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Mon chantier en sécurité

Episode 3 : Une charte couvreurs pour lutter contre les chutes de hauteur

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09min |13/05/2024
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Description

Florent Piguet, responsable de l’activité couverture zinguerie au sein de la SARL du même nom, a signé une charte. La chute d’un toit de son oncle quelques années auparavant reste pour lui un évènement traumatisant. Et c’est pour ne plus revivre cet évènement qu’il s’est engagé dans cette démarche qui lui garantit sécurité et sérénité, pour lui et son équipe.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Au départ, la première réaction que j'ai entendue quand j'ai dit que je faisais partie de la charcouvreuse, on m'a dit mais ça ne sert à rien, tu perds ton temps On s'est dit oui, il y a du boulot Mais c'est un beau challenge et on s'est dit qu'on allait faire leur montrer que c'est utile. Dans le journal de ce matin, il y a fait état des accidents au travail. Évidemment, nous sur Besançon, au mois d'avril dernier, il y a encore eu un accident grave. Une personne qui est... qui a chuté d'un toit terrasse sur un grand immeuble de Planoise. On se dit, mais comment est-ce encore possible aujourd'hui ? Moi, ce que j'attends de la charte aujourd'hui, c'est qu'un maximum d'entreprises se sentent concernées.

  • Speaker #1

    C'est la chute grave d'un jeune couvreur de 24 ans, depuis un pignon et sans protection collective, qui est à l'origine de la création de la charte couvreur. Le jeune homme, handicapé, est resté en incapacité de travailler. Son employeur a été sommé par la CARSAT et l'inspection du travail de prendre des mesures de protection renforcées. Et c'est lui qui était à l'initiative de la charte en concertation avec la Fédération du BTP du territoire de Belfort, la CAPEB et l'OPP BTP. Depuis ce jour, plusieurs couvreurs ont rejoint cette charte qui comporte quatre engagements, dont la protection des chantiers par un échafaudage de pieds à l'égout et en rive. La formation du personnel et la sensibilisation des clients au risque font également partie des engagements pris. Florent Piguet est responsable de la couverture Zingri au sein de la SRL du même nom. Il raconte ici comment, et pourquoi, il a signé cette charte.

  • Speaker #0

    Alors au départ, notre entreprise est vraiment une entreprise familiale. Elle a été créée par Georges, notre père. La sécurité pour nous, c'était quelque chose de très peu important parce qu'on estimait que comme on était trois frères, chacun gérait son problème de sécurité. Et au fur et à mesure du développement de l'entreprise, des salariés sont rentrés dans l'entreprise et on s'est rendu compte qu'ils n'abordaient pas du tout la sécurité de la même manière que nous. Dans le sens où pour nous la sécurité était notre affaire et on s'est aperçu que pour les salariés ce n'était pas leur affaire. C'était vraiment quelque chose qu'il fallait qu'on aborde avec eux, d'où mon intérêt pour la charte couvreur, parce que la charte couvreur m'a permis d'aborder différemment le point de vue de la sécurité. Dans le sens où on communique souvent mal avec nos salariés. C'est la grande difficulté des entreprises dites familiales, parce que la communication entre nous, quand on est issu du même milieu familial, elle nous paraît évidente. Avec les personnes extérieures, les salariés, vraiment la communication est totalement différente. Et on avait tendance à toujours être dans le reproche vis-à-vis de la sécurité. T'as pas fait ci. Tu n'as pas fait ça. Et c'était souvent mal perçu. Le fait d'adhérer à la charte, d'en discuter avec mes collègues, de suivre une formation avec les formateurs de l'OPBTP, déjà d'une part de le... de l'aborder plus en amont, et ça c'est important. On n'attend pas qu'il y ait une catastrophe, on n'attend pas de constater que l'échafaudage est mal posé, qu'il y a des carences, qu'il y a des erreurs, pour tout de suite arriver et faire des remarques ou se péter, parce que nous, bien sûr, comme on est... Comme on est touché par les mauvaises mises en place d'échafaudage, on a tendance à faire des reproches. Que si on en discute en amont, ça permet vraiment de bien positionner les choses et de bien aborder le travail.

  • Speaker #2

    Mon chantier en sécurité, un podcast réalisé par Prévention BTP.

  • Speaker #0

    J'ai connu un accident grave. C'est un oncle qui travaille avec nous. L'aspect familial est toujours là. Un oncle qui travaille avec nous, qui pour une dernière petite bricole, une tuile mal placée, remonte sur le toit et puis vient glisser, dégringole, finit au sol, sur une dalle. Voilà, il s'en est bien sorti, mais avec des séquelles. Et aujourd'hui, à chaque fois que je le vois, parce que je le rencontre souvent, Au niveau familial, je vois toujours cette situation. Et c'est vrai que, alors il est là, heureusement, mais quand même, il pourrait être en meilleure santé pour sa retraite. Et je me dis, à ce moment-là, on ne communique pas, on aurait dû le faire. C'est mon frère qui l'a vécu. Moi, je n'étais pas sur le même chantier, mais c'était un réel traumatisme pour toute l'entreprise, c'est certain. Et si bien que quand on parle de char, quand on parle de sécurité, on a cette petite épée de Damoclès qui est là et qui nous rappelle que ça peut nous arriver.

