undefined cover
undefined cover
De la dépression postpartum à l’audace : Alicia crée le Môm Club pour briser l’isolement des mamans cover
De la dépression postpartum à l’audace : Alicia crée le Môm Club pour briser l’isolement des mamans cover
Osez (re)commencer !

De la dépression postpartum à l’audace : Alicia crée le Môm Club pour briser l’isolement des mamans

De la dépression postpartum à l’audace : Alicia crée le Môm Club pour briser l’isolement des mamans

30min |06/10/2025
Play
undefined cover
undefined cover
De la dépression postpartum à l’audace : Alicia crée le Môm Club pour briser l’isolement des mamans cover
De la dépression postpartum à l’audace : Alicia crée le Môm Club pour briser l’isolement des mamans cover
Osez (re)commencer !

De la dépression postpartum à l’audace : Alicia crée le Môm Club pour briser l’isolement des mamans

De la dépression postpartum à l’audace : Alicia crée le Môm Club pour briser l’isolement des mamans

30min |06/10/2025
Play

Description

Dans cet épisode inspirant d’Osez Recommencer !, j'ai reçu Alicia, fondatrice du Môm Club 👩‍👧‍👦, un espace bienveillant dédié aux mamans.


Alicia nous raconte comment, après une dépression postpartum 💔 et un sentiment de solitude intense, elle a transformé ses doutes et ses peurs en un projet porteur de sens.


Découvrez son parcours mêlant confiance en soi et audace.


Elle nous explique comment elle a osé écouter ses besoins, (re)prendre le pouvoir sur sa vie et développer son projet rêvé en co-construisant une communauté engagée 🌱


Alicia nous rappelle un message fort : vous n'êtes pas seule et retenez que l’audace peut naître même dans les moments les plus difficiles !


Oser le changement, c’est possible à tout âge et à toute étape de sa vie 🌈


✨ Retrouvez Alicia  :


✨ Dans cet épisode on va parler de :

Reconversion professionnelle, oser (re)commencer, équilibre vie pro/vie perso, confiance en soi, mompreneurs, carrière féminine, maternité, charge mentale, audace et action, histoires de reconversion, écouter ses besoins, bien-être mental, gérer la solitude, prendre sa place, développer son business, carrière alignée, croyances limitantes, mindset positif, dépression post-partum.


🎙️ N'oubliez pas de vous abonner pour ne manquer aucun épisode. Et si cet épisode vous plaît, n'hésitez pas à laisser une note 5 ⭐ et un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée ! Ça m'aide énormément à faire vivre ce podcast 🙏🏼


______________________________________


En savoir plus sur Les Audacieuses Académie, le bilan de compétences réinventé - 100% digital 100% personnalisé


Retrouvez-moi sur Instagram


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Oser recommencer, le podcast qui accompagne les femmes prêtes à réinventer leur carrière avec audace et alignement. Je suis Lorraine, psychologue du travail et fondatrice des Audacieuses Académies. Mon but ? Vous aider à construire une vie pro et perso qui vous ressemble vraiment sans concession. Chaque semaine, seule ou avec des invités, je vous partage des parcours audacieux, des conseils concrets, des outils pratiques. Pour vous aider à transformer vos doutes en déclics, une dose d'inspiration, un brin d'audace, et si c'était le moment pour oser vous lancer ? Aujourd'hui, j'accueille une invitée qui a vu sa vie prendre un tournant inattendu. A 25 ans, Alicia menait une existence bien différente, loin de ce qu'elle vit aujourd'hui. Elle travaillait dans un milieu qu'on n'associe pas forcément à l'enfance, même si ce rêve-là l'habitait depuis déjà bien longtemps. Et puis un jour, tout bascule. Un événement vient bouleverser ses projets, transformer ses priorités, et se révèle une nouvelle facette, celle de la maternité, avec ses joies, mais aussi ses solitudes, ses incompréhensions et ses doutes. De ce vécu est né un besoin profond, celui de créer du lien, de partager, de briser l'isolement. C'est ainsi qu'est né le MomClub, un espace pensé par une maman, pour les mamans, où les mots circulent librement et où l'on se sent enfin comprise. Dans cet épisode, Alicia nous ouvre les coulisses de son histoire. Elle nous parle de ses réflexions, de ses freins, de ses élans aussi, et surtout de ce qui l'a poussé à oser créer quelque chose qui manquait à tant de femmes. Bienvenue Alicia, merci d'avoir accepté de nous confier ton parcours. Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour, merci beaucoup. Tout va très bien pour moi.

  • Speaker #0

    Bien, alors est-ce que tu pourrais nous raconter d'où tu viens et ce qui s'est passé dans ton histoire ?

  • Speaker #1

    Alors pour faire simple, comme tu l'as dit, j'ai 27 ans et je suis devenue maman de jumelle il y a peu, il y a 18 mois. En fait, avant tout ça, je n'étais pas du tout dans ce domaine. Et je savais par contre depuis toute petite que je voulais fonder ma famille et m'occuper de mes enfants. Avant ça, j'ai fait beaucoup de babysitting. J'ai travaillé avec les enfants. de tous les âges, mais pendant des années. Et j'ai vite compris l'importance qu'avait la bienveillance avec les enfants et avec les parents. Je me suis toujours bien entendue avec les mamans, sans trop savoir pourquoi, parce qu'on n'avait rien encore qui nous reliait à ce moment-là. Et je savais que j'allais travailler avec les enfants, mais je ne savais pas trop quand, je ne savais pas comment. C'était un petit rêve qui m'habitait. En y réfléchissant, le métier d'assistante maternelle, c'était celui qui me plaisait le plus. Sauf que, comme tu t'en doutes, il faut avoir le logement qui va, il faut avoir assez de pièces, de chambres et tout. Et ce n'était pas encore le cas avec mon conjoint. Donc j'ai décidé de prendre des CDI par-ci, par-là, pour me faire une expérience professionnelle dans différents domaines. Et quelle fut ma surprise que de tomber enceinte.

  • Speaker #0

    Alors du coup... Donc tu avais des CDI par-ci par-là, mais tu étais dans un domaine en particulier ? Est-ce que tu t'étais formée à quelque chose ?

  • Speaker #1

    En fait j'ai fait des études de philosophie après un bac littéraire. J'adorais ça, j'étais passionnée par la philosophie, mais il n'y avait pas beaucoup de débouchés à part être prof, et je ne savais pas si c'était ça que je voulais faire. Donc là j'ai fait une pause pour réfléchir, et en fait j'ai trouvé du travail sans trop chercher. J'ai fait coach pédagogique pour une école en ligne, avec des élèves à distance que j'appelais. J'ai toujours aimé le côté social, le lien à la personne. Après ça, j'ai fait mon temps, j'ai voulu aller vers autre chose. Mon chéri était dans le milieu du golf. On avait quelques contacts dans ce milieu-là. Je me suis lancée aussi dans le golf, sans trop savoir vers quoi j'allais. C'est à ce moment-là que je suis tombée enceinte. ok

  • Speaker #0

    Et donc raconte-nous, donc là du coup tu tombes enceinte, mais pas de une, mais de deux petites filles.

  • Speaker #1

    C'est ça exactement. Enfin première échographie, il n'y en avait qu'un, qu'un bébé. Donc ça a été la surprise à la deuxième échographie.

  • Speaker #0

    Ah oui incroyable.

  • Speaker #1

    Donc on n'était pas préparé même s'il y avait des antécédents dans nos familles de jumeaux. En fait on n'y a pas pensé une seule seconde mais c'était une très belle surprise d'en avoir deux. Deux pour le prix d'un. Et finalement, je ne me suis pas posé la question longtemps de savoir ce que j'allais faire après leur naissance parce que je savais depuis très longtemps. Que j'allais les garder, que j'allais arrêter de travailler pour garder mes enfants, qu'il y en ait une ou deux, c'était pas un choix pas réfléchi, je le savais.

  • Speaker #0

    Donc du coup, là aujourd'hui, t'es en congé parental.

  • Speaker #1

    Et non, je suis au chômage aujourd'hui. J'ai demandé une rupture conventionnelle, en fait, pour être payée plus, parce qu'on sait aujourd'hui que le congé parental, c'est vraiment... pas beaucoup, c'est 400 euros je pense par mois donc par rapport au chômage c'était quand même plus avantageux pour moi que de demander une rupture conventionnelle et après là on va arriver à terme de ce chômage très bientôt et il n'y aura ni congé parental jusqu'à l'entrée à l'école des filles donc on va se débrouiller avec mon conjoint

  • Speaker #0

    Et donc tu as fait ce choix-là de garder tes filles avec toi, de les élever à plein temps. Et quels ont été tes ressentis ? Qu'est-ce qui t'a manqué ? Raconte-nous la suite en fait, parce qu'il me semble que tu as mené un projet ensuite.

  • Speaker #1

    Oui, à ce moment-là, quand je suis tombée enceinte et quand j'ai accouché, on habitait vers l'océan. Et on était un peu loin de nos amis qui étaient à Bordeaux. Je ressentais une très grande solitude. J'étais un peu incomprise, sachant que je n'avais pas beaucoup de copines mamans, voire une. J'avais une copine maman. Mais voilà, l'éloignement, on n'était pas dans les mêmes villes, donc c'était difficile de se comprendre à distance. Et je me suis beaucoup renfermée sur moi-même à ce moment-là. Je peux dire que j'ai fait une dépression postpartum pendant quelques mois à l'océan. Heureusement qu'il y avait l'océan, ça m'a sauvée de voir. La mer, ce grand air frais tous les jours, c'était quand même une aide malgré tout. Je pense que si j'avais vécu ça dans une ville sans amis et sans un bon bol d'air frais, ça aurait été peut-être plus difficile. Mais on a décidé de rentrer à Bordeaux pour quand même se rapprocher de nos amis qu'on avait, même si ce n'était pas tous des mamans ou des parents. Mon chéri avait aussi ses amis ici. Donc après sept mois assez difficiles et intenses à l'océan, on est revenus à Bordeaux. Et là, constat difficile, je ne me sens pas comprise non plus par mes amis. Donc là,

  • Speaker #0

    tu es près de tes amis et tu ne ressens pas plus de compréhension.

  • Speaker #1

    Mais je me sens quand même incomprise. En fait, je me dis, je me suis rapprochée parce que j'étais loin au niveau des kilomètres, de la distance. Et je me sens toujours aussi éloignée. Je pense qu'on ne se comprend pas parce qu'on ne vit pas les mêmes choses au même moment, parce qu'on n'est pas au même stade de nos vies. Mais ça, je l'accepterai que plus tard. beaucoup de... de déception. Et c'est à ce moment-là que j'essaie quand même de m'ouvrir parce que je me dis, bon, on a déménagé, on est dans une plus grande ville, il y aura peut-être plus de mamans, plus de personnes avec qui je vais pouvoir échanger. Et je m'ouvre et je vais au parc tous les jours avec mes filles. Et là, je rencontre une fille, une maman, on échange. Et puis à partir de là, on se voit tous les jours. En fait, elle habite à côté de chez moi et on se voit tous les jours et on se dit, avec une rencontre, La maternité prend tout un autre tournant et là je profite de mes journées. Et là j'aime échanger avec quelqu'un qui me comprend sans qu'on se connaisse. On se connaît depuis deux jours et on connaît toutes nos vies. Des échanges qui me boostent et qui me font remettre en question dans ma maternité. Dans le sens où je me dis que la maternité ça ne se vit pas seule. Donc c'est là que naît un peu l'idée dans ma tête qui germe de me dire que je veux, c'est un rêve. Je veux qu'aucune maman ne vive ce que j'ai vécu de se retrouver seule, en fait, après avoir donné naissance à un, deux bébés ou trois. Ils sont courageux.

  • Speaker #0

    Deux, c'est déjà pas mal. Mais du coup, là, si je comprends bien, c'est un peu cette rencontre qui te sort la tête de l'eau et de cette dépression.

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, je n'ai pas consulté, je n'ai pas... J'ai pas fait un énorme travail sur... Enfin, si, j'ai fait un énorme travail sur moi-même, mais je me suis pas tant dit, allez, il faut que je travaille sur moi pour aller mieux. Je pense que c'est venu à moi, avec cette rencontre, c'est venu à moi. C'était le destin que je revienne ici, que je la rencontre, et que, en fait, de cette rencontre découlent plein de projets et plein d'autres rencontres qui ne font que m'aider au quotidien, en fait, finalement, dans ce rôle que j'ai de maman.

  • Speaker #0

    Et donc, avec cette autre maman que tu rencontres, c'est quoi la suite ? Est-ce que vous donnez naissance au projet ensemble ? Est-ce que tu le fais seule ? Est-ce qu'elle est juste là pour te donner des idées, en fait ? Mettre le doigt sur ce que tu avais envie de développer, quoi ?

  • Speaker #1

    En fait, moi, le MomClub, je le fais toute seule. C'est moi qui contacte les personnes, c'est moi la seule personne derrière ça. Mais c'est vrai qu'en échangeant avec elle, elle m'a quand même boostée. Elle m'a poussée à croire en ce que je voulais, sans me laisser seule dans ça, en me disant que ce n'est pas possible. De toute façon, je me disais que si ce n'est pas moi, quelqu'un le fera. Ce n'est pas une idée de génie que j'ai. Et en fait, en réfléchissant et en en parlant avec elle, je me suis dit, mais si, il faut qu'on le fasse. Et quand je dis on, c'est parce qu'elle vient, elle me soutient, elle vient aux événements. Mais elle se considère comme une, j'allais dire une cliente, non, mais une maman du club, non une fondatrice, une créatrice.

  • Speaker #0

    OK, et donc ce club, il a vu le jour quand ?

  • Speaker #1

    Je ne saurais même pas te dire, j'ai l'impression que ça... C'est né hier, mais en fait, ça fait déjà quelques mois. Je pense peut-être six mois que j'ai créé ça sur Insta. J'ai fait les premières rencontres. Ouais, je ne sais même plus. Je n'ai même pas regardé. Pour te dire, j'ai l'impression que ça fait longtemps.

  • Speaker #0

    Ça fait en tout cas quelques mois. Et donc, ce club, il est né d'un constat, celui de la solitude quand on devient mère. Et toi, tu as voulu pallier à cette difficulté-là. À partir de ton expérience perso. Oui. Du coup, raconte-nous par quoi tu commences, comment tu crées le MomClub. Donc si je comprends bien, tu es sur Instagram. Quelles ont été les étapes finalement dans ta réflexion et dans ton passage à l'action ?

  • Speaker #1

    En fait, je me suis dit que ça va être dur parce que si je crée ça, c'est parce que moi-même, je n'ai pas d'avis de maman. Donc ça veut dire que je pars de « je n'ai pas de réseau » . Je n'ai pas de contact dans ce domaine. Il va falloir créer tout ça de zéro. Mais je me suis lancée sur Instagram avec un post tout simple en expliquant ce que je voulais créer. Sur TikTok, pareil, j'ai fait quelques vidéos pour dire que j'aimerais organiser ce genre de rencontre. Et en fait, je m'étais déjà ouverte un peu plus aux mamans parce que dans ma ville, il y a ce qu'on appelle des lieux d'accueil par enfant. où en fait tu te retrouves souvent ces deux jours selon les villes. Nous c'était par exemple le mardi et le jeudi et on se retrouve dans une salle de jeu en fait et on échange avec des mamans, nos bébés peuvent discuter, jouer ensemble et nous on discute entre mamans et c'est là que j'ai commencé à un peu jauger, un peu discuter avec ces mamans et leur demander si elles trouvaient pas qu'il y avait un manque, comment elles se sentaient dans leur maternité et en fait toutes les réponses étaient toutes les mêmes. Je suis seule, je suis incompris, j'ai pas de copine maman, je fais rien. avec d'autres personnes qu'avec leurs enfants, en fait, finalement. Elles ne sortaient pas de chez elles et tout était dirigé que sur l'enfant. Oui. Donc là, je me suis dit, OK, let's go, je commence. Je fais mon premier atelier. Bon, là, c'était une rencontre au jardin public où on a échangé. J'ai amené des livres, on s'est posé. Voilà, vraiment une rencontre toute simple. Et on était cinq mamans pour commencer. Ah, c'est pas mal. On avait deux, trois que je connaissais déjà bien, que j'avais déjà rencontrées et tout. Il y avait ma copine. Et il y avait une maman que je ne connaissais pas du tout qui est venue. Donc un peu de stress pour cette première rencontre. Mais finalement, tout le monde était hyper content de se rencontrer. Et on avait l'impression de toutes déjà se connaître. Donc ouais, première réussite. Et après, derrière ça, je me suis dit... En fait, je voulais jauger un peu pour voir quel type d'atelier je voulais faire, quel type de rencontre je voulais faire. Parce que je ne voulais pas non plus que ça tourne qu'autour du... On ne se sent pas bien. Je ne voulais pas que ce soit pesant, en fait. Dans le côté, si toi aussi t'es en dépression, viens, on est toutes dans le même bateau. Je voulais pas que ça soit ça. Donc j'ai réfléchi, j'ai réfléchi pour créer quelque chose de positif, quelque chose de plus créatif. En fait, je voulais faire un mélange entre le bien-être, la communauté, la créativité. Que ça soit quelque chose de sympa, de simple, de fun, qu'on se rencontre, ouais, dans la simplicité je dirais, pour se rencontrer vraiment des copines, des copines-mamans. Repartir en fait de ces ateliers avec le sourire en étant boostée. Là je réfléchis à différents concepts. Je me dis on peut proposer plein de choses en fait pour se rencontrer, que ce soit un café, un déjeuner entre mamans, des ateliers plus créatifs ou des moments de bien-être comme du sport, du yoga, de la méditation, enfin il y a plein de choses qui pourraient nous réunir. Et là je commence à parler avec différentes personnes qui ont ouvert des des lieux, à des marchés en fait. envoyer des mails, 1, 2, 3, 10, 15, et je me dis en fait on est à Bordeaux, il y a combien d'adresses, combien de personnes que je pourrais contacter et à qui ce projet pourrait parler. Et finalement plus je contacte, plus j'ai de réponses positives. Et plus ça me booste et ça me donne confiance en moi et en mon projet parce que dès que je me présente en fait les personnes me disent mais quel concept c'est génial on veut vous accueillir. Ou alors maintenant c'est à l'inverse on va me dire on va me contacter, on aimerait vous accueillir chez nous. Et là, je me dis, mais c'est génial. Quel bonheur que de voir que mon concept, au-delà de plaire, pique leur curiosité.

