- Speaker #0
J'ai adoré le pays, j'ai adoré la culture, la façon dont le pays est vibrant, etc. Et je me suis vraiment projetée pour vivre ici. Et je me suis dit, de toutes les façons, je ressens le coup de cœur. Donc je vais forcément trouver quelque chose à faire. Forcément, on n'est pas le meilleur dans ce pays. Pour des transferts dans les comptes bancaires, ça peut être un peu compliqué parce que, passage, on perd énormément d'argent parce que la banque se gagne. Ce que j'utilise actuellement, le moyen le plus intéressant que j'ai trouvé, Merci. c'est de passer par le mobile money. Étrangement, les taux sont super intéressants. J'avais préparé mon départ sur le plan économique financier. Je savais que j'aurais des ressources pour un an, deux ans à venir puisque je gardais un peu mes activités, mes activités. Je partais avec l'aspect financier de régler. Je me disais, sur place, je vais me déployer de toutes les façons parce que le financer, c'est quand même le plus important.
- Speaker #1
Aujourd'hui, je reçois Kelly qui a choisi la Tanzanie pour entreprendre. Ce n'est pas forcément le premier pays qui te vient à l'esprit. Alors aujourd'hui, on va discuter de son choix, de pourquoi elle a décidé d'entreprendre à l'international plutôt que de rester en France. C'est parti pour l'épisode d'aujourd'hui. Bonjour Kelly, bienvenue sur Nomadik.
- Speaker #0
Bonjour, merci de m'accueillir.
- Speaker #1
Est-ce que tu peux commencer par te présenter et nous raconter ce que tu fais aujourd'hui ?
- Speaker #0
Je suis Kelly, alias Kelly Dubénet sur les réseaux sociaux. Je travaille actuellement en tant qu'ingénieure en informatique et j'ai créé une société en France où je propose mes services en tant que consultante en informatique et une autre en temps de zèle à travers laquelle je développe une application autour de l'immobilier en temps de zèle.
- Speaker #1
Donc tu as deux casquettes, deux fois entrepreneur.
- Speaker #0
C'est un peu ça.
- Speaker #1
Comment c'est de gérer ça au quotidien ?
- Speaker #0
C'est beaucoup de travail. J'ai des journées un peu remplies, un peu longues, mais avec de l'organisation et des fois un peu de délai, on arrive à tout mener de front.
- Speaker #1
Et qu'est-ce qui t'a donné envie d'aller en Tanzanie ?
- Speaker #0
J'ai découvert la Tanzanie il y a trois ans maintenant, par le biais de quelqu'un que j'avais rencontré sur Paris. Et j'ai passé deux semaines là-bas, d'abord à Zanzibar, et j'ai adoré le pays, j'ai adoré la culture, la façon dont le pays est vibrant, etc. Et je me suis vraiment projetée pour vivre d'ici et je me suis dit... De toutes les façons, je ressens le coup de cœur. Donc, je vais forcément trouver quelque chose à faire, forcément m'épanouir dans ce pays, je ne sais pas pourquoi, mais coup de cœur. Donc, je me suis dit une nouvelle.
- Speaker #1
Est-ce que tu peux décrire un peu la Tanzanie pour les personnes qui n'y sont jamais allées ?
- Speaker #0
Alors, la Tanzanie, c'est un magnifique pays de l'Afrique de l'Est. C'est très connu pour son île Zanzibar, mais ce n'est pas que Zanzibar, la Tanzanie, c'est aussi toute la partie continentale où on trouve Dar es Salaam, Arusha, qui est très connu pour les safaris. Il y a aussi une partie du lac Victoria qui est au nord, à l'extrême nord du pays. C'est un pays très riche, avec une nature verdoyante et très bien préservée par l'État tanzanien.
- Speaker #1
Et donc tu vis à Dar es Salaam ?
- Speaker #0
Et je vis à Dar es Salaam, pas à Zanzibar.
- Speaker #1
Comment tu t'es sentie la première fois que tu arrives sur place ?
- Speaker #0
La première fois que j'arrive sur place, c'est en tant que touriste. Vu que je suis originaire du Cameroun et que j'ai fait quelques pays d'Afrique, En fait, j'en ai fait que deux. J'ai fait le Cameroun et le... de la Côte d'Ivoire. Et forcément, ça m'a rappelé un peu ces deux pays-là et je me suis sentie tout de suite très à l'aise. À part la petite barrière, enfin la grosse barrière de la langue quand on sort un peu de tout l'environnement hôtelier, etc., quand on se confond vraiment à la vie locale, on a un peu cette barrière de la langue. Mais tout de suite, je me sens bien, je me sens à l'aise, il fait beau, il fait chaud, les gens sont gentils.
- Speaker #1
Parfois, c'est aussi simple que ça. Quand tu arrives en Tanzanie et que tu as ce coup de cœur absolu, que tu suis cette personne, ... Qu'est-ce qui fait qu'à un moment donné, tu décides de t'y installer de manière permanente ?
- Speaker #0
À la base, je lui ai laissé déjà le projet de quitter ma vie parisienne pour la Côte d'Ivoire. Je prévoyais déjà un retour un peu sur le continent africain, mais je ne savais pas encore vraiment où. Je n'avais pas un projet encore très clair, mais j'avais déjà fait de volonté de partir, quoi qu'il arrive, dans les 12 prochains mois. Du coup, je découvre la Tanzanie. Et ce qui m'attire le plus, c'est le côté vraiment totalement nouveau et nouveau paradigme pour moi. J'ai toujours été dans des pays francophones avec une forte influence de la France. Donc ça, c'est bien parce qu'on retrouve facilement ces repères, on retrouve ces marques, etc. On a cette connaissance déjà de l'environnement. Mais la Tanzanie, c'était totalement nouveau. Et je me suis dit, ouais, c'est ça qui m'attire vraiment.
