- Speaker #0
Bonjour, Kia ora, comme on dit en Nouvelle-Zélande et G'day en Australie. Bienvenue dans le neuvième épisode du podcast Voyages au bout du monde avec Antipodes Travel. Je m'appelle Sandrine, j'habite en Océanie depuis plus de 20 ans et j'ai créé ce podcast pour vous aider à préparer votre séjour en Nouvelle-Zélande et en Australie. Dans chaque épisode, je vous fais découvrir une région, je vous emmène hors des sentiers battus et je partage avec mes invités l'actualité de ces deux destinations. Aujourd'hui, c'est 4 filles et 1 gars dans cet épisode. Je vous emmène dans l'île du Sud de la Nouvelle-Zélande, destination Motueka et le parc Abel Tasman avec mon invitée Estelle Jacob. Puis direction le Mont Cook avec Laurine qui nous donne ses bons conseils sur la région, avec notamment la randonnée de la Hooker Valley. Prenez garde à vos affaires, le Kéa n'est pas loin ! Ce perroquet des montagnes est un des oiseaux les plus intelligents au monde. Sortez vos cahiers pour une leçon de biologie avec Yoann, guide photographe, cofondateur d'Antipodes Travel et j'ajoute vulgarisateur scientifique pour le grand bonheur de nos auditeurs. Pour le mot du jour, Lucy nous explique ce qu'est un koha, et mon coup de cœur, le spectacle WoW, World of Wearable Art à Wellington. Alors où que vous soyez pour écouter ce podcast, installez-vous confortablement et rejoignez-moi dans le pays du long nuage blanc. Allez, c'est parti pour ce neuvième épisode. Bonjour Estelle !
- Speaker #1
Bonjour Sandrine !
- Speaker #0
Alors ça fait plus d'un an que tu travailles avec nous, mais tu n'es pas au bureau là à Dunedin puisque tu as choisi d'habiter à
- Speaker #1
Motueka.
- Speaker #0
Motueka, alors pour situer Motueka pour ceux qui ne connaissent pas encore la Nouvelle-Zélande.
- Speaker #1
Alors Motueka se situe dans le nord de l'île du Sud, à côté du parc national Abel Tasman.
- Speaker #0
Et Abel Tasman, c'est un des lieux incontournables de la Nouvelle-Zélande et beaucoup de nos clients s'y arrêtent. Donc, tu as choisi un petit peu un endroit paradisiaque, on va dire.
- Speaker #1
Tant qu'à faire, oui.
- Speaker #0
Alors, qu'est-ce qui t'a plu, Estelle, dans cette région ?
- Speaker #1
Personnellement, c'est une région où on a un petit peu tout. On est très gâté parce qu'on a le parc national avec la forêt, une forêt endémique et aussi une forêt tropicale, donc avec beaucoup d'espèces aussi d'oiseaux endémiques. Il y a aussi les plages paradisiaques avec du sable blanc. On est aussi abrité avec les montagnes au sud, donc des vents plus froids. D'autres montagnes vers l'ouest avec l'humidité. Donc finalement, on a un taux d'ensoleillement qui est magnifique avec des belles plages, des belles forêts, de la montagne pas loin et des stations ski à une heure de route. Oui,
- Speaker #0
c'est pas mal quand même.
- Speaker #1
C'est pas mal.
- Speaker #0
Parce que bon, je vous avoue, chers auditeurs, j'aurais bien aimé qu'Estelle soit à Dunedin, qu'elle reste là au bureau, mais non, elle a choisi un endroit où c'est un tout petit peu plus ensoleillé qu'ici. C'est ça. C'est un des lieux les plus ensoleillés d'ailleurs du pays. Tout à fait.
- Speaker #1
Nelson est l'endroit où il y a le plus de soleil en Nouvelle-Zélande. En général, 10 degrés de plus que partout ailleurs, plus ou moins.
- Speaker #0
Donc, c'est un argument. OK, OK. Alors, Motueka, c'est une petite ville. Combien d'habitants ?
- Speaker #1
6 000 habitants.
- Speaker #0
Et on n'est pas très loin de Nelson.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. 45 minutes de la ville, 35 minutes de l'aéroport de Nelson.
- Speaker #0
D'accord. Donc, à proximité d'une ville quand même assez conséquente. Et pas très loin non plus d'Abel Tasman, mais ce n'est pas vraiment pile à l'entrée du parc. On va dire l'entrée du parc, c'est plutôt Kaiteriteri, Marau.
- Speaker #1
Oui, Marahau. Donc Marahau est à 30 minutes de Motueka, Kaiteri 20 minutes.
