- Tiphaine Gualda
Bienvenue dans le podcast Oser l'aventure d'être soi. Je m'appelle Tiphaine Gualda Gualda, passionnée par l'entrepreneuriat, le voyage, mais aussi par l'humain et son potentiel infini d'exploration et de transformation. J'ai commencé jeune, ma quête de sens et mon engagement dans des projets à impact positif m'a amené dès mon adolescence à parcourir le monde.
- Gaëlle Piton
Aujourd'hui,
- Tiphaine Gualda
je crée chaque jour la vie et le métier qui m'inspirent profondément et qui contribuent positivement au monde, et j'accompagne d'autres personnes à le faire. Je suis convaincue que la plus grande des aventures est celle qui nous invite à plonger au cœur de ce que nous sommes et de ce qui nous anime véritablement. À travers ce podcast, j'invite chacun à explorer avec moi ce qui le rend vivant, vibrant et à dépasser ses peurs pour oser pleinement la grande aventure d'être soi. Alors, on y va ? Embarquement immédiat pour un voyage transformateur au cœur de soi. Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode en duo. Aujourd'hui, je me réjouis d'accueillir Gaëlle Piton, qui est une femme multifacette, pour une conversation autour de danser sa vie et d'oser faire un pas de côté pour vivre la vie qui nous ressemble profondément. Bonjour Gaëlle et merci d'avoir accepté mon invitation.
- Gaëlle Piton
Bonjour Tiffaine et puis merci pour ton invitation surtout.
- Tiphaine Gualda
Alors Gaëlle, toi et moi, on s'est rencontrés le mois dernier autour d'un café virtuel d'entrepreneurs et j'ai tout de suite accroché avec ton grand sourire et ton énergie. Et dans la foulée, je suis allée écouter ton TED, donc ta conférence TEDx qui s'intitule Danser sa vie Et je me suis dit que ce serait formidable de pouvoir te recevoir dans le podcast pour pouvoir partager ton histoire et inspirer les personnes qui nous écoutent. Est-ce que Gaëlle, pour commencer, tu veux bien te présenter ? nous présenter un petit peu comment est-ce que tu contribues au monde de façon multifacette, multicasquette, pour les personnes qui te découvrent aujourd'hui.
- Gaëlle Piton
C'est toujours cette question de la présentation, elle est toujours épineuse, je ne sais jamais par quoi je vais commencer. Écoute, alors aujourd'hui ça donnerait, je suis Gaëlle Piton, j'ai 42 ans, je suis sophrologue, coach et instructrice en méditation de pleine présence, donc je reçois des personnes en individuel et je donne des ateliers collectifs également. Je suis autrice de 5 ouvrages, bientôt 6, 6 mais il sort que en septembre prochain, et je suis conférencière et journaliste, voilà. En gros et surtout, ma passion, ma première passion, c'est la danse, d'où danser sa vie.
- Tiphaine Gualda
Merci pour ces casquettes, on a envie d'en savoir plus aussi, et d'aller creuser avec toi toute cette multitude de facettes que tu nous partages, mais j'ai envie qu'on commence par plonger justement dans le thème de la danse, parce que Gaëlle, toi t'as été passionnée par la danse depuis toute petite. Tu dis dans ton thème, tu te le fais dans ce que tu vis, que tu manges et danses, tout était, la nuit était une danse pour toi, et à l'âge de 15 ans, j'imagine à peu près en classe de 3ème, quand la conseillère d'orientation t'a demandé ce que tu voulais faire dans la vie, Tout naturellement, tu as répondu que tu voulais être danseuse. Qu'est-ce qui s'est passé pour toi à ce moment-là ?
- Gaëlle Piton
Alors il y a eu pas mal d'étapes, c'est vrai qu'il y a dans le thédique, je raconte un peu ces étapes fatidiques de la passion contrariée, puisqu'en fait mon parcours est celui d'une personne, comme plein d'autres en fait. Je me suis rendu compte que plus j'ouvrais ce parcours personnel, plus ça résonnait aussi. Alors parfois c'est pas la danse, parfois on a voulu faire des mathématiques et on nous a dit t'es pas math, t'es littéraire, enfin voilà, on pense qu'on est nombreux à connaître ça. Moi c'était la danse et effectivement, tout naturellement au moment de sacro-saint de l'orientation, quand tu dis ça, mais que tu es bon élève à l'école, il y a un truc qui coince. Il y avait un truc qui coincait déjà avec ma famille. Alors je jette la pierre à personne, la carrière de danseuse, alors c'était plus exactement prof de danse, en fait je raccourcis dans le TEDx parce que je voulais enseigner, transmettre, il y avait vraiment cette idée, donc qui est toujours à l'œuvre maintenant, mais c'était une évidence, et en fait le problème c'est que mes parents n'étaient pas trop d'accord, la conseillère d'orientation n'y connaissait rien du tout, et puis en plus en voyant mon dossier scolaire disait il vaut mieux qu'elle fasse des études, ou alors... Elle m'avait dit carrément de faire une filière technique en tant que fleuriste. Enfin, tu vois, une écoute qui n'était pas du tout présente, quoi, par ignorance, sans doute. Mais j'ai fermé la porte d'un rêve et ça a été extrêmement douloureux. Voilà, je n'ai pas non plus hésité parce que je pense que je n'avais pas les arguments pour et puis que ce n'était pas mon chemin, tout simplement. Mais ça, je l'ai compris bien plus tard. Donc, c'est une grosse déception, c'est un déchirement. C'est vraiment un... Ouais, fermer la porte d'un rêve.
- Tiphaine Gualda
Selon toi, justement, en quoi est-ce que le fait de venir mettre une étiquette, tu vois, sur un rêve, que ce soit sur un enfant, sur un adulte, de lui dire soit qu'il n'a pas les compétences, soit que ce n'est pas fait pour lui, soit qu'il n'en a pas le physique, comme tu le partages aussi dans ton TED, en quoi est-ce que ça, ça nous pousse finalement à nous conformer exactement à l'étiquette qu'on nous donne ?
