- Tiphaine Gualda
Bienvenue dans le podcast Oser l'aventure d'être soi. Je m'appelle Tiphaine Gualda, passionnée par l'entrepreneuriat, le voyage, mais aussi par l'humain et son potentiel infini d'exploration et de transformation. J'ai commencé jeune, ma quête de sens et mon engagement dans des projets à impact positif m'a amené dès mon adolescence à parcourir le monde. Aujourd'hui, je crée chaque jour la vie et le métier qui m'inspirent profondément et qui contribuent positivement au monde, et j'accompagne d'autres personnes à le faire. Je suis convaincue que la plus grande des aventures est celle qui nous invite à plonger au cœur de ce que nous sommes et de ce qui nous anime véritablement. À travers ce podcast, j'invite chacun à explorer avec moi ce qui le rend vivant, vibrant et à dépasser ses peurs pour oser pleinement la grande aventure d'être soi. Alors, on y va ? Embarquement immédiat pour un voyage transformateur au cœur de soi. Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode en duo. Aujourd'hui j'ai la joie et l'honneur de recevoir un invité très particulier puisqu'il s'agit de mon partenaire de vie et d'aventure Erwan Brahimi qui est aussi l'homme derrière le podcast. C'est lui qui est en charge de toute la partie post-production du podcast donc le montage, le mixage, la promotion des épisodes. Et ensemble, aujourd'hui, on va parler de se donner la chance de vivre ses rêves, en revenant notamment sur l'extraordinaire voyage à moto qu'il a réalisé seul en 2019 à travers toute l'Afrique. Bonjour Erwann et merci d'avoir accepté mon invitation.
- Erwan Brahimi
Bonjour Tiphaine, bonjour à tous et à toutes nos auditeurs et nos auditrices. Je suis ravi de pouvoir enfin participer au podcast comme invité.
- Tiphaine Gualda
Alors justement, je suis super honorée de t'accueillir pour ce 40e épisode qu'on co-crée ensemble. Toi qui es souvent habituée effectivement à mettre les autres en lumière, aujourd'hui j'avais à cœur de te donner la parole parce que tu es une grande source d'inspiration pour moi depuis de nombreuses années et j'avais aussi envie de pouvoir m'en faire profiter, ma communauté. Est-ce que pour commencer, tu veux bien te présenter avec tes mots pour les personnes qui ne te connaissent pas et qui te découvrent à travers cet épisode ?
- Erwan Brahimi
Alors du coup, je m'appelle Erwan, j'ai 37 ans, bientôt 38. Je suis un ancien infirmier reconverti dans le marketing digital et dans le community management. Je suis aussi un aventurier, j'aime beaucoup voyager, faire des rencontres, j'aime beaucoup l'Afrique, j'ai beaucoup de passion. J'aime la moto, l'histoire, j'aime le cinéma, j'aime... J'aime énormément de choses, le surf aussi. J'aime pas trop me mettre dans une case, mais je suis aventurier et puis en même temps passionné par la vie et les rencontres.
- Tiphaine Gualda
Merci pour cette présentation. Alors Erwann, le premier soir où on s'est rencontrés, il y a bientôt 7 ans, au Sénégal, tu m'as dit j'ai un rêve, celui de traverser l'Afrique à moto, de Paris à Cape Town, 20 000 kilomètres à travers le continent pour pouvoir mettre en lumière les différents pays que tu as traversés, mais aussi leurs habitants. C'est un voyage que tu as effectivement réalisé l'année suivante, puisque tu es parti en 2019, et ce voyage t'a pris entre 7 et 8 mois. 7 mois pour arriver en Afrique du Sud, 8 mois en tout puisque tu es resté quelques semaines là-bas à ton arrivée. J'ai envie de commencer par te demander comment est né ce rêve et qu'est-ce qui t'a donné l'envie de faire ce voyage extraordinaire ?
- Erwan Brahimi
Alors, il faut savoir que moi j'ai commencé à faire de la moto assez tardivement. Mon père étant médecin m'avait toujours interdit de faire de la moto. Et quand je suis devenu infirmier, j'ai décidé de voyager grâce à mon travail et je suis parti trois ans vivre et travailler à Mayotte. A Mayotte, c'est une île qui est française, mais qui est entre le Mozambique et Madagascar, qui est très proche de l'Afrique. Et à Mayotte, j'ai pu à la fois passer mon permis moto, mon permis bateau, et du coup, la moto... J'ai commencé à 28 maintenant et j'ai passé du coup mon premier voyage, on va dire mon premier road trip en Afrique du Sud, où j'ai loué une Arlette à Vinson et j'ai roulé pendant trois semaines de Cape Town jusqu'à une ville qui s'appelle East London, à côté de Port Elizabeth. J'ai parcouru 1500 kilomètres. Pendant une vingtaine de jours avec Marley Davinson, je voyageais d'auberge de jeunesse aux auberges de jeunesse. Et à la fin de mon voyage, j'ai rencontré un Sud-Africain dans une auberge de jeunesse qui se trouve à Barrydale, dans un dortoir où je dormais seul. Et il est arrivé avec sa moto plutôt off-road. On a discuté ensemble, on a sympathisé, on a roulé quelques jours. ensemble et il m'a dit écoute c'est la prochaine fois que tu viens en Afrique du Sud surtout ne loue pas de Harley Davidson mais prends une moto plutôt off-road pour qu'on puisse ensemble rouler dans les routes qui sont pas forcément goudronnées et j'ai dit bah pourquoi pas et deux mois plus tard je suis revenu en Afrique du Sud et j'ai loué une BMW GS 650 pour ceux qui connaissent et ensemble on est parti dans des réserves naturelles à rouler en moto alors que Je n'avais jamais fait de moto off-road auparavant. Mon expérience était très limitée. Et j'ai découvert l'Afrique du Sud à travers ses yeux, à travers un local. Des choses que je n'aurais jamais pu découvrir si j'avais été parti avec une agence de tourisme ou seul, avec ma Harley Davidson. Et je lui ai dit du coup, la prochaine fois que je reviens à l'Afrique du Sud, je reviendrai avec ma propre moto. Parce que j'en avais marre de louer une moto sur place, surtout que... Sur le deuxième voyage, ma moto, la BMW que j'avais louée, je l'ai fait tomber une dizaine de fois. Et à chaque fois que tu tombes avec une moto de location, chaque fois que tu casses, tu payes. Donc je lui ai dit la prochaine fois, je viendrai avec ma propre moto. Et j'en profiterai en même temps pour découvrir le pays africain. Au départ, ce qui était juste un rêve est devenu réalité. Quand j'ai acheté une moto à Paris, que je suis parti en décembre 2018 vers l'Espagne. Puis ensuite, le bateau pour le Maroc.