- Speaker #0
D'accord, donc tu es quand même très très proche du parc. Et combien de temps tu conseilles aux visiteurs de rester dans la région ?
- Speaker #1
Donc je conseille de rester deux nuits minimum, surtout si vous voulez explorer le parc d'Abel Tasman. Donc en général, vous allez passer une journée sur place, que ce soit pour faire de la rando, du kayak ou des activités de plein air. Il vous faudra donc de toute façon deux nuits au minimum. Plus si vous pouvez, ce serait bien.
- Speaker #0
C'est vrai que ceux qui aiment la marche seront ravis puisqu'il y a l'Abel Tasman, la randonnée de plusieurs jours. Mais en une journée, vous pouvez faire évidemment un peu de marche. Donc ce qui est un peu spécifique, c'est que ce qui est mieux, c'est de ne pas démarrer tout de suite. depuis Marahau, mais de prendre un bateau taxi et de vous emmener sur une des plus belles parties du parc pour faire une randonnée et soit revenir au même point, soit faire un aller simple et le bateau vient vous rechercher, c'est ça ?
- Speaker #1
C'est ça. Donc en fait, le Abel Tasman Track, la randonnée fait 60 kilomètres, dure 4 jours, 4 bonnes journées et c'est un aller simple. Donc on peut prendre le tronçon, on peut choisir le tronçon que l'on veut sur le parc national. Le début étant magnifique, mais peut-être moins dépaysant que le milieu ou la fin. Donc autant se servir des water taxis qui vous amènent à un point donné, comme tu viens d'expliquer. On peut marcher 3-4 heures et se baigner, il y a largement le temps, et revenir ensuite le soir.
- Speaker #0
Cool le programme. Oui, sympa le programme. Et quel est ton endroit préféré alors du sentier ? Qu'est-ce que tu conseillerais ?
- Speaker #1
C'est dur de répondre à ça. Je conseille soit au début du parcours d'aller à Apple Tree Bay, magnifique plage, ou sinon au milieu Awaroa Bay avec les estuaires qui vous donnent plein de couleurs et plein de bleus différents dans la mer, c'est magnifique. Et sinon la plage de Totaranui à la fin qui est énorme et là où vous pouvez aussi voir des otaries etc. Peut-être des manchots bleus. Voilà mes trois endroits préférés au début, au milieu, à la fin.
- Speaker #0
Donc, il faut rester plusieurs jours,
- Speaker #1
je crois. Si vous pouvez le faire en entier, oui. C'est super.
- Speaker #0
Et on peut le faire à pied, on peut le faire en kayak aussi. On peut le faire en bateau, il y a des voiliers. Oui,
- Speaker #1
tout à fait. Trois expériences complètement différentes, finalement. On peut aussi combiner marche et kayak, si on veut. Tout ça, bien sûr, à réserver à l'avance. Surtout si vous venez en saison.
- Speaker #0
Oui, il vaut mieux le réserver à l'avance parce qu'il n'y a pas non plus des bateaux-taxis toutes les minutes. Donc, il vaut mieux. Et est-ce qu'on peut dormir dans le parc Abel Tasman ?
- Speaker #1
Oui, il y a différents abris de montagne sur le chemin, mais il y a aussi des campements, des campgrounds, où on peut poser sa tente en fait, et les tarifs sont très abordables. Il y a un petit peu de monde l'été, c'est pareil, il faut juste penser à réserver à l'avance tout simplement.
- Speaker #0
Et puis pour nos clients qui n'ont pas leur tente, il y a quand même un hébergement intéressant au cœur du parc, c'est l'Awaroa Lodge.
- Speaker #1
Oui, alors celui-là il est situé sur une des plus belles plages dont je vous expliquais tout à l'heure. Il est vraiment isolé. On y accède uniquement soit en avion, soit en bateau. Et il y a sur place un restaurant, etc. Et vous pouvez aussi faire des excursions à la journée à partir de l'Awaroa, où ils viennent vous chercher depuis le lodge. Et vous pouvez partir en catamaran, faire une excursion à la journée après dans le parc. Ça, c'est très, très chouette.
- Speaker #0
Bon, là, il faut 3 nuits, je crois que c'est clair. Alors, on situe le parc Abel Tasman. Et tout au nord, si on continue un petit peu, on arrive à cette espèce de... de bande de terre, on dirait d'ailleurs vu du ciel que c'est un bec de kiwi, qui est Farewell Spit. Tout à fait. Donc là, pour y accéder depuis le parc Abel Tasman, c'est une route très sinueuse. Il faut prendre son temps, ça monte. Et on arrive tout à l'extrémité sur le bec du kiwi.
