- Speaker #0
Aujourd'hui, j'ai le plaisir de tendre mon micro à Caroline, une femme solaire et déterminée qui a fondé l'agence de staffing événementiel Hey Charlie, tout en devenant maman entre-temps. Caroline nous embarque dans son univers, entre racines polonaises, maternité à Bruxelles, engagement pour l'inclusion au travail et en vie profonde. de créer une entreprise à son image, humaine, agile et bienveillante. Elle nous raconte comment elle a grandi dans une famille où le mot « débrouille » avait toute sa place, comment elle a appris très jeune à travailler pour gagner son indépendance et pourquoi le sport, en particulier le crossfit, est devenu son pilier essentiel de son équilibre. Dans cet échange, on parle aussi de ses routines bien-être, de son rapport à la charge mentale, de sa vision du leadership et de ce qu'il faut, selon elle, pour oser se lancer dans l'entrepreneuriat aujourd'hui. Je remercie encore Caroline pour cet épisode profond, doux et inspirant qui concilie ambition, maternité et liberté d'être soi. Si cet épisode t'a plu, pense à t'abonner au podcast ou ta plateforme d'écoute préférée, à laisser 5 étoiles et un petit commentaire. Ça fait toujours plaisir, je lis tout. Partage cet épisode autour de toi, ça m'aide énormément à faire rayonner Audace, à le faire grandir, à le faire mieux référencer. Pour ça, un grand merci. Et maintenant, je te souhaite une très belle écoute.
- Speaker #1
Bonjour Caroline. Bonjour Chloé.
- Speaker #0
Merci de m'accorder un moment ce matin. Alors, il fait une chaleur monstre, je l'avoue.
- Speaker #1
Je suis déjà en PLS, il est 10h du mat.
- Speaker #0
Mais c'est dur, il fait 30 minutes.
- Speaker #1
C'est l'été.
- Speaker #0
Ouais, mais bon, on ne va pas s'en plaindre. Pour une fois qu'il fait beau. Au lieu de parler de météo, parle de... toi. Tu m'intéresses énormément. Je te vois partout pour le moment. Avec ta boîte, tu fais un succès monstre. Ta boîte Hey Charlie, on va en parler. Avant ça, tu me disais en off, je dis tout aux auditrices, c'est pour ça que je le dis. Tu me disais en off, est-ce qu'on commence à parler de moi, de mon enfance, que j'ai tellement à dire ? Oui, moi je veux savoir qui tu es, quel enfant tu étais, tes origines. Ça m'intéresse beaucoup. Tu es polonaise, si je ne me trompe pas.
- Speaker #1
Mon nom de famille ne le cache pas.
- Speaker #0
Bon, dis-nous tout. Caroline, qui es-tu ?
- Speaker #1
Du coup, je m'appelle Caroline Aniszewski. Je ne peux pas dire. Voilà. Donc, je suis née en Belgique. Mes parents sont polonais. Et j'ai grandi toujours à Bruxelles. J'habite à Bruxelles. J'ai une petite fille de deux ans et demi. Et je bosse beaucoup dans l'événementiel depuis mon adolescence. Et donc, j'en ai fait un petit peu ma carrière aujourd'hui en lançant Echarlie il y a cinq ans.
- Speaker #0
Ton partenaire, il est polonais ?
- Speaker #1
Non, pas du tout. Robin Hugbart, blond, grand, non, pas du tout polonais.
- Speaker #0
Et le prénom de votre fille, il a des consonances ou des origines polonaises ?
- Speaker #1
Non, alors on l'a appelée Alexa, mais on lui a donné comme deuxième prénom le prénom de ma maman, qui est un peu plus polonais, parce que vu qu'elle avait un nom de famille bien belge, je me suis dit tiens, il manque une petite touche polonaise, donc son deuxième prénom c'est Grazina, le prénom de ma maman.
- Speaker #0
Dis-nous toi, la place de tes origines pour toi, dans ta construction ? personnel ?
- Speaker #1
Eh bien, moi, en fait, je suis née à Bruxelles. Je vais souvent en Pologne, mais j'avoue ne pas me sentir spécialement polonaise. Je me sens vraiment beaucoup plus belge. Mais par contre, mes parents sont polonais et il y a quand même... Je parle polonais. Quand on a été petits, on a été vraiment élevés en polonais. Et donc, en fait, c'est plus l'éducation de mes parents, ce qu'ils m'ont apporté. C'est une famille très catholique. Quand je vais souvent en Pologne, on passe toujours à l'église, au cimetière, etc. Et donc, j'ai vraiment beaucoup, beaucoup appris. J'ai beaucoup de mes racines, en fait. Et c'est vrai que ça m'a fait... J'ai construit aussi ma vie autour de ça. Donc, malgré le fait que je sois à Bruxelles, j'ai quand même plein, plein de choses que mes parents nous ont inculquées qui viennent quand même de cet esprit catholique ou tout simplement polonais.
- Speaker #0
Tu dis nous, vous êtes plusieurs ?
- Speaker #1
Mon grand frère. Ah, vous êtes deux. Mon frère. Donc, à Bruxelles, on était quatre, très proches. En fait, mes parents, pour l'histoire, ils ont quitté la Pologne juste avant la naissance de mon frère. Et en fait, eux, un peu de jour au lendemain, ils en avaient un peu marre du système, de la politique polonaise. Et ils sont partis. Ils sont venus en Belgique avec rien. Donc, ils ont vraiment pris, je pense, l'équivalent de 50 euros. Ils sont arrivés en Belgique et ils ont recommencé leur vie. vers 30-35 ans, en partant vraiment de rien. Et donc nous, on est nés un petit peu... C'était une vie très modeste. On vivait dans des logements sociaux pendant longtemps. Et je me souviens que plus tard, quand parfois je voyais des potes qui étaient assez gâtés ou quoi, je disais à mes parents « Pourquoi est-ce que nous, on n'a pas ça ? » Et mes parents n'arrêtaient pas de me répéter la même chose. C'est encore ancré en moi. Mais en disant, vous savez, les enfants, maman et moi, quand on a emménagé, on n'avait rien. On avait juste un coussin. Et pourtant, on était les plus heureux du monde. Donc toutes ces choses matérielles, ce n'est pas nécessaire. Il m'a fallu beaucoup de temps pour comprendre ça. J'avoue que vers 16-17 ans, je me souviens avoir ressenti un peu d'injustice et de l'incompréhension. En fait, pourquoi est-ce qu'on n'est pas comme d'autres familles ? J'étais un peu plus axée. À ce moment-là, je ne sais pas, je voyais les...
- Speaker #0
Oui, le paraître, etc. Mais l'adolescence, c'est classique.
- Speaker #1
Exact. En fait, je voyais la vie des autres. Je me dis, tiens, mais pourquoi est-ce que moi, je n'ai pas le dernier Mac ? Pourquoi un peu enfant horrible ? Je pense que quand on est jeune, on est un peu jeune et con. Et je pense qu'il y a plein de choses auxquelles on prêtait moins attention. Et donc, moi, je ne comprenais pas trop tout ça. Et en fait, vers 16 ans, j'ai commencé à... à demander à mes parents, est-ce que je peux avoir de l'argent de poche ? Un cash, est-ce que vous pouvez me donner ? Et ils m'ont dit, en fait, non, t'auras rien. Donc, si tu veux quelque chose, tu vas devoir bosser. Et ça, dure réalité de la vie, j'étais là, hein, et tout. Et eux ont beaucoup travaillé. Mes parents avaient chacun deux jobs. Mon père bossait la nuit, je ne le voyais pas beaucoup.
- Speaker #0
Quel secteur ?
- Speaker #1
Un peu partout, vraiment un peu partout. Mon papa, comme un Polonais, dans le bâtiment, évidemment, on ne sort pas des clichés. Mais en fait, eux, quand ils sont arrivés en Belgique, ils avaient des diplômes. Merci. Mais ils n'étaient pas reconnus. Ils auraient dû passer un an ou deux d'études pour les traduire, genre. Mais ils n'avaient pas le temps. Ma maman, elle voulait des enfants. Et ils ont donc dû trouver plein de petits jobs, etc. Mais donc, on est vraiment nés aussi dans cet esprit de débrouillardise, de travail. Donc moi, pareil, à 16 ans, quand on m'a dit, tu veux de l'argent, travaille. Et en fait, aujourd'hui, donc 16 ans après... Je trouve que c'est ça qui a été le point le plus important dans ma vie. C'est quand eux m'ont appris à me débrouiller. Ils m'ont vraiment inculqué ces valeurs du respect, du travail. Et il n'y a pas longtemps, mon papa m'a dit « Tiens, mais tout ton truc là, Charlie, moi, je ne comprends pas. Ils ne sont pas du tout dans ce monde d'entrepreneuriat. » T'es réussi à ce que t'es entrepris. Je n'ai pas répondu tout de suite, je n'avais pas de réponse. Et le lendemain, je me suis réveillée, j'ai couru chez lui. Je lui ai dit, mais en fait, papa, c'est toi, c'est vous. Parce que vous m'avez montré que vous, vous avez commencé votre vie de rien. Et vous avez votre jardin de rêve. Ils ont toujours rêvé d'un palmier. Donc, quand on était petits, ils ont ramené un petit palmier d'Espagne. Là, il est gigantesque. Et j'ai dit, c'est vous, en fait. Vous m'avez montré à quel point tout est possible. Et en fait, on ne peut partir de rien. Et donc ça, ça a été ma force pendant longtemps. Donc maintenant, je les remercie à 16 ans de ne pas m'avoir gâtée, mais de m'avoir appris à me débrouiller. Parce que sans ça, je n'aurais pas lancé Charlie,
- Speaker #0
je pense. Si tu pouvais te définir en trois mots, lesquels seraient-ils ?
- Speaker #1
Me définir ?
- Speaker #0
Définis-toi en trois mots.
- Speaker #1
De base, discrète. Discrète aussi peut-être, mais assez discrète. Rêveuse. très très rêveuse et curieuse. Donc là ici, ces derniers temps d'être un peu dans les spotlights et zoos, ça a été vraiment sortir de ma zone de confort. Mais au final, les thèmes abordés me passionnent, j'aime ça. Donc c'était assez gai. Mais sinon, pendant ma jeunesse, j'étais vraiment très curieuse et très très rêveuse. Voilà, je me suis vite dit que tout était... possible et qu'on pouvait un petit peu enfin voilà tu vois l'expression on ne sème que ce que l'on récolte très vite en fait j'ai compris que si on se donne les moyens il est possible de réaliser des chouettes choses oui on récolte que ce que l'on sème oui non mais on l'a compris je suis super démarre d'expression dès que j'en sort une je suis la pire je m'inquiète pas l'idée
- Speaker #0
T'avais un métier de rêve quand t'étais petite ? Parce que tu l'as créé. Honnêtement, ce que t'as créé avec Charlie, on va en parler, mais tu l'as... Je ne sais même pas si tu as ma concurrence en tant que telle, parce que c'est plus qu'une entreprise. C'est une idée que tu as fait émerger.
