- Speaker #0
Bonjour et bienvenue sur Objectif Mental. Je suis Kevin Rich, cofondateur de Kairn, K A I R N, une application mobile qui démocratise l'accès au coaching mental d'élite. Chaque semaine, je partage des conseils pratiques, des interviews d'experts ainsi que des témoignages inspirants d'entrepreneurs, de sportifs et d'artistes. Mon objectif est de vous aider à développer votre mental pour performer en toute sérénité, que ce soit dans votre vie professionnelle ou extra-professionnel. Je vous souhaite une excellente écoute. Bonjour Fanny, tu vas bien ?
- Speaker #1
Bonjour Kevin, oui ça va, merci. Toi aussi ?
- Speaker #0
Très bien, très bien. On est à Lyon. Merci de venir dans Objectif Mental. Comme je le disais en off avant, je suis trop content de te recevoir puisque tu vas pouvoir répondre à cette fameuse question « Est-ce qu'on peut performer sans se cramer ? » qui est une question qui m'obsède moi depuis quelques années. Je vais te présenter très rapidement mais je vais te laisser le faire après. Tu es docteur en psychologie. spécialiste de la neuroscience, tu es autrice de quatre ouvrages à ma connaissance et tu fais des conférences aussi sur tout ce qui est intelligence, performance et excellence qui est un peu à contre courant de ce qu'on peut entendre en ce moment aussi que ce soit tu vas dans le monde du travail alors même dans le sport en plus ça commence à venir donc voilà est-ce que Fanny tu peux te présenter et après on va enchaîner sur ces sujets.
- Speaker #1
Oui, tu as très bien fait ta présentation donc je vais pas ajouter grand chose en effet Ma spécialité, c'est la psychologie et les neurosciences de l'intelligence et de la performance, qui englobe en effet l'excellence et ce que j'appelle l'embellisme, qui est une philosophie pratique qui va vers l'intelligence et la performance. Ce que je peux dire d'autre, c'est que je reçois des patients. J'ai mon activité qui est distribuée de cette façon-là. je reçois des patients par téléphone, c'est ma particularité, par téléphone et pas en visio uniquement. Et voilà, je reçois des patients qui ont envie, pour tout type de problématiques, mais qui ont vraiment envie de faire mieux avec eux-mêmes, que ce soit sur le plan personnel, professionnel, sur le plan sportif, chez la prépa mentale aussi, donc j'accompagne. notamment deux athlètes, une jeune femme, et coucou si elle nous voit, qui se prépare en athlétisme pour les Jeux Olympiques. Donc vraiment un magnifique objectif pour 2028. Et puis un jeune homme à qui je fais coucou aussi, qui se prépare pour être golfeur professionnel, enfin qui est golfeur professionnel et qui se prépare pour aller dans la cour des grands. Donc voilà, c'est pour la prépa mentale, mais de façon générale, des personnes du monde de l'entreprise, des personnes qui ne sont pas particulièrement du monde de l'entreprise, dans le sens où elles ne sont pas ni entrepreneurs, ni forcément salariées dans une entreprise. elles peuvent faire tout type de métier mais l'idée c'est quand même toujours de les accompagner pour pour vraiment faire du mieux avec elles-mêmes. Par ailleurs, je fais de la recherche en... Je te disais tout à l'heure que... Tu as dit l'essentiel ! Je fais de la recherche en psychologie et neurosciences, de l'intelligence et de la performance, toujours. Je suis chercheure associée à l'Université Lyon 1. Je mets des gens dans l'IRM et je leur fais passer tout type de test pour voir comment leur cerveau et leur comportement réagissent. Et par ailleurs encore, donc en effet, j'écris des livres et je fais des conférences, des formations, principalement en entreprise sur tous ces sujets.
- Speaker #0
Pourquoi tu t'es spécialisée sur l'excellence et la performance ? Ça vient d'où ? C'est toi, de ton expérience personnelle, de cas cliniques ?
- Speaker #1
Oui, en fait, ça vient de plusieurs choses. D'abord, j'ai fait une thèse sur l'hypnose et la douleur chronique. Donc, ce n'était pas de l'IRM, c'était de la tomographie par émission de positons, mais on s'en fiche un peu de la technique, mais en tout cas, toujours sur le cerveau des personnes mises en hypnose par rapport à la douleur chronique. Donc, on a eu des super résultats et puis c'était vraiment intéressant, mais j'étais jeune, évidemment. Je me suis rendue compte assez rapidement dans ma pratique de psychologue et de chercheur que ce qui m'intéressait, ce n'était pas tant le domaine du pathologique que du domaine de la psychologie. de l'augmentation de l'homme hors pathologie. Vraiment, très vite j'ai senti ça, parce que très vite après ma thèse, je suis devenue un peu madame douleur chronique et hypnose, donc j'ai eu beaucoup de patients qui sont venus me voir pour la douleur. Évidemment c'était chouette, mais je me disais quand même à côté de ça, Je commençais à faire passer des tests de QI. Et puis, il y a aussi le plan perso où j'avais mon fils qui était petit. Et je commençais à me préoccuper énormément pour ses capacités cognitives, pour ses capacités aussi dans la performance, dans le sport, parce qu'aujourd'hui, il est joueur de tennis. Et voilà, déjà il avait des aptitudes assez étonnantes pour son âge. Donc très vite, ces questions-là, à la fois sur le plan professionnel, ce que je voulais faire de ma vie professionnelle, et sur le plan personnel, tout s'est combiné pour que je me dise, en fait c'est ça que je veux faire, c'est augmenter l'humain, c'est pas le réparer, je peux le réparer, et si au passage je dois le réparer, alors c'est mon boulot. mais le but ultime pour moi, c'est vraiment de l'augmenter, de partir du fonctionnel, d'un fonctionnel de base, c'est-à-dire que globalement, ce n'est pas que ça ne va pas et qu'il faut réparer, mais c'est que ça va, mais que probablement il y a des tout petits points dysfonctionnels dans quelque chose qui fonctionne déjà à la base, et donc d'augmenter ce fonctionnement-là chez l'homme.
- Speaker #0
Ça vient de l'expérience perso, plus de ta pratique en fait. Tu parles dans l'art de l'excellence de la dictature des humanistes. Alors ça peut être assez clivant. Je veux bien que tu nous expliques ce que tu entends par dictature des humanistes. Et ensuite on va expliquer ce que c'est pour ton excellence aussi. Bien sûr.
- Speaker #1
Oui, c'est le fondement de ma philosophie. C'est d'abord une lutte. contre une philosophie qui, je crois, est délétère, qui est vraiment, je crois, fait du mal à notre société. Je crois que ça s'est insinué partout dans notre société. C'est cette idée, je crois qu'on est dans une société profondément victimaire, qui valorise énormément, sous couvert de valoriser seulement la sensibilité, la gentillesse, la bonté, la bienveillance, la communication non violente. Et donc l'humanisme dans le sens de mettre l'humain au centre. Les gens d'aujourd'hui disent que l'humanisme c'est mettre l'humain au centre de ses préoccupations. Je ne vois pas quel humain ne met pas, déjà au moins un humain lui-même au centre de ses préoccupations. Mais sous couvert de ça, et bien Être beaucoup moins exigeant avec soi-même, avec les autres. Aller toujours valoriser chez soi et chez l'autre la blessure, les failles, tout ce qui est gratiné en soi. Donc quelqu'un qui va montrer ses blessures de guerre ou qui va te dire j'ai vécu ça et ça et ça. Ou sur les réseaux sociaux, toi qui pratiques aussi les réseaux sociaux comme moi. Vraiment j'ai envie de... de pleurer à chaque fois que je vois ces publications sur les réseaux sociaux. Je suis à l'hôpital, voilà, il m'arrive ceci, cela, c'est terrible. Et là, des millions de vues, des centaines de milliers de likes, etc. J'exagère peut-être un peu, mais c'est un peu comme ça. Et en revanche, quelqu'un qui va montrer de la performance, On peut lui dire bravo une fois, mais après on dit maintenant c'est bon, ta gueule. Et ça, ça parle vraiment d'une société, ça parle d'un monde qui aujourd'hui ne veut pas qu'on avance tous. Et pourtant dit qu'il veut qu'on avance, mais c'est un monde... qui, à mon sens, est déplorable dans le sens où on va chercher la sécurité, on va chercher la responsabilité, on va chercher toutes ces choses-là qui ne nous tirent pas vers le haut. Il faut du risque. Oui, je crois qu'il faut du risque, après il ne faut pas. Il ne faut pas un risque stupide, évidemment. Mais en tout cas, dans l'éducation que je donne à mes enfants, entre choisir de se planquer, parce que moi j'appelle ça se planquer, mais les gens qui le pratiquent n'appellent pas, évidemment pas ça se planquer, mais choisir de se planquer ou choisir d'y aller et de prendre un risque, quitte à être ridicule, quitte à peut-être se casser une jambe. Et je vais valoriser ça chez eux. Et je vais dire, s'ils n'ont pas ça, si à un moment je les trouve trop tièdes ou trop dans cette recherche de confort, je ne vais pas attendre une seconde pour y remédier sur le plan éducationnel. Et je pense que la société, ceux qui nous gouvernent, ceux qui sont aussi les chevilles ouvrières du monde... devrait ne pas se valoriser, d'être protecteur des gens, ou se gargariser plutôt, d'être protecteur des gens. Je crois qu'au contraire, ils font du mal en étant si protecteurs, en essayant de ne pas... Mais oui, c'est terrible. Nos enfants, je parle beaucoup des enfants parce que je suis une maman, et que c'est peut-être ça avant tout chez moi, mais au-delà de l'amour.
