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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Transcription
Bonjour et bienvenue dans le podcast Money Party. Je suis Jessica Dessy, psychologue, coach et podcasteuse. Et aujourd'hui, je vous partage mon échange avec Seb Zaremba, qui était présent dès les débuts de Money Party, puisque c'est lui qui a créé les super visuels du jeu et de ce podcast. J'avais fait appel à lui quand j'ai imaginé ce projet car je savais qu'il formait depuis plus de 20 ans des générations et des générations de graphistes. Et son regard de formateur d'adulte dans un métier à l'intersection de la technique, de la création et du marketing m'intéressait beaucoup. Je vous souhaite une bonne écoute et à bientôt. Merci de m'accueillir chez toi. évidemment, pour moi c'était assez logique à un moment de venir jouer avec toi vu que tu es à l'origine du visuel de ce jeu donc j'en profite pour te redire merci est-ce que tu peux te dévoiler un peu et dire qui tu es et ce que tu fais comme boulot je
suis Seb Zaremba je suis graphiste de formation j'ai étudié la publicité à Saint-Luc il y a bien longtemps déjà et je suis formateur bon Pour cette formation, je mets cours de perfectionnement en infographie, en graphique design pour être plus précis. Et je suis également graphiste à titre d'indépendant complémentaire. Je travaille le soir, le week-end et pendant les vacances pour quelques clients.
D'accord. Et donc tu formes des graphistes depuis, tu me disais, plus de 20 ans.
Plus de 20 ans,
oui. J'ai
22 ans à Bruxelles Formation.
Ok, ok. Alors je te propose de jouer. Tu connais les cartes. Est-ce que tu connais toutes les questions ?
Oula, non, j'ai fait ça il y a... Non, je ne me souviens pas de toutes les questions.
Ça va, alors tu es un peu dans les mêmes conditions que les autres personnes que j'ai rencontrées. Donc oui, peut-être je reprécise. Money Party, c'est un jeu avec des catégories. Les catégories, c'est souvenirs d'enfance, études et formations, vie professionnelle, émotions, philo et quotidien. Dans quelle catégorie tu as envie qu'on pioche en premier ?
Bon, partons dans le professionnel.
Oui. Vie professionnelle, alors, vas-y.
Alors, quelle a été ta première grosse dépense ?
Quand t'as commencé à gagner des sous, est-ce qu'il y a eu un moment où tu t'es dit casino, craquage ?
Bah, c'est grosse, ça dépend pour... Ouais. Ça dépend. Il y en a eu... La première, je crois, ça devait être ma première voiture. C'était un tout vieux taco d'occasion, tout pourri, littéralement. Elle consommait plus d'huile que d'essence. c'était une catastrophe, il y avait un pneu qui se dégonflait tous les jours, je devais le regonfler en permanence, c'était une catastrophe.
Et t'as fait de coûter plus en réparation qu'à l'achat.
Possiblement, oui. Mais voilà, c'était pas non plus une énorme dépense, mais comme c'était mon deuxième job, parce que mon premier boulot m'aurait jamais permis d'acheter une voiture, je me suis bien fait avoir la première fois. Mais par contre, mon deuxième travail, oui. Et voilà, c'était... C'était une dépense presque indispensable.
Oui, c'était raisonnable, quoi.
Oui, c'était à nouveau une vieille voiture, donc gaz qui était très cher en vrai, mais c'était une grosse défense si tu réfléchis quand même un petit peu quand c'est ta première voiture, je dirais. Mais sinon, à part ça, la vraie grosse dépense, je pense, c'est des années plus tard, mon appartement. Là, j'ai acheté un appart. Bon, pas en une fois, évidemment. Mais... Oui, à partir du moment où j'étais dans une situation financière relativement stable, je me suis dit que c'était le moment.
Et le fait d'être graphiste, est-ce que tu te disais que tu allais gagner beaucoup d'argent, que ça allait être une carrière qui allait te permettre justement d'avoir des...
C'est une bonne question. Je ne me souviens pas si je me la supposais à l'époque. Quand j'ai étudié, mon objectif, ce n'était pas de devenir riche, c'était de faire un métier qui me plairait. Et la pub, ça me plaisait parce que j'étais créatif, j'avais des idées, je dessinais beaucoup. Je suis devenu graphiste en fait, plutôt que publicitaire. C'est lié, mais ce n'est pas exactement la même chose. Et je fais un métier que j'aime. Au final, ce pari-là, au moins, il est gagné. C'est déjà pas mal, je dirais. Après, est-ce que je pensais que j'allais devenir riche ? J'ai peut-être été influencé, c'est bête, il y avait une sitcom quand j'étais petit, qui s'appelait Madame et Servi. Oui. Je me souviens que, j'ai vu comment elle s'appelait, Angela ? Oui, c'est ça. L'héroïne, elle est travaillée dans la publicité et elle était blindée. Peut-être que ça m'a indirectement influencé.
Ok.
Mais à part ça, à l'époque, je ne connaissais pas encore des gens comme ça. Ils disaient que si tu n'avais pas ta Rolex à 50 ans, tu avais raté ta vie. Ce genre de truc. D'ailleurs, je ne suis pas du tout partenaire de ce genre de commentaire. Mais je ne pense pas que j'ai fait ce métier pour gagner du fric. Je ne crois pas. D'ailleurs, mon premier taf, c'était dans la publicité. J'ai travaillé pour une agence de pub. Et je gagnais. C'était encore en France-Belge à l'époque. mais c'était juste au passage à l'euro, je gagnais l'équivalent de, Ausha, pour un temps plein, 860 euros net par mois en 99,5. Donc nous, on s'était s'appliqué. Heureusement que l'indexation des salaires a changé depuis, mais jamais à ce moment-là, j'aurais pu envisager d'acheter un bien immobilier.
Et ce n'était pas négociable ?
J'étais tellement content d'avoir prouvé mon premier job à la sortie des études. Littéralement, avant de terminer mes études, j'avais déjà un taf. J'avais postulé pendant ma dernière année d'études, j'étais engagé, j'étais super content. Et à ce moment-là, jamais j'aurais envisagé de négocier quoi que ce soit. C'est bon quand j'ai vu les factures s'accumuler, mon loyer, etc. Et quand j'ai compris qu'il y avait une différence entre le salaire brut dont on m'avait parlé et le salaire net qu'on me proposait, bon, c'était pas une grosse différence parce que le salaire était tellement vague.
Tu pouvais pas être très taxé.
Mais quand même, ça faisait quelques milliers de francs à l'époque en moins, chaque mois. Donc oui, ça piquait. Même le gars du Forum, parce qu'en plus on est passé par un plan plus un pour vraiment maximiser les profits de l'entreprise. Le gars du forêt m'a dit, c'est quand même pas beaucoup. Je ne sais pas, on n'avait pas formé à savoir ce que c'était un salaire correct, honnête. Et donc, je me suis peut-être un petit peu fait avoir pendant mon premier job.
Ok. Est-ce que tu veux changer de catégorie ou est-ce que tu veux une autre carte dans cette catégorie-là ?
On peut changer de catégorie. Je te laisse choisir.
Allez, merci. Souvent, les gens vont dans les mêmes. Du coup, qu'est-ce que j'ai pas ? J'ai pas encore eu beaucoup de questions philo, tiens.
Oula. OK.
Et toujours un joker, si tu veux garder la réponse pour toi.
Qu'est-ce que l'argent complique ? Qu'est-ce que l'argent complique ? Ça peut compliquer plein de choses. En fait, c'est surtout, je dirais, la différence de niveau de vie qui peut compliquer beaucoup de choses avec tes amis ou même dans ton couple. J'ai vu des situations où j'ai... J'ai vécu des situations qui étaient un peu bloquantes. À l'époque où j'étais fauché, j'avais des amis qui étaient moins fauchés que moi, ou qui n'étaient plus dépensés que moi, simplement. Et quand on part en vacances ensemble, c'est parfois compliqué de suivre, s'ils veulent faire beaucoup de dépenses. On parlait tout à l'heure, hors interview, de ton groupe d'amis. J'ai vécu des situations un peu similaires, où en vacances, on choisissait des campings parce que c'était pas cher, mais en même temps, il fallait aller au resto tous les jours, plusieurs fois par jour. J'étais un peu coincé, j'y allais reculant, parce que je savais que ça allait me mettre dans une situation plus problématique au retour. J'étais un peu le rabat-joie par moment par rapport à ça. Je m'en excuse auprès d'eux aujourd'hui, ça va mieux.
Ce n'est pas un sujet que vous abordiez explicitement en disant, c'est quoi le budget des uns et des autres ?
Pas vraiment, on était jeunes, un peu plus insouciants que ma chambre, donc malgré tout, on le faisait. Mais oui, ça peut être un souci. Et puis dans le couple, il y a aussi des situations parfois où se dire, tiens, refaire la déco, ou bien changer les lustres, ou que sais-je, des choses qui peuvent...
Un très beau canapé.
Oui, c'est ça, qui ne sont pas forcément la priorité des deux. Il y en a peut-être un des deux qui a envie de mettre de l'argent de côté pour des vacances, plutôt, ce genre de choses. Donc, La destination de l'argent du couple, ça peut aussi, je pense, causer des frictions dans le couple.
Oui, il y a des différences. Et même en ayant les mêmes salaires, moi, dans les retours des gens que j'accompagne, souvent, on n'a pas été élevé dans les mêmes familles. Donc, qu'est-ce qu'on fait de son argent ? C'est un sujet, si on ne l'aborde pas, qui peut devenir une gangrène. Une autre catégorie ? Ou retourner dans une qu'on a faite ?
