Un verre avec Jérôme Bar d'Aequitaz cover
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Osons la relation - Un verre avec...

Un verre avec Jérôme Bar d'Aequitaz

Un verre avec Jérôme Bar d'Aequitaz

48min |20/07/2021
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Un verre avec Jérôme Bar d'Aequitaz

Un verre avec Jérôme Bar d'Aequitaz

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Description

Aujourd'hui, je bois un verre avec Jérôme Bar de l'association Aequitaz.

 

Jérôme est membre de l'équipe et cofondateur de cette association. Dans la Drôme et ailleurs, ils animent des groupes de personnes qui vivent des situations de précarité, de chômage, d'éloignement géographique, de handicap pour faire remonter des propositions aux institutions.


 

"C’est un travail de construction de la citoyenneté la citoyenneté ça peut être résoudre des problèmes en direct sur son territoire, mais parfois on a besoin qu’il y ait des politiques publiques, que la puissance publique agisse et donc là le rôle du citoyen c’est à la fois un rôle de veille et d’amener le problème et de faire en sorte que le problème remonte dans l’agenda, en haut de la pile. Moi mon travail et le travail des groupes c’est souvent ça : faire remonter les dossiers en haut des piles."

 

Dans cette interview, on aborde beaucoup de sujets mais ce que j'ai envie de retenir ici :

 

  • Le temps passé par chacun des animateurs avec chacune des personnes qui intègrent un groupe.

Ils se voient avant, échangent longtemps, dans un lieu que la personne choisit et créent une relation individuelle avec elle. Cette relation lui permettra en intégrant le groupe d'avoir déjà un repère, une tête connue et de se sentir à l'aise. Pour construire ces relations, Jérôme explique qu'il parle de lui, de ce qui le mobilise, de pourquoi il est là.

 

  • L'utilisation et le travail autour des émotions, car elles sont à l'origine de notre mise en mouvement.

S'il n'y a pas d'émotions, il n'y a pas d'actions. Faire la place aux émotions est donc au coeur de l'animation pour Aequitaz.

 

"Pour moi, on fait de l’animation de haut niveau quand on est capable d’animer avec les émotions des gens, ni être coupés de notre propres émotions. Nous, notre matière de travail principale, c’est le rêve et la colère donc il faut pouvoir l’accueillir."

 

"Ce qui nous mobilise c’est toujours nos émotions. Ce qui fait moteur c’est les émotions. Pour nous les deux grandes émotions, c’est la question du rêve et de la colère qui peuvent souvent être vues comme les faces d’une même pièce. Souvent au dos d’une colère, par exemple quand on est hyper colère parce qu’il y a du racisme dans notre société, il y a un rêve qui est d’une société avec plus de fraternité. On le prend dans un sens ou dans l’autre. Il y a des personnes qui vivent plus facilement le rêve ou la colère."

 

  • La dernière chose, c'est l'invitation à la joie ! A la joie de la relation et à la joie de la rencontre...

... Jérôme explique que rencontrer 200 à 300 personnes par an lui procure beaucoup de joie, que ça l'aide à connaître les autres et à se connaître aussi.

Et il parle aussi d'une joie un peu plus particulière... une joie qui renverse, une joie qui bouscule un ordre établi, une spirale de l'échec dans laquelle notre monde laisse les personnes s'embarquer, la joie de l'action et de la créativité :


"Il faut aller chercher la joie ! une joie subversive d’être ensemble, de bousculer les choses, de ne pas se laisser ronger par tout ce qui peut être difficile, de tenir une action dans la durée, d’être confronté à trop d’adversité, d’avoir des accidents de la vie, etc. Maintenir le fait qu’on ait du plaisir à être ensemble. Plus on est sur des questions de colère et des questions vitales, plus il faut pouvoir mettre de la joie et avoir de la créativité ensemble."

 


Je n'en dis pas plus sur le podcast, il y a encore beaucoup de choses à découvrir ! C'est vraiment (au sens de VRAIMENT) un épisode à écouter !