- Speaker #0
Dans les études d'école, ça les intéressait, c'était pas qu'en des enfants. C'est bien,
- Speaker #1
c'est bien. Alors pour vos enfants ? Tous les parents d'enfants qui sont au collège ont vécu ça il n'y a pas longtemps, ce passage. Alors je ne sais pas si on l'a tous vécu au même moment, mais ma fille, quand elle était en sixième, on avait les bulletins scolaires qui arrivaient sur le site internet. Et même on avait toutes les notes qui arrivaient au fur et à mesure. Et à chaque fois qu'il y avait une note, on avait la meilleure note et la moins bonne note. Pour qu'on puisse situer la note de son enfant. Et un an ou deux plus tard, on reçoit un jour un mail du directeur du collège qui disait « Désormais on va enlever ça, il n'y aura plus la meilleure note et la moins bonne note parce qu'on ne veut pas que les enfants soient dans la comparaison, etc. »
- Speaker #0
Donc toi tu n'es plus... En ce moment, il y a le mouvement de vouloir supprimer les notes ou donner des couleurs à des notes, ce genre de choses. Toi, tu es contre ça ?
- Speaker #1
Terrible, terrible. Je trouve que c'est... Comment tu fais ? On parlait du sport tout à l'heure. Comment tu fais quand tu es un sportif, quand tu accompagnes un sportif ou quand tu es un sportif toi-même ? Tu sais la base. Quelle est la base ? Vraiment la base, c'est d'avoir un objectif. Tu vois, je veux améliorer mon coup droit. Comment tu fais pour avoir un objectif si tu n'as pas de mesure ? Pour mesurer ton objectif, que tu as bien atteint ton objectif ou pas, ou que tu es en cours, en phase ou pas. Je veux améliorer mon coup droit. Bon, qu'est-ce que tu vas faire ? Tu vas compter, tu vas mettre 10 coups droits à tel endroit, et sur 10, tu vas compter combien t'en mets. Par exemple, je dis une bêtise, c'est peut-être pas comme ça qu'on fait. Ou alors, j'ai une prise qui n'est pas très bonne au coup droit, je voudrais fermer ma prise d'avantage ou ouvrir ma prise d'avantage. Je mesure. D'abord, je fais un petit trait sur la raquette pour voir où elle est. Puis après, j'ai l'objet de mesurer. Comment tu fais pour mesurer ? D'abord, tu te mesures toi-même, donc tu te compares à toi-même, mais tu te compares aussi avec les autres. Si encore une fois, tu veux mesurer ton coup droit, alors c'est peut-être plus compliqué avec cet exemple, mais tu veux mesurer ton service. et ton service il va à 110 km heure. Tu vois, par rapport aux autres joueurs, si 110 km heure, par rapport à ton niveau, c'est bien ou c'est pas bien. Mais si tu n'as pas de mesure et de référentiel possible, si ta fille arrive avec un 15, et elle te dit, maman, j'ai eu 15 en français, tu ne sais pas ce que ça veut dire 15 en français, peut-être que tous les autres ont eu 20. peut-être que tous les autres, au contraire, ont eu zéro. Mais si tu n'as pas ce référentiel, tu ne peux pas mesurer, tu ne peux pas lui dire « c'est bien ma chérie » ou « ah ben non, là, il faut que tu rétablisses parce que le français, c'est ta bonne matière et que ceci, cela, tu vois. » Donc, on manque de pragmatisme, on est devenus des ultra-théoriciens de l'humanisme, de « qu'est-ce que c'est être un homme bien ? » etc. On n'a plus de bon sens pour se dire, en fait la psychologie ce n'est pas un truc fumeux, mais quel est le sens vraiment de ta vie, sur quel chemin tu veux aller, il faut que tu arrives à trouver ton moi intérieur, etc. Les gens ils sont... Là, mon moi intérieur. Alors, qu'est-ce que c'est mon moi intérieur ? Je vais aller faire un stage de yoga au fin fond de la Thaïlande pour aller découvrir mon moi intérieur. Alors, tu l'as trouvé ?
- Speaker #0
C'est un truc qui me parle. Là, j'ai 34 ans, donc je suis en génération pile de tout mon réseau en train de se poser des questions de quête, de sens, tout plaqué pour aller faire autre chose. Et pour certaines personnes, c'est peut-être très bien. Oui,
- Speaker #1
je crois aussi.
- Speaker #0
Mais peut-être qu'on en fait aussi parfois un peu trop avec cette chose de fuir finalement une forme de performance et de se dire « allez, j'abandonne quelque part et je vais me relâcher et « plus rien faire » . Donc là-dessus, je suis assez partagé là-dessus. Mais tu penses que ça vient d'où fondamentalement ? Parce que dans le majeur ratio, j'ai l'impression qu'il y a eu un basculement, peut-être entre celle d'avant et la prochaine. Et je le vois dans l'éducation des enfants maintenant. Tu vois, quand on éduque des enfants, il faut vraiment faire attention à tout ce qu'on leur dit. Tu penses que ça vient d'où ces origines ? T'as une idée ?
- Speaker #1
Je pense que t'as raison. Ta génération, donc toi tu es un Y. Oui, c'est ça. Et ta génération, c'est celle qui nous a fait passer. Donc moi je suis X, la génération d'avant. Et nous les X, on se posait pas la question de pourquoi on faisait les choses. On les faisait, c'est tout. Et même les boomers avant nous, la même façon. On est vraiment cette génération qui faisait parce qu'il fallait faire. Et ça avait plein de bons côtés et ça avait plein de mauvais côtés. Mais le mauvais côté principal, c'est la perte de sens. C'est qu'on ne faisait pas parce qu'on voulait construire sa vie de telle et telle façon, parce qu'on avait telle philosophie, etc. On faisait parce que c'est comme ça qu'on avait toujours fait et que voilà on reproduisait simplement une sorte de schéma et puis ce qu'on voyait à la télé nous c'était les winners, c'était les Bernard Tapie et le côté bling bling et on réussit, le matérialisme etc. Et voilà, c'était notre culture, on allait là. Vous, ce que vous nous avez apporté, et vous nous avez beaucoup emmerdé, mais je crois que c'est très bien, vous nous avez apporté le sens de dire... ok mais pourquoi pourquoi je ferais ça pourquoi je devrais me lever tous les matins à 6h pour être à 8h au travail pour être pour métro boulot dodo le fameux truc de métro boulot dodo pourquoi je ferais ça et vous vous l'appelez je trouve ça super joli je sais pas qui a inventé ce terme mais je trouve ça très juste la rat race le hamster dans sa roue Et pourquoi je ferais ça ? Et donc vous luttez contre la rat race. Et ça, c'est très bien. En revanche, là où vous, vous vous êtes perdus, et vous nous avez perdus, je pense que vous avez enfoncé le clou de l'humanisme, c'est que vous n'avez pas rendu palpable ce sens. C'est un truc un peu éthéré comme ça. Je cherche du sens, mais c'est un mot, c'est pas... Il n'y a pas une vraie philosophie que vous avez construite derrière. Vous, évidemment pas toi. Non, non, mais... C'est ça qui m'intéresse.
- Speaker #0
J'ai envie de dire que tu incarnes la génération de manière générale.
- Speaker #1
Voilà, très bien. J'incarne la mienne, j'incarne la tienne. On aurait dû faire venir un Z, peut-être. Donc, voilà. Le sens, qu'est-ce que c'est ? Et c'est ça que je m'attèle à construire. Je ne suis pas la seule, évidemment, mais... Qu'est-ce que c'est ? Maintenant, OK, on ne veut plus de cette rat race, on ne veut plus non plus de ce truc un peu de nouveau New Age qui est là. Je vais à la recherche de moi-même. Le matérialisme, ce n'est pas bien, je suis complètement minimaliste. Bon, ça, je crois que c'est de la petite philosophie à dessous et qu'au bout du compte... tous les jeunes, tous les Y de ta génération, ils arrivent au bout du compte à vouloir se marier, avoir des enfants, avoir la petite maison et les machins.
- Speaker #0
Je rigole parce que c'est vrai.
- Speaker #1
Oui, tu vois, on a des fondamentaux.
- Speaker #0
Ils cherchent quand même le confort à un moment. Enfin, ils sentent le confort, je veux dire.
- Speaker #1
Et surtout, en fait, pourquoi tu le cherches ? Parce que, philosophiquement, Si tu te poses la question de quoi a besoin un être humain pour être rempli et pour être plus grand, plus beau, plus fort, ce que Nietzsche appelle la volonté de puissance, pour s'accomplir en tant qu'humain, de quoi il a besoin ? C'est tout con. Professionnellement, il a besoin de performer. S'il ne performe pas, il n'est pas bien, il n'est pas heureux. Donc on te dit que la performance mène au malheur, mais en fait, ça va être notre grande question. En fait, je crois que c'est de ne pas performer, de ne pas être dans la performance qui mène au malheur et à quelqu'un qui n'est pas bien dans ses baskets et qui va prendre... prendre 20 kilos sur toute sa carrière parce qu'il est stressé, parce qu'il n'a pas accompli grand chose, parce que personne n'a posé son regard sur lui à un moment en disant « Waouh, ce que tu as fait, c'est pas mal du tout, c'est vraiment bien » . Donc, il a besoin de ça. Et sur le plan personnel, il a besoin d'un tissu social, il a besoin d'appartenance et il a besoin de... d'une cellule, d'un clan, que ce soit un clan familial ou autre, mais je pense qu'on n'a rien inventé de mieux en réalité que la famille, et de transmettre à des enfants d'avoir ce truc-là. Et tous les gens qui n'ont pas d'enfants, qui arrivent à mon âge et qui n'ont pas d'enfants, ils ne te disent pas tous qu'ils sont malheureux, pas du tout. Mais en tout cas, c'est une question qui est toujours là. et ils te disent ben ouais mais quand même je suis pas malheureux, ma vie est super etc parce que en effet ils ont raison on est pas obligé non plus d'avoir des enfants pour être heureux mais quand même c'est une question qu'ils ont toujours en eux et il y a quand même cette faille de dire moi j'ai pas ça je me construis autrement etc mais j'ai pas ça, j'ai pas cette transmission directe et je vois pas, il y a pas un petit être que je façonne et à qui j'ai donné mes gènes, et qui va lui, à son tour, transmettre mes gènes, et que je peux façonner exactement à mon image. Mais aujourd'hui, on ne peut plus dire ça, façonner un enfant à son image. Mais comment ? Tu veux façonner ton enfant à ton image ? Mais ce n'est pas un être libre. Donc, pardon, c'est une digression.
