en semaine de récup, pas forcément en semaine classique parce que souvent mes EF durent au minimum 40 minutes et bien plus de 5 bornes du coup. mais aussi en termes de course officielle, surtout même, j'ai pas du tout l'habitude, parce que là ça doit faire deux ans, deux ans et demi que je n'ai pas couru un 5 km pur, et encore il y a deux ans et quelques, c'était un 5 km je crois pour une association, je crois que c'était les Foulées Roses pour le cancer du sein, donc c'était pas du tout la même optique que j'avais aujourd'hui, qui était de battement RP, de tout donner, et puis de travailler en fait ma résistance dans ces allures-là, puisque une partie de mes allures étaient à allure VMA. Je vous raconterai ça plus tard, parce que sinon, là, ça y est, je suis partie. Voilà le programme du jour. Et dans tout ça, vous verrez, j'ai des petites infos qui potentiellement vont sortir par-ci, par-là, que j'ai apprises au Kenya de par une rencontre notamment exceptionnelle. Je ne vous l'ai pas dit avant, mais j'étais en mode complètement surprise sur les fesses. J'étais sur les fesses, j'étais sur le cul. Voilà, on va parler. cru quand j'ai vu que dans le centre d'entraînement où j'étais, en même temps que moi, il y avait Maxime Lopez du podcast Runwise qui fait 2h15 au marathon. Autant vous dire que pour le suivre en tant que podcaster, en tant que créateur de contenu et dans sa façon de concevoir la course à pied pour lui-même et pour les autres, j'étais complètement fan et d'être là avec lui dans ce centre, c'était juste le... coup de chance, le coup de hasard je savais que je pouvais tomber sur des pros là-bas d'ailleurs il n'y avait pas que lui il y avait le champion de 10 km de Belgique il y avait de très hauts niveaux notamment 800 mètres français qui a tout juste 18 ans 19 ans pardon qui à mon avis est très prometteur et bref j'ai côtoyé des gens qui ont un potentiel énorme ou qui sont déjà en train de l'exploiter complètement donc euh... C'était inouï comme chance et je m'en doutais, je m'y attendais, mais voir Maxime Lopez qui en plus correspond complètement, enfin complètement, en tout cas sa vision des choses et sa façon d'aborder l'entraînement, ça correspond vraiment beaucoup à ma vision personnelle de la course à pied, donc c'était juste parfait. Je me souviens d'ailleurs, je vous dis un petit peu l'anecdote, je me rappelle, c'était le premier jour. J'étais en mode chill juste avant de partir faire mon premier run au Kenya, c'est-à-dire tout doux parce que les premiers runs, c'est chaud en altitude, surtout à 2300 mètres. Donc j'étais en mode chill sur l'herbe, je discutais avec 2-3 personnes. Et là, il y a quelqu'un qui me dit, puisqu'on venait de parler de Maxime Lopez juste avant, qui me dit, tiens, le voilà. Je tourne la tête et là, je vois Maxime Lopez en chair et en os. Alors, je vais peut-être paraître complètement groupie de vous raconter ça comme ça en détail, mais vraiment, je m'en rappelle comme si c'était hier. Je revois cette scène en mode, waouh. Là, c'est le premier jour. Je vais passer dix jours dans ce centre d'entraînement et potentiellement, je vais pouvoir lui parler un peu plus. Alors, je suis un petit peu réservée. de prime abord et surtout avec des gens que j'admire encore plus. Donc je m'étais dit, potentiellement ça peut arriver. Donc j'étais au taquet et c'est arrivé d'ailleurs à un repas. Je me suis permise de lui poser plusieurs questions sur des choses qu'il était déjà en train d'aborder. J'ai rebondi sur des trucs et je le trouve super intéressant, super humble et je vous en reparlerai tout à l'heure. Mais en gros, de par toutes ces expériences-là, Ça a été un voyage qui m'a fait évoluer. Je ne peux pas dire qui m'a fait changer parce que je suis toujours la même, mais qui m'a fait évoluer aussi personnellement du coup. Parce que ça a beau avoir duré que dix jours, j'ai la sensation d'avoir pris des choses de la vision kenyane, c'est-à-dire la vie, elle est ce qu'elle est. Elle est parfois triste, elle est parfois très heureuse. mais si on l'apprend au jour le jour comme elle est, comme elle vient et aussi la course à pied on court tous les jours on court avec notre forme du jour on voit si ça passe ou si ça casse bon ça on pourra en reparler parce que les kenyans peuvent être un petit peu dans ce trop, parce que eux, c'est leur vie, ils essaient d'exceller, ils essaient de sortir du lot parmi toutes ces personnes qui s'essaient à la course à pied. Mais j'ai vraiment retenu beaucoup de choses, et de part aussi, ce que j'ai appris avec les gens sur place, c'est ok, on s'entraîne tous les jours, Alors moi pour l'instant je suis à 6 jours sur 7 mais je commence à faire du bicotidien parce que le bicotidien aussi c'est quelque chose que j'ai mieux compris, je vous ferai un épisode spécial là-dessus je vous fais plein de teasing comme ça, j'espère que ça va pas trop vous saouler en mode purée elle peut pas nous détailler tout de suite mais sinon l'épisode va durer 15 ans et je préfère scinder les épisodes par thématique quand il s'agit de thématiques qui selon moi sont intéressantes et méritent des épisodes à part entière mais bref Je veux vous dire que j'ai évolué en tant que coureuse, mais aussi personnellement. Et c'est aussi pour ça que j'ai mis un certain temps à reposter quelque chose sur le podcast. Parce qu'il m'a fallu du temps pour comprendre, intégrer ce que je venais de vivre. Ça, ça me le fait quasi systématiquement dans tous les voyages que je fais. Les jours qui suivent, j'ai besoin d'intégrer. Mais là, plus particulièrement parce que je me suis remise à courir direct. J'ai couru dans un environnement qui a changé du tout au tout. J'ai vu les bénéfices, alors que ça faisait que 10 jours que j'étais en altitude là-bas, sur ma consommation d'oxygène, j'étais bien plus à l'aise. Et de fait, j'ai essayé d'en profiter, mais sans trop exagérer, parce que quand t'es en mégaforme, et surtout que là je venais de faire pas mal de kilomètres, fallait pas que je me blesse, enfin bref. J'étais dans ce truc de retrouver mon corps en basse altitude, retrouver mes sensations qui étaient différentes et qui petit à petit, de toute façon, les effets de l'altitude vont s'évaporer. Et j'essayais surtout de travailler certains aspects de ma foulée. Tout ça, je vais vous le détailler. Ma foulée, c'est prévu dans cet épisode. Ce que je vous propose maintenant, c'est de s'y mettre. Et si vous avez quoi que ce soit comme questions, comme retours à me faire, comme aussi des interrogations, des incompréhensions, n'hésitez pas à le faire sur la page Instagram mille et une coureuses. Comme je le dis, je réponds à tous les coups, peut-être parfois avec un peu de latence, mais je réponds systématiquement. Alors, comme je vous disais, j'ai fait tout un travail là depuis mon retour du Kenya sur ma foulée. Je vous explique pourquoi. Au Kenya, j'ai extrêmement observé les Kenyans courir, mais pas que les Kenyans, les personnes qui étaient là, les athlètes français qui étaient dans le centre d'entraînement et qui étaient très bons. J'ai observé leur foulée et courant avec eux, et comme on le sait d'ailleurs dans diverses études, on va courir avec des personnes, plus pendant qu'on court, notre foulée va s'adapter à la foulée de l'autre parce qu'il y a ce truc d'appropriation du geste de l'autre de par l'observation et de par tous les sens qui sont mis en exergue, c'est-à-dire qu'on entend leurs pas, on entend donc leur cadence. Par la même occasion, en parallèle, systématiquement en même temps, on voit comment est le geste et en fait, on finit par reproduire la même chose. C'est du mimétisme à l'héptapure, et j'avais lu ça pas mal de fois, et là je l'ai vécu très sincèrement, c'était assez bluffant, non pas que j'y croyais pas en lisant les études, mais c'est une chose de lire et c'est une chose de l'expérimenter. Surtout qu'à la base, quand j'ai commencé à me rendre compte de ça au Kenya, j'avais... oublié cette étude, mais en tout cas, c'était pas forcément frais dans ma tête. Donc en fait, c'est revenu d'un coup d'un seul, en mode, ah mais purée, c'est en train de se produire, et ça m'a refait penser à ces lectures. j'étais ravie là-bas parce que c'était assez facile quand tu cours avec des gens et que ta posture, ta foulée devient un peu plus cohérente par rapport à celle des autres. C'est facile, mais quand tu retournes chez toi et que tu te remets à courir tout seul, parce que c'est mon cas, je l'ai choisi, je ne suis pas en club, tu te dis, Mars, il ne faudrait pas que je perde mes acquis. Je n'avais pas acquis toute la foulée des gens, ça ne se fait pas comme ça, mais j'avais acquis des petits réflexes et des petites choses qui commençaient à se faire naturellement. qui potentiellement pouvaient partir. Donc je me disais, il ne faut pas que ça se perde, il faut que je trouve un moyen de garder ça. Donc j'ai commencé à me focus notamment sur les bras. Ça, c'est quelque chose que j'essayais déjà de travailler avant le Kenya. Et en fait, j'avais déjà modifié la posture de mes bras pour vous dire exactement. Avant, je courais avec les bras très bas, les avant-bras plutôt. C'est-à-dire qu'ils n'étaient jamais perpendiculaires, ils étaient davantage... à 60 degrés, et donc je courais un peu vers le bas. Je ne pense pas qu'ils m'aidaient vraiment du coup. Ils n'étaient pas du tout un facteur de performance, je pense pour moi, au contraire. Soit ils étaient inutiles, soit ils pouvaient être peut-être facteurs de réduction d'allure, je n'en sais rien en fait. Mais en tout cas, j'avais essayé du coup de retravailler cette posture de bras. En les mettant à la perpendiculaire, comme je l'avais vu sur diverses vidéos et divers articles, et j'avais regardé des vidéos pour voir comment ça marchait. Alors, je sais pas si à un moment j'ai mal observé, parce que malgré tout, quand je regardais les vidéos, c'était pas forcément focus, j'étais plus focus sur les lectures. Donc, j'ai mis bien les bras perpendiculaires, mais en fait, quand je courais, si vous voulez, je les lançais de façon droite. Du coup, c'était contrôlé, et j'avais l'impression que c'était relâché, mais c'était pas relâché, parce qu'à partir du moment où c'est contrôlé, et que... Enfin, ce n'était pas naturel en fait. On peut contrôler et être naturel, mais là, c'était juste contrôlé et ce n'était pas naturel. Et au Kenya, j'ai vraiment regardé et la plupart des personnes kenyanes et les athlètes haut niveau et amateurs qui avaient déjà une bonne posture de bras, les avaient bien perpendiculaires, mais... Alors, je sais que c'est toujours les épaules qui bougent, ce n'est pas les coudes. Mais ceci dit, dans ce mouvement par l'épaule, qui démarre de l'épaule, le coude va... partir pas droit, mais en partie en biais. Et de fait, les mains sont davantage... Quand elles reviennent, elles sont pas droites, elles sont davantage vers la poitrine, quoi. Donc, j'ai commencé à faire ça au Kenya, et ça, ça s'est acquis assez vite. C'est-à-dire que j'arrivais bien à faire ça, et c'était naturel, j'avais plus à le contrôler, sauf les trois premiers jours. Et j'ai vu vraiment toute la différence, sachant aussi que j'avais regardé une vidéo qui expliquait comment être relâchée au niveau des bras s'il y a des moments où on est plus tendue que d'autres moments. Et j'ai fait l'exo en question, je pourrais vous le décrire. Comment je peux faire ça ? En gros, le but, c'est de bouger ses épaules de haut en bas. de façon anarchique. Le but, c'est de détendre tout ça. Et ensuite, vous faites le geste que je viens de vous décrire quand vous courez. Et en même temps, vous haussez les épaules. Vous associez ces deux mouvements en même temps. Et vous faites ça jusqu'à ce que vous vous sentiez relâchée. Et ça, je trouve ça trop bien avant une course. C'est ce que j'ai fait ce matin. À la fois, ça te relâche. Même quand tu es plutôt relâchée, ça ne fait pas de mal. Et en plus de ça, ça t'oblige si à un moment, tu es encore en train d'acquérir cette... position de bras, d'y penser avant la course puisque tu fais ce petit mouvement. À mon retour en France, ça s'était acquis, mais pas les jambes. C'est là où je voulais en venir, c'est ça que j'ai le plus travaillé. Lever les genoux pour faire une attaque avant-pied. Personnellement, avant le Kenya, j'avais une attaque médiopied. L'attaque médiopied, c'est une attaque très répandue chez beaucoup de coureurs. C'est une bonne attaque, entre guillemets, bonne attaque sans discréditer les attaques talons. Parce qu'on sait maintenant que même si ce n'est pas la plus optimale, si à un moment la personne, pour diverses raisons, elle en est à l'attaque talon et qu'elle ne se blesse pas, pourquoi changer sa foulée du tout au tout ? C'est des choses qui finissent par changer de façon naturelle. Et plus on progresse, plus on gagne en vitesse, plus la tac-talon est obligée d'évoluer parce que ça freine. Sinon, c'est de la marche. Moi, j'étais médiopié, ça allait bien, mais je trouvais que j'étais extrêmement lourde sur l'appui. Non pas forcément en termes de sensation, sauf quand je suis fatiguée, je sens que je suis très lourde. Mais quand je me voyais en vidéo, je me suis regardée en vidéo il y a peu de temps d'ailleurs, parce que je n'aime pas trop trop me voir en vidéo de manière générale, ce n'est pas trop mon truc. Mais je me suis dit, il y a un moment, il faut que tu regardes, il faut que tu vois comment tu cours, il faut que tu vois si ça te convient, s'il y a des trucs à changer. Donc en regardant, j'ai bien vu que ça s'écrasait. Mes pieds s'écrasent, surtout avec la fatigue sur des efforts de plus de 10 km. Ça s'écrase et j'ai beaucoup plus de difficultés à avoir un rebond qui soit dynamique et moins énergivore. En gros, mon économie de course, en voyant cette vidéo, je me suis dit Ok, tu gères des trucs, mais tu as tellement de choses à améliorer pour avoir une économie de course encore meilleure qu'il faut faire quelque chose Donc, par la même occasion, j'ai discuté énormément avec les personnes du centre et dans toutes les disciplines en club d'athlétisme dès tout petit. Les entraîneurs apprennent aux athlètes à lever les genoux, à avoir la posture droite et lever les genoux pour avoir une attaque davantage avant-pied, pas toujours, mais en tout cas qui vient un peu plus se diriger vers l'avant, parce que si vous testez un jour, ou pour ceux qui ont déjà une attaque avant-pied, lever les genoux ne peut impliquer que ça. C'est impossible que ton pied atterrisse différemment. Au niveau biomécanique, ça n'a pas de sens, ça ne peut pas en être autrement. Donc je me suis dit, tu vas tenter ça et tu vas voir. Par contre, j'étais assez prudente parce que je sais que changer une foulée du jour au lendemain, c'est extrêmement... nocif dans le sens où tu peux te blesser très vite. Donc j'étais en mode prudence, prudence. Encore une fois, la course avec les gens là-bas m'a permise de faire ça assez régulièrement. J'étais contente, mais c'était loin d'être acquis. Là, ça fait peut-être une semaine en France où ça devient un peu plus automatisé. j'arrive un peu plus à lever les genoux. Par contre, j'ai une difficulté, du coup, depuis que je suis rentrée en France, c'est que j'arrive moins à courir lentement. C'est-à-dire que mes EF... Comme j'ai progressé, de toute façon, je suis en EF dans ce que je fais. Mais je pourrais, comme plein de fois, comme je le vante souvent, courir en tranche basse de l'EF, pas en tranche haute ou en tranche moyenne de l'EF, pour vraiment récupérer et pour développer un peu plus le nombre de mes mitochondries, par exemple. mais j'y arrive pas trop depuis que je lève les genoux, parce que t'as cette impulsion, et ça te donne encore plus envie d'aller vers l'avant, en tout cas c'est comme ça que je le vis, et je l'explique comme ça, donc j'ai cet entre-deux de, ok je suis en train de progresser sur ma foulée, par contre potentiellement, je récupère pas suffisamment sur certaines EF, je suis plutôt en tranche moyenne, donc peut-être qu'il faut que je... retrouve par moment ma foulée classique jusqu'à maintenant pour refaire des EF à 6.05 par exemple, plutôt que d'être à 5.45. Et tant pis pour le côté lever de genoux, puisque de toute façon, je les travaille sur tout ce qui est séance d'intensité, séance de seuil, etc. Voilà un petit peu où j'en suis par rapport à ça. Et c'est super parce que je me suis remise en question. Jusqu'à maintenant, j'étais là, bon, je fais des records, je progresse, pourquoi je changerais ma foulée ? Eh bien, pourquoi, ma petite dame ? Parce qu'en fait, plus tu t'y prendras tôt, plus tu auras les bénéfices rapidement. Et moi, je pense, ça c'est qu'une hypothèse, moi je pense que j'aurai de chance de me blesser, c'est-à-dire que plus on reste sur la même foulée, sur la même biomécanique pendant des années, plus je pense qu'on a plus de risque de se blesser. quand on change, parce que là, le corps s'est vraiment adapté. Donc, je pense que c'est bénéfique de s'y prendre tôt. quand on se sent prêt et qu'on a le temps de faire ce travail, pour éviter de se blesser ou que ce soit juste plus difficile de changer sa foulée derrière. Je répète, comme beaucoup de fois, ça c'est ma propre expérience, c'est pour mes propres constats, mon analyse. Si vous, vous vous sentez bien dans votre foulée, ne changez pas. Ne prenez pas à la lettre ce que je vous dis. Ça c'est des choses, soit ça se discute avant tout avec son coach, ou avec son kiné, ça dépend aussi de vos problématiques, de vos particularités de pied, de posture, etc. Par contre, si à un moment vous trouvez un intérêt, peu importe lequel, mais s'il y a au moins un intérêt, c'est quand même intéressant d'aller en parler à votre coach, à votre kiné, ou si vous vous sentez de le faire tout seul en étant très progressif, faites-le. Mais n'allez pas vous blesser pour rien si pour l'instant ça va bien et que... vous êtes un coureur récréatif par exemple que la performance vous intéresse un peu moins allez-y tranquille et profitez Depuis que je suis rentrée du Kenya aussi, je n'ai pas fait mon renfaut jambes et fessiers avec mes élastiques, ce que j'avais l'habitude de faire depuis janvier toutes les semaines, parce que le volume, comme je vous le disais tout à l'heure, a énormément augmenté. Au Kenya, j'étais à 90 km. Avant le Kenya, j'étais à 68 km. Au retour du Kenya, j'ai fait une semaine à 70 bornes. Là, je suis à la fin d'une semaine de récup à 43 km. Avec cette fin