Un verre avec Léo Cloarec - Responsable de l'Espace Marcel Olivier cover
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Osons la relation - Un verre avec...

Un verre avec Léo Cloarec - Responsable de l'Espace Marcel Olivier

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1h03 |23/02/2022
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1h03 |23/02/2022
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Description

Un verre avec n°11 - rencontre avec Léo responsable de l'Espace Marcel Olivier de l'association Aux captifs la libération


Quand accueil rime avec alcool


Léo travaille dans un accueil de jour peu ordinaire, un accueil de jour qui pratique la RDRDA : la réduction des risques et des dommages lié à l'alcool. 

Cette démarche est complémentaire d'une démarche habituelle et surtout novatrice auprès des personnes de la rue : 

"Cette approche consiste à pouvoir accompagner les personnes dans les difficultés qu'elles rencontrent avec les consommation d'alcool, sans particulièrement imposer ou sans travailler directement une modification des consommations ou même un arrêt des consommations. On va plutôt être dans la première étape qui va être de réfléchir ensemble avec la personne : "quelles sont les difficultés que tu rencontres avec la consommation d'alcool ?""


Une équipe pluridisciplinaire composée de professionnels et de bénévoles accueille tous les matins de la semaine une trentaine de personnes de la rue, qui viennent chercher un espace de convivialité et de fraternité. La porte d'entrée pour les personnes n'est pas forcément celle de pouvoir consommer librement dans le lieu, mais surtout de trouver à l'EMO (pour les intimes) de la chaleur, de l'amitié et de la sécurité. 


Il n'y a pas de faux semblant, travailler sur l'accueil des personnes ET de leurs consommations oblige chacun à chercher et à se positionner sur son rapport à l'alcool, sur les étiquettes et sur les associations d'idées. Dans l'épisode, Léo fait clairement tomber l'idée reçue de Alcool et Violence.

"Potentiellement une personne qui a une forme de violence ou de tristesse en elle, peut être désinhiber et peut devenir plus violente sous alcool. Mais on a tous l'image du bon copain et de la bonne copine qui fait des câlins à tout le monde quand il est bourré. Cette personne là, l'alcool la rend plus affectueuse. Alors pourquoi avoir ce réflexe automatique une personne de la rue quand elle boit de l'alcool est violente. En trois ans d'intervention, je n'ai du appeler la police qu'un seule fois pour des raisons liées à l'alcool alors que si je compte toutes les déclarations d'amour et d'affection que nous font les personnes tous les matins quand elles sont alcoolisées et qu'elles nous expliquent à quel point nous sommes importants dans leur vie. Celle-là on ne peut plus les compter.  Au contraire les personnes sont plutôt affectueuses que violentes."



Enfin, à l'Espace Marcel Olivier comme dans le reste des accueils de l'association Aux Captifs la libération, la priorité est donnée à la construction de la relation et d'un lien de  confiance. C'est très clair pour Léo, ce sont les relations qui font du bien, qui permettent aux personnes accompagnées de gagner en pouvoir d'agir et de faire leurs petits pas. L'accompagnement vient dans un deuxième temps, quand ce lien est construit. 

Ensemble nous déconstruisons une autre idée reçue qui est celle de la priorité aux besoins matériels des personnes de la rue, car en effet "Pour se sentir mieux on a plus besoin d'être entouré, de sentir aimé que d'avoir un peu plus d'argent sur son compte en banque."


Bonne écoute !

Et Merci Léo !


Voici des liens qui peuvent te servir pour compléter l'écoute du podcast : 

www.drogues.gouv.fr/la-mildeca

www.captifs.fr/ -

www.modus-bibendi.org/ - Site en construction sur lequel tu pourras trouver une charte et une plaquette de présentation de ce collectif des acteurs de la RDRDA




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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Un verre avec n°11 - rencontre avec Léo responsable de l'Espace Marcel Olivier de l'association Aux captifs la libération


Quand accueil rime avec alcool


Léo travaille dans un accueil de jour peu ordinaire, un accueil de jour qui pratique la RDRDA : la réduction des risques et des dommages lié à l'alcool. 