- Speaker #1
Pourquoi tu avais choisi la Côte d'Ivoire au départ ?
- Speaker #0
Parce que j'ai une très, très bonne amie à moi, ma sœur de cœur, ma sœur de notre mère qui vit là-bas, qui s'est installée là-bas. On a fait le même parcours parce qu'on était ensemble au Cameroun. On est partis ensemble en France faire nos études. et elle est rentrée à une pote d'ivoire s'installer parce qu'elle est d'origine ivoirienne. Et ça fait quatre ans qu'elle vivait là-bas. Je la voyais totalement épanouie. Elle avait ouvert son agence de communication qui fonctionne très, très bien. Et je me suis dit, pourquoi pas faire pareil ? Essayer de trouver ma voie, peut-être proposer mes services en informatique. Et c'est pour ça que je projetais d'aller là-bas parce que j'avais déjà quelqu'un qui aurait pu m'aider à m'insérer professionnellement et socialement. Et je me suis dit, ouais, pourquoi pas essayer ?
- Speaker #1
Et donc, tu es d'origine camerounaise. Tu avais prévu d'aller vivre en Côte d'Ivoire. et finalement... Tu t'installes en Tanzanie.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
C'est une belle aventure. C'est le destin parfois qui nous envoie dans des endroits qu'on n'a pas prévus au départ. Si tu avais dû aujourd'hui lancer ton business en Côte d'Ivoire ou au Cameroun, et finalement tu l'as fait en Tanzanie, quelles sont les différences principales entre l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique de l'Est d'un point de vue entrepreneurial ?
- Speaker #0
Alors, je n'ai pas eu d'expérience que ce soit en Côte d'Ivoire personnellement, que ce soit en Côte d'Ivoire ou en... au Cameroun, mais j'ai beaucoup d'amis qui ont entrepris dans ces deux pays, notamment mon frère de qui j'ai eu beaucoup de retours, qui a entrepris au Cameroun. Et son retour c'est que c'est assez complexe. Les camerounais comprendront très très bien ce que je veux dire parce que c'est très subtil, il y a beaucoup de choses à savoir. Voilà, il faut naviguer des fois entre des... Voilà, c'est pas super évident. Il n'a pas vraiment aimé son expérience en tant qu'entrepreneur, qui a été très courte au Cameroun. pour des raisons sociales, économiques, bref, il y a beaucoup de surprises et c'est un peu un contexte imprévisible au Cameroun. Donc il a préféré couper court à son aventure et retirer ses investissements et stopper ses investissements. Donc voilà, c'est un choix qu'il a fait, j'ai vu ça, je me suis dit bon, je ne vais peut-être pas me lancer tout de suite, peut-être attendre un peu pour un lancement éventuel au Cameroun. Et après la Côte d'Ivoire, comme je le disais, j'ai une ligne qui est entrepris là-bas, j'ai vu que ça avait l'air de fonctionner. mais il y a aussi des... comme dans chaque pays, je pense, ses spécificités et tout. Mais elle, elle a réussi à faire son team, etc. Donc, c'est possible. Pourquoi pas ? Et après, au niveau de la Côte d'Ivoire, il y a beaucoup de... L'environnement des startups et de la technologie est quand même assez avancé. Donc, je me disais, j'aurais certainement des facilités à trouver des partenariats, des facilités à ce que les gens comprennent un peu mon projet au niveau de la tech. Et voilà. Même si je créais une entreprise autour de ça, j'étais sûre de trouver une façon de m'en sortir. Et après, au niveau de l'Afrique de l'Est, plutôt au niveau de la Tanzanie, le côté digital et tech-tech n'est pas super avancé, soyons honnêtes. La Tanzanie est un peu encore dans ses débuts au niveau de toutes les startups, etc. Ils sont d'ailleurs en train de travailler autour d'une nouvelle politique. spécialement dédié aux startups, parce qu'ils ont vraiment cette volonté-là de pousser ce monde. Je l'ai assisté à une des sessions autour de ça et c'était vraiment super intéressant. Il y a même eu le Premier ministre de la Tanzanie qui est venu pour qu'on puisse discuter. Vraiment, ils prennent ça très au sérieux. Mais par contre, c'est encore le tout début. Il faut être patient. Les gens, même la population, n'est pas très à l'aise avec l'outil digital. Donc il y a encore tout un chemin à parcourir, mais je vois ça comme une belle opportunité.
- Speaker #1
On va en reparler plus en détail de ce que tu fais et de comment tu as créé ton entreprise. On va repartir du début. Comment tu prépares ton départ de France et ton arrivée en Tanzanie ?
- Speaker #0
Je la prépare en faisant confiance à ce que j'entends de la personne qui me parle de la Tanzanie. Et les premières sensations que j'ai eues en découvrant le pays, je me fie vraiment à cet instinct-là. Et vu que j'avais préparé mon départ sur le plan économique financier, je savais que j'aurais des ressources pour un an, deux ans à venir, puisque je gardais un peu mes activités en ligne. Donc je partais avec l'aspect financier de régler, et je me disais, sur place, je vais me débrouiller de toutes les façons, parce que le financer, c'est quand même le plus important. Et je ne connaissais ni les points administratifs, je n'avais pas vraiment d'amis sur place, et je me disais, de toutes les façons, on verra, violons, et je ferai mon nuit sur place.