quand même assez particulière de finir sur un 5 km intense, mais c'était prévu dans mon plan, pas dans le plan campus, c'est moi qui essaie toujours de mettre des objectifs intermédiaires dans des moments qui me semblent opportuns et dans ce que je connais de moi. lié donc au volume, je n'ai pas fait au retour du Kenya de muscu avec élastique. C'est un regret d'un côté et d'un autre pas vraiment parce que j'ai pas eu le temps d'une part. En fait, en rentrant, j'avais plein de deadlines perso, des trucs de ma future formation, reprendre le boulot. Tu passes d'un séjour où c'est all inclusive, t'es au taquet en mode entraînement et puis t'as que ça à faire, t'as juste à récupérer. ils te font à manger, machin, et tu retournes chez toi, ben oui, c'est pas la même chose, hein, et tu dois reprendre le rythme, tu dois te refaire à manger, tu dois recalquer tes entraînements par rapport à ta vie perso, et 10 jours, même si ça paraît court, ça suffit, moi, pour me décaler, en fait, en termes de rythme, donc j'ai ce regret de renfaux, en même temps, je pouvais pas, sachant aussi que là, moi, j'ai eu mes règles au milieu de la semaine, et... Je voulais profiter de cette semaine de récup à 43 bornes où j'ai donc plus de temps puisque je borne moins pour faire mon renfort avec élastique mais impossible parce que quand j'ai mes règles je suis chaos quoi donc je voulais me reposer. Et dans un prochain épisode il faut que je prenne le temps de lire un document qui a l'air passionnant ça c'est grâce à un monsieur que j'ai rencontré au centre il a eu une formation d'une coach et d'une physiologiste je crois je vous redirais autour de... du sport au féminin, mais c'est des données très récentes, c'est passionnant. Et à un moment, il y a un chapitre sur les règles. Et ça, je peux vous le dire déjà, il y a une fragilité ligamentaire quand on est en phase de règles. Quand on court, par exemple, et qu'on a nos règles, il faut faire attention parce qu'on peut être plus à même de se faire les ligaments croisés, par exemple. Là, je vous donne l'info comme ça, en mode lâché d'info comme ça, mais je vous expliquerai davantage. Ça, c'est vraiment une info que j'ai retenue. Et donc, de fait, je pense qu'après lecture de ce document de façon sérieuse, si je revois des tips comme ça sur les ligaments et tout, il est clair que quand j'aurai mes règles... quoi qu'il arrive, je ne ferai pas de renfaux avec élastique et renfaux tout court parce que je sais que niveau ligaments, c'est fragile. Après, jusqu'à maintenant, je n'ai jamais eu de soucis de ligaments. Donc potentiellement, j'ai des ligaments assez forts et génétiquement, j'ai ça pour moi. Mais je n'ai pas envie d'aller chercher les problèmes. Et puis au moins, c'est une semaine de récup peut-être encore plus efficace quand il n'y a pas de renfaux. Je ne sais pas. Là, je vous dis peut-être des bêtises sur le côté récup parce que quand on a déjà moins de volume, on récupère beaucoup. Et le renfaut, même si c'est un stress mécanique, c'est différent de la course. Donc potentiellement, ça a sa place en phase de récup. Mais moi, comme là, je vous parle des règles en phase de récup, je ne mettrai pas le renfaut. Mais potentiellement, sur juste des phases de récup sans règles, je mettrai du renfaut. Depuis mon retour, j'ai beaucoup de chance parce qu'ayant perdu 1,5 kg là-bas, en lien avec l'altitude qui génère beaucoup plus de pertes de calories, au vu de l'énergie qu'on a mobilisée à la fois pour les entraînements, mais aussi pour la vie classique sur place en altitude, moi c'est top parce que mon retour, quand tu te sens plus légère, et que tu as juste tes muscles en gros, j'ai encore plein de gras à perdre en soi, je ne suis pas quelqu'un... qui a 15% de masse graisseuse, loin de là. Mais déjà, pour cette perte-là, ça m'a fait extrêmement de bien. Et je le sens sur mes séances de VMA. j'avais envie de reperdre ça en fait j'avais pris ces kilos là pendant les vacances de Noël parce que c'était ma coupure parce que c'était post-trail parce que c'était les bons repas et les bons chocolats mais comme disait Nushka c'est normal, Nushka Diet on ne peut pas être tout le temps à son poids de performance, c'est même délétère très délétère mais je me disais purée il va falloir que tu mettes les bouchées doubles pour perdre un peu plus Et là, c'est bien tombé, ce voyage. Ça m'a permis de me mettre un coup de boost au niveau du poids, ce que j'allais faire de toute façon en avril-mai maximum. Donc, c'est bien. Là, ça me met sur une bonne voie parce que là-bas, je n'avais absolument aucune envie de sucrer, genre rien du tout. Et en revenant, c'est ça, c'est drôle. Quand tu reviens, je ne sais pas, mais j'ai moins envie de sucre. De base, j'en mange pas trop, mais là-bas, j'en avais vraiment aucune envie, c'est-à-dire qu'en dessert, on avait vite fait des fois des gâteaux et tout, mais sinon c'était des fruits et ça me suffisait, j'avais absolument envie de rien d'autre. Mais ici, il y a quand même des tentations qui font que je pense que le cerveau... il retrouve des automatismes un peu bêtes. Le circuit de la récompense est restimulé juste parce que t'es re-rentrée dans ta société dans laquelle t'as toujours vécu, je pense. Et donc, je me dis que peut-être j'aurai à nouveau d'autres envies de sucre, mais pour l'instant, c'est pas trop le cas. Au contraire, j'ai pas forcément d'envie de nourriture. J'ai faim, plus faim qu'en altitude d'ailleurs, alors qu'en altitude, j'aurais peut-être dû plus manger, mais j'avais pas tant faim. Et là... J'ai faim, mais j'ai pas de folie du style ah vas-y, j'ai envie de me faire des grosses frites j'ai envie, j'en sais rien moi, d'un gros wrap. Non, j'ai plutôt envie de manger ce qui vient, des haricots, de la macédoine. J'ai pas forcément envie de cuisiner des trucs hyper savoureux, alors que je suis quand même gourmande. Donc pour l'instant écoutez ça m'aide si ça peut me permettre de stabiliser mon poids mais de toute façon à un moment va falloir que je mange plus parce que je vais avoir des kilométrages pas possible surtout après le semi donc le but n'est pas d'être toute maigre, il faut que je sois à mon poids de performance. Et moi, je suis persuadée que je suis quelqu'un qui n'est pas faite pour être... Je ne vais pas dire maigre, parce que les femmes endurantes ne sont pas maigres au sens de l'IMC. Elles sont forcément, sauf problème, au-dessus de 18 en IMC. La maigreur, c'est en dessous. Et donc, elles ne sont pas maigres, mais visuellement, je ne pense pas, ne serait-ce que génétiquement, pouvoir... être à un 19,5 d'IMC. C'est impossible. Genre, là, je suis à 21. Peut-être que je peux faire du 20,5. Et ça se verra tout de suite, je pense. Parce que, disons, j'ai vraiment de la masse en muscles. Donc ça se verra toujours, ça. Je ne pense pas que ce soit d'apparence maigre. Mais je peux encore perdre un peu de gras. Et du coup, ce sera un peu plus dessiné. Mais je ne me vois pas être autrement. Je ne me vois pas être plus maigre. De ce fait, on verra bien, mais il faudra que je mange davantage, et on verra ce que ça donne en termes de perte de poids et de poids performance cet été, et potentiellement dans les années à venir, puisque mon objectif... Mon objectif est revenu au galop. En fait, j'avais un objectif depuis un an et demi, c'était... de tout mettre sur les marathons. J'ai envie que cette discipline soit la mienne, que ce soit celle dans laquelle je donne le plus pour évoluer le plus rapidement possible. j'ai envie de passer la barre des 3 heures, je vous le dis, un jour, je sais pas, dans 2-3 ans si c'est possible, mais je veux me donner les moyens, donc je vais délaisser le trail, même si il y a quelque temps je disais que j'allais recommencer le trail, mais non, en fait, le Kenya c'est ça aussi, ça m'a fait revoir tout ce qui est si beau dans la prépa marathon, tout ce qui est si riche en rencontres, en... en connaissance à avoir pour progresser et être à fond sur marathon. En fait, c'est ça que j'aime. J'aime tous les côtés qu'impliquent une prépa et une course marathon. Donc, à l'avenir, certainement que je perdrai encore du poids parce que si je commence à me focus et à faire deux marathons par an à fond avec des prépas assez longues, de fait, je ne vais pas pouvoir être... Trop grasse, si je peux le dire comme ça. Mais voilà, je clôture là-dessus pour vous dire que je suis contente. J'ai perdu mon petit kilo 5, tout va bien. Ce que je disais en introduction aussi, c'est que j'avais eu un changement ou une évolution dans ma vision de la course à pied et du monde. et niveau course à pied ce qui est vraiment important depuis le Kenya c'est que j'ai vu que là-bas c'était une question de vie ou de mort très clairement c'est-à-dire que c'est le seul moyen qui permet si tu excelles de mettre ta famille à l'abri avec suffisamment d'argent C'est le seul moyen, même s'ils sont tous scolarisés, c'est assez impressionnant, il y a des écoles partout, ils ont quasi tous des diplômes, ceux à qui j'ai parlé, mais comme il n'y a pas de travail après, c'est des gens qui sont cultivés, éduqués, mais qui n'ont rien derrière. Donc quand on regarde bien, ce qui sort du lot et ce qui permet d'échapper à la condition qui règne dans ce pays, c'est la course à pied. C'est vraiment l'exemple flagrant. Je ne sais pas si vous avez d'autres exemples en tête, mais au Kenya, je ne vois pas trop, à part les personnes qui bossent dans la politique, etc., mais pour des personnes de tout coin du Kenya, quelqu'un de lambda, qui n'a pas forcément de connaissances, qui démarre dans un climat pauvre, qui doit se faire tout seul, la course à pied, c'est peut-être le seul moyen. de progresser avec ses propres armes et grâce aux autres. Parce que c'est quelque chose qui est très collectif, qui est partagé, c'est chacun pour soi, en soi, mais oui et non, parce que c'est chacun pour soi quand tu t'entraînes, mais par contre, quand tu ramènes l'argent, certes, tu mets ta famille à l'abri, mais qui en profite aussi, c'est tout le village, ou tout le quartier, si je peux dire quartier, de ce que j'en ai compris. C'est vraiment quelque chose qui va être partagé, parce qu'il y aura aussi des investissements de la part du coureur qui a gagné, je sais pas moi, dans la scolarité des enfants de sa région. Ça peut être... l'investissement dans de l'immobilier, peu importe. Donc déjà, il y a de l'argent qui rentre et ça fait bouger l'économie kenyane. Et au-delà de ça, ça sert à tout le monde. Pourquoi ? Parce qu'un athlète kenyan qui rentre et qui a gagné ou même qui finit sur un podium, c'est la fierté du pays, c'est la fierté de tous les kenyans réunis. Moi, j'ai un souvenir, je suis partie à la piscine avec des gens du centre, des gens avec qui je m'entendais bien, mes potes du centre. Moi, je n'ai pas été à la piscine. J'ai vu la couleur de l'eau, je me suis dit, oula, ça ne va pas le faire. De toute façon, j'avais prévu d'aller à la salle qui était au-dessus de la piscine. J'y suis allée, j'ai fait mon footing et tout. Mais dans cette piscine, ce qui était assez fou, c'est qu'il y avait un écran géant et il y avait les Kenyans qui étaient en train de faire un cross sur la télé. Et tout le monde regardait ça sur cet écran géant, ceux qui étaient dans la piscine, ceux qui étaient dans les gradins derrière la piscine. Ça vous montre à quel point, en fait, ils suivent. Et c'est important. Là, c'était un cross. Alors, je ne sais pas de quel cross il s'agissait. Ce n'était pas forcément un truc de fou. Ce n'était pas une compétition de malade. Ce n'était pas un championnat du monde. Pour autant, ils étaient en train de regarder. C'est médiatisé. C'est diffusé. Et c'était à destination de tout le monde, quoi. Certes, tout le monde ne peut pas aller à la piscine. il y a dans les lieux publics le sport qui est représenté, le sport qui est diffusé. Nous en France, pour nous mettre un cross à la télé, honnêtement... je sais pas où c'est possible, mais c'est extrêmement rare. Ou alors, c'est parce que c'est un cross, c'est un championnat de France ou autre, mais ça m'étonnerait que vous puissiez trouver dans un bar un cross en direct, si en plus à côté il y a un match de foot ou autre chose, on sait très bien que c'est pas la priorité. Donc moi, ça m'a bluffée, j'étais trop contente de voir cette scène. Et voilà, ça résume toute la chose, c'est que chaque Kenyan, On retirera de la joie, en fait, de la fierté, de la joie. Et comme c'est un pays que j'ai trouvé, un peuple que j'ai trouvé extrêmement joyeux, j'imagine très bien la fête que ça peut être quand il y a des réussites, même sur des championnats qui sont moins cotés. Ça les fait vivre, ça les euphorise, c'est important. Je vous parlais de Maxime Lopez tout à l'heure, le coach de Runwise et le coureur élite, tout simplement, sur marathon. Et pas que, il fait des super chronos sur d'autres disciplines. Eh bien, comme je l'ai rencontré, j'ai osé lui envoyer un message à mon retour en France pour lui demander s'il pouvait me coacher. Parce que Campus Coach, j'aime beaucoup, je ne critiquerai pas cette plateforme. Comme je l'ai dit, elle m'a fait énormément progresser. Mais aujourd'hui, j'ai envie de passer un cap et j'ai besoin d'un coaching individuel. Et je me suis dit, ce gars-là, il a tout ce qu'il faut mentalement et dans son cursus aussi, où il s'est intéressé à la psychologie des coureurs d'endurance, il s'est intéressé à la course à pied de manière générale, il a un diplôme de coach. J'ai l'impression que les étoiles se sont alignées pour qu'on se rencontre là-bas, parce qu'en fait, il ne prenait plus d'athlètes en coaching. Et là, il m'a dit oui. Donc, je suis complètement sous l'euphorie de cette nouvelle. Je vais pouvoir faire mon premier point d'évaluation mardi avec lui. et je pense qu'il va pouvoir reprendre ma prépa en cours, ma prépa semi, c'est pas sûr encore, je vais voir avec lui. Donc déjà on va voir comment il me fait progresser jusqu'au semi, et ensuite, moi mon objectif c'est qu'il puisse me coacher pour le profil bien spécifique du marathon de Paris, parce que autant je vaux 3,30 aujourd'hui, c'est sûr, mais 3,30 avec 400 mètres de dénivelé, et surtout avec des côtes aussi intenses. C'est pas du dénivelé horizontal, c'est-à-dire c'est pas du dénivelé qui est plutôt bien réparti, c'est du dénivelé qui est mal réparti et donc c'est de grosses côtes. J'aimerais avoir son expertise, son expérience et voir ce que je peux faire. Si je peux pas faire 3,30 à cause de ce profil, c'est pas grave, mais on m'a dit que je valais 3,20 même normalement au vu de mon dernier semi. donc je vais essayer de voir ce qui pêche avec lui il y a le côté énergétique dont je vous ai toujours parlé je le travaille, j'espère arriver à mes 60 grammes par heure de glucides et que ça me permette du coup de ne pas avoir le mur du marathon le jour J mais j'aimerais avec lui optimiser peut-être certains entraînements, certaines choses et voilà, derrière il y aura un autre marathon mais je ne vous en parle pas maintenant, je vous en reparlerai plus tard et je lui demanderai aussi qu'il me coache Pour essayer de viser un temps de fou sur un marathon plat. Un temps de fou dans mes cordes. Comme je vous dis, il ne faut pas viser la lune quand on n'a pas encore les capacités de viser ce type de choses. Mais pour moi, c'est déjà un chrono de fou quand je l'imagine. Mais apparemment, c'est possible. Donc, je vais tout donner. Un plan d'entraînement, c'est un plan. Il y a un coach maintenant qui peut m'aider sur d'autres plans, qui peut adapter les séances au plus près de ce que je peux faire. donc on verra bien l'échec peut arriver n'importe quand, c'est pas parce qu'on a un super coach qu'on peut pas échouer mais c'est vrai que je mets beaucoup d'espoir dans ce coaching parce que je pense que j'ai plein de choses encore à optimiser que je peux pas voir moi toute seule et que lui peut voir de par son expertise et tous les coureurs qu'il a pu déjà entraîner Concernant le Kenya, je ferai un épisode spécifique, deux épisodes spécifiques. Un qui vous explique peut-être un peu plus comment j'ai vécu le voyage, qu'est-ce que j'ai fait, si ça vous intéresse. Je vous demanderai si ça vous intéresse dans un sondage, parce que bon, c'est assez personnel. Voilà, je peux vous faire un mix entre comment j'ai vécu mes jours là-bas, comment ça s'enchaîne, tout en vous expliquant en détail ce que j'ai compris de ce que... Comment font les Kenyans ? Comment ils s'entraînent ? Et dans un deuxième temps, je vous retranscrirai un interview que j'ai eu la chance de faire avec Jafet, un coureur kenyan qui a gagné le marathon d'Édimbourg il y a longtemps maintenant, c'était je crois en 2014, 2015, un truc comme ça. et qui a une histoire extrêmement inspirante, qui m'a bouleversée sur la fin de l'interview. J'ai pleuré, très clairement. On a fait un interview peut-être de deux heures, et en anglais en plus, c'était galère. Mais à la fin, je me suis effondrée. En plus, c'était le dernier jour avant de partir, donc j'étais triste d'imaginer quitter le Kenya. Ça a fait un trop-plein d'émotions. Donc tout a lâché à ce moment-là, mais j'ai hâte de vous raconter, parce que son parcours vous inspirera aussi, j'en suis sûre. et vous comprendrez davantage de l'intérieur de par son parcours comment s'entraîner Kenyan pourquoi ils sont si forts et il n'y a pas que l'entraînement il n'y a pas que l'altitude qui font qu'ils gagnent c'est avant tout une question de survie je vous spoil un peu mais je vous l'avais déjà dit je crois sur Instagram c'est une question de survie et c'est toute la différence avec nous Sur ces belles paroles, je vous laisse. Je vous souhaite une excellente fin de journée pour ceux qui l'écouteront aujourd'hui. Je vous souhaite une excellente semaine à ceux qui l'écouteront demain et les prochains jours. Moi, je tiens toujours à vous dire de prendre soin de vous. de profiter de la vie du printemps, de ne pas vous mettre trop la pression avec la course à pied quand il y a des moments où c'est plus difficile. C'est important de garder le cap si vous avez des objectifs, mais n'oubliez pas de vous reposer, de faire d'autres choses si vous en avez besoin. C'est aussi important parce que la tête, c'est ce qui fait marcher les jambes. Sans la tête, on a beau avoir les meilleures jambes du monde, ça ne marche pas. Je vous souhaite à nouveau une très belle fin de journée et je vous fais des gros bisous. A très bientôt !

