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#23 - Edouard Thomas - Un ex tireur d'élite au service de la performance de dirigeant.e.s cover
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Objectif Mental

#23 - Edouard Thomas - Un ex tireur d'élite au service de la performance de dirigeant.e.s

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55min |15/07/2025
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Description

Ancien tireur d’élite, aujourd’hui coach et entrepreneur : le parcours hors norme d’Édouard

Dans cet épisode d’Objectif Mental, je reçois Edouard, un ancien militaire spécialisé en tir de précision devenu coach pour entrepreneurs performeurs. Ensemble, on explore un parcours fascinant où la discipline, la résilience et un mental d’acier ont permis à Édouard de gravir les échelons de l’armée avant de réinventer sa vie autour du coaching mental et du développement personnel.


De l’armée au coaching : quand la performance devient une quête de sens


À seulement 21 ans, Édouard atteint son objectif ultime : intégrer une unité d’élite de l’armée française. Après des années d’entraînement intense, de marches de 60 km avec des sacs de 80 kg, de nuits blanches et de missions sous haute tension en Afrique, il devient tireur d’élite. Mais derrière cette réussite, Édouard traverse un profond épuisement, une perte de sens et découvre que la performance pour la performance ne suffit pas à combler le vide intérieur.


🧠 Trouver l’équilibre : un travail sur soi pour libérer son potentiel

C’est dans cette période de transition qu’il plonge dans la psychologie, se fait accompagner, et amorce une reconstruction qui l’amènera à accompagner aujourd’hui des dirigeants, des sportifs et des entrepreneurs.


Il partage dans cet épisode :

  • Comment son expérience militaire l’a forgé mentalement et lui a appris à affronter l’adversité.

  • Pourquoi il a quitté l’armée malgré un parcours exemplaire et ce qu’il a découvert sur ses motivations profondes, et son système de valeur.

  • Les mécanismes inconscients qui poussent les entrepreneurs performeurs à enchaîner les succès… au prix de leur santé mentale.

  • Sa méthode pour transformer le syndrome du “jamais assez” en un moteur aligné avec ses valeurs.

🏃‍♂️ Entre running, entrepreneuriat et séminaires exclusifs

Aujourd’hui, Édouard allie sa passion pour le trail, le dépassement de soi et l’accompagnement sur-mesure de leaders en quête de performance durable. Il raconte comment ses séminaires rassemblent sportifs de haut niveau et entrepreneurs pour créer des échanges riches entre deux univers souvent plus proches qu’on ne le croit.

Un épisode pour celles et ceux qui veulent performer sans s’épuiser
Que vous soyez entrepreneur, sportif ou simplement en quête de confiance en soi et d’outils pour avancer, cet échange vous aidera à réfléchir autrement à vos objectifs, vos valeurs et votre manière de mener votre vie.

🎧 Écoutez maintenant et découvrez :

✔️ Pourquoi la discipline naturelle n’est pas une question de volonté, mais de valeurs.
✔️ Comment casser vos plafonds de verre pour atteindre vos ambitions sans sacrifier votre bien-être.
✔️ Les clés d’une préparation mentale digne d’un tireur d’élite, applicable au business et au quotidien.


🔥 Si cet épisode vous inspire, partagez-le autour de vous et laissez-nous 5 étoiles sur votre plateforme d’écoute préférée.

Suivez la page instagram d'Objectif Mental pour recevoir des conseils quotidiens :

https://www.instagram.com/objectif_mental_podcast


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Objectif Mental, le podcast où l'on explore le coaching et la préparation mentale. Je suis Kevin et chaque semaine je partage des conseils pratiques, des interviews d'experts, ainsi que des témoignages inspirants d'entrepreneurs, de sportifs et d'artistes. Mon objectif est de vous aider à débloquer votre potentiel pour performer en toute sérénité, que ce soit dans votre vie professionnelle ou... extra-professionnels. Je vous souhaite une excellente écoute. Salut Edouard, ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Très bien, merci de venir sur le podcast Objectif Mental.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Ton profil m'a attiré, notamment parce que tu as mis une catchline, une catchphrase, je ne sais pas comment on dit, mais ex-tireur d'élite. Donc tu étais dans l'armée, tireur d'élite, tu t'es reconverti dans le coaching.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et tu es aussi entrepreneur parce que tu allies running, networking, entrepreneuriat.

  • Speaker #1

    C'est ça, exactement. Avec des sportifs de haut niveau.

  • Speaker #0

    Excellent. Ce que je te propose, c'est qu'on fasse deux parties. La première sur ta carrière militaire. En fait, comprendre pourquoi tu as voulu faire ce métier, comment tu y es arrivé et pourquoi tu l'as quitté aussi, parce que tu aurais pu faire toute ta carrière là-dedans.

  • Speaker #1

    C'est intéressant, effectivement.

  • Speaker #0

    Et ensuite, on va basculer sur la partie coaching, psychologie, tout ce que tu as appris, comment tu l'appliques toi maintenant dans ton métier. Ça va être super intéressant.

  • Speaker #1

    Let's go.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Edouard, j'ai 26 ans, j'ai fait 6 ans d'armée dans un régiment parachutiste. Je me suis spécialisé en tant que tireur d'élite par la suite. Après ça, j'ai décidé d'arrêter pour me reconvertir dans le coaching, comme tu l'as dit. Aujourd'hui, j'accompagne des entrepreneurs qui adorent la performance, qui adorent les gros résultats, mais qui s'accompagnent globalement. d'épuisement, solitude, perte de sens et en fait je viens gérer ça avec eux.

  • Speaker #0

    J'imagine que tu appliques aussi ce que tu as appris à l'armée quelque part ?

  • Speaker #1

    Ouais, ça dépend. En fait c'est principalement de la psychologie. Maintenant en fait c'est plus l'état d'esprit militaire que j'applique mais en fait finalement mes clients l'appliquent déjà naturellement puisque cet état d'esprit de performer et d'aller chercher des hauts résultats d'aller se dépasser, chercher ses limites. En fait, c'est quelque chose qu'on trouve à l'armée, mais qu'on trouve aussi facilement dans le civil, notamment quand tu es à ton compte et que tu as des grosses ambitions, etc.

  • Speaker #0

    Carrément. Quand on a préparé l'épisode en visio, et puis même sur ta bio, tu dis que devenir tireur d'élite, pour toi, c'était une consécration, quelque part. Un objectif qui te faisait rêver. J'ai déjà envie de comprendre ton parcours avant. Comment tu es arrivé à t'engager dans l'armée et ensuite à te fixer cet objectif de devenir tier 8 ?

  • Speaker #1

    J'ai vu ça à la télé. J'ai vu un reportage sur l'armée. J'étais tout petit. Et quand j'ai vu, j'ai dit à mes parents, c'est ça que je veux faire. Et ils m'ont dit, va te coucher, on en reparle demain. Il aura oublié. Ben non. Et puis en fait j'ai consacré finalement toute ma scolarité à ça, en me fixant cet objectif là, en me disant que c'était ça que je voulais faire. Et voilà, et en fait arrivé surtout au lycée, j'ai commencé à finalement faire une prépa physique pour commencer à tout simplement me préparer. Et puis après direction l'armée, engagement à 19 ans.

  • Speaker #0

    Direct après le bac ?

  • Speaker #1

    Direct après le bac, ouais. à 19 ans parce que j'ai retapé ma seconde, j'aime tellement l'école que j'ai décidé de faire une année de plus et voilà.

  • Speaker #0

    Tu peux nous raconter un peu quand le moment où tu... enfin il y a des tests pour entrer en armée, comment ça fonctionne, tu postules ?

  • Speaker #1

    Ouais c'est ça, en fait il y a un truc qui s'appelle le SERFA si je dis pas de bêtises je sais pas si son nom a changé depuis en gros c'est le centre de recrutement et donc tu y vas et tu dis voilà j'ai envie de m'engager globalement il y a un gars qui te... qui t'accueillent, qui te posent quelques questions, etc. qui te demandent où est-ce que tu as envie d'aller, si tu as réfléchi, si tu connais l'armée, etc. Moi, je m'étais quand même pas mal renseigné, je savais où est-ce que je voulais aller. C'était dans un premier temps, aller dans un régiment qui était dit de conventionnel, puis après aller dans un régiment spécialisé, donc les forces spéciales. Finalement, ce n'est pas ce qui est arrivé, mais on en parlera après du coup. Et voilà. Et donc après, je suis allé à Vincennes pour faire des tests. Je crois que ça a duré trois jours, un truc comme ça, avec différents tests physiques, psychomoteurs, psychologiques, etc. Enfin, très basique finalement, mais qui permet de voir si oui ou non, tu peux continuer l'aventure.

  • Speaker #0

    Toi, tu étais prêt puisque tu savais, tu avais déjà anticipé toutes les épreuves et tout ce qu'il fallait faire. C'était quoi à peu près les épreuves ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'était du Luc Léger.

  • Speaker #0

    C'est de la VMA,

  • Speaker #1

    c'est ça ? Ouais, c'est ça. C'est les deux plots. Oui, oui. Le bip. le mec m'avait dit bon allez c'est bon t'arrêtes parce que en fait je m'arrêtais pas donc voilà d'où cette condition physique pour la course ouais j'aime bien la course donc voilà et puis après quelques tests sur les tractions les abdos parcours d'obstacles avec un peu de proprioception pour voir si tu tombes machin etc Et puis quelques questions sur culture G, mathématiques, français et quelques tests de logique. Et puis après, voilà, globalement, c'était ces trois jours-là.

  • Speaker #0

    Ok, donc tu passes ces tests, t'es pris. Qu'est-ce qui se passe ensuite ? T'es formé, tu rentres dans une caserne ?

  • Speaker #1

    Ouais, en fait, j'attends quelques mois parce qu'il y avait en fait une rentrée. Enfin, c'est pas une rentrée, mais en gros... Une intégration,

  • Speaker #0

    quoi.

  • Speaker #1

    Ouais, voilà. Une intégration, et du coup c'était en septembre 2017. J'ai attendu l'été en fait pour savoir si oui ou non j'étais pris, j'ai été pris. Et donc du coup le 5 septembre 2017, je m'engage officiellement, je me retrouve à Carcassonne, le régiment dans lequel j'étais. Et voilà en fait l'aventure commence. Donc c'est six mois où tu apprends finalement le B.A.B.A. de ce qui est... Le militaire, apprendre les compétences des militaires, donc ça va de la condition physique, maniement des armes, les courses d'orientation, l'orientation de manière générale, savoir marcher, parce qu'en fait finalement c'est le moyen de transport principal, ou presque. Donc voilà, quoi d'autre ?

  • Speaker #0

    Quand tu dis savoir marcher, c'est j'imagine 50 km dans la journée ?

  • Speaker #1

    Ouais voilà, mais là on a commencé de manière très progressive, la première marche c'était 5 km. avec un sac plutôt léger, un rythme assez soutenu parce que bien sûr ils nous testent et donc en fait il faut épurer. On était je crois à 63 au début de l'intégration et on a fini à 21, 22, un truc comme ça.

  • Speaker #0

    C'est presque un tiers de personnes, c'est pas énorme.

  • Speaker #1

    C'est pas énorme mais en même temps le régiment dans lequel j'étais est pas mal réputé pour justement chercher un peu le côté excellence, etc. Ça dépend où est-ce qu'on place le curseur excellence bien sûr mais... Ils cherchent quand même des gars qui ont une bonne condition physique, qui savent endurer, etc.

  • Speaker #0

    Et qui peuvent se projeter derrière dans des sections plus élites et tout, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Ouais, exactement. En fait, c'est pour ça que j'ai choisi ce régiment-là, parce que c'était une bonne passerelle pour derrière aller sur des régiments plus spécialisés, dans des postes plus spéciaux, comme du coup, soit force spéciale, j'ai des potes qui sont à la DGSE, etc.

  • Speaker #0

    Ok, et donc tu me disais Force Spéciale c'était ton objectif, au final tu ne l'intègres pas ou tu ne veux pas, je veux bien que tu nous racontes cette phase.

  • Speaker #1

    En fait je vais te raconter, je ne sais pas à quel point ça t'intéresse. Ça m'intéresse. En fait j'ai fait ces six mois là, quelques mois plus tard, une fois qu'on avait fini finalement nos classes, je pars pour ma première mission, je pars en tant que tireur de précision. C'est une mission qui dure quatre mois, ça se passe... plutôt bien. Pour une première mission, c'est plutôt chill, donc c'est cool. Tu pars où ? Je pars au Niger. Niger, deux mois. Je pars au Tchad, deux mois. Globalement, ça a été à chaque fois des missions de quatre mois. On enchaîne avec un sentinelle à Nice. Je déteste. Le sentinelle... Tu patrouilles dans les villes. Je cherchais quand même le côté très opérationnel. Sentinelle, c'était pas trop mon truc.

  • Speaker #0

    Plutôt OPEX que...

  • Speaker #1

    Exactement. C'était ce que je cherchais au début en tout cas. Et en fait, on m'envoie après sur le stage tireur de précision. Donc en fait, c'est le premier step pour après prétendre aller chez les tireurs d'élite. Sachant que c'était les tireurs d'élite qui encadraient ce stage. Et donc du coup, c'était un peu ma porte d'entrée. Et donc, ça dure un mois et demi. En un mois et demi, je perds 10 kilos parce qu'en fait, c'est hyper intense. On marche globalement chaque nuit entre 40 et au plus haut 60 km. Le sommeil, on est à 1 à 2 heures par nuit max. Donc c'est très cool, c'est hyper éprouvant. Moi ça me plaisait à fond parce que j'allais chercher et tester mes limites. C'est tout ce que je cherchais en fait. Et puis comme tu dis, c'est une forme de consécration d'une certaine manière. Et donc, aussi pas mal de blessures entre guillemets assez superficielles, mais hyper gênantes, notamment les ampoules, où en fait, je finis avec les pieds complètement éclatés. Vraiment, ils ne sont vraiment pas beaux. Et ce que j'avais fait du coup pour le raid final, qui durait trois jours, trois jours de nuit, j'avais mis des straps directement autour de mes pieds. J'avais... Tu t'es momifié quoi. Ouais, exactement. Et je m'étais dit, j'y touche pas pendant trois jours, on verra bien ce que ça donne à la fin. Donc voilà. Et en fait, ça m'a permis finalement de finir tout ça. Les résultats tombent. Et du coup, je finis ma genre de promo de ce stage. Et donc, les tireurs de rythme me disent, OK, ton profil nous intéresse. Si tu veux passer les stages de sélection, let's go pour ça. Nous, on est OK. Je leur avais dit ok, pas de souci. Et donc quelques mois plus tard, ils m'ont rappelé en me disant on fait les tests de sélection, est-ce que tu veux venir ? Oui. J'y suis allé. Entre ces deux moments-là, je suis reparti en mission, c'était en Côte d'Ivoire. Là, ça avait duré un mois et demi, un truc comme ça. Mission, pareil. Plutôt chill. L'idée, c'était de former l'armée qui était là-bas. D'accord. Donc, plutôt chill. J'en ai franchement des bons souvenirs. J'ai vraiment bien aimé cette période-là. Après, retour en France, je fais les tests de sélection. Pareil, je finis hyper bien, donc je suis accepté. Et du coup, s'enchaîne directement un mois et demi de stage chez RADELIT. Où là, les sacs, par contre, sont beaucoup plus lourds. En fait, ils réduisent plutôt la distance. Même s'il aurait du spot beaucoup. Parce que c'est toujours dans cette idée de test, d'aller voir ce que tu donnes sous pression, sous fatigue, etc. Globalement, les sacs peuvent monter à 80 kg. Donc concrètement, je portais plus lourd que moi.

  • Speaker #0

    Je suis pas content en fait. Moi, j'ai fait des randos avec 15 déjà,

  • Speaker #1

    je me dis que c'était lourd. En fait, c'est tout l'équipement, sachant qu'en fait, le fusil du T-Rod Elite pèse, je crois, 17,5 kg. Juste le fusil ? Oui, juste le fusil, en ordre de combat. Je pense que mes collègues me reprendront si je me suis trompé, mais c'est pas grave. Mais globalement, déjà, tu pars minimum avec 17,5 kilos dans ton sac. Et le sac a une clé de portage qui permet d'éviter que le sac s'écrase avec le poids. Je crois qu'il fait 11 kilos ou 10 kilos. En gros, tu as 30 kilos par 100 ans. Et après, tu rajoutes nourriture, eau, tout ce qu'il faut pour être finalement autonome. Parce que c'est ce qu'on recherche pour un tueur d'élite, d'être autonome. et qu'ils puissent se débrouiller tout seuls lors de mission.

  • Speaker #0

    Ok. Juste que je comprenne, parce que tu me dis que tu finis major en tir de précision et très bien classé dans les meilleurs en tir d'élite. Tu as des prédispositions à ça ? Parce que quand tu étais jeune, tu ne faisais pas de tir.

  • Speaker #1

    Si, en fait je fais partie d'une famille de chasseurs. Et en fait, du coup, j'ai appris petit à tirer.

  • Speaker #0

    Tu connaissais déjà,

  • Speaker #1

    ok. Ouais, je savais à peu près comment manier une arme, on va dire. Et puis c'était quelque chose qui m'intéressait, dans lequel j'aimais bien mettre une cible au fond du jardin et puis m'entraîner à tirer avec ça.

  • Speaker #0

    D'accord, ça vient quand même de là.

  • Speaker #1

    Ouais ouais, merci papa.

  • Speaker #0

    C'est clair, pour l'objectif que tu avais. Et tu sentais pendant les stages que tu travaillais quand même plus que les autres ou en fait tu avais ces facilités et ça te permettait de surpasser les autres de la promo ?

  • Speaker #1

    Je n'irais pas dire que j'avais des facilités, juste en fait j'avais cette niaque, cette détermination de tout péter. J'avais juste envie de tout donner, de donner le meilleur de moi-même. Et franchement, je n'avais pas tant de comparaisons par rapport aux autres. Quand je repense vraiment au stage tireur de précision, qui a été vraiment le stage le plus éprouvant. En fait, le stage tireur de précision, comme je te dis, c'est le premier step. Et en fait, c'est vraiment pour... écrémé tout enfin ceux qui ne peuvent pas suivre en fait faut les faire partir le plus rapidement possible et donc du coup c'est pour ça que c'est hyper compliqué et le stage charade et dit c'est vraiment une spécialisation et donc du coup à ce moment là en fait c'est moins hard mais par contre tu apprends beaucoup plus donc c'est entre guillemets beaucoup plus quali on va chercher vraiment la précision dans exactement et donc tu vois quand j'étais dans ce stage là franchement Je savais que même moi, je n'aurais pas forcément misé sur moi sur le papier parce que je n'avais aucune préparation physique. Je revenais d'un sentinelle qui avait duré deux mois. Donc en fait, j'étais déjà fatigué d'une mission et on m'envoie sur ce stage-là. J'étais là, bon ok, je donne le meilleur de moi-même, on verra bien ce qui se passe à l'arrivée. Donc voilà, et franchement j'en voyais qui étaient bien plus préparés que moi, je me disais ok, il y a du niveau de ouf, il va falloir que j'envoie de la soupape. C'est ce que j'ai fait, mais sans forcément me comparer à eux. D'ailleurs ce qui m'a surpris c'est qu'il y en a qui étaient, vraiment c'était des armoires à glace les types, je me disais en fait eux jamais ils lâcheront, mais si en fait. Et justement après, en étudiant un peu la psychologie etc, j'ai compris pourquoi entre guillemets moi je... j'avais tenu jusqu'au bout et pourquoi eux finalement avaient décidé d'arrêter quoi.

  • Speaker #0

    Et alors ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est tout simplement à quel point ça matche dans ton système de valeurs. Et plus tu es dans ton système de valeurs, en tout cas plus tu es dans tes valeurs hautes, plus ça va être simple pour toi d'accepter le challenge, les problèmes, la dureté des choses, etc. Et plus tu es dans tes valeurs basses, plus... tu vas en fait avoir du mal à encaisser les coups durs et tu vas avoir tendance à plus facilement arrêter parce que c'est quelque chose qui te parle pas.

  • Speaker #0

    Qui te drive pas profondément.

  • Speaker #1

    Exactement. Sauf que moi, en fait, c'était ma raison.

  • Speaker #0

    T'étais prêt à te bander les pieds pour...

  • Speaker #1

    De toute façon, en fait, vraiment, je partais dans l'objectif que s'il fallait que j'y laisse ma peau sur ce stage, j'allais le faire. En fait, l'abandon ne faisait pas partie de l'équation.

  • Speaker #0

    Donc le mental, en fait, l'a pris vraiment le dessus.

  • Speaker #1

    Ah ouais, ouais. Pour tout le reste. Complètement.

  • Speaker #0

    C'est assez impressionnant. Et donc ensuite tu fais ce stage de tireur d'élite, tu es envoyé en mission après ?

  • Speaker #1

    Derrière je refais un stage parce que finalement du coup j'ai pas de grade, donc je suis première classe à ce moment là, et en fait pour être tireur d'élite avec cette spécialité là, il faut obligatoirement être caporal, donc avoir le grade finalement juste supérieur. Mais du coup j'étais le seul première classe qui n'était pas caporal. mais qui avait le stage Tireur d'élite. Et donc du coup, dès que j'ai intégré la section Tireur d'élite, ils m'ont dit « Allez, tu repars en stage ! » Rebelote, un mois et demi, c'était en 2020 en plein Covid. Donc moi, je n'ai pas vécu le Covid. C'était assez particulier avec l'armée. C'était où ? Toujours à Carcassonne, mais du coup en pleine nature, etc. C'est plus dur ? Ouais, ouais. Et donc on est reparti pour un mois et demi. Donc globalement c'est un stage qui pareil en fait vient chercher vraiment le côté résilience etc. Voir un peu ce que tu donnes sous fatigue, sous stress machin. Donc ils viennent chercher vraiment l'épuisement. Donc en fait tu marches encore une fois, tu marches beaucoup alors mais si t'aimes pas marcher, faut pas y aller. Mais globalement tu marches beaucoup et en fait la nuit ce qui se passait c'était... On faisait des trous de combat, ce qu'on appelle. Et tu creuses tout simplement. Tu creuses toute la nuit. Ce n'est pas forcément... En fait, c'est intéressant sur des zones de combat. Mais là, c'était vraiment de l'exercice pour aller chercher l'épuisement. Parce qu'il y en a qui, à la fin, pètent un câble en mode... Quand on creuse, ça ne sert complètement à rien, etc. Et ça permet aussi de faire le trait. Exactement. Ok.

  • Speaker #0

    Il vous pousse quand même bien dans... C'est normal en même temps parce que l'objet après fait que tu peux te permettre d'appuyer sur des personnes qui craquent.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et t'es envoyé en mission après ?

  • Speaker #1

    Ouais, juste après du coup, je pars pour ma dernière mission. Donc encore, je suis toujours dans cette année 2020. Je pars pour le Mali, 4 mois, 120 jours pile. Et en fait, c'est une mission qui finalement est la plus chaude que j'ai pu faire. Bon, très honnêtement, il se passe pas grand chose. Enfin, il se passe quelques petits trucs là-bas, quelques théâtres de guerre. Donc voilà. Et en fait, moi, du coup, je le vis hyper mal. Je le vis hyper mal parce qu'en fait, j'ai plus l'impression qu'on joue la défense plutôt que l'attaque. Et donc, du coup, j'ai plus l'impression de subir que d'imposer la force qu'on pouvait avoir à disposition. Et donc ça me frustre énormément, je le vis hyper mal, ça me stresse beaucoup, sachant qu'en fait on était en perpétuel sur le qui-vive. Tu vois, il y avait une alarme qui sonnait pendant 30 secondes, et en fait tu avais 30 secondes pour aller te cacher sous le bunker, parce qu'il y avait des obus qui allaient tomber, en tout cas il y avait un risque d'obus qui allaient tomber. Et donc en fait d'être en permanence sous stress par rapport à ça, ouais je le vivais vraiment mal.

  • Speaker #0

    Alors que... Vous étiez entraîné aussi pour aller vous... Justement à l'inverse, pas vous défendre, mais aller vraiment...

  • Speaker #1

    En plus, c'est plutôt que j'aime bien fonctionner... Quand tu joues l'attaque, c'est toi qui imposes ton rythme. Et en fait, c'est beaucoup plus simple. lorsque c'est toi qui impose les choses, que lorsque tu subis et en fait tu es en perpétuelle réaction par rapport aux événements. Et donc là en fait, on était en perpétuelle réaction par rapport aux événements et je le vivais vraiment mal quoi.

  • Speaker #0

    T'as des souvenirs de... ça m'intéresse de savoir si tu rêves encore de moments comme ça ?

  • Speaker #1

    Ça m'est arrivé pendant longtemps. Maintenant, non. J'ai été suivi justement en fait... poste armé. En gros, ce qui s'est passé, c'est un retour de mission. Retour de mission, je ne le vis pas très bien. Passer d'une zone en guerre à une zone en paix, ça fait bizarre. Quand je suis chez mes parents, une porte qui claque, je transpire d'une certaine manière. Je grossis les traits, mais c'est un peu ça. Le changement est assez radical. Il y a un sas de décompression qui avait été mis en place sur trois jours, mais en fait, je m'en foutais complètement parce que moi, je voulais rentrer voir ma famille. Donc, je n'en ai pas forcément profité de la meilleure des manières. Peut-être une erreur de ma part d'ailleurs pour ça, mais voilà. Et en fait, au moment où mes vacances se finissent, mes permissions se finissent, et que je retourne au régiment, là vraiment, je commence à vivre une vraie perte de sens. Je ne comprends pas pourquoi. Je suis complètement démotivé et là, en fait, je reste dans ce truc là de je subis, je subis ce qui arrive, sachant que le rythme est hyper intense, ça bouge beaucoup, etc. Et franchement, je n'ai plus envie de le faire. Je n'ai plus envie de le faire, mais je ne comprends pas pourquoi. Donc, petit à petit, je m'intéresse à la psychologie parce que je me dis que le problème vient de moi et que j'aimerais comprendre ce qui m'arrive. Donc, je m'intéresse à la psychologie. en parallèle du coup je me mets en arrêt un mois pour vraiment souffler parce que vraiment j'étais pas au bord du gouffre je le vivais hyper mal et en fait ces arrêts là se sont prolongés dans le temps donc ça m'a laissé deux ans pour vraiment souffler, me reposer j'étais suivi psychologiquement ça c'était l'armée qui fournissait le soutien oui en fait c'était par rapport je suis passé devant un doc enfin la doctrine quoi militaire il a repris mon dossier il a vu entre guillemets un peu tout ce que j'ai fait et c'est là il m'a dit ok on va pas te lâcher comme ça parce que effectivement ça peut être peut-être le bordel dans ta tête je grossis les traits mais c'est un peu ça et donc du coup ils m'ont dit ok on tenait en repos souffle un coup machin et donc j'ai eu un suivi psychologique derrière ça et derrière en fait je voulais vraiment être proactif et justement arrêter de subir tu vois c'est toujours cette idée de jouer l'attaqué plutôt que de la défense et donc Donc, jouer l'attaque... contre ma perte de sens, on va dire, c'était d'être proactif dessus et de comprendre ce qui se passait. Et donc, je m'intéresse à la psychologie, je me passionne pour la psychologie, et derrière, du coup, je me forme pour la psychologie, enfin, surtout le coaching, enfin, vraiment, en fait, tout ce qui est mindset, etc. Et voilà, ça dure deux ans, et j'accumule du coup énormément de savoirs, mais je sens qu'il y a un truc au fond de moi qui est encore bloqué, je n'arrive pas à le saisir, etc. Je me fais moi-même coacher pour vraiment avancer et dans cette idée d'être proactif jusqu'au moment où en parallèle, bien sûr, j'ouvre ma boîte. La première année, j'ai zéro client parce que mon positionnement est nul. Le job que je devais faire sur moi d'un point de vue état d'esprit, mindset, pareil, n'était pas fait. Et c'est toujours plus simple d'aller voir ce qui se passe chez les autres que d'aller voir ce qu'on a en nous. Donc j'étais très bon pour aller le faire chez les autres, mais pas forcément sur moi. Et donc je n'exprimais pas forcément ce que je « prônais » à l'intérieur de mes coachings, à l'intérieur de mes offres, etc. Donc en fait, totalement logique finalement de ne pas avoir de clients. Et en fait, fin 2024, vraiment tous mes bout à bout, Et en fait, tout se débloque. Derrière, je signe mes premiers contrats. En fait, j'ai mes premiers clients. Ça avance hyper bien. Mon positionnement est hyper clair. Les gens veulent me rejoindre. Mes clients veulent me rejoindre dans mon état d'esprit, dans mon univers, dans ce que je dégage, etc. Et en fait, derrière, je signe les contrats jusqu'à aujourd'hui. globalement j'arrive à la phase où j'ai plus besoin de chercher des clients j'ai plus besoin et j'ai le choix de pouvoir choisir mes clients, enfin j'ai la chance de pouvoir choisir mes clients aujourd'hui ça c'est top,

  • Speaker #0

    juste que je comprends on va pousser un peu sur la partie la transition entre le moment où t'es pas au top tu fais suivre par un coach c'est vraiment le coaching qui t'a débloqué

  • Speaker #1

    Ça en a fait partie, bien sûr, parce que ça accélère dans le sens où tu ne peux pas voir ce que tu ne vois pas, on va dire. Je ne sais pas comment le dire, mais quand tu as la tête dans le guidon, c'est vraiment cette idée de réaction. Tu vois, à l'armée, quand on s'entraînait sur les pas de tir, il y a un truc qui s'appelle l'effet tunnel. Je l'ai entendu aussi dans le civil, donc je ne pense pas que ce soit un terme vraiment militaire. Mais c'est cette idée-là que quand il y a des cibles qui se dévoilent... En fait, tu vas avoir tout de suite envie de les traiter et sans voir qu'il y a d'autres cibles qui se dévoilent autour. Et c'est pour ça que l'intérêt, c'est de ne jamais être seul quand tu es en mission. Et qu'il y a les copains qui prennent aussi les alentours. Et que du coup, ça permet de sécuriser absolument tout en déplacement et en allant vers l'objectif. Là, c'est un peu la même chose finalement parce que... J'avais la tête dans le guidon, donc j'avais ma cible de « putain, c'est horrible, je veux sortir de ma perte de sens, machin » , sans voir qu'en fait, il y avait plein de phénomènes et de croyances autour de tout ça que je n'arrivais pas à voir de moi-même. Et en fait, il me fallait du coup cette personne, ce coach, pour me dire « est-ce que tu arrives à voir tout ce qui se passe autour ? » Et de mettre en lumière tout ça.

  • Speaker #0

    et c'est Parce qu'on n'a pas parlé de la phase où tu arrêtes, du coup l'armée comment ils le prennent, comment tu leur expliques, comment tu en prends conscience, pourquoi tu arrêtes ?

  • Speaker #1

    Mal, parce qu'en fait je décide de complètement couper les ponts, en fait j'ai vraiment une overdose de tout ça, et du coup c'est un peu un regret que j'ai j'avoue par rapport à ça. je les ai toujours pas recontactés d'ailleurs en tout cas pas ceux que j'aimerais c'est quelque chose je pense le faire parce que je leur dois quand même je pense quelques explications et puis même pour être pour rester droit dans mes bottes je trouve que c'est important donc donc voilà et c'était quoi ta question ?

