- Sandrine
Bonjour, Kia ora comme on dit en Nouvelle-Zélande et G'day en Australie. Bienvenue dans le onzième épisode du podcast Voyage au bout du monde avec Antipodes Travel, avec un épisode spécial sur le voyage accessible en Nouvelle-Zélande. Je m'appelle Sandrine, j'habite en Océanie depuis plus de 20 ans, et j'ai créé ce podcast pour vous aider à préparer votre séjour en Nouvelle-Zélande et en Australie. Dans chaque épisode, je vous fais découvrir une région, je vous emmène hors des sentiers battus et je partage avec mes invités l'actualité de ces deux destinations. Aujourd'hui, c'est avec grand plaisir que j'accueille Nicolas Guillemot qui a visité la Nouvelle-Zélande en fauteuil roulant avec sa femme Marina. Il va nous raconter ce qui l'a poussé à venir à l'autre bout du monde, les défis rencontrés et ses aventures et ses coups de cœur sur place. Bienvenue dans cet épisode spécial sur le tourisme accessible en Nouvelle-Zélande.
Depuis la création d'Antipodes Travel, notre volonté a toujours été d'organiser des séjours sur mesure. Non seulement pour tenir compte des centres d'intérêt et des dates de vacances de nos clients voyageurs, mais aussi pour s'adapter à leur profil et à leur niveau de mobilité. Quand on a reçu notre première demande pour un voyage accessible en Nouvelle-Zélande, c'était pour un groupe d'une quinzaine de personnes avec différents types de handicaps. Je vous avoue, ce n'était pas la demande la plus facile ! Mais ça nous a permis de devenir rapidement des experts sur ce type d'organisation pour des voyages quand même assez particuliers. Et depuis, de nombreux voyageurs à mobilité réduite nous ont confié leur séjour en Nouvelle-Zélande et aussi en Australie puisqu'on propose ces deux destinations. Dans cet épisode, j'avais envie de partager l'expérience de Nicolas Guillemot qui a visité en fauteuil roulant le Pays du long nuage blanc en novembre et décembre 2023 avec sa femme Marina.
Bonjour Nicolas, merci beaucoup d'avoir accepté l'invitation dans notre podcast.
Nicolas Guillemot, j'ai eu le plaisir d'organiser son voyage avec sa compagne Marina en Nouvelle-Zélande pendant 22 jours entre novembre et décembre en 2023. Et c'est toujours avec plaisir qu'on organise des voyages pour des personnes qui se déplacent d'une autre manière, en l'occurrence en fauteuil roulant pour vous Nicolas. Alors est-ce que vous pouvez un petit peu déjà me dire, est-ce que vous êtes déjà un grand voyageur ?
- Nicolas
Alors, grand voyageur, je ne sais pas, mais on aime bien voyager, c'est sûr, avec Marina. Après, il faut savoir qu'en fauteuil roulant, moi je suis en fauteuil roulant électrique, donc je ne peux pas du tout me déplacer, me transférer, en dehors de mon fauteuil sans aide de quelqu'un. Donc les voyages, et en particulier en avion, représentent pour moi un un obstacle majeur. Donc, on essaye de bien choisir nos périples et puis éviter de prendre l'avion dès qu'on peut. Mais évidemment, pour la Nouvelle-Zélande, c'était un gros défi pour nous.
- Sandrine
J'imagine. Parce que déjà, quand on n'est pas en fauteuil, c'est long de venir en Nouvelle-Zélande. Mais là, vous avez le mérite d'être venu jusqu'à nous. Et ça s'est passé comment, justement, le voyage en avion ?
- Nicolas
Alors, on s'était préparé pendant un petit moment pour... alors déjà préparer le fauteuil pour qu'il ne soit pas abîmé lors des manipulations dans les aéroports. On avait notamment une escale à Singapour, donc on a croisé les doigts pour que le fauteuil arrive en un seul morceau et ça s'est bien passé. Et puis il y avait au niveau du confort pour moi dans l'avion, ça a été un petit peu compliqué mais on le savait. Et du coup j'ai essayé de m'installer au mieux et puis... On est arrivé très fatigué à Auckland, mais ça s'est bien passé. Il n'y a pas eu d'incident majeur.
