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Objectif Mental

#22 - Guillaume Moubeche - Ironman, startup à 150M€ et confiance en soi : une autre facette de cet entrepreneur

#22 - Guillaume Moubeche - Ironman, startup à 150M€ et confiance en soi : une autre facette de cet entrepreneur

1h08 |30/06/2025
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Objectif Mental

#22 - Guillaume Moubeche - Ironman, startup à 150M€ et confiance en soi : une autre facette de cet entrepreneur

#22 - Guillaume Moubeche - Ironman, startup à 150M€ et confiance en soi : une autre facette de cet entrepreneur

1h08 |30/06/2025
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Description

Dans cet épisode d'Objectif Mental, j’accueille Guillaume Moubeche, fondateur de Lemlist, entrepreneur à succès… et triathlète amateur lancé dans un défi fou : devenir champion du monde d’Ironman.

  • Comment passe-t-on de CEO d'une startup valorisée à plus de 150M€ à athlète d'endurance prêt à consacrer plus de 20h par semaine à l'entraînement ?

  • Comment tenir quand tout lâche : blessure, surmenage, échec en compétition ?

  • Et surtout, comment construire une confiance en soi solide, entre résilience, coaching mental et capacité à défier le regard des autres ?


Guillaume partage avec honnêteté :

  • son parcours d'entrepreneur, du RSA à la réussite,

  • les coulisses de sa transformation physique et mentale,

  • ses blessures, ses erreurs, ses doutes,

  • ses outils pour garder le cap malgré les tempêtes,

  • son rapport à la discipline, au plaisir, à l’échec,

  • et ce que le sport lui a appris… qu’aucun diplôme ne lui a enseigné.

Cet échange, c’est bien plus qu’une histoire de triathlon.

C’est un véritable parcours de développement personnel, une leçon d’audace et d’alignement.


Que vous soyez sportif, entrepreneur ou simplement curieux de comprendre ce qui forge les parcours inspirants, cet épisode est une plongée profonde dans la tête d’un homme qui n’a jamais cessé de repousser ses limites.

On parle :

  • Confiance en soi et passage à l’action

  • Résilience face à l’échec

  • Préparation mentale pour performer sur la durée

  • Coaching mental dans le sport et l’entrepreneuriat

  • Discipline et gratification différée

  • Regard des autres et création de contenu

  • Pourquoi l’ambition n’est pas un gros mot

📌 Mots-clés : confiance en soi, résilience, préparation mentale, coaching mental, développement personnel, entrepreneuriat, parcours inspirant d’entrepreneur, sportifs entrepreneurs.

💬 “Si tu fais des choses que les autres ne font pas, tu vivras une vie que les autres ne vivront jamais.”

Guillaume incarne cette philosophie. Et dans cet épisode, il nous livre les coulisses de sa quête, celle d’un homme qui rêve grand, assume ses contradictions, apprend de ses chutes, et avance, toujours.


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Objectif Mental : Le podcast pour celles et ceux qui veulent performer sans se perdre.

Podcast crée par Kevin Rietsch

https://www.instagram.com/objectif_mental/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Objectif Mental, le podcast où l'on explore le coaching et la préparation mentale. Je suis Kevin et chaque semaine je partage des conseils pratiques, des interviews d'experts ainsi que des témoignages inspirants d'entrepreneurs, de sportifs et d'artistes. Mon objectif est de vous aider à débloquer votre potentiel pour performer en toute sérénité, que ce soit dans votre vie professionnelle ou extra professionnelle. Je vous souhaite une excellente écoute.

  • Speaker #1

    Salut Guillaume. Salut, ça va ?

  • Speaker #0

    Ouais, ça va et toi ?

  • Speaker #1

    Ça va super.

  • Speaker #0

    Bon, merci de me recevoir dans vos studios, là, un super studio d'AMList.

  • Speaker #1

    Studio pro. Ouais,

  • Speaker #0

    studio pro, franchement, trop trop cool. Écoute Guillaume, alors je ne sais pas si tu le sais, je ne pense pas, j'étais un de tes premiers clients sur l'AMList. Je travaillais chez AOS, c'est une startup dans le BTP.

  • Speaker #1

    Ok, stylé.

  • Speaker #0

    Et en fait, je pense qu'on a été les premiers à prendre plusieurs sièges. On était à 8-10 sièges en 2019. Donc on est venu. Bref, c'était la petite part.

  • Speaker #1

    La boîte me dit quelque chose.

  • Speaker #0

    Vaguement, j'imagine, après, avec tout le nombre de clients que vous avez eus. Donc tu es fondateur de LM List. Alors pour vulgariser, parce qu'on n'est pas sur un podcast startup, c'est une entreprise qui envoie des emails automatiquement. Ça ne fait pas que ça,

  • Speaker #1

    mais on va dire que c'est un startup.

  • Speaker #0

    Et pour être plus précis, ce n'est pas pour les newsletters, c'est plus pour des commerciaux. qui ont besoin d'automatiser leur prospection. Si jamais il y a des auditeurs qui ne connaissent pas l'Aimlist, on ne sait jamais, le pitch est fait. Et à côté de ça, tu es sportif, et moi c'est sur cette partie que j'ai envie de venir te chercher. Sportif parce que tu t'es lancé un défi dingue qui est de devenir champion du monde d'Ironman. Rien que ça. Alors ça, j'ai envie de comprendre déjà d'où vient cet objectif parce que tu sais, en préparation mentale, on dit qu'il faut se fixer des objectifs smart. Donc, ambitieux, réalisable, etc. Et toi, tu débarques et tu dis, je vais être champion du monde d'Ironman. Donc, j'ai trop envie de creuser ça. Voilà, est-ce que, avant de commencer, est-ce que tu peux te présenter déjà ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Du coup, comme tu l'as dit, je m'appelle Guillaume Goubech. J'ai du coup 34 ans depuis hier. Il faut que je m'habitue à ce nouvel âge. J'ai grandi à Paris. J'ai toujours fait pas mal de sports. J'ai commencé par le basket. où du coup j'ai créé ou co-créé en fait un club dans mon quartier jusqu'à ce que ça devienne un des plus gros de Paris. À la suite de ça, j'ai joué un petit peu à droite à gauche, mais j'ai jamais vraiment poussé le truc là où j'aurais dû le pousser. En tout cas, j'ai toujours eu un peu ce regret parce que j'étais attaché un peu à ce club de quartier alors que j'avais des propositions d'aller jouer dans des clubs avec un meilleur niveau jusque potentiellement en national. Je me suis dit, en fait, je ne me suis jamais vraiment laissé la chance. Je préférais être surclassé quand j'étais, tu vois, minimum cadet et jouer avec... les seniors et ça me faisait plus kiffer que de me dire je vais essayer d'aller dans une équipe vraiment super athlétique où il y a des possibilités potentiellement de passer pro. Et en fait, c'est toujours resté dans un coin de ma tête que le sport de haut niveau. J'étais un peu dégoûté, tu vois, que ce soit en basket ou que ce soit dans d'autres sports, de ne pas m'être lancé plus tôt. et je sais pas si c'était tu vois une excuse que je me trouvais ou quoi évidemment ça peut être le cas mais comme mes parents en fait bah moi j'ai grandi dans un milieu où j'ai manqué de rien mais pour mes parents tu vois payer un abonnement au club c'était quand même enfin tu vois c'était une dépense quoi et donc quand moi je voulais faire du sport petit Au final, mes parents, ils n'étaient pas ultra chauds, tu vois, parce que ça demandait des contraintes. Ils travaillaient, donc c'était compliqué. Alors que moi, là où j'ai grandi, je pouvais tout le temps jouer dehors. Donc, ça s'appelle cité, mais c'est pas vraiment... C'est plutôt un endroit où tu as quelques immeubles et une cour au milieu. Donc, c'est plutôt chill.

  • Speaker #0

    Tu as grandi où ?

  • Speaker #1

    À Paris, entre Barbès et Pigalle, en gros. OK, ouais. Et du coup, je passais mon temps à courir, à jouer avec mes potes, tout ça. Mais c'est vrai que... J'ai toujours kiffé la compétition en fait, c'est toujours un truc qui m'a motivé depuis petit et j'ai fait plein de sports différents. Quand je suis arrivé au collège, il y avait du coup l'AS, l'association sportive, où là du coup tu payais quasiment pas quoi, c'était 20 euros l'année. et tu pouvais faire quasiment tous les sports. Donc je faisais quasiment tous les sports. Ok,

  • Speaker #0

    tu étais vraiment fan de tous les sports en fait.

  • Speaker #1

    Ouais je kiffais, j'ai fait pas mal de badminton où je suis arrivé genre 5-6ème de Paris. Ok. J'ai fait... un peu de ping-pong pendant un temps. Après, je faisais du basket à l'AS aussi. Je faisais tous les sports co qui pouvaient exister. Et puis après, je me suis mis au basket parce que mon frère en faisait aussi un peu. Et là, j'ai vraiment passé plus de temps à m'entraîner et à bien kiffer.

  • Speaker #0

    T'es monté à quel niveau au basket ?

  • Speaker #1

    Basket, j'ai joué jusqu'en régional. Après, j'avais été sélectionné par un club de N2 ou N3. Ouais, quand même. Tu peux commencer à être payé quand tu gagnes des matchs. Oui, mais... Je vais faire le truc classique des chauffeurs de Uber qui ont tous été footballeurs, mais je me suis blessé.

  • Speaker #0

    Tu t'es fait les creuser ?

  • Speaker #1

    Non, je me suis fait un arrachement osseux à la cheville sur une sale faute. À l'époque, c'était un peu compliqué parce que quand tu veux jouer en N3, N2, ça demande quand même du temps. Ça demande beaucoup d'investissement. Et à cette époque-là, j'avais une copine avec qui c'était assez... passionnelle on va dire la relation j'avais je bossais à côté de mes études donc cumulé les trois tu vois j'étais à la fac mais en fac de sciences tu as quand même beaucoup d'heures de cours donc même si j'essaie de sécher les cours pour aller taffer parce que j'étais vendeur ou je faisais je donnais des cours où j'étais babyster fin tu vois mais du coup c'était un un peu chaud de tout garder en même temps. Ouais. Et... J'étais un peu dans ce mode où je me disais, de toute façon, tu sais que tu ne seras jamais vraiment pro et ce n'était pas fait pour moi. Ok.

  • Speaker #0

    Tu penses que c'est aussi le fait que tu as eu justement tous ces boulots, les études, que tu n'as pas pu te consacrer plus à ça. Tu n'as pas tenté un sport d'études, par exemple, au lycée ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est une très bonne question. En fait, je dirais que dans ma famille, tu vois. Comme personne n'a fait d'études, pour eux, en fait, tu vois, le sport, ça n'a jamais été un truc très important. Oui. C'est-à-dire que, tu vois, la plupart des gens, quand ils jouent au basket, tu peux regarder dans des... Dans des familles ou des trucs comme ça, t'as leurs parents qui vont venir voir leur match, ce genre de trucs et tout. Mes parents, ils sont jamais venus.

  • Speaker #0

    C'est pas un manque, ça ?

  • Speaker #1

    Si, c'est une bonne question. Je pense qu'après, tu sais, quand t'es jeune et ado, t'as toujours aussi un peu honte de tes parents à certains moments et tout, tu vois, t'es un petit con. Mais je pense que... En tout cas, j'avais compris que c'était un truc secondaire. Et comme pour mes parents, tu vois, qui n'avaient pas vraiment fait d'études, eux, leur objectif, c'était... Il se disait, il faut que tu fasses scientifique. Ce n'est pas sport-études, tu vois. C'est que tu fasses un bon lycée, S, et que tu fasses des sciences, quoi. Et j'avoue que je n'ai pas eu une éducation non plus archi-stricte parce que j'avais de la liberté et tout. Mais c'est vrai que j'avais un deal avec mes parents, quoi. Globalement, sur les études, j'ai des bonnes notes et je fais ce qu'il faut que je fasse et je sais que j'ai un peu de tranquillité. Mais clairement, ouais, en fait... J'aurais kiffé, ouais, faire ça. Je pense que j'aurais kiffé. Et c'est d'ailleurs une des raisons pour laquelle, tu vois, j'ai eu ma phase d'études scientifiques, à faire de la recherche, faire des projets comme ça. Ensuite, j'ai eu une phase vraiment d'entrepreneuriat, tu vois, qui a duré quasi dix ans et que je vais garder, je pense, toute ma vie parce que maintenant, c'est une seconde nature. Et tu vois, parler de business et tout, c'est des choses que j'adore. Donc, j'investis, tu vois, j'ai ma boîte, etc. Mais après, j'ai quand même eu, tu vois, toujours ce truc dans un coin de ma tête qui me disait en fait, genre, tu peux faire plus. Et quel est le sport qui va te permettre de pousser vraiment tes limites à fond ? C'est l'Ironman, tu vois. OK. Et à ce moment là, je me suis dit vas-y, genre, j'avais besoin un peu d'un nouveau défi. Et je me suis dit que ça allait être un bon défi.

  • Speaker #0

    Ok, donc en fait, toi, tu le voyais comme une expérience à te dire « Je n'ai jamais poussé jusqu'au bout mes capacités. Je vais me prendre du temps. » Alors, en parenthèse, du coup, l'Aimlist, ça a très bien marché. Ça vaut plus de 150 millions. Tu as cash out, donc tu as réussi à sortir de l'argent. Et donc là, tu t'es dit « Je vais prendre le temps, pousser ma capacité à fond et voir jusqu'à où je peux aller. » Et toi, dans l'idée, c'était genre champion du monde Ironman.

  • Speaker #1

    Ouais, après, c'est genre champion du monde. en fait Quand on a annoncé ça, c'était un... Moi, en fait, je pense qu'en France, on manque d'ambition. Donc la boîte, si je dois faire un petit peu un parallèle, l'Aimlist, comme tu dis, tu vois, en trois ans et demi, c'était valorisé à plus de 150 millions, en revendant 20 % des parts pour 30 millions. Donc, tu vois, d'un point de vue argent, j'ai pu me mettre à l'abri très rapidement. Là, la boîte, tu vois, ça fait maintenant sept ans qu'elle existe. Donc, on a fait fois trois ou fois quatre sur le chiffre d'affaires, la rentabilité et tout depuis. Donc, je suis dans une situation qui est très cool. Je pense que j'ai bien réussi à créer une équipe ultra solide, déléguée, faire en sorte de beaucoup moins être indispensable au business. Et en fait, quand... J'ai commencé tu vois l'emly c'était pareil tout le monde me disait tu peux pas faire une boîte internationale en étant basé à paris tu peux pas closer les états unis ça sera impossible et tout aujourd'hui notre plus gros marché c'est les us tu vois c'est ouf et on est présent dans plus de 100 pays et j'ai pas des bureaux dans 100 pays juste on a des clients et des boîtes de toute taille dans plus de 100 pays c'est vrai que si tu avais annoncé la

  • Speaker #0

    première année la première semaine dans trois ans j'aurais une boîte qui vaut 150 millions avec 50% de mon business aux us En fait, on aurait pu te regarder comme un fou et comme ce que tu as annoncé sur le sport.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    C'est un peu la même chose.

  • Speaker #1

    Oui, c'est exactement ça. Et donc, en fait, moi, je me suis dit... En gros, devenir champion du monde, déjà, c'était champion du monde amateur. Donc, tu vois, c'est quelque chose qui est potentiellement un peu plus palpable. Un truc qui m'intéressait vachement, c'était de me dire mondialement, j'aurais bien aimé, avec les pros, en incluant les pros, faire un top 100 mondial. C'est-à-dire faire un championnat du monde et arriver dans les 100 premiers. Ce qui paraît déjà incroyable et fou.

  • Speaker #0

    Vu le monde qui s'est mis au triathlon.

  • Speaker #1

    Vu le niveau du triathlon qui se professionnalise, je trouve, de plus en plus. mais en fait La raison pour laquelle j'ai fait ça, c'est parce que je sais que moi, ce qui me drive personnellement, c'est quand les objectifs sont ultra ambitieux. Et la raison pour laquelle... Et ça, c'est quelque chose que les gens ne comprennent pas réellement. Et après, tu vois, on pourra venir sur l'aventure Iron Man ou j'en suis aujourd'hui et tout, parce que les choses ont pas mal évolué. Mais en réalité, en fait, pour moi, c'est... Je crois vachement au pouvoir de la manifestation, je crois vachement à l'univers. Bon, les gens, tu vois, ils peuvent te dire c'est un peu youyou, yaya, tout ça. T'es un hippie qui pense à des trucs comme ça, mais...

  • Speaker #0

    T'es un scientifique de base.

  • Speaker #1

    Ouais, moi, je suis ultra cartésien, ultra scientifique. Après, tu vois, je suis... Je m'intéresse vachement, en fait, à l'histoire de la science aussi. Et ce qui est assez drôle, en fait, dans l'histoire de la science, c'est là où beaucoup de gens... Tu vois, sur les réseaux sociaux, très souvent quand les gens te parlent de nutrition, te parle d'efforts physiques, te parle de plein de choses. Quand ils énoncent une théorie et qu'on les challenge sur la théorie, ils vont te sortir un article scientifique. Et pour eux, te sortir un article scientifique... C'est la fin, c'est-à-dire que c'est la preuve ultime. Sauf qu'en fait...

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de débat, quoi.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de débat, alors que la science, c'est un débat. Quand tu crées un article scientifique, et moi j'ai bossé en recherche, tu vois, à la base, moi je suis ingé-chimiste, j'ai aussi un master, tu vois, en chimie organique et synthèse de médicaments. Je l'ai fait en Écosse. C'était Organic Chemistry and Advanced Medicinal Synthesis, tu vois. Et en fait, ça... C'est un truc où je me suis rendu compte que t'as plein de gens qui publient des articles qui en fait vont s'avérer être faux quelques temps plus tard, mais ça va faire évoluer la science parce que les gens vont se poser des questions sur les mécanismes, sur comment ça fonctionne et tout. Et en réalité, tu vois, tout l'aspect mental, univers, énergétique, tu vois, instinct, c'est des choses qui, dans le monde western, tu vois, donc européen-occidental, C'est très peu développé. C'est très peu développé. Quand tu regardes, par contre, tout ce qui est soit des médecines un peu plus ancestrales, soit... En fait, tu te rends compte qu'il y a plein de choses dans des personnes, tu vois, qui parfois rentrent en transe, parfois arrivent à se connecter avec... Et tout ça, en fait, c'est des sujets, moi, qui m'intéressent parce qu'en gros, il y a énormément de preuves et d'histoires. qui ont montré que les limites, elles peuvent toujours être poussées. On a vu des gens, tu vois, je sais pas si tu l'avais lu, le livre Born to Run ou un truc comme ça, avec les gars qui sont au Mexique, qui en fait, c'est ça, ils courent pieds nus ou avec des mini sandales et sur des ultra trails, ils mettaient tout le monde à l'amende.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et alors que les gars, ils sont en train de manger des burritos avec du riz, des haricots, genre tout ce qu'on dit de ne pas bouffer. Et tu vois ces gars-là qui, en fait, défoncent tout. Et genre, ça fait poser des questions, tu vois, quand tu es face à des athlètes qui suivent un entraînement très spécifique, polarisé, machin, tout ça. Et en fait, moi, j'avoue que je me suis dit, en fait, quand tu te donnes un objectif qui est ultra ambitieux, intérieurement, tu es obligé. de faire un plan pour atteindre cet objectif ultra ambitieux. Donc, tu vois, parce que si demain, je te dis OK, tu dois monter, tu dois monter les escaliers de Montmartre. Là, tu dis OK, on y va. J'ai pas besoin d'être préparé. Si demain, je te dis OK, on va faire l'ascension du Mont Blanc en courant. d'ici genre deux mois. Qu'est-ce que tu vas faire ? Même si tu te dis, putain, j'ai jamais fait d'ascension, machin et tout, là, tu vas te dire, OK... Est-ce qu'il va faire froid en haut ? Ça fait combien de dénivelé positif ? C'est quoi le plan d'entraînement que je devrais suivre pour pouvoir gérer le dénivelé ? Le manque potentiellement d'oxygène ? Et en fait, intérieurement, tu commences déjà à structurer, à réfléchir. Et en fait, moi, je ne suis pas parti. Ça ne m'intéressait pas de juste terminer un Ironman. Ce n'était pas ça qui m'intéressait. Oui, évidemment, l'aventure, je la trouve stylée et tout. Mais en fait, je me suis dit, j'ai envie. de me mettre dans des conditions de champion en fait. Et mettre dans des conditions de champion, ça veut dire faire tout ce qu'un champion ferait, c'est-à-dire créer du contenu autour de son entraînement, documenter potentiellement tout ce que je fais, m'entraîner de façon ultra sérieuse et adapter mon mode de vie à ça, parce que j'avais envie de vivre cette expérience de sportif de haut niveau. à fond et voir ce que mon corps allait pouvoir donner.

  • Speaker #0

    On va y venir. Alors, juste que je comprenne le switch entre le moment où tu es CEO de l'amnistie et le moment où tu te mets à temps plein. Donc tu te mets vraiment à temps plein sur le sport. Tu suites tes fonctions ?

  • Speaker #1

    Non, je ne suis pas à temps plein. En réalité, en fait, tu vois, si tu regardes, moi, en fait, j'ai toujours énormément travaillé. déjà donc de base je pense que mon référentiel de temps de travail quand tu vois j'ai passé j'ai passé six sept ans à faire des semaines je sais pas je compte pas les heures mais tu vois c'est 80 quoi ouais c'est oui c'est ça et donc pour les gens ça paraît beaucoup pour moi c'est ça a été mon habitude tu vois donc là faire des semaines tu vois de 40 heures de travail tu vois ou 35 heures c'est un mi temps court en fait pour moi ouais c'est ça en fait ça me laisse beaucoup de temps pour faire autre chose. Donc, tu vois, m'entraîner. entre 15 et 22, 23 heures, tu vois, pour les plus grosses semaines, j'avais un emploi du temps qui me permettait de le faire.

  • Speaker #0

    Sauf que tu vois, le temps de travail que tu as quand même les 35-40 heures, c'est aussi un stress que tu mets sur le sport.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair.

  • Speaker #0

    Et en fait, tu n'as pas la même récup non plus, je pense.

  • Speaker #1

    Ça, c'est clair. Et c'est pour ça que je me suis blessé ultra rapidement. Quand j'ai commencé.

  • Speaker #0

    On va y venir. Donc, tu te mets à fond dans l'aéronautique, tu te fixes cet objectif. Oui. Quel est le plan ? Tu prends un staff, un coach, un kiné, etc. ?

  • Speaker #1

    Je prends un coach, je prends un kiné parce que, genre, très rapidement, je me fais une tendinite. Donc, il faut commencer à bosser et je m'entraîne. Et en fait, c'est vrai qu'au tout départ, je vois que parce que tu vois, c'était Je courais de temps en temps, je pense qu'avec le basket, j'avais des, on va dire, des facilités un petit peu, mais pas forcément en course parce que je pense que les footballeurs ou les rugbymans, ils ont des VMA qui sont beaucoup plus élevés que les basketeurs.

  • Speaker #0

    C'est plus du fractionné le basket.

  • Speaker #1

    Le basket, c'est fractionné et c'est beaucoup d'explosivité. Donc moi, j'ai une explosivité verticale qui est assez forte. Quand je dunkais à deux mains, quand j'étais 1m84, 1m85, j'ai un peu de détente quand même. Et donc du coup, sur la course, ça ne se retranscrit pas autant que sur le vélo. Vu que le vélo, c'est de la force pure en fait. C'est combien tu arrives à pousser par rapport... C'est toujours un rapport poids-puissance, donc combien tu pèses versus ce que tu arrives à pousser. Et là-dessus, je me rends compte que je fais partie, tu vois... vraiment du top

  • Speaker #0

    0,001%. Dès le début, tu voyais que tu étais...

  • Speaker #1

    Rapidement, oui. Parce que je fais des tests avec une coach qui est aussi... qui est le coach des équipes de cyclisme qui était au JO, tu vois. Et en fait, quand on fait un test de FTP, ce qui est globalement la puissance maximum que tu peux tenir sur 30 minutes ou un pourcentage de ça, quoi, en gros, j'arrive à un score qui est très bon pour quelqu'un qui fait du triathlon, tu vois. et surtout quelqu'un qui débute donc là je me dis putain c'est cool en course à pied je vois que je suis pas trop mauvais mais qu'il y a de la marge de progression et en natation qui est le truc qui fait le plus peur tu savais nager ? en fait le truc c'est que la natation c'est un sport qui est très technique et globalement je pense que J'ai un ressenti, tu vois, de mon corps dans l'espace. Donc tout ce qui est proprioception, tu vois, donc ton image du corps dans l'espace, ça c'est un truc que tu travailles pas mal au basket. Je pense que dans l'eau, j'ai des sensations où en fait, très rapidement j'arrive à consciencier où est-ce que ma main elle est, comment est mon coude. En fait, j'ai un bon ressenti de mon corps et donc ça m'aide, c'est-à-dire que ça veut pas dire que j'ai une nage parfaite. Mais en réalité, quand je nage, je sais si je nage bien ou je nage pas bien. Et donc, ça veut dire que je peux aussi modifier pour essayer d'aller nager mieux que ce que je nage.

  • Speaker #0

    Et tu sais que les enfants, c'est pour ça que moi, je milite pour que les enfants fassent beaucoup de sport jeune. Parce qu'après, justement, ce que tu disais, c'est que tu es capable d'être polyvalent sur... plein de sport.

  • Speaker #1

    Ah bah ouais,

  • Speaker #0

    de ouf. Moi, j'ai fait aussi du basket et du foot en parallèle quand j'étais petit, du tennis, enfin, plein de sport en parallèle, tu vois, en club. Et en fait, maintenant, quand je me mets à un autre sport, c'est pas facile, je sais pas, mais en tout cas, c'est naturel, c'est plus, tu vois, tu le vois en EPS, tu sais, au collège, quand il y a des gens qui galèrent à faire des trucs, toi, tu comprends pas trop parce qu'en fait, toi, c'est plus naturel.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais,

  • Speaker #0

    parce que je comprends ce que tu dis là ok donc tu te mets à fond sur l'Ironman, tu dis que tu te blesses ouais est-ce que tu en fais trop tout de suite ?

  • Speaker #1

    ouais je en fait très rapidement je veux faire plus que ce qu'il y a sur l'entraînement et je me dis putain il faut que et puis t'as aussi ce truc où en fait j'ai jamais fait de triathlon j'ai jamais fait de triathlon, j'ai jamais couru de marathon la distance la plus longue que j'ai couru c'est peut-être un 15 bornes ok Tu vois et donc je suis dans un mode où je me dis putain attends je vais devoir faire 4 km de matchs, 104... En fait très rapidement je me dis je suis quand même un peu con quoi tu vois. Non mais sérieusement.

  • Speaker #0

    Quand je t'écoute je me dis alors con je sais pas mais cinglé oui ouais.

  • Speaker #1

    Ouais tu vois en fait je me dis j'ai 6 mois pour faire mon premier Ironman je trouve que c'est un peu genre le challenge il est cool. Mais là je me dis tu t'es peut-être un peu surestimé. Donc, à chaque entraînement, j'ai envie de me prouver que je peux faire plus. J'ai envie de montrer que je peux rajouter des séances. Sauf que je ne comprends pas le truc classique de la progressivité. Et en fait, je pense qu'il y a aussi...

  • Speaker #0

    Tu fais un peu l'erreur de débutant.

  • Speaker #1

    Oui, clairement l'erreur de débutant. Et à côté de ça, je pense que tu as deux types de personnes en sport. T'as des gens qui arrivent à exécuter bêtement, tu vois, enfin, où je dis bêtement, mais voilà, ils exécutent. Non,

  • Speaker #0

    c'est pour un plan, quoi.

  • Speaker #1

    C'est pour un plan. Et t'as des gens comme moi où j'ai vraiment besoin de comprendre la profondeur du pourquoi, du comment, et de l'intérêt de chaque séance. Et je trouve que la plupart des coachs, tu vois, avec lesquels tu bosses... Ils ne font pas ça, en fait. Ils sont là et ils te balancent des séances. Et en fait, tu les fais. Et quand tu poses des questions, en fait, ça les saoule un peu parce que eux, tu vois, ils sont payés 100, 150 balles par mois. Ils ont des trucs un peu plus ou moins automatisés. Ils ajustent en fonction de tes blessures, tes commentaires. Mais ce n'est pas un taf qui est énorme. Et je comprends, tu vois, qu'à ce prix-là, tu vois, mais quand tu leur proposes plus pour plus de support, ils disent non, t'inquiète, pose-moi tes questions. C'était pas dans leur fonctionnement.

  • Speaker #0

    Ok. Et sur la partie mentale, comment tu gères ? Je t'avais mis par écrit est-ce que t'as un préparateur mental ? J'imagine que l'entrepreneuriat t'a aussi aidé là-dedans, mais comment tu gères cette partie-là ? Parce qu'il se passe beaucoup de choses dans la tête, surtout dans les sports d'endurance, que ce soit en off, quand t'as arrêté tes séances, ou pendant les séances.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un truc sur lequel j'ai pas du tout investi. Et je pense que c'était une vraie erreur, tu vois. Parce que... En fait, l'avantage, c'est, je dirais que j'avais des potes qui avaient fait des sports d'ultra-endurance, donc je dirais que la partie mentale était gérée grâce à eux, puisque je pouvais leur poser toutes mes questions, ou pareil avec le coach, tu vois, il pouvait m'aider. Mais tu sais, t'as ces doutes en fait, ces moments de doute. Parce que quand tu vas faire, je sais pas, même 120 bornes de vélo, et que tu fais ensuite un enchaînement de course à pied. Et donc, tu fais 120 bornes de vélo et ensuite, tu vas courir 10-15 kilomètres. Et t'es défoncé, genre t'as l'impression que t'es au bout de ta vie. Tu te dis mais attends, comment je vais faire les 4 bornes de nage ? 180 cette fois-ci et ensuite un marathon. Et donc en fait, tout ça, ça te paraît vraiment impossible à faire. Et c'est dur en fait de te dire que ton entraînement... va te permettre d'y arriver.

  • Speaker #0

    C'est le cumul, les entraînements qui va te permettre de tout faire en fait.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et sur la partie mentale, t'as des doutes parfois dans ton entraînement parce que t'as pris six mois pour faire un Ironman. C'était l'Ironman...

  • Speaker #1

    J'avais pris... En fait, moi, j'ai commencé en janvier de l'année dernière, donc janvier 2024. Et mon premier Ironman, c'était censé être Nice. Donc en juin. Sauf que je pars à Nice pour m'entraîner là-bas, donc un mois avant la course. Et une semaine avant la course, je me fais renverser par une voiture. Ah oui. Du coup, j'ai des ligaments dans l'épaule qui sautent. Ça a été vraiment ultra relou. Et je me dis, j'avais quand même cet objectif de faire un Ironman en 2024. Donc là, je passe trois mois à faire de la rééducation. Je suis immobilisé pendant plus de six semaines. Mais tu lâches pas.

  • Speaker #0

    Tu ne te dis pas mon rêve est à voler en éclats parce que tu aurais pu te dire j'ai fait toute une prépa super dure, super intense. Je me prends une voiture une semaine avant. Tu aurais pu te dire non,

  • Speaker #1

    non, non. Je ne me suis même pas posé la question. Je me suis dit il faut que je book une course comme ça j'aurai un objectif, ça va me motiver pour faire la rééduc.

  • Speaker #0

    Rééducation et tu t'inscris à un deuxième...

  • Speaker #1

    Du coup en octobre qui était en Californie. Et là, du coup, j'arrive avec un... Je fais un peu de la merde sur la fin de l'entraînement parce qu'à trois semaines de l'Ironman, du coup, Californie ou un mois, je pars en Corse et je décide de faire le GR20 en courant. Donc, tu as... Genre 200 km, 14 000 mètres de dénivelé positif.

  • Speaker #0

    Tu l'as fait en combien de temps ? Parce que j'imagine que tu t'es mis en plus une...

  • Speaker #1

    Ouais, on l'a fait en 4 jours et demi, mais c'était... Quand même, hein ? Ouais. Et on a eu énormément de galères d'intempéries et tout, parce qu'on est passé par toutes les variantes alpines, et on s'est retrouvé à des endroits où on avait un vent de face, où tu peux te mettre en arrière et tomber, tu vas pas tomber.

  • Speaker #0

    ouais c'est super aérien le GR20 donc tu fais le GR20 et après tu te dis je vais me faire un Ironman ouais en fait je m'étais dit le coach avait validé ça ?

  • Speaker #1

    il m'a dit c'est pas la meilleure idée j'ai dit ouais mais j'ai besoin de vacances pour moi c'était des vacances mais après j'avoue que mon corps il a quand même il a pris cher comment se passe ton Ironman en Californie ? en Californie c'est assez marrant parce que du coup à ce moment là j'ai Mon épaule, là, tu vois, ça va faire un an. Et je dirais que je suis à 85-86%. Ah tiens, d'accord. Ouais, peut-être 90%. Et au moment de l'Ironman, mon épaule, je suis à, franchement, 60-70%.

  • Speaker #0

    Parfait pour nager ?

  • Speaker #1

    Ouais, parfait pour nager. Donc l'avantage, c'est que c'est une rivière. Donc t'as un peu de courant. Donc là, la nage, je la dégomme, tu vois. Donc ça, c'est cool. Et là, en fait...

  • Speaker #0

    Le vrai problème de la Californie, c'est que le matin, il fait très froid. Donc, tu es dans une eau super froide et comme moi, j'ai très peu de gras. Je ne sais pas à combien je dois être, mais c'est vraiment très bas, mon pourcentage de gras. En fait, j'ai très froid tout le temps. Et comme il fait froid, même malgré la combi, je me crispe de ouf. Et le passage de la natte au vélo... en fait je commence à avoir le dos qui se bloque et donc du coup sur le vélo en plus comme t'es en position aéro donc là genre je commence à rouler et je sens directement que j'ai mal au dos ensuite sur le vélo je suis vraiment parmi les premiers tu vois donc c'est cool parce que toutes les personnes qui nageaient un peu plus rapidement que moi globalement je les dépasse, je les dépasse, je les dépasse je les dépasse et plus le temps passe plus j'ai mal au dos Hum. Et ça, ça devient quand même assez dur et douloureux parce que tu veux garder ta position aéro. Et je termine, du coup, la nat, tu vois, genre pour ceux qui connaissent un peu, mais toi, j'ai fait la natation en genre 47 minutes, ce qui est ultra rapide, mais c'est grâce au courant. Ensuite, le vélo, je le fais en 4h45. Donc, ça fait une moyenne de 38 km heure. Tu vois, donc c'est pareil, tu vois, je fais un des meilleurs temps à vélo. C'est à 8 ans. Ouais, c'était... Donc, j'arrive en fait au parc à vélo. Mais en gros, j'ai eu le dos totalement bloqué. Sur le vélo, en fait, j'ai fait l'erreur. Et ça, c'est un truc, je pense qu'il faut faire grave attention. Mais je n'avais pas fait une bonne reconnaissance de la route. Et la route, en fait, moi, quand je roule, j'aime bien rouler avec des pneus très durs. Le problème, c'est que quand tu as des routes qui ne sont pas qualies, ça fait énormément de vibrations. Et quand tu es en position aéro, en fait, ça ne faisait que des chocs sur mon dos. Et il y a eu un moment où je suis passé sur un trou. Je me suis recoincé le dos et mes gourdes ont sauté. Ok. Donc en fait, j'ai perdu toute mon hydratation sur le vélo. Super. Donc je me suis retrouvé, parce que tu vois, les différents stands où tu peux récupérer de l'eau, c'est tous les, je crois, 30 bornes, un truc comme ça. Donc tu vois, t'as 30 kilomètres, un peu moins, peut-être 20, 25 bornes. T'as 25 bornes où t'as pas d'eau. Il fait chaud. Et il fait chaud. Parce qu'en gros, le matin, il fait très froid, mais tu sais, il fait très chaud quand tu commences l'après-midi. Et donc je me suis retrouvé en fait à... à sortir du vélo totalement déshydraté parce qu'après, ils ne te donnent pas des gourdes au stand, ils te donnent des bouteilles. Et donc, dès que j'essayais de les remettre, elles ressautaient parce que les roues très gonflées et un truc avec beaucoup de vibrations, donc route vraiment pourrie en Californie.

  • Speaker #1

    Là, tu as quand même deux problèmes sur ton Ironman. C'est le dos et les bouteilles qui sautent. Qu'est-ce qui se passe dans ta tête ? J'aimerais bien savoir ce que tu te disais vraiment. Parce que si on se parle...

  • Speaker #0

    En fait, le dos, tu vois, je suis tout le temps dans ma tête et j'essaye de me dire, vas-y, genre... essaye de bouger un peu ton bassin, détends-toi, genre, essaye de relâcher les muscles, travaille sur la cadence, tu vois, j'essaye d'avoir une cadence un peu plus élevée pour mettre moins de force, donc comme ça, ça tire un peu moins sur le bas du dos. Enfin, tu vois, t'essayes de faire plein de trucs, tu te redresses un peu, mais je sentais que c'était de plus en plus crispé, crispé, crispé, crispé, et mon dos, en fait, à chaque fois que je passais sur des trucs, ça se bloquait, et le moment où je suis arrivé à la transition, où en fait, déjà, j'étais un peu déshydraté puisque j'arrêtais pas de... perdre l'eau et tout. Donc en fait, ce que je m'étais dit, j'avais quand même ce truc qui est un peu con, mais je me dis vas-y, termine ton vélo en transition, prends ton temps, genre bois comme un porc. Et j'arrive à la transition, je suis top 10, je pense, dans la course, tu vois. Ah quand même ? Top 15, quoi, sur 3000 personnes. Donc le parc à vélo, il est vide. Donc tu sais, t'arrives et tu remets ton vélo. Et là, c'est très bizarre parce que les gens avec qui je suis, c'est que des gens qui sont élites, quoi, tu vois. Des pros, quoi. Ouais, donc c'était pas une... Il y avait pas de... pro-pro, ou si il y en avait peut-être mais c'était en mode, c'était pas officiel en tout cas sur cette course là, parce que t'avais les championnats du monde à Hawaï qui tombaient à une semaine d'écart, donc la plupart des pros étaient partis à Hawaï, mais t'avais quand même des pros qui faisaient cette course, mais pas sous le parce que tu sais quand il y a les pros, il y a aussi Ironman est obligé de verser de l'argent pour les prix alors que là je crois qu'ils le versaient pas, mais Du coup tu te retrouves avec des gens qui sont des machines de guerre en course tu vois qui vont taper un marathon je sais pas moi après avoir fait quatre kilomètres de nard j'ai 180 bornes ils vont taper le marathon en 2,40 quoi Je suis mort. Ouais donc en fait moi j'arrivais là j'ai le dos totalement baisé et je me retrouve qu'avec des mecs qui envoient l'acier sur la course. Donc, toi, tu commences à courir. J'essayais de me mettre sur le tempo que j'avais prévu.

  • Speaker #1

    Tu l'avais mis en combien ?

  • Speaker #0

    Moi, je voulais faire, en gros... Je m'étais dit, worst case scenario, je ferais... 3h20 et j'essayais d'aller taper un 3h05 quoi tu vois. Ouais c'est un aéronautique quand même. C'était un peu mon objectif tu vois parce que en gros globalement 5 minutes du kilomètre c'est... Pour moi, c'est ma zone 2, mes runs de récup. Je peux les faire plus lentement, mais je peux être dans ses alentours. Et ensuite, mon tempo, normalement, à l'époque, mon tempo était aux alentours de 4.10. Maintenant, il est descendu, mais c'était un petit peu près ça ce que j'allais chercher. Donc là, je commence à courir et là, ça ne va vraiment pas. Je n'ai jamais eu autant mal au dos et c'est ultra dur. Tu t'arrêtes ? Dans ma tête, je me dis qu'il faut que je continue. Je fais 1, 2, 3, 4, 5 kilomètres. Je commence à... ralentir toi je me dis vas-y mais toi dans un rythme et donc le cardio il est très chill toi je me cardio il monte pas du tout mais j'ai pas du tout de j'ai pas j'ai vraiment mal quoi c'est donc je mets de la glace sur mon dos j'essaye plein de trucs j'essaye de m'étirer faire des craquements de dos et tout est en gros kilomètres je crois 24 ou un truc comme ça 24 25 j'en peux plus et je m'arrête ok et là je me dis vas-y bah De toute façon, termine-le en marchant, quoi.