  • Speaker #0

    comment ils le prennent mal comment tu prends la décision parce que le coach enfin avec le coach vous travaillez là dessus Et à un moment, tu as un éclair et tu dis, en fait, il faut que j'arrête l'armée. Oui,

  • Speaker #1

    oui. Alors, en fait, c'est plus, je me mets en arrêt, je coupe les ponts, je commence à travailler sur moi, je ne connaissais pas du tout le milieu du coaching. Et en fait, au moment où je découvre ça, je me dis, putain, en fait, ça a l'air excellent. Enfin, ça a l'air dingue. Ça va me permettre de comprendre, etc. Donc, vas-y, je fonce. Et c'est plutôt comme ça que ça s'est passé. D'accord. Ah oui, donc, et en fait, l'armée ne le prend pas forcément bien parce que les Tien d'élite, il y en a très peu. et on est beaucoup sollicité sachant que le rythme était déjà hyper dense donc en fait de perdre un bonhomme c'est un bordel pour eux derrière et donc du coup oui ils ont investi en toi concrètement j'ai foutu un peu le bordel d'une certaine manière donc voilà je

  • Speaker #0

    pense qu'ils ont réussi à gérer finalement comme toujours mais c'était pas simple c'était pas simple pour eux je vais faire une parenthèse sur la partie militaire après on revient sur le coaching sur la partie militaire, est-ce que t'as dû utiliser tes compétences ? dans des moments, tu peux peut-être pas tout raconter, mais tu as des moments, dire, Criscio...

  • Speaker #1

    Non, j'ai jamais tiré sur quelqu'un. Ça aurait pu se passer à un moment, mais en fait, les ordres ont fait que ça a été non.

  • Speaker #0

    Parce que ça, j'imagine qu'il faut s'y préparer aussi.

  • Speaker #1

    psychologique ? Ouais, effectivement. Après, en fait, c'est pour ça aussi que l'entraînement est fait pour. Tout simplement, à force de répétition, tu ne te poses pas de questions. Tu sais ce que tu dois faire. Le job, tu le connais. Il est sorti de l'automatisme. Ouais, exactement.

  • Speaker #0

    On peut refermer la parenthèse. Sur le coaching, c'est hyper intéressant que tu viennes de l'armée. Qu'est-ce que tu vois chez les dirigeants qui te sautent aux yeux en te disant « Toi qui étais militaire, c'est évident pour toi. » Et chez les dirigeants, tu dis, là, il y a du laxisme, tu as mauvaise hygiène de vie, plein de choses comme ça. Tu as des choses comme ça qui te sautent aux yeux, tu dis que ça devrait être transféré de la partie militaire à la partie entreprise.

  • Speaker #1

    Oui, je comprends. En fait, je pense que je te parlais du système de valeur tout à l'heure. Je pense vraiment que plus tu es dans ton système de valeur le plus haut, Plus tu vas avoir une discipline naturelle à faire les choses, parce que ça te parle. Plus tu es dans tes valeurs basses, moins tu vas faire les choses, et plus tu vas être éparpillé, mal organisé, enfin tout ce que tu veux, parce que justement ça ne te parle pas. Typiquement, j'aime le sport.

  • Speaker #0

    en fait je loupe pas de séance parce que j'adore ça c'est même pas une question pour moi c'est juste je kiffe j'y vais tu vois donc je suis naturellement discipliné sur ça alors bien sûr je me mets des petits coups de pied au cul à des moments parce que fait sur faire un fatigue flemme etc ça arrive bien sûr quand tu as des grosses journées tu adaptes l'entraînement mais dans tous les cas fin tu es tout le temps hyper content de le faire et donc ça c'est beaucoup plus simple a finalement payer ce prix il ya toujours un prix à payer dans tout ce que tu fais c'est beaucoup beaucoup plus simple de payer ce prix. quand tu es dans tes valeurs les plus hautes. Et donc en fait, j'ai aucun jugement envers n'importe quel entrepreneur, tout simplement parce que s'ils ne font pas les choses, c'est qu'il y a une raison. Et la raison, c'est bien souvent qu'ils essayent de matcher de la meilleure des manières qu'ils puissent le faire, leur quotidien avec leur système de valeurs, mais qu'ils n'y arrivent pas forcément pour différentes raisons. Mais globalement... C'est par rapport aux perceptions déséquilibrées qu'il peut y avoir. Là, on rentre vraiment dans le spécifique pur de ce que je fais avec mes clients. Globalement, le comportement que tu as aujourd'hui, c'est que le résultat de tes expériences passées. L'expérience passée, ce que tu as pu vivre et ce que tu as pu apprendre, ton éducation, etc. Ce qui finalement crée tes croyances. et donc créer ton propre plafond de verre. Et en fait, quand tu juges une situation comme négative, derrière, tu vas vouloir la fuir parce que tu ne veux pas que ça se reproduise. Donc il y a une émotion qui s'intègre à cette expérience-là et cette perception que tu as pu avoir. Donc dès qu'il y a une situation dans ton quotidien qui te fait revivre cette émotion, de manière tout à fait naturelle, c'est l'animal qui va commencer à piloter, enfin qui va prendre les commandes et qui va vouloir fuir. Mais du coup, fuir quelque chose dans son quotidien, ça devient problématique à un moment. Et donc, c'est pile poil ce qui crée ton plafond de verre. C'est intéressant ce plafond de verre,

  • Speaker #1

    c'est passionnant.

  • Speaker #0

    Et donc, du coup, justement, l'idée, c'est d'aller casser ce plafond de verre. Et c'est pour ça que je te dis, je n'ai aucun jugement envers des entrepreneurs qui, par exemple, procrastinent, etc. Parce qu'en fait, finalement, ils le font pas pour rien. Ils le font parce qu'ils fuient quelque chose. et donc en fait de comprendre cette fuite permet derrière d'aller travailler dessus et de casser ce plafond de verre pour passer au niveau supérieur. Ce qui va faire qu'ils vont pouvoir se rapprocher de leur système de valeur le plus haut et donc du coup d'aller chercher cette discipline plus ou moins naturelle, en tout cas qui est plus simple, parce que le prix à payer est quelque chose pour eux qui est OK.

  • Speaker #1

    Tu aurais un exemple d'entrepreneur évidemment, sans le citer, mais où tu as retravaillé sur ce système de valeur et ensuite sur ce plafond de verre ?

  • Speaker #0

    Oui. un gars qui vient me voir et qui enfin que je rencontre en soirée et je parle un peu de et qui en fait comment dire je lui explique un peu mon histoire il s'identifie beaucoup à tout ça et il me dit écoute j'aimerais bien creuser un peu plus ok donc je propose une session et comment dire il me dit voilà J'ai une quinzaine de personnes à gérer, j'ai une équipe qui est complètement démotivée, je suis obligé de passer derrière eux, refaire le taf, j'ai une femme, un nouveau-né, je ne les vois jamais, je dors peu, enfin bref, c'est le bordel quoi. C'est le bordel, ça ne peut plus continuer comme ça, j'en ai marre. Et ce qui fait qu'en fait, petit à petit, épuisement, solitude, perte de sens, etc. Donc en fait, pile poil dans le schéma finalement d'un profil performer, parce que le type se met des... des tunnels de taffes qui sont énormes. Et donc, on va avoir ça. Et en fait, ce qu'on voit petit à petit au fur et à mesure de la session, c'est qu'il a un besoin de contrôle, de tout gérer, de tout ficeler dans tous les sens et de savoir tout le temps tout ce qui se passe. Mais le problème, c'est que... Et donc, du coup, ce qu'il faut comprendre, c'est que les moteurs qui t'ont permis d'arriver là où tu en es aujourd'hui, créent aussi pile poil ce plafond de verre. Pourquoi ? Parce que... En fait, quand tu passes ta boîte de 0 à 1, c'est super de pouvoir tout gérer, tout contrôler, tout ficeler, etc. Mais quand tu passes de 1 à 10 et qu'il s'agit de déléguer, faire grossir ta boîte, créer des équipes, etc. et que tu as ce besoin de contrôle et de tout gérer, là, ça devient compliqué. Et en fait, il était pile poil dans ce truc-là.

  • Speaker #1

    Ça me parle dans beaucoup de boîtes que je vois, souvent des PME familiales, des très belles boîtes. Après, l'étape d'après est compliquée.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Mais sans jugement.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Mais du coup, voilà. Comme je te dis, le comportement que tu as aujourd'hui, ta manière de faire, d'agir, de réfléchir, vient de tes expériences passées. Et donc du coup, on a replongé un peu dans son passé et voir où est-ce que dans son histoire, il a eu un sentiment d'insécurité, d'incontrôle, etc. Parce que du coup, avec cette perception-là... C'est quelque chose qui veut fuir. Et donc, comment il fait pour fuir ou compenser ? Si tu as l'impression d'être en insécurité permanente et de ne pas être dans le contrôle, tu vas vouloir du coup compenser en étant tout le temps dans la sécurité et dans le contrôle. Et donc, du coup, on est allé voir ça. On a fait ce travail de rééquilibrage pour aller voir finalement le positif dans cette situation. d'insécurité, d'inconfort, etc. Ce que ça lui a apporté, ce que ça lui a permis de développer en termes de compétences, les opportunités que ça a pu créer, etc. Et en fait lorsque tu fuis quelque chose de manière naturelle, c'est vraiment un système d'équilibre et de balance, de manière naturelle tu vas créer aussi un fantasme, une situation rêvée, idéalisée, que tu vas vouloir aller chercher en permanence. Avec cette idée de j'aurais voulu que ça se passe autrement, si j'avais la possibilité de faire autrement, je l'aurais fait. Sans voir que cette situation idéalisée amène aussi des inconvénients et n'aurait pas pu t'apporter les opportunités que tu as pu avoir derrière. Et donc, en fait, de réussir à faire descendre le fantasme et de rehausser la situation vécue, ça permet de finalement retrouver une forme d'équilibre. Et donc, derrière, depuis un espace juste pour la personne, ça permet de prendre des décisions, des décisions qui ne sont pas forcément parfaites, mais des décisions qui collent à son système de valeur et qui sont justes pour elle. Et donc, du coup, derrière ça, ça permet de sortir, notamment pour lui, de cette insécurité, de cette forme d'incontrôle. Et deux semaines plus tard, il me rappelle et il me dit « putain, c'est dingue ! » Mes équipes bossent, il y a une ambiance de dingue dans la boîte. Moi, j'ai des heures de sommeil, je vois ma femme et mon nouveau-né. Enfin, vraiment, ça se passe bien quoi. Trop cool. Et en fait, ça en une session.

  • Speaker #1

    Et il a vu qu'en lâchant un peu la corde, en mettant plus de mots, on va dire, finalement, ça se passait très bien aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, mais en fait, le truc, c'est que quand l'insécurité est trop forte pour mettre ce... lâcher du lest quand en fait tu as vraiment besoin d'avoir ce contrôle là c'est impossible pour ces gens et c'est là où il ya un combat intérieur de putain je comprends pas je dois avoir un problème je suis pas comme les autres en fait pas du tout c'est juste que il y a en fait un point d'origine à tout ça et d'aller traiter ce point d'origine permet de finalement être comme les autres

  • Speaker #1

    Tu coaches des hommes et des femmes ?

  • Speaker #0

    Ouais les deux Quelles sont les différences ? Non, pas forcément. En fait, je n'ai pas un personna type. Moi, je le fais surtout, j'attire des personnes et je coache des personnes, surtout autour d'un point central et névralgique, c'est le moteur psychologique du performeur. En fait, je suis moi-même un performeur. J'aime les gros résultats, j'aime dépasser, me dépasser. envoyer de la soupape, tout ce que je peux faire, je le fais. Tout ça, j'adore. Mais qui amène aussi des côtés négatifs. Et je l'ai vécu à X puissance, je ne sais pas combien.

  • Speaker #1

    À l'arrêt, c'est clair.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc, un extrême assez important. Donc, je sais ce que c'est. Je suis passé par là, etc. Et en fait, je n'accompagne que ces personnes-là. Tout simplement parce que je sais pile poil ce qu'ils vivent. Et c'est finalement avec eux que je m'éclate le plus en session. Parce que ça me... passionne tout ce qu'ils font, les résultats qu'ils ont, c'est assez dingue les résultats qui sont stratosphériques avec le niveau de responsabilité qu'ils peuvent avoir ça me passionne et donc du coup d'avoir c'est globalement ce type de personnes, enfin c'est pas globalement, c'est 100% de mes clients sont comme ça.

  • Speaker #1

    J'aime bien parce que tu vois, alors ce que j'adore dans le coaching c'est justement retrouver du sens comprendre ses valeurs, qui tu es etc et parfois j'ai l'impression que quand On dit à des performeurs, ce serait peut-être bien que tu fasses un peu moins ou que tu vises des objectifs moins élevés. Ce discours-là ne me plaît pas forcément parce que je me dis en fait, c'est gâcher aussi un potentiel, tu vois. Et à l'inverse, par contre, des personnes pour qui ce n'est pas fait, leur imposer ça, ce n'est pas bon. T'as un côté très personnalisé, donc tu connais quand même finalement ton personnage qui est les performeurs, les performeuses. Et je trouve ça bien que non plus que tu ne rentres pas dans ce discours de « il faut en faire moins, il faut un peu se calmer, etc. »

  • Speaker #0

    C'est pour ça que je n'accompagne qu'un type d'entrepreneur. Et c'est « va dire à un performeur qu'il doit se calmer, il va te claquer la porte au nez. » parce que c'est pas du tout ce qu'il cherche.

  • Speaker #1

    Ou il va essayer, mais au bout de six mois, il va déprimer.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. En fait, tu lui retires sa nature même parce que tu viens directement attaquer son système de valeur. Moi, la performance, c'est dans mon système de valeur. J'aime donner tout ce que j'ai, le meilleur de moi-même, etc. Si tu me dis, Edouard, demain, calme-toi, machin, etc. Je vais te dire, mais en fait, non. Je vais faire ça deux jours et je vais péter un plomb. Donc en fait, c'est pas ce que je veux faire. Mais par contre... c'est de faire les bonnes choses pour les bonnes raisons. Parce que typiquement, c'est cette forme d'insécurité et de fuite, tu vas toujours vouloir chercher à compenser, avec une situation idéalisée, comme je te dis. Et bien souvent, le performeur, le moteur psychologique qui se cache derrière toute cette performance, C'est la sensation de ne pas être assez, de ne pas être au niveau, de toujours devoir pouvoir faire plus, etc. Exactement. En fait, c'est protéger, plaire, éprouver. Son image, peu importe, protéger, plaire, éprouver. C'est vraiment un triptyque assez intéressant. Et donc, lorsque tu as l'impression... Du coup, de ne pas être au niveau, à la hauteur, ne jamais en faire assez, etc. Qu'est-ce que tu vas vouloir faire pour compenser ? Toujours plus. Mais en fait, le truc, c'est ce qui amène à l'épuisement si tu finalement fais les bonnes choses pour les mauvaises raisons. Typiquement, moi, ce que j'ai fait avec l'armée, c'est devenir tireur d'élite. Donc ça, c'est la bonne chose. Pour les mauvaises raisons, ça a été en fait une recherche. de reconnaissance, prouver ma valeur, tatu, exactement. Prouver à quel point je suis beau, je suis fort, etc.

  • Speaker #1

    Mais ce n'était pas l'essence même du métier.

  • Speaker #0

    Ce n'était pas l'essence même du métier. C'était surtout une attente inconsciente et une recherche inconsciente de ma part. C'est pour ça que ça m'a amené à cette perte de sens parce qu'au moment où j'ai atteint cet objectif, rien de tout ça n'est arrivé. En plus, ce que je me disais, et encore une fois de manière inconsciente, c'est qu'une fois que j'aurais atteint mon objectif, ma vie sera plus légère, je serai plus heureux, plus épanoui. Tu auras réussi. Exactement. Comme une forme de ligne d'arrivée. En fait, je suis arrivé à Thierry Adéit à 21 ans. Si ma ligne d'arrivée, c'était à 21 ans... Et donc, j'ai vraiment confondu ces trucs-là. Ce qui a fait que derrière, en plus, vu que rien de tout ça s'est passé, du coup, épuisement, solitude, perte de sens, un contre-coup énorme. Et donc, du coup, tu peux faire les bonnes choses pour les mauvaises raisons. Typiquement ça. Et le performer se retrouvera beaucoup là-dedans. Et après, du coup, l'idée, c'est de passer de tu peux faire les bonnes choses pour les bonnes raisons. Et donc, d'arrêter de fuir et de courir après quelque chose pour compenser. Au moment où tu rééquilibres tout ça, tu retombes dans un espace juste qui te permet de matcher avec tes valeurs les plus hautes.

  • Speaker #1

    Carrément. Ça m'a fait penser à un truc quand tu as dit Mondo Jiu-Jitsu, c'était demi-retardé, c'était un peu la ligne d'arrivée. Tu as peut-être des dirigeants aussi ? J'ai appris dans un autre podcast, mais tu vois que leur ligne d'arrivée, c'est de devenir riche et avoir une énorme boîte et puis la vendre un jour. Et après, tu as une dépression.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    J'entends ça de plus en plus. Je ne suis pas encore à ce stade-là, donc moi, je ne comprends pas, mais je vais y arriver un jour. Est-ce que tu vois ça toi en tant que coach ? Sans bon sens. Oui, OK. Des personnes qui se perdent après, qui se disent en fait, pourquoi j'ai fait ça ?

  • Speaker #0

    Sans bon sens. Oui, complètement. J'ai un client en tête qui me dit, la première fois que je le vois, il me dit, de toute façon… Moi, ce n'est pas une question, je finirais milliardaire. J'adore ce genre d'ambition. Mais je sais que derrière, le titre milliardaire, les chiffres, etc., si c'est vraiment une ligne d'arrivée, c'est nul. En fait, la vie n'a pas de ligne d'arrivée, mis à part finalement la mort. C'est un peu bateau ce que je dis. Mais c'est un peu ça quand même. Et donc, en fait, elle mérite d'être vécue jusqu'au bout. Et en fait, si tu penses qu'à un moment, il y a une ligne d'arrivée pour que tu te reposes ou que tu puisses souffler, etc., Euh, si... Ouais, il y a des questions à se poser quand même. Carrément. Il y a un petit travail à faire. Et en fait, il me dit ça. Je dis, ok, génial, c'est super. Mais je lui dis, pourquoi ? Et en fait, du coup, on va creuser. Et typiquement, ça a été ça. En fait, il a vécu certaines choses dans sa vie qui a fait qu'en fait, il s'est mis dans ce mode d'action-là, avec cet objectif-là, en pensant qu'une fois cet objectif atteint, tout ira mieux.

  • Speaker #1

    Ça l'apaiserait.

  • Speaker #0

    Exactement. Avec cette idée de légèreté, épanouissement, accomplissement, etc. Mais qui ne vient pas en fait. En tout cas, pas à travers l'atteinte d'un objectif. En fait, je pense que l'objectif, il est important, mais c'est plus un point sur le chemin, un checkpoint, je ne sais pas comment on peut dire, que la finalité de quelque chose. Et donc l'idée, c'est dans tous les cas, dans ta vie, tu vas prendre un chemin, autant prendre le bon. Autant prendre celui qui te correspond vraiment et qui matche le plus avec ton système de valeurs, qui est propre à toi parce que ton système de valeurs est créé par les expériences que tu peux vivre.

  • Speaker #1

    Et où tu t'éclates sur le chemin, parce qu'en fait, le plus important, c'est ça, c'est quand tu prends du plaisir. Si je lis entre les lignes ce que tu disais, par exemple, pour la course à pied pour toi, c'est le plaisir que tu prends. Hier soir, j'ai vu sur Insta, tu as fait 1000 données de plus à Montmartre.

  • Speaker #0

    C'est ça,

  • Speaker #1

    oui. Ça veut dire en gros 12 montées d'une butte qui fait 170 mètres.

  • Speaker #0

    C'est ça, oui.

  • Speaker #1

    Il faut vraiment aimer la course. Oui,

  • Speaker #0

    c'est cool.

  • Speaker #1

    Et du coup, on va revenir sur la course à pied. Tu organises des séminaires. d'ailleurs j'avais vu qu'il y avait Louis Frac fondateur de Bio Burger qui était dans le truc que j'ai interviewé aussi.

  • Speaker #0

    Ok, génial.

  • Speaker #1

    Donc tu réunis des entrepreneurs, là c'était à Annecy. L'objectif de ces séminaires, c'est quoi ?

  • Speaker #0

    Le premier week-end, c'était à Annecy, justement. Et l'idée, c'est de rassembler des entrepreneurs qui ont une belle réussite entrepreneuriale et une bonne condition physique. C'est mieux. Faut suivre. Ouais, faut suivre. Et on ramène aussi des sportifs de haut niveau, notamment dans le milieu de l'Ultra Trail, etc. En tout cas de la course à pied. Geoffrey ? Exactement. Très fort. Vous avez couru avec elle alors ? Malheureusement, elle a été blessée à ce moment-là. Du coup, elle a plus fait de vélo que de la course à pied. Mais oui, on a un palmarès assez dingue. Pour le coup, c'est assez impressionnant. Mais après, on a couru avec Antoine Clément, Mathis Grané. Oui,

  • Speaker #1

    je vois.

  • Speaker #0

    C'est des tueurs. Quand ils commencent à courir, tu tires la langue. On a couru avec Casquette Rouge. C'est un gars, il est jeune D'ailleurs c'est une étoile montante du trail, du Vratrail Je pense qu'il va faire un sacré carton s'il continue comme ça Donc ouais c'est hyper cool Et en fait l'idée c'est à travers ce week-end Pouvoir faire des ponts entre le milieu entrepreneurial Et le milieu du sport de haut niveau Et que les deux puissent échanger et s'apporter mutuellement Donc l'idée c'est les compétences entrepreneuriales Que les entrepreneurs ont développées En fait, ça permet aux sportifs de haut niveau d'avoir des idées de business, etc. par rapport à eux, pour eux. Et tout ce qui est mindset, état d'esprit, discipline, machin, que tu peux retrouver dans le sport de haut niveau, que ce soit retransmis aux entrepreneurs. Et en parallèle, ce qu'on essaye de mettre aussi, de faire, c'est vraiment une dimension très mindset, pour que tout le monde puisse être servi, mieux se comprendre. Il y a plein de mots. Exactement. Et l'idée, c'est vraiment une immersion. parce que en fait lorsque tu es dans les forts que tu es dans un petit groupe on était une quinzaine et que tu vis deux jours ensemble etc enfin trois même trois jours de nuit en fait ce qui se passe c'est qu'il ya des discussions qui en temps normal t'as pas et que dans les forts la fatigue etc bizarrement là ça commence à parler et les masques commencent à tomber et c'est hyper hyper cool franchement c'est dingue parce que c'est des discussions qui sont hyper marquantes et qui font bouger les lignes quoi

  • Speaker #1

    Mais je pense qu'en montagne, quand tu es sur un sentier, tu as des discussions beaucoup plus profondes.

  • Speaker #0

    Ah bah complètement.

  • Speaker #1

    Tu vois, un événement de networking, on parlait de Vivatech, quand tu es sur un chemin de rando, que tu as fait des efforts et que tu es dans un cocon comme ça, forcément tu te livres beaucoup plus.

  • Speaker #0

    Complètement. Et puis après, même Vivatech, on a fait des runs pour Vivatech. C'est vrai que tu fais ça aussi. Ouais, des petits runs de 5-8 kilomètres. ne serait-ce que dans ce petit effort là Enfin, petit effort. Tout est relatif, finalement. Mais ce que je veux dire, c'est que dans l'effort, les masques tombent. Et en fait, les gens parlent beaucoup plus facilement. De toute façon, quand tu cours, tu as besoin de respirer. Donc, tes phrases, tu les raccourcis et tu vas droit au but. C'est vrai. Et en fait, pareil, tu ne fais plus forcément trop attention à ce que tu dis parce que tu es dans l'effort et que tu essayes de gérer ta respiration et ce qui se passe autour de toi, etc. Donc, en fait, c'est génial.

  • Speaker #1

    C'est un réfléchissement, en fait. Complètement.

  • Speaker #0

    Tu es plus dans le flow et ça déroule.

  • Speaker #1

    J'adore parce que je suis en train de monter une boîte à côté, je ne sais pas si je l'avais dit en visio, une application mobile de coaching, on en parlera. Et quand on me demande est-ce que c'est pour les sportifs ou les entrepreneurs, j'ai l'impression qu'on sépare, on met des personnes dans des cases, mais en fait c'est les mêmes personnes. Et c'est un peu ce que tu fais. Je prends Louis, par exemple, de Blue Burger, il est entrepreneur, il est très bon. Toi c'est pareil, moi c'est pareil. Et en fait c'est ce que je veux faire comprendre aussi dans ce podcast. on a plusieurs casquettes, on va dire, dans la vie.

  • Speaker #0

    Oui, complètement.

  • Speaker #1

    Et qu'en fait, il y a des valeurs transverses qui... peuvent fonctionner pour chacun des

  • Speaker #0

    100% et puis en fait tu vois je cible les entrepreneurs parce que finalement c'est eux qui m'inspirent le plus etc c'est pas du tout un jugement envers les autres c'est juste tout simplement mon système de valeur qui est comme ça mais finalement tu vois le profil performer que tu sois entrepreneur sportif de haut niveau salarié étudiant peu importe en fait tu le retrouve oui tu le retrouves C'est vrai,

  • Speaker #1

    dans tous les domaines

  • Speaker #0

    Complètement

  • Speaker #1

    Comment ça passe ton accompagnement s'il y a des auditeurs qui sont intéressés tu fais une séance de diagnostic on va dire et ensuite tu fais un programme tu as un nombre de séances, comment ça fonctionne ?

  • Speaker #0

    En fait je propose une session pour voir qui est la personne, comprendre ce qu'elle vit etc, voir si je suis la bonne personne pour elle, voir si j'ai envie de l'accompagner aussi. Parce que comme je disais tout à l'heure, j'ai la chance aujourd'hui de pouvoir choisir, mais de voir à quel point ça fit elle et moi. Et qu'en fait, elle se pose les mêmes questions au retour. Parce que peut être qu'elle n'a pas envie que finalement je l'accompagne. Je peux la rediriger vers d'autres. Peut être que je ne suis pas la bonne personne, etc. Donc en tout cas, c'est un test. C'est un test pour elle, pour moi. et en fait j'essaye d'amener un maximum de valeur et puis enfin c'est vrai c'est une vraie session quoi donc donc voilà derrière ça après après la session en fait en fait c'est elle qui choisit si oui ou non elle a envie de continuer en tout cas moi si moi si elle m'inspire et que je kiffe let's go quoi et donc derrière On se refixe un autre call pour construire un accompagnement qui est vraiment sur mesure pour elle, qui est pleinement à son service. Il y a trois variables globalement que je prends en compte. C'est les enjeux objectifs, problématiques qu'elle peut avoir. C'est la durée et la fréquence. Et en fait, par rapport à ces trois variables-là, j'essaie de construire avec elle. C'est vraiment de la co-création. J'essaie de créer le meilleur accompagnement possible pour être le plus possible à son service. gros impact possible dans son business derrière.

  • Speaker #1

    Donc vraiment à la carte.

  • Speaker #0

    Oui, vraiment à la carte. C'est du sur-mesure.

  • Speaker #1

    C'est chouette. Qu'est-ce que je peux te souhaiter pour la suite, Edouard ? J'ai vu que ça fait déjà une heure qu'on échange.

  • Speaker #0

    Effectivement, du kiff. Du kiff ? Oui, rester dans le kiff. En vrai, c'est génial. Franchement, je kiffe ma vie, que ce soit le coaching qui m'inspire de dingue, la course à pied, où ça me permet vraiment d'aller me chercher à des niveaux où jamais j'atteindrais de limites. c'est toi qui décide de t'arrêter de courir.

  • Speaker #1

    Au vu de ton physique et ton mental, est-ce que tu as des objectifs en trail ?

  • Speaker #0

    En septembre, enfin un peu costaud, tout est relatif, mais en septembre, j'ai un 165 bornes que je prépare, donc un format ultra avec 5000 2D+. Et puis, c'est à Meriel, c'est juste en haut de Paris. Ok, ça y est, ça est ok. Ouais, ils ont réussi à trouver 5 000 2D+. Très fort les gars.

  • Speaker #1

    Tu vas en faire des collines je pense.

  • Speaker #0

    Oui, je pense que c'est vrai. Ça va me tuer les jambes. Et puis après, avec mes deux autres associés sur le club de running, pour entrepreneurs, on va aller se challenger sur des courses peut-être un peu plus hautes encore. Très bien. On va bien voir ça. Mais l'idée c'est qu'il y en a un qui a fait la Swixpix. Oui, oui, oui. Du coup, moi ça m'inspire. J'ai envie de la faire. Enfin bref, petit à petit je me dirige là-dedans.

  • Speaker #1

    Trop chouette. T'as un autre séminaire de prévu comme t'avais fait Annecy ? Tu vas en organiser un autre ?

  • Speaker #0

    Ouais, c'est du 1er au 3 août dans le Vercors. Donc voilà, on a hâte d'y être. Encore une fois, il y aura des sportifs de haut niveau qui ont un joli palmarès. Ça va être sympa. Pour le moment, on ne divulgue pas les noms, mais ça va être sympa.

  • Speaker #1

    Celui-là, je ne serai pas dispo, mais celui d'après, peut-être je regarderai le programme.

  • Speaker #0

    C'est le bienvenu.

  • Speaker #1

    Dernière question pour finir l'épisode, est-ce qu'il y a une personne qui t'inspire ?

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a une personne qui m'inspire ? Il y en a plein qui m'inspirent. Connus ?

  • Speaker #1

    Pas connus mais il faut juste que tu nous le dises.

  • Speaker #0

    Ouais, David Goggins par exemple.

  • Speaker #1

    Ok, ouais ouais. Tu peux raconter un peu qui c'est parce que c'est peut-être pas commun.

  • Speaker #0

    David Goggins, c'est un gars qui a fait les Navy Seals, américain du coup, qui en fait était une personne obèse à la base, qui ne savait pas courir 100 mètres. et qui s'est dit tiens vu que la course à pied c'est le truc que je déteste le plus au monde bah je vais le faire tous les jours lui en plus sa thèse c'est de dire faut faire tous les trucs qu'on déteste à fond et puis à un moment ça passe quoi ouais mais sans voir qu'en fait globalement il est dans son système de valeur à faire ça et c'est pour ça qu'il arrive à le tenir et puis en fait tu compenses toujours des névroses ou en tout cas des traumas que tu peux avoir dans ton passé lui il a eu un trauma assez lourd quand même et donc c'est ce qui permet en fait de compenser avec ce niveau de performance en tout cas c'est ce qui a créé cette recherche de performance et de se prouver les choses typiquement un performeur et donc c'est un gars qui fait ça maintenant en fait il est pareil ultra trailer il fait des conférences, il a écrit un livre il est hyper inspirant t'as Hugo Guinn sur mettre en description c'est motivant quoi merci Edouard c'est super cool merci à toi merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout

  • Speaker #1

    J'espère qu'il vous a plu et que vous avez appris des choses. Si c'est le cas, merci de mettre 5 étoiles sur Apple Podcasts ou Spotify et surtout de partager cet épisode autour de vous. N'hésitez pas à me faire part de vos retours pour les prochains épisodes. Je vous dis à bientôt sur Objectif Mental.