  • Speaker #0

    C'est incroyable.

  • Speaker #1

    C'est vrai que les mamans, on n'a pas accès, enfin, on a accès, mais on est souvent jugés, mal regardés, que ce soit dans le bus, dans un restaurant, dans un café. Donc là, de se dire, on est en groupe, en fait, on organise ce moment spécialement pour nous. Et ça ne pourra que bien se passer parce que même si tout le monde pleure. On ne va pas se juger entre nous, puisque moi aussi, mon bébé a déjà pleuré dans un lieu public, et c'est OK.

  • Speaker #0

    Du coup, il me semble, parce que je te suis de près, tu as déjà organisé un atelier yoga. Il n'y a pas eu un atelier aussi céramique ?

  • Speaker #1

    Oui, on a fait un atelier. Alors le yoga, ce n'est pas moi qui l'ai organisé. Ça, c'était dans un lieu, c'est à la Maison Sésame à Bordeaux, où il y a des cours de yoga avec bébé. Il y a une personne qui s'en occupe. Mais c'est exactement le genre de concept que j'aurais pu aussi proposer. Au niveau du sport, on avait fait un cours de gym poussette. En fait, on venait toutes les mamans avec nos poussettes. Donc on faisait de la marche rapide et puis après, les bébés étaient dans les poussettes et nous regardaient faire des squats. Et souffrir. Mais bon, c'était sympa aussi.

  • Speaker #0

    Et à ce moment-là, tu avais un coach sportif ou c'est toi qui dirige l'atelier ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je dirige rarement les ateliers. C'est-à-dire que j'essaye de mettre en lien les mamans avec un pro. Soit un coach de sport, une sophrologue, une ostéo, des pros de la parentalité. Ou là, comme quand on va au café céramique, c'est la personne qui dirige. la personne qui est... qui a ce café céramique, qui va nous guider dans ce qu'on va faire. Mais moi, je suis plus une entremetteuse pour l'instant qu'une animatrice. On verra peut-être plus tard.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que tu fais de toutes ces personnes qui viennent à toi, ces partenariats qui sont un petit peu dans les tuyaux ? T'envisages comment les choses ?

  • Speaker #1

    En fait, j'essaye de réfléchir sur le long terme, même si c'est difficile quand on se lance, parce qu'au niveau de la crédibilité, parfois, on se dit... Est-ce que je suis crédible ? Pour l'instant, je ne suis ni une association ni une entreprise. Donc en tant que projet naissant, qu'on me fasse confiance, ça nous fait bizarre. Mais je garde en tête toutes ces personnes et j'essaye de planifier sur la durée. De me dire, ok, telle personne aimerait bien travailler avec moi, pourquoi pas en novembre ? Et là, il va y avoir décembre, janvier, février. Et en fait, je me dis, avec toutes les personnes qui me contactent, je peux peut-être booker jusqu'à... jusqu'au printemps prochain. Et c'est déjà énorme de me dire qu'avec toutes les personnes qui me contactent et les gens qui sont aussi derrière moi et qui me soutiennent pour nous accueillir, on peut visualiser le projet jusqu'à plusieurs mois plus tard, en fait.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, le MomClub, c'est 100% gratuit ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, c'est 100% gratuit dans le sens où moi, je ne touche rien. Mais par exemple, les personnes vont régler leur consommation si c'est un café. elles viennent à leur consommation au café céramique, elles ont réglé la céramique qu'elles ont peint etc je réfléchis à comment je pourrais amener la chose peut-être des systèmes d'adhésion j'ai un groupe sur Whatsapp avec 40 mamans là pour l'instant avec qui on discute un peu du projet parce que pour moi le MomClub c'est pas que moi c'est toutes ces mamans et je prends leur avis en compte c'est à dire qu'il y en a plein qui me disent Alicia tu passes énormément de temps à travailler ... Pour le MomClub, ça serait une évidence que tu fasses régler quelque chose, que tu mettes à profit ce que tu fais, qu'on te rémunère pour ça, parce que c'est un travail à part entière. Donc c'est vrai que j'y réfléchis de plus en plus, à des systèmes d'adhésion annuelle, à des systèmes de frais d'inscription, à plein de petites choses pour effectivement faire grandir le MomClub, parce que rien n'est gratuit. Ces lieux qui nous accueillent aujourd'hui, Peut-être que si demain ça prend une ampleur et qu'on n'est plus 5 mamans, 10 mamans, mais 20 mamans, là il faudra privatiser et tout à un coup. Donc je me dis, si je veux faire grandir ça, c'est sûr que je vais devoir réfléchir à un modèle économique rapidement.

  • Speaker #0

    Ah ouais, en fait là tu t'es un peu faite prendre à ton propre jeu.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est ça. À la base je me disais, on va se rencontrer, on va prendre un café par-ci par-là et puis voilà. Et en fait je me retrouve avec des dizaines de messages de mamans qui me disent, C'est quand le prochain atelier, trop hâte, t'es ma bulle d'oxygène. Et moi, quand j'entends ça, qu'est-ce que ça me fait plaisir ? Je me dis ça y est, j'ai réussi. Même si c'est une petite réussite pour moi d'avoir ces messages-là. C'est ça,

  • Speaker #0

    mais pas après pas. Et finalement, tu l'as dit tout à l'heure, c'est parce que je passe à l'action que je prends confiance. C'est exactement ça, la confiance, elle vient dans l'action. Et en fait, t'as un peu tâtonné, tu savais pas trop vers quoi aller. Et là, tu te retrouves face à ton succès. Oui. et t'en es à penser la suite exactement,

  • Speaker #1

    en fait au début je me disais ça serait bien de lancer ça, mais je le lançais pas et je me disais oui mais là je sais pas exactement vers quoi je vais aller et quel type d'atelier et quel type de rencontre et comment et pourquoi et je me suis dit comment je pourrais le savoir si je le fais pas donc je lance et si ça leur plaît on continuera et si ça leur plaît pas et qu'elles veulent autre chose, on fera autre chose et en fait je me suis adaptée à elles et je me dis si j'avais fait en pensant être parfaite au tout début j'aurais même pas fait ça Je ne serais même pas partie sur cette dynamique-là. Et là, de voir que j'ai leurs avis, j'ai leurs idées. Et c'est comme si je m'adaptais à elles et à leurs besoins, tout en me faisant plaisir. Parce que c'est des choses que j'adore faire aussi. Mais oui, c'est d'être dans l'action et de voir que tout prend la tournure. Une tournure qu'on n'aurait pas du tout imaginée au départ, en fait, il y a quelques mois.

  • Speaker #0

    Oui, donc tu construis avec l'ensemble de ta communauté que tu es en train de créer. C'est ça. C'est finalement de la co-construction.

  • Speaker #1

    C'est ça. Je fais toujours des sondages. Dans le groupe WhatsApp qu'on a, je leur demande qu'est-ce que vous préférez comme atelier pour le prochain ? Quelle date vous préférez ? Pour les mamans au foyer, je sais qu'elles aiment bien quand il y a des ateliers la semaine parce que ça les sort du quotidien. Et puis, il y a plein d'autres mamans. Et ce n'était pas du tout ma cible. À la base, c'est maman qui travaille. Parce que je me disais, elle travaille. Le week-end, elle profite de leurs enfants. Elles n'ont pas besoin de moi pour rencontrer des personnes. Et finalement, elle me dit, on est trop dégoûté qu'il n'y ait pas d'atelier le week-end. Et là, je me dis, je vais en faire le week-end. S'il y a des mamans qui travaillent, qui veulent... C'est vrai qu'elles ont le droit aussi de faire partir du même club. Donc oui, on réfléchit, on change des dates. Et c'est tout ça grâce à elle aussi.

  • Speaker #0

    donc c'est trop cool c'est dans une vraie dynamique de test and learn T'essayes des choses et t'apprends et t'avances comme ça. Qu'est-ce que tu envisages pour la suite ? C'est quoi la suite du MomClub ? Est-ce que t'as déjà une idée ?

  • Speaker #1

    En fait, je me suis donnée, pour te donner un ordre d'idée, je me suis donnée jusqu'à ce que les filles rentrent à l'école pour me donner tous les moyens pour faire grandir le MomClub. En fait, je me suis dit, tu vois, c'est peut-être la seule fois dans ma vie que j'ai autant de temps sans... sans vraiment avoir autant de temps, parce que je garde quand même mes enfants, mais autant de temps libre à pouvoir développer ce que j'ai envie de développer. Ce n'est pas quand je reprendrai le travail ou quand je ferai autre chose que peut-être que j'aurai plus de temps à organiser, à réfléchir. Là, j'ai tout mon temps. Dès qu'elle dorme, je peux travailler. Le soir, je peux travailler. Et même en étant avec elle, je peux travailler. C'est-à-dire que je peux aller à ses ateliers avec elle. Je vis à travers elle ce que j'ai envie de proposer aux mamans. Et c'est là où je trouve que c'est quand même fort en sens, parce que je me dis, quand je propose un atelier pour faire sortir la tête de l'eau à ses mamans, en fait cet atelier peut-être qu'il me fait aussi sortir la tête de l'eau à moi, et moi aussi je rencontre des mamans. Et c'est un bonus pour elles qui viennent et moi qui participe. Pour le futur, en fait, il me reste quoi ? Un an et demi, parce que les filles ont un an et demi, elles vont rentrer à trois ans et quelques à l'école. Donc en un an et demi, on peut faire beaucoup, j'espère. La preuve ? Ouais, rien qu'en six mois, ça a déjà explosé pour moi, j'ai l'impression. Mais je me dis, dans deux ans, j'aimerais avoir construit une communauté très engagée, solide. J'aimerais tester encore plein de concepts, plein d'ateliers différents pour voir vraiment ce qui plaît. Créer un rendez-vous régulier, se dire, voilà, tous les mardis, il y a le MomClub. Ça, j'aimerais bien que ça soit ancré dans la tête de toutes les mamans, par exemple. Et puis après, là, je vais te dire un rêve, mais bon, on n'y est pas. Mais il faut bien rêver grand de me dire, j'espère qu'un jour le MomClub, ça deviendra une évidence pour toutes ces mamans, une référence de se dire, quand tu tombes enceinte, t'as pas peur du après parce que tu te dis, de toute façon, je suis réentourée, il y a le MomClub. Je vais m'inscrire et même enceinte, je pourrais déjà rencontrer mes copines mamans qui m'accompagneront après. Donc ça, ça serait top. J'espère. J'espère un jour.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de raison. Si tu le visualises et que tu le manifestes fort, ça viendra probablement à toi. J'espère. En tout cas, j'entends que tu as créé un vrai cercle vertueux. Aussi bien pour les autres mamans que pour toi-même.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Donc, il y a une vraie synergie.

  • Speaker #1

    Des fois, je demande l'avis des mamans. Et puis même sans leur demander, elles me remercient pour ce que je fais. Et je me dis, quel bonheur de recevoir ce genre de messages ou d'avoir des discussions où j'ai l'impression de leur servir à quelque chose, de les aider, même si c'est une petite aide ou un rendez-vous par semaine. Je me dis qu'elles l'attendent et que ça leur fait du bien. Il y en a même une qui m'a dit, il n'y a pas longtemps, elle, elle ne garde pas sa fille. Elle l'a mis chez une nounou. Et elle me disait, tu vois, si le MomClub avait existé, j'aurais peut-être revu mes priorités, j'aurais peut-être réfléchi et peut-être que j'aurais gardé ma fille. Et là, pour moi, c'est un boom que d'entendre ce genre de phrases, parce que je me dis, ça veut dire que ça remet en question même les choix de garde que certaines mamans auraient faits, parce que plein de mamans, je pense, ne savent pas vraiment ce que c'est que d'être maman au foyer. Et elles ont, tu vois, une image de maman au foyer, c'est je fais rien, je ne pourrais pas être maman au foyer, mais toi, tu fais quoi de tes journées ? Et moi, je fais quoi de mes journées ? Je suis maman au foyer, mais je ne suis pas chez moi. Je suis tous les jours dehors, je suis toujours en train de découvrir le monde avec mes enfants. Je suis en vacances, en fait. J'ai le temps de choisir tout ce que j'ai envie de faire avec elles. Et en fait, il y a plein de mamans qui n'ont pas cette vision-là. Et je pense leur apporter aussi un peu ce côté, pas rêveur, mais ce côté-là où on se dit profitez-en parce qu'en fait, ça passe tellement vite. Là, quand je les revois, je me dis, elles ont un an et demi. J'ai l'impression que je n'ai rien fait alors que j'ai fait tellement de choses avec elles. Et quand je vois certains, c'est un choix. Il y en a qui n'ont pas le choix, il y en a qui ont le choix, mais... de laisser leurs enfants, je me dis, voilà, vous les connaissez peut-être pas autant que moi je les connais, parce que je profite de tous les instants. Et si je peux vous laisser l'occasion de passer un instant de qualité, mais faites-le. Rejoignez-nous, vous n'êtes pas seuls, vous pouvez profiter ensemble, avec des personnes qui vivent la même chose que vous. C'est pas parce que vous les laissez à la nounou qu'on n'a pas la même relation avec nos enfants. C'est pas du tout ce que je veux dire, tu vois. Mais de dire que ça peut remettre en question... Des choix qui parfois sont regrettés. J'aimerais en fait que le MomClub soit connu avant qu'elles choisissent. Il faut qu'elles se disent, c'est pas sociabiliser avec mes collègues qui me manquent. En fait c'est sociabiliser tout court avec des personnes qui te comprennent, qui te manquent. C'est pas, oh il faut que je reprenne le travail parce que là je réfléchis plus, je suis que dans les couches. C'est faux. Tu prends cette décision à deux mois de ton enfant. C'est trop tôt pour y réfléchir parce que tu ne sais pas ce que c'est. J'aimerais bien leur donner un peu cette image, cette visualisation pour plus tard, quand elles garderont leurs enfants, j'espère.

  • Speaker #0

    Et je crois que ce qu'il faut absolument souligner, c'est cette audace d'avoir osé commencer quelque chose dans une période qui n'était pas facile pour toi. Oui. Et surtout, de ne pas attendre que tous les feux soient au vert. T'y aller à ta ton, sans prendre trop de risques finalement, parce que t'as créé ton compte Instagram, et tu te dis, on va voir. Et je pense que la réussite, elle commence là. faire des petits pas, aller dans l'action, aller vers l'avant, sans tout de suite se dire, mais attends, il faut que j'ai un local, il faut que j'ai un business plan, quel est mon business modèle ? Non, toi, tu n'as pas attendu tout ça. Et je pense vraiment que c'est ce qui fait aujourd'hui un début de succès du MomClub.

  • Speaker #1

    C'est qu'en fait, je me suis dit, je pense que créer ma communauté, avant de réfléchir à comment et quel est mon... but, mon plan, comme tu dis, mon business plan, la communauté c'est ça qui va faire que je vais réussir ou pas. Ni si j'ai des personnes qui croient en moi, en mon projet, qui me soutiennent et qui se reconnaissent en mes valeurs. Pour moi, là, c'est déjà une réussite et puis après, on réfléchira. C'est comme si c'était des détails pour la suite.

  • Speaker #0

    Si tu es d'accord, je partagerai bien sûr le lien du MomClub en description de l'épisode.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    En tout cas, merci Alicia pour ce partage rempli de sincérité, de vulnérabilité, mais aussi d'une grande force. Ton parcours nous rappelle qu'oser recommencer, ce n'est pas toujours une reconversion classique, mais parfois une renaissance intérieure, une manière de transformer un vécu en projet porteur de sens. Avant de nous quitter, j'aimerais te laisser le mot de la fin, comme pour toutes mes invitées. Si tu devais partager un conseil ou peut-être une phrase qui te quitte au quotidien, qui pourrait inspirer toutes les femmes et les mamans qui nous écoutent aujourd'hui, Qu'aimerais-tu leur transmettre ?

  • Speaker #1

    Ça va être tout simple, je pense que c'est la phrase « tu n'es pas seule » . Tu n'es pas seule, parce qu'il n'y a pas que toi qui ressens cette fatigue, il n'y a pas que toi qui te sens seule, qui as besoin de lien. On est toutes pareilles, on est toutes en même bateau. Alors ose, comme toi tu le dis, oser recommencer. Moi c'est « ose nous rejoindre » , parce que ça change tout. On ne change pas, on ne sauve pas des vies, mais on sauve des journées difficiles. C'est déjà ça.

  • Speaker #0

    Et Dieu sait qui on a quand on devient maman et qu'on est effectivement seule, on se retrouve vite seule. Et du coup, je pense qu'il y a tout à y gagner à rejoindre le MomClub ou d'autres clubs de maman ailleurs en France. C'est hyper important, je pense, de sortir de cette solitude qu'on peut parfois ressentir.

