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PARIS MUSIC EXPRESS

NEW ORDER & KRAFTWERK, PIONNIERS ELECTRO

NEW ORDER & KRAFTWERK, PIONNIERS ELECTRO

10min |05/07/2024|

34

Play
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Description

Paul Raoul vous emmène à la librairie de Paris, située place Clichy, pour y rencontrer Frédérick Rapilly pour son livre New Order- blue Monday et Thomas Gaetner pour le livre Kraftwerk - Trans- europe express

Tous les deux nous expliquent les ponts qui existent entre les 2 groupes mais aussi avec le rap américain. Leurs recherches sur ces pionniers de la musique électronique nous révèlent quelques anecdotes et aussi démontent quelques croyances sur l’histoire de leurs musiques

Cet épisode est en 2 parties. Le précèdent a présenté l’édition « Le boulon » et 2 auteurs de la série 7 inches ( David Bowie et JL Murat)

Merci à la grande librairie de Paris, à Xavier Belrose, à Frédérick Rapilly et à Thomas Gaetner

Vous pourrez dire que vous y étiez


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Frédérick Rapilly

    Il y a aussi une autre histoire qui rigole par rapport à Krafwerk et New Order, c'est qu'en entendant Blue Monday, les gars de Krafwerk étaient tellement étonnés qu'ils ont appelé, ils ont trouvé les coordonnées du studio et ils ont appelé le studio en voulant savoir quel était le studio, qui étaient les ingénieurs du son derrière. Et en fait celui qui a répondu c'est Stephen Morris qui est le batteur et il a cru que c'était une blague et donc il leur a dit mais allez vous faire foutre et donc ça n'a jamais débouché la collaboration.

  • Paul Raoul

    Je suis actuellement à la librairie, elle s'appelle comment cette librairie ?

  • Frédérick Rapilly

    La librairie de Paris.

  • Paul Raoul

    Place de Clichy, et je suis avec Frédérick Rapilly, l'auteur de New Order, dans la collection Seven Eaches. C'est l'histoire de la musique, on va dire, d'un 45 tours le plus vendu. Mais en même temps, le plus déficitaire pour la maison de disques, paraît-il.

  • Frédérick Rapilly

    Oui, en fait, il y a plein de légendes et moi, je les casse, je les défonce. Notamment la légende du plus déficitaire, c'est totalement faux. Je raconte ça dans le livre.

  • Paul Raoul

    D'accord, alors pourquoi en fait c'est faux ? Parce que la légende dit, puisque c'est peut-être une légende après tout, dit qu'effectivement Factory aurait dépensé un fric fou pour la pochette parce que Peter Saville avait un caprice. Il voulait faire une pochette avec le fameux slide, on va dire, informatique. Et ça a coûté très très cher. Alors c'est un mythe ? C'est une légende ? C'est quelque chose qui n'est pas vrai ?

  • Frédérick Rapilly

    En fait, ce n'est pas tout à fait vrai. C'est vrai juste sur les premiers, les 10 000 ou 20 000 premiers 45 tours. parce que c'est un maxi 45 tours, mais dès les 50 000 exemplaires, ils avaient tout rectifié à l'usine, ils avaient tout transformé, et donc ils ont gagné beaucoup d'argent avec. En fait, c'est une légende, et Tony Wilson, le patron de Factory, savait très bien où était son intérêt, donc il a perpétué le mythe, parce que l'histoire des losers magnifiques, c'était génial par rapport à l'histoire de New Order.

  • Paul Raoul

    Est-ce que toi, tu as vécu la sortie du disque en 83 ?

  • Frédérick Rapilly

    Exactement, oui, j'avais 14-15 ans. Et donc c'est pour moi, le bouquin je l'écris parce que c'est lié à la mort de mon père et que j'ai découvert cette musique que je disais qui était la plus triste pour aller danser. Et moi c'était un truc très très hédoniste. Donc j'ai vraiment vécu ça en direct, je l'ai acheté ou volé, je ne sais plus, mais je crois que je l'ai acheté. Et j'ai vraiment cherché partout pour le trouver.

  • Paul Raoul

    J'imagine que tu ne dansais pas dessus en fait ?

  • Frédérick Rapilly

    Ah si si, je dansais dessus. J'habitais à côté d'un cimetière donc c'était d'autant plus rigolo. C'est à 10 sur... qui a raconté ça pour moi c'était vraiment une révélation et comme je faisais un peu le DJ à l'époque je l'ai passé dans toutes les soirées et j'étais un des seuls à la voir parce que c'était pas facile de le trouver

  • Paul Raoul

    Alors en fait entre Blue Monday de New Order et Trans Europe Express de Kraftwerk, je dirais qu'il y a un pont. Alors je suis devant également le spécialiste de Kraftwerk, notamment parce que tu sors le livre Trans Europe Express. Bonjour Thomas Gattner.

  • Speaker #2

    Bonjour.

  • Paul Raoul

    Et je dis il y a un pont parce qu'en fait il paraît qu'on entend le aaaah d'une machine vocodeur qui est commune avec la voix qui est dans New Order.

  • Speaker #2

    Il y a un morceau de New Order effectivement où il y a du Kraver, mais ce n'est pas dans Tronceropexpress. Je ne sais pas quel morceau c'est, Frédéric doit mieux le savoir que moi.

  • Frédérick Rapilly

    En fait, le sample de Kraftwerk qui est dans Blue Monday, c'est un morceau qui s'appelle Uranium.

  • Speaker #1

    Paris music Express ?

  • Speaker #3

    C'est qui Express ?