Description

Tout juste revenue du Kenya le 1er avril, je vous propose d'entrer dans les premières coulisses de mon voyage au cœur du pays de la couse à pied.

Vous retrouverez des informations autour :

  • de l'attaque médio-pied et avant-pied

  • de l'importance de la position des bras

  • de la vision kenyane de la course à pied

  • de la fragilisation des ligaments en période de règles

  • etc


Mille mercis !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Mine et une coureuse, le podcast qui traite de course à pied d'un point de vue féminin, dans une ambiance intimiste qui je l'espère vous fera sentir comme à la maison. Nous parlerons de forme d'entraînement, de nutrition, une grosse part du travail qui est la récupération et de mes dossards préférés. J'aborderai mes hauts, mes bas et mes diverses lectures qui traitent de ce merveilleux sport. Vous êtes prêts ? Alors c'est parti ! Hello, bonjour à toutes et à tous, j'espère que vous allez bien. De mon côté, ça va super bien, je suis contente de vous retrouver aujourd'hui, de pouvoir reprendre de l'activité et pouvoir poster chaque semaine comme c'était le cas jusqu'à il y a trois semaines et demie maintenant. Pour tout vous dire, aujourd'hui ce sera un épisode multithématique, comme j'ai déjà pu le dire ce matin dans une story sur Instagram. parce qu'il y a beaucoup trop de choses qui se sont passées dans ma vie de coureuse depuis trois semaines et demie, depuis un mois. Depuis, vous vous en doutez, pour ceux qui le savent, mon voyage au Kenya, qui a été une expérience incroyable, et une expérience qui laissera des traces longtemps. Alors, positivement, bien évidemment, normalement on emploie cette expression, laisser des traces plutôt négativement, mais là, ce n'est pas le cas, ça va au contraire ancrer en moi. des choses qui vont me permettre de progresser, je pense, parce que, sans rentrer dans le détail tout de suite, au niveau... motivation et au niveau goût de l'effort, il y a quelque chose qui s'est débloqué de par ce voyage, de par les rencontres que j'ai faites là-bas. Donc ce sera une partie du sujet d'aujourd'hui. Et sinon, j'aimerais aussi vous parler de pas mal de choses dans ce que je suis en train de faire en ce moment, dans l'évolution de mon entraînement, parce que comme je vous l'explique depuis janvier, j'ai repris très progressivement suite à mon gros trail en décembre. Et en fait, là, ça fait bien un mois et demi que je suis passée dans le concret, dans la phase foncière, la phase générale, où le volume a fortement augmenté petit à petit. Mais là, on est vraiment dans du bon volume. Donc, je vais vous raconter tout ça, comment ça s'est fait, comment je l'ai vécu, est-ce que j'ai eu des petits déboires ou pas. Je vous raconterai également comment j'ai... J'ai vécu mon kilométrage hebdo au Kenya, puisque c'est là-bas qu'il a notamment explosé. Je n'avais pas forcément prévu qu'il soit si grand ce kilométrage, mais pour diverses raisons, j'ai pu me permettre et j'ai choisi de faire autant de kilomètres. Donc voilà, je vais vous détailler tout ça. Et comme là, je sors d'une course ce matin qui m'a permis d'élaborer mon nouvel RP sur 5 km, je vais vous en parler un petit peu. Surtout que ce n'est pas du tout une discipline dans laquelle j'ai l'habitude de courir. De manière générale, dans mes entraînements, 5 km c'est extrêmement rare, c'est souvent des séances de récup en semaine de récup, pas forcément en semaine classique parce que souvent mes EF durent au minimum 40 minutes et bien plus de 5 bornes du coup. mais aussi en termes de course officielle, surtout même, j'ai pas du tout l'habitude, parce que là ça doit faire deux ans, deux ans et demi que je n'ai pas couru un 5 km pur, et encore il y a deux ans et quelques, c'était un 5 km je crois pour une association, je crois que c'était les Foulées Roses pour le cancer du sein, donc c'était pas du tout la même optique que j'avais aujourd'hui, qui était de battement RP, de tout donner, et puis de travailler en fait ma résistance dans ces allures-là, puisque une partie de mes allures étaient à allure VMA. Je vous raconterai ça plus tard, parce que sinon, là, ça y est, je suis partie. Voilà le programme du jour. Et dans tout ça, vous verrez, j'ai des petites infos qui potentiellement vont sortir par-ci, par-là, que j'ai apprises au Kenya de par une rencontre notamment exceptionnelle. Je ne vous l'ai pas dit avant, mais j'étais en mode complètement surprise sur les fesses. J'étais sur les fesses, j'étais sur le cul. Voilà, on va parler. cru quand j'ai vu que dans le centre d'entraînement où j'étais, en même temps que moi, il y avait Maxime Lopez du podcast Runwise qui fait 2h15 au marathon. Autant vous dire que pour le suivre en tant que podcaster, en tant que créateur de contenu et dans sa façon de concevoir la course à pied pour lui-même et pour les autres, j'étais complètement fan et d'être là avec lui dans ce centre, c'était juste le... coup de chance, le coup de hasard je savais que je pouvais tomber sur des pros là-bas d'ailleurs il n'y avait pas que lui il y avait le champion de 10 km de Belgique il y avait de très hauts niveaux notamment 800 mètres français qui a tout juste 18 ans 19 ans pardon qui à mon avis est très prometteur et bref j'ai côtoyé des gens qui ont un potentiel énorme ou qui sont déjà en train de l'exploiter complètement donc euh... C'était inouï comme chance et je m'en doutais, je m'y attendais, mais voir Maxime Lopez qui en plus correspond complètement, enfin complètement, en tout cas sa vision des choses et sa façon d'aborder l'entraînement, ça correspond vraiment beaucoup à ma vision personnelle de la course à pied, donc c'était juste parfait. Je me souviens d'ailleurs, je vous dis un petit peu l'anecdote, je me rappelle, c'était le premier jour. J'étais en mode chill juste avant de partir faire mon premier run au Kenya, c'est-à-dire tout doux parce que les premiers runs, c'est chaud en altitude, surtout à 2300 mètres. Donc j'étais en mode chill sur l'herbe, je discutais avec 2-3 personnes. Et là, il y a quelqu'un qui me dit, puisqu'on venait de parler de Maxime Lopez juste avant, qui me dit, tiens, le voilà. Je tourne la tête et là, je vois Maxime Lopez en chair et en os. Alors, je vais peut-être paraître complètement groupie de vous raconter ça comme ça en détail, mais vraiment, je m'en rappelle comme si c'était hier. Je revois cette scène en mode, waouh. Là, c'est le premier jour. Je vais passer dix jours dans ce centre d'entraînement et potentiellement, je vais pouvoir lui parler un peu plus. Alors, je suis un petit peu réservée. de prime abord et surtout avec des gens que j'admire encore plus. Donc je m'étais dit, potentiellement ça peut arriver. Donc j'étais au taquet et c'est arrivé d'ailleurs à un repas. Je me suis permise de lui poser plusieurs questions sur des choses qu'il était déjà en train d'aborder. J'ai rebondi sur des trucs et je le trouve super intéressant, super humble et je vous en reparlerai tout à l'heure. Mais en gros, de par toutes ces expériences-là, Ça a été un voyage qui m'a fait évoluer. Je ne peux pas dire qui m'a fait changer parce que je suis toujours la même, mais qui m'a fait évoluer aussi personnellement du coup. Parce que ça a beau avoir duré que dix jours, j'ai la sensation d'avoir pris des choses de la vision kenyane, c'est-à-dire la vie, elle est ce qu'elle est. Elle est parfois triste, elle est parfois très heureuse. mais si on l'apprend au jour le jour comme elle est, comme elle vient et aussi la course à pied on court tous les jours on court avec notre forme du jour on voit si ça passe ou si ça casse bon ça on pourra en reparler parce que les kenyans peuvent être un petit peu dans ce trop, parce que eux, c'est leur vie, ils essaient d'exceller, ils essaient de sortir du lot parmi toutes ces personnes qui s'essaient à la course à pied. Mais j'ai vraiment retenu beaucoup de choses, et de part aussi, ce que j'ai appris avec les gens sur place, c'est ok, on s'entraîne tous les jours, Alors moi pour l'instant je suis à 6 jours sur 7 mais je commence à faire du bicotidien parce que le bicotidien aussi c'est quelque chose que j'ai mieux compris, je vous ferai un épisode spécial là-dessus je vous fais plein de teasing comme ça, j'espère que ça va pas trop vous saouler en mode purée elle peut pas nous détailler tout de suite mais sinon l'épisode va durer 15 ans et je préfère scinder les épisodes par thématique quand il s'agit de thématiques qui selon moi sont intéressantes et méritent des épisodes à part entière mais bref Je veux vous dire que j'ai évolué en tant que coureuse, mais aussi personnellement. Et c'est aussi pour ça que j'ai mis un certain temps à reposter quelque chose sur le podcast. Parce qu'il m'a fallu du temps pour comprendre, intégrer ce que je venais de vivre. Ça, ça me le fait quasi systématiquement dans tous les voyages que je fais. Les jours qui suivent, j'ai besoin d'intégrer. Mais là, plus particulièrement parce que je me suis remise à courir direct. J'ai couru dans un environnement qui a changé du tout au tout. J'ai vu les bénéfices, alors que ça faisait que 10 jours que j'étais en altitude là-bas, sur ma consommation d'oxygène, j'étais bien plus à l'aise. Et de fait, j'ai essayé d'en profiter, mais sans trop exagérer, parce que quand t'es en mégaforme, et surtout que là je venais de faire pas mal de kilomètres, fallait pas que je me blesse, enfin bref. J'étais dans ce truc de retrouver mon corps en basse altitude, retrouver mes sensations qui étaient différentes et qui petit à petit, de toute façon, les effets de l'altitude vont s'évaporer. Et j'essayais surtout de travailler certains aspects de ma foulée. Tout ça, je vais vous le détailler. Ma foulée, c'est prévu dans cet épisode. Ce que je vous propose maintenant, c'est de s'y mettre. Et si vous avez quoi que ce soit comme questions, comme retours à me faire, comme aussi des interrogations, des incompréhensions, n'hésitez pas à le faire sur la page Instagram mille et une coureuses. Comme je le dis, je réponds à tous les coups, peut-être parfois avec un peu de latence, mais je réponds systématiquement. Alors, comme je vous disais, j'ai fait tout un travail là depuis mon retour du Kenya sur ma foulée. Je vous explique pourquoi. Au Kenya, j'ai extrêmement observé les Kenyans courir, mais pas que les Kenyans, les personnes qui étaient là, les athlètes français qui étaient dans le centre d'entraînement et qui étaient très bons. J'ai observé leur foulée et courant avec eux, et comme on le sait d'ailleurs dans diverses études, on va courir avec des personnes, plus pendant qu'on court, notre foulée va s'adapter à la foulée de l'autre parce qu'il y a ce truc d'appropriation du geste de l'autre de par l'observation et de par tous les sens qui sont mis en exergue, c'est-à-dire qu'on entend leurs pas, on entend donc leur cadence. Par la même occasion, en parallèle, systématiquement en même temps, on voit comment est le geste et en fait, on finit par reproduire la même chose. C'est du mimétisme à l'héptapure, et j'avais lu ça pas mal de fois, et là je l'ai vécu très sincèrement, c'était assez bluffant, non pas que j'y croyais pas en lisant les études, mais c'est une chose de lire et c'est une chose de l'expérimenter. Surtout qu'à la base, quand j'ai commencé à me rendre compte de ça au Kenya, j'avais... oublié cette étude, mais en tout cas, c'était pas forcément frais dans ma tête. Donc en fait, c'est revenu d'un coup d'un seul, en mode, ah mais purée, c'est en train de se produire, et ça m'a refait penser à ces lectures. j'étais ravie là-bas parce que c'était assez facile quand tu cours avec des gens et que ta posture, ta foulée devient un peu plus cohérente par rapport à celle des autres. C'est facile, mais quand tu retournes chez toi et que tu te remets à courir tout seul, parce que c'est mon cas, je l'ai choisi, je ne suis pas en club, tu te dis, Mars, il ne faudrait pas que je perde mes acquis. Je n'avais pas acquis toute la foulée des gens, ça ne se fait pas comme ça, mais j'avais acquis des petits réflexes et des petites choses qui commençaient à se faire naturellement. qui potentiellement pouvaient partir. Donc je me disais, il ne faut pas que ça se perde, il faut que je trouve un moyen de garder ça. Donc j'ai commencé à me focus notamment sur les bras. Ça, c'est quelque chose que j'essayais déjà de travailler avant le Kenya. Et en fait, j'avais déjà modifié la posture de mes bras pour vous dire exactement. Avant, je courais avec les bras très bas, les avant-bras plutôt. C'est-à-dire qu'ils n'étaient jamais perpendiculaires, ils étaient davantage... à 60 degrés, et donc je courais un peu vers le bas. Je ne pense pas qu'ils m'aidaient vraiment du coup. Ils n'étaient pas du tout un facteur de performance, je pense pour moi, au contraire. Soit ils étaient inutiles, soit ils pouvaient être peut-être facteurs de réduction d'allure, je n'en sais rien en fait. Mais en tout cas, j'avais essayé du coup de retravailler cette posture de bras. En les mettant à la perpendiculaire, comme je l'avais vu sur diverses vidéos et divers articles, et j'avais regardé des vidéos pour voir comment ça marchait. Alors, je sais pas si à un moment j'ai mal observé, parce que malgré tout, quand je regardais les vidéos, c'était pas forcément focus, j'étais plus focus sur les lectures. Donc, j'ai mis bien les bras perpendiculaires, mais en fait, quand je courais, si vous voulez, je les lançais de façon droite. Du coup, c'était contrôlé, et j'avais l'impression que c'était relâché, mais c'était pas relâché, parce qu'à partir du moment où c'est contrôlé, et que... Enfin, ce n'était pas naturel en fait. On peut contrôler et être naturel, mais là, c'était juste contrôlé et ce n'était pas naturel. Et au Kenya, j'ai vraiment regardé et la plupart des personnes kenyanes et les athlètes haut niveau et amateurs qui avaient déjà une bonne posture de bras, les avaient bien perpendiculaires, mais... Alors, je sais que c'est toujours les épaules qui bougent, ce n'est pas les coudes. Mais ceci dit, dans ce mouvement par l'épaule, qui démarre de l'épaule, le coude va... partir pas droit, mais en partie en biais. Et de fait, les mains sont davantage... Quand elles reviennent, elles sont pas droites, elles sont davantage vers la poitrine, quoi. Donc, j'ai commencé à faire ça au Kenya, et ça, ça s'est acquis assez vite. C'est-à-dire que j'arrivais bien à faire ça, et c'était naturel, j'avais plus à le contrôler, sauf les trois premiers jours. Et j'ai vu vraiment toute la différence, sachant aussi que j'avais regardé une vidéo qui expliquait comment être relâchée au niveau des bras s'il y a des moments où on est plus tendue que d'autres moments. Et j'ai fait l'exo en question, je pourrais vous le décrire. Comment je peux faire ça ? En gros, le but, c'est de bouger ses épaules de haut en bas. de façon anarchique. Le but, c'est de détendre tout ça. Et ensuite, vous faites le geste que je viens de vous décrire quand vous courez. Et en même temps, vous haussez les épaules. Vous associez ces deux mouvements en même temps. Et vous faites ça jusqu'à ce que vous vous sentiez relâchée. Et ça, je trouve ça trop bien avant une course. C'est ce que j'ai fait ce matin. À la fois, ça te relâche. Même quand tu es plutôt relâchée, ça ne fait pas de mal. Et en plus de ça, ça t'oblige si à un moment, tu es encore en train d'acquérir cette... position de bras, d'y penser avant la course puisque tu fais ce petit mouvement. À mon retour en France, ça s'était acquis, mais pas les jambes. C'est là où je voulais en venir, c'est ça que j'ai le plus travaillé. Lever les genoux pour faire une attaque avant-pied. Personnellement, avant le Kenya, j'avais une attaque médiopied. L'attaque médiopied, c'est une attaque très répandue chez beaucoup de coureurs. C'est une bonne attaque, entre guillemets, bonne attaque sans discréditer les attaques talons. Parce qu'on sait maintenant que même si ce n'est pas la plus optimale, si à un moment la personne, pour diverses raisons, elle en est à l'attaque talon et qu'elle ne se blesse pas, pourquoi changer sa foulée du tout au tout ? C'est des choses qui finissent par changer de façon naturelle. Et plus on progresse, plus on gagne en vitesse, plus la tac-talon est obligée d'évoluer parce que ça freine. Sinon, c'est de la marche. Moi, j'étais médiopié, ça allait bien, mais je trouvais que j'étais extrêmement lourde sur l'appui. Non pas forcément en termes de sensation, sauf quand je suis fatiguée, je sens que je suis très lourde. Mais quand je me voyais en vidéo, je me suis regardée en vidéo il y a peu de temps d'ailleurs, parce que je n'aime pas trop trop me voir en vidéo de manière générale, ce n'est pas trop mon truc. Mais je me suis dit, il y a un moment, il faut que tu regardes, il faut que tu vois comment tu cours, il faut que tu vois si ça te convient, s'il y a des trucs à changer. Donc en regardant, j'ai bien vu que ça s'écrasait. Mes pieds s'écrasent, surtout avec la fatigue sur des efforts de plus de 10 km. Ça s'écrase et j'ai beaucoup plus de difficultés à avoir un rebond qui soit dynamique et moins énergivore. En gros, mon économie de course, en voyant cette vidéo, je me suis dit Ok, tu gères des trucs, mais tu as tellement de choses à améliorer pour avoir une économie de course encore meilleure qu'il faut faire quelque chose Donc, par la même occasion, j'ai discuté énormément avec les personnes du centre et dans toutes les disciplines en club d'athlétisme dès tout petit. Les entraîneurs apprennent aux athlètes à lever les genoux, à avoir la posture droite et lever les genoux pour avoir une attaque davantage avant-pied, pas toujours, mais en tout cas qui vient un peu plus se diriger vers l'avant, parce que si vous testez un jour, ou pour ceux qui ont déjà une attaque avant-pied, lever les genoux ne peut impliquer que ça. C'est impossible que ton pied atterrisse différemment. Au niveau biomécanique, ça n'a pas de sens, ça ne peut pas en être autrement. Donc je me suis dit, tu vas tenter ça et tu vas voir. Par contre, j'étais assez prudente parce que je sais que changer une foulée du jour au lendemain, c'est extrêmement... nocif dans le sens où tu peux te blesser très vite. Donc j'étais en mode prudence, prudence. Encore une fois, la course avec les gens là-bas m'a permise de faire ça assez régulièrement. J'étais contente, mais c'était loin d'être acquis. Là, ça fait peut-être une semaine en France où ça devient un peu plus automatisé. j'arrive un peu plus à lever les genoux. Par contre, j'ai une difficulté, du coup, depuis que je suis rentrée en France, c'est que j'arrive moins à courir lentement. C'est-à-dire que mes EF... Comme j'ai progressé, de toute façon, je suis en EF dans ce que je fais. Mais je pourrais, comme plein de fois, comme je le vante souvent, courir en tranche basse de l'EF, pas en tranche haute ou en tranche moyenne de l'EF, pour vraiment récupérer et pour développer un peu plus le nombre de mes mitochondries, par exemple. mais j'y arrive pas trop depuis que je lève les genoux, parce que t'as cette impulsion, et ça te donne encore plus envie d'aller vers l'avant, en tout cas c'est comme ça que je le vis, et je l'explique comme ça, donc j'ai cet entre-deux de, ok je suis en train de progresser sur ma foulée, par contre potentiellement, je récupère pas suffisamment sur certaines EF, je suis plutôt en tranche moyenne, donc peut-être qu'il faut que je... retrouve par moment ma foulée classique jusqu'à maintenant pour refaire des EF à 6.05 par exemple, plutôt que d'être à 5.45. Et tant pis pour le côté lever de genoux, puisque de toute façon, je les travaille sur tout ce qui est séance d'intensité, séance de seuil, etc. Voilà un petit peu où j'en suis par rapport à ça. Et c'est super parce que je me suis remise en question. Jusqu'à maintenant, j'étais là, bon, je fais des records, je progresse, pourquoi je changerais ma foulée ? Eh bien, pourquoi, ma petite dame ? Parce qu'en fait, plus tu t'y prendras tôt, plus tu auras les bénéfices rapidement. Et moi, je pense, ça c'est qu'une hypothèse, moi je pense que j'aurai de chance de me blesser, c'est-à-dire que plus on reste