Speaker #0Alors avant de démarrer cette cinquième saison, je voulais vous dire merci. Merci pour votre écoute, bien sûr, mais surtout merci pour les plus fidèles d'entre vous d'avoir autant insisté pour que je me relance dans la production de nouveaux épisodes. C'est vrai que l'année dernière, je n'ai pas pris beaucoup le temps d'en enregistrer et je crois qu'il ne se passe pas une semaine sans que quelqu'un nous dise chez Zepresenters Bon alors les podcasts, c'est quand les prochains épisodes ? Dites à Bruno qu'on aimerait bien en écouter d'autres ! etc. Donc encore merci pour vos encouragements. Et c'est donc reparti pour une cinquième saison. Bonjour, vous écoutez le 56e épisode de Moment de Vérité, le podcast qui vous aide à mieux présenter vos idées. Aujourd'hui, je vous propose de partir à la reconquête d'un réflexe qu'on a tous en nous, mais qu'on a tendance à perdre quand il s'agit de présenter ses idées, le réflexe narratif. Mon nom est Bruno Clément, je suis le cofondateur de The Presenters, un cabinet de conseil en stratégie narrative. Et mon métier, c'est d'aider les gens à exprimer clairement leurs idées et les présenter efficacement en toutes circonstances de la machine à café au palais des congrès. Il faut que je vous raconte un truc. Il y a quelques mois, j'étais à un dîner avec plein de gens que je ne connaissais pas et d'un milieu professionnel très éloigné du mien. Et forcément, la question que personnellement je redoute toujours a fini par arriver. Et toi Bruno, tu fais quoi dans la vie ? J'ai voulu faire simple et j'ai répondu par un laconique Oh, moi je suis un ancien publicitaire et depuis 10 ans je fais du storytelling Et là, j'ai eu en face de moi cette réaction absolument magnifique Ah d'accord, t'es un communicant quoi Et s'en est suivie une longue conversation dont le fil directeur était globalement Mais le storytelling entre nous, c'est du bullshit, ça sert à manipuler les gens, c'est même dangereux, non ? Alors, je ne peux pas en vouloir aux gens de croire ça, parce que littéralement, storytelling en français, ça veut dire raconter des histoires Et quand quelqu'un vous dit tu me racontes des histoires a priori, c'est pas un compliment. Pour autant, n'en déplaise au détracteur du storytelling, il y en a peut-être parmi vous, non, le storytelling, c'est pas un truc qui a été inventé dans les années 50 par des publicitaires de génie pour nous inciter à boire toujours plus de boissons sucrées. Non, le storytelling, c'est juste le moyen le plus universel que l'être humain ait trouvé pour transmettre et communiquer. Et en vrai, les histoires, elles sont partout depuis la nuit des temps. Depuis les grottes de Lascaux jusque dans nos conversations d'aujourd'hui. Quand vous retrouvez un ami autour d'un café, vous lui partagez des anecdotes, le truc génial qui vous est arrivé ce week-end et qui mérite d'être raconté. Vous ne lui faites pas, du moins j'espère pour lui, une présentation PowerPoint. Partager une anecdote, c'est du storytelling. Les histoires sont dans notre culture. La grande histoire de France n'est que la somme de milliers de petites histoires qui, mises bout à bout, constituent un patrimoine commun de valeurs, de savoir-être, de savoir-faire que l'on se transmet au fil du temps. Les nations, les religions, les entreprises, les familles sont pétries d'histoires. Les histoires sont bien évidemment dans nos loisirs. Il suffit de voir le succès mondial des plateformes de streaming et des séries dans le monde entier pour s'en convaincre. Tout le monde adore les histoires, quitte à veiller jusqu'à plus d'heures pour voir encore un petit épisode. On est tous accros au storytelling. Et les histoires sont aussi dans nos achats. Il y a bien longtemps que l'on n'achète plus le produit juste pour le produit. On achète l'histoire qui est derrière le produit. L'exemple que j'aime le plus souvent citer, c'est la marque C'est qui le patron ? On n'achète pas une brique de lait à 99 centimes d'euros. On achète le lait qui rémunère