- Speaker #1
C'est ça. Donc là, on change encore de paysage. On n'est pas si loin que ça, finalement, de Abel Tasman. Et le paysage est très intéressant parce que Farewell Spit, c'est une grande bande de sable qui est située entre le détroit de Cook et la mer Tasman à côté. Donc d'un côté et de l'autre du banc de sable, vous allez avoir des différences de faune et de flore en fait.
- Speaker #0
Et c'est vraiment une bande de terre là au bout.
- Speaker #1
Ah oui, je vous conseille si vous pouvez, de faire un vol scénique au-dessus de cette région-là, parce que voir Fairwell Spit depuis le ciel, c'est aussi vraiment magnifique.
- Speaker #0
Est-ce que tu nous dis Estelle, c'est très intéressant, voir depuis le ciel ? Puisqu'il faut le dire, on peut. on peut le dire à nos auditeurs. Oui, tu peux le dire. Eh bien, Estelle, elle adore voler. Elle adore en fait faire du parachutisme.
- Speaker #1
C'est ça, parachutisme. Et puis piloter pour le fun, des petits coucous rigolos. On le fait depuis Motueka. Tu as déjà ta licence ? De parachutisme, oui. D'aviation, non !
- Speaker #0
Il faudra attendre quelques années et on pourra peut-être demander Estelle comme pilote. Mais pour l'instant... En tout cas, tu conseilles de faire un vol dans cette région, Estelle ?
- Speaker #1
Si vous pouvez, oui. Et oui, les paysages sont magnifiques parce que très variés, c'est ça qui est intéressant. Depuis le ciel, vous allez voir l'océan, bien sûr, les forêts, les montagnes enneigées. Et en une heure, on ne voit vraiment pas le temps passer, c'est magnifique tout simplement.
- Speaker #0
Si on revient à Motueka, Estelle, est-ce que tu as un petit peu des bons plans à nous donner, peut-être pour un bon resto ou un café ?
- Speaker #1
Un café, oui. Il y a le... Le Smoking Barrel, en plein centre-ville, où ils font des très bons cafés. Ils sont très connus pour leurs donuts faits maison, le matin. Très très bon, approuvé, testé. Et le soir, ils font un bon dîner aussi, très bon saumon d'ailleurs, je me rappelle. Et sinon, le soir, si vous voulez un peu plus d'ambiance, il y a la brasserie à l'entrée de Motueka, Townshend Brewery, où ils font leur propre bière, Craft Ale, fait avec les houblons poussés à Motueka et à Rewaka. Si vous voulez la... bonne IPA néo-zélandaise, c'est là qu'il faut aller avec des petits live shows et des petits live bands de temps en temps, un peu sympa.
- Speaker #0
Un vrai conseil d'une personne qui vit dans le coin. Voilà. Et c'est en effet une région où il y a beaucoup de micro-brasseries.
- Speaker #1
Tout à fait.
- Speaker #0
Le houblon est cultivé là-bas, donc il y a le choix dans la région.
- Speaker #1
Voilà, et du houblon qui est recherché partout dans le monde et qui est très cher à l'achat, qui donne des notes très sympas à vos bières.
- Speaker #0
Très bien, merci beaucoup Estelle. Peut-être juste une dernière petite question au sujet de... Peut-être d'une plage préférée dans la région de Motueka ? Parce que je me rappelle, moi, y être passée en vacances, et en fait, on s'était baigné dans la rivière. Oui. Sur la plage. Mais quelle serait la plage que tu conseillerais dans le coin ?
- Speaker #1
Alors, il y a une plage à Motueka, si vous ne voulez pas trop faire de route et juste aller vous baigner à la fin de la journée. Il faut juste aller, en fait, prendre la route du golf et puis continuer tout droit. Il y a un petit estuaire à passer, c'est rien du tout. Et après, vous arrivez sur le sable. Ou si vous voulez faire 15 minutes de route, je vous conseille la plage de Little Kaiteriteri. C'est juste avant d'arriver à Kaiteriteri, la petite plage avant, il y a moins de monde, et très joli sable blanc, très sympa.
- Speaker #0
Parfait. Écoute, je crois qu'on aura tous envie de venir te voir. On ne va pas te demander ton adresse, mais peut-être on ira boire un verre ou une bière. Merci Estelle.
- Speaker #1
De rien, merci. À bientôt. À bientôt. Merci.
- Speaker #0
Laurine a travaillé avec nous pendant un an en 2023 et je lui ai demandé un petit peu ses coups de cœur en Nouvelle-Zélande puisqu'elle a non seulement travaillé avec nous mais elle en a aussi profité pour bien visiter le pays. Et donc voilà, elle a choisi de nous parler du Mont Cook et notamment de la randonnée la Hooker Valley Track. Bonjour Laurine. Bonjour. Alors quel est ton coup de cœur ?