sur la même foulée, sur la même biomécanique pendant des années, plus je pense qu'on a plus de risque de se blesser. quand on change, parce que là, le corps s'est vraiment adapté. Donc, je pense que c'est bénéfique de s'y prendre tôt. quand on se sent prêt et qu'on a le temps de faire ce travail, pour éviter de se blesser ou que ce soit juste plus difficile de changer sa foulée derrière. Je répète, comme beaucoup de fois, ça c'est ma propre expérience, c'est pour mes propres constats, mon analyse. Si vous, vous vous sentez bien dans votre foulée, ne changez pas. Ne prenez pas à la lettre ce que je vous dis. Ça c'est des choses, soit ça se discute avant tout avec son coach, ou avec son kiné, ça dépend aussi de vos problématiques, de vos particularités de pied, de posture, etc. Par contre, si à un moment vous trouvez un intérêt, peu importe lequel, mais s'il y a au moins un intérêt, c'est quand même intéressant d'aller en parler à votre coach, à votre kiné, ou si vous vous sentez de le faire tout seul en étant très progressif, faites-le. Mais n'allez pas vous blesser pour rien si pour l'instant ça va bien et que... vous êtes un coureur récréatif par exemple que la performance vous intéresse un peu moins allez-y tranquille et profitez Depuis que je suis rentrée du Kenya aussi, je n'ai pas fait mon renfaut jambes et fessiers avec mes élastiques, ce que j'avais l'habitude de faire depuis janvier toutes les semaines, parce que le volume, comme je vous le disais tout à l'heure, a énormément augmenté. Au Kenya, j'étais à 90 km. Avant le Kenya, j'étais à 68 km. Au retour du Kenya, j'ai fait une semaine à 70 bornes. Là, je suis à la fin d'une semaine de récup à 43 km. Avec cette fin quand même assez particulière de finir sur un 5 km intense, mais c'était prévu dans mon plan, pas dans le plan campus, c'est moi qui essaie toujours de mettre des objectifs intermédiaires dans des moments qui me semblent opportuns et dans ce que je connais de moi. lié donc au volume, je n'ai pas fait au retour du Kenya de muscu avec élastique. C'est un regret d'un côté et d'un autre pas vraiment parce que j'ai pas eu le temps d'une part. En fait, en rentrant, j'avais plein de deadlines perso, des trucs de ma future formation, reprendre le boulot. Tu passes d'un séjour où c'est all inclusive, t'es au taquet en mode entraînement et puis t'as que ça à faire, t'as juste à récupérer. ils te font à manger, machin, et tu retournes chez toi, ben oui, c'est pas la même chose, hein, et tu dois reprendre le rythme, tu dois te refaire à manger, tu dois recalquer tes entraînements par rapport à ta vie perso, et 10 jours, même si ça paraît court, ça suffit, moi, pour me décaler, en fait, en termes de rythme, donc j'ai ce regret de renfaux, en même temps, je pouvais pas, sachant aussi que là, moi, j'ai eu mes règles au milieu de la semaine, et... Je voulais profiter de cette semaine de récup à 43 bornes où j'ai donc plus de temps puisque je borne moins pour faire mon renfort avec élastique mais impossible parce que quand j'ai mes règles je suis chaos quoi donc je voulais me reposer. Et dans un prochain épisode il faut que je prenne le temps de lire un document qui a l'air passionnant ça c'est grâce à un monsieur que j'ai rencontré au centre il a eu une formation d'une coach et d'une physiologiste je crois je vous redirais autour de... du sport au féminin, mais c'est des données très récentes, c'est passionnant. Et à un moment, il y a un chapitre sur les règles. Et ça, je peux vous le dire déjà, il y a une fragilité ligamentaire quand on est en phase de règles. Quand on court, par exemple, et qu'on a nos règles, il faut faire attention parce qu'on peut être plus à même de se faire les ligaments croisés, par exemple. Là, je vous donne l'info comme ça, en mode lâché d'info comme ça, mais je vous expliquerai davantage. Ça, c'est vraiment une info que j'ai retenue. Et donc, de fait, je pense qu'après lecture de ce document de façon sérieuse, si je revois des tips comme ça sur les ligaments et tout, il est clair que quand j'aurai mes règles... quoi qu'il arrive, je ne ferai pas de renfaux avec élastique et renfaux tout court parce que je sais que niveau ligaments, c'est fragile. Après, jusqu'à maintenant, je n'ai jamais eu de soucis de ligaments. Donc potentiellement, j'ai des ligaments assez forts et génétiquement, j'ai ça pour moi. Mais je n'ai pas envie d'aller chercher les problèmes. Et puis au moins, c'est une semaine de récup peut-être encore plus efficace quand il n'y a pas de renfaux. Je ne sais pas. Là, je vous dis peut-être des bêtises sur le côté récup parce que quand on a déjà moins de volume, on récupère beaucoup. Et le renfaut, même si c'est un stress mécanique, c'est différent de la course. Donc potentiellement, ça a sa place en phase de récup. Mais moi, comme là, je vous parle des règles en phase de récup, je ne mettrai pas le renfaut. Mais potentiellement, sur juste des phases de récup sans règles, je mettrai du renfaut. Depuis mon retour, j'ai beaucoup de chance parce qu'ayant perdu 1,5 kg là-bas, en lien avec l'altitude qui génère beaucoup plus de pertes de calories, au vu de l'énergie qu'on a mobilisée à la fois pour les entraînements, mais aussi pour la vie classique sur place en altitude, moi c'est top parce que mon retour, quand tu te sens plus légère, et que tu as juste tes muscles en gros, j'ai encore plein de gras à perdre en soi, je ne suis pas quelqu'un... qui a 15% de masse graisseuse, loin de là. Mais déjà, pour cette perte-là, ça m'a fait extrêmement de bien. Et je le sens sur mes séances de VMA. j'avais envie de reperdre ça en fait j'avais pris ces kilos là pendant les vacances de Noël parce que c'était ma coupure parce que c'était post-trail parce que c'était les bons repas et les bons chocolats mais comme disait Nushka c'est normal, Nushka Diet on ne peut pas être tout le temps à son poids de performance, c'est même délétère très délétère mais je me disais purée il va falloir que tu mettes les bouchées doubles pour perdre un peu plus Et là, c'est bien tombé, ce voyage. Ça m'a permis de me mettre un coup de boost au niveau du poids, ce que j'allais faire de toute façon en avril-mai maximum. Donc, c'est bien. Là, ça me met sur une bonne voie parce que là-bas, je n'avais absolument aucune envie de sucrer, genre rien du tout. Et en revenant, c'est ça, c'est drôle. Quand tu reviens, je ne sais pas, mais j'ai moins envie de sucre. De base, j'en mange pas trop, mais là-bas, j'en avais vraiment aucune envie, c'est-à-dire qu'en dessert, on avait vite fait des fois des gâteaux et tout, mais sinon c'était des fruits et ça me suffisait, j'avais absolument envie de rien d'autre. Mais ici, il y a quand même des tentations qui font que je pense que le cerveau... il retrouve des automatismes un peu bêtes. Le circuit de la récompense est restimulé juste parce que t'es re-rentrée dans ta société dans laquelle t'as toujours vécu, je pense. Et donc, je me dis que peut-être j'aurai à nouveau d'autres envies de sucre, mais pour l'instant, c'est pas trop le cas. Au contraire, j'ai pas forcément d'envie de nourriture. J'ai faim, plus faim qu'en altitude d'ailleurs, alors qu'en altitude, j'aurais peut-être dû plus manger, mais j'avais pas tant faim. Et là... J'ai faim, mais j'ai pas de folie du style ah vas-y, j'ai envie de me faire des grosses frites j'ai envie, j'en sais rien moi, d'un gros wrap. Non, j'ai plutôt envie de manger ce qui vient, des haricots, de la macédoine. J'ai pas forcément envie de cuisiner des trucs hyper savoureux, alors que je suis quand même gourmande. Donc pour l'instant écoutez ça m'aide si ça peut me permettre de stabiliser mon poids mais de toute façon à un moment va falloir que je mange plus parce que je vais avoir des kilométrages pas possible surtout après le semi donc le but n'est pas d'être toute maigre, il faut que je sois à mon poids de performance. Et moi, je suis persuadée que je suis quelqu'un qui n'est pas faite pour être... Je ne vais pas dire maigre, parce que les femmes endurantes ne sont pas maigres au sens de l'IMC. Elles sont forcément, sauf problème, au-dessus de 18 en IMC. La maigreur, c'est en dessous. Et donc, elles ne sont pas maigres, mais visuellement, je ne pense pas, ne serait-ce que génétiquement, pouvoir... être à un 19,5 d'IMC. C'est impossible. Genre, là, je suis à 21. Peut-être que je peux faire du 20,5. Et ça se verra tout de suite, je pense. Parce que, disons, j'ai vraiment de la masse en muscles. Donc ça se verra toujours, ça. Je ne pense pas que ce soit d'apparence maigre. Mais je peux encore perdre un peu de gras. Et du coup, ce sera un peu plus dessiné. Mais je ne me vois pas être autrement. Je ne me vois pas être plus maigre. De ce fait, on verra bien, mais il faudra que je mange davantage, et on verra ce que ça donne en termes de perte de poids et de poids performance cet été, et potentiellement dans les années à venir, puisque mon objectif... Mon objectif est revenu au galop. En fait, j'avais un objectif depuis un an et demi, c'était... de tout mettre sur les marathons. J'ai envie que cette discipline soit la mienne, que ce soit celle dans laquelle je donne le plus pour évoluer le plus rapidement possible. j'ai envie de passer la barre des 3 heures, je vous le dis, un jour, je sais pas, dans 2-3 ans si c'est possible, mais je veux me donner les moyens, donc je vais délaisser le trail, même si il y a quelque temps je disais que j'allais recommencer le trail, mais non, en fait, le Kenya c'est ça aussi, ça m'a fait revoir tout ce qui est si beau dans la prépa marathon, tout ce qui est si riche en rencontres, en... en connaissance à avoir pour progresser et être à fond sur marathon. En fait, c'est ça que j'aime. J'aime tous les côtés qu'impliquent une prépa et une course marathon. Donc, à l'avenir, certainement que je perdrai encore du poids parce que si je commence à me focus et à faire deux marathons par an à fond avec des prépas assez longues, de fait, je ne vais pas pouvoir être... Trop grasse, si je peux le dire comme ça. Mais voilà, je clôture là-dessus pour vous dire que je suis contente. J'ai perdu mon petit kilo 5, tout va bien. Ce que je disais en introduction aussi, c'est que j'avais eu un changement ou une évolution dans ma vision de la course à pied et du monde. et niveau course à pied ce qui est vraiment important depuis le Kenya c'est que j'ai vu que là-bas c'était une question de vie ou de mort très clairement c'est-à-dire que c'est le seul moyen qui permet si tu excelles de mettre ta famille à l'abri avec suffisamment d'argent C'est le seul moyen, même s'ils sont tous scolarisés, c'est assez impressionnant, il y a des écoles partout, ils ont quasi tous des diplômes, ceux à qui j'ai parlé, mais comme il n'y a pas de travail après, c'est des gens qui sont cultivés, éduqués, mais qui n'ont rien derrière. Donc quand on regarde bien, ce qui sort du lot et ce qui permet d'échapper à la condition qui règne dans ce pays, c'est la course à pied. C'est vraiment l'exemple flagrant. Je ne sais pas si vous avez d'autres exemples en tête, mais au Kenya, je ne vois pas trop, à part les personnes qui bossent dans la politique, etc., mais pour des personnes de tout coin du Kenya, quelqu'un de lambda, qui n'a pas forcément de connaissances, qui démarre dans un climat pauvre, qui doit se faire tout seul, la course à pied, c'est peut-être le seul moyen. de progresser avec ses propres armes et grâce aux autres. Parce que c'est quelque chose qui est très collectif, qui est partagé, c'est chacun pour soi, en soi, mais oui et non, parce que c'est chacun pour soi quand tu t'entraînes, mais par contre, quand tu ramènes l'argent, certes, tu mets ta famille à l'abri, mais qui en profite aussi, c'est tout le village, ou tout le quartier, si je peux dire quartier, de ce que j'en ai compris. C'est vraiment quelque chose qui va être partagé, parce qu'il y aura aussi des investissements de la part du coureur qui a gagné, je sais pas moi, dans la scolarité des enfants de sa région. Ça peut être... l'investissement dans de l'immobilier, peu importe. Donc déjà, il y a de l'argent qui rentre et ça fait bouger l'économie kenyane. Et au-delà de ça, ça sert à tout le monde. Pourquoi ? Parce qu'un athlète kenyan qui rentre et qui a gagné ou même qui finit sur un podium, c'est la fierté du pays, c'est la fierté de tous les kenyans réunis. Moi, j'ai un souvenir, je suis partie à la piscine avec des gens du centre, des gens avec qui je m'entendais bien, mes potes du centre. Moi, je n'ai pas été à la piscine. J'ai vu la couleur de l'eau, je me suis dit, oula, ça ne va pas le faire. De toute façon, j'avais prévu d'aller à la salle qui était au-dessus de la piscine. J'y suis allée, j'ai fait mon footing et tout. Mais dans cette piscine, ce qui était assez fou, c'est qu'il y avait un écran géant et il y avait les Kenyans qui étaient en train de faire un cross sur la télé. Et tout le monde regardait ça sur cet écran géant, ceux qui étaient dans la piscine, ceux qui étaient dans les gradins derrière la piscine. Ça vous montre à quel point, en fait, ils suivent. Et c'est important. Là, c'était un cross. Alors, je ne sais pas de quel cross il s'agissait. Ce n'était pas forcément un truc de fou. Ce n'était pas une compétition de malade. Ce n'était pas un championnat du monde. Pour autant, ils étaient en train de regarder. C'est médiatisé. C'est diffusé. Et c'était à destination de tout le monde, quoi. Certes, tout le monde ne peut pas aller à la piscine. il y a dans les lieux publics le sport qui est représenté, le sport qui est diffusé. Nous en France, pour nous mettre un cross à la télé, honnêtement... je sais pas où c'est possible, mais c'est extrêmement rare. Ou alors, c'est parce que c'est un cross, c'est un championnat de France ou autre, mais ça m'étonnerait que vous puissiez trouver dans un bar un cross en direct, si en plus à côté il y a un match de foot ou autre chose, on sait très bien que c'est pas la priorité. Donc moi, ça m'a bluffée, j'étais trop contente de voir cette scène. Et voilà, ça résume toute la chose, c'est que chaque Kenyan, On retirera de la joie, en fait, de la fierté, de la joie. Et comme c'est un pays que j'ai trouvé, un peuple que j'ai trouvé extrêmement joyeux, j'imagine très bien la fête que ça peut être quand il y a des réussites, même sur des championnats qui sont moins cotés. Ça les fait vivre, ça les euphorise, c'est important. Je vous parlais de Maxime Lopez tout à l'heure, le coach de Runwise et le coureur élite, tout simplement, sur marathon. Et pas que, il fait des super chronos sur d'autres disciplines. Eh bien, comme je l'ai rencontré, j'ai osé lui envoyer un message à mon retour en France pour lui demander s'il pouvait me coacher. Parce que Campus Coach, j'aime beaucoup, je ne critiquerai pas cette plateforme. Comme je l'ai dit, elle m'a fait énormément progresser. Mais aujourd'hui, j'ai envie de passer un cap et j'ai besoin d'un coaching individuel. Et je me suis dit, ce gars-là, il a tout ce qu'il faut mentalement et dans son cursus aussi, où il s'est intéressé à la psychologie des coureurs d'endurance, il s'est intéressé à la course à pied de manière générale, il a un diplôme de coach. J'ai l'impression que les étoiles se sont alignées pour qu'on se rencontre là-bas, parce qu'en fait, il ne prenait plus d'athlètes en coaching. Et là, il m'a dit oui. Donc, je suis complètement sous l'euphorie de cette nouvelle. Je vais pouvoir faire mon premier point d'évaluation mardi avec lui. et je pense qu'il va pouvoir reprendre ma prépa en cours, ma prépa semi, c'est pas sûr encore, je vais voir avec lui. Donc déjà on va voir comment il me fait progresser jusqu'au semi, et ensuite, moi mon objectif c'est qu'il puisse me coacher pour le profil bien spécifique du marathon de Paris, parce que autant je vaux 3,30 aujourd'hui, c'est sûr, mais 3,30 avec 400 mètres de dénivelé, et surtout avec des côtes aussi intenses. C'est pas du dénivelé horizontal, c'est-à-dire c'est pas du dénivelé qui est plutôt bien réparti, c'est du dénivelé qui est mal réparti et donc c'est de grosses côtes. J'aimerais avoir son expertise, son expérience et voir ce que je peux faire. Si je peux pas faire 3,30 à cause de ce profil, c'est pas grave, mais on m'a dit que je valais 3,20 même normalement au vu de mon dernier semi. donc je vais essayer de voir ce qui pêche avec lui il y a le côté énergétique dont je vous ai toujours parlé je le travaille, j'espère arriver à mes 60 grammes par heure de glucides et que ça me permette du coup de ne pas avoir le mur du marathon le jour J mais j'aimerais avec lui optimiser peut-être certains entraînements, certaines choses et voilà, derrière il y aura un autre marathon mais je ne vous en parle pas maintenant, je vous en reparlerai plus tard et je lui demanderai aussi qu'il me coache Pour essayer de viser un temps de fou sur un marathon plat. Un temps de fou dans mes cordes. Comme je vous dis, il ne faut pas viser la lune quand on n'a pas encore les capacités de viser ce type de choses. Mais pour moi, c'est déjà un chrono de fou quand je l'imagine. Mais apparemment, c'est possible. Donc, je vais tout donner. Un plan d'entraînement, c'est un plan. Il y a un coach maintenant qui peut m'aider sur d'autres plans, qui peut adapter les séances au plus près de ce que je peux faire. donc on verra bien l'échec peut arriver n'importe quand, c'est pas parce qu'on a un super coach qu'on peut pas échouer mais c'est vrai que je mets beaucoup d'espoir dans ce coaching parce que je pense que j'ai plein de choses encore à optimiser que je peux pas voir moi toute seule et que lui peut voir de par son expertise et tous les coureurs qu'il a pu déjà entraîner Concernant le Kenya, je ferai un épisode spécifique, deux épisodes spécifiques. Un qui vous explique peut-être un peu plus comment j'ai vécu le voyage, qu'est-ce que j'ai fait, si ça vous intéresse. Je vous demanderai si ça vous intéresse dans un sondage, parce que bon, c'est assez personnel. Voilà, je peux vous faire un mix entre comment j'ai vécu mes jours là-bas, comment ça s'enchaîne, tout en vous expliquant en détail ce que j'ai compris de ce que... Comment font les Kenyans ? Comment ils s'entraînent ? Et dans un deuxième temps, je vous retranscrirai un interview que j'ai eu la chance de faire avec Jafet, un coureur kenyan qui a gagné le marathon d'Édimbourg il y a longtemps maintenant, c'était je crois en 2014, 2015, un truc comme ça. et qui a une histoire extrêmement inspirante, qui m'a bouleversée sur la fin de l'interview. J'ai pleuré, très clairement. On a fait un interview peut-être de deux heures, et en anglais en plus, c'était galère. Mais à la fin, je me suis effondrée. En plus, c'était le dernier jour avant de partir, donc j'étais triste d'imaginer quitter le Kenya. Ça a fait un trop-plein d'émotions. Donc tout a lâché à ce moment-là, mais j'ai hâte de vous raconter, parce que son parcours vous inspirera aussi, j'en suis sûre. et vous comprendrez davantage de l'intérieur de par son parcours comment s'entraîner Kenyan pourquoi ils sont si forts et il n'y a pas que l'entraînement il n'y a pas que l'altitude qui font qu'ils gagnent c'est avant tout une question de survie je vous spoil un peu mais je vous l'avais déjà dit je crois sur Instagram c'est une question de survie et c'est toute la différence avec nous Sur ces belles paroles, je vous laisse. Je vous souhaite une excellente fin de journée pour ceux qui l'écouteront aujourd'hui. Je vous souhaite une excellente semaine à ceux qui l'écouteront demain et les prochains jours. Moi, je tiens toujours à vous dire de prendre soin de vous. de profiter de la vie du printemps, de ne pas vous mettre trop la pression avec la course à pied quand il y a des moments où c'est plus difficile. C'est important de garder le cap si vous avez des objectifs, mais n'oubliez pas de vous reposer, de faire d'autres choses si vous en avez besoin. C'est aussi important parce que la tête, c'est ce qui fait marcher les jambes. Sans la tête, on a beau avoir les meilleures jambes du monde, ça ne marche pas. Je vous souhaite à nouveau une très belle fin de journée et je vous fais des gros bisous. A très bientôt !

