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#83 - La reconnaissance derrière la blessure d'injustice cover
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Oser l'âme

#83 - La reconnaissance derrière la blessure d'injustice

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14min |10/11/2025|

34

Play
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#83 - La reconnaissance derrière la blessure d'injustice

#83 - La reconnaissance derrière la blessure d'injustice

14min |10/11/2025|

34

Play

Description

🎙️ Podcast IFPIA #83 – La reconnaissance derrière la blessure d’injustice
📅 Épisode du 10 novembre 2025


Il y a des blessures qui brûlent longtemps après l’événement.
Des colères qui nous hantent, des injustices qui laissent un goût amer.
Et derrière ces émotions, souvent, se cache un appel plus profond :
le besoin d’être reconnu.

Dans cet épisode vibrant et sincère, nous explorons ce mouvement intérieur, cette quête de validation qui nous pousse à exister à travers le regard de l’autre.
Et si, au cœur de la blessure d’injustice, se trouvait en réalité un appel à la reconnaissance de soi ?


Au programme de cet épisode :

  • Comprendre comment le besoin de reconnaissance naît derrière la colère et la blessure.

  • Pourquoi réduire nos émotions à des “blessures” psychologiques nous empêche parfois d’en saisir la profondeur.

  • La puissance du mot juste : comment nommer, c’est déjà faire exister.

  • Le piège d’un “instant présent” mal compris, et pourquoi parler du passé peut être un acte de réparation.

  • Le passage du besoin d’être reconnu à la reconnaissance de ce que nous sommes vraiment — au-delà de l’histoire, au-delà du regard des autres.

  • Une pratique guidée pour te reconnecter à ton témoin intérieur, à travers un simple miroir et une parole d’amour : “Je te reconnais.”


Et si la vraie guérison ne consistait pas à être compris par l’autre,
mais à oser se reconnaître soi-même, dans toute la vérité, la force et la tendresse de ce que nous sommes ?


Belle écoute 🎧 ! Sens toi libre de me laisser un commentaire et de partager l'épisode 🙏💕


🌼💕Si cela t'intéresse : 

- Inscris toi à la newsletter :  ici  

- Tu peux lire La médiumnité spirituelle 

- Pour les formations en psychogénéalogie ou chamanisme en ligne : https://www.ifpia.fr/e-learning.n.htm