  • Speaker #1

    Ah, pour toi, c'était pas une option d'abandonner ?

  • Speaker #0

    Non, non, non, parce qu'en fait, j'étais là dans ma tête. Enfin, à ce moment-là, tu sais, tu marches et genre, franchement, c'est assez marrant. Parce que, tu sais, genre, j'avais les larmes aux yeux, j'ai pleuré et tout. Et j'étais dans un mode... En fait, après, tu vois, genre, c'est assez drôle. Moi, je suis quelqu'un qui pousse tout le temps mes limites, qui a une relation avec la douleur, tu vois, qui est particulière. Et je pense que comme toutes les personnes qui font... Disponible d'endurance. T'as envie d'aller chercher cette limite, t'as envie d'aller chercher ce point de rupture. Et en fait, ce point de rupture pour moi, où je suis toujours très dur dans la façon dont je me parle et j'ai des exigences qui sont très élevées, là, tu vois, j'ai eu un truc de... Franchement, tu peux être fier de toi, tu vois. Et du coup, en fait, tu te dis, tu t'en fous, continue. tu vas le terminer genre tu sais que tu peux marcher tu as déjà marché genre beaucoup plus longtemps fais le en marchant et tout et du coup j'ai marché pendant 18 bornes c'est vrai ouais ouais ouais ouais non c'était horrible tu vois ça veut dire que tu vois j'ai fait le j'ai au final en marchant 18 km je fais le marathon genre je sais pas 4h30 un truc comme ça ouais ouais en Je termine en 10h10. Et ce qui est assez ouf, c'est que... En fait, la dernière personne qualifiée pour les championnats du monde, c'était Deezer. Non ! Et ça, en fait, tu vois, c'est pareil, c'est des trucs genre que tu sais pas. Donc à l'époque, j'étais là en mode... Parce que moi, je termine en gros 23e ou 24e. Ouais, je crois. Ouais, 24e de ma catégorie. Et au total, je termine genre... Je crois 200 sur 3000 personnes, un truc comme ça.

  • Speaker #1

    Ok, même en marchant 18 km ?

  • Speaker #0

    Ouais, parce que tu vois, la natte, en fait, je suis très bien sorti de l'eau, et le vélo, je gagne, tu vois, sur la plupart des gens, tu vois, des gens qui roulent à... Tu n'as pas le droit de drafter en fait en Ironman. Donc tu ne peux pas être derrière la roue de quelqu'un. Et ça, ça fait une énorme différence pour la plupart des gens qui... Pour ceux qui ne savent pas, tu vois, quand tu es derrière une personne qui roule, toi, tu dépenses 50% moins de force pour aller à la même vitesse avec l'aspiration. C'est énorme. Et donc quand tu enlèves ça... En fait, c'est là où tu te rends compte que la plupart des gens, ils ne savent pas rouler seul. Et donc, la plupart, tu vois, sur un Ironman, tu vois, des gens, ils font... Je pense que la moyenne, c'est peut-être 6 heures, tu vois, donc peut-être même un peu plus. parce que ça fait 30 km heure, t'en as peu qui arrivent à tenir ce rythme pendant 6 heures donc tu vois moi quand je suis à 38 km heure bah en fait je gagne 1h30 2h quoi ce qui est intéressant c'est que donc tu,

  • Speaker #1

    en fait finalement si on regarde je vais être un peu dur mais tu le rates ton objectif que t'avais annoncé 10 mois avant ou 8 mois avant qu'est-ce qui se passe à ce moment là est-ce que tu te dis bon bah j'ai raté on peut faire autre chose, je sais pas je vais mettre je sais pas le trail ou autre chose Merci. mais en fait non, j'ai l'impression que tu es relancé dans la pari off tu as toujours cet objectif en tête ?

  • Speaker #0

    ouais à ce moment là je me dis toujours en fait je me dis tu vois genre t'avais ton épaule qui était pétée t'es allé faire un trail de quasiment 200 bornes juste avant, enfin tu vois genre j'étais dans un mood où j'avais l'impression d'avoir appris énormément je me suis dit c'est un sport quand même que je kiffe, j'ai l'impression de ne pas avoir montré tout mon potentiel Et ça, ça m'a saoulé. Et du coup, je me dis, j'y vais en mode plus sérieux. On va régler tous les problèmes de position à vélo, de machin, de truc et tout. Et on va aller chercher un gros temps, quoi, tu vois. Parce qu'en réalité, tu vois, il y a aussi ce truc un peu... Peut-être totalement naïf et candide, tu vois, qui est de te dire que tu commences un sport et 7-8 mois plus tard, tu peux être avec les meilleurs. Ça n'existe pas, tu vois. Mais en fait, moi, je n'ai pas trop de problèmes à être irréaliste. Parce que je trouve que c'est quand t'es irréaliste que t'arrives à faire des choses qui peuvent te surprendre toi-même. Et c'est ça que j'aime en fait. Moi j'ai toujours kiffé les films où c'est l'underdog qui réussit à gagner alors que sur le papier jamais il aurait dû gagner. Et en fait c'est ça que je trouve beau.

  • Speaker #1

    C'est un peu ton histoire avec l'Aimlist.

  • Speaker #0

    Ouais c'est sûr. Mais du coup ça me fait en fait... En gros tu vois t'en as plein qui... Je sais qu'il y en a plein qui étaient... Notamment il y avait une marque... de triathlon français où le gars, tu vois, il était super condescendant en mode dire que tu veux être champion du monde. Ça n'a aucun sens. Tu as des gens qui s'entraînent depuis qu'ils sont petits. Comment toi, tu veux qu'on pique ?

  • Speaker #1

    C'est un commentaire sur tes vidéos ?

  • Speaker #0

    Non, c'est un gars. Mon assistante de l'époque avait contacté des marques potentiellement faire des partenariats. Bien sûr. et il avait répondu ça et du coup c'est ah pas un athlète c'est quelqu'un d'une marque non non mais qui était un ancien athlète et qui a monté sa marque et du coup tu vois en fait c'était un français évidemment parce que après toutes les marques US c'était totalement différent c'était trop drôle d'ailleurs de voir le changement de mentalité en fait ça c'était la seule marque française et le seul gars tu vois qui répondait à un truc genre ultra négatif en mode Tu fais ton rêve tout de suite. Oui, en mode... Parce que je crois qu'elle avait mis dans l'objet du mail quand elle l'avait contacté. sponsoriser le futur champion du monde d'Ironman. J'adore. Et du coup, le gars, il était en mode, dire futur champion, c'est ultra déceptif, nanana. En fait, on ne t'a pas demandé ton avis, tu vois. C'est un projet. Soit tu y crois, soit tu n'y crois pas, tu vois. C'est comme quand quelqu'un vient te voir et te dit investir dans la future licorne. Est-ce que les chances que ça soit une future licorne sont élevées ? Non. Est-ce que les chances que je sois champion du monde d'Ironman sont en ma faveur ? Clairement pas, tu vois. Non. Mais en réalité...

  • Speaker #1

    Mais tu investis dans l'aventure aussi, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais c'est ça Et puis tu vois tu as énormément de marques qui m'ont contacté de nutrition, d'appareils, de vêtements, etc. Au final, j'ai décidé de ne pas... continuer cette voie parce que en réalité tu vois j'ai suffisamment d'argent j'ai pas envie d'être tu vois que mon compte insta ça devienne la vitrine de marques mais oui des promos non mais tu vois je le vois les athlètes de haut niveau le faire et genre c'est très bien parce que c'est leur taf mais moi tu vois j'étais en mode bah non en fait ça me fait chier tu vois c'est du travail en plus pour rien bah eux ils en ont besoin pour vivre bah ouais c'est ça c'est exactement ça donc au départ je voulais voir tu vois est ce que je peux y arriver à faire ce genre de partenariat parce qu'en réalité en fait J'ai toujours eu ce rêve un peu de me dire de passer à l'athlète professionnel. Et en triathlon, pour être pro, tu vois, sur une course, typiquement, je pense que si je fais un top 100 mondial sur un championnat du monde, je peux passer pro, tu vois. La Fédération française autorise que, en gros, il faut que tu sois sur une course où tu termines assez proche d'un professionnel et ça te permet de faire le switch. Oui. Donc, tu vois, tu as des pros en Ironman qui ont fait des moins bons temps que moi. sur la course là où tu étais blessé ? tu peux réussir à trouver après est-ce que ça veut dire que tu gagneras une course en étant pro ? Non et ça sera la galère pour toi mais voilà moi en gros à ce moment là quand la course elle se termine pas dans les conditions que j'aurais aimé je me dis quand même J'ai envie de continuer, j'ai envie de pousser le truc, toujours à fond, parce que j'ai pas encore le sentiment d'avoir vraiment vécu à fond ce truc de... C'est mon projet et je me donne à fond. Et en gros... Je pars moi tous les hivers en Afrique du Sud, donc ça fait 5 ans que je passe 4-5 mois là-bas l'hiver, c'est l'été là-bas, et je peux m'entraîner là-bas. Et en fait, un jour, je parle avec le meilleur triathlète sud-africain, Jamie Riddle, qui était... au JO à Paris, du coup, aussi cet été, l'été dernier. Et on commence à parler et je lui dis, vas-y, il y a une personne de mon équipe, Jessie, qui va venir pour faire des vidéos. Est-ce que ça te chauffe qu'on s'entraîne ensemble ? ensemble. Il me dit ouais grave, je suis chaud. Et là je me dis putain je vais m'entraîner avec un pro. Et donc là je m'entraîne avec lui toute une journée. On commence à devenir potes. Et il me dit vas-y reviens. Et donc je refais des entraînements avec lui. Je pars là-bas, on devient potes. Il vient passer des week-ends, on s'entraîne. Et en fait on s'entraîne un peu ensemble sur certains jours cet hiver. Et moi je vois l'intérieur de la vie d'un triathlète. Et à ce moment-là, en fait je me... Je me pose et je me dis, c'est pas la vie que je veux, tu vois. Ok. Ouais. C'est pas la vie que je veux et... Ça met du temps avant que je le processe vraiment, parce que je suis quand même à fond dedans, tu vois. Une partie de mon identité, c'est d'être devenu triathlète. J'en ai posté, je le poste sur les réseaux sociaux. Enfin, tu vois, j'ai fait plein de trucs comme ça. Mais je me dis, c'est un sport, tu vois, qui demande énormément de sacrifices. Si tu veux le faire à un très bon niveau. C'est un sport où... C'est très difficile, tu vois, genre sur de l'ultra endurance, t'as pas mille chances, en fait. Parce que oui, tu vois, en fait, si tu regardes mon entraînement, moi, techniquement, l'Ironman, je suis censé le terminer en moins de 9 heures. OK. Donc, tu vois, ça me met dans une catégorie qui est... Parce que le vélo, en réalité, je dois pouvoir le taper en 4h30. La nage, je la tape en 1 heure. Et mon marathon, je le tape en 3 heures, tu vois. Et après, tu as les transitions, tu vois. Et ça, c'est un truc d'après, tu vois, mes zones de puissance, cardiaque, l'entraînement C'est je dois, je dois être tu vois, c'est faisable. Je dois être proche des 9 heures ou aux alentours des 9 heures si tout se passe bien. Et donc là, tu rentres dans une dans un niveau qui est un excellent niveau. T'es top 0 1% de gens qui font des ironman. Tu peux te rapprocher des pros, tu seras jamais le meilleur pro, mais tu peux te rapprocher des produits. Sauf qu'en fait. C'est interminable d'aller chercher des optimisations dans ce que tu fais, dans ta course. Et c'est un truc qui impacte quand même ta vie au quotidien. Moi, je l'ai vu avec Jamie, je vois sa vie... à quoi elle ressemble. En fait, tu es tout le temps fatigué. Tu n'as pas du tout de capacité cognitive. Donc, tu vois, quand tu dois réfléchir et que tu es fatigué quasiment tout le temps, c'est l'enfer. Tu perds le goût du sport. Tu vois, le sport, c'est une addiction. C'est ton corps qui veut t'entraîner parce que tu es trop content d'avoir des endorphines qui sont sécrétées dans ton corps et tout. Mais en réalité, moi, tu vois, je t'avoue que... je commençais à perdre un peu le goût du truc. La passion ? Ouais, la passion, tu vois, te dire que moi, je suis quelqu'un de très intuitif. Donc, je suis mon instinct à fond. Et quand je me lève et que je sais que le coach a mis X heures d'entraînement de vélo alors que j'ai juste envie d'aller courir et nager, ça me fait chier, en fait. Vice-versa, tu vois. Et en fait, oui... je peux bouger de temps en temps dans mon planning des trucs parce que je comprends l'entraînement et que je comprends que si c'est de l'endurance en vélo qui ne fait pas ultra beau, en fait, je vais faire de l'endurance en course à pied. Ça va, tu vois, je m'entraîne quand même et je ne vais pas culpabiliser. Mais tu vois, tu as toujours ce truc de ne pas faire ce que le coach te dit. Tu culpabilises un peu, tu doutes un peu, ça te rajoute des trucs. Tu vois, tu peux rentrer dans ta tête et perdre. En fait, je trouve que quand tu perds un peu le plaisir, Au final, tu vois, il faut te poser la question de savoir est-ce que... En fait, pourquoi tu fais ça ? 100% d'accord. C'est quoi ton pourquoi ? 100%

  • Speaker #1

    d'accord.

  • Speaker #0

    Est-ce que ton pourquoi, c'est parce que tu vois, tu t'es lancé un énorme défi, t'en as parlé à tout le monde, donc maintenant tu te sens obligé d'aller jusqu'au bout ? juste parce que tu l'as annoncé et que t'es quelqu'un qui a toujours mis un point d'honneur sur le fait de tenir sa parole, machin et tout. Mais après, tu te dis, mais en fait, je dois rien aux autres, quoi. Tu vois, genre le sport, c'est pour moi. Là-bas, c'est moi qui voulais le faire. Et honnêtement, tu vois, si je regarde aujourd'hui mon aventure Ironman, est-ce que j'ai des regrets ? absolument pas j'ai zéro regret parce que c'était un rêve que j'avais de me mettre dans des conditions de sportif de haut niveau, c'est à dire faire attention à mon alimentation, prioriser mon sommeil, la récup les entraînements, avoir un coach des trucs tu vois, franchement j'en ai rêvé quand j'étais petit de pouvoir faire ça mais en fait, je vois que déjà c'est un sport qui est très solitaire le triathlon, parce que euh... Tu vois, oui, tu peux te dire je vais faire des blabla run avec des potes. Mais c'est pas pareil. Et pareil, basket ou comme même l'Irox, comme tu vois plein d'autres sports que tu peux aller faire avec le padel, le tennis, j'en sais rien. En fait, ça n'a rien à voir. Quand tu quand tu t'entraînes déjà, natation, avec qui tu peux t'entraîner, tu vas pas parler. Enfin, tu vois, c'est chiant. Ensuite, il faudrait que tu trouves quelqu'un qui ait les mêmes horaires que toi tout le temps. Moi je travaille, tu vois, j'ai quand même la boîte, tu vois, c'est pas un petit truc. La course, trouver quelqu'un avec toi qui peut faire les mêmes allures. Le vélo, tu veux rouler en groupe, mais dès que tu roules en groupe, en fait, ça marche pas parce que tout le monde se tire un peu la bourre, enfin tu vois. C'est des trucs que les gens ne voient pas. Mais c'est vachement solitaire. Et moi, j'aime bien parce que c'est un sport où tu fais beaucoup d'introspection, tu te poses beaucoup de questions, tu es dans ton effort. Et c'est trop cool, tu vois. Et j'adore être dans ma tête. Et franchement, là-dessus, je kiffe et je le garderai. Mais à ce niveau-là, c'est trop, tu vois.

  • Speaker #1

    donc en fait on voit aussi l'envers du décor et on voit que les sportifs professionnels parce que tu sais il y a toujours ce discours de dire un basketeur, un footballeur un tennisman, peu importe les sports gagnent trop, en fait quand tu vois l'envers toi t'as vu du coup ce que c'était aussi d'être à leur place et je pense que la moitié ou trois quarts des personnes qui disent ça n'auraient pas envie d'avoir leur vie tu vois en fait les gens ils se rendent pas compte de ce que c'est,

  • Speaker #0

    je pense C'est... Et moi non plus, je ne m'en rendais pas compte. Parce que quand tu aimes faire du sport, en fait, quand tu aimes faire du sport et que tu fais déjà beaucoup de sport, regarde ton temps en activité et tu vois que déjà, si tu fais 10 heures de sport par semaine, c'est beaucoup. C'est déjà beaucoup. Maintenant, tu prends un athlète de haut niveau qui a entre 25 et 30 heures de sport actif. Donc actif, ça veut dire que tu es vraiment... Donc tu vois, par exemple, la piscine, si tu nages une heure et demie, Ça te prend deux heures et demie de ton temps, trois heures, parce que tu dois aller là-bas, préparer tes gourdes, te changer, aller dans l'eau, commencer à nager, t'as les temps de récup, les machins. Enfin tu vois, c'est beaucoup plus de temps que ce que tu penses. Tu vas aller à la muscu, c'est pareil, ça te prend du temps. Toute la récup, on n'y pense pas, le kiné, les massages,

  • Speaker #1

    les étirements,

  • Speaker #0

    la mobilité, qui ne rentrent même pas en compte dans tes heures d'entraînement. Donc en fait, les gens ne se rendent vraiment pas compte de la discipline qu'il faut. Et puis aussi, tu as tous ces jours où tu ne veux pas le faire.

  • Speaker #1

    Tu penses que l'Ironman t'a aidé dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Je pense que c'est... Je pense que tous les défis qui paraissent impossibles à surmonter, t'aident, quand t'y arrives, à avoir des petites victoires qui t'aident à construire ta confiance, tu vois. Et je pense que tout le monde, tu sais, demande c'est quoi le secret de la confiance en soi, machin et tout, parce que t'as des gens qui, peut-être naturellement, ont plus confiance en soi que d'autres. En réalité, la confiance en soi, pour moi, elle vient grâce à des petites victoires. Et à l'action. Et à l'action. En fait, c'est plus tu passes à l'action, plus ça crée de l'information, plus cette information, tu la réutilises pour ton futur toi. Complètement. Et c'est vrai que moi, je pense que cette confiance, elle vient du fait que j'ai réussi à me prouver que j'étais capable de choses que je pensais être incapable. Donc maintenant, d'ailleurs, un livre qui est très cool là-dessus, c'est Mindset de Carol Dweck. Oui. où elle explique du coup les gross mindset versus fix mindset. Donc, les gens qui ont un état d'esprit fixe, les gens qui pensent que typiquement, ils vont te dire j'ai pas un cerveau mathématique, c'est pour ça que je suis nul en maths. Les gens qui ont un cerveau de croissance ou un état d'esprit de croissance, c'est des gens qui te disent pour l'instant, je suis nul en maths, mais je sais que je pourrais être bon si je passe du temps, tu vois. Et en fait, ça, ça change tout. À partir du moment où tu sais que tu vas le faire. En fait, ton cerveau est assez intelligent pour travailler et se dire que si tu veux le faire, il va falloir faire ci, faire ça, suivre tel plan et il va y arriver. C'est clair.

  • Speaker #1

    Le cerveau est quand même plastique et il est capable de s'adapter en faisant des petites choses qu'au fur et à mesure. Toi, dans ton entraînement en Ironman, c'est le cumul des séances. Tu as fait une séance après l'autre et j'imagine que tu as quand même commencé. Tu as été blessé, donc tu as fait très intense tout de suite, mais tu as quand même fait beaucoup de séances. C'est comme ça que tu es arrivé à ce niveau-là. et d'ailleurs maintenant t'es arrivé je pense dans un Top 10% quand même des triathlètes à mon avis.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Avec ce programme. Donc tu vois, même si t'as pas fait ce que t'as annoncé, quand même, tu vois. Ouais,

  • Speaker #0

    ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Le résultat est quand même dingue. Tu t'es compris quand même ce profil-là. Et ce que je veux dire, il y a un truc que je voulais te poser depuis avant, c'est le regard des autres.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Que ce soit en entrepreneuriat ou dans le sport, il y a un point sur lequel j'ai l'impression que ça te touche pas et... On dirait que tu n'en as rien à faire, c'est le regard des autres. Parce que tu fais beaucoup de communication, beaucoup de posts, beaucoup de vidéos YouTube que je conseille d'ailleurs, qui sont très cool. Mais c'est vrai que le regard des autres est pour beaucoup de personnes. Moi, le premier, tu vois, s'afficher sur Insta et tout, ça a été très difficile. J'ai commencé là, il y a un mois, à faire des vidéos et c'est très dur au début. Qu'est-ce qui se passe dans ta tête ? Comment toi, tu te libères de ça ? Parce que c'est important aussi. Tu as dit un truc très juste à un moment. C'est qu'en fait, j'en ai un peu rien à faire de ce que pensent les autres, tu vois.

  • Speaker #0

    Ouais. En fait, il y a plusieurs choses. Je pense que c'est pas quelque chose qui est inné, de se foutre du regard des autres. Je pense que c'est normal, en fait, parce qu'on est éduqué à vivre en communauté. Et donc l'autre nous renvoie une image de nous-mêmes d'une certaine façon qui nous permet de savoir notre place et notre statut, tu vois, dans la société. Et ça a toujours été comme ça. Par contre, ça s'apprend, tu vois, de ne plus porter trop d'importance au regard des autres. Donc je vais te donner un exemple concret. Au tout début de l'Aimlist, on était en France. Moi je parlais anglais mais j'ai pas un accent qui est incroyable mais je parle anglais tu vois. Je suis quasiment bilingue tu vois donc je me débrouille. Et ben les vidéos je les faisais toutes en anglais, j'étais à Station F, il y avait des gens qui regardaient, qui rigolaient. C'est vrai ? Des gens qui se foutaient de la gueule de mon accent dans les vidéos, machin, etc. Tout le monde en fait avait son mot à dire sur ces vidéos, tout le monde se disait « putain c'est qui ? » Et ça me saoulait tu vois, genre je me sentais grave mal à l'aise, j'étais saoulé mais il y a eu un moment où je me suis dit En fait, si tu fais des choses que la plupart des gens ne feront jamais, t'auras une vie que la plupart des gens n'auront jamais. Et petit à petit, ces vidéos, elles ont super bien marché aux Etats-Unis, j'avais des très bons retours quand je faisais mes prospections avec de la vidéo, quand je faisais, tu vois, des interviews avec des top superstars aux US, etc. Et petit à petit, en fait, j'ai vu... que le fait d'avoir créé, et je pourrais pas te dire sans me soucier du regard des autres parce que ça serait faux, mais juste, en fait, de l'avoir fait, peu importe ce que je ressentais, peu importe la honte que j'avais, peu importe... Toi, j'arrivais pas à regarder mes vidéos. Je me trouvais très cringe. Mais en fait, je me suis dit à un moment, c'est pas grave, tu vois, ton rôle, c'est pas de juger ce que tu fais. Ton rôle, c'est de faire. laisse les gens juger, mais de toute façon, ce n'est pas quelque chose que tu contrôles. Toi, ce que tu contrôles, c'est la qualité de ce que tu vas produire. Et si tu veux produire des choses de qualité, il faut que tu crées. Il faut que tu crées des choses qui ne soient pas bonnes, des choses qui soient un peu moins bonnes, des choses qui soient nulles, des choses qui soient bonnes, très bonnes, excellentes. Et en fait, ça, ça prend énormément de temps. Et aujourd'hui, je pense qu'il y a plusieurs choses qui aident euh à ne pas trop se soucier du regard des autres, c'est un, je suis assez convaincu que c'est normal d'avoir des phases d'apprentissage et que dans la création, tu ne peux jamais être exceptionnel. Deux, je préfère toujours faire partie des gens qui créent que des gens qui commentent sur ceux qui créent. Trois, mon objectif principal dans la vie, c'est d'avoir un maximum d'expérience et de devenir la meilleure version, si ça peut exister, de soi-même. Et donc de toujours apprendre, de toujours me développer. Et je sais que pour me développer, ça passe par la création et par l'échec. Et quatre, j'ai pour habitude... de ne jamais critiquer quelqu'un. Même avec qui je ne suis pas d'accord, même que je trouve cringe, même que tu vois... Ou j'aime pas ce qu'il fait. Je pars du principe que quelqu'un qui crée du contenu j'irai jamais... jamais passé du temps à faire des commentaires pour... Tu vois, je me... En fait...

  • Speaker #1

    Bon, t'as pas le temps aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, déjà t'as pas le temps. Mais en plus, je me soucie pas, tu vois. En fait, je pense que moins tu te soucies de ce que les gens font, et quand tu vois des trucs qui te choquent un peu, en fait, ne pas réagir, être juste neutre, plus en fait, tu vas te dire que les gens s'en foutent aussi au fond de toi. Et que les gens, en gros, qui commentent des choses négatives, c'est souvent parce qu'il y a une partie d'eux... qui se reflètent dans quelque chose que tu fais et qui n'aiment pas. Et ça, c'est vachement important de le comprendre. C'est que, tu vois, quand t'as... Quand je faisais des vidéos en anglais et que je m'adressais au marché américain en étant basé en France, en fait, oui, tous ceux qui me critiquaient, c'était qui ? C'était des gens qui avaient une boîte franco-française, qui ont toujours rêvé de faire une boîte internationale, qui n'ont jamais eu les couilles de se lancer et de parler anglais, de faire de la prospection là-bas, et qui se disaient « je préfère critiquer parce qu'il n'y arrivera pas » .

  • Speaker #1

    Et au final, tu vois, c'est marrant parce qu'au final, les Américains n'avaient rien à faire de... Au contraire. De ton accent, de...

  • Speaker #0

    Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    T'étais basé. Bien sûr. Juste, il t'écoute ce que tu faisais. Et ça leur plaisait, quoi.

  • Speaker #0

    Ils aimaient l'énergie. Non, pas du tout. Et puis même, tu vois, genre, en fait, les Américains, ils trouvent que c'est courageux. Les Américains, ils parlent qu'une langue, c'est l'anglais. Ouais. Ils savent rien dire d'autre, quoi. Non, mais en fait,

  • Speaker #1

    pour... Ils t'ont impressionné quand t'as déjà vu.

  • Speaker #0

    Bah, bien sûr. Ouais, ouais. Ouais, et c'est... Et c'est normal, tu vois. Enfin, et c'est respectueux. et je trouve qu'en France, on a un peu dans notre culture et dans notre ADN la critique. Je pense qu'on est un pays qui... qui aime beaucoup ça. Je pense que ça évolue, que certaines personnes ne sont pas forcément comme ça et je trouve que c'est beaucoup plus bienveillant. Mais après, voilà, c'est à toi aussi de te créer un environnement où tu te sens... à l'aise et où les gens... Tu vois, aujourd'hui, sur les réseaux sociaux, il y a un moment où, tu vois, moi, quand je vois des gens qui mettent des messages de haine ou de critiques trop intenses, c'est simple, en fait, je les bloque. Ils verront plus mon contenu parce que t'en as, tu sais, qui reviennent constamment et tout, mais en fait...

  • Speaker #1

    Et pour eux, c'est pourquoi tu fais ça.

  • Speaker #0

    Ouais, mais moi, tu vois, j'ai pas besoin de... J'ai pas besoin de créer du débat avec des gens comme ça pour avoir plus de riche. Ça m'intéresse pas, tu vois. Ce qui m'intéresse, en fait, moi, c'est d'avoir une communauté qui soit ultra bienveillante, En fait, je préfère me créer un monde de bisounours où je suis très bien dans ce monde et ça me suffit. Et je pense que si tout le monde faisait ça, le monde s'en porterait mieux. C'est clair.

  • Speaker #1

    Non, mais complètement d'accord. OK, sur le regard des autres, est-ce que tu aurais des tips de productivité ? Même si, en général, dans ce podcast, je n'aime pas trop prendre des shortcuts. J'aime bien les conversations un peu plus profondes. Mais je pense que tu es quand même un peu l'exemple... parfait pour ça si on peut parler de semaine type quand tu fais du sport quand tu as des potes j'imagine ta boîte etc comment tu gères tout ça dans la semaine et comment tu optimises un peu tes semaines en fait je pense que le

  • Speaker #0

    manque de productivité vient de deux choses un c'est plus de la priorisation donc savoir quelle est la tâche que tu dois faire en premier. Et deux, c'est le temps entre ton idée et l'action. Et le passage à l'action. Et en fait, moi, ça, c'est des choses que j'arrive à faire très bien. En fait, toutes les personnes qui vont essayer de donner des hacks de productivité, Pomodoro, Travail 20 minutes, Arretsi, machin, machin. Non, ça, c'est que des gens qui essayent de te vendre un truc, tu vois. Une méthode, un truc. La réalité, la productivité, c'est très simple. C'est simple, mais c'est compliqué à mettre en place. Oui, c'est ça. Le principe, c'est juste... Faire les choses les plus importantes en premier, c'est comme ça que tu es productif. Parce que tu as globalement 20% de tes tâches qui donneront 80% du résultat. Il faut que tu arrives à isoler ces 20% de tâches. C'est généralement les choses que tu n'as pas trop envie de faire. et moi je pense que depuis toujours c'est ancré en moi et je sais pas tu vois c'était une question que je posais souvent en entretien qui était un peu what the fuck mais tu sais j'aime bien demander aux gens qu'est-ce que tu manges en premier dans ton assiette si t'as des légumes que t'aimes pas des frites que t'adores et de la viande que t'adores encore plus tu vois et en fait t'as des gens tu vois qui commencent direct par les choses qu'ils adorent et chacun a des façons tu vois un peu spéciales de fonctionner, moi j'ai toujours commencé par faire le truc que je détestais en premier et depuis que je suis tout petit tu vois Tu vois, c'était j'avais un deal avec mes parents. Si j'avais des bonnes notes, je pouvais sortir et être avec mes potes. Dans la fin, tu vois, depuis que je suis vraiment petit. Donc, tu faisais tes devoirs. Ouais, je faisais mes devoirs, je faisais des trucs que je n'aimais pas. Et c'était ça que je n'aimais pas. Je savais que je le faisais. Et après, et ça, tu vois, c'est le pouvoir de la gratification différée. C'est le test du marshmallow, tu sais, qui font.

  • Speaker #1

    Les enfants qui prennent le. Ouais,

  • Speaker #0

    soit tu as un marshmallow maintenant, soit tu en as deux si tu attends 15 minutes. Ceux qui attendent 15 minutes ont une chance de succès dans la vie qui est. beaucoup plus élevés que ceux qui ont mangé le premier marshmallow. Et en fait, c'est un truc qui se développe, la gratification diffère. Et c'est juste, pour moi, c'est un peu aussi de la discipline. C'est la discipline, j'aimais bien cette définition, tu vois, qui disait que la discipline, c'était la plus belle forme d'amour propre. C'est sacrifier la personne que tu es maintenant pour la personne que tu seras plus tard. En fait, c'est tenir la promesse que tu t'es fait un jour J pour plus tard, tu vois. Et en fait, quand tu crées une version de toi qui toujours va réussir à tenir sa parole, tenir ses promesses, tu crées en fait une... Je pense une confiance et une énergie qui est totalement différente.

  • Speaker #1

    Ça vient sur un sujet, désolé, ça m'a traversé les cheveux. T'as fait le choix de créer des boîtes. Enfin, une boîte, pardon. Non, t'avais créé une boîte avant.

  • Speaker #0

    Ouais, j'en ai créé plusieurs avant. Une boîte de t-shirt.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, je voulais t'en parler en off, je t'en parlerai, mais... Ouais, t'avais... T'as créé des boîtes, t'as pas pris le chemin, parce que t'as fait une fac de chimie, HEC.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    T'aurais pu aller dans une...

  • Speaker #0

    J'ai fait fac de chimie, école d'ingé et école de commerce.

  • Speaker #1

    Oui, à l'école d'ingé entre-temps qu'à l'école de commerce. Tu aurais pu prendre un parcours et dire pendant 15-20 ans je travaillais dans une belle boîte, prendre des gros postes. Je fais le lien avec le regard des autres. Qu'est-ce qui s'est passé quand toi tu galérais au fin fond de ta chambre avec ta première boîte, quand les autres commençaient à kiffer un peu avec leur premier salaire ? Je te dis ça parce que moi j'ai créé 4 boîtes, j'ai pris le même chemin. Ça m'intéresse de voir toi ton aperçu là-dessus, comment tu l'as vécu.

  • Speaker #0

    Ouais. Déjà... Le premier point, c'est que c'est plus facile pour moi d'en parler aujourd'hui, maintenant que j'ai plus besoin de me soucier de l'argent à vie, tu vois, j'ai pu faire kiffer mes parents, faire kiffer ma famille, enfin tu vois, genre c'est... Donc c'est très facile pour moi de parler de cette... phase-là qui n'était pas facile du tout. C'était pas facile parce que, à l'époque, du coup, c'était ma copine de l'époque qui payait le loyer. Moi, j'étais au RSA. On vivait dans 30 mètres carrés à deux.

  • Speaker #1

    T'étais au RSA et t'as fait HEC, tu vois. Déjà, ça, faut le faire passer, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est relou. C'est très relou. Mes parents, ils comprenaient pas. Tous mes potes me demandaient, tu vois, mais du coup, quand est-ce que tu te payes ? Tu vois, genre... Et en fait, t'as des avancées qui, pour toi, sont grandes dans le business. mais qui est à l'échelle... Tu vois, moi, je me rappelle la première fois, on a fait 1000 € de revenus récurrents sur un SaaS, sur un logiciel. Et là, putain, c'est un palier de ouf et tout. 1000 € en France, qu'est-ce que tu fais ? Genre, tu as 500 balles de charge patronale, sociale, machin. Tu as 500 € que tu as divisé. Enfin, c'est rien,

  • Speaker #1

    au final.

  • Speaker #0

    Et donc, petit à petit, en fait, je pense qu'au fond de moi, je ne me suis pas laissé... l'option de rater ok je pense que en réalité un des avantages d'avoir grandi tu vois sans énormément d'argent quoi tu vois j'ai jamais je suis jamais parti dans des destinations exotiques avec mes parents j'ai manqué vraiment de rien tu vois et je pense que j'ai eu le truc le plus important sur terre qui est l'amour tu vois de mes parents vraiment enfin tu vois et pareil une éducation mes parents ils m'ont appris énormément de choses et tu vois je leur en serais éternellement reconnaissant mais je pense un des trucs vraiment les plus importants c'est que j'ai toujours été heureux avec rien en fait tu vois ou très peu de choses c'est à dire que moi j'ai pas besoin de toutes les fioritures voitures, montres machin tout ça évidemment quand t'as de l'argent tu peux te faire plaisir et tu peux t'acheter des trucs si t'as envie Mais ça m'a jamais, ça a jamais changé mon état de bonheur.

  • Speaker #1

    C'était pas des objectifs et c'était pas... Faut dire que maintenant, t'as pas forcément changé énormément de style de vie.

  • Speaker #0

    Ouais. Un peu,

  • Speaker #1

    forcément. Si,

  • Speaker #0

    j'ai changé. Ouais, non, mais si.

  • Speaker #1

    Je mange plus des pâtes.

  • Speaker #0

    Je mange plus des pâtes. Et puis, tu vois, l'argent, ça t'apporte quand même énormément de facilité. Tu vois, je pars quand je veux, je prends n'importe quel avion quand j'ai envie. J'ai envie de changer. Enfin, tu vois, tu gagnes énormément de temps. peux décider beaucoup mieux de où tu vas quand tu vas avec qui qui tu rencontres ça tout énormément de portes intellectuellement parlant tu vois c'est super intéressant mais c'est vrai que à l'époque en fait je savais que j'étais au bon endroit en fait quand je travaillais je me disais je En fait, j'étais vraiment heureux, tu vois. Je me disais, je m'en fous de la fin du mois et de l'argent. En fait, j'adore l'argent et j'ai toujours adoré l'argent depuis que je suis petit. Et j'ai toujours voulu en faire. Mais ce n'était pas ça qui était en fait le plus important. par rapport à ce que tous les autres pouvaient me dire ou les réflexions qu'on pouvait me faire sur ma situation d'entrepreneur précaire. Oui, c'est clair. Ça, en fait, ça me... Oui, tu vois, parce que tout le monde me posait des questions en mode « Mais tu es sûr que tu ne veux pas prendre un job ? » Il y avait des gens qui disaient « Quand tu es bon à l'école, ça ne veut pas dire que tu seras bon en business. » C'est souvent l'inverse d'ailleurs. Tu as tous les dictons qui arrivent comme ça, des gens qui essayent de te décourager, mais ils te disent ça. Eux, ils s'inquiètent. ou parfois c'est que ça leur rappelle qu'eux ne prennent pas un risque que toi tu prends et donc ils ont parfois envie de te rappeler que prendre des risques c'est pas bien pourquoi toi et pas un autre ouais c'est ça tu vois ok

  • Speaker #1

    passionnant je vois que le temps a filé vite guillaume je pose deux questions pour finir l'épisode en général la première c'est qui est ce qui t'inspire sur sur terre n'importe qui pourquoi aussi ok c'est

  • Speaker #0

    une bonne question il ya pas mal de gens qui m'inspirent après peu importe qu'on soit en accord. avec lui ou non, je trouve que ce que Elon Musk fait, même si c'est cité sûrement tout le temps, en fait, je trouve que c'est... Moins en ce moment. Un peu moins, parce qu'il se prend des backlages de ouf. Mais moi, je trouve que c'est super impressionnant. En fait, ce que je trouve impressionnant, c'est des gens qui n'ont pas de limites dans leur vision et dans le côté impossible de leur vision. Et je trouve qu'en fait... Plus on grandit, moins on s'autorise à rêver. Et je pense qu'Elon Musk, c'est un énorme rêveur. Il a énormément de défauts. C'est peut-être un psychopathe, whatever. Mais par contre, en fait, pour moi, c'est une des personnes qui rêve le plus fort et qui en parle à tout le monde. Et parce que ses rêves sont fous, il arrive, tu vois, à créer et à attirer énormément de talent autour de lui et de ses projets. et ça je trouve que c'est dingue et je pense que dans la vie il faut avoir des gens comme ça pour montrer et se prouver qu'on est capable de faire des choses qu'on pensait inimaginables que c'est faisable,

  • Speaker #1

    c'est clair envoyer des fusées, changer le marché de l'auto changer de mettre des batteries sur des maisons il n'y a pas de limite non il n'y a pas de limite et je suis d'accord avec toi, après il est controversé on est d'accord ou pas mais on ne peut pas le lui enlever du fait qu'il change beaucoup beaucoup de choses quand même ouais c'est ouf

  • Speaker #0

    et puis tu vois même sur les voitures la plupart des brevets des batteries électriques de Tesla ils sont publics donc les gens peuvent réutiliser mais il faut vraiment que ce soit démocratique ça a toujours été ouvert à et c'est une des raisons pour lesquelles ils ne s'entendaient pas avec Sam Altman et Open Air parce qu'à la base Elon Musk il faisait partie du board des créateurs d'Open Air avant de partir Rire.

  • Speaker #1

    la deuxième question c'est de quoi rêves-tu maintenant ? parce qu'on a vu ça complique beaucoup de choses mais de quoi rêves-tu maintenant ?

  • Speaker #0

    c'est une bonne question je pense honnêtement que j'ai pas mal de rêves que j'ai envie de réaliser pas mal de voyages pas mal d'explorations d'expéditions mais honnêtement non le... Le rêve du moment, c'est continuer de vivre une vie intentionnelle. En fait, je me sens vachement aligné dans ma vie. J'ai un bon mix des choses qui sont importantes pour moi. Et je pense que le rêve, c'est de garder cette santé, cette joie, cette bonne humeur et de vivre la vie que j'ai envie de mener. Trop bien.

  • Speaker #1

    Merci Guillaume.

  • Speaker #0

    Merci à toi. Salut. Ciao.