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Description

Tout juste revenue du Kenya le 1er avril, je vous propose d'entrer dans les premières coulisses de mon voyage au cœur du pays de la couse à pied.

Vous retrouverez des informations autour :

  • de l'attaque médio-pied et avant-pied

  • de l'importance de la position des bras

  • de la vision kenyane de la course à pied

  • de la fragilisation des ligaments en période de règles

  • etc


Mille mercis !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Mine et une coureuse, le podcast qui traite de course à pied d'un point de vue féminin, dans une ambiance intimiste qui je l'espère vous fera sentir comme à la maison. Nous parlerons de forme d'entraînement, de nutrition, une grosse part du travail qui est la récupération et de mes dossards préférés. J'aborderai mes hauts, mes bas et mes diverses lectures qui traitent de ce merveilleux sport. Vous êtes prêts ? Alors c'est parti ! Hello, bonjour à toutes et à tous, j'espère que vous allez bien. De mon côté, ça va super bien, je suis contente de vous retrouver aujourd'hui, de pouvoir reprendre de l'activité et pouvoir poster chaque semaine comme c'était le cas jusqu'à il y a trois semaines et demie maintenant. Pour tout vous dire, aujourd'hui ce sera un épisode multithématique, comme j'ai déjà pu le dire ce matin dans une story sur Instagram. parce qu'il y a beaucoup trop de choses qui se sont passées dans ma vie de coureuse depuis trois semaines et demie, depuis un mois. Depuis, vous vous en doutez, pour ceux qui le savent, mon voyage au Kenya, qui a été une expérience incroyable, et une expérience qui laissera des traces longtemps. Alors, positivement, bien évidemment, normalement on emploie cette expression, laisser des traces plutôt négativement, mais là, ce n'est pas le cas, ça va au contraire ancrer en moi. des choses qui vont me permettre de progresser, je pense, parce que, sans rentrer dans le détail tout de suite, au niveau... motivation et au niveau goût de l'effort, il y a quelque chose qui s'est débloqué de par ce voyage, de par les rencontres que j'ai faites là-bas. Donc ce sera une partie du sujet d'aujourd'hui. Et sinon, j'aimerais aussi vous parler de pas mal de choses dans ce que je suis en train de faire en ce moment, dans l'évolution de mon entraînement, parce que comme je vous l'explique depuis janvier, j'ai repris très progressivement suite à mon gros trail en décembre. Et en fait, là, ça fait bien un mois et demi que je suis passée dans le concret, dans la phase foncière, la phase générale, où le volume a fortement augmenté petit à petit. Mais là, on est vraiment dans du bon volume. Donc, je vais vous raconter tout ça, comment ça s'est fait, comment je l'ai vécu, est-ce que j'ai eu des petits déboires ou pas. Je vous raconterai également comment j'ai... J'ai vécu mon kilométrage hebdo au Kenya, puisque c'est là-bas qu'il a notamment explosé. Je n'avais pas forcément prévu qu'il soit si grand ce kilométrage, mais pour diverses raisons, j'ai pu me permettre et j'ai choisi de faire autant de kilomètres. Donc voilà, je vais vous détailler tout ça. Et comme là, je sors d'une course ce matin qui m'a permis d'élaborer mon nouvel RP sur 5 km, je vais vous en parler un petit peu. Surtout que ce n'est pas du tout une discipline dans laquelle j'ai l'habitude de courir. De manière générale, dans mes entraînements, 5 km c'est extrêmement rare, c'est souvent des séances de récup en semaine de récup, pas forcément en semaine classique parce que souvent mes EF durent au minimum 40 minutes et bien plus de 5 bornes du coup. mais aussi en termes de course officielle, surtout même, j'ai pas du tout l'habitude, parce que là ça doit faire deux ans, deux ans et demi que je n'ai pas couru un 5 km pur, et encore il y a deux ans et quelques, c'était un 5 km je crois pour une association, je crois que c'était les Foulées Roses pour le cancer du sein, donc c'était pas du tout la même optique que j'avais aujourd'hui, qui était de battement RP, de tout donner, et puis de travailler en fait ma résistance dans ces allures-là, puisque une partie de mes allures étaient à allure VMA. Je vous raconterai ça plus tard, parce que sinon, là, ça y est, je suis partie. Voilà le programme du jour. Et dans tout ça, vous verrez, j'ai des petites infos qui potentiellement vont sortir par-ci, par-là, que j'ai apprises au Kenya de par une rencontre notamment exceptionnelle. Je ne vous l'ai pas dit avant, mais j'étais en mode complètement surprise sur les fesses. J'étais sur les fesses, j'étais sur le cul. Voilà, on va parler. cru quand j'ai vu que dans le centre d'entraînement où j'étais, en même temps que moi, il y avait Maxime Lopez du podcast Runwise qui fait 2h15 au marathon. Autant vous dire que pour le suivre en tant que podcaster, en tant que créateur de contenu et dans sa façon de concevoir la course à pied pour lui-même et pour les autres, j'étais complètement fan et d'être là avec lui dans ce centre, c'était juste le... coup de chance, le coup de hasard je savais que je pouvais tomber sur des pros là-bas d'ailleurs il n'y avait pas que lui il y avait le champion de 10 km de Belgique il y avait de très hauts niveaux notamment 800 mètres français qui a tout juste 18 ans 19 ans pardon qui à mon avis est très prometteur et bref j'ai côtoyé des gens qui ont un potentiel énorme ou qui sont déjà en train de l'exploiter complètement donc euh... C'était inouï comme chance et je m'en doutais, je m'y attendais, mais voir Maxime Lopez qui en plus correspond complètement, enfin complètement, en tout cas sa vision des choses et sa façon d'aborder l'entraînement, ça correspond vraiment beaucoup à ma vision personnelle de la course à pied, donc c'était juste parfait. Je me souviens d'ailleurs, je vous dis un petit peu l'anecdote, je me rappelle, c'était le premier jour. J'étais en mode chill juste avant de partir faire mon premier run au Kenya, c'est-à-dire tout doux parce que les premiers runs, c'est chaud en altitude, surtout à 2300 mètres. Donc j'étais en mode chill sur l'herbe, je discutais avec 2-3 personnes. Et là, il y a quelqu'un qui me dit, puisqu'on venait de parler de Maxime Lopez juste avant, qui me dit, tiens, le voilà. Je tourne la tête et là, je vois Maxime Lopez en chair et en os. Alors, je vais peut-être paraître complètement groupie de vous raconter ça comme ça en détail, mais vraiment, je m'en rappelle comme si c'était hier. Je revois cette scène en mode, waouh. Là, c'est le premier jour. Je vais passer dix jours dans ce centre d'entraînement et potentiellement, je vais pouvoir lui parler un peu plus. Alors, je suis un petit peu réservée. de prime abord et surtout avec des gens que j'admire encore plus. Donc je m'étais dit, potentiellement ça peut arriver. Donc j'étais au taquet et c'est arrivé d'ailleurs à un repas. Je me suis permise de lui poser plusieurs questions sur des choses qu'il était déjà en train d'aborder. J'ai rebondi sur des trucs et je le trouve super intéressant, super humble et je vous en reparlerai tout à l'heure. Mais en gros, de par toutes ces expériences-là, Ça a été un voyage qui m'a fait évoluer. Je ne peux pas dire qui m'a fait changer parce que je suis toujours la même, mais qui m'a fait évoluer aussi personnellement du coup. Parce que ça a beau avoir duré que dix jours, j'ai la sensation d'avoir pris des choses de la vision kenyane, c'est-à-dire la vie, elle est ce qu'elle est. Elle est parfois triste, elle est parfois très heureuse. mais si on l'apprend au jour le jour comme elle est, comme elle vient et aussi la course à pied on court tous les jours on court avec notre forme du jour on voit si ça passe ou si ça casse bon ça on pourra en reparler parce que les kenyans peuvent être un petit peu dans ce trop, parce que eux, c'est leur vie, ils essaient d'exceller, ils essaient de sortir du lot parmi toutes ces personnes qui s'essaient à la course à pied. Mais j'ai vraiment retenu beaucoup de choses, et de part aussi, ce que j'ai appris avec les gens sur place, c'est ok, on s'entraîne tous les jours, Alors moi pour l'instant je suis à 6 jours sur 7 mais je commence à faire du bicotidien parce que le bicotidien aussi c'est quelque chose que j'ai mieux compris, je vous ferai un épisode spécial là-dessus je vous fais plein de teasing comme ça, j'espère que ça va pas trop vous saouler en mode purée elle peut pas nous détailler tout de suite mais sinon l'épisode va durer 15 ans et je préfère scinder les épisodes par thématique quand il s'agit de thématiques qui selon moi sont intéressantes et méritent des épisodes à part entière mais bref Je veux vous dire que j'ai évolué en tant que coureuse, mais aussi personnellement. Et c'est aussi pour ça que j'ai mis un certain temps à reposter quelque chose sur le podcast. Parce qu'il m'a fallu du temps pour comprendre, intégrer ce que je venais de vivre. Ça, ça me le fait quasi systématiquement dans tous les voyages que je fais. Les jours qui suivent, j'ai besoin d'intégrer. Mais là, plus particulièrement parce que je me suis remise à courir direct. J'ai couru dans un environnement qui a changé du tout au tout. J'ai vu les bénéfices, alors que ça faisait que 10 jours que j'étais en altitude là-bas, sur ma consommation d'oxygène, j'étais bien plus à l'aise. Et de fait, j'ai essayé d'en profiter, mais sans trop exagérer, parce que quand t'es en mégaforme, et surtout que là je venais de faire pas mal de kilomètres, fallait pas que je me blesse, enfin bref. J'étais dans ce truc de retrouver mon corps en basse altitude, retrouver mes sensations qui étaient différentes et qui petit à petit, de toute façon, les effets de l'altitude vont s'évaporer. Et j'essayais surtout de travailler certains aspects de ma foulée. Tout ça, je vais vous le détailler. Ma foulée, c'est prévu dans cet épisode. Ce que je vous propose maintenant, c'est de s'y mettre. Et si vous avez quoi que ce soit comme questions, comme retours à me faire, comme aussi des interrogations, des incompréhensions, n'hésitez pas à le faire sur la page Instagram mille et une coureuses. Comme je le dis, je réponds à tous les coups, peut-être parfois avec un peu de latence, mais je réponds systématiquement. Alors, comme je vous disais, j'ai fait tout un travail là depuis mon retour du Kenya sur ma foulée. Je vous explique pourquoi. Au Kenya, j'ai extrêmement observé les Kenyans courir, mais pas que les Kenyans, les personnes qui étaient là, les athlètes français qui étaient dans le centre d'entraînement et qui étaient très bons. J'ai observé leur foulée et courant avec eux, et comme on le sait d'ailleurs dans diverses études, on va courir avec des personnes, plus pendant qu'on court, notre foulée va s'adapter à la foulée de l'autre parce qu'il y a ce truc d'appropriation du geste de l'autre de par l'observation et de par tous les sens qui sont mis en exergue, c'est-à-dire qu'on entend leurs pas, on entend donc leur cadence. Par la même occasion, en parallèle, systématiquement en même temps, on voit comment est le geste et en fait, on finit par reproduire la même chose. C'est du mimétisme à l'héptapure, et j'avais lu ça pas mal de fois, et là je l'ai vécu très sincèrement, c'était assez bluffant, non pas que j'y croyais pas en lisant les études, mais c'est une chose de lire et c'est une chose de l'expérimenter. Surtout qu'à la base, quand j'ai commencé à me rendre compte de ça au Kenya, j'avais... oublié cette étude, mais en tout cas, c'était pas forcément frais dans ma tête. Donc en fait, c'est revenu d'un coup d'un seul, en mode, ah mais purée, c'est en train de se produire, et ça m'a refait penser à ces lectures. j'étais ravie là-bas parce que c'était assez facile quand tu cours avec des gens et que ta posture, ta foulée devient un peu plus cohérente par rapport à celle des autres. C'est facile, mais quand tu retournes chez toi et que tu te remets à courir tout seul, parce que c'est mon cas, je l'ai choisi, je ne suis pas en club, tu te dis, Mars, il ne faudrait pas que je perde mes acquis. Je n'avais pas acquis toute la foulée des gens, ça ne se fait pas comme ça, mais j'avais acquis des petits réflexes et des petites choses qui commençaient à se faire naturellement. qui potentiellement pouvaient partir. Donc je me disais, il ne faut pas que ça se perde, il faut que je trouve un moyen de garder ça. Donc j'ai commencé à me focus notamment sur les bras. Ça, c'est quelque chose que j'essayais déjà de travailler avant le Kenya. Et en fait, j'avais déjà modifié la posture de mes bras pour vous dire exactement. Avant, je courais avec les bras très bas, les avant-bras plutôt. C'est-à-dire qu'ils n'étaient jamais perpendiculaires, ils étaient davantage... à 60 degrés, et donc je courais un peu vers le bas. Je ne pense pas qu'ils m'aidaient vraiment du coup. Ils n'étaient pas du tout un facteur de performance, je pense pour moi, au contraire. Soit ils étaient inutiles, soit ils pouvaient être peut-être facteurs de réduction d'allure, je n'en sais rien en fait. Mais en tout cas, j'avais essayé du coup de retravailler cette posture de bras. En les mettant à la perpendiculaire, comme je l'avais vu sur diverses vidéos et divers articles, et j'avais regardé des vidéos pour voir comment ça marchait. Alors, je sais pas si à un moment j'ai mal observé, parce que malgré tout, quand je regardais les vidéos, c'était pas forcément focus, j'étais plus focus sur les lectures. Donc, j'ai mis bien les bras perpendiculaires, mais en fait, quand je courais, si vous voulez, je les lançais de façon droite. Du coup, c'était contrôlé, et j'avais l'impression que c'était relâché, mais c'était pas relâché, parce qu'à partir du moment où c'est contrôlé, et que... Enfin, ce n'était pas naturel en fait. On peut contrôler et être naturel, mais là, c'était juste contrôlé et ce n'était pas naturel. Et au Kenya, j'ai vraiment regardé et la plupart des personnes kenyanes et les athlètes haut niveau et amateurs qui avaient déjà une bonne posture de bras, les avaient bien perpendiculaires, mais... Alors, je sais que c'est toujours les épaules qui bougent, ce n'est pas les coudes. Mais ceci dit, dans ce mouvement par l'épaule, qui démarre de l'épaule, le coude va... partir pas droit, mais en partie en biais. Et de fait, les mains sont davantage... Quand elles reviennent, elles sont pas droites, elles sont davantage vers la poitrine, quoi. Donc, j'ai commencé à faire ça au Kenya, et ça, ça s'est acquis assez vite. C'est-à-dire que j'arrivais bien à faire ça, et c'était naturel, j'avais plus à le contrôler, sauf les trois premiers jours. Et j'ai vu vraiment toute la différence, sachant aussi que j'avais regardé une vidéo qui expliquait comment être relâchée au niveau des bras s'il y a des moments où on est plus tendue que d'autres moments. Et j'ai fait l'exo en question, je pourrais vous le décrire. Comment je peux faire ça ? En gros, le but, c'est de bouger ses épaules de haut en bas. de façon anarchique. Le but, c'est de détendre tout ça. Et ensuite, vous faites le geste que je viens de vous décrire quand vous courez. Et en même temps, vous haussez les épaules. Vous associez ces deux mouvements en même temps. Et vous faites ça jusqu'à ce que vous vous sentiez relâchée. Et ça, je trouve ça trop bien avant une course. C'est ce que j'ai fait ce matin. À la fois, ça te relâche. Même quand tu es plutôt relâchée, ça ne fait pas de mal. Et en plus de ça, ça t'oblige si à un moment, tu es encore en train d'acquérir cette... position de bras, d'y penser avant la course puisque tu fais ce petit mouvement. À mon retour en France, ça s'était acquis, mais pas les jambes. C'est là où je voulais en venir, c'est ça que j'ai le plus travaillé. Lever les genoux pour faire une attaque avant-pied. Personnellement, avant le Kenya, j'avais une attaque médiopied. L'attaque médiopied, c'est une attaque très répandue chez beaucoup de coureurs. C'est une bonne attaque, entre guillemets, bonne attaque sans discréditer les attaques talons. Parce qu'on sait maintenant que même si ce n'est pas la plus optimale, si à un moment la personne, pour diverses raisons, elle en est à l'attaque talon et qu'elle ne se blesse pas, pourquoi changer sa foulée du tout au tout ? C'est des choses qui finissent par changer de façon naturelle. Et plus on progresse, plus on gagne en vitesse, plus la tac-talon est obligée d'évoluer parce que ça freine. Sinon, c'est de la marche. Moi, j'étais médiopié, ça allait bien, mais je trouvais que j'étais extrêmement lourde sur l'appui. Non pas forcément en termes de sensation, sauf quand je suis fatiguée, je sens que je suis très lourde. Mais quand je me voyais en vidéo, je me suis regardée en vidéo il y a peu de temps d'ailleurs, parce que je n'aime pas trop trop me voir en vidéo de manière générale, ce n'est pas trop mon truc. Mais je me suis dit, il y a un moment, il faut que tu regardes, il faut que tu vois comment tu cours, il faut que tu vois si ça te convient, s'il y a des trucs à changer. Donc en regardant, j'ai bien vu que ça s'écrasait. Mes pieds s'écrasent, surtout avec la fatigue sur des efforts de plus de 10 km. Ça s'écrase et j'ai beaucoup plus de difficultés à avoir un rebond qui soit dynamique et moins énergivore. En gros, mon économie de course, en voyant cette vidéo, je me suis dit Ok, tu gères des trucs, mais tu as tellement de choses à améliorer pour avoir une économie de course encore meilleure qu'il faut faire quelque chose Donc, par la même occasion, j'ai discuté énormément avec les personnes du centre et dans toutes les disciplines en club d'athlétisme dès tout petit. Les entraîneurs apprennent aux athlètes à lever les genoux, à avoir la posture droite et lever les genoux pour avoir une attaque davantage avant-pied, pas toujours, mais en tout cas qui vient un peu plus se diriger vers l'avant, parce que si vous testez un jour, ou pour ceux qui ont déjà une attaque avant-pied, lever les genoux ne peut impliquer que ça. C'est impossible que ton pied atterrisse différemment. Au niveau biomécanique, ça n'a pas de sens, ça ne peut pas en être autrement. Donc je me suis dit, tu vas tenter ça et tu vas voir. Par contre, j'étais assez prudente parce que je sais que changer une foulée du jour au lendemain, c'est extrêmement... nocif dans le sens où tu peux te blesser très vite. Donc j'étais en mode prudence, prudence. Encore une fois, la course avec les gens là-bas m'a permise de faire ça assez régulièrement. J'étais contente, mais c'était loin d'être acquis. Là, ça fait peut-être une semaine en France où ça devient un peu plus automatisé. j'arrive un peu plus à lever les genoux. Par contre, j'ai une difficulté, du coup, depuis que je suis rentrée en France, c'est que j'arrive moins à courir lentement. C'est-à-dire que mes EF... Comme j'ai progressé, de toute façon, je suis en EF dans ce que je fais. Mais je pourrais, comme plein de fois, comme je le vante souvent, courir en tranche basse de l'EF, pas en tranche haute ou en tranche moyenne de l'EF, pour vraiment récupérer et pour développer un peu plus le nombre de mes mitochondries, par exemple. mais j'y arrive pas trop depuis que je lève les genoux, parce que t'as cette impulsion, et ça te donne encore plus envie d'aller vers l'avant, en tout cas c'est comme ça que je le vis, et je l'explique comme ça, donc j'ai cet entre-deux de, ok je suis en train de progresser sur ma foulée, par contre potentiellement, je récupère pas suffisamment sur certaines EF, je suis plutôt en tranche moyenne, donc peut-être qu'il faut que je... retrouve par moment ma foulée classique jusqu'à maintenant pour refaire des EF à 6.05 par exemple, plutôt que d'être à 5.45. Et tant pis pour le côté lever de genoux, puisque de toute façon, je les travaille sur tout ce qui est séance d'intensité, séance de seuil, etc. Voilà un petit peu où j'en suis par rapport à ça. Et c'est super parce que je me suis remise en question. Jusqu'à maintenant, j'étais là, bon, je fais des records, je progresse, pourquoi je changerais ma foulée ? Eh bien, pourquoi, ma petite dame ? Parce qu'en fait, plus tu t'y prendras tôt, plus tu auras les bénéfices rapidement. Et moi, je pense, ça c'est qu'une hypothèse, moi je pense que j'aurai de chance de me