- Sandrine
Tant mieux, oui. Les aéroports sont bien équipés maintenant, mais ça reste quand même un challenge. Et donc, pourquoi la Nouvelle-Zélande ? Est-ce que c'est un pays que vous aviez toujours voulu visiter ?
- Nicolas
Oui, alors en fait, pour l'histoire, nous, c'était notre voyage de noces. Et ça faisait plusieurs mois qu'on préparait ce voyage parce que Marina, c'était une destination coup de coeur pour elle depuis toujours et puis moi, c'est vrai que c'est un pays qui m'attirait par ses paysages aussi et puis j'avoue que ce côté défis de traverser quasiment toute la planète pour aller le plus loin qu'on puisse.
- Sandrine
Au bout du monde.
- Nicolas
Voilà, au bout du monde c'était un défi que j'avais envie de relever et puis c'est vrai que le pays est quand même très beau quoi.
- Sandrine
Oui, c'est vrai, c'est vrai. Et nous, ça nous tient beaucoup à cœur de le faire visiter à tout le monde. Et donc, ça fait déjà plusieurs personnes qu'on emmène en Nouvelle-Zélande avec différents types de handicaps. Fauteuils roulants électriques, personnes complètement dépendantes. C'est quelque chose qui nous tient bien à cœur. Donc, j'étais vraiment très contente que tout se soit bien passé en plus, puisque je crois que c'était un voyage plutôt réussi. Et donc... Comment s'est passée un petit peu la préparation du voyage ? Comment vous nous avez trouvé déjà ?
- Nicolas
Alors déjà, c'est vrai que pour Marina et moi, c'était important d'avoir un interlocuteur qui connaisse bien les lieux, qui connaisse bien le pays pour nous aider à préparer ce séjour. C'est vrai que pour nous, c'était quand même une grosse organisation. Et ne connaissant pas du tout, on voulait être entouré de soit une agence, soit un professionnel sur place qui... qui connaissent bien le territoire et comment on vous a trouvé ? En cherchant sur internet tout simplement, on a vu qu'il existait plusieurs agences et ce qui nous a aidé à nous rapprocher de vous, c'est qu'on avait vu que vous pouviez accompagner des gens en situation de handicap, que vous l'aviez déjà fait et pour nous c'était sécurisant en fait.
- Sandrine
Oui, bien sûr. Parce que c'est vrai qu'il y a un degré d'expertise quand même pour choisir les bons prestataires. Il ne faut pas se tromper, il ne faut pas faire n'importe quoi. Et tant pour la location de la voiture, il y avait une voiture adaptée. On avait aussi certains équipements. Il y avait un lève-personne, il y avait des rampes aussi que vous aviez louées. C'est ça. Donc, c'est ça. C'est vrai qu'il faut vraiment bien s'assurer que tout roule bien, en fait, parce que c'est technique quand même.
- Nicolas
Oui et puis c'est vrai que... Vous avez dû vous en rendre compte, mes besoins en tant que personne en fauteuil ne sont pas les mêmes qu'une autre personne en fauteuil. Moi, j'avais besoin d'un lève-personne, une autre personne aura peut-être besoin d'un fauteuil douche, etc. Et ce qui a été bien, c'est que vous vous êtes adapté à ces besoins-là, connaissant aussi des prestataires sur place.
- Sandrine
Oui, tout à fait. C'est vrai que c'est une chose que j'ai apprise au fur et à mesure que j'organise ce type de séjour. C'est qu'en effet, chaque personne avec un handicap a des besoins différents. Et moi, je ne pensais jamais proposer une chambre avec une baignoire ! Et une fois, une cliente m'a dit mais si, moi, en fait, la façon dont je me déplace, etc., finalement, je préfère une baignoire. Donc, c'est vrai qu'on pose beaucoup de questions. Je vais beaucoup vous interroger sur tous vos besoins. Mais comme ça, on comprend bien. Et puis ensuite, on fait au mieux. Alors, justement, donc... Vous êtes arrivé à Auckland, il y avait l'organisation de la voiture de location, l'hôtel. Et comment vous avez trouvé de manière générale l'accessibilité en Nouvelle-Zélande ?
- Nicolas
On a été plutôt agréablement surpris sur l'accessibilité de façon générale. Il faut savoir que la Nouvelle-Zélande est un pays dont l'architecture et la construction sont beaucoup plus récentes dans l'histoire que la France. Donc ça implique des infrastructures quand même dans la majorité des cas qui sont plus adaptées que dans nos villes françaises qui ont été bâties il y a plusieurs siècles, voire plusieurs millénaires.
