Speaker #0Bonjour à toutes et tous, mon nom est Christian et bienvenue à ce 38e épisode de Ni Dieu Ni Diable. Aujourd'hui, je vais revenir avec quelque chose duquel j'ai peut-être déjà parlé, mais on va y aller beaucoup plus profondément. C'est d'essayer de trouver quelle valeur on accorde à notre vie au travers de nos actes, au travers de ce qu'on fait. Quelle valeur réelle on attribue à notre vie ? On s'attribue à soi. Un jour, il y a un de mes collègues, c'était un homme qui avait une vingtaine d'années de plus que moi. On discutait à tous les midis ensemble à ton dîner de toutes sortes de trucs intéressants. Il voyait que j'avais comme un esprit qui était un peu ravageur des idées préconçues. Et qui cherchait toujours à... améliorer sa condition. Il se reconnaissait un peu au travers de moi, puis il m'a suggéré un exercice qu'un jour, on lui a suggéré de faire. Puis l'exercice, c'est le suivant. On va y aller dans le détail, étape par étape. Je vous invite à prendre des notes. Sortez-vous un papier, un crayon, ou n'importe quoi, ouvrez une autre pad ou n'importe quel éditeur de texte. Prenez des notes, puis donnez-vous vraiment une discipline de le faire. C'est-à-dire, mettez-vous des rappels dans votre agenda électronique ou dans votre agenda de papier, peu importe. L'exercice est le suivant. Il faut que vous vous mettiez dans un contexte dans lequel vous allez être convaincu de ce qui se passe. Parce que si vous le faites comme un petit exercice à savoir quel type de patate vous êtes, non, ce n'est pas ça. Ce n'est pas ça du tout. On y va dans le profond. Parce que... Il faut imaginer que vous allez mourir. Et pas juste, je le sais, je vais mourir. Non, non, non. Il faut le conscientiser. L'exercice est le suivant. Vous arrivez chez le médecin. Il vous annonce une maladie grave, peu importe le type. Et il vous assure, sans aucune erreur possible, que dans un an top chrono, vous mourrez. Vous rentrez chez vous. Là, vous le faites comme si c'était vrai. Là, vous vous asseyez, vous réfléchissez, vous réalisez ce qui se passe. Vous conscientisez la portée de ce qui s'en vient. Et là, vous faites une liste de toutes les choses que vous voulez faire dans l'année qui vous reste à vivre, qui vous sont essentielles à faire. Quand je dis essentielle, pas important. Essentielle, parce qu'après ça, c'est fini, il n'y aura plus rien. En tout cas personnellement de croire qu'il y a de quoi après, pour moi c'est un gros gamble. Faites-le pour vrai. Prenez votre feuille, votre crayon, votre éditeur de texte, peu importe. Écrivez en haut de la page un an à vivre. Et faites votre liste. Vous allez laisser passer une semaine. Aujourd'hui, on est lundi exemple. Ou samedi, whatever. Dans une semaine, vous allez refaire un exercice semblable. Mais cette fois-là, le médecin, vous allez le voir, il vous dit qu'il s'est trompé. Et que top chrono, ce n'est pas dans un an, c'est dans six mois que vous allez mourir. Vous allez retourner chez vous, vous allez reprendre la liste. Et vous allez voir, bon, vous n'aurez pas un an pour faire ce que vous voulez. Ne modifiez pas la liste. Faites-en une deuxième. Écrivez en haut de la page six mots à vivre. Vous allez reprendre, évidemment, j'imagine, des éléments de la première. Mais il y en a qui vont disparaître. Il y en a, par contre, peut-être des nouveaux qui vont s'ajouter. Parce que depuis une semaine, vous êtes rentré dans un processus de réflexion. Puis votre cerveau travaille, lui, 24 heures sur 24. Ça, je l'ai déjà dit, je le répète. Votre cerveau n'arrête jamais. Non, il n'y a plus de temps que vous dormez. Votre cerveau marche tout le temps. Vous allez faire votre nouvelle liste. Vous allez laisser passer une semaine. La semaine d'après, vous