- Speaker #1
Ce que tu dis, c'est hyper intéressant parce que c'est la première question que tu te poses, c'est ton indépendance financière. Et tu te dis ça, c'est mon chèque. Du coup, je peux y aller. Tu étais déjà freelance avant de partir. Donc, tu avais déjà tes clients quand tu pars. Est-ce que tu conseillerais à des personnes qui suivent leur conjoint comme toi, ton partenaire de vie de l'époque, qu'est-ce que tu conseillerais aux personnes qui décident de suivre comme ça, qui ont un emploi et qui se disent « Ok, peut-être que je devrais être freelance avant de partir. » Est-ce que c'est facile de se lancer ?
- Speaker #0
Franchement, ça dépend du métier qu'on fait en tant que freelance. Parce que commercial, par exemple, en freelance, ce ne sera pas possible à distance. Et moi, mon métier s'y prête totalement. Donc, ça dépend vraiment. Moi, en tant qu'ingénieure en informatique, tout se fait en ligne, toutes les réunions. Je peux tout suivre complètement à distance et mon client est complètement au courant que je suis en tant que zénith. Donc, ça, c'est totalement transparent pour eux. Ça leur pose pas de problème. Donc, ouais, ça dépend vraiment. Il faut vraiment, pour moi, être clair avec les clients. On n'est pas dans le pays, vraiment, qu'on travaille à distance à 100 %. Parce qu'après, ça peut mener à des situations un peu embarrassantes. On ne prévient pas.
- Speaker #1
Ils découvrent que tu es loin, que tu as menti un peu. Et qu'en plus, quand ils le découvrent, après, tu dois passer ta vie à t'excuser. Alors que finalement, si tu l'avais dit au départ, c'est beaucoup plus facile.
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
À quel moment tu te dis, je vais lancer un business en Tanzanie ?
- Speaker #0
Dans tous les cas, je savais que je voulais lancer un business dans le pays où j'allais atterrir. Donc, dans tous les cas, il fallait que je trouve une activité. Mais je ne savais pas exactement laquelle. En arrivant en temps de Zaini, j'observe un peu les difficultés qu'on rencontre sur notre chemin d'installation. La principale difficulté qu'on a eue, c'était de trouver un logement. Parce qu'on a la barrière de la langue, encore une fois, le Swahili. On a les process locaux qui sont hyper particuliers. Ils ont une façon de travailler et de se connecter entre les agents immobiliers et les personnes qui recherchent des biens immobiliers qui n'ont absolument rien à voir avec ce que je connaissais en France.
- Speaker #1
Tu peux nous expliquer un peu comment ça marche pour les auditeurs qui demain emménagent à Dar es Salaam ?
- Speaker #0
Du coup, ça, c'est le cœur de mon business. Je pense que je règle ce problème-là. C'est que les agents immobiliers, ils n'ont pas forcément de site web. Ils n'ont pas forcément de présence publique. Et si tu ne connais pas le nom de l'agent immobilier, tu ne peux pas le retrouver. Donc, tu arrives sur Internet la plupart du temps et tu as quelques plateformes qui proposent des biens qui sont internationales. Je pense à JV.com. Mais cette plateforme-là ne représente pas toute l'offre qu'il y a d'Aris Salam. C'est seulement les agents immobiliers qui sont au courant de la plateforme et qui ont cette présence d'esprit d'utiliser la plateforme qui vont proposer leurs biens. Et souvent, ce sont des biens qui sont très très chers et qui ne correspondent pas à la réalité du marché en termes immobiliers. Parce que c'est des biens destinés aux expatriés, aux personnes qui viennent de l'étranger. Donc localement, les locaux, eux, ils utilisent principalement Instagram et WhatsApp. Et c'est beaucoup de bouche à oreille. Donc il n'y a pas vraiment de plateforme locale. qui va venir centraliser toutes les annonces immobilières, tous les bons plans, etc. Donc, l'idée pour moi, c'était de connaître tous ces agents immobiliers, du coup, et les centraliser sur une plateforme pour qu'on puisse tout simplement avoir une vue de l'ensemble du marché de Dar es Salaam, parce que pour l'instant, on ne travaille que sur Dar es Salaam, plutôt que d'aller à parcourir chaque compte Instagram, chaque groupe WhatsApp, etc. Parce que c'est un travail qui est extrêmement fastidieux. Donc, voilà. C'est le problème que j'avais identifié. Je me suis dit, je vais faire une plateforme là-dessus. Ça sera beaucoup plus simple.
- Speaker #1
Du coup, c'est pour tout le monde, pour tous les revenus, du plus bas au plus haut. Tu peux trouver le logement que tu veux sur ta plateforme. Du coup, tu trouves cette idée parce que c'est ton parcours personnel. Comment est-ce que tu te lances ? C'est quoi les premières étapes, les premiers pas pour lancer ton business ?