Description

Ancien tireur d’élite, aujourd’hui coach et entrepreneur : le parcours hors norme d’Édouard

Dans cet épisode d’Objectif Mental, je reçois Edouard, un ancien militaire spécialisé en tir de précision devenu coach pour entrepreneurs performeurs. Ensemble, on explore un parcours fascinant où la discipline, la résilience et un mental d’acier ont permis à Édouard de gravir les échelons de l’armée avant de réinventer sa vie autour du coaching mental et du développement personnel.


De l’armée au coaching : quand la performance devient une quête de sens


À seulement 21 ans, Édouard atteint son objectif ultime : intégrer une unité d’élite de l’armée française. Après des années d’entraînement intense, de marches de 60 km avec des sacs de 80 kg, de nuits blanches et de missions sous haute tension en Afrique, il devient tireur d’élite. Mais derrière cette réussite, Édouard traverse un profond épuisement, une perte de sens et découvre que la performance pour la performance ne suffit pas à combler le vide intérieur.


🧠 Trouver l’équilibre : un travail sur soi pour libérer son potentiel

C’est dans cette période de transition qu’il plonge dans la psychologie, se fait accompagner, et amorce une reconstruction qui l’amènera à accompagner aujourd’hui des dirigeants, des sportifs et des entrepreneurs.


Il partage dans cet épisode :

  • Comment son expérience militaire l’a forgé mentalement et lui a appris à affronter l’adversité.

  • Pourquoi il a quitté l’armée malgré un parcours exemplaire et ce qu’il a découvert sur ses motivations profondes, et son système de valeur.

  • Les mécanismes inconscients qui poussent les entrepreneurs performeurs à enchaîner les succès… au prix de leur santé mentale.

  • Sa méthode pour transformer le syndrome du “jamais assez” en un moteur aligné avec ses valeurs.

🏃‍♂️ Entre running, entrepreneuriat et séminaires exclusifs

Aujourd’hui, Édouard allie sa passion pour le trail, le dépassement de soi et l’accompagnement sur-mesure de leaders en quête de performance durable. Il raconte comment ses séminaires rassemblent sportifs de haut niveau et entrepreneurs pour créer des échanges riches entre deux univers souvent plus proches qu’on ne le croit.

Un épisode pour celles et ceux qui veulent performer sans s’épuiser
Que vous soyez entrepreneur, sportif ou simplement en quête de confiance en soi et d’outils pour avancer, cet échange vous aidera à réfléchir autrement à vos objectifs, vos valeurs et votre manière de mener votre vie.

🎧 Écoutez maintenant et découvrez :

✔️ Pourquoi la discipline naturelle n’est pas une question de volonté, mais de valeurs.
✔️ Comment casser vos plafonds de verre pour atteindre vos ambitions sans sacrifier votre bien-être.
✔️ Les clés d’une préparation mentale digne d’un tireur d’élite, applicable au business et au quotidien.


🔥 Si cet épisode vous inspire, partagez-le autour de vous et laissez-nous 5 étoiles sur votre plateforme d’écoute préférée.

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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Objectif Mental, le podcast où l'on explore le coaching et la préparation mentale. Je suis Kevin et chaque semaine je partage des conseils pratiques, des interviews d'experts, ainsi que des témoignages inspirants d'entrepreneurs, de sportifs et d'artistes. Mon objectif est de vous aider à débloquer votre potentiel pour performer en toute sérénité, que ce soit dans votre vie professionnelle ou... extra-professionnels. Je vous souhaite une excellente écoute. Salut Edouard, ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Très bien, merci de venir sur le podcast Objectif Mental.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Ton profil m'a attiré, notamment parce que tu as mis une catchline, une catchphrase, je ne sais pas comment on dit, mais ex-tireur d'élite. Donc tu étais dans l'armée, tireur d'élite, tu t'es reconverti dans le coaching.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et tu es aussi entrepreneur parce que tu allies running, networking, entrepreneuriat.

  • Speaker #1

    C'est ça, exactement. Avec des sportifs de haut niveau.

  • Speaker #0

    Excellent. Ce que je te propose, c'est qu'on fasse deux parties. La première sur ta carrière militaire. En fait, comprendre pourquoi tu as voulu faire ce métier, comment tu y es arrivé et pourquoi tu l'as quitté aussi, parce que tu aurais pu faire toute ta carrière là-dedans.

  • Speaker #1

    C'est intéressant, effectivement.

  • Speaker #0

    Et ensuite, on va basculer sur la partie coaching, psychologie, tout ce que tu as appris, comment tu l'appliques toi maintenant dans ton métier. Ça va être super intéressant.

  • Speaker #1

    Let's go.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Edouard, j'ai 26 ans, j'ai fait 6 ans d'armée dans un régiment parachutiste. Je me suis spécialisé en tant que tireur d'élite par la suite. Après ça, j'ai décidé d'arrêter pour me reconvertir dans le coaching, comme tu l'as dit. Aujourd'hui, j'accompagne des entrepreneurs qui adorent la performance, qui adorent les gros résultats, mais qui s'accompagnent globalement. d'épuisement, solitude, perte de sens et en fait je viens gérer ça avec eux.

  • Speaker #0

    J'imagine que tu appliques aussi ce que tu as appris à l'armée quelque part ?

  • Speaker #1

    Ouais, ça dépend. En fait c'est principalement de la psychologie. Maintenant en fait c'est plus l'état d'esprit militaire que j'applique mais en fait finalement mes clients l'appliquent déjà naturellement puisque cet état d'esprit de performer et d'aller chercher des hauts résultats d'aller se dépasser, chercher ses limites. En fait, c'est quelque chose qu'on trouve à l'armée, mais qu'on trouve aussi facilement dans le civil, notamment quand tu es à ton compte et que tu as des grosses ambitions, etc.

  • Speaker #0

    Carrément. Quand on a préparé l'épisode en visio, et puis même sur ta bio, tu dis que devenir tireur d'élite, pour toi, c'était une consécration, quelque part. Un objectif qui te faisait rêver. J'ai déjà envie de comprendre ton parcours avant. Comment tu es arrivé à t'engager dans l'armée et ensuite à te fixer cet objectif de devenir tier 8 ?

  • Speaker #1

    J'ai vu ça à la télé. J'ai vu un reportage sur l'armée. J'étais tout petit. Et quand j'ai vu, j'ai dit à mes parents, c'est ça que je veux faire. Et ils m'ont dit, va te coucher, on en reparle demain. Il aura oublié. Ben non. Et puis en fait j'ai consacré finalement toute ma scolarité à ça, en me fixant cet objectif là, en me disant que c'était ça que je voulais faire. Et voilà, et en fait arrivé surtout au lycée, j'ai commencé à finalement faire une prépa physique pour commencer à tout simplement me préparer. Et puis après direction l'armée, engagement à 19 ans.

  • Speaker #0

    Direct après le bac ?

  • Speaker #1

    Direct après le bac, ouais. à 19 ans parce que j'ai retapé ma seconde, j'aime tellement l'école que j'ai décidé de faire une année de plus et voilà.

  • Speaker #0

    Tu peux nous raconter un peu quand le moment où tu... enfin il y a des tests pour entrer en armée, comment ça fonctionne, tu postules ?

  • Speaker #1

    Ouais c'est ça, en fait il y a un truc qui s'appelle le SERFA si je dis pas de bêtises je sais pas si son nom a changé depuis en gros c'est le centre de recrutement et donc tu y vas et tu dis voilà j'ai envie de m'engager globalement il y a un gars qui te... qui t'accueillent, qui te posent quelques questions, etc. qui te demandent où est-ce que tu as envie d'aller, si tu as réfléchi, si tu connais l'armée, etc. Moi, je m'étais quand même pas mal renseigné, je savais où est-ce que je voulais aller. C'était dans un premier temps, aller dans un régiment qui était dit de conventionnel, puis après aller dans un régiment spécialisé, donc les forces spéciales. Finalement, ce n'est pas ce qui est arrivé, mais on en parlera après du coup. Et voilà. Et donc après, je suis allé à Vincennes pour faire des tests. Je crois que ça a duré trois jours, un truc comme ça, avec différents tests physiques, psychomoteurs, psychologiques, etc. Enfin, très basique finalement, mais qui permet de voir si oui ou non, tu peux continuer l'aventure.

  • Speaker #0

    Toi, tu étais prêt puisque tu savais, tu avais déjà anticipé toutes les épreuves et tout ce qu'il fallait faire. C'était quoi à peu près les épreuves ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'était du Luc Léger.

  • Speaker #0

    C'est de la VMA,

  • Speaker #1

    c'est ça ? Ouais, c'est ça. C'est les deux plots. Oui, oui. Le bip. le mec m'avait dit bon allez c'est bon t'arrêtes parce que en fait je m'arrêtais pas donc voilà d'où cette condition physique pour la course ouais j'aime bien la course donc voilà et puis après quelques tests sur les tractions les abdos parcours d'obstacles avec un peu de proprioception pour voir si tu tombes machin etc Et puis quelques questions sur culture G, mathématiques, français et quelques tests de logique. Et puis après, voilà, globalement, c'était ces trois jours-là.

  • Speaker #0

    Ok, donc tu passes ces tests, t'es pris. Qu'est-ce qui se passe ensuite ? T'es formé, tu rentres dans une caserne ?

  • Speaker #1

    Ouais, en fait, j'attends quelques mois parce qu'il y avait en fait une rentrée. Enfin, c'est pas une rentrée, mais en gros... Une intégration,

  • Speaker #0

    quoi.

  • Speaker #1

    Ouais, voilà. Une intégration, et du coup c'était en septembre 2017. J'ai attendu l'été en fait pour savoir si oui ou non j'étais pris, j'ai été pris. Et donc du coup le 5 septembre 2017, je m'engage officiellement, je me retrouve à Carcassonne, le régiment dans lequel j'étais. Et voilà en fait l'aventure commence. Donc c'est six mois où tu apprends finalement le B.A.B.A. de ce qui est... Le militaire, apprendre les compétences des militaires, donc ça va de la condition physique, maniement des armes, les courses d'orientation, l'orientation de manière générale, savoir marcher, parce qu'en fait finalement c'est le moyen de transport principal, ou presque. Donc voilà, quoi d'autre ?

  • Speaker #0

    Quand tu dis savoir marcher, c'est j'imagine 50 km dans la journée ?

  • Speaker #1

    Ouais voilà, mais là on a commencé de manière très progressive, la première marche c'était 5 km. avec un sac plutôt léger, un rythme assez soutenu parce que bien sûr ils nous testent et donc en fait il faut épurer. On était je crois à 63 au début de l'intégration et on a fini à 21, 22, un truc comme ça.

  • Speaker #0

    C'est presque un tiers de personnes, c'est pas énorme.

  • Speaker #1

    C'est pas énorme mais en même temps le régiment dans lequel j'étais est pas mal réputé pour justement chercher un peu le côté excellence, etc. Ça dépend où est-ce qu'on place le curseur excellence bien sûr mais... Ils cherchent quand même des gars qui ont une bonne condition physique, qui savent endurer, etc.

  • Speaker #0

    Et qui peuvent se projeter derrière dans des sections plus élites et tout, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Ouais, exactement. En fait, c'est pour ça que j'ai choisi ce régiment-là, parce que c'était une bonne passerelle pour derrière aller sur des régiments plus spécialisés, dans des postes plus spéciaux, comme du coup, soit force spéciale, j'ai des potes qui sont à la DGSE, etc.

  • Speaker #0

    Ok, et donc tu me disais Force Spéciale c'était ton objectif, au final tu ne l'intègres pas ou tu ne veux pas, je veux bien que tu nous racontes cette phase.

  • Speaker #1

    En fait je vais te raconter, je ne sais pas à quel point ça t'intéresse. Ça m'intéresse. En fait j'ai fait ces six mois là, quelques mois plus tard, une fois qu'on avait fini finalement nos classes, je pars pour ma première mission, je pars en tant que tireur de précision. C'est une mission qui dure quatre mois, ça se passe... plutôt bien. Pour une première mission, c'est plutôt chill, donc c'est cool. Tu pars où ? Je pars au Niger. Niger, deux mois. Je pars au Tchad, deux mois. Globalement, ça a été à chaque fois des missions de quatre mois. On enchaîne avec un sentinelle à Nice. Je déteste. Le sentinelle... Tu patrouilles dans les villes. Je cherchais quand même le côté très opérationnel. Sentinelle, c'était pas trop mon truc.

  • Speaker #0

    Plutôt OPEX que...

  • Speaker #1

    Exactement. C'était ce que je cherchais au début en tout cas. Et en fait, on m'envoie après sur le stage tireur de précision. Donc en fait, c'est le premier step pour après prétendre aller chez les tireurs d'élite. Sachant que c'était les tireurs d'élite qui encadraient ce stage. Et donc du coup, c'était un peu ma porte d'entrée. Et donc, ça dure un mois et demi. En un mois et demi, je perds 10 kilos parce qu'en fait, c'est hyper intense. On marche globalement chaque nuit entre 40 et au plus haut 60 km. Le sommeil, on est à 1 à 2 heures par nuit max. Donc c'est très cool, c'est hyper éprouvant. Moi ça me plaisait à fond parce que j'allais chercher et tester mes limites. C'est tout ce que je cherchais en fait. Et puis comme tu dis, c'est une forme de consécration d'une certaine manière. Et donc, aussi pas mal de blessures entre guillemets assez superficielles, mais hyper gênantes, notamment les ampoules, où en fait, je finis avec les pieds complètement éclatés. Vraiment, ils ne sont vraiment pas beaux. Et ce que j'avais fait du coup pour le raid final, qui durait trois jours, trois jours de nuit, j'avais mis des straps directement autour de mes pieds. J'avais... Tu t'es momifié quoi. Ouais, exactement. Et je m'étais dit, j'y touche pas pendant trois jours, on verra bien ce que ça donne à la fin. Donc voilà. Et en fait, ça m'a permis finalement de finir tout ça. Les résultats tombent. Et du coup, je finis ma genre de promo de ce stage. Et donc, les tireurs de rythme me disent, OK, ton profil nous intéresse. Si tu veux passer les stages de sélection, let's go pour ça. Nous, on est OK. Je leur avais dit ok, pas de souci. Et donc quelques mois plus tard, ils m'ont rappelé en me disant on fait les tests de sélection, est-ce que tu veux venir ? Oui. J'y suis allé. Entre ces deux moments-là, je suis reparti en mission, c'était en Côte d'Ivoire. Là, ça avait duré un mois et demi, un truc comme ça. Mission, pareil. Plutôt chill. L'idée, c'était de former l'armée qui était là-bas. D'accord. Donc, plutôt chill. J'en ai franchement des bons souvenirs. J'ai vraiment bien aimé cette période-là. Après, retour en France, je fais les tests de sélection. Pareil, je finis hyper bien, donc je suis accepté. Et du coup, s'enchaîne directement un mois et demi de stage chez RADELIT. Où là, les sacs, par contre, sont beaucoup plus lourds. En fait, ils réduisent plutôt la distance. Même s'il aurait du spot beaucoup. Parce que c'est toujours dans cette idée de test, d'aller voir ce que tu donnes sous pression, sous fatigue, etc. Globalement, les sacs peuvent monter à 80 kg. Donc concrètement, je portais plus lourd que moi.

  • Speaker #0

    Je suis pas content en fait. Moi, j'ai fait des randos avec 15 déjà,

  • Speaker #1

    je me dis que c'était lourd. En fait, c'est tout l'équipement, sachant qu'en fait, le fusil du T-Rod Elite pèse, je crois, 17,5 kg. Juste le fusil ? Oui, juste le fusil, en ordre de combat. Je pense que mes collègues me reprendront si je me suis trompé, mais c'est pas grave. Mais globalement, déjà, tu pars minimum avec 17,5 kilos dans ton sac. Et le sac a une clé de portage qui permet d'éviter que le sac s'écrase avec le poids. Je crois qu'il fait 11 kilos ou 10 kilos. En gros, tu as 30 kilos par 100 ans. Et après, tu rajoutes nourriture, eau, tout ce qu'il faut pour être finalement autonome. Parce que c'est ce qu'on recherche pour un tueur d'élite, d'être autonome. et qu'ils puissent se débrouiller tout seuls lors de mission.

  • Speaker #0

    Ok. Juste que je comprenne, parce que tu me dis que tu finis major en tir de précision et très bien classé dans les meilleurs en tir d'élite. Tu as des prédispositions à ça ? Parce que quand tu étais jeune, tu ne faisais pas de tir.

  • Speaker #1

    Si, en fait je fais partie d'une famille de chasseurs. Et en fait, du coup, j'ai appris petit à tirer.

  • Speaker #0

    Tu connaissais déjà,

  • Speaker #1

    ok. Ouais, je savais à peu près comment manier une arme, on va dire. Et puis c'était quelque chose qui m'intéressait, dans lequel j'aimais bien mettre une cible au fond du jardin et puis m'entraîner à tirer avec ça.

  • Speaker #0

    D'accord, ça vient quand même de là.

  • Speaker #1

    Ouais ouais, merci papa.

  • Speaker #0

    C'est clair, pour l'objectif que tu avais. Et tu sentais pendant les stages que tu travaillais quand même plus que les autres ou en fait tu avais ces facilités et ça te permettait de surpasser les autres de la promo ?

  • Speaker #1

    Je n'irais pas dire que j'avais des facilités, juste en fait j'avais cette niaque, cette détermination de tout péter. J'avais juste envie de tout donner, de donner le meilleur de moi-même. Et franchement, je n'avais pas tant de comparaisons par rapport aux autres. Quand je repense vraiment au stage tireur de précision, qui a été vraiment le stage le plus éprouvant. En fait, le stage tireur de précision, comme je te dis, c'est le premier step. Et en fait, c'est vraiment pour... écrémé tout enfin ceux qui ne peuvent pas suivre en fait faut les faire partir le plus rapidement possible et donc du coup c'est pour ça que c'est hyper compliqué et le stage charade et dit c'est vraiment une spécialisation et donc du coup à ce moment là en fait c'est moins hard mais par contre tu apprends beaucoup plus donc c'est entre guillemets beaucoup plus quali on va chercher vraiment la précision dans exactement et donc tu vois quand j'étais dans ce stage là franchement Je savais que même moi, je n'aurais pas forcément misé sur moi sur le papier parce que je n'avais aucune préparation physique. Je revenais d'un sentinelle qui avait duré deux mois. Donc en fait, j'étais déjà fatigué d'une mission et on m'envoie sur ce stage-là. J'étais là, bon ok, je donne le meilleur de moi-même, on verra bien ce qui se passe à l'arrivée. Donc voilà, et franchement j'en voyais qui étaient bien plus préparés que moi, je me disais ok, il y a du niveau de ouf, il va falloir que j'envoie de la soupape. C'est ce que j'ai fait, mais sans forcément me comparer à eux. D'ailleurs ce qui m'a surpris c'est qu'il y en a qui étaient, vraiment c'était des armoires à glace les types, je me disais en fait eux jamais ils lâcheront, mais si en fait. Et justement après, en étudiant un peu la psychologie etc, j'ai compris pourquoi entre guillemets moi je... j'avais tenu jusqu'au bout et pourquoi eux finalement avaient décidé d'arrêter quoi.

  • Speaker #0

    Et alors ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est tout simplement à quel point ça matche dans ton système de valeurs. Et plus tu es dans ton système de valeurs, en tout cas plus tu es dans tes valeurs hautes, plus ça va être simple pour toi d'accepter le challenge, les problèmes, la dureté des choses, etc. Et plus tu es dans tes valeurs basses, plus... tu vas en fait avoir du mal à encaisser les coups durs et tu vas avoir tendance à plus facilement arrêter parce que c'est quelque chose qui te parle pas.

  • Speaker #0

    Qui te drive pas profondément.

  • Speaker #1

    Exactement. Sauf que moi, en fait, c'était ma raison.

  • Speaker #0

    T'étais prêt à te bander les pieds pour...

  • Speaker #1

    De toute façon, en fait, vraiment, je partais dans l'objectif que s'il fallait que j'y laisse ma peau sur ce stage, j'allais le faire. En fait, l'abandon ne faisait pas partie de l'équation.

  • Speaker #0

    Donc le mental, en fait, l'a pris vraiment le dessus.

  • Speaker #1

    Ah ouais, ouais. Pour tout le reste. Complètement.

  • Speaker #0

    C'est assez impressionnant. Et donc ensuite tu fais ce stage de tireur d'élite, tu es envoyé en mission après ?

  • Speaker #1

    Derrière je refais un stage parce que finalement du coup j'ai pas de grade, donc je suis première classe à ce moment là, et en fait pour être tireur d'élite avec cette spécialité là, il faut obligatoirement être caporal, donc avoir le grade finalement juste supérieur. Mais du coup j'étais le seul première classe qui n'était pas caporal. mais qui avait le stage Tireur d'élite. Et donc du coup, dès que j'ai intégré la section Tireur d'élite, ils m'ont dit « Allez, tu repars en stage ! » Rebelote, un mois et demi, c'était en 2020 en plein Covid. Donc moi, je n'ai pas vécu le Covid. C'était assez particulier avec l'armée. C'était où ? Toujours à Carcassonne, mais du coup en pleine nature, etc. C'est plus dur ? Ouais, ouais. Et donc on est reparti pour un mois et demi. Donc globalement c'est un stage qui pareil en fait vient chercher vraiment le côté résilience etc. Voir un peu ce que tu donnes sous fatigue, sous stress machin. Donc ils viennent chercher vraiment l'épuisement. Donc en fait tu marches encore une fois, tu marches beaucoup alors mais si t'aimes pas marcher, faut pas y aller. Mais globalement tu marches beaucoup et en fait la nuit ce qui se passait c'était... On faisait des trous de combat, ce qu'on appelle. Et tu creuses tout simplement. Tu creuses toute la nuit. Ce n'est pas forcément... En fait, c'est intéressant sur des zones de combat. Mais là, c'était vraiment de l'exercice pour aller chercher l'épuisement. Parce qu'il y en a qui, à la fin, pètent un câble en mode... Quand on creuse, ça ne sert complètement à rien, etc. Et ça permet aussi de faire le trait. Exactement. Ok.

  • Speaker #0

    Il vous pousse quand même bien dans... C'est normal en même temps parce que l'objet après fait que tu peux te permettre d'appuyer sur des personnes qui craquent.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et t'es envoyé en mission après ?

  • Speaker #1

    Ouais, juste après du coup, je pars pour ma dernière mission. Donc encore, je suis toujours dans cette année 2020. Je pars pour le Mali, 4 mois, 120 jours pile. Et en fait, c'est une mission qui finalement est la plus chaude que j'ai pu faire. Bon, très honnêtement, il se passe pas grand chose. Enfin, il se passe quelques petits trucs là-bas, quelques théâtres de guerre. Donc voilà. Et en fait, moi, du coup, je le vis hyper mal. Je le vis hyper mal parce qu'en fait, j'ai plus l'impression qu'on joue la défense plutôt que l'attaque. Et donc, du coup, j'ai plus l'impression de subir que d'imposer la force qu'on pouvait avoir à disposition. Et donc ça me frustre énormément, je le vis hyper mal, ça me stresse beaucoup, sachant qu'en fait on était en perpétuel sur le qui-vive. Tu vois, il y avait une alarme qui sonnait pendant 30 secondes, et en fait tu avais 30 secondes pour aller te cacher sous le bunker, parce qu'il y avait des obus qui allaient tomber, en tout cas il y avait un risque d'obus qui allaient tomber. Et donc en fait d'être en permanence sous stress par rapport à ça, ouais je le vivais vraiment mal.

  • Speaker #0

    Alors que... Vous étiez entraîné aussi pour aller vous... Justement à l'inverse, pas vous défendre, mais aller vraiment...

  • Speaker #1

    En plus, c'est plutôt que j'aime bien fonctionner... Quand tu joues l'attaque, c'est toi qui imposes ton rythme. Et en fait, c'est beaucoup plus simple. lorsque c'est toi qui impose les choses, que lorsque tu subis et en fait tu es en perpétuelle réaction par rapport aux événements. Et donc là en fait, on était en perpétuelle réaction par rapport aux événements et je le vivais vraiment mal quoi.

  • Speaker #0

    T'as des souvenirs de... ça m'intéresse de savoir si tu rêves encore de moments comme ça ?

  • Speaker #1

    Ça m'est arrivé pendant longtemps. Maintenant, non. J'ai été suivi justement en fait... poste armé. En gros, ce qui s'est passé, c'est un retour de mission. Retour de mission, je ne le vis pas très bien. Passer d'une zone en guerre à une zone en paix, ça fait bizarre. Quand je suis chez mes parents, une porte qui claque, je transpire d'une certaine manière. Je grossis les traits, mais c'est un peu ça. Le changement est assez radical. Il y a un sas de décompression qui avait été mis en place sur trois jours, mais en fait, je m'en foutais complètement parce que moi, je voulais rentrer voir ma famille. Donc, je n'en ai pas forcément profité de la meilleure des manières. Peut-être une erreur de ma part d'ailleurs pour ça, mais voilà. Et en fait, au moment où mes vacances se finissent, mes permissions se finissent, et que je retourne au régiment, là vraiment, je commence à vivre une vraie perte de sens. Je ne comprends pas pourquoi. Je suis complètement démotivé et là, en fait, je reste dans ce truc là de je subis, je subis ce qui arrive, sachant que le rythme est hyper intense, ça bouge beaucoup, etc. Et franchement, je n'ai plus envie de le faire. Je n'ai plus envie de le faire, mais je ne comprends pas pourquoi. Donc, petit à petit, je m'intéresse à la psychologie parce que je me dis que le problème vient de moi et que j'aimerais comprendre ce qui m'arrive. Donc, je m'intéresse à la psychologie. en parallèle du coup je me mets en arrêt un mois pour vraiment souffler parce que vraiment j'étais pas au bord du gouffre je le vivais hyper mal et en fait ces arrêts là se sont prolongés dans le temps donc ça m'a laissé deux ans pour vraiment souffler, me reposer j'étais suivi psychologiquement ça c'était l'armée qui fournissait le soutien oui en fait c'était par rapport je suis passé devant un doc enfin la doctrine quoi militaire il a repris mon dossier il a vu entre guillemets un peu tout ce que j'ai fait et c'est là il m'a dit ok on va pas te lâcher comme ça parce que effectivement ça peut être peut-être le bordel dans ta tête je grossis les traits mais c'est un peu ça et donc du coup ils m'ont dit ok on tenait en repos souffle un coup machin et donc j'ai eu un suivi psychologique derrière ça et derrière en fait je voulais vraiment être proactif et justement arrêter de subir tu vois c'est toujours cette idée de jouer l'attaqué plutôt que de la défense et donc Donc, jouer l'attaque... contre ma perte de sens, on va dire, c'était d'être proactif dessus et de comprendre ce qui se passait. Et donc, je m'intéresse à la psychologie, je me passionne pour la psychologie, et derrière, du coup, je me forme pour la psychologie, enfin, surtout le coaching, enfin, vraiment, en fait, tout ce qui est mindset, etc. Et voilà, ça dure deux ans, et j'accumule du coup énormément de savoirs, mais je sens qu'il y a un truc au fond de moi qui est encore bloqué, je n'arrive pas à le saisir, etc. Je me fais moi-même coacher pour vraiment avancer et dans cette idée d'être proactif jusqu'au moment où en parallèle, bien sûr, j'ouvre ma boîte. La première année, j'ai zéro client parce que mon positionnement est nul. Le job que je devais faire sur moi d'un point de vue état d'esprit, mindset, pareil, n'était pas fait. Et c'est toujours plus simple d'aller voir ce qui se passe chez les autres que d'aller voir ce qu'on a en nous. Donc j'étais très bon pour aller le faire chez les autres, mais pas forcément sur moi. Et donc je n'exprimais pas forcément ce que je « prônais » à l'intérieur de mes coachings, à l'intérieur de mes offres, etc. Donc en fait, totalement logique finalement de ne pas avoir de clients. Et en fait, fin 2024, vraiment tous mes bout à bout, Et en fait, tout se débloque. Derrière, je signe mes premiers contrats. En fait, j'ai mes premiers clients. Ça avance hyper bien. Mon positionnement est hyper clair. Les gens veulent me rejoindre. Mes clients veulent me rejoindre dans mon état d'esprit, dans mon univers, dans ce que je dégage, etc. Et en fait, derrière, je signe les contrats jusqu'à aujourd'hui. globalement j'arrive à la phase où j'ai plus besoin de chercher des clients j'ai plus besoin et j'ai le choix de pouvoir choisir mes clients, enfin j'ai la chance de pouvoir choisir mes clients aujourd'hui ça c'est top,

  • Speaker #0

    juste que je comprends on va pousser un peu sur la partie la transition entre le moment où t'es pas au top tu fais suivre par un coach c'est vraiment le coaching qui t'a débloqué

  • Speaker #1

    Ça en a fait partie, bien sûr, parce que ça accélère dans le sens où tu ne peux pas voir ce que tu ne vois pas, on va dire. Je ne sais pas comment le dire, mais quand tu as la tête dans le guidon, c'est vraiment cette idée de réaction. Tu vois, à l'armée, quand on s'entraînait sur les pas de tir, il y a un truc qui s'appelle l'effet tunnel. Je l'ai entendu aussi dans le civil, donc je ne pense pas que ce soit un terme vraiment militaire. Mais c'est cette idée-là que quand il y a des cibles qui se dévoilent... En fait, tu vas avoir tout de suite envie de les traiter et sans voir qu'il y a d'autres cibles qui se dévoilent autour. Et c'est pour ça que l'intérêt, c'est de ne jamais être seul quand tu es en mission. Et qu'il y a les copains qui prennent aussi les alentours. Et que du coup, ça permet de sécuriser absolument tout en déplacement et en allant vers l'objectif. Là, c'est un peu la même chose finalement parce que... J'avais la tête dans le guidon, donc j'avais ma cible de « putain, c'est horrible, je veux sortir de ma perte de sens, machin » , sans voir qu'en fait, il y avait plein de phénomènes et de croyances autour de tout ça que je n'arrivais pas à voir de moi-même. Et en fait, il me fallait du coup cette personne, ce coach, pour me dire « est-ce que tu arrives à voir tout ce qui se passe autour ? » Et de mettre en lumière tout ça.

  • Speaker #0

    et c'est Parce qu'on n'a pas parlé de la phase où tu arrêtes, du coup l'armée comment ils le prennent, comment tu leur expliques, comment tu en prends conscience, pourquoi tu arrêtes ?

  • Speaker #1

    Mal, parce qu'en fait je décide de complètement couper les ponts, en fait j'ai vraiment une overdose de tout ça, et du coup c'est un peu un regret que j'ai j'avoue par rapport à ça. je les ai toujours pas recontactés d'ailleurs en tout cas pas ceux que j'aimerais c'est quelque chose je pense le faire parce que je leur dois quand même je pense quelques explications et puis même pour être pour rester droit dans mes bottes je trouve que c'est important donc donc voilà et c'était quoi ta question ?

