Transcription

• Speaker #0

  Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans Paris, je te quitte le podcast. Ici, nous donnons la parole à celles et ceux qui ont osé se lancer et franchir le pas d'une installation en région. Envie de changer d'air, interrogation, frein et doute au départ, mais aussi choix de leur nouvelle destination et intégration sur place, ces ex-Parisien partagent avec nous leurs expériences qui vous donneront, je l'espère, les clés pour oser quitter Paris et commencer une nouvelle vie. Embarquement immédiat pour la prochaine conversation. Il existe des changements de vie plus ou moins radicaux, mais le moins qu'on puisse dire, c'est que le nouvel itinéraire emprunté par Aude s'apparente plus à un virage à 360 qu'à une légère bifurcation. Je vous explique. Après être née et avoir grandi de longues années à Paris, voyagé dans de nombreux pays, Aude et son conjoint aspirent à autre chose. Ils rêvent de s'accomplir différemment. Mais il aura fallu plus d'un an de préparation à cette spécialiste en géopolitique pour troquer ses journées derrière un ordi pour une vie au grand air sur son tracteur. Et comme elle le dit si bien, c'est le cher qui les a choisis. Pourtant aujourd'hui, elle se sent parfaitement à sa place dans une vie qui lui laisse le temps et l'énergie de concrétiser ses envies. Alors si vous pensez que tout changer serait une folie, Aude vous prouve qu'on n'a qu'une seule vie et que les regrets ne doivent pas en faire partie. Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouvel épisode. Je suis en compagnie de Aude. Bonjour Aude. Bonjour Laura. Nouvel épisode consacré au changement de vie en famille, au nouveau porteur de projet. Je vais peut-être justement te laisser te présenter en premier.

• Speaker #1

  Je m'appelle Aude, je suis originaire de Paris. Puis il y a un an, j'ai fait le grand saut et j'ai emménagé à Argent-sur-Saoudre dans le Cher pour lancer une activité de gîte événementielle en famille.

• Speaker #0

  Waouh, effectivement. Tu vas nous resituer un petit peu le Cher pour ceux qui ne connaissent pas encore et puis nous parler de tout ça. Tu étais originaire de Paris, tu as toujours vécu à Paris, c'est ça ?

• Speaker #1

  J'ai toujours, oui, effectivement, vécu à Paris. J'ai fait toute ma scolarité. Après, j'ai quitté Paris pour mes études et puis pour travailler. J'ai travaillé quelques temps à l'étranger. Et je suis revenue à Paris avec mon conjoint. On a eu notre premier enfant et c'est là où on a eu un peu un déclic. C'était le temps de partir. C'était un projet qu'on mûrissait depuis un moment, mais l'arrivée du premier enfant, pour nous, c'est un accélérateur. Et voilà, on a resté trois ans à Paris ensemble et on s'est dit que c'était le moment de partir quand bébé est arrivé.

• Speaker #0

  D'accord, ok. C'est comme tu disais, un accélérateur de l'envie parce que la place manquait à Paris, parce que c'était une question d'environnement.

• Speaker #1

  C'est un tout. Quand on est deux, c'est vrai qu'on se pose un peu moins de questions. On est pris par la routine un peu, le rythme assez... assez soutenu dans une ville comme Paris, assez dynamique. L'arrivée d'un enfant, ça vous fait un peu redescendre sur Terre, revoir un peu vos priorités aussi. Ça ne nous convenait plus. On savait déjà que ça ne nous convenait plus trop, qu'un jour ou l'autre, on finirait par quitter Paris. Ayant vécu aussi à l'étranger, on a eu des vies assez, on va dire, un peu endenties, assez mouvementées aussi. Donc, on avait besoin de se poser un peu.

• Speaker #0

  Et du coup, comment s'est fait le choix du Cher ? Est-ce que c'est quelque chose que vous connaissiez ? Du coup, j'entends que tu as pas mal bougé à l'étranger, mais en France ? Sachant que vous êtes originaire de Paris, comment avez-vous découvert le Cher et comment avez-vous découvert votre joli village ?