  • Speaker #2

    Et vous, les chutes de hauteur, ça vous parle ?

  • Speaker #0

    J'ai rencontré des gens de l'OPPTP qui nous ont proposé des formations, à la fois personnelles en tant que dirigeants, mais aussi vis-à-vis de nos salariés, parce qu'on ne savait justement pas toujours comment bien communiquer. Cette sécurité est vraiment abordée d'un point de vue plus éducatif, plus ludique, et pas forcément toujours dans le reproche. Et puis aussi, j'ai rencontré d'autres entreprises et c'est important pour moi de me rendre compte que mes problématiques étaient leurs problématiques et qu'ensemble, on pouvait résoudre des petits problèmes. On ne va pas révolutionner le monde de la sécurité, mais on résout des petits problèmes et puis en même temps, parce que c'est important, on n'a pas de concurrence à se faire sur la sécurité. Je crois que le poste de sécurité dans un devis, ça doit être pratiquement le même pour tout le monde. parce que la sécurité, c'est la même pour tout le monde. Vraiment, au niveau du management, ce n'est pas révolutionnaire, mais quand même, on a appris à mieux communiquer avec nos salariés. Parce qu'on ne se rend pas compte, on a fait des jeux de rôle, et on se rend compte que notre réaction n'est pas forcément la bonne réaction. Et on a fait deux séances avec eux. J'avais monté un petit questionnaire sur les problèmes de sécurité, quand est-ce qu'ils se sentent en sécurité, quand est-ce qu'ils ne se sentent pas en sécurité, est-ce que l'entreprise fait attention à vous en tant que personne, et j'ai eu des réponses assez surprenantes. Nos salariés nous ont dit tout simplement, mais c'est la première fois qu'on en parle. Je leur dis mais on en parle si, on parle de sécurité au quotidien. Non mais c'est la première fois qu'on en parle d'une façon solennelle, de se réunir et de dire voilà. Et ça a été très apprécié. Le fait que tout le monde soit là, parce que j'avais réuni tous les salariés, y compris ceux qui sont magasiniers, qui pourraient ne pas être concernés, parce qu'on dit ils ne sont pas sur les chantiers, mais ils sont concernés parce que c'est eux qui préparent le matériel. Et c'est important que le matériel soit bien préparé, que les casiers soient bien rangés. Et ça a impliqué vraiment toute l'entreprise et ça c'était vraiment intéressant. Moi ce que j'attends de la charte aujourd'hui, c'est qu'un maximum d'entreprises se sentent concernées. Et des choses toutes simples qu'on fait. Vraiment tout simple, c'est qu'aujourd'hui on essaye au maximum de mettre des escaliers extérieurs d'accès. Parce que les trappes à l'intérieur de chafaudage, ce n'est pas pratique du tout. Et on s'aperçut qu'en mettant des escaliers, certes, ça a un coût, ça prend du temps. Mais alors, quel confort de travail ! Et on s'aperçoit qu'au final, on gagne du temps. Et pour nous, entreprise, gagner du temps, c'est aussi gagner de la plan. Il faut être lucide et c'est important.

  • Speaker #1

    Sébastien Therrier, bonjour. Vous êtes expert à la direction technique de l'OPP BTP et vous avez notamment travaillé 17 ans comme responsable travaux sur des chantiers de neuf et de réhabilitation. Que retenez-vous de ce témoignage ?

  • Speaker #3

    Je retiens surtout deux points. Le premier, c'est que la communication, c'est vraiment l'affaire de tous. Florent Piguet l'a bien compris. À travers une discussion ouverte avec ses salariés, le message passait beaucoup mieux et la sécurité devenait l'affaire de tous. La première difficulté, c'est de bien prendre conscience du risque. et de ses conséquences pour soi et pour les autres. Ensuite, le deuxième point, c'est que la charte couvreur, c'est avant tout un réseau d'entreprises. Un gérant de TPE ou de PME peut vite se sentir isolé, et grâce à ce genre d'initiative, il va pouvoir échanger des bonnes pratiques, des points de vue avec d'autres partenaires du secteur. A son tour, il peut devenir un moteur et va pouvoir influencer des entreprises. De la même façon, il va pouvoir montrer aux clients que la sécurité n'est plus une option. Quand on est en sécurité, on n'a plus que la qualité à penser. C'est donc un levier de performance pour l'entreprise et pour le client.

  • Speaker #2

    Mon chantier en sécurité, un podcast réalisé par Prévention BTP. L'OPP BTP, c'est l'organisme professionnel de prévention du BTP. Paritaire, il est placé sous la tutelle du ministre en charge du travail. Il aide les entreprises du BTP à faire évoluer leurs pratiques afin de prévenir les accidents du travail et les maladies professionnelles. C'est un service gratuit rendu possible par les cotisations des entreprises. Retrouvez nos 6 épisodes sur toutes les plateformes de podcast et sur le site Prévention BTP.