  • Speaker #1

    C'est sûr.

  • Speaker #0

    Merci infiniment, Alicia, pour ton authenticité.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    Merci à vous, chères auditrices, d'avoir été avec nous. Si l'épisode vous a parlé, n'hésitez pas à le partager à une amie, une sœur, une maman qui en aurait besoin. Et bien sûr, à nous laisser un petit mot ou un avis sur votre plateforme d'écoute préférée. C'est ce qui fait vivre ce podcast vraiment. On se retrouve très vite pour un nouvel épisode de Oser recommencer.

Description

Dans cet épisode inspirant d’Osez Recommencer !, j'ai reçu Alicia, fondatrice du Môm Club 👩‍👧‍👦, un espace bienveillant dédié aux mamans.


Alicia nous raconte comment, après une dépression postpartum 💔 et un sentiment de solitude intense, elle a transformé ses doutes et ses peurs en un projet porteur de sens.


Découvrez son parcours mêlant confiance en soi et audace.


Elle nous explique comment elle a osé écouter ses besoins, (re)prendre le pouvoir sur sa vie et développer son projet rêvé en co-construisant une communauté engagée 🌱


Alicia nous rappelle un message fort : vous n'êtes pas seule et retenez que l’audace peut naître même dans les moments les plus difficiles !


Oser le changement, c’est possible à tout âge et à toute étape de sa vie 🌈


✨ Retrouvez Alicia  :


✨ Dans cet épisode on va parler de :

Reconversion professionnelle, oser (re)commencer, équilibre vie pro/vie perso, confiance en soi, mompreneurs, carrière féminine, maternité, charge mentale, audace et action, histoires de reconversion, écouter ses besoins, bien-être mental, gérer la solitude, prendre sa place, développer son business, carrière alignée, croyances limitantes, mindset positif, dépression post-partum.


🎙️ N'oubliez pas de vous abonner pour ne manquer aucun épisode. Et si cet épisode vous plaît, n'hésitez pas à laisser une note 5 ⭐ et un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée ! Ça m'aide énormément à faire vivre ce podcast 🙏🏼


______________________________________


En savoir plus sur Les Audacieuses Académie, le bilan de compétences réinventé - 100% digital 100% personnalisé


Retrouvez-moi sur Instagram


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Oser recommencer, le podcast qui accompagne les femmes prêtes à réinventer leur carrière avec audace et alignement. Je suis Lorraine, psychologue du travail et fondatrice des Audacieuses Académies. Mon but ? Vous aider à construire une vie pro et perso qui vous ressemble vraiment sans concession. Chaque semaine, seule ou avec des invités, je vous partage des parcours audacieux, des conseils concrets, des outils pratiques. Pour vous aider à transformer vos doutes en déclics, une dose d'inspiration, un brin d'audace, et si c'était le moment pour oser vous lancer ? Aujourd'hui, j'accueille une invitée qui a vu sa vie prendre un tournant inattendu. A 25 ans, Alicia menait une existence bien différente, loin de ce qu'elle vit aujourd'hui. Elle travaillait dans un milieu qu'on n'associe pas forcément à l'enfance, même si ce rêve-là l'habitait depuis déjà bien longtemps. Et puis un jour, tout bascule. Un événement vient bouleverser ses projets, transformer ses priorités, et se révèle une nouvelle facette, celle de la maternité, avec ses joies, mais aussi ses solitudes, ses incompréhensions et ses doutes. De ce vécu est né un besoin profond, celui de créer du lien, de partager, de briser l'isolement. C'est ainsi qu'est né le MomClub, un espace pensé par une maman, pour les mamans, où les mots circulent librement et où l'on se sent enfin comprise. Dans cet épisode, Alicia nous ouvre les coulisses de son histoire. Elle nous parle de ses réflexions, de ses freins, de ses élans aussi, et surtout de ce qui l'a poussé à oser créer quelque chose qui manquait à tant de femmes. Bienvenue Alicia, merci d'avoir accepté de nous confier ton parcours. Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour, merci beaucoup. Tout va très bien pour moi.

  • Speaker #0

    Bien, alors est-ce que tu pourrais nous raconter d'où tu viens et ce qui s'est passé dans ton histoire ?

  • Speaker #1

    Alors pour faire simple, comme tu l'as dit, j'ai 27 ans et je suis devenue maman de jumelle il y a peu, il y a 18 mois. En fait, avant tout ça, je n'étais pas du tout dans ce domaine. Et je savais par contre depuis toute petite que je voulais fonder ma famille et m'occuper de mes enfants. Avant ça, j'ai fait beaucoup de babysitting. J'ai travaillé avec les enfants. de tous les âges, mais pendant des années. Et j'ai vite compris l'importance qu'avait la bienveillance avec les enfants et avec les parents. Je me suis toujours bien entendue avec les mamans, sans trop savoir pourquoi, parce qu'on n'avait rien encore qui nous reliait à ce moment-là. Et je savais que j'allais travailler avec les enfants, mais je ne savais pas trop quand, je ne savais pas comment. C'était un petit rêve qui m'habitait. En y réfléchissant, le métier d'assistante maternelle, c'était celui qui me plaisait le plus. Sauf que, comme tu t'en doutes, il faut avoir le logement qui va, il faut avoir assez de pièces, de chambres et tout. Et ce n'était pas encore le cas avec mon conjoint. Donc j'ai décidé de prendre des CDI par-ci, par-là, pour me faire une expérience professionnelle dans différents domaines. Et quelle fut ma surprise que de tomber enceinte.

  • Speaker #0

    Alors du coup... Donc tu avais des CDI par-ci par-là, mais tu étais dans un domaine en particulier ? Est-ce que tu t'étais formée à quelque chose ?

  • Speaker #1

    En fait j'ai fait des études de philosophie après un bac littéraire. J'adorais ça, j'étais passionnée par la philosophie, mais il n'y avait pas beaucoup de débouchés à part être prof, et je ne savais pas si c'était ça que je voulais faire. Donc là j'ai fait une pause pour réfléchir, et en fait j'ai trouvé du travail sans trop chercher. J'ai fait coach pédagogique pour une école en ligne, avec des élèves à distance que j'appelais. J'ai toujours aimé le côté social, le lien à la personne. Après ça, j'ai fait mon temps, j'ai voulu aller vers autre chose. Mon chéri était dans le milieu du golf. On avait quelques contacts dans ce milieu-là. Je me suis lancée aussi dans le golf, sans trop savoir vers quoi j'allais. C'est à ce moment-là que je suis tombée enceinte. ok

  • Speaker #0

    Et donc raconte-nous, donc là du coup tu tombes enceinte, mais pas de une, mais de deux petites filles.

  • Speaker #1

    C'est ça exactement. Enfin première échographie, il n'y en avait qu'un, qu'un bébé. Donc ça a été la surprise à la deuxième échographie.

  • Speaker #0

    Ah oui incroyable.

  • Speaker #1

    Donc on n'était pas préparé même s'il y avait des antécédents dans nos familles de jumeaux. En fait on n'y a pas pensé une seule seconde mais c'était une très belle surprise d'en avoir deux. Deux pour le prix d'un. Et finalement, je ne me suis pas posé la question longtemps de savoir ce que j'allais faire après leur naissance parce que je savais depuis très longtemps. Que j'allais les garder, que j'allais arrêter de travailler pour garder mes enfants, qu'il y en ait une ou deux, c'était pas un choix pas réfléchi, je le savais.

  • Speaker #0

    Donc du coup, là aujourd'hui, t'es en congé parental.

  • Speaker #1

    Et non, je suis au chômage aujourd'hui. J'ai demandé une rupture conventionnelle, en fait, pour être payée plus, parce qu'on sait aujourd'hui que le congé parental, c'est vraiment... pas beaucoup, c'est 400 euros je pense par mois donc par rapport au chômage c'était quand même plus avantageux pour moi que de demander une rupture conventionnelle et après là on va arriver à terme de ce chômage très bientôt et il n'y aura ni congé parental jusqu'à l'entrée à l'école des filles donc on va se débrouiller avec mon conjoint

  • Speaker #0

    Et donc tu as fait ce choix-là de garder tes filles avec toi, de les élever à plein temps. Et quels ont été tes ressentis ? Qu'est-ce qui t'a manqué ? Raconte-nous la suite en fait, parce qu'il me semble que tu as mené un projet ensuite.

  • Speaker #1

    Oui, à ce moment-là, quand je suis tombée enceinte et quand j'ai accouché, on habitait vers l'océan. Et on était un peu loin de nos amis qui étaient à Bordeaux. Je ressentais une très grande solitude. J'étais un peu incomprise, sachant que je n'avais pas beaucoup de copines mamans, voire une. J'avais une copine maman. Mais voilà, l'éloignement, on n'était pas dans les mêmes villes, donc c'était difficile de se comprendre à distance. Et je me suis beaucoup renfermée sur moi-même à ce moment-là. Je peux dire que j'ai fait une dépression postpartum pendant quelques mois à l'océan. Heureusement qu'il y avait l'océan, ça m'a sauvée de voir. La mer, ce grand air frais tous les jours, c'était quand même une aide malgré tout. Je pense que si j'avais vécu ça dans une ville sans amis et sans un bon bol d'air frais, ça aurait été peut-être plus difficile. Mais on a décidé de rentrer à Bordeaux pour quand même se rapprocher de nos amis qu'on avait, même si ce n'était pas tous des mamans ou des parents. Mon chéri avait aussi ses amis ici. Donc après sept mois assez difficiles et intenses à l'océan, on est revenus à Bordeaux. Et là, constat difficile, je ne me sens pas comprise non plus par mes amis. Donc là,

  • Speaker #0

    tu es près de tes amis et tu ne ressens pas plus de compréhension.

  • Speaker #1

    Mais je me sens quand même incomprise. En fait, je me dis, je me suis rapprochée parce que j'étais loin au niveau des kilomètres, de la distance. Et je me sens toujours aussi éloignée. Je pense qu'on ne se comprend pas parce qu'on ne vit pas les mêmes choses au même moment, parce qu'on n'est pas au même stade de nos vies. Mais ça, je l'accepterai que plus tard. beaucoup de... de déception. Et c'est à ce moment-là que j'essaie quand même de m'ouvrir parce que je me dis, bon, on a déménagé, on est dans une plus grande ville, il y aura peut-être plus de mamans, plus de personnes avec qui je vais pouvoir échanger. Et je m'ouvre et je vais au parc tous les jours avec mes filles. Et là, je rencontre une fille, une maman, on échange. Et puis à partir de là, on se voit tous les jours. En fait, elle habite à côté de chez moi et on se voit tous les jours et on se dit, avec une rencontre, La maternité prend tout un autre tournant et là je profite de mes journées. Et là j'aime échanger avec quelqu'un qui me comprend sans qu'on se connaisse. On se connaît depuis deux jours et on connaît toutes nos vies. Des échanges qui me boostent et qui me font remettre en question dans ma maternité. Dans le sens où je me dis que la maternité ça ne se vit pas seule. Donc c'est là que naît un peu l'idée dans ma tête qui germe de me dire que je veux, c'est un rêve. Je veux qu'aucune maman ne vive ce que j'ai vécu de se retrouver seule, en fait, après avoir donné naissance à un, deux bébés ou trois. Ils sont courageux.

  • Speaker #0

    Deux, c'est déjà pas mal. Mais du coup, là, si je comprends bien, c'est un peu cette rencontre qui te sort la tête de l'eau et de cette dépression.

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, je n'ai pas consulté, je n'ai pas... J'ai pas fait un énorme travail sur... Enfin, si, j'ai fait un énorme travail sur moi-même, mais je me suis pas tant dit, allez, il faut que je travaille sur moi pour aller mieux. Je pense que c'est venu à moi, avec cette rencontre, c'est venu à moi. C'était le destin que je revienne ici, que je la rencontre, et que, en fait, de cette rencontre découlent plein de projets et plein d'autres rencontres qui ne font que m'aider au quotidien, en fait, finalement, dans ce rôle que j'ai de maman.

  • Speaker #0

    Et donc, avec cette autre maman que tu rencontres, c'est quoi la suite ? Est-ce que vous donnez naissance au projet ensemble ? Est-ce que tu le fais seule ? Est-ce qu'elle est juste là pour te donner des idées, en fait ? Mettre le doigt sur ce que tu avais envie de développer, quoi ?

  • Speaker #1

    En fait, moi, le MomClub, je le fais toute seule. C'est moi qui contacte les personnes, c'est moi la seule personne derrière ça. Mais c'est vrai qu'en échangeant avec elle, elle m'a quand même boostée. Elle m'a poussée à croire en ce que je voulais, sans me laisser seule dans ça, en me disant que ce n'est pas possible. De toute façon, je me disais que si ce n'est pas moi, quelqu'un le fera. Ce n'est pas une idée de génie que j'ai. Et en fait, en réfléchissant et en en parlant avec elle, je me suis dit, mais si, il faut qu'on le fasse. Et quand je dis on, c'est parce qu'elle vient, elle me soutient, elle vient aux événements. Mais elle se considère comme une, j'allais dire une cliente, non, mais une maman du club, non une fondatrice, une créatrice.

  • Speaker #0

    OK, et donc ce club, il a vu le jour quand ?

  • Speaker #1

    Je ne saurais même pas te dire, j'ai l'impression que ça... C'est né hier, mais en fait, ça fait déjà quelques mois. Je pense peut-être six mois que j'ai créé ça sur Insta. J'ai fait les premières rencontres. Ouais, je ne sais même plus. Je n'ai même pas regardé. Pour te dire, j'ai l'impression que ça fait longtemps.

  • Speaker #0

    Ça fait en tout cas quelques mois. Et donc, ce club, il est né d'un constat, celui de la solitude quand on devient mère. Et toi, tu as voulu pallier à cette difficulté-là. À partir de ton expérience perso. Oui. Du coup, raconte-nous par quoi tu commences, comment tu crées le MomClub. Donc si je comprends bien, tu es sur Instagram. Quelles ont été les étapes finalement dans ta réflexion et dans ton passage à l'action ?

  • Speaker #1

    En fait, je me suis dit que ça va être dur parce que si je crée ça, c'est parce que moi-même, je n'ai pas d'avis de maman. Donc ça veut dire que je pars de « je n'ai pas de réseau » . Je n'ai pas de contact dans ce domaine. Il va falloir créer tout ça de zéro. Mais je me suis lancée sur Instagram avec un post tout simple en expliquant ce que je voulais créer. Sur TikTok, pareil, j'ai fait quelques vidéos pour dire que j'aimerais organiser ce genre de rencontre. Et en fait, je m'étais déjà ouverte un peu plus aux mamans parce que dans ma ville, il y a ce qu'on appelle des lieux d'accueil par enfant. où en fait tu te retrouves souvent ces deux jours selon les villes. Nous c'était par exemple le mardi et le jeudi et on se retrouve dans une salle de jeu en fait et on échange avec des mamans, nos bébés peuvent discuter, jouer ensemble et nous on discute entre mamans et c'est là que j'ai commencé à un peu jauger, un peu discuter avec ces mamans et leur demander si elles trouvaient pas qu'il y avait un manque, comment elles se sentaient dans leur maternité et en fait toutes les réponses étaient toutes les mêmes. Je suis seule, je suis incompris, j'ai pas de copine maman, je fais rien. avec d'autres personnes qu'avec leurs enfants, en fait, finalement. Elles ne sortaient pas de chez elles et tout était dirigé que sur l'enfant. Oui. Donc là, je me suis dit, OK, let's go, je commence. Je fais mon premier atelier. Bon, là, c'était une rencontre au jardin public où on a échangé. J'ai amené des livres, on s'est posé. Voilà, vraiment une rencontre toute simple. Et on était cinq mamans pour commencer. Ah, c'est pas mal. On avait deux, trois que je connaissais déjà bien, que j'avais déjà rencontrées et tout. Il y avait ma copine. Et il y avait une maman que je ne connaissais pas du tout qui est venue. Donc un peu de stress pour cette première rencontre. Mais finalement, tout le monde était hyper content de se rencontrer. Et on avait l'impression de toutes déjà se connaître. Donc ouais, première réussite. Et après, derrière ça, je me suis dit... En fait, je voulais jauger un peu pour voir quel type d'atelier je voulais faire, quel type de rencontre je voulais faire. Parce que je ne voulais pas non plus que ça tourne qu'autour du... On ne se sent pas bien. Je ne voulais pas que ce soit pesant, en fait. Dans le côté, si toi aussi t'es en dépression, viens, on est toutes dans le même bateau. Je voulais pas que ça soit ça. Donc j'ai réfléchi, j'ai réfléchi pour créer quelque chose de positif, quelque chose de plus créatif. En fait, je voulais faire un mélange entre le bien-être, la communauté, la créativité. Que ça soit quelque chose de sympa, de simple, de fun, qu'on se rencontre, ouais, dans la simplicité je dirais, pour se rencontrer vraiment des copines, des copines-mamans. Repartir en fait de ces ateliers avec le sourire en étant boostée. Là je réfléchis à différents concepts. Je me dis on peut proposer plein de choses en fait pour se rencontrer, que ce soit un café, un déjeuner entre mamans, des ateliers plus créatifs ou des moments de bien-être comme du sport, du yoga, de la méditation, enfin il y a plein de choses qui pourraient nous réunir. Et là je commence à parler avec différentes personnes qui ont ouvert des des lieux, à des marchés en fait. envoyer des mails, 1, 2, 3, 10, 15, et je me dis en fait on est à Bordeaux, il y a combien d'adresses, combien de personnes que je pourrais contacter et à qui ce projet pourrait parler. Et finalement plus je contacte, plus j'ai de réponses positives. Et plus ça me booste et ça me donne confiance en moi et en mon projet parce que dès que je me présente en fait les personnes me disent mais quel concept c'est génial on veut vous accueillir. Ou alors maintenant c'est à l'inverse on va me dire on va me contacter, on aimerait vous accueillir chez nous. Et là, je me dis, mais c'est génial. Quel bonheur que de voir que mon concept, au-delà de plaire, pique leur curiosité.