• Speaker #1

  En fait, c'est un peu le Cher qui nous a choisis parce qu'on est tombés amoureux d'une maison de la propriété qui collait en tout point au projet qu'on avait en tête, donc faire un gîte événementiel. Il nous fallait donc du coup de l'espace, il nous fallait des jardins, il nous fallait plusieurs bâtiments et on est tombés via, on a fait pas mal de recherches mais... En utilisant une agence locale, un peu par hasard, on est tombé sur le bien et ça s'est fait comme ça. On ne s'était pas dit que c'était le Cher où on allait s'installer. On ne connaissait pas le Cher. Même en général, les gens qui s'arrêtent chez nous ne connaissent pas le Cher. Et tous nos entourages ne connaissent pas le Cher. C'est vrai que c'était une découverte pour pas mal de monde.

• Speaker #0

  Et du coup, justement, tu dis que ça correspondait au projet. Donc en fait, quand vous vous êtes dit que vous vouliez quitter Paris, à la base, du coup, tous les deux, vous bossiez sur Paris ? Oui,

• Speaker #1

  c'est ça.

• Speaker #0

  dans un secteur qui était lié au projet que vous vouliez monter ?

• Speaker #1

  Moi, j'étais dans la recherche, donc c'était plutôt axé pour un think tank français. Donc j'étais plutôt axé géopolitique, assez académique. Et mon conjoint, lui, travaillait dans une grande entreprise sur la région parisienne, donc rien à voir. C'est vraiment un changement radical pour le coup.

• Speaker #0

  Oui, parce que le projet que vous vouliez monter, du coup, c'est vrai qu'on n'en a pas parlé, mais c'était quoi l'idée ?

• Speaker #1

  C'était de recevoir du public. et de travailler un peu nos mains. On a une grande propriété aujourd'hui qu'il faut entretenir. On a 7 hectares, donc 3 hectares de jardin. arboré donc c'est pas mal de travail puis après on voulait aussi rénover par nous mêmes qui avait volonté de d'apprendre des choses plus manuelles et faire des choses plus concrètes oui c'est ça voilà comme tu dis un changement en profondeur de métier oui c'est ça là c'est vraiment radical je pense moi qui passais toutes mes journées sur un ordinateur je suis toutes les journées sur mon tracteur dans mon jardin donc c'est vraiment

• Speaker #0

  radical d'accord bah donc du coup si tu nous en dis un peu plus comment ça s'est passé comment s'est fait ce grand saut donc vous avez d'abord Donc, vous avez construit le projet depuis Paris. Vous saviez que vous recherchiez une très grande propriété pour recevoir du public, pour développer des activités autour. Oui,

• Speaker #1

  donc, en fait, nous, juste pour situer un peu, on a mis un an pour venir ici, pour convaincre les banques du projet. Parce que convaincre des banques dans un contexte post-Covid que vous vouliez faire du tourisme, c'est très compliqué. Surtout que c'était une création d'activités, donc pas une reprise. Donc, du coup, il a fait des prévisionnels avec des chiffres qui les... qu'il a fallu documenter en faisant des recherches de ce qui se faisait dans la région. Donc voilà, il a fait une action, toute une action.

• Speaker #0

  Et tout ça, vous vous êtes fait accompagner ?

• Speaker #1

  On a fait tout ça.

• Speaker #0

  Comme vous l'avez fait solo ?

• Speaker #1

  On a fait tout ça comme des grands. Donc c'était aussi un exercice pour nous, parce que c'était d'autres démarches, des agences et des acteurs politiques du coin, de la communauté de communes. pour voir comment notre projet pouvait s'inscrire dans la région, si on pouvait avoir des subventions, des aides. Donc, c'est vraiment... On a appris beaucoup de choses en l'espace d'un an. Et le moment, le jour où on a eu un feu vert du mouvement, qui est là, ça s'est accéléré. Et ça allait très vite, en fait. Ça allait très, très vite.