  • Paul Raoul

    La conception de ce disque a été réalisée par entre autres par Bernard Sumner, c'est ça que tu disais, en off. Est-ce que tu peux raconter aux éditeurs comment ça s'est passé ?

  • Frédérick Rapilly

    Oui, en fait, une des légendes sur ce Maxi 45 tours, c'est qu'il a été vraiment trouvé par hasard la mélodie et la musique. Alors qu'en fait, pas du tout. Bernard Sumner est un fou d'ordinateurs et il a construit un des premiers ordinateurs en Europe en achetant les éléments. aux États-Unis en les assemblant lui-même. Donc il a construit l'ordinateur qui a servi de matrice à créer le morceau. Et la deuxième chose, c'est qu'ils avaient bien composé la mélodie et à un moment, ils ont débranché la machine par hasard, l'appareil qui permettait de sampler les sons. parce qu'ils étaient branchés avec un teapot, une théière, et donc il y a eu un souci. Ils ont dû reprogrammer la machine pour le faire. Mais le morceau n'a pas été trouvé par hasard. C'est vraiment une construction qui a pris du temps, plus de six mois. Et même si on écoute les autres morceaux de New Order, il y a des éléments de Blue Monday dans différents morceaux, dans Fight 86, des différents trucs.

  • Paul Raoul

    Mais donc il fallait être ingénieur du son pour réussir une telle prouesse. Un peu comme Kraftwerk. Kratwerk était des ingénieurs du son. A l'époque, il n'y avait pas des compressés. C'était une pièce entière avec plein d'instruments.

  • Thomas Gaetner

    Kratwerk, ce qui est étonnant, c'est quand même que c'est des instruments qui étaient uniques puisque c'est eux qui les construisaient. Donc ce n'est pas des trucs qui s'achetaient. C'est des instruments qu'ils ont construits eux-mêmes. Donc c'était d'autant plus... Ils ont construit leur identité musicale grâce à leurs propres instruments qui n'existaient pas dans le commerce.

  • Frédérick Rapilly

    Il y a aussi une autre histoire qui rigole par rapport à Kraftwerk et New Order. C'est qu'en entendant Blue Monday, les gars de Krafwerk étaient tellement étonnés qu'ils ont trouvé les coordonnées du studio. Ils ont appelé le studio en voulant savoir qui étaient les ingénieurs du son derrière. Et en fait, celui qui a répondu, c'est Stephen Morris, qui est le batteur. Et il a cru que c'était une blague. Et donc, il leur a dit, mais allez vous faire foutre. Et donc, ça n'a jamais débouché la collaboration entre les deux.

  • Paul Raoul

    Incroyable !

  • Speaker #2

    Kraftwerk n'a jamais collaboré avec personne, donc...

  • Speaker #0

    Paris Music Express en balade avec Paul Raoul !

  • Paul Raoul

    Est-ce qu'on peut dire que Kratzwerk sont les pionniers de la musique électronique ?

  • Thomas Gaetner

    Oui, on peut le dire. C'est clairement les pionniers de la musique électronique, même si on peut remonter loin dans la musique électronique. Kraftwerk, ils sont sortis quand même à une époque où il y avait, comme vous le disiez, le punk, mais il y avait surtout la musique disco en 77, qui était quand même prédominante à l'époque. Et quand on voit débarquer Kraftwerk qui sort des morceaux totalement électroniques, c'est quand même un peu des ovnis avec des pochettes super... pas très drôle, visuellement un peu sobre et un peu austère. On se dit que c'est un gros risque commercial, mais ça a marché puisque c'est un groupe qui a explosé et qui est vraiment un pionnier de la musique électronique.

  • Paul Raoul

    Alors toi, tu es un spécialiste de rap. Est-ce qu'il y a un pont, un rapport entre Transfab Express et le rap ?

  • Thomas Gaetner

    Il y a un pont énorme puisque Transfab Express a été samplé par Africa Bambaataa, je crois que c'était en 82, dans le titre Planet Rock.

  • Speaker #3

    Merci.

  • Thomas Gaetner

    Et Planet Rock ça a été l'explosion du rap aux Etats-Unis, c'était un titre qui était joué dans tous les block party, ce qu'on appelle les fêtes un peu clandestines aux Etats-Unis, à New York. Et voilà, ça a été samplé, du coup, Trans Europe Express a fondé un petit peu les bases du rap aux Etats-Unis.

  • Paul Raoul

    Merci Thomas Gartner.

  • Speaker #2

    De rien.

  • Paul Raoul

    Merci Frédéric Rappilly, en tout cas merci messieurs, je vous souhaite une bonne soirée, parce que là vous allez dédicacer les livres.

  • Frédérick Rapilly

    J'espère qu'on va pas nous poser des questions trop pointues C'est pas pointu

  • Speaker #2

    Non, non, ça a été

  • Paul Raoul

    Merci C'est la fin de ce 16ème épisode de Paris Music Express Cet épisode est en deux parties Vous pouvez suivre la première partie durant l'épisode précédent Ça parle de l'édition Le Boulon Merci à vous d'être resté jusqu'au bout. Merci à Xavier Belrose de l'édition Le Boulon, à Frédéric Rappi pour son livre New Order Blumandé et à Thomas Gatner pour le livre Kraftwerk, Trans Europe Express. Si vous voulez, vous pouvez nous laisser un avis sur les plateformes d'écoute, déposer 5 étoiles sur Spotify, pourquoi pas. Et pour ne rater aucun épisode, abonnez-vous ! Si vous connaissez des endroits insolites musicaux, dites-le moi en commentaire ou sur les réseaux sociaux de Paris Music Express. Je vous donne rendez-vous bientôt pour un nouvel épisode. Portez-vous bien ! Bye bye !