- Sandrine
Avec des pavés et des rues étroites.
- Nicolas
Voilà, donc l'accessibilité dans les lieux publics, franchement, on a trouvé ça bien. Dans la majorité des cas, les lieux sont accessibles et c'est plutôt l'exception quand ce n'est pas accessible.
- Sandrine
Au niveau des hébergements, on avait bien sûr choisi des lieux accessibles, mais vous avez trouvé que c'était particulièrement bien équipé ?
- Nicolas
Alors, en concertation avec vous, on avait choisi un mix entre des hôtels et des formules plus motels, comme on peut en rencontrer aux États-Unis aussi ou dans les pays comme ça, les deux types d'hébergement ont leurs avantages. C'est vrai que les motels proposent des chambres qui sont souvent un petit peu plus grandes. Et puis le parking se trouve souvent juste devant la porte. Pour les gens qui ont du mal à se déplacer ou qui sont en fauteuil manuel, ça peut être intéressant parce que même pour transporter les valises, etc., il n'y a que quelques mètres à faire, donc c'est intéressant. Et les logements sont souvent un petit peu plus grands, même si comparé aux hôtels, il y a moins de services comme les petits déjeuners ou des services qu'on peut retrouver dans les hôtels qui sont peut-être aussi un petit peu plus confortables et plus agréable mais ce mix en fait entre les hôtels et les motels nous correspondait pas trop mal.
- Sandrine
Donc on a parlé des véhicules, on a parlé des logements, au niveau de la traversée en ferry vous avez été de l'île du Nord à l'île du Sud donc en empruntant le ferry comment ça s'est passé ?
- Nicolas
Alors très bien, avec le véhicule du coup on a pu embarquer dans le pont du bateau, dans les cales en fait. Et puis après, grâce à un ascenseur, on était sur les ponts supérieurs avec les autres passagers. Donc l'accès sur le bateau était vraiment bien guidé, on était bien accueilli. On a, en fait, en signalant notre présence dès la file d'attente sur le port, on est aiguillé sur une ligne spéciale. Et au moment où on rentre dans le navire, en fait, l'équipage du bateau nous place juste à côté des ascenseurs. Donc, on est vraiment bien aiguillé. Et puis, la traversée se fait très, très bien. Ça dure environ trois heures, je crois, si mes souvenirs sont bons.
- Sandrine
Oui, c'est ça, trois heures et quart à peu près.
- Nicolas
Ça s'est... très, très bien passé, oui.
- Sandrine
Et puis, vous aviez aussi, au niveau de la voiture, vous aviez un mobility parking. Donc, vous aviez cette carte qui vous permet aussi de se garer facilement dans les lieux pour personnes avec un handicap. Donc, ça, c'est bien pratique. Et ça, on l'organise aussi dans le voyage. On s'y prend un petit peu en avance et puis on l'organise. Comme ça, vous avez tout quand vous arrivez.
- Nicolas
Oui, puis c'est vrai que c'est des petits détails administratifs que nous, étant en France, on n'a pas forcément. Donc, vous nous avez tout de suite proposé ce genre de service et ça nous a beaucoup aidé sur place parce qu'effectivement, pour les parkings, tous les jours, on s'en servait.
- Sandrine
Je regardais un petit peu le détail de votre voyage et je me suis rendu compte que la liste des activités et des excursions que vous avez faites était quand même particulièrement longue ! Donc vous avez vraiment bien profité. Je vais en citer quelques-unes quand même. Et puis vous allez me dire un peu quels étaient vos coups de cœur, Nicolas. Et puis si vous avez des souvenirs qui vous viennent en tête. Donc vous avez fait... la All Blacks Experience dans la Sky Tower à Auckland, vous avez dîné à l'Orbit au restaurant tournant, vous avez fait le parc géothermique de Wai-o-tapu, vous êtes allés à la soirée maorie de Te Pa Tu, vous avez été en haut de la gondola à Queenstown, vous avez fait de l'hélicoptère, la croisière à Milford Sound, l'observation des cachalots à Kaikoura et les grottes à Waitomo. Vous vous souvenez de tout ça ?