• Speaker #0

  Grâce à cette propriété que vous avez trouvée, en fait, et à l'accord que vous aviez. Oui, c'est ça. D'accord. OK. Et donc, aujourd'hui... Donc, ça, c'était il y a un an ?

• Speaker #1

  Oui, un peu plus d'un an maintenant.

• Speaker #0

  Et du coup, quand vous avez eu le feu vert, c'est là que vous vous êtes dit, allez, c'est parti, on fait les valises, on part dans le cher. C'est ça.

• Speaker #1

  On a eu une réponse définitive de la banque qui nous a dit, c'est bon, on vous suit fin juillet. Et un peu moins d'un mois après, trois semaines après, on signait du coup qu'on pouvait y monter et on a nagé dans la foulée. Donc, ça, ça fait très vite.

• Speaker #0

  Et donc, du coup, vous avez, d'un point de vue professionnel, vous avez quitté vos emplois parisiens ?

• Speaker #1

  Moi, j'ai quitté mon poste parce que j'ai réussi à obtenir une rupture conventionnelle. Donc, c'était l'idée, en fait, c'était qu'un ou deux gardent un salaire et l'autre s'occupe du lancement de l'activité, puis aussi des enfants.

• Speaker #0

  Oui, bien sûr, j'imagine que ça prend énormément de temps de se consacrer au projet, mais qu'après, il faut une certaine sécurité financière à côté.

• Speaker #1

  C'est ça, parce que c'est quand même un gros projet. Surtout que, comme je t'ai expliqué, il n'y avait pas d'activité avant, donc c'est un peu risqué. mais par sécurité, donc du coup, on a gardé un salaire. Puis de toute façon, auprès des banques, vous ne pouvez pas dire que les deux se mettent sur le projet. Il faut forcément une garantie. Mon conjoint, lui, il a trouvé un travail plus proche parce que faire des allers-retours sur Paris, ce n'était pas possible. Ça faisait cinq heures de route, donc c'était très long, un jour. Et ça a duré un temps, le temps de trouver un boulot sur Bourges. Et en fait, ça s'est fait très vite. Il a été chassé, ça s'est fait très vite.

• Speaker #0

  D'accord, OK. Donc ça, ça a plutôt été rassurant, j'imagine.

• Speaker #1

  Oui. Bon, après, on n'est pas du genre stressés, tous les deux. Ouais. On sait que s'il fallait que je me remette à travailler, si je l'aurais fait, j'aurais pu travailler à distance. Donc, en fait, on n'était pas non plus le couteau sous la gorge. Il fallait que ça évolue, mais on n'était pas pressés non plus. Il fallait vraiment que mon mari trouve un boulot qui lui plaise, qui soit bien, et puis qu'on puisse bien s'installer tous ensemble.

• Speaker #0

  Et du coup, comment ça se passe le changement de vie ? Parce que tu dis qu'il y a Bourges pas trop loin, j'imagine, s'il y travaille. Mais vous, c'est une petite ville dans laquelle vous êtes actuellement. Comment on passe de Paris ou depuis toujours à la vie dans un petit village ? Est-ce que ça, c'est quelque chose qui vous questionnait ? C'est quelque chose que vous aviez profondément envie ? correspondait à ce à quoi vous vous attendiez ? Ou est-ce qu'il y a eu des surprises, des choses auxquelles vous avez dû vous adapter ?