 

 

Si vous voulez en savoir plus sur Aequitaz et je vous recommande de regarder cette petite vidéo qui va vous embarquer dans l'univers de l'action citoyenne, et certainement faire germer en vous un désir de mobilisation.


Et ici un lien vers le livre Ci-gît l'amer de Cynthia Fleury auquel Jérôme fait référence/

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Aujourd'hui, je bois un verre avec Jérôme Bar de l'association Aequitaz.

 

Jérôme est membre de l'équipe et cofondateur de cette association. Dans la Drôme et ailleurs, ils animent des groupes de personnes qui vivent des situations de précarité, de chômage, d'éloignement géographique, de handicap pour faire remonter des propositions aux institutions.


 

"C’est un travail de construction de la citoyenneté la citoyenneté ça peut être résoudre des problèmes en direct sur son territoire, mais parfois on a besoin qu’il y ait des politiques publiques, que la puissance publique agisse et donc là le rôle du citoyen c’est à la fois un rôle de veille et d’amener le problème et de faire en sorte que le problème remonte dans l’agenda, en haut de la pile. Moi mon travail et le travail des groupes c’est souvent ça : faire remonter les dossiers en haut des piles."

 

Dans cette interview, on aborde beaucoup de sujets mais ce que j'ai envie de retenir ici :

 

  • Le temps passé par chacun des animateurs avec chacune des personnes qui intègrent un groupe.

Ils se voient avant, échangent longtemps, dans un lieu que la personne choisit et créent une relation individuelle avec elle. Cette relation lui permettra en intégrant le groupe d'avoir déjà un repère, une tête connue et de se sentir à l'aise. Pour construire ces relations, Jérôme explique qu'il parle de lui, de ce qui le mobilise, de pourquoi il est là.

 

  • L'utilisation et le travail autour des émotions, car elles sont à l'origine de notre mise en mouvement.

S'il n'y a pas d'émotions, il n'y a pas d'actions. Faire la place aux émotions est donc au coeur de l'animation pour Aequitaz.

 

"Pour moi, on fait de l’animation de haut niveau quand on est capable d’animer avec les émotions des gens, ni être coupés de notre propres émotions. Nous, notre matière de travail principale, c’est le rêve et la colère donc il faut pouvoir l’accueillir."

 

"Ce qui nous mobilise c’est toujours nos émotions. Ce qui fait moteur c’est les émotions. Pour nous les deux grandes émotions, c’est la question du rêve et de la colère qui peuvent souvent être vues comme les faces d’une même pièce. Souvent au dos d’une colère, par exemple quand on est hyper colère parce qu’il y a du racisme dans notre société, il y a un rêve qui est d’une société avec plus de fraternité. On le prend dans un sens ou dans l’autre. Il y a des personnes qui vivent plus facilement le rêve ou la colère."

 

  • La dernière chose, c'est l'invitation à la joie ! A la joie de la relation et à la joie de la rencontre...

... Jérôme explique que rencontrer 200 à 300 personnes par an lui procure beaucoup de joie, que ça l'aide à connaître les autres et à se connaître aussi.

Et il parle aussi d'une joie un peu plus particulière... une joie qui renverse, une joie qui bouscule un ordre établi, une spirale de l'échec dans laquelle notre monde laisse les personnes s'embarquer, la joie de l'action et de la créativité :


"Il faut aller chercher la joie ! une joie subversive d’être ensemble, de bousculer les choses, de ne pas se laisser ronger par tout ce qui peut être difficile, de tenir une action dans la durée, d’être confronté à trop d’adversité, d’avoir des accidents de la vie, etc. Maintenir le fait qu’on ait du plaisir à être ensemble. Plus on est sur des questions de colère et des questions vitales, plus il faut pouvoir mettre de la joie et avoir de la créativité ensemble."

 


Je n'en dis pas plus sur le podcast, il y a encore beaucoup de choses à découvrir ! C'est vraiment (au sens de VRAIMENT) un épisode à écouter !

