- Speaker #0
Salut Romane ! Salut ! Merci d'être avec nous aujourd'hui et bienvenue sur Mordant.
- Speaker #1
C'est un honneur pour moi d'être là. Depuis le temps que j'écoute, je suis très contente de faire mon épisode.
- Speaker #0
Trop cool ! Alors, si les gens ne te connaissent pas, est-ce que tu peux te présenter pour commencer ?
- Speaker #1
Alors moi, c'est Romane Agostino. J'ai 28 ans. Je suis mi-sauvergne. C'est un peu atypique. Et je suis ostéopathe animalier, diplômée depuis 3 ans. 3 ans.
- Speaker #0
Alors on va rentrer dans le vif du sujet et puis au fur et à mesure de l'épisode, on va un peu comprendre ta vie de mise, ta vie d'ostéo et puis comment tu combines les deux. Mais là peut-être tu pourrais nous décrire ta vie en ce moment d'une semaine type d'une mise auvergne slash ostéopathe animalier.
- Speaker #1
Alors en ce moment, il n'y a pas trop de semaines type. C'est vraiment, alors au gré de mes déplacements, parce que c'est vrai que déjà de base, je bouge pas mal. Et ensuite, j'adapte mes rendez-vous consultations et mes rendez-vous soit collab, parce qu'il y a aussi le côté maintenant un petit peu Instagram. Voilà, donc soit événements de ce style, soit en ce moment, il y a tous les castings qui arrivent pour les prochaines mises que je vais devoir épauler. Donc je suis un peu sur ce type de rendez-vous en ce moment.
- Speaker #0
Donc quand tu es Miss, quelles sont tes missions ?
- Speaker #1
T'as des missions d'ordre humanitaire, associatif, caritatif. T'as des missions où tu dois rendre l'appareil à tous les partenaires qui ont soit financé, soit aidé d'une quelconque manière ton engagement, ton investissement, tout ton parcours. T'as aussi un côté où tu dois épauler les futures Miss, les guider. Donc là on entre tout juste dans la période dont je ne les ai pas encore rencontrés. C'est quand même une... il y a un côté très familial. En tout cas en Auvergne c'est comme ça. Donc c'est vrai qu'on peut soutenir les unes les autres. Il y a aussi les anciennes, moi, qui me soutiennent. On se réunit quand même pas mal pour parler de tout ça. Ça reste une association où il y a pas mal de gestion à faire, de remaniement à voir.
- Speaker #0
Ça pourrait être un full-time job d'être miss ?
- Speaker #1
Oui, ça pourrait. Je sais que la plupart, en tout cas celles d'avant, ont toutes pris une année sabbatique en fait. Parce que c'est vrai que ça prend quand même beaucoup de temps. Et si on veut se consacrer à 100% à ça, il reste très peu de temps pour le job, ouais.
- Speaker #0
Mais pour un an seulement ?
- Speaker #1
Ouais, après, finalement, il y a la suivante qui prend le relais. Et là, peut-être qu'il te reste un petit peu d'influence, on va dire, sur les réseaux sociaux, etc. Mais ton job de Miss, il est quand même terminé.
- Speaker #0
Et c'est arrivé quand, par exemple, dans tes études ou ton métier d'ostéopathe, ce concours ? Pourquoi tu as voulu t'inscrire ?
- Speaker #1
Pourquoi j'ai voulu m'inscrire ? Je ne saurais même pas vraiment donner la raison. C'est une amie de base qui était une ancienne Miss Auvergne, du coup. qui m'avait beaucoup poussée parce que moi j'étais... c'était un nom catégorique, rédhibitoire et finalement je me suis laissée prendre au jeu et je me suis dit pourquoi pas tenter de nouvelles choses et c'est vrai que c'est ce que j'aime en fait tenter toujours de nouvelles aventures de rencontrer d'autres univers en fait que je connais pas du tout où il y a vraiment toute une niche de personnes qui gravitent autour de... de ce monde là et c'est marrant je trouve au début quand on rentre dans un nouveau monde comme ça où on connaît finalement pas du tout de base l'environnement bon j'ai l'impression qu'on rentre dans un nouveau monde qu'on rencontre vraiment toute une toute une autre gamme de personnes et et ouais c'est chouette en tout cas ça c'est un nouveau monde que j'ai apprécié qui a ses défauts et ses qualités mais mais c'était sympa de faire partie de cette aventure
- Speaker #0
Et quelles sont les étapes pour devenir Miss d'une région ?
- Speaker #1
Alors il faut déjà être Miss d'un département. La plupart du temps c'est comme ça. Il faut faire les castings, passer la présélection. Ensuite si on est présélectionné, il faut faire les entraînements pour pouvoir faire le show en fait. Parce qu'il y a quand même un spectacle à donner. Et ensuite, si on est... Si on est sélectionné au départemental, on peut faire la régionale. C'est le même principe à chaque fois. Il n'y a pas vraiment de critères, il y a juste une taille qui est encore imposée. Peut-être qu'elle ne sera plus en quelques ans.
- Speaker #0
Et ?
- Speaker #1
1m70.
- Speaker #0
1m70, moi je suis trop petite. Et je suis trop vieille. Il n'y avait pas des critères d'âge ?
- Speaker #1
Non, il n'y en a plus. Sinon, je serais trop vieille aussi.
- Speaker #0
À quel âge, oui, tu m'as dit ?
- Speaker #1
J'ai 28. Non, il n'y a plus du tout d'âge.
- Speaker #0
Et du coup, c'est un monde complètement différent, beaucoup plus... superficielle je peux dire, pas forcément dans le mauvais terme mais c'est quand même un concours de beauté en partie même si on dit que c'est pas que la beauté. Il y a quand même beaucoup de beauté, de paillettes, de belles robes et je trouve que ça peut faire complètement parfois l'autre facette de notre métier où on va être, du métier d'ostéopathe animalier pardon, où on va être dans le crotin, dans les bouses de vache ou alors même si on fait que du chien chat par terre sur les tapis à manipuler les animaux donc c'est... Et tu as l'autre monde où tu vas être sur des talons aiguilles, à défiler, avec des spots et des paillettes. Et comment tu le vis tout ça, la différence ?
- Speaker #1
Oui, c'est vrai que c'est quand même un peu opposé. Et finalement, pas tant. En fait, je ne sais pas, j'aime bien m'autoriser à jouer sur toutes les facettes de ma personnalité. Et je peux être quelqu'un avec une personnalité profonde et pourtant faire des choses qui peuvent être jugées par... Monsieur tout le monde de superficiel. Et au final, il n'y a pas de gros mots que je trouve dans superficiel. Déjà, je trouve que ça a été assez, comment dire, jugé superficiel et que c'est devenu un gros mot, alors que finalement, tout a un aspect superficiel. Et je pense que c'est important de respecter cet aspect-là, l'aspect superficiel des choses comme l'aspect profond. N'importe quel sport, n'importe quelle étude, n'importe quel métier finalement, a un côté superficiel et un côté profond. Et même notre métier qui peut être finalement plutôt profond quand même, a forcément un côté superficiel. Regarde, on est jugé sur... On passe quand même un CNOV, ou on est jugé sur des compétences, ou des connaissances, même si c'est même pas des compétences forcément. La première étape c'est d'avoir des connaissances. qui vont pas du tout relater toutes tes connaissances. Des connaissances, c'est des notions superficielles en fait. Ça veut pas dire qui tu es profondément. Même quand on, je sais pas, un sportif finalement, il est jugé sur ses compétences physiques ou sur ses capacités physiques à un instant T, mais ça relate pas qui il est profondément. Finalement, ça aussi c'est superficiel de le juger que là-dessus. Mais tout est... Je crois que dans tous les sports, dans tous les domaines professionnels, finalement, on juge quelqu'un sur sa capacité superficielle à rendre un travail ou peu importe ce que c'est.
- Speaker #0
Oui, ce serait juste une facette de la personne à ce moment-là ou une facette de son travail ou une facette de ce qu'on voit. Est-ce que dans le métier, tu aurais dit que ta beauté, avant d'être Miss ou après avoir été Miss ? Ça t'a desservi ou alors tu t'es sentie jugée ? Ou justement, à l'inverse, ça t'aurait aidée ?