- Pour les formations en présentiel : https://www.ifpia.fr/




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Il y a des moments où on est en colère ou triste ou frustré parce qu'on vit un grand moment d'injustice dans une relation qui n'est pas nourrissante, authentique. Cela m'est arrivé récemment et j'ai découvert derrière l'émotion un mouvement que je n'avais pas encore conscientisé qui est le désir de reconnaissance. Allez, aujourd'hui je te propose d'explorer ce besoin d'exister par le regard de l'autre. Bonjour et bienvenue sur Oser l'âme, le podcast qui te connecte à ton être profond. J'espère par nos partages te réveiller, te révéler pour oser être et oser la vie. Mon nom est Betty Tutris, je suis passionnée par le prendre soin, la spiritualité. Je suis formatrice à l'IFPIA, j'enseigne la psychogénéalogie évolutive, la psychoénergétique intuitive, la médiumnité et plein d'autres choses. Je suis également autrice du livre La Médiomnité Spirituelle. J'espère dans cet épisode te donner des clés qui te permettront d'ouvrir ton cœur pour laisser chanter ton âme. Chaque épisode est une invitation à l'introspection pour exprimer plus librement des parts de ton être. Il y a quelque temps, j'ai vécu une grande injustice. Un événement que j'ai trouvé profondément choquant et brutal avec un proche qui a... complètement nié une part de ma vie, le rôle même que je pouvais jouer dans sa propre vie. Et cette injustice, cette non reconnaissance m'a profondément mis en colère. Pas juste agacée, non vraiment en colère, une colère qui m'a habité pendant des semaines, qui me réveillait la nuit, qui tournait en boucle dans ma tête. Et puis tout d'un coup j'ai compris. Cette colère n'était pas là uniquement à cause de l'événement en lui-même. Elle venait d'un besoin profond de reconnaissance. Je voulais que ce que j'avais vécu soit reconnu. Pas excusé, pas réparé, je ne voulais pas d'analyse, juste reconnu. C'est-à-dire vu, entendu, validé. Et je me suis dit, mais en fait, on passe notre vie à chercher ça, à faire reconnaître qui nous sommes, notre expérience, notre douleur, notre lumière, à faire reconnaître ce qui nous a traversé, ce qu'on a porté, ce qu'on est. En fait, je suis persuadée que quand on ne reconnaît pas, on a l'impression que c'est effacé, comme si ça n'existait pas. Quand je raconte un moment de ma vie, même le plus intime, j'attends inconsciemment que l'autre me dise ou me fasse comprendre. Oui, je te vois. Oui, tu as raison de ressentir ça. Et je veux exister dans son regard. Parce que raconter, c'est tendre une part de soi. Et ce que j'attends, ce n'est pas une solution, c'est une validation. Je veux à travers cet échange avoir la sensation que ce que je partage soit confirmé comme existant. C'est-à-dire que si l'autre ne me fait pas comprendre qu'il reconnaît ce que j'ai vécu, c'est comme s'il niait ou comme si ce que je partageais n'avait pas d'existence. Alors si j'avais suivi la fameuse grille des cinq blessures de Lisbourbeau, que je n'aime pas justement, j'en serais peut-être restée là, à une forme de diagnostic, c'est la blessure d'injustice. Et voilà, j'aurais refermé le dossier. Mais je trouve que c'est une lecture qui réduit et qui enferme, qui plaque une théorie sur une expérience beaucoup plus subtile et plus profonde. Parce que là, il se passait qu'à autre chose. Ce n'était pas juste une blessure, c'était un appel profond de faire exister quelque chose de moi. à ce que l'autre reconnaisse une partie de moi, une part de ma vie, un besoin d'être reconnu dans mon vécu, dans ma réalité. Parce que oui, reconnaître, c'est faire exister. Quand un enfant naît, on lui donne un prénom. Ce n'est pas juste administratif. On le nomme pour le faire exister, parce que ce qui n'est pas nommé n'existe pas. Quand on traverse une épreuve, qu'on la raconte pour la première fois, qu'on met enfin des mots sur une émotion, qu'on a gardé en silence pendant des années, ce qu'on attend, ce n'est pas une réponse, c'est une reconnaissance. Et qu'on nous dise « oui, c'est arrivé » , « oui, c'est important » , « oui, ça compte » . En psychanalyse, on le sait, la parole est un acte. Parler, ce n'est pas juste vider son sac, c'est poser un acte de reconnaissance. Quand quelqu'un t'écoute vraiment, sans jugement, sans précipitation, il te rend à toi-même. En tant que thérapeute, je sais à quel point nommer, c'est essentiel. Je ne peux pas faire semblant. Quand quelqu'un me parle d'un trauma, je dois oser dire les mots. Violence, inceste, abandon, trahison, mais aussi courage, résilience, force, beauté. Ces mots-là, parfois, personne ne les a jamais dits pour toi. Et les entendre, les voir reconnus, c'est comme remettre un morceau de soi à sa place. J'ai participé à des stages où on nous disait « Si tu parles du passé, c'est que tu n'es pas dans le ici et maintenant. Et sous-entendu, ce n'est pas bien. Tu devrais être plus évoluée, plus présente. » Mais parfois, parler du passé, c'est vital. C'est la première fois que la personne ose dire ce qui lui est arrivé. C'est le moment où une émotion enfouie trouve enfin une voie. Ce n'est pas une fuite. C'est une réparation, une reconnaissance. On ne peut pas être dans l'instant présent tant qu'on porte des morceaux de soi qui n'ont jamais été nommés. Mais on le sait aussi, on ne peut pas vivre en dépendance du regard des autres. Ce besoin de reconnaissance devient dangereux quand il devient absolu, quand on ne sait pas qui on est dans le miroir de l'autre. Tant qu'on ne se reconnaît pas soi-même, On dépend du regard extérieur pour exister. On se modèle, on se déforme, on cherche la validation partout. Et au fond, on s'éloigne de soi. La vraie bascule, elle se fait quand tu commences à dire « Ce que je ressens est juste. » « Ce que j'ai vécu est réel. » Même si la personne ne le valide. « Je sais ce que c'est. » Et là, la reconnaissance extérieure devient un cadeau, pas une nécessité. Tu existes sans permission. Tu ne cherches plus à être reconnu pour survivre, tu te reconnais toi-même pour vivre. Et tu sais, quand je pense à tout ça, je pense aussi à ces personnes qui ont écrit depuis des moments de vie tragiques, innommables. Depuis l'horreur, je pense à des gens comme Etty Lessoum, Primo Levi. Ce n'étaient pas des textes pour pleurnicher en fait, c'étaient des actes de reconnaissance. Pas pour eux, mais pour faire exister ce qui risquait de disparaître, pour dire j'ai vu, j'ai vécu, je témoigne de l'horreur. Et je refuse que ce soit effacé, que le monde l'oublie. ou que le monde ne reconnaisse pas cette part de notre histoire. Écrire, c'est créer du sens là où il n'y en avait pas. C'est faire mémoire, créer du lien, offrir une présence. L'élan de l'âme, ce n'est pas de chercher la reconnaissance comme un besoin égotique, c'est de faire exister ce qui est vrai, ce qui est vivant, ce qui est une réalité. C'est de témoigner, de relier, de dire « je suis passé par là et voilà que j'ai compris » . Et à travers cette reconnaissance, ce n'est pas juste moi que je fais exister, c'est la dignité en fait. En résumé, oui, on a besoin d'être reconnu, oui, on cherche à faire exister ce qu'on vit. Mais la reconnaissance la plus profonde, celle qui libère, c'est celle qu'on s'accorde à soi-même. Et l'âme, elle reste toujours là, même quand l'autre nie ta réalité, même quand l'injustice frappe, même quand le silence règne et qu'on t'impose le tabou, le secret. L'âme ne se blesse pas, elle attend qu'on l'écoute et qu'on ose la faire exister. À un moment, quand tu regardes ta colère, ton besoin de reconnaissance, ta blessure de ne pas être vue et que tu arrêtes de la juger, tu ressens autre chose. Tu touches ce point où tu n'es plus seulement la personne blessée. Tu n'es plus ton histoire, ni ta souffrance, ni ta quête de validation. Tu es... Tu es cette présence qui observe tout ça, la conscience qui voit la mécanique humaine avec tendresse. Et c'est là que quelque chose s'ouvre, un espace intérieur vaste, paisible, et tu n'es plus en train de réclamer un regard, tu es le regard. Pour moi, cet endroit-là, c'est l'expérience transpersonnelle. Tu passes du besoin d'être reconnu à la reconnaissance de ce que tu es vraiment, à cette sensation que tu sais profondément qui tu es. Pas ce que tu crois être, pas ce qu'on t'a dit, mais vraiment la sensation de savoir qui tu es. C'est comme si au cœur même de la blessure, tu trouvais une porte vers le soi, ce qui en toi n'a jamais été blessé. Allez, comme d'habitude, je te propose une petite pratique. Le témoin intérieur est le miroir sacré. Pour cela, tu as besoin d'un miroir. Pas pour te juger, juste pour te regarder. Avec curiosité, présence, bienveillance, autocompassion. Ferme les yeux et prends quelques respirations profondes, en face du miroir. Sens ton corps, laisse le mental ralentir. Imagine que tu te tiens dans un lieu sûr, sacré, un lieu merveilleux. Un espace où rien n'est à cacher, où tout peut être accueilli. Puis ouvre les yeux et regarde-toi comme si tu ne t'étais jamais vu. Pose ce regard du témoin, celui qui ne juge pas, qui ne commente pas, qui reconnaît. Regarde-toi comme si tu te regardais, vraiment comme la première fois, comme si tu regardais ton âme. Voilà, quelqu'un qui a vécu, qui a porté, qui a traversé. Et dis à voix haute ou intérieurement, je te reconnais, tu as le droit d'exister, je te vois dans ce que tu as vécu, je suis là pour toi. Et je suis plus que cette histoire. Et reste quelques instants dans le silence, juste là avec toi. Pas dans l'attente d'une révélation, juste dans la reconnaissance pleine et simple de ce que tu es. Et tu peux terminer en posant tes mains sur ton cœur. Et voilà, tu peux dire une dernière fois « Je me reconnais, je sais qui je suis et je reconnais en moi ce qui ne peut pas être blessé » . Cette pratique est importante parce qu'elle désamorce le besoin extérieur en réactivant la reconnaissance intérieure. Elle fait le pont entre le personnel, ce que j'ai vécu, et le transpersonnel, ce que je suis profondément. Voilà, j'espère que cet épisode t'a plu. Si tu penses que ça peut aider quelqu'un, tu peux partager, tu peux commenter, liker. Je réponds à tous les commentaires avec grand plaisir. Si tu veux soutenir le podcast, tu peux t'abonner, tu peux t'inscrire à la newsletter IFPIA. Ose ton âme, ose te voir pleinement, prends soin de toi et je te dis à lundi prochain pour un nouvel épisode.