 

 

Si vous voulez en savoir plus sur Aequitaz et je vous recommande de regarder cette petite vidéo qui va vous embarquer dans l'univers de l'action citoyenne, et certainement faire germer en vous un désir de mobilisation.


Et ici un lien vers le livre Ci-gît l'amer de Cynthia Fleury auquel Jérôme fait référence/

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Aujourd'hui, je bois un verre avec Jérôme Bar de l'association Aequitaz.

 

Jérôme est membre de l'équipe et cofondateur de cette association. Dans la Drôme et ailleurs, ils animent des groupes de personnes qui vivent des situations de précarité, de chômage, d'éloignement géographique, de handicap pour faire remonter des propositions aux institutions.


 

"C’est un travail de construction de la citoyenneté la citoyenneté ça peut être résoudre des problèmes en direct sur son territoire, mais parfois on a besoin qu’il y ait des politiques publiques, que la puissance publique agisse et donc là le rôle du citoyen c’est à la fois un rôle de veille et d’amener le problème et de faire en sorte que le problème remonte dans l’agenda, en haut de la pile. Moi mon travail et le travail des groupes c’est souvent ça : faire remonter les dossiers en haut des piles."

 

Dans cette interview, on aborde beaucoup de sujets mais ce que j'ai envie de retenir ici :

 

  • Le temps passé par chacun des animateurs avec chacune des personnes qui intègrent un groupe.

Ils se voient avant, échangent longtemps, dans un lieu que la personne choisit et créent une relation individuelle avec elle. Cette relation lui permettra en intégrant le groupe d'avoir déjà un repère, une tête connue et de se sentir à l'aise. Pour construire ces relations, Jérôme explique qu'il parle de lui, de ce qui le mobilise, de pourquoi il est là.

 

  • L'utilisation et le travail autour des émotions, car elles sont à l'origine de notre mise en mouvement.

S'il n'y a pas d'émotions, il n'y a pas d'actions. Faire la place aux émotions est donc au coeur de l'animation pour Aequitaz.

 

"Pour moi, on fait de l’animation de haut niveau quand on est capable d’animer avec les émotions des gens, ni être coupés de notre propres émotions. Nous, notre matière de travail principale, c’est le rêve et la colère donc il faut pouvoir l’accueillir."

 

"Ce qui nous mobilise c’est toujours nos émotions. Ce qui fait moteur c’est les émotions. Pour nous les deux grandes émotions, c’est la question du rêve et de la colère qui peuvent souvent être vues comme les faces d’une même pièce. Souvent au dos d’une colère, par exemple quand on est hyper colère parce qu’il y a du racisme dans notre société, il y a un rêve qui est d’une société avec plus de fraternité. On le prend dans un sens ou dans l’autre. Il y a des personnes qui vivent plus facilement le rêve ou la colère."

 

  • La dernière chose, c'est l'invitation à la joie ! A la joie de la relation et à la joie de la rencontre...

... Jérôme explique que rencontrer 200 à 300 personnes par an lui procure beaucoup de joie, que ça l'aide à connaître les autres et à se connaître aussi.

Et il parle aussi d'une joie un peu plus particulière... une joie qui renverse, une joie qui bouscule un ordre établi, une spirale de l'échec dans laquelle notre monde laisse les personnes s'embarquer, la joie de l'action et de la créativité :


"Il faut aller chercher la joie ! une joie subversive d’être ensemble, de bousculer les choses, de ne pas se laisser ronger par tout ce qui peut être difficile, de tenir une action dans la durée, d’être confronté à trop d’adversité, d’avoir des accidents de la vie, etc. Maintenir le fait qu’on ait du plaisir à être ensemble. Plus on est sur des questions de colère et des questions vitales, plus il faut pouvoir mettre de la joie et avoir de la créativité ensemble."

 


Je n'en dis pas plus sur le podcast, il y a encore beaucoup de choses à découvrir ! C'est vraiment (au sens de VRAIMENT) un épisode à écouter !

 

 

Si vous voulez en savoir plus sur Aequitaz et je vous recommande de regarder cette petite vidéo qui va vous embarquer dans l'univers de l'action citoyenne, et certainement faire germer en vous un désir de mobilisation.