- Speaker #1
Les deux, je crois. Pour le sujet de la superficialité, c'est vrai que j'aime beaucoup ce sujet parce qu'il fait toujours un petit peu débat et finalement, il n'est jamais gênant quand il s'agit de n'importe quel autre métier ou aspect finalement. Quand on parle d'un sportif et qu'on juge ses capacités... à remplir une mission sportive, si on peut dire ça. Finalement, on le juge sur un aspect superficiel, on ne regarde pas qui il est au fond. Et j'ai envie de dire, on s'en moque un peu pour cette compétition-là. Et pareil pour n'importe quel métier. Je ne sais pas, quelqu'un dans le bâtiment, on va juger seulement ses qualités superficielles à rendre un travail propre et dans les temps, je ne sais pas. Alors que finalement, on ne va pas trop s'intéresser à qui il est profondément. Et c'est comme ça dans tous les domaines, même je crois dans notre métier finalement. Les clients attendent un résultat sur leur animal, ce qui est normal. Mais très peu vont s'intéresser à qui est la personne parce que ce n'est pas ce qui est demandé. Même si je suis d'accord que notre métier, ça peut être un petit peu les deux quand même.
- Speaker #0
Tu parles aussi de superficialité dans le sens, ce que tu vois de la personne par rapport à ses capacités, ce que tu vois et ce que tu comprends de la personne par rapport à un travail. Mais il y a aussi le côté uniquement physique d'un concours de Miss. qu'on va beaucoup juger parce que ça fait partie du concours. Donc on se dit qu'on peut juger sa taille, ses yeux, ses cheveux, sa couleur de peau, le tour de ses fesses, le tour de sa poitrine, etc. C'est en ça aussi que je parle de superficialité. C'est vraiment la coquille et la couche externe du physique qu'on va juger et regarder. C'est un peu ce qu'on fait derrière notre télé à un concours de mise, je trouve. Mais tout le monde a une superficialité, que ce soit en tant qu'ostéopathe, en tant qu'humaine, en tant que personne. Et on va moins juger peut-être, mais au final, on va juger à la maison. Ou en tout cas, ça va avoir un impact sur notre échange avec cette personne.
- Speaker #1
Ouais. Mais en fait, je pense que la superficialité, c'est normal. Elle existe dans tout. Et il n'y a pas de mal avec ça. Moi, en tout cas, je n'ai aucun problème avec ma part superficielle. Et je pense que je n'ai aucun problème avec cette part-là parce que je connais ma part profonde et je sais qu'elle est importante. et que je peux... Je peux l'ouvrir aux personnes à qui je semble bon de l'ouvrir. Donc finalement, vu que je n'ai pas de problème avec cette part profonde, ma part superficielle, je l'accepte complètement. Et je pense que c'est quand on veut prouver une certaine profondeur qu'on renie sa part superficielle. Alors qu'on est tous finalement, comme tu dis, un œuf avec une coquille et un intérieur. Mais en fait, j'ai réfléchi à ce sujet déjà de base. Je m'étais dit que la superficialité, c'est jamais un problème dans tous les métiers, sauf quand il s'agit de beauté. Et je crois que le vrai sujet, c'est pas la superficialité, c'est la beauté. La beauté, c'est un problème dans la société, enfin c'est un sujet en tout cas, alors que tout autre aspect superficiel, une capacité physique, je sais pas, n'importe quoi, une connaissance... Ça, ça sera comme une valeur. Mais la beauté, c'est à double tranchant. C'est bien si tu l'as, mais attention si tu l'as.
- Speaker #0
Ouais, donc toi, t'aurais l'impression que t'es un peu attendue au tournant. Pas forcément en tant que Miss, mais en tant qu'ostéopathe animalier. Est-ce qu'on pourrait se dire, je vais travailler deux fois plus, je vais prouver que je suis profonde et que j'ai des connaissances et que je suis bonne en tant qu'ostéopathe. Et du coup, je vais... Je vais trouver et expliquer mieux les choses. Est-ce que je vais minimiser ma beauté ? Tu disais que non. Quand je mets ma blouse, est-ce que je fais attention à ne pas trop me maquiller, à ne pas trop me coiffer, à m'habiller simplement ? Ou tu oses être très féminine, voire glamour, sexy, en consulte ? Comment tu vois ? Parce que moi, personnellement, je fais attention à ne pas trop me maquiller, à m'habiller simplement. Bon, aussi, il y a le côté avec les animaux, tous tes vêtements peuvent être tout abîmés, remplis de poils. et... et de bave, mais il y a aussi le côté, justement, j'ai peur que d'être vue comme trop féminine, et du coup, pas assez compétente. Genre, on peut pas avoir et le cerveau, et le physique, dans une moindre mesure par rapport à toi, bien sûr, mais c'est quand même quelque chose à laquelle j'ai réfléchi depuis le début, en fait, de ma carrière.
- Speaker #1
Ouais, ouais, mais je comprends, et je crois que c'est le cas de plein de filles, dans beaucoup de métiers différents, finalement. Ouais. Soit on s'est dit, mince, si je suis jugée jolie, il va falloir que je produise deux fois plus, que je prouve deux fois plus que je suis compétente. C'est ça.
- Speaker #0
Comme certaines Miss France, j'écoute beaucoup de podcasts et des Laurie Tillman ou Marine L'Orphelin, qui est médecin généraliste, elles le disent qu'elles ont dû prouver deux fois plus partout, tout le temps, parce qu'elles étaient beaucoup jugées pour ça.
- Speaker #1
Et ouais. Non, mais ça ne m'étonne pas. Je me rappelle avoir eu ces conversations, même avec des copines, où c'était vraiment dur dans le métier du droit. Et c'est vrai que, oui, honnêtement, quand je vais chez des clients, je fais toujours attention de... Enfin, c'est pas que je fais toujours attention, c'est que...
- Speaker #0
C'est inconscient, peut-être. C'est automatique quand on est femme, on fait attention, peut-être.
- Speaker #1
À pas trop se maquiller, à pas trop s'habiller, à être très simple, en fait. Et c'est terrible parce qu'on ne s'autorise presque pas à être nous-mêmes dans notre manière de s'habiller ou de se coiffer, j'en sais rien, juste par peur d'être jugée jolie. Parce que c'est comme si c'était une antithèse avec notre métier.
- Speaker #0
Ou être intelligente. On ne peut pas être jolie et intelligente.
- Speaker #1
Ah oui, non mais c'est tout un sujet. Je pense qu'on pourrait en parler des heures de ça. Et je pense qu'on est des tonnes à être concernées.
- Speaker #0
Mais en même temps, ça sert beaucoup. Tu pourrais pas dire le contraire. La beauté, ça t'a beaucoup servi. Dans ta vie, même là, le côté Miss, tu as pu être élue Miss Auvergne en partie par ta beauté, ton élégance et ton charisme. Et voilà, donc ça t'a servi, ça t'a mené à plus de visibilité et ça peut te servir pour ton métier, pour des campagnes d'influence ou même pour après des projets dans le bien-être associatif, etc.
- Speaker #1
Carrément. Non, mais c'est vrai que c'est ce que je disais tout à l'heure. Finalement, la beauté, c'est un peu les deux faces d'une même pièce. C'est bien si tu l'as, mais attention si tu l'as pas. Parce que c'est comme un terrain glissant, quoi. Il faut vraiment prouver, il faut montrer deux fois plus que t'es intelligente. Et même à l'école, je me rappelle que j'ai eu une discussion une fois avec une prof qui m'a dit « Fais attention parce que c'est vrai qu'on se demande des fois si t'as pas un naturel un peu... » Comment est-ce qu'elle m'a dit ça ? Oui, que je pouvais charmer naturellement et qu'au début, ça pouvait perturber un peu. Donc même finalement, à l'école, au début, j'avais été un peu jugée par des professeurs. Et je sais que c'est comme ça très souvent.
- Speaker #0
Est-ce que tu t'es déjà sentie en danger dans ton métier, en consultation ?