Tirez bien études et formations.
Études, formations.
Je suis formateur. Qui a financé tes études ? Dans mon cas, c'était principalement ma famille, mes parents. Ils m'ont contribué un petit peu.
Il n'y avait pas de deal, tu fais des jobs étudiants, des trucs comme ça.
C'est drôle parce que, en gros, c'est quand même l'histoire qui se répète, mais j'ai fait des jobs en job étudiant. Je pense que ça a toujours été le même. C'est que... J'étais pas mauvais à l'école. Et vers la fin de mes études secondaires, un de nos profs m'avait demandé de travailler pour lui l'été. Ok. En fait, il avait une petite combine. C'est qu'il donnait des cours de rattrapage à des élèves en difficulté scolaire pendant l'été, dans sa maison. Et donc, il prenait plusieurs élèves, un dans chaque pièce, en gros. Mais c'est pas lui qui donnait cours. Il payait des étudiants comme moi pour donner les cours à sa place. Alors, je ne sais pas s'il était tout à fait honnête avec ça, des parents, mais je me souviens que j'ai eu des situations un peu embarrassantes quand j'avais des élèves qui étaient manifestement beaucoup plus âgés que moi. Moi, à l'époque, j'avais une tête d'adolescent, un télo, le petit quête à lunettes, tu vois, mal coiffé. Et je faisais plus jeune, je pense, que mon âge à l'époque, parce que j'ai terminé... il avait 17 ans il avait 17-18 ans ouais 18 ans mais je donnais déjà cours à des personnes qui avaient 20 ans ou plus et à l'époque ça faisait une différence d'âge importante l'été quoi bon je gagnais des clopinettes parce que lui il prenait 500 francs à l'époque 500 francs belges par heure par élève et il me payait moi 500 francs par après-midi ok donc c'était rentable pour lui mon petit système pendant ce temps là je me souviens il était au bord de cette piscine en train de lire des bouquins tranquille ça va oui tu prends un verre d'eau si t'as soif oui merci c'est pour le généreux c'était pas gentil enfin bon c'était plus sympa comme job en même temps que de faire du réassort dans un supermarché ce genre de choses j'ai pas le papier aux gens qui le font mais c'était plus valorisant de te dire j'ai 17 ans, 18 ans et je donne cours pendant l'été c'est tes premiers pas de chanvmateur en fait je pense pas que ça Euh... déterminer la suite mais c'est vrai que je suis naturellement devenu formateur parce que même quand j'étais aux études à Saint-Luc par la suite il y a beaucoup de gens qui se tournaient vers moi pour leur expliquer des choses parce que je comprenais bien vite du premier coup et j'avais une certaine façon d'expliquer les choses qui était déjà un peu pédagogue et je pense que les gens l'ont capté assez vite ce qui m'a je pense naturellement amené à devenir formateur mais j'ai formé plus ou moins des gens presque dans toutes les étapes bleu de ma vie parce que ça a commencé là, je pense, avec mon job de vacances. Mais ensuite, même quand je travaillais en agence, on avait des stagiaires de temps en temps. Et j'étais responsable de leur formation, donc je leur expliquais les choses, je montrais comment je travaillais et j'avais déjà cette démarche de partage, de transmission, c'est ça. Donc je crois que oui, j'ai été quelque part un peu prédisposé à devenir formateur par la suite.
C'est génial. Et en plus, dans un métier que tu aimes bien, un formateur qui aime son sujet. Chouette, chouette. Merci. Écoute, pour terminer, je te disais, moi, je trouve toujours intéressant que les invités apportent un regard, un point de vue. Et je me dis que vu justement les 20 années de à chaque fois de groupe que tu vois passer et qui se lance sur le marché de l'emploi. Qu'est-ce que tu leur dis ou qu'est-ce que tu entends et qui peut-être te titille dans ce qu'ils ont comme rapport à l'argent, qui pourrait être intéressant ici à repartager ?
Alors c'est particulier parce que je m'adresse qu'à des demandeurs d'emploi, pardon des chercheurs d'emploi, qui ont du coup pour la plupart pas de revenu du tout ou bien un revenu d'intégration ou dans certains cas, quand ce sont des gens qui ont déjà travaillé, un revenu qui est... un poil plus confortable, on sait qu'une situation à l'autre, en fonction des situations personnelles des enfants, etc. Ce n'est pas la même chose. Mais donc, ils ont parfois des aspirations très différentes et parfois aussi une méconnaissance complète, comme moi quand j'ai commencé en fait, des salaires minimums notamment, ce qui est parfois un peu inquiétant de se dire qu'ils s'apprêtent à… postuler pour des emplois sans savoir à quoi ils ont droit au minimum. Oui. Absolument. Donc je pense que c'est important pour eux qu'ils aient cette information ou cette formation. Oui. C'est vraiment le point de départ, je pense, de leur négociation salariale future, en fait. C'est de savoir à combien ils ont droit au minimum. Voilà, donc je dirais que ça, c'est essentiel. Pour le reste, évidemment, je recommande aux gens de se former.
Et tu leur recommandes de négocier, par exemple, en tout cas de… parler de salaire dans leur recrutement, leur entretien ?
Alors pour moi, c'est inenvisageable de ne pas le faire pendant l'entretien d'embauche. On n'achète pas un chat dans un sac. Je pense que c'est bien de savoir où on met les pieds au niveau salarial. Est-ce que c'est le moment de négocier ? Moi je considère que ça ne coûte pas grand chose de le faire. Dans la mesure où on connaît, la plupart de mes élèves vont travailler dans la CP200 comme employés, parce que le graphiste est souvent un boulot d'employé. Donc s'ils travaillent dans une entreprise dont ils connaissent l'échelle barémique, ils connaissent le salaire minimum, si l'employeur leur propose le salaire minimum, ils ont tout intérêt de négocier selon moi. parce que
Ça ne peut pas aller plus bas.
Déjà, on ne peut pas le descendre. Et on ne va pas leur dire, ah non, monsieur, madame, prenez la porte. Comment osez-vous négocier ? Ça n'arrive, à ma connaissance, jamais qu'une négociation se termine par le refus d'engager la personne. Donc voilà, je leur dis, au pire, ils refusent d'augmenter le salaire. Et puis voilà, après, tu décides. Mais ça ne coûte rien de demander un peu plus. Alors évidemment, il faut se montrer raisonnable aussi. Ça peut être... On l'a dit, une augmentation du salaire, ça peut être aussi un paquet salarial éventuellement plus intéressant, des avantages supplémentaires, du matériel, des chèques repas, c'est peut-être plus difficile à obtenir, mais je pense que ça ne coûte rien de demander, surtout si on a des arguments à apporter. Je forme des gens pendant un an, la formation que je donne, on appelle ça une formation qualifiante parce qu'elle débouche sur la délivrance d'un certificat dans le CECAF, ça dure longtemps, les gens ont des cours très approfondis, c'est du temps plein, c'est du 38 heures semaine. C'est quand même très approfondi. On leur permet de développer leur portfolio, de travailler avec eux.
La pratique.
Énormément de pratique. Donc les gens, à la fin d'une formation d'un an, sont relativement bien formés, ils ont acquis une certaine expertise dans leur domaine. Ça se valorise tout ça, je pense. Donc ça mérite d'être négocié. Et puis, je dis aussi à mes stagiaires de ne pas forcément toujours accepter aveuglément, comme moi j'ai pu le faire, le premier job qu'on leur propose. Mais d'envisager plusieurs pistes avant de se lancer dans la grande profondeur.
Oui, je te rejoins complètement. Et c'est marrant, moi j'ai souvent eu des gens quand je dis, évidemment, si la question du salaire n'a pas été abordée, vous ne sortez pas de la pièce sans savoir, ou alors il y a une autre étape derrière. Mais en tout cas, à la fin du processus, il faut que vous sachiez pour combien vous vous engagez. Et souvent, j'ai des gens qui me disent, ah bon, on peut, ce n'est pas mal vu. Moi, j'ai tendance à leur dire, si l'employeur part du point de départ que vous n'avez pas osé poser la question et il vous impose un salaire, la relation professionnelle derrière, c'est mal parti. En tout cas, il y a un déséquilibre qui a été voulu et imposé. Souvent, après, on réalise que ça s'est mal passé. Je te rejoins complètement. Merci beaucoup. Écoute, je ne sais plus, tu avais gardé un jeu ?
J'ai gardé un jeu,
oui. D'habitude, je les offre, mais toi, tu en as déjà un. Mais en tout cas, merci encore. Et puis, ce sera l'occasion de t'entendre et peut-être, si tu veux, de partager à tes stagiaires un petit plus par rapport à leur rapport à l'argent et à leurs négociations.
Oui, j'avais pensé à ça, mais je souhaite.
Merci.
Merci à toi.
Est-ce que vous aussi vous avez commencé à travailler sans savoir combien vous alliez gagner ? Connaissiez-vous la différence entre salaire brut et net ? Aviez-vous entendu parler de barème sectoriel au moment de vos premiers entretiens d'embauche ? Je constate que dans certaines professions, les jeunes recrues arrivent très fragiles sur les questions financières. J'ai déjà entendu des jeunes exclure complètement certaines orientations, car ils craignaient de ne pas gagner suffisamment dans ce domaine. ou au contraire surestimer complètement leur premier salaire. C'est l'un des objectifs de Money Party de faire sauter les tabous sur les questions d'argent. Alors courage, parlez-en pour gagner en sérénité et viser l'abondance financière. Je vous retrouve bientôt pour d'autres épisodes de Money Party.