  • Speaker #3

    Sous-titrage ST'501

Description

Paul Raoul vous emmène à la librairie de Paris, située place Clichy, pour y rencontrer Frédérick Rapilly pour son livre New Order- blue Monday et Thomas Gaetner pour le livre Kraftwerk - Trans- europe express

Tous les deux nous expliquent les ponts qui existent entre les 2 groupes mais aussi avec le rap américain. Leurs recherches sur ces pionniers de la musique électronique nous révèlent quelques anecdotes et aussi démontent quelques croyances sur l’histoire de leurs musiques

Cet épisode est en 2 parties. Le précèdent a présenté l’édition « Le boulon » et 2 auteurs de la série 7 inches ( David Bowie et JL Murat)

Merci à la grande librairie de Paris, à Xavier Belrose, à Frédérick Rapilly et à Thomas Gaetner

Vous pourrez dire que vous y étiez


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Frédérick Rapilly

    Il y a aussi une autre histoire qui rigole par rapport à Krafwerk et New Order, c'est qu'en entendant Blue Monday, les gars de Krafwerk étaient tellement étonnés qu'ils ont appelé, ils ont trouvé les coordonnées du studio et ils ont appelé le studio en voulant savoir quel était le studio, qui étaient les ingénieurs du son derrière. Et en fait celui qui a répondu c'est Stephen Morris qui est le batteur et il a cru que c'était une blague et donc il leur a dit mais allez vous faire foutre et donc ça n'a jamais débouché la collaboration.

  • Paul Raoul

    Je suis actuellement à la librairie, elle s'appelle comment cette librairie ?

  • Frédérick Rapilly

    La librairie de Paris.

  • Paul Raoul

    Place de Clichy, et je suis avec Frédérick Rapilly, l'auteur de New Order, dans la collection Seven Eaches. C'est l'histoire de la musique, on va dire, d'un 45 tours le plus vendu. Mais en même temps, le plus déficitaire pour la maison de disques, paraît-il.

  • Frédérick Rapilly

    Oui, en fait, il y a plein de légendes et moi, je les casse, je les défonce. Notamment la légende du plus déficitaire, c'est totalement faux. Je raconte ça dans le livre.

  • Paul Raoul

    D'accord, alors pourquoi en fait c'est faux ? Parce que la légende dit, puisque c'est peut-être une légende après tout, dit qu'effectivement Factory aurait dépensé un fric fou pour la pochette parce que Peter Saville avait un caprice. Il voulait faire une pochette avec le fameux slide, on va dire, informatique. Et ça a coûté très très cher. Alors c'est un mythe ? C'est une légende ? C'est quelque chose qui n'est pas vrai ?

  • Frédérick Rapilly

    En fait, ce n'est pas tout à fait vrai. C'est vrai juste sur les premiers, les 10 000 ou 20 000 premiers 45 tours. parce que c'est un maxi 45 tours, mais dès les 50 000 exemplaires, ils avaient tout rectifié à l'usine, ils avaient tout transformé, et donc ils ont gagné beaucoup d'argent avec. En fait, c'est une légende, et Tony Wilson, le patron de Factory, savait très bien où était son intérêt, donc il a perpétué le mythe, parce que l'histoire des losers magnifiques, c'était génial par rapport à l'histoire de New Order.

  • Paul Raoul

    Est-ce que toi, tu as vécu la sortie du disque en 83 ?

  • Frédérick Rapilly

    Exactement, oui, j'avais 14-15 ans. Et donc c'est pour moi, le bouquin je l'écris parce que c'est lié à la mort de mon père et que j'ai découvert cette musique que je disais qui était la plus triste pour aller danser. Et moi c'était un truc très très hédoniste. Donc j'ai vraiment vécu ça en direct, je l'ai acheté ou volé, je ne sais plus, mais je crois que je l'ai acheté. Et j'ai vraiment cherché partout pour le trouver.

  • Paul Raoul

    J'imagine que tu ne dansais pas dessus en fait ?

  • Frédérick Rapilly

    Ah si si, je dansais dessus. J'habitais à côté d'un cimetière donc c'était d'autant plus rigolo. C'est à 10 sur... qui a raconté ça pour moi c'était vraiment une révélation et comme je faisais un peu le DJ à l'époque je l'ai passé dans toutes les soirées et j'étais un des seuls à la voir parce que c'était pas facile de le trouver

  • Paul Raoul

    Alors en fait entre Blue Monday de New Order et Trans Europe Express de Kraftwerk, je dirais qu'il y a un pont. Alors je suis devant également le spécialiste de Kraftwerk, notamment parce que tu sors le livre Trans Europe Express. Bonjour Thomas Gattner.

  • Speaker #2

    Bonjour.

  • Paul Raoul

    Et je dis il y a un pont parce qu'en fait il paraît qu'on entend le aaaah d'une machine vocodeur qui est commune avec la voix qui est dans New Order.

  • Speaker #2

    Il y a un morceau de New Order effectivement où il y a du Kraver, mais ce n'est pas dans Tronceropexpress. Je ne sais pas quel morceau c'est, Frédéric doit mieux le savoir que moi.

  • Frédérick Rapilly

    En fait, le sample de Kraftwerk qui est dans Blue Monday, c'est un morceau qui s'appelle Uranium.

  • Speaker #1

    Paris music Express ?

  • Speaker #3

    C'est qui Express ?