- Speaker #2
Si vraiment je devais citer un coup de cœur, je crois que ce serait le Mont Cook. qui m'a vraiment impressionnée.
- Speaker #0
Donc le Mont Cook, c'est le sommet le plus haut du pays.
- Speaker #2
C'est vrai que le jour où je suis arrivée au Mount Cook, il faisait pas très beau, très nuageux, je voyais pas vraiment à 100 mètres, donc je savais pas du tout à quoi m'attendre en arrivant. Et puis finalement, après 18 heures, le soleil est arrivé. C'était pendant l'été, donc les journées sont plus longues. Je me suis dit, je vais pas manquer ça, je vais commencer la fameuse randonnée qui s'appelle Hooker Valley Track. Donc à 18h, je chausse mes chaussures et c'est parti ! Et en fait, ça prenait à peu près une heure et demie de marche. J'arrive devant le mont Cook sous ce grand ciel bleu. Seulement quelques nuages, mais suffisant pour faire des beaux clichés. Et c'était vraiment impressionnant.
- Speaker #0
Alors ça se mérite, c'est ça. C'est ça que tu veux nous dire.
- Speaker #2
C'est ça, c'est ça. Parce que j'ai vu au début une montagne. Voilà, sous les nuages, je me suis dit, bon, c'est pas... Ce n'est pas ce à quoi je m'attendais, ce n'est pas vraiment impressionnant, on en parle beaucoup, mais je ne suis pas conquise. En fait, ce n'était pas du tout la bonne montagne ! Il faut vraiment marcher un peu plus pour aller au pied du mont Cook, donc j'étais vraiment agréablement surprise. Du coup, j'en ai profité pour observer le coucher de soleil sur le mont Cook, c'était vraiment génial.
- Speaker #0
C'est vrai que la météo nous joue des tours dans le bon sens et dans le mauvais sens, mais il ne faut pas se laisser abattre quand on voit un ciel couvert ou un peu de pluie, parce que ça change très vite. C'est ça.
- Speaker #2
Oui exactement, on peut vraiment passer d'un temps super nuageux à un grand soleil en une demi-heure, donc il ne faut jamais désespérer.
- Speaker #0
C'est ça, et tu peux nous décrire un petit peu cette randonnée du Hooker Valley Track qui est vraiment un must à faire ? Alors peut-être déjà décrire comment on se rend non pas au Mount Cook mais en fait au village, au Mount Cook Village.
- Speaker #2
Oui c'est ça, alors en fait souvent on part de Lake Tecapo et puis on longe aussi le lac Pukaki. Et puis, on va dire que c'est à peu près trois quarts d'heure de route pour rejoindre Mount Cook.
- Speaker #0
C'est un aller simple, on ne peut pas. Ensuite, c'est la fin.
- Speaker #2
Exactement. La route ne continue pas après le village. Donc, il faut se garer sur le parking. Et ensuite, c'est environ une heure trente de marche en y allant tranquillement, juste pour l'aller, pour se retrouver au pied du Mount Cook. Et c'est très simple, c'est tout plat. Il y a quelques ponts suspendus. Voilà, c'est vraiment un chemin agréable et facile d'accès.
- Speaker #0
Oui, je confirme, c'est vraiment une balade facile. Moi, je l'ai faite en famille et c'est magnifique. C'est en effet plat, il y a très très peu de montées. Et on arrive à un lac glaciaire au bout de cette randonnée. Oui, c'est ça,
- Speaker #2
il y a des morceaux de glace en fait dans le petit lac qui est au pied du mont. Donc c'est hyper impressionnant, c'est la première fois que je voyais ça. C'est aussi ce qui m'a beaucoup plu. En plus, il y avait des tracés gris sur la glace blanche. C'était vraiment des couleurs inattendues. Donc ouais, super.
- Speaker #0
Et puis ce village, le Mt Cook Village, c'est vraiment tout petit. Il y a quelques hébergements, il y a le fameux Hermitage Hotel. Et d'ailleurs, on conseille d'aller y manger ou peut-être de prendre le petit déjeuner parce qu'il y a une vue magnifique sur les montagnes. Est-ce que toi, tu avais fait d'autres choses dans ce village ?
- Speaker #2
Alors, j'avais fait le Visitor Center qui fait un petit peu musée également. Donc, j'en ai profité comme il pleuvait et que c'était nuageux pour bien roder le musée. Oui. Et c'est vrai que c'est intéressant, en fait, de voir les premières personnes qui ont découvert le Moncou, qui ont essayé d'y grimper également, qui ont fait les premiers chemins, finalement, pour accéder à cette région. Donc, ouais, c'est super intéressant. Après, c'est vrai que c'est très limité. Voilà, quelques hébergements, un petit café, et puis c'est tout, quoi. C'est vraiment un espace pour la balade, la randonnée.