Description

🎙️ Podcast IFPIA #83 – La reconnaissance derrière la blessure d’injustice
📅 Épisode du 10 novembre 2025


Il y a des blessures qui brûlent longtemps après l’événement.
Des colères qui nous hantent, des injustices qui laissent un goût amer.
Et derrière ces émotions, souvent, se cache un appel plus profond :
le besoin d’être reconnu.

Dans cet épisode vibrant et sincère, nous explorons ce mouvement intérieur, cette quête de validation qui nous pousse à exister à travers le regard de l’autre.
Et si, au cœur de la blessure d’injustice, se trouvait en réalité un appel à la reconnaissance de soi ?


Au programme de cet épisode :

  • Comprendre comment le besoin de reconnaissance naît derrière la colère et la blessure.

  • Pourquoi réduire nos émotions à des “blessures” psychologiques nous empêche parfois d’en saisir la profondeur.

  • La puissance du mot juste : comment nommer, c’est déjà faire exister.

  • Le piège d’un “instant présent” mal compris, et pourquoi parler du passé peut être un acte de réparation.

  • Le passage du besoin d’être reconnu à la reconnaissance de ce que nous sommes vraiment — au-delà de l’histoire, au-delà du regard des autres.

  • Une pratique guidée pour te reconnecter à ton témoin intérieur, à travers un simple miroir et une parole d’amour : “Je te reconnais.”


Et si la vraie guérison ne consistait pas à être compris par l’autre,
mais à oser se reconnaître soi-même, dans toute la vérité, la force et la tendresse de ce que nous sommes ?


Belle écoute 🎧 ! Sens toi libre de me laisser un commentaire et de partager l'épisode 🙏💕