- Gaëlle Piton
Oui, c'est ce qu'on appelle les croyances limitantes, alors qu'ils sont engrammés avec la culture, l'éducation, elles sont nombreuses, et puis on se conforme, parce qu'un enfant, en fait, le désir qu'il a, un enfant et un adolescent, je pense que ça, même s'il y a une petite crise à cet endroit-là, il faut que moi, je n'ai pas fait de crise d'adolescence, mais ça, c'est un autre sujet, il se conforme aux souhaits des parents pour être aimé. Donc, c'est compliqué d'avoir le discernement, tout de suite, en tout cas. Donc, on fait finalement ancienne cette croyance qui, à la base, n'est pas la nôtre. Alors, dans mon cas, la difficulté, c'est que j'ai engrammé et ce que j'ai retenu de ce qu'on m'a dit par opposition à ce choix de danseuse, c'était tu n'as pas le corps d'une danseuse. Donc t'imagines bien qu'à l'adolescence, etc., vraiment, en termes de confiance en soi, j'étais vraiment down, down, down. C'est toujours un vrai sujet, le rapport à mon propre corps, mais c'est aussi tout mon chemin de réconciliation et le chemin que je propose à d'autres, parce que voilà, ce sur quoi j'ai avancé, je peux maintenant le proposer à d'autres, mais j'ai toujours du chemin et j'en aurais, je crois, jusqu'à la fin de ma vie. Mais ça a été vraiment un désamour de mon propre corps, donc je pense qu'on se conforme parce qu'on n'a pas d'autre modèle aussi, que c'est compliqué d'aller contre des croyances limitantes, ça demande un pas de côté. et ça demande de faire d'autres expériences et ça c'est ce qui m'attend bien plus tard sur mon parcours, mon chemin, d'expérimenter autre chose que je n'ai pas le corps d'une danseuse, une autre perspective. Mais sans ça, je pense qu'on peut garder ses craintes limitantes très longtemps, voire toute sa vie. C'est ça qui est triste.
- Tiphaine Gualda
Est-ce qu'il y a justement des outils, des rencontres qui ont été vraiment clés sur ton chemin pour pouvoir te libérer de cette croyance que finalement tu n'étais pas faite pour être danseuse ?
- Gaëlle Piton
Il y en a eu des tas en fait. Avec le recul maintenant, je vois sur mon chemin qui a été semé comme si l'univers me disait Mais regarde ! Mais bon, là encore, ici et maintenant, je ne l'ai pas compris. Il y a eu une rencontre dont je parle dans TEDx qui a vraiment créé un électrochoc. Genre vraiment quelque chose qui m'a retourné la tête. Je suis allée aux Philippines, j'ai réalisé un film sur la danse aux Philippines, j'ai une grande histoire avec ce pays. Et à un moment donné, on m'a transmis une danse, une danse qui est la danse traditionnelle, qui s'appelle le tinicling. C'est Artie, mon professeur de danse, qui m'a transmis ça à un moment complètement hors du temps, comme ça, vraiment de magie. Et lui, son retour, ça a été Gail, you're a great... Dancer, tu es une très bonne danseuse. Et vraiment là, il s'est passé un truc parce que je me suis dit, mais comment il est possible qu'à l'autre bout du monde, sa perspective, sa perception à lui, soit aux antipodes de celle que l'on a de moi en France et que moi-même, j'ai de moi-même. Et là, ça a été, je pense, le début de la déconstruction. Et ensuite, des rencontres, ça a été la rencontre avec la sophrologie, puisque la sophrologie, c'est renouer avec son propre corps, renouer avec ses possibles. Et là, j'ai vu que mes possibles étaient bien plus grands que ce que je m'autorisais. Donc voilà, mais il y a eu un peu un effet électrochoc avec la rencontre. En plus, symboliquement à l'autre bout du monde, dans une autre culture, enfin tu connais ça par cœur. Voilà, c'est le début de la déconstruction, et cette déconstruction qui allait durer et qui continue à durer ici et maintenant encore.
- Tiphaine Gualda
J'adore la façon dont tu le partages avec cette idée aussi, peut-être le fait que ce soit au bout du monde, tu vois, il y a un côté presque universel en fait, où tu es ramené à ton essence profonde, au-delà de toutes les cases, de tous les codes, de toutes les croyances aussi qui sont propres à la culture qu'on a en Occident, et c'est peut-être ça aussi qui crée cet électrochoc.
- Gaëlle Piton
Oui, il y a ça. Et puis alors, moi, je faisais un documentaire sur la danse. Donc, c'est notre langage universel quand même. C'est-à-dire, nous avons un corps, un corps en mouvement. Donc, ça va au-delà des mots. C'est-à-dire qu'à l'autre bout, et en Afrique, on danse beaucoup aussi. Donc, à l'autre bout du monde, il y a une autre communication qui peut se produire. Et j'étais vraiment là-dedans, en fait. Donc, quelque part, c'est ce qui se manifestait qui comptait à ce moment-là. Et ce que visiblement j'ai manifesté, ou qu'en tout cas, on m'a renvoyé, c'était que je dansais. Et que ça, c'était tellement viscéral, tellement moi. Et vraiment... Ça ne me quitte jamais, c'est-à-dire que je continue, je pourrais encore dire actuellement, je mange dans, je vibre dans, c'est simplement que je me suis interdit pendant de nombreuses années, mais c'est là, et quand c'est là et que ça se manifeste, il y a quelque chose qui est irréfutable, qui est de l'ordre de l'évidence. Et à l'étranger, je pense qu'il y avait aussi, j'étais vierge de tout ce que les gens connaissaient de moi, donc il n'y avait pas cette idée de qu'est-ce que tu fais, qui tu es, des peaux de l'ego comme ça, qui peuvent aussi nous mettre dans des cases et nous limiter. Donc ce qui comptait, c'était ce qui était là. ici et maintenant. Et ça, c'est magique, en fait.