  • Paul Raoul

    La conception de ce disque a été réalisée par entre autres par Bernard Sumner, c'est ça que tu disais, en off. Est-ce que tu peux raconter aux éditeurs comment ça s'est passé ?

  • Frédérick Rapilly

    Oui, en fait, une des légendes sur ce Maxi 45 tours, c'est qu'il a été vraiment trouvé par hasard la mélodie et la musique. Alors qu'en fait, pas du tout. Bernard Sumner est un fou d'ordinateurs et il a construit un des premiers ordinateurs en Europe en achetant les éléments. aux États-Unis en les assemblant lui-même. Donc il a construit l'ordinateur qui a servi de matrice à créer le morceau. Et la deuxième chose, c'est qu'ils avaient bien composé la mélodie et à un moment, ils ont débranché la machine par hasard, l'appareil qui permettait de sampler les sons. parce qu'ils étaient branchés avec un teapot, une théière, et donc il y a eu un souci. Ils ont dû reprogrammer la machine pour le faire. Mais le morceau n'a pas été trouvé par hasard. C'est vraiment une construction qui a pris du temps, plus de six mois. Et même si on écoute les autres morceaux de New Order, il y a des éléments de Blue Monday dans différents morceaux, dans Fight 86, des différents trucs.

  • Paul Raoul

    Mais donc il fallait être ingénieur du son pour réussir une telle prouesse. Un peu comme Kraftwerk. Kratwerk était des ingénieurs du son. A l'époque, il n'y avait pas des compressés. C'était une pièce entière avec plein d'instruments.

  • Thomas Gaetner

    Kratwerk, ce qui est étonnant, c'est quand même que c'est des instruments qui étaient uniques puisque c'est eux qui les construisaient. Donc ce n'est pas des trucs qui s'achetaient. C'est des instruments qu'ils ont construits eux-mêmes. Donc c'était d'autant plus... Ils ont construit leur identité musicale grâce à leurs propres instruments qui n'existaient pas dans le commerce.

  • Frédérick Rapilly

    Il y a aussi une autre histoire qui rigole par rapport à Kraftwerk et New Order. C'est qu'en entendant Blue Monday, les gars de Krafwerk étaient tellement étonnés qu'ils ont trouvé les coordonnées du studio. Ils ont appelé le studio en voulant savoir qui étaient les ingénieurs du son derrière. Et en fait, celui qui a répondu, c'est Stephen Morris, qui est le batteur. Et il a cru que c'était une blague. Et donc, il leur a dit, mais allez vous faire foutre. Et donc, ça n'a jamais débouché la collaboration entre les deux.

  • Paul Raoul

    Incroyable !

  • Speaker #2

    Kraftwerk n'a jamais collaboré avec personne, donc...

  • Speaker #0

    Paris Music Express en balade avec Paul Raoul !

  • Paul Raoul

    Est-ce qu'on peut dire que Kratzwerk sont les pionniers de la musique électronique ?

  • Thomas Gaetner

    Oui, on peut le dire. C'est clairement les pionniers de la musique électronique, même si on peut remonter loin dans la musique électronique. Kraftwerk, ils sont sortis quand même à une époque où il y avait, comme vous le disiez, le punk, mais il y avait surtout la musique disco en 77, qui était quand même prédominante à l'époque. Et quand on voit débarquer Kraftwerk qui sort des morceaux totalement électroniques, c'est quand même un peu des ovnis avec des pochettes super... pas très drôle, visuellement un peu sobre et un peu austère. On se dit que c'est un gros risque commercial, mais ça a marché puisque c'est un groupe qui a explosé et qui est vraiment un pionnier de la musique électronique.

  • Paul Raoul

    Alors toi, tu es un spécialiste de rap. Est-ce qu'il y a un pont, un rapport entre Transfab Express et le rap ?

  • Thomas Gaetner

    Il y a un pont énorme puisque Transfab Express a été samplé par Africa Bambaataa, je crois que c'était en 82, dans le titre Planet Rock.

  • Speaker #3

    Merci.

  • Thomas Gaetner

    Et Planet Rock ça a été l'explosion du rap aux Etats-Unis, c'était un titre qui était joué dans tous les block party, ce qu'on appelle les fêtes un peu clandestines aux Etats-Unis, à New York. Et voilà, ça a été samplé, du coup, Trans Europe Express a fondé un petit peu les bases du rap aux Etats-Unis.

  • Paul Raoul

    Merci Thomas Gartner.

  • Speaker #2

    De rien.

  • Paul Raoul

    Merci Frédéric Rappilly, en tout cas merci messieurs, je vous souhaite une bonne soirée, parce que là vous allez dédicacer les livres.

  • Frédérick Rapilly

    J'espère qu'on va pas nous poser des questions trop pointues C'est pas pointu

  • Speaker #2

    Non, non, ça a été

  • Paul Raoul

    Merci C'est la fin de ce 16ème épisode de Paris Music Express Cet épisode est en deux parties Vous pouvez suivre la première partie durant l'épisode précédent Ça parle de l'édition Le Boulon Merci à vous d'être resté jusqu'au bout. Merci à Xavier Belrose de l'édition Le Boulon, à Frédéric Rappi pour son livre New Order Blumandé et à Thomas Gatner pour le livre Kraftwerk, Trans Europe Express. Si vous voulez, vous pouvez nous laisser un avis sur les plateformes d'écoute, déposer 5 étoiles sur Spotify, pourquoi pas. Et pour ne rater aucun épisode, abonnez-vous ! Si vous connaissez des endroits insolites musicaux, dites-le moi en commentaire ou sur les réseaux sociaux de Paris Music Express. Je vous donne rendez-vous bientôt pour un nouvel épisode. Portez-vous bien ! Bye bye !