- Speaker #1
Alors, en danger, non, parce que j'ai plutôt... plutôt confiance en moi dans ma sécurité par contre des remarques un petit peu lourde j'en ai eu en consultation et en dehors à l'appel et je pense que je suis loin d'être la seule et c'est vrai que je pense qu'on a même des concerts qui elles se sont fait un peu peur enfin les histoires d'être coincé dans un box ou définir Dans une écurie très tard et de prendre des réflexions un peu lourdes par les propriétaires, c'est quand même pas un cas isolé. Je sais pas, toi, est-ce que t'as eu ça ? Moi,
- Speaker #0
non. Moi, physiquement, je me suis pas sentie en danger. Mais parfois, je prévoyais quand même de partager à mon copain l'adresse où j'étais. Je donnais ma consultation avant d'avoir mon cabinet et quand je faisais du domicile pour dire si je reviens pas ou si je lui donne plus de nouvelles, je suis là, quoi. Parce que mine de rien, moi je fais beaucoup de Ausha, t'es enfermée chez les gens. Enfin, ils ferment ou pas, mais t'es quand même chez la personne. Donc t'es un peu en état de vulnérabilité, plus, plus,
- Speaker #1
plus. Bah non, c'est clair. Et c'est quand même un sujet. Finalement, je crois que ça nous concerne.
- Speaker #0
Ouais, là c'est pas forcément égal à la beauté, mais bon. Pas du tout, ouais. Les phrases aussi qu'on peut recevoir, ça je pense que c'est toutes les femmes, toutes les ostéos. Qu'est-ce que j'aimerais être à la place de ce chien ?
- Speaker #1
Moi, je peux me mettre à quatre pattes. Ouais. Maintenant,
- Speaker #0
je fais que les quadripèdes. Ah ouais, mais moi, j'ai mal au dos. Si je me mets à quatre pattes, vous pouvez faire un truc. Ouais. Et quand on prend la queue, on dit, bah là, regardez, la queue va que à droite, à gauche, le sacrum est bloqué. Oh là là, ça fait des petits regards, ça aussi.
- Speaker #1
Ah non ! Franchement, c'est tellement lourd. Ah ouais.
- Speaker #0
Mais c'est le classique, il faut le faire.
- Speaker #1
C'est pas drôle.
- Speaker #0
Non, non, arrêtez, arrêtez. Est-ce que je peux me mettre à quatre pattes moi aussi ?
- Speaker #1
Ah ouais ! Ben en fait, peut-être que la première à faire rire quelqu'un, mais depuis.
- Speaker #0
Moi je réponds plus, la dernière fois j'ai eu des remarques comme ça, c'était au Woofest. Comme on avait les... Tu sais, on a les t-shirts ostéo dans le dos, et il y avait des mecs qui nous voyaient, on était à la queue sur un food truck. Oh, moi aussi j'ai mal, je me suis retournée. Je sais plus qui était morte de rire, tu réponds pas Mathilde ? Ben non, là c'est le genre de blague que tu mis.
- Speaker #1
Ça passe plus du tout.
- Speaker #0
Est-ce qu'en consultation... Depuis que tu es Miss, tu fais attention à ton discours et à ta manière d'être. De façon à être exemplaire telle une Miss, même lorsque tu portes la blouse d'osteopathe.
- Speaker #1
Non. Alors peut-être que je devrais, je ne sais pas. Mais non, je ne suis pas trop comme ça. Je suis plutôt naturelle et spontanée dans ma manière de communiquer avec les gens, de traiter. Même déjà dans ma manière de traiter, je ne suis pas très protocolaire. Donc finalement, ça n'irait pas avec l'ensemble. Être une Miss, ce n'est pas être un job. C'est juste, comment dire, une option que tu as toi en plus. Mais c'est toi qui peins la Miss et pas l'inverse finalement. Donc...
- Speaker #0
C'est super intéressant. Il n'y a pas deux Romane. Il n'y a pas Romane la Miss et Romane l'ostéo. Ah non,
- Speaker #1
il n'y a pas Romane la Miss et Romane l'ostéo. Il y a Romane qui est ostéo, miss, plein d'autres choses. Mais non, non. Finalement, il n'y aura certainement pas une autre miss comme moi. Et il n'y aura pas une autre miss comme la prochaine. Parce que c'est juste mettre en lumière la personnalité. Et la personne tout court en fait.
- Speaker #0
Est-ce que ça a changé ta vie ?
- Speaker #1
Non.
- Speaker #0
Dans quel champ ça a changé ? Ça n'a rien changé ?
- Speaker #1
Ça n'a pas changé ma vie. Ça a marqué ma vie. C'est une étape dont je me souviendrai. Peut-être que je la raconterai à mes enfants. Ça a marqué ma vie en amitié, en souvenirs, en moments forts. en émotions, donc ça peut être en joie, en adrénaline, en stress, en tout finalement. Et sinon, est-ce que moi ça m'a changé ? Non, ça ne m'a pas changé, mais je crois que je m'autorise un peu plus à être qui je suis parce que parfois j'essayais peut-être un peu plus de rentrer dans les codes demandés. Je ne sais pas, en tant qu'ostéo, on nous demande d'être plutôt comme si... En tant que jeune femme dans la société, on nous demande d'être plutôt comme ça. Et c'est vrai qu'en tant que petite fille, j'ai grandi un peu en voulant convenir. Et ça, ça a été un des trucs les plus durs à lâcher chez moi et à déconstruire. C'était une blessure un petit peu ancrée. Et c'est vrai qu'être Miss, finalement, ça m'a un peu à... ça m'a un peu autorisé à être tout ce que je veux être. Tu vois c'est quand même spécial d'être Miss et d'être au Céo tu vois. Ouais. Et finalement je me suis dit pourquoi pas et donc...
- Speaker #0
Ouais on n'est pas obligé d'opposer les choses, on peut avoir plein de facettes en une même femme et ça c'est assez compliqué même si on dit bah oui on peut maintenant en 2025 mais après de vraiment accueillir cette info dans son corps et de le vivre c'est différent.
- Speaker #1
Ouais c'est vrai.
- Speaker #0
T'avais un peu le syndrome de la bonne élève, t'étais une bonne élève et tu voulais rentrer...
- Speaker #1
Et ouais, je voulais un peu convenir, tu vois, être vraiment ce qu'on attend, et tu vois, ça c'est un truc qu'on te met depuis le site. Être douce,
- Speaker #0
gentille, de bien écouter et d'avoir des bonnes notes.
- Speaker #1
Bah ouais, peut-être, peut-être tout ça, c'est sûr que de... En tout cas, je voulais faire plaisir à tout le monde. Sauf que bien sûr, en voulant faire plaisir à tout le monde, tu oublies facilement qui tu es. Et après, quand c'est installé depuis que t'es enfant, pour le déconstruire c'est une chose, pour retrouver qui tu es, ça en est une autre. Et c'est vrai que de faire des expériences un petit peu hors du commun, ça m'a rappelé que ton chemin, il n'existe pas en fait. Tu ne vas pas suivre le chemin de quelqu'un. Ton chemin, c'est que le chemin que tu vas écrire, donc forcément, ça va ressembler à... aucune autre vie. Parce que on a tendance à se baser sur ce qu'on connaît finalement. Ça, c'est le cerveau humain. On va toujours reprendre des références qui existent. Pardon. Alors qu'en fait, ton chemin, il n'existe pas encore. Ton futur. Et je pense que plus tu t'éloignes des sentiers déjà battus, plus tu as des chances de te rapprocher de toi. et de ton chemin à toi.
- Speaker #0
C'est super intéressant. Et en plus, là, tu as pris deux chemins qui sont hors des sentiers battus parce qu'il n'y a pas beaucoup de miss dans le pourcentage de jeunes femmes. Il n'y a pas beaucoup de femmes qui sont miss. Il n'y a pas beaucoup d'ostéopathes animaliers. Il y en a de plus en plus, mais il n'y en a pas beaucoup qui peuvent avoir un rôle modèle pour nous et sur lequel on va se baser pour justement tracer notre route et dire... je vais faire ça, après je vais faire ça, je vais faire comme elle, comme elle, sans se dire comme elle, mais se dire que c'est ça le chemin en fait. Mais en fait du coup, moi ça m'a beaucoup gênée, pas gênée mais perturbée, dans le sens, il faut ouvrir plein de portes.