Description

Florent Piguet, responsable de l’activité couverture zinguerie au sein de la SARL du même nom, a signé une charte. La chute d’un toit de son oncle quelques années auparavant reste pour lui un évènement traumatisant. Et c’est pour ne plus revivre cet évènement qu’il s’est engagé dans cette démarche qui lui garantit sécurité et sérénité, pour lui et son équipe.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Au départ, la première réaction que j'ai entendue quand j'ai dit que je faisais partie de la charcouvreuse, on m'a dit mais ça ne sert à rien, tu perds ton temps On s'est dit oui, il y a du boulot Mais c'est un beau challenge et on s'est dit qu'on allait faire leur montrer que c'est utile. Dans le journal de ce matin, il y a fait état des accidents au travail. Évidemment, nous sur Besançon, au mois d'avril dernier, il y a encore eu un accident grave. Une personne qui est... qui a chuté d'un toit terrasse sur un grand immeuble de Planoise. On se dit, mais comment est-ce encore possible aujourd'hui ? Moi, ce que j'attends de la charte aujourd'hui, c'est qu'un maximum d'entreprises se sentent concernées.

  • Speaker #1

    C'est la chute grave d'un jeune couvreur de 24 ans, depuis un pignon et sans protection collective, qui est à l'origine de la création de la charte couvreur. Le jeune homme, handicapé, est resté en incapacité de travailler. Son employeur a été sommé par la CARSAT et l'inspection du travail de prendre des mesures de protection renforcées. Et c'est lui qui était à l'initiative de la charte en concertation avec la Fédération du BTP du territoire de Belfort, la CAPEB et l'OPP BTP. Depuis ce jour, plusieurs couvreurs ont rejoint cette charte qui comporte quatre engagements, dont la protection des chantiers par un échafaudage de pieds à l'égout et en rive. La formation du personnel et la sensibilisation des clients au risque font également partie des engagements pris. Florent Piguet est responsable de la couverture Zingri au sein de la SRL du même nom. Il raconte ici comment, et pourquoi, il a signé cette charte.

  • Speaker #0

    Alors au départ, notre entreprise est vraiment une entreprise familiale. Elle a été créée par Georges, notre père. La sécurité pour nous, c'était quelque chose de très peu important parce qu'on estimait que comme on était trois frères, chacun gérait son problème de sécurité. Et au fur et à mesure du développement de l'entreprise, des salariés sont rentrés dans l'entreprise et on s'est rendu compte qu'ils n'abordaient pas du tout la sécurité de la même manière que nous. Dans le sens où pour nous la sécurité était notre affaire et on s'est aperçu que pour les salariés ce n'était pas leur affaire. C'était vraiment quelque chose qu'il fallait qu'on aborde avec eux, d'où mon intérêt pour la charte couvreur, parce que la charte couvreur m'a permis d'aborder différemment le point de vue de la sécurité. Dans le sens où on communique souvent mal avec nos salariés. C'est la grande difficulté des entreprises dites familiales, parce que la communication entre nous, quand on est issu du même milieu familial, elle nous paraît évidente. Avec les personnes extérieures, les salariés, vraiment la communication est totalement différente. Et on avait tendance à toujours être dans le reproche vis-à-vis de la sécurité. T'as pas fait ci. Tu n'as pas fait ça. Et c'était souvent mal perçu. Le fait d'adhérer à la charte, d'en discuter avec mes collègues, de suivre une formation avec les formateurs de l'OPBTP, déjà d'une part de le... de l'aborder plus en amont, et ça c'est important. On n'attend pas qu'il y ait une catastrophe, on n'attend pas de constater que l'échafaudage est mal posé, qu'il y a des carences, qu'il y a des erreurs, pour tout de suite arriver et faire des remarques ou se péter, parce que nous, bien sûr, comme on est... Comme on est touché par les mauvaises mises en place d'échafaudage, on a tendance à faire des reproches. Que si on en discute en amont, ça permet vraiment de bien positionner les choses et de bien aborder le travail.

  • Speaker #2

    Mon chantier en sécurité, un podcast réalisé par Prévention BTP.

  • Speaker #0

    J'ai connu un accident grave. C'est un oncle qui travaille avec nous. L'aspect familial est toujours là. Un oncle qui travaille avec nous, qui pour une dernière petite bricole, une tuile mal placée, remonte sur le toit et puis vient glisser, dégringole, finit au sol, sur une dalle. Voilà, il s'en est bien sorti, mais avec des séquelles. Et aujourd'hui, à chaque fois que je le vois, parce que je le rencontre souvent, Au niveau familial, je vois toujours cette situation. Et c'est vrai que, alors il est là, heureusement, mais quand même, il pourrait être en meilleure santé pour sa retraite. Et je me dis, à ce moment-là, on ne communique pas, on aurait dû le faire. C'est mon frère qui l'a vécu. Moi, je n'étais pas sur le même chantier, mais c'était un réel traumatisme pour toute l'entreprise, c'est certain. Et si bien que quand on parle de char, quand on parle de sécurité, on a cette petite épée de Damoclès qui est là et qui nous rappelle que ça peut nous arriver.