  • Speaker #3

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Paul Raoul vous emmène à la librairie de Paris, située place Clichy, pour y rencontrer Frédérick Rapilly pour son livre New Order- blue Monday et Thomas Gaetner pour le livre Kraftwerk - Trans- europe express

Tous les deux nous expliquent les ponts qui existent entre les 2 groupes mais aussi avec le rap américain. Leurs recherches sur ces pionniers de la musique électronique nous révèlent quelques anecdotes et aussi démontent quelques croyances sur l’histoire de leurs musiques

Cet épisode est en 2 parties. Le précèdent a présenté l’édition « Le boulon » et 2 auteurs de la série 7 inches ( David Bowie et JL Murat)

Merci à la grande librairie de Paris, à Xavier Belrose, à Frédérick Rapilly et à Thomas Gaetner

Vous pourrez dire que vous y étiez


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Frédérick Rapilly

    Il y a aussi une autre histoire qui rigole par rapport à Krafwerk et New Order, c'est qu'en entendant Blue Monday, les gars de Krafwerk étaient tellement étonnés qu'ils ont appelé, ils ont trouvé les coordonnées du studio et ils ont appelé le studio en voulant savoir quel était le studio, qui étaient les ingénieurs du son derrière. Et en fait celui qui a répondu c'est Stephen Morris qui est le batteur et il a cru que c'était une blague et donc il leur a dit mais allez vous faire foutre et donc ça n'a jamais débouché la collaboration.

  • Paul Raoul

    Je suis actuellement à la librairie, elle s'appelle comment cette librairie ?

  • Frédérick Rapilly

    La librairie de Paris.

  • Paul Raoul

    Place de Clichy, et je suis avec Frédérick Rapilly, l'auteur de New Order, dans la collection Seven Eaches. C'est l'histoire de la musique, on va dire, d'un 45 tours le plus vendu. Mais en même temps, le plus déficitaire pour la maison de disques, paraît-il.

  • Frédérick Rapilly

    Oui, en fait, il y a plein de légendes et moi, je les casse, je les défonce. Notamment la légende du plus déficitaire, c'est totalement faux. Je raconte ça dans le livre.

  • Paul Raoul

    D'accord, alors pourquoi en fait c'est faux ? Parce que la légende dit, puisque c'est peut-être une légende après tout, dit qu'effectivement Factory aurait dépensé un fric fou pour la pochette parce que Peter Saville avait un caprice. Il voulait faire une pochette avec le fameux slide, on va dire, informatique. Et ça a coûté très très cher. Alors c'est un mythe ? C'est une légende ? C'est quelque chose qui n'est pas vrai ?

  • Frédérick Rapilly

    En fait, ce n'est pas tout à fait vrai. C'est vrai juste sur les premiers, les 10 000 ou 20 000 premiers 45 tours. parce que c'est un maxi 45 tours, mais dès les 50 000 exemplaires, ils avaient tout rectifié à l'usine, ils avaient tout transformé, et donc ils ont gagné beaucoup d'argent avec. En fait, c'est une légende, et Tony Wilson, le patron de Factory, savait très bien où était son intérêt, donc il a perpétué le mythe, parce que l'histoire des losers magnifiques, c'était génial par rapport à l'histoire de New Order.

  • Paul Raoul

    Est-ce que toi, tu as vécu la sortie du disque en 83 ?

  • Frédérick Rapilly

    Exactement, oui, j'avais 14-15 ans. Et donc c'est pour moi, le bouquin je l'écris parce que c'est lié à la mort de mon père et que j'ai découvert cette musique que je disais qui était la plus triste pour aller danser. Et moi c'était un truc très très hédoniste. Donc j'ai vraiment vécu ça en direct, je l'ai acheté ou volé, je ne sais plus, mais je crois que je l'ai acheté. Et j'ai vraiment cherché partout pour le trouver.

  • Paul Raoul

    J'imagine que tu ne dansais pas dessus en fait ?

  • Frédérick Rapilly

    Ah si si, je dansais dessus. J'habitais à côté d'un cimetière donc c'était d'autant plus rigolo. C'est à 10 sur... qui a raconté ça pour moi c'était vraiment une révélation et comme je faisais un peu le DJ à l'époque je l'ai passé dans toutes les soirées et j'étais un des seuls à la voir parce que c'était pas facile de le trouver

  • Paul Raoul

    Alors en fait entre Blue Monday de New Order et Trans Europe Express de Kraftwerk, je dirais qu'il y a un pont. Alors je suis devant également le spécialiste de Kraftwerk, notamment parce que tu sors le livre Trans Europe Express. Bonjour Thomas Gattner.

  • Speaker #2

    Bonjour.

  • Paul Raoul

    Et je dis il y a un pont parce qu'en fait il paraît qu'on entend le aaaah d'une machine vocodeur qui est commune avec la voix qui est dans New Order.

  • Speaker #2

    Il y a un morceau de New Order effectivement où il y a du Kraver, mais ce n'est pas dans Tronceropexpress. Je ne sais pas quel morceau c'est, Frédéric doit mieux le savoir que moi.

  • Frédérick Rapilly

    En fait, le sample de Kraftwerk qui est dans Blue Monday, c'est un morceau qui s'appelle Uranium.

  • Speaker #1

    Paris music Express ?

  • Speaker #3

    C'est qui Express ?

  • Paul Raoul

    La conception de ce disque a été réalisée par entre autres par Bernard Sumner, c'est ça que tu disais, en off. Est-ce que tu peux raconter aux éditeurs comment ça s'est passé ?