- Tiphaine Gualda
Alors, il y a quelque chose, Gaëlle, que je trouve fascinant dans ton parcours, c'est que justement, on t'a un peu dit à l'époque que tu n'étais pas forcément faite pour être danseuse. Et toi pourtant, même si tu t'es un petit peu éloignée de ce rêve, tu es vraiment restée très connectée à la danse finalement tout au long de ton parcours professionnel puisque tu as fait un mémoire sur la danse. et la littérature. Ensuite, tu as inclus la danse dans les musées, tu as mêlé la danse et le journalisme, tu as réalisé un documentaire sur la danse aux Philippines qui était à l'instant en train de nous en parler et tu as même utilisé la sophrologie pour pouvoir accompagner des danseurs et je trouve que c'est vraiment très inspirant pour au moins... Je crois raison déjà la première, ça montre que finalement quand on ferme la porte, on peut toujours passer par la fenêtre. Je trouve que ça montre aussi que quand il y a un thème qui nous passionne, en fait il y a toujours la possibilité de faire des liens. et de le décliner de différentes façons, avec différentes textures, différentes saveurs. Et puis, je trouve que ce qui est très inspirant aussi, c'est que tu t'es vraiment autorisé à avoir toutes ces casquettes différentes dans ton activité, même s'il y a toujours ce fil rouge quelque part qui est la danse. Et dans ton livre, qui s'intitule Et si on faisait un pas de côté tu parles justement à la fois de cette chance et de cette difficulté d'être une personne qui est multi-casquette, qui est multi-facette. Tu dis qu'à la fois, toutes ces identités te nourrissent et se nourrissent l'une et l'autre. d'autres, mais qu'en même temps c'est complexe parce que de l'extérieur finalement on a du mal à te définir, on a du mal quelque part à mettre la fameuse étiquette qui nous permet de mieux comprendre ce que propose la personne. Et je pense que parmi les personnes qui nous écoutent, il doit y avoir beaucoup de personnes qui se reconnaissent dans ce profil un petit peu multipotentiel. Selon toi, en quoi est-ce que c'est ? A la fois ça peut être un fardeau, mais comment est-ce qu'on fait pour le transformer en cadeau, ce côté multifacette ?
- Gaëlle Piton
il y a énormément de choses dans ce que tu viens de dire qui me touchent, qui me parlent et donc j'aimerais qu'on s'attarde juste un petit peu sur certaines parce que c'est tout... Tout est juste et tout vibre vraiment. Oui, tu as raison, quand une porte se ferme. Moi, j'aime bien dire, si je ne peux pas passer par la porte, je vais passer par la fenêtre. Donc, tu vois, ça résonne beaucoup. Et je crois qu'effectivement, ça a été des opportunités de renforcer peut-être cette passion, de la vibrer d'autant plus. Alors, il y a aussi quelque chose, au moment où je renoue dans mes études, tu le dis, je fais des sujets sur la danse, c'est-à-dire qu'en fait, je fais un parcours de tête bien pleine, c'est-à-dire je fais hippocampe, je vais à la sorbonne, et puis à un moment donné, mon corps, ça va... pas quoi je ne suis pas heureuse c'est là que je commence un peu à renouer à me dire bah ce sera littérature mais on va mettre un peu de danse là dessus donc déjà ça c'était très compliqué de trouver quelqu'un qui suivent ce travail là parce que c'est spécial quand même c'est spécifique en tout cas la danse dans la littérature et puis à un moment donné j'arrête tout quand même parce que je ne suis pas heureuse et que moi je veux être avec les danseurs donc ce qui me demande de contractualiser un contrat hyper mal payé parce que je veux bosser avec les compagnies donc tu as raison le fil rouge et je Je crois vraiment qu'on en a toujours un. Et je dirais même plus, j'ai l'impression qu'il se situe souvent dans nos rêves d'enfants. Donc tu vois, les personnes qui écoutent ton podcast, je les invite vraiment à se demander, vous vouliez faire quoi quand vous étiez gamin ? Peut-être que la danse, évidemment, elle ne sera pas dans ce jeu de vie actuellement, pas de mon métier de danse, et je pense que c'est très bien comme ça d'ailleurs. Mais dans la danse, il y avait déjà tout ça. Mais parfois, ça peut être, je voulais être aventurier. Eh bien, allez chercher ce goût de l'aventure, décliner au maximum tout ce qui est possible, parce que ça va donner des informations extrêmement précieuses. L'enfance, c'est aussi le moment où on est... pas encore dans les idées reçues, conditionnements, etc. C'est pur, c'est là, c'est une vivance, comme on dit en sophrologie, c'est un phénomène. Donc elle est vraiment connectée à ça. Et puis alors le multicasket, oui, qui est à la fois... Alors maintenant, je ne dis plus mon fardeau, parce que vraiment, je me suis rendue compte que quand on m'appelle pour une conférence ou pour une intervention, on veut surtout que je fasse du Gaël Piton. Et ça, c'est ma grande victoire, parce qu'à un moment donné, c'était un peu suspect. Alors elle fait quoi ? Elle est sophrologue, elle est journaliste. Moi, je n'avais aucun souci avec cette identification de tout le même cœur. Et c'est important de savoir aussi, ce ne sont que des emanations. Quand je suis avec toi, quand