- Speaker #1
C'est trop gentil que tu décrives ça comme ça. Mais non,
- Speaker #0
mais c'est vrai.
- Speaker #1
Mais c'est vrai que ma particularité, c'est qu'à 16 ans, mon premier job a été travailler à la caisse dans un supermarché. Ça m'a appris plein, plein, plein de choses. Et à côté de ça, je me suis inscrite dans plein... J'ai tapé dans Google, job, student, j'ai mis event, ça m'intéressait. Et j'ai travaillé dans plein d'agences de ce style. Mais c'était il y a 16 ans, donc évidemment, un peu moins innovante. Mais j'ai travaillé dans plein, plein d'agences et j'adorais ça. Et déjà, à ce moment-là, je me suis dit tiens, il y a quelque chose à faire. J'étais entourée aussi de... J'ai travaillé, j'ai eu plein de jobs en fait. J'ai eu vraiment plein, plein de jobs. Quand j'ai commencé l'IEX, donc j'ai fait communication à l'IEX, plutôt qu'aller à l'école en cours, dès que je recevais une opportunité pour travailler sur un job, je fonçais. parce que ça m'apprenait énormément. Et donc, je pense qu'à ce moment-là, déjà, le fait de ma curiosité, d'avoir mis un pied sur tellement d'événements, etc., petit à petit, je construisais sans savoir et Charlie, je voyais les plus et les moins, je voyais beaucoup, beaucoup de choses. Je crois que c'est une force aujourd'hui, c'est d'avoir été moi-même étudiante dans ce genre d'agence, donc je sais à qui je parle. Et par la suite, je suis passée du côté client. Donc en fait, j'ai travaillé pour, j'avais énormément de job à côté de mes études. Ça a été vraiment fort, intense. Donc j'ai travaillé pour 5-6 agences de staffing. À côté de ça, il y a un magazine anglophone qui recherchait quelqu'un pour gérer des distributions de magazines. Donc chaque mois, le magazine était distribué dans le centre de Bruxelles, près des bouches de métro, etc. Et on m'avait proposé ce job. Et donc je devais en fait chaque mois trouver 15 étudiants. Mais que je sois en vacances, que ce soit les examens qui neigent, qui pleuvent, il fallait 15 personnes chaque mois. Et j'ai fait ça pendant 5 ans à côté de l'IEX. Donc en fait... Toi-même,
- Speaker #0
tu distribuais ou tu trouvais du staff ?
- Speaker #1
Je trouvais du staff. Donc en fait, je devais trouver du staff, les briefer, faire des contrats, les paiements. Donc en fait, Ed Charali était déjà née à 18 ans. Oui,
- Speaker #0
mais la réalité, je trouve que c'est qu'avec Ed Charali, tu as repensé.
- Speaker #1
Enfin, tu vois, tu as repensé. Oui. En fait, au fur et à mesure,
- Speaker #0
tu prends...
- Speaker #1
Tu prends ce truc d'hôtesse,
- Speaker #0
tu vois,
- Speaker #1
qui est un gras, je trouve. Exact. Assez,
- Speaker #0
la lumière qu'on a de ça.
- Speaker #1
Et moi, quand j'ai fait plusieurs fois ce job d'hôtesse, plusieurs fois, j'étais aussi... Je ressentais qu'on me prenait plus pour une potiche un peu, tu vois, la personne que tu mets à l'accueil, qui ne fait que des sourires, etc. Et donc, très vite, je me suis dit, tiens, là, j'ai les clés en main pour peut-être changer, en fait. cet univers. Et on a vraiment cassé les codes avec Echarlie. Donc, nous, on fournit du staff sur event. Mais ce qu'on essaie de proposer, c'est en tout cas cette inclusion. Et c'est de se dire avant, on parlait d'hôtesse, d'accueil. Et les parking boys, eux, étaient dehors et devaient gérer des parkings. C'était très fille là, garçon là. Et en fait, c'est vraiment d'inverser tous ces codes-là. Mais mes premières demandes chez Echarlie, ça a été tiens, il me faut six filles pour l'accueil. taille XS. J'étais là, ah ouais, dans quel monde je débarque, en fait ? Je suis maintenant, moi, aux commandes du truc, et je vois qu'il y a vraiment des demandes de ce genre. Et donc, ça m'a pris quand même 3-4 ans pour réussir à inculquer le fait que, nous, on va parler en Charlie. Je dis, voilà, on parle pas de fille, garçon, hôtesse, Charlie. Voilà, Charlie. Et faites-nous confiance, et vous aurez un mixte. Voilà, deux filles, deux garçons, et c'est pour gérer du vestiaire. Donc... avoir des hommes. Je me disais, regardez, tout va bien se passer. Faites-moi confiance. Et après, waouh, ils étaient là. En fait, OK, t'as raison, etc. Et donc, il a fallu quand même du temps. Et en fait, maintenant, c'est apprécié. Maintenant, effectivement, moi, je trouve ça trop chouette de se faire accueillir par vraiment une équipe mixte, à l'accueil aussi, au parking aussi. On a plein de parking girls. Pourquoi est-ce que des filles ne peuvent pas garer des voitures ? Mais les gens sont toujours réticents. Je vois deux filles qui arrivent au parking. Mais maintenant, ça fonctionne. Mais il a fallu beaucoup de travail pour changer un petit peu ces codes.
- Speaker #0
Là, on a jumpé dans un peu les détails. Tu peux nous expliquer H-Henry en une ligne ?
- Speaker #1
Oui. Alors, H-Henry, qu'est-ce que c'est ? C'est une agence de staffing. Donc, on fournit du personnel événementiel partout en Belgique. Donc... que ce soit pour gérer l'accueil, le vestiaire, les parkings, comme on disait, aussi toute la partie horeca. Et on travaille beaucoup, tout simplement, avec des magasins ou des marques, tu vois, le sampling, les dégustations. Donc, en fait, dès qu'on a besoin de staff sur un event, on peut penser à H.R. Lee. Et nous, on travaille avec des étudiants, mais aussi des non-étudiants, des freelancers. Parfois, on a besoin de make-up artists, de photographes, de DJs. Donc voilà, tous les people. Nous, on peut le fournir partout en Belgique. Et en fait, on essaye aussi chez Charlie de voir le côté amusant de l'événementiel. On a remarqué que plus les Charlie... se sentent bien, se sentent heureux, plus ils vont dégager un sourire et plus le sourire c'est assez communicatif, donc les clients vont sourire également. On essaie vraiment de faire un chouette système en interne de gamification, où les Charlie gagnent des points quand ils travaillent bien. Et les clients, en fait, eux, vont à chaque fois pouvoir juger leur Charlie en leur donnant des étoiles. Tiens, ils sont arrivés à l'heure, ils travaillent bien, etc. Eux gagnent des points. qui peuvent échanger pour d'autres choses. Et donc, en fait, ça crée beaucoup de motivation chez les Charlie. Et les clients sont contents aussi.
- Speaker #0
On revient un petit peu en arrière sur le parcours académique. L'IEX, donc une école de communication, c'était une évidence pour toi ?
- Speaker #1
Alors non, moi, je ne savais pas du tout ce que je voulais faire. Et donc, je me suis dit, eh bien, je vais faire de la com parce que comme ça, c'est très large, c'est très ouvert. Mais une nouvelle fois, moi, les points qui m'ont le plus marqué, Pendant l'IEX, c'était le fait d'avoir autant travaillé sur le côté. Donc, dès qu'il y avait un cours obligatoire, j'y allais. Et deux, trois semaines avant mes exams, je m'enfermais chez moi à découvrir les cours pour réussir, avoir mon diplôme en main. J'ai regretté ça après parce que l'IEX offre tellement de formation, tellement un apprentissage vraiment poussé. Et moi, je suis un peu passée à côté. Mais voilà, le lundi, j'étais en route vers les cours. Et puis, je vois par message une petite opportunité pour travailler sur un event. Et j'étais là, ça m'intéresse quand même presque plus. Donc, j'allais plutôt sur mon event. Et donc, voilà, j'ai jonglé beaucoup entre travail et études. Et au final, c'est vraiment le mix des deux qui m'a appris beaucoup.
- Speaker #0
Comment est né... Quelle est la jeunesse du projet ? Parce que j'imagine que tu étais dedans, tu voyais ce qui allait, tu voyais ce qui n'allait pas. Tu voyais aussi que c'était une demande, donc qu'il y avait des clients. C'est aussi important qu'il y ait une demande pour démarrer un business. Comment tu t'es dit, en fait, je vais le faire. En fait, au lieu de travailler pour, je vais le créer et je vais le proposer et le vendre.
- Speaker #1
Eh bien, quand j'ai fini mes études à l'IEX, j'ai reçu plein d'opportunités, plein de messages. d'agences événementielles qui voulaient travailler avec moi. C'est toutes des agences que j'ai croisées pendant tous ces événements, donc je en connaissais beaucoup, et toutes m'ont proposé un job. Et à ce moment-là, je m'étais déjà dit, tiens, est-ce que je lancerais pas à HRLE ? Mais pas beaucoup d'expérience, et donc j'ai accepté un poste de event manager chez Decide, et j'ai adoré, mais très vite. Quand j'avais besoin de staff sur mes events, je faisais appel à toutes ces agences pour lesquelles moi j'avais travaillé en tant qu'étudiante. Et en fait, je voyais vraiment plein de pains. Donc je voyais qu'il n'y avait pas beaucoup de follow-up de l'agence. Le staff sur mes events n'avait pas envie de travailler. Ils venaient juste pour un peu gagner des sous. Et en fait, pas de proactivité. Quand je leur demandais une tenue un peu plus sympa qu'un simple blazer, ils n'avaient rien. Et en fait, j'avais cet appel au lancement. Je me suis dit, mais en fait, je ne suis pas contente de l'offre actuelle. Et j'ai tout vérifié, j'ai tout checké, j'ai tout testé. Eh bien, je pense que je vais lancer, en fait, ma propre agence. Et ça a été très, très vite. Donc, j'ai démissionné. La Decide m'a directement dit, si tu veux, on peut lancer ça ensemble. Et je me suis dit, écoute, non, j'ai vraiment envie de faire ça. Solo product. Solo.
- Speaker #0
Tu ne voulais pas t'associer.
- Speaker #1
Non, j'avais peur de devoir rendre des comptes à quelqu'un. Et je me suis dit, je préfère être solo plutôt que toujours avoir une personne au-dessus de moi. Et donc, j'étais solo. Mais très vite, je me suis retrouvée chez moi, seule. Et là, je ne savais pas du tout par où commencer. Je me suis dit, j'ai démissionné beaucoup trop vite. Et en fait, je suis tombée sur un incubateur, le Startlab. Et ça, ça a été vraiment génial parce que j'ai été seule chez Charlie. Mais je n'ai pas ressenti cette solitude parce que j'étais... tout le temps, tout le temps au Startlab avec plein d'autres entrepreneurs qui, comme moi, lançaient leurs projets solo ou pas. Et donc, il y a eu une telle force qui émane de ce genre d'incubateur que moi, ça m'a donné des ailes. J'ai eu plein de conseils là-bas, j'ai eu plein de formations. Et c'est ça qui a fait que très vite, j'ai pu constituer cette petite start-up et me lancer. En 3-4 mois, je pense que je me suis lancée. assez vite, Edicide a été mon premier client. Eux attendaient que je lance l'agence pour bosser avec moi. C'est toujours mon client.