  • Speaker #2

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il vous a plu et que vous avez appris des choses. Si c'est le cas, merci de mettre 5 étoiles sur Apple Podcasts ou Spotify et surtout de partager cet épisode autour de vous. N'hésitez pas à me faire part de vos retours pour les prochains épisodes. Je vous dis à bientôt sur Objectif Mental.

Description

Dans cet épisode d'Objectif Mental, j’accueille Guillaume Moubeche, fondateur de Lemlist, entrepreneur à succès… et triathlète amateur lancé dans un défi fou : devenir champion du monde d’Ironman.

  • Comment passe-t-on de CEO d'une startup valorisée à plus de 150M€ à athlète d'endurance prêt à consacrer plus de 20h par semaine à l'entraînement ?

  • Comment tenir quand tout lâche : blessure, surmenage, échec en compétition ?

  • Et surtout, comment construire une confiance en soi solide, entre résilience, coaching mental et capacité à défier le regard des autres ?


Guillaume partage avec honnêteté :

  • son parcours d'entrepreneur, du RSA à la réussite,

  • les coulisses de sa transformation physique et mentale,

  • ses blessures, ses erreurs, ses doutes,

  • ses outils pour garder le cap malgré les tempêtes,

  • son rapport à la discipline, au plaisir, à l’échec,

  • et ce que le sport lui a appris… qu’aucun diplôme ne lui a enseigné.

Cet échange, c’est bien plus qu’une histoire de triathlon.

C’est un véritable parcours de développement personnel, une leçon d’audace et d’alignement.


Que vous soyez sportif, entrepreneur ou simplement curieux de comprendre ce qui forge les parcours inspirants, cet épisode est une plongée profonde dans la tête d’un homme qui n’a jamais cessé de repousser ses limites.

On parle :

  • Confiance en soi et passage à l’action

  • Résilience face à l’échec

  • Préparation mentale pour performer sur la durée

  • Coaching mental dans le sport et l’entrepreneuriat

  • Discipline et gratification différée

  • Regard des autres et création de contenu

  • Pourquoi l’ambition n’est pas un gros mot

📌 Mots-clés : confiance en soi, résilience, préparation mentale, coaching mental, développement personnel, entrepreneuriat, parcours inspirant d’entrepreneur, sportifs entrepreneurs.

💬 “Si tu fais des choses que les autres ne font pas, tu vivras une vie que les autres ne vivront jamais.”

Guillaume incarne cette philosophie. Et dans cet épisode, il nous livre les coulisses de sa quête, celle d’un homme qui rêve grand, assume ses contradictions, apprend de ses chutes, et avance, toujours.


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Objectif Mental : Le podcast pour celles et ceux qui veulent performer sans se perdre.

Podcast crée par Kevin Rietsch

https://www.instagram.com/objectif_mental/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Objectif Mental, le podcast où l'on explore le coaching et la préparation mentale. Je suis Kevin et chaque semaine je partage des conseils pratiques, des interviews d'experts ainsi que des témoignages inspirants d'entrepreneurs, de sportifs et d'artistes. Mon objectif est de vous aider à débloquer votre potentiel pour performer en toute sérénité, que ce soit dans votre vie professionnelle ou extra professionnelle. Je vous souhaite une excellente écoute.

  • Speaker #1

    Salut Guillaume. Salut, ça va ?

  • Speaker #0

    Ouais, ça va et toi ?

  • Speaker #1

    Ça va super.

  • Speaker #0

    Bon, merci de me recevoir dans vos studios, là, un super studio d'AMList.

  • Speaker #1

    Studio pro. Ouais,

  • Speaker #0

    studio pro, franchement, trop trop cool. Écoute Guillaume, alors je ne sais pas si tu le sais, je ne pense pas, j'étais un de tes premiers clients sur l'AMList. Je travaillais chez AOS, c'est une startup dans le BTP.

  • Speaker #1

    Ok, stylé.

  • Speaker #0

    Et en fait, je pense qu'on a été les premiers à prendre plusieurs sièges. On était à 8-10 sièges en 2019. Donc on est venu. Bref, c'était la petite part.

  • Speaker #1

    La boîte me dit quelque chose.

  • Speaker #0

    Vaguement, j'imagine, après, avec tout le nombre de clients que vous avez eus. Donc tu es fondateur de LM List. Alors pour vulgariser, parce qu'on n'est pas sur un podcast startup, c'est une entreprise qui envoie des emails automatiquement. Ça ne fait pas que ça,

  • Speaker #1

    mais on va dire que c'est un startup.

  • Speaker #0

    Et pour être plus précis, ce n'est pas pour les newsletters, c'est plus pour des commerciaux. qui ont besoin d'automatiser leur prospection. Si jamais il y a des auditeurs qui ne connaissent pas l'Aimlist, on ne sait jamais, le pitch est fait. Et à côté de ça, tu es sportif, et moi c'est sur cette partie que j'ai envie de venir te chercher. Sportif parce que tu t'es lancé un défi dingue qui est de devenir champion du monde d'Ironman. Rien que ça. Alors ça, j'ai envie de comprendre déjà d'où vient cet objectif parce que tu sais, en préparation mentale, on dit qu'il faut se fixer des objectifs smart. Donc, ambitieux, réalisable, etc. Et toi, tu débarques et tu dis, je vais être champion du monde d'Ironman. Donc, j'ai trop envie de creuser ça. Voilà, est-ce que, avant de commencer, est-ce que tu peux te présenter déjà ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Du coup, comme tu l'as dit, je m'appelle Guillaume Goubech. J'ai du coup 34 ans depuis hier. Il faut que je m'habitue à ce nouvel âge. J'ai grandi à Paris. J'ai toujours fait pas mal de sports. J'ai commencé par le basket. où du coup j'ai créé ou co-créé en fait un club dans mon quartier jusqu'à ce que ça devienne un des plus gros de Paris. À la suite de ça, j'ai joué un petit peu à droite à gauche, mais j'ai jamais vraiment poussé le truc là où j'aurais dû le pousser. En tout cas, j'ai toujours eu un peu ce regret parce que j'étais attaché un peu à ce club de quartier alors que j'avais des propositions d'aller jouer dans des clubs avec un meilleur niveau jusque potentiellement en national. Je me suis dit, en fait, je ne me suis jamais vraiment laissé la chance. Je préférais être surclassé quand j'étais, tu vois, minimum cadet et jouer avec... les seniors et ça me faisait plus kiffer que de me dire je vais essayer d'aller dans une équipe vraiment super athlétique où il y a des possibilités potentiellement de passer pro. Et en fait, c'est toujours resté dans un coin de ma tête que le sport de haut niveau. J'étais un peu dégoûté, tu vois, que ce soit en basket ou que ce soit dans d'autres sports, de ne pas m'être lancé plus tôt. et je sais pas si c'était tu vois une excuse que je me trouvais ou quoi évidemment ça peut être le cas mais comme mes parents en fait bah moi j'ai grandi dans un milieu où j'ai manqué de rien mais pour mes parents tu vois payer un abonnement au club c'était quand même enfin tu vois c'était une dépense quoi et donc quand moi je voulais faire du sport petit Au final, mes parents, ils n'étaient pas ultra chauds, tu vois, parce que ça demandait des contraintes. Ils travaillaient, donc c'était compliqué. Alors que moi, là où j'ai grandi, je pouvais tout le temps jouer dehors. Donc, ça s'appelle cité, mais c'est pas vraiment... C'est plutôt un endroit où tu as quelques immeubles et une cour au milieu. Donc, c'est plutôt chill.

  • Speaker #0

    Tu as grandi où ?

  • Speaker #1

    À Paris, entre Barbès et Pigalle, en gros. OK, ouais. Et du coup, je passais mon temps à courir, à jouer avec mes potes, tout ça. Mais c'est vrai que... J'ai toujours kiffé la compétition en fait, c'est toujours un truc qui m'a motivé depuis petit et j'ai fait plein de sports différents. Quand je suis arrivé au collège, il y avait du coup l'AS, l'association sportive, où là du coup tu payais quasiment pas quoi, c'était 20 euros l'année. et tu pouvais faire quasiment tous les sports. Donc je faisais quasiment tous les sports. Ok,

  • Speaker #0

    tu étais vraiment fan de tous les sports en fait.

  • Speaker #1

    Ouais je kiffais, j'ai fait pas mal de badminton où je suis arrivé genre 5-6ème de Paris. Ok. J'ai fait... un peu de ping-pong pendant un temps. Après, je faisais du basket à l'AS aussi. Je faisais tous les sports co qui pouvaient exister. Et puis après, je me suis mis au basket parce que mon frère en faisait aussi un peu. Et là, j'ai vraiment passé plus de temps à m'entraîner et à bien kiffer.

  • Speaker #0

    T'es monté à quel niveau au basket ?

  • Speaker #1

    Basket, j'ai joué jusqu'en régional. Après, j'avais été sélectionné par un club de N2 ou N3. Ouais, quand même. Tu peux commencer à être payé quand tu gagnes des matchs. Oui, mais... Je vais faire le truc classique des chauffeurs de Uber qui ont tous été footballeurs, mais je me suis blessé.

  • Speaker #0

    Tu t'es fait les creuser ?

  • Speaker #1

    Non, je me suis fait un arrachement osseux à la cheville sur une sale faute. À l'époque, c'était un peu compliqué parce que quand tu veux jouer en N3, N2, ça demande quand même du temps. Ça demande beaucoup d'investissement. Et à cette époque-là, j'avais une copine avec qui c'était assez... passionnelle on va dire la relation j'avais je bossais à côté de mes études donc cumulé les trois tu vois j'étais à la fac mais en fac de sciences tu as quand même beaucoup d'heures de cours donc même si j'essaie de sécher les cours pour aller taffer parce que j'étais vendeur ou je faisais je donnais des cours où j'étais babyster fin tu vois mais du coup c'était un un peu chaud de tout garder en même temps. Ouais. Et... J'étais un peu dans ce mode où je me disais, de toute façon, tu sais que tu ne seras jamais vraiment pro et ce n'était pas fait pour moi. Ok.

  • Speaker #0

    Tu penses que c'est aussi le fait que tu as eu justement tous ces boulots, les études, que tu n'as pas pu te consacrer plus à ça. Tu n'as pas tenté un sport d'études, par exemple, au lycée ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est une très bonne question. En fait, je dirais que dans ma famille, tu vois. Comme personne n'a fait d'études, pour eux, en fait, tu vois, le sport, ça n'a jamais été un truc très important. Oui. C'est-à-dire que, tu vois, la plupart des gens, quand ils jouent au basket, tu peux regarder dans des... Dans des familles ou des trucs comme ça, t'as leurs parents qui vont venir voir leur match, ce genre de trucs et tout. Mes parents, ils sont jamais venus.

  • Speaker #0

    C'est pas un manque, ça ?

  • Speaker #1

    Si, c'est une bonne question. Je pense qu'après, tu sais, quand t'es jeune et ado, t'as toujours aussi un peu honte de tes parents à certains moments et tout, tu vois, t'es un petit con. Mais je pense que... En tout cas, j'avais compris que c'était un truc secondaire. Et comme pour mes parents, tu vois, qui n'avaient pas vraiment fait d'études, eux, leur objectif, c'était... Il se disait, il faut que tu fasses scientifique. Ce n'est pas sport-études, tu vois. C'est que tu fasses un bon lycée, S, et que tu fasses des sciences, quoi. Et j'avoue que je n'ai pas eu une éducation non plus archi-stricte parce que j'avais de la liberté et tout. Mais c'est vrai que j'avais un deal avec mes parents, quoi. Globalement, sur les études, j'ai des bonnes notes et je fais ce qu'il faut que je fasse et je sais que j'ai un peu de tranquillité. Mais clairement, ouais, en fait... J'aurais kiffé, ouais, faire ça. Je pense que j'aurais kiffé. Et c'est d'ailleurs une des raisons pour laquelle, tu vois, j'ai eu ma phase d'études scientifiques, à faire de la recherche, faire des projets comme ça. Ensuite, j'ai eu une phase vraiment d'entrepreneuriat, tu vois, qui a duré quasi dix ans et que je vais garder, je pense, toute ma vie parce que maintenant, c'est une seconde nature. Et tu vois, parler de business et tout, c'est des choses que j'adore. Donc, j'investis, tu vois, j'ai ma boîte, etc. Mais après, j'ai quand même eu, tu vois, toujours ce truc dans un coin de ma tête qui me disait en fait, genre, tu peux faire plus. Et quel est le sport qui va te permettre de pousser vraiment tes limites à fond ? C'est l'Ironman, tu vois. OK. Et à ce moment là, je me suis dit vas-y, genre, j'avais besoin un peu d'un nouveau défi. Et je me suis dit que ça allait être un bon défi.

  • Speaker #0

    Ok, donc en fait, toi, tu le voyais comme une expérience à te dire « Je n'ai jamais poussé jusqu'au bout mes capacités. Je vais me prendre du temps. » Alors, en parenthèse, du coup, l'Aimlist, ça a très bien marché. Ça vaut plus de 150 millions. Tu as cash out, donc tu as réussi à sortir de l'argent. Et donc là, tu t'es dit « Je vais prendre le temps, pousser ma capacité à fond et voir jusqu'à où je peux aller. » Et toi, dans l'idée, c'était genre champion du monde Ironman.

  • Speaker #1

    Ouais, après, c'est genre champion du monde. en fait Quand on a annoncé ça, c'était un... Moi, en fait, je pense qu'en France, on manque d'ambition. Donc la boîte, si je dois faire un petit peu un parallèle, l'Aimlist, comme tu dis, tu vois, en trois ans et demi, c'était valorisé à plus de 150 millions, en revendant 20 % des parts pour 30 millions. Donc, tu vois, d'un point de vue argent, j'ai pu me mettre à l'abri très rapidement. Là, la boîte, tu vois, ça fait maintenant sept ans qu'elle existe. Donc, on a fait fois trois ou fois quatre sur le chiffre d'affaires, la rentabilité et tout depuis. Donc, je suis dans une situation qui est très cool. Je pense que j'ai bien réussi à créer une équipe ultra solide, déléguée, faire en sorte de beaucoup moins être indispensable au business. Et en fait, quand... J'ai commencé tu vois l'emly c'était pareil tout le monde me disait tu peux pas faire une boîte internationale en étant basé à paris tu peux pas closer les états unis ça sera impossible et tout aujourd'hui notre plus gros marché c'est les us tu vois c'est ouf et on est présent dans plus de 100 pays et j'ai pas des bureaux dans 100 pays juste on a des clients et des boîtes de toute taille dans plus de 100 pays c'est vrai que si tu avais annoncé la

  • Speaker #0

    première année la première semaine dans trois ans j'aurais une boîte qui vaut 150 millions avec 50% de mon business aux us En fait, on aurait pu te regarder comme un fou et comme ce que tu as annoncé sur le sport.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    C'est un peu la même chose.

  • Speaker #1

    Oui, c'est exactement ça. Et donc, en fait, moi, je me suis dit... En gros, devenir champion du monde, déjà, c'était champion du monde amateur. Donc, tu vois, c'est quelque chose qui est potentiellement un peu plus palpable. Un truc qui m'intéressait vachement, c'était de me dire mondialement, j'aurais bien aimé, avec les pros, en incluant les pros, faire un top 100 mondial. C'est-à-dire faire un championnat du monde et arriver dans les 100 premiers. Ce qui paraît déjà incroyable et fou.

  • Speaker #0

    Vu le monde qui s'est mis au triathlon.

  • Speaker #1

    Vu le niveau du triathlon qui se professionnalise, je trouve, de plus en plus. mais en fait La raison pour laquelle j'ai fait ça, c'est parce que je sais que moi, ce qui me drive personnellement, c'est quand les objectifs sont ultra ambitieux. Et la raison pour laquelle... Et ça, c'est quelque chose que les gens ne comprennent pas réellement. Et après, tu vois, on pourra venir sur l'aventure Iron Man ou j'en suis aujourd'hui et tout, parce que les choses ont pas mal évolué. Mais en réalité, en fait, pour moi, c'est... Je crois vachement au pouvoir de la manifestation, je crois vachement à l'univers. Bon, les gens, tu vois, ils peuvent te dire c'est un peu youyou, yaya, tout ça. T'es un hippie qui pense à des trucs comme ça, mais...

  • Speaker #0

    T'es un scientifique de base.

  • Speaker #1

    Ouais, moi, je suis ultra cartésien, ultra scientifique. Après, tu vois, je suis... Je m'intéresse vachement, en fait, à l'histoire de la science aussi. Et ce qui est assez drôle, en fait, dans l'histoire de la science, c'est là où beaucoup de gens... Tu vois, sur les réseaux sociaux, très souvent quand les gens te parlent de nutrition, te parle d'efforts physiques, te parle de plein de choses. Quand ils énoncent une théorie et qu'on les challenge sur la théorie, ils vont te sortir un article scientifique. Et pour eux, te sortir un article scientifique... C'est la fin, c'est-à-dire que c'est la preuve ultime. Sauf qu'en fait...

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de débat, quoi.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de débat, alors que la science, c'est un débat. Quand tu crées un article scientifique, et moi j'ai bossé en recherche, tu vois, à la base, moi je suis ingé-chimiste, j'ai aussi un master, tu vois, en chimie organique et synthèse de médicaments. Je l'ai fait en Écosse. C'était Organic Chemistry and Advanced Medicinal Synthesis, tu vois. Et en fait, ça... C'est un truc où je me suis rendu compte que t'as plein de gens qui publient des articles qui en fait vont s'avérer être faux quelques temps plus tard, mais ça va faire évoluer la science parce que les gens vont se poser des questions sur les mécanismes, sur comment ça fonctionne et tout. Et en réalité, tu vois, tout l'aspect mental, univers, énergétique, tu vois, instinct, c'est des choses qui, dans le monde western, tu vois, donc européen-occidental, C'est très peu développé. C'est très peu développé. Quand tu regardes, par contre, tout ce qui est soit des médecines un peu plus ancestrales, soit... En fait, tu te rends compte qu'il y a plein de choses dans des personnes, tu vois, qui parfois rentrent en transe, parfois arrivent à se connecter avec... Et tout ça, en fait, c'est des sujets, moi, qui m'intéressent parce qu'en gros, il y a énormément de preuves et d'histoires. qui ont montré que les limites, elles peuvent toujours être poussées. On a vu des gens, tu vois, je sais pas si tu l'avais lu, le livre Born to Run ou un truc comme ça, avec les gars qui sont au Mexique, qui en fait, c'est ça, ils courent pieds nus ou avec des mini sandales et sur des ultra trails, ils mettaient tout le monde à l'amende.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et alors que les gars, ils sont en train de manger des burritos avec du riz, des haricots, genre tout ce qu'on dit de ne pas bouffer. Et tu vois ces gars-là qui, en fait, défoncent tout. Et genre, ça fait poser des questions, tu vois, quand tu es face à des athlètes qui suivent un entraînement très spécifique, polarisé, machin, tout ça. Et en fait, moi, j'avoue que je me suis dit, en fait, quand tu te donnes un objectif qui est ultra ambitieux, intérieurement, tu es obligé. de faire un plan pour atteindre cet objectif ultra ambitieux. Donc, tu vois, parce que si demain, je te dis OK, tu dois monter, tu dois monter les escaliers de Montmartre. Là, tu dis OK, on y va. J'ai pas besoin d'être préparé. Si demain, je te dis OK, on va faire l'ascension du Mont Blanc en courant. d'ici genre deux mois. Qu'est-ce que tu vas faire ? Même si tu te dis, putain, j'ai jamais fait d'ascension, machin et tout, là, tu vas te dire, OK... Est-ce qu'il va faire froid en haut ? Ça fait combien de dénivelé positif ? C'est quoi le plan d'entraînement que je devrais suivre pour pouvoir gérer le dénivelé ? Le manque potentiellement d'oxygène ? Et en fait, intérieurement, tu commences déjà à structurer, à réfléchir. Et en fait, moi, je ne suis pas parti. Ça ne m'intéressait pas de juste terminer un Ironman. Ce n'était pas ça qui m'intéressait. Oui, évidemment, l'aventure, je la trouve stylée et tout. Mais en fait, je me suis dit, j'ai envie. de me mettre dans des conditions de champion en fait. Et mettre dans des conditions de champion, ça veut dire faire tout ce qu'un champion ferait, c'est-à-dire créer du contenu autour de son entraînement, documenter potentiellement tout ce que je fais, m'entraîner de façon ultra sérieuse et adapter mon mode de vie à ça, parce que j'avais envie de vivre cette expérience de sportif de haut niveau. à fond et voir ce que mon corps allait pouvoir donner.

  • Speaker #0

    On va y venir. Alors, juste que je comprenne le switch entre le moment où tu es CEO de l'amnistie et le moment où tu te mets à temps plein. Donc tu te mets vraiment à temps plein sur le sport. Tu suites tes fonctions ?

  • Speaker #1

    Non, je ne suis pas à temps plein. En réalité, en fait, tu vois, si tu regardes, moi, en fait, j'ai toujours énormément travaillé. déjà donc de base je pense que mon référentiel de temps de travail quand tu vois j'ai passé j'ai passé six sept ans à faire des semaines je sais pas je compte pas les heures mais tu vois c'est 80 quoi ouais c'est oui c'est ça et donc pour les gens ça paraît beaucoup pour moi c'est ça a été mon habitude tu vois donc là faire des semaines tu vois de 40 heures de travail tu vois ou 35 heures c'est un mi temps court en fait pour moi ouais c'est ça en fait ça me laisse beaucoup de temps pour faire autre chose. Donc, tu vois, m'entraîner. entre 15 et 22, 23 heures, tu vois, pour les plus grosses semaines, j'avais un emploi du temps qui me permettait de le faire.

  • Speaker #0

    Sauf que tu vois, le temps de travail que tu as quand même les 35-40 heures, c'est aussi un stress que tu mets sur le sport.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair.

  • Speaker #0

    Et en fait, tu n'as pas la même récup non plus, je pense.

  • Speaker #1

    Ça, c'est clair. Et c'est pour ça que je me suis blessé ultra rapidement. Quand j'ai commencé.

  • Speaker #0

    On va y venir. Donc, tu te mets à fond dans l'aéronautique, tu te fixes cet objectif. Oui. Quel est le plan ? Tu prends un staff, un coach, un kiné, etc. ?

  • Speaker #1

    Je prends un coach, je prends un kiné parce que, genre, très rapidement, je me fais une tendinite. Donc, il faut commencer à bosser et je m'entraîne. Et en fait, c'est vrai qu'au tout départ, je vois que parce que tu vois, c'était Je courais de temps en temps, je pense qu'avec le basket, j'avais des, on va dire, des facilités un petit peu, mais pas forcément en course parce que je pense que les footballeurs ou les rugbymans, ils ont des VMA qui sont beaucoup plus élevés que les basketeurs.

  • Speaker #0

    C'est plus du fractionné le basket.

  • Speaker #1

    Le basket, c'est fractionné et c'est beaucoup d'explosivité. Donc moi, j'ai une explosivité verticale qui est assez forte. Quand je dunkais à deux mains, quand j'étais 1m84, 1m85, j'ai un peu de détente quand même. Et donc du coup, sur la course, ça ne se retranscrit pas autant que sur le vélo. Vu que le vélo, c'est de la force pure en fait. C'est combien tu arrives à pousser par rapport... C'est toujours un rapport poids-puissance, donc combien tu pèses versus ce que tu arrives à pousser. Et là-dessus, je me rends compte que je fais partie, tu vois... vraiment du top

  • Speaker #0

    0,001%. Dès le début, tu voyais que tu étais...

  • Speaker #1

    Rapidement, oui. Parce que je fais des tests avec une coach qui est aussi... qui est le coach des équipes de cyclisme qui était au JO, tu vois. Et en fait, quand on fait un test de FTP, ce qui est globalement la puissance maximum que tu peux tenir sur 30 minutes ou un pourcentage de ça, quoi, en gros, j'arrive à un score qui est très bon pour quelqu'un qui fait du triathlon, tu vois. et surtout quelqu'un qui débute donc là je me dis putain c'est cool en course à pied je vois que je suis pas trop mauvais mais qu'il y a de la marge de progression et en natation qui est le truc qui fait le plus peur tu savais nager ? en fait le truc c'est que la natation c'est un sport qui est très technique et globalement je pense que J'ai un ressenti, tu vois, de mon corps dans l'espace. Donc tout ce qui est proprioception, tu vois, donc ton image du corps dans l'espace, ça c'est un truc que tu travailles pas mal au basket. Je pense que dans l'eau, j'ai des sensations où en fait, très rapidement j'arrive à consciencier où est-ce que ma main elle est, comment est mon coude. En fait, j'ai un bon ressenti de mon corps et donc ça m'aide, c'est-à-dire que ça veut pas dire que j'ai une nage parfaite. Mais en réalité, quand je nage, je sais si je nage bien ou je nage pas bien. Et donc, ça veut dire que je peux aussi modifier pour essayer d'aller nager mieux que ce que je nage.

  • Speaker #0

    Et tu sais que les enfants, c'est pour ça que moi, je milite pour que les enfants fassent beaucoup de sport jeune. Parce qu'après, justement, ce que tu disais, c'est que tu es capable d'être polyvalent sur... plein de sport.

  • Speaker #1

    Ah bah ouais,

  • Speaker #0

    de ouf. Moi, j'ai fait aussi du basket et du foot en parallèle quand j'étais petit, du tennis, enfin, plein de sport en parallèle, tu vois, en club. Et en fait, maintenant, quand je me mets à un autre sport, c'est pas facile, je sais pas, mais en tout cas, c'est naturel, c'est plus, tu vois, tu le vois en EPS, tu sais, au collège, quand il y a des gens qui galèrent à faire des trucs, toi, tu comprends pas trop parce qu'en fait, toi, c'est plus naturel.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais,

  • Speaker #0

    parce que je comprends ce que tu dis là ok donc tu te mets à fond sur l'Ironman, tu dis que tu te blesses ouais est-ce que tu en fais trop tout de suite ?

  • Speaker #1

    ouais je en fait très rapidement je veux faire plus que ce qu'il y a sur l'entraînement et je me dis putain il faut que et puis t'as aussi ce truc où en fait j'ai jamais fait de triathlon j'ai jamais fait de triathlon, j'ai jamais couru de marathon la distance la plus longue que j'ai couru c'est peut-être un 15 bornes ok Tu vois et donc je suis dans un mode où je me dis putain attends je vais devoir faire 4 km de matchs, 104... En fait très rapidement je me dis je suis quand même un peu con quoi tu vois. Non mais sérieusement.

  • Speaker #0

    Quand je t'écoute je me dis alors con je sais pas mais cinglé oui ouais.

  • Speaker #1

    Ouais tu vois en fait je me dis j'ai 6 mois pour faire mon premier Ironman je trouve que c'est un peu genre le challenge il est cool. Mais là je me dis tu t'es peut-être un peu surestimé. Donc, à chaque entraînement, j'ai envie de me prouver que je peux faire plus. J'ai envie de montrer que je peux rajouter des séances. Sauf que je ne comprends pas le truc classique de la progressivité. Et en fait, je pense qu'il y a aussi...

  • Speaker #0

    Tu fais un peu l'erreur de débutant.

  • Speaker #1

    Oui, clairement l'erreur de débutant. Et à côté de ça, je pense que tu as deux types de personnes en sport. T'as des gens qui arrivent à exécuter bêtement, tu vois, enfin, où je dis bêtement, mais voilà, ils exécutent. Non,

  • Speaker #0

    c'est pour un plan, quoi.

  • Speaker #1

    C'est pour un plan. Et t'as des gens comme moi où j'ai vraiment besoin de comprendre la profondeur du pourquoi, du comment, et de l'intérêt de chaque séance. Et je trouve que la plupart des coachs, tu vois, avec lesquels tu bosses... Ils ne font pas ça, en fait. Ils sont là et ils te balancent des séances. Et en fait, tu les fais. Et quand tu poses des questions, en fait, ça les saoule un peu parce que eux, tu vois, ils sont payés 100, 150 balles par mois. Ils ont des trucs un peu plus ou moins automatisés. Ils ajustent en fonction de tes blessures, tes commentaires. Mais ce n'est pas un taf qui est énorme. Et je comprends, tu vois, qu'à ce prix-là, tu vois, mais quand tu leur proposes plus pour plus de support, ils disent non, t'inquiète, pose-moi tes questions. C'était pas dans leur fonctionnement.

  • Speaker #0

    Ok. Et sur la partie mentale, comment tu gères ? Je t'avais mis par écrit est-ce que t'as un préparateur mental ? J'imagine que l'entrepreneuriat t'a aussi aidé là-dedans, mais comment tu gères cette partie-là ? Parce qu'il se passe beaucoup de choses dans la tête, surtout dans les sports d'endurance, que ce soit en off, quand t'as arrêté tes séances, ou pendant les séances.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un truc sur lequel j'ai pas du tout investi. Et je pense que c'était une vraie erreur, tu vois. Parce que... En fait, l'avantage, c'est, je dirais que j'avais des potes qui avaient fait des sports d'ultra-endurance, donc je dirais que la partie mentale était gérée grâce à eux, puisque je pouvais leur poser toutes mes questions, ou pareil avec le coach, tu vois, il pouvait m'aider. Mais tu sais, t'as ces doutes en fait, ces moments de doute. Parce que quand tu vas faire, je sais pas, même 120 bornes de vélo, et que tu fais ensuite un enchaînement de course à pied. Et donc, tu fais 120 bornes de vélo et ensuite, tu vas courir 10-15 kilomètres. Et t'es défoncé, genre t'as l'impression que t'es au bout de ta vie. Tu te dis mais attends, comment je vais faire les 4 bornes de nage ? 180 cette fois-ci et ensuite un marathon. Et donc en fait, tout ça, ça te paraît vraiment impossible à faire. Et c'est dur en fait de te dire que ton entraînement... va te permettre d'y arriver.

  • Speaker #0

    C'est le cumul, les entraînements qui va te permettre de tout faire en fait.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et sur la partie mentale, t'as des doutes parfois dans ton entraînement parce que t'as pris six mois pour faire un Ironman. C'était l'Ironman...

  • Speaker #1

    J'avais pris... En fait, moi, j'ai commencé en janvier de l'année dernière, donc janvier 2024. Et mon premier Ironman, c'était censé être Nice. Donc en juin. Sauf que je pars à Nice pour m'entraîner là-bas, donc un mois avant la course. Et une semaine avant la course, je me fais renverser par une voiture. Ah oui. Du coup, j'ai des ligaments dans l'épaule qui sautent. Ça a été vraiment ultra relou. Et je me dis, j'avais quand même cet objectif de faire un Ironman en 2024. Donc là, je passe trois mois à faire de la rééducation. Je suis immobilisé pendant plus de six semaines. Mais tu lâches pas.

  • Speaker #0

    Tu ne te dis pas mon rêve est à voler en éclats parce que tu aurais pu te dire j'ai fait toute une prépa super dure, super intense. Je me prends une voiture une semaine avant. Tu aurais pu te dire non,

  • Speaker #1

    non, non. Je ne me suis même pas posé la question. Je me suis dit il faut que je book une course comme ça j'aurai un objectif, ça va me motiver pour faire la rééduc.

  • Speaker #0

    Rééducation et tu t'inscris à un deuxième...

  • Speaker #1

    Du coup en octobre qui était en Californie. Et là, du coup, j'arrive avec un... Je fais un peu de la merde sur la fin de l'entraînement parce qu'à trois semaines de l'Ironman, du coup, Californie ou un mois, je pars en Corse et je décide de faire le GR20 en courant. Donc, tu as... Genre 200 km, 14 000 mètres de dénivelé positif.

  • Speaker #0

    Tu l'as fait en combien de temps ? Parce que j'imagine que tu t'es mis en plus une...

  • Speaker #1

    Ouais, on l'a fait en 4 jours et demi, mais c'était... Quand même, hein ? Ouais. Et on a eu énormément de galères d'intempéries et tout, parce qu'on est passé par toutes les variantes alpines, et on s'est retrouvé à des endroits où on avait un vent de face, où tu peux te mettre en arrière et tomber, tu vas pas tomber.

  • Speaker #0

    ouais c'est super aérien le GR20 donc tu fais le GR20 et après tu te dis je vais me faire un Ironman ouais en fait je m'étais dit le coach avait validé ça ?

  • Speaker #1

    il m'a dit c'est pas la meilleure idée j'ai dit ouais mais j'ai besoin de vacances pour moi c'était des vacances mais après j'avoue que mon corps il a quand même il a pris cher comment se passe ton Ironman en Californie ? en Californie c'est assez marrant parce que du coup à ce moment là j'ai Mon épaule, là, tu vois, ça va faire un an. Et je dirais que je suis à 85-86%. Ah tiens, d'accord. Ouais, peut-être 90%. Et au moment de l'Ironman, mon épaule, je suis à, franchement, 60-70%.

  • Speaker #0

    Parfait pour nager ?

  • Speaker #1

    Ouais, parfait pour nager. Donc l'avantage, c'est que c'est une rivière. Donc t'as un peu de courant. Donc là, la nage, je la dégomme, tu vois. Donc ça, c'est cool. Et là, en fait...

  • Speaker #0

    Le vrai problème de la Californie, c'est que le matin, il fait très froid. Donc, tu es dans une eau super froide et comme moi, j'ai très peu de gras. Je ne sais pas à combien je dois être, mais c'est vraiment très bas, mon pourcentage de gras. En fait, j'ai très froid tout le temps. Et comme il fait froid, même malgré la combi, je me crispe de ouf. Et le passage de la natte au vélo... en fait je commence à avoir le dos qui se bloque et donc du coup sur le vélo en plus comme t'es en position aéro donc là genre je commence à rouler et je sens directement que j'ai mal au dos ensuite sur le vélo je suis vraiment parmi les premiers tu vois donc c'est cool parce que toutes les personnes qui nageaient un peu plus rapidement que moi globalement je les dépasse, je les dépasse, je les dépasse je les dépasse et plus le temps passe plus j'ai mal au dos Hum. Et ça, ça devient quand même assez dur et douloureux parce que tu veux garder ta position aéro. Et je termine, du coup, la nat, tu vois, genre pour ceux qui connaissent un peu, mais toi, j'ai fait la natation en genre 47 minutes, ce qui est ultra rapide, mais c'est grâce au courant. Ensuite, le vélo, je le fais en 4h45. Donc, ça fait une moyenne de 38 km heure. Tu vois, donc c'est pareil, tu vois, je fais un des meilleurs temps à vélo. C'est à 8 ans. Ouais, c'était... Donc, j'arrive en fait au parc à vélo. Mais en gros, j'ai eu le dos totalement bloqué. Sur le vélo, en fait, j'ai fait l'erreur. Et ça, c'est un truc, je pense qu'il faut faire grave attention. Mais je n'avais pas fait une bonne reconnaissance de la route. Et la route, en fait, moi, quand je roule, j'aime bien rouler avec des pneus très durs. Le problème, c'est que quand tu as des routes qui ne sont pas qualies, ça fait énormément de vibrations. Et quand tu es en position aéro, en fait, ça ne faisait que des chocs sur mon dos. Et il y a eu un moment où je suis passé sur un trou. Je me suis recoincé le dos et mes gourdes ont sauté. Ok. Donc en fait, j'ai perdu toute mon hydratation sur le vélo. Super. Donc je me suis retrouvé, parce que tu vois, les différents stands où tu peux récupérer de l'eau, c'est tous les, je crois, 30 bornes, un truc comme ça. Donc tu vois, t'as 30 kilomètres, un peu moins, peut-être 20, 25 bornes. T'as 25 bornes où t'as pas d'eau. Il fait chaud. Et il fait chaud. Parce qu'en gros, le matin, il fait très froid, mais tu sais, il fait très chaud quand tu commences l'après-midi. Et donc je me suis retrouvé en fait à... à sortir du vélo totalement déshydraté parce qu'après, ils ne te donnent pas des gourdes au stand, ils te donnent des bouteilles. Et donc, dès que j'essayais de les remettre, elles ressautaient parce que les roues très gonflées et un truc avec beaucoup de vibrations, donc route vraiment pourrie en Californie.

  • Speaker #1

    Là, tu as quand même deux problèmes sur ton Ironman. C'est le dos et les bouteilles qui sautent. Qu'est-ce qui se passe dans ta tête ? J'aimerais bien savoir ce que tu te disais vraiment. Parce que si on se parle...

  • Speaker #0

    En fait, le dos, tu vois, je suis tout le temps dans ma tête et j'essaye de me dire, vas-y, genre... essaye de bouger un peu ton bassin, détends-toi, genre, essaye de relâcher les muscles, travaille sur la cadence, tu vois, j'essaye d'avoir une cadence un peu plus élevée pour mettre moins de force, donc comme ça, ça tire un peu moins sur le bas du dos. Enfin, tu vois, t'essayes de faire plein de trucs, tu te redresses un peu, mais je sentais que c'était de plus en plus crispé, crispé, crispé, crispé, et mon dos, en fait, à chaque fois que je passais sur des trucs, ça se bloquait, et le moment où je suis arrivé à la transition, où en fait, déjà, j'étais un peu déshydraté puisque j'arrêtais pas de... perdre l'eau et tout. Donc en fait, ce que je m'étais dit, j'avais quand même ce truc qui est un peu con, mais je me dis vas-y, termine ton vélo en transition, prends ton temps, genre bois comme un porc. Et j'arrive à la transition, je suis top 10, je pense, dans la course, tu vois. Ah quand même ? Top 15, quoi, sur 3000 personnes. Donc le parc à vélo, il est vide. Donc tu sais, t'arrives et tu remets ton vélo. Et là, c'est très bizarre parce que les gens avec qui je suis, c'est que des gens qui sont élites, quoi, tu vois. Des pros, quoi. Ouais, donc c'était pas une... Il y avait pas de... pro-pro, ou si il y en avait peut-être mais c'était en mode, c'était pas officiel en tout cas sur cette course là, parce que t'avais les championnats du monde à Hawaï qui tombaient à une semaine d'écart, donc la plupart des pros étaient partis à Hawaï, mais t'avais quand même des pros qui faisaient cette course, mais pas sous le parce que tu sais quand il y a les pros, il y a aussi Ironman est obligé de verser de l'argent pour les prix alors que là je crois qu'ils le versaient pas, mais Du coup tu te retrouves avec des gens qui sont des machines de guerre en course tu vois qui vont taper un marathon je sais pas moi après avoir fait quatre kilomètres de nard j'ai 180 bornes ils vont taper le marathon en 2,40 quoi Je suis mort. Ouais donc en fait moi j'arrivais là j'ai le dos totalement baisé et je me retrouve qu'avec des mecs qui envoient l'acier sur la course. Donc, toi, tu commences à courir. J'essayais de me mettre sur le tempo que j'avais prévu.

  • Speaker #1

    Tu l'avais mis en combien ?

  • Speaker #0

    Moi, je voulais faire, en gros... Je m'étais dit, worst case scenario, je ferais... 3h20 et j'essayais d'aller taper un 3h05 quoi tu vois. Ouais c'est un aéronautique quand même. C'était un peu mon objectif tu vois parce que en gros globalement 5 minutes du kilomètre c'est... Pour moi, c'est ma zone 2, mes runs de récup. Je peux les faire plus lentement, mais je peux être dans ses alentours. Et ensuite, mon tempo, normalement, à l'époque, mon tempo était aux alentours de 4.10. Maintenant, il est descendu, mais c'était un petit peu près ça ce que j'allais chercher. Donc là, je commence à courir et là, ça ne va vraiment pas. Je n'ai jamais eu autant mal au dos et c'est ultra dur. Tu t'arrêtes ? Dans ma tête, je me dis qu'il faut que je continue. Je fais 1, 2, 3, 4, 5 kilomètres. Je commence à... ralentir toi je me dis vas-y mais toi dans un rythme et donc le cardio il est très chill toi je me cardio il monte pas du tout mais j'ai pas du tout de j'ai pas j'ai vraiment mal quoi c'est donc je mets de la glace sur mon dos j'essaye plein de trucs j'essaye de m'étirer faire des craquements de dos et tout est en gros kilomètres je crois 24 ou un truc comme ça 24 25 j'en peux plus et je m'arrête ok et là je me dis vas-y bah De toute façon, termine-le en marchant, quoi.