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Bonjour et bienvenue dans le podcast Money Party. Je suis Jessica Dessy, psychologue, coach et podcasteuse. Et aujourd'hui, je vous partage mon échange avec Seb Zaremba, qui était présent dès les débuts de Money Party, puisque c'est lui qui a créé les super visuels du jeu et de ce podcast. J'avais fait appel à lui quand j'ai imaginé ce projet car je savais qu'il formait depuis plus de 20 ans des générations et des générations de graphistes. Et son regard de formateur d'adulte dans un métier à l'intersection de la technique, de la création et du marketing m'intéressait beaucoup. Je vous souhaite une bonne écoute et à bientôt. Merci de m'accueillir chez toi. évidemment, pour moi c'était assez logique à un moment de venir jouer avec toi vu que tu es à l'origine du visuel de ce jeu donc j'en profite pour te redire merci est-ce que tu peux te dévoiler un peu et dire qui tu es et ce que tu fais comme boulot je
suis Seb Zaremba je suis graphiste de formation j'ai étudié la publicité à Saint-Luc il y a bien longtemps déjà et je suis formateur bon Pour cette formation, je mets cours de perfectionnement en infographie, en graphique design pour être plus précis. Et je suis également graphiste à titre d'indépendant complémentaire. Je travaille le soir, le week-end et pendant les vacances pour quelques clients.
D'accord. Et donc tu formes des graphistes depuis, tu me disais, plus de 20 ans.
Plus de 20 ans,
oui. J'ai
22 ans à Bruxelles Formation.
Ok, ok. Alors je te propose de jouer. Tu connais les cartes. Est-ce que tu connais toutes les questions ?
Oula, non, j'ai fait ça il y a... Non, je ne me souviens pas de toutes les questions.
Ça va, alors tu es un peu dans les mêmes conditions que les autres personnes que j'ai rencontrées. Donc oui, peut-être je reprécise. Money Party, c'est un jeu avec des catégories. Les catégories, c'est souvenirs d'enfance, études et formations, vie professionnelle, émotions, philo et quotidien. Dans quelle catégorie tu as envie qu'on pioche en premier ?
Bon, partons dans le professionnel.
Oui. Vie professionnelle, alors, vas-y.
Alors, quelle a été ta première grosse dépense ?
Quand t'as commencé à gagner des sous, est-ce qu'il y a eu un moment où tu t'es dit casino, craquage ?
Bah, c'est grosse, ça dépend pour... Ouais. Ça dépend. Il y en a eu... La première, je crois, ça devait être ma première voiture. C'était un tout vieux taco d'occasion, tout pourri, littéralement. Elle consommait plus d'huile que d'essence. c'était une catastrophe, il y avait un pneu qui se dégonflait tous les jours, je devais le regonfler en permanence, c'était une catastrophe.
Et t'as fait de coûter plus en réparation qu'à l'achat.
Possiblement, oui. Mais voilà, c'était pas non plus une énorme dépense, mais comme c'était mon deuxième job, parce que mon premier boulot m'aurait jamais permis d'acheter une voiture, je me suis bien fait avoir la première fois. Mais par contre, mon deuxième travail, oui. Et voilà, c'était... C'était une dépense presque indispensable.
Oui, c'était raisonnable, quoi.
Oui, c'était à nouveau une vieille voiture, donc gaz qui était très cher en vrai, mais c'était une grosse défense si tu réfléchis quand même un petit peu quand c'est ta première voiture, je dirais. Mais sinon, à part ça, la vraie grosse dépense, je pense, c'est des années plus tard, mon appartement. Là, j'ai acheté un appart. Bon, pas en une fois, évidemment. Mais... Oui, à partir du moment où j'étais dans une situation financière relativement stable, je me suis dit que c'était le moment.
Et le fait d'être graphiste, est-ce que tu te disais que tu allais gagner beaucoup d'argent, que ça allait être une carrière qui allait te permettre justement d'avoir des...
C'est une bonne question. Je ne me souviens pas si je me la supposais à l'époque. Quand j'ai étudié, mon objectif, ce n'était pas de devenir riche, c'était de faire un métier qui me plairait. Et la pub, ça me plaisait parce que j'étais créatif, j'avais des idées, je dessinais beaucoup. Je suis devenu graphiste en fait, plutôt que publicitaire. C'est lié, mais ce n'est pas exactement la même chose. Et je fais un métier que j'aime. Au final, ce pari-là, au moins, il est gagné. C'est déjà pas mal, je dirais. Après, est-ce que je pensais que j'allais devenir riche ? J'ai peut-être été influencé, c'est bête, il y avait une sitcom quand j'étais petit, qui s'appelait Madame et Servi. Oui. Je me souviens que, j'ai vu comment elle s'appelait, Angela ? Oui, c'est ça. L'héroïne, elle est travaillée dans la publicité et elle était blindée. Peut-être que ça m'a indirectement influencé.
Ok.
Mais à part ça, à l'époque, je ne connaissais pas encore des gens comme ça. Ils disaient que si tu n'avais pas ta Rolex à 50 ans, tu avais raté ta vie. Ce genre de truc. D'ailleurs, je ne suis pas du tout partenaire de ce genre de commentaire. Mais je ne pense pas que j'ai fait ce métier pour gagner du fric. Je ne crois pas. D'ailleurs, mon premier taf, c'était dans la publicité. J'ai travaillé pour une agence de pub. Et je gagnais. C'était encore en France-Belge à l'époque. mais c'était juste au passage à l'euro, je gagnais l'équivalent de, Ausha, pour un temps plein, 860 euros net par mois en 99,5. Donc nous, on s'était s'appliqué. Heureusement que l'indexation des salaires a changé depuis, mais jamais à ce moment-là, j'aurais pu envisager d'acheter un bien immobilier.
Et ce n'était pas négociable ?
J'étais tellement content d'avoir prouvé mon premier job à la sortie des études. Littéralement, avant de terminer mes études, j'avais déjà un taf. J'avais postulé pendant ma dernière année d'études, j'étais engagé, j'étais super content. Et à ce moment-là, jamais j'aurais envisagé de négocier quoi que ce soit. C'est bon quand j'ai vu les factures s'accumuler, mon loyer, etc. Et quand j'ai compris qu'il y avait une différence entre le salaire brut dont on m'avait parlé et le salaire net qu'on me proposait, bon, c'était pas une grosse différence parce que le salaire était tellement vague.
Tu pouvais pas être très taxé.
Mais quand même, ça faisait quelques milliers de francs à l'époque en moins, chaque mois. Donc oui, ça piquait. Même le gars du Forum, parce qu'en plus on est passé par un plan plus un pour vraiment maximiser les profits de l'entreprise. Le gars du forêt m'a dit, c'est quand même pas beaucoup. Je ne sais pas, on n'avait pas formé à savoir ce que c'était un salaire correct, honnête. Et donc, je me suis peut-être un petit peu fait avoir pendant mon premier job.
Ok. Est-ce que tu veux changer de catégorie ou est-ce que tu veux une autre carte dans cette catégorie-là ?
On peut changer de catégorie. Je te laisse choisir.
Allez, merci. Souvent, les gens vont dans les mêmes. Du coup, qu'est-ce que j'ai pas ? J'ai pas encore eu beaucoup de questions philo, tiens.
Oula. OK.
Et toujours un joker, si tu veux garder la réponse pour toi.
Qu'est-ce que l'argent complique ? Qu'est-ce que l'argent complique ? Ça peut compliquer plein de choses. En fait, c'est surtout, je dirais, la différence de niveau de vie qui peut compliquer beaucoup de choses avec tes amis ou même dans ton couple. J'ai vu des situations où j'ai... J'ai vécu des situations qui étaient un peu bloquantes. À l'époque où j'étais fauché, j'avais des amis qui étaient moins fauchés que moi, ou qui n'étaient plus dépensés que moi, simplement. Et quand on part en vacances ensemble, c'est parfois compliqué de suivre, s'ils veulent faire beaucoup de dépenses. On parlait tout à l'heure, hors interview, de ton groupe d'amis. J'ai vécu des situations un peu similaires, où en vacances, on choisissait des campings parce que c'était pas cher, mais en même temps, il fallait aller au resto tous les jours, plusieurs fois par jour. J'étais un peu coincé, j'y allais reculant, parce que je savais que ça allait me mettre dans une situation plus problématique au retour. J'étais un peu le rabat-joie par moment par rapport à ça. Je m'en excuse auprès d'eux aujourd'hui, ça va mieux.
Ce n'est pas un sujet que vous abordiez explicitement en disant, c'est quoi le budget des uns et des autres ?
Pas vraiment, on était jeunes, un peu plus insouciants que ma chambre, donc malgré tout, on le faisait. Mais oui, ça peut être un souci. Et puis dans le couple, il y a aussi des situations parfois où se dire, tiens, refaire la déco, ou bien changer les lustres, ou que sais-je, des choses qui peuvent...
Un très beau canapé.
Oui, c'est ça, qui ne sont pas forcément la priorité des deux. Il y en a peut-être un des deux qui a envie de mettre de l'argent de côté pour des vacances, plutôt, ce genre de choses. Donc, La destination de l'argent du couple, ça peut aussi, je pense, causer des frictions dans le couple.
Oui, il y a des différences. Et même en ayant les mêmes salaires, moi, dans les retours des gens que j'accompagne, souvent, on n'a pas été élevé dans les mêmes familles. Donc, qu'est-ce qu'on fait de son argent ? C'est un sujet, si on ne l'aborde pas, qui peut devenir une gangrène. Une autre catégorie ? Ou retourner dans une qu'on a faite ?
