Speaker #1Imagine que 95% des actions que tu fais chaque jour, tu ne les choisis pas vraiment. Elles se produisent en pilotage automatique. Et pour les 5% de décisions que tu prends consciemment, 70% d'entre elles sont influencées, déformées, par des biais invisibles qui agissent dans l'ombre. Ces mêmes biais qui te poussent parfois à t'accrocher à une mauvaise habitude, à douter de toi, ou à éviter un changement important. Et tu sais ce qui est le plus fou ? C'est que ton cerveau, tel un grand maître illusionniste, te fait croire que c'est toi qui autocommande. Mais est-ce que c'est vraiment le cas ? Dans cet épisode, on va démêler les mécanismes invisibles qui influencent ta vie bien plus que tu ne l'imagines. Avant qu'on rentre dans le vif du sujet, je te conseille de prendre de quoi noter. Je vais te partager pas mal d'infos super intéressantes sur les biais. Et honnêtement, c'est le genre de contenu que t'as pas vraiment envie d'oublier. Alors installe-toi bien et prépare-toi à découvrir des choses qui risquent de vraiment te faire réfléchir. On va donc parler des biais cognitifs, qui sont donc des raccourcis que le cerveau utilise pour économiser de l'énergie. Et selon des recherches, ce sont ces biais qui influencent environ 70% des décisions que tu crois prendre consciemment. Déjà ça pique. Et en plus de ça, environ, comme je l'ai dit tout à l'heure, 95% de nos pensées et actions sont faites en automatique. et échappe à notre contrôle conscient. Que ce soit de rester dans un travail qui ne te plaît pas, de ne pas suivre une opportunité, ou encore de simplement voir le monde d'une manière bien particulière, ces biais modèlent notre vision de la réalité, souvent sans qu'on s'en rende compte. Aujourd'hui j'ai choisi de te présenter 10 de ces biais qui, au quotidien, te font peut-être stagner, ou au contraire, avancer dans une direction mais qui ne serait pas forcément celle que tu veux vraiment, même sans t'en rendre compte. Petit rappel, Cette liste de biais n'est pas exhaustive car il y en a bien bien plus. J'ai juste choisi ceux qui paraissaient les plus pertinents et les plus impactants dans nos vies. Alors on va voir ensemble comment ces biais fonctionnent, quels impacts ils ont sur ta vie et surtout comment les reconnaître pour enfin en reprendre le contrôle. C'est parti ! La première partie va parler des biais qui influencent nos jugements et nos décisions. Le premier biais, c'est le biais de confirmation. Donc qu'est-ce que c'est ? C'est notre tendance à rechercher des informations qui confirment nos croyances et ignorer celles qui les contredisent. Tu penses que toutes les voitures électriques sont inefficaces et mauvaises pour l'environnement par exemple. Tu vas donc chercher des articles qui soutiennent cette idée et probablement que tu vas souvent ignorer ceux qui montrent le contraire. Et donc ce biais va concrètement renforcer nos croyances, parfois de manière même irrationnelle, et peut nous empêcher d'évoluer. Le deuxième biais, c'est le biais d'ancrage. Le premier chiffre ou la première information que l'on reçoit influence fortement nos décisions, même si elle n'est pas pertinente. Celui-là je le trouve assez fou et en même temps tellement vrai. Par exemple, lors d'une négociation de salaire, le premier montant mentionné influence fortement les discussions, même si ce montant est irréaliste. En fait, à partir du moment où le premier montant a été donné, il s'impose un peu comme une base, même si celui-là n'est pas forcément vraiment réaliste. Et donc ce biais peut fausser clairement nos choix dès le début et nous faire accepter des conditions qui ne nous conviennent pas. Essaie de réfléchir, moi, si ça t'est déjà arrivé ou si tu te souviens peut-être d'un... d'un moment où tu as pris une décision importante en te basant uniquement sur une première impression ou alors sur un premier chiffre. Je suis sûr que tu vas pouvoir en trouver. Le troisième biais que j'ai à te proposer, c'est le biais de disponibilité. Donc qu'est-ce que c'est ? C'est on juge la probabilité d'un événement en fonction de la facilité avec laquelle on se souvient d'exemples similaires. Exemple tout bête, après avoir vu plusieurs reportages sur des accidents d'avion par exemple, tu te sens moins en sécurité à l'idée de prendre l'avion, même si statistiquement, c'est clairement le plus sûr que la voiture ou autre. Et donc ce biais va nous pousser à souvent surestimer la fréquence ou même le danger de certains événements. Maintenant on va passer à la deuxième catégorie qui sont les biais qui affectent notre perception de nous. Le quatrième biais donc c'est le biais d'autocomplaisance qui est qu'on a tendance à attribuer nos succès à nos compétences personnelles et nos échecs à des facteurs externes. Ceci je trouve assez étonnant et un exemple que je pourrais te donner c'est si tu réussis un projet tu te dis que c'est grâce à ton talent etc. Mais si tu échoues par contre, C'est à cause des circonstances. Ah tu sais, c'était peut-être