  • Speaker #0

    C'est incroyable.

  • Speaker #1

    C'est vrai que les mamans, on n'a pas accès, enfin, on a accès, mais on est souvent jugés, mal regardés, que ce soit dans le bus, dans un restaurant, dans un café. Donc là, de se dire, on est en groupe, en fait, on organise ce moment spécialement pour nous. Et ça ne pourra que bien se passer parce que même si tout le monde pleure. On ne va pas se juger entre nous, puisque moi aussi, mon bébé a déjà pleuré dans un lieu public, et c'est OK.

  • Speaker #0

    Du coup, il me semble, parce que je te suis de près, tu as déjà organisé un atelier yoga. Il n'y a pas eu un atelier aussi céramique ?

  • Speaker #1

    Oui, on a fait un atelier. Alors le yoga, ce n'est pas moi qui l'ai organisé. Ça, c'était dans un lieu, c'est à la Maison Sésame à Bordeaux, où il y a des cours de yoga avec bébé. Il y a une personne qui s'en occupe. Mais c'est exactement le genre de concept que j'aurais pu aussi proposer. Au niveau du sport, on avait fait un cours de gym poussette. En fait, on venait toutes les mamans avec nos poussettes. Donc on faisait de la marche rapide et puis après, les bébés étaient dans les poussettes et nous regardaient faire des squats. Et souffrir. Mais bon, c'était sympa aussi.

  • Speaker #0

    Et à ce moment-là, tu avais un coach sportif ou c'est toi qui dirige l'atelier ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je dirige rarement les ateliers. C'est-à-dire que j'essaye de mettre en lien les mamans avec un pro. Soit un coach de sport, une sophrologue, une ostéo, des pros de la parentalité. Ou là, comme quand on va au café céramique, c'est la personne qui dirige. la personne qui est... qui a ce café céramique, qui va nous guider dans ce qu'on va faire. Mais moi, je suis plus une entremetteuse pour l'instant qu'une animatrice. On verra peut-être plus tard.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que tu fais de toutes ces personnes qui viennent à toi, ces partenariats qui sont un petit peu dans les tuyaux ? T'envisages comment les choses ?

  • Speaker #1

    En fait, j'essaye de réfléchir sur le long terme, même si c'est difficile quand on se lance, parce qu'au niveau de la crédibilité, parfois, on se dit... Est-ce que je suis crédible ? Pour l'instant, je ne suis ni une association ni une entreprise. Donc en tant que projet naissant, qu'on me fasse confiance, ça nous fait bizarre. Mais je garde en tête toutes ces personnes et j'essaye de planifier sur la durée. De me dire, ok, telle personne aimerait bien travailler avec moi, pourquoi pas en novembre ? Et là, il va y avoir décembre, janvier, février. Et en fait, je me dis, avec toutes les personnes qui me contactent, je peux peut-être booker jusqu'à... jusqu'au printemps prochain. Et c'est déjà énorme de me dire qu'avec toutes les personnes qui me contactent et les gens qui sont aussi derrière moi et qui me soutiennent pour nous accueillir, on peut visualiser le projet jusqu'à plusieurs mois plus tard, en fait.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, le MomClub, c'est 100% gratuit ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, c'est 100% gratuit dans le sens où moi, je ne touche rien. Mais par exemple, les personnes vont régler leur consommation si c'est un café. elles viennent à leur consommation au café céramique, elles ont réglé la céramique qu'elles ont peint etc je réfléchis à comment je pourrais amener la chose peut-être des systèmes d'adhésion j'ai un groupe sur Whatsapp avec 40 mamans là pour l'instant avec qui on discute un peu du projet parce que pour moi le MomClub c'est pas que moi c'est toutes ces mamans et je prends leur avis en compte c'est à dire qu'il y en a plein qui me disent Alicia tu passes énormément de temps à travailler ... Pour le MomClub, ça serait une évidence que tu fasses régler quelque chose, que tu mettes à profit ce que tu fais, qu'on te rémunère pour ça, parce que c'est un travail à part entière. Donc c'est vrai que j'y réfléchis de plus en plus, à des systèmes d'adhésion annuelle, à des systèmes de frais d'inscription, à plein de petites choses pour effectivement faire grandir le MomClub, parce que rien n'est gratuit. Ces lieux qui nous accueillent aujourd'hui, Peut-être que si demain ça prend une ampleur et qu'on n'est plus 5 mamans, 10 mamans, mais 20 mamans, là il faudra privatiser et tout à un coup. Donc je me dis, si je veux faire grandir ça, c'est sûr que je vais devoir réfléchir à un modèle économique rapidement.

  • Speaker #0

    Ah ouais, en fait là tu t'es un peu faite prendre à ton propre jeu.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est ça. À la base je me disais, on va se rencontrer, on va prendre un café par-ci par-là et puis voilà. Et en fait je me retrouve avec des dizaines de messages de mamans qui me disent, C'est quand le prochain atelier, trop hâte, t'es ma bulle d'oxygène. Et moi, quand j'entends ça, qu'est-ce que ça me fait plaisir ? Je me dis ça y est, j'ai réussi. Même si c'est une petite réussite pour moi d'avoir ces messages-là. C'est ça,

  • Speaker #0

    mais pas après pas. Et finalement, tu l'as dit tout à l'heure, c'est parce que je passe à l'action que je prends confiance. C'est exactement ça, la confiance, elle vient dans l'action. Et en fait, t'as un peu tâtonné, tu savais pas trop vers quoi aller. Et là, tu te retrouves face à ton succès. Oui. et t'en es à penser la suite exactement,

  • Speaker #1

    en fait au début je me disais ça serait bien de lancer ça, mais je le lançais pas et je me disais oui mais là je sais pas exactement vers quoi je vais aller et quel type d'atelier et quel type de rencontre et comment et pourquoi et je me suis dit comment je pourrais le savoir si je le fais pas donc je lance et si ça leur plaît on continuera et si ça leur plaît pas et qu'elles veulent autre chose, on fera autre chose et en fait je me suis adaptée à elles et je me dis si j'avais fait en pensant être parfaite au tout début j'aurais même pas fait ça Je ne serais même pas partie sur cette dynamique-là. Et là, de voir que j'ai leurs avis, j'ai leurs idées. Et c'est comme si je m'adaptais à elles et à leurs besoins, tout en me faisant plaisir. Parce que c'est des choses que j'adore faire aussi. Mais oui, c'est d'être dans l'action et de voir que tout prend la tournure. Une tournure qu'on n'aurait pas du tout imaginée au départ, en fait, il y a quelques mois.

  • Speaker #0

    Oui, donc tu construis avec l'ensemble de ta communauté que tu es en train de créer. C'est ça. C'est finalement de la co-construction.

  • Speaker #1

    C'est ça. Je fais toujours des sondages. Dans le groupe WhatsApp qu'on a, je leur demande qu'est-ce que vous préférez comme atelier pour le prochain ? Quelle date vous préférez ? Pour les mamans au foyer, je sais qu'elles aiment bien quand il y a des ateliers la semaine parce que ça les sort du quotidien. Et puis, il y a plein d'autres mamans. Et ce n'était pas du tout ma cible. À la base, c'est maman qui travaille. Parce que je me disais, elle travaille. Le week-end, elle profite de leurs enfants. Elles n'ont pas besoin de moi pour rencontrer des personnes. Et finalement, elle me dit, on est trop dégoûté qu'il n'y ait pas d'atelier le week-end. Et là, je me dis, je vais en faire le week-end. S'il y a des mamans qui travaillent, qui veulent... C'est vrai qu'elles ont le droit aussi de faire partir du même club. Donc oui, on réfléchit, on change des dates. Et c'est tout ça grâce à elle aussi.

  • Speaker #0

    donc c'est trop cool c'est dans une vraie dynamique de test and learn T'essayes des choses et t'apprends et t'avances comme ça. Qu'est-ce que tu envisages pour la suite ? C'est quoi la suite du MomClub ? Est-ce que t'as déjà une idée ?

  • Speaker #1

    En fait, je me suis donnée, pour te donner un ordre d'idée, je me suis donnée jusqu'à ce que les filles rentrent à l'école pour me donner tous les moyens pour faire grandir le MomClub. En fait, je me suis dit, tu vois, c'est peut-être la seule fois dans ma vie que j'ai autant de temps sans... sans vraiment avoir autant de temps, parce que je garde quand même mes enfants, mais autant de temps libre à pouvoir développer ce que j'ai envie de développer. Ce n'est pas quand je reprendrai le travail ou quand je ferai autre chose que peut-être que j'aurai plus de temps à organiser, à réfléchir. Là, j'ai tout mon temps. Dès qu'elle dorme, je peux travailler. Le soir, je peux travailler. Et même en étant avec elle, je peux travailler. C'est-à-dire que je peux aller à ses ateliers avec elle. Je vis à travers elle ce que j'ai envie de proposer aux mamans. Et c'est là où je trouve que c'est quand même fort en sens, parce que je me dis, quand je propose un atelier pour faire sortir la tête de l'eau à ses mamans, en fait cet atelier peut-être qu'il me fait aussi sortir la tête de l'eau à moi, et moi aussi je rencontre des mamans. Et c'est un bonus pour elles qui viennent et moi qui participe. Pour le futur, en fait, il me reste quoi ? Un an et demi, parce que les filles ont un an et demi, elles vont rentrer à trois ans et quelques à l'école. Donc en un an et demi, on peut faire beaucoup, j'espère. La preuve ? Ouais, rien qu'en six mois, ça a déjà explosé pour moi, j'ai l'impression. Mais je me dis, dans deux ans, j'aimerais avoir construit une communauté très engagée, solide. J'aimerais tester encore plein de concepts, plein d'ateliers différents pour voir vraiment ce qui plaît. Créer un rendez-vous régulier, se dire, voilà, tous les mardis, il y a le MomClub. Ça, j'aimerais bien que ça soit ancré dans la tête de toutes les mamans, par exemple. Et puis après, là, je vais te dire un rêve, mais bon, on n'y est pas. Mais il faut bien rêver grand de me dire, j'espère qu'un jour le MomClub, ça deviendra une évidence pour toutes ces mamans, une référence de se dire, quand tu tombes enceinte, t'as pas peur du après parce que tu te dis, de toute façon, je suis réentourée, il y a le MomClub. Je vais m'inscrire et même enceinte, je pourrais déjà rencontrer mes copines mamans qui m'accompagneront après. Donc ça, ça serait top. J'espère. J'espère un jour.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de raison. Si tu le visualises et que tu le manifestes fort, ça viendra probablement à toi. J'espère. En tout cas, j'entends que tu as créé un vrai cercle vertueux. Aussi bien pour les autres mamans que pour toi-même.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Donc, il y a une vraie synergie.

  • Speaker #1

    Des fois, je demande l'avis des mamans. Et puis même sans leur demander, elles me remercient pour ce que je fais. Et je me dis, quel bonheur de recevoir ce genre de messages ou d'avoir des discussions où j'ai l'impression de leur servir à quelque chose, de les aider, même si c'est une petite aide ou un rendez-vous par semaine. Je me dis qu'elles l'attendent et que ça leur fait du bien. Il y en a même une qui m'a dit, il n'y a pas longtemps, elle, elle ne garde pas sa fille. Elle l'a mis chez une nounou. Et elle me disait, tu vois, si le MomClub avait existé, j'aurais peut-être revu mes priorités, j'aurais peut-être réfléchi et peut-être que j'aurais gardé ma fille. Et là, pour moi, c'est un boom que d'entendre ce genre de phrases, parce que je me dis, ça veut dire que ça remet en question même les choix de garde que certaines mamans auraient faits, parce que plein de mamans, je pense, ne savent pas vraiment ce que c'est que d'être maman au foyer. Et elles ont, tu vois, une image de maman au foyer, c'est je fais rien, je ne pourrais pas être maman au foyer, mais toi, tu fais quoi de tes journées ? Et moi, je fais quoi de mes journées ? Je suis maman au foyer, mais je ne suis pas chez moi. Je suis tous les jours dehors, je suis toujours en train de découvrir le monde avec mes enfants. Je suis en vacances, en fait. J'ai le temps de choisir tout ce que j'ai envie de faire avec elles. Et en fait, il y a plein de mamans qui n'ont pas cette vision-là. Et je pense leur apporter aussi un peu ce côté, pas rêveur, mais ce côté-là où on se dit profitez-en parce qu'en fait, ça passe tellement vite. Là, quand je les revois, je me dis, elles ont un an et demi. J'ai l'impression que je n'ai rien fait alors que j'ai fait tellement de choses avec elles. Et quand je vois certains, c'est un choix. Il y en a qui n'ont pas le choix, il y en a qui ont le choix, mais... de laisser leurs enfants, je me dis, voilà, vous les connaissez peut-être pas autant que moi je les connais, parce que je profite de tous les instants. Et si je peux vous laisser l'occasion de passer un instant de qualité, mais faites-le. Rejoignez-nous, vous n'êtes pas seuls, vous pouvez profiter ensemble, avec des personnes qui vivent la même chose que vous. C'est pas parce que vous les laissez à la nounou qu'on n'a pas la même relation avec nos enfants. C'est pas du tout ce que je veux dire, tu vois. Mais de dire que ça peut remettre en question... Des choix qui parfois sont regrettés. J'aimerais en fait que le MomClub soit connu avant qu'elles choisissent. Il faut qu'elles se disent, c'est pas sociabiliser avec mes collègues qui me manquent. En fait c'est sociabiliser tout court avec des personnes qui te comprennent, qui te manquent. C'est pas, oh il faut que je reprenne le travail parce que là je réfléchis plus, je suis que dans les couches. C'est faux. Tu prends cette décision à deux mois de ton enfant. C'est trop tôt pour y réfléchir parce que tu ne sais pas ce que c'est. J'aimerais bien leur donner un peu cette image, cette visualisation pour plus tard, quand elles garderont leurs enfants, j'espère.

  • Speaker #0

    Et je crois que ce qu'il faut absolument souligner, c'est cette audace d'avoir osé commencer quelque chose dans une période qui n'était pas facile pour toi. Oui. Et surtout, de ne pas attendre que tous les feux soient au vert. T'y aller à ta ton, sans prendre trop de risques finalement, parce que t'as créé ton compte Instagram, et tu te dis, on va voir. Et je pense que la réussite, elle commence là. faire des petits pas, aller dans l'action, aller vers l'avant, sans tout de suite se dire, mais attends, il faut que j'ai un local, il faut que j'ai un business plan, quel est mon business modèle ? Non, toi, tu n'as pas attendu tout ça. Et je pense vraiment que c'est ce qui fait aujourd'hui un début de succès du MomClub.

  • Speaker #1

    C'est qu'en fait, je me suis dit, je pense que créer ma communauté, avant de réfléchir à comment et quel est mon... but, mon plan, comme tu dis, mon business plan, la communauté c'est ça qui va faire que je vais réussir ou pas. Ni si j'ai des personnes qui croient en moi, en mon projet, qui me soutiennent et qui se reconnaissent en mes valeurs. Pour moi, là, c'est déjà une réussite et puis après, on réfléchira. C'est comme si c'était des détails pour la suite.

  • Speaker #0

    Si tu es d'accord, je partagerai bien sûr le lien du MomClub en description de l'épisode.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    En tout cas, merci Alicia pour ce partage rempli de sincérité, de vulnérabilité, mais aussi d'une grande force. Ton parcours nous rappelle qu'oser recommencer, ce n'est pas toujours une reconversion classique, mais parfois une renaissance intérieure, une manière de transformer un vécu en projet porteur de sens. Avant de nous quitter, j'aimerais te laisser le mot de la fin, comme pour toutes mes invitées. Si tu devais partager un conseil ou peut-être une phrase qui te quitte au quotidien, qui pourrait inspirer toutes les femmes et les mamans qui nous écoutent aujourd'hui, Qu'aimerais-tu leur transmettre ?

  • Speaker #1

    Ça va être tout simple, je pense que c'est la phrase « tu n'es pas seule » . Tu n'es pas seule, parce qu'il n'y a pas que toi qui ressens cette fatigue, il n'y a pas que toi qui te sens seule, qui as besoin de lien. On est toutes pareilles, on est toutes en même bateau. Alors ose, comme toi tu le dis, oser recommencer. Moi c'est « ose nous rejoindre » , parce que ça change tout. On ne change pas, on ne sauve pas des vies, mais on sauve des journées difficiles. C'est déjà ça.

  • Speaker #0

    Et Dieu sait qui on a quand on devient maman et qu'on est effectivement seule, on se retrouve vite seule. Et du coup, je pense qu'il y a tout à y gagner à rejoindre le MomClub ou d'autres clubs de maman ailleurs en France. C'est hyper important, je pense, de sortir de cette solitude qu'on peut parfois ressentir.

  • Speaker #1

    C'est sûr.