  • Frédérick Rapilly

    Oui, en fait, une des légendes sur ce Maxi 45 tours, c'est qu'il a été vraiment trouvé par hasard la mélodie et la musique. Alors qu'en fait, pas du tout. Bernard Sumner est un fou d'ordinateurs et il a construit un des premiers ordinateurs en Europe en achetant les éléments. aux États-Unis en les assemblant lui-même. Donc il a construit l'ordinateur qui a servi de matrice à créer le morceau. Et la deuxième chose, c'est qu'ils avaient bien composé la mélodie et à un moment, ils ont débranché la machine par hasard, l'appareil qui permettait de sampler les sons. parce qu'ils étaient branchés avec un teapot, une théière, et donc il y a eu un souci. Ils ont dû reprogrammer la machine pour le faire. Mais le morceau n'a pas été trouvé par hasard. C'est vraiment une construction qui a pris du temps, plus de six mois. Et même si on écoute les autres morceaux de New Order, il y a des éléments de Blue Monday dans différents morceaux, dans Fight 86, des différents trucs.

  • Paul Raoul

    Mais donc il fallait être ingénieur du son pour réussir une telle prouesse. Un peu comme Kraftwerk. Kratwerk était des ingénieurs du son. A l'époque, il n'y avait pas des compressés. C'était une pièce entière avec plein d'instruments.

  • Thomas Gaetner

    Kratwerk, ce qui est étonnant, c'est quand même que c'est des instruments qui étaient uniques puisque c'est eux qui les construisaient. Donc ce n'est pas des trucs qui s'achetaient. C'est des instruments qu'ils ont construits eux-mêmes. Donc c'était d'autant plus... Ils ont construit leur identité musicale grâce à leurs propres instruments qui n'existaient pas dans le commerce.

  • Frédérick Rapilly

    Il y a aussi une autre histoire qui rigole par rapport à Kraftwerk et New Order. C'est qu'en entendant Blue Monday, les gars de Krafwerk étaient tellement étonnés qu'ils ont trouvé les coordonnées du studio. Ils ont appelé le studio en voulant savoir qui étaient les ingénieurs du son derrière. Et en fait, celui qui a répondu, c'est Stephen Morris, qui est le batteur. Et il a cru que c'était une blague. Et donc, il leur a dit, mais allez vous faire foutre. Et donc, ça n'a jamais débouché la collaboration entre les deux.

  • Paul Raoul

    Incroyable !

  • Speaker #2

    Kraftwerk n'a jamais collaboré avec personne, donc...

  • Speaker #0

    Paris Music Express en balade avec Paul Raoul !

  • Paul Raoul

    Est-ce qu'on peut dire que Kratzwerk sont les pionniers de la musique électronique ?

  • Thomas Gaetner

    Oui, on peut le dire. C'est clairement les pionniers de la musique électronique, même si on peut remonter loin dans la musique électronique. Kraftwerk, ils sont sortis quand même à une époque où il y avait, comme vous le disiez, le punk, mais il y avait surtout la musique disco en 77, qui était quand même prédominante à l'époque. Et quand on voit débarquer Kraftwerk qui sort des morceaux totalement électroniques, c'est quand même un peu des ovnis avec des pochettes super... pas très drôle, visuellement un peu sobre et un peu austère. On se dit que c'est un gros risque commercial, mais ça a marché puisque c'est un groupe qui a explosé et qui est vraiment un pionnier de la musique électronique.

  • Paul Raoul

    Alors toi, tu es un spécialiste de rap. Est-ce qu'il y a un pont, un rapport entre Transfab Express et le rap ?

  • Thomas Gaetner

    Il y a un pont énorme puisque Transfab Express a été samplé par Africa Bambaataa, je crois que c'était en 82, dans le titre Planet Rock.

  • Speaker #3

    Merci.

  • Thomas Gaetner

    Et Planet Rock ça a été l'explosion du rap aux Etats-Unis, c'était un titre qui était joué dans tous les block party, ce qu'on appelle les fêtes un peu clandestines aux Etats-Unis, à New York. Et voilà, ça a été samplé, du coup, Trans Europe Express a fondé un petit peu les bases du rap aux Etats-Unis.

  • Paul Raoul

    Merci Thomas Gartner.

  • Speaker #2

    De rien.

  • Paul Raoul

    Merci Frédéric Rappilly, en tout cas merci messieurs, je vous souhaite une bonne soirée, parce que là vous allez dédicacer les livres.

  • Frédérick Rapilly

    J'espère qu'on va pas nous poser des questions trop pointues C'est pas pointu

  • Speaker #2

    Non, non, ça a été

  • Paul Raoul

    Merci C'est la fin de ce 16ème épisode de Paris Music Express Cet épisode est en deux parties Vous pouvez suivre la première partie durant l'épisode précédent Ça parle de l'édition Le Boulon Merci à vous d'être resté jusqu'au bout. Merci à Xavier Belrose de l'édition Le Boulon, à Frédéric Rappi pour son livre New Order Blumandé et à Thomas Gatner pour le livre Kraftwerk, Trans Europe Express. Si vous voulez, vous pouvez nous laisser un avis sur les plateformes d'écoute, déposer 5 étoiles sur Spotify, pourquoi pas. Et pour ne rater aucun épisode, abonnez-vous ! Si vous connaissez des endroits insolites musicaux, dites-le moi en commentaire ou sur les réseaux sociaux de Paris Music Express. Je vous donne rendez-vous bientôt pour un nouvel épisode. Portez-vous bien ! Bye bye !