- Speaker #0
Non, non, mais tu as raison. En fait, j'ai une technique, enfin, une technique, ce n'est pas une technique, mais j'ai une façon de procéder où je me projette toujours dans 50 ans. Tu es sur mon lit de mort et tu te poses des questions, tu te dis qu'est-ce que j'ai accompli. Et je pense que c'est une des questions où tu te dis si tu as eu des enfants, enfin un ou des enfants, tu as au moins accompli la transmission et ces transmissions, je pense, arrivent à l'épanouissement aussi à un moment, comme la performance. Mais de ce que je comprends dans ce que tu as dit sur les besoins d'un homme avec un grand H, c'est finalement la réalisation aussi de soi qui est en haut de la pyramide, la fameuse pyramide de Maslow. Pourquoi on essaye aussi en ce moment de la mettre de côté ? On dit non, tu n'as pas besoin d'avoir des objectifs, des ambitions personnelles. Si déjà tu es toi-même, c'est super.
- Speaker #1
C'est largement suffisant. Je crois qu'on est dans un moment où c'est la masse, la horde qui a pris le pouvoir. Et c'est terrible, je sais que c'est très clivant ce que je dis, et je sais que ça ne va pas plaire à beaucoup de personnes, mais c'est vraiment ce que je pense. Je pense qu'on est vraiment dictés par... Enfin, nos comportements sont jugés et dictés par une horde, vraiment pour moi c'est une horde, une masse. qui est informe puisqu'elle ne se reconnaît pas forcément elle-même là-dedans, qui veut nous infliger une philosophie qui est celle de « tu ne seras pas meilleur que moi, je ne suis pas bon, je ne fais pas les choses pour être dans l'excellence, dans l'exigence envers moi-même, dans la performance, dans rendre notre société vraiment meilleure » . Je suis dans du conservatisme, je suis dans essayer de garder ce que j'ai, de prendre plus à la vie. Tu sais, aujourd'hui, quand tu te dis pourquoi vous voulez être à la retraite si tôt, pourquoi c'est trop tard pour vous l'âge de la retraite à 65 ans, pourquoi c'est trop tard ? Parce que je veux quand même pouvoir profiter de ma retraite. Qu'est-ce que ça veut dire profiter ?
- Speaker #0
C'est marrant.
- Speaker #1
cette idée de profiter
- Speaker #0
Les débuts de ta vie commencent à 70 ans. C'est un peu ce qu'elle disait qu'il y a derrière.
- Speaker #1
Bizarre. Et pourquoi profiter ? C'est-à-dire que tu n'es pas là pour donner, tu es là pour profiter.
- Speaker #0
Oui, d'accord. Je comprends.
- Speaker #1
Mais ce que tu dis est juste. Déjà, pourquoi tu ne l'as pas fait avant ? Comment tu n'as pas organisé ta vie pour qu'à 65 ans ou 60 ans, tu veuilles profiter ? Ça veut dire que tu as été mauvais dans ta vie si tu n'as pas fait ça. pu profiter. Voilà. Donc, après, on va dire, ah bah oui, mais il y a des gens qui n'ont pas eu de chance, etc. Oui, bien sûr, il y a des gens qui n'ont pas de chance. Mais, il y a aussi des gens qui n'ont pas de chance et qui arrivent quand même à créer une vie à partir de pas de chance pour... Donc, bien sûr, il y a des gens qui sont malades, etc. Mais globalement, de façon générale, tu dois pouvoir faire quelque chose d'à peu près correct de ta vie pour pas te dire... je voudrais quand même commencer à profiter à 60 ans. Et, donc ça c'était pour ton point, je crois que tu as complètement raison, mais aussi, cette idée même de profiter, je la trouve terrible. Donc tu es un profiteur ? Non, je ne suis pas un profiteur. Je ne suis pas un profiteur. Mais si, en fait. Et en fait, c'est une société, en effet, de profiteurs. Profiteurs dans le sens où... On a beaucoup de gens, c'est évidemment pas tout le monde, mais beaucoup de gens qui sont dans cette idée, je veux profiter de la vie, je veux me faire plaisir, mon travail c'est pas tout. Ça c'est vous aussi les grecs qui avez apporté ce truc de la qualité de vie. On va en parler de ça, oui. Ma qualité de vie doit être plus importante que mon travail. Mais en fait, ton travail doit faire partie de ta qualité de vie, tu vois.
- Speaker #0
Il y a un sujet qui me met, pas hors de moi, mais en fait que parfois mon entourage ne comprend pas, c'est l'équilibre vie pro, vie perso. C'est un truc que je ne comprends pas.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Puisque pour moi, le pro, c'est ton perso. Enfin, c'est toi, en fait. Et tu vois, par exemple, moi, je vais par des startups et j'en parle souvent, les auditeurs maintenant sont habitués, mais on ne me comprenait pas que je puisse travailler autant. Tu vois, je travaillais parfois de 8h à minuit, ça m'arrivait, enfin, régulièrement, mais parce que... Je le voulais, je l'avais décidé parce que j'apprenais, parce qu'on était dans une expérience assez dingue et donc on avançait très vite et c'était génial de vivre ça. Mais de l'extérieur on me disait mais tu es esclave de ton travail, tu te fais exploiter, tu ne profites pas de ta vie. Et je ne comprends pas en fait ce truc-là, cette séparation je ne la comprends pas. Vraiment j'ai du mal à saisir parce que pour moi si tu aimes vraiment ce que tu fais, il n'y a pas vraiment de débat à avoir là-dessus. C'est comme si un artiste qui fait de la musique tout le temps, qui a finalement devenu son métier, tu lui dis « il faut que tu te pètes des heures de musique » .
- Speaker #1
Oui, je pense que tu as complètement raison, je suis évidemment alignée avec ce que tu dis. Je pense que les gens qui te disent ça sont eux-mêmes esclaves de cette philosophie qui est de ne surtout pas se faire mal. Parce qu'aujourd'hui, quand il y a de la souffrance, quand il y a de la douleur, qui était le sujet de ma thèse, il faut l'éviter à tout prix. Cette forme de confort, vraiment aujourd'hui, le graal, c'est le confort, c'est de marcher le moins possible pour aller à sa salle de sport ou à sa voiture. C'est vraiment de faire en sorte d'avoir tout au même endroit et de surtout pas faire d'efforts supplémentaires. Donc, en effet, c'est Ce n'est pas la même culture, ces gens qui te disent ça, qui te disent « mais tu es esclave » . En fait, à notre sens, à nous, ce sont eux qui sont esclaves. Après, quelqu'un qui ferait ce que tu as fait, ou ce que tu fais peut-être encore, de travailler de 8h à minuit, s'il fait ça toute sa vie, même si ça lui plaît, je pense que sa vie n'est pas construite de façon embelliste. C'est-à-dire comme une œuvre d'art. Ça veut dire qu'il y a quand même quelque chose qui manque. Si toute ta vie, tu travailles de 8h à minuit, tu ne fais que ça, et qu'en effet, jamais tu prends le temps de développer des relations amicales, des relations familiales, des moments... Alors, tu n'as pas compris la performance. Et tu es trop dans ce truc-là. Et ça souligne, sur un point de vue psychanalytique, ça souligne une sorte de déséquilibre. Ce n'est pas soit l'un soit l'autre, mais en effet, s'il y a des périodes où tu es en hypomanie, c'est-à-dire où ton cerveau va aller dans tous les sens, tu vas avoir besoin de créer, tu vas te réveiller la nuit pour « j'ai une idée » , tu l'écris, tu travailles dessus, etc. et tu vas être un peu excité par ce que tu es en train de penser, de vivre, d'incarner. Si ce sont des périodes... C'est ok. En effet, tu y as habité à ce moment-là. Et puis après, ces périodes aussi, tu peux les structurer, tu peux faire en sorte qu'elles conviennent mieux à ton cadre de vie. C'est tout à fait possible. Ça fait partie de mon boulot. J'ai ça, j'ai ce potentiel-là. Qu'est-ce que j'en fais ? Où je le mets ? À quelle heure je le mets ? Pour faire de quelqu'un vraiment la version tout à fait optimisée d'elle-même.
- Speaker #0
Complètement. Je ne dis pas qu'il faut faire ce que j'ai fait toute sa vie, c'est clair. Il faut avoir une forme d'équilibre sur plusieurs sujets. Mais il y a des moments de rush ou de sprint, il ne faut pas hésiter à le faire.
- Speaker #1
Oui, il faut y aller.
- Speaker #0
Tu as parlé d'embellissement. J'aime bien qu'on explore ce sujet-là, puisque tu as dit si, par exemple, quelqu'un travaille du théâtre à minuit toute sa vie, il n'a rien compris à la performance. Donc c'est intéressant qu'on aille là-dedans. Du coup, pour toi, la performance, c'est quoi, à ton sens ?
- Speaker #1
C'est la grande question, en fait. Aujourd'hui, c'est le grand dilemme entre la performance et l'équilibre de vie et le bien-être, certains diront le bonheur. En fait, je vais prendre une illustration et je vais revenir à mon point. Dans une journée et dans une nuit, il faut, ce serait bien, c'est il faut que n'importe quel être humain, nous ici présents et tout le reste de la planète, Pour être bien, il faut que le matin, je ne te dirai pas pourquoi parce que là ça nous prendrait des heures, mais le matin, dans les 30 minutes avant ton réveil, je te dis quand même pourquoi, pour avoir ton pic de cortisol, il faut que tes yeux et le haut de ta tête soient à la lumière. soit dans une lumière la plus intense possible. Il faut, c'est pas peut-être, c'est pas si tu as envie, dans les 8 heures qui suivent ton réveil, que tu continues à avoir le plus de lumière possible, même si tu n'as pas besoin d'avoir ce pic. Mais pour ton adrénaline, ta dopamine et ton acétylcholine, pour que tu puisses être concentré à fond dans ce que tu fais le matin, pour que tu puisses avoir la bonne énergie, pour que tu puisses avoir un batch de concentration d'une heure et demie, le matin, il faut que tu aies de la lumière et ou de, par exemple, du froid sur toi ou encore de faire une activité physique intense pour pouvoir booster ça. Mais la lumière, en tout cas, ça, c'est un incompréhensible.