  • Speaker #1

    Ah, pour toi, c'était pas une option d'abandonner ?

  • Speaker #0

    Non, non, non, parce qu'en fait, j'étais là dans ma tête. Enfin, à ce moment-là, tu sais, tu marches et genre, franchement, c'est assez marrant. Parce que, tu sais, genre, j'avais les larmes aux yeux, j'ai pleuré et tout. Et j'étais dans un mode... En fait, après, tu vois, genre, c'est assez drôle. Moi, je suis quelqu'un qui pousse tout le temps mes limites, qui a une relation avec la douleur, tu vois, qui est particulière. Et je pense que comme toutes les personnes qui font... Disponible d'endurance. T'as envie d'aller chercher cette limite, t'as envie d'aller chercher ce point de rupture. Et en fait, ce point de rupture pour moi, où je suis toujours très dur dans la façon dont je me parle et j'ai des exigences qui sont très élevées, là, tu vois, j'ai eu un truc de... Franchement, tu peux être fier de toi, tu vois. Et du coup, en fait, tu te dis, tu t'en fous, continue. tu vas le terminer genre tu sais que tu peux marcher tu as déjà marché genre beaucoup plus longtemps fais le en marchant et tout et du coup j'ai marché pendant 18 bornes c'est vrai ouais ouais ouais ouais non c'était horrible tu vois ça veut dire que tu vois j'ai fait le j'ai au final en marchant 18 km je fais le marathon genre je sais pas 4h30 un truc comme ça ouais ouais en Je termine en 10h10. Et ce qui est assez ouf, c'est que... En fait, la dernière personne qualifiée pour les championnats du monde, c'était Deezer. Non ! Et ça, en fait, tu vois, c'est pareil, c'est des trucs genre que tu sais pas. Donc à l'époque, j'étais là en mode... Parce que moi, je termine en gros 23e ou 24e. Ouais, je crois. Ouais, 24e de ma catégorie. Et au total, je termine genre... Je crois 200 sur 3000 personnes, un truc comme ça.

  • Speaker #1

    Ok, même en marchant 18 km ?

  • Speaker #0

    Ouais, parce que tu vois, la natte, en fait, je suis très bien sorti de l'eau, et le vélo, je gagne, tu vois, sur la plupart des gens, tu vois, des gens qui roulent à... Tu n'as pas le droit de drafter en fait en Ironman. Donc tu ne peux pas être derrière la roue de quelqu'un. Et ça, ça fait une énorme différence pour la plupart des gens qui... Pour ceux qui ne savent pas, tu vois, quand tu es derrière une personne qui roule, toi, tu dépenses 50% moins de force pour aller à la même vitesse avec l'aspiration. C'est énorme. Et donc quand tu enlèves ça... En fait, c'est là où tu te rends compte que la plupart des gens, ils ne savent pas rouler seul. Et donc, la plupart, tu vois, sur un Ironman, tu vois, des gens, ils font... Je pense que la moyenne, c'est peut-être 6 heures, tu vois, donc peut-être même un peu plus. parce que ça fait 30 km heure, t'en as peu qui arrivent à tenir ce rythme pendant 6 heures donc tu vois moi quand je suis à 38 km heure bah en fait je gagne 1h30 2h quoi ce qui est intéressant c'est que donc tu,

  • Speaker #1

    en fait finalement si on regarde je vais être un peu dur mais tu le rates ton objectif que t'avais annoncé 10 mois avant ou 8 mois avant qu'est-ce qui se passe à ce moment là est-ce que tu te dis bon bah j'ai raté on peut faire autre chose, je sais pas je vais mettre je sais pas le trail ou autre chose Merci. mais en fait non, j'ai l'impression que tu es relancé dans la pari off tu as toujours cet objectif en tête ?

  • Speaker #0

    ouais à ce moment là je me dis toujours en fait je me dis tu vois genre t'avais ton épaule qui était pétée t'es allé faire un trail de quasiment 200 bornes juste avant, enfin tu vois genre j'étais dans un mood où j'avais l'impression d'avoir appris énormément je me suis dit c'est un sport quand même que je kiffe, j'ai l'impression de ne pas avoir montré tout mon potentiel Et ça, ça m'a saoulé. Et du coup, je me dis, j'y vais en mode plus sérieux. On va régler tous les problèmes de position à vélo, de machin, de truc et tout. Et on va aller chercher un gros temps, quoi, tu vois. Parce qu'en réalité, tu vois, il y a aussi ce truc un peu... Peut-être totalement naïf et candide, tu vois, qui est de te dire que tu commences un sport et 7-8 mois plus tard, tu peux être avec les meilleurs. Ça n'existe pas, tu vois. Mais en fait, moi, je n'ai pas trop de problèmes à être irréaliste. Parce que je trouve que c'est quand t'es irréaliste que t'arrives à faire des choses qui peuvent te surprendre toi-même. Et c'est ça que j'aime en fait. Moi j'ai toujours kiffé les films où c'est l'underdog qui réussit à gagner alors que sur le papier jamais il aurait dû gagner. Et en fait c'est ça que je trouve beau.

  • Speaker #1

    C'est un peu ton histoire avec l'Aimlist.

  • Speaker #0

    Ouais c'est sûr. Mais du coup ça me fait en fait... En gros tu vois t'en as plein qui... Je sais qu'il y en a plein qui étaient... Notamment il y avait une marque... de triathlon français où le gars, tu vois, il était super condescendant en mode dire que tu veux être champion du monde. Ça n'a aucun sens. Tu as des gens qui s'entraînent depuis qu'ils sont petits. Comment toi, tu veux qu'on pique ?

  • Speaker #1

    C'est un commentaire sur tes vidéos ?

  • Speaker #0

    Non, c'est un gars. Mon assistante de l'époque avait contacté des marques potentiellement faire des partenariats. Bien sûr. et il avait répondu ça et du coup c'est ah pas un athlète c'est quelqu'un d'une marque non non mais qui était un ancien athlète et qui a monté sa marque et du coup tu vois en fait c'était un français évidemment parce que après toutes les marques US c'était totalement différent c'était trop drôle d'ailleurs de voir le changement de mentalité en fait ça c'était la seule marque française et le seul gars tu vois qui répondait à un truc genre ultra négatif en mode Tu fais ton rêve tout de suite. Oui, en mode... Parce que je crois qu'elle avait mis dans l'objet du mail quand elle l'avait contacté. sponsoriser le futur champion du monde d'Ironman. J'adore. Et du coup, le gars, il était en mode, dire futur champion, c'est ultra déceptif, nanana. En fait, on ne t'a pas demandé ton avis, tu vois. C'est un projet. Soit tu y crois, soit tu n'y crois pas, tu vois. C'est comme quand quelqu'un vient te voir et te dit investir dans la future licorne. Est-ce que les chances que ça soit une future licorne sont élevées ? Non. Est-ce que les chances que je sois champion du monde d'Ironman sont en ma faveur ? Clairement pas, tu vois. Non. Mais en réalité...

  • Speaker #1

    Mais tu investis dans l'aventure aussi, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais c'est ça Et puis tu vois tu as énormément de marques qui m'ont contacté de nutrition, d'appareils, de vêtements, etc. Au final, j'ai décidé de ne pas... continuer cette voie parce que en réalité tu vois j'ai suffisamment d'argent j'ai pas envie d'être tu vois que mon compte insta ça devienne la vitrine de marques mais oui des promos non mais tu vois je le vois les athlètes de haut niveau le faire et genre c'est très bien parce que c'est leur taf mais moi tu vois j'étais en mode bah non en fait ça me fait chier tu vois c'est du travail en plus pour rien bah eux ils en ont besoin pour vivre bah ouais c'est ça c'est exactement ça donc au départ je voulais voir tu vois est ce que je peux y arriver à faire ce genre de partenariat parce qu'en réalité en fait J'ai toujours eu ce rêve un peu de me dire de passer à l'athlète professionnel. Et en triathlon, pour être pro, tu vois, sur une course, typiquement, je pense que si je fais un top 100 mondial sur un championnat du monde, je peux passer pro, tu vois. La Fédération française autorise que, en gros, il faut que tu sois sur une course où tu termines assez proche d'un professionnel et ça te permet de faire le switch. Oui. Donc, tu vois, tu as des pros en Ironman qui ont fait des moins bons temps que moi. sur la course là où tu étais blessé ? tu peux réussir à trouver après est-ce que ça veut dire que tu gagneras une course en étant pro ? Non et ça sera la galère pour toi mais voilà moi en gros à ce moment là quand la course elle se termine pas dans les conditions que j'aurais aimé je me dis quand même J'ai envie de continuer, j'ai envie de pousser le truc, toujours à fond, parce que j'ai pas encore le sentiment d'avoir vraiment vécu à fond ce truc de... C'est mon projet et je me donne à fond. Et en gros... Je pars moi tous les hivers en Afrique du Sud, donc ça fait 5 ans que je passe 4-5 mois là-bas l'hiver, c'est l'été là-bas, et je peux m'entraîner là-bas. Et en fait, un jour, je parle avec le meilleur triathlète sud-africain, Jamie Riddle, qui était... au JO à Paris, du coup, aussi cet été, l'été dernier. Et on commence à parler et je lui dis, vas-y, il y a une personne de mon équipe, Jessie, qui va venir pour faire des vidéos. Est-ce que ça te chauffe qu'on s'entraîne ensemble ? ensemble. Il me dit ouais grave, je suis chaud. Et là je me dis putain je vais m'entraîner avec un pro. Et donc là je m'entraîne avec lui toute une journée. On commence à devenir potes. Et il me dit vas-y reviens. Et donc je refais des entraînements avec lui. Je pars là-bas, on devient potes. Il vient passer des week-ends, on s'entraîne. Et en fait on s'entraîne un peu ensemble sur certains jours cet hiver. Et moi je vois l'intérieur de la vie d'un triathlète. Et à ce moment-là, en fait je me... Je me pose et je me dis, c'est pas la vie que je veux, tu vois. Ok. Ouais. C'est pas la vie que je veux et... Ça met du temps avant que je le processe vraiment, parce que je suis quand même à fond dedans, tu vois. Une partie de mon identité, c'est d'être devenu triathlète. J'en ai posté, je le poste sur les réseaux sociaux. Enfin, tu vois, j'ai fait plein de trucs comme ça. Mais je me dis, c'est un sport, tu vois, qui demande énormément de sacrifices. Si tu veux le faire à un très bon niveau. C'est un sport où... C'est très difficile, tu vois, genre sur de l'ultra endurance, t'as pas mille chances, en fait. Parce que oui, tu vois, en fait, si tu regardes mon entraînement, moi, techniquement, l'Ironman, je suis censé le terminer en moins de 9 heures. OK. Donc, tu vois, ça me met dans une catégorie qui est... Parce que le vélo, en réalité, je dois pouvoir le taper en 4h30. La nage, je la tape en 1 heure. Et mon marathon, je le tape en 3 heures, tu vois. Et après, tu as les transitions, tu vois. Et ça, c'est un truc d'après, tu vois, mes zones de puissance, cardiaque, l'entraînement C'est je dois, je dois être tu vois, c'est faisable. Je dois être proche des 9 heures ou aux alentours des 9 heures si tout se passe bien. Et donc là, tu rentres dans une dans un niveau qui est un excellent niveau. T'es top 0 1% de gens qui font des ironman. Tu peux te rapprocher des pros, tu seras jamais le meilleur pro, mais tu peux te rapprocher des produits. Sauf qu'en fait. C'est interminable d'aller chercher des optimisations dans ce que tu fais, dans ta course. Et c'est un truc qui impacte quand même ta vie au quotidien. Moi, je l'ai vu avec Jamie, je vois sa vie... à quoi elle ressemble. En fait, tu es tout le temps fatigué. Tu n'as pas du tout de capacité cognitive. Donc, tu vois, quand tu dois réfléchir et que tu es fatigué quasiment tout le temps, c'est l'enfer. Tu perds le goût du sport. Tu vois, le sport, c'est une addiction. C'est ton corps qui veut t'entraîner parce que tu es trop content d'avoir des endorphines qui sont sécrétées dans ton corps et tout. Mais en réalité, moi, tu vois, je t'avoue que... je commençais à perdre un peu le goût du truc. La passion ? Ouais, la passion, tu vois, te dire que moi, je suis quelqu'un de très intuitif. Donc, je suis mon instinct à fond. Et quand je me lève et que je sais que le coach a mis X heures d'entraînement de vélo alors que j'ai juste envie d'aller courir et nager, ça me fait chier, en fait. Vice-versa, tu vois. Et en fait, oui... je peux bouger de temps en temps dans mon planning des trucs parce que je comprends l'entraînement et que je comprends que si c'est de l'endurance en vélo qui ne fait pas ultra beau, en fait, je vais faire de l'endurance en course à pied. Ça va, tu vois, je m'entraîne quand même et je ne vais pas culpabiliser. Mais tu vois, tu as toujours ce truc de ne pas faire ce que le coach te dit. Tu culpabilises un peu, tu doutes un peu, ça te rajoute des trucs. Tu vois, tu peux rentrer dans ta tête et perdre. En fait, je trouve que quand tu perds un peu le plaisir, Au final, tu vois, il faut te poser la question de savoir est-ce que... En fait, pourquoi tu fais ça ? 100% d'accord. C'est quoi ton pourquoi ? 100%

  • Speaker #1

    d'accord.

  • Speaker #0

    Est-ce que ton pourquoi, c'est parce que tu vois, tu t'es lancé un énorme défi, t'en as parlé à tout le monde, donc maintenant tu te sens obligé d'aller jusqu'au bout ? juste parce que tu l'as annoncé et que t'es quelqu'un qui a toujours mis un point d'honneur sur le fait de tenir sa parole, machin et tout. Mais après, tu te dis, mais en fait, je dois rien aux autres, quoi. Tu vois, genre le sport, c'est pour moi. Là-bas, c'est moi qui voulais le faire. Et honnêtement, tu vois, si je regarde aujourd'hui mon aventure Ironman, est-ce que j'ai des regrets ? absolument pas j'ai zéro regret parce que c'était un rêve que j'avais de me mettre dans des conditions de sportif de haut niveau, c'est à dire faire attention à mon alimentation, prioriser mon sommeil, la récup les entraînements, avoir un coach des trucs tu vois, franchement j'en ai rêvé quand j'étais petit de pouvoir faire ça mais en fait, je vois que déjà c'est un sport qui est très solitaire le triathlon, parce que euh... Tu vois, oui, tu peux te dire je vais faire des blabla run avec des potes. Mais c'est pas pareil. Et pareil, basket ou comme même l'Irox, comme tu vois plein d'autres sports que tu peux aller faire avec le padel, le tennis, j'en sais rien. En fait, ça n'a rien à voir. Quand tu quand tu t'entraînes déjà, natation, avec qui tu peux t'entraîner, tu vas pas parler. Enfin, tu vois, c'est chiant. Ensuite, il faudrait que tu trouves quelqu'un qui ait les mêmes horaires que toi tout le temps. Moi je travaille, tu vois, j'ai quand même la boîte, tu vois, c'est pas un petit truc. La course, trouver quelqu'un avec toi qui peut faire les mêmes allures. Le vélo, tu veux rouler en groupe, mais dès que tu roules en groupe, en fait, ça marche pas parce que tout le monde se tire un peu la bourre, enfin tu vois. C'est des trucs que les gens ne voient pas. Mais c'est vachement solitaire. Et moi, j'aime bien parce que c'est un sport où tu fais beaucoup d'introspection, tu te poses beaucoup de questions, tu es dans ton effort. Et c'est trop cool, tu vois. Et j'adore être dans ma tête. Et franchement, là-dessus, je kiffe et je le garderai. Mais à ce niveau-là, c'est trop, tu vois.

  • Speaker #1

    donc en fait on voit aussi l'envers du décor et on voit que les sportifs professionnels parce que tu sais il y a toujours ce discours de dire un basketeur, un footballeur un tennisman, peu importe les sports gagnent trop, en fait quand tu vois l'envers toi t'as vu du coup ce que c'était aussi d'être à leur place et je pense que la moitié ou trois quarts des personnes qui disent ça n'auraient pas envie d'avoir leur vie tu vois en fait les gens ils se rendent pas compte de ce que c'est,

  • Speaker #0

    je pense C'est... Et moi non plus, je ne m'en rendais pas compte. Parce que quand tu aimes faire du sport, en fait, quand tu aimes faire du sport et que tu fais déjà beaucoup de sport, regarde ton temps en activité et tu vois que déjà, si tu fais 10 heures de sport par semaine, c'est beaucoup. C'est déjà beaucoup. Maintenant, tu prends un athlète de haut niveau qui a entre 25 et 30 heures de sport actif. Donc actif, ça veut dire que tu es vraiment... Donc tu vois, par exemple, la piscine, si tu nages une heure et demie, Ça te prend deux heures et demie de ton temps, trois heures, parce que tu dois aller là-bas, préparer tes gourdes, te changer, aller dans l'eau, commencer à nager, t'as les temps de récup, les machins. Enfin tu vois, c'est beaucoup plus de temps que ce que tu penses. Tu vas aller à la muscu, c'est pareil, ça te prend du temps. Toute la récup, on n'y pense pas, le kiné, les massages,

  • Speaker #1

    les étirements,

  • Speaker #0

    la mobilité, qui ne rentrent même pas en compte dans tes heures d'entraînement. Donc en fait, les gens ne se rendent vraiment pas compte de la discipline qu'il faut. Et puis aussi, tu as tous ces jours où tu ne veux pas le faire.

  • Speaker #1

    Tu penses que l'Ironman t'a aidé dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Je pense que c'est... Je pense que tous les défis qui paraissent impossibles à surmonter, t'aident, quand t'y arrives, à avoir des petites victoires qui t'aident à construire ta confiance, tu vois. Et je pense que tout le monde, tu sais, demande c'est quoi le secret de la confiance en soi, machin et tout, parce que t'as des gens qui, peut-être naturellement, ont plus confiance en soi que d'autres. En réalité, la confiance en soi, pour moi, elle vient grâce à des petites victoires. Et à l'action. Et à l'action. En fait, c'est plus tu passes à l'action, plus ça crée de l'information, plus cette information, tu la réutilises pour ton futur toi. Complètement. Et c'est vrai que moi, je pense que cette confiance, elle vient du fait que j'ai réussi à me prouver que j'étais capable de choses que je pensais être incapable. Donc maintenant, d'ailleurs, un livre qui est très cool là-dessus, c'est Mindset de Carol Dweck. Oui. où elle explique du coup les gross mindset versus fix mindset. Donc, les gens qui ont un état d'esprit fixe, les gens qui pensent que typiquement, ils vont te dire j'ai pas un cerveau mathématique, c'est pour ça que je suis nul en maths. Les gens qui ont un cerveau de croissance ou un état d'esprit de croissance, c'est des gens qui te disent pour l'instant, je suis nul en maths, mais je sais que je pourrais être bon si je passe du temps, tu vois. Et en fait, ça, ça change tout. À partir du moment où tu sais que tu vas le faire. En fait, ton cerveau est assez intelligent pour travailler et se dire que si tu veux le faire, il va falloir faire ci, faire ça, suivre tel plan et il va y arriver. C'est clair.

  • Speaker #1

    Le cerveau est quand même plastique et il est capable de s'adapter en faisant des petites choses qu'au fur et à mesure. Toi, dans ton entraînement en Ironman, c'est le cumul des séances. Tu as fait une séance après l'autre et j'imagine que tu as quand même commencé. Tu as été blessé, donc tu as fait très intense tout de suite, mais tu as quand même fait beaucoup de séances. C'est comme ça que tu es arrivé à ce niveau-là. et d'ailleurs maintenant t'es arrivé je pense dans un Top 10% quand même des triathlètes à mon avis.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Avec ce programme. Donc tu vois, même si t'as pas fait ce que t'as annoncé, quand même, tu vois. Ouais,

  • Speaker #0

    ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Le résultat est quand même dingue. Tu t'es compris quand même ce profil-là. Et ce que je veux dire, il y a un truc que je voulais te poser depuis avant, c'est le regard des autres.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Que ce soit en entrepreneuriat ou dans le sport, il y a un point sur lequel j'ai l'impression que ça te touche pas et... On dirait que tu n'en as rien à faire, c'est le regard des autres. Parce que tu fais beaucoup de communication, beaucoup de posts, beaucoup de vidéos YouTube que je conseille d'ailleurs, qui sont très cool. Mais c'est vrai que le regard des autres est pour beaucoup de personnes. Moi, le premier, tu vois, s'afficher sur Insta et tout, ça a été très difficile. J'ai commencé là, il y a un mois, à faire des vidéos et c'est très dur au début. Qu'est-ce qui se passe dans ta tête ? Comment toi, tu te libères de ça ? Parce que c'est important aussi. Tu as dit un truc très juste à un moment. C'est qu'en fait, j'en ai un peu rien à faire de ce que pensent les autres, tu vois.

  • Speaker #0

    Ouais. En fait, il y a plusieurs choses. Je pense que c'est pas quelque chose qui est inné, de se foutre du regard des autres. Je pense que c'est normal, en fait, parce qu'on est éduqué à vivre en communauté. Et donc l'autre nous renvoie une image de nous-mêmes d'une certaine façon qui nous permet de savoir notre place et notre statut, tu vois, dans la société. Et ça a toujours été comme ça. Par contre, ça s'apprend, tu vois, de ne plus porter trop d'importance au regard des autres. Donc je vais te donner un exemple concret. Au tout début de l'Aimlist, on était en France. Moi je parlais anglais mais j'ai pas un accent qui est incroyable mais je parle anglais tu vois. Je suis quasiment bilingue tu vois donc je me débrouille. Et ben les vidéos je les faisais toutes en anglais, j'étais à Station F, il y avait des gens qui regardaient, qui rigolaient. C'est vrai ? Des gens qui se foutaient de la gueule de mon accent dans les vidéos, machin, etc. Tout le monde en fait avait son mot à dire sur ces vidéos, tout le monde se disait « putain c'est qui ? » Et ça me saoulait tu vois, genre je me sentais grave mal à l'aise, j'étais saoulé mais il y a eu un moment où je me suis dit En fait, si tu fais des choses que la plupart des gens ne feront jamais, t'auras une vie que la plupart des gens n'auront jamais. Et petit à petit, ces vidéos, elles ont super bien marché aux Etats-Unis, j'avais des très bons retours quand je faisais mes prospections avec de la vidéo, quand je faisais, tu vois, des interviews avec des top superstars aux US, etc. Et petit à petit, en fait, j'ai vu... que le fait d'avoir créé, et je pourrais pas te dire sans me soucier du regard des autres parce que ça serait faux, mais juste, en fait, de l'avoir fait, peu importe ce que je ressentais, peu importe la honte que j'avais, peu importe... Toi, j'arrivais pas à regarder mes vidéos. Je me trouvais très cringe. Mais en fait, je me suis dit à un moment, c'est pas grave, tu vois, ton rôle, c'est pas de juger ce que tu fais. Ton rôle, c'est de faire. laisse les gens juger, mais de toute façon, ce n'est pas quelque chose que tu contrôles. Toi, ce que tu contrôles, c'est la qualité de ce que tu vas produire. Et si tu veux produire des choses de qualité, il faut que tu crées. Il faut que tu crées des choses qui ne soient pas bonnes, des choses qui soient un peu moins bonnes, des choses qui soient nulles, des choses qui soient bonnes, très bonnes, excellentes. Et en fait, ça, ça prend énormément de temps. Et aujourd'hui, je pense qu'il y a plusieurs choses qui aident euh à ne pas trop se soucier du regard des autres, c'est un, je suis assez convaincu que c'est normal d'avoir des phases d'apprentissage et que dans la création, tu ne peux jamais être exceptionnel. Deux, je préfère toujours faire partie des gens qui créent que des gens qui commentent sur ceux qui créent. Trois, mon objectif principal dans la vie, c'est d'avoir un maximum d'expérience et de devenir la meilleure version, si ça peut exister, de soi-même. Et donc de toujours apprendre, de toujours me développer. Et je sais que pour me développer, ça passe par la création et par l'échec. Et quatre, j'ai pour habitude... de ne jamais critiquer quelqu'un. Même avec qui je ne suis pas d'accord, même que je trouve cringe, même que tu vois... Ou j'aime pas ce qu'il fait. Je pars du principe que quelqu'un qui crée du contenu j'irai jamais... jamais passé du temps à faire des commentaires pour... Tu vois, je me... En fait...

  • Speaker #1

    Bon, t'as pas le temps aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, déjà t'as pas le temps. Mais en plus, je me soucie pas, tu vois. En fait, je pense que moins tu te soucies de ce que les gens font, et quand tu vois des trucs qui te choquent un peu, en fait, ne pas réagir, être juste neutre, plus en fait, tu vas te dire que les gens s'en foutent aussi au fond de toi. Et que les gens, en gros, qui commentent des choses négatives, c'est souvent parce qu'il y a une partie d'eux... qui se reflètent dans quelque chose que tu fais et qui n'aiment pas. Et ça, c'est vachement important de le comprendre. C'est que, tu vois, quand t'as... Quand je faisais des vidéos en anglais et que je m'adressais au marché américain en étant basé en France, en fait, oui, tous ceux qui me critiquaient, c'était qui ? C'était des gens qui avaient une boîte franco-française, qui ont toujours rêvé de faire une boîte internationale, qui n'ont jamais eu les couilles de se lancer et de parler anglais, de faire de la prospection là-bas, et qui se disaient « je préfère critiquer parce qu'il n'y arrivera pas » .

  • Speaker #1

    Et au final, tu vois, c'est marrant parce qu'au final, les Américains n'avaient rien à faire de... Au contraire. De ton accent, de...

  • Speaker #0

    Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    T'étais basé. Bien sûr. Juste, il t'écoute ce que tu faisais. Et ça leur plaisait, quoi.

  • Speaker #0

    Ils aimaient l'énergie. Non, pas du tout. Et puis même, tu vois, genre, en fait, les Américains, ils trouvent que c'est courageux. Les Américains, ils parlent qu'une langue, c'est l'anglais. Ouais. Ils savent rien dire d'autre, quoi. Non, mais en fait,

  • Speaker #1

    pour... Ils t'ont impressionné quand t'as déjà vu.

  • Speaker #0

    Bah, bien sûr. Ouais, ouais. Ouais, et c'est... Et c'est normal, tu vois. Enfin, et c'est respectueux. et je trouve qu'en France, on a un peu dans notre culture et dans notre ADN la critique. Je pense qu'on est un pays qui... qui aime beaucoup ça. Je pense que ça évolue, que certaines personnes ne sont pas forcément comme ça et je trouve que c'est beaucoup plus bienveillant. Mais après, voilà, c'est à toi aussi de te créer un environnement où tu te sens... à l'aise et où les gens... Tu vois, aujourd'hui, sur les réseaux sociaux, il y a un moment où, tu vois, moi, quand je vois des gens qui mettent des messages de haine ou de critiques trop intenses, c'est simple, en fait, je les bloque. Ils verront plus mon contenu parce que t'en as, tu sais, qui reviennent constamment et tout, mais en fait...

  • Speaker #1

    Et pour eux, c'est pourquoi tu fais ça.

  • Speaker #0

    Ouais, mais moi, tu vois, j'ai pas besoin de... J'ai pas besoin de créer du débat avec des gens comme ça pour avoir plus de riche. Ça m'intéresse pas, tu vois. Ce qui m'intéresse, en fait, moi, c'est d'avoir une communauté qui soit ultra bienveillante, En fait, je préfère me créer un monde de bisounours où je suis très bien dans ce monde et ça me suffit. Et je pense que si tout le monde faisait ça, le monde s'en porterait mieux. C'est clair.

  • Speaker #1

    Non, mais complètement d'accord. OK, sur le regard des autres, est-ce que tu aurais des tips de productivité ? Même si, en général, dans ce podcast, je n'aime pas trop prendre des shortcuts. J'aime bien les conversations un peu plus profondes. Mais je pense que tu es quand même un peu l'exemple... parfait pour ça si on peut parler de semaine type quand tu fais du sport quand tu as des potes j'imagine ta boîte etc comment tu gères tout ça dans la semaine et comment tu optimises un peu tes semaines en fait je pense que le

  • Speaker #0

    manque de productivité vient de deux choses un c'est plus de la priorisation donc savoir quelle est la tâche que tu dois faire en premier. Et deux, c'est le temps entre ton idée et l'action. Et le passage à l'action. Et en fait, moi, ça, c'est des choses que j'arrive à faire très bien. En fait, toutes les personnes qui vont essayer de donner des hacks de productivité, Pomodoro, Travail 20 minutes, Arretsi, machin, machin. Non, ça, c'est que des gens qui essayent de te vendre un truc, tu vois. Une méthode, un truc. La réalité, la productivité, c'est très simple. C'est simple, mais c'est compliqué à mettre en place. Oui, c'est ça. Le principe, c'est juste... Faire les choses les plus importantes en premier, c'est comme ça que tu es productif. Parce que tu as globalement 20% de tes tâches qui donneront 80% du résultat. Il faut que tu arrives à isoler ces 20% de tâches. C'est généralement les choses que tu n'as pas trop envie de faire. et moi je pense que depuis toujours c'est ancré en moi et je sais pas tu vois c'était une question que je posais souvent en entretien qui était un peu what the fuck mais tu sais j'aime bien demander aux gens qu'est-ce que tu manges en premier dans ton assiette si t'as des légumes que t'aimes pas des frites que t'adores et de la viande que t'adores encore plus tu vois et en fait t'as des gens tu vois qui commencent direct par les choses qu'ils adorent et chacun a des façons tu vois un peu spéciales de fonctionner, moi j'ai toujours commencé par faire le truc que je détestais en premier et depuis que je suis tout petit tu vois Tu vois, c'était j'avais un deal avec mes parents. Si j'avais des bonnes notes, je pouvais sortir et être avec mes potes. Dans la fin, tu vois, depuis que je suis vraiment petit. Donc, tu faisais tes devoirs. Ouais, je faisais mes devoirs, je faisais des trucs que je n'aimais pas. Et c'était ça que je n'aimais pas. Je savais que je le faisais. Et après, et ça, tu vois, c'est le pouvoir de la gratification différée. C'est le test du marshmallow, tu sais, qui font.

  • Speaker #1

    Les enfants qui prennent le. Ouais,

  • Speaker #0

    soit tu as un marshmallow maintenant, soit tu en as deux si tu attends 15 minutes. Ceux qui attendent 15 minutes ont une chance de succès dans la vie qui est. beaucoup plus élevés que ceux qui ont mangé le premier marshmallow. Et en fait, c'est un truc qui se développe, la gratification diffère. Et c'est juste, pour moi, c'est un peu aussi de la discipline. C'est la discipline, j'aimais bien cette définition, tu vois, qui disait que la discipline, c'était la plus belle forme d'amour propre. C'est sacrifier la personne que tu es maintenant pour la personne que tu seras plus tard. En fait, c'est tenir la promesse que tu t'es fait un jour J pour plus tard, tu vois. Et en fait, quand tu crées une version de toi qui toujours va réussir à tenir sa parole, tenir ses promesses, tu crées en fait une... Je pense une confiance et une énergie qui est totalement différente.

  • Speaker #1

    Ça vient sur un sujet, désolé, ça m'a traversé les cheveux. T'as fait le choix de créer des boîtes. Enfin, une boîte, pardon. Non, t'avais créé une boîte avant.

  • Speaker #0

    Ouais, j'en ai créé plusieurs avant. Une boîte de t-shirt.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, je voulais t'en parler en off, je t'en parlerai, mais... Ouais, t'avais... T'as créé des boîtes, t'as pas pris le chemin, parce que t'as fait une fac de chimie, HEC.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    T'aurais pu aller dans une...

  • Speaker #0

    J'ai fait fac de chimie, école d'ingé et école de commerce.

  • Speaker #1

    Oui, à l'école d'ingé entre-temps qu'à l'école de commerce. Tu aurais pu prendre un parcours et dire pendant 15-20 ans je travaillais dans une belle boîte, prendre des gros postes. Je fais le lien avec le regard des autres. Qu'est-ce qui s'est passé quand toi tu galérais au fin fond de ta chambre avec ta première boîte, quand les autres commençaient à kiffer un peu avec leur premier salaire ? Je te dis ça parce que moi j'ai créé 4 boîtes, j'ai pris le même chemin. Ça m'intéresse de voir toi ton aperçu là-dessus, comment tu l'as vécu.

  • Speaker #0

    Ouais. Déjà... Le premier point, c'est que c'est plus facile pour moi d'en parler aujourd'hui, maintenant que j'ai plus besoin de me soucier de l'argent à vie, tu vois, j'ai pu faire kiffer mes parents, faire kiffer ma famille, enfin tu vois, genre c'est... Donc c'est très facile pour moi de parler de cette... phase-là qui n'était pas facile du tout. C'était pas facile parce que, à l'époque, du coup, c'était ma copine de l'époque qui payait le loyer. Moi, j'étais au RSA. On vivait dans 30 mètres carrés à deux.

  • Speaker #1

    T'étais au RSA et t'as fait HEC, tu vois. Déjà, ça, faut le faire passer, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est relou. C'est très relou. Mes parents, ils comprenaient pas. Tous mes potes me demandaient, tu vois, mais du coup, quand est-ce que tu te payes ? Tu vois, genre... Et en fait, t'as des avancées qui, pour toi, sont grandes dans le business. mais qui est à l'échelle... Tu vois, moi, je me rappelle la première fois, on a fait 1000 € de revenus récurrents sur un SaaS, sur un logiciel. Et là, putain, c'est un palier de ouf et tout. 1000 € en France, qu'est-ce que tu fais ? Genre, tu as 500 balles de charge patronale, sociale, machin. Tu as 500 € que tu as divisé. Enfin, c'est rien,

  • Speaker #1

    au final.

  • Speaker #0

    Et donc, petit à petit, en fait, je pense qu'au fond de moi, je ne me suis pas laissé... l'option de rater ok je pense que en réalité un des avantages d'avoir grandi tu vois sans énormément d'argent quoi tu vois j'ai jamais je suis jamais parti dans des destinations exotiques avec mes parents j'ai manqué vraiment de rien tu vois et je pense que j'ai eu le truc le plus important sur terre qui est l'amour tu vois de mes parents vraiment enfin tu vois et pareil une éducation mes parents ils m'ont appris énormément de choses et tu vois je leur en serais éternellement reconnaissant mais je pense un des trucs vraiment les plus importants c'est que j'ai toujours été heureux avec rien en fait tu vois ou très peu de choses c'est à dire que moi j'ai pas besoin de toutes les fioritures voitures, montres machin tout ça évidemment quand t'as de l'argent tu peux te faire plaisir et tu peux t'acheter des trucs si t'as envie Mais ça m'a jamais, ça a jamais changé mon état de bonheur.

  • Speaker #1

    C'était pas des objectifs et c'était pas... Faut dire que maintenant, t'as pas forcément changé énormément de style de vie.

  • Speaker #0

    Ouais. Un peu,

  • Speaker #1

    forcément. Si,

  • Speaker #0

    j'ai changé. Ouais, non, mais si.

  • Speaker #1

    Je mange plus des pâtes.

  • Speaker #0

    Je mange plus des pâtes. Et puis, tu vois, l'argent, ça t'apporte quand même énormément de facilité. Tu vois, je pars quand je veux, je prends n'importe quel avion quand j'ai envie. J'ai envie de changer. Enfin, tu vois, tu gagnes énormément de temps. peux décider beaucoup mieux de où tu vas quand tu vas avec qui qui tu rencontres ça tout énormément de portes intellectuellement parlant tu vois c'est super intéressant mais c'est vrai que à l'époque en fait je savais que j'étais au bon endroit en fait quand je travaillais je me disais je En fait, j'étais vraiment heureux, tu vois. Je me disais, je m'en fous de la fin du mois et de l'argent. En fait, j'adore l'argent et j'ai toujours adoré l'argent depuis que je suis petit. Et j'ai toujours voulu en faire. Mais ce n'était pas ça qui était en fait le plus important. par rapport à ce que tous les autres pouvaient me dire ou les réflexions qu'on pouvait me faire sur ma situation d'entrepreneur précaire. Oui, c'est clair. Ça, en fait, ça me... Oui, tu vois, parce que tout le monde me posait des questions en mode « Mais tu es sûr que tu ne veux pas prendre un job ? » Il y avait des gens qui disaient « Quand tu es bon à l'école, ça ne veut pas dire que tu seras bon en business. » C'est souvent l'inverse d'ailleurs. Tu as tous les dictons qui arrivent comme ça, des gens qui essayent de te décourager, mais ils te disent ça. Eux, ils s'inquiètent. ou parfois c'est que ça leur rappelle qu'eux ne prennent pas un risque que toi tu prends et donc ils ont parfois envie de te rappeler que prendre des risques c'est pas bien pourquoi toi et pas un autre ouais c'est ça tu vois ok

  • Speaker #1

    passionnant je vois que le temps a filé vite guillaume je pose deux questions pour finir l'épisode en général la première c'est qui est ce qui t'inspire sur sur terre n'importe qui pourquoi aussi ok c'est

  • Speaker #0

    une bonne question il ya pas mal de gens qui m'inspirent après peu importe qu'on soit en accord. avec lui ou non, je trouve que ce que Elon Musk fait, même si c'est cité sûrement tout le temps, en fait, je trouve que c'est... Moins en ce moment. Un peu moins, parce qu'il se prend des backlages de ouf. Mais moi, je trouve que c'est super impressionnant. En fait, ce que je trouve impressionnant, c'est des gens qui n'ont pas de limites dans leur vision et dans le côté impossible de leur vision. Et je trouve qu'en fait... Plus on grandit, moins on s'autorise à rêver. Et je pense qu'Elon Musk, c'est un énorme rêveur. Il a énormément de défauts. C'est peut-être un psychopathe, whatever. Mais par contre, en fait, pour moi, c'est une des personnes qui rêve le plus fort et qui en parle à tout le monde. Et parce que ses rêves sont fous, il arrive, tu vois, à créer et à attirer énormément de talent autour de lui et de ses projets. et ça je trouve que c'est dingue et je pense que dans la vie il faut avoir des gens comme ça pour montrer et se prouver qu'on est capable de faire des choses qu'on pensait inimaginables que c'est faisable,

  • Speaker #1

    c'est clair envoyer des fusées, changer le marché de l'auto changer de mettre des batteries sur des maisons il n'y a pas de limite non il n'y a pas de limite et je suis d'accord avec toi, après il est controversé on est d'accord ou pas mais on ne peut pas le lui enlever du fait qu'il change beaucoup beaucoup de choses quand même ouais c'est ouf

  • Speaker #0

    et puis tu vois même sur les voitures la plupart des brevets des batteries électriques de Tesla ils sont publics donc les gens peuvent réutiliser mais il faut vraiment que ce soit démocratique ça a toujours été ouvert à et c'est une des raisons pour lesquelles ils ne s'entendaient pas avec Sam Altman et Open Air parce qu'à la base Elon Musk il faisait partie du board des créateurs d'Open Air avant de partir Rire.

  • Speaker #1

    la deuxième question c'est de quoi rêves-tu maintenant ? parce qu'on a vu ça complique beaucoup de choses mais de quoi rêves-tu maintenant ?

  • Speaker #0

    c'est une bonne question je pense honnêtement que j'ai pas mal de rêves que j'ai envie de réaliser pas mal de voyages pas mal d'explorations d'expéditions mais honnêtement non le... Le rêve du moment, c'est continuer de vivre une vie intentionnelle. En fait, je me sens vachement aligné dans ma vie. J'ai un bon mix des choses qui sont importantes pour moi. Et je pense que le rêve, c'est de garder cette santé, cette joie, cette bonne humeur et de vivre la vie que j'ai envie de mener. Trop bien.

  • Speaker #1

    Merci Guillaume.

  • Speaker #0

    Merci à toi. Salut. Ciao.

  • Speaker #2

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il vous a plu et que vous avez appris des choses. Si c'est le cas, merci de mettre 5 étoiles sur Apple Podcasts ou Spotify et surtout de partager cet épisode autour de vous. N'hésitez pas à me faire part de vos retours pour les prochains épisodes. Je vous dis à bientôt sur Objectif Mental.