Cette démarche est complémentaire d'une démarche habituelle et surtout novatrice auprès des personnes de la rue : 

"Cette approche consiste à pouvoir accompagner les personnes dans les difficultés qu'elles rencontrent avec les consommation d'alcool, sans particulièrement imposer ou sans travailler directement une modification des consommations ou même un arrêt des consommations. On va plutôt être dans la première étape qui va être de réfléchir ensemble avec la personne : "quelles sont les difficultés que tu rencontres avec la consommation d'alcool ?""


Une équipe pluridisciplinaire composée de professionnels et de bénévoles accueille tous les matins de la semaine une trentaine de personnes de la rue, qui viennent chercher un espace de convivialité et de fraternité. La porte d'entrée pour les personnes n'est pas forcément celle de pouvoir consommer librement dans le lieu, mais surtout de trouver à l'EMO (pour les intimes) de la chaleur, de l'amitié et de la sécurité. 


Il n'y a pas de faux semblant, travailler sur l'accueil des personnes ET de leurs consommations oblige chacun à chercher et à se positionner sur son rapport à l'alcool, sur les étiquettes et sur les associations d'idées. Dans l'épisode, Léo fait clairement tomber l'idée reçue de Alcool et Violence.

"Potentiellement une personne qui a une forme de violence ou de tristesse en elle, peut être désinhiber et peut devenir plus violente sous alcool. Mais on a tous l'image du bon copain et de la bonne copine qui fait des câlins à tout le monde quand il est bourré. Cette personne là, l'alcool la rend plus affectueuse. Alors pourquoi avoir ce réflexe automatique une personne de la rue quand elle boit de l'alcool est violente. En trois ans d'intervention, je n'ai du appeler la police qu'un seule fois pour des raisons liées à l'alcool alors que si je compte toutes les déclarations d'amour et d'affection que nous font les personnes tous les matins quand elles sont alcoolisées et qu'elles nous expliquent à quel point nous sommes importants dans leur vie. Celle-là on ne peut plus les compter.  Au contraire les personnes sont plutôt affectueuses que violentes."



Enfin, à l'Espace Marcel Olivier comme dans le reste des accueils de l'association Aux Captifs la libération, la priorité est donnée à la construction de la relation et d'un lien de  confiance. C'est très clair pour Léo, ce sont les relations qui font du bien, qui permettent aux personnes accompagnées de gagner en pouvoir d'agir et de faire leurs petits pas. L'accompagnement vient dans un deuxième temps, quand ce lien est construit. 

Ensemble nous déconstruisons une autre idée reçue qui est celle de la priorité aux besoins matériels des personnes de la rue, car en effet "Pour se sentir mieux on a plus besoin d'être entouré, de sentir aimé que d'avoir un peu plus d'argent sur son compte en banque."


Bonne écoute !

Et Merci Léo !


Voici des liens qui peuvent te servir pour compléter l'écoute du podcast : 

www.drogues.gouv.fr/la-mildeca

www.captifs.fr/ -

www.modus-bibendi.org/ - Site en construction sur lequel tu pourras trouver une charte et une plaquette de présentation de ce collectif des acteurs de la RDRDA




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Cette démarche est complémentaire d'une démarche habituelle et surtout novatrice auprès des personnes de la rue : 

"Cette approche consiste à pouvoir accompagner les personnes dans les difficultés qu'elles rencontrent avec les consommation d'alcool, sans particulièrement imposer ou sans travailler directement une modification des consommations ou même un arrêt des consommations. On va plutôt être dans la première étape qui va être de réfléchir ensemble avec la personne : "quelles sont les difficultés que tu rencontres avec la consommation d'alcool ?""


Une équipe pluridisciplinaire composée de professionnels et de bénévoles accueille tous les matins de la semaine une trentaine de personnes de la rue, qui viennent chercher un espace de convivialité et de fraternité. La porte d'entrée pour les personnes n'est pas forcément celle de pouvoir consommer librement dans le lieu, mais surtout de trouver à l'EMO (pour les intimes) de la chaleur, de l'amitié et de la sécurité. 


Il n'y a pas de faux semblant, travailler sur l'accueil des personnes ET de leurs consommations oblige chacun à chercher et à se positionner sur son rapport à l'alcool, sur les étiquettes et sur les associations d'idées. Dans l'épisode, Léo fait clairement tomber l'idée reçue de Alcool et Violence.