- Speaker #0
Il y a aussi le centre dédié à Sir Edmund Hillary, la première personne à avoir gravi l'Everest. Et ça c'est intéressant aussi pour en connaître plus sur lui et l'équipe avec laquelle il a grimpé.
- Speaker #2
Oui, tout à fait.
- Speaker #0
Très bien. Merci beaucoup Laurine pour ce coup de cœur.
- Speaker #2
Merci à toi.
- Speaker #0
Bonjour Yoann !
- Speaker #3
Bonjour Sandrine, bonjour à tous les auditeurs !
- Speaker #0
Aujourd'hui tu vas nous parler de quel animal natif de Nouvelle-Zélande ?
- Speaker #3
Aujourd'hui je vous présente l'animal qui est sans doute le plus amusant de Nouvelle-Zélande, enfin amusant jusqu'à un certain point, on va parler du kea. En français son nom c'est le Nestor kéa.
- Speaker #0
Mais à quoi ça ressemble un kea ?
- Speaker #3
C'est un oiseau, c'est une des trois espèces de perroquets endémiques de Nouvelle-Zélande. On le trouve que dans l'île du Sud, en forêt et... en montagne, c'est sa particularité, c'est le seul perroquet de montagne au monde. Alors c'est un animal qui fait à peu près 45 cm de haut, ça ne te parle peut-être pas trop encore d'à quoi ça peut ressembler, mais vu que c'est un perroquet, il a un bec très crochu, et il a un dos vert émeraude qui est magnifique, il a un ventre brun et le dessous des ailes qui est orange vif. Magnifique.
- Speaker #0
Vous pouvez regarder à quoi ça ressemble, on va mettre des photos sur notre site web et sur la page Facebook.
- Speaker #3
Oui. Et les jeunes ? Ils ont la particularité d'avoir le contour des yeux et la mandibule inférieure, le bec, qui sont jaunes. Et ça lui donne encore un peu plus de couleurs chaudes.
- Speaker #0
Pourquoi tu disais qu'il était amusant ce kea ?
- Speaker #3
Il est peu craintif et il est surtout très curieux. Donc il s'approche facilement. Et la première rencontre sans doute que vous aurez avec un kea, si vous venez en Nouvelle-Zélande, ce sera sans doute sur un parking où il y a d'autres touristes. Et ils viennent par curiosité, ils viennent voir ce qui se passe. Ils vont monter sur le toit, ils sautillent sur le toit. Alors là, on sort l'appareil photo ou le téléphone, on les filme. Et puis, on trouve ça rigolo, avec leurs petits cris comme ça. Et puis, à un moment donné, ils vont commencer à s'attaquer aux antennes, ils vont s'attaquer aux caoutchoucs qui sont autour des fenêtres, aux pneus. Et puis même aux essuie-glaces, par exemple. Ils adorent tout ce qui est caoutchouc. Et alors là, on s'est dit, quand c'est pas notre voiture, c'est rigolo, mais c'est moins quand c'est sa propre voiture ! Et puis, si vous avez le malheur d'avoir une portière ouverte, ils vont essayer d'entrer dedans. Et alors là, attention, c'est arrivé, ça arrive de temps en temps, et je me souviens de cette histoire, c'était un écossais, un touriste écossais, qui avait laissé son van ouvert, et puis son portefeuille dans la voiture. Et bien, le kea est entré dans la voiture, il est parti avec le portefeuille. Il est malin ! Il est malin, c'est surtout, c'est que pour le pauvre touriste, c'est qu'il venait de retirer de l'argent, il avait 1000 dollars en liquide dans son portefeuille. Et bien, le portefeuille s'est envolé. Et puis plus récemment, une histoire qui était assez drôle, en plus vous pouvez le voir sur Internet, c'est un endroit où j'emmène de temps en temps les groupes en randonnée, ça s'appelle Luxmore Hut sur le chemin de Kepler. Il y avait une famille qui voulait faire un selfie avec une webcam. Ils ont laissé la caméra en route, posé la caméra sur la rambarde. Le kea est arrivé, il a piqué la caméra qui tournait. Et c'est marrant parce qu'en fait, il l'a pris dans son bec, mais en ayant la caméra tournée vers lui. Donc, on le voit qui s'envole. Il s'est fait un selfie et toute la séquence a été enregistrée ! Il s'est posé à quelques centaines de mètres. On a retrouvé la caméra et la famille a posté ces images. C'est très drôle.