- Tiphaine Gualda
Alors justement, c'est un voyage hors normes que tu as réalisé, que la plupart des personnes ne réaliseront probablement jamais dans leur vie. C'est un voyage qui peut faire peur aussi, parce que le continent africain est beaucoup fantasmé, et pas toujours de la meilleure des manières. Je pense à certains pays notamment qui ont mauvaise presse, comme la Mauritanie, la Sierra Leone, le Liberia, le Nigeria, l'Angola, qui sont tous des pays que tu as traversés, et d'ailleurs pour certains que tu as adorés. J'ai envie de te poser la question, quelles étaient tes peurs au moment de te lancer dans ce voyage ? Peut-être même les peurs de ton entourage et comment est-ce que tu les as dépassées ?
- Erwan Brahimi
Les peurs, c'était les peurs plutôt de ne pas y arriver et d'avoir une panne mécanique sur la route. Je n'avais pas de peur particulière parce que je n'avais pas forcément beaucoup de préjugés, à part pour le Nigeria ou des pays qui sont un peu plus sensibles, parce que les médias ont toujours une propagande à diffuser quand ils parlent de l'Afrique. C'est-à-dire que moi, je savais que la Sierra Leone et le Liberia, c'était des pays qui avaient mauvaise presse, parce qu'à l'époque, quand j'étais au collège, on parlait régulièrement de ces pays-là, et que... à travers la guerre civile. Mais 20 ans ont passé et du coup, je me suis dit que probablement ces pays-là ont évolué et c'était très difficile de trouver des informations sur Internet sur comment sont ces pays actuellement. Quand je suis allé avec ma moto en Syrie, on a eu l'idée que c'était des pays dont personne ne veut aller, clairement. J'ai été agréablement surpris de voir ces pays se reconstruire et avancer dans un sens très intéressant. Et malheureusement, on a tout... souvent ont tendance à catégoriser ces pays-là comme des pays dangereux, alors que ce n'est pas forcément le cas. Ensuite, pour le Nigeria, j'ai reçu des messages de personnes, pendant mon voyage, qui me disaient qu'ils ne voulaient pas payer pour ma rançon, que j'allais me faire kidnapper, que j'allais me faire découper un morceau, je ne sais pas trop quoi, mais finalement, il y avait des gens très accueillants, une gastronomie extraordinaire. Musique super, j'ai découvert Fela Kuti, j'ai découvert des artistes nigérians que je ne connaissais pas. Les Nigérians ont tous été très agréables et très hospitaliers. J'ai été accueilli chez les Nigérians à Abuja, la capitale. J'ai été très bien accueilli partout où je suis passé. Et quand j'ai dit ça à la personne qui m'avait dit que j'allais me faire kidnapper, elle m'a tout simplement ensuite bloqué sur Facebook. Je pense qu'elle n'était pas prête pour... Je lui dis que le Nigeria est un pays très chouette. Pareil, l'Angola, c'est un pays où il y avait une guerre civile pendant de nombreuses années. Et quand je suis allé en Angola, j'ai été très bien reçu par les Angolais en général. Il y avait même François Hollande qui était en conférence à Luenda. Et du coup, c'est des pays qui évoluent, mais malheureusement, les médias n'en parlent que quand ça ne va pas. Les gens s'arrêtent aux informations négatives et se disent pas que ces pays-là ont progressé, se sont évolués sur le plan de la sécurité, sur le plan de plein de choses, et que l'Afrique en fait a un potentiel énorme et infini. Et le fait de ne pas connaître, de ne pas s'intéresser aux autres, de se formaliser sur des pays comme Sierra Leone ou la Libéria, où il y a des très bons spots de surf, où il y a des gens très agréables. Je veux dire, tout n'est pas rose, mais il y a quand même un potentiel qui est énorme. Et bien le fait de se formaliser à des choses comme ça, on se limite et on ne se rend pas compte qu'il y a des pays qui méritent d'être visités.
- Tiphaine Gualda
Est-ce que peut-être pour que les personnes qui nous écoutent puissent se représenter, tu veux bien nous partager, nous retracer l'itinéraire que tu as suivi, et peut-être nous partager ce qui t'a le plus marqué dans les pays que tu as traversé, à la fois peut-être d'enthousiasme, et puis aussi peut-être de plus critique en lien avec ce que tu as pu observer dans les différents endroits ?