- Speaker #0
Preuve de confiance.
- Speaker #1
Ah ouais, complètement.
- Speaker #0
Belle collaboration. Ah ouais,
- Speaker #1
ouais. Et c'est vraiment eux qui m'ont lancée, en fait.
- Speaker #0
Quand tu as commencé, on imagine ton premier jour, tu te dis « what the fuck ? » Ou « je commence le bazar » . Qu'est-ce que tu as commencé à faire ? Quels conseils tu donnerais ? D'abord, la plateforme de marque, la charte graphique, du business commercial. Par où ? Un site internet ? Non,
- Speaker #1
je n'avais rien. Je n'avais pas de site.
- Speaker #0
Est-ce que tu avais des fonds propres ? Comment on lance une agence ?
- Speaker #1
J'avais des fonds propres. en fait c'est J'avais bossé beaucoup, beaucoup avant, donc j'avais mis de côté pour ça. Maintenant, ce n'est pas les fonds propres qui m'ont aidée, parce qu'au final, on peut se lancer avec rien. Je demandais juste des accomptes à mes clients, comme ça, je pouvais vite payer les charlis. Donc au début, c'est compliqué. Je crois que le plus important, c'est d'avoir du temps. J'ai plein de potes qui veulent se lancer, mais en ayant un plein temps à côté. Moi, je crois que le fait d'avoir plein, plein, plein de temps, La motivation et des conseils. En fait, j'en parlais à tout le monde. Limite, je croisais quelqu'un dans la rue et je lui disais « Tiens, qu'est-ce que tu penses de ça ? Est-ce que tu aurais fait appel à ça ? Est-ce que tu voudrais travailler ? » Et en fait, avoir tellement de conseils, c'est gratuit les conseils. Je posais la question à plein de personnes. Et la charte graphique m'a très vite amusée. Je me suis dit « Tiens, si je lance un petit projet, j'ai envie que ce soit mignon, que ça me parle. » J'ai adoré cette partie du « Hey Charlie, on cherche un... » un logo, des couleurs. Et en fait, après, c'est juste des heures de travail où en fait, moi, mes premiers clients, au début, on dit « you fake it until you make it » . Et donc, moi, j'étais en gros fake au début, dans le sens où on me demandait « tiens, voilà, il nous faut autant de personnes pour autant d'événements dans quelques semaines, ça va, c'est pas trop grand comme demande » . Je disais « non, mais pas du tout, ça va aller. Ah, je rentrais chez moi ! » Et après, je bossais vraiment fort, fort, fort, fort. Et puis quand ça a fonctionné... Et alors, le bouche-à-oreille fonctionne beaucoup. Parce que du coup, moi, j'avais ce Decide comme premier client. Et puis, ça a grandi grâce au bouche-à-oreille. Les Charlie aussi, ils étaient contents de travailler là. Donc, ils en parlaient.
- Speaker #0
Comment tu as trouvé tes Charlie, tes premiers Charlie ?
- Speaker #1
Eh bien, bouche-à-oreille aussi. Genre,
- Speaker #0
tu mets une annonce. Bon, à l'époque, c'est il y a cinq ans. ou peut-être,
- Speaker #1
je sais pas. Ouais, c'était sur Facebook. C'était sur Facebook, effectivement. Et en fait, quand les gens s'inscrivaient chez moi, je les obligeais à venir avec un pote. Donc je dis, voilà, tu dois d'office venir avec quelqu'un. Et en fait, ça grandissait tout seul. Et vu que ces gens-là étaient hyper bons bosseurs, etc., ceux qu'ils ramenaient, je savais qu'ils allaient être autant... Ouais, et j'ai dû coter un moment donné, parce que sinon, ça grandissait trop vite. Et donc là, j'avais déjà ma bonne petite... database. Et à ce moment-là, je payais les charalys beaucoup plus si j'avais un bon feedback. Entre-temps, l'inflation des salaires a tellement augmenté que ce n'était plus possible. Mais au tout début, c'était comme ça que ça fonctionnait.
- Speaker #0
Une bonne motivation.
- Speaker #1
Ça faisait bien grandir la database.
- Speaker #0
T'avais connu ça, toi, dans l'expérience ?
- Speaker #1
Pas du tout. Le minimum. J'étais assez frustrée parce que je bossais beaucoup. J'arrivais bien à l'heure. Je me donnais à fond et j'étais payée la même chose que la personne à côté de moi qui... Tonnait les pieds. Tonnait les pieds, qui était sur son téléphone tout le temps. Et donc, je me suis dit, tiens, si chez moi, je peux récompenser ceux qui reçoivent des extrêmement bons feedbacks, qui sont là bien à l'heure, etc. C'est toujours chouette. Voilà.
- Speaker #0
Comment tu castes tes Charlie ?
- Speaker #1
Alors, en fait, on les rencontre chez nous. Donc d'abord, eux vont s'inscrire sur notre site internet. Et là, on va un peu évaluer leur motivation, les langues qu'ils parlent.
- Speaker #0
C'est important, toujours important.
- Speaker #1
Ouais, vraiment, quand quelqu'un s'inscrit chez nous et qu'il est trilingue, cette personne, on va directement vouloir la rencontrer parce qu'il n'y a pas de secret. Nous, on est basé à Bruxelles et nos clients, par facilité, maintenant, ils nous demandent des personnes trilingues. On ne sait jamais que sur un event, il y a un client néerlandophone ou anglophone. Et la motivation aussi. je ne regarde pas tant que ça les études, mais je regarde plus l'expérience, le scoutisme aussi. Il y a souvent des personnes très débrouillardes. Et voilà, si quelqu'un s'inscrit chez nous à 25 ans et qu'il n'a pas du tout d'expérience, je trouve ça dommage. Je vais plutôt prendre quelqu'un qui a travaillé dans un supermarché, qui a fait plusieurs expériences, parce qu'on voit que ces personnes-là, ce sont des bosseurs.
- Speaker #0
Sur le terrain, tu le vois.
- Speaker #1
Voilà, exactement.
- Speaker #0
Tu connais maintenant.
- Speaker #1
Et puis on va les rencontrer dans nos bureaux. On va leur expliquer comment est-ce qu'on fonctionne, on va voir un petit peu comment eux se sentent, et après c'est parti.
- Speaker #0
C'est une question délicate, mais comme tu l'as dit, avant tu avais des clients qui demandaient vraiment un physique particulier, notamment genre salon de taureau, etc. On connaît.
- Speaker #1
Tout à fait.
- Speaker #0
C'est quoi aujourd'hui ? Deux questions. Est-ce que toi, tu castes en fonction du physique ?
- Speaker #1
Non.
- Speaker #0
J'ai pas eu une présentation quand même correcte, quelqu'un qui est bon, qui est propre.
- Speaker #1
Les personnes qui sont chez nous, on ne voit pas leurs photos spécialement. Et donc, en fait, nous, on mise plus sur la proactivité, sur un événement. Donc, nos clients savent qu'on va avoir des Charlie qui vont bosser, qui vont être proactifs. Maintenant, si quelqu'un a vraiment besoin... de personnes en fonction de leur physique, c'est pas spécialement chez nous qu'ils vont venir. Donc, au tout début, quand on a commencé à travailler, moi j'ai été assez choquée par ce genre de demandes. Mais c'était vraiment ma priorité. Parce que plein de jeunes me disaient « Ah, mais moi je m'inscris pas chez toi. Pourquoi ? » « Bah parce que j'ai pas le physique pour. » Et cette phrase m'avait toujours fort, fort marquée.
- Speaker #0
T'as reçu ça comme...
- Speaker #1
Ah ouais, bah non, moi je suis pas dans le cliché, je suis pas assez de grande nana, etc. Et donc je me suis dit, moi si j'avais un but à ce moment-là, c'est de casser en fait tous ces préjugés sur l'agence d'hôtesse. J'aime pas ce mot d'ailleurs, on essaie toujours de parler en agence de staffing. Et nos clients maintenant, ils appellent ça des charlis. Et c'est vraiment, moi ce qui est le plus important, c'est un sourire. Une bonne humeur et l'envie de travailler. Et en fait, tu peux avoir le physique que tu veux sur ton événement. Ce n'est pas pour ça qu'il sera réussi. Et les clients, quand ils arrivent sur un événement, ça a changé maintenant. C'est gênant même de se faire accueillir par ce cliché de 5 grandes filles hyper minces. Ce n'est plus du tout actuel. Maintenant, il y a toujours peut-être des clichés. Les salons de l'auto, certainement, dans certaines marques. Nous, cette année, on a bossé avec Smart. On avait pour tout le monde des baskets, des chouettes. Ce n'était pas des robes, des talons. Donc, on s'associe aussi avec des clients qui ont le même mindset que nous. Ça, c'est important pour nous.
- Speaker #0
En parlant d'uniformes, d'ailleurs, si mes recherches sont bonnes, vous aviez au début, en tout cas, acheté beaucoup de vêtements sympas, des choses comme ça.
- Speaker #1
Tes recherches sont bonnes. Plein, plein de vêtements. Exactement. Chez nous, on a vraiment un énorme dressing de toutes les couleurs. Et donc, en fait, nos clients, parfois... Ils n'ont pas le temps de chercher eux-mêmes des thèmes. Donc, ils nous disent, tiens, nous, on a un thème futuriste ou pink. Qu'est-ce que vous avez ? Chez nous, on a vraiment plein de couleurs différentes. Et donc, nos charlis peuvent venir sur event déjà habillés. Et comme ça, ils sont tous habillés de la même manière.
- Speaker #0
Oui, et puis même pour eux, tu n'as pas forcément envie d'acheter un truc pour un event.
- Speaker #1
Exact, exact. Et donc, nous, on a tout, on prête tout. Et ça, nos clients aiment encore bien avoir des tenues vraiment modernes. Genre plein d'ensemble blazer, beige clair.
- Speaker #0
Un petit extra mile.
- Speaker #1
Exact.
- Speaker #0
D'où vient le nom H.R.L.E. ? Alors moi,
- Speaker #1
c'était un prénom que j'adorais. Je me suis dit tiens, si un jour j'ai un bébé, j'aimerais trop l'appeler Charlie. Fille ou garçon ? Fille ou garçon. J'aime bien les prénoms mixtes. Et au final, j'ai eu mon bébé après H.R.L.E. Hors de question de l'appeler Charlie aussi. Et donc, en fait, j'ai vraiment adoré ce... J'aimais beaucoup ce prénom. Et j'avais envie de quelque chose de moderne pour être Charlie. Donc, quelque chose un peu... Pas agence de staffing ou hostesse, quelque chose. Et puis, j'ai rajouté un Hey devant. Et je me suis dit que ça donnait bien parce que ça fait vraiment Hey. J'ai besoin de Charlie sur des événements. Hey. Voilà, tout le monde pense que ça a un rapport avec... soit... et Charlie et la chocolaterie, soit Trouver ton Charlie. Il y a plein de jeux différents. Moi, c'est juste le nom que je trouvais vraiment sympa. Je m'étais dit qu'on pourrait au moins appeler plus tard le staff des Charlie et que ce soit Amique. C'est chouette. Les clients jouent le jeu. Ils parlent en Charlie.