  • Speaker #2

    Et vous, les chutes de hauteur, ça vous parle ?

  • Speaker #0

    J'ai rencontré des gens de l'OPPTP qui nous ont proposé des formations, à la fois personnelles en tant que dirigeants, mais aussi vis-à-vis de nos salariés, parce qu'on ne savait justement pas toujours comment bien communiquer. Cette sécurité est vraiment abordée d'un point de vue plus éducatif, plus ludique, et pas forcément toujours dans le reproche. Et puis aussi, j'ai rencontré d'autres entreprises et c'est important pour moi de me rendre compte que mes problématiques étaient leurs problématiques et qu'ensemble, on pouvait résoudre des petits problèmes. On ne va pas révolutionner le monde de la sécurité, mais on résout des petits problèmes et puis en même temps, parce que c'est important, on n'a pas de concurrence à se faire sur la sécurité. Je crois que le poste de sécurité dans un devis, ça doit être pratiquement le même pour tout le monde. parce que la sécurité, c'est la même pour tout le monde. Vraiment, au niveau du management, ce n'est pas révolutionnaire, mais quand même, on a appris à mieux communiquer avec nos salariés. Parce qu'on ne se rend pas compte, on a fait des jeux de rôle, et on se rend compte que notre réaction n'est pas forcément la bonne réaction. Et on a fait deux séances avec eux. J'avais monté un petit questionnaire sur les problèmes de sécurité, quand est-ce qu'ils se sentent en sécurité, quand est-ce qu'ils ne se sentent pas en sécurité, est-ce que l'entreprise fait attention à vous en tant que personne, et j'ai eu des réponses assez surprenantes. Nos salariés nous ont dit tout simplement, mais c'est la première fois qu'on en parle. Je leur dis mais on en parle si, on parle de sécurité au quotidien. Non mais c'est la première fois qu'on en parle d'une façon solennelle, de se réunir et de dire voilà. Et ça a été très apprécié. Le fait que tout le monde soit là, parce que j'avais réuni tous les salariés, y compris ceux qui sont magasiniers, qui pourraient ne pas être concernés, parce qu'on dit ils ne sont pas sur les chantiers, mais ils sont concernés parce que c'est eux qui préparent le matériel. Et c'est important que le matériel soit bien préparé, que les casiers soient bien rangés. Et ça a impliqué vraiment toute l'entreprise et ça c'était vraiment intéressant. Moi ce que j'attends de la charte aujourd'hui, c'est qu'un maximum d'entreprises se sentent concernées. Et des choses toutes simples qu'on fait. Vraiment tout simple, c'est qu'aujourd'hui on essaye au maximum de mettre des escaliers extérieurs d'accès. Parce que les trappes à l'intérieur de chafaudage, ce n'est pas pratique du tout. Et on s'aperçut qu'en mettant des escaliers, certes, ça a un coût, ça prend du temps. Mais alors, quel confort de travail ! Et on s'aperçoit qu'au final, on gagne du temps. Et pour nous, entreprise, gagner du temps, c'est aussi gagner de la plan. Il faut être lucide et c'est important.

  • Speaker #1

    Sébastien Therrier, bonjour. Vous êtes expert à la direction technique de l'OPP BTP et vous avez notamment travaillé 17 ans comme responsable travaux sur des chantiers de neuf et de réhabilitation. Que retenez-vous de ce témoignage ?

  • Speaker #3

    Je retiens surtout deux points. Le premier, c'est que la communication, c'est vraiment l'affaire de tous. Florent Piguet l'a bien compris. À travers une discussion ouverte avec ses salariés, le message passait beaucoup mieux et la sécurité devenait l'affaire de tous. La première difficulté, c'est de bien prendre conscience du risque. et de ses conséquences pour soi et pour les autres. Ensuite, le deuxième point, c'est que la charte couvreur, c'est avant tout un réseau d'entreprises. Un gérant de TPE ou de PME peut vite se sentir isolé, et grâce à ce genre d'initiative, il va pouvoir échanger des bonnes pratiques, des points de vue avec d'autres partenaires du secteur. A son tour, il peut devenir un moteur et va pouvoir influencer des entreprises. De la même façon, il va pouvoir montrer aux clients que la sécurité n'est plus une option. Quand on est en sécurité, on n'a plus que la qualité à penser. C'est donc un levier de performance pour l'entreprise et pour le client.

  • Speaker #2

    Mon chantier en sécurité, un podcast réalisé par Prévention BTP. L'OPP BTP, c'est l'organisme professionnel de prévention du BTP. Paritaire, il est placé sous la tutelle du ministre en charge du travail. Il aide les entreprises du BTP à faire évoluer leurs pratiques afin de prévenir les accidents du travail et les maladies professionnelles. C'est un service gratuit rendu possible par les cotisations des entreprises. Retrouvez nos 6 épisodes sur toutes les plateformes de podcast et sur le site Prévention BTP.