• Speaker #1

  Non, pas forcément, parce que du coup, on s'est quand même documenté, comme on avait un enfant, sur l'environnement aussi. Donc nous, on vit dans une petite ville, mais à côté, il y a des grandes villes et elles sont assez dynamiques. Il y a même un côté assez international, parce que la ville d'Aubigny, qui est à 10 minutes en voiture, reçoit des fêtes franco-écossaises qui sont organisées chaque année, où vous avez 30 000 Écossais qui débarquent. Donc c'est un peu surprenant, mais au final on se rend compte qu'il y a énormément de vie, c'est très dynamique et puis il y a une volonté des villes alentours de dynamiser, de revitaliser les territoires et on ne se sent pas… Je pense que c'est le bon compromis, c'est-à-dire que nous on est légèrement excentrés. On a vraiment notre bulle verte. Mais après, si on a envie d'aller au cinéma, c'est à 10 minutes. Si on a envie d'aller se faire un resto, aller dans des cafés, c'est à 10 minutes. Après, c'est sûr qu'on n'a pas le panel de choix qu'on peut avoir quand on vit dans une ville comme Paris ou Lyon. Mais nous, on a trouvé, on va dire, notre équilibre. En tout cas.

• Speaker #0

  Oui, OK. Effectivement, chacun trouve, tu le dis bien, son équilibre à soi. Et du coup, c'est le fait d'avoir cette bulle. ce cocon un peu à part tout en étant hyper proche 10 minutes au final c'est vraiment très rapide d'avoir aussi tous les services pour les enfants comme tu disais c'était important pour eux et pour vous donc là actuellement toi tu es 100% dédiée maintenant à votre activité d'hébergement oui c'est ça c'est quoi les prochaines étapes pour vous dans l'évolution du projet là on a en l'espace d'un an on a rénové deux gîtes

• Speaker #1

  Le prochain projet pour printemps-été 2025, c'est la rénovation de la salle des fêtes. Une partie, on fait ça progressivement parce qu'on a déjà fait beaucoup en l'air de temps assez court. Donc, rénovation de la salle des fêtes pour pouvoir recevoir des mariages, des anniversaires, développer davantage l'activité événementielle qui, du coup, est financièrement plus intéressante et plus conséquente pour nous. Et après, c'est développer et améliorer les formules. qu'on a déjà. C'est une sorte de cohésion pour rassembler aussi les gens qui sont autour de nous. Donc, on pensait faire des événements un peu sportifs. On a plein d'idées. C'est pas les idées qui vont... On y va, juste tout doucement.

• Speaker #0

  Eh bien, justement, ça tombe bien. Je voulais justement te demander un peu sur la partie plutôt intégration. Tu disais que tu ne connaissais pas le chair que la plupart des gens autour de toi ne connaissaient pas non plus forcément. Comment se passe l'arrivée et l'intégration dans un village où on ne connaît personne ? J'imagine que vous aviez tout un cercle familial et amical sur Paris. C'est quelque chose qui revient souvent parmi nos lecteurs. Comment on se recrée un réseau sur place ?

• Speaker #1

  Je dirais qu'il y a un côté beaucoup plus spontané quand on a des changements de vie comme ça. Moi, je suis de nature beaucoup plus réservée, où je n'aurais pas tendance à aller spontanément chez les gens. Mais là, j'en suis trouvée, je ne sais pas... J'ai changé, je le sens. En fait, on provoque les rencontres. Et c'est vrai que du coup, c'est plus difficile quand on a déjà notre cercle, qu'il faut un peu tout reconstruire. Mais au final, on a été très bien accueillis. Les gens sont très bienveillants à notre égard. Ils sont contents de voir des jeunes qui s'installent pour eux dynamiser, lancer une activité. Pour beaucoup, en fait, ils trouvent que c'est un projet colossal pour deux personnes. Mais on est soutenus, en fait. On est tombés sur des articles. on a des personnes qui sont super sympas et puis on fait des rencontres spontanées quand on se dépose dans la rue, au marché et c'est comme ça qu'on a des liens qui se créent et puis il y a évidemment la halte où on a nos enfants,

• Speaker #0

  les écoles aussi Oui parce qu'entre temps vous avez eu un deuxième enfant,

• Speaker #1

  vous êtes partie à la naissance du premier et entre temps vous en avez eu un deuxième Quand on se lance dans des projets on fait plein de projets en même temps on aime bien le challenge donc on a fait notre deuxième enfant au moment où c'est notre deuxième site aussi.