  • Speaker #0

    Merci infiniment, Alicia, pour ton authenticité.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    Merci à vous, chères auditrices, d'avoir été avec nous. Si l'épisode vous a parlé, n'hésitez pas à le partager à une amie, une sœur, une maman qui en aurait besoin. Et bien sûr, à nous laisser un petit mot ou un avis sur votre plateforme d'écoute préférée. C'est ce qui fait vivre ce podcast vraiment. On se retrouve très vite pour un nouvel épisode de Oser recommencer.

Share

Embed

You may also like

Description

Dans cet épisode inspirant d’Osez Recommencer !, j'ai reçu Alicia, fondatrice du Môm Club 👩‍👧‍👦, un espace bienveillant dédié aux mamans.


Alicia nous raconte comment, après une dépression postpartum 💔 et un sentiment de solitude intense, elle a transformé ses doutes et ses peurs en un projet porteur de sens.


Découvrez son parcours mêlant confiance en soi et audace.


Elle nous explique comment elle a osé écouter ses besoins, (re)prendre le pouvoir sur sa vie et développer son projet rêvé en co-construisant une communauté engagée 🌱


Alicia nous rappelle un message fort : vous n'êtes pas seule et retenez que l’audace peut naître même dans les moments les plus difficiles !


Oser le changement, c’est possible à tout âge et à toute étape de sa vie 🌈


✨ Retrouvez Alicia  :


✨ Dans cet épisode on va parler de :

Reconversion professionnelle, oser (re)commencer, équilibre vie pro/vie perso, confiance en soi, mompreneurs, carrière féminine, maternité, charge mentale, audace et action, histoires de reconversion, écouter ses besoins, bien-être mental, gérer la solitude, prendre sa place, développer son business, carrière alignée, croyances limitantes, mindset positif, dépression post-partum.


🎙️ N'oubliez pas de vous abonner pour ne manquer aucun épisode. Et si cet épisode vous plaît, n'hésitez pas à laisser une note 5 ⭐ et un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée ! Ça m'aide énormément à faire vivre ce podcast 🙏🏼


______________________________________


En savoir plus sur Les Audacieuses Académie, le bilan de compétences réinventé - 100% digital 100% personnalisé


Retrouvez-moi sur Instagram


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Oser recommencer, le podcast qui accompagne les femmes prêtes à réinventer leur carrière avec audace et alignement. Je suis Lorraine, psychologue du travail et fondatrice des Audacieuses Académies. Mon but ? Vous aider à construire une vie pro et perso qui vous ressemble vraiment sans concession. Chaque semaine, seule ou avec des invités, je vous partage des parcours audacieux, des conseils concrets, des outils pratiques. Pour vous aider à transformer vos doutes en déclics, une dose d'inspiration, un brin d'audace, et si c'était le moment pour oser vous lancer ? Aujourd'hui, j'accueille une invitée qui a vu sa vie prendre un tournant inattendu. A 25 ans, Alicia menait une existence bien différente, loin de ce qu'elle vit aujourd'hui. Elle travaillait dans un milieu qu'on n'associe pas forcément à l'enfance, même si ce rêve-là l'habitait depuis déjà bien longtemps. Et puis un jour, tout bascule. Un événement vient bouleverser ses projets, transformer ses priorités, et se révèle une nouvelle facette, celle de la maternité, avec ses joies, mais aussi ses solitudes, ses incompréhensions et ses doutes. De ce vécu est né un besoin profond, celui de créer du lien, de partager, de briser l'isolement. C'est ainsi qu'est né le MomClub, un espace pensé par une maman, pour les mamans, où les mots circulent librement et où l'on se sent enfin comprise. Dans cet épisode, Alicia nous ouvre les coulisses de son histoire. Elle nous parle de ses réflexions, de ses freins, de ses élans aussi, et surtout de ce qui l'a poussé à oser créer quelque chose qui manquait à tant de femmes. Bienvenue Alicia, merci d'avoir accepté de nous confier ton parcours. Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour, merci beaucoup. Tout va très bien pour moi.

  • Speaker #0

    Bien, alors est-ce que tu pourrais nous raconter d'où tu viens et ce qui s'est passé dans ton histoire ?

  • Speaker #1

    Alors pour faire simple, comme tu l'as dit, j'ai 27 ans et je suis devenue maman de jumelle il y a peu, il y a 18 mois. En fait, avant tout ça, je n'étais pas du tout dans ce domaine. Et je savais par contre depuis toute petite que je voulais fonder ma famille et m'occuper de mes enfants. Avant ça, j'ai fait beaucoup de babysitting. J'ai travaillé avec les enfants. de tous les âges, mais pendant des années. Et j'ai vite compris l'importance qu'avait la bienveillance avec les enfants et avec les parents. Je me suis toujours bien entendue avec les mamans, sans trop savoir pourquoi, parce qu'on n'avait rien encore qui nous reliait à ce moment-là. Et je savais que j'allais travailler avec les enfants, mais je ne savais pas trop quand, je ne savais pas comment. C'était un petit rêve qui m'habitait. En y réfléchissant, le métier d'assistante maternelle, c'était celui qui me plaisait le plus. Sauf que, comme tu t'en doutes, il faut avoir le logement qui va, il faut avoir assez de pièces, de chambres et tout. Et ce n'était pas encore le cas avec mon conjoint. Donc j'ai décidé de prendre des CDI par-ci, par-là, pour me faire une expérience professionnelle dans différents domaines. Et quelle fut ma surprise que de tomber enceinte.

  • Speaker #0

    Alors du coup... Donc tu avais des CDI par-ci par-là, mais tu étais dans un domaine en particulier ? Est-ce que tu t'étais formée à quelque chose ?

  • Speaker #1

    En fait j'ai fait des études de philosophie après un bac littéraire. J'adorais ça, j'étais passionnée par la philosophie, mais il n'y avait pas beaucoup de débouchés à part être prof, et je ne savais pas si c'était ça que je voulais faire. Donc là j'ai fait une pause pour réfléchir, et en fait j'ai trouvé du travail sans trop chercher. J'ai fait coach pédagogique pour une école en ligne, avec des élèves à distance que j'appelais. J'ai toujours aimé le côté social, le lien à la personne. Après ça, j'ai fait mon temps, j'ai voulu aller vers autre chose. Mon chéri était dans le milieu du golf. On avait quelques contacts dans ce milieu-là. Je me suis lancée aussi dans le golf, sans trop savoir vers quoi j'allais. C'est à ce moment-là que je suis tombée enceinte. ok

  • Speaker #0

    Et donc raconte-nous, donc là du coup tu tombes enceinte, mais pas de une, mais de deux petites filles.

  • Speaker #1

    C'est ça exactement. Enfin première échographie, il n'y en avait qu'un, qu'un bébé. Donc ça a été la surprise à la deuxième échographie.

  • Speaker #0

    Ah oui incroyable.

  • Speaker #1

    Donc on n'était pas préparé même s'il y avait des antécédents dans nos familles de jumeaux. En fait on n'y a pas pensé une seule seconde mais c'était une très belle surprise d'en avoir deux. Deux pour le prix d'un. Et finalement, je ne me suis pas posé la question longtemps de savoir ce que j'allais faire après leur naissance parce que je savais depuis très longtemps. Que j'allais les garder, que j'allais arrêter de travailler pour garder mes enfants, qu'il y en ait une ou deux, c'était pas un choix pas réfléchi, je le savais.

  • Speaker #0

    Donc du coup, là aujourd'hui, t'es en congé parental.

  • Speaker #1

    Et non, je suis au chômage aujourd'hui. J'ai demandé une rupture conventionnelle, en fait, pour être payée plus, parce qu'on sait aujourd'hui que le congé parental, c'est vraiment... pas beaucoup, c'est 400 euros je pense par mois donc par rapport au chômage c'était quand même plus avantageux pour moi que de demander une rupture conventionnelle et après là on va arriver à terme de ce chômage très bientôt et il n'y aura ni congé parental jusqu'à l'entrée à l'école des filles donc on va se débrouiller avec mon conjoint

  • Speaker #0

    Et donc tu as fait ce choix-là de garder tes filles avec toi, de les élever à plein temps. Et quels ont été tes ressentis ? Qu'est-ce qui t'a manqué ? Raconte-nous la suite en fait, parce qu'il me semble que tu as mené un projet ensuite.

  • Speaker #1

    Oui, à ce moment-là, quand je suis tombée enceinte et quand j'ai accouché, on habitait vers l'océan. Et on était un peu loin de nos amis qui étaient à Bordeaux. Je ressentais une très grande solitude. J'étais un peu incomprise, sachant que je n'avais pas beaucoup de copines mamans, voire une. J'avais une copine maman. Mais voilà, l'éloignement, on n'était pas dans les mêmes villes, donc c'était difficile de se comprendre à distance. Et je me suis beaucoup renfermée sur moi-même à ce moment-là. Je peux dire que j'ai fait une dépression postpartum pendant quelques mois à l'océan. Heureusement qu'il y avait l'océan, ça m'a sauvée de voir. La mer, ce grand air frais tous les jours, c'était quand même une aide malgré tout. Je pense que si j'avais vécu ça dans une ville sans amis et sans un bon bol d'air frais, ça aurait été peut-être plus difficile. Mais on a décidé de rentrer à Bordeaux pour quand même se rapprocher de nos amis qu'on avait, même si ce n'était pas tous des mamans ou des parents. Mon chéri avait aussi ses amis ici. Donc après sept mois assez difficiles et intenses à l'océan, on est revenus à Bordeaux. Et là, constat difficile, je ne me sens pas comprise non plus par mes amis. Donc là,

  • Speaker #0

    tu es près de tes amis et tu ne ressens pas plus de compréhension.

  • Speaker #1

    Mais je me sens quand même incomprise. En fait, je me dis, je me suis rapprochée parce que j'étais loin au niveau des kilomètres, de la distance. Et je me sens toujours aussi éloignée. Je pense qu'on ne se comprend pas parce qu'on ne vit pas les mêmes choses au même moment, parce qu'on n'est pas au même stade de nos vies. Mais ça, je l'accepterai que plus tard. beaucoup de... de déception. Et c'est à ce moment-là que j'essaie quand même de m'ouvrir parce que je me dis, bon, on a déménagé, on est dans une plus grande ville, il y aura peut-être plus de mamans, plus de personnes avec qui je vais pouvoir échanger. Et je m'ouvre et je vais au parc tous les jours avec mes filles. Et là, je rencontre une fille, une maman, on échange. Et puis à partir de là, on se voit tous les jours. En fait, elle habite à côté de chez moi et on se voit tous les jours et on se dit, avec une rencontre, La maternité prend tout un autre tournant et là je profite de mes journées. Et là j'aime échanger avec quelqu'un qui me comprend sans qu'on se connaisse. On se connaît depuis deux jours et on connaît toutes nos vies. Des échanges qui me boostent et qui me font remettre en question dans ma maternité. Dans le sens où je me dis que la maternité ça ne se vit pas seule. Donc c'est là que naît un peu l'idée dans ma tête qui germe de me dire que je veux, c'est un rêve. Je veux qu'aucune maman ne vive ce que j'ai vécu de se retrouver seule, en fait, après avoir donné naissance à un, deux bébés ou trois. Ils sont courageux.

  • Speaker #0

    Deux, c'est déjà pas mal. Mais du coup, là, si je comprends bien, c'est un peu cette rencontre qui te sort la tête de l'eau et de cette dépression.

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, je n'ai pas consulté, je n'ai pas... J'ai pas fait un énorme travail sur... Enfin, si, j'ai fait un énorme travail sur moi-même, mais je me suis pas tant dit, allez, il faut que je travaille sur moi pour aller mieux. Je pense que c'est venu à moi, avec cette rencontre, c'est venu à moi. C'était le destin que je revienne ici, que je la rencontre, et que, en fait, de cette rencontre découlent plein de projets et plein d'autres rencontres qui ne font que m'aider au quotidien, en fait, finalement, dans ce rôle que j'ai de maman.

  • Speaker #0

    Et donc, avec cette autre maman que tu rencontres, c'est quoi la suite ? Est-ce que vous donnez naissance au projet ensemble ? Est-ce que tu le fais seule ? Est-ce qu'elle est juste là pour te donner des idées, en fait ? Mettre le doigt sur ce que tu avais envie de développer, quoi ?

  • Speaker #1

    En fait, moi, le MomClub, je le fais toute seule. C'est moi qui contacte les personnes, c'est moi la seule personne derrière ça. Mais c'est vrai qu'en échangeant avec elle, elle m'a quand même boostée. Elle m'a poussée à croire en ce que je voulais, sans me laisser seule dans ça, en me disant que ce n'est pas possible. De toute façon, je me disais que si ce n'est pas moi, quelqu'un le fera. Ce n'est pas une idée de génie que j'ai. Et en fait, en réfléchissant et en en parlant avec elle, je me suis dit, mais si, il faut qu'on le fasse. Et quand je dis on, c'est parce qu'elle vient, elle me soutient, elle vient aux événements. Mais elle se considère comme une, j'allais dire une cliente, non, mais une maman du club, non une fondatrice, une créatrice.

  • Speaker #0

    OK, et donc ce club, il a vu le jour quand ?

  • Speaker #1

    Je ne saurais même pas te dire, j'ai l'impression que ça... C'est né hier, mais en fait, ça fait déjà quelques mois. Je pense peut-être six mois que j'ai créé ça sur Insta. J'ai fait les premières rencontres. Ouais, je ne sais même plus. Je n'ai même pas regardé. Pour te dire, j'ai l'impression que ça fait longtemps.

  • Speaker #0

    Ça fait en tout cas quelques mois. Et donc, ce club, il est né d'un constat, celui de la solitude quand on devient mère. Et toi, tu as voulu pallier à cette difficulté-là. À partir de ton expérience perso. Oui. Du coup, raconte-nous par quoi tu commences, comment tu crées le MomClub. Donc si je comprends bien, tu es sur Instagram. Quelles ont été les étapes finalement dans ta réflexion et dans ton passage à l'action ?

  • Speaker #1

    En fait, je me suis dit que ça va être dur parce que si je crée ça, c'est parce que moi-même, je n'ai pas d'avis de maman. Donc ça veut dire que je pars de « je n'ai pas de réseau » . Je n'ai pas de contact dans ce domaine. Il va falloir créer tout ça de zéro. Mais je me suis lancée sur Instagram avec un post tout simple en expliquant ce que je voulais créer. Sur TikTok, pareil, j'ai fait quelques vidéos pour dire que j'aimerais organiser ce genre de rencontre. Et en fait, je m'étais déjà ouverte un peu plus aux mamans parce que dans ma ville, il y a ce qu'on appelle des lieux d'accueil par enfant. où en fait tu te retrouves souvent ces deux jours selon les villes. Nous c'était par exemple le mardi et le jeudi et on se retrouve dans une salle de jeu en fait et on échange avec des mamans, nos bébés peuvent discuter, jouer ensemble et nous on discute entre mamans et c'est là que j'ai commencé à un peu jauger, un peu discuter avec ces mamans et leur demander si elles trouvaient pas qu'il y avait un manque, comment elles se sentaient dans leur maternité et en fait toutes les réponses étaient toutes les mêmes. Je suis seule, je suis incompris, j'ai pas de copine maman, je fais rien. avec d'autres personnes qu'avec leurs enfants, en fait, finalement. Elles ne sortaient pas de chez elles et tout était dirigé que sur l'enfant. Oui. Donc là, je me suis dit, OK, let's go, je commence. Je fais mon premier atelier. Bon, là, c'était une rencontre au jardin public où on a échangé. J'ai amené des livres, on s'est posé. Voilà, vraiment une rencontre toute simple. Et on était cinq mamans pour commencer. Ah, c'est pas mal. On avait deux, trois que je connaissais déjà bien, que j'avais déjà rencontrées et tout. Il y avait ma copine. Et il y avait une maman que je ne connaissais pas du tout qui est venue. Donc un peu de stress pour cette première rencontre. Mais finalement, tout le monde était hyper content de se rencontrer. Et on avait l'impression de toutes déjà se connaître. Donc ouais, première réussite. Et après, derrière ça, je me suis dit... En fait, je voulais jauger un peu pour voir quel type d'atelier je voulais faire, quel type de rencontre je voulais faire. Parce que je ne voulais pas non plus que ça tourne qu'autour du... On ne se sent pas bien. Je ne voulais pas que ce soit pesant, en fait. Dans le côté, si toi aussi t'es en dépression, viens, on est toutes dans le même bateau. Je voulais pas que ça soit ça. Donc j'ai réfléchi, j'ai réfléchi pour créer quelque chose de positif, quelque chose de plus créatif. En fait, je voulais faire un mélange entre le bien-être, la communauté, la créativité. Que ça soit quelque chose de sympa, de simple, de fun, qu'on se rencontre, ouais, dans la simplicité je dirais, pour se rencontrer vraiment des copines, des copines-mamans. Repartir en fait de ces ateliers avec le sourire en étant boostée. Là je réfléchis à différents concepts. Je me dis on peut proposer plein de choses en fait pour se rencontrer, que ce soit un café, un déjeuner entre mamans, des ateliers plus créatifs ou des moments de bien-être comme du sport, du yoga, de la méditation, enfin il y a plein de choses qui pourraient nous réunir. Et là je commence à parler avec différentes personnes qui ont ouvert des des lieux, à des marchés en fait. envoyer des mails, 1, 2, 3, 10, 15, et je me dis en fait on est à Bordeaux, il y a combien d'adresses, combien de personnes que je pourrais contacter et à qui ce projet pourrait parler. Et finalement plus je contacte, plus j'ai de réponses positives. Et plus ça me booste et ça me donne confiance en moi et en mon projet parce que dès que je me présente en fait les personnes me disent mais quel concept c'est génial on veut vous accueillir. Ou alors maintenant c'est à l'inverse on va me dire on va me contacter, on aimerait vous accueillir chez nous. Et là, je me dis, mais c'est génial. Quel bonheur que de voir que mon concept, au-delà de plaire, pique leur curiosité.