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  • Speaker #0

    Il y a des moments où on est en colère ou triste ou frustré parce qu'on vit un grand moment d'injustice dans une relation qui n'est pas nourrissante, authentique. Cela m'est arrivé récemment et j'ai découvert derrière l'émotion un mouvement que je n'avais pas encore conscientisé qui est le désir de reconnaissance. Allez, aujourd'hui je te propose d'explorer ce besoin d'exister par le regard de l'autre. Bonjour et bienvenue sur Oser l'âme, le podcast qui te connecte à ton être profond. J'espère par nos partages te réveiller, te révéler pour oser être et oser la vie. Mon nom est Betty Tutris, je suis passionnée par le prendre soin, la spiritualité. Je suis formatrice à l'IFPIA, j'enseigne la psychogénéalogie évolutive, la psychoénergétique intuitive, la médiumnité et plein d'autres choses. Je suis également autrice du livre La Médiomnité Spirituelle. J'espère dans cet épisode te donner des clés qui te permettront d'ouvrir ton cœur pour laisser chanter ton âme. Chaque épisode est une invitation à l'introspection pour exprimer plus librement des parts de ton être. Il y a quelque temps, j'ai vécu une grande injustice. Un événement que j'ai trouvé profondément choquant et brutal avec un proche qui a... complètement nié une part de ma vie, le rôle même que je pouvais jouer dans sa propre vie. Et cette injustice, cette non reconnaissance m'a profondément mis en colère. Pas juste agacée, non vraiment en colère, une colère qui m'a habité pendant des semaines, qui me réveillait la nuit, qui tournait en boucle dans ma tête. Et puis tout d'un coup j'ai compris. Cette colère n'était pas là uniquement à cause de l'événement en lui-même. Elle venait d'un besoin profond de reconnaissance. Je voulais que ce que j'avais vécu soit reconnu. Pas excusé, pas réparé, je ne voulais pas d'analyse, juste reconnu. C'est-à-dire vu, entendu, validé. Et je me suis dit, mais en fait, on passe notre vie à chercher ça, à faire reconnaître qui nous sommes, notre expérience, notre douleur, notre lumière, à faire reconnaître ce qui nous a traversé, ce qu'on a porté, ce qu'on est. En fait, je suis persuadée que quand on ne reconnaît pas, on a l'impression que c'est effacé, comme si ça n'existait pas. Quand je raconte un moment de ma vie, même le plus intime, j'attends inconsciemment que l'autre me dise ou me fasse comprendre. Oui, je te vois. Oui, tu as raison de ressentir ça. Et je veux exister dans son regard. Parce que raconter, c'est tendre une part de soi. Et ce que j'attends, ce n'est pas une solution, c'est une validation. Je veux à travers cet échange avoir la sensation que ce que je partage soit confirmé comme existant. C'est-à-dire que si l'autre ne me fait pas comprendre qu'il reconnaît ce que j'ai vécu, c'est comme s'il niait ou comme si ce que je partageais n'avait pas d'existence. Alors si j'avais suivi la fameuse grille des cinq blessures de Lisbourbeau, que je n'aime pas justement, j'en serais peut-être restée là, à une forme de diagnostic, c'est la blessure d'injustice. Et voilà, j'aurais refermé le dossier. Mais je trouve que c'est une lecture qui réduit et qui enferme, qui plaque une théorie sur une expérience beaucoup plus subtile et plus profonde. Parce que là, il se passait qu'à autre chose. Ce n'était pas juste une blessure, c'était un appel profond de faire exister quelque chose de moi. à ce que l'autre reconnaisse une partie de moi, une part de ma vie, un besoin d'être reconnu dans mon vécu, dans ma réalité. Parce que oui, reconnaître, c'est faire exister. Quand un enfant naît, on lui donne un prénom. Ce n'est pas juste administratif. On le nomme pour le faire exister, parce que ce qui n'est pas nommé n'existe pas. Quand on traverse une épreuve, qu'on la raconte pour la première fois, qu'on met enfin des mots sur une émotion, qu'on a gardé en silence pendant des années, ce qu'on attend, ce n'est pas une réponse, c'est une reconnaissance. Et qu'on nous dise « oui, c'est arrivé » , « oui, c'est important » , « oui, ça compte » . En psychanalyse, on le sait, la parole est un acte. Parler, ce n'est pas juste vider son sac, c'est poser un acte de reconnaissance. Quand quelqu'un t'écoute vraiment, sans jugement, sans précipitation, il te rend à toi-même. En tant que thérapeute, je sais à quel point nommer, c'est essentiel. Je ne peux pas faire semblant. Quand quelqu'un me parle d'un trauma, je dois oser dire les mots. Violence, inceste, abandon, trahison, mais aussi courage, résilience, force, beauté. Ces mots-là, parfois, personne ne les a jamais dits pour toi. Et les entendre, les voir reconnus, c'est comme remettre un morceau de soi à sa place. J'ai participé à des stages où on nous disait « Si tu parles du passé, c'est que tu n'es pas dans le ici et maintenant. Et sous-entendu, ce n'est pas bien. Tu devrais être plus évoluée, plus présente. » Mais parfois, parler du passé, c'est vital. C'est la première fois que la personne ose dire ce qui lui est arrivé. C'est le moment où une émotion enfouie trouve enfin une voie. Ce n'est pas une fuite. C'est une réparation, une reconnaissance. On ne peut pas être dans l'instant présent tant qu'on porte des morceaux de soi qui n'ont jamais été nommés. Mais on le sait aussi, on ne peut pas vivre en dépendance du regard des autres. Ce besoin de reconnaissance devient dangereux quand il devient absolu, quand on ne sait pas qui on est dans le miroir de l'autre. Tant qu'on ne se reconnaît pas soi-même, On dépend du regard extérieur pour exister. On se modèle, on se déforme, on cherche la validation partout. Et au fond, on s'éloigne de soi. La vraie bascule, elle se fait quand tu commences à dire « Ce que je ressens est juste. » « Ce que j'ai vécu est réel. » Même si la personne ne le valide. « Je sais ce que c'est. » Et là, la reconnaissance extérieure devient un cadeau, pas une nécessité. Tu existes sans permission. Tu ne cherches plus à être reconnu pour survivre, tu te reconnais toi-même pour vivre. Et tu sais, quand je pense à tout ça, je pense aussi à ces personnes qui ont écrit depuis des moments de vie tragiques, innommables. Depuis l'horreur, je pense à des gens comme Etty Lessoum, Primo Levi. Ce n'étaient pas des textes pour pleurnicher en fait, c'étaient des actes de reconnaissance. Pas pour eux, mais pour faire exister ce qui risquait de disparaître, pour dire j'ai vu, j'ai vécu, je témoigne de l'horreur. Et je refuse que ce soit effacé, que le monde l'oublie. ou que le monde ne reconnaisse pas cette part de notre histoire. Écrire, c'est créer du sens là où il n'y en avait pas. C'est faire mémoire, créer du lien, offrir une présence. L'élan de l'âme, ce n'est pas de chercher la reconnaissance comme un besoin égotique, c'est de faire exister ce qui est vrai, ce qui est vivant, ce qui est une réalité. C'est de témoigner, de relier, de dire « je suis passé par là et voilà que j'ai compris » . Et à travers cette reconnaissance, ce n'est pas juste moi que je fais exister, c'est la dignité en fait. En résumé, oui, on a besoin d'être reconnu, oui, on cherche à faire exister ce qu'on vit. Mais la reconnaissance la plus profonde, celle qui libère, c'est celle qu'on s'accorde à soi-même. Et l'âme, elle reste toujours là, même quand l'autre nie ta réalité, même quand l'injustice frappe, même quand le silence règne et qu'on t'impose le tabou, le secret. L'âme ne se blesse pas, elle attend qu'on l'écoute et qu'on ose la faire exister. À un moment, quand tu regardes ta colère, ton besoin de reconnaissance, ta blessure de ne pas être vue et que tu arrêtes de la juger, tu ressens autre chose. Tu touches ce point où tu n'es plus seulement la personne blessée. Tu n'es plus ton histoire, ni ta souffrance, ni ta quête de validation. Tu es... Tu es cette présence qui observe tout ça, la conscience qui voit la mécanique humaine avec tendresse. Et c'est là que quelque chose s'ouvre, un espace intérieur vaste, paisible, et tu n'es plus en train de réclamer un regard, tu es le regard. Pour moi, cet endroit-là, c'est l'expérience transpersonnelle. Tu passes du besoin d'être reconnu à la reconnaissance de ce que tu es vraiment, à cette sensation que tu sais profondément qui tu es. Pas ce que tu crois être, pas ce qu'on t'a dit, mais vraiment la sensation de savoir qui tu es. C'est comme si au cœur même de la blessure, tu trouvais une porte vers le soi, ce qui en toi n'a jamais été blessé. Allez, comme d'habitude, je te propose une petite pratique. Le témoin intérieur est le miroir sacré. Pour cela, tu as besoin d'un miroir. Pas pour te juger, juste pour te regarder. Avec curiosité, présence, bienveillance, autocompassion. Ferme les yeux et prends quelques respirations profondes, en face du miroir. Sens ton corps, laisse le mental ralentir. Imagine que tu te tiens dans un lieu sûr, sacré, un lieu merveilleux. Un espace où rien n'est à cacher, où tout peut être accueilli. Puis ouvre les yeux et regarde-toi comme si tu ne t'étais jamais vu. Pose ce regard du témoin, celui qui ne juge pas, qui ne commente pas, qui reconnaît. Regarde-toi comme si tu te regardais, vraiment comme la première fois, comme si tu regardais ton âme. Voilà, quelqu'un qui a vécu, qui a porté, qui a traversé. Et dis à voix haute ou intérieurement, je te reconnais, tu as le droit d'exister, je te vois dans ce que tu as vécu, je suis là pour toi. Et je suis plus que cette histoire. Et reste quelques instants dans le silence, juste là avec toi. Pas dans l'attente d'une révélation, juste dans la reconnaissance pleine et simple de ce que tu es. Et tu peux terminer en posant tes mains sur ton cœur. Et voilà, tu peux dire une dernière fois « Je me reconnais, je sais qui je suis et je reconnais en moi ce qui ne peut pas être blessé » . Cette pratique est importante parce qu'elle désamorce le besoin extérieur en réactivant la reconnaissance intérieure. Elle fait le pont entre le personnel, ce que j'ai vécu, et le transpersonnel, ce que je suis profondément. Voilà, j'espère que cet épisode t'a plu. Si tu penses que ça peut aider quelqu'un, tu peux partager, tu peux commenter, liker. Je réponds à tous les commentaires avec grand plaisir. Si tu veux soutenir le podcast, tu peux t'abonner, tu peux t'inscrire à la newsletter IFPIA. Ose ton âme, ose te voir pleinement, prends soin de toi et je te dis à lundi prochain pour un nouvel épisode.