- Speaker #0
C'est gay et ça donne vraiment ce groupe. Cette inclusion.
- Speaker #1
Ça fonctionne.
- Speaker #0
La clipe à la force.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Donc tu as vu toi au fil des années entre... Il y a 16 ans, quand tu as commencé à travailler en tant qu'hôtesse, on va dire à ce moment-là. Et aujourd'hui, le métier a changé. Est-ce que c'est digitalisé ? Est-ce qu'il y a des choses qu'on demande aux charlies qu'on ne demandait pas à l'époque ? Ou vice-versa ?
- Speaker #1
Oui, ça a changé. Il y a plusieurs choses. Déjà, tu vois, tout ce côté bien-être au travail a changé aussi. Je crois que c'est le rôle des agences comme nous de faire ça. Mais avant, on voyait beaucoup de staff. qui, par exemple, étaient en talons toute la journée, debout. Je pense, par exemple, à tout ce qui est F1, etc. Et ça, ça a assez fort changé. On est moins dans du staffing juste pour l'image, juste pour qu'il y ait cet effet « waouh » . Maintenant, on cherche, en fait, à avoir des personnes qui vont être proactives. On ne va plus avoir juste une personne qui gère l'accueil ou autre. Maintenant, on va vraiment beaucoup... beaucoup joué sur le multitask. Notre staff, c'est vraiment des junior event coordinators. Et donc, voilà, des couteaux suisses. Et donc, je sens que c'est vraiment un métier. C'est vraiment un job étudiant. Alors qu'avant, ça pouvait être vraiment plus basique, plus un petit job de petit, juste pour faire beau. Tout coûte plus cher aussi. Donc, on va rentabiliser. Si on a un Charlie sur event, on va essayer qu'il nous aide un peu avant l'event, un peu après l'event, pour faire plein de choses. Et ça, le staff aime bien parce qu'ils se sentent utiles. Et donc ça, ça bouge pas mal. On a aussi de plus en plus de demandes pour des charlies qui vont gérer des conférences sur Zoom. Un peu tout cet audiovisuel derrière. Donc maintenant, il y a de plus en plus de réunions sur Zoom, sur Teams. Et donc, plutôt qu'à chaque fois engager des ingénieurs dont c'est le travail qui coûte plus cher, on prend des charlies. Moi, j'ai plein de charlies qui étudient. justement l'informatique, l'audiovisuel. Et pour eux, c'est génial de participer à des grosses conférences, d'accueillir les speakers eux-mêmes. Et donc ça, il y a plein de nouveaux métiers qui se créent là-dessus, qui est super intéressant. C'est vraiment top.
- Speaker #0
Tu peux nous parler en termes de chiffres ? Combien de Charlie tu as aujourd'hui ?
- Speaker #1
Alors nous, sur notre database, en termes d'inscrits, on doit avoir plus de 2500 Charlie. Mais les Charlie, chez nous, ils viennent, ils partent. Par exemple, s'ils vont en Erasmus, et Ils ne seront pas dispo pendant quelques semaines, puis ils vont revenir, etc. Là, cette année, on a travaillé déjà avec 500 charalys assez actifs. Donc voilà, on sait que les gens sont en vacances, ils reviennent, etc. Mais on a une chouette database. Il y a aussi un grand turnover, parce que les charalys d'il y a cinq ans travaillent tous. Mais ceux, par exemple, qui étudient dans l'événementiel ou dans des métiers de communication, nous, on essaie maintenant de les linker avec nos clients. donc il y en a plein maintenant qui font des études dans l'événementiel et ces personnes là sont très appréciées par nos clients et bah après on va essayer de faire un match avec le client comme ça grâce à HRLE ils trouvent aussi leur job futur et voilà
- Speaker #0
ça c'est intéressant comment vous avez organisé ces database ça doit être tellement ça doit être un travail de fond mais colossal C'est colossal. Tu tries un peu tes chariots, des langues qu'ils parlent, où ils sont situés, de leur disponibilité, je ne sais pas.
- Speaker #1
En fait, c'est compliqué chez nous, c'est qu'on parle à deux cibles. On a les clients et on a les chariots. Et tout le monde doit être content. Et donc, nous, nos chariots, on a une grosse database et avec Thomas, c'est quelqu'un que j'ai engagé il y a quelques mois, on est sur la digitalisation des chariots. On crée plein de systèmes vraiment pour automatiser Merci. cette recherche pour aller plus vite. Et en fait, l'une de nos spécificités chez Charlie, c'est le last minute. Donc, si un client m'appelle maintenant et qu'il a besoin de cinq personnes dans trois heures, on va être capable de lui trouver ces personnes parce que notre database fonctionne bien. Donc, on va voir, tiens, c'est à Brenne-la-Leu, il faut qu'il parle anglais, il faut qu'il ait une voiture. S'il parle italien, c'est un plus. Nous, on va pouvoir être assez rapide. Et notre communauté aussi de Charlie aime aider, aime trouver, il y a une grande entraide. Et donc, on fait des recherches assez rapidement. Et ça a demandé du temps quand même de construire.
- Speaker #0
Et là, c'est le gros travail de fond que vous faites actuellement ?
- Speaker #1
Oui, exactement. Un nouveau site web disponible. Avant ça, c'était quoi ? Quelques jours. Ah, avant ça, j'avais...
- Speaker #0
T'avais des papiers dans tous les sens.
- Speaker #1
J'avais un énorme... Excel. Excel.
- Speaker #0
À l'ancienne.
- Speaker #1
à l'ancienne, que je devais updater hyper souvent. Ah non, non, non, vraiment, il y a... C'est une charge mentale dedans. Et Charlie, les trois premières années, c'était un peu comme un iceberg. Les gens voyaient le beau glaçon qui dépasse, et en fait, sous l'eau, c'était un énorme truc hyper, hyper, hyper intense. Par exemple, notre deuxième spécificité chez Charlie, c'est le taux d'absence qui est proche de 0%. Et donc, en fait, quel est notre secret ? Moi, je disais beaucoup à nos clients, nous, on a un système hyper innovant. Quand les charlis se réveillent et qu'ils vont sur event, on a un système qui catch s'ils se sont bien réveillés. Parce que tu vois, les pannes de réveil, le week-end à 6h30.
- Speaker #0
Mais les students,
- Speaker #1
c'est aussi parfois pas confiable. Et puis parfois, ils sont malades, ce qui peut vraiment arriver. Parfois, il y a le Covid quatre fois dans l'année. Donc, tu te dis bon, ça, ça commence à. Mais dans tous les cas, il nous faut 10 personnes le matin à 6h30. Donc, on parle d'un système... C'était une hyper... En fait, le système, c'était quoi ? C'était juste moi qui me réveillais tous les matins et qui appelais tout le monde. Es-tu bien réveillée ? Ah, t'as loupé ton bus ? OK, d'accord. Et donc, j'avais des réserves, en fait, à ce moment-là. Donc, des gens que je payais pour se réveiller, qui étaient déjà prébriffés et qui attendaient juste de savoir si oui ou non, ils allaient sur Event. Et en fait, c'était ça, mon système innovant. C'était juste moi qui appelais tout le monde. Et ça, de temps en temps, on continue encore. Donc nous, chez Charlie, on est cinq. Et mes collègues ont fait des tournantes le week-end pour quand même vérifier que tout fonctionne.
- Speaker #0
C'est dingue. Comment vous brifez vos staffs ? C'est aussi une grosse question parce que quand ils arrivent, ils doivent être opérationnels, genre direct. Ce n'est pas le client qui va commencer à brifier les Charlie.
- Speaker #1
Exact. Alors nous, on reçoit le briefing du client. On s'assure, on fait des calls avec les charlis, on s'assure qu'ils sont au courant de tout, qu'ils ont la bonne tenue. On leur demande des photos de leur tenue pour être sûr. Parce que parfois, jeans bleus, jeans noirs. Et donc, en fait, il y a un suivi plus, plus, plus pour qu'il n'y ait pas d'erreurs et que tout se passe bien. Nos charlis, ceux qui restent, ceux qui travaillent beaucoup, beaucoup avec nous, c'est parce qu'ils ont reçu des bonnes notes positives. et donc en fait c'est ceux qui qui sont habitués, qui sont proactifs, en fait.
- Speaker #0
Est-ce que tu dis non au client ? Non, mon Charlie, il ne fera pas ça.
- Speaker #1
Comment ça ?
- Speaker #0
Le client te demande oui. J'aimerais bien qu'après l'événement, il y ait des toilettes, etc.
- Speaker #1
Oui, nous, on a souvent, là, encore, il n'y a pas longtemps, tiens, moi, j'aimerais bien que les filles soient en talons, mais genre 10 heures d'affilée. Non. En fait, chez nous, il n'y a pas talons. Maintenant, s'il y a une remise de ward et que la personne doit monter sur scène, OK, pour que la personne mette des talons en 20 minutes, 30 minutes. Mais ça, je vais dire non. Ou alors, un événement qui est très loin, style Francorchamps, à Spa. Ils doivent rouler longtemps. Ils travaillent 10 heures. Puis, ils doivent revenir à Bruxelles. C'est super dangereux pour moi, je trouve, de conduire en ayant travaillé autant d'heures, surtout sur plusieurs jours. Donc ça, on va les obliger à prendre un logement sur place que le client va payer. Donc, bien être du staff en premier. En fait, ça, c'est vraiment aussi... on a envie de... Que eux soient bien. Chez nous, le client n'est pas roi. Nous, c'est les Charlie qui sont vraiment en avant. Pourquoi ? Parce que c'est Hey Charlie. Il y a le mot Charlie dedans. Et donc, on ne serait rien sans les Charlie. Donc, on a besoin qu'ils se sentent bien, qu'ils soient reposés. Quand parfois, on a un mauvais feedback d'un client, moi, mon réflexe, ça va directement être d'appeler les Charlie, comprendre ce qui s'est passé, plutôt que juste dire... oui à tout au client et engueuler le Charlie, je vais voir un peu le pour et le contre. Et donc voilà. C'est vraiment nos Charlies qu'on va mettre en priorité.
- Speaker #0
En plus de leur trouver du travail, vous les protégez.
- Speaker #1
Oui,
- Speaker #0
complètement. C'est très agréable. Il y a tout le temps des candidatures spontanées. Les Charlies qui nous écoutent, les futurs Charlies qui nous écoutent, ils peuvent... spontanément envoyer leur candidature ?