- Speaker #1
Ouais, et oui je comprends. Mais en fait, c'est intéressant de se dire, ah mais ça, ça existe aussi, c'est possible. Je crois que notre cerveau des fois, il va suivre des traces toutes faites. Parce que c'est plus facile.
- Speaker #0
C'est plus simple de se reposer, comme tu dis.
- Speaker #1
Et finalement, de juste s'ouvrir sur autre chose et se dire « Ah, mais attends, on peut faire ça plus ça, on peut faire ça plus ça plus ça. »
- Speaker #0
C'est autorisé.
- Speaker #1
Et finalement, « Ah, mais ça me ressemble tellement. »
- Speaker #0
Ouais, tu te sens bien.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
Tu forces pas, quoi. Tu te sens bien. Est-ce que cette expérience de Miss, elle a joué sur ta manière de traiter en ostéopathie ?
- Speaker #1
Je pense que... ta manière de te traiter, elle est vraiment très corrélée à qui tu es. Et donc, et à ton évolution. Et je pense que de vivre des expériences aussi intenses, tu te mets à quand même te libérer de certaines blessures ou de certains poids. qui t'encombre un peu plus rapidement parce que c'est très intense.
- Speaker #0
Une thérapie un petit peu en accéléré. Ou alors la vie en accéléré, qui fait que tu comprends des choses plus vite que si tu avais vécu.
- Speaker #1
C'est vrai. Des choses plus banales. Tu vis intensément et tu vis en quelques mois, quelques années. C'est assez marrant pour ça. Et après, si t'es dans... Le regard sur toi, la compréhension de soi et la libération de certaines choses, n'importe quelle expérience peut t'aider à te traiter, en fait.
- Speaker #0
Comment tu décrirais, toi, ton ostéopathie ? Parce qu'on dit qu'il y a autant d'ostéopathies que d'ostéopathes.
- Speaker #1
Oui, je suis complètement d'accord.
- Speaker #0
Et en plus, tu l'as dit tout à l'heure, chaque soin est corrélé à la personne que tu es. C'est toi qui les donnes, c'est physique, avec ta main, avec ta conscience. Et donc, forcément, une autre conscience, une autre main. il y aura un autre traitement. Même si on fait tous de l'ostéopathie, ce sera apporté, amené de manière complètement différente pour un résultat ou une intention similaire.
- Speaker #1
C'est vrai. Bah oui, je suis 100% d'accord avec ça. Et c'est bien normal parce que je pense qu'on est capable de traiter seulement ce qu'on a traité chez soi, ou en tout cas ce qui n'est pas un problème et donc en fait toutes les parts qui restent encore dans le déni c'est impossible que tu les traites chez quelqu'un d'autre puisque tu ne les vois pas chez toi donc est-ce que ça a changé ma manière de traiter ? non ça ne l'a pas changé mis à part si je reviens sur le sujet de tout à l'heure où je m'autorise maintenant un peu plus à être un peu plus féminine en consultation parce que je sais que Certains clients sont au courant que je suis Miss aussi et du coup ils font quand même appel à moi donc c'est pas gênant pour eux et donc vu que c'est pas gênant pour eux je m'autorise plus à être féminine
- Speaker #0
T'es sûr que t'es dans ce sens là et pas dans le sens ils ont appelé une Miss,
- Speaker #1
ils savent que je suis Miss et du coup faut pas que j'arrive pas à make-upé ils vont se dire ah la Miss elle est pas en place Faut arriver quand même donc j'ai peut-être fait des déçus Ah mais c'est pas grave.
- Speaker #0
En fait t'es arrivée sans make-up chez des personnes pour qui ils savaient que t'étais
- Speaker #1
Miss. Ouais complètement. Peut-être qu'ils ont été choqués, je sais pas. Ils se sont dit purée c'est pas ce qu'on a vu à la télé. Et ils t'en parlent ?
- Speaker #0
Ils osent t'en parler ou alors ils font comme si de rien n'était et on fait la consultation ?
- Speaker #1
Ils font comme si de rien n'était. Mais c'est pas grave en fait, ça me gêne pas et au contraire tant mieux qu'ils se disent voilà. C'est la télé et finalement elle est aussi comme tout le monde quoi. Et donc ça c'est pas grave, mais c'est vrai que par contre me maquiller j'osais pas trop.
- Speaker #0
ou m'habiller, je ne sais pas trop. Avoir du vernis, bon. Là, en plus, c'est catégorique. Normalement, tu n'as pas le droit à l'école.
- Speaker #1
Oui, à l'école, tu as des points en moins pour le vernis, les piercings. Si tu te baisses, c'est en voie à ta culotte, parce que je peux comprendre. Ça, je ne le fais toujours pas. Moi, j'essaye.
- Speaker #0
Moi non plus.
- Speaker #1
Oui, puis je crois même qu'il y avait quand même un point, il ne fallait pas trop maquiller, je crois. Moi, en tout cas, à l'époque, je ne sais pas. Mais ce n'était pas bien vu.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Est-ce qu'on peut reparler de tes études du coup ? T'as fait quelle école ? Comment tu as vécu tes études ? Est-ce que ça a répondu à tes attentes de l'ostéopathie animale ? Est-ce que tu savais vraiment ce que c'était l'ostéopathie ?
- Speaker #0
Alors, j'ai fait un bac scientifique, ça n'existait pas, enfin ça n'existe plus, mais voilà, tu connais. Ensuite, j'ai fait une licence en biologie, j'ai fait trois ans dans un campus scientifique, parce que j'étais passionnée en fait par... le vivant tout simplement. Moi, le cellulaire, ça me passionne autant qu'un écosystème en fait. J'adore comprendre tous les mécanismes. Et ensuite, j'ai découvert que ça existait grâce à une coach en orientation qui fait des bilans très très très poussés. Donc elle a vraiment analysé ma personnalité en profondeur et elle a découvert ce métier avec moi. Et ça a été une révélation pour elle comme pour moi quand on a trouvé ce métier qui émergeait en fait, où les écoles commençaient un petit peu à fleurir. Et finalement, je me suis dit, bah oui c'est fait pour moi en fait, ça coche toutes mes cases, je fonce. Et donc je suis partie à Bordeaux faire les 5 ans et ensuite j'ai enchaîné sur le CNOF directement.
- Speaker #1
CNOF qui est la validation de compétences par un jury de vétérinaires, ostéopathes et vétérinaires-chercheurs. Tu l'as bien vécu cet examen ? Euh... T'es bien préparée ?
- Speaker #0
Euh... Je sais pas si on peut dire qu'on est vraiment préparée à cet examen parce que... Alors la théorie, c'était pas forcément ce que j'avais bossé mais bon... Ça va, c'est passé quand même, j'avais quand même... les connaissances nécessaires. Mais c'est vrai que c'est tellement vaste qu'il suffit qu'on n'ait pas appris exactement les choses de la même manière, etc. Sur un QCM, c'est vraiment très dur de juger les connaissances de quelqu'un, je trouve.
- Speaker #1
C'est un QCM de deux heures avec, je ne sais plus, 120 questions et sur toutes les matières, toutes les connaissances,
- Speaker #0
que ce soit biologie,
- Speaker #1
anatomie. un peu de droits d'éthique, de pathologie, de biomécanique, de chimie un peu. Donc ça fait beaucoup, beaucoup, beaucoup.
- Speaker #0
C'est vrai.
- Speaker #1
Ça peut tomber sur n'importe quelle espèce aussi.
- Speaker #0
Ouais. Bah maintenant, oui, c'est ça, il n'y a qu'une espèce.
- Speaker #1
Non, mais même les questions de théorie, ça peut être des pathos,
- Speaker #0
pour être sûre,
- Speaker #1
juste de la bovine.
- Speaker #0
Ouais, c'est vrai. Mais je sais que personnellement, il y a des questions où j'ai fait appel à... À mon bon sens, mes connaissances personnelles, ça n'avait pas trop de lien avec mes connaissances d'éctopathie. Donc c'est un peu dur de juger quelqu'un là-dessus, mais bon, puisqu'il faut...
- Speaker #1
C'est un examen, ça c'est le principe de tout examen. Ça ne sera jamais sur toutes tes connaissances, ce sera juste le jour J. Là, maintenant, il faut que tu y arrives.