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Des colères qui nous hantent, des injustices qui laissent un goût amer.
Et derrière ces émotions, souvent, se cache un appel plus profond :
le besoin d’être reconnu.

Dans cet épisode vibrant et sincère, nous explorons ce mouvement intérieur, cette quête de validation qui nous pousse à exister à travers le regard de l’autre.
Et si, au cœur de la blessure d’injustice, se trouvait en réalité un appel à la reconnaissance de soi ?


Au programme de cet épisode :

  • Comprendre comment le besoin de reconnaissance naît derrière la colère et la blessure.

  • Pourquoi réduire nos émotions à des “blessures” psychologiques nous empêche parfois d’en saisir la profondeur.

  • La puissance du mot juste : comment nommer, c’est déjà faire exister.

  • Le piège d’un “instant présent” mal compris, et pourquoi parler du passé peut être un acte de réparation.

  • Le passage du besoin d’être reconnu à la reconnaissance de ce que nous sommes vraiment — au-delà de l’histoire, au-delà du regard des autres.

  • Une pratique guidée pour te reconnecter à ton témoin intérieur, à travers un simple miroir et une parole d’amour : “Je te reconnais.”


Et si la vraie guérison ne consistait pas à être compris par l’autre,
mais à oser se reconnaître soi-même, dans toute la vérité, la force et la tendresse de ce que nous sommes ?