- Nicolas
Oui, on en a même rajouté après pendant le séjour.
- Sandrine
Est-ce que dans toute la liste, il y a un coup de cœur qui vous revient ?
- Nicolas
Je dirais qu'au niveau du coup de cœur, on va dire touristique, c'est justement la Nouvelle-Zélande qui nous propose, entre toutes ces activités, parfois sur une route, on ne s'attend à rien. On s'attend juste à aller d'un point A à un point B et on tombe sur un lac magnifique qui n'était pas toujours au programme. et on est obligé de s'arrêter parce que c'est trop beau. Et je dirais que finalement, c'est toutes ces choses inattendues, même l'arrivée en ferry dans les Marlborough Sounds, quand on arrive sur l'île du Sud, c'était vraiment époustouflant, même si on sait que la topographie est particulière, le fait de découvrir ça, c'est... C'était chouette, donc évidemment toutes les activités étaient belles, toutes celles que vous avez pu citer. Si j'avais un coup de coeur en termes d'accessibilité, ça serait les Waitomo Caves.
- Sandrine
Plus précisément les Ruakuri Caves. Ce n'est pas celles qu'on voit en bateau, puisque celles-là sont difficilement accessibles en fauteuil, mais ce sont les autres, les Ruakuri Grottes.
- Nicolas
C'est ça, donc avec quand même un petit avertissement pour les gens qui sont en fauteuil électrique, c'est mon cas et c'est vrai que ça passait parfois au millimètre. Donc il faut avoir un fauteuil vraiment pas trop large, quand ils disent 65 cm, c'est vraiment 65 cm. Mais ça a été une expérience un peu folle pour moi parce que de voir tous ces chemins agencés sous terre en fait, et de pouvoir évoluer en fauteuil roulant dans un endroit hyper hostile à priori, c'est-à-dire des grottes souterraines. Moi j'ai été vraiment bluffé par l'aménagement de cet endroit-là, c'était un peu magique parce qu'il y a des endroits où c'est vrai que ça passait de justesse, mon bras touchait la roche ou des choses comme ça, mais au final j'ai pu faire tout le parcours. Et c'était une belle émotion pour moi.
- Sandrine
Un beau témoignage. C'est vrai que ce sont des grottes qui ont reçu des prix pour leur accessibilité. C'est très rare que des grottes souterraines le soient. Donc, je suis ravie que vous ayez pu avoir cette expérience-là. À son retour de voyage, Nicolas m'a écrit ces quelques mots pour raconter ce qu'il a ressenti quand il a visité les grottes de Ruakuri, donc à Waitomo. "Dès le début, je sens que le pilotage ici relève du défi, mais je prends énormément de plaisir à évoluer sous terre. Il fait un peu froid, on ne voit quasiment rien, des gouttes nous tombent dessus, mais rien ne nous arrête. Nous sommes au cœur de la seule grotte accessible de l'hémisphère sud. Je suis émerveillé par la prouesse technique. L'être humain a transformé cet endroit inhospitalier en chemin sécurisé en fauteuil. L'entrée est magique. Nous descendons en spirale dans un trou immense. La suite du parcours se fait sur une plateforme. Marina doit parfois incliner ma tête pour que j'évite une roche. À plusieurs reprises, je me demande si c'est faisable. Et finalement, j'avance. Mes pneus frôlent les parois. Ma veste porte encore les stigmates de la roche. Je n'oublierai jamais cette visite incroyable, 60 mètres sous terre".
Je voulais peut-être revenir sur une autre expérience, c'est l'hélicoptère. Vous avez fait un survol vers Queenstown. Au début, c'était prévu pour les glaciers, mais ça avait été annulé, je crois, pour cause de mauvais temps. Mais vous l'avez fait à Queenstown. Alors, comment ça s'est passé au niveau d'accessibilité et puis au niveau de ce que vous avez vu ?