blesser, c'est-à-dire que plus on reste sur la même foulée, sur la même biomécanique pendant des années, plus je pense qu'on a plus de risque de se blesser. quand on change, parce que là, le corps s'est vraiment adapté. Donc, je pense que c'est bénéfique de s'y prendre tôt. quand on se sent prêt et qu'on a le temps de faire ce travail, pour éviter de se blesser ou que ce soit juste plus difficile de changer sa foulée derrière. Je répète, comme beaucoup de fois, ça c'est ma propre expérience, c'est pour mes propres constats, mon analyse. Si vous, vous vous sentez bien dans votre foulée, ne changez pas. Ne prenez pas à la lettre ce que je vous dis. Ça c'est des choses, soit ça se discute avant tout avec son coach, ou avec son kiné, ça dépend aussi de vos problématiques, de vos particularités de pied, de posture, etc. Par contre, si à un moment vous trouvez un intérêt, peu importe lequel, mais s'il y a au moins un intérêt, c'est quand même intéressant d'aller en parler à votre coach, à votre kiné, ou si vous vous sentez de le faire tout seul en étant très progressif, faites-le. Mais n'allez pas vous blesser pour rien si pour l'instant ça va bien et que... vous êtes un coureur récréatif par exemple que la performance vous intéresse un peu moins allez-y tranquille et profitez Depuis que je suis rentrée du Kenya aussi, je n'ai pas fait mon renfaut jambes et fessiers avec mes élastiques, ce que j'avais l'habitude de faire depuis janvier toutes les semaines, parce que le volume, comme je vous le disais tout à l'heure, a énormément augmenté. Au Kenya, j'étais à 90 km. Avant le Kenya, j'étais à 68 km. Au retour du Kenya, j'ai fait une semaine à 70 bornes. Là, je suis à la fin d'une semaine de récup à 43 km. Avec cette fin quand même assez particulière de finir sur un 5 km intense, mais c'était prévu dans mon plan, pas dans le plan campus, c'est moi qui essaie toujours de mettre des objectifs intermédiaires dans des moments qui me semblent opportuns et dans ce que je connais de moi. lié donc au volume, je n'ai pas fait au retour du Kenya de muscu avec élastique. C'est un regret d'un côté et d'un autre pas vraiment parce que j'ai pas eu le temps d'une part. En fait, en rentrant, j'avais plein de deadlines perso, des trucs de ma future formation, reprendre le boulot. Tu passes d'un séjour où c'est all inclusive, t'es au taquet en mode entraînement et puis t'as que ça à faire, t'as juste à récupérer. ils te font à manger, machin, et tu retournes chez toi, ben oui, c'est pas la même chose, hein, et tu dois reprendre le rythme, tu dois te refaire à manger, tu dois recalquer tes entraînements par rapport à ta vie perso, et 10 jours, même si ça paraît court, ça suffit, moi, pour me décaler, en fait, en termes de rythme, donc j'ai ce regret de renfaux, en même temps, je pouvais pas, sachant aussi que là, moi, j'ai eu mes règles au milieu de la semaine, et... Je voulais profiter de cette semaine de récup à 43 bornes où j'ai donc plus de temps puisque je borne moins pour faire mon renfort avec élastique mais impossible parce que quand j'ai mes règles je suis chaos quoi donc je voulais me reposer. Et dans un prochain épisode il faut que je prenne le temps de lire un document qui a l'air passionnant ça c'est grâce à un monsieur que j'ai rencontré au centre il a eu une formation d'une coach et d'une physiologiste je crois je vous redirais autour de... du sport au féminin, mais c'est des données très récentes, c'est passionnant. Et à un moment, il y a un chapitre sur les règles. Et ça, je peux vous le dire déjà, il y a une fragilité ligamentaire quand on est en phase de règles. Quand on court, par exemple, et qu'on a nos règles, il faut faire attention parce qu'on peut être plus à même de se faire les ligaments croisés, par exemple. Là, je vous donne l'info comme ça, en mode lâché d'info comme ça, mais je vous expliquerai davantage. Ça, c'est vraiment une info que j'ai retenue. Et donc, de fait, je pense qu'après lecture de ce document de façon sérieuse, si je revois des tips comme ça sur les ligaments et tout, il est clair que quand j'aurai mes règles... quoi qu'il arrive, je ne ferai pas de renfaux avec élastique et renfaux tout court parce que je sais que niveau ligaments, c'est fragile. Après, jusqu'à maintenant, je n'ai jamais eu de soucis de ligaments. Donc potentiellement, j'ai des ligaments assez forts et génétiquement, j'ai ça pour moi. Mais je n'ai pas envie d'aller chercher les problèmes. Et puis au moins, c'est une semaine de récup peut-être encore plus efficace quand il n'y a pas de renfaux. Je ne sais pas. Là, je vous dis peut-être des bêtises sur le côté récup parce que quand on a déjà moins de volume, on récupère beaucoup. Et le renfaut, même si c'est un stress mécanique, c'est différent de la course. Donc potentiellement, ça a sa place en phase de récup. Mais moi, comme là, je vous parle des règles en phase de récup, je ne mettrai pas le renfaut. Mais potentiellement, sur juste des phases de récup sans règles, je mettrai du renfaut. Depuis mon retour, j'ai beaucoup de chance parce qu'ayant perdu 1,5 kg là-bas, en lien avec l'altitude qui génère beaucoup plus de pertes de calories, au vu de l'énergie qu'on a mobilisée à la fois pour les entraînements, mais aussi pour la vie classique sur place en altitude, moi c'est top parce que mon retour, quand tu te sens plus légère, et que tu as juste tes muscles en gros, j'ai encore plein de gras à perdre en soi, je ne suis pas quelqu'un... qui a 15% de masse graisseuse, loin de là. Mais déjà, pour cette perte-là, ça m'a fait extrêmement de bien. Et je le sens sur mes séances de VMA. j'avais envie de reperdre ça en fait j'avais pris ces kilos là pendant les vacances de Noël parce que c'était ma coupure parce que c'était post-trail parce que c'était les bons repas et les bons chocolats mais comme disait Nushka c'est normal, Nushka Diet on ne peut pas être tout le temps à son poids de performance, c'est même délétère très délétère mais je me disais purée il va falloir que tu mettes les bouchées doubles pour perdre un peu plus Et là, c'est bien tombé, ce voyage. Ça m'a permis de me mettre un coup de boost au niveau du poids, ce que j'allais faire de toute façon en avril-mai maximum. Donc, c'est bien. Là, ça me met sur une bonne voie parce que là-bas, je n'avais absolument aucune envie de sucrer, genre rien du tout. Et en revenant, c'est ça, c'est drôle. Quand tu reviens, je ne sais pas, mais j'ai moins envie de sucre. De base, j'en mange pas trop, mais là-bas, j'en avais vraiment aucune envie, c'est-à-dire qu'en dessert, on avait vite fait des fois des gâteaux et tout, mais sinon c'était des fruits et ça me suffisait, j'avais absolument envie de rien d'autre. Mais ici, il y a quand même des tentations qui font que je pense que le cerveau... il retrouve des automatismes un peu bêtes. Le circuit de la récompense est restimulé juste parce que t'es re-rentrée dans ta société dans laquelle t'as toujours vécu, je pense. Et donc, je me dis que peut-être j'aurai à nouveau d'autres envies de sucre, mais pour l'instant, c'est pas trop le cas. Au contraire, j'ai pas forcément d'envie de nourriture. J'ai faim, plus faim qu'en altitude d'ailleurs, alors qu'en altitude, j'aurais peut-être dû plus manger, mais j'avais pas tant faim. Et là... J'ai faim, mais j'ai pas de folie du style ah vas-y, j'ai envie de me faire des grosses frites j'ai envie, j'en sais rien moi, d'un gros wrap. Non, j'ai plutôt envie de manger ce qui vient, des haricots, de la macédoine. J'ai pas forcément envie de cuisiner des trucs hyper savoureux, alors que je suis quand même gourmande. Donc pour l'instant écoutez ça m'aide si ça peut me permettre de stabiliser mon poids mais de toute façon à un moment va falloir que je mange plus parce que je vais avoir des kilométrages pas possible surtout après le semi donc le but n'est pas d'être toute maigre, il faut que je sois à mon poids de performance. Et moi, je suis persuadée que je suis quelqu'un qui n'est pas faite pour être... Je ne vais pas dire maigre, parce que les femmes endurantes ne sont pas maigres au sens de l'IMC. Elles sont forcément, sauf problème, au-dessus de 18 en IMC. La maigreur, c'est en dessous. Et donc, elles ne sont pas maigres, mais visuellement, je ne pense pas, ne serait-ce que génétiquement, pouvoir... être à un 19,5 d'IMC. C'est impossible. Genre, là, je suis à 21. Peut-être que je peux faire du 20,5. Et ça se verra tout de suite, je pense. Parce que, disons, j'ai vraiment de la masse en muscles. Donc ça se verra toujours, ça. Je ne pense pas que ce soit d'apparence maigre. Mais je peux encore perdre un peu de gras. Et du coup, ce sera un peu plus dessiné. Mais je ne me vois pas être autrement. Je ne me vois pas être plus maigre. De ce fait, on verra bien, mais il faudra que je mange davantage, et on verra ce que ça donne en termes de perte de poids et de poids performance cet été, et potentiellement dans les années à venir, puisque mon objectif... Mon objectif est revenu au galop. En fait, j'avais un objectif depuis un an et demi, c'était... de tout mettre sur les marathons. J'ai envie que cette discipline soit la mienne, que ce soit celle dans laquelle je donne le plus pour évoluer le plus rapidement possible. j'ai envie de passer la barre des 3 heures, je vous le dis, un jour, je sais pas, dans 2-3 ans si c'est possible, mais je veux me donner les moyens, donc je vais délaisser le trail, même si il y a quelque temps je disais que j'allais recommencer le trail, mais non, en fait, le Kenya c'est ça aussi, ça m'a fait revoir tout ce qui est si beau dans la prépa marathon, tout ce qui est si riche en rencontres, en... en connaissance à avoir pour progresser et être à fond sur marathon. En fait, c'est ça que j'aime. J'aime tous les côtés qu'impliquent une prépa et une course marathon. Donc, à l'avenir, certainement que je perdrai encore du poids parce que si je commence à me focus et à faire deux marathons par an à fond avec des prépas assez longues, de fait, je ne vais pas pouvoir être... Trop grasse, si je peux le dire comme ça. Mais voilà, je clôture là-dessus pour vous dire que je suis contente. J'ai perdu mon petit kilo 5, tout va bien. Ce que je disais en introduction aussi, c'est que j'avais eu un changement ou une évolution dans ma vision de la course à pied et du monde. et niveau course à pied ce qui est vraiment important depuis le Kenya c'est que j'ai vu que là-bas c'était une question de vie ou de mort très clairement c'est-à-dire que c'est le seul moyen qui permet si tu excelles de mettre ta famille à l'abri avec suffisamment d'argent C'est le seul moyen, même s'ils sont tous scolarisés, c'est assez impressionnant, il y a des écoles partout, ils ont quasi tous des diplômes, ceux à qui j'ai parlé, mais comme il n'y a pas de travail après, c'est des gens qui sont cultivés, éduqués, mais qui n'ont rien derrière. Donc quand on regarde bien, ce qui sort du lot et ce qui permet d'échapper à la condition qui règne dans ce pays, c'est la course à pied. C'est vraiment l'exemple flagrant. Je ne sais pas si vous avez d'autres exemples en tête, mais au Kenya, je ne vois pas trop, à part les personnes qui bossent dans la politique, etc., mais pour des personnes de tout coin du Kenya, quelqu'un de lambda, qui n'a pas forcément de connaissances, qui démarre dans un climat pauvre, qui doit se faire tout seul, la course à pied, c'est peut-être le seul moyen. de progresser avec ses propres armes et grâce aux autres. Parce que c'est quelque chose qui est très collectif, qui est partagé, c'est chacun pour soi, en soi, mais oui et non, parce que c'est chacun pour soi quand tu t'entraînes, mais par contre, quand tu ramènes l'argent, certes, tu mets ta famille à l'abri, mais qui en profite aussi, c'est tout le village, ou tout le quartier, si je peux dire quartier, de ce que j'en ai compris. C'est vraiment quelque chose qui va être partagé, parce qu'il y aura aussi des investissements de la part du coureur qui a gagné, je sais pas moi, dans la scolarité des enfants de sa région. Ça peut être... l'investissement dans de l'immobilier, peu importe. Donc déjà, il y a de l'argent qui rentre et ça fait bouger l'économie kenyane. Et au-delà de ça, ça sert à tout le monde. Pourquoi ? Parce qu'un athlète kenyan qui rentre et qui a gagné ou même qui finit sur un podium, c'est la fierté du pays, c'est la fierté de tous les kenyans réunis. Moi, j'ai un souvenir, je suis partie à la piscine avec des gens du centre, des gens avec qui je m'entendais bien, mes potes du centre. Moi, je n'ai pas été à la piscine. J'ai vu la couleur de l'eau, je me suis dit, oula, ça ne va pas le faire. De toute façon, j'avais prévu d'aller à la salle qui était au-dessus de la piscine. J'y suis allée, j'ai fait mon footing et tout. Mais dans cette piscine, ce qui était assez fou, c'est qu'il y avait un écran géant et il y avait les Kenyans qui étaient en train de faire un cross sur la télé. Et tout le monde regardait ça sur cet écran géant, ceux qui étaient dans la piscine, ceux qui étaient dans les gradins derrière la piscine. Ça vous montre à quel point, en fait, ils suivent. Et c'est important. Là, c'était un cross. Alors, je ne sais pas de quel cross il s'agissait. Ce n'était pas forcément un truc de fou. Ce n'était pas une compétition de malade. Ce n'était pas un championnat du monde. Pour autant, ils étaient en train de regarder. C'est médiatisé. C'est diffusé. Et c'était à destination de tout le monde, quoi. Certes, tout le monde ne peut pas aller à la piscine. il y a dans les lieux publics le sport qui est représenté, le sport qui est diffusé. Nous en France, pour nous mettre un cross à la télé, honnêtement... je sais pas où c'est possible, mais c'est extrêmement rare. Ou alors, c'est parce que c'est un cross, c'est un championnat de France ou autre, mais ça m'étonnerait que vous puissiez trouver dans un bar un cross en direct, si en plus à côté il y a un match de foot ou autre chose, on sait très bien que c'est pas la priorité. Donc moi, ça m'a bluffée, j'étais trop contente de voir cette scène. Et voilà, ça résume toute la chose, c'est que chaque Kenyan, On retirera de la joie, en fait, de la fierté, de la joie. Et comme c'est un pays que j'ai trouvé, un peuple que j'ai trouvé extrêmement joyeux, j'imagine très bien la fête que ça peut être quand il y a des réussites, même sur des championnats qui sont moins cotés. Ça les fait vivre, ça les euphorise, c'est important. Je vous parlais de Maxime Lopez tout à l'heure, le coach de Runwise et le coureur élite, tout simplement, sur marathon. Et pas que, il fait des super chronos sur d'autres disciplines. Eh bien, comme je l'ai rencontré, j'ai osé lui envoyer un message à mon retour en France pour lui demander s'il pouvait me coacher. Parce que Campus Coach, j'aime beaucoup, je ne critiquerai pas cette plateforme. Comme je l'ai dit, elle m'a fait énormément progresser. Mais aujourd'hui, j'ai envie de passer un cap et j'ai besoin d'un coaching individuel. Et je me suis dit, ce gars-là, il a tout ce qu'il faut mentalement et dans son cursus aussi, où il s'est intéressé à la psychologie des coureurs d'endurance, il s'est intéressé à la course à pied de manière générale, il a un diplôme de coach. J'ai l'impression que les étoiles se sont alignées pour qu'on se rencontre là-bas, parce qu'en fait, il ne prenait plus d'athlètes en coaching. Et là, il m'a dit oui. Donc, je suis complètement sous l'euphorie de cette nouvelle. Je vais pouvoir faire mon premier point d'évaluation mardi avec lui. et je pense qu'il va pouvoir reprendre ma prépa en cours, ma prépa semi, c'est pas sûr encore, je vais voir avec lui. Donc déjà on va voir comment il me fait progresser jusqu'au semi, et ensuite, moi mon objectif c'est qu'il puisse me coacher pour le profil bien spécifique du marathon de Paris, parce que autant je vaux 3,30 aujourd'hui, c'est sûr, mais 3,30 avec 400 mètres de dénivelé, et surtout avec des côtes aussi intenses. C'est pas du dénivelé horizontal, c'est-à-dire c'est pas du dénivelé qui est plutôt bien réparti, c'est du dénivelé qui est mal réparti et donc c'est de grosses côtes. J'aimerais avoir son expertise, son expérience et voir ce que je peux faire. Si je peux pas faire 3,30 à cause de ce profil, c'est pas grave, mais on m'a dit que je valais 3,20 même normalement au vu de mon dernier semi. donc je vais essayer de voir ce qui pêche avec lui il y a le côté énergétique dont je vous ai toujours parlé je le travaille, j'espère arriver à mes 60 grammes par heure de glucides et que ça me permette du coup de ne pas avoir le mur du marathon le jour J mais j'aimerais avec lui optimiser peut-être certains entraînements, certaines choses et voilà, derrière il y aura un autre marathon mais je ne vous en parle pas maintenant, je vous en reparlerai plus tard et je lui demanderai aussi qu'il me coache Pour essayer de viser un temps de fou sur un marathon plat. Un temps de fou dans mes cordes. Comme je vous dis, il ne faut pas viser la lune quand on n'a pas encore les capacités de viser ce type de choses. Mais pour moi, c'est déjà un chrono de fou quand je l'imagine. Mais apparemment, c'est possible. Donc, je vais tout donner. Un plan d'entraînement, c'est un plan. Il y a un coach maintenant qui peut m'aider sur d'autres plans, qui peut adapter les séances au plus près de ce que je peux faire. donc on verra bien l'échec peut arriver n'importe quand, c'est pas parce qu'on a un super coach qu'on peut pas échouer mais c'est vrai que je mets beaucoup d'espoir dans ce coaching parce que je pense que j'ai plein de choses encore à optimiser que je peux pas voir moi toute seule et que lui peut voir de par son expertise et tous les coureurs qu'il a pu déjà entraîner Concernant le Kenya, je ferai un épisode spécifique, deux épisodes spécifiques. Un qui vous explique peut-être un peu plus comment j'ai vécu le voyage, qu'est-ce que j'ai fait, si ça vous intéresse. Je vous demanderai si ça vous intéresse dans un sondage, parce que bon, c'est assez personnel. Voilà, je peux vous faire un mix entre comment j'ai vécu mes jours là-bas, comment ça s'enchaîne, tout en vous expliquant en détail ce que j'ai compris de ce que... Comment font les Kenyans ? Comment ils s'entraînent ? Et dans un deuxième temps, je vous retranscrirai un interview que j'ai eu la chance de faire avec Jafet, un coureur kenyan qui a gagné le marathon d'Édimbourg il y a longtemps maintenant, c'était je crois en 2014, 2015, un truc comme ça. et qui a une histoire extrêmement inspirante, qui m'a bouleversée sur la fin de l'interview. J'ai pleuré, très clairement. On a fait un interview peut-être de deux heures, et en anglais en plus, c'était galère. Mais à la fin, je me suis effondrée. En plus, c'était le dernier jour avant de partir, donc j'étais triste d'imaginer quitter le Kenya. Ça a fait un trop-plein d'émotions. Donc tout a lâché à ce moment-là, mais j'ai hâte de vous raconter, parce que son parcours vous inspirera aussi, j'en suis sûre. et vous comprendrez davantage de l'intérieur de par son parcours comment s'entraîner Kenyan pourquoi ils sont si forts et il n'y a pas que l'entraînement il n'y a pas que l'altitude qui font qu'ils gagnent c'est avant tout une question de survie je vous spoil un peu mais je vous l'avais déjà dit je crois sur Instagram c'est une question de survie et c'est toute la différence avec nous Sur ces belles paroles, je vous laisse. Je vous souhaite une excellente fin de journée pour ceux qui l'écouteront aujourd'hui. Je vous souhaite une excellente semaine à ceux qui l'écouteront demain et les prochains jours. Moi, je tiens toujours à vous dire de prendre soin de vous. de profiter de la vie du printemps, de ne pas vous mettre trop la pression avec la course à pied quand il y a des moments où c'est plus difficile. C'est important de garder le cap si vous avez des objectifs, mais n'oubliez pas de vous reposer, de faire d'autres choses si vous en avez besoin. C'est aussi important parce que la tête, c'est ce qui fait marcher les jambes. Sans la tête, on a beau avoir les meilleures jambes du monde, ça ne marche pas. Je vous souhaite à nouveau une très belle fin de journée et je vous fais des gros bisous. A très bientôt !