  • Speaker #3

    Sous-titrage ST'501

Description

Paul Raoul vous emmène à la librairie de Paris, située place Clichy, pour y rencontrer Frédérick Rapilly pour son livre New Order- blue Monday et Thomas Gaetner pour le livre Kraftwerk - Trans- europe express

Tous les deux nous expliquent les ponts qui existent entre les 2 groupes mais aussi avec le rap américain. Leurs recherches sur ces pionniers de la musique électronique nous révèlent quelques anecdotes et aussi démontent quelques croyances sur l’histoire de leurs musiques

Cet épisode est en 2 parties. Le précèdent a présenté l’édition « Le boulon » et 2 auteurs de la série 7 inches ( David Bowie et JL Murat)

Merci à la grande librairie de Paris, à Xavier Belrose, à Frédérick Rapilly et à Thomas Gaetner

Vous pourrez dire que vous y étiez


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Transcription

  • Frédérick Rapilly

    Il y a aussi une autre histoire qui rigole par rapport à Krafwerk et New Order, c'est qu'en entendant Blue Monday, les gars de Krafwerk étaient tellement étonnés qu'ils ont appelé, ils ont trouvé les coordonnées du studio et ils ont appelé le studio en voulant savoir quel était le studio, qui étaient les ingénieurs du son derrière. Et en fait celui qui a répondu c'est Stephen Morris qui est le batteur et il a cru que c'était une blague et donc il leur a dit mais allez vous faire foutre et donc ça n'a jamais débouché la collaboration.

  • Paul Raoul

    Je suis actuellement à la librairie, elle s'appelle comment cette librairie ?

  • Frédérick Rapilly

    La librairie de Paris.

  • Paul Raoul

    Place de Clichy, et je suis avec Frédérick Rapilly, l'auteur de New Order, dans la collection Seven Eaches. C'est l'histoire de la musique, on va dire, d'un 45 tours le plus vendu. Mais en même temps, le plus déficitaire pour la maison de disques, paraît-il.

  • Frédérick Rapilly

    Oui, en fait, il y a plein de légendes et moi, je les casse, je les défonce. Notamment la légende du plus déficitaire, c'est totalement faux. Je raconte ça dans le livre.

  • Paul Raoul

    D'accord, alors pourquoi en fait c'est faux ? Parce que la légende dit, puisque c'est peut-être une légende après tout, dit qu'effectivement Factory aurait dépensé un fric fou pour la pochette parce que Peter Saville avait un caprice. Il voulait faire une pochette avec le fameux slide, on va dire, informatique. Et ça a coûté très très cher. Alors c'est un mythe ? C'est une légende ? C'est quelque chose qui n'est pas vrai ?

  • Frédérick Rapilly

    En fait, ce n'est pas tout à fait vrai. C'est vrai juste sur les premiers, les 10 000 ou 20 000 premiers 45 tours. parce que c'est un maxi 45 tours, mais dès les 50 000 exemplaires, ils avaient tout rectifié à l'usine, ils avaient tout transformé, et donc ils ont gagné beaucoup d'argent avec. En fait, c'est une légende, et Tony Wilson, le patron de Factory, savait très bien où était son intérêt, donc il a perpétué le mythe, parce que l'histoire des losers magnifiques, c'était génial par rapport à l'histoire de New Order.

  • Paul Raoul

    Est-ce que toi, tu as vécu la sortie du disque en 83 ?

  • Frédérick Rapilly

    Exactement, oui, j'avais 14-15 ans. Et donc c'est pour moi, le bouquin je l'écris parce que c'est lié à la mort de mon père et que j'ai découvert cette musique que je disais qui était la plus triste pour aller danser. Et moi c'était un truc très très hédoniste. Donc j'ai vraiment vécu ça en direct, je l'ai acheté ou volé, je ne sais plus, mais je crois que je l'ai acheté. Et j'ai vraiment cherché partout pour le trouver.

  • Paul Raoul

    J'imagine que tu ne dansais pas dessus en fait ?

  • Frédérick Rapilly

    Ah si si, je dansais dessus. J'habitais à côté d'un cimetière donc c'était d'autant plus rigolo. C'est à 10 sur... qui a raconté ça pour moi c'était vraiment une révélation et comme je faisais un peu le DJ à l'époque je l'ai passé dans toutes les soirées et j'étais un des seuls à la voir parce que c'était pas facile de le trouver

  • Paul Raoul

    Alors en fait entre Blue Monday de New Order et Trans Europe Express de Kraftwerk, je dirais qu'il y a un pont. Alors je suis devant également le spécialiste de Kraftwerk, notamment parce que tu sors le livre Trans Europe Express. Bonjour Thomas Gattner.

  • Speaker #2

    Bonjour.

  • Paul Raoul

    Et je dis il y a un pont parce qu'en fait il paraît qu'on entend le aaaah d'une machine vocodeur qui est commune avec la voix qui est dans New Order.

  • Speaker #2

    Il y a un morceau de New Order effectivement où il y a du Kraver, mais ce n'est pas dans Tronceropexpress. Je ne sais pas quel morceau c'est, Frédéric doit mieux le savoir que moi.

  • Frédérick Rapilly

    En fait, le sample de Kraftwerk qui est dans Blue Monday, c'est un morceau qui s'appelle Uranium.

  • Speaker #1

    Paris music Express ?

  • Speaker #3

    C'est qui Express ?

  • Paul Raoul

    La conception de ce disque a été réalisée par entre autres par Bernard Sumner, c'est ça que tu disais, en off. Est-ce que tu peux raconter aux éditeurs comment ça s'est passé ?