- Speaker #1
Exact. Sur le site internet, en fait, ils vont s'inscrire. Là, depuis peu, on recrute un peu moins parce qu'on a un peu fermé les candidatures. Parce que notre but, ce n'est pas d'être une grande industrie avec plein, plein de Charlie. Nous, on a quand même envie de maîtriser la croissance des Charlie. J'ai envie de connaître chaque Charlie. Ils viennent au bureau, ils se présentent, on les connaît tous. et donc récemment on a décidé d'un peu diminuer donc il y a des moments où on ré-ouvre les candidatures sur notre site internet et voilà mais on ne veut pas qu'il y ait trop de charlies qu'ils n'aient pas assez de travail chacun et il faut tout le temps en fait nous on a toujours vérifié cette balance parce que les charlies s'ils sont chez nous c'est pour avoir du travail c'est pour être quand même pris souvent donc on doit toujours peser, voir un petit peu si on a trop de clients, trop de Charlie. Si on a trop de clients et pas assez de Charlie, c'est problématique, parce que du coup, on répond pas à la demande du client. Mais trop de Charlie, c'est vraiment pas mon but non plus.
- Speaker #0
C'est quoi la difficulté pour toi aujourd'hui ? Aujourd'hui,
- Speaker #1
mon plus grand défi, et ça, ça m'est tombé dessus vraiment en janvier, c'est qu'en fait, nous, on est dans une phase de croissance. On est dans une phase de croissance. On n'a que des bons feedbacks et Charlie se sent bien. On est plutôt dans du premium. Donc, on travaille avec des clients qui... qui vont avoir un budget un peu plus élevé parce que nous, on a un tel follow-up, tu vois, pour travailler les week-ends. Moi, mes collègues ne sont pas bénévoles le week-end. Elles sont payées, elles ont des heures de récup. Chaque minute chez nous est comptée. Chaque minute offre des heures de récup, évidemment. Et ici, ce qui a été très difficile, c'est plein de nouveaux concurrents, plein de nouvelles agences. Et ce monde est très vaste en Belgique. Donc, c'est normal qu'il y en ait, mais il y en a beaucoup avec des prix cassés. Donc très très très bas, mais qu'il faut en fait repenser. Tous mes clients, même les plus fidèles, me disent « à côté, c'est beaucoup beaucoup moins cher » . Et donc, on a dû un peu tout repenser sans trop casser nos prix parce que nous, notre service, on fait tellement sur le côté qu'on ne peut pas juste baisser nos prix dès qu'il y a moins cher ailleurs, sinon c'est plus viable. et donc ça, ça a été assez compliqué. À un moment, je me suis dit, tiens... On va complètement baisser les prix. Tac, tac, tac. Finalement, on a réinversé la stratégie en disant qu'on va garder juste les clients premium qui savent qu'avec nous, il n'y a aucun stress, il n'y a pas de surprise, le staff sera là. Et finalement, ça a marché. Ça continue de fonctionner. Je vois que des clients, quand ça fonctionne bien avec nous, pour eux, ça ne vaut pas la peine de changer juste parce que c'est moins cher ailleurs. Alors que leur but, c'est que leur event soit grandiose, que tout fonctionne. qu'ils puissent avoir confiance en nous. En fait, on est aussi très, très flexibles. Et donc, voilà. Mais donc, beaucoup de peur. En fait, à chaque fois, j'ai l'impression que « Oh, la Hitcher Alley, c'est cool, ça fait cinq ans. » Il y a à chaque fois plein de rebondissements, plein de choses.
- Speaker #0
On n'en a pas parlé, mais il y a eu le Covid aussi, que tu as connu ?
- Speaker #1
Il y a eu le Covid, exactement.
- Speaker #0
Ça peut être un gros truc pour vous dans l'événementiel.
- Speaker #1
Ouais. Alors moi, ce qui était compliqué à ce moment-là, c'est que tout s'est arrêté. Mais tout a repris très vite. Et la reprise a été... Très compliqué, ouais. Tous les événements qui avaient été annulés les mois d'avant, tous ont eu lieu en même temps, en fait. Donc moi, ça, c'était vraiment arrêt et puis reprise, très, voire trop fort. Ça, c'était assez challengeant.
- Speaker #0
Tu t'es déjà sentie, au cours de ces cinq dernières années, un peu brûlée des ailes, une charge mentale trop forte ?
- Speaker #1
Ah oui, plein de fois. Plein de fois. Plein de fois, ouais. Je me suis plein de fois demandé... Je me suis demandé si je n'allais pas faire autre chose. Je me suis plusieurs fois dit que c'était trop dur pour moi, pour mes petites épaules. Et après, je réfléchissais avec mon copain. On me disait « Ok, mais tu vas faire quoi ? » Et j'étais là « Waouh, il n'y a que ça qui me botte en fait. » Et après quelques jours de repos, je revenais avec une énorme énergie. Mais plein de fois, je pensais que le plus dur, ça allait être le début, la première, deuxième, troisième année. Mais en fait, à chaque fois... des nouvelles difficultés, des nouveaux... Donc c'est challengeant, mais une fois que tu arrives à passer cette barre et à vaincre ta difficulté du moment, wow, qu'est-ce que c'est cool, quoi. Ouais. Et cette liberté que j'ai actuellement de mes journées, de mon style de vie actuel, je l'échangerais pour rien au monde. Je m'imaginais à un moment retourner dans une agence, d'event ou quoi, avoir quelqu'un au-dessus de moi. Je me suis dit, oh, là, c'est plus possible. Au final, j'ai travaillé dans une agence que deux ans de toute ma vie. Avant ça, je faisais un peu ce que je voulais au D2D. Et donc ça, c'est une liberté que j'aime trop aujourd'hui.
- Speaker #0
Son partenaire, il est entrepreneur aussi ?
- Speaker #1
Non. Alors, mon copain, je l'ai rencontré chez Decide, d'ailleurs. C'était mon collègue de travail. Ensuite, on s'est mis en colloque ensemble avec ma meilleure amie et d'autres potes. C'est devenu mon meilleur ami. J'ai lancé HRally. c'était déjà mon client. Actuellement, mon mec est mon client. C'est drôle. Il est toujours là-bas. Oui, oui. Lui, il gère maintenant des salles événementielles qui appartiennent entre autres à D-Side. Donc, lui, il gère des salles et effectivement, il est indépendant aussi. Et donc, en fait, c'est comme si je sortais avec mon meilleur ami. Et en plus de ça, on a toute cette passion événementielle en commun. Donc, on a beaucoup de brainstorms à deux. J'imagine. On a tous nos clients, enfin, on a plein de clients en commun, etc. Donc ça c'est... chouette et encore on essaie quand même de mettre le travail sur le côté il a jamais voulu rejoindre ?
- Speaker #0
non,
- Speaker #1
pas spécialement même quand on était au début j'avais pas spécialement envie de lui transmettre tout mon stress tout ça donc on a beaucoup séparé ces deux choses
- Speaker #0
Quel conseil tu donnerais à quelqu'un qui voudrait se lancer dans l'événementiel ?
- Speaker #1
Dans l'événementiel, moi je dirais de commencer tôt Vraiment de travailler sur des jobs étudiants Un peu comme j'ai fait C'est ça qui m'a ouvert toutes ces portes Quand j'ai lancé HRL, j'ai pas compris pourquoi ça a marché aussi vite Mais en fait, j'ai croisé tellement d'acteurs événementiels De mes 16 à 26 ans Que toutes ces personnes sont revenues chez moi Ah c'est toi, je me souviens de toi T'étais super souriante, tu bossais comme une malade Eh bien, écoute... Moi, j'ai une nouvelle salle, event, j'ai besoin de plein de staff. Et c'est que ça, en fait. Ici, en cinq ans, on n'a jamais fait de prospection. Je crois que j'ai dû envoyer 45 mails de prospection. Tout le reste, c'est du bouche à oreille.
- Speaker #0
Les clients viennent à toi. Exact.
- Speaker #1
Et donc, c'est pour ça que je trouve que dans l'événementiel, il faut connaître certaines personnes. Il faut être amical. Et en fait, ça t'ouvre plein de portes. Donc, je pense que le réseau et l'expérience... Il n'y a que ça, en fait.
- Speaker #0
Qu'est-ce qu'on peut souhaiter à Ed Charlie pour la suite ?
- Speaker #1
Alors, j'espère que Ed Charlie grandira doucement. J'ai peur qu'Ed Charlie se brûle les ailes parfois. J'envisage une croissance, mais pas trop, trop rapide. Et en fait, l'événementiel, c'est beaucoup de stress. C'est beaucoup de last minute. Je souhaite à Echerali d'éviter un peu tout ce stress et de continuer à vagabonder dans cette petite croissance, mais en évitant les clients ou les demandes trop stressantes. Là, pour le moment, on est cool. On a des clients très sympas.
- Speaker #0
Avec des prix qui sont clés.
- Speaker #1
Et quand il y a des demandes ou annulations last minute, c'est bien maîtrisé. J'ai parfois plein de clients qui, eux, étaient... Nous, on est en fait la dernière... C'est pas la dernière roue du carrosse. Je t'ai dit que j'étais très mauvaise en expression. Mais tu sais, on est le dernier maillon de la faible, de la chaîne. C'est complet. Et du coup, c'est nous qu'on appelle en dernier. Autant pour les annulations que pour les demandes. Et maintenant, les clients font de plus en plus attention à ça. C'est pas parce qu'on est les derniers qu'on doit tout subir. On parle beaucoup de B Corp maintenant. C'est vraiment cette certification green, mais aussi dans le bien-être mental des agences. Les agences maintenant essayent d'inculquer à leurs fournisseurs de bien traiter leurs fournisseurs, de bien travailler entre eux, de ne pas être trop stressant. Je vois que ça fonctionne. C'est vraiment un plaisir.
- Speaker #0
Tu vas sur les événements ?
- Speaker #1
Oui, souvent. J'aime bien voir les charlis, j'aime bien revoir les clients. Puis on aime bien porter des tenues, faire des briefs. Donc, assez souvent.
- Speaker #0
Tu es encore sur le terrain en fait.
- Speaker #1
Oui, pas tous les jours, mais j'aime bien ça.
- Speaker #0
Tu te fais encore entourer ? Genre, tu as un mentor, tu as encore des gens de ressources ? Tu parles de croissance, que tu veux que ce ne soit pas trop rapide. Tout ça, est-ce que tu te fais aider ?
- Speaker #1
Eh bien, ça fait deux ans que je suis un peu dans ma grotte. Et depuis quelques mois... Là, j'ai de nouveau l'énergie, ça prend beaucoup d'énergie de sortir, de faire du networking. Donc j'ai commencé grâce à ça, grâce à des mentors. Je voyais quelqu'un sur LinkedIn qui m'inspirait. Ah ben tiens, est-ce qu'on peut aller boire un café ensemble ? Tout ça, j'ai fait il y a cinq ans. Et puis là, le travail au day-to-day, c'était assez dur de jongler entre vie de famille, travail, vie privée. Et donc, je n'avais pas le temps pour ça. est là depuis. Et là, depuis peu, je recommence. Mais par exemple, j'ai participé à plusieurs événements de networking. Il m'a fallu deux semaines pour m'en remettre. De cette énergie, de tout ça, c'est très prenant. Et je me souviens pourquoi je n'en fais pas trop non plus. Mais c'est chouette. Moi, j'aime bien ce contact humain. J'aime bien partager, rencontrer des nouvelles personnes. Donc, ça m'avait manqué.