Description

Tout juste revenue du Kenya le 1er avril, je vous propose d'entrer dans les premières coulisses de mon voyage au cœur du pays de la couse à pied.

Vous retrouverez des informations autour :

  • de l'attaque médio-pied et avant-pied

  • de l'importance de la position des bras

  • de la vision kenyane de la course à pied

  • de la fragilisation des ligaments en période de règles

  • etc


Mille mercis !


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Mine et une coureuse, le podcast qui traite de course à pied d'un point de vue féminin, dans une ambiance intimiste qui je l'espère vous fera sentir comme à la maison. Nous parlerons de forme d'entraînement, de nutrition, une grosse part du travail qui est la récupération et de mes dossards préférés. J'aborderai mes hauts, mes bas et mes diverses lectures qui traitent de ce merveilleux sport. Vous êtes prêts ? Alors c'est parti ! Hello, bonjour à toutes et à tous, j'espère que vous allez bien. De mon côté, ça va super bien, je suis contente de vous retrouver aujourd'hui, de pouvoir reprendre de l'activité et pouvoir poster chaque semaine comme c'était le cas jusqu'à il y a trois semaines et demie maintenant. Pour tout vous dire, aujourd'hui ce sera un épisode multithématique, comme j'ai déjà pu le dire ce matin dans une story sur Instagram. parce qu'il y a beaucoup trop de choses qui se sont passées dans ma vie de coureuse depuis trois semaines et demie, depuis un mois. Depuis, vous vous en doutez, pour ceux qui le savent, mon voyage au Kenya, qui a été une expérience incroyable, et une expérience qui laissera des traces longtemps. Alors, positivement, bien évidemment, normalement on emploie cette expression, laisser des traces plutôt négativement, mais là, ce n'est pas le cas, ça va au contraire ancrer en moi. des choses qui vont me permettre de progresser, je pense, parce que, sans rentrer dans le détail tout de suite, au niveau... motivation et au niveau goût de l'effort, il y a quelque chose qui s'est débloqué de par ce voyage, de par les rencontres que j'ai faites là-bas. Donc ce sera une partie du sujet d'aujourd'hui. Et sinon, j'aimerais aussi vous parler de pas mal de choses dans ce que je suis en train de faire en ce moment, dans l'évolution de mon entraînement, parce que comme je vous l'explique depuis janvier, j'ai repris très progressivement suite à mon gros trail en décembre. Et en fait, là, ça fait bien un mois et demi que je suis passée dans le concret, dans la phase foncière, la phase générale, où le volume a fortement augmenté petit à petit. Mais là, on est vraiment dans du bon volume. Donc, je vais vous raconter tout ça, comment ça s'est fait, comment je l'ai vécu, est-ce que j'ai eu des petits déboires ou pas. Je vous raconterai également comment j'ai... J'ai vécu mon kilométrage hebdo au Kenya, puisque c'est là-bas qu'il a notamment explosé. Je n'avais pas forcément prévu qu'il soit si grand ce kilométrage, mais pour diverses raisons, j'ai pu me permettre et j'ai choisi de faire autant de kilomètres. Donc voilà, je vais vous détailler tout ça. Et comme là, je sors d'une course ce matin qui m'a permis d'élaborer mon nouvel RP sur 5 km, je vais vous en parler un petit peu. Surtout que ce n'est pas du tout une discipline dans laquelle j'ai l'habitude de courir. De manière générale, dans mes entraînements, 5 km c'est extrêmement rare, c'est souvent des séances de récup en semaine de récup, pas forcément en semaine classique parce que souvent mes EF durent au minimum 40 minutes et bien plus de 5 bornes du coup. mais aussi en termes de course officielle, surtout même, j'ai pas du tout l'habitude, parce que là ça doit faire deux ans, deux ans et demi que je n'ai pas couru un 5 km pur, et encore il y a deux ans et quelques, c'était un 5 km je crois pour une association, je crois que c'était les Foulées Roses pour le cancer du sein, donc c'était pas du tout la même optique que j'avais aujourd'hui, qui était de battement RP, de tout donner, et puis de travailler en fait ma résistance dans ces allures-là, puisque une partie de mes allures étaient à allure VMA. Je vous raconterai ça plus tard, parce que sinon, là, ça y est, je suis partie. Voilà le programme du jour. Et dans tout ça, vous verrez, j'ai des petites infos qui potentiellement vont sortir par-ci, par-là, que j'ai apprises au Kenya de par une rencontre notamment exceptionnelle. Je ne vous l'ai pas dit avant, mais j'étais en mode complètement surprise sur les fesses. J'étais sur les fesses, j'étais sur le cul. Voilà, on va parler. cru quand j'ai vu que dans le centre d'entraînement où j'étais, en même temps que moi, il y avait Maxime Lopez du podcast Runwise qui fait 2h15 au marathon. Autant vous dire que pour le suivre en tant que podcaster, en tant que créateur de contenu et dans sa façon de concevoir la course à pied pour lui-même et pour les autres, j'étais complètement fan et d'être là avec lui dans ce centre, c'était juste le... coup de chance, le coup de hasard je savais que je pouvais tomber sur des pros là-bas d'ailleurs il n'y avait pas que lui il y avait le champion de 10 km de Belgique il y avait de très hauts niveaux notamment 800 mètres français qui a tout juste 18 ans 19 ans pardon qui à mon avis est très prometteur et bref j'ai côtoyé des gens qui ont un potentiel énorme ou qui sont déjà en train de l'exploiter complètement donc euh... C'était inouï comme chance et je m'en doutais, je m'y attendais, mais voir Maxime Lopez qui en plus correspond complètement, enfin complètement, en tout cas sa vision des choses et sa façon d'aborder l'entraînement, ça correspond vraiment beaucoup à ma vision personnelle de la course à pied, donc c'était juste parfait. Je me souviens d'ailleurs, je vous dis un petit peu l'anecdote, je me rappelle, c'était le premier jour. J'étais en mode chill juste avant de partir faire mon premier run au Kenya, c'est-à-dire tout doux parce que les premiers runs, c'est chaud en altitude, surtout à 2300 mètres. Donc j'étais en mode chill sur l'herbe, je discutais avec 2-3 personnes. Et là, il y a quelqu'un qui me dit, puisqu'on venait de parler de Maxime Lopez juste avant, qui me dit, tiens, le voilà. Je tourne la tête et là, je vois Maxime Lopez en chair et en os. Alors, je vais peut-être paraître complètement groupie de vous raconter ça comme ça en détail, mais vraiment, je m'en rappelle comme si c'était hier. Je revois cette scène en mode, waouh. Là, c'est le premier jour. Je vais passer dix jours dans ce centre d'entraînement et potentiellement, je vais pouvoir lui parler un peu plus. Alors, je suis un petit peu réservée. de prime abord et surtout avec des gens que j'admire encore plus. Donc je m'étais dit, potentiellement ça peut arriver. Donc j'étais au taquet et c'est arrivé d'ailleurs à un repas. Je me suis permise de lui poser plusieurs questions sur des choses qu'il était déjà en train d'aborder. J'ai rebondi sur des trucs et je le trouve super intéressant, super humble et je vous en reparlerai tout à l'heure. Mais en gros, de par toutes ces expériences-là, Ça a été un voyage qui m'a fait évoluer. Je ne peux pas dire qui m'a fait changer parce que je suis toujours la même, mais qui m'a fait évoluer aussi personnellement du coup. Parce que ça a beau avoir duré que dix jours, j'ai la sensation d'avoir pris des choses de la vision kenyane, c'est-à-dire la vie, elle est ce qu'elle est. Elle est parfois triste, elle est parfois très heureuse. mais si on l'apprend au jour le jour comme elle est, comme elle vient et aussi la course à pied on court tous les jours on court avec notre forme du jour on voit si ça passe ou si ça casse bon ça on pourra en reparler parce que les kenyans peuvent être un petit peu dans ce trop, parce que eux, c'est leur vie, ils essaient d'exceller, ils essaient de sortir du lot parmi toutes ces personnes qui s'essaient à la course à pied. Mais j'ai vraiment retenu beaucoup de choses, et de part aussi, ce que j'ai appris avec les gens sur place, c'est ok, on s'entraîne tous les jours, Alors moi pour l'instant je suis à 6 jours sur 7 mais je commence à faire du bicotidien parce que le bicotidien aussi c'est quelque chose que j'ai mieux compris, je vous ferai un épisode spécial là-dessus je vous fais plein de teasing comme ça, j'espère que ça va pas trop vous saouler en mode purée elle peut pas nous détailler tout de suite mais sinon l'épisode va durer 15 ans et je préfère scinder les épisodes par thématique quand il s'agit de thématiques qui selon moi sont intéressantes et méritent des épisodes à part entière mais bref Je veux vous dire que j'ai évolué en tant que coureuse, mais aussi personnellement. Et c'est aussi pour ça que j'ai mis un certain temps à reposter quelque chose sur le podcast. Parce qu'il m'a fallu du temps pour comprendre, intégrer ce que je venais de vivre. Ça, ça me le fait quasi systématiquement dans tous les voyages que je fais. Les jours qui suivent, j'ai besoin d'intégrer. Mais là, plus particulièrement parce que je me suis remise à courir direct. J'ai couru dans un environnement qui a changé du tout au tout. J'ai vu les bénéfices, alors que ça faisait que 10 jours que j'étais en altitude là-bas, sur ma consommation d'oxygène, j'étais bien plus à l'aise. Et de fait, j'ai essayé d'en profiter, mais sans trop exagérer, parce que quand t'es en mégaforme, et surtout que là je venais de faire pas mal de kilomètres, fallait pas que je me blesse, enfin bref. J'étais dans ce truc de retrouver mon corps en basse altitude, retrouver mes sensations qui étaient différentes et qui petit à petit, de toute façon, les effets de l'altitude vont s'évaporer. Et j'essayais surtout de travailler certains aspects de ma foulée. Tout ça, je vais vous le détailler. Ma foulée, c'est prévu dans cet épisode. Ce que je vous propose maintenant, c'est de s'y mettre. Et si vous avez quoi que ce soit comme questions, comme retours à me faire, comme aussi des interrogations, des incompréhensions, n'hésitez pas à le faire sur la page Instagram mille et une coureuses. Comme je le dis, je réponds à tous les coups, peut-être parfois avec un peu de latence, mais je réponds systématiquement. Alors, comme je vous disais, j'ai fait tout un travail là depuis mon retour du Kenya sur ma foulée. Je vous explique pourquoi. Au Kenya, j'ai extrêmement observé les Kenyans courir, mais pas que les Kenyans, les personnes qui étaient là, les athlètes français qui étaient dans le centre d'entraînement et qui étaient très bons. J'ai observé leur foulée et courant avec eux, et comme on le sait d'ailleurs dans diverses études, on va courir avec des personnes, plus pendant qu'on court, notre foulée va s'adapter à la foulée de l'autre parce qu'il y a ce truc d'appropriation du geste de l'autre de par l'observation et de par tous les sens qui sont mis en exergue, c'est-à-dire qu'on entend leurs pas, on entend donc leur cadence. Par la même occasion, en parallèle, systématiquement en même temps, on voit comment est le geste et en fait, on finit par reproduire la même chose. C'est du mimétisme à l'héptapure, et j'avais lu ça pas mal de fois, et là je l'ai vécu très sincèrement, c'était assez bluffant, non pas que j'y croyais pas en lisant les études, mais c'est une chose de lire et c'est une chose de l'expérimenter. Surtout qu'à la base, quand j'ai commencé à me rendre compte de ça au Kenya, j'avais... oublié cette étude, mais en tout cas, c'était pas forcément frais dans ma tête. Donc en fait, c'est revenu d'un coup d'un seul, en mode, ah mais purée, c'est en train de se produire, et ça m'a refait penser à ces lectures. j'étais ravie là-bas parce que c'était assez facile quand tu cours avec des gens et que ta posture, ta foulée devient un peu plus cohérente par rapport à celle des autres. C'est facile, mais quand tu retournes chez toi et que tu te remets à courir tout seul, parce que c'est mon cas, je l'ai choisi, je ne suis pas en club, tu te dis, Mars, il ne faudrait pas que je perde mes acquis. Je n'avais pas acquis toute la foulée des gens, ça ne se fait pas comme ça, mais j'avais acquis des petits réflexes et des petites choses qui commençaient à se faire naturellement. qui potentiellement pouvaient partir. Donc je me disais, il ne faut pas que ça se perde, il faut que je trouve un moyen de garder ça. Donc j'ai commencé à me focus notamment sur les bras. Ça, c'est quelque chose que j'essayais déjà de travailler avant le Kenya. Et en fait, j'avais déjà modifié la posture de mes bras pour vous dire exactement. Avant, je courais avec les bras très bas, les avant-bras plutôt. C'est-à-dire qu'ils n'étaient jamais perpendiculaires, ils étaient davantage... à 60 degrés, et donc je courais un peu vers le bas. Je ne pense pas qu'ils m'aidaient vraiment du coup. Ils n'étaient pas du tout un facteur de performance, je pense pour moi, au contraire. Soit ils étaient inutiles, soit ils pouvaient être peut-être facteurs de réduction d'allure, je n'en sais rien en fait. Mais en tout cas, j'avais essayé du coup de retravailler cette posture de bras. En les mettant à la perpendiculaire, comme je l'avais vu sur diverses vidéos et divers articles, et j'avais regardé des vidéos pour voir comment ça marchait. Alors, je sais pas si à un moment j'ai mal observé, parce que malgré tout, quand je regardais les vidéos, c'était pas forcément focus, j'étais plus focus sur les lectures. Donc, j'ai mis bien les bras perpendiculaires, mais en fait, quand je courais, si vous voulez, je les lançais de façon droite. Du coup, c'était contrôlé, et j'avais l'impression que c'était relâché, mais c'était pas relâché, parce qu'à partir du moment où c'est contrôlé, et que... Enfin, ce n'était pas naturel en fait. On peut contrôler et être naturel, mais là, c'était juste contrôlé et ce n'était pas naturel. Et au Kenya, j'ai vraiment regardé et la plupart des personnes kenyanes et les athlètes haut niveau et amateurs qui avaient déjà une bonne posture de bras, les avaient bien perpendiculaires, mais... Alors, je sais que c'est toujours les épaules qui bougent, ce n'est pas les coudes. Mais ceci dit, dans ce mouvement par l'épaule, qui démarre de l'épaule, le coude va... partir pas droit, mais en partie en biais. Et de fait, les mains sont davantage... Quand elles reviennent, elles sont pas droites, elles sont davantage vers la poitrine, quoi. Donc, j'ai commencé à faire ça au Kenya, et ça, ça s'est acquis assez vite. C'est-à-dire que j'arrivais bien à faire ça, et c'était naturel, j'avais plus à le contrôler, sauf les trois premiers jours. Et j'ai vu vraiment toute la différence, sachant aussi que j'avais regardé une vidéo qui expliquait comment être relâchée au niveau des bras s'il y a des moments où on est plus tendue que d'autres moments. Et j'ai fait l'exo en question, je pourrais vous le décrire. Comment je peux faire ça ? En gros, le but, c'est de bouger ses épaules de haut en bas. de façon anarchique. Le but, c'est de détendre tout ça. Et ensuite, vous faites le geste que je viens de vous décrire quand vous courez. Et en même temps, vous haussez les épaules. Vous associez ces deux mouvements en même temps. Et vous faites ça jusqu'à ce que vous vous sentiez relâchée. Et ça, je trouve ça trop bien avant une course. C'est ce que j'ai fait ce matin. À la fois, ça te relâche. Même quand tu es plutôt relâchée, ça ne fait pas de mal. Et en plus de ça, ça t'oblige si à un moment, tu es encore en train d'acquérir cette... position de bras, d'y penser avant la course puisque tu fais ce petit mouvement. À mon retour en France, ça s'était acquis, mais pas les jambes. C'est là où je voulais en venir, c'est ça que j'ai le plus travaillé. Lever les genoux pour faire une attaque avant-pied. Personnellement, avant le Kenya, j'avais une attaque médiopied. L'attaque médiopied, c'est une attaque très répandue chez beaucoup de coureurs. C'est une bonne attaque, entre guillemets, bonne attaque sans discréditer les attaques talons. Parce qu'on sait maintenant que même si ce n'est pas la plus optimale, si à un moment la personne, pour diverses raisons, elle en est à l'attaque talon et qu'elle ne se blesse pas, pourquoi changer sa foulée du tout au tout ? C'est des choses qui finissent par changer de façon naturelle. Et plus on progresse, plus on gagne en vitesse, plus la tac-talon est obligée d'évoluer parce que ça freine. Sinon, c'est de la marche. Moi, j'étais médiopié, ça allait bien, mais je trouvais que j'étais extrêmement lourde sur l'appui. Non pas forcément en termes de sensation, sauf quand je suis fatiguée, je sens que je suis très lourde. Mais quand je me voyais en vidéo, je me suis regardée en vidéo il y a peu de temps d'ailleurs, parce que je n'aime pas trop trop me voir en vidéo de manière générale, ce n'est pas trop mon truc. Mais je me suis dit, il y a un moment, il faut que tu regardes, il faut que tu vois comment tu cours, il faut que tu vois si ça te convient, s'il y a des trucs à changer. Donc en regardant, j'ai bien vu que ça s'écrasait. Mes pieds s'écrasent, surtout avec la fatigue sur des efforts de plus de 10 km. Ça s'écrase et j'ai beaucoup plus de difficultés à avoir un rebond qui soit dynamique et moins énergivore. En gros, mon économie de course, en voyant cette vidéo, je me suis dit Ok, tu gères des trucs, mais tu as tellement de choses à améliorer pour avoir une économie de course encore meilleure qu'il faut faire quelque chose Donc, par la même occasion, j'ai discuté énormément avec les personnes du centre et dans toutes les disciplines en club d'athlétisme dès tout petit. Les entraîneurs apprennent aux athlètes à lever les genoux, à avoir la posture droite et lever les genoux pour avoir une attaque davantage avant-pied, pas toujours, mais en tout cas qui vient un peu plus se diriger vers l'avant, parce que si vous testez un jour, ou pour ceux qui ont déjà une attaque avant-pied, lever les genoux ne peut impliquer que ça. C'est impossible que ton pied atterrisse différemment. Au niveau biomécanique, ça n'a pas de sens, ça ne peut pas en être autrement. Donc je me suis dit, tu vas tenter ça et tu vas voir. Par contre, j'étais assez prudente parce que je sais que changer une foulée du jour au lendemain, c'est extrêmement... nocif dans le sens où tu peux te blesser très vite. Donc j'étais en mode prudence, prudence. Encore une fois, la course avec les gens là-bas m'a permise de faire ça assez régulièrement. J'étais contente, mais c'était loin d'être acquis. Là, ça fait peut-être une semaine en France où ça devient un peu plus automatisé. j'arrive un peu plus à lever les genoux. Par contre, j'ai une difficulté, du coup, depuis que je suis rentrée en France, c'est que j'arrive moins à courir lentement. C'est-à-dire que mes EF... Comme j'ai progressé, de toute façon, je suis en EF dans ce que je fais. Mais je pourrais, comme plein de fois, comme je le vante souvent, courir en tranche basse de l'EF, pas en tranche haute ou en tranche moyenne de l'EF, pour vraiment récupérer et pour développer un peu plus le nombre de mes mitochondries, par exemple. mais j'y arrive pas trop depuis que je lève les genoux, parce que t'as cette impulsion, et ça te donne encore plus envie d'aller vers l'avant, en tout cas c'est comme ça que je le vis, et je l'explique comme ça, donc j'ai cet entre-deux de, ok je suis en train de progresser sur ma foulée, par contre potentiellement, je récupère pas suffisamment sur certaines EF, je suis plutôt en tranche moyenne, donc peut-être qu'il faut que je... retrouve par moment ma foulée classique jusqu'à maintenant pour refaire des EF à 6.05 par exemple, plutôt que d'être à 5.45. Et tant pis pour le côté lever de genoux, puisque de toute façon, je les travaille sur tout ce qui est séance d'intensité, séance de seuil, etc. Voilà un petit peu où j'en suis par rapport à ça. Et c'est super parce que je me suis remise en question. Jusqu'à maintenant, j'étais là, bon, je fais des records, je progresse, pourquoi je changerais ma foulée ? Eh bien, pourquoi, ma petite dame ? Parce qu'en fait, plus tu t'y prendras tôt, plus tu auras les bénéfices rapidement. Et moi, je pense, ça c'est qu'une hypothèse, moi je pense que j'aurai de chance de me blesser, c'est-à-dire que plus on reste sur la même foulée, sur