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Episode 17 - Sans titre - Jeanne Vicérial

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08min |11/08/2024
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Description

De cette pièce, tu ne te souviens de rien. C’est comme si tu ne l’avais jamais vue. Comme si tu n’y avais jamais été. Tu serais incapable d’annoncer la couleur des murs, de dire si le parquet y est posé à l’anglaise, à bâtons rompus, en point de Hongrie, à coupe perdue ou en vannerie. Tu te souviens seulement qu’il était clair, suffisamment pour que lorsqu’à son encontre rebondissait la lumière, on croyait découvrir l’Eldorado. Tu le voyais seulement entre tes pieds, car ta vue était obstruée par d’autres chaussures, d’autres jambes, d’autres dos, d’autres têtes, d’autres corps que le tien. Tu ne sais si cette salle est grande, tant tu y étais serré, mais tu le supposes, à la façon dont la rumeur s’y propageait. Tu ignores s’il s’y trouve des fenêtres, tellement tu y étouffais. Tu doutes de son odeur en ce que ce que tu y percevais était une confusion de transpiration, de parfums d’hommes et de femmes ne s’accordant pas. Tu méconnais sa signalétique, ses ornements, le reste de ses tableaux. De cette pièce tu ne te représentes que du mouvement, celui du pogo. Tu te souviens de zones de contact plus étendues entre ton anatomie et celles d’inconnus que tu n’en avais jusque-là partagées en faisant l’amour. Tu te remémores n’avoir jamais si peu voulu enfouir ton nez dans la nuque de quelqu’un. Tu te rappelles les différents points de pression appliqués dans ton échine pour te faire avancer, variant selon la taille de ceux qui te succédaient. Tu te revois te contorsionner au gré des enfants voulant se faufiler à travers toi. De cette salle tu te souviens des bleus, de la fatigue, de l’impatience, de la colère. Tu ne sais rien de cette pièce, et tu ne l’as jamais vue.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Description

De cette pièce, tu ne te souviens de rien. C’est comme si tu ne l’avais jamais vue. Comme si tu n’y avais jamais été. Tu serais incapable d’annoncer la couleur des murs, de dire si le parquet y est posé à l’anglaise, à bâtons rompus, en point de Hongrie, à coupe perdue ou en vannerie. Tu te souviens seulement qu’il était clair, suffisamment pour que lorsqu’à son encontre rebondissait la lumière, on croyait découvrir l’Eldorado. Tu le voyais seulement entre tes pieds, car ta vue était obstruée par d’autres chaussures, d’autres jambes, d’autres dos, d’autres têtes, d’autres corps que le tien. Tu ne sais si cette salle est grande, tant tu y étais serré, mais tu le supposes, à la façon dont la rumeur s’y propageait. Tu ignores s’il s’y trouve des fenêtres, tellement tu y étouffais. Tu doutes de son odeur en ce que ce que tu y percevais était une confusion de transpiration, de parfums d’hommes et de femmes ne s’accordant pas. Tu méconnais sa signalétique, ses ornements, le reste de ses tableaux. De cette pièce tu ne te représentes que du mouvement, celui du pogo. Tu te souviens de zones de contact plus étendues entre ton anatomie et celles d’inconnus que tu n’en avais jusque-là partagées en faisant l’amour. Tu te remémores n’avoir jamais si peu voulu enfouir ton nez dans la nuque de quelqu’un. Tu te rappelles les différents points de pression appliqués dans ton échine pour te faire avancer, variant selon la taille de ceux qui te succédaient. Tu te revois te contorsionner au gré des enfants voulant se faufiler à travers toi. De cette salle tu te souviens des bleus, de la fatigue, de l’impatience, de la colère. Tu ne sais rien de cette pièce, et tu ne l’as jamais vue.


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De cette pièce, tu ne te souviens de rien. C’est comme si tu ne l’avais jamais vue. Comme si tu n’y avais jamais été. Tu serais incapable d’annoncer la couleur des murs, de dire si le parquet y est posé à l’anglaise, à bâtons rompus, en point de Hongrie, à coupe perdue ou en vannerie. Tu te souviens seulement qu’il était clair, suffisamment pour que lorsqu’à son encontre rebondissait la lumière, on croyait découvrir l’Eldorado. Tu le voyais seulement entre tes pieds, car ta vue était obstruée par d’autres chaussures, d’autres jambes, d’autres dos, d’autres têtes, d’autres corps que le tien. Tu ne sais si cette salle est grande, tant tu y étais serré, mais tu le supposes, à la façon dont la rumeur s’y propageait. Tu ignores s’il s’y trouve des fenêtres, tellement tu y étouffais. Tu doutes de son odeur en ce que ce que tu y percevais était une confusion de transpiration, de parfums d’hommes et de femmes ne s’accordant pas. Tu méconnais sa signalétique, ses ornements, le reste de ses tableaux. De cette pièce tu ne te représentes que du mouvement, celui du pogo. Tu te souviens de zones de contact plus étendues entre ton anatomie et celles d’inconnus que tu n’en avais jusque-là partagées en faisant l’amour. Tu te remémores n’avoir jamais si peu voulu enfouir ton nez dans la nuque de quelqu’un. Tu te rappelles les différents points de pression appliqués dans ton échine pour te faire avancer, variant selon la taille de ceux qui te succédaient. Tu te revois te contorsionner au gré des enfants voulant se faufiler à travers toi. De cette salle tu te souviens des bleus, de la fatigue, de l’impatience, de la colère. Tu ne sais rien de cette pièce, et tu ne l’as jamais vue.


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