• Speaker #0

  Et pour trouver tout ce qui était école, du coup, garderie pour eux actuellement, pareil, c'est quelque chose qui revient souvent. Est-ce que c'est facile de trouver ? Tu disais que, du coup, vous avez une plus grande ville à proximité. Donc, j'imagine que vous aviez pu vous renseigner aussi sur cette partie-là.

• Speaker #1

  Oui, les places sont chères. Parce qu'en fait, nous, comme on a eu, on va dire, le retour de la banque la dernière minute, on ne savait pas si le projet allait se faire. Donc, on s'est présenté aux différentes... La halte crèche est un peu à la dernière minute pour notre fils aîné. Et on a eu énormément de chance parce que la halte qui est dans notre ville avait une place de libre. Je pense qu'on a une très bonne étoile qui nous suit depuis longtemps. Et on a réussi à avoir une place pour vivre dès le départ. Donc aussi, c'est un format qui correspondait à ce qu'on souhaitait, c'est-à-dire des demi-journées. Moi, c'est aussi pour ça que j'ai changé un peu de vie. C'est ce que je voulais élever mes enfants. Et on a trouvé cette équilibre avec eux. On passe la moitié du temps avec eux. Et puis, on est là le tout l'après-midi. Donc, ça permet de travailler en même temps. Donc, c'est un équilibre qui marche bien.

• Speaker #0

  Justement, si on revient un peu, comme tu disais, avant, tu étais toute la journée sur un ordinateur. Aujourd'hui, tu passes la moitié de ta journée sur un tracteur. Comment tu l'as vécu, ce changement-là, pour le coup, vraiment radical ? Est-ce que... Est-ce qu'il y a des regrets ? Est-ce qu'il y a des choses que tu changerais ? Est-ce qu'il y a des choses au contraire qui correspondent aujourd'hui et sur lesquelles tu ne ferais plus l'impasse ?

• Speaker #1

  Je pense que j'ai vraiment trouvé ce qui me convenait. Après, c'est vrai qu'avant, j'avais un métier qui était très intellectuel. Là, c'est beaucoup moins le cas. Mais j'ai retrouvé une certaine sérénité dans ce que je fais aujourd'hui. Et ça me permet de développer d'autres compétences, de travailler sur des choses qui me plaisent énormément, d'autres passions. Ce que j'aime énormément, c'est l'artisanat. J'aime les bijoux, de la teinture. Des choses qui sont beaucoup... beaucoup plus créatifs et des activités pour mes enfants aussi. Donc ça, c'est assez sympa.

• Speaker #0

  Oui, à t'écouter, en tout cas, on sent que, comme tu disais, tu l'as très bien dit au départ, le projet, il avait été réfléchi en amont avant et du coup, c'est vraiment la naissance du premier qui a accéléré l'envie de changement mais du coup, vous aviez pris le temps d'y réfléchir et en fait, quand on t'écoute aujourd'hui, on sent qu'en fait, tu as atteint cet équilibre qui fait que tu... tu t'épanouis dans ce nouveau boulot qui n'a rien à voir avec l'ancien parce que tu as aussi plus de temps à consacrer à ta famille. J'imagine que votre quotidien est bien différent de ce que vous pouviez avoir avant.

• Speaker #1

  Je ne sais pas. Oui et non, je n'ai pas l'impression. C'est juste l'environnement qui change. Mais on passe des... C'est ce que je dis souvent, c'est qu'on voit le temps passer aussi. À Paris, souvent, j'avais l'impression de ne pas voir le temps passer, qu'on était pris un peu dans une spirale. Et là, on voit vraiment le temps passer les journées. Comme le week-end, c'est...