- Speaker #0
C'est un examen, comme n'importe quel examen, on est jugé sur un aspect subjectif.
- Speaker #1
Je dirais pas que les connaissances sont superficielles moi. Ouais. En fait c'est un fragment, c'est pas tout ce que tu sais. C'est juste une partie de tes connaissances à ce moment là, de ce dont tu vas te souvenir. Ok. Mais pour moi c'est pas la superficialité. Pour moi la superficialité c'est le physique, c'est ce que tu regardes.
- Speaker #0
Pour moi c'est superficiel des connaissances. Parce que ça reflète pas qui tu es tu vois.
- Speaker #1
Qu'est-ce qui fait qui tu es ?
- Speaker #0
Ah ! Ce qui fait qui tu es c'est... C'est qui tu es au fond, quoi. Et c'est quoi,
- Speaker #1
il y a de quoi au fond ?
- Speaker #0
Je pense que c'est ce que tu dégages, ce que tu... Tu vois, c'est ton énergie, c'est comment tu réagis face à telle situation, c'est comment t'interagis avec les autres. Qu'est-ce que toi, plus quelque chose, ça apporte ? C'est ça qui fait ce que tu es, non ? Je sais pas. Pour moi, des connaissances, c'est juste comme un bouquin qui est dans ton cerveau, tu vois, mais ça définit pas ce que t'es toi.
- Speaker #1
Ouais, je vois. Je vois, ouais, ça définit pas qui tu es, mais comme c'est dans le cerveau, c'est pas... En surface, tu vois. Ah ouais,
- Speaker #0
pour moi c'est en surface.
- Speaker #1
Ok, ça dépend de où tu mets la surface.
- Speaker #0
Ouais, c'est ça.
- Speaker #1
Ouais, c'est intéressant. Et après, t'es tombée sur quoi, sur la pratique du knob ?
- Speaker #0
Je suis tombée sur un chien.
- Speaker #1
Ok, et ça s'est bien passé.
- Speaker #0
Ouais, c'était vraiment la séance la plus tirée par les cheveux que j'ai faite, je pense, parce que le chien avait été manipulé le mois précédent et encore le mois précédent.
- Speaker #1
À chaque examen, il était là.
- Speaker #0
Oui, donc en fait, il n'y avait rien.
- Speaker #1
Oui, c'est un peu une pièce de théâtre, quoi. C'est un oral, finalement.
- Speaker #0
Voilà. Alors, en fait, il y a toujours des dysfonctions. Mais elles étaient si légères. Je faisais une mise en tension, ça passait.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Du coup, je faisais le geste, quand même. Mais je savais que je n'avais plus de barrière.
- Speaker #1
Oui. Après, c'est ça qu'ils veulent. C'est que tu comprennes. Le concept. Là,
- Speaker #0
je leur ai fait une démonstration, mais en fait, c'est juste ça. C'est de montrer comment est-ce que tu ferais pour...
- Speaker #1
C'est la réflexion et non, finalement, l'efficacité. Tu n'es pas ajoutée vraiment sur ton efficacité.
- Speaker #0
Bien sûr. De toute manière, ils ne vont pas poser les mains à chaque manip.
- Speaker #1
Ils ne vont pas faire un petit contrôle dans 10 jours pour voir si ça va mieux.
- Speaker #0
Oui, c'est clair. Non, oui, ils ont juste écouté le schéma que j'avais réfléchi. Voilà, poser des questions, savoir si tout... Enfin, en fait, ils regardent si la globalité de ta consultation fonctionne, quoi. Moi, j'ai bien vécu, ouais. Ouais.
- Speaker #1
Qu'est-ce que tu voulais qu'ils comprennent de toi et de ton ostéopathie lors de cet examen, justement ?
- Speaker #0
Ah, très bonne question. Voilà, j'étais encore fraîchement sortie de l'école, donc j'étais toute scolaire. Et c'est vrai que je voulais qu'ils comprennent que j'avais compris la globalité du patient. Que j'avais compris son schéma, sa chaîne dysfonctionnelle. Et que...
- Speaker #1
Oui, que tu avais compris ton patient. C'est bien déjà de comprendre son patient. C'est le plus important.
- Speaker #0
Oui, que j'avais compris mon patient dans sa globalité. Et que j'avais su le prendre en charge, forcément sans le nuire. Et en lui apportant un mieux-être. Qu'est-ce que tu avais voulu faire passer toi ?
- Speaker #1
Non, c'est une question qui me vient à l'instant. Ouais, moi aussi c'est ça. Je pense que je voulais qu'ils comprennent que j'allais pas être dangereuse. Que j'allais pas nuire à l'animal, comme tu dis. Et que j'allais comprendre mon patient, comprendre le cas. Et ne pas passer à côté de la dysfonction, ou de la douleur, ou du motif de consultation. De vraiment... Mais... Comme une vraie consultation finalement, qu'à la fin de la séance, j'ai compris pourquoi il était venu et ce en quoi j'ai pu l'améliorer, mais pas forcément améliorer le tout, parfois tu peux pas tout améliorer. Mais après, c'est très beau de dire ça, mais le jour de l'examen, t'es dans un stress pas possible, tu se tends beaucoup moins,
- Speaker #0
tu perds un peu de tes fonctions cognitives et physiques.
- Speaker #1
C'est un peu, tu vois, t'as un peu du noir dans le cerveau, tu vois, t'as plus tous tes bouquins, t'as plus une belle diction.
- Speaker #0
Ben, c'est le stress en fait. Ça maintenant, c'est vrai que ça commence à être mon copain, le stress. Dans ces moments hyper intenses, bien que parfois il te fait défaut, en fait soit tu prends la vague et t'es sous l'eau, soit tu la surfes. Exactement. Et donc en fait, si t'arrives vraiment à faire le clair, je pense le plus important c'est de réussir à souffler avant. à recalmer ton système nerveux pour pouvoir surfer sur la vague et là après ça se déroule quoi c'est les premiers instants je pense qu'ils sont stressants et après enfin personnellement j'ai vécu comme ça ouais et je sais que quand je suis sorti de ma séance je me suis dit trop bien j'ai tout compris Ausha du chien quand tu sais je sais pas quand tu sors d'une séance et tu sais pas Merci. Tu sais, t'as compris la globalité de l'animal. Tu sais, quand tu sors d'une séance et que vraiment t'as compris tout le patient, que tu sais la chaîne que t'as levée, je sais pas, tout est clair et limpide.
- Speaker #1
Est-ce que c'est ce que tu ressens après chaque séance ?
- Speaker #0
Chacune, non. Je pense que ce serait mentir de dire oui. Et je pense que ça dépend pas que de toi, en fait. Ça dépend aussi de l'animal, de ce qu'il est capable de lâcher à ce moment-là. Est-ce qu'il est capable de s'ouvrir à 100% ? Est-ce qu'il est embué par d'autres choses ? Est-ce qu'il y a des couches ? Des fois, je sais qu'il y a des couches et j'ai vu clair dans la couche que j'ai enlevée. Mais par contre, je dis au propriétaire, il y a une autre couche en dessous. Il faudra une seconde séance plus tard ou alors il n'est pas prêt pour l'instant. On se voit dans six mois. Ça m'arrive de dire ça.
- Speaker #1
Qu'est-ce qu'un bon ostéopathe pour toi ? Les qualités.
- Speaker #0
Un bon ostéopathe ? Pour moi, même un bon thérapeute finalement, c'est quelqu'un qui apprend à se connaître lui.
- Speaker #1
Comment tu lui as appris à te connaître toi ? Parce que tu disais tout à l'heure que tu étais en confiance avec ta superficialité, que tu n'avais pas de problème avec ça, avec ton physique tout simplement, parce que tu savais ce qu'il y avait au fond. Mais comment tu as su ce qu'il y avait au fond ? Ce n'est pas évident.