je suis en consulte, quand je suis en conférence, pour moi, c'est inspirer les gens, les remettre dans leur mouvement de vie. C'est ça, danser sa vie. C'est bien au-delà de simplement danser. La forme spectaculaire de la danse, en fait, je m'en fous pas mal. C'est simplement le mouvement de remettre de la fluidité là-dedans. Mais par contre, effectivement, nous sommes dans une société qui aime bien mettre dans des cases. Mais ça, ce n'est pas mon problème. Je me suis rendue compte aussi, c'est dans les accompagnements que je peux faire aussi en ce moment, que ce que je manifestais... ce pourquoi je vraie, c'est ça qui pouvait devenir aussi un exemple. Pas par le fait qu'il faut faire comme Gaëlle, pas du tout, mais c'est si moi je l'ai fait, les gars, vous pouvez le faire aussi. En fait, je n'ai rien de particulier. Donc, j'ai compris avec le TEDx, je crois vraiment, le pouvoir que ça pouvait avoir d'inspiration, que de rester bien alignée avec qui j'étais profondément. Donc, c'est un vrai travail, observer ses recours. point aussi, savoir qui l'on est profondément, ce qui nous fait vibrer, ce qui nous met en joie, et ça, ça se transmet en fait. Donc si je peux inspirer modestement des personnes à dire allez go, la vie passe vite, c'est maintenant, on a toujours le choix, il y a toujours des choses qui dépendent de nous. Bah écoute, ça vaut le coup de faire tout ce travail pour rester bien alignée avec qui je suis. Et qui je suis n'est pas uniforme, comme la plupart d'entre nous d'ailleurs, enfin même tout le monde. C'est multiple, parce que je m'éclate aussi à faire dialoguer toutes ces postures. Elles se servent, la sophrologue sert, la journaliste pour mettre à l'aise les invités, la danseuse sert la conférencière, la maman sert aussi d'autres postures, la conjointe, enfin je suis d'une femme avant tout multiple et j'aime faire dialoguer toutes ces parts de moi. Donc il n'y a aucune raison. que je me taise ou que j'efface une de ces postures, ce serait délétère pour moi et puis pour les gens que je peux aider autour en fait. Donc c'est plus un fardeau et je crois que j'ai bien fait parce que maintenant c'est plus une question. Et d'ailleurs c'est rigolo parce qu'en fonction de comment j'évolue, tu vois là les gens me disent beaucoup on va vous faire intervenir pour votre parcours de danseuse. ça pour moi tu vois c'est un sacré truc les gens ne se rendent pas compte et quand je parle de danser sa vie parce que là je vais plus loin en fait là en ce moment c'est une vraie sortie de cadre encore une fois je suis en train d'écrire danser sa vie de monter danser sa vie en tant que méthode vraiment de mouvement les gens disent bah évidemment Gaëlle bah évidemment quoi c'était pas si évident il y a dix ans tu vois donc c'est magique et non ne taisez pas tous vos potentiels c'est tellement dommage et je crois qu'on en a tous bien plus qu'on pense.
- Tiphaine Gualda
C'est très inspirant parce que ça montre aussi vraiment que quand on s'autorise à aller récupérer toutes ces parts de soi pour les incarner pleinement, pour les faire vibrer pleinement, moi j'aime bien dire les faire coexister et les faire danser ensemble, tu vois, donc c'est vraiment pleinement ça, et c'est là où en fait, quelque part, tout s'allume, tout s'aligne, et aujourd'hui t'es... connue pour ça. Donc c'est quand même extraordinaire de la jeune fille, la jeune adolescente à qui on a dit Waouh, tu ne pourras pas être danseuse Finalement, aujourd'hui, on vient de chercher et nous, on a un épisode qui s'appelle Danser sa vie t'as un ouvrage, t'as une méthode. Et donc c'est vraiment quelque chose que, en fait, presque que t'as revendiqué dans ta vie et je trouve que c'est vraiment beau. Je trouve aussi que parfois, pour les personnes qui sont un peu éloignées de cette sensation d'alignement, souvent ce qui a tendance à être délicat, c'est qu'on intellectualise beaucoup. C'est aussi quelque part le propre de notre société et occidentale, on est beaucoup dans notre tête et parfois c'est difficile de contacter vraiment cette essence, cet alignement, ces sensations présentes à l'intérieur de nous. Et tu as écrit un autre ouvrage Gaëlle qui s'appelle J'arrête de trop cogiter, qui a été dirigé par la collection d'Anne Gékier et dans lequel tu partages justement Plein d'outils, plein de pratiques, il y a tout un parcours, étape par étape, en 21 jours, pour justement pouvoir transformer ces pensées parasites. Et moi, il y a quelque chose que j'aime bien dire, c'est que quand on a tendance à partir trop dans sa tête, il y a quelque chose pour moi qui est une évidence, c'est de se dire, ok, comment est-ce que je sors de la tête ? Eh bien, je reviens. dans le corps. Et c'est ce que toi, tu transmets beaucoup avec des outils psychocorporels comme la danse, comme la sophrologie. Est-ce qu'il y aurait peut-être une pratique que tu aurais envie de partager pour les personnes qui nous écoutent et qui ont tendance à être trop parasitées justement par ce mental et qui pourraient les aider à les apaiser et à revenir dans quelque chose de plus serein et dans le corps, vraiment ?
