Speaker #0Et si la souffrance finalement n'avait jamais existĂ© ? Et si tout ce que je croyais sur la souffrance Ă©tait faux ? En fait, pour beaucoup d'ĂȘtres humains, toute notre vie, on pense que la douleur est belle et bien rĂ©elle, que nos blessures sont profondes, et que le passĂ© nous a marquĂ©s Ă jamais. Et on porte nos peines, nos blessures et nos traumatismes, mais comme des armures. On cherche Ă les guĂ©rir, Ă les rĂ©parer. On cherche Ă rĂ©parer ce qui semble cassĂ© en nous. Mais tu verras, avec la dĂ©couverte de qui tu es en essence, que quelque chose va s'Ă©veiller. Et un jour tu te poseras la question en te demandant, avec fatigue, Ă l'Ă©gard de toute cette guĂ©rison que l'on essaye d'entreprendre, et si la souffrance n'avait jamais existĂ©. Et c'est ce que je t'invite Ă faire. Quand je ferme mes yeux et que j'entre dans mon silence, j'ai beau chercher la douleur, mais oĂč est-elle cette douleur ? Lorsque je la cherche, tu vas voir qu'elle va fuir. La douleur n'est qu'une mĂ©moire, un Ă©cho du passĂ©, qui ne tient debout que parce que je continue d'y croire. Ăa c'est un passage de Bouddha, du Suttanipata, qui dit « Rien ne te blesse, sauf l'idĂ©e que tu en as. » Rien ne te blesse, sauf l'idĂ©e que tu en as. Et ma souffrance au final n'est pas un fait. C'est pas un fait. C'est une interprĂ©tation. C'est pas la vie qui m'a fait du mal. C'est l'histoire que je me raconte sur ce qui m'est arrivĂ©. Et cette histoire, je peux arrĂȘter de la nourrir. Et je peux arrĂȘter de la nourrir maintenant et ici. Mais si j'arrĂȘte d'y croire Ă cette histoire, que restera-t-il ? Rien au final ? Il restera une chose, un vide silencieux, mais tu verras que dans ce vide se trouve la boĂźte de Pandore, une paix incroyable, une paix qu'on n'a pas besoin de chercher, tout simplement parce qu'elle a toujours Ă©tĂ© lĂ . Elle est juste cachĂ©e sous ce bruit. Sous toutes mes pensĂ©es qui me font croire que j'ai Ă©tĂ© brisĂ©. Et lĂ je vais te parler d'un passage d'un livre sacrĂ© d'Inde qui s'appelle l'Ashtavakra Gita. Tu es comme l'espace, rien ne peut te blesser, rien ne peut t'altĂ©rer. Tu es comme l'espace, rien ne peut te blesser, rien ne peut t'altĂ©rer. Mais alors au final... Est-ce que j'ai vraiment encore envie de porter cette illusion de la douleur, de la souffrance, des traumatismes ? Est-ce que j'ai encore envie de croire que je suis abĂźmĂ© ? Ou alors est-ce que maintenant et ici, je choisis de voir cette vĂ©ritĂ©, que dans mon silence intĂ©rieur, je n'ai pas besoin de guĂ©rir, tout simplement parce que rien n'a jamais Ă©tĂ© cassĂ© ? Et c'est ça la vraie vĂ©ritĂ©. La vraie vĂ©ritĂ© c'est que je n'ai jamais eu besoin de guĂ©rir. Tout simplement parce qu'il n'y a jamais eu de blessure. Jamais. Et ça, c'est la dĂ©finition de la libertĂ©.