  • Speaker #0

    comment ils le prennent mal comment tu prends la décision parce que le coach enfin avec le coach vous travaillez là dessus Et à un moment, tu as un éclair et tu dis, en fait, il faut que j'arrête l'armée. Oui,

  • Speaker #1

    oui. Alors, en fait, c'est plus, je me mets en arrêt, je coupe les ponts, je commence à travailler sur moi, je ne connaissais pas du tout le milieu du coaching. Et en fait, au moment où je découvre ça, je me dis, putain, en fait, ça a l'air excellent. Enfin, ça a l'air dingue. Ça va me permettre de comprendre, etc. Donc, vas-y, je fonce. Et c'est plutôt comme ça que ça s'est passé. D'accord. Ah oui, donc, et en fait, l'armée ne le prend pas forcément bien parce que les Tien d'élite, il y en a très peu. et on est beaucoup sollicité sachant que le rythme était déjà hyper dense donc en fait de perdre un bonhomme c'est un bordel pour eux derrière et donc du coup oui ils ont investi en toi concrètement j'ai foutu un peu le bordel d'une certaine manière donc voilà je

  • Speaker #0

    pense qu'ils ont réussi à gérer finalement comme toujours mais c'était pas simple c'était pas simple pour eux je vais faire une parenthèse sur la partie militaire après on revient sur le coaching sur la partie militaire, est-ce que t'as dû utiliser tes compétences ? dans des moments, tu peux peut-être pas tout raconter, mais tu as des moments, dire, Criscio...

  • Speaker #1

    Non, j'ai jamais tiré sur quelqu'un. Ça aurait pu se passer à un moment, mais en fait, les ordres ont fait que ça a été non.

  • Speaker #0

    Parce que ça, j'imagine qu'il faut s'y préparer aussi.

  • Speaker #1

    psychologique ? Ouais, effectivement. Après, en fait, c'est pour ça aussi que l'entraînement est fait pour. Tout simplement, à force de répétition, tu ne te poses pas de questions. Tu sais ce que tu dois faire. Le job, tu le connais. Il est sorti de l'automatisme. Ouais, exactement.

  • Speaker #0

    On peut refermer la parenthèse. Sur le coaching, c'est hyper intéressant que tu viennes de l'armée. Qu'est-ce que tu vois chez les dirigeants qui te sautent aux yeux en te disant « Toi qui étais militaire, c'est évident pour toi. » Et chez les dirigeants, tu dis, là, il y a du laxisme, tu as mauvaise hygiène de vie, plein de choses comme ça. Tu as des choses comme ça qui te sautent aux yeux, tu dis que ça devrait être transféré de la partie militaire à la partie entreprise.

  • Speaker #1

    Oui, je comprends. En fait, je pense que je te parlais du système de valeur tout à l'heure. Je pense vraiment que plus tu es dans ton système de valeur le plus haut, Plus tu vas avoir une discipline naturelle à faire les choses, parce que ça te parle. Plus tu es dans tes valeurs basses, moins tu vas faire les choses, et plus tu vas être éparpillé, mal organisé, enfin tout ce que tu veux, parce que justement ça ne te parle pas. Typiquement, j'aime le sport.

  • Speaker #0

    en fait je loupe pas de séance parce que j'adore ça c'est même pas une question pour moi c'est juste je kiffe j'y vais tu vois donc je suis naturellement discipliné sur ça alors bien sûr je me mets des petits coups de pied au cul à des moments parce que fait sur faire un fatigue flemme etc ça arrive bien sûr quand tu as des grosses journées tu adaptes l'entraînement mais dans tous les cas fin tu es tout le temps hyper content de le faire et donc ça c'est beaucoup plus simple a finalement payer ce prix il ya toujours un prix à payer dans tout ce que tu fais c'est beaucoup beaucoup plus simple de payer ce prix. quand tu es dans tes valeurs les plus hautes. Et donc en fait, j'ai aucun jugement envers n'importe quel entrepreneur, tout simplement parce que s'ils ne font pas les choses, c'est qu'il y a une raison. Et la raison, c'est bien souvent qu'ils essayent de matcher de la meilleure des manières qu'ils puissent le faire, leur quotidien avec leur système de valeurs, mais qu'ils n'y arrivent pas forcément pour différentes raisons. Mais globalement... C'est par rapport aux perceptions déséquilibrées qu'il peut y avoir. Là, on rentre vraiment dans le spécifique pur de ce que je fais avec mes clients. Globalement, le comportement que tu as aujourd'hui, c'est que le résultat de tes expériences passées. L'expérience passée, ce que tu as pu vivre et ce que tu as pu apprendre, ton éducation, etc. Ce qui finalement crée tes croyances. et donc créer ton propre plafond de verre. Et en fait, quand tu juges une situation comme négative, derrière, tu vas vouloir la fuir parce que tu ne veux pas que ça se reproduise. Donc il y a une émotion qui s'intègre à cette expérience-là et cette perception que tu as pu avoir. Donc dès qu'il y a une situation dans ton quotidien qui te fait revivre cette émotion, de manière tout à fait naturelle, c'est l'animal qui va commencer à piloter, enfin qui va prendre les commandes et qui va vouloir fuir. Mais du coup, fuir quelque chose dans son quotidien, ça devient problématique à un moment. Et donc, c'est pile poil ce qui crée ton plafond de verre. C'est intéressant ce plafond de verre,

  • Speaker #1

    c'est passionnant.

  • Speaker #0

    Et donc, du coup, justement, l'idée, c'est d'aller casser ce plafond de verre. Et c'est pour ça que je te dis, je n'ai aucun jugement envers des entrepreneurs qui, par exemple, procrastinent, etc. Parce qu'en fait, finalement, ils le font pas pour rien. Ils le font parce qu'ils fuient quelque chose. et donc en fait de comprendre cette fuite permet derrière d'aller travailler dessus et de casser ce plafond de verre pour passer au niveau supérieur. Ce qui va faire qu'ils vont pouvoir se rapprocher de leur système de valeur le plus haut et donc du coup d'aller chercher cette discipline plus ou moins naturelle, en tout cas qui est plus simple, parce que le prix à payer est quelque chose pour eux qui est OK.

  • Speaker #1

    Tu aurais un exemple d'entrepreneur évidemment, sans le citer, mais où tu as retravaillé sur ce système de valeur et ensuite sur ce plafond de verre ?

  • Speaker #0

    Oui. un gars qui vient me voir et qui enfin que je rencontre en soirée et je parle un peu de et qui en fait comment dire je lui explique un peu mon histoire il s'identifie beaucoup à tout ça et il me dit écoute j'aimerais bien creuser un peu plus ok donc je propose une session et comment dire il me dit voilà J'ai une quinzaine de personnes à gérer, j'ai une équipe qui est complètement démotivée, je suis obligé de passer derrière eux, refaire le taf, j'ai une femme, un nouveau-né, je ne les vois jamais, je dors peu, enfin bref, c'est le bordel quoi. C'est le bordel, ça ne peut plus continuer comme ça, j'en ai marre. Et ce qui fait qu'en fait, petit à petit, épuisement, solitude, perte de sens, etc. Donc en fait, pile poil dans le schéma finalement d'un profil performer, parce que le type se met des... des tunnels de taffes qui sont énormes. Et donc, on va avoir ça. Et en fait, ce qu'on voit petit à petit au fur et à mesure de la session, c'est qu'il a un besoin de contrôle, de tout gérer, de tout ficeler dans tous les sens et de savoir tout le temps tout ce qui se passe. Mais le problème, c'est que... Et donc, du coup, ce qu'il faut comprendre, c'est que les moteurs qui t'ont permis d'arriver là où tu en es aujourd'hui, créent aussi pile poil ce plafond de verre. Pourquoi ? Parce que... En fait, quand tu passes ta boîte de 0 à 1, c'est super de pouvoir tout gérer, tout contrôler, tout ficeler, etc. Mais quand tu passes de 1 à 10 et qu'il s'agit de déléguer, faire grossir ta boîte, créer des équipes, etc. et que tu as ce besoin de contrôle et de tout gérer, là, ça devient compliqué. Et en fait, il était pile poil dans ce truc-là.

  • Speaker #1

    Ça me parle dans beaucoup de boîtes que je vois, souvent des PME familiales, des très belles boîtes. Après, l'étape d'après est compliquée.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Mais sans jugement.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Mais du coup, voilà. Comme je te dis, le comportement que tu as aujourd'hui, ta manière de faire, d'agir, de réfléchir, vient de tes expériences passées. Et donc du coup, on a replongé un peu dans son passé et voir où est-ce que dans son histoire, il a eu un sentiment d'insécurité, d'incontrôle, etc. Parce que du coup, avec cette perception-là... C'est quelque chose qui veut fuir. Et donc, comment il fait pour fuir ou compenser ? Si tu as l'impression d'être en insécurité permanente et de ne pas être dans le contrôle, tu vas vouloir du coup compenser en étant tout le temps dans la sécurité et dans le contrôle. Et donc, du coup, on est allé voir ça. On a fait ce travail de rééquilibrage pour aller voir finalement le positif dans cette situation. d'insécurité, d'inconfort, etc. Ce que ça lui a apporté, ce que ça lui a permis de développer en termes de compétences, les opportunités que ça a pu créer, etc. Et en fait lorsque tu fuis quelque chose de manière naturelle, c'est vraiment un système d'équilibre et de balance, de manière naturelle tu vas créer aussi un fantasme, une situation rêvée, idéalisée, que tu vas vouloir aller chercher en permanence. Avec cette idée de j'aurais voulu que ça se passe autrement, si j'avais la possibilité de faire autrement, je l'aurais fait. Sans voir que cette situation idéalisée amène aussi des inconvénients et n'aurait pas pu t'apporter les opportunités que tu as pu avoir derrière. Et donc, en fait, de réussir à faire descendre le fantasme et de rehausser la situation vécue, ça permet de finalement retrouver une forme d'équilibre. Et donc, derrière, depuis un espace juste pour la personne, ça permet de prendre des décisions, des décisions qui ne sont pas forcément parfaites, mais des décisions qui collent à son système de valeur et qui sont justes pour elle. Et donc, du coup, derrière ça, ça permet de sortir, notamment pour lui, de cette insécurité, de cette forme d'incontrôle. Et deux semaines plus tard, il me rappelle et il me dit « putain, c'est dingue ! » Mes équipes bossent, il y a une ambiance de dingue dans la boîte. Moi, j'ai des heures de sommeil, je vois ma femme et mon nouveau-né. Enfin, vraiment, ça se passe bien quoi. Trop cool. Et en fait, ça en une session.

  • Speaker #1

    Et il a vu qu'en lâchant un peu la corde, en mettant plus de mots, on va dire, finalement, ça se passait très bien aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, mais en fait, le truc, c'est que quand l'insécurité est trop forte pour mettre ce... lâcher du lest quand en fait tu as vraiment besoin d'avoir ce contrôle là c'est impossible pour ces gens et c'est là où il ya un combat intérieur de putain je comprends pas je dois avoir un problème je suis pas comme les autres en fait pas du tout c'est juste que il y a en fait un point d'origine à tout ça et d'aller traiter ce point d'origine permet de finalement être comme les autres

  • Speaker #1

    Tu coaches des hommes et des femmes ?

  • Speaker #0

    Ouais les deux Quelles sont les différences ? Non, pas forcément. En fait, je n'ai pas un personna type. Moi, je le fais surtout, j'attire des personnes et je coache des personnes, surtout autour d'un point central et névralgique, c'est le moteur psychologique du performeur. En fait, je suis moi-même un performeur. J'aime les gros résultats, j'aime dépasser, me dépasser. envoyer de la soupape, tout ce que je peux faire, je le fais. Tout ça, j'adore. Mais qui amène aussi des côtés négatifs. Et je l'ai vécu à X puissance, je ne sais pas combien.

  • Speaker #1

    À l'arrêt, c'est clair.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc, un extrême assez important. Donc, je sais ce que c'est. Je suis passé par là, etc. Et en fait, je n'accompagne que ces personnes-là. Tout simplement parce que je sais pile poil ce qu'ils vivent. Et c'est finalement avec eux que je m'éclate le plus en session. Parce que ça me... passionne tout ce qu'ils font, les résultats qu'ils ont, c'est assez dingue les résultats qui sont stratosphériques avec le niveau de responsabilité qu'ils peuvent avoir ça me passionne et donc du coup d'avoir c'est globalement ce type de personnes, enfin c'est pas globalement, c'est 100% de mes clients sont comme ça.

  • Speaker #1

    J'aime bien parce que tu vois, alors ce que j'adore dans le coaching c'est justement retrouver du sens comprendre ses valeurs, qui tu es etc et parfois j'ai l'impression que quand On dit à des performeurs, ce serait peut-être bien que tu fasses un peu moins ou que tu vises des objectifs moins élevés. Ce discours-là ne me plaît pas forcément parce que je me dis en fait, c'est gâcher aussi un potentiel, tu vois. Et à l'inverse, par contre, des personnes pour qui ce n'est pas fait, leur imposer ça, ce n'est pas bon. T'as un côté très personnalisé, donc tu connais quand même finalement ton personnage qui est les performeurs, les performeuses. Et je trouve ça bien que non plus que tu ne rentres pas dans ce discours de « il faut en faire moins, il faut un peu se calmer, etc. »

  • Speaker #0

    C'est pour ça que je n'accompagne qu'un type d'entrepreneur. Et c'est « va dire à un performeur qu'il doit se calmer, il va te claquer la porte au nez. » parce que c'est pas du tout ce qu'il cherche.

  • Speaker #1

    Ou il va essayer, mais au bout de six mois, il va déprimer.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. En fait, tu lui retires sa nature même parce que tu viens directement attaquer son système de valeur. Moi, la performance, c'est dans mon système de valeur. J'aime donner tout ce que j'ai, le meilleur de moi-même, etc. Si tu me dis, Edouard, demain, calme-toi, machin, etc. Je vais te dire, mais en fait, non. Je vais faire ça deux jours et je vais péter un plomb. Donc en fait, c'est pas ce que je veux faire. Mais par contre... c'est de faire les bonnes choses pour les bonnes raisons. Parce que typiquement, c'est cette forme d'insécurité et de fuite, tu vas toujours vouloir chercher à compenser, avec une situation idéalisée, comme je te dis. Et bien souvent, le performeur, le moteur psychologique qui se cache derrière toute cette performance, C'est la sensation de ne pas être assez, de ne pas être au niveau, de toujours devoir pouvoir faire plus, etc. Exactement. En fait, c'est protéger, plaire, éprouver. Son image, peu importe, protéger, plaire, éprouver. C'est vraiment un triptyque assez intéressant. Et donc, lorsque tu as l'impression... Du coup, de ne pas être au niveau, à la hauteur, ne jamais en faire assez, etc. Qu'est-ce que tu vas vouloir faire pour compenser ? Toujours plus. Mais en fait, le truc, c'est ce qui amène à l'épuisement si tu finalement fais les bonnes choses pour les mauvaises raisons. Typiquement, moi, ce que j'ai fait avec l'armée, c'est devenir tireur d'élite. Donc ça, c'est la bonne chose. Pour les mauvaises raisons, ça a été en fait une recherche. de reconnaissance, prouver ma valeur, tatu, exactement. Prouver à quel point je suis beau, je suis fort, etc.

  • Speaker #1

    Mais ce n'était pas l'essence même du métier.

  • Speaker #0

    Ce n'était pas l'essence même du métier. C'était surtout une attente inconsciente et une recherche inconsciente de ma part. C'est pour ça que ça m'a amené à cette perte de sens parce qu'au moment où j'ai atteint cet objectif, rien de tout ça n'est arrivé. En plus, ce que je me disais, et encore une fois de manière inconsciente, c'est qu'une fois que j'aurais atteint mon objectif, ma vie sera plus légère, je serai plus heureux, plus épanoui. Tu auras réussi. Exactement. Comme une forme de ligne d'arrivée. En fait, je suis arrivé à Thierry Adéit à 21 ans. Si ma ligne d'arrivée, c'était à 21 ans... Et donc, j'ai vraiment confondu ces trucs-là. Ce qui a fait que derrière, en plus, vu que rien de tout ça s'est passé, du coup, épuisement, solitude, perte de sens, un contre-coup énorme. Et donc, du coup, tu peux faire les bonnes choses pour les mauvaises raisons. Typiquement ça. Et le performer se retrouvera beaucoup là-dedans. Et après, du coup, l'idée, c'est de passer de tu peux faire les bonnes choses pour les bonnes raisons. Et donc, d'arrêter de fuir et de courir après quelque chose pour compenser. Au moment où tu rééquilibres tout ça, tu retombes dans un espace juste qui te permet de matcher avec tes valeurs les plus hautes.

  • Speaker #1

    Carrément. Ça m'a fait penser à un truc quand tu as dit Mondo Jiu-Jitsu, c'était demi-retardé, c'était un peu la ligne d'arrivée. Tu as peut-être des dirigeants aussi ? J'ai appris dans un autre podcast, mais tu vois que leur ligne d'arrivée, c'est de devenir riche et avoir une énorme boîte et puis la vendre un jour. Et après, tu as une dépression.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    J'entends ça de plus en plus. Je ne suis pas encore à ce stade-là, donc moi, je ne comprends pas, mais je vais y arriver un jour. Est-ce que tu vois ça toi en tant que coach ? Sans bon sens. Oui, OK. Des personnes qui se perdent après, qui se disent en fait, pourquoi j'ai fait ça ?

  • Speaker #0

    Sans bon sens. Oui, complètement. J'ai un client en tête qui me dit, la première fois que je le vois, il me dit, de toute façon… Moi, ce n'est pas une question, je finirais milliardaire. J'adore ce genre d'ambition. Mais je sais que derrière, le titre milliardaire, les chiffres, etc., si c'est vraiment une ligne d'arrivée, c'est nul. En fait, la vie n'a pas de ligne d'arrivée, mis à part finalement la mort. C'est un peu bateau ce que je dis. Mais c'est un peu ça quand même. Et donc, en fait, elle mérite d'être vécue jusqu'au bout. Et en fait, si tu penses qu'à un moment, il y a une ligne d'arrivée pour que tu te reposes ou que tu puisses souffler, etc., Euh, si... Ouais, il y a des questions à se poser quand même. Carrément. Il y a un petit travail à faire. Et en fait, il me dit ça. Je dis, ok, génial, c'est super. Mais je lui dis, pourquoi ? Et en fait, du coup, on va creuser. Et typiquement, ça a été ça. En fait, il a vécu certaines choses dans sa vie qui a fait qu'en fait, il s'est mis dans ce mode d'action-là, avec cet objectif-là, en pensant qu'une fois cet objectif atteint, tout ira mieux.

  • Speaker #1

    Ça l'apaiserait.

  • Speaker #0

    Exactement. Avec cette idée de légèreté, épanouissement, accomplissement, etc. Mais qui ne vient pas en fait. En tout cas, pas à travers l'atteinte d'un objectif. En fait, je pense que l'objectif, il est important, mais c'est plus un point sur le chemin, un checkpoint, je ne sais pas comment on peut dire, que la finalité de quelque chose. Et donc l'idée, c'est dans tous les cas, dans ta vie, tu vas prendre un chemin, autant prendre le bon. Autant prendre celui qui te correspond vraiment et qui matche le plus avec ton système de valeurs, qui est propre à toi parce que ton système de valeurs est créé par les expériences que tu peux vivre.

  • Speaker #1

    Et où tu t'éclates sur le chemin, parce qu'en fait, le plus important, c'est ça, c'est quand tu prends du plaisir. Si je lis entre les lignes ce que tu disais, par exemple, pour la course à pied pour toi, c'est le plaisir que tu prends. Hier soir, j'ai vu sur Insta, tu as fait 1000 données de plus à Montmartre.

  • Speaker #0

    C'est ça,

  • Speaker #1

    oui. Ça veut dire en gros 12 montées d'une butte qui fait 170 mètres.

  • Speaker #0

    C'est ça, oui.

  • Speaker #1

    Il faut vraiment aimer la course. Oui,

  • Speaker #0

    c'est cool.

  • Speaker #1

    Et du coup, on va revenir sur la course à pied. Tu organises des séminaires. d'ailleurs j'avais vu qu'il y avait Louis Frac fondateur de Bio Burger qui était dans le truc que j'ai interviewé aussi.

  • Speaker #0

    Ok, génial.

  • Speaker #1

    Donc tu réunis des entrepreneurs, là c'était à Annecy. L'objectif de ces séminaires, c'est quoi ?

  • Speaker #0

    Le premier week-end, c'était à Annecy, justement. Et l'idée, c'est de rassembler des entrepreneurs qui ont une belle réussite entrepreneuriale et une bonne condition physique. C'est mieux. Faut suivre. Ouais, faut suivre. Et on ramène aussi des sportifs de haut niveau, notamment dans le milieu de l'Ultra Trail, etc. En tout cas de la course à pied. Geoffrey ? Exactement. Très fort. Vous avez couru avec elle alors ? Malheureusement, elle a été blessée à ce moment-là. Du coup, elle a plus fait de vélo que de la course à pied. Mais oui, on a un palmarès assez dingue. Pour le coup, c'est assez impressionnant. Mais après, on a couru avec Antoine Clément, Mathis Grané. Oui,

  • Speaker #1

    je vois.

  • Speaker #0

    C'est des tueurs. Quand ils commencent à courir, tu tires la langue. On a couru avec Casquette Rouge. C'est un gars, il est jeune D'ailleurs c'est une étoile montante du trail, du Vratrail Je pense qu'il va faire un sacré carton s'il continue comme ça Donc ouais c'est hyper cool Et en fait l'idée c'est à travers ce week-end Pouvoir faire des ponts entre le milieu entrepreneurial Et le milieu du sport de haut niveau Et que les deux puissent échanger et s'apporter mutuellement Donc l'idée c'est les compétences entrepreneuriales Que les entrepreneurs ont développées En fait, ça permet aux sportifs de haut niveau d'avoir des idées de business, etc. par rapport à eux, pour eux. Et tout ce qui est mindset, état d'esprit, discipline, machin, que tu peux retrouver dans le sport de haut niveau, que ce soit retransmis aux entrepreneurs. Et en parallèle, ce qu'on essaye de mettre aussi, de faire, c'est vraiment une dimension très mindset, pour que tout le monde puisse être servi, mieux se comprendre. Il y a plein de mots. Exactement. Et l'idée, c'est vraiment une immersion. parce que en fait lorsque tu es dans les forts que tu es dans un petit groupe on était une quinzaine et que tu vis deux jours ensemble etc enfin trois même trois jours de nuit en fait ce qui se passe c'est qu'il ya des discussions qui en temps normal t'as pas et que dans les forts la fatigue etc bizarrement là ça commence à parler et les masques commencent à tomber et c'est hyper hyper cool franchement c'est dingue parce que c'est des discussions qui sont hyper marquantes et qui font bouger les lignes quoi

  • Speaker #1

    Mais je pense qu'en montagne, quand tu es sur un sentier, tu as des discussions beaucoup plus profondes.

  • Speaker #0

    Ah bah complètement.

  • Speaker #1

    Tu vois, un événement de networking, on parlait de Vivatech, quand tu es sur un chemin de rando, que tu as fait des efforts et que tu es dans un cocon comme ça, forcément tu te livres beaucoup plus.

  • Speaker #0

    Complètement. Et puis après, même Vivatech, on a fait des runs pour Vivatech. C'est vrai que tu fais ça aussi. Ouais, des petits runs de 5-8 kilomètres. ne serait-ce que dans ce petit effort là Enfin, petit effort. Tout est relatif, finalement. Mais ce que je veux dire, c'est que dans l'effort, les masques tombent. Et en fait, les gens parlent beaucoup plus facilement. De toute façon, quand tu cours, tu as besoin de respirer. Donc, tes phrases, tu les raccourcis et tu vas droit au but. C'est vrai. Et en fait, pareil, tu ne fais plus forcément trop attention à ce que tu dis parce que tu es dans l'effort et que tu essayes de gérer ta respiration et ce qui se passe autour de toi, etc. Donc, en fait, c'est génial.

  • Speaker #1

    C'est un réfléchissement, en fait. Complètement.

  • Speaker #0

    Tu es plus dans le flow et ça déroule.

  • Speaker #1

    J'adore parce que je suis en train de monter une boîte à côté, je ne sais pas si je l'avais dit en visio, une application mobile de coaching, on en parlera. Et quand on me demande est-ce que c'est pour les sportifs ou les entrepreneurs, j'ai l'impression qu'on sépare, on met des personnes dans des cases, mais en fait c'est les mêmes personnes. Et c'est un peu ce que tu fais. Je prends Louis, par exemple, de Blue Burger, il est entrepreneur, il est très bon. Toi c'est pareil, moi c'est pareil. Et en fait c'est ce que je veux faire comprendre aussi dans ce podcast. on a plusieurs casquettes, on va dire, dans la vie.

  • Speaker #0

    Oui, complètement.

  • Speaker #1

    Et qu'en fait, il y a des valeurs transverses qui... peuvent fonctionner pour chacun des

  • Speaker #0

    100% et puis en fait tu vois je cible les entrepreneurs parce que finalement c'est eux qui m'inspirent le plus etc c'est pas du tout un jugement envers les autres c'est juste tout simplement mon système de valeur qui est comme ça mais finalement tu vois le profil performer que tu sois entrepreneur sportif de haut niveau salarié étudiant peu importe en fait tu le retrouve oui tu le retrouves C'est vrai,

  • Speaker #1

    dans tous les domaines

  • Speaker #0

    Complètement

  • Speaker #1

    Comment ça passe ton accompagnement s'il y a des auditeurs qui sont intéressés tu fais une séance de diagnostic on va dire et ensuite tu fais un programme tu as un nombre de séances, comment ça fonctionne ?

  • Speaker #0

    En fait je propose une session pour voir qui est la personne, comprendre ce qu'elle vit etc, voir si je suis la bonne personne pour elle, voir si j'ai envie de l'accompagner aussi. Parce que comme je disais tout à l'heure, j'ai la chance aujourd'hui de pouvoir choisir, mais de voir à quel point ça fit elle et moi. Et qu'en fait, elle se pose les mêmes questions au retour. Parce que peut être qu'elle n'a pas envie que finalement je l'accompagne. Je peux la rediriger vers d'autres. Peut être que je ne suis pas la bonne personne, etc. Donc en tout cas, c'est un test. C'est un test pour elle, pour moi. et en fait j'essaye d'amener un maximum de valeur et puis enfin c'est vrai c'est une vraie session quoi donc donc voilà derrière ça après après la session en fait en fait c'est elle qui choisit si oui ou non elle a envie de continuer en tout cas moi si moi si elle m'inspire et que je kiffe let's go quoi et donc derrière On se refixe un autre call pour construire un accompagnement qui est vraiment sur mesure pour elle, qui est pleinement à son service. Il y a trois variables globalement que je prends en compte. C'est les enjeux objectifs, problématiques qu'elle peut avoir. C'est la durée et la fréquence. Et en fait, par rapport à ces trois variables-là, j'essaie de construire avec elle. C'est vraiment de la co-création. J'essaie de créer le meilleur accompagnement possible pour être le plus possible à son service. gros impact possible dans son business derrière.

  • Speaker #1

    Donc vraiment à la carte.

  • Speaker #0

    Oui, vraiment à la carte. C'est du sur-mesure.

  • Speaker #1

    C'est chouette. Qu'est-ce que je peux te souhaiter pour la suite, Edouard ? J'ai vu que ça fait déjà une heure qu'on échange.

  • Speaker #0

    Effectivement, du kiff. Du kiff ? Oui, rester dans le kiff. En vrai, c'est génial. Franchement, je kiffe ma vie, que ce soit le coaching qui m'inspire de dingue, la course à pied, où ça me permet vraiment d'aller me chercher à des niveaux où jamais j'atteindrais de limites. c'est toi qui décide de t'arrêter de courir.

  • Speaker #1

    Au vu de ton physique et ton mental, est-ce que tu as des objectifs en trail ?

  • Speaker #0

    En septembre, enfin un peu costaud, tout est relatif, mais en septembre, j'ai un 165 bornes que je prépare, donc un format ultra avec 5000 2D+. Et puis, c'est à Meriel, c'est juste en haut de Paris. Ok, ça y est, ça est ok. Ouais, ils ont réussi à trouver 5 000 2D+. Très fort les gars.

  • Speaker #1

    Tu vas en faire des collines je pense.

  • Speaker #0

    Oui, je pense que c'est vrai. Ça va me tuer les jambes. Et puis après, avec mes deux autres associés sur le club de running, pour entrepreneurs, on va aller se challenger sur des courses peut-être un peu plus hautes encore. Très bien. On va bien voir ça. Mais l'idée c'est qu'il y en a un qui a fait la Swixpix. Oui, oui, oui. Du coup, moi ça m'inspire. J'ai envie de la faire. Enfin bref, petit à petit je me dirige là-dedans.

  • Speaker #1

    Trop chouette. T'as un autre séminaire de prévu comme t'avais fait Annecy ? Tu vas en organiser un autre ?

  • Speaker #0

    Ouais, c'est du 1er au 3 août dans le Vercors. Donc voilà, on a hâte d'y être. Encore une fois, il y aura des sportifs de haut niveau qui ont un joli palmarès. Ça va être sympa. Pour le moment, on ne divulgue pas les noms, mais ça va être sympa.

  • Speaker #1

    Celui-là, je ne serai pas dispo, mais celui d'après, peut-être je regarderai le programme.

  • Speaker #0

    C'est le bienvenu.

  • Speaker #1

    Dernière question pour finir l'épisode, est-ce qu'il y a une personne qui t'inspire ?

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a une personne qui m'inspire ? Il y en a plein qui m'inspirent. Connus ?

  • Speaker #1

    Pas connus mais il faut juste que tu nous le dises.

  • Speaker #0

    Ouais, David Goggins par exemple.

  • Speaker #1

    Ok, ouais ouais. Tu peux raconter un peu qui c'est parce que c'est peut-être pas commun.

  • Speaker #0

    David Goggins, c'est un gars qui a fait les Navy Seals, américain du coup, qui en fait était une personne obèse à la base, qui ne savait pas courir 100 mètres. et qui s'est dit tiens vu que la course à pied c'est le truc que je déteste le plus au monde bah je vais le faire tous les jours lui en plus sa thèse c'est de dire faut faire tous les trucs qu'on déteste à fond et puis à un moment ça passe quoi ouais mais sans voir qu'en fait globalement il est dans son système de valeur à faire ça et c'est pour ça qu'il arrive à le tenir et puis en fait tu compenses toujours des névroses ou en tout cas des traumas que tu peux avoir dans ton passé lui il a eu un trauma assez lourd quand même et donc c'est ce qui permet en fait de compenser avec ce niveau de performance en tout cas c'est ce qui a créé cette recherche de performance et de se prouver les choses typiquement un performeur et donc c'est un gars qui fait ça maintenant en fait il est pareil ultra trailer il fait des conférences, il a écrit un livre il est hyper inspirant t'as Hugo Guinn sur mettre en description c'est motivant quoi merci Edouard c'est super cool merci à toi merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout

  • Speaker #1

    J'espère qu'il vous a plu et que vous avez appris des choses. Si c'est le cas, merci de mettre 5 étoiles sur Apple Podcasts ou Spotify et surtout de partager cet épisode autour de vous. N'hésitez pas à me faire part de vos retours pour les prochains épisodes. Je vous dis à bientôt sur Objectif Mental.