- Gaëlle Piton
Oui, là encore, c'est très riche. C'est ce que tu dis, merci de... Vraiment, ça me touche beaucoup et ça vibre fort. C'est-à-dire, je suis quand même quelqu'un du concret. Ça, c'est important. C'est-à-dire que, bien sûr, il y a ce chemin et il y a deux choses que j'ai envie de dire. Un, c'est les petits pas qui comptent et l'idée, c'est de se mettre concrètement quand même en action. Nous sommes des êtres de matière, donc l'idée, c'est de faire descendre ça dans la matière et descendre ça dans notre corps. Et peut-être, on parlera aussi des difficultés parce que je ne veux pas donner non plus l'image d'un parcours très lisse dont on ne verrait que la... passe, tu vois, positif des choses, avec les succès, etc., ça demande de traverser ses ombres. Je pense que rayonner demande de traverser ses ombres, donc c'est un vrai travail. C'est pas toujours facile. Et parallèlement à ça, il y a quand même cette idée que le concret peut se déclencher très facilement. On peut pas être 100% dans sa tête et 100% dans son corps. Attention, on a besoin de notre mental. C'est pour ça que le livre s'appelle J'arrête de trop cogiter, parce que l'idée pour moi, c'est de remettre une certaine harmonie entre les deux. L'idée, ce n'est pas d'arrêter de penser, de toute façon, ce n'est pas possible, mais c'est de le mettre au service, justement, des choses. Et pas l'inverse, de ne pas forcément faire un espèce d'entonnoir qui se réduirait trop vite parce que notre mental a décidé qu'il fallait toujours passer par les mêmes routes. Il est assez binaire, le mental, il faut passer par les mêmes routes, il faut que ce soit simple, etc. L'expérience a beaucoup plus à nous offrir. Notre attention ne peut pas être à deux endroits différents, non plus. Donc, on a toujours le choix de notre perception. Un petit exercice que moi je donnerais comme ça, c'est simplement d'observer votre respiration. Alors, ça paraît très bête, ni comme ça, très simple, trop simple, mais tout ce qui est simple est souvent très puissant. La respiration pourrait passer des années à l'étudier, tellement elle contient tout. Quand on porte son attention, par exemple, ça pourrait être d'arrêter un petit peu ce qu'on est en train de dire, de faire, et d'être juste dans l'être, quoique on est aussi dans une forme d'être dans le podcast, et d'observer le rythme de notre respiration. l'endroit où ça respire dans notre corps. Et déjà, le fait de voir que ça respire, c'est déjà du mouvement. Ça veut dire déjà que ça vit, que c'est vivant. Et quand la vie nous met à mal, quand c'est très dur, par exemple, déjà respirer souffle après souffle, c'est quelque chose qui peut nous donner beaucoup d'ouverture, beaucoup de solutions, et de sentir que c'est ininterrompu. Et surtout que ça varie, la respiration, elle change. tantôt elle est plutôt ambre, tantôt elle est plutôt courte et la vie elle est aussi comme ça faite de choses qui vont comme des vagues des moments où il y a des moments chouettes et des moments où c'est plus dur et c'est ça en fait le souffle de la vie c'est l'impermanence, dans la respiration il y a déjà tout ça, juste s'arrêter et sentir ce qui est là en nous, ce qui vit en nous donne beaucoup de densité à notre expérience il se passe des tas de choses donc ça pourrait être déjà un premier exercice qui est très puissant, qui contient plein d'enseignements
- Tiphaine Gualda
Merci pour ton partage Gaëlle. Ce que je trouve fabuleux, c'est que ces enseignements, tu as vraiment à cœur de pouvoir les partager avec le plus grand nombre et les partager aussi avec des personnes qui sont peut-être plus éloignées de ce genre de pratiques. Il y a quelque chose qui m'a beaucoup touchée dans ton parcours professionnel, c'est lorsque tu partages le fait que tu as installé ton cabinet de sophrologie en Seine-Saint-Denis dans le 93 et tu as dû faire face à des réflexions. de type la sophrologie, la méditation, la respiration, en fait, par exemple, ce que tu viens d'expliquer là, juste à l'instant, en fait, ce n'est pas fait pour les gens d'ici. Et moi, ça me parle beaucoup et ça me touche parce que j'entends souvent que le coaching, par exemple, c'est réservé à une certaine élite. Et pour autant, je vois très bien lorsque je suis au Sénégal et que je coache des entrepreneurs sénégalais, je vois très bien à quel point ça fonctionne absolument sur tout le monde et que même si on part d'un bagage... culturelle et d'un bagage de croyances qui est différent, au fond, nos peurs et nos aspirations, elles sont absolument universelles. Et ça, je trouve que c'est à chaque fois extraordinaire de le voir, de le conscientiser, de le ressentir aussi profondément. Est-ce que tu veux bien nous partager comment est-ce que toi, t'as réussi à tordre le cou à ces préjugés-là et qu'est-ce que t'as réussi justement à mettre en place avec les habitants de Seine-Saint-Denis ? Alors,
- Gaëlle Piton