- Speaker #0
Il faut qu'elle n'y a pas là-dessus.
- Speaker #1
Voilà. Il faut aussi que dans ta journée, pour être bien, que... plusieurs fois, au minimum une fois dans l'heure, que tu lèves tes petites fesses de ta chaise et que tu fasses le tour de peu importe quoi, de ta table, de ton immeuble ou de ton jardin. Mais il faut que tu bouges, que tu sois en activité. Il faut encore... Tu vas voir, ça a un sens ce que je te dis. Il faut encore que l'après-midi... que justement tu commences ta descente de régime, que tu sois moins au taquet, que tu commences ta descente de régime, que peut-être tu commences l'après-midi par une méditation ou par un moment où simplement tu es là comme ça, les yeux fermés, puis tu laisses ton esprit vagabonder.
- Speaker #0
Une sieste en général.
- Speaker #1
ben voilà parfait tu fais une sieste c'est super c'est vraiment super pour le coup mais c'est pas là c'est pas il faut c'est c'est top si tu le fais mais voilà le il faut C'est que tu sois en redescente, que là, tu laisses arriver la sérotonine et que tu sois beaucoup plus... Quand tu vas te concentrer à fond, tu peux te concentrer à fond l'après-midi. Mais ce n'est pas la même concentration que le matin. Ce sera une concentration beaucoup plus créative, beaucoup plus dans un ping-pong que tu vas faire avec quelqu'un, un ping-pong relationnel, des réunions. Ou moi, ça va être... plutôt en fin d'après-midi, de recevoir mes patients et d'avoir justement cette créativité-là, cette concentration-là. Ça ne veut pas dire que tu ne bosses pas à fond, tu es à fond, mais il faut que ce soit un autre type. Tu ne peux pas être à fond sur du cognitif pur, on va dire, sur de l'algorithmique pur de 8h du matin à minuit. Ce n'est pas possible, ce n'est pas possible et il ne faut pas. Je continue. La nuit, le soir, il faut... C'est pas... T'as compris ? Il faut que tu baisses la lumière le plus possible. Il faut que tu aies le moins possible de lumière indirecte pour pouvoir ne pas... bloquer la mélatonine et pour pouvoir entrer correctement dans le sommeil sinon donc c'est à ce moment là que tes écrans il faut les baisser et qu'il faut éviter la lumière bleue c'est pas c'est pas c'est pas le matin c'est à ce moment là il faut et il faut que tu fasses ta nuit et que ta nuit et son temps Désiré enfin utile c'est à dire je sais pas si tu dois dormir toi 7 heures par nuit pour être bien Il faut que tu fasses ces 7 heures par nuit. Et tout ce balai-là, je te passe les détails, on pourrait aller sur la nuit, et pourquoi, à quel moment il faut que tu sois plutôt en sommeil profond, à quel moment il faut que tu sois plutôt en sommeil paradoxal, etc. Et comment faire pour le moduler. Mais en fait, si tu n'as pas ton petit pic de cortisol le matin, avec ta lumière, etc., Et bien ton sommeil paradoxal sera... moins bon. Bizarre.
- Speaker #0
Donc ça commence dès le matin, quoi. Ton repos commence dès ton réveil.
- Speaker #1
C'est-à-dire que tout dans ta vie, pour tout dans ta vie, tu dois avoir un coup d'avance, deux coups d'avance. Et le premier truc, c'est il faut que j'organise ma journée. Bien sûr, il peut y avoir des... Là, on est plutôt le matin et on n'est pas dans la lumière max parce que justement, on a mis les conditions du podcast. Donc je te dirais, ah, c'est pas bon. ça va, une fois c'est pas grave du tout tu vois, si tu es un sportif et que tu te fais de l'adrénaline à fond parce que t'as un match à 22h je vais pas te dire, ah bah non écoute c'est pas du tout parce que voilà, évidemment et si t'es un sportif qui fait ça tous les jours et bah on va aménager ta vie pour que ce soit le moindre mal, tu vois il faut pas non plus être stupide mais globalement ta journée Tu ne peux être en performance dans ta journée que si tu respectes ces temps forts et ces temps faibles, ces temps doux et ces temps agressifs. Tu dois respecter tout ça. Et tu ne vas être créatif que si vraiment tu as fait suffisamment dans ta vie de méditation, de moments où tu vas laisser ton esprit vagabonder. Tu ne vas pas être créatif comme ça. Tu crées l'environnement pour. Jamais tu décides d'être en colère, jamais tu décides d'être en forme, jamais tu décides comme ça d'être de bonne humeur. Non, tu ne le décides pas. Tu mets toutes les conditions qu'il faut pour que ça t'amène à être quelqu'un de performant et être en colère quand il faut être en colère, être créatif quand il faut être créatif, etc. Donc, pour... enfin répondre à ta question de façon plus directe. La performance, c'est un respect exigeant de tous ces rythmes de vie et de tout ce qu'il faut pour aller vers la performance. Et tout ce qu'il faut pour aller vers la performance, ce sont des temps forts, mais aussi des temps de repos. Et ça, c'est tous les jours. Et donc quelqu'un...
- Speaker #0
qui te dit « j'ai vécu un burn-out parce que j'étais trop dans la performance » , il se ment à lui-même et il te ment à toi. En tout cas, il n'est pas conscient. Ce n'est pas vrai. S'il a pu être dans la performance et devenir un golden boy ou je ne sais pas quoi, mais s'il s'est tué à la tâche, s'il n'a pas respecté ses rythmes, s'il n'a pas respecté ce qu'il fallait pour être toute sa vie, pas juste pendant un an ou dix ans, Toute sa vie, quelqu'un qui monte le niveau, qui monte le niveau, qui devient meilleur dans... Là, je tourne les choses vers ma petite personne, qui devient meilleure dans l'écriture, dans la recherche, dans la relation à l'autre, dans ceci, cela. Si juste il a fait son petit coup d'éclat pendant deux minutes et ça l'a mis à plat pour toute la vie, il n'a pas fait de la performance. Il a fait un ersatz de performance. mais... Si vraiment tu veux être performant et être vraiment performant toute ta vie, et ça ne veut pas dire performant dans le même domaine, tu peux tout recommencer, devenir performant ailleurs, etc. Ça veut dire que tu suis tes rythmes. Tu suis ce qu'il faut pour être intense à un moment, pour être cool à un autre moment, pour dormir correctement, etc.
- Speaker #1
Donc respecter tes temps de repos, c'est aussi de la performance.
- Speaker #0
C'est de la performance. ça fait partie de la performance.
- Speaker #1
C'est marrant parce que j'ai préparé, j'ai fait le marathon de Stockholm en mai et dans la prépa, ce qui était le plus important pour moi, c'était les temps de repos, de mobilité, donc de yoga si tu veux, plus que les 4 ou 5 fois où j'allais courir et courir comme un débile. Et en fait, là où j'ai gagné en performance, c'est sur le repos, les étirements et la mobilité parce que du coup, tu pouvais enchaîner en fait. tes cinq séances de course par semaine. Donc je comprends, en fait, ça fait sens par rapport à ce que tu dis.
- Speaker #0
Et ça parle aussi de visualisation. C'est-à-dire qu'on sait maintenant que dans le sport, alors il y a eu des études qui sont sorties, qui ont été interprétées ça et là, qui te disent que tu peux ne pas faire de sport du tout et simplement visualiser. et tu auras une amélioration, notamment physique, de tes muscles, etc. Ce n'est pas faux, mais en tout cas, ce n'est pas aussi bien que de faire du sport réellement. Donc, en fait, ce qu'on sait aujourd'hui, c'est que le meilleur truc quand tu es sportif ou quand tu veux, parlons du sport seulement, c'est de faire ta séance d'entraînement. Et après ta séance d'entraînement, de faire de la visualisation, de répéter en visualisation, tu es allongé sur ton lit, tu ne bouges pas, et tu répètes 25 fois le geste que tu as fait à l'entraînement, dans le temps qui est le même. Tu ne le fais pas en accéléré, tu le fais vraiment dans le temps réel, en visualisation. Ça, ça potentialise. énormément tes performances. Donc ce que tu dis du temps de repos, on le voit dans la visualisation. Et hors sport, il y a un monsieur, je ne sais pas si tu le connais, on entend moins parler en ce moment, il s'appelle Les Brown. C'est un motivateur américain, une personnalité, quelqu'un qui fait des conférences devant des milliers de personnes aux États-Unis, il chauffe les foules.
- Speaker #1
Oui, c'est ce qui en sert.
- Speaker #0
et il est très très fort il est vraiment très très fort je ne sais pas quel âge il a maintenant peut-être 60-70 ans je ne sais pas et donc Les Brown racontent sa vie son enfance était assez terrible abandonnée il a été recueilli dans une famille mais je ne suis pas sûre que ça se passait très bien je ne me souviens plus mais bon voilà vraiment une vie un début de vie pas cool et Merci. Et il dit qu'il a passé des heures de son adolescence et de son début d'âge adulte, où on le traitait de feignasse et de moins que rien, à être sur son lit et regarder le plafond et visualiser, imaginer la vie qu'il aurait, etc. Milton Erickson, tu connais Milton Erickson, le père de l'hypnose ericksonienne ?
- Speaker #1
Oui, d'accord.
- Speaker #0
Pareil. une autre enfance douloureuse mais pour d'autres raisons c'est pas parce qu'il a il était je crois que c'était une myopathie qui l'a qui l'avait on lui avait dit que 17 ans il serait mort et et donc voilà il pouvait pas bouger de son lit pour le coup c'est pas que c'est pas qu'il voulait pas et il a inventé l'hypnose ericksonienne qui allait devenir Ixonienne, en visualisant ces mouvements, en visualisant qu'il réapprenait à marcher, qu'il faisait un pas, deux pas, trois pas, etc. La visualisation a un pouvoir incommensurable, un pouvoir de folie. Encore une fois, c'est mieux de faire, mais quand tu ne peux pas faire. Et surtout, quand tu conjugues les deux, là, tu as une performance qui est démesurée.