- Speaker #0
Trouver un avocat. Parce qu'une fois de plus, j'arrive dans un pays où je ne connais absolument rien, je ne connais rien de personne. Je vais dans des agences de l'État pour me renseigner un petit peu. Et la première chose que je vois, c'est que tout est écrit en swaïli. Je ne parle pas un mot swaïli. Donc comment te dire que c'est panique à bord ? Je me dis, ok. J'essaie de parler à la dame qui est à l'accueil. Elle parle très bien anglais et elle m'explique un petit peu les premières démarches. Et je me rends compte que c'est... On me demande plein de papiers, la liste, je crois qu'il y a 20 éléments. Je ne comprends rien et tout. Je me dis, bon, je vais trouver un avocat. Ce sera plus simple et je le paie et il va gérer tout ça. Et du coup, je me fais recommander un super bon avocat. Et plus tard, je vais apprendre que c'est un des meilleurs avocats de Dar es Salaam. Donc, top. Et du coup, il me montre toute sa structure. Il me fait, sinon, tous les papiers. On sait tout à distance. Tout est OK. La société est créée au bout de... Ça prend un peu de temps parce qu'il est... extrêmement occupée, cette avocat-là. Et du coup, ça m'a pris à peu près six mois pour avoir tous les papiers. Alors que la procédure... Six mois ? Oui, mais la procédure peut durer en réalité deux mois, voire un mois, parce que mon avocat était particulièrement occupé et parce que je voyageais aussi pas mal à ce moment-là.
- Speaker #1
Est-ce que c'est le même process pour les Tanzaniens que pour les étrangers qui ouvrent un business sur place ?
- Speaker #0
Oui, c'est le même process. Sauf que les étrangers vont avoir... Ils ne pourront pas créer tous les types. de société, parce que la mienne est flaguée en tant que société étrangère. Donc, il y a des... Et les sociétés étrangères n'ont pas accès à certains secteurs d'activité. Parce que le tourisme, par exemple, est réservé à des sociétés qui sont locales, avec au moins un investisseur qui soit local, qui soit temps de l'année. Donc ça dépend vraiment de la nature de l'entreprise.
- Speaker #1
Oui, c'est super intéressant parce que quand on arrive quelque part, on se dit c'est comme en France, je peux peut-être faire tout ce que je veux. Et en fait, pas du tout.
- Speaker #0
La procédure n'a absolument rien à voir avec ce que j'ai connu en France. Il y a beaucoup d'étapes qui sont imprévisibles. notamment l'étape de l'administration locale. Est-ce que tu as l'administration au niveau du département où tu enregistres ta société, etc. Mais tu dois aller voir le maire, entre guillemets, ou l'agent local pour lui dire, j'ai créé ma société, est-ce que tu peux me signer ce papier ? Et il te signe le petit papier. Des fois, il te dit non parce qu'il veut un petit bonus. Tu lui donnes ce petit bonus, tu te signes ton petit papier et puis tu remontes. C'est très manuel. Tu remontes à l'agence globale, là, on te signe le truc. Après, tu repars à une autre agence pour les taxes. Après, tu repars à une autre agence pour les licences de business. Donc, c'est tout dispatché. Donc, c'est très manuel.
- Speaker #1
Oui, et ça prend aussi beaucoup de temps. Du coup, il faut aussi prévoir cette période-là avant même de générer des revenus, de pouvoir commencer son activité et générer des revenus. Il faut prévoir un temps. sur place où ça ne sera pas forcément super simple. Quel est le budget minimum pour se lancer ? Parce que tu mentionnais que tu as fait appel à un avocat.
- Speaker #0
Oui, après les frais d'avocat, alors, se lancer, ça va dépendre, encore une fois, de la nature du business qu'on va faire. Que ce soit un salon de coiffure, un restaurant, le secteur des moules, par exemple, ne sera absolument pas le même budget à la base. Et même la façon de penser le projet ne sera pas du tout pareil. Donc, je ne pourrais pas dire quand même que le budget est fou. En revanche, je peux dire ce que moi j'ai dépensé pour arriver à la création de mon business. Et ça, c'est encore des estimations. Et du coup, les frais d'avocat en euros, généralement, il faut compter 2 000 euros, 2 000 dollars, en fonction de la nature de l'avocat et des prestations qu'il propose. Ensuite, il y a les petits frais annexes, je dirais 200 euros, pour payer la personne qui va aller faire les démarches dans ces différentes agences de l'État, par exemple. 200 euros à peu près. Ensuite, il faut payer un local. Après, le tarif dépendra de la nature du local. Moi, j'ai choisi vraiment un truc tout petit parce que, vu que mon activité est totalement digitale, je n'avais pas vraiment besoin d'avoir un local. Mais bon, c'est quand même mieux pour pouvoir recevoir nos éventuels clients, enfin, nos clients, etc. Et du coup, pour ce local, j'ai payé six mois d'avance. En général, en Tanzanie, on paye entre quatre et six mois d'avance. Donc, ça peut faire un gros budget. en fonction de la nature du local et de son emplacement. Donc là, six mois d'avance, ça me faisait 1 000 euros à peu près. Donc j'ai un loyer qui est très bas pour un endroit qui est quand même assez bien situé. C'est un petit local sympathique. Mais on ne compte pas y rester là-bas très longtemps parce que ce n'est pas foufou. Et ensuite, il y a ma collaboratrice que je paye par an environ 3 000 dollars. et après moi j'ai les serveurs, j'ai tout ce qui va être produits numériques, services numériques que j'utilise qui reviennent à peu près à 1000$ par an. Ouais, à peu près. Et mon avocat, pardon, mon comptable parce qu'il faut absolument prendre un comptable. En tout cas moi mon conseil c'est prenez un comptable les gars parce que c'est l'enfer ! Surtout qu'ici c'est... Je me suis dit non, je ne peux pas gérer ça. Et du coup, lui, je le paye 1 500 dollars par an.
- Speaker #1
Oui, tu as raison de prendre un comptable parce que les lois locales ont changé. Tu n'étais pas au courant. Tu vas devoir payer des amendes.