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  • Speaker #0

    Il y a des moments où on est en colère ou triste ou frustré parce qu'on vit un grand moment d'injustice dans une relation qui n'est pas nourrissante, authentique. Cela m'est arrivé récemment et j'ai découvert derrière l'émotion un mouvement que je n'avais pas encore conscientisé qui est le désir de reconnaissance. Allez, aujourd'hui je te propose d'explorer ce besoin d'exister par le regard de l'autre. Bonjour et bienvenue sur Oser l'âme, le podcast qui te connecte à ton être profond. J'espère par nos partages te réveiller, te révéler pour oser être et oser la vie. Mon nom est Betty Tutris, je suis passionnée par le prendre soin, la spiritualité. Je suis formatrice à l'IFPIA, j'enseigne la psychogénéalogie évolutive, la psychoénergétique intuitive, la médiumnité et plein d'autres choses. Je suis également autrice du livre La Médiomnité Spirituelle. J'espère dans cet épisode te donner des clés qui te permettront d'ouvrir ton cœur pour laisser chanter ton âme. Chaque épisode est une invitation à l'introspection pour exprimer plus librement des parts de ton être. Il y a quelque temps, j'ai vécu une grande injustice. Un événement que j'ai trouvé profondément choquant et brutal avec un proche qui a... complètement nié une part de ma vie, le rôle même que je pouvais jouer dans sa propre vie. Et cette injustice, cette non reconnaissance m'a profondément mis en colère. Pas juste agacée, non vraiment en colère, une colère qui m'a habité pendant des semaines, qui me réveillait la nuit, qui tournait en boucle dans ma tête. Et puis tout d'un coup j'ai compris. Cette colère n'était pas là uniquement à cause de l'événement en lui-même. Elle venait d'un besoin profond de reconnaissance. Je voulais que ce que j'avais vécu soit reconnu. Pas excusé, pas réparé, je ne voulais pas d'analyse, juste reconnu. C'est-à-dire vu, entendu, validé. Et je me suis dit, mais en fait, on passe notre vie à chercher ça, à faire reconnaître qui nous sommes, notre expérience, notre douleur, notre lumière, à faire reconnaître ce qui nous a traversé, ce qu'on a porté, ce qu'on est. En fait, je suis persuadée que quand on ne reconnaît pas, on a l'impression que c'est effacé, comme si ça n'existait pas. Quand je raconte un moment de ma vie, même le plus intime, j'attends inconsciemment que l'autre me dise ou me fasse comprendre. Oui, je te vois. Oui, tu as raison de ressentir ça. Et je veux exister dans son regard. Parce que raconter, c'est tendre une part de soi. Et ce que j'attends, ce n'est pas une solution, c'est une validation. Je veux à travers cet échange avoir la sensation que ce que je partage soit confirmé comme existant. C'est-à-dire que si l'autre ne me fait pas comprendre qu'il reconnaît ce que j'ai vécu, c'est comme s'il niait ou comme si ce que je partageais n'avait pas d'existence. Alors si j'avais suivi la fameuse grille des cinq blessures de Lisbourbeau, que je n'aime pas justement, j'en serais peut-être restée là, à une forme de diagnostic, c'est la blessure d'injustice. Et voilà, j'aurais refermé le dossier. Mais je trouve que c'est une lecture qui réduit et qui enferme, qui plaque une théorie sur une expérience beaucoup plus subtile et plus profonde. Parce que là, il se passait qu'à autre chose. Ce n'était pas juste une blessure, c'était un appel profond de faire exister quelque chose de moi. à ce que l'autre reconnaisse une partie de moi, une part de ma vie, un besoin d'être reconnu dans mon vécu, dans ma réalité. Parce que oui, reconnaître, c'est faire exister. Quand un enfant naît, on lui donne un prénom. Ce n'est pas juste administratif. On le nomme pour le faire exister, parce que ce qui n'est pas nommé n'existe pas. Quand on traverse une épreuve, qu'on la raconte pour la première fois, qu'on met enfin des mots sur une émotion, qu'on a gardé en silence pendant des années, ce qu'on attend, ce n'est pas une réponse, c'est une reconnaissance. Et qu'on nous dise « oui, c'est arrivé » , « oui, c'est important » , « oui, ça compte » . En psychanalyse, on le sait, la parole est un acte. Parler, ce n'est pas juste vider son sac, c'est poser un acte de reconnaissance. Quand quelqu'un t'écoute vraiment, sans jugement, sans précipitation, il te rend à toi-même. En tant que thérapeute, je sais à quel point nommer, c'est essentiel. Je ne peux pas faire semblant. Quand quelqu'un me parle d'un trauma, je dois oser dire les mots. Violence, inceste, abandon, trahison, mais aussi courage, résilience, force, beauté. Ces mots-là, parfois, personne ne les a jamais dits pour toi. Et les entendre, les voir reconnus, c'est comme remettre un morceau de soi à sa place. J'ai participé à des stages où on nous disait « Si tu parles du passé, c'est que tu n'es pas dans le ici et maintenant. Et sous-entendu, ce n'est pas bien. Tu devrais être plus évoluée, plus présente. » Mais parfois, parler du passé, c'est vital. C'est la première fois que la personne ose dire ce qui lui est arrivé. C'est le moment où une émotion enfouie trouve enfin une voie. Ce n'est pas une fuite. C'est une réparation, une reconnaissance. On ne peut pas être dans l'instant présent tant qu'on porte des morceaux de soi qui n'ont jamais été nommés. Mais on le sait aussi, on ne peut pas vivre en dépendance du regard des autres. Ce besoin de reconnaissance devient dangereux quand il devient absolu, quand on ne sait pas qui on est dans le miroir de l'autre. Tant qu'on ne se reconnaît pas soi-même, On dépend du regard extérieur pour exister. On se modèle, on se déforme, on cherche la validation partout. Et au fond, on s'éloigne de soi. La vraie bascule, elle se fait quand tu commences à dire « Ce que je ressens est juste. » « Ce que j'ai vécu est réel. » Même si la personne ne le valide. « Je sais ce que c'est. » Et là, la reconnaissance extérieure devient un cadeau, pas une nécessité. Tu existes sans permission. Tu ne cherches plus à être reconnu pour survivre, tu te reconnais toi-même pour vivre. Et tu sais, quand je pense à tout ça, je pense aussi à ces personnes qui ont écrit depuis des moments de vie tragiques, innommables. Depuis l'horreur, je pense à des gens comme Etty Lessoum, Primo Levi. Ce n'étaient pas des textes pour pleurnicher en fait, c'étaient des actes de reconnaissance. Pas pour eux, mais pour faire exister ce qui risquait de disparaître, pour dire j'ai vu, j'ai vécu, je témoigne de l'horreur. Et je refuse que ce soit effacé, que le monde l'oublie. ou que le monde ne reconnaisse pas cette part de notre histoire. Écrire, c'est créer du sens là où il n'y en avait pas. C'est faire mémoire, créer du lien, offrir une présence. L'élan de l'âme, ce n'est pas de chercher la reconnaissance comme un besoin égotique, c'est de faire exister ce qui est vrai, ce qui est vivant, ce qui est une réalité. C'est de témoigner, de relier, de dire « je suis passé par là et voilà que j'ai compris » . Et à travers cette reconnaissance, ce n'est pas juste moi que je fais exister, c'est la dignité en fait. En résumé, oui, on a besoin d'être reconnu, oui, on cherche à faire exister ce qu'on vit. Mais la reconnaissance la plus profonde, celle qui libère, c'est celle qu'on s'accorde à soi-même. Et l'âme, elle reste toujours là, même quand l'autre nie ta réalité, même quand l'injustice frappe, même quand le silence règne et qu'on t'impose le tabou, le secret. L'âme ne se blesse pas, elle attend qu'on l'écoute et qu'on ose la faire exister. À un moment, quand tu regardes ta colère, ton besoin de reconnaissance, ta blessure de ne pas être vue et que tu arrêtes de la juger, tu ressens autre chose. Tu touches ce point où tu n'es plus seulement la personne blessée. Tu n'es plus ton histoire, ni ta souffrance, ni ta quête de validation. Tu es... Tu es cette présence qui observe tout ça, la conscience qui voit la mécanique humaine avec tendresse. Et c'est là que quelque chose s'ouvre, un espace intérieur vaste, paisible, et tu n'es plus en train de réclamer un regard, tu es le regard. Pour moi, cet endroit-là, c'est l'expérience transpersonnelle. Tu passes du besoin d'être reconnu à la reconnaissance de ce que tu es vraiment, à cette sensation que tu sais profondément qui tu es. Pas ce que tu crois être, pas ce qu'on t'a dit, mais vraiment la sensation de savoir qui tu es. C'est comme si au cœur même de la blessure, tu trouvais une porte vers le soi, ce qui en toi n'a jamais été blessé. Allez, comme d'habitude, je te propose une petite pratique. Le témoin intérieur est le miroir sacré. Pour cela, tu as besoin d'un miroir. Pas pour te juger, juste pour te regarder. Avec curiosité, présence, bienveillance, autocompassion. Ferme les yeux et prends quelques respirations profondes, en face du miroir. Sens ton corps, laisse le mental ralentir. Imagine que tu te tiens dans un lieu sûr, sacré, un lieu merveilleux. Un espace où rien n'est à cacher, où tout peut être accueilli. Puis ouvre les yeux et regarde-toi comme si tu ne t'étais jamais vu. Pose ce regard du témoin, celui qui ne juge pas, qui ne commente pas, qui reconnaît. Regarde-toi comme si tu te regardais, vraiment comme la première fois, comme si tu regardais ton âme. Voilà, quelqu'un qui a vécu, qui a porté, qui a traversé. Et dis à voix haute ou intérieurement, je te reconnais, tu as le droit d'exister, je te vois dans ce que tu as vécu, je suis là pour toi. Et je suis plus que cette histoire. Et reste quelques instants dans le silence, juste là avec toi. Pas dans l'attente d'une révélation, juste dans la reconnaissance pleine et simple de ce que tu es. Et tu peux terminer en posant tes mains sur ton cœur. Et voilà, tu peux dire une dernière fois « Je me reconnais, je sais qui je suis et je reconnais en moi ce qui ne peut pas être blessé » . Cette pratique est importante parce qu'elle désamorce le besoin extérieur en réactivant la reconnaissance intérieure. Elle fait le pont entre le personnel, ce que j'ai vécu, et le transpersonnel, ce que je suis profondément. Voilà, j'espère que cet épisode t'a plu. Si tu penses que ça peut aider quelqu'un, tu peux partager, tu peux commenter, liker. Je réponds à tous les commentaires avec grand plaisir. Si tu veux soutenir le podcast, tu peux t'abonner, tu peux t'inscrire à la newsletter IFPIA. Ose ton âme, ose te voir pleinement, prends soin de toi et je te dis à lundi prochain pour un nouvel épisode.