• Speaker #0

  C'est quelque chose qui revient souvent, le fait de retrouver une certaine notion du temps, de l'équilibre, peut-être parce qu'on a plus de temps, enfin tu passes peut-être moins de temps dans ce qui peut être transport ou l'ambiance un peu frénésique de la capitale et du coup là le temps se mesure davantage. Oui c'est ça,

• Speaker #1

  exactement.

• Speaker #0

  Et du coup, votre découverte du Cher, est-ce qu'il y a des choses en particulier, des endroits spécifiques qui… qui vous avez découvertes depuis cette année et qui vous ont particulièrement marquées, que ce soit au niveau de l'environnement ou des choses que vous aimez faire découvrir aux gens ?

• Speaker #1

  Il y a pas mal de randonnées à pied, à vélo, à cheval qu'on peut faire. Ce n'est pas encore en milieu à l'équitation, mais ça va venir avec les enfants. Et c'est assez complet en fait. Il manque juste la mer, mais sinon il y a tout. On a un étang gigantesque avec une base nautique à 10 minutes de la maison. Plein de randonnées, des villes sur le côté un peu plus... C'est un peu le verre pour se mettre à faire des expos, des restos, tout ça. Il y a tout,

• Speaker #0

  en fait. OK. Oui, effectivement, je vais te demander si tu dresses un bilan. Voilà, si tu dresses un bilan aujourd'hui, en tout cas pour toi. Vous avez trouvé dans le chart tout ce que vous recherchiez, à savoir en termes d'environnement, en termes d'équilibre. Évidemment, le lieu dans lequel monter cet incroyable projet.

• Speaker #1

  C'est ça.

• Speaker #0

  Et du coup, est-ce que toi, tu aurais un... Un conseil, quelque chose à partager, parce que, alors toi tu le dis, vous avez plutôt été dans la spontanéité, même si vous l'aviez réfléchi avant. Qu'est-ce que tu penses, qu'est-ce que tu voudrais dire à ceux qui hésitent encore, qui se posent la question d'un tel changement radical ?

• Speaker #1

  Qu'il ne faut pas hésiter en fait, quand on a envie, il faut se lancer. On n'a qu'une seule vie, donc nous on part du principe qu'on ne peut pas avoir de regrets. Et on s'était dit si ça marche, tant mieux. Si ça ne marche pas, tant pis, ce n'est pas une fois en soi. Il n'y a pas moins d'hommes à la fin. Dans certains cas, ça peut être difficile, ça peut être des processus qui prennent du temps. Nous, on a mis un an pour venir ici, donc il faut s'accrocher. Parfois, on peut avoir des petits coups de mou, c'est pour ça qu'on est deux. Il faut se faire confiance et il faut s'accrocher. Il faut s'accrocher, il faut s'accrocher. Le changement, ça vaut le coup.

• Speaker #0

  100%. En tout cas, à t'écouter, on voit que, comme tu dis, vous avez trouvé l'équilibre et l'endroit qui vous convient. Il n'y a plus qu'à voir grandir les enfants pour découvrir plein de nouvelles activités. Exactement. Merci beaucoup, Aude. Merci pour ce témoignage.

• Speaker #1

  Merci à toi.

• Speaker #0

  Merci à tous d'avoir écouté cet épisode. Si celui-ci vous a plu, pensez à vous abonner, à liker et à partager. Pour ma part, j'espère avoir le plaisir de vous retrouver très vite en compagnie d'un... ou d'une ex-parisienne, dont le récit vous offrira, j'en suis sûre, une nouvelle source d'inspiration pour vous aussi réaliser votre propre projet d'installation en région. D'ici là, vous pouvez nous suivre sur nos réseaux sociaux, Facebook, Instagram et LinkedIn, ou vous rendre sur notre site paris-je-te-quitte.fr. Vous y trouverez toutes les informations sur les territoires qui vous intéressent, la recherche d'emploi ou de logement. À bientôt dans Paris, je te quitte, le podcast.