- Speaker #0
D'ailleurs, en parlant de challenge, on a le challenge 24 heures entrepreneuses. Tu as participé et tu as été élue.
- Speaker #1
Yes,
- Speaker #0
tu peux le dire un peu plus cette fois ?
- Speaker #1
C'est l'agence 95 qui a organisé ça. On est cinq lauréates. On est des femmes entrepreneurs belges. Ils nous ont offert une grande couverture médiatique. Eux ont envoyé plein de communiqués de presse à plein de médias. Et puis, ça a pris. J'ai eu pas mal d'interviews, de podcasts. cast, de mise en avant. Alors, je suis complètement sortie de... hors de ma zone de confort. C'était stressant. Et moi qui n'aime pas spécialement les spotlights, trop parler de moi, d'Echarlie, etc. C'était un gros exercice. Mais c'est trop chouette.
- Speaker #0
Qu'est-ce que ça t'a apporté ?
- Speaker #1
D'ailleurs,
- Speaker #0
comment tu te places par rapport au personal branding ? Parce qu'on le voit maintenant, tes réseaux. Donc déjà, aller suivre Instagram d'Echarlie,
- Speaker #1
il est léché, il est beau.
- Speaker #0
Il est dynamique, il est frais. Franchement, c'est pour ça que moi, je vois que tu repenses le business. Et honnêtement, dans ma bouche, c'est un des plus beaux compliments parce que tu repenses un marché, tu vois. Ce n'est pas juste j'offre un service, c'est je repense le truc, quoi. Donc, waouh, bravo pour ça.
- Speaker #1
C'est super gentil.
- Speaker #0
Non, c'est vrai. Et quand tu vois ton tabac d'Insta et tout, mais toi, à titre personnel, ton personal branding, je le trouve de plus en plus fort. On va y lire parce qu'on va parler d'équilibre vie-propriété perso. parle, toi, de tes défis, de te retrouver mentalement et que tu prends des semaines complètement off, d'ailleurs. Tu essayes ? Oui, oui,
- Speaker #1
t'as vu ? Oui,
- Speaker #0
j'ai suivi, c'était en janvier, je crois que t'avais pris une semaine et je te suivais et tu disais c'est compliqué, c'est dur de prendre une semaine off, pardon, j'ai lâché. Mais dis-nous un petit peu personal branding, d'abord, comment tu te situes par rapport à ça, aujourd'hui ? On en parle beaucoup, il faut le faire,
- Speaker #1
apparemment. Mais écoute, moi, j'ai une équipe incroyables qui bossent sur les réseaux sociaux. Donc au début, c'était moi, moi, moi. Puis j'ai réussi à déléguer ça entièrement par une équipe qui a énormément de talent. Mais ces personnes me disaient aussi, récemment, j'ai engagé deux stagiaires, mais des pépites. Tu les trouves où, Aliex ? C'est des candidatures spontanées, mais vraiment des pépites. Je leur dis tous les jours. Je suis tellement étonnée de leur travail. Et l'une d'elles me disait récemment, en fait, Charlie, c'est toi, en fait. C'est toi qu'on veut voir. Et j'étais là, mais parlons plutôt de Charlie. Ils disent, ben non. Et c'est vrai que la plupart de mes clients, quand ils venaient, c'était pour moi. Et donc, ça, ça a été... J'ai essayé d'éviter ça. Et donc, voilà, grâce à tout ce spotlight... ça m'a aidée un petit peu j'ai accepté l'autre fois le RWDM, un club de foot m'a demandé de monter sur le terrain pour lancer le coup d'envoi, non mais pire stress de ma vie entière et en fait c'était gai,
- Speaker #0
c'est gai c'est gai,
- Speaker #1
tu vois c'est qu'on voit mon stress ah non mais j'en peux plus et là lundi je vais sur le plateau d'Hélène 24 et c'est toutes des petites choses comme ça où je me dis Et... C'est fou, c'est trop bien. Ça m'apporte plein de visibilité. C'est incroyable.
- Speaker #0
Pour ta boîte, pour ta marque personnelle, comme on dit.
- Speaker #1
Exact. C'était quelques mois comme ça où tu sors vraiment de ce que tu as l'habitude de faire. Et finalement, j'aime bien. Je rencontre plein de gens. Regarde-nous encore aujourd'hui. Plein de gens tellement inspirants et j'adore.
- Speaker #0
Parlons un petit peu de ton équilibre vie pro-vie perso. So, alors. Aïe. Évidemment, for baby. Est-ce que c'était une évidence pour toi d'être maman ?
- Speaker #1
Oui, complètement. Je pense que moi, j'avais envie d'être maman déjà plus tôt. Mais Charlie, ça a été tellement prenant. C'était mon premier bébé, Charlie. Et j'ai frôlé le burn-out après trois ans chez Charlie. C'était à... La reprise après le Covid, on en parlait, il y avait tellement, tellement d'événements. À un moment, j'ai bossé comme une malade, sans arrêt. Et je me suis dit, tiens, c'est étonnant que mon cerveau continue, que tout se passe bien. Et puis, boum, un espèce d'arrêt total, mon mental qui était mais HS, tu ne contrôles plus ton cerveau. J'ai eu un gros, gros down. Mais je me suis très vite relevée. Donc, j'ai été voir quelqu'un. qui m'a fort aidée, plein de conseils. J'ai levé le pied. Et à partir de ce moment-là, je me suis dit, OK, Echarlie, ça va devenir... Ça sera plus ma priorité dans la vie. C'est un métier, en fait. Aucun métier ne mérite de bousiller un moral, un mental, pardon. Et donc, j'ai mis Echarlie après ma santé et ma famille. Et une fois que j'ai pu stabiliser, en fait, Echarlie, j'ai pu déléguer, j'ai pu respirer, là, je me suis dit, OK... J'ai envie d'un enfant. J'ai pu sortir ce stress parce que je me suis dit, mais pauvre enfant qui va être dans mon ventre alors qu'il y a plein de stress tout autour. Et donc là, quand j'étais prête, quand tout se passait bien. On a décidé d'avoir un enfant. Très chouette grossesse. Ma gynéco m'a dit attention, ta petite fille va d'office naître plus tôt parce que tu as plein de petites contractions. Essaye de ne plus travailler. Facile comme conseil. J'ai effectivement levé le pied. Comme prédit, elle est née un mois plus tôt. Pile le jour de mon anniversaire. Le jour de mes 30 ans. Trop fou. Donc, trop chouette nouvelle. Elle allait très bien, tout se passait bien. Mais j'avais pas bien préparé ma sortie de chez Charlie. Donc, j'ai eu un mois de congé maternité, où l'enfant ne fait que dormir. Tu vois, c'est pas facile. Et en fait, après, j'ai pas eu de congé mat spécialement. J'ai repris le travail assez vite. J'ai postulé pour avoir une crèche. J'ai tout fait en temps et en heure. Et en fait, les crèches débordaient. Chaque semaine, on me disait, peut-être la semaine prochaine. Et ça a duré dix mois comme ça. Donc jusqu'à ces dix mois, je ne savais pas si dans deux semaines, ça allait mieux. Je ne m'embarquais pas dans une nounou. J'avais quelqu'un qui venait travailler à côté de moi. Quelqu'un que je ne connaissais pas du tout. Donc elle gardait la petite pendant que moi, je travaillais. Mais bon, concentration compliquée. Et en fait, là, ça a été vraiment dix mois très difficiles parce que j'avais un très mauvais suivi avec mon équipe. Je n'étais pas assez là pour eux. Et donc, en fait, je faisais les deux. J'avais la petite. J'essayais de travailler un mail qui normalement me prenait 20 minutes, me prenait ici 2h20. puis j'avais la petite quand elle dormait, je bossais en fin de journée, je m'étais toujours pas brosser les dents, j'avais rien mangé parfois elle pleurait, c'était compliqué mais j'avais un col et en fait à la fin de la journée je me sentais comme une mauvaise boss parce que j'ai pas été là pour mes collègues j'ai pas su répondre à toutes leurs questions il y a eu des soucis, j'étais pas là et je me sentais aussi à la fin de la journée comme une mauvaise maman parce que parfois mon bébé vous voyez qu'elle cherchait juste mon regard mais j'étais là sur mon ordi et c'était compliqué c'était vraiment très très dur
- Speaker #0
Moi, j'ai connu ça aussi. C'était vraiment extrêmement frustrant et difficile d'expliquer que j'ai envie de bosser et en même temps, j'ai envie d'être maman. Donc, c'était tant plus valance.
- Speaker #1
C'était ça. Très difficile. Ma maman pouvait la garder une fois par semaine. Donc là, j'allais au bureau. Mais en fait, c'était une vie à mille à l'heure. Et donc, j'en garde un souvenir très compliqué. Et dès qu'elle est rentrée en crèche, ça a été... Mais tu sais, j'ai envie, quand je vois des... des potes qui ont un vrai congé mat, comme tout le monde, je suis là, oh mais le rêve, en fait, d'être juste toi avec ton bébé, c'est déjà prenant comme congé, c'est déjà des moments assez prenants. Mais donc voilà, ça vraiment au niveau taf, compliqué. Et depuis qu'elle est en crèche, ça c'est vraiment trop bien. J'ai repris le travail comme avant et je suis un peu en guéguerre avec moi-même, avec Donc il y a Caro la boss, il y a Caro la maman, et puis il y a Caro, Caro, quoi. Et en fait, toutes les trois, on cohabite ensemble, mais chacune veut plus de temps. Et en fait, c'est trop compliqué. Je me réveille le matin, je vais au boulot. On a toujours besoin de moi, en fait. On a toujours besoin de moi. Soit au travail, je suis toujours sollicitée, puis je suis à la maison, j'ai la petite, et j'ai très peu de moments juste pour moi. Ça, j'ai réalisé il n'y a pas longtemps, je me suis dit, oh mais... Pour être une bonne maman, il faut d'abord que moi, je me sente bien à l'intérieur. Donc, ce que je fais, c'est qu'en fait, à la base, les mercredis, j'avais pris off pour être avec la petite qui ne va pas à la crèche. Et très vite, j'ai levé le drapeau blanc auprès de ma maman en me disant, écoute, il faut que tu m'aides. Parce qu'en fait, j'ai des journées intenses au bureau. Le mercredi, je suis avec la petite. Mais en fait, ça ne va plus. J'ai besoin de temps. Et du coup, de temps en temps, ma maman... prend l'appétit le mercredi. Et donc moi là, c'est des moments...
- Speaker #0
En fait, c'est fou parce que je me réveille le matin, je n'ai pas la petite, et littéralement, je cours comme une poule sans tête. Donc je suis là, je vais aller courir. Donc je me lève. Oh non, non, non, non, non, je vais plutôt lire un livre. Je me pose. Oh, ce qui serait trop cool, c'est que je range cet armoire. Oh, mais je vais faire une lessive. Non, non, non, non. Et il faut que je récupère la petite chez ma mère à 15h. Tu vois le temps passer et tu n'as rien fait.