- Speaker #0
Oui, ça, c'est un truc qui est typique des taxes un peu en tant que zanine. C'est qu'elles changent tous les six mois, tous les deux mois. Il y a un nouveau décret, il y a un nouveau truc qui sort. Et si tu payes en fonction de la nature toujours de ton business, si tu ne payes pas tes redevances à temps... tu as des pénalités qui sont exponentielles. Mais littéralement, il faut faire très attention.
- Speaker #1
Oui, c'est un peu ça aussi. Tous les trois mois, il y a une nouvelle loi. Et si en fait, on n'a pas de comptable, on n'a pas d'amis entrepreneurs avec qui tu vas boire un verre et discuter, et qui vont te dire ce qui se passe, tu passes à côté de tout. Et par contre, ils viennent te chercher. Ça,
- Speaker #0
c'est pas mal.
- Speaker #1
En parlant d'autres entrepreneurs, est-ce que quand tu veux lancer ton business, tu arrives à trouver... un club d'entrepreneurs, quelque chose avec du network, une structure de soutien d'incubateur qu'on adresse à l'âme ?
- Speaker #0
Pas du tout. J'avoue, je ne cherche même pas parce que je suis tellement en train de galérer à monter mon entreprise, à trouver mon idée. à me stabiliser personnellement et professionnellement, à essayer de trouver mon rythme. Ça ne me vient même pas aider pour l'aspect professionnel, mais en connecter avec des gens, à ce moment-là, ça ne m'intéresse pas spécialement. Donc, je ne sais même pas, j'avoue, je ne sais même pas si ça existe.
- Speaker #1
Oui, mais comme tu disais tout à l'heure, en fait, tu as deux casquettes. C'est de l'entrepreneur en Tanzanie et de freelance en ligne. Du coup, c'est un travail qui te prend énormément de temps. Est-ce qu'on peut parler un peu de ton activité en ligne ? Est-ce que tu peux nous dire un peu comment ça fonctionne dans ton quotidien ? Comment tu trouves tes clients, etc. ?
- Speaker #0
Mon activité en ligne, là, actuellement, je travaille pour un client, une société en France qui occupe 100% de mon temps actuellement, enfin mon temps disponible à cette activité. Et il faut que je travaille au moins, pour eux, au moins 7 heures par jour pour remplir tout le... pour terminer le workload que j'ai à faire. Et du coup, mes journées sont très chargées parce que le matin, grâce au décalage horaire quand même avec la vacance qui est de deux heures, le matin, je peux travailler sur toutes les activités qui sont liées à ma société en tant que zénie. Du coup, de 9h à midi, je travaille là-dessus. Ensuite, de midi à 20h, je travaille pour cette société-là. Et ça me fait des journées qui sont très très longues.
- Speaker #1
On a parlé des inconvénients de ce modèle hybride. Est-ce qu'il y en a d'autres ? Et est-ce que tu peux aussi nous donner les avantages ?
- Speaker #0
D'autres inconvénients, c'est la déconnexion un petit peu. Parce que vu que cette activité me prend beaucoup de temps, j'ai moins de temps à accorder sur le terrain, à connecter avec des gens en Tanzanie. Et je suis toujours un peu dans le rush. Et surtout que si les gens sont très... Ils ont le temps. Donc, tu ne peux pas leur dire, sois là à 10h30. Le gars, il va venir à 11h. Ce n'est pas grave pour lui. Tranquille, ça va. Mais sauf que toi, tu as une réunion et tout. Donc, tu es là. Je t'avais dit de venir à du marrant. donc je suis toujours un peu dans le rush un peu dans la pression et ils comprennent pas parce que eux ils sont brusqués et ça rend des fois le meeting un peu trop speed pour eux et ça c'est un point que je regrette un petit peu mais l'avantage l'avantage quand même c'est que du coup vu que mon activité est en euros en dollars en devis ça me permet d'avoir une puissance de frappe entre guillemets en temps de zénith qui est super intéressante je peux faire beaucoup de choses tester des choses tester des mots des supports de communication, faire des mini-campagnes juste pour voir comment ça se comporte, etc., sans que ça ne coûte un bras. Donc, voilà, c'est vraiment ça, l'aspect super intéressant d'être entre ces deux lignes-là. Et aussi, un aspect qui est super important, c'est, grâce à mon activité en ligne, et toujours connectée à l'autre côté, je vais dire, à ce côté occidental, c'est que je suis toujours au courant de toutes les Merci. les innovations technologiques, etc. Et ça me donne un aperçu de ce que je pourrais implémenter localement pour toujours, surtout notamment avec l'intelligence artificielle, pour donner un énorme coup de boost à ma structure localement. Parce que localement, ils n'ont pas forcément accès à tous ces outils ni la connaissance de tous ces outils digitaux.
- Speaker #1
C'est vrai que ça te donne une avance stratégique par rapport à tes concurrents locaux qui n'ont pas forcément accès à toutes ces informations. Parce que le tissu entrepreneurial local n'est pas assez dynamique pour que sa formation circule et que ça leur donne envie d'en savoir plus. Tu mentionnes le euro-dollar. Est-ce que tu as des problèmes de transferts internationaux ? Est-ce que c'est un pays un peu compliqué pour gérer tes transactions ?
- Speaker #0
Pour des transferts dans les comptes bancaires, ça peut être un peu compliqué. Parce qu'au passage, on perd énormément d'argent parce que la banque se gaffe. Ce que j'utilise actuellement, le moyen le plus intéressant que j'ai trouvé, c'est de passer par le mobile money. Étrangement, les taux sont super intéressants. Et avec certaines applications, notamment une application tanzanienne de transfert d'argent, on a des taux qui sont super intéressants. Je ne sais pas du tout comment ils font, comment ils s'en sortent. Mais au final, j'arrive quasiment à avoir le taux qui est écrit sur Google, voire même plus, dans mon compte.