- Speaker #1
Tu travailles avec Aymeric Guillaume à Lyon 1 ?
- Speaker #0
J'adore. Alors, je ne travaille pas avec Aymeric, mais non seulement on s'apprécie beaucoup, on n'est pas amis, mais on est copains et en plus, on est voisins. Et donc, voilà. Je l'ai reçu dans l'épisode 9,
- Speaker #1
je crois. On a parlé de beaucoup de visualisation.
- Speaker #0
Super.
- Speaker #1
Et du coup, ça me parle ce que tu dis. Et c'est vrai qu'Aymeric disait ça aussi, que le mieux, ça reste quand même de pratiquer. Bon, prenons le tennis, sport que tu connais bien du coup. Il disait que si tu ne fais pas de tennis, tu as quand même peu de chances de réussir un service juste en visualisant. Par contre, si tu fais déjà du tennis et que tu visualises, alors là, c'est exceptionnel. Ça, ça fonctionne, tu penses aussi, en dehors du sport ? Parce que pour le sport, c'est très matériel. Tu vois les résultats concrets. Est-ce que dans d'autres domaines, ça peut fonctionner aussi ?
- Speaker #0
Je crois que ça fonctionne dans tous les domaines. C'est-à-dire que la visualisation, c'est de la préparation. Tu te prépares mentalement. On parle de préparation mentale. Tu te prépares mentalement. Où est-ce qu'on a vu que d'arriver à quoi que ce soit pas préparé, ça fonctionne ? Tu vois, t'es pas préparé à parler à quelqu'un, t'es pas préparé à faire une négociation, t'es pas préparé à quoi que ce soit, même à un date.
- Speaker #1
Tout le monde prépare tout le temps tout en fait.
- Speaker #0
Quand on est bon,
- Speaker #1
on prépare. Oui, c'est ça. Tu vois ? Quand on veut bien faire les choses.
- Speaker #0
Et préparer, ça veut dire visualiser. Ça veut dire que tu te mets dans la situation, tu anticipes la situation, tu te dis, qu'est-ce qu'elle va pouvoir me dire, cette jeune femme avec qui j'ai rendez-vous ? Elle va pouvoir me dire ceci, cela, qu'est-ce qu'elle va voir de moi ? Qu'est-ce que je veux qu'elle voit de moi ? Qu'est-ce que je veux qu'elle ne voit pas de moi ? Et tu prépares. Et donc, les gens les meilleurs sont toujours ceux qui arrivent prêts. Et ceux qui te disent qu'ils arrivent comme ça, c'est simplement qu'ils déroulent leurs automatismes. Je ne suis pas pour la rationalisation quand il faut agir. Anti-rationalisation quand il faut agir. C'est-à-dire que si quelqu'un doit agir, prendre une décision sur le moment, sur quelque chose qu'il connaît bien sûr, et qu'il dit « ah non, je me retire, je vais réfléchir » , là c'est un planqué à mon sens. En revanche, Et quelqu'un qui va agir parce qu'il a créé des automatismes avant qui lui permettent de dire dans telle situation je fais ça, donc j'agis, je prends cette décision parce que je l'ai vécu un milliard de fois, que ce soit dans ma tête ou réellement. Alors là, normalement, il va prendre la bonne décision et c'est bien qu'il agisse. Donc, la visualisation, ça fonctionne pour tout. Pour revenir à notre sujet initial qui était est-ce que la performance c'est de la fatigue, est-ce que c'est se pousser trop ? La visualisation, tu ne peux pas la faire quand tu es en train d'agir et d'être en plein. Donc la visualisation c'est un temps faible, un temps faible pas dans le sens où pour moi il est très fort, mais c'est un temps doux, c'est un temps de créativité, c'est un temps où tu es cool et où tu te retires du monde. et cette visualisation Il faut la faire tous les jours et plein de fois par jour.
- Speaker #1
Ce n'est pas une seule fois. Si tu le fais une fois par an, ce n'est pas...
- Speaker #0
Ça ne sert à rien. C'est mieux que rien. Mais au bout du compte, la visualisation, c'est tout le temps. C'est sentir ce que tu veux, sentir ton objectif. Il faut que tu arrives à l'incarner. Pour l'incarner, il faut que tu entraînes ton esprit, ton mental. Et ça, c'est du temps doux. Et dans ta journée, bien sûr, j'ai dit qu'il y a les gros blocs 8h après ton réveil, etc. Mais dans les 8h après ton réveil, il y a plein de temps doux quand même. Avant ton réveil, pardon. Il y a plein de temps où tu vas être taqué pendant une heure et demie. Et puis après, tu vas te prendre un quart d'heure où tu vas redescendre, où tu vas aller te faire justement ta petite marche tranquille, où tu vas être plus cool.
- Speaker #1
Je te parlais des faces caméra que je faisais, j'en ai fait un sur la discipline. Donc en fait, dans la discipline, tu rentres aussi ces moments d'oisiveté, entre guillemets, qui n'en sont pas en fait, puisque tu fais quelque chose de différent, on va dire. Oui,
- Speaker #0
d'oisiveté, exactement. Ça fait partie du package de la performance. Tu ne peux pas faire autrement. Donc quelqu'un qui te dit burn-out, burn-out surmenage, performance, c'est être allé à l'encontre de soi-même, c'est l'inverse. Il n'a rien compris à la performance. Si tu es performance, tu es un vrai performant et un performant qui dure, ce qui est quand même ce qu'on veut tous. C'est durer, on n'a pas envie d'être performant pendant un an et puis après d'être à ramasser la petite cuillère.
- Speaker #1
C'est une question que je voulais te poser, comment on fait pour être performant sur toute sa... toute sa vie, mais en fait, tu as répondu avec ça.
- Speaker #0
C'est cette autodiscipline, en effet.
- Speaker #1
Sur l'excellence, je t'avais posé en off et je te l'ai demandé en live. Est-ce que tu penses que l'excellence est réservée à une élite, alors que ce soit sportive, dans le monde de l'entreprise, ou tout type de domaine, où l'excellence, on peut l'appliquer, en fait, tout le monde peut l'appliquer tout le temps ? Enfin, là, je ne peux pas l'appliquer, la chercher plutôt. C'est différent.
- Speaker #0
La chercher et l'appliquer, tout le monde peut l'appliquer tout le temps. C'est vraiment beaucoup plus une philosophie et un état d'esprit et l'excellence que réellement une question de capacité. Tout le monde, vraiment, il n'existe personne sur Terre à moins d'être né sans cerveau, ultra handicapé de tout. Il n'existe personne sur Terre qui n'ait pas des capacités dans un domaine, ça ne veut pas dire que ce soit les meilleures capacités du monde. mais en tout cas... qui n'ait pas des capacités un peu meilleures que celles de son voisin. Ça n'existe pas. Donc, toi, il y a forcément des capacités que tu as qui sont extraordinairement meilleures que moi, et inversement. Et ça, c'est comme ça pour tout. Petite parenthèse, un truc que je fais avec mes enfants aussi, c'est, j'imagine que ça t'est arrivé, comme ça nous arrive, d'avoir un... je ne sais pas, un dîner obligatoire où tu sais qu'il va y avoir une personne en particulier, je ne sais pas, quelqu'un t'invite à dîner et te dit « Ah ben j'ai invité ma voisine, tu verras, elle est sympa. » Tu sais, tu sens, tu la connais un peu la voisine et tu sais, tu sens que ça ne passera pas. Puis que c'est quelqu'un qui ne va pas t'apporter grand-chose. Tu te dis ça au départ. Et c'est quelque chose qui nous est arrivé avec mes enfants il n'y a pas très longtemps. On était dans cette circonstance où on allait à un repas, et où dans la voiture, les enfants me disaient « Oh là là, mais ça va être l'horreur ! » Et je leur ai dit « Si c'est l'horreur, c'est que c'est vous qui êtes bête. Si vous en faites. » un truc où vous subissez, alors qu'en plus vous anticipez, vous savez le contexte, vous savez que la personne, globalement, ce n'est pas quelqu'un qui va révolutionner votre vie. Mais si vous en faites ça, alors c'est vous qui serez les idiots de l'histoire. Ce qu'on va faire, c'est qu'on va aller rencontrer cette personne, on doit passer le repas avec elle, et ce que vous allez faire, c'est... Vous allez lui poser des questions dans son précaré à elle, le petit truc qu'elle a en plus que vous n'avez pas, le truc qu'elle sait faire que vous ne savez pas faire, l'expérience de vie qu'elle a eue que vous n'avez pas eue, le truc qu'elle a et que vous n'avez pas, et que peut-être vous n'aurez jamais de votre vie. Vous allez trouver ce truc-là et vous lui posez des questions là-dessus. Il faut que vous soyez, que vous sortiez enrichi de ce repas. que vous n'ayez pas subi. Si vous avez subi, vous êtes des faibles. Si vous avez appris quelque chose de ce repas, même un tout petit truc, j'ai appris que d'un tel endroit où elle a voyagé, on mange des frites. Eh bien, tu as appris un truc. C'est toi qui en as tiré quelque chose. Et le repas s'est passé. En fait, c'était super intéressant parce que mes enfants ont su le rendre intéressant. Vraiment, ils ont posé des questions particulièrement... Mon fils est plus grand, mon fils a 22 ans, ma fille a 14 ans. Donc forcément, mon fils était plus à l'aise pour poser des questions. Ou ma fille de 14 ans. Même ma fille, elle a posé des questions et tout ça, des questions qui étaient pertinentes. Ce n'était pas des questions parce que maman l'avait formée. Vraiment, j'ai senti qu'elle... Et on s'est intéressés et on a passé vraiment un super repas. Ce n'était pas, encore une fois, ce n'était pas le repas de Nadine.
- Speaker #1
Non, mais bien sûr, mais tu as pu être bien pire.