- Erwan Brahimi
Alors je suis parti du coup d'Amiens, alors plutôt même de Cardonnette exactement. Bisous à Polo qui a gardé ma moto quelques jours avant que je parte. Pour ensuite aller dans le sud de la France, je suis passé d'abord par l'Espagne, donc j'ai franchi les montagnes pyrénéennes. J'ai vraiment suivi la côte jusqu'à Tarifa, une ville espagnole la plus proche de la côte africaine et là j'ai pris le bateau pour aller en... au Maroc, à Tangier. Alors Tangier, ça reste assez européen, mais c'est une zone que je connaissais bien, parce que les spiles au Maroc, on connaît, on est déjà allé, tout le monde connaît, plus ou moins. Et quand je suis descendu jusqu'au port du désert, Agadir, Tantan, ça devient un peu plus l'inconnu, et je me suis retrouvé dans le Sahara occidental, l'Ayoun, Darla, qui sont des endroits extraordinaires, j'étais très bien accueilli. Et c'est marrant parce que les Marocains me disaient surtout ne descend pas en Mauritanie, la Mauritanie, les gens sont bizarres, les gens sont comme ci, comme ça, restent au Maroc. Et quand j'ai traversé la frontière pour aller en Mauritanie, j'ai trouvé les Mauritaniens tous très sympathiques, agréables, hospitaliers, aucun problème. Et quand j'ai discuté avec les Mauritaniens, ils m'ont dit Ah bah surtout ne va pas au Sénégal, les gens sont bizarres Et en fait, dans tous les pays, c'est à peu près comme ça, c'est les gens ne connaissent pas forcément le pays voisin. Et après la Mauritanie, donc, j'ai traversé le désert pour arriver à la frontière. Je suis passé par la frontière proche de Saint-Louis pour aller au Sénégal. Au Sénégal, j'ai traversé la Gambie et je suis arrivé au sud du Sénégal, donc la Casamance. Et à Casamance, j'ai continué à suivre la côte, c'est-à-dire que je suis allé en Guinée-Bissau, Guinée-Conakry, Sierra Leone, Liberia, Côte d'Ivoire. Je suis allé au Ghana, Togo, Bénin, Nigeria. Au Nigeria, je n'ai pas trop suivi la côte parce que j'ai dû passer un peu plus par le centre, vu qu'à Port Harcourt, c'est une zone où il y a beaucoup de compagnies pétrolières. Beaucoup de kidnapping où je suis passé par le centre et ensuite je suis allé au Cameroun en passant par une petite frontière dans les montagnes nigériennes qui était extraordinaire. Et du Cameroun, progressivement, je suis allé rejoindre la frontière avec le Gabon, du Gabon, le Congo, Angola, Namibie et Sud-Africa. Donc la moto est toujours à Cape Town et dès qu'on revient en Afrique du Sud, je la reprends pour repartir en road trip.
- Tiphaine Gualda
Alors moi ce qui me fascine c'est que là tu es en train de retracer l'itinéraire que tu as parcouru alors que comme tu l'as dit au démarrage finalement tu avais assez peu de compétences en off-road et tu as dû traverser beaucoup de pistes pendant ton voyage. Tu avais aussi assez peu de compétences en mécanique, mécanique moto. Comment est-ce que tu t'es organisée sur le plan matériel et est-ce que tu pensais que tu allais aller au bout de ce voyage ou est-ce que tu te disais plutôt j'avance, je vais au plus loin et puis ensuite on verra ?
- Erwan Brahimi
Alors à l'époque c'était difficile de trouver des gens qui avaient fait ce genre de voyage. Je disais à chaque fois quand j'arrive au Maroc, je dis c'est déjà super, je suis au Maroc. Quand je suis arrivé au Sénégal, je me suis dit c'est super, je suis arrivé au Sénégal, je ne pensais pas que j'y arriverais. Et au fur et à mesure je me suis dit c'est top, ça avance, ça marche, je ne pensais pas que j'y arriverais jusqu'au bout. Je me suis dit peut-être qu'à un moment il m'arriverait un truc qui fera que je devrais rentrer. J'ai eu des panne mécaniques, je ne connaissais pas trop en mécanique, mais à chaque fois que j'avais acheté une moto qui était quand même assez facile, c'est-à-dire que j'ai acheté une Royal Enfield Himalayan, et je remercie d'ailleurs Royal Enfield de m'avoir envoyé des pièces de rechange gratuitement durant mon voyage. Toujours des gens qui sont prêts à t'aider, des gens qui connaissent un peu la mécanique et qui te donnent un coup de main. Au cas où tu as une panne mécanique, je repense par exemple à un moment au Gabon, c'était la saison des pluies, je suis tombé dans une mare d'eau très profonde. L'eau est rentrée même dans le... par le pot d'échappement et ensuite c'est mélangé avec l'huile du moteur. J'ai été aidé par un douanier congolais, que je remercie encore, qui m'a dit t'inquiète pas, ce genre de problème ça arrive tout le temps et on a fait la vidange, on a nettoyé le moteur, on a rechargé la batterie, on a nettoyé le pot d'échappement et puis la moto est repartie le lendemain. Donc c'est vrai qu'il y a toujours des gens qui te permettent d'avancer et de t'aider. Alors je me souviens d'avoir même fait du troc parfois pour... pour pouvoir avoir des pièces ou des coups de main. Mais voilà, la moto est toujours fonctionnelle. Et la mécanique, je m'y mets progressivement. J'apprends aussi avec mes amis sur place. Parce qu'on a tendance en France ou en Europe, peut-être, pour certains, de tout de suite aller au service après-vente et amener sa moto dans le garage ou le concessionnaire affilié à la marque de sa moto. Mais finalement, rien ne vaut mieux que de savoir réparer soi-même et d'apprendre à réparer sa propre moto soi-même. Au moment où on crée des lois pour faire des contrôles techniques ou des choses comme ça pour les motos, le plus simple c'est de savoir ajuster sa chaîne, savoir contrôler les kits de freins, contrôler ses roues, connaître sa moto à la perfection pour savoir la réparer et connaître ce qu'il y a à l'intérieur.