je ne sais pas si j'ai réussi à tordre le cou à tous les préjugés, ce serait génial, mais malheureusement, c'est pas que de mon ressort, mais en tout cas... Il est vrai que cette expérience-là a été une manifestation, c'est-à-dire que ce qui permet en tout cas de mener à mal les préjugés, c'est de montrer qu'on peut faire une autre expérience. Parce que sinon, si je m'étais arrêtée à ce qu'on disait, alors je demande une certaine persévérance, beaucoup d'énergie quand même, c'est-à-dire que ce n'est pas pour les gens d'ici. Ça, je ne peux pas l'entendre. Je ne peux pas l'entendre parce que c'est un non-sens. Déjà en termes de sophrologie, juste, si on se remet un petit peu dans l'histoire de la sophrologie, le professeur Kei Sedo, qui est un neuropsychiatre, qui a en fait développé... la sophrologie dans les bidonvilles de Bogotá. Donc, si l'on pense qu'elle est cantonnée à une élite, c'est qu'on ne sait pas de quoi on parle. Tout simplement, même intellectuellement, c'est un non-sens. Donc, moi, je suis très en colère avec ça, parce que je me dis, il est de notre responsabilité, à nous, sophrologues, de quand même bien savoir de quoi on parle. Le minimum, c'est peut-être d'aller s'intéresser au parcours du fondateur. C'est juste ça, il y a des ressources pour ça. Donc, je me disais, là, il y a un non-sens. Bon, évidemment, il y avait aussi beaucoup de médecins qui ne voulaient pas en entendre parler, on ne me saluait même pas. quand j'étais dans les réunions, voilà, donc il faut accueillir tout ça, et en même temps, je me disais, on va faire l'expérience, et on va voir, parce que si c'est pas pour les gens d'ici, je vais me planter, et puis on verra bien, en fait, pas du tout, je savais que c'était complètement faux, parce que la sophrologie est basée sur la respiration, sur les sensations du corps, sur la visualisation, on a tous ces possibilités, et on dit aussi que la qualité première des sophrologues, c'est l'adaptabilité. et la qualité première aussi de la sophrologie. Donc en fait, quelqu'un qui n'arrive pas à transmettre la sophrologie ou adapter son message, c'est qu'il n'est pas bon sophrologue, tout simplement. Par contre, ce type d'expérience, évidemment, moi je fais gratitude infinie parce que ça m'a donné, la praticienne que je suis, elle me dit, je suis tout terrain, tu vois, je n'ai plus peur d'aucun groupe parce que quand tu as fait les collèges de Réplus à Seine-Saint-Denis, je pense que tu vois, ça a montré que c'était possible. Après, le problème de ces croyances, c'est que si on s'arrête à ça, on ne propose jamais quelque chose de nouveau, puisqu'on dit bah non, c'est pas pour les gens d'ici Et les gens d'ici, donc les gens de Seine-Saint-Denis, parfois entretiennent eux-mêmes leurs croyances. Bah moi je suis du 9-3, c'est pas pour moi ! C'est les deux, hein ! Donc moi je me suis dit, ça m'a donné cette scène de colère, de dire si c'est impossible, tu vas voir, je vais le faire. Et en fait ça a été magique, parce que l'idée c'était de déclencher des expériences, et si tu déclenches des autres expériences que tu rends capables, parce que du coup la sophrologie c'est vraiment la pédagogie de l'existence, nous sommes des passeurs en tant que sophrologues, on apprend aux gens des outils, c'est là que la pédagogue elle est vraiment présente. Donc pour les rendre autonomes, il n'y a pas de contre-indication du tout. Après que la littérature sur la sophrologie actuellement contribue à diffuser cette image que c'est pour les bobos, parce que quand tu ouvres des bouquins de sophrologie, tu vois une blanche de 25 ans, bien gaulée, enfin, tu vois, on est là-dedans. C'est pour ça que dans les ouvrages que j'ai pu faire sur la sophrologie, j'ai vraiment travaillé à des illustrations qui mettent en scène tout un tas de gens. parce que moi, mon chemin, il a été comme ça. Mes passions s'étaient très métissées. Il y avait des gens de tous les âges, des petits, des vieux, des... Et tout ça danse ensemble sans aucun problème. Après, ce qu'il faut, c'est déclencher l'expérience. Je pense que la clé, ça a été ça. Dans les collèges, par exemple, ça a été de créer une séance entre guillemets obligatoire à laquelle les jeunes devaient assister, au moins pour savoir de quoi on parle. Que tu dises oui, que tu dises non. Mais à quoi tu dis oui ou à quoi tu dis non ? Le oui ou non en conscience. C'est le truc quand même qui me semble plus honnête. Et il se trouve que là, quand ils essayaient, il y a des choses qui se passaient. Pas pour tout le monde, mais moi, je n'avais pas d'idée de convertir. Je ne suis pas prosélite, ce n'est pas mon travail, ça. Et ce n'est même pas le sens de la sophrologie. Mais de proposer une autre expérience, et là, si l'expérience parlait, alors oui, il se trouve qu'ils s'engageaient dans les ateliers. Et c'est ça qui a fait le succès de cette... Mais au départ, les profs, ils ne voulaient pas, par exemple. Il y avait vraiment beaucoup de réticences, donc il m'a fallu sept ans. Donc j'ai mis à rude épreuve ma patience, qui n'est absolument pas ma qualité première, parce qu'il a fallu 7 ans pour faire travailler tout le monde ensemble. Mais ça vaut le coup parce que ça se fait. Et maintenant ça peut descendre dans les autres académies. C'était mon envie aussi, j'avais un peu la vision du départ. Il a fallu juste que je réajuste la variable temps. parce que je me disais comment ça met autant de temps à bouger il y avait quelque chose de l'impatience parce que je sentais que le monde tourne aussi avec beaucoup de violence qu'il y a moyen de faire autre chose mais j'ai dû respecter le tempo parce que c'était avec les gens que je travaillais et en fait mon cabinet était plein j'avais aucun, j'ai jamais fait de tarifs parce que c'est des gens de Saint-Denis, je me suis toujours refusée à faire cette espèce d'assistanat moi je mets le mot, ça m'appartient j'assume parce que je me suis dit c'est pas parce que je suis en Seine-Saint-Denis que je vais faire un travail de moins bonne qualité presque bien au contraire, j'avais une exigence vraiment de mon travail et ça a été ma magique parce que ça a été très dur par moments, parce que c'est jamais sympa de ne pas se faire saluer à des réunions ou qu'on te dise que ton projet ne va pas marcher, mais ça a renforcé ma pratique durablement et je le re-dois énormément, vraiment.