- Speaker #0
Non, ce n'est pas évident. et c'est pas venu du jour au lendemain. Ça est parti de mon éducation. Déjà, j'ai grandi un petit peu dans une famille où on m'a soignée en médecine alternative, où on m'a toujours renvoyée à moi-même, à mes émotions. Donc c'est quelque chose qu'en fait, j'ai appris à traiter depuis très longtemps. J'ai expérimenté plein de choses en dehors de l'ostéopathie ou de... de quelque chose de plus commun et ça m'a vraiment appris à me connaître moi. J'ai fait de la communication animale, j'ai passé tous les niveaux, etc. J'aurais pu en faire mon métier mais c'est pas ce que je voulais. Après je m'en sers des fois quand je travaille, mais seulement pour moi. Et je crois que vraiment, comme n'importe quelle thérapie, tu te soignes en fait toi. Et je pense que c'est une chance dans ton métier de pouvoir soigner n'importe quel aspect de ta personne parce que tu peux te soigner à partir du moment où tu te rappelles que ce que tu vois chez l'autre, c'est un miroir chez toi.
- Speaker #1
Ouais, mais justement, tout à l'heure, tu disais l'inverse. Tu disais que ce que tu n'as pas vu chez toi, tu ne le vois pas chez l'autre.
- Speaker #0
Eh oui, mais c'est vrai aussi parce que si tu es dans le déni de certaines choses chez toi qui sont enfouies,
- Speaker #1
t'as pas envie d'aller les voir ouais mais là tu parles de l'émotionnel tu parles de physique par exemple une sacroiliac qui est bloquée tu veux pas la voir c'est possible ça ou c'est plus émotionnel un trauma d'enfance ou un échec scolaire les
- Speaker #0
deux sont pas séparés pour moi les deux sont ensemble pourquoi t'as cette sacroiliac qu'est-ce qu'elle veut te dire la sacroiliac elle est là pour une raison pour moi rien n'arrive par hasard pourquoi cet animal qui a grandi comme celui-là, il a une sacroïda qui n'est pas l'autre. Enfin, tu vois, pour moi, elle est là aussi pour quelque chose. Et ce qu'elle veut te dire, si toi, tu ne le vois pas chez toi, tu ne vas pas la trouver chez l'animal. Et l'ostéo qui va passer derrière, il va dire, purée, elle n'a pas vu la sacroïda. Mais en fait, non, elle ne pouvait pas parce que ça a été dans le déni de la sienne, tu vois. Et donc, bon, voilà, là, c'est un...
- Speaker #1
C'est une structure qui est... C'est assez imposant.
- Speaker #0
Oui. C'est clair. Mais c'est possible de passer à côté. Et en fait, pareil pour une dysfonction émotionnelle et pareil pour un organe en dysfonction.
- Speaker #1
Qu'est-ce qu'une dysfonction émotionnelle ?
- Speaker #0
Pour moi, ça se matérialise comme n'importe quelle dysfonction. Je la sens dans mes mains physiquement.
- Speaker #1
Mais la cause est émotionnelle. Ce serait plutôt la cause qui crée... Cette rétention sur n'importe quel tissu.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Mais sans que c'est une cause émotionnelle. Ou alors que c'est de l'émotion qui est imbriquée dans les tissus et que tu vas dégager.
- Speaker #0
Les deux, en fait. C'est le serpent qui se mord la queue, tu vois, ça fait une boucle au final. Je pense que même si on va plus loin que ça, si on va chercher dans n'importe quelle structure, il y a toujours une rétention d'énergie. Et il y a tout dedans. Il y a une émotion, il y a toujours quelque chose.
- Speaker #1
Il y a toutes les facettes, mais il y en a une qui ressort plus.
- Speaker #0
Oui, il y a toujours toutes les facettes.
- Speaker #1
Un problème mental, un trauma physique, émotionnel. Et c'est ça qui fait qu'une zone fonctionne moins bien. Oui. Une perte de mobilité. Comme si on le dit dans les termes ostéo.
- Speaker #0
Oui, par exemple, même dans... On va prendre un exemple, une cervicale. L'articulation entre deux cervicales. On va parler précis. Donc elle est en dysfonction. Si tu choisis de la faire passer en articulaire, paf, tu vas libérer. Mais tout ce qui va se libérer... C'est quoi ? C'est pas juste l'articulation pour moi, si tu vas vraiment au fond, parce que du coup j'ai déjà fait ce test, parce que je me suis beaucoup interrogée sur ce sujet. Je suis allée au fond de l'articulation, je suis allée voir, je suis allée gratter, gratter, gratter, en allant voir mon fond de sang en tissu l'air. Et en allant chercher profondément, je me suis rendue compte que, si je voulais, je pouvais trouver une émotion aussi, qui restait bloquée à l'intérieur de ça. Et donc pour moi, c'est à l'origine de plein de choses. Et si on laissait couler toutes nos émotions de manière libre et fluide, on se créerait bien moins de blocage,
- Speaker #1
tu vois. En tant que thérapeute ou en tant que patient chien ?
- Speaker #0
En tant que les deux. Parce que le patient chien, alors le facteur qu'il y a en plus, c'est qu'il y a un émotionnel parfois qui n'est pas le sien. et qui est à son propriétaire. Mais je me suis beaucoup aussi interrogée là-dessus parce que je me suis dit, tiens, c'est bizarre, cette histoire d'éponge, etc., ça ne s'explique pas trop. Je comprends qu'il y a un lien, mais qu'est-ce qui fait que les propriétaires me disent, purée, mais c'est bizarre, j'ai exactement la même chose.
- Speaker #1
À chaque consulte, j'ai cette phrase. Ah, c'est marrant, moi aussi, j'ai mon genou gauche, j'ai ma L6 ou ma L5, je ne sais pas combien, il y a de l'ambert, j'ai l'as.
- Speaker #0
Je crois que... Je sais plus. 5, je crois. Ouais, je crois que c'est la 5. Et oui, et en fait, je pense que c'est juste que on se choisit... Enfin, chaque rencontre de notre vie, elle arrive pour une raison. Pour moi, il y a du hasard dans rien. Et on choisit notre animal parce qu'il nous correspond. Finalement, on voulait celui-là dans l'élevage et puis... trouve qu'il a été pris, qu'on se retrouve avec lui, nanan. Et boum, lui, il nous correspond à 100%. Bah oui, c'est fait pour tout et...
- Speaker #1
En fait, on n'a pas donné notre dysfonction du genou droit à notre animal. C'est qu'on a choisi notre animal parce qu'il avait une dysfonction du genou droit.
- Speaker #0
C'est ça que tu dis, en fait. C'est dans ce sens, lui. C'est trop drôle. En fait, je pense qu'on choisit... En fait, on s'attire dans notre vie. des êtres vivants qui ont les mêmes blessures que nous, qui ont des schémas similaires. Et on choisit même un animal qui a créé un schéma déjà de vie, qui peut nous ressembler, même si on le prend à l'élevage. Des fois, on va choisir le seul qui a mal vécu la séparation avec la mère, sur toute la portée. Et pourquoi ? Après, on va voir avec la... Tu vois, avec la séparation...
- Speaker #1
Comment t'as appris ça ? C'est super intéressant. Et c'est vraiment borderline. C'est plus très ostéopathique. Certains te diront que oui, totalement, c'est de l'ostéopathie, de travailler en émotionnel pur. Certains te diront non, what the fuck, t'es pas un ostéo, t'es dangereux, tu fais partie d'une secte. Il y a un peu de tout ça. Donc j'imagine que c'est pas à l'école que t'as appris ça. Comment t'as appris ?
- Speaker #0
À l'école, ouais, c'était un petit peu un gros mot de parler émotionnel. On sait que ça existe, tout le monde le sait, mais tout le monde se dit « oh là, personne n'y va » . Et je crois que personne n'y va parce que c'est un sujet qui fait peur, parce que les gens ont peur de leurs propres émotions. Et alors oui, c'est vrai que du coup l'émotionnel, c'était un sujet un petit peu tabou, je sais pas chez toi, mais c'est vrai que dans mon école, tout le monde sait que ça existe. Même les profs, tout le monde le sait, mais on n'en parle pas trop. On évite le sujet. Et même quand on tombe dessus, avec nos mains, on nous apprend à éviter. Tu vois, pas rentrer dedans parce qu'on peut se faire...
- Speaker #1
On n'est pas prêt. Voilà. On n'est pas ancré.
- Speaker #0
On peut se faire, je ne sais pas trop, c'est un peu la foire à tout et tout ce qu'on peut entendre. On peut se faire absorber. C'est dangereux. Se faire submerger. Bon, alors...