- Tiphaine Gualda
Tu nous partages ce moment-là de ton voyage où tu es tombée dans cette mare, tu as cru que c'était la fin de ton voyage et puis finalement les solutions sont arrivées dès le soir même, dès le lendemain. Quelles ressources tu dirais que ce voyage t'a demandé de déployer ? Quelles ressources est-ce que ça a fait naître en toi ? Et peut-être aussi, est-ce qu'il y a une philosophie de vie ou des éléments de sagesse de la part des habitants qui t'ont particulièrement touchée et qui continuent d'infuser en toi aujourd'hui ?
- Erwan Brahimi
Les ressources, il faut savoir lâcher prise, savoir se dire qu'on ne peut pas tout contrôler, que chaque jour est une aventure et que chaque jour est un apprentissage qui peut être une nouvelle épreuve. J'ai parfois roulé dans des endroits où il y avait des cours d'eau et des rivières très puissantes et juste une petite planche pour traverser la rivière. Et en fait, il faut se dire qu'on n'a qu'une seule vie et qu'il faut la vivre tout de suite et ne pas attendre que quelqu'un t'accompagne dans ton voyage parce qu'au départ... Je pensais le faire à plusieurs, mais finalement les gens toujours disent Ah bah oui, je suis intéressé, mais là le jour arrive et puis la personne se désiste. Et du coup, on se désiste nous aussi parce qu'on se dit Bah non, je ne peux pas le faire seul. Et finalement, en se faisant ça, on n'atteint pas ses objectifs et on n'atteint pas ses rêves. Et j'avais pas envie de me dire à 60 ans, j'avais envie à 30 ans de faire ça et je l'ai pas fait. Et être aigri de la vie, quoi. Du coup, il faut savoir lâcher prise, savoir lâcher son boulot, prendre quelques mois de vacances et partir sur la route et se dire, voilà, si ça marche, ça marche, si ça marche pas, c'est pas grave, au moins j'aurais essayé. Et du coup, par rapport à la sagesse des habitants, de toute manière... Quand on voit la différence entre l'Europe et l'Afrique, la différence économique de richesse et d'opportunité pour les Africains en fonction des pays. Alors l'Afrique c'est très divers, c'est difficile de résumer l'Afrique un seul pays. Il y a des économies différentes, il y a des pays qui s'en sortent mieux que d'autres. Il y a aussi des colonisations différentes, il y a la colonisation française, anglaise, portugaise qui ont laissé des marques différentes sur la population. Mais je dirais qu'en fonction des pays, il y a toujours quelque chose à apprendre. Une joie de vivre, une entraide, une solidarité. Quand on va rejoindre un village, ça prend des heures alors que c'est à quelques kilomètres. Et quand les Africains me voyaient galérer comme eux, ils me disaient Alors vous voyez, tu comprends maintenant pourquoi c'est difficile ici. Je disais Oui, je comprends parfaitement. Et du coup ça donne plus de recul sur la situation qu'il y a en Europe, sur la situation du monde en général et des inégalités qui sont criantes entre la France et puis les pays africains. Et puis bon après on voit aussi que c'est un sujet qui est assez long mais je vais pas trop polémiquer mais... Ça permet d'avoir plus de recul sur la vie, sur les problèmes, sur plein de choses, et de se dire que nous en France, on a quand même un certain privilège. On se rend compte qu'avec un passeport français, on peut voyager partout dans le monde, qu'on peut traverser des frontières sans difficulté, alors qu'avec un passeport d'un autre pays, c'est plus difficile, c'est plus compliqué. Et malgré tout, les gens que j'ai rencontrés ont toujours été accueillants, hospitaliers, alors qu'ils n'avaient pas forcément grand-chose matériellement, mais ils avaient une richesse intérieure. Une richesse dans le cœur qui était immense. Et que parfois, nous, on ne possède pas trop.
- Tiphaine Gualda
Alors, tu dis que, justement, toi, tu avais à cœur de vivre tes rêves et que tu n'avais pas envie de te réveiller à 60 ans en te disant, quand j'avais 30 ans, j'avais le rêve de traverser l'Afrique à moto et finalement, je ne l'ai pas réalisé et j'ai attendu que ça vienne de l'extérieur. Parce que parfois, c'est ce que tu dis, on passe toute notre vie à attendre. Soit attendre que les bonnes personnes se mobilisent, soit attendre d'avoir toutes les compétences, toutes les connaissances pour se lancer. Je crois que c'est Mike Horn qui dit qu'on a besoin d'avoir 5% des réponses et que toutes les autres viennent en chemin. C'est un peu aussi la philosophie avec laquelle toi t'es partie. Ce que j'ai envie de te demander, donc t'as terminé ce voyage en 2019 et l'année suivante c'était l'année du Covid. Et comme tu l'as dit en introduction de cet épisode, t'as été infirmier auparavant pendant 10 ans. Et lorsque tu es rentré de ton voyage, finalement, tu as quitté l'hôpital. Alors, tu ne l'as pas quitté tout de suite, tu es resté jusqu'à fin 2021, mais ensuite, tu es parti pour réaliser d'autres rêves. Parce qu'une fois qu'on a réalisé un premier rêve, en fait, ça ouvre un espace et on réalise qu'il y a encore autre chose derrière. Et justement, la question que j'ai envie de te poser, c'est quel est l'impact de ton voyage sur ta volonté de changer de voie et peut-être même sur le courage que tu as eu de changer de voie professionnelle par la suite ?