Et ici un lien vers le livre Ci-gît l'amer de Cynthia Fleury auquel Jérôme fait référence/

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Aujourd'hui, je bois un verre avec Jérôme Bar de l'association Aequitaz.

 

Jérôme est membre de l'équipe et cofondateur de cette association. Dans la Drôme et ailleurs, ils animent des groupes de personnes qui vivent des situations de précarité, de chômage, d'éloignement géographique, de handicap pour faire remonter des propositions aux institutions.


 

"C’est un travail de construction de la citoyenneté la citoyenneté ça peut être résoudre des problèmes en direct sur son territoire, mais parfois on a besoin qu’il y ait des politiques publiques, que la puissance publique agisse et donc là le rôle du citoyen c’est à la fois un rôle de veille et d’amener le problème et de faire en sorte que le problème remonte dans l’agenda, en haut de la pile. Moi mon travail et le travail des groupes c’est souvent ça : faire remonter les dossiers en haut des piles."

 

Dans cette interview, on aborde beaucoup de sujets mais ce que j'ai envie de retenir ici :

 

  • Le temps passé par chacun des animateurs avec chacune des personnes qui intègrent un groupe.

Ils se voient avant, échangent longtemps, dans un lieu que la personne choisit et créent une relation individuelle avec elle. Cette relation lui permettra en intégrant le groupe d'avoir déjà un repère, une tête connue et de se sentir à l'aise. Pour construire ces relations, Jérôme explique qu'il parle de lui, de ce qui le mobilise, de pourquoi il est là.

 

  • L'utilisation et le travail autour des émotions, car elles sont à l'origine de notre mise en mouvement.

S'il n'y a pas d'émotions, il n'y a pas d'actions. Faire la place aux émotions est donc au coeur de l'animation pour Aequitaz.

 

"Pour moi, on fait de l’animation de haut niveau quand on est capable d’animer avec les émotions des gens, ni être coupés de notre propres émotions. Nous, notre matière de travail principale, c’est le rêve et la colère donc il faut pouvoir l’accueillir."

 

"Ce qui nous mobilise c’est toujours nos émotions. Ce qui fait moteur c’est les émotions. Pour nous les deux grandes émotions, c’est la question du rêve et de la colère qui peuvent souvent être vues comme les faces d’une même pièce. Souvent au dos d’une colère, par exemple quand on est hyper colère parce qu’il y a du racisme dans notre société, il y a un rêve qui est d’une société avec plus de fraternité. On le prend dans un sens ou dans l’autre. Il y a des personnes qui vivent plus facilement le rêve ou la colère."

 

  • La dernière chose, c'est l'invitation à la joie ! A la joie de la relation et à la joie de la rencontre...

... Jérôme explique que rencontrer 200 à 300 personnes par an lui procure beaucoup de joie, que ça l'aide à connaître les autres et à se connaître aussi.

Et il parle aussi d'une joie un peu plus particulière... une joie qui renverse, une joie qui bouscule un ordre établi, une spirale de l'échec dans laquelle notre monde laisse les personnes s'embarquer, la joie de l'action et de la créativité :


"Il faut aller chercher la joie ! une joie subversive d’être ensemble, de bousculer les choses, de ne pas se laisser ronger par tout ce qui peut être difficile, de tenir une action dans la durée, d’être confronté à trop d’adversité, d’avoir des accidents de la vie, etc. Maintenir le fait qu’on ait du plaisir à être ensemble. Plus on est sur des questions de colère et des questions vitales, plus il faut pouvoir mettre de la joie et avoir de la créativité ensemble."

 


Je n'en dis pas plus sur le podcast, il y a encore beaucoup de choses à découvrir ! C'est vraiment (au sens de VRAIMENT) un épisode à écouter !

 

 

Si vous voulez en savoir plus sur Aequitaz et je vous recommande de regarder cette petite vidéo qui va vous embarquer dans l'univers de l'action citoyenne, et certainement faire germer en vous un désir de mobilisation.


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