- Speaker #1
C'est super. Comment elle s'appelle, la version tanzanienne ?
- Speaker #0
Nala. N-A-L-A.
- Speaker #1
Et du coup, tu fais juste un transfert de ton compte français vers ton compte Nala pour ensuite faire tes transactions.
- Speaker #0
Exact.
- Speaker #1
Super. Alors aujourd'hui, tu as ces deux activités. À quel moment tu penses que ce sera possible d'arrêter d'être freelance pour te concentrer à 100% sur ton business tanzanien ?
- Speaker #0
Mon objectif, c'est de me concentrer là-dessus d'ici l'année prochaine. Parce que là, je ressens déjà qu'il y a une fraction du marché qui est intéressante. Pourtant, on n'a pas fait grand-chose en termes d'implémentation de fonctionnalités sur la... pour l'application, mais on se cherche encore un peu au niveau de notre positionnement, etc. Une fois que tout ça sera clair et que tout ça sera bien défini, qu'on aura bien défini tous les contours et surtout notre trajectoire, je pense que je vais sereinement pouvoir... laisser certaines activités pour faire le grand saut.
- Speaker #1
Est-ce que tu as déjà défini ton business model ? Tu sais déjà ce qui va marcher ?
- Speaker #0
Non, parce qu'en face de nous, on a 50 000 opportunités différentes. Et actuellement, on est en train de travailler sur qu'est-ce qu'on veut réellement faire, qu'est-ce qui nous intéresse, qu'est-ce qui est scalable. Parce qu'on a un problème, c'est qu'on est une plateforme, on veut être une plateforme digitale où on va essayer de minimiser un maximum, de minimiser un maximum les interactions qu'on va avoir dans la vraie vie avec les gens. Parce qu'on veut vraiment que les gens automatisent en fait leurs transactions et pas qu'on soit avec eux pour les aider etc donc là on est vraiment en train de choisir des fois de renoncer à certaines opportunités parce qu'on préfère se concentrer sur ces opportunités qui sont automatisables qui nous permettraient d'en faire beaucoup non
- Speaker #1
seulement à Dar es Sala mais aussi dans toutes les autres villes de façon complètement automatisée c'est un peu ça l'objectif c'est super tout ce que tu dis parce qu'on n'en parle jamais assez quand on lance un business il y a quand même un temps où C'est un peu dur, il n'y a pas de revenu tout de suite, il faut tester différentes choses, il faut aussi après apprendre à dire non pour se concentrer sur les bonnes opportunités. On ne parle pas assez de ça. On parle trop des réussites du jour au lendemain sans nous dire que ça prend dix ans.
- Speaker #0
Ah ouais, franchement, c'est clair. Là, on se cherche énormément. On sait qu'il y a quelque chose, ça c'est sûr, c'est évident. Il y a un besoin qui est monstrueux, mais on se cherche.
- Speaker #1
C'est aussi intéressant parce que tout est possible, en fait.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
Quelle a été la plus grosse difficulté au départ quand tu t'es lancée ?
- Speaker #0
Là, je considère que je suis toujours en train de me lancer, honnêtement. Mais la plus grosse difficulté, je pense, c'était la barrière de la langue. Et ma plus grande réussite, du coup, c'est d'avoir fait le meilleur recrutement que j'aurais pu faire. C'est ma collaboratrice qui joue son rôle à 10 000 %, qui est super investie. Et c'est une pépite, quoi. Donc, elle me sert vraiment d'interface entre... le marché local et moi. Et c'est vraiment elle qui me retransmet vraiment en anglais. En tout cas, du moins, elle essaye tout le ressenti des personnes qu'elle rencontre, etc. Parce que je ne parle pas Swahili. Et beaucoup de gens ici parlent Swahili uniquement et très peu d'anglais. Et notamment les agents immobiliers avec lesquels on travaille, des fois, ils ne parlent pas du tout anglais. Parce qu'ils sont vraiment dédiés et tournés vers le marché local. Mais c'est eux qui ont les plus belles propriétés. C'est ça qui est fou.
- Speaker #1
Est-ce que tu as eu d'autres surprises, en bien ou en mal, sur la façon de faire du business en Tanzanie ?
- Speaker #0
La surprise, c'est quand même la facilité de mettre les choses en place. Hormis le côté administratif, qui est d'une lourdeur phénoménale. Après, une fois que tu as tout, que ce soit pour construire quelque chose, pour faire peindre quelque chose, pour faire des meubles, pour faire tout ce que tu veux, ça prend un temps réduit quand tu as les bonnes personnes, par contre. Donc, une fois que tu as des bons contacts, qu'on te recommande des bonnes personnes, des personnes qui prennent leur travail au sérieux, ma boutique, je l'ai montée en... J'aurais pu la monter en un mois. Après, c'est quelque chose de super petit, mais ça va très vite, en fait. Les gens sont hyper réactifs. Et surtout, un truc qui m'a vraiment surpris, c'est que les gens travaillent sur la base de la confiance. Tu n'as pas de contrat, tu n'as pas de... Voilà. Tu payes et puis tu attends qu'on te livre. Ça, c'est un truc... Tu n'as aucune trace, tu as juste payé quelqu'un. quelque part, des fois c'est sur un WhatsApp, et tu te dis, incha'Allah, ça arrive ! Donc, c'est très différent.
- Speaker #1
Est-ce que tu envoies un WhatsApp en disant, je t'ai donné 100 dollars ? Comme une trace de ce que t'as fait ?