- Erwan Brahimi
Moi... Je pensais que mon voyage était terminé, mais en fait il n'est jamais réellement terminé. C'est-à-dire que la moto est toujours là, je ne l'ai pas revendue. Donc quand je rentre en Afrique du Sud, je reprends la moto et je repars en voyage. C'est comme si mon voyage n'était pas fini. Les gens voient ma moto, ils disent Ah, elle est superbe votre moto ! Ils voient la plaque d'immatriculation française et ils me disent Elle vient d'où ? Je dis Elle vient de France. Et à chaque fois je repars, j'ai envie de visiter encore d'autres pays. Je n'ai pas visité le Zimbabwe, la Zambie. J'ai envie de continuer à voyager avec cette moto. Donc le voyage n'est pas terminé mais effectivement quand on est rentré il y a eu cette pandémie et on a été bloqué en France sans possibilité de repartir. Et durant cette pandémie il fallait bien que je puisse me rendre utile et on est parti ensemble à Quimper en Bretagne. Je pense qu'on a pris la bonne décision parce que la Bretagne reste un endroit extraordinaire et on a rencontré beaucoup de gens extraordinaires aussi à Quimper. Et j'ai repris un travail, du coup, d'infirmier aux urgences à l'hôpital de Quimper. Je pensais que ça allait être tranquille, petit hôpital, 70 000 habitants, donc ça a été sportif, c'était la guerre, quoi. T'es infirmier de nuit, et en dehors du Covid, c'était pas forcément, en fait, la pandémie qui était un problème. Au contraire, quand il y a eu la pandémie, il y a eu beaucoup moins de visites au départ, et beaucoup moins de patients, mais c'était la gestion des patients, la prise en charge inhumaine. du fait qu'il y a un manque de personnel, un manque de moyens. Et là, je me suis dit, comment c'est possible dans un pays comme en France où on ne préserve pas les personnes âgées, on les laisse mourir dans des couloirs, dans des brancards, alors qu'en Afrique, il y a quand même une forme de solidarité, il y a un respect des aînés, il y a un respect des personnes âgées. Et je me suis retrouvé dans un endroit où, en fait, il n'y avait plus aucune humanité. Et j'ai décidé de partir parce que, même si je reste infirmier... Plus ou moins, j'ai développé des qualités d'empathie que j'utilise dans mon travail. Je me suis dit que je ne pouvais pas rester dans un service où je rentre du travail. J'ai vécu comme des traumatismes, des psychotraumatismes de guerre. J'avais l'impression de partir à la guerre tous les soirs. Et du coup, j'ai eu cette opportunité de me former. Comme j'aime la photo, la vidéo, quand j'étais jeune, je voulais être réalisateur, je voulais faire du cinéma, mais c'est pareil à l'époque. Tout le monde me disait que le cinéma, ça ne rapporte pas, qu'il faut être pistonné, tout ça. Et maintenant grâce à internet et grâce à beaucoup de choses, on peut soi-même réaliser des vidéos, faire ses montages soi-même, les publier sur les réseaux sociaux, sur YouTube, on peut tout faire soi-même. On peut réaliser ses rêves encore plus facilement qu'il y a 10 ou 20 ans. Et du coup, j'ai décidé de me former aussi un peu grâce à toi, sous ton impulsion et sous tes conseils, de devenir community manager. Et je continue à me former aussi à Cape Town en prenant des cours de photos et de vidéos dans une ville qui est magnifique. Du coup, certes, Au départ, c'est un peu l'inconnu, mais finalement, on se dit qu'il vaut mieux faire un métier qui nous passionne, même si on va peut-être galérer au début, pas forcément gagner autant que notre précédent travail. Néanmoins, on est heureux, on est satisfait de ce qu'on fait et on ne rentre pas ou on ne part pas au travail avec la boule au ventre. Comme c'est souvent le cas pour beaucoup d'infirmiers qui partent au travail avec la boule au ventre, ne sachant pas comment ça va se passer.
- Tiphaine Gualda
Ce que je trouve intéressant dans ton témoignage, c'est que finalement, quand on regarde ton voyage, C'est comme si tous les ingrédients de ton activité actuelle, c'était déjà là. C'est-à-dire que t'aimais déjà la photo, t'aimais déjà la vidéo, comme tu le dis, t'avais cet attrait pour le cinéma depuis toujours. T'as toujours aimé mettre en lumière des projets ou des personnes. Le côté voyage, aventure, c'est pareil, ça faisait déjà partie de toi. Donc finalement, c'est un peu comme si le voyage avait été un catalyseur. voire oser te lancer et oser créer l'activité que tu as aujourd'hui. Aujourd'hui, on est installés tous les deux sur le continent africain, entre le Sénégal et l'Afrique du Sud. De quelle manière est-ce que toi, tu as à cœur de continuer à apporter ta pierre à l'édifice ?