- Nicolas
C'est vrai que... On avait un peu la frustration de ne pas avoir pu faire l'hélicoptère à Franz Josef deux jours avant Queenstown parce que les conditions météo n'étaient pas bonnes tout simplement. Donc, arrivé à Queenstown les jours d'après, on s'est dit bon on a quand même envie de faire de l'hélicoptère parce qu'en plus c'est une ville qu'on a adoré, Queenstown et l'environnement aussi avec tous les lacs autour, les montagnes. Et on s'est dit finalement pourquoi ne pas essayer de trouver un prestataire dans le coin. Et vous nous avez aidés pour ça, donc ça a pu se faire et c'est vrai que c'était une expérience assez folle. Alors en fauteuil, évidemment, moi j'ai été transféré par les gens de la compagnie, donc il y avait deux ou trois personnes qui ont aidé pour me porter, parce qu'il faut savoir que ma femme ne peut pas me porter, donc dès que je dois sortir de mon fauteuil, il faut qu'on soit aidé, et on a reçu un bel accueil. Et après, c'est vrai que c'est magique de pouvoir voir ce paysage qui déjà sur terre est beau à voir, alors dans les airs, c'est à couper le souffle.
- Sandrine
Une autre expérience que vous avez faite, Nicolas, c'est la croisière à Milford Sound. Là encore, c'est très bien organisé, je crois, au niveau accessibilité.
- Nicolas
Oui, donc on avait un bateau accessible. Les rampes, ça a été quand même un petit peu compliqué pour arriver dans le bateau. Parce que, donc, ils ont mis des belles rampes. Ils sont équipés. Mais par contre, il n'y a pas beaucoup de profondeur une fois qu'on est dans le bateau pour tourner, en fait. Et du coup, la rampe arrive en quelque sorte sur un élément de décor du bateau. Donc... Il a fallu un peu se contorsionner pour passer, mais c'est passé. Puis les gens étaient encore une fois là pour nous aider. Après, je sais qu'il y a plusieurs bateaux, donc le niveau d'accessibilité n'est peut-être pas le même sur chaque bateau.
- Sandrine
Quel temps vous avez eu à Milford ? Parce que c'est un petit peu un coup... C'est quand même un des endroits très pluvieux, mais c'est magnifique.
- Nicolas
Nous on est en Bretagne en France, donc on est habitué au climat changeant, et c'était un peu le cas à Milford Sound. Quand on est arrivé, c'était très couvert, on a eu même quelques gouttes de pluie, mais aussi quelques rayons, donc bon,c'était...
- Sandrine
Le meilleur des deux, alors ! Vous avez vu les cascades quand il pleut et le soleil pour illuminer tout ça.
- Nicolas
C'est ça, on a eu un climat moyen mais le paysage on a pu l'admirer quand même.
- Sandrine
Est-ce que vous avez des conseils à donner aux personnes qui voyagent en fauteuil en Nouvelle-Zélande par rapport à votre expérience ?
- Nicolas
Déjà peut-être bien se documenter parce que l'offre en termes d'accessibilité est quand même assez bien décrite sur les sites officiels. Vous nous aviez donné pas mal d'infos là-dessus avec des sites à consulter parce que beaucoup de randonnées, etc. ont des infos sur l'accessibilité. Donc avant de partir à l'aventure, on a quand même de quoi vérifier si c'est accessible ou pas. Parfois, il y a un chemin qui peut être accessible et puis à 500 mètres de là, un autre qui ne l'est pas mais souvent c'est indiqué. On a eu une expérience à, je crois que c'est Cap Foulwind, sur la côte ouest de l'île du Sud. On s'était trompé de chemin donc on s'est dit, pourtant il était noté en tant que chemin accessible, en fait on n'était pas sur le bon chemin. Donc, parfois ça joue à pas grand chose mais... Globalement, l'info est bien communiquée, donc il faut bien se renseigner avant.
- Sandrine
Oui, et puis il faut bien faire attention aussi. Des fois, des sentiers sont indiqués accessibles aux poussettes. Et c'est différent de fauteuils. Il peut y avoir des inclinaisons plus importantes en poussette. Donc, il faut bien lire les symboles.
- Nicolas
C'est ça.
- Sandrine
Est-ce que vous avez sinon d'autres conseils ou des coups de cœur encore que vous voulez partager avec nos auditeurs ?
- Nicolas
Les coups de coeur, c'est vraiment les lacs du sud en termes de paysages que Marina et moi avons trouvés vraiment magnifiques. Et puis franchement, en fauteuil, c'est un pays qui est vraiment accessible. Donc n'hésitez pas, il faut bien se renseigner avant. Bien spécifier aussi la nécessité d'avoir des chambres PMR. Après, nous on a... Il y a eu un ou deux hôtels qui avaient un petit peu mangé l'info, qu'il fallait une chambre adaptée. Donc, en fait, ils ont pu nous replacer en général sur une chambre plus adaptée. Mais ça peut arriver que l'info ne soit pas bien passée. Mais globalement, les gens étaient accueillants et nous ont toujours trouvé des solutions.