  • Frédérick Rapilly

    Oui, en fait, une des légendes sur ce Maxi 45 tours, c'est qu'il a été vraiment trouvé par hasard la mélodie et la musique. Alors qu'en fait, pas du tout. Bernard Sumner est un fou d'ordinateurs et il a construit un des premiers ordinateurs en Europe en achetant les éléments. aux États-Unis en les assemblant lui-même. Donc il a construit l'ordinateur qui a servi de matrice à créer le morceau. Et la deuxième chose, c'est qu'ils avaient bien composé la mélodie et à un moment, ils ont débranché la machine par hasard, l'appareil qui permettait de sampler les sons. parce qu'ils étaient branchés avec un teapot, une théière, et donc il y a eu un souci. Ils ont dû reprogrammer la machine pour le faire. Mais le morceau n'a pas été trouvé par hasard. C'est vraiment une construction qui a pris du temps, plus de six mois. Et même si on écoute les autres morceaux de New Order, il y a des éléments de Blue Monday dans différents morceaux, dans Fight 86, des différents trucs.

  • Paul Raoul

    Mais donc il fallait être ingénieur du son pour réussir une telle prouesse. Un peu comme Kraftwerk. Kratwerk était des ingénieurs du son. A l'époque, il n'y avait pas des compressés. C'était une pièce entière avec plein d'instruments.

  • Thomas Gaetner

    Kratwerk, ce qui est étonnant, c'est quand même que c'est des instruments qui étaient uniques puisque c'est eux qui les construisaient. Donc ce n'est pas des trucs qui s'achetaient. C'est des instruments qu'ils ont construits eux-mêmes. Donc c'était d'autant plus... Ils ont construit leur identité musicale grâce à leurs propres instruments qui n'existaient pas dans le commerce.

  • Frédérick Rapilly

    Il y a aussi une autre histoire qui rigole par rapport à Kraftwerk et New Order. C'est qu'en entendant Blue Monday, les gars de Krafwerk étaient tellement étonnés qu'ils ont trouvé les coordonnées du studio. Ils ont appelé le studio en voulant savoir qui étaient les ingénieurs du son derrière. Et en fait, celui qui a répondu, c'est Stephen Morris, qui est le batteur. Et il a cru que c'était une blague. Et donc, il leur a dit, mais allez vous faire foutre. Et donc, ça n'a jamais débouché la collaboration entre les deux.

  • Paul Raoul

    Incroyable !

  • Speaker #2

    Kraftwerk n'a jamais collaboré avec personne, donc...

  • Speaker #0

    Paris Music Express en balade avec Paul Raoul !

  • Paul Raoul

    Est-ce qu'on peut dire que Kratzwerk sont les pionniers de la musique électronique ?

  • Thomas Gaetner

    Oui, on peut le dire. C'est clairement les pionniers de la musique électronique, même si on peut remonter loin dans la musique électronique. Kraftwerk, ils sont sortis quand même à une époque où il y avait, comme vous le disiez, le punk, mais il y avait surtout la musique disco en 77, qui était quand même prédominante à l'époque. Et quand on voit débarquer Kraftwerk qui sort des morceaux totalement électroniques, c'est quand même un peu des ovnis avec des pochettes super... pas très drôle, visuellement un peu sobre et un peu austère. On se dit que c'est un gros risque commercial, mais ça a marché puisque c'est un groupe qui a explosé et qui est vraiment un pionnier de la musique électronique.

  • Paul Raoul

    Alors toi, tu es un spécialiste de rap. Est-ce qu'il y a un pont, un rapport entre Transfab Express et le rap ?

  • Thomas Gaetner

    Il y a un pont énorme puisque Transfab Express a été samplé par Africa Bambaataa, je crois que c'était en 82, dans le titre Planet Rock.

  • Speaker #3

    Merci.

  • Thomas Gaetner

    Et Planet Rock ça a été l'explosion du rap aux Etats-Unis, c'était un titre qui était joué dans tous les block party, ce qu'on appelle les fêtes un peu clandestines aux Etats-Unis, à New York. Et voilà, ça a été samplé, du coup, Trans Europe Express a fondé un petit peu les bases du rap aux Etats-Unis.

  • Paul Raoul

    Merci Thomas Gartner.

  • Speaker #2

    De rien.

  • Paul Raoul

    Merci Frédéric Rappilly, en tout cas merci messieurs, je vous souhaite une bonne soirée, parce que là vous allez dédicacer les livres.

  • Frédérick Rapilly

    J'espère qu'on va pas nous poser des questions trop pointues C'est pas pointu

  • Speaker #2

    Non, non, ça a été

  • Paul Raoul

    Merci C'est la fin de ce 16ème épisode de Paris Music Express Cet épisode est en deux parties Vous pouvez suivre la première partie durant l'épisode précédent Ça parle de l'édition Le Boulon Merci à vous d'être resté jusqu'au bout. Merci à Xavier Belrose de l'édition Le Boulon, à Frédéric Rappi pour son livre New Order Blumandé et à Thomas Gatner pour le livre Kraftwerk, Trans Europe Express. Si vous voulez, vous pouvez nous laisser un avis sur les plateformes d'écoute, déposer 5 étoiles sur Spotify, pourquoi pas. Et pour ne rater aucun épisode, abonnez-vous ! Si vous connaissez des endroits insolites musicaux, dites-le moi en commentaire ou sur les réseaux sociaux de Paris Music Express. Je vous donne rendez-vous bientôt pour un nouvel épisode. Portez-vous bien ! Bye bye !

  • Speaker #3

    Sous-titrage ST'501

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