la même biomécanique pendant des années, plus je pense qu'on a plus de risque de se blesser. quand on change, parce que là, le corps s'est vraiment adapté. Donc, je pense que c'est bénéfique de s'y prendre tôt. quand on se sent prêt et qu'on a le temps de faire ce travail, pour éviter de se blesser ou que ce soit juste plus difficile de changer sa foulée derrière. Je répète, comme beaucoup de fois, ça c'est ma propre expérience, c'est pour mes propres constats, mon analyse. Si vous, vous vous sentez bien dans votre foulée, ne changez pas. Ne prenez pas à la lettre ce que je vous dis. Ça c'est des choses, soit ça se discute avant tout avec son coach, ou avec son kiné, ça dépend aussi de vos problématiques, de vos particularités de pied, de posture, etc. Par contre, si à un moment vous trouvez un intérêt, peu importe lequel, mais s'il y a au moins un intérêt, c'est quand même intéressant d'aller en parler à votre coach, à votre kiné, ou si vous vous sentez de le faire tout seul en étant très progressif, faites-le. Mais n'allez pas vous blesser pour rien si pour l'instant ça va bien et que... vous êtes un coureur récréatif par exemple que la performance vous intéresse un peu moins allez-y tranquille et profitez Depuis que je suis rentrée du Kenya aussi, je n'ai pas fait mon renfaut jambes et fessiers avec mes élastiques, ce que j'avais l'habitude de faire depuis janvier toutes les semaines, parce que le volume, comme je vous le disais tout à l'heure, a énormément augmenté. Au Kenya, j'étais à 90 km. Avant le Kenya, j'étais à 68 km. Au retour du Kenya, j'ai fait une semaine à 70 bornes. Là, je suis à la fin d'une semaine de récup à 43 km. Avec cette fin quand même assez particulière de finir sur un 5 km intense, mais c'était prévu dans mon plan, pas dans le plan campus, c'est moi qui essaie toujours de mettre des objectifs intermédiaires dans des moments qui me semblent opportuns et dans ce que je connais de moi. lié donc au volume, je n'ai pas fait au retour du Kenya de muscu avec élastique. C'est un regret d'un côté et d'un autre pas vraiment parce que j'ai pas eu le temps d'une part. En fait, en rentrant, j'avais plein de deadlines perso, des trucs de ma future formation, reprendre le boulot. Tu passes d'un séjour où c'est all inclusive, t'es au taquet en mode entraînement et puis t'as que ça à faire, t'as juste à récupérer. ils te font à manger, machin, et tu retournes chez toi, ben oui, c'est pas la même chose, hein, et tu dois reprendre le rythme, tu dois te refaire à manger, tu dois recalquer tes entraînements par rapport à ta vie perso, et 10 jours, même si ça paraît court, ça suffit, moi, pour me décaler, en fait, en termes de rythme, donc j'ai ce regret de renfaux, en même temps, je pouvais pas, sachant aussi que là, moi, j'ai eu mes règles au milieu de la semaine, et... Je voulais profiter de cette semaine de récup à 43 bornes où j'ai donc plus de temps puisque je borne moins pour faire mon renfort avec élastique mais impossible parce que quand j'ai mes règles je suis chaos quoi donc je voulais me reposer. Et dans un prochain épisode il faut que je prenne le temps de lire un document qui a l'air passionnant ça c'est grâce à un monsieur que j'ai rencontré au centre il a eu une formation d'une coach et d'une physiologiste je crois je vous redirais autour de... du sport au féminin, mais c'est des données très récentes, c'est passionnant. Et à un moment, il y a un chapitre sur les règles. Et ça, je peux vous le dire déjà, il y a une fragilité ligamentaire quand on est en phase de règles. Quand on court, par exemple, et qu'on a nos règles, il faut faire attention parce qu'on peut être plus à même de se faire les ligaments croisés, par exemple. Là, je vous donne l'info comme ça, en mode lâché d'info comme ça, mais je vous expliquerai davantage. Ça, c'est vraiment une info que j'ai retenue. Et donc, de fait, je pense qu'après lecture de ce document de façon sérieuse, si je revois des tips comme ça sur les ligaments et tout, il est clair que quand j'aurai mes règles... quoi qu'il arrive, je ne ferai pas de renfaux avec élastique et renfaux tout court parce que je sais que niveau ligaments, c'est fragile. Après, jusqu'à maintenant, je n'ai jamais eu de soucis de ligaments. Donc potentiellement, j'ai des ligaments assez forts et génétiquement, j'ai ça pour moi. Mais je n'ai pas envie d'aller chercher les problèmes. Et puis au moins, c'est une semaine de récup peut-être encore plus efficace quand il n'y a pas de renfaux. Je ne sais pas. Là, je vous dis peut-être des bêtises sur le côté récup parce que quand on a déjà moins de volume, on récupère beaucoup. Et le renfaut, même si c'est un stress mécanique, c'est différent de la course. Donc potentiellement, ça a sa place en phase de récup. Mais moi, comme là, je vous parle des règles en phase de récup, je ne mettrai pas le renfaut. Mais potentiellement, sur juste des phases de récup sans règles, je mettrai du renfaut. Depuis mon retour, j'ai beaucoup de chance parce qu'ayant perdu 1,5 kg là-bas, en lien avec l'altitude qui génère beaucoup plus de pertes de calories, au vu de l'énergie qu'on a mobilisée à la fois pour les entraînements, mais aussi pour la vie classique sur place en altitude, moi c'est top parce que mon retour, quand tu te sens plus légère, et que tu as juste tes muscles en gros, j'ai encore plein de gras à perdre en soi, je ne suis pas quelqu'un... qui a 15% de masse graisseuse, loin de là. Mais déjà, pour cette perte-là, ça m'a fait extrêmement de bien. Et je le sens sur mes séances de VMA. j'avais envie de reperdre ça en fait j'avais pris ces kilos là pendant les vacances de Noël parce que c'était ma coupure parce que c'était post-trail parce que c'était les bons repas et les bons chocolats mais comme disait Nushka c'est normal, Nushka Diet on ne peut pas être tout le temps à son poids de performance, c'est même délétère très délétère mais je me disais purée il va falloir que tu mettes les bouchées doubles pour perdre un peu plus Et là, c'est bien tombé, ce voyage. Ça m'a permis de me mettre un coup de boost au niveau du poids, ce que j'allais faire de toute façon en avril-mai maximum. Donc, c'est bien. Là, ça me met sur une bonne voie parce que là-bas, je n'avais absolument aucune envie de sucrer, genre rien du tout. Et en revenant, c'est ça, c'est drôle. Quand tu reviens, je ne sais pas, mais j'ai moins envie de sucre. De base, j'en mange pas trop, mais là-bas, j'en avais vraiment aucune envie, c'est-à-dire qu'en dessert, on avait vite fait des fois des gâteaux et tout, mais sinon c'était des fruits et ça me suffisait, j'avais absolument envie de rien d'autre. Mais ici, il y a quand même des tentations qui font que je pense que le cerveau... il retrouve des automatismes un peu bêtes. Le circuit de la récompense est restimulé juste parce que t'es re-rentrée dans ta société dans laquelle t'as toujours vécu, je pense. Et donc, je me dis que peut-être j'aurai à nouveau d'autres envies de sucre, mais pour l'instant, c'est pas trop le cas. Au contraire, j'ai pas forcément d'envie de nourriture. J'ai faim, plus faim qu'en altitude d'ailleurs, alors qu'en altitude, j'aurais peut-être dû plus manger, mais j'avais pas tant faim. Et là... J'ai faim, mais j'ai pas de folie du style ah vas-y, j'ai envie de me faire des grosses frites j'ai envie, j'en sais rien moi, d'un gros wrap. Non, j'ai plutôt envie de manger ce qui vient, des haricots, de la macédoine. J'ai pas forcément envie de cuisiner des trucs hyper savoureux, alors que je suis quand même gourmande. Donc pour l'instant écoutez ça m'aide si ça peut me permettre de stabiliser mon poids mais de toute façon à un moment va falloir que je mange plus parce que je vais avoir des kilométrages pas possible surtout après le semi donc le but n'est pas d'être toute maigre, il faut que je sois à mon poids de performance. Et moi, je suis persuadée que je suis quelqu'un qui n'est pas faite pour être... Je ne vais pas dire maigre, parce que les femmes endurantes ne sont pas maigres au sens de l'IMC. Elles sont forcément, sauf problème, au-dessus de 18 en IMC. La maigreur, c'est en dessous. Et donc, elles ne sont pas maigres, mais visuellement, je ne pense pas, ne serait-ce que génétiquement, pouvoir... être à un 19,5 d'IMC. C'est impossible. Genre, là, je suis à 21. Peut-être que je peux faire du 20,5. Et ça se verra tout de suite, je pense. Parce que, disons, j'ai vraiment de la masse en muscles. Donc ça se verra toujours, ça. Je ne pense pas que ce soit d'apparence maigre. Mais je peux encore perdre un peu de gras. Et du coup, ce sera un peu plus dessiné. Mais je ne me vois pas être autrement. Je ne me vois pas être plus maigre. De ce fait, on verra bien, mais il faudra que je mange davantage, et on verra ce que ça donne en termes de perte de poids et de poids performance cet été, et potentiellement dans les années à venir, puisque mon objectif... Mon objectif est revenu au galop. En fait, j'avais un objectif depuis un an et demi, c'était... de tout mettre sur les marathons. J'ai envie que cette discipline soit la mienne, que ce soit celle dans laquelle je donne le plus pour évoluer le plus rapidement possible. j'ai envie de passer la barre des 3 heures, je vous le dis, un jour, je sais pas, dans 2-3 ans si c'est possible, mais je veux me donner les moyens, donc je vais délaisser le trail, même si il y a quelque temps je disais que j'allais recommencer le trail, mais non, en fait, le Kenya c'est ça aussi, ça m'a fait revoir tout ce qui est si beau dans la prépa marathon, tout ce qui est si riche en rencontres, en... en connaissance à avoir pour progresser et être à fond sur marathon. En fait, c'est ça que j'aime. J'aime tous les côtés qu'impliquent une prépa et une course marathon. Donc, à l'avenir, certainement que je perdrai encore du poids parce que si je commence à me focus et à faire deux marathons par an à fond avec des prépas assez longues, de fait, je ne vais pas pouvoir être... Trop grasse, si je peux le dire comme ça. Mais voilà, je clôture là-dessus pour vous dire que je suis contente. J'ai perdu mon petit kilo 5, tout va bien. Ce que je disais en introduction aussi, c'est que j'avais eu un changement ou une évolution dans ma vision de la course à pied et du monde. et niveau course à pied ce qui est vraiment important depuis le Kenya c'est que j'ai vu que là-bas c'était une question de vie ou de mort très clairement c'est-à-dire que c'est le seul moyen qui permet si tu excelles de mettre ta famille à l'abri avec suffisamment d'argent C'est le seul moyen, même s'ils sont tous scolarisés, c'est assez impressionnant, il y a des écoles partout, ils ont quasi tous des diplômes, ceux à qui j'ai parlé, mais comme il n'y a pas de travail après, c'est des gens qui sont cultivés, éduqués, mais qui n'ont rien derrière. Donc quand on regarde bien, ce qui sort du lot et ce qui permet d'échapper à la condition qui règne dans ce pays, c'est la course à pied. C'est vraiment l'exemple flagrant. Je ne sais pas si vous avez d'autres exemples en tête, mais au Kenya, je ne vois pas trop, à part les personnes qui bossent dans la politique, etc., mais pour des personnes de tout coin du Kenya, quelqu'un de lambda, qui n'a pas forcément de connaissances, qui démarre dans un climat pauvre, qui doit se faire tout seul, la course à pied, c'est peut-être le seul moyen. de progresser avec ses propres armes et grâce aux autres. Parce que c'est quelque chose qui est très collectif, qui est partagé, c'est chacun pour soi, en soi, mais oui et non, parce que c'est chacun pour soi quand tu t'entraînes, mais par contre, quand tu ramènes l'argent, certes, tu mets ta famille à l'abri, mais qui en profite aussi, c'est tout le village, ou tout le quartier, si je peux dire quartier, de ce que j'en ai compris. C'est vraiment quelque chose qui va être partagé, parce qu'il y aura aussi des investissements de la part du coureur qui a gagné, je sais pas moi, dans la scolarité des enfants de sa région. Ça peut être... l'investissement dans de l'immobilier, peu importe. Donc déjà, il y a de l'argent qui rentre et ça fait bouger l'économie kenyane. Et au-delà de ça, ça sert à tout le monde. Pourquoi ? Parce qu'un athlète kenyan qui rentre et qui a gagné ou même qui finit sur un podium, c'est la fierté du pays, c'est la fierté de tous les kenyans réunis. Moi, j'ai un souvenir, je suis partie à la piscine avec des gens du centre, des gens avec qui je m'entendais bien, mes potes du centre. Moi, je n'ai pas été à la piscine. J'ai vu la couleur de l'eau, je me suis dit, oula, ça ne va pas le faire. De toute façon, j'avais prévu d'aller à la salle qui était au-dessus de la piscine. J'y suis allée, j'ai fait mon footing et tout. Mais dans cette piscine, ce qui était assez fou, c'est qu'il y avait un écran géant et il y avait les Kenyans qui étaient en train de faire un cross sur la télé. Et tout le monde regardait ça sur cet écran géant, ceux qui étaient dans la piscine, ceux qui étaient dans les gradins derrière la piscine. Ça vous montre à quel point, en fait, ils suivent. Et c'est important. Là, c'était un cross. Alors, je ne sais pas de quel cross il s'agissait. Ce n'était pas forcément un truc de fou. Ce n'était pas une compétition de malade. Ce n'était pas un championnat du monde. Pour autant, ils étaient en train de regarder. C'est médiatisé. C'est diffusé. Et c'était à destination de tout le monde, quoi. Certes, tout le monde ne peut pas aller à la piscine. il y a dans les lieux publics le sport qui est représenté, le sport qui est diffusé. Nous en France, pour nous mettre un cross à la télé, honnêtement... je sais pas où c'est possible, mais c'est extrêmement rare. Ou alors, c'est parce que c'est un cross, c'est un championnat de France ou autre, mais ça m'étonnerait que vous puissiez trouver dans un bar un cross en direct, si en plus à côté il y a un match de foot ou autre chose, on sait très bien que c'est pas la priorité. Donc moi, ça m'a bluffée, j'étais trop contente de voir cette scène. Et voilà, ça résume toute la chose, c'est que chaque Kenyan, On retirera de la joie, en fait, de la fierté, de la joie. Et comme c'est un pays que j'ai trouvé, un peuple que j'ai trouvé extrêmement joyeux, j'imagine très bien la fête que ça peut être quand il y a des réussites, même sur des championnats qui sont moins cotés. Ça les fait vivre, ça les euphorise, c'est important. Je vous parlais de Maxime Lopez tout à l'heure, le coach de Runwise et le coureur élite, tout simplement, sur marathon. Et pas que, il fait des super chronos sur d'autres disciplines. Eh bien, comme je l'ai rencontré, j'ai osé lui envoyer un message à mon retour en France pour lui demander s'il pouvait me coacher. Parce que Campus Coach, j'aime beaucoup, je ne critiquerai pas cette plateforme. Comme je l'ai dit, elle m'a fait énormément progresser. Mais aujourd'hui, j'ai envie de passer un cap et j'ai besoin d'un coaching individuel. Et je me suis dit, ce gars-là, il a tout ce qu'il faut mentalement et dans son cursus aussi, où il s'est intéressé à la psychologie des coureurs d'endurance, il s'est intéressé à la course à pied de manière générale, il a un diplôme de coach. J'ai l'impression que les étoiles se sont alignées pour qu'on se rencontre là-bas, parce qu'en fait, il ne prenait plus d'athlètes en coaching. Et là, il m'a dit oui. Donc, je suis complètement sous l'euphorie de cette nouvelle. Je vais pouvoir faire mon premier point d'évaluation mardi avec lui. et je pense qu'il va pouvoir reprendre ma prépa en cours, ma prépa semi, c'est pas sûr encore, je vais voir avec lui. Donc déjà on va voir comment il me fait progresser jusqu'au semi, et ensuite, moi mon objectif c'est qu'il puisse me coacher pour le profil bien spécifique du marathon de Paris, parce que autant je vaux 3,30 aujourd'hui, c'est sûr, mais 3,30 avec 400 mètres de dénivelé, et surtout avec des côtes aussi intenses. C'est pas du dénivelé horizontal, c'est-à-dire c'est pas du dénivelé qui est plutôt bien réparti, c'est du dénivelé qui est mal réparti et donc c'est de grosses côtes. J'aimerais avoir son expertise, son expérience et voir ce que je peux faire. Si je peux pas faire 3,30 à cause de ce profil, c'est pas grave, mais on m'a dit que je valais 3,20 même normalement au vu de mon dernier semi. donc je vais essayer de voir ce qui pêche avec lui il y a le côté énergétique dont je vous ai toujours parlé je le travaille, j'espère arriver à mes 60 grammes par heure de glucides et que ça me permette du coup de ne pas avoir le mur du marathon le jour J mais j'aimerais avec lui optimiser peut-être certains entraînements, certaines choses et voilà, derrière il y aura un autre marathon mais je ne vous en parle pas maintenant, je vous en reparlerai plus tard et je lui demanderai aussi qu'il me coache Pour essayer de viser un temps de fou sur un marathon plat. Un temps de fou dans mes cordes. Comme je vous dis, il ne faut pas viser la lune quand on n'a pas encore les capacités de viser ce type de choses. Mais pour moi, c'est déjà un chrono de fou quand je l'imagine. Mais apparemment, c'est possible. Donc, je vais tout donner. Un plan d'entraînement, c'est un plan. Il y a un coach maintenant qui peut m'aider sur d'autres plans, qui peut adapter les séances au plus près de ce que je peux faire. donc on verra bien l'échec peut arriver n'importe quand, c'est pas parce qu'on a un super coach qu'on peut pas échouer mais c'est vrai que je mets beaucoup d'espoir dans ce coaching parce que je pense que j'ai plein de choses encore à optimiser que je peux pas voir moi toute seule et que lui peut voir de par son expertise et tous les coureurs qu'il a pu déjà entraîner Concernant le Kenya, je ferai un épisode spécifique, deux épisodes spécifiques. Un qui vous explique peut-être un peu plus comment j'ai vécu le voyage, qu'est-ce que j'ai fait, si ça vous intéresse. Je vous demanderai si ça vous intéresse dans un sondage, parce que bon, c'est assez personnel. Voilà, je peux vous faire un mix entre comment j'ai vécu mes jours là-bas, comment ça s'enchaîne, tout en vous expliquant en détail ce que j'ai compris de ce que... Comment font les Kenyans ? Comment ils s'entraînent ? Et dans un deuxième temps, je vous retranscrirai un interview que j'ai eu la chance de faire avec Jafet, un coureur kenyan qui a gagné le marathon d'Édimbourg il y a longtemps maintenant, c'était je crois en 2014, 2015, un truc comme ça. et qui a une histoire extrêmement inspirante, qui m'a bouleversée sur la fin de l'interview. J'ai pleuré, très clairement. On a fait un interview peut-être de deux heures, et en anglais en plus, c'était galère. Mais à la fin, je me suis effondrée. En plus, c'était le dernier jour avant de partir, donc j'étais triste d'imaginer quitter le Kenya. Ça a fait un trop-plein d'émotions. Donc tout a lâché à ce moment-là, mais j'ai hâte de vous raconter, parce que son parcours vous inspirera aussi, j'en suis sûre. et vous comprendrez davantage de l'intérieur de par son parcours comment s'entraîner Kenyan pourquoi ils sont si forts et il n'y a pas que l'entraînement il n'y a pas que l'altitude qui font qu'ils gagnent c'est avant tout une question de survie je vous spoil un peu mais je vous l'avais déjà dit je crois sur Instagram c'est une question de survie et c'est toute la différence avec nous Sur ces belles paroles, je vous laisse. Je vous souhaite une excellente fin de journée pour ceux qui l'écouteront aujourd'hui. Je vous souhaite une excellente semaine à ceux qui l'écouteront demain et les prochains jours. Moi, je tiens toujours à vous dire de prendre soin de vous. de profiter de la vie du printemps, de ne pas vous mettre trop la pression avec la course à pied quand il y a des moments où c'est plus difficile. C'est important de garder le cap si vous avez des objectifs, mais n'oubliez pas de vous reposer, de faire d'autres choses si vous en avez besoin. C'est aussi important parce que la tête, c'est ce qui fait marcher les jambes. Sans la tête, on a beau avoir les meilleures jambes du monde, ça ne marche pas. Je vous souhaite à nouveau une très belle fin de journée et je vous fais des gros bisous. A très bientôt !

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