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Description

Florent Piguet, responsable de l’activité couverture zinguerie au sein de la SARL du même nom, a signé une charte. La chute d’un toit de son oncle quelques années auparavant reste pour lui un évènement traumatisant. Et c’est pour ne plus revivre cet évènement qu’il s’est engagé dans cette démarche qui lui garantit sécurité et sérénité, pour lui et son équipe.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Au départ, la première réaction que j'ai entendue quand j'ai dit que je faisais partie de la charcouvreuse, on m'a dit mais ça ne sert à rien, tu perds ton temps On s'est dit oui, il y a du boulot Mais c'est un beau challenge et on s'est dit qu'on allait faire leur montrer que c'est utile. Dans le journal de ce matin, il y a fait état des accidents au travail. Évidemment, nous sur Besançon, au mois d'avril dernier, il y a encore eu un accident grave. Une personne qui est... qui a chuté d'un toit terrasse sur un grand immeuble de Planoise. On se dit, mais comment est-ce encore possible aujourd'hui ? Moi, ce que j'attends de la charte aujourd'hui, c'est qu'un maximum d'entreprises se sentent concernées.

  • Speaker #1

    C'est la chute grave d'un jeune couvreur de 24 ans, depuis un pignon et sans protection collective, qui est à l'origine de la création de la charte couvreur. Le jeune homme, handicapé, est resté en incapacité de travailler. Son employeur a été sommé par la CARSAT et l'inspection du travail de prendre des mesures de protection renforcées. Et c'est lui qui était à l'initiative de la charte en concertation avec la Fédération du BTP du territoire de Belfort, la CAPEB et l'OPP BTP. Depuis ce jour, plusieurs couvreurs ont rejoint cette charte qui comporte quatre engagements, dont la protection des chantiers par un échafaudage de pieds à l'égout et en rive. La formation du personnel et la sensibilisation des clients au risque font également partie des engagements pris. Florent Piguet est responsable de la couverture Zingri au sein de la SRL du même nom. Il raconte ici comment, et pourquoi, il a signé cette charte.

  • Speaker #0

    Alors au départ, notre entreprise est vraiment une entreprise familiale. Elle a été créée par Georges, notre père. La sécurité pour nous, c'était quelque chose de très peu important parce qu'on estimait que comme on était trois frères, chacun gérait son problème de sécurité. Et au fur et à mesure du développement de l'entreprise, des salariés sont rentrés dans l'entreprise et on s'est rendu compte qu'ils n'abordaient pas du tout la sécurité de la même manière que nous. Dans le sens où pour nous la sécurité était notre affaire et on s'est aperçu que pour les salariés ce n'était pas leur affaire. C'était vraiment quelque chose qu'il fallait qu'on aborde avec eux, d'où mon intérêt pour la charte couvreur, parce que la charte couvreur m'a permis d'aborder différemment le point de vue de la sécurité. Dans le sens où on communique souvent mal avec nos salariés. C'est la grande difficulté des entreprises dites familiales, parce que la communication entre nous, quand on est issu du même milieu familial, elle nous paraît évidente. Avec les personnes extérieures, les salariés, vraiment la communication est totalement différente. Et on avait tendance à toujours être dans le reproche vis-à-vis de la sécurité. T'as pas fait ci. Tu n'as pas fait ça. Et c'était souvent mal perçu. Le fait d'adhérer à la charte, d'en discuter avec mes collègues, de suivre une formation avec les formateurs de l'OPBTP, déjà d'une part de le... de l'aborder plus en amont, et ça c'est important. On n'attend pas qu'il y ait une catastrophe, on n'attend pas de constater que l'échafaudage est mal posé, qu'il y a des carences, qu'il y a des erreurs, pour tout de suite arriver et faire des remarques ou se péter, parce que nous, bien sûr, comme on est... Comme on est touché par les mauvaises mises en place d'échafaudage, on a tendance à faire des reproches. Que si on en discute en amont, ça permet vraiment de bien positionner les choses et de bien aborder le travail.

  • Speaker #2

    Mon chantier en sécurité, un podcast réalisé par Prévention BTP.

  • Speaker #0

    J'ai connu un accident grave. C'est un oncle qui travaille avec nous. L'aspect familial est toujours là. Un oncle qui travaille avec nous, qui pour une dernière petite bricole, une tuile mal placée, remonte sur le toit et puis vient glisser, dégringole, finit au sol, sur une dalle. Voilà, il s'en est bien sorti, mais avec des séquelles. Et aujourd'hui, à chaque fois que je le vois, parce que je le rencontre souvent, Au niveau familial, je vois toujours cette situation. Et c'est vrai que, alors il est là, heureusement, mais quand même, il pourrait être en meilleure santé pour sa retraite. Et je me dis, à ce moment-là, on ne communique pas, on aurait dû le faire. C'est mon frère qui l'a vécu. Moi, je n'étais pas sur le même chantier, mais c'était un réel traumatisme pour toute l'entreprise, c'est certain. Et si bien que quand on parle de char, quand on parle de sécurité, on a cette petite épée de Damoclès qui est là et qui nous rappelle que ça peut nous arriver.