"Potentiellement une personne qui a une forme de violence ou de tristesse en elle, peut être désinhiber et peut devenir plus violente sous alcool. Mais on a tous l'image du bon copain et de la bonne copine qui fait des câlins à tout le monde quand il est bourré. Cette personne là, l'alcool la rend plus affectueuse. Alors pourquoi avoir ce réflexe automatique une personne de la rue quand elle boit de l'alcool est violente. En trois ans d'intervention, je n'ai du appeler la police qu'un seule fois pour des raisons liées à l'alcool alors que si je compte toutes les déclarations d'amour et d'affection que nous font les personnes tous les matins quand elles sont alcoolisées et qu'elles nous expliquent à quel point nous sommes importants dans leur vie. Celle-là on ne peut plus les compter.  Au contraire les personnes sont plutôt affectueuses que violentes."



Enfin, à l'Espace Marcel Olivier comme dans le reste des accueils de l'association Aux Captifs la libération, la priorité est donnée à la construction de la relation et d'un lien de  confiance. C'est très clair pour Léo, ce sont les relations qui font du bien, qui permettent aux personnes accompagnées de gagner en pouvoir d'agir et de faire leurs petits pas. L'accompagnement vient dans un deuxième temps, quand ce lien est construit. 

Ensemble nous déconstruisons une autre idée reçue qui est celle de la priorité aux besoins matériels des personnes de la rue, car en effet "Pour se sentir mieux on a plus besoin d'être entouré, de sentir aimé que d'avoir un peu plus d'argent sur son compte en banque."


Bonne écoute !

Et Merci Léo !


Voici des liens qui peuvent te servir pour compléter l'écoute du podcast : 

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Cette démarche est complémentaire d'une démarche habituelle et surtout novatrice auprès des personnes de la rue : 

"Cette approche consiste à pouvoir accompagner les personnes dans les difficultés qu'elles rencontrent avec les consommation d'alcool, sans particulièrement imposer ou sans travailler directement une modification des consommations ou même un arrêt des consommations. On va plutôt être dans la première étape qui va être de réfléchir ensemble avec la personne : "quelles sont les difficultés que tu rencontres avec la consommation d'alcool ?""


Une équipe pluridisciplinaire composée de professionnels et de bénévoles accueille tous les matins de la semaine une trentaine de personnes de la rue, qui viennent chercher un espace de convivialité et de fraternité. La porte d'entrée pour les personnes n'est pas forcément celle de pouvoir consommer librement dans le lieu, mais surtout de trouver à l'EMO (pour les intimes) de la chaleur, de l'amitié et de la sécurité. 


Il n'y a pas de faux semblant, travailler sur l'accueil des personnes ET de leurs consommations oblige chacun à chercher et à se positionner sur son rapport à l'alcool, sur les étiquettes et sur les associations d'idées. Dans l'épisode, Léo fait clairement tomber l'idée reçue de Alcool et Violence.

"Potentiellement une personne qui a une forme de violence ou de tristesse en elle, peut être désinhiber et peut devenir plus violente sous alcool. Mais on a tous l'image du bon copain et de la bonne copine qui fait des câlins à tout le monde quand il est bourré. Cette personne là, l'alcool la rend plus affectueuse. Alors pourquoi avoir ce réflexe automatique une personne de la rue quand elle boit de l'alcool est violente. En trois ans d'intervention, je n'ai du appeler la police qu'un seule fois pour des raisons liées à l'alcool alors que si je compte toutes les déclarations d'amour et d'affection que nous font les personnes tous les matins quand elles sont alcoolisées et qu'elles nous expliquent à quel point nous sommes importants dans leur vie. Celle-là on ne peut plus les compter.  Au contraire les personnes sont plutôt affectueuses que violentes."



Enfin, à l'Espace Marcel Olivier comme dans le reste des accueils de l'association Aux Captifs la libération, la priorité est donnée à la construction de la relation et d'un lien de  confiance. C'est très clair pour Léo, ce sont les relations qui font du bien, qui permettent aux personnes accompagnées de gagner en pouvoir d'agir et de faire leurs petits pas. L'accompagnement vient dans un deuxième temps, quand ce lien est construit. 

Ensemble nous déconstruisons une autre idée reçue qui est celle de la priorité aux besoins matériels des personnes de la rue, car en effet "Pour se sentir mieux on a plus besoin d'être entouré, de sentir aimé que d'avoir un peu plus d'argent sur son compte en banque."


Bonne écoute !

Et Merci Léo !


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