- Speaker #0
On la mettra aussi sur notre site alors.
- Speaker #3
Oui, ça, c'est vraiment à regarder. Par contre, quand c'est moins drôle, c'est que quand on randonne, par exemple les gens qui sont en Nouvelle-Zélande, qui sont dans l'île du Sud, savent qu'il faut faire attention dans les tentes, tout ça. Ils sont capables d'ouvrir les tentes, ils vont fouiller dans les sacs, et puis ils ont des becs très puissants et ils déchirent le tissu. Donc attention ! C'est un animal qui est très intelligent. Il est classé dans les 10 oiseaux les plus intelligents de la planète. En fait, on estime qu'il a l'intelligence d'un enfant de 3 ans.
- Speaker #0
Il fait des bêtises alors quand même !
- Speaker #3
Voilà, il fait des bêtises. En fait, il a envie de savoir. Il veut goûter à tout. Il veut jouer. Mais on a fait des expériences vraiment intéressantes, un peu de puzzle si on veut, d'énigmes à résoudre pour pouvoir avoir le droit à une petite récompense.
- Speaker #0
Tu veux dire qu'il est bon au Cluedo ?
- Speaker #3
Je ne sais pas si on a essayé cette expérience. Ce serait drôle d'essayer.
- Speaker #0
Qui a tué le colonel Moutarde ?
- Speaker #3
Ah ben, s'il y a peut-être de la nourriture au bout du jeu, peut-être qu'il est capable de résoudre une énigme. C'est possible !
- Speaker #4
On a fait
- Speaker #3
une expérience où on lui donne un bâtonnet qui est assez court et il doit récupérer un peu de nourriture qui est au fond d'un trou. Avec ce bâton, il est trop court. Donc pour y arriver, il faut qu'il trouve un autre bâton plus long. Mais pour avoir ce bâton plus long, qui est dans une boîte, il faut qu'il jette des cailloux pour faire tomber ce bâton plus long. Donc en fait, c'est par étapes. Il a huit étapes à effectuer pour pouvoir arriver finalement à récupérer cette nourriture. Il va y arriver. Il a un certain ordre et il arrive donc à résoudre ce problème pour pouvoir manger. Donc c'est une preuve d'intelligence très grande pour un animal.
- Speaker #0
Et c'est pas dangereux pour lui de goûter à tout, justement ?
- Speaker #3
Si, c'est bien le problème, c'est comme un enfant qu'on laisse dans une pièce, il veut goûter à tout, à ce qui est bon ou ce qui n'est pas bon, donc il y a des risques de s'empoisonner. Et c'est le cas, beaucoup de keas souffrent ou meurent de cette curiosité. Quand on dit que la curiosité est un vilain défaut, ça s'applique aussi chez les keas. Donc il y a par exemple le plomb qui est utilisé dans la construction sur notamment la côte Ouest, là où il se trouve, il aime le plomb parce que c'est... C'est malléable, c'est un peu sucré pour lui, c'est comme si c'était un peu du chewing-gum. Et on en meurt, c'est un poison. Il y a aussi le problème avec le poison, le 1080 qu'on utilise pour tuer les animaux qu'on a introduits qui font beaucoup de dégâts sur la faune locale, les belettes, les furets. C'est un poison qu'on éparpille dans la nature, et le kea, il est curieux, il veut y goûter. Donc ce qu'on a fait comme expérience, c'est qu'on a mis du... poison comme ça, près de carcasses sur lequel il se nourrit, mais le poison, c'est pas du vrai poison, il a la même couleur, la même odeur, mais il est juste sans poison. C'est juste comme un appât, mais dans lequel on a mis quelque chose de vraiment désagréable comme goût. Comme ça, on lui apprend quelque part à ne pas toucher à ce poison.
- Speaker #0
Et ça marche ?
- Speaker #3
ça marche pas très bien parce qu'il continue il est toujours curieux donc même quand il tombe sur quelque chose d'un poison un vrai poison, il a tendance à goûter donc il y a d'autres moyens qu'on essaie de mettre en place pour freiner ça. Il est aussi capable d'ouvrir les pièges qui servent à tuer ses propres prédateurs, il a deux doigts opposés qui lui donne cette agilité en fait et avec son bec puissant il arrive à désamorcer les pièges mais parfois, il se fait aussi prendre par ses propres pièges.
- Speaker #0
Et qu'est-ce que ça mange un kea ?