Description

🎙️ Podcast IFPIA #83 – La reconnaissance derrière la blessure d’injustice
📅 Épisode du 10 novembre 2025


Il y a des blessures qui brûlent longtemps après l’événement.
Des colères qui nous hantent, des injustices qui laissent un goût amer.
Et derrière ces émotions, souvent, se cache un appel plus profond :
le besoin d’être reconnu.

Dans cet épisode vibrant et sincère, nous explorons ce mouvement intérieur, cette quête de validation qui nous pousse à exister à travers le regard de l’autre.
Et si, au cœur de la blessure d’injustice, se trouvait en réalité un appel à la reconnaissance de soi ?


Au programme de cet épisode :

  • Comprendre comment le besoin de reconnaissance naît derrière la colère et la blessure.

  • Pourquoi réduire nos émotions à des “blessures” psychologiques nous empêche parfois d’en saisir la profondeur.

  • La puissance du mot juste : comment nommer, c’est déjà faire exister.

  • Le piège d’un “instant présent” mal compris, et pourquoi parler du passé peut être un acte de réparation.

  • Le passage du besoin d’être reconnu à la reconnaissance de ce que nous sommes vraiment — au-delà de l’histoire, au-delà du regard des autres.

  • Une pratique guidée pour te reconnecter à ton témoin intérieur, à travers un simple miroir et une parole d’amour : “Je te reconnais.”


Et si la vraie guérison ne consistait pas à être compris par l’autre,
mais à oser se reconnaître soi-même, dans toute la vérité, la force et la tendresse de ce que nous sommes ?


Belle écoute 🎧 ! Sens toi libre de me laisser un commentaire et de partager l'épisode 🙏💕