  • Speaker #2

    Et vous, les chutes de hauteur, ça vous parle ?

  • Speaker #0

    J'ai rencontré des gens de l'OPPTP qui nous ont proposé des formations, à la fois personnelles en tant que dirigeants, mais aussi vis-à-vis de nos salariés, parce qu'on ne savait justement pas toujours comment bien communiquer. Cette sécurité est vraiment abordée d'un point de vue plus éducatif, plus ludique, et pas forcément toujours dans le reproche. Et puis aussi, j'ai rencontré d'autres entreprises et c'est important pour moi de me rendre compte que mes problématiques étaient leurs problématiques et qu'ensemble, on pouvait résoudre des petits problèmes. On ne va pas révolutionner le monde de la sécurité, mais on résout des petits problèmes et puis en même temps, parce que c'est important, on n'a pas de concurrence à se faire sur la sécurité. Je crois que le poste de sécurité dans un devis, ça doit être pratiquement le même pour tout le monde. parce que la sécurité, c'est la même pour tout le monde. Vraiment, au niveau du management, ce n'est pas révolutionnaire, mais quand même, on a appris à mieux communiquer avec nos salariés. Parce qu'on ne se rend pas compte, on a fait des jeux de rôle, et on se rend compte que notre réaction n'est pas forcément la bonne réaction. Et on a fait deux séances avec eux. J'avais monté un petit questionnaire sur les problèmes de sécurité, quand est-ce qu'ils se sentent en sécurité, quand est-ce qu'ils ne se sentent pas en sécurité, est-ce que l'entreprise fait attention à vous en tant que personne, et j'ai eu des réponses assez surprenantes. Nos salariés nous ont dit tout simplement, mais c'est la première fois qu'on en parle. Je leur dis mais on en parle si, on parle de sécurité au quotidien. Non mais c'est la première fois qu'on en parle d'une façon solennelle, de se réunir et de dire voilà. Et ça a été très apprécié. Le fait que tout le monde soit là, parce que j'avais réuni tous les salariés, y compris ceux qui sont magasiniers, qui pourraient ne pas être concernés, parce qu'on dit ils ne sont pas sur les chantiers, mais ils sont concernés parce que c'est eux qui préparent le matériel. Et c'est important que le matériel soit bien préparé, que les casiers soient bien rangés. Et ça a impliqué vraiment toute l'entreprise et ça c'était vraiment intéressant. Moi ce que j'attends de la charte aujourd'hui, c'est qu'un maximum d'entreprises se sentent concernées. Et des choses toutes simples qu'on fait. Vraiment tout simple, c'est qu'aujourd'hui on essaye au maximum de mettre des escaliers extérieurs d'accès. Parce que les trappes à l'intérieur de chafaudage, ce n'est pas pratique du tout. Et on s'aperçut qu'en mettant des escaliers, certes, ça a un coût, ça prend du temps. Mais alors, quel confort de travail ! Et on s'aperçoit qu'au final, on gagne du temps. Et pour nous, entreprise, gagner du temps, c'est aussi gagner de la plan. Il faut être lucide et c'est important.

  • Speaker #1

    Sébastien Therrier, bonjour. Vous êtes expert à la direction technique de l'OPP BTP et vous avez notamment travaillé 17 ans comme responsable travaux sur des chantiers de neuf et de réhabilitation. Que retenez-vous de ce témoignage ?

  • Speaker #3

    Je retiens surtout deux points. Le premier, c'est que la communication, c'est vraiment l'affaire de tous. Florent Piguet l'a bien compris. À travers une discussion ouverte avec ses salariés, le message passait beaucoup mieux et la sécurité devenait l'affaire de tous. La première difficulté, c'est de bien prendre conscience du risque. et de ses conséquences pour soi et pour les autres. Ensuite, le deuxième point, c'est que la charte couvreur, c'est avant tout un réseau d'entreprises. Un gérant de TPE ou de PME peut vite se sentir isolé, et grâce à ce genre d'initiative, il va pouvoir échanger des bonnes pratiques, des points de vue avec d'autres partenaires du secteur. A son tour, il peut devenir un moteur et va pouvoir influencer des entreprises. De la même façon, il va pouvoir montrer aux clients que la sécurité n'est plus une option. Quand on est en sécurité, on n'a plus que la qualité à penser. C'est donc un levier de performance pour l'entreprise et pour le client.

  • Speaker #2

    Mon chantier en sécurité, un podcast réalisé par Prévention BTP. L'OPP BTP, c'est l'organisme professionnel de prévention du BTP. Paritaire, il est placé sous la tutelle du ministre en charge du travail. Il aide les entreprises du BTP à faire évoluer leurs pratiques afin de prévenir les accidents du travail et les maladies professionnelles. C'est un service gratuit rendu possible par les cotisations des entreprises. Retrouvez nos 6 épisodes sur toutes les plateformes de podcast et sur le site Prévention BTP.