- Erwan Brahimi
Alors, il faut savoir que... En fait, la France a plus ou moins coupé les ponts avec beaucoup de pays africains. Pas sur le plan politique, mais il y a beaucoup de Français qui ne connaissent pas l'Afrique. Et en fait, du coup, il y a plein d'opportunités, il y a plein d'activités. Il y a beaucoup d'Africains qui partent aussi. Il y a beaucoup de choses qui sont à réaliser. Et il y a beaucoup de partages de compétences qui sont possibles. Parce que nous, on a la chance en France d'avoir du matériel informatique, d'avoir un appareil photo, d'avoir un téléphone. Et rien qu'avec ça, on peut aider quelqu'un en aidant à être plus visible sur les réseaux, à communiquer une entreprise africaine. Alors moi, je travaille à la fois en ligne, mais en même temps, je s'aide des entrepreneurs sénégalais à développer leur activité. Donc j'aide des restaurateurs, j'aide mon ami Adoulaï sur l'école de surf. Et en fait, avec un peu de compétences en communication, on peut déjà réaliser des choses qui sont énormes. Au départ, je voulais apporter ma pierre à l'édifice en venant... travailler en tant qu'infirmier, mais bon, avoir un diplôme local où il faut passer par une organisation humanitaire. J'avais postulé plusieurs fois chez Médecins sans frontières, à la Croix-Rouge, mais leurs process de recrutement sont extrêmement compliqués. Il faut être parrainé par quelqu'un pour pouvoir y entrer. Et travailler dans un hôpital sénégalais ou sud-africain, si on n'a pas un diplôme CALS, ce n'est pas possible. Donc, ma manière, moi, d'apprendre porter ma pierre à édifice et de prendre un appareil photo, un ordinateur, de filmer, de publier sur les réseaux, de montrer une image positive des pays dans lesquels j'ai traversé avec ma moto, de parler des activités des Africains, des gens sur place, et de les aider à développer, de leur apporter mes compétences. Et eux, ils m'apportent... à la fois aussi leurs compétences à eux, parce que je comprends mieux leur pays à travers leurs yeux. C'est du 50-50, ce n'est pas moi qui viens avec mes grands sabots, c'est au contraire, moi j'apprends même plus avec eux, à leur contact, que moi ce que je leur apprends ou ce que je leur partage. Donc on avait commencé avec notre ami Aboulaïa. à travailler par exemple sur Capsurf, et c'est développé, on a fait un crowdfunding, on a fait beaucoup de choses. C'est beaucoup développé au fur et à mesure du temps, et j'ai envie de continuer à aider des entrepreneurs dans leur activité au Sénégal, à lancer des choses, pour pouvoir aussi donner l'opportunité à plusieurs personnes de vivre de leur activité sur place, et de ne pas prendre un bateau pour partir en Europe, travailler comme... livreur, Uber, je sais pas. Donc voilà, pour moi, c'est ça, apporter ma pierre à l'édifice.
- Tiphaine Gualda
Qu'est-ce que tu aurais envie de dire à une personne qui nous écoute et qui peut-être rêve de partir voyager, rêve d'oser changer de voie, d'entreprendre et qui n'ose pas se lancer dans ce projet ?
- Erwan Brahimi
Alors pour une personne, je lui dirais que le plus important, c'est d'être dans une posture d'apprentissage, d'avoir une forme d'humilité, de rester humble et d'être prêt à repartir de zéro. Des fois, on a tendance un peu à repartir sur autre chose et à se dire, ben voilà, je vais repartir et je vais réussir, forcément. Et moi, je dirais que pour quelqu'un qui veut voyager ou repartir sur une autre activité, c'est être dans l'écoute, être dans l'empathie. Lors d'un voyage, écouter les gens, les locaux, leur avis, sans les juger, parce qu'on a beaucoup tendance à juger malheureusement, et apprendre de l'autre, apprendre des autres, et se mettre dans une posture de disciple, d'élève, d'apprenti, et se lancer quoi. Se lancer parce que la vie elle est courte et on n'a qu'une seule vie et c'est trop triste de ne pas pouvoir accomplir ce qu'on a envie d'accomplir, parce qu'on a peur de regarder les autres, parce qu'on a peur de l'entourage. parce que dans le 3H, je nous dis ne fais pas ça, tu ne vas pas faire ci, tu n'y arriveras jamais. Ces personnes-là, elles ne projettent juste leur peur, mais il ne faut pas les écouter, il faut suivre ce qu'on a envie de faire, tout en restant modeste, et toujours en se disant qu'on apprendra toujours des autres, et on ne peut pas tout savoir. Moi, ce que je sais, c'est que je ne sais rien. Du coup, j'apprends continuellement auprès de mes amis, auprès des gens que je rencontre, et... Je pense que c'est ça la clé qu'on n'a jamais fini d'apprendre.
- Tiphaine Gualda
Merci pour ton partage. Ce qui résonne quand je t'entends, c'est cette idée, tu sais, tu parles souvent de se créer de nouveaux souvenirs. Le fait que ce n'est pas parce qu'on a réalisé un rêve, qu'on a accompli un grand projet, que ça y est, quelque part, c'est fini. On retourne dans la vie qu'on menait avant et c'est ce que tu as vécu toi-même après ton voyage. Comme tu dis, le voyage continue, les projets continuent et tu as à cœur toujours de créer de nouveaux souvenirs. C'est un thème dont on parle beaucoup entre nous, est-ce que tu veux bien dire quelques mots à ce sujet ?