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Description

Dans cet épisode d'Objectif Mental, j’accueille Guillaume Moubeche, fondateur de Lemlist, entrepreneur à succès… et triathlète amateur lancé dans un défi fou : devenir champion du monde d’Ironman.

  • Comment passe-t-on de CEO d'une startup valorisée à plus de 150M€ à athlète d'endurance prêt à consacrer plus de 20h par semaine à l'entraînement ?

  • Comment tenir quand tout lâche : blessure, surmenage, échec en compétition ?

  • Et surtout, comment construire une confiance en soi solide, entre résilience, coaching mental et capacité à défier le regard des autres ?


Guillaume partage avec honnêteté :

  • son parcours d'entrepreneur, du RSA à la réussite,

  • les coulisses de sa transformation physique et mentale,

  • ses blessures, ses erreurs, ses doutes,

  • ses outils pour garder le cap malgré les tempêtes,

  • son rapport à la discipline, au plaisir, à l’échec,

  • et ce que le sport lui a appris… qu’aucun diplôme ne lui a enseigné.

Cet échange, c’est bien plus qu’une histoire de triathlon.

C’est un véritable parcours de développement personnel, une leçon d’audace et d’alignement.


Que vous soyez sportif, entrepreneur ou simplement curieux de comprendre ce qui forge les parcours inspirants, cet épisode est une plongée profonde dans la tête d’un homme qui n’a jamais cessé de repousser ses limites.

On parle :

  • Confiance en soi et passage à l’action

  • Résilience face à l’échec

  • Préparation mentale pour performer sur la durée

  • Coaching mental dans le sport et l’entrepreneuriat

  • Discipline et gratification différée

  • Regard des autres et création de contenu

  • Pourquoi l’ambition n’est pas un gros mot

📌 Mots-clés : confiance en soi, résilience, préparation mentale, coaching mental, développement personnel, entrepreneuriat, parcours inspirant d’entrepreneur, sportifs entrepreneurs.

💬 “Si tu fais des choses que les autres ne font pas, tu vivras une vie que les autres ne vivront jamais.”

Guillaume incarne cette philosophie. Et dans cet épisode, il nous livre les coulisses de sa quête, celle d’un homme qui rêve grand, assume ses contradictions, apprend de ses chutes, et avance, toujours.


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Objectif Mental : Le podcast pour celles et ceux qui veulent performer sans se perdre.

Podcast crée par Kevin Rietsch

https://www.instagram.com/objectif_mental/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Objectif Mental, le podcast où l'on explore le coaching et la préparation mentale. Je suis Kevin et chaque semaine je partage des conseils pratiques, des interviews d'experts ainsi que des témoignages inspirants d'entrepreneurs, de sportifs et d'artistes. Mon objectif est de vous aider à débloquer votre potentiel pour performer en toute sérénité, que ce soit dans votre vie professionnelle ou extra professionnelle. Je vous souhaite une excellente écoute.

  • Speaker #1

    Salut Guillaume. Salut, ça va ?

  • Speaker #0

    Ouais, ça va et toi ?

  • Speaker #1

    Ça va super.

  • Speaker #0

    Bon, merci de me recevoir dans vos studios, là, un super studio d'AMList.

  • Speaker #1

    Studio pro. Ouais,

  • Speaker #0

    studio pro, franchement, trop trop cool. Écoute Guillaume, alors je ne sais pas si tu le sais, je ne pense pas, j'étais un de tes premiers clients sur l'AMList. Je travaillais chez AOS, c'est une startup dans le BTP.

  • Speaker #1

    Ok, stylé.

  • Speaker #0

    Et en fait, je pense qu'on a été les premiers à prendre plusieurs sièges. On était à 8-10 sièges en 2019. Donc on est venu. Bref, c'était la petite part.

  • Speaker #1

    La boîte me dit quelque chose.

  • Speaker #0

    Vaguement, j'imagine, après, avec tout le nombre de clients que vous avez eus. Donc tu es fondateur de LM List. Alors pour vulgariser, parce qu'on n'est pas sur un podcast startup, c'est une entreprise qui envoie des emails automatiquement. Ça ne fait pas que ça,

  • Speaker #1

    mais on va dire que c'est un startup.

  • Speaker #0

    Et pour être plus précis, ce n'est pas pour les newsletters, c'est plus pour des commerciaux. qui ont besoin d'automatiser leur prospection. Si jamais il y a des auditeurs qui ne connaissent pas l'Aimlist, on ne sait jamais, le pitch est fait. Et à côté de ça, tu es sportif, et moi c'est sur cette partie que j'ai envie de venir te chercher. Sportif parce que tu t'es lancé un défi dingue qui est de devenir champion du monde d'Ironman. Rien que ça. Alors ça, j'ai envie de comprendre déjà d'où vient cet objectif parce que tu sais, en préparation mentale, on dit qu'il faut se fixer des objectifs smart. Donc, ambitieux, réalisable, etc. Et toi, tu débarques et tu dis, je vais être champion du monde d'Ironman. Donc, j'ai trop envie de creuser ça. Voilà, est-ce que, avant de commencer, est-ce que tu peux te présenter déjà ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Du coup, comme tu l'as dit, je m'appelle Guillaume Goubech. J'ai du coup 34 ans depuis hier. Il faut que je m'habitue à ce nouvel âge. J'ai grandi à Paris. J'ai toujours fait pas mal de sports. J'ai commencé par le basket. où du coup j'ai créé ou co-créé en fait un club dans mon quartier jusqu'à ce que ça devienne un des plus gros de Paris. À la suite de ça, j'ai joué un petit peu à droite à gauche, mais j'ai jamais vraiment poussé le truc là où j'aurais dû le pousser. En tout cas, j'ai toujours eu un peu ce regret parce que j'étais attaché un peu à ce club de quartier alors que j'avais des propositions d'aller jouer dans des clubs avec un meilleur niveau jusque potentiellement en national. Je me suis dit, en fait, je ne me suis jamais vraiment laissé la chance. Je préférais être surclassé quand j'étais, tu vois, minimum cadet et jouer avec... les seniors et ça me faisait plus kiffer que de me dire je vais essayer d'aller dans une équipe vraiment super athlétique où il y a des possibilités potentiellement de passer pro. Et en fait, c'est toujours resté dans un coin de ma tête que le sport de haut niveau. J'étais un peu dégoûté, tu vois, que ce soit en basket ou que ce soit dans d'autres sports, de ne pas m'être lancé plus tôt. et je sais pas si c'était tu vois une excuse que je me trouvais ou quoi évidemment ça peut être le cas mais comme mes parents en fait bah moi j'ai grandi dans un milieu où j'ai manqué de rien mais pour mes parents tu vois payer un abonnement au club c'était quand même enfin tu vois c'était une dépense quoi et donc quand moi je voulais faire du sport petit Au final, mes parents, ils n'étaient pas ultra chauds, tu vois, parce que ça demandait des contraintes. Ils travaillaient, donc c'était compliqué. Alors que moi, là où j'ai grandi, je pouvais tout le temps jouer dehors. Donc, ça s'appelle cité, mais c'est pas vraiment... C'est plutôt un endroit où tu as quelques immeubles et une cour au milieu. Donc, c'est plutôt chill.

  • Speaker #0

    Tu as grandi où ?

  • Speaker #1

    À Paris, entre Barbès et Pigalle, en gros. OK, ouais. Et du coup, je passais mon temps à courir, à jouer avec mes potes, tout ça. Mais c'est vrai que... J'ai toujours kiffé la compétition en fait, c'est toujours un truc qui m'a motivé depuis petit et j'ai fait plein de sports différents. Quand je suis arrivé au collège, il y avait du coup l'AS, l'association sportive, où là du coup tu payais quasiment pas quoi, c'était 20 euros l'année. et tu pouvais faire quasiment tous les sports. Donc je faisais quasiment tous les sports. Ok,

  • Speaker #0

    tu étais vraiment fan de tous les sports en fait.

  • Speaker #1

    Ouais je kiffais, j'ai fait pas mal de badminton où je suis arrivé genre 5-6ème de Paris. Ok. J'ai fait... un peu de ping-pong pendant un temps. Après, je faisais du basket à l'AS aussi. Je faisais tous les sports co qui pouvaient exister. Et puis après, je me suis mis au basket parce que mon frère en faisait aussi un peu. Et là, j'ai vraiment passé plus de temps à m'entraîner et à bien kiffer.

  • Speaker #0

    T'es monté à quel niveau au basket ?

  • Speaker #1

    Basket, j'ai joué jusqu'en régional. Après, j'avais été sélectionné par un club de N2 ou N3. Ouais, quand même. Tu peux commencer à être payé quand tu gagnes des matchs. Oui, mais... Je vais faire le truc classique des chauffeurs de Uber qui ont tous été footballeurs, mais je me suis blessé.

  • Speaker #0

    Tu t'es fait les creuser ?

  • Speaker #1

    Non, je me suis fait un arrachement osseux à la cheville sur une sale faute. À l'époque, c'était un peu compliqué parce que quand tu veux jouer en N3, N2, ça demande quand même du temps. Ça demande beaucoup d'investissement. Et à cette époque-là, j'avais une copine avec qui c'était assez... passionnelle on va dire la relation j'avais je bossais à côté de mes études donc cumulé les trois tu vois j'étais à la fac mais en fac de sciences tu as quand même beaucoup d'heures de cours donc même si j'essaie de sécher les cours pour aller taffer parce que j'étais vendeur ou je faisais je donnais des cours où j'étais babyster fin tu vois mais du coup c'était un un peu chaud de tout garder en même temps. Ouais. Et... J'étais un peu dans ce mode où je me disais, de toute façon, tu sais que tu ne seras jamais vraiment pro et ce n'était pas fait pour moi. Ok.

  • Speaker #0

    Tu penses que c'est aussi le fait que tu as eu justement tous ces boulots, les études, que tu n'as pas pu te consacrer plus à ça. Tu n'as pas tenté un sport d'études, par exemple, au lycée ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est une très bonne question. En fait, je dirais que dans ma famille, tu vois. Comme personne n'a fait d'études, pour eux, en fait, tu vois, le sport, ça n'a jamais été un truc très important. Oui. C'est-à-dire que, tu vois, la plupart des gens, quand ils jouent au basket, tu peux regarder dans des... Dans des familles ou des trucs comme ça, t'as leurs parents qui vont venir voir leur match, ce genre de trucs et tout. Mes parents, ils sont jamais venus.

  • Speaker #0

    C'est pas un manque, ça ?

  • Speaker #1

    Si, c'est une bonne question. Je pense qu'après, tu sais, quand t'es jeune et ado, t'as toujours aussi un peu honte de tes parents à certains moments et tout, tu vois, t'es un petit con. Mais je pense que... En tout cas, j'avais compris que c'était un truc secondaire. Et comme pour mes parents, tu vois, qui n'avaient pas vraiment fait d'études, eux, leur objectif, c'était... Il se disait, il faut que tu fasses scientifique. Ce n'est pas sport-études, tu vois. C'est que tu fasses un bon lycée, S, et que tu fasses des sciences, quoi. Et j'avoue que je n'ai pas eu une éducation non plus archi-stricte parce que j'avais de la liberté et tout. Mais c'est vrai que j'avais un deal avec mes parents, quoi. Globalement, sur les études, j'ai des bonnes notes et je fais ce qu'il faut que je fasse et je sais que j'ai un peu de tranquillité. Mais clairement, ouais, en fait... J'aurais kiffé, ouais, faire ça. Je pense que j'aurais kiffé. Et c'est d'ailleurs une des raisons pour laquelle, tu vois, j'ai eu ma phase d'études scientifiques, à faire de la recherche, faire des projets comme ça. Ensuite, j'ai eu une phase vraiment d'entrepreneuriat, tu vois, qui a duré quasi dix ans et que je vais garder, je pense, toute ma vie parce que maintenant, c'est une seconde nature. Et tu vois, parler de business et tout, c'est des choses que j'adore. Donc, j'investis, tu vois, j'ai ma boîte, etc. Mais après, j'ai quand même eu, tu vois, toujours ce truc dans un coin de ma tête qui me disait en fait, genre, tu peux faire plus. Et quel est le sport qui va te permettre de pousser vraiment tes limites à fond ? C'est l'Ironman, tu vois. OK. Et à ce moment là, je me suis dit vas-y, genre, j'avais besoin un peu d'un nouveau défi. Et je me suis dit que ça allait être un bon défi.

  • Speaker #0

    Ok, donc en fait, toi, tu le voyais comme une expérience à te dire « Je n'ai jamais poussé jusqu'au bout mes capacités. Je vais me prendre du temps. » Alors, en parenthèse, du coup, l'Aimlist, ça a très bien marché. Ça vaut plus de 150 millions. Tu as cash out, donc tu as réussi à sortir de l'argent. Et donc là, tu t'es dit « Je vais prendre le temps, pousser ma capacité à fond et voir jusqu'à où je peux aller. » Et toi, dans l'idée, c'était genre champion du monde Ironman.

  • Speaker #1

    Ouais, après, c'est genre champion du monde. en fait Quand on a annoncé ça, c'était un... Moi, en fait, je pense qu'en France, on manque d'ambition. Donc la boîte, si je dois faire un petit peu un parallèle, l'Aimlist, comme tu dis, tu vois, en trois ans et demi, c'était valorisé à plus de 150 millions, en revendant 20 % des parts pour 30 millions. Donc, tu vois, d'un point de vue argent, j'ai pu me mettre à l'abri très rapidement. Là, la boîte, tu vois, ça fait maintenant sept ans qu'elle existe. Donc, on a fait fois trois ou fois quatre sur le chiffre d'affaires, la rentabilité et tout depuis. Donc, je suis dans une situation qui est très cool. Je pense que j'ai bien réussi à créer une équipe ultra solide, déléguée, faire en sorte de beaucoup moins être indispensable au business. Et en fait, quand... J'ai commencé tu vois l'emly c'était pareil tout le monde me disait tu peux pas faire une boîte internationale en étant basé à paris tu peux pas closer les états unis ça sera impossible et tout aujourd'hui notre plus gros marché c'est les us tu vois c'est ouf et on est présent dans plus de 100 pays et j'ai pas des bureaux dans 100 pays juste on a des clients et des boîtes de toute taille dans plus de 100 pays c'est vrai que si tu avais annoncé la

  • Speaker #0

    première année la première semaine dans trois ans j'aurais une boîte qui vaut 150 millions avec 50% de mon business aux us En fait, on aurait pu te regarder comme un fou et comme ce que tu as annoncé sur le sport.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    C'est un peu la même chose.

  • Speaker #1

    Oui, c'est exactement ça. Et donc, en fait, moi, je me suis dit... En gros, devenir champion du monde, déjà, c'était champion du monde amateur. Donc, tu vois, c'est quelque chose qui est potentiellement un peu plus palpable. Un truc qui m'intéressait vachement, c'était de me dire mondialement, j'aurais bien aimé, avec les pros, en incluant les pros, faire un top 100 mondial. C'est-à-dire faire un championnat du monde et arriver dans les 100 premiers. Ce qui paraît déjà incroyable et fou.

  • Speaker #0

    Vu le monde qui s'est mis au triathlon.

  • Speaker #1

    Vu le niveau du triathlon qui se professionnalise, je trouve, de plus en plus. mais en fait La raison pour laquelle j'ai fait ça, c'est parce que je sais que moi, ce qui me drive personnellement, c'est quand les objectifs sont ultra ambitieux. Et la raison pour laquelle... Et ça, c'est quelque chose que les gens ne comprennent pas réellement. Et après, tu vois, on pourra venir sur l'aventure Iron Man ou j'en suis aujourd'hui et tout, parce que les choses ont pas mal évolué. Mais en réalité, en fait, pour moi, c'est... Je crois vachement au pouvoir de la manifestation, je crois vachement à l'univers. Bon, les gens, tu vois, ils peuvent te dire c'est un peu youyou, yaya, tout ça. T'es un hippie qui pense à des trucs comme ça, mais...

  • Speaker #0

    T'es un scientifique de base.

  • Speaker #1

    Ouais, moi, je suis ultra cartésien, ultra scientifique. Après, tu vois, je suis... Je m'intéresse vachement, en fait, à l'histoire de la science aussi. Et ce qui est assez drôle, en fait, dans l'histoire de la science, c'est là où beaucoup de gens... Tu vois, sur les réseaux sociaux, très souvent quand les gens te parlent de nutrition, te parle d'efforts physiques, te parle de plein de choses. Quand ils énoncent une théorie et qu'on les challenge sur la théorie, ils vont te sortir un article scientifique. Et pour eux, te sortir un article scientifique... C'est la fin, c'est-à-dire que c'est la preuve ultime. Sauf qu'en fait...

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de débat, quoi.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de débat, alors que la science, c'est un débat. Quand tu crées un article scientifique, et moi j'ai bossé en recherche, tu vois, à la base, moi je suis ingé-chimiste, j'ai aussi un master, tu vois, en chimie organique et synthèse de médicaments. Je l'ai fait en Écosse. C'était Organic Chemistry and Advanced Medicinal Synthesis, tu vois. Et en fait, ça... C'est un truc où je me suis rendu compte que t'as plein de gens qui publient des articles qui en fait vont s'avérer être faux quelques temps plus tard, mais ça va faire évoluer la science parce que les gens vont se poser des questions sur les mécanismes, sur comment ça fonctionne et tout. Et en réalité, tu vois, tout l'aspect mental, univers, énergétique, tu vois, instinct, c'est des choses qui, dans le monde western, tu vois, donc européen-occidental, C'est très peu développé. C'est très peu développé. Quand tu regardes, par contre, tout ce qui est soit des médecines un peu plus ancestrales, soit... En fait, tu te rends compte qu'il y a plein de choses dans des personnes, tu vois, qui parfois rentrent en transe, parfois arrivent à se connecter avec... Et tout ça, en fait, c'est des sujets, moi, qui m'intéressent parce qu'en gros, il y a énormément de preuves et d'histoires. qui ont montré que les limites, elles peuvent toujours être poussées. On a vu des gens, tu vois, je sais pas si tu l'avais lu, le livre Born to Run ou un truc comme ça, avec les gars qui sont au Mexique, qui en fait, c'est ça, ils courent pieds nus ou avec des mini sandales et sur des ultra trails, ils mettaient tout le monde à l'amende.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et alors que les gars, ils sont en train de manger des burritos avec du riz, des haricots, genre tout ce qu'on dit de ne pas bouffer. Et tu vois ces gars-là qui, en fait, défoncent tout. Et genre, ça fait poser des questions, tu vois, quand tu es face à des athlètes qui suivent un entraînement très spécifique, polarisé, machin, tout ça. Et en fait, moi, j'avoue que je me suis dit, en fait, quand tu te donnes un objectif qui est ultra ambitieux, intérieurement, tu es obligé. de faire un plan pour atteindre cet objectif ultra ambitieux. Donc, tu vois, parce que si demain, je te dis OK, tu dois monter, tu dois monter les escaliers de Montmartre. Là, tu dis OK, on y va. J'ai pas besoin d'être préparé. Si demain, je te dis OK, on va faire l'ascension du Mont Blanc en courant. d'ici genre deux mois. Qu'est-ce que tu vas faire ? Même si tu te dis, putain, j'ai jamais fait d'ascension, machin et tout, là, tu vas te dire, OK... Est-ce qu'il va faire froid en haut ? Ça fait combien de dénivelé positif ? C'est quoi le plan d'entraînement que je devrais suivre pour pouvoir gérer le dénivelé ? Le manque potentiellement d'oxygène ? Et en fait, intérieurement, tu commences déjà à structurer, à réfléchir. Et en fait, moi, je ne suis pas parti. Ça ne m'intéressait pas de juste terminer un Ironman. Ce n'était pas ça qui m'intéressait. Oui, évidemment, l'aventure, je la trouve stylée et tout. Mais en fait, je me suis dit, j'ai envie. de me mettre dans des conditions de champion en fait. Et mettre dans des conditions de champion, ça veut dire faire tout ce qu'un champion ferait, c'est-à-dire créer du contenu autour de son entraînement, documenter potentiellement tout ce que je fais, m'entraîner de façon ultra sérieuse et adapter mon mode de vie à ça, parce que j'avais envie de vivre cette expérience de sportif de haut niveau. à fond et voir ce que mon corps allait pouvoir donner.

  • Speaker #0

    On va y venir. Alors, juste que je comprenne le switch entre le moment où tu es CEO de l'amnistie et le moment où tu te mets à temps plein. Donc tu te mets vraiment à temps plein sur le sport. Tu suites tes fonctions ?

  • Speaker #1

    Non, je ne suis pas à temps plein. En réalité, en fait, tu vois, si tu regardes, moi, en fait, j'ai toujours énormément travaillé. déjà donc de base je pense que mon référentiel de temps de travail quand tu vois j'ai passé j'ai passé six sept ans à faire des semaines je sais pas je compte pas les heures mais tu vois c'est 80 quoi ouais c'est oui c'est ça et donc pour les gens ça paraît beaucoup pour moi c'est ça a été mon habitude tu vois donc là faire des semaines tu vois de 40 heures de travail tu vois ou 35 heures c'est un mi temps court en fait pour moi ouais c'est ça en fait ça me laisse beaucoup de temps pour faire autre chose. Donc, tu vois, m'entraîner. entre 15 et 22, 23 heures, tu vois, pour les plus grosses semaines, j'avais un emploi du temps qui me permettait de le faire.

  • Speaker #0

    Sauf que tu vois, le temps de travail que tu as quand même les 35-40 heures, c'est aussi un stress que tu mets sur le sport.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair.

  • Speaker #0

    Et en fait, tu n'as pas la même récup non plus, je pense.

  • Speaker #1

    Ça, c'est clair. Et c'est pour ça que je me suis blessé ultra rapidement. Quand j'ai commencé.

  • Speaker #0

    On va y venir. Donc, tu te mets à fond dans l'aéronautique, tu te fixes cet objectif. Oui. Quel est le plan ? Tu prends un staff, un coach, un kiné, etc. ?

  • Speaker #1

    Je prends un coach, je prends un kiné parce que, genre, très rapidement, je me fais une tendinite. Donc, il faut commencer à bosser et je m'entraîne. Et en fait, c'est vrai qu'au tout départ, je vois que parce que tu vois, c'était Je courais de temps en temps, je pense qu'avec le basket, j'avais des, on va dire, des facilités un petit peu, mais pas forcément en course parce que je pense que les footballeurs ou les rugbymans, ils ont des VMA qui sont beaucoup plus élevés que les basketeurs.

  • Speaker #0

    C'est plus du fractionné le basket.

  • Speaker #1

    Le basket, c'est fractionné et c'est beaucoup d'explosivité. Donc moi, j'ai une explosivité verticale qui est assez forte. Quand je dunkais à deux mains, quand j'étais 1m84, 1m85, j'ai un peu de détente quand même. Et donc du coup, sur la course, ça ne se retranscrit pas autant que sur le vélo. Vu que le vélo, c'est de la force pure en fait. C'est combien tu arrives à pousser par rapport... C'est toujours un rapport poids-puissance, donc combien tu pèses versus ce que tu arrives à pousser. Et là-dessus, je me rends compte que je fais partie, tu vois... vraiment du top

  • Speaker #0

    0,001%. Dès le début, tu voyais que tu étais...

  • Speaker #1

    Rapidement, oui. Parce que je fais des tests avec une coach qui est aussi... qui est le coach des équipes de cyclisme qui était au JO, tu vois. Et en fait, quand on fait un test de FTP, ce qui est globalement la puissance maximum que tu peux tenir sur 30 minutes ou un pourcentage de ça, quoi, en gros, j'arrive à un score qui est très bon pour quelqu'un qui fait du triathlon, tu vois. et surtout quelqu'un qui débute donc là je me dis putain c'est cool en course à pied je vois que je suis pas trop mauvais mais qu'il y a de la marge de progression et en natation qui est le truc qui fait le plus peur tu savais nager ? en fait le truc c'est que la natation c'est un sport qui est très technique et globalement je pense que J'ai un ressenti, tu vois, de mon corps dans l'espace. Donc tout ce qui est proprioception, tu vois, donc ton image du corps dans l'espace, ça c'est un truc que tu travailles pas mal au basket. Je pense que dans l'eau, j'ai des sensations où en fait, très rapidement j'arrive à consciencier où est-ce que ma main elle est, comment est mon coude. En fait, j'ai un bon ressenti de mon corps et donc ça m'aide, c'est-à-dire que ça veut pas dire que j'ai une nage parfaite. Mais en réalité, quand je nage, je sais si je nage bien ou je nage pas bien. Et donc, ça veut dire que je peux aussi modifier pour essayer d'aller nager mieux que ce que je nage.

  • Speaker #0

    Et tu sais que les enfants, c'est pour ça que moi, je milite pour que les enfants fassent beaucoup de sport jeune. Parce qu'après, justement, ce que tu disais, c'est que tu es capable d'être polyvalent sur... plein de sport.

  • Speaker #1

    Ah bah ouais,

  • Speaker #0

    de ouf. Moi, j'ai fait aussi du basket et du foot en parallèle quand j'étais petit, du tennis, enfin, plein de sport en parallèle, tu vois, en club. Et en fait, maintenant, quand je me mets à un autre sport, c'est pas facile, je sais pas, mais en tout cas, c'est naturel, c'est plus, tu vois, tu le vois en EPS, tu sais, au collège, quand il y a des gens qui galèrent à faire des trucs, toi, tu comprends pas trop parce qu'en fait, toi, c'est plus naturel.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais,

  • Speaker #0

    parce que je comprends ce que tu dis là ok donc tu te mets à fond sur l'Ironman, tu dis que tu te blesses ouais est-ce que tu en fais trop tout de suite ?

  • Speaker #1

    ouais je en fait très rapidement je veux faire plus que ce qu'il y a sur l'entraînement et je me dis putain il faut que et puis t'as aussi ce truc où en fait j'ai jamais fait de triathlon j'ai jamais fait de triathlon, j'ai jamais couru de marathon la distance la plus longue que j'ai couru c'est peut-être un 15 bornes ok Tu vois et donc je suis dans un mode où je me dis putain attends je vais devoir faire 4 km de matchs, 104... En fait très rapidement je me dis je suis quand même un peu con quoi tu vois. Non mais sérieusement.

  • Speaker #0

    Quand je t'écoute je me dis alors con je sais pas mais cinglé oui ouais.

  • Speaker #1

    Ouais tu vois en fait je me dis j'ai 6 mois pour faire mon premier Ironman je trouve que c'est un peu genre le challenge il est cool. Mais là je me dis tu t'es peut-être un peu surestimé. Donc, à chaque entraînement, j'ai envie de me prouver que je peux faire plus. J'ai envie de montrer que je peux rajouter des séances. Sauf que je ne comprends pas le truc classique de la progressivité. Et en fait, je pense qu'il y a aussi...

  • Speaker #0

    Tu fais un peu l'erreur de débutant.

  • Speaker #1

    Oui, clairement l'erreur de débutant. Et à côté de ça, je pense que tu as deux types de personnes en sport. T'as des gens qui arrivent à exécuter bêtement, tu vois, enfin, où je dis bêtement, mais voilà, ils exécutent. Non,

  • Speaker #0

    c'est pour un plan, quoi.

  • Speaker #1

    C'est pour un plan. Et t'as des gens comme moi où j'ai vraiment besoin de comprendre la profondeur du pourquoi, du comment, et de l'intérêt de chaque séance. Et je trouve que la plupart des coachs, tu vois, avec lesquels tu bosses... Ils ne font pas ça, en fait. Ils sont là et ils te balancent des séances. Et en fait, tu les fais. Et quand tu poses des questions, en fait, ça les saoule un peu parce que eux, tu vois, ils sont payés 100, 150 balles par mois. Ils ont des trucs un peu plus ou moins automatisés. Ils ajustent en fonction de tes blessures, tes commentaires. Mais ce n'est pas un taf qui est énorme. Et je comprends, tu vois, qu'à ce prix-là, tu vois, mais quand tu leur proposes plus pour plus de support, ils disent non, t'inquiète, pose-moi tes questions. C'était pas dans leur fonctionnement.

  • Speaker #0

    Ok. Et sur la partie mentale, comment tu gères ? Je t'avais mis par écrit est-ce que t'as un préparateur mental ? J'imagine que l'entrepreneuriat t'a aussi aidé là-dedans, mais comment tu gères cette partie-là ? Parce qu'il se passe beaucoup de choses dans la tête, surtout dans les sports d'endurance, que ce soit en off, quand t'as arrêté tes séances, ou pendant les séances.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un truc sur lequel j'ai pas du tout investi. Et je pense que c'était une vraie erreur, tu vois. Parce que... En fait, l'avantage, c'est, je dirais que j'avais des potes qui avaient fait des sports d'ultra-endurance, donc je dirais que la partie mentale était gérée grâce à eux, puisque je pouvais leur poser toutes mes questions, ou pareil avec le coach, tu vois, il pouvait m'aider. Mais tu sais, t'as ces doutes en fait, ces moments de doute. Parce que quand tu vas faire, je sais pas, même 120 bornes de vélo, et que tu fais ensuite un enchaînement de course à pied. Et donc, tu fais 120 bornes de vélo et ensuite, tu vas courir 10-15 kilomètres. Et t'es défoncé, genre t'as l'impression que t'es au bout de ta vie. Tu te dis mais attends, comment je vais faire les 4 bornes de nage ? 180 cette fois-ci et ensuite un marathon. Et donc en fait, tout ça, ça te paraît vraiment impossible à faire. Et c'est dur en fait de te dire que ton entraînement... va te permettre d'y arriver.

  • Speaker #0

    C'est le cumul, les entraînements qui va te permettre de tout faire en fait.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et sur la partie mentale, t'as des doutes parfois dans ton entraînement parce que t'as pris six mois pour faire un Ironman. C'était l'Ironman...

  • Speaker #1

    J'avais pris... En fait, moi, j'ai commencé en janvier de l'année dernière, donc janvier 2024. Et mon premier Ironman, c'était censé être Nice. Donc en juin. Sauf que je pars à Nice pour m'entraîner là-bas, donc un mois avant la course. Et une semaine avant la course, je me fais renverser par une voiture. Ah oui. Du coup, j'ai des ligaments dans l'épaule qui sautent. Ça a été vraiment ultra relou. Et je me dis, j'avais quand même cet objectif de faire un Ironman en 2024. Donc là, je passe trois mois à faire de la rééducation. Je suis immobilisé pendant plus de six semaines. Mais tu lâches pas.

  • Speaker #0

    Tu ne te dis pas mon rêve est à voler en éclats parce que tu aurais pu te dire j'ai fait toute une prépa super dure, super intense. Je me prends une voiture une semaine avant. Tu aurais pu te dire non,

  • Speaker #1

    non, non. Je ne me suis même pas posé la question. Je me suis dit il faut que je book une course comme ça j'aurai un objectif, ça va me motiver pour faire la rééduc.

  • Speaker #0

    Rééducation et tu t'inscris à un deuxième...

  • Speaker #1

    Du coup en octobre qui était en Californie. Et là, du coup, j'arrive avec un... Je fais un peu de la merde sur la fin de l'entraînement parce qu'à trois semaines de l'Ironman, du coup, Californie ou un mois, je pars en Corse et je décide de faire le GR20 en courant. Donc, tu as... Genre 200 km, 14 000 mètres de dénivelé positif.

  • Speaker #0

    Tu l'as fait en combien de temps ? Parce que j'imagine que tu t'es mis en plus une...

  • Speaker #1

    Ouais, on l'a fait en 4 jours et demi, mais c'était... Quand même, hein ? Ouais. Et on a eu énormément de galères d'intempéries et tout, parce qu'on est passé par toutes les variantes alpines, et on s'est retrouvé à des endroits où on avait un vent de face, où tu peux te mettre en arrière et tomber, tu vas pas tomber.

  • Speaker #0

    ouais c'est super aérien le GR20 donc tu fais le GR20 et après tu te dis je vais me faire un Ironman ouais en fait je m'étais dit le coach avait validé ça ?

  • Speaker #1

    il m'a dit c'est pas la meilleure idée j'ai dit ouais mais j'ai besoin de vacances pour moi c'était des vacances mais après j'avoue que mon corps il a quand même il a pris cher comment se passe ton Ironman en Californie ? en Californie c'est assez marrant parce que du coup à ce moment là j'ai Mon épaule, là, tu vois, ça va faire un an. Et je dirais que je suis à 85-86%. Ah tiens, d'accord. Ouais, peut-être 90%. Et au moment de l'Ironman, mon épaule, je suis à, franchement, 60-70%.

  • Speaker #0

    Parfait pour nager ?

  • Speaker #1

    Ouais, parfait pour nager. Donc l'avantage, c'est que c'est une rivière. Donc t'as un peu de courant. Donc là, la nage, je la dégomme, tu vois. Donc ça, c'est cool. Et là, en fait...

  • Speaker #0

    Le vrai problème de la Californie, c'est que le matin, il fait très froid. Donc, tu es dans une eau super froide et comme moi, j'ai très peu de gras. Je ne sais pas à combien je dois être, mais c'est vraiment très bas, mon pourcentage de gras. En fait, j'ai très froid tout le temps. Et comme il fait froid, même malgré la combi, je me crispe de ouf. Et le passage de la natte au vélo... en fait je commence à avoir le dos qui se bloque et donc du coup sur le vélo en plus comme t'es en position aéro donc là genre je commence à rouler et je sens directement que j'ai mal au dos ensuite sur le vélo je suis vraiment parmi les premiers tu vois donc c'est cool parce que toutes les personnes qui nageaient un peu plus rapidement que moi globalement je les dépasse, je les dépasse, je les dépasse je les dépasse et plus le temps passe plus j'ai mal au dos Hum. Et ça, ça devient quand même assez dur et douloureux parce que tu veux garder ta position aéro. Et je termine, du coup, la nat, tu vois, genre pour ceux qui connaissent un peu, mais toi, j'ai fait la natation en genre 47 minutes, ce qui est ultra rapide, mais c'est grâce au courant. Ensuite, le vélo, je le fais en 4h45. Donc, ça fait une moyenne de 38 km heure. Tu vois, donc c'est pareil, tu vois, je fais un des meilleurs temps à vélo. C'est à 8 ans. Ouais, c'était... Donc, j'arrive en fait au parc à vélo. Mais en gros, j'ai eu le dos totalement bloqué. Sur le vélo, en fait, j'ai fait l'erreur. Et ça, c'est un truc, je pense qu'il faut faire grave attention. Mais je n'avais pas fait une bonne reconnaissance de la route. Et la route, en fait, moi, quand je roule, j'aime bien rouler avec des pneus très durs. Le problème, c'est que quand tu as des routes qui ne sont pas qualies, ça fait énormément de vibrations. Et quand tu es en position aéro, en fait, ça ne faisait que des chocs sur mon dos. Et il y a eu un moment où je suis passé sur un trou. Je me suis recoincé le dos et mes gourdes ont sauté. Ok. Donc en fait, j'ai perdu toute mon hydratation sur le vélo. Super. Donc je me suis retrouvé, parce que tu vois, les différents stands où tu peux récupérer de l'eau, c'est tous les, je crois, 30 bornes, un truc comme ça. Donc tu vois, t'as 30 kilomètres, un peu moins, peut-être 20, 25 bornes. T'as 25 bornes où t'as pas d'eau. Il fait chaud. Et il fait chaud. Parce qu'en gros, le matin, il fait très froid, mais tu sais, il fait très chaud quand tu commences l'après-midi. Et donc je me suis retrouvé en fait à... à sortir du vélo totalement déshydraté parce qu'après, ils ne te donnent pas des gourdes au stand, ils te donnent des bouteilles. Et donc, dès que j'essayais de les remettre, elles ressautaient parce que les roues très gonflées et un truc avec beaucoup de vibrations, donc route vraiment pourrie en Californie.

  • Speaker #1

    Là, tu as quand même deux problèmes sur ton Ironman. C'est le dos et les bouteilles qui sautent. Qu'est-ce qui se passe dans ta tête ? J'aimerais bien savoir ce que tu te disais vraiment. Parce que si on se parle...

  • Speaker #0

    En fait, le dos, tu vois, je suis tout le temps dans ma tête et j'essaye de me dire, vas-y, genre... essaye de bouger un peu ton bassin, détends-toi, genre, essaye de relâcher les muscles, travaille sur la cadence, tu vois, j'essaye d'avoir une cadence un peu plus élevée pour mettre moins de force, donc comme ça, ça tire un peu moins sur le bas du dos. Enfin, tu vois, t'essayes de faire plein de trucs, tu te redresses un peu, mais je sentais que c'était de plus en plus crispé, crispé, crispé, crispé, et mon dos, en fait, à chaque fois que je passais sur des trucs, ça se bloquait, et le moment où je suis arrivé à la transition, où en fait, déjà, j'étais un peu déshydraté puisque j'arrêtais pas de... perdre l'eau et tout. Donc en fait, ce que je m'étais dit, j'avais quand même ce truc qui est un peu con, mais je me dis vas-y, termine ton vélo en transition, prends ton temps, genre bois comme un porc. Et j'arrive à la transition, je suis top 10, je pense, dans la course, tu vois. Ah quand même ? Top 15, quoi, sur 3000 personnes. Donc le parc à vélo, il est vide. Donc tu sais, t'arrives et tu remets ton vélo. Et là, c'est très bizarre parce que les gens avec qui je suis, c'est que des gens qui sont élites, quoi, tu vois. Des pros, quoi. Ouais, donc c'était pas une... Il y avait pas de... pro-pro, ou si il y en avait peut-être mais c'était en mode, c'était pas officiel en tout cas sur cette course là, parce que t'avais les championnats du monde à Hawaï qui tombaient à une semaine d'écart, donc la plupart des pros étaient partis à Hawaï, mais t'avais quand même des pros qui faisaient cette course, mais pas sous le parce que tu sais quand il y a les pros, il y a aussi Ironman est obligé de verser de l'argent pour les prix alors que là je crois qu'ils le versaient pas, mais Du coup tu te retrouves avec des gens qui sont des machines de guerre en course tu vois qui vont taper un marathon je sais pas moi après avoir fait quatre kilomètres de nard j'ai 180 bornes ils vont taper le marathon en 2,40 quoi Je suis mort. Ouais donc en fait moi j'arrivais là j'ai le dos totalement baisé et je me retrouve qu'avec des mecs qui envoient l'acier sur la course. Donc, toi, tu commences à courir. J'essayais de me mettre sur le tempo que j'avais prévu.

  • Speaker #1

    Tu l'avais mis en combien ?

  • Speaker #0

    Moi, je voulais faire, en gros... Je m'étais dit, worst case scenario, je ferais... 3h20 et j'essayais d'aller taper un 3h05 quoi tu vois. Ouais c'est un aéronautique quand même. C'était un peu mon objectif tu vois parce que en gros globalement 5 minutes du kilomètre c'est... Pour moi, c'est ma zone 2, mes runs de récup. Je peux les faire plus lentement, mais je peux être dans ses alentours. Et ensuite, mon tempo, normalement, à l'époque, mon tempo était aux alentours de 4.10. Maintenant, il est descendu, mais c'était un petit peu près ça ce que j'allais chercher. Donc là, je commence à courir et là, ça ne va vraiment pas. Je n'ai jamais eu autant mal au dos et c'est ultra dur. Tu t'arrêtes ? Dans ma tête, je me dis qu'il faut que je continue. Je fais 1, 2, 3, 4, 5 kilomètres. Je commence à... ralentir toi je me dis vas-y mais toi dans un rythme et donc le cardio il est très chill toi je me cardio il monte pas du tout mais j'ai pas du tout de j'ai pas j'ai vraiment mal quoi c'est donc je mets de la glace sur mon dos j'essaye plein de trucs j'essaye de m'étirer faire des craquements de dos et tout est en gros kilomètres je crois 24 ou un truc comme ça 24 25 j'en peux plus et je m'arrête ok et là je me dis vas-y bah De toute façon, termine-le en marchant, quoi.

  • Speaker #1

    Ah, pour toi, c'était pas une option d'abandonner ?