  • Speaker #0

    C'est incroyable.

  • Speaker #1

    C'est vrai que les mamans, on n'a pas accès, enfin, on a accès, mais on est souvent jugés, mal regardés, que ce soit dans le bus, dans un restaurant, dans un café. Donc là, de se dire, on est en groupe, en fait, on organise ce moment spécialement pour nous. Et ça ne pourra que bien se passer parce que même si tout le monde pleure. On ne va pas se juger entre nous, puisque moi aussi, mon bébé a déjà pleuré dans un lieu public, et c'est OK.

  • Speaker #0

    Du coup, il me semble, parce que je te suis de près, tu as déjà organisé un atelier yoga. Il n'y a pas eu un atelier aussi céramique ?

  • Speaker #1

    Oui, on a fait un atelier. Alors le yoga, ce n'est pas moi qui l'ai organisé. Ça, c'était dans un lieu, c'est à la Maison Sésame à Bordeaux, où il y a des cours de yoga avec bébé. Il y a une personne qui s'en occupe. Mais c'est exactement le genre de concept que j'aurais pu aussi proposer. Au niveau du sport, on avait fait un cours de gym poussette. En fait, on venait toutes les mamans avec nos poussettes. Donc on faisait de la marche rapide et puis après, les bébés étaient dans les poussettes et nous regardaient faire des squats. Et souffrir. Mais bon, c'était sympa aussi.

  • Speaker #0

    Et à ce moment-là, tu avais un coach sportif ou c'est toi qui dirige l'atelier ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je dirige rarement les ateliers. C'est-à-dire que j'essaye de mettre en lien les mamans avec un pro. Soit un coach de sport, une sophrologue, une ostéo, des pros de la parentalité. Ou là, comme quand on va au café céramique, c'est la personne qui dirige. la personne qui est... qui a ce café céramique, qui va nous guider dans ce qu'on va faire. Mais moi, je suis plus une entremetteuse pour l'instant qu'une animatrice. On verra peut-être plus tard.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que tu fais de toutes ces personnes qui viennent à toi, ces partenariats qui sont un petit peu dans les tuyaux ? T'envisages comment les choses ?

  • Speaker #1

    En fait, j'essaye de réfléchir sur le long terme, même si c'est difficile quand on se lance, parce qu'au niveau de la crédibilité, parfois, on se dit... Est-ce que je suis crédible ? Pour l'instant, je ne suis ni une association ni une entreprise. Donc en tant que projet naissant, qu'on me fasse confiance, ça nous fait bizarre. Mais je garde en tête toutes ces personnes et j'essaye de planifier sur la durée. De me dire, ok, telle personne aimerait bien travailler avec moi, pourquoi pas en novembre ? Et là, il va y avoir décembre, janvier, février. Et en fait, je me dis, avec toutes les personnes qui me contactent, je peux peut-être booker jusqu'à... jusqu'au printemps prochain. Et c'est déjà énorme de me dire qu'avec toutes les personnes qui me contactent et les gens qui sont aussi derrière moi et qui me soutiennent pour nous accueillir, on peut visualiser le projet jusqu'à plusieurs mois plus tard, en fait.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, le MomClub, c'est 100% gratuit ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, c'est 100% gratuit dans le sens où moi, je ne touche rien. Mais par exemple, les personnes vont régler leur consommation si c'est un café. elles viennent à leur consommation au café céramique, elles ont réglé la céramique qu'elles ont peint etc je réfléchis à comment je pourrais amener la chose peut-être des systèmes d'adhésion j'ai un groupe sur Whatsapp avec 40 mamans là pour l'instant avec qui on discute un peu du projet parce que pour moi le MomClub c'est pas que moi c'est toutes ces mamans et je prends leur avis en compte c'est à dire qu'il y en a plein qui me disent Alicia tu passes énormément de temps à travailler ... Pour le MomClub, ça serait une évidence que tu fasses régler quelque chose, que tu mettes à profit ce que tu fais, qu'on te rémunère pour ça, parce que c'est un travail à part entière. Donc c'est vrai que j'y réfléchis de plus en plus, à des systèmes d'adhésion annuelle, à des systèmes de frais d'inscription, à plein de petites choses pour effectivement faire grandir le MomClub, parce que rien n'est gratuit. Ces lieux qui nous accueillent aujourd'hui, Peut-être que si demain ça prend une ampleur et qu'on n'est plus 5 mamans, 10 mamans, mais 20 mamans, là il faudra privatiser et tout à un coup. Donc je me dis, si je veux faire grandir ça, c'est sûr que je vais devoir réfléchir à un modèle économique rapidement.

  • Speaker #0

    Ah ouais, en fait là tu t'es un peu faite prendre à ton propre jeu.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est ça. À la base je me disais, on va se rencontrer, on va prendre un café par-ci par-là et puis voilà. Et en fait je me retrouve avec des dizaines de messages de mamans qui me disent, C'est quand le prochain atelier, trop hâte, t'es ma bulle d'oxygène. Et moi, quand j'entends ça, qu'est-ce que ça me fait plaisir ? Je me dis ça y est, j'ai réussi. Même si c'est une petite réussite pour moi d'avoir ces messages-là. C'est ça,

  • Speaker #0

    mais pas après pas. Et finalement, tu l'as dit tout à l'heure, c'est parce que je passe à l'action que je prends confiance. C'est exactement ça, la confiance, elle vient dans l'action. Et en fait, t'as un peu tâtonné, tu savais pas trop vers quoi aller. Et là, tu te retrouves face à ton succès. Oui. et t'en es à penser la suite exactement,

  • Speaker #1

    en fait au début je me disais ça serait bien de lancer ça, mais je le lançais pas et je me disais oui mais là je sais pas exactement vers quoi je vais aller et quel type d'atelier et quel type de rencontre et comment et pourquoi et je me suis dit comment je pourrais le savoir si je le fais pas donc je lance et si ça leur plaît on continuera et si ça leur plaît pas et qu'elles veulent autre chose, on fera autre chose et en fait je me suis adaptée à elles et je me dis si j'avais fait en pensant être parfaite au tout début j'aurais même pas fait ça Je ne serais même pas partie sur cette dynamique-là. Et là, de voir que j'ai leurs avis, j'ai leurs idées. Et c'est comme si je m'adaptais à elles et à leurs besoins, tout en me faisant plaisir. Parce que c'est des choses que j'adore faire aussi. Mais oui, c'est d'être dans l'action et de voir que tout prend la tournure. Une tournure qu'on n'aurait pas du tout imaginée au départ, en fait, il y a quelques mois.

  • Speaker #0

    Oui, donc tu construis avec l'ensemble de ta communauté que tu es en train de créer. C'est ça. C'est finalement de la co-construction.

  • Speaker #1

    C'est ça. Je fais toujours des sondages. Dans le groupe WhatsApp qu'on a, je leur demande qu'est-ce que vous préférez comme atelier pour le prochain ? Quelle date vous préférez ? Pour les mamans au foyer, je sais qu'elles aiment bien quand il y a des ateliers la semaine parce que ça les sort du quotidien. Et puis, il y a plein d'autres mamans. Et ce n'était pas du tout ma cible. À la base, c'est maman qui travaille. Parce que je me disais, elle travaille. Le week-end, elle profite de leurs enfants. Elles n'ont pas besoin de moi pour rencontrer des personnes. Et finalement, elle me dit, on est trop dégoûté qu'il n'y ait pas d'atelier le week-end. Et là, je me dis, je vais en faire le week-end. S'il y a des mamans qui travaillent, qui veulent... C'est vrai qu'elles ont le droit aussi de faire partir du même club. Donc oui, on réfléchit, on change des dates. Et c'est tout ça grâce à elle aussi.

  • Speaker #0

    donc c'est trop cool c'est dans une vraie dynamique de test and learn T'essayes des choses et t'apprends et t'avances comme ça. Qu'est-ce que tu envisages pour la suite ? C'est quoi la suite du MomClub ? Est-ce que t'as déjà une idée ?

  • Speaker #1

    En fait, je me suis donnée, pour te donner un ordre d'idée, je me suis donnée jusqu'à ce que les filles rentrent à l'école pour me donner tous les moyens pour faire grandir le MomClub. En fait, je me suis dit, tu vois, c'est peut-être la seule fois dans ma vie que j'ai autant de temps sans... sans vraiment avoir autant de temps, parce que je garde quand même mes enfants, mais autant de temps libre à pouvoir développer ce que j'ai envie de développer. Ce n'est pas quand je reprendrai le travail ou quand je ferai autre chose que peut-être que j'aurai plus de temps à organiser, à réfléchir. Là, j'ai tout mon temps. Dès qu'elle dorme, je peux travailler. Le soir, je peux travailler. Et même en étant avec elle, je peux travailler. C'est-à-dire que je peux aller à ses ateliers avec elle. Je vis à travers elle ce que j'ai envie de proposer aux mamans. Et c'est là où je trouve que c'est quand même fort en sens, parce que je me dis, quand je propose un atelier pour faire sortir la tête de l'eau à ses mamans, en fait cet atelier peut-être qu'il me fait aussi sortir la tête de l'eau à moi, et moi aussi je rencontre des mamans. Et c'est un bonus pour elles qui viennent et moi qui participe. Pour le futur, en fait, il me reste quoi ? Un an et demi, parce que les filles ont un an et demi, elles vont rentrer à trois ans et quelques à l'école. Donc en un an et demi, on peut faire beaucoup, j'espère. La preuve ? Ouais, rien qu'en six mois, ça a déjà explosé pour moi, j'ai l'impression. Mais je me dis, dans deux ans, j'aimerais avoir construit une communauté très engagée, solide. J'aimerais tester encore plein de concepts, plein d'ateliers différents pour voir vraiment ce qui plaît. Créer un rendez-vous régulier, se dire, voilà, tous les mardis, il y a le MomClub. Ça, j'aimerais bien que ça soit ancré dans la tête de toutes les mamans, par exemple. Et puis après, là, je vais te dire un rêve, mais bon, on n'y est pas. Mais il faut bien rêver grand de me dire, j'espère qu'un jour le MomClub, ça deviendra une évidence pour toutes ces mamans, une référence de se dire, quand tu tombes enceinte, t'as pas peur du après parce que tu te dis, de toute façon, je suis réentourée, il y a le MomClub. Je vais m'inscrire et même enceinte, je pourrais déjà rencontrer mes copines mamans qui m'accompagneront après. Donc ça, ça serait top. J'espère. J'espère un jour.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de raison. Si tu le visualises et que tu le manifestes fort, ça viendra probablement à toi. J'espère. En tout cas, j'entends que tu as créé un vrai cercle vertueux. Aussi bien pour les autres mamans que pour toi-même.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Donc, il y a une vraie synergie.

  • Speaker #1

    Des fois, je demande l'avis des mamans. Et puis même sans leur demander, elles me remercient pour ce que je fais. Et je me dis, quel bonheur de recevoir ce genre de messages ou d'avoir des discussions où j'ai l'impression de leur servir à quelque chose, de les aider, même si c'est une petite aide ou un rendez-vous par semaine. Je me dis qu'elles l'attendent et que ça leur fait du bien. Il y en a même une qui m'a dit, il n'y a pas longtemps, elle, elle ne garde pas sa fille. Elle l'a mis chez une nounou. Et elle me disait, tu vois, si le MomClub avait existé, j'aurais peut-être revu mes priorités, j'aurais peut-être réfléchi et peut-être que j'aurais gardé ma fille. Et là, pour moi, c'est un boom que d'entendre ce genre de phrases, parce que je me dis, ça veut dire que ça remet en question même les choix de garde que certaines mamans auraient faits, parce que plein de mamans, je pense, ne savent pas vraiment ce que c'est que d'être maman au foyer. Et elles ont, tu vois, une image de maman au foyer, c'est je fais rien, je ne pourrais pas être maman au foyer, mais toi, tu fais quoi de tes journées ? Et moi, je fais quoi de mes journées ? Je suis maman au foyer, mais je ne suis pas chez moi. Je suis tous les jours dehors, je suis toujours en train de découvrir le monde avec mes enfants. Je suis en vacances, en fait. J'ai le temps de choisir tout ce que j'ai envie de faire avec elles. Et en fait, il y a plein de mamans qui n'ont pas cette vision-là. Et je pense leur apporter aussi un peu ce côté, pas rêveur, mais ce côté-là où on se dit profitez-en parce qu'en fait, ça passe tellement vite. Là, quand je les revois, je me dis, elles ont un an et demi. J'ai l'impression que je n'ai rien fait alors que j'ai fait tellement de choses avec elles. Et quand je vois certains, c'est un choix. Il y en a qui n'ont pas le choix, il y en a qui ont le choix, mais... de laisser leurs enfants, je me dis, voilà, vous les connaissez peut-être pas autant que moi je les connais, parce que je profite de tous les instants. Et si je peux vous laisser l'occasion de passer un instant de qualité, mais faites-le. Rejoignez-nous, vous n'êtes pas seuls, vous pouvez profiter ensemble, avec des personnes qui vivent la même chose que vous. C'est pas parce que vous les laissez à la nounou qu'on n'a pas la même relation avec nos enfants. C'est pas du tout ce que je veux dire, tu vois. Mais de dire que ça peut remettre en question... Des choix qui parfois sont regrettés. J'aimerais en fait que le MomClub soit connu avant qu'elles choisissent. Il faut qu'elles se disent, c'est pas sociabiliser avec mes collègues qui me manquent. En fait c'est sociabiliser tout court avec des personnes qui te comprennent, qui te manquent. C'est pas, oh il faut que je reprenne le travail parce que là je réfléchis plus, je suis que dans les couches. C'est faux. Tu prends cette décision à deux mois de ton enfant. C'est trop tôt pour y réfléchir parce que tu ne sais pas ce que c'est. J'aimerais bien leur donner un peu cette image, cette visualisation pour plus tard, quand elles garderont leurs enfants, j'espère.

  • Speaker #0

    Et je crois que ce qu'il faut absolument souligner, c'est cette audace d'avoir osé commencer quelque chose dans une période qui n'était pas facile pour toi. Oui. Et surtout, de ne pas attendre que tous les feux soient au vert. T'y aller à ta ton, sans prendre trop de risques finalement, parce que t'as créé ton compte Instagram, et tu te dis, on va voir. Et je pense que la réussite, elle commence là. faire des petits pas, aller dans l'action, aller vers l'avant, sans tout de suite se dire, mais attends, il faut que j'ai un local, il faut que j'ai un business plan, quel est mon business modèle ? Non, toi, tu n'as pas attendu tout ça. Et je pense vraiment que c'est ce qui fait aujourd'hui un début de succès du MomClub.

  • Speaker #1

    C'est qu'en fait, je me suis dit, je pense que créer ma communauté, avant de réfléchir à comment et quel est mon... but, mon plan, comme tu dis, mon business plan, la communauté c'est ça qui va faire que je vais réussir ou pas. Ni si j'ai des personnes qui croient en moi, en mon projet, qui me soutiennent et qui se reconnaissent en mes valeurs. Pour moi, là, c'est déjà une réussite et puis après, on réfléchira. C'est comme si c'était des détails pour la suite.

  • Speaker #0

    Si tu es d'accord, je partagerai bien sûr le lien du MomClub en description de l'épisode.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    En tout cas, merci Alicia pour ce partage rempli de sincérité, de vulnérabilité, mais aussi d'une grande force. Ton parcours nous rappelle qu'oser recommencer, ce n'est pas toujours une reconversion classique, mais parfois une renaissance intérieure, une manière de transformer un vécu en projet porteur de sens. Avant de nous quitter, j'aimerais te laisser le mot de la fin, comme pour toutes mes invitées. Si tu devais partager un conseil ou peut-être une phrase qui te quitte au quotidien, qui pourrait inspirer toutes les femmes et les mamans qui nous écoutent aujourd'hui, Qu'aimerais-tu leur transmettre ?

  • Speaker #1

    Ça va être tout simple, je pense que c'est la phrase « tu n'es pas seule » . Tu n'es pas seule, parce qu'il n'y a pas que toi qui ressens cette fatigue, il n'y a pas que toi qui te sens seule, qui as besoin de lien. On est toutes pareilles, on est toutes en même bateau. Alors ose, comme toi tu le dis, oser recommencer. Moi c'est « ose nous rejoindre » , parce que ça change tout. On ne change pas, on ne sauve pas des vies, mais on sauve des journées difficiles. C'est déjà ça.

  • Speaker #0

    Et Dieu sait qui on a quand on devient maman et qu'on est effectivement seule, on se retrouve vite seule. Et du coup, je pense qu'il y a tout à y gagner à rejoindre le MomClub ou d'autres clubs de maman ailleurs en France. C'est hyper important, je pense, de sortir de cette solitude qu'on peut parfois ressentir.

  • Speaker #1

    C'est sûr.

  • Speaker #0

    Merci infiniment, Alicia, pour ton authenticité.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    Merci à vous, chères auditrices, d'avoir été avec nous. Si l'épisode vous a parlé, n'hésitez pas à le partager à une amie, une sœur, une maman qui en aurait besoin. Et bien sûr, à nous laisser un petit mot ou un avis sur votre plateforme d'écoute préférée. C'est ce qui fait vivre ce podcast vraiment. On se retrouve très vite pour un nouvel épisode de Oser recommencer.

Description

Dans cet épisode inspirant d’Osez Recommencer !, j'ai reçu Alicia, fondatrice du Môm Club 👩‍👧‍👦, un espace bienveillant dédié aux mamans.