- Speaker #0
Exactement. Et surtout... On a appris des trucs, vraiment on a appris des trucs. Si tu sors sans avoir appris quelque chose de quelqu'un que tu as en face de toi, qui pourrait être le pire des abrutis et tout ça, je ne sais pas, ou la personne qui a vraiment un état d'esprit, mais complètement à l'opposé du tien, je ne sais pas, la personne obtuse de bas étage, ultra, c'est comme ça et pas autrement. Si tu sors de là en ayant appris quelque chose, Et alors ? plus quel de mes enfants dit dans le sur le trajet du retour à boquet avait raison maman c'était super et tout ça j'ai appris ça ça ça mais par contre tu as vu personne ne nous a posé aucune question sur nous vraiment s'en fout que je soins de tu avais envie de parler toi que ce que ça apporte que tu parles de toi mais alors c'est un truc qui est enfin c'est sûr que dans nos milieux dit bourgeois, on apprend ça. Tu poses des questions à l'autre. La personne te pose une question et toi, tu dis « et toi ? » Voilà, c'est vraiment le truc de base.
- Speaker #1
C'est un peu comme un dingue hier là-dessus.
- Speaker #0
« Et toi ? » Exactement. Très bien, je le dirais avec grand plaisir. Et toi, donner une existence à l'autre, c'est la base même de la politesse. Au-delà d'être un humain correct, cette personne ne l'a pas fait. C'est vrai. Mais on s'en fout, puisque déjà, au départ, on n'avait pas cette attente. Elle est donc... Voilà, et on n'avait pas cette attente qu'elle nous demande des choses sur nous, etc. On n'avait pas cette attente de lui donner quelque chose de nous, de lui enseigner quelque chose, ou d'avoir envie de s'épancher, etc. On n'avait pas cette envie-là. Donc, on s'en fout, pour le coup. Là, on a eu le max de ce qu'on pouvait tirer de cette situation.
- Speaker #1
De ce que tu pouvais avoir,
- Speaker #0
oui. Donc, c'est super.
- Speaker #1
Super intéressant. Et donc, pour revenir sur l'excellence, ça s'adresse à tout le monde. Tout le monde peut viser cette excellence-là, peu importe le métier, peu importe... On en parlait en off, parce que je te disais que tu as été citée dans un autre podcast, Génération de l'Aide-Tour-Self, tu as aidé les équipes de la foie et douce, je ne sais pas si ça a été dit au public, et c'était notamment des équipes de service, il me semble. Donc ça s'adresse vraiment à tout le monde. Alors toi, ton rôle, là, c'était de leur dire, en fait, que vous pouviez faire... votre travail de manière excellente.
- Speaker #0
Excellente, exactement. Et c'est pour ça que...
- Speaker #1
Pas réservé à des chirurgiens, je veux dire.
- Speaker #0
Non, non, exactement. C'est vraiment le but. C'est pour ça que Luc Reversade m'a appelé, le patron de La Folie Douce avec son épouse Corinne. C'est pour ça qu'ils m'ont fait venir. C'est vraiment pour montrer que le plongeur, le serveur, l'animateur, le vendeur dans le restaurant, dans les boutiques de La Folie Douce, etc., Tous ? chacun à son niveau peut être dans l'excellence. Et je crois qu'ils étaient ravis parce que, en plus, quand on dit aux gens en permanence ne soyez pas plus que vous-même, vous êtes là pour faire la plonge, vous êtes là pour plonger, vous inquiétez pas, alors ça va, c'est pas trop dur le boulot et tout. On croit rendre service, on croit être un bon boss, bien humain, etc. Mais en réalité, Et... Les gens sont mille fois plus ravis, contents quand on est exigeant avec eux. Parce qu'être exigeant avec quelqu'un, ça veut dire qu'on lui fait confiance, qu'on sait qu'il a quelque chose dans les tripes et qu'il peut donner quelque chose.
- Speaker #1
C'est considéré par quelqu'un en fait.
- Speaker #0
Et oui, si je te dis non mais t'inquiète, vraiment t'as donné le mieux que tu pouvais et tout ça, c'est pas grave. Ah oui, c'est vrai, c'est ça le mieux que je pouvais. Ok, d'accord, c'est bien, c'est rassurant, tu étais gentil avec moi, mais voilà. Et en gros, le message de la société en général, c'est ça, c'est « t'inquiète, tu es arrivé, tu vois, je suis arrivé à notre rendez-vous avec 6 ou 7 minutes de retard, je crois » . J'aime pas ça, je t'ai demandé pardon et tu as gentiment accepté mes excuses. Mais la plupart du temps, c'est plutôt l'inverse. C'est-à-dire quelqu'un qui va te dire, dis donc, t'es arrivé à 11h07, on avait dit 11h, et la personne qui te répond, ça va, 11h07, c'est quand même pas... J'ai pas fait le truc horrible, quoi. Tu m'aurais dit, je serais arrivé avec une demi-heure de retard, je veux bien, mais là, 11h07, ça va. tu vois on a Aujourd'hui, c'est ça l'état d'esprit ambiant. Donc, ce que la folie douce souhaitait, c'est que j'insuffle à un moment cette idée de l'excellence. On peut l'accomplir de partout, quand on est à la plonge, quand on est... L'important, c'est cette idée de Kaizen, de progresser à chaque seconde et d'être dans ce que tu fais. Et de te dire que ce que tu fais, au moment où tu le fais, c'est la chose la plus importante au monde. Tu es en train de faire la plonge, il faut que tu y trouves une philosophie, il faut que tu y trouves du sens. Tu n'es pas seulement en train de faire la plonge, tu es en train d'aider ta communauté, de faire en sorte que dans ta communauté, ça soit fluide, que tout se passe bien. Tu es en train de rendre des gens bien, dans le sens heureux, dans le sens de faire plaisir à des gens. Tu es en train de contribuer. s'il n'y avait pas toi à la plonge, si le truc ne... tournerait pas, ou en tout cas pas aussi bien. Ça n'irait plus. T'es en train de faire quelque chose qui sert à l'humanité. Tu es en train de donner quelque chose à l'humanité et ça te rend plus grand. Et ça te rend d'autant plus grand que t'es en train de faire un truc que tu vas répéter tous les jours pendant des mois, parce que quand t'es saisonnier, tu fais ça tous les jours pendant des mois, et pendant les deux services. Tu vas faire ça tous les jours, tous les jours, et tous les jours, tu vas prendre une assiette, tu vas la récupérer. tu vas manger parce que tu vas tu es tu veux tu veux tu vas la mettre dans l'eau avec du machin tac et tu va repasser au même endroit tous les jours tu vas faire ce truc là mais soit tu décides comme avec mes enfants et cette personne qu'on a rencontré soit tu décides que tu vas passer un mauvais moment que ce que tu fais c'est vraiment dénigré que c'est pas cher payé pour n'y a aucun au contraire tu fais un boulot de merde par rapport à ce que tu pourrais faire et c est dans ce cas là tu vas toi même vivre une expérience qui va pas te nourrir de l'intérieur etc. Soit tu décides d'y donner du sens, d'en faire une philosophie, une vraie philosophie du concret, pas un truc, je vais faire du yoga à l'autre bout du monde, mais vraiment une philosophie du concret, et tu te dis, cette expérience, ça tient à moi d'en faire de la merde ou d'en faire un truc extraordinaire. Je vais en faire un truc extraordinaire, je vais être le philosophe de la plonge. Et tous les jours, je vais cette assiette, tous les jours, je vais la laver mieux, ou tous les jours, mon geste va être plus fluide, parce que Merci. je vais en faire quelque chose de vraiment de un rouage incroyable je vais être le meilleur plongeur de tous les temps c'est possible d'être le meilleur plongeur de tous les temps pourquoi quand tu fais un métier tu as été formé à ça ou pas enfin en tout cas tu commences à faire un métier normalement c'est que tu es apte à le faire pourquoi tu ne vise pas d'être le meilleur tu vois tu étais je sais pas tu es expert comptable des podcasteurs des psychologues quoi que tu fasses normalement, tu as les moyens de viser d'être le meilleur. Il n'y a pas de doute. Tu ne vas pas forcément y arriver. Je ne sais pas, à vrai dire, si je suis la meilleure psychologue du monde entier. Je pense faire partie du très haut du panier des psychologues, pour te dire ce que je pense de moi-même, mais je le pense parce que je me suis donné les moyens. Parce que j'amène ma vie, je cherche des solutions pour mes passions. J'amène ma vie, je me laisserai me dire, moi je crois que j'ai toutes les connaissances qu'il faut. Toujours j'apprendrai.
- Speaker #1
Ça suffira quoi.
- Speaker #0
Ça suffira, c'est bon. Il avait juste besoin d'être écouté mon patient, il n'avait pas besoin de plus. Tu vois ce truc, ça m'arrive parfois de sortir d'une séance avec un patient, heureusement de moins en moins, mais de sortir d'une séance avec un patient et de me dire, putain, j'ai pas été bonne.
- Speaker #1
T'aurais pu faire mieux quoi.
- Speaker #0
J'aurais pu faire mieux. Et moi j'ai pas été bonne. C'est juste que, en effet, je n'ai pas été aussi bonne que ce que j'aurais voulu. Le « je n'ai pas été bonne » de certains psychologues, ce n'est vraiment pas être bon. C'est vraiment le fracasser ton patient, lui dire « ne vous inquiétez pas, il faut que vous vous écoutiez, il faut que vous donniez moins » . Là, vous êtes proche du burn-out, il faut vraiment que... C'est ça,
- Speaker #1
tu peux aller au bistrot avec ton pote, c'est pareil.