- Speaker #0
Franchement, non, il n'y a même pas besoin, parce que l'envoi d'argent en mondial money fait déjà un peu cet office de vérification, mais voilà, après, t'attends, et ils sont 100% fiables. En tout cas, les personnes avec qui j'ai travaillé, il n'y avait pas d'embrouille. la personne te griffe ton produit en temps et en heure.
- Speaker #1
Super, du coup. Qu'est-ce que tu aurais aimé savoir avant de te lancer ?
- Speaker #0
Je pense que j'aurais aimé savoir l'aspect administratif, principalement. C'est toutes ces nuances, et c'est vraiment ça qui était beaucoup plus long que prévu. Ça, j'aurais préféré le savoir pour organiser déjà le travail autour de la plateforme et savoir comment est-ce que je pourrais vraiment la lancer. Parce que du coup, tant que je n'étais pas sûre sur le point administratif, Je traînais un peu à faire les développements et à mettre en place la plateforme parce que je ne savais pas que ça allait vraiment pouvoir se faire. Donc j'étais un peu entre les deux et c'est pour ça que tout a pris énormément de temps. Donc ce doute, cette période de doute.
- Speaker #1
C'est hyper stressant du coup parce que tu veux lancer quelque chose mais il faut attendre d'avoir tes papiers pour que ce soit officiel et que tu n'aies pas à travailler pour rien.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
C'est quoi ta vision pour les prochaines années ? L'ambition pour ta plateforme ?
- Speaker #0
Mes ambitions, elles sont folles ! Parce que si on n'a pas de gros rêves, on ne peut pas avoir cette énergie au quotidien. L'ambition, c'est déjà de... Bon, on va parler des ambitions court terme. Déjà, c'est d'avoir une plateforme qui fonctionne, qui est connue au niveau de Dar es Salaam, que les gens utilisent, qui répond aux attentes, et surtout qu'on ait un positionnement qui soit très, très clair. Le moyen terme, c'est de conquérir tout ce qui va être Zanzibar, Mwanza, Arusha, les autres villes de la Tanzanie, et pourquoi pas, dans quelques années, l'Afrique de l'Est,
- Speaker #1
l'Afrique. Est-ce que le marché... immobilier est le même à Dar es Salaam en termes de dynamique que à Arusha, Zanzibar ?
- Speaker #0
Justement, je n'en ai aucune idée. Et vu que c'est peut-être le même pays où, mais je pense que les contextes sont certainement un peu différents, la façon de fonctionner sont un peu différentes. Parce que Dar es Salaam, c'est une ville où les gens sont très dynamiques. Une ville d'Odoma, par exemple, qui est la capitale, la vraie capitale administrative, parce que Dar es Salaam, c'est la capitale économique. Je ne pense pas que les comportements soient exactement les mêmes, parce que c'est une ville qui a été un peu créée de toutes pièces, où les gens ont été un peu forcés à aller, pour créer cette capitale au milieu du pays, je pense pour dynamiser un peu la région. Donc je pense que là-bas, ce sera encore une autre réalité, d'autres spécificités. Donc à chaque ville, de mon point de vue, je pense que je vais devoir faire face à de nouvelles réalités.
- Speaker #1
Du coup, pour chaque pays aussi, où tu prévoiras de t'implanter après pour... pour en faire la référence de l'immobilier sous la sous-région au moins.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Aujourd'hui, tu embauches une personne. Est-ce que, comme c'est un projet tech, ça veut dire que ça s'escalade facilement juste avec une petite équipe où il faudra quand même, à un moment donné, recruter beaucoup de personnes pour pouvoir travailler sur tout le développement technique et commercial de la société ?
- Speaker #0
Justement, là, on se cherche vraiment à travailler sur... uniquement les fonctionnalités qui sont scalables, donc qui vont demander un minimum de travail qui nous permet de toucher un maximum de personnes. Donc l'idée, c'est d'injecter aussi pas mal d'intelligence artificielle au cours de ce process-là pour prendre des décisions, je pense, de façon automatisée le plus souvent possible et pour qu'ensuite, on ait juste à traiter les cas un peu plus subtils qu'on n'arriverait pas à traiter automatiquement. Donc ouais, c'est... C'est un peu ça l'idée. Aujourd'hui, la plateforme intègre déjà de l'intelligence artificielle ce qui nous permet d'aller un peu plus vite, entre guillemets, un peu plus vite et juste à deux. Et pareil pour les développements actuellement, les développements de la plateforme. Je le fais 100% avec de l'IA parce que vu que j'ai très peu de temps à allouer au développement de la plateforme, du coup, j'utilise de l'intelligence artificielle à fond. Et ça me permet de développer des fonctionnalités beaucoup plus vite.
- Speaker #1
Et quels sont les outils IA que tu utilises ? Si tu peux, si tu veux le partager.
- Speaker #0
Laisse-moi réfléchir. j'utilise comme tout le monde comme tous les développeurs je pense GitHub Copilot GitHub Copilot qui fonctionne très bien il y a aussi il y a une pépite et ça c'est c'est vraiment une pépite c'est Cursor ça c'est la pépite c'est trop bien ce truc qu'est-ce que ça fait Cursor ?
- Speaker #1
c'est aussi pour coder ?
- Speaker #0
ouais c'est aussi pour coder c'est un environnement de développement en fait qui te permet de développer à ta place Merci. Tu lui donnes les instructions et il développe à ta place. Donc, c'est très, très bien.