- Tiphaine Gualda
J'adore ce que tu partages et même ce que tu viens de dire sur la notion du tarif, parce que ça montre vraiment que le regard que tu portes sur les personnes, c'est un regard où tu les vois puissants, tu les vois capables de s'engager, tu les vois souverains en fait. C'est exactement la même démarche que tu as eue avec les jeunes, de dire venez essayer et ensuite, en conscience, vous allez choisir. Oui, ça m'intéresse, non, ça ne m'intéresse pas, mais on ne va pas vous obliger, on ne va pas vous infantiliser, c'est vous qui allez prendre vos responsabilités et rien que ça tu vois je trouve que dans ta démarche c'est hyper élevant pour la personne parce que d'un seul coup elle se sent considérée et a vraiment cette posture d'égal à égal pour moi qui est juste essentielle dans l'accompagnement qui fait que tu peux emmener la personne là où elle a envie d'aller profondément et
- Gaëlle Piton
de respecter son tempo c'est vraiment non mais c'est tout à fait ça moi j'ai un souci de l'autonomie de la liberté et du libre arbitre c'est des valeurs qui sont très fortes pour moi et plus j'évolue dans ce secteur du développement personnel. Plus je suis campée sur ça, le libre-arbitre, parce que je vois tout un tas de trucs autour de moi qui m'aident en colère, en scène colère, mais quand même où je me dis, on a une énorme responsabilité. Et avec un public en souffrance, en difficulté, parce que je retourne très souvent en Saint-Belize, avec mon évolution aussi personnelle a fait que j'ai quitté Saint-Denis il y a deux ans maintenant, parce que je suis maman et que la maman, elle a eu vraiment à négocier avec la professionnelle pour les questions de l'école, enfin c'est un autre sujet, mais je suis très souvent à Saint-Denis, dans les maisons de quartier. avec les femmes notamment. Mais voilà, je travaille avec un public qui a aussi de grosses difficultés sociales, relationnelles, religieuses. Enfin, il y a vraiment beaucoup, beaucoup de choses et tu ne fais pas n'importe quoi. C'est vraiment important parce que tu peux avoir cet égo spirituel. Ça vaut le coup de bien nettoyer quand même tout le temps soi-même et son instrument, parce que tu peux avoir un pouvoir. Et d'ailleurs, certains médecins généralistes, des jeunes médecins généralistes, dont je ne citerai pas le nom, mais dans les cités, avait une posture de gourou. Et c'est moi qu'on a accusé d'être gourou, tu vois. Donc, c'est une posture. Donc, non, non, la liberté, le libre-arbitre, c'est fondamental, c'est essentiel pour élever, comme tu dis, rendre puissant. Et je pense que si, dans mes yeux, ils sentaient cette puissance-là, que ça qui me renvoyait, eux, je pense que ça leur a donné à bon nombre de fois confiance de c'est possible, quoi Et d'ailleurs, j'ai eu des feedbacks. Il y a des gamins que je croise des fois par hasard. Mais y a-t-il vraiment de hasard qui sont maintenant dans des fonctions, qui sont des travailleurs, tu vois, et des... Et je suis très contente parce que je pense que ça a marqué quelque chose dans leur histoire. Et même si c'est un grain de sable, une toute petite étincelle, eh bien c'est déjà ça. Et c'est ma contribution. Voilà comme je le vois en fait. Mais par contre, ça demande... Il y a vraiment... beaucoup à faire dans le milieu d'éducation nationale aussi pour faire bouger les lignes ça prend du temps ça épuise aussi beaucoup d'intervenants c'est là aussi le risque c'est-à-dire que l'idée c'est pas de se cramer non plus de faire ce qu'on peut mais voilà faire sa part comme un colibri mais je suis contente que ce projet on en parle encore qu'il fasse école aussi je suis très très fière de ce qu'on a fait et d'ailleurs en 2019 on a gagné le prix de l'innovation positive de l'Université de Grenoble avec ce projet. Donc quand je suis revenue avec le prix, évidemment, qui n'est pas le mien, qui est celui des enfants, des profs, des parents, et qu'on l'a affiché, je pense que ça a durablement inscrit une grande fierté. On a parlé de nous au niveau national. Pour les élèves, c'était génial. C'est bravo à eux.
- Tiphaine Gualda
Merci pour ce que tu nous partages. Qu'est-ce que tu aurais envie de dire à une personne qui justement a des rêves, a une grande vision comme celle que toi t'avais pour cette jeunesse, qui a des rêves comme ceux que t'avais au moment où toi-même t'étais adolescente, mais à qui on a dit justement que peut-être c'était trop ambitieux, que peut-être c'était une lubie, que peut-être il n'avait pas les compétences, les qualités pour pouvoir accomplir cette grande vision, pour pouvoir réaliser ce rêve. Qu'est-ce que tu aurais envie de dire à une personne qui nous écoute et qui est dans cette situation ?
- Gaëlle Piton
Quel est le premier pas, la première action concrète que tu vas pouvoir faire pour cheminer vers ça ? Parce que ça va exister. Il y a plein de... Si c'est comme pour écrire un livre, il y a plein de gens qui veulent écrire un bouquin. C'est le fantasme, j'ai appris de plein de gens, j'ignorais ça, mais qui ne vont jamais le faire parce que la différence entre un auteur et quelqu'un qui rêve d'écrire, c'est que l'auteur écrit. Donc tu vois, c'est un peu le même chemin. Je pense qu'il y a un moment donné l'artisan qui doit sortir la... Par votre part artisan, artisane, je ne sais pas, en tout cas de poser dans la matière des choses très concrètes, même si c'est un tout petit pas. Tu veux, je ne sais pas, réussir telle ou telle formation, tu as envie de changer de travail, quel va être le premier pas pour peut-être appartenir à cette nouvelle communauté de travailleurs ? Le premier pas que tu vas faire pour rechercher, collecter les idées, qui va pouvoir prouver au monde que tu es en route. Donc prendre la décision et s'y mettre. mais des petits, petits pas, et régulièrement. Si vous avez un rêve, vraiment, je vous encourage à le nourrir un peu chaque jour, comme un entraînement, parce qu'à un moment donné, il n'y a pas de secret, il y a du travail, quoi. Et c'est peut-être la part, tu vois, je m'interroge beaucoup en ce moment sur ce que je donne à voir de ce travail, justement. Parce que c'est compliqué, sur comment on communique là-dessus, mais c'est pas... Souvent, les parcours de réussite des personnes, et moi, j'ai plein de parcours de gens qui m'inspirent. Quand tu vas creuser un peu, tu t'aperçois qu'ils ont traversé des galères de malade. Ce n'est pas du tout linéaire. Donc l'idée, c'est de s'y mettre et de rendre concrets, visibles les choses, écrivées pour tel jour, de telle année. Pas trop longtemps, par exemple, pour le 31 décembre 2024, j'aurais écrit le premier jet de mon livre. engagez-vous là-dedans et chaque jour qu'est-ce qui va vous permettre d'aller vers ça parce que sans rendre les choses concrètes ça n'existe pas et ça restera un rêve c'est dommage vous privez le monde de ce que vous avez à offrir de plus beau go !
- Tiphaine Gualda
Merci je prends le message personnellement pour les critiques Merci Gaëlle Merci infiniment. On arrive vers la fin de cet épisode. Il y a une dernière question que j'ai envie de te poser. J'adore cette idée de danser sa vie. C'est quelque chose qui résonne fort pour moi parce que, comme tu le sais, je vis sur le continent africain et pour moi, vivre en Afrique, je dis souvent que ça demande d'apprendre à danser avec la vie. Parce qu'il y a souvent ces inconnus, ces imprévus, ces changements de dernière minute, tout ce qui se réajuste, c'est pleinement le mouvement de la vie. Ça demande de rester souple. vraiment co-créer avec la vie. Et j'ai envie de te poser la question pour toi, qu'est-ce que ça signifie vraiment danser sa vie ? Qu'est-ce que tu mets derrière aujourd'hui ?