  • Speaker #0

    Non, non, non, parce qu'en fait, j'étais là dans ma tête. Enfin, à ce moment-là, tu sais, tu marches et genre, franchement, c'est assez marrant. Parce que, tu sais, genre, j'avais les larmes aux yeux, j'ai pleuré et tout. Et j'étais dans un mode... En fait, après, tu vois, genre, c'est assez drôle. Moi, je suis quelqu'un qui pousse tout le temps mes limites, qui a une relation avec la douleur, tu vois, qui est particulière. Et je pense que comme toutes les personnes qui font... Disponible d'endurance. T'as envie d'aller chercher cette limite, t'as envie d'aller chercher ce point de rupture. Et en fait, ce point de rupture pour moi, où je suis toujours très dur dans la façon dont je me parle et j'ai des exigences qui sont très élevées, là, tu vois, j'ai eu un truc de... Franchement, tu peux être fier de toi, tu vois. Et du coup, en fait, tu te dis, tu t'en fous, continue. tu vas le terminer genre tu sais que tu peux marcher tu as déjà marché genre beaucoup plus longtemps fais le en marchant et tout et du coup j'ai marché pendant 18 bornes c'est vrai ouais ouais ouais ouais non c'était horrible tu vois ça veut dire que tu vois j'ai fait le j'ai au final en marchant 18 km je fais le marathon genre je sais pas 4h30 un truc comme ça ouais ouais en Je termine en 10h10. Et ce qui est assez ouf, c'est que... En fait, la dernière personne qualifiée pour les championnats du monde, c'était Deezer. Non ! Et ça, en fait, tu vois, c'est pareil, c'est des trucs genre que tu sais pas. Donc à l'époque, j'étais là en mode... Parce que moi, je termine en gros 23e ou 24e. Ouais, je crois. Ouais, 24e de ma catégorie. Et au total, je termine genre... Je crois 200 sur 3000 personnes, un truc comme ça.

  • Speaker #1

    Ok, même en marchant 18 km ?

  • Speaker #0

    Ouais, parce que tu vois, la natte, en fait, je suis très bien sorti de l'eau, et le vélo, je gagne, tu vois, sur la plupart des gens, tu vois, des gens qui roulent à... Tu n'as pas le droit de drafter en fait en Ironman. Donc tu ne peux pas être derrière la roue de quelqu'un. Et ça, ça fait une énorme différence pour la plupart des gens qui... Pour ceux qui ne savent pas, tu vois, quand tu es derrière une personne qui roule, toi, tu dépenses 50% moins de force pour aller à la même vitesse avec l'aspiration. C'est énorme. Et donc quand tu enlèves ça... En fait, c'est là où tu te rends compte que la plupart des gens, ils ne savent pas rouler seul. Et donc, la plupart, tu vois, sur un Ironman, tu vois, des gens, ils font... Je pense que la moyenne, c'est peut-être 6 heures, tu vois, donc peut-être même un peu plus. parce que ça fait 30 km heure, t'en as peu qui arrivent à tenir ce rythme pendant 6 heures donc tu vois moi quand je suis à 38 km heure bah en fait je gagne 1h30 2h quoi ce qui est intéressant c'est que donc tu,

  • Speaker #1

    en fait finalement si on regarde je vais être un peu dur mais tu le rates ton objectif que t'avais annoncé 10 mois avant ou 8 mois avant qu'est-ce qui se passe à ce moment là est-ce que tu te dis bon bah j'ai raté on peut faire autre chose, je sais pas je vais mettre je sais pas le trail ou autre chose Merci. mais en fait non, j'ai l'impression que tu es relancé dans la pari off tu as toujours cet objectif en tête ?

  • Speaker #0

    ouais à ce moment là je me dis toujours en fait je me dis tu vois genre t'avais ton épaule qui était pétée t'es allé faire un trail de quasiment 200 bornes juste avant, enfin tu vois genre j'étais dans un mood où j'avais l'impression d'avoir appris énormément je me suis dit c'est un sport quand même que je kiffe, j'ai l'impression de ne pas avoir montré tout mon potentiel Et ça, ça m'a saoulé. Et du coup, je me dis, j'y vais en mode plus sérieux. On va régler tous les problèmes de position à vélo, de machin, de truc et tout. Et on va aller chercher un gros temps, quoi, tu vois. Parce qu'en réalité, tu vois, il y a aussi ce truc un peu... Peut-être totalement naïf et candide, tu vois, qui est de te dire que tu commences un sport et 7-8 mois plus tard, tu peux être avec les meilleurs. Ça n'existe pas, tu vois. Mais en fait, moi, je n'ai pas trop de problèmes à être irréaliste. Parce que je trouve que c'est quand t'es irréaliste que t'arrives à faire des choses qui peuvent te surprendre toi-même. Et c'est ça que j'aime en fait. Moi j'ai toujours kiffé les films où c'est l'underdog qui réussit à gagner alors que sur le papier jamais il aurait dû gagner. Et en fait c'est ça que je trouve beau.

  • Speaker #1

    C'est un peu ton histoire avec l'Aimlist.

  • Speaker #0

    Ouais c'est sûr. Mais du coup ça me fait en fait... En gros tu vois t'en as plein qui... Je sais qu'il y en a plein qui étaient... Notamment il y avait une marque... de triathlon français où le gars, tu vois, il était super condescendant en mode dire que tu veux être champion du monde. Ça n'a aucun sens. Tu as des gens qui s'entraînent depuis qu'ils sont petits. Comment toi, tu veux qu'on pique ?

  • Speaker #1

    C'est un commentaire sur tes vidéos ?

  • Speaker #0

    Non, c'est un gars. Mon assistante de l'époque avait contacté des marques potentiellement faire des partenariats. Bien sûr. et il avait répondu ça et du coup c'est ah pas un athlète c'est quelqu'un d'une marque non non mais qui était un ancien athlète et qui a monté sa marque et du coup tu vois en fait c'était un français évidemment parce que après toutes les marques US c'était totalement différent c'était trop drôle d'ailleurs de voir le changement de mentalité en fait ça c'était la seule marque française et le seul gars tu vois qui répondait à un truc genre ultra négatif en mode Tu fais ton rêve tout de suite. Oui, en mode... Parce que je crois qu'elle avait mis dans l'objet du mail quand elle l'avait contacté. sponsoriser le futur champion du monde d'Ironman. J'adore. Et du coup, le gars, il était en mode, dire futur champion, c'est ultra déceptif, nanana. En fait, on ne t'a pas demandé ton avis, tu vois. C'est un projet. Soit tu y crois, soit tu n'y crois pas, tu vois. C'est comme quand quelqu'un vient te voir et te dit investir dans la future licorne. Est-ce que les chances que ça soit une future licorne sont élevées ? Non. Est-ce que les chances que je sois champion du monde d'Ironman sont en ma faveur ? Clairement pas, tu vois. Non. Mais en réalité...

  • Speaker #1

    Mais tu investis dans l'aventure aussi, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais c'est ça Et puis tu vois tu as énormément de marques qui m'ont contacté de nutrition, d'appareils, de vêtements, etc. Au final, j'ai décidé de ne pas... continuer cette voie parce que en réalité tu vois j'ai suffisamment d'argent j'ai pas envie d'être tu vois que mon compte insta ça devienne la vitrine de marques mais oui des promos non mais tu vois je le vois les athlètes de haut niveau le faire et genre c'est très bien parce que c'est leur taf mais moi tu vois j'étais en mode bah non en fait ça me fait chier tu vois c'est du travail en plus pour rien bah eux ils en ont besoin pour vivre bah ouais c'est ça c'est exactement ça donc au départ je voulais voir tu vois est ce que je peux y arriver à faire ce genre de partenariat parce qu'en réalité en fait J'ai toujours eu ce rêve un peu de me dire de passer à l'athlète professionnel. Et en triathlon, pour être pro, tu vois, sur une course, typiquement, je pense que si je fais un top 100 mondial sur un championnat du monde, je peux passer pro, tu vois. La Fédération française autorise que, en gros, il faut que tu sois sur une course où tu termines assez proche d'un professionnel et ça te permet de faire le switch. Oui. Donc, tu vois, tu as des pros en Ironman qui ont fait des moins bons temps que moi. sur la course là où tu étais blessé ? tu peux réussir à trouver après est-ce que ça veut dire que tu gagneras une course en étant pro ? Non et ça sera la galère pour toi mais voilà moi en gros à ce moment là quand la course elle se termine pas dans les conditions que j'aurais aimé je me dis quand même J'ai envie de continuer, j'ai envie de pousser le truc, toujours à fond, parce que j'ai pas encore le sentiment d'avoir vraiment vécu à fond ce truc de... C'est mon projet et je me donne à fond. Et en gros... Je pars moi tous les hivers en Afrique du Sud, donc ça fait 5 ans que je passe 4-5 mois là-bas l'hiver, c'est l'été là-bas, et je peux m'entraîner là-bas. Et en fait, un jour, je parle avec le meilleur triathlète sud-africain, Jamie Riddle, qui était... au JO à Paris, du coup, aussi cet été, l'été dernier. Et on commence à parler et je lui dis, vas-y, il y a une personne de mon équipe, Jessie, qui va venir pour faire des vidéos. Est-ce que ça te chauffe qu'on s'entraîne ensemble ? ensemble. Il me dit ouais grave, je suis chaud. Et là je me dis putain je vais m'entraîner avec un pro. Et donc là je m'entraîne avec lui toute une journée. On commence à devenir potes. Et il me dit vas-y reviens. Et donc je refais des entraînements avec lui. Je pars là-bas, on devient potes. Il vient passer des week-ends, on s'entraîne. Et en fait on s'entraîne un peu ensemble sur certains jours cet hiver. Et moi je vois l'intérieur de la vie d'un triathlète. Et à ce moment-là, en fait je me... Je me pose et je me dis, c'est pas la vie que je veux, tu vois. Ok. Ouais. C'est pas la vie que je veux et... Ça met du temps avant que je le processe vraiment, parce que je suis quand même à fond dedans, tu vois. Une partie de mon identité, c'est d'être devenu triathlète. J'en ai posté, je le poste sur les réseaux sociaux. Enfin, tu vois, j'ai fait plein de trucs comme ça. Mais je me dis, c'est un sport, tu vois, qui demande énormément de sacrifices. Si tu veux le faire à un très bon niveau. C'est un sport où... C'est très difficile, tu vois, genre sur de l'ultra endurance, t'as pas mille chances, en fait. Parce que oui, tu vois, en fait, si tu regardes mon entraînement, moi, techniquement, l'Ironman, je suis censé le terminer en moins de 9 heures. OK. Donc, tu vois, ça me met dans une catégorie qui est... Parce que le vélo, en réalité, je dois pouvoir le taper en 4h30. La nage, je la tape en 1 heure. Et mon marathon, je le tape en 3 heures, tu vois. Et après, tu as les transitions, tu vois. Et ça, c'est un truc d'après, tu vois, mes zones de puissance, cardiaque, l'entraînement C'est je dois, je dois être tu vois, c'est faisable. Je dois être proche des 9 heures ou aux alentours des 9 heures si tout se passe bien. Et donc là, tu rentres dans une dans un niveau qui est un excellent niveau. T'es top 0 1% de gens qui font des ironman. Tu peux te rapprocher des pros, tu seras jamais le meilleur pro, mais tu peux te rapprocher des produits. Sauf qu'en fait. C'est interminable d'aller chercher des optimisations dans ce que tu fais, dans ta course. Et c'est un truc qui impacte quand même ta vie au quotidien. Moi, je l'ai vu avec Jamie, je vois sa vie... à quoi elle ressemble. En fait, tu es tout le temps fatigué. Tu n'as pas du tout de capacité cognitive. Donc, tu vois, quand tu dois réfléchir et que tu es fatigué quasiment tout le temps, c'est l'enfer. Tu perds le goût du sport. Tu vois, le sport, c'est une addiction. C'est ton corps qui veut t'entraîner parce que tu es trop content d'avoir des endorphines qui sont sécrétées dans ton corps et tout. Mais en réalité, moi, tu vois, je t'avoue que... je commençais à perdre un peu le goût du truc. La passion ? Ouais, la passion, tu vois, te dire que moi, je suis quelqu'un de très intuitif. Donc, je suis mon instinct à fond. Et quand je me lève et que je sais que le coach a mis X heures d'entraînement de vélo alors que j'ai juste envie d'aller courir et nager, ça me fait chier, en fait. Vice-versa, tu vois. Et en fait, oui... je peux bouger de temps en temps dans mon planning des trucs parce que je comprends l'entraînement et que je comprends que si c'est de l'endurance en vélo qui ne fait pas ultra beau, en fait, je vais faire de l'endurance en course à pied. Ça va, tu vois, je m'entraîne quand même et je ne vais pas culpabiliser. Mais tu vois, tu as toujours ce truc de ne pas faire ce que le coach te dit. Tu culpabilises un peu, tu doutes un peu, ça te rajoute des trucs. Tu vois, tu peux rentrer dans ta tête et perdre. En fait, je trouve que quand tu perds un peu le plaisir, Au final, tu vois, il faut te poser la question de savoir est-ce que... En fait, pourquoi tu fais ça ? 100% d'accord. C'est quoi ton pourquoi ? 100%

  • Speaker #1

    d'accord.

  • Speaker #0

    Est-ce que ton pourquoi, c'est parce que tu vois, tu t'es lancé un énorme défi, t'en as parlé à tout le monde, donc maintenant tu te sens obligé d'aller jusqu'au bout ? juste parce que tu l'as annoncé et que t'es quelqu'un qui a toujours mis un point d'honneur sur le fait de tenir sa parole, machin et tout. Mais après, tu te dis, mais en fait, je dois rien aux autres, quoi. Tu vois, genre le sport, c'est pour moi. Là-bas, c'est moi qui voulais le faire. Et honnêtement, tu vois, si je regarde aujourd'hui mon aventure Ironman, est-ce que j'ai des regrets ? absolument pas j'ai zéro regret parce que c'était un rêve que j'avais de me mettre dans des conditions de sportif de haut niveau, c'est à dire faire attention à mon alimentation, prioriser mon sommeil, la récup les entraînements, avoir un coach des trucs tu vois, franchement j'en ai rêvé quand j'étais petit de pouvoir faire ça mais en fait, je vois que déjà c'est un sport qui est très solitaire le triathlon, parce que euh... Tu vois, oui, tu peux te dire je vais faire des blabla run avec des potes. Mais c'est pas pareil. Et pareil, basket ou comme même l'Irox, comme tu vois plein d'autres sports que tu peux aller faire avec le padel, le tennis, j'en sais rien. En fait, ça n'a rien à voir. Quand tu quand tu t'entraînes déjà, natation, avec qui tu peux t'entraîner, tu vas pas parler. Enfin, tu vois, c'est chiant. Ensuite, il faudrait que tu trouves quelqu'un qui ait les mêmes horaires que toi tout le temps. Moi je travaille, tu vois, j'ai quand même la boîte, tu vois, c'est pas un petit truc. La course, trouver quelqu'un avec toi qui peut faire les mêmes allures. Le vélo, tu veux rouler en groupe, mais dès que tu roules en groupe, en fait, ça marche pas parce que tout le monde se tire un peu la bourre, enfin tu vois. C'est des trucs que les gens ne voient pas. Mais c'est vachement solitaire. Et moi, j'aime bien parce que c'est un sport où tu fais beaucoup d'introspection, tu te poses beaucoup de questions, tu es dans ton effort. Et c'est trop cool, tu vois. Et j'adore être dans ma tête. Et franchement, là-dessus, je kiffe et je le garderai. Mais à ce niveau-là, c'est trop, tu vois.

  • Speaker #1

    donc en fait on voit aussi l'envers du décor et on voit que les sportifs professionnels parce que tu sais il y a toujours ce discours de dire un basketeur, un footballeur un tennisman, peu importe les sports gagnent trop, en fait quand tu vois l'envers toi t'as vu du coup ce que c'était aussi d'être à leur place et je pense que la moitié ou trois quarts des personnes qui disent ça n'auraient pas envie d'avoir leur vie tu vois en fait les gens ils se rendent pas compte de ce que c'est,

  • Speaker #0

    je pense C'est... Et moi non plus, je ne m'en rendais pas compte. Parce que quand tu aimes faire du sport, en fait, quand tu aimes faire du sport et que tu fais déjà beaucoup de sport, regarde ton temps en activité et tu vois que déjà, si tu fais 10 heures de sport par semaine, c'est beaucoup. C'est déjà beaucoup. Maintenant, tu prends un athlète de haut niveau qui a entre 25 et 30 heures de sport actif. Donc actif, ça veut dire que tu es vraiment... Donc tu vois, par exemple, la piscine, si tu nages une heure et demie, Ça te prend deux heures et demie de ton temps, trois heures, parce que tu dois aller là-bas, préparer tes gourdes, te changer, aller dans l'eau, commencer à nager, t'as les temps de récup, les machins. Enfin tu vois, c'est beaucoup plus de temps que ce que tu penses. Tu vas aller à la muscu, c'est pareil, ça te prend du temps. Toute la récup, on n'y pense pas, le kiné, les massages,

  • Speaker #1

    les étirements,

  • Speaker #0

    la mobilité, qui ne rentrent même pas en compte dans tes heures d'entraînement. Donc en fait, les gens ne se rendent vraiment pas compte de la discipline qu'il faut. Et puis aussi, tu as tous ces jours où tu ne veux pas le faire.

  • Speaker #1

    Tu penses que l'Ironman t'a aidé dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Je pense que c'est... Je pense que tous les défis qui paraissent impossibles à surmonter, t'aident, quand t'y arrives, à avoir des petites victoires qui t'aident à construire ta confiance, tu vois. Et je pense que tout le monde, tu sais, demande c'est quoi le secret de la confiance en soi, machin et tout, parce que t'as des gens qui, peut-être naturellement, ont plus confiance en soi que d'autres. En réalité, la confiance en soi, pour moi, elle vient grâce à des petites victoires. Et à l'action. Et à l'action. En fait, c'est plus tu passes à l'action, plus ça crée de l'information, plus cette information, tu la réutilises pour ton futur toi. Complètement. Et c'est vrai que moi, je pense que cette confiance, elle vient du fait que j'ai réussi à me prouver que j'étais capable de choses que je pensais être incapable. Donc maintenant, d'ailleurs, un livre qui est très cool là-dessus, c'est Mindset de Carol Dweck. Oui. où elle explique du coup les gross mindset versus fix mindset. Donc, les gens qui ont un état d'esprit fixe, les gens qui pensent que typiquement, ils vont te dire j'ai pas un cerveau mathématique, c'est pour ça que je suis nul en maths. Les gens qui ont un cerveau de croissance ou un état d'esprit de croissance, c'est des gens qui te disent pour l'instant, je suis nul en maths, mais je sais que je pourrais être bon si je passe du temps, tu vois. Et en fait, ça, ça change tout. À partir du moment où tu sais que tu vas le faire. En fait, ton cerveau est assez intelligent pour travailler et se dire que si tu veux le faire, il va falloir faire ci, faire ça, suivre tel plan et il va y arriver. C'est clair.

  • Speaker #1

    Le cerveau est quand même plastique et il est capable de s'adapter en faisant des petites choses qu'au fur et à mesure. Toi, dans ton entraînement en Ironman, c'est le cumul des séances. Tu as fait une séance après l'autre et j'imagine que tu as quand même commencé. Tu as été blessé, donc tu as fait très intense tout de suite, mais tu as quand même fait beaucoup de séances. C'est comme ça que tu es arrivé à ce niveau-là. et d'ailleurs maintenant t'es arrivé je pense dans un Top 10% quand même des triathlètes à mon avis.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Avec ce programme. Donc tu vois, même si t'as pas fait ce que t'as annoncé, quand même, tu vois. Ouais,

  • Speaker #0

    ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Le résultat est quand même dingue. Tu t'es compris quand même ce profil-là. Et ce que je veux dire, il y a un truc que je voulais te poser depuis avant, c'est le regard des autres.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Que ce soit en entrepreneuriat ou dans le sport, il y a un point sur lequel j'ai l'impression que ça te touche pas et... On dirait que tu n'en as rien à faire, c'est le regard des autres. Parce que tu fais beaucoup de communication, beaucoup de posts, beaucoup de vidéos YouTube que je conseille d'ailleurs, qui sont très cool. Mais c'est vrai que le regard des autres est pour beaucoup de personnes. Moi, le premier, tu vois, s'afficher sur Insta et tout, ça a été très difficile. J'ai commencé là, il y a un mois, à faire des vidéos et c'est très dur au début. Qu'est-ce qui se passe dans ta tête ? Comment toi, tu te libères de ça ? Parce que c'est important aussi. Tu as dit un truc très juste à un moment. C'est qu'en fait, j'en ai un peu rien à faire de ce que pensent les autres, tu vois.

  • Speaker #0

    Ouais. En fait, il y a plusieurs choses. Je pense que c'est pas quelque chose qui est inné, de se foutre du regard des autres. Je pense que c'est normal, en fait, parce qu'on est éduqué à vivre en communauté. Et donc l'autre nous renvoie une image de nous-mêmes d'une certaine façon qui nous permet de savoir notre place et notre statut, tu vois, dans la société. Et ça a toujours été comme ça. Par contre, ça s'apprend, tu vois, de ne plus porter trop d'importance au regard des autres. Donc je vais te donner un exemple concret. Au tout début de l'Aimlist, on était en France. Moi je parlais anglais mais j'ai pas un accent qui est incroyable mais je parle anglais tu vois. Je suis quasiment bilingue tu vois donc je me débrouille. Et ben les vidéos je les faisais toutes en anglais, j'étais à Station F, il y avait des gens qui regardaient, qui rigolaient. C'est vrai ? Des gens qui se foutaient de la gueule de mon accent dans les vidéos, machin, etc. Tout le monde en fait avait son mot à dire sur ces vidéos, tout le monde se disait « putain c'est qui ? » Et ça me saoulait tu vois, genre je me sentais grave mal à l'aise, j'étais saoulé mais il y a eu un moment où je me suis dit En fait, si tu fais des choses que la plupart des gens ne feront jamais, t'auras une vie que la plupart des gens n'auront jamais. Et petit à petit, ces vidéos, elles ont super bien marché aux Etats-Unis, j'avais des très bons retours quand je faisais mes prospections avec de la vidéo, quand je faisais, tu vois, des interviews avec des top superstars aux US, etc. Et petit à petit, en fait, j'ai vu... que le fait d'avoir créé, et je pourrais pas te dire sans me soucier du regard des autres parce que ça serait faux, mais juste, en fait, de l'avoir fait, peu importe ce que je ressentais, peu importe la honte que j'avais, peu importe... Toi, j'arrivais pas à regarder mes vidéos. Je me trouvais très cringe. Mais en fait, je me suis dit à un moment, c'est pas grave, tu vois, ton rôle, c'est pas de juger ce que tu fais. Ton rôle, c'est de faire. laisse les gens juger, mais de toute façon, ce n'est pas quelque chose que tu contrôles. Toi, ce que tu contrôles, c'est la qualité de ce que tu vas produire. Et si tu veux produire des choses de qualité, il faut que tu crées. Il faut que tu crées des choses qui ne soient pas bonnes, des choses qui soient un peu moins bonnes, des choses qui soient nulles, des choses qui soient bonnes, très bonnes, excellentes. Et en fait, ça, ça prend énormément de temps. Et aujourd'hui, je pense qu'il y a plusieurs choses qui aident euh à ne pas trop se soucier du regard des autres, c'est un, je suis assez convaincu que c'est normal d'avoir des phases d'apprentissage et que dans la création, tu ne peux jamais être exceptionnel. Deux, je préfère toujours faire partie des gens qui créent que des gens qui commentent sur ceux qui créent. Trois, mon objectif principal dans la vie, c'est d'avoir un maximum d'expérience et de devenir la meilleure version, si ça peut exister, de soi-même. Et donc de toujours apprendre, de toujours me développer. Et je sais que pour me développer, ça passe par la création et par l'échec. Et quatre, j'ai pour habitude... de ne jamais critiquer quelqu'un. Même avec qui je ne suis pas d'accord, même que je trouve cringe, même que tu vois... Ou j'aime pas ce qu'il fait. Je pars du principe que quelqu'un qui crée du contenu j'irai jamais... jamais passé du temps à faire des commentaires pour... Tu vois, je me... En fait...

  • Speaker #1

    Bon, t'as pas le temps aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, déjà t'as pas le temps. Mais en plus, je me soucie pas, tu vois. En fait, je pense que moins tu te soucies de ce que les gens font, et quand tu vois des trucs qui te choquent un peu, en fait, ne pas réagir, être juste neutre, plus en fait, tu vas te dire que les gens s'en foutent aussi au fond de toi. Et que les gens, en gros, qui commentent des choses négatives, c'est souvent parce qu'il y a une partie d'eux... qui se reflètent dans quelque chose que tu fais et qui n'aiment pas. Et ça, c'est vachement important de le comprendre. C'est que, tu vois, quand t'as... Quand je faisais des vidéos en anglais et que je m'adressais au marché américain en étant basé en France, en fait, oui, tous ceux qui me critiquaient, c'était qui ? C'était des gens qui avaient une boîte franco-française, qui ont toujours rêvé de faire une boîte internationale, qui n'ont jamais eu les couilles de se lancer et de parler anglais, de faire de la prospection là-bas, et qui se disaient « je préfère critiquer parce qu'il n'y arrivera pas » .

  • Speaker #1

    Et au final, tu vois, c'est marrant parce qu'au final, les Américains n'avaient rien à faire de... Au contraire. De ton accent, de...

  • Speaker #0

    Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    T'étais basé. Bien sûr. Juste, il t'écoute ce que tu faisais. Et ça leur plaisait, quoi.

  • Speaker #0

    Ils aimaient l'énergie. Non, pas du tout. Et puis même, tu vois, genre, en fait, les Américains, ils trouvent que c'est courageux. Les Américains, ils parlent qu'une langue, c'est l'anglais. Ouais. Ils savent rien dire d'autre, quoi. Non, mais en fait,

  • Speaker #1

    pour... Ils t'ont impressionné quand t'as déjà vu.

  • Speaker #0

    Bah, bien sûr. Ouais, ouais. Ouais, et c'est... Et c'est normal, tu vois. Enfin, et c'est respectueux. et je trouve qu'en France, on a un peu dans notre culture et dans notre ADN la critique. Je pense qu'on est un pays qui... qui aime beaucoup ça. Je pense que ça évolue, que certaines personnes ne sont pas forcément comme ça et je trouve que c'est beaucoup plus bienveillant. Mais après, voilà, c'est à toi aussi de te créer un environnement où tu te sens... à l'aise et où les gens... Tu vois, aujourd'hui, sur les réseaux sociaux, il y a un moment où, tu vois, moi, quand je vois des gens qui mettent des messages de haine ou de critiques trop intenses, c'est simple, en fait, je les bloque. Ils verront plus mon contenu parce que t'en as, tu sais, qui reviennent constamment et tout, mais en fait...

  • Speaker #1

    Et pour eux, c'est pourquoi tu fais ça.

  • Speaker #0

    Ouais, mais moi, tu vois, j'ai pas besoin de... J'ai pas besoin de créer du débat avec des gens comme ça pour avoir plus de riche. Ça m'intéresse pas, tu vois. Ce qui m'intéresse, en fait, moi, c'est d'avoir une communauté qui soit ultra bienveillante, En fait, je préfère me créer un monde de bisounours où je suis très bien dans ce monde et ça me suffit. Et je pense que si tout le monde faisait ça, le monde s'en porterait mieux. C'est clair.

  • Speaker #1

    Non, mais complètement d'accord. OK, sur le regard des autres, est-ce que tu aurais des tips de productivité ? Même si, en général, dans ce podcast, je n'aime pas trop prendre des shortcuts. J'aime bien les conversations un peu plus profondes. Mais je pense que tu es quand même un peu l'exemple... parfait pour ça si on peut parler de semaine type quand tu fais du sport quand tu as des potes j'imagine ta boîte etc comment tu gères tout ça dans la semaine et comment tu optimises un peu tes semaines en fait je pense que le

  • Speaker #0

    manque de productivité vient de deux choses un c'est plus de la priorisation donc savoir quelle est la tâche que tu dois faire en premier. Et deux, c'est le temps entre ton idée et l'action. Et le passage à l'action. Et en fait, moi, ça, c'est des choses que j'arrive à faire très bien. En fait, toutes les personnes qui vont essayer de donner des hacks de productivité, Pomodoro, Travail 20 minutes, Arretsi, machin, machin. Non, ça, c'est que des gens qui essayent de te vendre un truc, tu vois. Une méthode, un truc. La réalité, la productivité, c'est très simple. C'est simple, mais c'est compliqué à mettre en place. Oui, c'est ça. Le principe, c'est juste... Faire les choses les plus importantes en premier, c'est comme ça que tu es productif. Parce que tu as globalement 20% de tes tâches qui donneront 80% du résultat. Il faut que tu arrives à isoler ces 20% de tâches. C'est généralement les choses que tu n'as pas trop envie de faire. et moi je pense que depuis toujours c'est ancré en moi et je sais pas tu vois c'était une question que je posais souvent en entretien qui était un peu what the fuck mais tu sais j'aime bien demander aux gens qu'est-ce que tu manges en premier dans ton assiette si t'as des légumes que t'aimes pas des frites que t'adores et de la viande que t'adores encore plus tu vois et en fait t'as des gens tu vois qui commencent direct par les choses qu'ils adorent et chacun a des façons tu vois un peu spéciales de fonctionner, moi j'ai toujours commencé par faire le truc que je détestais en premier et depuis que je suis tout petit tu vois Tu vois, c'était j'avais un deal avec mes parents. Si j'avais des bonnes notes, je pouvais sortir et être avec mes potes. Dans la fin, tu vois, depuis que je suis vraiment petit. Donc, tu faisais tes devoirs. Ouais, je faisais mes devoirs, je faisais des trucs que je n'aimais pas. Et c'était ça que je n'aimais pas. Je savais que je le faisais. Et après, et ça, tu vois, c'est le pouvoir de la gratification différée. C'est le test du marshmallow, tu sais, qui font.

  • Speaker #1

    Les enfants qui prennent le. Ouais,

  • Speaker #0

    soit tu as un marshmallow maintenant, soit tu en as deux si tu attends 15 minutes. Ceux qui attendent 15 minutes ont une chance de succès dans la vie qui est. beaucoup plus élevés que ceux qui ont mangé le premier marshmallow. Et en fait, c'est un truc qui se développe, la gratification diffère. Et c'est juste, pour moi, c'est un peu aussi de la discipline. C'est la discipline, j'aimais bien cette définition, tu vois, qui disait que la discipline, c'était la plus belle forme d'amour propre. C'est sacrifier la personne que tu es maintenant pour la personne que tu seras plus tard. En fait, c'est tenir la promesse que tu t'es fait un jour J pour plus tard, tu vois. Et en fait, quand tu crées une version de toi qui toujours va réussir à tenir sa parole, tenir ses promesses, tu crées en fait une... Je pense une confiance et une énergie qui est totalement différente.

  • Speaker #1

    Ça vient sur un sujet, désolé, ça m'a traversé les cheveux. T'as fait le choix de créer des boîtes. Enfin, une boîte, pardon. Non, t'avais créé une boîte avant.

  • Speaker #0

    Ouais, j'en ai créé plusieurs avant. Une boîte de t-shirt.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, je voulais t'en parler en off, je t'en parlerai, mais... Ouais, t'avais... T'as créé des boîtes, t'as pas pris le chemin, parce que t'as fait une fac de chimie, HEC.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    T'aurais pu aller dans une...

  • Speaker #0

    J'ai fait fac de chimie, école d'ingé et école de commerce.

  • Speaker #1

    Oui, à l'école d'ingé entre-temps qu'à l'école de commerce. Tu aurais pu prendre un parcours et dire pendant 15-20 ans je travaillais dans une belle boîte, prendre des gros postes. Je fais le lien avec le regard des autres. Qu'est-ce qui s'est passé quand toi tu galérais au fin fond de ta chambre avec ta première boîte, quand les autres commençaient à kiffer un peu avec leur premier salaire ? Je te dis ça parce que moi j'ai créé 4 boîtes, j'ai pris le même chemin. Ça m'intéresse de voir toi ton aperçu là-dessus, comment tu l'as vécu.

  • Speaker #0

    Ouais. Déjà... Le premier point, c'est que c'est plus facile pour moi d'en parler aujourd'hui, maintenant que j'ai plus besoin de me soucier de l'argent à vie, tu vois, j'ai pu faire kiffer mes parents, faire kiffer ma famille, enfin tu vois, genre c'est... Donc c'est très facile pour moi de parler de cette... phase-là qui n'était pas facile du tout. C'était pas facile parce que, à l'époque, du coup, c'était ma copine de l'époque qui payait le loyer. Moi, j'étais au RSA. On vivait dans 30 mètres carrés à deux.

  • Speaker #1

    T'étais au RSA et t'as fait HEC, tu vois. Déjà, ça, faut le faire passer, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est relou. C'est très relou. Mes parents, ils comprenaient pas. Tous mes potes me demandaient, tu vois, mais du coup, quand est-ce que tu te payes ? Tu vois, genre... Et en fait, t'as des avancées qui, pour toi, sont grandes dans le business. mais qui est à l'échelle... Tu vois, moi, je me rappelle la première fois, on a fait 1000 € de revenus récurrents sur un SaaS, sur un logiciel. Et là, putain, c'est un palier de ouf et tout. 1000 € en France, qu'est-ce que tu fais ? Genre, tu as 500 balles de charge patronale, sociale, machin. Tu as 500 € que tu as divisé. Enfin, c'est rien,

  • Speaker #1

    au final.

  • Speaker #0

    Et donc, petit à petit, en fait, je pense qu'au fond de moi, je ne me suis pas laissé... l'option de rater ok je pense que en réalité un des avantages d'avoir grandi tu vois sans énormément d'argent quoi tu vois j'ai jamais je suis jamais parti dans des destinations exotiques avec mes parents j'ai manqué vraiment de rien tu vois et je pense que j'ai eu le truc le plus important sur terre qui est l'amour tu vois de mes parents vraiment enfin tu vois et pareil une éducation mes parents ils m'ont appris énormément de choses et tu vois je leur en serais éternellement reconnaissant mais je pense un des trucs vraiment les plus importants c'est que j'ai toujours été heureux avec rien en fait tu vois ou très peu de choses c'est à dire que moi j'ai pas besoin de toutes les fioritures voitures, montres machin tout ça évidemment quand t'as de l'argent tu peux te faire plaisir et tu peux t'acheter des trucs si t'as envie Mais ça m'a jamais, ça a jamais changé mon état de bonheur.

  • Speaker #1

    C'était pas des objectifs et c'était pas... Faut dire que maintenant, t'as pas forcément changé énormément de style de vie.

  • Speaker #0

    Ouais. Un peu,

  • Speaker #1

    forcément. Si,

  • Speaker #0

    j'ai changé. Ouais, non, mais si.

  • Speaker #1

    Je mange plus des pâtes.

  • Speaker #0

    Je mange plus des pâtes. Et puis, tu vois, l'argent, ça t'apporte quand même énormément de facilité. Tu vois, je pars quand je veux, je prends n'importe quel avion quand j'ai envie. J'ai envie de changer. Enfin, tu vois, tu gagnes énormément de temps. peux décider beaucoup mieux de où tu vas quand tu vas avec qui qui tu rencontres ça tout énormément de portes intellectuellement parlant tu vois c'est super intéressant mais c'est vrai que à l'époque en fait je savais que j'étais au bon endroit en fait quand je travaillais je me disais je En fait, j'étais vraiment heureux, tu vois. Je me disais, je m'en fous de la fin du mois et de l'argent. En fait, j'adore l'argent et j'ai toujours adoré l'argent depuis que je suis petit. Et j'ai toujours voulu en faire. Mais ce n'était pas ça qui était en fait le plus important. par rapport à ce que tous les autres pouvaient me dire ou les réflexions qu'on pouvait me faire sur ma situation d'entrepreneur précaire. Oui, c'est clair. Ça, en fait, ça me... Oui, tu vois, parce que tout le monde me posait des questions en mode « Mais tu es sûr que tu ne veux pas prendre un job ? » Il y avait des gens qui disaient « Quand tu es bon à l'école, ça ne veut pas dire que tu seras bon en business. » C'est souvent l'inverse d'ailleurs. Tu as tous les dictons qui arrivent comme ça, des gens qui essayent de te décourager, mais ils te disent ça. Eux, ils s'inquiètent. ou parfois c'est que ça leur rappelle qu'eux ne prennent pas un risque que toi tu prends et donc ils ont parfois envie de te rappeler que prendre des risques c'est pas bien pourquoi toi et pas un autre ouais c'est ça tu vois ok

  • Speaker #1

    passionnant je vois que le temps a filé vite guillaume je pose deux questions pour finir l'épisode en général la première c'est qui est ce qui t'inspire sur sur terre n'importe qui pourquoi aussi ok c'est

  • Speaker #0

    une bonne question il ya pas mal de gens qui m'inspirent après peu importe qu'on soit en accord. avec lui ou non, je trouve que ce que Elon Musk fait, même si c'est cité sûrement tout le temps, en fait, je trouve que c'est... Moins en ce moment. Un peu moins, parce qu'il se prend des backlages de ouf. Mais moi, je trouve que c'est super impressionnant. En fait, ce que je trouve impressionnant, c'est des gens qui n'ont pas de limites dans leur vision et dans le côté impossible de leur vision. Et je trouve qu'en fait... Plus on grandit, moins on s'autorise à rêver. Et je pense qu'Elon Musk, c'est un énorme rêveur. Il a énormément de défauts. C'est peut-être un psychopathe, whatever. Mais par contre, en fait, pour moi, c'est une des personnes qui rêve le plus fort et qui en parle à tout le monde. Et parce que ses rêves sont fous, il arrive, tu vois, à créer et à attirer énormément de talent autour de lui et de ses projets. et ça je trouve que c'est dingue et je pense que dans la vie il faut avoir des gens comme ça pour montrer et se prouver qu'on est capable de faire des choses qu'on pensait inimaginables que c'est faisable,

  • Speaker #1

    c'est clair envoyer des fusées, changer le marché de l'auto changer de mettre des batteries sur des maisons il n'y a pas de limite non il n'y a pas de limite et je suis d'accord avec toi, après il est controversé on est d'accord ou pas mais on ne peut pas le lui enlever du fait qu'il change beaucoup beaucoup de choses quand même ouais c'est ouf

  • Speaker #0

    et puis tu vois même sur les voitures la plupart des brevets des batteries électriques de Tesla ils sont publics donc les gens peuvent réutiliser mais il faut vraiment que ce soit démocratique ça a toujours été ouvert à et c'est une des raisons pour lesquelles ils ne s'entendaient pas avec Sam Altman et Open Air parce qu'à la base Elon Musk il faisait partie du board des créateurs d'Open Air avant de partir Rire.

  • Speaker #1

    la deuxième question c'est de quoi rêves-tu maintenant ? parce qu'on a vu ça complique beaucoup de choses mais de quoi rêves-tu maintenant ?

  • Speaker #0

    c'est une bonne question je pense honnêtement que j'ai pas mal de rêves que j'ai envie de réaliser pas mal de voyages pas mal d'explorations d'expéditions mais honnêtement non le... Le rêve du moment, c'est continuer de vivre une vie intentionnelle. En fait, je me sens vachement aligné dans ma vie. J'ai un bon mix des choses qui sont importantes pour moi. Et je pense que le rêve, c'est de garder cette santé, cette joie, cette bonne humeur et de vivre la vie que j'ai envie de mener. Trop bien.

  • Speaker #1

    Merci Guillaume.

  • Speaker #0

    Merci à toi. Salut. Ciao.

  • Speaker #2

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il vous a plu et que vous avez appris des choses. Si c'est le cas, merci de mettre 5 étoiles sur Apple Podcasts ou Spotify et surtout de partager cet épisode autour de vous. N'hésitez pas à me faire part de vos retours pour les prochains épisodes. Je vous dis à bientôt sur Objectif Mental.

Description

Dans cet épisode d'Objectif Mental, j’accueille Guillaume Moubeche, fondateur de Lemlist, entrepreneur à succès… et triathlète amateur lancé dans un défi fou : devenir champion du monde d’Ironman.

  • Comment passe-t-on de CEO d'une startup valorisée à plus de 150M€ à athlète d'endurance prêt à consacrer plus de 20h par semaine à l'entraînement ?