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Description

Ancien tireur d’élite, aujourd’hui coach et entrepreneur : le parcours hors norme d’Édouard

Dans cet épisode d’Objectif Mental, je reçois Edouard, un ancien militaire spécialisé en tir de précision devenu coach pour entrepreneurs performeurs. Ensemble, on explore un parcours fascinant où la discipline, la résilience et un mental d’acier ont permis à Édouard de gravir les échelons de l’armée avant de réinventer sa vie autour du coaching mental et du développement personnel.


De l’armée au coaching : quand la performance devient une quête de sens


À seulement 21 ans, Édouard atteint son objectif ultime : intégrer une unité d’élite de l’armée française. Après des années d’entraînement intense, de marches de 60 km avec des sacs de 80 kg, de nuits blanches et de missions sous haute tension en Afrique, il devient tireur d’élite. Mais derrière cette réussite, Édouard traverse un profond épuisement, une perte de sens et découvre que la performance pour la performance ne suffit pas à combler le vide intérieur.


🧠 Trouver l’équilibre : un travail sur soi pour libérer son potentiel

C’est dans cette période de transition qu’il plonge dans la psychologie, se fait accompagner, et amorce une reconstruction qui l’amènera à accompagner aujourd’hui des dirigeants, des sportifs et des entrepreneurs.


Il partage dans cet épisode :

  • Comment son expérience militaire l’a forgé mentalement et lui a appris à affronter l’adversité.

  • Pourquoi il a quitté l’armée malgré un parcours exemplaire et ce qu’il a découvert sur ses motivations profondes, et son système de valeur.

  • Les mécanismes inconscients qui poussent les entrepreneurs performeurs à enchaîner les succès… au prix de leur santé mentale.

  • Sa méthode pour transformer le syndrome du “jamais assez” en un moteur aligné avec ses valeurs.

🏃‍♂️ Entre running, entrepreneuriat et séminaires exclusifs

Aujourd’hui, Édouard allie sa passion pour le trail, le dépassement de soi et l’accompagnement sur-mesure de leaders en quête de performance durable. Il raconte comment ses séminaires rassemblent sportifs de haut niveau et entrepreneurs pour créer des échanges riches entre deux univers souvent plus proches qu’on ne le croit.

Un épisode pour celles et ceux qui veulent performer sans s’épuiser
Que vous soyez entrepreneur, sportif ou simplement en quête de confiance en soi et d’outils pour avancer, cet échange vous aidera à réfléchir autrement à vos objectifs, vos valeurs et votre manière de mener votre vie.

🎧 Écoutez maintenant et découvrez :

✔️ Pourquoi la discipline naturelle n’est pas une question de volonté, mais de valeurs.
✔️ Comment casser vos plafonds de verre pour atteindre vos ambitions sans sacrifier votre bien-être.
✔️ Les clés d’une préparation mentale digne d’un tireur d’élite, applicable au business et au quotidien.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Objectif Mental, le podcast où l'on explore le coaching et la préparation mentale. Je suis Kevin et chaque semaine je partage des conseils pratiques, des interviews d'experts, ainsi que des témoignages inspirants d'entrepreneurs, de sportifs et d'artistes. Mon objectif est de vous aider à débloquer votre potentiel pour performer en toute sérénité, que ce soit dans votre vie professionnelle ou... extra-professionnels. Je vous souhaite une excellente écoute. Salut Edouard, ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Très bien, merci de venir sur le podcast Objectif Mental.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Ton profil m'a attiré, notamment parce que tu as mis une catchline, une catchphrase, je ne sais pas comment on dit, mais ex-tireur d'élite. Donc tu étais dans l'armée, tireur d'élite, tu t'es reconverti dans le coaching.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et tu es aussi entrepreneur parce que tu allies running, networking, entrepreneuriat.

  • Speaker #1

    C'est ça, exactement. Avec des sportifs de haut niveau.

  • Speaker #0

    Excellent. Ce que je te propose, c'est qu'on fasse deux parties. La première sur ta carrière militaire. En fait, comprendre pourquoi tu as voulu faire ce métier, comment tu y es arrivé et pourquoi tu l'as quitté aussi, parce que tu aurais pu faire toute ta carrière là-dedans.

  • Speaker #1

    C'est intéressant, effectivement.

  • Speaker #0

    Et ensuite, on va basculer sur la partie coaching, psychologie, tout ce que tu as appris, comment tu l'appliques toi maintenant dans ton métier. Ça va être super intéressant.

  • Speaker #1

    Let's go.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Edouard, j'ai 26 ans, j'ai fait 6 ans d'armée dans un régiment parachutiste. Je me suis spécialisé en tant que tireur d'élite par la suite. Après ça, j'ai décidé d'arrêter pour me reconvertir dans le coaching, comme tu l'as dit. Aujourd'hui, j'accompagne des entrepreneurs qui adorent la performance, qui adorent les gros résultats, mais qui s'accompagnent globalement. d'épuisement, solitude, perte de sens et en fait je viens gérer ça avec eux.

  • Speaker #0

    J'imagine que tu appliques aussi ce que tu as appris à l'armée quelque part ?

  • Speaker #1

    Ouais, ça dépend. En fait c'est principalement de la psychologie. Maintenant en fait c'est plus l'état d'esprit militaire que j'applique mais en fait finalement mes clients l'appliquent déjà naturellement puisque cet état d'esprit de performer et d'aller chercher des hauts résultats d'aller se dépasser, chercher ses limites. En fait, c'est quelque chose qu'on trouve à l'armée, mais qu'on trouve aussi facilement dans le civil, notamment quand tu es à ton compte et que tu as des grosses ambitions, etc.

  • Speaker #0

    Carrément. Quand on a préparé l'épisode en visio, et puis même sur ta bio, tu dis que devenir tireur d'élite, pour toi, c'était une consécration, quelque part. Un objectif qui te faisait rêver. J'ai déjà envie de comprendre ton parcours avant. Comment tu es arrivé à t'engager dans l'armée et ensuite à te fixer cet objectif de devenir tier 8 ?

  • Speaker #1

    J'ai vu ça à la télé. J'ai vu un reportage sur l'armée. J'étais tout petit. Et quand j'ai vu, j'ai dit à mes parents, c'est ça que je veux faire. Et ils m'ont dit, va te coucher, on en reparle demain. Il aura oublié. Ben non. Et puis en fait j'ai consacré finalement toute ma scolarité à ça, en me fixant cet objectif là, en me disant que c'était ça que je voulais faire. Et voilà, et en fait arrivé surtout au lycée, j'ai commencé à finalement faire une prépa physique pour commencer à tout simplement me préparer. Et puis après direction l'armée, engagement à 19 ans.

  • Speaker #0

    Direct après le bac ?

  • Speaker #1

    Direct après le bac, ouais. à 19 ans parce que j'ai retapé ma seconde, j'aime tellement l'école que j'ai décidé de faire une année de plus et voilà.

  • Speaker #0

    Tu peux nous raconter un peu quand le moment où tu... enfin il y a des tests pour entrer en armée, comment ça fonctionne, tu postules ?

  • Speaker #1

    Ouais c'est ça, en fait il y a un truc qui s'appelle le SERFA si je dis pas de bêtises je sais pas si son nom a changé depuis en gros c'est le centre de recrutement et donc tu y vas et tu dis voilà j'ai envie de m'engager globalement il y a un gars qui te... qui t'accueillent, qui te posent quelques questions, etc. qui te demandent où est-ce que tu as envie d'aller, si tu as réfléchi, si tu connais l'armée, etc. Moi, je m'étais quand même pas mal renseigné, je savais où est-ce que je voulais aller. C'était dans un premier temps, aller dans un régiment qui était dit de conventionnel, puis après aller dans un régiment spécialisé, donc les forces spéciales. Finalement, ce n'est pas ce qui est arrivé, mais on en parlera après du coup. Et voilà. Et donc après, je suis allé à Vincennes pour faire des tests. Je crois que ça a duré trois jours, un truc comme ça, avec différents tests physiques, psychomoteurs, psychologiques, etc. Enfin, très basique finalement, mais qui permet de voir si oui ou non, tu peux continuer l'aventure.

  • Speaker #0

    Toi, tu étais prêt puisque tu savais, tu avais déjà anticipé toutes les épreuves et tout ce qu'il fallait faire. C'était quoi à peu près les épreuves ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'était du Luc Léger.

  • Speaker #0

    C'est de la VMA,

  • Speaker #1

    c'est ça ? Ouais, c'est ça. C'est les deux plots. Oui, oui. Le bip. le mec m'avait dit bon allez c'est bon t'arrêtes parce que en fait je m'arrêtais pas donc voilà d'où cette condition physique pour la course ouais j'aime bien la course donc voilà et puis après quelques tests sur les tractions les abdos parcours d'obstacles avec un peu de proprioception pour voir si tu tombes machin etc Et puis quelques questions sur culture G, mathématiques, français et quelques tests de logique. Et puis après, voilà, globalement, c'était ces trois jours-là.

  • Speaker #0

    Ok, donc tu passes ces tests, t'es pris. Qu'est-ce qui se passe ensuite ? T'es formé, tu rentres dans une caserne ?

  • Speaker #1

    Ouais, en fait, j'attends quelques mois parce qu'il y avait en fait une rentrée. Enfin, c'est pas une rentrée, mais en gros... Une intégration,

  • Speaker #0

    quoi.

  • Speaker #1

    Ouais, voilà. Une intégration, et du coup c'était en septembre 2017. J'ai attendu l'été en fait pour savoir si oui ou non j'étais pris, j'ai été pris. Et donc du coup le 5 septembre 2017, je m'engage officiellement, je me retrouve à Carcassonne, le régiment dans lequel j'étais. Et voilà en fait l'aventure commence. Donc c'est six mois où tu apprends finalement le B.A.B.A. de ce qui est... Le militaire, apprendre les compétences des militaires, donc ça va de la condition physique, maniement des armes, les courses d'orientation, l'orientation de manière générale, savoir marcher, parce qu'en fait finalement c'est le moyen de transport principal, ou presque. Donc voilà, quoi d'autre ?

  • Speaker #0

    Quand tu dis savoir marcher, c'est j'imagine 50 km dans la journée ?

  • Speaker #1

    Ouais voilà, mais là on a commencé de manière très progressive, la première marche c'était 5 km. avec un sac plutôt léger, un rythme assez soutenu parce que bien sûr ils nous testent et donc en fait il faut épurer. On était je crois à 63 au début de l'intégration et on a fini à 21, 22, un truc comme ça.

  • Speaker #0

    C'est presque un tiers de personnes, c'est pas énorme.

  • Speaker #1

    C'est pas énorme mais en même temps le régiment dans lequel j'étais est pas mal réputé pour justement chercher un peu le côté excellence, etc. Ça dépend où est-ce qu'on place le curseur excellence bien sûr mais... Ils cherchent quand même des gars qui ont une bonne condition physique, qui savent endurer, etc.

  • Speaker #0

    Et qui peuvent se projeter derrière dans des sections plus élites et tout, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Ouais, exactement. En fait, c'est pour ça que j'ai choisi ce régiment-là, parce que c'était une bonne passerelle pour derrière aller sur des régiments plus spécialisés, dans des postes plus spéciaux, comme du coup, soit force spéciale, j'ai des potes qui sont à la DGSE, etc.

  • Speaker #0

    Ok, et donc tu me disais Force Spéciale c'était ton objectif, au final tu ne l'intègres pas ou tu ne veux pas, je veux bien que tu nous racontes cette phase.

  • Speaker #1

    En fait je vais te raconter, je ne sais pas à quel point ça t'intéresse. Ça m'intéresse. En fait j'ai fait ces six mois là, quelques mois plus tard, une fois qu'on avait fini finalement nos classes, je pars pour ma première mission, je pars en tant que tireur de précision. C'est une mission qui dure quatre mois, ça se passe... plutôt bien. Pour une première mission, c'est plutôt chill, donc c'est cool. Tu pars où ? Je pars au Niger. Niger, deux mois. Je pars au Tchad, deux mois. Globalement, ça a été à chaque fois des missions de quatre mois. On enchaîne avec un sentinelle à Nice. Je déteste. Le sentinelle... Tu patrouilles dans les villes. Je cherchais quand même le côté très opérationnel. Sentinelle, c'était pas trop mon truc.

  • Speaker #0

    Plutôt OPEX que...

  • Speaker #1

    Exactement. C'était ce que je cherchais au début en tout cas. Et en fait, on m'envoie après sur le stage tireur de précision. Donc en fait, c'est le premier step pour après prétendre aller chez les tireurs d'élite. Sachant que c'était les tireurs d'élite qui encadraient ce stage. Et donc du coup, c'était un peu ma porte d'entrée. Et donc, ça dure un mois et demi. En un mois et demi, je perds 10 kilos parce qu'en fait, c'est hyper intense. On marche globalement chaque nuit entre 40 et au plus haut 60 km. Le sommeil, on est à 1 à 2 heures par nuit max. Donc c'est très cool, c'est hyper éprouvant. Moi ça me plaisait à fond parce que j'allais chercher et tester mes limites. C'est tout ce que je cherchais en fait. Et puis comme tu dis, c'est une forme de consécration d'une certaine manière. Et donc, aussi pas mal de blessures entre guillemets assez superficielles, mais hyper gênantes, notamment les ampoules, où en fait, je finis avec les pieds complètement éclatés. Vraiment, ils ne sont vraiment pas beaux. Et ce que j'avais fait du coup pour le raid final, qui durait trois jours, trois jours de nuit, j'avais mis des straps directement autour de mes pieds. J'avais... Tu t'es momifié quoi. Ouais, exactement. Et je m'étais dit, j'y touche pas pendant trois jours, on verra bien ce que ça donne à la fin. Donc voilà. Et en fait, ça m'a permis finalement de finir tout ça. Les résultats tombent. Et du coup, je finis ma genre de promo de ce stage. Et donc, les tireurs de rythme me disent, OK, ton profil nous intéresse. Si tu veux passer les stages de sélection, let's go pour ça. Nous, on est OK. Je leur avais dit ok, pas de souci. Et donc quelques mois plus tard, ils m'ont rappelé en me disant on fait les tests de sélection, est-ce que tu veux venir ? Oui. J'y suis allé. Entre ces deux moments-là, je suis reparti en mission, c'était en Côte d'Ivoire. Là, ça avait duré un mois et demi, un truc comme ça. Mission, pareil. Plutôt chill. L'idée, c'était de former l'armée qui était là-bas. D'accord. Donc, plutôt chill. J'en ai franchement des bons souvenirs. J'ai vraiment bien aimé cette période-là. Après, retour en France, je fais les tests de sélection. Pareil, je finis hyper bien, donc je suis accepté. Et du coup, s'enchaîne directement un mois et demi de stage chez RADELIT. Où là, les sacs, par contre, sont beaucoup plus lourds. En fait, ils réduisent plutôt la distance. Même s'il aurait du spot beaucoup. Parce que c'est toujours dans cette idée de test, d'aller voir ce que tu donnes sous pression, sous fatigue, etc. Globalement, les sacs peuvent monter à 80 kg. Donc concrètement, je portais plus lourd que moi.

  • Speaker #0

    Je suis pas content en fait. Moi, j'ai fait des randos avec 15 déjà,

  • Speaker #1

    je me dis que c'était lourd. En fait, c'est tout l'équipement, sachant qu'en fait, le fusil du T-Rod Elite pèse, je crois, 17,5 kg. Juste le fusil ? Oui, juste le fusil, en ordre de combat. Je pense que mes collègues me reprendront si je me suis trompé, mais c'est pas grave. Mais globalement, déjà, tu pars minimum avec 17,5 kilos dans ton sac. Et le sac a une clé de portage qui permet d'éviter que le sac s'écrase avec le poids. Je crois qu'il fait 11 kilos ou 10 kilos. En gros, tu as 30 kilos par 100 ans. Et après, tu rajoutes nourriture, eau, tout ce qu'il faut pour être finalement autonome. Parce que c'est ce qu'on recherche pour un tueur d'élite, d'être autonome. et qu'ils puissent se débrouiller tout seuls lors de mission.

  • Speaker #0

    Ok. Juste que je comprenne, parce que tu me dis que tu finis major en tir de précision et très bien classé dans les meilleurs en tir d'élite. Tu as des prédispositions à ça ? Parce que quand tu étais jeune, tu ne faisais pas de tir.

  • Speaker #1

    Si, en fait je fais partie d'une famille de chasseurs. Et en fait, du coup, j'ai appris petit à tirer.

  • Speaker #0

    Tu connaissais déjà,

  • Speaker #1

    ok. Ouais, je savais à peu près comment manier une arme, on va dire. Et puis c'était quelque chose qui m'intéressait, dans lequel j'aimais bien mettre une cible au fond du jardin et puis m'entraîner à tirer avec ça.

  • Speaker #0

    D'accord, ça vient quand même de là.

  • Speaker #1

    Ouais ouais, merci papa.

  • Speaker #0

    C'est clair, pour l'objectif que tu avais. Et tu sentais pendant les stages que tu travaillais quand même plus que les autres ou en fait tu avais ces facilités et ça te permettait de surpasser les autres de la promo ?

  • Speaker #1

    Je n'irais pas dire que j'avais des facilités, juste en fait j'avais cette niaque, cette détermination de tout péter. J'avais juste envie de tout donner, de donner le meilleur de moi-même. Et franchement, je n'avais pas tant de comparaisons par rapport aux autres. Quand je repense vraiment au stage tireur de précision, qui a été vraiment le stage le plus éprouvant. En fait, le stage tireur de précision, comme je te dis, c'est le premier step. Et en fait, c'est vraiment pour... écrémé tout enfin ceux qui ne peuvent pas suivre en fait faut les faire partir le plus rapidement possible et donc du coup c'est pour ça que c'est hyper compliqué et le stage charade et dit c'est vraiment une spécialisation et donc du coup à ce moment là en fait c'est moins hard mais par contre tu apprends beaucoup plus donc c'est entre guillemets beaucoup plus quali on va chercher vraiment la précision dans exactement et donc tu vois quand j'étais dans ce stage là franchement Je savais que même moi, je n'aurais pas forcément misé sur moi sur le papier parce que je n'avais aucune préparation physique. Je revenais d'un sentinelle qui avait duré deux mois. Donc en fait, j'étais déjà fatigué d'une mission et on m'envoie sur ce stage-là. J'étais là, bon ok, je donne le meilleur de moi-même, on verra bien ce qui se passe à l'arrivée. Donc voilà, et franchement j'en voyais qui étaient bien plus préparés que moi, je me disais ok, il y a du niveau de ouf, il va falloir que j'envoie de la soupape. C'est ce que j'ai fait, mais sans forcément me comparer à eux. D'ailleurs ce qui m'a surpris c'est qu'il y en a qui étaient, vraiment c'était des armoires à glace les types, je me disais en fait eux jamais ils lâcheront, mais si en fait. Et justement après, en étudiant un peu la psychologie etc, j'ai compris pourquoi entre guillemets moi je... j'avais tenu jusqu'au bout et pourquoi eux finalement avaient décidé d'arrêter quoi.

  • Speaker #0

    Et alors ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est tout simplement à quel point ça matche dans ton système de valeurs. Et plus tu es dans ton système de valeurs, en tout cas plus tu es dans tes valeurs hautes, plus ça va être simple pour toi d'accepter le challenge, les problèmes, la dureté des choses, etc. Et plus tu es dans tes valeurs basses, plus... tu vas en fait avoir du mal à encaisser les coups durs et tu vas avoir tendance à plus facilement arrêter parce que c'est quelque chose qui te parle pas.

  • Speaker #0

    Qui te drive pas profondément.

  • Speaker #1

    Exactement. Sauf que moi, en fait, c'était ma raison.

  • Speaker #0

    T'étais prêt à te bander les pieds pour...

  • Speaker #1

    De toute façon, en fait, vraiment, je partais dans l'objectif que s'il fallait que j'y laisse ma peau sur ce stage, j'allais le faire. En fait, l'abandon ne faisait pas partie de l'équation.

  • Speaker #0

    Donc le mental, en fait, l'a pris vraiment le dessus.

  • Speaker #1

    Ah ouais, ouais. Pour tout le reste. Complètement.

  • Speaker #0

    C'est assez impressionnant. Et donc ensuite tu fais ce stage de tireur d'élite, tu es envoyé en mission après ?

  • Speaker #1

    Derrière je refais un stage parce que finalement du coup j'ai pas de grade, donc je suis première classe à ce moment là, et en fait pour être tireur d'élite avec cette spécialité là, il faut obligatoirement être caporal, donc avoir le grade finalement juste supérieur. Mais du coup j'étais le seul première classe qui n'était pas caporal. mais qui avait le stage Tireur d'élite. Et donc du coup, dès que j'ai intégré la section Tireur d'élite, ils m'ont dit « Allez, tu repars en stage ! » Rebelote, un mois et demi, c'était en 2020 en plein Covid. Donc moi, je n'ai pas vécu le Covid. C'était assez particulier avec l'armée. C'était où ? Toujours à Carcassonne, mais du coup en pleine nature, etc. C'est plus dur ? Ouais, ouais. Et donc on est reparti pour un mois et demi. Donc globalement c'est un stage qui pareil en fait vient chercher vraiment le côté résilience etc. Voir un peu ce que tu donnes sous fatigue, sous stress machin. Donc ils viennent chercher vraiment l'épuisement. Donc en fait tu marches encore une fois, tu marches beaucoup alors mais si t'aimes pas marcher, faut pas y aller. Mais globalement tu marches beaucoup et en fait la nuit ce qui se passait c'était... On faisait des trous de combat, ce qu'on appelle. Et tu creuses tout simplement. Tu creuses toute la nuit. Ce n'est pas forcément... En fait, c'est intéressant sur des zones de combat. Mais là, c'était vraiment de l'exercice pour aller chercher l'épuisement. Parce qu'il y en a qui, à la fin, pètent un câble en mode... Quand on creuse, ça ne sert complètement à rien, etc. Et ça permet aussi de faire le trait. Exactement. Ok.

  • Speaker #0

    Il vous pousse quand même bien dans... C'est normal en même temps parce que l'objet après fait que tu peux te permettre d'appuyer sur des personnes qui craquent.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et t'es envoyé en mission après ?

  • Speaker #1

    Ouais, juste après du coup, je pars pour ma dernière mission. Donc encore, je suis toujours dans cette année 2020. Je pars pour le Mali, 4 mois, 120 jours pile. Et en fait, c'est une mission qui finalement est la plus chaude que j'ai pu faire. Bon, très honnêtement, il se passe pas grand chose. Enfin, il se passe quelques petits trucs là-bas, quelques théâtres de guerre. Donc voilà. Et en fait, moi, du coup, je le vis hyper mal. Je le vis hyper mal parce qu'en fait, j'ai plus l'impression qu'on joue la défense plutôt que l'attaque. Et donc, du coup, j'ai plus l'impression de subir que d'imposer la force qu'on pouvait avoir à disposition. Et donc ça me frustre énormément, je le vis hyper mal, ça me stresse beaucoup, sachant qu'en fait on était en perpétuel sur le qui-vive. Tu vois, il y avait une alarme qui sonnait pendant 30 secondes, et en fait tu avais 30 secondes pour aller te cacher sous le bunker, parce qu'il y avait des obus qui allaient tomber, en tout cas il y avait un risque d'obus qui allaient tomber. Et donc en fait d'être en permanence sous stress par rapport à ça, ouais je le vivais vraiment mal.

  • Speaker #0

    Alors que... Vous étiez entraîné aussi pour aller vous... Justement à l'inverse, pas vous défendre, mais aller vraiment...

  • Speaker #1

    En plus, c'est plutôt que j'aime bien fonctionner... Quand tu joues l'attaque, c'est toi qui imposes ton rythme. Et en fait, c'est beaucoup plus simple. lorsque c'est toi qui impose les choses, que lorsque tu subis et en fait tu es en perpétuelle réaction par rapport aux événements. Et donc là en fait, on était en perpétuelle réaction par rapport aux événements et je le vivais vraiment mal quoi.

  • Speaker #0

    T'as des souvenirs de... ça m'intéresse de savoir si tu rêves encore de moments comme ça ?

  • Speaker #1

    Ça m'est arrivé pendant longtemps. Maintenant, non. J'ai été suivi justement en fait... poste armé. En gros, ce qui s'est passé, c'est un retour de mission. Retour de mission, je ne le vis pas très bien. Passer d'une zone en guerre à une zone en paix, ça fait bizarre. Quand je suis chez mes parents, une porte qui claque, je transpire d'une certaine manière. Je grossis les traits, mais c'est un peu ça. Le changement est assez radical. Il y a un sas de décompression qui avait été mis en place sur trois jours, mais en fait, je m'en foutais complètement parce que moi, je voulais rentrer voir ma famille. Donc, je n'en ai pas forcément profité de la meilleure des manières. Peut-être une erreur de ma part d'ailleurs pour ça, mais voilà. Et en fait, au moment où mes vacances se finissent, mes permissions se finissent, et que je retourne au régiment, là vraiment, je commence à vivre une vraie perte de sens. Je ne comprends pas pourquoi. Je suis complètement démotivé et là, en fait, je reste dans ce truc là de je subis, je subis ce qui arrive, sachant que le rythme est hyper intense, ça bouge beaucoup, etc. Et franchement, je n'ai plus envie de le faire. Je n'ai plus envie de le faire, mais je ne comprends pas pourquoi. Donc, petit à petit, je m'intéresse à la psychologie parce que je me dis que le problème vient de moi et que j'aimerais comprendre ce qui m'arrive. Donc, je m'intéresse à la psychologie. en parallèle du coup je me mets en arrêt un mois pour vraiment souffler parce que vraiment j'étais pas au bord du gouffre je le vivais hyper mal et en fait ces arrêts là se sont prolongés dans le temps donc ça m'a laissé deux ans pour vraiment souffler, me reposer j'étais suivi psychologiquement ça c'était l'armée qui fournissait le soutien oui en fait c'était par rapport je suis passé devant un doc enfin la doctrine quoi militaire il a repris mon dossier il a vu entre guillemets un peu tout ce que j'ai fait et c'est là il m'a dit ok on va pas te lâcher comme ça parce que effectivement ça peut être peut-être le bordel dans ta tête je grossis les traits mais c'est un peu ça et donc du coup ils m'ont dit ok on tenait en repos souffle un coup machin et donc j'ai eu un suivi psychologique derrière ça et derrière en fait je voulais vraiment être proactif et justement arrêter de subir tu vois c'est toujours cette idée de jouer l'attaqué plutôt que de la défense et donc Donc, jouer l'attaque... contre ma perte de sens, on va dire, c'était d'être proactif dessus et de comprendre ce qui se passait. Et donc, je m'intéresse à la psychologie, je me passionne pour la psychologie, et derrière, du coup, je me forme pour la psychologie, enfin, surtout le coaching, enfin, vraiment, en fait, tout ce qui est mindset, etc. Et voilà, ça dure deux ans, et j'accumule du coup énormément de savoirs, mais je sens qu'il y a un truc au fond de moi qui est encore bloqué, je n'arrive pas à le saisir, etc. Je me fais moi-même coacher pour vraiment avancer et dans cette idée d'être proactif jusqu'au moment où en parallèle, bien sûr, j'ouvre ma boîte. La première année, j'ai zéro client parce que mon positionnement est nul. Le job que je devais faire sur moi d'un point de vue état d'esprit, mindset, pareil, n'était pas fait. Et c'est toujours plus simple d'aller voir ce qui se passe chez les autres que d'aller voir ce qu'on a en nous. Donc j'étais très bon pour aller le faire chez les autres, mais pas forcément sur moi. Et donc je n'exprimais pas forcément ce que je « prônais » à l'intérieur de mes coachings, à l'intérieur de mes offres, etc. Donc en fait, totalement logique finalement de ne pas avoir de clients. Et en fait, fin 2024, vraiment tous mes bout à bout, Et en fait, tout se débloque. Derrière, je signe mes premiers contrats. En fait, j'ai mes premiers clients. Ça avance hyper bien. Mon positionnement est hyper clair. Les gens veulent me rejoindre. Mes clients veulent me rejoindre dans mon état d'esprit, dans mon univers, dans ce que je dégage, etc. Et en fait, derrière, je signe les contrats jusqu'à aujourd'hui. globalement j'arrive à la phase où j'ai plus besoin de chercher des clients j'ai plus besoin et j'ai le choix de pouvoir choisir mes clients, enfin j'ai la chance de pouvoir choisir mes clients aujourd'hui ça c'est top,

  • Speaker #0

    juste que je comprends on va pousser un peu sur la partie la transition entre le moment où t'es pas au top tu fais suivre par un coach c'est vraiment le coaching qui t'a débloqué

  • Speaker #1

    Ça en a fait partie, bien sûr, parce que ça accélère dans le sens où tu ne peux pas voir ce que tu ne vois pas, on va dire. Je ne sais pas comment le dire, mais quand tu as la tête dans le guidon, c'est vraiment cette idée de réaction. Tu vois, à l'armée, quand on s'entraînait sur les pas de tir, il y a un truc qui s'appelle l'effet tunnel. Je l'ai entendu aussi dans le civil, donc je ne pense pas que ce soit un terme vraiment militaire. Mais c'est cette idée-là que quand il y a des cibles qui se dévoilent... En fait, tu vas avoir tout de suite envie de les traiter et sans voir qu'il y a d'autres cibles qui se dévoilent autour. Et c'est pour ça que l'intérêt, c'est de ne jamais être seul quand tu es en mission. Et qu'il y a les copains qui prennent aussi les alentours. Et que du coup, ça permet de sécuriser absolument tout en déplacement et en allant vers l'objectif. Là, c'est un peu la même chose finalement parce que... J'avais la tête dans le guidon, donc j'avais ma cible de « putain, c'est horrible, je veux sortir de ma perte de sens, machin » , sans voir qu'en fait, il y avait plein de phénomènes et de croyances autour de tout ça que je n'arrivais pas à voir de moi-même. Et en fait, il me fallait du coup cette personne, ce coach, pour me dire « est-ce que tu arrives à voir tout ce qui se passe autour ? » Et de mettre en lumière tout ça.

  • Speaker #0

    et c'est Parce qu'on n'a pas parlé de la phase où tu arrêtes, du coup l'armée comment ils le prennent, comment tu leur expliques, comment tu en prends conscience, pourquoi tu arrêtes ?

  • Speaker #1

    Mal, parce qu'en fait je décide de complètement couper les ponts, en fait j'ai vraiment une overdose de tout ça, et du coup c'est un peu un regret que j'ai j'avoue par rapport à ça. je les ai toujours pas recontactés d'ailleurs en tout cas pas ceux que j'aimerais c'est quelque chose je pense le faire parce que je leur dois quand même je pense quelques explications et puis même pour être pour rester droit dans mes bottes je trouve que c'est important donc donc voilà et c'était quoi ta question ?