- Sandrine
Vraiment, c'est un grand, grand plaisir d'avoir écouté votre retour sur ce beau voyage. Et puis, j'espère que ça donnera envie à d'autres personnes de venir au bout du monde. C'est vrai que le voyage est long, il faut bien s'organiser. Il faut s'y prendre à l'avance, je dirais quand même, si c'est possible, 8, 10 mois avant, même un an avant, ce n'est pas trop tôt.
- Nicolas
On avait fait un petit peu ça dans la précipitation, parce que notre vie privée nous avait amenés à prendre cette décision-là un petit peu au dernier moment. Mais... C'est vrai que plus on l'anticipe et plus on est rassuré dans l'organisation.
- Sandrine
Oui, tout à fait. C'est vraiment un conseil, si possible un an à l'avance, pour pouvoir vraiment planifier un voyage tranquillement, avec les disponibilités qu'il faut, avec aussi toute la partie logistique. Donc oui, c'est un bon conseil qu'on peut donner à nos voyageurs. Eh bien, moi, j'ai une dernière question pour vous, Nicolas. Quel est le prochain voyage que vous allez faire, tous les deux ?
- Nicolas
Alors là on part dans quelques jours à Ténérife, donc c'est un petit peu moins loin. Mais on espère qu'on aura des beaux paysages aussi. Mais bon, ce sera un petit peu moins l'aventure qu'en Nouvelle-Zélande ! Mais on espère aussi repartir un peu plus loin. Mais on n'a pas encore décidé où.
- Sandrine
Moi, j'ai une idée pour vous. On a l'Australie. C'est loin aussi !
- Nicolas
C'est loin, mais...
- Sandrine
On a eu l'occasion d'organiser plusieurs séjours pour des personnes aussi en fauteuil. C'est un peu le même niveau d'accessibilité que la Nouvelle-Zélande. Il y a aussi plein, plein de choses à faire. C'est un grand pays, il faut choisir ses régions. Mais voilà, après Ténérife, peut-être l'Australie ?
- Nicolas
Et bien pourquoi pas, pourquoi pas !
- Sandrine
Un grand, grand merci, Nicolas, pour votre participation. Encore bonjour à Marina. Et puis, je vous souhaite un bon voyage. Et puis, j'espère à très bientôt.
- Nicolas
À très bientôt.
- Sandrine
Dans chaque épisode de ce podcast, je partage un coup de cœur, et cette fois, c'est plutôt un coup de pouce pour une association qui me tient beaucoup à cœur. C'est la fondation KUNZ, K-U-N-Z. Alors KUNZ, c'est le nom de ma famille maternelle, et cette fondation a été créée en 2015 en France par mon frère Sylvain Dizerens. Alors je lui souhaite un bon anniversaire, puisque ça fait dix ans maintenant qu'elle finance des projets qui permettent, au travers de l'art, de la culture ou du sport, de révéler les talents et la singularité des personnes en situation de handicap. Pour en savoir plus, allez faire un tour sur leur site fondationkunz.fr. Encore bon anniversaire et un petit clin d'œil à Adrien, Nathalie et Nicolas.
J'espère que cet épisode spécial sur le voyage accessible en Nouvelle-Zélande aura permis de rassurer les voyageurs porteurs d'un handicap qui souhaitent découvrir la Nouvelle-Zélande. Partez en toute confiance, on s'occupera bien de vous ! Et sachez qu'on organise aussi des séjours de ce type en Australie. Vous retrouverez toutes les références de cet épisode dans les notes. Et pour des idées de séjour, rendez-vous sur notre site antipodes-travel.com. Ce podcast vous a plu, alors n'hésitez pas à vous abonner et à le partager autour de vous. Laissez-moi des étoiles et des commentaires. Et si vous avez envie que j'aborde un sujet, n'hésitez pas. Comme j'enregistre cet épisode début janvier, j'en profite pour vous souhaiter une merveilleuse année 2025. À très bientôt pour un prochain épisode !