  • Comment tenir quand tout lâche : blessure, surmenage, échec en compétition ?

  • Et surtout, comment construire une confiance en soi solide, entre résilience, coaching mental et capacité à défier le regard des autres ?


Guillaume partage avec honnêteté :

  • son parcours d'entrepreneur, du RSA à la réussite,

  • les coulisses de sa transformation physique et mentale,

  • ses blessures, ses erreurs, ses doutes,

  • ses outils pour garder le cap malgré les tempêtes,

  • son rapport à la discipline, au plaisir, à l’échec,

  • et ce que le sport lui a appris… qu’aucun diplôme ne lui a enseigné.

Cet échange, c’est bien plus qu’une histoire de triathlon.

C’est un véritable parcours de développement personnel, une leçon d’audace et d’alignement.


Que vous soyez sportif, entrepreneur ou simplement curieux de comprendre ce qui forge les parcours inspirants, cet épisode est une plongée profonde dans la tête d’un homme qui n’a jamais cessé de repousser ses limites.

On parle :

  • Confiance en soi et passage à l’action

  • Résilience face à l’échec

  • Préparation mentale pour performer sur la durée

  • Coaching mental dans le sport et l’entrepreneuriat

  • Discipline et gratification différée

  • Regard des autres et création de contenu

  • Pourquoi l’ambition n’est pas un gros mot

📌 Mots-clés : confiance en soi, résilience, préparation mentale, coaching mental, développement personnel, entrepreneuriat, parcours inspirant d’entrepreneur, sportifs entrepreneurs.

💬 “Si tu fais des choses que les autres ne font pas, tu vivras une vie que les autres ne vivront jamais.”

Guillaume incarne cette philosophie. Et dans cet épisode, il nous livre les coulisses de sa quête, celle d’un homme qui rêve grand, assume ses contradictions, apprend de ses chutes, et avance, toujours.


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Objectif Mental : Le podcast pour celles et ceux qui veulent performer sans se perdre.

Podcast crée par Kevin Rietsch

https://www.instagram.com/objectif_mental/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue sur Objectif Mental, le podcast où l'on explore le coaching et la préparation mentale. Je suis Kevin et chaque semaine je partage des conseils pratiques, des interviews d'experts ainsi que des témoignages inspirants d'entrepreneurs, de sportifs et d'artistes. Mon objectif est de vous aider à débloquer votre potentiel pour performer en toute sérénité, que ce soit dans votre vie professionnelle ou extra professionnelle. Je vous souhaite une excellente écoute.

  • Speaker #1

    Salut Guillaume. Salut, ça va ?

  • Speaker #0

    Ouais, ça va et toi ?

  • Speaker #1

    Ça va super.

  • Speaker #0

    Bon, merci de me recevoir dans vos studios, là, un super studio d'AMList.

  • Speaker #1

    Studio pro. Ouais,

  • Speaker #0

    studio pro, franchement, trop trop cool. Écoute Guillaume, alors je ne sais pas si tu le sais, je ne pense pas, j'étais un de tes premiers clients sur l'AMList. Je travaillais chez AOS, c'est une startup dans le BTP.

  • Speaker #1

    Ok, stylé.

  • Speaker #0

    Et en fait, je pense qu'on a été les premiers à prendre plusieurs sièges. On était à 8-10 sièges en 2019. Donc on est venu. Bref, c'était la petite part.

  • Speaker #1

    La boîte me dit quelque chose.

  • Speaker #0

    Vaguement, j'imagine, après, avec tout le nombre de clients que vous avez eus. Donc tu es fondateur de LM List. Alors pour vulgariser, parce qu'on n'est pas sur un podcast startup, c'est une entreprise qui envoie des emails automatiquement. Ça ne fait pas que ça,

  • Speaker #1

    mais on va dire que c'est un startup.

  • Speaker #0

    Et pour être plus précis, ce n'est pas pour les newsletters, c'est plus pour des commerciaux. qui ont besoin d'automatiser leur prospection. Si jamais il y a des auditeurs qui ne connaissent pas l'Aimlist, on ne sait jamais, le pitch est fait. Et à côté de ça, tu es sportif, et moi c'est sur cette partie que j'ai envie de venir te chercher. Sportif parce que tu t'es lancé un défi dingue qui est de devenir champion du monde d'Ironman. Rien que ça. Alors ça, j'ai envie de comprendre déjà d'où vient cet objectif parce que tu sais, en préparation mentale, on dit qu'il faut se fixer des objectifs smart. Donc, ambitieux, réalisable, etc. Et toi, tu débarques et tu dis, je vais être champion du monde d'Ironman. Donc, j'ai trop envie de creuser ça. Voilà, est-ce que, avant de commencer, est-ce que tu peux te présenter déjà ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Du coup, comme tu l'as dit, je m'appelle Guillaume Goubech. J'ai du coup 34 ans depuis hier. Il faut que je m'habitue à ce nouvel âge. J'ai grandi à Paris. J'ai toujours fait pas mal de sports. J'ai commencé par le basket. où du coup j'ai créé ou co-créé en fait un club dans mon quartier jusqu'à ce que ça devienne un des plus gros de Paris. À la suite de ça, j'ai joué un petit peu à droite à gauche, mais j'ai jamais vraiment poussé le truc là où j'aurais dû le pousser. En tout cas, j'ai toujours eu un peu ce regret parce que j'étais attaché un peu à ce club de quartier alors que j'avais des propositions d'aller jouer dans des clubs avec un meilleur niveau jusque potentiellement en national. Je me suis dit, en fait, je ne me suis jamais vraiment laissé la chance. Je préférais être surclassé quand j'étais, tu vois, minimum cadet et jouer avec... les seniors et ça me faisait plus kiffer que de me dire je vais essayer d'aller dans une équipe vraiment super athlétique où il y a des possibilités potentiellement de passer pro. Et en fait, c'est toujours resté dans un coin de ma tête que le sport de haut niveau. J'étais un peu dégoûté, tu vois, que ce soit en basket ou que ce soit dans d'autres sports, de ne pas m'être lancé plus tôt. et je sais pas si c'était tu vois une excuse que je me trouvais ou quoi évidemment ça peut être le cas mais comme mes parents en fait bah moi j'ai grandi dans un milieu où j'ai manqué de rien mais pour mes parents tu vois payer un abonnement au club c'était quand même enfin tu vois c'était une dépense quoi et donc quand moi je voulais faire du sport petit Au final, mes parents, ils n'étaient pas ultra chauds, tu vois, parce que ça demandait des contraintes. Ils travaillaient, donc c'était compliqué. Alors que moi, là où j'ai grandi, je pouvais tout le temps jouer dehors. Donc, ça s'appelle cité, mais c'est pas vraiment... C'est plutôt un endroit où tu as quelques immeubles et une cour au milieu. Donc, c'est plutôt chill.

  • Speaker #0

    Tu as grandi où ?

  • Speaker #1

    À Paris, entre Barbès et Pigalle, en gros. OK, ouais. Et du coup, je passais mon temps à courir, à jouer avec mes potes, tout ça. Mais c'est vrai que... J'ai toujours kiffé la compétition en fait, c'est toujours un truc qui m'a motivé depuis petit et j'ai fait plein de sports différents. Quand je suis arrivé au collège, il y avait du coup l'AS, l'association sportive, où là du coup tu payais quasiment pas quoi, c'était 20 euros l'année. et tu pouvais faire quasiment tous les sports. Donc je faisais quasiment tous les sports. Ok,

  • Speaker #0

    tu étais vraiment fan de tous les sports en fait.

  • Speaker #1

    Ouais je kiffais, j'ai fait pas mal de badminton où je suis arrivé genre 5-6ème de Paris. Ok. J'ai fait... un peu de ping-pong pendant un temps. Après, je faisais du basket à l'AS aussi. Je faisais tous les sports co qui pouvaient exister. Et puis après, je me suis mis au basket parce que mon frère en faisait aussi un peu. Et là, j'ai vraiment passé plus de temps à m'entraîner et à bien kiffer.

  • Speaker #0

    T'es monté à quel niveau au basket ?

  • Speaker #1

    Basket, j'ai joué jusqu'en régional. Après, j'avais été sélectionné par un club de N2 ou N3. Ouais, quand même. Tu peux commencer à être payé quand tu gagnes des matchs. Oui, mais... Je vais faire le truc classique des chauffeurs de Uber qui ont tous été footballeurs, mais je me suis blessé.

  • Speaker #0

    Tu t'es fait les creuser ?

  • Speaker #1

    Non, je me suis fait un arrachement osseux à la cheville sur une sale faute. À l'époque, c'était un peu compliqué parce que quand tu veux jouer en N3, N2, ça demande quand même du temps. Ça demande beaucoup d'investissement. Et à cette époque-là, j'avais une copine avec qui c'était assez... passionnelle on va dire la relation j'avais je bossais à côté de mes études donc cumulé les trois tu vois j'étais à la fac mais en fac de sciences tu as quand même beaucoup d'heures de cours donc même si j'essaie de sécher les cours pour aller taffer parce que j'étais vendeur ou je faisais je donnais des cours où j'étais babyster fin tu vois mais du coup c'était un un peu chaud de tout garder en même temps. Ouais. Et... J'étais un peu dans ce mode où je me disais, de toute façon, tu sais que tu ne seras jamais vraiment pro et ce n'était pas fait pour moi. Ok.

  • Speaker #0

    Tu penses que c'est aussi le fait que tu as eu justement tous ces boulots, les études, que tu n'as pas pu te consacrer plus à ça. Tu n'as pas tenté un sport d'études, par exemple, au lycée ?

  • Speaker #1

    Oui, c'est une très bonne question. En fait, je dirais que dans ma famille, tu vois. Comme personne n'a fait d'études, pour eux, en fait, tu vois, le sport, ça n'a jamais été un truc très important. Oui. C'est-à-dire que, tu vois, la plupart des gens, quand ils jouent au basket, tu peux regarder dans des... Dans des familles ou des trucs comme ça, t'as leurs parents qui vont venir voir leur match, ce genre de trucs et tout. Mes parents, ils sont jamais venus.

  • Speaker #0

    C'est pas un manque, ça ?

  • Speaker #1

    Si, c'est une bonne question. Je pense qu'après, tu sais, quand t'es jeune et ado, t'as toujours aussi un peu honte de tes parents à certains moments et tout, tu vois, t'es un petit con. Mais je pense que... En tout cas, j'avais compris que c'était un truc secondaire. Et comme pour mes parents, tu vois, qui n'avaient pas vraiment fait d'études, eux, leur objectif, c'était... Il se disait, il faut que tu fasses scientifique. Ce n'est pas sport-études, tu vois. C'est que tu fasses un bon lycée, S, et que tu fasses des sciences, quoi. Et j'avoue que je n'ai pas eu une éducation non plus archi-stricte parce que j'avais de la liberté et tout. Mais c'est vrai que j'avais un deal avec mes parents, quoi. Globalement, sur les études, j'ai des bonnes notes et je fais ce qu'il faut que je fasse et je sais que j'ai un peu de tranquillité. Mais clairement, ouais, en fait... J'aurais kiffé, ouais, faire ça. Je pense que j'aurais kiffé. Et c'est d'ailleurs une des raisons pour laquelle, tu vois, j'ai eu ma phase d'études scientifiques, à faire de la recherche, faire des projets comme ça. Ensuite, j'ai eu une phase vraiment d'entrepreneuriat, tu vois, qui a duré quasi dix ans et que je vais garder, je pense, toute ma vie parce que maintenant, c'est une seconde nature. Et tu vois, parler de business et tout, c'est des choses que j'adore. Donc, j'investis, tu vois, j'ai ma boîte, etc. Mais après, j'ai quand même eu, tu vois, toujours ce truc dans un coin de ma tête qui me disait en fait, genre, tu peux faire plus. Et quel est le sport qui va te permettre de pousser vraiment tes limites à fond ? C'est l'Ironman, tu vois. OK. Et à ce moment là, je me suis dit vas-y, genre, j'avais besoin un peu d'un nouveau défi. Et je me suis dit que ça allait être un bon défi.

  • Speaker #0

    Ok, donc en fait, toi, tu le voyais comme une expérience à te dire « Je n'ai jamais poussé jusqu'au bout mes capacités. Je vais me prendre du temps. » Alors, en parenthèse, du coup, l'Aimlist, ça a très bien marché. Ça vaut plus de 150 millions. Tu as cash out, donc tu as réussi à sortir de l'argent. Et donc là, tu t'es dit « Je vais prendre le temps, pousser ma capacité à fond et voir jusqu'à où je peux aller. » Et toi, dans l'idée, c'était genre champion du monde Ironman.

  • Speaker #1

    Ouais, après, c'est genre champion du monde. en fait Quand on a annoncé ça, c'était un... Moi, en fait, je pense qu'en France, on manque d'ambition. Donc la boîte, si je dois faire un petit peu un parallèle, l'Aimlist, comme tu dis, tu vois, en trois ans et demi, c'était valorisé à plus de 150 millions, en revendant 20 % des parts pour 30 millions. Donc, tu vois, d'un point de vue argent, j'ai pu me mettre à l'abri très rapidement. Là, la boîte, tu vois, ça fait maintenant sept ans qu'elle existe. Donc, on a fait fois trois ou fois quatre sur le chiffre d'affaires, la rentabilité et tout depuis. Donc, je suis dans une situation qui est très cool. Je pense que j'ai bien réussi à créer une équipe ultra solide, déléguée, faire en sorte de beaucoup moins être indispensable au business. Et en fait, quand... J'ai commencé tu vois l'emly c'était pareil tout le monde me disait tu peux pas faire une boîte internationale en étant basé à paris tu peux pas closer les états unis ça sera impossible et tout aujourd'hui notre plus gros marché c'est les us tu vois c'est ouf et on est présent dans plus de 100 pays et j'ai pas des bureaux dans 100 pays juste on a des clients et des boîtes de toute taille dans plus de 100 pays c'est vrai que si tu avais annoncé la

  • Speaker #0

    première année la première semaine dans trois ans j'aurais une boîte qui vaut 150 millions avec 50% de mon business aux us En fait, on aurait pu te regarder comme un fou et comme ce que tu as annoncé sur le sport.

  • Speaker #1

    Oui, exactement.

  • Speaker #0

    C'est un peu la même chose.

  • Speaker #1

    Oui, c'est exactement ça. Et donc, en fait, moi, je me suis dit... En gros, devenir champion du monde, déjà, c'était champion du monde amateur. Donc, tu vois, c'est quelque chose qui est potentiellement un peu plus palpable. Un truc qui m'intéressait vachement, c'était de me dire mondialement, j'aurais bien aimé, avec les pros, en incluant les pros, faire un top 100 mondial. C'est-à-dire faire un championnat du monde et arriver dans les 100 premiers. Ce qui paraît déjà incroyable et fou.

  • Speaker #0

    Vu le monde qui s'est mis au triathlon.

  • Speaker #1

    Vu le niveau du triathlon qui se professionnalise, je trouve, de plus en plus. mais en fait La raison pour laquelle j'ai fait ça, c'est parce que je sais que moi, ce qui me drive personnellement, c'est quand les objectifs sont ultra ambitieux. Et la raison pour laquelle... Et ça, c'est quelque chose que les gens ne comprennent pas réellement. Et après, tu vois, on pourra venir sur l'aventure Iron Man ou j'en suis aujourd'hui et tout, parce que les choses ont pas mal évolué. Mais en réalité, en fait, pour moi, c'est... Je crois vachement au pouvoir de la manifestation, je crois vachement à l'univers. Bon, les gens, tu vois, ils peuvent te dire c'est un peu youyou, yaya, tout ça. T'es un hippie qui pense à des trucs comme ça, mais...

  • Speaker #0

    T'es un scientifique de base.

  • Speaker #1

    Ouais, moi, je suis ultra cartésien, ultra scientifique. Après, tu vois, je suis... Je m'intéresse vachement, en fait, à l'histoire de la science aussi. Et ce qui est assez drôle, en fait, dans l'histoire de la science, c'est là où beaucoup de gens... Tu vois, sur les réseaux sociaux, très souvent quand les gens te parlent de nutrition, te parle d'efforts physiques, te parle de plein de choses. Quand ils énoncent une théorie et qu'on les challenge sur la théorie, ils vont te sortir un article scientifique. Et pour eux, te sortir un article scientifique... C'est la fin, c'est-à-dire que c'est la preuve ultime. Sauf qu'en fait...

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de débat, quoi.

  • Speaker #1

    Il n'y a pas de débat, alors que la science, c'est un débat. Quand tu crées un article scientifique, et moi j'ai bossé en recherche, tu vois, à la base, moi je suis ingé-chimiste, j'ai aussi un master, tu vois, en chimie organique et synthèse de médicaments. Je l'ai fait en Écosse. C'était Organic Chemistry and Advanced Medicinal Synthesis, tu vois. Et en fait, ça... C'est un truc où je me suis rendu compte que t'as plein de gens qui publient des articles qui en fait vont s'avérer être faux quelques temps plus tard, mais ça va faire évoluer la science parce que les gens vont se poser des questions sur les mécanismes, sur comment ça fonctionne et tout. Et en réalité, tu vois, tout l'aspect mental, univers, énergétique, tu vois, instinct, c'est des choses qui, dans le monde western, tu vois, donc européen-occidental, C'est très peu développé. C'est très peu développé. Quand tu regardes, par contre, tout ce qui est soit des médecines un peu plus ancestrales, soit... En fait, tu te rends compte qu'il y a plein de choses dans des personnes, tu vois, qui parfois rentrent en transe, parfois arrivent à se connecter avec... Et tout ça, en fait, c'est des sujets, moi, qui m'intéressent parce qu'en gros, il y a énormément de preuves et d'histoires. qui ont montré que les limites, elles peuvent toujours être poussées. On a vu des gens, tu vois, je sais pas si tu l'avais lu, le livre Born to Run ou un truc comme ça, avec les gars qui sont au Mexique, qui en fait, c'est ça, ils courent pieds nus ou avec des mini sandales et sur des ultra trails, ils mettaient tout le monde à l'amende.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Et alors que les gars, ils sont en train de manger des burritos avec du riz, des haricots, genre tout ce qu'on dit de ne pas bouffer. Et tu vois ces gars-là qui, en fait, défoncent tout. Et genre, ça fait poser des questions, tu vois, quand tu es face à des athlètes qui suivent un entraînement très spécifique, polarisé, machin, tout ça. Et en fait, moi, j'avoue que je me suis dit, en fait, quand tu te donnes un objectif qui est ultra ambitieux, intérieurement, tu es obligé. de faire un plan pour atteindre cet objectif ultra ambitieux. Donc, tu vois, parce que si demain, je te dis OK, tu dois monter, tu dois monter les escaliers de Montmartre. Là, tu dis OK, on y va. J'ai pas besoin d'être préparé. Si demain, je te dis OK, on va faire l'ascension du Mont Blanc en courant. d'ici genre deux mois. Qu'est-ce que tu vas faire ? Même si tu te dis, putain, j'ai jamais fait d'ascension, machin et tout, là, tu vas te dire, OK... Est-ce qu'il va faire froid en haut ? Ça fait combien de dénivelé positif ? C'est quoi le plan d'entraînement que je devrais suivre pour pouvoir gérer le dénivelé ? Le manque potentiellement d'oxygène ? Et en fait, intérieurement, tu commences déjà à structurer, à réfléchir. Et en fait, moi, je ne suis pas parti. Ça ne m'intéressait pas de juste terminer un Ironman. Ce n'était pas ça qui m'intéressait. Oui, évidemment, l'aventure, je la trouve stylée et tout. Mais en fait, je me suis dit, j'ai envie. de me mettre dans des conditions de champion en fait. Et mettre dans des conditions de champion, ça veut dire faire tout ce qu'un champion ferait, c'est-à-dire créer du contenu autour de son entraînement, documenter potentiellement tout ce que je fais, m'entraîner de façon ultra sérieuse et adapter mon mode de vie à ça, parce que j'avais envie de vivre cette expérience de sportif de haut niveau. à fond et voir ce que mon corps allait pouvoir donner.

  • Speaker #0

    On va y venir. Alors, juste que je comprenne le switch entre le moment où tu es CEO de l'amnistie et le moment où tu te mets à temps plein. Donc tu te mets vraiment à temps plein sur le sport. Tu suites tes fonctions ?

  • Speaker #1

    Non, je ne suis pas à temps plein. En réalité, en fait, tu vois, si tu regardes, moi, en fait, j'ai toujours énormément travaillé. déjà donc de base je pense que mon référentiel de temps de travail quand tu vois j'ai passé j'ai passé six sept ans à faire des semaines je sais pas je compte pas les heures mais tu vois c'est 80 quoi ouais c'est oui c'est ça et donc pour les gens ça paraît beaucoup pour moi c'est ça a été mon habitude tu vois donc là faire des semaines tu vois de 40 heures de travail tu vois ou 35 heures c'est un mi temps court en fait pour moi ouais c'est ça en fait ça me laisse beaucoup de temps pour faire autre chose. Donc, tu vois, m'entraîner. entre 15 et 22, 23 heures, tu vois, pour les plus grosses semaines, j'avais un emploi du temps qui me permettait de le faire.

  • Speaker #0

    Sauf que tu vois, le temps de travail que tu as quand même les 35-40 heures, c'est aussi un stress que tu mets sur le sport.

  • Speaker #1

    Oui, c'est clair.

  • Speaker #0

    Et en fait, tu n'as pas la même récup non plus, je pense.

  • Speaker #1

    Ça, c'est clair. Et c'est pour ça que je me suis blessé ultra rapidement. Quand j'ai commencé.

  • Speaker #0

    On va y venir. Donc, tu te mets à fond dans l'aéronautique, tu te fixes cet objectif. Oui. Quel est le plan ? Tu prends un staff, un coach, un kiné, etc. ?

  • Speaker #1

    Je prends un coach, je prends un kiné parce que, genre, très rapidement, je me fais une tendinite. Donc, il faut commencer à bosser et je m'entraîne. Et en fait, c'est vrai qu'au tout départ, je vois que parce que tu vois, c'était Je courais de temps en temps, je pense qu'avec le basket, j'avais des, on va dire, des facilités un petit peu, mais pas forcément en course parce que je pense que les footballeurs ou les rugbymans, ils ont des VMA qui sont beaucoup plus élevés que les basketeurs.

  • Speaker #0

    C'est plus du fractionné le basket.

  • Speaker #1

    Le basket, c'est fractionné et c'est beaucoup d'explosivité. Donc moi, j'ai une explosivité verticale qui est assez forte. Quand je dunkais à deux mains, quand j'étais 1m84, 1m85, j'ai un peu de détente quand même. Et donc du coup, sur la course, ça ne se retranscrit pas autant que sur le vélo. Vu que le vélo, c'est de la force pure en fait. C'est combien tu arrives à pousser par rapport... C'est toujours un rapport poids-puissance, donc combien tu pèses versus ce que tu arrives à pousser. Et là-dessus, je me rends compte que je fais partie, tu vois... vraiment du top

  • Speaker #0

    0,001%. Dès le début, tu voyais que tu étais...

  • Speaker #1

    Rapidement, oui. Parce que je fais des tests avec une coach qui est aussi... qui est le coach des équipes de cyclisme qui était au JO, tu vois. Et en fait, quand on fait un test de FTP, ce qui est globalement la puissance maximum que tu peux tenir sur 30 minutes ou un pourcentage de ça, quoi, en gros, j'arrive à un score qui est très bon pour quelqu'un qui fait du triathlon, tu vois. et surtout quelqu'un qui débute donc là je me dis putain c'est cool en course à pied je vois que je suis pas trop mauvais mais qu'il y a de la marge de progression et en natation qui est le truc qui fait le plus peur tu savais nager ? en fait le truc c'est que la natation c'est un sport qui est très technique et globalement je pense que J'ai un ressenti, tu vois, de mon corps dans l'espace. Donc tout ce qui est proprioception, tu vois, donc ton image du corps dans l'espace, ça c'est un truc que tu travailles pas mal au basket. Je pense que dans l'eau, j'ai des sensations où en fait, très rapidement j'arrive à consciencier où est-ce que ma main elle est, comment est mon coude. En fait, j'ai un bon ressenti de mon corps et donc ça m'aide, c'est-à-dire que ça veut pas dire que j'ai une nage parfaite. Mais en réalité, quand je nage, je sais si je nage bien ou je nage pas bien. Et donc, ça veut dire que je peux aussi modifier pour essayer d'aller nager mieux que ce que je nage.

  • Speaker #0

    Et tu sais que les enfants, c'est pour ça que moi, je milite pour que les enfants fassent beaucoup de sport jeune. Parce qu'après, justement, ce que tu disais, c'est que tu es capable d'être polyvalent sur... plein de sport.

  • Speaker #1

    Ah bah ouais,

  • Speaker #0

    de ouf. Moi, j'ai fait aussi du basket et du foot en parallèle quand j'étais petit, du tennis, enfin, plein de sport en parallèle, tu vois, en club. Et en fait, maintenant, quand je me mets à un autre sport, c'est pas facile, je sais pas, mais en tout cas, c'est naturel, c'est plus, tu vois, tu le vois en EPS, tu sais, au collège, quand il y a des gens qui galèrent à faire des trucs, toi, tu comprends pas trop parce qu'en fait, toi, c'est plus naturel.

  • Speaker #1

    Ouais, ouais,

  • Speaker #0

    parce que je comprends ce que tu dis là ok donc tu te mets à fond sur l'Ironman, tu dis que tu te blesses ouais est-ce que tu en fais trop tout de suite ?

  • Speaker #1

    ouais je en fait très rapidement je veux faire plus que ce qu'il y a sur l'entraînement et je me dis putain il faut que et puis t'as aussi ce truc où en fait j'ai jamais fait de triathlon j'ai jamais fait de triathlon, j'ai jamais couru de marathon la distance la plus longue que j'ai couru c'est peut-être un 15 bornes ok Tu vois et donc je suis dans un mode où je me dis putain attends je vais devoir faire 4 km de matchs, 104... En fait très rapidement je me dis je suis quand même un peu con quoi tu vois. Non mais sérieusement.

  • Speaker #0

    Quand je t'écoute je me dis alors con je sais pas mais cinglé oui ouais.

  • Speaker #1

    Ouais tu vois en fait je me dis j'ai 6 mois pour faire mon premier Ironman je trouve que c'est un peu genre le challenge il est cool. Mais là je me dis tu t'es peut-être un peu surestimé. Donc, à chaque entraînement, j'ai envie de me prouver que je peux faire plus. J'ai envie de montrer que je peux rajouter des séances. Sauf que je ne comprends pas le truc classique de la progressivité. Et en fait, je pense qu'il y a aussi...

  • Speaker #0

    Tu fais un peu l'erreur de débutant.

  • Speaker #1

    Oui, clairement l'erreur de débutant. Et à côté de ça, je pense que tu as deux types de personnes en sport. T'as des gens qui arrivent à exécuter bêtement, tu vois, enfin, où je dis bêtement, mais voilà, ils exécutent. Non,

  • Speaker #0

    c'est pour un plan, quoi.

  • Speaker #1

    C'est pour un plan. Et t'as des gens comme moi où j'ai vraiment besoin de comprendre la profondeur du pourquoi, du comment, et de l'intérêt de chaque séance. Et je trouve que la plupart des coachs, tu vois, avec lesquels tu bosses... Ils ne font pas ça, en fait. Ils sont là et ils te balancent des séances. Et en fait, tu les fais. Et quand tu poses des questions, en fait, ça les saoule un peu parce que eux, tu vois, ils sont payés 100, 150 balles par mois. Ils ont des trucs un peu plus ou moins automatisés. Ils ajustent en fonction de tes blessures, tes commentaires. Mais ce n'est pas un taf qui est énorme. Et je comprends, tu vois, qu'à ce prix-là, tu vois, mais quand tu leur proposes plus pour plus de support, ils disent non, t'inquiète, pose-moi tes questions. C'était pas dans leur fonctionnement.

  • Speaker #0

    Ok. Et sur la partie mentale, comment tu gères ? Je t'avais mis par écrit est-ce que t'as un préparateur mental ? J'imagine que l'entrepreneuriat t'a aussi aidé là-dedans, mais comment tu gères cette partie-là ? Parce qu'il se passe beaucoup de choses dans la tête, surtout dans les sports d'endurance, que ce soit en off, quand t'as arrêté tes séances, ou pendant les séances.

  • Speaker #1

    Ça, c'est un truc sur lequel j'ai pas du tout investi. Et je pense que c'était une vraie erreur, tu vois. Parce que... En fait, l'avantage, c'est, je dirais que j'avais des potes qui avaient fait des sports d'ultra-endurance, donc je dirais que la partie mentale était gérée grâce à eux, puisque je pouvais leur poser toutes mes questions, ou pareil avec le coach, tu vois, il pouvait m'aider. Mais tu sais, t'as ces doutes en fait, ces moments de doute. Parce que quand tu vas faire, je sais pas, même 120 bornes de vélo, et que tu fais ensuite un enchaînement de course à pied. Et donc, tu fais 120 bornes de vélo et ensuite, tu vas courir 10-15 kilomètres. Et t'es défoncé, genre t'as l'impression que t'es au bout de ta vie. Tu te dis mais attends, comment je vais faire les 4 bornes de nage ? 180 cette fois-ci et ensuite un marathon. Et donc en fait, tout ça, ça te paraît vraiment impossible à faire. Et c'est dur en fait de te dire que ton entraînement... va te permettre d'y arriver.

  • Speaker #0

    C'est le cumul, les entraînements qui va te permettre de tout faire en fait.

  • Speaker #1

    Ouais, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et sur la partie mentale, t'as des doutes parfois dans ton entraînement parce que t'as pris six mois pour faire un Ironman. C'était l'Ironman...

  • Speaker #1

    J'avais pris... En fait, moi, j'ai commencé en janvier de l'année dernière, donc janvier 2024. Et mon premier Ironman, c'était censé être Nice. Donc en juin. Sauf que je pars à Nice pour m'entraîner là-bas, donc un mois avant la course. Et une semaine avant la course, je me fais renverser par une voiture. Ah oui. Du coup, j'ai des ligaments dans l'épaule qui sautent. Ça a été vraiment ultra relou. Et je me dis, j'avais quand même cet objectif de faire un Ironman en 2024. Donc là, je passe trois mois à faire de la rééducation. Je suis immobilisé pendant plus de six semaines. Mais tu lâches pas.

  • Speaker #0

    Tu ne te dis pas mon rêve est à voler en éclats parce que tu aurais pu te dire j'ai fait toute une prépa super dure, super intense. Je me prends une voiture une semaine avant. Tu aurais pu te dire non,

  • Speaker #1

    non, non. Je ne me suis même pas posé la question. Je me suis dit il faut que je book une course comme ça j'aurai un objectif, ça va me motiver pour faire la rééduc.

  • Speaker #0

    Rééducation et tu t'inscris à un deuxième...

  • Speaker #1

    Du coup en octobre qui était en Californie. Et là, du coup, j'arrive avec un... Je fais un peu de la merde sur la fin de l'entraînement parce qu'à trois semaines de l'Ironman, du coup, Californie ou un mois, je pars en Corse et je décide de faire le GR20 en courant. Donc, tu as... Genre 200 km, 14 000 mètres de dénivelé positif.

  • Speaker #0

    Tu l'as fait en combien de temps ? Parce que j'imagine que tu t'es mis en plus une...

  • Speaker #1

    Ouais, on l'a fait en 4 jours et demi, mais c'était... Quand même, hein ? Ouais. Et on a eu énormément de galères d'intempéries et tout, parce qu'on est passé par toutes les variantes alpines, et on s'est retrouvé à des endroits où on avait un vent de face, où tu peux te mettre en arrière et tomber, tu vas pas tomber.

  • Speaker #0

    ouais c'est super aérien le GR20 donc tu fais le GR20 et après tu te dis je vais me faire un Ironman ouais en fait je m'étais dit le coach avait validé ça ?

  • Speaker #1

    il m'a dit c'est pas la meilleure idée j'ai dit ouais mais j'ai besoin de vacances pour moi c'était des vacances mais après j'avoue que mon corps il a quand même il a pris cher comment se passe ton Ironman en Californie ? en Californie c'est assez marrant parce que du coup à ce moment là j'ai Mon épaule, là, tu vois, ça va faire un an. Et je dirais que je suis à 85-86%. Ah tiens, d'accord. Ouais, peut-être 90%. Et au moment de l'Ironman, mon épaule, je suis à, franchement, 60-70%.

  • Speaker #0

    Parfait pour nager ?

  • Speaker #1

    Ouais, parfait pour nager. Donc l'avantage, c'est que c'est une rivière. Donc t'as un peu de courant. Donc là, la nage, je la dégomme, tu vois. Donc ça, c'est cool. Et là, en fait...

  • Speaker #0

    Le vrai problème de la Californie, c'est que le matin, il fait très froid. Donc, tu es dans une eau super froide et comme moi, j'ai très peu de gras. Je ne sais pas à combien je dois être, mais c'est vraiment très bas, mon pourcentage de gras. En fait, j'ai très froid tout le temps. Et comme il fait froid, même malgré la combi, je me crispe de ouf. Et le passage de la natte au vélo... en fait je commence à avoir le dos qui se bloque et donc du coup sur le vélo en plus comme t'es en position aéro donc là genre je commence à rouler et je sens directement que j'ai mal au dos ensuite sur le vélo je suis vraiment parmi les premiers tu vois donc c'est cool parce que toutes les personnes qui nageaient un peu plus rapidement que moi globalement je les dépasse, je les dépasse, je les dépasse je les dépasse et plus le temps passe plus j'ai mal au dos Hum. Et ça, ça devient quand même assez dur et douloureux parce que tu veux garder ta position aéro. Et je termine, du coup, la nat, tu vois, genre pour ceux qui connaissent un peu, mais toi, j'ai fait la natation en genre 47 minutes, ce qui est ultra rapide, mais c'est grâce au courant. Ensuite, le vélo, je le fais en 4h45. Donc, ça fait une moyenne de 38 km heure. Tu vois, donc c'est pareil, tu vois, je fais un des meilleurs temps à vélo. C'est à 8 ans. Ouais, c'était... Donc, j'arrive en fait au parc à vélo. Mais en gros, j'ai eu le dos totalement bloqué. Sur le vélo, en fait, j'ai fait l'erreur. Et ça, c'est un truc, je pense qu'il faut faire grave attention. Mais je n'avais pas fait une bonne reconnaissance de la route. Et la route, en fait, moi, quand je roule, j'aime bien rouler avec des pneus très durs. Le problème, c'est que quand tu as des routes qui ne sont pas qualies, ça fait énormément de vibrations. Et quand tu es en position aéro, en fait, ça ne faisait que des chocs sur mon dos. Et il y a eu un moment où je suis passé sur un trou. Je me suis recoincé le dos et mes gourdes ont sauté. Ok. Donc en fait, j'ai perdu toute mon hydratation sur le vélo. Super. Donc je me suis retrouvé, parce que tu vois, les différents stands où tu peux récupérer de l'eau, c'est tous les, je crois, 30 bornes, un truc comme ça. Donc tu vois, t'as 30 kilomètres, un peu moins, peut-être 20, 25 bornes. T'as 25 bornes où t'as pas d'eau. Il fait chaud. Et il fait chaud. Parce qu'en gros, le matin, il fait très froid, mais tu sais, il fait très chaud quand tu commences l'après-midi. Et donc je me suis retrouvé en fait à... à sortir du vélo totalement déshydraté parce qu'après, ils ne te donnent pas des gourdes au stand, ils te donnent des bouteilles. Et donc, dès que j'essayais de les remettre, elles ressautaient parce que les roues très gonflées et un truc avec beaucoup de vibrations, donc route vraiment pourrie en Californie.

  • Speaker #1

    Là, tu as quand même deux problèmes sur ton Ironman. C'est le dos et les bouteilles qui sautent. Qu'est-ce qui se passe dans ta tête ? J'aimerais bien savoir ce que tu te disais vraiment. Parce que si on se parle...

  • Speaker #0

    En fait, le dos, tu vois, je suis tout le temps dans ma tête et j'essaye de me dire, vas-y, genre... essaye de bouger un peu ton bassin, détends-toi, genre, essaye de relâcher les muscles, travaille sur la cadence, tu vois, j'essaye d'avoir une cadence un peu plus élevée pour mettre moins de force, donc comme ça, ça tire un peu moins sur le bas du dos. Enfin, tu vois, t'essayes de faire plein de trucs, tu te redresses un peu, mais je sentais que c'était de plus en plus crispé, crispé, crispé, crispé, et mon dos, en fait, à chaque fois que je passais sur des trucs, ça se bloquait, et le moment où je suis arrivé à la transition, où en fait, déjà, j'étais un peu déshydraté puisque j'arrêtais pas de... perdre l'eau et tout. Donc en fait, ce que je m'étais dit, j'avais quand même ce truc qui est un peu con, mais je me dis vas-y, termine ton vélo en transition, prends ton temps, genre bois comme un porc. Et j'arrive à la transition, je suis top 10, je pense, dans la course, tu vois. Ah quand même ? Top 15, quoi, sur 3000 personnes. Donc le parc à vélo, il est vide. Donc tu sais, t'arrives et tu remets ton vélo. Et là, c'est très bizarre parce que les gens avec qui je suis, c'est que des gens qui sont élites, quoi, tu vois. Des pros, quoi. Ouais, donc c'était pas une... Il y avait pas de... pro-pro, ou si il y en avait peut-être mais c'était en mode, c'était pas officiel en tout cas sur cette course là, parce que t'avais les championnats du monde à Hawaï qui tombaient à une semaine d'écart, donc la plupart des pros étaient partis à Hawaï, mais t'avais quand même des pros qui faisaient cette course, mais pas sous le parce que tu sais quand il y a les pros, il y a aussi Ironman est obligé de verser de l'argent pour les prix alors que là je crois qu'ils le versaient pas, mais Du coup tu te retrouves avec des gens qui sont des machines de guerre en course tu vois qui vont taper un marathon je sais pas moi après avoir fait quatre kilomètres de nard j'ai 180 bornes ils vont taper le marathon en 2,40 quoi Je suis mort. Ouais donc en fait moi j'arrivais là j'ai le dos totalement baisé et je me retrouve qu'avec des mecs qui envoient l'acier sur la course. Donc, toi, tu commences à courir. J'essayais de me mettre sur le tempo que j'avais prévu.

  • Speaker #1

    Tu l'avais mis en combien ?

  • Speaker #0

    Moi, je voulais faire, en gros... Je m'étais dit, worst case scenario, je ferais... 3h20 et j'essayais d'aller taper un 3h05 quoi tu vois. Ouais c'est un aéronautique quand même. C'était un peu mon objectif tu vois parce que en gros globalement 5 minutes du kilomètre c'est... Pour moi, c'est ma zone 2, mes runs de récup. Je peux les faire plus lentement, mais je peux être dans ses alentours. Et ensuite, mon tempo, normalement, à l'époque, mon tempo était aux alentours de 4.10. Maintenant, il est descendu, mais c'était un petit peu près ça ce que j'allais chercher. Donc là, je commence à courir et là, ça ne va vraiment pas. Je n'ai jamais eu autant mal au dos et c'est ultra dur. Tu t'arrêtes ? Dans ma tête, je me dis qu'il faut que je continue. Je fais 1, 2, 3, 4, 5 kilomètres. Je commence à... ralentir toi je me dis vas-y mais toi dans un rythme et donc le cardio il est très chill toi je me cardio il monte pas du tout mais j'ai pas du tout de j'ai pas j'ai vraiment mal quoi c'est donc je mets de la glace sur mon dos j'essaye plein de trucs j'essaye de m'étirer faire des craquements de dos et tout est en gros kilomètres je crois 24 ou un truc comme ça 24 25 j'en peux plus et je m'arrête ok et là je me dis vas-y bah De toute façon, termine-le en marchant, quoi.

  • Speaker #1

    Ah, pour toi, c'était pas une option d'abandonner ?