  • Speaker #0

    comment ils le prennent mal comment tu prends la décision parce que le coach enfin avec le coach vous travaillez là dessus Et à un moment, tu as un éclair et tu dis, en fait, il faut que j'arrête l'armée. Oui,

  • Speaker #1

    oui. Alors, en fait, c'est plus, je me mets en arrêt, je coupe les ponts, je commence à travailler sur moi, je ne connaissais pas du tout le milieu du coaching. Et en fait, au moment où je découvre ça, je me dis, putain, en fait, ça a l'air excellent. Enfin, ça a l'air dingue. Ça va me permettre de comprendre, etc. Donc, vas-y, je fonce. Et c'est plutôt comme ça que ça s'est passé. D'accord. Ah oui, donc, et en fait, l'armée ne le prend pas forcément bien parce que les Tien d'élite, il y en a très peu. et on est beaucoup sollicité sachant que le rythme était déjà hyper dense donc en fait de perdre un bonhomme c'est un bordel pour eux derrière et donc du coup oui ils ont investi en toi concrètement j'ai foutu un peu le bordel d'une certaine manière donc voilà je

  • Speaker #0

    pense qu'ils ont réussi à gérer finalement comme toujours mais c'était pas simple c'était pas simple pour eux je vais faire une parenthèse sur la partie militaire après on revient sur le coaching sur la partie militaire, est-ce que t'as dû utiliser tes compétences ? dans des moments, tu peux peut-être pas tout raconter, mais tu as des moments, dire, Criscio...

  • Speaker #1

    Non, j'ai jamais tiré sur quelqu'un. Ça aurait pu se passer à un moment, mais en fait, les ordres ont fait que ça a été non.

  • Speaker #0

    Parce que ça, j'imagine qu'il faut s'y préparer aussi.

  • Speaker #1

    psychologique ? Ouais, effectivement. Après, en fait, c'est pour ça aussi que l'entraînement est fait pour. Tout simplement, à force de répétition, tu ne te poses pas de questions. Tu sais ce que tu dois faire. Le job, tu le connais. Il est sorti de l'automatisme. Ouais, exactement.

  • Speaker #0

    On peut refermer la parenthèse. Sur le coaching, c'est hyper intéressant que tu viennes de l'armée. Qu'est-ce que tu vois chez les dirigeants qui te sautent aux yeux en te disant « Toi qui étais militaire, c'est évident pour toi. » Et chez les dirigeants, tu dis, là, il y a du laxisme, tu as mauvaise hygiène de vie, plein de choses comme ça. Tu as des choses comme ça qui te sautent aux yeux, tu dis que ça devrait être transféré de la partie militaire à la partie entreprise.

  • Speaker #1

    Oui, je comprends. En fait, je pense que je te parlais du système de valeur tout à l'heure. Je pense vraiment que plus tu es dans ton système de valeur le plus haut, Plus tu vas avoir une discipline naturelle à faire les choses, parce que ça te parle. Plus tu es dans tes valeurs basses, moins tu vas faire les choses, et plus tu vas être éparpillé, mal organisé, enfin tout ce que tu veux, parce que justement ça ne te parle pas. Typiquement, j'aime le sport.

  • Speaker #0

    en fait je loupe pas de séance parce que j'adore ça c'est même pas une question pour moi c'est juste je kiffe j'y vais tu vois donc je suis naturellement discipliné sur ça alors bien sûr je me mets des petits coups de pied au cul à des moments parce que fait sur faire un fatigue flemme etc ça arrive bien sûr quand tu as des grosses journées tu adaptes l'entraînement mais dans tous les cas fin tu es tout le temps hyper content de le faire et donc ça c'est beaucoup plus simple a finalement payer ce prix il ya toujours un prix à payer dans tout ce que tu fais c'est beaucoup beaucoup plus simple de payer ce prix. quand tu es dans tes valeurs les plus hautes. Et donc en fait, j'ai aucun jugement envers n'importe quel entrepreneur, tout simplement parce que s'ils ne font pas les choses, c'est qu'il y a une raison. Et la raison, c'est bien souvent qu'ils essayent de matcher de la meilleure des manières qu'ils puissent le faire, leur quotidien avec leur système de valeurs, mais qu'ils n'y arrivent pas forcément pour différentes raisons. Mais globalement... C'est par rapport aux perceptions déséquilibrées qu'il peut y avoir. Là, on rentre vraiment dans le spécifique pur de ce que je fais avec mes clients. Globalement, le comportement que tu as aujourd'hui, c'est que le résultat de tes expériences passées. L'expérience passée, ce que tu as pu vivre et ce que tu as pu apprendre, ton éducation, etc. Ce qui finalement crée tes croyances. et donc créer ton propre plafond de verre. Et en fait, quand tu juges une situation comme négative, derrière, tu vas vouloir la fuir parce que tu ne veux pas que ça se reproduise. Donc il y a une émotion qui s'intègre à cette expérience-là et cette perception que tu as pu avoir. Donc dès qu'il y a une situation dans ton quotidien qui te fait revivre cette émotion, de manière tout à fait naturelle, c'est l'animal qui va commencer à piloter, enfin qui va prendre les commandes et qui va vouloir fuir. Mais du coup, fuir quelque chose dans son quotidien, ça devient problématique à un moment. Et donc, c'est pile poil ce qui crée ton plafond de verre. C'est intéressant ce plafond de verre,

  • Speaker #1

    c'est passionnant.

  • Speaker #0

    Et donc, du coup, justement, l'idée, c'est d'aller casser ce plafond de verre. Et c'est pour ça que je te dis, je n'ai aucun jugement envers des entrepreneurs qui, par exemple, procrastinent, etc. Parce qu'en fait, finalement, ils le font pas pour rien. Ils le font parce qu'ils fuient quelque chose. et donc en fait de comprendre cette fuite permet derrière d'aller travailler dessus et de casser ce plafond de verre pour passer au niveau supérieur. Ce qui va faire qu'ils vont pouvoir se rapprocher de leur système de valeur le plus haut et donc du coup d'aller chercher cette discipline plus ou moins naturelle, en tout cas qui est plus simple, parce que le prix à payer est quelque chose pour eux qui est OK.

  • Speaker #1

    Tu aurais un exemple d'entrepreneur évidemment, sans le citer, mais où tu as retravaillé sur ce système de valeur et ensuite sur ce plafond de verre ?

  • Speaker #0

    Oui. un gars qui vient me voir et qui enfin que je rencontre en soirée et je parle un peu de et qui en fait comment dire je lui explique un peu mon histoire il s'identifie beaucoup à tout ça et il me dit écoute j'aimerais bien creuser un peu plus ok donc je propose une session et comment dire il me dit voilà J'ai une quinzaine de personnes à gérer, j'ai une équipe qui est complètement démotivée, je suis obligé de passer derrière eux, refaire le taf, j'ai une femme, un nouveau-né, je ne les vois jamais, je dors peu, enfin bref, c'est le bordel quoi. C'est le bordel, ça ne peut plus continuer comme ça, j'en ai marre. Et ce qui fait qu'en fait, petit à petit, épuisement, solitude, perte de sens, etc. Donc en fait, pile poil dans le schéma finalement d'un profil performer, parce que le type se met des... des tunnels de taffes qui sont énormes. Et donc, on va avoir ça. Et en fait, ce qu'on voit petit à petit au fur et à mesure de la session, c'est qu'il a un besoin de contrôle, de tout gérer, de tout ficeler dans tous les sens et de savoir tout le temps tout ce qui se passe. Mais le problème, c'est que... Et donc, du coup, ce qu'il faut comprendre, c'est que les moteurs qui t'ont permis d'arriver là où tu en es aujourd'hui, créent aussi pile poil ce plafond de verre. Pourquoi ? Parce que... En fait, quand tu passes ta boîte de 0 à 1, c'est super de pouvoir tout gérer, tout contrôler, tout ficeler, etc. Mais quand tu passes de 1 à 10 et qu'il s'agit de déléguer, faire grossir ta boîte, créer des équipes, etc. et que tu as ce besoin de contrôle et de tout gérer, là, ça devient compliqué. Et en fait, il était pile poil dans ce truc-là.

  • Speaker #1

    Ça me parle dans beaucoup de boîtes que je vois, souvent des PME familiales, des très belles boîtes. Après, l'étape d'après est compliquée.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Mais sans jugement.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Mais du coup, voilà. Comme je te dis, le comportement que tu as aujourd'hui, ta manière de faire, d'agir, de réfléchir, vient de tes expériences passées. Et donc du coup, on a replongé un peu dans son passé et voir où est-ce que dans son histoire, il a eu un sentiment d'insécurité, d'incontrôle, etc. Parce que du coup, avec cette perception-là... C'est quelque chose qui veut fuir. Et donc, comment il fait pour fuir ou compenser ? Si tu as l'impression d'être en insécurité permanente et de ne pas être dans le contrôle, tu vas vouloir du coup compenser en étant tout le temps dans la sécurité et dans le contrôle. Et donc, du coup, on est allé voir ça. On a fait ce travail de rééquilibrage pour aller voir finalement le positif dans cette situation. d'insécurité, d'inconfort, etc. Ce que ça lui a apporté, ce que ça lui a permis de développer en termes de compétences, les opportunités que ça a pu créer, etc. Et en fait lorsque tu fuis quelque chose de manière naturelle, c'est vraiment un système d'équilibre et de balance, de manière naturelle tu vas créer aussi un fantasme, une situation rêvée, idéalisée, que tu vas vouloir aller chercher en permanence. Avec cette idée de j'aurais voulu que ça se passe autrement, si j'avais la possibilité de faire autrement, je l'aurais fait. Sans voir que cette situation idéalisée amène aussi des inconvénients et n'aurait pas pu t'apporter les opportunités que tu as pu avoir derrière. Et donc, en fait, de réussir à faire descendre le fantasme et de rehausser la situation vécue, ça permet de finalement retrouver une forme d'équilibre. Et donc, derrière, depuis un espace juste pour la personne, ça permet de prendre des décisions, des décisions qui ne sont pas forcément parfaites, mais des décisions qui collent à son système de valeur et qui sont justes pour elle. Et donc, du coup, derrière ça, ça permet de sortir, notamment pour lui, de cette insécurité, de cette forme d'incontrôle. Et deux semaines plus tard, il me rappelle et il me dit « putain, c'est dingue ! » Mes équipes bossent, il y a une ambiance de dingue dans la boîte. Moi, j'ai des heures de sommeil, je vois ma femme et mon nouveau-né. Enfin, vraiment, ça se passe bien quoi. Trop cool. Et en fait, ça en une session.

  • Speaker #1

    Et il a vu qu'en lâchant un peu la corde, en mettant plus de mots, on va dire, finalement, ça se passait très bien aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, mais en fait, le truc, c'est que quand l'insécurité est trop forte pour mettre ce... lâcher du lest quand en fait tu as vraiment besoin d'avoir ce contrôle là c'est impossible pour ces gens et c'est là où il ya un combat intérieur de putain je comprends pas je dois avoir un problème je suis pas comme les autres en fait pas du tout c'est juste que il y a en fait un point d'origine à tout ça et d'aller traiter ce point d'origine permet de finalement être comme les autres

  • Speaker #1

    Tu coaches des hommes et des femmes ?

  • Speaker #0

    Ouais les deux Quelles sont les différences ? Non, pas forcément. En fait, je n'ai pas un personna type. Moi, je le fais surtout, j'attire des personnes et je coache des personnes, surtout autour d'un point central et névralgique, c'est le moteur psychologique du performeur. En fait, je suis moi-même un performeur. J'aime les gros résultats, j'aime dépasser, me dépasser. envoyer de la soupape, tout ce que je peux faire, je le fais. Tout ça, j'adore. Mais qui amène aussi des côtés négatifs. Et je l'ai vécu à X puissance, je ne sais pas combien.

  • Speaker #1

    À l'arrêt, c'est clair.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc, un extrême assez important. Donc, je sais ce que c'est. Je suis passé par là, etc. Et en fait, je n'accompagne que ces personnes-là. Tout simplement parce que je sais pile poil ce qu'ils vivent. Et c'est finalement avec eux que je m'éclate le plus en session. Parce que ça me... passionne tout ce qu'ils font, les résultats qu'ils ont, c'est assez dingue les résultats qui sont stratosphériques avec le niveau de responsabilité qu'ils peuvent avoir ça me passionne et donc du coup d'avoir c'est globalement ce type de personnes, enfin c'est pas globalement, c'est 100% de mes clients sont comme ça.

  • Speaker #1

    J'aime bien parce que tu vois, alors ce que j'adore dans le coaching c'est justement retrouver du sens comprendre ses valeurs, qui tu es etc et parfois j'ai l'impression que quand On dit à des performeurs, ce serait peut-être bien que tu fasses un peu moins ou que tu vises des objectifs moins élevés. Ce discours-là ne me plaît pas forcément parce que je me dis en fait, c'est gâcher aussi un potentiel, tu vois. Et à l'inverse, par contre, des personnes pour qui ce n'est pas fait, leur imposer ça, ce n'est pas bon. T'as un côté très personnalisé, donc tu connais quand même finalement ton personnage qui est les performeurs, les performeuses. Et je trouve ça bien que non plus que tu ne rentres pas dans ce discours de « il faut en faire moins, il faut un peu se calmer, etc. »

  • Speaker #0

    C'est pour ça que je n'accompagne qu'un type d'entrepreneur. Et c'est « va dire à un performeur qu'il doit se calmer, il va te claquer la porte au nez. » parce que c'est pas du tout ce qu'il cherche.

  • Speaker #1

    Ou il va essayer, mais au bout de six mois, il va déprimer.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. En fait, tu lui retires sa nature même parce que tu viens directement attaquer son système de valeur. Moi, la performance, c'est dans mon système de valeur. J'aime donner tout ce que j'ai, le meilleur de moi-même, etc. Si tu me dis, Edouard, demain, calme-toi, machin, etc. Je vais te dire, mais en fait, non. Je vais faire ça deux jours et je vais péter un plomb. Donc en fait, c'est pas ce que je veux faire. Mais par contre... c'est de faire les bonnes choses pour les bonnes raisons. Parce que typiquement, c'est cette forme d'insécurité et de fuite, tu vas toujours vouloir chercher à compenser, avec une situation idéalisée, comme je te dis. Et bien souvent, le performeur, le moteur psychologique qui se cache derrière toute cette performance, C'est la sensation de ne pas être assez, de ne pas être au niveau, de toujours devoir pouvoir faire plus, etc. Exactement. En fait, c'est protéger, plaire, éprouver. Son image, peu importe, protéger, plaire, éprouver. C'est vraiment un triptyque assez intéressant. Et donc, lorsque tu as l'impression... Du coup, de ne pas être au niveau, à la hauteur, ne jamais en faire assez, etc. Qu'est-ce que tu vas vouloir faire pour compenser ? Toujours plus. Mais en fait, le truc, c'est ce qui amène à l'épuisement si tu finalement fais les bonnes choses pour les mauvaises raisons. Typiquement, moi, ce que j'ai fait avec l'armée, c'est devenir tireur d'élite. Donc ça, c'est la bonne chose. Pour les mauvaises raisons, ça a été en fait une recherche. de reconnaissance, prouver ma valeur, tatu, exactement. Prouver à quel point je suis beau, je suis fort, etc.

  • Speaker #1

    Mais ce n'était pas l'essence même du métier.

  • Speaker #0

    Ce n'était pas l'essence même du métier. C'était surtout une attente inconsciente et une recherche inconsciente de ma part. C'est pour ça que ça m'a amené à cette perte de sens parce qu'au moment où j'ai atteint cet objectif, rien de tout ça n'est arrivé. En plus, ce que je me disais, et encore une fois de manière inconsciente, c'est qu'une fois que j'aurais atteint mon objectif, ma vie sera plus légère, je serai plus heureux, plus épanoui. Tu auras réussi. Exactement. Comme une forme de ligne d'arrivée. En fait, je suis arrivé à Thierry Adéit à 21 ans. Si ma ligne d'arrivée, c'était à 21 ans... Et donc, j'ai vraiment confondu ces trucs-là. Ce qui a fait que derrière, en plus, vu que rien de tout ça s'est passé, du coup, épuisement, solitude, perte de sens, un contre-coup énorme. Et donc, du coup, tu peux faire les bonnes choses pour les mauvaises raisons. Typiquement ça. Et le performer se retrouvera beaucoup là-dedans. Et après, du coup, l'idée, c'est de passer de tu peux faire les bonnes choses pour les bonnes raisons. Et donc, d'arrêter de fuir et de courir après quelque chose pour compenser. Au moment où tu rééquilibres tout ça, tu retombes dans un espace juste qui te permet de matcher avec tes valeurs les plus hautes.

  • Speaker #1

    Carrément. Ça m'a fait penser à un truc quand tu as dit Mondo Jiu-Jitsu, c'était demi-retardé, c'était un peu la ligne d'arrivée. Tu as peut-être des dirigeants aussi ? J'ai appris dans un autre podcast, mais tu vois que leur ligne d'arrivée, c'est de devenir riche et avoir une énorme boîte et puis la vendre un jour. Et après, tu as une dépression.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    J'entends ça de plus en plus. Je ne suis pas encore à ce stade-là, donc moi, je ne comprends pas, mais je vais y arriver un jour. Est-ce que tu vois ça toi en tant que coach ? Sans bon sens. Oui, OK. Des personnes qui se perdent après, qui se disent en fait, pourquoi j'ai fait ça ?

  • Speaker #0

    Sans bon sens. Oui, complètement. J'ai un client en tête qui me dit, la première fois que je le vois, il me dit, de toute façon… Moi, ce n'est pas une question, je finirais milliardaire. J'adore ce genre d'ambition. Mais je sais que derrière, le titre milliardaire, les chiffres, etc., si c'est vraiment une ligne d'arrivée, c'est nul. En fait, la vie n'a pas de ligne d'arrivée, mis à part finalement la mort. C'est un peu bateau ce que je dis. Mais c'est un peu ça quand même. Et donc, en fait, elle mérite d'être vécue jusqu'au bout. Et en fait, si tu penses qu'à un moment, il y a une ligne d'arrivée pour que tu te reposes ou que tu puisses souffler, etc., Euh, si... Ouais, il y a des questions à se poser quand même. Carrément. Il y a un petit travail à faire. Et en fait, il me dit ça. Je dis, ok, génial, c'est super. Mais je lui dis, pourquoi ? Et en fait, du coup, on va creuser. Et typiquement, ça a été ça. En fait, il a vécu certaines choses dans sa vie qui a fait qu'en fait, il s'est mis dans ce mode d'action-là, avec cet objectif-là, en pensant qu'une fois cet objectif atteint, tout ira mieux.

  • Speaker #1

    Ça l'apaiserait.

  • Speaker #0

    Exactement. Avec cette idée de légèreté, épanouissement, accomplissement, etc. Mais qui ne vient pas en fait. En tout cas, pas à travers l'atteinte d'un objectif. En fait, je pense que l'objectif, il est important, mais c'est plus un point sur le chemin, un checkpoint, je ne sais pas comment on peut dire, que la finalité de quelque chose. Et donc l'idée, c'est dans tous les cas, dans ta vie, tu vas prendre un chemin, autant prendre le bon. Autant prendre celui qui te correspond vraiment et qui matche le plus avec ton système de valeurs, qui est propre à toi parce que ton système de valeurs est créé par les expériences que tu peux vivre.

  • Speaker #1

    Et où tu t'éclates sur le chemin, parce qu'en fait, le plus important, c'est ça, c'est quand tu prends du plaisir. Si je lis entre les lignes ce que tu disais, par exemple, pour la course à pied pour toi, c'est le plaisir que tu prends. Hier soir, j'ai vu sur Insta, tu as fait 1000 données de plus à Montmartre.

  • Speaker #0

    C'est ça,

  • Speaker #1

    oui. Ça veut dire en gros 12 montées d'une butte qui fait 170 mètres.

  • Speaker #0

    C'est ça, oui.

  • Speaker #1

    Il faut vraiment aimer la course. Oui,

  • Speaker #0

    c'est cool.

  • Speaker #1

    Et du coup, on va revenir sur la course à pied. Tu organises des séminaires. d'ailleurs j'avais vu qu'il y avait Louis Frac fondateur de Bio Burger qui était dans le truc que j'ai interviewé aussi.

  • Speaker #0

    Ok, génial.

  • Speaker #1

    Donc tu réunis des entrepreneurs, là c'était à Annecy. L'objectif de ces séminaires, c'est quoi ?

  • Speaker #0

    Le premier week-end, c'était à Annecy, justement. Et l'idée, c'est de rassembler des entrepreneurs qui ont une belle réussite entrepreneuriale et une bonne condition physique. C'est mieux. Faut suivre. Ouais, faut suivre. Et on ramène aussi des sportifs de haut niveau, notamment dans le milieu de l'Ultra Trail, etc. En tout cas de la course à pied. Geoffrey ? Exactement. Très fort. Vous avez couru avec elle alors ? Malheureusement, elle a été blessée à ce moment-là. Du coup, elle a plus fait de vélo que de la course à pied. Mais oui, on a un palmarès assez dingue. Pour le coup, c'est assez impressionnant. Mais après, on a couru avec Antoine Clément, Mathis Grané. Oui,

  • Speaker #1

    je vois.

  • Speaker #0

    C'est des tueurs. Quand ils commencent à courir, tu tires la langue. On a couru avec Casquette Rouge. C'est un gars, il est jeune D'ailleurs c'est une étoile montante du trail, du Vratrail Je pense qu'il va faire un sacré carton s'il continue comme ça Donc ouais c'est hyper cool Et en fait l'idée c'est à travers ce week-end Pouvoir faire des ponts entre le milieu entrepreneurial Et le milieu du sport de haut niveau Et que les deux puissent échanger et s'apporter mutuellement Donc l'idée c'est les compétences entrepreneuriales Que les entrepreneurs ont développées En fait, ça permet aux sportifs de haut niveau d'avoir des idées de business, etc. par rapport à eux, pour eux. Et tout ce qui est mindset, état d'esprit, discipline, machin, que tu peux retrouver dans le sport de haut niveau, que ce soit retransmis aux entrepreneurs. Et en parallèle, ce qu'on essaye de mettre aussi, de faire, c'est vraiment une dimension très mindset, pour que tout le monde puisse être servi, mieux se comprendre. Il y a plein de mots. Exactement. Et l'idée, c'est vraiment une immersion. parce que en fait lorsque tu es dans les forts que tu es dans un petit groupe on était une quinzaine et que tu vis deux jours ensemble etc enfin trois même trois jours de nuit en fait ce qui se passe c'est qu'il ya des discussions qui en temps normal t'as pas et que dans les forts la fatigue etc bizarrement là ça commence à parler et les masques commencent à tomber et c'est hyper hyper cool franchement c'est dingue parce que c'est des discussions qui sont hyper marquantes et qui font bouger les lignes quoi

  • Speaker #1

    Mais je pense qu'en montagne, quand tu es sur un sentier, tu as des discussions beaucoup plus profondes.

  • Speaker #0

    Ah bah complètement.

  • Speaker #1

    Tu vois, un événement de networking, on parlait de Vivatech, quand tu es sur un chemin de rando, que tu as fait des efforts et que tu es dans un cocon comme ça, forcément tu te livres beaucoup plus.

  • Speaker #0

    Complètement. Et puis après, même Vivatech, on a fait des runs pour Vivatech. C'est vrai que tu fais ça aussi. Ouais, des petits runs de 5-8 kilomètres. ne serait-ce que dans ce petit effort là Enfin, petit effort. Tout est relatif, finalement. Mais ce que je veux dire, c'est que dans l'effort, les masques tombent. Et en fait, les gens parlent beaucoup plus facilement. De toute façon, quand tu cours, tu as besoin de respirer. Donc, tes phrases, tu les raccourcis et tu vas droit au but. C'est vrai. Et en fait, pareil, tu ne fais plus forcément trop attention à ce que tu dis parce que tu es dans l'effort et que tu essayes de gérer ta respiration et ce qui se passe autour de toi, etc. Donc, en fait, c'est génial.

  • Speaker #1

    C'est un réfléchissement, en fait. Complètement.

  • Speaker #0

    Tu es plus dans le flow et ça déroule.

  • Speaker #1

    J'adore parce que je suis en train de monter une boîte à côté, je ne sais pas si je l'avais dit en visio, une application mobile de coaching, on en parlera. Et quand on me demande est-ce que c'est pour les sportifs ou les entrepreneurs, j'ai l'impression qu'on sépare, on met des personnes dans des cases, mais en fait c'est les mêmes personnes. Et c'est un peu ce que tu fais. Je prends Louis, par exemple, de Blue Burger, il est entrepreneur, il est très bon. Toi c'est pareil, moi c'est pareil. Et en fait c'est ce que je veux faire comprendre aussi dans ce podcast. on a plusieurs casquettes, on va dire, dans la vie.

  • Speaker #0

    Oui, complètement.

  • Speaker #1

    Et qu'en fait, il y a des valeurs transverses qui... peuvent fonctionner pour chacun des

  • Speaker #0

    100% et puis en fait tu vois je cible les entrepreneurs parce que finalement c'est eux qui m'inspirent le plus etc c'est pas du tout un jugement envers les autres c'est juste tout simplement mon système de valeur qui est comme ça mais finalement tu vois le profil performer que tu sois entrepreneur sportif de haut niveau salarié étudiant peu importe en fait tu le retrouve oui tu le retrouves C'est vrai,

  • Speaker #1

    dans tous les domaines

  • Speaker #0

    Complètement

  • Speaker #1

    Comment ça passe ton accompagnement s'il y a des auditeurs qui sont intéressés tu fais une séance de diagnostic on va dire et ensuite tu fais un programme tu as un nombre de séances, comment ça fonctionne ?

  • Speaker #0

    En fait je propose une session pour voir qui est la personne, comprendre ce qu'elle vit etc, voir si je suis la bonne personne pour elle, voir si j'ai envie de l'accompagner aussi. Parce que comme je disais tout à l'heure, j'ai la chance aujourd'hui de pouvoir choisir, mais de voir à quel point ça fit elle et moi. Et qu'en fait, elle se pose les mêmes questions au retour. Parce que peut être qu'elle n'a pas envie que finalement je l'accompagne. Je peux la rediriger vers d'autres. Peut être que je ne suis pas la bonne personne, etc. Donc en tout cas, c'est un test. C'est un test pour elle, pour moi. et en fait j'essaye d'amener un maximum de valeur et puis enfin c'est vrai c'est une vraie session quoi donc donc voilà derrière ça après après la session en fait en fait c'est elle qui choisit si oui ou non elle a envie de continuer en tout cas moi si moi si elle m'inspire et que je kiffe let's go quoi et donc derrière On se refixe un autre call pour construire un accompagnement qui est vraiment sur mesure pour elle, qui est pleinement à son service. Il y a trois variables globalement que je prends en compte. C'est les enjeux objectifs, problématiques qu'elle peut avoir. C'est la durée et la fréquence. Et en fait, par rapport à ces trois variables-là, j'essaie de construire avec elle. C'est vraiment de la co-création. J'essaie de créer le meilleur accompagnement possible pour être le plus possible à son service. gros impact possible dans son business derrière.

  • Speaker #1

    Donc vraiment à la carte.

  • Speaker #0

    Oui, vraiment à la carte. C'est du sur-mesure.

  • Speaker #1

    C'est chouette. Qu'est-ce que je peux te souhaiter pour la suite, Edouard ? J'ai vu que ça fait déjà une heure qu'on échange.

  • Speaker #0

    Effectivement, du kiff. Du kiff ? Oui, rester dans le kiff. En vrai, c'est génial. Franchement, je kiffe ma vie, que ce soit le coaching qui m'inspire de dingue, la course à pied, où ça me permet vraiment d'aller me chercher à des niveaux où jamais j'atteindrais de limites. c'est toi qui décide de t'arrêter de courir.

  • Speaker #1

    Au vu de ton physique et ton mental, est-ce que tu as des objectifs en trail ?

  • Speaker #0

    En septembre, enfin un peu costaud, tout est relatif, mais en septembre, j'ai un 165 bornes que je prépare, donc un format ultra avec 5000 2D+. Et puis, c'est à Meriel, c'est juste en haut de Paris. Ok, ça y est, ça est ok. Ouais, ils ont réussi à trouver 5 000 2D+. Très fort les gars.

  • Speaker #1

    Tu vas en faire des collines je pense.

  • Speaker #0

    Oui, je pense que c'est vrai. Ça va me tuer les jambes. Et puis après, avec mes deux autres associés sur le club de running, pour entrepreneurs, on va aller se challenger sur des courses peut-être un peu plus hautes encore. Très bien. On va bien voir ça. Mais l'idée c'est qu'il y en a un qui a fait la Swixpix. Oui, oui, oui. Du coup, moi ça m'inspire. J'ai envie de la faire. Enfin bref, petit à petit je me dirige là-dedans.

  • Speaker #1

    Trop chouette. T'as un autre séminaire de prévu comme t'avais fait Annecy ? Tu vas en organiser un autre ?

  • Speaker #0

    Ouais, c'est du 1er au 3 août dans le Vercors. Donc voilà, on a hâte d'y être. Encore une fois, il y aura des sportifs de haut niveau qui ont un joli palmarès. Ça va être sympa. Pour le moment, on ne divulgue pas les noms, mais ça va être sympa.

  • Speaker #1

    Celui-là, je ne serai pas dispo, mais celui d'après, peut-être je regarderai le programme.

  • Speaker #0

    C'est le bienvenu.

  • Speaker #1

    Dernière question pour finir l'épisode, est-ce qu'il y a une personne qui t'inspire ?

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a une personne qui m'inspire ? Il y en a plein qui m'inspirent. Connus ?

  • Speaker #1

    Pas connus mais il faut juste que tu nous le dises.

  • Speaker #0

    Ouais, David Goggins par exemple.

  • Speaker #1

    Ok, ouais ouais. Tu peux raconter un peu qui c'est parce que c'est peut-être pas commun.

  • Speaker #0

    David Goggins, c'est un gars qui a fait les Navy Seals, américain du coup, qui en fait était une personne obèse à la base, qui ne savait pas courir 100 mètres. et qui s'est dit tiens vu que la course à pied c'est le truc que je déteste le plus au monde bah je vais le faire tous les jours lui en plus sa thèse c'est de dire faut faire tous les trucs qu'on déteste à fond et puis à un moment ça passe quoi ouais mais sans voir qu'en fait globalement il est dans son système de valeur à faire ça et c'est pour ça qu'il arrive à le tenir et puis en fait tu compenses toujours des névroses ou en tout cas des traumas que tu peux avoir dans ton passé lui il a eu un trauma assez lourd quand même et donc c'est ce qui permet en fait de compenser avec ce niveau de performance en tout cas c'est ce qui a créé cette recherche de performance et de se prouver les choses typiquement un performeur et donc c'est un gars qui fait ça maintenant en fait il est pareil ultra trailer il fait des conférences, il a écrit un livre il est hyper inspirant t'as Hugo Guinn sur mettre en description c'est motivant quoi merci Edouard c'est super cool merci à toi merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout

  • Speaker #1

    J'espère qu'il vous a plu et que vous avez appris des choses. Si c'est le cas, merci de mettre 5 étoiles sur Apple Podcasts ou Spotify et surtout de partager cet épisode autour de vous. N'hésitez pas à me faire part de vos retours pour les prochains épisodes. Je vous dis à bientôt sur Objectif Mental.

Description

Ancien tireur d’élite, aujourd’hui coach et entrepreneur : le parcours hors norme d’Édouard

Dans cet épisode d’Objectif Mental, je reçois Edouard, un ancien militaire spécialisé en tir de précision devenu coach pour entrepreneurs performeurs. Ensemble, on explore un parcours fascinant où la discipline, la résilience et un mental d’acier ont permis à Édouard de gravir les échelons de l’armée avant de réinventer sa vie autour du coaching mental et du développement personnel.