- Speaker #1
Il peut y avoir des entités collées à toi.
- Speaker #0
Ah oui ! Bon, ça, c'est encore un autre sujet, mais...
- Speaker #1
On va peut-être pas passer là. On passe un tome d'œufs.
- Speaker #0
Voilà ! C'est vrai que globalement, ça fait peur. Et alors, des fois, je crois que c'est vrai. Il y a des personnes qui peuvent se sentir submergées par une émotion. Tu vas gratter dans les poumons, boum, tu tombes sur une tristesse. Et là tout de suite, toi t'es envahie par une tristesse et donc là...
- Speaker #1
Ça nous est déjà tous arrivé d'avoir d'un coup envie de pleurer ou de vomir ou d'avoir des émotions plus plus plus lors d'une consultation.
- Speaker #0
Ouais. Au début, ça m'est arrivé, ouais. Alors maintenant que j'en fais, souvent, ça n'arrive plus, en vrai. Et c'est juste qu'à ce moment-là, on te dit, attention, c'est son émotion, ne la prends pas, c'est pas à toi, etc. Separte-toi de ça. Et en fait, je pense que c'est là l'erreur, c'est que du coup, tu fermes les yeux sur toi, et que tu ne te rends pas compte que c'est juste que tu... tu te prends un grand boomerang dans la tête et que t'es tombée sur une tristesse qui était dans le déni chez toi et que juste t'as ouvert la boîte, tu vois. À ce moment-là, tu t'es enfoncée dans une émotion du coucher l'animal en voulant le traiter. Et boum, tu prends un miroir, en fait, et tu tombes sur ta tristesse à toi. Sauf que si elle est enfouie, si elle est dans le déni depuis longtemps, elle peut être violente. Et c'est là que tu as envie de pleurer en fait. C'est parce que tu pleures sur ta tristesse. Et c'est là que c'est génial de traiter. C'est que tu peux te traiter aussi. Et du coup, ça m'est déjà arrivé de tomber sur une émotion. Je ne sais pas, par exemple, je fais dans les clichés, mais souvent c'est quand même le cas. Hop, tu vas dans le foie, tu tombes sur une émotion, il y a une colère qui ressort. La personne va te dire, ah bah c'est bizarre, mon animal il est jamais en colère. Enfin bon, je vais pas lui dire, ah il y a la colère qui ressort, mais voilà. Souvent c'est parce que justement c'est pas exprimé, et alors encore pire là, des fois c'est que c'est pas exprimé chez le propriétaire. Mais effectivement, je sens que ça me fait monter moi l'émotion. Si je l'interprète mal, je vais me dire, ouais je suis en colère pour cet animal, il a pas le droit de s'exprimer, etc. Alors là on est dans le faux quoi. Si je ressens la colère, c'est juste parce que moi aussi, elle est stockée quelque part et qu'elle n'est pas 100% exprimée. Et à ce moment-là, ce qui est magique, c'est que quand tu la libères chez lui et que tu es conscient de la tienne, à ce moment-là, c'est hyper fluide et tu peux te libérer de la tienne en même temps. Et en plus, j'ai envie de dire, quand tu te libères en même temps, toi, de ton émotion, ça va trois fois plus vite chez l'animal.
- Speaker #1
Ce que tu dis, ça veut dire que si t'es clean et que t'as libéré toutes tes émotions en toi qui sont ancrées, tu pourrais plus ressentir celles des animaux ?
- Speaker #0
Alors, c'est différent. Tu les... Je sais pas si on peut exprimer ressent. En fait, tu les vois.
- Speaker #1
Tu les vois, tu les captes, mais tu les ressens pas en toi.
- Speaker #0
Ouais, c'est ça. Mais alors, je vais pas dire que je suis clean et que j'ai plus d'émotions, bien sûr, j'en aurais toutes. temps et de toute manière c'est quand même ce qui fait partie de la vie quoi. C'est important de vivre ses émotions justement il faut les vivre et si on les vit on les stocke pas à l'intérieur on les laisse sortir quand elles arrivent et c'est vrai que maintenant la plupart du temps quand la mienne elle est ok de ce côté là juste je vois son émotion passer Je me dis, oh tiens, de la tristesse. Et puis, je peux aller au fond du truc. Je peux même aller à l'origine. Mais c'est fluide, tu vois, juste je la regarde passer, mais moi, ça ne me touche pas. Pourtant, des fois, je vois des trucs hyper tristes, mais je ne sais pas, juste c'est apaisant de l'avoir passé.
- Speaker #1
Et dans ce cas-là, est-ce que tu fais un compte-rendu de ce que tu as vu et ressenti au propriétaire ?
- Speaker #0
Tu t'adaptes à ce qu'il y a en face de toi ? Oui, j'adapte à fond. Je tâtonne. Tu vois, il y a des choses... Ça dépend des cas. Des fois, je vais simplement évoquer brièvement qu'il y a eu ce sujet qui est passé. Si je vois que c'est des personnes qui ont envie de se comprendre elles-mêmes, là, je peux aller un peu plus loin. Si je vois que c'est des personnes qui ne sont pas prêtes à entendre ça, jamais je vais leur imposer ça. Parce que... À la base, elles m'appellent pour leur animal. J'ai déjà entendu quand même ces phrases. Pour d'autres professionnels, finalement, j'ai déjà entendu des gens parler sans savoir que j'étais ostéo, tu vois. J'entendais les gens dire « Ouais, j'ai fait un appel à un ostéo pour mon animal, j'ai pas envie qu'il me parle de moi, quoi. » Et dans ma tête, je me suis dit « Mince, c'est ton animal. C'est toi, en fait. C'est ton miroir à toi. » ton miroir de poche qui t'emmène partout avec toi si tu veux pas qu'on parle de toi c'est compliqué alors on va parler que des structures et c'est pas grave tu vois et rester en surface exactement et il n'y a pas de problème avec la surface Donc c'est ok aussi tu vois, ça dépend ce que le propriétaire a envie d'entendre sur lui.
- Speaker #1
Ouais carrément. Et tu fais quoi justement pour prendre soin de toi en tant qu'humain, en tant que thérapeute, en tant qu'ostéopathe qui fait du structurel mais aussi de l'émotionnel ?
- Speaker #0
Je prends soin de moi sur différents aspects. Physique, je dirais que je fais pas mal de sport mais c'est vraiment... Tu vois, plus je me sens bien, plus j'ai envie de faire du sport. Moi, c'est pas du tout... En fait, si j'ai pas envie de faire du sport parce que je suis un peu groggy en ce moment, etc. Ou que je sais pas, que j'ai justement une émotion qui a envie de sortir et qui est un petit peu longue à la détente, alors voilà, eh ben j'ai pas envie de faire du sport et c'est pas grave, tu vois. Je mets pas de pression par rapport à ça. Après, je fais pas mal de choses créatives parce que j'aime ça. En fait, je fais des choses que j'aime, tout simplement. Je fais pas quelque chose... de manière exutoire. Je fais des choses qui me plaisent, tu vois. Mon métier, ça fait partie de ma vie, ça fait partie de qui je suis. Enfin, ça rejoint qui je suis, plutôt. Mais j'ai pas besoin de m'en libérer certaines fois. Ou alors, ça veut dire qu'à un moment donné, je me suis pas écoutée.
- Speaker #1
Donc là, t'aurais plus besoin d'aller chez l'osteopathe ?
- Speaker #0
Ah si, ouais.
- Speaker #1
Ma sœur ?
- Speaker #0
Ouais, de temps en temps, je vais carrément chez l'ostéo. Et ça me fait du bien. Mais j'y vais à un moment où je ressens que j'en ai besoin. Et c'est parce que, tu vois, il y a peut-être certainement un processus qui est en cours en ce moment chez moi. Ou tu vois, des fois, dans des étapes de transition, j'ai besoin d'y aller. Parce que mon corps, il est comme sur un ancien schéma. Et il a besoin d'un coup de pouce pour passer sur un nouveau schéma, tu vois. C'est plutôt à ce moment-là que je vais chez l'ostéo. Ou des fois, tu vois, je peux ne pas arriver à me comprendre. Ça arrive aussi. Et tu vois, des fois, ça process en toi. Et le temps que ta conscience, elle rattrape, elle remette la charrue au bœuf, tu vois, finalement.