- Speaker #3
Ils sont omnivores, donc ils mangent des fruits, des insectes, mais ils mangent aussi des carcasses d'animaux qu'on a introduits déjà il y a pas mal d'années, notamment en montagne, on va trouver des thars, c'est les chèvres de l'Himalaya, et puis des chamois. Et j'ai eu la chance de filmer pour la BBC il y a deux, trois ans. On est monté sur un glacier. Et on a passé plusieurs semaines à les filmer. Donc il y avait une carcasse de le thar, c'est une chèvre de l'Himalaya. Donc c'est assez gros. Je dirais en une semaine, il ne reste plus grand chose. Et au bout de 15 jours, il ne reste que les os. Ils mangent tout. Et ils s'y mettent des fois à 10, 15. Alors c'est rigolo parce qu'ils jouent en plus. Entre eux, ils se bagarrent et ils font des roulades dans la neige. Ils se balancent comme des boules de neige aussi des fois. C'est vraiment des gamins. C'est vraiment très drôle à observer.
- Speaker #0
Ça a dû être une sacrée expérience de pouvoir les filmer.
- Speaker #3
Ah oui, c'était chouette. On n'était que trois en plus, on dormait dans les tentes. On n'était vraiment qu'avec eux.
- Speaker #0
Les tentes n'étaient pas attaquées ?
- Speaker #3
Il fallait toujours faire attention. Toujours faire attention. Mais même les caisses, on avait des grosses caisses qui servent à ranger le matériel, avec leur bec puissant. Bon, ils n'ont pas réussi à l'ouvrir parce qu'il faut quand même beaucoup de force, mais ils l'ont abîmée. Et alors, il fallait toujours faire attention aux tentes. Toujours.
- Speaker #0
Alors ces kea, où est-ce qu'on peut les voir, Yoann ?
- Speaker #3
Il n'en reste pas beaucoup. On estime à peu près leur nombre à 5000, entre 4000 et 7000, uniquement dans l'île du Sud et dans la région montagneuse. Ils ne sont protégés que depuis 1986. On estimait leur nombre avant à 150 000, donc vous voyez aujourd'hui, il n'y en a plus que 5000. En fait, avant de les voir, on va surtout les entendre. Ils ont un cri très puissant qui fait kea ! kea ! Un peu ça, je l'imite bien ?
- Speaker #0
C'est pas mal, c'est pas mal.
- Speaker #3
Mais eux, ils le font mieux. Et ça vient de là, leur nom. C'est de leur cri. Leur nom maori vient de leur cri. Et les meilleurs endroits pour les voir, je dirais, il y a le village d'Arthur Pass, près du café. Là, ils sont toujours par là. Là, ils essaient de shipper quelque chose sur une table. Dans le village de Franz Josef, on les entend et on les voit très régulièrement aussi. Autour du tunnel d'Omer, donc c'est sur la route qui mène à Milford. Là, il y en a très souvent sur les parkings. Ils viennent généralement aux horaires où il y a des bus.
- Speaker #0
Ils sont malins.
- Speaker #3
Oui, ils savent. Et puis, à Milford Sound aussi, on en trouve toujours. Donc, la consigne, bien sûr, quand on les voit, prenez-les en photo. Mais surtout, ne tentez pas de leur donner quoi que ce soit. Il ne faut surtout pas les nourrir. Et surtout, faites attention à votre portefeuille.
- Speaker #0
Et si vous voulez avoir de belles images de ce kea, je vous invite à...
- Speaker #3
à regarder le site internet de Yoann: www.travelnaturephotography.com
- Speaker #4
Kaha, the kea, like shiny things, landed on mom's shoulder and grabbed her hearings. Mother yelled out,
- Speaker #0
oh you cheeky thing,
- Speaker #4
but kaha, the kea just laughed,
- Speaker #0
kaha, kaha,
- Speaker #5
kaha.
- Speaker #0
Lucy revient dans cette émission pour nous parler du mot du jour. Quel est le mot que tu as choisi ?
- Speaker #5
Koha. Koha est un mot maori qui veut dire... un petit cadeau ou paiement.
- Speaker #0
Qu'est-ce que ça veut dire à l'époque pré-européenne pour les Maoris ? Dans quel cas ils utilisaient, ils offraient ce koha ?
- Speaker #5
C'était surtout de la nourriture, des paniers dressés, des habits ou des bijoux. Par exemple, si une famille invite une autre famille chez elle, on apporterait un koha comme des kumaras à l'autre famille pour montrer sa gratitude et son respect.
- Speaker #0
C'est ça. Alors les kumaras sont les patates douces qu'on trouve... en Nouvelle-Zélande, et ils apportaient ça en cadeau. Oui. Il n'y avait pas d'argent à l'époque, mais c'était leur façon de contribuer aux frais que ça engendre d'avoir plein d'invités à la maison.