- Erwan Brahimi
Oui, tout à fait. Malheureusement, il y a beaucoup de personnes qui s'arrêtent à un seul souvenir. Ils ont créé quelque chose ou ils ont réalisé quelque chose qui est extraordinaire dans leur vie. Et une fois que c'est terminé, elles ressassent sans cesse ce souvenir. Elles mettent une croix sur un calendrier et tous les ans, elles repensent à ça en se disant Ah, comme c'était extraordinaire ce que j'ai fait, ça ne se reproduira plus jamais. Au contraire, moi, par exemple, quand j'ai fait mon voyage de Paris à Capitaine Akmamoto, Je pensais qu'après ce voyage-là, je ne pourrais jamais rien faire d'aussi extraordinaire, que ma vie était presque finie, que je pouvais mourir le lendemain. C'est bon, j'avais réalisé mon...
- Tiphaine Gualda
Mon voyage, j'avais révisé ma grande chose, mon grand challenge dans ma vie, et du coup, que je n'avais plus besoin de vivre plus ou d'autres expériences. Mais en fait, pas du tout. C'est le début d'une nouvelle vie, c'est le début de quelque chose de nouveau. Et c'est le début de nouvelles expériences, de nouveaux voyages, de nouveaux rencontres. En fait, rien n'est fini et je ne me reste pas dans ce souvenir-là, de ce voyage, en me disant que je ne pourrai jamais... réaccomplir quelque chose de ce niveau là alors que pas du tout en fait demain si j'ai envie de prendre ma moto et de repartir de Cape Town jusqu'au Japon c'est possible si j'ai envie de le faire et moi même ce que je suis en train d'accomplir sur le plan de mon activité de travailler, d'apprendre à faire de la photo de la vidéo, c'est des choses qui sont passionnantes et qui se... qui me donne encore envie d'avoir de nouvelles aventures, de rencontrer de nouvelles personnes, de progresser dans ma vie. Moi, ce que je n'ai pas dit au début, c'est que j'ai été infirmier aussi au Club Med. Et au Club Med, il y a des amis que j'ai rencontrés, des personnes, des collègues que j'ai rencontrés lors de la première saison que j'ai faite, par exemple, au Maroc. Et qui sont, dix ans après, toujours à m'envoyer des photos, en me disant, regardez, comme au Maroc, c'est extraordinaire, comment cette saison était super. Comme si il ne s'était rien passé après. Et moi j'ai même, j'ai dit c'est excitant, c'est bien, mais entre la saison que j'ai faite au Maroc, ma yacht, les motos, les voyages à travers le monde, j'ai avancé quoi. Et du coup... Il ne faut pas rester dans le passé, devenir des formes d'archivistes du souvenir. Il faut continuer à se créer des souvenirs, à se créer des aventures, parce que la vie, elle ne s'arrête pas à un moment donné, elle continue. Le monde, il continue à tourner, et il tournera avec ou sans nous. Donc, toujours bien de pouvoir se projeter vers l'avant, vers de nouvelles aventures, et de continuer à vivre.
- Erwan Brahimi
Merci pour ton partage. On arrive bientôt vers la fin de cet épisode. Il y a une dernière question que j'ai envie de te poser en t'entendant. On vit dans un monde qui est un peu chaotique ces dernières années. Ça crée beaucoup de contractions, beaucoup de personnes qui justement ont d'autant plus peur de partir voyager parce qu'on a de plus en plus peur de l'inconnu ou de l'étranger, qui ont de plus en plus peur de quitter leur emploi parce que l'avenir est incertain. Et toi, tu dis souvent au contraire qu'on vit une période qui est extraordinaire. Est-ce que tu peux nous dire pourquoi ?
- Tiphaine Gualda
Bon, vie peut-être la meilleure période de l'humanité pour moi. Moi qui suis passionné d'histoire, j'aime lire, j'aime écouter des choses sur l'histoire. Alors ça peut être l'histoire de France, le Moyen-Âge, les choses, même l'histoire du Moyen-Orient, des religions. Et aujourd'hui on a le choix de faire ce qu'on a envie de faire et grâce aussi à beaucoup de moyens technologiques, de pouvoir récupérer l'information, des informations dont on n'aurait pas eu accès si on était né au XIIIe siècle ou au XIVe ou au XVIIe siècle. La possibilité de... taper sur un moteur de recherche et de trouver tout ce qu'on a envie de trouver, que ce soit des informations sur l'histoire, sur plein de choses, sur la mécanique. Et en tant qu'autodidacte, on peut apprendre tout maintenant sur Internet. Et du coup, on vit une période extraordinaire parce qu'on peut littéralement faire ce qu'on a envie de faire. À l'époque, dans l'Antiquité ou le Moyen Âge, probablement on avait moins de possibilités, c'était surtout en fonction de notre naissance. On était assigné à un métier, et ce métier on s'y tenait, et on était asservi par la politique, la religion, on n'avait pas forcément le droit de penser comme on a envie de penser. Et aujourd'hui tout le monde peut s'exprimer, tout le monde peut penser ce qu'il a envie de penser, tout le monde peut choisir ce qu'il a envie d'être, et c'est pour ça qu'on vit une époque extraordinaire, que j'ai confiance dans le futur, parce que les potentialités ne font qu'augmenter au fur et à mesure du temps. Moi j'ai 37 ans, donc j'ai vécu les 15 premières nuits. année de ma vie sans internet, sans téléphone portable. Du coup, j'ai vu l'évolution et la différence. Et tout ce qui est apporté grâce aux moyens technologiques actuels, c'est devenu exponentiel. Et ça devient de plus en plus exponentiel. C'est incroyable. Ça se développe à une vitesse... qui accélèrent au fur et à mesure des années. Moi, j'aurais toujours rêvé, je suis un explorateur, un peu comme Christophe Colomb. Demain, on me dit, on te donne un billet pour aller sur Mars. Est-ce que tu vas sur Mars ? J'hésite. Et voilà, tout ce qui se développe autour de la technologie, du voyage spatial, de l'intelligence artificielle, pour moi, c'est que des opportunités, des possibilités, et pas, au contraire, des choses négatives.