- Speaker #1
Toutes tes verres. Fais prendre. Ce sentiment.
- Speaker #0
Et en fait, t'es là, mais wow, j'ai encore eu ça il y a deux jours. Et en fait, tous les mercredis après, je suis frustrée parce que j'avais planifié mille et une choses. Je les ai pas faites. Et donc là, moi, ma difficulté actuelle, c'est de faire ça. Et en fait, moi, j'ai l'impression d'avoir une semaine de dix jours, mais compacte en sept jours. Donc, je me réveille le matin, je vais courir au travail, je vais bosser vraiment comme une malade pour finir plus tôt, pour être avec la petite. Voir des... potes, faire des trucs, j'essaie d'avoir encore des hobbies sur le côté, et wow ! Et donc parfois j'ai essayé de faire une espèce de semaine de déconnexion, ça n'a pas du tout marché. J'avais vraiment essayé de prendre une semaine de temps pour moi, mais compliqué. Et moi je voyais vraiment l'horloge, je voyais les heures passer, j'étais là, il ne me reste plus que 4 jours, plus que ça, plus qu'autant d'heures. Et donc ça c'est encore ma difficulté actuelle.
- Speaker #1
Oui, je comprends à 1000%. Surtout avec l'arrivée du deuxième, ça a été vraiment ça pour moi. Vraiment, la poule sans tête, ce que je disais à ma coach, c'était vraiment... Je suis une girouette. Je monte, je descends, je remonte, je descends. Mon mec, il est là. Mais qu'est-ce que tu fous ? Beaucoup de mamans traversent ce truc-là. Mais moi, je suis arrivée au fait que je me dis juste, c'est des années avec des enfants en bas âge. Voilà, ce qui est fait, est fait. Ce qui est à prendre, est à prendre. et d'Atsi et tu vois je n'essaie pas de faire plus tu vois mais ça demande je me rappelle ok ils n'ont que un an et deux ans ok ils n'ont que un an et deux ans ok je sais que ça reviendra à ce truc de j'ai du temps pour moi tu vois ils vont grandir et tu vois je le vois déjà avec ma fille mais je comprends à mille c'est bien de penser comme ça j'arrivais à ça parce que sinon il y a trop de frustration et je me mettais dans un état de frustration seule quoi vraiment et ça évidemment les enfants ils ressentent ça Donc... alors que t'essayes de finir un mail et que t'es là maman maman t'es là oh oui on peut s'en mettre deux mais bah oui après je te dis c'est un bonheur c'est vraiment cette ambivalence que les parents peuvent comprendre en même temps t'aimes tes gosses plus que tout en même temps t'as besoin de temps et sans doute on te demande pas en fait c'est vraiment c'est drainant quoi en fait les gens t'arrêtent stop je sais pas ouais ouais trop de responsabilité d'un coup et tout en même temps si on pouvait se diviser et
- Speaker #0
Moi, je trouve qu'il manque des jours dans la semaine, en fait, tout simplement pour profiter.
- Speaker #1
Après, il y a ce truc de dire, c'est le partenaire qui te prend aussi. Mais bien sûr qu'il prend ses enfants autant que les miens. Je ne sais pas, il y a ce truc, on appelle ça peut-être charge mentale. Tu vois, si tu penses à l'autre de dire, mais en fait, tu penses quand même, tu vois. Enfin, je ne sais pas, il y a tous les débats là-dessus. Moi, ça m'intéresse beaucoup, je lis plein de trucs là-dessus. Donc, à toutes mes invités, je demande comment vous faites, les gars, entre équilibre vie pro et vie perso. Parce que ça m'intéresse, quoi. au revoir j'ongle là-dedans, mais je suis rassurée de voir que toi aussi, tu as des questionnements par rapport à ça.
- Speaker #0
Ah ouais, super compliqué. Et je vois plein de comptes Insta, j'ai pas encore testé, mais de personnes qui ont des clés là-dedans. Je me dis, tiens, il faut que je libère du temps pour pouvoir... Moi, j'essaie de faire de tout compacté, de travailler trois jours semaine. J'essaie de tout mettre le lundi, le mardi, le jeudi. Tous tes rendez-vous,
- Speaker #1
tes briefings, et l'administration, l'opérationnel.
- Speaker #0
Ouais, j'essaie. Alors le vendredi, c'est ma journée admin. call. Et lundi, mardi, jeudi, je suis au travail. Et moi, ce que je fais, c'est que je vais me lever très tôt. Je prends ma douche. J'arrive au bureau, il est 7h45. Je range un peu le bureau, je vois que je prépare un petit peu, que tout soit clean. Et en fait, je me pose sur mon bureau à 8h. Et là, de 8h à 9h, c'est mon moment prêf, dans le sens où c'est calme. Les gens t'appellent pas. J'adore en fait ce moment-là. Et là, je bosse. à fond. Puis les collègues arrivent, on s'entend trop bien, il y a une giga ambiance au travail. Donc on prend un petit café, on discute, on rigole, et puis la journée, elle est partie des réunions, une autre réunion, plein de questions, plein de... On se met vraiment ensemble, on... On parle, on fait plein plein de choses. Puis il y en a un coup, il est midi 30, t'as pas vu la matinée passer. Moi, c'est souvent à ce moment-là que je profite pour aller faire du sport. Il y a une nouvelle salle de sport qui a ouvert collée à nos bureaux. J'étais là, parfait. Et donc, pendant le midi, là, c'est vraiment ma petite heure trop chouette. De mi-time, comme ça, en pleine journée. C'est trop trop chouette. Puis l'après-midi, encore un petit brainstorm ou une petite réunion. puis je quitte le bureau vers 16h, 16h30 pour récupérer la petite et puis tu connais après la routine du soir on essaye d'aller au parc voilà s'il fait beau et puis voilà manger, prendre un bain etc, mon copain vient après on est à 3, on passe une chouette soirée et puis le soir t'es KO parfois nous on veut dormir avant la petite il veut encore jouer je suis là mais moi j'ai deux doigts d'aller dormir et je peux faire C'est pas trop fort.
- Speaker #1
Je n'ai pas honte de le dire, je suis désolée, mais notre sommeil, c'est vraiment ce qu'on logit sur tout. On ne regarde pas de séries. Moi, je lis. 19h, il n'y a plus de téléphone, il n'y a plus d'écran.
- Speaker #0
Ah ouais, voilà. On se met aussi au livre.
- Speaker #1
Elle dure plus tard que nous.
- Speaker #0
Ah oui ? Oui, je ne comprends pas. Non,
- Speaker #1
mais j'ai demandé d'arrêter la sieste. J'ai dit, on arrête la sieste. Sinon, on va à 2h. Moi, je suis allée gare.
- Speaker #0
Nous, c'est 21h en ce moment et nous, on est fatigués. avant on faisait semblant dormir pour qu'elles comprennent que mais là on dort vraiment on s'y regarde on est parti
- Speaker #1
ok on en reste sur les petites questions de la fin j'avais juste une question un peu perso mais qui me titillait comme tu dis que tu viens d'une famille hyper catho et tout le mariage vous y pensez pas ?
- Speaker #0
alors si mais plus tard on s'est dit plus tard et mes parents c'était leur première question quand je suis tombée enceinte mais en fait à un moment donné tu vois avec le covid nos nos jobs qui sont hyper prenants, etc. On ne voulait pas attendre spécialement. Et mes parents, ma maman, qui me demandaient déjà pendant longtemps « Ah tiens, pas de bébé, etc. » Genre, zéro pression. J'avais bien compris qu'en fait, à ce moment-là, eux, tout ce qu'ils voulaient, c'était devenir grands-parents et mariage pour plus tard. Mais c'est vrai que j'aimerais bien. Souvent, je dis à mon copain « Tiens, il me manque quelque chose. »
- Speaker #1
Ton rapport à la nourriture, à l'argent et à ton image ?
- Speaker #0
À la nourriture, je pense qu'on est ce que l'on mange complètement. Et là, depuis peu, dans toute cette organisation assez compliquée pour moi avec boulot, je commande des lunchs chez Nutrimum. Des lunchs sains, trop bons, qui sont livrés au taf. Moi, c'est un gain de temps de malade. Et donc, je mange super bien et je sens que je me sens vraiment mieux. Je prends plein de compléments alimentaires aussi, mes stiles magnésium, des trucs comme ça, pour réduire un peu le stress, la fatigue. Et depuis peu, je fais beaucoup de sport. J'ai toujours essayé de faire du sport, mais là, j'aime bien me donner les moyens. En fait, moi, chaque année, en janvier, tu as ce moment des résolutions. Moi, je le fais vraiment à 200%. Donc en janvier, je suis là, allez, qu'est-ce que je vais faire ? C'est un tableau de visibilité. Oui, oui, j'adore. J'ai besoin de mettre des petits objectifs, etc. Et donc là, c'était OK, plus de moments avec ma famille, genre mes parents, mon mec, tout ça. Et le sport, bien manger. Il y a juste une chose que je n'arrive pas à réussir. Il y a juste une chose que je n'arrive pas à faire, c'est arrêter de ronger mes ongles. Ça, ça fait genre 32 ans que c'est sur ma liste. C'est un truc qui existe. Je l'ai tout essayé. Et en fait, j'ai été voir une kinésio juste pour ça. Elle m'a dit, parle-moi de ta vie un petit peu, j'explique. il fait « Ah ouais, ouais, ouais, mais... » avant d'arriver aux ongles. En fait, il y a tellement d'autres choses avant. Ok, ok, ouais, ouais, gros boulot. Donc j'ai mis une peau. Je me suis dit, bon allez, ce sera une autre fois. Mais donc, ouais. Et depuis que je fais du sport, c'est mon moment où je me défoule. Et ça fait vraiment du bien. Tu fais quoi comme sport ? Là, j'ai commencé le crossfit parce que la salle qui a ouvert, c'était du crossfit. Si ça avait été une salle d'aviron, j'aurais fait de l'aviron. J'aurais vraiment pris parce que...
- Speaker #1
Pareil, pareil. Je fais Aerox parce que...
- Speaker #0
qu'il y a quand j'ai vu les poids et tout j'étais là je suis encore avec la barre à vide limite mais j'adore ce dépassement de soi c'est plié moi j'aime bien ça et la communauté la communauté mais c'est incroyable c'est une nouvelle saga qui s'appelle X-Smile et les gens sont d'ailleurs je pensais que c'était X-Smile au début et puis j'étais là ah mais c'est ok c'est pas du tout ça et en fait j'adore je suis accro quoi et à côté de ça j'aime bien aller courir et avant je faisais beaucoup de yoga ... Mais là, j'ai juste plus de salle de yoga entre là où j'habite et mon travail. Et vu que chaque minute est comptée.
- Speaker #1
Et du coup, tu prends ta douche ? À la boxe ?
- Speaker #0
Oui, exactement.