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Transcription

  • Speaker #0

    Il y a des moments où on est en colère ou triste ou frustré parce qu'on vit un grand moment d'injustice dans une relation qui n'est pas nourrissante, authentique. Cela m'est arrivé récemment et j'ai découvert derrière l'émotion un mouvement que je n'avais pas encore conscientisé qui est le désir de reconnaissance. Allez, aujourd'hui je te propose d'explorer ce besoin d'exister par le regard de l'autre. Bonjour et bienvenue sur Oser l'âme, le podcast qui te connecte à ton être profond. J'espère par nos partages te réveiller, te révéler pour oser être et oser la vie. Mon nom est Betty Tutris, je suis passionnée par le prendre soin, la spiritualité. Je suis formatrice à l'IFPIA, j'enseigne la psychogénéalogie évolutive, la psychoénergétique intuitive, la médiumnité et plein d'autres choses. Je suis également autrice du livre La Médiomnité Spirituelle. J'espère dans cet épisode te donner des clés qui te permettront d'ouvrir ton cœur pour laisser chanter ton âme. Chaque épisode est une invitation à l'introspection pour exprimer plus librement des parts de ton être. Il y a quelque temps, j'ai vécu une grande injustice. Un événement que j'ai trouvé profondément choquant et brutal avec un proche qui a... complètement nié une part de ma vie, le rôle même que je pouvais jouer dans sa propre vie. Et cette injustice, cette non reconnaissance m'a profondément mis en colère. Pas juste agacée, non vraiment en colère, une colère qui m'a habité pendant des semaines, qui me réveillait la nuit, qui tournait en boucle dans ma tête. Et puis tout d'un coup j'ai compris. Cette colère n'était pas là uniquement à cause de l'événement en lui-même. Elle venait d'un besoin profond de reconnaissance. Je voulais que ce que j'avais vécu soit reconnu. Pas excusé, pas réparé, je ne voulais pas d'analyse, juste reconnu. C'est-à-dire vu, entendu, validé. Et je me suis dit, mais en fait, on passe notre vie à chercher ça, à faire reconnaître qui nous sommes, notre expérience, notre douleur, notre lumière, à faire reconnaître ce qui nous a traversé, ce qu'on a porté, ce qu'on est. En fait, je suis persuadée que quand on ne reconnaît pas, on a l'impression que c'est effacé, comme si ça n'existait pas. Quand je raconte un moment de ma vie, même le plus intime, j'attends inconsciemment que l'autre me dise ou me fasse comprendre. Oui, je te vois. Oui, tu as raison de ressentir ça. Et je veux exister dans son regard. Parce que raconter, c'est tendre une part de soi. Et ce que j'attends, ce n'est pas une solution, c'est une validation. Je veux à travers cet échange avoir la sensation que ce que je partage soit confirmé comme existant. C'est-à-dire que si l'autre ne me fait pas comprendre qu'il reconnaît ce que j'ai vécu, c'est comme s'il niait ou comme si ce que je partageais n'avait pas d'existence. Alors si j'avais suivi la fameuse grille des cinq blessures de Lisbourbeau, que je n'aime pas justement, j'en serais peut-être restée là, à une forme de diagnostic, c'est la blessure d'injustice. Et voilà, j'aurais refermé le dossier. Mais je trouve que c'est une lecture qui réduit et qui enferme, qui plaque une théorie sur une expérience beaucoup plus subtile et plus profonde. Parce que là, il se passait qu'à autre chose. Ce n'était pas juste une blessure, c'était un appel profond de faire exister quelque chose de moi. à ce que l'autre reconnaisse une partie de moi, une part de ma vie, un besoin d'être reconnu dans mon vécu, dans ma réalité. Parce que oui, reconnaître, c'est faire exister. Quand un enfant naît, on lui donne un prénom. Ce n'est pas juste administratif. On le nomme pour le faire exister, parce que ce qui n'est pas nommé n'existe pas. Quand on traverse une épreuve, qu'on la raconte pour la première fois, qu'on met enfin des mots sur une émotion, qu'on a gardé en silence pendant des années, ce qu'on attend, ce n'est pas une réponse, c'est une reconnaissance. Et qu'on nous dise « oui, c'est arrivé » , « oui, c'est important » , « oui, ça compte » . En psychanalyse, on le sait, la parole est un acte. Parler, ce n'est pas juste vider son sac, c'est poser un acte de reconnaissance. Quand quelqu'un t'écoute vraiment, sans jugement, sans précipitation, il te rend à toi-même. En tant que thérapeute, je sais à quel point nommer, c'est essentiel. Je ne peux pas faire semblant. Quand quelqu'un me parle d'un trauma, je dois oser dire les mots. Violence, inceste, abandon, trahison, mais aussi courage, résilience, force, beauté. Ces mots-là, parfois, personne ne les a jamais dits pour toi. Et les entendre, les voir reconnus, c'est comme remettre un morceau de soi à sa place. J'ai participé à des stages où on nous disait « Si tu parles du passé, c'est que tu n'es pas dans le ici et maintenant. Et sous-entendu, ce n'est pas bien. Tu devrais être plus évoluée, plus présente. » Mais parfois, parler du passé, c'est vital. C'est la première fois que la personne ose dire ce qui lui est arrivé. C'est le moment où une émotion enfouie trouve enfin une voie. Ce n'est pas une fuite. C'est une réparation, une reconnaissance. On ne peut pas être dans l'instant présent tant qu'on porte des morceaux de soi qui n'ont jamais été nommés. Mais on le sait aussi, on ne peut pas vivre en dépendance du regard des autres. Ce besoin de reconnaissance devient dangereux quand il devient absolu, quand on ne sait pas qui on est dans le miroir de l'autre. Tant qu'on ne se reconnaît pas soi-même, On dépend du regard extérieur pour exister. On se modèle, on se déforme, on cherche la validation partout. Et au fond, on s'éloigne de soi. La vraie bascule, elle se fait quand tu commences à dire « Ce que je ressens est juste. » « Ce que j'ai vécu est réel. » Même si la personne ne le valide. « Je sais ce que c'est. » Et là, la reconnaissance extérieure devient un cadeau, pas une nécessité. Tu existes sans permission. Tu ne cherches plus à être reconnu pour survivre, tu te reconnais toi-même pour vivre. Et tu sais, quand je pense à tout ça, je pense aussi à ces personnes qui ont écrit depuis des moments de vie tragiques, innommables. Depuis l'horreur, je pense à des gens comme Etty Lessoum, Primo Levi. Ce n'étaient pas des textes pour pleurnicher en fait, c'étaient des actes de reconnaissance. Pas pour eux, mais pour faire exister ce qui risquait de disparaître, pour dire j'ai vu, j'ai vécu, je témoigne de l'horreur. Et je refuse que ce soit effacé, que le monde l'oublie. ou que le monde ne reconnaisse pas cette part de notre histoire. Écrire, c'est créer du sens là où il n'y en avait pas. C'est faire mémoire, créer du lien, offrir une présence. L'élan de l'âme, ce n'est pas de chercher la reconnaissance comme un besoin égotique, c'est de faire exister ce qui est vrai, ce qui est vivant, ce qui est une réalité. C'est de témoigner, de relier, de dire « je suis passé par là et voilà que j'ai compris » . Et à travers cette reconnaissance, ce n'est pas juste moi que je fais exister, c'est la dignité en fait. En résumé, oui, on a besoin d'être reconnu, oui, on cherche à faire exister ce qu'on vit. Mais la reconnaissance la plus profonde, celle qui libère, c'est celle qu'on s'accorde à soi-même. Et l'âme, elle reste toujours là, même quand l'autre nie ta réalité, même quand l'injustice frappe, même quand le silence règne et qu'on t'impose le tabou, le secret. L'âme ne se blesse pas, elle attend qu'on l'écoute et qu'on ose la faire exister. À un moment, quand tu regardes ta colère, ton besoin de reconnaissance, ta blessure de ne pas être vue et que tu arrêtes de la juger, tu ressens autre chose. Tu touches ce point où tu n'es plus seulement la personne blessée. Tu n'es plus ton histoire, ni ta souffrance, ni ta quête de validation. Tu es... Tu es cette présence qui observe tout ça, la conscience qui voit la mécanique humaine avec tendresse. Et c'est là que quelque chose s'ouvre, un espace intérieur vaste, paisible, et tu n'es plus en train de réclamer un regard, tu es le regard. Pour moi, cet endroit-là, c'est l'expérience transpersonnelle. Tu passes du besoin d'être reconnu à la reconnaissance de ce que tu es vraiment, à cette sensation que tu sais profondément qui tu es. Pas ce que tu crois être, pas ce qu'on t'a dit, mais vraiment la sensation de savoir qui tu es. C'est comme si au cœur même de la blessure, tu trouvais une porte vers le soi, ce qui en toi n'a jamais été blessé. Allez, comme d'habitude, je te propose une petite pratique. Le témoin intérieur est le miroir sacré. Pour cela, tu as besoin d'un miroir. Pas pour te juger, juste pour te regarder. Avec curiosité, présence, bienveillance, autocompassion. Ferme les yeux et prends quelques respirations profondes, en face du miroir. Sens ton corps, laisse le mental ralentir. Imagine que tu te tiens dans un lieu sûr, sacré, un lieu merveilleux. Un espace où rien n'est à cacher, où tout peut être accueilli. Puis ouvre les yeux et regarde-toi comme si tu ne t'étais jamais vu. Pose ce regard du témoin, celui qui ne juge pas, qui ne commente pas, qui reconnaît. Regarde-toi comme si tu te regardais, vraiment comme la première fois, comme si tu regardais ton âme. Voilà, quelqu'un qui a vécu, qui a porté, qui a traversé. Et dis à voix haute ou intérieurement, je te reconnais, tu as le droit d'exister, je te vois dans ce que tu as vécu, je suis là pour toi. Et je suis plus que cette histoire. Et reste quelques instants dans le silence, juste là avec toi. Pas dans l'attente d'une révélation, juste dans la reconnaissance pleine et simple de ce que tu es. Et tu peux terminer en posant tes mains sur ton cœur. Et voilà, tu peux dire une dernière fois « Je me reconnais, je sais qui je suis et je reconnais en moi ce qui ne peut pas être blessé » . Cette pratique est importante parce qu'elle désamorce le besoin extérieur en réactivant la reconnaissance intérieure. Elle fait le pont entre le personnel, ce que j'ai vécu, et le transpersonnel, ce que je suis profondément. Voilà, j'espère que cet épisode t'a plu. Si tu penses que ça peut aider quelqu'un, tu peux partager, tu peux commenter, liker. Je réponds à tous les commentaires avec grand plaisir. Si tu veux soutenir le podcast, tu peux t'abonner, tu peux t'inscrire à la newsletter IFPIA. Ose ton âme, ose te voir pleinement, prends soin de toi et je te dis à lundi prochain pour un nouvel épisode.

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