Alicia nous raconte comment, après une dépression postpartum 💔 et un sentiment de solitude intense, elle a transformé ses doutes et ses peurs en un projet porteur de sens.


Découvrez son parcours mêlant confiance en soi et audace.


Elle nous explique comment elle a osé écouter ses besoins, (re)prendre le pouvoir sur sa vie et développer son projet rêvé en co-construisant une communauté engagée 🌱


Alicia nous rappelle un message fort : vous n'êtes pas seule et retenez que l’audace peut naître même dans les moments les plus difficiles !


Oser le changement, c’est possible à tout âge et à toute étape de sa vie 🌈


✨ Retrouvez Alicia  :


✨ Dans cet épisode on va parler de :

Reconversion professionnelle, oser (re)commencer, équilibre vie pro/vie perso, confiance en soi, mompreneurs, carrière féminine, maternité, charge mentale, audace et action, histoires de reconversion, écouter ses besoins, bien-être mental, gérer la solitude, prendre sa place, développer son business, carrière alignée, croyances limitantes, mindset positif, dépression post-partum.


🎙️ N'oubliez pas de vous abonner pour ne manquer aucun épisode. Et si cet épisode vous plaît, n'hésitez pas à laisser une note 5 ⭐ et un commentaire sur votre plateforme d'écoute préférée ! Ça m'aide énormément à faire vivre ce podcast 🙏🏼


______________________________________


En savoir plus sur Les Audacieuses Académie, le bilan de compétences réinventé - 100% digital 100% personnalisé


Retrouvez-moi sur Instagram


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Oser recommencer, le podcast qui accompagne les femmes prêtes à réinventer leur carrière avec audace et alignement. Je suis Lorraine, psychologue du travail et fondatrice des Audacieuses Académies. Mon but ? Vous aider à construire une vie pro et perso qui vous ressemble vraiment sans concession. Chaque semaine, seule ou avec des invités, je vous partage des parcours audacieux, des conseils concrets, des outils pratiques. Pour vous aider à transformer vos doutes en déclics, une dose d'inspiration, un brin d'audace, et si c'était le moment pour oser vous lancer ? Aujourd'hui, j'accueille une invitée qui a vu sa vie prendre un tournant inattendu. A 25 ans, Alicia menait une existence bien différente, loin de ce qu'elle vit aujourd'hui. Elle travaillait dans un milieu qu'on n'associe pas forcément à l'enfance, même si ce rêve-là l'habitait depuis déjà bien longtemps. Et puis un jour, tout bascule. Un événement vient bouleverser ses projets, transformer ses priorités, et se révèle une nouvelle facette, celle de la maternité, avec ses joies, mais aussi ses solitudes, ses incompréhensions et ses doutes. De ce vécu est né un besoin profond, celui de créer du lien, de partager, de briser l'isolement. C'est ainsi qu'est né le MomClub, un espace pensé par une maman, pour les mamans, où les mots circulent librement et où l'on se sent enfin comprise. Dans cet épisode, Alicia nous ouvre les coulisses de son histoire. Elle nous parle de ses réflexions, de ses freins, de ses élans aussi, et surtout de ce qui l'a poussé à oser créer quelque chose qui manquait à tant de femmes. Bienvenue Alicia, merci d'avoir accepté de nous confier ton parcours. Comment vas-tu ?

  • Speaker #1

    Bonjour, merci beaucoup. Tout va très bien pour moi.

  • Speaker #0

    Bien, alors est-ce que tu pourrais nous raconter d'où tu viens et ce qui s'est passé dans ton histoire ?

  • Speaker #1

    Alors pour faire simple, comme tu l'as dit, j'ai 27 ans et je suis devenue maman de jumelle il y a peu, il y a 18 mois. En fait, avant tout ça, je n'étais pas du tout dans ce domaine. Et je savais par contre depuis toute petite que je voulais fonder ma famille et m'occuper de mes enfants. Avant ça, j'ai fait beaucoup de babysitting. J'ai travaillé avec les enfants. de tous les âges, mais pendant des années. Et j'ai vite compris l'importance qu'avait la bienveillance avec les enfants et avec les parents. Je me suis toujours bien entendue avec les mamans, sans trop savoir pourquoi, parce qu'on n'avait rien encore qui nous reliait à ce moment-là. Et je savais que j'allais travailler avec les enfants, mais je ne savais pas trop quand, je ne savais pas comment. C'était un petit rêve qui m'habitait. En y réfléchissant, le métier d'assistante maternelle, c'était celui qui me plaisait le plus. Sauf que, comme tu t'en doutes, il faut avoir le logement qui va, il faut avoir assez de pièces, de chambres et tout. Et ce n'était pas encore le cas avec mon conjoint. Donc j'ai décidé de prendre des CDI par-ci, par-là, pour me faire une expérience professionnelle dans différents domaines. Et quelle fut ma surprise que de tomber enceinte.

  • Speaker #0

    Alors du coup... Donc tu avais des CDI par-ci par-là, mais tu étais dans un domaine en particulier ? Est-ce que tu t'étais formée à quelque chose ?

  • Speaker #1

    En fait j'ai fait des études de philosophie après un bac littéraire. J'adorais ça, j'étais passionnée par la philosophie, mais il n'y avait pas beaucoup de débouchés à part être prof, et je ne savais pas si c'était ça que je voulais faire. Donc là j'ai fait une pause pour réfléchir, et en fait j'ai trouvé du travail sans trop chercher. J'ai fait coach pédagogique pour une école en ligne, avec des élèves à distance que j'appelais. J'ai toujours aimé le côté social, le lien à la personne. Après ça, j'ai fait mon temps, j'ai voulu aller vers autre chose. Mon chéri était dans le milieu du golf. On avait quelques contacts dans ce milieu-là. Je me suis lancée aussi dans le golf, sans trop savoir vers quoi j'allais. C'est à ce moment-là que je suis tombée enceinte. ok

  • Speaker #0

    Et donc raconte-nous, donc là du coup tu tombes enceinte, mais pas de une, mais de deux petites filles.

  • Speaker #1

    C'est ça exactement. Enfin première échographie, il n'y en avait qu'un, qu'un bébé. Donc ça a été la surprise à la deuxième échographie.

  • Speaker #0

    Ah oui incroyable.

  • Speaker #1

    Donc on n'était pas préparé même s'il y avait des antécédents dans nos familles de jumeaux. En fait on n'y a pas pensé une seule seconde mais c'était une très belle surprise d'en avoir deux. Deux pour le prix d'un. Et finalement, je ne me suis pas posé la question longtemps de savoir ce que j'allais faire après leur naissance parce que je savais depuis très longtemps. Que j'allais les garder, que j'allais arrêter de travailler pour garder mes enfants, qu'il y en ait une ou deux, c'était pas un choix pas réfléchi, je le savais.

  • Speaker #0

    Donc du coup, là aujourd'hui, t'es en congé parental.

  • Speaker #1

    Et non, je suis au chômage aujourd'hui. J'ai demandé une rupture conventionnelle, en fait, pour être payée plus, parce qu'on sait aujourd'hui que le congé parental, c'est vraiment... pas beaucoup, c'est 400 euros je pense par mois donc par rapport au chômage c'était quand même plus avantageux pour moi que de demander une rupture conventionnelle et après là on va arriver à terme de ce chômage très bientôt et il n'y aura ni congé parental jusqu'à l'entrée à l'école des filles donc on va se débrouiller avec mon conjoint

  • Speaker #0

    Et donc tu as fait ce choix-là de garder tes filles avec toi, de les élever à plein temps. Et quels ont été tes ressentis ? Qu'est-ce qui t'a manqué ? Raconte-nous la suite en fait, parce qu'il me semble que tu as mené un projet ensuite.

  • Speaker #1

    Oui, à ce moment-là, quand je suis tombée enceinte et quand j'ai accouché, on habitait vers l'océan. Et on était un peu loin de nos amis qui étaient à Bordeaux. Je ressentais une très grande solitude. J'étais un peu incomprise, sachant que je n'avais pas beaucoup de copines mamans, voire une. J'avais une copine maman. Mais voilà, l'éloignement, on n'était pas dans les mêmes villes, donc c'était difficile de se comprendre à distance. Et je me suis beaucoup renfermée sur moi-même à ce moment-là. Je peux dire que j'ai fait une dépression postpartum pendant quelques mois à l'océan. Heureusement qu'il y avait l'océan, ça m'a sauvée de voir. La mer, ce grand air frais tous les jours, c'était quand même une aide malgré tout. Je pense que si j'avais vécu ça dans une ville sans amis et sans un bon bol d'air frais, ça aurait été peut-être plus difficile. Mais on a décidé de rentrer à Bordeaux pour quand même se rapprocher de nos amis qu'on avait, même si ce n'était pas tous des mamans ou des parents. Mon chéri avait aussi ses amis ici. Donc après sept mois assez difficiles et intenses à l'océan, on est revenus à Bordeaux. Et là, constat difficile, je ne me sens pas comprise non plus par mes amis. Donc là,

  • Speaker #0

    tu es près de tes amis et tu ne ressens pas plus de compréhension.

  • Speaker #1

    Mais je me sens quand même incomprise. En fait, je me dis, je me suis rapprochée parce que j'étais loin au niveau des kilomètres, de la distance. Et je me sens toujours aussi éloignée. Je pense qu'on ne se comprend pas parce qu'on ne vit pas les mêmes choses au même moment, parce qu'on n'est pas au même stade de nos vies. Mais ça, je l'accepterai que plus tard. beaucoup de... de déception. Et c'est à ce moment-là que j'essaie quand même de m'ouvrir parce que je me dis, bon, on a déménagé, on est dans une plus grande ville, il y aura peut-être plus de mamans, plus de personnes avec qui je vais pouvoir échanger. Et je m'ouvre et je vais au parc tous les jours avec mes filles. Et là, je rencontre une fille, une maman, on échange. Et puis à partir de là, on se voit tous les jours. En fait, elle habite à côté de chez moi et on se voit tous les jours et on se dit, avec une rencontre, La maternité prend tout un autre tournant et là je profite de mes journées. Et là j'aime échanger avec quelqu'un qui me comprend sans qu'on se connaisse. On se connaît depuis deux jours et on connaît toutes nos vies. Des échanges qui me boostent et qui me font remettre en question dans ma maternité. Dans le sens où je me dis que la maternité ça ne se vit pas seule. Donc c'est là que naît un peu l'idée dans ma tête qui germe de me dire que je veux, c'est un rêve. Je veux qu'aucune maman ne vive ce que j'ai vécu de se retrouver seule, en fait, après avoir donné naissance à un, deux bébés ou trois. Ils sont courageux.

  • Speaker #0

    Deux, c'est déjà pas mal. Mais du coup, là, si je comprends bien, c'est un peu cette rencontre qui te sort la tête de l'eau et de cette dépression.

  • Speaker #1

    Exactement. En fait, je n'ai pas consulté, je n'ai pas... J'ai pas fait un énorme travail sur... Enfin, si, j'ai fait un énorme travail sur moi-même, mais je me suis pas tant dit, allez, il faut que je travaille sur moi pour aller mieux. Je pense que c'est venu à moi, avec cette rencontre, c'est venu à moi. C'était le destin que je revienne ici, que je la rencontre, et que, en fait, de cette rencontre découlent plein de projets et plein d'autres rencontres qui ne font que m'aider au quotidien, en fait, finalement, dans ce rôle que j'ai de maman.

  • Speaker #0

    Et donc, avec cette autre maman que tu rencontres, c'est quoi la suite ? Est-ce que vous donnez naissance au projet ensemble ? Est-ce que tu le fais seule ? Est-ce qu'elle est juste là pour te donner des idées, en fait ? Mettre le doigt sur ce que tu avais envie de développer, quoi ?

  • Speaker #1

    En fait, moi, le MomClub, je le fais toute seule. C'est moi qui contacte les personnes, c'est moi la seule personne derrière ça. Mais c'est vrai qu'en échangeant avec elle, elle m'a quand même boostée. Elle m'a poussée à croire en ce que je voulais, sans me laisser seule dans ça, en me disant que ce n'est pas possible. De toute façon, je me disais que si ce n'est pas moi, quelqu'un le fera. Ce n'est pas une idée de génie que j'ai. Et en fait, en réfléchissant et en en parlant avec elle, je me suis dit, mais si, il faut qu'on le fasse. Et quand je dis on, c'est parce qu'elle vient, elle me soutient, elle vient aux événements. Mais elle se considère comme une, j'allais dire une cliente, non, mais une maman du club, non une fondatrice, une créatrice.

  • Speaker #0

    OK, et donc ce club, il a vu le jour quand ?

  • Speaker #1

    Je ne saurais même pas te dire, j'ai l'impression que ça... C'est né hier, mais en fait, ça fait déjà quelques mois. Je pense peut-être six mois que j'ai créé ça sur Insta. J'ai fait les premières rencontres. Ouais, je ne sais même plus. Je n'ai même pas regardé. Pour te dire, j'ai l'impression que ça fait longtemps.

  • Speaker #0

    Ça fait en tout cas quelques mois. Et donc, ce club, il est né d'un constat, celui de la solitude quand on devient mère. Et toi, tu as voulu pallier à cette difficulté-là. À partir de ton expérience perso. Oui. Du coup, raconte-nous par quoi tu commences, comment tu crées le MomClub. Donc si je comprends bien, tu es sur Instagram. Quelles ont été les étapes finalement dans ta réflexion et dans ton passage à l'action ?

  • Speaker #1

    En fait, je me suis dit que ça va être dur parce que si je crée ça, c'est parce que moi-même, je n'ai pas d'avis de maman. Donc ça veut dire que je pars de « je n'ai pas de réseau » . Je n'ai pas de contact dans ce domaine. Il va falloir créer tout ça de zéro. Mais je me suis lancée sur Instagram avec un post tout simple en expliquant ce que je voulais créer. Sur TikTok, pareil, j'ai fait quelques vidéos pour dire que j'aimerais organiser ce genre de rencontre. Et en fait, je m'étais déjà ouverte un peu plus aux mamans parce que dans ma ville, il y a ce qu'on appelle des lieux d'accueil par enfant. où en fait tu te retrouves souvent ces deux jours selon les villes. Nous c'était par exemple le mardi et le jeudi et on se retrouve dans une salle de jeu en fait et on échange avec des mamans, nos bébés peuvent discuter, jouer ensemble et nous on discute entre mamans et c'est là que j'ai commencé à un peu jauger, un peu discuter avec ces mamans et leur demander si elles trouvaient pas qu'il y avait un manque, comment elles se sentaient dans leur maternité et en fait toutes les réponses étaient toutes les mêmes. Je suis seule, je suis incompris, j'ai pas de copine maman, je fais rien. avec d'autres personnes qu'avec leurs enfants, en fait, finalement. Elles ne sortaient pas de chez elles et tout était dirigé que sur l'enfant. Oui. Donc là, je me suis dit, OK, let's go, je commence. Je fais mon premier atelier. Bon, là, c'était une rencontre au jardin public où on a échangé. J'ai amené des livres, on s'est posé. Voilà, vraiment une rencontre toute simple. Et on était cinq mamans pour commencer. Ah, c'est pas mal. On avait deux, trois que je connaissais déjà bien, que j'avais déjà rencontrées et tout. Il y avait ma copine. Et il y avait une maman que je ne connaissais pas du tout qui est venue. Donc un peu de stress pour cette première rencontre. Mais finalement, tout le monde était hyper content de se rencontrer. Et on avait l'impression de toutes déjà se connaître. Donc ouais, première réussite. Et après, derrière ça, je me suis dit... En fait, je voulais jauger un peu pour voir quel type d'atelier je voulais faire, quel type de rencontre je voulais faire. Parce que je ne voulais pas non plus que ça tourne qu'autour du... On ne se sent pas bien. Je ne voulais pas que ce soit pesant, en fait. Dans le côté, si toi aussi t'es en dépression, viens, on est toutes dans le même bateau. Je voulais pas que ça soit ça. Donc j'ai réfléchi, j'ai réfléchi pour créer quelque chose de positif, quelque chose de plus créatif. En fait, je voulais faire un mélange entre le bien-être, la communauté, la créativité. Que ça soit quelque chose de sympa, de simple, de fun, qu'on se rencontre, ouais, dans la simplicité je dirais, pour se rencontrer vraiment des copines, des copines-mamans. Repartir en fait de ces ateliers avec le sourire en étant boostée. Là je réfléchis à différents concepts. Je me dis on peut proposer plein de choses en fait pour se rencontrer, que ce soit un café, un déjeuner entre mamans, des ateliers plus créatifs ou des moments de bien-être comme du sport, du yoga, de la méditation, enfin il y a plein de choses qui pourraient nous réunir. Et là je commence à parler avec différentes personnes qui ont ouvert des des lieux, à des marchés en fait. envoyer des mails, 1, 2, 3, 10, 15, et je me dis en fait on est à Bordeaux, il y a combien d'adresses, combien de personnes que je pourrais contacter et à qui ce projet pourrait parler. Et finalement plus je contacte, plus j'ai de réponses positives. Et plus ça me booste et ça me donne confiance en moi et en mon projet parce que dès que je me présente en fait les personnes me disent mais quel concept c'est génial on veut vous accueillir. Ou alors maintenant c'est à l'inverse on va me dire on va me contacter, on aimerait vous accueillir chez nous. Et là, je me dis, mais c'est génial. Quel bonheur que de voir que mon concept, au-delà de plaire, pique leur curiosité.

  • Speaker #0

    C'est incroyable.