- Speaker #1
T'as beau avoir une bonne compréhension de toi-même, t'as souvent besoin d'un fulcrum, comme on dit, d'un point d'appui, que ce soit physique, avec un ostéo, un masseur, un faciothérapeute, enfin... plein de choses, ou même psy, tu vois. Que ce soit un psychologue, psychiatre, je sais pas, il y a plein de trucs.
- Speaker #0
Il faut faire ce qui nous fait du bien, en fait. Je pense qu'on peut se soigner avec n'importe quelle expérience extérieure. Il suffit de le vouloir, tu vois. C'est juste ça. Mais on peut s'appuyer sur tout si on arrive à trouver le...
- Speaker #1
Ah oui, tu parlais de faire des choses, mais c'est vrai que toi, t'es un peu artiste aussi. Tu fais de la peinture, non ?
- Speaker #0
Ouais, c'est vrai.
- Speaker #1
Je me rappelle quand on s'est rencontrées pour la première fois sur un Woofest, un festival canon à Lyon. Et les ostéos, elles pouvaient ramener des flyers et des affiches. Et toi, ton affiche, elle était faite à la main. J'ai jamais vu ça en peinture. Et tu vois, ça m'a marquée.
- Speaker #0
Et oui, je me rappelle, ça m'était la pièce.
- Speaker #1
C'était pas l'affiche Vista Print comme tout le monde.
- Speaker #0
Alors depuis, j'en ai une aussi. Qui s'est cassée d'ailleurs sur le dernier WooFest, tu sais, avec la tempête de vent. Ah non ? Je ne sais plus. Je ne sais plus sur lequel WooFest c'était, mais elle avait pris trop le vent. Mais oui, c'est vrai que je fais un peu de peinture. J'aime l'art en fait sous plein de formes.
- Speaker #1
L'ostopathie, c'est de l'art pour toi ?
- Speaker #0
Ouais, carrément. C'est tellement une manière de s'exprimer, d'exprimer qui tu es. Et de transmettre aussi, tu vois. Tu peux transmettre aux gens une partie de qui tu es. Et en plus, en faisant du bien à leur animal. Donc je crois que ça leur fait du bien aussi, tu vois.
- Speaker #1
C'est trop beau. C'est un point de vue, une définition qu'on n'avait pas encore vue jusqu'alors sur le podcast. Donc c'est trop cool. Ça ouvre encore les horizons.
- Speaker #0
Le champ des possibles. Exactement. Non mais oui, c'est clair. Et du coup, après, pour prendre soin de moi en tant que... L'ostéo, on l'a pas mal abordé, mais forcément, tu vois, d'être à l'écoute de soi et de toujours un peu plus se former. Moi, ça me fait... Je sais qu'à chaque fois que je fais une formation, des fois, je la fais que sur l'humain. Tu vois, je la fais même pas par rapport à l'animal ou à l'ostéopathie animale. La dernière formation que j'ai fait, c'était sur l'émotionnel. J'avais envie d'aller encore plus loin dans les explications scientifiques. J'avais envie de faire le lien entre...
- Speaker #1
Donc il y a des explications scientifiques sur l'émotionnel. Tu me donneras le nom de ta formation.
- Speaker #0
C'était carrément une formation pour humains. Il y avait entre autres une hypnothérapeute. Il y avait plein d'autres thérapeutes pour humains. Et on allait chercher directement nos émotions. En fait, c'est de la pratique. Là, on n'apprend pas, on se traite. Et c'est comme ça qu'on apprend. Et c'est chouette parce qu'en fait, je pense qu'il faut investir sur soi pour être un bon thérapeute. Et alors, c'est cool d'acquérir des connaissances, mais pour moi, ça reste... Expérimenter.
- Speaker #1
Pour toi, c'est... 50% connaissances, 50% expériences ?
- Speaker #0
Ah, les connaissances, c'est indispensable. Mais c'est la surface. Tu vois, c'est un peu ce qui fait le lien entre le profond et l'extérieur, quoi. Donc, c'est les explications. Si t'as pas les connaissances, tu peux pas expliquer la profondeur. Donc, t'es obligé, tu vois, d'avoir les explications scientifiques, les connaissances.
- Speaker #1
T'as pas de crédit. Ouais. On te comprend pas, et t'as pas de crédit.
- Speaker #0
Et c'est aux yeux de tes compères. Et aussi tu vas sentir ce qui se passe mais tu peux pas l'expliquer. Alors qu'une fois que t'as les explications, que tu sais comment les cellules fonctionnent, bah t'arrives à faire le lien entre ce que tu sens dans tes mains, ce que tu connais de l'anatomie et de la science biologique, tu vois. Et en plus après le retranscrire dans un langage que tout le monde peut comprendre, tu vois.
- Speaker #1
Trop bien.
- Speaker #0
Et après, c'est vrai que je pense qu'il faut aller vers les formations qui nous parlent. En tout cas, moi, je sais que je vais plutôt vers les formations où j'aime approfondir, où je connais déjà ce sujet, mais j'aime aller encore plus loin.
- Speaker #1
Oui, parce qu'on oublie toujours un petit peu, et que ce soit au niveau connaissance et au niveau de la pratique, avec les années, on va dire qu'on simplifie les choses, on les fait à notre manière, et là, ça permet d'avoir un autre point de vue, d'un projecteur d'un autre angle, et après, ça enrichit toute notre... notre palette, même si c'est que une technique qu'on va aller chercher à réapprendre, ça réenrichit toutes les autres techniques. Je trouve qu'à chaque fois, ça m'aide sur tout.
- Speaker #0
Ouais, c'est clair. Je suis d'accord.
- Speaker #1
Ça vivifie toutes les couleurs de ta palette.
- Speaker #0
C'est vraiment de l'art.
- Speaker #1
Ouais, c'est vrai. Et c'est superficiel et c'est très beau. Les dernières questions. Est-ce que t'as des projets ? Comment tu vois le futur ? de Romane, Miss Ostéopathe Animalier. Est-ce que tu veux t'installer quelque part ? J'ai l'impression que tu es partout et nulle part, que tu n'es pas palpable.
- Speaker #0
C'est vrai que je suis un peu une ostéopathe nomade pour l'instant. Mais oui, je crois que j'ai envie de m'installer. Alors après, avec les sujets très actuels, tu vois, ça fait un peu peur. Au sujet de l'auto-entrepreneuriat.
- Speaker #1
Oui, la TVA. ABC à 25 000, elle a été suspendue là. Donc pour le moment, ce n'est pas ABC, mais qui sait ?
- Speaker #0
On verra. En tout cas, oui, je crois que j'ai un peu plus besoin de m'ancrer quelque part, que j'ai besoin de bouger pendant longtemps et que je pense que je vais m'installer un peu plus. Mais je ne vais pas abandonner mes passions. Par exemple, en Auvergne, je vais certainement m'installer ailleurs. Mais c'est sûr que je retournerai. Très souvent en Auvergne pour les voir et voir ma famille également. Et ensuite, mes projets futurs, j'ai toujours plein de projets lesquels je vais réaliser, je ne sais pas encore. Et en même temps, c'est ça qui est beau, c'est de ne pas savoir le chemin. Je sais qu'il sera encore très hors du commun, très hors des sentiers battus. Mais en même temps, moi, c'est un peu ce qui me stimule. J'ai envie de créer des choses. Et ouais, il y a quelques projets en cours, mais on verra ce qui sort et dans quel ordre.
- Speaker #1
Trop bien, on en parlera. On va suivre tes actualités de près. Dernière question. Qui aimerais-tu entendre sur le podcast ?
- Speaker #0
J'ai rencontré quelqu'un sur les réseaux dans le domaine animalier, justement grâce à cette expérience de Miss. Alors finalement, on a sympathisé parce que je suis ostéopathe animalier et que lui travaille dans le secteur animal. Mais je pense que ça pourrait être super chouette d'avoir son compte-jeu. Donc je te conseillerais d'interviewer Mathieu Courdès.
- Speaker #1
C'est noté.
- Speaker #0
Merci beaucoup Romane.