  • Speaker #0

    Non, non, non, parce qu'en fait, j'étais là dans ma tête. Enfin, à ce moment-là, tu sais, tu marches et genre, franchement, c'est assez marrant. Parce que, tu sais, genre, j'avais les larmes aux yeux, j'ai pleuré et tout. Et j'étais dans un mode... En fait, après, tu vois, genre, c'est assez drôle. Moi, je suis quelqu'un qui pousse tout le temps mes limites, qui a une relation avec la douleur, tu vois, qui est particulière. Et je pense que comme toutes les personnes qui font... Disponible d'endurance. T'as envie d'aller chercher cette limite, t'as envie d'aller chercher ce point de rupture. Et en fait, ce point de rupture pour moi, où je suis toujours très dur dans la façon dont je me parle et j'ai des exigences qui sont très élevées, là, tu vois, j'ai eu un truc de... Franchement, tu peux être fier de toi, tu vois. Et du coup, en fait, tu te dis, tu t'en fous, continue. tu vas le terminer genre tu sais que tu peux marcher tu as déjà marché genre beaucoup plus longtemps fais le en marchant et tout et du coup j'ai marché pendant 18 bornes c'est vrai ouais ouais ouais ouais non c'était horrible tu vois ça veut dire que tu vois j'ai fait le j'ai au final en marchant 18 km je fais le marathon genre je sais pas 4h30 un truc comme ça ouais ouais en Je termine en 10h10. Et ce qui est assez ouf, c'est que... En fait, la dernière personne qualifiée pour les championnats du monde, c'était Deezer. Non ! Et ça, en fait, tu vois, c'est pareil, c'est des trucs genre que tu sais pas. Donc à l'époque, j'étais là en mode... Parce que moi, je termine en gros 23e ou 24e. Ouais, je crois. Ouais, 24e de ma catégorie. Et au total, je termine genre... Je crois 200 sur 3000 personnes, un truc comme ça.

  • Speaker #1

    Ok, même en marchant 18 km ?

  • Speaker #0

    Ouais, parce que tu vois, la natte, en fait, je suis très bien sorti de l'eau, et le vélo, je gagne, tu vois, sur la plupart des gens, tu vois, des gens qui roulent à... Tu n'as pas le droit de drafter en fait en Ironman. Donc tu ne peux pas être derrière la roue de quelqu'un. Et ça, ça fait une énorme différence pour la plupart des gens qui... Pour ceux qui ne savent pas, tu vois, quand tu es derrière une personne qui roule, toi, tu dépenses 50% moins de force pour aller à la même vitesse avec l'aspiration. C'est énorme. Et donc quand tu enlèves ça... En fait, c'est là où tu te rends compte que la plupart des gens, ils ne savent pas rouler seul. Et donc, la plupart, tu vois, sur un Ironman, tu vois, des gens, ils font... Je pense que la moyenne, c'est peut-être 6 heures, tu vois, donc peut-être même un peu plus. parce que ça fait 30 km heure, t'en as peu qui arrivent à tenir ce rythme pendant 6 heures donc tu vois moi quand je suis à 38 km heure bah en fait je gagne 1h30 2h quoi ce qui est intéressant c'est que donc tu,

  • Speaker #1

    en fait finalement si on regarde je vais être un peu dur mais tu le rates ton objectif que t'avais annoncé 10 mois avant ou 8 mois avant qu'est-ce qui se passe à ce moment là est-ce que tu te dis bon bah j'ai raté on peut faire autre chose, je sais pas je vais mettre je sais pas le trail ou autre chose Merci. mais en fait non, j'ai l'impression que tu es relancé dans la pari off tu as toujours cet objectif en tête ?

  • Speaker #0

    ouais à ce moment là je me dis toujours en fait je me dis tu vois genre t'avais ton épaule qui était pétée t'es allé faire un trail de quasiment 200 bornes juste avant, enfin tu vois genre j'étais dans un mood où j'avais l'impression d'avoir appris énormément je me suis dit c'est un sport quand même que je kiffe, j'ai l'impression de ne pas avoir montré tout mon potentiel Et ça, ça m'a saoulé. Et du coup, je me dis, j'y vais en mode plus sérieux. On va régler tous les problèmes de position à vélo, de machin, de truc et tout. Et on va aller chercher un gros temps, quoi, tu vois. Parce qu'en réalité, tu vois, il y a aussi ce truc un peu... Peut-être totalement naïf et candide, tu vois, qui est de te dire que tu commences un sport et 7-8 mois plus tard, tu peux être avec les meilleurs. Ça n'existe pas, tu vois. Mais en fait, moi, je n'ai pas trop de problèmes à être irréaliste. Parce que je trouve que c'est quand t'es irréaliste que t'arrives à faire des choses qui peuvent te surprendre toi-même. Et c'est ça que j'aime en fait. Moi j'ai toujours kiffé les films où c'est l'underdog qui réussit à gagner alors que sur le papier jamais il aurait dû gagner. Et en fait c'est ça que je trouve beau.

  • Speaker #1

    C'est un peu ton histoire avec l'Aimlist.

  • Speaker #0

    Ouais c'est sûr. Mais du coup ça me fait en fait... En gros tu vois t'en as plein qui... Je sais qu'il y en a plein qui étaient... Notamment il y avait une marque... de triathlon français où le gars, tu vois, il était super condescendant en mode dire que tu veux être champion du monde. Ça n'a aucun sens. Tu as des gens qui s'entraînent depuis qu'ils sont petits. Comment toi, tu veux qu'on pique ?

  • Speaker #1

    C'est un commentaire sur tes vidéos ?

  • Speaker #0

    Non, c'est un gars. Mon assistante de l'époque avait contacté des marques potentiellement faire des partenariats. Bien sûr. et il avait répondu ça et du coup c'est ah pas un athlète c'est quelqu'un d'une marque non non mais qui était un ancien athlète et qui a monté sa marque et du coup tu vois en fait c'était un français évidemment parce que après toutes les marques US c'était totalement différent c'était trop drôle d'ailleurs de voir le changement de mentalité en fait ça c'était la seule marque française et le seul gars tu vois qui répondait à un truc genre ultra négatif en mode Tu fais ton rêve tout de suite. Oui, en mode... Parce que je crois qu'elle avait mis dans l'objet du mail quand elle l'avait contacté. sponsoriser le futur champion du monde d'Ironman. J'adore. Et du coup, le gars, il était en mode, dire futur champion, c'est ultra déceptif, nanana. En fait, on ne t'a pas demandé ton avis, tu vois. C'est un projet. Soit tu y crois, soit tu n'y crois pas, tu vois. C'est comme quand quelqu'un vient te voir et te dit investir dans la future licorne. Est-ce que les chances que ça soit une future licorne sont élevées ? Non. Est-ce que les chances que je sois champion du monde d'Ironman sont en ma faveur ? Clairement pas, tu vois. Non. Mais en réalité...

  • Speaker #1

    Mais tu investis dans l'aventure aussi, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais c'est ça Et puis tu vois tu as énormément de marques qui m'ont contacté de nutrition, d'appareils, de vêtements, etc. Au final, j'ai décidé de ne pas... continuer cette voie parce que en réalité tu vois j'ai suffisamment d'argent j'ai pas envie d'être tu vois que mon compte insta ça devienne la vitrine de marques mais oui des promos non mais tu vois je le vois les athlètes de haut niveau le faire et genre c'est très bien parce que c'est leur taf mais moi tu vois j'étais en mode bah non en fait ça me fait chier tu vois c'est du travail en plus pour rien bah eux ils en ont besoin pour vivre bah ouais c'est ça c'est exactement ça donc au départ je voulais voir tu vois est ce que je peux y arriver à faire ce genre de partenariat parce qu'en réalité en fait J'ai toujours eu ce rêve un peu de me dire de passer à l'athlète professionnel. Et en triathlon, pour être pro, tu vois, sur une course, typiquement, je pense que si je fais un top 100 mondial sur un championnat du monde, je peux passer pro, tu vois. La Fédération française autorise que, en gros, il faut que tu sois sur une course où tu termines assez proche d'un professionnel et ça te permet de faire le switch. Oui. Donc, tu vois, tu as des pros en Ironman qui ont fait des moins bons temps que moi. sur la course là où tu étais blessé ? tu peux réussir à trouver après est-ce que ça veut dire que tu gagneras une course en étant pro ? Non et ça sera la galère pour toi mais voilà moi en gros à ce moment là quand la course elle se termine pas dans les conditions que j'aurais aimé je me dis quand même J'ai envie de continuer, j'ai envie de pousser le truc, toujours à fond, parce que j'ai pas encore le sentiment d'avoir vraiment vécu à fond ce truc de... C'est mon projet et je me donne à fond. Et en gros... Je pars moi tous les hivers en Afrique du Sud, donc ça fait 5 ans que je passe 4-5 mois là-bas l'hiver, c'est l'été là-bas, et je peux m'entraîner là-bas. Et en fait, un jour, je parle avec le meilleur triathlète sud-africain, Jamie Riddle, qui était... au JO à Paris, du coup, aussi cet été, l'été dernier. Et on commence à parler et je lui dis, vas-y, il y a une personne de mon équipe, Jessie, qui va venir pour faire des vidéos. Est-ce que ça te chauffe qu'on s'entraîne ensemble ? ensemble. Il me dit ouais grave, je suis chaud. Et là je me dis putain je vais m'entraîner avec un pro. Et donc là je m'entraîne avec lui toute une journée. On commence à devenir potes. Et il me dit vas-y reviens. Et donc je refais des entraînements avec lui. Je pars là-bas, on devient potes. Il vient passer des week-ends, on s'entraîne. Et en fait on s'entraîne un peu ensemble sur certains jours cet hiver. Et moi je vois l'intérieur de la vie d'un triathlète. Et à ce moment-là, en fait je me... Je me pose et je me dis, c'est pas la vie que je veux, tu vois. Ok. Ouais. C'est pas la vie que je veux et... Ça met du temps avant que je le processe vraiment, parce que je suis quand même à fond dedans, tu vois. Une partie de mon identité, c'est d'être devenu triathlète. J'en ai posté, je le poste sur les réseaux sociaux. Enfin, tu vois, j'ai fait plein de trucs comme ça. Mais je me dis, c'est un sport, tu vois, qui demande énormément de sacrifices. Si tu veux le faire à un très bon niveau. C'est un sport où... C'est très difficile, tu vois, genre sur de l'ultra endurance, t'as pas mille chances, en fait. Parce que oui, tu vois, en fait, si tu regardes mon entraînement, moi, techniquement, l'Ironman, je suis censé le terminer en moins de 9 heures. OK. Donc, tu vois, ça me met dans une catégorie qui est... Parce que le vélo, en réalité, je dois pouvoir le taper en 4h30. La nage, je la tape en 1 heure. Et mon marathon, je le tape en 3 heures, tu vois. Et après, tu as les transitions, tu vois. Et ça, c'est un truc d'après, tu vois, mes zones de puissance, cardiaque, l'entraînement C'est je dois, je dois être tu vois, c'est faisable. Je dois être proche des 9 heures ou aux alentours des 9 heures si tout se passe bien. Et donc là, tu rentres dans une dans un niveau qui est un excellent niveau. T'es top 0 1% de gens qui font des ironman. Tu peux te rapprocher des pros, tu seras jamais le meilleur pro, mais tu peux te rapprocher des produits. Sauf qu'en fait. C'est interminable d'aller chercher des optimisations dans ce que tu fais, dans ta course. Et c'est un truc qui impacte quand même ta vie au quotidien. Moi, je l'ai vu avec Jamie, je vois sa vie... à quoi elle ressemble. En fait, tu es tout le temps fatigué. Tu n'as pas du tout de capacité cognitive. Donc, tu vois, quand tu dois réfléchir et que tu es fatigué quasiment tout le temps, c'est l'enfer. Tu perds le goût du sport. Tu vois, le sport, c'est une addiction. C'est ton corps qui veut t'entraîner parce que tu es trop content d'avoir des endorphines qui sont sécrétées dans ton corps et tout. Mais en réalité, moi, tu vois, je t'avoue que... je commençais à perdre un peu le goût du truc. La passion ? Ouais, la passion, tu vois, te dire que moi, je suis quelqu'un de très intuitif. Donc, je suis mon instinct à fond. Et quand je me lève et que je sais que le coach a mis X heures d'entraînement de vélo alors que j'ai juste envie d'aller courir et nager, ça me fait chier, en fait. Vice-versa, tu vois. Et en fait, oui... je peux bouger de temps en temps dans mon planning des trucs parce que je comprends l'entraînement et que je comprends que si c'est de l'endurance en vélo qui ne fait pas ultra beau, en fait, je vais faire de l'endurance en course à pied. Ça va, tu vois, je m'entraîne quand même et je ne vais pas culpabiliser. Mais tu vois, tu as toujours ce truc de ne pas faire ce que le coach te dit. Tu culpabilises un peu, tu doutes un peu, ça te rajoute des trucs. Tu vois, tu peux rentrer dans ta tête et perdre. En fait, je trouve que quand tu perds un peu le plaisir, Au final, tu vois, il faut te poser la question de savoir est-ce que... En fait, pourquoi tu fais ça ? 100% d'accord. C'est quoi ton pourquoi ? 100%

  • Speaker #1

    d'accord.

  • Speaker #0

    Est-ce que ton pourquoi, c'est parce que tu vois, tu t'es lancé un énorme défi, t'en as parlé à tout le monde, donc maintenant tu te sens obligé d'aller jusqu'au bout ? juste parce que tu l'as annoncé et que t'es quelqu'un qui a toujours mis un point d'honneur sur le fait de tenir sa parole, machin et tout. Mais après, tu te dis, mais en fait, je dois rien aux autres, quoi. Tu vois, genre le sport, c'est pour moi. Là-bas, c'est moi qui voulais le faire. Et honnêtement, tu vois, si je regarde aujourd'hui mon aventure Ironman, est-ce que j'ai des regrets ? absolument pas j'ai zéro regret parce que c'était un rêve que j'avais de me mettre dans des conditions de sportif de haut niveau, c'est à dire faire attention à mon alimentation, prioriser mon sommeil, la récup les entraînements, avoir un coach des trucs tu vois, franchement j'en ai rêvé quand j'étais petit de pouvoir faire ça mais en fait, je vois que déjà c'est un sport qui est très solitaire le triathlon, parce que euh... Tu vois, oui, tu peux te dire je vais faire des blabla run avec des potes. Mais c'est pas pareil. Et pareil, basket ou comme même l'Irox, comme tu vois plein d'autres sports que tu peux aller faire avec le padel, le tennis, j'en sais rien. En fait, ça n'a rien à voir. Quand tu quand tu t'entraînes déjà, natation, avec qui tu peux t'entraîner, tu vas pas parler. Enfin, tu vois, c'est chiant. Ensuite, il faudrait que tu trouves quelqu'un qui ait les mêmes horaires que toi tout le temps. Moi je travaille, tu vois, j'ai quand même la boîte, tu vois, c'est pas un petit truc. La course, trouver quelqu'un avec toi qui peut faire les mêmes allures. Le vélo, tu veux rouler en groupe, mais dès que tu roules en groupe, en fait, ça marche pas parce que tout le monde se tire un peu la bourre, enfin tu vois. C'est des trucs que les gens ne voient pas. Mais c'est vachement solitaire. Et moi, j'aime bien parce que c'est un sport où tu fais beaucoup d'introspection, tu te poses beaucoup de questions, tu es dans ton effort. Et c'est trop cool, tu vois. Et j'adore être dans ma tête. Et franchement, là-dessus, je kiffe et je le garderai. Mais à ce niveau-là, c'est trop, tu vois.

  • Speaker #1

    donc en fait on voit aussi l'envers du décor et on voit que les sportifs professionnels parce que tu sais il y a toujours ce discours de dire un basketeur, un footballeur un tennisman, peu importe les sports gagnent trop, en fait quand tu vois l'envers toi t'as vu du coup ce que c'était aussi d'être à leur place et je pense que la moitié ou trois quarts des personnes qui disent ça n'auraient pas envie d'avoir leur vie tu vois en fait les gens ils se rendent pas compte de ce que c'est,

  • Speaker #0

    je pense C'est... Et moi non plus, je ne m'en rendais pas compte. Parce que quand tu aimes faire du sport, en fait, quand tu aimes faire du sport et que tu fais déjà beaucoup de sport, regarde ton temps en activité et tu vois que déjà, si tu fais 10 heures de sport par semaine, c'est beaucoup. C'est déjà beaucoup. Maintenant, tu prends un athlète de haut niveau qui a entre 25 et 30 heures de sport actif. Donc actif, ça veut dire que tu es vraiment... Donc tu vois, par exemple, la piscine, si tu nages une heure et demie, Ça te prend deux heures et demie de ton temps, trois heures, parce que tu dois aller là-bas, préparer tes gourdes, te changer, aller dans l'eau, commencer à nager, t'as les temps de récup, les machins. Enfin tu vois, c'est beaucoup plus de temps que ce que tu penses. Tu vas aller à la muscu, c'est pareil, ça te prend du temps. Toute la récup, on n'y pense pas, le kiné, les massages,

  • Speaker #1

    les étirements,

  • Speaker #0

    la mobilité, qui ne rentrent même pas en compte dans tes heures d'entraînement. Donc en fait, les gens ne se rendent vraiment pas compte de la discipline qu'il faut. Et puis aussi, tu as tous ces jours où tu ne veux pas le faire.

  • Speaker #1

    Tu penses que l'Ironman t'a aidé dans l'entrepreneuriat ?

  • Speaker #0

    C'est une bonne question. Je pense que c'est... Je pense que tous les défis qui paraissent impossibles à surmonter, t'aident, quand t'y arrives, à avoir des petites victoires qui t'aident à construire ta confiance, tu vois. Et je pense que tout le monde, tu sais, demande c'est quoi le secret de la confiance en soi, machin et tout, parce que t'as des gens qui, peut-être naturellement, ont plus confiance en soi que d'autres. En réalité, la confiance en soi, pour moi, elle vient grâce à des petites victoires. Et à l'action. Et à l'action. En fait, c'est plus tu passes à l'action, plus ça crée de l'information, plus cette information, tu la réutilises pour ton futur toi. Complètement. Et c'est vrai que moi, je pense que cette confiance, elle vient du fait que j'ai réussi à me prouver que j'étais capable de choses que je pensais être incapable. Donc maintenant, d'ailleurs, un livre qui est très cool là-dessus, c'est Mindset de Carol Dweck. Oui. où elle explique du coup les gross mindset versus fix mindset. Donc, les gens qui ont un état d'esprit fixe, les gens qui pensent que typiquement, ils vont te dire j'ai pas un cerveau mathématique, c'est pour ça que je suis nul en maths. Les gens qui ont un cerveau de croissance ou un état d'esprit de croissance, c'est des gens qui te disent pour l'instant, je suis nul en maths, mais je sais que je pourrais être bon si je passe du temps, tu vois. Et en fait, ça, ça change tout. À partir du moment où tu sais que tu vas le faire. En fait, ton cerveau est assez intelligent pour travailler et se dire que si tu veux le faire, il va falloir faire ci, faire ça, suivre tel plan et il va y arriver. C'est clair.

  • Speaker #1

    Le cerveau est quand même plastique et il est capable de s'adapter en faisant des petites choses qu'au fur et à mesure. Toi, dans ton entraînement en Ironman, c'est le cumul des séances. Tu as fait une séance après l'autre et j'imagine que tu as quand même commencé. Tu as été blessé, donc tu as fait très intense tout de suite, mais tu as quand même fait beaucoup de séances. C'est comme ça que tu es arrivé à ce niveau-là. et d'ailleurs maintenant t'es arrivé je pense dans un Top 10% quand même des triathlètes à mon avis.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Avec ce programme. Donc tu vois, même si t'as pas fait ce que t'as annoncé, quand même, tu vois. Ouais,

  • Speaker #0

    ouais, ouais.

  • Speaker #1

    Le résultat est quand même dingue. Tu t'es compris quand même ce profil-là. Et ce que je veux dire, il y a un truc que je voulais te poser depuis avant, c'est le regard des autres.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    Que ce soit en entrepreneuriat ou dans le sport, il y a un point sur lequel j'ai l'impression que ça te touche pas et... On dirait que tu n'en as rien à faire, c'est le regard des autres. Parce que tu fais beaucoup de communication, beaucoup de posts, beaucoup de vidéos YouTube que je conseille d'ailleurs, qui sont très cool. Mais c'est vrai que le regard des autres est pour beaucoup de personnes. Moi, le premier, tu vois, s'afficher sur Insta et tout, ça a été très difficile. J'ai commencé là, il y a un mois, à faire des vidéos et c'est très dur au début. Qu'est-ce qui se passe dans ta tête ? Comment toi, tu te libères de ça ? Parce que c'est important aussi. Tu as dit un truc très juste à un moment. C'est qu'en fait, j'en ai un peu rien à faire de ce que pensent les autres, tu vois.

  • Speaker #0

    Ouais. En fait, il y a plusieurs choses. Je pense que c'est pas quelque chose qui est inné, de se foutre du regard des autres. Je pense que c'est normal, en fait, parce qu'on est éduqué à vivre en communauté. Et donc l'autre nous renvoie une image de nous-mêmes d'une certaine façon qui nous permet de savoir notre place et notre statut, tu vois, dans la société. Et ça a toujours été comme ça. Par contre, ça s'apprend, tu vois, de ne plus porter trop d'importance au regard des autres. Donc je vais te donner un exemple concret. Au tout début de l'Aimlist, on était en France. Moi je parlais anglais mais j'ai pas un accent qui est incroyable mais je parle anglais tu vois. Je suis quasiment bilingue tu vois donc je me débrouille. Et ben les vidéos je les faisais toutes en anglais, j'étais à Station F, il y avait des gens qui regardaient, qui rigolaient. C'est vrai ? Des gens qui se foutaient de la gueule de mon accent dans les vidéos, machin, etc. Tout le monde en fait avait son mot à dire sur ces vidéos, tout le monde se disait « putain c'est qui ? » Et ça me saoulait tu vois, genre je me sentais grave mal à l'aise, j'étais saoulé mais il y a eu un moment où je me suis dit En fait, si tu fais des choses que la plupart des gens ne feront jamais, t'auras une vie que la plupart des gens n'auront jamais. Et petit à petit, ces vidéos, elles ont super bien marché aux Etats-Unis, j'avais des très bons retours quand je faisais mes prospections avec de la vidéo, quand je faisais, tu vois, des interviews avec des top superstars aux US, etc. Et petit à petit, en fait, j'ai vu... que le fait d'avoir créé, et je pourrais pas te dire sans me soucier du regard des autres parce que ça serait faux, mais juste, en fait, de l'avoir fait, peu importe ce que je ressentais, peu importe la honte que j'avais, peu importe... Toi, j'arrivais pas à regarder mes vidéos. Je me trouvais très cringe. Mais en fait, je me suis dit à un moment, c'est pas grave, tu vois, ton rôle, c'est pas de juger ce que tu fais. Ton rôle, c'est de faire. laisse les gens juger, mais de toute façon, ce n'est pas quelque chose que tu contrôles. Toi, ce que tu contrôles, c'est la qualité de ce que tu vas produire. Et si tu veux produire des choses de qualité, il faut que tu crées. Il faut que tu crées des choses qui ne soient pas bonnes, des choses qui soient un peu moins bonnes, des choses qui soient nulles, des choses qui soient bonnes, très bonnes, excellentes. Et en fait, ça, ça prend énormément de temps. Et aujourd'hui, je pense qu'il y a plusieurs choses qui aident euh à ne pas trop se soucier du regard des autres, c'est un, je suis assez convaincu que c'est normal d'avoir des phases d'apprentissage et que dans la création, tu ne peux jamais être exceptionnel. Deux, je préfère toujours faire partie des gens qui créent que des gens qui commentent sur ceux qui créent. Trois, mon objectif principal dans la vie, c'est d'avoir un maximum d'expérience et de devenir la meilleure version, si ça peut exister, de soi-même. Et donc de toujours apprendre, de toujours me développer. Et je sais que pour me développer, ça passe par la création et par l'échec. Et quatre, j'ai pour habitude... de ne jamais critiquer quelqu'un. Même avec qui je ne suis pas d'accord, même que je trouve cringe, même que tu vois... Ou j'aime pas ce qu'il fait. Je pars du principe que quelqu'un qui crée du contenu j'irai jamais... jamais passé du temps à faire des commentaires pour... Tu vois, je me... En fait...

  • Speaker #1

    Bon, t'as pas le temps aussi.

  • Speaker #0

    Ouais, déjà t'as pas le temps. Mais en plus, je me soucie pas, tu vois. En fait, je pense que moins tu te soucies de ce que les gens font, et quand tu vois des trucs qui te choquent un peu, en fait, ne pas réagir, être juste neutre, plus en fait, tu vas te dire que les gens s'en foutent aussi au fond de toi. Et que les gens, en gros, qui commentent des choses négatives, c'est souvent parce qu'il y a une partie d'eux... qui se reflètent dans quelque chose que tu fais et qui n'aiment pas. Et ça, c'est vachement important de le comprendre. C'est que, tu vois, quand t'as... Quand je faisais des vidéos en anglais et que je m'adressais au marché américain en étant basé en France, en fait, oui, tous ceux qui me critiquaient, c'était qui ? C'était des gens qui avaient une boîte franco-française, qui ont toujours rêvé de faire une boîte internationale, qui n'ont jamais eu les couilles de se lancer et de parler anglais, de faire de la prospection là-bas, et qui se disaient « je préfère critiquer parce qu'il n'y arrivera pas » .

  • Speaker #1

    Et au final, tu vois, c'est marrant parce qu'au final, les Américains n'avaient rien à faire de... Au contraire. De ton accent, de...

  • Speaker #0

    Ouais, ouais.

  • Speaker #1

    T'étais basé. Bien sûr. Juste, il t'écoute ce que tu faisais. Et ça leur plaisait, quoi.

  • Speaker #0

    Ils aimaient l'énergie. Non, pas du tout. Et puis même, tu vois, genre, en fait, les Américains, ils trouvent que c'est courageux. Les Américains, ils parlent qu'une langue, c'est l'anglais. Ouais. Ils savent rien dire d'autre, quoi. Non, mais en fait,

  • Speaker #1

    pour... Ils t'ont impressionné quand t'as déjà vu.

  • Speaker #0

    Bah, bien sûr. Ouais, ouais. Ouais, et c'est... Et c'est normal, tu vois. Enfin, et c'est respectueux. et je trouve qu'en France, on a un peu dans notre culture et dans notre ADN la critique. Je pense qu'on est un pays qui... qui aime beaucoup ça. Je pense que ça évolue, que certaines personnes ne sont pas forcément comme ça et je trouve que c'est beaucoup plus bienveillant. Mais après, voilà, c'est à toi aussi de te créer un environnement où tu te sens... à l'aise et où les gens... Tu vois, aujourd'hui, sur les réseaux sociaux, il y a un moment où, tu vois, moi, quand je vois des gens qui mettent des messages de haine ou de critiques trop intenses, c'est simple, en fait, je les bloque. Ils verront plus mon contenu parce que t'en as, tu sais, qui reviennent constamment et tout, mais en fait...

  • Speaker #1

    Et pour eux, c'est pourquoi tu fais ça.

  • Speaker #0

    Ouais, mais moi, tu vois, j'ai pas besoin de... J'ai pas besoin de créer du débat avec des gens comme ça pour avoir plus de riche. Ça m'intéresse pas, tu vois. Ce qui m'intéresse, en fait, moi, c'est d'avoir une communauté qui soit ultra bienveillante, En fait, je préfère me créer un monde de bisounours où je suis très bien dans ce monde et ça me suffit. Et je pense que si tout le monde faisait ça, le monde s'en porterait mieux. C'est clair.

  • Speaker #1

    Non, mais complètement d'accord. OK, sur le regard des autres, est-ce que tu aurais des tips de productivité ? Même si, en général, dans ce podcast, je n'aime pas trop prendre des shortcuts. J'aime bien les conversations un peu plus profondes. Mais je pense que tu es quand même un peu l'exemple... parfait pour ça si on peut parler de semaine type quand tu fais du sport quand tu as des potes j'imagine ta boîte etc comment tu gères tout ça dans la semaine et comment tu optimises un peu tes semaines en fait je pense que le

  • Speaker #0

    manque de productivité vient de deux choses un c'est plus de la priorisation donc savoir quelle est la tâche que tu dois faire en premier. Et deux, c'est le temps entre ton idée et l'action. Et le passage à l'action. Et en fait, moi, ça, c'est des choses que j'arrive à faire très bien. En fait, toutes les personnes qui vont essayer de donner des hacks de productivité, Pomodoro, Travail 20 minutes, Arretsi, machin, machin. Non, ça, c'est que des gens qui essayent de te vendre un truc, tu vois. Une méthode, un truc. La réalité, la productivité, c'est très simple. C'est simple, mais c'est compliqué à mettre en place. Oui, c'est ça. Le principe, c'est juste... Faire les choses les plus importantes en premier, c'est comme ça que tu es productif. Parce que tu as globalement 20% de tes tâches qui donneront 80% du résultat. Il faut que tu arrives à isoler ces 20% de tâches. C'est généralement les choses que tu n'as pas trop envie de faire. et moi je pense que depuis toujours c'est ancré en moi et je sais pas tu vois c'était une question que je posais souvent en entretien qui était un peu what the fuck mais tu sais j'aime bien demander aux gens qu'est-ce que tu manges en premier dans ton assiette si t'as des légumes que t'aimes pas des frites que t'adores et de la viande que t'adores encore plus tu vois et en fait t'as des gens tu vois qui commencent direct par les choses qu'ils adorent et chacun a des façons tu vois un peu spéciales de fonctionner, moi j'ai toujours commencé par faire le truc que je détestais en premier et depuis que je suis tout petit tu vois Tu vois, c'était j'avais un deal avec mes parents. Si j'avais des bonnes notes, je pouvais sortir et être avec mes potes. Dans la fin, tu vois, depuis que je suis vraiment petit. Donc, tu faisais tes devoirs. Ouais, je faisais mes devoirs, je faisais des trucs que je n'aimais pas. Et c'était ça que je n'aimais pas. Je savais que je le faisais. Et après, et ça, tu vois, c'est le pouvoir de la gratification différée. C'est le test du marshmallow, tu sais, qui font.

  • Speaker #1

    Les enfants qui prennent le. Ouais,

  • Speaker #0

    soit tu as un marshmallow maintenant, soit tu en as deux si tu attends 15 minutes. Ceux qui attendent 15 minutes ont une chance de succès dans la vie qui est. beaucoup plus élevés que ceux qui ont mangé le premier marshmallow. Et en fait, c'est un truc qui se développe, la gratification diffère. Et c'est juste, pour moi, c'est un peu aussi de la discipline. C'est la discipline, j'aimais bien cette définition, tu vois, qui disait que la discipline, c'était la plus belle forme d'amour propre. C'est sacrifier la personne que tu es maintenant pour la personne que tu seras plus tard. En fait, c'est tenir la promesse que tu t'es fait un jour J pour plus tard, tu vois. Et en fait, quand tu crées une version de toi qui toujours va réussir à tenir sa parole, tenir ses promesses, tu crées en fait une... Je pense une confiance et une énergie qui est totalement différente.

  • Speaker #1

    Ça vient sur un sujet, désolé, ça m'a traversé les cheveux. T'as fait le choix de créer des boîtes. Enfin, une boîte, pardon. Non, t'avais créé une boîte avant.

  • Speaker #0

    Ouais, j'en ai créé plusieurs avant. Une boîte de t-shirt.

  • Speaker #1

    D'ailleurs, je voulais t'en parler en off, je t'en parlerai, mais... Ouais, t'avais... T'as créé des boîtes, t'as pas pris le chemin, parce que t'as fait une fac de chimie, HEC.

  • Speaker #0

    Ouais.

  • Speaker #1

    T'aurais pu aller dans une...

  • Speaker #0

    J'ai fait fac de chimie, école d'ingé et école de commerce.

  • Speaker #1

    Oui, à l'école d'ingé entre-temps qu'à l'école de commerce. Tu aurais pu prendre un parcours et dire pendant 15-20 ans je travaillais dans une belle boîte, prendre des gros postes. Je fais le lien avec le regard des autres. Qu'est-ce qui s'est passé quand toi tu galérais au fin fond de ta chambre avec ta première boîte, quand les autres commençaient à kiffer un peu avec leur premier salaire ? Je te dis ça parce que moi j'ai créé 4 boîtes, j'ai pris le même chemin. Ça m'intéresse de voir toi ton aperçu là-dessus, comment tu l'as vécu.

  • Speaker #0

    Ouais. Déjà... Le premier point, c'est que c'est plus facile pour moi d'en parler aujourd'hui, maintenant que j'ai plus besoin de me soucier de l'argent à vie, tu vois, j'ai pu faire kiffer mes parents, faire kiffer ma famille, enfin tu vois, genre c'est... Donc c'est très facile pour moi de parler de cette... phase-là qui n'était pas facile du tout. C'était pas facile parce que, à l'époque, du coup, c'était ma copine de l'époque qui payait le loyer. Moi, j'étais au RSA. On vivait dans 30 mètres carrés à deux.

  • Speaker #1

    T'étais au RSA et t'as fait HEC, tu vois. Déjà, ça, faut le faire passer, quoi.

  • Speaker #0

    Ouais, c'est relou. C'est très relou. Mes parents, ils comprenaient pas. Tous mes potes me demandaient, tu vois, mais du coup, quand est-ce que tu te payes ? Tu vois, genre... Et en fait, t'as des avancées qui, pour toi, sont grandes dans le business. mais qui est à l'échelle... Tu vois, moi, je me rappelle la première fois, on a fait 1000 € de revenus récurrents sur un SaaS, sur un logiciel. Et là, putain, c'est un palier de ouf et tout. 1000 € en France, qu'est-ce que tu fais ? Genre, tu as 500 balles de charge patronale, sociale, machin. Tu as 500 € que tu as divisé. Enfin, c'est rien,

  • Speaker #1

    au final.

  • Speaker #0

    Et donc, petit à petit, en fait, je pense qu'au fond de moi, je ne me suis pas laissé... l'option de rater ok je pense que en réalité un des avantages d'avoir grandi tu vois sans énormément d'argent quoi tu vois j'ai jamais je suis jamais parti dans des destinations exotiques avec mes parents j'ai manqué vraiment de rien tu vois et je pense que j'ai eu le truc le plus important sur terre qui est l'amour tu vois de mes parents vraiment enfin tu vois et pareil une éducation mes parents ils m'ont appris énormément de choses et tu vois je leur en serais éternellement reconnaissant mais je pense un des trucs vraiment les plus importants c'est que j'ai toujours été heureux avec rien en fait tu vois ou très peu de choses c'est à dire que moi j'ai pas besoin de toutes les fioritures voitures, montres machin tout ça évidemment quand t'as de l'argent tu peux te faire plaisir et tu peux t'acheter des trucs si t'as envie Mais ça m'a jamais, ça a jamais changé mon état de bonheur.

  • Speaker #1

    C'était pas des objectifs et c'était pas... Faut dire que maintenant, t'as pas forcément changé énormément de style de vie.

  • Speaker #0

    Ouais. Un peu,

  • Speaker #1

    forcément. Si,

  • Speaker #0

    j'ai changé. Ouais, non, mais si.

  • Speaker #1

    Je mange plus des pâtes.

  • Speaker #0

    Je mange plus des pâtes. Et puis, tu vois, l'argent, ça t'apporte quand même énormément de facilité. Tu vois, je pars quand je veux, je prends n'importe quel avion quand j'ai envie. J'ai envie de changer. Enfin, tu vois, tu gagnes énormément de temps. peux décider beaucoup mieux de où tu vas quand tu vas avec qui qui tu rencontres ça tout énormément de portes intellectuellement parlant tu vois c'est super intéressant mais c'est vrai que à l'époque en fait je savais que j'étais au bon endroit en fait quand je travaillais je me disais je En fait, j'étais vraiment heureux, tu vois. Je me disais, je m'en fous de la fin du mois et de l'argent. En fait, j'adore l'argent et j'ai toujours adoré l'argent depuis que je suis petit. Et j'ai toujours voulu en faire. Mais ce n'était pas ça qui était en fait le plus important. par rapport à ce que tous les autres pouvaient me dire ou les réflexions qu'on pouvait me faire sur ma situation d'entrepreneur précaire. Oui, c'est clair. Ça, en fait, ça me... Oui, tu vois, parce que tout le monde me posait des questions en mode « Mais tu es sûr que tu ne veux pas prendre un job ? » Il y avait des gens qui disaient « Quand tu es bon à l'école, ça ne veut pas dire que tu seras bon en business. » C'est souvent l'inverse d'ailleurs. Tu as tous les dictons qui arrivent comme ça, des gens qui essayent de te décourager, mais ils te disent ça. Eux, ils s'inquiètent. ou parfois c'est que ça leur rappelle qu'eux ne prennent pas un risque que toi tu prends et donc ils ont parfois envie de te rappeler que prendre des risques c'est pas bien pourquoi toi et pas un autre ouais c'est ça tu vois ok

  • Speaker #1

    passionnant je vois que le temps a filé vite guillaume je pose deux questions pour finir l'épisode en général la première c'est qui est ce qui t'inspire sur sur terre n'importe qui pourquoi aussi ok c'est

  • Speaker #0

    une bonne question il ya pas mal de gens qui m'inspirent après peu importe qu'on soit en accord. avec lui ou non, je trouve que ce que Elon Musk fait, même si c'est cité sûrement tout le temps, en fait, je trouve que c'est... Moins en ce moment. Un peu moins, parce qu'il se prend des backlages de ouf. Mais moi, je trouve que c'est super impressionnant. En fait, ce que je trouve impressionnant, c'est des gens qui n'ont pas de limites dans leur vision et dans le côté impossible de leur vision. Et je trouve qu'en fait... Plus on grandit, moins on s'autorise à rêver. Et je pense qu'Elon Musk, c'est un énorme rêveur. Il a énormément de défauts. C'est peut-être un psychopathe, whatever. Mais par contre, en fait, pour moi, c'est une des personnes qui rêve le plus fort et qui en parle à tout le monde. Et parce que ses rêves sont fous, il arrive, tu vois, à créer et à attirer énormément de talent autour de lui et de ses projets. et ça je trouve que c'est dingue et je pense que dans la vie il faut avoir des gens comme ça pour montrer et se prouver qu'on est capable de faire des choses qu'on pensait inimaginables que c'est faisable,

  • Speaker #1

    c'est clair envoyer des fusées, changer le marché de l'auto changer de mettre des batteries sur des maisons il n'y a pas de limite non il n'y a pas de limite et je suis d'accord avec toi, après il est controversé on est d'accord ou pas mais on ne peut pas le lui enlever du fait qu'il change beaucoup beaucoup de choses quand même ouais c'est ouf

  • Speaker #0

    et puis tu vois même sur les voitures la plupart des brevets des batteries électriques de Tesla ils sont publics donc les gens peuvent réutiliser mais il faut vraiment que ce soit démocratique ça a toujours été ouvert à et c'est une des raisons pour lesquelles ils ne s'entendaient pas avec Sam Altman et Open Air parce qu'à la base Elon Musk il faisait partie du board des créateurs d'Open Air avant de partir Rire.

  • Speaker #1

    la deuxième question c'est de quoi rêves-tu maintenant ? parce qu'on a vu ça complique beaucoup de choses mais de quoi rêves-tu maintenant ?

  • Speaker #0

    c'est une bonne question je pense honnêtement que j'ai pas mal de rêves que j'ai envie de réaliser pas mal de voyages pas mal d'explorations d'expéditions mais honnêtement non le... Le rêve du moment, c'est continuer de vivre une vie intentionnelle. En fait, je me sens vachement aligné dans ma vie. J'ai un bon mix des choses qui sont importantes pour moi. Et je pense que le rêve, c'est de garder cette santé, cette joie, cette bonne humeur et de vivre la vie que j'ai envie de mener. Trop bien.

  • Speaker #1

    Merci Guillaume.

  • Speaker #0

    Merci à toi. Salut. Ciao.

  • Speaker #2

    Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il vous a plu et que vous avez appris des choses. Si c'est le cas, merci de mettre 5 étoiles sur Apple Podcasts ou Spotify et surtout de partager cet épisode autour de vous. N'hésitez pas à me faire part de vos retours pour les prochains épisodes. Je vous dis à bientôt sur Objectif Mental.

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