retournez voir le médecin. Le médecin dit Je suis vraiment désolé. Vraiment, je suis confus. Je me suis trompé. Ce n'est pas six mois que vous avez à vivre. C'est un mois. Oh là là ! Vous retournez chez vous. un petit peu scrappé, on dit en québécois, décollissé. Puis un an, c'est un mois. Vous prenez vos deux autres listes, vous en faites une troisième, vous écrivez en haut de la page, un mois à vivre. Vous allez épurer ce que vous vouliez faire dans un an, dans six mois. Vous laissez passer une autre semaine. Vous allez voir le médecin. Et là, il se confond, mais en excuse. Il s'est trompé. Encore une fois, il dit, je suis désolé. Ce n'est pas un mois qui vous reste à vivre. C'est une semaine. Je suis vraiment navré. Il capote un peu, puis vous capotez aussi. Vous retournez chez vous, vous prenez vos pages précédentes, vous regardez ça, vous faites une nouvelle page, vous écrivez en haut de la page Une semaine à vivre On passe d'un an à une semaine. Donc, vous faites encore une fois la liste de ce qui est essentiel pour vous que vous pouvez faire en une semaine. Je vous rappelle, essentiel, pas important. Et vous retournez chez le médecin une semaine après. Il dit que ça ne va vraiment pas bien. Votre maladie est fulgurante. Ce n'est pas une semaine qui vous reste à vivre. C'est 24 heures. Oh là là ! Ça, ça veut dire que si il est 14 heures de l'après-midi, demain 14 heures, clac ! Fini ! La grande faucheuse passe et s'en va en voyage. Oh la la, pis c'est pas un aller-retour. Vous retournez chez vous, vous faites une nouvelle page, 24 heures à vivre. Là, là, ça va pas bien, on passe d'un an à 24 heures, là. S'il y avait des voyages dans la liste d'il y a un an, on va oublier ça, hein. S'il y avait l'achat d'une maison, ben d'une buquette Siveron, là. Non, 24 heures qui nous restent. Et là, un moment donné, ça ne va pas bien, le docteur vous rappelle à peu près 12 heures après, et dit, c'est là, au moment où je vous parle, il vous reste une heure à vivre. Ouf, là, là. Là, on entend les sabots du cheval de la mort. Ils sont proches. Une heure. Qu'est-ce qu'on fait quand il nous reste ? Une heure à vivre. Vous allez réaliser que plus le temps avançait, plus les choses étaient importantes probablement dans vos listes. Un jour, j'ai fait la métaphore du professeur qui était allé à l'École nationale d'administration de Paris. qui avait expliqué que le pot allait mettre les grosses roches avant de mettre les plus petites. Je ne sais pas si vous vous souvenez, je vais vous faire un petit rappel. Le prof arrive avec un pot vide. Il y a des trucs avec lui. Un moment donné, il remplit le pot avec des grosses roches. Il dit qu'il est plein. Il y en a qui disent oui. Il prend de la plus petite roche et il réussit à rentrer dans le pot. Ils disent que le pot est plein. Le monde dit que probablement pas. Ils disent en effet, là il prend du sable et il rit ça à rentrer partout entre les petites roches. Ils disent que le pot est plein et tout le monde est en coeur. Non. Effectivement, là il prend de l'eau et il remplit le pot à rabat. Là ils disent qu'il est plein et tout le monde, oui il est plein. Et là le vieux professeur dit, ça veut dire quoi ? Là tout le monde dit, il y a toujours de la place dans l'agenda pour rajouter quelque chose. Le vieux dit non. Il dit les grosses roches c'est ce qui est important dans votre vie. Si vous commencez par les petites niaiseries, le sable et l'eau, et que vous remplissez le pot, vous ne pourrez pas mettre les grosses roches parce qu'il va déjà être plein. Quand vous remplissez vos vies, commencez avec les grosses roches. Le reste rentrera s'il y a de la place, il importe moins. Donc là, l'exercice qu'on a fait aujourd'hui, vous êtes en mesure de voir c'est