- Erwan Brahimi
Est-ce que c'est d'abord d'être plus conscient selon toi de la façon dont on utilise ces outils ?
- Tiphaine Gualda
Alors, conscient, oui, il faut se dire que sur les réseaux sociaux, il y a beaucoup de choses négatives, mais il y a aussi des entrepreneurs ou des gens qui mettent des messages positifs dessus. Et j'encourage d'ailleurs toutes les personnes qui ont des activités, mais qui ont peur de créer une page sur les réseaux sociaux ou de mettre en avant leur activité parce qu'ils ont une image négative des réseaux sociaux. Au contraire, les réseaux sociaux ont besoin de personnes de plus en plus positives. et de gens qui parlent de leur activité. Les réseaux sociaux, c'est comme de la magie. Il y a beaucoup de gens qui mettent des vidéos violentes, des choses négatives qui sont plutôt de la magie noire, mais il y a beaucoup de personnes, au contraire, qui ont des activités à impact positif. Le premier stage que j'ai effectué en tant que community manager auprès de paysans producteurs dans la région de Quimper, ils font des choses extraordinaires, mais ils avaient peur d'être visibles sur les réseaux sociaux parce qu'ils avaient une image négative. Et je les ai mis en avant et ça leur a attiré plus de clients et je les ai mis en valeur. Et je trouve que c'est un impact extraordinaire. Et du coup, tout ça, c'est des perspectives et ce n'est pas des handicaps. Si les gens veulent développer leur activité, qu'ils n'aient pas peur. S'ils veulent parler des choses positives sur les réseaux sociaux, qu'ils n'aient pas peur et qu'ils s'y mettent. Il vaut mieux être producteur que consommateur sur les réseaux.
- Erwan Brahimi
Merci pour ton partage on arrive à la fin de cet épisode est-ce qu'il y a quelque chose que tu aurais envie d'ajouter, un dernier message que tu aurais envie de transmettre aux personnes qui nous écoutent
- Tiphaine Gualda
Surtout n'ayez pas peur on va dire par rapport à ce qui se passe en France. Je dirais que s'il y a des personnes qui m'écoutent et qui ont ensuite envie un jour de voyager en Afrique, de visiter le Sénégal ou l'Afrique du Sud, qu'il soit un homme ou une femme, même seul, allez-y, la vie est courte. Il vaut mieux en profiter maintenant et il faut se dire qu'en Europe, on a quand même la chance de pouvoir faire plus ou moins ce qu'on veut, alors que quand on visite et on voyage, il y a des gens qui n'ont pas forcément ces opportunités-là. Donc autant en profiter et ne pas perdre son temps à procrastiner et se lancer dans ce qu'on a envie de faire.
- Erwan Brahimi
Merci Erwan où est-ce qu'on peut te retrouver pour les personnes qui auraient envie d'en savoir plus sur ton voyage et peut-être aussi pour les personnes qui auraient envie de pouvoir collaborer avec toi sur des projets audiovisuels que ce soit du montage audio,
- Tiphaine Gualda
vidéo ou autre chose que tu proposes alors du coup je suis sur les réseaux sur Instagram et Facebook avec ma page on va dire plus consacrée au voyage et à mes road trips qui est erwan underscore donc slash du bas going south et aussi j'ai créé une page Instagram pour mon activité qui s'appelle Cape Communication Cape comme Cape Town ou Communication du coup et puis après ils peuvent m'écrire s'ils ont envie de discuter de communiquer avec moi je me ferai un plaisir de répondre à leurs questions
- Erwan Brahimi
Ok super, merci beaucoup, mais de toute façon je mettrai tous les liens dans la description. Merci encore d'être venu témoigner de ton voyage, je pense qu'il y a beaucoup de personnes que ça peut aider de savoir qu'il est possible de réaliser ses rêves, de savoir qu'il y a quelque chose après aussi et que finalement on est capable de tout réaliser même si on ne savait pas au début, on avait toutes ces ressources là à l'intérieur de nous. Merci infiniment et à très vite pour de nouveaux épisodes de l'autre côté du décor.
- Tiphaine Gualda
Merci à toi et surtout à nos auditeurs en tout cas merci vous êtes de plus en plus nombreux à l'écouter du coup merci à vous et on vous embrasse
- Erwan Brahimi
Bye Merci pour votre présence. Si cet épisode vous a plu, je vous invite à le partager avec vos proches pour continuer à semer ensemble des graines d'inspiration. Vous pouvez également noter le podcast pour contribuer à le rendre plus visible et vous abonner pour être tenu au courant des prochains épisodes. Enfin, pour suivre mes aventures et connaître l'actualité de mes programmes et accompagnements, retrouvez-moi sur ma page Instagram Tiffaine Gualda. A très vite !
- Speaker #2
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