Description

Florent Piguet, responsable de l’activité couverture zinguerie au sein de la SARL du même nom, a signé une charte. La chute d’un toit de son oncle quelques années auparavant reste pour lui un évènement traumatisant. Et c’est pour ne plus revivre cet évènement qu’il s’est engagé dans cette démarche qui lui garantit sécurité et sérénité, pour lui et son équipe.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Au départ, la première réaction que j'ai entendue quand j'ai dit que je faisais partie de la charcouvreuse, on m'a dit mais ça ne sert à rien, tu perds ton temps On s'est dit oui, il y a du boulot Mais c'est un beau challenge et on s'est dit qu'on allait faire leur montrer que c'est utile. Dans le journal de ce matin, il y a fait état des accidents au travail. Évidemment, nous sur Besançon, au mois d'avril dernier, il y a encore eu un accident grave. Une personne qui est... qui a chuté d'un toit terrasse sur un grand immeuble de Planoise. On se dit, mais comment est-ce encore possible aujourd'hui ? Moi, ce que j'attends de la charte aujourd'hui, c'est qu'un maximum d'entreprises se sentent concernées.

  • Speaker #1

    C'est la chute grave d'un jeune couvreur de 24 ans, depuis un pignon et sans protection collective, qui est à l'origine de la création de la charte couvreur. Le jeune homme, handicapé, est resté en incapacité de travailler. Son employeur a été sommé par la CARSAT et l'inspection du travail de prendre des mesures de protection renforcées. Et c'est lui qui était à l'initiative de la charte en concertation avec la Fédération du BTP du territoire de Belfort, la CAPEB et l'OPP BTP. Depuis ce jour, plusieurs couvreurs ont rejoint cette charte qui comporte quatre engagements, dont la protection des chantiers par un échafaudage de pieds à l'égout et en rive. La formation du personnel et la sensibilisation des clients au risque font également partie des engagements pris. Florent Piguet est responsable de la couverture Zingri au sein de la SRL du même nom. Il raconte ici comment, et pourquoi, il a signé cette charte.

  • Speaker #0

    Alors au départ, notre entreprise est vraiment une entreprise familiale. Elle a été créée par Georges, notre père. La sécurité pour nous, c'était quelque chose de très peu important parce qu'on estimait que comme on était trois frères, chacun gérait son problème de sécurité. Et au fur et à mesure du développement de l'entreprise, des salariés sont rentrés dans l'entreprise et on s'est rendu compte qu'ils n'abordaient pas du tout la sécurité de la même manière que nous. Dans le sens où pour nous la sécurité était notre affaire et on s'est aperçu que pour les salariés ce n'était pas leur affaire. C'était vraiment quelque chose qu'il fallait qu'on aborde avec eux, d'où mon intérêt pour la charte couvreur, parce que la charte couvreur m'a permis d'aborder différemment le point de vue de la sécurité. Dans le sens où on communique souvent mal avec nos salariés. C'est la grande difficulté des entreprises dites familiales, parce que la communication entre nous, quand on est issu du même milieu familial, elle nous paraît évidente. Avec les personnes extérieures, les salariés, vraiment la communication est totalement différente. Et on avait tendance à toujours être dans le reproche vis-à-vis de la sécurité. T'as pas fait ci. Tu n'as pas fait ça. Et c'était souvent mal perçu. Le fait d'adhérer à la charte, d'en discuter avec mes collègues, de suivre une formation avec les formateurs de l'OPBTP, déjà d'une part de le... de l'aborder plus en amont, et ça c'est important. On n'attend pas qu'il y ait une catastrophe, on n'attend pas de constater que l'échafaudage est mal posé, qu'il y a des carences, qu'il y a des erreurs, pour tout de suite arriver et faire des remarques ou se péter, parce que nous, bien sûr, comme on est... Comme on est touché par les mauvaises mises en place d'échafaudage, on a tendance à faire des reproches. Que si on en discute en amont, ça permet vraiment de bien positionner les choses et de bien aborder le travail.

  • Speaker #2

    Mon chantier en sécurité, un podcast réalisé par Prévention BTP.

  • Speaker #0

    J'ai connu un accident grave. C'est un oncle qui travaille avec nous. L'aspect familial est toujours là. Un oncle qui travaille avec nous, qui pour une dernière petite bricole, une tuile mal placée, remonte sur le toit et puis vient glisser, dégringole, finit au sol, sur une dalle. Voilà, il s'en est bien sorti, mais avec des séquelles. Et aujourd'hui, à chaque fois que je le vois, parce que je le rencontre souvent, Au niveau familial, je vois toujours cette situation. Et c'est vrai que, alors il est là, heureusement, mais quand même, il pourrait être en meilleure santé pour sa retraite. Et je me dis, à ce moment-là, on ne communique pas, on aurait dû le faire. C'est mon frère qui l'a vécu. Moi, je n'étais pas sur le même chantier, mais c'était un réel traumatisme pour toute l'entreprise, c'est certain. Et si bien que quand on parle de char, quand on parle de sécurité, on a cette petite épée de Damoclès qui est là et qui nous rappelle que ça peut nous arriver.