Tirez bien études et formations.
Études, formations.
Je suis formateur. Qui a financé tes études ? Dans mon cas, c'était principalement ma famille, mes parents. Ils m'ont contribué un petit peu.
Il n'y avait pas de deal, tu fais des jobs étudiants, des trucs comme ça.
C'est drôle parce que, en gros, c'est quand même l'histoire qui se répète, mais j'ai fait des jobs en job étudiant. Je pense que ça a toujours été le même. C'est que... J'étais pas mauvais à l'école. Et vers la fin de mes études secondaires, un de nos profs m'avait demandé de travailler pour lui l'été. Ok. En fait, il avait une petite combine. C'est qu'il donnait des cours de rattrapage à des élèves en difficulté scolaire pendant l'été, dans sa maison. Et donc, il prenait plusieurs élèves, un dans chaque pièce, en gros. Mais c'est pas lui qui donnait cours. Il payait des étudiants comme moi pour donner les cours à sa place. Alors, je ne sais pas s'il était tout à fait honnête avec ça, des parents, mais je me souviens que j'ai eu des situations un peu embarrassantes quand j'avais des élèves qui étaient manifestement beaucoup plus âgés que moi. Moi, à l'époque, j'avais une tête d'adolescent, un télo, le petit quête à lunettes, tu vois, mal coiffé. Et je faisais plus jeune, je pense, que mon âge à l'époque, parce que j'ai terminé... il avait 17 ans il avait 17-18 ans ouais 18 ans mais je donnais déjà cours à des personnes qui avaient 20 ans ou plus et à l'époque ça faisait une différence d'âge importante l'été quoi bon je gagnais des clopinettes parce que lui il prenait 500 francs à l'époque 500 francs belges par heure par élève et il me payait moi 500 francs par après-midi ok donc c'était rentable pour lui mon petit système pendant ce temps là je me souviens il était au bord de cette piscine en train de lire des bouquins tranquille ça va oui tu prends un verre d'eau si t'as soif oui merci c'est pour le généreux c'était pas gentil enfin bon c'était plus sympa comme job en même temps que de faire du réassort dans un supermarché ce genre de choses j'ai pas le papier aux gens qui le font mais c'était plus valorisant de te dire j'ai 17 ans, 18 ans et je donne cours pendant l'été c'est tes premiers pas de chanvmateur en fait je pense pas que ça Euh... déterminer la suite mais c'est vrai que je suis naturellement devenu formateur parce que même quand j'étais aux études à Saint-Luc par la suite il y a beaucoup de gens qui se tournaient vers moi pour leur expliquer des choses parce que je comprenais bien vite du premier coup et j'avais une certaine façon d'expliquer les choses qui était déjà un peu pédagogue et je pense que les gens l'ont capté assez vite ce qui m'a je pense naturellement amené à devenir formateur mais j'ai formé plus ou moins des gens presque dans toutes les étapes bleu de ma vie parce que ça a commencé là, je pense, avec mon job de vacances. Mais ensuite, même quand je travaillais en agence, on avait des stagiaires de temps en temps. Et j'étais responsable de leur formation, donc je leur expliquais les choses, je montrais comment je travaillais et j'avais déjà cette démarche de partage, de transmission, c'est ça. Donc je crois que oui, j'ai été quelque part un peu prédisposé à devenir formateur par la suite.
C'est génial. Et en plus, dans un métier que tu aimes bien, un formateur qui aime son sujet. Chouette, chouette. Merci. Écoute, pour terminer, je te disais, moi, je trouve toujours intéressant que les invités apportent un regard, un point de vue. Et je me dis que vu justement les 20 années de à chaque fois de groupe que tu vois passer et qui se lance sur le marché de l'emploi. Qu'est-ce que tu leur dis ou qu'est-ce que tu entends et qui peut-être te titille dans ce qu'ils ont comme rapport à l'argent, qui pourrait être intéressant ici à repartager ?
Alors c'est particulier parce que je m'adresse qu'à des demandeurs d'emploi, pardon des chercheurs d'emploi, qui ont du coup pour la plupart pas de revenu du tout ou bien un revenu d'intégration ou dans certains cas, quand ce sont des gens qui ont déjà travaillé, un revenu qui est... un poil plus confortable, on sait qu'une situation à l'autre, en fonction des situations personnelles des enfants, etc. Ce n'est pas la même chose. Mais donc, ils ont parfois des aspirations très différentes et parfois aussi une méconnaissance complète, comme moi quand j'ai commencé en fait, des salaires minimums notamment, ce qui est parfois un peu inquiétant de se dire qu'ils s'apprêtent à… postuler pour des emplois sans savoir à quoi ils ont droit au minimum. Oui. Absolument. Donc je pense que c'est important pour eux qu'ils aient cette information ou cette formation. Oui. C'est vraiment le point de départ, je pense, de leur négociation salariale future, en fait. C'est de savoir à combien ils ont droit au minimum. Voilà, donc je dirais que ça, c'est essentiel. Pour le reste, évidemment, je recommande aux gens de se former.
Et tu leur recommandes de négocier, par exemple, en tout cas de… parler de salaire dans leur recrutement, leur entretien ?
Alors pour moi, c'est inenvisageable de ne pas le faire pendant l'entretien d'embauche. On n'achète pas un chat dans un sac. Je pense que c'est bien de savoir où on met les pieds au niveau salarial. Est-ce que c'est le moment de négocier ? Moi je considère que ça ne coûte pas grand chose de le faire. Dans la mesure où on connaît, la plupart de mes élèves vont travailler dans la CP200 comme employés, parce que le graphiste est souvent un boulot d'employé. Donc s'ils travaillent dans une entreprise dont ils connaissent l'échelle barémique, ils connaissent le salaire minimum, si l'employeur leur propose le salaire minimum, ils ont tout intérêt de négocier selon moi. parce que
Ça ne peut pas aller plus bas.
Déjà, on ne peut pas le descendre. Et on ne va pas leur dire, ah non, monsieur, madame, prenez la porte. Comment osez-vous négocier ? Ça n'arrive, à ma connaissance, jamais qu'une négociation se termine par le refus d'engager la personne. Donc voilà, je leur dis, au pire, ils refusent d'augmenter le salaire. Et puis voilà, après, tu décides. Mais ça ne coûte rien de demander un peu plus. Alors évidemment, il faut se montrer raisonnable aussi. Ça peut être... On l'a dit, une augmentation du salaire, ça peut être aussi un paquet salarial éventuellement plus intéressant, des avantages supplémentaires, du matériel, des chèques repas, c'est peut-être plus difficile à obtenir, mais je pense que ça ne coûte rien de demander, surtout si on a des arguments à apporter. Je forme des gens pendant un an, la formation que je donne, on appelle ça une formation qualifiante parce qu'elle débouche sur la délivrance d'un certificat dans le CECAF, ça dure longtemps, les gens ont des cours très approfondis, c'est du temps plein, c'est du 38 heures semaine. C'est quand même très approfondi. On leur permet de développer leur portfolio, de travailler avec eux.
La pratique.
Énormément de pratique. Donc les gens, à la fin d'une formation d'un an, sont relativement bien formés, ils ont acquis une certaine expertise dans leur domaine. Ça se valorise tout ça, je pense. Donc ça mérite d'être négocié. Et puis, je dis aussi à mes stagiaires de ne pas forcément toujours accepter aveuglément, comme moi j'ai pu le faire, le premier job qu'on leur propose. Mais d'envisager plusieurs pistes avant de se lancer dans la grande profondeur.
Oui, je te rejoins complètement. Et c'est marrant, moi j'ai souvent eu des gens quand je dis, évidemment, si la question du salaire n'a pas été abordée, vous ne sortez pas de la pièce sans savoir, ou alors il y a une autre étape derrière. Mais en tout cas, à la fin du processus, il faut que vous sachiez pour combien vous vous engagez. Et souvent, j'ai des gens qui me disent, ah bon, on peut, ce n'est pas mal vu. Moi, j'ai tendance à leur dire, si l'employeur part du point de départ que vous n'avez pas osé poser la question et il vous impose un salaire, la relation professionnelle derrière, c'est mal parti. En tout cas, il y a un déséquilibre qui a été voulu et imposé. Souvent, après, on réalise que ça s'est mal passé. Je te rejoins complètement. Merci beaucoup. Écoute, je ne sais plus, tu avais gardé un jeu ?
J'ai gardé un jeu,
oui. D'habitude, je les offre, mais toi, tu en as déjà un. Mais en tout cas, merci encore. Et puis, ce sera l'occasion de t'entendre et peut-être, si tu veux, de partager à tes stagiaires un petit plus par rapport à leur rapport à l'argent et à leurs négociations.
Oui, j'avais pensé à ça, mais je souhaite.
Merci.
Merci à toi.
Est-ce que vous aussi vous avez commencé à travailler sans savoir combien vous alliez gagner ? Connaissiez-vous la différence entre salaire brut et net ? Aviez-vous entendu parler de barème sectoriel au moment de vos premiers entretiens d'embauche ? Je constate que dans certaines professions, les jeunes recrues arrivent très fragiles sur les questions financières. J'ai déjà entendu des jeunes exclure complètement certaines orientations, car ils craignaient de ne pas gagner suffisamment dans ce domaine. ou au contraire surestimer complètement leur premier salaire. C'est l'un des objectifs de Money Party de faire sauter les tabous sur les questions d'argent. Alors courage, parlez-en pour gagner en sérénité et viser l'abondance financière. Je vous retrouve bientôt pour d'autres épisodes de Money Party.