De l’armée au coaching : quand la performance devient une quête de sens


À seulement 21 ans, Édouard atteint son objectif ultime : intégrer une unité d’élite de l’armée française. Après des années d’entraînement intense, de marches de 60 km avec des sacs de 80 kg, de nuits blanches et de missions sous haute tension en Afrique, il devient tireur d’élite. Mais derrière cette réussite, Édouard traverse un profond épuisement, une perte de sens et découvre que la performance pour la performance ne suffit pas à combler le vide intérieur.


🧠 Trouver l’équilibre : un travail sur soi pour libérer son potentiel

C’est dans cette période de transition qu’il plonge dans la psychologie, se fait accompagner, et amorce une reconstruction qui l’amènera à accompagner aujourd’hui des dirigeants, des sportifs et des entrepreneurs.


Il partage dans cet épisode :

  • Comment son expérience militaire l’a forgé mentalement et lui a appris à affronter l’adversité.

  • Pourquoi il a quitté l’armée malgré un parcours exemplaire et ce qu’il a découvert sur ses motivations profondes, et son système de valeur.

  • Les mécanismes inconscients qui poussent les entrepreneurs performeurs à enchaîner les succès… au prix de leur santé mentale.

  • Sa méthode pour transformer le syndrome du “jamais assez” en un moteur aligné avec ses valeurs.

🏃‍♂️ Entre running, entrepreneuriat et séminaires exclusifs

Aujourd’hui, Édouard allie sa passion pour le trail, le dépassement de soi et l’accompagnement sur-mesure de leaders en quête de performance durable. Il raconte comment ses séminaires rassemblent sportifs de haut niveau et entrepreneurs pour créer des échanges riches entre deux univers souvent plus proches qu’on ne le croit.

Un épisode pour celles et ceux qui veulent performer sans s’épuiser
Que vous soyez entrepreneur, sportif ou simplement en quête de confiance en soi et d’outils pour avancer, cet échange vous aidera à réfléchir autrement à vos objectifs, vos valeurs et votre manière de mener votre vie.

🎧 Écoutez maintenant et découvrez :

✔️ Pourquoi la discipline naturelle n’est pas une question de volonté, mais de valeurs.
✔️ Comment casser vos plafonds de verre pour atteindre vos ambitions sans sacrifier votre bien-être.
✔️ Les clés d’une préparation mentale digne d’un tireur d’élite, applicable au business et au quotidien.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Objectif Mental, le podcast où l'on explore le coaching et la préparation mentale. Je suis Kevin et chaque semaine je partage des conseils pratiques, des interviews d'experts, ainsi que des témoignages inspirants d'entrepreneurs, de sportifs et d'artistes. Mon objectif est de vous aider à débloquer votre potentiel pour performer en toute sérénité, que ce soit dans votre vie professionnelle ou... extra-professionnels. Je vous souhaite une excellente écoute. Salut Edouard, ça va ?

  • Speaker #1

    Ça va et toi ?

  • Speaker #0

    Très bien, merci de venir sur le podcast Objectif Mental.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    Ton profil m'a attiré, notamment parce que tu as mis une catchline, une catchphrase, je ne sais pas comment on dit, mais ex-tireur d'élite. Donc tu étais dans l'armée, tireur d'élite, tu t'es reconverti dans le coaching.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et tu es aussi entrepreneur parce que tu allies running, networking, entrepreneuriat.

  • Speaker #1

    C'est ça, exactement. Avec des sportifs de haut niveau.

  • Speaker #0

    Excellent. Ce que je te propose, c'est qu'on fasse deux parties. La première sur ta carrière militaire. En fait, comprendre pourquoi tu as voulu faire ce métier, comment tu y es arrivé et pourquoi tu l'as quitté aussi, parce que tu aurais pu faire toute ta carrière là-dedans.

  • Speaker #1

    C'est intéressant, effectivement.

  • Speaker #0

    Et ensuite, on va basculer sur la partie coaching, psychologie, tout ce que tu as appris, comment tu l'appliques toi maintenant dans ton métier. Ça va être super intéressant.

  • Speaker #1

    Let's go.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu peux te présenter ?

  • Speaker #1

    Je m'appelle Edouard, j'ai 26 ans, j'ai fait 6 ans d'armée dans un régiment parachutiste. Je me suis spécialisé en tant que tireur d'élite par la suite. Après ça, j'ai décidé d'arrêter pour me reconvertir dans le coaching, comme tu l'as dit. Aujourd'hui, j'accompagne des entrepreneurs qui adorent la performance, qui adorent les gros résultats, mais qui s'accompagnent globalement. d'épuisement, solitude, perte de sens et en fait je viens gérer ça avec eux.

  • Speaker #0

    J'imagine que tu appliques aussi ce que tu as appris à l'armée quelque part ?

  • Speaker #1

    Ouais, ça dépend. En fait c'est principalement de la psychologie. Maintenant en fait c'est plus l'état d'esprit militaire que j'applique mais en fait finalement mes clients l'appliquent déjà naturellement puisque cet état d'esprit de performer et d'aller chercher des hauts résultats d'aller se dépasser, chercher ses limites. En fait, c'est quelque chose qu'on trouve à l'armée, mais qu'on trouve aussi facilement dans le civil, notamment quand tu es à ton compte et que tu as des grosses ambitions, etc.

  • Speaker #0

    Carrément. Quand on a préparé l'épisode en visio, et puis même sur ta bio, tu dis que devenir tireur d'élite, pour toi, c'était une consécration, quelque part. Un objectif qui te faisait rêver. J'ai déjà envie de comprendre ton parcours avant. Comment tu es arrivé à t'engager dans l'armée et ensuite à te fixer cet objectif de devenir tier 8 ?

  • Speaker #1

    J'ai vu ça à la télé. J'ai vu un reportage sur l'armée. J'étais tout petit. Et quand j'ai vu, j'ai dit à mes parents, c'est ça que je veux faire. Et ils m'ont dit, va te coucher, on en reparle demain. Il aura oublié. Ben non. Et puis en fait j'ai consacré finalement toute ma scolarité à ça, en me fixant cet objectif là, en me disant que c'était ça que je voulais faire. Et voilà, et en fait arrivé surtout au lycée, j'ai commencé à finalement faire une prépa physique pour commencer à tout simplement me préparer. Et puis après direction l'armée, engagement à 19 ans.

  • Speaker #0

    Direct après le bac ?

  • Speaker #1

    Direct après le bac, ouais. à 19 ans parce que j'ai retapé ma seconde, j'aime tellement l'école que j'ai décidé de faire une année de plus et voilà.

  • Speaker #0

    Tu peux nous raconter un peu quand le moment où tu... enfin il y a des tests pour entrer en armée, comment ça fonctionne, tu postules ?

  • Speaker #1

    Ouais c'est ça, en fait il y a un truc qui s'appelle le SERFA si je dis pas de bêtises je sais pas si son nom a changé depuis en gros c'est le centre de recrutement et donc tu y vas et tu dis voilà j'ai envie de m'engager globalement il y a un gars qui te... qui t'accueillent, qui te posent quelques questions, etc. qui te demandent où est-ce que tu as envie d'aller, si tu as réfléchi, si tu connais l'armée, etc. Moi, je m'étais quand même pas mal renseigné, je savais où est-ce que je voulais aller. C'était dans un premier temps, aller dans un régiment qui était dit de conventionnel, puis après aller dans un régiment spécialisé, donc les forces spéciales. Finalement, ce n'est pas ce qui est arrivé, mais on en parlera après du coup. Et voilà. Et donc après, je suis allé à Vincennes pour faire des tests. Je crois que ça a duré trois jours, un truc comme ça, avec différents tests physiques, psychomoteurs, psychologiques, etc. Enfin, très basique finalement, mais qui permet de voir si oui ou non, tu peux continuer l'aventure.

  • Speaker #0

    Toi, tu étais prêt puisque tu savais, tu avais déjà anticipé toutes les épreuves et tout ce qu'il fallait faire. C'était quoi à peu près les épreuves ?

  • Speaker #1

    Ouais, c'était du Luc Léger.

  • Speaker #0

    C'est de la VMA,

  • Speaker #1

    c'est ça ? Ouais, c'est ça. C'est les deux plots. Oui, oui. Le bip. le mec m'avait dit bon allez c'est bon t'arrêtes parce que en fait je m'arrêtais pas donc voilà d'où cette condition physique pour la course ouais j'aime bien la course donc voilà et puis après quelques tests sur les tractions les abdos parcours d'obstacles avec un peu de proprioception pour voir si tu tombes machin etc Et puis quelques questions sur culture G, mathématiques, français et quelques tests de logique. Et puis après, voilà, globalement, c'était ces trois jours-là.

  • Speaker #0

    Ok, donc tu passes ces tests, t'es pris. Qu'est-ce qui se passe ensuite ? T'es formé, tu rentres dans une caserne ?

  • Speaker #1

    Ouais, en fait, j'attends quelques mois parce qu'il y avait en fait une rentrée. Enfin, c'est pas une rentrée, mais en gros... Une intégration,

  • Speaker #0

    quoi.

  • Speaker #1

    Ouais, voilà. Une intégration, et du coup c'était en septembre 2017. J'ai attendu l'été en fait pour savoir si oui ou non j'étais pris, j'ai été pris. Et donc du coup le 5 septembre 2017, je m'engage officiellement, je me retrouve à Carcassonne, le régiment dans lequel j'étais. Et voilà en fait l'aventure commence. Donc c'est six mois où tu apprends finalement le B.A.B.A. de ce qui est... Le militaire, apprendre les compétences des militaires, donc ça va de la condition physique, maniement des armes, les courses d'orientation, l'orientation de manière générale, savoir marcher, parce qu'en fait finalement c'est le moyen de transport principal, ou presque. Donc voilà, quoi d'autre ?

  • Speaker #0

    Quand tu dis savoir marcher, c'est j'imagine 50 km dans la journée ?

  • Speaker #1

    Ouais voilà, mais là on a commencé de manière très progressive, la première marche c'était 5 km. avec un sac plutôt léger, un rythme assez soutenu parce que bien sûr ils nous testent et donc en fait il faut épurer. On était je crois à 63 au début de l'intégration et on a fini à 21, 22, un truc comme ça.

  • Speaker #0

    C'est presque un tiers de personnes, c'est pas énorme.

  • Speaker #1

    C'est pas énorme mais en même temps le régiment dans lequel j'étais est pas mal réputé pour justement chercher un peu le côté excellence, etc. Ça dépend où est-ce qu'on place le curseur excellence bien sûr mais... Ils cherchent quand même des gars qui ont une bonne condition physique, qui savent endurer, etc.

  • Speaker #0

    Et qui peuvent se projeter derrière dans des sections plus élites et tout, c'est ça ?

  • Speaker #1

    Ouais, exactement. En fait, c'est pour ça que j'ai choisi ce régiment-là, parce que c'était une bonne passerelle pour derrière aller sur des régiments plus spécialisés, dans des postes plus spéciaux, comme du coup, soit force spéciale, j'ai des potes qui sont à la DGSE, etc.

  • Speaker #0

    Ok, et donc tu me disais Force Spéciale c'était ton objectif, au final tu ne l'intègres pas ou tu ne veux pas, je veux bien que tu nous racontes cette phase.

  • Speaker #1

    En fait je vais te raconter, je ne sais pas à quel point ça t'intéresse. Ça m'intéresse. En fait j'ai fait ces six mois là, quelques mois plus tard, une fois qu'on avait fini finalement nos classes, je pars pour ma première mission, je pars en tant que tireur de précision. C'est une mission qui dure quatre mois, ça se passe... plutôt bien. Pour une première mission, c'est plutôt chill, donc c'est cool. Tu pars où ? Je pars au Niger. Niger, deux mois. Je pars au Tchad, deux mois. Globalement, ça a été à chaque fois des missions de quatre mois. On enchaîne avec un sentinelle à Nice. Je déteste. Le sentinelle... Tu patrouilles dans les villes. Je cherchais quand même le côté très opérationnel. Sentinelle, c'était pas trop mon truc.

  • Speaker #0

    Plutôt OPEX que...

  • Speaker #1

    Exactement. C'était ce que je cherchais au début en tout cas. Et en fait, on m'envoie après sur le stage tireur de précision. Donc en fait, c'est le premier step pour après prétendre aller chez les tireurs d'élite. Sachant que c'était les tireurs d'élite qui encadraient ce stage. Et donc du coup, c'était un peu ma porte d'entrée. Et donc, ça dure un mois et demi. En un mois et demi, je perds 10 kilos parce qu'en fait, c'est hyper intense. On marche globalement chaque nuit entre 40 et au plus haut 60 km. Le sommeil, on est à 1 à 2 heures par nuit max. Donc c'est très cool, c'est hyper éprouvant. Moi ça me plaisait à fond parce que j'allais chercher et tester mes limites. C'est tout ce que je cherchais en fait. Et puis comme tu dis, c'est une forme de consécration d'une certaine manière. Et donc, aussi pas mal de blessures entre guillemets assez superficielles, mais hyper gênantes, notamment les ampoules, où en fait, je finis avec les pieds complètement éclatés. Vraiment, ils ne sont vraiment pas beaux. Et ce que j'avais fait du coup pour le raid final, qui durait trois jours, trois jours de nuit, j'avais mis des straps directement autour de mes pieds. J'avais... Tu t'es momifié quoi. Ouais, exactement. Et je m'étais dit, j'y touche pas pendant trois jours, on verra bien ce que ça donne à la fin. Donc voilà. Et en fait, ça m'a permis finalement de finir tout ça. Les résultats tombent. Et du coup, je finis ma genre de promo de ce stage. Et donc, les tireurs de rythme me disent, OK, ton profil nous intéresse. Si tu veux passer les stages de sélection, let's go pour ça. Nous, on est OK. Je leur avais dit ok, pas de souci. Et donc quelques mois plus tard, ils m'ont rappelé en me disant on fait les tests de sélection, est-ce que tu veux venir ? Oui. J'y suis allé. Entre ces deux moments-là, je suis reparti en mission, c'était en Côte d'Ivoire. Là, ça avait duré un mois et demi, un truc comme ça. Mission, pareil. Plutôt chill. L'idée, c'était de former l'armée qui était là-bas. D'accord. Donc, plutôt chill. J'en ai franchement des bons souvenirs. J'ai vraiment bien aimé cette période-là. Après, retour en France, je fais les tests de sélection. Pareil, je finis hyper bien, donc je suis accepté. Et du coup, s'enchaîne directement un mois et demi de stage chez RADELIT. Où là, les sacs, par contre, sont beaucoup plus lourds. En fait, ils réduisent plutôt la distance. Même s'il aurait du spot beaucoup. Parce que c'est toujours dans cette idée de test, d'aller voir ce que tu donnes sous pression, sous fatigue, etc. Globalement, les sacs peuvent monter à 80 kg. Donc concrètement, je portais plus lourd que moi.

  • Speaker #0

    Je suis pas content en fait. Moi, j'ai fait des randos avec 15 déjà,

  • Speaker #1

    je me dis que c'était lourd. En fait, c'est tout l'équipement, sachant qu'en fait, le fusil du T-Rod Elite pèse, je crois, 17,5 kg. Juste le fusil ? Oui, juste le fusil, en ordre de combat. Je pense que mes collègues me reprendront si je me suis trompé, mais c'est pas grave. Mais globalement, déjà, tu pars minimum avec 17,5 kilos dans ton sac. Et le sac a une clé de portage qui permet d'éviter que le sac s'écrase avec le poids. Je crois qu'il fait 11 kilos ou 10 kilos. En gros, tu as 30 kilos par 100 ans. Et après, tu rajoutes nourriture, eau, tout ce qu'il faut pour être finalement autonome. Parce que c'est ce qu'on recherche pour un tueur d'élite, d'être autonome. et qu'ils puissent se débrouiller tout seuls lors de mission.

  • Speaker #0

    Ok. Juste que je comprenne, parce que tu me dis que tu finis major en tir de précision et très bien classé dans les meilleurs en tir d'élite. Tu as des prédispositions à ça ? Parce que quand tu étais jeune, tu ne faisais pas de tir.

  • Speaker #1

    Si, en fait je fais partie d'une famille de chasseurs. Et en fait, du coup, j'ai appris petit à tirer.

  • Speaker #0

    Tu connaissais déjà,

  • Speaker #1

    ok. Ouais, je savais à peu près comment manier une arme, on va dire. Et puis c'était quelque chose qui m'intéressait, dans lequel j'aimais bien mettre une cible au fond du jardin et puis m'entraîner à tirer avec ça.

  • Speaker #0

    D'accord, ça vient quand même de là.

  • Speaker #1

    Ouais ouais, merci papa.

  • Speaker #0

    C'est clair, pour l'objectif que tu avais. Et tu sentais pendant les stages que tu travaillais quand même plus que les autres ou en fait tu avais ces facilités et ça te permettait de surpasser les autres de la promo ?

  • Speaker #1

    Je n'irais pas dire que j'avais des facilités, juste en fait j'avais cette niaque, cette détermination de tout péter. J'avais juste envie de tout donner, de donner le meilleur de moi-même. Et franchement, je n'avais pas tant de comparaisons par rapport aux autres. Quand je repense vraiment au stage tireur de précision, qui a été vraiment le stage le plus éprouvant. En fait, le stage tireur de précision, comme je te dis, c'est le premier step. Et en fait, c'est vraiment pour... écrémé tout enfin ceux qui ne peuvent pas suivre en fait faut les faire partir le plus rapidement possible et donc du coup c'est pour ça que c'est hyper compliqué et le stage charade et dit c'est vraiment une spécialisation et donc du coup à ce moment là en fait c'est moins hard mais par contre tu apprends beaucoup plus donc c'est entre guillemets beaucoup plus quali on va chercher vraiment la précision dans exactement et donc tu vois quand j'étais dans ce stage là franchement Je savais que même moi, je n'aurais pas forcément misé sur moi sur le papier parce que je n'avais aucune préparation physique. Je revenais d'un sentinelle qui avait duré deux mois. Donc en fait, j'étais déjà fatigué d'une mission et on m'envoie sur ce stage-là. J'étais là, bon ok, je donne le meilleur de moi-même, on verra bien ce qui se passe à l'arrivée. Donc voilà, et franchement j'en voyais qui étaient bien plus préparés que moi, je me disais ok, il y a du niveau de ouf, il va falloir que j'envoie de la soupape. C'est ce que j'ai fait, mais sans forcément me comparer à eux. D'ailleurs ce qui m'a surpris c'est qu'il y en a qui étaient, vraiment c'était des armoires à glace les types, je me disais en fait eux jamais ils lâcheront, mais si en fait. Et justement après, en étudiant un peu la psychologie etc, j'ai compris pourquoi entre guillemets moi je... j'avais tenu jusqu'au bout et pourquoi eux finalement avaient décidé d'arrêter quoi.

  • Speaker #0

    Et alors ?

  • Speaker #1

    En fait, c'est tout simplement à quel point ça matche dans ton système de valeurs. Et plus tu es dans ton système de valeurs, en tout cas plus tu es dans tes valeurs hautes, plus ça va être simple pour toi d'accepter le challenge, les problèmes, la dureté des choses, etc. Et plus tu es dans tes valeurs basses, plus... tu vas en fait avoir du mal à encaisser les coups durs et tu vas avoir tendance à plus facilement arrêter parce que c'est quelque chose qui te parle pas.

  • Speaker #0

    Qui te drive pas profondément.

  • Speaker #1

    Exactement. Sauf que moi, en fait, c'était ma raison.

  • Speaker #0

    T'étais prêt à te bander les pieds pour...

  • Speaker #1

    De toute façon, en fait, vraiment, je partais dans l'objectif que s'il fallait que j'y laisse ma peau sur ce stage, j'allais le faire. En fait, l'abandon ne faisait pas partie de l'équation.

  • Speaker #0

    Donc le mental, en fait, l'a pris vraiment le dessus.

  • Speaker #1

    Ah ouais, ouais. Pour tout le reste. Complètement.

  • Speaker #0

    C'est assez impressionnant. Et donc ensuite tu fais ce stage de tireur d'élite, tu es envoyé en mission après ?

  • Speaker #1

    Derrière je refais un stage parce que finalement du coup j'ai pas de grade, donc je suis première classe à ce moment là, et en fait pour être tireur d'élite avec cette spécialité là, il faut obligatoirement être caporal, donc avoir le grade finalement juste supérieur. Mais du coup j'étais le seul première classe qui n'était pas caporal. mais qui avait le stage Tireur d'élite. Et donc du coup, dès que j'ai intégré la section Tireur d'élite, ils m'ont dit « Allez, tu repars en stage ! » Rebelote, un mois et demi, c'était en 2020 en plein Covid. Donc moi, je n'ai pas vécu le Covid. C'était assez particulier avec l'armée. C'était où ? Toujours à Carcassonne, mais du coup en pleine nature, etc. C'est plus dur ? Ouais, ouais. Et donc on est reparti pour un mois et demi. Donc globalement c'est un stage qui pareil en fait vient chercher vraiment le côté résilience etc. Voir un peu ce que tu donnes sous fatigue, sous stress machin. Donc ils viennent chercher vraiment l'épuisement. Donc en fait tu marches encore une fois, tu marches beaucoup alors mais si t'aimes pas marcher, faut pas y aller. Mais globalement tu marches beaucoup et en fait la nuit ce qui se passait c'était... On faisait des trous de combat, ce qu'on appelle. Et tu creuses tout simplement. Tu creuses toute la nuit. Ce n'est pas forcément... En fait, c'est intéressant sur des zones de combat. Mais là, c'était vraiment de l'exercice pour aller chercher l'épuisement. Parce qu'il y en a qui, à la fin, pètent un câble en mode... Quand on creuse, ça ne sert complètement à rien, etc. Et ça permet aussi de faire le trait. Exactement. Ok.

  • Speaker #0

    Il vous pousse quand même bien dans... C'est normal en même temps parce que l'objet après fait que tu peux te permettre d'appuyer sur des personnes qui craquent.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Et t'es envoyé en mission après ?

  • Speaker #1

    Ouais, juste après du coup, je pars pour ma dernière mission. Donc encore, je suis toujours dans cette année 2020. Je pars pour le Mali, 4 mois, 120 jours pile. Et en fait, c'est une mission qui finalement est la plus chaude que j'ai pu faire. Bon, très honnêtement, il se passe pas grand chose. Enfin, il se passe quelques petits trucs là-bas, quelques théâtres de guerre. Donc voilà. Et en fait, moi, du coup, je le vis hyper mal. Je le vis hyper mal parce qu'en fait, j'ai plus l'impression qu'on joue la défense plutôt que l'attaque. Et donc, du coup, j'ai plus l'impression de subir que d'imposer la force qu'on pouvait avoir à disposition. Et donc ça me frustre énormément, je le vis hyper mal, ça me stresse beaucoup, sachant qu'en fait on était en perpétuel sur le qui-vive. Tu vois, il y avait une alarme qui sonnait pendant 30 secondes, et en fait tu avais 30 secondes pour aller te cacher sous le bunker, parce qu'il y avait des obus qui allaient tomber, en tout cas il y avait un risque d'obus qui allaient tomber. Et donc en fait d'être en permanence sous stress par rapport à ça, ouais je le vivais vraiment mal.

  • Speaker #0

    Alors que... Vous étiez entraîné aussi pour aller vous... Justement à l'inverse, pas vous défendre, mais aller vraiment...

  • Speaker #1

    En plus, c'est plutôt que j'aime bien fonctionner... Quand tu joues l'attaque, c'est toi qui imposes ton rythme. Et en fait, c'est beaucoup plus simple. lorsque c'est toi qui impose les choses, que lorsque tu subis et en fait tu es en perpétuelle réaction par rapport aux événements. Et donc là en fait, on était en perpétuelle réaction par rapport aux événements et je le vivais vraiment mal quoi.

  • Speaker #0

    T'as des souvenirs de... ça m'intéresse de savoir si tu rêves encore de moments comme ça ?

  • Speaker #1

    Ça m'est arrivé pendant longtemps. Maintenant, non. J'ai été suivi justement en fait... poste armé. En gros, ce qui s'est passé, c'est un retour de mission. Retour de mission, je ne le vis pas très bien. Passer d'une zone en guerre à une zone en paix, ça fait bizarre. Quand je suis chez mes parents, une porte qui claque, je transpire d'une certaine manière. Je grossis les traits, mais c'est un peu ça. Le changement est assez radical. Il y a un sas de décompression qui avait été mis en place sur trois jours, mais en fait, je m'en foutais complètement parce que moi, je voulais rentrer voir ma famille. Donc, je n'en ai pas forcément profité de la meilleure des manières. Peut-être une erreur de ma part d'ailleurs pour ça, mais voilà. Et en fait, au moment où mes vacances se finissent, mes permissions se finissent, et que je retourne au régiment, là vraiment, je commence à vivre une vraie perte de sens. Je ne comprends pas pourquoi. Je suis complètement démotivé et là, en fait, je reste dans ce truc là de je subis, je subis ce qui arrive, sachant que le rythme est hyper intense, ça bouge beaucoup, etc. Et franchement, je n'ai plus envie de le faire. Je n'ai plus envie de le faire, mais je ne comprends pas pourquoi. Donc, petit à petit, je m'intéresse à la psychologie parce que je me dis que le problème vient de moi et que j'aimerais comprendre ce qui m'arrive. Donc, je m'intéresse à la psychologie. en parallèle du coup je me mets en arrêt un mois pour vraiment souffler parce que vraiment j'étais pas au bord du gouffre je le vivais hyper mal et en fait ces arrêts là se sont prolongés dans le temps donc ça m'a laissé deux ans pour vraiment souffler, me reposer j'étais suivi psychologiquement ça c'était l'armée qui fournissait le soutien oui en fait c'était par rapport je suis passé devant un doc enfin la doctrine quoi militaire il a repris mon dossier il a vu entre guillemets un peu tout ce que j'ai fait et c'est là il m'a dit ok on va pas te lâcher comme ça parce que effectivement ça peut être peut-être le bordel dans ta tête je grossis les traits mais c'est un peu ça et donc du coup ils m'ont dit ok on tenait en repos souffle un coup machin et donc j'ai eu un suivi psychologique derrière ça et derrière en fait je voulais vraiment être proactif et justement arrêter de subir tu vois c'est toujours cette idée de jouer l'attaqué plutôt que de la défense et donc Donc, jouer l'attaque... contre ma perte de sens, on va dire, c'était d'être proactif dessus et de comprendre ce qui se passait. Et donc, je m'intéresse à la psychologie, je me passionne pour la psychologie, et derrière, du coup, je me forme pour la psychologie, enfin, surtout le coaching, enfin, vraiment, en fait, tout ce qui est mindset, etc. Et voilà, ça dure deux ans, et j'accumule du coup énormément de savoirs, mais je sens qu'il y a un truc au fond de moi qui est encore bloqué, je n'arrive pas à le saisir, etc. Je me fais moi-même coacher pour vraiment avancer et dans cette idée d'être proactif jusqu'au moment où en parallèle, bien sûr, j'ouvre ma boîte. La première année, j'ai zéro client parce que mon positionnement est nul. Le job que je devais faire sur moi d'un point de vue état d'esprit, mindset, pareil, n'était pas fait. Et c'est toujours plus simple d'aller voir ce qui se passe chez les autres que d'aller voir ce qu'on a en nous. Donc j'étais très bon pour aller le faire chez les autres, mais pas forcément sur moi. Et donc je n'exprimais pas forcément ce que je « prônais » à l'intérieur de mes coachings, à l'intérieur de mes offres, etc. Donc en fait, totalement logique finalement de ne pas avoir de clients. Et en fait, fin 2024, vraiment tous mes bout à bout, Et en fait, tout se débloque. Derrière, je signe mes premiers contrats. En fait, j'ai mes premiers clients. Ça avance hyper bien. Mon positionnement est hyper clair. Les gens veulent me rejoindre. Mes clients veulent me rejoindre dans mon état d'esprit, dans mon univers, dans ce que je dégage, etc. Et en fait, derrière, je signe les contrats jusqu'à aujourd'hui. globalement j'arrive à la phase où j'ai plus besoin de chercher des clients j'ai plus besoin et j'ai le choix de pouvoir choisir mes clients, enfin j'ai la chance de pouvoir choisir mes clients aujourd'hui ça c'est top,

  • Speaker #0

    juste que je comprends on va pousser un peu sur la partie la transition entre le moment où t'es pas au top tu fais suivre par un coach c'est vraiment le coaching qui t'a débloqué

  • Speaker #1

    Ça en a fait partie, bien sûr, parce que ça accélère dans le sens où tu ne peux pas voir ce que tu ne vois pas, on va dire. Je ne sais pas comment le dire, mais quand tu as la tête dans le guidon, c'est vraiment cette idée de réaction. Tu vois, à l'armée, quand on s'entraînait sur les pas de tir, il y a un truc qui s'appelle l'effet tunnel. Je l'ai entendu aussi dans le civil, donc je ne pense pas que ce soit un terme vraiment militaire. Mais c'est cette idée-là que quand il y a des cibles qui se dévoilent... En fait, tu vas avoir tout de suite envie de les traiter et sans voir qu'il y a d'autres cibles qui se dévoilent autour. Et c'est pour ça que l'intérêt, c'est de ne jamais être seul quand tu es en mission. Et qu'il y a les copains qui prennent aussi les alentours. Et que du coup, ça permet de sécuriser absolument tout en déplacement et en allant vers l'objectif. Là, c'est un peu la même chose finalement parce que... J'avais la tête dans le guidon, donc j'avais ma cible de « putain, c'est horrible, je veux sortir de ma perte de sens, machin » , sans voir qu'en fait, il y avait plein de phénomènes et de croyances autour de tout ça que je n'arrivais pas à voir de moi-même. Et en fait, il me fallait du coup cette personne, ce coach, pour me dire « est-ce que tu arrives à voir tout ce qui se passe autour ? » Et de mettre en lumière tout ça.

  • Speaker #0

    et c'est Parce qu'on n'a pas parlé de la phase où tu arrêtes, du coup l'armée comment ils le prennent, comment tu leur expliques, comment tu en prends conscience, pourquoi tu arrêtes ?

  • Speaker #1

    Mal, parce qu'en fait je décide de complètement couper les ponts, en fait j'ai vraiment une overdose de tout ça, et du coup c'est un peu un regret que j'ai j'avoue par rapport à ça. je les ai toujours pas recontactés d'ailleurs en tout cas pas ceux que j'aimerais c'est quelque chose je pense le faire parce que je leur dois quand même je pense quelques explications et puis même pour être pour rester droit dans mes bottes je trouve que c'est important donc donc voilà et c'était quoi ta question ?