pas le bon moment, blablabla, etc. Ce qu'on pourrait aussi qualifier clairement de mauvaise foi. Et donc ce biais peut empêcher une introspection honnête et tout simplement freiner notre progression. Celui-là, je pense qu'il m'est clairement déjà arrivé, notamment pendant les études, de dire que le contrôle est plus dur que ceux d'avant, de l'année dernière, etc. On a eu moins de cours pour se préparer. Alors que objectivement, peut-être même pas. C'est juste que j'avais pas assez révisé ou quoi. Je sais pas si ça te parle. En tout cas, essaie de te souvenir de moments où ça a pu être le cas. Et tu verras que je pense qu'on a souvent été influencé par ce biais-là. Le cinquième, c'est l'effet Dunning-Kruger. Et donc, qu'est-ce que c'est ? C'est le fait que les personnes moins compétentes dans un domaine ont tendance à surestimer leurs compétences. Disons tout simple, quelqu'un qui vient de commencer un sport, et qui commence un petit peu à avoir compris, va avoir tendance à penser qu'il maîtrise un peu le truc, alors qu'en fait, il lui reste énormément à apprendre. Ce biais peut donc nous faire manquer des opportunités d'apprendre et d'améliorer nos compétences. Troisième catégorie, les biais qui influencent nos interactions sociales. Le sixième biais, c'est le biais de conformité. La tendance à suivre l'opinion ou le comportement du groupe, même si cela ne correspond pas à nos propres croyances. Par exemple, dans une réunion, tu es d'accord avec l'idée que tout le monde soutient, même si tu ne t'en es pas convaincu. Dans une réunion ou même dans un groupe. Et ce biais peut bien sûr être lié à tout un tas d'autres peurs qui aussi t'empêchent indirectement de donner ton avis. Et donc ce biais peut nuire à ton authenticité. J'ai envie de te poser la question, toi, est-ce que tu as déjà suivi un groupe ou une opinion par pression sociale, même si tu n'étais pas complètement d'accord ? Essaye de te souvenir de deux ou trois moments dans ton passé, il est fort probable que t'en trouves quelques-uns aussi. Le septième biais, c'est le biais d'engagement ou l'escalade d'engagement, qui dit que plus on investit dans quelque chose, plus il devient difficile de l'abandonner, même si ce n'est plus bénéfique. Aïe aïe, celui-là c'est un des plus violents je trouve. Et donc pour un exemple concret, tu restes dans une relation ou un projet qui ne te satisfait plus, parce que tu y as déjà consacré beaucoup de temps. Et donc ce biais peut nous maintenir dans des situations contre-productives ou même pire encore. simplement parce qu'on a peur de perdre ce qu'on a investi. Et toi, est-ce que tu t'es déjà senti coincé dans un engagement simple parce que tu y avais déjà consacré du temps ou des efforts ? Tu laisses prendre le temps de mettre pause au podcast pour justement essayer de te rappeler certains moments pour que ça puisse mieux te parler. On attaque la quatrième catégorie et la dernière, les biais qui affectent notre vision de la réalité. Le huitième biais, c'est le biais de survie. On a tendance à ne voir que les réussites et à ignorer les échecs, ce qui fausse notre perception des risques. Par exemple, lorsqu'on entend parler de personnes ayant réussi dans une carrière particulière, on néglige tous ceux qui n'ont pas réussi. On peut parler de personnes qui ouvrent des sociétés, ou qui se lancent sur Twitch, ou des entrepreneurs. En bref, toutes les personnes qu'on peut être amené à suivre parce qu'elles ont réussi ou parce qu'elles sont intéressantes, parce qu'elles sont sous le feu des projecteurs, et on oublie que 95%, par exemple, c'est un chiffre au hasard, des personnes qui tentent de faire la même chose n'y arrivent pas. Et donc ce biais nous pousse à avoir une vision irréaliste des chances de succès. Le neuvième biais, c'est le biais du statu quo. On a tendance à préférer la stabilité et à éviter les changements, même si le changement serait bénéfique. Je trouve que celui-ci va bien avec le biais d'engagement qu'on a vu un petit peu avant. Si ça ne te parle pas, je vais te donner un exemple rapide. Tu restes dans un emploi qui ne te plaît pas, simplement parce que changer serait peut-être trop inconfortable ou trop difficile. Et donc, ça va nous pousser à nous maintenir dans des situations insatisfaisantes par peur du changement. Et donc, une question que j'aurais pour toi, c'est... Dans ton passé, c'est de te souvenir, as-tu déjà évité un changement par confort alors que tu savais que cela aurait pu être bénéfique pour toi ? Et enfin, le dixième biais, le biais de négativité, c'est la tendance à accorder plus de poids aux expériences négatives qu'aux positives. Par exemple, après une réunion où la majorité des retours étaient positifs, tu ne te souviens que de la seule critique. Ce biais nous pousse donc à une vision un peu pessimiste et peut impacter tout simplement notre bien-être. Alors maintenant que tu as une bonne idée de tout ce que fait ton cerveau, sans forcément que tu t'en rendes compte, tu vas me dire, ok