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Description
Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
Transcription
Bonjour et bienvenue dans le podcast Money Party. Je suis Jessica Dessy, psychologue, coach et podcasteuse. Et aujourd'hui, je vous partage mon échange avec Seb Zaremba, qui était présent dès les débuts de Money Party, puisque c'est lui qui a créé les super visuels du jeu et de ce podcast. J'avais fait appel à lui quand j'ai imaginé ce projet car je savais qu'il formait depuis plus de 20 ans des générations et des générations de graphistes. Et son regard de formateur d'adulte dans un métier à l'intersection de la technique, de la création et du marketing m'intéressait beaucoup. Je vous souhaite une bonne écoute et à bientôt. Merci de m'accueillir chez toi. évidemment, pour moi c'était assez logique à un moment de venir jouer avec toi vu que tu es à l'origine du visuel de ce jeu donc j'en profite pour te redire merci est-ce que tu peux te dévoiler un peu et dire qui tu es et ce que tu fais comme boulot je
suis Seb Zaremba je suis graphiste de formation j'ai étudié la publicité à Saint-Luc il y a bien longtemps déjà et je suis formateur bon Pour cette formation, je mets cours de perfectionnement en infographie, en graphique design pour être plus précis. Et je suis également graphiste à titre d'indépendant complémentaire. Je travaille le soir, le week-end et pendant les vacances pour quelques clients.
D'accord. Et donc tu formes des graphistes depuis, tu me disais, plus de 20 ans.
Plus de 20 ans,
oui. J'ai
22 ans à Bruxelles Formation.
Ok, ok. Alors je te propose de jouer. Tu connais les cartes. Est-ce que tu connais toutes les questions ?
Oula, non, j'ai fait ça il y a... Non, je ne me souviens pas de toutes les questions.
Ça va, alors tu es un peu dans les mêmes conditions que les autres personnes que j'ai rencontrées. Donc oui, peut-être je reprécise. Money Party, c'est un jeu avec des catégories. Les catégories, c'est souvenirs d'enfance, études et formations, vie professionnelle, émotions, philo et quotidien. Dans quelle catégorie tu as envie qu'on pioche en premier ?
Bon, partons dans le professionnel.
Oui. Vie professionnelle, alors, vas-y.
Alors, quelle a été ta première grosse dépense ?
Quand t'as commencé à gagner des sous, est-ce qu'il y a eu un moment où tu t'es dit casino, craquage ?
Bah, c'est grosse, ça dépend pour... Ouais. Ça dépend. Il y en a eu... La première, je crois, ça devait être ma première voiture. C'était un tout vieux taco d'occasion, tout pourri, littéralement. Elle consommait plus d'huile que d'essence. c'était une catastrophe, il y avait un pneu qui se dégonflait tous les jours, je devais le regonfler en permanence, c'était une catastrophe.
Et t'as fait de coûter plus en réparation qu'à l'achat.
Possiblement, oui. Mais voilà, c'était pas non plus une énorme dépense, mais comme c'était mon deuxième job, parce que mon premier boulot m'aurait jamais permis d'acheter une voiture, je me suis bien fait avoir la première fois. Mais par contre, mon deuxième travail, oui. Et voilà, c'était... C'était une dépense presque indispensable.
Oui, c'était raisonnable, quoi.
Oui, c'était à nouveau une vieille voiture, donc gaz qui était très cher en vrai, mais c'était une grosse défense si tu réfléchis quand même un petit peu quand c'est ta première voiture, je dirais. Mais sinon, à part ça, la vraie grosse dépense, je pense, c'est des années plus tard, mon appartement. Là, j'ai acheté un appart. Bon, pas en une fois, évidemment. Mais... Oui, à partir du moment où j'étais dans une situation financière relativement stable, je me suis dit que c'était le moment.
Et le fait d'être graphiste, est-ce que tu te disais que tu allais gagner beaucoup d'argent, que ça allait être une carrière qui allait te permettre justement d'avoir des...
C'est une bonne question. Je ne me souviens pas si je me la supposais à l'époque. Quand j'ai étudié, mon objectif, ce n'était pas de devenir riche, c'était de faire un métier qui me plairait. Et la pub, ça me plaisait parce que j'étais créatif, j'avais des idées, je dessinais beaucoup. Je suis devenu graphiste en fait, plutôt que publicitaire. C'est lié, mais ce n'est pas exactement la même chose. Et je fais un métier que j'aime. Au final, ce pari-là, au moins, il est gagné. C'est déjà pas mal, je dirais. Après, est-ce que je pensais que j'allais devenir riche ? J'ai peut-être été influencé, c'est bête, il y avait une sitcom quand j'étais petit, qui s'appelait Madame et Servi. Oui. Je me souviens que, j'ai vu comment elle s'appelait, Angela ? Oui, c'est ça. L'héroïne, elle est travaillée dans la publicité et elle était blindée. Peut-être que ça m'a indirectement influencé.
Ok.
Mais à part ça, à l'époque, je ne connaissais pas encore des gens comme ça. Ils disaient que si tu n'avais pas ta Rolex à 50 ans, tu avais raté ta vie. Ce genre de truc. D'ailleurs, je ne suis pas du tout partenaire de ce genre de commentaire. Mais je ne pense pas que j'ai fait ce métier pour gagner du fric. Je ne crois pas. D'ailleurs, mon premier taf, c'était dans la publicité. J'ai travaillé pour une agence de pub. Et je gagnais. C'était encore en France-Belge à l'époque. mais c'était juste au passage à l'euro, je gagnais l'équivalent de, Ausha, pour un temps plein, 860 euros net par mois en 99,5. Donc nous, on s'était s'appliqué. Heureusement que l'indexation des salaires a changé depuis, mais jamais à ce moment-là, j'aurais pu envisager d'acheter un bien immobilier.
Et ce n'était pas négociable ?
J'étais tellement content d'avoir prouvé mon premier job à la sortie des études. Littéralement, avant de terminer mes études, j'avais déjà un taf. J'avais postulé pendant ma dernière année d'études, j'étais engagé, j'étais super content. Et à ce moment-là, jamais j'aurais envisagé de négocier quoi que ce soit. C'est bon quand j'ai vu les factures s'accumuler, mon loyer, etc. Et quand j'ai compris qu'il y avait une différence entre le salaire brut dont on m'avait parlé et le salaire net qu'on me proposait, bon, c'était pas une grosse différence parce que le salaire était tellement vague.
Tu pouvais pas être très taxé.
Mais quand même, ça faisait quelques milliers de francs à l'époque en moins, chaque mois. Donc oui, ça piquait. Même le gars du Forum, parce qu'en plus on est passé par un plan plus un pour vraiment maximiser les profits de l'entreprise. Le gars du forêt m'a dit, c'est quand même pas beaucoup. Je ne sais pas, on n'avait pas formé à savoir ce que c'était un salaire correct, honnête. Et donc, je me suis peut-être un petit peu fait avoir pendant mon premier job.
Ok. Est-ce que tu veux changer de catégorie ou est-ce que tu veux une autre carte dans cette catégorie-là ?
On peut changer de catégorie. Je te laisse choisir.
Allez, merci. Souvent, les gens vont dans les mêmes. Du coup, qu'est-ce que j'ai pas ? J'ai pas encore eu beaucoup de questions philo, tiens.
Oula. OK.
Et toujours un joker, si tu veux garder la réponse pour toi.
Qu'est-ce que l'argent complique ? Qu'est-ce que l'argent complique ? Ça peut compliquer plein de choses. En fait, c'est surtout, je dirais, la différence de niveau de vie qui peut compliquer beaucoup de choses avec tes amis ou même dans ton couple. J'ai vu des situations où j'ai... J'ai vécu des situations qui étaient un peu bloquantes. À l'époque où j'étais fauché, j'avais des amis qui étaient moins fauchés que moi, ou qui n'étaient plus dépensés que moi, simplement. Et quand on part en vacances ensemble, c'est parfois compliqué de suivre, s'ils veulent faire beaucoup de dépenses. On parlait tout à l'heure, hors interview, de ton groupe d'amis. J'ai vécu des situations un peu similaires, où en vacances, on choisissait des campings parce que c'était pas cher, mais en même temps, il fallait aller au resto tous les jours, plusieurs fois par jour. J'étais un peu coincé, j'y allais reculant, parce que je savais que ça allait me mettre dans une situation plus problématique au retour. J'étais un peu le rabat-joie par moment par rapport à ça. Je m'en excuse auprès d'eux aujourd'hui, ça va mieux.
Ce n'est pas un sujet que vous abordiez explicitement en disant, c'est quoi le budget des uns et des autres ?
Pas vraiment, on était jeunes, un peu plus insouciants que ma chambre, donc malgré tout, on le faisait. Mais oui, ça peut être un souci. Et puis dans le couple, il y a aussi des situations parfois où se dire, tiens, refaire la déco, ou bien changer les lustres, ou que sais-je, des choses qui peuvent...
Un très beau canapé.
Oui, c'est ça, qui ne sont pas forcément la priorité des deux. Il y en a peut-être un des deux qui a envie de mettre de l'argent de côté pour des vacances, plutôt, ce genre de choses. Donc, La destination de l'argent du couple, ça peut aussi, je pense, causer des frictions dans le couple.
Oui, il y a des différences. Et même en ayant les mêmes salaires, moi, dans les retours des gens que j'accompagne, souvent, on n'a pas été élevé dans les mêmes familles. Donc, qu'est-ce qu'on fait de son argent ? C'est un sujet, si on ne l'aborde pas, qui peut devenir une gangrène. Une autre catégorie ? Ou retourner dans une qu'on a faite ?