- Speaker #5
Oui, exactement.
- Speaker #0
On trouve le mot koha encore très régulièrement sur des posters, des annonces d'événements. Qu'est-ce que ça veut dire de nos jours, un koha ?
- Speaker #5
Un koha, maintenant, c'est beaucoup plus de l'argent. Ça peut être un dollar, deux dollars ou plus. Et maintenant, c'est plutôt pour un spectacle ou un musée.
- Speaker #0
C'est ça. Et on utilise aussi un autre mot en anglais.
- Speaker #5
Gold coin donation.
- Speaker #0
Voilà, c'est donner en fait une pièce. Gold coin donation, vous verrez souvent ça en Nouvelle-Zélande. Un exemple, à Dunedin, on a Polyfest, comme dans plusieurs villes de Nouvelle-Zélande. Qu'est-ce que c'est Polyfest, Lucy ?
- Speaker #5
Polyfest, c'est un événement culturel maori pour les maternelles à l'école secondaire.
- Speaker #0
Et rassemble plein de jeunes de toute la région pour aller sur scène et pratiquer les chants et danses maoris dans leur groupe de kapa haka. Et ça, c'est typiquement un exemple d'événement qui n'a pas un prix d'entrée particulier. On veut que ce soit accessible à tout le monde. Et donc, on demande un koha, une participation qui, la plupart du temps, se fait sous forme d'argent avec des 1 dollar, 2 dollars, 3 dollars. C'est ça, les kohas. Donc vous qui allez visiter la Nouvelle-Zélande, vous aurez certainement l'occasion de laisser quelques dollars sous forme de monnaie, sous forme de koha. Merci Lucy !
- Speaker #5
Merci !
- Speaker #0
Et maman, t'oublies pas mon koha, hein ? Ça peut être en chocolat ? Mon coup de cœur pour cet épisode, c'est le spectacle WOW, World Of Wearable Art, à Wellington. Je suis allée dans la capitale il y a quelques semaines pour assister à ce spectacle fabuleux et j'avais envie de le partager avec vous. Le WOW, c'est un mélange un petit peu entre un spectacle du Cirque du Soleil, un défilé de mode et une compétition du costume le plus fou. Tout cela mis en scène avec son, lumière, plein de poésie et une originalité très kiwie. C'est un spectacle qui a lieu tous les soirs pendant à peu près deux semaines, donc entre septembre et octobre. C'est une histoire fabuleuse qui a commencé à Nelson, dans l'île du Sud, en 1987, avec la sculptrice Suzie Moncrieff qui lance le concept du WOW, donc W-O-W, World Of Wearable Art. Elle a lancé ce concept en invitant les designers à transformer l'art en mode. Le premier défilé a eu lieu sous un chapiteau à Nelson. Il y avait seulement 200 spectateurs et c'était un spectacle vraiment audacieux et visionnaire. En 1990, le spectacle prend de l'ampleur et il a droit à une plus grande salle, toujours à Nelson, avec cette fois 2000 personnes. Et face à cette popularité croissante, on décide de produire ce spectacle cette fois à Wellington pour avoir accès bien sûr à plus de spectateurs à une salle plus grande. Et depuis le succès ne tarit pas. Le WOW est d'abord une compétition annuelle entre des designers de niveau international. Tout le monde peut y participer, il faut juste avoir plus de 18 ans. Et puis il y a certains thèmes chaque année et cela culmine dans un spectacle qui met en scène certaines des plus belles créations. Vous verrez, j'ai mis dans les notes du podcast le lien vers le site du WOW et vous pourrez y voir les vainqueurs de cette année. La prochaine émission aura lieu du 18 septembre au 5 octobre 2025. Et si ça vous intéresse, contactez-nous, on pourra vous organiser un séjour autour de cet événement. Vraiment, à ne pas manquer ! Voilà, cet épisode se termine. J'espère que ce voyage dans le Pays du long nuage blanc vous a donné envie de revenir. Vous pouvez bien sûr retrouver toutes les références de cet épisode dans les notes, notamment la fameuse vidéo du Kea dont nous a parlé Yoann. Et si vous voulez profiter de l'expertise de Sandrine et toute l'équipe d'Antipodes Travel pour organiser votre séjour, que ce soit en Nouvelle-Zélande ou en Australie, rendez-vous sur notre site www.antipodes-travel.com. Si ce podcast vous a plu, alors n'hésitez pas à vous abonner et à le partager autour de vous. Laissez-moi des étoiles, laissez-moi des commentaires, écrivez-moi. Et surtout, commencez à préparer vos valises ! Allez, je vous dis à très bientôt pour un prochain épisode.