  • Speaker #2

    Et vous, les chutes de hauteur, ça vous parle ?

  • Speaker #0

    J'ai rencontré des gens de l'OPPTP qui nous ont proposé des formations, à la fois personnelles en tant que dirigeants, mais aussi vis-à-vis de nos salariés, parce qu'on ne savait justement pas toujours comment bien communiquer. Cette sécurité est vraiment abordée d'un point de vue plus éducatif, plus ludique, et pas forcément toujours dans le reproche. Et puis aussi, j'ai rencontré d'autres entreprises et c'est important pour moi de me rendre compte que mes problématiques étaient leurs problématiques et qu'ensemble, on pouvait résoudre des petits problèmes. On ne va pas révolutionner le monde de la sécurité, mais on résout des petits problèmes et puis en même temps, parce que c'est important, on n'a pas de concurrence à se faire sur la sécurité. Je crois que le poste de sécurité dans un devis, ça doit être pratiquement le même pour tout le monde. parce que la sécurité, c'est la même pour tout le monde. Vraiment, au niveau du management, ce n'est pas révolutionnaire, mais quand même, on a appris à mieux communiquer avec nos salariés. Parce qu'on ne se rend pas compte, on a fait des jeux de rôle, et on se rend compte que notre réaction n'est pas forcément la bonne réaction. Et on a fait deux séances avec eux. J'avais monté un petit questionnaire sur les problèmes de sécurité, quand est-ce qu'ils se sentent en sécurité, quand est-ce qu'ils ne se sentent pas en sécurité, est-ce que l'entreprise fait attention à vous en tant que personne, et j'ai eu des réponses assez surprenantes. Nos salariés nous ont dit tout simplement, mais c'est la première fois qu'on en parle. Je leur dis mais on en parle si, on parle de sécurité au quotidien. Non mais c'est la première fois qu'on en parle d'une façon solennelle, de se réunir et de dire voilà. Et ça a été très apprécié. Le fait que tout le monde soit là, parce que j'avais réuni tous les salariés, y compris ceux qui sont magasiniers, qui pourraient ne pas être concernés, parce qu'on dit ils ne sont pas sur les chantiers, mais ils sont concernés parce que c'est eux qui préparent le matériel. Et c'est important que le matériel soit bien préparé, que les casiers soient bien rangés. Et ça a impliqué vraiment toute l'entreprise et ça c'était vraiment intéressant. Moi ce que j'attends de la charte aujourd'hui, c'est qu'un maximum d'entreprises se sentent concernées. Et des choses toutes simples qu'on fait. Vraiment tout simple, c'est qu'aujourd'hui on essaye au maximum de mettre des escaliers extérieurs d'accès. Parce que les trappes à l'intérieur de chafaudage, ce n'est pas pratique du tout. Et on s'aperçut qu'en mettant des escaliers, certes, ça a un coût, ça prend du temps. Mais alors, quel confort de travail ! Et on s'aperçoit qu'au final, on gagne du temps. Et pour nous, entreprise, gagner du temps, c'est aussi gagner de la plan. Il faut être lucide et c'est important.

  • Speaker #1

    Sébastien Therrier, bonjour. Vous êtes expert à la direction technique de l'OPP BTP et vous avez notamment travaillé 17 ans comme responsable travaux sur des chantiers de neuf et de réhabilitation. Que retenez-vous de ce témoignage ?

  • Speaker #3

    Je retiens surtout deux points. Le premier, c'est que la communication, c'est vraiment l'affaire de tous. Florent Piguet l'a bien compris. À travers une discussion ouverte avec ses salariés, le message passait beaucoup mieux et la sécurité devenait l'affaire de tous. La première difficulté, c'est de bien prendre conscience du risque. et de ses conséquences pour soi et pour les autres. Ensuite, le deuxième point, c'est que la charte couvreur, c'est avant tout un réseau d'entreprises. Un gérant de TPE ou de PME peut vite se sentir isolé, et grâce à ce genre d'initiative, il va pouvoir échanger des bonnes pratiques, des points de vue avec d'autres partenaires du secteur. A son tour, il peut devenir un moteur et va pouvoir influencer des entreprises. De la même façon, il va pouvoir montrer aux clients que la sécurité n'est plus une option. Quand on est en sécurité, on n'a plus que la qualité à penser. C'est donc un levier de performance pour l'entreprise et pour le client.

  • Speaker #2

    Mon chantier en sécurité, un podcast réalisé par Prévention BTP. L'OPP BTP, c'est l'organisme professionnel de prévention du BTP. Paritaire, il est placé sous la tutelle du ministre en charge du travail. Il aide les entreprises du BTP à faire évoluer leurs pratiques afin de prévenir les accidents du travail et les maladies professionnelles. C'est un service gratuit rendu possible par les cotisations des entreprises. Retrouvez nos 6 épisodes sur toutes les plateformes de podcast et sur le site Prévention BTP.

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