Tirez bien études et formations.
Études, formations.
Je suis formateur. Qui a financé tes études ? Dans mon cas, c'était principalement ma famille, mes parents. Ils m'ont contribué un petit peu.
Il n'y avait pas de deal, tu fais des jobs étudiants, des trucs comme ça.
C'est drôle parce que, en gros, c'est quand même l'histoire qui se répète, mais j'ai fait des jobs en job étudiant. Je pense que ça a toujours été le même. C'est que... J'étais pas mauvais à l'école. Et vers la fin de mes études secondaires, un de nos profs m'avait demandé de travailler pour lui l'été. Ok. En fait, il avait une petite combine. C'est qu'il donnait des cours de rattrapage à des élèves en difficulté scolaire pendant l'été, dans sa maison. Et donc, il prenait plusieurs élèves, un dans chaque pièce, en gros. Mais c'est pas lui qui donnait cours. Il payait des étudiants comme moi pour donner les cours à sa place. Alors, je ne sais pas s'il était tout à fait honnête avec ça, des parents, mais je me souviens que j'ai eu des situations un peu embarrassantes quand j'avais des élèves qui étaient manifestement beaucoup plus âgés que moi. Moi, à l'époque, j'avais une tête d'adolescent, un télo, le petit quête à lunettes, tu vois, mal coiffé. Et je faisais plus jeune, je pense, que mon âge à l'époque, parce que j'ai terminé... il avait 17 ans il avait 17-18 ans ouais 18 ans mais je donnais déjà cours à des personnes qui avaient 20 ans ou plus et à l'époque ça faisait une différence d'âge importante l'été quoi bon je gagnais des clopinettes parce que lui il prenait 500 francs à l'époque 500 francs belges par heure par élève et il me payait moi 500 francs par après-midi ok donc c'était rentable pour lui mon petit système pendant ce temps là je me souviens il était au bord de cette piscine en train de lire des bouquins tranquille ça va oui tu prends un verre d'eau si t'as soif oui merci c'est pour le généreux c'était pas gentil enfin bon c'était plus sympa comme job en même temps que de faire du réassort dans un supermarché ce genre de choses j'ai pas le papier aux gens qui le font mais c'était plus valorisant de te dire j'ai 17 ans, 18 ans et je donne cours pendant l'été c'est tes premiers pas de chanvmateur en fait je pense pas que ça Euh... déterminer la suite mais c'est vrai que je suis naturellement devenu formateur parce que même quand j'étais aux études à Saint-Luc par la suite il y a beaucoup de gens qui se tournaient vers moi pour leur expliquer des choses parce que je comprenais bien vite du premier coup et j'avais une certaine façon d'expliquer les choses qui était déjà un peu pédagogue et je pense que les gens l'ont capté assez vite ce qui m'a je pense naturellement amené à devenir formateur mais j'ai formé plus ou moins des gens presque dans toutes les étapes bleu de ma vie parce que ça a commencé là, je pense, avec mon job de vacances. Mais ensuite, même quand je travaillais en agence, on avait des stagiaires de temps en temps. Et j'étais responsable de leur formation, donc je leur expliquais les choses, je montrais comment je travaillais et j'avais déjà cette démarche de partage, de transmission, c'est ça. Donc je crois que oui, j'ai été quelque part un peu prédisposé à devenir formateur par la suite.
C'est génial. Et en plus, dans un métier que tu aimes bien, un formateur qui aime son sujet. Chouette, chouette. Merci. Écoute, pour terminer, je te disais, moi, je trouve toujours intéressant que les invités apportent un regard, un point de vue. Et je me dis que vu justement les 20 années de à chaque fois de groupe que tu vois passer et qui se lance sur le marché de l'emploi. Qu'est-ce que tu leur dis ou qu'est-ce que tu entends et qui peut-être te titille dans ce qu'ils ont comme rapport à l'argent, qui pourrait être intéressant ici à repartager ?
Alors c'est particulier parce que je m'adresse qu'à des demandeurs d'emploi, pardon des chercheurs d'emploi, qui ont du coup pour la plupart pas de revenu du tout ou bien un revenu d'intégration ou dans certains cas, quand ce sont des gens qui ont déjà travaillé, un revenu qui est... un poil plus confortable, on sait qu'une situation à l'autre, en fonction des situations personnelles des enfants, etc. Ce n'est pas la même chose. Mais donc, ils ont parfois des aspirations très différentes et parfois aussi une méconnaissance complète, comme moi quand j'ai commencé en fait, des salaires minimums notamment, ce qui est parfois un peu inquiétant de se dire qu'ils s'apprêtent à… postuler pour des emplois sans savoir à quoi ils ont droit au minimum. Oui. Absolument. Donc je pense que c'est important pour eux qu'ils aient cette information ou cette formation. Oui. C'est vraiment le point de départ, je pense, de leur négociation salariale future, en fait. C'est de savoir à combien ils ont droit au minimum. Voilà, donc je dirais que ça, c'est essentiel. Pour le reste, évidemment, je recommande aux gens de se former.
Et tu leur recommandes de négocier, par exemple, en tout cas de… parler de salaire dans leur recrutement, leur entretien ?
Alors pour moi, c'est inenvisageable de ne pas le faire pendant l'entretien d'embauche. On n'achète pas un chat dans un sac. Je pense que c'est bien de savoir où on met les pieds au niveau salarial. Est-ce que c'est le moment de négocier ? Moi je considère que ça ne coûte pas grand chose de le faire. Dans la mesure où on connaît, la plupart de mes élèves vont travailler dans la CP200 comme employés, parce que le graphiste est souvent un boulot d'employé. Donc s'ils travaillent dans une entreprise dont ils connaissent l'échelle barémique, ils connaissent le salaire minimum, si l'employeur leur propose le salaire minimum, ils ont tout intérêt de négocier selon moi. parce que
Ça ne peut pas aller plus bas.
Déjà, on ne peut pas le descendre. Et on ne va pas leur dire, ah non, monsieur, madame, prenez la porte. Comment osez-vous négocier ? Ça n'arrive, à ma connaissance, jamais qu'une négociation se termine par le refus d'engager la personne. Donc voilà, je leur dis, au pire, ils refusent d'augmenter le salaire. Et puis voilà, après, tu décides. Mais ça ne coûte rien de demander un peu plus. Alors évidemment, il faut se montrer raisonnable aussi. Ça peut être... On l'a dit, une augmentation du salaire, ça peut être aussi un paquet salarial éventuellement plus intéressant, des avantages supplémentaires, du matériel, des chèques repas, c'est peut-être plus difficile à obtenir, mais je pense que ça ne coûte rien de demander, surtout si on a des arguments à apporter. Je forme des gens pendant un an, la formation que je donne, on appelle ça une formation qualifiante parce qu'elle débouche sur la délivrance d'un certificat dans le CECAF, ça dure longtemps, les gens ont des cours très approfondis, c'est du temps plein, c'est du 38 heures semaine. C'est quand même très approfondi. On leur permet de développer leur portfolio, de travailler avec eux.
La pratique.
Énormément de pratique. Donc les gens, à la fin d'une formation d'un an, sont relativement bien formés, ils ont acquis une certaine expertise dans leur domaine. Ça se valorise tout ça, je pense. Donc ça mérite d'être négocié. Et puis, je dis aussi à mes stagiaires de ne pas forcément toujours accepter aveuglément, comme moi j'ai pu le faire, le premier job qu'on leur propose. Mais d'envisager plusieurs pistes avant de se lancer dans la grande profondeur.
Oui, je te rejoins complètement. Et c'est marrant, moi j'ai souvent eu des gens quand je dis, évidemment, si la question du salaire n'a pas été abordée, vous ne sortez pas de la pièce sans savoir, ou alors il y a une autre étape derrière. Mais en tout cas, à la fin du processus, il faut que vous sachiez pour combien vous vous engagez. Et souvent, j'ai des gens qui me disent, ah bon, on peut, ce n'est pas mal vu. Moi, j'ai tendance à leur dire, si l'employeur part du point de départ que vous n'avez pas osé poser la question et il vous impose un salaire, la relation professionnelle derrière, c'est mal parti. En tout cas, il y a un déséquilibre qui a été voulu et imposé. Souvent, après, on réalise que ça s'est mal passé. Je te rejoins complètement. Merci beaucoup. Écoute, je ne sais plus, tu avais gardé un jeu ?
J'ai gardé un jeu,
oui. D'habitude, je les offre, mais toi, tu en as déjà un. Mais en tout cas, merci encore. Et puis, ce sera l'occasion de t'entendre et peut-être, si tu veux, de partager à tes stagiaires un petit plus par rapport à leur rapport à l'argent et à leurs négociations.
Oui, j'avais pensé à ça, mais je souhaite.
Merci.
Merci à toi.
Est-ce que vous aussi vous avez commencé à travailler sans savoir combien vous alliez gagner ? Connaissiez-vous la différence entre salaire brut et net ? Aviez-vous entendu parler de barème sectoriel au moment de vos premiers entretiens d'embauche ? Je constate que dans certaines professions, les jeunes recrues arrivent très fragiles sur les questions financières. J'ai déjà entendu des jeunes exclure complètement certaines orientations, car ils craignaient de ne pas gagner suffisamment dans ce domaine. ou au contraire surestimer complètement leur premier salaire. C'est l'un des objectifs de Money Party de faire sauter les tabous sur les questions d'argent. Alors courage, parlez-en pour gagner en sérénité et viser l'abondance financière. Je vous retrouve bientôt pour d'autres épisodes de Money Party.