au juste prix son producteur. Ça aussi, c'est du storytelling. Un storytelling sincère, engagé et transparent. Bref, vous l'avez compris, les histoires sont absolument partout dans nos vies. Partout, sauf dans un lieu qu'on fréquente tous les jours, l'entreprise. Alors là, non, en entreprise, on ne s'autorise pas à raconter des histoires. On n'est pas des saltimbanques, ni des enfants. On est sérieux. Et quand on présente un projet, on fait des exposés. On explique, on démontre, on cherche à prouver plutôt qu'à raconter. Et du coup, on ne va pas se mentir, on ennuie tout le monde. Cette peur de raconter des histoires est un des symptômes visibles de ce que nous appelons chez The Presenters le syndrome de l'expert. Moi, personnellement, je l'appelle le scientifique. Vous savez, c'est la personne qui a à cœur de vous partager toute la complexité de son métier dans les moindres détails. Celui qui jargonne, celui qui vous tue les yeux avec des slides illisibles et des tableurs écrits en caractère 6. Bref, l'expert, c'est celui que vous n'écoutez jamais quand vous êtes en réunion. Et ça, c'est un vrai problème. Parce que les experts, les entreprises en ont besoin. Ce sont eux. qui comprennent en profondeur les sujets et qui permettent de prendre les bonnes décisions, voire même d'éviter les grosses erreurs stratégiques. Et chez Zepresenters, on les aime bien les experts, parce qu'avec eux on se sent utile, parce qu'on les aide à reconquérir le réflexe narratif qu'ils ont perdu lorsqu'ils présentent leurs projets. Le réflexe narratif c'est quoi ? C'est le réflexe qu'on a tous quand on a envie de raconter le truc absolument génial qui nous est arrivé. Et pourquoi vous ne mettriez pas ce réflexe narratif au service de vos stratégies, de vos projets, de vos équipes, de vos investisseurs et de vos partenaires ? Parce qu'en vrai, tout sujet, même très complexe, peut devenir intéressant s'il est bien raconté. Le réflexe narratif, c'est passer de comment je l'explique à comment je le raconte. C'est un changement de posture majeur qui permettra de muscler votre leadership et renforcer votre impact auprès du public qui vous écoute. Avoir le réflexe narratif, c'est devenir un orateur-narrateur, c'est-à-dire un orateur qu'on a plaisir à écouter parce que son propos est clair et cohérent. Et c'est l'essence même de mon métier, le conseil en stratégie narrative. comprendre la complexité de vos stratégies, de vos projets, de vos organisations et vous aider à les traduire en des histoires qui méritent d'être racontées. Alors non, le storytelling, ce n'est pas une machine à bullshit. Mais il est vrai que c'est un outil très puissant de communication et d'influence. C'est un super pouvoir. Et comme tout super pouvoir, il implique de grandes responsabilités. Celle d'en faire bon usage. Et chez Zepresenters, on est très fiers de faire ce métier depuis bientôt 10 ans parce qu'il est utile et qu'il permet de faire avancer vos projets, même les plus complexes. Et puisque nous sommes encore dans la période des vœux, permettez-moi de vous souhaiter une très belle et heureuse année 2023, une année faite de beaux projets qui mériteront d'être racontés. Merci d'avoir écouté ce 56e épisode de Moments de Vérité. Dans le prochain épisode, je vous expliquerai comment transformer un projet en histoire. Si vous avez envie d'en savoir plus sur Zeresenters, notre méthodologie, notre offre de conseils, de formations et de conférences, je vous invite à télécharger gratuitement notre petit guide de survie pour rendre vos idées désirables que vous trouverez sur le site www.thepresenters.com. Enfin, si vous aimez Moment de Vérité, le meilleur moyen de le soutenir est d'en parler autour de vous et de vous abonner sur la plateforme de votre choix, Apple Podcasts, Spotify, Deezer. en y laissant un commentaire positif accompagné de 5 étoiles. Encore merci pour votre écoute et votre fidélité. Je vous dis à très bientôt sur Moment de Vérité, le podcast qui vous aide à mieux présenter vos idées.