- Speaker #1
C'est incroyable. J'avais lu quelque part qu'il y aura le first billion dollar business avec seulement 10 personnes.
- Speaker #0
C'est possible.
- Speaker #1
Et je pense que d'un point de vue au quotidien, moi, je m'en sers beaucoup. Et j'en parle autour de moi au Zimbabwe. Et on connaît ce chat GPT, mais on ne sait même pas que ça fait du vocal. on me demande pour mon podcast je dis qu'il y a de l'IA qui est intégrée qui prépare automatiquement les clips qui aide à nettoyer aussi maintenant vous connaissez tous mes secrets qui aide aussi à nettoyer le son etc et en fait ils sont complètement étonnés ils ne comprennent pas moi je devrais déjà embaucher 3 personnes à temps complet si je n'avais pas tous ces outils à ma disposition donc si vous avez du temps ou un métier qui vous intéresse qui se prête à l'utilisation de l'IA je vous encourage fortement à vous former. Vous allez apprendre beaucoup de choses et gagner un temps incroyable. Et peut-être que vous serez ce prochain business qui génère des millions avec une équipe qui est très réduite. Oui. Est-ce que tu peux nous redonner le nom de la plateforme pour les personnes qui sont intéressées, qui emménagent en Tanzanie et qui ont besoin d'un logement ?
- Speaker #0
C'est dalali.co.tz. On peut nous retrouver sur Instagram pour l'instant avec le « at » . D-A-L-A-L-I
- Speaker #1
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- Speaker #0
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- Speaker #1
Est-ce que tu aurais des conseils à donner à quelqu'un qui rêve de s'expatrier pour entreprendre mais qui n'ose pas ?
- Speaker #0
Si la personne rêve de s'expatrier mais n'ose pas, Parce que ça veut dire que le travail n'est pas encore mûri, ça veut dire qu'il y a encore plein de questions de suspens. Donc le conseil que je leur ai à donner c'est prépare-toi. C'est réfléchir à ce que tu veux vraiment faire, à comment tu vas pouvoir gagner de l'argent, que ce soit à distance ou localement. Mûris ce projet et surtout renseigne-toi sur tous les aspects administratifs autant que possible. Et après, une fois tout ça réuni, normalement il n'y a pas de raison. Parce que si l'ambition est claire, si la volonté est là et le... Si tu ressens ce truc au fond de toi et que tu n'as pas de blocage, normalement, tu es censé pouvoir sauter le pas.
- Speaker #1
Et pour ceux qui veulent entreprendre en Afrique, mais ne savent pas dans quel pays commencer ?
- Speaker #0
Alors là, si tu ne sais pas dans quel pays commencer, il faut préparer ton budget pour les billets d'avion parce que tu vas devoir aller visiter tous les pays pour te faire une idée de où tu te sens bien, quel est le pays qui t'intéresse, quel est le pays qui te semble ouvert, assez ouvert, parce qu'il y a des fois... Merci. On a l'impression que le pays est ouvert, que les gens sont ouverts à la collaboration, mais ce n'est pas forcément le cas. Il faut passer beaucoup de temps dans les pays hors tourisme parce que visiter un pays en tant que touriste et vivre, faire du business, ça n'a absolument rien à voir. Il faut prendre ce temps-là, avoir l'opportunité de pouvoir prendre ce temps-là pour découvrir les pays qui sont sur la checklist et pouvoir au final choisir en fonction de l'expérience qu'on va avoir.
- Speaker #1
En fait, j'adore ton énergie et je me demande... Comment tu fais pour continuer quand tu doutes ?
- Speaker #0
Quand je doute, je vais au sport. Ça veut dire que si je doute, ça veut dire que j'ai une baisse d'énergie, une baisse de trucs, parce que mon projet, ma vision, elle est super claire. C'est vraiment un projet que j'ai envie de mettre en place. Et si je n'ai plus cette envie, ça veut dire que je n'ai plus d'énergie, je suis vidée de quelque part. Donc là, je vais au sport, je fais du crossfit, et j'écoute de la musique, et ça revient. Et je parle surtout à mes frères, parce que sur ce projet-là, je suis accompagnée par mes frères. ça je l'ai pas du tout mentionné nulle part d'ailleurs Mais on travaille vraiment à trois, parce que j'ai deux grands frères de 41 ans et 30, je ne sais pas combien d'années. Et du coup, ils sont eux aussi entrepreneurs. Et je leur parle de tous mes déboires. On essaie de trouver des solutions ensemble. Et c'est eux qui nous redonnent aussi beaucoup d'énergie pour traverser cette baisse de régime.
- Speaker #1
Du coup, tu as une bonne hygiène de vie et tu es bien accompagnée. Et du coup, ça t'aide à tenir le marathon qu'est l'entrepreneuriat. Oui. Où est-ce qu'on peut te suivre et où est-ce qu'on te contacte ?
- Speaker #0
Vous pouvez me retrouver sur TikTok et Instagram avec le hat Kelly du béni. Voilà, comme ça. Et aussi sur YouTube bientôt. Je vais partager un peu mes aventures de façon un peu plus longue parce que le format des réseaux sociaux comme Instagram et TikTok sont trop courts. Et j'ai tellement de questions que les gens se posent, etc. Donc, je vais plus détailler ça sur YouTube très prochainement.
- Speaker #1
C'était super. Merci beaucoup, Kelly. n'oubliez pas de vous abonner, de nous laisser un petit commentaire sur les autres sujets que vous aimeriez qu'on aborde sur l'entrepreneuriat, sur la Tanzanie, pourquoi pas. Merci à tous et je vous donne rendez-vous au prochain épisode.