- Speaker #0
C'est ça. Voilà. Après, évidemment, tous les psychologues ne sont pas comme ça. En tout cas, moi, si je sors d'une séance avec un patient où je me dis que je n'ai pas été bonne, non seulement je réfléchis et je travaille pour la fois d'après à être meilleure avec ce patient, et même parfois... Ça a pu m'arriver de dire au patient, là, ce que je t'ai dit ou ce que je vous ai dit, maintenant, depuis un patient qui se reconnaîtra aussi, qui a pratiqué le tutoiement avec moi tout de suite, et depuis, parfois je tutoie, parfois je vous vois, je ne sais pas, c'est comme ça vient. Donc, je peux dire à un patient aujourd'hui, la fois d'avant, ce que je t'ai dit là, j'y reviens. En fait, ce n'était pas juste. Je pense que c'est délétère pour toi. Et je pense qu'en fait, on va faire comme ci et comme ça. Ça,
- Speaker #1
c'est dingue. Tu es capable de revenir sur tes positions. Oui.
- Speaker #0
Mon mari te dira... C'est un objet de faire coucou à tout le monde.
- Speaker #1
C'est très bien.
- Speaker #0
Un petit clin d'œil. Je te jure que ce n'est pas du blabla. Il n'a jamais rencontré quelqu'un comme moi qui se remette en question aussi vite. Je suis, pour certains et même pour beaucoup, prétentieuse. Mais pour moi, ce n'est pas de la prétention. Je ne prétends pas, je fais. Et réellement, si je vois que j'ai un défaut, d'abord je la double, je dis « ouais, ça c'est un truc en moi que je veux changer. » Un truc dans ma façon de faire, dans ma façon d'être. Et je fais tout ce qu'il faut pour le changer très rapidement. Et mon mari me dit que c'est une qualité qu'il ne voit chez personne, ou en tout cas chez peu de monde. Donc voilà, après on peut dire que je suis imbuvable, tu vois, on peut dire bah là quand tu vois cette personne tu dis putain elle se prend au sérieux quoi. Ok, mais peut-être je suis imbuvable, mais en tout cas il y a personne qui dans ce qu'elle dit là dans ce micro qui t'apprendra autant que moi à ce moment-là. Imbuvable ou pas on s'en fout au bout du compte.
- Speaker #1
C'est marrant ce que tu as soulevé à un point sur la prétention. La confiance en soi, quelque part, et on confond souvent, je trouve, confiance en soi et prétention en France.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai.
- Speaker #1
Et tu vois, tu as des sports, c'est toujours le sport qui vient en tête, mais même des entrepreneurs qui vont afficher des objectifs avant même de commencer. Ils vont dire, je crois, je prends Mbappé au foot, il va dire, je vais être champion du monde, je vais être ballon d'or, je vais être le meilleur dans tout. Des tennismans aussi, il y en a plein qui l'ont dit.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai.
- Speaker #1
C'est Djokovic qui a débarqué, qui a dit, je vais battre Nadal et Federer. Il l'a fait au final. Et quand il est arrivé à Roland Garros et qu'il a dit ça, tout le monde l'a un peu aligné. Pareil pour les entrepreneurs qui viennent et qui vont dire, je vais créer la plus grande boîte dans ça. Qu'est-ce que tu penses de ça, d'afficher ses ambitions publiquement ? Parce que quelque part, ça peut être motivé.
- Speaker #0
C'est inconvénient. Je ne suis pas sûre que ce soit l'idéal pour plusieurs raisons. D'abord, pour la dopamine. En fait, le truc, c'est que quand tu dis à quelqu'un... je vais être numéro un mondial, je vais où je veux, je vais être numéro un mondial, je vais écrire un livre, je vais faire ceci ou cela. En fait, le retour que tu as, le retour des gens immédiats, même s'ils pensent que tu es prétentieux, C'est de te dire « Waouh, bravo, super, si tu as cet objectif-là, c'est topissime. » Et donc, ce retour peut faire baisser ta dopamine. Parce qu'en fait, rien que ce retour-là peut faire que dans ton cerveau, tu as l'impression d'y être presque arrivé, puisque les gens te disent « Ah ouais, super, c'est bien, etc. » Donc, du coup, peut-être que ça peut enlever ta motivation. manifestement pour Djokovic, pour Mbappé, pour... Comment il s'appelait ce... Zlatan, tu te souviens ?
- Speaker #1
Oui. Bon, lui, c'était le maître là-dedans. Oui,
- Speaker #0
vraiment.
- Speaker #1
Enfin, tout le temps.
- Speaker #0
Ah oui, vraiment. Bon, il n'a pas tout fait, d'ailleurs, de ce qu'il disait, mais en tout cas, ça fonctionne quand même pas mal pour ceux-là. Mais aussi... Comment dire ? Je ne suis pas sûre que ce soit nécessaire. Parce qu'au niveau de la communication, que tu te dises à toi-même, je veux être le meilleur, je veux être la meilleure, moi je te dis là que je veux être la meilleure, c'est pour servir la cause. Mais en soi, je ne vais pas dire tous les jours aux gens autour de moi, je veux être la meilleure, je veux atteindre tel niveau, mon objectif c'est ça, etc. Je crois qu'au niveau communication, tu tires plutôt une balle dans le pied que l'autre chose. parce que justement les gens te perçoivent mal, et ce n'est pas nécessaire forcément de dire ça. J'ai dîné avec une amie hier où justement on se disait l'une à l'autre quel était l'objectif, quel était le coup d'après, qu'est-ce qu'on voulait faire. Mais là, c'est parce que c'était dans une autre... Voilà, on se l'est demandé et tout ça. Mais de l'annoncer comme ça, je ne suis pas sûre. que ça serve. Mais après, je trouve que de toute façon, l'ambition, elle est très louable. Et que tu le dises ou pas, cette ambition, il faut même que tu l'aies. Donc, qu'un Djokovic, un Mbappé ou un Zlatan nous annoncent la couleur, ils servent quand même d'exemple, puisqu'on parle d'eux et qu'on se dit « Ah ouais, c'était ça l'ambition. » Celui qui va te dire « Mais non, je comprends pas. » pourquoi je suis arrivée là, parce que vraiment, je ne l'imaginais pas une seconde, vraiment, je ne pensais pas... Alors bien sûr, il y a plein de trucs que tu accomplis dans ta vie, tu ne pensais pas que tu étais capable de l'accomplir. Mais de là à vraiment dire que tu arrives à cette performance-là, et tu dis, je ne croyais pas que j'allais y arriver, non.
- Speaker #1
C'est que tu le visais quand même quelque part.
- Speaker #0
C'est que tu es vraiment inconscient, que tu as un inconscient très fort, mais oui, tu l'as visualisé auparavant. tu l'as créé localement, ponctuellement, ça peut arriver qu'il t'arrive un truc que tu n'avais pas du tout imaginé, mais sur une vie ou sur une performance telle que celle dont on a parlé, ce n'est pas possible. Donc je trouve que de toute façon, ce sont des exemples merveilleux pour nous. Il faut viser d'être le meilleur plongeur du monde, il faut viser d'être le meilleur, celui qui est comme disait la chanson de Goldman, qui changeait la vie. Tu dois, tu es sur terre. pour être dans la communauté humaine, pour apporter quelque chose aux autres humains. C'est ça qui doit être la fête. Tu n'es pas sur terre pour en profiter. Pour moi, en tout cas, l'ambélisme, c'est ça. L'ambélisme, c'est faire de sa vie une œuvre d'art. Donc, quelle que soit ta vie, d'en faire une œuvre d'art. Tu as décidé d'être diogène, d'être dans ton tonneau et tout ça, tu en fais une œuvre d'art. Tu es le meilleur dans ton tonneau. Tu es le meilleur clochard qui soit. Tu es celui qui va le mieux. éprouver ta vie de clochard qui va en faire une philosophie tu vois il faut que c'est fou je trouve ces gens qui te parlent de bienveillance d'amour de l'autre en permanence et qui en fait ne pensent qu'à profiter de la vie qu'à aller prendre du plaisir avec les copains et à être gentil avec les autres parce que justement ils veulent pas leur faire du mal et lui veulent pas les tirs y voit ne pas ne jamais chercher à tirer le meilleur de l'autre à tirer dans le sens pour lui même comme je trouve ça horrible et de l'eau qui a bien été mal interprété aussi peut-être on
- Speaker #1
pense que c'est être gentil mais c'est pas qu'être gentil quelque part il ya j'avais lu un livre radical candor de kim scott je suis sûr en français c'est dans toute franchise et chez google une des bosses de google numéro 3 je pense, qui écrit un livre là-dessus sur la bienveillance. Le feedback qu'on fait à ses collaborateurs, en fait, d'être très direct et de dire ce qui est bien, ce qui n'est pas bien, comment progresser. Et en fait, la bienveillance en France, et en tout cas moi, de ce que j'ai vu dans l'entreprise, bienveillance, c'est vraiment arrondir les angles, être gentil et ne pas froisser l'autre. C'est du marché. C'est personne. Non,
- Speaker #0
exactement. C'est être doux, etc. Moi, si je suis bienveillante envers toi, je ne vais pas te... Si je veux dire que tu as, à mon sens, un défaut, une faille ou quelque chose à travailler, c'est le cas avec mes patients, puisqu'ils me contactent pour ça, pour qu'on travaille. Un défaut, une faille, quelque chose à travailler. Ou quelque chose qu'ils peuvent améliorer. Jamais, si mes patients pouvaient parler, ils te le diraient, jamais je suis là en train de dire « Ah ben, vraiment, t'es une pauvre merde. » Je ne vais pas... L'inverse de... Être bienveillant, dans ma définition, ça veut dire pouvoir dire à quelqu'un qu'il a un vrai problème à tel endroit, et que dans son accomplissement, dans l'accomplissement de son œuvre d'art personnel, ça peut être un frein. Et je peux lui dire par exemple, je sens que tu es en faux self, que tu n'es pas vrai quand tu dis les choses. Je trouve que ça manque de vérité, ça manque d'authenticité dans ta manière de t'exprimer, etc. Je pourrais dire un truc comme ça, c'est dur à entendre. Mais je ne vais pas lui dire ça de façon abrupte, méchante. Donc, ce n'est pas parce que je choisis la bienveillance dans sa vraie définition qui est... Je vais soulever les problèmes avec quelqu'un, je vais lui dire si je trouve qu'il a un défaut, et même pas seulement avec mes patients, avec des gens au quotidien, si je pense que c'est utile, que j'ai le droit de l'ouvrir à ce moment-là, que la personne même me donne une sorte de... d'autorisation pour dire comment je fais pour m'améliorer ou je sais pas quoi, ou quand quelqu'un vient sur mes plates-bandes et j'ai l'impression qu'il faut que je réponde, et là dans ce cas-là je réponds de façon salée, je choisis la manière dont je communique. À un moment je vais utiliser le couteau. Et je vais l'utiliser comme ça, je vais l'utiliser de manière très agressive parce que quelqu'un m'a agressé et je pense que c'est lui faire du bien aussi et être généreuse aussi que de lui répondre avec agressivité parce qu'il le mérite et parce que ça le fera beaucoup plus progresser que si je lui dis c'est quand même pas gentil ce que tu me dis etc. Ou si j'essaye de dire c'est ton ressenti, communication non violente, c'est ton ressenti, ça n'est pas le mien, je crois que c'est très égoïste de faire ça, tu te protèges toi-même. de lui donner ta violence parce qu'il vient de te faire violence et aussi pour lui faire sentir qu'il n'a pas intérêt à recommencer avec quelqu'un d'autre parce qu'il peut se reprendre cette violence sur le coin de la figure, c'est de la bienveillance, c'est de la générosité. Et encore une fois, si à un moment je dois dire quelque chose comme ça à quelqu'un, mais que je peux le faire de façon douce, je le ferai de façon douce. Ça ne veut pas dire qu'il faut être... ne pas être bienveillant sous cette forme-là. Ça ne veut pas dire être quelqu'un de pourri, quoi.