quoi les grosses roches dans votre vie. Là, j'en attends à dire, Oh, mais là, je ne mourrai pas demain ou dans une semaine. Je ne peux pas faire ça. Non, non, non. Tu peux. Tu ne veux pas. Pourquoi ? Parce qu'on fait ce qu'on veut dans la vie. Tu peux faire tout ce que tu veux dans la vie. Moi, je dis tout le temps, personnellement, ça, c'est des arguments que j'ai eus avec des gens et que je les ai frustrés. qui me disent qu'ils étaient obligés de payer leur loyer ou leur hypothèque. Ils sont obligés d'aller travailler. Non, non, tu n'es pas obligé. Demain matin, si tu veux, tu te lèves. Tu ne vas pas travailler. Tu peux le faire. Tu ne peux pas te transformer en pâte à dents. Non. En tout cas, quantiquement, on ne sait pas comment encore faire. Mais tu peux ne pas aller travailler. Tu peux ne pas payer ton loyer. Ça se peut. Ils vont te mettre dehors. Mais tu peux. Tu ne veux pas. Moi, dans ma vie, je n'étais pas obligé de payer mon loyer. Moi, j'ai choisi de payer ce que je voulais garder. J'ai choisi d'aller travailler au lieu de rester chez nous. Je voulais garder le train de vie que je voulais. Je n'étais pas obligé. Je n'étais pas obligé d'aller travailler. J'aurais pu arrêter, mais j'aurais vécu avec les conséquences de mes choix. C'est ça. L'attitude que vous avez va changer votre état dans sa globalité. Maintenant, dans vos vies, allez-vous choisir de mettre ce que vous voulez dans votre peau ou vous allez être obligé de mettre ce qu'on vous oblige à mettre dans votre peau ? C'est là la question. Tout est une question de votre façon de faire. Ce n'est pas une question de point de vue. C'est une question d'attitude. L'attitude, ce n'est pas un point de vue. C'est ce que tu décides. Oui, ta décision peut dépendre de ton point de vue. Regarde, je m'excuse. Là-dessus, on a tous, 100% des êtres humains, le même point de vue. On veut être bien. Oui, il y en a qui veulent être riches, puissants. Il y en a qui veulent avoir du sexe. Bon, regarde. Essentiellement, on veut être bien. On veut être heureux. 100% des êtres humains. À moins que vous ayez une maladie mentale grave. Donc, Allez-vous faire ce qu'il faut pour être heureux ? C'est ça la question qu'il faut vous poser. Est-ce que vous allez vous donner les moyens de faire ce qu'il faut pour être heureux ? Et là, après l'exercice, surtout à la fin de l'exercice, il faut vous demander, est-ce que je fais ces choses-là pour moi dans ma vie, là, là, présentement ? Est-ce que je planifie vraiment sincèrement de le faire ? Et l'autre question qu'il faudra vous poser, dans un mois, dans six mois, dans un an, est-ce que ces choses-là, que j'ai notées, je les ai faites dans le dernier mois, dans le dernier six mois, dans la dernière année ? À partir de maintenant, au moment où je vous parle, vous savez que votre accès au bonheur dépend de vous et seulement vous. Je vous laisse là-dessus l'exercice. bien décrit, il n'y a rien d'autre à dire. Si vous ne le faites pas, ce n'est pas grave. Je vous invite à le faire. Et à le faire en bon an mes consciences. Et quand vous faites votre liste, concentrez-vous sur le fait que c'est vrai que vous mourrez dans un an. Vous mourrez dans six mois. Vous mourrez dans un mois. Vous mourrez dans une semaine. Vous mourrez dans 24 heures. Vous mourrez dans une heure. La panique va vous prendre peut-être, mais c'est pas grave. On en sort quand on veut. Questionnez-vous. Et là, en terminant, c'est pas une grosse nouvelle que je vous annonce. Vous allez mourir. C'est inéluctable, c'est inexorable. Mais peut-être tantôt, peut-être dans 30 ans, peut-être dans 60 ans. Who knows qui sait ? Allez-vous gambler de ne pas profiter de la chance d'être en vie et de pouvoir faire quelque chose pour être heureux ?