maintenant c'est bien, je connais tous les biais, c'est super, mais maintenant qu'est-ce que je fais avec ça ? Je vais te donner des astuces pour pouvoir moins se faire influencer par ces biais-là. La première astuce que je pourrais te donner, c'est développer une habitude de remise en question. Ça c'est vraiment hyper important. Donc l'une des premières étapes pour moi ce serait de prendre l'habitude de se questionner sur ses propres décisions et pensées. Surtout lorsqu'elles sont basées sur des automatismes. Par exemple, si tu ressens une réaction forte face à une opinion ou à une décision qui a été prise, prends un moment pour te demander pourquoi tu penses de cette manière, pourquoi tu réagis comme ça. Est-ce que c'est une croyance que tu as adoptée par influence ou c'est quelque chose que tu as vraiment choisi ? Cet exercice va t'aider à ne pas être simplement un spectateur de tes biais, mais à développer un regard plus critique sur toi-même. La deuxième astuce que j'ai pour toi, c'est solliciter des avis extérieurs. Parfois, nos biais sont tellement ancrés qu'ils nous échappent complètement. Et donc demander l'avis de quelqu'un peut peut-être aider à révéler les angles morts que tu aurais. Et donc si tu es sur le point de prendre une décision importante, il pourrait être intéressant de partager tes réflexions avec quelqu'un de confiance pour voir si elle remarque des biais que tu n'aurais pas perçus. Ça va te permettre de contrebalancer les effets des biais, comme l'autocomplaisance ou le biais d'ancrage, en recevant une perspective extérieure. Troisième astuce, varier les sources d'informations. Pour contrer notamment le biais de confirmation, ça peut être intéressant de s'informer auprès de sources diverses et de varier les points de vue. Et donc tout simplement, si tu as une opinion bien ancrée sur un sujet, il peut être intéressant de tout simplement prendre le temps de lire des avis contraires. Ça ne veut pas dire que tu dois forcément changer d'avis, attention, mais cela te permettra d'avoir une vision peut-être plus nuancée de la chose. Et en sortant de ta bulle informationnelle, tu réduis l'effet des biais qui te font voir les choses sous un angle unique. Et enfin quatrième astuce, établir des objectifs clairs et conscients. En définissant des objectifs personnels alignés avec tes valeurs, tu as plus de chances de prendre des décisions qui te correspondent réellement, et non celles dictées par des biais sociaux ou des biais automatiques. Donc prendre le temps de rédiger par exemple des objectifs à long terme, et de les relire régulièrement, ça va t'aider à contrer des biais comme le biais de conformité ou le biais du statu quo. Et cette pratique te permet de rester ancré dans ce qui est important pour toi, de minimiser les influences extérieures indésirables. En intégrant ces pratiques dans ton quotidien, tu seras plus au fait des influences inconscientes et plus à même de prendre des décisions alignées avec qui tu es réellement. Ces biens, malheureusement, ne disparaîtront pas, mais tu pourras progressivement apprendre à les reconnaître et à les contrer pour vivre de façon plus libre et plus consciente. Et donc voilà, on vient de parcourir ensemble 10 biais cognitifs qui influencent chaque jour notre façon de penser, d'agir et même de ressentir. Et donc je te le rappelle, ces biais ne sont pas là pour nous piéger intentionnellement. mais ça n'empêche qu'ils jouent un rôle fondamental dans notre manière de naviguer dans un monde complexe et donc les connaître, ça permet de reprendre un petit peu le contrôle de plus, bien évidemment, on ne peut pas les éliminer de notre vie ils font partie intégrante de notre cerveau mais maintenant que tu sais qu'ils existent parce que des fois on ne sait même pas qu'ils existent tu as le pouvoir de les observer, de les remettre en question et de prendre du recul quand tu sens que l'un des biais influence une décision importante par exemple on n'oublie pas un podcast écouté, une nouvelle action mise en place Donc cette semaine, je te propose un petit exercice. Choisis un des biais qui t'a particulièrement marqué aujourd'hui et essaie de l'identifier dans ta vie quotidienne. Prends un moment chaque jour pour observer comment ce biais apparaît, que ce soit dans une conversation, un choix personnel ou une réflexion. Ça peut être révélateur et qui sait, tu pourras peut-être même découvrir de nouvelles façons d'interagir avec ton environnement et les autres. J'en profite pour te rappeler que du 2 au 5 décembre, on organise le Sommet des Audacieux, deuxième édition. qui sera basé sur l'audace avec une multitude d'intervenants plus intéressants les uns que les autres avec des histoires des anecdotes des conseils à raconter je te rappelle également que l'événement est gratuit et en ligne donc il n'y a plus à hésiter tu trouveras le lien en description nous on a trop hâte d'y être et de t'y retrouver je te dis à mardi prochain pour un nouvel épisode c'était Sébastien d'Oseras-tu ? Ciao