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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.
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Bonjour et bienvenue dans le podcast Money Party. Je suis Jessica Dessy, psychologue, coach et podcasteuse. Et aujourd'hui, je vous partage mon échange avec Seb Zaremba, qui était présent dès les débuts de Money Party, puisque c'est lui qui a créé les super visuels du jeu et de ce podcast. J'avais fait appel à lui quand j'ai imaginé ce projet car je savais qu'il formait depuis plus de 20 ans des générations et des générations de graphistes. Et son regard de formateur d'adulte dans un métier à l'intersection de la technique, de la création et du marketing m'intéressait beaucoup. Je vous souhaite une bonne écoute et à bientôt. Merci de m'accueillir chez toi. évidemment, pour moi c'était assez logique à un moment de venir jouer avec toi vu que tu es à l'origine du visuel de ce jeu donc j'en profite pour te redire merci est-ce que tu peux te dévoiler un peu et dire qui tu es et ce que tu fais comme boulot je
suis Seb Zaremba je suis graphiste de formation j'ai étudié la publicité à Saint-Luc il y a bien longtemps déjà et je suis formateur bon Pour cette formation, je mets cours de perfectionnement en infographie, en graphique design pour être plus précis. Et je suis également graphiste à titre d'indépendant complémentaire. Je travaille le soir, le week-end et pendant les vacances pour quelques clients.
D'accord. Et donc tu formes des graphistes depuis, tu me disais, plus de 20 ans.
Plus de 20 ans,
oui. J'ai
22 ans à Bruxelles Formation.
Ok, ok. Alors je te propose de jouer. Tu connais les cartes. Est-ce que tu connais toutes les questions ?
Oula, non, j'ai fait ça il y a... Non, je ne me souviens pas de toutes les questions.
Ça va, alors tu es un peu dans les mêmes conditions que les autres personnes que j'ai rencontrées. Donc oui, peut-être je reprécise. Money Party, c'est un jeu avec des catégories. Les catégories, c'est souvenirs d'enfance, études et formations, vie professionnelle, émotions, philo et quotidien. Dans quelle catégorie tu as envie qu'on pioche en premier ?
Bon, partons dans le professionnel.
Oui. Vie professionnelle, alors, vas-y.
Alors, quelle a été ta première grosse dépense ?
Quand t'as commencé à gagner des sous, est-ce qu'il y a eu un moment où tu t'es dit casino, craquage ?
Bah, c'est grosse, ça dépend pour... Ouais. Ça dépend. Il y en a eu... La première, je crois, ça devait être ma première voiture. C'était un tout vieux taco d'occasion, tout pourri, littéralement. Elle consommait plus d'huile que d'essence. c'était une catastrophe, il y avait un pneu qui se dégonflait tous les jours, je devais le regonfler en permanence, c'était une catastrophe.
Et t'as fait de coûter plus en réparation qu'à l'achat.
Possiblement, oui. Mais voilà, c'était pas non plus une énorme dépense, mais comme c'était mon deuxième job, parce que mon premier boulot m'aurait jamais permis d'acheter une voiture, je me suis bien fait avoir la première fois. Mais par contre, mon deuxième travail, oui. Et voilà, c'était... C'était une dépense presque indispensable.
Oui, c'était raisonnable, quoi.
Oui, c'était à nouveau une vieille voiture, donc gaz qui était très cher en vrai, mais c'était une grosse défense si tu réfléchis quand même un petit peu quand c'est ta première voiture, je dirais. Mais sinon, à part ça, la vraie grosse dépense, je pense, c'est des années plus tard, mon appartement. Là, j'ai acheté un appart. Bon, pas en une fois, évidemment. Mais... Oui, à partir du moment où j'étais dans une situation financière relativement stable, je me suis dit que c'était le moment.
Et le fait d'être graphiste, est-ce que tu te disais que tu allais gagner beaucoup d'argent, que ça allait être une carrière qui allait te permettre justement d'avoir des...
C'est une bonne question. Je ne me souviens pas si je me la supposais à l'époque. Quand j'ai étudié, mon objectif, ce n'était pas de devenir riche, c'était de faire un métier qui me plairait. Et la pub, ça me plaisait parce que j'étais créatif, j'avais des idées, je dessinais beaucoup. Je suis devenu graphiste en fait, plutôt que publicitaire. C'est lié, mais ce n'est pas exactement la même chose. Et je fais un métier que j'aime. Au final, ce pari-là, au moins, il est gagné. C'est déjà pas mal, je dirais. Après, est-ce que je pensais que j'allais devenir riche ? J'ai peut-être été influencé, c'est bête, il y avait une sitcom quand j'étais petit, qui s'appelait Madame et Servi. Oui. Je me souviens que, j'ai vu comment elle s'appelait, Angela ? Oui, c'est ça. L'héroïne, elle est travaillée dans la publicité et elle était blindée. Peut-être que ça m'a indirectement influencé.
Ok.
Mais à part ça, à l'époque, je ne connaissais pas encore des gens comme ça. Ils disaient que si tu n'avais pas ta Rolex à 50 ans, tu avais raté ta vie. Ce genre de truc. D'ailleurs, je ne suis pas du tout partenaire de ce genre de commentaire. Mais je ne pense pas que j'ai fait ce métier pour gagner du fric. Je ne crois pas. D'ailleurs, mon premier taf, c'était dans la publicité. J'ai travaillé pour une agence de pub. Et je gagnais. C'était encore en France-Belge à l'époque. mais c'était juste au passage à l'euro, je gagnais l'équivalent de, Ausha, pour un temps plein, 860 euros net par mois en 99,5. Donc nous, on s'était s'appliqué. Heureusement que l'indexation des salaires a changé depuis, mais jamais à ce moment-là, j'aurais pu envisager d'acheter un bien immobilier.
Et ce n'était pas négociable ?
J'étais tellement content d'avoir prouvé mon premier job à la sortie des études. Littéralement, avant de terminer mes études, j'avais déjà un taf. J'avais postulé pendant ma dernière année d'études, j'étais engagé, j'étais super content. Et à ce moment-là, jamais j'aurais envisagé de négocier quoi que ce soit. C'est bon quand j'ai vu les factures s'accumuler, mon loyer, etc. Et quand j'ai compris qu'il y avait une différence entre le salaire brut dont on m'avait parlé et le salaire net qu'on me proposait, bon, c'était pas une grosse différence parce que le salaire était tellement vague.
Tu pouvais pas être très taxé.
Mais quand même, ça faisait quelques milliers de francs à l'époque en moins, chaque mois. Donc oui, ça piquait. Même le gars du Forum, parce qu'en plus on est passé par un plan plus un pour vraiment maximiser les profits de l'entreprise. Le gars du forêt m'a dit, c'est quand même pas beaucoup. Je ne sais pas, on n'avait pas formé à savoir ce que c'était un salaire correct, honnête. Et donc, je me suis peut-être un petit peu fait avoir pendant mon premier job.
Ok. Est-ce que tu veux changer de catégorie ou est-ce que tu veux une autre carte dans cette catégorie-là ?
On peut changer de catégorie. Je te laisse choisir.
Allez, merci. Souvent, les gens vont dans les mêmes. Du coup, qu'est-ce que j'ai pas ? J'ai pas encore eu beaucoup de questions philo, tiens.
Oula. OK.
Et toujours un joker, si tu veux garder la réponse pour toi.
Qu'est-ce que l'argent complique ? Qu'est-ce que l'argent complique ? Ça peut compliquer plein de choses. En fait, c'est surtout, je dirais, la différence de niveau de vie qui peut compliquer beaucoup de choses avec tes amis ou même dans ton couple. J'ai vu des situations où j'ai... J'ai vécu des situations qui étaient un peu bloquantes. À l'époque où j'étais fauché, j'avais des amis qui étaient moins fauchés que moi, ou qui n'étaient plus dépensés que moi, simplement. Et quand on part en vacances ensemble, c'est parfois compliqué de suivre, s'ils veulent faire beaucoup de dépenses. On parlait tout à l'heure, hors interview, de ton groupe d'amis. J'ai vécu des situations un peu similaires, où en vacances, on choisissait des campings parce que c'était pas cher, mais en même temps, il fallait aller au resto tous les jours, plusieurs fois par jour. J'étais un peu coincé, j'y allais reculant, parce que je savais que ça allait me mettre dans une situation plus problématique au retour. J'étais un peu le rabat-joie par moment par rapport à ça. Je m'en excuse auprès d'eux aujourd'hui, ça va mieux.
Ce n'est pas un sujet que vous abordiez explicitement en disant, c'est quoi le budget des uns et des autres ?
Pas vraiment, on était jeunes, un peu plus insouciants que ma chambre, donc malgré tout, on le faisait. Mais oui, ça peut être un souci. Et puis dans le couple, il y a aussi des situations parfois où se dire, tiens, refaire la déco, ou bien changer les lustres, ou que sais-je, des choses qui peuvent...
Un très beau canapé.
Oui, c'est ça, qui ne sont pas forcément la priorité des deux. Il y en a peut-être un des deux qui a envie de mettre de l'argent de côté pour des vacances, plutôt, ce genre de choses. Donc, La destination de l'argent du couple, ça peut aussi, je pense, causer des frictions dans le couple.
Oui, il y a des différences. Et même en ayant les mêmes salaires, moi, dans les retours des gens que j'accompagne, souvent, on n'a pas été élevé dans les mêmes familles. Donc, qu'est-ce qu'on fait de son argent ? C'est un sujet, si on ne l'aborde pas, qui peut devenir une gangrène. Une autre catégorie ? Ou retourner dans une qu'on a faite ?