  • Speaker #0

    comment ils le prennent mal comment tu prends la décision parce que le coach enfin avec le coach vous travaillez là dessus Et à un moment, tu as un éclair et tu dis, en fait, il faut que j'arrête l'armée. Oui,

  • Speaker #1

    oui. Alors, en fait, c'est plus, je me mets en arrêt, je coupe les ponts, je commence à travailler sur moi, je ne connaissais pas du tout le milieu du coaching. Et en fait, au moment où je découvre ça, je me dis, putain, en fait, ça a l'air excellent. Enfin, ça a l'air dingue. Ça va me permettre de comprendre, etc. Donc, vas-y, je fonce. Et c'est plutôt comme ça que ça s'est passé. D'accord. Ah oui, donc, et en fait, l'armée ne le prend pas forcément bien parce que les Tien d'élite, il y en a très peu. et on est beaucoup sollicité sachant que le rythme était déjà hyper dense donc en fait de perdre un bonhomme c'est un bordel pour eux derrière et donc du coup oui ils ont investi en toi concrètement j'ai foutu un peu le bordel d'une certaine manière donc voilà je

  • Speaker #0

    pense qu'ils ont réussi à gérer finalement comme toujours mais c'était pas simple c'était pas simple pour eux je vais faire une parenthèse sur la partie militaire après on revient sur le coaching sur la partie militaire, est-ce que t'as dû utiliser tes compétences ? dans des moments, tu peux peut-être pas tout raconter, mais tu as des moments, dire, Criscio...

  • Speaker #1

    Non, j'ai jamais tiré sur quelqu'un. Ça aurait pu se passer à un moment, mais en fait, les ordres ont fait que ça a été non.

  • Speaker #0

    Parce que ça, j'imagine qu'il faut s'y préparer aussi.

  • Speaker #1

    psychologique ? Ouais, effectivement. Après, en fait, c'est pour ça aussi que l'entraînement est fait pour. Tout simplement, à force de répétition, tu ne te poses pas de questions. Tu sais ce que tu dois faire. Le job, tu le connais. Il est sorti de l'automatisme. Ouais, exactement.

  • Speaker #0

    On peut refermer la parenthèse. Sur le coaching, c'est hyper intéressant que tu viennes de l'armée. Qu'est-ce que tu vois chez les dirigeants qui te sautent aux yeux en te disant « Toi qui étais militaire, c'est évident pour toi. » Et chez les dirigeants, tu dis, là, il y a du laxisme, tu as mauvaise hygiène de vie, plein de choses comme ça. Tu as des choses comme ça qui te sautent aux yeux, tu dis que ça devrait être transféré de la partie militaire à la partie entreprise.

  • Speaker #1

    Oui, je comprends. En fait, je pense que je te parlais du système de valeur tout à l'heure. Je pense vraiment que plus tu es dans ton système de valeur le plus haut, Plus tu vas avoir une discipline naturelle à faire les choses, parce que ça te parle. Plus tu es dans tes valeurs basses, moins tu vas faire les choses, et plus tu vas être éparpillé, mal organisé, enfin tout ce que tu veux, parce que justement ça ne te parle pas. Typiquement, j'aime le sport.

  • Speaker #0

    en fait je loupe pas de séance parce que j'adore ça c'est même pas une question pour moi c'est juste je kiffe j'y vais tu vois donc je suis naturellement discipliné sur ça alors bien sûr je me mets des petits coups de pied au cul à des moments parce que fait sur faire un fatigue flemme etc ça arrive bien sûr quand tu as des grosses journées tu adaptes l'entraînement mais dans tous les cas fin tu es tout le temps hyper content de le faire et donc ça c'est beaucoup plus simple a finalement payer ce prix il ya toujours un prix à payer dans tout ce que tu fais c'est beaucoup beaucoup plus simple de payer ce prix. quand tu es dans tes valeurs les plus hautes. Et donc en fait, j'ai aucun jugement envers n'importe quel entrepreneur, tout simplement parce que s'ils ne font pas les choses, c'est qu'il y a une raison. Et la raison, c'est bien souvent qu'ils essayent de matcher de la meilleure des manières qu'ils puissent le faire, leur quotidien avec leur système de valeurs, mais qu'ils n'y arrivent pas forcément pour différentes raisons. Mais globalement... C'est par rapport aux perceptions déséquilibrées qu'il peut y avoir. Là, on rentre vraiment dans le spécifique pur de ce que je fais avec mes clients. Globalement, le comportement que tu as aujourd'hui, c'est que le résultat de tes expériences passées. L'expérience passée, ce que tu as pu vivre et ce que tu as pu apprendre, ton éducation, etc. Ce qui finalement crée tes croyances. et donc créer ton propre plafond de verre. Et en fait, quand tu juges une situation comme négative, derrière, tu vas vouloir la fuir parce que tu ne veux pas que ça se reproduise. Donc il y a une émotion qui s'intègre à cette expérience-là et cette perception que tu as pu avoir. Donc dès qu'il y a une situation dans ton quotidien qui te fait revivre cette émotion, de manière tout à fait naturelle, c'est l'animal qui va commencer à piloter, enfin qui va prendre les commandes et qui va vouloir fuir. Mais du coup, fuir quelque chose dans son quotidien, ça devient problématique à un moment. Et donc, c'est pile poil ce qui crée ton plafond de verre. C'est intéressant ce plafond de verre,

  • Speaker #1

    c'est passionnant.

  • Speaker #0

    Et donc, du coup, justement, l'idée, c'est d'aller casser ce plafond de verre. Et c'est pour ça que je te dis, je n'ai aucun jugement envers des entrepreneurs qui, par exemple, procrastinent, etc. Parce qu'en fait, finalement, ils le font pas pour rien. Ils le font parce qu'ils fuient quelque chose. et donc en fait de comprendre cette fuite permet derrière d'aller travailler dessus et de casser ce plafond de verre pour passer au niveau supérieur. Ce qui va faire qu'ils vont pouvoir se rapprocher de leur système de valeur le plus haut et donc du coup d'aller chercher cette discipline plus ou moins naturelle, en tout cas qui est plus simple, parce que le prix à payer est quelque chose pour eux qui est OK.

  • Speaker #1

    Tu aurais un exemple d'entrepreneur évidemment, sans le citer, mais où tu as retravaillé sur ce système de valeur et ensuite sur ce plafond de verre ?

  • Speaker #0

    Oui. un gars qui vient me voir et qui enfin que je rencontre en soirée et je parle un peu de et qui en fait comment dire je lui explique un peu mon histoire il s'identifie beaucoup à tout ça et il me dit écoute j'aimerais bien creuser un peu plus ok donc je propose une session et comment dire il me dit voilà J'ai une quinzaine de personnes à gérer, j'ai une équipe qui est complètement démotivée, je suis obligé de passer derrière eux, refaire le taf, j'ai une femme, un nouveau-né, je ne les vois jamais, je dors peu, enfin bref, c'est le bordel quoi. C'est le bordel, ça ne peut plus continuer comme ça, j'en ai marre. Et ce qui fait qu'en fait, petit à petit, épuisement, solitude, perte de sens, etc. Donc en fait, pile poil dans le schéma finalement d'un profil performer, parce que le type se met des... des tunnels de taffes qui sont énormes. Et donc, on va avoir ça. Et en fait, ce qu'on voit petit à petit au fur et à mesure de la session, c'est qu'il a un besoin de contrôle, de tout gérer, de tout ficeler dans tous les sens et de savoir tout le temps tout ce qui se passe. Mais le problème, c'est que... Et donc, du coup, ce qu'il faut comprendre, c'est que les moteurs qui t'ont permis d'arriver là où tu en es aujourd'hui, créent aussi pile poil ce plafond de verre. Pourquoi ? Parce que... En fait, quand tu passes ta boîte de 0 à 1, c'est super de pouvoir tout gérer, tout contrôler, tout ficeler, etc. Mais quand tu passes de 1 à 10 et qu'il s'agit de déléguer, faire grossir ta boîte, créer des équipes, etc. et que tu as ce besoin de contrôle et de tout gérer, là, ça devient compliqué. Et en fait, il était pile poil dans ce truc-là.

  • Speaker #1

    Ça me parle dans beaucoup de boîtes que je vois, souvent des PME familiales, des très belles boîtes. Après, l'étape d'après est compliquée.

  • Speaker #0

    Exactement.

  • Speaker #1

    Mais sans jugement.

  • Speaker #0

    Oui, complètement. Mais du coup, voilà. Comme je te dis, le comportement que tu as aujourd'hui, ta manière de faire, d'agir, de réfléchir, vient de tes expériences passées. Et donc du coup, on a replongé un peu dans son passé et voir où est-ce que dans son histoire, il a eu un sentiment d'insécurité, d'incontrôle, etc. Parce que du coup, avec cette perception-là... C'est quelque chose qui veut fuir. Et donc, comment il fait pour fuir ou compenser ? Si tu as l'impression d'être en insécurité permanente et de ne pas être dans le contrôle, tu vas vouloir du coup compenser en étant tout le temps dans la sécurité et dans le contrôle. Et donc, du coup, on est allé voir ça. On a fait ce travail de rééquilibrage pour aller voir finalement le positif dans cette situation. d'insécurité, d'inconfort, etc. Ce que ça lui a apporté, ce que ça lui a permis de développer en termes de compétences, les opportunités que ça a pu créer, etc. Et en fait lorsque tu fuis quelque chose de manière naturelle, c'est vraiment un système d'équilibre et de balance, de manière naturelle tu vas créer aussi un fantasme, une situation rêvée, idéalisée, que tu vas vouloir aller chercher en permanence. Avec cette idée de j'aurais voulu que ça se passe autrement, si j'avais la possibilité de faire autrement, je l'aurais fait. Sans voir que cette situation idéalisée amène aussi des inconvénients et n'aurait pas pu t'apporter les opportunités que tu as pu avoir derrière. Et donc, en fait, de réussir à faire descendre le fantasme et de rehausser la situation vécue, ça permet de finalement retrouver une forme d'équilibre. Et donc, derrière, depuis un espace juste pour la personne, ça permet de prendre des décisions, des décisions qui ne sont pas forcément parfaites, mais des décisions qui collent à son système de valeur et qui sont justes pour elle. Et donc, du coup, derrière ça, ça permet de sortir, notamment pour lui, de cette insécurité, de cette forme d'incontrôle. Et deux semaines plus tard, il me rappelle et il me dit « putain, c'est dingue ! » Mes équipes bossent, il y a une ambiance de dingue dans la boîte. Moi, j'ai des heures de sommeil, je vois ma femme et mon nouveau-né. Enfin, vraiment, ça se passe bien quoi. Trop cool. Et en fait, ça en une session.

  • Speaker #1

    Et il a vu qu'en lâchant un peu la corde, en mettant plus de mots, on va dire, finalement, ça se passait très bien aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, mais en fait, le truc, c'est que quand l'insécurité est trop forte pour mettre ce... lâcher du lest quand en fait tu as vraiment besoin d'avoir ce contrôle là c'est impossible pour ces gens et c'est là où il ya un combat intérieur de putain je comprends pas je dois avoir un problème je suis pas comme les autres en fait pas du tout c'est juste que il y a en fait un point d'origine à tout ça et d'aller traiter ce point d'origine permet de finalement être comme les autres

  • Speaker #1

    Tu coaches des hommes et des femmes ?

  • Speaker #0

    Ouais les deux Quelles sont les différences ? Non, pas forcément. En fait, je n'ai pas un personna type. Moi, je le fais surtout, j'attire des personnes et je coache des personnes, surtout autour d'un point central et névralgique, c'est le moteur psychologique du performeur. En fait, je suis moi-même un performeur. J'aime les gros résultats, j'aime dépasser, me dépasser. envoyer de la soupape, tout ce que je peux faire, je le fais. Tout ça, j'adore. Mais qui amène aussi des côtés négatifs. Et je l'ai vécu à X puissance, je ne sais pas combien.

  • Speaker #1

    À l'arrêt, c'est clair.

  • Speaker #0

    Exactement. Donc, un extrême assez important. Donc, je sais ce que c'est. Je suis passé par là, etc. Et en fait, je n'accompagne que ces personnes-là. Tout simplement parce que je sais pile poil ce qu'ils vivent. Et c'est finalement avec eux que je m'éclate le plus en session. Parce que ça me... passionne tout ce qu'ils font, les résultats qu'ils ont, c'est assez dingue les résultats qui sont stratosphériques avec le niveau de responsabilité qu'ils peuvent avoir ça me passionne et donc du coup d'avoir c'est globalement ce type de personnes, enfin c'est pas globalement, c'est 100% de mes clients sont comme ça.

  • Speaker #1

    J'aime bien parce que tu vois, alors ce que j'adore dans le coaching c'est justement retrouver du sens comprendre ses valeurs, qui tu es etc et parfois j'ai l'impression que quand On dit à des performeurs, ce serait peut-être bien que tu fasses un peu moins ou que tu vises des objectifs moins élevés. Ce discours-là ne me plaît pas forcément parce que je me dis en fait, c'est gâcher aussi un potentiel, tu vois. Et à l'inverse, par contre, des personnes pour qui ce n'est pas fait, leur imposer ça, ce n'est pas bon. T'as un côté très personnalisé, donc tu connais quand même finalement ton personnage qui est les performeurs, les performeuses. Et je trouve ça bien que non plus que tu ne rentres pas dans ce discours de « il faut en faire moins, il faut un peu se calmer, etc. »

  • Speaker #0

    C'est pour ça que je n'accompagne qu'un type d'entrepreneur. Et c'est « va dire à un performeur qu'il doit se calmer, il va te claquer la porte au nez. » parce que c'est pas du tout ce qu'il cherche.

  • Speaker #1

    Ou il va essayer, mais au bout de six mois, il va déprimer.

  • Speaker #0

    Oui, exactement. En fait, tu lui retires sa nature même parce que tu viens directement attaquer son système de valeur. Moi, la performance, c'est dans mon système de valeur. J'aime donner tout ce que j'ai, le meilleur de moi-même, etc. Si tu me dis, Edouard, demain, calme-toi, machin, etc. Je vais te dire, mais en fait, non. Je vais faire ça deux jours et je vais péter un plomb. Donc en fait, c'est pas ce que je veux faire. Mais par contre... c'est de faire les bonnes choses pour les bonnes raisons. Parce que typiquement, c'est cette forme d'insécurité et de fuite, tu vas toujours vouloir chercher à compenser, avec une situation idéalisée, comme je te dis. Et bien souvent, le performeur, le moteur psychologique qui se cache derrière toute cette performance, C'est la sensation de ne pas être assez, de ne pas être au niveau, de toujours devoir pouvoir faire plus, etc. Exactement. En fait, c'est protéger, plaire, éprouver. Son image, peu importe, protéger, plaire, éprouver. C'est vraiment un triptyque assez intéressant. Et donc, lorsque tu as l'impression... Du coup, de ne pas être au niveau, à la hauteur, ne jamais en faire assez, etc. Qu'est-ce que tu vas vouloir faire pour compenser ? Toujours plus. Mais en fait, le truc, c'est ce qui amène à l'épuisement si tu finalement fais les bonnes choses pour les mauvaises raisons. Typiquement, moi, ce que j'ai fait avec l'armée, c'est devenir tireur d'élite. Donc ça, c'est la bonne chose. Pour les mauvaises raisons, ça a été en fait une recherche. de reconnaissance, prouver ma valeur, tatu, exactement. Prouver à quel point je suis beau, je suis fort, etc.

  • Speaker #1

    Mais ce n'était pas l'essence même du métier.

  • Speaker #0

    Ce n'était pas l'essence même du métier. C'était surtout une attente inconsciente et une recherche inconsciente de ma part. C'est pour ça que ça m'a amené à cette perte de sens parce qu'au moment où j'ai atteint cet objectif, rien de tout ça n'est arrivé. En plus, ce que je me disais, et encore une fois de manière inconsciente, c'est qu'une fois que j'aurais atteint mon objectif, ma vie sera plus légère, je serai plus heureux, plus épanoui. Tu auras réussi. Exactement. Comme une forme de ligne d'arrivée. En fait, je suis arrivé à Thierry Adéit à 21 ans. Si ma ligne d'arrivée, c'était à 21 ans... Et donc, j'ai vraiment confondu ces trucs-là. Ce qui a fait que derrière, en plus, vu que rien de tout ça s'est passé, du coup, épuisement, solitude, perte de sens, un contre-coup énorme. Et donc, du coup, tu peux faire les bonnes choses pour les mauvaises raisons. Typiquement ça. Et le performer se retrouvera beaucoup là-dedans. Et après, du coup, l'idée, c'est de passer de tu peux faire les bonnes choses pour les bonnes raisons. Et donc, d'arrêter de fuir et de courir après quelque chose pour compenser. Au moment où tu rééquilibres tout ça, tu retombes dans un espace juste qui te permet de matcher avec tes valeurs les plus hautes.

  • Speaker #1

    Carrément. Ça m'a fait penser à un truc quand tu as dit Mondo Jiu-Jitsu, c'était demi-retardé, c'était un peu la ligne d'arrivée. Tu as peut-être des dirigeants aussi ? J'ai appris dans un autre podcast, mais tu vois que leur ligne d'arrivée, c'est de devenir riche et avoir une énorme boîte et puis la vendre un jour. Et après, tu as une dépression.

  • Speaker #0

    Complètement.

  • Speaker #1

    J'entends ça de plus en plus. Je ne suis pas encore à ce stade-là, donc moi, je ne comprends pas, mais je vais y arriver un jour. Est-ce que tu vois ça toi en tant que coach ? Sans bon sens. Oui, OK. Des personnes qui se perdent après, qui se disent en fait, pourquoi j'ai fait ça ?

  • Speaker #0

    Sans bon sens. Oui, complètement. J'ai un client en tête qui me dit, la première fois que je le vois, il me dit, de toute façon… Moi, ce n'est pas une question, je finirais milliardaire. J'adore ce genre d'ambition. Mais je sais que derrière, le titre milliardaire, les chiffres, etc., si c'est vraiment une ligne d'arrivée, c'est nul. En fait, la vie n'a pas de ligne d'arrivée, mis à part finalement la mort. C'est un peu bateau ce que je dis. Mais c'est un peu ça quand même. Et donc, en fait, elle mérite d'être vécue jusqu'au bout. Et en fait, si tu penses qu'à un moment, il y a une ligne d'arrivée pour que tu te reposes ou que tu puisses souffler, etc., Euh, si... Ouais, il y a des questions à se poser quand même. Carrément. Il y a un petit travail à faire. Et en fait, il me dit ça. Je dis, ok, génial, c'est super. Mais je lui dis, pourquoi ? Et en fait, du coup, on va creuser. Et typiquement, ça a été ça. En fait, il a vécu certaines choses dans sa vie qui a fait qu'en fait, il s'est mis dans ce mode d'action-là, avec cet objectif-là, en pensant qu'une fois cet objectif atteint, tout ira mieux.

  • Speaker #1

    Ça l'apaiserait.

  • Speaker #0

    Exactement. Avec cette idée de légèreté, épanouissement, accomplissement, etc. Mais qui ne vient pas en fait. En tout cas, pas à travers l'atteinte d'un objectif. En fait, je pense que l'objectif, il est important, mais c'est plus un point sur le chemin, un checkpoint, je ne sais pas comment on peut dire, que la finalité de quelque chose. Et donc l'idée, c'est dans tous les cas, dans ta vie, tu vas prendre un chemin, autant prendre le bon. Autant prendre celui qui te correspond vraiment et qui matche le plus avec ton système de valeurs, qui est propre à toi parce que ton système de valeurs est créé par les expériences que tu peux vivre.

  • Speaker #1

    Et où tu t'éclates sur le chemin, parce qu'en fait, le plus important, c'est ça, c'est quand tu prends du plaisir. Si je lis entre les lignes ce que tu disais, par exemple, pour la course à pied pour toi, c'est le plaisir que tu prends. Hier soir, j'ai vu sur Insta, tu as fait 1000 données de plus à Montmartre.

  • Speaker #0

    C'est ça,

  • Speaker #1

    oui. Ça veut dire en gros 12 montées d'une butte qui fait 170 mètres.

  • Speaker #0

    C'est ça, oui.

  • Speaker #1

    Il faut vraiment aimer la course. Oui,

  • Speaker #0

    c'est cool.

  • Speaker #1

    Et du coup, on va revenir sur la course à pied. Tu organises des séminaires. d'ailleurs j'avais vu qu'il y avait Louis Frac fondateur de Bio Burger qui était dans le truc que j'ai interviewé aussi.

  • Speaker #0

    Ok, génial.

  • Speaker #1

    Donc tu réunis des entrepreneurs, là c'était à Annecy. L'objectif de ces séminaires, c'est quoi ?

  • Speaker #0

    Le premier week-end, c'était à Annecy, justement. Et l'idée, c'est de rassembler des entrepreneurs qui ont une belle réussite entrepreneuriale et une bonne condition physique. C'est mieux. Faut suivre. Ouais, faut suivre. Et on ramène aussi des sportifs de haut niveau, notamment dans le milieu de l'Ultra Trail, etc. En tout cas de la course à pied. Geoffrey ? Exactement. Très fort. Vous avez couru avec elle alors ? Malheureusement, elle a été blessée à ce moment-là. Du coup, elle a plus fait de vélo que de la course à pied. Mais oui, on a un palmarès assez dingue. Pour le coup, c'est assez impressionnant. Mais après, on a couru avec Antoine Clément, Mathis Grané. Oui,

  • Speaker #1

    je vois.

  • Speaker #0

    C'est des tueurs. Quand ils commencent à courir, tu tires la langue. On a couru avec Casquette Rouge. C'est un gars, il est jeune D'ailleurs c'est une étoile montante du trail, du Vratrail Je pense qu'il va faire un sacré carton s'il continue comme ça Donc ouais c'est hyper cool Et en fait l'idée c'est à travers ce week-end Pouvoir faire des ponts entre le milieu entrepreneurial Et le milieu du sport de haut niveau Et que les deux puissent échanger et s'apporter mutuellement Donc l'idée c'est les compétences entrepreneuriales Que les entrepreneurs ont développées En fait, ça permet aux sportifs de haut niveau d'avoir des idées de business, etc. par rapport à eux, pour eux. Et tout ce qui est mindset, état d'esprit, discipline, machin, que tu peux retrouver dans le sport de haut niveau, que ce soit retransmis aux entrepreneurs. Et en parallèle, ce qu'on essaye de mettre aussi, de faire, c'est vraiment une dimension très mindset, pour que tout le monde puisse être servi, mieux se comprendre. Il y a plein de mots. Exactement. Et l'idée, c'est vraiment une immersion. parce que en fait lorsque tu es dans les forts que tu es dans un petit groupe on était une quinzaine et que tu vis deux jours ensemble etc enfin trois même trois jours de nuit en fait ce qui se passe c'est qu'il ya des discussions qui en temps normal t'as pas et que dans les forts la fatigue etc bizarrement là ça commence à parler et les masques commencent à tomber et c'est hyper hyper cool franchement c'est dingue parce que c'est des discussions qui sont hyper marquantes et qui font bouger les lignes quoi

  • Speaker #1

    Mais je pense qu'en montagne, quand tu es sur un sentier, tu as des discussions beaucoup plus profondes.

  • Speaker #0

    Ah bah complètement.

  • Speaker #1

    Tu vois, un événement de networking, on parlait de Vivatech, quand tu es sur un chemin de rando, que tu as fait des efforts et que tu es dans un cocon comme ça, forcément tu te livres beaucoup plus.

  • Speaker #0

    Complètement. Et puis après, même Vivatech, on a fait des runs pour Vivatech. C'est vrai que tu fais ça aussi. Ouais, des petits runs de 5-8 kilomètres. ne serait-ce que dans ce petit effort là Enfin, petit effort. Tout est relatif, finalement. Mais ce que je veux dire, c'est que dans l'effort, les masques tombent. Et en fait, les gens parlent beaucoup plus facilement. De toute façon, quand tu cours, tu as besoin de respirer. Donc, tes phrases, tu les raccourcis et tu vas droit au but. C'est vrai. Et en fait, pareil, tu ne fais plus forcément trop attention à ce que tu dis parce que tu es dans l'effort et que tu essayes de gérer ta respiration et ce qui se passe autour de toi, etc. Donc, en fait, c'est génial.

  • Speaker #1

    C'est un réfléchissement, en fait. Complètement.

  • Speaker #0

    Tu es plus dans le flow et ça déroule.

  • Speaker #1

    J'adore parce que je suis en train de monter une boîte à côté, je ne sais pas si je l'avais dit en visio, une application mobile de coaching, on en parlera. Et quand on me demande est-ce que c'est pour les sportifs ou les entrepreneurs, j'ai l'impression qu'on sépare, on met des personnes dans des cases, mais en fait c'est les mêmes personnes. Et c'est un peu ce que tu fais. Je prends Louis, par exemple, de Blue Burger, il est entrepreneur, il est très bon. Toi c'est pareil, moi c'est pareil. Et en fait c'est ce que je veux faire comprendre aussi dans ce podcast. on a plusieurs casquettes, on va dire, dans la vie.

  • Speaker #0

    Oui, complètement.

  • Speaker #1

    Et qu'en fait, il y a des valeurs transverses qui... peuvent fonctionner pour chacun des

  • Speaker #0

    100% et puis en fait tu vois je cible les entrepreneurs parce que finalement c'est eux qui m'inspirent le plus etc c'est pas du tout un jugement envers les autres c'est juste tout simplement mon système de valeur qui est comme ça mais finalement tu vois le profil performer que tu sois entrepreneur sportif de haut niveau salarié étudiant peu importe en fait tu le retrouve oui tu le retrouves C'est vrai,

  • Speaker #1

    dans tous les domaines

  • Speaker #0

    Complètement

  • Speaker #1

    Comment ça passe ton accompagnement s'il y a des auditeurs qui sont intéressés tu fais une séance de diagnostic on va dire et ensuite tu fais un programme tu as un nombre de séances, comment ça fonctionne ?

  • Speaker #0

    En fait je propose une session pour voir qui est la personne, comprendre ce qu'elle vit etc, voir si je suis la bonne personne pour elle, voir si j'ai envie de l'accompagner aussi. Parce que comme je disais tout à l'heure, j'ai la chance aujourd'hui de pouvoir choisir, mais de voir à quel point ça fit elle et moi. Et qu'en fait, elle se pose les mêmes questions au retour. Parce que peut être qu'elle n'a pas envie que finalement je l'accompagne. Je peux la rediriger vers d'autres. Peut être que je ne suis pas la bonne personne, etc. Donc en tout cas, c'est un test. C'est un test pour elle, pour moi. et en fait j'essaye d'amener un maximum de valeur et puis enfin c'est vrai c'est une vraie session quoi donc donc voilà derrière ça après après la session en fait en fait c'est elle qui choisit si oui ou non elle a envie de continuer en tout cas moi si moi si elle m'inspire et que je kiffe let's go quoi et donc derrière On se refixe un autre call pour construire un accompagnement qui est vraiment sur mesure pour elle, qui est pleinement à son service. Il y a trois variables globalement que je prends en compte. C'est les enjeux objectifs, problématiques qu'elle peut avoir. C'est la durée et la fréquence. Et en fait, par rapport à ces trois variables-là, j'essaie de construire avec elle. C'est vraiment de la co-création. J'essaie de créer le meilleur accompagnement possible pour être le plus possible à son service. gros impact possible dans son business derrière.

  • Speaker #1

    Donc vraiment à la carte.

  • Speaker #0

    Oui, vraiment à la carte. C'est du sur-mesure.

  • Speaker #1

    C'est chouette. Qu'est-ce que je peux te souhaiter pour la suite, Edouard ? J'ai vu que ça fait déjà une heure qu'on échange.

  • Speaker #0

    Effectivement, du kiff. Du kiff ? Oui, rester dans le kiff. En vrai, c'est génial. Franchement, je kiffe ma vie, que ce soit le coaching qui m'inspire de dingue, la course à pied, où ça me permet vraiment d'aller me chercher à des niveaux où jamais j'atteindrais de limites. c'est toi qui décide de t'arrêter de courir.

  • Speaker #1

    Au vu de ton physique et ton mental, est-ce que tu as des objectifs en trail ?

  • Speaker #0

    En septembre, enfin un peu costaud, tout est relatif, mais en septembre, j'ai un 165 bornes que je prépare, donc un format ultra avec 5000 2D+. Et puis, c'est à Meriel, c'est juste en haut de Paris. Ok, ça y est, ça est ok. Ouais, ils ont réussi à trouver 5 000 2D+. Très fort les gars.

  • Speaker #1

    Tu vas en faire des collines je pense.

  • Speaker #0

    Oui, je pense que c'est vrai. Ça va me tuer les jambes. Et puis après, avec mes deux autres associés sur le club de running, pour entrepreneurs, on va aller se challenger sur des courses peut-être un peu plus hautes encore. Très bien. On va bien voir ça. Mais l'idée c'est qu'il y en a un qui a fait la Swixpix. Oui, oui, oui. Du coup, moi ça m'inspire. J'ai envie de la faire. Enfin bref, petit à petit je me dirige là-dedans.

  • Speaker #1

    Trop chouette. T'as un autre séminaire de prévu comme t'avais fait Annecy ? Tu vas en organiser un autre ?

  • Speaker #0

    Ouais, c'est du 1er au 3 août dans le Vercors. Donc voilà, on a hâte d'y être. Encore une fois, il y aura des sportifs de haut niveau qui ont un joli palmarès. Ça va être sympa. Pour le moment, on ne divulgue pas les noms, mais ça va être sympa.

  • Speaker #1

    Celui-là, je ne serai pas dispo, mais celui d'après, peut-être je regarderai le programme.

  • Speaker #0

    C'est le bienvenu.

  • Speaker #1

    Dernière question pour finir l'épisode, est-ce qu'il y a une personne qui t'inspire ?

  • Speaker #0

    Est-ce qu'il y a une personne qui m'inspire ? Il y en a plein qui m'inspirent. Connus ?

  • Speaker #1

    Pas connus mais il faut juste que tu nous le dises.

  • Speaker #0

    Ouais, David Goggins par exemple.

  • Speaker #1

    Ok, ouais ouais. Tu peux raconter un peu qui c'est parce que c'est peut-être pas commun.

  • Speaker #0

    David Goggins, c'est un gars qui a fait les Navy Seals, américain du coup, qui en fait était une personne obèse à la base, qui ne savait pas courir 100 mètres. et qui s'est dit tiens vu que la course à pied c'est le truc que je déteste le plus au monde bah je vais le faire tous les jours lui en plus sa thèse c'est de dire faut faire tous les trucs qu'on déteste à fond et puis à un moment ça passe quoi ouais mais sans voir qu'en fait globalement il est dans son système de valeur à faire ça et c'est pour ça qu'il arrive à le tenir et puis en fait tu compenses toujours des névroses ou en tout cas des traumas que tu peux avoir dans ton passé lui il a eu un trauma assez lourd quand même et donc c'est ce qui permet en fait de compenser avec ce niveau de performance en tout cas c'est ce qui a créé cette recherche de performance et de se prouver les choses typiquement un performeur et donc c'est un gars qui fait ça maintenant en fait il est pareil ultra trailer il fait des conférences, il a écrit un livre il est hyper inspirant t'as Hugo Guinn sur mettre en description c'est motivant quoi merci Edouard c'est super cool merci à toi merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout

  • Speaker #1

    J'espère qu'il vous a plu et que vous avez appris des choses. Si c'est le cas, merci de mettre 5 étoiles sur Apple Podcasts ou Spotify et surtout de partager cet épisode autour de vous. N'hésitez pas à me faire part de vos retours pour les prochains épisodes. Je vous dis à bientôt sur Objectif Mental.

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