- Speaker #1
Complètement.
- Speaker #0
Et c'est comme... Tu vois, il y a deux autres notions qui sont... On en a parlé, l'humanisme et l'intelligence. Ce sont deux notions qui ont été happées par les humanistes. et qui n'avaient pas la même définition au départ, et qui n'ont pas le terme intelligence, que je connais bien puisque je l'étudie et je l'étudie beaucoup. Le terme intelligence, il est arrivé au XIIe siècle, chez des religieux, pour parler du fait de s'extraire de sa basse condition humaine pour s'élever vers le divin. Donc, pour devenir quelqu'un de plus grand que soi. L'intelligence, c'est de l'embellisme, c'est devenir quelqu'un de plus beau, faire de sa vie une œuvre d'art, sortir de sa médiocrité pour s'élever vers le divin. Alors moi, je ne crois pas au divin,
- Speaker #1
mais je crois à la grandeur,
- Speaker #0
à une conscience fondamentale. Donc voilà, on arrive dans une philosophie autre. Voilà, donc ça c'était la définition de l'intelligence. Et puis sont arrivés les... les premières lumières qui allaient créer l'humanisme tel qu'on le connaît aujourd'hui, je ne parle que de l'intelligence là, c'est avec le dictionnaire de Diderot et d'Alembert qu'arrive... Ah bah non mais pardon, je parle d'intelligence et puis j'allais sur l'humanisme, pardon, je me mélange les pinceaux. C'est avec le cartésianisme qu'arrive la notion d'intelligence comme étant quelque chose de rationnel. Mais avant ça, c'était pas l'intelligence, c'est le mouvement, c'est quelque chose de dynamique. Et si tu prends... Encore aujourd'hui, l'inverse de l'intelligence. Tu prends le mot perspicace. Enfin, c'est pas vraiment aujourd'hui. Tu vas être obligé de couper à certains moments. On commence à perdre tout dans le sud. C'est pas grave du tout. On est bon dans les temps ?
- Speaker #1
On commence à...
- Speaker #0
C'est pas mal, ok. Je termine ça ou... Si, si, c'est ok. Je préfère qu'on passe à autre chose. Si, c'est ok. Ok. Donc. Tu prends le mot perspicace, qui n'est pas l'inverse, qui est un synonyme d'intelligence. C'est quelqu'un de perspicace. La perspicacité, c'est le flair en réalité. Être quelqu'un de perspicace, c'est quelqu'un qui a du flair. Donc ça ne veut pas dire quelqu'un qui raisonne bien, ça veut dire quelqu'un qui a du flair. Tu prends le mot, donc cette fois-ci l'inverse d'intelligence, tu prends le mot débile. C'est un débile. Qu'est-ce que... D'où ça vient, le mot débile ? Ça vient de faible. Ça veut dire faible. Ok. Ça veut pas dire qui ne raisonne pas. Ouais,
- Speaker #1
qui ne raisonne pas,
- Speaker #0
ouais. Ok ? Donc, ça vient de faible. Quelqu'un qui n'est pas intelligent, c'est quelqu'un qui est faible. Donc, encore une fois, on parle beaucoup plus, on ne parle pas de raisonnement. Donc,
- Speaker #1
quelqu'un qui n'essaie pas de s'élever est faible. En gros, si on...
- Speaker #0
Exactement. Et c'est comme ça pour tout. de con, ça vient de Kunus, qui est le fourreau et après c'est devenu le con de la femme, mais le fourreau c'est... C'est quelque chose de passif, c'est quelque chose dans lequel on met quelque chose d'actif. Quelqu'un qui est con, c'est quelqu'un qui est passif, qui est faible. Donc l'intelligence, la vraie intelligence, c'est la performance, c'est se hisser, et c'est l'embellisme surtout, c'est se hisser plus haut. Et puis l'humanisme, l'humanisme est parti de quoi ? C'est parti plutôt de la Renaissance. à la Renaissance, qu'est-ce qu'on voulait faire ? Pourquoi ? Enfin, pourquoi ? C'est arrivé, il n'y a pas de pourquoi. Qu'est-ce qu'on a voulu faire à la Renaissance ? On a voulu extraire encore les gens de leurs... des années... Alors, maintenant, on sait que c'était plus si horrible le Moyen-Âge, qu'on n'était pas les pieds dans la glaise, comme on l'imaginait autrefois. Mais quand même, ... On voulait sortir, encore une fois, de cette basse condition humaine et élever l'humain. La Renaissance, c'était ça, c'était les arts, c'était la philosophie, c'était tout ça. Et faire ses humanités, en fait, le terme d'humanisme, au départ, il vient de faire ses humanités. Faire ses humanités, c'était redonner sa dignité à l'homme par l'élévation dans les arts, la philosophie, etc. C'était pas... juste penser faire du bien à l'homme et vouloir que l'homme soit au centre de ses préoccupations. Ce n'était pas ça l'humanisme. L'humanisme, c'était le rendre plus grand, plus beau, plus fort. Donc l'embellisme, c'est ça. L'embellisme, c'est aller contre l'humanisme actuel, bien sûr, contre cette idée de « il ne faut pas se faire mal » . Et c'est faire de sa vie une œuvre d'art. Donc ça veut dire que ce n'est pas... seulement sur un plan, c'est pas seulement devenir le meilleur sportif de tous les temps, c'est faire ça et à côté avoir une vie personnelle qui soit riche, qui soit grande, c'est vraiment faire de sa vie une oeuvre d'art, faire du beau. L'embellisme c'est vouloir faire du beau dans tout, c'est aussi vouloir mettre du beau autour de soi. Si tu t'entoures de moche, tu seras moche dans ta tête, tu vois ? tous les niveaux de l'excellence, à tous les niveaux travailler pour faire de la haute couture.
- Speaker #1
C'est beau. Pour terminer l'épisode, j'ai une question en général, de quoi rêves-tu maintenant ? Toi, personnellement.
- Speaker #0
De quoi je rêve maintenant ?
- Speaker #1
Pour la suite.
- Speaker #0
Peut-être que, tu vois, ça va pas être ultra ambitieux, mais en même temps, tout ce qu'il y a derrière est très ambitieux. Ce dont je rêve maintenant, pour moi-même, c'est... d'avoir une liberté totale, donc une liberté financière, une liberté en tant que professionnelle, en tant que maman, en tant qu'amie, qu'amoureuse, etc. D'avoir une liberté totale, donc de configurer ma vie pour pouvoir faire vraiment, à tous les moments de ma vie, ce que je veux. Et ce que je veux, évidemment, ça ne veut pas dire manger des cochonneries, ne pas avoir de lumière. Tu vois ce que je veux dans les règles de l'art, bien sûr. Donc ça, c'est ce que je veux pour moi-même. Donc j'ai des étapes, que je ne vais pas te donner, mais des étapes pour atteindre cette liberté totale. Et pour ce que je veux donner à l'humanité, c'est pour le coup seulement continuer. Continuer mon œuvre d'art. J'ai proposé la philoconition, j'ai écrit sur la philoconition, sur l'embellisme. J'ai encore, voilà, je crois, je dois avoir cinq livres que je n'ai pas commencé. Il y en a un, on s'est serré la main déjà avec, je ne sais pas si je peux dire ça, parce qu'on s'est juste serré la main, mais avec mon éditrice de base.
- Speaker #1
Vous me saviez passer.
- Speaker #0
Voilà, donc je vais écrire ce livre-là bientôt. qui sortira je ne sais pas quand, puisque je n'ai pas commencé à l'écrire. Et puis, il y en a quatre autres derrière, dont un roman que je voudrais écrire. Et toujours avec cette idée de, ce n'est pas juste pour m'amuser, ou ce n'est pas juste pour ma profession. Je veux, qu'on m'aime ou qu'on ne m'aime pas, je veux marquer mon temps grâce, pas juste. Parce que j'ai fait ceci ou cela, mais parce que j'ai apporté ma pierre à l'édifice humain.
- Speaker #1
On peut terminer là-dessus. Merci Fanny, c'était génial.
- Speaker #0
Merci, j'ai trouvé que c'était génial. Merci. A bientôt.
- Speaker #1
Merci d'avoir écouté cet épisode jusqu'au bout. J'espère qu'il vous a plu et que vous avez appris des choses. Si c'est le cas, merci de mettre 5 étoiles sur Apple Podcasts ou Spotify et surtout de partager cet épisode autour de vous. N'hésitez pas à me faire part de vos retours pour les prochains épisodes. Je vous dis à bientôt sur Objectif Mental.