Tirez bien études et formations.
Études, formations.
Je suis formateur. Qui a financé tes études ? Dans mon cas, c'était principalement ma famille, mes parents. Ils m'ont contribué un petit peu.
Il n'y avait pas de deal, tu fais des jobs étudiants, des trucs comme ça.
C'est drôle parce que, en gros, c'est quand même l'histoire qui se répète, mais j'ai fait des jobs en job étudiant. Je pense que ça a toujours été le même. C'est que... J'étais pas mauvais à l'école. Et vers la fin de mes études secondaires, un de nos profs m'avait demandé de travailler pour lui l'été. Ok. En fait, il avait une petite combine. C'est qu'il donnait des cours de rattrapage à des élèves en difficulté scolaire pendant l'été, dans sa maison. Et donc, il prenait plusieurs élèves, un dans chaque pièce, en gros. Mais c'est pas lui qui donnait cours. Il payait des étudiants comme moi pour donner les cours à sa place. Alors, je ne sais pas s'il était tout à fait honnête avec ça, des parents, mais je me souviens que j'ai eu des situations un peu embarrassantes quand j'avais des élèves qui étaient manifestement beaucoup plus âgés que moi. Moi, à l'époque, j'avais une tête d'adolescent, un télo, le petit quête à lunettes, tu vois, mal coiffé. Et je faisais plus jeune, je pense, que mon âge à l'époque, parce que j'ai terminé... il avait 17 ans il avait 17-18 ans ouais 18 ans mais je donnais déjà cours à des personnes qui avaient 20 ans ou plus et à l'époque ça faisait une différence d'âge importante l'été quoi bon je gagnais des clopinettes parce que lui il prenait 500 francs à l'époque 500 francs belges par heure par élève et il me payait moi 500 francs par après-midi ok donc c'était rentable pour lui mon petit système pendant ce temps là je me souviens il était au bord de cette piscine en train de lire des bouquins tranquille ça va oui tu prends un verre d'eau si t'as soif oui merci c'est pour le généreux c'était pas gentil enfin bon c'était plus sympa comme job en même temps que de faire du réassort dans un supermarché ce genre de choses j'ai pas le papier aux gens qui le font mais c'était plus valorisant de te dire j'ai 17 ans, 18 ans et je donne cours pendant l'été c'est tes premiers pas de chanvmateur en fait je pense pas que ça Euh... déterminer la suite mais c'est vrai que je suis naturellement devenu formateur parce que même quand j'étais aux études à Saint-Luc par la suite il y a beaucoup de gens qui se tournaient vers moi pour leur expliquer des choses parce que je comprenais bien vite du premier coup et j'avais une certaine façon d'expliquer les choses qui était déjà un peu pédagogue et je pense que les gens l'ont capté assez vite ce qui m'a je pense naturellement amené à devenir formateur mais j'ai formé plus ou moins des gens presque dans toutes les étapes bleu de ma vie parce que ça a commencé là, je pense, avec mon job de vacances. Mais ensuite, même quand je travaillais en agence, on avait des stagiaires de temps en temps. Et j'étais responsable de leur formation, donc je leur expliquais les choses, je montrais comment je travaillais et j'avais déjà cette démarche de partage, de transmission, c'est ça. Donc je crois que oui, j'ai été quelque part un peu prédisposé à devenir formateur par la suite.
C'est génial. Et en plus, dans un métier que tu aimes bien, un formateur qui aime son sujet. Chouette, chouette. Merci. Écoute, pour terminer, je te disais, moi, je trouve toujours intéressant que les invités apportent un regard, un point de vue. Et je me dis que vu justement les 20 années de à chaque fois de groupe que tu vois passer et qui se lance sur le marché de l'emploi. Qu'est-ce que tu leur dis ou qu'est-ce que tu entends et qui peut-être te titille dans ce qu'ils ont comme rapport à l'argent, qui pourrait être intéressant ici à repartager ?
Alors c'est particulier parce que je m'adresse qu'à des demandeurs d'emploi, pardon des chercheurs d'emploi, qui ont du coup pour la plupart pas de revenu du tout ou bien un revenu d'intégration ou dans certains cas, quand ce sont des gens qui ont déjà travaillé, un revenu qui est... un poil plus confortable, on sait qu'une situation à l'autre, en fonction des situations personnelles des enfants, etc. Ce n'est pas la même chose. Mais donc, ils ont parfois des aspirations très différentes et parfois aussi une méconnaissance complète, comme moi quand j'ai commencé en fait, des salaires minimums notamment, ce qui est parfois un peu inquiétant de se dire qu'ils s'apprêtent à… postuler pour des emplois sans savoir à quoi ils ont droit au minimum. Oui. Absolument. Donc je pense que c'est important pour eux qu'ils aient cette information ou cette formation. Oui. C'est vraiment le point de départ, je pense, de leur négociation salariale future, en fait. C'est de savoir à combien ils ont droit au minimum. Voilà, donc je dirais que ça, c'est essentiel. Pour le reste, évidemment, je recommande aux gens de se former.
Et tu leur recommandes de négocier, par exemple, en tout cas de… parler de salaire dans leur recrutement, leur entretien ?
Alors pour moi, c'est inenvisageable de ne pas le faire pendant l'entretien d'embauche. On n'achète pas un chat dans un sac. Je pense que c'est bien de savoir où on met les pieds au niveau salarial. Est-ce que c'est le moment de négocier ? Moi je considère que ça ne coûte pas grand chose de le faire. Dans la mesure où on connaît, la plupart de mes élèves vont travailler dans la CP200 comme employés, parce que le graphiste est souvent un boulot d'employé. Donc s'ils travaillent dans une entreprise dont ils connaissent l'échelle barémique, ils connaissent le salaire minimum, si l'employeur leur propose le salaire minimum, ils ont tout intérêt de négocier selon moi. parce que
Ça ne peut pas aller plus bas.
Déjà, on ne peut pas le descendre. Et on ne va pas leur dire, ah non, monsieur, madame, prenez la porte. Comment osez-vous négocier ? Ça n'arrive, à ma connaissance, jamais qu'une négociation se termine par le refus d'engager la personne. Donc voilà, je leur dis, au pire, ils refusent d'augmenter le salaire. Et puis voilà, après, tu décides. Mais ça ne coûte rien de demander un peu plus. Alors évidemment, il faut se montrer raisonnable aussi. Ça peut être... On l'a dit, une augmentation du salaire, ça peut être aussi un paquet salarial éventuellement plus intéressant, des avantages supplémentaires, du matériel, des chèques repas, c'est peut-être plus difficile à obtenir, mais je pense que ça ne coûte rien de demander, surtout si on a des arguments à apporter. Je forme des gens pendant un an, la formation que je donne, on appelle ça une formation qualifiante parce qu'elle débouche sur la délivrance d'un certificat dans le CECAF, ça dure longtemps, les gens ont des cours très approfondis, c'est du temps plein, c'est du 38 heures semaine. C'est quand même très approfondi. On leur permet de développer leur portfolio, de travailler avec eux.
La pratique.
Énormément de pratique. Donc les gens, à la fin d'une formation d'un an, sont relativement bien formés, ils ont acquis une certaine expertise dans leur domaine. Ça se valorise tout ça, je pense. Donc ça mérite d'être négocié. Et puis, je dis aussi à mes stagiaires de ne pas forcément toujours accepter aveuglément, comme moi j'ai pu le faire, le premier job qu'on leur propose. Mais d'envisager plusieurs pistes avant de se lancer dans la grande profondeur.
Oui, je te rejoins complètement. Et c'est marrant, moi j'ai souvent eu des gens quand je dis, évidemment, si la question du salaire n'a pas été abordée, vous ne sortez pas de la pièce sans savoir, ou alors il y a une autre étape derrière. Mais en tout cas, à la fin du processus, il faut que vous sachiez pour combien vous vous engagez. Et souvent, j'ai des gens qui me disent, ah bon, on peut, ce n'est pas mal vu. Moi, j'ai tendance à leur dire, si l'employeur part du point de départ que vous n'avez pas osé poser la question et il vous impose un salaire, la relation professionnelle derrière, c'est mal parti. En tout cas, il y a un déséquilibre qui a été voulu et imposé. Souvent, après, on réalise que ça s'est mal passé. Je te rejoins complètement. Merci beaucoup. Écoute, je ne sais plus, tu avais gardé un jeu ?
J'ai gardé un jeu,
oui. D'habitude, je les offre, mais toi, tu en as déjà un. Mais en tout cas, merci encore. Et puis, ce sera l'occasion de t'entendre et peut-être, si tu veux, de partager à tes stagiaires un petit plus par rapport à leur rapport à l'argent et à leurs négociations.
Oui, j'avais pensé à ça, mais je souhaite.
Merci.
Merci à toi.
Est-ce que vous aussi vous avez commencé à travailler sans savoir combien vous alliez gagner ? Connaissiez-vous la différence entre salaire brut et net ? Aviez-vous entendu parler de barème sectoriel au moment de vos premiers entretiens d'embauche ? Je constate que dans certaines professions, les jeunes recrues arrivent très fragiles sur les questions financières. J'ai déjà entendu des jeunes exclure complètement certaines orientations, car ils craignaient de ne pas gagner suffisamment dans ce domaine. ou au contraire surestimer complètement leur premier salaire. C'est l'un des objectifs de Money Party de faire sauter les tabous sur les questions d'argent. Alors courage, parlez-en pour gagner en sérénité et viser l'abondance financière. Je vous retrouve bientôt pour d'autres épisodes de Money Party.
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