- Speaker #1
C'est toujours le bon dilemme. Moi, je m'entraîne à midi,
- Speaker #0
mais où est-ce que je me douche ? Le matin, je ne me douche pas. Si je fais du crossfit, je vais directement comme ça, en habit de sport, comme ça, je ne change plus d'avis. Souvent, je suis là, est-ce que j'ai vraiment envie de me mettre ça maintenant ? Mais vu que je ne me suis pas douchée, alors pas le choix. Et ça, c'est vraiment trop bien. Ce n'est pas ce monde du crossfit.
- Speaker #1
Et puis, c'est très bon de faire un peu de poids, de prendre de la charge pour garder ta masse musculaire. quand tu vieillis c'est extrêmement important d'avoir des muscles et ton métabolisme basal tu brûles plus quand t'as des muscles en fait ok ah ouais ouais c'est important d'avoir un peu de charme c'est vrai ouais mais tu rigolerais si tu me voyais au crossfit avec ma barre barre à bif c'est déjà 2 kilos les gars c'est pas rien nous
- Speaker #0
on porte nos bébés c'est 24 kilos mais maintenant j'arrive à tu sais quand je fais des courses ou quoi avant je me plaignais j'étais là allez je m'en ai à mon mec de te porter Merci. Tu sens la différence. Oui, oui. C'est trop bien.
- Speaker #1
Non, vraiment. Au-delà du physique, c'est vraiment mentalement. En fait, je suis fucking forte. Oui.
- Speaker #0
Badass. Et quand la semaine d'après, tu arrives à mettre un petit pot en plus puis après en plus, tu te dis wow, mais en fait, c'est trop stylé.
- Speaker #1
Non, mais je serais un peu un gros spitter. Team café ou team... Attends, on a fait ton rapport à la nourriture, mais l'argent et ton image.
- Speaker #0
L'argent, eh bien, tu sais, moi, j'ai vu mes parents bosser toute leur vie très, très, très fort. et moi je me suis dit que j'allais beaucoup beaucoup bosser tant que je suis jeune tant que j'ai pas d'enfant c'était un peu mon mindset en fait de mes 16 à maintenant et moi mon but c'est de bosser énormément maintenant et à un moment donné de lever le pied et d'avoir juste une vie cool je rêve pas de richesse je veux juste tu sais nous on était une famille simple on vivait dans l'amour dans la famille c'est tout ce que j'ai envie donc je crois que là l'argent est un moyen maintenant d'avoir voilà de me mettre de côté, d'avoir une chouette vie. Mais tout le monde est là, ouais, toi, t'es entrepreneur, toi, t'aimes travailler, tu feras que ça. Non, non, non, moi, à la base, je me suis juste dit, je vais tout donner maintenant. Et dans 15 ans, je crois que je ne fais plus rien.
- Speaker #1
Tu t'es payé un salaire dès le début ?
- Speaker #0
Pas dès le début, non. Non, non, il m'a fallu du temps.
- Speaker #1
Quand tu as fait Startlab et tout, là, il n'y avait pas de rentrée d'argent pour toi ?
- Speaker #0
Non, mais j'avais beaucoup bossé avant. J'avais mis un peu de côté pour ça.
- Speaker #1
Il faut quand même oser, sinon c'est sans rentrer.
- Speaker #0
Oui, oui, oui. Et je n'avais pas spécialement d'aide, ni de mes parents, ni rien. Donc, ça a été chaud.
- Speaker #1
En rapport à ton image ?
- Speaker #0
Je ne sais pas quoi te répondre.
- Speaker #1
La vie, tu vois, dans le monde quand même, à l'époque, je te dis hôtesse, c'est quand tu es, on ne va pas se cacher, tu es hyper jolie, blonde, tu vois. t'es fit, enfin, c'est un avant. Moi, on m'a toujours dit, et j'ai toujours eu cette idée, tu vois, on me rabaisse parce que je suis une femme, mais moi, j'ai beaucoup utilisé le fait d'être une femme et d'être, tu vois, de plaire, entre guillemets, si je puis dire, à mon avantage aussi. Et donc, dans des jobs comme hôtesse, à l'époque, je dis, ça pouvait être un avantage. Donc, je ne sais pas si tu as utilisé consciemment son image là. Non,
- Speaker #0
moi, je crois que c'est plutôt au-delà du physique, plus le sourire.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
Même au CrossFit, on ne me connaît pas, je viens de débarquer, les gens m'appellent la fille au sourire. Et donc, je crois que c'est plus aussi cette énergie, cette amicalité que je dégageais, qui faisait que les gens aimaient bien venir vers moi, aimaient bien travailler avec moi, plus pour ce côté... Solaire. Oui, voilà. Je pense que c'est plus ça.
- Speaker #1
Mais tu n'es pas avec ton image, tu vois. C'est OK de te montrer sur le réseau, tout ça, ça n'a jamais été un frein.
- Speaker #0
Oui, non, ben... J'aime bien être sur le côté. Si je croise quelqu'un dans la rue qui me demande « Tiens, tu fais quoi dans la vie ? » Je vais lui dire « Je travaille dans l'événementiel. Je ne vais pas être là à parler de moi. Je déteste ça. » Mais en paix avec mon image. Tant que je fais du sport, évidemment, après ma grossesse, je n'avais pas le temps de faire du sport. J'étais plus moi-même. C'est ça,
- Speaker #1
pour toi, le moment de la grossesse ? De voir ton corps changer ?
- Speaker #0
Ça, ça a été. Moi, c'est après. Moi, c'est après. Donc, j'ai allaité, mais je suis restée à la maison. On dit qu'on brûle beaucoup de graines, je pense, en allaitant. Mais moi, je suis restée à la maison, à bosser, à faire mes trucs. Et c'est là que j'ai pris du poids, en fait, à manger vite n'importe quoi. Pas le temps de me faire des... Je connaissais pas Nutrimum à ce moment-là. Et donc, c'est plus là, en fait, où mon corps, c'était plus trop moi. et le fait du... De bouger, prendre du temps pour toi, ça a été mieux par la suite.
- Speaker #1
Un conseil que tu donnerais à quelqu'un qui voudrait entreprendre ?
- Speaker #0
De ne pas se poser trop de questions et de se lancer. Pourquoi je me dis si moi j'ai pu le faire ? J'ai l'impression que tout le monde... C'est facile, en fait, je trouve. En fait, je trouve que tout ce dont on a besoin, c'est de dégager du temps et de vraiment bosser. Il faut transpirer, il faut suer, il faut quelques nuits blanches. Et pas oser... Et oser poser des questions autour de soi, demander de l'aide. Mais je trouve... Vraiment que tout est faisable dans la vie et que si on veut quelque chose absolument, il faut simplement bosser. Il n'y a pas d'autre secret. Quand on veut, on peut. Oui, à 100%.
- Speaker #1
L'application ou le tool, l'application dont tu ne peux pas te passer ?
- Speaker #0
Eh bien, ça fait un an que je m'endors tout le temps grâce à Headspace. Donc, c'est une app de méditation. Et mon copain et moi, le soir, on lit un livre ou quoi. Et puis, on s'endort. avec une méditation. Je n'ai jamais entendu la fin d'une méditation parce que c'est trop chouette. Tu écoutes, tu respires. Et moi, en trois minutes, je fais dodo, quoi.
- Speaker #1
Mon mari le fait aussi avec notre fille et ça marche très bien pour les enfants.
- Speaker #0
C'est vrai ?
- Speaker #1
Le travail de respiration, ça marche très bien pour nous.
- Speaker #0
C'est génial.
- Speaker #1
Tu parles comment avec les Charlie ? Vous communiquez comment ? Par mail ?
- Speaker #0
Non, par Messenger ou par WhatsApp.
- Speaker #1
Ok. Ta routine beauté, matin et soir ?
- Speaker #0
Alors, pour ma peau, c'est très simple. Une petite crème, un peu de mascara et that's it.
- Speaker #1
Gabrielle a une peau parfaite.
- Speaker #0
Ah non, pas spécialement. Ah si, si, si. C'est gentil. Par contre, mes cheveux, ça, j'ai passé beaucoup de temps. En fait, avant de les laver, donc avant d'aller dormir, je vais m'imbiber les cheveux d'huile, de plein, plein, plein de... D'huile différente, en fait, le soir.
- Speaker #1
Genre huile de coco ?
- Speaker #0
Exact, d'argan, coco. Du coup, j'en mets un peu partout. Mon mec, un soir sur trois, quand je vais dormir, il est là, oh purée ! Je suis toute luisante, mais j'adore ça. Et puis le matin, je ne fais plus rien sur mes cheveux après les avoir lavés. Mais en tout cas, j'aime bien mettre plein d'huile. On met souvent plein de choses sur notre peau. Et on fait moins sur nos cheveux, alors qu'ils ont aussi besoin de... de boire, de manger. Donc voilà, moi, c'est plein d'huile partout.
- Speaker #1
Qu'est-ce que tu as toujours dans ton placard, dans ton frigo ? Genre, sur ta liste de courses. Je ne sais pas qui fait les courses chez vous.
- Speaker #0
Ah ouais, c'est nous deux. On a toujours du parmesan. Ça, c'est vraiment...
- Speaker #1
Parmesan et œufs.
- Speaker #0
Ah ouais, exactement. Et plein de légumes, je pense, genre des petits pois. Tout le temps. Ma petite fille adore tout plein de légumes. En fait, congelés même. On va chez Picard, t'as plein de trucs dans le congèle. Et alors aussi du tahini. Ouais ? Pourquoi vous faites du houmous ? Non, c'est pour mélanger ça juste avec du fromage blanc et un peu de citron. Et en fait, c'est une trop chouette sauce pour tout, pour les salades ou autre. C'est facile. Ça reste dans le frigo, c'est facile.
- Speaker #1
Un plat qui sauve de tout. Un plat que tu adores, qui est réconfortant. Ça peut être un plat polonais, je ne sais pas.
- Speaker #0
plat polonais pas spécialement même si mon papa fait les meilleurs pierogis du monde c'est des petits chaussons comme ça fourrés c'est trop bon moi c'est un bon carbo en fait mon rêve avec les lardons avec la guanciale ouais c'était mon premier plat après avoir accouché ah ouais direct c'était trop bon qui appelles-tu quand t'as besoin d'un conseil ma meilleure pote Mélissa elle est très forte très objective Elle sait plein plein de choses, surtout, moi je l'appelle tout le temps.
- Speaker #1
Elle entreprend aussi ?
- Speaker #0
Non, pas spécialement, elle est dans l'event aussi. Ah oui, ok. Mais il y a des gens comme ça, ils s'y connaissent sur plein de choses. Tu dois payer une amende sur ta voiture, oui, mais tu sais que la réglementation... Ah ok, dis-moi tout. C'est le chapitre d'élective. Ah ouais, donc je l'appelle un peu trop d'ailleurs, pour avoir des conseils.
- Speaker #1
Dernière question, Team Matcha ou Team Café ?
- Speaker #0
Team Café, cappuccino, les d'avoine, j'en bois tous les jours.
- Speaker #1
Merci beaucoup, Caroline. C'était super. Merci à toi,
- Speaker #0
Chloé. Vraiment.
- Speaker #1
Avec plaisir.