- Gaëlle Piton
Plein de choses, mais c'est vraiment être aligné dans son mouvement de vie. Je ne sais pas s'il y a une seule place qui nous attend, mais en tout cas, ici et maintenant, d'être au bon endroit. Parce qu'on va juste avoir à manifester, à diffuser qui l'on est, sans forcément y mettre cette notion de travail, de labeur, de vraie déconstruction. Et je n'ai pas fini de la faire, mais parce que je suis vraiment... Je le dis dans le livre, ma grand-mère m'a élevée au marche ou crève. Donc, tu vois, je viens d'un truc qui est très laborieux à quelque chose de beaucoup plus fluide. Mais c'est... C'est se remettre dans son mouvement de vie et justement danser avec tout ce qui arrive. Et avec tout ce qui arrive, j'insiste, c'est-à-dire aussi bien les grandes joies, les grands bonheurs que les épreuves, que les trucs qui sont difficiles. En même temps, je fais des gestes, mais bon voilà, je bouge moi-même. Et d'être dans cette ouverture et cette danse inconditionnelle avec la vie. de sentir qu'on participe à un grand mouvement qui nous dépasse sans doute et que si on s'aligne comme qu'on prend une vague quand on prend le mouvement de la vague et qu'on va pouvoir surfer tranquillement dessus c'est ça danser sa vie et après c'est plein d'émanations il y a plein de façons de faire on peut déconstruire ses croyances on peut remettre du mouvement ça aussi j'invite vraiment tes auditeurs à sentir même les micro-mouvements bougez vos doigts par exemple bougez vos épaules de temps en temps dans la journée sentez que ça, ça circule parce que quand c'est figé c'est mort et donc l'angoisse, les inquiétudes, les peurs, elles nous figent, donc elles ne sont pas dans notre mouvement de vie. Danser sa vie, c'est vraiment ça pour cheminer vers nos rêves les plus fous et je pense qu'on n'a pas idée de la magie de la vie quand c'est comme ça, de tout ce que l'univers peut apporter. Moi, je ne cesse d'être émerveillée, tu vois, quand je suis bien alignée ou quand mes patients, mes clients sont bien réalignés, c'est fou. c'est complètement dingue tout ce qui peut arriver en termes de synchronicité de gens que tu vas rencontrer de guidances de waouh il y a un truc ayons l'humilité qu'on ne comprend pas tout et que il y a des choses qui se manifestent donc c'est ça pour moi danser sa vie ou à se remettre dans son mouvement essentiel de vie
- Tiphaine Gualda
Gaëlle, où est-ce qu'on peut te retrouver pour les personnes qui auraient envie d'en savoir plus ou éventuellement de continuer à cheminer à tes côtés ? Est-ce qu'il y a des actualités qui arrivent bientôt pour toi ?
- Gaëlle Piton
Écoute, je suis assez présente sur les réseaux sociaux. Une façon de pouvoir aussi communiquer avec ma communauté, que je remercie d'ailleurs parce que sans elle, les choses ne seraient pas aussi merveilleuses. Après, en actualité, je sors un ouvrage avec un co-auteur pour la première fois, donc à quatre mains, avec un musicologue. C'est une grande passion aussi pour l'art, au sens l'art et la musique, qui s'appelle Méditer avec la musique classique On a vraiment fait une expérience immersive en gardant la puissance à la fois de la méditation, des pratiques psychocorporelles et de l'écoute de la musique classique, qui est elle aussi souvent victime de grandes idées reçues. Donc ça, ça sort le 12 septembre 2024 aux éditions. et rôle. Et puis, je multiplie les expériences dans ces services au sens de la danse. Ça, tu vois vraiment là, en ce moment, qui m'anime. Je suis assez, à la fois très excitée, pleine de peur. Je pense que je vais encore monter une marche sur mon chemin. Je fais des ateliers où je mêle vraiment la danse. Donc là, je deviens moi-même une danseuse pour de vrai, en mêlant la sophrologie, la respiration, c'est-à-dire la danse, pas spectaculaire, mais la danse de nos émotions, notre propre libération, notre propre mouvement. et donc ça je l'ai donné pas mal d'ateliers dans les mois à venir parce que c'est revenu au devant de la scène d'une façon encore plus puissante et je suis ravie et très excitée et pleine de peur aussi comme je te disais il y a un mélange mais c'est génial parce que je pense que ça va être magique
- Tiphaine Gualda
Merci Gaëlle et moi j'aime bien dire que quand on ressent ce mix là à la fois d'excitation et d'appréhension c'est vraiment le signe qu'il y a de la magie pour nous derrière ce qu'on a envie de vivre et d'expérimenter donc on te souhaite toute la magie du monde avec tous vos projets à venir merci merci
- Gaëlle Piton
Merci beaucoup à toi, merci pour cet espace que tu crées je trouve que les podcasts c'est hyper important de soutenir ces initiatives parce que c'est des espaces de liberté d'expression, d'inspiration donc bravo pour cette oeuvre cette contribution que tu apportes au monde via ce podcast, j'espère que ça pourra inspirer tes auditeurs dans leur propre chemin Merci Merci à toi, à bientôt
- Tiphaine Gualda
Merci pour votre présence. Si cet épisode vous a plu, je vous invite à le partager avec vos proches pour continuer à semer ensemble des graines d'inspiration. Vous pouvez également noter le podcast pour contribuer à le rendre plus visible et vous abonner pour être tenu au courant des prochains épisodes. Enfin, pour suivre mes aventures et connaître l'actualité de mes programmes et accompagnements, retrouvez-moi sur ma page Instagram, Tiffaine Gualda. À très vite !
- Speaker #2
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