  • Speaker #1

    C'est vrai que les mamans, on n'a pas accès, enfin, on a accès, mais on est souvent jugés, mal regardés, que ce soit dans le bus, dans un restaurant, dans un café. Donc là, de se dire, on est en groupe, en fait, on organise ce moment spécialement pour nous. Et ça ne pourra que bien se passer parce que même si tout le monde pleure. On ne va pas se juger entre nous, puisque moi aussi, mon bébé a déjà pleuré dans un lieu public, et c'est OK.

  • Speaker #0

    Du coup, il me semble, parce que je te suis de près, tu as déjà organisé un atelier yoga. Il n'y a pas eu un atelier aussi céramique ?

  • Speaker #1

    Oui, on a fait un atelier. Alors le yoga, ce n'est pas moi qui l'ai organisé. Ça, c'était dans un lieu, c'est à la Maison Sésame à Bordeaux, où il y a des cours de yoga avec bébé. Il y a une personne qui s'en occupe. Mais c'est exactement le genre de concept que j'aurais pu aussi proposer. Au niveau du sport, on avait fait un cours de gym poussette. En fait, on venait toutes les mamans avec nos poussettes. Donc on faisait de la marche rapide et puis après, les bébés étaient dans les poussettes et nous regardaient faire des squats. Et souffrir. Mais bon, c'était sympa aussi.

  • Speaker #0

    Et à ce moment-là, tu avais un coach sportif ou c'est toi qui dirige l'atelier ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je dirige rarement les ateliers. C'est-à-dire que j'essaye de mettre en lien les mamans avec un pro. Soit un coach de sport, une sophrologue, une ostéo, des pros de la parentalité. Ou là, comme quand on va au café céramique, c'est la personne qui dirige. la personne qui est... qui a ce café céramique, qui va nous guider dans ce qu'on va faire. Mais moi, je suis plus une entremetteuse pour l'instant qu'une animatrice. On verra peut-être plus tard.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce que tu fais de toutes ces personnes qui viennent à toi, ces partenariats qui sont un petit peu dans les tuyaux ? T'envisages comment les choses ?

  • Speaker #1

    En fait, j'essaye de réfléchir sur le long terme, même si c'est difficile quand on se lance, parce qu'au niveau de la crédibilité, parfois, on se dit... Est-ce que je suis crédible ? Pour l'instant, je ne suis ni une association ni une entreprise. Donc en tant que projet naissant, qu'on me fasse confiance, ça nous fait bizarre. Mais je garde en tête toutes ces personnes et j'essaye de planifier sur la durée. De me dire, ok, telle personne aimerait bien travailler avec moi, pourquoi pas en novembre ? Et là, il va y avoir décembre, janvier, février. Et en fait, je me dis, avec toutes les personnes qui me contactent, je peux peut-être booker jusqu'à... jusqu'au printemps prochain. Et c'est déjà énorme de me dire qu'avec toutes les personnes qui me contactent et les gens qui sont aussi derrière moi et qui me soutiennent pour nous accueillir, on peut visualiser le projet jusqu'à plusieurs mois plus tard, en fait.

  • Speaker #0

    Et aujourd'hui, le MomClub, c'est 100% gratuit ?

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, c'est 100% gratuit dans le sens où moi, je ne touche rien. Mais par exemple, les personnes vont régler leur consommation si c'est un café. elles viennent à leur consommation au café céramique, elles ont réglé la céramique qu'elles ont peint etc je réfléchis à comment je pourrais amener la chose peut-être des systèmes d'adhésion j'ai un groupe sur Whatsapp avec 40 mamans là pour l'instant avec qui on discute un peu du projet parce que pour moi le MomClub c'est pas que moi c'est toutes ces mamans et je prends leur avis en compte c'est à dire qu'il y en a plein qui me disent Alicia tu passes énormément de temps à travailler ... Pour le MomClub, ça serait une évidence que tu fasses régler quelque chose, que tu mettes à profit ce que tu fais, qu'on te rémunère pour ça, parce que c'est un travail à part entière. Donc c'est vrai que j'y réfléchis de plus en plus, à des systèmes d'adhésion annuelle, à des systèmes de frais d'inscription, à plein de petites choses pour effectivement faire grandir le MomClub, parce que rien n'est gratuit. Ces lieux qui nous accueillent aujourd'hui, Peut-être que si demain ça prend une ampleur et qu'on n'est plus 5 mamans, 10 mamans, mais 20 mamans, là il faudra privatiser et tout à un coup. Donc je me dis, si je veux faire grandir ça, c'est sûr que je vais devoir réfléchir à un modèle économique rapidement.

  • Speaker #0

    Ah ouais, en fait là tu t'es un peu faite prendre à ton propre jeu.

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est ça. À la base je me disais, on va se rencontrer, on va prendre un café par-ci par-là et puis voilà. Et en fait je me retrouve avec des dizaines de messages de mamans qui me disent, C'est quand le prochain atelier, trop hâte, t'es ma bulle d'oxygène. Et moi, quand j'entends ça, qu'est-ce que ça me fait plaisir ? Je me dis ça y est, j'ai réussi. Même si c'est une petite réussite pour moi d'avoir ces messages-là. C'est ça,

  • Speaker #0

    mais pas après pas. Et finalement, tu l'as dit tout à l'heure, c'est parce que je passe à l'action que je prends confiance. C'est exactement ça, la confiance, elle vient dans l'action. Et en fait, t'as un peu tâtonné, tu savais pas trop vers quoi aller. Et là, tu te retrouves face à ton succès. Oui. et t'en es à penser la suite exactement,

  • Speaker #1

    en fait au début je me disais ça serait bien de lancer ça, mais je le lançais pas et je me disais oui mais là je sais pas exactement vers quoi je vais aller et quel type d'atelier et quel type de rencontre et comment et pourquoi et je me suis dit comment je pourrais le savoir si je le fais pas donc je lance et si ça leur plaît on continuera et si ça leur plaît pas et qu'elles veulent autre chose, on fera autre chose et en fait je me suis adaptée à elles et je me dis si j'avais fait en pensant être parfaite au tout début j'aurais même pas fait ça Je ne serais même pas partie sur cette dynamique-là. Et là, de voir que j'ai leurs avis, j'ai leurs idées. Et c'est comme si je m'adaptais à elles et à leurs besoins, tout en me faisant plaisir. Parce que c'est des choses que j'adore faire aussi. Mais oui, c'est d'être dans l'action et de voir que tout prend la tournure. Une tournure qu'on n'aurait pas du tout imaginée au départ, en fait, il y a quelques mois.

  • Speaker #0

    Oui, donc tu construis avec l'ensemble de ta communauté que tu es en train de créer. C'est ça. C'est finalement de la co-construction.

  • Speaker #1

    C'est ça. Je fais toujours des sondages. Dans le groupe WhatsApp qu'on a, je leur demande qu'est-ce que vous préférez comme atelier pour le prochain ? Quelle date vous préférez ? Pour les mamans au foyer, je sais qu'elles aiment bien quand il y a des ateliers la semaine parce que ça les sort du quotidien. Et puis, il y a plein d'autres mamans. Et ce n'était pas du tout ma cible. À la base, c'est maman qui travaille. Parce que je me disais, elle travaille. Le week-end, elle profite de leurs enfants. Elles n'ont pas besoin de moi pour rencontrer des personnes. Et finalement, elle me dit, on est trop dégoûté qu'il n'y ait pas d'atelier le week-end. Et là, je me dis, je vais en faire le week-end. S'il y a des mamans qui travaillent, qui veulent... C'est vrai qu'elles ont le droit aussi de faire partir du même club. Donc oui, on réfléchit, on change des dates. Et c'est tout ça grâce à elle aussi.

  • Speaker #0

    donc c'est trop cool c'est dans une vraie dynamique de test and learn T'essayes des choses et t'apprends et t'avances comme ça. Qu'est-ce que tu envisages pour la suite ? C'est quoi la suite du MomClub ? Est-ce que t'as déjà une idée ?

  • Speaker #1

    En fait, je me suis donnée, pour te donner un ordre d'idée, je me suis donnée jusqu'à ce que les filles rentrent à l'école pour me donner tous les moyens pour faire grandir le MomClub. En fait, je me suis dit, tu vois, c'est peut-être la seule fois dans ma vie que j'ai autant de temps sans... sans vraiment avoir autant de temps, parce que je garde quand même mes enfants, mais autant de temps libre à pouvoir développer ce que j'ai envie de développer. Ce n'est pas quand je reprendrai le travail ou quand je ferai autre chose que peut-être que j'aurai plus de temps à organiser, à réfléchir. Là, j'ai tout mon temps. Dès qu'elle dorme, je peux travailler. Le soir, je peux travailler. Et même en étant avec elle, je peux travailler. C'est-à-dire que je peux aller à ses ateliers avec elle. Je vis à travers elle ce que j'ai envie de proposer aux mamans. Et c'est là où je trouve que c'est quand même fort en sens, parce que je me dis, quand je propose un atelier pour faire sortir la tête de l'eau à ses mamans, en fait cet atelier peut-être qu'il me fait aussi sortir la tête de l'eau à moi, et moi aussi je rencontre des mamans. Et c'est un bonus pour elles qui viennent et moi qui participe. Pour le futur, en fait, il me reste quoi ? Un an et demi, parce que les filles ont un an et demi, elles vont rentrer à trois ans et quelques à l'école. Donc en un an et demi, on peut faire beaucoup, j'espère. La preuve ? Ouais, rien qu'en six mois, ça a déjà explosé pour moi, j'ai l'impression. Mais je me dis, dans deux ans, j'aimerais avoir construit une communauté très engagée, solide. J'aimerais tester encore plein de concepts, plein d'ateliers différents pour voir vraiment ce qui plaît. Créer un rendez-vous régulier, se dire, voilà, tous les mardis, il y a le MomClub. Ça, j'aimerais bien que ça soit ancré dans la tête de toutes les mamans, par exemple. Et puis après, là, je vais te dire un rêve, mais bon, on n'y est pas. Mais il faut bien rêver grand de me dire, j'espère qu'un jour le MomClub, ça deviendra une évidence pour toutes ces mamans, une référence de se dire, quand tu tombes enceinte, t'as pas peur du après parce que tu te dis, de toute façon, je suis réentourée, il y a le MomClub. Je vais m'inscrire et même enceinte, je pourrais déjà rencontrer mes copines mamans qui m'accompagneront après. Donc ça, ça serait top. J'espère. J'espère un jour.

  • Speaker #0

    Il n'y a pas de raison. Si tu le visualises et que tu le manifestes fort, ça viendra probablement à toi. J'espère. En tout cas, j'entends que tu as créé un vrai cercle vertueux. Aussi bien pour les autres mamans que pour toi-même.

  • Speaker #1

    C'est vrai.

  • Speaker #0

    Donc, il y a une vraie synergie.

  • Speaker #1

    Des fois, je demande l'avis des mamans. Et puis même sans leur demander, elles me remercient pour ce que je fais. Et je me dis, quel bonheur de recevoir ce genre de messages ou d'avoir des discussions où j'ai l'impression de leur servir à quelque chose, de les aider, même si c'est une petite aide ou un rendez-vous par semaine. Je me dis qu'elles l'attendent et que ça leur fait du bien. Il y en a même une qui m'a dit, il n'y a pas longtemps, elle, elle ne garde pas sa fille. Elle l'a mis chez une nounou. Et elle me disait, tu vois, si le MomClub avait existé, j'aurais peut-être revu mes priorités, j'aurais peut-être réfléchi et peut-être que j'aurais gardé ma fille. Et là, pour moi, c'est un boom que d'entendre ce genre de phrases, parce que je me dis, ça veut dire que ça remet en question même les choix de garde que certaines mamans auraient faits, parce que plein de mamans, je pense, ne savent pas vraiment ce que c'est que d'être maman au foyer. Et elles ont, tu vois, une image de maman au foyer, c'est je fais rien, je ne pourrais pas être maman au foyer, mais toi, tu fais quoi de tes journées ? Et moi, je fais quoi de mes journées ? Je suis maman au foyer, mais je ne suis pas chez moi. Je suis tous les jours dehors, je suis toujours en train de découvrir le monde avec mes enfants. Je suis en vacances, en fait. J'ai le temps de choisir tout ce que j'ai envie de faire avec elles. Et en fait, il y a plein de mamans qui n'ont pas cette vision-là. Et je pense leur apporter aussi un peu ce côté, pas rêveur, mais ce côté-là où on se dit profitez-en parce qu'en fait, ça passe tellement vite. Là, quand je les revois, je me dis, elles ont un an et demi. J'ai l'impression que je n'ai rien fait alors que j'ai fait tellement de choses avec elles. Et quand je vois certains, c'est un choix. Il y en a qui n'ont pas le choix, il y en a qui ont le choix, mais... de laisser leurs enfants, je me dis, voilà, vous les connaissez peut-être pas autant que moi je les connais, parce que je profite de tous les instants. Et si je peux vous laisser l'occasion de passer un instant de qualité, mais faites-le. Rejoignez-nous, vous n'êtes pas seuls, vous pouvez profiter ensemble, avec des personnes qui vivent la même chose que vous. C'est pas parce que vous les laissez à la nounou qu'on n'a pas la même relation avec nos enfants. C'est pas du tout ce que je veux dire, tu vois. Mais de dire que ça peut remettre en question... Des choix qui parfois sont regrettés. J'aimerais en fait que le MomClub soit connu avant qu'elles choisissent. Il faut qu'elles se disent, c'est pas sociabiliser avec mes collègues qui me manquent. En fait c'est sociabiliser tout court avec des personnes qui te comprennent, qui te manquent. C'est pas, oh il faut que je reprenne le travail parce que là je réfléchis plus, je suis que dans les couches. C'est faux. Tu prends cette décision à deux mois de ton enfant. C'est trop tôt pour y réfléchir parce que tu ne sais pas ce que c'est. J'aimerais bien leur donner un peu cette image, cette visualisation pour plus tard, quand elles garderont leurs enfants, j'espère.

  • Speaker #0

    Et je crois que ce qu'il faut absolument souligner, c'est cette audace d'avoir osé commencer quelque chose dans une période qui n'était pas facile pour toi. Oui. Et surtout, de ne pas attendre que tous les feux soient au vert. T'y aller à ta ton, sans prendre trop de risques finalement, parce que t'as créé ton compte Instagram, et tu te dis, on va voir. Et je pense que la réussite, elle commence là. faire des petits pas, aller dans l'action, aller vers l'avant, sans tout de suite se dire, mais attends, il faut que j'ai un local, il faut que j'ai un business plan, quel est mon business modèle ? Non, toi, tu n'as pas attendu tout ça. Et je pense vraiment que c'est ce qui fait aujourd'hui un début de succès du MomClub.

  • Speaker #1

    C'est qu'en fait, je me suis dit, je pense que créer ma communauté, avant de réfléchir à comment et quel est mon... but, mon plan, comme tu dis, mon business plan, la communauté c'est ça qui va faire que je vais réussir ou pas. Ni si j'ai des personnes qui croient en moi, en mon projet, qui me soutiennent et qui se reconnaissent en mes valeurs. Pour moi, là, c'est déjà une réussite et puis après, on réfléchira. C'est comme si c'était des détails pour la suite.

  • Speaker #0

    Si tu es d'accord, je partagerai bien sûr le lien du MomClub en description de l'épisode.

  • Speaker #1

    Avec plaisir.

  • Speaker #0

    En tout cas, merci Alicia pour ce partage rempli de sincérité, de vulnérabilité, mais aussi d'une grande force. Ton parcours nous rappelle qu'oser recommencer, ce n'est pas toujours une reconversion classique, mais parfois une renaissance intérieure, une manière de transformer un vécu en projet porteur de sens. Avant de nous quitter, j'aimerais te laisser le mot de la fin, comme pour toutes mes invitées. Si tu devais partager un conseil ou peut-être une phrase qui te quitte au quotidien, qui pourrait inspirer toutes les femmes et les mamans qui nous écoutent aujourd'hui, Qu'aimerais-tu leur transmettre ?

  • Speaker #1

    Ça va être tout simple, je pense que c'est la phrase « tu n'es pas seule » . Tu n'es pas seule, parce qu'il n'y a pas que toi qui ressens cette fatigue, il n'y a pas que toi qui te sens seule, qui as besoin de lien. On est toutes pareilles, on est toutes en même bateau. Alors ose, comme toi tu le dis, oser recommencer. Moi c'est « ose nous rejoindre » , parce que ça change tout. On ne change pas, on ne sauve pas des vies, mais on sauve des journées difficiles. C'est déjà ça.

  • Speaker #0

    Et Dieu sait qui on a quand on devient maman et qu'on est effectivement seule, on se retrouve vite seule. Et du coup, je pense qu'il y a tout à y gagner à rejoindre le MomClub ou d'autres clubs de maman ailleurs en France. C'est hyper important, je pense, de sortir de cette solitude qu'on peut parfois ressentir.

  • Speaker #1

    C'est sûr.

  • Speaker #0

    Merci infiniment, Alicia, pour ton authenticité.

  • Speaker #1

    Merci à toi.

  • Speaker #0

    Merci à vous, chères auditrices, d'avoir été avec nous. Si l'épisode vous a parlé, n'hésitez pas à le partager à une amie, une sœur, une maman qui en aurait besoin. Et bien sûr, à nous laisser un petit mot ou un avis sur votre plateforme d'écoute préférée. C'est ce qui fait vivre ce podcast vraiment. On se retrouve très vite pour un nouvel épisode de Oser recommencer.

Share

Embed

You may also like